Info-Türk
Home Page
Info-Türk
Publications
Info-Türk
Subscription
Info-Türk
Abonnement
Info-Türk
Bulletins

INFO-TURK


53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
E-mail:  editor@info-turk.be
 Chief Editor /Rédacteur en chef: Dogan Özgüden - Responsible editor/Editrice responsable: Inci Tugsavul


Earlier bulletins / Bulletins précédents

25e Année - N°273

Mai/May 2001

 

Midnight Express mortel

55 victimes

dans la grève de la faim

  • Appel au dialogue de députés européens
  • AI juge insuffisante une loi allégeant l'isolement des détenus
  • HRW: "Justice Ministry Fails to Implement New Amendment"
  • L'UE appelle à mener des réformes carcérales "avec humanité"
  • Le parlement examine une loi créant des contrôleurs des prisons
  • Le Conseil de l'Europe appelle à l'arrêt de la grève de la faim
  • La grève de la faim dans les prisons semble s'amplifier
  • Le Comité européen anti-torture "peu optimiste"
  • 182 députés grecs demandent une intervention européenne
  • Le 1er mai: Toujours répression dans le Kurdistan turc
  • Un dirigeant du DHKP/C à mort
  • Deux exemples de l'injustice en Turquie
  • IHD: No decrease in human rights violations
  • Une jeune Allemande condamnée à 6 ans pour trafic de drogue
  • Manisa torture case goes to European court
  • Dix militants de Greenpeace interpellés
  • Women Who Spoke Against Police Abuse Face Prosecution
  • La Turquie condamnée pour un détenu frappé en garde à vue
  • La police interpelle 300 fonctionnaires qui voulaient manifester
  • 26 ans  requis contre les preneurs d'otages pro-tchétchènes
  • Court Orders Communist Party To Change Name
  • Human Rights violations in brief

  •  
    PRESSIONS SUR LES MEDIAS / PRESSURE ON THE MEDIA
      POLITIQUE INTERIEURE / INTERIOR POLICY


    FORCES ARMEES / ARMED FORCES
     


    QUESTION KURDE / KURDISH QUESTION
     


    MINORITES / MINORITIES
     


    SOCIO-ECONOMIQUE / SOCIO-ECONOMIC
     


    AFFAIRES RELIGIEUSES / RELIGIOUS AFFAIRS
     


    RELATIONS AVEC L'OUEST / RELATIONS WITH THE WEST
     


    RELATIONS REGIONALES / REGIONAL RELATIONS
     


    IMMIGRATION / MIGRATION
     


     

    LE TERRORISME DE L'ETAT / STATE TERRORISM

    55e victime dans la grève de la faim

    La grève de la faim des prisonniers politiques en Turquie qui protestent contre le régime carcéral répressif a fait un 23ème mort  le 27 mai. Ainsi, le nombre total des victimes de la grève de la faim síest élevé à 55 depuis l'assaut sanglant des forces de l'ordre contre les prisons en décembre 2000.

    Ugur Turkmen, 29 ans, est décédé dimanche soir à Mersin (sud), a précisé une porte-parole de l'IHD. Il venait de passer trois ans en prison pour aide au DHKP/C et s'était joint au mouvement en prison, puis l'avait poursuivi après avoir été libéré en janvier au terme d'une amnistie générale.

    Le 7 mai, Huseyin Kayaci, 32 ans, détenu à Buca (ouest), et Cafer Tayyar Bektas, emprisonné à Ankara pour appartenance à une organisation de gauche, étaient tous deux morts à l'hôpital.

    Depuis le 21 mars, 19 prisonniers et quatre proches de détenus se sont ainsi laissés mourir.

    La grève de la faim, lancée en octobre par des détenus de gauche pour protester contre une réforme remplaçant les prisons à dortoirs par des établissements à cellules, a fait 22 autres morts depuis le mois de mars: 18 détenus et 4 de leurs proches qui suivaient le mouvement par solidarité.

    S'y rajoutent les 30 prisonniers tués lors d'un assaut lancé par l'armée fin décembre contre 20 prisons afin de briser le mouvement, dont plusieurs s'étaient immolés par le feu. Deux gendarmes avaient également été tués pendant l'opération, baptisée "Retour à la vie".

    Le gouvernement en avait alors profité pour transférer plus d'un millier de détenus dans les nouvelles prisons, mais la grève s'était poursuivie.

    Depuis, le parlement turc a adopté 2 lois, l'une qui allège la détention en isolement des condamnés pour terrorisme, l'autre instituant un juge auquel les prisonniers peuvent avoir recours en cas d'abus. Une troisième loi, instituant des commissions de contrôle de ces conditions, est en voie d'examen.

    Mais les détenus, leurs défenseurs et les organisations de défense des droits de l'Homme jugent ces modifications insuffisantes. Les détenus dénoncent l'isolement des nouyvelles cellules qui peut permettre d'éventuelles tortures.

    Le Conseil de l'Europe, qui avait récemment évoqué la question lors de son assemblée parlementaire à Istanbul, n'a pu que constater l'impasse, les autorités refusant de dialoguer avec les détenus et de revenir sur le système des nouvelles prisons.

    Selon l'IHD, quelque 120 prisonniers en grève de la faim sont aujourd'hui hospitalisés, une dizaine sont dans un état critique, 300 à 400 d'entre eux observent une grève de la faim "totale" ou "à mort", alors que plus de 1650 détenus observent une grève tournante, et que plusieurs de leurs proches font jeûne par solidarité.

    Le premier ministre Ecevit (DSP), le chef de l'Etat-major des forces armées le général Kivrikoglu --également l'homme fort du Conseil de la Sûreté nationale (MGK)--, les vice-premiers ministres Devlet Bahçeli (MHP, néo-fasciste) et Mesut Yilmaz (ANAP, de droite) ainsi que le ministre de la Justice Hikmet Sami Türk (DSP) et le ministre de l'Intérieur Saadettin Tantan (ANAP) sont les responsables principaux de la mort des dizaines des prisonniers politiques dans ce pays au seuil de l'Union européenne.

    La culpabilité politique, morale et juridique des dirigeants politico-militaires de la Turquie, dont le premier ministre Ecevit, le chef de l'Armée Kivrikoglu et le führer néo-fasciste Bahceli, s'aggrave de jour en jour. (Info-Türk, 27 mai 2001)

    Appel au dialogue de députés européens

    Deux députés européens ont pressé le 1er mai la Turquie d'amorcer un dialogue avec les détenus grévistes de la faim dans les prisons turques afin de stopper un mouvement qui a déjà coûté la vie à vingt personnes.

    Le député Vert européen Daniel Cohn-Bendit, co-président de la Commission parlementaire mixte Europe-Turquie, et un membre de cette commission, Johannes Swoboda, ont lancé cet appel à l'issue de contacts à Ankara avec le vice-Premier ministre Mesut Yilmaz, le ministre de la Justice, Hikmet Sami Turk, et des organisations de défense des droits de l'Homme.

    "Un dialogue entre des médiateurs officiels nommés par le gouvernement et des représentants de détenus peut mettre un terme au mouvement. Cela ne peut être assuré que grâce à la flexibilité et bonne volonté des deux parties", ont-ils indiqué dans un communiqué reçu à l'AFP.

    "Les grèves de la faim doivent s'arrêter le plus rapidement possible. Nous ne voulons pas que les relations entre la Turquie et l'Union européenne en souffrent inutilement", souligne le texte. (AFP, 1 mai 2001)

    AI juge insuffisante une loi allégeant l'isolement

    Amnesty International a jugé insuffisante jeudi une loi allégeant les conditions d'isolement des détenus dans les prisons turques, à l'origine d'un mouvement sans précédent de grève de la faim. Dans une lettre adressée au ministre de la Justice Hikmet Sami Turk, l'organisation de défense des droits de l'homme lui demande d'"assurer que les prisonniers consacrent une partie raisonnable de la journée à des activités communes hors de leur quartiers", selon un communiqué reçu à l'AFP.

    Les députés turcs ont adopté mardi un amendement à loi anti-terroriste allégeant les conditions d'isolement des détenus dans les nouvelles prisons dites de "Type F", entrées en service en décembre.

    La nouvelle disposition autorise les détenus condamnés pour terrorisme à se joindre aux autres détenus dans des activités sportives, culturelles, éducatives et professionnelle, ce qui leur était refusée dans le passé.

    "La formulation de cet amendement suggère que la mise en vigueur de ces changements dépendront des moyens et d'une décision individuelle des autorités des centres pénitentiaires", dit Amnesty.

    Elle critique aussi le fait que les détenus pourront uniquement quitter leurs cellules s'ils acceptent de participer aux programmes de réhabilitation et d'éducation de leurs établissements.

    L'organisation rappelle enfin que selon le Comité européen contre la torture (CPT), tout détenu doit passer au moins huit heures en dehors de sa cellule pour diverses activités. (AFP, 3 mai 2001)

    HRW: "Justice Ministry Fails to Implement New Amendment"

    Recent changes in Turkeyís Anti-Terror Law have not ended the isolation regime in Turkeyís new prisons, Human Rights Watch said today. An amendment to the Anti-Terror Law adopted May 1 was supposed to allow prisoners charged under that law more time out of their cells, but instead the four-month-old lockdown continues.

    A Justice Ministry spokesperson this week refused to answer Human Rights Watchís inquiry as to how the new law was being implemented and how many prisoners had been allowed out of their cells.

    ìItís been ten days now since the amendmentís been adopted,î said Jonathan Sugden, Human Rights Watch researcher on Turkey. ìEvery day that passes without a single prisoner emerging from isolation is a terrible disappointment.  The Justice Ministry must stop this crisis and get its prisoners out of isolation now.î

    The 1991 Anti-Terror Law required that inmates be held permanently in one- or three- person cells with no contact with other prisoners. This provision was ignored until December 2000, when thousands of soldiers entered prisons to move inmates to newly constructed F-type prisons. The transfer operation resulted in the deaths of thirty prisoners and two soldiers.

    The May 1 amendment to the Anti-Terror Law removed legal obstacles to allowing prisoners out of their cells during the day for education, training, and sport. But lawyers and prisoners' relatives have told Human Rights Watch that the lockdown in F-type prisons persists. To Human Rights Watch's knowledge, no prisoners in any of the four existing F-type prisons have been permitted out of their units since the amendmentís adoption. The Justice Ministryís reticence appears to confirm this.

    In the ten days since amendment was adopted, two more hunger-striking prisoners have died.  The prisoners have been striking since October 2000, in protest against the isolation policy in the new prisons.  To date, eighteen prisoners and four relatives have died.  The Turkish government has tried to maintain a media blackout on the crisis. On April 27 the Istanbul-based Voice of Anatolia radio station was shut down for three months because it had broadcast a program on the prison crisis.

    The Council of Europeís Committee for the Prevention of Torture (CPT) has repeatedly called for an end to small-group isolation in F-type prisons. In two weeks, the Council of Europe, of which Turkey is a member, will be discussing the CPT's annual report for 2000 at a meeting in Istanbul.

    ìWe hope that the Council of Europe will be doing all it can to break the deadlock before its arrival in Turkey,î said Sugden. ìWhile the Justice Ministry defies the Committee for the Prevention of Tortureís recommendations, prisoners are being ill-treated in isolation.î

    Small group isolation is physically and psychologically damaging, but is also making prisoners more vulnerable to ill-treatment. Staff has reportedly beaten prisoners for failing to present themselves for roll call and for shouting slogans during cell searches.  On April 23, guards beat Yunus Özgür, on hunger strike since his transfer to Sincan F-type Prison, when he was unable to rise to his feet for roll call, according to his father. He was subsequently hospitalized for several days, apparently for injuries resulting from the beating, and has now been returned to Sincan Prison.

    The amendment, the result of pressure from domestic and international human rights organizations, makes access to out-of-cell activities conditional on prison resources and security considerations.

    Lawyers and prisoners' relatives fear that prison administrators intent on keeping prisoners locked down will manipulate this loophole. The CPT has said that the vast majority of F-type prisoners does not present a security risk and should not be left indefinitely in their cells.

    In past months, the Justice Ministry had stated repeatedly that prisoners would be allowed out-of-cell activities even before the adoption of the legal reform measure, but did not live up to this commitment. Since January, Human Rights Watch has urged that, in view of the crisis, any F-type prison lacking sufficient resources for immediate implementation of out-of-cell programs should, as an interim measure, permit prisoners on the same corridor to associate by opening cell doors during daylight hours. (HRW, New York, May 11, 2001)

    L'UE appelle à mener des réformes carcérales "avec humanité"

    L'Union européenne a appelé mercredi la Turquie à mettre en oeuvre des mesures pour réformer les prisons "avec humanité" dans le but de mettre un terme aux grèves de la faim.

    Au cours d'une intervention devant le Parlement européen, le secrétaire d'Etat suédois aux Affaires européennes, Lars Danielsson, a rappelé que le partenariat pour l'adhésion de la Turquie à l'UE mentionnait la réforme des prisons comme "un des domaines prioritaires" dans lesquels la Turquie doit prendre des mesures pour satisfaire aux critères politiques préalables à l'ouverture des négociations.

    Le Conseil des ministres de l'UE "regrette profondément que les grèves de la faim qui sont observées dans différentes prisons turques continuent de coûter la vie à des hommes", a dit M. Danielsson.

    "Il s'agit là d'une véritable tragédie humaine", a-t-il poursuivi, avant d'appeler la Turquie à "prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter qu'il y ait encore mort d'hommes" et à mettre en pratique les réformes prévues "avec humanité".

    M. Danielsson a précisé que des modifications législatives étaient entrées en vigueur ou entreraient sous peu en vigueur en vue de réduire l'isolement des prisonniers.

    Le commissaire européen à l'Elargissement, Guenter Verheugen, a de son côté informé les parlementaires européens qu'il avait évoqué la question des grèves de la faim au cours d'une rencontre mardi avec le ministre turc des Affaires étrangères Ismaïl Cem.

    Le débat parlementaire sur la situation des prisons en Turquie a été brièvement perturbé par l'irruption dans l'hémicycle d'un homme et d'une femme brandissant une banderole qui ont été rapidement expulsés par la sécurité. (AFP, 16 mai 2001)

    Le parlement examine une loi créant des contrôleurs des prisons

    Le parlement turc a examiné jeudi une loi instaurant de nouveaux organes de contrôle des prisons, partie d'une réforme de l'administration pénitentiaire à l'origine d'une grève de la faim des détenus qui a fait 22 morts, a-t-on appris de sources parlementaires.

    Le parlement a adopté 3 des 4 articles de la loi et devrait voter sur l'ensemble du texte mercredi prochain au plus tôt, a-t-on précisé.

    Ces "comités de contrôle des prisons et maisons de détention" comprendront 5 membres nommés pour 4 ans par les autorités judiciaires provinciales.

    Ses membres seront recrutés comme les fonctionnaires. Ils doivent être âgés de plus de 35 ans, non engagé dans un parti politique, de bonne moralité et diplômé de 4 ans en faculté de médecine, pharmacie, droit, administration publique, sociologie ou psychologie.

    Les défenseurs des prisonniers dénoncent la composition de ces comités car ils sont réservés aux employés de l'état et fermés aux organisations non gouvernementales.

    Mercredi, le parlement avait adopté une loi instituant des juges spéciaux pour instruire les plaintes des prisonniers sur leurs conditions de détention. Début mai, il avait adopté une loi allégeant l'isolement des détenus condamnés pour terrorisme en les autorisant à participer à certaines activités avec les autres prisonniers.

    Mais les défenseurs des droits de l'Homme et des prisonniers, dont 800 environ poursuivent le mouvement, ont jugé insuffisantes ces modifications.

    "Malgré la nouvelle législation, les conditions d'isolement dans les prisons restent en place. Il n'y a pas de changement dans la position des grévistes", a indiqué à l'AFP Husnu Ondul, président de la principale association de défense des droits de l'Homme turque (IHD) (AFP, 18 mai 2001)

    Le Conseil de l'Europe appelle à l'arrêt de la grève de la faim

    Le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, lord Russell-Johnston, a pressé vendredi les familles des détenus en grève de la faim de les persuader d'arrêter un mouvement qui a déjà fait 22 morts.

    "Ces jeunes gens sacrifient leur vie. Je vous en prie, essayez de les persuader d'abandonner leur grève", a lancé lord Russell-Johnston après un entretien avec le Premier ministre turc Bulent Ecevit à Ankara.

    Des centaines de prisonniers, la plupart de gauche, ont lancé en octobre une grève de la faim pour protester contre l'introduction de prisons à cellules devant remplacer celles à dortoirs, s'opposant ainsi à leur détention en isolement.

    Le gouvernement fait valoir que le nouveau système mettra fin aux mutineries fréquentes dans les prisons surpeuplées.

    Le parlement a adopté deux lois et en examine une troisième qui allègent l'isolement des détenus condamnés pour terrorisme, permettent aux prisonniers d'avoir recours à un juge en cas d'abus, et instituent une commission de contrôle des conditions de détention des suspects et condamnés.

    "J'espère que tous ces changements législatifs contribueront à mettre un terme à la grève de la faim", a souligné lord Russell-Johnston. (AFP, 18 mai 2001)

    La grève de la faim dans les prisons semble s'amplifier

    Au 215-ème jour du mouvement de grève de la faim dans les prisons en Turquie, la protestation semblait s'amplifier, avec 180 nouveaux grévistes de la faim depuis le début du mois de mai, selon la principale association turque de défense des droits de l'homme.

    Les grévistes protestent contre la mise en service de nouvelles prisons où les détenus sont dans des cellules, et non dans des dortoirs comme les prisons anciennes, ce qui entraîne leur isolement.

    Dans son local d'Istanbul, l'Association des droits de l'homme (IHD) affiche les photos dramatiques de grévistes de la faim et collecte les statistiques concernant les victimes, les témoignages des familles, des médecins et des avocats.

    Déjà, 22 grévistes sont morts, 115 sont hospitalisés, entre 50 à 60 sont dans un coma végétatif, selon les chiffres de l'association.

    Ces derniers "sont pratiquement morts, cliniquement, et nous nous attendons tous les jours à de nouveaux décès", a déclaré l'avocate Umit Efe, lors d'une visite de parlementaires du Conseil de l'Europe.

    Sa collègue Eren Keskin dresse une image sombre de la situation dans les nouvelles prisons turques, dites de type F, où sont détenus principalement des prisonniers politiques en vertu de la loi anti-terrorisme.

    Six sont déjà construites, cinq autres sont en cours de construction. Elles doivent remplacer des prisons vétustes avec des dortoirs surpeuplés, qui favorisaient mutineries et activités mafieuses, font valoir les autorités, selon lesquelles les nouveaux établissements correspondent aux normes européennes.

    La contre-partie, selon l'IHD, c'est "un total isolement" des prisonniers, favorable à d'éventuelles tortures, contre lequel les détenus se rebellent depuis des mois, notamment par les grèves de la faim.

    Selon Oya Ersoy, responsable du comité des grévistes de la faim de l'Association des droits de l'Homme, environ 400 détenus ou proches suivent la grève, que les autorités turques avaient tenté de briser en lançant un assaut contre 20 prisons en décembre, lors duquel 32 personnes, dont deux gendarmes, étaient mortes.

    Le nombre précis des grévistes est incertain, car quelques-uns ont cessé le mouvement, selon la même source.

    Sur un détenu, mort de faim, des traces de torture ont été trouvées: fracture d'un bras, hématomes, et une plainte a été déposée, a-t-elle dit.

    Selon des défenseurs des droits de l'homme, une détenue a été relâchée parce qu'elle était retombée en enfance des suites du manque d'alimentation. D'autres, admises à l'hôpital carcéral, se sont plaintes d'avoir reçu l'interdiction d'aller aux toilettes et d'avoir été obligées de rester dans leur lit souillé pendant de longues heures.

    Selon Mme Keskin, "les droits de la défense sont complètement bafoués et les avocats victimes de harcèlements et de fouilles corporelles humiliantes" dans les nouvelles prisons.

    Les détenus n'ont droit qu'à 20 minutes d'entretien avec leur avocat (bénévole) par semaine, sans la présence d'un gardien mais dans un local équipé de caméras, a-t-elle dit.

    Toute la journée, les détenus sont soumis à de la musique à plein volume, ont rapporté les avocates aux deux parlementaires socialistes du Conseil de l'Europe, Lydie Err (Luxembourg) et Ruth-Gaby Vermot-Mangold (Suisse), en présence de l'AFP. (AFP, 22 mai 2001)

    Le Comité européen anti-torture "peu optimiste"

    La présidente du Comité européen contre la torture (CPT) du Conseil de l'Europe s'est déclarée peu optimiste sur les chances de résoudre rapidement la question des grèves de la faim de détenus en Turquie, qui ont déjà fait 22 morts dans les prisons.

    "Je ne suis pas exactement optimiste", a déclaré Mme Silvia Casale lors d'une conférence de presse, en marge d'une réunion parlementaire du Conseil de l'Europe à Istanbul.

    La présidente du CPT venait, la veille, de visiter pour la quatrième fois en six mois des prisons turques où elle a rencontré des grévistes de la faim "très déterminés" à poursuivre leur mouvement.

    Elle espère cependant que l'adoption des récents projets de loi concernant le système pénitentiaire permettra de restaurer la confiance. "La seule possibilité de rétablir la confiance est de changer le système d'isolement et de mettre ces lois en application", a-t-elle dit.

    "Restaurer la confiance est un chemin semé d'embûches, car les relations entre les détenus et les autorités sont caractérisées par la peur, la violence et la suspicion", a-t-elle ajouté.

    Selon la présidente, "les détenus doivent avoir la possibilité de passer une partie raisonnable de leur temps en commun. Nous surveillerons ce point".

    Interrogé sur une éventuelle amélioration de la situation des détenus au cours des dernières années, le secrétaire général du CPT, Trevor Stevens, a estimé que certains points étaient positifs: la Turquie reconnaît maintenant qu'elle a un problème de torture, les gardes à vue sont mieux surveillées et la torture est moins fréquente. (AFP, 23 mai 2001)

    182 députés grecs demandent une intervention européenne

    Un total de 182 députés du Parlement grec, toutes tendances confondues, ont signé mercredi une lettre appelant toutes les instances européennes et leurs confrères des parlements des pays de l'UE "à intervenir auprès des autorités turques pour mettre fin aux tortures et libérer tous les détenus politiques".

    De son côté, la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du parlement, monocaméral, a appelé le Conseil de l'Europe à "demander au gouvernement turc l'application immédiate des décisions européennes" sur les droits de l'Homme "sous peine de sanctions".

    "En Turquie, les grévistes de la faim-détenus politiques continuent à mourir à un rythme accéléré", soulignent les 182 députés (sur un total de 300) déplorant "l'indifférence du gouvernement turc face à ces décès et sa détermination à poursuivre la pratique des tortures et maintenant dans l'isolement des prisonniers politiques dans des cellules blanches".

    Parmi les signataires figurent l'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Théodore Pangalos (1996-1999) et l'ancien ministre Dora Bakoyanni (1990-93), responsable de la politique étrangère à la Nouvelle Démocratie (ND, principal parti de l'opposition).

    Ils demandent une initiative commune "urgente" de toutes les instances européennes et des parlements nationaux pour "mettre fin à l'attitude intolérante de la Turquie vis-à-vis de ses détenus politiques".

    Dans des déclarations au quotidien Eleftherotypia (indépendant), le Président de l'association des Droits de l'Homme en Turquie, Akin Birdal, en visite en Grèce, a proposé que le chef de la diplomatie grecque Georges Papandréou intervienne auprès de son homologue turc Ismail Cem pour qu'il autorise une visite de prisons turques par des médecins et avocats venus de Grèce. (AFP, 23 mai 2001)

    Le 1er mai: Toujours répression dans le Kurdistan turc

    Cinq manifestants ont été blessés et cinq autres interpellés par la police anti-émeute à Diyarbakir (sud-est) à l'occasion de la Fête du travail, lors de laquelle toute célébration a été interdite par les autorités locales, a constaté un correspondant de l'AFP.
    Un groupe d'une centaine de personnes, composé de syndicalistes et de membres du Parti de la démocratie du peuple (HADEP, pro-kurde), a demandé à lire un communiqué de presse, ce qui a été refusé par la police.

    La police a fait usage de matraques pour disperser la foule qui a insisté à manifester en scandant des slogans sur l'une des grandes artères de cette principale ville du sud-est anatolien à majorité kurde.

    Cinq manifestants ont été légèrement blessés et cinq autres interpellés lors des échauffourées.

    Des dizaines de milliers de manifestants participaient à des manifestations dans 44 villes de Turquie, notamment à Istanbul, Ankara et Izmir (ouest), à l'appel des centrales syndicales et d'organisations non-gouvernementales.

    La sécurité a été renforcée dans ces métropoles pour empêcher les manifestations illégales des groupes radicaux.

    Un dirigeant du DHKP/C condamné à mort

    Un dirigeant de l'organisation clandestine DHKP-C, à l'origine des grèves de la faim dans les prisons turques, a été condamné à mort mardi pour avoir projeté d'assassiner un ancien président de la République, a annoncé l'agence Anatolie.

    Ercan Kartal a été reconnu coupable par une Cour de sûreté de l'Etat d'Istanbul d'avoir donné l'ordre en 1996, alors qu'il était incarcéré, de tuer le général Kenan Evren, instigateur du putsch militaire de 1980 devenu ensuite chef de l'Etat.

    Deux autres membres de son organisation, arrêtés par la police en 1996, se sont vu infliger chacun une peine de 15 ans de réclusion criminelle.

    La peine de mort n'a pas été appliquée en Turquie depuis 1984.

    Kartal était l'un des principaux responsables pour les prisons de son organisation, avant que l'Etat turc ne remplace en décembre le système de dortoirs pouvant abriter jusqu'à 60 détenus par des prisons controversées à cellules pour un à trois détenus. (AFP, 8 mai 2001)

    Deux exemples de l'injustice en Turquie

    Melih Asik, journaliste au quotidien turc Milliyet, dans ses colonnes du 11 mai 2001, dénonce, à partir deux exemples de l'actualité, l'iniquité dont font preuve la justice et les autorités turques, particulièrement lorsque la police et les responsables politiques turcs sont impliqués. Voici son article intitulé "Crime et châtiment!":

    "Les quotidiens turcs relataient deux informations différentes dans leurs colonnes d'hier [10 mai 2001]. Le Premier: "À Adana, les 4 policiers ayant mené un raid contre un appartement soupçonné d'abriter des membres d'une organisation interdite et tué par bévue Murat Bektas, un innocent travailleur, ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis".

    Le second: "Après qu'Ahmet Çakmak, célèbre pour avoir lancé une caisse enregistreuse sur le Premier ministre Bülent Ecevit, a déposé: "je me suis éloigné des lieux ni vu ni connu", les 11 policiers en fonction sur les lieux ont été suspendus."

    Récapitulons.

    Les policiers qui, sans aucune raison, ont tué un simple citoyen restent en fonction.

    Les policiers accusés de manquement à leur devoir simplement parce que le Premier ministre reçoit une caisse enregistreuse à 25 mètres de lui, sont, eux, suspendus

    Nous disons "VIVE LA JUSTICE!". (Milliyet-CILDEKT, 11 mai 2001)

    IHD: No decrease in human rights violations

    The Istanbul Branch of the Human Rights Association (IHD) prepared a report covering seven months on human rights violations in Istanbul. The data in the report is laid out under seven headlines. According to the report, a total of 9,600 people were taken into custody between September 2000 and March 2001. Some 483 of them were children.

    During this period, 195 people approached the association with claims of torture. Attacks against the media continued. Two television and newspaper buildings and 12 journalists were attacked and 65 journalists were arrested. While 41 TV and radio stations were closed by the Radio Television Supreme Council (RTUK), 129 magazines and newspapers were seized after court decisions. A person died on the death fast in Istanbul and 32 people, two of them security officials, died in 20 prisons where operations to retake the prisons were organized. There were 31 bomb attacks by terrorist organizations; three people died and seven were wounded in the attacks. Thirty-seven people were victims of mystery murders. Announcing the data during a press conference, Branch Chair Eren Keskin said, "There is no difference between the past and now in terms of the number of human rights violations." (Turkish Daily News, May 11, 2001)

    Une jeune Allemande condamnée à 6 ans pour trafic de drogue

    Une Allemande de 18 ans, Andrea Rohloff, a été condamnée jeudi à six ans et trois mois de prison pour trafic d'héroïne par un tribunal d'Izmir (ouest de la Turquie), a indiqué l'agence Anatolie.

    La Cour de sûreté de l'Etat l'a condamnée à 15 ans de prison mais a immédiatement réduit la peine en tenant compte de la bonne conduite de l'accusée lors des audiences et de son comportement coopératif lors de l'interrogatoire policier, a précisé l'agence.

    Selon son avocat, Ulku Caner, la Cour a prononcé la sentence la moins sévère possible et Andrea Rohloff devrait être libérée dans deux ans par le jeu des remises de peine.

    La jeune fille avait été arrêtée en janvier en possession de six kilos d'héroïne à l'aéroport d'Izmir.

    A l'ouverture de son procès en mars, elle s'était dite victime de la tromperie d'une amie allemande avec laquelle elle voyageait en Turquie, et a affirmé ignorer que la drogue se trouvait dans ses bagages.

    La Turquie est l'une des principales zones de trafic de drogue destinée au marché européen, en majorité de l'opium et de l'héroïne en provenance d'Afghanistan et du Pakistan. (AFP, 10 mai 2001)

    Manisa torture case goes to European court

    When the Court of Cassation overturned the guilty verdict against several police officers accused of torturing 16 youths in custody in Manisa, the youths' lawyers decided to apply to the European Court of Human Rights, the Anatolia news agency reported yesterday. The lawyers said the policemen's trial took five-and-a-half years to come to a conclusion, and then the Court of Cassation No. 8 Appeals Court overturned the verdict.

    The reason for the verdict being overturned was said by the lawyers to be that requests by the suspects to make a final defense had been turned down by the court, and they stressed that the legal time period for the trial was close to expiring. Lawyer Pelin Erda said: "The legal time period for such a trial is seven-and-a-half years and we have already used five-and-a-half of them. At the rate of progress we have seen to date, we seriously doubt that the trial can be completed within two years. We believe that the trial will either run out of time or that the suspects will benefit from the amnesty. Either way it will end without a result."

    Erda said they had decided not to attend any more hearings of the trial, which is being restarted, and added that torture in Turkey is systematic and goes unpunished. "Either the guilty are not put on trial, or those that are are usually not punished. If they are punished then the sentence is not carried out," she said and added that the trials are never carried out in a reasonable period of time and that as torture cannot be punished she believes that all domestic avenues of justice have been exhausted, which is why they are applying to the European court. The ten policemen in the Manisa Case were sentenced to jail for between five and ten years on Nov. 15 by the Manisa Criminal Court. Meanwhile, nine of them are still on duty, while one has retired.

    What happened On Dec. 26, 1995, 15 children and one of their teachers were taken into custody by police from the Anti-Terrorism Branch of the Manisa Police Department and charged with being members of an illegal organization like the Revolutionary People's Liberation Party/Front (DHKP/C), the Committee of Revolutionary High School Students (DLMK). After an eleven-day detention, the defendants' trial began in March 1996.

    During the detention, according to reports issued by the detainee, all of the 15 students and the teacher were subjected to degrading treatment and torture such as being blindfolded, stripped naked, hosed with cold water and given electric shocks.

    At the beginning of the case some of the 16 defendants, who were teenagers when they were taken into custody, were sentenced to between two and 12 years in jail and some were acquitted of all charges. However, the Supreme Court canceled the court's verdict to sentence these 16 defendants in 1998 and decided to wait for the verdict of the policemen's trial.

    They submitted testimonies claiming that they were subjected to torture, and identified the ten policemen they alleged subjected them to the torture. That they were subjected to torture during their time in custody was also proven by health reports issued by the Chamber of Doctors. These 16 defendants' cases depend on the outcome of the policemen's trial. (Turkish Daily News, May 14, 2001)

    Dix militants de Greenpeace interpellés

    Dix militants de Greenpeace ont été interpellés par les forces de l'ordre turques lundi alors qu'ils manifestaient à Izmit (nord-ouest) pour réclamer la fermeture d'un incinérateur de déchets toxiques, a annoncé la branche turque de l'organisation écologiste.

    Quatre militants ont grimpé sur la cheminée de l'installation à 55 mètres du sol pour brandir une pancarte proclamant "Stop" et refusaient de descendre "jusqu'à ce que la Turquie change sa politique concernant l'élimination des déchets toxiques", a dit à l'AFP l'un d'eux, Banu Dokmecibasi, au téléphone.

    La militante a indiqué que les gendarmes, qui ont à leur tour grimpé la tour géante avaient saisi une grande partie de leur matériel et leurs vivres qui leur aurait permis de rester plusieurs jours sur la cheminée. "Mais nous resterons ici aussi longtemps que nous pourrons", a-t-elle souligné.

    La Turquie figure parmi une centaine de pays qui signeront les 22 et 23 mai à Stockholm une convention visant à éliminer douze produits chimiques parmi les plus toxiques au monde, appelés "POP" pour polluants organiques persistants.

    "Nous ne voulons plus de promesses mais des actes", a indiqué à l'AFP Melda Keskin, une responsable de Greenpeace en Turquie.

    Greenpeace dénonce régulièrement les émissions de matières toxiques liées à l'incinération de déchets dans ce complexe, fermé par le ministère de l'Environnement mais qui a repris ses activités grâce à une autorisation temporaire après le séisme d'août 1999 qui a dévasté la région, faisant quelque 20.000 morts, en raisons des conditions extraordinaires.

    Une analyse effectuée sur un prélèvement réalisé par Greenpeace dans cette installation a confirmé la présence de dioxines et de métaux lourds, précise l'organisation dans un communiqué. (AFP, 21 mai 2001)

    Women Who Spoke Against Police Abuse Face Prosecution

    Nazli Top was walking home from work nine years ago when she was stopped at a security checkpoint. She says she was taken to a police station where she was held captive for 10 days by officers who beat her, prodded her with electric shocks until her body went numb, then raped her with a truncheon. She was 32 years old and three months pregnant.

    Last June, Top told her story at Turkey's first public conference on the abuse of women in police custody -- an event women's rights advocates hailed as a milestone in a country in which sexual violence against women is frequently ignored, covered up or deemed taboo for public debate.

    Six months later, Top and 18 other conference speakers and organizers were charged with "insulting and raising suspicions about Turkish security forces." If convicted, each could receive a six-year prison term.

    "The police who did this should be standing here -- not me," Top told the judge hearing her case. "I am being victimized for the second time."

    The prosecutions come during an intensifying struggle over freedom of expression and individual rights in a country torn between the march toward integration with the European Union and an entrenched culture that protects government institutions from rigorous public scrutiny.

    "If this was a democratic country, officials would start investigations against the police instead of going after the people making the accusations," Top, a nurse in the research laboratory of a hospital in suburban Istanbul, said in an interview.

    Human rights advocates say Turkey's laws against insulting or belittling the government are often used to silence journalists, intellectuals, government opponents and victims of abuse by police and military forces. European Union officials evaluating Turkey's membership application have demanded it abandon or moderate such laws.

    Amnesty International asked Turkish authorities to drop the charges against Top and her co-defendants "who are guilty only of peacefully expressing their views." Instead, the government recently reviewed the speeches made by several of the participants and filed new charges against five of the women, accusing them under Turkey's anti-terrorism laws of spreading separatist propaganda, according to Fatma Karatas, an attorney and one of the women facing the additional charges. Those laws, which cover a broad range of religious and ethnic issues, are among the most frequently used in freedom of expression cases in Turkey, Karatas said.

    Another of the five women targetted with the additional charges is a 45-year-old Kurdish mother of five who is suing seven policemen for torture and rape during 33 days she was detained in 1992 in southeastern Turkey, where Kurdish separatists led a rebel uprising against Turkish forces.

    Prosecutors in the cases against the conference participants did not return several telephone calls requesting comment on the government's position. Government authorities traditionally defend the laws used in this case as necessary to protect the state from separatist and religious extremist groups.

    "This conference was the first of its kind," said Nahide Kilic, an official of Initiative Against Sexual Abuse and Rape in Custody, an Istanbul-based victim support group that helped organize the meeting last June. "People came forward and talked about their experiences to set an example for those too scared to come forward. Now, with these charges, the state wants to silence the people."

    Participants in the Assembly Against Sexual Harassment and Rape Under Detention, which was attended by about 2,000 people, said they were stunned by the government's charges because the conference had been approved by the government and most of the victims had revealed details of their allegations in unsuccessful court cases against the police or in other official complaints.

    Many of the speakers highlighted the court's reluctance to prosecute members of the security forces accused of raping or otherwise abusing detainees, especially women.

    "Amnesty International has documented a general climate of impunity for those suspected of torture and ill-treatment in Turkey," the human rights group wrote in a recent report. "Even where complaints of serious human rights violations are pursued by the authorities and security officers are prosecuted, only a negligible proportion of them are eventually convicted. In cases where a conviction occurs, security officials often receive the lightest possible sentences."

    Amnesty International cited figures it said were obtained from the Turkish government that show convictions for only 10 of 577 security officials accused of torture between 1995 and 1999. During the same period, 2,851 investigations into other forms of alleged ill-treatment of detainees resulted in 84 convictions. Turkish authorities have said they were attempting to eradicate such incidents of torture and were trying to increase protection for detainees. But women's rights advocates said Top's case was representative of the victims' experiences.

    Top was walking home from the hospital where she worked on a late spring afternoon in 1992 when police investigating an attack on a nearby police vehicle stopped her to check her identification. After driving her to a police station and questioning her for hours, Top said one of the policemen told her, "Now we're going to take you to the operating room. But it's not like the ones you've seen in your hospital."

    "They beat me with sticks with sharp ends," Top said, her hands shaking as she recounted the incident. "They tied my hands behind my back and hung me from a rope. They hit me like a punching bag.

    "They put electric shocks on my breasts and genitals and all over my body. They kept increasing the voltage. After awhile I was numb, I didn't even feel the electricity. Then they raped me with a truncheon."

    Top said she survived by talking to the baby she was carrying, even though she feared the fetus had died from the abuse. Her son survived.

    When police released her several days later after pressing no charges, Top was taken to a crowded room where a doctor was examining detainees. The doctor asked, "Do you have any complaints?"

    "I was tortured," Top said.

    "Everyone is tortured," the doctor replied. "Do you have any other complaints?"

    Top's case against the police who allegedly detained her dragged on for 2 1/2 years until the judge dropped all charges against them, accepting the prosecutor's explanation that Top had inflicted bruises on herself and had obtained a fake medical report from the hospital where she worked.

    Top said she decided to address the Istanbul conference last year because, "When I was apprehended, there was no organized resistance. Now there is, and I'm part of it." (Molly Moore, Washington Post, May 21, 2001)

    La Turquie condamnée pour un détenu frappé en garde à vue

    La Turquie a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l'homme pour "traitements inhumains" infligés à un prisonnier, condamné à la réclusion à perpétuité, et qui se plaignait d'avoir été frappé durant sa garde à vue en 1993.

    Membre présumé d'un mouvement communiste armé, Mehmet Altay, arrêté le 2 février 1993, avait été condamné à mort en mai 1994 pour "atteinte à l'ordre constitutionnel et à l'unité nationale". Sa peine avait été ensuite commuée en réclusion à perpétuité.

    Le 15 février 1993, soit au 14ème jour de sa garde à vue, le prisonnier, âgé aujourd'hui de 45 ans, avait été examiné par un médecin qui avait constaté la présence de trois cicatrices au visage. Affirmant avoir été maltraité durant sa garde à vue à la prison de Gebze, M. Altay avait porté plainte, mais sa requête avait été classée sans suite, les autorités affirmant que le prisonnier s'était blessé tout seul en tentant de fuir.

    La Cour, estimant "établi en l'espèce que les lésions dont les traces ont été constatées sur la personne du requérant ont été causées par un traitement dont le gouvernement porte la responsabilité", a condamné à l'unanimité la Turquie pour violation de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme (interdiction des traitements inhumains).

    De plus, la Cour a jugé, également à l'unanimité, qu'en maintenant M. Altay en garde à vue pendant quinze jours, sans qu'il comparaisse devant un juge durant cette période, la Turquie avait violé l'article 5.3 de la Convention (droit à la liberté et à la sûreté).

    Enfin les juges ont estimé que la présence de militaires dans la cour de sûreté ayant condamné M. Altay à mort constituait une violation de l'article 6.1 de la convention (droit à un "procès équitable").

    Le requérant s'est vu allouer 100.000 francs français (15.245 euros) pour dommage moral, et 10.000 francs (1.524 euros) pour les frais et dépens. (AFP, 22 mai 2001)

    La police interpelle 300 fonctionnaires qui voulaient manifester

    La police turque a interpellé quelque 300 fonctionnaires qui voulaient manifester samedi à Ankara pour dénoncer un projet de loi du gouvernement n'octroyant pas un droit de grève aux fonctionnaires, a rapporté l'agence Anatolie.

    D'importantes mesures de sécurité ont été prises par la police anti-émeutes sur la plus importante place de la capitale, à Kizilay, pour empêcher toute manifestation "interdite", indique l'agence.

    Le gouvernorat d'Ankara n'avait pas autorisé une manifestation de masse prévue pour samedi à Kizilay du Syndicat des travailleurs du service public (Kesk) qui s'oppose à un projet de loi actuellement au parlement, qu'il juge loin de satisfaire les revendications syndicales de ses membres.

    Le Kesk a annoncé qu'il braverait cette interdiction.
    Quelque 5.000 personnes de diverses provinces du pays ont été empêchées par les forces de l'ordre samedi matin d'entrer à Ankara pour manifester afin d'éviter les débordements, selon Anatolie.

    Le lois turques interdisent aux fonctionnaires de faire grève contrairement aux ouvriers qui jouissent de libertés syndicales plus vastes.

    Début avril, des manifestations antigouvernementales sans précédent pour protester contre la crise économique s'étaient déroulées à Ankara, faisant plus de 200 blessés tandis qu'une centaine d'interpellations avaient eu lieu. Puis le mouvement s'était propagé dans d'autres villes. (AFP, 26 mai 2001)

    26 ans de prison requis contre les preneurs d'otages pro-tchétchènes

    Le procureur d'une cour de sûreté de l'Etat (DGM) d'Istanbul a réclamé jusqu'à 26 années de prison contre les deux meneurs de la prise d'otages du Swissotel en avril dernier, a indiqué mardi l'agence Anatolie.

    Muhammed Tokçan et Emin Tastan risquent entre 14 ans et demi et 26 ans de prison, les 11 autres membres du commando risquent entre 9 et demi et 19 ans d'emprisonnement pour la prise en otage de plusieurs centaines de clients de cet hôtel de luxe, précise Anatolie.

    Le procureur accuse les militants pro-tchétchènes de "constitution et direction de bande armée dans le but de commettre un crime", "entrave à la liberté de mouvement de plus d'une personne", "détention d'armes dangereuses" et "tir dans une habitation dans le but de créer la panique".

    Dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 avril, les 13 hommes étaient entrés dans le Swissotel avec leurs armes, après avoir fait feu sur la porte d'entrée en verre, et avaient retenu environ 200 clients de l'hôtel en otage dans le grand salon de l'établissement sans aucune violence.

    Ils s'étaient rendus aux autorités turques le lendemain, expliquant avoir voulu attirer l'attention sur la situation en Tchétchénie, où Moscou combat depuis plusieurs années une rébellion indépendantiste.

    La presse turque avait réclamé plus de fermeté de la part d'Ankara vis-à-vis des militants pro-tchétchènes, dont le leader, de nationalité turque, avait déjà en 1996, mené une prise d'otages similaire sur un ferry en mer Noire.

    Muhammed Tokçan avait été condamné, avec ses complices, à plusieurs années de prison mais avait réussi à s'échapper avant d'être repris puis de bénéficier d'une récente loi d'amnistie.

    La cour qui jugera les 13 hommes et la date du procès seront connues dans les jours prochains, ajoute Anatolie. (AFP, 29 mai 2001)

    Court Orders Communist Party To Change Name

    Constitutional Court gave an official warning to the Communist Party on charges that the word "communist," contradicted with the Political Parties Law. The court wanted the word "communist," to be removed from the name of the party.

    The decision of the Constitutional Court was published in Today`s official Gazette.

    According to the decision, Supreme Court of Appeals Chief Prosecutor`s Office applied to the Constitutional Court to give an official warning to the Communist Party on grounds that the word "Communist," contradicted with the Political Parties Law.

    The Court, following its examination, made a warning to the party to remove the word "communist," from the name of the party within six months as it contradicted with the Political Parties Law. (Anatolia Agency, June 1, 2001)

    Human rights violations in brief

    Detentions and Arrests in Istanbul

    Among the five people who were detained in Istanbul in connection with the killing of Engin Aslan on 25 April and "being alleged members of Turkish Communist Party/Marxist-Leninist Workers' and Peasantsí Liberation Army of Turkey (TKP/ML TIKKO) Fevzi Oguz Aslan (carrying the ID of Yalcin Kurtoglu), Erol Volkan Ilden and Cengiz KaIHDman were arrested on 1 May. Eylem Duymaz and Mehmet Yildirim were released. In Izmir Erhan Yama and Yurttas Yama who were detained on 28 April when they put up banners of the journal "Kaldirac", were arrested on 2 May. (Evrensel-Sabah-TIHV, May 3, 2001)

    Telephone Tapped by Police

    It was revealed that Ankara Police HQ. tapped 963 phones in 1997 including the phone of political parties, trade unions and newspapers. Among the parties were ÖDP, HADEP, EMEP and RP. The human rights associations IHD and Mazlum-Der were controlled as well as the daily "Hürriyet". The scandal became known in June 1999 when a raid in the 8th floor of the police hq. showed the illegal phone tapping. While the list of phones that were tapped legally comprised of 5 pages the list of phones tapped illegally was 19 pages long. At the time Ankara Chief of Police, Cevdet Saral, deputy chief of police, Osman Ak and 36 civil servants were suspended from duty. Lawsuits are still to be completed. (Hürriyet-TIHV, May 3, 2001)

    Gebze Mayor Ahmet Pembegüllü Tortured

    Avni Dogan, deputy chair of the parliamentary group of the Virtue Party (FP) and FP Kocaeli MP Osman Pepe informed the FP MPs on a conversation with Sadettin Tantan, Minister of the Interior, concerning the torture of Gebze Mayor Ahmet Pembegüllü and staff of the municipality. Apparently Sadettin Tantan had accepted the allegations with the words "this is a question of education and it will take 10-15 years to wipe out torture. MP Osman Pepe stated that some 60 detainees from Gebze municipality had been stripped naked, suspended by their arms and legs and given electric shocks during their interrogation at the department for organized crime at Istanbul Police HQ. (Aksam-TIHV, May 3, 2001)

    Raid on a trade union office

    The headquarters of the Education Workers' Union (Egitim-Sen) in Ankara was raided on May 2 by security forces. Following the prosecutor's order, police agents confiscated many publications in the office. (Evrensel-TIHV, May 4, 2001)

    Trial to Close IHD

    The trial with the demand to close the Human Rights Association (IHD) continued at Ankara Judicial Court No. 24 on 7 May. The lawyers of the IHD stated that the trial was opened according to Article 37 of the Law on Associations and these provisions did not require a ban of the association. The hearing was adjourned to 25 June for the prosecutor to comment. The hearing was attended by diplomats from Ireland, Denmark, UK and Belgium. (TIHV, May 7, 2001)

    IHD Executive on Trial

    Lütfi Demirkapi, chairman of the Ankara branch of the IHD appeared in court on 4 May. This trial at Ankara Penal Court No. 7 based on the fact that he did not allow police officers to attend a press conference at the IHD was combined with a similar trial at Ankara Penal Court No. 8 and the hearing was adjourned to 17 June. (Evrensel-TIHV, May 5, 2001)

    A left-wing politician on trial

    Murat, the chairman of the central district in Tunceli for the Labour Party (EMEP), was sentenced to one month's imprisonment because he had put up a banner on 1 May 2000 despite of the ban by the governor of Tunceli. The case ended in a verdict at Tunceli Penal Court on 4 May and the sentence was commuted to a fine and suspended. (Evrensel-TIHV, May 7, 2001)

    Teachers Suspended from Duty

    In Elazig 18 teachers were dismissed because they had been wearing headscarves during the lessons. Another 3 teachers were dismissed by the Director for National Education because of their "sympathy for Hezbollah". (Cumhuriyet-TIHV, May 5, 2001)

    Demonstration Prevented in Yumurtalik

    A demonstration planned in the Sugözü region on Yumurtalik district (Adana) against a termic power station was prevented by the gendarmerie on 5 May. Some 150 people who wanted to hold a press conference were stopped near Ceyhan. The environmentalists decided to walk but were stopped again after 10 kilometers. When they entered the fields the demonstrators were detained under beatings. (Evrensel-TIHV, May 6, 2001)

    Some 25,000 Teachers on Trial

    Administrative investigations were opened against some 57,000 teachers because of the one-day-stop-work action on 1 December. About 25,000 of them were put on trial on allegations of "staging an illegal demonstration". According to the announcement by the "Labour Platform" the cases of about 5,000 teachers were either dropped pr ended in acquittal. In Izmir and Tunceli 44 teachers were sentenced to a fine. (Milliyet-TIHV, May 5, 2001)

    Detentions and Arrests

    Gülsen Aslan, Fadime Kiliç, Tamis Akpinar (from the Cultural Center "Tohum" in Ankara), Cennet Cabat, SES and Derya Binay, reporter from the journal "Devrim Yolunda Isci", who were detained because of protest activities against the F-type prisons were arrested on 5 May. Abdülhakim Esiyok said to be "a member of the PKK and body guard of Abdullah Öcalan" surrendered to the security forces at Gürbulak Border Station. (Evrensel-TIHV, May 6-7, 2001)

    Scandal of Telephone Tapping

    The scandal of telephone tapping by Ankara Police HQ. involving political parties, trade unions and newspaper met with reaction. Hüsnü Öndü, chairman of the IHD said that it was like a huge detention and the situation did not change if the tapping of phones had been ordered by a court or not, because the situation of the judiciary was obvious. Yilmaz Ensaroglu, chairman of Mazlum-Der stated that there were many examples for this, because the chairman of the Bursa branch of his organization had been confronted with what he had told him over the phone half an hour ago, before he was called to Bursa Police HQ. (Yeni Safak-TIHV, May 5, 2001)

    A Child Detained in Saruhanli

    In Saruhanli district of Manisa province 14-years old B.G. was detained on allegations of having written slogans on the wall of the grammar school. Reportedly B.G. had been detained when polcie officers saw that the paint under her finger nails was the same as on the wall. Despite the fact that B.G. agreed to have links to an illegal organization and some banned publications being found at her home, she was released by the court to be tried without a pre-trial detention. (Evrensel-TIHV, May 8, 2001)

    Demand for Death Penalty

    Concerning the explosion in the "Egyptian Bazaar" in July 1998 during which 7 people died and more than 120 people were injured the General Directorate of Security alleged that the explosions were caused by bombs and not gas cylinders. Istanbul SSC No. 4 decided during the hearing of 7 May to forward all the necessary documents to the Forensics. In this trial 5 of the 15 defendants are being charged with the demand of the death penalty. Names of these defendants are as follows: Pinar Selek, Abdülmecit Öztürk (in remand), Alaattin Öget (in remand), Isa Kaya (in remand), Kübra Sevgi (in remand). Moreover, the court demanded between 3 to 31 years of imprisonment for Baran Öztürk (in remand), Heval Öztürk (in remand), Ercan Alir, Masallah Yasin (in remand), Delibas Arat (in remand), Menderes Öget, Erkan Öget, Hasan Kiliçdogan, Alican Öget and Suat Kaya. Sociologist Pinar Selek had been released at the end of last year, when an expertise report had concluded that gas cylinders and not bombs had caused the explosions. (Radikal-TIHV, May 8, 2001)

    Kurdish Students on Trial

    Diyarbakir Public Prosecution Office launched a case against the 21 students, 9 of whom are in remand in Çermik-Diyarbakir. It is alleged in the indictment that the students have been organized under the name of ëYurtsever Gençlikí(The Patriot Youth) following the orders of the PKK; and that they had organized competitions concerning the names of the PKK militants who have lost their lives in the armed clashed, the date of birth and place of birth of the PKK leader Öcalan. Moreover, among the students Ömer Çagirci was alleged to be the leader of the organization in question. In the trial, the prosecutor demands up to 15 years of imprisonment under Article 168 of the TPC (membership in an illegal organization) and Article 5 of the Anti-terror Law. (Evrensel-TIHV, May 8, 2001)

    Detentions, Arrests in Izmir

    In Izmir, Ihsan Baran, Birol Çelik, Mehmet Ataç, Yusuf Silinsin, Ali Keresteci and Gülabi Aslan were detained on the allegation of "being members of the PKK". Sakine Dönmez, correspondent to the Yeni Demokrat Gençlik newspaper, was detained in Yenibosna-Istanbul on 7 May. (Akit-Evrensel-TIHV, May 8, 2001)

    Lawyer on Trial for revealing names of agents

    The 9th Chamber of the Court of Cassation quashed the acquittal of Cem Alptekin, lawyer in the case of "16 March Massacre" who had been charged with insulting the secret service MIT and revealing names of agents. The Court reminded of the fact that Alptekin had committed the offence at a state security court and, thus, a SSC was responsible. On 16 October Istanbul Criminal Court had decided on acquittal of the lawyer. (Evrensel-TIHV, May 9, 2001)

    Trials on radical Islam groups in Diyarbakir

    Yesterday Diyarbakir SSC No. 3 conducted another hearing on 10 defendants, who as alleged members of the radical Islam group "Vasat" participated in the clash with police in Birecik/Urfa at the end of March 2000. The court ordered the release of Bahri Bozak, Mehmet Sah Yürekli, Salih Aslan, Abdullah Ferit Erkan, Hasan Yildirimdagi, Mehmet Özdalar and Suat Temel, all charged with membership of "Vasat", but held up the arrest warrants against Mehmet Murat Yürekli (on trial with the demand of the death penalty) and Abdullah Cetin (charged with membership). The defendant Ibrahim Halil Özbiber had been released earlier. Diyarbakir SSC No. 2 heard the case of 106 defendants charged with various actions for the "Ilim" wing of the radical Islam organization Hezbollah. The hearing, attended by 11 defendants under arrest, was adjourned to 26 June without any releases being ordered. (Cumhuriyet-TIHV, May 9, 2001)

    Trial of Peace Mothers

    On 8 May Diyarbakir SSC No. 4 acquitted the so-called "Peace Mothers". The defendants Fahriye Bikim (65), Rahime Ince (65), Azize Yildiz (39), Müesser Günes (48), Sekernaz Çakal (65) and the interpreter Murat Batgi had been charged with "supporting an armed gang" under Article 169 of the Turkish Penal Code (TPC) that requires sentences of between 3 and 5 years' imprisonment, but in summing up the case the prosecutor had demanded acquittal. The "Peace Mothers" had gone to Northern Iraq on 25 September 2000 and talked to Talabani and Barzani in order to stop the fighting. They were arrested on return on 7 October, but released on 5 November pending trial. (Evrensel-TIHV, May 10, 2001)

    Detentions and Arrests in Istanbul

    During operations in Kücükcekmece quarter of Istanbul seven alleged members of the Communist Labour Party of Turkey/Leninist Youth Union (TKEP/LGB) were detained. One of them, Serbülent Sürücü allegedly participated in an attack on Zeytinburnu Idealist Association, during which one person died. He is the brother of Sibel Sürücü who died on 22 April as a result of the death fast action. Istanbul SSC also ordered the arrest of Bekir Özer and Ercan Tilbas. Mülazim Çoksirin and Kurtulus Gürbüz were arrested in connection with another case. (Evrensel-Milliyet-TIHV, May 10, 2001)

    Official Statement for Death in Custody

    Ministry of Interior Sadettin Tantan alleged that Resul Aydemir, who had been killed in Aydin by the police on 15 March, for  asking the police whether they had been authorized to search his house or not, had died as a result of a "heart attack". In his reply to the written proposal of Mehmet Bekaroglu, MP with the Virtue Party for Rize, Tantan claimed that the police were authorized by Aydin Penal Court of Peace to conduct searches inside the houses located in the vicinity of Aydin E-type Prison to find out if a tunnel had been dug from the prison. In the reply the following was stated: "According to the autopsy report given by Izmir Forensic Medicine No:5, Aydemir had died due to a "heart attack" and that there were no traces of blow or force was found on his body." (Cumhuriyet-TIHV, May 12, 2001)

    IHD Members Detained, and Beaten

    On 8 May, Vetha Aydin, secretary of the Human Rights Association (IHD); on 9 May, branch members Emin Dayan, Muhyettin Timurlenk, Besiri Künes, Mehmet Emin Künes and Yusuf Adigüzel were detained with no official excuse. Mehmet Emin Günes was reportedly beaten by the police while in custody. The detainees were released on 10 May. Emin Dayan, Muhyettin Timurlenk, Besiri Künes, Mehmet Emin Künes and Yusuf Adigüzel are also members of the Peopleís Democracy Party (HADEP) Siirt Provincial Organization. (TIHV, May 12, 2001)

    HADEP Members Detained

    Naciye Sen, executive for HADEP Tunceli Provincial Organization, and her father Ali Sen, were arrested on 10 May. Both of them had been detained on 9 May. Executives for HADEP Izmir Provincial Organization Abdülselam Arik, Mehmet Tanas, Cemile Tutar, Alaattin Bayhan, Ekrem Alan, Cemil Temel, Birol Karaaslan and Ferhat Karaçam, and the member of Organization Committee of the Newroz Feast Ayten Çaçan were detained on 10 May, within the scope of the investigation carried out by Izmir SSC Prosecution Office about the Newroz celebrations. (Evrensel-TIHV, May 12, 2001)

    Demand for Death Penalty

    The trial against 46 people who had been detained on 24 October 2000 before a hearing against 85 prisoners who survived the massacre in Ankara Closed Prison on 26 September 1999 will be carried out at Ankara Heavy Penal Court No:5. According to the decision of the First Penal Chamber of the Supreme Court of Appeal, a new court board would be established in place of the court president and members who had withdrawn from the trial. At the hearing of 5 December 2000, Lawyer Zeki Rüzgar had demanded the judge to be dismissed from the case for not being "objective and impartial." Following the recession, the Board had disclosed that "in accordance with the defendant lawyers statement of lack of confidence in the court board they had withdrawn from the case and had decided on the case to be sent to Ankara Heavy Penal Court No. 6 to decide on the dismissal of the judge." After that, the Justice Ministry had appealed to the Supreme Court of Appeal for a written dissolution of the verdict given by Ankara Heavy Penal Court No: 6. (Cumhuriyet-TIHV, May 14, 2001)

    Ex-prisoner Detained

    On 9 May, the ex-prisoner Selim Acan was detained when visiting his wife Oya Acan who maintains her death fast in Bayrampa_a State Hospital, and released on the same day. It was later disclosed that Acan had been detained on a "non-existent verdict". (Radikal-TIHV, May 13, 2001)

    Pressures towards HADEP

    A case was launched against Resul Sadak, chair for the HADEP Sirnak Provincial Organization who was arrested on 16 April, on the allegation that he had beaten two soldiers named Ümit Kürkaya ve Ugur Eker when on 15 April he was stopped on the way to Kasrik tIHDce (in the vicinity of Sirnak). In the indictment prepared by the Sirnak Public Prosecution Office Resul Sadak is accused of "insulting and beating private Ugur Eker on duty, and acting in the same way towards non-commissioned officer Ümit Kürkaya who had been trying to calm him down. If convicted, Sadak is expected to receive an imprisonment term under articles 266/1, 271/1, and 456/1-4 of the TPC. Resul Sadak, Selim Bayar, deputy chair for HADEP Sirnak Provincial Organization, and chair for central district Ezsar Osal, were detained on 15 April. Bayar, and Osal had been released on the same day. Sadak was released on 16 April, but he had been detained once more on the allegation of "having beaten the soldiers who had detained him".
    In Kumçati district of Sirnak, Mayor Osman Demir was arrested on 11 May on the allegation of "aiding and abetting the PKK".
    In Izmir, executives of the HADEP Provincial Organization Abdülselam Arik, Mehmet Tanas, Cemile Tutar, Alaattin Bayhan, Ekrem Alan, Cemil Temel, Birol Karaaslan, and Ferhat Karaçam, and member of the Organization Committee for Newroz Feast Ayten Çaçan, all of whom had been detained on 10 May, were released at night on the same day. On the other hand, Cemal Cosgun, chair for HADEP Izmir Provincial Organization, was detained on 10 May in the evening. (Evrensel-TIHV, May 12, 2001)

    Investigation against Lawyers

    Edirne Public Prosecutor launched an investigation against lawyers with Istanbul Bar Association Sevim Akat, Gül Altay, Fatma Gül Yolcu, and Mihriban Kirdök on the allegation of "insulting an officer". The lawyers stated that when they went to Edirne F-type Prison to meet their clients on 22 January, they were insulted by the prison administrators and soldiers as they refused to be searched by them. The lawyers will testify in the Istanbul Public Prosecution Office on 21 May. (Evrensel-TIHV, May 15, 2001)

    Trial against the executives of the People's House

    On 14 May Ankara SSC No. 2 continued the trial against 29 members of leading members of People's Houses (Halkevi) in Dikmen, Ilker, Mamak, Seyranbaglari, Kalaba and Keçiören quarters in Ankara. Because of actions against the F-type prisons the defendants are being charged with "aiding and sheltering militants of armed gangs". Iduring the hearing Lawyer Sevil Ceylan stated that members of the Peopleís House used their basic democratic rights when participating in the demonstrations against the prisons. The court gave a decision of "arrest in absentia" for Ali Atakay, and adjourned the hearing to 25 June. (Evrensel-TIHV, May 15, 2001)

    Demand for Death Penalty

    The case concerning the bombed attack against Çankiri Governor Ayhan Çevik on 5 March 1999 continued on 11 May at Ankara State Security Court (SSC). The trial was adjourned to 8 June to wait for the SSC Prosecutor state his argument on the merits of the case. In the trial, death penalty is sought for Kemal Ertürk, Lale Açik, Nihat Konak, Küçük Hasan Çoban, Kemal Kaygisiz, Mesut Deniz, and Muharrem Horoz, and imprisonmet terms for other defendants. (Evrensel-TIHV, May 12, 2001)

    Hope Operation Trial, Demand for Death Penalty

    On 11 May Ankara SSC No. 2 continued to hear the "Umut" trial with 21 defendants who are accused of 22 events including the killings of Prof. Dr. Ahmet Taner Kislali, Prof. Dr. Muammer Aksoy and Dr. Bahriye Üçok. At the hearing, the court explained its decision of discontinuing the proceedings against the three police officers, who allegedly tortured defendant Yusuf Karakus. (Cumhuriyet-TIHV, May 12, 2001)

    Incident in Istanbul

    Deputy commissioner Fikret Erciyes lost his life on 14 May. He was injured on 11 May during a house raid in Istanbul-Ümraniye.  (Cumhuriyet-TIHV, May 15, 2001)

    Detentions, Arrests in Ordu

    In Ordu-Ünye 6 students, 15-17 years old, were detained on the allegation that they had written pro-PKK slogans on the walls of Resat Akkaya Primary School. In Antep, Hasan Korkmaz, Bilal Aslan, Ömer Can, Kemal Altinbas, Mehmet Baki Kiraz, Besir Yildirim, Abdullah Arslan, Yusuf Öncebe, and Müslüm Aslan were detained allegedly for "being members of the Hezbollah". In Istanbul 21 people were detained allegedly for being members of the "Revolutionary Peopleís Liberation Party-Front (DHKP-C)". In Sivas, Mert Ö., and Muharrem K., surnames undisclosed, were detained on the same allegation. (Cumhuriyet-Evrensel-TIHV, May 12-13, 2001)

    Trial against the IHD

    The case launched against the Human Rights Association with the demand of closure and conviction of executives of the IHD Ankara branch under Article 169  of the TPC (aiding an illegal organization) continued on15 May at Ankara State Security Court (SSC). The trial was adjourned to 22 May for statement of the verdict. In the indictment, closure of the branch is demanded according to Article 7/4 of the Anti-Terror Law; imprisonment is sought for branch chairman Lütfi Demirkapi, branch executives Ilhami Yaban, Ismail Boyraz, Erol Direkçi, Mesut Çetiner, Zeki Irmak, Riza Resat Çetinbas, members of the prison commission Ali Riza Bektas (in remand), Selim Necati Ort (in remand), Saniye Simsek, Ekrem Erdin, and Gökçe Otlu under Article 169 of the TPC. (TIHV, May 16, 2001)

    Investigation against the Lawyers

    Ankara Public Prosecution Office launched an investigation against the lawyers of the inmates who are tried in connection with the operation deployed in Ankara Central Closed Prison on 26 September 1999, where 10 inmates had lost their lives. The investigation was opened upon the complaint of Gendarme General Regiment dated 19 December 2000, and approval of Justice Ministry. The lawyers are accused of "cooperating and shouting slogans together with their clients and, thus, inciting defendants and spectators against the gendarmerie officers, and resisting them at the end of the hearing of 5 December 2000." Names of the lawyers are as follows: Suna Coskun, Selçuk Kozagaçli, Zeki Rüzgar, Kazim Bayraktar, Betül Vangölü, Belgün Çulhaoglu, Mecit Engeci, Nurten Çaglar, Oya Aydin, Vedat Aytaç, Sevil Ceylan, Medeni Ayhan, Göksel Arslan, Aytül Kaplan, Devrim Karakülah, Riza Karaman, Gaye Dinçel, Yüksel Biçen, Nuray Özdogan, Ali Özhan, Filiz Kalayci, Dilek Midir, Özgür Sariyildiz, Gülizar Tuncer, Keles Öztürk, Ibrahim Ergün, Cem Ilhan, and Sevim Akat. At the hearing of 5 December 2000, they had tried to prevent gendarmerie officers from beating the defendants who had been shouting slogans. (Cumhuriyet-TIHV, May 16, 2001)

    HADEP Officials on Trial

    On 14 May, the trial against Ahmet Turan Demir, chairman of People's Democracy Party (HADEP) and 18 board members in connection with a leaflet issued by HADEP on the occasion of 1 September World Peace Day continued at Ankara SSC No: 2. The hearing was adjourned to a later date for completion of deficient documents. In the trial, up to 3 years imprisonment is sought for the defendants under Article 8 of the Anti-Terror Law, on the allegation of "disseminating separatist propaganda" by "defining the Kurds a class". Names of the defendants are: Ahmet Turan Demir, Hamit Geylani, Niyazi Bulgan, Eyyüp Karageçi, Mehmet Tekin, Mahmut Sakar, Cevahir Bayindir, Ali Riza Yurtsever, Salih Özdemir, Filiz Oguz, Veysel Turhan, Cemal Cosgun, Fatma Kurtalan, M. Salih Yildiz, Aslan Türk, Murad Akincilar and Hikmet Fidan. (TIHV, May 16, 2001)

    Public Prosecutor on Trial

    The Supreme Court of Appeal approved the sentence given for the former public prosecutor of Adana, Sacit Kayasu, who was suspended from duty as he launched a case against Kenan Evren, the leader of the 12 September coup díetat. In the trail pursued at the 9th  Penal Chamber of the Supreme Court of Appeal, Karasu was sentenced to 1 year and 3 months imprisonment for "insulting the military", and this sentence was converted to a fine of 988 million TLs. (Cumhuriyet-TIHV, May 16, 2001)

    Former Deputy Mezarci on Trial

    The case launched against Hasan Mezarci, former MP with the Welfare Party (RP) on the allegation of "insulting the military, president, and the security forces" continued on 15 May at Ankara Heavy Penal Court NO.2. During the hearing Mezarci said that he had received several reports from various hospital confirming his "mental well-being" and demanded not to be taken to a hospital once more. The court decided to release Mezarci. (Cumhuriyet-TIHV, May 16, 2001)

    Demonstrations Prevented

    On 15 May, demonstrations were held in many provinces by members of the Confederation of Public Workersí Trade Unions (KESK) protest the "Draft-bill on the Public Workerís Trade Unions". The bill does not acknowledge the right of strike and collective bargaining for public workers. The police intervened in the demonstrations held in Ankara, Diyarbakir, and Mersin, and detained 21 persons in Ankara, 15 in Diyarbakir, and 19 in Mersin. In Çorum, 3 persons were detained. (Evrensel-TIHV, May 16, 2001)

    Prisoners on Trial in Bursa

    On 16 May, the trail launched against 109 prisoners in Bursa Special Type Prison after the operation of 19 December 2000 continued at Bursa Heavy Penal Court No.4. During the hearing, 11 prison guardians testified as witnesses. The guardians stated that they did not know the defendant prisoners, and they did not see what happened inside the prison on that day, as they were removed from the prison when the gendarmerie officers deployed the operation. In the trail, 31 defenders were released from trial. In the hearing of 4 April 10 defendants had been released. In the trial, the defendants are accused of "inciting riot in prisons, urging and aiding suicide". (Evrensel-TIHV, May 17, 2001)

    Pressures towards HADEP

    On 16 May, the trial launched against Resul Sadak, chairman of HADEP Sirnak Provincial Organization on the allegation of "beating two privates on duty" commenced at Sirnak Penal Court of First Instance. In the hearing, the court decided to release Resul Sadak. However, Sadak was not released as another case was launched against him on the same day. Lawyer Osman Baydemir reported that the prosecution office, which launched a case against Sadak on the allegation of beating two privates, launched another investigation against him, this time, according to Article 159 of the TPC on the allegation of "insulting" the same people. Thus, two arrest warrants has been given for Sadak because of only one file. The latter case of "insult" will commence at Sirnak Penal Court of First Instance on 14 June. (TIHV, May 17, 2001)

    Hezbollah Trial, Demand for Death Penalty

    On 15 May, the trial launched against repentant Mehmet Arica on charges of "being a member of Hezbollah and murdering 3 persons" continued at Diyarbakir SSC. Arica claimed in the hearing that he was "threatened" by the organization. The trial was adjourned to a later date, so as to hear the testimonies of alleged executives of the Hezbollah Edip Gümüs, and Cemal Tutar. In the trail, death penalty is sought for Mehmet Arica. (Cumhuriyet-TIHV, May 17, 2001)

    16 March Trial

    On 17 March, The case launched against Latif Akti, Siddik Polat, and ex-police officer Mustafa Dogan (all of them being in remand in absentia) in connection with the assassination of 7 students from the Istanbul University Faculty of Pharmacy on 16 March 1978 continued at Istanbul Heavy Penal Court No.6. The hearing was adjourned to a later date so as to hear the testimony of Hasan Fehmi Günes, who was then the Interior Minister. In the trial, death penalty is demanded 7 times for each defendant, and a minimum of 20 years imprisonment is sought 41 times for each, on charges of "murdering and injuring a person on intentionally". (Evrensel-TIHV, May 18, 2001)

    HADEP members Detained

    On 17 May, 6 members of HADEP were detained in Ankara. Veli Aydo_an, Chairman of HADEP Ankara Provincial Organization, held a press meeting and remarked that the mass detention of the executives and members of the party reflected "a plot against HADEP". Aydogan, also emphasized that the timing of the operation following the 8 March World Womenís Day, the Newroz Feast, and the Mayday was not a mere coincidence. After the press meeting held with the participation of around 400 people, the police detained 6 persons, whose names were allegedly identified in advance. (Evrensel-TIHV, May 18, 2001)

    Detentions, and Arrests

    In Istanbul, a person named Mehmet Pektas was detained after visiting Melek Tukur, a prisoner on death fast in Bayrampasa Prison Hospital. In connection with the raid to Kanal 54 on 11 May, a local television broadcasting channel in Sakarya province, Nadir Saka, Burhan Kiliç, Ercan Gültekin, Ahmet Yilmaz, and Semih Polat were detained. On 17 May, Tahsin Kiliçarslan, an academician at Sivas Cumhuriyet University was arrested on the allegation of "being a member of the Communist Workers of Turkey". Kiliçarslan is accused of participating in "the robbery of a shop on 16 August 1996 in Istanbul-Gaziosmanpasa, and murdering of Ekrem Ülker, and Süleyman Gez, and injuries of 5 police officers during the clash therein. (Evrensel-Yeni Safak-TIHV, May 18, 2001)

    Case against the Turkish Medical Association

    A court case was initiated against the Central Council of the Turkish Medical Association with the demand of suspending the members from duty. The case is related to a press statement of 22 December 2000, and will start on 28 May at Ankara Penal Court of First Instance No. 15. A case was commenced against Bülent Aslanhan, Hamdi Ugur, Sule Akköse and Arif Ismet Adanur from the board of Bursa Medical Association on charges of "not following the orders of official instititions" without informing the defendants in advance.The second trial of this case will be pursued at Bursa Penal Court No. 2 on 18 June. The court case was filed with the permission of the Justice Ministry and is based on minutes by prison officials taken during examination of prisoners. (Evrensel-Radikal-TIHV, May 18-19, 2001)

    Case against Trial Observers

    The Public Prosecutor of Istanbul indicted 58 people who following a hearing on 12 March 2001 concerning the death in custody of trade unionist Süleyman Yeter shouted slogans in the corridor of Istanbul Criminal Court No. 6. The indictment is based on the charges of "insulting the Republic". The case will be heard at Istanbul Criminal Court No. 3. (Evrensel-TIHV, May 19, 2001)

    Students on Trial in Izmir

    The trial against 90 students who had participated in a commemoration of the death of fellow student Ali Serkan Eroglu (24 December 1997) on 21 December 2000 continued at Bornova Penal Court No. 1 on 18 May. During the hearing the defendants Nurcan Vayiç, Özgür Pehlivan, Nurcan Taskiran, Cavidan Ceyhan, Nevin Gönül, Özgür Cihan and Hasan Ulas testified. (Evrensel-TIHV, May 19, 2001)

    Detentions and Arrests in Istanbul

    In Istanbul, 6 people were detained as alleged members of the Revolutionary People's Liberation Party/Front DHKP/C and alleged participation in the attack on a police car in Bahcelievler quarter, during which the police officers Kürsat Çagiran and Mehmet Sekman were killed. One of the detainees is allegedly named Hasan Çelik. (Hürriyet-TIHV, May 19, 2001)

    5000 Cases against Turkey at European Court of Human Rights

    The Ministry of Justice announced that some 5,000 cases had been forwarded to the European Court of Human Rights (ECHR) against Turkey. Besides four cases forwarded by the Greek section in Southern Cyprus and one from Denmark the other cases related to individual petitions, 2,250 from Southern Cyprus and 1,500 from the Southeast of Turkey. So far the Court had reached judgments on 108 cases, while the Committee of Delegates had decided on 10 cases. Of these cases 101 had resulted in decisions against Turkey and 7 in favor of Turkey. 37 petitions had resulted in friendly settlement. Compensation had been paid about TL 180 billion, £ 170,000, $ 140,000 and FF 890,000 and another £ 764,000, $ 1.5 million, DEM 800,000 and TL 9 billion still had to be paid. (Cumhuriyet-TIHV, May 20, 2001)

    Eight TIKKO members at trial

    Yesterday Istanbul SSC No. 3 started to hear the case of 8 alleged members of the Communist Party of Turkey/Marxist-Leninist (TKP/ML), who are held responsible for the killing of 2 police officers and injuring of 15 officers in Gaziosmanpasa on 11 December 2000. Of the defendants Zeynel Karatas (under arrest) and Mazlum Bala and Selim Özcan (not under arrest) participated in the hearing. Özlem Eker had not been brought to the hearing, apparently because he is on hunger strike in Bayrampasa Prison. Other were not taken to the hearing from Kirklareli Prison, allegedly because there was not money for it. Zeynel Karatas said that he had not received the indictment and was not ready to testify. The defendants Zeynel Karatas (under arrest), Erbil Kizil (under arrest), Serefettin Yer (under arrest), and Özgür Eker (under arrest) are charged under Article 146 TPC that requires the death penalty. Orhan Öztürk, Songül Kaplan and Hasan Altin are charged with "aiding and abetting an illegal armed organization" under Article 169 of the Turkish Penal Code (TPC) that requires sentences of between 3 and 5 years' imprisonment. (Evrensel-TIHV, May 22, 2001)

    Theological Students Dismissed

    64 female students from the theological lycée were dismissed because they appeared at school with headscarves. Their appeal against this decision of 10 May was rejected by the disciplinary council of the school and the students were informed on 21 May. (Akit-TIHV, May 22, 2001)

    Attack on Party Building

    The office of the Democracy and Peace Party (DBP) Diyarbakir provincial organization was raided by the police on 19 May. Some documents were confiscated and it was also reported that a conference on "education in the mother tongue" organized by the DBP was banned. (Evrensel-TIHV, May 22, 2001)

    Ankara IHD Trial

    On 22 May Ankara SSC continued to hear the case of the Ankara branch of the Human Rights Association (IHD). After the hearing the defendants Ali Riza Bektas and Selim Necati Ort, the only 2 of 22 defendants in pre-trial detention were released. In this trial Lütfi Demirkapi, chairperson of the branch and the members Ilhami Yaban, Ismail Boyraz, Erol Direkçi, Mesut Çetiner, Zeki Irmak, Riza Resat Çetinbas, Ali Riza Bektas, Selim Necati Ort, Saniye Simsek, Ekrem Erdin and Gökçe Otlu are charged with "supporting an armed gang" under Article 169 of the Turkish Penal Code (TPC) that requires sentences of between 3 and 5 years' imprisonment. The indictment also asked for a ban of the association according to Article 7/4 of the Anti-Terror Law. The hearing was adjourned to 3 July. (TIHV, May 23, 2001)

    13-year old child detained

    In Saruhanli district of Manisa provice the police detained the 13-year old child S.S. for having written the slogan "empty the cells" on the walls of the school. The child was released by the prosecutor on 22 May. The teachers of the primary school Cengiz Topal said that it was not very likely the child with difficulties in understanding and learning had indeed written the slogan. (Cumhuriyet-TIHV, May 23, 2001)

    HADEP members arrested

    Of the 43 members of the People's Democracy Party (HADEP), who had been detained in Ankara during the last days, 27 were arrested as alleged members of the PKK. The police had released four people and the prosecution office released another 12 after testifying. Names of the HADEP executives and members, who were arrested, are: Sait Köse, Serhan Ecer, Mehmet Çetin, Yeter Çevik, Nuri Çaglar Sanli, Meral Tastekin, Ceren Ekin Dogruak, Hasan Küçük, Sibel Koyun, Lider Bal, Evin Yildiz, Burçin Kalkin, Ibrahim Polat, Baykal Ay, Bilal Yönük, Civan Demir, Düzgün Dogan, Eray Öztürk, Eylem Tuna, Faysal Yesil, Mehmet Aydin, Meral Uç, Rauf Fidan, Seda Boyacilar, Sidar Açar, Taner Artuner and Faruk Yönlü. (Cumhuriyet-TIHV, May 23, 2001)

    TIKKO trial in Adana

    On 23 May, Adana SSC No. 1 continued to hear the case of 31 alleged members of the Turkish Communist Party/Marxist-Leninist Workers' and Peasants' Liberation Army of Turkey (TKP/ML TIKKO), 15 of them in remand. Seven defendants in remand were not brought to court since they are incarcerated in Sincan F-type Prison (Ankara). The lawyer asked for the release of their clients on bail. The court, however, decided on the continuation of pre-trial detention and ordered the appearance of the defendants from Sincan F-type Prison. In this trial the defendants Yadigar Kuyu, Demiral Yigitalp, Atilcan Saday, Rafet Ünal, Hasan Emre and Osman Kaan are tried with the demand of the death penalty and the other defendants have to expect sentences of between 3 and 12 years imprisonment for membership of TIKKO and various actions including murder and robbery. (Evrensel-TIHV, May 24, 2001)

    Staff of TIHV on Trial

    On 24 May another hearing was conducted in connection with the funeral of Nevzat Ciftci who died during the operation in Ankara Closed Prison on 26 September 1999. The trial at Aliaga Penal Court against 68 people including the staff members of TIHV, Izmir Representation, Günseli Kaya (at the same time chairwoman of Izmir IHD) and Alp Ayan was adjourned to a later date in order to inspect the videos of the funeral. (TIHV, May 25, 2001)

    Trade Unionists on Trial

    Another hearing against 16 trade unionists from the union of staff in the judiciary (Tüm Yargi-Sen) continued at Ankara SSC on 24 May. In summing up the case the prosecutor alleged that (illegal) organizations made use of some associations, foundations and trade union for their actions against the F-type prisons. He demanded a punishment of the defendants on charges of "supporting an armed gang" under Article 169 of the Turkish Penal Code (TPC) that requires sentences of between 3 and 5 years' imprisonment. The hearing was adjourned for the final defense. (Evrensel-TIHV, May 25, 2001)

    Pressure on HADEP in Mersin

    On 24 May the police raided the offices of the People's Democracy Party (HADEP) in Mersin province on orders of Adana SSC and detained 58 people including board members. The computers and some documents were confiscated. 28 detainees were released today. (Cumhuriyet-TIHV, May 25, 2001)

    Demonstration Prevented in Yalova

    The police in Yalova stopped a demonstration, which the Confederation of Trade Unions in the Public Sector (KESK) had started from Istanbul in protest at a draft law restricting the right of strike and collective bargaining. When the protesters wanted to go to the city center the discussion with the police turned into beatings and the use of tear gas. Some 10 civil servants were injured. The protesters continued their journey later to Bursa. Meanwhile the governor of Ankara, Yahya Gür, announced that the demonstration planned for 26 May in Ankara would not be allowed. (Cumhuriyet-TIHV, May 25, 2001)

    Detentions and Arrests in Adana

    In Adana 10 members of the Workers' Party (IP) who had been detained when they protested against the Economy Minister Kemal Dervis, were released in the morning of 24 May. However, 6 IP members, including the SG M. Bedri Gültekin and the chairman for the province, Ecdet Güvel, were detained when they wanted to protest against the earlier detentions in front of the 5 January monument. In Antep the 7 IP members, who had been detained on 22 May, were released to be tried without pre-trial detention. (Evrensel-TIHV, May 25, 2001)

    Detentions in Diyarbakir

    On 24 May Yasar Türk, chairman of the Diyarbakir branch of the trade union SES, Siyar Bozhan, chairman of the Party for Democracy and Peace (DBP) for Diyarbakir province, Yavuz Karakus, chairman of the Labour Party (EMEP) for Diyarbakir province and Osman Baydemir, chairman of the Diyarbakir branch of the Human Rights Association (HRA) were detained in Diyarbakir. When Ali Öncü, chairman of the first branch in Diyarbakir of the trade union Tes-Is, went to inquire about these people at the Directorate for the Anti-Riot Police, he was also detained. The detainees were released in the evening hours under the condition that they would testify the next day to the prosecutor at Diyarbakir SSC, apparently in relation to their speeches at the 6th Congress of Diyarbakir HRA. The investigation is based on Article 312 ("inciting people to hatred and enmity"). (Evrensel-TIHV, May 26, 2001)

    Trial on EJE

    The First Chamber of the Court of Cassation quashed the sentences of five police officers who had been charged with the killing of 5 people (Selma Çitak, Mehmet Salgin, Sabri Atilmis (16), Hasan Kasa and Nabi Akyürek) in the trade center Perpa in Okmeydani quarter of Istanbul on 13 August 1993. The Court demanded that the defendants be acquitted because the killed people had fired back and the police's action had remained within the usual borders of self defense. On 21 December 1999 Istanbul Criminal Court No. 7 had convicted the police officers Ayhan Çarkin, Hüseyin Dogrul, Ömer Kaplan, Ayhan Özkan and Selim Kostik and sentenced them under Article 450/5 TSG to death, but commuted these sentences under several provisions to terms of imprisonment of 46 months. Another four police officers, Ercüment Yilmaz, Ali Çetkin, Hasan Erdogan and Kadir Uçar had been acquitted. The Supreme Court of Appeal had confirmed these verdicts. (Radikal-TIHV, May 26, 2001)

    Public servants' demonstration hindered

    The demonstration of the Confederation of Trade Unions in the Public Sector (KESK) against the draft law against strikes and public bargaining ended in Ankara on 26 May. The protesters met with police barricades when they wanted to enter Ankara by bus. The police had blocked the roads in Polatli, Elmadag and Gölbasi. During the quarrels some 10 people were slightly injured. In response to the ban on their demonstration the civil servants staged a sit-in on the road from Ankara to Eskisehir for about 2.5 hours. About 12am the governor of Ankara granted permission for the demonstration. Yet, convoys of busses and cars from eastern and southeastern Anatolia were again stopped near Gölbasi. At the same time civil servants from Ankara were awaiting protesters from outside near the Hippodrome. Having waited for some 2 hours about 200 of them were detained. Further detentions were reported from Kizilay Square and Ziya Gökalp Street with the offices of the teachers' union Egitim-Sen. The actual demonstration started at 2pm and the civil servants marched from the Hippodrome to Kizilay Square. The action lasted until 5pm. During the events some 600 people were detained. 493 of them were taken to a sport's hall where the anti-riot police intervened while the detainees sang and danced. Three people were injured. After 3pm the detainees were released. (Cumhuriyet-Evrensel-TIHV, May 27, 2001)

    Protest against Gold Mine

    The villagers of Bergama launched another protest against the Normandy company that started another trial of winning gold by using potassium cyanide. On 27 May they closed the road from Izmir to Canakkale for traffic. The gendarmerie intervened using truncheons and detained Oktay Konyar, chairman of the environmental council. Some 2000 protesters once again blocked the road stating that they would not stop their action until Oktay Konyar was released. After some hours Oktay Konyar was released. (Cumhuriyet-Evrensel-TIHV, May 27, 2001)

    Trial against Medical Association

    The trial against the Central Council of the Turkish Medical Association (TTB) in connection with a press release of 22 December 2000 started at Ankara Judicial Court No. 15 on 28 May. The prosecution demands the dismissal of the councilís members. The hearing was attended by representatives of trade unions, the Turkish Bar Association, the International Federation of Health and Human Rights Organizations (IFHHRO), Amnesty International and representatives of the Norwegian and Swiss Embassy in Ankara. In her defense, Prof. Dr. Füsun Sayek, chairwoman of the Central Council of the TTB, stated that the statement of 22 December had been done for the concern of peopleís health and maintained that the case had been opened on political consideration in order to frighten institutions such as the TTB. The other defendants stated that they were proud to have issued such a statement. Lawyer Ziynet Özcelik said that the indictment did not contain any reasons. The court decided to send the indictment back to the prosecutionís office in order to complete missing parts of the file. The haearing was adjounred to 11 June. (Radikal-TIHV, May 29, 2001)

    Human Rights Defender on Trial

    Yasar Seyman, member of the parliament of the Republican People's Party (CHP), who collected money so that Veli Sacilik, the prisoner who lost his arm during the operation in Burdur Prison on 5 July 2000 will be tried at Ankara Penal Court No. 2 for "collecting money without permission". The hearing will start on 29 May. (Evrensel-TIHV, May 29, 2001)

    Youth on Trial in Suruc

    On 30 May Diyarbakir SSC continued to hear the case of 7 juveniles from Suruc district in Urfa province, who after PKK leader Abdullah Öcalan had been brought to Turkey in February 1999 had conducted a demonstration. Following the hearing Osman Kosti, Mehmet Kosti, Hisman Güngör and Mehmet Düzgün were released from pre-trial detention. The prosecution wants the defendants Yusuf Kosti, Mukadder Binici and Sitki Kurtoglu to be sentenced according to Article 169 TPC and the defendants Osman Kosti, Mehmet Kosti, Hisman Güngör and Mehmet Düzgün to be sentenced according to Article 168/2 TPC. (Evrensel-TIHV, May 31, 2001)

    Industrialist on Trial

    The trial against Mehmet Yildirim, chairman of Istanbul Chamber of Trade (ITO), started at Istanbul Penal Court No. 12 on 30 May. Mr. Yildirim is charged with insulting the National Security Council (MGK) at a gathering of ITO on 18 December 2000 by saying "the MGK is sticking its nose into everything, why do they not interfer with the economy of the country that is going badly". At the hearing Mehmet Yildirim said that he only had intended to draw attention to the bad economic situation in the country and the crisis later had proved him right. The hearing was adjourned to a later date. (Cumhuriyet-TIHV, May 31, 2001)

    Attack by MHP followers

    Özgür Demirici, a student from Kayseri Erciyes Univerity, Faculty of Arts, was beaten by Serhat Durak, chairman of the Idealistsí Association in the region and two other people, whose identity was not disclosed. Following the incident of 29 May, Özgür Demirci spoke at a press conference in the offices of the HRA in Kayseri stating that he had a broken nose. He also said that he had been threatened not to complain about the incident. (Evrensel-TIHV, May 31, 2001)

    Trial of Akin Birdal

    The case against Akin Birdal, former chairman of the Human Rights Association (HRA) and Deputy President of the International Federation of Human Rights Associations, continued on 31 May. Akin Birdal is charged for a speech he made in Germany, during which he allegedly stated that Turkey should apologize for what it did to the Armenians. The hearing was adjourned to 29 June. (Evrensel-TIHV, June 1, 2001)

    Politicians on Trial

    Ankara SSC continued to hear the case against Ahmet Turan Demir, ex-chairman of the Peopleís Democracy Party (HADEP), Aydemir Güler, chairman of the Socialist Power Party (SIP) and Turgut Kocak, chairman of the Socialist Workersí Party of Turkey (TSIP) for speeches they held on the General Assembly of HADEP on 26 November 2000. The hearing was adjourned to 19 July. Ahmet Turan Demir is charged under Article 8/1 of the Law to Fight Terrorism and the other two defendants are charged under Article 312 TPC. (Evrensel-TIHV, June 1, 2001)

    35 people indicted in Diyarbakir

    The public prosecutor at Diyarbakir SSC prepared an indictment against 35 defendants, 9 of them in pre-trial detention, charging them with "membership of or support for the PSK" (Kurdish Revolution Party - Partiye Soresa Kürdistan - Kürdistan Devrim Partisi ). It was alleged that the defendants had planned sensational actions in order to make the name of the organization heard in Turkey. (Zaman-TIHV, June 1, 2001)

    Detentions and Arrests

    Oktay Konyar, chairman of the environmental board in Bergama, Tezcan Abay, SG of the Chamber of Environmental Engineers, Selami Yilmaz, from the Chamber of Electricity Engineers, Ziya Özisik, from the daily Evrensel and Timur Danis, an environmental activist were detained in Istanbul on 31 May. Their detention followed a conference at Yildiz Technical University, because of "general suspicion". The detainees were released after spending half an hour at Besiktas Police Station. In Istanbul the number of alleged militants of the radical Islam organization "Hezbollah" increased to 15. Following the clash in Batman on 23 May during which one police officer and an alleged Hezbollah militant were killed, the police detained for people in Batman. The information gathered here led to the operations in Istanbul. Chief of Istanbul Police, Kazim Abanoz announced that more detentions were expected in the next days. (Evrensel-TIHV, June 1, 2001)

    PRESSIONS SUR LES MEDIAS / PRESSURE ON THE MEDIA

    Le général Kivrikoglu: prédateur de la liberté de la presse

    Le groupe Reporters sans frontières (RSF) a célébré le 3 mai en publiant son rapport annuel, une liste de 30 prédateurs de la liberté de la presse et un album de photos sur la liberté de la presse consacré au travail du photographe français Willy Ronis. Selon le rapport annuel, qui souligne la situation de la liberté de la presse dans 146 pays, trente-deux journalistes ont été tués en 2000, dans líexercice de leur profession ou à cause de leurs opinions. Trois cent vingt-neuf journalistes ont été arrêtés et plus 500 autres ont été agressés ou menacés. Près du tiers de la population mondiale vit dans des pays díoù la liberté de la presse est complètement absente, dit RSF, qui ajoute que 86 journalistes sont incarcérés à lëheure actuelle dans le monde.

    Il faut connaître ceux qui sont responsables des violations de la liberté de la presse, dit RSF, afin de pouvoir les condamner. Líorganisation a désigné les personnes dont les noms suivent comme les pires prédateurs de la liberté de la presse. Ce sont: Mohammad Omar (Afghanistan), Eduardo dos Santos (Angola), Fahd ibn al-seoud (Arabie saoudite), Alexander Loukachenko (Bélarus), Than Shwe (Birmanie), François Compaoré (Burkina Faso), Jiang Zemin (Chine), Carlos Castaño (Colombie), Manuel Marulanda et Nicolás Rodríguez Bautista (Colombie), Kim Jong-Il (Corée du Nord), Fidel Castro (Cuba), líETA (Espagne), Meles Zenawi (Éthiopie), Teodoro Obiang Níguéma (Guinée équatoriale), Sadam Hussein (Iraq), Ali Khamenei (Iran), Khamtai Siphandon (Laos), Moammar Kadhafi (Libye), Islam Karimov (Ouzbékistan), Kirsan Ilioumjinov (République de Kalmoukie, Fédération de Russie), Joseph Kabila (République démocratique du Congo), Vladimir Poutine (Russie), Paul Kagamé (Rwanda), Bachar al-Assad (Syrie), la mafia des enmlèvements (Tchétchénie), Zine Al-Abdine Ben Ali (Tunisie), Saparmurat Niyazov (Turkménistan), Hüsseyin Kivrikoglu (Turquie), Léonide Kutchma (Ukraine) et Nong Duc Manh (Vietnam).

    Mettre fin à líimpunité dont jouissent les asasins des journalistes, tel est le défi que les organisations de défense de la liberté de la presse doivent relever, dit RSF. Le groupe a créé le réseau Damoclès pour lutter contre les prédateurs, anciens et actuels, et pour les empêcher de vivre en toute quiétude dans leur pays ou dans leur refuge. (RSF/IFEX, 3 mai 2001)

    Le parlement interdit la presse de ses coulisses

    Le Parlement turc a célébré à sa manière la journée mondiale de la liberté de la presse en décidant le 2 mai d'interdire la presse de ses coulisses. Après trois heures et demi de réunion présidée par le président du Parlement turc Ömer Izgi (parti de l'Action nationaliste-- MHP) et sur proposition du vice-président du Parlement Ali Iliksoy (parti de la Gauche démocratique -DSP), le bureau de la présidence du Parlement a voté à l'unanimité l'interdiction de la presse de ses coulisses. Les coulisses sont désormais interdites aux journalistes, aux visiteurs, aux assistants des députés, aux gardes du corps et aux conseillers. Le bureau de la présidence entend ainsi faire taire les critiques à l'égard des dépenses des députés et du Parlement turcs.

    Une telle interdiction avait été édictée précédemment après le coup d'état militaire du 12 septembre 1980. À l'époque note le quotidien Hurriyet du 3 mai, les journalistes, régis par la discipline militaire, étaient même obligés de se mettre en rang pour aller déjeuner. Le quotidien souligne également que sous le gouvernement de Turgut Özal, la même proposition avait vu le jour mais ce dernier s'y était fermement opposé.

    Cette nouvelle ne semble guère perturber Oktay Eksi, éditorialiste du même quotidien mais aussi président du Conseil de la presse turque, qui consacre le même jour ses colonnes aux rapports selon lui infondés et injustes sur la situation de la presse en Turquie, et fustige à ce titre l'association Reporters sans frontières, mais aussi le Comité de protection des journalistes et World Association of Newspapers, qui condamnent la situation de la presse en Turquie. (CILDEKT, 4 mai 2001)

    "How free is the press in Turkey?"

    The U.N. decided in 1994 to celebrate May 3 as "World Press Freedom Day." Press freedom day, which has been celebrated for seven years, was perceived as "the day of the freedom of crises in the press" at a time when the economic crisis peaked in Turkey, the number of unemployed journalists neared 4,000, newspaper bosses implicated in "hollowing out banks" were arrested and the Turkish Parliament Presidential Council decided to close "the back halls to the press."  Turkey entered "World Press Freedom Day" with such a scene. As a result of a pleasant encounter, Ami Lonnroth from the Swedish daily Svenska Dagbladet and Johan Romare from the Institute for Further Education of Journalists, FOJO, came to Turkey right at this time. Swedish Consul General Sture Theolin and his wife gave a dinner to introduce the Swedish guests to their Turkish counterparts and start an exchange of information. (We will touch on these issues in a future article.)

    Press freedom in Turkey evolved as time passed. Forty years ago press freedom was seen as the personal freedom of journalists. But today the press, or better put, the freedom of communication, is seen not as the personal freedom of journalists, but as the right to learn the truth and obtain correct information. Today in Turkey, not only professional journalists but also ordinary people confront problems when they express their views. That is why the ability of press members to fulfill their functions in this context brings up the debate over "freedom of communication." The reigning concept today is "survival journalism." In other words, one writes what's necessary in order to survive.
     

    The concept of sustainable journalism


    The Turkish press suffers from a serious weakness over reporting an event correctly and in all of its dimensions. The problem of the press or the media in Turkey boils down to whether or not it has opportunities to fulfill its essential function. As it is known, the basic function of the press is to tell the public the truth and inform it. But at this point, the press is engaged in a perpetual conflict with the authorities. Imagine that you follow all of the press statements of the prime minister as a journalist. The prime minister gets up one day and says "There is a serious economic crisis in Turkey." As a journalist, you try to report this in a correct and impartial manner to guide the reader and help him/her take precautions. At the end you are accused of "exaggerating the economic crisis and causing the stock market to plunge." Or you are a journalist whose duty is expose people who steal and cheat the state and the nation of its money. You see that the boss of your newspaper is implicated in these events. Your choice is either to write an article and accept that you may be fired; or to play the role of "the boss' man" rather than a journalist thus employing "survival journalism."

    The "liberation" process of the press, which started with ideas like "I have to have a bank," "I have to have a newspaper and TV channel," was at the end cut short by corruption. The press was regarded as an "instrument." While banking is an independent institution in Europe, in Turkey the independent press sought to make the banks dependent upon itself. The only "closed sector" in Turkey is the press. The following comparison may be apt. You produce a car but do your work badly. The consumer satisfies his/her need with imported cars. Can the press work in the same way? No matter how badly the job is done, it cannot be replaced or imported. The printing of incomplete information -- which also means false information -- is said to be due to the press taking sides. A concrete example are news articles regarding Turkey's accession to the European Union. While positive news regarding Turkey in Brussels is printed, negative developments are omitted from Turkish papers. How can the reader obtain correct information as long as this understanding is in place?
     

    New conception of journalism


    Over the last few years, investigative journalism was abandoned in Turkey. News articles were compensated with magazine articles. The revelation of violations by the "free press" was seen as "separatism" in the full meaning of the word. The period when journalists hurried from one place to the next was replaced by people working in "media plazas." Of course not only the place had changed. Everything started to happen for journalists so that they could write from where they were sitting. A concrete example can be given from among public employees. We see them staging mini-theater plays to express their problems every week. Will they protest inflation, or the government which they deem to be responsible for the crisis? Every week they invite us to this theater, staging a play which seems to represent their situation in a nutshell.

    Not only they, but our entire society acts in this play. Yes, the stage is ready. Everything has to be perfect. We need a strong and loyal husband, a violent and bungling prosecutor, a young girl with dreamy eyes presented as a sex machine and a youth fallen victim to a "left wing" plot... The death fasts are on the agenda from this perspective. The civil code, obesity, the man fallen victim to inflation and in a delirium, and the woman who was raped... A new type of journalism is on the agenda. Find a story, and what is true no longer matters. What matters is the fluency and predictability of the scenario. The goal is to secure the audience to their seats until they hear a voice saying "good evening Turkey, whatever is happening and where..."

    What we have described so far is only the tip of the iceberg. There are a number of other things which have not been understood and exposed. We are in the age of technology which has changed our reception and processing of news. We start the day with the Internet, because almost all newspapers have web sites today. In the past a number of newspapers were managed by powerful families who wanted both to serve the public and make money. The proportions of journalism have expanded today. Journalists who would normally do their work with care surrender to this madness and start writing tales which are called news. The cycle of news had been replaced by the "profitable news" which continue without cease for 24 hours. In connection to this, the journalism ethic has been abandoned. Now the name of the anchorman takes the foreground on TV channels. The way to change all ratings is to make the news popular. Perhaps the problem not only in Turkey but throughout the world is the same today: Is there a way to end this commotion which will turn every news program and newspaper into a source of profit? During this epoch of journalism higher profits are encouraged not better journalism.
     

    Freedom of journalists to be fired


    When we look at Turkey from this viewpoint, we see no compensation payments to any of the workers who were fired. The reason given is the economic crisis. To imagine that journalists who are bereft of their social rights will make news about social rights recalls an Aziz Nesin story and makes one lose one's mind...

    Is it possible to not mention the famous writer Nesin here? The wildest days of military rule after Sept. 12... Human rights and democracy are suspended. A group of intellectuals led by Nesin and Yalcin Kucuk write a petition expressing their worries and present it to the president. Of course they give their petitions only to the security officer at the door, after which they return. Then the president of the military coup takes the podium and starts speaking big words: "Abdulhamit too was an intellectual. He betrayed his country; what do I do with this kind of 'traitor intellectual'?" Would Nesin keep silent? He gives his answer during the judicial case over the intellectuals' petition: "Whether or not Abdulhamit was an intellectual is debatable, but he was certainly a statesman."

    It is possible to extend the list of fired journalists by adding Umur Talu, Zeynep Oral, Zeynep Atikkan, Duygu Asena and Celal Baslangic. According to journalist Fehmi Koru, these events that happened during the economic crisis in Turkey can be explained in the following manner. "The Turkish media is oriented toward the boss. That is why the profits of the bosses closely impact the condition of the media. Perhaps the boss does not make money from press and television journalism. But his position opens for him new sources. When these avenues are closed and he cannot make money from journalism, he forgets that journalism is about reporting and informing the people. And he immediately seeks to secure himself. The most obvious manifestation is the current collective dismissals."

    Is it possible to not agree with Koru's assessment? This is how Koru sums things up: "There is no political climate anymore where they can draw benefits from being a media boss. That is why dismissals, starting from the reporters who have the hardest job and writers who are known to espouse freedom and raise their voices when freedoms are circumscribed, have started. This is the process in mass circulation newspapers. Even our writer friends who defended freedom most fervently are unemployed."
     

    Journalists start to react


    In a manner rather uncommon in Turkey, journalists started to show their reaction. The Journalists Assembly Initiative (GMG) seeks to draw attention to the problems of the press with its professional platform activities. We saw them in the squares during the meeting of the Labor Platform on April 14 and May 1. We saw them expressing their problems to Minister of Labor and Social Security Yasar Okuyan in Ankara. We saw the people protesting the lack of compensation payments for journalists fired from Sabah, holding "hoses" in their hands. We know that this is the first time for them to consider a collective case. The laboring groups, who are not accustomed to seeing journalists participate in these kinds of events, see them as late-comers.

    Semra Bazer, who criticizes the attitude of politicians toward journalists and is the owner of the World Global Journal, wanted to express the problems of journalists by marching by herself from Istanbul to Ankara. As she walked to Ankara, which she reached after 17 days, she carried a petition for President Ahmet Necdet Sezer but, upon arrival, was unable to hand it to him.

    Bazer says: "I want new arrangements regarding the Press Law pending in Parliament. Deputies who make press statements at election time to reach the public have their bodyguards attack journalists at other times. They cause journalists and police officers to confront one another. A number of journalists are fired. As a Turkish citizen, I was born with debts. My child was also born with debts, but I don't want the same to happen to my grandchildren. As a Turkish citizen, I will use my right and march as a solitary woman. As press members, we don't want to be pushed and shoved anymore. There is immunity for deputies, but why is it that press members are rough handled even as they try to inform the people? I no longer want to see these scenes. Instead of watching the competitions on TV, let them take measures to end the crisis. The holdings now work with young consultants. The government should be dynamic; there are price hikes every day."
     

    Story of the struggling frog


    In summary, we can use the story of the struggling frog. Readers are free to substitute the characters with people whom they know.

    Two frogs fell into a bucket of milk. One struggled a little and saw that he could not be saved. He surrendered and drowned. The other continued to struggle. He struggled, struggled, struggled... Just as he was at the end of the forces, he saw that his struggling had produced butter, and he was saved.

    The farmer who was observing the small frog said, "Hmm. What is the need to invest in churning the milk? And we need qualified employees (people) after buying a churning machine. But if I use a frog, I do get some kind of butter, and free of charge..." The small frog who was almost out of breath jumped out of the bucket at once and reflected: "Would we have been saved earlier if we had struggled together?"

    Yet a bad surprise was in store for him. The clever farmer had surrounded the bucket with a number of others. And there were two to three frogs in each one. The frog with the experience of turning the milk into butter called on the other frogs, although he was almost out of power: "Friends, don't lose heart, we will be saved faster if we struggle together."

    The farmer was overjoyed. He lined the buckets next to one another and the frogs continued to struggle. The only other thing that the farmer had to do was to empty the butter and refill the bucket with milk. The struggling frogs slowly understood that liberation would not come by struggling in milk buckets, although they continued to do the same. The frogs succeeded in turning the milk into butter and believed that they could be saved by jumping. But such was not the truth. Once again the clever farmer had put many buckets full of milk on the ground. The frogs fell into the buckets and continued to struggle. Those who could not resist died, those with more power continued to struggle like slaves. The frogs outside, who did not get news from their struggling friends, got uneasy. They slowly started to leave the farm. After a while, the farmer could not find new frogs. The number of frogs in buckets decreased from one day to the next. Since the butter of the farmer stank of frogs, he was unable to sell it. A crisis started. The farmer applied to the International Monetary Fund and the World Bank. The new bucket required milk and frogs to continue with the same scenario. We hope that the end of the Turkish press and the media will not resemble this story. We hope that our dreams for a free press will not turn into an endless scenario. We hope the day of correct and complete news, without the struggling frog and the farmer, are not too far. (Turkish Daily News, May 7, 2001)

    Un économiste sera emprisonné pour un de ses articles

    Dr. Fikret Baskaya, économiste et universitaire turc, condamné le 13 juin 2000 pour délit d'opinion par la Cour de sûreté de l'Etat d'Istanbul à une peine d'emprisonnement d'un an et de quatre mois et 11 000 F d'amende, devrait être incarcéré le 29 juin 2001, la Cour de cassation turque ayant, le 15 janvier 2001, confirmé la peine.

    En vertu de l'article 8 de la loi anti-terreur turque, Dr. Baskaya avait été poursuivi pour avoir écrit un article intitulé "Est-ce un procès historique?", publié, le 1er juin 1999, par le quotidien pro-kurde Özgür Bakis, aujourd'hui interdit. Le réquisitoire l'incriminant stipule: "Lorsqu'on lit attentivement l'article, l'auteur explique que le problème kurde est géré [par les autorités turques] comme un fait policier et non comme une cause nationale ( ) "L'auteur soutient que "les révoltes kurdes d'aujourd'hui se différencient des précédentes révoltes rurales, et qu'il ne suffira pas d'éliminer, cette fois-ci, le leader pour mettre fin à l'actuel soulèvement ( ) Les Kurdes constituent une société citadine, forte d'une vaste intelligentsia. Ils atteignent le sommet pour constituer l'avant-garde en politique "allusion au PKK". Selon l'auteur, les Kurdes luttent pour leur identité, leurs droits nationaux et protéger leur dignité, donc on peut considérer que ce dernier fait de la propagande séparatiste par voie de presse".

    Il y a huit ans, Dr. Baskaya avait été condamné par une cour de sûreté de l'Etat à un an et huit mois de prison pour un de ses livres "Paradigmanin iflasi" (La faillite du paradigme), peine qui lui a fait perdre sa chaire à l'université. La Cour européenne des droits de l'homme, saisie de l'affaire, avait condamné la Turquie pour atteinte à la liberté de l'expression. (CILDEKT, 18 mai 2001)

    Projet de durcissement de la législation sur l'audiovisuel

    Dans une lettre adressée au Premier ministre turc, Bülent Ecevit, RSF s'est inquiété du vote prochain au parlement de nouvelles dispositions amendant dans un sens restrictif la loi sur le Haut Conseil de l'Audiovisuel (RTÜK).

    "Le vote de ces nouvelles dispositions prépare de toute évidence un renforcement du contrôle du pouvoir sur les médias", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Nous vous demandons d'intervenir personnellement pour que ces dispositions ne soient pas adoptées avant qu'un débat plus approfondi puisse intervenir sur leurs motivations", a ajouté Ménard dans sa lettre au chef du gouvernement. RSF a également protesté contre les nombreuses sanctions prononcées à l'encontre des médias électroniques.

    D'après les informations recueillies par RSF, le projet de loi qui devrait être examiné cette semaine pour amender la loi sur le Haut Conseil de l'Audiovisuel (RTÜK) avait été présenté pour la première fois il y a un an, puis abandonné. Il vient d'être repris et adopté par la Commission constitutionnelle du parlement, le 17 mai 2001, avant d'être soumis au vote des députés.

    Première réforme du fonctionnement du RTÜK depuis sa création en avril 1994 (loi 3984), ce projet de loi aggrave encore les aspects les plus attentatoires à la liberté de l'information de ce dispositif:

    - la composition du Conseil (jusqu'à présent cinq représentants de la majorité et quatre de l'opposition) se voit modifiée en faveur du pouvoir. Désormais seront représentés le Haut Conseil de l'enseignement (YÖK), contrôlé par l'État, et le Conseil National de Sécurité (MGK), présidé par le Chef de l'État et dans lequel siègent les hauts responsables militaires, le premier ministre et des membres du gouvernement (nouvelle composition: cinq personnalités élues par le Parlement, et quatre désignées par le Conseil des ministres, dont deux parmi les candidats proposés par le YÖK, un parmi ceux proposés par le MGK, et un parmi ceux proposés par l'Association des Journalistes de Turquie (TGC) et le Conseil de la presse). La représentation des deux grandes organisations de presse ne saurait contrebalancer le renforcement évident de la mainmise du pouvoir sur le RTÜK.

    - les compétences du RTÜK se voient modifiées, le projet renforçant son rôle de véritable police des médias. Le Conseil de l'audiovisuel voit élargie la palette de sanctions dont il dispose contre les stations de radios et les chaînes de télévision: avertissement, amendes, censure de certaines émissions, et suspension du média. Les amendes prévues pour infraction voient leur montant multiplié par 1000 en moyenne, bien au delà du rythme de l'inflation. Les responsables de médias qui continueraient à émettre malgré l'interdiction du RTÜK, seront passibles de six mois à deux ans de prison, et de très fortes amendes. L'insulte et la diffamation se verraient sanctionnées d'une amende minimale de 10 milliards de LT (environ 9 000 $US; 10 000 euros). La planification des fréquences est confiée à un autre organe, le Conseil des télécommunications.

    - Le RTÜK voit son champ d'intervention élargi au contrôle de l'Internet, notamment sur les portails d'information sur le réseau. Les insultes par courrier électronique sont passibles de poursuites pénales.

    Enfin, de l'avis de nombreux observateurs, les dispositions du projet relatives aux règles de propriété des médias risquent d'accentuer la concentration du paysage médiatique en Turquie.

    Ce projet de durcissement de la législation relative à l'audiovisuel intervient dans un contexte toujours difficile pour la liberté de la presse en Turquie. Le nombre des sanctions décidées par le RTÜK reste extrêmement élevé (au total 4 500 jours de suspension d'émissions infligées aux radios et télévisions en 2000). Lors de sa dernière réunion du 16 mai, neuf radios locales et quatre chaînes de télévisions ont encore été condamnées à un total de 392 jours de suspension d'émission. Cinq journalistes sont actuellement emprisonnés en Turquie pour leurs opinions ou dans l'exercice de leur profession: Asiye Zeybek Güzel, Nureddin Sirin, Hasan Özgün, Kemal Evcimen et Mustafa Benli. Trois d'entre eux ont été condamnés à des peines allant de douze ans et six mois à dix-sept ans et six mois de prison pour "appartenance à une organisation illégale". Les deux autres n'ont toujours pas été jugés. (RSF/IFEX, May 24, 2001)

    Attaque à la bombe contre un journal d'opposition à Chypre

    Le journal díopposition chypriote-turc "Avrupa", dans la République turque de Chypre du Nord, a de nouveau été le 24 mai la cible díun attentat à la bombe, rapportent líInstitut international de la presse (IIP), Reporters sans frontières (RSF) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ). La bombe a explosé à líimprimerie dí"Avrupa", à Nicosie; elle a causé díimportants dégâts à líimmeuble et détruit du papier journal, de vieux journaux et du matériel díimprimerie, dit líIIP. Il níy a pas eu de blessés et la police affirme que personne nía revendiqué líattentat.

    Depuis de nombreuses années, dit la FIJ, "Avrupa", connu pour sa position critique à l'égard du président Rauf Denktash, est la cible de mesures dí intimidation, de poursuites judiciaires et díingérence officielle. La Fédération rappelle quíen novembre dernier, líimprimerie du journal a été la cible díun cocktail Molotov. Selon líIIP, le propriétaire et rédacteur en chef du journal, Sener Levent, et plusieurs autres reporters du journal ont été arrêtés le 8 juillet 2000 pour "espionnage" et "tentatives dí infiltration des cercles militaires", mais ont été acquittés. On a également saisi de líéquipement de bureau et on a intenté de nombreuses poursuites en diffamation contre le journal. En décembre 1999, un tribunal a condamné "Avrupa" à une amende de 260 000 $ US parce quíil aurait diffamé le président, dit líIIP, qui ajoute quíon a tenté à de nombreuses reprises dí utiliser les tribunaux pour fermer le journal.

    Levent reçoit régulièrement des menaces de mort qui, à son avis, sont le fait de groupes paramilitaires. Les bureaux du journal auraient reçu plus de 500 messages díinsultes au téléphone dans la soirée précédant líattaque à la bombe. Le journal "Yenicag Gazetesi" rapporte que les messages venaient de l íécole de formation militaire de líarmée républicaine, fait remarquer RSF. (IPI/IFEX, 28 mai 2001)

    Quatre journalistes islamistes condamnés pour à 20 mois

    Quatre journalistes du quotidien islamiste Yeni Asya ont été condamnés mercredi par un tribunal d'Istanbul à 20 mois de prison chacun pour avoir présenté un séisme meurtrier en 1999 comme un "avertissement divin" pour l'Etat turc laïque qui lutte contre le fondamentalisme musulman, a rapporté l'agence Anatolie.

    Saban Dogen, Sami Cebeci, Abdil Yildirim et Cemil Tokpinar ont été jugés coupables par une Cour de sûreté de l'Etat aux termes de l'article 312 du code pénal sanctionnant les délits d'"incitation à la haine religieuse", précise l'agence.

    Le propriétaire du journal, Mehmet Kutlular, figure éminente de la confrérie des Nurcu (lumière), avait été condamné l'année dernière à deux ans de prison pour avoir accusé l'armée turque d'être à l'origine du séisme qui a ravagé le 17 août 1999 le nord-ouest de la Turquie. Il a été écroué la semaine dernière.

    Il avait déclaré que la lutte de l'armée contre l'extrémisme musulman et l'interdiction du port du foulard islamique dans les écoles étaient les causes principales du violent séisme, qui a fait près de 20.000 morts.

    L'armée turque, qui se considère comme la gardienne de la laïcité dans un pays musulman, demande depuis des années aux gouvernements une législation plus stricte pour lutter contre les activités islamistes, menace numéro un contre l'Etat à ses yeux, et un contrôle renforcé sur les confréries. (AFP, 30 mai 2001)

    Crime and punishment via the Internet

    The Turkish Parliament is to vote today on Article 24 of the Radio and Television Law which is mainly about including Internet crimes to the context of crimes committed via media.

    Although experts have accepted the fact that there is a lack of legal regulations for the Internet in Turkey, they argue that the Internet has totally different characteristics from media institutions.

    Experts warned that this development may harm freedom of expression and freedom of thought in the Internet environment.

    If passed, Internet portals should send two copies of their daily pages to the regional administration. Experts agreed that technically, this is not possible.

    Internet news portals update information frequently as events develop.

    The chairman of the parliamentary Information Technologies Group, Riza Aktas said that this move would have an adverse effect on the Internet, a vital part of the efforts to become an "information society."

    Aktas said that the parliamentary Information Technologies Group was made up of deputies as well as Internet experts in order to collect data needed to make laws about the Internet and to give advice to the lawmakers.

    "The European Union member countries have been concentrating on projects in order to create a healthy information society since 1999. In this conjuncture, it is wrong for Turkey to include sanctions about the Internet in the RTUK Law, creating unnecessary bureaucratic paperwork and financial burdens," Aktas said.

    Associate Professor Mustafa Aygun who is a member of the Supreme Board of Internet said that it is not clear who included Internet crimes to the law or why.

    "The world is in the midst of a new era which is more important than the Industrial Revolution and the Internet is the most important locomotive of this transition period.

    The new law neglects this important role of the Internet," Aygun said.

    Experts noted the need for a long and well-based study to establish a law for crimes committed on the Internet.

    "The Internet is not a sphere of illegality. But a law designed to prevent crime and set punishment needs a long and overall study," Aygun stated.

    Experts also feared that if this law is passed by Parliament, Turkish portals will transfer their domains to foreign countries as this law would not include portals based outside Turkey. (Turkish Daily News, May 30, 2001)

    Violations of thought freedom in brief

    Court Case against Music Company

    The Ministry for Industry and Trade appealed to Istanbul Trade Court No. 8 with the demand of stopping the activities of the company "Kalan" (for Sound, Vision and Production). The Ministry alleges that the company violated Article 274 of the Trade Law by distributing products as protests against the F-type prisons. The company is well known and produces gifts for members of the government when they go abroad. There was an earlier case based on the piece "Cemo" played by the group "Yorum", but Istanbul SSC decided on non-prosecution. In 1999 the owner of "Kalan" Music, Hasan Saltik was sentenced to one years imprisonment for "making propaganda for an illegal organization", but the Court of Cassation quashed the sentence according to the opinion of the chief prosecutor arguing that the intention had not been propaganda.  (Hürriyet-TIHV, May 3, 2001)

    A journalist arrested

    The publisher of the journal "23 Subat" in Ardahan, Kasim Tirpanci was arrested on May 2. He is accused of having insulted a public prosecutor while he waxs criticizing the latter when he asked the judge to expel the public from the courtroom. (Milliyet-TIHV, May 4, 2001)

    Journalist Beaten

    Ziya Yildirim, reporter of the news agency Cihan (CHA), was following an action by wives of police officers and their children when on 4 May they protested against the installation of a basis station to the mosque of their quarter. The police intervened and reportedly the chief Özer Bicer started to beat the cameraman. Ziya Yildirim wanted to help him and was allegedly beaten himself, handcuffed on the back and taken to the police car, where the beatings reportedly continued. (Zaman-TIHV, May 6, 2001)

    Journal Devrimci Maya Confiscated

    The 55th edition of "Devrimci Maya" was confiscated by Istanbul SSC on the grounds that some articles contained "propaganda of illegal organizations". (Evrensel-TIHV, May 7, 2001)

    Journalists on Trial

    Kamil Tekin Sürek, a lawyer wirting for the daily Evrensel was acquitted for an article of 13 September 2000. He and the editor-in-chief, Bülent Falakoglu had been accused of "insulting the republic" in the article on the military coup pf 12 September (1980). Bakirköy Criminal Court No. 2 passed the verdict on 8 May. (Evrensel-TIHV, May 9, 2001) Mine G. Kirikkanat, columnist with the daily Radikal and Hasan Cakkalkurt, editor-in-chief were acquitted by Bakirköy Criminal Court No. 2 from the charges of having insulted the judiciary in an article of 22 April 2000 entitled "Correct Address". The Court stated that the article had remained in the borders of criticism. (Radikal-TIHV, May 9, 2001) Hasan Sutay, columnist with the daily Zaman and Yakup Akalin, editor-in-chief were acquitted in the first hearing at Bakirköy Criminal Court No. 2 for an article entitled "Do-muz cumhuriyeti" (Pig Republic). The defendants argued that the title was a criticism of a "banana republic" (Muz republic) with an increased sale of pork meat. The prosecutor followed the argument that the element of "insult" according to Article 159 TPC had not materialized and the court acquitted the defendants. (Zaman-TIHV, May 9, 2001)

    Confiscated Publications

    Edition 3 of the journal "Gelecek" and edition 15 of the paper "Communist", both organs of the Socialist Power Party (SIP) were confiscated on order of Istanbul SSC because some articles allegedly contained "separatist propaganda". (Cumhuriyet-TIHV, May 9, 2001)

    "Freedom to Thought 2000"

    The trial launched against 16 people who signed the book "Freedom to Thought 2000" commenced at Üsküdar Heavy Penal Court No: 2 on 10 May. Among the defendants Sanar Yurdatapan, Siyami Erdem, former chair of the Confederation of Public Laborerís Trade Unions (KESK), writers Etyen Mahçupyan and Ömer Madra, and publisher Sadik Tasdögen attended the hearing. In his testimony during the hearing Sanar Yurdatapan claimed that they could not be tried under Article 159 of the TPC, since they did not write the articles covered in the book. While noting that the crime falls under the scope of Article 12 of the TPC, Yurdatapan demand the case be returned to the Public Prosecution Office, and a new case be launched against them under Article 162 of the TPC. On the other hand, publisher Sadik Tasdögen defended that he had published the book for commercial purposes and denied the accusation. Two other cases opened against 16 intellectuals and artists for signing as publishers the book entitled "Freedom to Thought 2000," which contains a banned book and 60 articles continue at Üsküdar Penal Court of First Instance (Article 175 of the TPC) and Military Court of the Chief Office General Staff (Article 155 of the TPC). The names of the defendants are as follows: Vahdettin Karabay (Confederation of Progressive Trade Unions DISK Chairman), Salim Uslu (Hak-Is Chairman), Siyami Erdem (Confederation of Public Laborersí Trade Unions KESK Chairman), Hüsnü Öndül, Yavuz Önen, Cengiz Bektas (Writersí Trade Union Chairman), Atilla Maras (Writersí Union Chairman), Yilmaz Ensaroglu (Mazlum-Der Chairman), Zuhal Olcay, Lale Mansur, Sanar Yurdatapan, Ali Nesin, Erdal Öz, Ömer Madra, Etyen Mahçupyan and Sadik Tasdogan. (TIHV, May 12, 2001)

    Television Raided

    On 11 May, a local television-broadcasting channel in Sakarya, namely Kanal 54, was raided by a group of around 30 people, allegedly members of the Great Union Party (BBP), during a discussion programme. The attackers severely beat Erdal Er, the board member of Republican Peopleís Party (CHP) Sakarya Central District Organization who was at the studio then. While Er was being hospitalized, Ayhan Mutan, chair for CHP Provincial Organization, set out towards the hospital to meet Er who was in coma. The attackers stopped the car in which Mutan and his son were present, and stabbed Ayhan Mutan and Volkan Mutan from the leg. Two of the attackers were caught, and arrested on 12 May. Another two of them escaped. Although, the attack took place during a live broadcast, the visual scripts were allegedly eroded. (Cumhuriyet-TIHV, May 13-14, 2001)

    Journalists on Trial

    A case was launched against Prof. Dr. Emre Kongar and editor-in-chief of daily Cumhuriyet Fikret Ilkiz in connection with an article that was covered on 2 April under the title of "How could immune 550 Men Distrupt a Civilization?" In the indictment prepared by Istanbul Public Prosecution Office, Kongar and Ilkiz are accused of "insulting the Turkish Parliament", and imprisonment is sought for them under Article 159 of the TPC. The trial will be pursued at Istanbul Heavy Penal Court No. 2. (TIHV, May 17, 2001)

    Journal Odak Confiscated

    Istanbul SSC confiscated the monthly edition of Odak in May on the allegation of "disseminating separatist propaganda" in some articles. (Evrensel-TIHV, May 17, 2001)

    Journalists on Trial

    The case launched against Mehmet Eren, Diyarbakir representative of the Kurdish daily Dema Nu, correspondent Ahmet Bulut, and distributor Mehmet Sah Çinar on the allegation of "entering banned publications to the State of Emergency Region" commenced at Diyarbakir Penal Court of Peace No.1.In his testimony during the hearing, Mehmet Eren stated that the practices and prohibitions of the Emergency State Regional Governor Office were in breach of the Law. The staff of Dema Nu, and Deng (a monthly Kurdish Journal) were detained during the raid to their offices on 12 March. (Evrensel-TIHV, May 18, 2001)

    Broadcasting Bans by RTÜK

    The Higher Council for Radio and TV (RTÜK) announced decisions of last week. "Channel Malatya", a local station in Malatya was banned from broadcasting for 180 days for programs that "lead the society to violence, terrorism and ethnic discrimination". The TV stations "Kanal6", Flash TV and Kanal D were banned for one day each. Further bans on local stations are as follows: Radio Arkadas (Adana) 90, Marmara FM (Istanbul) 30, Sanliurfa TV 15, Arifan Radio (Ankara) 3, Çag FM (Istanbul) 3, Denge Radio (Ankara) 15, Arifan Radio (Ankara) 7, Best FM (Istanbul) 7, Hedef Radio (Ankara) 3 and Radio Ekin for 30days. Radyo 7 (Istanbul), Klas TV (Samsun), Radio Imaj (Erzurum), Marmara FM (Istanbul), Denge Radio (Ankara) and Birlik Radio (Ankara) received warnings.  (Zaman-TIHV, May 22, 2001)

    Journal Confisctaed

    The edition of 16 May of the journal "Devrimci Demokrasi" was confiscated by Istanbul SSC on the grounds that articles on the situation in the F-typer prison contained propaganda for illegal organizations. (Evrensel-TIHV, May 22, 2001)

    Author on Trial

    Mahir Kaynak, former member of the secret service MIT and the publisher Rahim Er were indicted for the book "The Wind blew and the Water took it away". Istanbul Public Prosector's Office found that the book revealed information that should have remained a State secret and demanded prison terms of at least 7.5 years' imprisonment. (Akit-TIHV, May 23, 2001)

    Journalist Jailed

    On 22 May Mehmet Kutlular, the owner of the daily "Yeni Asya" was put into Metris Prison to serve the sentence of 2 years imprisonment, which had been passed on him by Ankara SSC on 9 May 2000 for a speech during the commemoration of the 39th anniversary of the death of Saidi Nursi in October 1999. According to the Law on Execution of Sentences Mehmet Kutlular will spent 9 months and 23 days in prison. (Yeni Safak-TIHV, May 23, 2001)

    "Freedom of Thought 2000"

    On 23 May the Military Court of the General Staff conducted a first hearing against 16 people who had signed the booklet "Freedom of Thought 2000" as publishers. The defendants are charged under Article 155 of the TPC with "drawing people away from the military service". The defendants Sanar Yurdatapan, Prof. Hüseyin Ali Nesin, Siyami Erdem, Mehmet Atilla Maras, Yavuz Önen, Hüsnü Öndül, Etyen Mahçupyan and Ibrahim Ömer Madra did not testify arguing that the court was not able to conduct a fair and independent trial. The other defendants in this trial Vahdettin Karabay, Salim Uslu, Cengiz Bektas, Yilmaz Ensaroglu, Zuhal Olcay, Lale Mansur, Erdal Öz and Sadik Tasdogan are expected to testify in the next hearing on 29 June. (TIHV, May 24, 2001)

    Book Confiscated

    The book "New Generation, New Society", written by Mehmet Köse, was confiscated on orders of Konya Penal Court No. 3. The order was based on Article 312 TPC and the Law on Offences against Atatürk. The prosecutor had asked for such a confiscation on 13 July 2000, after the first edition had appeared in 1983. (Akit-TIHV, May 26, 2001)

    Journalist Arrested

    Kasim Tirpanci, the owner of the paper "23 February" that appears in Ardahan, who was arrested on 2 May, was released after the first hearing at Ardahan Penal Court on 29 May. He is accused of "insulting the prosecutor" under Article 266 TPC. During the hearing Tirpanci said that he had been hindered by the prosecutor and not insulted him. The hearing was adjourned to a later date. (Evrensel-TIHV, May 30, 2001)

    Journalists Sentenced

    On 30 May Istanbul SSC No. 3 heard the case of the daily "Yeni Asya" and four of their writers who had been charged with the words "the earthquake is a warning of religion". Saban Dögen, Sami Cebeci, Abdil Yildirim and Cemil Tokpinar were sentenced to 20 monthsí imprisonment. On the day Kazim Gülecyüz, the general publication manager, Mustafa Döküler, the editor-in-chief and the writers Cevher Ilhan, Ali Fersadoglu, Mustafa Özcan and Sevki Akgünler were tried. Their case was adjourned to August. Earlier Akgünler and Fersadoglu had been sentenced to 20 monthsí imprisonment. The paper announced that in both cases of conviction the appeal was still underway. (Zaman-TIHV, May 31, 2001)

    Journalist Sentenced

    The Court of Cassation confirmed the sentence against the journalist Zeynel Abidin Kizilyaprak. In December 2000 he had been sentenced to 16 monthsí imprisonment by Istanbul SSC for two articles in the "Chronological Album on Kurds from 1900 to 2000". The album had been confiscated on the day when the newspaper Özgür Bakis started its distribution in February 2000. Following the confirmation of this sentence other sentences against Mr. Kizilyaprak may become executionable. (Evrensel-TIHV, June 1, 2001)

    POLITIQUE INTERIEURE / INTERIOR POLICY

    Le Parlement renonce à enquêter sur un ministre accusé de corruption

    Le Parlement turc a renoncé mardi à former une commission d'enquête parlementaire pour poursuivre le ministre de l'Energie Cumhur Ersumer, qui a démissionné le 27 avril après avoir été mis en cause dans une affaire de corruption, rapporte l'agence Anatolie.

    Les députés ont rejeté une telle enquête par 259 voix, alors que 167 se sont prononcés pour sur 430 présents (avec deux votes nuls), a indiqué Anatolie.

    "Je ne me retranche pas derrière mon immunité", a dit M. Ersumer devant l'Assemblée avant le vote de ses pairs, "je respecte autant votre décision que celle de la justice".

    Le 24 avril, un procureur avait inculpé, suite à une enquête de la gendarmerie, une quinzaine de personnes, dont des hauts responsables de l'administration, pour une série d'irrégularités dans des appels d'offres publics où le nom du ministre apparaissait à plusieurs reprises.

    Confronté à une crise de confiance après une brutale crise économique et financière suite à une altercation avec le Président de la République qui lui reprochait son manque d'efficacité dans la lutte anti-corruption, le Premier Ministre Bulent Ecevit avait fini par céder aux appels à une démission de M. Ersumer qui se multipliaient.

    La coalition gouvernementale tripartite avait elle-même été agitée de dissensions sur la position délicate de M. Ersumer, certains ministres du Parti de l'Action Nationaliste (MHP, extrême droite) réclamant ouvertement le départ de M. Ersumer, membre du Parti de la Mère Patrie (ANAP) du vice-Premier ministre Mesut Yilmaz. (AFP, 22 mai 2001)

    Une série d'amendements constitutionnels au Parlement

    Selon le quotidien turc Hurriyet du 24 mai, une commission spéciale du Parlement turc discute une série d'amendements constitutionnels prévoyant l'abolition de la peine de mort et ouvrant la voie à un enseignement en kurde, mais se heurte à la résistance de l'extrême droite.

    La commission, composée de membres des cinq partis représentés au Parlement, se penche sur un projet d'amendement de 51 articles de la loi fondamentale pour la rendre conforme aux normes européennes et les débats devraient durer plusieurs semaines voire des mois. Le Parti de l'Action Nationaliste (MHP, extrême droite), partenaire de la coalition tripartite gouvernementale, s'oppose notamment à l'abolition de la peine capitale et à une modification qui permettrait un enseignement en kurde. Selon le projet, et à l'instar du rapport du TUSIAD (association des hommes d'affaires turcs), le turc, actuellement "langue maternelle de l'Etat turc" deviendrait "langue officielle".

    Mais la Constitution interdit de modifier cette disposition et la commission va s'adresser à des experts à ce sujet. Dans l'éventualité d'un compromis, le projet sera débattu à la commission de la Constitution avant d'être voté par les députés.

    La Turquie, candidate à l'UE depuis 1999, doit satisfaire aux critères de Copenhague sur le respect des droits de l'Homme et de la démocratie --abolition de la peine de mort, droit à un enseignement en kurde et réduction du rôle de l'armée dans la vie politique--avant de pouvoir ouvrir des négociations d'adhésion. Parmi d'autres modifications figurent l'élargissement de la liberté d'expression et des droits syndicaux, la réduction des pouvoirs du président de la République et une limitation de l'immunité des parlementaires. (CILDEKT, 28 mai 2001)

    FORCES ARMEES / ARMED FORCES

    Trente-quatre morts dans l'accident d'un avion militaire CASA

    Un avion-cargo de l'armée turque de type CASA avec 34 militaires à bord s'est écrasé mercredi près d'Akcadag (est de la Turquie), tuant tous ses occupants, a annoncé l'état-major dans un communiqué.

    Il s'agit de l'accident d'avion militaire au bilan le plus lourd depuis au moins dix ans, selon les spécialistes.

    "Il n'y a pas de survivants, l'avion est en pièces", a raconté le maire d'Akcadag, Bayram Karaaslan, sur la chaîne de télévision privée NTV.

    Le maire a cité des témoignages de villageois selon lesquels deux personnes avaient réussi à sauter de l'appareil avant qu'il ne s'écrase, mais qu'elles étaient également décédées.

    L'état-major a précisé dans un communiqué donnant l'identité des victimes que 34 personnes se trouvaient à bord, rectifiant son chiffre précédent de 37 occupants. Les causes de l'accident étaient inconnues.

    L'appareil se rendait de Diyarbakir, chef-lieu du Sud-Est à majorité kurde, à Ankara, selon l'armée.

    Des responsables de la sécurité à Diyarbakir ont indiqué à l'AFP que des membres d'unités spéciales de commando se trouvaient à bord de l'avion.

    Parmi eux figuraient quatre appelés qui venaient de finir leur service, selon les médias turcs.

    Les villageois, qui travaillaient dans les champs à quelques centaines de mètres de là lorsque l'accident s'est produit, ont raconté à NTV que l'appareil s'était retourné dans le ciel avant de plonger vers le sol en flammes.

    Un correspondant de NTV sur place a indiqué que les débris de l'avion étaient éparpillés dans une plaine entourée de hautes montagnes. L'armée a bouclé le secteur où s'est produit l'accident et ne laissait personne en approcher, a-t-il ajouté.

    En janvier dernier, un avion-cargo de type CASA en vol d'entraînement s'était écrasé dans le centre de la Turquie, tuant les trois personnes à bord. (AFP, 16 mai 2001)

    Un autre CASA s'écrase: 4 morts dont 3 Espagnols

    Un avion-cargo de l'armée turque de type CASA en vol d'essai s'est écrasé vendredi près d'Ankara peu après le décollage et ses 4 occupants --3 Espagnols et un Turc-- ont été tués, a indiqué à l'AFP une porte-parole des Industries aérospatiales turques (TAI).

    Il s'agit du troisième accident impliquant ce type d'appareil CN-235 en cinq mois en Turquie, véritable série noire pour le constructeur aéronautique espagnol CASA, détenu à hauteur de 60% par le groupe européen EADS.

    Deux jours avant, un avion-cargo s'était écrasé près d'Akcadag (est), tuant les 34 personnes à bord, membres d'unités spéciales de commando, alors qu'il effectuait la liaison Diyarbakir (sud-est)-Ankara.

    En janvier dernier, un appareil en vol d'entraînement s'était écrasé dans le centre, tuant les trois personnes à bord.

    Selon la chaîne de télévision privée NTV, l'appareil a plongé vers le sol peu après son décollage de la base militaire d'Akincilar, proche d'Ankara, alors qu'il n'était qu'à 30 ou 40 mètres de hauteur.

    Le vol était destiné à tester l'appareil, le deuxième de 9 avions devant être assemblés en Turquie par TAI et CASA au terme d'un accord conclu au nom de la marine, a précisé TAI.

    Le CN-235, bimoteur utilisé généralement pour le transport militaire ou comme patrouilleur maritime, est l'un des modèles les plus vendus par CASA, selon le constructeur espagnol.

    Cinquante autres avions de ce type ont été livrés par TAI à l'armée turque entre 1991 et 1998, au terme du programme commun avec CASA, a indiqué la firme turque.

    Le président du constructeur aéronautique espagnol Casa, Alberto Fernandez, a présenté samedi en Turquie ses condoléances aux familles des victimes de deux accidents impliquant des avions du groupe, faisant un total de 38 morts, selon les télévisions.

    M. Fernandez apparaissait aux côtés du président des Industries aérospatiales turques (TAI), Kaya Ergenç, pour une conférence de presse retransmise en direct à la télévision depuis les locaux de TAI à Ankara.

    "Le but de ma présence ici aujourd'hui est de présenter mes condoléances aux familles des 4 victimes de l'accident (de vendredi)", a dit M. Fernandez, avant d'ajouter "le coeur de chacun, au sein de TAI et d'EADS-Casa, est brisé, et je veux adresser mes condoléances aux familles" des deux accidents. (AFP, 18 mai 2001)

    Turkey moves towards setting up costly space programs

    Turkey's long term goal of setting up a NASA-type space agency became possible when the military-dominated Turkish National Security Council (MGK) decided at its February 26 meeting to take firm steps toward the establishment of a National Space Agency. The military has been the driving force in ensuring a decision from the MGK meeting such an agency.

    A space agency was initially proposed in 1997, but failed to materialize due to a dispute over which government institution would be responsible, under the new bill it will be affiliated to the Prime Ministry.

    The new bill will be among topics to be discussed in depth at a HKK-initiated two-day symposium in Ankara, to start May 30.

    The symposium, named "Space Activities and Turkey's Potential," will host representatives from some 50 Turkish organizations and universities as well as from certain parties in the private sector who have experience in space issues, such as the Scientific and Technical Research Council of Turkey (TUBITAK).

    Representatives from eight countries, including NATO members, will discuss such issues as the organizational structure of the national space agency and its responsibilities, space law, national capabilities in space activities, satellite communications, as well as the scope of the national space capability to be acquired.

    The symposium will be followed by a coordination meeting to be held later, with the participation of the related institutions, during which the subjects to be discussed will be finalized.

    The MGK decision to establish a national space agency came following continuing discussions between the Turkish Armed Forces (TSK) and NASA over future technical co-operation in space programs.

    The bill, which envisages the establishment of a space agency, will require parliamentary ratification. Under the bill five agencies would be set up and one would belong to Air Forces Command (HKK).

    Turkey seeks to keep in step with other countries in space programs

    An increasing number of countries have already made investments in space activity for military and civilian purposes, Turkey is lagging behind in space program development.

    The symposium will be the beginning of Turkey's efforts to catch up.

    The White Paper 2000, released by the Turkish National Defence Ministry (MnD) last year in December, emphasized the HKK's role in the acquisition of space technology.

    "The HKK will carry its assault, defence, reconnaissance/surveillance and early-warning capabilities [in] to space", says the paper.

    Turkey has also been seeking to acquire anti-ballistic missiles, to provide a deterrent against its mainly southern and southeastern neighbors with ballistic missiles in their inventories. Entering costly space programs, as well as attempts to acquire defensive systems against ballistic missiles, would mean delays or cuts to other air force projects with less priority, in the face of the current financial economic crisis that the country has been going through.

    The TSK has given the HKK the responsibility for planning the space program and procuring related technology. This decision came following long standing requests to the TSK from the HKK to take the lead in a space program.
    Initially the TSK sought a national space agency to be directly linked to the military, but U.S. high ranking generals from NASA, with which Turkish air force has been in close coordination on the establishment of a national space agency, recalled that NASA is under public control with heavy military involvement, with over 80 percent of the program executed by four star generals.

    A delegation of senior ranking generals from the HKK will visit the United States late in June to further their collaboration with NASA officials on the establishment of a national space agency.

    It is also expected that Turkey may open a new tender for the acquisition of a $250 million military surveillance satellite, dubbed the spy satellite, after it has set itself a clear set of goals for a space program.

    Turkey cancelled a contract for a military surveillance satellite with France's Alcatel in January, as a result of a French parliamentary resolution accusing Ottoman Turks of the genocide of Armenians in Eastern Anatolia in 1915. The TSK also felt that Alcatel's design proposal failed to meet Turkish requirements.

    Meanwhile, Astrium, formerly known as Matra Marconi Space, and its local partner Aselsan, delivered their first master control station (land terminals) worth about $114 million this year. The land terminals were built for TSK which hired two transponders from the Turksat 2A commercial satellite launched into orbit following a fourth delay on January 10. (Turkish Daily News, May 30, 2001)

    QUESTION KURDE / KURDISH QUESTION

    "La seconde délégation de la paix" condamnée

    La Cour de sûreté de l'Etat d'Ankara a, le 2 mai, condamné les cinq membres de la seconde "délégation de la paix" du PKK, venus de Vienne en Turquie en 1999 "pour contribuer à la paix et montrer la bonne volonté" du PKK. La cour a condamné Haydar Ergül à 18 ans et 9 mois, et Ali Sükran Aktas, Aygül Bidav, Imam Canpolat et Yusuf Kiyak à 12 ans 6 mois pour leurs activités au sein du PKK. (CILDEKT, 4 mai 2001)

    Barzani au service du régime d'Ankara

    Massoud Barzani, président du Parti démocratique du Kurdistan irakien (PDK), est arrivé le 7 mai, à Ankara pour s'entretenir avec les responsables turcs.

    À son arrivée dans la capitale turque, il a déclaré: "Nous allons évoquer les questions qui intéressent les deux parties. Il nous est nécessaire de procéder à un échange de vue de temps en temps avec les autorités turques". Au programme de cette visite: relations économiques et politiques, questions de sécurité frontalière, avenir du régime de sanction, processus de réconciliation PDK-UPK

    À propos de la sécurité frontalière, au terme d'un entretien avec le sous-secrétaire d'Etat turc aux Affaires étrangères Faruk Logoglu, il a indiqué: "Il n'y a pas de changement dans notre attitude envers le PKK. La présence du PKK dans notre région est inacceptable ( ) Si le PKK insiste pour être présent dans cette région, nous continuerons à le combattre".

    De plus, M. Barzani a souligné que les relations du PDK avec son rival, l'Union Patriotique du Kurdistan (UPK de Jalal Talabani), se développaient favorablement: "Je souhaite qu'elles puissent contribuer à la reconstruction de la région". Les deux principaux partis kurdes irakiens se sont récemment mis d'accord sur une série de mesures de confiance comprises dans un accord conclu en septembre 1998 sous les auspices de Etats-Unis, dont l'application était jusqu'ici bloquée par des dissensions.

    M. Barzani a également été reçu par le Premier ministre Bulent Ecevit, avec lequel il a évoqué la question de la révision des sanctions internationales imposées à l'Irak, envisagée par les Etats-Unis. Washington souhaite alléger les restrictions sur les produits de consommation à usage civil et durcir celles sur l'équipement et les technologies militaires.

    Par ailleurs M. Barzani a également rencontré des responsables du parti turc d'opposition de la Juste Voie (DYP). Au cours de son entretien avec Hasan Ekinci, vice-président du DYP, le député ANAP de Diyarbakir Hasim Hasimi a servi d'interprète à M. Barzani qui à chacune de ses visites en Turquie s'exprime partout en kurde, y compris dans des enceintes officielles et gouvernementales où l'idéologie officielle nie l'existence même d'une langue kurde. Le PDK contrôle l'important trafic routier entre la Turquie et l'Irak et assure la sécurité de l'oléoduc Kirkouk- Yumurtalik (Turquie) qui traverse son territoire. Le commerce profitable à la Turquie et à l'Irak génère aussi d'importants droits douaniers qui constituent la ressource principale du gouvernement régional kurde. Dans des moments de crise, Ankara menace de "fermer la frontière" et d'asphyxier l'économie kurde irakienne. (CILDEKT, 10 mai 2001)

    Violations des droits de l'homme au Kurdistan

    L'Association turque des droits de l'homme (IHD) a, le 10 mai, rendu public son rapport d'avril 2001 sur les violations des droits de l'homme au Kurdistan. En voici les principaux extraits:
    - Nombre de meurtres non élucidés et d'exécutions extrajudiciaires: 3
    - Nombre de morts dans des affrontements: 13
    - Nombre de placements en garde-à-vue: 153
    - Nombre de victimes de tortures et de sévices: 43
    - Nombre d'arrestations: 30
    - Nombre de villages / maisons incendiés: 4
    - Nombre de publications interdites dans la région sous état d'urgence (OHAL): 17
    - Nombre de pièces de théâtre et de conférences de presse interdites: 4 (CILDEKT, 10 mai 2001)

    Plus de 50 sympathisants du HADEP arrêtés à Ankara

    Plus de 50 membres ou sympathisants du parti pro-kurde de la Démocratie du peuple (Hadep) soupçonnés de liens avec la rébellion kurde ont été arrêtés à Ankara, a indiqué jeudi à l'AFP un responsable du Hadep.

    Les forces de sécurité ont lancé une opération contre les domiciles des suspects mercredi à l'aube sur ordre de procureurs de la Cour de sûreté de l'Etat, a indiqué le chef du Hadep à Ankara, Veli Aydogan.

    "Plus de 50 personnes ont été arrêtées jusqu'ici. Six sont membres de notre parti et les autres en majorité des étudiants qui ont activement participé à nos activités sans être membres", a-t-il ajouté

    Les autorités ont repoussé la demande des familles d'informations détaillées sur l'opération

    Les membres du Hadep, qui plaide pour un règlement pacifique de la question kurde, sont souvent poursuivis pour liens présumés avec le PKK.

    Le Hadep est l'objet d'une procédure judiciaire en vue de sa fermeture pour liens présumés avec le PKK, une accusation qu'il rejette catégoriquement. (AFP, 17 mai 2001)

    Une cour réclame une seconde peine de mort pour Ocalan

    Une cour criminelle d'Ankara, qui juge actuellement le chef du PKK Ocalan et cent de ses proches, réclame une seconde peine de mort contre le rebelle déjà condamné à la peine capitale, a rapporté jeudi l'agence Anatolie.

    La cour poursuit Abdullah Ocalan, sa femme Kesire et ses adjoints Cemil Bayik et Murat Karayilan, ainsi que des dizaines d'autres militants, pour des faits remontant à "avant le coup d'Etat du 12 septembre 1980", selon Anatolie qui n'a pas spécifié les chefs d'accusation.

    Le PKK a été fondé en 1978 et a entamé le 15 août 1984 une lutte armée qui devait durer 15 ans, jusqu'à la capture d'Ocalan le 15 février 1999 et sa condamnation à mort, le 29 juin de la même année.

    La cour d'Ankara a demandé au chef kurde actuellement emprisonné sur l'île-prison d'Imrali, non loin d'Istanbul sur la mer de Marmara, de préparer une défense écrite, a indiqué à l'agence Anatolie l'un de avocats, Mme Hatice Korkut.

    Selon cette avocate, la prochaine audience de la cour d'Ankara devrait se tenir en juillet, a ajouté Anatolie. (AFP, 17 mai 2001)

    Une large opération anti-guérilla fait 6 morts dans le sud-est

    Une opération de lutte anti-guerilla s'est soldée par la mort de 6 militants armés présentés comme "terroristes" dans la région de Bingol (sud-est, à majorité kurde), rapporte dimanche l'agence Anatolie.

    Selon l'agence, les 6 militants ont été repérés dans une cache en zone accidentée, et ont été tués à l'issue d'accrochages importants au cours desquels un appui aérien a été nécessaire en plus des forces au sol.

    Selon Anatolie qui ne précise pas l'ampleur du déploiement militaire, l'opération dans la région continuait après la découverte des 6 corps, et des échanges de tirs se poursuivaient.

    Dans cette région, des mouvement de guerilla de gauche demeurent indélogeables de certains vallons encaissés malgré les bombardements aériens répétés de l'armée turque. (AFP, 20 mai 2001)

    La Turquie déclarera guerre contre un Etat kurde en Irak

    Le quotidien turc Milliyet du 13 mai annonce la publication par le Premier ministre Bülent Ecevit d'une circulaire interne secrète encadrant la politique irakienne de la Turquie à court, à moyen et à long terme. Le point essentiel de la circulaire est clairement affiché: "La proclamation d'un Etat au nord de l'Irak sera considérée [par la Turquie] comme une cause d'intervention". Un rapport signé par le ministre turc des affaires étrangères, Ismail Cem, et intitulé "Mesures préventives relatives à la politique turque en Irak", sert de base à la circulaire dont l'existence est démentie par les autorités turques.

    Selon le quotidien turc Hurriyet du 16 mai, qui reprend l'information, le rapport qui met l'accent sur la nécessité de maintenir l'aspect unitaire de l'Irak souligne: "Nous prenons en considération le fait qu'il est impossible pour le nord de l'Irak de revenir à une situation d'avant 1992. Cependant le scénario qui ne pourrait en aucune façon être accepté par nous, c'est la proclamation d'un Etat kurde indépendant au nord de l'Irak. Une telle déclaration devrait être considérée comme un casus belli."

    Par ailleurs, le rapport indique que les études sur l'Irak devront être suivis par "un comité d'observation" présidé par le ministère des affaires étrangères et composé du chef adjoint de l'Etat-major turc, et le chef des services de renseignement (MIT).

    De plus, Ankara qui continue de refuser à ses 15 millions de Kurdes le moindre droit culturel, soulève dans ce rapport une nouvelle fois la situation des Turkomans du Kurdistan irakien: "Il est important que les Turkomans normalisent leurs rapports aussi bien avec le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) qu'avec Bagdad. Les Turkomans sont la troisième composante en Irak et seconde composante au nord de l'Irak du peuple irakien. Ils devraient être en sûreté et des messages en ce sens ont d'ores et déjà été délivrés". Les Turkomans sont moins de 30 000 dans la zone de protection kurde et environ 150 000 dans l'ensemble de l'Irak. (CILDEKT, 18 mai 2001)

    Plus de 50 membres de HADEP arrêtés

    Plus de 50 membres ou sympathisants du parti pro-kurde de la Démocratie du peuple (HADEP), dont 9 responsables, soupçonnés de "liens avec le PKK" ont été arrêtés à Ankara les 16 et 17 mai. Veli Aydoganun, responsable du Hadep à Ankara a déclaré que les forces de sécurité ont lancé une opération contre les domiciles des suspects à l'aube sur ordre de procureurs de la Cour de sûreté de l'Etat. "Plus de 50 personnes ont été arrêtées jusqu'ici. Six sont membres de notre parti et les autres en majorité des étudiants qui ont activement participé à nos activités sans être membres", a-t-il ajouté.

    Les membres du HADEP, qui plaide pour un règlement pacifique de la question kurde, sont souvent poursuivis pour liens présumés avec le PKK. Le HADEP est l'objet d'une procédure judiciaire en vue de sa fermeture pour liens présumés avec le PKK, une accusation qu'il rejette catégoriquement. (CILDEKT, 18 mai 2001)

    30.000 Kurdes ont manifesté à Dortmund pour "la paix au Kurdistan"

    Quelque 30.000 personnes, selon la police, ont manifesté samedi dans le calme dans les rues de Dortmund (ouest) pour réclamer "la paix au Kurdistan: le dialogue maintenant".

    Selon la Fédération des associations kurdes en Allemagne, Yek-Kom, les manifestants étaient 150.000.

    Deux cortèges ont participé à la manifestation, au cours de laquelle ont été réclamée également la reconnaissance légale du PKK en Europe et la libération du chef du PKK Ocalan. (AFP, 12 mai 2001)

    15 combattants kurdes tués dans des affrontements avec l'armée

    Quinze combattants kurdes, dont un commandant militaire, ont été tués lors d'affrontements avec l'armée turque dans la province du Bingol (sud-est), ont indiqué mercredi les autorités turques.

    Les combats se sont déroulés dans une région rurale isolée au cours d'une opération des forces de sécurité contre le PKK, indique un communiqué du gouverneur administrant les provinces de l'est sous état d'urgence sans préciser la date de l'affrontement.

    Le commandant du PKK pour la région de Bingol fait partie des combattants tués.

    Cette opération visait un groupe du PKK pourchassé depuis le week-end par les forces de sécurité avec lequel un précédent accrochage avait fait cinq morts parmi les combattants et un autre parmi les soldats, dit le communiqué.

    Dimanche, un premier bilan avait annoncé que les 6 victimes étaient des membres du PKK. (AFP, 23 mai 2001)

    Plus de 70 interpellations lors d'opérations contre le HADEP

    Les forces de sécurité turques ont interpellé 72 personnes lors d'opérations visant le parti pro-kurde de la Démocratie du peuple (HADEP) dans les provinces d'Icel (sud) et Aydin (ouest), a indiqué vendredi à l'AFP un responsable du parti.

    Les opérations à Icel ont été lancées jeudi sur ordre de procureurs à la suite d'une décision de justice interdisant une publication non spécifiée, a indiqué le vice-président du HADEP, Hamit Geylani.

    Les policiers ont perquisitionné le siège du parti à Mersin, capitale de la province, et ses bureaux à Toroslar et Akdeniz, et saisi 3 sacs de documents, a-t-il ajouté.

    Vingt-six personnes interpellées ont été libérées après avoir été interrogées et 28 autres étaient encore détenues, a-t-il dit. Parmi elles figurent des membres du HADEP.

    "Ces raids montrent le malaise que provoque le travail de notre parti", a souligné M. Geylani, dénonçant une pression politique sur le HADEP.

    Dans la province d'Aydin, les troupes para-militaires de la gendarmerie ont interpellé 18 personnes, dont des responsables et membres du HADEP jeudi.

    "Ils sont toujours détenus et nos demandes de libération ont été rejetées", a précisé M. Geylani. "Nous demandons que tous nos membres et ceux détenus pour des raisons politiques sans raison légale soient libérés", a-t-il ajouté.

    Le HADEP, qui plaide pour une solution pacifique à la question kurde, est régulièrement harcelé par la police pour ses liens présumés avec le PKK.

    Il est l'objet d'une procédure de fermeture en justice pour ces liens présumés, une accusation qu'il rejette catégoriquement. (AFP, 24 mai 2001)

    La Turquie condamnée pour la mort de onze Kurdes en 1993

    La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné Ankara, jeudi à Strasbourg, pour "violation du droit à la vie" et "traitements inhumains ou dégradants" après la mort en 1993 de 11 hommes, disparus lors d'une opération des forces de l'ordre dans le sud-est de la Turquie, à majorité kurde.

    Les onze hommes, arrêtés par les policiers en octobre 1993, avaient été détenus en plein air à Kepir pendant au moins une semaine, au cours de laquelle ils ont subi de nombreux mauvais traitements. Ligotés, à l'exception de l'un d'entre eux, battus pour certains, ils ont souffert du froid "mais aussi de peur et d'angoisse à l'idée de ce qui risquait de leur arriver", selon les juges européens. Tous ont ensuite disparu.

    La Cour européenne, qui estime que ces hommes sont "présumés morts à la suite de leur détention par les forces de sécurité", compte-tenu du temps écoulé et de "l'incapacité du gouvernement à fournir une explication plausible et satisfaisante quant à leur sort", a conclu à la responsabilité d'Ankara dans leur décès.

    La Cour s'est par ailleurs dite "frappée par l'absence d'efforts sérieux de la part des procureurs pour enquêter sur les graves allégations formulées", et malgré les preuves apportées par les neuf requérants - tous de proches parents des disparus.

    Les juges européens ont notamment alloué aux requérants la somme totale de 382.340 livres sterling (639.649,38 euros) pour dommage matériel. Pour dommage moral, ils ont octroyé à chacun des plaignants 2.500 livres (4.165 euros), ainsi que 20.000 livres (33.322 euros) pour les héritiers de chacun des disparus. (AFP, 31 mai 2001)

    Soldiers cast shadow over Sezer Visit to Kurdistan

    Turkish President Ahmet Necdet Sezer, Chief of General Staff Huseyin Kivrikoglu, and the commanders of the branches of the Turkish Armed Forces went first to Van and then to Hakkari on Wednesday, where they congratulated the opening of the Derecik Border Gate in the Semdinli district of Hakkari. Sezer and those accompanying him were greeted by Van Governor Durmus Koc and Municipal Mayor Sahabettin Ozarslaner.

    Visiting the Van Governor's Office before moving on to Hakkari, Sezer received a briefing on the economic situation in the province and problems with infrastructure and the return to the village from Governor Koc. Koc said that all conditions were suitable for a return to the village this year and that they were carrying out works for the return, adding that the return to the villages would make it much easier to solve the problems of the province.

    JITEM (Gendarmerie intelligence) and civilian police closed off a number of streets while Sezer was visiting Van and Hakkari. Additionally, after it was announced that President Sezer would be making a visit, streets of these two cities which had been nothing but dust and mud for years, were asphalted within three days and those with asphalt in disrepair were resurfaced. Along with repairs, a number of streets were also cleaned and the electricity poles along Sezer's route were painted.
     

    Generous praise for the military


    After departing Van, President Sezer and those accompanying him stopped at the Hakkari Mountain Command Brigade, where they had lunch. They continued on to Semdinli's Derecik township at about 2:30 in the afternoon. Sezer made various comments while participating in the grand opening ceremony of the Derecik Border Gate. Despite the determining role played by the withdrawal of the PKK forces from the country upon the call of PKK President Abdullah Ocalan, Sezer asserted that the tranquil environment without conflict of the past two years was "the success and work" of the Turkish military and heaped lavish praises upon the soldiers.

    Along with saying that revitalizing the rather negative conditions in the economic and social life of the region was one of the basic goals of the state, Sezer put the name of that "solution" as the "infamous" National Security Council (MGK) plan, which has not been put into action despite of years of talk.
     

    Tradesmen couldn't be happy about the gate


    Meanwhile, the people of Hakkari said that they were not happy with the opening of the Derecik Border Gate, pointing out that border trade had been prohibited since 1999 and asking, "What's the sense of a border gate that cannot trade?" The small businessmen of Hakkari who make their living from border trade said that they had not been able to trade through the Esendere Border Gate at Yuksekova since 1999.

    The opinion of the tradesmen was shared by HADEP Hakkari Provincial Chairman Sebahattin Suvagci, who said that this new gate would be of no use as long as the prohibitions were not lifted. Both the Esendere Border Gate and the Kapikoy Border Gate, which is in the Saray district of Van, have been closed to trade since 1999. This has led to an increase in smuggling, especially in diesel fuel and stock animals. Thousands of vehicles in Van and Hakkari have been seized by customs because of allegations they were carrying smuggled goods, and the diesel and animals were confiscated.
     

    15,000 called for peace


    Although Turkish President Sezer stressed phrases of peace and brotherhood over and over again during his visits to Van and Hakkari, he ignored the 15,000 people of Hakkari who were waiting to meet him in front of the Hakkari Governor's Office and who never let the slogans of peace and brotherhood stop pouring from their mouths.

    It was reported that a group of close to 15,000 people began gathering in the afternoon in front of the Governor's Office waiting to greet Sezer. Sezer, who was expected to make a speech to the crowd after visiting the Governor's Office, instead departed without saying anything. He was nevertheless sent off with calls of "Long live peace." HADEP Hakkari Chairman Suvagci said that police did not allow signs saying "Neither Denial nor division; A Democratic Republic," "No to war; Peace now!" "End the village guard system; We want an honorable life," "I want to return to my village," and "I want my right to mother tongue education" into the area where the people gathered to greet Sezer.

    Meanwhile, groups gathered the other evening in the Karsiyaka, Yenimahalle, and Xacort neighborhoods of Van the other evening at about 9:00 upon hearing the news that Sezer would be coming and shouted slogans for peace. The groups, ranging from 50 to 100 people, chanted slogans such as "Biji Asiti" (Long live peace), "Peace Now!" and "No to capital punishment." It was learned that security did not intervene in the groups.
     

    Migration victims at hunger's door


    While Hakkari walks arm in arm with destitution, thousands of victims of forced migration in the province are near starvation. As the result of special war teams tied to the Turkish military evacuating villages and imposing "village guard" (militiamen) duty, numerous people who were

    forced to migrate from the villages, especially from those near Cukurca, moved to Hakkari and settled in the neighborhoods of Merzan, Bicer, and Daggol in the years 1993 and 1996 and are suffering extreme difficulties.

    The migrants, who are unemployed and don't have bread to eat in their homes, have been subsisting on herbs and grasses they collect from the mountains and charity meals. Many villagers have been living for years in huts or mud houses that they have rented, and are not receiving assistance from any institution. The meal hall set up by the Governor's Office is able to give the migration victims one hot meal per day, but with so many people, it is unable to keep up with demand. Children especially are subsisting by begging and gathering bread from the garbage, while males are setting out to the western provinces in search of work. Despite all their efforts, though, the migration victims are not able to rescue themselves from the door of starvation.
     

    Women gather herbs


    Women do not sit idly while the men and children try different means to support the household. A new "work opportunity" arises for women when spring arrives, and that is gathering herbs and grasses in the mountains. Women say that they sell the indigenous mountain herbs in the market and also use them as food at home. Nazife Kaya says they have ten people in their household, but sometimes there is no food at all. She says that her husband and one of her sons went west to look for work but that they could not earn enough money to support the family, while they received no assistance from state institutions. Kaya continued to say the following: "The Governor distributed coal in the winter; sometimes the municipality gives out bread. As for the food hall, we can't make use of it because everyone here is unemployed and in need of assistance. When the children look for things in the dump, they say there are televisions, But no one gives up bread. They view it as shameful for women to beg. Isn't us staying homeless, hungry, and unemployed shameful?"
     

    No work in the west


    The most common work for those who do not go the west is selling goods on the street, porter/carrier work, and construction. A victim of migration named Mustafa Can said that those who had gone west following this latest crisis and returned and their situation had begun to be worse than before they left. Can said the following: "We were making at least a little money from the work we did in the western province. Now that opportunity is gone also. When the boss at the place we were working didn't pay us, we were forced to return. We don't know what we will do. Our only hope is to be able to return to our village. If that happens, it will be easier for us to get by. But the state has to assist us and grant us permission before we can return to our villages. If no one extends a hand of help to us, we will die of starvation. The human rights organizations should inspect Hakkari in person and take our situation seriously." (Kurdish Observer, 1 June 2001)

    MINORITES / MINORITIES

    L'ambassadeur de Turquie regagne Paris

    L'ambassadeur de Turquie à Paris Sonmez Koksal est parti dimanche pour la France, quatre mois après son rappel lié à la reconnaissance par la France du génocide arménien.

    M. Koksal a déclaré à la presse à l'aéroport d'Istanbul qu'il regagnait Paris pour tenter de "soigner les blessures dans les relations franco-turques", selon l'agence Anatolie. "La Turquie comme la France ont la volonté de porter leurs relations au plus haut niveau au bénéfice des deux pays", a ajouté le diplomate.

    M. Koksal avait été rappelé le 18 janvier après l'adoption par les députés français d'une loi reconnaissant comme un génocide les massacres d'Arméniens perpétrés en 1915, sous l'Empire ottoman.

    Ankara avait annoncé jeudi le prochain retour de l'ambassadeur dans la capitale française.

    "C'est un pas important vers la normalisation des relations, significatif d'un souhait de détente", avait-on alors commenté de source diplomatique française.

    Le Premier ministre Bulent Ecevit avait annoncé après la reconnaissance du génocide, considérée par la Turquie comme historiquement erronée et comme une atteinte à l'honneur national, que son pays allait "réviser ses relations économiques et politiques avec la France".

    Cette révision s'était concrétisée par l'annulation d'un contrat d'armement et l'exclusion d'entreprises françaises d'une série d'appels d'offres. Consigne avait également été donnée aux ministères de maintenir les relations bilatérales au plus bas niveau possible.

    Les massacres et déportations d'Arméniens sous l'Empire ottoman de 1915 à 1917 ont fait 1,5 million de morts, selon l'Arménie, entre 250.000 et 500.000, selon la Turquie.

    La Turquie rejette catégoriquement la thèse d'un génocide, parlant d'une répression contre les Arméniens dont certains s'étaient alliés avec l'ennemi russe en pleine Première Guerre mondiale. (AFP, 13 mai 2001)

    Commémoration du "génocide" des Pontios

    Une demi-millier de Pontios, des Grecs de souche chassés entre 1916 et 1924 par les troupes turques des rives de la mer Noire, ont commémoré dimanche à Athènes l'anniversaire du "génocide" de leur communauté, a constaté un journaliste de l'AFP.

    Les manifestants ont défilé dans le centre-ville derrière une grande banderole proclamant "le droit à la mémoire, c'est le droit à la vie, à la tradition et à la dignité", et en scandant des slogans hostiles à la Turquie. Ils se sont rendus devant l'ambassade de Turquie, gardée par d'importantes forces de police, avant de se disperser sans incident.

    Ils ont réclamé "l'internationalisation de la question des Pontios", "la reconnaissance du génocide des Pontios par l'ONU", et l'introduction de leur histoire dans les livres scolaires.

    En 1994, le parlement grec a proclamé le 19 mai "jour du génocide des Pontios". Dans le nuit du 18 au 19 mai 1919, les Pontios de Samsun, sur la mer Noire, avaient été massacrés massivement par les Turcs.

    Les organisations en Grèce des Pontios, dont le nom est dérivé du Pont-Euxin, affirment que les troupes turques ont éliminé 41% de leur communauté, forte alors de 750.000 personnes, installées pour la plupart sur les rives turques de la mer Noire.

    Plusieurs dizaines de milliers de Pontios, qui avaient émigré en URSS après 1924, se sont installés en Grèce ces dernières années, principalement dans le nord du pays.

    A Salonique (nord), les organisations de Pontios ont organisé dimanche un Te Deum et déposé des gerbes devant un monument érigé à la mémoire des événements de 1919. La veille, 500 personnes avaient manifesté dans la soirée devant le consulat de Turquie où ils ont brûlé un drapeau turc et une effigie de Mustapha Kemal-Ataturk, le père de la Turquie moderne. (AFP, 20 mai 2001)

    Drapeau turc brûlé par des manifestants grecs

    La Turquie s'est dite consternée mardi que son drapeau ait été brûlé par des manifestants grecs devant son consulat à Salonique (nord de la Grèce), demandant aux autorités grecques de punir les auteurs.

    "Nous rejetons les tentatives pour créer l'hostilité entre les peuples par une déformation de l'histoire et l'utilisation dans ce but des symboles nationaux", précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

    "Nous attendons des autorités grecques qu'elles entament des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces actes conformément au code pénal grec", ajoute le communiqué.

    Des organisations de Pontios, Grecs de souche de la région de la mer Noire (nord-ouest de la Turquie), ont commémoré dimanche en Grèce l'anniversaire du "génocide" de leur communauté.

    La veille, 500 personnes avaient manifesté devant le consulat de Turquie, brûlant un drapeau turc et une effigie de Mustafa Kemal Ataturk, père de la Turquie moderne.

    Une série d'insurrections sanglantes avaient été lancées par des bandes armées grecques pour la création d'une République de Pontios dans la région de la mer Noire sous l'empire ottoman de 1916 à 1923.

    Quelque 2.000 Turcs avaient alors été massacrés par les bandes grecques, selon la Turquie, qui reconnait une répression des insurrections mais sans parler de massacres.

    Les organisations en Grèce des Pontios, dont le nom est dérivé du Pont-Euxin, affirment que les troupes turques ont décimé 41% de leur communauté alors forte de 750.000 personnes.

    Suite à un accord en 1923 après la victoire des forces de Mustafa Kemal sur les troupes grecques qui avaient occupé l'ouest de la Turquie, les deux pays ont procédé à un échange de populations. (AFP, 22 mai 2001)

    SOCIO-ECONOMIQUE / SOCIO-ECONOMIC

    Les prix en hausse de 10,3% en avril, +48,3% sur un an

    La hausse des prix à la consommation en Turquie a bondi à 10,3% en avril par rapport à mars, à la suite de la crise qui a contraint le gouvernement à laisser flotter la livre turque fin février, a annoncé jeudi l'Institut National des Statistiques (DIE).

    En glissement annuel, l'inflation a atteint 48,3% en avril contre 37,5% en mars.

    Les prix de gros ont augmenté en avril de 14,4%, contre 10,1% en mars et 2,6% en février.

    En février, les prix à la consommation avaient augmenté de 1,8% par rapport à janvier. (AFP, 3 mai 2001)

    SIDA: Deux familles turques contaminées par transfusion

    Deux familles turques qui avaient contracté le virus HIV du sida à la suite de transfusions sanguines ont gagné jeudi leur procès en justice, une première en Turquie, contre le Croissant Rouge et le ministère de la Santé turcs et seront dédommagées, rapporte l'agence Anatolie.

    Dans le premier cas, c'est la femme d'un imam d'une mosquée de Siverek (sud-est) qui avait été contaminée lors d'une transfusion faite au moment de l'accouchement de son enfant par césarienne.

    La famille Isikgoz avait ouvert un procès en 1996, et obtenu seulement 15 milliards de livres turques (environ 13.000 dollars) en guise de compensation morale, le tribunal constatant l'"absence de décès".

    Mais la petite fille est finalement morte en février 2000, et les Isikgoz ont obtenu cette fois quelque 130.000 dollars de dédommagement.

    A Izmir, la famille Oyal a vu son bébé prématuré être également contaminé par le virus du sida en 1996 et avait déposé plainte contre le ministre de la Santé de l'époque, mais celui-ci était protégé par son immunité parlementaire et la justice s'est dite "incompétente" pour se prononcer sur la responsabilité du ministère.

    Le Croissant rouge a en revanche été condamné à verser 64.500 dollars de compensation. (AFP, 3 mai 2001)

    Le tourisme turc profite de la crise économique

    L'économie turque, ravagée par une crise financière sans précédent depuis février, devrait bénéficier cette année d'une nouvelle hausse des recettes touristiques au vu des premiers résultats qui montrent un bond de 15% des venues d'étrangers.

    Le ministère turc du Tourisme, qui a passé pour la première fois de son histoire le cap des 10 millions d'entrées en l'an 2000, table cette année sur la venue de 12 millions de visiteurs, pour un gain de quelque 10 milliards de dollars.

    Le premier trimestre 2001 a déjà enregistré une augmentation de 15,4% du nombre de touristes, passés de 1,12 million à 1,29 million, confirmant l'optimisme des professionnels du secteur.

    "Nous espérons transporter 1,5 million de passagers, contre 1,160 l'an dernier qui était déjà une très bonne saison", a confié à l'AFP Huseyin Baraner, membre du comité de direction de la compagnie Oger tours, principal voyagiste du marché allemand.

    Le nouveau ministre turc de l'Economie, Kemal Dervis, actuellement à la recherche de nouveaux crédits pour sortir la Turquie de son marasme, a prédit que le tourisme serait le principal ressort du redressement après une dévaluation de 40% de la monnaie turque face au dollar.

    Avec 10.412.248 visiteurs l'an dernier, soit 38,8% de mieux qu'en 1999, année marquée par l'arrestation du chef rebelle kurde Abdullah Ocalan puis d'un tremblement de terre faisant quelque 20.000 victimes dans le nord-ouest du pays, le tourisme a rapporté 7,6 milliards de dollars contre 5,2 milliards en 99, soit une hausse de près de 47% selon les chiffres communiqués par l'Union turque des agents de voyages (TURSAB).

    Affectés par la hausse des prix et la baisse du pouvoir d'achat, les conséquences de la reprise de l'inflation, les consommateurs turcs de voyages et de vacances seront en revanche moins nombreux que par le passé.

    "Le marché intérieur sera indubitablement en régression, mais nous sommes optimistes et prédisons que la saison se terminera sur une forte hausse du nombre de touristes étrangers", commente pour l'AFP Selçuk Olcayto, directeur des opérations à Airtour.

    En hausse régulière, le tourisme est l'un des secteurs les plus dynamiques de l'économie turque, et le premier poste à l'exportation, en alternance avec la production textile. Les investissements suivent cette tendance à la croissance, la Turquie disposant actuellement d'une capacité d'hébergement de plus d'un million de lits. (AFP, 4 mai 2001)

    George Bush presse la Turquie de réformer son économie

    Le président américain George Bush a pressé son allié turc de mettre en oeuvre un programme pour réformer son économie en crise, qui doit être soutenu par une aide du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), a-t-on appris mercredi de source officielle turque.

    "Je suis confiant que vous et votre gouvernement démontrerez par votre action, dans les jours et semaines à venir, que le soutien des Etats-Unis et de la communauté internationale était un investissement avisé pour le bien-être économique et politique de la Turquie, et pour la stabilité, la sécurité et la prospérité de l'Europe", a souligné M. Bush dans une lettre envoyée lundi au Premier ministre Bulent Ecevit.

    M. Bush a souligné que Washington avait joué un rôle central dans la décision du FMI et de la BM d'accorder à la Turquie une aide de 10 milliard de dollars, qui doit être officialisée lors d'une réunion du Fonds mardi prochain.

    "La réalisation complète des réformes est essentielle pour améliorer la confiance et créer les conditions d'un retour à la croissance", a ajouté M. Bush, soulignant que les réformes comme la privatisation des Turk Telekom et la restructuration du secteur bancaire demandaient "un grand courage politique".

    La loi réformant le secteur bancaire a été soumise au parlement lundi mais celle sur la privatisation de Turk Telekom se heurte encore à des obstacles concernant le transfert de compétences du ministères des Télécommunications à une organe indépendant.

    Le ministre turc de l'Economie Kemal Dervis a insisté pour que ces lois soient adoptées avant la réunion du FMI mardi.

    Les 10 milliards de dollars d'aide consentis par le FMI s'ajouteront à des prêts précédents de 5 milliards de dollars et devront être versés d'ici la fin de l'année.

    Ils doivent aider la Turquie à sortir d'une grave crise financière qui a éclaté en février, avec une dévaluation de la monnaie turque d'environ 40% par rapport au dollar. (AFP, 9 mai 2001)

    La loi de réforme du secteur bancaire votée par le parlement

    Le parlement turc a voté vendredi soir une loi réformant la législation bancaire du pays, dans le cadre des mesures visant à sortir la Turquie de la grave crise financière qu'elle traverse.

    Les nouvelles dispositions, qui rectifient celles en vigueur depuis décembre 1999, devraient permettre d'empêcher l'usage frauduleux des fonds des banques et de prendre des sanctions à l'encontre de gestionnaires indélicats tout en assurant une compensation rapide de pertes éventuelles.

    La loi de réforme du secteur bancaire est l'une des deux mesures législatives que la Turquie s'est engagée à adopter avant le 15 mai, date à laquelle le comité directeur du Fonds monétaire international (FMI) doit se réunir pour prendre sa décision finale sur le versement d'une aide de 10 milliards de dollars (11,3 milliards d'euros) à Ankara.

    L'autre loi, qui porte sur la privatisation des télécommunications turques, a été présentée jeudi aux députés, mais n'a pas encore été discutée en session plénière.

    Compte tenu des quelque 5 milliards de dollars déjà versés par le FMI et la Banque mondiale, la Turquie espère recevoir avant la fin de l'année 2001 une aide totale d'environ 15 milliards de dollars pour restructurer son économie.

    Une réforme en profondeur de l'économie turque est devenue indispensable depuis que le gouvernement a décidé le 22 février dernier de laisser flotter la monnaie nationale. Cette décision, qui visait à endiguer une sévère crise de liquidités, n'a abouti en fait qu'à faire plonger la livre face au dollar et à remettre en cause un programme de lutte contre l'inflation élaboré sous l'égide du FMI. (AFP, 12 mai 2001)

    La loi de privatisation de Turk Telekom votée par le parlement

    Les députés turcs ont voté samedi la privatisation de Turk Telekom, condition essentielle à l'octroi par le Fonds monétaire international (FMI), le 15 mai, d'une aide de 10 milliards de dollars à Ankara dans le cadre du programme de redressement économique, a rapporté la télévision turque.

    La loi sur la réforme du secteur bancaire, autre condition au déblocage d'une aide financière par le FMI, avait été votée vendredi soir.

    La loi de privatisation prévoit que l'Etat abandonne 99% du capital de Turk Telekom, le principal opérateur de télécommunications du pays, mais que les partenaires étrangers ne peuvent acquérir plus de 45% des actions.

    Le gouvernement turc garde une "action en or", lui donnant droit de veto sur des décisions concernant la sécurité nationale et la défense.

    La loi prévoit un transfert des pouvoirs régulant le secteur des télécommunications du ministère des Transports à un organe indépendant, pour éviter tout favoritisme.

    Le projet de loi avait suscité une vive opposition du parti de l'Action nationaliste (MHP, extrême droite), membre de la coalition tripartite au pouvoir et qui contrôle le ministère des Transports.

    Selon la presse turque, le chef du MHP et vice-Premier ministre Devlet Bahceli, qui était entré en conflit jeudi avec le ministre de l'Economie Kermal Dervis, a finalement accepté vendredi une limitation du champ des compétences du ministère des transports.

    Une réforme en profondeur de l'économie turque est devenue indispensable depuis que le gouvernement a décidé le 22 février dernier de laisser flotter la monnaie nationale. Cette décision, qui visait à endiguer une sévère crise de liquidités, n'a abouti en fait qu'à faire plonger la livre face au dollar et à remettre en cause un programme de lutte contre l'inflation élaboré sous l'égide du FMI. (AFP, 12 mai 2001)

    Le FMI actroie 19 milliards de dollars à la Turquie

    Le Fonds monétaire international a décidé d'apporter un nouveau ballon d'oxygène à la Turquie, en augmentant sa ligne de crédit stand-by de 8 milliards de dollars, la portant à un total de 19 milliards de dollars, dont 3,8 milliards disponibles immédiatement. Nouveau ministre turc de l'Economie et ancien vice-président de la Banque mondiale, Kemal Dervis s'est aussitôt félicité de cette décision. "C'était le montant que nous attendions ( ) C'est un succès pour le gouvernement. Le FMI n'a octroyé une aide d'un tel montant à aucun autre pays. Mais c'est aussi une responsabilité importante" a-t-il déclaré.

    En annonçant le déblocage de ces 8 milliards de dollars supplémentaires, le numéro deux du FMI Stanley Fischer a de son côté vanté l'important plan de redressement mis en place par l'équipe de Kemal Dervis, alliant diminution des dépenses publiques, privatisation d'entreprises clé et réforme de différents marchés, tels que les télécommunications, l'électricité, le gaz naturel, le tabac et le sucre. En février dernier, une crise financière particulièrement aiguë a obligé Ankara à abandonner un précédent plan anti-inflation et à laisser flotter la livre turque, qui a perdu depuis 40% de sa valeur face au dollar.

    Outre les 3,8 milliards de dollars disponibles immédiatement, le gouvernement turc pourra tirer dans un deuxième temps deux tranches de 1,5 milliard de dollars chacune au plus tôt les 25 juin et 25 juillet, puis deux autres tranches de 3 milliards chacune au plus tôt les 20 septembre et 15 novembre. Ces nouveaux déboursements seront accordés au vu des progrès accomplis par la Turquie dans la mise en oeuvre de son plan de redressement. (CILDEKT, 18 mai 2001)

    La crise économique provoque une migration vers la campagne

    Electricien au chômage depuis 6 mois, Huseyin s'active à remplir le camion qui va ramener ses meubles dans son village de l'est de la Turquie, après 8 ans passés à Istanbul: la crise économique a eu raison de ses maigres moyens.

    "J'ai été employé dans plusieurs sociétés, mais elles débauchent toutes, alors j'ai essayé de travailler en indépendant, mais il n'y a pas moyen de gagner le moindre sou, alors je pars!".

    Huseyin Belkiran, 34 ans, marié avec deux enfants, rentre à Kahramanmaras (est) grâce à l'aide de la mairie du grand Istanbul (islamiste) qui voit une nette accélération des demandes de retour au village depuis le début de l'année.

    "De 3 à 4 demandes par semaine auparavant, nous recevons désormais quelque 20 appels au secours par jour de familles démunies. Sans compter ceux qui partent par leurs propres moyens", explique à l'AFP Omer Bayraktar, chargé à la mairie de ce programme d'aide.

    Pour les 4 premiers mois de l'année, la mairie a ainsi aidé au départ de 50 familles et de 490 autres personnes, rentrant individuellement au village

    "Avec une centaine de millions de livres turques (environ 90 dollars US) par mois, quand ils peuvent trouver à les gagner, beaucoup n'arrivent plus à joindre les deux bouts et s'en remettent à nous", explique-t-il, un talkie-walkie dans une main et dans l'autre un formulaire qu'il fait signer à Huseyin pour attester de son départ.

    La Turquie subit les conséquences de deux crises financières, en novembre et février, qui ont vu le gouvernement abandonner le système de taux de changes fixes, entraînant une dépréciation de 40% de la livre turque face au dollar, et renoncer à un plan de lutte contre l'inflation, repartie en flèche.

    La crise a quasiment gelé toute l'activité économique du pays et mis des centaines de milliers de salariés à la rue.

    Une fois retourné à Kahramanmaras -tous les frais de voyage et de transport pris en charge par la mairie, soit 450 dollars pour 4 personnes- Huseyin ne sait pas pour autant ce qui lui permettra de manger.

    "Au moins, j'habiterai dans la maison que j'ai héritée de mon père, ce qui m'économisera le loyer que je payais ici (45 dollars), mais je sais que je ne trouverai pas plus facilement du travail dans cette ville pauvre. Ca ne sera pas facile non plus, c'est sûr", lance-t-il, le regard vide.

    Une machine à laver, un lit double démontable, deux petites commodes, et des matelas, des tapis, des bassines et des gamelles. C'est tout ce qu'il ramène d'un bout de vie à Istanbul dont il ne garde un bon souvenir que parce que "C'est là que j'ai connu ma femme et eu mes deux filles".

    Dans la grande benne du camion que des voisins aident à remplir, quand les enfants partagent leurs derniers instants de jeu dans la rue, se trouvent les affaires d'une autre famille qui part pour la même région.

    Endettée de quelque 600 millions de TL (550 dollars, soit près de 6 mois de salaire minimum), elle a laissé son fils de 15 ans en gage pour rembourser ses créances à la sueur de son front, raconte Omer Bayraktar.

    "Nous faisons là une oeuvre humanitaire", explique-t-il, car "certains sont littéralement dans des situations désespérées, et, heureusement, la mairie a le budget nécessaire pour répondre à la demande".

    Istanbul, capitale économique du pays peuplée de plus de 12 millions d'habitants, était jusqu'ici connue pour une migration en sens inverse,  recevant chaque année 400 à 500.000 nouveaux arrivants fuyant les régions pauvres du centre et de l'est du pays. (AFP, 17 mai 2001)

    Turkish bosses demand democratic reforms along with economic recovery

    Turkey's top businessmen urged the government Monday to introduce far-reaching democratic reforms, ranging from death penalty abolition to minority rights, along with IMF-backed reforms to heal the crisis-hit economy.

    The demands were listed in a report by one of Turkey's most influential businessmen groupings, TUSIAD.

    The reforms that Turkey, a candidate for European Union membership, must fulfill to catch up with the EU's Copenhagen criteria had recently been overshadowed by moves to battle an economic crisis that shook the country in February, TUSIAD President Tuncay Ozilhan said.

    "We have to take up the transformation process as a whole. That is why we wanted to highlight the need for political reforms," he told reporters, according to the Anatolia news agency.

    "It is high time to comprehend that the rules of democracy are universal just as the rules of economy and we do not constitute an exception in this respect," Ozilhan stressed.

    He criticized Prime Minister Bulent Ecevit's government and the parliament for failing to take any noteworthy steps towards democratic reforms on Turkey's road to EU membership.

    The TUSIAD report called for legal amendments to abolish the death penalty, legalize broadcasts and education in languages other than Turkish and diminish the political role of the military-dominated National Security Council.

    The appeals were parallel to a package of reforms demanded by the EU last November.

    TUSIAD criticized the government for making "vague" pledges as a response to the said demands in a national reform calendar agreed in March.

    The plan fell short of key EU demands in the political field such as the expansion of Kurdish cultural freedoms, abolition of the death penalty and the curbing of the political role of the military.

    TUSIAD also urged legal amendments to ensure freedom of expression, end torture and strengthen the judicial system.

    It called for deep-rooted reforms in the country's ailing political system, ravaged by authoritarianism, nepotism and corruption, which many see at the core of recent economic woes.

    In order to rescue itself from the economic bottleneck, Turkey has begun implementing a tough recovery programme, which received multi-billion-dollar support from the International Monetary Fund and the World Bank last week. (AFP, May 21, 2001)

    Accord salarial entre gouvernement et les employés du secteur public

    Un accord est intervenu mardi entre le gouvernement turc et une centrale syndicale après plusieurs semaines de négociations ardues sur fond de crise économique pour renouveler les conventions collectives des employés du secteur public, a annoncé le Premier ministre Bulent Ecevit.

    "Les bases d'une convention collective ont été déterminées à la suite de dures discussions", a-t-il dit devant la presse avec à ses côtés Bayram Meral, chef de la plus importante centrale ouvrière de Turquie, Turk-Is (gauche).

    Cet accord, qui concerne quelque 480.000 salariés, prévoit une hausse de 15% des salaires pour le deuxième semestre de 2001 qui sera versée rétrospectivement en une seule fois en février 2002, alors que l'inflation est repartie en flèche, atteignant 48,3% en glissement annuel en avril.

    En 2002, les salariés publics recevront une augmentation de 10% pour le premier semestre et une majoration similaire pour le deuxième.

    Les employés recevront en outre des hausses additionelles pour compenser l'érosion de leurs salaires face à l'inflation en 2002, a précisé le ministre d'Etat Mehmet Kececiler.

    M. Ecevit a remercié M. Meral pour avoir fait preuve de "grande responsabilité" lors des discussions qui ont duré près de deux mois alors que la Turquie mène une politique d'austérité en raison d'une grave crise économique.

    M. Meral avait menacé à plusieurs reprises de faire "descendre dans la rue" les salariés pour des manifestations de masse si leurs revendications n'étaient pas satisfaites.

    Les employés du public touchent en moyenne un salaire mensuel de 563 millions de livres turques (510 dollars).

    La livre turque a perdu environ 40% de sa valeur face au dollar depuis que la Turquie a laissé flotter sa monnaie le 22 février, à la suite d'une crise financière, la deuxième en trois mois, qui a contraint Ankara à abandonner un plan anti-inflation mis au point avec le FMI. (AFP, 22 mai 2001)

    Difficile accord sur les prix de soutien à l'agriculture

    Le gouvernement turc est parvenu mardi à un accord sur les prix de soutien à l'agriculture, après un nouveau désaccord entre le nouveau ministre de l'économie et le représentant du parti nationaliste de la coalition.

    Après plus de deux heures de réunion entre les trois chefs de la coalition, il a été annoncé que le kilo de blé serait acheté à 164.000 Livres turques (0,15 dollars, ou 1,12 Franc français) au mois de juin, prix qui sera réévalué ensuite chaque mois, annonce l'agence Anatolie.

    Le ministre de l'Economie Kemal Dervis avait estimé dans l'après-midi que le gouvernement pourrait raisonnablement donner 155 Livres turques pour un kilo de blé, mais le ministre de l'Agriculture avait réclamé 178.000 Livres turques avant de définir un prix plancher de 170.000 Livres turques pour un kilo de blé.

    Le kilo de blé sera finalement acheté 164.000 Livres turques en juin, 167.000 Libvres turques début juillet et 169.000 livres turques fin juillet, 174.000 Livres turques début août et 179.000 Livres turques fin août, et 181.000 Livres turques début septembre et 181.000 Livres turques fin septembre, explique Anatolie.

    Les organisations professionnelles d'agriculteurs espéraient pour leur part un prix de 200.000 Livres turques (0,18 dollars, ou 1,37 Francs français) au kilo, ont rapporté les télévisions.

    Réagissant sur la chaîne d'informations en continu CNN-Turk, le Président de l'Union Turque des Chambres d'Agriculture, Faruk Yucel, a dénoncé un taux "préjudiciable" aux agriculteurs.

    "Un kilo de blé permet d'acheter 4 litres d'essence aux Etats-Unis, mais 4 kilos de blé ne suffisent pas pour se procurer un seul litre d'essence en Turquie", a dénoncé M. Yucel sur CNN-Turk.

    Dans la crainte de prix défavorables à leur secteur d'activité, qui emploie près de la moitié de la population active turque, des paysans en colère avaient envahi les rues d'Antalya avec leurs tracteurs mardi, a montré la chaîne d'informations en continu NTV.

    A la suite d'une brutale crise financière, le gouvernement turc a dû abandonner fin février le système de parités fixes encadrant la Livre turque qui a perdu jusqu'à 40% de sa valeur face au dollar.

    Début avril, les artisans et commerçants du pays avaient tenu durant deux semaines des manifestations de rue pour dénoncer les effets de l'effondrement de l'économie. (AFP, 28 mai 2001)

    AFFAIRES RELIGIEUSES / RELIGIOUS AFFAIRS

    Massacre de Sivas: 31 peines de mort confirmées en appel

    La Cour de cassation turque a confirmé jeudi 31 des 33 condamnations à mort prononcées dans l'affaire du massacre de 37 intellectuels par des intégristes islamistes, brûlés vifs dans un hôtel de Sivas (centre) en 1993, a rapporté l'agence Anatolie.

    La Cour a également confirmé des peines de prisons diverses à l'encontre de 14 autres personnes, cassant le verdict frappant un quinzième accusé condamné à vingt ans de prison.

    Cet accusé ainsi que deux des condamnés à mort, ont demandé à bénéficier d'une loi dite de "repentance" et une décision sur leur sort sera prise ultérieurement, ajoute Anatolie.

    Le 2 juillet 1993, 37 personnes, en majorité des intellectuels de gauche, avaient péri brûlées vives dans l'incendie de l'hôtel Madimak à Sivas, lors d'un festival consacré au poète alevi (secte musulmane hétérodoxe) du 16ème siècle Pir Sultan Abdal.

    Le feu avait été allumé par la foule, encouragée par des intégristes, pour protester contre les propos d'un écrivain satirique, Aziz Nesin, qui avait mis en doute l'originalité du Coran au cours d'un débat.

    Aziz Nesin, déjà détesté par les islamistes pour avoir publié en Turquie des extraits des "Versets sataniques" de Salman Rushdie, avait échappé aux flammes. Il est mort depuis, en 1995.

    A l'issue d'un premier procès, en décembre 1994, 27 personnes avaient été condamnées à 15 ans de prison pour homicide, 60 à trois ans de prison et 37 autres avaient été acquittées par la Cour de sûreté de l'Etat (DGM) d'Ankara.

    Mais la Cour de cassation avait annulé en octobre 1996 ce jugement. Qualifiant les incidents de "soulèvement intégriste contre l'ordre constitutionnel", elle avait exigé des sentences plus sévères allant jusqu'à la peine capitale.

    En novembre 1997, la DGM, avait condamné à mort 33 accusés. Leurs avocats avaient fait appel.

    Le massacre de Sivas est le plus grave crime à motivation religieuse commis en Turquie dans l'époque récente.

    Aucune peine de mort n'a été exécutée en Turquie depuis 1984. (AFP, 10 mai 2001)

    Le parti islamiste présente sa défense pour éviter son interdiction

    Des députés du parti d'opposition islamiste de la Vertu (Fazilet) ont présenté mardi une défense orale devant la Cour constitutionnelle turque qui doit se prononcer sur une possible interdiction de la troisième force politique du pays, a indiqué l'agence Anatolie.

    Après trois heures de défense, les parlementaires ont déclaré "aimer la Turquie" et s'en "remettre à la décision" des sages de la Cour constitutionnelle qui doit se prononcer notamment sur les "activités anti-laïques" du parti, selon l'agence.

    Le verdict pourrait intervenir dans plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

    La Cour avait accepté en février des preuves supplémentaires, en réunissant deux procédures d'interdiction touchant le Fazilet, datant de mai 1999 et de février 2001, ce qui donnait droit à cette nouvelle défense présentée mardi.

    Les députés islamistes ont remis à la Cour constitutionnelle un dossier contenant la défense écrite du Fazilet, contenue dans 60 pages et arguant que l'accusation n'avait "pas d'objet légal", selon l'agence.

    Le Fazilet est le successeur du Refah (Parti de la prospérité), dont le chef Necmettin Erbakan fut Premier ministre entre juin 96 et juin 97, et le parti a été interdit en janvier 1998 pour activités anti-laïques.

    M. Erbakan, chassé du pouvoir sous pression de l'armée, a été interdit de politique pour cinq ans.

    Le procureur réclame la dissolution du Fazilet en tant que successeur du Refah, la loi turque interdisant qu'un parti succède à une formation interdite. (AFP, 15 mai 2001)

    L'ancien maire islamiste d'Istanbul se prépare à fonder un parti

    L'ancien maire d'Istanbul et haut responsable du Parti islamiste de la Prospérité (Refah, dissous) Tayyip Erdogan a tenu samedi soir une réunion visant à fonder un nouvelle formation politique devant s'appeler Mouvement des vertueux, a annoncé l'agence Anatolie.

    "Le principal but de ce nouveau mouvement est de soustraire la gestion de l'Etat turc à l'asphyxie bureaucratique et procédurière", a expliqué M. Erdogan, cité par Anatolie.

    Une cinquantaine d'hommes politiques et de responsables d'organisations non-gouvernementales ont assisté à cette réunion, qui a eu lieu dans une ville de montagne entre Ankara et Istanbul.

    M. Erdogan a été banni de la politique pour 5 ans en janvier 1998, à l'instar de la plupart des autres dirigeants du Parti de la Prospérité, dissous pour activités anti-laïques.

    Son avocat Me Hayati Yazici a malgré tout indiqué à l'agence Anatolie que son client "pouvait participer à n'importe quel mouvement politique, et même en être son président".

    D'après certains médias turcs, M. Erdogan prévoirait de fonder ce parti dès le mois de juin prochain, avec le renfort de "rénovateurs" de l'actuel parti islamiste de la Vertu, lui-même en instance de dissolution par la Cour Constitutionnelle.

    Les islamistes turcs avaient remporté les élections législatives de décembre 1995 et gouverné le pays de juin 1996 à juin 1997, quand l'influente armée turque avait poussé le gouvernement de M. Necmettin Erbakan à la démission.

    Ils demeurent aujourd'hui la principale force d'opposition au Parlement avec 106 députés sur un total de 550 sièges. (AFP, 20 mai 2001)

    Spreading Islam With His Scalpel

    His voice quavering with emotion, his eyes blazing with missionary zeal, Kemal Ozkan, Turkey's self-proclaimed "Sultan of Circumcision," recalls the day in early October when he carried his art to the former Soviet republic of Kazakhstan.

    "We made real Muslims of 150 boys that day," he says. "I served Turkey. I served Islam." Ozkan, 68, is Turkey's best-known paramedic specializing in the Islamic tradition of circumcision. Since launching his now-booming practice 38 years ago, Ozkan says he has circumcised more than 106,000 boys in keeping with one of the most strictly observed rites in this officially secular but predominantly Muslim nation of 63 million.

    Sunnet, the Turkish word for circumcision, is seen as every Muslim male's first step toward manhood. Turkish doctors insist that the operation, which usually takes place when a boy is between 8 and 12, is crucial to hygiene and helps prevent cancer of the prostate. Critics charge that it is psychologically debilitating when performed on grown boys and should be done immediately after birth.

    During a recent interview at his sprawling "Circumcision Palace" in Istanbul's upscale Levent neighborhood, Ozkan said his "last remaining duty" in life is to help cement the Islamic faith throughout the Central Asian and Balkan states, where decades of Communist rule left millions of Muslims unable to freely practice their religion until the period surrounding the collapse of the Soviet Union in 1991. Ozkan believes his blade can serve as a useful tool for his country's regional ambitions. Since the end of the Cold War, Turkey has been aggressively seeking to expand its political and economic influence in Central Asia, using its ethnic, cultural and linguistic links with the nations in the region to buttress its campaign.

    The rigidly pro-Western and secular Turkish democracy has been touted by successive U.S. administrations as a role model for these countries in the face of bids for influence by fundamentalist regimes in Iran and Afghanistan. Faced with the mounting threat of Islamist insurgencies, the former Communist dictators ruling these countries have largely embraced Turkey's efforts.

    Ozkan's first chance to fulfill his dream came during the October dedication of a university financed by the Turkish government in the southern Kazakh city of Shymkent. The paramedic and his son Murat, who has been assisting his father since the age of 8, were flown in for the occasion along with Turkish folk dance troupes and assorted ambassadors of Turkish culture.

    "Three thousand Kazakhs came to watch us do our job," Ozkan says. "Some of them cried for joy." In January, the Turkish government received official requests from Romania, Bulgaria and Mongolia to send in paramedics to perform mass circumcisions at the end of the academic year in June. Such ceremonies are common in rural Turkey, where poor families can have their sons circumcised by government paramedics without charge. Politicians also frequently stage mass circumcision rallies during election campaigns, and many see Ozkan as a sure vote-getter.

    "There are 500 boys in Mongolia, and 300 each in Bulgaria and Romania, awaiting our services," says Yusuf Kalkan, who is in charge of external relations at the Religious Affairs Directorate in the Turkish capital, Ankara. "It's the first time we ever received such requests directly from governments, and frankly, we are delighted to oblige."

    Established by modern Turkey's founder, Kemal Ataturk, in 1924 after he abolished the Ottoman sultanate and the ruling Islamic hierarchy as part of his secularizing revolution, the Religious Affairs Directorate monitors all aspects of Islamic life in Turkey. It is also one of the country's wealthiest government agencies. And Kalkan acknowledges that many of its resources in recent years have been devoted to promoting Turkey's moderate brand of Islam in the former Ottoman dominions in the Balkans as well as in Central Asia and the Caucasus.

    Since 1990, the directorate has financed--with generous contributions from Turkish companies--the construction of 28 mosques in these regions, including four in Kazakhstan, six in Russia and two in Romania. It has also forked over millions of additional dollars to restore more than 20 mosques, such as the Koski Mehmet Pasha mosque in Mostar, Bosnia-Herzegovina, which was destroyed by shelling. Hundreds of students train every year to become Islamic clerics at 14 theological schools set up by the directorate as far afield as Kyrgyzstan and as close to home as neighboring Bulgaria. About 3 million copies of various publications, including translations of the Koran into local languages, have been dispatched to help such scholars perfect their knowledge of Islam.

    Kalkan says he may consider Ozkan's offer to join a team of doctors who will be sent on the directorate's overseas circumcision mission next month, the directorate's first. His main worry for now, however, is organizing the purchase of the traditional white satin uniforms and plumed pillbox hats worn by the boys during the rite, as well as toys and candy to distract them from what is usually a painful if blissfully brief operation.

    "Allah willing, we will have them ready," he said. "Our revered prophet and Ataturk would be proud." (AMBERIN ZAMAN Los Angeles Times, May 21, 2001)

    Seize militants du Hizbullah capturés à Istanbul

    Seize militants présumés du mouvement intégriste clandestin turc Hizbullah, dont un de leurs dirigeants, ont été capturés jeudi à Istanbul, a indiqué le chef de la police de la métropole, cité par l'agence Anatolie.

    Abdulvahap Ekinci, interpellé lors d'une opération de la police anti-terroriste, était recherché depuis 1997 dans le cadre de plusieurs enquêtes, précise l'agence.

    Son nom figurait dans une liste de 26 personnes soupçonnées d'appartenir au Hizbullah, révélée peu avant sa mort par Gaffar Okkan, le chef de la police de Diyarbakir (sud-est), tué par balles avec cinq autres policiers dans une embuscade en janvier à Diyarbakir.

    Les militants pourraient être amenés  au terme de leur interrogatoire à Diyarbakir, où il sont soupçonnés d'avoir participé à des actions, a précisé le chef de la police d'Istanbul, Kazim Abanoz.

    Il a ajouté que les forces de l'ordre oeuvraient pour empêcher que cette organisation illégale "en phase de démembrement" ne puisse se reconstituer.

    La police avait capturé le mois dernier un autre militant islamiste qui a avoué, selon les autorités, avoir participé au meurtre d'Okkan.

    Les autorités turques accusent le Hizbullah de tenter de renverser le régime laïque pour instaurer un état islamique.

    L'an dernier, la police avait lancé une grande opération contre le mouvement et retrouvé les cadavres de 68 victimes présumées de l'organisation enterrées un peu partout en Turquie.

    Le meurtre d'Okkan, un fonctionnaire qui avait su gagner le respect de la population, avait soulevé une vague d'indignation dans le chef-lieu du sud-est à majorité kurde, intervenant après des mois de calme relatif suite à l'abandon par le PKK en 1999 de sa lutte armée.

    Le 29 mars un autre participant présumé de cet attentat avait été abattu par les forces de l'ordre dans un échange de tirs à Diyarbakir. (AFP, 31 mai 2001)

    RELATIONS AVEC L'OUEST / RELATIONS WITH THE WEST

    Adhésion à l'UE: M. Ecevit compte sur la présidence espagnole

    Le Premier ministre turc, Bulent Ecevit, a déclaré jeudi à Madrid qu'il comptait sur la présidence espagnole de l'Union européenne au premier semestre 2002 pour accélérer le processus d'adhésion de son pays à l'UE.

    "L'Espagne a toujours été à nos côtés en tant qu'ami dans notre chemin vers l'adhésion à l'Union européenne", a déclaré M. Ecevit au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue espagnol José Maria Aznar. "Nous espérons que le président Aznar nous aidera dans nos relations avec l'UE" pendant la présidence espagnole, a-t-il ajouté.

    "Nous avons besoin d'améliorations dans notre démocratie et dans la politique turque, ainsi que d'une économie plus dynamique", a reconnu le Premier ministre. "La crise a affecté notre économie mais c'est une période passagère, car la Turquie a un très grand potentiel", a-t-il dit.

    "Si nous parvenons à améliorer rapidement notre économie et baisser le taux d'inflation à dix pour cent, nous gagnerons des points pour notre adhésion. Nous avons des devoirs à accomplir, et nous sommes décidés à accomplir ces devoirs", a ajouté M. Ecevit.

    De son côté, le chef du gouvernement espagnol a annoncé qu'il effectuerait une visite en Turquie en septembre, trois mois avant que l'Espagne ne prenne la présidence de l'UE. "Je souhaite que des pas concrets vers l'adhésion de la Turquie soient effectués sous notre présidence", a-t-il dit.

    Ecevit a été reçu vendredi en audience par le roi Juan Carlos au Palais de la Zarzuela, résidence de la famille royale espagnole aux abords de Madrid

    Selon des sources parlementaires espagnoles, la candidature de la Turquie à l'adhésion à l'Union européenne (UE), les difficultés économiques de ce pays et les relations bilatérales ont été évoquées au cours de cet entretien. (AFP, 3-4 mai 2001)

    President of European Court of Human Rights in Ankara

    European Court of Human Rights President Louis Wildhaber is in Ankara to meet with several top level officials.

    Accompanied by the Turkish judge at the European Court of Human Rights Riza Turmen, Wildhaber had a 50-minute-long meeting with Justice Minister Hikmet Sami Turk, with whom he discussed the hunger strikes going on in Turkish prisons.

    Speaking to the press after the meeting, Turk said he had informed Wildhaber of the changes to Article 16 of the Anti-Terrorism Law and the bills on human rights issues which are currently in Parliament.

    In response to a question, Wildhaber said he hoped for an end to the hunger strikes going on in prisons, adding that steps towards a more flexible approach to the deadlock would be a good sign.

    "I have nothing to do apart from hope for an end to the lack of dialogue among prisoners, their relatives, nongovernmental organizations (NGOs) and the government," said Wildhaber.

    The judge's second stop was the office of the Court of Cassation. Wildhaber and the judges accompanying him had a two-hour-long meeting with Sami Selcuk, the president of the court.

    Selcuk said after the meeting that despite the fact that decisions of the European Court of Human Rights are supreme-nation decisions, they are part of the internal legislation, as well.

    When asked about the closure case of the pro-Islamic Welfare Party, European Court judge Turmen told reporters that a verdict had not yet been reached. (Turkish Daily News, May 8, 2001)

    Entretiens américano-turcs sur le projet de bouclier antimissiles

    Experts turcs et américains se sont entretenus vendredi à Ankara du projet de bouclier antimissile du président George W. Bush, la Turquie indiquant "partager" les inquiétudes des Etats-Unis concernant les armes de destruction massive.

    "Nous avons procédé à des consultations avec nos amis turcs et leur avons présenté notre projet de bouclier antimissile", a dit devant la presse le sous-secrétaire d'Etat américain aux affaires politiques Marc Grossman, au terme d'un entretien avec le chef de la diplomatie turque Ismail Cem.

    Le diplomate américain a indiqué que la situation en 2001 "n'est plus la même qu'en 1972", lorsque Washington et Moscou ont signé le traité antimissile ABM.

    "Les Russes ne sont plus nos ennemis et la guerre froide est terminée. Il y a des avantages et des désavantages. Le plus grand désavantage est la prolifétation des armes de destruction massive", a-t-il expliqué.

    Se félicitant de ses entretiens sur le nouveau concept de défense avec les alliés des Etats-Unis en Europe, M. Grossman a souligné que ceux-ci souhaitaient "davantage de consultations".

    "Nous alliés reconnaissent qu'il y a un monde nouveau aujourd'hui et nous devons en tenir compte", a-t-il dit.

    En réponse à des questions sur une éventuelle participation au projet de la Turquie, alliée stragégique des Etats-Unis et membre de l'OTAN, M. Grossman a répondu: "Nous espérons la plus grande participation possible, mais chaque pays décidera à lui seul. Nous sommes encore très loin du point où nous demanderons à un allié de faire quoi que ce soit".

    De source diplomatique turque, on indique que la Turquie "partage les inquiétudes des Etats-Unis" et se "félicite de la volonté de Washington de consulter ses alliés de l'OTAN, la Russie, la Chine et d'autres pays" sur le sujet.

    "Notre préoccupation fondamentale est que ce concept soit utile", a précisé un diplomate turc sous couvert d'anonymat. "Nous avions des questions à leur poser, nous l'avons fait et avons obtenu les réponses", a-t-il ajouté, sans autre précision.

    M. Grossman qui s'est aussi entretenu avec le Premier ministre Bulent Ecevit, doit quitter Ankara en fin d'après-midi pour la Géorgie. (AFP, 11 mai 2001)

    Reynders: "L'UE souhaite voir appliquer les réformes"

    L'Union européenne souhaite que la Turquie, candidate à l'UE, mène à bien son ambitieux programme de réformes économiques, a souligné lundi à Ankara le ministre belge des Finances Didier Reynders.

    "L'UE veut que le programme soit appliqué correctement", a-t-il déclaré à la presse, après s'être entretenu avec son homologue turc Sumer Oral, le ministre de l'Economie Kermal Dervis et le Premier ministre Bulent Ecevit.

    "Nous avons confiance en vous et en votre programme", a-t-il assuré, "et nous pensons que le parlement et le gouvernement travailleront à le mettre en oeuvre", a ajouté M. Reynders, dont le pays exercera la présidence tournante de l'UE à partir de juillet.

    Le Fonds monétaire international doit décider mardi s'il débloque une aide de 10 milliards de dollars promise à la Turquie pour l'aide à lutter contre une crise financière qui a éclaté fin février, marquée par une brusque dépréciation de la livre de plus de 30% face au dollar.

    M. Reynders est arrivé dimanche en Turquie pour une visite de deux jours dans le cadre d'une tournée pour informer les pays candidats à l'UE des conséquences de l'entrée en vigueur de l'euro sur les relations économiques avec les Quinze.

    La Turquie a été déclarée candidate à l'UE en décembre 1999 mais doit améliorer son bilan en matière de droits de l'Homme avant de pouvoir ouvrir des négociations d'adhésion. (AFP, 14 mai 2001)

    Kohl invite à des dons pour des anciens combattants turcs!

    L'ex-chancelier allemand Helmut Kohl a invité à des dons pour une fondation d'anciens combattants turcs dans le faire-part du mariage prévu samedi à Istanbul de son fils Peter et de sa future belle-fille turque Elif Sozen, rapporte le journal libéral Milliyet.

    "Nous vous prions de ne pas envoyer de fleurs. Ceux qui le souhaitent peuvent faire des dons à la Fondation Mehmetcik (ndlr: diminutif pour le nom turc Mehmet qui symbolise le simple soldat)", précise le faire-part, dont une copie a été publiée à la une du quotidien.

    Cette attitude "contraste" avec la prise de position antérieure de l'ex-Chancelier qui s'était vivement opposé à des ventes d'armes à la Turquie dans les années 90 alors que les troupes turques combattaient dans le sud-est anatiolien contre les combattants kurdes, selon le journal.

    Il souligne que M. Kohl s'était aussi opposé à la candidature de la Turquie à l'Union européenne (IUE) alors qu'il était au pouvoir. "Il est arrivé quelque chose à Kohl", titre le journal.

    Peter Kohl, 35 ans, et Elif Sozen, 31 ans, se sont rencontrés il y a plus de 10 ans à la prestigieuse université américaine Massachussetts Institute of Technologie (MIT).

    Leurs noces seront célébrées dans la soirée à l'hôtel Kempinski, un ancien palais ottoman sur le Bosphore transformé en hôtel cinq étoiles, précédées d'un mariage civil et de deux cérémonies religieuses, l'une catholique, l'autre musulmane.

    Hannelore Kohl ne prendra pas part aux noces de son fils en raison d'une maladie de peau qui l'oblige à se cacher du soleil. (AFP, 26 mai 2001)

    Une nouvelle tension entre la Turquie et l'Union européenne

    Les Quinze ont manifesté, le 15 mai, leur mécontentement à l'égard de la Turquie qui bloque un accord entre l'Union européenne et l'Alliance atlantique, mais certains espèrent qu'une solution sera trouvée à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN fin mai à Budapest. La Turquie "devra changer" d'attitude, a jugé le ministre français de la Défense Alain Richard. "Il n'y a pas d'avantages pour nos amis turcs à maintenir cette position négative, ce n'est pas cohérent avec leurs intérêts de rapprochement avec l'Europe", a-t-il dit. Le ministre allemand de la Défense Rudolf Scharping a aussi haussé le ton, affirmant que la Turquie n'empêcherait par les Quinze d'avancer sur l'Europe de la défense.

    Depuis des mois, Ankara bloque un accord entre l'UE et l'OTAN sur l'accès de l'Union aux moyens de planification de l'Alliance atlantique. Ankara veut que cet accès soit décidé au cas par cas et non "garanti et permanent", comme le demandent les Quinze. Les Quinze ont proposé l'an dernier à ces pays des consultations étroites sur la politique européenne de défense, mais il n'est pas question qu'ils participent pleinement aux décisions. La Turquie, membre de l'OTAN mais non de l'UE, refuse de se contenter de ces consultations et juge que sa position géostratégique lui donne le droit de participer pleinement au processus de décision, comme si elle était un Etat membre de l'UE, ce que les Quinze jugent impossible. La Turquie s'inquiète surtout d'être absente d'un organe de décision sur des questions de sécurité auquel participe la Grèce.

    L'ancien ministre des Affaires étrangères, Ilter Turkmen, a mis en garde contre une telle escalade, soulignant qu'elle compromettrait les espoirs de la Turquie d'adhérer à l'UE: "Si nous donnons l'impression d'être les éternels fauteurs de trouble, le processus d'adhésion de la Turquie va en pâtir". Il écarte le scénario "catastrophe" d'une intervention de l'UE à Chypre, soulignant que l'Union n'est pas une coalition anti-turque et que ses membres sont des alliés de l'OTAN. Mais le chef de la diplomatie turque Ismail Cem a répliqué que "ce ne sera pas la fin du monde" si aucun accord n'est trouvé avant la réunion de Budapest. (CILDEKT, 18 mai 2001)

    Védrine demande à Ankara de ne plus bloquer le projet de défense européenne

    Le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine a demandé mardi à la Turquie de cesser de faire obstruction au projet de défense européenne en s'opposant aux modalités de coopération entre l'Union européenne et l'OTAN.

    "Nous ne laisserons pas bloquer ce projet sous quelque prétexte que ce soit", a déclaré M. Védrine à la presse lors d'une réunion ministérielle de l'OTAN à Budapest, faisant allusion au blocage persistant d'Ankara.

    La Turquie profite de la règle du consensus à l'OTAN pour obtenir gain de cause auprès de l'UE. Ankara refuse de se contenter des consultatsion étroites proposées par l'UE dans le cadre de la politique européenne avec les pays européens de l'OTAN non membres de l'UE. La Turquie réclame de pouvoir participer pleinement aux décision européennes dans ce domaine.

    "Ce projet ne remet par en cause les intérêts de la Turquie", a-t-il déclaré, ajoutant que les modalités de concernant les pays membres de l'OTAN mais pas de l'UE (comme la Turquie) avaient été arrêtées depuis longtemps. "Les Turcs devraient le comprendre", a-t-il ajouté.

    Interrogé sur l'état des tractations avec Ankara sur ce dossier, M. Védrine a indiqué que "nous sommes dans la même situation qu'avant. Je souhaite que ce soit provisoire. Il n'y a pas de raison logique pour que cela soit un facteur de blocage persistant".

    Selon un diplomate présent à Budapest, l'OTAN est sur la voie d'un compromis avec la Turquie pour qu'elle lève son veto à un accord entre l'Alliance atlantique et l'UE. "Le blocage est toujours là, mais ce n'est plus l'épreuve de force", a estimé ce diplomate d'un pays membre de l'OTAN sous couvert de l'anonymat. (AFP, 29 mai 2001)

    Council of Europe: Turkey at crossroads

    The European Council Parliamentarians' Assembly (ECPA) held its Standing Committee meeting at the Hilton Istanbul Hotel. Participating in the ECPA meeting were well-known figures and Turkey experts like European Council Parliamentarians' Assembly Committee Chairman Lord Russell Johnston, Council of Europe (CE) General Secretary Walter Schwimmer from Austria, Cyprus and Turkey Rapporteur of the Council of Europe Monitoring Committee Andras Barsony (Hungary), Benno Zierer (Germany), and Legal Commission member Erik Jurgens (The Netherlands).

    The CE Monitoring Committee, which monitors if EU candidate countries fulfill the criteria, came together with authorities in the Turkish capital before the meeting. Besides Prime Minister Bulent Ecevit and Foreign Affairs Minister Ismail Cem, they met Minister of Justice Hikmet Sami Turk and representatives of the Constitutional Court and National Security Council (MGK). They also contacted the patriarch of the Orthodox Church, representatives of the Jewish Community, the Human Rights Association, EU ambassadors and political parties including the People's Democracy Party (HADEP).

    The subject of the ECPA meeting which coincided with the democratization report of the Turkish Businessmen and Industrialists'Association (TUSIAD) was the reforms expected from Turkey for EU membership. The procedure will work in the following manner: ECPA member parliamentarians will submit their reports to the ECPA Watch Committee and the Turkey report will be discussed in Strasbourg, France on June 8.

    Greek Consul General Panos Kalogeropoulos invited internationally reknown authors of the Turkish press, businessmen Sarik Tara, Asaf Guneri (who has played a key role in the development of Turco-Greek relations) Osman Kavala and Besim Tibuk who is also a politician and academicians to a reception to meet the Greek MPs participating in the Assembly meeting. The reception of the Greek consulate general took place in a cordial atmosphere conducive to the development of warmer relations. The openness on both sides over novel views and creative solutions regarding Turco-Greek relations and Cyprus was felt clearly. Greek deputies said the reflection of the friendship with Turkey on the political platform strengthened peace. In the meantime, meeting the New Democratic Party's Dora Bakoyanni whom the Turkish Daily News interviewed years ago was an additional source of pleasure.

    The Greek members of the Council of Europe expressed their views on a number of issues from the prison question in Turkey to the death fasts, from the recent dismissals in the media to the Radio Television Higher Board bill. Their comments about the approach of the Turkish Daily News to different issues and its reporting ethic, and the statement that they read the newspaper regularly, were words that would make a journalist proud. It was especially interesting that they stated the views of the Council of Europe over Turkey clearly and without any reservation. The Greek parliamentarians, who said they would abide by the decisions of the ECHR, sbowed an attitude that squarely contradicted those of veteran Turkish politicians. There is obviously no need to say how important these developments are for Turkey's EU membership.

    Council of Europe General Secretary Walter Schwimmer said they did not view Turkey as a problematic country and noted the Council of Europe had aided Turkey on human rights issues over the fifty years of its membership. He said they regarded Turkey as a family member of the Council of Europe. Turkey and Cyprus Rapporteur of the Council of Europe Andras Barsony pointed out that Turkey is at a crossroads where it has to choose the values of the CE or taking a different turn, which, he noted, would not be reasonable for Turkey. Barsony said "When we look at human rights problems or the economic crisis in Turkey, we must know that real democracy is impossible without economic stability. This is why Turkish businessmen have pressed for democratic reforms. A democratic setting improves the business environment. We cannot be pessimistic about Turkey's future. The Turkish public is very attached to democracy, it wants real democracy."

    Lord Russell Johnston said the dominant groups in Turkey had two major fears which were first, the threat of fundamentalist Islam acceding to power on the back of secular forces, and second, separatism. He noted that the CE was more concerned with people's aspirations, suggesting that Turkish society needed to improve on this count. ECPA Chairman Johnston said the CE regarded as a positive development that Turkey should have adopted secularism and separated religious and political affairs, but Turkey was slow to make progress with reforms.

    Opinion regarding closure of political parties

    Lord Russell Johnston emphasized two issues over the trial regarding the closure of the Virtue Party (FP). He noted that Welfare Party (RP) applied to the Strasbourg Court and said the CE received the impression that the Consitutional Court in Turkey awaited the ruling for the RP before it proceeded on to the second case. He said the European Parliamentarians' Assembly was opposed to terrorism, religious impositions and believed in secularism. He added the caveat that they did not think in parallel with Turkey with regard to closing parties because of beliefs and policies.

    Chairman of the European Parliamentarians' Assembly (AKPM) Lord Russell Johnston said that the CE could not base its actions regarding party closure on guess work. He said they looked mainly at the party program. "We cannot base our determination over a party on other people's opinions. The decision should be based on the concrete actions of the party and the content of its program. The European Parliamentarians' Assembly believes that some political speeches are exaggerated in Turkey." Regarding the closure case of the FP, Schwimmer asked Turkey to wait for the EHRC's ruling over RP's closure.

    Which solution in Cyprus?

    The European Council would like to see a compromise and the solution of problems. Schwimmer said the Cyprus problem should be resolved as soon as possible. Stating that "I don't predict that the European Union (EU) will accept a divided Cyprus for membership," Lord Johnston recalled that the ECHR condemned Turkey for human rights violations in Cyprus and stressed that by refusing to heed the decisions of the Eruopean court, Turkey was indirectly violating the Convention of Human Rights (CHR). "The decision lies with Ankara, which is a member of the Council of Europe," said Johnston. "This would be an indicator of respect for human rights. The inability to heed the decision of the EHRC will impede Turkey's EU membership."

    Johnston said Prime Minister Bulent Ecevit was very experienced over Cyprus and noted that the rigid attitude over a confederative solution continued. Schwimmer noted that the European Council Parliamentarians' Assembly made a very serious proposition for a state that encompassed two societies and two regions. "We are ready to protect the rights of Turks and Greeks in Cyprus, for they lived together on the island for years. A way must be found for the coexistence of the societies."

    Turkey at crossroads

    Council of Europe Cyprus Rapporteur Andras Barsony explained his views on the topic as follows: "There is a state which is recognized by no one but Turkey. Turkey has to decide on a solution. If this status quo is not recognized by the world and is recognized only by Turkey, Turkish politicians must consider how long this state of affairs can continue. Or they should consider the need for a historic compromise. Instead of having an independent state only in Northern Cyprus, we need a decision that also includes Greek Cypriots."

    "Another factor is Turkey's bid for EU membership. How can we take this application seriously if the ruling of the EHRC is not heeded? This is not a restaurant menu. One cannot say I choose such and such. That is why it is a crossroads for Turkey. You cannot always insist that you will not do something when you are a family member."

    Barsony's proposal for a possible solution in Cyprus is one that considers the basic features of both societies, and the reactions of the local population and civil society associations. "After long-lasting differences, both sides have to contribute to peace on the island. For instance there can be an agreement between the highest level authorities as soon as tomorrow. If they are unable to explain this to people on both sides of the Green Line, this will remain on paper only. The Council of Europe should find a solution which comprises both of the populations and on which they can agree.

    "The second issue is security. Both sides should understand the need for an international peacekeeping mission. Only this kind of peacekeeping mission can ensure the future of both societies. Both sides lack confidence in each other. There is need for an organization under an international umbrella and the supervision of the United Nations. The demilitarization of the island should be considered in the long term."

    Death fasts should end

    ECPA Chairman Johnston made an assessment regarding prisons: "I can say that we also wanted the transition to F-type prisons but it was done with a good amount of violence and in a wild manner. That is why some people died and some were wounded in the process. This was not a good beginning." Noting that he thought positively about three new bills regarding F-type prisons, he said: "But as far as I understand, these laws are not being implemented yet." He called on authorities to put them into effect as soon as possible.

    The Council of Europe will carefully watch if Turkey sticks with the prison reform. Indicating that they hoped that the death fasts and hunger strikes would thus end, Johnston said "People should not risk their lives with these death fasts. We want to protect human rights at the same time that we want to save human life. It is time for the death fasts to end." He added they would visit F-type prisons to analyze the conditions and talk with prisoners.

    "There is a language called Kurdish"

    ECPA chairman Johnston recalled the Council of Europe was celebrating 2001 as "The Year of Languages" and said that Turkey's attitude regarding Kurdish contradicted this fact. Stating that "We are also in the position of protecting the languages of minorities and of peoples," Johnston said, "There is a language called Kurdish.

    "Some politicians in Turkey say there is no language called Kurdish. There are newspapers, and television and radio broadcasting. Language is a person's most valuable possession. The mother tongue is the only way of cultural and self-expression. I believe that the pressure in this area reduces the chances of the Kurdish people forming an attachment to the state, which acts roughly toward them.

    "Usually people who are not separatist or Islamists are jailed for very simple political arguments over very simple issues. The Council of Europe supports the secular regime established by Ataturk, and in no way supports terrorism. It supports the use of the mother tongue. We don't see Europe as a cauldron of languages and religions. We believe in the plurality of languages, religions and cultures. Turkish is part of Europe's linguistic wealth, but the same holds true for Kurdish. As we support the right of Turkic people in Macedonia and Kosovo to speak Turkish, we support the right of Kurds in Turkey to speak Kurdish. This is Turkey's wealth. The existence of diffferent languages and cultures and different traditions will benefit the state. We do not see this as a threat to national unity and territorial integrity. Turkey is composed of very different ethnic groups, we have to admit it."

    Barsony said while Japanese, Arabic and Chinese were taught in Turkish schools, Kurdish was omitted and continued: "I believe this is ridiculous. Let's say there are no Kurds, who then is the threat? If the Kurds are not terrorists, then the terrorists are just terrorists. The first step of a baby toward full humanity is the pronouncement of the word 'mother' in this language as he learns to speak. How come a social group is told that 'you cannot use your mother tongue'? This has nothing to do with political activitism and terrorism. For instance, Abdullah Ocalan himself does not speak Kurdish, he speaks Turkish.

    Barsony said "Kurdish, the mother tongue of millions of people, cannot be an element of threat. It is only a question of identity for people who use this language. This language has to be used and exist in a democratic society" and expressed hope to see positive developments over Kurdish this year.

    Harsh criticism at ECPA meeting

    During the ECPA meeting at the Istanbul Hilton Hotel, Council of Europe member parliamentarians directed a number of questions to Turkish parliamentarians. There were responses to criticisms. Armenian parliamentarian Hovhannes Hovhansiyan said "Our people expect steps for the implementation of peace and serenity. We were always opposed to terrorism. Our constitution states that borders will not be changed. The genocide is accepted all over the world. But you do not take steps in this direction."

    Turkey's EU General Secretary Volkan Vural recalled that Armenian authorities had told him "We don't want to look at the past, we want to look at the future of our children." Vural said "Those who want peace and serenity have to indicate this. They have to indicate that they did not invade other territories."

    ECPA Legal Commission member Erik Jurgens from the Netherlands irritated Turkey's Minister of Justice Hikmet Sami Turk. Socialist deputy Jurgens said "Turkey defines terrorism in a manner that does not cohere with international standards. Turkey has a wrong definition of terrorism. The defense of regional autonomy, which is not considered an offense in other countries, is an offense in Turkey." Jurgens criticized Minister of Justice Hikmet Sami Turk for using the word terrorism in a way that did not fit with the standards of the Council of Europe.

    Responding to Jurgens' criticism about HADEP members who disappeared under custody or were arrested, Turk said it was not possible to amend constitutional articles defining the unity of the state and secularism. The arrested HADEP members were in prison because of "links to terrorist organizations" and had been sentenced by independent Turkish courts.

    In his response to Erik Jurgens at the ECPA meeting, Turk accused European countries of causing the death fasts. Turk said the following: "The hunger strikes are today led by some European countries. Your country included... We know that the instructions for the hunger strikes come from Brussels and Amsterdam." Minister Turk's response received reaction from some parliamentarians, upon which ECPA Chairman Lord Russell Johnston intervened. He may also have gotten confused on the number of deaths resulting from the fasts, saying 18 instead of 22. (Gul Demir, Turkish Probe, May 27, 2001)

    RELATIONS REGIONALES / REGIONAL RELATIONS

    La Turquie "profondément inquiète" pour les musulmans de Macédoine

    Le ministère turc des Affaires étrangères a exprimé vendredi sa "profonde inquiétude" quant au sort des musulmans de Macédoine, membres des communautés turque ou albanaise, a rapporté l'agence Anatolie.

    Dans un communiqué cité par l'agence, le ministère des Affaires étrangères dit "regretter fortement les attaques (de la guérilla albanaise, NDLR) qui se sont soldées par la mort de huit soldats et policiers macédoniens la semaine dernière" et "soutenir les efforts pour parvenir à une paix immédiate".

    Mais Ankara se dit dans le même temps "profondément inquiète des nouvelles selon lesquelles des assauts (de l'armée macédonienne, NDLR) ont été dirigés contre des bâtiments servant aux activités culturelles ou religieuses, à commencer par le lieu dit Manastir, ainsi que de lieu de travail à des ressortissants macédoniens musulmans d'ascendance turque ou albanaise", selon l'agence.

    L'armée macédonienne pilonne depuis deux jours des villages de la région de Kumanovo, dans le nord, pour tenter de neutraliser les groupes rebelles qui ont tué deux nouveaux soldats et en ont capturé un jeudi, après la mort de huit soldats et policiers samedi.

    Le communiqué indique que l'"inquiétude" de la Turquie s'est "accrue" après que les "événements" se soient "accélérés".

    Pour Ankara, "il est clair que les contre-attaques de certains milieux à l'esprit étroit peuvent servir les provocations", dit le communiqué.

    Le ministère des Affaires étrangères croit enfin que le gouvernement macédonien prendra "rapidement les précautions nécessaires pour empêcher toute sorte d'attaque et livrera les responsables à la justice".

    "La Turquie soutient l'intégrité territoriale de la Macédoine", avait dit plus tôt vendredi le porte-parole de la présidence de la République turque, évoquant la "préoccupation" de la Turquie à propos des récents événements et dénonçant les "provocations" d'"éléments extrémistes".

    Le président macédonien Boris Trajkovski doit venir en visite en Turquie les 8 et 9 mai, pour renforcer les liens bilatéraux.

    Des milliers de Macédoniens, pour la plupart d'origine turque ou albanaise, avaient trouvé refuge en mars en Turquie après avoir fui les affrontements dans leur pays. Une grande majorité d'entre eux ont regagné la Macédoine depuis. (AFP, 4 mai 2001)

    L'Irak promet une relance des échanges commerciaux avec la Turquie

    Le ministre irakien du Commerce Mohamed Mehdi Saleh a promis lundi une relance des échanges commerciaux avec la Turquie, qui affirme avoir perdu 35 milliards de dollars en raison de l'embargo imposé à l'Irak.

    "L'embargo a nui aussi bien à l'Irak qu'à la Turquie (...) et les firmes turques auront une place privilégiée sur le marché irakien dès la levée de l'embargo", a déclaré à la presse le ministre, à l'ouverture d'une foire turque à Bagdad.

    Quelque 151 firmes turques participent à cette exposition de cinq jours, la troisième organisée à Bagdad depuis 1998, en présence d'une mission commerciale turque conduite par le secrétaire d'Etat au Commerce, Kursad Tuzmen.

    Elles espèrent décrocher des contrats dans le cadre de l'accord pétrole contre nourriture, autorisant Bagdad à vendre du brut pour acheter des produits de première nécessité en dérogation à l'embargo de l'ONU en vigueur depuis 1990.

    L'exposition turque coïncide avec le rétablissement des liaisons ferroviaires entre l'Irak et la Turquie, suspendues depuis 1981.

    Certains participants sont arrivés à bord du premier train ayant relié lundi Bagdad et la ville de Mardin, dans le sud-est de la Turquie, après avoir transité par la ville d'al-Kamshliyé, dans le nord-est de la Syrie, puis Moussol, le chef-lieu du nord de l'Irak.

    Le rétablissement de cette liaison confirme l'engagement de la Turquie à normaliser ses relations avec l'Irak où elle a notamment rouvert son ambassade.

    L'Irak, qui tente d'améliorer ses relations avec ses voisins, a proposé cette semaine d'organiser une liaison ferroviaire régulière avec la Turquie et la Syrie.

    Le directeur des chemins de fer d'Irak, Ghassan Abdel Razak, a indiqué à la presse qu'il devrait rencontrer en juin à Istanbul ses homologues turc et syrien pour "discuter des modalités techniques pour cette liaison entre les trois pays".

    Une liaison ferroviaire entre Mossoul et Alep (ouest de la Syrie) avait repris le 11 août 2000, après une interruption de 19 ans due à la rupture des relations diplomatiques entre Bagdad et Damas, en 1981, en raison du soutien apporté par la Syrie à Téhéran durant la guerre irako-iranienne (1980-1988).

    La Turquie estime à plus de 35 milliards de dollars son manque à gagner en raison de l'embargo de l'ONU contre Bagdad, qui a durement touché l'économie du sud-est anatolien, frontalier de l'Irak.

    Mais Bagdad critique régulièrement Ankara pour les facilités qu'il accorde aux avions américains et britanniques qui patrouillent la zone d'exclusion aérienne imposée dans le nord de l'Irak. (AFP, 7 mai 2001)

    La Grèce annule la visite d'un haut-gradé en Turquie

    La Grèce a annulé la visite prévue en Turquie, lundi prochain, du chef d'Etat-major de la marine, après le refus d'Ankara d'accorder à son appareil une autorisation de vol, a annoncé mercredi le ministre grec de la Défense, Akis Tsohatzopoulos.

    Le vice-amiral Georges Théodoroulakis devait se rendre lundi à la base navale d'Aksaz (sud-ouest de la Turquie) pour une cérémonie de passation de pouvoirs d'une force de l'OTAN, mais Ankara a refusé d'accorder à son hélicoptère une autorisation de vol car celui-ci devait faire escale à Rhodes (sud-est de la mer Egée).

    Le ministère turc des Affaires étrangères a justifié ce refus mercredi en affirmant que Rhodes "est démilitarisée aux termes du traité de Paris de 1947" et que pour "cette raison, les hélicoptères militaires, appartenant à la Grèce ou à un autre pays, ne peuvent y être déployés".

    Annonçant que dans ces conditions, le haut-gradé "n'effectuera bien sûr pas sa visite", M. Tsohatzopoulos a accusé la Turquie de "s'engager sur une voie erronée", et de "révéler son attitude déstabilisatrice".

    "Je conseille aux dirigeants turcs de réfléchir à deux fois, la situation économique et sociale du pays ne leur permet pas de recourir à de telles méthodes", a-t-il ajouté.

    Il a indiqué que la Grèce informerait l'OTAN de cette affaire, attestant selon lui de "l'intention de la Turquie de créer des problèmes dans la coopération avec les pays de l'Alliance".

    L'attitude grecque "est la meilleure réponse à ces forces (turques) qui tentent de faire obstacle à la tentative de recherche de voies pour la normalisation bilatérale" a pour sa part déclaré le porte-parole du gouvernement, Dimitris Reppas, lors de son point de presse.

    Les arguments turcs "ne sont pas acceptables" et sont "rejetés" par la Grèce, en ce qu'ils posent des conditions "sur la manière dont nous évoluons sur notre territoire", a-t-il ajouté. Il a affirmé que "sur un sujet similaire, les services juridiques de l'OTAN se sont prononcés en faveur de la Grèce".

    En dépit de leur rapprochement, entamé en juin 1999, les deux pays s'étaient déjà vivement disputés en octobre dernier sur l'utilisation des couloirs aériens en mer Egée, à l'occasion de manoeuvres militaires de l'OTAN en Turquie. (AFP, 9 mai 2001)

    Téhéran et Ankara parvenus à un "accord de sécurité"

    L'Iran et la Turquie sont "parvenus à un accord" sur la sécurité des frontières, a déclaré mercredi à Téhéran le ministre turc de l'Intérieur, Saadettin Tantan.

    "Nous sommes parvenus, en deux jours de discussions avec mon homologue (Abdolvahed Moussavi-Lari) à un accord sur les délits commis aux frontières et sur la sécurité de la frontière" irano-turque, a déclaré M. Tantan lors d'une conférence de presse.

    Le ministre n'a pas indiqué quand cet accord serait signé, ni donné de précisions sur son contenu.

    "L'Iran et la Turquie sont deux pays importants de la région" et "si ces accords sont mis en application, cela renforcera la sécurité des deux pays et même celle de la région", a-t-il ajouté.

    M. Tantan a par ailleurs assuré qu'Ankara "qui a subi de lourdes pertes du fait du terrorisme" ne "collaborait jamais" avec les Moudjahidine du peuple, mouvement iranien d'opposition armé, basé en Irak.

    Le responsable turc a souligné également "les divergences d'opinion" entre la Turquie et l'Iran "sur les affaires régionales dans leur ensemble", ce qui n'empêche pas "des relations fortes et durables".

    De son côté, M. Moussavi-Lari a estimé que la visite de son homologue avait "permis de renforcer les relations" entre les deux pays.

    "Nos deux pays importants et influents dans la région ont un vaste champ de collaboration à exploiter. Les échanges frontaliers, la sécurité frontalière, la lutte contre le crime organisé et la trafic d'êtres humains et la drogue, sont des sujets sur lesquels nous avons des points de vue similaires", a-t-il ajouté.

    Les relations entre la Turquie et l'Iran traversent régulièrement des zones de tension. Ankara accuse Téhéran d'abriter des bases du PKK et d'exporter son régime islamique en Turquie, pays musulman mais à l'Etat laïc, ce que l'Iran dément.

    En février, les deux pays avaient réaffirmé la volonté de renforcer leurs liens à l'occasion d'une visite du chef de la diplomatie turque Ismaïl Cem à Téhéran.

    Jeudi, M. Tantan doit se rendre à Tabriz (ouest), dans l'Azerbaïdjan iranien, où il doit inaugurer les nouveaux locaux du consulat. (AFP, 9 mai 2001)

    Ankara lourdement condamné pour 14 violations à Chypre

    La Cour européenne des droits de l'Homme, saisie par le gouvernement chypriote grec, a, le 10 mai, reconnu la Turquie coupable de 14 violations sur l'île méditerranéenne, dont la partie nord est sous occupation turque depuis 27 ans. Il s'agit de la 4ème requête interétatique de "Chypre contre la Turquie", mais c'est la première fois que la Cour européenne tranche, les trois plaintes précédentes ayant été traitées par le Comité des ministres, l'exécutif du Conseil de l'Europe.

    Dans cette dernière requête, datant de 1994, Nicosie accusait Ankara d'avoir violé la quasi-totalité des articles de la Convention européenne des droits de l'Homme, tant en ce qui concerne la disparition de près de 1.500 Chypriotes grecs, le déplacement forcé de 211.000 autres, des biens confisqués, que les conditions de vie des Chypriotes grecs restés sur place (restrictions des droits, menaces pour leur sûreté, interdiction des journaux en langue grecque...).

    Lors de l'audience de la Cour européenne, le 20 septembre 2000, le gouvernement turc avait pratiqué la politique de la chaise vide, ne présentant aucun défenseur, une première dans l'histoire de la Cour de Strasbourg, créée en 1959. Ankara avait fait savoir par une source diplomatique qu'il ne se sentait pas concerné par les accusations de Nicosie et il avait renvoyé la responsabilité des faits à la République turque de Chypre du Nord (RTCN) proclamée en 1983 dans le nord de l'île divisée et que la Turquie est seule à reconnaître.

    Les juges de la Cour européenne se sont prononcés par 16 voix contre une pour la responsabilité de la Turquie dans ces violations, qui vont de l'absence d'enquête sur la disparition de Chypriotes grecs à des traitements inhumains infligés aux proches de personnes disparues.

    L'Etat turc est également accusé d'empêcher des Chypriotes grecs originaires du nord de l'île de rentrer chez eux ; de refuser toute compensation pour la perte de propriété, d'interférer dans la liberté de culte ; et de faire subir des discriminations aux Chypriotes grecs vivant sur la péninsule de Karpas, dans le secteur turc.

    Le gouvernement d'Ankara a déjà réfuté ces accusations par le passé, affirmant que le contrôle du nord de Chypre ne relevait pas de ses compétences et que la responsabilité des faits incombait à la seule administration chypriote turque, qui n'est cependant reconnue que par la Turquie.

    Dans son arrêt, la Cour rejette toutefois la plainte chypriote accusant la Turquie de violer d'autres clauses de la Convention européenne des droits de l'Homme, notamment celles relatives à l'esclavage, au travail forcé et à la liberté d'assemblée.

    Les troupes turques ont envahi Chypre en 1974 à la suite d'une tentative de coup d'Etat menée par des Chypriotes grecs partisans du rattachement à la Grèce. À la suite de cette invasion, 180.000 Chypriotes grecs ont fui ou ont été expulsés du nord de l'île, où la Turquie maintient 35.000 hommes pour soutenir le gouvernement local.

    Par ailleurs, des milliers de Chypriotes grecs, qui se sont regroupés dans quelque 80 requêtes dites individuelles, attendent que la Cour européenne statue sur leurs plaintes. Une requête regroupe les 1.000 habitants d'un village, une autre 400, selon un juriste de la Cour. (CILDEKT, 10 mai 2001)

    Ankara rejette le jugement de Strasbourg, la Grèce le salue

    La Turquie a estimé vendredi "injuste, inapplicable et dénué de tout fondement juridique" le jugement de la Cour européenne des droits de l'Homme qui l'a condamnée jeudi pour violations des droits de l'Homme à Chypre.

    Mais la Grèce et la République de Chypre (sud, grecque) ont accueilli favorablement cette décision.

    La République turque de Chypre du Nord (RTCN), reconnue par la seule Turquie, a annoncé de son côté que la décision ne "tient absolument pas compte des réalités à Chypre", selon l'agence chypriote-turque TAK, reçue à Ankara.

    "Ce jugement de la Cour, qui n'est pas une surprise, est contraire aux réalités de Chypre, dénué de tout fondement juridique, injuste et inapplicable du point de vue de la Turquie", a estimé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

    Il a ajouté que la décision de la Cour de Strasbourg allait à l'encontre des efforts du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan pour trouver une solution pacifique à la question de l'île divisée depuis 1974.

    Le ministère chypriote-turc des Affaires étrangères et de la Défense a affirmé dans un communiqué que la Turquie avait "défendu et continue de défendre les principes fondamentaux des droits de l'Homme sur l'île".

    "La RTCN est un Etat indépendant et souverain. Ce jugement ne change en rien cette réalité", ajoute le texte.

    Le gouvernement turc a été lourdement condamné à Strasbourg pour 14 violations "massives et continues" de la Convention des droits de l'homme, à la suite de l'intervention militaire turque à Chypre en 1974.

    Le Premier ministre turc Bulent Ecevit a estimé que le jugement de la Cour n'était "pas bon" et n'aiderait pas à résoudre le conflit sur la division de l'île.

    "Il est clair que le jugement de la cour sur Chypre n'est pas bon. Les problèmes de Chypre ne sont pas juridiques mais politiques", a affirmé M. Ecevit à la presse. "Le problème de Chypre ne peut être résolu que par le dialogue entre les communautés (grecques et turques) sur l'île", a-t-il ajouté.

    A Athènes, le gouvernement grec a qualifié vendredi de "décision historique" la lourde condamnation de la Turquie.

    Le porte-parole du gouvernement Dimitris Reppas a souligné que cette "décision historique de la Cour européenne des Droits de l'homme confirme les violations massives de droits de l'homme tant en ce qui concerne la propriété du patrimoine des Chypriotes-grecs, la liberté et le droit à la vie".

    Le procureur général de Chypre, Alecos Markides, a pour sa part averti la Turquie que si elle se dérobait de l'application du jugement, elle serait mise au ban du Conseil de l'Europe.

    "Si la Turquie ne remplit pas ses obligations, le problème ne restera plus seulement entre elle et Chypre, mais se transformera en un conflit entre elle et tous les membres de l'Union européenne", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

    Chypre est divisée en deux secteurs, grec au sud et turc au nord, depuis l'intervention des troupes turques dans le nord de l'île en 1974 en réponse à un coup d'état d'ultra-nationalistes chypriotes-grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce. (AFP, 11 mai 2001)

    Conseil de l'Europe: les arrêts de la Cour doivent être exécutés

    Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Walter Schwimmer, a rappelé vendredi à Strasbourg l'obligation pour les pays membres de l'organisation, et notamment pour la Turquie, d'exécuter les jugements de la Cour européenne des droits de l'Homme.

    Le gouvernement d'Ankara a estimé "injuste, inapplicable et dénué de tout fondement juridique" l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme qui l'a jugé responsable et condamné jeudi pour 14 violations "massives et continues" des droits de l'Homme dans la partie turque de Chypre.

    Pour sa part, la République turque de Chypre du Nord (RTCN) a affirmé être "un Etat indépendant et souverain: ce jugement ne change en rien cette réalité".

    Selon le secrétaire général du Conseil de l'Europe, interrogé par l'AFP, "les jugements de la Cour doivent être exécutés par tous les Etats membres", en vertu de la ratification obligatoire de la Convention européenne des droits de l'Homme par les pays du Conseil de l'Europe.

    Cependant, "il est prématuré de discuter de l'arrêt de la Cour européenne, qui ne date que d'hier", a-t-il dit.

    Le Conseil de l'Europe a déjà mis plusieurs fois la Turquie en demeure de respecter un premier arrêt de la Cour européenne datant de 1998 et concernant une affaire chypriote. Mais Ankara a refusé jusqu'ici de verser une indemnité de 840.000 dollars à une Chypriote grecque, Mme Titina Loizidou, spoliée de ses biens dans la partie turque de l'île, considérant que la responsabilité des faits revenait à la RTCN. (AFP, 11 mai 2001)

    Le gazoduc russo-turc sous la mer Noire en fonction début 2002

    Le projet de gazoduc sous la mer Noire appelé "Blue Stream" devrait être achevé et commencer à acheminer du gaz naturel russe vers la Turquie début 2002, a annoncé lundi la société nationale turque de pétrole et de gaz BOTAS.

    Ce gazoduc long de 1.213 kilomètres, reliant le terminal russe d'Izobilnoy au port turc de Samsun à travers la mer Noire, devait dans un premier temps entrer en service vers la fin 2001.

    Le projet fait en Turquie l'objet d'une enquête préliminaire dans le cadre d'une vaste procédure judiciaire devant faire la lumière sur des accusations de corruption dans des concessions de centrales énergétiques, qui a poussé à la démission le ministre de l'Energie Cumhur Ersumer le mois dernier.

    Dans un communiqué cité par l'agence de presse Anatolie, BOTAS indique que la pose des conduites dans le fond de la mer Noire devrait être achevée en janvier ou février 2002, ouvrant la voie à la livraison de 8 milliards de mètres cube de gaz naturel par an.

    Ce débit doit être porté à 16 mds de m3 en 2003, avec l'achèvement d'une deuxième conduite qui sera prolongée jusqu'à Ankara.

    La construction de l'ouvrage a débuté en février 2000.

    Une fois terminé, il sera le gazoduc le plus profond du monde, descendant jusqu'à 2.150 mètres (7.095 pieds) sous le niveau de la mer.

    Le projet s'est attiré des critiques en Turquie car il accroit la dépendance de la Russie en matière de fourniture de gaz, et certains font valoir qu'Ankara aurait pu négocier l'achat de gaz naturel turkmène à meilleur prix. (AFP, 14 mai 2001)

    L'Irak menace la Turquie de cesser l'exportation de pétrole

    L'Irak a menacé d'arrêter ses exportations de pétrole vers la Jordanie et la Turquie si elles coopèrent au nouveau plan de "sanctions intelligentes" des Etats-Unis. Washington souhaite renforcer l'embargo sur les armes tout en assouplissant les restrictions concernant les importations de marchandises civiles en Irak.

    Le vice-Premier ministre Tarek Aziz a déclaré à la télévision irakienne que Bagdad devrait cesser ces exportations vers ces deux pays si leurs achats de pétrole étaient effectués dans le cadre du programme pétrole contre nourriture de l'Onu. Pour l'instant, les deux pays importent du pétrole irakien en dehors de ce cadre, ce qui constitue une exception aux sanctions adoptées par l'Onu. Ils payent directement le gouvernement irakien en espèces au lieu de verser la somme sur un compte de l'Onu. En vertu du nouveau projet de sanctions américain, les paiements des exportations illicites de pétrole irakien vers la Turquie, et la Jordanie, mais aussi la Syrie et l'Iran, devraient désormais être versés sur le compte de l'Onu.

    L'Irak exporte son pétrole vers la Turquie par camion et par oléoduc. L'oléoduc Kirkuk-Yumuralik livre environ 40% des 2,2 millions de barils par jour vendus par l'Irak sous contrôle de l'Onu. Bagdad fournit tout son pétrole brut à la Jordanie et il couvre tous les besoins du royaume en produits pétroliers depuis 1990. Ces ventes de pétrole à la Jordanie constituent une exception aux sanctions imposées en 1991 par l'Onu à Bagdad suite à l'invasion irakienne du Koweit. L'Irak fournit chaque année 4,8 millions de tonnes de pétrole brut et de produits pétroliers à prix réduits à la Jordanie, soit quelque 95.000 barils par jour, pour une valeur totale d'environ 600 millions de dollars. Les clauses de cet accord sont secrètes.

    Le nouveau projet de sanctions américain prévoit l'inspection par l'Onu des avions à destination de l'Irak, la vente à prix réduits de pétrole irakien aux pays de la "ligne de front" (les voisins de Bagdad) et éventuellement des livraisons de pétrole fournies par d'autres pays du Golfe pour les voisins les plus pauvres de l'Irak. (CILDEKT, 18 mai 2001)

    "Turkey is second closest country to Israel after the U.S."

    Turkey has become the second closest country to Israel after the United States, Israeli Ambassador to Ankara Uri Bar-Ner told the Turkish Daily News.

    Visiting the TDN office, Bar-Ner, who will complete his post in Ankara in the coming months, made a broad evaluation of the recent developments in Turkish-Israeli relations.
    According to the ambassador, the improvement of the people-to-people relations between Israel and Turkey was the biggest achievement of the two countries during his three-year mission, and the ambassador said the highest point of the relations was the cooperation between the two states following the Kocaeli earthquake.
    The ambassador said that the second, and perhaps the most important, point was the trust shown by Israel to Turkey. On this point, Bar-Ner referred to the efforts of Turkey, particularly the efforts of Foreign Minister Ismail Cem, as mediators role in the Middle East peace process.

    "We transfer technology to Turkey, because we trust Turkey. We plan to buy 25 percent of our water needs from Turkey, because we trust Turkey," Bar-Ner said.

    Israel needs 200 million cubic meters of water per year and the country plans to buy 50 million cubic meters of it from Turkey.

    Here are excerpts from the interview of Israeli Ambassador Bar-Ner with the TDN.

    Uri Bar-Ner: "First of all, I will say as a personal note that I have become emotionally very attached to Turkey, but of course I will love to go back home, to see my children and grandchildren. But if I would not have retired now, I would have loved to continue to be the ambassador and in fact it has already been extended for one term in the past.

    "I feel that Turkey is the second, maybe the third most important country for Israel, after the United States. Maybe after Germany, since it is half of the European Union, but at a parallel level, because Turkey is geographically close to Israel and I feel that our relations are so important for stability in the region. For our neighbors, it shows that Jews and Muslims can work very well together. It is better to be in the Western Camp backed by the United States and the Europeans and so on. But if we want a peaceful future in the area, it can only be achieved democratically with our neighbors.

    "The relationship between Turkey and Israel, the working together and the cooperation, is a very important symbol to the whole area and it is like a beacon telling everybody, "here you are, you can join in democracy." People from various religions and ethnic origins can live in harmony, our relation shows this and we don't have a similar relationship with another country in the world.

    "Everyone is important, the United States is extremely important for us, but it's tens of thousands of miles away... The relations did not start three years ago. Other generals and diplomats did a lot and I know that what I have done was not only a diplomatic post, it was a mission, as well. As a diplomat, you have a mission for the area, for the people and for our grandchildren. I tried to do my best and maybe the most important result is the people-to-people relations.

    "The Turkish people are much more aware of Israel after one million Israeli tourists visited Turkey. You can have relations between diplomats and businessmen, it is important, but people-to-people relationships are a different story.

    "The most important thing was the reaction that the Israeli people showed during the earthquake. People living in villages in earthquake-hit areas joined in on our Independence Day reception, and presented me with an Israeli-Turkish flag. This is very important.

    "I heard from everyone, from the prime minister to the taxi driver that they knew that Israelis help other Jews but that they did not know that Israelis help others. One million speeches from diplomats could not have changed this."

    Turkish involvement in peace process

    The Israeli ambassador put emphasis on Turkey's role in the Middle East peace process, defining the second most important point, which is Israel's great confidence in Turkey. The ambassador said Foreign Minister Cem speaks in a modest way regarding the Turkish government's involvement in the peace process.

    "The only country with the authority to carry messages between us and the Arabs is the United States, and Turkey plays an important role here, as well," Bar-Ner said. The Israeli ambassador, who underlined the trust shown in Turkey, said the water business between the two countries was also the product of this confidence.

    "If we did not trust Turkey, we would not meet 25 percent of our needs of 200 million cubic meters of water from Turkey," the Ambassador said.

    When reminded of reports that Turkey hosted secret meetings between the Arabs and the Israelis, the ambassador said he could not make any comment on these reports, pointing out that since it is a Turkish proposal, it is up to Turkey whether to release the developments or not.

    In response to a question on claims that the Israelis are not warm towards the Turkish proposal, the ambassador said that these claims are nonsense.

    Water talks to be concluded on May 23-24

    In addition, the talks on the sale of Manavgat water to Israel will be concluded during meetings to be held in Ankara between May 23-24, which was evaluated as the final negotiations on water between Turkey and the Jewish state.

    Following the completion of the negotiations, will be the international tender for the transportation of water from Turkey to Israel. Seven or eight companies will compete for this tender and Turkish companies, such as Mehmet Emin Karamehmet's Cukurova Holding, plan to bid at the tender. (Turkish Daily News, May 11, 2001)

    An Axis, an Alliance or a Partnership between Turkey and Israel?

    Given Israel's deep crisis with the Arab world today, immense importance should be attached to its special relationship with Turkey. As Israel is being forced to contend not only with a guerrilla war and terrorist attacks but also with a propaganda war that is engulfing the entire Middle East, Turkey is Israel's sole strategic bastion in the region.

    Statements made by Turkish participants at a conference in Ankara last week emphasized that Turkey regards its ties with Israel as a vital strategic advantage.

    The conference, which was convened in Bilkent University in cooperation with Israel's Ariel Center for Policy Research, was attended by senior members of Turkey's political and military echelons.

    Some of those Turkish leaders had played an important role in creating the special Israeli-Turkish relationship, which was given formal expression in the military cooperation treaty signed in February 1996. The economic statistics cited at the conference were very impressive. The annual volume of bilateral trade between the two nations is 1.1 billion dollars, or three times what it was in the mid-90s, and, last year, 350,000 Israelis visited Turkey. The crucial aspect of the relationship is its military-security angle.

    An example of the importance of the military-security component of the relationship was noted by General Cevik Bir, a former deputy chief of staff of the Turkish armed forces and one of the architects of the military cooperation treaty. He pointed out to the conference participants that the late Syrian president Hafez Assad's consent to the deportation of Kurdish leader Abdullah Ocalan from Damascus in September 1998 stemmed from Assad's fear of the military ramifications of the Turkish-Israeli axis.

    Bir refused to provide any details on the substance and nature of the messages relayed between the capitals in the region but insisted that the military agreement between Turkey and Israel had far-reaching deterrent implications and introduced a profound strategic change in the Middle East.

    The Israeli approach to this relationship was presented by the outgoing director-general of Israel's foreign ministry, Alon Liel, who argued that Turkey is second only to the United States on the agenda of Israel's
    international ties. Over the past four years, unprecedented progress has been made in the military relations between Turkey and Israel.

    This relationship includes cooperation between the armed forces of the two countries, Israeli weapons sales to Turkey on a massive scale, exchange of military intelligence and joint development of combat theory. Israeli fighter pilots fly the skies of Turkey, which has common borders with Syria, Iraq, and Iran. It is not difficult to imagine the immense importance of these pilots where they may one day be forced to fly in times of crisis.

    Last week, a joint Turkish-Israeli naval exercise came to a close, and, within a short while, the cooperation between the land forces of the two nations will be formalized. The commanders of the Turkish army, who, to a large extent, determine the nature of their country's policies toward Israel, fear Iran's growing strength in the field of non-conventional weapons and find that Israel shares those fears.

    Turkey has, in the past, expressed its interest in acquiring Israel's Arrow anti-missile missile defense system. Senior Turkish officials estimate that the US will not authorize that sale, because the technology on which the system is based belongs to the Americans in accordance with an Israeli-American memorandum of understanding. Nonetheless, the Turks pin great hopes on the new Bush administration.

    They believe that, while the Clinton regime preferred not to emphasize the Turkish-Israeli connection during peace talks between Israel and the Arabs, the Bush administration might utilize the axis to create a new deterrent strategy to contend with regional maverick nations, such as Iran, Iraq or even Syria.

    One significant area in the Turkish-Israeli relationship concerns weapons sales valued in the billions of dollars.

    Not everything is publicized, of course, in this area, however, it is known, for example, that the papers have been signed and the work has begun for the upgrading of Turkish Phantom jet fighter planes by Israel Aircraft Industries. The value of this deal is estimated to be 600 million dollars.

    A deal involving the upgrading of Turkish F-5 jets is also in progress, and foreign sources report the sale to Turkey of weapons systems, primarily missiles, produced by Rafael (Israel Arms Development Authority). Within the near future, the Turkish army will be issuing a tender for the supply of pilotless planes and the prospects that Israeli companies will be awarded the contract are very good.

    A mammoth project for the upgrading of Turkish tanks that is worth an estimated two billion dollars seemed to be in the bag as far as Israel Military Industries [IMI] was concerned. However, America's General Dynamics corporation is making a very serious bid, trying to torpedo the anticipated deal with Israel by offering to lease Abrams tanks to the Turkish army.

    The final agreement on the upgrading of the Turkish tanks by IMI was supposed to be signed by mid-June, and the desperate American attempt to sabotage the deal indicates the immense importance that the US attaches to the project.

    The Ankara conference's participants were unable to come to any agreement on a proper definition for the Turkish-Israeli relationship. Is it a strategic alliance, or simply an Ankara-Jerusalem axis, or perhaps only a military partnership? Eventually, the participants decided that the precise definition was far less important than the meaning that both nations assign to that relationship. Interesting ideas for the expansion of the partnership were proposed by both the Turkish and Israeli speakers at the conference.

    Whether or not the partnership is expanded to include other countries, the importance of Israel's relationship with a Muslim country that maintains good relations with most of the Arab states should not be underestimated.

    The fear expressed by the participants was that the massive use of Israeli firepower against the Palestinians could hurt the relationship with Turkey. The Islamic movements, like the radical leftist movement in Turkey, are opposed to a strategic alliance between the two nations. No Turkish government could ignore the pressures that would be exerted on it if a disaster along the lines of the Kafr Kana incident in Lebanon should take place in the territories. (Reuven Pedatzur , Ha'aretz, May 17, 2001)

    La construction d'une ligne électrique entre la Bulgarie et la Turquie

    La construction d'une ligne électrique à haute tension de 400 KW a été lancée samedi par un premier coup de bêche dans la zone frontalière entre les deux pays près de Kapitan Andréévo (sud de la Bulgarie), a annoncé le ministère bulgare de la Construction.

    La longueur de la ligne sur le territoire bulgare est de près de 60 km et les investissements atteignent 23 millions de dollars. La construction de la ligne sera achevée d'ici à l'automne, a annoncé le président de l'Agence bulgare de l'Energie, Ivan Chiliachki.

    Trois sociétés bulgares sont engagées dans les travaux qui assureront du travail à près de 600 personnes.

    Cette ligne à haute tension favorisera l'exportation d'énergie de la Bulgarie vers la Turquie qui est d'un volume annuel de 4 milliards de KW/h et d'une puissance maximale de 700 MW. Il s'agit de la deuxième connection entre les systèmes énergétiques des deux pays, selon le ministère de la Construction.

    En juin 2000, Ankara avait demandé à Sofia d'augmenter les livraisons d'électricité, ce qui a imposé l'accélération de la construction de la ligne électrique.

    En 2000, la Bulgarie a fourni 3,297 milliards kWh d'énergie électrique à la Turquie. En février dernier, les deux pays se sont mis d'accord sur un volume de 6 milliards KW/H d'énergie exportée pour l'année 2001. (AFP, 19 mai 2001)

    Nicosie condamné à Strasbourg pour des violences policières

    La Cour européenne des droits de l'Homme a de nouveau condamné, mercredi à Strasbourg, l'Etat de Chypre pour des "traitements inhumains" infligés par des policiers à plusieurs Chypriotes turcs, qui ont ensuite été expulsés vers la partie nord (turque) de l'île.

    Nicosie avait déjà été condamné pour des mauvais traitements policiers en décembre 2000, lors d'une interpellation musclée dans la zone tampon entre les deux parties de l'île, mais c'est la première fois que la Cour européenne jugeait ainsi des plaintes groupées de Chypriotes turcs entrés illégalement à Chypre et victimes de sévices.

    Huit des neuf requérants se plaignaient d'avoir été arbitrairement détenus en 1994, maltraités, insultés et battus par des policiers. Ces Chypriotes turcs avaient également été forcés de signer des déclarations attestant leur volonté de se rendre vers la partie Nord de l'île, avant d'y être expulsés brutalement.

    La Cour, qui reconnaît que les mauvais traitements infligés par les policiers "sont suffisamment graves pour être considérés comme inhumains à l'égard de chaque requérant", estime néanmoins que ces sévices "ne peuvent s'analyser en torture".

    Les juges européens ont en revanche conclu à une non-violation du droit à la vie dans l'affaire la plus grave, concernant le fils de la neuvième requérante, Ilker Tufansoy, abattu le 2 juin 1994 à 24 ans, alors qu'il était revenu dans le sud de l'île un mois après en avoir été expulsé dans les mêmes conditions que les huit autres requérants.

    La Cour "n'est pas en mesure de déterminer qui a tué Ilker Tufansoy", expliquent les juges. "Il n'est pas établi que les auteurs de cet homicide fussent membres du service de renseignements ou des agents exerçant pour le compte de celui-ci", poursuivent-ils, en soulignant que cela "n'exclut cependant pas la responsabilité du gouvernement chypriote".

    Des attentats dans deux mosquées à Nicosie et le meurtre de Theophilos Georghiades, président du Comité pour la solidarité du Kurdistan avaient à l'époque suscité une vive tension dans le sud de l'île, a plaidé Nicosie.

    La Cour a alloué à chaque requérant 20.000 livres chypriotes (près de 35.000 euros) pour préjudice moral et 25.000 livres à l'ensemble des requérants pour frais et dépens.

    L'arrêt de la Cour européenne intervient quinze jours après un important arrêt condamnant la Turquie pour 14 violations "massives et continues" des droits de l'Homme au préjudice de Chypriotes grecs disparus, exilés de force ou spoliés de leurs biens dans la partie nord de l'île.

    Chypre est divisée en deux secteurs, grec au sud et turc au nord, depuis l'intervention des troupes turques dans le nord de l'île en 1974 en réponse à un coup d'Etat d'ultra-nationalistes chypriotes-grecs, qui visait à rattacher l'île à la Grèce. Le gouvernement chypriote-grec est reconnu par la communauté internationale comme étant celui de l'ensemble de l'île.

    Le gouvernement chypriote a annoncé mercredi qu'il allait respecter l'arrêt de la Cour européenne des droits de l'Homme, condamnant sa police pour "traitement inhumains" à des Chypriotes turcs.

    "La République de Chypre va respecter pleinement la décision de la cour, payer tous les dommages et prendre les mesures nécessaires pour prévenir la répétition de tels actes", a déclaré le procureur général Alicos Markides. (AFP, 23 mai 2001)

    Frappes américaines dans le nord de l'Irak

    Des avions américains ont bombardé mercredi des sites de défense anti-aérienne dans la zone d'exclusion aérienne du nord de l'Irak, en riposte à des tirs, a annoncé l'armée américaine dans un communiqué.

    Les avions américains ont lâché "des munitions contre des éléments du système de défense aérienne intégré irakien" après avoir été "illuminés" par des radars et pris pour cible par l'artillerie irakienne qui a tiré des missiles sol-air depuis des bases situées au nord et à l'ouest de Mossoul (nord), selon le communiqué.

    Tous les avions de la coalition sont rentrés sans dommage à la base  d'Incirlik (sud de la Turquie), ajoute le communiqué du Commandement européen basé à Stuttgart (Allemagne) et reçu à Ankara.

    Incirlik accueille les appareils américains et britanniques chargés de l'opération Northern Watch, la surveillance de la zone d'exclusion aérienne imposée à l'Irak par les alliés au nord du 36ème parallèle, après la guerre du Golfe en 1991.

    Une zone similaire existe dans le sud de l'Irak, au sud du 33ème parallèle.

    Bagdad et son aviation se sont engagés dans une active contestation de ces zones, qui ne sont pas couvertes par des résolutions de l'ONU, depuis les frappes américano-britanniques "Renard du désert" de décembre 1998. (AFP, 23 mai 2001)

    Le Premier ministre chypriote-turc démissionne

    Le Premier ministre de la République turque de Chypre du nord (RTCN), reconnue seulement par Ankara, a présenté vendredi officiellement sa démission au président de la RTCN Rauf Denktash, au lendemain de l'effondrement de sa coalition gouvernementale.

    Dervis Eroglu a mis fin à la coalition entre son parti de l'Union nationale (UBP, droite) et le Parti du salut social (TKP, gauche) de Mustafa Akinci en raison de divergences sur des questions économiques et l'avenir de l'île divisée.

    Rauf Denktash devrait le désigner à nouveau pour former un gouvernement, son parti détenant 23 des 50 sièges du Parlement.

    La coalition avait été formée à l'issue des législatives de décembre 1998 où le TKP avait remporté sept sièges.

    M. Eroglu a annoncé son intention de s'allier au Parti Démocrate (DP, droite, 12 sièges au Parlement) de Salih Cosar.

    Ce changement de gouvernement ne devrait pas avoir de conséquences sur les tentatives pour trouver une solution à la division de l'île, la politique étrangère étant du seul ressort de M. Denktash, président de la RTCN depuis sa proclamation en 1983.

    Chypre est divisée en deux secteurs, grec au sud et turc au nord, depuis l'intervention des troupes turques dans le nord de l'île en 1974 en réponse à un coup d'état d'ultranationalistes chypriotes-grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce.

    En décembre 1999, le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan avait lancé une nouvelle série de discussions indirectes entre M. Denktash et le président chypriote Glafcos Clerides dans l'espoir de réunifier l'île. Mais M. Denktash a refusé de participer au 6ème tour de discussions, en désaccord avec le cadre fixé par M. Annan.

    Fortement soutenu par la Turquie, M. Denktash réclame la création d'une confédération et la reconnaissance de la RTCN tandis que Chypre et la communauté internationale préconisent une fédération bi-communale et bi-zonale. (AFP, 25 mai 2001)

    MGK: "L'adhésion de Chypre à l'UE va approfondir la division de l'île"

    Une adhésion de Chypre (partie grecque) à l'Union européenne (UE) va "approfondir" la division de l'île et "porter atteinte à la paix et la stabilité en Méditerranée orientale", a mis en garde le Conseil national de sécurité (MGK) turc.

    "Il n'est pas question d'accepter aucun fait accompli susceptible d'ouvrir la voie à la période obscure d'avant 1974 pendant laquelle les chypriotes-trucs avaient enduré de grandes souffrances", précise un communiqué en référence aux heurts intercommunautaires.

    Soulignant qu'il existe sur île "deux Etats égaux et souverains", le texte publié au terme de la réunion du MGK qui regroupe mensuellement les plus hauts dirigeants civils et militaires du pays, estime qu'une solution au dossier chypriote ne peut être trouvée que sur la base de cet état de choses.

    "En tant que pays garant (ndlr: de l'indépendance de Chypre en 1960 avec la Grèce et la Grande-Bretagne), la Turquie continuera de faire tous les pas nécessaires pour la sécurité du peuple chypriote-turc", précise le communiqué.

    Selon le document, l'"obsession" des autorités chypriotes-grecs de vouloir transformer Chypre en une "île grecque" est à l'origine de la division.

    Il ajoute que la Turquie va accélerer les efforts afin de renforcer sa coopération avec la République turque de Chypre du nord (RTCN), qu'elle est la seule à reconnaître et où sont stationnés quelque 35.000 militaires.

    La Turquie, elle-même candidate à l'UE depuis 1999, s'oppose à une adhésion de la République de Chypre divisée à l'UE, menaçant d'y riposter "très sévèrement".

    Le commissaire européen chargé de l'élargissement, Guenter Verheugen, a récemment mis en garde les membres de l'Union, leur signalant que si l'UE accueillait Chypre en tant que pays divisé -de facto, seulement le sud grec-, elle devait s'attendre à une "forte" réaction de la Turquie.

    Chypre est divisée en deux secteurs, grec au sud et turc au nord, depuis l'intervention des troupes turques dans le nord de l'île en 1974 en réponse à un coup d'état d'ultranationalistes chypriotes-grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce.

    Des discussions indirectes lancées en 1999 par le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan entre le dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash et le président chypriote Glafcos Clerides dans l'espoir de réunifier l'île, s'étaient soldés par un échec, M. Denktash refusant de participer au 6ème tour, en désaccord avec le cadre fixé par M. Annan.

    Avec la Turquie, il réclame comme préalable à une réunification la reconnaissance de sa RTCN.

    Chypre et la communauté internationale préconisent une fédération bi-communale et bi-zonale. (AFP, 29 mai 2001)

    IMMIGRATION / MIGRATION

    Quelque 500 clandestins interpellés à bord d'un navire

    Les autorités turques ont interpellé samedi quelque 500 clandestins à bord d'un bateau intercepté en mer de Marmara, au sud-est d'Istanbul, a annoncé à l'AFP le service des garde-côtes d'Istanbul.

    Les garde-côtes, agissant à la suite d'une information, ont intercepté le navire battant pavillon turc, le Lale-1, alors qu'il faisait route vers la mer Egée, a indiqué un membre des garde-côtes d'Istanbul, Adem Karagoz.

    Les 497 personnes à bord du bateau ont été arrêtées, a-t-il précisé, ajoutant que les immigrants avaient embarqué à Gebze, une ville située en bordure de la mer de Marmara, sur la rive asiatique.

    Suivi par les garde-côtes, le bateau a tenté de prendre la fuite mais les autorités turques ont réussi à l'immobiliser au large de Pendik, localité située à quelques kilomètres au sud-est d'Istanbul..

    "Les immigrants étaient entassés dans la cale du bateau. Il y a des enfants et des femmes parmi eux", a indiqué M. Karagoz, précisant qu'ils étaient tous en bonne condition physique.

    "Les clandestins ont été emmenés à Gebze pour des interrogatoires préliminaires. Leurs nationalités ne sont pas encore déterminées", a-t-il ajouté.

    Selon l'agence Anatolie, 192 des clandestins sont Turcs et les autres viennent d'Afghanistan, d'Irak, d'Iran, du Liban, de la Syrie et du Soudan.

    Leurs témoignages ne coïncident pas quant à la destination qui leur était promise en échange des 2.000 dollars versés par chacun, selon l'agence.

    Des informations contradictoires ont été données quant au sort de l'équipage turc.

    L'équipage avait préparé des bandeaux portant un faux nom étranger de navire pour essayer de tromper les garde-côtes.

    Plusieurs milliers de clandestins sont arrêtés chaque année en Turquie, plaque tournante de l'immigration en provenance de l'Asie, du Moyen-Orient et d'Afrique, à destination des pays d'Europe occidentale, l'Italie et la Grèce notamment. (AFP, 5 mai 2001)

    Au total 172 immigrants clandestins interpellés dans l'est

    La gendarmerie a interpellé lundi 172 immigrants clandestins dans la province de Van (est de la Turquie), frontalière avec l'Iran, a rapporté l'agence Anatolie.

    Lors d'une première opération, un camion qui a refusé de s'arrêter pour un contrôle routier près de la ville de Gurbulak a heurté un gendarme, qui a succombé à ses blessures à l'hôpital, a précisé l'agence.

    Trente-trois clandestins irakiens cachés dans la remorque du camion, qui ne s'est arrêté qu'après des tirs de sommation, ont été interpellés. Le chauffeur a été écroué.

    Les gendarmes ont interpellé ensuite un groupe de 139 clandestins --95 Irakiens, 34 Afghans, cinq Iraniens et cinq Bangladais-- près de cette même ville, a ajouté l'agence.

    Les autorités turques avaient interpellé samedi 497 clandestins à bord d'un bateau intercepté en mer de Marmara, au sud-est d'Istanbul. Selon Anatolie, 66 des clandestins sont turcs et les autres viennent d'Afghanistan, d'Ethiopie, d'Irak, d'Iran, du Pakistan et du Maroc.

    Plusieurs milliers de clandestins sont arrêtés chaque année en Turquie, plaque tournante de l'immigration en provenance de l'Asie, du Moyen-Orient et d'Afrique, à destination des pays d'Europe occidentale, l'Italie et la Grèce notamment. (AFP, 7 mai 2001)

    Les garde-côtes en état d'alerte contre l'immigration clandestine

    Plus de 130 immigrants clandestins venus d'Irak, d'Afghanistan et du Bangladesh ont été interpellés mercredi en Turquie, où les garde-côtes sont en état d'alerte maximum après l'arrestation de centaines d'immigrants ces derniers jours, a indiqué l'agence Anatolie.

    Quatre-vingt trois Irakiens ont été interceptés par la gendarmerie de Van (est), près de la frontière iranienne et doivent être prochainement renvoyés dans leur pays, a indiqué Anatolie.

    Quarante-neuf Bangladeshis et Afghans ont été interpellés alors qu'ils s'apprêtaient à entrer en Grèce depuis la région frontalière d'Edirne (ouest), selon l'agence. Ils ont été présentés à la Direction de la Sûreté et seront également expulsés.

    Lundi, 172 immigrants clandestins, Irakiens pour la plupart, avaient été arrêtés dans la province de Van, et samedi près de 500 personnes, dont 66 Turcs, avaient été trouvées enfermées dans les cales d'un bateau abandonné non loin d'Istanbul.

    Les 66 Turcs doivent être jugés tandis que les autres candidats à l'immigration ont commencé à être raccompagnés à la frontière est de la Turquie, mais certains ont réussi à tromper la vigilance des services de sécurité et se sont évanouis dans la nature, selon Anatolie.

    Les garde-côtes de la région du détroit des Dardanelles (ouest), dans le nord de la mer Egée, sont en état d'alerte et contrôlent désormais tous les bateaux de 45 à 90 mètres de long, en liaison avec les équipes de la gendarmerie à terre, a précisé l'agence.

    Un numéro de téléphone spécial a été mis à disposition des citoyens turcs des zones côtières pour qu'ils puissent prévenir les autorités de l'éventuelle présence de groupes de personnes suspectes.

    La Turquie est la principale plaque tournante de l'immigration vers l'Europe, via l'Italie et la Grèce, et des milliers de clandestins venant d'Asie, du Moyen-Orient et d'Afrique y sont arrêtés chaque année. (AFP, 9 mai 2001)

    Les imams pronent la discrimination des homosexuels

    "Les imams des Pays-Bas sont unanimes à condamner sévèrement l'homosexualité", rapporte le NRC Handelsblad (pp.1 et 3). "Ils la considèrent comme une anomalie qu'on devrait soigner, parce que sa propagation représente un danger pour la société. C'est ce qui ressort d'entretiens que ce journal a eus avec les imams des grandes mosquées des quatre principaux courants islamiques des Pays-Bas. Des propos similaires tenus par l'imam de Rotterdam K. el-Moumni la semaine dernière ont suscité un vif émoi et entraîné l'ouverture d'une instruction judiciaire."

    "Le Ministère public ouvre une instruction judiciaire sur les déclarations de l'imam de Rotterdam", écrit le Volkskrant à ce propos, à la une. "A divers endroits des Pays-Bas, des organisations de défense d'intérêts et des particuliers ont porté plainte auprès de la police. "Compte tenu de ces plaintes, le Ministère public va examiner s'il y a lieu de poursuivre l'imam pour diffamation ou discrimination."

    "La semaine dernière, Khalil el-Moumni a déclaré durant le programme d'actualités télévisées NOVA que l'homosexualité était une maladie nuisible pour la société", rappelle le journal de centre gauche.

    Notons dans ce contexte que la peine maximale encourue pour la discrimination systématique de citoyens en raison de leur race, de leurs convictions ou de leurs préférences sexuelles sera prochainement portée à deux ans de prison, le double de la peine actuelle. Le gouvernement a approuvé un projet de loi du ministre de la Justice, Korthals, allant dans ce sens (de Volkskrant p.3). (PYL-Ambassade de France aux Pays-Bas: Presse néerlandaise du jeudi 10 mai 2001)

    Neuf arrestations dans l'enquête sur le trafic de clandestins

    Neuf personnes, dont un policier à la retraite, ont été mises en état d'arrestation lundi par la Cour de Sûreté de l'Etat d'Istanbul dans l'enquête sur le trafic des 450 clandestins interceptés le 5 mai près d'Istanbul, rapporte l'agence Anatolie.

    Cinq autres personnes ont également été inculpées pour "constitution de gang dans le but de convoyer hors de Turquie illégalement et par bateau plus d'une personne", mais resteront en liberté, rapporte Anatolie.

    L'agence ne précise pas la date ni les circonstances de l'arrestation des suspects.

    448 personnes, dont 66 turcs, avaient été retrouvées le 5 mai dernier dans la cale du cargo turc Lale-1 au large de Gebze, sur la rive nord de la mer de Marmara, à l'est d'Istanbul.

    L'équipage avait pris la fuite avant l'arrivée des garde-côtes, qui avaient agi sur information.

    Selon les témoignages des candidats à l'immigration en Europe - Irakiens, Iraniens, Pakistanais, Marocains, Soudanais - ils avaient payé quelque 2.000 dollars le voyage qui devait les emmener vers les côtes italiennes.

    Selon la chaîne d'informations en continu NTV, ce sont 31.399 clandestins qui ont été interceptés l'an dernier en Turquie, plaque tournante de l'immigration de toutes provenances vers l'Europe occidentale, et 2.882 au cours des 4 premiers mois de l'année 2001.

    Ankara aurait dépensé l'an dernier 234 milliards de Livres turques (203.000 dollars) dans la lutte contre cette immigration clandestine. (AFP, 15 mai 2001)

    Interpellation des 53 clandestins en partance pour la Grèce

    Les gendarmes turcs ont interpellé samedi 53 immigrants clandestins au cours d'une opération près de la ville d'Ayvalik (nord-ouest, sur la côte égéenne) alors qu'ils s'apprêtaient à embarquer pour la Grèce, a indiqué l'agence Anatolie.

    Agissant sur un renseignement, les clandestins --33 Irakiens, 18 Pakistanais, un Bangladeshi et un Iranien-- ont été capturés avant de pouvoir prendre un bateau qui devait les ammener sur l'île grecque de Lesvos, juste en face des côtes turques, a précisé l'agence. (AFP, 26 mai 2001)

    68 clandestins trouvés sous un chargement de sable en Turquie

    Soixante-huit immigrants clandestins d'origine irakienne ont été interceptés jeudi dans la province de Bolu (ouest, entre Istanbul et Ankara), dans un camion de sable et gravier spécialement aménagé, a annoncé l'agence Anatolie.

    Les candidats à l'immigration en Europe avaient été cachés dans une caisse installée de manière à être recouverte d'un chargement apparemment anodin, en l'occurrence du sable et du gravier, explique Anatolie.

    La gendarmerie les a trouvés là à l'occasion d'un contrôle à un guichet d'autoroute.

    Peu avant, au même endroit, les forces de sécurité avaient intercepté dans un simple autobus 8 autres Irakiens, qui les avaient avertis de l'arrivée du camion de sable transportant les 68 clandestins, dit Anatolie.

    "Avec ma femme et mon fils, nous voulions aller d'abord à Istanbul, puis en Europe; c'était notre rêve, mais il est désormais fini", a déclaré l'un d'eux, Fuat Ahmet Abdurrahman, cité par l'agence de presse.

    La Turquie est l'une des principales voies de passage de milliers de candidats à l'immigration clandestine en Europe, en provenance d'Asie mais aussi d'Afrique.

    Mercredi, un bateau de pêche turc avec quelque 200 immigrés à bord a été intercepté au large de l'île de Cythère (sud du Péloponèse). (AFP, 31 mai 2001)
     
     
     
     

    Earlier informations
    Informations précédentes
    (January/janvier 1998 - Avril/April 2001)

     

    Info-Türk
    Home Page
    Info-Türk
    Publications
    Info-Türk
    Subscription
    Info-Türk
    Abonnement
    Info-Türk
    Bulletins