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 Chief Editor /Rédacteur en chef: Dogan Özgüden - Responsible editor/Editrice responsable: Inci Tugsavul


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25e Année - N°278

Octobre/October 2001

Alors que le gouvernement se déclarait solidaire avec les pays islamiques, les militaires ont décroché l'autorisation parlementaire de participer aux opérations "anti-terroristes" des Etats-Unis

La Turquie va-t-en guerre!

POLITIQUE INTERIEURE / INTERIOR POLICY
 


FORCES ARMEES / ARMED FORCES
 

LE TERRORISME DE L'ETAT / STATE TERRORISM
 


PRESSIONS SUR LES MEDIAS / PRESSURE ON THE MEDIA
 


QUESTION KURDE / KURDISH QUESTION
 


MINORITES / MINORITIES
 

RELATIONS MAFIEUSES / MAFIA RELATIONS
 


SOCIO-ECONOMIQUE / SOCIO-ECONOMIC
 


AFFAIRES RELIGIEUSES / RELIGIOUS AFFAIRS
 

RELATIONS AVEC L'OUEST / RELATIONS WITH THE WEST
 


RELATIONS REGIONALES / REGIONAL RELATIONS


IMMIGRATION / MIGRATION
 

La Turquie va-t-en guerre!

L'Armée turque a finalement décroché l'autorisation de participer à la guerre aux côtés de Washington alors que le ministre turc des affaires étrangères trompait les pays islamiques à Doha en affirmant que la Turquie serait contre des opérations non décidées ou contrôlées par l'ONU.

Le 10 octobre, juste après la clôture de la conférence islamique, le Parlement turc a adopté un décret autorisant le gouvernement à envoyer des troupes à l'étranger et à abriter des troupes étrangères dans le cadre de l'opération antiterroriste menée par les Etats-Unis.

Le même jour, même avant cette décision,, L'Etat-major de l'Armée turque avait déjà envoyé des officiers de liaison aux Etats-Unis pour assurer la coordination avec Washington dans les opérations contre l'Afghanistan.

D'ailleurs, le gouvernement turc avait déjà autorisé les forces américaines et britanniques d'utiliser l'aéroport d'Incirlik pour leurs opérations contre l'Afghanistan ou un autre pays considéré "terroriste" par les USA.

De plus, le 8 octobre, plus de 5.000 soldats de 16 pays de l'OTAN avaient entamé des manŠuvres dans le nord-ouest de la Turquie pour tester une réponse militaire commune à une attaque contre un pays membre, au terme de l'article 5 de la charte de l'OTAN.

Déjà les médias turcs annoncent que deux régiments de l'Armée turque seraient chargés d'effectuer des opérations terrestres en Afghanistan à partir d'Ouzbékistan.

Après l'annonce des Etats-Unis au Conseil de sécurité de l'ONU qu'ils pourraient entreprendre "d'autres actions" contre d'autres Etats, il ne sera pas surprenant de voir demain la Turquie frapper l'Irak voisin. Bien entendu, avec les conséquences désastreuses pour la Turquie.

Pendant la guerre du Golfe en 1991, la Turquie avait dû d'abord accueillir un flot de milliers de réfugiés kurdes qui fuyaient l'Irak, puis subi de lourdes pertes économiques liées à l'embargo de l'ONU contre Bagdad. Dix ans après, les responsables tirent le bilan de la participation turque au conflit en brandissant le chiffre des pertes liées à l'embargo: 50 milliards de dollars.

Les conséquences économiques d'un nouvel affrontement avec le voisin du sud-est seront sans aucun doute plus lourdes pour la Turquie qui traverse depuis fin février une grave crise, alourdie par le ralentissement mondial après les attentats aux Etats-Unis. La Livre turque est dépréciée de plus de 50% par rapport au dollar depuis la crise financière de février dernier.

Ce qui est le plus grave est que les peuples de Turquie, turc, kurde, arménien, assyrien, qui ont énormément souffert pendant la sale guerre de quinze ans dans le Kurdistan turc, vont subir une autre souffrance en raison de la dépendance financière et économique du gouvernement aux Etats-Unis d'une part, et d'autre part, à cause des ambitions belliqueuses des militaires qui ne pensent qu'au renforcement de l'Armée et de l'industrie d'armements.

La dépêche de l'AFP concernant l'ouverture du 5e salon international de l'industrie de défense, aérospatiale et maritime (IDEF), inauguré le 27 septembre à Ankara, se titrait: "Les attentats font l'affaire des marchands d'armes."

"Les attentats aux Etats-unis profitent déjà aux producteurs d'équipements militaires, et les géants du secteur estiment que la lutte anti-terroriste va entraîner la mise en place de nouveaux concepts," signalait l'AFP.

En effet, les commandants de l'Armée turque ont dicté aux gouvernements le financement d'un projet d'armement de 150 milliards de dollars alors que la dette extérieure du pays s'élevait déjà à plus de 120 milliards de dollars.

Vu la réalisation de ce projet ambitieux est menacée par la récente crise économique, les chefs de l'Armée turque ont saisi la déclaration de guerre par Bush comme une occasion en or pour obliger le gouvernement à un armement encore plus frénétique, et ce au prix de l'appauvrissement des couches populaires. (Info-Turk, 10 octobre 2001)

Défections en masse en Turquie pour le pèlerinage à la Mecque

Le directeur des Affaires Religieuses turques a déploré mercredi un nombre record de désistements pour le prochain pèlerinage à la Mecque, dans la perspective d'un conflit régional après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, a indiqué l'agence Anatolie.

A une semaine à peine de la clôture des inscriptions, seules 10.000 personnes ont confirmé leur voyage pour la ville sainte de l'Islam, fin janvier, pour un contingent de 65.000 places et alors que plus de 114.000 personnes s'étaient inscrites sur les listes, a regretté Mehmet Nuri Yilmaz.

Le responsable des Affaires religieuses n'a pas directement donné de raison à ce mouvement mais a évoqué une atmosphère "pessimiste" et les risques de "guerre", rapporte Anatolie.

M. Yilmaz a relevé que ses précédentes déclarations sur les risques de fermeture des voies terrestres pour l'Arabie Saoudite en cas de conflit régional avaient inquiété les pèlerins, qui se sont désistés en masse.

La crise économique qui frappe la Turquie depuis février dernier n'y est pour rien, a-t-il estimé, "sans quoi 114.500 personnes n'auraient pas fait jusque là de pré-inscription".

Mehmet Nuri Yilmaz a tenté de rassurer les fidèles en affirmant que la situation actuelle ne devrait pas avoir de répercussions sur la Turquie, le pèlerinage ou l'Arabie Saoudite.

Les avances versées pour les pré-inscriptions seront intégralement remboursées, a-t-il précisé, en annonçant qu'une nouvelle sélection serait effectuée à partir du 15 octobre pour tenter de remplir le quota de pèlerins auquel a droit la Turquie. (AFP, 3 octobre 2001)

La Turquie réaffirme son "soutien total" aux USA

La Turquie, le seul pays musulman membre de l'OTAN, a réaffirmé "son soutien total" à la campagne antiterroriste lancée par Washington au cours des entretiens vendredi soir à Ankara du secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, avec les dirigeants turcs.

"La Turquie apporte son soutien total et sa coopération à la lutte des Etats-Unis contre le terrorisme", a déclaré le ministre turc de la Défense, Sabahattin Cakmakoglu, à l'issue de ces entretiens.

M. Rumsfeld, arrivé dans la soirée à Ankara pour quelques heures en conclusion d'une tournée destinée à consolider le soutien diplomatique et militaire à la campagne américaine, a fait part de la gratitude des Etats-Unis pour l'appui apporté par le gouvernement turc.

"Nous sommes particulièrement reconnaissants envers le gouvernement et le peuple turcs d'avoir reconnu qu'il s'agit là d'un problème très sérieux et pour la coopération qu'ils ont offerte à travers l'OTAN et dans les réunions d'aujourd'hui et depuis le 11 septembre", a ajouté le secrétaire à la Défense.

M. Rumsfeld, qui s'était rendu auparavant en Arabie Saoudite, à Oman, en Egypte et en Ouzbékistan, s'est entretenu pendant une heure à Ankara avec le Premier ministre Bulent Ecevit, M. Cakmakoglu, le chef d'état-major, le général Huseyin Kivrikoglu, et le ministre des Affaires étrangères Ismaïl Cem.

"Nous voulions être ici parce que nous attachons du prix à leurs avis et conseils", a précisé M. Rumsfeld. "Ils reconnaissent qu'il s'agit d'une campagne, d'une bataille, d'une guerre contre un problème qui concerne le monde".

Avant même la décision de l'OTAN de soutenir la réplique des Etats-Unis aux attentats du 11 septembre, la Turquie avait annoncé la mise à la disposition des avions de transport américains de son espace aérien et de ses aéroports et la fourniture de renseignements sur l'Afghanistan aux services américains.

"La Turquie a de bonnes relations avec les pays de la région", a fait valoir M. Cakmakoglu. "Elle utilisera toutes ses capacités pour participer à cette lutte (contre le terrorisme), y compris en matière d'échanges de renseignements, d'éradication des ressources financières et d'entrainement militaire (des réseaux terroristes)", a-t-il ajouté.

M. Rumsfeld s'est refusé à indiquer si Washington avait présenté des demandes supplémentaire aux autorités turques. "Nous reconnaissons que chaque pays a ses propres nécessités, a-t-il dit. Chaque pays évalue sa situation. Nous ne faisons pas de demande autre que ce que chaque pays décide de pouvoir faire. Chaque soutien, au grand jour ou non, est le bienvenu". (AFP, 5 octobre 2001)

Interpellations lors d'un rassemblement contre la guerre

Une trentaine de manifestantes ont été interpellées par la police dimanche à Istanbul lors d'un rassemblement contre la guerre, a indiqué l'agence Anatolie.

Un groupe d'une cinquantaine de femmes se sont rassemblées devant le siège provincial d'un petit parti de gauche sur une rue piétonne près de Taksim, dans le centre-ville, scandant des slogans comme "Non à la guerre", "La paix maintenant" ou encore "Les femmes ne doivent pas prendre part à la guerre", a précisé l'agence.

Les forces de sécurité les ont empêchées de distribuer des tracts, interpellant trente d'entre-elles, a ajouté Anatolie.

Samedi, à l'entrée de cette même rue, la police est intervenue pour empêcher une campagne de signatures contre la guerre lancée par la branche stanbuliote de l'Association turque des droits de l'homme (IHD). (AFP, 7 octobre 2001)

Sécurité renforcée autour des missions des pays de l'OTAN

Les mesures de sécurité autour des missions diplomatiques en Turquie des pays membres de l'OTAN et sur la base d'Incirlik (sud), qui abrite des appareils américains et britanniques surveillant le nord de l'Irak, ont été renforcées après le déclenchement de la riposte américaine aux attentats du 11 septembre, a rapporté l'agence Anatolie.

Un cellule de crise a été mise en place au ministère de l'Intérieur, a précisé l'agence.

Le ministre de l'Intérieur, Rustu Kazim Yucelen, a donné des instructions pour un renforcement des mesures de sécurité autour des aéroports et des bâtiments publics, selon l'agence.

Des mesures de sécurité "considérables" ont en outre été déployées autour de la base d'Incirlik, a déclaré Sukru Yetimoglu, le chef de la police d'Adana, province où est située cette base.

"Nous avons pris des mesures considérables contre d'éventuels attentats", a-t-il dit, cité par Anatolie. Incirlik avait été massivement utilisée lors de la guerre du Golfe en 1991. (AFP, 7 octobre 2001)

La presse islamiste turque dénonce une attaque contre l'Islam

La presse islamiste turque, minoritaire parmi les médias de la Turquie, pays musulman mais à l'Etat laïque, dénonçait lundi violemment l'attaque américaine contre l'Afghanistan, "Neuvième croisade" contre l'Islam.

L'ensemble de la presse écrite soutenait sinon l'attaque américaine, tout en appelant à épargner la population afghane.

Le quotidien islamiste Yeni Safak titrait: "Guerre de vengeance: les Etats-Unis font pleuvoir bombes et missiles sur l'Afghanistan pour sauver leur image ternie par les attaques du 11 septembre".

Pour l'éditorialiste Yusuf Kaplan, "les Etats-Unis dupent le monde entier (...) Ils disent qu'ils combattent le terrorisme mais en réalité, ils veulent porter un coup fatal au discours et aux groupes islamistes qu'ils considèrent comme la menace principale à leur hégémonie, et mettre fin au potentiel de l'islam de défier l'ordre mondial".

"Les principaux leaders sur la scène mondiale savent très bien que s'ils n'arrivent pas à empêcher l'islam de jouer à nouveau un rôle actif et déterminant dans l'histoire, leur système mondial --basé sur l'injustice, les intérêts égoïstes et l'inégalité-- s'effondrera", ajoutait-il.

Le quotidien Akit (radical) titrait: "La neuvième croisade: prières au Vatican, puis attaques sous la direction du Grand Satan".

Le journal soulignait que la guerre a débuté malgré le manque de preuves sérieuses d'une implication d'Oussama ben Laden, et reprochait au gouvernement turc son soutien inconditionnel aux Etats-Unis.

Selon Akit, "les responsables américains ont poussé des cris de joie sadiques après le lancement de l'attaque".

Abdurrahman Dilipak, écrivain et intellectuel, estimait que "les Etats-Unis mènent une guerre de prestige motivée par la colère (...) Ils ont basé leur guerre sur cette absurdité que "vous êtes coupable parce que je pense que vous êtes coupables" (...). "Les Etats-Unis font payer leurs erreurs au peuple afghan. Ils se suicident", ajoutait-il

Milli Gazete titrait: "L'Ouest attaque l'Afghanistan, des innocents tués". Il affirmait que les Américains n'avaient pas de preuves solides pour attaque l'Afghanistan et prenaient prétexte de la présence de ben Laden.

Deux partis islamistes sont représentés au parlement turc, regroupant 100 députés sur 550. (AFP, 8 octobre 2001)

Un dirigeant islamiste met en cause la légitimité des frappes

Un dirigeant islamiste turc a ouvertement mis en cause la légitimité des frappes américano-britanniques contre l'Afghanistan en riposte aux attentats du 11 septembre aux Etats-Unis

"L'opinion publique en Turquie et dans le monde n'a pas été convaincue par les justifications d'une telle intervention militaire", a affirmé Recai Kutan, chef du parti du Bonheur (SP), devant la presse.

Selon lui, si un sondage avait été effectué, une majorité aurait favorisé des efforts intensifs de dialogue plutôt que des frappes.

"Il y a un sentiment général d'une insuffisance des efforts pour établir un dialogue" avec le régime des Taliban, qui abrite le milliardaire d'origine saoudienne Ousama ben Laden, commanditaire présumé des attentats aux Etats-Unis, selon M. Kutan.

Il a demandé des éclaircissements sur une éventuelle extension de la lutte antiterroriste à des pays voisins de la Turquie --Syrie, Iran et Irak-- inclus dans la liste de Washington des pays soutenant le terrorisme, ou encore à la Tchétchénie, au Cachemire et aux territoires palestiniens.

"Il doit y avoir des réponses à ces questions", a-t-il dit.

Le dirigeant de la deuxième formation islamiste représentée au parlement turc, le parti de la Justice et du développement (AK), est resté plus prudent, s'abstenant de commenter directement l'intervention contre l'Afghanistan. "Nous sommes contre toutes les formes de terrorisme. Nous sommes pour une lutte internationale contre le terrorisme", a déclaré le chef d'AK, Recep Tayyip Erdogan.

Les deux dirigeants devaient participer lundi à une rencontre du Premier ministre Bulent Ecevit avec l'opposition pour l'informer sur l'opération.

Le SP a 48 députés et AK 52 sièges sur les 550 au parlement. (AFP, 8 octobre 2001)

La crainte d'un élargissement du conflit inquiète la rue d'Istanbul

Les sentiments de la rue à Istanbul oscillaient lundi entre la nécessité d'une intervention contre les Taliban et la crainte d'un élargissement du conflit à des pays voisins de la Turquie, après les frappes américaines contre l'Afghanistan.

"Je comprends que les Etats-Unis mènent cette opération anti-terroriste", explique Erdal Poyraz, serveur de restaurant dans le quartier de Beyazit, sur la rive européenne, "mais tout cela ne mènera-t-il pas à la 3-ème guerre mondiale?"

"L'Amérique a raison, mais quelles proportions cela cela va-t-il prendre si les populations d'Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Pakistan ne sont pas d'accord avec les décisions de leurs dirigeants de se ranger du côté des assaillants?", se demande-t-il.

Selon lui, un tel risque existe aussi en Turquie: "Nous sommes un pays musulman qui peut basculer à droite ou à gauche, et si nous nous engageons trop derrière les USA, les pays arabes peuvent se retourner contre nous, comme les islamistes qui ont déjà par le passé montré leur soutien aux musulmans de Tchétchénie ou de Bosnie".

"L'Etat doit être prudent dans ses décisions", conclut-il. Le gouvernement turc s'est dès le début résolument rangé du côté des Etats-Unis dans leur lutte anti-terroriste.

Pour Ahmet Gunduz, chauffeur de taxi de 53 ans, "si ça dure, la 3-ème guerre mondiale est à nos portes!". "Tout le monde dit non à la guerre, mais elle arrive quand même, et que se passera-t-il si les frappes sont opérées à partir de la Turquie?", s'interroge-t-il. "Si la Syrie et l'Irak voisin sont touchés, nous subirons des représailles".

Ahmet craint un conflit long et généralisé car "les musulmans risquent de s'unir contre les USA".

C'est moins le principe que la forme de l'intervention militaire américano-britannique qui suscite le plus de critiques.

"Je suis opposée au régime des taliban, mais cela doit-il se faire à tout prix, est-ce la bonne méthode pour les empêcher de nuire?", se demande Kubra Erzincan, étudiante de 20 ans à l'Université d'Istanbul.

"On ne doit pas croire tout ce qui vient des Etats-Unis et les suivre dans tout ce qu'ils font", estime-t-elle, car "d'une certaine manière, ce pays méritait l'attaque terroriste du 11 septembre par son comportement dans le monde".

A l'appel des groupuscules nationalistes, gauchistes, islamistes ou même kémalistes, les murs de l'Université sont d'ailleurs recouverts d'affichettes proclamant: "Non à la guerre!", ou "Faisons la guerre à la guerre!"

Timur Guzelyurt, 42 ans, boucher à Gumussuyu, est l'un des rares à soutenir totalement la position des Etats-Unis, "la seule force capable de réduire le régime médiéval des Talibans".

"Qu'ils frappent un grand coup, ces gens-là le méritent vraiment, n'ont-ils pas entièrement détruit l'Afghanistan? Ils doivent être mis hors d'état de nuire!", clame-t-il. Il pense que le conflit "ne devrait guère durer, ni déborder la région, mais restera confiné à l'Afghanistan".

L'Afghanistan, victime expiatoire, va payer cher un crime qu'il n'a pas commis, estime un vendeur de journaux de Kabatas, Ali Erbil, 37 ans.

"Il n'est pas trés glorieux de s'en prendre à un pays qui est dans un tel état, qui n'est pas un ennemi déclaré des Etats-Unis et qui n'est pas responsable, peut-être, des attentats du 11 septembre", commente-t-il.

"Si un autre pays s'avère un jour le véritable auteur des attentats, comment justifier les victimes civiles d'Afghanistan?", demande-t-il.

Pour lui, "les taliban sont mauvais, le terrorisme est mauvais, mais il faut faire très attention à ce que le conflit ne tourne pas à l'affrontement entre musulmans d'un côté, chrétiens et juifs de l'autre". (AFP, 8 octobre 2001)

Des islamistes interpellés dans une manifestation contre les frappes

Une dizaine de personnes ont été interpellées lundi à Istanbul lors d'une manifestation de fidèles musulmans lançant des slogans hostiles aux Etats-Unis et à Israël, rapporte l'agence Anatolie.

La police est intervenue à la sortie d'une prière à la mosquée de Beyazit, dans la partie européenne de la ville, contre des militants qui ont déclaré avoir participé à une prière "pour les musulmans morts dans l'opération" américano-britannique contre le régime taliban en Afghanistan, dit Anatolie.

Le groupe a scandé de slogans contre l'état hébreu et les Etats-Unis dans la cour intérieure de la mosquée, alors que d'importantes forces de sécurité étaient postées à l'extérieur. Elles ont attendu la dispersion du groupe pour intervenir, selon la même source. (AFP, 8 octobre 2001)

Afghanistan: Poor Rights Record of Opposition Commanders

A number of commanders associated with the emerging coalition of opposition forces in Afghanistan have a record of serious human rights abuse, Human Rights Watch said in a backgrounder released today.

"The U.S. and its allies should not cooperate with commanders whose record of brutality raises questions about their legitimacy inside Afghanistan," said Sidney Jones, executive director of the Asia division of Human Rights Watch. "Any country that gives assistance to the Afghan opposition must take responsibility for how this assistance is used."

Human Rights Watch urged in particular that no cooperation be extended to Abdul Rashid Dostum, the head of the Junbish militia; Haji Muhammad Muhaqqiq, a senior commander of Hizb-i Wahdat; Abdul Rasul Sayyaf, leader of the erstwhile Ittihad-i Islami; and Abdul Malik Pahlawan, a former senior Junbish commander.

Abuses that were reported from an area controlled by a United Front faction in late 1999 and early 2000 include summary executions, burning of houses, and looting, principally targeting ethnic Pashtuns and others suspected of supporting the Taliban. Children, including those under the age of fifteen, have been recruited by both the United Front and Taliban.

The various parties that comprise the United Front also amassed a deplorable record of attacks on civilians between the fall of the Najibullah regime in 1992 and the Taliban's capture of Kabul in 1996.

"Not a single Afghan commander has been held accountable for human rights abuses," said Jones. "The time to break this cycle of impunity is now, and the United States and its allies will have the leverage to do it." (HRW, October 6, 2001)

La presse turque redoute que l'Irak soit la prochaine cible

La presse turque s'interrogeait anxieusement mardi sur la possibilité que l'Irak ne devienne la prochaine cible des Etats-Unis dans sa lutte contre le terrorisme.

Les Etats-Unis ont prévenu le Conseil de sécurité de l'ONU qu'ils pourraient entreprendre "d'autres actions" contre d'autres organisations et Etats après leurs premiers bombardements contre l'Afghanistan.

"Ankara craint que l'Irak ne soit le prochain sur la liste", proclamait en une le quotidien à grand tirage Sabah.

Selon Milliyet, Ankara tente de convaincre les Etats-Unis de ne pas étendre leur lutte à l'Irak. "La Turquie peut-elle réconcilier les Etats-Unis et l'Irak?", demandait le journal.

Le Premier ministre Bulent Ecevit a souligné que l'élargissement des fronts et des cibles serait "dangereux", sans précision de pays.

La Turquie redoute qu'une extension de la lutte à son voisin du sud n'aggrave encore la situation de son économie déjà en crise.

"Alors que Washington discute des scénarios pour l'après-Saddam (NLDR: le président irakien Saddam Hussein), la tension à Ankara se transforme en sérieuse inquiétude", écrit un éditorialiste de Sabah.

"La possibilité d'un vide du pouvoir dans le nord de l'Irak et l'éventuelle création d'un Etat (kurde) indépendant devient un véritable cauchemar", ajoute-t-il.

Le nord de l'Irak est contrôlé par deux factions kurdes depuis la guerre du Golfe.  (AFP, 9 octobre 2001)

Le parlement turc autorise l'envoi de troupes à l'étranger

Le parlement turc a adopté mercredi un décret autorisant le gouvernement à envoyer des troupes à l'étranger et à abriter des troupes étrangères dans le cadre de l'opération antiterroriste menée par les Etats-Unis.

Le vote a été acquis par 319 voix, 101 contre, deux abstentions, sur 422 participants (550 députés).

Pendant le débat, les deux partis d'opposition pro-islamistes ont exprimé leur opposition au décret.

Celui-ci autorise le gouvernement à "envoyer des troupes turques à l'étranger, autoriser des soldats étrangers à venir en Turquie et à utiliser ces forces, en fonction des principes et des décisions gouvernementales, dans le cadre de l'opération Liberté Immuable et ce qui s'en suivra".

Les représentants des deux partis d'opposition pro-islamistes (100 députés) ont critiqué le gouvernement pour sa demande d'envoi de troupes alors qu'il ignore sur quoi va déboucher l'opération en Afghanistan.

Abdullah Gul, du parti de la Justice et du développement (AKP), a relevé que "le décret demande la permission d'envoyer des troupes sans préciser leur importance ni donner de limite et de temps", et "sans que le gouvernement sache où va cette opération". Or, "il serait très dangereux que le conflit s'étende, alors que la Turquie est en pleine crise économique", selon lui.

Plus directe, Oya Akgonenc, du parti du Bonheur (SP), a lancé: "Nous sommes contre l'envoi de soldats". "Allons-nous être aux côtés d'une puissance qui s'apprête à écraser le peuple afghan?", a-t-elle demandé.

"Nous devons avoir la réponse à deux questions: qu'a-t-on demandé exactement à la Turquie, et l'opération contre l'Afghanistan est-elle une action de l'OTAN ou une action américano-britannique?", a-t-elle ajouté

Le ministre de la Défense Sabahattin Cakmakoglu avait auparavant affirmé que la Turquie n'avait pas reçu de demande de l'OTAN pour l'envoi de troupes, mais souhaitait l'approbation du parlement comme mesure préventive.

"Une décision sur l'envoi de soldats à l'étranger ne signifie pas un envoi immédiat de troupes, mais facilitera les préparatifs des forces armées turques", a-t-il fait valoir.

"Quand il y aura une demande, la décision sera prise après un examen prenant en compte les multiples intérêts de la Turquie pour savoir si des soldats seront envoyés ou non, combien, où et dans quel but", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre Bulent Ecevit a en outre annoncé aux députés que la Turquie avait envoyé des officiers de liaison aux Etats-Unis pour assurer la coordination dans les opérations contre l'Afghanistan.

"Une équipe de trois officiers, dirigés par un général, est partie aujourd'hui (mercredi) pour les Etats-Unis, sur proposition et à la demande des Etats-Unis", a déclaré M. Ecevit.

Le décret voté mercredi souligne que les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis montrent que "même l'Etat le plus puissant du monde est sous la menace du terrorisme" et qu'il est normal pour la Turquie, qui, pendant des années, a livré une lutte armée contre les séparatistes kurdes, d'être aux côtés des Américains.

"Un succès de l'opération Liberté Immuable constituera un bénéfice pour tout le genre humain. La République turque devrait apporter toute les contributions possibles, permises par sa propre situation, afin que cette lutte soit rapidement un succès sans qu'elle s'étende", ajoute le texte. (AFP, 10 octobre 2001)

La Turquie envoie des officiers de liaison aux Etats-Unis

La Turquie a envoyé des officiers de liaison aux Etats-Unis pour assurer la coordination avec son allié américain dans les opérations contre l'Afghanistan, ont indiqué mercredi des responsables turcs.

"Une équipe de trois officiers dirigés par un général est partie aujourd'hui pour les Etats-Unis, sur proposition et à la demande des Etats-Unis", a déclaré le Premier ministre Bulent Ecevit devant le parlement.

Auparavant, le ministre d'Etat Sukru Sina Gurel avait indiqué que "l'équipe est chargée uniquement d'une mission de liaison" et devait assurer "la communication entre les Etats-Unis et notre état-major concernant les opérations, soutenues par la Grande-Bretagne".

L'état-major s'est refusé à tout commentaire.

La presse turque spéculait mercredi sur le fait que cette équipe pourrait ensuite se rendre en Afghanistan. (AFP, 10 octobre 2001)

Manifestation d'étudiants à Istanbul contre les USA

Environ 200 étudiants de gauche ont manifesté pacifiquement jeudi à Istanbul pour dénoncer les frappes américaines contre l'Afghanistan, a indiqué l'agence Anatolie.

Cette opération vise à "renforcer les pratiques coloniales", a déclaré un porte-parole des manifestants, étudiants à l'Université d'Istanbul, lors d'une brève intervention.

Les forces de sécurité encerclaient le groupe mais ne sont pas intervenues.

"Nous sommes du côté des peuples opprimés", ont scandé les étudiants en défilant dans les rues du quartier historique de Beyazit, selon Anatolie.

Les manifestants ont également lancé des slogans hostiles au Fonds monétaire international (FMI), qui a conclu avec la Turquie un programme d'austérité pour lutter contre une grave crise économique, en échange de milliards de dollars d'aide. (AFP, 11 octobre 2001)

Augmentation du flux de réfugiés Afghans vers la Turquie

Le nombre d'Afghans entrant clandestinement en Turquie par sa frontière est avec l'Iran a augmenté depuis les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, a indiqué vendredi un responsable local turc.

"Il y a eu une augmentation au cours du mois écoulé", a indiqué Zafer Karamehmetoglu, gouverneur de la province d'Agri à l'agence Anatolie.

"Mais elle n'a pas encore atteint les niveaux préoccupants que nous redoutions" après les frappes américano-britanniques contre l'Afghanistan qui ont débuté le 7 octobre, a-t-il ajouté.

Les mesures de contrôle ont été renforcées le long de la frontière, en particulier sur le chemin vers la ville de Dogubeyazit, itinéraire privilégié par les immigrants afghans, a souligné le gouverneur.

"Nous poursuivons les mesures déjà en vigueur --mines, fils barbelés, tours de contrôle et patrouilles de routine", a-t-il dit.

La plupart des immigrants clandestins afghans entrent en Turquie par sa frontière avec l'Iran pour se rendre ensuite à Istanbul, via les provinces d'Erzincan et Erzurum, dans l'espoir de pouvoir se rendre en Europe, souligne Anatolie.

Au cours des trois dernières semaines, les forces de sécurité turques ont interpellé 496 Afghans lors d'opérations menée dans ces provinces et celle d'Agri, selon l'agence, et dans les trois derniers jours, 111 Afghans interpellés à Dogubeyazit ont été déportés.

La Turquie est un important lieu de transit pour les candidats à l'immigration venus d'Afrique ou d'Asie qui tentent de gagner l'Europe de l'ouest prospère.

Après les attentats aux Etats-Unis, les contrôles frontaliers ont été renforcés pour parer à une augmentation du trafic d'immigrant clandestins et de drogue, mais aussi de matériaux entrant dans la confection d'armes nucléaires, chimiques et biologiques.

Les douanes du sud-est de la Turquie frontalier avec l'Iran, l'Irak et la Syrie, trois pays considérés comme des suppôts du terrorisme par Washington, sont en état d'alerte maximum, a indiqué jeudi le ministre d'Etat Mehmet Kececiler. (AFP, 12 octobre 2001)

Une centaine de manifestants anti-américains interpellés

Plusieurs manifestations contre les frappes américaines en Afghanistan ont eu lieu en Turquie, à Istanbul et Konya (centre), après la prière musulmane du vendredi et la police a interpellé une centaine de personne, a indiqué l'agence Anatolie.

A Istanbul, un millier de fidèles se sont rassemblés devant la mosquée de Beyazit, sous une stricte surveillance policière, et ont prié pour les victimes des frappes américano-britanniques contre l'Afghanistan, selon Anatolie.

Les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux Etats-Unis et favorable à Oussama ben Laden, commanditaire présumé des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.

Ils ont réclamé la démission du gouvernement turc, qui s'est rangé résolument aux côtés de Washington  dans sa lutte contre le terrorisme.

"Nos soldats ne deviendront pas les soldats de Bush (le président américain George Bush)", ont scandé les manifestants, en référence à l'approbation mercredi par le parlement turc de l'envoi de troupes turques à l'étranger ou l'accueil de troupes étrangères en Turquie dans le cadre de la lutte anti-terroriste.

"Etats-Unis, terroristes", proclamait une banderole déroulée par les manifestants, qui ont aussi brûlé des drapeaux américain et israélien, selon l'agence.

La police est intervenue et a lancé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, selon Anatolie. Cinquante-huit personnes ont été interpellées, avant et après la prière, a précisé l'agence.

Une deuxième manifestation s'est déroulée sans incident devant la mosquée historique de Sultanahmet à Istanbul, selon Anatolie.

Dans la ville de Konya, un bastion islamiste, la police a interpellé 41 personnes après être intervenue contre un groupe de quelque 500 fidèles qui tentaient de défiler dans les rues après être sortis de la mosquée Acis Veyiszade, a indiqué le chef de la police.

"Certaines personnes ont tenté de manifester illégalement malgré nos avertissements", a déclaré Mehmet Aksu à l'agence Anatolie.

Des échauffourées ont éclaté pendant l'intervention de la police, qui a renforcé les mesures de sécurité après l'incident, selon Anatolie.

Dans un communiqué publié vendredi, le chef de la Direction des affaires religieuses, dépendant de l'Etat, Mehmet Nuri Yilmaz a mis en garde contre les "forces du mal" qui tentent de lier Islam et terrorisme pour ternir l'image des musulmans.

"L'Islam, qui signife paix et bien-être, interdit de mettre fin à la vie de toute créature, sans parler des innocents. Il ne peut y avoir de lien entre Islam et terrorisme", a-t-il dit.

Il s'agissait des manifestation anti-américaines les plus importantes en Turquie, pays musulman mais à l'Etat laïque, depuis le début des frappes contre l'Afghanistan.

Jeudi, quelque 200 étudiants avaient manifesté à Istanbul pour dénoncer les frappes, mais la police n'était pas intervenue. (AFP, 12 octobre 2001)

Interpellation de sept étudiants pour des tracts anti-américains

Sept étudiants islamistes d'une université d'Istanbul ont été interpellés lundi pour avoir distribué des tracts dénonçant les frappes américaines en Afghanistan, a annoncé la police.

Ces étudiants en médecine à l'Université Cerrahpasa qui se sont baptisés "Etudiants musulmans d'Istanbul" ont été interpellés par la police antiterroriste, selon la même source, citée par l'agence Anatolie.

Dans les tracts qu'ils distribuaient sur le campus, on pouvait notamment lire: "n'avez-vous pas encore condamné les Etats-Unis?", ont précisé les autorités.

Plusieurs manifestations anti-américaines et pacifistes se sont déroulées en Turquie, notamment à Istanbul, centre économique et intellectuel du pays, depuis le début des frappes américaines en Afghanistan.

Dimanche, la police avait dispersé à Istanbul une manifestation pacifiste réunissant quelque 500 personnes, essentiellement des militants de petits partis de gauche, et interpellé 44 manifestants, qui ont été libérés lundi. (AFP, 15 octobre 2001)

La Turquie prête à participer à une force alliée à Kaboul

La Turquie est favorable à une participation de ses troupes à une force de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU dans la période qui succéderait au régime des taliban à Kaboul, a indiqué mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Huseyin Dirioz.

"L'opération se poursuit, la situation en afghanistan est une équation à plusieurs inconnues, mais en règle générale la Turquie est favorable à une participation à des opérations de maintien de la paix", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Il a rappelé que des soldats turcs avaient participé à de telles forces en Somalie, Bosnie-Herzégovine et récemment au Kosovo, et il a fait valoir les "relations historiques turco-afghanes" dans ce contexte.

Le porte-parole a ajouté que la Turquie était favorable à la création d'un "gouvernement à base élargie, comprenant toutes les ethnies" de l'Afghanistan.

Un responsable de la force d'opposition afghane, l'Alliance du nord, avait proposé la semaine dernière à Washington l'envoi à Kaboul, après la chute des taliban, d'une force onusienne de maintien de la paix composée de troupes de pays musulmans modérés comme la Turquie, la Jordanie et l'Egypte. (AFP, 17 octobre 2001)

Le marchandage d'Ankara concernant la guerre d'Afghanistan

 Ankara a demandé des crédits supplémentaires au Fonds monétaire international (FMI) en mettant en avant le fait que sa participation à la campagne antiterroriste lancée par l'OTAN, dont elle fait partie, allait soumettre ses finances publiques à de nouvelles pressions. Le poids de la dette publique est énorme et le gouvernement turc devra consacrer la moitié des dépenses de son budget 2002 à son remboursement, soit 26,5 milliards de dollars. La Turquie garde en mémoire les douloureuses conséquences de la guerre du Golfe, où elle s'était engagée aux côtés des Forces alliées contre Bagdad, ce qui lui aurait coûté 50 milliards de dollars, selon son estimation. Mais comme le rappelle Gulten Kazgan, professeur dčéconomie à lčUniversité privée Bilgi dčIstanbul: "cčest un pari perdu d'avance", assurant que "les Etats-Unis ne récompensent jamais les services demandés !"

Le Fonds monétaire international (FMI) est resté prudent, le 17 octobre, sur l'octroi de nouveaux crédits à la Turquie alors que le pays souffre de plus en plus du ralentissement de l'économie mondiale. Il n'a toutefois pas fermé la porte à un nouveau geste du FMI qui, jusqu'à maintenant, a débloqué près de 19 milliards pour la Turquie, laquelle s'est engagée en échange à appliquer de sévères programmes de rigueur budgétaire.

Selon le ministre turc de l'économie, Kemal Dervis, un éventuel envoi de militaires turcs en Afghanistan [ndlr: approuvé le 10 octobre par le Parlement] a toutes les chances d'aggraver la sévère crise économique que traverse le pays: "Nous sommes entrés dans une nouvelle phase de ralentissement, et nous allons vivre des temps difficiles", sans compter l'effet que pourrait avoir l'engagement de l'armée turque sur le théâtre des opérations. Officiellement, aucune demande chiffrée en hommes ou en matériel n'a été présentée par les Américains à Ankara, mais la presse turque évoque la participation de commandos pour aider les forces de l'Alliance du Nord. (CILDEKT, 18 octobre 2001)

Une quinzaine de manifestants anti-américains interpellés

Une quinzaine de personnes qui dénonçaient les frappes américaines en Afghanistan ont été interpellées lors d'une manifestation à Istanbul après la prière musulmane du vendredi, ont rapporté les médias.

Un millier de fidèles ont commencé à scander des slogans anti-américains, sous une stricte surveillance policière, à la sortie de la mosquée historique de Beyazit après les prières dont l'une concernait les victimes des frappes, selon la chaîne d'information NTV.

Un groupe de quelque 150 personnes a refusé de ses disperser à l'appel de la police et continué de scander des slogans hostile aux Etats-Unis sur l'esplanade de la mosquée, a précisé l'agence Anatolie.

Les forces de l'ordre ont lancé du gaz lacrymogène pour disperser la foule, interpellant une quinzaine de manifestants, ajoute Anatolie.

Le vendredi précédent, une centaine de manifestants avaient été interpellés à Istanbul et Konya (centre), un bastion islamiste, après la prière.

Il s'agissait des manifestation anti-américaines les plus importantes en Turquie, pays musulman mais à l'Etat laïque, depuis le début des frappes contre l'Afghanistan.  (AFP, 19 octobre 2001)

Interpellations d'islamistes radicaux

Huit militants islamistes membres d'une organisation fondamentaliste radicale et illégale baptisée "Selam-Tevhid" ont été arrêtés à Bursa (ouest) pour avoir organisé une manifestation contre les frappes américaines en Afghanistan, raporte l'agence Anatolie.

Ce mouvement prend exemple sur la révolution islamique iranienne pour tenter d'instaurer la Sharia en Turquie, et de la littérature, des posters et des cassettes à la gloire des dirigeants iraniens ont été trouvés à leur domicile, selon Anatolie.

Le dirigeant de cette organisation, Nurettin Sirin, est actuellement en prison.

Huit autres militants islamistes membres de l'organisation clandestine Hizbullah ont également été arrêtés à Gaziantep (sud-est) avec un fusil de chasse et du matériel de propagande (livres et cassettes audio) par les forces de police qui les accusent de faire du "recrutement", rapporte l'agence Anatolie.

Le Hizbullah, apparu au début des années 80 dans le sud-est de la Turquie et réputé avoir joué les cinquième colonne de l'Armée turque dans sa lutte contre l'irrédentisme kurde, fait l'objet depuis près de deux ans de toutes les attentions des forces de sécurité turques.

Son dirigeant avait été tué dans l'assaut de sa cache, à Istanbul, et de larges pans de son organisation souterraine avaient été démantelés sur le territoire turc, mettant au jour des dizaines de victimes et des arsenaux impressionnants.

Vendredi, une quinzaine de personnes dénonçant les frappes américaines en Afghanistan avaient été interpellées lors d'une manifestation à Istanbul après la prière hebdomadaire. (AFP, 21 octobre 2001)

Un parti islamiste réclame l'arrêt "immédiat" des raids

Le parti islamiste du Bonheur (SP) a demandé l'arrêt "immédiat" des frappes américaines en Afghanistan, affirmant que les preuves retenues contre les talibans au pouvoir à Kaboul n'étaient pas concluantes, dans un lettre adressée vendredi au secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.

"Oui, l'attaque (du 11 septembre) aux Etats Unis est terrible et inacceptable, mais néanmoins les preuves fournies par les Etats Unis ne sont pas claires pour répondre à la question: Par qui ces attaques ont été menées et d'où", souligne la lettre dont l'AFP a obtenu une copie.

Demandant l'arrêt de l'opération militaire, le parti met en cause la légitimité des frappes et demande la création d'un comité régional sous l'égide de l'ONU, chargé d'"analyser toutes les preuves recueillies sur les attentats".

Au cas où ce comité parviendrait à identifier clairement les responsables, une cour internationale devrait être mise sous les auspices des Nations unies afin de lancer à leur encontre une poursuite judiciaire, selon la lettre du SP qui compte 48 députés au parlement (sur 550).

La lettre indique en outre qu'"en tant que pays musulman, la Turquie peut contribuer grandement à un réglement de cette crise et à la restauration de la paix mondiale". (AFP, 26 oct 2001)

Confusion sur une réunion de l'opposition afghane en Turquie

Une confusion régnait vendredi sur la date d'une prochaine réunion en Turquie des représentants de l'opposition afghane qui doivent évoquer la composition d'un gouvernement une fois renversé le régime des talibans.

Une source gouvernementale turque avait précédemment indiqué à l'AFP qu'elle devait se dérouler dimanche et lundi à Ankara et que les délégations représentant l'Alliance du Nord et l'ancien roi Zaher Shah, en exil à Rome, étaient attendues samedi soir dans la capitale.

Mais l'agence officielle turque Anatolie a rapporté que cette réunion se tiendrait "plus tard dans la semaine", faisant état de problèmes de transport de la délégation de cinq personnes de l'Alliance du Nord conduite par son "ministre de l'Intérieur" Younous Kanouni.

Interrogé par l'AFP, le ministère turc des Affaires étrangères n'était pas en mesure de confirmer ou infirmer cette information.

Un conseiller de l'ambassadeur d'Afghanistan à Ankara, Elmurad Argoon, représentant du gouvernement du président déchu Burhanuddin Rabbani, qui a été le premier à avoir annoncé cette réunion a confirmé vendredi à l'AFP "certains problèmes de transport" de la délégation de l'Alliance du nord.

Le ministère turc des Affaires étrangères avait confirmé mercredi sa tenue, sans donner ni date ni lieu, précisant que la Turquie n'interviendrait pas dans les discussions et assurerait seulement leur bon déroulement et la sécurité.

Cette réunion doit évoquer la composition d'un Conseil suprême d'unité nationale, chargé de gérer l'Afghanistan après la chute des talibans.

L'Alliance du Nord s'efforce de réunir un Conseil suprême d'unité nationale pour envisager un futur régime politique.

Ce conseil est formé de deux listes de 60 membres comportant un éventail de représentants des groupes ethniques et politiques.

Ce conseil des 120 doit théoriquement étudier les modalités de la tenue d'une Loya Jirga, une assemblée traditionnelle de représentants de toutes les régions. (AFP, 26 oct 2001)

La réponse favorable d'Ankara aux Etats-Unis

La Turquie a répondu favorablement à une demande des Etats-Unis d'envoyer une unité d'élite chargée d'une mission d'entraînement dans la zone contrôlée par l'Alliance du nord en Afghanistan, a rapporté mercredi la chaîne d'information turque NTV.

Le Premier ministre turc Bulent Ecevit a cependant indiqué que le gouvernement n'est pas "encore" parvenu à une décision à ce sujet. "Les réunions de sécurité (des responsables turcs) se poursuivront encore quelque jours", a-t-il dit.

La demande américaine d'envoi d'instructeurs turcs a été communiquée à la Turquie par l'un des trois officiers de liaison turcs, le général Umit Sahinturk, actuellement aux Etats-Unis, en Floride, pour assurer la coordination dans les opérations contre l'Afghanistan, a précisé NTV.

Le chef d'état-major turc adjoint, le général Yasar Buyukanit, cité par l'agence Anatolie, a cependant assuré: "Cette question n'est absolument pas à notre agenda", au terme d'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères Ismail Cem.

Mais le ministre de la Défense Sabahattin Cakmakoglu a indiqué que la Turquie avait fait savoir que "si nécessaire" elle était prête à envoyer des instructeurs pour l'Alliance du nord.

M. Ecevit qui a réuni mardi soir un sommet de sécurité extraordinaire des plus hauts responsables militaires et civils, à la suite "de nouvelles informations", a répondu favorablement à la demande américaine, selon la chaîne de télévision.

L'unité sera composée de 40 à 50 soldats d'élite et aura pour unique mission d'entraîner les troupes de l'Alliance du nord, sans participer aux combats contre les talibans au pouvoir à Kaboul, selon NTV.

Ankara soutient traditionellement les ethnies turcophones en Afghanistan, en premier lieu les Ouzbeks du général Abdul Rashid Dostam, mais aussi les Turkmènes, les Tadjiks et les Aymaks, soit plus de 30% de la population.

Un représentant de l'opposition afghane à Ankara a qualifié de "favorable" un éventuel envoi d'instructeurs militaires turcs en Afghanistan.

"Des instructeurs oui, mais la Turquie ne doit absolument pas prendre part aux combats, elle en souffrirait", a dit à l'AFP Elmurad Argoon, ambassadeur d'Afghanistan et représentant du gouvernement du président déchu Burhanuddin Rabbani. (AFP, 31 oct 2001)

POLITIQUE INTERIEURE / INTERIOR POLICY

Une "réforme constitutionnelle" non-digérée par les militaires

Une des raisons du choix belliqueux des militaires turcs relatif à l'opération contre l'Afghanistan est sans aucun doute d'arrêter ou de suspendre certaines initiatives civiles prises par le gouvernement en vue d'accélérer le processus d'adhésion à l'Union européenne.

Le 3 octobre, le Parlement turc a voté une série d'amendements constitutionnels sous la pression de l'Union européenne. Le gouvernement avait largement insisté sur la nécessité d'adopter certaines réformes avant la publication en novembre du rapport régulier de la Commission européenne sur l'état d'avancement de la candidature de la Turquie à l'UE.

En réalité, la réforme de la constitution votée par l'Assemblée nationale, malgré quelques améliorations dans certains articles répressifs, ne constitue qu'une nouvelle manŠuvre du régime d'Ankara en vue de duper des pays européens.

L'abolition partielle de la peine de mort exclut le leader kurde Abdullah Ocalan, condamné pour trahison et séparatisme en juin 1999. En outre, la plupart des quelque 60 condamnés à mort dans l'attente de leur exécution ont été jugés pour terrorisme et ne sont donc pas touchés par cette modification.

Un autre amendement lève l'interdiction d'utiliser "des langues interdites" dans l'expression et la diffusion de la pensée, ce qui s'applique au kurde. Mais "l'utilisation de ce droit pourra être limitée pour protéger la sécurité nationale, l'ordre public et l'unité du pays", précise le texte.

Après l'adoption des amendements, le chef d'Etat-major général Kivrikoglu a déclaré aux médias que, malgré ces changements, l'interdiction de l'utilisation de la langue kurde restera en vigueur.

La réforme rend plus difficile la fermeture des partis politiques, mais deux amendements en vue de réduire la durée d'interdiction de l'éligibilité de deux leaders islamistes, l'ancien Premier ministre Necmettin Erbakan et l'ancien maire d'Istanbul Tayyip Erdogan, ont été rejetées au deuxième tour de vote.

Ce qui est le plus marquant est que la majorité des députés ont rejeté à deux reprises un amendement constitutionnel qui pourra rendre les accords internationaux supérieurs aux lois nationales. Ainsi ils ont fait preuve de la détermination du régime d'Ankara de ne jamais connaître l'entièreté des normes européennes.

Les députés ont également rejeté un autre amendement qui visait la suppression de l'immunité parlementaire empêchant les instances judiciaires d'entamer des poursuites à l'encontre des députés impliqués dans les relations mafieuses.

Par contre, au dernier moment, les mêmes députés ont voté un amendement qui ne figurait pas dans le paquet des réformes. Avec ce changement, ils pourront augmenter le montant de leur pension parlementaire au niveau de celle du chef de l'Etat-major. Alors que la majorité écrasante de la population s'appauvrit sans cesse, le salaire et la pension des généraux turcs ont été augmentés à chaque occasion. Ainsi, un général peut toucher un salaire plus élevé qu'un professeur d'université ou d'un gouverneur.

Avec l'amendement qu'ils ont voté au dernier moment, les députés pourront toucher une pension équivalente de celle du chef d'Etat-major.

Le président de la cour de cassation, Sami Selcuk, avait déjà qualifié ce changements de "perte de temps", en réclamant une nouvelle loi fondamentale entièrement conforme aux normes européennes.

L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) est beaucoup plus sévère, estimant que la Turquie a "raté une grande chance" car "l'ensemble des réformes va maintenir la peine de mort, les restrictions à la liberté d'expression et continuer de priver les détenus de véritables garde-fous contre la torture".

"Le Parlement turc est en train de laisser passer ce qui aurait du être un point déterminant pour un changement en une nouvelle opportunité manquée", dit HRW, "et les citoyens turcs en seront les vrais perdants".

Concernant la peine de mort, HRW constate encore que l'abolition de la peine capitale telle qu'envisagée exclut les circonstances de guerre, de risques de guerre ou de terrorisme, alors que l'essentiel des condamnations à mort depuis 1980 ont été prononcées sous ces motifs.

Selon HRW, la liberté d'expression des journalistes ou des responsables politiques sera elle-même peu élargie dans la nouvelle mouture constitutionnelle, la condamnation de "déclarations" portant atteinte à l'unité de l'Etat étant simplement changée en "actions".

L'organisation estime que les amendements constitutionnels manquent de s'attaquer aux causes de la torture, principalement les détentions policières au secret stigmatisées depuis des années par les experts du Conseil de l'Europe et des Nations unies, et se contentent de réduire la durée de la garde-à-vue.

Ce dernier point est l'une des raisons de la grève de la faim de prisonniers toujours en cours. (Info-Turk, 10 octobre 2001)

Les commentaires du CILDEKT sur les amendements constitutionnels

Le Parlement a, le 3 octobre, voté par 474 voix contre 16 en faveur de 34 amendements à la loi fondamentale, promulguée en 1982 par les militaires après le coup d'Etat de 1980.

Même si l'adoption de ces amendements constitue une avancée démocratique significative, nombre d'analystes se montrent sceptiques sur l'ampleur des changements à venir. Les Kurdes, s'ils seront officiellement autorisés à diffuser des émissions dans leur langue, peuvent cependant voir celles-ci interdites pour des "raisons de sécurité nationale et de protection de l'ordre public". Interrogé sur la question, le chef dčétat major turc, le général Huseyin Kivrikoglu , a déclaré "la Constitution est modifiée mais à ma connaissance , il reste des dispositions contradictoires dans la loi relative à lčorgane de contrôle des radios et télévisions turques (RTUK), qui dispose que la langue dčémission est la langue turque. Tant que cette disposition existera, il serait inexact de penser que les émissions en kurde sont libres. De plus la même restriction existe à lčarticle 42 de la Constitution". Et surtout, l'éducation en kurde reste toujours interdite. Plus de15 millions de Kurdes continueront dčêtre privés du droit de transmettre leur langue et leur culture millénaire à leurs enfants alors que même un pays comme lčAlgérie qui nčest ni membre de lčOTAN ni candidat à lčUnion européenne sčapprête à reconnaître le berbère comme langue officielle du pays et favoriser son enseignement.

Quant à la peine de mort, elle sera limitée aux "actes de terrorisme et de trahison". Or, la majorité des prisonniers se trouvant dans le couloir de la mort ont été condamnés pour des crimes en relation avec le terrorisme. La réforme rend, en principe, plus difficile la fermeture des partis politiques, supprime certaines limites à la liberté d'expression, augmente les droits des syndicats et associations. Elle ramène de 15 à 4 jours maximum la période de garde-à-vue. Mais, contrairement à ce qučils avaient annoncé, les parlementaires nčont pas voulu modifier la rigide loi relative à leur immunité parlementaire et ont même voté une augmentation généreuse de leur traitement. Le Parlement turc a également écarté lčamendement stipulant la supériorité de la loi internationale par rapport à la loi nationale en cas de conflits de lois, alors que cette disposition est indispensable pour la mise en conformité de la législation turque avec celle des démocraties européennes.

En raison de cette restriction, la réforme a reçu un accueil tiède, tout en étant saluée comme un effort sur la voie d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Elle ne faisait même pas, le lendemain, les gros titres des journaux, qui s'intéressaient surtout au rejet d'un amendement ayant pour résultat de remettre en cause un retour durable à la vie politique --contesté légalement‹de Recep Tayyip Erdogan, dirigeant du parti islamiste de la Justice et du développement (AKP).

Pour les libéraux turcs, elle est résolument insuffisante. Le président de la Cour de cassation, Sami Selcuk, l'avait sèchement qualifiée de "perte de temps", en réclamant une nouvelle loi fondamentale. Alors que le gouvernement avait largement insisté sur la nécessité pour le parlement d'adopter cette réforme rapidement, avant la publication en novembre du rapport régulier de la Commission européenne sur l'état d'avancement de la candidature de la Turquie à l'UE.

Pour Husnu Ondul, président l'Association turque des droits de l'Homme (IHD), la réforme est un "développement encourageant", même si elle ne va pas assez loin. Il a ainsi relevé que l'abolition partielle de la peine de mort "ne correspond pas aux normes de l'Union européenne". "Jusqu'à présent, les constitutions turques avaient été rédigées à la suite de coups d'Etat et appliquées par les civils. Cet état de choses est désormais un événement du passé", a-t-il cependant fait valoir.

L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) est beaucoup plus sévère, estimant que la Turquie a "raté une grande chance" car "l'ensemble des réformes va maintenir la peine de mort, les restrictions à la liberté d'expression et continuer de priver les détenus de véritables garde-fous contre la torture".

Une fois que ces amendements auront été approuvés par le président, les parlementaires devront également modifier les codes civil et pénal, ce qui pourrait durer près d'un an! (CILDEKT, 11 octobre 2001)

La valse des députés turcs à la rentrée parlementaire

Réunie en session extraordinaire pour amender la Constitution turque de 1982, fruit du coup dčEtat militaire en 1980, lčassemblée turque est aussi agitée par les mouvements de transfert des députés.

Le premier événement insolite est venu des membres des deux partis islamistes du Parlement, issus de la dissolution du parti de la Vertu (Fazilet). Dčabord Remzi Çetin, député du parti de la Justice et du développement (AKP) se trouve malencontreusement dans la réunion du groupe parlementaire de lčautre parti islamiste, le parti du Bonheur (SP). Les députés du SP, pensant qučil avait rallié leur parti, lčaccueillent allègrement et lui demandent même un discours. Le député de Konya, toujours pas au fait, finit par se lancer dans un plaidoyer sur la "fraternité, lčunité et la solidarité". Finalement, après les sincères et plates excuses du député, la direction du parti AKP décide de ne pas tenir rigueur de ce quiproquo.

Alors que la confusion de Remzi Çetin était sur toutes les lèvres, cčest le tour de Mukadder Basegmez, député dčIstanbul et membre du parti du Bonheur (SP) de se trouver dans une situation analogue. Entré par mégarde dans lčassemblée du parti AKP, le député réagit finalement plus rapidement.

Par ailleurs, Eyup Asik, un des ténors du parti de la Mère patrie (ANAP) depuis 1983, quitte sa formation politique pour se rallier à son concurrent direct, le parti de la Juste Voie (DYP) de Tansu Çiller.

Dans la même semaine, une déclaration, soutenue par 81 députés de tout bord et pilotée par Isin Çelebi, ancien ministre et député ANAP, annonce fortuitement "lčinitiative des législateurs indépendants contre lčoligarchie des leaderships", ajoutant ainsi une autre dimension à la cacophonie parlementaire turque. Là encore, les supporteurs de la déclaration ont fait rapidement marche arrière après révélation de lčinitiative.

Seule formation qui nčétalait pas jusqučalors ses dissensions, le parti de lčAction nationaliste (MHP) de Devlet Bahçeli montre également des signes de tensions depuis que lčancien ministre du logement et des travaux publics, Koray Aydin, a démissionné de son poste et de son parti à la suite dčune enquête de corruption lčimpliquant lui et sa famille.

Dans ce contexte de confusion les observateurs restent préoccupés pour la fragile coalition gouvernementale. (CILDEKT, 11 octobre 2001)

Failure in the adaptation of laws may lead to chaos

While the legislature has quickly passed Article 37 of the constitutional reform package  spanning from the civil to the criminal law, experts say the failure to adopt other laws to  the constitution may cause difficulties for courts.

Jurists urge a quick revision of current laws to provide for compatibility with the  constitution and point out that delay will make it difficult for judges to pass verdicts.

Prof. Sulhi Donmezer pointed out that ministries should take action to bring current laws  in line with the constitution, recalling that some ministries have already started this work.

Donmezer pointed out that in case ministries failed to take initiative, the high court  would have to take the lead. Donmezer said the following: "What would happen if Turkey  delayed in adapting the current laws to the new constitutional articles? I don't think there  would be chaos for the following reason.

"There are two kinds of constitutional articles. One category of laws can be directly  applied, the second one does not allow such direct application and calls on the judge to  use his discretion, who may rule that the article is not in line with the constitution. That is  why we would not see any major chaos."

When recalled that judges usually rule according to existing laws rather than the  constitution, Donmezer said that this was not necessarily the case, and added: "Judges  rule not only according to the constitution but also to the articles of the European Human  Rights Convention (EHRC). There are concrete instances of this case. While the fees of  translators are paid by the defendant in Turkey, the Court of Cassation ruled that this  was against the EHRC and revoked the decision of the court."

Lawyer Ergin Cinmen argued that a chaotic situation may occur in courts if adaptation  laws are not speedily legislated. Cinmen said the legislature should deal with  adaptation laws as rapidly as it IS with the constitution, and suggested judges should  heed constitutional articles rather than the laws in case the legislation of the latter was  delayed. He said it is unfortunate that judges do not do so in Turkey and said: "Turkish  judges usually rule according to the laws and regulations that are available. Their  subculture does not include considering constitutional articles.

"Nonetheless if adaptation laws delay, judges may have to decide on the basis of the  constitution, in the framework of the logic of and technique of the laws. They may,  nonetheless, experience a difficulty in so doing [consulting the constitution], which may  lead to a lot of confusion. This is why these laws have to be speedily legislated."

Prof. Bulent Tanor said work was under way at some ministries about the adaptation  laws and urged their rapid handing over to the legislature for enactment. He stressed  that there would be a lag between the constitutional reform and its reflection in the daily  lives of citizens.

Tanor underlined that as the constitution, the laws, regulations and decrees were  implemented by the government and the ministries, it would not be easy to carry over  the constitutional changes to day to day life without a change of mentality.

Tanor argued that the laws would become inapplicable if the administration did not  control public officials and said the following: "Human rights and democracy require a  multidimensional education. If I knew that a minister or a public authority was definitely  against torture, I could say the laws would be implemented without ado, but such is not  the case.

"The government and the ministries did not show resolve on a number of issues  including torture. Perhaps they did not want to assume a high profile to not get into  trouble with the police. That is why Turkey is just beginning to educate the police on  human rights."

Tanor pointed out that the will to implement the adaptation laws was more important  than their legislation. He commented that the enactment of these laws was a legal  obligation now that the constitutional reform package was passed and urged the  legislature to do so without wasting time.

Prof. Zafer Uskul argued that constitutional change was not highly meaningful without the  adaptation laws but argued that the government was not well prepared for such  legislation.

Uskul said the government reasoned that now that it had changed the constitution, the  citizens could do the rest, and said: "Since the internal regulations of the parliament  were changed, the government can rapidly enact the laws should it want to do so. But I  doubt that the will is there." (Turkish Daily News, October 4, 2001)

No green light for either Erbakan or Erdogan

Parliament has said 'no' to amendments that would allow Islamist politicians Necmetin  Erbakan and Recep Tayyip Erdogan back into politics.

Political fears held by opposition True Path (DYP) as well as the other right wing parties  - Motherland (ANAP), Nationalist Movement (MHP) and Saadet (Happiness and  Contentment) Party - played a role in the articles not going the way Erbakan and  Erdogan had wanted. Opposition DYP together with coalition MHP and ANAP all shied  away from allowing Erdogan back into politics and opposed Erbakan's coming back  into politics earlier with a reduction in his political ban.

Saadet deputies intensified their efforts to have amendments to Article 69 made that  would see Erbakan's political ban cut from five years to four meaning it would end in  February 2002.

During Saadet's talks with the other parties it received promises of support in the voting  from the DYP. The other parties also warmed to the idea. Those parties seeing  Erdogan as a threat were reportedly acting on the idea that if Erdogan were to get back  into politics then it would be better to enable his major opponent Erbakan to enter the  arena as soon as possible. The DYP maintained the view that either both articles  should be accepted or neither of them should be. However, in the open voting done on  Wednesday morning both the DSP and the MHP voted against he Erbakan proposal,  while Saadet, Erdogan's Justice and Development Party (AKP), the DYP, ANAP and a  couple of MHP members voted in favor. However, in a later electronic vote, the DYP  also reportedly voted against thus sealing the fate of the Erbakan proposal.

According to Article 69 of the Constitution, the political ban imposed on Erbakan is due  to be lifted in February 2003. Had the proposal been accepted, this ban would have  been lifted in February 2002 and would have seen Erbakan come out from behind the  curtains to openly lead Saadet.

Another amendment to Article 69 makes it harder to dissolve political parties. The  Constitutional Court will now be able to cut off some or all of the Treasury funding to a  political party rather than dissolving it immediately. This article, which dos not lift  Erbakan's ban, was accepted with 442 votes.

Furthermore, by means of an amendment made to Article 76, the risk of AK Party  Erdogan getting elected as a deputy was to have been lifted. The clause stating that  even if those convicted on charges of ideological and anarchistic acts were pardoned  they would not be able to stand as deputies was to have been amended to read 'those  convicted of terrorist acts' instead. Thus those convicted under Article 312 of the Turkish  Penal Code (TCK) 312 (inciting hatred on racial, sectarian, regional or social grounds)  would be allowed to become parliament deputies. This was why many lawyers were  maintaining that Erdogan, because he had been earlier convicted under Article 312,  could not become a deputy despite the amnesty being passed. Had the amendment  been passed, this would have enabled Erdogan to stand for election as a parliament  deputy.

Furthermore, Court of Cassation (Appeals) Chief Public Prosecutor Sabih Kanadoglu  had applied to the Constitutional Court citing the same reasons and asking for AK Party  to be warned and an injunction placed on Erdogan's powers as party leader. The Court  delayed the hearing until the voting had been passed.

Of the 493 deputies that voted over this amendment, only 294 voted in favor. There  were 169 votes against, 11 abstentions, nine invalid and 10 empty voting papers. The  article had failed to get through the first round of voting by only securing 355 votes.  While this would have been enough to exceed the 330-vote cut off point in the second  round, it failed to secure even this much and was thus rejected.

Other amendments

By means of an amendment to Article 38, PKK chief Abdullah Ocalan will no longer escape being hanged. The article bans  the death penalty in all cases except for war, immediate threat of war and terrorist  crimes. While terrorist crimes enter the Constitution for the first time, the death penalty  for heinous crimes has been abolished. In addition, an extra clause added to this article  states that illegally obtained evidence may not be accepted. Another clause states that  nobody shall be imprisoned for failing to fulfill their side of a contract. ie. bouncing  cheques, defaulting on debts etc. It was passed with 383 votes.

An amendment to Article 74 affords foreigners resident in Turkey the right to submit  petitions, provided that the principle of reciprocation is observed. (Accepted with 438  votes)

By means of an amendment to Article 31, the restrictions on the use of mass  communications equipment held by public bodies are rearranged. These restrictions  can be enforced for reasons of national security, general health and morality and public  order as in the European Human Rights Convention. (Accepted with 447 votes)

An amendment to Article 33 brings restrictions on protest marches and meetings into  line with the same convention. (444 votes)

An amendment to Article 36 sees the right to a fair trial, which is assured through  international agreements Turkey has signed, is put into writing. (439 votes)

By means of an amendment to Article 40, it is now easier for an individual to claim  his/her rights all the way through to the end of any administrative or criminal  proceedings. (425 votes)

Article 41 was amended to ensure equality between men and women and was  accepted with 410 votes.

Sequestration was rearranged with an amendment to Article 46 by stating that  individuals should not suffer any financial loss due to interest rates when being  compensated by the state. (410 votes)

Amendments to Article 49 five give the state the duty of protecting both workers and the  unemployed. (419 votes)

Restrictions to labor union rights are reworked with an amendment to Article 51. (415  votes)

By means of an amendment to Article 55, the minimum living standard for workers is  ensured. (414 votes)

An amendment to Article 65 envisages the state carrying out its duties in the social and  economic fields in accordance with available funds and by observing the appropriate  priorities. (443 votes for)

An amendment to Article 67 lifts an article that was in violation of the principle of  male-female equality. (455 votes)

Amendments to Article 67 state that no amendment to the Elections Law shall be  applied within one year of that amendment being made. This prevents governments  amending the law at the last moment to ensure they win the next election. This  amendment is not valid for the next election, but is for all others. (455 votes)

No end to Parliament's work

Following the amendments made to the Constitution, there will now have to be  amendments made to the corresponding laws. If Parliament is unable to legislate the  appropriate laws by the end of the legislative period, there could well be problems  applying them.

Among the laws to be amended are the Deputy Selection Law, Political Parties Law,  Turkish Penal Code, Sentencing and Criminal Procedures Law, the Anti-Terrorism Law  and the Civil Code. Many of these laws are expected to enter Parliament after being  passed in bill form from the Cabinet.

Until the laws are change in parallel with the amended Constitution, many outstanding  law cases will experience contradictions. If any one party in a case objects and says the  charges are unconstitutional, the case could be taken to the Constitutional Court, which  could then annul the offending article in the laws.

Now that the death penalty for heinous crimes has been abolished, a new law needs to  be introduced commuting them all to life imprisonment. Of the 118 convicts on Turkey's  death row, 44 were to be hanged on such charges. Parliament has not approved of any  death sentence since 1984.

Scope of amnesty broadened

By means of an amendment to Article 87 of the Constitution, crimes committed against  the state, as covered by Article 14, are now covered by amnesties. A further  amendment makes it harder for Parliament to issue general and specific amnesties. In  the past, a technical majority vote was needed to issue an amnesty, but now a  three-fifths majority (330 votes) is needed. A provisional article added to the  amendment prevents Abdullah Ocalan from benefitting from the amnesty currently in  force by excluding all crimes committed before the amendment goes into effect.

A total of 424 deputies voted over the amendment, of whom 393 voted in favor with 26  against, two abstentions and three empty.

The second amendment to be rejected concerned Article 83 or deputies immunity from  prosecution. Had it been accepted, the numerous prosecution request files that have  put on hold indefinitely at Parliament were to have been reviewed over the next three  months. It would also have made it compulsory to finalize the work on 100 plus files that  have been waiting for over two years now. The article also envisaged a secret ballot  being required to revoke a deputy's immunity. With 330 votes needed to pass this  amendment, 483 deputies voted with only 295 voting in favor and 166 against. There  were four abstentions, five invalid papers and 13 empty ones.

Super cushy pensions for deputies

While voting down an article that was not in their favor, the deputies then voted all in  favor of amendments to Article 86, which covers their pension rights. The amendment,  already known as "the cushy pension" amendment, has now become a "super cushy"  amendment. The pensions will now be set according to the "highest State Retirement  Fund (Emekli Sandigi) participant" as opposed to the "highest civil servant (prime  minister). This brings their pensions into line with the Chief of the General Staff pension,  or a 100 percent pay rise. Some 416 deputies voted in favor.

A further amendment passed by 421 deputies ensured that the laws allowing privileged  pensions to deputies cannot be abrogated by the Constitutional Court. (Turkish Daily News, October 4, 2001)

Une nouvelle crise au sommet de l'Etat turc

En appelant au referendum pour la ratification dčun amendement adopté récemment par le Parlement turc et relatif à lčaugmentation des traitements des députés, le président turc Ahmet Nejdet Sezer a, le 16 octobre, jeté le trouble sur la scène politico-médiatique turque. La tension est montée dčun cran lorsque le gouvernement a décidé le lendemain de renvoyer lčarticle en question pour une "seconde considération" au Président, au lieu de réviser lčamendement ou encore dčentamer les préparations de referendum. Ainsi, le gouvernement turc a choisi de suspendre temporairement la publication dans le Journal Officiel des amendements constitutionnels approuvés par le Président, bien qučaucun texte légal ne prévoie un tel procédé.

Lčarticle 175 de la Constitution élaborée par la junte militaire en 1982, dispose que le Président a le pouvoir dčaccepter dans sa totalité les amendements de la Constitution, dčopposer son veto sur lčensemble du texte et le renvoyer au Parlement pour une seconde lecture, ou encore dčaccepter certains articles et déclencher un referendum sur le reste du texte. La Constitution nčouvre la voie qučà deux solutions dans cette situation: Accepter la décision du Président ordonnant au Premier ministre la publication dans le Journal Officiel des 33 articles approuvés, déclenchant par voie de conséquence le délai de 120 jours réparti pour la tenue dčun referendum pour lčarticle en question, ou encore suspendre la publication pour réajuster lčamendement en question, invalidant ainsi la requête de referendum du président.

Le gouvernement turc, interprétant une clause de la Constitution, déclare, quant à lui, que le président ne peut demander de référendum que sur lčensemble du texte et non pas pour un seul article. Les analystes notent cependant qučen suspendant la publication et en renvoyant pour "une seconde considération" lčarticle mis en cause, le gouvernement ne fait que se contredire puisque si le paquet des amendements constitutionnels est considéré indivisible, il faudrait alors demander un référendum sur lčensemble.

Lčexécutif turc est en pleine crise depuis lčélection dčAhmet Nejdet Sezer, ancien président de la Cour constitutionnelle turque, à la présidence turque. En février 2001, le président et le Premier ministre Bulent Ecevit, sčétaient même ouvertement et publiquement affrontés lors de la réunion du Conseil national de sécurité (MGK). Le gouvernement turc semble déjà lancer une campagne anti-Sezer dans les média turcs acquis à la coalition. Certains journaux ont commencé à pointer du doigt le salaire du président. Le quotidien turc Hurriyet du 17 octobre écrit donc que M. Sezer a "augmenté son salaire de 58 %" dčautres que les députés gagnent 3,2 milliards de livres turcs ($ 2 000) net alors que le président a augmenté son salaire jusqučà 6,3 milliards, sans préciser subtilement qučil sčagit dčun salaire brut. (CILDEKT, 18 octobre 2001)

FORCES ARMEES / ARMED FORCES

New "Warnings" from General Kivrikoglu

Grand National Assembly (TBMM) Speaker Omer Izgi's reception for the opening of the legislative session was a reception at which Chief of Staff Gen. Huseyin Kivrikoglu and the commanders stayed longest.  The commanders talked at length with guests from all segments of society. And they were among the last to leave.

Naturally, the reporters watched the commanders most closely throughout the reception. General Kivrikoglu responded openly to all our colleagues' questions.

During these question and answer sessions, General Staff Chief General Kivrikoglu had important warnings for the West, especially Europe, about the new trends in terrorism and the battle against terrorism.

General Kivrikoglu, in evaluating the solution of the complex problem in Afghanistan, referred to Ataturk's ideals:

"The scenario that has emerged following the attack in the United States has updated Ataturk's ideals, bringing them into the 21st century."

The message in General Kivrikoglu's comments is that the secular Republic of Turkey that Ataturk founded at the beginning of the century has become a model for the 21st century, that it is, in a sense, the way to solve the problems linked to the Islamic world.

Most of the questions Chief of Staff General Kivrikoglu was asked had to do with the methods the United States will use to intervene in Afghanistan and to fight terrorism.

General Kivrikoglu had this warning for the West, especially Germany and Greece:

"We are the most experienced in the struggle with terrorism. We developed a national security strategy against terrorism during this time. Now the world is struggling with this concept. However, it is necessary that the world not be two-faced in the struggle with terrorism. The definition of terrorism is very important. This definition must not set a double standard."

After giving this warning the TGS chief gave the following examples:

"It is not enough to struggle with the terrorists alone. It is necessary to struggle with the elements that support them as well. For example, associations. There are hundreds of associations in Germany today that are known to be PKK sympathizers, are known to support this organization. The PKK is sheltered, trained, and armed thanks to these seemingly civil organizations. They are always talking about religious terrorism in Germany, but never speak of any other kind of terrorism. Certain groups in Greece are trying to make the Turkish Armed Forces out to be terrorists. But what is going on at the Lavrion Camp in Greece? PKK terrorists are still being trained. Who gave Abdullah Ocalan a passport when he left Syria? Who permitted him to enter their country? Which embassy in Kenya allowed him to stay in the residence? These are known facts."

General Kivrikoglu then offered the following evaluation:

"Certainly, we must fight terrorism. But the struggle must be conducted also with states that use terror and terrorist organizations to achieve certain goals. And states that do will wind up in the same situation as the terrorists. We know examples of this."

Chief of Staff General Kivrikoglu said that certain groups are tryng to take advantage of recent events to denigrate northern Iraq. He said there is an effort to include northern Iraq in the scope of the intervention the United States will carry out, and it is being done intentionally.

General Kivrikoglu said, in answer to questions about the consitutional amendments, that he does not share the view that the amendments will permit Kurdish-language broadcasts. He said:

"The Constitution is changing, but I believe this idea is blocked by provisions of the RTUK Law. The RTUK Law states that the broadcast language is Turkish. It would be wrong to think that Kurdish broadcasts would be permitted as long as these provisions exist. There is also a provision in article 42 of the Constitution."

So the results that emerged from General Kivrikoglu's and the commanders' comments is that a double standard should not be applied in the world-wide struggle against terrorism and that Turkey's expertise and suggestions should be heeded. (Milliyet, October 3, 2001)

Crackdown on SSM to continue

SSM Undersecretary is reported to have resigned. Deputy Undersecretary retired Gen. Tamgac was forced to resign on Oct. 3. Whether a coincidence or not, corruption charges within the military's various services have been coming one after another, raising hopes that there is going to be a vigorous effort to fight alleged graft rumors surrounding the military in charge of multi-billion dollars worth of arms projects.

The forced resignation of retired Gen. Unal Tamgac on Oct. 3, one of the three deputy undersecretaries of the Turkish Defence Industries Undersecretariat (SSM), is expected to follow with other resignations in the coming days. In fact, as the Turkish Daily News was going into print, it was being speculated that SSM Undersecretary professor Dursun Ali Ercan himself had handed in his resignation yesterday morning to National Defense Minister Sabahattin Cakmakoglu. But Ercan's resignation, denied by his office to the Turkish Daily News, has been awaiting the decision of Cakmakoglu who was at his hometown Kayseri on the day.

The local media established links between the resignation of retired general Tamgac and some lucrative tank projects, as well as his alleged incredible wealth of some 15 luxury houses in various parts of Turkey that he allegedly said he owned through the wealth of his wife's relatives.

In Turkey it is common among civilians and the military, during graft investigations, to link unaccountable wealth to their wives relatives.

Ercan, who himself was rumored to have resigned, meanwhile, released a statement on Oct. 5, denying press reports about link between Tamgac's resignation and his connections with some defense projects, as well as his wealth.

The statement by the SSM said that Tamgac had resigned for personal reasons, while adding that his wealth from the day he started at the SSM three years ago has not changed.

Cakmakoglu, who is in charge of the SSM, meanwhile told the press in his hometown of Kayseri on Oct. 5 that Tamgac's resignation was part of plans to make changes within the SSM to speed up various arms projects

"The SSM has been responsible for big arms projects. Because there has been no progress on the finalization of the projects and because there have been plans to make changes in some posts, he (Tamgac) resigned," said Cakmakoglu.

Rumors about Tamgac's wealth within the SSM, as well as that of some defense industrialists, have been circulating since last year. But the timing of taking action forcing him to resign is not clear.

Another Deputy Undersecretary, retired Gen. Ozer Altinisik is said to be among those who will resign soon.

The SSM was established in 1985, not only to set up a local defense infrastructure in the country, lessening dependance on major NATO allies, but also to give responsibility to civilians in buying weapons, thus keeping the military's role as a user like in the Western democracies. The SSM's extra budgetary fund is controlled by Parliament.

The rivalry between Turkey's military controlled National Defense Ministry and the civilian controlled Defense Industry Undersecretariat was not new. Each sought to take the responsibility in the Turkish defense procurement worth many billions of dollars. But this fierce competition between the two institutions has seen a gradual dominance of the military in defense procurement. The existence of fragile coalition governments in the past years, which have sometimes been diverting SSM funds to other areas to fill the resource shortage, have facilitated the work of the military to dominate the defense procurement.

The distaste of the military towards this civilian organization reached its peak when Professor Ercan, a retired former captain and class mate of many high ranking generals in the Turkish Armed Forces (TSK), was appointed as the new SSM Undersecretary in February last year, replacing the SSM's second civilian undersecretary Yalcin Burcak.

This de facto control of the SSM is followed by the appointments to key posts of retired generals, including Tamgac.

But over the years the military's distaste has also grown against those retired generals who were finally openly blamed at a meeting held at the Turkish General Staff late in September for delaying many urgent arms projects, including the co-production of attack helicopters.

Though the military staffed this formerly civilian organization with retired generals and colonels, it has still been not satisfied with their ex-men either.

Many defense industry analysts link this attitude of the military to their desire for a total takeover of the SSM and its fund, which went down to $500 million from an over $1 billion due to the devaluation of the lira against the dollar by almost 100 percent.

The SSM was established by parliamentary legislation No: 3238, thus preventing the military from taking control over the fund, but there are speculations that the military can directly affiliate the projects under SSM control to the Turkish General Staff.

Local news stories that the detention of officers at the rank of colonel have been coming one after another has raised hopes that the country's politically powerful TSK, dealing with multi billion dollars worth of arms projects, will go if graft rumors are proved. According to the latest information covered by local media Colonel Firuz Kiris, in charge of security systems of the Prime Ministry has been sacked from his job on Sept. 20 over charges of his connections with some commercial companies. According to the local media, his name was also implicated with the Israeli Military Industries (IMI) having contract negotiations with Turkey for the modernization of U.S. General Dynamics-made M60 A1 tanks as well as with a Turkish-Israeli Foundation from which he has allegedly been getting financial aid for his daughter being treated in the United States.

But Israeli military sources in Ankara categorically denied any link between Kiris and IMI, saying that this Israeli state company could never enter into such a business.

The prime minister's office two days ago confirmed Kiris's connections with some commercial companies.

Earlier this week a navy colonel named Koray Muhtar was released from prison pending the result of his trial over charges of writing technical documents favouring some arms firms.  (Turkish Daily News, October 6, 2001)

LE TERRORISME DE L'ETAT / STATE TERRORISM

Un an de grèves de la faim dans les prisons turques: 73 morts

Un an après son lancement le 20 octobre 2000, le mouvement de grèves de la faim de détenus membres d'organisations de l'extrême gauche clandestine turque se poursuit comme si de rien n'était, malgré un bilan sans précédent dans les annales des prisons de la planète: 73 morts.

Le 18 octobre, un détenu politique de 30 ans, Ali Ekber Baris, est décédé au terme d'un jeune de 170 jours pour protester contre la réforme des prisons à Izmit (nord-ouest), portant à 41 personnes le nombre de grévistes de la faim morts pour ce motif au cours de l'année.

Le 4 octobre, un autre prisonnier politique, Mustafa Coskun, 31 ans,emprisonné à la prison d'Elazig pour appartenance au parti communiste marxiste-léniniste (TKP/ML), était décédé à la suite de la détérioration de son état de santé.

La grève de la faim des prisonniers politiques avait fait sept morts en septembre.

73 prisonniers ou leurs proches sont décédés depuis une opération des forces de l'ordre contre 20 établissements pénitentiaires, le 19 décembre, au cours de laquelle 30 détenus --et deux gendarmes-- avaient été tués. Puis 41 détenus ou leurs proches sont décédés des suites de leur jeûne prolongé, le dernier ayant succombé le 18 octobre. Et un gréviste de la faim s'est immolé par le feu fin septembre lors d'une intervention de la police aux funérailles de l'un d'entre eux.

Le mouvement visant à protester contre une réforme instituant des cellules à isolement de un ou trois détenus, dites de "type F", au lieu des vastes dortoirs précédents, a repris de plus belle après leur entrée en service, en décembre, et semble sans issue.

"L'issue, c'est de supprimer les prisons de type F", clame Mehmet Bekaroglu, membre de la commission parlementaire pour les Droits de l'Homme. Il suggère, à défaut, łd'aménager les locaux et les textes juridiques pour que les détenus puissent, en nombre réduit et pour une durée limitée, avoir des activités communesČ. Mais, sachant qu'Ankara se refuse à toute concession, il s'empresse de dénoncer un "Etat obsédé par la sécurité nationale, et peu soucieux de préserver des vies".

En l'absence de dialogue sur le fond, le ministre de la Justice Hikmet Sami Turk ayant martelé que la réforme serait menée à son terme, seul un débat sur la nécessité ou non d'intervenir contre les grévistes non-maîtres de leurs facultés pour prévenir de nouveaux décès agite la communauté médicale. Le ministère de la Justice a d'ailleurs engagé des poursuites contre l'Union des Médecins pour "non-assistance à personnes tentant de se suicider", et relâché sous condition pour 6 mois les grévistes de la faim les plus incurables.

Ils sont près de 300 dans cette situation, selon un décompte de l'Association turque des Droits de l'Homme (IHD) qui dénombre quelque 200 détenus en grève de la faim "à mort" en prison. Vingt-cinq personnes observent le jeûne à l'extérieur, prisonniers ou parents. (CILDEKT, 18 octobre 2001)

Communiqué de l'OMCT sur les grèves de la faim

Une année après le début des grèves de la faim visant à protester contre les prisons de type-F en Turquie, l'Organisation Mondiale contre la Torture condamne vigoureusement l'absence de solutions efficaces mises en oeuvre par les autorités turques ainsi que l'impunité dont bénéficient ceux qui ont perpétré des actes de torture et de mauvais traitements contre des prisonniers lors des événements de décembre 2000.

A l'aube du 19 décembre 2000, plus de 10000 membres des forces de sécurité turques ont lancé simultanément des raids dans vingt prisons à travers la Turquie au cours d'une opération dite "Retour à la vie". Cette opération avait pour but d'imposer le transfert de plus de mille prisonniers dans les nouvelles prisons de "type-F" et de mettre fin aux grèves de la faim et aux « jeûnes de la mort » entrepris par de nombreux prisonniers politiques protestant contre l'introduction de prisons de type-F depuis octobre 2000.

A la fin de l'opération, les corps de 30 prisonniers gisaient à côté de ceux de deux employés de prison.

En raison du nombre croissant de morts et des graves séquelles physiques et mentales que peuvent entraîner le « jeûne de la mort » et la grève de la faim, séquelles qui peuvent être par ailleurs irréversibles, l'Organisation Mondiale contre la Torture, en collaboration avec le Projet kurde pour les droits de l'homme et le Réseau euro-méditerranéen pour les droits de l'homme, a envoyé une mission d'observation à Ankara et à Istanbul en mai 2001, afin d'enquêter sur l'étendue de la crise et d'examiner dans quelle mesure cette crise pouvait faire l'objet d'une médiation et de solutions efficaces dans les plus brefs délais.

Malgré les protestations de groupes de droits de l'homme et d'associations médicales concernés dans le monde entier, ainsi que d'organes de contrôle internationaux, tels que le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et le Comité du Conseil de l'Europe pour la prévention de la torture, il semble qu'une solution au nombre croissant de morts dans cette crise est encore éloignée.

Pourtant, l'OMCT remarque que les événements récents et le climat des prisons turques depuis décembre dernier prouvent le besoin urgent de mettre en œuvre sans délai des réformes visant à améliorer les systèmes pénitentiaires et judiciaires. En janvier 2001 le Parlement européen avait déclaré que des réformes au système pénitentiaire étaient indispensables pour que l'admission de la Turquie au sein de Union européenne soit prise en considération.

Les auteurs de crimes de torture et de mauvais traitements continuent de jouir de l'impunité.

La situation actuelle et l'inertie de la communauté internationale vis-à-vis des violations des droits de l'homme commises par la Turquie constituent une grave menace contre tout le système des droits de l'homme.

Comme priorité, l'OMCT incite la Turquie à entreprendre des enquêtes immédiates, impartiales et efficaces sur toutes les allégations de torture en conformité avec les Règles d'Istanbul annexées à la résolution 2000/43 de la Commission des droits de l'homme et reprises dans les "Lignes de conduite pour la politique du l'UE envers des pays tiers concernant la torture et les autres traitements ou peines cruels, inhumains et dégradants".

De nombreux prisonniers, rencontrés à Ankara lors de la mission d'enquête, ont déposé des plaintes formelles contre l'usage excessif et disproportionné de la force et les mauvais traitements subis lors des interventions dans les prisons et de leur transfert vers des établissement de type-F.

Les autorités turques ont indiqué qu'elles allaient fournir une mise à jour sur les enquêtes en cours par les procureurs publics concernant les interventions dans les prisons en décembre 2000.

A la connaissance des prisonniers, une enquête a été commencée contre les prisonniers eux-mêmes, mais pas contre les responsables des forces de sécurité impliqués dans ces événements.

Dans cette optique, l'usage répété, excessif et disproportionné de la force par les autorités turques depuis 1995 exige une réaction ferme de la part de toutes les organisations internationales et européennes. Ceci est avant tout valable pour l'Union européenne qui se trouvent dans une position lui permettant de convaincre

la Turquie de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à cette impunité.

Par ailleurs, les centres de détention turcs sont pour l'instant "dangereusement" fermés au monde extérieur. La torture se poursuivra à moins que la loi turque soit modifiée pour assurer que ces portes s'ouvrent aux conseillers légaux de tous les détenus. Pour assurer efficacité et transparence, il faut qu'une supervision soit effectuée par le gouverneur et les procureurs locaux, de même qu'un contrôle par des organes indépendants de l'Etat.

A cet égard, l'OMCT rappelle que la Turquie n'a pas soumis son troisième rapport périodique au Comité contre la torture des Nations Unies comme elle aurait dû le faire en application de la Convention contre la torture, ce dernier rapport étant en souffrance depuis le 31 août 1997.

Dans leur rapport, l'OMCT, le KHRP et l'EMHRN fournissent une liste détaillée des recommandations urgentes de la mission d'enquête sur la crise des prisons de type-F, une crise qui a déjà provoqué la mort de tant de jeunes et qui semble engagée sur une voie menant vers davantage de morts dans les mois à venir, si le gouvernement ne se montre pas prêt à négocier avec les prisonniers en révolte.

L'OMCT incite vivement l'Union européenne à suivre de près les réformes pénales et pénitentiaires qui s'imposent en conformité avec les normes internationales, en particulier avec la Convention des Nations Unies contre la torture et les autres traitements ou peines cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que l'Ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus

Notre souhait le plus sincère est que la communauté internationale, et le gouvernement turc en particulier, prennent sérieusement en considération les informations et les recommandations rendues régulièrement publiques par notre organisation à propos des événements de décembre 2000.
(OMCT, 19 octobre 2001)

La police intervient contre une campagne contre la guerre

La police turque est intervenue samedi pour empêcher une campagne de signatures contre la guerre lancée par la branche stanbuliote de l'Association turque des droits de l'homme (IHD), a indiqué l'agence Anatolie.

Un groupe de responsables de l'organisation ont voulu installer un stand pour collecter des signatures sur une rue piétonne près de la place de Taksim, dans le centre-ville de la métropole, avant d'en être empêché par les forces de sécurité qui ont demandé une autorisation du gouvernorat, précise l'agence.

La présidente de la branche provinciale de l'IHD, Eren Keskin, a indiqué à la presse qu'une demande d'autorisation sera faite lundi auprès des autorités afin de receuillir des signatures qui seront envoyées au secrétaire général de l'ONU Kofi Annan.

L'IHD figure parmi plusieurs dizaines d'ONG turques qui ont créé une "Plate-forme contre la guerre" pour dénoncer les éventuelles représailles américaines aux attentats de New York et Washington. (AFP, 6 octobre 2001)

Piskinsüt's book on torture by security organisations

A sensation is being caused in Turkey by a 527-page book from Sema Piskinsüt entitled “From Palestinian Hooks to Investigative Reports". The author, who recently resigned from the DSP and is the former head of the parliamentary human rights commission, writes about the methods of torture used by security organisations based on reports from actual torture victims.

She points the finger at both the judicial and the security institutions and reveals the type of instruments of torture available in the provinces and the methods of torture being used. (Source: Milliyet-IMK, Oct 14, 2001

Un mouvement islamiste soupçonné de l'assassinat de 2 policiers

Les autorités turques soupçonnent le mouvement intégriste clandestin turc Hizbullah d'avoir perpétré un attentat qui a tué deux policiers dimanche à Istanbul, a indiqué mercredi le ministre de l'Intérieur Rustu Kazim Yucelen.

"Les pistes nous mènent au Hizbullah", a-t-il dit à des journalistes.

Il a indiqué que la police avait considérablement avancé dans l'enquête et déterminé l'identité des assaillants.

Deux policiers en civil ont été tués et un autre grièvement blessé dans une attaque à main armée contre leur voiture à Kucukcekmece, banlieue de la partie européenne de la métropole.

Le Hizbullah est accusé par les autorités de vouloir renverser le régime laïque pour instaurer un Etat islamique, et ce avec le soutien de l'Iran, selon les autorités turques --ce que Téhéran rejette.

L'an dernier, la police avait lancé une grande opération contre le mouvement et retrouvé les corps de 68 victimes présumées de l'organisation enterrées un peu partout en Turquie, ainsi que de nombreux arsenaux.

Le Hizbullah turc, qui n'est pas lié au groupe libanais du même nom, a été fondé dans le Sud-Est au début des années 1990 dans le but de combattre les rebelles kurdes. (AFP, 17 octobre 2001)

IHD's 6 months-report on violations of human rights

Hüsnü Öndül, chairman of the Human Rights Association (IHD) announced the report of his organization for the first 6 months of the year 2001. He made comparisons to earlier years and that in the first six months of the year 2000 a total of 15,980 people had been detained and 263 had raised torture allegations. In 2001 21,812 people had been detained during the first six months and 435 of them had raised torture allegations.

He added that the figures of the IHD were much lower than the real amount of detentions and torture in the country. On freedom of expression he said that during the first 6 months of 1999 the prosecutors had demanded sentences totaling 372.5 yearsč imprisonment. In the same period of 2000 the prosecutors had demanded a total of 813 yearsč, 8 monthsč imprisonment and in the first 6 months of 2001 the prosecutors had asked for sentences totaling 3,125 yearsč, 4 monthsč imprisonment on 1,519 people, who had uttered their opinions. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 16, 2001)

Le bilan de septembre des violations des droits de l'Homme

La section de Diyarbakir de lčAssociation turque des droits de lčhomme (IHD) a, le 15 octobre, rendu public son rapport du mois de septembre relatif aux violations des droits de lčhomme en Turquie. Lčassociation par la voix de son représentant, Osman Baydemir, a dénoncé lčaugmentation des violations depuis les attentats le 11 septembre aux Etats-Unis, et a déclaré que "les violations du droit à la vie, à la sécurité et la torture augmentaient dčune manière alarmante". Le rapport se présente comme suit:

- Nombre de "meurtres non élucidés" ou victimes dčexécutions
extrajudiciaires: 7
- Nombre de personnes victimes des mines: 2
- Nombre de personnes placées en garde-à-vue: 200
- Nombre de personnes torturées ou sujettes aux traitements dégradants: 37
- Nombre de publications interdites dans la région sous état dčurgence
(OHAL): 29
- Nombre de pièces de théâtre prohibées: 1 (CILDEKT, 18 octobre 2001)

La justice rejette la fermeture de l'Association des droits de l'Homme

Un tribunal turc a rejeté lundi une demande de fermeture de l'Association turque des droits de l'Homme (IHD), a indiqué à l'AFP le président de cette organisation non-gouvernementale, Husnu Ondul.

Le procureur d'une Cour de première instance d'Ankara a argué d'une procédure judiciaire en cours contre des dirigeants de l'IHD, en estimant qu'elle devait aller jusqu'à son terme, pour décider qu'"il n'y pas lieu" de fermer l'organisation, a dit M. Ondul.

La procédure d'interdiction avait été lancée à la suite d'une perquisition au siège de l'IHD en janvier. Le parquet avait à la fois demandé la fermeture de l'IHD, principale organisation de défense des droits de l'homme de Turquie, et réclamé une peine de prison de sept ans et demi pour sept de ses dirigeants, dont M. Ondul.

Il leur reproche notamment d'avoir aidé des "organisations illégales", allant des séparatistes kurdes du PKK à des groupes d'extrême gauche et d'extrême droite, selon M. Ondul.

Ce dernier a salué le rejet de la demande de fermeture de l'IHD comme une décision "conforme à la justice", mais a déploré la poursuite de la procédure contre sept des responsables de son organisation.

L'IHD est affiliée à l'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme, qui a déjà dénoncé dans le passé le "harcèlement" et les "attaques" des autorités turques contre cette association.

L'ancien président de l'IHD, Akin Birdal, récompensé en 1999 du Prix Amnesty International, a purgé en 1999 un an de prison pour des déclarations concernant la question kurde et avait été auparavant victime d'une tentative d'assassinat. (AFP, 22 octobre 2001)

Police pressure on a human rights defender

Police officers have apparently tried to break into human rights defender Saban Dayanan's apartment, and he has been followed by unidentified individuals. Saban Dayanan is a leading member of Turkey's largest human rights organization, the Human Rights Association (IHD). The security forces are believed to have been implicated in the murder of several IHD representatives, and Amnesty International is gravely concerned for his safety.

Saban Dayanan is a member of the IHD's national board, and of the Istanbul branch board. On 19 October the Istanbul branch published a report on a hunger strike by political prisoners, which has been under way for a year. At noon of that day five people reportedly tried to break into Saban Dayanan's apartment in Istanbul. They were aware that nobody was at home. Neighbours reported that the men introduced themselves as police officers and produced police identity cards. One was apparently wearing a police uniform.

The local police station and the Istanbul Police Headquarters denied all knowledge of the raid when the IHD headquarters and the Istanbul branch contacted them.

Saban Dayanan also reports that during the last days he has been followed by people in plain clothes, different from the plainclothes police officers who usually keep the IHD Istanbul branch under surveillance.

Saban Dayanan has been harassed and intimidated by the security forces for some years. Plainclothes police broke into his apartment in January 1996, after the death in custody of journalist Metin Göktepe, a case on which the IHD had campaigned. He received death threats, probably from a far-right group in collusion with the police after the arrest of Abdullah Öcalan.

Following protests against the death of 10 prisoners in Ankara Central Closed Prison in September 1999, police raided the IHD Istanbul branch and beat Saban Dayanan so badly that he received a medical report certifying that he could not work for two days.

BACKGROUND INFORMATION Since 1991 at least 10 IHD representatives have been killed. In most cases the killers have never been identified and in some cases members of the Turkish security forces have been strongly implicated. IHD president Akin Birdal was shot in broad daylight in the IHD headquarters in Ankara in May 1998, and barely survived. Amnesty International believes the Turkish authorities created the climate for this assassination attempt, by trying to discredit the IHD and link them to illegal organizations.

IHD branches have been closed on various pretexts, and three are still closed. Many IHD members are now on trial or under investigation in connection with IHD activities. (AI, 25 October 2001)

Two procedures against the TIHV in Diyarbakir

The Observatory for the Protection of Human Rights Defenders, a program of FIDH and OMCT, has been informed by the Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) that two procedures have been initiated against the Diyarbakir Rehabilitation Center of the Human Rights Foundation of Turkey (TIHV).

According to the information received, the first procedure was launched by Diyarbakir State Security Court against the TIHV in what seems to be an attempt to hinder the activities of the Rehabilitation Center, which brings assistance to victims of torture. This legal procedure follows the confiscation of medical files operated on September 7th, 2001 during a raid on the TIHV Diyarbakir office. However no clear link can be established between the holding of those files, which have since then been restituted, and the current procedures. It is also reported that two doctors who worked with the Center and where at the same time public servants, have been obliged to quit Diyarbakir to exercise their profession in the rural districts.

Furthermore, our source related that, in addition and in parallel to this judicial procedure, the Governship of the Emergency State Region (ESR) has issued an administrative order of closure against the TIHV office. The Governship enjoys the authority to close down the Center without giving any official reasons under the auspices of Decree no. 285. A characteristic of the decision taken under the ESR law consists in its administrative nature, implying that it can not be brought before domestic jurisdictions for an appeal.

The Observatory is gravely concerned about the continuing harassment and persecution to which the Human Rights Defenders are being subjected, and the accumulation of judicial proceedings which prevent them from being able to effectively engage in their respective activities, in total violation of their right to the freedom of expression and opinion. Furthermore, the Observatory underlines the fact that the offer of medical assistance to victims of torture in that region could suffer from this possible closure.

The Observatory had been informed by the Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) that the Police had carried out a raid on its Diyarbakir office (situated in the South East of Turkey) on September 7th , 2001.

The Public Prosecutor reportedly had granted the Police permission to "search for banned publications which were alleged to be therein", allowing the policemen to seize all the dossiers, documents and computer files they considered relevant to their investigation. Included in the documents confiscated were some officially banned journals, the ownership of a single copy of which does not constitute an offense. Furthermore, the Police had seized medical files that were confidential, or transmitted only in accordance with the concerned individual' wishes, a condition that is essential to the work of the TIHV. (Urgent Solidarity-Nizkor, 24 Octobre 2001)

Un militant de DHKC assassiné sous la torture

Le DHKC a annoncé qu'un de ses militants, Yunus Güzel, a été assassiné le 23 octobre 2001 à Istanbul sous la torture policière.

D'après la police, Güzel serait mort par suicide durant sa garde à vue à la direction de la sûreté à Istanbul. Ce jeune qui mesure 1.80 m., aurait arraché le lit de sa cellule soudé au sol, l'aurait retourné et se serait pendu avec un drap!

Le DHKC accuse la police de la mort de son militant:

"Le mensonge est indéniablement criant. En réalité, ce communiqué crie haut et fort que notre camarade a été tué sous la torture. Qui de sensé, de raisonnable et un tant soit peu d'intelligent pourrait croire à de tels mensonges? Le recours dans ce communiqué à un mensonge si grottesque et si honteux est en soi l'aveu d'un crime. Le régime de ce pays a fait sa renommée par ses crimes et ses meurtres. Une fois de plus, le meurtre du révolutionnaire nommé Yunus Güzel se passa le 23 octobre est à mettre au compte de la direction de la sûreté à Istanbul. On ne le dira jamais assez: ce pays est un pays de tortionnaires. En quelques dizaines d'années, la sauvagerie de ce régime a été vérifiée des dizaines de milliers de fois. Le 23 octobre, la police d'Istanbul n'a fait qu'ajouter un meurtre par torture supplémentaire à son palmarès sanglant. "Il est tombé des escaliers... il s'est cogné la tête... il s'est pendu dans sa cellule... il s'est défenestré...".

"En Turquie, tous les assassinats commis dans les centres de torture appelés pudiquement "directions de la sûreté" ou commissariats sont maquillés par l'un de ses quatre mensonges. Ainsi, même leurs mensonges sont standards. Il s'agit véritablement de "mensonges officiels". Ils ne font même pas l'effort de formuler des mensonges plus intelligents et plus professionnels. Dès maintenant, on connaît les suites de ce meurtre: Après le meurtre, on diffuse un mensonge grossier concernant la victime et les conditions du meurtre, ensuite on entame une fausse enquête et enfin on classe le dossier. Donc, on connaît déjà la décision de la cour. En définitive, la décision, c'est de "ne pas refroidir la main de la police", en d'autres termes, de ne pas les démotiver dans leurs tâches anti-subversives. Car ces mêmes mains doivent continuer à torturer et à exécuter.

"Les directeurs de la sûreté à Istanbul Hasan Özdemir et le vice-directeur de la sûreté chargé de la lutte contre le terrorisme ?efik Kul ont gagné leur place à force de faire usage de la torture et d'exécuter. Plus ils ont torturé et exécuté, plus ils sont montés en grade. Encore une fois, derrière les rideaux de la mise en scène démocratique, il y a la torture, les exécutions, les massacres et les disparitions. En effet, une semaine était à peine passée depuis les grandes réformes introduites dans la Constitution (!). A nouveau, on annonçait que de grands pas venaient d'être franchies sur la voie de la démocratisation (!). Mais en même temps, la police d'Istanbul comme tous les policiers et les gendarmes de toutes les unités de ce pays ont continué leurs sales besognes de torture. Regardez donc cette mascarade!

"La veille, c'est-à-dire le 22 octobre, le ministre d'Etat chargé des "Droits de l'Homme" Nejat Arseven a présidé à Diyarbak?r les "Séminaires de formation sur les droits de l'homme" et là, il a déclaré ceci: "la torture n'est absolument pas une politique d'Etat... les violations des droits de l'homme sont dûes au manque d'effectifs, d'informations et à une certaine habitude dans les comportements "... Le lendemain, un révolutionnaire est tué à Istanbul et pour Özdemir et Kul, les auteurs de ce meurtre, il s'agit d'un de leurs "succès" parmi tant d'autres, bâtis sur le sang des révolutionnaires. Le 6 juillet dernier, le tandem Hasan Özdemir-?efik Kul avait fait exécuter Ismail Karaman en pleine rue. Personne ne leur avait demandé des explications sur cette exécution.

"Au contraire, ils ont probablement dû recevoir les compliments de leurs chefs, du gouvernement et de l'état-major de l'armée. Il semble clair qu'ils aient reçu des points dans leurs carnets pour les meurtres de Ismail Karaman ve Yunus Güzel. Ces derniers temps, , ils taxent toutes les personnes qu'ils arrêtent de "bombe vivante" avec la claire intention d'augmenter leurs bonus Et puis quand on ajoute le mythe selon lequel les militants ont été "formés en Grèce" ou "en Syrie" et donc que l'on invoque fallacieusement l'implication des "forces étrangères", le scénario est fin prêt à emploi. La rumeur concernant les préparatifs de notre camarade Yunus Güzel pour une action fédaïne relève du pur mensonge. Il n'a ni reçu une telle mission ni été chargé de planifier une telle action. Désormais, toute personne arrêtée est une "bombe vivante"! Il aurait soi-disant été en attente de recevoir un détonnateur!

"Apparemment, les policiers tortionnaires et massacreurs ont besoin de grands succès car ils n'avaient pas pu empêcher les actions de nos combattants fédaïnes. Mensonge sur mensonge. Torture, exécution et massacre sur mensonges. On assassine, on recourt à la torture, on fomente un complot puis on procède à des arrestations... Tels sont les agissements de l'Etat. C'est ainsi que l'Etat assure la "sécurité". Les révolutionnaires ont toujours été les cibles de choix de la tyrannie. Mais ceux-ci ne cessent de se battre contre l'EtatŠ Par conséquent, les trentes dernières années de l'histoire de la république de Turquie sont essentiellement ces actes de massacres de révolutionnaires. Nous nous posons la question: Ce meurtre va-t-il rester impuni?

"A l'instar de centaines de nos camarades, notre camarade Yunus Güzel, a clairement et lâchement été assassiné sous la torture. Tout le monde sait que ce régime ne punira pas les tortionnaires et les bourreaux. Même Sema Pskinsüt, la parlementaire qui a fait des révélations sur la torture est complice des tortionnaires au point de les protéger parce qu'ils sont ses partenaires politiques et au point de même nommer le tortionnaire notoire Mehmet Agar au poste de ministre.

"Nous nous adressons à tout le monde: Ce meurtre indéniable et honteux va-t-il rester impuni? Le peuple restera-t-il déni de justice? Notre réponse, c'est NON! Car tant qu'il y la tyrannie, la torture, les exécutions et les disparitions règneront, la violence populaire, la lutte armée et les actions fédaïnes se poursuivront. Ceux qui ne condamnent pas l'assassinat de Yunus Güzel, qui ne luttent pas pour le châtiment des assassins de Yunus Güzel n'auront pas le droit demain, de critiquer ou de se plaindre de nos représailles, de nos actions punitives et de la justice populaire!"  (DHKC Office, October 24, 2001)

Police continue to terrorise Kucuk Armutlu

The Police are continuing to terrorise the Kucuk Armutlu neighbourhood of Istanbul. The people in cafes and visitors are arbitrarily detained.

On October 26, Friday, a man called Baki YILDIRIM was detained without a reason while he was in a café. He was taken to Istanbul Police HQ the Anti-Terror Branch and was released the next day

On October 28, Sunday 13 visitors came from Bursa City to see the Death Fast resisters and during their return trip they were detained in Rumelihisari Police station and hours later were released without charge.

The Death Fast resistance is continuing within its second year despite oppression and deceits. With these arbitrary detentions the state is trying to intimidate the Death Fast resisters in Armutlu. The state is hopeless. It tries to carry the tyranny in F-type prisons to the outside. But they have achieved nothing with these methods. The Death Fast resistance is continuing both in prisons and in shantytowns with an increasing determination. Armutlu neighbourhood is facing another possible attack.

Our sons and daughters in F-type prisons are transferred to hospitals to be subjected to forcible medical intervention. GÜLBAHAR ÜNLÜ, TÜLAY KORKMAZ, TÜLIN DOGAN, SEMRA BASYIGIT, ESAT UÇKAN, FAIK ÖNDER, HAKKI SEKER, MAHMUT ÖZTÜRKMEN and LÜTFI TOPAL are still under forcible medical intervention. They will also be left mentally handicapped. With each bottle of serum they will be turned into living dead who have no memory, who cannot think and who have no past or future.

The days are coming for the Eight teams of Death Fast volunteers. As long as our demands receive no positive respond, our loved ones have no hesitation to begin their turn of Death Fast resistance. Unless the state changes their attitude our Death Fast resistance will continue. The solution is the acceptance of our demands. The Death Fast resistance is continuing with its glory both in the prisons and outside the prisons. (TAYAD Families, October 29, 2001)

Les militaires demandent le maintien de l'état d'urgence

Le Conseil de Sécurité Nationale turc, qui réunit chaque mois la hiérarchie militaire et une partie du gouvernement, a proposé mardi de reconduire l'état d'urgence dans l'est à majorité kurde, a indiqué le secrétariat du conseil.

L'état d'urgence en vigueur depuis les 14 ans que la région connait la rébellion séparatiste du PKK, doit être prolongé de 4 mois dans les provinces de Tunceli (est), Diyarbakir (sud-est), Hakkari (extrême sud-est) et Sirnak (sud-est), selon le communiqué.

Le parlement se prononce tous les quatre mois sur le maintien de ce régime d'exception, suivant à la lettre les recommandations du Conseil de Sécurité Nationale (MGK).

Sa levée fait partie des mesures politiques réclamées à "moyen terme" à la Turquie par l'Union européenne si elle veut ouvrir des négociations d'adhésion. Le gouvernement turc s'est engagé à le lever, mais sans donner de date.

Le PKK a mis fin officiellement en septembre 1999 à sa rébellion armée, lancée en 1984 pour la création d'un Etat kurde indépendant dans le sud-est, à la demande de son chef Abdullah Ocalan, condamné à mort en juin 1999 pour trahison et séparatisme.

Depuis, les combats ont quasiment cessé dans la région.

Mais l'armée turque s'est déclarée déterminée à pourchasser jusqu'au bout les rebelles à moins qu'ils se rendent, et poursuit des opérations dans le nord de l'Irak, sous contrôle de deux factions kurdes irakiennes, où la plupart des combattants du PKK se sont repliés. (AFP, 30 oct 2001)

Réunion extraordinaire sur la sécurité, convoquée par Ecevit

Le Premier ministre Bulent Ecevit a réuni mardi soir un "Sommet de la sécurité" extraordinaire, motivé par "de nouvelles informations" qui n'ont pas été précisées, selon l'agence Anatolie.

Les trois dirigeants de la coalition gouvernementale, le chef d'Etat-major des armées Huseyin Kivrikoglu, le ministre des Affaires Etrangères Ismail Cem et le chef des services de renseignements Senkal Atasagun, ont participé à cette réunion inopinée, d'autant plus inattendue qu'elle a suivi immédiatement une longue séance de quatre heures et demi du Conseil de Sécurité Nationale (MGK), qui se réunit tous les mois.

Ce "Sommet de la sécurité", qui a duré près de trois heures et avait pour d'examiner "certaines nouvelles informations provenant des l'administration américaine", a indiqué M. Ecevit, cité par Anatolie et qui n'a pas donné de précisions.

L'examen de ces informations "se poursuivra" car il s'agit de "sujets sensibles" qui méritent un "long examen" et une "demande de complément d'information", a-t-il commenté.

M. Ecevit a assuré n'être "pas en position de répondre" à une question d'un journaliste sur une éventuelle menace extérieure visant la Turquie.

La Turquie, seul pays musulman membre de l'OTAN et qui héberge une base aérienne américano-britannique, soutient les Etats-Unis dans leur campagne contre l'instigateur présumé des attentats du 11 septembre Oussama ben Laden et ses protecteur afghans, le régime des talibans.

La Turquie devrait accueillir dans la semaine une réunion de représentants de l'opposition afghane, l'entourage de l'ex-roi Zaher Shah et des dirigeants de l'Alliance du nord, l'opposition armée au régime de Kaboul. (AFP, 30 oct 2001)

Human Rights violations in brief

Torture in Sincan Prison

Guardians in Sincan F-type Prison reportedly beat Murat Günes so that his membrane was damaged, but not taken to hospital. Lawyer Kazim Bayraktar had filed an official complaint against the deputy prison director Seçkin Karagözoglu and other staff on 8 June. On 4 September the prisoner should be taken to the Forensic Institute for an examination, but was beaten when he moved into the car to take him there. Although his membrane was damaged he allegedly was not examined and treated properly. Lawyer Kazim Bayraktar stated that he would file another official complaint. (Evrensel-TIHV, Oct 2, 2001)

Complaints by War Resisters

On 1 October the "Initiative Against War" held a press conference at the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD) stating that they would file an official complaint against the police, who used extreme violence against demonstrators on 29 September. Eren Keskin, chairwoman of the branch stated that the violence continued at Bakirköy Central Police Station and all detainees had been tortured or ill-treated. Özgür Ersoy stated that he had been beaten by the police officers on his way to hospital so that his nose broke. Representatives of other organizations also said that they would file an official complaint against the police. (Evrensel-TIHV, Oct 2, 2001)

Demand to Close Association

The Cultural Association of the Union of Alevite-Bektasi Establishments (ABKB) announced that a court case with the demand of closure had been launched against the association. The statement continued by saying that the demand was based on the fact that both words "Alevite" and "Bektasi" were found in the name and the program. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 2, 2001)

Detention of a certain Bin Ladin

In the morning of 1 October a person named Abdullah Bin Ladin was detained at Istanbul Airport. Shortly afterwards Interior Minister Rüstü Kazim Yücelen announced that the brother of Usame Bin Ladin had been detained, but later it was discovered that this person is a resident in Cidde and student in Northern Cyprus. He was on his way to the university. Abdullah Bin Ladin was released at 5 pm and could continue his journey. (Yeni Safak-TIHV, Oct 2, 2001)

Beatings in Mardin E-type Prison

Yilmaz Ensaroglu, chairman of the human rights organization Mazlum-Der sent a letter to the officials concerning an event in Mardin E-type Prison on 21 August. He stated that 10 to 15 staff members had attacked the prisoners Seyhmus Karaali and A. Kadir San, when they returned from a conversation with the prison director. Chief guardian Kadir Erginoglu led the attack. The prisoners had to be taken to Mardin State Hospital and reportedly received reports confirming the beatings. Later they were indicted for "resisting the administration and rioting". (Evrensel-TIHV, Oct 3, 2001)

Trade Unionists Indicted in Diyarbakir

Following the raid of the offices of the teachers' union (Egitim Sen) in Diyarbakir on 26 September the chairman Hayrettin Altun and the board members were indicted on charges of "separatist propaganda", because they prepared invitations to World Teachers' Day on 5 October in Turkish and Kurdish. At the same time the Governor for the Region under a State of Emergency banned the celebrations for that day. (Evrensel-TIHV, Oct 3, 2001)

Police brutality at University

On 2 October students from the Technical University in Istanbul held a press conference in protest against a police intervention on the campus. They alleged that the detained students had been beaten and their houses had been raided. When one of the students shouted, "look, that's one of the torturers" the atmosphere became tense. The chief of the police threatened with detaining everybody leaving the campus. However, the police withdrew after two hours. (Evrensel-TIHV, Oct 3, 2001)

Detention of HADEP officials

Mehmet Dilsiz, chairman of HADEP for Cizre district (Sirnak) was detained on 2 October. The detention, for which no reasons were given, follows a bomb attack on the offices of the party in Cizre. In Bursa the members of HADEP Vahiyettin Polat, Yusuf Yalçin, Mahmut Soncan, Gönül Yavuz, Tuncay Aslan and Bülent Aslan, who had been detained on 1 October on allegations of an illegal demonstration in favor of the PKK leader Abdullah Öcalan on 27 September, were arrested on 2 October. (Evrensel-Yedinci Gündem-TIHV, Oct 3, 2001)

Death of a political prisoner in hospital

Mustafa Coskun died in Ankara Numune Hospital on 2 October. He will be buried in Ovacik (Tunceli). 31-year-old Mustafa Coskun had been arrested in 1999 as an alleged member of the TKP/ML and convicted according to Article 168/2 TPC. Having stayed in Malatya and Ermenek Prison he had been taken to hospital, when his health deteriorated. According to information by the journal "Devrimci Demokrasi" Mustafa Coskun had been working for the journals "Partizanin Sesi" and "Halkin Günlügü" before his arrest. In prison he suffered from cancer of his throat and died, because of complications during an inspection of his stomach. (Evrensel-TIHV, Oct 4, 2001)

Prisoners beaten at the "Return to Life" Trial

On 2 October Eyüp Penal Court No. 3 heard the case of 167 defendants in connection with the incidents in Bayrampasa Prison in December 2000 during which 12 people lost their lives. Prisoners' relatives were not allowed to enter the courtroom as observers. The defendants Nursel Demirdövücü, Meside Pehlivan, Münevver Köz, Gülderen Baran, Sakina Altin, Birsen Kars, Filiz Gencer, Funda Davran, Hülya Gülcan, Münire Demirel and Fatma Yildirim had been taken to court from Bakirköy Prison. They stated that they had not been given the indictment. Defendant Fazil Ahmet Tamer (not under arrest) said that he would not testify since the hearing was not public. When the defendants tried to read out a statement to the effect that they wanted to file an official complaint against the security forces, the soldiers (gendarmes) started to beat them and dragged them out of the courtroom. Münire Demirel was wounded to her head and had to be taken to hospital. The hearing was adjourned to 4 February. Outside the courtroom four people were detained, when they tried to open a banner. (Cumhuriyet-Evrensel-TIHV, Oct 4, 2001)

The Egyptian Bazaar Case

On 3 October Istanbul SSC continued to hear the case concerning the death of 7 and injury of 120 people in the Egyptian Bazaar on 9 July 1998. During the hearing another expertise report on the cause of the explosion was introduced. The Forensic Institute concluded that the cause of the explosion could not be determined. The defendant Alaattin Öget said during the hearing that he wanted to be become a "repentant (confessor)". He stated that he knew the defendant Pinar Selek since 1998 and that his contact had been on an organizational level. He added that he would make further statement in the next hearings and also make clear that this was a bomb explosion. The defendant Kübra Sevgi also expressed the wish to become a repentant confessor and said that all defendants belonged to the PKK. Defense lawyer Ayhan Erdogan said that he had received information that these two defendants had become "confessors" because of jealousy. Lawyer Alp Selek said that the two "confessors" stayed with other "repentant" confessors and had not been transferred to other wards. The late confessions were the result of pressure exerted on them. In this trial the death penalty is sought against the defendants Pinar Selek, Abdülmecit Öztürk, Alaattin Öget, Isa Kaya and Kübra Sevgi. The other defendants Baran Öztürk, Heval Öztürk, Ercan Alir, Masallah Yagin, Delibas Arat, Menderes Öget, Erkan Öget, Hasan Kiliçdogan, Alican Öget and Suat Kaya have to expect sentences of between 3 and 31 years' imprisonment. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 4, 2001)

Asylum Seekers Detained in Didim

In Didim 396 asylum seekers were caught on 3 October, when they tried to get to Italy in a fisher's boat. Another fisher's boat with a suspected number of 300 refugees on board managed to escape. Most of the asylum seekers came from Turkey, but also included people from Northern Iraq. (Milliyet-TIHV, Oct 4, 2001)

Disciplinary Transfer of Physicians in Mersin

Yilmaz Bozkurt, chairman of the trade union of personnel in the health sector (SES) in Mersin stated that 9 physicians from the State Hospital and health centers had been transferred recently. Mahsun Kirtas, Nuri Aydogan, Mehmet Sahin, Mehmet Akif Gültekin, Nezir Gültekin, Sabri Soysal, Halil Dogan, Mehmet Yavuz and Zeki Sinan Dogan had all been members of the trade union and all of them also were of Kurdish origin. (Yedinci Gündem-TIHV, Oct 4, 2001)

Demonstration prevented in Istanbul

In Istanbul the police detained members of the Human Rights Association (IHD), who wanted to protest against the detention of British journalist Yvonne Ridley in Afghanistan. The detainees Eren Keskin, Gülseren Yoleri, Kivanç Sert, Oya Ataman, Leman Yurtsever, Zahide Honca, Ümit Efe and Zöhre Yilmaz were released after some time. (Evrensel-TIHV, Oct 5, 2001)

Peace Activities' petition action hindered

The petition action by the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD) was hindered by police. On 6 October a group lead by the chairwoman Eren Keskin was stopped on Istiklal Street and dispersed. A press statement to be read out by members of trade unions, political parties and NGOs in Kartal was also prevented by the police. They dispersed the crowd of some 200 people by force and detained 6 people including Hacer Yüksel, from the daily "Günlük Evrensel" and Nuran Dogan, from the journal "Atilim". In Diyarbakir an action by the Party of Labour (EMEP) was banned on orders of the "Super-Governor". On 7 October the police detained about 30 women who wanted to stage a demonstration in front of the Party for Freedom and Solidarity (ÖDP). Journalists, who wanted to visualize the situation, were beaten by the police. (Evrensel-TIHV, Oct 6, 2001)

Pressure on an ailing prisoner

Osman Kaan, who had been taken to Ankara Numune Hospital in April, because of the Wernicke-Korsakoff disease, reportedly was taken to testify at Ankara SSC. Osman Kann is being tried at Adana SSC and this court had asked Ankara SSC to take his testimony. On 20 July Ankara SSC was informed that the health situation of the defendant was very poor. But Adana SSC insisted that his testimony should be taken and another medical report was prepated. His lawyer Filiz Kalayci stated that he had been taken to Ankara SSC last week, but could not testify because of difficulties in talking and frequent vomiting. (Evrensel-TIHV, Oct 8, 2001)

117 capital punishment files at Parliament

The file of two more people sentenced to death reached the Judicial Committee at the Grand National Assembly of Turkey. Thus the number of files increased to 61 and the number of people to be executed reached 117. Due to the changes in the Constitution that will allow executions only for situations of war, very close to war and terrorism the files will have to be dealt with again. Of the files waiting at the Judicial Committee 17 (32 people) relate to Article 125 TPC, 7 (41 people) to Article 146 TPC. (Hürriyet-TIHV, Oct 8, 2001)

Condemnations to death penalty

On 5 October Mugla Criminal Court sentenced Aytaç Sahin, Ümit Sehirlioglu and Celal Türker to death. They had been on trial for rape and murder of Nilgün Kosar in Marmaris district (Mugla) on 3 November 2000. In another case, the prosecutor at the Court of Cassation asked to confirm the death penalty for the alleged leader of the radical Islam organization IBDA/C, Salih Izzet Erdis (Salih Mirzabeyoglu). He also wanted the sentences of the members Sadettin Ustaosmanoulu and Mehmet Fazil Aslantürk to be confirmed. Their trial had ended on 2 April at Istanbul SSC and Erdis had been sentenced according to Article 146 TPC, while Ustaosmanoglu and Aslantürk had been sentenced to 18 years' imprisonment according to Article 168 TPC. (Sabah-TIHV, Oct 6-7, 2001)

Trial against an environmentalist

Bergama Penal Court continued the hearing against Oktay Konyar, chairman of the board for the environment in Bergama (Izmir), in connection with protests against the company Normandy that intended to search for gold in the region. The hearing of 5 October was adjourned to 2 November. (edinci Gündem-TIHV, Oct 6, 2001)

Teachers on trial in Izmir

On 5 October Izmir Penal Court No. 2 started to hear the case of 117 teachers in connection with the one-day-stop working action on 1 December 2000. Some 40 teachers testified during the hearing that was adjourned to a later date. (Radikal-TIHV, Oct 6, 2001)

Villagers shot dead by soldiers

On 26 September the villagers Hüseyin Bagistani, Nusret Turgay and one with the first name of Mahmut were killed near Semdinli district (Hakkari). They were allegedly shot dead by soldiers. (Yedinci Gündem-TIHV, Oct 7, 2001)

Torture allegations from an industrialist

The industrialist Erol Evcil, on trial for having ordered the killing of Nesim Malki, appeared at Kartal Penal Court No. 5 on 8 October to testify on his allegations of torture while being held at Bursa Police HQ. He stated that a sack had been put over his head and he had been subjected to the "Palestinian hanger" (suspended by the hand being tied on the back). The police officers had not allowed him to see a doctor, but before he was taken to the state security court he had been examined at the Forensic Institute and had received a report certifying that he had been tortured. In connection with these torture allegations the police officers Sirri Tug, Candemir Özdemir, Ahmet, Hakan Ünsal Yalçin, Metin Soner Sentürk, Ragip Dogandemir, Harun Özkay, Kemal Nair, Mehmet Kaçmaz, Yasar Usta and Mustafa Ak are on trial with a demand of a maximum sentence of 8 yearsč imprisonment. (Radikal-TIHV, Oct 9, 2001)

Attacks by MHP followers in Istanbul

Enver Delibas, chairman of the Party of Labour (EMEP) for Maltepe district (Istanbul) stated that on 6 October the student Sultan Kura and on 7 October the student Serif Karamese were attacked by followers of the Nationalist Movement Party (MHP) and wounded with knifes. The student Rifat Zafer was attacked and beaten by some 20 MHP followers. (Evrensel-TIHV, Oct 9, 2001)

Detentions and arrests in different cities

In Istanbul 10 people were detained when a crowd of some 400 people held a demonstration against the American intervention in Afghanistan. The demonstration followed the midday prayer in the Beyazit Mosque. The detained people allegedly stirred up the crowd inside the mosque. The Governor in Gaziantep announced that a person with the initials of S.F. was detained while doing his military service in a unit in Islahiye district. He was later arrested on charges of membership and activities for the radical Islam organization Hezbollah. In Istanbul three people were detained during operations against DHKP/C that started on 4 October. They are being held responsible for various actions including the killing of Veli Köse, allegedly a former member of the organization. The corpse of Veli Köse had been found on 16 January on the road to Sile and on 23 January Erkan Bülbül, Ali Sahin, Dilek Zekioglu, Güzel Özdemir, Levent Köse, Mehmet Ali Toktay and Filiz Havuç had been arrested in connection with this incident. (Akit-Milliyet-TIHV, Oct 9, 2001)

Torture Allegations from Samsun

On 9 October Rüstü Kazim Yücelen, Minister of the Interior, answered a question tabled by Samsum MP for the Party for Justice and Development (AKP), Musa Uzunkaya, arguing that a person named Emrullah Kahraman had not been tortured, because there was a report certifying that he had been healthy after interrogation. Emurllah Kahraman had been detained as an alleged member of the radical Islam organization IBDA/C and had been involved in an attack during a festival in Samsun Stadium in 1996. However, MP Uzunkaya showed the Minister a report certifying traces of torture. Minister Yücelen promised to look into the affair on the assumption that the police forces in Turkey were opposed to torture. (Radikal-TIHV, Oct 10, 2001)

Attacks by MHP Followers in Istanbul

On 9 October the police in Kartal (Istanbul) inter-vened, when members of the Party of Labour (EMEP) wanted to hold a press conference on attacks by MHP followers. Enver Delibas, chairman for the province, Nuri Ergin, chairman for Ümraniye district and the board member for Maltepe district, Hüseyin Kirca and Ergül Enk were detained. On 6 and 7 September the EMEP members and students Sultan Kura, Serif Karamese and Rifat Zafer had been attacked by MHP followers. (Evrensel-TIHV, Oct 10, 2001)

Detentions and Arrests in Diyarbakir

On 9 December seven of eight people, detained in Diyarbakir as alleged members of the radical Islam organization Hezbollah, were arrested. The police announced that seven automatic guns and two hand granades had been found in the houses of the suspects and that one of them, Servet Yoldas, confessed to have participated in the assassination of Diyarbakir Chief of Police, Gaffar Okkan. The names of the other suspects, who were detained, are Suat Yasasin, Yusuf Elbahadir, Mustafa Burak Tekin, M. Nedim Bayar, A. Rahim Karadeniz and Esat Kemal Aydin. Kasim Uruç was released. On 9 October some 70 students were detained in Van, when they protested against the President of the Institution for Higher Education, Kemal Gürüz. (Evrensel-Radikal-TIHV, Oct 10, 2001)

Meetings Banned in Ankara and Adana

The governor in Ankara did not give permission to a meeting by the Socialist Power Party (SIP), the Freedom and Solidarity Party (ÖDP), the Party of Labour (EMEP) and HADEP against the war, planned for 14 October. He suspended such an action for two months on the grounds that "it would disturb the public order and be a threat to health and moral". A similar meeting be held in Adana on the same day was banned for reasons of security. On 10 October a meeting by members of the trade union for staff in offices (SES) in Ulus quarter of Ankara was hindered by the police. The trade unionists read out a press statement in the side street of the quarter. (Evrensel-TIHV, Oct 11, 2001)

Detentions and Arrests in Diyarbakir

On 10 October Diyarbakir Governor Cemil Serhadli held a press conference stating that a total of 13 people suspected to be members of the radical Islam organization Hezbollah had been detained after a raid on a house in Baglar quarters on 28 September. He maintained that three of them, Suat Çetin, Servet Yoldas and Sener Dünük had participated in the assassination of Diyarbakir Chief of Police, Gaffar Okkan. The day before only Servet Yoldas had been named as one of the assailants. (Radikal-TIHV, Oct 11, 2001)

Closure of association overruled

The 2nd Judicial Chamber of the Court of Cassation ruled that the word "Cemevi" in the title of the Association Cemevi in Emirdag for culture, art and folkloristic could not be taken as a reason to ban such an association, since the word "Cem" meant "gathering of Alevites" and houses for such gathering should not be closed. (Milliyet-TIHV, Oct 11, 2001)

Killed by police for not obeying to stop warning

On 11 October police officers killed Fahri Erçin in Kasimpasa (Istanbul). Reportedly the police tried to stop him and his friend Fahrettin Mete on suspicions of theft. Both of them tried to run away. Fahrettin Metin was caught, but the police fired shots, when Fahri Erçin did not stop. The family alleged that this was an intentional killing. Meanwhile an investigation started against the police officers Ahmet Aras, Yusuf Duman and Serkan Taskin. (Milliyet-TIHV, Oct 12, 2001)

IHD Trial Postponed in Ankara

On 11 October Ankara SSC No. 1 continued to hear the case of 13 people, 6 of them executives of the Ankara branch of the Human Rights Association (IHD) on charges of "aiding and bedding members of an illegal organization". Selcuk Kozagacli, lawyer of Emrah Soysay and Selim Necati Ort stated that the offence could only be interpreted as a violation of the Law on Demonstrations and Meetings. The hearing was adjourned to 30 October. (TIHV, Oct 12, 2001)

"Peace Day" Trial in Istanbul

Zeytinburnu Penal Court No. 1 heard the case of 53 defendants, including four executives of HADEP in connection with the incidents before World Peace Day on 1 September, during which Zeynel Durmus had died, when he fell from the 5th floor. The court decided to release the four defendants, Irfan Calis, chairman for Istanbul province, Yusuf Filizer, chairman for Üsküdar district, Bilal Algünerhan, chairman for Üsküdar district and Kutbetin Usenc, chairman for Sultanbeyli district. The defendants are being charged with a violation of Law 2911 on Demonstrations and Meetings. The hearing was adjourned to 5 February 2002. (Evrensel-TIHV, Oct 12, 2001)

EMEP members on Trial

Riza Çiçek, Engin Çetinkaya and Leyla Kasimisik from the Labor Party (EMEP) in Gaziosmanpasa (Istanbul) were sentenced to 2 years' imprisonment and fines of TL 71 million each for having put up posters against IMF, USA and the World Bank without permission. Gaziosmanpasa Penal Court No. 2 suspended the sentences for 5 years. (Evrensel-TIHV, Oct 12, 2001)

The 16 March Massacre Trial

On 12 October Istanbul Criminal Court No. 6 continued the trial against Latif Akti, Özgün Koc and Mustafa Dogan in connection with the massacre of 16 March 1978, when students were killed at Istanbul University. Former Interior Minister Hasan Fehmi Günes was heard as witness. He testified on talks he had had with leaders of the European Idealist Union in order to clarify the killing of Abdi Ipekci. He did not remember many details but said that unfortunately they had not been able to solve these killings at the time and added that similar structures could be found in each State. The name might be "counter-guerilla" and within the NATO countries these structures were used to protect the State against the left and communists. (Evrensel-TIHV, Oct 12, 2001)

Killing of Ömer Lütfü Topal

On 11 October Beyoglu Criminal Court No. 1 continued to hear the case of murder of Ömer Lütfü Topal, the so-called "king of gambling houses". The indictment had asked for the death penalty for the right-wing militant Haluk Kirci and the members of a special team, Ayhan Çarkin, Ercan Ersoy Mustafa Altunok and Oguz Yorulmaz. In summing up the case the prosecutor now asked for acquittal, since the evidence was not sufficient for a conviction. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 12, 2001)

Detentions and Arrests in Aydin and Izmir

From Aydin and Izmir the detention of 17 people was reported to have occurred during raids on their houses in the night of 8 October. Most of them are members and officials of HADEP. Their names are Deniz Demir, Sultan Demir, Mahfus Demir, Fesih Kaya, Mehmet Argo, Sahin Argo, Celal Karaaslan, Cevat Çaçen, Fedakar Çaçen, Faysal Çaçen, Kemal Aslan, Sehmus Öner, Nurettin Öner, Hülya Yilmaz, Abdurrahman Yasar and Heybet Selman. Seven people were reportedly released in the meantime.  (Yedinci Gündem-TIHV, Oct 12, 2001)

Attacks and Clashes in the Southeast

The governor for the region under a state of emergency announced that one PKK militant was killed during operations in Sirnak province. One member of the security forces was injured, when he stepped on a mine. (Hürriyet-TIHV, Oct 12, 2001)

Detentions at Peace Demonstrations

On 12 October the police in Istanbul detained 57 "suspicious" people in front of the Beyazit Mosque. 22 people were detained among a crowd of people protesting against the war after the Friday prayers. They were released on 13 October. In Konya 41 people were detained after the Friday prayers, but released on 13 October. In Orhangazi district (Bursa) 2 people were detained. On 14 October the police in Istanbul detained 44 people, who wanted to stage a protest against the war in Kadiköy. Some 500 people, mainly members of ÖDP, EMEP, SIP and HADEP, had gathered and wanted to read out a press statement. During the attempt of the police to disperse them Ramazan Kurt, cameraman of the TV station "Ulusal" and Hüseyin Likoglu, reporter of the daily "Yeni Safak", were slightly injured. A protest meeting in Adana ended without any incidents. (Cumhuriyet-Evrensel-TIHV, Oct 13-15, 2001)

Demand for Death Penalty in Istanbul

On 12 October Istanbul SSC No. 2 continued to hear the case of 23 alleged members of the Revolutionary Communist Union of Turkey (TIKB), charged with the killing of the MHP official Nihat Uygun in Istanbul and Ethem Ekin, prosecutor in Adana. The hearing was adjourned so that the prosecutor can prepare the summing up of the case. In this trial the death penalty is being demanded for Tamer Tuncer, Sevgi Ülkemin Ordu, Mete Tuncer, Ergül Çelik, Nuri Akalin, Kenan Güngör and Sefa Gönültas. (Evrensel-TIHV, Oct 13, 2001)

Trade Unionists on Trial in Bursa

On 12 October Bursa Penal Court No. 3 continued to hear the case of 21 members of the trade union in the communication sector (Haber-Sen), who had participated in on-day off-work action in December 2000. The hearing was adjourned to 28 January 2002. (Evrensel-TIHV, Oct 13, 2001)

Shop Owners on Trial in Kütahya

The board members of the Chamber of Shop-owners and Handicraft People in Kütahya will be tried for a meeting that they organized on 11 April. The prosecutor alleged that this was an "illegal demonstration". (Evrensel-TIHV, Oct 13, 2001)

Detentions and Arrests of HADEP officials

Among the HADEP members, who were detained in Izmir and Aydin, Atilla Aydin, Necdet Sever, Akin Arga (Argo), Mazhar Öztürk, Murat Aslan, Hasan Demirkaya, Umut Demir and Elif Ceylan Özsoy were arrested on 13 October. 12 detainees were released. In Cizre Mehmet Dilsiz, HADEP chairman for the district, who was detained on 3 October, was arrested on 12 October. Reportedly the arrest is based on the confession of the "repentant" Zeynep Nas. During a raid on the offices of the journal "Ülkemizde Gençlik" on 13 Ocotber 9 people were detained in Istanbul. (Evrensel-TIHV, Oct 14, 2001)

Armed Attack in Istanbul

In the morning of 14 October an armed attack was launched on a police car in Küçükçekmece district (Istanbul), killing the police officers Köksal Bulut and Mustafa Koçak and injuring Mustafa Bilicik. It is suspected that the attack was carried out by the radical Islam organization Hezbollah. Reportedly one of the attackers injured himself, while trying to run away. The police declared to have detained one suspect. One pistol allegedly was used during the attack of 25 August, when the Hezbollah "repentant" Saban Elaltinteri (42) and his son Mehmet Elaltinteri were killed in Esenler (Istanbul). (Milliyet-TIHV, Oct 15, 2001)

HADEP member beaten in Adana

Ergün Koc, member of HADEP declared that he was beaten by police officers, who wanted to kidnap him on 9 October. During a press conference at the HADEP office in Adana he said that he had hardly escaped the attack by the police, who wanted to force him into the car. (Evrensel-TIHV, Oct 16, 2001)

Seven Peace activists detained in Istanbul

In Istanbul seven students were detained, when they distributed leaflets signed by "Muslim students" against the US attack on Afghanistan. The 46 people, who were detained during a protest meeting in Kadiköy on 14 October, were released in the evening hours of the same day. (Evrensel-TIHV, Oct 16, 2001)

Torture of political detainees in prison

The prisoner Erdal Dogan was reportedly tortured during transfer from Gebze to Bolu F-type Prison. His lawyer Kazim Bayraktar said that the transfer was made on 30 July and his client was stripped stark naked, his hair was completely cut and one rib broke because of the beatings. The lawyer added that he could not see his client, since he had been convicted and demanded that the letters had to be forwarded to him without censorship.  He also wanted to be informed on the progress of the investigation into the allegations of ill treatment. (Evrensel-TIHV, Oct 17, 2001)

Pressure on political detainees in Batman Prison

Speaking in the name of fellow PKK prisoners Vahap Kandemir and Nizamettin Onar complained about increasing pressure in Batman prison. During searches of the wards the staff provoked them verbally and destroying their belongings. They did not get papers and journals, typewriters or tape recorders and did not get a chance for social and sports activities. There was no communication between the wards. From Yumurtalik Prison (Adana) it was reported that the prisoners Mehmet Kan and Nuri Yavuz, who had been transferred there on 13 October, had gone on hunger strike in protest at restrictions in that prison. Sehmuz Kaya, chairman of the Adana branch of the IHD, stated that the prison administration did not accept goods from outside and the prisoners did not get papers and journals. On Ermenek Prison he said that the visits had been restricted to half an hour and the prisoner Ahmet Korkmaz had made an attempt of suicide. (Yedinci Gündem-TIHV, Oct 17, 2001)

Detentions and arrests in Adana

The police in Istanbul announced to have detained 3 female members of the PKK and another 7 people who supported the organization. Adana Governor Oguz Kagan Köksal announced that 9 members of the radical Islam organization "Hizb-ut Tahrir" (Islamic Liberation Party) had been detained during operations that started on 12 October. First Mehmet Ali Çelebi had been detained in Dikili town, Seyhan district, when he distributed leaflets outside the mosque. His testimony had resulted in the detention of another 10 people on 13 October, but two of them had been released shortly afterwards. The detainees included two priests (imam) and one teacher at a primary school. Meanwhile the gendarmerie announced the detention of another 6 people, who will be taken to Adana SSC. On 15 October Ahmet Konuk, chairman of HADEP for Siirt province, was detained after having returned from abroad. Ramazan Gök and Menderes Yilmaz, members of HADEP, were also detained. In Istanbul Alibeyköy Semra Dindar, Salman Mazi and Düzgün Aslan were detained on 16 October, when they distributed leaflets against unemployment, poverty and the war. (Evrensel-Hürriyet-Yedinci Gündem-TIHV, Oct 17, 2001)

Attacks and Clashes in Tokat

Reports from Tokat province said that militants of an illegal organization ambushed the security forces near Kadivakfi village killing one soldier instantly. Another soldier died in hospital. (Radikal-TIHV, Oct 17, 2001)

House Raid in Silvan

In Silvan (Diyarbakir) the security forces raided a house in Konak quarter. Allegedly the people in the house fired at the security forces injuring two members of the security forces. The governor for the region under a state of emergency announced that three PKK militants, one of them a woman, were killed during the clash. One of them is said to be the daughter Gurbet Kiliç (18) of the house owner Kasim Kiliç. Another one was named as Necdet Demirkandan and the third one (no name given) of Syrian origin. After the raid Murat Kiliç, Kübra Kiliç, Ibrahim Kiliç, Zozan Kiliç, Baris Kiliç, Remziye Kiliç, Resit Kiliç, Soner Kiliç, Mehdi Kiliç, Yasemin Kiliç, Ali Kiliç, Mehmet Kiliç, Sadiye Kiliç, Songül Kiliç, M. Emin Kiliç, Ferih Kiliç, Kamil Kiliç, Adil Kiliç, Adil Kiliç, Çetin Kiliç, Cemal Kiliç and Mevlüt Kiliç were detained and reports said that further detentions were made in the area. (Yedinci Gündem-TIHV, Oct 18, 2001)

Trial on Massacre in Prison

On 17 October Ankara Criminal Court No. 6 continued to hear the case of 161 members of the security forces including Ali Öz, Zahit Engin, Muhittin Ates and Nevfel Denizyilmaz in relation to the operation in Ankara Closed Prison on 26 September 1999 during which 10 prisoners were killed. Prisoner Sevinç Sahingöz was heard as witness and said: "They attacked us without a warning. The number of people killed shows that this was a massacre." Prisoner Enver Yanik read out a statement in connection with the ongoing hunger strikes. The court forwarded this statement to the prosecution to determine whether there was any offence in the formulation. In the trial the soldiers are accused of having killed five prisoners and injured 69. The prosecution also wants Article 49/1 TPC to be applied providing that public servants on duty cannot be punished. (Evrensel-TIHV, Oct 18, 2001)

HADEP members detained in Izmir

On 17 October the police in Izmir raided the offices of HADEP in Çigli district, disturbing a seminar of some 35 people. The participants and Gülçiçek Günel, chairman for the district, Murat Yagcibulut, SG for the youth wing and Kenan Kirkayak, chairman of the youth wing were detained. The names of the other members and executives of HADEP are: Türkan Yolcu, Kenan Kirkayak, Sibel Öksüz, Nuh Yildirim, Osman Yeleri, Hakki Kubar, Yeter Tekin, Sevilay Kiyak, Yoldas Büyükgök, Mahmut Sari, Abdullah Yildirim, Zahide Yavuz, Cemal Dalli and people with the first names of Leyla, Hatice, Semihe, Metin, Abdullah, Tayip, Ercan, Özcan, Cezayir, Zennur, Canan, two times Halil and 4 times Murat. (TIHV, Oct 18, 2001)

Detentions and Arrests in Istanbul

Kamil Karatas was detained in Istanbul, as a leading member of DHKP/C. He was taken to Ankara and Ankara SSC ordered his arrest. In Adana Mehmet Ali Çelebi, Celil Cevher, Murat Yildiz, Halil Sezer, Ömer Akkoyun, and Mustafa Güler, who had been detained as members of the radical Islam organization "Hizb-ut Tahrir" (Islamic Liberation Party) were arrested by Adana SSC on 17 October. On 16 October another 7 alleged members had been detained. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 18, 2001)

House-Raid in Silvan

Gurbet Kilic and Necdet Demirkandan, two of the three people who were killed during a house-raid in Silvan District (Diyarbakir) on 17 October, were buried on 18 October. Among those detained during the house-raid Kasim Kilic, Resit Kilic and HADEP executive for Silvan district Adil Kilic are still held in custody, while the other detainees were reportedly released. Osman Baydemir, chairman of the Diyarbakir Branch of the Human Rights Association (IHD) reported on the basis of information they received that Gurbet Kilic did not have any relation with the PKK. (Yedinci Gündem-TIHV, Oct 19, 2001)

IHD Executives on Trial

The trial launched against the IHD executives of Rize Branch in connection with the demonstration held in last December under the name "We Dončt Want Deaths" ended in acquittal at the hearing of 18 October at Rize Penal Court of First Instance. The prosecutor had demanded imprisonment sentences for the IHD executives on charges of "staging an unauthorized demonstration". During the demonstration held on 12 December a total of 11 people had been detained. (TIHV, Oct 19, 2001)

Trial for Congress on Rape

On 18 October the trial of 19 women charged for their contribution to the "Congress on Sexual Assault and Rape in Custody" continued at Beyoglu Criminal Court No. 1.  They are charged with insulting the police forces. Defendant Suna Aras stated that she did not want to live in a country like Turkey, where torture is widespread. Defendant Berrin Tas said that if the offenders had received the necessary punishment these events would not have happened. The court declared that the police could not find the tape recording of the Congress and adjourned the hearing to a later date. In the trial, the prosecutor demands imprisonment sentences for Gulizar Tuncer, Fatma Karakas, Özgül Han, Duygu Aydin, Nazli Top, Fatma Deniz Polattas, Hayriye Ümin Yurdakul, Suna Aras, Tülay Çaglar, Berrin Tas, Safiye Top, Sultan Seçik, Temin Salmanoglu (father of N. C. Samanoglu who was tortured together with Polattas), Cemile Güçlü, Derya Engin, Songül Yildiz, Nahide Kilic and Zeynep Ovayolu under Article 159 of the TPC. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 19, 2001)

Detentions in Istanbul and Izmir

In Alibeyköy (Istanbul) Devrim Kalayci was detained as an alleged member of DHKP/C.  Reportedly she was about to conduct a suicidal attack. The police also maintained to have established the identity of another three people ready for a suicidal attack. In search for these persons the police raided houses in Alibeyköy, Okmeydani, Gazi quarter, Ikitelli, Yenibosna, Halkali, Ümraniye and Armutlu. In Diyarbakir Özcan Çiftçi, M. Adil Çiftçi, Muhsin Alav and Nevzat Yalçin were detained as alleged PKK members. In Izmir Türkan Yolcu, Osman Yeleri, Hakki Kubar, Sevilay Kiyak, Yeter Tekin, Yoldas Büyükgül, Mehmet Sari, Abdullah Yildirim and Zeliha Akbay, who had been detained during the raid of the offices of HADEP in Cigli district on 17 October were released the next day. Nuh Yildirim and Adnan Yilmaz were also released but taken to the office for military service. The names of the HADEP members, who are still held in custody are: Gülçiçek Günel, Murat Yagcibulut, Kenan Kirkaya, Sibel Öksüz, Özcan Erdem, Sabiha Temizkan, Irfan Kanat, Ercan Can, Engin Kotay, Hatice Çelik, Cemal Dalli, Sait Köse, Ercan Sezgin, Niyazettin Almaz, Halil Pekmezci, Cezayir Çelik, Murat Avci, Murat Eryilmaz, Halil Yazar, Tayyip Temel, Zennur Kizilkaya, Murat Özdemir, Leyla Deniz, Murat Zengin, Talat Aydin, Hüseyin Zorlu, Zahide Yavuz and Metin Korkmaz. (Cumhuriyet-Yedinci Gündem-TIHV, Oct 19, 2001)

Shooting at the Iranian Border

The Afghan national Zahrullah bin Nurallah (19) was injured by two bullets, when he tried to cross the border from Iran to Turkey in Dogubeyazit district (Agri) province. Another seven Afghan nationals managed to go back to Iran. During the same incident, 3 Afghans and 6 Pakistani refugees were reportedly detained. (Evrensel-TIHV, Oct 19, 2001)

Torture Allegations from Adana

Lawyer Halis Yetkiner sent files on 19 different torture incidents to the headquarters of the human rights organization Mazlum-Der stating that in all cases the victims had been issued with medical reports. They were all tried at Adana SSC, but held in different prisons. The allegations of torture in custody had come from places such as Adana, Tarsus, Mersin, Osmaniye and Gaziantep and concerned political cases as well as cases of common criminals. In one case the suspect had been held in custody for 11 days. During this time he had been taken to hospital, twice in Antep and once in Diyarbakir. (Yeni Safak-TIHV, Oct 19, 2001)

Yezidis Attempt to Return

On 18 October Batman Judicial Court heard the case of members of the Yezidi faith, who forcibly emmigrated from Yolveren village in Besiri district (Batman) to Germany in 1993 and met with the resistance of village guards, who had occupied their fields, when they wanted to return. The court decided to make another on-site-inspection and adjourned the hearing to 21 November. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 19, 2001)

Arrests in relation with death fasts

The police in Istanbul detained 20 people during a demonstration at Taksim Square on 20 October. The demonstrators had gathered because of the first anniversary of the hunger strikes in prison. In Kandira F-type Prison the prisoners Abidin Gül, Hasan Igit, Halil Haydar Ates, Ali Oguz, Halil Acar, Abuzer Cem Bolat, Kemal Gözen, Erol Engin, Erdogan Kizilay, Selçuk Güngör, Müstak Çimenci, Erdogan Öner, Süleyman Gülbahar and Ersan Ulufer were released on 19 October, after their health deteriorated because of their death fast action. (Evrensel-TIHV, Oct 20-21, 2001)

Police intervention in peace demonstrations

On 19 October the police intervened, when a group of people gathered after the Friday prayers in Beyazit Mosque (Istanbul) to protest against the US attack on Afghanistan. The police threw gas bombs and detained a number of demonstrators. On the same day students from Sarigazi Lyceum held a demonstration outside the school. The gendarmerie detained three students. In Mersin the meeting of the "Platform against the War", planned for 21 October, was banned by the governor. In Inegöl district (Bursa) the stand of the Labor Party (EMEP) for the collection of signatures against the war, was lifted by the governor. (Evrensel-TIHV, Oct 20-21, 2001)

HADEP members Arrested

In Izmir Murat Yapicibulut and Özcan Erdem, who had been detained during the raid on the offices of HADEP in Cigli district on 17 October, were arrested on 20 October. (Evrensel-TIHV, Oct 21, 2001)

Detentions and Arrests

On 20 October Ramazan Pekgöz, representative of the daily "Yedinci Gündem" in Urfa was detained and taken to the gendarmerie station in Bozova district. He was released in the evening. In Istanbul the alleged members of DHKP/C, Devrim Kalayci, Sengül Aslan, Inan Dogan, Perihan Demirkiran, Tayfun Koç, Üzeyir Karahasanoglu, Alp Yarbas, Özgür Hancioglu, Egemen Seyfettin Kusçu, Ilhami Karakoç and Erdogan Sever were arrested by Istanbul SSC on 19 October. Isa Gökoglu, Aynur Akdag and Sadiye Gül were released. In an official announcement Devrim Kalayci and Sengül Aslan were accused of having planned suicidal attacks. In Orhangazi district of Bursa province 8 alleged members of the "Selam-Union Organization" (Selam-Tevhid) were detained by the political police. Recep Ç., Erhan V., Ebubekir K., Nurettin G., Ahmet D., Saim Serdar G., Ercan P. and Bülent Y. are accused of having organized a protest demonstration against the US attack on Afghanistan on 12 October. In Gaziantep eight alleged members of the radical Islam organization Hezbollah were detained. Mehmet T., Cuma S., Orhan A., Muhittin B., Mehmet Y., Sinan Y. and Nihat P. were arrested and Abdullah G. was released. (Cumhuriyet-Evrensel-TIHV, Oct 20-21-22, 2001)

Attacks and Clashes

On 21 October armed militants said to belong to the Turkish Communist Party/ML-Workersč and Peasants Liberation Army of Turkey (TKP/ML TIKKO) opened fire on an escort of Fikret Sümbül, prosecutor in Ovacik district (Tunceli). Two soldiers were injured during the incident. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 22, 2001)

Closure Demand against IHD Rejected

On 22 October the trial against the central administration of the Human Rights Association (IHD) with the demand to close down the association continued at Ankara Judicial Court No. 24. Hüsnü Öndül, chairman of the IHD and the lawyers Yusuf Alatas and Levent Kanat were present. Public Prosecutor Ilhan Aslan reminded of the fact that some illegal documents had been found during the search of the offices and that a separate case had been opened against the executives of the association. He argued, however, that there was no need to wait for the outcome of that trial and demanded that the association should not be closed. Hüsnü Öndül stated that they followed the arguments of the prosecutor and judge Bilal Yildirim rejected the original demand for closure of the IHD. The case had been brought under Article 37/1 of the Law 2908 on Associations. On 25 January the premises of the IHD had been searched, cartridges from a research mission to Sirnak at Newroz 1992 had been found. (TIHV, Oct 23, 2001)

Investigation against Piskinsüt

The Presidency of the Grand National Assembly of Turkey (TBMM) decided to process the demand of an investigation against MP Sema Piskinsüt, who had refused to provide names of torture victims to the prosecutorčs office. A final decision will have to be taken by the joint commission on the Constitution and Justice. As chairwoman of the Human Rights Commission in the TBMM Sema Piskinsüt had refused to provide the names of torture victims, who the Commission had interviewed and whose stories had been presented in a series of reports. The decision by the Presidency of the TBMM means that for the first time in history one parliamentarian commission will question the work of another parliamentarian commission. (Milliyet-TIHV, Oct 23, 2001)

Lawyers Detained

The lawyers Sahil Dögücü, Seyma Dögücü and Arife Gökkaya plus the student Coskun Yildiz were detained on 22 October, when they recorded the fact that some students with headscarves were not allowed into the Theological Faculty of Marmara University. (Akit-TIHV, Oct 23, 2001)

Detentions and Arrests

In Tomarza district (Kayseri) Sarafettin N. (17) and Cüneyt K. (17) were detained on charges of having written pro-PKK slogans on walls and the street. In Istanbul 6 alleged members of "Hizb-ut Tahrir" (Islamic Liberation Party) were detained on 18 October, when they distributed leaflets against the US attack on Afghanistan. (Sabah-Cumhuriyet-TIHV, Oct 23, 2001)

Death in Custody

On 23 October at 7am the corpse of Yunus Güzel (33) was found in his cell at the department to fight terrorism in Istanbul Police HQ. He had been detained during operations between 16 and 22 October directed against alleged members of DHKP/C and shown as a potential "living bomb" (suicidal attacker). The police announced that he had hanged himself with his bed linen, fixed to the bed that he had erected at the wall. His corpse was taken to the Forensics for an autopsy. The TIHV announced that 50 people died in custody between 1995 and 2001. (Radikal-TIHV, Oct 24, 2001)

Operation in the Prisons

Istanbul Criminal Court No. 3 started to hear the case of 7 people including Eren Keskin, chairwoman of the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD), on 23 October. They are accused of "insulting the security personnel". In her testimony to the court Eren Keskin reminded of the words by the former Minister of the Interior, Sadettin Tantan, that the operation in the prisons that had resulted in the death of 32 people had been prepared for over a year. Therefore, they had filed an official complaint against the Ministers of the Interior and Justice and the General Staff. The autopsy reports from the Forensics had also shown that they had been right. The hearing was adjourned to 15 November. Besides Eren Keskin the other defendants are: Vahit Genç, chairman of ÖDP in Istanbul, Mustafa Aytas, chairman of DBP in Istanbul, Dogan Erbas, chairman of HADEP in Istanbul, Kamil Tekin Sürek, chairman of EMEP in Istanbul, Celal Besiktepe, board member of TMMOB and Ibrahim Kudis from the trade union KESK. Charges were brought under Article 159 TPC. (Evrensel-TIHV, Oct 24, 2001)

Operation in the Prisons

On 23 October Çanakkale Penal Court No. 1 continued to hear the case of 154 prisoners from Canakkale Prison accused of "killing, incitement to suicide, rioting and causing damage to public property". The court lifted the arrest warrants of 48 defendants and adjourned the hearing to 20 November. (Evrensel-TIHV, Oct 24, 2001)

Police beat Civil Servant

The Directory for Health within the municipality of Istanbul filed an official complaint against a commissioner named "Mesut". Allegedly he had insisted in entering the Darülaceze compound in order to take water from there; since the civil servants Veysel Yirmibes and Suat Dikeç did not grant him permission he beat them and later detained them together with another civil servant called Hamza Yasaroglu. The three officials were held for seven hours in detention. (Yeni Safak-TIHV, Oct 24, 2001)

Birdal on Trial

The trial against akin Birdal, former chairman of the IHD for a speech he held in Germany, during which he allegedly said that Turkey should apologize for the Armenian genocide, continued on 23 October. The hearing was adjourned to 4 December since the identity of the journalist, who wrote the article in the daily "Gözcü" could not be established. Akin Birdal was tried under Article 159/1 TPC. (Evrensel-TIHV, Oct 24, 2001)

Pressure on HADEP

The security forces prevented the opening of HADEP in Kizilagaç town (Mus province). Sirin Gültürk, chairman of HADEP for the town and executive Mehmet Yöntürk were detained on 21 October. (Yedinci Gündem-TIHV, Oct 24, 2001)
Trial against Environmentalists

On 22 October Ceyhan Penal Court started to hear the case of 25 environmentalists, who had protested against the thermoelectric power plant in Yumurtalik district of Adana province. 22 of the defendants were present including Yalçin Özer, chairman of the Association of Voluntary Environmentalists in Ceyhan. They stated that they had only intended to visit the plant and make a picnic, but the gendarmerie had prevented them from doing so. The hearing was adjourned for the testimony of the remaining 3 defendants. (Hürriyet-TIHV, Oct 24, 2001)

Leading Alevite Detained

Mustafa Düzgün, chairman of the European Alevite Academy, was detained on 23 October, when he wanted to enter Turkey via Istanbul Atatürk Airport. Mustafa Düzgün was deputy SG of the teachersč union TÖB-DER and was living in Germany since 12 September 1980. His detention may be related to charges dating back to the time of the military coup. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 24, 2001)

Detentions and Arrests in Silivri

On 23 October the gendarmerie raided a house in Akören village, Silivri district (Istanbul) and detained some 60 juveniles, aged 10 to 18, and 6 adults. The adults, Mustafa Ekin, Muhammed Koçal, Veli Darikli, Ayhan Ünlü, Hasan Hüseyin Simsek and Hüseyin Tiryaki, also called "hoca" (priest) are said to have instructed the juveniles in the law of the sheria. The prosecutor released them. The juveniles were taken back to their families, but 19 of them, who had come from Greece, Russia, Georgia and Chechnya were taken to the Foreignersč Police at Istanbul Police HQ. and shall be extradited. The preachers allegedly belong to the sect of Mahmut Ustaosmanoglu also known as "Mahmut Hoca". During operations in Mersin and Tarsus 12 alleged members of the radical Islam organization Hezbollah were detained. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 24, 2001)

Clashes with Kurdish militants

The Governor for the Region under a State of Emergency announced that during clashes in Sirnak and Van provinces four PKK militants were killed and two were injured. (Yedinci Gündem-TIHV, Oct 24, 2001)

Investigation about a death in custody

The public prosecutor in Fatih (Istanbul) started an investigation into the death in custody of Yunus Güzel (33) and the Minister of the Interior ordered another investigation by two state secretaries. The family of Yunus Güzel stated that they would file an official complaint against the police officers at the department to fight terrorism in Istanbul Police HQ. where Yunus Güzel allegedly committed suicide on 23 October. (Evrensel-TIHV, Oct 25, 2001)

Retrial for the Susurluk Scandal

The 8th Chamber of the Court of Cassation quashed the verdict of Istanbul SSC No. 6 on the so-called "Susurluk gang", because the wish of the defendants for a closed hearing had not been granted. This demand had been made during the hearing of 27 December 1999 and the defendants might have provided vital information. The Court also criticized that the result of the trial concerning the killing of Ömer Lütfü Topal had not been introduced in the proceedings. This trial is still going on at Beyoglu Criminal Court No. 1. The Court of Cassation rejected the application by Ibrahim Sahin, former deputy chief of the department for special operations, to quash the sentence for "hiding a wanted criminal". This sentence had been suspended. Istanbul SSC No. 6 had convicted Ibrahim Sahin and Korkut Eken (former staff member of the secret service MIT) to 6 yearsč imprisonment. The other 12 defendants, Ayhan Çarkin, Ayhan Akça, Oguz Yorulmaz, Enver Ulu, Mustafa Altunok, Ercan Ersoy, Ziya Bandirmalioglu, Abdülgani Kizilkaya, Haluk Kirci, Yasar Öz, Sami Hostan and Ali Fevzi Bir had received sentences of 4 yearsč imprisonment for "membership of a gang, established to commit crimes". The whole trial will have to start again in the future. (Cumhuriyet-Radikal-TIHV, Oct 25, 2001)

Killing of student Ümit Cihan Tarho

On 22 October Malatya Criminal Court passed its verdict in the retrial concerning the killing of the student Ümit Cihan Tarho on 11 January 1998. He had been stabbed to death by followers of the Nationalist Movement Party (MHP). The Court followed the decision by the Court of Cassation and suspended the sentences for Memis Dündar, Caner Öztürk, Muhammed Sahiner, Hanifi Azdiko-lu, Mehmet Fatih Gökalp, Bedri Yaylagül, Korkut Özalp, Levent Mutlu and Irfan Küçük. The conviction of Kadri Kiliç for murder and the acquittal of Caner Öztürk, passed by Malatya Criminal Court on 17 January 2000, had been confirmed by the Court of Cassation.  (Evrensel-TIHV, Oct 25, 2001)

Acquittal of a prosecutor quashed

The panel of chambers at the Court of Cassation quashed the acquittal of Prosecutor Sacit Kayasu, who had been accused of insulting the armed forces by preparing an indictment against Kenan Evren, the leader of the military coup of 12 September 1980. The decision was taken on the formal ground that the testimony of Sacit Kayasu had been taken by judges, who formerly had testified as witnesses in this trial. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 25, 2001)

Investigation against an Alevite Association

The investigation of Ankara Public Prosecutor's office against the Union of Alevite Institutions (ABKB) on allegations of "discrimination of religion and sects" resulted in a decision not to prosecute. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 25, 2001)

Police accused of a death in custody

The Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD) and the Foundation for Research on Social Jurisdiction (TOHAV) filed an official complaint against the police officers on duty at the department to fight terrorism in Istanbul HQ. between 20 and 23 October. They accused the police of the death in custody of Yunus Güzel and asked that charges should be brought under Articles 243 TPC (torture) and 448 TPC (killing). Yunus Güzel was buried in Antakya on 25 October. (Evrensel-TIHV, Oct 26, 2001)

A meeting banned in Tunceli

The governor banned a meeting planned by the Labor Party (EMEP) to be held in Tunceli under the title of "Work, Bread and Freedom instead of War". (Evrensel-TIHV, Oct 26, 2001)

Detentions and Arrests of Islamist militants

In Bursa 12 alleged members of the Islamic Liberation Party (Hizb-ut Tahrir) were detained. Bekir Kurtulus, Nihat Türkoglu, Ahmet Taysi, Resit Senkan, Nihat Kurtalan, Gürkan Engin and Mithat Bezek were arrested and Cumali Hürriyet, Ferit Hürriyet, Muammer Çokçalis, Abdurrahman Senkan and Hasan Salihoglu were released to be tried without arrest. In Antep three reporters of the journal "Yasamda Atilim" were detained. (Cumhuriyet-Evrensel-TIHV, Oct 26, 2001)

Control of the TIHV files

The General Directorate for Foundation started an inspection of the administrative and financial files of the Human Right Foundation of Turkey (TIHV). The inspection is said to be part of the investigation against the Treatment and Rehabilitation Center of the TIHV in Diyarbakir and started on 25 October in the offices in Ankara. In May this year all files had been inspected during a routine control of all foundations. (TIHV, Oct 26, 2001)

Death under custody in Istanbul

The prisoner Mahmut Polat talked to the lawyer Behiç Asçi about his observations during the detention at Istanbul Police HQ. He had been in the neighboring cell to Yunus Güzel, who died on 23 October. Mahmut Polat stated that Yunus Güzel had been detained on 16 October and was expected to be taken to the prosecutor and a judge after 7 days of detention, when his corpse was found. According to Mahmut Polat, Yunus Güzel had started a hunger strike and refused to testify to the police. łWhen I was taken to the toilet I saw him. He was tired and weak because of the torture. I heard him shout slogans, but not during the last day. The beds in the cells are fixed to the ground. I would have heard a noise, if he had tried to lift the bed against the wall.Č Meanwhile Vahit Güzel, the elderly brother of Yunus Güzel, stated that traces of beatings and electric shocks could be seen on the forehead and various parts of the body of his brother. They had taken photographs of this before his brother was buried on 25 October. (Yedinci Gündem-Evrensel-TIHV, Oct 28, 2001)

Pressure in Bolu Prison

On 27 October the Commission on Prisons within the Istanbul branch of the Human Rights Association (HRA) held a press conference stating the pressure in Bolu F-type Prison was increasing. Spokesperson Ahmet Tamer said that all prisoners were searched during visits, but not in the usual way. Some had their arms twisted to the back and others were forced to look at the wall during these searches. Yayla Tut, mother of two prisoners, stated that her children were being searched up to their underwear. The visitors were also asked to undress and only got permission for talks of half an hour. She added that she knew that the prisoners were beaten on their ways to and from the hospitals. (Yedinci Gündem-TIHV, Oct 28, 2001)

Hezbollah Trial in Diyarbakir

The prosecutor at Diyarbakir SSC indicted Haci Bayancik, Mehmet Veysi Özel, Aydin Dagli and Remzi Kaçar as alleged members of the radical Islam organization Hezbollah holding them responsible for several killings. He demanded the death penalty for them according to Article 146 TPC. For the defendant Fadil Sani he asked for a punishment according to Article 168 TPC. Defendant Haci Bayancik, who had been detained on 5 September during an operation in Pozanti district (Adana), during which Sulhaddin Ürük had been killed, is accused of having ordered the kidnapping and killing of Yasin Özalp, Hatip Pirzade, Aziz Basak, Musa Bakiskan, Yilmaz Gökçe and Haydar Kaya and also for the killings of Enver Aktas, Hüseyin Tuncer, Ali Arslan, Mensur Yilmaz and Misbah Ates in Konya in 1998. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 27, 2001)

Assassination of Gaffar Okkan

The prosecutor at Diyarbakir SSC indicted Servet Yoldas, Sener Dünük and Suat Çetin for their alleged involvement in the assassination of Diyarbakir Chief of Police, Gaffar Okkan, in January this year. He asked for the death penalty for the defendants according to Article 146 TPC, claiming that they carried out the action as members of the radical Islam organization Hezbollah. The defendant Servet Yoldas alone is made responsible for 17 killings and 11 cases of wounding. (Radikal-TIHV, Oct 28, 2001)

MHP Follower on Trial in Istanbul

On 26 October Kadiköy Criminal Court No. 2 continued the hearing against Ihsan Bal, chairman of Kücükbakkalköy Idealistsč Union, on charges of killing Hüseyin Duman (28), member of the Socialist Power Party (SIP) on 17 April 1999. The lawyers of the victimčs family rejected the judge for being biased. Kadiköy Criminal Court No. 1 will have to decide on this point. The hearing was adjourned to 30 November. Outside the courtroom tension arose between members of SIP and the Nationalist Movement Party (MHP) so that the police had to intervene. (Sabah-TIHV, Oct 27, 2001)

Detentions and Arrests in Northern Cyprus

On 3 October Bedran Bastürk, Halil Babahan, Ibrahim Günes, Fesih Bulgan and Saadettin Özmen were detained as alleged PKK members in the Turkish Republic of Northern Cyprus. Bedran Bastürk was arrested and the others were released to be tried without remand. In Bursa Abdülaziz Ö. and his sons Ekrem Ö. and Nail Ö. were detained as alleged members of Hezbollah. On 19 October Abdullah Güzel was detained in Gevas district (Van). Reportedly he confessed to have participated in the killing of 47 people (20 soldiers, 8 village guards and 19 civilians). Diyarbakir SSC arrested him. During the night of 27 October the police in Istanbul conducted a raid on a house in Kazim Karabekir quarter (Kücükköy-Istanbul). Abdüllahim Türe, the alleged military commander of Hezbollah in Mardin and favorite of Hüseyin Velioglu, who was killed as the leader of Hezbollah in January 2000, reportedly tried to escape and broke his hip, when he jumped from the second floor. He was taken to hospital and is said to be in good health. Together with him his father-in-law and three brothers-in-law were also detained. (October, Cumhuriyet-TIHV, Oct 27-29, 2001)

Incident in Semdinli

As the result of the explosion of a hand grenade on the balcony of a house in Balova village, Semdinli district (Hakkari) Sarice Evin (30) was killed on 26 October and her son Hamza Evin (13) was wounded. The attack was said to be the consequence of a blood feud. (Radikal-TIHV, Oct 28, 2001)

Association Raided in Istanbul

On 26 October the police in Istanbul raided the offices of the Association of Solidarity with Prisonersč Relatives (TUYAD-DER) and detained Yüksel Yazici and Muzaffer Çelik. (Evrensel-TIHV, Oct 30, 2001)

Disciplinary Transfer of Physicians

Ayse Bakaç and her husband Cemal Bakaç were ordered by the Ministry of Health to move from Mersin to Yozgat. This transfer comes as a disciplinary punishment for both physicians. Ayse Bakaç is also board member of the trade union for staff in the health sector (SES) in Mersin. Yilmaz Bozkurt, chairman of SES in Mersin, stated that about three weeks ago, nine physicians, five of them members of SES had been transferred to other places for disciplinary reasons. (Evrensel-TIHV, Oct 30, 2001)

Detentions and Arrests in Gaziantep

In Gaziantep the alleged members of the Taliban S.Ö., M.Y., B.D., N.Ç. and V.K were detained. Reportedly they wanted to join the fight in Afghanistan by moving through the Iran. The police also reported the detention of M.D., T.D., T.K., F.K., T.K., R.G. and Ö.H., said to be members of an illegal organization called łPredecessorsČ (Selefiler), who supported the Taleban. In Eminönü (Istanbul) a person called Salih Baris was detained on charges robbery of jewelry shops. It turned out that he was wanted in connection with the so-called Umut case (killing of Ugur Mumcu and others) in Ankara. (Milliyet-TIHV, Oct 30, 2001)

Trial of IHD Ankara members

On 30 October Ankara SSC continued to hear the case of 13 defendants from the Ankara branch of the Human Rights Association (IHD). The chairman Lütfi Demirkapi, 6 board members and members of the commission on prison are charged with "supporting illegal organizations". The prosecution also seeks the closure of Ankara branch of the association. Ankara SSC adjourned the hearing to 6 November for the prosecution to prepare the summing up of the case. (TIHV, Oct 31, 2001)

Ex-board members of IHD detained

On 29 October Zeki Irmak, former board member of the Ankara branch of the Human Rights Association (IHD), was detained in his house. The officers said that an arrest warrant existed against him. Mr. Irmak was later released, when it turned out that the arrest warrant of 5 June had been lifted in the meantime. Immediately afterwards Zeki Irmak was detained against, because of an arrest warrant against a person with the same name from Sakarya. Only when this point was clarified he was finally released in the evening of the same day. (Evrensel-TIHV, Oct 31, 2001)

Death Penalty Demanded

The case against Recep Ipek, accused of having killed the child Afsar Sila Çaldiran (11) in Susurluk district (Balikesir) on 6 April, continued at Balikesir Criminal Court on 30 October. The court decided to await the outcome of the constitutional amendments that would require a revision of Article 450 TPC that provides for the death penalty. (Sabah-TIHV, Oct 31, 2001)

Detentions and Arrests in Istanbul

In Istanbul the police detained 29 leftist students, who refused to remove a stand in front of the Faculty of Politics of Istanbul University. The police used pepper gas and truncheons and reportedly Dr. Adalet Aladag was injured. (Evrensel-TIHV, Oct 31, 2001)

Extrajudicial execution in Agri

On 30 October at midnight the police in Dogubeyazit district (Agri) raided the house of HADEP member Burhan Koçkar (30), who is working for the municipality as guard. His wife Ufuk Koçkar stated that she heard three shots, just when her husband opened the door. She saw him lying on the ground and some 10 masked officers standing around him. She was locked into another room. Later other police officers came and said that officers, who had come from Agri, had not informed them of the raid. After the raid the elderly brother of Burhan Koçkar, Nedim Koçkar, an executive of HADEP, was detained. His wife Figen Koçkar stated that the police also wanted to shoot her husband, but refrained from doing so, when they saw a child at his side. During the same night the HADEP executives and members Ahmet Turan, Atilla Tastan, Mehmet Emin Çetiz, Muhsin Kolan, Mustafa Tunç, Mehmet Tunç, Nuri Elçi, Sait Gün, Fevzi Atar, Hasan Elçi, Ahmet Bubilinç and Mehmet Çebuze were also detained. Some 4,000 people protested against the incident. Reportedly Agri Governor Cumhur Ersoy called Mukkades Kubilay, Mayor of Dogubeyazit and candidate for HADEP, expressing sorrow about the killing and promising an investigation into it. (Radikal-Yedinci Gündem-TIHV, Nov 1, 2001)

House Raid in Silvan

Following the raid of a house in Silvan district (Diyarbakir) on 17 October, during which Selma (Gurbet) Kiliç, Necdet Demirkandan and a person of Syrian origin, were killed, the father of Selma Kiliç, Kasim Kiliç, Adil Kiliç and Resit Kiliç were arrested by Diyarbakir SSC. The lawyer Cihan Aydin and Reyhan Yalçindag filed an official complaint on 31 October on the grounds that these three men were tortured in police custody. The lawyers stated that they would file another complaint once the result of the autopsy reports was clear. So far, it has not been clarified, whether Selma Kiliç was killed in front of the house or in the armored vehicle that should take her to hospital. (Evrensel-TIHV, Nov 1, 2001)

Juvenile injured by Gendarmerie

On 31 October the gendarmerie conducted an ID check near Karakuzu Gendarmerie Station in Viransehir district (Urfa) and shot at Nuri Taskiran (24), who reportedly tried to run away. He was injured to his leg and detained, since he had not started his military service. (Yedinci Gündem-TIHV, Nov 1, 2001)

ITO Chairman Yildirim convicted

On 31 October Istanbul Penal Court No. 12 convicted Mehmet Yildirim, chairman of Istanbul Trade Chamber (ITO), of "insulting the National Security Council (MGK) with the words that they stack their nose into everything and should also deal with the economy. The court sentenced Mr. Yildirim to 1 yearčs imprisonment, but reduced the sentence to 5 monthsč imprisonment. Mehmet Yildirim announced that he would appeal against the verdict. (Cumhuriyet-TIHV, Nov 1, 2001)

Lawyers on Trial in Istanbul

On 31 October Bakirköy Criminal Court No. 5 started to hear the case against the lawyer Murat Çelik, ex-chairman of the Association of Contemporary Jurists (CHD), Bahri Belen and Göksel Aslan. The CHD had erected a tent in front of Bakirköy Prison to protest against the so-called "Protocol of Three" (Ministers of Justice, Interior and Health) on the situation in the prisons. In his testimony in court lawyer Çelik stated that the "Protocol of Three" had prepared the introduction of F-type prisons and had been the initiative for the "Return to Life" operation of 19 December 2000. According to the protocol lawyers had met with disgracing control on entry and leave of prisons. The hearing was adjourned to 10 December to take the testimony of lawyer Belen. The lawyers are being charged with "having staged an illegal demonstration". (Evrensel-TIHV, Nov 1, 2001)

Detention and Arrests

Following the distribution of some leaflets in Ankara on 28 October criticizing the bank holiday (founding of the Republic on 29 October) the police conducted operations against the illegal Islamic Liberation Party (Hizb-üt Tahrir) and detained 22 people. The governor in Van announced that the alleged PKK militants Esat Güler, Akif Tarin and Ercan Bilen had been refouled from the Iran on 17 October. In connection with their arrest Fehime Ete had been detained in Siirt and taken to Van on allegations of being their courier. All had been arrested and taken to prison. Further reports indicated that two PKK militants had surrendered to the security forces in Mardin and Hakkari. (Cumhuriyet-TIHV, Nov 1, 2001)

PRESSIONS SUR LES MEDIAS / PRESSURE ON THE MEDIA

Peine de prison confirmée en appel pour une journaliste pro-charia

La Cour de cassation turque a confirmé une peine de 20 mois de prison contre une journaliste et écrivain islamiste, Emine Senliklioglu, pour "incitation à la haine religieuse", a rapporté jeudi l'agence Anatolie.

Mme Senliklioglu, connue pour ses prises de positions très critiques envers le régime laïque turc et partisane de la charia (loi islamique), n'a qu'un seul recours possible, celui de demander à la Cour d'appel de rectifier sa sentence, prise à l'unanimité des juges, a précisé l'agence.

Généralement cet ultime recours n'est pas accepté.

Mme Senliklioglu, qui porte le tchador, avait été condamnée à 20 mois de prison et à une amende par une Cour de sûreté de l'Etat d'Izmir (ouest) pour des propos tenus en mai 2000 sur une chaîne privée locale à Antalya (sud).

"L'Etat nous traite comme des enfants disgraciés, et préfère s'occuper du voile islamique. Cela nous donne le droit de lui déclarer la guerre", avait-elle notamment déclaré lors d'une émission.

Mme Senliklioglu est l'auteur de plusieurs livres sur le rôle de la femme dans l'islam. (AFP, 3 octobre 2001)

Une chaîne de télévision suspendue pour un jeu "bafouant la dignité"

Le Haut Conseil de l'audiovisuel turc (RTUK) a décidé de fermer pendant une journée une chaîne de télévision privée qui diffuse un jeu misant sur la résistance physique des candidats pour décrocher de gros lots, jeu très populaire en cette période de crise, a rapporté lundi l'agence Anatolie.

Le RTUK a pris cette décision après qu'un rapport d'experts eut dénoncé des images "bafouant la dignité humaine" dans le jeu "Touche-moi", diffusé par SHOW TV.

Les candidats doivent rester le plus longtemps possible la main posée sur une voiture neuve pour remporter le véhicule. L'émission s'étale généralement sur deux jours, voire trois jours, et plusieurs candidats ont abandonné la compétition après s'être évanouis ou avoir été victimes d'hallucinations liées au manque de sommeil.

S'y ajoutent disputes entre candidats en raison du stress et dysfonctionnements cardiaques pour certains participants.

Le rapport qualifie le jeu d'"émission dénuée d'intérêt public qui n'a d'autre objectif que d'exploiter les gens et de servir une lutte cruelle d'audimat", selon Anatolie.

Le RTUK avait déjà mis en garde les diffuseurs, les sommant de réétudier ces jeux, très populaires depuis la crise économique qui a éclaté fin février, frappant durement les classes populaire et moyenne.

Parmi ces jeux figure aussi "Fais-moi voler" où les candidats qui dansent le plus longtemps possible pour gagner une voiture. (AFP, 1 octobre 2001)

State Security Court choose to withdraw 'provocative' book
The Istanbul State Security Court (DGM) has decided to withdraw a book by Mehmet  Uzun, called "Creating A Language," claiming it provokes hostility and brings about  separation.

Genda Culture Editor in Chief Hasan Oztoprak said in a written explanation that  "Creating a Language," which contains sections of writings of Uzun's interviews and  other books, had been printed but not published yet.

Oztoprak, who said that the same book had been published by Belge Publishing  previously, also said that trials had been opened for writers of other books, such as  "Ask Gibi Aydinlik, Olum Gibi Karanlik" and "Nar Cicekleri," but they had all concluded  with an acquittal. (Turkish Daily News, October 4, 2001)

Reprise des agressions de journalistes

Dans une lettre adressée le 16 octobre 2001 au ministre de l'Intérieur, Rüstü Kazim Yücelen, RSF a protesté contre l'agression par les forces de l'ordre de Ramazan Kur, cameraman de la chaîne Ulusal Kanal, de Hüseyin Likoglu, reporter du quotidien "Yeni Safak", d'Alper Yurtsever, photoreporter du quotidien "Star", et d'Ahmet Sik, reporter du quotidien "Radikal" qui a également subi une tentative d'interpellation. Ces journalistes couvraient des manifestations contre les frappes aériennes en Afghanistan les 12 et 14 octobre à Istanbul.

"Les promesses de la Turquie en vue d'intégrer l'Union européenne sont en décalage constant avec les pratiques des forces de l'ordre", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Les agressions de journalistes avaient diminué, mais le contexte international actuel donne un prétexte au pouvoir en place pour réprimer plus durement certaines libertés, et tout particulièrement la liberté de la presse", a ajouté Ménard.

Selon les informations recueillies par RSF, plusieurs journalistes, dont Yurtsever et Sik, ont été agressés le 12 octobre par les forces de l'ordre sur la place de Beyazit à Istanbul. Les journalistes étaient sur les lieux pour couvrir une manifestation de musulmans qui protestaient contre les frappes en Afghanistan à la sortie de la mosquée de Beyazit. Sik a opposé de la résistance aux forces de l'ordre qui voulaient l'interpeller et a été malmené par des policiers. Il a été relâché grâce à l'intervention de certains de ses confrères. Par ailleurs, Kur et Likoglu ont été agressés par les forces de l'ordre dans le quartier Kadiköy d'Istanbul où les partis d'opposition de gauche, dont l'ÖDP (Parti de la liberté et de la Solidarité), l'EMEP (Parti du Travail) et le SIP (Parti pour le pouvoir socialiste), ont manifesté le 14 octobre pour demander l'arrêt des frappes aériennes en Afghanistan.

RSF a rappelé que dans son dernier "Rapport régulier sur les progrès réalisés par la Turquie sur la voie de l'adhésion", la Commission européenne a estimé que "la situation en matière de liberté d'expression restait inquiétante" et que le rapprochement entre la Turquie et l'Union européenne était lié au respect des engagements turcs en matière de droits de l'homme, et notamment au respect de l'article 10 de la Convention européenne qui garantit la libre expression, le droit d'informer et d'être informé. (RSF/IFEX, 17 octobre 2001)

"Freedom of Thought ? For Everyone"

The trial launched against 65 out of 77,663 persons who signed the booklet "Freedom of Thought ? For Everyone" as publishers started at Istanbul SSC on 19 October. The defendants Adalet Agaoglu, Sanar Yurdatapan, Ayse Lale Mansur, Zuhal Olcay Bilginer, Emine Senlikoglu, Hasan Basri Çiplak, Mustafa Kahveci, Sabiha Ünlü, Dursun Güleç, Israfil Kahraman, Abdullah Kaya, Atilla Dede, Veli Tollu, Ahmet Han Yilmaz and Ulvi Alacakaptan and stated that the signed the booklet willingly, because they believed in freedom of expression. The booklet contains articles and speeches by Necmettin Erbakan. Hasan Celal Güzel, Akin Birdal, Murat Bozlak and Esber Yagmurdereli, for which they had been sentenced. The indictments want the defendants to be sentenced according to Articles 162, 169, 312/2 TPC and Articles 5 and 8/1 of the Law to Fight Terrorism. The names of the defendants are: Sanar Yurdatapan, Mustafa Kahveci, Hasan Basri Çiplak, Ziver Özdemir, Yasar Buhan, Mustafa Altunel, Murat Kaya, Israfil Kahraman, Yilmaz Tunç, Abdullah Kaya, Dursun Güleç, Zuhal Olcay, Sabiha Ünlü, Ahmet Sisman, Mustafa Islamoglu, Ihsan Çelik, Oktay Saral, Lale Mansur, Emine Senlikoglu, Adalet Agaoglu, Canan Ceylan, Ulvi Alacakaptan, Yalçin Balaban, Erdogan Turan, Abdurrahman Dilipak, Mustafa Yavuz, Aydin Polat, Atilla Dede, Ahmet Han Yilmaz, Hüsnü Öndül, Halil Ürün, Cengiz Tayfur, Rüstem Altunbas, Saban Sari, Orhan Sahin, Bekir Gürsoy, Ilhan Durmus, Mehmet Sami Büyükyilmaz, Hatice Kübra Kalipçi, Hayrullah Küçükdag, Süleyman Kurnaz, Necip Bilek, Bekir Özer, Gürsoy Bilgin, Mustafa Acar, Veli Tolu, Hasibe Demirel Çepni, Kazim Batmaz, Ahmet Sorgun, Ahmet Yaradanakul, Bahattin Yildirim, Hasan Terzi, Suat Altinsoy, Ahmet Güney, Yusuf Karatas, Ali Aslik, Halil Güven, Hasan Ünal, Ertan Kara, Hasan Burgan, Mehmet Çelik, Muzaffer Cengiz, Mustafa Akkas, Rifat Çiftçi and Ali Gök. (Bianet-Evrensel-TIHV, Oct 20, 2001)

Menaces contre un journaliste

Dans une lettre adressée le 24 octobre 2001 au ministre de l'Intérieur, Rüstü Kazim Yücelen, RSF s'est inquiétée des menaces verbales dont a été l'objet Adnan Keskin, journaliste au quotidien "Radikal", de la part du député et ancien ministre de l'Intérieur Mehmet Agar, suite à la parution, dans l'édition du 17 octobre de "Radikal", de son article "L'affaire Susurluk dissimulée".

"Nous prenons très au sérieux ces menaces, d'autant qu'elles sont directement liées à l'une des affaires les plus compromettantes de ces dernières années pour la police turque", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Nous vous demandons d'intervenir directement pour que les protagonistes bien connus de cette affaire renoncent à faire pression sur le journaliste, et a fortiori, à s'en prendre à lui", a ajouté Ménard.

Selon les informations recueillies par RSF, Keskin a reçu un appel téléphonique, le 19 octobre, de Agar, lui enjoignant d'"arrêter" de parler de l'affaire Susurluk, précisant que "sinon", ses "amis" (mis en cause dans cette affaire), "pourraient mal se comporter". Keskin avait publié, le 17 octobre, un article intitulé "L'affaire Susurluk dissimulée", dénonçant la clémence dont pourraient bénéficier cette semaine de la part de la Cour de cassation plusieurs hauts fonctionnaires de police mis en cause dans le cadre de cette affaire.

En 1996, un responsable mafieux, un dignitaire de la police et un député avaient été retrouvés dans le même véhicule, après un accident à Susurluk, petite localité de la ville de Balikesir (ouest du pays). Seul le député avait survécu à l'accident. Un stock d'armes se trouvait dans le coffre du véhicule. L'enquête diligentée à l'époque sous la pression de l'opinion publique avait mis en évidence une collusion entre certains fonctionnaires de police et des réseaux criminels, et l'existence d'un dispositif visant à éliminer des opposants au régime.

Le député Agar, alors ministre de l'Intérieur, ainsi que le député rescapé de l'accident, avaient été mis en cause mais avaient bénéficié de leur immunité parlementaire. Un procès avait en revanche été intenté contre plusieurs hauts fonctionnaires et policiers pour "abus de fonctions" et "appartenance à une organisation criminelle". Le 24 octobre, la Cour de cassation s'est prononcée en faveur d'une approfondissement de l'enquête. (RSF/IFEX, 26 octobre 2001)
 

RSF's concern about threatened journalists

In a 24 October 2001 letter to Minister of the Interior Rüstü Kazim Yücelen, RSF expressed its concern about the verbal threats expressed by Member of Parliament and former minister of the interior Mehmet Agar against Adnan Keskin, a journalist from the daily "Radikal", following the publication of an article titled "Susurluk affair buried" in the 17 October edition of "Radikal".

"We take these threats very seriously, especially since they are directly linked to one of the Turkish police's most dubious affairs in recent years," stated Robert Ménard, the organisation's secretary-general. "We ask that you personally intervene so that the well-known protagonists in this affair stop pressuring and attacking journalists," added Ménard.

According to information collected by RSF, on 19 October, Keskin received a telephone call from Agar, compelling him to "stop" discussing the Susurluk affair, specifying that "otherwise," his "friends [the accused in the affair] might behave badly." On 17 October, Keskin published an article titled "Susurluk affair buried", denouncing the fact that several senior police officials who have been accused in the affair might be treated very leniently by the Court of Cassation this week. In 1996, a mafia figure, a police official and a member of parliament were found in the same vehicle after a road accident in Susurluk, an area in the city of Balikesir (in the country's western region). The sole survivor in the accident was the member of parliament. A supply of arms was recovered from the trunk of the vehicle.

The investigation that was hastily launched at the time under strong public pressure revealed collusion between certain police officials and criminal networks, and the existence of a plan to eliminate opponents of the regime. Member of Parliament Agar, then minister of the interior, and the member of parliament who survived the road accident were accused in the affair but were shielded by their parliamentary immunity. Several senior government officials and police officers were taken to court for "abuse of office" and "belonging to a criminal organisation". On 24 October, the Court of Cassation pronounced itself in favour of taking the investigation further. (RSF/IFEX, 26 October 2001)

Un rédacteur en chef jugé pour "insulte à l'armée"

Dans une lettre adressée le 26 octobre 2001 au ministre de la Justice, Hikmet Sami Türk, RSF s'est indignée de l'interdiction de publication de la revue "Idea Politika" et du procès intenté contre Erol Özkoray, fondateur et rédacteur en chef de la revue, pour avoir "insulté et méprisé l'armée et la République". La première audience du procès doit s'ouvrir le 9 novembre au Tribunal pénal d'Istanbul.

"Nous allons attirer l'attention des institutions européennes sur l'importance de ce procès, qui a valeur de test: est-il oui ou non possible en Turquie de critiquer les institutions et l'armée? Si la réponse est non, il sera clair que la Turquie n'a pas sa place parmi les démocraties européennes", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Nous vous demandons d'intervenir pour que les charges retenues à l'encontre d'Erol Özkoray soient purement et simplement levées", a ajouté Ménard.

Selon les informations recueillies par RSF, Özkoray, fondateur et rédacteur en chef de la revue trimestrielle "Idea Politika", est poursuivi en vertu de l'article 159 du Code pénal turc, pour "insulte à l'armée" et "insulte à la République". Dans plusieurs articles, il a analysé le rôle que joue l'armée turque au sein des institutions, son omniprésence politique et son poids économique, qui bloquent la démocratisation du pays, candidat à l'Union européenne. Le procès qui doit s'ouvrir le 9 novembre au Tribunal pénal d'Istanbul est relatif à l'article publié en mars intitulé "Coup d'Etat permanent et démocratie "alla turca"".

Pour ce seul article, Özkoray risque 12 ans de prison. Deux autres procédures judiciaires ont été ouvertes à son encontre. En additionnant les peines requises dans les différentes procédures, Özkoray risque trente ans de prison. En outre le numéro d'automne d'"Idea Politika", "À quoi sert l'armée?", a été saisi et interdit de publication le 14 septembre par le ministère de la Justice, à la demande du Chef d'état-major des armées. Le 4 octobre, le deuxième Tribunal pénal d'Istanbul a levé l'interdiction de publication.

Selon Özkoray, "nous sommes en face d'un acharnement de l'armée qui a peur de l'Union européenne, donc de la démocratie. "Idea Politika" a un seul objectif: défendre les valeurs de l'Union européenne. L'armée veut empêcher l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne car elle sait qu'elle perdra tout son pouvoir et son droit de regard sur le système politique".(RSF/IFEX, 30 octobre 2001)

Violations of thought freedom in brief

Publisher of Isci-Koylu on Trial

On 1 October Ankara SSC continued to hear the case of Memik Horoz, the managing publisher of the journal "Isci-Köylü", on trial for membership of an illegal organization. His lawyer Filiz Kalayci asked for release, but the demand was rejected and the hearing was adjourned to a later date. (Evrensel-TIHV, Oct 2, 2001)

Ban on Show TV Broadcast

The High Council for Radio and TV (RTÜK) banned Show TV for the program "Touch Me" and TGRT for a news item on suicide for one day each from broadcasting. (Hürriyet-TIHV, Oct 2, 2001)

Acquittal for Radio Station

On 2 October Istanbul SSC No. 4 acquitted the musician Muammer Ketencioglu and the editing manager of "Açik Radio". Both had been indicted on charges of "separatist" propaganda for a program on 7 October 2000, during which an Armenian song was played.  (Radikal-TIHV, Oct 3, 2001)

A journalist of Radikal on Trial

On 3 October Istanbul SSC No. 6 continued to hear the case of Nese Düzel, columnist with the daily "Radikal" and the editor-in-chief Hasan Çakkalkurt concerning an article of 8 January 2001 entitled "The Alevite Youth is Driven towards Terrorism". The defendants are being charged with "incitement to enmity and hatred" and have to expect sentences of between 2 and 6 years imprisonment. The hearing was adjourned to a later date to hear the final defense. (Radikal-TIHV, Oct 4, 2001)

Two journalists convicted

The 8th Chamber of the Court of Cassation confirmed the sentence of 20 monthsč imprisonment against the writer Emine Senlikoglu. Izmir SSC had convicted her for a speech on Klas TV (Antalya) on 15 May 2000. The verdict was based on Article 312 TPC (incitement to enmity and hatred). Same day, the 8th Chamber of the Court of Cassation confirmed the verdict of Istanbul SSC against the owner and editor-in-chief of the journal "Özgürlük Dünyasi", Sedat Imza. He had been fined TL 2.4 billion under Article 312 TPC. (Akit-Evrensel-TIHV, Oct 5, 2001)

Interstar TV to be closed for one day

The High Council for Radio and TV (RTÜK) ordered the closure of one day for the TV station Interstar because of the program "Good Night Kisses". (Milliyet-TIHV, Oct 5, 2001)

Suspension of a ban on broadcasting

Ankara Administrative Court No. 8 decided to stop the implementation of the 15 days' ban of broadcasting passed by the High Council for Radio and TV on Ses FM, broadcasting from Mersin. The ban had been imposed for the announcement of a column in the daily Cumhuriyet and a statement of the "68 Foundation" on 5 May. A final decision will have to be taken later. (Yedinci Gündem-TIHV, Oct 7, 2001)

Ban on various TV broadcastings

The High Council for Radio and Television (RTÜK) announced penalties for various TV stations on 10 October. Kanal D belonging to the company of Aydin Dogan and Interstar belonging to the company of Cem Uzan were banned from broadcasting because of insults against each other in their news bulletins. Kanal D was banned for 3 and Interstar was banned for 6 days. Kanal 6 and Kral TV will also have to stop broadcasting for 6 days each. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 11, 2001)

Police raid on an editorial office

In Istanbul the police raided the offices of the journals "Devrimci Demokrasi", "Devrimci Mücadele", "Alinteri" and "Atilim" on 10 October. Melek Tukur was detained in the office of "Alinteri". She had been released in June after participating in the hunger strikes. (Evrensel-TIHV, Oct 11, 2001)

A journalist detained in Istanbul

In Istanbul Abdurrahman Dilipak, columnist in the daily "Akit" and 40 students were detained during a conference held at the Bosphorus University in support of students who are not taken inside the campus for they wear headscarves. Dilipak was released after a short time. (Akit-TIHV, Oct 12, 2001)

Two journalists on trial in Istanbul

On 12 October the trial against the journalist-writer Ahmet Altan and the editor-in-chief of the journal "Aktüel", Murat Tunali, started at Istanbul Penal Court No. 2. The trial is based on an article in the 9-15 November 2000 edition with the title "Try the generals and name the authors". In this article Ahmet Altan had asked for clarification on the so-called "Andic" scandal (secret plans of the military that had been quoted by some journalists). Defense lawyer Gülçin Çayligil asked the court to get an explanation from the General Staff on this document. The hearing was adjourned to a later date. Altan and Tunali are charged under Article 159 TPC with "insulting the armed forces". (Cumhuriyet-TIHV, Oct 13, 2001)

A newspaper closed down in Batman

In Batman the local paper "Batman Dogus" had to close down upon the wish of the governor. Batman Penal Court ruled that the paper had to close down because of an article entitled "Beroj (Win)" written in Kurdish. However, the verdict was overruled by Batman Criminal Court after the owner of the paper, Hamdullah Uyanik, had objected. Some time ago, another local paper "Batman Express" had been closed down on orders of the governor. (Radikal-TIHV, Oct 13, 2001)

Prohibited Cultural Activities in Batman

It was reported that the first cultural and art festival for Batman, organized by the municipality, was banned by the governor arguing that the identities of the artists had not been declared, others were on a list of wanted people and the event might turn into propaganda against the indivisible unity of the Republic. The governor of Ankara banned the collection of signatures for the petition of the "Pir Sultan Abdal Cultural and Educational Foundation" asking that schools should be exempted from costs for electricity and water. The governor argued that the signatures could only be collected in front of the foundationčs office. (Radikal-Evrensel-TIHV, Oct 13-14, 2001)

Trial for Internet pages

On 10 October the 9th Chamber of the Court of Cassation heard the case of Coskun Ak, the former coordinator of the forum pages by the internet provide "Superonline". The prosecutor asked that the sentence of 40 monthsč imprisonment should be confirmed. Istanbul Criminal Court No. 4 had convicted Coskun Ak under Article 159 TPC, because he had not removed a comment to which another participant had objected. The verdict will be announced on 14 November. (Yedinci Gündem-TIHV, Oct 16, 2001)

Investigation against Artist

Film artist Ilyas Salman testified to the prosecutor in Gebze on allegations of having insulted the Grand National Assembly of Turkey (TBMM). Some eight months ago he spoke on a conference of the Foundation for Science, Culture and Research and allegedly said that the TBMM was a "cowshed of 550 cows". Answering the question of a journalist after his testimony Ilyas Salman said that he regretted to have insulted the cows. (Hürriyet-TIHV, Oct 16, 2001)

Investigation against an author

The prosecutor at Istanbul SSC started an investigation against the writer and journalist Nese Düzel concerning the book "The Hidden Face of Turkey". The book contains comments by the author in the dailies "Hürriyet", "Yeni Yüzyil" and "Radikal". The publisher Nihat Tuna from "Iletisim" Publishing House received a letter asking him and the author to testify. Both will testify on Monday, 22 October. There are already two trials against Nese Düzel for two interviews published in the daily "Radikal" based on allegations of "incitement to hatred and enmity" and "insulting the security forces". (Radikal-TIHV, Oct 19, 2001)

Ban of Theater Play Cancelled

Van Administrative Court overruled the ban of the play "Your Love did not Leave me" that is based on the poem of Ahmed Arif and played by the company "Günes". The ban issued by the governors in Kars, Bitlis, Van and Hakkari was only lifted for Van province. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 24, 2001)

No Decision on BBC and Deutsche Welle Broadcasting

On 23 October Ankara Administrative Court No. 7 rejected the case forwarded by Nuri Kayis, chairman of the High Council for Radio and Television (RTÜK), in connection with the ban of programs by BBC and Deutsche Welle. On 8 August 2001 RTÜK had issued such an order, but the chairman protested against it stating that the European Convention for Broadcasting beyond the Borders allowed the broadcasting of foreign channels. Ankara Administrative Court No. 7 ruled that it did not have the competence on this case, since there was no conflict of interest. The highest administrative court (Danistay) will have to make a final decision on this point. (Radikal-TIHV, Oct 24, 2001)

A publisher convicted in Istanbul

Ahmet Önal, owner of the publishing house "Peri", was fined TL 1.25 billion for the book by Hayri Argav entitled "The News Eastern Crusade of the West". During the hearing of 24 October at Istanbul SSC Ahmet Önal was first sentenced to 1 year's imprisonment. This sentence was commuted to a fine. (TIHV, Oct 25, 2001)

Ban on Teleon-Kral TV broadcast

On 24 October the High Council for Radio and Television (RTÜK) announced bans of broadcasting for one day each against the TV stations Star, Kanal 6 and Teleon-Kral TV. The penalties were passed because the news had not been "just, impartial and according to the law". The aforementioned TV station had received bans of broadcasting for 5 days for the same reason during last week. (Cumhuriyet-TIHV, Oct 26, 2001)

Conditional Release

On 27 October the decision by the Constitutional Court on łthe Law on Conditional Release and Suspension of Sentences for Crimes Committed until 23 April 1999Č was published in the Official Gazette. The Court rejected the demand to include crime at a later date stating that the legislative had the right to decide on the time frame for an amnesty. Concerning the reduction of 10 yearsč imprisonment the Court ruled that the reduction had to be made on the length for the execution of a sentence, because the opposite would lead to injustice. In such a case a person sentenced to life imprisonment would be released after 10 years in prison, while a person sentenced to 36 yearsč imprisonment would be released after 13 years in prison. The Constitutional Court lifted the provision that prisoners, who had benefitted from earlier amnesties, would not benefit from this law and included the Articles 240 TPC (misconduct of duty), 298 (escape), 383 (causing death by inattention) and 188 to 191 (forms of threats) into the scope of this law. (Radikal-TIHV, Oct 28, 2001)

Confiscation of a book

Istanbul Criminal Court No. 2 lifted the decision for confiscation of the book łCode Name Hezbollah-An Anatomy of Hezbollah in TurkeyČ, written by Faik Bulut and Mehmet Faraç. In September 2000 the authors and the publisher Mustafa Demirci had been acquitted for charges of łinsulting the security forces.Č (Cumhuriyet-TIHV, Oct 30, 2001)

Mihr TV station closed

The High Council for Radio and Television (RTÜK) stopped the broadcasting if the TV station Mihr TV. Earlier a ban on broadcasting for 900 days had been announced because of łreactionary (fundamentalist) programsČ. However, the station had continued broadcasting using the means of łKanal 7Č. RTÜK said in its decision that Mihr TV had only permission for local broadcasting and not nationwide programs. The radio station łSesČ, broadcasting in Mersin, was closed for 7 days because Kurdish songs were played. The ban was announced according to Article 4(t) of the Law on TV and Radio Broadcasting, preventing broadcasting in languages, other than Turkish. (Cumhuriyet-Yedinci Gündem-TIHV, Oct 30, 2001)

Newspapers hindered in Mersin

On 22 October the police reportedly entered the campus of Mersin University and confiscated the journals and dailies Atilim, Isçi-Köylü and Evrensel by telling the salesman that these publications were illegal. Istanbul SSC ordered the confiscation of the 16 October edition of the journal łIsçi-KöylüČ on the grounds that some articles contained łpropaganda for illegal organizationsČ. On 28 October Pakizer Uksul, Fesih Akkus, H. Sena Kentaç, Firat Aydin and two persons with the first name of Mehmet were detained in Kartal (Istanbul), when they distributed the journal łAzadiya WelatČ. They were released the other morning at 4am.  (Evrensel-TIHV, Oct 30, 2001)

Journalist Beaten in Istanbul

Mustafa Karatay, director for personnel in the municipality of Esenyurt (Istanbul), beat Hüsamettin Erbas, journalist with the local newspaper "Hürbakis" twice. The first incident happened on 30 October, when Erbas went to the municipality to distribute the paper. Mustafa Karatay said that he did not want to him again, but Erbas went to the municipality again the next day. He was beaten so heavily that he had to be taken to Bakirköy State Hospital. Reportedly he had wounds at his head and a wound at his eyebrows had to be stitched. Erbas received a medical report certifying inability to work for 17 days. He said that Mustafa Karatay was angry with him because of a report in the newspaper on the quarrel between the current and the previous administration. (Cumhuriyet-TIHV, Nov 1, 2001)

Journalists on Trial in Istanbul

Istanbul SSC continued to hear the case of Kazim Gülecyüz, editing manager of the daily "Yeni Asya", Mustafa Döküler, editor-in-chief and the journalists Cevher Ilhan, Ali Fersadoglu, Mustafa Özcan and Sevki Akgünler concerning articles to the effect that the earthquake of 17 August 1999 had been a warning of God. The defendants are charged under Article 312 TPC with "inciting the people to enmity". The hearing was adjourned to 8 February 2002. (Yeni Safak-TIHV, Nov 1, 2001)

Ban for Music Cassette

The Ministry of Culture banned the music album by Grup Yorum called "Sacrifice" with songs on the death fast in prison. The publisher Hasan Saltik said that the album had been inspected and received permission, but was banned after a second inspection on the demand of Istanbul Police HQ. (Hürriyet-TIHV, Nov 1, 2001)

Theater Play Banned in Merzifon

The governor of Merzifon banned the staging of the play "The Death was Asleep" performed by the company "Bizim Tiyatro". The performance was planned for 30 October. No reason was given for the ban. (Evrensel-TIHV, Nov 1, 2001)

Author and Publisher on Trial

The prisoner Nevin Berktas, currently held at Gebze Prison, and the owner of the publishing house "Yediveren", Elif Camyar, are on trial at Istanbul SSC on charges of "supporting an illegal organization" for the book "Cells" (Hücreler), written by Nevin Berktas on her and othersč experience with isolation. The final hearing will be held on 7 November. (TIHV, Nov 1, 2001)

QUESTION KURDE / KURDISH QUESTION

Turkish Court Bans Local Newspaper Because of Kurdish

A court has banned a newspaper in the Kurdish town of Batman because of an article written in the Kurdish language. The newspaper “Batman Dogus" is a Turkish language newspaper which has been in circulation since the beginning of October. The court gave as grounds for its decision a column which had been published in Kurdish, without authorization, over the previous 4 days.

According to the news agency Anadolu, a weekly newspaper had also been banned for the same reasons a few days earlier.

Newspapers in Kurdish are basically allowed in Turkey. However, the authorities strictly monitor them and they are normally immediately confiscated. Editors, publishers and authors are at risk of prison and financial penalties. (DPA-IKM, October 12, 2001)

Trois militants kurdes tués lors d'un affrontement

Trois militants du PKK, dont une femme, ont été tués et deux soldats ont été blessés lors d'un affrontement dans la nuit de mardi à mercredi à Silvan (sud-est), a-t-on indiqué de source officielle.

Les trois rebelles ont répondu par des tirs aux appels à la reddition des militaires et ont tous été tués, précise un communiqué des autorités responsables de l'état d'urgence à Diyarbakir, province où est située la petite ville de Silvan.

Deux soldats ont été légèrement blessés lors de l'opération, ajoute le document. (AFP, 17 octobre 2001)

Interpellation de membres du HADEP

La police turque a, le 17 octobre, interpellé 37 personnes, la plupart des membres de HADEP, lors d'une descente dans des locaux du parti dans la province d'Izmir, à Cigli lors d'un séminaire d'éducation politique destinés aux dirigeants de la branche de la jeunesse du HADEP. La police n'a pas donné de raison à l'opération. Selon le HADEP, parmi les interpellés figurent 30 dirigeants de la branche des jeunes du HADEP, ainsi que d'autres militants pro-kurdes et des invités du séminaire.

Le HADEP est régulièrement en butte au harcèlement des autorités qui l'accusent de collusion avec le PKK. Le HADEP, qui plaide pour plus de libertés et de droits culturels pour les Kurdes, rejette cette accusation. Il est sous le coup d'une procédure d'interdiction en justice pour ses liens présumés avec le PKK.

Par ailleurs, trois combattants du PKK, dont une femme, ont été tués et deux soldats ont été blessés lors d'un affrontement dans la nuit de mardi 16 à mercredi 17 octobre à Silvan, dans la province de Diyarbakir. (CILDEKT, 18 octobre 2001)

Quatre militants kurdes tués dans l'est et le sud-est

Quatre militants du PKK, ont été tués par l'armée dans deux opérations dans l'est et le sud-est anatoliens, a-t-on indiqué mardi de source officielle.

Les rebelles ont été tués dans deux affrontements qui se sont produits dans les provinces de Van (est) et de Sirnak, à la frontière avec l'Irak, dans le sud-est du pays, précise un communiqué des autorités responsables de l'état d'urgence à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est à majorité kurde.

Le PKK a mené pendant quinze ans une lutte armée contre l'Etat turc pour créer un Etat kurde indépendant dans le sud-est à majorité kurde de Turquie.

Mais il a annoncé l'arrêt des combats et son retrait de Turquie en 1999, à l'appel de son chef Abdullah Ocalan, condamné à mort pour trahison et séparatisme.

Depuis, les affrontements dans la région, qui ont fait quelque 36.500 morts, selon un bilan officiel, ont considérablement diminué.

Mais l'armée a rejeté les appels à la paix du PKK et a juré de poursuivre les rebelles jusqu'au dernier. La plupart se sont réfugiés dans le nord de l'Irak contrôlé par deux factions kurdes irakiennes. (AFP, 23 octobre 2001)

PKK reacted against the "terrorist list"

PKK Council of Leaders stated that the fact that USA had listed PKK as a "Foreign Terrorist Organization" in its renewed list was contrary to the realities and in fact encouraging the real terrorist forces. Warning the related sides to give up such a grave mistake, the Council called on the Kurdish people and democratic public to be sensitive.

PKK Council of Leaders stated that the fact that USA had listed PKK as a "Foreign Terrorist Organizations" in its renewed list was contrary to the realities and in fact encouraging the real terrorist forces.

PKK Council of Leaders made a statement the other day, expressing the discomfort and anger for the list on PKK and the Kurdish people. The statement said "It is well known by us that the Turkish State has been attempting to make pressure on the European Union. It is well known that international reactionary forces aim to make a new attack against our party and to the Kurdish people."

The Council reminded that PKK has put an end to the war for two years and declared several times that it is ready to work hand-in-hand with everybody for democratic transformation and solution and waged a similar struggle determinately. The statement emphasized that in spite of this, no related forces including Turkey and USA have displayed a democratic and creative approach, adding the following: "Therefore the decision of the American Ministry does not reflect the reality as well as it hides the real terrorist forces and in fact encourages them to violence. The list is considered by our people and democratic circles a decision against the Kurdish people. It is also thought-provoking that the list is formed once again after the attacks on September 11. As far as the declaration of "the III. World War against terrorism" by US government is concerned, it can be clearly seen that this decision is a grave threat and more important than it seems."

The statement continued to say that such an approach which might cause blind terrorism is a serious mistake and would make those responsible face with more grave Gordion knots. The Council of Leaders made the following call: "Thus our party call on everybody to give up making such mistakes which remind the mistakes in the past, on all democratic circles to be more sensitive to these threats which means an attack against our people, to struggle more for peace, democracy and justice."

It is striking that PKK appears in the list "Foreign Terrorist Organizations" including 25 organizations although it declared an ceasefire one-sidedly two years ago. The comments on the list claim that although PKK has declared a ceasefire it makes preparations for possible attacks and actions. The Ministry of Foreign Affairs stated the following: "PKK is less active. But they continue their preparations for possible terrorist actions. (Kurdish Observer, 9 October 2001)

IHD: Global war risk increases human rights violations

The Diyarbakir Branch of the Human Rights Association (IHD) has released its human rights violation report for September. The report stated that the risk of global war had increased violations in the month. According to the report, following the Sept. 11 terrorist attack to the World Trade Center in the United States, the indefiniteness and global war risk had caused an increase not seen in the southeastern region for a while.

IHD assistant general director and Diyarbakir Branch director Osman Baydemir said that it was possible to observe the decrease in personal security, the right to live, of the disregard of torture prohibition and of the embargo on food in the region in the report. He said that they had received 138 complaints during September, and that the number of complaints in September were reminiscent of the past.

The report said that, in September, seven people became victims of unknown murders and of execution without judgement, and two people were killed by mines. On the other hand, 200 people were taken into custody and 37 of them were subjected to torture and degrading treatments. Some 83 were later arrested. The report also stressed that 28 people, who attended demonstrations, were injured and 66 people attending demonstrations were taken into custody. According to the report, while 29 newspapers and magazines were banned in the Emergency Rule Governorship region (OHAL), one theatre play was also prohibited to perform.

The report released that suicides, which have increased in recent months for various reasons, increased this month too and totally 13 people committed suicide in the region in September.

Underlining all these violations, Baydemir said that September had become a month when many human rights violations were experienced, and people in the region were worried about their future under in the shadow of the risk of global war. Emphasizing that indefiniteness and global war risk affected human rights negatively, Baydemir said, "Violations, especially of the right to live, personal security and torture prohibition had increased at an alarming rate."

Mentioning the OHAL explanation, which said that two members of the PKK had been killed in Sirnak's Beytulsebab district, Baydemir denied the claim and said that Halit Aslan (62) and Ebuzeyt Aslan (42) were citizens who went to Beytulsebab to collect products in their field and were killed during the operation held by security forces. Baydemir said, "Despite calls for those responsible for these murders to be punished, nothing was done and the corpses were not surrendered to their relatives."

Baydemir said that, on the other hand, Hasim Beyazgul, who was deaf and dumb, was killed on Sept. 19 in Yuksek village in Van's Baskale district during an operation against smuggled diesel. Baydemir added that the HADEP Sirnak Branch building was bombed by unknown people on Sept. 20. (Turkish Daily News, October 16, 2001)

Le kurde sera-t-il une langue interdite en Turquie?

Les députés turcs ont, le 25 septembre, adopté un amendement constitutionnel qui ouvrirait la voie à une plus large utilisation du kurde dans le cadre d'une série de réformes visant à rapprocher le pays des normes européennes.

L'amendement, adopté par la grande majorité des voix de 397 députés contre 28, prévoit la levée de l'interdiction d'utiliser " des langues interdites " dans l'expression et la diffusion de la pensée. Mais " l'utilisation de ce droit pourra être limité pour protéger la sécurité nationale, l'ordre public et l'unité du pays ", selon le projet. Le kurde est largement utilisé dans la vie privée en Turquie mais est interdit dans la vie publique. Cependant, les observateurs notent que les modifications apportées nčouvrent pas clairement la voie à lčenseignement du kurde.

Cet amendement fait partie d'un vaste projet de 37 amendements à la Constitution, dont 9 ont été rapidement adoptés depuis le 24 septembre grâce à un consensus des six partis représentés au Parlement qui avaient décidé d'interrompre les vacances parlementaires. Il vise à rapprocher la Turquie des normes de l'Union européenne (UE). La Turquie, candidate à l'UE depuis 1999, s'est engagée à mieux respecter les droits de l'Homme et les principes de la démocratie pour pouvoir ouvrir des négociations d'adhésion. Le gouvernement tripartite du Premier ministre Bulent Ecevit veut faire voter le projet avant un rapport de la Commission européenne qui doit en novembre évaluer les progrès d'Ankara.

Parmi les autres amendements figure l'abolition de la peine capitale sauf en temps de guerre et pour crimes terroristes, ce qui exclut le chef kurde Abdullah Ocalan, condamné à mort pour trahison et séparatisme. Il rend la fermeture des partis politiques plus difficile et augmente le nombre de civils au sein du Conseil national de sécurité (MGK), organe dominé par l'armée et qui fixe les grandes orientations de la vie politique. D'autres dispositions améliorent la liberté d'expression.

La constitution a été rédigée en 1982 sous l'influence des militaires, auteurs en 1980 d'un coup d'Etat. Un deuxième vote est cependant nécessaire pour modifier la loi fondamentale. Un vote final sur le projet devrait intervenir début octobre. (CILDEKT, 28 septembre 2001)

Kurdish writer's book confiscated

The book of the Kurdish writer Mehmed Uzun with the title "Creating a Language" was confiscated by Istanbul SSC No. 6 on the grounds that it contained "incitement to hatred and enmity". The decision was based on Article 28 of the Constitution, Article 86 of the Criminal Procedure Code and additional Article 1/1 of the Press Law No. 5680. The publisher Hasan Öztoprak said that the book had not been presented to the public, but had been published in a similar way by the publishing house "Belge" and not been subjected to an investigation. (Evrensel-TIHV, Oct 4, 2001)

Quatre Kurdes repêchés morts et sept disparus en Italie

Quatre Kurdes de Turquie ont, le 19 septembre, été repêchés morts par la police italienne après que quelque 75 Kurdes, victimes des mafias turque et albanaise, laissés à lčabandon en pleine méditerranée, ait accosté à Lecce-Bari. Les rescapés ont déclaré: " On nous a fait monté dans deux embarcations par groupe de 37 et 38 personnes alors que leurs capacités étaient de 20 personnes chacune. Aux alentours de la presqučîle de Vilore, lčune dčentre elles a commencé à couler. Quatre hommes équipés dčarmes automatiques et de talkie-walkie nous encadraient. Nous pensons qučils étaient en fait des policiers albanais en civil. Nous nous sommes approchés du bateau et deux personnes sont montées à bord. Nous avons essayé de sauver les autres, mais ces hommes nous en ont empêché. Nous nčavons pu repêcher que quatre corps mais sept autres restent disparus. Les quatre hommes armés ont interdit à coup de pied les survivants de monter à bord en criant " ils vont nous faire tomber aussi ".

La police italienne a remis les réfugiés kurdes aux autorités albanaises qui les renvoient à leur tour, un par un, en Turquie, alors que le réseau mafieux nčest inquiété ni par les autorités turques et ni par les autorités albanaises. (CILDEKT, 28 septembre 2001)

Cassettes in Kurdish Banned in Mardin

In Mardin the sale of 63 music cassettes in Turkish and Kurdish was forbidden including artists such as Ahmet Kaya, Rotinda Yetkiner, Aram Tigran, Songül Karli, Besir Kaya, Ciwan Haco, Xanemir and Agirê Jiyan. (Yedinci Gündem-TIHV, Oct 14, 2001)

Anti-PKK operation in Istanbul

In two separate operations organized in Istanbul's Kadikoy and Kucukcekmece districts, seven people, three of which were women, were taken into custody for trying to carry out organizational activities after taking part in military and political training at one of the PKK camps abroad.

According to the information given by the Istanbul Struggle Against Terrorism Department, in the operation, three women with the nicknames "Ardil," "Sitare" and "Berivan" whose real names are Piray Akan, Sibel Guler and Fatma Tunc were taken into custody.

In the same operation, five more people who were helping the "terrorists" were also arrested. It has been reported that Akan, Guler and Tunc took party in military and political training at the Dole Koge Camp of the PKK, located at the Iran-Iraq border, and after returning to Turkey they carried out activities in some rural areas.

It has also been reported that the women came to Istanbul to carry out several "terrorist" activities using democratic public organizations.

A further two people, who were making propaganda for the organization and selling publications for financial aid, were also detained.

In both operations, two weapons, three cartridge clips, 57 cartridges, nine micro cassettes, one faked identity card, several publications belonging to the organization, documents and demonstration supplies were seized.

After their procedures are completed at the police department, the accused will be sent to Istanbul State Security Court (DGM). (Turkish Daily News, October 17, 2001)

Theater Play Banned in Kurdish provinces

The play "Your Love did not Leave me" that is based on the poem of Ahmed Arif and played by the company "Günes" was banned by decisions of the governors in Kars, Bitlis, Van and Hakkari. (Evrensel-TIHV, Oct 17, 2001)

Renzo Imbeni, MEP: "It is wrong to include PKK to the list"

Renzo Imbeni, Deputy Chairman of European Parliament (EP), stated to OZGUR POLITIKA that in spite of the peace process initiated by PKK, the only reason that USA has included PKK to the list of "terrorist organizations" is that it needs the help of the Ankara government.

Saying that PKK has taken positive steps especially in the new process and therefore it should considered positively, Imbeni emphasized that USA has made a big mistake by including it to the latest list of "terrorist" organizations. The Deputy Chairman continued to say the following: It is not suitable to say that Turkey is a candidate in the real meaning of the word. It is more realistic to say that its candidacy is discussed. There are 3 basic problems for Turkey to be a candidate", and listed these problems as follows:

- The Kurdish problem should be solved within the framework of a broad autonomy.

- The occupation of Cyprus which is not recognized by any other state except Turkey should put an end.

- Turkey should be democratised.

Imbeni concluded his words saying the following: "Everybody supports USA but there are still bad things. USA cannot attack saying terrorist to other states, this should not be approved." (Kurdish Observer, 21 October 2001)

Elci prosecuted according to Article 312

Serafettin Elci, who was the chairman of Democratic Mass Party (DKP) which was closed by the Constitutional Court, is going to be tried at the Van State Security Court (DGM) for "inciting hatred and enmity in people by clearly underlining racial and regional differences."

Cahit Buldu, the chief prosecutor of the Van DGM, had asked the court to punish Elci, a lawyer, according to Article 312/2 of the Turkish Penal Code for committing the crime during a speech he made in Van on Aug. 19, 2000.

The prosecutor has also made a similar demand against the DKP's deputy chairman, Nizamettin Maskan.

Thus Elci joins the group of political party leaders that have been prosecuted according to Article 312, namely, professor Necmettin Erbakan who had been the chairman of the banned Welfare Party (RP) and Justice and Development Party (AKP) Chairman Recep Tayyip Erdogan and Rebirth Party (YDP) leader Hasan Celal Guzel.

In his indictment, the prosecutor said that in the course of his speech Elci engaged in separatism by saying that the Kurds are a people with a history, geography, language and culture of their own, and that the promises made to the Kurds during the War of Liberation have not been kept.

Attending the first hearing on Oct. 17, 2001 in the company of his lawyer Halil Kartal, Elci defended himself personally, pointing out that the Article 312 is in the eye of an ongoing controversy, and that when Turkey became a candidate for European Union full membership Turkey pledged to amend that article.

Elci stressed that he is a politician, a person with political views of his own, and that his views would not necessarily please everybody.

He said: "I believe that the security forces tend to make far-fetched assumptions and that the prosecutors should take greater care to subject to a legal scrutiny the Article 312-related files relayed by the security forces before taking any action on the basis of these."

Stressing that his views may clash with official views, and that this should be seen as something natural in politics, Elci said:

"The European Court of Human Rights said in one of its rulings that politicians should be given larger boundaries within which to voice their criticism compared to ordinary citizens. In a civilized society this should be tolerated even when the 'dose' of the criticism is 'high.' The views expressed by the politicians should be considered to be in the realm of the freedom of thought. Therefore it should be out of the question for these to be considered criminal."

Elci said, in brief: "In my speech I pointed out that Turkey has various problems and that the Kurdish problem lies at the base of these problems. This is not only my personal view. This is a fact, a view that has been voiced by various writers, parties and nongovernmental organizations (NGOs).

"We believe that to solve this problem, methods used by the civilized societies must be adopted. We have respect for the political boundaries of the state. We are against the use of force. We maintain that the problem is of a political nature, and that a solution can be reached through dialogue. Therefore we have no intention of committing a crime."

"While the Turkish Republic was being founded, during the War of Independence, it was promised that the Kurds rights would be respected. However, later this did not materialize. At the Erzurum Congress it was announced that the Turks and the Kurds owned this country together. This was reiterated at the Sivas Congress. And the Amasya Protocol said that all kinds of racial and social rights of the Kurds would be protected. And Ataturk voiced his views on the Kurds in his 'Speech.'

"In my speech I noted that in the wake of the Lausanne Conference a policy of rejection and denial has been adopted aimed at destroying the existence of the Kurds, and that this has been a mistake, that this policy has led to adverse consequences. And I referred to the Kurdish rebellions.

"I stressed that these two peoples have lived together all these years, that those who live together should respect one another's rights, that no problems crop up when Kurds are treated respectfully, and that problems emerge when that is not done." (Turkish Daily New, October 22, 2001)

AI reaction against a Kurdish woman's arrest

Fehime Ete, a Kurdish woman, was detained by the security forces in southeast Turkey on 21 October. The security forces did not acknowledge that they had detained her until 24 October, and she is at risk of torture or ill-treatment in custody.

She was taken into custody at her home in Siirt. Her family applied to the local prosecutor to be told why she had been detained, and were eventually told that she was being interrogated in Van, which is a three hour drive from Siirt. The prosecutor refused to give any further information to the family, on the grounds that Fehime Ete was being investigated on suspicion of crimes that fall under the jurisdiction of the State Security Courts. It is assumed that Fehime Ete is being held at Van Police Headquarters.

Fehime Etečs husband Hafzullah is an inmate in Siirt prison. According to unconfirmed reports, Fehime Ete was detained by members of the security forces when she tried to visit him on 20 August.

Background information

Police and gendarmerie in the predominantly Kurdish southeastern region of Turkey frequently arrest political dissidents on łsuspicionČ of offences such as membership of illegal armed groups or aiding and abetting such groups, as police can hold such people in custody for longer than ordinary detainees. People suspected of such offences, which fall under the jurisdiction of the State Security Courts, can be held in police custody without access to family, friends or legal counsel for up to four days. Custody may be extended by a further three days on the request of a prosecutor and order of a judge. After the maximum detention period detainees must be brought before a prosecutor and a judge, who then decide whether they should be released or remanded to prison to await trial.

In Turkish police and gendarmerie stations, torture is regularly used to extract confessions, elicit information about illegal organizations, intimidate detainees into becoming police informers or as unofficial punishment for presumed support of illegal organizations. Turkey is a state party to the European Convention on Human Rights, Article 3 of which states that łNo one shall be subjected to torture or to inhuman or degrading treatment or punishmentČ. Yet over the years, Amnesty International has documented the use of several torture methods in Turkey, including severe beatings, being stripped naked and blindfolded, hosing with pressurized ice-cold water, suspending by the arms or wrists bound behind the victim's back, electric shocks, beating the soles of the feet, death threats and sexual assault.

The Turkish Regulation on Apprehension, Police Custody and Interrogation provides clear guidelines for the registration of people taken into custody and their right to inform their relatives łunless informing the relatives will harm the investigationČ. In an amendment to the Constitution on 3 October 2001 this restriction was lifted. Yet guidelines for the prompt and proper registration of detainees and for notification of their families are often ignored. This is extremely distressing for the families of detainees, who often spend days trying to establish the whereabouts of their loved ones. Failure to register detainees properly and promptly creates conditions in which there is an increased risk of torture, and "disappearance" or death in custody can occur. (AI, Octobre 24, 2001)

Emergency rule extended in Kurdish provinces

Turkey's political and military leaders agreed Tuesday to extend emergency rule in four predominantly Kurdish provinces of southeastern Turkey.

The National Security Council, made up of top generals and ministers, agreed at its monthly meeting that emergency rule in the provinces of Diyarbakir, Tunceli, Hakkari and Sirnak should be extended for four months beyond November 30.

The extension must now be put to a vote in parliament, which routinely approves the Council's decisions.

Emergency rule was imposed in 13 provinces in 1987, as the army battled with Kurdish rebels demanding autonomy for the southeast. It allows provincial governors to impose curfews, call in soldiers to suppress illegal demonstrations and ban rallies.

As fighting subsided, emergency rule was gradually lifted in nine provinces, most recently in Van province in June last year.

An estimated 37,000 people, mostly Kurdish rebels and civilians, died in the 15-year conflict, which has been reduced to sporadic clashes since rebels announced a cease-fire in 1999. Most of the rebels have since crossed the border into neighboring Iraq and Iran.

The army has rejected the cease-fire and says it will continue fighting until all rebels surrender or are killed. (AP, October 30, 2001)

Turkey Shuts Radio Station in Kurdish Southeast

Turkish prosecutors closed on Wednesday a local radio station in the mainly-Kurdish southeast that had broadcast songs in the Kurdish language.

Prosecutors said the decision had been taken because Gun Radyo's broadcast frequency interfered with other wireless frequencies.

But station owner Nevzat Bingol labelled the decision "purely political" and said authorities were trying to crack down on stations broadcasting in Kurdish.

His local television station, housed in the same building, broadcast live as officials came to confiscate radio equipment.

Like many other small stations trying to work around strict legal curbs on Kurdish-language broadcasting, Gun Radyo had played Kurdish music as well as Turkish and other songs.

DJs spoke Turkish between the songs.

Constitutional reforms passed last month as part of Turkey's efforts to meet EU membership standards lifted legal curbs on TV and radio for the country's estimated 15 million Kurdish citizens in their mother tongue.

But those changes have yet to be reflected in other laws, particularly laws governing radio and television broadcasting. Gun Radyo was shut down under those articles.

Many Turkish officials are wary of allowing Kurdish broadcasting, and still maintain bans on Kurdish education. They see the language as a threat to national unity and worry that allowing it might encourage violent Kurdish separatism. (Reuters, October 31, 2001)

Ban for Kurdish Broadcasting

The office of the public prosecution in Diyarbakir announced that the radio station "Gün" will have to close permanently, allegedly for broadcasting at times without permission. On 8 June, since their broadcast was interfering the radio of security forces, the police had sealed broadcasting tools not to broadcast for one month in order the problem to be solved. Nevzat Bingöl, the owner of the radio station, stated that the broadcast only started after that period and not, as alleged, within the time of inspection. Following the constitutional amendments Nevzat Bingöl had publicly announced that the TV station "Gün" and the radio station "Gün", which he owns, would start to broadcast in Kurdish, since there was a huge demand for it. (Yedinci Gündem-TIHV, Nov 1, 2001)

Trial for Invitation in Kurdish

On 31 October 29 executives of HADEP in Osmaniye had to testify at Osmaniye Penal Court No. 1 in connection with an invitation for celebrations of Newroz. The invitation under the title "Happy Newroz" in Turkish and Kurdish was also sent to Osmaniye Governor Ismail Firat, who initiated the case against the 29 defendants. The hearing was adjourned to 26 December. (Yedinci Gündem-TIHV, Nov 1, 2001)

MINORITES / MINORITIES

Une anthologie de la littérature arménienne publiée en Turquie

Une anthologie de la littérature arménienne a été pour la première fois publiée en Turquie pour y faire connaître la culture de ce pays voisin avec lequel Ankara n'entretient pas de relations diplomatiques en raison de la controverse sur le génocide arménien.

Le recueil publié en turc par le ministère de la Culture, comprend des poèmes, notes de voyages, correspondances, contes, mythes et légendes d'écrivains arméniens, précise l'agence Anatolie.

L'ouvrage "donne d'importantes indications sur la culture et l'histoire de la littérature arméniennes", souligne le ministre de la Culture Istemihan Talay dans la préface.

La Turquie a reconnu l'Arménie peu après son indépendance en 1991, mais n'a jamais établi de relations diplomatiques avec elle en raison de la controverse sur le génocide arménien.

Les massacres et déportations d'Arméniens sous l'Empire ottoman de 1915 à 1917 ont fait 1,5 million de morts, selon les Arméniens, entre 300.000 et 500.000, selon la Turquie.

La Turquie rejette catégoriquement la thèse d'un génocide, parlant d'une répression contre les Arméniens dont certains s'étaient alliés avec l'ennemi russe en pleine Première Guerre mondiale. (AFP, 4 octobre 2001)

Le Pape béatifie une victime du génocide arménien

Le pape Jean Paul II a ajouté sept noms, le 7 octobre, sur la liste des béatifiés, cinq fondateurs ou membres d'ordres religieux, ainsi qu'une victime allemande du nazisme et un Arménien exécuté par les Turcs en 1915.

Ignazio Maloyan, était archevêque arménien, tué en 1915 alors que l'Empire ottoman massacrait et déportait les Arméniens de Turquie. Le pape avait rendu hommage aux victimes de ce génocide pendant sa récente visite pontificale en Arménie.

Le gouvernement turc dans un message adressé au Vatican sčest dit "très déçu" par les déclarations du Pape en Arménie alors que le Saint-siège avait assuré Ankara que la Turquie nčaurait rien à craindre de cette visite. (CILDEKT, 11 octobre 2001)

M. Gaudin dit qu'il ne "votera jamais" l'adhésion turque à l'UE

Le vice-président du Sénat français et maire de Marseille Jean-Claude Gaudin a déclaré vendredi à Erevan que "jamais (il ne voterait) au Parlement une adhésion de la Turquie à l'Union européenne", invoquant le poids du génocide arménien.

"Nous (l'UE et la Turquie) n'avons rien de commun, sur le plan historique et géographique (ni sur le plan) de l'identité religieuse", a déclaré le maire de la deuxième ville française où vivent selon lui 80.000 personnes d'origine arménienne, devant la presse à l'université de médecine d'Erevan.

"Nous n'avons jamais voulu mettre sur les plateaux d'une même balance des intérêts économiques et diplomatiques et la reconnaissance du massacre d'un million et demi de personnes", a dit peu auparavant M. Gaudin devant plusieurs centaines d'étudiants qui ont réagi avec enthousiasme à ses propos.

M. Gaudin a rappelé avoir demandé pour la première fois "comme jeune député" en 1978 la reconnaissance du génocide et avoir eu l'initiative de la proposition de loi adoptée dans la nuit du 7 au 8 décembre 2000, par laquelle le Sénat français reconnaissait à son tour le génocide, après l'Assemblée nationale le 29 mai 1998, "malgré des menaces, des sommations de l'ambassadeur de Turquie en France" selon M. Gaudin.

Les massacres et déportations d'Arméniens sous l'Empire ottoman ont fait un million et demi de morts de 1915 à 1917, selon les Arméniens. La Turquie, qui rejette la thèse du génocide et invoque une répression contre des Arméniens alliés à l'ennemi russe lors de la Première Guerre mondiale, admet entre 300 et 500.000 morts.

M. Gaudin, fait docteur honoris causa de l'université d'Erevan, conduit de jeudi à dimanche à Erevan une délégation d'élus et d'entrepreneurs d'origine arménienne. Il a signé vendredi un accord cadre de collaboration avec la ville d'Erevan. Des entretiens avec le catholicos Karekine II, dont il a annoncé la venue à Marseille en décembre, et le chef de l'Etat Robert Kotcharian, sont prévus samedi. (AFP, 26 oct 2001)

RELATIONS MAFIEUSES / MAFIA RELATIONS

Saisie de 103 kg d'héroïne destinée à l'Espagne

La police d'Istanbul a saisi 103,5 kg d'héroïne et arrêté six trafiquants de drogue présumés, dont un Iranien recherché de longue date, a rapporté samedi l'agence de presse Anatolie, citant des sources policières.

L'Iranien a été identifié sous le nom de Lotfollah Chosemiazar et serait le propriétaire de la drogue d'origine afghane et destinée à l'Espagne, selon des sources policières anonymes.

Le chef de la police d'Istanbul Hasan Ozdemir a confirmé qu'un ressortissant étranger figurait parmi les suspects arrêtés lors de l'opération qui a eu lieu le  3 octobre, mais il n'a pas donné de détails.

Il a cependant indiqué que l'homme était recherché depuis longtemps par la police en liaison avec des affaires de trafic de drogue et avec un baron de la drogue turc déjà emprisonné.

Informée au préalable, la police a suivi plusieurs des suspects pendant près de trois heures avec l'appui d'un hélicoptère survolant la zone d'opération, dans les environs d'Istanbul. C'était la première fois que la police de la ville utilisait un hélicoptère dans la lutte contre les narcotrafiquants, a déclaré M. Ozdemir.

La police a ensuite pris d'assaut la maison dans laquelle étaient entrés les trafiquants présumés et a découvert la drogue dans des caches secrètes.

Depuis les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, la Turquie a accentué ses efforts contre le trafic de drogue ainsi que contre le trafic d'immigrants illigaux et de substances illicites susceptibles d'être utilisées dans la fabrication d'armes biologiques et chimiques.

La situation géographique de la Turquie - au carrefour de l'Europe et de l'Asie - en fait un axe principal pour le trafic international de drogue et d'êtres humains. (AFP, 13 octobre 2001)

No Surprise in Susurluk Scandal Case

The Susurluk Scandal case had a symbolic meaning for Turkish people. A super-luxurious Mercedes ran full-speed into a truck, killing Chief of Police Huseyin Kocadag, an "ultranationalist" gang leader, along with alleged murderer Abdullah Catli and his girlfriend, Gonca Us. True Path Party (DYP) Urfa deputy and clan chieftain Sedat Bucak escaped the accident with some injuries.

Special assassination guns, special bullets, forged identification papers and false gun licenses signed by Mehmet Agar a former interior minister, were found scattered about the car. The ominous incident, which occurred while a fugitive gang leader and a multiple-homicide suspect, a senior member of the police and a parliamentary deputy were sharing the same vehicle, was instrumental in disclosing the state-mafia-politics triangle.

The accident that occurred in the Susurluk township of Balikesir exposed the existence of a state-mafia-politics triangle. Turkish people, for the first time in history, were involved in civil disobedience.

One minute darkness protests were staged by the masses. Every night at nine o'clock, the majority of Turkish people were turning off their lights with the belief that their move will urge officials to fight against such relations in the future and to punish those who were involved in the Susurluk Scandal.

Despite the years that have passed since the accident, this belief has turned into a disappointment and
negligence.

Finally, last week, the Court of Cassation overturned the jail sentences handed down to former Special Police Forces Chief Ibrahim Sahinand and former National Intelligence Organization (MIT) official Korkut Eken who were convicted of organizing and running a crime ring in a scandal known as the Susurluk Scandal, linking Turkish politics with underworld gangs.

Sahin and Eken were convicted in February of "founding and directing a gang with the aim of committing
crimes," and were sentenced to six years in prison as a part of the case.

The court also ordered a retrial for Sahin and Eken and 12 other defendants, including seven police officers, a convicted drug smuggler and two former casino owners, who had previously received four year prison sentences for membership of a criminal gang.

The long lasting Susurluk case only included some of the Susurluk scandal participants. There were high expectations that politicians who were involved in this case would be punished too.

Sedat Bucak, a lawmaker, who survived the crash and current independent deputy Mehmet Agar who was a former interior minister were implicated in the scandal, but were not tried because they have parliamentary immunity.

A few civil servants were sentenced in the Susurluk Case but a mystery still hangs over the rest of the scandal as the mafia and political legs of the gang remained untouched, these parts cannot be investigated by the judiciary. (Turkish Probe, October 28, 2001)

SOCIO-ECONOMIQUE / SOCIO-ECONOMIC

CISL: Violations des droits syndicaux en Turquie

Les syndicats sont soumis à de nombreuses restrictions et sont surveillés de près par les autorités. Droits de grève et de négociation collective demeurent largement bafoués.
Lčétat dčurgence permet de longues détentions sans inculpation

La Turquie aimerait entrer le plus vite possible dans lčUnion européenne, mais son gouvernement demeure responsable de nombreuses violations des droits humains, y compris des droits syndicaux. Il sčest engagé à cesser toute violation avant la fin 2001, mais un long chemin reste à parcourir avant dčatteindre cet objectif. Les restrictions sont particulièrement vives dans quatre provinces du Sud-Est du pays, où lčétat dčurgence est continu et permet de maintenir des suspects en détention durant de longues périodes sans inculpation. Beaucoup de syndicalistes sont détenus suite à lčapplication draconienne de lčarticle 312 du code pénal, qui prévoit lčemprisonnement pour « incitation à la haine».

Nombreuses restrictions aux droits syndicaux

Bien que la législation reconnaisse les droits dčassociation et de former un syndicat, elle prévoit de nombreuses restrictions. Ainsi, les candidats à des fonctions syndicales doivent avoir travaillé pendant dix ans dans le secteur représenté par le syndicat. Les syndicats doivent aussi obtenir une autorisation officielle pour organiser des réunions ou des manifestations, tout en laissant la police y assister et enregistrer leurs débats. En cas de violation sérieuse dčune loi qui les concerne, les syndicats peuvent être contraints de suspendre leurs activités ou dčentrer en liquidation sur ordre du tribunal du travail.

Les travailleurs membres du personnel de sécurité dans le secteur privé sont quant à eux exclus du droit de former des syndicats. Les personnes de nationalité étrangère peuvent se syndiquer, mais il faut être turc pour pouvoir faire partie de lčexécutif dčun syndicat.

La commission dčexperts de lčOIT a par ailleurs critiqué la loi sur les syndicats qui interdit aux délégués syndicaux dčêtre candidats à des élections administratives locales ou parlementaires générales, sous peine dčemprisonnement pouvant aller jusqučà deux ans. Les conséquences à tirer dčune candidature à des élections, qučelle soit couronnée de succès ou non, devraient être laissées à lčappréciation des membres du syndicat, et non à celle du gouvernement.

La protection contre la discrimination antisyndicale est-elle aussi insuffisante: le montant des amendes qui peuvent être imposées aux employeurs qui ne respectent pas les droits syndicaux nčest pas dissuasif, les dirigeants syndicaux ne sont pas correctement protégés contre les transferts ou les licenciements et la loi ne prévoit aucune obligation de réintégrer les syndicalistes licenciés, hormis les délégués syndicaux.

Des modifications législatives présentées devant le parlement restreignent davantage les droits des fonctionnaires: si elles sont adoptées, elles limiteront le droit dčenviron 500.000 fonctionnaires à se syndiquer, réduiront le droit à la négociation collective de ceux qui pourraient encore le faire et permettront aux gouverneurs de liquider les syndicats sans qučun arrêt du tribunal ne soit nécessaire ; par ailleurs, deux syndicats organisant les fonctionnaires, lčun dans le secteur militaire (ASIM SEN) et lčautre dans les prisons (TÜM YARGI SEN), disparaîtront.

Un décret proposé par le gouvernement pourrait par ailleurs permettre de licencier plus facilement les fonctionnaires, notamment sčils mènent des activités syndicales, mais le Président a refusé à deux reprises de le signer, affirmant qučil viole la Constitution.

Limitations du droit de grève

Les grèves de solidarité, les grèves générales et les grèves du zèle sont interdites. Des sanctions particulièrement graves sont prévues en cas de participation à une grève déclarée illégale, elles peuvent aller jusqučà lčemprisonnement.

Les grèves sont également interdites dans de nombreux secteurs qui ne relèvent pas des services essentiels tels que définis par lčOIT. Le gouvernement turc interdit ainsi les grèves dans les caisses dčépargne, les pompes funèbres, lčadministration des cimetières, lčexploration, la production et le raffinage du gaz et du pétrole, les services bancaires, le notariat, les hospices pour personnes âgées, etc. La loi impose un arbitrage obligatoire dans ces services. Ils ne peuvent être considérés comme essentiels au sens strict du terme, mais le gouvernement turc les interprète de cette façon. Les fonctionnaires sont également privés du droit de grève.

Le 1er décembre, environ 400 enseignants sont ainsi interpellés dans toute la Turquie, dont 300 à Eregli, alors qučils participent à une grève nationale des fonctionnaires. Cette grève avait été décrétée « illégale » la veille par le ministre de lčIntérieur. Les fonctionnaires protestaient contre une augmentation de leurs salaires limitée à 10% pour la première moitié de lčannée 2001, en accord avec un programme sévère de lutte anti-inflation soutenu par le Fonds monétaire international, tandis que lčinflation atteignait encore les 44,4% en octobre en glissement annuel. Toutes les personnes arrêtées ont été libérées le lendemain. En tout, ce sont 93 grévistes qui ont été transférés, des poursuites judiciaires ont été lancées contre 9.758 dčentre eux et des enquêtes administratives ont été ouvertes contre 76.047 fonctionnaires. Par ailleurs, cinq personnes ont perdu leur emploi.

Dans les cas où il existe une possibilité de grève, il faut respecter un délai excessif (pratiquement 3 mois) à partir du début des négociations avant de pouvoir la mener. Des négociations collectives doivent avoir lieu avant. De plus, la législation permet au gouvernement de suspendre une grève pendant un délai de 60 jours au maximum pour des raisons de sécurité nationale, de santé ou de sécurité publique. Les syndicats peuvent présenter une requête devant le Conseil dčEtat pour obtenir la levée de la suspension mais sčils sont déboutés, lčarbitrage peut être imposé à la fin de la période et ses conclusions sont juridiquement contraignantes. LčOIT a critiqué le gouvernement pour son application abusive de cette disposition. Un exemple en a été donné le 5 mai, lorsque le gouvernement a « reporté » une grève qui durait depuis une semaine dans lčindustrie du pneu, prétextant de façon absurde qučelle menaçait la sécurité nationale ! En août, ce sont 14.000 ouvriers municipaux qui ont été contraints par le gouvernement dčarrêter leur grève, cette fois parce que lčinterruption de la collecte des déchets menaçait la santé.

Autres limitations à lčexercice du droit de grève: il est interdit dčempêcher lčentrée de matières premières dans une usine ou la sortie de produits finis, tout comme dčempêcher le travail de non-membres du syndicat. Seuls 4 ou 5 grévistes peuvent demeurer en face dčune usine pour surveiller la grève, il leur est interdit de planter une tente ou un abri pouvant protéger leur nourriture, et de pendre des bannières où serait écrit autre chose que « il y a une grève sur ce lieu de travail ».

Un régime encore plus strict est en vigueur dans les neuf zones franches: les grèves y sont interdites pendant une durée de 10 ans après la création de la zone et la loi impose un arbitrage contraignant en cas de litige. La commission des experts de lčOIT a rappelé au gouvernement que lčimposition dčun arbitrage obligatoire constitue une limitation grave du droit des organisations de travailleurs dčorganiser leur activité et de formuler leur programme dčaction sans intervention de la part des autorités publiques.

Restrictions à la négociation collective

Le droit à la négociation collective est fortement restreint en Turquie. Pour être reconnu comme agent de négociation, un syndicat doit représenter plus de la moitié des salariés dčune entreprise et 10% de lčensemble des salariés du secteur. LčOIT a demandé au gouvernement dčabroger cette dernière disposition. Certaines sources dčinformation ont laissé entendre que les autorités auraient manipulé les chiffres des effectifs pour pouvoir refuser à des syndicats le droit de négocier ou pour les priver de leurs droits en prétextant des irrégularités dans le calcul du nombre de membres.

En juillet, 10 syndicats ont ainsi perdu le droit de négocier collectivement parce qučils ne pouvaient pas remplir le critère des 10%. Le ministère du Travail et des Affaires sociales nča pas donné dčexplication officielle mais, dans des discussions officieuses, il a signalé que les syndicats avaient perdu 500.000 membres depuis le début de lčannée suite à des décès, départs à la retraite ou démissions. La Confédération des syndicats progressistes de Turquie (DISK), affiliée à la CISL, signale qučil est impossible de perdre un aussi grand nombre de travailleurs syndiqués en si peu de temps. 6 des 10 syndicats visés étant affiliée à la DISK, elle pense que son opposition aux politiques économiques et sociales du gouvernement est à lčorigine de cette attaque.

A noter aussi qučun seul syndicat par entreprise est autorisé à négocier collectivement. La procédure est à ce point longue et bureaucratique que, dans bien des cas, il est très difficile dčuser librement de ce droit.

Mort dčun syndicat dans la construction navale?

Suite au tremblement de terre qui a complètement détruit le 17 août 1999 les chantiers navals de Pendik (Istanbul) et Alaybey (Izmir), le gouvernement turc a approuvé un décret par lequel le ministère de la Défense les reprend en main. Lčarmée annonce alors aux ouvriers de ces chantiers que leur syndicat, Turkiye Dok-Gemi Is, ne peut plus poursuivre la défense de leurs intérêts, arguant qučils relèvent désormais du syndicat chargé des intérêts du personnel dčEtat, Türk Harbib, dont les membres ne peuvent entrer en grève. Cette annonce viole le droit des travailleurs à sčaffilier au syndicat de leur choix. Une décision du tribunal du travail dčAnkara donne dans un premier temps raison à Dok-Gemi Is, qui revendique la défense des ouvriers dans le secteur de la construction de bateaux, mais il a ensuite rendu une fin de non-recevoir, sans doute sous pressions militaire et politique.

Dok-Gemi Is risque de devoir cesser ses activités car il aura perdu tous ses membres: les travailleurs des chantiers navals de Gölcük ont été licenciés après que leurs ateliers aient eux aussi été complètement détruits durant le tremblement de terre en juillet 1999 et le gouvernement a décidé dčappliquer les mêmes mesures aux chantiers navals de Haliç et de Camialti (tous deux situés à Istanbul).

Tous les moyens sont bons pour éliminer les syndicats

En 2000, employeurs et autorités turques ont utilisé toutes les ficelles pour se débarrasser des travailleurs soucieux de défendre leurs droits. Ainsi, le 3 et 4 janvier, les autorités ont investi les locaux de EGITIM SEN a Diyarbakir et à Agri sans donner aucune raison. Les livres, les journaux et tous autres pamphlets y ont été confisqués A Agri, les autorités ont détenu le président de la section locale. En février, 21 syndicalistes de TELEKOM sont transférés vers un autre lieu de travail (dont 14 dans une autre ville), une mesure clairement destinée à affaiblir le syndicat à lčheure où il lutte contre le processus de privatisation de lčentreprise. Le 27 mars, 16 fonctionnaires, dirigeants et membres du syndicat BTS, ont été détenus le sixième jour dčune marche des transports ferroviaires (railway march). Le 1er avril, les autorités ont arrêté 50 employés de lčenseignement, dont le président de la section locale de Kocaeli de EGITIM SEN, les empêchant dčassister à une réunion pour réclamer lčEtat-providence (Social State). Le 20 avril, le président de la branche dčIstanbul de TÜM YARGI SEN a été blessé lors dčun attaque alors qučil voulait dénoncer les organisations mafieuses qui sévissent dans les prisons. Puis, le 15 mai, 15 travailleurs syndiqués sont virés de lčimprimerie Cagdas Printing pour avoir mené une grève de deux jours réclamant le réengagement de cinq syndicalistes licenciés. Le 8 juin, la police investit à nouveau les locaux dčEGITIM SEN à Diyarbakir et y confisque tous les matériaux. Les dirigeants sont également arrêtés. Le 27 juin, le Secrétaire général de KESK, Sevil Erol, est arrêté arbitrairement en revenant dčune conférence sur « les questions du travail et la législation dans le processus de lčunion européenne » En juillet, quatre syndicalistes de TUMTIS, un syndicat du transport, sont détenus à la suite de leurs activités syndicales. Le 9 septembre, 35 femmes affiliés à KESK qui désiraient envoyer des lettres de supports à lčOnu dans le cadre de la Marche mondiale des femmes en 2000, ont été détenues et maltraitées. Un mois plus tard, quelques femmes voulant commencer une marche sur Ankara ont été blessées par la police et arrêtées à Düzce. Lors de la journée internationale pour la paix, le 1er septembre, la police était déjà intervenue brutalement contre certains manifestants dans la province de Mus et avait arrêté 100 dčentre eux dont certains dirigeants de Enerji YAPI YOL SEN et de HABER-SEN. Enfin, 40 agents de la route, membres dčEnerji YAPI YOL SEN ont été condamnés à payer des amendes de $70.000 pour avoir mené un grève en mars 1998.

Parfois, les patrons recourent à la sous-traitance pour éviter les syndicats, comme dans le cas de EXSA, une usine membre du groupe Sabanci Holding.

Mutinerie dans les prisons

A la fin de lčannée, une révolte éclate dans les prisons pour protester contre le projet de réforme du gouvernement qui prévoit des établissements à base de cellules pour 3 personnes au lieu de grands dortoirs. Ce changement pourrait accroître lčisolement des prisonniers et faciliter les mauvais traitements. Deux membres de KESK se joignent au groupe de centaines de prisonniers qui ont entamé une grève de la faim. La police lance un assaut massif contre 20 prisons pour arrêter la grève. 30 détenus et 2 membres des forces de lčordre sont morts au cours de cet assaut, des dizaines dčautres sont blessés.

Liberté dčexpression bafouée

La liberté dčexpression est par ailleurs loin dčêtre garantie en Turquie, comme le montre le procès subi par 15 personnes (écrivains, intellectuels, artistes et syndicalistes) pour la publication dčun livre, « Liberté de pensée ». Trois importants dirigeants syndicaux risquent jusqučà 15 ans de prison. Dans un autre procès, les six syndicalistes qui avaient été licenciés pour avoir écrit en langue kurde lčinvitation à la Journée mondiale des enseignants du 5 octobre, ont été acquittés le 12 décembre et devraient être réintégrés.

Fouille de la maison dčun syndicaliste

Le 23 décembre, un groupe de policiers a fait une descente au domicile du président du syndicat Tumtis, Sabri Topçu. Ils ne possédaient aucun mandat de perquisition mais ont fouillé la maison en prétextant que quelqučun sčy cachait.

Le gouvernement reconnaît le décès par torture dčun syndicaliste

Le 5 mars 1999, Suleyman Yeter, expert en matière dčéducation du syndicat des débardeurs, Limter-is, affilié à la centrale DISK, est arrêté après avoir rendu visite à un journal ouvrier, Dayanisma. La police arrête cinq personnes dans les bureaux de ce journal et les place dans des cellules de la section antiterroriste du quartier général de la police. Suleyman Yeter est interrogé durant toute la nuit. Il est déshabillé, gravement battu et obligé de se coucher sur de la glace. Le 7 mars, son syndicat est informé de sa mort en captivité. La police affirme qučil est décédé suite à un arrêt du cŠur, mais le Comité contre la Torture du Conseil de lčEurope, au vu du rapport dčautopsie révélant 25 ecchymoses sur tout le corps, une fracture et une hémorragie dans la région du cou, conclut à la mort pas strangulation. Sommé de sčexpliquer, le gouvernement turc a finalement reconnu, dans une réponse publiée le 7 décembre, que le décès est dû aux tortures de la police, et promis que les trois auteurs présumés seraient poursuivis en justice. Un an après la mort de Suleyman Yeter, une manifestation a été organisée à sa mémoire à Istanbul, mais la police sčest à nouveau comportée de façon très violente: 100 personnes ont été interpellées et 10 blesséesŠ (CISL, 1/10/2001)

La Turquie s'attend à un soutien financier supplémentaire

Le ministre turc de l'Economie, Kermal Dervis, a indiqué vendredi que la Turquie s'attendait à recevoir un soutien financier supplémentaire dans le cadre de son plan de redressement de l'économie.

"Je suis confiant. Je pense que cela est faisable et souhaitable mais avant qu'une décision soit prise je ne veux pas citer de chiffres et parler pour les autres", a indiqué M. Dervis lors d'une conférence de presse à Washington en ajoutant que "rien n'a encore été finalisé".

Le ministre turc se trouve depuis dimanche dernier aux Etats-Unis et a eu pendant la semaine des entretiens avec les dirigeants de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) ainsi qu'avec des responsables américains.

Il devait renconter vendredi vers 20h00 GMT le vice-président américain Richard Cheney.

Ankara a obtenu ces derniers mois un soutien financier du FMI atteignant au total 19 milliards de dollars mais doit en échange appliquer un programme d'austérité économique destiné à remettre le pays sur pied après la crise financière qui l'a secoué en début d'année.

Faisant référence au fait que la Turquie est membre de l'OTAN et participe à la campagne internationale lançée contre le terrorisme, M. Dervis a indiqué que "la Turquie devra assurer sa part des coûts. Dans l'intérêt d'une économie mondiale forte et d'une reprise des marchés émergents, plutôt que de les voir souffrir à nouveau, les institutions internationales et les pays du G7 ont un intérêt à ce que ses coûts soit supportés de manière centralisée", a affirmé M. Dervis.

"Je ne veux pas donner de chiffres car nous travaillons ensemble avec le FMI et nous voulons publier quelque chose qui soit acceptable par tout le monde", a-t-il souligné, ajoutant "que les choses devraient être décidées d'ici environ une semaine".

Lors de son arrivée à Washington, M. Dervis avait indiqué que la contraction de l'économie turque en 2001 allait atteindre de 7,5% à 8% du produit intérieur brut (PIB) et que les attentats aux Etats-Unis allaient avoir "un impact négatif" sur le court terme de l'ordre de 0,5% à 1% du PIB en 2002.

Pendant sa visite, M. Dervis a rencontré le secrétaire au Trésor américain Paul O'Neill, son adjoint pour les affaires internationales John Taylor ainsi que le directeur-général du FMI Horst Koehler et le président de la Banque Mondiale James Wolfensohn.

Il devait initialement regagner Ankara vendredi mais va rester à Washington pour des entretiens en marge de la réunion des ministres des Finances du groupe des sept pays les plus industrialisés qui doit se tenir samedi dans la capitale fédérale américaine. (AFP, 5 octobre 2001)

Ecevit: "La Turquie a besoin d'une aide importante"

Le Premier ministre turc Bulent Ecevit a déclaré dimanche que son pays avait besoin d'une aide étrangère conséquente pour faire face au contrecoup économique des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.

"L'impact du bouleversement écononomique global sur l'économie turque vient de commencer à se faire sentir et je ne sais pas exactement ce dont nous aurons besoin", a déclaré M. Ecevit lors d'une interview à la chaîne de télévision NTV, dont le script a été diffusé par l'agence de presse Anatolia.

"Mais nous aurons certainement besoin d'une contribution d'un montant important", a-t-il ajouté.

Avec le soutien du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, la Turquie affronte une grave crise économique depuis février qui a fait fondre de moitié la valeur de sa monnaie face au dollar, contraignant le gouvernement à conclure un nouveau programme d'austérité avec le FMI et entrainant la pire récession de l'histoire moderne du pays.

"Une évolution positive avait été constatée en juillet et août, mais cela s'est effondré après le 11 septembre,", a ajouté le Premier ministre, précisant que les attentats terroristes aux Etats-Unis avaient gravement affecté le secteur du tourisme.

M. Ecevit a souligné que le Groupe des sept pays industrialisés (G7), et particulièrement les Etats-Unis, accordaient une grande importance à la Turquie, membre de l'OTAN, qui s'était montrée comme un partenaire-clé du monde musulman dans la lutte lancée contre le terrorisme.

"C'est pourquoi j'espère qu'ils examineront cette question (de l'aide économique)", a ajouté le Premier ministre turc, alors que des discussions à ce sujet ont eu lieu début octobre à Washington. Le ministre turc de l'Economie Kemal Dervis s'était alors montré confiant de voir Ankara recevoir une aide supplémentaire. (AFP, 14 octobre 2001)

Le budget 2002: La moitié des dépenses au remboursement de la dette

Le gouvernement turc a présenté mardi un projet de loi de budget déficitaire pour 2002, dont près de la moitié des dépenses, chiffrées à 60,5 milliards de dollars, sera consacrée au remboursement des intérêts de la dette publique, dans un contexte de crise économique grave.

Le projet prévoit 43,8 milliards de dollars de revenus, soit un déficit d'environ 16,7 milliards de dollars, a précisé un porte-parole du gouvernement, Yilmaz Karakoyunlu, au cours d'une conférence de presse à l'issue d'un conseil des ministres.

Quelque 26,5 milliards de dollars seront consacrés au remboursement de la dette publique, qui a atteint environ 100 milliards de dollars en août dernier, selon les chiffres du Trésor turc.

Les recettes fiscales sont de l'ordre de 36 milliards de dollars.

Le gouvernement mise en outre sur des revenus de privatisations d'un peu plus d'un milliard de dollars, a indiqué M. Karakoyunlu.

Le budget, qui doit être présenté mercredi au parlement, "vise à faire des économies", a souligné le porte-parole, à l'heure où la Turquie est confrontée depuis février à une grave crise économique qui a entraîné une cascade d'augmentation de prix, de faillites et des dizaines de milliers de suppressions d'emplois.

Avec le soutien du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, la Turquie affronte une crise qui a vu fondre de plus de la moitié la valeur de sa monnaie face au dollar, a contraint le gouvernement à conclure un nouveau programme d'austérité avec le FMI, et plongé le pays dans l'une des pires récessions de son histoire.

Le Premier ministre Bulent Ecevit a déclaré dimanche que son pays avait besoin d'une aide étrangère conséquente pour faire face au contrecoup économique des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.

La Turquie a maintenu sa prévision de croissance de 5% pour l'an prochain malgré la menace d'une récession mondiale après ces attentats. Elle s'attend pour cette année à un recul de la croissance allant jusqu'à 8%. (AFP, 16 octobre 2001)

Prudence au FMI sur des aides supplémentaires à la Turquie

Le Fonds monétaire international (FMI) est resté prudent mercredi sur l'octroi de nouveaux soutiens financiers à l'Argentine et la Turquie alors que ces deux pays souffrent de plus en plus du ralentissement de l'économie mondiale.

"Tant dans le cas de l'Argentine que de la Turquie, la question de fonds supplémentaires n'est pas sur la table pour le moment", a déclaré le porte-parole du FMI, Thomas Dawson, lors d'une conférence de presse.

Il n'a toutefois pas fermé la porte à un nouveau geste du FMI qui, jusqu'à maintenant, a débloqué près de 22 milliards de dollars pour l'Argentine et 19 milliards pour la Turquie, ces deux pays s'engageant en échange à appliquer de sévères programmes de rigueur budgétaire.

La question d'un soutien financier supplémentaire ne se posera qu'après les rapports que doivent rédiger des missions du Fonds qui se rendront prochainement en Turquie et en Argentine pour en évaluer l'application, a souligné Thomas Dawson, en affirmant que ces deux pays sont en passe d'atteindre les objectifs fixés.

Le Conseil d'administration du FMI se réunira ensuite pour discuter de ces rapports et envisagera à ce moment la nécessité ou non d'accorder un soutien supplémentaire. Le porte-parole a précisé qu'aucune date n'a encore été arrêtée pour les réunions du Conseil concernant l'Argentine et la Turquie.

Ankara a déjà demandé de l'argent en plus en mettant en avant le fait que sa participation à la campagne antiterroriste lancée par l'OTAN, dont elle fait partie, allait soumettre ses finances publiques à de nouvelles pressions.

Le poids de la dette publique est énorme et le gouvernement turc devra consacrer la moitié des dépenses de son budget 2002 à son remboursement, soit 26,5 milliards de dollars.

Dans le cas de l'Argentine, les récentes élections ont fragilisé la position du président Fernando de la Rua et de son ministre des Finances Domingo Cavallo. Buenos Aires est également confrontée à une dette publique importante et tente de mettre sur pied une opération de restructuration pour en repousser les échéances.

Le FMI a rappelé mercredi qu'il tenait à la disposition des autorités argentines 3 milliards de dollars pour faciliter cette opération de restructuration, à condition qu'elle se fasse en accord avec les créanciers publics et privés du pays.

"Les autorités argentines devraient annoncer les détails de cette opération assez rapidement", a affirmé M. Dawson. Il a précisé que Thomas Reichmann, un économiste du FMI, se trouvait actuellement en Argentine et que sa visite serait suivie de celle d'une mission officielle.

Le vice-président de la Banque mondiale (BM) chargé de l'Amérique latine et des Caraïbes, David de Ferranti, a affirmé mercredi à Montevideo que cette institution se tient également prête à aider Buenos Aires à réaliser cette opération d'échange de dette.

La BM a déjà par le passé apporté sa garantie à des obligations émises par le gouvernement argentin, permettant ainsi d'en abaisser le taux d'intérêt.

Un défaut de l'Argentine sur sa dette serait un nouveau coup dur pour les marchés financiers mondiaux.

Mais l'agence de notation financière Standard and Poor's n'a pas laissé beaucoup de marge de manoeuvre à Buenos Aires pour l'éviter en affirmant mardi qu'elle considérait un pays en défaut sur sa dette "lorsque le service de la dette n'est pas assuré à la date fixée ou si une offre d'émission de nouvelle dette comporte des conditions moins favorables que celle qu'elle vise à remplacer".

Thomas Dawson a toutefois indiqué que le fait que l'Argentine soit techniquement en défaut ou non sur sa dette n'empêcherait pas le FMI de débloquer les trois milliards de dollars tenus en réserve pour faciliter cette opération. (AFP, 17 octobre 2001)

Turkey Unveils Austerity Budget

Turkey's finance minister on Thursday unveiled an austerity budget for 2002 that suggests lean times for a country suffering an economic crisis that could worsen with the effects of the war in Afghanistan (news - web sites).  The budget announced by Sumer Oral aims to slash spending by around 17 percent to meet International-Monetary Fund-backed targets.  The spending cuts are aimed at reducing the budget deficit from around 15 percent of gross national product this year to under 10 percent of GNP in 2002.

``This is not the budget we would have wanted,'' Oral said at a news conference. ``It stems from hardships ... but we will not be crushed by these conditions.''

The budget was submitted to parliament for debate.

Turkey has been in a deep economic crisis since February, with the lira losing over 60 percent of its dollar value while up to a million Turks lost their jobs.

Hopes of recovery dwindled after the Sept. 11 terror attacks in the United States and the start of the U.S.-led military campaign in Afghanistan. The government had hoped to base a recovery on higher export and tourism revenues. But regional tensions will likely hurt tourism, while exports could suffer from a global downturn.

The IMF (news - web sites) and the World Bank (news - web sites) have already promised Turkey $15.7 billion in loans. But Turkey says it needs more, and hopes the 2002 budget will satisfy IMF requirements and open the way for further loans of around $9 billion next year. IMF officials say it is too early for a decision on further loans.

The government aims to spend 98.1 quadrillion lira ($60 billion) next year, a cut of about 17 percent, Oral said.

The biggest targeted savings are in interest payments on Turkey's heavy debts, which account for over 40 percent of spending.

The government must move quickly to restructure the domestic part of these debts, Trade and Industry minister Ahmet Kenan Tanrikulu said Thursday. However, he ruled out a debt default or moratorium.

Other spending will be cut by around 6.7 percent. Analysts say it is hard to tell if the targets can be met, since they depend on unpredictable exchange rates and interest rates.

Analysts warned that the spending cuts could hurt Turkey's schools and hospitals, long starved of adequate funding.

``What will be done to modernize the infrastructure? How will education and health services be developed?'' asked economist Gungor Uras in daily Milliyet. (AP, October 18, 2001)

Turkish Airlines va licencier 800 salariés pour surmonter la crise

La compagnie aérienne publique turque Turkish Airlines (THY) va licencier 800 employés d'ici la fin de l'année, outre 752 autres départs depuis janvier, pour surmonter la crise du secteur aéronautique, a annoncé son directeur général mardi à Istanbul.

Ces nouveaux licenciements sont le volet central d'un train de "précautions" liées à la crise de l'aviation civile mondiale après les attentats du 11 septembre, s'ajoutant à une sévère crise économique interne à la Turquie, a précisé M. Yusuf Bolayirli lors d'une conférence de presse.

"Turkish Airlines n'est pas dans la situation d'autres compagnies ayant déposé leur bilan", a-t-il tenu à préciser. "Nous sommes habitués à traverser des crises".

Sur l'ensemble de l'année, cette réduction de personnel représente 13,7% d'un effectif total de 11.000 salariés.

La réduction de la demande --le nombre de passagers ayant diminué de 35,5% sur les lignes intérieures et 21,6% sur les lignes internationales-- et l'augmentation des primes d'assurance --3,2 millions de dollars de coûts supplémentaires pour THY entre octobre et décembre-- ont conduit à ces mesures d'austérité, selon M. Bolayirli.

En outre, durant trois mois à compter de novembre, les employés de la société verront leur salaire amputé de 10%, a-t-il annoncé, remerciant le personnel et les syndicats pour le sacrifice consenti.

Enfin, il a indiqué qu'outre la fermeture des lignes vers Miami, Zurich et Salonique, une quatrième ligne, Osaka, serait fermée. La THY avait également décidé de fermer quatre lignes intérieures.

Ces mesures doivent augmenter les économies prévues pour l'année 2001 de 38,8 à 59 millions de dollars, selon le directeur général de THY.

"Cette crise passera, les passagers retrouveront confiance en les transports aériens et la croissance reviendra", a promis M. Bolayirli.

Selon l'évolution de la situation en Afghanistan et l'étendue du conflit, la société met en vente 7 de ses 68 avions et pourrait être amenée à en vendre une dizaine d'autres.

M. Bolayirli a demandé à l'Etat turc de réduire les frais d'aéroport et de geler pour deux ans le prélèvement de l'impôt, et de préparer un plan d'aide économique d'urgence.

Les THY, en voie de privatisation, n'ont pas trouvé repreneur jusqu'ici. (AFP, 23 octobre 2001)

La saison touristique 2001 meilleure que l'an passé malgré les attentats

Le tourisme en Turquie essuie les contrecoups des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis mais la saison devrait en dépit d'annulations être meilleure que celle de l'année précédente, a indiqué mardi l'association des voyagistes turcs TURSAB.

"D'après un sondage limité que nous avons mené récemment, il y a eu des annulations mais nous n'enregistrerons pas de grosses pertes en 2001", a déclaré à l'AFP Cengiz Yuksel, du département recherches.

Les attentats ont eu lieu alors que la haute saison touristique était bouclée, a-t-il fait valoir.

"Pendant les neuf premiers mois de l'année, 9,5 millions de touristes étrangers sont venus en Turquie, soit 16,5% de plus que sur la même période l'an dernier", selon M. Yuksel.

"Pour 2001, nous prévoyions 12 millions de touristes, nous pensons qu'il y aura quelque 600.000 annulations après les attentats, ce qui nous laisserait encore 11 ou 11,5 millions", a-t-il souligné.

Les réservations d'Allemagne, d'Israël et de Russie --trois gros marchés pour les voyagistes turcs-- n'ont pas été affectées par les attentats, selon lui.

En revanche, "nous nous attendons à une perte entre 60 et 70% depuis les Etats-Unis d'ici la fin de l'année", a-t-il souligné, mentionnant aussi des annulations du Canada, de France et d'Espagne.

"Il y aura malgré tout une augmentation de nos revenus liés au tourisme", a-t-il prédit.

Ces revenus ont atteint 4,1 milliard de dollars sur les sept premiers mois de l'année, soit 13,7% de plus que sur la même période l'an dernier.

Selon lui, le secteur devrait repartir au deuxième semestre de l'an prochain, après un ralentissement des réservations au premier semestre.

Le ministre du Tourisme Mustafa Tasar a indiqué lundi que la Turquie s'attendait à engranger 8,5 à 9 milliard de dollars grâce au tourisme cette année.

Le tourisme est la première source de devises étrangères pour la Turquie et doit l'aider à sortir d'une grave crise économique qui a éclaté fin février.

La livre turque a depuis perdu plus de la moitié de sa valeur face au dollar. (AFP, 23 octobre 2001)

Le FMI envoie une mission en Turquie

Une mission du Fonds monétaire international va se rendre très prochainement en Turquie pour évaluer l'opportunité d'allouer un soutien financier supplémentaire au programme économique de la Turquie, a indiqué lundi soir le directeur général du Fonds, Horst Kohler.

Cette décision d'envoyer une mission en Turquie a été présentée au conseil d'administration du FMI lundi, selon le communiqué du directeur général reçu mardi à Paris.

"Le programme économique de la Turquie était sur la bonne voie. Les événements tragiques du 11 septembre ont eu un impact particulièrement fort sur la Turquie en raison de son emplacement géographique, sa dépendance au tourisme et son endettement lourd", a expliqué Horst Kohler.

"La mission va travailler avec les autorités turques pour renforcer la politique économique et sur cette base faire les recommandations les plus adaptées pour que la Turquie continue à être soutenue", a poursuivi le directeur général du FMI.

Il y a une quinzaine de jours, les responsables du FMI avaient manifesté une certaine prudence quant à l'octroi d'un nouveau soutien financier à la Turquie suite au ralentissement prononcé de l'économie mondiale.

La Turquie a "clairement demandé un soutien supplémentaire mais nous sommes pour l'instant en train d'examiner le programme et nous n'en sommes pas encore à ce stade", avait déclaré Thomas Dawson, le porte-parole du Fonds.

Le gouvernement turc demande un coup de pouce supplémentaire pour faire face à des échéances difficiles. Le poids de la dette publique est énorme et le gouvernement turc devra consacrer la moitié des dépenses de son budget 2002 à son remboursement, soit 26,5 milliards de dollars. (AFP, 30 oct 2001)

Un billet de 20 millions de livres turques bientôt en circulation

Un billet de banque de 20.000.000 de livres turques (TL), qui deviendra la plus grande coupure du pays, sera bientôt mis en circulation en Turquie en crise économique, a annoncé mercredi la banque centrale turque.

Sa valeur au taux actuel correspond à environ 12,5 dollars. La plus grande coupure actuelle est de 10 millions de TL. Elle avait été mise en circulation en 1999.

La nouvelle coupure doit être présentée vendredi à la presse.

Les billets de 5 millions et de 10 millions sont les plus utilisés actuellement dans le système turc, et les autorités avaient souligné la nécessité d'une coupure plus importante en raison du taux d'inflation élevé.

La Turquie a plongé dans la crise en février et a dû abandonner son système de parité fixe des changes, ce qui a fait chuter la TL de plus de moitié face au dollar et fait dérailler un précédent programme anti-inflation conclu avec le Fonds monétaire international (FMI).

La crise a contraint la Turquie à conclure un nouveau programme d'austérité avec le FMI et entraînant la pire récession de l'histoire moderne du pays.

Les hausses des prix ont déjà dépassé l'objectif visé pour cette année, de 60%, pour atteindre 61,8% sur un an en septembre. (AFP, 31 oct 2001)

AFFAIRES RELIGIEUSES / RELIGIOUS AFFAIRS

YOK expanding headscarf ban

Student placement exams sat by female students wearing headscarves will not longer be considered valid. The Higher Education Board (YOK) has ruled that students who take their headscarves off to enter the exams and then put them back on again during the exams will not longer have their papers marked. This decision has been announced in the Exams Guidebook for 2002.

The headscarf, which is banned on most university campuses, had been banned whenever students wanted to apply for OSS (Student Selection Exams) due a law stating that identity photographs had to show the girl without a headscarf. The decision banning students from entering exams while wearing headscarves was applied for the first time at the OSS exam for 2001. The decision on the observation of the headscarf ban throughout the exam as well as at the entrance to it was written into the section of the 2002 Exam Guidebook called "Behavior During Exams" and warns that students that remove their headscarves to enter the exams and then replace them during the exams will have their papers considered invalid.

The ruling reads: "Exam adjudicators may not be able to warn those wearing headscarves or otherwise behaving againstexam regulation because to voice such a warning might distract the attention of other candidates and lead to a loss of time. Whichever option is chosen,

the identities of those breaking the rules as well as the fault being committed shall be written into the minutes of the exam. The papers of these candidates shall be considered invalid by the exam marking center and an OSS results paper will not be sent to the offending candidates." (Turkish Daily News, October 30, 2001)

Interpellations d'islamistes radicaux dans l'ouest de la Turquie

L'un des responsables présumés d'une organisation fondamentaliste clandestine a été interpellé vendredi à Bursa (ouest) avec ses deux fils, rapporte l'agence Anatolie.

L'homme, âgé de 43 ans, serait responsable de "l'aile politique" du Hizbullah pour la région de Batman (sud-est), un mouvement intégriste illégal et violent, en voie de démantèlement depuis près de deux ans, selon Anatolie.

Il est soupçonné d'être responsable de la mort de 3 personnes, de l'enlèvement de deux autres, et d'interrogatoires illégaux au nom de l'organisation, dit la même source.

Ses deux fils l'auraient assisté dans ses activités clandestines et étaient également recherchés par les forces de sécurité, a indiqué la gendarmerie qui a pris leur déposition et les a placés en garde à vue.

Huit militants islamistes du Hizbullah avaient été arrêtés dimanche à Gaziantep (sud-est) avec des armes et du matériel de propagande.

Le Hizbullah, apparu au début des années 80 dans le sud-est de la Turquie, fait l'objet depuis près de deux ans de toutes les attentions des forces de sécurité turques.

Son dirigeant avait été tué en janvier 2000 dans une cache d'Istanbul, et une large enquête nationale avait permis de mettre à jour les corps de dizaines de victimes et des arsenaux impressionnants.

Après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, le ministère turc de l'Intérieur avait demandé aux autorités locales du pays de se tenir en alerte pour prévenir toute manifestation anti-américaine, en particulier autour des universités et des mosquées.

Seul pays musulman de l'OTAN, la Turquie défend farouchement un régime laïc qu'elle dit menacé par des manoeuvres de déstabilisation venues de Téhéran. (AFP, 26 oct 2001)

RELATIONS AVEC L'OUEST / RELATIONS WITH THE WEST

Turkey Said to Harden Stance Against EU Force

Turkey has hardened its opposition to giving the European Union (news - web sites) automatic access to NATO (news - web sites) assets for its planned rapid reaction force since last month's attack on the United States, diplomats said on Friday.

As a result, the risk was growing that the EU would develop a parallel military planning structure, duplicating costly NATO effort because the Turks were insisting on a case-by-case veto, the diplomats said.

"This was already a difficult issue before September 11. It has become even more difficult now," one European diplomat said.

NATO sources said Ankara's powerful military chiefs believed their country's strategic value to the United States had grown as Washington prepares for military action in Afghanistan (news - web sites), and they no longer felt U.S. pressure to cooperate with the EU.

Coaxed by Washington, Turkish Foreign Minister Ismael Cem accepted in principle a compromise in Budapest in May that would have given the EU automatic access to alliance planning, equipment and facilities provided non-EU allies such as Turkey and Norway were fully consulted.

But Turkey's high command blocked a deal, the sources said.

"The Budapest compromise is completely dead now," one said.

Time is pressing because the EU wants to declare the first elements of its planned 60,000-strong crisis management force operational at a summit in mid-December.

The unit, designed to perform tasks ranging from disaster relief to evacuation, peacekeeping and small-scale intervention where NATO as a whole is not engaged, is a central plank in the EU's emerging common foreign and security policy. It is due to be fully operational in 2003.

"No one is going to allow the EU initiative to fail because of Turkey," an EU diplomat said.

If there was no agreement with Ankara, the Europeans would start building their own military planning organization since they could not be sure of NATO help.

This would play into the hands of France, which long favored building an EU defense capability independent of NATO but was persuaded by other allies, notably Britain and Germany, to pursue the initiative within the alliance.

"The danger exists that Turkey will become a Trojan horse for those in the EU who actually want duplication," the diplomat said.

Turkey argues that 11 of NATO's 17 threat scenarios are in its area, giving it special security responsibility and making its involvement in case-by-case decision-making on the use of alliance assets by the EU indispensable.

Although it was accepted in 1999 as a candidate for eventual EU membership, it has not yet begun accession negotiations because of its human rights and economic record, and most EU governments do not expect it to join for at least a decade.

EU foreign ministers are due to discuss the impasse at their monthly meeting in Luxembourg on Monday. Diplomats said Belgian Foreign Minister Louis Michel would report that there had been absolutely no progress with Turkey. (Reuters, October 5, 2001)

Verheugen: pas d'élargissement rapide de l'UE sans Chypre

Le commissaire européen à l'Elargissement, Guenter Verheugen, a estimé qu'il ne pourrait y avoir d'élargissement rapide sans l'adhésion de Chypre, dans un entretien à l'édition dominicale du quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Un élargissement sans Chypre n'est pas imaginable "avant tout en raison de la situation au parlement grec. Il y aura soit un élargissement avec Chypre, soit il n'y a aucun élargissement rapide du tout", a déclaré le commissaire allemand au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.

"L'adhésion à l'Union européenne d'une Chypre réunifiée offre, tant à la Turquie qu'aux Chypriotes turcs, de grands avantages. On ne peut pour le moment rien faire d'autre que d'agir avec toutes nos forces sur la Turquie et la communauté turque de Chypre pour qu'elles reprennent les discussions sur les propositions de l'ONU", a poursuivi M. Verheugen.

"La fenêtre d'opportunité est encore ouverte. Mais elle commence lentement à se fermer. Les négociations d'adhésion avec Chypre progressent bien, et personne ne pense à les freiner artificiellement. Il est hautement probable que nous les menions à terme au deuxième semestre 2002. C'est le moment de vérité", a-t-il ajouté.

Le leader chypriote-turc Rauf Denktash avait refusé de participer fin septembre à New York à des pourparlers de paix avec le président chypriote-grec Glafcos Clerides, à l'invitation du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. L'ONU avait estimé "injustifié" ce refus.

Chypre est divisée depuis 1974, à la suite d'une intervention de l'armée turque en riposte à un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes grecs visant à rattacher l'île à la Grèce. (AFP, 21 octobre 2001)

Un émissaire américain évoque la question chypriote à Ankara

Le coordinateur spécial du département d'Etat américain pour Chypre, Thomas Weston, a évoqué mardi à Ankara avec des diplomates turcs la reprise des discussions indirectes sur l'avenir de l'île divisée.

M. Weston, arrivé lundi soir à Ankara, a rencontré le sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Ugur Ziyal.

"Nous avons discutté des moyens de soutenir la mission de bons office du secrétaire général de l'ONU" Kofi Annan, a-t-il dit dans une brève déclaration à la bresse au terme de l'entrevue qu'il a qualifiée de "constructive", selon l'agence Anatolie.

Le diplomate américain doit aussi s'entretenir avec le conseiller du président turc pour les affaires étrangères Tacan Ildem, a ajouté l'agence.

M. Weston doit se rendre mercredi en Grèce puis à Chypre, où il s'entretiendra séparément avec les dirigeants des communautés turque et grecque de l'île.

Le leader chypriote-turc Rauf Denktash avait refusé de participer fin septembre à New York à des pourparlers de paix avec le président chypriote-grec Glafcos Clerides, à l'invitation du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. L'ONU avait estimé "injustifié" ce refus.

Chypre est divisée depuis 1974, à la suite d'une intervention de l'armée turque en riposte à un coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes grecs visant à rattacher l'île à la Grèce.

La République turque de Chypre du nord (RTCN, reconnue par la seule Turquie et dont le président est M. Denktash) et la Turquie insistent sur la création d'une confédération de deux Etats souverains, Chypre et la communauté internationale favorisent une fédération bi-zonale et bi-communale. (AFP, 23 octobre 2001)

Adhésion à l'UE: la Turquie veut être membre au plus tard d'ici 2010

La Turquie veut être membre de l'Union européenne au plus tard d'ici 2010, car sa "patience a des limites", prévient le vice-Premier ministre turc Mesut Yilmaz dans un entretien publié jeudi par le quotidien populaire allemand Bild.

"Au sommet de Nice, l'UE n'a pas pris en compte la Turquie dans sa planification (de l'élargissement, ndlr) d'ici 2010. Mais nous devrions d'ici là avoir bouclé les négociations et être membre à part entière. C'est notre but. Notre patience aussi a des limites", affirme M. Yilmaz.

Le vice-Premier ministre turc devait rencontrer ce jeudi à Berlin le chancelier allemand Gerhard Schroeder, une rencontre au cours de laquelle il a l'intention de relancer la promotion de la candidature de son pays à l'UE.

Un échec de la candidature turque à l'UE "nuirait aux deux parties", serait "une grosse déception pour la Turquie", et aurait des "conséquences très négatives", souligne-t-il dans les colonnes de Bild.

En effet, précise-t-il, "nous avons en Turquie déjà deux partis fondamentalistes. Un rejet (de la candidature turque à l'UE) leur donnerait des ailes", alors que l'adhésion à l'UE ferait de la Turquie "le seul pays islamique au monde avec la démocratie et la séparation de l'Eglise et de l'Etat" et constituerait "un exemple pour tous les autres états islamiques".

Selon Mesut Yilmaz, la Turquie pourrait ainsi jouer "un rôle décisif" pour "empêcher une +Guerre des Cultures+".

La Turquie a été déclarée candidate à l'UE en 1999 mais doit améliorer son respect des droits l'Homme et de la démocratie avant d'ouvrir des négociations d'adhésion. (AFP, 25 oct 2001)

Le parlement européen: "La Turquie a encore un long chemin à parcourir."

Le parlement européen (PE) a souligné jeudi que la Turquie, malgré des "avancées réelles", avait encore un long chemin à parcourir en matière de respect des droits de l'Homme, pour son éventuelle adhésion à l'Union européenne.

Les eurodéputés, qui constatent un "incontestable progrès" de la démocratisation en Turquie, soulignent dans le même temps "l'ampleur des réformes qui restent à accomplir dans le domaine des droits de l'Homme".

Le rapport approuvé par le PE se félicite des réformes actuellement engagées par Ankara, qui portent notamment sur le code pénal, la loi antiterroriste et les libertés politiques, mais note que "le résultat reste en retrait des normes démocratiques d'aujourd'hui".

"La torture et le traitement dégradant à l'encontre des détenus continuent d'être fréquents, la liberté d'expression est toujours anormalement encadrée, et plusieurs milliers de personnes sont aujourd'hui incarcérées dans les prisons pour des délits, qui au regard de notre droit relèverait de délits d'opinion", souligne le texte.

"L'impression demeure que les signes d'ouverture parfois exprimés par les autorités gouvernementales peuvent être remis en cause par le pouvoir militaire, qui continue de peser d'un poids anormal sur la vie politique turque", lit-on encore dans le rapport présenté par le député français Alain Lamassoure (Parti populaire européen, PPE, centre-droit).

La candidature d'Ankara à l'entrée dans l'UE est également handicapée par le fait que "le principe de la supériorité du droit international - donc, éventuellement, demain, du droit européen - sur le droit national a été expressément écarté", relève le texte.

Sur le plan économique, les parlementaires s'inquiètent des possibles "graves conséquences sociales" des réformes en cours. Ils appellent la Commission à verser "rapidement" une aide financière destinée à "accompagner" ces réformes, et lui demandent de lier son aide au développement politique et à la démocratisation de la Turquie.

"Nous jugerons sur les faits", a conclu lors du débat M. Lamassoure, estimant que "l'année qui vient sera cruciale pour tester la volonté réelle des dirigeants politiques turcs" de se rapprocher de l'UE.

La question chypriote, a-t-il ajouté, servira de test pour juger de cette volonté: Ankara devra prendre une position claire dans ce dossier d'ici à l'automne 2002, date prévue de l'achèvement des négociations entre Bruxelles et Nicosie pour l'adhésion de l'île à l'Union.

En ce qui concerne la question de "génocide arménien", les députés européens, par 271 voix contre 149, on voté contre l'amendement 12 rejetant ainsi la mention de la reconnaissance par la Turquie du génocide des Arméniens dans le rapport définitif. (AFP, 25 oct 2001)

Progrès dans les pourparlers sur la défense européenne, selon la Turquie

Une deuxième session de pourparlers entre la Turquie, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne au sujet des initiatives de défense de l'Union Européenne et du projet de force d'intervention rapide, s'est achevée après avoir réalisé des progrès, a annoncé jeudi le sous-secrétaire d'Etat turc aux Affaires étrangères Ugur Zyal.

"Les entretiens ont été extrêmement positifs et bénéfiques. Nous avons réalisé des progrès sur le projet de sécurité et de défense européen." a-t-il ajouté, cité par l'agence Anatolie, sans donner plus de détails.

Une troisième session devrait avoir lieu "le plus tôt possible" a-t-il souligné.

La première session avait eu lieu à Istambul en mai dernier.

La Turquie, membre de l'OTAN depuis 1952 et candidat à l'UE, a bloqué pendant des mois un accord sur l'accès de l'UE aux dispositifs sophistiqués de l'OTAN pour préparer de grandes actions militaires, estimant que cet accès devait être négocié au cas par cas, mais ne pas être "garanti et permanent" comme le souhaite l'UE.

L'accès aux dispositifs de l'OTAN est considéré comme vital pour les actions de l'UE dans le champ de la défense et notamment la possiblité de mettre sur pied à l'horizon de 2003 une force d'intervention rapide de 60.000 hommes susceptibe de prendre part à des missions humanitaires et de maintien de la paix.

La Turquie affirme qu'elle ne permettra pas que les soldats et équipements de l'OTAN soient utilisés par la force d'intervention rapide européenne à moins qu'elle ne soit invitée à prendre part à la prise de décision dans les opérations menées par l'UE à partir des installations de l'OTAN. (AFP, 25 oct 2001)

RELATIONS REGIONALES / REGIONAL RELATIONS

Incertitudes sur la date d'inauguration d'un gazoduc irano-turc

La Turquie a indiqué mardi que l'Iran n'avait pas encore réglé un problème technique concernant un projet de gazoduc irano-turc dont la date d'inauguration, plusieurs fois repoussée, est encore incertaine.

"Je ne peut pas vous donner une date précise", a dit à la presse le ministre turc de l'Energie Zeki Cakan.

Les livraisons de gaz depuis la ville iranienne de Tabriz (nord-ouest) à Ankara devaient commencer le 30 juillet. Mais la Turquie a indiqué qu'une station d'évaluation du débit du côté iranien n'était pas prête, une indication démentie par Téhéran.

Les deux pays étaient convenus par la suite de repousser le début de la livraison de gaz pour laisser le temps à la partie iranienne d'achever les préparatifs techniques, selon les autorités turques.

Le ministre turc a souligné que la Turquie commencerait les importations de gaz "une fois les équipements nécessaires mis en place conformément aux normes", ajoutant que son pays avait achevé tous les préparatifs de son côté.

L'Iran et la Turquie avaient signé en août 1996 un contrat de 20 milliards de dollars, qualifié alors de "contrat du siècle", prévoyant que l'Iran livrerait du gaz à la Turquie pour une durée de 22 ans.

L'importation devait débuter en 1999 mais la Turquie n'avait pas achevé à temps la construction de sa partie du gazoduc et en janvier 2000, les deux parties avaient décidé de reporter au 30 juillet l'inauguration du gazoduc et d'étendre la durée du contrat de 22 à 25 ans.

Ce contrat avait été dénoncé par le gouvernement américain comme contraire aux sanctions pétrolières qu'il impose à l'Iran. (AFP, 16 octobre 2001)

Bagdad dénonce une "invasion" du Kurdistan irakien par l'armée turque

L'Irak a dénoncé jeudi une "invasion" du nord de son territoire par l'armée turque qui, selon lui, y fortifie ses positions après avoir introduit début octobre des dizaines de chars et transports de troupes.

"(La Turquie) est appelée à cesser son agression et à retirer sans délai ses troupes d'invasion", écrit le représentant de l'Irak à l'ONU Mohamed Al-Douri au secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, dans un message publié à Bagdad.

Des troupes turques, appuyées d'au moins une trentaine de chars, ont été introduites dans le Kurdistan irakien en plusieurs phases depuis le 5 octobre et "procèdent actuellement à des fortifications pour pérenniser leur nouvelle invasion", indique M. Douri dans son message cité par la presse.

Dénonçant "une violation de la souveraineté de l'Irak", le diplomate invite l'ONU à "assumer ses responsabilités" et à agir pour "mettre fin immédiatement à l'agression militaire turque" tout en affirmant que Bagdad "se réserve le droit d'assurer sa défense".

L'armée turque lance fréquemment des opérations contre les rebelles du PKK dans le nord de l'Irak, qui utilisent cette région comme base-arrière depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991.

Deux formations kurdes rivales -le Parti Démocratique du Kurdistan de Massoud Barzani et l'Union patriotique du Kurdistan de Jalal Talabani- se partagent le contrôle du Kurdistan, que Bagdad n'administre plus depuis l'insurrection kurde consécutive à la guerre du Golfe.

"La sauvegarde de la sécurité à la frontière turque passe par la fin de la situation anormale prévalant dans le nord de l'Irak et par le respect de la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Irak", souligne M. Douri. (AFP, 25 oct 2001)

IMMIGRATION / MIGRATION

La sécurité douanière renforcée contre le trafic de drogue et d'immigrants

La Turquie a renforcé la sécurité à ses douanes pour parer à une recrudescence du trafic de drogue et d'immigrants clandestins via son territoire dans l'éventualité de ripostes américaines en Afghanistan, a annoncé jeudi le sous-secrétaire aux Douanes Nevzat Saygilioglu.

"L'éventualité de représailles américaines a fait paniquer les trafiquants de stupéfiants en Afghanistan. Les taliban veulent se débarrasser de leur stocks pendant qu'il est encore temps", a-t-il dit, cité par l'agence Anatolie, à Erzurum (est).

Le responsable a indiqué que les dispositifs de sécurité avaient été renforcés à tous les postes douaniers, notamment à la frontière avec l'Iran.

"Nous examinons minutieusement tous les renseignements qui nous parviennent", a-t-il dit.

M. Saygilioglu a ajouté que les autorités avaient redoublé de vigilance aux poste-frontières afin d'interpeller les candidats à l'immigration clandestine.

La Turquie est un important lieu de transit pour les candidats à l'immigration venus d'Afrique ou d'Asie, dont de nombreux afghans, qui tentent de gagner l'Europe de l'ouest prospère.

Elle est aussi une plaque tournante du trafic de drogue entre l'Asie et l'Europe. (AFP, 4 octobre 2001)

Saisie de 220 kilo d'héroïne à bord d'un bus de pèlerins

Les forces de sécurité turques ont saisi 221 kilos d'héroïne à bord d'un bus provenant d'Iran qui transportait des pèlerins vers la Mecque, a annoncé vendredi l'agence Anatolie.

La drogue était dissimulée dans des caches à bord du bus, à destination de la Syrie, et a été retrouvée lors d'une fouille au poste-frontière de Gurbulak, dans la province d'Agri (est) le week-end dernier, a précisé Anatolie.

Huit personnes, dont 4 Iraniens, ont été arrêtées. La valeur de la drogue est estimée à environ 4,3 millions de dollars, selon l'agence.

La Turquie est un carrefour important du trafic de drogue, sur la route entre l'Asie centrale et l'Europe.

Un haut responsable des douanes turques avait annoncé jeudi un renforcement des contrôles aux frontières pour lutter contre une recrudescence du trafic de drogue et d'immigrants clandestins liée à l'éventualité d'une riposte américaine en Afghanistan, après les attentats du 11 septembre. (AFP, 5 octobre 2001)

La police bosniaque découvre plus de 100 passeports turcs

La police bosniaque a découvert 113 passeports turcs, d'autres papiers d'identité et des billets d'avion jetés dans une poubelle à Sarajevo, a-t-elle annoncé samedi.

Renseignée par un habitant de la ville, la police a découvert jeudi matin dans une poubelle ce sac qui contenait également 4 passeports iraniens et un tunisien, 33 cartes d'identité turques, trois certificats de mariage et 10 billets d'avion pour le parcours Istanbul-Tuzla, ville bosniaque du nord, a précisé un policier à l'AFP.

Aucun autre détail n'a pu être obtenu samedi.

Des milliers d'émigrants clandestins passent chaque année à travers la Bosnie pour se rendre en Europe de l'Ouest. (AFP, 6 octobre 2001)

Interception en Turquie de 270 immigrants qui se croyaient en Italie

Les forces de sécurité turques ont intercepté dans la nuit de jeudi à vendredi sur une plage du sud-ouest de Turquie 270 immigrants clandestins qui se croyaient arriver à leur destination finale, l'Italie, a rapporté l'agence Anatolie.

Les clandestins -- Turcs, Irakiens, Afghans et Pakistanais-- ont été déposés par un bateau sur une plage de Sarigerme et interceptés ensuite par des gendarmes, précise l'agence qui cite les autorités locales.

Les immigrants croyaient être arrivés sur les côtes italiennes, ajoute Anatolie.

Ils devraient être expulsés au terme de leur interrogatoire.

La Turquie est un important lieu de transit pour les candidats à l'immigration venus d'Afrique ou d'Asie qui tentent de gagner l'Europe de l'ouest prospère.

Les Afghans, qui fuient la pauvreté et les troubles dans leur pays, font régulièrement partie de ces immigrants interceptés quasi quotidiennement par les forces de sécurité turques. (AFP, 19 octobre 2001)

Arrestation en Pologne de 4 Turcs, trafiquants d'armes présumés

La police polonaise a arrêté quatre Turcs et deux Polonais soupçonnés de trafic d'armes pour groupes mafieux en Pologne et à l'étranger, a indiqué lundi une porte-parole de la police.

Les six hommes, "soupçonnés également de trafic de drogues et de complicité dans des homicides", ont été arrêtés dans la nuit de vendredi à samedi dans la région de Katowice (sud), a précisé à l'AFP Mme Alicja Hytrek, porte-parole de la police locale.

"Il existe une présomption, a-t-elle ajouté, que l'un des Turcs puisse être lié à l'organisation turque d'extrême-doite +Les loups gris+", à laquelle avait appartenu Ali Agca, l'auteur de l'attentant contre le pape Jean Paul II en 1981.

Les quatre Turcs résidaient légalement en Pologne où ils avaient pour couverture "des activités économiques légales", a précisé Mme Hytrek en se refusant à dévoiler leur identité.

L'enquête est poursuivie par les autorités judiciaires polonaise en collaboration avec l'Interpol, a-t-elle ajouté. (AFP, 29 oct 2001)

Interception de 269 immigrés clandestins et de onze passeurs turcs

Les forces de sécurité turques ont interpellé mardi 269 immigrés clandestins et onze passeurs turcs lors d'opérations dans plusieurs provinces du pays, a rapporté l'agence Anatolie.

Un premier bilan faisait état de 161 clandestins interpellés.

Dans une première opération des gendarmes à Izmir (ouest), un groupe de 161 clandestins --dont 153 ressortissants Turcs, 6 Irakiens et 2 Iraniens-- qui s'apprêtaient à s'embarquer pour l'Italie ont été interceptés. Ce groupe inclut 20 femmes et 10 enfants.

Les forces de sécurité ont également arrêté quatre passeurs turcs qui convoyaient les clandestins à bord de deux autobus, un minibus et cinq voitures, précise Anatolie.

Une deuxième opération a permis aux forces de sécurité d'interpeller 56 clandestins Afghans à Siirt (sud-ouest), vraisemblablement en provenance d'Iran, qui voulaient se rendre à Istanbul, plaque tournante du trafic d'immigrants clandestins.

Dans une troisième opération à Edirne, à la frontière grecque, 46 clandestins, pour la plupart des Afghans, ont été appréhendés, selon Anatolie.

S'ajoutent à ces chiffres deux Irakiens interpellés à Van, à la frontière iranienne, et quatre Somaliens arrêtés à Mugla (sud-ouest), en face des côtés grecques, ajoute l'agence.

La Turquie, qui fait face à une vague grossissante d'immigration clandestine en provenance d'Asie, mais aussi parfois d'Afrique, est le principal point de passage de dizaines de milliers de personnes cherchant refuge en Europe. (AFP, 30 oct 2001)
 
 
 

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