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INFO-TURK


A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

30th Year / 30e Année
Avril 
2006 April
N° 332
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
editor@info-turk.be
Chief Editor /Rédacteur en chef: 

Dogan Özgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration


New Anti-Terror Law
End of the Timid Democratisation



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Tous les évènements du mois
All events of the current month

O Droits de l'Homme / Human Rights O

The number of the deaths at Hunger Strike climbed to 122
Reaction by NGOs: "New Terror Bill Takes All Citizens Terrorist"
La Turquie condamnée pour mauvais traitements en garde à vue
La Turquie condamnée pour ne pas avoir empêché le suicide d'un appelé
Anti-Terror Schemes May Encourage Torture
IHD Launches Anti-Mine Training Drive
La Turquie condamnée par la CEDH après une opération de police meurtrière
Un dirigeant de AKP écroué pour mastication de chewing-gum
Human Rights Activists: "New Anti-Terror Bill Incites More Violence"
New Anti-Terror Law: End of the Timid Democratisation
14 Months Jail for Throwing Egg at a Deputy
Un enquêteur de Human Rights Watch arrêté en Turquie
AI: Les violations récentes des droits humains nécessitent des enquêtes
Ankara rejette la modification du Code pénal anti-démocratique
Traitement inhumain sur un militant de gauche : la Turquie condamnée
Ankara condamné pour violation de la liberté d'expression d'un ex-député
Two distinguished academics are still tried for defending human rights
Un retraité jugé pour avoir lancé un oeuf sur Erdogan
Un avocat brutalisé par les gardes du corps du ministre de la justice
 
Urgent appeal concerning tortures and arrestations in Turkey
Appeal for solidarity with human rights defender Eren Keskin
Six MLKP members arrested in Sivas

O TIHV's Recent Human Rights Reports in Brief O

O Pression sur les médias / Pressure on the Media O

Accused writer says patriotism cannot be monopolized by the military
Prosecutor Appeals Against Four Columnists
Une nouvelle émission de télé-réalité risque de provoquer la controverse
Journalists' growing concern over the new Anti-Terror Law
Endless Trials of Publisher Ragip Zarakolu
6 Months Jail for Radio Broadcaster Ozic
Intellectuals troubled with Restrictive Laws
Un journaliste blessé lors des émeutes succombe à ses blessures
Le journaliste Murat Belge risque toujours de six mois à 10 ans de prison
Une journaliste jugée pour avoir défendu l'objection de conscience
Journalist Agacik Tries to Prove Kicking
Publisher Stands Trial for Barzani Book
Caricatures du journal satirique: Erdogan fait appel

O TIHV's Report on Recent Pressures on the Media O

O Kurdish Question / Question kurde O

Communiqué du KNK: Réagissons contre la guerre menée au Kurdistan
175 nouvelles inculpations pour la participation aux manifestations kurdes
6 months jail sentence to speaking in Kurdish in the congress
330 lawyers to defend Semdinli bombing bookstore owner
Attaque de militants kurdes: Deux soldats tués, un autre blessé
Leyla Zana, militante des droits des Kurdes, au Kurdistan irakien
Lourdes peines pour des étudiants qui ont milité en faveur d'Öcalan
Au moins 80 mineurs kurdes de 18 ans risquent la prison
Ankara veut un soutien "opérationnel" américain contre le PKK

L'armée turque prépare une intervention contre le PKK en Irak
Turkish Army Sends Extra 40,000 Troops To Southeast
Security forces authorized: "Bury Where You Kill"
50 Pro-Kurdish DTP Executives Arrested
Trois militants kurdes et un soldat tués dans le sud-est
Grande manifestation kurde à Bruxelles pour une solution politique
DTP: Govt, military, not EU, should resolve Kurdish problem
57 Children Still Under Arrest in Diyarbakir
 La première chaîne privée en kurde a du mal à se faire entendre
Le chef d'état-major appelle les Kurdes à se distancier d'avec le PKK
Deux gendarmes, sept militants kurdes tués dans le Sud-est
Erdogan et l'Armée défendent le renforcement de la terreur de l'Etat
Talks in Parliament signal hard road ahead for Kurdish issue
Des partisans du PKK manifestent dans le nord de l'Irak
Cinq soldats et un policier tués lors des combats avec la guérilla kurde
Des procureurs turcs s'opposent à un nouveau procès pour Öcalan
La lettre des parlementaires européens à Tayyip Erdogan
La Commission européenne appelle la Turquie à la retenue face aux émeutes
L'opposition dénonce le terrorisme de l'Etat turc contre le peuple kurde
Quinze morts dans les affrontements entre manifestants kurdes et forces de sécurité

O Minorités / Minorities O

L'affaire Dogu Perinçek renvoyée devant la justice en Suisse
IHD-Istanbul: "Le déni est constitutif du génocide lui-même"
Le génocide des Arméniens: point de vue de deux communistes
Le 91e anniversaire du génocide des Arméniens commémoré partout
Une société suisse écartée d'un contrat de défense en Turquie
Sarkozy: les dégradations d'un mémorial arménien "inacceptables"
Des inscriptions niant le génocide arménien sur le mémorial de Lyon
Le film « Ararat » censuré en Turquie sur la forme et sur le fond
Opposition Deputy Sues British Blue Book on Armenian Genocide
Ankara veut développer le négationnisme du génocide sur Internet
Déclaration contre la négation des génocides des Tutsi et des Arméniens
O Politique intérieure/Interior Politics O

Premier Erdogan defied his critics

Le Premier ministre poursuit le chef de l'opposition pour diffamation
Newsweek: Erdogan plays to nationalism due to election fears
Guerre des mots au sommet de l'Etat sur une menace islamiste en Turquie
Le gouvernement rejette l'accusation de dérive islamiste du chef de l'Etat

O Forces armées/Armed Forces O

MGK announces determinated in repressive operations
Military's pressure on Paliament concerning the anti-terror law
Reactions against the dismissal of Prosecutor Sarikaya
Un procureur qui a accusé un général pour un attentat anti-kurde radié
Military-industrial complex: Government creates a defense giant
EU presses Turkey on military reform

O Affaires religieuses / Religious Affairs O


O
Socio-économique / Socio-economic O


Manifestation contre un projet de centrale nucléaire en Turquie
Le président Sezer met son véto à une réforme de la sécurité sociale
Le déficit du commerce extérieur turc en hausse de 31,2%
Turkish NGO protests against planned nuclear plants on 20th Chernobyl anniversary
Le parlement adopte une réforme de la sécurité sociale exigée par le FMI
Un nouveau chef de la Banque centrale finalement nominé
La Turquie éradique les chiens et chats errants
Amid Protests Ankara Heads for Nuclear Energy
“Crime d'honneur”: Turc condamné à neuf ans de prison pour avoir tué sa soeur
Une ville balnéaire déverse des tonnes d'eaux usées dans la mer Egée
Le taux de chômage estimé à 11,2% en novembre 2005-janvier 2006
La Banque nationale de Grèce achète sa première banque turque
Un tribunal turc bloque une circulaire limitant les ventes d'alcool

O Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations O


O Turquie-USA/ Turkey-USA  O


Manifestations anti-américaines à l'arrivée de Mme Rice en Turquie
Rice s'oppose à une action militaire unilatérale turque en Irak
US intelligence aids Turkish strikes against PKK terror organization
Nationalism rises in Turkey, US is main threat to Turkey- new poll
Washington soutient le terrorisme de l'Etat turc

O Relations régionales / Regional Relations O

Turkish Armed Forces Strike PKK Camps in Northern Iraq
Talabani: Turkey Cannot Enter South Kurdistan
Bagdad accuse l'Iran d'avoir bombardé des bases du PKK en Irak
La Turquie critique l'attitude de l'Irak face aux guérillas du PKK
L'Irak demande des explications à la Turquie sur des mouvements de troupes
Talabani Expresses Concern Over Troop Build-Up On The Border
La Turquie appelle à la levée du "blocus économique" contre les Palestiniens
La Turquie et Israël enterrent un projet de vente d'eau
Un ingénieur turc tué en Afghanistan où les USA prédisent plus de violences

O Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece O

Le chef de l'Etat grec appelle la Turquie à  une "révolution" pour l'UE
Greek Cypriots' new trump against Turkey: Eurocontrol
La Grèce demande à la Turquie de respecter Chypre, afin d'adhérer à l'UE

O Immigration / Migration O

Protestation contre l'arrestation de Bahar Kimyongur aux Pays-Bas
Les débats parlementaires sur l'affaire Fehriye Erdal
Conférence-débat du CLEA à l'ULB sur le procès DHKC
Terror suspect Yalcin Ozbey re-arrested by Belgian court
L’écoute illégale du bureau d’information DHKC par la police belge
Le complice d'Agca a été relâché par la justice belge
Procès DHKP-C: les strictes conditions de détention suspendues


 
Mar/Mar 06
Fév/Feb 06
Jan/Jan 06
Déc/Dec 05
Nov/Nov 05
Oct/Oct 05
Sep/Sep 05
Août/Aug 05
Juil/July 05
Jui/Jun 05
Mai/May 05
Avr/Apr 05

Toutes les informations depuis 1998 click All informations since 1998

  Depuis le 1er novembre 2005, Info-Turk est entrée dans la 30ème année de parution. Ces trente années de publication sont marquées également par la lutte pour la démocratisation en Turquie. Afin de créer un amalgame, certains groupes au service de l'Etat turc ont lancé des pages Internet avec des adresses semblables à celle d'Info-Turk. Il s'agit d'une nouvelle tentative du régime d'Ankara qui a depuis trois décennies utilisé tous les moyens odieux pour étouffer notre libre voix. Info-Turk n'a aucune relation avec ces groupes et est résolu de contribuer, malgré tout, à la défense des droits de l'homme en Turquie.
*
Since November 1st, 2005, Info-Turk has entered its 30th year of publication. These thirty years of publication are also marked by a fight for democratization in Turkey. In order to create an amalgam, some groups in the service of the Turkish State have launched Internet pages with addresses similar to Info-Turk's address. This is a new attempt of the Ankara regime that has used over three decades all odious means to silence our free voice. Info-Turk does not have any relation with these groups and is determined to contibute, in spite of all pressures, to the defense of human rights in Turkey .



Informations récentes du mois
Latest  Informations of the month


Droits de l'Homme / Human Rights

The number of the deaths at Hunger Strike climbed to 122

Fatma Koyupinar, who was on death fast in Gebze M-type Prison since 9 May 2005 and was released on 10 March, died on 27 April in a house in Küçükarmutlu (Istanbul) where she was continuing death fast.

So, the number of the deaths during the protest campaign launched in 2000 aganist inhuman prison conditions has climbed to 122.

On the other hand, Lawyer Behiç Asçi from Office of People’s Law who started death fast on 5 April to protest in the F-type prisons and isolation in the prisons is still conducting death fast in the same house. (Özgür Gündem-TIHV, April 28, 2006)

Reaction by NGOs: "New Terror Bill Takes All Citizens Terrorist"

Reaction to amendments proposed to Turkey's Anti-Terror Law mounted this week with new statements from human right organisations branding the move as one that will lead to systematic violations and 17 Non-Governmental Organisations (NGOs) demanding a withdrawal of the Bill from Parliament.

Representatives of the 17 NGOs read a press statement in front of Istanbul's Sultanahmet Justice Hall on Thursday where an appeal was made to Turkish MPs to end the debate on the bill and reject it.

The move came after similar appeals from leading Turkish human rights groups including the Human Rights Association (IHD) and the Association for Human Rights and Solidarity with the Oppressed (MAZLUMDER).

On Wednesday, as the controversial bill was debated and approved by the Internal Affairs Commission of Parliament, the country's Human Rights Foundation (TIHV) joined in the criticism and said the law would not only shift Turkey from its previous EU projections but also meant a turn to "tolerance policy towards torture".

In the press statement they read out in Istanbul, representatives of the 17 NGOs united against the bill said "anti-terror laws will not prevent terror but make it more violence, push more innocent people on the side of terror" and argued Turkey did not need an Anti-Terror Law (TMY) but the supremacy of justice.

The statement said "in systems based justice where rights and those who own them are upheld, such laws are not required".

It criticised the draft for:

* Aiming to punish people for intent as well as actions whereas no judicial system should be able to punish intent.
* TMY does not cover new crimes. All offences that are listed in the TMY are already covered by the Turkish Penal Code (TCK) and are punished.
* Citizens are seen as terrorists in the draft.

Listing what would happen if the bill was approved in its current state, the NGOs said:

* Freedom of expression will be restricted.
* The right to rally and protest will be restricted.
* Press freedom will face punishment in the form of imprisonment.
* NGOs can be treated as "unarmed terror organisations"
* The right to collect and disseminate news will be seriously restricted.
* Just because of a sign during a protest suspects can be put on trial facing 15 years imprisonment on charges of terrorist organisation membership.
* Those who want to give innocent assistance can be put on trial on charges of providing finances for a terrorist organisation.
* Defence rights will be seriously restriced.
* A monetary award can lead to many innocent people being put on trial.

Jurists Association: Draft full of ambiguity

The Jurists Association which also undersigned the NGO statement simultaneously issued a report on the TMY draft where it was stressed that such a bill was not necessary.

The report said that an act of terror had not been defined in contemporary law or international documents and that in this context it was more a political, rather than a legal determination to identify whether an act against the law was in nature an act of terror.

The report said the wording of the law itself was full of ambiguity and that any act that did not conform with any "type of offence" described elsewhere could be regarded as a "terror offence".

The NGOs that issued Thursday's statement are the Akabe Culture and Education Foundation, Akder Research Culture Foundation, Askon Businessmen Association, Egitim Bir-Sen (Union), Ensar Foundation, Gaye Foundation, Gunisigi Association, Hikmet Foundation, Jurists Association, Mazlumder Istanbul Branch, TUYEMDER, TUMAV, Consumers Union, Society and Law Researches Association, and the Volunteer Organisations of Turkey Foundation.

TIHV: Tolerance to Torture

In a separate development, Turkey's Human Rights Foundation (TIHV) said in its own statement against the controversial bill that it showed Turkey had come from a "zero-tolerance to torture" approach adopted due to the EU accession period, to one that could only be seen as "tolerance to torture".

TIHV said that if the bill was approved in Parliament in its current form, this would mean:

* Restrictions in every field of rights with the right to life, individual safety, freedom of expression and prohibition of torture coming at top of the list.
* As result of these restrictions the channels for the society to breathe through will be blocked.
* All opportunities to create social peace will be eliminated.

The Foundation summarised the contents of the Bill as:

* Eliminating the right to life under the excuse of security.
* Justifying torture and allowing it to re-produce.
* Creating a public opinion without reaction to lawlessness and branding and treating the freedom of expression as same as "terror".

TIHV said the draft law needed to be criticised and evaluated according to the standards and norms of international human rights documents.

Arguing that with the bill, "suspect rights are becoming exceptions, restrictions are becoming regulations" the Foundation expressed serious concern over restrictions on access to attorneys and the detention periods of 4 to 15 days which it said paved the way for "systematic torture".(BIA News Center, April 28, 2006)

La Turquie condamnée pour mauvais traitements en garde à vue

La Turquie a été condamnée jeudi par la Cour européenne des droits de l'Homme pour avoir infligé des traitements inhumains lors de la garde à vue de militants arrêtés lors de manifestations.

L'un des requérants, Özgür Soner, âgé de 18 ans à l'époque des faits fut arrêté et placé en garde à vue le 21 décembre 1993. Il était accusé de distribution de tracts, d'affichage interdit et de lancement de cocktails Molotov.

Après huit jours de garde à vue, il fut mis en détention provisoire après avoir été examiné par un médecin qui constata qu'il présentait des éraflures à la hanche, au niveau des lombaires ainsi qu'à la jambe, et qu'il se plaignait d'un traumatisme qui aurait entraîné un problème auditif à une oreille.

Dans leur arrêt rendu jeudi à Strasbourg, les juges considèrent que le nombre de lésions relevées sur le corps de M. Soner, huit jours après son arrestation, paraît trop important pour correspondre à l'"usage d'une force proportionnée pour appréhender une personne".

Ne voyant aucun élément de nature à dégager la Turquie de sa responsabilité, ils concluent à la violation de l'article 3 (interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dégradants).

La Cour alloue par conséquent au requérant 3.000 EUR pour dommage moral et 1.000 EUR pour frais et dépens. (AFP, 27 avril 2006)

La Turquie condamnée pour ne pas avoir empêché le suicide d'un appelé

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné jeudi la Turquie pour ne pas avoir pris toutes les dispositions nécessaires afin d'empêcher le suicide d'un jeune appelé.

Le requérant est Abuzer Ataman, un Turc de 75 ans. Le 16 janvier 1998, son fils, Mikail, jeune appelé de 21 ans, est retrouvé mort, une balle dans le coeur, dans sa caserne et l'enquête conclut à un suicide.

Dès septembre 1997, la famille du jeune homme avait noté un comportement étrange chez lui et s'était inquiétée des mesures de restriction prises à son égard.

Quelques mois avant sa mort, l'appelé est hospitalisé dans le service psychiatrique d'un hôpital militaire d'Ankara, où un médecin constate des symptômes d'anxiété et préconise une hospitalisation au cas où ils persisteraient. Il demande également que les supérieurs du jeune appelé soient informés de son état.

Dans leur arrêt, les juges, rappelant que les Etats ont l'obligation de prendre des mesures pratiques afin de protéger tout individu dont la vie est menacée, ont estimé que la Turquie aurait dû prévoir un traitement adapté pour les soldats présentant des troubles d'ordre psychologique et ont conclu à la violation de l'article 2 (droit à la vie).

Les juges ont également estimé que l'enquête n'a pas cherché à élucider les raisons du manque de communication entre l'hôpital et les supérieurs du défunt, point décisif pour déterminer la responsabilité de chacun et ont conclu à une nouvelle violation de l'article 2.

La Cour a également conclu à la violation de l'article 13 (droit à un recours effectif), jugeant que l'enquête pénale n'avait pas permi d'établir les responsabilités des autorités médicales et militaires.

Elle a alloué 20.000 EUR au requérant pour préjudice moral et 7.000 EUR pour frais et dépens. (AFP, 27 avril 2006)

Anti-Terror Schemes May Encourage Torture

The Justice Commission of the Turkish Grand National Assembly (TBMM) will start to debate Turkey's new draft amendment to the Anti-Terror Law which the government is trying to push through parliament with urgency, on Wednesday, April 26.

Izmir Bar Association Prevention of Torture Group (IOG) lawyer Nalan Erkem has told Bianet that the draft strips defendants of all previous rights granted to them through limitations imposed on lawyers and has called for the Bill to be withdrawn.

"The arrangements that the draft makes with regard to access to attorney takes away all of the rights of the defendant," Erkem said. "While it opens the way for torture and mistreatment, the draft also aims to prevent lawyers from proving their existence."

Erkem argued that the draft was in the nature of an insult to lawyers in Turkey, stripping away the defence rights that were brought forth under Turkey's accession plans with the EU and that its articles fell far behind even the current Criminal Procedures Law.

The draft, in its section on "investigation and prosecution procedures";

* Allows for the defendant's contact with his or her lawyer to be banned for 24 hours

* Allows only one lawyer to be present while a statement is taken from the defendant

* Allows the lawyer to be banned from examining the contents of the file against the defendant or taking copies of documents.

Erkem stressed that with the limitations brought under the new Bill, a defendant could be subjected to any form of mistreatment for 24 hours until being granted access to a lawyer. She said the motive behind the 24 hour gap was to make it difficult or impossible to prove torture or mistreatment claims.

"They can do anything to the defendant within these 24 hours. There could be direct physical violence. There could be verbal abuse, degrading treatment, 'preparing the defendant' for a statement. Turkey's investigation procedure is full of examples of these and they have all been revealed at cases taken to the European Court. Also there is the risk of sexual assault in detention which itself may not leave any marks," she explained.

Erkem said that after such a period there would be little a suspect could tell his or her lawyer and gave in example what already happens during lawyer interviews: "A police officer will enter the interview room every 5 minutes. He will look at the defendant's face directly. The aim is to exert psychological pressure. To constantly make someone feel uncomfortable, to harass and control. There are various creative methods."

She asked "how healthy could the assistance be of a single lawyer where an interview is conducted in such circumstances? How much chance does a lawyer have to evidence torture and mistreatment?"

According to the current law in Turkey a lawyer has the right to take copies of any documents in the case file, explained Erkem, in addition to being able to visit the defendant when required. She said, however, the new Bill would change all of these:

Single lawyer restriction: "In order to overcome obstacles under detention and to prevent torture, a second lawyer tactic us used. Otherwise the first lawyer subject to pressure has no chance of evidencing what he or she has been subjected to. A second lawyer provides this chance."

Restrictions on examining documents: "They are acting on suspicion that the lawyer is in cooperation with the suspects. The restrictions aim to prevent defence and to have the lawyer present in the case just as a figure."

Erkem did add that at current and despite the law, they were not able to get file or document photocopies in cases related to suspects held at the Counter-Terrorism branch offices of the police. She said the police tell lawyers to ask for copies from the prosecutor's office while many lawyers did not do this to prevent unwarranted tension in the case. "Now with the law they are trying to legalize this conduct," she said.

Erkem argued that the new bill was an attack against the profession of lawyers and that it was an overall insult to the profession itself. She said lawyers were already being treated as terrorists in counter-terrorist police branches and the law just aimed to legalize that. (BIA - Tolga KORKUT, April 26, 2006)

IHD Launches Anti-Mine Training Drive

Turkey's Human Rights Association (IHD) is launching a challenging educational drive targeting populations of settlements that are under the threat of land mines and other types of unexploded military ammunition in the country.

IHD General Secretary Nejat Tastan, interviewed by Bianet, said the first stage of the project consisted of creating a mine risk map which identifies the dangerous regions and that with this map, both children and adults in the areas of risk would be offered education in protective measures.

Tastan said they aimed to inform the public of this project by May 15 and listed its components as:

* Concluding the mine risk map
* Preparing an educational documentary on protection from mines
* Delivering protection education to children and adults in risk areas
* Cooperating with the National Education Ministry to organise for hour-long protection classes in village schools
* Preparation of a documentary on the accounts of mine victims

Tastan said the primary target of the project was to push for a mine action plan in Turkey and to achieve a legislation through increasing public awareness of this threat. The Association plans to share all its results with Members of Parliament for this end.

"It is known that the border regions are mined and this is often spoken of. But what is really being ignored is that areas of settlements accessible to civilians have become risk areas. In all mine cleaning work border areas are addressed, there is no mention of settlements" Talat said.

The map prepared by IHD shows Turkey's Mardin, Siirt, Hakkari provinces and a section of Diyarbakir as being high risk areas together with Hatay and Tunceli, Tastan explained.

The IHD official said one of the important factors in risk were evacuated villages in the area. "One of the first things our work determined is that there are many mine incidents around villages that have been evacuated. Before the resettlement to these villages, they must be cleared of mines," he said. (BIA - Tolga KORKUT, April 26, 2006)

La Turquie condamnée par la CEDH après une opération de police meurtrière

La Cour européenne des droits de l'homme a condamné mardi la Turquie, poursuivie par les familles de cinq terroristes présumés abattus lors d'une opération de police en juillet 1991 à Istanbul.

L'arrêt de la CEDH a conclu à la violation du droit à la vie inscrit dans la Convention des droits de l'homme. La Turquie a également violé l'obligation de mener une enquête effective sur les circonstances des décès.

La Cour alloue aux requérants 30.000 euros pour préjudice moral et à chacun des requérants 3.000 euros pour dommage moral.

Ibrahim Erdogan, Yucel Simsek, Ibrahim Ilci, Cavit Ozkaya et Hasan Eliuygun, étaient membres présumés de Dev-sol, un mouvement d'extrême gauche qualifié d'organisation terroriste par Ankara. Ils furent abattus par les forces de l'ordre le 12 juillet 1991 ainsi que cinq autres personnes.

Selon les familles requérantes, il y a eu un projet prémédité d'abattre leurs proches et non de procéder à leur arrestation légale. Elles ont fait valoir qu'il n'y a pas de preuve de mandats de perquisition ou d'arrêt et que les policiers n'avaient pas d'armes non meurtrières telles que des gaz ou des grenades paralysantes.

Selon la police, les défunts, lourdement armés, ont été invités par mégaphone à se rendre et ont ouvert le feu. Aucun membre des forces de police n'a été tué ni blessé dans l'opération.

Le 8 février 1995, les tribunaux jugèrent qu'il n'y avait pas motif de sanctionner car les défunts avaient ouvert le feu les premiers, entraînant la riposte des officiers de police, en état de légitime défense.

Les juges de Strasbourg ont estimé que l'enquête a été entâchée de très graves lacunes dont l'absence de documents sur une planification des opérations et les ordres donnés. Il a également été reproché aux autorités de ne pas avoir distingué entre méthodes meurtrières et non meurtrières lorsqu'elles ont planifié l'opération. (AFP, 25 avril 2006)

Un dirigeant de AKP écroué pour mastication de chewing-gum

Un homme politique local a été placé en détention provisoire dans le nord de la Turquie pour avoir mastiqué du chewing-gum alors qu'il déposait une gerbe de fleurs sur un monument à la mémoire de Mustafa Kemal Atatürk, a rapporté lundi l'agence de presse Anatolie.

Le commandant de la garnison de Fatsa, une petite ville de la mer Noire, a porté plainte contre Veysel Dalci, responsable local du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) parce qu'il mâchait du chewing-gum dimanche lors de la célébration d'une fête nationale, selon Anatolie.

Le tribunal de la ville a décidé de poursuivre M. Dalci pour outrage à la personnalité d'Atatürk et de l'écrouer.

Le prévenu risque une peine allant jusqu'à trois ans de prison pour ce délit aux termes d'une loi votée en 1951 pour protéger l'image du fondateur de la république laïque turque, adulé par des dizaines de millions de Turcs.

Les personnes reconnues coupables d'outrage à Atatürk, le "père des Turcs", sont en général condamnées à des amendes ou purgent des peines de courte durée. Il s'agit pour la plupart d'islamistes. (AFP, 24 avril 2006)

Human Rights Activists: "New Anti-Terror Bill Incites More Violence"

Human rights activists are challenging Turkey's new "Draft Law to Amend the Anti-Terror Law" aiming to boost the powers of the country's security forces in combating terrorism. The law restricts democratic rights in the country and punishes those who attempt to enjoy their rights in order to pursue their goals they say. The controversial bill is to be debated soon at the Grand National Assembly (TBMM).

Ayhan Bilgen, the Deputy Chairman of the Association for Human Rights and Solidarity with the Oppressed (MAZLUMDER), told Bianet that he was seriously concerned of escalating violence in Turkey if the draft was passed in its present form by Parliament.

"To adopt violence against violence serves no purpose but to strengthen violence" he said. "This is the kind of intervention that will stimulate the violence stemming from the Kurdish problem instead of focusing on the Kurdish issue and its reasons".

Human Rights Association Chairman Yusuf Alatas argued that the bill was "incompatible with human rights" and said it intended to bring back all of the country's past suppression laws and create a silent society.

Both activists said that as the bill would affect everyone, everyone should challenge the draft while it is still being debated at Parliament.

Ayhan Bilgen said the mentality behind the bill was "to punish activities that could be perceived as supporting armed groups in order to eradicate those groups, thus preventing that support".

"In my view," he added, "just the opposite will happen. Wherever you are in the world, if you punish those using democratic means, you will be doing what the armed groups want".

Bilgen emphasised that Article 6(c) of the bill described the offence of "conducting activities to recruit for the organisation" doubling the prison term where such an offence was committed at "associations, foundations, political parties, labour and professional establishments or in any building, club house, bureau of any of their side establishments, or in educational establishments or student hostels as well as their annexes".

He argued that "the mentality here is to prevent people from being used in a supporting way and isolating them. But this will fire back. When social activities, political work is punished, people will inevitably direct themselves to the field of armed activities".

Bilgen said what appears to have been overlooked is that when the concept of "terrorist organisation" is mentioned currently, there is a general consensus that the society is aware what this refers to. "But a while later, when the conjecture changes, with this flexible and ambiguous understanding, the target itself could change".
He added, "we need to see from today that this will target every section of the society. In the past they said only leftists would be put on trial under article 312, that the State Security Courts would be involved in the struggle against separatism. But non of these happened. They should not think they can get away with it saying that it will specifically effect religious groups, the PKK and left-wing organisations".

Bilgen, said that both in the articles of the bill and its reasoning, it could be felt that freedom of expression, democratic struggle and human rights activists were being held responsible and expected to pay for the failure of the security forces and intelligence organisations in conducting their duties.

"This framework is that, 'using human rights advocacy you will be defending terror or something else' and because of this, it will incriminate defending human rights, allow for the conviction of it" he said.

"The field of carrying out politics will be narrowed down" he argued. "The very fact that the bill itself had to be prepared shows that the ties between sections of the society against the status quo and the government, the very credit between them, is coming to an end."

Alatas, meanwhile, said it needed to be noted that even debate of the bill was being prevented.

"They did not disclose it beforehand, they are not allowing a debate" he said. "Not even Parliamentarians are free. Everyone standing up against the law will be accused of supporting terrorism and standing up against the regime. I do not even believe it will be debated at Parliament".

Alatas added, "This government, which is trying to shelve democracy, has no right to talk about freedoms, democracy nor human rights." (BIA News Center, April 20, 2006)

New Anti-Terror Law: End of the Timid Democratisation

The bill to amend the Anti-Terrorism Law, sent to Parliament on Monday after months of debate, stipulates the need for a new definition of terrorist crimes. Under the bill, certain crimes that are covered by other laws would be defined as terrorist crimes. The bill also includes a redefinition of terrorism in its first article on the definition of terrorism and terrorist groups. If accepted by Parliament, the new law will put an end to the timid democratisation launched under the pressure of the European Union.

Turkish media criticized the government's proposal Wednesday, saying the draft defined too many actions as terror and could easily be misused. If passed by parliament, the law could give prosecutors the authority to file terrorism-related charges against people arrested for human trafficking, polluting the environment and even the misuse of credit cards if those offenses are thought to be related to terrorist groups.

The Cumhuriyet newspaper devoted its front page to criticizing the proposed law. "The reforms passed in the European Union process will be erased by a definition of terror that encompasses all crimes," Cumhuriyet said. "There is nothing left out in the definition."

The Radikal newspaper said the law would also bring back stiff restrictions on the press. "A journey to the past for freedom of expression!" the front page headline blared. But Foreign Minister Abdullah Gul defended the draft. "The fundamental spirit is to differentiate between the people and a terrorist organization," Radikal quoted him as saying. "There can be no going back on freedoms."

Stipulating the scope of terrorist crimes, the bill lists them as:

- Damaging the unity of the state and integrity of the country
- Placing all or some parts of the state's territory under the authority of a foreign state
- Separating areas of territory controlled by the state from the state
- Acting in a way that aims to weaken the independence of the state
- Partly or totally destroying land, air or sea transportation vehicles, roads, facilities and storage facilities owned by or designated to serve the state or armed forces
- Making an alliance with rival military forces, aiming to destroy Parliament or the government through the use of force, and violations of the Constitution
- Provoking the public towards armed resistance against the government
- Setting up or administering armed groups to commit such crimes
- Concrete agreements between two or more people to commit any of these crimes
- Attempting to assassinate the president
- Joining or forcing people to join foreign armies.

It also stipulates that crimes stipulated in the Firearms, Knives and Other Implements Law; burning forests down on purpose; crimes covered by the Fight against Smuggling Law which result in a prison sentence; crimes that lead to a state of emergency being declared; searching, excavating and drilling without permission; and smuggling abroad materials found will also be counted as acts of terrorism if they're committed as part of the activities of a terrorist group set up to commit crime.

All prison terms and fines given to people who commit these crimes would be increased by half of the original sentence.

Sentences imposed for these crimes could exceed the maximum limits for sentences.

Life sentences would be converted to heavy life imprisonment for these crimes.

All propaganda for terrorist groups would be banned.

If these crimes are committed through the press and the media, the owners of the media organ in question would be liable to fines ranging from 1,000 to 10,000 days. Under the Criminal Procedures Code (CMK), the amount to be paid is determined on a daily basis. The upper limit for an editor-in-chief would be 5,000 days.

The publication of periodicals that openly promote committing crimes in line with the activities of terrorist groups, praise crimes committed or spread propaganda of terrorist groups would be stopped for 15 days to a month after a court ruling or, in emergencies, through an order from a public prosecutor.

The public prosecutor would submit their decision to a judge within 24 hours. If the judge didn't approve the decision in 48 hours, the decision would then become void.

Amnesty laws could only be benefited from once.

Those who set up terrorist groups, administer them or become a member would be tried under Article 314 of the revised Turkish Penal Code (TCK).

People organizing terrorist group's activities would be considered terrorist group administrators and tried as such. The bill stipulates that those who set up or administer armed groups would be liable to sentences of 10 to 15 years and members of terrorist groups would be liable to five to 10 years.

Those who spread propaganda for a terrorist group or its cause would be liable to one to three years in prison.

The same sentences would be applicable to people who carry posters or signs in a show of support for terrorists or who dress in uniforms bearing the signs of a terrorist group; those who cover their faces to hide their identity at meetings and demonstrations; those who carry signs, posters or implements in line with the aims of terrorist group; those who chant slogans supporting a terrorist group; those who produce audio tools to this aim; and those who carry out activities to gain new members for a terrorist group.

Those who collect or provide funds, directly or indirectly, for a terrorist group knowing that the money would be spent to carry out terrorist activities would be liable to one to five years in prison and 150 to 1,150 days in fines under the CMK.

The same sentence would be applicable to all kinds of assets and documents that can be exchanged for money even if the transaction hasn't been carried out.

If crimes are committed by abusing public authority, sentences would be increased by half.

If crimes are committed in line with the activities of a corporate body, the authorities would be authorized to take the necessary measures against them under Article 60 of the TCK. (The New Anatolian and other media, April 19, 2006)

14 Months Jail for Throwing Egg at a Deputy

Halkevi Association Trabzon Branch Chairman Murat Bektasoglu was sentenced to 14 months imprisonment on charges of "insulting the Prime Minister" by way of throwing an egg at him during an opening ceremony his group was protesting.

His alleged accomplice and association member Ethem Kucuk was acquitted of the same charges.

Both defendants had argued in the case that they displayed their democratic reactions to protest the policies of the government and that this was their constitutional right.

At Thursday's hearing where the verdict was passed, the court decided to postpone Bektasoglu's sentence on grounds that he had no criminal record and displayed good conduct during the trial.

The incident took place on 25 June 2005 in Trabzon during a road opening ceremony where Prime Minister Recep Tayyip Erdogan was making a speech. The defendants threw an egg at the PM while shouting "the henchmen of the Black Sea won't become America's slaves." After a brief detention the two were released to be tried.

The trial of Selim Kanar also charged with throwing an egg at the Prime Minister in Bursa, the western province of Turkey, started on 11 April. Kanar, a retired worker, faces 2 years imprisonment if found guilty on charges of "insulting the Prime Minister".

In the southern city of Mersin, 9 members of the local Halkevi face up to 13 years 4 months imprisonment each for throwing an egg at Erdogan during an 11 February ceremony held to mark the supply of natural gas to the Organized Industrial areas.

The defendants there are charged both with "insulting senior state officials and public officials" and "violating the law on meetings and public demonstrations". Their hearing has been listed for 24 April. (BIA News Center, April 17, 2006)

Un enquêteur de Human Rights Watch arrêté en Turquie

Un enquêteur britannique travaillant sur la situation des droits de l'Homme en Turquie a été arrêté par la police mercredi et devait être expulsé jeudi, a annoncé son employeur, l'organisation Human Rights Watch basée à New York.

Le Britannique, Jonathan Sugden, enquêtait sur de présumées violations des droits de l'Homme de la part des forces de sécurité turques dans le sud-est du pays, à majorité kurde, lorsqu'il a été arrêté dans la ville de Bingol, a précisé l'organisation de défense des droits de l'Homme.

Il a été transféré à Istanbul, d'où il devait être expulsé jeudi vers Londres. Les autorités turques l'ont accusé de ne pas avoir l'autorisation nécessaire pour travailler sur la situation des droits de l'Homme en Turquie, selon Human Rights Watch.

L'organisation a demandé au gouvernement turc de renoncer à expulser son employé, et de l'autoriser à poursuivre ses enquêtes en Turquie.

"La Turquie ne devrait pas arrêter et expulser des personnes qui enquêtent sur de possibles violations des droits de l'Homme", a déclaré la directrice de  Human Rights Watch pour l'Europe et l'Asie centrale, Holly Cartner.

"La volonté de couvrir les violations des droits de l'Homme est à l'évidence encore très forte, malgré des gestes récents destinés à appuyer les ambitions de la Turquie de rejoindre l'Union européenne", a ajouté Holly Cartner. (AFP, 13 avril 2006)

AI: Les violations récentes des droits humains nécessitent des enquêtes

Amnesty International a demandé il y a quelques jours au gouvernement turc d’enquêter sur toutes les allégations de violations des droits humains dans le cadre du mouvement de protestation violent qui secoue le sud-est du pays et se répercute de manière sporadique à Istanbul.

Après les obsèques le 28 mars 2006 à Diyarbakir de membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) tués par les forces de sécurité, le mouvement de protestation a pris une forme violente ; des manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov et détruit des biens. Quatre personnes ont été abattues par des policiers. Le nombre de civils tués est passé à 13, parmi lesquels des enfants, lors d’autres manifestations violentes qui ont eu lieu les jours suivants à Diyarbakir et ailleurs dans la région, à Batman, Kiziltepe, Siirt et Nusaybin. Selon les rapports d’autopsie disponibles, la plupart de ces personnes sont mortes des suites de blessures par balle. De nombreux manifestants et membres des forces de l’ordre ont été blessés. Le 2 avril, à Istanbul, trois femmes sont mortes lors d’une attaque au cocktail Molotov contre un bus qui, selon certaines allégations, serait le fait de manifestants. Au cours de ces événements, des centaines de manifestants, dont des mineurs, ont été arrêtés. La majorité des personnes interpellées à Diyarbakir ont affirmé qu’elles avaient été maltraitées au moment de leur arrestation et torturées ou soumises à d’autres formes de mauvais traitements en garde à vue.

Dans sa lettre au ministre turc de la Justice, Amnesty International reconnaît les difficultés auxquelles sont confrontés les responsables de l’application des lois lorsqu’ils doivent maîtriser des manifestations violentes, et condamne inconditionnellement les atteintes aux droits humains perpétrées par les manifestants et ayant causé des torts graves à des civils et des membres des forces de l’ordre.

Parallèlement, l’organisation prie instamment dans ce courrier les autorités turques d’enquêter sur toutes les allégations faisant état de recours excessif à la force par des membres des forces de l’ordre ayant tué des manifestants lors des opérations de maîtrise des manifestations violentes. Si de telles allégations se révèlent vraies, il faudra veiller à ce que les auteurs de ces agissements soient déférés à la justice. Amnesty International a également demandé aux autorités de veiller à ce que les dispositions du Code de conduite pour les responsables de l’application des lois (ONU) et les Principes de base sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois (ONU) soient respectées pour toutes les opérations de maintien de l’ordre pendant les manifestations, que celles-ci soient violentes ou non.

Un recul du recours à la torture ayant été constaté ces dernières années, en particulier dans la région de Diyarbakir, Amnesty International a été particulièrement troublée par les allégations selon lesquelles des détenus auraient été torturés ou maltraités en étant, par exemple, frappés, menacés de mort ou déshabillés puis aspergés d’eau froide. Des informations ont également fait état d’irrégularités dans les arrestations et d’avocats à qui des responsables de l’application des lois auraient empêché - par la force dans un cas - de voir des détenus.

Amnesty International a appelé les autorités turques à respecter, dans le cadre de leur politique de « tolérance zéro » en matière de torture, les obligations internationales qui sont celles de la Turquie en tant qu’État partie à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Elles devraient en particulier mener sans délai des enquêtes impartiales et exhaustives sur toutes ces plaintes et déférer à la justice les personnes soupçonnées d’être responsables d’actes de torture.

Au moment où Amnesty International a écrit aux autorités, 57 des 91 mineurs arrêtés pendant les événements de Diyarbakir étaient toujours détenus en attendant d’être jugés. Certains d’entre eux ont affirmé avoir été torturés ou maltraités en garde à vue, et leurs avocats pensent que leur arrestation a été entachée d’irrégularités. Amnesty International croit savoir que certains de ces mineurs pourraient être inculpés aux termes de dispositions du Code pénal turc relevant de la Loi antiterroriste, et qu’un des chefs d’accusation qui pourraient être prononcés est passible de la réclusion à perpétuité.

Amnesty International a demandé aux autorités turques d’étendre à tous les mineurs détenus la protection particulière dont ils doivent faire l’objet aux termes de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, à laquelle la Turquie est un État partie. Les autorités devraient à ce titre mener sans délai des enquêtes impartiales et exhaustives sur les allégations de mauvais traitements ou de torture en garde à vue, libérer les mineurs aussi tôt que possible à moins qu’une détention prolongée ne soit réellement justifiée, et veiller à ce qu’aucune personne âgée de moins de dix-huit ans ne risque d’être inculpée d’une peine de réclusion à perpétuité sans possibilité de libération.

Amnesty International continue de surveiller la situation des droits humains en Turquie, en particulier dans le sud-est. (Amnesty International, 12 avril 2006)

Ankara rejette la modification du Code pénal anti-démocratique

La Turquie a rejeté mercredi les critiques l'accusant d'avoir ralenti le rythme de ses réformes d'alignement sur les normes de l'Union européenne et a annoncé une série de mesures limitant le pouvoir de l'armée et étendant les droits des minorités non musulmanes.

"Certains disent que nous nous sommes arrêtés", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül lors d'une conférence de presse. "Ce n'est pas vrai. Nous sommes très déterminés à poursuivre les réformes".

Le gouvernement d'Ankara, qui a entamé en octobre des négociations d'adhésion avec l'UE, s'est depuis lors vu reprocher de privilégier, avant la tenue d'élections législatives et présidentielles en 2007, des préoccupations électoralistes à la poursuite des réformes démocratiques.

Le nouveau projet de réforme ne prévoit pas d'amendement du code pénal -pourtant considéré par les défenseurs des droits de l'Homme comme portant atteinte à la liberté d'expression-, a indiqué M. Gül, estimant qu'il fallait laisser du temps aux juges pour "changer de mentalité" et l'appliquer correctement.

Il ne contient pas non plus de mesures concernant directement la minorité kurde, qui réclame davantage de libertés politiques et culturelles.

Il inclut en revanche une loi permettant à la Cour des comptes de contrôler les dépenses militaires et un amendement qui va "réduire à un minimum les poursuites contre des civils par des tribunaux militaires", a indiqué le ministre.

Réclamé par l'UE, un autre projet de loi, déjà transmis au Parlement, va lever les restrictions pesant sur le droit de propriété des fondations religieuses non-musulmanes.

Il ne prévoit pas cependant la rétrocession ou des biens immobiliers saisis par l'Etat et revendus à des tiers ou le versement de dédommagements aux fondations non-musulmanes lésées.

"Les réformes sont un processus sans fin", a expliqué M. Gül. "Ce qui compte est la direction prise et la Turquie se dirige vers davantage de démocratie, et une extension des droits et des libertés".

Le paquet de mesures prévoit également une transparence accrue dans le financement des partis politiques, une lutte renforcée contre la corruption et un amendement mettant fin aux discriminations touchant les populations migrantes dont les Roms. (AFP, 12 avril 2006)

Traitement inhumain sur un militant de gauche : la Turquie condamnée

La Turquie a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour traitement inhumain ou dégradant sur un militant d'extrême gauche pendant une garde à vue en juillet 1998.

Soupçonné d'appartenir à l'Organisation pour la restructuration du parti communiste, un groupe armé d'extrême gauche, Kekil Demirel avait été arrêté le 17 juillet 1998.

Des examens médicaux faits avant et après sa garde à vue n'avaient pas permis de corroborer ses affirmations selon lesquelles il avait subi des électrochocs aux organes génitaux et aux orteils. Ils avaient en revanche établi qu'il présentait de nouvelles blessures à l'issue de sa garde à vue.

Dans son arrêt, la CEDH a estimé que toute blessure survenant pendant une garde à vue donnait lieu à "de fortes présomptions de fait".

Elle a également estimé que les traces constatées lors des examens médicaux correspondaient "en grande partie à celles qu'auraient laissées les traitements décrits par le requérant".

La Cour a ainsi décidé d'allouer au requérant 13.500 euros pour préjudice moral et frais et dépens. (AFP, 11 avril 2006)

Ankara condamné pour violation de la liberté d'expression d'un ex-député

La Turquie a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour violation de la liberté d'expression d'un ancien député d'un parti politique pro-kurde, dissous en 1994.

Invité à participer à un colloque commémorant la déclaration universelle des droits de l'homme, Mehmet Hatip Dicle, un ancien député du Demokrasi Partisi (DEP- pro-kurde), avait critiqué la situation globale des droits de l'homme en Turquie et plus spécialement la situation dans les régions à majorité kurde,  dans un texte rédigé alors qu'il était en prison.

En août 1998, il avait été condamné à un de prison pour "incitation du peuple à la haine et à l'hostilité sur la base d'une distrinction fondée sur l'appartenance à une classe sociale, à une race et à une religion", avec un sursis à exécution prononcé en 1999. La condamnation avait finalement été effacée en 2003.

La CEDH a estimé dans son arrêt que les motifs retenus par la justice turque "ne sauraient être considérés en eux-mêmes comme suffisants pour justifier l'ingérence dans le droit du requérant à la liberté d'expression" et que les écrits de M. Dicle n'exhortaient ni à la violence, ni au soulèvement. Elle a condamné la Turquie à lui verser 2.000 euros pour dommage moral et 1.500 euros pour frais et dépens.

La CEDH a également condamné mardi Ankara pour violation de la liberté d'expression de Sevgi Yilmaz, une femme condamnée à un an de prison pour avoir, lors d'un meeting du Parti de la main d'oeuvre organisé en 1998, dénoncé l'existence de "pauvres travailleurs kurdes" obligés de s'exiler et présentés comme des "criminels potentiels".(AFP, 11 avril 2006)

Two distinguished academics are still tried for defending human rights

On 10 April, Ankara Penal Court of First Instance No 28 continued to hear the case against Prof. Dr. Ibrahim Kaboglu, Chairman of Human Rights Advisory Council (IHDK), and Prof. Dr. Baskin Oran launched in connection with the “Minority report” which had been released by the Council in October 2004. Upon reply of Ministry of Justice saying no permission of the ministry was needed the court continued the case according to the Article 216 TPC (inciting people separatism).

The court adjourned the hearing to 10 May.

The International Federation for Human Rights (FIDH) and its member organisations in Turkey, the Human Rights Association (HRA) and the Human Rights Foundation of Turkey (HRFT) jointly with the International Support Committee of Jurists and Academics[1, formed especially in favour of their colleagues, Mr. Ibrahim Kaboglu and Mr. Baskin Oran, are deeply concerned about the possible sanctions over both these Turkish academics.

Before the trial, these organizations issued the following press release :

On 10 April 2006, Mr. Kaboglu, former head of the Human Rights Advisory Council and Mr. Oran, member of this Council, will appear before the Ankara Penal Court of First Instance for the second time. Initially charged under Articles 216/I (« inciting hatred and enmity ») and 301/II (« humiliation of the courts authority ») of the new Penal Code, the second count of indictment was cancelled by the judge during the last audience, on 15 February 2006. Mr Kaboglu and Mr Oran still face prison sentence from one year to three years under Art.216/I.

Mr Kaboglu and Mr Oran have coordinated a report on behalf of the Human Rights Advisory Council on minority and cultural rights in Turkey, released in October 2004. The Human Rights Advisory Council was created in compliance with the Paris Principles relating to the status and functioning of national institutions for protection and promotion of human rights under the Law 4643 in 2001 and became effective in February 2003. Its creation constituted a step forward on the way of democratic reforms.

In 2004, a Minority and Cultural Rights Commission had been established under the presidency of Baskin Oran under the Human Rights Advisory Council headed by Mr. Kaboglu. A report on cultural and minority rights had been written by the chairman of this Commission, Baskin Oran. When the report, calling on Turkey to grant more rights to minorities as well as overhaul its approach to national identity, was released on 22 October 2004, it reportedly provoked a lively debate within Turkey. The President of the Human Rights Advisory Council has been put under pressure and been forced to resign. The case opened in February 2005 against Mr Kaboglu and Mr Oran by the Public Prosecutor has incited 9 members of the Council to resign. So, since February 2005 the Human Rights Advisory Council has stopped all its activities in violation of Law 4643, which is still in force.

Our organisations consider that the case launched against the author of the report and the chairman of the Council, claiming that their positions were untenable, constitutes a violation of Art. 15 (3) of the International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights ratified by Turkey in September 2003, which stipulates that « the State parties (...) undertake to respect the freedom indispensable for scientific research (...) » as well as the Paris Principles adopted by the UN General Assembly in 1993 and which stipulate that the national institution « shall examine the legislation and administrative provisions in force, as well as bills and proposals, and shall make such recommendations as it deems appropriate in order to ensure that these provisions conform to the fundamental principles of human rights » (Principle 1.3 (i)).

This case is an additional example of infringements to the freedoms of opinion and expression and therefore constitutes flagrant violations of the international standards, in particular of the International Covenant on Civil and Political Rights, which was ratified by Turkey in September 2003, and of the Article 10 of the European Convention for the Protection of Human Rights and Fundamental Freedoms, which was ratified on 18 May 1954. Our organisations reiterate their deepest concerns regarding the multiplicity of legal actions aiming at punishing the freedom of expression and in particular, the frequent use of Article 301 of the revised Turkish Penal Code on the denigration of « Turkishness », the Republic, and the foundation and institutions of the State, to prosecute non-violent critical opinions.

Our organisations urge the Turkish authorities to take all necessary measures to ensure the respect of freedoms of opinion and expression and in this regard, to amend the domestic legislation, particularly all the articles of the new Penal Code, which constitute a threat to freedoms of opinion and expression in violation of Turkey's international legal obligations. (FIDH, 10 April 2006).


Un retraité jugé pour avoir lancé un oeuf sur Erdogan

Le procès d'un retraité qui avait lancé un oeuf sur le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est ouvert mardi à Bursa (nord-ouest) en l'absence de l'accusé, malade, qui risque jusqu'à deux ans de prison, a rapporté l'agence Anatolie.

Les faits remontent au mois de janvier 2005 lorsque Selim Kanar, un ouvrier à la retraite, avait lancé un oeuf en direction de M. Erdogan --qui ne l'avait pas touché-- lorsque celui-ci s'était rendu à Bursa pour une inauguration.

L'accusé, avait été arrêté puis relâché pour être jugé pour "insulte au Premier ministre", selon l'agence. Il a demandé dans une pétition à la Cour qu'elle abandonne les poursuites à son encontre.

La Cour devra trancher ultérieurement sur cette affaire.

En février dernier, neuf membres d'une organisation de gauche avaient été interpellés après avoir lancé une volée d'oeufs sur M. Erdogan lors d'une autre cérémonie d'inauguration.

Ils ont ensuite été remis en liberté mais doivent être jugés pour "insulte à une personnalité de l'Etat" notamment et encourent entre 6 et 13 ans de prison chacun. (AFP, 11 avril 2006)

Un avocat brutalisé par les gardes du corps du ministre de la justice

Un avocat du bureau du droit du peuple (Halkin Hukuk Bürosu) dénommé Taylan Tanay a été agressé alors qu'il tentait de s'adresser au ministre de la justice Cemil Ciçek au moment où il donnait une allocution dans le cadre d'un symposium sur « l'accès à la justice » organisé dans la salle de Congrès Lütfi Kirdar à Istanbul, à l'occasion du 128 e anniversaire de la création du barreau d'Istanbul.

Interpellant le ministre, Maître Tanay dit : « Monsieur le ministre, c'est beau ce que vous dites mais regardez un peu ce qui se passe dans notre pays...121 cercueils ont été sorties ds prisons de notre pays... ».

A peine a-t-il pris la parole que les gardes du corps du ministre se sont jetés sur l'avocat pour le sortir de la salle manu militari. Les cerbères l'emmenèrent dans un dépôt de la salle de conférences sous les cris de protestation d'une trentaine d'avocats solidaires de Taylan Tanay. Le bâtonnier d'Istanbul, Kazim Kolcuoglu est lui aussi entré dans la mêlée pour porter secours à Maître Tanay. Grâce à cette solidarité, Taylan Tanay a pu être relâché et reprendre sa place dans la salle.

Le visage recouvert de blessures, Taylan Tanay a expliqué aux journalistes toutes les tracasseries et humiliations que les avocats subissent lors de leur visite en prisons de type F.

Pendant ce temps, un groupe d'avocats distribuant des tracts appelant à se solidariser avec Behiç Asçi, en grève de la faim jusqu'à la mort contre le régime d'isolement était pris à partie par la police.

Face aux incidents, le ministre de la justice Cemil Ciçek s'est contenté de quitter la salle tandis que l'avocat Taylan Tanay lui lançait un dernier message : « 121 personnes sont mortes dans vos prisons. Vous ne pourrez ainsi continuer d'échapper à vos responsabilités ». (isolation@post.com, 7 avril 2006)

Urgent appeal concerning tortures and arrestations in Turkey

The Observatory for the Protection of Human Rights Defenders, a joint programme of the World Organisation Against Torture (OMCT) and the International Federation for Human Rights (FIDH), requests your urgent intervention in the following situation in Turkey.

Brief description of the situation:

The Observatory has been informed by the Human Rights Association (HRA) about the arbitrary arrest and ill-treatment of several human rights defenders over the past days in Turkey.

According to the information received, on 4 April 2006, Mr. Ali Oncu and Mr. Edip Yasar, members of the Diyarbakir branch of the Human Rights Association (HRA), were arrested and detained by an anti-terrorism branch of the security force. On 5 April 2006, they were heard by the Public Prosecutor of Diyarbakir and by the judge who decided to transfer them to Diyarbakir D Type prison. Mr. Oncu and Mr. Yasar were charged with “assisting and supporting illegal organisations”.

On 2 April 2006, Mr. Erdal Kuzu, lawyer and Secretary General of the Mardin branch of HRA, and Mr. Hüseyin Cangir, Chairperson of the HRA Mardin branch, were arrested in the city of Kiziltepe (in Mardin area) as they allegedly tried to prevent attacks by security forces against civilians. Mr. Kuzu and Mr. Cangir were seriously beaten, including by a military doctor, when detained. After their release several hours later, they were examined and medical reports attested ill-treatments against both of them.

On 29 March 2006, Mr. Resit Yaray, board member of the HRA Batman branch, and Mr. Mursel Kayar, member of the HRA Batman branch, were arrested by police officers and detained in the Directorate of Security in Batman. They were reportedly attacked, beaten by police officers and sustained injuries as a result. On 2 April 2006, they were heard by the Public Prosecutor of Batman. They declared that they were only HRA observers of the riots between Kurdish citizens and security forces that were taking place at that time in the city. However, the Criminal Court of Batman decided to detain and transfer them to the prison of Batman. They were charged with “assisting and supporting illegal organisations”.

On 30 March 2006, Mr. Mecail Ozel, member of the Diyarbakir Branch of HRA, was reportedly arrested and detained by police officers in Ofis, district of Diyarbakir. The Directorate of Security first denied his detention and his family did not receive any news from him until 3 April 2006. On 4 April 2006, Mr. Ozel was brought before the Diyarbakir Criminal Court and questioned by the Public Prosecutor of Diyarbakir. The Court decided his detention for “assistance and support to illegal organisations” and he was then transferred to the prison of Diyarbakir.

Several people allegedly disappeared during the incidents over the past days. Indeed, since 28 March 2006, several provinces of the South East and East regions of Turkey are the scene of violent riots between Kurdish citizens and security forces, which erupted following the funerals of Kurdish rebels killed in fighting with the army in Mus-Bingol area, on 24 March 2006. According to the figures gathered by HRA, over 600 people would currently be detained. The Observatory is particularly concerned as lawyers are prevented from having access to the detainees, in flagrant violation of the International Covenant on Civil and Political Rights ratified by Turkey in September 2003 and, in particular, its Art. 14.3, which stipulates that “In the determination of any criminal charge against him, everyone shall be entitled to the following minimum guarantees, in full equality: (...) b) to have adequate time and facilities for the preparation of his defence and to communicate with counsel of his own choosing”. The Observatory also considers access to a lawyer as a guarantee of the protection of all persons under detention or imprisonment, in compliance with Art.11 of the Convention against Torture and Other Cruel, Inhuman or Degrading Treatment and Punishment ratified by Turkey in August 1988.

Action requested:

Please write to the authorities of Turkey urging them to :

i. Guarantee in all circumstances the physical and psychological integrity of Mr. Erdal Kuzu, Mr. Hüseyin Cangir, Mr. Resit Yaray, Mr. Mursel Kayar, and Mr. Mecail Ozel, as well as of all human rights defenders in Turkey;

ii. Ensure that their rights to a fair and impartial trial be guaranteed in any circumstances;

iii. Put an end to acts of harassment against all human rights defenders in Turkey;

iv. Conform with the provisions of the UN Declaration on Human Rights Defenders, adopted by the United Nations General Assembly on December 9, 1998, especially its article 1, which states that “everyone has the right, individually or in association with others, to promote and to strive for the protection and realisation of human rights and fundamental freedoms at the national and international levels” and article 12-2 which provides that “the State shall take all necessary measures to ensure the protection by the competent authorities of everyone, individually or in association with others, against any violence, threats, retaliation, de facto or de jure adverse discrimination, pressure or any other arbitrary action as a consequence of his or her legitimate exercise of the rights referred to in the present Declaration”;

v. Ensure in all circumstances respect for human rights and fundamental freedoms in accordance with international human rights standards and international instruments ratified by Turkey.

Geneva-Paris, April 7, 2006

Addresses :

- President of Turkey, Mr. Ahmet Necdet Sezer, Cumhurbaskanligi 06100 Ankara,Turkey; Fax: +90 312 468 5026
- Prime Minister, Mr. Recep Tayyip Erdogan, TC Basbakanlik Bakanligi Ankara,Turkey, Fax: + 90 312 417 0476; receptayyip.erdogan@basbakanlik.gov.tr
- Interior Minister, Mr Abdulkadir Aksu, Ministry of Interior, Içisleri Bakanligi, 06644 Ankara, Turkey; Fax: + 90 312 418 17 95, aaksu@icisleri.gov.tr
- Justice Minister, Mr Cemil Cicek, Ministry of Justice/ Adalet Bakanligi , 06659 Ankara, Turkey; Fax: + 90 312 418 5667, ccicek@adalet.gov.tr
- Foreign Minister, Mr Abdullah Gül, Office of the Prime Minister,Basbakanlik,06573 Ankara, Turkey; Fax: + 90 312 417 04 76, agul@mfa.gov.tr
- Ambassador, Mr. Türkekul Kurttekin, Permanent Mission of Turkey to the United Nations in Geneva, Ch. du Petit-Saconnex 28b - CP 271, CH-1211, Geneva 19, Switzerland, E-mail : mission.turkey@ties.itu.int, Fax: +41 22 734 08 59
- Ambassador Mr. Volkan Bozkir, Diplomatic Mission of Turkey to Brussels, avenue Louis Lepoutre, 99, 1050 Ixelles, Belgium, Fax: + 32 2 340 98 79.

Please also write to the diplomatic representations of Turkey in your respective countries.

***
Kindly inform us of any action undertaken quoting the code of this appeal in your reply.

The Observatory, a FIDH and OMCT venture, is dedicated to the protection of Human Rights Defenders and aims to offer them concrete support in their time of need.
The Observatory was the winner of the 1998 Human Rights Prize of the French Republic.

To contact the Observatory, call the emergency line:
Email : Appeals@fidh-omct.org
Tel et fax FIDH : + 33 1 43 55 55 05 / 33 1 43 55 18 80
Tel et fax OMCT : +41 22 809 49 39 / 41 22 809 49 29

Appeal for solidarity with human rights defender Eren Keskin

Violence against women, while it continues in Turkey as in the whole world, will ever be challenged by women who unyieldingly continue to raise their voices and speak out against violence.

The founder of the Legal Aid Office for the Victims of Sexual Harassment and Rape in Custody, Eren Keskin, who has never shrunk from denouncing violence against women, delivered a speech in 2002 at a conference in Cologne, Germany under the theme “Women’s Rights are Human Rights”.

In this speech, she shared incidents of violence originating in action of the state with the public. As a result of this speech, she was charged by the Military High Command and Professor Necla Arat with “insulting the moral character of the military” and a case was opened by the Kartal 3rd District Criminal Court against her.

In March 2006, at the conclusion of the trial, Eren Keskin was sentenced to 10 months imprisonment. The court, however, converted the sentence into a fire of 6000 YTL. Keskin, who considers this trial to have been a violation of her right to free speech, has declared that she refuses to buy her freedom.

Eren Keskin is one of the many women who have been struggling for many years to develop a culture of human rights and democracy in Turkey. During the course of her work with the Legal Aid Office for the Victims of Sexual Harassment and Rape in Custody, she has helped to provide 222 women who have experienced sexual violence at the hands of the state and whose grievances still continue with pro bono legal assistance. However, unfortunately in our country, such work is met with resistance rather than support.

In Turkey, as in the rest of the world, there are women who are the victims of sexual violence and torture applied as a strategy of war, who, due to fear of the security forces, do not try to bring their torturers to account.

In such circumstances, a human rights activist seeking to open these facts to the public and attempting to raise public debate is being sentenced under the Turkish Criminal Code’s Clause 301 which shows the restriction of “freedom” to a narrowly defined field. Sentenced for disclosing well-documented concrete evidence of violence against women to the public…

The matter of discussing the information and evidence uncovered, of pursuing these allegations, punishing violations and taking preventive action if substantiated and the need to disprove these allegations should they prove baseless have been ignored. Rather than dealing with the matter in this way, the full force of the law has fallen on Eren Keskin.

The women who have suffered sexual violence at the hands of the state remain unaddressed with no opportunity to present their grievances at all.

An essential condition of a democratic society is the maintenance of the right to free speech, not only of those views supporting the official position of the state but also those views which may run counter to popular consensus or even viewpoints which may be shocking to many.

A society which does not uphold the right to think freely and which dismisses the grievances of woman can not be said to be democratic, nor can women be said to be free under these conditions. For this reason, the punishment imposed on Eren Keskin, shows once again that in our country, not only free speech but also the freedom of women still face major obstacles.

We, the women forming Eren Keskin Solidarity Network, believe that this punishment is a punishment on all who believe in democracy and social peace. We call on everyone who believes in democracy and considers free speech as an essential plank of a democratic society, and we call on all who believe and all who say “No to violence against women!” whoever the perpetrator may be to protest the sentence of the court.

“Solidarity with Eren Keskin for Woman and Human Rights!!!” campaign is continuing in two ways: petition campaigns and “Give 1 YTL for Woman and Human Rights!!!” campaign. The petition signatures will be delivered to the Ministry of Justice of the Republic of Turkey at the end of April. If the of the Court of Appeal affirms the sentence, 6000 YTL, which is an exchange for __expression of ideas, will be collected from the individuals as 1 YTL coins.

If the decision of the Court of Appeal goes in the other way, the amount collected in the campaign will be transferred to the Human Rights Association to be used in their studies. To join the campaign, please apply to Human Rights Associations in the cities.

The Women in Solidarity with Eren Keskin Network, April 6, 2006.

Six MLKP members arrested in Sivas

Six members of the outlawed ultra-leftist Marxist Leninist Communist Party (MLKP) were arrested in the central Turkish province of Sivas on Saturday.

Sivas Security Directorate teams held synchronized raids in different quarters of the city. Nine suspects were taken into custody during the raids.

The suspects were sent to the Sivas Prosecution Office following the completion of their preliminary interrogations by the police. 9 detainees appeared before the court after a 6-hour investigation. The court ordered the arrests of 6 of them on charges of "being members of a terrorist organization and of abetting and carrying out propaganda activities for it".

Most of the arrested people were reported to be university students. (Cihan News Agency, April 1, 2006)


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Accused writer says patriotism cannot be monopolized by the military

It is not easy to distinguish from her voice whether anger and disappointment or bitterness and resentment nowadays dominate the feelings of Perihan Magden, a renowned Turkish novelist and columnist who will appear before an Istanbul court in June because she called on the army to acknowledge the right of conscientious objectors to refuse to serve their compulsory military service.

During a telephone interview with the Turkish Daily News, Magden determinedly defended the opinions she expressed last December in an article -- an article over which a prosecutor is seeking to hand her up to three years in jail.

"Conscientious objection is a human right," Magden briefly reiterated.

The case against her resulted from an investigation launched in January following a General Staff complaint concerning the article, published in weekly news magazine Yeni Aktüel.

The prosecutor charged her with "prompting, encouraging or spreading propaganda to deter people from accomplishing military service."

If Magden was prosecuted under the new antiterrorism bill -- which has been subject to harsh criticism and debate -- she might have faced being charged as a terrorist, since according to reports, discouraging people from finishing their military service and encouraging disobedience would also have been considered crimes of terrorism.
Nevertheless, even if the bill -- which is currently being discussed in a parliamentary commission -- goes into effect, Magden cannot be prosecuted under the new law, since she wrote her article before it went into effect.

Magden was originally involved in literature. She wrote widely read columns for a few years in Radikal daily. She still writes columns for Yeni Aktüel. Her prose fiction often verges on black humor.

Daughters, sons and soldiers!

"I can't see a more natural and commendable attitude than an individual's rejection of holding a gun in his hands," Magden said.

"If I had a son, I wouldn't accept sending him away for 18 months to serve his compulsory service," the writer, who has a 12-year-old daughter named Melek (Angel in English), said.

"If you're waiting in front of the European Union gate to become a member country, then you have to grant such a right, the right to conscientious objection, to your citizens."
Turkey is signatory to the European Convention on Human Rights, which states that everyone has the right to conscientious objection. However, Turkey doesn't yet recognize this right in its statutes.

The indictment against Magden became public earlier this month, on the same day the top representative of the European Union in Turkey did not hesitate to publicly express his uneasiness over the implementation of judicial reforms in Turkey, saying that cases were being filed without any respect for freedom of expression.

While expressing appreciation for the new Turkish Penal Code (TCK), which went into force in June, by describing it as "a positive step," Ambassador Hansjoerg Kretschmer, head of the European Commission Delegation to Turkey, said, the new TCK, however, still includes articles that limit freedom of expression.

Kretschmer referred to the fact that last year many journalists, academics and authors faced prosecution under Article 301 and Article 216 of the new TCK. Article 301 covers the offense of "insulting Turkishness," while Article 216 covers the offense of "inciting people to hatred."

"The frequency of applying these articles by judges and prosecutors distinguishes Turkey from EU member countries," Kretschmer said and argued that those articles limiting freedom of expression should be reviewed again.

"We've been observing that some judges haven't comprehended the spirit of reforms and have been pursuing cases without showing respect for freedom of expression," he emphasized, noting that these kinds of issues need to be solved along with Turkey's ongoing EU accession negotiation process.

Standards concerning the independence and objectivity of the judicial system that have already been embraced by both EU member states and the European Commission should also be implemented in Turkey, he said.

Who is the patriot?

"I write for a living, not for the purpose protesting. As a requirement of professionalism, I'm doing my job when I criticize institutions, governments, politicians, etc.," Magden said.

"The grandest of the grand General Staff considers my opinion to be a threat. This is a kind of scandal," she said, while also expressing her belief that she would eventually not be sentenced and jailed for what she wrote.

"I don't think they will crown this scandal by throwing me in prison."

In her article subject to prosecution, Magden wrote that conscientious objection was a human right and urged reforms that would allow objectors to do alternative public service. She also questioned army arguments that the compulsory draft is a requirement dictated by Turkey's geopolitical location in a difficult region plagued by armed conflict.

"That's what I say; no, every Turk is not born a soldier. Not every Turk has to be born a soldier, has to do military service, has to die as a soldier or has to face the possibility of dying during his military service. In the same way as not every Turk is born a nuclear physicist, a dam engineer, a citrus producer, a Turk can't be born a soldier, will not be and should not be," Magden wrote in that article with her well-known black humor. She was referring to the deeply rooted and widely accepted cliché that "Every Turk is born a soldier" -- reflected in every aspect of society.

Openly reflecting her disappointment at being portrayed in the indictment as a propagandist against the interests of her own country, "I'm writing these kinds of articles because of my love for my country. The General Staff doesn't have a monopoly on patriotism," she said.

Late justice is no justice:

All of those cases against journalists, academics and authors who faced prosecution under Article 301 and Article 216 of the new TCK have started to end up either with the acquittal of the defendants or the dropping of the cases by the judges.

"In Turkey, the prosecution system is a real barrier before justice. They file cases for almost all criticism," Magden said, referring to the same point as Kretschmer.
"Prosecutors should be in a position to be able to express conviction so that they can function as a 'colander'," she asserted, while noting that the acquittal ratio in Turkey was much above the ratio in other countries. Prosecutors in Turkey are not using their initiative when evaluating cases, she said.

"Omnipotent Turkish army'

I don't believe that there is a prosecutor who dares not file a case if the denunciator or the complainant is the General Staff, Magden said, implying the vital point of the issue to be civil-military relations in the country.

Rejection of the existence of certain rumored secret organizations such as the Gendarmerie Intelligence Organization -- JİT or JİTEM -- and the Şemdinli case are the best examples of that power, according to Magden.

A bookstore in Şemdinli was the scene of a controversial bombing on Nov. 9 of last year. The explosion triggered a series of crises that involved two gendarmerie noncommissioned officers being accused of the crime, Land Forces Commander Gen. Yaşar Büyükanıt accused of involvement in the crime and the disbarment of Van Prosecutor Ferhat Sarıkaya, who made the accusation.

If this is our situation, let's call it by its name and say that we are a military democracy.' Let's say that we will all live within the red lines that are drawn by the military. Democracy in Turkey has been dumped by a military truck full of sand. (EMİNE KART, Turkish Daily News, April 30, 2006)

Prosecutor Appeals Against Four Columnists

Istanbul's Bagcilar district prosecutor's office has appealed against an April 11 court verdict dismissing a high-profile controversial case against four prominent Turkish columnists who were charged with attempting to influence the outcome of a trial though their writings by criticising a court order halting a September 2005 Istanbul conference on Ottoman Armenians.

The court decided then that according to article 26 of the Press Law, charges against the four were subject to statue of limitation due to the time lapse between the date of alleged offence and when a case was launched.

While it ruled to drop the charges against them, the court decided to continue the trial of Radikal newspaper columnist and writer Murat Belge as the only defendant in a new trial, concluding that the statue of limitation did not apply to his case.

This week, the Bagcilar prosecutor's office took the verdict for journalists Hasan Cemal of the daily Milliyet and Haluk Sahin, Erol Katircioglu and Ismet Berkan of the daily Radikal to the Court of Appeals asking it to be overruled.

Belge himself is to stand trial under a separate indictment on June 8.

The four defendants were charged in December under Article 288 of the Turkish Penal Code with "attempting to influence the outcome of a fair trial" through their writing. All except Berkan also faced prosecution under Article 301 for "publicly degrading the judiciary".

If the trial had not been dismissed and they were convicted, all of the defendants could have faced prison terms of six months to 10 years under the charges.

Journalist Murat Belge's hearing at the Bagcilar 2nd Court of First Istance will be held on June 8, at 10.30 local time. Belge is being charged with violating articles 288 and 301/2 of the Turkish Penal Code.

He is geld responsible for a September 24, 2005 article titled "The murder of law" and the October 15, 2005 dated commentary titled "A Court Decision. " While the first article was subject to statue of limitations, the Bagcilar court had decided that he should stand trial for the second one. (BIA News Center, April 28, 2006)

Une nouvelle émission de télé-réalité risque de provoquer la controverse

Une nouvelle émission de télé-réalité dans laquelle huit hommes doivent se travestir en femme et faire illusion pour empocher un prix risque de provoquer la controverse en Turquie musulmane, rapporte jeudi la presse turque.

L'émission qui doit être diffusée sur la chaîne privée Kanal 1 est inspirée du show américain "He's a Lady (il est une femme)", précisent les journaux.

Sur les 13 candidats âgés de 19 à 39 ans qui se sont présentés dans un studio d'Istanbul, maquillés et déguisés en femmes, huit ont été sélectionnés et doivent passer trois semaines dans un appartement de la métropole criblé de caméras.

Pour la plupart du temps, ils porteront des habits de femme et seront tour à tour évincés par le vote des téléspectateurs jusqu'à ce que le dernier remporte le prix de la "meilleure dame", récompensé de 50.000 livres turques (environ 38.000 dollars, 30.000 euros).

L'organisme turc de contrôle des médias, le RTUK, s'était opposé il y a deux ans à la diffusion de cette émission, la jugeant offensante dans un pays où le conservatisme et les traditions patriarcales sont répandues.

Les Turcs sont pourtant accoutumés aux hommes travestis en femmes. 'Huysuz Virjin', alias Seyfi Dursunoglu, un célèbre travesti connu pour son caractère acariâtre, bat chaque samedi des records d'audimat lorsqu'elle présente la version turque de la télé-réalité "Voulez-vous danser".

La Turquie, qui aspire à intégrer l'Union européenne, est un pays majoritairement musulman mais laïque. (AFP, 27 avril 2006)

Journalists' growing concern over the new Anti-Terror Law

Statements issued by the the Journalists' Association of Turkey (TGC) and the Contemporary Journalists Association (CDG) have voiced concern over the new law, primarily in light of how the present TMY has treated issues of freedoms of press and expression.

Decisions passed against Turkey by the ECHR in relation to TMY article 6/1 on "portraying officials as targets for terror organizations" , 6/2 on "publishing the statements of organizations", 7/2 on "propaganda for a terror organization" as well as article 8 on "conducting separatist propaganda" appear to support the concerns of journalists and their organizations.

TMY costs Turkey USD 245,000 at European Court

In 2005 the ECHR sentenced Turkey to a total of YTL 757,955 (USD 572,000) compensation in cases brought against her to the court by 46 people including 12 journalists. Of this amount, the country was sentenced to pay YTL 325,500 (USD 245,000) in cases involving Turkish court verdicts against journalists, authors and political party representatives tried under the current TMY.

Verdicts on Article 8 in 2005

Verdicts passed in relation to article 8 of the Anti-Terror Law in 2005 were against the following individuals:

Peoples' Democracy Party (HADEP) leader Ahmet Turan Demir, Kurdish Rights and Freedoms Foundation Secretary Yilmaz Camlibel, Lawyer Eren Keskin, KeciOren Halkevi General Secretary Abdullah Aydin, Democracy Party (DEP) delegate Vasfiye Tulay Yuksel, DEP executives Kemal Bilget, Osman Ozcelik, Kemal Bilget, Kemal Okutan, Bahattin Gunel and Murat Bozlak, Yurt Publications House owner Unsal Ozturk, journalist Asli Gunes, Labour Party leader Dogu Perincek, Omer Agin, author Muzaffer Ilhan Erdost, Dilan Publishin House Manager Hasan Dagtekin, Leyla Zana, "Ozgur Gundem" newspaper representative Atilla Halis, HADEP former Siirt Provincial Chairman Veysel Turhan and the party's former General Secretary Hamit Geylani.

Sentences on Article 6/1 in 2005

Even in its current state, while Article 6/1 of the TMY still only carries a heavy fine sentence before the proposed amendment which will change this to three years imprisonment, Turkey has had to pay compensation at the ECHR on verdicts under this article.

In cases brought before the ECHR by Evrensel (Universal) newspaper owner Vedat Korkmaz who was sentenced in Turkey for "publishing statements of a terror organization" in articles titled "Denial from DHKC", "Agar's bloody return" and "PKK ends cease-fire", the court ruled for Ankara to pay a total of 12,500 Euro in compensation to the publisher.

TMY fined USD 5,700 in 2006

Freedom of expression cases that have increased over the past year continued into 2006 with two sentences passed at the ECHR in relation to article 8 of the Anti-Terror Law with Ankara being sentenced to pay a total of YTL 7,600 (USD 5,700) in compensation.

On March 22 the court sentenced Turkey to pay 10,064 Euro in compensation to Esitlik, Ozgurluk ve Baris icin Devrim (Revolution for Equality, Freedom and Peace) magazine owner Tayfun Koc whose freedom of expression case was a success.

On February 8, Turkey was sentenced to pay 1,600 Euro in compensation in the case of Ozgur Bakis (Free View Point) newspaper owner Halis Dogan whose chronological album titled "The Kurds from 1900 to the 2000's" was confiscated and banned from distribution. (BIA, April 24, 2006)

Endless Trials of Publisher Ragip Zarakolu

In addition to a number of cases launched against him over the past years for his publishing activities, Belge Publications owner and journalist Ragip Zarakolu now faces up to 13.5 years imprisonment if found guilty for printing and distributing the Turkish translations of two books related to Armenians in Turkey.

Zarakolu appeared in court once again this week, this time on trial for the Turkish language publication of Prof. Dr. Dora Sakayan's book "Garabed Hacheryan's Izmir Journal: An Armenian Doctor's Experiences " and George Jerjian's " The Truth Will Set Us Free: Armenians and Turks Reconciled".

The prosecution demands 7.5 years imprisonment for the Turkish translation book "The Truth Will Set Us Free" for which the court has assigned Korkmaz Alemdar and Cafer Yenidogan of the Galatasaray University and Prof. Dr. Emin Artuk of Marmara University as expert witnesses. They are to read and analyse the book for an expert report.

"Garabed Hacheryan's Izmir Journal: An Armenian Doctor's Experiences" promises Zarakolu up to 6 years imprisonment if he found guilty of the charges but the court decided this week that statements taken were fulfilling and an additional expert witness report was not required for this publication.

Appearing before Istanbul's number 2 Court of First Instance on Wednesday and defended by attorney Osman Ergin, Zarakolu submitted a petition to the bench where he explained that author Sakaryan was a lecturer at the Mc Gill University in Canada and that his book put on trial in Turkey had been translated into nine different languages.

Zarakolu said Sakaryan had been honours by the German Presidency for his eminent services in recognition to 50 years of his contributions to the German language.
He said that Sakaryan was author of the most comprehensive work on the "Western Armenian" spoken in Turkey and requested the court to interview the author for his views.

Judge Sevim Efendiler adjourned the case until June 21.

Zarakolu faces 6 years imprisonment for the Turkish translation publication of Sakaryan's book on grounds that he violated the law by publishing context that "degraded Turkisism" and "insulted and ridiculed the Army".

He faces 7.5 years imprisonment for Jerjian's book on charges of "insulting and ridiculing the State and Republic" as well as "Insulting the memory of Ataturk".

The two consecutive hearings on Wednesday were held in the presence of International PEN representative Eugene Schoulgin, International Human Rights Federation (FIDH) deputy chairman Akin Birdal, Pencere publications executive Muzaffer Erdogdu, Aram publications editor Fatih Tas and author Oner Eyuboglu who attended the court in support of Zarakolu. (BIA News Center, Erol Onderoglu, April 20, 2006)

6 Months Jail for Radio Broadcaster Ozic

Adana's 5th Court of First Instance has sentenced radio broadcaster Sabri Ejder Ozic to six months in prison under controversial article 301 of the Penal Code despite opinions expressed in favour of the defendant both by the court prosecutor and the Chief Prosecutor of the Court of Appeals that said the remarks leading to the case should be taken in their context.

The court has refused to defer the sentence or set a bail.

In Thursday's hearing, the judge ruled to sentence Ozic to prison because of a program he aired on February 24, 2003 when the Turkish government asked authorization from the parliament to send Turkish troops to Iraq and to let U.S. troops into Turkey. He was found guilty of "publicly insulting the Parliament".

In his programme named "The Captain's Log", Ozic had said over the radio that "if such a parliament approves the motion to send soldiers to terrorist actions, to deploy soldiers, this parliament is terrorist."

His lawyer argued in previous hearings that the remark should not be taken out of context, that Ozic had said "if such a motion is approved" and that effectively the motion had never been approved by parliament anyway.

Ozic was previously sentenced to one year imprisonment for these words in a hearing held on December 30, 2003 under article 159/1 of the old Turkish Penal Code but lodged a successful appeal in which the Court of Appeals overturned the verdict on grounds that a decision needed to be made under the June 1, 2005 new Turkish Penal Code.

Court of Appeals Chief Prosecutor Turhan Baser's decision to overturn Ozic's conviction was accompanied by his opinion that "within the contest of the whole, the speech is in the scope of heavy criticism expressed within the framework of freedom of expression". He said in that document that the mentioned offence had not taken place and an expression had been divided from its whole with half a sentence taken out of it to focus on.

Prosecutor Mithat Ozcan also told the court in Thursday's final hearing that the defendant had effectively used his freedom of expression and right to criticise, and that as the whole of the case folder showed no offence had not taken place, Ozic should be acquitted.

Despite the views expressed by both prosecutors and Ozcan's plea for an acquittal, the court focused only on Ozic's remark "this parliament is terrorist" and judge Ali Ihsan Kivrak passed a six months jail term for the defendant saying details of the sentence would be disclosed in the coming days.

While denying bail or deferment of sentence to Ozik, Kivrak also imposed heavy restrictions on the broadcaster under additional article 53/1 of the penal code which excludes him of all political and public rights until he has served his term inclusive also of his right to trade or employment for any entity that is of public nature.

The reason cited for refusing to set bail was that the offence had been committed against the Grand National Assembly while the reason for refusing to defer the sentence was disclosed as the defendant showing no regret for his remarks.

The defendant holds the right to appeal. (BIA News Center, Erol Onderoglu, April 20, 2006)

Intellectuals troubled with Restrictive Laws

Leading jurists, publishers and journalists attending the "2nd Turkish Publishing Convention" held in Istanbul have expressed concern over judicial restrictions on the publishing sector in the country, criticising current legislation for restricting the freedom of expression and enforcing an auto-censorship on publishers and authors.

The event was jointly organized by the Turkish Publishers Union (TYB) and Istanbul Bilgi University.

Culture and Tourism Minister Atilla Koc, addressing the convention argued that the publishing industry had recorded serious improvements since the state withdrew from the field and promised more incentives to the sector with the state postal authority becoming part of the distribution network.

Communications jurist Fikret Ilkiz criticized the way the issue of public morality was handled in the Turkish legal system, while jurist Haluk Inanici stressed that the freedom of opinion was an insurance for democracy and criticized controversial article 301. Participating speakers appeared to all agree that the publishing sector was in deep waters due to legislation.

The convention that started on April 13 was launched with a session on "the Turkish Penal Code and Freedom of Publishing" where Prof.Dr. Baskin Oran, British journalist Andrew Finkel based in Turkey, communications law expert jurist Fikret Ilkiz, publisher Ragip Zarakolu and jurist Haluk Inanici made speeches.

Culture and Tourism Minister Atilla Koc who had attended the first convention two years ago told participants that with the state withdrawing from the publishing sector under their administration, serious improvements had been recorded in this field and stressed their aim as making publishing part of an international activity.

"Publishers should take a more active role" said the Minister adding, "in 6 months, books by 13 Turkish authors have appeared in world bookshops. We are [now] encouraging our royalty companies to attend international book fairs."

Koc promised the convention to look into the problem of distributing publications and said the Turkish postal authority PTT would itself become part of the distribution network. "We will enable the distribution in the hands of the PTT to be cheaper and to expand towards the remotest places. We will include the PTT into the publishing sector," he said.

Referring to TYB chairman Cetin Tuzuner's remarks that the publishing sector in Turkey faced difficult times, the Minister said "when supermarkets open up, butchers close down" depicting the current trend.

Organizers of the convention made opening speeches in which they pointed out that the publishing sector in Turkey was going through difficult times particularly in scientific publications.

Bilgi University Dean Aydin Ugur, in his opening remarks for the convention, described publishing as a "life and death matter" for the academic word, noting that although there had been a serious increase in the number of universities in the country since the 1990s, there were very serious problems in publishing and distribution of scientific material.

TYB chairman Tuzuner, stressed that development was an integral part of science and could only be achieved through educated individuals. He said, "while the publisher benefits from the freedom of publishing, he also enables the most principle right of the individuals in the society, which is the right to express opinions."

The "TCK and Freedom of Publishing" session that followed the opening remarks started with a short introduction by the session's facilitator, publisher Mehmet Atay.

Atay referred to the post September 12, 1980 military takeover period in Turkey and said it was then that not only the freedom of publishing itself but even the freedom of possession of books at home had been subject to pressure.

The first speaker of the session, Prof.Dr. Baskin Oran, covered the human rights situation of last year and said that since the October 2001 constitutional amendment and the launch of the EU accession period, Turkish public opinion had great expectations from 2005. "Because expectations were so high, the disappointment was so big," Prof.Oran said.

Prof. Oran also criticised the state of the new Turkish Penal Code by saying "we have come face to face with what appears to be zombies of the articles of the previous Penal Code" and recalled that particularly article 301 allowed judges to punish those expressing critical opinions. He said article 216 and 288 were being used to suppress the freedom of expression and that developments due to these articles had reached "absurd dimensions".

He expressed belief that the reason for such problems was the reaction to globalisation and the activities of the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK) explaining, "the society came to believe that its national identity was under threat. This in turn influenced justice. In these days where we are entering an election period, the government has retreated in the face of Turkish nationalism."

Journalist Andrew Finkel, meanwhile, recalled that he had been put on trial under article 159 due to the "Sirnak 1988" article he wrote while working for the Sabah newspaper and summarised his views as a foreign journalist working within the scope of the freedom of expression in Turkey.

"Think of it like this," he said. "You are a guest at a dinner. They ask you how the soup is. In order not to be impolite, you say it is good. They ask you to tell the truth. But when you say it is a bit salty, you get the reply 'shame, shame'".

Finkel stressed that as long as journalists did not feel free and did not act bravely, the laws themselves would have little or no meaning and noted that the behaviour of some of his colleagues made him feel sad. Finkel added, "when as journalists we do not act with courage, how can we expect the government to act with courage?"

Focusing on obscenity and obscene publications at the convention, communications jurist Fikret Ilkiz noted that the relevant article 59 of the new Turkish Penal Code which was prepared by previous governments was being put into practice in a very short time, but in steps.

Ilkiz recalled that a case had been filed in the past against Henry Miller's "Tropic of Capricorn" on allegations of containing obscene remarks and that a total of 26 publishers acting under the initiative of publisher Ugur Cankocak had challenged the case, succeeding and clearing the name of the book.

He said that he had positive feelings for the first sentence of article 226 of the Penal Code titled "Obscenity" because it protected minors, but expressed concern that the 7th sentence of the same article which disallowed it to be applied to scientific work was being disregarded and ignored. "In cases that are open due to politics or other reasons, this 7th sentence will have no meaning," he argued.

Ilkiz also noted that members of the Prime Ministry Commission for the Protection of Minors from Obscene Publications were being utilised by courts as expert witnesses and argued that as result of this "public morality had been handed over to this commission."

Saying that there was nothing holistic between the laws, Ilkiz concluded: "I beg your pardon, I will continue to be immoral."

Jurist Haluk Inanici who said that freedom of opinion was the insurance of democracy criticised article 301 of the Turkish Penal Code arguing that the main problem with it was that forced publishers and authors into auto-censorship.

Inanici said the concept of "degrading Turkisism" under article 301/1 was "a shame" and added that the main target of this article was to "protect the moral values of the Turkish race" while its enforcement would be limited to Turkey. Lawyer Inanici also criticised court cases against those who had criticised the jurisdiction under article 310/2 and called for an environment where limitations of freedom of expression by the government it would not be regarded as natural.

Publisher Ragip Zarakolu who started his speech by saying, "I'm fed up from talking about 301, obscenity, counter-terrorism law, " stressed that even books that had been cleared by the Martial Law Tribunals of the past were being put on trial in today's Turkey.

Zarakol said a new Law on Offences Committed Against Ataturk was a "new threat" for the country and described it as a threat that would make justice ideological. As head of Belge Publications, Zarakol said "a wave of tolerance needs to be started from the Prime Minister downwards" but noted that the Prime Minister himself was opening libel cases against printed media for cartoons depicting him. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, April 18, 2006)

Un journaliste blessé lors des émeutes succombe à ses blessures

Un journaliste blessé au cours des émeutes dans le sud-est anatolien à majorité kurde fin mars, a succombé vendredi à ses blessures, ce qui porte à 16 le nombre des victimes de ces violences, a-t-on appris samedi de sources de sécurité locales.

Ilyas Aktas, 22 ans, couvrait pour le Journal démocratique révolutionnaire, une publication de gauche, les heurts entre jeunes sympathisants du PKK et les forces de sécurité. Il a été touché à la tête, le 30 mars à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est, par une grenade lacrymogène tirée par la police, a-t-on précisé de même source.

Son enterrement a eu lieu samedi à Diyarbakir.

Communiqué du RSF

Le 30 mars 2006, Ilyas Aktas, journaliste bénévole au bimensuel turc d'extrême gauche Devrimci Demokrasi (Démocratie Révolutionnaire), a été grièvement blessé par balles, à Diyarbakir (sud-est du pays), lors d'une manifestation en hommage à quatorze rebelles kurdes, tués quelques jours auparavant par l'armée turque. Il travaillait depuis deux mois comme correspondant du journal dans la région. D'après le rédacteur en chef du journal, Erdal Guler, qui a interrogé des témoins, le jeune journaliste, présent sur les lieux pour couvrir la manifestation, aurait été touché par un tir de la police qui a ouvert le feu sur la foule. Dans deux communiqués, il a informé la presse de l'état de santé du jeune journaliste, qui ne cesse de se dégrader. Le 9 avril, les médecins ont annoncé à la famille qu'il se trouvait dans un coma dépassé, autrement dit de « mort cérébrale ».

« Nous sommes extrêmement choqués par cet acte de violence et profondément peinés pour la famille de la victime. Nous l'encourageons à porter plainte afin qu'une enquête soit ouverte au plus vite et que l'on puisse déterminer la responsabilité exacte des forces de l'ordre dans la mort clinique du jeune Ilyas Aktas. Les autorités doivent faire la lumière sur cette affaire, sur laquelle il reste difficile, à l'heure actuelle, d'avoir une lecture claire étant donné la confusion des événements», a déclaré Reporters sans frontières.

D'après la rédaction du Devrimci Demokrasi, contactée par Reporters sans frontières, Ilyas Aktas aurait été menacé par la police un jour plus tôt, le 29 mars, alors qu'il aidait un enfant touché par une balle lors d'une manifestation. Un policier lui aurait lancé : « Nous te connaissons. Fais attention à toi. Tu verras. » Le journal affirme également dans un communiqué que la famille s'est plainte de l'indifférence des médecins vis-à-vis de leur fils, qui serait resté 24 heures sur une civière avant d'être soigné.

Le 28 mars, de violents incendies avaient éclaté à Diyarbakir, principale ville du sud-est de l'Anatolie, où les manifestations se sont multipliées après la mort de quatorze rebelles kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK/Kongra-Gel, ex-PKK) tués par l'armée. Douze personnes avaient trouvé la mort dans les émeutes survenues dans cette région majoritairement kurde. Elles se sont par la suite propagées à Istanbul, faisant trois morts supplémentaires dans l'attaque d'un autobus au cocktail Molotov par des manifestants pro-PKK masqués. Des rumeurs ont circulé sur l'utilisation par l'armée turque d'armes chimiques lors des opérations.

Un cameraman de l'agence de presse prokurde Diha, Sakir Uygar, a également été blessé par balle le 30 mars, lors de la manifestation à Diyarbakir à laquelle assistait également Ilyas Aktas. Son tibia et son péroné ont été fracturés et les médecins ont dû l'opérer et placer un morceau de platine sur les parties endommagées. Dans la région, le siège du journal Batman avait été pris pour cible par les manifestants lors des incidents, dans la ville qui porte le même nom (Batman). Ils avaient jeté des pierres sur le bâtiment de la rédaction et cassé les vitres.

Le 8 janvier 1996, Metin Göktepe, photographe du quotidien d'extrême gauche Evrensel avait été interpellé par la police anti-émeutes à un barrage, près d'Istanbul, en revenant de l'enterrement de deux prisonniers politiques tués en prison. Arrêté au motif qu'il « parlait trop », il avait été frappé à plusieurs reprises par les policiers. Abandonné sans soins, il est mort dans l'après-midi des suites de ses blessures. Le ministère de l'Intérieur avait ouvert une enquête et quarante-huit fonctionnaires de police avaient été mis en accusation. Parmi eux, au moins onze avaient été soupçonnés d'être directement impliqués dans la mort du journaliste. Le procès durera plusieurs années et le 20 janvier 2000, la Cour de cassation a confirmé la condamnation à sept ans et demi de prison de cinq policiers pour « homicide involontaire ». (AFP-RSF, 12-15 avril 2006)

Le journaliste Murat Belge risque toujours de six mois à 10 ans de prison

Un tribunal stambouliote a prononcé mardi un non-lieu pour quatre journalistes poursuivis pour avoir critiqué une décision de justice bloquant la tenue d'une conférence sur les massacres d'Arméniens sous l'empire ottoman, un cinquième éditorialiste restant passible de prison.

Les cinq hommes étaient accusés d'insulte aux tribunaux et de tentative d'influencer la justice pour avoir dénoncé dans leurs colonnes la décision d'une cour interdisant l'organisation à Istanbul, en septembre 2005, d'une conférence sur les massacres d'Arméniens commis en Anatolie.

« La cour a renoncé à nous poursuivre moi et mes confrères Hasan Cemal, Ismet Berkan et Erol Katircioglu parce que le delai de prescription était écoulé », a déclaré l'éditorialiste du quotidien Radikal Haluk Sahin, interrogé par téléphone par l'AFP.

MM. Berkan et Katircioglu sont également des journalistes de Radikal, M. Cemal travaillant pour le journal à grand tirage Milliyet.

« Comme Murat Belge a publié son article plus tard, il n'était pas concerné par la prescription et les juges ont décidé de le juger », a ajouté M. Sahin, qui n'a pas pu préciser à quelle date reprendrait le procès de son confrère.

M. Belge s'était interrogé dans Radikal sur ce qui peut arriver « quand celui qui est défini comme servant la justice commence à transgresser la justice ».

Il rique de six mois à 10 ans de prison pour ses prises de position.

La réunion d'universitaires critiques de la version officielle des tueries commises entre 1915 et 1917 avait finalement eu lieu avec un jour de retard, le gouvernement encourageant sa tenue.

Lors de la première audience, début février, l'eurodéputé néerlandais Joost Lagendijk, venu à Istanbul témoigner de son soutien aux inculpés, avait prévenu que « si les cinq sont condamnés il y aura des conséquences pour le processus de négociations avec l'Union européenne ».  (AFP, 11 avril 2006)

Une journaliste jugée pour avoir défendu l'objection de conscience

Une journaliste turque, Perihan Magden, sera jugée pour avoir défendu dans un article l'objection de conscience en Turquie, pays qui a une société traditionnellement militariste et où le service militaire est obligatoire, rapporte vendredi la presse.

Dans un article publié en décembre dans l'hebdomadaire Yeni Aktüel, Mme Magden s'oppose au service "déjà trop long" et propose qu'il soit remplacé, pour ceux qui en font la demande, par un service civil.

A la suite d'une plainte de l'état-major des armées, le parquet d'Istanbul a inculpé la journaliste, qui risque jusqu'à trois ans de prison aux termes d'un article du code pénal réprimant le "fait de décourager le peuple au service militaire par voie de presse".

Tout Turc est obligé d'accomplir un service militaire: il est appelé sous les drapeaux à partir de 18 ans, sauf s'il souffre d'un handicap physique ou mental, pour servir de six à 15 mois selon son niveau d'éducation.

En Turquie, pays qui souhaite intégrer l'Union européenne, le droit à l'objection de conscience n'est pas reconnu. Les actes de résistance civile sont passibles de garde à vue et de peines de prison. Un objecteur risque jusqu'à cinq ans de prison aux termes du code militaire.

L'armée turque reste dans les sondages d'opinion l'institution la plus respectée, et servir sous les drapeaux est considéré comme un devoir "sacré".

En Anatolie profonde, où la vie sociale est régie par des traditions patriarcales, l'armée est considérée comme l'étape finale de la masculinité.

La Turquie, membre de l'Otan, souhaite moderniser ses forces armées mais, faute notamment de fonds, l'armée de métier n'est pas envisagée d'ici au moins une quinzaine d'années. (AFP, 7 avril 2006)

Journalist Agacik Tries to Prove Kicking

"Star" newspaper reporter Musa Agacik, who went to court saying he was kicked by the bodyguard of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan in September 2003 in Istanbul's Dolmabahce, has been trying to prove the incident for the last two and a half years.

An Istanbul court did not find satisfactory an expert report prepared by Professor Cem Odman from the Mimar Sinan University. The court designated Sinan Binay from the Communications Department of Marmara University as the new expert.

The tape to be viewed with the new expert

During the hearing, attended only by Agacik's lawyer Erdal Dogan, the court decided that the tape, dated September 26, 2003 by Star TV, which shows the kicking incident, should be viewed on May 1 with the expert. The next hearing will be held on May 17, at 10 a.m.

Lawyer Dogan objected to the expert report by Prof. Odman, which said, "it cannot be seen what really happened in the chaos." Dogan asked for a new expert study.

"It is negligence to write up a two-line report on a very clear tape recording," Dogan told bianet. Agacik and Dogan had to withdraw their demand to listen to witnesses after failing to find any co-workers who would serve as witness.

The prime minister's bodygueard Murat Oksuz, who is being accused with kicking the reporter said: "I did not kick. The other journalist may have done so," in his statement to court. (BIA, Erol ONDEROGLU , April 7, 2006)

Publisher Stands Trial for Barzani Book

Doz Publishing House editor Ali Riza Vural is standing trial because of a two-volume book named, "Barzani and the Kurdish National Freedom Movement" by Mesut Barzani.

A case was brought after the first volume got published in February 2003 but then was dropped after a legal amendment. Another case was brought after the second volume got published in May 2005.

Editor Vural, who is being charged with "insulting the Republic through a publication," is facing up to three years in prison based on article 301/2 of the Penal Code.

During the hearing, the allegations by the prosecutor were read out loud. Vural also presented the court with an address containing his thoughts on the allegations.

Following are some of the expressions the publisher is being held responsible for:

"Kurds revolted time after time and rebelled against the imperialists, the counties in the region that usurped their rights. All revolts were violently quelled. In Turkey, Mustafa Kemal crushed Kurds very harshly."

"However, he was only able to establish the Republic, to kick the Greeks out of Turkish territories and to make hostile countries recognize the Turkish state, thanks to Kurds. Mustafa Kemal at the beginning made generous promises to Kurds but then when he was able to stand on his feet, he forgotabout his promises."

In another section of the book, the forced migration of Armenians is also depicted through memories.

The book includes the memories and sayings of Molla Mustafa Barzani (1903-1979), the father of Mesut Barzani. The next hearing will be held on July 20. (BIA, Erol ONDEROGLU , April 7, 2006)

Caricatures du journal satirique: Erdogan fait appel

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a fait appel de la décision de justice refusant de lui accorder des dédomagements dans l'affaire Penguen : le journal satirique hebdomadaire avait publié des caricatures représentant Erdogan en animal.

Dans son appel, l'avocat Fatih Sahin a dit que les caricatures étaient une attaque contre les droits personnels du Premier ministre turc Erdogan.

La Une de Penguen du 24 février 2005 (sous le titre "le Monde de Tayyip") était destinée à protester contre les poursuites menées à l'encontre d'un caricaturiste qui avait dépeint Erdogan comme un chat empêtré dans une pelote de laine à propos de l'échec de son gouvernement à faire passer un projet de loi concernant les diplômes scolaires religieux.  (TurkishPress.com- Collectif VAN, 2 avril 2006)

TIHV's Report on Recent Pressures on the Media

April 19, 2006

Journalist on Trial… On 12 April Istanbul Bagcilar Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against Abdurrahman Dilipak launched in connection with his article “Sezer Kina Yaksin (Let Sezer Gloat)” that was published on the daily Vakit on 9 November 2003. In his summing up the case public prosecutor wanted Dilipak to sentenced for “insulting the President”. (BIA)

April 12, 2006

Journalists on Trial… On 11 April Bagcilar Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against Ismet Berkan, editor-in-chief of the daily Radikal, authors Erol Katircioglu, Murat Belge, Haluk Sahin and Hasan Cemal, author of the daily Milliyet launched in connection with their articles about the court decision that postponed “Armenian Conference” upon the appeal of Lawyers Union. Complainant lawyer Kemal Kerinçsiz and his friends demanded the judge to be dismissed and repeated their demand to be included in the trial as lawyers. Public prosecutor announced that they cannot involve in the trial as lawyers on the grounds that they were the complainants and not directly effected by the crime thus they do not have the right to ask for the dismissal of the judge. Kerinçsiz said that the Judge lost his ability to give just decision. Afterwards Kerinçsiz and his friends left the courtroom. Public prosecutor demanded a complaint to be made against the complainant lawyers to the Lawyers’ Bar and public prosecutor in Bagcilar on the allegations of “attempting to force the judge and threatening the judge”. The Judge decided to make a complaint against the lawyers Kemal Kerinçsiz, Kürsat Baytaz, Kaptan Yilmaz, Erkan Akkaz, Mustafa Yilmaz and Mehmet Bilgin. Afterwards, the court decided to drop the case against Ismet Berkan, Haluk Sahin, Erol Katircioglu and Hasan Cemal on the grounds that the case was not launched within the two months’ legal time limit. On the other hand the court decided to continue the case against Murat Belge on the grounds that it was launched within the legal time limit. (Radikal)

April 11, 2006

Writer on Trial... A court case was launched against Perihan Magden upon complaint of General Staff for the article “Conscientious Objection is a Human Right ” appeared in the weekly Yeni Aktüel. The indictment wants Magden to be sentenced for “estranging people from military service” according to Article 318 TPC. The case would commence at Istanbul Heavy Pena Court of First Instance. (Radikal)

March 27, 2006

Publisher on Trial… On 24 March Istanbul Heavy Penal Court No 11 continued to hear the case against Ahmet Önal, owner of Peri Publishing, launched in connection with Hejare Samil’s book “Diaspora Kürtleri (Diaspora Kurds)”. According to the information given by Lawyer Ümit Timuçin, the court decided not to be responsible to prosecute on the grounds that Önal should be prosecuted according to the Article 7 of the Law on Fight to Terrorism (aiding and make propaganda of terrorist organisations). The file of the case was reportedly sent to Kadiköy Penal Court of First Instance. The case had been launched according to the articles 314 (aiding illegal organisation) and 220 (making propaganda of illegal organisation). (24 March, BIA)

March 24, 2006

Newspaper Confiscated… Beyoglu Peace Penal Court No 1 ordered the confiscation of the newspaper Özgür Gündem published on 20 and 21 March. The decision was reportedly taken on the allegations that in some news and photos praised Abdullah Öcalan and incited people to hatred and enmity. (Özgür Gündem)

March 22, 2006

Journalists on Trial… Ismail Saymaz, correspondent with the daily Radikal, editor-in-chiefs Hasan Çakkalkurt and Ismet Berkan were sentenced to a fine of YTL 20 thousand in connection with the news titled “Allegation of Torture to 11 Year-Old Juvenile” published on 23 February. The journalists were reportedly sentenced for “effecting the judiciary” by publishing the medical report that was attached in the investigation file. The investigation is carried out by the chief public prosecutor in Bagcilar. A court case was launched against the journalists on the grounds that the fine was no paid within 10 days. (BIA)

March 20, 2006

Journalist on Trial… On 17 March Iskenderun Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against Ersen Korkmaz, the editor-in-chief of the local newspaper Democratic Iskenderun, launched on the allegation that he insulted the government in his article titled “Turkey Towards May Day” published on 12 April 2005. The court adjourned the hearing to 7 July for the investigation of the article by experts. (BIA)

March 17, 2006

Journalist on Trial… Ankara Heavy Penal Court No 11 sentenced Mehmet Kutlular, owner of the newspaper Yeni Asya, to 18 months’ imprisonment for his comments in October 1999 on the earthquake of 17 August 1999. On 9 May 2000 Ankara SSC sentenced him to 2 years’ imprisonment. The verdict was confirmed by the 8th Chamber of the Court of Cassation on 16 January 2001. He had been imprisoned on 22 May 2001 to serve a sentence of 23 months’ imprisonment, but he was released on 21 February 2002 after changes to Article 312 TPC. On 11 April 2002 Ankara SSC had acquitted him. On 13 June 2002 the 8th Chamber of the Court of Cassation quashed the acquittal of Kutlular ruling that changes in law could not be the reason for a retrial, but only a new evaluation. Meanwhile TPC had been amended and Kutlular had been tried according to the new TPC according to the Article 216 TPC. (Yeni Safak)

Journalists Beaten... The investigation launched against Arif Bayram Tas, representative of the daily Zaman, and correspondent of Cihan news agency Mustafa Altintas, who were beaten by Hasan Balaman (AKP), Mayor of Isparta, in his office on 9 February, on the allegations that the journalists hit Balaman was concluded with the decision of non-prosecution. The case against Balaman, his bodyguard Fatih Sarioglu and his consultant Aykut Okur would commence on 7 April. (Zaman)

March 14, 2006

Journalists Beaten… Public prosecutor in Isparta launched a case against Mayor of Isparta Hasan Balaman on the allegations that he beat Arif Bayram Tas, representative of the daily Zaman, and Mustafa Altintas, correspondent with Cihan News Agency, in his office. Fatih Sarioglu, bodyguard of Balaban, and his consultant Atkut Okur will be also tried in this case. The indictment wants Balaban, Sarioglu and Okur to be sentenced with the charges of “beating, insulting and wounding”. (13 March, Radikal)

Kurdish Question / Question kurde

Communiqué du KNK: Réagissons contre la guerre menée au Kurdistan

Les opérations militaires se poursuivent au Kurdistan et l’armée turque a, par ailleurs, déployé des divisions blindées au Kurdistan sud, sur les frontières irakiennes et iraniennes. 250.000 soldats ont été positionnés dans les régions de Yüksekova, Semdinli, Cukurca et Sirnak en vue d'une intervention militaire. Le quartier général des forces terrestres, a été, selon des informations proches des milieux militaires, transféré d’Ankara à la région de Gabar – Sirnak afin de se trouver au plus près des opérations.

L'état-major aurait déclaré, d'après la presse turque, que l’Iran et la Syrie et les Etats du front anti-kurde avaient décidé d'apporter leur soutien à l’armée turque. Les forces militaires iraniennes ne cessent, depuis une semaine, de bombarder les camps des forces populaires kurdes (HPG). Ces opérations conjointes, turco-iraniennes, tout en menaçant les gouvernements actuels d'Irak et du Kurdistan sud, visent à exterminer les forces populaires de défense qui luttent pour la liberté du Kurdistan (HPG).

Le procureur de Van, Ferhat Sarikaya, a été récemment radié pour avoir déclaré, dans le cadre de son enquête, que les attentats de Semdinli, contre des civils, avaient été exécutés par l’armée de terre turque et la gendarmerie et que le commandement militaire en portait la responsabilité. La Turquie est le seul pays où un procureur peut-être radié sans le cadre de l'enquête dont il est chargé, ce qui montre que la justice est instrumentalisée par l’armée qui reste un tabou dans un régime militarisé.

L’état turc a causé la mort de 15 personnes dont 3 enfants, après les célébrations de Newroz, la fête nationale du peuple kurde. Des centaines de personnes ont été, lors de la répression qui a suivi, blessées et torturées, parmi lesquelles 80 sont toujours en garde à vue.

La nouvelle loi de terreur, votée à la demande de l’armée, restreint le droit d'expression et de manifestation, ainsi que la liberté de la presse et des associations. Elle annule, également, certaines réformes qui avaient vu le jour dans la perspective de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, montrant ainsi que la Turquie n'a pas renoncé à sa politique négativiste qui vise à l'anéantissement de la question kurde.

La Turquie,- le gouvernement et son armée -, s'est alliée aux états iranien et syrien pour faire la guerre totale au peuple kurde qui lutte pour la liberté. Cette guerre menée, dans une partie inégale, sans respect des principes, sera destructrice et entraînera le chaos.

Il est de la responsabilité de tous de dire "NON" à cette guerre que la Turquie veut mener contre le peuple kurde. Nous en appelons à l’Union Européenne, au Conseil d’Europe, aux Etats-Unis, aux Nations Unies, aux ONG, à l'opinion publique, et les prions de ne pas rester silencieux face aux attaques menées contre la paix et la démocratie. (Congrès National du Kurdistan, 28 avril 2006)

330 lawyers to defend Semdinli bombing bookstore owner

Seferi Yilmaz, the owner of the bookstore that was bombed in Semdinli last November, is to be defended by 330 lawyers from different bars across Turkey.

A total of 330 lawyers have received power of attorney from Yilmaz to defend him in the case in which the prosecutor has sought life imprisonment for the three suspects. With this in view, Yilmaz's lawyers have applied to the court delegation for next Thursday's hearing to be heard in a larger court room.

The first trial in the Semdinli bombing case will be held at Van High Criminal Court on May 4. The two arrested NCOs and a PKK informant, suspects in the bombing of the bookstore in Semdinli belonging to Seferi Yilmaz who is a former PKK convict, will appear before court for the first time.

Strict security measures will be implemented around the court on the trial day. Yilmaz's lawyers have demanded that proceedings in the court be recorded audio-visually.

Van 3rd High Criminal Court has decided to hear 45 witnesses in front of Özipek Passage, where the bombed bookstore is located, two days before the trial in the notorious Semdinli case. The court has sent judicial notices to all witnesses to be present in front of the passage at the specified date. Witnesses who do not comply with the notice will be brought to court forcibly by the police.

The blast in Semdinli on November 9 and the ensuing protests that left a total of six people dead drew much public and press attention in Turkey, with covert state involvement being suspected in the attack.

The Turkish parliament had established an investigation commission to probe the Semdinli blast and ensuing protests. The commission has heard more than 50 people, including businessmen, senior state officials and others.

On April 20, Van Prosecutor Ferhat Sarikaya, who prepared the indictment file on the Nov. 9 Semdinli bombing case, was sacked from his functions by the Supreme Council of Judges and Prosecutors (HSYK). Sarikaya had accused Turkish Land Forces Commander General Yasar Büyükanit of "establishing an organized crime gang, abusing his position and influencing the judicial process" in the file. (Cihan News Agency, April 28, 2006)

6 months jail sentence to speaking in Kurdish in the congress

Six months jail sentence was given to 7 person who were in the Arrangement Committee for Kurdish songs and speches chanted in the congress of annuled DEHAP (pro-Kurdish Party) Bitlis Province Organization.

The trial opened about the 1 st Common Councill Meeting realized by annuled DEHAP Bitlis Province Organization in 11 may 2003 in the Manolya Cafe, was completed. 6 month each jail sentence was given to members of Arrangement Committee Mehmet Salih Yalcinkaya, Gurcu Araz, Enver Kurtulus, Sahin Coban, Celaletin Ilbar, Abdurrahim Eren, Mehmet Can Demir for Kurdish slogans and songs were chanted in the congress.

The members of Arrangement Committee said that the decision is not appropriate to process of accordance with EU, and this ban on Kurdish in political party works should be removed immediately. (DIHA, April 27, 2006)

175 nouvelles inculpations pour la participation aux manifestations kurdes

Des procureurs de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien à majorité kurde, ont inculpé 175 nouvelles personnes pour leur participation présumée à de violentes émeutes qui ont ensanglanté la ville le mois dernier, a-t-on appris de sources judicaires.

Le nombre des inculpations pour ces émeutes s'élève ainsi à 265 personnes, dont 80 mineurs qui risquent entre neuf ans et demi et 24 ans de prison.

Une procédure judiciaire est encore en cours à l'encontre de 171 personnes, dont 135 sont actuellement écrouées, a-t-on précisé.

Les nouvelles charges requises contre les accusés vont de l'infraction à la loi sur les manifestations à la direction et l'appartenance à une organisation armée - en l'occurrence le PKK, accusé d'avoir orchestré les émeutes -, selon ces sources.

Ces délits sont passibles de trois ans de prison jusqu'à la réclusion à vie.

Les émeutes ont débuté à Diyarbakir le 28 mars lors de funérailles de rebelles du PKK abattus par l'armée puis se sont étendues à d'autres villes de la région.

Au total, 16 personnes, dont trois enfants en bas âge, ont été tuées durant les heurts, les forces de sécurité faisant usage de leurs armes et de grenades lacrymogène pour disperser les manifestants, qui ont attaqué les policiers avec des cocktails Molotov et ont saccagé des bâtiments publics et des magasins. (AFP, 28 avril 2006)

Attaque de militants kurdes: Deux soldats tués, un autre blessé

Deux militaires turcs ont été tués et un autre a été blessés tard mercredi lors d'une attaque des militants kurdes dans l'est de la Turquie, a-t-on indiqué jeudi de source de sécurité locale à Diyarbakir, principale ville du sud-est, à majorité kurde.

L'assaut des militants du PKK a visé un poste de gendarmerie du village de Karsilar, dans la province de Tunceli, a-t-on précisé de même source. Des opérations de l'armée se poursuivent dans la zone. (AFP, 27 avril 2006)

Leyla Zana, militante des droits des Kurdes, au Kurdistan irakien

La militante des droits des Kurdes de Turquie, Leyla Zana, s'est rendue lundi dans le nord de l'Irak pour évoquer avec les dirigeants kurdes les moyens d'obtenir un cessez-le-feu de la part des rebelles kurdes de Turquie, réfugiés dans cette zone, rapporte mardi la presse turque.

Lors de sa visite de quatre jours à l'invitation de Jalal Talabani, président kurde de l'Irak, et Massoud Barzani, président du Kurdistan autonome, l'ex-députée kurde évoquera la recrudescence de la violence dans le sud-est turc, à majorité kurde, selon le journal à gros tirage Hürriyet.

Interrogée par l'AFP, les milieux kurdes ont affirmé ne pas être au courant de cette visite.

La lauréate du Prix Sakharov des droits de l'Homme du Parlement européen en 1995 procédera à un échange de vues avec les leaders kurdes sur la possibilité d'une "nouvelle période d'arrêt des hostilités", en l'occurence une trêve du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), précise Hürriyet.

L'agence de presse pro-PKK Firat, basée en Europe, a rapporté de son côté que Mme Zana rencontrera les chefs des principales formations politiques du nord de l'Irak.

Mme Zana a été emprisonnée de 1994 à 2004 avec trois autres parlementaires kurdes pour liens supposés avec le PKK. (AFP, 25 avril 2006)

Lourdes peines pour des étudiants qui ont milité en faveur d'Öcalan

Une cour de Diyarbakir, ville principale du sud-est anatolien à majorité kurde, a condamné mardi trois étudiants à plus de six ans de prison pour avoir recueilli des signatures en faveur du chef rebelle kurde Abdullah Öcalan.

La Cour a rejeté les arguments des accusés qui ont affirmé avoir usé de leur droit de liberté d'expression et les a trouvé coupables d'appartenance au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste et interdit), dont Öcalan est le chef.

Les juges ont dans un premier temps prononcé un verdict de sept ans et demi d'emprisonnement pour chacun des trois accusés avant de réduire la sentence à six ans et trois mois pour leur bonne conduite lors du procès.

Les étudiants ont été arrêtés en janvier alors qu'ils collectaient des signatures dans le cadre d'une campagne de pétition déclarant que Öcalan représentait la "volonté politique" du peuple kurde. (AFP, 25 avril 2006)

Au moins 80 mineurs kurdes de 18 ans risquent la prison

Au moins 80 Kurdes de moins de 18 ans vont être jugés à Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien à majorité kurde, pour leur participation supposée à des émeutes sanglantes qui ont dévasté la ville le mois dernier, ont affirmé lundi des sources judicaires.

Ils encourrent des peines allant de neuf ans et demi à 24 ans de prison.

Les charges requises contre les prévenus vont de l'infraction à la loi sur les manifestations à l'appartenance à une organisation armée - en l'occurence le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), accusé d'avoir orchestré les émeutes - en passant par la destruction de biens publics, selon ces sources.

La majorité des mineurs arrêtés lors des émeutes étaient toujours en détention, ont indiqué ces sources, qui n'ont pas pu préciser le nombre de personnes incarcérées, ni l'âge des prévenus.

Le droit turc considère les enfants de moins de 12 ans comme pénalement irresponsables.

Les prévenus seront jugés par une cour spéciale chargée de la délinquance juvénile, une institution créée l'an dernier pour aligner le droit turc sur les normes de l'Union européenne.

Un tribunal de Diyarbakir rejeté un acte d'accusation contre 36 autres mineurs, une décision qui doit encore être examinée par une cour d'Ankara.

Au total, 16 personnes, dont trois enfants en bas âge, ont été tuées durant les heurts, les forces de sécurité faisant usage de leurs armes et de grenades lacrymogène pour disperser les manifestants, qui ont attaqué les policiers avec des cocktails Molotov et ont saccagé des bâtiments publics et des magasins.

Parmi les victimes figurent trois femmes écrasées lors d'une attaque au cocktail Molotov commise par des sympathisants du PKK contre un bus à Istanbul. (AFP, 24 avril 2006)

Ankara veut un soutien "opérationnel" américain contre le PKK

La Turquie a demandé lundi aux Etats-Unis un soutien "opérationnel" contre les guérillas kurdes installés dans le nord de l'Irak voisin, estimant que le partage des informations de leurs services de renseignement était insuffisant pour lutter contre le "terrorisme".

L'appel survient avant une visite de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, qui aura des entretiens avec les dirigeants turcs mercredi à Ankara.

"Nous avons eu une coopération sincère et fructueuse (contre le PKK) dans le passé. Aujourd'hui, cette coopération nécessite d'aller plus loin", a déclaré le ministre de la Justice Cemil Cicek, qui est également le porte-parole du gouvernement, à l'issue d'une réunion du cabinet.

"Une coopération opérationnelle est nécessaire dans la lutte contre le terrorisme et d'autres types de crime organisé", a indiqué M. Cicek. "La Turquie souhaite ne pas seulement partager les activités de renseignement (avec les Etats-Unis) mais également une coopération qui va au-delà", a-t-il ajouté. (AFP, 24 avril 2006)

L'armée turque prépare une intervention contre le PKK en Irak

L'armée turque a déployé des milliers de militaires dans le sud-est de l'Anatolie en prélude à une intensification des opérations contre les rebelles séparatistes kurdes actifs dans la région, ont affirmé des officiers cités par la presse vendredi.

"Les unités militaires dans la région ont été renforcées. Les opérations vont continuer avec détermination et intensité", a déclaré au quotidien à grand tirage Sabah un membre de l'état-major parlant sous le couvert de l'anonymat.

Le chef de l'armée turque, le général Hilmi Ozkok, a justifié dimanche l'envoi récent d'importants renforts militaires dans le sud-est de la Turquie. "Les soldats vont partout où cela est nécessaire. Ce sont des renforts normaux comme nous en envoyons régulièrement dans la région", a déclaré Ozkok à des journalistes au cours d'une réception officielle à Ankara, selon l'agence de presse turque Anatolie. Il a refusé de chiffrer l'importance des renforts et a critiqué la presse pour l'avoir fait.

Les médias turcs ont rapporté au cours de la semaine écoulée que des milliers de soldats avaient été déployés dans le Sud-Est et le long des frontières avec l'Irak et l'Iran, afin de renforcer les opérations contre les guérillas du PKK qui ont intensifié leurs attaques.

Avec les récents renforts, le nombre total des militaires déployés dans la zone atteindrait 50.000, selon certains quotidiens turcs et même 150.000, selon d'autres.

Ces mouvements de troupes précèdent l'arrivée en Turquie mercredi prochain de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice. Ankara demande aux Etats-Unis d'intervenir contre les bases kurdes installées dans le nord de l'Irak, d'où les rebelles s'infiltrent dans le sud-est de la Turquie.

L'armée turque prépare une intervention dans le nord de l'Irak pour pourchasser les militants kurdes, a affirmé samedi le PKK par la voix de son aile politique. Le PKK a mis en garde Ankara contre les risques d'une telle opération.  "Nous pensons que ces préparatifs visent une opération de l'autre côté de la frontière, dans le nord de l'Irak", a déclaré à l'AFP Zubeyir Aydar, le leader de l'aile politique du PKK, le KONGRA-GEL, dans une interview donnée par téléphone de Bruxelles.

"La guérilla compte seulement quelques milliers d'hommes dans le sud-est de la Turquie. Cela n'aurait aucun sens de déplacer autant de troupes dans la région pour eux", a-t-il ajouté.

M. Aydar a souligné que les rebelles du PKK étaient bien préparés et allaient "continuer leur combat sur la base de la légitime défense" contre une éventuelle opération hors de Turquie: "La Turquie va souffrir d'une telle opération. Cela va seulement apporter plus de morts et plus de souffrances".

Avant la guerre en Irak, l'armée turque procédait à de fréquentes opérations dans le nord de l'Irak contre le PKK. (AFP, 21-22-23 avril 2006)

Turkish Army Sends Extra 40,000 Troops To Southeast

Turkey has sent nearly 40,000 troops to the southeast to prepare for an expected rise in Kurdish guerrilla incursions from northern Iraq, a senior military official said on Thursday.

The official, who declined to be named, said more troops would arrive from central and western Turkey to back up security forces fighting Kurdistan Workers Party (PKK) guerrillas in the mountainous provinces Hakkari, Van and Sirnak.

"The PKK is trying to send half of its 4,900 militants (based) in northern Iraq here and preparing for attacks in Turkey's cities," the official told Reuters.

Dozens of guerrillas and members of Turkey's security forces have been killed in clashes and mine attacks in recent months, and a string of bomb attacks has hit Istanbul, some of them claimed by a group linked to the PKK.

Ankara, the European Union and the United States consider the PKK a terrorist organisation and blames it for the deaths of some 30,000 people.

Turkey already has some 220,000 to 250,000 troops in the southeast. (Reuters, April 20, 2006)

Security forces authorized: "Bury Where You Kill"

Prof. Dr. Fincanci says Turkey may be sentenced at ECHR for burying those killed in clashes without proper autopsy. IHD's Alatas warns practice may allow cover-up of suspicious deaths, says it's a blow to confidence and unity.

Reacting to the wave of incidents that swept through Southeast Turkey during and after the March 28 funeral ceremonies conducted for PKK militants killed in clashes, the government has launched its new practice of burying dead suspects where they are killed without bringing them back home for a proper autopsy.

The first example of the policy change was witnessed recently in the Southeast province of Sirnak although it was decided upon during a Counter-Terrorism Supreme Commission meeting earlier this month following the Southeast unrest.

Professor Doctor Sebnem Korur Fincanci who previously headed the Istanbul University Forensic Medicine Department told Bianet in an interview that the practice itself was a violation of international human rights and that Turkey could be convicted at the European Court of Human Rights (ECHR) for it.

Human Rights Association Chairman Yusuf Alatas said that aside from being in clear breach of the European Convention on Human Rights, burying the dead where they were killed should also be seen as "one of the greatest blows that can be delivered to the unity of the country."

Fincanci told Bianet that in each and every death resulting from clashes, a formal autopsy needed to be conducted and that only this could reveal the true reason of death.

"Only an autopsy can answer questions such as whether a person was killed in a clash, or was he killed while running away, or was the death result of torture after being captured. If international regulations of conflict are being violated, these can only be revealed by an autopsy."

She argued that bodies of the dead could not be buried where they were killed and added "an autopsy must certainly be carried out at a center, by forensic medicine experts."

She referred to the international Mennesota Autopsy Protocol covering the effective investigation of extrajudicial killings saying, "the conditions of an autopsy are clearly stated in this protocol accepted by the United Nations. Because these conditions are not being met, Turkey could be sentenced at the ECHR for failing to conduct an effective investigation".

Fincanci added that according to the Turkish Penal Code, no matter who the deceased was, respect had to be shown to their funerals and the bodies had to be surrendered over to their families.

IHD Chairman Alatas recalled on his part that there were numerous allegations related to the killing of PKK militants in the recent months and stressed that almost no one knew what was going on in the conflict zone.

"There are claims that the bodies are being mutilated, that their organs are being cut off, that even if they are caught alive, they are tortured and killed as well as allegations that chemical weapons are being used. How are these going to be investigated?" he asked.

"This comes to the same meaning as the state saying, I have the right to kill you without being monitored" Alatas added.

The IHD Chairman argued that the practice also meant punishing those relatives and families that had a right to the bodies and noted, "this is something that does not even happen in wars. It is a general rule to respect those bodies of the deceased and to surrender them over to their families. What happens to the body is an issue that concerns the family".

Pointing out that this new practice effectively meant violation of article 8 of the European Convention on Human Rights, which governs respect towards family and private life, Alatas concluded, "in essence this is a practice to punish the Kurdish people. It is a practice that provokes enmity and hatred, which means the cutting off of sentimental feelings between the people and their state. This is one of the greatest blows that can be delivered to the unity of the country. (BIA News Center, Tolga KORKUT, April 18, 2006)

50 Pro-Kurdish DTP Executives Arrested

Turkey's pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) announced that the number of party executives places under arrest throughout the country had reached 50 and branded the crackdown on its ranks as "unlawful and arbitrary".

"In an environment where Turkey enters an election atmosphere we regret the attacks and detentions stemming from the Prime Minister's attitude of showing our party as a target" a written statement by the DTP Executive Board said.

The statement noted that unlawful and arbitrary practices against party executives and mayors were on the increase and said party buildings were being raided, executives being detained and arrested after PM Recep Tayyip Erdogan and other state officials made the DTP a target.

The DTP stated that five provincial and nine district party chairmen were among the 50 DTP executives arrested so far and said this practice cast shadows on the democratic future of Turkey.

The statement said arbitrary practices would not defer the DTP from its democratic political struggle and warned against attempts to remove Diyarbakir Mayor Osman Baydemir from his seat, warning that the consequence of such an act would be to pour oil on a burning fire. (BIA News Center, April 18, 2006)

Trois militants kurdes et un soldat tués dans le sud-est

Trois militants kurdes et un soldat ont été tués dans des combats dans le sud-est de la Turquie entre l'armée turque et les combattants du PKK, ont déclaré mardi des responsables locaux.

Deux des militants ont été tués dans une zone montagneuse de la province de Hakkari, près des frontières avec l'Irak et l'Iran, où une opération militaire contre le PKK se déroule depuis la semaine dernière, a annoncé le bureau du gouverneur de la province. Un soldat a été blessé.

De plus, un soldat de l'armée turque et un rebelle ont été tués lors d'un accrochage survenu lundi soir près de la ville de Pervari, dans la province de Siirt, ont indiqué mardi des responsables locaux de la sécurité.

Les combats ont éclaté lors d'une opération menée par l'armée pour localiser des membres du PKK, selon ces sources.

Par ailleurs, dans la ville de Tunceli, dans l'est, la police a interpellé mardi 23 personnes soupçonnées d'avoir des liens avec le PKK, ont annoncé des sources locales.

Selon ces sources, la plupart des personnes interpellées sont membres du Parti pour une société démocratique (DTP), la principale formation politique kurde de Turquie.

Le DTP a dénoncé ces interpellations, qui font selon lui partie d'une campagne de pression lancée contre lui par les autorités depuis les émeutes kurdes survenues fin mars dans le sud-est à majorité kurde.

Ces émeutes qui ont fait rage pendant une semaine ont fait 16 morts, et plusieurs accrochages ont eu lieu entre l'armée et le PKK.

"Depuis les derniers événements, plusieurs locaux du parti ont été perquisitionnés et plus de 50 membres ont été interpellés illégalement et arbitrairement", a déclaré le DTP dans un communiqué. (AFP, 18 avril 2006)

Grande manifestation kurde à Bruxelles pour une solution politique

Environ 5.000 Kurdes selon la police et des médias belges [dizaines de milliers selon les organisateurs] ont manifesté samedi à Bruxelles pour demander à l'Union européenne d'intervenir pour faciliter une solution politique au conflit au Kurdistan turc. Rassemblés sur le Boulevard Albert II, à Bruxelles, les manifestants ont également dénoncé l'occupation turque de leur "pays", le Kurdistan, une région d'Asie partagée entre la Turquie, l'Iran, l'Irak et la Syrie.

Ils accusent aussi le gouvernement turc d'utiliser des armes chimiques contre les opposants kurdes et de viser les femmes et les enfants.

Les manifestants, qui brandissaient tout au long du cortège le portrait du leader kurde emprisonné Abdullah Öcalan, venaient de Belgique, mais aussi de France, d'Allemagne et des Pays-Bas, ont précisé les médias.

L'organisateur de la manifestation, Evin Bayartan, du Congrès national kurde, affirme que des confrontations ont notamment eu lieu à l'occasion du nouvel an kurde entre des opposants kurdes et l'armée turque.

Des armes chimiques auraient alors été utilisées et 14 combattants kurdes auraient été tués. Une manifestation de protestation aurait encore fait 15 morts dont 5 enfants de moins de 14 ans.

Les manifestants en appellent à l'opinion publique européenne à laquelle ils demandent d'ouvrir les yeux sur les exactions des autorités turques.

Ils demandent aussi à l'Union européenne de faire pression sur la Turquie pour qu'elle mette un terme à la violence. Un appel qui a déjà été entendu dans la mesure où 53 députés européens ont adressé une lettre au premier ministre turc.

Des représentants kurdes ont de leur côté envoyé une lettre au commissaire européen en charge de l'élargissement.

Parti du Boulevard Albert II, les manifestants on traversé le centre de Bruxelles vers la porte d'Anderlecht où la manifestation s'est terminée. Selon la police de Bruxelles, la manifestation s'est déroulée sans incident. (Belga-AFP, 15 avril 2006)

57 Children Still Under Arrest in Diyarbakir

Of the 91 children placed under arrest on life-time imprisonment charges of "violating the integrity of the state" , "inciting and provoking the people to rebellion, resentment and hostility", 34 have been released after an appeal by the Diyarbakir Bar Association Children's Rights Centre. But 57 children are still under arrest and in prison.

As there is no child detention centre in Diyarbakir, the children are being held at the same place as adults at the Diyarbakir E-Type Prison.
Meanwhile, organizations working in the field of children's rights which started action after the incidents that claimed the lives of a number of children in Diyarbakir and other provinces in the region, launched the "Final Initiative to End All Forms of Violence Against Children" to immediately end any and all forms of violence against children.

The initiative is to visit the Minister of Justice, the Foreign Minister and the Turkish Grand National Assembly (TBMM) Human Rights Commission to submit a fact file on violations of children's rights while appealing for violations to be stopped immediately.

The initiative will also issue a press statement on 10 April Monday appealing for the violations to end immediately. Children's rights organizations wishing to support the initiative can contact the cocuga_karsi_siddete_son@yahoo.com address until 11:00 am Monday.

The Initiative to End All Forms of Violence Against Children is planning to visit Diyarbakir in the coming days.
Of the 199 children detained on allegations of being involved in the incidents that started during funerals held for PKK militants in Diyarbakir, resulting with the death of 10 people including 5 children, 91 were placed under arrest last week.

The Diyarbakir Bar Association Children's Rights Centre had stated "95 percent of the children placed under custody were subject to torture and mistreatment."

As result of an appeal lodged against the arrest decision by the Children's Rights Centre, 2 children were released on the morning of 6 April Thursday and 32 more at 17:00 hours the same day.
Children's rights advocates point out that while children in need of protection aged 12-15 and 15-18 should be placed under immediate protection for their suffering from psychological trauma due to uncontrolled acts of violence that have taken place at the time of their leaving school or work, their being subjected to physical violence, placed under custody in violation of law, subjected to the crime of torture while under custody, their being transferred for interrogation and arrested on charges of "violating the integrity of the state and sovereignty of the country" is unacceptable.

Rights advocates stating that the rights of the children stemming from international and national law is being violated note, "without even taking under consideration if the physical-moral elements of allegations against them have been established and disregarding the arrangements made with the purpose of protection, the arrests are unjust and violate the law."

Allegations made against the children are as follows:

* Aiding and abetting the terrorist PKK organization,
* Inciting and provoking the people to rebellion, resentment and hostility,
* Conducting attacks on security forces with arms, firebombs, knives, stones, sticks,
* Inciting the people to looting,
* Conducting stone, stick, firebomb attacks on public establishments and institutions, political party buildings, public housing, official patrol vehicles, police panzers, business places kept open,
* Setting fire to banks after occupying them by force,
* Violating Act 2911 on Meetings and Demonstration Marches. (BIA News Center, April 10, 2006)


DTP: Govt, military, not EU, should resolve Kurdish problem

Following the recent clashes in the southeast which spread to Istanbul, the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) said on Friday there would be an end to such incidents if the government and the military were to take the initiative.

Speaking at a press conference at party headquarters, DTP administrators spoke about a new party report on the violent incidents in Diyarbakir and other southeastern cities a fortnight ago.

The violent demonstrations that crippled Diyarbakir and neighboring cities for almost two weeks left 16 people dead while injuring more than 200. The incidents broke out after the funerals of terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) members killed by troops in Bingol. Several demonstrators destroyed buildings and cars, as well as clashing with police and paramilitary forces, spurring the political opposition to fault the government's response.

Pointing out that there were children aged three, six and nine and an 78-year-old man among the 13 people that died during the incidents, Kaplan said that most of them died from gunshot wounds, also claiming that people taken into custody have been tortured.

Kaplan said that the security forces didn't have the necessary equipment or training to end the clashes.

Underlining that biases on the part of the public and the security forces should be overcome, Kaplan said that security officials can't communicate with the public as they don't speak Kurdish. He added that DTP administrators and mayors can address Kurdish people in their mother tongue to calm them down in such incidents via Turkish State Radio and Television (TRT).

Stating that the European Union as well as the Council of Europe (CoE) did nothing but observe the incidents, Kaplan said that statements made by them without visiting the region are rather weak.

Underlining that the flag, which represents national values and independence, is so sacred that it can't be abused by any group or political party, Kaplan said, "People should stop abusing values like the flag, Ataturk, the Koran or religion for political gain."

"The Kurdish problem is a domestic one," said Kaplan, adding that asking foreign actors to resolve the problem would be treason. "A family resolves its problems within the family," said Kaplan, adding that the place that this problem would be resolved is Ankara.

Asked about Prime Minister Recep Tayyip Erdogan calling on the DTP to declare the PKK a terrorist group, Kaplan replied, "What's urgent now is how we're going to stop this fire."

Stating that Parliament is the place where problems are resolved in democratic countries, Kaplan said that meetings in Parliament on terrorism haven't been constructive.

Asked about speculation on Diyarbakir Mayor Osman Baydemir's deposition, Kaplan said, "If he's committed a crime through what he's said that should be decided by the independent judiciary, not the government." (The New Anatolian, April 15, 2006)

La première chaîne privée en kurde a du mal à se faire entendre

Il a fallu des années, et un petit coup de pouce de l'Union européenne, pour que voit le jour le mois dernier la première chaîne de télévision privée en langue kurde diffusée en Turquie. Un progrès dans ce pays où cet idiome était autrefois interdit mais qui reste insuffisant.

Le combat mené par Cemal Dogan pour diffuser en kurde depuis Diyarbakir, la plus grande ville du Kurdistan de Turquie, est au coeur d'une campagne pour que la minorité, majoritaire dans le Sud-Est anatolien, obtienne des droits culturels. Mais les nationalistes turcs continuent de s'opposer à une telle évolution, estimant que cela équivalait à encourager le séparatisme. La langue kurde était totalement interdite jusqu'en 1991.

Jusqu'alors, les téléspectateurs pouvaient compter sur la très populaire chaîne par satellite Roj TV, qui émet du Danemark. Celle-ci a été accusée par Ankara d'avoir encouragé les émeutes qui se sont soldées par la mort de douze manifestants fin mars-début avril dans le Sud-Est. Les autorités turques ont demandé à plusieurs reprises à Copenhague d'interdire la chaîne.

Cemal Dogan explique avoir demandé depuis des années le droit de diffuser en langue kurde, concentrant ses efforts sur les visiteurs et diplomates étrangers. L'Union européenne avait apporté son soutien à cette idée et, en 2002, le Parlement turc a adopté une loi autorisant la programmation limitée d'émissions en kurde.

Les premières émissions ont été diffusées deux ans plus tard sur la télévision publique après des mois de querelles intestines. Mais ces documentaires et bulletins d'information en deux dialectes kurdes ne bénéficient que d'un créneau d'une demi-heure par semaine. Et il a fallu deux années supplémentaires pour que la chaîne privée de Cemal Dogan puisse faire de même avec Gun TV. La chaîne Soz TV et la radio Medya FM, également basées dans le Sud-Est, ont obtenu le même feu vert.

La chaîne a commencé à diffuser le mois dernier une émission intitulée "Berceau de la culture" sur la littérature kurde. Mais elle a dû s'engager à ne pas émettre de contenu favorable au séparatisme, à limiter ses programmes à 45 minutes par jour et un maximum de quatre heures par semaine. Elle doit également sous-titrer en turc toutes ses émissions ou diffuser un contenu identique en langue nationale après la version originale.

"Les programmes ne peuvent violer l'unité de l'Etat, (...) inciter au terrorisme ou à la haine sur des différences ethniques, linguistiques ou régionales", peut-on lire dans le règlement apposé au mur de salle de contrôle. Une vingtaine de plaintes ont été déposées pour la diffusion de musique kurde et la chaîne a été suspendue à au moins deux reprises.

Une situation qui est loin de satisfaire Cemal Dogan. "Laissons Gun TV diffuser pendant 24 heures en kurde. S'il le faut, plaide-t-il, nous porterons le dossier devant la Cour européenne des droits de l'homme". (AP, 14 avril 2006)

Le chef d'état-major appelle les Kurdes à se distancier d'avec le PKK

Le chef d'état-major turc a appelé lundi la population de Diyarbakir, dans le sud-est du pays, à prendre ses distances avec le PKK, lors d'une visite dans cette ville touchées par de violentes émeutes il y a deux semaines.

Le général Hilmi Ozkok, a attribué la responsabilité de ces émeutes - qui ont débuté le 28 mars et ont entraîné la mort de 15 personnes - au PKK. "Les incidents qui se sont produits ont attristé toute la nation turque, mais ils ne doivent surtout pas être considérés comme représentatifs de l'opinion de l'ensemble de la population de cette région", a déclaré le général à la presse.

A Ankara, environ 10.000 personnes, selon les observateurs, ont assisté lundi aux funérailles d'un officier turc tué dans l'est de la Turquie lors d'une attaque des militants du PKK.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, de nombreux ministres, le général Hilmi Özkök, chef d'état-major des armées, et le président du parlement Bülent Arinç, entre autres, faisant partie de l'assistance.

Plusieurs centaines d'officiers étaient également présents à la mosquée de Kocatepe, au centre-ville, pour la cérémonie religieuse avant que le cercueil du lieutenant-colonel Alim Yilmaz, recouvert du drapeau turc, fut transporté par cortège militaire à un cimetière militaire de la ville où il a été inhumé.

Douze militants kurdes et deux soldats turcs ont été tués dans des combats survenus mardi soir dans une zone montagneuse du sud-est de la Turquie, a-t-on indiqué mercredi de sources de sécurité locales.

Les affrontements avec les combattants du PKK se sont poursuivis pendant toute la nuit dans la localité de Besta-Dereler de la province de Sirnak, près de la frontière avec l'Irak, a-t-on précisé de même source. (AFP, 10 avril 2006)

Deux gendarmes, sept militants kurdes tués dans le Sud-est

Sept militants kurdes du PKK et deux gendarmes ont été tués dans le sud-est anatolien à majorité kurde, ont rapporté des sources locales de sécurité. Ce bilan concerne trois incidents séparés.

Six militants kurdes impliqués dans la mort de soldats turcs en début de semaine ont été abattus vendredi par une unité de commandos dans la province de Sirnak, près de la frontière irakienne, selon des sources locales.

Les commandos turcs, assistés par des hélicoptères d'assaut, ont attaqué un groupe de huit militants du PKK à deux kilomètres du lieu où deux soldats avaient perdu la vie mardi dans l'explosion d'une mine et où trois autres avaient été tués par les rebelles.

Un septième rebelle a été abattu dans une zone rurale de la province de Batman, à 180 kilomètres au nord-ouest de Sirnak, au cours d'une opération des forces de sécurité, a rapporté l'agence Anatolie.

Deux gendarmes, dont un lieutenant-colonel, ont par ailleurs été tué et deux autres blessés par l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule dans la province d'Elazig, à environ 400 kilomètres au nord-ouest de Sirnak, selon Anatolie. (AFP, 8 avril 2006)

Erdogan et l'Armée défendent le renforcement de la terreur de l'Etat

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a rejeté jeudi les critiques sur un usage excessif de la force policière lors des émeutes kurdes qui ont fait 15 morts en Turquie la semaine dernière. L'armée s'est dans le même temps déclarée déterminée à éradiquer "la rébellion séparatiste du PKK", dont des militants ont abattu mardi cinq soldats et un policier dans le sud-est anatolien à majorité kurde, théâtre des principales émeutes.

"Nos forces de sécurité ont fait preuve d'une attitude de tolérance jamais vue dans les autres pays, au risque d'être tuées ou blessées", a déclaré M. Erdogan aux journalistes. "Personne ne peut les accuser de cette manière et nous ne sommes pas obligés de répondre à chaque fois à ces accusations", a-t-il ajouté.

M. Erdogan était invité par les journalistes à commenter des informations selon lesquelles des membres du Parlement européen lui ont adressé une lettre condamnant la réponse jugée disproportionnée de la police lors de ces incidents. La lettre menace en outre la Turquie d'une suspension des négociations d'adhésion entamées en octobre par Ankara avec l'Union européenne, au cas où elle ne respecterait pas les droits de sa communauté kurde. "Très récemment, cinq militaires et un policier ont été tués. Ceux qui rédigent ces lettres doivent d'abord venir (en Turquie) et vivre ce qu'ils (les forces de l'ordre) endurent", a commenté le Premier ministre.

Plusieurs centaines de personnes scandant des slogans hostiles au PKK et brandissant des drapeaux turcs ont assisté jeudi dans l'ouest de la Turquie aux obsèques des soldats et du policier. Plusieurs officiers de haut rang, dont le général commandant les forces terrestres Yasar Büyükanit, ainsi que de nombreux autres militaires ont pris part aux cérémonies, saluant les cercueils recouverts du drapeau turc.

Le général Büyükanit a promis que l'armée continuerait de combattre le PKK jusqu'à l'éradication du groupe. "Nous continuerons notre combat avec détermination (...) Nous allons mettre un terme à ces souffrances", a déclaré l'officier, cité par l'agence de presse Anatolie. "Ces traîtres se verront administrer la punition adéquate".

Plusieurs membres de l'assistance ont appelé à l'exécution du chef du PKK Abdullah Öcalan, comdamné à la prison à vie et interné dans l'île prison d'Imrali (nord-ouest) depuis 1999. "Ne le nourrissez pas à Imrali, pendez-le", ont-ils crié. (AFP, 6 avril 2006)

Talks in Parliament signal hard road ahead for Kurdish issue

The declarations in Parliament's session on terror, made by various politicians from different parts of the political spectrum, show that the Kurdish question in Turkey has entered a phase which is even more difficult than its past thorny path.

Reading between the lines, the debate in Parliament Tuesday also demonstrated that the Kurdish problem, which had always been left in the shadow of terrorism, has made little progress over the last few years.

In Turkey, the Kurdish problem had always been linked in discussions with the terrorism of the Kurdistan Workers' Party (PKK). In other words, it was the PKK terrorism which determined how and when the Kurdish question came into the spotlight. Looking at the debate in Parliament, this fact was underlined once more, when the PKK action in Diyarbakir and various other regional centers, as well as Istanbul, carried the issue both to Turkish Parliament and to the European Union.

However, when the Kurdish question is debated only in relation to terrorism, both decreasing tensions and debate in a healthy atmosphere becomes more difficult. Moreover, the debate in Parliament also creates the question whether the present atmosphere creates a regression from the tentative steps taken.

The talks in Parliament proved to be a "Turkish classic." As if the issue was just an ordinary legislation or monitoring, the opposition blamed the government while the government stuck to the cliches that it always uses -- that the necessary steps were taken in line with the gravity of state.

Main opposition Republican People's Party leader Deniz Baykal have described the issue as a "division of the state" and claimed that the unrest was caused by the vacuum left by the government. According to Baykal, the unrest was initiated by the command of Abdullah Ocalan, the jailed leader of the PKK, from Imrali, where he is serving a life sentence. The executors of this were the guerillas in the Kandilli mountains.

Erkan Mumcu, the leader of the Motherland (ANAVATAN) Party and a former minister in the Justice and Development Party (AKP) government, tried to show his general and technical outlook to the problem with references to "global imperialism." He also heavily criticized the "cryptic" nature of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's past statement on the Kurdish problem and said that the solution lay in integration.

True Path Party (DYP) leader Mehmet Agar said that the zero terror of a few years ago was seen in every sector of life. The issue, he claimed, could be solved through gathering the public support behind the government. "If you have a strategy, implement it. If you don't, then ask," he said.

As for the government, the speech of Interior Minister Abdulkadir Aksu was largely confined to giving figures. He stressed that the government has done all that was needed and could be done to eradicate terrorism. He also joined the opposition in condemning the mayors of the Democratic Society Party (DTP). As for Koksal Toptan, who represented the ruling AKP, the main culprits were both the DTP and CHP. He maintained that it was unthinkable to shoot at children, who were moved to the front of the demonstrations by the PKK. In his criticism of the CHP, Toptan pointed out that CHP had in 1991 collaborated in the elections with the predecessor of the DTP.

While Parliament's debate was more political in nature, the speech of Prime Minister Erdogan was more sentimental and expressed regrets: "I made a speech in Diyarbakir and expressed that there was a Kurdish problem in this country. However, my words were not reciprocated by a positive approach by the democratic civil society groups. On the contrary, some tried to exploit it."

The words of the prime minister demonstrated that the outlook towards the Kurdish problem changed. His call to the DTP to recognize the PKK as a terrorist group also means a total burning of political bridges. DTP Co-Chair Ahmet Turk's reply that the AKP has met with Hamas (a clear stretching of facts) also indicates a further stretch of ties.

While Ankara was living through that debate, 90 children were placed in jail on the grounds that they violated Article 302 of the Penal Code by "trying to violate the integrity of the state." The ages of those children ranged between 12 and 18. (thenewanatolian.com, sedat bozkurt, April 6, 2006)

Des partisans du PKK manifestent dans le nord de l'Irak

Des partisans du PKK ont manifesté jeudi à Erbil, dans le nord de l'Irak, dénonçant les autorités d'Ankara après les émeutes kurdes qui ont fait 15 morts en Turquie la semaine dernière. Des centaines de sympathisants du Parti de la solution kurde, une formation kurde irakienne proche du PKK, se sont rassemblés dans la ville d'Erbil, à 350 km au nord de Bagdad, demandant dans des banderoles au Parlement kurde irakien de prendre position contre les agissements des autorités turques contre les Kurdes.

Ils ont également dénoncé "le régime turc" et les "assassinats d'enfants".

"Nous appelons les Kurdes d'Irak à apporter leur soutien à leurs frères en Turquie et à soutenir leur soulèvement", a dit à l'AFP un dirigeant du Parti de la solution kurde, Faïq Kawlabi, qui participait à la manifestation. (AFP, 6 avril 2006)

Cinq soldats et un policier tués lors des combats avec la guérilla kurde

Cinq soldats et un policier turcs ont été tués lors de combats avec des guérillas kurdes dans des zones rurales de sud-est de la Turquie à majorité kurde, où le calme était revenu mercredi dans les villes, théâtres de violentes émeutes la semaine dernière.

Deux militaires ont péri mardi dans l'explosion d'une mine posée par les militants du PKK dans les monts Gabar (province de Sirnak, voisine de l'Irak), a-t-on indiqué mercredi de source officielle.

Lors des opérations de l'armée pour capturer les auteurs de l'attentat, trois autres militaires ont été abattus par les rebelles qui leur avaient tendu une "embuscade", a-t-on précisé de même source.

L'attaque a en outre fait deux blessés, selon les médias.

Un policier blessé mardi lors d'une attaque à l'arme automatique des guérillas contre un commissariat de Genç, bourgade de la province de Bingöl, à 200 kilomètres au nord-ouest de Sirnak, a succombé à ses blessures dans la nuit de mardi à mercredi, selon des sources locales.

Le sud-est anatolien a connu plusieurs jours de graves émeutes la semaine dernière après l'enterrement de rebelles abattus par les forces de sécurité.

Douze personnes ont été tuées dans la région au cours de ces heurts et trois autres à Istanbul (nord-ouest) dans une attaque au cocktail Molotov menée par des sympathisants du PKK contre un autobus.

Le calme était revenu mercredi à Diyarbakir, principale ville de la région et théâtre des plus violents affrontements, où policiers et militaires assuraient une surveillance renforcée, a constaté un journaliste de l'AFP.

Aucun incident n'y a été signalé.

A Istanbul, un attentat à la bombe contre une permanence du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) a fait trois blessés et a été revendiqué par un groupe séparatiste kurde, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK).

La bombe avait été placée dans une poubelle à l'entrée de la permanence, au deuxième étage d'un immeuble. Les locaux ont été gravement endommagés.

Trois personnes, dont un permanent de l'AKP, ont été légèrement blessées, a déclaré le chef de l'AKP pour Istanbul, Mehmet Muezzinoglu, à la chaîne de télévision CNN-Turk.

Dans un communiqué publié sur leur site internet, les TAK ont annoncé qu'il s'agissait d'une riposte à la répression des émeutes par les forces gouvernementales et ont menacé de commettre de nouveaux attentats.

"Nous poursuivrons les actions contre l'AKP fasciste et toutes les institutions fascistes qui soutiennent et exécutent le massacre de notre peuple", déclare le groupe.

Dans la journée, le gouvernorat d'Istanbul a annoncé que les forces de sécurité avaient saisi dans un cimetière à Esenyurt 10 kilos de plastic d'un type fréquemment utilisé par les militants kurdes. (AFP, 5 avril 2006)

La lettre des parlementaires européens à Tayyip Erdogan

Monsieur le Premier Ministre de Turquie
Recep Tayyip ERDOGAN,

et, p.c.,
au Président du Conseil UE, M.SCHUSSEL
au Commissaire UE à l'Elargissement, M.REHN
au Président du Parlement Européen, M.BORRELL

Strasbourg, le 5 avril 2006

M. le Premier Ministre,

en tant que député(e)s européens -et parmi nous beaucoup ont voté en faveur de l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne- nous sommes particulièrement choqués par les évènements qui se déroulent actuellement à Diyarbakir et par la responsabilité des autorités turques dans la gestion de la crise.

Il est inadmissible que les Kurdes de Turquie, une communauté d'au moins 18 millions de personnes, ne puissent exercer aucun droit fondamental significatif lié à leurs identités culturelle, sociale et politique, et que, au contraire, le gouvernement d'Ankara se refuse de reconnaitre l'identité de peuple.

Nous affirmons solennellement qu'il n'y a pas de solution militaire à la "question kurde" et que la recherche d'une solution politique, non-violente et négociée aux problèmes de la région s'impose. Sachez que, pour nous, la reconnaissance et l'exercice des droits fondamentaux de la population kurde de Turquie sont un préalable à toute adhésion de la Turquie à l'Union Européenne.

Lors de la décision sur la date de l'ouverture formelle des négociations UE-Turquie, la Commission et le Conseil ont souligné que toute négociation sera suspendue en cas de grave violation des principes démocratiques et des droits de l'Homme par Ankara. L'Union devra prendre des initiatives appropriées dans ce sens si l'armée turque continue dans ses activités unilatérales au mépris des droits de la population kurde.

Nous condamnons le gouvernement d'Ankara ainsi que les représentants locaux de l'armée turque et de l'autorité de l'Etat pour les exactions qui ont menées à la mort de civils innocents à Diyarbakir. Nous lançons un appel à toutes les parties en conflit pour qu'elles suspendent leurs activités militaires, immédiatement et sans conditions, afin que le calme puisse être rétabli et qu'un processus politique de dialogue soit ouvert.

Finalement, nous demandons à la Présidence de l'Union Européenne ainsi qu'à la Commission de prendre les initiatives politiques appropriées afin qu'un dialogue formel, politique et constructif, entre le gouvernement d'Ankara et les Kurdes ait finalement lieu.

Salutations distinguées.

AGNOLETTO Vittorio, Coord.Gr.Am."PE-Kurdes", ADAMOU Adamos, AUKEN Margrete, BATZELI Katerina, BEGLITIS Panagiotis, BERTINOTTI Fausto, BOURZAI Bernadette, BRIE André, CAMRE Mogens N.J., CARLOTTI Marie-Arlette, CASACA Paulo, CATANIA Giusto, CHIESA Giulietto, CORREIA Fausto, DE BRUN Bairbre, DEMETRIOU Panayotis, DIMITRAKOPOULOS Georgios, EVANS Jillian, FORD Glyn, GOMES Ana Maria, GOUDIN Helene, GRUBER Lilli, GUIDONI Umberto, GURMAI Zita, HAMMERSTEIN David, HASSI Satu, JOAN I MARI Bernat, KARATZAFERIS Georgios, KAUFMANN Sylvia-Yvonne, KUSSTATSCHER Sepp, LAMBERT Jean, LUDFORD Sarah, MARKOV Helmuth, MATSAKIS Marios, MEYER Willy, MORGANTINI Luisa, MORAES Claude, MUSACCHIO Roberto, ORTUONDO LARREA Josu, PAPADIMOULIS Dimitrios, PFLUEGER Tobias, PRODI Vittorio, ROURE Martine, SACCONI Guido, SMITH Alyn, STAES Bart, SVENSSON Eva-Britt, TRIANTAPHYLLIDES Kyriacos, UCA Feleknas, VAKALIS Nikolaos, WAGENKNECHT Sahra, WURTZ Francis, ZIMMER Gaby.

La Commission européenne appelle la Turquie à la retenue face aux émeutes

La Commission européenne a appelé mardi les autorités turques à la retenue face aux émeutes kurdes, qui ont fait 3 morts à Istanbul et 12 dans le Sud-Est de la Turquie.

"Nous attendons des autorités turques qu'elles se retiennent d'utiliser une force excessive", a indiqué le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn, lors d'un point de presse au Parlement européen à Strasbourg.

Il a souligné que la Commission allait "continuer ses discussions avec les autorités turques" sur cette situation, mais souligné qu'il n'était pas question de suspendre les négociations en cours avec Ankara sur l'entrée dans l'Union européenne.

"Une suspension des négociations n'apporterait aucune amélioration de la situation actuellement", a estimé M. Rehn.

"Ce qu'il faut c'est un développement économique et social" de la région du sud-est, "plutôt que des mesures draconiennes des Européens".

Les émeutes kurdes, qui ont frappé la semaine dernière le Sud-Est à majorité kurde de la Turquie, ont fait, outre les trois personnes tuées à Istanbul, 12 morts à Diyarbakir, principale ville du Sud-Est, et dans ses environs, où les manifestations se sont multipliées après la mort de 14 rebelles kurdes dans des combats avec l'armée. (AFP, 4 avril 2006)

Des procureurs turcs s'opposent à un nouveau procès pour Öcalan

Des procureurs turcs d'une cour d'assises d'Ankara ont rejeté une demande de rejuger le leader kurde emprisonné Abdullah Öcalan, affirmant ques les lois en vigueur ne permettent pas un nouveau procès, a rapporté mercredi l'agence de presse Anatolie.

Le leader du PKK avait demandé en janvier à être rejugé conformément à un arrêt en ce sens de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), mais ses avocats avaient fait état d'obstacles judiciaires.

C'est la cour dont dépendent les deux procureurs et qui traite notamment des délits terroristes qui doit trancher sur l'affaire, précise l'agence.

Un nouveau procès pour Öcalan, considéré comme l'ennemi public no 1 en Turquie, s'avérera un casse-tête pour le gouvernement en raison des nombreuses critiques qu'il devrait affronter sur le plan intérieur, notamment des milieux nationalistes.

La CEDH a recommandé en mai 2005 d'organiser un nouveau procès contre Öcalan, ayant jugé que celui en 1999 au cours duquel il avait été condamné à mort sur l'île-prison d'Imrali (nord-ouest) était "inéquitable".

La peine de mort prononcée contre Öcalan, 57 ans, avait été commuée à la réclusion à vie en 2002 après l'abolition de la peine de mort en Turquie.

La Turquie a indiqué qu'elle respectera la recommandation de la CEDH, mais elle doit au préalable amender une loi qui permet de nouveaux procès pour les détenus dont le jugement a été condamné par la CEDH, mais qui exclut Öcalan et environ une centaine d'autres personnes.

Aucune initiative n'est actuellement en cours pour un tel amendement. (AFP, 5 avril 2006)

L'opposition dénonce le terrorisme de l'Etat turc contre le peuple kurde

DPT Accuses Turkish Regime Over Deadly Rioting

Turkey's main Kurdish party lashed out at the government on Monday over the use of excessive force in response to a week of violence between Kurdish protestors and police that has claimed 15 lives.

"We condemn all protests that fall outside democratic limits, but in a state based on the rule of law, no weapons can be used against an unarmed protest," Aysel Tugluk, the co-chairman of the Democratic Society Party (DTP), told a press conference here.

"It is the government and the prime minister who are responsible for all that has happened," she added.

The rioting began last Tuesday in Diyarbakir, the biggest city of the mainly Kurdish southeast of the country after the funerals of separatist Kurdish rebels killed in fighting with the army, before spreading to the region.

Riot police used firearms to disperse the protestors as angry youths torched government buildings and banks, vandalized shops and attacked the police with petrol bombs and stones.

Among the 15 victims were three children, one of whom was shot while watching the rioting from the balcony of his home, Tugluk said.

"Children who had no part in the incidents and who were watching the events from the balcony or the park were massacred," she said.

Tugluk expressed concern that the clashes could deteriorate into ethnic fighting and called on the government to drop its "policy of violence" and focus on democratic reforms that would allow it to make peace with the Kurdish minority.

"Through this policy, the government is shutting off dialogue and peace and dragging Turkey into darkness with its anti-terror law and anti-democratic measures," she charged.

"There is no option other than a political and democratic solution."

Ayhan Karabulut, a local DTP leader in Batman, east of Diyarbakir, was detained on Monday for speeches made during the unrest, Anatolia news agency reported.

The situation was calm on Monday in Diyarbakir but the spread of unrest to Istanbul, home to hundreds of thousands of often poor Kurdish immigrants, raised the spectre of ethnic violence.

"The use by some anti-government parties of ethnic divisions as a political instrument could degenerate into violence," warned Jean-François Perouse, a researcher with a French sociological institute based in Istanbul.

He was referring to nationalist opposition parties that strongly reject any political solution to Turkey's Kurdish problem, preferring military action to what they consider a security issue.

Perouse added that Istanbul's Kurdish community -- the result of "forced immigration" sparked by fighting between the army and the PKK in southeast Turkey in the 1990s -- was particularly violence prone because "it has been economically and politically marginalised".

An armed Kurdish rebel group that has claimed several deadly bomb attacks in Turkey in the past threatened Monday to hit tourist targets across the country.

In a statement posted on the website of the Europe-based pro-Kurdish Firat news agency, the Kurdistan Freedom Falcons (TAK) called on foreign tourists to avoid Turkey "or face the consequences."

"Foreign currency brought in by tourists is the greatest resource of the Turkish state ... in its attacks against the Kurdish people," the TAK statement said.

"We declare that we will target hotels, amusement areas and tourism companies," TAK said.

In Istanbul's Gazi district, which has a sizeable Kurdish population, police also fired tear gas to break up a 150-strong group of stone-throwing youths who had set up barricades and set fire to rubbish containers, CNN Turk reported. (AFP, Reuter, AP, April 3, 2006)

Yek-Kom: Erdogan gives licence to kill Kurdish children and women

The declaration of the Federation of Kurdish Associations in Germany (YEK-KOM):

In recent days violent confrontations and clashes between Kurdish citizens and the Turkish army and authorities have erupted in several Kurdish and Turkish cities including Diyarbakir, Batman, Siirt, Mardin, Kiziltepe, Istanbul and Yüksekova. Turkish police and military have attacked Kurdish civilians using tear gas, batons, firearms and tanks. The results are terrifying and alarming: seven civilians killed, hundreds seriously injured, hundreds of people were arrested the majority of which are minors.

The names of the Kurds shot by Turkish police and military are as follows: Fatih Tekin (three years old), Enes Ata (six years), Abdullah Duru (nine years), Mehmet Akbulut (18 years), Mehmet Isikci (19 years), Tarik Atakaya (22 years) and Mustafa Eryilmaz (26 years).

Preceding these murders were the peaceful funeral and mourning processions for members of the Kurdish Peoples Defence Forces (HPG) who were killed with poison gas by the Turkish army during one of its most recent military operations in the region of Mus-Bingöl. Just days before these attacks, the Kurdish guerrilla forces announced another unilateral truce to ensure peaceful celebrations of the Kurdish New Year, Newroz.
 
In addition to these developments, it is alarming to see the Turkish state‚s response to legitimate demands and democratic actions of the Kurdish people. On the one hand special fighting units of the Turkish army are increasingly deployed in the Kurdish regions in order to crush the people‚s protest and uprising. On the other, attacks on Kurdish institutions, organisations and politicians are intensifying. Blaming the Kurdish TV-station ROJ-TV for the current developments and events, Turkish political and military authorities now try to achieve their long-standing goal of closing down the popular Kurdish TV-station. The repression of Kurdish political representatives is taken to another level as Turkey is threatening legal action and court cases as well as open violence against Kurdish mayors and parties such as the Party for a Democratic Society (DTP).
 
All this illustrates vividly the extent to which the Turkish state understands the Kurdish people as part of its own citizenship. That is, Kurds are still perceived and treated as "terrorists, trouble makers and traitors‚. Equally, reforms of linguistic, cultural and political rights of the Kurds, which were introduced hesitantly, were subsequently declared invalid by the Turkish authorities. Again, the Turkish government of minister president Erdogan demonstrates that so-called reforms and declarations of intent are a sole masquerade.

Responding to the recent events, Erdogan issued a statement in which there was not a single word lost about the murdered children and adolescents. The police and military forces responsible for the murders do not have to fear any legal or disciplinary consequences. On the contrary, the Turkish minister president said the following: "Our security forces will use the necessary force and intervene against anybody who agrees to be a tool of terror, including children and women. I want this to be clearly understood.‚ This statement amounts to a licence to kill, the green light for more massacres on the Kurdish civilian population. According to Erdogan‚s reasoning, murdering children is part of necessary intervention by the state in agreement with Turkish political authorities. With his words and actions Erdogan makes himself personally and politically fully responsible for the massacres of Kurdish civilians.

These most recent events clearly demonstrate that Turkey is still a long way from democracy, human rights and the rule of law. It is highly questionable whether the current developments in Turkey can be squared with aspirations for membership of the European Union. All member states of the EU are called upon to intervene strongly against these forms of state terrorism practiced by Turkey. If Turkey‚s policies and attitudes do not change the prospect of EU-membership can not be upheld any longer. (YEK- KOM, Federation of Kurdish Associations in Germany, April 1st, 2006)

Institut kurde de Bruxelles: De nouveaux massacres au Kurdistan

L'évaluation du journaliste kurde Ahmet Dere, diffusée par l'Institut kurde de Bruxelles:

Avec l’arrivé du printemps et suite aux festivités de la fête du Newroz, la situation au Kurdistan de Turquie devient de plus en plus complexe. Et surtout, suite aux festivités du Newroz, auxquelles  des millions de  gens ont participé, les autorités turques ont rendu plus difficile la vie au Kurdistan. Ainsi, pour répondre à la grande volonté du peuple kurde, les forces militaires turques ont entamé de vastes opérations contre la guérilla. Ces opérations continuent toujours dans de diverses régions kurdes.

Je crois que  l'opinion publique démocratique suit de près ce qui se passe au Kurdistan. Lors des manifestations qui continuent dans la région de Diyarbakir (Amed), depuis le 25 mars 2006 six personnes, dont un enfant Abdullah Duran, âgé de 12 ans, ont été tuées. De tels événements se déroulent dans beaucoup d'autres régions du Kurdistan de Turquie, où il y a des morts et des blessés. Des centaines de personnes ont été arrêtées pendant ces événements.

Les opérations militaires turques, qui ont commencé juste après les festivités du Newroz, continuent sans cesse. Dans l'opération qui a été menée dans la région de MUS-BINGOL, les gaz chimiques ont  été utilisés et ont  causé la mort de 14 guérilleros kurdes. Suite à ce massacre, la situation dans certaines villes du Kurdistan, notamment à Diyarbakir, Batman, Siirt et Sirnak devient de plus en plus explosive. Et la position des forces armées turques devient de plus en plus dangereuse et impitoyable.

C'est la première fois que les villes du Kurdistan connaissent une telle brutalité  de la part des forces de l'ordre turques. Malheureusement, jusqu'à maintenant aucune organisation internationale n'a réagit de  façon officielle contre cette brutalité. Et ce, malgré plusieurs appels faits par les organisations kurdes en Europe.

Il faut savoir que, depuis le 19 mars 2006, les forces de la guérilla kurde avaient une position de cessez-le-feu. Malgré cette position de la guérilla, une grande opération, où des dizaines de milliers de soldats ont participé a été entamée dans la région de Mus-Bingol. Comme l'opinion publique démocratiquesait, cette opération a causé un massacre : 14 guérilleros ont perdu la vie. D'après les informations locales, les gaz toxiquse ont  été utilisés dans cette opération.

Parmi les 14 guérilleros assassinés il y a un jeun Kurde d’Irak, trois jeunes Kurdes de Syrie, deux jeunes Kurdes d’Iran et les autres huit jeunes sont des Kurdes de Turquie. C’est une réalité qui démontre que les Kurdes sont liés les uns aux autres. Ce qui prouve que les frontières artificielles des états colonialistes ne sont que des obstacles formels.

Suite à ce massacre contre la guérilla kurde, il y a, depuis le 27 mars, de grandes manifestations, voir des soulèvements populaires, organisées dans les villes de Diyarbakir, Batman, Siirt, Sirnak et aussi dans les villes de Turquie comme Adana, Istanbul, Izmir et autres. Pendant ces manifestations il y a eu des affrontements entre les manifestants et les forces militaires turques.

A Diyarbakir, malgré les renforts militaires provenant  des villes avoisinantes comme celle de Mardin ou autres, le soulèvement populaire n'a pu être maîtrisé et,  pour la première fois depuis le coup d’état militaire de 1980, l’armée de terre turque occupe la ville. Les interventions des forces de sécurité turques sont réalisées de façon sauvage. Rien que le 28 mars, plus de 50 civils ont été blessés dans la ville de Diyarbakir et de nombreuses personnes y ont été arrêtées. Depuis le 28 mars les commerçants ont gardé les rideaux baissés et les écoles de la ville sont toujours  désertées.

Il faut savoir que l’intensification de la guerre dans les régions du Kurdistan ne sert ni les intérêts des peuples kurde et turc, ni, à long terme, les intérêts économiques et les relations entre la Turquie et l’Union Européenne.  C’est pourquoi les Kurdes insistent et répètent  leurs demandes auprès des institutions européennes pour qu’elles utilisent tout leur pouvoir dans le but d’encourager un dialogue entre la Turquie et les représentants légitimes du peuple Kurde, et ceci en vue de trouver une solution démocratique et politique à la question kurde.

Les Kurdes se sont toujours déclarés en faveur d'un processus de paix et de dialogue. Cette position des Kurdes est toujours valable. (kib@skynet.be, 3 avril 2006)

Le Bureau d'information du DHKC: Une « démocratie » qui tire sur des enfants

Le Bureau d'information du DHKC à Bruxelles vient d'annoncer le bilan mensuel suivant du terrorisme de l'Etat turc:

Pendant que les autorités belges se défoulent sur quiconque ose se solidariser avec les militants et sympathisants du DHKC sur leur territoire, notamment en interdisant une manifestation comme elles l'ont fait hier, l'Etat turc continue ses crimes contre l'humanité en toute impunité et principalement contre le peuple kurde.
 
Dans les provinces kurdes, la révolte gronde depuis le 24 mars 2006, date à laquelle 14 combattants du HPG (forces de défense du peuple, branche armée du PKK) ont été tués par l'armée turque dans le district de Solhan en province de Bingöl.

Certaines sources parlent de l'usage de gaz chimiques contre les guérilleros.

Les funérailles organisées à Diyarbakir, Siirt, Batman et Adana, ont donné lieu à une véritable explosion de colère, soutenue par une majorité de commerçants qui fermèrent leurs échoppes par solidarité envers les combattants assassinés et leurs familles.

L'armée a, quant à elle, déclaré le couvre-feu dans la plupart des provinces kurdes tandis que la police lançait ses panzers sur la foule et tirait à balles réelles, tuant à ce jour pas moins de 12 manifestants.

Parmi les « terroristes » tués, on compte plusieurs adolescents et notamment trois enfants en bas âge. Il s'agit respectivement Fatih Tekin, un enfant de trois ans, tué par la police à Batman le 31 mars dernier, Enes Ata, 6 ans et Abdullah Duran, 9 ans, tués la veille à Diyarbakir. Les tirs de la police n'ont épargné personne, pas même les vieillards : aujourd'hui même, Halit Sögüt, 78 ans, a lui aussi perdu la vie suite aux tirs de la police de Diyarbakir.

Dans les heures qui suivirent le meurtre du petit Enes, Recep Tayyip Erdogan a justifié les massacres commis par la police et l'armée par ces termes : « Nos forces de sécurité feront ce qu'elles ont à faire, quelles que soient les personnes servant d'instrument au terrorisme, fussent-elles des enfants ou des femmes. » Loin d'en démordre, lors d'une réunion des cadres de son parti à Ankara, Tayyip Erdogan, a déclaré, plus inflexible que jamais que « ceux qui jettent leurs enfants dans la rue ou donnent aux organisations terroristes l'occasion de les instrumentaliser pleureront demain en vain ». Le ministre Abdülkadir Aksu a, quant à lui, félicité sa police pour ses « loyaux services ».

D'après les bilans non officiels, il y aurait plus de deux mille manifestants blessés depuis le début de la révolte.
 
Pour ceux qui, comme les autorités belges et européennes, croient encore au miroir aux alouettes de la démocratisation de l'Etat turc, voici une liste incomplète des activités terroristes qu'il a menées dans le courant du mois de mars :
 
Le 1er mars, plusieurs perquisitions sont effectuées aux domiciles d'étudiants pro-kurdes à Ankara.

Le 2 mars, les parents du président de l'institut kurde de Bruxelles,  Ferho Akgül, 85 ans, et Fatim Akgül, 80 ans, ont été sauvagement assassinés dans leur village Mizizah, près de Mardin, par des inconnus soupçonnés de faire partie des forces spéciales de l'armée.

Le même jour, des perquisitions ont été effectuées dans plusieurs maisons dans les villes kurdes de Cizre et de Silvan. 7 personnes soupçonnées de liens avec le PKK sont arrêtées.

A Nusaybin, Bilal Cengiz, un berger de 39 ans, est abattu par la gendarmerie pour avoir fait paître ses moutons dans une zone militarisée à la frontière turco-syrienne.

Toujours le 2 mars, 6 membres de l'association d'entraide avec les familles de détenus (TAYAD) sont tabassés et arrêtés devant les portes de l'hôpital de Gebze où la détenue du DHKP-C Fatma Koyupinar en grève de la faim depuis près de 300 jours venait d'être alimentée de force.

Le 3 mars, 28 personnes sont arrêtées à leur domicile de Mardin par les unités spéciales d'intervention. Plusieurs perquisitions dans les milieux étudiants pro-kurdes sont menées à Ankara.

Le 5 mars, 19 membres de membres de TAYAD sont malmenés et arrêtés devant l'hôpital de Gebze où la détenue Fatma Koyupinar, agonisante, est alimentée de force.

Le 7 mars, quatre vendeurs de l'hebdomadaire de gauche 'Yürüyüs' sont brutalisés par la police à Adana et placés en garde à vue.

A Urfa, 4 personnes sont arrêtées. A Lice, on note une opération de ratissage appuyée par l'aviation.

A Malatya, un correspondant de l'Agence kurde « Dicle Haber Ajansi » du nom de Izzettin Ikbal est arrêté à son domicile ainsi qu'un étudiant du nom de Hasan Bozkurt.

Le 9 mars, plusieurs perquisitions brutales sont effectuées dans le quartier d'Armutlu à Istanbul. Trois personnes soupçonnées d'activités subversives liées à la gauche radicale, sont arrêtées.

Le 10 mars, des policiers maltraitent des membres de la commission des jeunes de l'association pour les droits et les libertés fondamentaux à Samsun (Nord de la Turquie).

Le 11 mars, on note à Cizre et à Batman, respectivement 3 et 4 arrestations dans les milieux nationalistes kurdes.

Le même jour, des hélicoptères Cobra et Sikorski de l'armée turque tirent à l'aveuglette lors d'opérations sur le Mont Gabbar dans la région de Sirnak.

Le 13 mars, un lycéen expulsé de son école à Diyarbakir et 15 de ses camarades qui protestent contre cette mesure sont tabassés par la police. Le lycéen reçoit une balle dans la jambe tandis que 9 de ses camarades sont emmenés au poste de police.

On fait également état de 5 arrestations à Bingöl.

Le 14 mars, les locaux de l'association pour les droits et les libertés de Dersim et les habitations des membres de l'association sont la cible des rafles policières. Ces perquisitions et les brutalités collatérales vont se poursuivre pendant une dizaine de jours.

Le même jour, deux étudiants en médecine de « l'université du 19 mai » à Samsun sont agressés par des fascistes du mouvement des Loups Gris.Le 15 mars, des affrontements éclatent à Kiziltepe, un district de Mardin, entre jeunes manifestants célébrant la fête du nouvel kurde Newroz et les forces de sécurité. Ces dernières dispersent le rassemblement à l'aide de panzers.

Le 15 mars, Zeynep Erdugrul, une jeune femme de 26 ans, membre de TAYAD, l'association de famille des prisonniers politiques, est arrêtée à Trabzon et immédiatement incarcérée. Elle avait été victime le 6 avril 2005, elle et 4 de ses camarades, d'un lynchage massif orchestré par les milices fascistes appelées les « Loups Gris » et la police alors qu'ils ne faisaient que distribuer des tracts dénonçant les exactions dans les prisons cellulaires de type F. Elle fut donc victime d'une agression barbare mais le tribunal de Trabzon a donné raison à ses agresseurs en la condamnant à 4 mois de prison pour une imaginaire « rébellion contre forces de l'ordre ».

Le gouverneur de Tunceli annonce avoir procédé à 36 arrestations dans les milieux proches de l'association pour les droits et les libertés fondamentales. Il justifie ses rafles en prétendant que cette association servait de base de recrutement de maquisards du DHKP-C.

Le soir du 15 mars, les panzers continuent de ratisser la ville de Kiziltepe et à disperser les célébrations du Newroz.

Le 16 mars, deux colleurs affiches du Parti pour une société démocratiques (DTP) sont arrêtés sous prétexte que le contenu des affiches invitant à participer à la fête du Newroz serait illégal.

Le même jour, la police mène des perquisitions dans les locaux de « l'association pour la démocratie » à Küçükçekmece, un quartier d'Istanbul. Les locaux de cette association fondée par le Mouvement du Citoyen Libre sont saccagés et leur bibliothèque est quasi complètement dépouillée.
Le 17 mars, des étudiants de gauche de l'université d'Anatolie à Eskisehir qui distribuaient des tracts appelant à participer à la célébration du Newroz sont agressés par des Loups Gris.

Le 18 mars, on rapporte que de nouveaux affrontements entre jeunes manifestants et policiers à Kiziltepe, dans la province de Mardin.

Le même jour, le président du Parti pour une société démocratique (DTP) de la ville kurde de Hazro, Monsieur Gürgün Ceylan et deux de ses collègues, sont arrêtés par des militaires et emmenés au Commandement de division de la gendarmerie pour leurs prétendus liens avec le PKK.
Dans la soirée, la police intervient brutalement dans le quartier de Huzurevleri à Diyarbakir pour disperser un rassemblement organisé pour célébrer le Newroz. Deux enfants de 8 et 10 ans sont roués de coups et matraqués en public.

Le 19 mars, à Mersin (sud de la Turquie), sept membres de TAYAD qui collaient des affiches pour protester contre les conditions de détention dans les prisons de type F, sont tabassés par la police avant d'être placés en garde à vue. Le reporter de l'hebdomadaire 'Yürüyüs', Mehmet Tas, est lui aussi agressé et son appareil photographique détruit par la police.

Le même jour, à Urfa, 26 manifestants pro-kurdes sont arrêtés pour avoir célébré le Newroz.

Le 21 mars, plusieurs célébrations de Newroz sont réprimées par la police. A Mersin, des membres des organisations de gauche « Front pour les droits et les libertés » (HÖC), la « plate-forme socialistes des opprimés » (ESP) et « Partizan » sont roués de coups par des policiers en pleine rue. A Sarigazi, faubourg d'Istanbul, la fête de Newroz organisée par HÖC est brutalement dispersée par la gendarmerie. A Bagcilar, un autre quartier d'Istanbul, les manifestants qui célébraient le Newroz ont été la cible des tirs de la police. Un adolescent dénommé Esref Kulaç et âgé de 19 ans, a été blessé par ces tirs.

A Erzincan, plusieurs membres d'organisations de gauche rassemblés autour d'un feu de joie à l'occasion de la fête du Newroz sont brutalisés et interpellés par la police.

A Bursa, plusieurs membres de TAYAD qui collaient des affiches dénonçant le régime d'isolement dans les prisons de type F sont attaqués par les fascistes du parti d'action nationaliste (MHP), surnommés « les Loups Gris » puis arrêtés par la police.

Le 22 mars, à Balikesir (nord-ouest de la Turquie) le domicile et l'automobile de Sait Damar, un ancien représentant du parti pro-kurde DEHAP, ont été criblés de balles tirées par des inconnus.

Le 23 mars, les forces de police aidées de panzers et de bulldozers détruisent plusieurs habitations du quartier de Derbent à Istanbul dont l'association d'embellissement du quartier soupçonnée par la police d'être un repère subversif. Près de 2000 habitants ont résisté à ces destructions en dressant des barricades. Plusieurs dizaines d'habitants ont dû être hospitalisés en raison de l'usage excessif de bombes lacrymogènes et des brutalités de la police.

Le même jour, à Hakkari, ville située aux confins de l'Iran et de l'Irak, une manifestation organisée pour protester contre l'arrestation de Sebahattin Suvagci du parti pro-kurde DEHAP (aujourd'hui dissout), a été attaquée par la police spéciale. Plusieurs dizaines de blessés sont à dénombrer parmi les manifestants.

Le 24 mars, des étudiants progressistes qui collaient des affiches dans le campus de la faculté des lettres de l'université d'Istanbul ont été attaqués par des policiers munis de chiens, de matraques et de gaz lacrymogènes et ce, dans l'enceinte même de l'université.

Le 25 mars, un étudiant de gauche a été radié et expulsé de son université, puis arrêté et incarcéré pour avoir chahuté le général Hursit Tolon, commandant du premier bataillon de l'armée, lors d'une conférence qu'il avait donné deux semaines plus tôt à l'université d'Egée à Izmir.

Le 26 mars, trois membres de la Confédération syndicale des travailleurs du public KESK dont deux enseignants et un médecin en service à Urfa (frontière turco-syrienne) sont envoyés en exil vers les villes septentrionales de Düzce, Bilecik et Sinop, en guise de châtiment pour avoir participé à une conférence de presse jugée subversive.

Le 27 mars, 15 membres du Parti pour une société démocratique (DTP, pro-kurde) ont été arrêtés dans la ville de Bursa, lors de descentes de police effectuées en pleine nuit. Ces 15 personnes ont été emmenées au département de lutte anti-terroriste, pour avoir participé aux célébrations du nouvel an kurde Newroz.

Le même jour, le corps non identifié d'un jeune homme âgé de 25 à 28 ans est découvert aux abords du village de Diktepe, dans le district de Bismil à Diyarbakir. Il semble avoir été assassiné de plusieurs balles dans la tête.

Le 28 mars, 16 personnes sont arrêtées durant les célébrations du Newroz à Bursa (ouest de la Turquie).

Le même jour, un jeune homme de 16 ans du nom de Muhlis Ete est abattu par des soldats alors qu'il agitait le drapeau du Kurdistan lors des funérailles des combattants du HPG à Siirt.

Le 29 mars, à Adapazari, deux étudiants de l'université de Sakarya membres de la Fédération de la jeunesse ont été lynchés par une meute de centaines de manifestants galvanisés par la police et les Loups Gris, alors qu'ils ne faisaient que coller des affiches rendant hommage au fondateur du THKP-C (Parti et Front révolutionnaire de libération de la Turquie) Mahir Cayan et de 9 de ses camarades, assassinés le 30 mars 1972 par l'armée. Les deux étudiants, gravement blessés, ont été mis en garde à vue.

Dans la foulée, la meute de lyncheurs a attaqué, saccagé et incendié les locaux du Parti pour une société démocratique (DTP, pro-kurde) de Leyla Zana. Plusieurs membres de la Fédération de la jeunesse et du DTP ont été blessés.

Le 30 mars, on enregistre plusieurs de plaintes pour tortures dans les commissariats. L'une des victimes, Ramazan Bilir est hospitalisé à l'hôpital d'Etat à Van et soignée à la tête avec huit points de sutures.

Le 31 mars 2006, une délégation de 20 étudiants de la Fédération de la jeunesse est arrêtée à sa sortie de la gare de Sakarya.

Toujours le 31 mars 2006, sept combattants du HPG sont tués par l'armée gouvernementale dans les régions montagneuses de Silopi. (Sources : Dicle Haber Ajansi, Halkin Sesi TV, Info Türk, Anadolu Ajansi, Hürriyet, AFP)
 
Et la liste de ces crimes d'Etat ne fait que s'allonger de minute en minute. Nous venons en effet d'apprendre que les centaines de personnes arrêtées à Diyarbakir subissent systématiquement de graves tortures, y compris les femmes, les enfants et les vieillards…

Bref, toute personne un tant soit peu objective peut, à travers cette liste, constater que l'Etat turc n'éprouve pas la moindre pitié contre ceux qu'ils considèrent comme ses ennemis, à savoir, la nation kurde, les organisations de gauche et le peuple turc lorsque ce dernier réclame ses droits économiques, sociaux et démocratiques les plus élémentaires.

Toute personne un tant soit peu sensible ne peut qu'être indignée par les ardeurs vindicatives du premier ministre turc Tayyip Erdogan.

Mais manifestement, ce n'est pas le cas des autorités belges, qui, dès le début du procès de Bruges, n'ont fait qu'agir selon les voeux et les directives de l'Etat turc.

Mesdames et messieurs les ministres, les parlementaires, les bourgmestres et les magistrats, allez-vous continuer sur cette lancée et donner, au nom des citoyens belges, un satisfecit au régime terroriste d'Ankara en punissant ses dissidents ? (http://bellaciao.org, 4 avril 2006)

Quinze morts dans les affrontements entre manifestants kurdes et forces de sécurité

Le bilan des confrontements entre manifestants kurdes et forces de sécurité dans le sud-est de la Turquie, qui se sont étendues à Istanbul, a atteint 15 morts morts dimanche et le principal parti politique kurde a appelé à l'arrêt des émeutes qui en étaient à leur sixième journée consécutive.

Le principal parti kurde de Turquie a mis en cause lundi l'attitude du gouvernement. "Dans un Etat fondé sur l'Etat de droit, aucune arme ne peut être utilisée contre des manifestants désarmés", a déclaré le coprésident du Parti pour une société démocratique (DTP) Aysel Tugluk. "Ce sont le gouvernement et le Premier ministre qui sont responsables de tout ce qui s'est produit", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse à Ankara.

A Bagcilar, une banlieue d'Istanbul, la grande métropole de l'ouest de la Turquie, trois personnes ont par ailleurs été tuées dans l'incendie d'un bus dimanche soir à la suite d'une attaque au cocktail molotov, a annoncé la chaîne de télévision CNN-Turquie.

Des heurts ont également eu lieu dimanche en plein centre d'Istanbul, a rapporté un photographe de l'AFP.

Quelque 200 manifestants kurdes ont attaqué avec des pierres, des bouteilles et des cocktails Molotov la police anti-émeutes, qui a répliqué avec ses matraques et des gaz lacrymogènes.

Plusieurs manifestants ont été attaqués et sévèrement battus par des habitants d'un quartier d'Istanbul peuplé en majorité de Roms, qui brandissaient des couteaux et des bâtons et criaient des slogans nationalistes.

Au moins sept manifestants ont été interpellés par la police, a annoncé l'agence de presse Anatolie.

Sur les neuf personnes tuées dans le sud-est, trois étaient des enfants. Des dizaines de personnes ont été blessées, surtout dans les rangs des forces de sécurité.

Samedi à Kiziltepe, ville de la province de Mardin, les forces de sécurité ont dispersé une foule qui s'en prenait à des magasins à coups de pierres, a mis le feu à une banque et saccagé un centre d'impôts, avec des tirs en l'air et des grenades lacrymogènes, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Une personne, Ahmet Arac âgé de 27 ans, a été tuée et 16 autres ont été blessées, dont sept policiers, et une trentaine de manifestants ont été arrêtés, a précisé le gouverneur de Mardin, Mehmet Kilclar, cité par l'agence.

La foule a aussi saccagé le siège local du Parti de la Justice et du Développement (AKP), au pouvoir à Ankara, et celui d'un parti d'opposition, a-t-il ajouté.

Des forces spéciales ont été déployées dans cette ville proche de la frontière syrienne, dont les rues étaient jonchées de pierres et de détritus de poubelles renversées, selon un photographe de l'AFP sur place.

Des heurts se sont aussi produits à Silopi, près de la frontière irakienne, où la police anti-émeutes a bloqué des manifestants qui voulaient se rendre au siège local de l'AKP, selon Anatolie.

Plus à l'est, à Yuksekova, des protestataires ont jeté des pierres sur les forces de sécurité, qui ont riposté avec des canons à eau et des tirs d'avertissement, a ajouté l'agence.

Devant la dégradation de la situation, le Parti pour une société démocratique (DTP), principale formation politique kurde de Turquie, a exhorté les Kurdes à cesser les violences et a appelé le gouvernement d'Ankara à adopter des réformes substantielles en faveur de la minorité kurde.

"J'appelle tout notre peuple à se tenir à l'écart de la violence et à ne pas agir avec une mentalité agressive", car "la violence n'amène que d'autres violences", a déclaré Ahmet Turk, coprésident du DTP, dans un entretien avec la télévision CNN-Turk.

Selon lui, des réformes devraient comprendre l'amélioration des droits politiques et culturels des Kurdes, un développement économique et social et une amnistie générale pour les membres du PKK.

"Comment peut-on résoudre le problème uniquement par la matraque, par la répression et l'imposition du silence ? Nous voulons que cette mentalité change", a déclaré le co-président du DTP. "Les Kurdes estiment qu'ils sont toujours considérés comme des citoyens de seconde zone", a-t-il ajouté.  (AFP, 2-3 avril 2006)


Politique intérieure/Interior Politics

Premier Erdogan defied his critics

After a week's silence, Prime Minister Recep Tayyip Erdogan yesterday defied his critics, implying that he'd have the last word, and praised his "historical silent revolution" to his party group.

Against the backdrop of sharp verbal clashes between the president and Parliament Speaker Bulent Arinc -- possibly Erdogan's rival in the next presidential elections -- the eloquent premier stressed the message that his Justice and Development (AK) Party isn't going to make a choice between secularism and democracy.

Outlining his vision of Turkey in 20 or 30 years, Erdogan said that the nation, not social engineers, will have sovereignty -- a thinly veiled reference to parties and figures he considers to be distant from the public. He also made use of various political references from center-right parties, such as late President Turgut Ozal's "winds of transformation," National View leader and past mentor Necmettin Erbakan's "state serving the nation" and the traditional reference to "liberal democracy." His comments got a range of interpretations in the party, including some who saw his as calling for early elections.

Prime Minister Erdogan started his speech saying, "All dark plans meant to hinder our efforts and Turkey's transformation process will backfire. Those who believe that they can keep Turkey under the yoke of narrow-mindedness will be disappointed in the future, just as they were in the past."

In his speech, frequently punctuated by the applause of deputies, Erdogan said, "Those who turned a deaf ear to the voice of the nation were convicted in line with the national will on Nov. 3, 2002 [the elections that brought the AKP to power]. The national will that solidified at the ballot box that day entrusted us the task of implementing the transformation and development plan."

Characterizing the transformation plan the AK Party wants to carry through as a "silent revolution in Turkey," Erdogan stated, "We didn't want the social engineers to have the final word, but the nation. We wanted for this nation, which has gotten through all its problems with patience and silence, to have good days ahead. With all its detachments fixed and defects repaired, the conscience of this nation could be comforted a little."

The premier touted the government's success in improving the country's economy, saying that when the AK Party assumed power the state had a $24 billion debt to the International Monetary Fund, but this debt had been reduced to $13 billion over three-and-a-half years. The prime minister added that the Central Bank had $20 billion when they assumed power and now it has $58 billion. Underlining that their aim is to boost the national per capita income to $10,000 by 2012, Erdogan said, "Could the situation be like this if we had been involved with corruption? These are the results achieved by an honest administration."

Erdogan's impassioned speech continued as follows:

"The AK Party government has undertaken very important projects and taken very important decisions which in the future will be seen as a silent revolution. But the most important of them was to protect both the republican principles and democracy together through maintaining the necessary conditions for the economic and spiritual development of the people and through removing the political, economic and social obstacles that restrict basic rights and freedoms which are stipulated as the task and purpose of the state in our Constitution, in ways that aren't compatible with the social state, the rule of law and principles of fairness. The most important transformation brought about by the AK Party is not overstepping the lines of liberal democracy and justice and establishing the republican principles altogether, without limiting one for the sake of another, as a secular, democratic and social state. It's establishing basic human rights and freedoms and equal distribution of wealth. We don't accept the right of any segment or class to love this country more than others do. Nobody should dare to attribute to himself more power."

Underlining that the Turkish nation knows very well how to defend and protect the democratic social state, Erdogan said, "We are here to realize this transformation and we have faith in our nation. We made some mistakes in the past. Social peace required us to make some sacrifices from our own ideals for the sake of Turkey's long-term interests. We opted to keep silent when we wanted to speak up. If these sacrifices had political costs, we are ready to pay those costs again. Some facts will be uttered by the nation united in the future. On that day, everybody will be aware that republican principles can't be protected through limiting democracy but through protecting the republican principles and democracy together. On that day, nobody will take the rostrum to tell the nation what to do. On that day, the state will live for the nation in Turkey, and sovereignty will belong to all people unconditionally. On that day, nobody will assume one group's supremacy over the other based on pretexts about the situation. Our nation should know that those who are today trying to make Turkey a country full of suspicions are unable to accept the fact that sovereignty belongs to the nation unconditionally. I'm saying these words to leave a mark in the records of history."

The prime minister completed his words by saying, "How happy is the one who serves this nation," alluding to Mustafa Kemal Ataturk's famous words, "How happy is the one who can say, I am a Turk." (TNA Parliament Bureau, April 26, 2006)

Le Premier ministre poursuit le chef de l'opposition pour diffamation

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a attaqué vendredi en diffamation le chef du principal parti d'opposition parlementaire, qui l'avait traité de "menteur", a affirmé à l'AFP Fatih Sahin, l'avocat de M. Erdogan.

"Nous avons engagé des poursuites aujourd'hui (vendredi) contre Deniz Baykal (président du Parti républicain du peuple, social-démocrate, ndlr) en raison des déclarations qu'il a faites mardi lors d'une réunion du groupe parlementaire" de son parti, a indiqué Me Sahin.

M. Baykal, qui répondait à des accusations du Premier ministre sur l'alliance formée par le SHP, un parti de gauche auquel il a appartenu jusqu'au début des années 1990, avec une formation pro-kurde par la suite interdite, a évoqué un "mensonge grossier, évident" de M. Erdogan.

"Comme beaucoup de déclarations du Premier ministre, il s'agit là encore, je le dis ouvertement, d'un mensonge", a ajouté le politicien, cité par l'agence de presse Anatolie.

Protégé par son immunité parlementaire, M. Baykal ne peut pas être poursuivi au pénal", a expliqué Me Sahin.

"Rien ne s'oppose en revanche à ce qu'il fasse l'objet d'une demande de dommage-intérêts", a ajouté l'avocat, qui a dit avoir réclamé 30.000 livres turques (18.400 euros) de dédommagement. (AFP, 21 avril 2006)

Newsweek: Erdogan plays to nationalism due to election fears

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan and his Justice and Development Party (AKP) have taken a sharp lurch toward old-fashioned Turkish nationalism -- with potentially dramatic implications for Ankara's European Union bid as well as Turkey's place in the world, according to U.S. current affairs magazine Newsweek International.

Whatever happened to Recep Tayyip Erdogan, the outspoken prime minister whose bold reforms brought Turkey to the very threshold of Europe? He was a rebel who loosened the Turkish military's stranglehold on political power. He brought cultural rights to the country's Kurdish minority and overhauled a quasi-totalitarian legal system. But these days? He sounds more and more like the reactionary old guard he came to power vowing to overturn.

Consider some contrasts. Last August Erdogan electrified crowds in the largely Kurdish city of Diyarbakir by telling them they were citizens with equal rights. But earlier this month, after a week of rioting, he warned Kurdish protesters, "Don't you dare test the power of the state." Last year Erdogan defied nationalists at home by agreeing to open Turkish ports and airports to Greek Cypriot vessels and aircraft, the price the European Union demanded for starting EU accession talks. Now he's backpedaling. Erdogan came to power preaching tolerance and human rights. Now he's repeatedly sued cartoonists who lampoon him.

At home and abroad, Erdogan and his Justice and Development Party, or AKP, have taken a sharp lurch toward old-fashioned Turkish nationalism—with potentially dramatic implications for Ankara's EU bid as well as Turkey's place in the world. Why? Erdogan's a politician. Elections are looming, perhaps as soon as this November. If his mildly Islamic party is to do well, it must stay in tune with the voters—and they seem to be shifting. Long friendly toward the United States and hungry to join Europe, young Turks in particular now seem to be turning toward parties critical of U.S. policy in the region and EU interference at home. Last month researchers surveying Turkey's 4.5 million 17- to 19-year-olds found that fully 20 percent said they'd vote for the far-right Nationalist Action Party. At a recent congress, NEWSWEEK has learned, Erdogan instructed party elders to play up nationalism to get those voters back. "The party's religious credentials will never be questioned, but their nationalist ones can be," says an AKP source not authorized to speak on the record.

The recent unrest in the largely Kurdish southeast—which left at least 15 protesters dead, including four children—has been a turning point. Revolutionary reforms pushed through by Erdogan (backed by strong EU pressure) have given Turkey's Kurds more rights than they've had in generations, including the opportunity to broadcast and teach in their own language. Yet for his pains, Erdogan has a revolt on his hands that bears uncomfortable similarities to the Palestinian intifada: crowds of children, their faces covered with scarves, throwing stones at soldiers, as well as a female suicide bomber who blew herself up in the northern town of Ordu. Erdogan's reaction was quick and unequivocal. Security forces wouldn't hesitate to act against women and children, he warned, if they allowed themselves to be used as "pawns of terrorism."

A crackdown on the Kurds would be the death knell for Turkey's EU aspirations. But growing numbers of Turks don't seem to care. Indeed, many blame the EU for encouraging dangerous Kurdish national aspirations. According to a recent poll conducted by Istanbul's Bilgi University, the proportion of Turks in favor of joining the EU has fallen from 75 percent in 2004 to 63 percent today. Other surveys put the figure closer to 50 percent. Turks also blame the United States for failing to close down military camps of the outlawed Kurdistan Workers' Party, or PKK, in northern Iraq. "You tell the world that you have a war on terror and yet you haven't touched the PKK, despite all the troops you have in the country?" says Kemal Koprulu, the U.S.-educated founder of the ARI think tank in Istanbul.

Cyprus is another flash point. In a nod to Europe, the Turks last year agreed to open Turkish ports to Cyprus on the understanding that the EU would open up ports in Northern Cyprus as well. No go, EU Enlargement Commissioner Olli Rehn now says. Turkey must open its ports before this coming October's EU progress report or the whole process will turn into a "train wreck." Trouble is, the Turks are so determined not to back down on Cyprus that Ankara's already talking about suspending further EU negotiations.

Unfortunately for Turkey, there's no shortage of Europeans who would like to see just that. German Chancellor Angela Merkel is far less friendly toward Turkish membership than her predecessor, Gerhard Schröder, was. Greece, once an ardent champion, is turning cooler too. Athens' new foreign minister, Dora Bakoyannis, warned earlier this month that "Turkey's EU process is not a certain path."

Faced with a chill in Brussels, Erdogan has focused his energies on developing Turkey's ties to the Islamic world. Last month he made a keynote speech at the Arab League conference in Khartoum, and his foreign minister, Abdullah Gul, hosted Hamas's Khaled Mashal and Iran's Foreign Minister Kamal Kharrazi for talks. There have been numerous high-level visits by Syrian and Iranian officials. To Washington's chagrin, Ankara has even flirted with inviting the hard-line Iraqi Shiite leader Moqtada al-Sadr as part of what Erdogan's chief foreign-affairs adviser, Ahmed Davutoglu, calls Turkey's "zero problems with our neighbors'' policy.

Erdogan isn't about to abandon his drive to modernize Turkey, by any means, and preparing the country for EU membership is part and parcel of that effort. Indeed, joining Europe remains the Justice Party's best defense against military hawks opposed to its efforts to dismantle the more repressive apparatus of the state. Yet Erdogan is playing a dangerous game. Perhaps he can balance the dictates of liberal economics, progressive politics and old-time nationalism. But there are plenty of enemies, both at home and in Europe, who would like to see him fail. (Newsweek International, Owen Matthews, April 18, 2006)

Guerre des mots au sommet de l'Etat sur une menace islamiste en Turquie

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est engagé ce weekend dans une guerre de mots avec le chef de l'Etat qui a accusé son gouvernement de vouloir islamiser les cadres de l'Etat laïque.

"Dans ce pays des gens pieux ont aussi le droit de faire de la politique (...) vous ne pouvez pas les en empêcher (...) Personne ne peut nous faire une leçon sur l'intégrisme", a dit M. Erdogan, un conservateur musulman, samedi lors d'une réunion de patrons musulmans à Istanbul.

Visiblement irrité par des déclarations faites par Ahmet Necdet Sezer sur un risque de dérive islamiste, M. Erdogan lui a répondu: "Si vous voulez éloigner les croyants de la (vie) politique, ce peuple ne vous le pardonnera pas".

Mercredi devant un parterre de militaires à l'académie de guerre d'Istanbul, M. Sezer mettait en garde le gouvernement de M. Erdogan: "La menace intégriste a atteint un niveau alarmant".

Il a affirmé que les cadres islamistes "tentent de s'infiltrer dans l'appareil étatique" et "oeuvrent systématiquement à effriter les valeurs républicaines fondamentales".

M. Erdogan, dont le parti de la Justice et du Développement (AKP) est arrivé au pouvoir en 2002, à la surprise générale, est un ancien islamiste qui renie aujourd'hui son passé, préférant se qualifier de "conservateur démocrate".

Comme beaucoup de ses collègues, il est issu d'une école religieuse et sa femme, à l'instar de la majorité des ministres, porte le foulard islamique.

Ces derniers jours, plusieurs éditorialistes ont appelé le gouvernement à "écouter" les avertissements de M. Sezer, ancien magistrat et farouche défenseur des principes laïques.

Le prédécesseur de M. Sezer, Süleyman Demirel, qui fut plusieurs fois Premier ministre, est également monté au créneau. Il a estimé que "tout le monde doit bien lire ce que dit le président", affirmant que "s'il le dit, ce n'est pas pour rien".

Depuis des années, bien avant même l'arrivée de l'AKP au pouvoir à la faveur d'élections législatives, les craintes d'"islamisation" de la fonction publique existaient dans le pays où la population est officiellement à 99% musulmane mais où les principes fondateurs de l'Etat sont strictement laïques.

Cependant c'est la première fois dans l'histoire de la Turquie, fondée en 1923, par Mustafa Kemal Atatürk, qui a placé la laïcité à la base de l'Etat, qu'un parti issu de la mouvance islamiste gouverne seul.

Plusieurs tentatives de l'AKP de briser ce principe fondateur se sont heurtées à la hiérarchie pro-laïque.

Ainsi l'an dernier, l'AKP, qui est souvent accusé par ses détracteurs de conserver en secret un programme islamiste, avait provoqué un tollé en proposant de lever les restrictions pesant sur l'accès aux universités d'élèves provenant des écoles religieuses, dont est également issu M. Erdogan.

Le projet avait finalement été abandonné.

Le président de la République ayant des prérogatives limitées, le principal contre-pouvoir potentiel contre une éventuelle dé-laïcisation, même partielle, de l'État, reste les forces armées et la haute fonction publique que les milieux islamistes souhaitent infiltrer.

Dimanche, un commentateur du journal à gros tirage Hürriyet estimait que le gouvernement Erdogan "éloigne" le pays de la laïcité. "Vers où dérive la Turquie (...) aux mains d'un parti arrivé au pouvoir avec 34% des suffrages", se demandait Emin Cölasan. (AFP, 16 avril 2006)

Le gouvernement rejette l'accusation de dérive islamiste du chef de l'Etat

Le gouvernement turc a rejeté jeudi des accusations formulées la veille par le chef de l'Etat sur un risque de dérive islamiste en Turquie, affirmant être attaché aux principes laïques dans ce pays musulman qui veut rejoindre l'UE.

"Les fonctionnaires sont choisis suivant des méthodes précises par une autorité indépendante (...) les autorités gouvernementales n'ont pas mot à dire dans ce processus", a affirmé le vice-Premier ministre Mehmet Ali Sahin lors d'une conférence de presse.

Il a expliqué qu'une enquête interne était en outre menée pour tout nouveau fonctionnaire afin d'épurer les services publics de "toute personne ayant des pensées subversives sur l'unité du pays et de la patrie".

M. Sahin répondait à des accusations faites par le président Ahmet Necdet Sezer devant un parterre de militaires à l'académie de guerre d'Istanbul.

"La menace intégriste a atteint un niveau préoccupant", a notamment dit M.

Sezer, affirmant que les cadres islamistes "tentent de s'infiltrer dans l'appareil étatique" et "oeuvrent systématiquement pour effriter les valeurs républicaines fondamentales".

M. Sahin, tout en usant d'un ton diplomatique, a critiqué le chef de l'Etat pour avoir tenu ces propos devant la presse plutôt que d'avoir, au préalable, contacté les autorités gouvernementales.

"Si M. le président m'informe sur des gens sont impliqués dans des activités intégristes, je ferai immédiatement le nécessaire", a dit le ministre, chargé également de la Fonction publique.

"Il est de notre devoir d'améliorer la démocratie en défendant méticuleusement la laïcité tout en protégeant également le droit des croyants", a-t-il ajouté.

Ce n'est pas la première fois que M. Sezer, ancien magistrat et farouche défenseur des principes laïques, met en garde le gouvernement du parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste).

L'AKP, au pouvoir depuis 2003, a affirmé à plusieurs reprises qu'il n'avait aucun plan caché pour "islamiser" la société turque, mais la méfiance des milieux pro-laïques, dont l'armée qui se considère la garante de la laïcité, reste de mise. (AFP, 13 avril 2006)

Minorités / Minorities

L'affaire Dogu Perinçek renvoyée devant la justice en Suisse

Le juge d'instruction vaudois a renvoyé le Turc Dogu Perinçek devant le Tribunal de police de Lausanne pour discrimination raciale. Le chef du Parti des Travailleurs (IP), qui qualifie le génocide arménien de mensonge, risque jusqu'à six mois de prison.

L'ordonnance a été rendue par défaut, a indiqué Jacques Antenen confirmant ainsi des informations parues dans les quotidiens vaudois "24 Heures" et zurichois "Tages Anzeiger". Cette procédure s'explique par le fait que le leader turc n'a plus donné de ses nouvelles et s'est séparé de ses avocats dans le canton de Vaud et à Zurich.

Nationaliste de gauche, Dogu Perinçek est venu fin juillet 2005 en Suisse à l'occasion du 82e anniversaire du Traité de Lausanne. A Lausanne et à Glattbrugg (ZH), il a notamment déclaré que le génocide arménien de 1915 était un "mensonge international".

A la suite de ces propos le juge Antenen l'a entendu en septembre. Le magistrat avait dit renoncer "pour l'instant" à toute inculpation pour violation de l'art. 261bis du Code pénal qui réprime notamment les propos négationnistes.

La question arménienne provoque des tensions récurrentes et fortes entre Berne et la Turquie. Si Ankara reconnaît la réalité des massacres perpétrés par l'Empire ottoman contre la minorité arménienne, elle récuse le terme de "génocide" et conteste le nombre de morts, le chiffre d'un million étant généralement avancé.

En août 2005, Ankara a reporté sine die la visite du conseiller fédéral Joseph Deiss en Turquie. La décision survenait un mois après les déclarations fracassantes émanant notamment de Dogu Perinçek et l'ouverture de procédures pénales.

En Suisse, le Conseil national a reconnu officiellement le génocide arménien et le Grand Conseil vaudois a fait le pas en 2003. A la suite de cet événement, la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey n'avait pas pu visiter la Turquie comme prévu et avait dû attendre mars dernier pour s'y rendre.

La dernière répercussion de ces tensions entre la Turquie et la Suisse a touché Pilatus. La fabrique d'avions n'a pas été autorisée à soumettre une offre pour le renouvellement d'une partie de flotte militaire turque. (ATS, 29 avril 2006)

IHD-Istanbul: "Le déni est constitutif du génocide lui-même"

Lundi 24 avril 2006 à 12h00 dans les bureaux d’Istanbul de l’association des droits de l’homme une conférence de presse s’est tenue durant laquelle le communiqué de presse suivant du comité exécutif de la section stambouliote de l’association a été lu.

Des officiers de police en tenue civile sont restés à l’extérieur du bâtiment et non pas tenter d’entrer dans le bâtiment.

Les représentants internationaux et nationaux de la presse ont suivi la conférence de presse.

Sur la photographie de la bannière se situant sur le mur derrière les haut-parleurs on peut lire le slogan « tous différents, tous égaux » et en première ligne « jamais plus ».

C’est la présidente de la section d’Istanbul Eren Keskin qui a lu le communiqué de presse suivant:

Aujourd'hui, le 24 avril est reconnu dans le monde entier comme une date marquant le génocide arménien. Sauf en Turquie où il constitue encore un tabou. L'Etat turc mobilise toutes ses ressources pour nier le sens de cette date.

Les tribunes diplomatiques sont l’occasion pour les officiels turcs et leurs avocats pour admettre que ce fut une "grande tragédie" et pour refuser de la qualifier de "génocide". Ce n'est pas vrai. A chaque occasion, en Turquie, non seulement c’est le génocide arménien qui est nié, mais également la grande souffrance des Arméniens, sachant que des tentatives sont faites pour justifier le génocide.

Le mois dernier, durant un colloque sur les relations arméno-turques, les thèses officielles négationnistes se sont exprimées les unes après les autres, offensant les Arméniens habitant la Turquie mais aussi ailleurs, en insultant la mémoire de leurs grands-parents. Des mensonges ont été proférés au nom de la "science", comme les "Arméniens ont toujours vendu leurs maîtres", la "déportation était un moyen de gérer la crise", le "nombre de morts dû à la déportation était comparable à celui de l'épidémie de grippe qui sévissait en Angleterre à cette époque-là ", "il n’y a pas de peuple aussi noble dans le monde que la nation turque et qu’il est impossible qu’il ait commis un génocide ", et d’autres encore, faits pour humilier un peuple qui était l’un des plus avancés dans les domaines de la science, de l’art, de la littérature, et dans bien d’autres encore.

Le déni est constitutif du génocide lui-même et des effets qui font suite au génocide. Le déni de génocide est une violation des droits de l'homme en soi. Il prive des individus du droit de pleurer leurs ancêtres, car ce nettoyage ethnique d'une nation, cette extermination des personnes de tous âges, toutes professions, toutes raisons sociales, femmes, hommes, enfants, bébés, grands-parents a eu lieu uniquement parce qu'ils étaient des Arméniens, indépendamment de leur croyance ou de leur conviction politique. Peut-être que le plus important de tout, c'est le refus de s’engager formellement et solennellement pour dire : "JAMAIS PLUS".

La Turquie a à peine accompli quelques progrès dans le domaine de la coexistence, de la démocratie, des droits de l'homme en mettant un terme au militarisme qui sévissait depuis la période du Comité Union et Progrès.

L'extermination et le déni ont été et continuent aujourd'hui d’être les seuls moyens de résoudre le problème. L’évacuation et l’incendie des villages ainsi que les déplacements forcés sont toujours l’expression d’une forme d’" ingénierie sociale". Il y a toujours eu des massacres dans la patrie des Arméniens après 1915. Les meurtres non résolus, les disparitions de personnes gardées en surveillance, les viols et les arrestations en masse durant les années 90 ne constituaient pas une surprise, étant donnée la tradition toujours vivace d’un État à qui manque une culture du repentir pour des crimes contre l'humanité passés.

Dans le même ordre d’idée, la destitution d'un procureur public et son interdiction de professer seulement parce qu’il a eu le courage de mentionner une accusation contre les militaires, un incident très récent, mettent en lumière cette vieille habitude qui consiste à punir quiconque ose exprimer la moindre opposition à l'armée. Et aujourd’hui, la présence permanente d'environ 250.000 soldats dans le sud-est de la Turquie est la preuve d'une mentalité qui est incapable de mettre en place une solution à la question kurde autre la suppression par les armes.

La Turquie ne pourra pas faire un seul pas en avant si elle ne met pas un terme la manière d’exercer le pouvoir héritée du Comité Union et Progrès. Aucune violation de droits de l'homme ne pourra être stoppée en Turquie et il n'y aura aucun espoir de briser le cycle infernal des soulèvements kurdes et de leur répression sanglante si l’État turc refuse de créer un environnement où un hommage public puisse être rendu aux victimes du génocide, où les douleurs de leurs petits-enfants puissent être partagées et le génocide reconnu comme tel.

Aujourd'hui nous, en tant que défenseurs de droits de l'homme, nous voudrions nous adresser à tous les Arméniens vivant en Turquie et partout dans le monde pour leur dire : " Nous voulons partager la douleur qui est dans vos coeurs et nous incliner devant la mémoire de vos disparus. Car ils sont aussi les nôtres. Notre lutte pour des droits de l'homme en Turquie est en même temps notre deuil pour ces disparus que nous partageons et un hommage rendu aux victimes de génocide ". (Traduction: Yevrobasti.org - Denis Donikian, 24 avril 2006)

Le génocide des Arméniens: point de vue de deux communistes

Le 24 avril 1915 marque le premier génocide du XXe siècle : le massacre de centaines de milliers d’Arméniens d’Anatolie par l’armée régulière et les bandes commandées par le gouvernement ottoman, Ittihat ve Terakki. C’est la date d’une catastrophe humaine, culturelle et historique d’une envergure sans précédent pour des peuples qui ont vécu ensemble durant des siècles : d’abord pour les Arméniens, mais aussi pour les Kurdes et pour les Turcs.

Ce génocide n’est toujours pas reconnu par l’État turc, et toujours nié par une idéologie nationaliste et xénophobe, responsable de bien d’autres méfaits contre les progressistes, les démocrates et les humanistes de Turquie. Or des voix s’élèvent aujourd’hui en Turquie pour refuser le négationnisme, pour dire ce qui s’est passé en 1915 et pour défendre la cause des peuples. Elles sont de plus en plus nombreuses, de plus en plus écoutées.

La grande catastrophe du 24 avril doit être reconnue pour ce qu’elle est par l’État de la République de Turquie. Cette reconnaissance, cet acte politique et juridique sera, certes, un pas important pour l’établissement des responsabilités et pour avancer sur le chemin difficile de l’accomplissement d’un authentique devoir de mémoire.

Pour nous, communistes d’origines arménienne et turque, ce devoir de mémoire implique, bien sûr et en premier lieu, que les responsabilités des autorités ottomanes dans ce génocide soient officiellement et publiquement reconnues par l’État turc qui doit en tirer les conséquences en vue d’une réconciliation historique.

Il implique en second lieu que les complicités actives et permissives des puissances impérialistes de l’époque soient établies, celles notamment de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne, des États-Unis, de la France et de la Russie tsariste. Car le génocide de 1915 n’est pas simplement le fait isolé de quelques dirigeants voyous et d’un appareil d’État dévoyé et criminel : nous ne devons pas oublier qu’il s’est déroulé dans le contexte d’une guerre mondiale, conséquence des menées prédatrices des forces capitalistes contre les peuples.

Pour nous, communistes, ce devoir de mémoire consiste à voir l’histoire du point de vue de la fraternité des peuples, à la juger avec les yeux des victimes ; c’est refuser la parole de haine des nationalismes et des fanatismes religieux de tous bords. Ces idéologies de mosquée, d’église et de caserne sont encore aujourd’hui vivantes et agissantes, elles sont à l’origine de renfermements et de comportements communautaristes violents : elles doivent être encore aujourd’hui combattues avec fermeté.

Pour nous, communistes, ce devoir de mémoire consiste à rappeler les noms de ceux qui ont résisté, de ceux qui se sont sacrifiés, de ceux qui ont espéré, de ceux qui ont désobéi avec courage au moment du choix, de ces Turcs et de ces Kurdes qui ont tendu la main aux victimes et ont sauvé des vies en risquant les leurs. Ces noms sont les oubliés, les effacés et les refoulés de l’histoire car, par leur existence même, ils réfutent les discours de désespérance.

Ce devoir de mémoire, ce sont tout ensemble les oeuvres du poète turc Nazim Hikmet et celles du compositeur arménien Komitas. Ce devoir de mémoire, c’est le lien qui unit les noms de Mustafa Suphi, fondateur du Parti communiste de Turquie, tué au moment de débarquer sur les rives de la mer Noire pour combattre les forces impérialistes qui occupaient son pays en 1920, et de Missak Manouchian, communiste arménien, survivant du génocide de 1915, et mort sous les balles nazies avec ses 22 autres camarades des FTP-MOI.

Hier comme aujourd’hui, ce devoir de mémoire est indissoluble de l’esprit de la Résistance : résistance aux oppressions, aux injustices, aux inégalités, résistance au capitalisme, aux guerres et aux violences contre les peuples.

À l’heure où la mémoire des peuples est de plus en plus accaparée par des politiques d’État au nom d’intérêts bien compris et par des réflexes communautaristes d’un autre âge, à l’heure où le libéralisme tente d’étendre sa domination partout dans le monde, les communistes ne doivent pas se lasser de rappeler ces vérités élémentaires. Nous devons continuer à parler haut et fort le langage de la fraternité humaine. C’est notre conviction : conviction de deux communistes qui ont un même combat, celui pour l’émancipation des peuples.

En ce jour de souffrance mais aussi d’espoir, nous voulons partager cette conviction avec tous ceux, notamment les jeunes, pour qui ces vers de Nazim Hikmet disent avec force l’horizon indépassable du monde que nous voulons construire :« Vivre seuls et libres comme un arbre / Fraternels comme une forêt / Telle est notre nostalgie. »

Par Taylan Coskun et Roland Vartanian
(L'Humanité, 24 avril 2006)


Le 91e anniversaire du génocide des Arméniens commémoré partout

L'Arménie continuera à "se battre" pour que la Turquie reconnaisse le génocide arménien, a déclaré lundi le président arménien Robert Kotcharian lors du 91e anniversaire de ce génocide en 1915 sous l'Empire ottoman.

"La douleur est d'autant plus forte que nous sommes obligés de lutter pour la reconnaissance et pour la condamnation de cette page noire de l'Histoire", a dit M. Kotcharian dans un communiqué de la présidence arménienne.

"L'Arménie, comme porte-parole des intérêts nationaux des Arméniens vivant dans leur pays et disséminés dans le monde entier, continuera ce combat", a ajouté le chef d'Etat.

Dimanche soir, plus de 2.000 Arméniens ont défilé dans les rues d'Erevan à la veille du 91e anniversaire du génocide arménien de 1915 sous l'Empire ottoman. Au total, 800 flambeaux ont été allumés à la flamme du drapeau turc brûlé par les manifestants, réunis comme chaque année par l'organisation de jeunesse du parti Dachnaktsoutioun.

Les manifestants, essentiellement des jeunes, portant des drapeaux des pays ayant reconnu le génocide arménien, ont ensuite défilé aux flambeaux depuis le centre-ville vers le monument rendant hommage aux victimes du génocide de 1915.

"Nous devons poursuivre notre lutte", a déclaré le député Armen Rostomian, en réclamant qu'Ankara reconnaisse ces massacres comme "génocide", un an après les grandes commémorations organisées pour le 90e anniversaire du génocide.

A Paris, huit stèles géantes ont été dressées dimanche en début d'après-midi devant la cathédrale Notre-Dame de Paris. Chacune d'entre elles représentant un thème en particulier, tels que le génocide arménien, un siècle de génocides en Turquie, le négationnisme, les crimes imprescriptibles, le travail de mémoire ou encore les droits de l'homme.

Lundi, plusieurs milliers de personnes ont participé à l'inauguration d'un mémorial à l'occasion du 91e anniversaire du génocide arménien en 1915 sous l'Empire ottoman, notamment à Lyon (centre-est) et à Marseille (sud), a constaté l'AFP.

Marseille et la région Rhône-Alpes comptent chacune 80.000 personnes d'origine arménienne, sur les 500.000 de France.

A Lyon, entre 3.000 selon la police et 4.000 personnes selon les associations se sont recueillies devant le mémorial.

Gérard Collomb, sénateur-maire socialiste de la ville, accompagné de l'ambassadeur d'Arménie en France, Edouard Nalbandian, ont déposé une première gerbe de fleurs.

Ils ont été suivis par Dominique Perben, ministre des Transports et candidat déclaré UMP (droite au pouvoir) aux prochaines municipales à Lyon, qui en a déposé une deuxième au nom du président français Jacques Chirac.

La construction du monument lyonnais a donné lieu à de vives polémiques et à des manifestations négationnistes pro-turques.

A Marseille (sud), près de 2.000 personnes ont assisté à l'inauguration d'un mémorial du génocide arménien, a constaté l'AFP.

La marche s'est déroulée dans le calme, contrairement à 2003 où un manifestant d'origine arménienne avait brûlé le drapeau turc devant le bâtiment officiel.

Un millier de personnes, selon la police, ont manifesté lundi après-midi devant le consulat de Turquie à Los Angeles, pour demander à Ankara de reconnaître le génocide des Arméniens, dont cette communauté marquait le 91e anniversaire.

Portant des panneaux et des drapeaux, les manifestants, réunis à l'appel d'associations arméniennes, ont défilé dans le calme devant le bâtiment du consulat, sur un grand boulevard de la mégalopole californienne.

A Bruxelles, après une messe à 10h. à l'église arménienne, un receuillement a eu lieu devant le monument dédié au génocide des Arméniens (Khatchkar) à Ixelles. La cérémonie a été suivie par un rassemblement devant le Consulat turc. (AFP-AP, 23-24 avril 2006)

Le Canada reconnait le génocide des Arméniens

Après la province de la Colombie Britannique il y a quelques semaines, le premier ministre canadien, Stephen Harper, reconnait le génocide arménien. Cette reconnaissance fait suite à celle du parlement d'Ottawa en avril 2004

Le Canada devient donc officiellement le 23ème pays à reconnaitre le génocide en plus des 39 états des Etats-Unis.

In response to a reporter's question regarding the Armenian Genocide, the Prime Minister said: “That was a vote held in the last Parliament [Motion M-380 - April 21, 2004]. As you recall, Parliament passed that resolution recognizing the Armenian Genocide. Our party supported that resolution and we continue to recognize that parliamentary resolution”.

Dr. Vagharch Ehramdjian, Chairman of the Armenian National Committee of Canada (ANCC), thanked the Prime Minister Harper, on behalf of the Canadian Armenian Community, for his historic statement. “The Right Honorable Stephen Harper's principled and righteous stand in recognizing the Armenian Genocide will finally bring closure to the Canadian-Armenian Community,'' said the Chairman of the ANCC. (gamkonline.com, April 20, 2006)

Une société suisse écartée d'un contrat de défense en Turquie

Le fabricant suisse d'avions d'entraînement militaires Pilatus a été écarté d'un contrat de défense en Turquie en raison de sa nationalité, a annoncé mercredi le patron de l'entreprise, dans un contexte diplomatique tendu entre les deux pays.

Pilatus, en tant qu'entreprise suisse, ne peut pas prendre part à un appel d'offres pour la fourniture d'avions d'entraînement d'une valeur totale de plus de 500 millions de francs suisses (318 millions d'euros), a précisé le patron de la société, Oscar J. Schwenk.

Il a été averti par une lettre des autorités turques qui n'ont fourni "aucune raison à cette réponse négative". "Cela n'était encore jamais arrivé dans l'histoire de notre entreprise, c'est tout simplement incroyable", a déclaré M. Schwenk à l'agence de presse suisse ATS.

Selon l'agence, le ministère suisse des Affaires étrangères a indiqué suivre cette affaire "avec grande attention" et avoir évoqué ce dossier au niveau diplomatique avec Ankara.

Les relations entre les deux pays sont tendues depuis que le Conseil national, la chambre basse du parlement suisse, a reconnu en 2003 le génocide des Arméniens sous l'empire ottoman.

Les incidents du match de football Suisse-Turquie en novembre dernier à Istanbul, au cours desquels les joueurs helvétiques ont été pris à partie par leurs adversaires, ont encore attisé l'animosité entre les deux pays. (AFP, 19 avril 2006)

Sarkozy: les dégradations d'un mémorial arménien "inacceptables"

Les inscriptions niant le génocide arménien de 1915 par l'Empire ottoman sur un mémorial dédié à cette tragédie en France sont "inacceptables" et les responsables seront "sévèrement punis", a déclaré mercredi le ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

"Cet acte de violence, exprimant le négationnisme et la haine, est inacceptable", a écrit M. Sarkozy au président de l'Association pour le mémorial, Jules Mardirossian.

Des phrases comme "Il n'y a pas eu de génocide" ou "Heureux celui qui est turc" ont été inscrites sur les stèles de ce monument qui doit être inauguré lundi à Lyon (centre-est). La communauté turque avait organisé le 18 mars un rassemblement pour protester contre sa construction.

"Son auteur, ou ses auteurs, devront être sévèrement punis par la justice de notre pays", ajoute M. Sarkozy qui a assuré la communauté arménienne de son "entière solidarité".    Il a rappelé que la France "s'est exprimée avec force, par la loi du 29 janvier 2001 selon laquelle: La France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915".  (AFP, 19 avril 2006)

Des inscriptions niant le génocide arménien sur le mémorial de Lyon

Des inscriptions niant le génocide arménien de 1915 ont été retrouvées sur les stèles d'un mémorial qui doit être inauguré lundi prochain à Lyon (centre-est), ont annoncé mardi des représentants de la communauté arménienne en France.

Des phrases comme +Il n'y a pas eu de génocide+ ou +Heureux celui qui est turc+ ont été inscrites sur les stèles de ce monument dédié au génocide arménien. La communauté turque avait organisé le 18 mars un rassemblement pour protester contre sa construction.

"Par ces actes, les nationalistes turcs résidant en France (...) renouent avec des pratiques inaugurées par les groupuscules néo-nazis sur les monuments dédiés à la Shoah", a estimé le Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes de france (CCAF) dans un communiqué.

De son côté, le Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA) a exprimé "sa très vive indignation", rappelant qu'une "stèle dédiée au génocide arménien avait été profanée le 11 avril 2005 à Marseille" (sud).

D'ailleurs, la Fédération Euro-Arménienne a appelé les responsables politiques européens à soutenir les Lyonnais et leurs élus en demandant à la Turquie qu’elle mette un terme à sa politique négationniste et qu’elle cesse de la projeter à l’extérieur de ses frontières.(AFP, 18 avril 2006)


Le film « Ararat » censuré en Turquie sur la forme et sur le fond

Le film « Ararat » a bien été diffusé jeudi dernier par la chaîne de télévision privée turque Kanalturk, mais contrairement à ce qu’avait promis la direction de la chaîne, le film d’Atom Egoyan n’a pas été montré dans son intégralité.

Plusieurs scènes ont en effet été censurées, en particulier celles montrant des actes de barbaries perpétrés contre des Arméniens par des soldats turcs.

En outre, juste avant la diffusion, le présentateur avait mis en garde le public contre la propagande et les mensonges véhiculés par le film. Ce qu’ont rappelé le critique de cinéma et le militaire turcs qui ont pris part à la table ronde qui a suivi la diffusion d’Ararat, pour affirmer que ce film était basé entièrement sur la propagande arménienne.

A noter que le directeur du journal Agos, Hrant Dink, annoncé comme participant à cette table ronde avait finalement refusé d’y prendre part, et il s’est expliqué samedi matin sur l’antenne d’AYP FM durant l’émission Cartes sur table consacrée à l’évolution de la société turque. Hrant Dink a indiqué qu’il avait préféré ne pas participer à la table ronde en raison des propos calomnieux tenus par le présentateur avant la diffusion envers le film mais aussi envers le réalisateur Atom Egoyan autant d’éléments qui laissaient présager qu’aucune discussion fructueuse ne pourrait avoir lieu avec les turcs présents sur le plateau. (gamkonline.com, 17 avril 2006)

Opposition Deputy Sues British Blue Book on Armenian Genocide

Sukru Elekdag Republican People's Party (CHP) deputy and retired ambassador is suing publisher Muzaffer Erdogdu for the Turkish translation "The Treatment of Armenians in the Ottoman Empire, 1915-1916, Correspondence by Viscount Bryce to Viscount Grey of Falladon" which is also known as "The Blue Book" in diplomatic tradition.

The book covers the correspondence and memoirs of witnesses and officials including refugees and foreign dignitaries, as well as newspaper articles, on controversial developments related to the treatment of Armenians in the period of 1915 and 1916.

Elekdag, a member of the Parliamentary Foreign Relations Commission and the Turkey-EU Joint Parliamentary Commission, is demanding 20 thousand YTL (USD15 thousand) in libel damages from those involved in the publishing of the book, claiming he was insulted in a section of the book edited by historian Taner Akcam.

The book's publisher Erdogdu, historian Akcam and translator Ahmet Guner will together appear before a court on May 30 as defendants in the case. Akcam is also being accused by Elekdag for a similar article he wrote for the monthly Birikim magazine last year.

The "Blue Book" contains research conducted by James Bryce and Arnold Toynbee who in February 1916 were tasked by the British government on a fact-finding mission to "collect evidence with regard to recent incidents taking place in Armenia".

The eventual report titled "The Treatment of Armenians in the Ottoman Empire" was prepared by the two and later published as part of the British Parliament "Blue Book" series, earning this book the nickname of "Blue Book".

In his suit, Elekdag claims defendant historian Akcam committed offence in pages 15-49 of the book under the section titled "A scandal: Where is the letter of the TBMM (Grand National Assembly of Turkey) Sukru Elekdag and Justin Mc Carthy dragging this country?" as well as in Akcam's article published in the May-June 2005 dated issue of the Birikim magazine.

Elekdag charges that both the book and the article insulted him and that his individual rights had been attacked. He also says both his professionalism and credibility suffered severe damages due to the two articles. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, April 18, 2006)

Ankara veut développer le négationnisme du génocide sur Internet

Le ministre turc des Affaires Etrangères Abdullah Gül a déclaré que son ministère allait développer les efforts de son ministère en vue de fournir des informations précises réfutant « les allégations de génocide arménien » car « Internet attirait beaucoup de monde ».

En réponse à une enquête écrite du député de Malatya Miraç Akdogan du parti de l’opposition de la Mère Patrie (ANAVATAN), M. Gül a indiqué que le but de la campagne sera de fournir des informations capables de résister aux « allégations de génocide sans fondement » et de fournir au monde « des informations historiques factuelles ».

Abdullah Gül a ajouté que les parlements de 18 pays avaient voté des résolutions reconnaissant le « présumé génocide » et précisé que tous ces pays ont été informés de la réaction négative d’Ankara via les canaux diplomatiques traditionnels.

Le ministre turc a indiqué que la Turquie a passé en revue ses relations avec les pays qui ont voté des résolutions reconnaissant les « allégations de génocide » et que suite à la réaction négative d’Ankara certaines activités communes qui avaient été projetées avec ces pays ont été suspendues.

Le chef de la diplomatie turque a aussi déclaré que son ministère suivait « n’importe quelle publication soutenant les thèses arméniennes ».

« Il y a plus de 1 million de sites web dans des langues autres que le turc en ce qui concerne la question arménienne. Si on tient compte des efforts de la diaspora arménienne d’émettre dans presque chaque langue dans un but de propagande, cela prendra longtemps pour déterminer le nombre exact de publications dans des langues autres que le turc" a-t-il ajouté.

« Il y a environ 450,000 sites web qui soutiennent les thèses arméniennes et transmettent dans des langues étrangères, particulièrement l’anglais, le français, l’allemand, l’italien et l’espagnol » a conclu Abdullah Gül. (Armenews.com, 11 avril 2006)

Déclaration contre la négation des génocides des Tutsi et des Arméniens

Ce 7 avril 2006, est commémoré le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994. Ce jour devrait être un jour de méditation, de communion et de paix, comme devrait l’être le 24 avril prochain, anniversaire du génocide des Arméniens de 1915.

Malheureusement, d’année en année, au souvenir douloureux des atrocités subies s’ajoutent pour les rescapés les souffrances que leur infligent ceux qui n'ont pas renoncé au génocide.

Des Tutsi menacés de mort par des Hutu extrémistes, l’organisation de manifestations négationnistes et la profanation du Mémorial du génocide des Tutsi (Woluwé-Saint-Pierre). Tout cela se passe maintenant chez nous à Bruxelles. Et c’est aussi choquant qu’inadmissible.

91 ans après le génocide des Arméniens, les faits sont banalisés et publiquement niés. La Turquie refuse toujours de reconnaître ce génocide et diffuse même sa propagande négationniste au-delà de ses frontières. Cela aussi se passe chez nous et maintenant.

Ces actes relèvent de démarches et de buts similaires à ceux poursuivis par les antisémites et nostalgiques du régime nazi à propos de la Shoah : s’il n’y a pas eu de victimes, il n’y a eu ni crime ni criminels.

Face à ces agissements inquiétants, nous voudrions rappeler que :
- Les génocides sont les produits directs d’idéologies racistes, xénophobes et anti-humanistes,
- En dépit des efforts d’éducation et de prévention, ces idéologies mortifères se sont constamment recyclées, se nourrissent l’une l’autre et sont ainsi toujours présentes,
- Les forces et les discours négationnistes qui fleurissent aujourd’hui Belgique s’en inspirent directement ; le négationnisme qui vise à réhabiliter les bourreaux et à salir les victimes n’est ainsi pas une libre opinion mais la dernière étape du crime de génocide,
- Ainsi, la négation, la banalisation, la rationalisation ou la relativisation des génocides des Arméniens et des Tutsi et, à l’image de la négation de la Shoah, constituent des troubles directs à l’ordre public et, à terme, une menace envers la démocratie et envers l’Humanité.

Les signataires de cet appel veulent croire à une société multiculturelle imprégnée de tolérance et d’humanisme. C’est le modèle auquel doit aspirer toute société qui veut se fonder sur l’équité et la modération.

Il y a 11 ans, notre pays a su faire pièce aux négationnistes, qui sévissaient alors, en adoptant la loi du 23 mars 1995 réprimant la négation du génocide commis par les nazis. Face à la nouvelle menace négationniste, une fois de plus, nous appelons les dirigeants politiques de notre pays à faire preuve de la même détermination. Soutenues par de larges pans de la société civile, nous leur demandons d’étendre la loi au négationnisme du génocide commis par le régime Jeune-Turc ottoman pendant la Première Guerre mondiale, et du génocide commis par le régime Hutu-Power rwandais en 1994, conformément à la proposition formulée au Parlement par le Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX) le 3 juin 2005 et rappelée par le MRAX à la Commission Interministérielle de Droit humanitaire le 27 janvier 2006.

Nous rappelons que ces recommandations ne visent en aucun cas des communautés particulières mais les seuls individus qui se rendraient coupables du délit de négationnisme. Réciproquement, nous enjoignons les forces politiques de Belgique à ne pas céder aux exigences de ceux qui confisquent la parole de communautés entières dont ils ne sont en aucune manière représentatifs.

Signataires : Le Centre Communautaire Laïc Juif (CCLJ) - Le Comité des Arméniens de Belgique - La Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie - IBUKA. Mémoire et Justice - Le Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX).

Forces armées/Armed Forces

MGK announces determinated in repressive operations

At the five-hour National Security Council (MGK) meeting on Thursday a determination to continue an effective struggle against both separatist terrorism and fundamentalism was expressed.

The regular meeting, which brings together key Cabinet ministers and military top brass under the chairmanship of the president, included a discussion on separatist terrorism and developments related to Iran. President Ahmet Necdet Sezer requested that the issue of fundamentalism also be added to discussions.

The president made a strong reference to the need to combat fundamentalism and prevent the establishment of Islamist cadres within state structures in his speech to the National War Academies on April 12.

It was reported that recent remarks by Parliament Speaker Bulent Arinc, both on the need to redefine secularism and on the National Security Policy Document, were discussed by the council. Both Sezer and some commanders asked Prime Minister Recep Tayyip Erdogan if those were his personal views or of his party, the ruling Justice and Development (AK) Party.

While a cryptic statement made after the MGK meeting made a blanket reference to "acts that directly aim to destroy public order, national unity and stability," it was reported that it was a reference to both fundamentalist and separatist activity.

Unrest and violence in the southeast as well, as possible measures to prevent violence, were also addressed at the meeting The council was also given a report outlining the reasons for the terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) to restart activity in the spring.

The report attributed the step-up in activity to support given by external forces and the freedom it enjoys in northern Iraq. It also referred to support for the PKK from Kurdish groups in northern Iraq. The military side also briefed the civilian wing on troop movements along the border.

When it came to regional developments, the council took up the visit of U.S. Secretary of State Condoleezza Rice and Washington's view on various key issues. It was said that Iran's nuclear program would serve to escalate the nuclear arms race in the region. Transportation Minister Binali Yildirim also briefed the council on his visit to Iran.

The MGK also took up developments in the region regarding the establishment of a government in Iraq. The sides agreed that a mutually agreed solution to Iraq's problems, including the status of Kirkuk, should be found with the accord of Shiite, Sunni and Kurdish groups.

Measures that would enhance maritime security were also discussed at the meeting. Turkey has been trying to increase both security and navigation safety around the Bosphorus. It's now focusing efforts on the Aegean and Mediterranean.

The security model under consideration is one based on the U.S. system developed after Sept. 11. (The New Anatolian, April 29, 2006)

Military's pressure on Parliament concerning the anti-terror law

A new bone of contention emerged over the controversial anti-terror bill yesterday when opposition leader Deniz Baykal charged that one of its articles would make terrorist leader Abdullah Ocalan eligible for an amnesty.

Baykal, in an early morning press conference on Thursday, called for the immediate withdrawal of Article 6. Asserting that Article 6 of the new bill would make founders of terrorist groups eligible for amnesty laws, Baykal said, "I'm not saying it will happen, but Abdullah Ocalan, who has been serving his prison sentence for the last seven years, could be released in two years."

But the accusation drew a very sharp rejoinder from Justice Minister Cemil Cicek, who hastily called his own press conference to reply to Baykal's claim. "No one, certainly no Turk, would accept the release of Ocalan," said Cicek.

He accused Baykal of "trying to play politics with a very serious grave issue."

"Just imagine what this would do for the morale of soldiers fighting terrorists in the mountains?" said Cicek.

But military officials agreed with the CHP, and during the debates over the law in Parliament's EU Harmonization Committee, they also requested withdrawal of the article.

Col. İsmail Hakkı Dirik, a military judge who attended a parliamentary European Union Harmonization Commission meeting on the new antiterrorism bill as the representative of the Defense Ministry, demanded the removal of article six. The colonel said the military sought the striking of the article, which allowed the founders, executives and members of terrorist groups to utilize the repentance law on a one-time basis only.

Dirik said the article was not present in the copy they had received. "It was added afterwards. Please remove it to ease our concerns," he said.

Finally, the commission decided to form a sub-commission to assess the article. (The New Anatolian-TDN, April 28, 2006)

Reactions against the dismissal of Prosecutor Sarikaya

The dismissal of Van Prosecutor Ferhat Sarikaya over his Semdilli indictment file has drawn fierce criticism from the Bar Unions of 16 provinces located in southeast Turkey.

The Bar Union Chairmen of 16 provinces in southeastern Turkey condemned the sacking of prosecutor Sarikaya, judging it as "unacceptable" in terms of the independence of the judiciary.

Van Prosecutor Ferhat Sarikaya, who was criticized for accusing one of the top Turkish generals of culpability in the Semdinli blast and ensuing incidents, was sacked from his functions on Thursday by the Supreme Council of Judges and Prosecutors (HSYK).

Diyarbakir Bar Union Chairman Sezgin Tanrikulu, speaking on behalf of the Bar Unions of Tunceli, Siirt, Agri, Van, fiirnak, Malatya, Hakkari, Batman, Kars, Mardin, Bingöl, fianliurfa, Mufl and Adiyaman, said in a statement that the process after the Semdinli blast had damaged the gradual development in democracy and liberties.

"After the Semdinli blast, Turkey is moving toward a security-oriented state policy," the statement underlined.

The HSYK has decided to ban Sarikaya from practicing his job and has suspended him until such time as their decision is approved.

Tanrikulu said that the investigation against the Van prosecutor prepared by the Justice Ministry was a violation of the independence of the judiciary.

"The barring decision showed that the official ideology which has bureaucratic and political features is one of the main obstacles before an independent and impartial judiciary," underlined Tanrikulu.

The Diyarbakir Bar Union said that it was hard to talk about democracy and superiority of law in a country where such sackings took place.

Istanbul Bar Association Chairman Kazim Kolcuoglu yesterday said that the HSYK has yet to make a final ruling. He added that Sarikaya may still practice law until a final decision is made.

Saying that the prosecutor's dismissal is unacceptable in terms of the independence of the judiciary, Diyarbakir Bar Association Chairman Mustafa Sezgin Tanrikulu yesterday claimed that Turkey doesn't allow its judges and prosecutors to carry out their duties in an independent atmosphere.

Tanrikulu also added that Turkish judges and prosecutors who reveal illegal organizations nested within the state lack institutional security in terms of independence and impartiality.

Human Rights Association (IHD) Chairman Yusuf Alatas said yesterday that the independence of the judiciary must be initiated from within itself.

"I can't believe the way of thinking that agrees with dismissing a prosecutor just for preparing an indictment," Alatas said, and implied that such a dismissal had never happened before.

Saying that he's unhopeful about the Semdinli case, Alatas argued that such a hasty dismissal naturally exerts pressure on the judiciary.

One of the third-party attorneys of the Semdinli case, Cuneyt Canis, yesterday said the timing of the dismissal was quite inappropriate in terms of the Semdinli proceedings.

In a press conference held in front of Van Court House, Canis and another third-party attorney, Murat Timur, jointly pointed to the probe into Sarikaya, launched right after the Semdinli indictment which accused high-ranking military officers such as Land Forces Commander Gen. Yasar Buyukanit. Canis added that the latest dismissal verdict is only valid until the completion of the case.

The suspect's lawyer, Vedat Gulsen, remained somewhat indifferent yesterday, saying only that the judicial system has been working at full throttle.

Parliament's Semdinli commission members were divided in evaluating the ruling of the High Council of Judges and Prosecutors (HSYK) to dismiss Prosecutor Ferhat Sarikaya, who prepared the controversial Semdinli indictment.

While commission members from the main opposition Republican People's Party (CHP) praised the verdict, the ruling Justice and Development (AK) Party said it went too far.

CHP's Ahmet Ersin claimed that the prosecutor had overstepped his authority, thus creating a controversy. While he said that he was surprised by the decision, another CHP commission member, Sirri Ozbek, said that the decision came too late.

While commission head Musa Sivacioglu declined to comment on the ruling, other AK Party commission members said that the ruling was too severe. AK Party Deputy Ayhan Sefer Ustun compared the ruling to a pedestrian facing capital punishment for a minor offense like jaywalking. (Cihan New Agency and The New Anatolian, April 21-22, 2006)

Un procureur qui a accusé un général pour un attentat anti-kurde radié

Un procureur turc qui avait mis en cause un haut responsable de l'armée dans le cadre d'un attentat anti-kurde a été radié, a décidé jeudi le haut conseil des juges et des procureurs (HSYK), rapporte l'agence de presse Anatolie.

Cet organe qui dépend du ministère de la Justice a pris cette décision au vu des conclusions d'une enquête menée sur Ferhat Sarikaya, procureur de Van (est).

L'enquête a examiné le bien-fondé d'un acte d'accusation controversé préparé par M. Sarikaya concernant un attentat commis en novembre dans une région kurde.

Ce document qui a défrayé la chronique en Turquie, pays qui souhaite adhérer à l'Union européenne et où l'armée est considérée comme l'institution la plus respectée, met en cause le commandant de l'armée de terre, le général Yasar Büyükanit.

Il est soupçonné d'avoir créé à la fin des années 1990 une "organisation clandestine" alors qu'il était en poste dans le sud-est à majorité kurde, selon l'acte d'accusation.

Il est également soupçonné d'avoir "influencé" les autorités judiciaires par ses propos en faveur d'un sous-officier accusé d'être l'instigateur d'un attentat, le 9 novembre, qui avait fait un mort et six blessés dans une librairie de Semdinli, dans l'extrême sud-est du pays.

Une vague de violences avait embrasé la région après l'attentat, la population kurde réagissant à ce qu'elle percevait comme une provocation organisée par des éléments incontrôlés de l'armée.

Les accusations contre le général se basent essentiellement sur les témoignages d'un homme d'affaires local au passé obscur. Le document a provoqué l'ire de l'armée, qui lutte contre les rebelles séparatistes kurdes dans le sud-est anatolien depuis 1984.

Le gouvernement du Parti de la Justice et du Développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, a affirmé ne rien avoir à voir avec le document.

Selon les observateurs, ces accusations émanent des milieux islamistes et visent à discréditer le général qui devrait être nommé cet été à la tête de l'armée.

Le général est perçu comme un faucon au sein de l'armée, qui se considère comme la gardienne des principes laïques, fondements de l'Etat turc.

M. Sarikaya pourrait faire appel contre la décision HSYK, précise Anatolie. (AFP, 20 avril 2006)

Military-industrial complex: Government creates a defense giant

After initial hesitations and reluctance, the government of Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan has given the final go-ahead for plans to create what defense officials hope will be a "$1 billion-a-year defense giant."

Analysts are skeptical about the grand plan, which will start by placing the country's four largest defense companies under an umbrella corporation.

Early in April Erdogan gave the nod to merge military electronics firm Aselsan, aerospace powerhouse Tusas Aerospace Industries (TAİ), military software writer Havelsan and missile maker Roketsan. The four will merge under Türk Savunma Sanayi Holding A.S. (Turkish Defense Industries Holding Inc.). All of the four companies are owned by a military foundation, and they account for 70 percent of Turkey's defense industry.

Defense officials said that the plan had earlier been approved by Defense Minister Vecdi Gönül and Chief of the General Staff Gen. Hilmi Özkök. Gönül said in an April 7 statement that he hoped the merger would make the new company one of the world's 80 largest defense firms. "We're aiming for the top 50 list in the future," Gönül said.

Under the ambitious plan Turkey's civilian procurement agency, the Undersecretariat for the Defense Industry (SSM), will have a 5-10 percent stake in the holding company. The rest will be owned by the Turkish Armed Forces Pension Fund, which owns majority stakes in all four companies now heading for merger.

Turkey's top defense panel, the Defense Industry Executive Committee, will soon convene to clear financing for the new corporate entity, according to a top procurement official. He said a corporate staff of about 50 is being assembled to run the four companies, although each company will maintain individual management. He said the holding company will oversee operations and management from a "consolidation" point of view, and its management will be composed of a CEO and four top directors.

But defense analysts are deeply skeptical about the plan.

"I understand that the government aims to create synergy, but I doubt if it understands the concept in the correct way," said one analyst here. "These companies, which are known to be cost inefficient, cannot be run by a centralized system. They basically survive on expensive sales to a political and military authority."

A London-based Turkey specialist also voiced concern. "Consolidation should be on the basis of capabilities. … You can merge a few military electronics companies or a few missile manufacturers, but the idea of merging a missile-maker with an aerospace company, a software company and an electronics company looks odd to me," he said. "When you put a healthy man next to the bed of a sick man, the healthy man will get sick, too."

The new management structure also will mean more military control over both production and procurement.

"The fact that the new company will be owned overwhelmingly by the military indicates increasing military power over procurement matters in the future," said Reha Tartıcı, director for the Istanbul-based research house Consensus. "The role of the SSM may diminish in procurement decisions."

Last September, SSM chief Murad Bayar said the plan aimed to create "a $1 billion Turkish defense company" in terms of annual sales. In February 2005, the government initiated the consolidation plan by merging Turkish Aerospace Industries (TAI) and TUSAS, retaining the acronym TAI, under a single corporate identity.

In January 2005, TUSAS acquired a 42 percent stake that Lockheed Martin Aeronautics held in TAI as well as General Electric's 7 percent stake in the same company. After the acquisition, TUSAS's shares in TAI rose to 98 percent. The remaining 2 percent of TAI shares are owned by small Turkish companies. TAI assembled Lockheed F-16 fighter jets at its plant in the 1980s and 1990s.

Turkey's government and military officials began debating an industry reshuffle in May 2004 and produced a white paper that offered a gloomy diagnosis of the market situation at the time. According to the paper, Turkey's local industry met only a fraction of its national requirements. In 2003, it met a mere 20 percent of the country's procurement needs.
Ankara now hopes the consolidation plan will boost the local content-to-requirement ratio to 50 percent in the next five years.

The defense industry restructuring white paper outlined the necessary strategy as follows:

* Create a competitive industry;
* Materialize original (national) design models in programs;
* Restructure the industry to make it efficient and productive; and
* By 2010, achieve capabilities in systems integration and software; network, information and satellite systems; electronic warfare; and missile guidance and control.
(TDN Defense Desk, April 19, 2006)

EU presses Turkey on military reform

The European Union has urged Turkey to beef up efforts to keep its military under civilian control, as the country faces its worst civil unrest in years.

Although Turkey, which is a candidate for membership of the Brussels-based

club, is rapidly changing to meet the bloc's exacting standards, a senior European Commission official told a conference in Brussels that the "pace of change of Turkey's reform has slowed down in the last year."

According to the Defensenews.com Web site, Alessandro Missir De Lusignano said Ankara still had to make the military's budget more transparent and accountable to the Turkish parliament. Another point on Brussels' wish list is to see the military's presence in civil society diluted and the military courts' ability to try civilians abolished.

The 25-member bloc has also voiced concern about the violence in the Kurdish part of the country, urging Ankara to protect the minority's cultural rights and fight poverty in the region.

Last week, violent riots broke out in the predominantly Kurdish south-east of the country and this week several people have been killed in Istanbul in clashes between Kurdish separatists and Turkish security forces. (UPI, April 4, 2006)

Affaires religieuses/Religious Affairs

Six arrestations liées à l'enquête sur Al-Qaïda en Turquie

Six arrestations ont eu lieu à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, en liaison avec l'enquête sur le réseau terroriste islamiste Al-Qaïda dans ce pays, a rapporté dimanche l'agence turque Anatolie.

La police est intervenue où logeaient les suspects et a identifié l'un d'entre eux comme un ressortissant étranger, Fahad Abdurrahman El Cakmak, connu pour avoir voyagé au Pakistan et en Afghanistan pour le compte d'Al-Qaïda.

Anatolie, qui cite des sources policières, n'a précisé ni la nationalité de El Cakmak, ni l'identité des autres individus arrêtés. Elle indique que les suspects préparaient des attentats, sans autre précision.

La police a également saisi des passeports étrangers et des papiers d'identité portant des noms différents et des investigations étaient en cours pour analyser le contenu d'un ordinateur retrouvé dans l'une des habitations.

Selon la chaîne télévisée d'information turque NTV, l'opération a été menée avec l'aide de services de renseignement étrangers, et fait suite à l'enquête sur les attentats revendiqués par une cellule turque d'Al-Qaïda en 2003 à Istanbul.

Istanbul, la première ville turque, avec 12 millions d'habitants, a été la cible de deux attentats à la voiture piégée contre deux synagogues le 15 novembre 2003, puis, cinq jours plus tard, contre le consulat et une banque britanniques, qui ont fait 63 morts et des centaines de blessés.

Le procès des attentats et des 72 personnes inculpés pour leur implication est toujours en cours. (AFP, 23 avril 2006)

Alawi organizations' fight against compulsary Islamist education

Fevzi Gumus, General Secretary of Alawi Bektasi Federation, by stating that they encountered with great happiness the decision of 5th Administrative Court as finding just their application to exempt children of Alawis from compulsory religious lessons, wanted changes in constitution for lifting compulsory religious lessons.

Kazim Genc, Chairman of Pir Sultan Association, wanted all democrat citizens to apply to administrative offices about this subject.

Alawi organizations held a press conference in the General Center of Alawi Bektasi Federation about the decision of Istanbul 5 th Administrative Court to exempt the child of Ali Kenanoglu who applied to the court, from compulsory religious lessons. Fevzi Gumus, General Secretary of Alawi Bektsi Federation, by stating that the decision of the court is important for them, stated that the judge had made its duty and no one can defend compulsory religious lessons.

Gumus by stating that by making changes in the constitution, compulsory religious lessons should be removed, said that the decision had carried a message to government and compulsory religious lessons should be annuled.

Kazim Genc, General Chairman of Pir Sultan Abdal Association by stating that the ruling of the court is in accordance with international covenants and domestic law, had called all democrat citizens to apply to administrative courts to exempt children of Alawis from compulsory religious lessons which cause assimilation of Alawis.

Ali Kenanoglu who had applied to Istanbul 5th Administrative Court, by stating that Alawi citizens are in great disturbance for compulsory religious lessons, and compulsory religious lessons are like torture, stated that he does not want religious lesson.

Ali Riza Gulcicek, CHP Istanbul Deputy also by stating that if AK Party government respects its own court, it should put into practise this decision, wanted changes in the constitution. (DIHA, April 18, 2006)

La prison à vie requise pour le tueur présumé d'un prêtre italien

Un procureur de Trabzon a affirmé mercredi à l'AFP avoir requis la prison à vie contre un adolescent turc accusé du meurtre, en février, d'un prêtre catholique italien dans cette ville du nord-est de la Turquie.

Le principal chef d'accusation dont doit répondre le jeune homme, âgé de 16 ans et identifié par les initiales O. A., est l'homicide volontaire du père Andrea Santoro, 61 ans, dans l'église Sainte-Marie de Trabzon le 5 février, a déclaré le procureur Fatih Genç, interrogé par téléphone par l'AFP.

Il encourt une peine de prison à vie pour ce crime.

O. A. est également accusé de possession illégale d'arme à feu et d'atteinte délibérée à l'ordre public, a indiqué M. Genç.

Si l'adolescent est jugé coupable, "il bénéficiera de certaines réductions de peine car il est mineur, mais il incombera à la cour de décider du nombre d'années qu'il passera en prison", a ajouté le procureur.

L'agence de presse Anatolie a rapporté que la peine maximale encourue par O. A. s'il était reconnu coupable pour les trois chefs d'accusation était de 26 ans et huit mois d'emprisonnement.

En droit turc, le tribunal chargé de juger une affaire doit au préalable approuver l'acte d'accusation.

Mahya Usta, l'avocate du jeune homme, contactée au téléphone par l'AFP, a indiqué ne pas encore avoir reçu l'acte d'accusation.

Plusieurs thèses ont été avancées comme motifs possibles du meurtre, du crime organisé par des réseaux locaux de prostitution à un acte à connotation islamiste visant un éventuel prosélytisme religieux, en passant par un réaction isolée à la publication en Europe de caricatures du prophète Mahomet.

Selon les témoins, le jeune homme aurait crié "Allah Akbar (Allah est grand)" avant de fuir la scène du crime.

L'église catholique de Trabzon - l'ancienne Trébizonde, située sur les bords de la Mer Noire, à moins de 200 kilomètres de la frontière géorgienne - où officiait depuis cinq ans le père Santoro, ne comptait que huit ou neuf fidèles catholiques auxquels s'adjoignaient quelques orthodoxes.

L'assassinat du prêtre italien a été fermement condamné par le gouvernement et l'opinion publique en Turquie, pays laïque qui tente d'adhérer à l'Union européenne. (AFP, 12 avril 2006)

Socio-économique / Socio-economic

Manifestation contre un projet de centrale nucléaire en Turquie

Environ 4.000 personnes ont manifesté samedi à Sinop, ville du nord de la Turquie, pour réclamer l'abandon d'un projet de centrale nucléaire dans la région et demander au gouvernement de chercher des solutions de remplacement, a rapporté l'agence Anatolie.

Le gouvernement avait annoncé en avril avoir choisi Sinop, située sur la mer Noire à 435 km au nord-est d'Ankara, pour y construire la première centrale nucléaire du pays.

"Sinop ne deviendra pas un Tchernobyl", ont scandé les manifestants venus de tout le pays, qui brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "Pas de centrale nucléaire", "Nous voulons des universités pas des centrales", ou "L'énergie nucléaire peut s'épuiser, pas le vent".

Des dizaines de pêcheurs brandissant des affiches hostiles à la construction d'une centrale nucléaire ont participé à la manifestation, sur leurs bateaux, au large de la ville.

Plusieurs anciens ministres, parlementaires de l'opposition, personnalités et dirigeants syndicaux ont apporté leur soutien à ce mouvement.

Inquiète d'une possible pénurie d'énergie et désireuse de réduire sa dépendance énergétique --surtout du gaz naturel fourni par la Russie et l'Iran--, Ankara prévoit la construction de trois centrales nucléaires d'une puissante totale de 5.000 mégawatts, qui devraient entrer en service en 2012.

La Turquie avait déjà envisagé la construction d'une centrale nucléaire dans le passé mais avait dû abandonner le projet en juillet 2000 en raison des difficultés financières qu'elle connaissait alors et des protestations des écologistes, en Turquie et chez ses voisins, Grecs et Chypriotes.

Le principal argument des opposants à ce projet était que le site choisi, Akkuyu sur la côte méditerranéenne, est distant de seulement 15 km d'une faille géologique représentant des risques sismiques. (AFP, 30 avril 2006)

Le président Sezer met son véto à une réforme de la sécurité sociale

Le président turc Ahmet Necdet Sezer a mis son véto à une réforme de la sécurité sociale attendue par le Fonds monétaire international (FMI), a indiqué vendredi la présidence dans un communiqué.

M. Sezer a jugé inconstitutionnel un article sur la procédure de nomination des dirigeants de l'administration de la sécurité sociale et a renvoyé la loi, votée le 19 avril, devant le Parlement, explique le document.

La loi vise notamment à empêcher une aggravation du déficit des caisses de retraite, qui conduirait à un effondrement d'un système déjà en difficulté.

Elle prévoit également la fusion des trois organismes de sécurité sociale existants en un seul et le relèvement progressif de l'âge de la retraite à 65 ans pour les deux sexes d'ici 2048.

Les syndicats se sont opposés fermement à cette clause, affirmant que cela entraînerait "une retraite dans la tombe".

L'opposition social-démocrate a pour sa part boycotté l'ensemble des débats  parlementaires sur cette législation qui transforme de fond en comble le système actuel.

Le FMI avait refusé à la fin de l'été dernier de débloquer une tranche de 1,58 milliard de dollars d'une ligne de crédit sur trois ans de près de 10 milliards de dollars, accordée en mai 2005, en raison du retard pris dans l'adoption de la nouvelle légistation sur la sécurité sociale et les retraites.

Cette somme a finalement été débloquée en décembre.

Frappée en 2001 par la plus lourde crise économique de son histoire moderne, la Turquie s'est engagée auprès du FMI à respecter une rigueur budgétaire et à restructurer son système bancaire et de sécurité sociale. (AFP, 28 avril 2006)

Le déficit du commerce extérieur turc en hausse de 31,2%

Le déficit du commerce extérieur turc s'est accru de 31,2% à 11,14 milliards de dollars (90,63 milliards d'euros) au premier trimestre 2006 par rapport à la même période de l'année précédente, a annoncé vendredi l'Institut de la statistique (Tuik) sur son site internet.

Les importations ont progressé de 13,2% à 29,12 milliards de dollars, les exportations connaissant une hausse de 4,3% à 17,98 milliards de dollars, selon le Tuik.

En mars 2006, les importations ont progressé de 9,7% à 11,19 milliards de dollars par rapport à février 2005, les exportations progressant de 5,8% à 6,97 milliards de dollars.

La livre turque a connu un renchérissement croissant face aux principales devises étrangères au cours des deux dernières années, durant lesquelles l'économie turque a émergé d'une crise financière sévère survenue en 2001.

Les milieux d'affaires turcs se sont plaints de ce renchérissement, qui a selon eux nui aux exportations. (AFP, 28 avril 2006)

Turkish NGO protests against planned nuclear plants on 20th Chernobyl anniversary

Samsun Anti-Nuclear Platform members held a meeting on Wednesday to protest against the plans of the Turkish government to build nuclear power plants.

The Anti-Nuclear Platform members issued a press release to commemorate the victims of the Chernobyl nuclear disaster which happened exactly 20 years ago today. The protestors recalled said that cases of cancer in the region had surged 20 times in the Ukraine following the nuclear accident.

The NGO members criticized the Turkish decision to build three nuclear power plants while across the world countries were turning away from nuclear power.

Turkey, whose energy needs are met from coal, oil and natural gas, is to construct three nuclear power plants by 2013.

Electricity Engineers Chamber Samsun office chairman Suat Yilmaz claimed that the government's plans to build nuclear plants to meet energy needs did not reflect the realities.

Yilmaz claimed that necessary investments in the electricity sectors had not been made over the last two decades, arguing that only short-term investments based on favoritism had been implemented.

Yilmaz urged the government to pursue alternative energy sources including wind, geothermal and solar energy sources. (Cihan, April 26, 2006)

Le parlement adopte une réforme de la sécurité sociale exigée par le FMI

Le parlement turc a adopté mercredi soir deux projets de loi, qui réforment le système vétuste de sécurité sociale et répondent à une exigence du Fonds monétaire international (FMI), a-t-on appris de source parlementaire.

Les projets de loi du Parti de la Justice et du Développement (AKP, au pouvoir) visent notamment à empêcher une aggravation du déficit des retraites, qui conduirait à un effondrement du système déjà en difficulté.

La réforme prévoit également la fusion des trois organismes de sécurité sociale en un seul et le relèvement progressif de l'âge de la retraite à 65 ans pour les deux sexes d'ici 2048.

Les syndicats se sont opposés fermement à cette clause, affirmant que cela entraînerait "une retraite dans la tombe".

Au moins un policier a été blessé mercredi en plein centre d'Ankara au cours d'une manifestation organisée à l'appel d'un syndicat de fonctionnaires, qui a dégénéré en heurts avec les forces de sécurité.

L'opposition social-démocrate a boycotté l'ensemble des débats entamés la semaine dernière à l'Assemblée nationale sur cette législation qui transforme de fond en comble le système actuel.

La réforme doit encore être entérinée par le chef de l'Etat.

Le FMI avait refusé à la fin de l'été dernier de débloquer une tranche de 1,58 milliard de dollars d'une ligne de crédit sur trois ans de près de 10 milliards de dollars, accordée en mai 2005, en raison du retard pris dans l'adoption de la nouvelle légistation sur le régime de la sécurité sociale et des retraites.

Cette somme a finalement été débloquée en décembre.

Frappée en 2001 par la plus lourde crise économique de son histoire moderne, la Turquie s'est engagée auprès du FMI à respecter une rigueur budgétaire et à restructurer son système bancaire et de sécurité sociale. (AFP, 19 avril 2006)

Un nouveau chef de la Banque centrale finalement nominé

Le gouvernement islamo-conservateur turc a nommé mardi un nouveau gouverneur de la Banque centrale à la suite d'un revers du chef de l'Etat qui avait rejeté un premier candidat, spécialiste de la finance islamique, dans ce pays musulman mais laïque.

Le chef de l'Etat Ahmet Necdet Sezer a approuvé la nomination de Durmus Yilmaz, un cadre de la Banque centrale, à la tête decette institution, a déclaré mardi le ministre de l'Economie Ali Babacan dans une déclaration écrite.

Le président a approuvé le choix de M. Yilmaz, 59 ans, qui a étudié au Royaume-Uni et travaille à la Banque centrale depuis 1980, où il est membre du comité de politique monétaire depuis 2004.

Le mois dernier, M. Sezer, fervent défenseur de la laïcité, avait rejeté le premier candidat du gouvernement, Adnan Büyükdeniz, PDG d'AlBaraka Türk, une société de crédit aux capitaux arabes et pratiquant le prêt dit sans intérêt.

La proposition du gouvernement, issu de la mouvance islamiste, avait suscité une vague de critiques évoquant une volonté supposée d'infiltration des rouages de l'Etat par les islamistes.

Un gouverneur intérimaire dirige la Banque depuis le 14 mars, date du départ à la retraite de Süreyya Serdengeçti, après un mandat de cinq ans.

Sous la présidence de M. Serdengeçti, l'inflation chronique est tombée sous la barre des 10% pour la première fois depuis une trentaine d'années, la Banque centrale appliquant une politique monétaire ferme dans le cadre d'un programme de stabilisation économique soutenu par le Fonds monétaire international.

Dans une première déclaration à la presse, le nouveau gouverneur a indiqué que la lutte contre l'inflation serait l'"objectif fondamental" de son institution.

La nomination du nouveau gouverneur était attendu par les milieux financiers, les acteurs économiques estimant que l'"incertitude" nuisait à la Turquie. (AFP, 18 avril 2006)

La Turquie éradique les chiens et chats errants

En mars 2006, dans certains quartiers de la ville d'Ankara, ont eu lieu de bien cruels événements. Les agents municipaux ont capturé un grand nombre d'animaux errants (chiens, chiots, chats) à l'aide de fusils hypodermiques puis les ont enterrés vivants. D'autres ont été torturés ou encore violés.

Ces faits ne sont pas isolés et rares ! Selon Andrée Coskun, membre de Dog-cev à Ankara, pas un jour ne passe sans que de telles atrocités se produisent en Turquie. Une manifestation est d'ailleurs prévue le 26 avril 2006 à Ankara.

Il y a 6 ans nous avions pourtant eu grand espoir que les choses s'arrangent. En effet, après l'intervention de notre Présidente Brigitte Bardot auprès du Gouvernement de la république de Turquie, l'Ambassade à Paris avait demandé des informations pour la mise en place d'une campagne de stérilisation des chiens errants, et avait assuré que la Turquie allait œuvrer pour l'amélioration concrète du bien-être des animaux en Turquie.

Quelle déception !

Des chevaux torturés pour la production d'un sérum

Quant aux chevaux, des images insoutenables nous montrent une véritable torture infligée à ces pauvres bêtes que l'on ligote, brutalise, écorche et saigne à même le sol dans le seul but de produire un soit disant sérum équin.

La Turquie, un beau pays apprécié des Français pour le tourisme, et souhaitant rejoindre le cercle des pays membre de l'Union Européenne, ne peux pas laisser se produire de telles horreurs envers les animaux. Elle doit faire preuve d'initiative pour améliorer le sort des animaux, légiférer en ce sens, faire cesser instamment toute forme de cruauté ou perversion envers ces animaux innocents et régler le problème des animaux errants en mettant en place sérieusement des campagnes de stérilisation.

C'est pourquoi, Brigitte Bardot a, de nouveau, réagi en adressant une lettre au Président de la Turquie. (Fondation Brigitte Bardot, 15 avril 2006)

Amid Protests Ankara Heads for Nuclear Energy

Turkey's Black Sea port city of Sinop has been chosen as the site for the country's first nuclear power station, according to an official announcement made this week.

Turkish Atomic Energy Authority (TAEK) chairman Okay Cakiroglu said Wednesday that Prime Minister Recep Tayyip Erdogan had personally chosen Sinop from among eight alternative locations identified by 43 separate criteria, ranging from temperature of sea water, to local climate, wind and air conditions.

Energy Minister Hilmi Guler has already held talks with 10 Turkish companies and a model has been decided on for the nuclear power.

"What we want to do," Guler said Thursday, "is to build these with the skills of the private sector. They have expressed a desire to do this according to a model where the state will also contribute."

Guler said the model would involve the private sector working together with the public sector in nuclear power and added, "we see this as the sharing of risk. It does not have a Treasury guarantee from the beginning. There will be a model on the sales of the electricity that will be produced. If sales fall below this, the public sector will meet the rest."

According to the Minister, this is referred to as the Ireland Model and has already been put into practice by the Ministry of Transport at airports and terminals.

The nuclear power station announcement comes simultaneous to the results of a Turkish Physicians Union (TTB) research on "Cancer in Turkey After the Chernobil Accident" that was disclosed Wednesday at the Istanbul Chamber of Doctors (ITO). The research showed the rate of cancer in the Black Sea town of Hopa close to the border as being higher than the Turkish average.

Although the research is not conclusive that the escalated ratio of victims is directly related to Chernobil due to lack of official data, it was stressed that this possible connection needed further investigation.

A day after the disclosure that nuclear power would be hosted at what once was the legendary Amazon capital on the Black Sea and is regarded by part of its population as a promising tourism resort, reactions to the decision as well as the government's overall nuclear power policy started building up.

Marmara University Faculty of Engineering Energy Sciences Division Chairman and Turkish Environment Platform (TURCEP) Coordinator Assistant Professor Dr. Tanay Sidki Uyar blasted the decision saying that it was dangerous and whatever was claimed about energy production, since the primary purpose of nuclear power stations was to build atomic weapons, Turkey should look to natural resources.

"What is even more dangerous than the power station itself is the mentality of let's build a power station and we can also build the storage system" Ural said, criticizing the government for "choosing something good not for itself but for other countries at a time nuclear energy is a system that is being abandoned everywhere."

He added that since 1978 there had been no nuclear power station orders throughout the world and that 100 such orders had been cancelled.

"A nuclear power station that cannot be sold in Europe is being proposed for Turkey" he said, arguing that nuclear power is the most expensive, most pollutant, and most useless form of energy. Uyar said Turkey was a country rich with renewable energy resources and emphasized that both wind and solar energy could meet energy demands in far more economical and cleaner ways.

Turkish Environment Platform (TURCEP) Coordinator Uyar also believes that the hidden costs of nuclear energy makes it a long term burden on a country's economy. Pointing out that the cost of a nuclear power station is not just about setting it up but involves also the security infrastructure, the licensing cost, operational cost and even the cost of closing it down.

"To country's like Turkey where the security infrastructure cost is too high, the World Bank does not give credit for such investments," he said. "Also, the competent commissions and ministries of countries, just like in the USA and Canada, have to issue a new license for plants that have operated for 20 years."

Uyar pointed out that the operational cost needed to include the uranium as well as the cost of those to be employed from abroad but noted that largest cost being that of discarding such plants.

Mechanical Engineers Chamber Izmir Branch Acting Chairman lecturer Dr. Baris Ozerdem meanwhile, pointed out in a written statement on the issue that "since 1997 a nuclear power station has not been built in the United States of America."

"The reason for this", he added, "is that it is expensive, other than the environmental effects of nuclear energy. It is an energy which is dependent on abroad both in way of technology and fuel in country's such as Turkey which have an underdeveloped nuclear technology."

Ozerdem also argued that Turkey's electricity power needs should be met through renewable resources and said "electricity production particularly from hydrological, wind based and geothermal renewable resources should be encouraged." According to him, one priority before Turkey should be to renew the energy transport lines to avoid a loss reaching approximately 22 percent of total production and to minimize electricity piracy.

"It should be recognized that the cleanest and the cheapest energy is energy that is saved and importance should be given to the productive use of energy and in saving it" he said. "Expensive, risk-full and foreign dependent nuclear energy should be abandoned."

The Sinopbizim Platform , which has been campaigning against nuclear energy in Sinop, is preparing a variety of activities that it will increase throughout April and has dedicated a Turkish and English language site to this controversial issue.

A signature campaign by the platform challenging the nuclear power decision is underway and will remain open until the end of the month while the platform will be active in various areas of Turkey.

A statement issued by the Platform and open to signature says "We reject the idea of bringing dangerous and outdated nuclear technologies into our country with excessive loans. To fulfill the Law for 'Procedures to Generate Electrical Energy Using Renewable Energy Resources' that was passed on 10.05.2005, we demand the government to give priority to rich alternative energy sources, and make a serious start to build the necessary infrastructure for the production of renewable energy." (BIA News Center, April 14, 2006)

Crime d'honneur: Turc condamné àneuf ans de prison pour avoir tué sa soeur

Auteur d'un "crime d'honneur", un jeune Turc a été condamné jeudi à Berlin à neuf ans et trois mois de prison pour avoir tué sa soeur à qui il était reproché de vivre à l'occidentale, une affaire largement médiatisée en Allemagne où elle a vivement ému.

Les deux frères du condamné, Alpaslan et Mutlu, âgés respectivement de 25 et 26 ans - qui risquaient la réclusion perpétuelle pour, selon l'accusation, avoir fait le guet et fourni l'arme du crime -, ont été acquittés, le tribunal n'ayant pu établir leur implication dans ce meurtre.

Le 7 février 2005, Ayhan Sürücü, en pleine rue, le plus jeune des frères, alors âgé de 18 ans, avait abattu sa soeur aînée Hatun, 23 ans, de trois balles dans la tête car elle refusait de se soumettre à l'autorité familiale.

Ayant pris la nationalité allemande, elle ne portait plus le voile, avait choisi d'élever seule l'enfant qu'elle avait eu en 1999 d'un mariage forcé, arrangé avec un cousin vivant en Turquie. Elle avait abandonné son mari pour vivre seule à Berlin, et avait des aventures passagères.

"Cette jeune femme enjouée est tombée pour avoir mené la vie qu'elle voulait. Pour cette raison, elle a été abattue par son frère, et ce, sous nos yeux", a dit le président du tribunal, Michael Degreif.

Ayhan avait "longuement préparé ce crime", a ajouté le magistrat, relevant que la peine était "lourde et rare" pour un mineur. Le parquet avait requis neuf ans et huit mois, la peine maximale étant de dix ans.

Aujourd'hui âgé de 20 ans, le jeune homme au teint blafard assis dans un box protégé par une vitre, est resté impassible à la lecture du jugement. Le juge a souligné son "immaturité" et son comportement inadéquat. S'il a reconnu les faits et exprimé des regrets, il n'en a pas moins essayé de s'échapper au cours d'une audience.

Cet homme "a volé à un enfant sa mère", a ajouté le juge devant une salle comble où étaient venus de nombreux membres et proches de la famille orginaire de la rurale Anatolie (est de la Turquie), comme une grande partie des quelque 2,5 millions de Turcs résidant en Allemagne.

Des cris de joie ont fusé à l'annonce de l'acquittement des ses deux frères.

L'accusation, qui a fait appel de cet acquittement, avait requis la perpétuité pour les deux hommes en raison de leur rôle actif dans l'accomplissement du crime. Cette version avait été livrée par le témoin principal, l'ex-petite amie de Ayhan qui vit désormais sous protection policière.

Le reste de la famille, y compris les parents et un frère qui avait de longue date pris ses distances des accusés, a choisi de ne pas témoigner.

Le porte-parole de la famille, Zacharias Wahbi, a jugé le procès "juste" et "respectueux" à l'égard des Sürükü.

Mais pour le député européen d'origine turque, Cem Oezdemir, le double acquittement est "un mauvais signal". Selon lui, ces "appels au meurtre (les crimes d'honneur) sont décidés par le clan familial et le plus jeune fils est alors réquisitionné (pour le commettre) car sa peine sera ainsi plus clémente".

Aucune statistique nationale concernant les mariages forcés et les crimes d'honneur n'est disponible en Allemagne. Mais plusieurs associations font état d'une recrudescence des cas : l'association berlinoise "Papatya" a ainsi recensé 49 procès en Allemagne pour "crimes d'honneur" de 1996 à 2005, dont neuf rien qu'en 2005. (AFP, 13 avril 2006)

Une ville balnéaire déverse des tonnes d'eaux usées dans la mer Egée

Près de 20.000 tonnes d'eaux usées ont été déversées dans la mer à Bodrum, une des stations balnéaires turques les plus prisées d'Europe, après une avarie dans le réseau de canalisations de la ville, a rapporté mercredi la chaîne d'information NTV.

"Nous avons été forcés de pomper les eaux usées vers la mer pendant un certain temps", a déclaré le maire de la ville égéenne Mazlum Agan. "Si nous ne l'avions pas fait, les eaux usées seraient ressorties dans les maisons - nous n'avions pas d'alternative".

Des résidents ont affirmé aux médias que la panne du système d'évacuation des eaux usées était survenue samedi soir mais que les autorités locales n'avaient réagi que lundi.

Bodrum, une ville du sud-ouest de la Turquie proche des îles grecques de Cos et de Rhodes, a été bâtie sur le site de l'antique Halicarnasse et de son Mausolée, une des Sept Merveilles du Monde.

Ses habitants se plaignent depuis de nombreuses années du développement rapide des constructions sur la presqu'île, envahie l'été par de nombreux touristes turcs et étrangers, et du peu d'attention accordée dans le même temps aux infrastructures. (AFP, 12 avril 2006)

Le taux de chômage estimé à 11,2% en novembre 2005-janvier 2006

Le taux de chômage en Turquie est estimé à 11,2% pour la période comprise entre novembre 2005 et janvier 2006, a annoncé lundi 27 mars l’Institut des statistiques (Tüik).

L’étude, basée sur des entretiens avec près de 90.000 personnes, a estimé à 2,7 millions le nombre de chômeurs.

Le taux de chômage a été évalué à 10,3% en 2005, inchangé par rapport à l’année précédente, mais au-dessus des prévisions du gouvernement, qui tablait sur 9,8%.

Les chiffres du Tüik sont les seuls disponibles pour évaluer le taux de chômage en Turquie mais ne reflètent qu’imparfaitement, selon les observateurs, la situation de l’emploi dans ce pays, notamment en ce qui concerne la prise en compte du travail au noir ou du chômage caché.

Le Fonds monétaire international (FMI) a demandé à la Turquie de s’attaquer aux problèmes du chômage et du travail au noir pour assurer son retour à la croissance, après une sévère récession économique. Le FMI a accordé des prêts de plusieurs milliards de dollars à la Turquie. (armenews, 7 avril 2006)

La Banque nationale de Grèce achète sa première banque turque

La Banque nationale de Grèce (BNG) a racheté lundi 46% de la banque turque Finansbank, scellant ainsi la première alliance bancaire entre les deux pays depuis la normalisation de leurs relations et le démarrage des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

Avec pour ambition de devenir "leader de l'Europe du sud-est", le groupe ainsi créé pèsera 70 milliards d'euros d'actifs pour 50 milliards de dépôts, 1.059 succursales et une clientèle de 10,5 millions de personnes dans la région, a affirmé le président de la BNG, Takis Arapoglou.

Pour la BNG, première banque du pays, cette opération d'un coût de 2,3 milliards d'euros constitue l'opportunité d'entrer dans l'économie turque, "la plus grande et celle qui se développe le plus rapidement dans toute la région".

Cette alliance, négociée jusqu'à la dernière minute à Athènes au siège de la BNG, constitue une première dans les relations économiques gréco-turques depuis le lancement en 1989, sous le gouvernement socialiste de Costas Simitis, d'une politique de normalisation.

"Du point de vue de la BNG c'est assez ambitieux et en tout cas c'est une très bonne chose pour les relations entre les deux pays", rapporte à l'AFP un dirigeant bancaire d'Athènes, sous couvert d'anonymat.

Présentes depuis de nombreuses années dans les pays des Balkans, où elles ne cessent de renforcer leurs positions, les banques grecques lorgnaient depuis longtemps sur le marché turc, sans franchir le pas, jugeant que la situation n'était "pas mûre politiquement", ajoute-t-il.

"C'est un accord historique qui va renforcer la coopération entre les hommes d'affaires gréco-turcs, pour lesquels s'ouvrent tant d'opportunités dans le tourisme, la marine marchande, l'industrie", a commenté de son côté Husnu Ozyegin, président de la Finansbank, la huitième en Turquie.

"L'alliance va profiter à toutes les banques turques en permettant un transfert de connaissances", permettant de faciliter "le processus de convergence avec l'Union européenne", a-t-il ajouté.

En dépit de la persistance de différends de fonds entre les deux pays, notamment sur Chypre et sur des questions de souveraineté en mer Egée, la Grèce était l'un des plus fervent défenseurs de l'ouverture il y a six mois des négociations d'adhésion de la Turquie dans l'UE.
 Les échanges économiques entre les deux pays se sont considérablement développés avec la normalisation politique. Les investissements grecs en Turquie ont augmenté de 27% au cours des neuf premiers mois de 2005 par rapport à la même période un an plus tôt, selon le ministère des Affaires étrangères.

L'opération, qui doit être finalisée en juin, prévoit que la BNG lance au deuxième semestre une offre publique d'achat sur les parts minoritaires de la Finansbank afin d'acquérir la majorité du capital de la banque turque.
 La BNG va procéder à une augmentation de capital de 3 milliards d'euros pour financer l'opération.

Ces derniers jours, l'acquisition de cette banque turque semblait promise au premier groupe bancaire mondial Citigroup. (AFP, 3 avril 2006)

Un tribunal turc bloque une circulaire limitant les ventes d'alcool

Un tribunal a bloqué une circulaire limitant les ventes d'alcool en Turquie qui avait valu au gouvernement d'être accusé de chercher à vouloir accroître le rôle de l'islam dans ce pays musulman laïque, a annoncé samedi l'agence Anatolie.

La principale juridiction administrative turque a ordonné la suspension de ce texte gouvernemental, en attendant qu'une décision définitive soit prise dans le cadre de cette affaire.

La circulaire accorde aux autorités locales, dont beaucoup sont aux mains du Parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste, au pouvoir depuis 2003), le droit de prohiber dans les bars et restaurants de quartiers entiers la consommation de vin et autres boissons alcoolisées.

"La circulaire n'est pas conforme aux plus hautes normes légales", a tranché le tribunal cité par Anatolie, selon lequel "les restrictions qu'elle entraîne pourraient avoir pour conséquence que les lieux où est servi l'alcool soient repoussés hors de la vie urbaine, dans une sorte d'isolement".

De nombreuses municipalités dirigées par le parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie ont décidé de bannir l'alcool, officiellement pour protéger les valeurs familiales, mais la généralisation des interdictions suscite des critiques dans un pays qui souhaite entrer dans l'Union européenne.

La Turquie est officiellement à 99% musulmane et l'islam interdit la consommation d'alcool. Toutefois, les Turcs suivent en général une interprétation modérée du Coran et la consommation et la vente d'alcool assortie d'une licence sont tout à fait légales. (AFP, 1 avril 2006)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Les négociations avec Ankara vont reprendre, malgré les divergences des 25

Les 25 ont décidé mercredi de mettre temporairement une sourdine à leurs divergences sur la façon de mener les négociations d'adhésion avec la Turquie, en relançant le processus de négociations, au point mort depuis la mi-mars.

"Les Etats-membres sont tombés d'accord mercredi pour débloquer le processus de négociations", lors d'une réunion des ambassadeurs des 25 à Bruxelles, a indiqué un porte-parole de la présidence autrichienne.

Cet accord "ouvre la voie pour la prochaine étape" du processus de négociations, a-t-il expliqué.

Ce processus implique des échanges de lettres et documents entre les Etats membres, la Turquie et la Commission. Il faudra donc encore "au moins plusieurs semaines" avant que l'Union européenne ouvre un nouveau chapitre de négociations avec la Turquie, a ajouté le porte-parole.

Les négociations d'adhésion sont divisées en 35 chapitres thématiques.

Après l'ouverture formelle des négociations avec la Turquie en octobre dernier, les 25 avaient ouvert sans difficulté un premier chapitre sur la science et la recherche.

Mais l'ouverture du deuxième chapitre sur l'éducation et la culture était bloquée depuis la mi-mars.

Plusieurs pays, la France et la Grèce en tête, demandaient que l'examen de ce chapitre implique notamment une amélioration des droits des minorités dans ce pays, ce qui pourrait retarder considérablement les discussions.

Des pays plus favorables à l'adhésion turque, comme le Royaume-Uni ou la Finlande, estiment au contraire que les discussions sur les droits de l'Homme et les minorités sont réservées à l'ouverture d'un autre chapitre sur les droits fondamentaux.

Les ambassadeurs des 25 n'ont pas résolu ces divergences mercredi. Les Britanniques en particulier réclament une discussion "de principe" sur la façon dont doivent être conduites les négociations.

Les ambassadeurs ont simplement décidé, à la demande de la présidence autrichienne, que cela n'empêcherait pas l'ouverture du deuxième chapitre, ni des suivants.

Cela n'exclut pas qu'une fois ouvert le chapitre éducation, par exemple, les Français demandent à lier l'avancée des discussions à des progrès en matière de scolarisation des filles et de droits de la minorité kurde.

La présidence autrichienne, qui avait failli mettre son veto à l'ouverture des négociations avec la Turquie en octobre, a rappelé mercredi que cette position était tout à fait légale au regard des critères dits de Copenhague.

L'UE a fixé en 1993 à Copenhague les critères à remplir pour la rejoindre : critères politiques (démocratie, état de droit, droits de l'Homme, respect des minorités), économiques (économie de marché fonctionnelle) et adoption de l'ensemble des règles européennes.

La Turquie, par la voix de son ministre de l'Economie, Ali Babacan, négociateur en chef dans les discussions avec l'UE, avait protesté fin mars contre l'introduction d'"éléments politiques" dans les négociations.

La semaine dernière, un haut diplomate turc a également condamné les pays membres qui chercheraient à "changer les règles du jeu".

"On ne change pas les règles du jeu une fois que la partie a commencé", a déclaré Oyup Demiralp, chef du Secrétariat général pour l'UE, un organe chargé de coordonner les mesures prises dans le cadre de la candidature turque.

"Changer les règles du jeu en fonction de la direction du vent dans les pays membres est inacceptable et aura un impact négatif sur l'ensemble du processus", a-t-il ajouté. (AFP, 26 avril 2006)

La Turquie accuse des membres de l'UE de "changer les règles du jeu"

Un diplomate turc de haut rang a accusé vendredi certains pays de l'Union européenne (UE) de tenter d'imposer de nouvelles conditions à la Turquie dans ses négociations d'adhésion au bloc européen.

Oguz Demiralp, le chef du Secrétariat général pour l'UE, un organe chargé de coordonner les mesures prises dans le cadre de la candidature turque, s'est plaint de ce que plusieurs pays européens tentaient d'ajouter des conditions préalables à l'ouverture du chapitre de négociations concernant l'éducation.

"On ne change pas les règles du jeu une fois que la partie a commencé", a déclaré M. Demiralp, cité par l'agence de presse Anatolie.

"Changer les règles du jeu en fonction de la direction du vent dans les pays membres est inacceptable et aura un impact négatif sur l'ensemble du processus", a-t-il ajouté.

La Turquie a entamé des négociations d'adhésion avec l'UE en octobre, mais de nombreux observateurs en Turquie estiment que certains pays du bloc européen, inquiets de l'entrée d'un pays relativement pauvre et à la population dans une écrasante majorité musulmane, s'efforcent d'empêcher ce processus.

Des diplomates européens à Bruxelles ont affirmé que des Etats membres, dont la France, souhaitaient que le respect des droits des minorités -relevant normalement du chapitre sur les droits fondamentaux- soit imposé à Ankara comme une condition préalable à l'ouverture des négociations sur l'éducation. (AFP, 21 avril 2006)

75 % des Belges sont opposés à l’intégration de la Turquie dans l’UE

On  sait que le sujet est tabou en Belgique depuis qu’au sommet européen de décembre 1999 PS, SPA, VLD, MR et Ecolo ont accordé en catimini le statut de candidat à la Turquie et qu’en 2002, les mêmes partis, moins Ecolo, ont promis l’ouverture des négociations d’adhésion.
 
La presse belge n’a donc pas parlé de ce sondage réalisé au début de cette année par Reader’s Digest international, lequel révèle un désaveu cinglant de la classe politique (le CD&V reste hésitant sur la question et le CdH a choisi de se taire), aubaine dont ne se prive pas de profiter le VB.
 
La classe politique ne cesse de dénoncer la montée du VB, malgré le « cordon sanitaire », de crier au loup et de brandir l’arme de lois anti-liberticides pour tenter de l’étouffer. Il suffirait pourtant que, jouant le jeu démocratique, elle se range à la volonté de l’écrasante majorité de la population, privant ainsi le VB d’un soutien électoral actuellement captif. Est-il si pénible de revenir sur un mauvais choix ?
 
L’UE a ouvert les bras à la Turquie en passant le génocide sous silence, espérant que ce geste inclinerait la Turquie à faire spontanément son examen de conscience (déclaration écrite du Premier ministre Verhofstad du 23/12 /2002). C’était mal connaître la nature d’un Etat criminel.
 
A la veille de la commémoration du 91ème anniversaire du génocide des Arméniens, il est permis de penser que la Turquie aurait obtenu un meilleur score si elle n’avait choisi de s’enferrer plus encore dans le négationnisme, comme l’ont récemment illustrées les sinistres manifestations de Berlin et de Lyon.
 
A noter qu’en Allemagne, pays comptant la plus puissante communauté immigrée de Turquie, le NON réunit 72% des suffrages.

Pour plus de détails sur le sondage, voir le communiqué attaché ou :
http://www.rdtrustedbrands.com/results/results06/Attitude%2520towards%2520the%2520European%2520Union.country.Belgium.shtml (Michel Mahmourian, mm@ldmh.be)

Claudia Roth: la volonté de réforme semble disparaître

Claudia Roth, leader du parti allemand des Verts, a déclaré jeudi à Ankara que la Turquie semblait avoir perdu la volonté de mener les réformes nécessaires à son éventuelle entrée dans l'Union européenne, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

"L'approche dynamique qui existait au début ne semble plus être là", a déploré Mme Roth, connue comme un partisan de l'adhésion de la Turquie à l'UE, lors de rencontres avec des députés turcs au parlement d'Ankara, selon Anatolie.

Elle s'est dite particulièrement préoccupée par la situation dans le sud-est de la Turquie, région à majorité kurde dans laquelle ont eu lieu depuis la fin mars des émeutes et des affrontements meurtriers entre manifestants kurdes et forces de sécurité gouvernementales.

"C'est un fait qu'il n'y a pas d'autre alternative que de faire taire les armes", a déclaré la responsable des Verts, qui font partie de l'opposition allemande. "Une perspective politique et civile est nécessaire pour résoudre la question kurde (...) La situation actuelle en Turquie me préoccupe", a-t-elle dit.

Mme Roth a annoncé qu'elle comptait se rendre vendredi à Diyarbakir, la plus grande ville du sud-est.

L'UE et la Turquie ont lancé des négociations d'adhésion en octobre 2005 après qu'Ankara eut effecté, sous pression européenne, une série de réformes en profondeur destinées à renforcer la démocratie et le respect des droits de l'homme.

Mais le gouvernement a été accusé depuis de laisser le rythme des réformes faiblir et de se concentrer sur les questions intérieures dans la perspective des élections présidentielle et législatives de 2007.

Le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a rejeté mercredi ces critiques. Il a annoncé un nouveau train de réformes visant principalement à limiter les pouvoirs de l'armée et à étendre les droits des minorités non-musulmanes. (AFP, 13 avril 2006)

14 mois avec sursis pour avoir lancé un oeuf vers le Premier ministre

Un tribunal de la ville de Trabzon, sur la mer Noire, a condamné jeudi à 14 mois de prison avec sursis un militant de gauche qui avait lancé un oeuf en direction du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, a annoncé la chaîne d'informations turque CNN-Turk.

L'incident s'était produit lors de l'inauguration d'une route à Trabzon en juin 2005. Deux manifestants de gauche avaient crié des slogans anti-gouvernementaux et l'un avait lancé un oeuf en direction de M. Erdogan, mais avait manqué sa cible.

Il a été condamné pour "outrage au Premier ministre", et son coaccusé a été acquitté.

Dix autres personnes font l'objet de poursuites en Turquie pour avoir lancé des oeufs sur M. Erdogan. (AFP, 13 avril 2006)

Capitales européennes de la culture 2010: Istanbul, Essen et Pecs retenues

Un jury européen a désigné mardi les villes d'Istanbul, Essen (Allemagne) et Pecs (Hongrie) comme capitales européennes de la culture pour 2010, un statut qui permet de catalyser de nombreux projets culturels et d'attirer les touristes.

Istanbul a été retenue au titre des candidats provenant de pays non membres de l'UE, au détriment de Kiev.

Le jury, présidé par le Britannique Jeremy Isaacs, a notamment salué la volonté des organisateurs de faire participer aux manifestations culturelles "des franges de la population auxquelles ces évènements ne s'adressent normalement pas".

Il a également souligné que la candidature de la métropole turque, préparée "de longue date", était portée non par le gouvernement d'Ankara, mais par des organisations non gouvernementales.

Le choix d'Istanbul, première ville de Turquie avec 12 millions d'habitants, intervient quelques mois après la décision de l'Union européenne d'ouvrir avec ce pays des négociations d'adhésion, qui s'annoncent difficiles en raison de l'hostilité de certains Etats membres.

"Certains voudront y voir un geste politique, qui n'a pas lieu d'être", a indiqué un porte-parole de la Commission, Frédéric Vincent. "Le dossier d'Istanbul était meilleur que celui de Kiev".

La ville allemande d'Essen, dans la Ruhr, a elle été choisie de préférence à sa compatriote de Görlitz, à la frontière polonaise.

L'argument d'Essen d'utiliser la culture pour régénérer cette ancienne ville minière a été déterminant.

Essen, dont l'ambitieux projet repose sur un budget total de 78 millions d'euros, "pourrait devenir un symbole du rôle que doit jouer la culture dans toute métropole européenne, et un symbole pour les autres agglomérations européennes confrontées à des problèmes similaires", a estimé le jury.

Pour la Hongrie, qui devait de toutes façons recevoir l'une des capitales de la culture en 2010, seule la ville méridionale de Pecs était proposée au jury.

Le statut de capitale européenne de la culture s'accompagne d'un soutien financier communautaire aux projets culturels présentés.

La Commission européenne a demandé à ce que ce soutien, qui s'élevait jusqu'ici à 500.000 euros par ville et par an, puisse être porté à 1,5 million d'euros annuels. (AFP, 11 avril 2006)

EU deadlocked on education talks with Turkey

The European Union was deadlocked earlier this week over how to start talks with Turkey on the politically sensitive issue of education after a Franco-British procedural battle, diplomats told the Reuters news agency. The issue is not fresh news for Ankara as last month Foreign Minister Abdullah Gül personally took Turkey's case to his European counterparts during a meeting with the European Union's Troika in Austria, and diplomats have contacted their own European counterparts trying to convince them that it would not be a good thing to include a reference to the vague political criteria in a document related to the planned accession negotiations in the area of education and culture.
As of yesterday Foreign Ministry sources declined to comment on the issue, saying that there was nothing new that the Turkish side was officially notified of while also bringing to mind Ankara's earlier reaction to the issue.

EU ambassadors discussed for the second successive week the procedure for launching the talks after France and Cyprus sought to incorporate political concerns about Turkey's education system in a letter to Ankara. Paris contends that principles such as democracy, the rule of law, minority rights and human rights should be mentioned in textbooks as well as other sensitive issues such as history teaching, minority languages and the place of women in society. The Austrian presidency proposed a compromise in which the EU would write to Turkey, saying it had screened Turkish legislation for its compatibility with EU law and inviting the Turks to put forward their negotiating position. In addition, Austria suggested an internal EU note for the record stating that some member states believed that the education area involved the political criteria for membership of the bloc. Turkish officials say they have repeatedly asked the commission whether political criteria could pop up in the course of talks on education and culture and say they have been given assurances that this was a technical chapter.

"We do not find it appropriate to have a direct link between the negotiation process, which is largely a technical matter, and the political criteria," Foreign Ministry spokesman Namık Tan said at the time.Britain, Finland and Spain oppose politicizing the education issue: A presidency spokesman said 22 countries were willing to accept that procedure but three rejected it. Diplomats said Britain, Finland and Spain argued that there was no need for such a letter, out of concern that it would politicize an area that is largely a matter of national competence, and create a precedent that could blight negotiations on each of the 35 so-called policy chapters. "It would set a bad precedent and complicate things. You'd have a letter for every damned chapter," a diplomat from one of the objectors told Reuters. Some diplomats said it was ironic that those countries which most strongly support Turkey's bid were now in a position of delaying the process on a point of principle. The ambassadors did not discuss the substance of concerns about Turkey's education system, diplomats said, although some said they included the low percentage of girls in schools and the contents of official history books. "None of us is above reproach. Is the history of France so well written in schoolbooks? Or the history of Belgium for the [colonial] period of King Leopold II?" one diplomat said. It was not immediately clear how the Austrian presidency intended to break the deadlock. Its spokesman said the matter would not be referred to EU foreign ministers at their next regular meeting next Monday. "The presidency is still very interested in going on with the procedure as foreseen, so we will try to find another way to solve the situation," he said.(Turkish Daily News, April 8, 2006)

Turquie-USA/ Turkey-USA

Manifestations anti-américaines à l'arrivée de Rice en Turquie

Des centaines de personnes ont manifesté dans les rues d'Ankara mardi pour dénoncer la politique américaine au Proche-Orient à l'occasion d'une visite de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice dans la capitale turque.

"Fiche le camp, Rice, meurtrière", pouvait-on lire sur des banderoles déployées par les manifestants aux côtés de portraits ensanglantés de victimes supposées des troupes américaines en Irak.

Le principal groupe, composé d'environ 500 personnes, pour la plupart des sympathisants de partis de gauche et des syndicalistes, a pris la direction de l'ambassade américaine mais a été bloqué par la police avant d'atteindre le bâtiment.

"Les Etats-Unis prévoient à présent d'envahir l'Iran parce que les réactions à ce qui s'est passé en Irak étaient insuffisantes", a déclaré un porte-parole des manifestants aux journalistes.

"Nous prévenons le gouvernement (turc) pour dire de ne pas vendre les bases (militaires) turques aux Etats-Unis et à leurs soldats", a-t-il ajouté.

Des véhicules blindés de la police ont été déployés aux abords de l'ambassade américaine et aux principaux carrefours de la capitale, et des dizaines de policiers ont été postés sur la route empruntée par Mme Rice, arrivée d'Athènes, pour se rendre de l'aéroport d'Esenboga vers la ville.

La chaîne d'information NTV a rapporté que 1.500 agents avaient été affectés à la sécurisation du séjour de la secrétaire d'Etat.

A Istanbul, la police a arrêté deux manifestants qui avaient déployé une banderole géante indiquant: "Rice, déguerpis" sur la devanture d'un restaurant McDonalds, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Les entretiens de Mme Rice avec les dirigeants turcs devaient porter principalement sur le conflit chypriote, la demande turque d'une coopération accrue contre les bases des rebelles séparatistes kurdes de Turquie stationnés en Irak du Nord et le programme nucléaire de l'Iran.

Mme Rice doit quitter Ankara mercredi matin pour gagner la Bulgarie, où elle doit assister à une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Otan. (AFP, 25 avril 2006)

Rice s'oppose à une action militaire unilatérale turque en Irak

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a exhorté mardi la Turquie à ne pas s'engager dans une action militaire unilatérale contre les rebelles séparatistes kurdes basés dans le nord de l'Irak, appelant plutôt à une coopération trilatérale pour lutter contre cette menace.

"Nous sommes d'accord sur le fait qu'il est de notre intérêt de faire en sorte que les frontières de l'Irak soient le plus sûres possible (...) d'assurer que le territoire irakien ne soit pas utilisé comme une base pour le terrorisme", a-t-elle dit devant la presse au terme d'une rencontre avec son homologue turc Abdullah Gül.

Mme Rice, arrivée à Ankara mardi après-midi pour une visite de moins de 24 heures, a souligné qu'ils étaient convenus avec M. Gül de réactiver un mécanisme de sécurité entre Washington, Ankara et Bagdad visant à discuter et mettre en oeuvre des mesures contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une fois que le nouveau gouvernement irakien entrera en fonction.

"Nous partageons des informations et nous continuerons d'être actifs dans l'avenir au sujet du PKK, mais évidemment nous souhaitons que tout ce que nous faisons contribue à la stabilité de l'Irak et (...) ne rende encore plus difficile la situation" actuelle, a-t-elle dit.

Les déclarations de Mme Rice interviennent alors que La Turquie a envoyé récemment d'importants renforts militaires dans le sud-est de la Turquie, région où les rebelles kurdes ont intensifié leurs actions.

Des milliers de rebelles du PKK, considéré comme un groupe terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, ont trouvé refuge dans les montagnes du nord de l'Irak, d'où ils s'infiltrent en Turquie voisine.

Ankara, a, à de nombreuses reprises, pressé les Etats-Unis d'agir contre les bases du PKK dans la région contrôlée par les Kurdes en Irak, mais Washington fait valoir que ses troupes sont trop occupées à lutter contre la violence dans d'autres parties du pays.

Condoleezza Rice en quête de soutien sur l'Iran

Accueillie par des manifestants anti-américains, Condoleezza Rice a plaidé mardi à Athènes et Ankara en faveur d'une pression accrue sur l'Iran pour le faire renoncer à ses ambitions nucléaires.

La chef de la diplomatie américaine a dénoncé l'intention affichée de Téhéran de transférer sa technologie nucléaire, tout en assurant que son pays continuait de privilégier la voie diplomatique car "l'Iran n'est pas l'Irak".

"Il faut s'inquiéter quand on voit des déclarations comme celles qui ont été apparemment faites aujourd'hui par l'Iran, qui voudrait non seulement avoir la technologie mais aussi la partager", a déclaré Mme Rice au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue turc Abdullah Gül.

Plus tôt, elle avait souligné à Athènes être venue "discuter de la façon de donner du poids aux efforts diplomatiques" sur l'Iran.

"Le président américain ne retire aucune option de la table mais nous sommes engagés sur une voie diplomatique", avait-elle déclaré au cours d'une conférence de presse avec son homologue grecque, Dora Bakoyannis.

"Ce qui est à l'ordre du jour est de renforcer les efforts diplomatiques", a-t-elle souligné, alors que le dossier doit revenir prochainement devant le Conseil de sécurité.

Les Etats-Unis exigent du régime iranien qu'il se plie à la demande de la communauté internationale de suspendre l'enrichissement en uranium du pays, n'excluant pas l'option militaire.

Interrogée sur la position de la Grèce, membre provisoire du Conseil de sécurité de l'Onu, Dora Bakoyannis a réservé sa réponse, soulignant la nécessité d'une "coordination européenne préalable" sur le sujet.

"La Grèce demeure opposée à la prolifération nucléaire" et "l'Iran doit donner des assurances claires qu'elle ne cherche pas à acquérir des armes nucléaires", a-t-elle déclaré. "Nous sommes dans un processus diplomatique, il y a encore des outils efficaces".

Pour sa part, M. Gül a réitéré l'appui d'Ankara à la position américaine. "L'Iran doit être plus transparent au sujet de son programme nucléaire et se conformer à ses obligations internationales, notamment au Traité de non-prolifération nucléaire", a-t-il dit.

Dans les deux capitales, la secrétaire d'Etat n'a pas hésité à aborder les sujets qui fâchent.

A Athènes, elle a appelé Chypre à "agir de manière responsable" en ne s'opposant pas au processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE).

Quand Chypre est entrée dans l'UE "il y avait un accord selon lequel Chypre ne ferait rien pour bloquer l'accession turque", a-t-elle dit. "Nous croyons que la Turquie doit accéder à l'Union européenne (...) parce qu'elle est un pays européen".

A Ankara, elle a exhorté la Turquie à ne pas s'engager dans une action militaire unilatérale contre les rebelles séparatistes kurdes installés dans le nord de l'Irak.

"Nous sommes d'accord sur le fait qu'il est de notre intérêt de faire en sorte que les frontières de l'Irak soient le plus sûres possible", a-t-elle déclaré, "mais évidemment, nous souhaitons que tout ce que nous faisons contribue à la stabilité de l'Irak et (...) ne rende encore plus difficile la situation" actuelle.

Les déclarations de Mme Rice interviennent alors qu'Ankara a envoyé récemment d'importants renforts militaires dans le sud-est de la Turquie, région où les rebelles kurdes ont multiplié leurs actions.

Aussi bien à Athènes qu'à Ankara, des manifestants ont protesté contre la venue de Mme Rice.

"Fiche le camp, Rice, meurtrière", pouvait-on lire sur des banderoles déployées à Ankara, aux côtés de portraits ensanglantés de victimes supposées des troupes américaines en Irak.

Au cours de cette tournée qui s'achèvera vendredi, Mme Rice doit aussi se rendre à Sofia pour un sommet informel des ministres des Affaires étrangères de l'Otan. (AFP, 25 avril 2006)

US intelligence aids Turkish strikes against PKK terror organization

Turkish and US security forces have begun to share intelligence on the PKK terror organization following strong Turkish resentment regarding US inaction on the issue of PKK terrorists hiding in north Iraq.

The Turkish NTV news channel reports on Friday that the US has been providing intelligence to Turkish security forces carrying out anti-terror operations in southeast Turkey near the Iraqi border.

NTV claims that the CIA and US army intelligence have tipped off the Turkish security forces during operations in which a total of 31 PKK terrorists were killed in two separate areas.

"US satellites monitoring the Middle East screened southeast Turkey and spotted the PKK terrorists," the report claims, stating that the US is also tapping communications among the PKK authorities.

Turkey and the USA have already been cooperating to curb the financial resources of the PKK, designated as a terror organization by the USA and EU.

During the recent exchanges of senior-level visits between the two countries, the Turkish side stressed its uneasiness over the USA's failure to tackle the PKK terror organization.

The report has come days after Iranian security forces launched an attack against PKK militants near the Turkish border. The Iranian move has been welcomed by the Turkish public which was unhappy with the US stance on the PKK. Iranian forces earlier this week killed three PKK-linked Pejak militants.

Analysts believe that Iran and the USA are in competition to win the support of Turkey due to the row between the USA and Iran over Iran's nuclear program. (Cihan News Agency, April 21, 2006)

Nationalism rises in Turkey, US is main threat to Turkey- new poll

More than half of Turks believe that nationalism in Turkey has risen due to the country's EU membership process, the Iraqi invasion and the resurgence of PKK terrorism, a latest poll indicates.

The poll carried out by Bilgi University for Tempo Magazine reveals that Turkish people have strong doubts about the intentions of the US and the European Union toward Turkey.

Turkish people show inconsistence in their stance towards the European Union. 52 percent of Turks worry that the EU is planning to divide up the country. At the same time, 60 percent of Turks supports the country's EU membership aspirations.

37 percent of Turks believe that the religious identity of the nation should be given up for the sake of EU membership.

Turkey opened its long-delayed accession talks with the European Union in October. However, the process is expected to long and arduous.

Nearly half of Turks prefer to use the supra-identity of "the citizen of the Turkish Republic" instead of Turkishness.

41.9 percent of those polled in the survey said that they would prefer the supra-identity of Turkish Republic citizenship while only 6 percent of subjects said that they preferred to be described under the tag of "Turkishness."

The poll showed that Turkish people supported Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's proposal to use the concept of "citizenship of the Turkish Republic."

The poll, organised by the Bilgi University, found out that Prime Minister Erdogan was seen as the most nationalistic leader with 40 percent, while the chairman of the Nationalist Movement Party (MHP) Devlet Bahçeli was voted as the second most nationalistic leader in the country with 30 percent.

Again, the US was perceived as the most serious threat to the national security of the country. The US was followed by the possibility of the formation of a Kurdish state in northern Iraq.

In a previous poll, three quarters of Turks had said that the USA was the biggest threat to world peace - in contrast to a mere 2% which saw Iran as the major threat. (Cihan News Agency, April 7, 2006)

Washington soutient le terrorisme de l'Etat turc

Les Etats-Unis ont fermement condamné lundi les émeutes kurdes qui se poursuivent en Turquie, dont ils ont rendu le PKK responsable, et appelé toutes les parties à la retenue.

"Les Etats-Unis condamnent l'attentat à la bombe du PKK qui a tué quatre personnes à Istanbul ce week-end", a déclaré un porte-parole du département d'Etat, Adam Ereli.

"Nous regrettons aussi les pertes en vies humaines dues aux violentes manifestations de sympathisants du PKK dans le sud-est de la Turquie et à Istanbul" qui se poursuivent depuis une semaine, a ajouté le porte-parole.

"La Turquie est une alliée estimée et une amie proche", a-t-il souligné.

"Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue et nous réitérons notre ferme condamnation de tous les groupes terroristes, y compris du PKK", a-t-il poursuivi.

"Il est important de condamner cette violence et de s'opposer aux terroristes et à leurs sympathisants", a-t-il conclu. (AFP, 3 avril 2006)

Relations régionales / Regional Relations

Talabani: Turkey Cannot Enter South Kurdistan

President of Iraq Celal Talabani stated that all the agreements made with neighbouring countries during Saddam Hussein’s reign have been nullified.

In a written statement Talabini used the following expression, “The visits by the USA Foreign Minister Condeleeze Rice and Defence Minister Donald Rumsfeld were evidence that the USA doest not want anyone interfering in the internal affairs of Iraq. The borders of Iraq are our red line. No country should cross our borders.”

In the statement in regards to Syria the following was stated, “Unfortunately Syria is the number one supporter of armed groups in Iraq. The terror that has now spread to Jordan and Egypt has become very dangerous.” (ANF NEWS AGENCY, April 29, 2006)

Turkish Armed Forces Strike PKK Camps in Northern Iraq

The Turkish armed forces have launched their first military operation along the Iraqi border where Turkish troops have concentrated for days.The Northern Iraqi cities of Amedi and Zaho, sheltering Kurdish Workers' Party (PKK) militants, were hit with mortar attacks in “Operation Crescent.”

First reports say that locations where militants were lodged in the regions of Geliye, Pisaxa, Pirbela, Sheshdara, Sheranish and Elanish were demolished. The "Burgundy Beret" units performed a recognizance mission in the area a while ago as part of the Special Forces Command. Troop deployment to the region from different parts of the country continues.

Along with the transfer of commandos, heavy construction equipment is also being brought to the border for use during a possible cross-border operation.

The Iranian military extended their operation 10 kilometers to maintain security along the border. A security cordon has been established to ensure the safety of troops that check not only Mt. Cudi, but other passages and routes for safety. There is also top-level security present en route to the Border Gate Habur-2.

In another development, Kurdish militias (Peshmergas) under the leadership of Massoud Barzani tightened security measures along the Northern Iraqi border. On Thursday, a statement from Barzani called attention to a plea for cessation of external intervention in Iraq's domestic affairs. The need for agreement between officials from both Turkey and North Iraq was stressed.

Mehmet Gunes, a truck driver, said something interesting while on routine transit through the Border Gate Habur. "We are well accustomed to seeing such things. It’s the media that magnifies what we consider normal, I think." Gunes also said that the truck drivers are not having any problem transiting border gates for the moment. There is not any unusual military activity going on here against North Iraq, said Gunes, and some residents here are still unaware of the recent developments.

The Operation Crescent, a cross-border operation, is remarkable for one other thing: the exclusion of village guards from the operation. (zaman.com, April 29, 2006)

Bagdad accuse l'Iran d'avoir bombardé des bases du PKK en Irak

Les autorités irakiennes ont accusé dimanche l'Iran d'avoir bombardé des positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), à 5 km à l'intérieur du territoire irakien, dans le nord du pays.

Selon un communiqué du ministère de la Défense, "les forces iraniennes ont bombardé au cours des dernières 24 heures les positions du PKK près de Haj Omran, dans la province d'Erbil".

"Plus de 180 obus d'artillerie lourde ont touché le territoire irakien", a précisé le ministère de la Défense.

"Des unités iraniennes ont pénétré de 5 km à l'intérieur du territoire irakien à l'occasion de ces attaques", a-t-il ajouté.

Quatre soldats iraniens ont été tués dans la région de Mahabad, à la frontière avec l'irak et la Turquie, lors d'affrontements avec des "forces contre-révolutionnaires", a indiqué dimanche le quotidien iranien Kayhan.

Le groupe kurde iranien Pejak (Parti pour une vie libre, lié au PKK), apparu au début des années 2000, a aussi affirmé dimanche avoir tué vendredi quatre soldats iraniens et en avoir blessé quatre autres, à l'intérieur des frontières iraniennes, dans un communiqué.

En 2005, des responsables iraniens locaux avaient fait état d'au moins 120 policiers tués et de dizaines de blessés, principalement dans des attaques du Pejak.

Des membres du PKK avaient affirmé samedi qu'une de leurs positions avait été pilonnée par les Iraniens le 20 avril, un bombardement qui avait fait deux morts et 10 blessés dans ses rangs.

Téhéran et Ankara ont passé un accord appelant l'Iran à combattre le PKK et la Turquie à lutter contre les Moudjahidine du peuple, un groupe armé d'opposition iranien basé en Irak. (AFP, 30 avril 2006)

La Turquie critique l'attitude de l'Irak face aux guérillas du PKK

La Turquie a affirmé jeudi que son voisin irakien devrait se réjouir de voir l'armée turque renforcer ses effectifs à la frontière commune dès lors que les Irakiens ne sont pas capables de lutter contre les rebelles kurdes de Turquie installés sur leur territoire.

"S'ils n'ont pas les forces adéquates, si leurs forces n'ont pas la capacité adéquate pour combattre le terrorisme, ils devraient être satisfaits des mesures que nous prenons", a déclaré le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül à Edirne (nord-ouest).

Les Irakiens "n'ont aucune raison d'hésiter", au contraire, ils "devraient même nous aider" car les opérations de l'armée turque "n'ont qu'un but, celui de prévenir l'infiltration en Turquie d'une organisation terroriste", a expliqué le ministre dont l'allocution était retransmise par plusieurs télévisions.

La question est devenue plus pressante pour la Turquie ces dernières semaines avec la multiplication d'affrontements dans le Sud-Est anatolien entre l'armée et le PKK.

Jeudi, des diplomates ont indiqué que l'ambassadeur d'Irak à Ankara avait transmis une note demandant des informations sur les renforts de l'armée turque à la frontière irakienne, tout en démentant qu'il s'agisse d'une note de protestation.

"Nous allons certainement continuer à prendre de telles mesures jusqu'à ce que l'Irak soit capable de protéger son propre territoire et la sécurité de ses frontières", a affirmé M. Gül jeudi. (AFP, 27 avril 2006)

L'Irak demande des explications à la Turquie sur des mouvements de troupes

L'ambassadeur d'Irak en Turquie s'est rendu mercredi au ministère turc des Affaires étrangères pour demander des explications sur un récent déploiement de troupes à la frontière irakienne dans le cadre de la lutte contre les rebelles kurdes, a affirmé un diplomate turc.

"Il nous a remis une note officielle demandant des informations sur la nature des mesures prises à la frontière", a déclaré à l'AFP cette source, parlant sous le couvert de l'anonymat.

Le diplomate a affirmé que la note n'incluait pas de protestation contre de supposées opérations menées par des commandos turcs par delà la frontière irakienne, démentant ainsi des informations avancées par les médias turcs.

"Il n'y a pas d'opérations de ce genre et la note ne contenait pas une telle protestation", a-t-il dit.

Les diplomates de l'ambassade irakienne n'étaient pas disponibles pour commenter l'information.

Plusieurs milliers de rebelles séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sont établis dans le nord de l'Irak et les autorités turques affirment que leurs infiltrations en Anatolie se sont multipliées au cours des dernières semaines.

Le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül a déclaré mardi, après un entretien avec la Secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, que la Turquie ne prévoyait pas d'opérations transfrontalières, tout en exprimant l'inconfort d'Ankara face au manque d'empressement de Washington et de Bagdad dans la lutte contre le PKK.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne.

La chaîne d'information NTV a rapporté que la note irakienne comprenait une protestation contre "des opérations coup-de-main de faible ampleur" menées par les commandos turcs contre le PKK en territoire irakien.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Namik Tan, a affirmé que l'ambassadeur irakien Sabah Omran avait été informé que le renforcement des troupes à la frontière faisait partie des mesures prises chaque année à la fonte des neiges, qui favorise les infiltrations des rebelles. (AFP, 26 avril 2006)

La Turquie assure que le projet d'Erez à Gaza sera achevé

Une influente organisation commerciale turque s'est déclaré déterminée mardi lors d'une visite à Ankara du leader palestinien Mahmoud Abbas à poursuivre le projet de réactivation de la zone industrielle d'Erez, dans la bande de Gaza.

"Le projet se poursuit (...) les travaux techniques sont en cours dans la zone et il n'y a pas d'interruption", a indiqué à la presse Rifat Hisarciklioglu, président de l'Union turque des Chambres de commerce et des Bourses (TOBB) qui dirige le projet visant à raviver, développer et agrandir la zone industrielle d'Erez.

Il s'exprimait avant un entretien avec le chef de l'Autorité palestinienne qui devait s'entretenir mardi avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan afin de solliciter l'aide de la Turquie pour débloquer les négociations avec Israël et enrayer la crise financière palestinienne.

"Nous faisons de notre mieux pour assurer la sécurité", a assuré M. Abbas. "Le projet continue sans changement".

En janvier, le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül avait signé dans les territoires palestiniens les protocoles d'accord pour la réactivation sous supervision turque de cette zone.

La zone d'Erez, à l'entrée de la bande de Gaza, a été fermée il y a plus d'un an et se trouve dans le "no man's land" qu'Israël a décrété dans le nord de ce territoire pour empêcher qu'elle ne serve de point d'appui à des tirs de roquettes palestiniens contre ses agglomérations.

"Nous espérons que les Israéliens continueront de soutenir le projet", a ajouté M. Abbas.

L'initiative turque vise à créer 10.000 emplois pour les Palestiniens.

La Turquie, musulmane mais laïque, est le principal allié régional d'Israël depuis la conclusion d'un accord bilatéral de coopération militaire en 1996; elle entretient aussi des relations étroites avec les Palestiniens.

Israël s'est retiré de la bande de Gaza en septembre 2005, après 38 ans d'occupation.

Selon les termes du projet, la zone sera gérée par la TOBB et les entreprises turques seront encouragées à investir dans la zone, dont les produits pourront être exportés exempts de droits de douane vers l'Union européenne, les Etats-Unis et les pays du Golfe. (AFP, 25 avril 2006)

Talabani Expresses Concern Over Troop Build-Up On The Border

President Jalal Talabani expressed his concern on Sunday over reported Iranian and Turkish troop concentrations on those countries’ borders with Iraq.

Turkey has moved thousands of troops to the border region in what its military said was an offensive against Turkish Kurd guerrillas.

Iran has also reportedly moved forces to the border, and last week shelled a mountainous region inside Iraq used by Iranian Kurd fighters for infiltration into Iran, according to Iraqi Kurd officials. There were no reports of casualties from Friday’s artillery and rocket barrage.

Talabani said that so far Iranian and Turkish forces have stayed on their sides of the border.

But “I have expressed my concern over these concentrations ... Iraq is a soveriegn independent nation that won’t let other nations interfere in its internal affairs,” he said at a press conference with US ambassador Zalmay Khalilzad in the northern city of Erbil.

Turkey has called on the United States to crack down on rebel bases in Kurdistan (northern Iraq), but US commanders, struggling to battle Iraqi insurgents elsewhere, have been extremely reticent to fight the rebels, who are based in the remote mountain areas in one of the few stable parts of the country.

Meanwhile, Khalilzad said planned talks between the United States and Iran over stabilizing Iraq must wait until an Iraqi government is formed. Talabani said he would participate in any US-Iran talks.

“We see it as good that after an Iraqi government is formed, this issue can take shape,” Khalilzad said.

“If the United States holds talks alone with Iran without an Iraqi govenrment being formed, that would certainly be a problem for the Iraqi government,” the Afghan-born Khalilzad said, speaking in Dari. Once the governmnent is formed, “we have no problem with meetings with Iranian officials.”

Prime Minister-designate Jawad al-Maliki was tapped on Saturday to put together a government and has 30 days to do so.

The talks _ a rare, direct high-level meeting between the Iran and the United States _ are to deal exclusively with calming the situation in Iraq, where Iran holds enormous influence.

But Washington is under pressure to negotiate directly with Tehran on the nuclear issue amid rising tensions over Iran’s determination to push ahead with uranium enrichment despite a U.N. Security Council demand it stop the program. (KurdistanObserver.com, April 24, 2006)

La Turquie appelle à la levée du "blocus économique" contre les Palestiniens

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé mercredi à la levée de la suspension des aides directes au gouvernement palestinien décrétée par l'Union européenne et les Etats-Unis, estimant qu'elle sanctionnait "une démarche démocratique".

"Le blocus économique exercé contre la Palestine est une erreur, il faut y renoncer", a déclaré M. Erdogan à Istanbul, lors de la cérémonie d'ouverture de la quatrième session de l'Union parlementaire de l'Organisation de la conférence islamique (OCI).

"Le peuple palestinien ne doit pas être puni pour une démarche démocratique", a-t-il poursuivi, faisant référence à la victoire des radicaux islamistes du Hamas aux récentes élections législatives palestiniennes.

"Il faut respecter la volonté de changement exprimée démocratiquement par le peuple palestinien", a-t-il ajouté.

Le gouvernement turc avait fait l'objet de vives critiques de l'opposition et de la presse après la venue inattendue en février à Ankara d'une délégation du Hamas conduite par le dirigeant en exil Khaled Meshaal, qui avait rencontré le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gül.

M. Erdogan a également appelé les Etats membres de l'OCI à "ne pas laisser la population palestinienne isolée" et à faire preuve de "toute la solidarité possible" à son égard.

La Turquie, pays musulman mais laïque, est le principal allié d'Israël dans la région depuis 1996, lorsque les deux pays ont conclu un traité de coopération militaire, mais elle a aussi des liens étroits avec les Palestiniens et elle soutient leur revendication à disposer d'un Etat.

L'UE, principal soutien financier des Palestiniens, et les Etats-Unis ont suspendu leur aide directe au gouvernement palestinien dirigé par le Hamas mais promis de poursuivre leur aide à la population palestinienne.

Pour lever cette sanction, l'UE et Washington ont exigé du Hamas qu'il renonce à la violence et reconnaisse le droit à l'existence d'Israël. Le Hamas a pour l'heure refusé.

Le secrétaire général de l'OCI, le Turc Ekmeleddin Ihsanoglu, a lui aussi invité les membres de l'organisation à "fournir tout le soutien moral et matériel possible au nouveau gouvernement palestinien", élu au terme d'un processus électoral "juste et équitable".

"Nous appelons le gouvernement israélien à abandonner ses approches unilatérales, condamnons l'embargo imposé par Israël à Gaza et à la Cisjordanie, et invitons l'UE et les autres parties concernées à maintenir leur aide au gouvernement palestinien", a-t-il indiqué.

Les représentants des Parlements de 47 pays membres de l'OCI sont réunis pour deux jours à Istanbul, où ils doivent discuter, outre la question palestinienne, de la situation en Irak, du nucléaire iranien ou encore de "l'islamophobie" dans les pays occidentaux. (AFP, 12 avril 2006)

La Turquie et Israël enterrent un projet de vente d'eau

La Turquie et Israël ont annulé un projet d'exportation d'eau turque en raison notamment de coûts élevés mais d'autres alternatives entre les deux alliés sont en cours d'étude, a annoncé tard jeudi le ministère turc des Affaires étrangères.

Un communiqué invoque la hausse du prix du pétrole -l'eau devait être acheminée par des tankers géants- et le fait que les installations de Manavgat (sud de la Turquie) d'où devait provenir l'eau seront bientôt privatisées.

"Pour cette raison, il a été décidé d'annuler le projet d'un commun accord", souligne le document qui ajoute que d'autres projets alternatifs sont en cours d'évaluation pour l'exportation d'eau vers Israël ainsi que vers la Palestine et la Jordanie.

Israël avait conclu un accord avec la Turquie en 2004 pour acheter 50 millions de m3 d'eau potable par an de la rivière Manavgat.

Le projet baptisé "l'eau de la paix" par Ankara, était discuté depuis des années entre les deux pays, sans jamais être finalisé.

La Turquie, pays musulman mais Etat laïque, est le principal allié régional d'Israël depuis 1996, date de la signature d'un accord de coopération militaire qui a soulevé la colère de la plupart des pays arabes et de l'Iran.

Depuis, les deux pays organisent régulièrement des manoeuvres militaires conjointes et ont noué d'importants liens économiques. (AFP, 7 avril 2006)

Un ingénieur turc tué en Afghanistan où les USA prédisent plus de violences

Les Etats-Unis ont prédit une montée de la violence cette année en Afghanistan où un ingénieur turc a été assassiné dimanche par des talibans dans l'ouest tandis qu'un policier et un rebelle ont été tués lors d'une fusillade dans le sud.

Les violences ont fait près de 70 victimes en Afghanistan cette dernière semaine, dont deux soldats canadien et américain et trois civils étrangers.

Cette nouvelle vague d'attaques --y compris cinq attentats suicide manqués-- survient deux semaines après que le leader taliban mollah Omar a promis une nouvelle offensive de printemps.

Des talibans ont arrêté dimanche le véhicule transportant l'ingénieur turc et ses trois gardes du corps sur une route isolée de la province occidentale de Farah, a indiqué à l'AFP Ghulam Dastageer Azad, le gouverneur de la province voisine de Nimroz. Deux autres étrangers avaient été assassinés la semaine dernière dans cette même région.

Après avoir abattu l'ingénieur, ils "ont versé de l'essence sur son corps avant d'y mettre le feu", a-t-il ajouté. Un porte-parole des rebelles a revendiqué l'assassinat mais nié que son corps avait été brûlé. Cette pratique est interdite par l'islam.

Un kamikaze a également été tué lundi alors qu'il courait vers le chef de la police du district d'Arghandab dans la province méridionale de Kandahar. Il a été abattu et un civil a également été tué, a indiqué le chef de la police.

Un policier avait été tué la veille, ainsi qu'un taliban, dans la province voisine de Helmand (sud-ouest) après une fusillade. Deux policiers ont également été blessés.

Cette région est l'une des plus violentes d'Afghanistan et les attaques se multiplient alors que près de 3.300 militaires britanniques sous commandement de la Force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) s'y installent pour tenter de mater la rebellion et de lutter contre la culture du pavot et le trafic de drogue. Quelque 1.200 soldats néerlandais vont s'établir dans la province d'Oruzgan dans les mois à venir.

L'arrivée de ces troupes, qui permet aux Américains de réduire leurs effectifs dans le sud de quelque 3.500 hommes, devrait paradoxalement provoquer une montée de la violence, a souligné lundi à Kaboul un haut responsable américain.

"Un des effets, malheureux, mais pratiquement inévitable de cela, c'est que nous allons probablement voir une montée de la violence alors que l'Otan accroît sa présence dans ces régions de manière plus prononcée, que les insurgés vont tester ces nouvelles troupes et que le gouvernement s'attaque aux trafiquants de drogue dans des régions jusque-là ignorées", a déclaré Richard Boucher, le sous-secrétaire d'Etat américain chargé de l'Asie centrale et du Sud.

Malgré ces attaques, qui suivent un hiver inhabituellement actif pour les rebelles, Ronald Neumann, l'ambassadeur des Etats-Unis en Afghanistan, veut voir une amélioration dans la situation à cause de la multiplication des patrouilles ou d'une extension des activités des ONG dans la province de Kandahar.

"Sur la base de ces faits on pourrait dire que les choses s'améliorent, mais des bombes ont également explosé et la perception qu'a la population de la situation est probablement l'inverse", a-t-il déclaré lundi.

"Je pense que tout bien considéré, le fait de travailler dans plus de secteurs, d'étendre l'autorité du gouvernement, c'est un progrès continu", a-t-il dit. (AFP, 3 avril 2006)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Le chef de l'Etat grec appelle la Turquie à  une "révolution" pour l'UE

Le chef de l'Etat grec, Carolos Papoulias, a appelé dimanche la Turquie à accomplir une "véritable révolution", y compris dans ses relations avec la Grèce, pour réussir son entrée dans l'Union européenne.

 "La Grèce espère que la route européenne de la Turquie va déboucher sur une pleine normalisation des relations bilatérales", mais pour ce faire, "Ankara doit réviser des positions établies de sa politique étrangère, et accomplir une véritable révolution intérieure", a déclaré M. Papoulias, en visite dans une unité militaire du Nord-Est.

"Nous espérons que la volonté nécessaire existe", sinon "l'UE a la responsabilité devant ses citoyens de ne pas accepter l'adhésion d'Etats ne respectant pas pleinement ses valeurs et principes", a ajouté le président.

La Grèce, qui a entamé en 1999 une normalisation de ses relations avec la Turquie a soutenu l'ouverture il y a six mois des négociations d'adhésion de la Turquie dans l'UE. Le réchauffement bilatéral marque toutefois le pas, en l'absence de règlement à Chypre et sur les querelles de souveraineté dans la mer Egée. (AFP, 23 avril 2006)

Greek Cypriots' new trump against Turkey: Eurocontrol

The Greek Cypriots have recently stepped up efforts to increase pressure on Turkey to open its airspace by making use of the Single European Sky initiative implemented by Eurocontrol, which Turkey is a member of.

The European Civil Aviation Organization, Eurocontrol, launched the Single European Sky initiative to meet the demands of the increasing flight capacity of European airlines. The initiative aims to restructure European airspace as a function of air traffic flow rather than according to national borders, to create additional capacity, and to increase the overall efficiency of the air traffic management system.

Greek Cypriot officials who previously failed to push Ankara to open its airspace are now hosting Eurocontrol directors and administrators in order to convince them that opening Turkish airspace to Greek Cypriots will increase the effectiveness of the Single European Sky. By making use of the initiative, the Greek Cypriots might connect Greek Cypriot airspace to Greek airspace and force Turkey to face a fait accompli.

Speaking to ABHaber Internet news portal, Eurocontrol observers said that all the members of the organization should put into force the principles of the new initiative before the end of 2006. "Eurocontrol member countries that fail to implement the new initiative will face sanctions," it added.

In related news, Eurocontrol is working to give the Greek Cypriot Civil Aviation Administration an important regional role, claiming that the Greek Cypriots belongs to organizations in both European and Asia and have inevitably carried out regional coordination on an ad-hoc basis as part of the implementation of several programs promoted by Eurocontrol and other European organizations.

Eurocontrol General Director Victor Acuito, during his contacts in the Greek Cypriot administration, stated that Greek Cyprus' good relations with Israel and Arab nations will make the country an important linkage point for Eurocontrol.

As a result of this encouragement the Greek Cypriot authorities initiated contacts with Middle Eastern neighboring states to promote upgraded and more structured cooperation among them in the field of air traffic management. The initiative led to the signature of an accord for the establishment of Europe-Middle East Air Traffic Management Coordination (EMAC) between Greek Cyprus, Egypt, Jordan, Lebanon and Syria on Feb. 4, 2003.

A cooperation agreement was initiated between Eurocontrol and EMAC on April 29, 2004. The member countries of Eurocontrol decided to sign the agreement, except Turkey. The agreement can come into effect only if it's approved by all Eurocontrol and EMAC member states.

Turkey became a member of Eurocontrol in 1990 and the organization has 36 member states. (The New Anatolian, April 15, 2006)

La Grèce demande à la Turquie de respecter Chypre, afin d'adhérer à l'UE

La Grèce soutient les ambitions turques d'adhérer à l'Union européenne mais affirme que ce pays doit respecter les obligations liées à l'Union, notamment par rapport à Chypre, a déclaré mercredi la ministre des Affaires étrangères grecque Dora Bakoyannis.

La Grèce "soutient la candidature de la Turquie à l'UE", a dit la ministre en visite officielle à Chypre.

La Turquie doit cependant normaliser ses relations avec Chypre, en appliquant intégralement "le protocole additionnel d'Ankara", signé en juillet dernier. Bruxelles avait notamment demandé à la Turquie d'ouvrir ses ports et aéroports aux bateaux et avions chypriotes, si elle voulait adhérer à l'UE.

"C'est ce que les Européens attendent de la Turquie. Il est important que cet objectif soit atteint, amenant doucement cet Etat vers l'UE", a estimé Mme Bakoyannis.

Avant le lancement des négociations d'adhésion avec Bruxelles en 2005, la Turquie s'était engagée dans un accord à étendre l'union douanière la liant à l'UE aux dix nouveaux Etats membres, dont Chypre, mais elle s'est depuis gardée d'appliquer cette mesure.

Ankara avait refusé fin février l'accès à un port turc d'un ferry chypriote-grec, s'attirant notamment les protestations d'Athènes.

Chypre est divisée depuis que les troupes turques ont envahi le nord de l'île en 1974, en réponse à un coup d'Etat chypriote-grec appuyé par Athènes visant à rattacher Chypre à la Grèce. (AFP, 5 avril 2006)

Immigration / Migration
 
Protestation contre l'arrestation de Bahar Kimyongur aux Pays-Bas

Communiqué du Comité pour la liberté d’expression et d’association (CLEA) du 29 avril 2006:

Dans la nuit du 27 au 28 avril, Bahar Kimyongur, ressortissant belge membre du bureau d'informations du DHKC en Belgique, a été arrêté en Hollande alors qu’il s’y rendait pour organiser une activité culturelle. Des indices sérieux font penser que  son intégrité physique et sa vie sont menacées.

Bahar est un citoyen belge engagé qui exprime un point de vue critique sur la répression féroce menée par l’Etat turc contre les minorités et les opposants au régime. Il n’a commis aucun crime ni délit en Belgique, en Turquie ou ailleurs. Mais, en vertu des nouvelles législations antiterroristes mises en place en Europe, son engagement politique est présenté comme terroriste, ce qui permet aujourd’hui à la Turquie d’exiger son extradition.

Pourtant, s’exprimer, s’organiser, contester ne sont pas des actes terroristes mais demeurent des libertés démocratiques protégées par les Constitutions belge et hollandaise. Il  paraît donc essentiel de dénoncer toute tentative détournée de faire taire une parole alternative au nom de la lutte contre le terrorisme.

L’Etat turc pratique la torture des prisonniers, Bahar dénonçait ces exactions, c’est pour cela que la Turquie veut le faire taire !

Son extradition vers la Turquie constituerait une menace grave pour sa vie car ce pays est connu comme pratiquant la torture des prisonniers (décharges électriques, violences sexuelles…) et les exécutions sommaires d’opposants en toute impunité, comme le condamnent régulièrement Amnesty International et la Cour Européenne des Droits de l’Homme. L’Etat belge doit se positionner officiellement contre l’extradition de son ressortissant et prendre toutes les dispositions diplomatiques nécessaires pour ramener Bahar en Belgique.

Bahar Kimyongur a décidé d'entamer une grève de la faim pour protester contre son arrestation et sa détention qu'il considère comme arbitraires.
Lundi 1er mai, une instance hollandaise doit rendre son verdict sur la demande de la Turquie.

Nous appelons les citoyens, les autorités publiques et les organisations démocratiques à interpeller les autorités hollandaises afin qu'elles ne donnent pas suite à la demande d'extradition formulée par la Turquie.

LIBERATION IMMEDIATE POUR BAHAR KIMYONGUR!

Rassemblement et conférence de presse
Lundi 1er mai 10h30
devant l’ambassade des Pays-Bas
(Avenue Herrmann-Debroux 48, 1160 Bruxelles)

Entrevue entre la famille de Bahar accompagnée de personnalités politiques et l’ambassadeur

Contact : cleaclea@laposte.net
http://perso.wanadoo.fr/clea.be/

Les débats parlementaires sur l'affaire Fehriye Erdal

L'affaire Erdal a fait monter l'ambiance d'un cran jeudi matin au Sénat puis l'après-midi à la Chambre. Les rapports des Comités R (renseignement) et P (police) dont les élus avaient pris connaissance peu avant, divergent certes à certains égards, mais s'accordent pour lister des manquements qui paraissent surtout à charge du ministre de l'Intérieur (VLD) Patrick Dewael.

C'est sur cette base qu'il fut d'abord interpellé, avec -dans une moindre mesure- sa collègue de la Justice, Laurette Onkelinx (PS), à la commission mixte de suivi. Où les Comités R et P venaient de déposer leurs conclusions communes et neuves.

Un passage de celles-ci est singulièrement éclairant et conforme à ce que nous révélions jeudi: «Après une analyse juridique séparée et indépendante» les deux Comités croisent les effets de l'article 75, alinéa 2 de la loi sur les étrangers (non-respect de l'obligation de résider en un lieu déterminé) et ceux de la loi sur la détention préventive ainsi que ceux de l'article 81 de la loi sur l'accès au territoire, le séjour, l'établissement et l'éloignement des étrangers et constatent «qu'il était possible d'envisager, le jour de la fuite de MmeErdal, son contrôle et le recours à des mesures de contrainte».

Ce qui met à néant les explications contraires fournies par M.Dewael et Mme Onkelinx depuis des semaines. Même si les Comités «doivent bien constater que cette possibilité juridique est difficilement conciliable avec l'option politique de discrétion et de secret qui d'emblée furent clairement préconisés dans le présent dossier». Ils constatent aussi que la possibilité d'arrêter Erdal «n'a pas été envisagée par les différents intervenants (...) et que l'affirmation faite d'emblée et acceptée lors de la réunion au Centre de crise, le 17 février 2006, était que MmeErdal ne pouvait en aucun cas être arrêtée avant la date du jugement». Le choix n'était donc pas judiciaire ou administratif mais purement politique. Position d'ailleurs défendue par les ministres, qui ne voulaient pas, disent-ils, contrecarrer l'exercice du judiciaire.

Faut-il dès lors en revenir à une supputation ancienne qui voudrait que la fuite de la terroriste était organisée? Les Comités ne disent nullement cela. Mais il est question d'un accord secret, au contenu inconnu, entre l'ex-ministre de l'Intérieur Antoine Duquesne (MR) et les avocats d'Erdal.

Toujours est-il que la commission mixte de suivi a, par 9 voix (majorité) contre 3 (opposition) accueilli les propositions de recommandation des Comités et, après les avoir entendues, a estimé que «les explications des deux ministres compétents» sont «satisfaisantes et positives».

A la Chambre, c'est encore et surtout M. Dewael qui a subi les questions de Melchior Wathelet (CDH) et Marie Nagy (Ecolo) ainsi que de trois représentants néerlandophones. Après des réponses rejetant la responsabilité qu'on lui attribue ailleurs, le ministre a subi le feu d'un Melchior Wathelet particulièrement «pointu», lui reprochant d'avoir maintenu la seule Sûreté de l'Etat -sans la nécessaire police- aux basques de MmeErdal et de n'avoir pas voulu envisager la pourtant possible arrestation.

Il a aussi rappelé que M.Dewael avait dit vouloir attendre les rapports pour identifier les responsabilités. Or, les rapports sont là et le refus d'endosser ses torts malgré la «série d'erreurs d'appréciation et de manquements» est «pathétique» et «lamentable», pour MmeNagy.

MmeOnkelinx s'en est mieux tirée, soulignant qu'elle ferait volontiers siennes la plupart des recommandations des Comités (laisser la Sûreté à sa vraie mission de renseignement, améliorer la coopération entre services, etc.). (La Libre Belgique, 21 avril 2006)

Conférence-débat du CLEA à l'ULB sur le procès DHKC

Le Comité liberté d'expression et d'association (Clea) organise une conférence-débat sur le sujet de "Procès Erdal (DHKC): nos libertés condamnées!"

La réunion se tiendra le mercredi 26 avril à 19h30, au Campus du Solbosch (ULB), Auditoire Chavanne, Bâtiment U, porte D, niveau 2. Avenue Héger, 1050 Ixelles.
 Intervenants :

Maître Paul Bekaert (Avocat de Fehriye Erdal). Il viendra parler des tenants et des aboutissants du dossier répressif de l'affaire Erdal.

Bahar Kimyongür (Condamné dans l'affaire Erdal au titre de la loi sur les organisations terroristes). Il proposera son témoignage de militant engagé en Belgique dans un combat pour la démocratisation de son pays d'origine, la Turquie. Et il nous parlera des conséquences en terme de répression judiciaire et policière.

Jean Cornil (Sénateur). Il fait partie d'un groupe qui a voté la loi de 2003 sur les organisations terroristes. Il viendra expliquer dans quel esprit cette loi a été votée, décrire les réserves des élus et les garde-fous qu'ils ont mis en place pour éviter les éventuelles dérives. Enfin, il donnera son point de vue sur la façon dont cette loi est utilisée dans le cadre du procès Erdal-Asoglu.

Jean-Claude Paye (Sociologue et auteur de La fin de l'Etat de droit aux éditions La Dispute). Il proposera son analyse sociologique et politique de l'utilisation des lois de répression du terrorisme. Il parlera des conséquences possibles pour les libertés démocratiques.

Rappels par le CLEA

"Fehriye Erdal s'est volatilisée ! Dès cet instant, à la une de tous les médias belges, le débat s'est focalisé autour d'une idée centrale : la police dispose-t-elle de suffisamment de moyens pour lutter efficacement contre le terrorisme ? Fehriye Erdal est, en effet, l'une des 7 personnes prévenues sur base de la nouvelle loi anti-terroriste, dont deux (Bahar Kimyongür et Musa Asoglu) seront finalement condamnées à ce titre à Bruges le 28 février dernier lors du procès du DHKC.

"Pourtant, le Comité pour la liberté d'expression et d'association (Clea) pense qu'il est nécessaire de reformuler les termes du débat. Il paraît indispensable que la société belge s'interroge sur la manière dont   les tribunaux peuvent, aujourd'hui, considérer une personne comme terroriste.

"Sous cet angle, on remarque que le nouvel arsenal juridique adopté dans la foulée des attentats du 11 septembre constitue une menace réelle pour plusieurs principes fondamentaux sensés être garantis par la Constitution et renforce le dispositif qui permet de criminaliser les mouvements sociaux.

"Dès lors, si, au niveau du discours, le terrorisme est présenté comme un danger pour la démocratie ; dans la réalité, c'est sous prétexte de lutte contre le terrorisme que les libertés d'expression et d'association sont mises en péril.

Le cas particulier de Bahar Kimyongur est très caractéristique de cette mise en question de certains principes de droit. Ce qui lui est reproché est d'avoir traduit, diffusé et commenté un communiqué ainsi que son activité en tant que membre d'un bureau d'informations sur la Turquie fondé en Belgique à l'initiative du DHKC. Comment comprendre dès lors qu'il ait été condamné à quatre ans de prison ferme pour ce « délit » d'information et d'association alors qu'aucun élément du dossier répressif ne démontre que lui ou les autres personnes condamnées aient commis des actes de violence en Belgique ou en Europe ou qu'ils aient perpétré ou préparé des actions de ce type en Turquie ou même qu'ils aient eu l'intention de le faire ?

"La loi anti-terroriste a permis au tribunal de Bruges de porter un jugement sur la situation politique conflictuelle en Turquie et de déchoir le DHKC du statut de parti d'opposition qu'il revendique pour l'estampiller de l'étiquette d'organisation terroriste. Le procès devient de ce fait éminemment politique : la justice belge se pose en arbitre moral capable de décider de la légitimité d'une lutte sociale. Ainsi, par exemple, si cette loi avait été en vigueur à l'époque de l'Apartheid en Afrique du Sud, toute personne associée à l'ANC (organisation de Nelson Mandela) en Belgique aurait pu se voir inculpée et condamnée à de lourdes peines comme membre d'une organisation terroriste.

"Qui plus est, la définition des infractions laisse une telle marge de manoeuvre et d'appréciation à la discrétion des autorités judiciaires qu'il n'est pas impensable que les personnes qui participent à des actions de contestation ou qui sont membres d'une organisation, telle un   syndicat ou un collectif citoyen, se voient bientôt inculpées et condamnées, au titre de la loi, comme membres d'une organisation terroriste.

"Nous nous inquiétons du glissement de l'Etat de droit vers un Etat policier qui se dote d'outils qui permettent de restreindre encore le champ de l'action politique citoyenne et les droits d'expression et d'association. La criminalisation des mouvements politiques n'est pas chose nouvelle (parmi les exemples récents, citons le Collectif contre les Expulsions ou la délégation syndicale des Forges de Clabecq). Mais nous constatons qu'une nouvelle étape est en passe d'être franchie dans ce processus. A cet égard, la jurisprudence qui sera établie lors de l'Appel du procès du DHKC constitue un enjeu important pour les possibilités futures de contestation et d'organisation politiques en Belgique." (CLEA, cleaclea@laposte.net, 18 avril 2006)

Terror suspect Yalcin Ozbey re-arrested by Belgian court

Turkish terror suspect Yalcin Ozbey was re-arrested by Belgian authorities on Monday for crimes he is alleged to have committed in Belgium.

Terror suspect Yalcin Ozbey, who has been linked to the 1979 assassination of Milliyet editor-in-chief Abdi Ipekci and to the attempted assassination of Pope John Paul II in 1981, appeared before a Brussels court on April 7 where it was decided that he would be set free for the duration of his trial.

A Belgian prosecutor, however, has since objected to Ozbey's release and requested his re-arrest. The prosecutor stated that Turkey had started legal proceedings for Ozbey's return and had sent an extradition file to the Belgian authorities. He added that there was a possibility that the suspect could flee.

Yalcin Ozbey is to appear before court again on Thursday when the court will decide whether to keep him under arrest.

Ozbey is due to be tried for alleged offenses committed on Belgian territory including the formation of an organized crime gang and of involvement in extortion. Ozbey is also the object of an international arrest warrant issued by Turkey in connection with the Abdi Ipekci killing.

Ozbey's extradition from Belgium to Turkey had been rejected in 1999 due to the existence at the time of the death penalty in Turkey.

Yalcin Ozbey admitted in the past that he had given financial assistance to Mehmet Ali Agca prior to the Ipekci assassination, and also that his car was used in Agca's 1979 escape from the Kartal Military Prison in Istanbul. (Cihan News Agency, April 18, 2006)

L’écoute illégale du bureau d’information DHKC par la police belge

Le communiqué de presse du Bureau d’information du DHKC :

"Le 9 avril 2006 vers 20h30, nous avons découvert à l'intérieur de l'un de nos canapés, un appareil d'écoute qui a manifestement été installé par la police fédérale.
 
"L'appareil qui avait été fixé entre les ressorts du fauteuil est un émetteur de 127 mm x 54 mm, muni d'une carte SIM fournie par l'opérateur belge Mobistar et portant le matricule 3161110880769X21.
 
"Il fonctionnait à l'aide de trois batteries cylindriques de 25 centimètres au lithium de fabrication néerlandaise produites en 2005. Ces batteries portent le matricule 4S 1P LSH20.
 
"Manifestement, la police belge semble ne pas avoir bien compris que l'activité de notre bureau consiste uniquement à informer l'opinion publique de la répression, des atrocités et des injustices commises en Turquie et dans le monde.
 
"Toute l'information qui nous parvient ou qui circule dans notre bureau est systématiquement répandue dans l'opinion publique.
 
"Contrairement à ce que pourrait penser la police, nos activités n'ont donc absolument rien de confidentiel.
 
"Ainsi, après la Sûreté de l'Etat, c'est au tour de la police belge de se ridiculiser auprès de la population.
 
"Malgré cette tentative de criminaliser nos activités, nous continuerons à démasquer la nature fasciste de l'Etat turc mais aussi la parodie de démocratie qui règne dans des Etats impérialistes comme la Belgique.
 
"Un conseil à la police belge : si, sincèrement et honnêtement, elle recherche des terroristes, qu'elle aille espionner les ambassades des USA, d'Israël et de la Turquie. Le cas échéant, nous ne manquerons pas de lui restituer son matériel. "(dhkc@post.com, 9 avril 2006)

Le complice d'Agca a été relâché par la justice belge

C´est le dossier Fehriye Erdal, nouvelle version. À la simple différence qu´Erdal est de l´extrême gauche et qu´Ozbey est membre actif de l´extrême droite. À la simple différence qu´Erdal est poursuivie pour appartenance à une organisation terroriste et détention d´armes alors que Yalcin Ozbey est soupçonné d´assassinat.

Voici trois semaines, Yalçin Özbey était arrêté à Schaerbeek, dans un night-shop de la rue du Noyer. C´est là qu´il se cachait. Hier, il était devant la chambre du conseil, défendu par l´avocate bruxelloise Nathalie Buisseret.

Les autorités belges ne le poursuivent pas pour le chef d´assassinat. Le crime s´est produit en Turquie. La victime était le rédacteur en chef du journal progressiste Millyet. Les faits datent de 1979. Si Ozbey est reconnu coupable de ces faits, il est passible de la peine de mort.

En Belgique, Ozbey a été privé de liberté pour des faits beaucoup moins graves. Il est accusé de recel.

Ozbey est soupçonné d´avoir participé à un trafic de vols. Ses complices vidaient des camions stationnés sur des aires d´autoroute. Les butins étaient d´ordre multiple: matériel électronique, chaussures de sport... Les complices issus d´une seule et unique famille sont défendus par le pénaliste Jean-Paul Dumont.

Et Ozbey est accusé d´avoir entreposé les marchandises volées dans un hangar. D´où la prévention de recel.

Le juge d´instruction bruxellois Patrick De Coster l´avait donc placé sous mandat d´arrêt pour ces faits.

Il va sans dire que cette arrestation a inévitablement entraîné la demande d´extradition d´Ozbey introduite par la Turquie. Et cette demande n´est pas une première.

En 1999 déjà, une telle demande avait été déposée. Mais elle n´avait pas abouti. La Belgique argumentait alors la persistance de la peine de mort dans le code pénal turc, pourtant aujourd´hui abrogée.

Cette fois, la Turquie attend donc avec beaucoup d´impatience la position qui sera celle de la Belgique. Pour l´heure, la chambre du conseil a libéré hier deux membres de la famille accusée des vols et a confirmé le mandat d´arrêt de deux autres. Yalcin Ozbey a lui aussi été libéré alors que la Turquie réclame son extradition. Reste à savoir si le parquet va, oui ou non, faire appel de cette décision. (www.dhnet.be, 7 avril 2006)

Procès DHKP-C: les strictes conditions de détention suspendues

Le tribunal des référés de Bruxelles a ordonné vendredi la suspension des conditions de détention très strictes imposées à trois membres du mouvement turc d'extrême gauche DHKP-C, condamnés en février pour terrorisme par le tribunal correctionnel de Bruges.

Musa Asoglu (condamné à 6 ans de prison), Kaya Saz (4 ans) et Sükriye Akar (4 ans) se plaignent de leur régime d'isolement, des fouilles à nu qu'ils subissent, des contrôles réguliers et de la surveillance de leur correspondance à la prison de Bruges, où ils sont incarcérés depuis leur condamnation, le 28 février, pour appartenance à un mouvement terroriste.

Le tribunal des référés de Bruxelles a ordonné vendredi la suspension de ces conditions de détention. "Le juge a estimé qu'un tel régime ne pouvait être appliqué sans une décision motivée individuelle pour chacun des détenus", a expliqué leur avocat Me Raf Jespers. "Un tel régime pour une personne condamnée pour terrorisme ne peut donc être un automatisme", a-t-il ajouté. (Belga, 7 avril 2006)

<>TIHV's Recent Human Rights Reports in Brief

April 28, 2006

Incident in University... Istanbul University students Erdem Bulut, Ender Aldanmaz and Tamer Korkmaz were separately attacked by a group of rightists with knives and cleavers on 27 April. The students were wounded and hospitalised. (Milliyet)

Demonstrators on Trial... A court case was launched against the members of organising committee of the demonstration staged to protest in the bomb attack on 1 September World Peace Day in 2005 against a tent of DEHAP Semdinli organisation. On 14 April, Semdinli Penal Court of First Instance decided not to be responsible with the case at the first hearing. The case was sent to Peace Penal Court. The indictment wants Emrullah Öztürk, Kadri Özcaner, M. Emin Sari, Sezer Ökten, Enver Öpengin, Nevzat Geylan and Mehmet Tekin to be sentenced for “staging unauthorised demonstration”. (Özgür Gündem)

Detentions and Arrests... Tamer Bektas, who was detained on the allegations of “being member of PKK” in Ankara, was arrested on 27 April. Ahmet Koç, Kadir Karagöz, Abdullah Çolak and Kasim Kiliç who were detained during a house raid in Ikitelli (Istanbul) on the allegations of “being member of PKK” and “being in preparation of bomb attacks” were arrested on 27 April. Harran University student Bayire Karatas, who was the editor-in-chief of the journal Voice of Free Woman (Özgür Kadinin Sesi) in the year 2004, was arrested on 27 April on the grounds that she did not pay the fine given in a court case. Gökhan Apaçik, Chairman of the trade Union Genel-Is Diyarbakir branch, was detained on 27 April. An investigation was started against Apaçik after the incidents in Diyarbakir in March. Mehdi Akgül, who was detained in connection with the Newroz celebration in Hakkari, was arrested on 27 April. DTP Chair for Hakkari province Mehmet Sahin who was arrested for the same reason was released upon objection of his lawyers. (Hürriyet-Özgür Gündem-Star)

April 27, 2006

Mayor on Trail… A court case was launched against Tunceli Mayor Songül Erol Abdil and DEHAP executives for Tunceli on charges of “praising crime and criminal (Article 215 TPC)” for attending the celebration organised for the birthday of Abdullah Öcalan in 2005. The case would commence at Tunceli Peace Penal Court. Abdil announced that Public Prosecutor decided not to prosecute but the case was launched upon complaint by Chief Public Prosecutor of the Court of Cassation. (Zaman)

Party Executive Arrested… Chairman of AKP in Fatsa district Veysi Dalci, who was arrested on the allegations that he insulted Atatürk for chewing gum while a wreath was placed on Atatürk Monument during 23 April National Sovereignty and Juvenile Festivity, released on 5 thousand YTL bail on 26 April (Radikal)

Killed, wounded Demonstrators… A court case was launched against 10 persons who were among persons arrested after the demonstrations organized for the funerals of the HPG militants on 28 March in Diyarbakir. The indictment wants the defendants to be sentenced for “trying to damage the unity and integrity of the country and state” according to the Article 302 TPC. The case would commence at Diyarbakir Heavy Penal Court. There are cases against 360 persons on charges of “being member of an illegal organisation”, “making propaganda of an illegal organisation”, “aiding an illegal organisation” and “possessing explosive without permission”. There is also a case against 80 children. (Zaman)

Anti-Militarist Demonstrations… On 26 April, Urfa Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case launched against 14 persons who threw stones and eggs to the U.S. military vehicles that came to take the rocket that fell nearby Büyük Mürdesi hamlet of Dagyani village of Urfa on 29 March 2003. The indictment wants the defendants Mustafa Karakus (headman), Mahmut Kaya, Mahmut Karakus, Ali Demirel, Ahmet Kaya, Hasan Uçar, Ibrahim Kaya, Hüseyin Kaya, Hasan Aslan, Hüseyin Aslan, Ali Deniz, Hüseyin Çakmak, Hüseyin Abdan and Hüseyin Kaya to be sentenced for “hitting” and “damaging public property”. (Cumhuriyet)

Detentions and Arrests… Ahmet K. and Kadir K. were detained during a house raid in Ikitelli (Istanbul) on the allegations of “being member of PKK” and “being in preparation of bomb attacks”. A court case was launched against Kemal Delen, who was arrested after being detained in front of Istabul Court House after a DHKP-C trial on 12 April, on charges of “resisting security forces”. After the hearing on 12 April a dispute broke out between lawyers and police officers and Chief Ismail Hakki Gökalp died after a while because of brain haemorrhage. (Sabah)

Clashes and Attacks in Southeast… Privates Mahmut Yesilçam, Sahin Abanoz died and a non-commissioned officer was wounded during the clash on 26 April nearby a gendarmerie station in Karsilar village of Tunceli. HPG announced that 8 soldiers and militants Hirisan Ahmet (Syrian), Sakir Atas and Sizor Hasan (Syrian) died, 6 soldiers were wounded during the clash on 23 April in Besta region of Sirnak. (Milliyet-ANF)

April 26, 2006

Pressure in Prisons… According to the announcement made by the prisoners convicted for being member of PKK and incarcerated in Tekirdag F-type prisons No 1 and No 2, the disciplinary sentences given to the prisoners turned to be a kind of “ban on open visits for an indefinite period of time”: “Only the closed visits are allowed. Some of our friends are even isolated by the bans on closed visits. 112 of the friends received six months, 82 friends received nine months and nine friends received one year ban on letters, fax and phone”. Lawyer Asya Ülker stated the followings about the prisoner Yusuf Kaplan, incarcerated in Tekirdag F-type Prison No 2: “His health condition gets poor day by day. He is put in a single cell although he cannot meet his needs by himself. He has only one leg, he hardly comes to see his visitors. He was forced to sing a new decision of Administration Council on 21 April that aimed to keep him in the cell. But he did not sign. I went to the prison administration two times and told that he wants to stay with his friends. There is a special attitude against him. They say: ‘He has to stay in a single room, prison administration sees it appropriate’. No court case has been launched and his crime has not been proved but they say ‘He was on the mountains for 10 years, he can easily endure these conditions’”. (Özgür Gündem)

Demonstrators Killed… Relatives of Ahmet Araç, who was killed in Kiziltepe district of Mardin during the demonstration staged after the funeral ceremony of HPG militants in Diyarbakir, made an official complaint against police officers. According to the complaint petition submitted by the lawyers of Araç family Ahdurrahim Gökdemir and Ismail Elik to the Public Prosecutor, Araç was shot from a short distance after he fell down when he was hit by an armoured vehicle called “scorpion”. Relatives of Mahsun Mizrak, who died when hit by a gas bomb during the incidents in Diyarbakir, also made an official complaint against police. (Özgür Gündem)

Demonstrators on Trial, Demonstrators Detained… Police detained the members of Socialist Youth Association (SGD) Selda Alirsatar and Yilmaz Keles, who put up a placard saying “Get Out the Murderer Rice” on the windows of the Mc Donald’s on Istiklal Avenue (Istanbul) on 25 April in order to protest the visit of US Foreign Minister Condoleezza Rice. SGD members were reportedly beaten by police and the officials of the Mc Donald’s. SGD members Adile Demir and Özgüç Yalçin who staged a demonstration in front of the US embassy in Ankara were detained on the same day. A court case was launched against seven persons including Ahmet Aslan, Chairman of DEHAP in Nigde, and Semra Miraçogullari, Chairwoman of EMEP in Nigde, in connection with the Newroz celebration in Nigde in 2005. The case will continue on 20 June at Nigde Penal Court of First Instance. A court case was launched against 26 persons who wore t-shirts written “Democratic Solution for Kurdish Question” and “Youth Wants Peace” during the 27th Intercontinental Eurasia Marathon on 2 October 2005. The case that was launched on the allegation of “unauthorized demonstration” will start at Sisli Penal Court of First Instance within the next few days.(Atilim-Özgür Gündem)

Attack by Rightists... Hacettepe University student Emine Turgut, who was staying in Atatürk Female Students Dormitory, was attacked by 2 unknown rightists on 24 April. Turgut said: “Someone called my name and I turned back. The face of one of them was covered. They hold my hair and started to punch me. They were saying that I would not do whatever I want in the dormitory. They also kicked me. I cried out police officers, but they did not come.” (Özgür Gündem)

Case Concluded… On 25 April, Diyarbakir Heavy Penal Court No 4 concluded to hear the case against Süleyman Demirel University students Murat Ataç, Murat Demez and Tülay Öner who were arrested for collecting signatures in January for the petition called “I accept Abdullah Öcalan as my political representative”. The court sentenced the defendants to 7 years 6 months’ imprisonment for “being member of an illegal organisation” under the Article 314/2 TPC. The court decreased the sentences to 6 years and 3 months. In similar cases the defendants had been sentenced for “praising crime and criminal”. (Radikal)

Case Concluded… On 25 April, Diyarbakir Heavy Penal Court No 5 concluded to hear the case against Mehmet Emin Can, Mehmet Yildiz, Feysel Gürses and Ömer Faruk Aydin launched on charges of “being member of Hezbollah” and “killing 6 persons including Ibrahim Sari, Secretary General of Medical Faculty in Dicle University. The court sentenced the defendants to life imprisonment under the Article 146/1 of former TPC. Ibrahim Sari had disappeared in 1999 and his body had been found in 2000 in a house in Diyarbakir. (Özgür Gündem)

Detentions and Arrests... Abdülkadir Çiçek, Ali Üncü, Hasan Bozkurt, Medine Özçayir, Gökhan Yenigün, Murat Filiz, Mehmet Rauf Benek and Emine Temel who were among 24 persons who were detained on 22 April during the raid conducted to the Mulberry Tree Scientific and Cultural Research Cooperative in Urfa were arrested on charges of “being member of an illegal organisation”. Bilgin Özgül was arrested after her release on the grounds that they was an arrest warrant against her. Vice-Chair of Free Society Party Nesrin Deniz, who was detained on 23 April at Habur Gate between Iraq and Turkey, was arrested by Diyarbakir Heavy Penal Court No 4 on charges of “aiding an illegal organisation”. Medeni Zengin, who was working in the construction of Atasu Dam in Temelli village of Maçka district in Tarzon, was arrested for having poster of Abdullah Öcalan in his room and flag of PKK on his notebook. The children M.G., M.G. and M.G., who were detained on 23 April in Yesilözen village in Halfeti district of Urfa on the allegations of tearing Turkish flag into pieces, were arrested on 24 April. (Özgür Gündem)

Clashes and Attacks in Southeast... Private Seyithan Yelboga who died during a clash on 24 April in Dereler region nearby Sirnak was buried on 25 April in Adana. Yelboga family alleged during the funeral that Seyithan Yelboga was killed by soldiers and a dispute started between solders and the family. The relatives of the private were not allowed the see his body. His father Mehmet Yelboda said: “I talked to him on the phone and wanted him to escape if he was appoint for an operation in Sirnak. He said that he was on duty in the kitchen and they would not send him for the operation. Our questions on the details of the death were not answered. We will come tomorrow and take the body out of the grave.” (Özgür Gündem)

April 25, 2006

Torture in Adana... Salih Aslan, hwo was heavily beaten by the police officers during Newroz celebrations in Adana, reportedly lost his mental balance and he is now under treatment in Hospital for Mental Diseases in Adana. His father Kasim Aslan announced that his son was beaten by police officers in Sakirpasa quarter and his son lost one of his eyes: “He also started to lose his mental balance. H said me that dozens of police officers beat him on the day of incident. They were beating with sticks, truncheons and they were kicking him. Persons around did not intervene because they were afraid of officers. After the officers went they took my son to the hospital.” He added that they applied to Human Rights Association and Human Rights Foundation of Turkey, since then his son is under treatment. (24 April, Özgür Gündem)

Torture in Silopi... Distributor of daily Özgür Gündem Ali Çelik, who was arrested in connection with the demonstration staged in Silopi district of Sirnak after the deaths of 14 HPG militants during a clash in the region nearby Senyayla village of Mus on 24 and 25 March, was reportedly tortured. His father Yusuf Çelik announced that he saw his son on 17 April in the prison and his hair and moustache were forcibly shaved: “My son told me what happened when he was detained. He was forced to become a police informer and tortured. He was offered salary if he accepts the offer.” (22 April, Özgür Gündem)

Torture Allegation... The soldiers Hakan Balci, who was arrested on 13 April for joining the demonstration staged for the anniversary of Abdullah Öcalan’s being brought to Turkey, was reportedly tortured in Mamak Military Prison in Ankara. His mother Sevgül Balkci applied to prisoners relatives association THYD-DER and said that his son told her on the phone that he was continuously beaten by the soldiers and wanted to be saved. He was detained in Kayseri where he was for military service. First he was in Sincan F-type Prison until 21 April, but later he was transferred to Mamak Military Prison on the grounds that he was a soldier. (23 April, Özgür Gündem)

Students Beaten … O.Ç. and I.A., students of Ankara University, were reportedly detained by special security officials on 18 April. O.Ç. told the followings: “I was in the campus with a friend of mine at around 21.50. There persons who alleged that they were the security officials of the school wanted us to leave the school saying that the school will be closed at 22.00. I said that we would leave. However, I asked then to show their IDs on the grounds that they were civilian dressed. Upon this we started to quarrel.” O.Ç. said that the official Cihan Kiliç who showed his ID took his ID by force and afterwards they were got out of the campus under assault. O.Ç. also added that security officials recently took a woman out of the campus under beatings on the grounds of being “gypsy” and many female students have been subjected to harassment of the officials. (BIA)

Pressures in Prisons... The prisoners in Kandira F-type Prison were given 11 days of cell imprisonment for handing in petitions demanding transfer to Imrali Prison where Abdullah Öcalan is incarcerated. According to the announcement by Prisoners’ Families Solidarity Association they were also banned 60 days from communication and one year from open visits for conducting hunger strike. According to the announcement the prisoners incarcerated in Tekirdag Prison were also banned from open visits, using common places in the prison and communication for handing in petitions on Abdullah Öcalan’s condition. (23 April, Özgür Gündem)

Soldiers on Trial... On 21 April, General Staff Military Court continued to hear the case against five officers launched on 1 June 2004 in connection with the killing of private Ahmet Fenkli by beating on 4 July 2001 while he was serving his military duty at Kirklareli 33rd Mechanized Brigade Commandership. In hi summing-up the case Military Prosecutor wanted Brigadier General Emin Ünal, Colonel Recai Elmaz, sergeant Ilhan Unal to be sentenced according to the Article 117 of Military Penal Code. He also wanted Colonel Nahit Balci to be acquitted. Prosecutor demanded Colonel Ismet Yetkin to be sentenced for “killing someone by damaging the body” and “misconduct of duty” and wanted him to be dismissed permanently from profession. The court adjourned the hearing to 16 May. (22 April, Milliyet)

Juveniles on Trial… On 21 April Istanbul Heavy Penal Court no 13 continued to hear the case against 32 juveniles who had been detained in March 1996 on the allegations of “being members of Communist Labor Party of Turkey-Leninist (TKEP-L) when they were between 16 and 23 years old.  In his summing up the case public prosecutor demanded Bülent Gedik, the only remanded defendant, Ismail Altun, Ibrahim Koyun and Erbil Kizil to be sentenced to heavy life imprisonment for “attempting to change the constitutional order by use of arms”, and Özgür Öktem, Devrim Öktem, Güven Dagdelen, Zulcihan Sahin, Arzu Kemanoglu, Sinan Kaya, Cemal Bozkurt, Ebru Karahanli, Izzet Tokur, Mustafa Yazici, Ilyas Koçak, Okan Kaplan, Ulas Bati and Sevgi Kaya to be sentenced to imprisonment. Public prosecutor wanted the case against other 14 defendants to be dropped due to lapse of time. The indictment wants Devrim Öktem, Bülent Gedik, Ismail Altun, Özgür Öktem and Erbil Kizil to be sentenced for “being leading members of the organisation” according to the Article 146/1 of the former TPC while Zülcihan Sahin, Müstak Erhan Il, Izzet Tokur, Arzu Kemanoglu, Bilgin Ayata, Sinan Kaya, Ebru Karahanci, Ulas Bati, Okan Kaplan, Sevgi Kaya, Mustafa Yazici, Ilyas Koçak, Güven Dagdelen, Ahmet Olgun, Zuhal Sürücü, Serpil Koçak, Cemal Bozkurt, Ali Kiliç and Levent Bagdadi to be sentenced to imprisonment. The case against six police officers launched on the allegation of torturing the juveniles had been concluded on 5 February 2003 at Istanbul Heavy Penal Court No 6. Police officer Mustafa Sara had been sentenced to two years’ imprisonment under the Article 243 TPC on the grounds of “torturing Bülent Gedik and Devrim Öktem” while the case against Mustafa Taner Paylasan, Ahmet Bereket, Fatih Berkup and Yakup Dogan had dropped due to lapse of time. The case against Atilla Çavdar had dropped due to his death. (22 April, Cumhuriyet)

Killed Demonstrators, Juveniles on Trial… Two different cases were launched against 105 persons including 80 juveniles who were arrested during the demonstrations organized for the HPG militants on 28 March in Diyarbakir.  The indictment prepared by the public prosecutor in Diyarbakir wants 25 defendants to be sentenced for “damaging public property”, “inciting people to rebel”, “being members of illegal organisation”. 80 juveniles will be prosecuted at Juvenile Court for the same allegations. Lawyer Baris Yavuz, member of Diyarbakir Lawyer’s Bar Association, announced that a case was launched against 36 more juveniles but it was rejected by Juvenile Heavy Penal Court. Yavuz put that Juvenile Heavy Penal Court would decide whether the indictment is convenient or not. (25 April, Radikal)

Demonstrators on Trial … On 24 April Mersin Penal Court of First Instance continued to hear the case against 9 person (5 of them are remanded) who protested Prime Minister Recep Tayyip Erdogan by throwing egg on 11 February during the congress of AKP in Mersin. The hearing was adjourned to 5 July for awaiting reply of the letter sent to Ankara Penal Court of First Instance to take the testimony of Erdogan. Eylem Güden, Representative of Socialist Platform of Oppressed, Yilmaz Gül, executive member of Socialist Democracy Party in Adana, Mehmet Yakis, executive of DTP in Adana, Mehmet Aslan, executive of DTP in Yüregir district, and Halil Imrek, executive of EMEP, Organizing Committee Members of Newroz celebration in Adana on 18 March, were arrested on 24 April. (25 April, ANF-Atilim)

Party Executive Arrested… Veysi Dalci, Chairman of AKP in Fatsa who was chewing gum while a wreath was placed on Atatürk Monument during 23 April National Sovereignty and Juvenile Festivity, was arrested on the allegation that he insulted Atatürk. Dalci was reportedly detained upon the complaint of Major Kalender Karadag, Chief of Fatsa Recruitment Office. (25 April, Radikal)

Detentions and Arrests… Murat Ö. and six persons including a foreigner were detained in Gaziantep on the allegations of “being members of Al-Quaida”. Bedirhan Uçar and Nasir Tas, students of Kahramanmaras Sütçü Imam University who were detained on the allegations of “making propaganda of illegal organisation” were arrested on 23 April. 24 persons including two executives of Mulberry Tree Scientific and Cultural Research Cooperative were detained on 22 April during the raid conducted to the Cooperative in Urfa. (23-24 April, Özgür Gündem)

Bomb Attacks... A bomb exploded on 21 April in a dustbin in Yesilyurk quarter of Izmir. The explosion cased material damage, but Armed Forces for Poor and Oppressed People (FESK) announced that the attack was aiming a military vehicle and a JITEM member was wounded. On 22 April 2 stores were attacked in Batman. The explosions caused material damage. Kemal Y was detained on the allegations of “organising an attack against a police station in Kadifekale quarter of Izmir” and “being member of PKK”. On 23 April, an explosion caused material damage in Manavgat district of Antalya. (22-24 April, ANF-Atilim-Radikal)

Bomb Explosion… Agit Uslu (12), was heavily wounded when s/he was playing with the explosive s/he found nearby Yemisli village of Uludere district (Sirnak) on 22 April. (22 April, ANF)

Clashes and Attacks in Southeast... The soldier Seyithan Yelboga died during the clash on 24 April in Dereler region nearby Sirnak. 3 HPG militants were allegedly killed during the same clash. Meanwhile HPG announced that 118 soldiers, 6 officers, 8 police officers, one village guard and 40 militants died during clashes in the last 3 months. (22-25 April, ANF)

April 21, 2006

Semdinli Incident… The Public Prosecutor in Van Ferhat Sarikaya who prepared the indictment concerning Semdinli incident and accused Commander of Land Forces General Yasar Büyükanit was permanently dismissed from profession on 20 April by Highest Commission of Judges and Public Prosecutors (HSYK). Ministry of Justice started an investigation against the Public Prosecutor and 2 inspectors were sent to Van. Inspectors of the Ministry of Justice concluded the investigation against the Public Prosecutor in March. Inspectors wanted Sarikaya to be sentenced twice by disciplinary commission for including information which should be mentioned in the indictment according to the Code of Criminal Procedures like accusation against Büyükanit and allegations of the businessman Mehmet Ali Altindag and for the letter he wrote to Gendarmerie HQ in Van. The inspectors also stressed there was no need for start judicial procedures against the Public Prosecutor. HSYK took the decision one against six votes under the Artcile 69 of Law on Judges and Public Prosecutors. The article allows the dismissal of judges and prosecutors if they act in a way that harms the profession. Sarikaya was also suspended from duty until the finalisation of procedures. HSYK also decided in a re-investigation against Chief Public Prosecutor in Van Kemal Kaçan and Vice-Chief Public Prosecutor in Van Ibrahim Özer. Sabri Uzun, Chairman of Security Department of Security General Directorate, was transferred previously after having been heard by the GNAT Investigation Commission and implied that gendarmerie was the responsible of the attacks. (Radikal)

Association Closed... On 20 April, Diyarbakir Penal Court of First Instance No 2 decided in the closure of Diyarbakir Kurdish Democracy Culture and Solidarity Association (Kürt-Der). Ibrahim Güçlü, spokesman of the association, made his defence in Kurdish at the hearing and said that they demanded education n Kurdish and 24 hours broadcasting in Kurdish in accordance with the European Convention of Human Rights. The court decided in the closure of the association on the grounds that necessary changes were not made in 30 days in the statue of the association especially on the issues of “using Kurdish in the activities”, “aiming to found a library of Kurdish books and documents and a museum”. (Milliyet)

Lawyers on Trial… On 20 April, Diyarbakir Heavy Penal Court No 6 concluded to hear the case against the lawyers Ishak Saglam, Hüseyin Yilmaz and Zekeriya Yapicioglu. The case against Yilmaz and Yapicioglu for “aiding Hezbollah” was closed for lapse of time. Ishak Saglam was sentenced to 6 years and 3 months’ imprisonment under the Article 314/2 TPC for “being member of Hezbollah”. (Radikal)

Party Executive Convicted... On 20 April, Adana Penal Court of First Instance No 5 sentenced Sabri Ejder Öziç, former manager of Radyo Dünya (Adana) and executive for Free Society Party, to 6 months’ imprisonment under the Article 301 TPC for “insulting Grant National Assembly of Turkey” in connection with his speech broadcasted on 23 February 2003 on Radyo Dünya. Öziç has been charged for saying, during the time when GNAT’s decision to send troops to Iraq was being discussed, “If those illegitimate wars were called as terrorist actions, this is a terrorist action. This Parliament is terrorist as well if they are going to make a decision to send troops to fight within in a terrorist action”. He had been sentenced to one-year imprisonment according to Article 159 of former TPC, but the Court of Cassation had quashed the verdict in 2005. (BIA)

Priest Threatened… Yusuf Akbulut, Priest of Virgin Mary Assyrian Church in Diyarbakir, was threatened to death by two unknown persons. It was alleged that the persons mistakenly got into the Assyrian Church instead of Protestant Church where allegedly missionary activities were held. (Radikal)

Bomb Attack… On 19 April, Istanbul Heavy Penal Court No 9 continued to hear the case against Mehmet Abay, Hanefi Kuzu, Necat Öztekin ve S. A. (16) launched in connection with the explosion in a restaurant underside of Galata Bridge in Istanbul on 23 July 2005. The court adjourned the hearing to 27 June. The case against S.A. had been launched at Children’s Court, but combined later with this one. (Özgür Gündem)

Death in prison… Mehmet Alkan, who was arrested some 10 days ago in Mersin for “being member of PKK”, was found dead in Mersin E-type Prison. According to the news appeared on Özgür Gündem Alkan committed suicide, but the daily Milliyet alleged that legs and arms of Alkan were fastened. (Milliyet-Özgür Gündem)

Incident in University… Cengiz Dülger, student in Ankara Gazi University, was attacked on 19 April by a group of rightists. Both arms of Dülger were broken. A fight broke out between rightist and leftist students on the same day in the Faculty of Letters of Ankara University. 2 rightists were wounded. (Hürriyet)

Demonstrators on Trial... 4 separate court cases were launched against 101 members of DEHAP in Suruç district of Urfa. 41 persons were charged in connection with a demonstration to protest in the condition of Abdullah Öcalan staged on 24 February 2005. 8 persons were charged for the demonstration staged in connection with 8 March World Women Day. 34 persons are on trial for the press announcement “demanding Turkish troops to stop the military operations in Southeast and East Anatolia”. 18 persons were indicted for a demonstration in favour of Abdullah Öcalan on 26 January. The cases would commence at Suruç Penal Court of First Instance. The indictments want the defendants to be sentenced for “praising crime and criminals”, “staging unauthorised demonstration”, “making propaganda of an illegal organisation”, “damaging public property” and “resisting officers”. (Özgür Gündem)

Detentions and Arrests... Saime Katar, Mustafa Gül, Veysi Sener, Ecevit Sener and the persons with the first names Murat, Vedat, and Saffet were detained for attending the funeral of Aynur Yasli who set herself to fire in March in Antalya. Özgür Söylemez, DTP Chair for Tunceli, and 7 persons who were detained on 18 April in Tunceli were released on 19 April, but Ercan Kocamis was arrested. Baris Ö. and Emrah U., who were detained in Istanbul on the allegations of “being meber of DHKP-C”, were arrested on 20 April. (Atilim-Cumhuriyet-Özgür Gündem)

Clashes and Attacks in Southeast...According to the announcement by HPG 6soldiers were allegedly killed during the clashes on 16 April in Besta region nearby Sirnak. HPG also denied the killing of one HPG militant on 17 April in Doganköy region nearby Pervari district of Siirt. (Özgür Gündem)

April 19, 2006

Extra-Judicial Killing… A court case was launched against five police officers in connection with the killing of Eyüp Aslan who attempted to conduct a suicide attack at the entrance of the Ministry of Justice on 1 July 2005. It was put in the indictment that killing of Eyüp Beyaz while he was handcuffed and running away was “self-defence”. According to the indictment the police officer who shot Beyaz to death was not identified. Seven bullets were taken out of Eyüp Beyaz’s body but it was not revealed which police officer shot the “killing” bullet. The indictment wants the police officers to be prosecuted according to the Article 81 TPC (intentional killing) but sentenced under the Article 25 TPC (concerning self-defence and unavoidableness). (Sabah)

Demonstration Hindered… Police dispersed the group who staged demonstration on 17 April in front go the Grant National Assembly to protest the Law on Social Security. A group of People’s House members who wanted to stage a sit-in-action during the demonstration organized by DISK, KESK, TTB and TMMOB. Police opened fire into air in order to disperse the demonstrators but did not detain any person. (Sabah)

Attacks of the Rightists… Six persons who attacked the festivity at the Faculty of Agriculture of Ankara University on 14 April were detained. Selim Örün who was found with the help of the video recorded during the incident was detained on 17 April while F.K., S.D., Y.B., A.D. and O.S. who were under 18 years were detained on 18 April. Selim Örün was arrested on 18 April on the allegations of “wounding” and “resisting police officer”. Other detainees were released. (Radikal)

Detentions and Arrests… Idris I., Erdal E., Emin A., Selçuk T., Veysi A., Fehmiye B., Kasim D., Kemal D., Zelal Y., Keziban A., Abdurrahman D., Siar A. and Erhan A., who were among the 21 students detained in Sivas on the allegations of “being members of Patriotic Free Youth Movement (YÖGEH)” were arrested on 18 April. (Özgür Gündem)

Clashes and Attacks in the Southeast… Private Ilhan Göven was killed during the clash broke out in Doganköy region nearby Pervari district of Siirt on 17 April. One HPG militant was allegedly killed during the same clash. Non-commissioned officer Idris Günes who stepped on mine during the operation conducted in the region between Çemizgezek and Hozat districts of Tunceli was wounded. Two HPG militants were allegedly killed during the clash broke out on 18 April nearby Kavusak village of Çukurca district (Hakkari). (Özgür Gündem)

April 18, 2006

Bomb Attack... 31 persons were wounded during the bomb explosion on 16 April in Bakirköy (Istanbul). The bomb exploded on Ebu Ziya Avenue at about 7pm. Hatice Gözükizil and Eren Kösker (10) are still under vital risk. A group of persons attacked a person who asked police officers question about explosion when the officers were taking him away. Police opened fire into air to disperse the crowd. The group also beat few persons around. (Radikal)

Mayor Candidate on Trial... On 17 April, Erzurum Heavy Penal Court No 2 concluded to hear the case against Güngör Alp, SHP mayor candidate for Kars, for referring to PKK militants as martyr during a press announcement on 8 March 2004. The court sentenced Alp to 5 months’ imprisonment for “praising crime and criminals”. The sentence was suspended for 5 years. (Radikal)

DTP Executives and Members on Trial… A court case was launched against 232 persons (86 of them remanded) for a press announcement made on 16 February in front of DTP Adana premises for the anniversary of PKK leader Abdullah’s being brought to Turkey. The indictment wants the defendants to be sentenced for “staging an unauthorised demonstration”, “resisting officers”, “making propaganda of an illegal organisation” and “praising crime and criminals”. (Radikal)

Incident in Trabzon... On 17 April, Trabzon Heavy Penal Court concluded to hear the case against Yasin Hayal launched on the allegation that “he put bomb in McDonald’s in Trabzon on 24 October 2004”. The court sentenced Hayal to 6 years and 8 months’ imprisonment for “producing explosives, exploding bomb in public area, causing material damage and wounding people”. (Radikal)

Detentions and Arrests... DTP Chair for Nusaybin Naif Coskun, DTP executives Aziz Yagis, Sultan Ugras, Sakir Acar, DTP executive for Mardin Sihem Akyüz, DTP member of City Assembly in Mardin Ziver Gümüs, DTP members Hamit Tokay ve Hamit Isik, who were detained during the raid of DTP premises in Nusaybin (Mardin) on 14 April, were arrested on 16 April on charges of “aiding an illegal organisation”. DTP Chair for Tunceli Özgür Söylemez, DTP members Esin Yalçin, Sahin Kerem and Hüseyin Tunç were detained during raids on 18 April. DTP premises were also raided and documents were seized. On 18 April, Urfa Penal Court of First Instance started to hear the case against Murat Filiz, Deniz Ogaç, Ekrem Kum and Haydar Boynikara for collecting signatures for the petition called “I accept Abdullah Öcalan as my political representative”. Remanded defendants were released at the hearing. (Özgür Gündem-Radikal)

Clashes and Attacks in Southeast... Hakkari Governor Ayhan Nasuhbeyoglu announced that 2 soldiers were wounded during a clash on 16 April in Çukurca district. HPG, on the other hand, alleged that one non-commissioned officer and 4 privates were killed during the clashes in nearby Çukurca district. (Milliyet)

April 17, 2006

Attacks of the Rightists… The beer stand set during festivity at the Faculty of Agriculture of Ankara University on 14 April was attacked by a group of rightists. 25 persons who wanted to join the festivity were not allowed to enter the school by special security officials on the grounds of not being students. Upon this, these persons entered the school by jumping over the garden walls. They attacked the students with sticks and knives, overturned the beer barrels. One of the students was heavily wounded when he was hit at his head. Two of the attackers were caught by the special security officials while the others ran away. The detained attackers were allegedly released after a while by the police. Prof. Celal Talug, dean of the faculty, said that “the attackers who supposedly were disturbed by drinking beer and dancing of the students had big knives”. (15 April, Milliyet)

Demonstration Hindered… KESK members who were protesting the draft law on Social Security and Health Security on 15 April were dispersed by force. Police officers beat and used tear gas when the KESK members gathered in front of Atatürk Sports Hall while the Prime Minister Recep Tayyip Erdogan was speaking in the congress of AKP in Kocaeli. Chairman of Egitim-Sen in Kocaeli, Chairman of ESM in Kocaeli and two members of Egitim-Sen were detained. Meanwhile, police also detained eight persons including ESP Izmit representative Ismet Yurtsever before the speech of Prime Minister Erdogan in Anitpark. (16 April, Cumhuriyet-Sabah)

Detentions and Arrests... Erdal Özel, Ihsan Kartal, Sehnaz Sahin, Suut Aydin and Abdulkadir Uçar who were detained on the allegations that they put bomb in the public bus carrying public prosecutors and judges on 10 April were arrested on 14 April. These persons reportedly appealed to benefit from the Repentance Law. Naif Coskun, Chairman of DTP in Nusaybin district, Sihem Akyüz, Chairman of DTP in Mardin, executives of DTP in Nusaybin Azize Yagiz and Sakir Acar, Mardin City Assembly member Ziver Gümüs, DTP members Mehmet Baysal, Hamit Tokay, Davut Gül, Yusuf Atak, Resul Çetin and Süleyman Yesil were detained during the raid conducted to DTP premises in Nusaybin district of Mardin on 14 April. Ibrahim Alkan, executive of DTP in Mardin, was arrested on 15 April. Hüseyin Yayla, Cezmi Demirönal and Mehmet Ali Uro were arrested in Özalp district of Van on the allegations of “aiding illegal organization”. ESP member Ali Ihsan Çiplak who was detained on 14 April in Sivas was arrested on the same day. (15-16 April, ANF-Milliyet-Sabah)

Clash and Attacks in the Southeast… Private Imam Er died during the clash broke out on Bagok Mountain in the region between Nusaybin district of Mardin and Idil district of Sirnak on 13 April. According to the announcement made by the HPG, the names of the militants who died on 11 and 12 April in Dereler region nearby Sirnak are reportedly as follows: Özgür Kaya, Adar Roj, Emine Osman, Azan Abi, Mehmet Tasdan, Songül Salman, Maksut Muhammed and Cemal Artis. It was also alleged in the announcement that four soldiers were killed during the clashes broke out in Sirnak and Mardin, and three soldiers were killed during the attack conducted to a gendarmerie station nearby Baskale district of Van. (15-16 April, ANF-Radikal)

April 12, 2006

DEHAP Executives on Trial… On 11 April Ankara Heavy Penal Court No 11 continued to hear the case against against Tuncer Bakirhan, former Chairman of the dissolved party DEHAP, and 12 members of the Party Assembly launched in connection with the use of the expression “Sayin (corresponding to ‘esteemed’ or ‘dear’)” when referring to Abdullah Öcalan during a press announcement on 16 August 2005. The hearing was adjourned to 30 May. Meanwhile, the case against the DTP member Çerkez Korkmaz launched on the same allegation was concluded on 11 April. Mus Peace Penal Court sentenced Korkmaz to a fine of 600 YTL for “making propaganda of illegal organization”.  (Özgür Gündem)

Demonstrator on Trial…On 11 April Bursa Peace Penal Court No 1 started to hear the case against Selim Kanar who threw egg to the Prime Minister Recep Tayyip Erdogan during a meeting in Bursa on 10 January 2005. The indictment wants Kanar to be sentenced for “insulting the prime minister”.  (Milliyet)

Detentions and Arrests… Five persons were reportedly detained on the allegations of putting bomb in the bus that was carrying judges and public prosecutors on 10 April 2005. Meanwhile, the organization “Kurdistan Freedom Falcons” announced that the bomb was put for warning and it was not by chance that it did not explode. (ANF-Milliyet)

Bomb Attacks… The woman who died during the bomb explosion in the toilet of a mosque in Yeni Mahalle quarter of Ordu on 7 April was not Selin Tekin but Dilek Polat. Dilek Polat and her detained friend Deniz Tepeli are allegedly militants of Turkish Workers and Peasents Liberation Army (TIKKO). (Milliyet)

Mine and Bomb Explosions... Fesih Bahçi (22) and Güldemet Bahçi (17) who burned the grass in Aricik village of Mutki district (Bitlis) on 11 April were wounded when a bomb in the grass exploded. Ihsan Örgen (13) and Sahin Oral (13) were heavily wounded, Nesim Yilmaz (14), Ali Sanli (14), Hamza Kivanç (13) and Sükrü Atabey (14) were slightly wounded while they were playing with the explosive they found nearby Sirnak on 11 April.  (ANF-Milliyet)

Clash and Attacks in the Southeast… Sirnak Governorate announced that 12 HPG militants were allegedly killed during the clash broke out in Dereler region on 11 April. It was also announced that the non-commissioned officers Isa Çiçek and Bahattin Kalayci were killed during the clash. (Hürriyet)

April 11, 2006

Incident in Istanbul... Deniz Demir (30) and Mehmet Çakir (34) were shot to death during a house raid conducted on 10 April in Küçükçekmece district of Istanbul. Special team member G.Ö. was wounded. Oguzhan Ayan (15) who was watching the clash from his window was also slightly wounded. Demir and Cakir allegedly killed Behçet Kemal Tuncer on 9 April and also wounded 2 police officers. They were wanted for “theft, armed robbery and murder”. (Hürriyet)

Pressures in Prisons... Istanbul Prisoners’ Relatives Association announced that the prisoners in Tekirdag F-type Prison were beaten during Newroz celebrations on the night of 21 March. The attacked prisoners were wounded and put in cells. They were reportedly not allowed to see a physician until they recovered. Some of the wounded prisoners are Sami Dündar, Bekir Kiliçarslan, Cengiz Ogurtan, Kenan Avci, Hasbi Aydemir, Muhammet Inal, Senol Akyaz, Muhammet Fatih Bingöl, Aga Saglik, Mustafa Erkan And Yunus Akbal. Ceylan Avci, mother of the prisoner Murat Avci in Tekirdag F-type Prison 2, announced that his son and his friends were banned from phone calls, open visits, use of common places and mails for one year. She stressed that the bans were starting one after the other and she could not see his son for months. She added that there was a water problem in the prison and the prisoner were suffering from fungus. Meanwhile the prisoners announced that the prisoner Yusuf Kaplan who only has one leg was put in a single-cell on 15 March: “Despite our demands he was kept in single-cell. There are vacant rooms. He cannot survive alone. He gave petitions, but could not receive any answer. He was also not given his prosthesis when he is outside the cell. This makes his leg ache.” Prisoners from Buca and Sivas prisons were transferred to Burdur E-type Prison without mentioning any reason. 8 prisoners are living in cells for 3 prisoners in the prison. Sultan Erkan, mother of transferred prisoner Gülnaz Erkan from Bursa Prison, announced that the prisoners from Sivas Dilek Kurt, Aysel Dogan, Nibel Genç, Hayriye Özkan and Arzu Ebru Erdal were also put in the cell of his daughter. Lawyer BehiçAsçi from Office of People’s Law started death fast on 5 April to protest in the F-type prisons and isolation in the prisons. He would continue his action in the house where Fatma Koyupinar is also conducting death fast action. Dogan Çelik, Sezai Demirtas, Hatice Asik, Gözde Sahin and Cem Özcan also started hunger strike to support Behiç Asçi. The lawyers protested on 7 April Ministry of Justice Cemil Çiçek during the anniversary of Bar Association to support Behiç Asçi. Lawyer Taylan Talay was forcibly put in a depot by security forces. Upon intervention of lawyers and Chairman of Bar Association Kazim Kolcuoglu Taly was released, but there were cuts on his face. Afterwards Talay was allowed to enter the meeting room. After his entrance the lawyers started to distribute leaflets saying “Lawyer Behiç Asçi is on death fast against isolation”. A dispute broke out between lawyers and police officers. (Özgür Gündem)

Death Fast... On 10 April, Üsküdar Heavy Penal Court No 1 continued to hear the case of 399 defendants, who had been in Üsküdar Prison at the time of the “Operation Return to Life” deployed in 20 prisons on 19 December 2000. The court adjourned the hearing to 25 July to hear the Public Prosecutor, Prison Director, guardians and other workers of the day. (Özgür Gündem)

Incident in Erzincan... Members of Erzincan Youth Associaiton (EGD) who wanted to make a press announcement on 8 April in connection with the pressures in the prisons were attacked by a group of rightists. Police intervened and 6 members of EGD and DTP Chairman in Erzincan Hüseyin Sahin when he was passing through. 3 of the detainees were Ulviye Yörük, Hüseyin Sahin and Mahir Aslan. ÖDP, EMEP, DTP, Egitim-Sen and SES members organised on 9 April a press conference to protest in the incident, they were also attacked by the police and rightists. Many persons were detained. (Radikal)

Incident in University... A group of TKP member university students protested the exhibition in Cukurova University on 10 April. The exhibition was also attended by Chairman of Turkic World Culture and Human Rights Association Embiya Çavus. A fight broke out between rightist and leftist students. Ozan Balik was stabbed during the fight. Students Bahir Atay, Bahir Güngör, Burak Nunukoglu, university workers Mehmet Gümüstekin And Ali Kaba were wounded. (Atilim-Milliyet)

Detentions and Arrests... Ümit Özkan (16), Ebubekir Engül, Deniz Demir, Alparsan Özkan, Tuncay Çiçek, Mehmet Gezer, Aziz Gezik, Zeki Demir, Menekse Karatastan, Ayhan Onuk, Semra Bozkurt, Ebru Kirlangiç, Tuncer Bal, and the persons with the first names Birhat, Mehmet Emin and Selahattin were detained during house raids on 10 April in Ankara for attending demonstrations in favour of Abdullah Öcalan. (ANF)

Mine Explosion... Hayriye Uca (7) and Haci Uca (9) were wounded when they stepped on a mine on 10 April nearby Bozalan village in Cizre district of Sirnak. (ANF)

Clashes and Attacks in Southeast... Private Ibrahim Hakki Akçakoca died and a non-commissioned officer was wounded when a military vehicle hit a mine on 10 April nearby Incesu village in Silvan district of Diyarbakir. One person was detained in connection with incident. (Hürriyet)

April 10, 2006

Villagers Killed… Aynur Yasli (30), who burned herself on 31 March in Antalya in order to protest the killing of the HPG militants and the incidents after it, died on 8 April at the hospital. Ismail Erkek (8) was reportedly was shot to death during the incidents on 30 March in Diyarbakir. Ilyas Aktas, correspondent with the journal Devrimci Demokrasi who was wounded when he was shot during the incidents in Diyarbakir, died at Ankara Hacettepe University Hospital. (9 April, Atilim-Özgür Gündem)

Demonstrators Killed, Torture in Detention… The report prepared by the Mazlumder Diyarbakir branch concerning the recent incidents was released on 6 April. It was stated in the report that %95 of the detained juveniles were tortured and ill-treated. According to the report prepared by Lawyer Isa Akin, vice-chairman of Mazlumder Diyarbakir branch, the juveniles were beaten while they were being detained, their hands were tied with bands, they were stripped, put under cold water, remained standing, not allowed to go to toilet, not given food and insulted. Reportedly, the complaints of torture and ill treatment were mostly against Çarsi Police Station, Baglar police Station and Central Gendarmerie Station and majority of the juveniles took reports from hospital. In the report, Yilmaz Yakut, distributor of the daily Özgür Gündem who was detained during the incidents on 31 March, told that he was tortured and witnessed the torture subjected by many other detainees: “Police took the newspapers and then attacked with truncheons and sticks. When I regained my consciousness I saw that a police officer was leaned his automatic gun on my chest. He said: ‘I shoot your brain, there are 20 bullets in it”. Police attacked us before we went to the sports hall where the detainees were put. I fainted for a while. When I regained consciousness I saw there was blood on my leg.” They were saying that I organized the incidents. I did not answer them because I knew that they would beat me if I would respond. There were 200 children whose ages were ranging from 7 to 15. They were all lying on the concrete ground. Their heads were broken and their eyes were swollen. A child was remained standing for around seven hours. Civilian dressed police officers were sometimes taking some of the children out. They were beating the children continuously and forcing them to sing the National Anthem. There was even a 70-year-old man who was a street peddler and his face was covered with blood. He could not speak owing to the beatings. Special team members were making fun of him and taking his pictures.” (7-8 April, Özgür Gündem)

Demonstrators Killed, Detentions and Arrests… Many people were detained and arrested in connection with the incidents broke out after the funeral ceremony organized for the HPG militants in Diyarbakir on 28 March. 13 persons were detained in Batman including Chairman of DTP in Batman Cemalettin Badir, Chairman of Batman Tradesmen and Craftsmen Chamber Ahmet Candemir and vice chairman Baki Kusdogan were arrested on 6 April on the allegations of “being members of illegal organization” and “attempting to rebel against the state”. On the same day, eight persons including the chairman of DTP in Ceylanpinar district (Urfa) Halit Kahraman, DTP executives in Ceylanpinar Salih Saglam and Abdülkadir Firat were arrested. Haci Üzen, Chairman of DTP in Silopi district of Sirnak, DTP district executives Sabriye Burumtekin, Mesut Aslan and Ali Çelik, distributor of the daily Ülkede Özgür Gündem were arrested. Hasan Bozkurt, chairman of the dissolved party HADEP in Nusaybin district of Mardin was arrested on 7 April in connecion with the speech he made on Roj TV. Ferhat Türk, Chairman of DTP in Mardin, Ali Asla, Chairman of DTP in Kiziltepe district, and Devran Karahan were detained on 7 April. Sehmus Özge, Mehmet Ilbas and Hasan Asar, who were detained on 5 April, were arrested on 7 April. Mehmet Eken, Musa Taranci, Cemal Avsar, Ahmet Imran, Mehmet Sakar, Erkan Sucu, Adem Taksim and Canan Yurtsever who were detained in connection with the demonstration staged in Taksim quarter of Istanbul were arrested on 6 April. Ziver Baykal, Adem Gök and Ramazan Gök were released. Students Ridvan Ürper, Mehmet Güzel, Erdem Toprak and Necdet (surname not known) were detained for putting up the photos concerning the incidents in the canteen of Engineering Faculty of Istanbul University.Ali Öncü, Spokesman of Diyarbakir Democracy Platform, Edip Yasar, Chairman of the trade union Tüm-Bel-Sen in Diyarbakir, Musa Farisogullari, Vice Chairman of DTP in Diyarbakir, Muhli Altin, Chairman of DTP in Central district of Diyarbakir, Nejdet Atalay, executive member of DTP in Diyarbakir, Nistiman Erdede, Abdulsamet Barut, Nusrat Akin, Ferat Miran and Tarik Demir were arrested in Diyarbakir on 6 April. Cengiz Tunca, Cebrail Yegin, Adil Bozkurt, Ilhami Öztürk, Mehmet Fidan, Süleyman Karakas, Çelebi Aydin and Abdulkadir Ekici, who were detained during the raids conducted in Bismil district of Diyarbakir, were arrested on 6 April. (7-8 April, Özgür Gündem)

Villager Killed… The villager Resat Kaplan was shot to death by the soldiers when he was trying to pass the border between Turkey and Syria nearby Hisarkuyu village in Kilis on 8 April. (9 April, Özgür Gündem)

Bomb Attacks... Selin Ekin (female, 31) died; Deniz Tepeli (female, 29), Hüseyin Polaman and Kazim Senyurt were wounded when a bomb exploded in the toilet of a mosque in Ordu on 7 April. Selin Ekin and Deniz Tepeli were allegedly members of an illegal organization and the bomb exploded when they were putting the bomb. Deniz Tepeli was arrested on 9 April. Abdülkadir Bozbey (31), Mehmet Mustafa Karakas and Sedat Özmen (11) were wounded when a bomb exploded on a road on 7 April in Seyrantepe quarter of Diyarbakir. HPG announced that the organization had no relation with the explosions in Ordu and Diyarbakir. “Kurdistan Freedom Falcons” claimed the attack on 5 April against the AKP premises in Esenyurt (Istanbul). (7-8 April, ANF-Hürriyet-Özgür Gündem)

Soldiers on Trial... A court case was launched against 29 soldiers including a lieutenant colonel in connection with the death of private Murat Polat under torture in July 2005 in Adana 6th Army Prison. Military Prosecutor had decided not to be responsible with the case on the grounds that “torture crime had been committed collectively and on order, the defendants were not solders anymore”. The files had been sent to Adana Public Prosecutor. The indictment wants the defendants to be sentenced for killing of Polat and torturing the privates Hasan Motu, Yener Bezek, Adil Kiliç, Mustafa Kiliç, Ahmet Sambur and Harun Teke. (8 April, Milliyet)

Detentions and Arrests... Derman Y., his husband Ali Y. and 9 persons were detained in Istanbul on the allegations of “being member of PKK”. Abdullah Gün, Democratic Society Party (DTP) Chair for Cizre, was arrested on 7 April for a speech he made during Newroz celebrations. On 7 April, Diyarbakir Heavy Penal Court No 5 concluded to hear the case against the Chairman of the trade union in forestry sector Tarim Orkam-Sen Diyarbakir branch Hasan Adsiz and former Chairman of the teachers’ union Egitim-Sen Diyarbakir branch Süleyman Yilmaz launched for collecting signatures for the petition called “I accept Abdullah Öcalan as my political representative”. The court sentenced the defendants to 10 months’ imprisonment for making propaganda of an illegal organization. Executive of Diyarbakir Selis Counseling Centre for Women Hacire Özdemir who was detained for the same reason was arrested on de 7 April. Mehmet Hanifi Ilkmi, Erdal Ilkmi, Ramazan Güzüngü and Necati Güzüngü were detained in Eskisehir for writing slogans in favour of Abdullah Öcalan. İlkmi brothers were arrested on 7 April. Abdulkerim Altürk, DTP Chair for Uludere (Sirnak), and 6 members of organizing committee of Newroz celebrations were detained on 7 April. Mehmet Siraç Keskin and 5 persons who allegedly organised the bomb attack on 16 July 2005 in Kusadasi (Aydin), which caused death of 5 persons, were detained in Elazig. They were taken to Kusadasi and arrested there on 8 April. Yunus Duya and Emin Aslan, who were detained for aiding HPG militants in Eski Hisar village in Girmeli town of Nusaybin district in Mardin, were arrested on 8 April. Cemal Aslan and Necmettin Dinç were released. (7-8-9 April, ANF-Özgür Gündem-Radikal-Zaman)

Clashes and Attacks in Southeast... According to the official announcement 6 HPG militants died during aclash on 7 April nearby Silopi district of Sirnak. HPG, on the other hand, denied the information and announced that no clash broke out on the alleged date in the region. Batman Governorate announced that 2 HPG militants died on 7 April during the clash that broke out on the road between Yesiloba, Isikveren and Kütüklü villages in Besiri district. A bomb attack was organized against a military convoy on 8 April nearby Erimli town in Aricak district of Elazig. Lieutenant Colonel Alim Yilmaz and private Sinan Gümüsbas died, Commander of Elazig Gendarmerie HQ Colonel Ali Ergülmez, non-commissioned officer Erkut Kaya were wounded. HPG alleged that 5 soldiers died and 3 soldiers were wounded during the operations started after the attack. Private Nurullah Buldu reportedly died during a recent clash nearby Bingöl. (8-9-10 April, ANF-Hürriyet-Milliyet-Zaman)

April 6, 2006

Demonstrators Killed… Incidents started during the funerals of the HPG militants in Diyarbakir on 28 March spread to other cities in the following days. Police opened fire against the demonstrators in Diyarbakir and other cities, killed 13 persons, wounded and beat hundreds of persons. Four persons died and many persons were wounded during the attacks conducted by the demonstrators and the organization called “Kurdistan Freedom Falcons”. On 29 March Tarik Akkaya, Mehmet Isikçi, Abdullah Duran and on 30 March Enes Ata (6) and Mehmet Eryilmaz (Mustafa- 25) were killed in Diyarbakir. Demonstrator Vahdettin Toprak was killed on 30 March in Ümraniye quarter of Istanbul. Mehmet Akbulut (18) who was wounded during the incidents broke out on 28 March died in hospital on 31 March. Halit Sögüt (78), Emre Fidan (19) and Mahsun Mizrak (17) who were wounded during the incidents died on 3 April. Lawyer Cengiz Analay, member Diyarbakir Bar Association, announced “Mahzun Mizrak was lastly seen while he was being detained nearby 10 Nisan Police Station” and “he was killed by a shot at his head from a short distance”. Erdal Biçak (11) was shot at his belly when police opened fire during the demonstration in Ergani district of Diyarbakir on 31 March. On the same day, Mizbah Bozucu (35) was wounded when he was shot by police in Bismil district of Diyarbakir. Demonstrations started in Batman on 30 March continued on 31 March. Police opened fire against the demonstrators and shot Fatih Tekin (3) while he was playing in the park. Tekin died in hospital. High school student Fatih Demir (15) was wounded when police opened fire in order to disperse the demonstration in Yüksekova district of Hakkari on 31 March. A clash broke out between the demonstrators and police on 1 April in Kiziltepe district of Mardin. Demonstrator Ahmet Araç was killed, Kiziltepe Tax Office, AKP premise and branches of some banks were set to fire during the incidents. 16 persons including seven police officers were wounded and 30 persons were detained. Mehmet Siddik Önder (21) was killed and four persons were wounded during the clash occurred in Kiziltepe on 2 April. One female demonstrator was wounded when police opened fire against the demonstrators in Nusaybin district. One police officer was wounded when the village guards opened fire into air during the demonstration in Viransehir district of Sanliurfa on 3 April. Thousands of people were detained and hundreds of people including children were arrested during the incidents in Diyarbakir and other cities. Ayhan Karabulut, chairman of DTP in Batman, was detained on 1 April in connection with an announcement he made on Roj TV on the previous days. Karabulut was released on the same day but an arrest warrant in absentia issued against him on 2 April upon the denial of the Public Prosecutor. Karabulut surrendered on 3 April. Ibrahim Sunkur, Deputy Chairman of DTP in Van, Bazi Bor, Chairman of DTP in the central district of Van, executives of DTP in Van Adil Aslan and Abdulhaluk Öztürk were detained on 1 April. (1-2-3-4-5 April, Hürriyet-Milliyet-Radikal-Özgür Gündem)

Demonstrators Killed, Attacks… Salim Isçi (50) died, Hikmet Ünal, Fehriye Erkol and Faik Ayiki were heavily wounded, Eyüp Esen, Ensar Esen, Ahmet Akgül, Mehmet Yildirim, Ugur Çatalkaya, Nebahat Çatalkaya, Süleyman Tara, Özdemir Eferdi, Yavuz Özyilmaz, Selvihan Yapici, Ertugrul Yapici and Dilek Soral were slightly wounded when the bomb put in a dumpster exploded on 31 March on Kuvayi Milliye Avenue in Kocamustafapasa quarter of Istanbul. One of Faik Ayiki’s legs was reportedly cut. Kurdistan Freedom Falcons (TAK) claimed the attack. Police dispersed the group by force when they gathered on 2 April on Taksim Square in Istanbul in order to protest the incidents in Diyarbakir. Demonstrator Firat Kaplan was wounded by axes and cleavers by the people around during the clashes in Tarlabasi and Dolapdere quarters. Seven persons were detained during the incidents. A group of demonstrators set a public bus on fire by a molotov cocktail on the evening of the same day. The bus fell over when the driver attempted to escape from the demonstrators. One of the passengers Zülbiye Karasu (62), sisters Sinem Özkan (19) and Sibel Özkan (23) who were waiting at the bus stop died during the incident. (1-3 April, Hürriyet-Radikal)

Demonstrators Killed, Torture in Detention... Diyarbakir Bar Association Chairman Sezgin Tanrikulu, executives of the Bar Meral Danis Beştas and Tahir Elçi made a press announcement on 4 April in connection with the incidents in Diyarbakir. Elçi announced that Bar was asked for judicial assistance and lawyers for 543 suspects (199 of them under 18), 91 children and 278 adults were arrested. Elçi said: “According to our talks with the suspects most of the detainees including the children were ill-treated, insulted or tortured either in detention centre or on the way to detention centre. We are also informed that many persons including children were detained but registered. After having been subjected torture, ill-treatment they were released without seeing any judicial authority.” Lawyer Cengiz Analay said that children were handcuffed and were given only a piece of bread after having been spitted on it for 4 days. He added that children between 12 and 18 years were washed with cold water, forced to lie on cold ground, and beaten. İ.U., whose rib was broken and was released by the Public Prosecutor said that children were tortured before the very eyes of their fathers: “One of children was hanged with a scarf and his photo was taken.” M.F. (15) said followings in his testimony: “When I was going to a relative with my mother on 28 March at about 8pm police officers detained right in front of my house. They beat me, washed with cold water in detention. I did not involve the incidents. Neither me nor my family has connection with PKK.” M.Ç. (14): When I was going home at about 4pm on 28 March police officers detained me in Hantepek quarter. There was a group of persons and they were throwing stones towards the officers. I did not involve. When the police intervened the groups dispersed. Officers thought I was from the group and detained me. They started to beat me and took to Çarsi Police Station. I was stripped naked there. They hosed me cold water and beat me with sticks.” L.K. (14): “When I left my private school at 6.30 pm on 28 March I saw a group of persons throwing stones to police officers. I said to a female officer that I was scared. She took me to the other side of the street. Afterwards a member of Special Forces saw me and took me to Çarsi Police Station while beating. They kept beating me there, stripped naked me and hosed cold water. They handcuffed me. My mouth was bleeding. There were other children in the station. They slapped and beat with sticks all of us. Afterwards they took us to Children’s Department. We were beaten there too and the officers called us bastards of Apo.” R.K. (16): “A group of persons were setting a bank branch and other places to fire nearby our house on 28 March at about 5pm. The police intervened the incident. When the police attacked the demonstrators I took shelter in a bank branch. But the officers came after me and took me outside under beatings. They took me and other detainees to Çarsi Police Station. We were stripped naked, hosed cold water. An officer wanted me to get undressed and threatened me to rape. They beat and insulted us. Then they took us to Children’s Department and they forced me there to use the toilet without my shoes and socks.” H.H. (17): “When I was going home in Iskenderpasa quarter on 28 March at about 7pm I heard the incidents. But the police told me that I could go home. But another one detained on the other side of the street. They beat me on the way to the station. They took me to Çarsi Police Station. I was stripped naked, hosed cold water there. They beat me with truncheons. I was handcuffed and they were cursing. Afterwards they took us to Children’s Department and kept beating there. (4-5-6 April, Özgür Gündem)

Person Beaten by Municipality Official… Ayhan Dogan who sells pastry on the streets in Osmangazi district of Bursa announced that eh was beaten by the Municipality Police Director S.K. for his being from the eastern part of Turkey. Dogan told: “He does not want me to live here. He said: ‘I will not let you to live here for your being an easterner. You have to join your friend on Kandil Mountain.’ When I objected him he beat me.” Ş.K. was detained upon complaint of Dogan. (1 April, Radikal)

Incident in Adapazari… Members of Youth Federation, who went to Adapazari on 31 March in order to protest the attack of righists to Sakarya University students T.K. and E.K. who were putting up posters of Mahir Çayan on Çark Avenue, were put out of the city by the order of the public prosecutor. At the train station, police beat the students when they came from Istanbul. Two of the sixteen students were detained on the allegations that one of them resisted the police and there is an arrest warrant against her/him. Other students were put out of the city. (2 April, Evrensel)

Students Attacked… The students M.K. and T.E. who were attacked by a rightist group on 31 March at Istanbul Marmara University were wounded slightly. Four students had been attacked on 31 March at the university. The students stated that the attackers organise at Turkish Culture Research Club and the attacks are directed by the students O.A.Y. who is known as the ‘chief’ of the rightist students at the university. (1 April, Radikal)

Trial on Death in Custody… On 31 March Ankara Heavy Penal Court No 2 continued to hear the case against the police officers Ibrahim Dedeoglu, Sadi Çayli, Hasan Cavit Orhan and Süleyman Sinkil in connection with the death in custody of student Birtan Altinbas on 16 January 1991. It was announced during the hearing that the police officers Ahmet Ulualan and Cihangir Özkan who were on charge at the custody when Altinbas was detained have not been testified yet. The hearing was adjourned to a later date for the police officers to be testified as witnesses. (1 April, Evrensel)

Bomb Attacks… A bomb exploded on 1 April in front of Public Order Department of Malatya Security Directorate. The explosion caused material damage and attack was undertaken by Marxist Leninist Communist Party (MLKP). Recep Alanoglu and Salman Türk were wounded when a bomb exploded on 5 April in front of AKP premises in Esenyurt (Istanbul). A bomb exploded on 5 April in a dustbin on the opposite side of Ahemt Ferda Primary School in Antalya. The explosion caused material damage. (3-6 April, Özgür Gündem-Radikal)

Bomb Attack Case… A court case was launched against 5 persons in connection with the bomb attack against a shop in Bahçelievler (Istanbul) on 13 February. The indictment wants the remanded defendants Hatice Bozkurt and Mülkiye Dogan to be sentenced heavy life imprisonment, the defendants Yavuz Kardas (remanded), Cafer Biçakci and Azad Sevinç to be sentenced to varying terms of imprisonment. (6 April, Milliyet)

Detentions and Arrests... Ibrahim Halil Dindar (70), DTP Chair for Osmaniye, was arrested on 5 April for giving shelter to PKK members. Nistiman Erdede, son of former Silvan (Diyarbakir) Mayor Fadil Erdede, was detained on 4 April in Diyarbakir. (6 April, Radikal)

Clashes and Attacks in Southeast... According to the announcement by HPG 17 soldiers and 4 militants were killed during the operations started on 31 March on Cudi Mountain. The names of the HPG militants were announced as Yildiz Demirdag (Nursel Simsir), Ruken Haseki (Ronahi Ali), Yilmaz Xorto (Cihan Ülüs) and Hatice Erbag. Village guards Ahmet Ayik and Burhan Doymaz were wounded when they stepped on a mine on 2April nearby Erimli town in Aricak district of Elazig. Police officer Cihan Bayik died and 7 officers were wounded when a bomb attack was organised against the Central Police Station in Genç district on Bingöl on 4 April. Non-commissioned officer Murat Tutal, privates Mükremin Basaran, Adem Öglü, Fatih Erer and Ümit Balkan died on 4 April during a clash on Gabar Mountain nearby Sirnak. Öglü and Erer reportedly died when they stepped on a mine. According to the official announcement 6 soldiers were also wounded and 2 HPG militants were captured alive. (3-4-5-6 April, Milliyet-Özgür Gündem-Radikal)


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