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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

31st Year / 31e Année
Juin
 
2007 June
N° 346
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
editor@info-turk.be
Chief Editor /Rédacteur en chef: 

Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

 
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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events




Droits de l'Homme / Human Rights

Les poursuites contre la section turque d'Amnesty International
Birdal: Parliament Needs to Deal With Torture
Arrestation suivie de meurtre : la Turquie condamnée à Strasbourg
Semdinli Case to Continue in Civilian Court
IHD's Communique: Right of Asylum is a Basic Human Right
ECHR Interpret Limits to Freedom of Speech
Note the Difference in Mines!
Internet Campaign: "Turkey Looking for Peace"
Judiciary Ignores Right to Life
"Deep State" Surfacing
Semdinli Case Trial Restarts on July 11
Ertugrul Kürkçü: Say No to a Military Dictatorship!
Explosion près d'un restaurant McDonald's à Istanbul: 14 blessés
 Human Rights Activists Face Imprisonment
Mehmet Desde, involved in no violent act, goes to prison
Lynch Attempt over T-shirt with "Ahmet Kaya" Printing
Nationalist terror suspects on the MHP and DP candidate lists
Les pouvoirs de la police renforcés pour combattre la criminalité


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Journalist to be tried for "degrading state

Same Court Same Journalist Different Decrees
Journalists on Trial for insulting public servant
 No new case for Ozkoray's book titled "What is the Army good for?"
WPFC concerned about journalist Arat Dink
 Taner Akcam to file case against Turkey to ECHR
 Sociolog Ismail Besikçi tried under Article 216
Pressure on Kurdish Journalists during the electoral campaign

Rakel Dink Accepts IPA Prize
"Why freedom of expression should be crashed everywhere it is seen?"
RSF condamne les poursuites à l'encontre de quatre journalistes d'AGOS
Article 301 Continues to Haunt Hrant Dink's Colleagues
ECHR Orders Turkey to Compensate Journalist
Journalist Öner Tried for "Leader of the Kurds"
Lawyer Eren Keskin triad for her article on Dink's murder


Kurdish Question / Question kurde


Trois soldats, un rebelle kurde tués dans l'est de la Turquie
Le décès de l'ex-député kurde Orhan Dogan, victime du régime raciste
Erdogan can face charges for Öcalan comment
Huit militants kurdes tués par l'armée turque
Huit morts dans des affrontements en Turquie
 Turkish prosecutors open an investigation against Barzani
Trois militants kurdes et un soldat tués dans des combats
Kurdish Guerrilla leader warns Turkey against Iraq incursion
Attentat à Diyarbakir: sept blessés
Kurdish Mayor Sacked for Providing Municipal Services in Four Languages
Un avocat d'Öcalan condamné à la prison pour soutien au PKK
Le KCK annonce qu'il va suspendre ses attaques
Cinq militants kurdes, un supplétif de l'armée tués lors de combats
DTP Leader Turk: "Silence Guns for Democratic Elections"
 Le président du DTP poursuivi pour apologie d'Öcalan
Sept gendarmes tués dans une attaque de leur caserne par le PKK
Deux militants kurdes tués, huit soldats blessés dans l'est


Minorités / Minorities

218 parlementaires US soutiennent la résolution sur le génocide arménien

 Début du procès des meurtriers présumés de Hrant Dink
A Chronology: Hrant Dink's Murder
Higher Turkish Court rejects Orthodox Patriarch status
Rencontre turco-arménienne à Istanbul
 Turkey's Minorities to choose pro-EU candidates
Appeal for the opening of "Hrant Dink Murder" Trial
La Cour de cassation vaudoise confirme le verdict contre Perincek
Minister condemned Turkey's interference into internal affairs of Canada
Hrant Dink awarded posthumously with Armenian President’s prize
Annonce de la deuxième Convention des Arméniens d'Europe
Sarkozy: "La reconnaissance du Génocide est la responsabilité morale de la Turquie"
Le fils du journaliste assassiné Hrant Dink menacé d'emprisonnement
Les Arméniens de Turquie dans la ligne de mire
Ethnic Cleansing Campaign Against Iraq's Assyrians
Chilean Senate's recognition of the Armenian Genocide and Ankara's reaction


Politique intérieure/Interior Politics

IHD's Call for Observation of the Elections in Turkey

 DTP's call for observing the general elections in Turkey
Independent Candidates Not "Waste of Votes"
Left-wing candidates start their campaign
Une nouvelle obstruction à l'élection directe du Président
Présidentielle au suffrage direct: Sezer soumet la réforme à référendum
Independent Left and Kurdish Candidates Hope for Change
"La Turquie au bord de l'implosion"
Le gouvernement hué aux obsèques d'un officier
Center-right rift turns into farce
3 ex-députés kurdes et Erbakan écartés des prochaines législatives
Erdoğan hints at second general election this year
Le CHP combat toujours la présidentielle au suffrage direct
Political parties presented the lists of their deputy candidates
La fusion DYP-ANAP dans le centre-droit turc tombe à l'eau
Le parti pro-kurde DTP soutiendra des indépendants
L'AKP veut un référendum et les législatives à la même date
Le CHP ne veut pas d'un président élu au suffrage universel


Forces armées/Armed Forces

The Army forms professional commando units against PKK

Turkish army rents unmanned drone from Israel
L'armée turque insiste pour une incursion en Irak contre les bases du PKK
 The existential crisis of the Turkish Military
Journalists association says General Staff statement controversial
MGK, firm on Cyprus, pledges all-out fight against terror
L'Armée turque vend sa banque Oyak à ING pour 2,673 mds de dollars
Conscientious Objector and IHD Executive on Trial…
Un ex-officier de l'Armée arrêté pour cache d'armes à Istanbul
 Reactions against the Army's Calls for "Mass Reaction to Terror"
L'armée turque appelle la population à réagir "massivement" contre le PKK
Turkey - EU military relations suffer blow
Call for Turkey to Listen to ECHR
L'armée, pivot indéboulonnable de l'économie turque


Affaires religieuses / Religious Affairs

Dix islamistes turcs condamnés à vie pour meurtres et attentats

Cinq personnes suspectées d'appartenir à Al-Qaïda arrêtées à Istanbul
Arrestation de 23 membres présumés d'Al-Qaïda
Arrestation de deux membres présumés d'Al-Qaïda


Socio-économique / Socio-economic

Un enfant franco-turque au centre d'un conflit autour du droit de garde

Turkey Has Failed Its Promise to Children
Berlin préoccupé par le sort d'un adolescent allemand détenu en Turquie
 Protest to GLBT Association Closure Demand
Istanbul sera une des neuf villes organisatrices du "Live Earth"
Labor confederations demand democratic trade union laws
ECHR Convicts Turkey in Gold Mine Case


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Paris réaffirme son souhait d'un "débat sur les frontières" de l'UE

Paris ne veut pas "troubler" la Turquie en période électorale
La Turquie met en garde l'UE contre une remise en cause de son adhésion
Le premier grain de sel de Sarkozy aux négociations Turquie-UE
 Sarkozy to keep Turkey opposition on hold
Barroso: "Un échec serait une victoire pour les nationalistes"
Kouchner: La question turque n'aura pas d'incidence sur le sommet
La France pourrait bloquer l'ouverture d'un des chapitres d'adhésion
L'Italie conseille à la Turquie de ne pas intervenir en Irak
Troïka: Ouverture de trois chapitres de négociation prévue fin juin


Turquie-USA/ Turkey-USA

Rice: "Les actes 'terroristes' contre la Turquie depuis l'Irak inacceptables"

Le secrétaire général de l'Otan demande un "maximum de retenue"
Les Etats-Unis inquiets de l'agitation turque à la frontière de l'Irak
Bouclier antimissile: Poutine propose l'Irak et la Turquie


Relations régionales / Regional Relations

Gül: La Turquie a établi des plans pour frapper l'Irak du Nord

L'Arménie appelle la Turquie à rouvrir sa frontière (Oskanian)
 Plus de 1.000 familles chrétiennes menacées par des islamistes à Bagdad
Loin de la guerre qui ravage l'Irak, l'économie du Kurdistan explose
Poutine signe le retour de la Russie dans les Balkans et la mer Noire
"Ici c'est la paix, la stabilité": les réfugiés affluent au Kurdistan
Hundreds flee homes in the fear of a Turkish invasion
Tayyip Erdogan n'exclut pas une intervention turque en Irak
Anti-Barzani campaign in Turkey frustrates the Kurds who remain silent
Zebari met en garde la Turquie de ne pas envahir le nord
Gül réclame de l'Irak qu'il sécurise ses frontières pour bloquer le PKK
Empoisonné, le Premier ministre kirghiz hospitalisé en Turquie
Erdogan se dit opposé à une incursion en Irak 
Moqtada Sadr ne restera pas "silencieux" face aux bombardements turcs
L'Irak accuse la Turquie de bombarder des provinces kurdes du nord 
Barzani rejette les conditions posées par Ankara pour un dialogue
Bruits de bottes à la frontière turco-irakienne
L'armée turque bombarde les montagnes du Kurdistan irakien
La riposte à Ankara des premiers ministres irakien et du Kurdistan


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Athènes rappelle le caractère oecuménique du patriarcat orthodoxe
Moratoire estival des vols militaires au dessus de l'Egée
Chypre menace de bloquer les négociations sur l'adhésion de la Turquie


Immigration / Migration

Un regard critique sur le mouvement de gauche en Belgique

Le procès du DHKP-C reprendra à Anvers dès le 13 septembre
L'hommage d'Özgüden à Mohamed Baroudi lors de la cérémonie
Le local fantôme de l'Association kurde de la rue de Liedekerke
Communiqué des familles Baroudi-Touzani contre l'ingérence de Rabat
Le centre fermé de Vottem doit être immédiatemment fermé
Mohamed Baroudi, l'exilé politique insoumis s'est éteint
Appel pour la libération immédiate du demandeur d'asile Binali Soydan
Concert et prises de parole pour la liberté d'expression
Protestation contre les arrestations arbitraires à Rostock
Neuf Kurdes soupçonnés d'attentats incarcérés à Paris
Appel: Plate-forme pour la liberté d'association et d'expression
Avertissement contre l'ingérence du régime d'Ankara dans les élections belges
Leterme reconnaît le génocide arménien au Parlement flamand
Réactions de deux élus MR aux paroles négationnistes de Leterme
Un candidat d'origine turque: "Je me battrai contre la Belgique si nécessaire"
Un débat électoral sur la loi antiterroriste à Bruxelles




Droits de l'Homme / Human Rights

Les poursuites contre la section turque d'Amnesty International

Communiqué de Presse d'Amnesty International du 22 juin 2007:

Il faut abandonner les poursuites contre la section turque d'Amnesty International 

Amnesty International est vivement préoccupée par les poursuites judiciaires qui ont été engagées contre la section turque de l'organisation. Les comptes bancaires d'Amnesty International-Turquie sont bloqués depuis janvier 2007 et, le 30 mai, la section a été frappée d'un arrêté de «collecte de fonds illégale» par les autorités de l'arrondissement de Beyoglu à Istanbul. 



La section turque d'Amnesty International fait depuis le mois de janvier des démarches auprès des autorités pour obtenir la levée du gel de ses comptes bancaires et l'annulation de l'accusation de «collecte de fonds illégale» dont elle fait l'objet. 



Amnesty International ne demande ni n'accepte de subventions de gouvernements ou de partis politiques pour financer ses recherches et ses campagnes contre les atteintes aux droits humains. Son financement est assuré par les cotisations de ses membres du monde entier, ainsi que par ses opérations de collecte de fonds. 



Partout dans le monde, les sections et structures d'Amnesty International organisent des activités de collecte de fonds dans la rue en abordant les gens individuellement, et font des appels aux dons sur leur site Internet : ce sont ces activités qui valent aujourd'hui à la section turque d'être poursuivie. 



L'organisation redoute que le gel des comptes bancaires d'Amnesty International-Turquie ne constitue une manœuvre de harcèlement pour empêcher celle-ci de mener ses activités légitimes de levée de fonds. Amnesty International craint que cet événement, qui a eu lieu dans un climat de tension croissante en Turquie où les défenseurs des droits humains sont particulièrement vulnérables, ne s'apparente à une violation des droits à la liberté d'expression et d'association. 


Amnesty International a écrit au gouvernement de la Turquie pour lui demander instamment de faire en sorte que les comptes bancaires de la section turque d'Amnesty International soient débloqués sur-le-champ ; qu'il soit mis fin immédiatement à ces mesures infondées contre Amnesty International-Turquie et que le personnel et les bénévoles de cette section de l'organisation puissent faire leur travail sans entraves. AI : (EUR 44/010/2007 (Public) 
Bulletin n° : 117 
ÉFAI 
22 juin 2007)

Birdal: Parliament Needs to Deal With Torture

In an interview with bianet, Akin Birdal, human rights activist and independent candidate in Diyarbakir in the upcoming general elections, has listed the changes that Turkey needs to make in order to put an end to torture.

Birdal was the general secretary of the Human Rights Association (IHD, founded in 1986) from 1986 to 1992, and the president from 1992 to 1999. In 1998 he was attacked by two armed men at the Ankara headquarters of the IHD, but survived the attack with injuries. A leader of the so-called "Turkish Revenge Brigade" (TIT), Semih Tufan Gülaltay, was sentenced to 19 years imprisonment for organising the attack; however, he was released after four and a half years under a controversial general amnesty.

In 1998, Birdal was sentenced to imprisonment under Article 312 by the Ankara State Security Court for a speech he made on Peace Day in 1996. International rights organisations started a campaign for his
release. He was freed in 1999. Birdal is a founding member of the United Socialist Party (BSP) and the Freedom and Solidarity Party (ÖDP). He is the honorary preseident of the Socialist Democracy Party (SDP), of which he was president in 2002. He has been vice-president of the International Federation for Human Rights (FIDH).

Prevention of torture

According to Birdal, torture can only be prevented if the following are done:

* The new Law on Police Duties and Authorities needs to be taken to the Constitutional Court by parliament and cancelled
* The constitution and the legal system, which at present hinder human rights and freedoms, need to be democratised.

* The international and regional conventions against torture which Turkey has signed need to be internalised.

* The Supplementary Protocol to the Convention against Torture needs to be ratified and applied.

* Mechanisms to punish torturers and to end the encouragement and reward of torturers need to be put into place.

"A package against torture"

Birdal, who is running for parliament as an independent candidate in Diyarbakir's second constituency, says that these changes could be brought into parliament as a "package against torture".

He expressed the hope that a group of independent MPs, himself included, could ensure that such a package was part of a coalition government's agenda, or that a parliamentary group made up of independent candidates could raise the issue in parliament.

"AKP weak on human rights"

Birdal recalled that after the new police law has come into operation, there have been 3 deaths in detention in the last 15 days. He evaluated the ruling Justice and Development (AKP)'s performance on human rights as "weak", saying "Zero tolerance to torture has remained a slogan. The most important thing is the internalisation of human rights standards".

The three cases he referred to were:

* Hakki Cangi in Canakkale (west of Turkey), said to have "hanged himself while in detention"

* E.T., said to have "hanged himself while in detention" in Izmir (Aegean coast of Turkey)

* Mustafa Kükce, who was arrested last week in Ümraniye, a quarter of Istanbul, in a healthy state, but who died in prison while in detention.

Constitutional change essential

Birdal emphasised that constitutional change was essential. "We need to change the constitution and the legal system which were put in place after the military coup of 12 September [1980]. We need a humanist constitution which conforms to international legal norms and to human rights standards, which is pluralist, participatory and pacifist, which takes the judiciary as its highest reference, and which ensures rights and freedoms." (BIA, June 28, 2007)

Arrestation suivie de meurtre : la Turquie condamnée à Strasbourg

La Turquie a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) dans une affaire d'arrestation suivie de meurtre intervenue en 1996.

Arrêté par des militaires en janvier 1996 dans le district de Yüksekova lors d'un controle routier, Abdullah Canan, un homme d'affaires âgé de 43 ans, avait été retrouvé mort un mois plus tard, le corps criblé de sept balles et les  mains attachées.

Selon divers témoignages, M. Canan qui avait porté plainte quelques jours auparavant contre une opération militaire qui avait endommagé sa maison, aurait été placé en garde à vue dans les locaux du commandement militaire immédiatement après son interpellation.

Mais la justice turque, saisie par le fils de la victime, avait écarté ces témoignages et dès 1999 acquitté les trois membres des forces de l'ordre mis en cause. L'affaire fut finalement classée sans suite en 2001.

Les juges de Strasbourg ont estimé qu'en "acceptant sans discussion les dénégations des forces de l'ordre", les autorités turques ont "fait preuve d'une volonté manifeste de ne pas considérer les allégations qui mettaient ces dernières en cause".

Ils ont également jugé qu'en l'absence "de toute explication plausible sur le déroulement des faits ayant abouti à la mort violente de M. Canan", la Turquie devait être considérée comme responsable d'une violation du "droit à la vie" prévu par la Convention européenne des droits de l'homme.

Elle a décidé d'allouer 60.000 euros pour dommage matériel, 20.000 euros pour dommage moral aux ayants droit de la victime. (AFP, 26 juin 2007)

Semdinli Case to Continue in Civilian Court

In the Semdinli case, in which two army officers, Ali Kaya and Özcan Ildeniz, and one PKK member-turned -informant, Veysel Ates, have been sentenced to imprisonment for the bombing of a bookstore in Semdinli (east of Turkey, province of Hakkari) in November 2005, the 4th Heavy Penal Court in Van has decreed that the case will continue to be heard in a civilian court. The demand by the suspects for release on bail was denied.

In its ruling, the 4th Heavy Penal Court in Van evaluated the prior ruling of the Supreme Court of Appeals. On 16 May, the Supreme Court of Appeals had rescinded the initial sentences handed out to the three defendants by the 3rd Heavy Penal Court in Van, arguing that "questioning had been incomplete" and that the trial should be heard before a military tribunal.

The 3rd Heavy Penal Court in Van had decided only to accept the Supreme Court's decision partially by reopening the trial, but it also decreed that the case would continue in front of a civilian court. As a result, the defence complained to a higher court in Van, the 4th Heavy Penal Court. The defence again called for a military hearing and for the defendants to be released on bail.

The 4th Heavy Penal Court has now ruled that the decision of the Supreme Court of Appeals had no "legal value".

In the initial ruling by the 3rd Heavy Penal Court in Van on 19 June 2006, army officers Ali Kaya and Özcan Ildeniz had both received prison sentences of 39 years, 5 months and 10 days. Veysel Ates had been sentenced to 39 years, 10 months and 27 days imprisonment.

A third-party lawyer to the case, Sezgin Tanrikulu, had commented that the criminal organisation is not just made up of three people, and that the whole organisation needed to be uncovered and destroyed.

The case will be continued on 11 July. (BIA News Center, June 22, 2007)

IHD's Communique: Right of Asylum is a Basic Human Right

Today 40 million people try to survive in various places of the world since they flee from their original land for violence, cruelty. United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) statistics shows that regarding 2006 there is a 14 % increase in number of refugees in 2007. Actually numbers of refugees have showed downside potential between 1995 and 2006. On one hand Turkey has a transition country position for people, who come from east-south, want to move to west-north. On the other hand, Turkey has a destination country position particularly for an east Europe migration movement. Turkey, which has signed 1951 Convention Relating to the Status of Refugees with a geographical restriction, still does not have a refugee law. This situation causes important problems for refugees, who regard Turkey as a transition country and want to asylum to Turkey.

In our time right of asylum, which is identified as a basic human right in the Universal Declaration of Human Rights, is the most violated right by states. Moreover, right of asylum is ignored day by day. States' approach, which ignores basic rights of refugees, is getting stronger. On the other hand; xenophobia, which is increasing among societies in all the over world, violates basic rights of refugees.

Certainly women refugees, who have the worst conditions under violence, war and poverty. According to UNHCR's records women refugees have 50.8 % in overall refugee population of the world. Women refugees, who are responsible not only for themselves but also for their under 18 years old children, face problems during travel period. Such situation brings responsibility, for all states and mankind, about necessity of developing extra protective mechanisms for women and children refugees.

As human rights defenders, once again we would like to remind the following issues to all states in the world;

Right of asylum is a basic right related physical and mental unity of personal. Right of asylum should be evaluated within framework of basic rights system. International protection and states' protection regimes should be based on a mentality that argues human rights should be protected for everyone, under any conditions, in all over the world.

Turkey should pass Asylum Law, which should comply with universal human rights norms, without delay. Turkey has started the preparation of Asylum Law within an approach that supports involvement of non-governmental organizations into preparation period. Moreover, we underline that Reception Centres, whose preparation started, should be opened for civil examination regarding with their complying of human rights standards. Lastly, we would like to remind that Turkey should accelerate ratification process of "Optional Protocol to the Convention against Torture" in Turkish Grand National Assembly (TBMM). (www.ihd.org.tr, June 20, 2007)

ECHR Interpret Limits to Freedom of Speech

Although Turkey is often convicted by the European Court of Human Rights (ECHR) for violating the right to freedom of expression, the ECHR has decreed in the latest case that freedom of expression was not curtailed.

Hünkar Demirel, the manager of the weekly newspaper "Yedinci Gündem", had appealed to ECHR after being convicted for "aiding and abetting a terrorist organisation by spreading propaganda. In June 2002 hehad received a sentence of 3 years and 9 months imprisonment, later converted into a fine.

The cause of the trial was an article published in the newspaper in July 2001, in which Demirel was analysing "reasons for joining the organisation" (i.e. the PKK).

"Legitimising PKK rebellion"

Demirel appealed to the ECHR, arguing that he had not had a fair trial, that his freedom of expression had been curtailed, and that his right to property had been violated. The ECHR agreed unanimously that there were doubts about a fair trial with the State Security Court (DGM). However, it also argued that the article represented an incitement to violence, quoting sentences such as "If someone wanted to kill you, you would use legitimate self-defence," and "If the world is uniting against us, we will use our right to self-defence." According to the ECHR, the article was an attempt at "legitimising the PKK rebellion" and apologised violent and random acts of the organisation. The ECHR decreed that in the light of the agenda of the article, the received sentence was not excessive.

Turkey is to pay Demirel 1,000 Euros in legal costs.

In three cases decrees against Turkey

One the same day (14 June), the ECHR demanded a total of 5,250 Euros compensation payments for violating Article 10 in three separate cases.

* Managing editor of the pro-Kurdish "Yeniden Özgür Gündem", Mehmet Colak, had appealed to the ECHR because it was forbidden in September 2002 to distribute or sell his newspaper in the eastern provinces under emergency law, and because this procedure was not audited by the judiciary.

* Mehmet Selim Okcuoglu appealed to the ECHR after receiving a one-year prison sentence and a fine for "separatist propaganda" and "incitement to hatred and hostility" from the State Security Court (DGM) in September 1998. He had written an article in the Kurdish-interest People's Democracy Party (HADEP)'s newsletter, entitled "About the Court Case Against Our Leaders".

* Tuncay Seyman, editor-in-chief of the "Yeni Evrensel" newspaper, and Fevzi Saygili, the owner, were punished by the DGM in February 2000 for "inciting hatred and hostility" with their article entitled "The Kurdish Problem and the Struggle for Equal Rights". They too won their appeal to the ECHR.
(BIA News Center, June 21, 2007)

Note the Difference in Mines!

The Initiative for a Turkey without Mines has corrected the terminology that journalists have used to describe the explosives used in PKK attacks.

The difference in terminology is important, because Turkey has signed the Ottawa Convention which holds states responsible for clearing the land mines, which kill or disable 15 to 20 thousand people worldwide every year, and protecting civilians against them.

According to the website of the Initiative, the differences between land mines and the explosives controlled remotely are as follows:

* Anti-personnel land mines (APLM) wait for their victims, rather than actively seeking them out.
* APLMs are activated by the victim itself.
* APLMs do not distinguish between different people. Whoever comes close to or touches the mine, woman or man, old or young, soldier or rebel, is hurt or killed
* APLMs remain active under the ground for 75 years.

When an APLM is converted into a remote-controlled explosive (RCE), it loses the above-mentioned characteristics and should thus not be termed an APLM anymore.

* RCEs do not wait for victims but actively seek them out
* RCEs are activated not by the victim, but by another person, just like other weapons.
* Victims are differentiated.
* RCEs can be affected by various factors.

Radikal newspaper journalist Ismet Berkan had drawn attention to this distinction on 13 June, writing that the RCEs that the PKK used in its attacks were called "Improvised Explosive Devices".

According to the Initiative for a Turkey without Mines, an average of 180 people are killed or disabled by land mines or unexploded military arms in Turkey. A third of this number are children. In 2005, 220 and in 2006, 145 people were killed or disabled in Turkey.

There is insufficient health care and there are not enough rehabilitation facilities for those rescued from the explosions.

According to the Ottawa Convention, Turkey is obliged to destroy its land mine stock by 2008 and to clear all the planted land mines by 2014. (BIA News Center, June 21, 2007)


Internet Campaign: "Turkey Looking for Peace"

After a two-day conference entitled "Turkey Looking for Peace" which took place in Ankara in January of this year, and which was attended by writers, academics, politicians and artists looking for solutions to the "Kurdish issue", the conference conveners have now started an internet petition against militarism and the exploitation of fear.

The organisers say, "we do not want to deliver this country's future to anger, hate and fears. We do not want peace and security built on being killed and killing".

The campaigners say that Turkey has to find a way towards peace. The petition can be signed by anyone. Up to now, many human rights activists, academics, writers, artists, and journalists have signed the text.

The text of the petition (in Turkish) can be found on the website of the Democratic Union Initiative for Peace . On the same page, people can sign the petition and see the list of people who have signed already.

The translation of the petition text is as follows:

It has become unbearable for us to suffer the pain of writing texts that start with "recently", and whose first sentences are full of our bloody past and speaking of our fears that our future will be enmeshed in blood, death, tears and shame. We are not afraid of attempts to silence us, to marginalise us because of what we say and write, to point at us as traitors and enemies, we are not afraid of being alone. We have experienced it all and know how to resist it. Rather, we are afraid of giving up our hope and belief in peace, of not believing our own voices, of being pushed into being spectators in this death game, of being part if this crime and of being forced to live with this shame.

Those who hold guns do not listen to us, and for decades, tens of thousands of us have died and we are not able to look into each others' eyes anymore. Perhaps we are being kept apart on purpose because without saying a word, by just looking into each others' eyes, it would be possible to find a place where we could solve everything, and be able to say "How happy we are to live in this country". This game is based on us being killed and killing. How similar are our deaths, our dead; how similar are our mothers, fathers, beloved, spouses, when they grieve; they do not care whether they are Kurdish or Turkish. Let us listen to the mothers' silent screams. Had they been given the opportunity, our mothers could have stopped their sons and daughters from being killed and killing. They would have managed what no big men in suits, no uniforms were able to achieve: their sons and daughters would have gone up the mountains singing love songs rather than killing each other singing marches. We do not want to deliver this country's future to anger, hate and fears. We do not want peace and security built on being killed and killing.

We want to ask each other questions by looking into each others' eyes without being frightened. We want to know for what global, regional or class profits you are seizing our political will and trying to turn us into the bit players of an ugly death game. We want to know how much more blood we need to give for a life without violence.

We want to shout out that we need to find a way towards peace. We know that social peace, brotherhood and the way towards peace cannot be found in new security zones, in practices that evoke emergency rule, in lives and hopes that are destroyed by mines, in emphasising the nationalist reflexes of the masses. We believe that peace is possible, that we have enough sense, heart and belief to achieve it. We want to state that we only need a little peace now for peace to start, for us to resist the fears that you are inventing every day in order to darken our lives, for us to build our future with our own political will, with responsible and calm patience, for us to look into each others' eyes and start afresh.

Therefore, we believe that by starting this petition, we will, in spite of everything, increase our hopes together.

The Conveners of the Conference "Turkey Looking for Peace"
(BIA News Center, June 18, 2007)

Judiciary Ignores Right to Life

A court in Erzurum (east of Turkey) has denied the families of several children compensation. When on shepherding duty in Agri province (east of Turkey) in 2006, three young boys had found unexploded ammunition and played with them. Eight-year-old Ismail Isik died, five-year-old Adem Akbay lost his fingers, and six-year-old Emrah Akbay was also wounded.

The families of the children applied for compensation to the Ministry of Defence, but their application was denied in the same year. After a complaint against military authorities, the Agri chief public prosecutor's office decreed that there was no one to be held responsible, and that the explosives were also used by illegal organisations. The case was thus dropped. The families' lawyer's appeal to a military penal court was also rejected.

In May 2007, an administrative court in Erzurum decreed in the trial against the Ministry of Defence that "there was no causal relationship between administrative actions and the damage. The demand for compensation was thus rejected.

The lawyer for the two families concerned said that the decision would be appealed against. He added that the state was responsible for protecting the right to life. The Ottawa Convention , which is concerned with the clearing of land mines and explosives, obliges Turkey to protect its civilians. Last year, the European Court of Human Rights (ECHR) convicted Turkey on that account.

A Diyarbakir Bar Association lawyer, Cihan Aydin, said that it was irrelevant whom the unexploded ammunition belonged to. According to the Ottawa Convention, it is a state's responsibility to clear land of weapon remnants and to designate and fence in dangerous areas. Should any damage occur, the state has to cover the damage and ensure that rehabilitation and care are provided.

Aydin also argued that a previous case which had been taken to the ECHR, and in which Turkey had been forced to pay compensation, had set a precedent that could not be ignored. (BIA News Center, June 18, 2007)


"Deep State" Surfacing

After a police raid on a home in Ümraniye, a suburb of Istanbul, the secret weapons arsenal found has turned out to belong to retired petty officer Oktay Yildirim, one of the founders of the ultra-nationalist Kuvayi Milliye Association (KMD).

In the raid on a single-storey house in Ümraniye, a suburb of Istanbul, 27 hand grenades, TNT explosives and fuses were found. The owner of the house and his nephew were arrested. They stated that the weapons belonged to retired petty officer Oktay Yildirm. After his arrest, Yildirim claimed that he had found and collected the bomb material from the waste dump of military barracks in Istanbul.

Ergin Cinmen, a lawyer at the Istanbul Bar Association, has interpreted this event as follows:

"We used to call this "deep state", but there is nothing "deep" left about it, everything is out in the open. We will see how the police and prosecution deal with this event. Will we have to be satisfied with seeing the tip of an iceberg, or will an appropriate investigation go deeper?"

According to Radikal newspaper, last year Yildirim had attended journalist Perihan Magden's court case, in which she was being tried for "discouraging the people from military service", and he had shouted "I am a veteran". Yildirim had also caused disturbance at writer Orhan Pamuk's trial in July last year.

Yildirim's friend Muzaffer Tekin, a retired army captain, has been implicated in the attack on the state council in May 2006, in which one member of the council was killed by an ultra-nationalist lawyer. The ultra-nationalist Kuvayi Milliye Association which was implicated in the attack was co-founded by Yildirim.

Yildirim had also attempted to become a third party plaintiff in the court case against "Agos" writer Aydin Engin and the newspapers owner Serkis Seropyan and managing editor Arat Dink. His application had been rejected. Another person who had applied is retired brigadier Veli Kücük, a name familiar to Turks from the Susurluk scandal (in which the "deep state" was unmasked) and because he is the founder of the gendarmerie secret service JITEM. Kücük is also said to have been close to the attacker of the state council.

Cinmen commented that these kind of relations are increasingly common and that "crimes are committed before our eyes. We can only watch, but the government needs to use its authority. The prosecution must not just pretend to investigate."

Cinmen recalled the Susurluk scandal after which, despite a mound of information and documents, the court case was not satisfactory. Similarly, in the Semdinli case and the attack on the state council there has not been an in-depth investigation. Recently, after a car accident in Afyonkarahisar, a weapons arsenal and money were found in the wreck, and it is still unclear how authorities are proceeding in that case.

In the aftermath of the murder of journalist Hrant Dink, said Cinmen, there was insufficient investigation. Because of a dispute between the police and the gendarmerie in Trabzon, where Dink's assassin is from, Dink was not informed of existing intelligence of a planned murder.

In short, he said, illegal relations are taking over. (BIA News Center, June 15, 2007)

Semdinli Case Trial Restarts on July 11

The 3rd Heavy Penal Court in Van has decided not to go along with the demand of the Supreme Court of Appeals that the Semdinli case be tried before a military court. However, it has accepted the demand to reopen the trial. The next hearing is 11 July.

After a bookshop in Semdinli, in the south-eastern province of Hakkari was bombed in November 2005, two gendarmerie officers, Ali Kaya and Özcan Ildeniz, had been caught and tried for the bombing. The case was widely seen as another example of the "deep state" involved in provoking further conflict in the region.

On 19 June 2006, the 3rd Van Heavy Penal Court had sentenced Ali Kaya and Özcan Ildeniz to 39 years 5 months and 10 days imprisonment each. A third defendant, Veysel Ates, a former PKK member turned informant, had been sentenced to 39 years, 10 months and 27 days for "being a member of a criminal organization, attempted murder, probable intent of murder and grievous bodily harm". At the time, the third-party lawyer Sezgin Tanrikulu had told bianet that "the criminal organisation is not made up of three people only; the organization needs to be investigated as a whole and destroyed".

On 16 May 2007, the 9th Penal Office of the Supreme Court of Appeals had rescinded the sentences of the two officers, arguing that there had been "insufficient investigation". Furthermore, it had decreed that the case should be tried in front of a military court. Third-party lawyers Murat Timur and Tahir Elci had interpreted this decision as an attempt at a cover-up.

The case was then transferred back to the 3rd Van Heavy Penal Court, which had to decide whether to follow the Supreme Court of Appeal's decree. In a hearing on 13 June, which was attended by Ali Kaya, Özcan Ildeniz, Veysel Ates (whose case has been added to the officers' case) and the owner of the bombed bookshop, Seferi Yilmaz.

The heavy penal court in Van has decided not to send the case to a military court, but has agreed with the decision of the Supreme Court to reopen the case. The next hearing will be 11 July.   (BIA, 14 June 2007)

Ertugrul Kürkçü: Say No to a Military Dictatorship!

Turkey is well on its way to becoming a military dictatorship. With the "e-warning" of 27 April, a sword was put on the table, and if the Justice and Development Party (AKP) gains an absolute majority in parliament, which would allow it to elect the President, the sword would rise up. Should the AKP then not choose a presidential candidate who is "bound to the Republic in essence", as the Chief of General Staff Büyükanit put it, the sword will come down, and Turkey will face its fifth military intervention in its 57th year of multi-party politics.

What has become clear since the "e-warning" is that if the AKP is not able to bring 367 MPs together to form an absolute majority (either with its own MPs or with a coalition), and if the people responsible for the "e-warning" are not taken off active duty and brought to trial, then the AKP cannot rule. If it does rule, Turkey will have a two-headed regime, and the government will have resigned itself to the nature of this regime. Such a regime is not sustainable.

[...]

It appears that we are facing a "Chrinicle of a Death Foretold". Like in the famous novel by Gabriel Garcia Marquez, everyone knows who will kill whom; nobody lifts a finger to change fate, and the course of events becomes more and more dramatic with whispers, gossip and rumours.

While the Armed Forces, with the support of the President, the Judiciary, universities, media and the Republican People's Party (CHP), have struck blow after blow against the AKP, the Turkish Industrialist and Businesspeople Association (TÜSIAD) and the Koc business empire have accused the AKP of opposing the education and clothes reforms. Between capital and armed forces, the AKP is being pushed to retreat.

If one remembers under what conditions the "e-warning" of 27 April was issued, it becomes clear that it is not a "coup", but rather a call from the General Staff on the Constitutional Court to "do its duty" (i.e. declare the presidential elections void).

However, despite "e-warnings", "Republican rallies" with flags and the exaggeration of the numbers of AKP opponents, the AKP does not seem to have lost its popular support. It is even expected to receive a similar number of votes to what it received in the previous general elections in November 2002.

Even if the Constitutional Court has managed to prevent a presidential referendum taking place at the same time as the general elections, it is easy to calculate that the coming elections will result in a parliament in which no president can be elected without the support of the AKP. This means that there will be chaos.

[...]

As elections are approaching, there has been a dramatic increase in violence and loss of human life. The attacks on civilians, which started with the bombing of the Anafarta commercial centre of Ankara, continue in other cities. The battles between the PKK and the armed forces in the South-East and near the Iraqi borders cause more and more deaths. When the dead are returned to their hometowns, their coffins wrapped in flags, the funerals are turned into racist demonstrations.

War agitators, including the CHP leader Deniz Baykal, see the root of the problem in Northern Iraq and continue to poison the public with talk about cross-border military operations.

The new statement on the General Staff website, published on 9 June (link www.bianet.org/index_eng_root.htm), shows that although the sharp edges of the sword are directed against the AKP and political Islam, the sharp tip of the sword is pointing at the Kurdish movement and the democratic opposition.

[...]

After deciphering the allusive language of the Armed Forces, it is clear that the list of "unwanted people" in parliament is longer than expected: the AKP, which is only laicist "in word, not in deed", those who do not say "How happy are those who call themselves Turkish", all MPs who say "I am Turkish, but I am not happy", deputies who struggle for "peace, freedom and democracy" and human rights, the independent MPs of the pro-Kurdish DTP who are searching for a political structure that reflects a society of multiple identities...in short, with the logic of the "e-warning" of 27 April, the Armed Forces would be forced to act against these "internal enemies".

In order to avoid being put in the same category as the Thai or Pakistani army, the Armed Forces would however try to avoid a governmental coup. Rather, by citing unavoidable reasons, such as the PKK attacks from the Iraqi border, they would push government and parliament into a corner, and ensure that general elections were be postponed. Thus, facing the world and Turkey, the army could justify a subsequent military dictatorship with "security precautions".

[...]

It is vital that the doors to parliament are left open, that general elections take place, that independent candidates of the left and of the DTP enter parliament.

The most effective antidote against the armed forces placing themselves in a position of owners of the country is to question the "security" excuse that they base their credibility on.

Those who are oppressed also need to emphasize their determination to send representatives to parliament and to refrain from violence of any sort.

Revolutionism, rather than heroic legends written against a military dictatorship, means patiently taking all the steps which would prevent such a beforehand. (BIA News Center, Ertugrul KURKCU, June 12, 2007)

* This article by Ertugrul Kurkcu appeared in the June 2007 issue of the monthly "Siyasi Gazete".

Explosion près d'un restaurant McDonald's à Istanbul: 14 blessés

Une explosion vraisemblablement d'origine criminelle a blessé 14 personnes dimanche à Istanbul, ont affirmé différentes sources de sécurité.

La déflagration s'est produite à proximité d'un établissement de restauration rapide McDonald's dans le quartier de Bakirköy, sur la rive européenne d'Istanbul, a constaté un photographe de l'AFP.

Le chef de la police d'Istanbul Celalettin Cerrah a fait état de 14 blessés, la plupart par des bris de verre, dont aucun n'était dans un état grave, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Un précedent bilan établissait à neuf le nombre de blessés.

M. Cerrah n'a pas fait de déclaration sur la nature de cette explosion mais la police semblait, selon une source proche de l'enquête, s'orienter vers la piste d'une bombe dite "détonante", un engin de faible puissance destiné à faire du bruit plutôt que des victimes.

Ce type d'engins artisanaux a été utilisé à plusieurs reprises par des groupuscules d'extrême gauche.

Selon l'agence de presse Anatolie, la bombe a été déposée sous un banc.

Un restaurant McDonald's avait été visé par une bombe artisanale à Trabzon (nord-est) en octobre 2004. L'attentat, qui avait fait six blessés, a été imputé à un groupe de jeunes nationalistes. (AFP, 10 juin 2007)

Human Rights Activists Face Imprisonment

Three members of the Association for Human Rights (IHD) in Adana, a southern Turkish province, have been sentenced to 2 years and 8 months in prison.

In a press release they had criticised military operations in December 2000, euphemistically termed "Return to Life", in which prisons with hunger strikers were stormed and over thirty people were killed. They had also demanded that those in charge of the operations be brought to justice.

The penal court in Adana, had decreed that the three accused had "incited the people to hatred towards the state".

The three men on trial are the IHD branch president Ethem Acikalin, the branch secretary Mustafa Bagcicek and the branch accountant Hüseyin Beyaz. In a hearing today (7 June), the court decided that the sentences wouldn't be postponed "due to current conditions in the country".

Furthermore, branch president Acikalin faces a trial under Article 301 at an Adana peace court for taking part in protests against the killings of civilians in Adana and Diyarbakir (south-east Turkey).

In Adana, sixteen-year old Feyzi Abik had been killed, and in Diyarbakir 11 people died. The trial started today, and the charge under Article 301 is "denigrating the state's law-enforcement officers"

In a response to the trials, the Adana branch of the IHD has released a written statement, stating that "this has shown again that in a state governed by the rule of law it is considered a crime to demand the punishment of people responsible for events".

Referring to the changes Turkey has been making to its legislation in order to conform to EU standards, the Adana IHD said that the concept of "crimes of thought" nevertheless persisted. (BIA News Center, Erol Onderoglu, June 8, 2007)

Mehmet Desde, involved in no violent act, goes to prison

Mehmet Desde, a German citizen of Turkish origin, who has been condemned to 2,5 years imprisonment and 1666 lira fine was put in prison. Desde was found guilty of being member of a terrorist organisation, Bolshevik Party North Kurdistan /Turkey,
despite the fact that the court accepted that he was involved in no violent act.

Izmir high Criminal Court N° 8 decided that the use of violence was not necessary for a terrorist crime and "emotional violence" would suffice. High court approved it. Desde's case is in the European Court.

Desde who was condemned to 2 years and 6 months prison sentence and 1666 Turkish Lira of fine for "setting up an illegal organisation" have been invited to prison on 5 April 2007. If Desde does not attend the invitation in 10 days and a warrant of arrest will be issued against him.

Desde's Legal Adventure

Izmir State Security Court found Mehmet Desde, Mehmet Bakır, Maksut Karadağ, Hüseyin Habib Taşkın and Şeraffettin Parmak guilty of "setting up an illegal organisation" on 24.07.2003 and condemned each to 4 years 2 months prison sentence and 7.270.135.000 lira of fine.

Suspects Metin Özgünay, Ömer Güner and Ergün Yıldırım were condemned to 10 months prison sentence and 662.500.000 lira fine each. High Court's Penal Department num. 9 reversed the decision on 08.04.2004. High court stated that the quality of the organisation had to be determined due to legal amendments during the trial. High court referred the case to Izmir High Criminal Court num. 8. Court condemned Desde to 2 years and 6 months prison sentence and 1666 YTL fine despite the fact that anti-terror law was amended and "exerting violence or physical force" was made a condition of terror definition in the new law.

Court accepted that there was no use of "violence and physical force" yet based its condemnation on "exerting emotional violence" which did not exist in the law.

The decision was appealed against. High court prosecutor demanded the reversal of the case yet penal department num. 9 approved it this time. Desde's attorney contacted high court prosecutor and asked them to send the case to high court penal assembly. Desde's case is being examined by high court prosecution office yet even if the prosecutor sends the case to penal assembly it does not stop the execution. (antenna-tr.org, June 8, 2007)


Lynch Attempt over T-shirt with "Ahmet Kaya" Printing

3 people in Adapazarı were attacked for wearing a T-shirt with the printing of "Ahmet Kaya" (Kurdish protest singer) and reading Özgür Gündem paper. 3 people from Diyarbakır who work in the road building were harassed by a group of people. Argument developed into a lynch attempt.

One of the 3 escaped, the other two were protected by police. One of them was injured under police protection. Lynching group sang national anthem and chanted slogans against PKK.

The group wanted to break into the offices of DTP.

Lawyer Handan Olcan of IHD said that the argument began as the assailants said "haven't we finish you off in the mountains". Olcan said that the Ulkucu group in the region stirs racism against seasonal workers from outside, particularly Kurds. Olcan said that there was another attack against two people in Sakarya's Sapanca district. Olcan reported the attack: "Last Saturday two workers went to a photographer shop on the main road but one of them did not like the picture he was given, there was a quarrel between him and the shop owner. Yesterday as he passed in front of the shop, the shop owner said to him "haven't I told you not to pass here again'. A crowd of shop keepers insulted and attacked the two. One of them severely injured." (antenna-tr.org, June 6, 2007)

Nationalist suspects on the MHP and DP candidate lists

Despite the claim that the leader of extreme Nationalist Movement Party (MHP) vetoed the extreme names in the candidates list, Mustafa Mit who involved in the case of the murder of 7 people all members of Turkish Workers Party, turned out to be the number 1 candidate of MHP in Sivas.

The car used in the massacre was registered in Mustafa Mit's name as Mit was the deputy chairman of Ulkucu Youth Association. Mit had said during the investigation "The vehicle was in the control of Muhsin Yazicioglu and Abdullah Catli after I quit. When I found out that it was used in Bahçelievler Incident I did a research and found out that on 9 October 1978 Catli had the car".

On the other hand, former DYP deputy and one of the suspects of Susurluk case Sedat Bucak stands in the general elections in Şanliurfa. DP leader Mehmet Ağar placed Bucak as their number 1 candidate in Sanliurfa. (antenna-tr.org, June 6, 2007)

Les pouvoirs de la police renforcés pour combattre la criminalité

Les députés turcs ont adopté samedi une loi préparée par la majorité gouvernementale renforçant les pouvoirs de la police afin de lutter notamment contre la criminalité rampante dans les grandes villes, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

La nouvelle loi qui doit encore être promulguée par le président de la République, Ahmet Necdet Sezer, pour entrer en vigueur, autorise la police à arrêter sur le champ toute personne refusant de dévoiler son identité au cours d'un contrôle et à faire usage des armes de service, si nécessaire, contre celles qui n'obtempéreraient pas.

Elle permet en outre aux forces de l'ordre de procéder à des prélèvements d'empreintes digitales généralisés qui seront stockés pendant 80 ans.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, dont le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) est à l'origine du texte, a assuré qu'il n'était pas en contradiction avec les avancées démocratiques de son pays qui négocie depuis 2005 son adhésion à l'Union européenne.

La criminalité a enregistré une importante hausse dans les grandes villes et surtout à Istanbul, mégalopole de 12 millions d'habitants où des délits comme le vol à la tire ou le cambriolage ont fortement augmenté, selon les chiffres cités par la presse. (AFP, 2 juin 2007)


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Journalist to be tried for "degrading state"

A case in the district town of Gerger, in the province of Adiyaman, southeast of Turkey, illustrates how the Turkish government has been indecisive and contradictory in dealing with freedom of expression.

Public Prosecutor Sadullah Ovacikli dismissed a case against journalist Haci Bogatekin, who wrote an article about a flea epidemic, in which he criticised the government. The article, entitled "Flea, Pig and Agha", was published in a local newspaper on 7 December 2006.

Ovacikli had cited the "Observer-Guardian" versus United Kingdom and the "Prager-Oberschlick" versus Austria cases, which had been taken to the European Court of Human Rights, as precedents for his decision.

However, three months after the dismissal, the same prosecutor's office started a trial against the same journalist over a similar case, citing Article 301 of the Turkish Penal Code.

In an unsigned article published on 10 March 2007, entitled "Turkey Has Made a Mistake", Bogatekin said: "The government has made a mistake. Where and when? Yesterday, in the East and Southeast. And then in Istanbul. In Maras, in Sivas. Today, in Trabzohn, Istanbul, Mersin and the Southeast …

The journalist is now on trial for "degrading the state". The court case will begin on 25 July at a penal court in Gerger.

Bogatekin said in a 3 April statement to the prosecution: "I did not write the article with criminal intent. As a journalist, I tried to criticise some of the mistakes the government made in the past and recently." However, his statement did not prevent him from being prosecuted.

Bogatekin argued that he had presented his thoughts in order to show that the repetition of mistakes would blight the future of the country. In his article, he held the government responsible for "the death of millions of Armenians and Syriac Christians in the East and Southeast, after that the death of the Alevi in Dersim, then the Greek Orthodox in Istanbul with the September movement, and more recently the death of hundreds of people in Maras, Malatya, Corum and Sivas".

In the previous case against Bogatekin, related to the article in which he had also criticised the government's hygiene standards, the prosecution dismissed proceedings, arguing that "although freedom of expression was exaggerated to a certain extent, the article even containing some provocations, and some of the expressions used were polemical in nature, the expressions were used to support an objective statement, and they are not considered an unfounded personal attack". (BIANET/IFEX, June 28, 2007)

Same Court Same Journalist Different Decrees

After dismissing a case against journalist Bogatekin three months earlier, the same prosecutor's office in Gerger, south-east of Turkey, has started a second trial against the same journalist under Article 301. His trial is to start 25 July.

The indecisiveness and contradictions which the Turkish government becomes embroiled in when dealing with freedom of expression become obvious when considering Article 10 of the European Convention on Human Rights.

In one case in the district town of Gerger in the province of Adiyaman (south-east of Turkey), a case against journalist Haci Bogatekin was dismissed by Public Prosecutor Sadullah Ovacikli. Writing on a flea epidemic in an article entitled "Flea, Pig and Agha" in the local newspaper, Bogatekin had criticised the government.

Prosecutor Ovacikli cited the Observer-Guardian versus United Kingdom and the Prager-Oberschlick versus Austria cases, which had been taken to the European Court of Human Rights, as precedents for his decision.

After dismissal a new trial

However, three months after the dismissal, the same prosecutor's office started a trial against the same journalist for a similar case, citing Article 301 of the Turkish Penal Code.

In an unsigned article published on 10 March 2007 and entitled "Turkey Has Made a Mistake", Bogatekin had said: "The government has made a mistake. Where and when? Yesterday, in the East and South-East. And then in Istanbul. In Maras, in Sivas. Today in Trabzon, Istanbul, Mersin and the South-East..." The journalist is now on trial for "degrading the state" and the court case will begin on 25 July at a penal court in Gerger.

Bogatekin said in his statement to the prosecution on 3 April: "I did not write the article with a criminal intent. As a journalist, I tried to criticise some of the mistakes the government made in the past and recently." However, his statement did not prevent prosecution.

Wanted to prevent repetition of mistakes

Bogatekin argued that he had presented his thoughts in order to show that the repetition of mistakes would blight the future of the country. In his article, he had held the government responsible for "the death of millions of Armenians and Syriac Christians in the East and South-East, after that the death of the Alevi in Dersim, then the Greek Orthodox in Istanbul with the September movement, and more recently the death of
hundreds of people in Maras, Malatya, Corum and Sivas".

In the previous case against Bogatekin, related to the article published on 7 December 2006, in which he had criticised the government's hygiene standards, the prosecution had dismissed proceedings, arguing that "although freedom of expression was exaggerated to a certain extent, the article even contained some provocations, and some of the expressions used were polemical in nature, the expressions were used to support an objective statement, and they are not considered an unfounded personal attack". (BIA, Erol Onderoglu, June 28, 2007)

Journalists on Trial for insulting public servant

Public Prosecutor in Diyarbakir launched a court case against Sait Bayram, editor-in-chief of the local paper Söz published in Diyarbakir, and correspondent of the paper Firat Avci on charges of "insulting public servant" according to Article 125 TPC.  They were arrested on 19 June in connection with the news appeared on the paper on a "bribe incident" for publishing "untrue news". The case would commence at Diyarbakir Penal Court of First Instance No 2 on 20 July. (BIA-TIHV, 27 June 2007)

No new case for Ozkoray's book titled "What is the Army good for?"

The State prosecutor decided not to open a case against journalist Erol ozkoray for his latest book titled “What is the Army good for?”.

Istanbul Press Prosecutor Ms. Nurten Altinok stated that a case about the article with the same title –which gave its name to the book- had already ended with acquittal and it was not possible to try somebody more than one time because of the same crime.

In fact, this was not the second, but the third investigation about the same article and it was opened with the complaint from the General Staff. (antenna-tr.org, June 26, 2007)

WPFC concerned about journalist Arat Dink

The following is a 25 June 2007 WPFC letter to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan:

On behalf of the World Press Freedom Committee, an organization representing 45 press freedom groups from throughout the world, I wish to express my profound concern about the judicial status of journalist Arat Dink, editor of the weekly magazine Agos, who faces up to three years in prison for allegedly insulting Turkish identity.

The unjust charges stem from Arat Dink's decision to republish an interview in which his father, Hrant Dink, who was murdered on January 10, recognized the Armenian Genocide. Hrant Dink suffered repeated judicial harassment because of his mentioning this controversial subject as editor of Agos and eventually paid with his life for exercising his right to free speech and free press.

The key censorship tool to continue this judicial harassment on Arat Dink is Article 301 of the Criminal Code, which penalizes the "denigration of Turkishness or the government," and one of the 11 insult statues contained in Turkish legislation. Insult laws, a hallmark of autocratic societies, arbitrarily punish published opinions and other forms of speech by imposing outrageous penalties, including long prison sentences, on journalists covering controversial, yet legitimate, news items of interest to the public.

These laws have their origin in the Roman Empire, which instituted them to shield the emperor from public criticism. Today, they act as a Damocles sword dangling over the collective heads of the news media, forcing them to fulfil their duties to keep the public informed at the risk of being imprisoned and their publications shut down.

The chilling effect of these laws is further amplified through their inconsistent application. Persons commenting on an issue of public concern may be prosecuted at the whim of the government because one person's opinion may be another's (the government's) insult. Confusion over disparate meanings of a word can lead to prosecution even when the statement at issue was not meant to be insulting.

International judicial entities, such as the European Court of Human Rights, have ruled that insult laws are in direct violation of the fundamental right to free speech and to a free press, which are also consecrated in Turkey's Constitution.

These institutions also have abundant jurisprudence that supports the concept that public officials and institutions should expect more, and not less, scrutiny and criticism from the rest of society. This acceptance of being a willing target of the media's slings and arrows also implies public officials and institutions should refrain from using these insidious laws to silence criticism directed at them.

We were encouraged to learn in May that you were open to reforming Article 301. The arrest of Arat Dink weeks later, however, demonstrates to the world that Turkey needs to work much harder to bring its legislation into compliance with international human rights standards, such as those established by the European Court of Human Rights.

Therefore, Your Excellency, I urge you to introduce legislation to eliminate not only Article 301 but all insult laws in Turkey. In the meantime, I also urge you to use the full extent of your executive influence to stop the judicial harassment on Arat Dink and to provide the necessary protections for him against the same kind of death threats that ultimately cost his father's life.

E. Markham Bench Executive Director World Press Freedom Committee
(WPFC/IFEX, June 26, 2007)

Taner Akcam to file case against Turkey to ECHR

Professor Taner Akcam, a Turkish scholar and visiting Associate Professor of History at the University of Minnesota, announced that he will file a case against Turkey to the European Court of Human Rights (ECHR).

The complaint is based on the criminal investigation launched against him earlier this year under Turkish Penal Code's controversial Article 301, for "insulting Turkishness" by having publicly used the term "genocide" to describe the deaths of Armenians in 1915.

Article 301 remains prominent among the many enduring obstacles in Turkey's path to membership of the European Union. The same law has in recent years been the basis for the prosecution of other leading Turkish intellectuals, writers, journalists and academics on similar grounds. The most notable victims of Article 301 include Nobel Prize winning novelist Orhan Pamuk and recently assassinated Turkish-Armenian journalist Hrant Dink.

"Facing history and coming to terms with past human rights abuses is not a crime but a prerequisite for peace and reconciliation in the region," says Professor Akcam. "My goal is to help Turkey realize its full potential to evolve into a truly free and democratic society. This cannot happen if Turkey continues to criminalize academic discussion." His legal team is headed by Dr. Payam Akhavan, former UN war crimes prosecutor and professor of international law at McGill University in Montreal.

The Court will examine Professor Akcam's application and rule on its admissibility within one year. If the application is declared admissible, the Court will then encourage the parties to reach a friendly settlement. Only if no settlement can be reached the Court will consider whether or not there has been a violation of the Convention. If the Court finds that there has been such a violation, it will deliver a judgment which will legally bind Turkey to comply. (The New Anatolian, 22 June 2007)

Sociolog Ismail Besikçi tried under Article 216

In another case against a writer and the print media, sociologist Ismail Besikci , known in Turkey for his enduring academic interest in Kurds and for facing both an end to his academic career and imprisonment for his books, is on trial under Article 216 of the Turkish Penal Code.

Besikci had written an article entitled "We did not talk, we had it printed", and the article was published in the monthly "Popüler Kürtür Esmer". The monthly magazine's owner Ferzende Kaya and the managing editor Mehmet Ali Izmir are also on trial.

Prosecutor Remzi Yasar Kizilhan is demanding 4 to 6 years imprisonment for the three defendants.

There has been some disagreement as to which court is in charge of the proceedings, and the penal court in Bakirköy has asked the Istanbul Chief Public Prosecutor's Office whether samples of the magazine have been delivered. The case will be continued on 10 December.

Complaint by General Staff

After a "secret" complaint by the Armed Forces' General Staff about an article entitled "Ghost" by Ahmet Kahraman (published in the magazine in December 2005) and another article by Ismail Besikci published on 19 January 2006, the Directorate of Criminal Offences of the Ministry of Justice had launched an investigation.

Because the head office of the magazine is in Istanbul, the Ankara Chief Prosecutor's Office passed the case to the Bakirköy Office in Istanbul.

Expert: No case for 301, but 216

Prof. Dr. Mehmet Emin Artuk of the Law Faculty at Marmara University, Istanbul, was used as an expert by the prosecution. He had concluded that "the rights to inform and criticise were made use of, there was not degradation of Turkishness or the armed forces, there was no harsh criticism of the army in general, just of [Chief of General Staff] Yasar Büyükanit, and there was no crime committed under Article 301". There was thus no case opened against Kahraman.

In Besikci's case, Artuk again argued that there was no case for the application of Article 301, but that "some expressions could be interpreted as 'incitement to hatred and hostility'". Thus, Besikci and the magazine representatives are on trial under Article 216.

Besikci already on trial

Sociologist Besikci was already on trial with a demand for over a hundred years imprisonment for his books (published by Yurt Publishers) and his articles concerning the Kurdish issue which had appeared in the pro-Kurdish "Özgür Gündem" newspaper. He had been released from prison with a conditional amnesty.

Besikci has already spent years in prison, and some of his books are still banned. He was released from prison on 12 July 1997 under the Conditional Amnesty Law No. 4304, which postponed sentences for previous offences if he did not repeat them in the next five years.
(BIA News Center, June 21, 2007)

Pressure on Kurdish Journalists during the electoral campaign

Murat Çiftçi, correspondent with the daily Özgür Gündem, and M. Ali Ertas, correspondent with the DIHA news agency, were not allowed to follow the meeting of AKP organised in Sanliurfa on 17 June. The police officer did not allow them to get into the meeting place on the grounds that there was a “special order”.

Lawyer Muzaffer Demir announced that he called Erkan Kabakçili, Vice-Director of Anti Terror Branch of Sanliurfa Security Directorate, in connection with the incident and added that Kabakçili confirmed that there was a “special order”.  (Gundem-TIHV, June 19, 2007)
 
Rakel Dink Accepts IPA Prize

The International Publishers Association presented its 2007 Freedom Prize to Zimbabwean publisher Trevor Ncube, and two special prizes to murdered journalists Hrant Dink (Turkey) and Anna Politkovskaya (Russia).

The ceremony was held on 15 June, and IPA president Ana Maria Cabanellas honoured Ncube for "his courage, his passion for publishing and his determination."

Rakel Dink attended the Cape Town book fair in South Africa to accept a prize in the name of her murdered husband. She said, "of course it makes me happy to receive this prize. It is beautiful to be considered important. For us the most important thing is to appreciate. Thank you very much".

According to the IPA's website, Rakel Dink said in her acceptance speech: "My husband has been a defender of the basic human rights and freedom and he kept repeating that freedom of expression is the most important one. Also, he tried to reach to people's hearts in his own way to explain that the historical facts must be spoken and the pains must be shared. And this cost him his life.

[...]

Dear friends, the world has been witnessing similar ferocities since it's beginning.

One of these examples is the massacre in Malatya. With the pain of this event, we commemorated all those who suffered in the past. For instance, in 1915, one or two may have survived out of those big families. Moreover, the survivors were without their homes, lands, starving, bare and lonely... without a shoulder to put their heads on. They lived scattered, as a refugee, a concubine, without an identity. As I think of the difficulties they have been through my brain stops."

Reporters Sans Frontieres criticises Article 301

Meanwhile, the Paris-based Reporters Sans Frontieres (RSF) has commented on the renewed use of Article 301 to continue court cases against writers and representatives of Hrant Dink's " Agos " newspaper : " Again, we are forced to condemn the use of Article 301 of the Penal Code to threaten freedom of expression ". RSF said that after Hrant Dink's murder, newspaper representatives continue to be tried for his comments on the "Armenian genocide" in an interview with Reuters News Agency. One of the Dink family's lawyers, Erdal Dogan, is now also on trial.

The trial concerning Dink's murder, in which 18 suspects will be tried (12 of them detained already), will start on 2 July in a Heavy Penal Court in Istanbul. The trial will be closed to the press. (BIA News Center, june 19, 2007)

"Why freedom of expression should be crashed everywhere it is seen?"

Turkish General Staff released two declarations on its website on April 27 and June 8, 2007, towards midnight. (Why midnight?)

In the first one, there was a very clear threat of a military intervention, and ended with the sentence "Whoever cannot say 'How happy it is to be a Turk' are our enemies and will stay as enemies forever".

The second one blamed human rights defenders to be the supporters of terror and invited the people on the street to show their "common reflex" which naturally reminded the lynch attempts encouraged by  officials and ended with the murders of a preacher in Trabzon and Armenian journalist Hrant Dink in Istanbul.

In the past, such declarations of military used to create fear. But it is very happy to see that many writers, journalists, academics gave very clear answers, blaming the military by committing a crime.
Here is one of them:
 
WHY IS FREEDOM OF EXPRESSION DANGEROUS?

Because if it exists in a country and someone says:

"1. We had announced that terrorism would be on the increase from May 2007 onwards. Recent terrorist actions proved us correct"… (*)

… someone else might ask:

"1. Hold on a second. How did you know, how could you be so certain? We have seen this film 27 years ago. All incidents came to an end on 13 September 1980 all of a sudden. Or is it because….?"

Someone could continue and say:

"3. It is time for people and institutions who use the universal values such as peace, freedom and democracy at every possible instance as a screen for the terrorist organisation in and outside Turkey, to see the real face of these incidents" (*)

… and someone else could ask:

"3. Those who defend universal values such as peace, freedom and democracy in and outside Turkey are non-governmental organisations and intellectuals. That is Amnesty International, Human Rights Watch, PEN International Writers Union, International Publishers Association, IFEX International Federation of Freedom of Expression and NGOs and professional organisations working on the same issues in Turkey. Yes indeed they see the real face of the incidents and that is why they persistently defend such values despite all threats. What is your plan, do you want to hang them instead of feeding?"

If someone goes further and says:

" 7. Turkish Armed Forces expects holy Turkish nation to show its mass reaction against terrorist incidents" (**)

… there is no guarantee that someone else will not say in a democratic country with freedom of expression:

"7. What if some people takes that as a green light and starts shooting us, just as what happened to Akın Birdal after the leaked military info? Or what if the lynches begin again just as happened in 2005 after the calls to teach the "so called" citizens their place on the pretext of the two kids disrespecting the flag in Mersin? What if some people take such words as encouragement and want to become like the hero O.S. whose souvenir photos were taken with the security forces, and tries to add new murders to the murder of Hrant Dink, new lynches on top of the old ones… would the ones who encourage them be as guilty as them?

Those words constitute a crime, just like the ending words of 27 April @-Ultimatum, they openly incite hatred and hostility among the people inciting one part of the population against the other. This is where the former article 312 the new article 216 applies. What if the story of Sacit Kayasu the prosecutor who dared to prosecute Kenan Evren over praising a crime, and what happened to Şemdinli prosecutor Ferhat Sarıkaya have not intimidated all and there still are some brave members of legal profession who would investigate you? What if there is a political authority who respects the superiority of law?" You think nobody could say that who knows some might.

And someone could continue and say:

"Everyone speaks as they like in a democratic society. The only ones who are not suppose to speak are the ones with guns, the security forces of the state. They take orders from the elected ones. Only they do not have the freedom of expression, as long as they are in uniforms and holding guns. If you wish to make politics take off your uniform and use that right. Or shut up and go back to your job in the barracks."

That is how dangerous freedom of expression is.

...

Good old days of 1980, the aftermath of 12 September. Shall we remember the records?

Someone might ask:

"650.000 people were introduced to police stations, military barracks, torture, courts and prisons during 12 September regime. 230.000 people were tried, 7.000 people were tried under the demand of capital punishment, 517 people were condemned to it and 50 of them were hanged including the under aged ones. 14.000 people were expelled from citizenship. I am one of them, I am glad that I survived yet life became a prison for all. The institution you are heading has not yet apologised from the people for that dark period. You were probably a lieutenant colonel at the time following the orders of Evren pasha. Don't you think you too owe people an apology?"



That is why freedom of expression is so dangerous and should be crashed everywhere it is seen. (**)

Yet nobody in the world actually achieved that, so..

Good luck…

Sanar Yurdatapan, antenna@superonline.com, 9 June 2007

(*) ... from the @-ultimatom of General Staff 0n April 27, 2007.
(**) ... from the @-ultimatom of General Staff 0n June 8, 2007.
(***) A famous sentence from the days of cold war:

"Communism is the greatest enemy of the Turkish World. Should be crashed everywhere it is seen"

RSF condamne les poursuites à l'encontre de quatre journalistes d'AGOS

Le procureur d'Istanbul a requis, le 14 juin 2007, six mois à trois ans de prison contre Arat Dink. Fils du journaliste d'origine arménienne assassiné le 19 janvier, Hrant Dink, il a comparu en tant que rédacteur en chef de l'hebdomadaire Agos. Il est poursuivi pour "insulte à l'identité turque", en vertu de l'article 301 du code pénal. Trois autres journalistes du même titre subissent le même sort: Serkis Seropyan, Aydin Engin et Karin Karakashli.

Reporters sans frontières condamne les poursuites engagées à l'encontre des quatre journalistes. "Une nouvelle fois, il nous faut dénoncer l'utilisation de l'article 301 du code pénal. Celui-ci menace la liberté d'expression. Le 7 juin, un procès avait déjà été intenté contre Erdal Dogal, l'un des avocats de la famille de Hrant Dink", a rappelé l'organisation de défense de la liberté de la presse.

Les propos sur lesquels l'accusation se fonde sont ceux prononcés par Hrant Dink, dans un entretien accordé à l'agence de presse Reuters, en juillet 2006. Il évoquait la mémoire collective arménienne, marquée par le génocide de 1915. Il invitait les Arméniens à "se tourner maintenant vers le sang neuf de l'Arménie indépendante, seule capable de les libérer du poids de la Diaspora". Ces propos, publiés dans Agos, dans le cadre d'une série intitulée "L'identité arménienne", avaient valu au défenseur des droits de l'homme une condamnation à six mois de prison.

Le procès des dix-huit personnes accusées d'avoir participé à l'assassinat de Hrant Dink s'ouvrira à Istanbul, le 2 juillet prochain. (RSF, 15 juin 2007)

Article 301 Continues to Haunt Hrant Dink's Colleagues

Although murdered journalist Hrant Dink's cases have been dropped, other journalsists from the "Agos" newspaper are still in court.

In an interview with Reuters News Agency on 21 July 2006, titled "One Signature against 301", Hrant Dink had said that he believed that an "Armenian genocide" had happened. In the case opened against him, the newspaper's licence owner Sarkis Seropyan and the responsible editor, Arat Dink for "degrading Turkishness", the latter two will continue to be tried.

Dink had said: "Of course I say that there was a genocide because the result speaks for itself. You can see that a people who lived on this soil for 4,000 years disappeared after those events."

On the same day as this trial, another of Hrant Dink's trials will be considered: in a series of articles called "Armenian identity", in which he criticised the Diaspora Armenians, he had written that "the clean blood that will replace the poisonous blood emptied out of the Turks is to be found in the actual artery of Armenians with Armenia. Dink had received a six-month prison sentence, later postponed.

The Penal General Board of the Supreme Court of Appeals had rejected the Supreme Court of Appeals Chief Public Prosecutor's Office's argument that the statement did not represent a crime under Article 159 and the demand that the indictment be quashed on general grounds with 18 against 6 votes, and thus the case will be reconsidered by a penal court in Sisli, Istanbul.

In the initial trial, editor Karin Karakasli had been cleared at the first hearing, but after Dink's death, her case will be reopened.

Keskin Tried for Writing about Dink's Murder

The former president of the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD), lawyer Eren Keskin, is being tried for his article "Special Forces at Work" which was about the murder of Hrant Dink.

After his first hearing on 31 May at a penal court in Beyoglu, Istanbul, Keskin's trial will continue 27 September. He is being tried for "using the media to degrade the state's armed forces". Keskin claims: "In my article I did not degrade the army, but I think that the greatest obstacle to the democratisation of Turkey is the Turkish army."(BIA News Center, june 13, 2007)

ECHR Orders Turkey to Compensate Journalist

The European Court of Human Rights (EHCR) has ordered Turkey to pay compensation to journalist Nevzat Onaran, who had been convicted for distributing a "Freedom of Expression" brochure, which included an article by conscientious objector Osman Murat Ülke.

In February 2000, Onaran had been sentenced to two months imprisonment by the General Staff Military Court for "harming the image of the army".

After his sentence, the Ankara Governor's Office instigated the termination of his involvement in the Modern Journalists' Association (CGD).

Sanar Yurdatapan, the speaker for the Initiative Against Crimes of Thought, and Nevzat Onaran had received prison sentences for participating in the publication of a book entitled "Freedom of Expression 38".

Onaran appealed to the ECHR, arguing that according to the European Human Rights Agreement his rights to "a fair trial" (Article 6/1), "freedom of expression" (Article 10) and the "right of association" (Article 11) had been violated.

The ECHR stated that it questioned the neutrality of a military court, and decided unanimously that Article 6/1 had been violated.

Furthermore, the court decreed that although the distributed brochure criticised the military harshly, it did not contain any incitement to violence or calls for armed struggle or revolution, and that thus the right to freedom of expression had been violated.

The court further judged it unnecessary to consider Article 11 separately. The ECHR has ordered Turkey to pay Onaran 2,000 Euros damages and 1,000 Euros legal expenses. (BIA News Center, June 7, 2007)


Journalist Öner Tried for "Leader of the Kurds"

The owner of the monthly "Climate in Dersim", Ergüder Öner, and the editor-in-chief Emrah Öner are being tried for "praising crime and criminals". The montly newspaper appears in Tunceli, a mainly Alevi-populated province in the East of Turkey, which was called Dersim before 1938.

The trial is based on Article 215 of the penal code, according to which "whoever extols a crime or a person for committing a crime will be punished with two years imprisonment".

Ergüder Öner commented that the trial was unfortunate for democracy and the freedom of the press, especially as his newspaper was preparing to celebrate its fifth anniversary. The article in question was discussing the allegations that Abdullah Öcalan, the leader of the PKK who was imprisoned in 1999, was being poisoned.

Ironically, so Öner, he was sent the notification of trial just as he was watching Prime Minister Erdogan talk at the International Press Institute 56th General Assembly in Istanbul.

Öner spoke of the difficulties that the "alternative" media faced in the light of monopoly and state control in the media, mentioning the murder of "objectionable" journalists, the closure of magazines and newspapers, and the obstruction of information. He called on everyone to support independent media organisations.

His monthly newspaper features commentaries on current affairs as well as Dersim history and culture. Every three months, there is a cultural supplement in Turkish, Zaza and Kirmanc. (BIA News Center, June 1, 2007)

Lawyer Eren Keskin tried for her article on Dink's murder

Not a day goes by in Turkey without human rights activists, journalists, writers or intellectuals being put on trial.

Eren Keskin, lawyer former head of the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD), is being tried for his article "The Special Organization at Work", published in the "Birgün" newspaper in January 2007. The article is about the murder of journalist Hrant Dink.

Yalcin Ergündogan, writer for the same newspaper and editor-in-chief of the online news website Sesonline.net, is being tried for an article on the leader of the religious-nationalist Independent Turkey Party (BTP), Haydar Bas.

Keskin's trial for "insulting the state's armed forces in the media" began yesterday at a penal court in Istanbul.

Keskin has a prior conviction under Article 301 for criticizing sexual violence against women and there is another ongoing trial under Article 312/2 of the old penal code for his use of the expression "Kurdistan".

The prosecution in Ergündogan's case demands a 3-year prison sentence and a fine for his article on the BTP. The trial was continued on 23 May at the same penal court in Istanbul.

Because there has been a third party case opened, with the wives of Haydar Bas claiming compensation fo 15,000 YTL, the case has been postponed until 26 September. (BIA News Center, June 1, 2007)


Kurdish Question / Question kurde

Trois soldats, un rebelle kurde tués dans l'est de la Turquie

Un rebelle kurde a été abattu vendredi soir lors de combats dans le sud-est anatolien et trois soldats turcs ont péri samedi dans l'explosion d'une mine dans l'Est, ont affirmé des sources locales.

Le rebelle du PKK a été tué par les forces de sécurité dans une zone rurale de la province de Bingöl alors qu'il préparait une opération, a déclaré le gouverneur de Bingöl Vehbi Avuç, sans préciser la nature de cette action.

Les trois militaires, dont un sous-officier, ont été tués par l'explosion d'une mine posée par le PKK au passage de leur véhicule dans la province de Tunceli, selon des sources locales de sécurité. (30 juin 2007)

Le décès de l'ex-député kurde Orhan Dogan, victime du régime raciste

Orhan Dogan, un homme politique kurde qui a été emprisonné pendant dix ans en Turquie, est décédé vendredi dans un hôpital de Van (est) où il avait été admis dimanche dernier après une crise cardiaque, ont déclaré ses médecins, cité par l'agence Anatolie.

M. Dogan, 55 ans, avait été hospitalisé dans un état grave alors qu'il participait à un festival dans la ville de Dogubeyazit, proche de la frontière avec l'Iran.

M. Dogan figure parmi les quatre anciens parlementaires qui sont entrés au Parlement en 1991 sur les listes d'un parti social-démocrate mais ont été condamnés à la prison en 1994 pour collaboration avec le PKK.

La plus connue de ces quatre ex-députés était Leyla Zana qui a reçu en 1995 le prix Sakharov des droits de l'Homme.

Ils ont été libérés en 2004, après 10 ans d'emprisonnement.

Les autorités électorales turques ont refusé qu'ils se présentent aux élections législatives du 22 juillet prochain en raison de leur casier judiciaire. 

Dans un communiqué, le porte-parole des Amitiés Kurdes de Bretagne, André Métayer, a rendu hommage à Orhan  Dogan en ces termes:

Je ne peux pas oublier Orhan DOGAN, une figure emblématique de la cause kurde qui vient de disparaître.

Avec, Leyla Zana, Hatipe Dicle et Selim Sadak (trois autres ex-députés kurdes du DEP (Parti de la Démocratie), Orhan Dogan avait été, en mars 1994, alors qu'il siégeait à la Grande Assemblée (parlement turc), arrêté, incarcéré, reconnu coupable d'appartenance au PKK et condamné à 15 ans d'emprisonnement.

J'ai rencontré cet homme, en mai, 2005, à peine sorti des geôles turques, lors de la Conférence Internationale de Diyarbakir sur "la Paix et la justice au Moyen Orient", organisée par la Ville et la "Plateforme Démocratique" et je ne peux pas oublier son regard pétillant d'intelligence et de bonté, sa force de conviction et son verbe pénétrant au plus profond de soi.

Je n'ai pas oublié son cri: "Je ne peux pas oublier cet enfant écrasé par un tank, à Sirnak (Kurdistan de Turquie). Je ne peux pas oublier ce soldat turc blessé, décoré pour son courage, criant "mes yeux" à la face de l'officier qui venait le féliciter. Je ne peux pas oublier les combattants tués, la presse qui ment, le gouvernement qui ment, les prisonniers humiliés, victimes de traitements dégradants. La guerre ne fait pas de différence entre les religions, les sexes, les nationalité... Les souffrances sont les mêmes, la douleur est identique ".

Marqué par les années de détention, Orhan Dogan, crâne dénudé, barbichette en bataille, se fait le chantre de la paix. "Je parle comme un 3° oeil" dit encore cet avocat qui n'hésite pas à manier l'autocritique pour mieux plaider une solution pacifique, globale et unitaire, que chacun souhaite, pour la question kurde :

"Les kurdes veulent la paix, mais sont-ils pacifiques ? Nous ne pouvons réclamer la paix et continuer à nous disputer. Les kurdes veulent l'unité, mais sont-ils unis? Nous ne pouvons pas continuer à cultiver nos divisions entre les différentes parties du Kurdistan (Turquie, Iran, Irak. Les kurdes veulent la liberté et la démocratie mais savent-ils être démocrates? Il n'y a pas des Kurdes noirs, des Kurdes blancs, des Kurdes light, des Kurdes extra light; il y a DES KURDES ».  (www.agencebretagnepresse.com, 29 juin 2007)


Erdogan can face charges for Öcalan comment

Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan can have charges filed against him for referring to the jailed leader of the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) as Sayın  a word that denotes respect in Turkish like Sir does in English  during a radio interview with Australia's SBS in 2000, a court in Ankara decided yesterday.

The affair first made it to the papers late March this year, with several people filing complaints against the prime minister.

The Ankara Prosecutor's Office assessed the complaints and found there was no ground for prosecuting Erdoğan. The office's decision was appealed and an Ankara court annulled the prosecutor's decision to drop the case.

Erdoğan enjoys parliamentary immunity from prosecution as an elected deputy.

Consequently, the prosecutor's office will now send an application to Parliament for the case to go ahead.

Erdoğan's party currently enjoys a huge majority in Parliament and it is unlikely that the prime minister's immunity will be revoked.

Similar complaints have been filed against the leaders of pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) and all are currently being tried for praising crime and a criminal through this form of reference. DTP leader Ahmet Türk is facing three years in jail for using Sayın while referring to Öcalan, but he is also running for Parliament in the upcoming general elections as an independent candidate. If elected, he will also enjoy immunity from prosecution.  (Turkish Daily News, June 29, 2007)

Huit militants kurdes tués par l'armée turque

Huit
militants kurdes ont été tués mercredi au cours d'une importante opération menée par l'armée turque dans le sud-est du pays, ont annoncé des responsables locaux de la sécurité.

Les affrontements, qui ont opposé l'armée turque à des membres du PKK, se sont déroulés dans les zones montagneuses de la province de Sirnak, à proximité de la frontière avec l'Irak, ont précisé les mêmes sources.
(AFP, 28 juin 2007)

Huit morts dans des affrontements en Turquie

Un militant kurde et un civil ont été tués samedi dans une tentative d'attentat suicide dans l'est de la Turquie tandis que cinq militants et un milicien gouvernemental ont été tués dans d'autres actes de violence, a-t-on annoncé officiellement dimanche à Diyarbakir, dans le sud-est du pays.

Les militants du PKK ont arrêté près de Tunceli (est) un camion citerne contenant du pétrole à bord duquel a pris place un militant transportant des bombes qui prévoyait de lancer une attaque suicide sur un poste militaire.

Des miliciens de faction dans ce poste ont ouvert le feu sur le camion et l'ont fait exploser, provoquant la mort du militant et du conducteur du camion.

Par ailleurs, dans la province d'Hakkari (sud-est), frontalière de l'Iran et de l'Irak, les militaires ont tué trois militants samedi soir dans une opération destinée à rétablir la sécurité, a annoncé le bureau du gouverneur de la province.

A Diyarbakir, deux militants kurdes et un membre d'une milice gouvernementale ont trouvé la mort dans un affrontement samedi soir, selon le bureau du gouverneur. Un autre milicien a été blessé. (AFP, 24 juin 2007)

Turkish prosecutors open an investigation against Barzani

Turkish state prosecutors opened an investigation on Monday into Masoud Barzani, head of the autonomous Kurdish region of northern Iraq, whom Ankara suspects of supporting Turkish Kurdish rebels.

The probe coincides with a buildup of Turkish troops and tanks in mainly Kurdish southeast Turkey amid speculation that they may stage a major incursion into northern Iraq to hit bases of the banned Kurdistan Workers Party (PKK) located there.

A Turkish nationalist organization asked prosecutors in Diyarbakir, the largest city of Turkey's southeast, to open the probe into the accusations over the PKK, and called for the seizure of any assets, including property and bank accounts, that Barzani may own in Turkey.

Barzani once had good ties with Ankara, but these have deteriorated sharply in recent months after he used harsh language to criticize Turkey's approach to Iraq's Kurds and said there could be no question of his forces tackling the PKK. (Reuters, June 19, 2007)

Trois militants kurdes et un soldat tués dans des combats

Trois militants kurdes et un soldat turc ont été tués mardi dans des accrochages dans l'est et le nord-ouest de la Turquie,  a-t-on indiqué de source officielle.

Les trois militants ont été abattus à Erzincan (est). Une opération de l'armée avait été lancée lundi soir après que des militants du PKK eurent ouvert le feu sur une patrouille, blessant 4 soldats, a précisé à l'agence Anatolie le gouverneur d'Erzincan, Ali Güngör.

Deux autres militants du PKK ont été capturés lors de cette opération, a-t-il ajouté.

Un militaire a été tué et un autre blessé par ailleurs mardi matin lorsque des militants du PKK ont ouvert le feu sur une patrouille militaire qui rentrait d'une mission de ratissage dans la province de Gümüshane (nord-est), ont indiqué les autorités locales cités par Anatolie.

Cette province n'est pourtant pas l'un des théâtres traditionnels de combats entre les rebelles et les forces de sécurité.  (AFP, 19 juin 2007)

Kurdish Guerrilla leader warns Turkey against Iraq incursion

A Kurdish rebel leader has warned Turkey that it faces disaster if its troops and tanks cross into northern Iraq, amid growing concern of a big Turkish operation to hunt down Kurdish guerrillas holed up across the border.

The Turkish army faces "a political and military disaster" if its generals give orders for a cross-border offensive, Cemil Bayik, one of the two most powerful figures in the Kurdistan Workers party, or PKK, told the Guardian at a hideout in the Qandil mountains on the border with Iran. Mr Bayik said his units did not seek a fight, but "would defend ourselves if attacked". It could become "a quagmire for them [the Turkish army] and create space for Iran to interfere in Iraq also," he said.

Over the past month, tensions have been rising in Iraqi Kurdistan, with the Turkish army massing thousands of troops and tanks along the 238-mile border and its hawkish chief of staff, General Yasar Buyukanit, repeatedly pressing a reluctant government in Ankara for permission to go in after the PKK.

Turkey says the group, which is regarded as a terrorist organisation by the US, the EU and Turkey, is launching attacks from its mountain hideouts in Iraq. It accuses Iraqi Kurds of helping them. The rebel group is thought to have 2,000-3,000 well-trained but lightly armed fighters inside Iraqi territory, where its strategic leadership also resides. The bulk of its membership is on Turkish soil, many in poor city suburbs.

In the last few weeks, the Turkish army has shelled suspected rebel positions on the Iraqi side, and staged a number of small-scale incursions. Some observers believe it wants to set up a "buffer zone" in Iraq to prevent the fighters of the PKK crossing into Turkey.

The US and other Nato allies of Turkey have repeatedly warned Ankara against an incursion into Iraq, while calling on Baghdad and Iraq's Kurdish authorities to take action to resolve the PKK issue. The Iraqi foreign minister, Hoshyar Zebari, a Kurd, said at the weekend that discussions should involve the Turkish and Iraqi governments, the US and the Kurdistan regional government. Turkey refuses to recognize the Kurdish regional government and says it will talk only to Baghdad and Washington on the issue.

Mr Bayik, who together with fellow rebel chief Murat Karyilan tops Turkey's list of most wanted, said the Turkish chief of staff was "playing a dangerous game" that threatened to undermine democratic politics in Turkey by ousting the prime minister Recep Tayyip Erdogan's AK party from power and at the same time destabilising Iraq's Kurdistan region. He said the general was using the issue of the PKK's presence in Iraq as an excuse to "annihilate Kurdishness".

"Gen Buyukanit wants everyone to be a happy Turk. And those who don't agree he brands as a traitor. He wants first to smash the Kurdish regional government in Iraq. He wants second to ruin any chances of a referendum being held on Kirkuk, and the PKK issue is really only third on his list of priorities."

He said the PKK had announced no new ceasefires, as reported last week, but that the previous "unilateral" ceasefire... announced late last year, still held. "So far we have heard nothing positive from the Turkish side, which makes us wonder whether they really do want peace, or just continue into a destructive war to serve the military's own purposes," he said.

"We are not a terrorist movement, we condemn attacks on civilians. We are freedom fighters," Mr Bayik insisted, saying he would work to convince the international community of his group's commitment to peaceful resolution of the Kurdish question. "We are open to dialogue and we welcome it," he said.

Until recently the PKK's main camps lined the steep valleys and ravines near the group's headquarters on Qandil mountain. But now the camps have largely been abandoned, say PKK sources. The fighters are on the move, staying in the same place for barely more than a night.

Mr Bayik said the PKK, which began life 30 years ago advocating a pan-Kurdish Marxist-Leninist state, was no longer a separatist movement. "We are not looking for independence, we are not even looking for federalism like the Iraqi Kurds have. The solution lies in granting the Kurds of Turkey language and cultural rights and freedom of speech."

He also dismissed the idea of a general amnesty for PKK rebels in Turkey unless it was accompanied by genuine reform. In the past few years Turkey has granted its Kurdish population more cultural rights, but critics say the reforms are paper thin. (The Guardian, Michael Howard in the Qandil mountains, June 18, 2007)

Attentat à Diyarbakir: sept blessés

Une bombe a explosé vendredi dans le centre-ville de Diyarbakir, la principale ville du sud-est de la Turquie peuplée majoritairement de Kurdes, faisant sept blessés, dont deux grièvement, ont annoncé les autorités qui ont montré du doigt les rebelles kurdes.

Un précédent bilan faisait état de six blessés.

L'engin, déposé près d'un arrêt de bus fréquenté par des soldats sur l'une des principales artères de la cité, a explosé vers 08H00 heure locale (05H00 GMT), a précisé le procureur général de la ville dans une déclaration écrite.

L'un des blessés est un sous-officier.

L'explosif était dissimulé dans la selle d'une bicyclette.

L'attentat n'a pas été revendiqué et la police n'a pour le moment procédé à aucune interpellation, selon les autorités.

Mais le ministre de l'Intérieur Osman Günes a précisé à Istanbul (nord-ouest) que "la façon dont l'incident s'est produit et le type d'explosif utilisé désignaient une adresse", une allusion au PKK, sans les nommer.

"Nous ferons une déclaration plus détaillée après les examens des spécialistes", a-t-il dit, cité par l'agence Anatolie.

Les deux blessés graves, dont les jours ne sont pas en danger, affirme le procureur local, sont soignés dans un hôpital de Diyarbakir, la plus grande ville de la région avec environ 600.000 habitants.

Les vitres de deux magasins et d'un immeuble d'habitation situés dans le quartier ont été soufflées, selon les images diffusées par les chaînes de télévision.  (AFP, 15 juin 2007)

Kurdish Mayor Sacked for Providing Municipal Services in Four Languages

Turkey's Council of State ruled Thursday to dismiss a major of a district of the south eastern city of Diyarbakir because the municipality provided services in languages other than Turkish.

Abdullah Demirbas, the mayor of the Sur district of Diyarbakir, was ordered to be dismissed from office and the Sur municipal council removed.

The ruling from the Council of State, Turkey's highest administrative court, stemmed from a complaint lodged by the Interior Ministry over the provision of multi-lingual services by the municipality.

The Sur municipality was providing official services in Turkish, Kurdish, English and Syriac.

The Diyarbakir chief prosecutor demanded that Demierbas and Diyarbakir metropolitan mayor Osman Baydemir both be sentenced to a prison term of three and a half years.

The board of judges voted unanimously in favour of dismissing Demierbas and the council on basis that practices of providing multi language services as a municipality was not within municipal rights under the constitution, other laws and as well as the European Local Administration Autonomy Laws.

Twenty-one defendants of the court case are facing jail terms of three and a half years each. (www.ntvmsnbc.com, June 14, 2007)

Un avocat d'Öcalan condamné à la prison pour soutien au PKK

Un des avocats d'Abdullah Öcalan a été condamné mercredi par un tribunal d'Istanbul à trois ans et neuf mois de prison pour soutien aux rebelles, a affirmé son cabinet.

Me Irfan Dündar restera cependant en liberté tant que la cour d'appel n'aura pas examiné son pourvoi, a indiqué à l'AFP Me Hatice Korkut, du cabinet Asrin Hukuk.

Me Dündar était poursuivi pour "aide et recel à une organisation terroriste" après avoir été arrêté à la frontière turco-irakienne au retour, selon des dépositions de rebelles repentis, d'une visite dans un camp du PKK dans le nord de l'Irak, où il se serait entretenu avec un des lieutenants d'Öcalan. (AFP, 13 juin 2007)

Le KCK annonce qu'il va suspendre ses attaques

BEHDINAN - Le comité exécutif du Rassemblement des communautés kurdes (KCK), nouvelle organisation politique issue du PKK, a annoncé mardi que les guérillas allaient cesser leurs attaques contre des cibles turques, tout en se réservant le droit de riposter aux attaques, rapporte mardi l'agence de presse kurde Firat.

"Nous ne mènerons plus d'attentats excepté pour nous défendre", déclare le KCK cité par Firat.

Depuis le mois d'avril, l'armée mène des opérations contre les séparatistes dans le sud-est du pays. Les manoeuvres de l'armée turque qui masse des troupes près de la frontière irakienne, où les guérillas ont des bases, suscitent des craintes croissantes.

Dans son communiqué, le KCK appelle le gouvernement turc à cesser les raids militaires à l'approche des élections générales de juillet. "Si le gouvernement veut réduire les tensions et organiser des élections dans un environnement plus sûr, la seule façon c'est que l'armée cesse ses attaques".

Le KCK accuse l'armée turque d'être responsable de la rupture de la trêve unilatérale déclaré par le mouvement le 1er octobre 2006.  (AP-Firat, 12 juin 2007)

Cinq militants kurdes, un supplétif de l'armée tués lors de combats

Cinq militants séparatistes kurdes et un supplétif de l'armée turque ont été tués samedi soir et dimanche lors de combats dans l'est de la Turquie, ont affirmé des sources locales.

Un premier accrochage a eu lieu dans le village de montagne de Kayalisu, dans la province de Mus (sud-est), où les forces de sécurité s'étaient positionnées après avoir été informées du passage prévu de militants du PKK, selon des sources des forces de sécurité.

Deux habitantes du hameau ont été blessées dans la fusillade, ont indiqué ces sources, qui ajoutent que deux militants ont été arrêtés au terme de l'opération.

Le deuxième incident a eu lieu dans la province de Bingöl (est), où un contrôle de véhicules par les forces de sécurité a conduit à un échange de coups de feu avec des militants , ont affirmé dans un communiqué les services du gouverneur de la province.

Le militant abattu, de nationalité syrienne, était un chef régional du PKK et avait participé lundi à l'assaut d'une caserne de gendarmerie dans la province voisine de Tunceli, qui avait coûté la vie à sept gendarmes, indique le communiqué.

Dans la journée de dimanche, des combats dans la province de Diyarbakir (sud-est) ont fait trois morts du côté du PKK et une victime, appartenant à une milice supplétive de l'armée, du côté des forces de sécurité, ont indiqué des sources locales.

Trois soldats, dont deux officiers supérieurs, ont été tués, et quatre par l'explosion d'une mine samedi soir dans la province de Sirnak (sud-est), voisine de l'Irak.

"Nous poursuivrons avec détermination notre guerre juste contre le terrorisme séparatiste (...) jusqu'à l'anéantissement du dernier terroriste", a déclaré le président Ahmet Necdet Sezer dans un communiqué cité dimanche par l'agence de presse Anatolie.

Alors que des élections législatives doivent avoir lieu le 22 juillet, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, cible des critiques de l'opposition sur le dossier du terrorisme, a pour sa part appelé les partis politiques à ne pas utiliser la récente recrudescence de violences à des fins politiques.

"Les martyrs ne doivent pas être utilisés comme une rente politique, c'est leur manquer de respect", a déclaré M. Erdogan, cité par Anatolie, lors d'une inauguration à Burdur (sud-ouest). "Ces funérailles doivent nous unir, pas nous diviser". (AFP, 10 juin 2007)


DTP Leader Turk: "Silence Guns for Democratic Elections"

Ahmet Türk, the co-leader of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) and independent candidate in Diyarbakir in the upcoming general elections, has called on both the PKK and the army to "do their bit" to ensure that the general elections in July will take place democratically.

Yesterday's attack on a gendarmerie station in Tunceli in the East of Turkey has left seven soldiers dead and seven more injured.

The army is currently launching a military operation with 50,000 soldiers. According to the pro-Kurdish "Gündem" newspaper, the PKK has declared that the attack was a protest against these military operations.

Together with Orhan Miroglu, an independent candidate for Mersin in the South of Turkey and Prof. Dr. Büsra Ersanli, Türk had taken part in a conference on peace in Turkey in January of this year.

Miroglu is of the opinion that violence will harm the independent candidate project, while Ersanli warned that an increase in militarism narrowed the political field.

The Turkish Human Rights Foundation (TIHV) denounced the PKK's attack in Tunceli for destroying hopes for conciliatory co-existence and imminent peace. The foundation stated that 345 people died in combat in 2006, and a further 321 were wounded. (BIA News Center, June 7, 2007)

Le président du DTP poursuivi pour apologie d'Öcalan

Un procureur du sud-est de la Turquie a intenté un procès contre Ahmet Türk, le chef du principal parti pro-kurde du pays, qu'il accuse d'avoir appelé Abdullah Öcalan "Monsieur Öcalan", ont affirmé lundi des sources judiciaires locales.

Le ministère public réclame jusqu'à trois ans de prison contre M. Türk, le président du Parti de la société démocratique (DTP, pro-kurde), pour "apologie du crime" et "apologie d'un criminel", selon ces sources.

Dans une déclaration faite le 21 mars lors des célébrations du Newroz, le nouvel an kurde, à Diyarbakir, chef-lieu du sud-est anatolien peuplé majoritairement de kurdes, le politicien a employé le terme "sayin" -une façon respectueuse de dire "Monsieur"- pour désigner Abdullah Öcalan.

Ahmet Türk a déjà été condamné à deux reprises -une fois à 6 mois, l'autre à un an et six mois de prison- pour des délits analogues commis en janvier 2006 et en mars 2007, mais l'application de la peine a été suspendue dans l'attente d'une décision de la cour d'appel.

La décision du ministère public intervient alors que des élections législatives anticipées sont prévues pour le 22 juillet. (AFP, 4 juin 2007)

Sept gendarmes tués dans une attaque de leur caserne par le PKK

Sept gendarmes turcs ont été tués et sept autres ont été blessés dans l'attaque de leur caserne lundi dans l'est de la Turquie par des militants du PKK, ont affirmé des sources locales de sécurité.

Deux assaillants ont pénétré avec un véhicule volé dans l'enceinte de la caserne de Kocatepe, dans la province de Tunceli, et l'un d'eux y a jeté une grenade, ont indiqué ces sources, qui ont ajouté que l'un des deux hommes avait été tué et que l'autre, blessé, avait pu prendre la fuite.

Les militants ont poursuivi l'offensive en tirant sur la caserne avec des armes à longue portée, selon ces sources.

Une vaste opération de ratissage menée par des unités spéciales de la gendarmerie (un corps d'armée chargé de la sécurité et de missions de police dans les zones rurales) et disposant d'un soutien aérien était en cours pour pourchasser les militants.

Cinq militants ont été abattus par l'armée la semaine dernière dans la province de Tunceli.

L'armée turque réalise des opérations à grande échelle depuis le mois dernier dans l'est et le sud-est anatoliens pour empêcher l'infiltration, à la faveur du dégel printanier, de rebelles du PKK en provenance des montagnes du nord de l'Irak, où l'organisation dispose de plusieurs camps.

"La Turquie donne une grande importance à l'intégrité territoriale de l'Irak et n'a pas d'ordre du jour secret concernant son voisin", a déclaré le chef de la diplomatie turque Abduallh Gül lors d'une conférence de presse à Ankara peu avant l'attaque de Tunceli.

"Mais la Turquie a indubitablement le droit de prendre toutes sortes de mesures quand il s'agit d'activités terroristes à (sa) frontière", a-t-il ajouté.

Reprochant à Washington et Bagdad leur inaction supposée dans la lutte contre le PKK, que les deux capitales considèrent à l'instar de l'Union européenne comme une organisation terroriste, Ankara a menacé de mener des opérations transfrontalières contre les bases rebelles en Irak.  (AFP, 4 juin 2007)

Deux militants kurdes tués, huit soldats blessés dans l'est

Deux militants kurdes du PKK ont été tués au cours de combats vendredi dans l'est de la Turquie et huit soldats ont été blessés par l'explosion d'une bombe, ont affirmé des sources locales de sécurité.

Les combats sont survenus tôt dans la journée dans la province de Tunceli, qui a récemment été le théâtre de plusieurs accrochages.

Trois militants du PKK on été tués dans cette province jeudi.

Huit soldats ont été blessés vendredi par l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule, dans la province de Sirnak, riveraine de l'Irak et de la Syrie, ont affirmé les services du gouverneur de Sirnak.

La mise à feu de la charge d'explosif a été enclenchée à distance par des militants du PKK, a affirmé cette source, précisant que deux des blessés étaient dans un état grave.

L'agence de presse Anatolie avait auparavant attribué la déflagration à une mine. (AFP, 1 juin 2007)


Minorités / Minorities

218 parlementaires US soutiennent la résolution sur le génocide arménien

La résolution sur le génocide arménien dispose de 218 soutiens des membres du Congrès américain, seuil nécessaire pour son vote
Les medias Américains viennent de l’annoncer.

La Résolution 106 du Congrès américain portant sur la reconnaissance du génocide arménien dans l’Empire ottoman a atteint le soutien de 218 sénateurs, seuil nécessaire à son vote. Aram Hamparian, le représentant de l’Armenian National Committee of Amercia (ANCA) a confirmé la signature de 218 sénateurs pour le vote de cette résolution.

Selon ce dernier le Congrès américain qui dispose ainsi d’une majorité de voix en faveur de cette reconnaissance du génocide arménien devrait rapidement voter la résolution qui condamne la Turquie à revisiter son histoire.

Une crise entre Washington et Ankara est prévisible car malgré les efforts importants de la diplomatie turque, aucune barrière n’est désormais possible au vote de la résolution sur le génocide arménien. (Krikor Amirzayan/armenews, 30 juin 2007)

Début du procès des meurtriers présumés de Hrant Dink

Le procès des meurtriers présumés du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink, dont l'assassinat avait bouleversé la Turquie en janvier, doit s'ouvrir lundi à huis-clos devant un tribunal d'Istanbul.

Mais les avocats de la partie civile craignent que cette procédure, considérée par certains observateurs comme un test du fonctionnement de la justice turque, laisse dans l'ombre des éléments cruciaux de l'affaire.

Au premier rang des accusés comparaîtra Ogün Samast, un chômeur de 17 ans originaire de Trabzon (nord-est) et proche des milieux ultra-nationalistes de cette ville, d'où sont originaires également les 17 autres prévenus.

C'est lui qui, de son propre aveux, a abattu de deux balles dans la tête et une dans le cou Hrant Dink le 19 janvier à Istanbul, devant les locaux de l'hebdomadaire bilingue turc-arménien Agos, que dirigeait le journaliste.

Le ministère public a requis de 18 à 24 ans de prison à son encontre pour le meurtre, ainsi que de 8,5 ans à 18 ans de prison pour port d'arme illégal et appartenance à une organisation terroriste.

Le huis-clos a été ordonné en raison de son âge.

Aux côtés de Samast, les deux dirigeants de l'organisation et commanditaires de l'assassinat -selon l'acte d'accusation-, Yasin Hayal et Erhan Tuncel, encourent des peines de prison à vie incompressibles.

Hayal, qui a déjà passé plusieurs mois en prison pour un attentat à la bombe visant un restaurant McDonalds à Trabzon, qui avait fait six blessés en 2004, est également poursuivi pour avoir proféré des menaces à l'encontre du prix Nobel de littérature 2006 Orhan Pamuk, connu pour ses positions contestataires sur la question arménienne.

M. Pamuk a fait savoir qu'il n'assisterait pas à l'audience.

Des peines allant de 7,5 ans à 35 ans de prison ont été requises contre 15 autres comparses supposés, selon leur degré d'implication dans l'assassinat.

Mais pour la partie civile, d'autres protagonistes auraient dû être poursuivis.

"Les forces de sécurité en activité à Trabzon, où le meurtre a été planifié, à Istanbul, où il a été exécuté, et à Ankara, où les renseignements sont rassemblés, n'ont pas été incluses dans le dossier, alors que leurs liens avec les suspects, le non accomplissement de leur devoir, leur dissimulation de preuves et même leur apologie du crime et du criminel ont été établis", a déclaré vendredi à la presse l'avocate Fethiye Cetin.

L'organisation non-gouvernementale de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch a qualifié dans un communiqué vendredi le procès Dink de "test crucial de l'indépendance de la justice turque".

Elle a enjoint les juges de "considérer comme pénalement responsable toute force de sécurité qui sera reconnue coupable de négligence ou de collusion" avec les criminels.

Les amis de Dink ont prévu de manifester en sa mémoire lundi, non loin du tribunal où s'ouvrira le procès. (AFP, 29 juin 2007)

Communiqué de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme sur l'ouverture du procès

Le 2 juillet 2007, s'ouvrira à Istanbul le procès des meurtriers présumés du journaliste turc,  Hrant Dink. Assassiné le 19 janvier 2007, en pleine rue, devant son bureau à Istanbul, ce journaliste d'origine arménienne était en première ligne du mouvement en faveur des réformes démocratiques en Turquie. Fervent défenseur de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, il incarnait le dialogue entre Turcs et Arméniens. La FIDH avait vivement interpellé les autorités turques afin qu'elles recherchent activement les exécutants et les commanditaires de ce crime et, à l 'occasion de son 36ème Congrès, demandé à la justice turque de mener une enquête transparente et approfondie afin d’établir toutes les responsabilités dans l’assassinat de Hrant Dink.

En raison de l’âge du présumé meurtrier, Ogün Samast, 17 ans, les audiences se tiendront à huis clos. Selon l’acte d’accusation, il devra répondre de nombreuses charges, dont celles d’“homicide avec préméditation” et d’“appartenance à une organisation terroriste”. Les procureurs requièrent contre lui une peine allant entre 18 et 24 ans de prison. Il encourt une peine supplémentaire de 8,5 à 18 ans de prison pour appartenance à une organisation terroriste et port d’arme illégal. Les deux instigateurs présumés de l’assassinat, Erhan Tuncel et Yasin Hayal, risquent la réclusion à perpétuité. Le premier est passible en outre d’une peine allant de 22,5 à 48 ans de prison notamment pour avoir dirigé une organisation terroriste et le second, âgé de 26 ans, d’une peine supplémentaire de 18 à 30 ans de prison pour le même motif ainsi que pour avoir fourni l’argent et l’arme du crime. Des peines allant de 7,5 à 35 ans de prison ont été requises contre les 15 autres accusés, tous originaires de Trabzon, pour complicité de meurtre et appartenance à un groupe terroriste.

L'enquête criminelle, menée par deux procureurs et les services de police de la division anti-terroriste d’Istanbul, a révélé des complicités et des négligences au sein de l’appareil d’Etat, notamment dans les services de police et de gendarmerie. La police de Trabzon aurait ainsi informé Ankara et Istanbul, dès février 2006, des plans de ce groupe pour tuer Hrant Dink. Ces éléments n’auraient pas été pris au sérieux. Le gouverneur et le chef de la police de Trabzon ont été mutés, et le chef des renseignements de la police d’Istanbul, Ahmet Ilhan Güler, a été suspendu de ses fonctions, une procédure d'enquête a également été entreprise à son encontre. Quant au numéro un de la police d’Istanbul, Celalettin Cerrah, qui avait un moment nié toute "dimension politique ou organisation derrière ce crime", il a fait l’objet d’une enquête préliminaire stoppée sur décision du gouverneur d'Istanbul, celui-ci ne voyant aucune justification à une telle enquête. Les avocats de Hrant Dink ont fait appel de cette décision. La procédure est toujours en cours.

L’enquête a également établi des liens entre le groupe terroriste et une organisation politique ultranationaliste, le Parti de la Grande Union, et son mouvement de jeunesse, ‘Foyers Alperen’. Les avocats réclament l’examen détaillé de ces relations pendant le procès.

Les médias turcs ont en outre mis en lumière que plusieurs personnes auraient été exclues du cadre des investigations. Ils ont révélé que deux personnes, l’une appartenant aux services secrets de la Gendarmerie et l’autre à la Police de Trabzon, auraient eu des contacts répétés avec les suspects. Des dizaines de contacts téléphoniques avec Ogün Samast, le principal accusé, auraient été enregistrés pendant la période précédant le meurtre. Cependant, seule une partie de ces conversations aurait été transmise aux procureurs en charge de l’enquête.

La FIDH rappelle qu'il est indispensable que le procès se déroule dans des conditions de sécurité et de transparence, permettant à la justice de travailler sereinement. La FIDH demande également à ce que la lumière soit faite sur toutes les responsabilités directes et indirectes qui ont conduit à cet assassinat et les commanditaires véritables soient identifiés, quels qu’ils soient.

La FIDH réitère, dans cette perspective, son total soutien aux avocats de la famille Dink et porte toute son attention et ses espoirs sur la justice turque afin que toutes les questions soulevées dans ce crime soient élucidées, notamment la possible implication des services de police et de gendarmerie mais aussi les défaillances de l'Etat et du pouvoir politique à protéger un citoyen qui vivait sous la menace de manière notoire. (FIDH, 29 juin 2007)


A Chronology: Hrant Dink's Murder

As the first hearing in the case of Hrant Dink's murder is approaching on 2 July, a chronology of events surrounding his murder is offered. Editor-in-chief of the Armenian-Turkish Agos newspaper, Dink was shot dead on January 19.

The murder of Agos newspaper's editor-in-chief Hrant Dink on 19 January 2007 in front of his newspaper's office in Sisli, central Istanbul, shocked both Turkey and the world. Hundreds of thousands of people showed their grief in Dink's funeral procession.

One day after the murder, a person was arrested as a suspect. The following investigation brought to light networks of connections. The first hearing of the case is on 2 July.

In order to remind our readers of the complicated series of events, we publish a chronology of the Dink murder prepared by journalist Mehmet Güc.

6 February 2004 The Agos newspaper publishes the account of Hripsime Gazalyan, an Armenian from Gaziantep (south-east Turkey), who says that Turkey's first woman pilot Sabiha Gökcen was an Armenian orphan who was adopted after the events of 1915.

24 February 2004 Editor-in-chief Hrant Dink is called to the Istanbul Governor's Office, where it is said that he was threatened by two people in the presence of the vice-governor.

25 February 2004 One day later, following the complaint of one Mehmet Soykan to the Sisli Public Prosecutor's Office, Hrant Dink is accused of "degrading Turkishness" (Article 301) in another of his articles.

26 February 2004 A group of people who identify themselves as members of the nationalist "hearth of ideals" (Ülkü Ocaklary) congregates in front of the Agos newspaper Office, shouting threatening slogans and holding placards, saying things such as "Be careful", "you will be held accountable" and "your hand will be broken".

2 February 2006 Together with his lawyer, Hrant Dink applies to the Sisli Public Prosecutor's Office for an investigation into a threatening letter he received from one Ahmet Demir, resident in Bursa, who said "your end has come, first we will kill your son and then you".

19 January 2007 Hrant Dink, journalist and writer, dies after he is attacked when leaving the office of his newspaper at around 3 pm. He is shot three times in his head and neck. Three empty bullet shells are found next to Dink's body. According to the autopsy report, two bullets hit Dink's head from behind. Eye witnesses say that the shooting was committed by a young managed 18-19, wearing jeans and a white beret.

20 January 2007 It is announced that the murder suspect "O.S." was arrested at a bus station in Samsun (on the Black Sea) at around 11 pm that day. Istanbul Governor Muammer Güler states that the operation is conducted by both police and gendarmerie, and that the murder weapon and the white beret were found on the suspect's person. Later it is also claimed that a Turkish flag was found on O.S.'s person. That night, O.S. is taken to the Samsun gendarmerie station, and
three hours later, at around 2 am, to the Samsun police station. Towards morning, the suspect is sent to Istanbul in a special plane.

20 January 2007 It is announced that a plastic bag containing a white beret, a jeans jacket, a pair of jeans and a T-shirt, all believed to belong to suspect O.S., has been found in a waiting underground carriage at the Sisli station of the Taksim-Levent line.

20 January 2007 A spokesman of the Yeni Pelitlispor football club which O.S. played for for a while, claimed that O.S. was not the type to carry out a murder but that he might have been manipulated.

20 January 2007 Muhsin Yazicioglu, general president of the Great Union Party (BBP), states that murder suspect O.S. had no relation to the party's youth branch, the Alperen Hearths, and that his party is being targeted unfairly.

21 January 2007 In his first statement at the gendarmerie station in Samsun, O.S. has claimed that he went to Istanbul and committed the murder single-handedly after reading Dink's articles on the internet, feeling offended and deciding to kill him.

In his first statement in Istanbul, however, he claims that with nine other young men, he went into the mountain pastures of Trabzon and did shooting practice, and that he was chosen because of his weapon skills and ability to run fast.

21 January 2007 According to several newspapers, including Hürriyet, the bus ticket that O.S. used for his escape to Trabzon was bought by an unidentified woman.

21 January 2007 Istanbul Police Chief Celalettin Cerrah announces that there is no political dimension or organisation behind the murder and that it was motivated by nationalist feelings.

21 January 2007 Retired General Kenan Evren, the leader of the 12 September 1980 military coup and the 7th President of Turkey, suggests that there must be an organisation behind the murder: "This murder is not the act of a child or his friends. There is someone in Trabzon. A 17-year-old was chosen on purpose".

22 January 2007 Istanbul Vali Muammer Güler states that it is up to the prosecution (and not the police chief) to decide whether the murder was organised. He does not add any further comments on the investigation.

22 January 2007 Abdülkadir Aksu, Minister of the Interior, states in a press release at the Istanbul Police Department: "As a nation, we are deeply saddened by the murder of journalist Hrant Dink. Our only consolation is that we have caught a considerable number of people behind the murder".

23 January 2007 A newspaper account based on police sources claims that O.S.'s father recognised his son from the television news and informed the police. Furthermore, O.S. bought his ticket in his own name and used an intercity bus with the number plate 34 JAZ 53. He was arrested in Samsun because the military informed the Samsun gendarmerie.

23 January 2007 Journalist Ertugrul Özkök writes: "After the murder, he did not throw away the two most important pieces of evidence, the gun and the white beret. Even the police is amazed. Have you asked yourself why he did not throw away the evidence? The answer is simple. He returns to Trabzon. There he will boast to his friends that he killed Hrant Dink. Most probably, his friends will not believe him and make fun of him. That is why he takes the evidence, just to convince his friends. And I am frightened of this state of mind. If it were an organisation, then the state's intelligence units, security forces, would destroy it. But how do you destroy this? A quarter or a city?"

23 January 2007 It is announced that Yasin Hayal has frequently met with a retired colonel living in Trabzon. Colonel H.M.B. has influence in a group in Trabzon and it is suggested that he has influenced Yasin Hayal in planning Dink's murder.

23 January 2007 The last sentence in O.S.'s 8-page statement to the prosecution is "I regret killing Hrant Dink". O.S. was questioned the day before after being examined by psychologists.

23 January 2007 According to Milliyet newspaper, the gendarmerie command of Pelitli district in Trabzon (where both O.S. and Yasin Hayal lived) have announce via municipality loudspeakers that nobody should give information to civilians.

23 January 2007 Erhan Tuncel, an arrested student of the Black Sea Technical University in Trabzon, who is said to have given orders to Yasin Hayal (who in turn incited O.S. to the murder), is said to have taken part in the organisation of BBP leader Muhsin Yazicioglu's Trabzon visits. In a photo taken at a press conference in Trabzon, Yazicioglu and Tuncel are in the same photo. Yazicioglu comments:

"I do not think that he is a member of the BBP, but he might have frequented the Hearth. Are we establishing a crime from every photo?"

23 January 2007 At a B-League football match, the Football Federation bans a placard saying "We are all Hrant Dink, we are all Armenian" [the text used on placards at his funeral to express solidarity] from being shown.

24 January 2007 After being questioned at the police station and being taken to Besiktas court in Istanbul, suspect Yasin Hayal shouts at the journalists:

"Orhan Pamuk had better be careful!" The same day, in their first confrontation, O.S. asks Hayal: "Why did you make me kill him?" O.S. claims that "Yasin Hayal said 'kill' and I killed him".

24 January 2007 Trabzon Mayor Hüseyin Yavuz comments on the murder by saying: " It was a murder carried out in an amateur manner. There is no ideological organisation. He was used by a person whose name we know and organised. He was encouraged".

24 January 2007 Istanbul Public Prosecutor Aykut Cengiz Engin announces that including O.S. and Yasin Hayal five persons have been arrested.

24 January 2007 The Ankara Bar President's Office demands a discipline and punish investigation into the alleged threats to Hrant Dink by the Istanbul
vice-governor and two other persons.

25 January 2007 Mete Cagdas, a columnist of a local newspaper in Sinop (western Black Sea), brings charges against the organising committee and participants in Hrant Dink's funeral procession for saying "We are all Armenian", claiming that this is contrary to Article 301.

26 January 2007 On the demand of the Istanbul Public Prosecution's Office, five suspects in the Hrant Dink murder are not charged with founding a terrorist organisation. This is to the advantage of the suspects.

28 January 2007 In a match between Kayserispor and Trabzonspor, and in another match on the same day, placards reading "We are all Turkish", "We are all from Trabzon", "We are all Mustafa Kemal" are displayed.

30 January 2007 It is claimed that based on information by "key name" Erhan Tuncel, the Trabzon police informed the Istanbul police of a possible murder 11 months ago. Student Tuncel states that he worked as a police informant and informed the police of the murder plan.

1 February 2007 According to ANKA news agency, an officer from the Trabzon police said that telephone calls by the Dink murder suspects were listened to from Augst to October 2006. The police allegedly applied for a new court decision in October to continue listening, but that was not granted. Because the suspect Yasin Hayal and his group lived in a gendarmerie zone, the police did not have sufficient authority to continue listening in on their calls.

2 February 2007 Pictures of murder suspect O.S. appear in the media. The pictures were taken after his capture in Samsun, and he is posing in front of a Turkish flag with an Atatürk quote. It later turns out that the Province Police Chief Mustafa Ilhan and the gendarmerie commander on duty, Captain Murat Bayrak, as well as a prosecutor were present when the photos were taken. Police and gendarmerie officers also made video recordings together with O.S. at the Samsun police headquarters. O.S. is obviously treated as a hero. Some others have taken pictures on digital and other cameras and on their mobile phones.

2 February 2007 The Turkish Left magazine, which had nominated Hrant Dink in 6th place for the "fascists of the year" in 2006, continues to publish, although the campaign is subject of a court case. The same magazine continues to publish articles which show that it is not disturbed by the murder. In an article by Gökce Firat, entitled "Turkey Has Lost an Enemy", it says:

"Dink does not become a martyr of the press or of democracy because he was murdered. When he was alive, he was an enemy of Turks and Turkey who defended the Armenian theses against this country".

4 February 2007 The "police informant" Erhan Tuncel is said to have been involved in the bombing of a McDonalds' branch in Trabzon in 2004. Milliyet newspaper finds out that although it was demanded that he be brought before court by the police after the bombing, he was never present at any hearings and virtually ignored. Although the court wanted Tuncel's telephone calls to be monitored, there was no application made later.

4 February 2007 At a football match in Afyonkarahisar (central Anatolia), fans on the tribunes shouted "We are all Ogün" [the name of the young murder suspect] and wore white berets in his support.

6 February 2007 It becomes clear that Erhan Tuncel, the student police informant, was among those planning Dink's assassination. He informed the police in February 2006 that Yasin Hayal would kill Hrant Dink, and the Trabzon Police Headquarters informed Police Headquarters in Ankara and in Istanbul. Around 5 months later, gendarmerie officials were also informed. According to Milliyet newspaper, Yasin Hayal's aunt's husband Coskun Igci was arrested in Trabzon on 31 January and questioned at the Istanbul Police Department for Terrorism. Igci said that he had been working as an informant for the gendarmerie since 2004 and that he had informed the gendarmerie intelligence officers of Hayal's murder plan in July 2006.

12 February 2007 Trabzon Public Prosecutor Fatih Genc twice visits the young assasin O.A., who killed the priest Andrea Santoro in Trabzon in February 2006. Genc asks O.A. if he was incited to the murder. O.A. however says that he was not.

15 February 2007 Because both Santoro and Dink murders were not classified as "terrorism", the Communication Monitoring Regulations do not allow for the monitoring of the criminal organisation.

22 March 2007 It turns out that the "big brother" Erhan Tuncel, who has been arrested for inciting the Hrant Dink murder, talked to a police officer called M.Z. from the Trabzon intelligence department after the murder. M.Z. asks questions such as: "Has your group committed the murder? Did it happen like you told me? Did Yasin shoot?"

27 March 2007 The BBP leader in Trabzon Province, Yasar Cihan, is arrested in the Dink case and says in his statement that in Trabzon everyone knew that Erhan Tuncel and Yasin Hayal were planning to kill Dink. He claims to have tried to make them give up the plan but not to have been able to reach them. The son of Cihan says that he knew Erhan Tuncel at university and that Yasin Hayal was a neighbourhood friend. "I became close to them both at the Alperen Hearths. I have no connection to the Dink murder. I have not seen either of them for a year. I believe that Erhan Tuncel has been used by others."

27 March 2007 Hrant Dink's son Arat and brother Orhan Dink, with their lawyer Arzu Becerik, meet with one of the prosecutors responsible for the investigation, Fikret Secen. This is the second time they meet with the prosecution. The family has expressed its worries at the efficacy of the investigation.

28 March 2007 It emerges that the key person Erhan Tuncel was arrested in Trabzon, and that he was then read the statements of the other suspects and then let go. His flatmate Tuncay Uzundal says that Tuncel told him: "Last night they read me the statements of the people they had arrested. They asked my opinion and then let me go". Uzundal also explained some of the relations which Tuncel had with MIT (National Intelligence Service), the police and the gendarmerie.

Uzundal says that he heard of Yasin Hayal's arrest on television and that Tuncel did not come home until late that night.

20 April 2007 After the website of the Pelitlispor football club in Trabzon had published messages supporting the murders of Hrant Dink and priest Santoro, support for the murder of three Christians in Malatya on 18 April 2007 becomes apparent at a Malatyaspor website. The Pelitlispor internet site also speaks of the killers in Malatya as the "Malatya knights".

10 May 2007 In the course of the investigation it turns out that the Presidency of the Police Intelligence Department has destroyed a 48-page report on Erhan Tuncel. Apparently the Chief Public Prosecutor's Office had asked the Presidency of the Police Intelligence Department (PID) for information and documents in a letter on 29 January. A file sent by PID president and former Trabzon Police Chief Ramazan Akyürek on 6 February contains the report.

However, it is specified in the accompanying letter that the report contains vital information that must on no account be transcribed, and that all the attached files must be destroyed after having been read. In the same letter it is noted that the relevant file is also found in the archives and can always be obtained again. Thus the prosecution destroys the report.

Police officer M.Z., who was the contact person for Erhan Tuncel, says that Tuncel had told them that Yasin Hayal wanted to kill Hrant Dink. "We took it seriously and began to look around. We monitored Yasin's telephone. When we realised it was serious, we twice sent a report to the Presidency of the PID, and I used Tuncel to try and get Hayal to give up the plan."

19 May 2007 Armenian schools in Istanbul are sent unsigned threatening letters which read "Last warning and alert". According to newspaper reports, the letters also say "Some Armenians are involved in activities which damage the unity of Turkey". The letters were sent to the Esayan, Getronagan and Tibrevank high schools, and Yesilköy, Topkapi Levon Vartuhyan, Bakirköy Dadyan, Tarkmancats and Karagözyan primary schools.

1 June 2007 Four auditors researching whether there was neglect on behalf of the Trabzon Province Gendarmerie Command in preventing the murder of Hrant Dink cannot come to a unanimous decision. Two auditors demand permission to question four privates employed in the gendarmerie intelligence, while the two others do not see the need. (BIA, June 27, 2007)

Higher Turkish Court rejects Orthodox Patriarch status

A court Tuesday backed Turkey's long-held position that the Istanbul-based Orthodox Patriarch is only the head of the city's tiny Greek Orthodox community and not the spiritual leader of the world's 300 million Orthodox Christians.

The decision has no influence on the status of Ecumenical Patriarch Bartholomew I outside Turkey, where he is regarded as the so-called "first among equals" of the Orthodox leaders. But it bolsters Turkey's strong resistance to acknowledge a wider role for Bartholomew and his ancient Christian enclave.

Turkey has strongly objected to giving concessions to the patriarchate, fearing it could open the doors to similar claims by other minority groups including Kurdish rebels fighting for greater autonomy. Officials in mostly Muslim Turkey also have been suspicious of the patriarchate's close cultural and religious ties to longtime rival Greece.

The court said Turkey could not give "special status" to any minority group. The ruling came as part of an appeals proceeding that upheld Bartholomew's acquittal in a dispute with a Bulgarian priest.

"The Patriarchate, which was allowed to remain on Turkish soil, is subject to Turkish laws," the appeals court ruled. "There is no legal basis for the claims that the Patriarchate is ecumenical."

The Patriarchate's spokesman could not immediately be reached for comment.

Among Orthodox Christians, Bartholomew's position holds great historical weight. The patriarchate dates from the Byzantine Empire, which collapsed when Ottoman forces conquered Constantinople - now Istanbul - in 1453.

But he holds no direct sway over the more than a dozen autonomous Orthodox churches in Europe and the Holy Land. Bartholomew's flock includes Istanbul's 3,000 remaining Greek Orthodox and several other congregations scattered around the globe, including the United States.

Turkey maintains tight controls, including rules requiring that patriarchs must be Turkish citizens. This sharply limits the potential pool of candidates to one day succeed Bartholomew. The patriarchate - backed by the Greece and other Orthodox nations - also has pressed Turkey to allow the reopening of a seminary that was forced to close more than two decades ago.

In Athens, the Greek Foreign Ministry said the court decision would not change the Christians' perception of the Patriarch.

"The ecumenical dimension of the Patriarchate of Constantinople is based on international treaties, the sacred regulations of Orthodoxy, on history and Church tradition," ministry spokesman George Koumoutsakos said.

"But, above all, recognition of the Ecumenical Patriarch as a spiritual leader is - and has been for centuries - deeply rooted in the conscience of hundreds of millions of Christians, Orthodox or not, worldwide." (AP, Suzan Fraser, June 26, 2007)

Rencontre turco-arménienne à Istanbul

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül et son homologue arménien Vartan Oskanian, dont les pays n'ont pas de relations diplomatiques officielles, se sont entretenus lundi à Istanbul en marge d'une réunion des pays riverains de la mer Noire.

La rencontre, à l'occasion d'un sommet célébrant à Istanbul le 15e anniversaire de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire (CEMN), a duré une vingtaine de minutes.

Ankara refuse d'établir des relations diplomatiques avec Erevan en raison de la profonde divergence existant entre les deux pays voisins sur les massacres d'Arméniens en Turquie ottomane pendant la première guerre mondiale, à propos desquels la Turquie refuse de parler de génocide.

En 1993, la Turquie a fermé sa frontière avec l'Arménie dans un geste de solidarité avec l'Azerbaïdjan, en guerre avec l'Arménie pour l'enclave du Nagorny-Karabakh.

M. Oskanian a déclaré à M. Gül que l'Arménie voulait améliorer ses relations avec la Turquie et a souligné qu'une réouverture de la frontière faciliterait la réconciliation, a affirmé à la presse un diplomate turc de haut rang, parlant sous le couvert de l'anonymat.

M. Gül a répondu que l'Arménie devait faire des efforts pour résoudre son conflit avec l'Azerbaidjan, a poursuivi cette source.

"Nous attendons aussi des actes de votre part", a dit M. Gül, selon le diplomate, indiquant que le ministre faisait référence à une proposition turque de créer un comité conjoint d'universitaires turcs et arméniens pour étudier les massacres d'Arméniens survenus en Anatolie entre 1915 et 1917.  (AFP, 25 juin 2007)

Turkey's Minorities to choose pro-EU candidates

Turkey's Armenians, Jews and Greeks hope the elections will produce a government that will accelerate the country's march towards the European Union as they see this process as the answer to their feelings of second-class citizenship.

The leaderships of the officially recognized minorities appreciate the reforms introduced by the Justice and Development Party (AK Party) government during the past five years, but members of the three communities may not make the AK Party their first choice when they vote on July 22. Journalists working for minority newspapers predict that Armenians and Greeks are likely to vote for independent candidates, such as Baskın Oran, the political scientist who is an expert on minorities and is running in the İstanbul second electoral district.

But where there is no favorable independent candidate, minority voters are likely to choose the AK Party ahead of other parties. July 22 may be the first time in Turkish electoral history that "the Islamic party gets at least a third of the votes of the Armenians," said Etyen Mahçupyan, a political columnist for Today's Zaman newspaper and the managing editor of Armenian weekly paper Agos. He estimated that in the 2002 elections, only 5 percent of Armenians voted for the AK Party.

The minority communities are tiny -- 60,000 Armenians, 25,000 Jews and 3,000 Greeks in a population of 72 million. But at a time when the world is watching Turkey closely, their influence outweighs their size. The way that the minorities vote is a weathervane of democracy and human rights in Turkey.

Members of the minorities say their primary grievance is a feeling of being kept on the margin. "We want to be real Turkish citizens,'' said Aris Nalcı, an Armenian journalist who works for Agos, whose editor Hrant Dink was shot dead by a teenage nationalist in January -- a killing that shocked the country.

Turkish Armenians, Jews and Greeks are never appointed to the country's diplomatic corps, the Interior Ministry, the police and the professional ranks of the armed forces.

“When you go and apply they reject it, but why? We don’t know,’’ Nalcı said.

Baskın Oran, the Ankara University professor who has written widely on minority issues, said there is an “unwritten law’’ that bars minority citizens from key sectors of the civil service. “In this country,” Oran said, “Turk means Muslim Turk.”

Mahçupyan said what hurts is not the exclusion from civil service jobs -- “we are accustomed to not having them” -- but the attitude and rhetoric that support this discrimination. The state and certain newspapers virtually tell non-Muslims, “you are different, you have to know that you are different,’’ he said. “This means that you have to be timid, you have to conceal your feelings, you have to accept what is given to you because you are not a full citizen,’’ Mahçupyan added.

During the past five years, the AK Party government has passed a raft of laws and regulations that have made life easier for minorities. With the aim of promoting Turkey’s accession to the EU, PM Recep Tayyip Erdoğan has enabled the minorities to register new publications, houses of worship, associations, etc., and he has also strengthened the legislation on freedom of expression and assembly, said Ziya Meral, a Turkish rights activist and consultant on Middle Eastern minorities.

Mihail Vasiliadis, the editor of the Turkish Greek newspaper Apoyevmatini, commended Erdoğan for abolishing the Minority Commission (Azınlıklar Tali Komisyonu), a secretive advisory body that was believed to exercise wide powers over minorities.

Nalcı said Armenians were particularly pleased by a 2005 regulation on “the right to savings’’ that enabled the community’s 17 schools and 32 churches to earn revenue by renting and selling their properties.

In a written statement, the Jewish Rabbinate of Istanbul told Today’s Zaman that the reforms passed to bring Turkey in line with the EU’s Copenhagen criteria “are all welcome” because they enabled the community to “find solutions easily” to the problems of its foundations and other matters.

Patriarch Mesrob II, the spiritual head of the Armenians, went further this month when he reportedly told German daily Der Spiegel that “our choice for the coming elections is Erdoğan.” The patriarch later issued a clarification that stepped back from this endorsement but left no doubt as to which way he thought Armenians would vote.

“Speaking truly, the AK Party has lent an ear to our problems,” Mesrob said in the clarification sent to Today’s Zaman. “The resolution on the Foundations Law, which was vetoed by our President Ahmet Necdet Sezer, is enough for minorities to favor the AK Party. Unfortunately the government did not follow the resolution to the end.’’

Passed by Parliament last November, the Law on Foundations would have enabled minorities to regain some of their expropriated properties. But it was fiercely opposed by the opposition Republican People’s Party (CHP) as conceding too much, and ultimately vetoed by the president.

The Greek editor Vasiliadis criticized the government for failing to override the veto by getting Parliament to approve the law a second time -- as it did with many other pieces of legislation. Such failures have convinced many members of the minorities that the AK Party government does not have a deep commitment to their plight, but only the same strategic target of getting Turkey into the EU. “Any party in government would have made these moves during the past five years,” said Nalcı. “It’s about the EU’s influence, and the greater international interest in human rights in Turkey.”

It is worth pointing out that the basis for the AK Party reforms was laid by the previous government, a three-party coalition, which changed the constitution and civil code in 2001.

Nalcı predicted that Armenians will vote for independents such as Ufuk Uras, a left-wing politician who used to lead the small Freedom and Democracy Party (ÖDP), in İstanbul’s first electoral district and Oran in İstanbul’s second electoral district. Vasiliadis said Greeks might well prefer the independents, calling Oran a “very attractive candidate.”

The Rabbinate and a leader of the Jewish community, Bensiyon Pinto, declined to forecast how Jews would vote, saying each makes up his or her own mind. Turkish Jews are believed to spread their votes across the spectrum. But Pinto has previously spoken highly of the AK Party government.

Everyone agrees that in constituencies where there is no credible independent, minority voters will most likely back the AK Party.

“For the minorities, what matters is who will bring Turkey closer to the EU because they believe the answer to their problems lies in EU membership,” said Vasiliadis. “And it is not only the minorities’ future, but Turkey’s future that lies in the EU.”

As to the other two parties expected to win seats in Parliament, the CHP and the Nationalist Movement Party (MHP), Vasiliadis said a minority vote for them is “unthinkable.” He said Greeks believe CHP supporters played a role in the riots of 1955 when nationalists attacked the shops and properties of non-Muslims in central İstanbul.

Mahçupyan said some minority citizens would vote CHP but generally, “they don’t like the CHP and they fear the MHP.” Recalling the CHP’s opposition to the Law on Foundations and the other recent reforms, he said that the party “represents the state and all the laws against the minorities.” He added that minorities see the MHP as “an extremely nationalistic party whose policies could provoke street violence.’’

The deputy MHP leader, Oktay Vural, rejected this as a “totally wrong misconception,” adding that his party had served in the coalition government of 1999-2002. “We have no problems with Armenians. They are citizens,” Vural told Today’s Zaman.

A CHP spokeswoman was asked to respond to the criticism, but failed to do so despite several reminders.

If elected Oran said he would push for the Law on Foundations to be implemented. He criticized Sezer for vetoing it, saying it would “alleviate some of the pressures on the [minority] communities and thus get closer to the Lausanne Treaty” -- the foundation of the republic.

Oran stressed he did not intend to represent the minorities alone. “I’m going to be the still unheard voice of the oppressed and the excluded,” he said, referring to gypsies, homosexuals, Kurds, Alevis, university students who wish to wear headscarves, as well as religious minorities. Asked what he hears when he speaks to minority voters, Oran replied: “I’ve never spoken to them, but I know what they want. They want to be equal Turkish citizens -- that’s all they want.” (Zaman, JASPER MORTIMER, june 20, 2007)

Appeal for the opening of "Hrant Dink Murder" Trial

Dear friends,
 
"Hrant Dink Murder" case will start at Besiktas Criminal Court (former State Security Court) on June 2, 2007, at 09:30.

We invite everybody to be there, not to allow the truth once again be covered-up.

Please join us by observing the case or sending a representative and declaring statements.

Plese see the appeal below and divert to others:
 
WE ARE WITNESSES OF THIS CASE.
WE ARE ALSO VICTIMS OF IT.
AND WE FOLLOW UP
WE'LL BE THERE DEMANDING JUSTICE.
 
The darkness who killed Hrant Dink will begin to be tried on June 2, 2007.

To prevent the murderers escape and disappear, we will always be there, in front of the Court House, until the end of the trial.

We were only a handful of people when Hrant was tried and we paid it by losing our dear friend.

Now we all will wear black and standing beside his widow Rakel Dink and children Sera, Arat and Delal.

We will raise our silent cry, just as in the funeral.

We invite all who reject darkness, who seek justice, to be there at the Court House on Monday, June 2, 2007, 09:30 AM

ISTANBUL HIGH CRIMINAL COURT, BESIKTAS 
(Former State Security Court DGM)

(antenna@superonline.com, june 21, 2007)

La Cour de cassation vaudoise confirme le verdict contre Perincek

La Cour de cassation vaudoise confirme le verdict prononcé en mars par le Tribunal de Police de Lausanne contre Dogu Perinçek. Le nationaliste turc avait été condamné pour discrimination raciale après avoir nié publiquement le génocide arménien de 1915.

L'Association Suisse-Arménie (ASA), qui a révélé l'information, s'est félicitée de ce verdict notifié lundi. Son avocat, Philippe Nordmann, a précisé à l'ATS que la Cour avait siégé à huis-clos et que seul le dispositif avait été transmis aux parties. Il faudra sans doute attendre des semaines pour connaître les considérants du Tribunal cantonal vaudois.

Me Nordmann a indiqué que la Cour ne lui avait demandé aucun contre-mémoire à celui déposé par l'avocat de Dogu Perinçek. Ce dernier devait donc être "mal fond", a-t-il estimé.

Le Tribunal de police de Lausanne avait infligé 90 jours-amende (100 francs par jour) avec sursis et une amende de 3000 francs au chef du Parti des travailleurs de Turquie. Sur les marches du Palais de justice, Dogu Perinçek avait réitéré dans la foulée ses propos négationnistes et qualifié la sentence à son encontre de "raciste et impérialiste". (Tribune de Genève, 21 juin 2007)


Minister condemned Turkey's interference into internal affairs of Canada

During a roundtable discussion with the National Ethnic Press and Media Council of Canada (NEPMCC) Prime Minister of Canada Stephen Harper reaffirmed that the recognition of the Armenian Genocide by Canada is a government policy and not “the position of the elected guys” as some insubordinate civil servants tried to represent. Stephen Harper also said that he finds it unacceptable the interference in Canadian internal affairs of representatives of foreign governments and pressuring or coercion of Canadians and Canadian organizations to follow certain policies. The Prime Minister condemned such practices, the Armenian National Committee of Canada (ANCC) reports. “As the head of the Government of Canada I can not tell you what to write in your newspaper and foreign governments can not tell what to write,” Prime Minister of Canada stated.

On April 24 in his annual address in connection with the 92nd anniversary of the Armenian Genocide Stephen Harper made a statement, for which he was “roughly criticized” by the Turkish MFA. A week prior to April 24 Turkey had “warned” S. Harper against delivering a speech on April 24, where events of 1915 are called genocide. Canadian Prime Minister was warned through diplomatic channels that “repeating these claims annually will not help in normalizing Turkey-Armenia relations and will harm Turkish-Canadian bilateral relations as well. However, Stephen Harper did not cave in Turkey’s blackmail. He stood firm to his principled stand vis-a-vis the Armenian Genocide issue. (PanARMENIAN.Net, june 19, 2007)

Hrant Dink awarded posthumously with Armenian President's prize

Today Armenian President Robert Kocharian has handed 13 nominal presidential awards for 2006. Agos Armenian-Turkish newspaper editor-in-chief Hrant Dink was awarded posthumously. Paolo and Vittorio Taviani also received the award for their Lark Farm

The award was for the first time conferred posthumously. "Hrant Dink's death is a great loss for our people. We will always remember him and I assure his family that Armenia is their home and we will always be glad to see them," Mr Kocharian said. When receiving the award, Dink's widow Rakel Dink said, "The award of the President of Armenia is honorary and sad for our family. I believe Hrant wished he could be among us now. He used to say that Armenia is a big Homeland and Diaspora appears as small islands."

Awards were also handed to a group of young scientists. "Today we have heard unknown names. But I wish these names to become Armenia's visit card in future," the RA leader said.

The presidential award has been conferred since 2001 with the assistance of Rober Poghossian and Sons Foundation and Hayastan All Armenian Fund, the RA President's press office reports. (PanARMENIAN.Net, June 18, 2007)

Annonce de la deuxième Convention des Arméniens d'Europe

Communiqué de la Fédération Euro-Arménienne  à l'occasion du 20e anniversaire de l'adoption par le Parlement européen la résolution "Pour une solution politique de la question arménienne":

Il y a 20 ans aujourd'hui, le 18 juin 1987, le Parlement européen réuni en session plénière à Strasbourg devenait la première institution internationale majeure à reconnaître le génocide des Arméniens, en adoptant une résolution historique "Pour une solution politique de la question arménienne". Après d'amples débats et en dépit des immenses pressions exercées par la Turquie et ses supplétifs, le législateur européen choisit d'apposer la juste qualification à ce premier génocide des temps modernes et apporta ainsi une victoire déterminante au combat pour la Justice que menaient depuis des années les Arméniens, en Europe et à travers le monde.

A l'occasion de cet anniversaire, la Fédération Euro-Arménienne annonce qu'elle organisera les 15-16 octobre 2007, la deuxième Convention des Arméniens d'Europe, au Parlement européen, à Bruxelles.

Vingt ans après cet événement historique et 15 ans après la renaissance d'une Arménie indépendante, cette Convention réunira les organisations représentatives des Arméniens d'Europe et des personnalités venues de toute l'Europe pour faire le point sur les priorités politiques actuelles des communautés arméniennes: les ambitions européennes persistantes de la Turquie en dépit de ses politiques de négation du génocide des Arméniens et de persécution des minorités, le blocus de l'Arménie par la Turquie, les négociations autour du Karabagh, la politique européenne de voisinage et les perspectives de paix et stabilité dans la région du Sud-Caucase.

La Fédération rappelle que le paragraphe-phare de la résolution de 1987 estimait très clairement que "le refus de l'actuel gouvernement turc de reconnaître le génocide commis autrefois contre le peuple arménien par le gouvernement ‘jeunes - Turcs', sa réticence à appliquer les normes du droit international dans ses différends avec la Grèce, le maintien des troupes turques d'occupation à Chypre ainsi que la négation du fait kurde, constituent, avec l'absence d'une véritable démocratie parlementaire et le non-respect des libertés individuelles et collectives, notamment religieuses, dans ce pays, des obstacles incontournables à l'examen d'une éventuelle adhésion de la Turquie à la Communauté [européenne]".

"Aujourd'hui, 20 ans après, ce paragraphe pourrait assurément être revoté mot pour mot." a déclaré Hilda Tchoboian, Présidente de la Fédération Euro-Arménienne. "Les responsables de l'Union devrait tirer des conclusions de ce fait qu'en 20 ans, la Turquie n'a fait aucun progrès sur aucunes des questions évoquées par cette résolution" a t'elle ajouté.

La Seconde Convention des Arméniens d'Europe rendra un vibrant hommage aux principaux acteurs du 18 Juin 1987 qui se battirent avec courage et détermination pour emporter la décision historique du Parlement européen: Paule Duport, Henri Saby, Ernest Glinne, Alfred Coste- Floret(+), René Piquet, Jaak Vandemeulebroucke, Stan Newens, Francis Wurtz et à tous les autres Justes qui gardèrent foi en la justice de leur combat tout au long de ces pénibles délibérations.

En tant que citoyens européens, c'est notre privilège d'honorer ces députés européens, hommes et femmes visionnaires, qui votèrent en leur âme et conscience pour propulser leur institution au firmament des valeurs éthiques européennes", a conclu Hilda Tchoboian, présidente de la Fédération euro-arménienne. (contact@eafjd.org, 17 juin 2007)

Sarkozy: "La reconnaissance du Génocide est la responsabilité morale de la Turquie"

"C'est un honneur pour moi de recevoir vos félicitations à l'occasion de mon élection comme président de la France. Je ferai l'impossible pour mériter votre confiance, " soulignait Nicolas Sarkozy dans une lettre -en réponse aux felicitations- publiée par sa sainteté Aram Ier, Catholicos de la grande Maison de Cilicie.

"Je ferai mon maximum pour renforcer l'amitié entre les arméniens et les français et préconiserai les valeurs humaines, qui rendent cette amitié encore plus ferme. L'attitude de la France envers les arméniens demeure inchangée. Je suis convaincu que la reconnaissance du Génocide arménien est la responsabilité morale de la Turquie. Je vous assure que que je serai dorénavant déterminé sur la question, " indique la lettre du Président Sarkozy.

"Le soutien envers le Liban faisait partie de mes engagements d'élection. Au nom de la vieille amitié Franco-Libanaise, la France défendra toujours la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale du Liban. Ce sera un grand plaisir et un honneur de vous rencontrer lors de votre visite en France ou dans le cadre de ma visite au Liban," a écrit Nicolas Sarkozy à sa sainteté Aram 1er. (Jean Eckian, Stéphane/armenews, 15 juin 2007)

Le fils du journaliste assassiné Hrant Dink menacé d'emprisonnement

Un procureur d'Istanbul a requis jeudi de six mois à trois ans de prison contre le fils du journaliste assassiné d'origine arménienne Hrant Dink pour avoir publié des propos de son père affirmant l'existence d'un génocide arménien, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Le ministère public a estimé que Arat Dink, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire bilingue turc-arménien Agos, et Serkis Seropyan, un autre de ses dirigeants, sont coupables de "dénigrement de l'identité nationale turque".

Ils avaient reproduit dans leur journal en juillet 2006 un entretien accordé par Hrant Dink à une agence de presse dans lequel il déclarait que les massacres d'Arméniens commis entre 1915 et 1917 en Anatolie constituaient un génocide.

"Bien sûr je dis que c'est un génocide. Parce que le résultat identifie ce que c'est et lui donne un nom. Vous pouvez voir qu'un peuple qui a vécu sur ces terres pendant 4.000 ans a disparu", avait affirmé le journaliste, alors directeur de la publication d'Agos.

Hrant Dink faisait lui-même partie des prévenus, mais la cour a constaté jeudi son décès et abandonné les poursuites à son encontre.

Le journaliste, qui militait pour une réconciliation entre les Turcs et les Arméniens, a été abattu devant les locaux d'Agos le 19 janvier par un jeune homme originaire de Trabzon (nord-est) et proche des milieux ultranationalistes de cette ville.

Le criminel et 18 complices supposés doivent être jugés début juillet.

A l'audience jeudi, Arat Dink s'est élevé contre l'attitude des juges, qui ont selon lui contribué à désigner son père comme une cible en multipliant les procédures judiciaires à son encontre.

"J'estime primitif, absurde et dangereux de considérer comme une insulte à l'identité turque la reconnaissance d'un événement historique comme un génocide", a-t-il déclaré, cité par Anatolie.

Les prises de positions de Hrant Dink lui avaient valu plusieurs procès et une condamnation à six mois de prison avec sursis au titre de l'article 301 du code pénal, réprimant les atteintes à l'identité turque, utilisé contre de nombreux intellectuels et vivement critiqué par l'Union européenne. (AFP, 14 juin 2007)

Les Arméniens de Turquie dans la ligne de mire

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org:

Ainsi que nous l'avions révélé le 14 mai 2007, 32 fondations arméniennes de Turquie ont reçu des menaces de mort (Turquie: 32 fondations arméniennes reçoivent des menaces de mort ), libellées en ces termes: "Dernier avertissement et mise en garde". Ces lettres menaçaient l'ensemble des populations arméniennes de Turquie (citoyens de Turquie ET citoyens de la République d'Arménie résidant en Turquie pour raisons économiques).

Le patriarche Mesrob II, prélat des Arméniens de Turquie, en a fait lui-même état (voir:Menaces sur la communauté arménienne de Turquie ).

Voici quelques informations supplémentaires reçues à ce sujet:


Ce ne sont pas seulement des institutions arméniennes mais également des hommes d'affaires ainsi que des personnalités connues, qui ont reçu cette même lettre.

Le patriarche Mesrob II lui-même craindrait pour sa vie.

Agos, le journal arménien en langue turque dirigé par Etyen Mahcupyan depuis l'assassinat de Hrant Dink le 19 janvier dernier à Istanbul, a titré le 18 Mai 2007:
"Est-ce que les Arméniens sont des cibles de tir?"
L'hebdomadaire a reproduit des extraits de la lettre de menace (en corrigeant les nombreuses fautes d'orthographe et de syntaxe qui l'émaillaient).

Agos a également rapporté le fait que cette nouvelle avait trouvé des échos en diaspora. Une diaspora dont le rôle se limite - malheureusement pour l'instant - à alerter les instances européennes et l'opinion publique sur ce climat de violence larvée à l'encontre des Arméniens de Turquie.

Certains en Turquie ont d'ores et déjà commencé à mettre ces lettres de menace à exécution, sans conséquences graves à ce jour: l'Eglise arménienne de Ferikoy (Istanbul) a été attaquée le 20 mai 2007 par deux jeunes armés de couteaux (faits rapportés dans le journal arménien de Turquie, Agos du 25 mai 2007). Il s'agirait de deux personnes qui avaient été déjà photographiées par un Arménien alors qu'elles rôdaient autour de l'église en janvier 2007. Ces individus posaient de curieuses questions: "quand est-ce qu'il y a des messes?", "quand est-ce qu'il y a beaucoup de personnes dans l'église?" etc...

La police avait déjà été informée à l'époque par les Arméniens et était en possession des photos transmises par ces derniers. Cette fois ci ces individus auraient été rattrappés.

Une école à Ortakoy a reçu des menaces téléphoniques: elle a dû être évacuée.

Mais demain?

Des avis émanant de sources turques incitent à penser que l'Etat turc organise ce climat de tensions et de menaces, afin de distiller la peur au sein de la petite communauté arménienne de Turquie de 60 000 âmes.

Pour preuve, sur le site gouvernemental Turk Tarih Kurumu http://www.ttk.gov.tr/ (Institut turc d'Histoire, dont le directeur est le très négationniste Professeur Yusuf Halaçoðlu), se trouveraient des textes du même acabit que celui de la lettre de menaces... Pas étonnant puisqu'il s'agit du site officiel du negationisme d'Etat de la Turquie.

Un autre site (ultra-nationaliste), le site T.I.T (Turk Intikam Tugayi) 'Brigade de la vengeance turque' (la page de leur site affiche le visuel des Loups Gris: http://titbirligi.sitemynet .com/), diffuse sur internet, haine et racisme anti-arménien.
Cette organisation sévit sur plusieurs autres sites également:
http://www.titsecurity.com/
http://intikamcilar.azbuz.com/index.jsp(sur ce site on trouve une rubrique pour déposer une plainte - contre un Arménien, contre un traître à l'identité turque, etc.-: on dénonce la personne et la brigade se charge de la punir...).

http://www.ortakantin.com/ipucu/misilleme (forums)
http://www.yonlendir.com/index.php?s=search&xurl=tit.kulubu.com

Une liste de personnes à abattre est disponible sur ces sites.
Au début de l'année 2007, Hrant Dink, le journaliste arménien assassiné à Istanbul le 19 janvier, se trouvait en tête de liste. Parmi les autres personnalités visées, on trouve les noms de Taner Akcam et de Orhan Pamuk.

Ces "débordements" sont malheureusement bien naturels dans un pays où l'Etat mène une politique nationale de falsification historique et de haine à l'encontre des Arméniens, présentés dès l'école, comme de "nuisibles" citoyens de seconde zone. Une politique relayée en "sous-main" sur internet, par une nébuleuse de sites ultra-nationalistes, financés par des fonds occultes provenant de l'Etat profond turc.

Combien de "Hrant Dink" faudra-t-il pour que la communauté internationale se penche sur la situation, chaque jour plus inquiétante, des Arméniens de Turquie?

Information Collectif VAN 2007

Lire les autres articles sur les lettres de menaces:

Turquie: 32 fondations arméniennes reçoivent des menaces de mort
Turquie: menaces de mort sur les Arméniens d'Istanbul


Ethnic Cleansing Campaign Against Iraq's Assyrians

The Assyrian International News Agency has produced a deeply troubling Genocide report regarding the Assyrian (also known as Chaldean and Syriac) Christians of Iraq. The information compiled in Incipient Genocide: The Ethnic Cleansing of the Assyrians of Iraq (report, executive summary) portrays a systematic campaign of massacre and destruction of this indigenous population of Iraq. Through intimidation, forced conversions, murder, kidnapping, beheading of Church leaders, rape, and daily threats against their security and lives, the Assyrian Christian population in Baghdad and other major cities has dwindled from a once-thriving community to almost nothing. Those who have fled to Jordan and Syria face governments unwilling to recognize their refugee status and are living in dire poverty. Those who manage to flee to North Iraq face political and ethnic persecution at the hands of Kurdish authorities.

While all Iraqi civilians are victims of violence in Iraq, there is an organized agenda being carried out by Islamists and Kurdish authorities to either rid the country of their indigenous inhabitants, or to reduce them to nothing more than a religious minority with no grounds for asserting their ethnic identity. The Assyrian Christians are the only indigenous population of Iraq and comprise 95% the Christian population, and have lived in their lands for almost 7,000 years. Before the liberation of Iraq in 2003, Assyrians were an estimated 1.5 million (8%) of the population of Iraq. Reports indicate that up to 50% have fled the country since 2003. This report answers the question: If over the centuries, these Assyrians endured genocides, massacres, and a vicious Ba'athist regime, what has been causing a mass exodus of these people since 2003?

The Assyrians have suffered violence throughout central Iraq, with just over 60% of the murders taking place there. 35% of the Assyrians killed were in the purportedly "peaceful region" of Iraq, the Kurdish north. These systematic killings -- since 1996 and especially since 2003 -- are a clear signal that there is a methodical effort to rid Iraq of this ethnic and religious minority, for religiously and politically motivated ideological reasons.

The report shows that since 2003, 33 Assyrian Churches have been bombed. Assyrian priests and Bishops have been kidnapped, tortured to death, and beheaded. Assyrian women are coerced under the Islamic jihad, with constant threats of rape or murder. Assyrian children are kidnapped, killed, crucified, and transferred to non-Assyrian families. Assyrian families in Baghdad are forced to pay an Islamic "protection tax" (jizya) by al-Qaeda. Assyrian land and properties have been taken by Shi'ites in Baghdad and Kurds in North Iraq. With disturbing pictures, Incipient Genocide testifies to the nearly impossible conditions the Assyrian Christians are suffering in Iraq. (AINA, june 12, 2007)

Chilean Senate's recognition of the Armenian Genocide and Ankara's reaction

The Turkish Foreign Ministry condemned the Chilean Senate's unanimous passage of legislation recognizing the Armenian Genocide.

The resolution was introduced by Senator Ricardo Nunez (Socialist) and cosponsored by Senators Guido Girardi, Jaime Naranjo, Jaime Gazmuri, Mariano Ruiz-Esquide, Alejandro Navarro, Camilo Escalona, Roberto Munoz Barra, Juan Pablo Letelier and Antonio Horvath.

Citing the United Nations Subcommission on Prevention of Discrimination and Protection of Minorities report, the Senate noted the "ethical and moral imperative that Chile makes a resolution along the lines of that from 1985, which recognizes that the Ottoman Empire committed a brutal genocide in Armenia against a defenseless people that now cry out for moral reparations from a part of the international community and especially Turkey."

The Chilean Senate's recognition was spearheaded by that country's small, but vibrant Armenian community, working closely with the Armenian National Committee of South America (ANC-SA). ANC of Argentina Chairman and longtime South American activist Hagop Tabakian noted, "passage of the Armenian Genocide resolution in Chile is an important step in our progress toward our goal of all of South America taking a principled stand on this key human rights issue."

Chile joins its South American neighbors Uruguay, Argentina and Venezuela in properly characterizing Turkey's systematic campaign to annihilate its Armenian population in 1915-1923 as genocide. Other countries worldwide that have also recognized the Armenian Genocide include Bulgaria, Belgium, Canada, Cyprus, France, Greece, Italy, Lebanon, Lithuania, Poland, Russia, Slovakia, Sweden, Switzerland, the Netherlands and the Vatican, as well as the European Parliament and various European bodies.

The Turkish foreign ministry stated that this decision of the Chilean Senate would cast a shadow on the friendly relations between the two countries.

It was also stated that the legislation included wrong information such as the statement that the so- called genocide was supported by the United Nations Subcommission on Prevention of Discrimination and Protection of Minorities 1985 report.

The statement pointed out that the UN Secretary general Ban Ki Moon made a statement on the report in April 2007 and stressed that the United Nations did not have a policy on the events that took place in 1915.

The Armenian National Committee of America (ANCA) welcomes the Chilean Senate's unanimous passage of legislation recognizing the Armenian Genocide and urging its government to support a key 1985 United Nations Subcommission report properly describing this crime against humanity as a clear instance of genocide.

"We join with Armenians in Chile, throughout South America and around the world in welcoming Chilean Senate's recognition of the Armenian Genocide," said ANCA Executive Director Aram Hamparian. "The Chilean government's principled stand further isolates Turkey and shines the spotlight of international public opinion on the remaining countries - the United States sadly among them - that insist upon remaining complicit in Ankara's shameful campaign of genocide denial", he added. (Cihan-ANCA, June 8, 2007)


Politique intérieure/Interior Politics

IHD's Call for Observation of the Elections in Turkey

Dear Sir/Madam,

The general elections of Turkey will be held on 22nd of July 2007. As the Human Rights Association, we are concerned about the forthcoming elections as there are serious human rights violations recently.

Also state under emergency situation has been announced in Siirt, Hakkari and Şırnak, in South-East Region since 9 June 2007. Due to this regulation, the entries into these provinces should be prevented and all vehicles those belong to the citizens may be used by security forces during the emergency situation.

This regulation is contrary to the Article 15 of the Turkish Constitution as well as the Article 17 of the European Convention on Human Rights and suspends legal and constitutional rights related with personal freedom and security.

Besides some candidates have applied to our branches for seeking assistance as they claimed that they received death threatens by letters.

Regarding with all the mentioned points, as the HRA we give importance to have national and international observers during the elections. We would like to underline the fact that general elections of Turkey are very much significant from the perspective of human rights and democratization.

I have no doubt that your meticulous observation of this election would be a highly meaningful contribution to the democratization process in Turkey. On behalf of HRA I kindly request you to send an observation delegation to Turkey.

Yours Sincerely,

Reyhan YALÇINDAĞ, lawyer
President
(ihd@ihd.org.tr, June 27, 2007)

DTP's call for observing the general elections in Turkey

The Democratic Society Party (DTP) has addressed the following call for observing the general elections in Turkey on 22nd of July 2007:

Recently there has been an unusual process ongoing in Turkey. A decision for an early election, which will be held on 22nd of July 2007, has been taken by the parliament. The reasons behind this early election were that, some national extremists have been trying to stop the democratic process in Turkey to bring back the military rule to stop negotiations with the EU, to put obstacles before fair solution of Kurdish Problem and to provoke national extremists. These struggles caused political crisis and this made the presidency elections impossible. Consequently the parliament took decision for early general elections.

While the parliament made a decision for early election, they did not change the election law and the 10% threshold has remained the same. Some new law and regulations that will make this election more difficult for independent individual candidates were taken by CHP (Republic People Party) and AKP (Fairness and Development Party) DTP (Democratic Society Party) and some leftist socialist parties took decision of supporting independent individual candidates and this idea has been supported by a large number of NGOs, artists, writers and academics.

However there is a high possibility that, the general elections will not be held fairly and freely, especially in the Kurdish cities. It is general practice that independent candidates, who are supported by DTP, will not be allowed to be elected by Turkish authorities. The military forces will threaten the Kurdish people not to vote for the independent individual candidates who are supported by DTP and they will do everything in their hand to cause difficulties for the elections. General Staff took such a decision that can be taken in war conditions for Siirt, Sirnak and Hakkari where 60 % of votes usually go to DTP, to be announced temporary security area. This clearly indicates that the Kurdish people who votes in these cities will not be using their free will power when voting. Furthermore AKP government approved a law that gives the police wide discretion in these cities. According to the news from the region the police have already began to threaten the voters not to vote for DTP’s candidates.

It is so obvious that these elections will be held under unfair and undemocratic conditions. Our party will support “independent individual candidates” and they should be supported for democratic, civil Turkey and for future process of EU.

We believe that our work on election will be stronger if you observe and support the elections and our candidates. We can be a part of international democracy and freedom. We expect you to support our candidates.

DTP Co-Presidents
Ahmet TÜRK and Aysel TUGLUK

If you are interested to go or send a delegation, you can contact European Representative of DTP:
Rue Jourdan 48 1060 Bruxelles
Tel : + 32 2 534 60 24 Fax : + 32 2 534 59 72

Independent Candidates Not "Waste of Votes"

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan had used a rally in Agri, in the east of Turkey, to call on people not to vote for independent candidates. This actually shows how worried the mainstream parties are that independent candidates may succeed in circumventing the 10 percent electoral hurdle.

It is clear that independent candidates could change a lot. It is not surprising that there was unprecedented agreement between the ruling Justice and Development Party (AKP) and the main opposition Republican People's Party (CHP) when a law was passed that would force independent candidates onto the same ballot paper as all the other parties, thus making them less easy to find then before, when they had separate ballot papers.

"Money thrown into the street"?

Erdogan likened a vote given to an independent candidate to "money thrown into the street". This is an argument which many former CHP supporters have expressed. They may be dissatisfied with the CHP, but feel that voting for anyone else would not be reflected in parliament.

In a previous interview with Prof. Dr. Baskin Oran, independent candidate of the left for Istanbul's second constituency, he had summarised the functions of independent candidates as follows:

1. The first aim is to change unquestioned attitudes. The mainstream parties are all uncritical of capitalist accumulation, neo-liberal politics and extensions of the military regime.

Issues ranging from the Kurdish issue to the environment, from trade union laws to conscientious objectors, from climate change to the rights of homosexuals and a change of the constitution put into place by the 1980 military junta, independent candidates can make human rights violations visible and change attitudes.

2. The second aim is to unite those with similar attitudes. Independent candidates will not be obliged to bow to party politics and can thus engage in dialogue with other MPs.

DTP votes will not be wasted this time

Because pro-Kurdish parties have always stumbled at the 10% hurdle, the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) will not waste its votes this time by entering the elections as a party. In the 2002 general elections it had been Erdogan's AKP which had benefited most from the DTP votes that had been shifted to the next-most powerful party in the relevant constitution.

The DTP is aiming to send 30 candidates into parliament. The shared independent candidate movement is hoping for at least 5 more candidates. This means that there may be more than 35 independent candidates in the next parliament.

The DTP might even form a group once the candidates are in parliament, and could thus also become a viable coalition partner. It is in this light that one should consider Erdogan's comments comparing the Bulgarian Movement for Freedoms and Rights (MFR) and the DTP.
(BIA News Center, June 21, 2007)

Left-wing candidates start their campaign

Ufuk Uras and Baskin Oran, two independent candidates for the left standing in Istanbul's first and second constituencies respectively, have begun their election campaigns.

Baskin Oran's first gathering was attended by around 2,000 people, among them writers Yasar Kemal and Adalet Agaoglu. Journalist Aydin Engin was presenting at the rally and said "We are breaking the mould by being the voice of those being oppressed because of their ethnic, religious or sexual identities".

Yasar Kemal thanked Baskin Oran for accepting the difficulties and told people to vote for Oran. Academic Baskin Oran said his decision to stand as an independent candidate had been motivated by the need to bring different voices into parliament.

Ufuk Uras launched his campaign with a boat trip across the Bosphorus. He spoke about "digging a tunnel", referring to the strategy of the independent candidate project to circumvent the 10% electoral hurdle put in place by the military regime of the early 1980s.

According to the General Secretary Kemal Okuyan, 205 of the candidates for the Turkish Communist Party (TKP) are workers, 30 of whom are metal workers.

Former prostitute's candidature authorized

The Supreme Electoral Board (YSK) has revised the decision of the Province Electoral Board to reject the candidature of former prostitute Ayse Tükrükcü. She had applied as a candidate for Istanbul's second constituency and will now enter the elections as an independent candidate. Tükrükcü has vowed to campaign for more women's shelters.

Current Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's candidacy had also been objected to because of his conviction under Article 312/2 of the old Turkish Penal Code, but the objection was overruled. Former Secretary of State in the Ministry of Education, Necat Birinci, and Numan Kurtulmus, a member of the general administrative board of the Islamist Saadet Party, have also managed to persevere in their candidacies.

Television channels punished

Two private television channels, CNN Türk and Meltem Tv, have received a punishment of a three-programme ban for broadasting the Prime Minister's speech at the opening of the Social Housing Department (TOKI).

The Supreme Radio and Television Board (RTÜK) has organised an educational meeting for local radio stations and television channels in order to inform them about laws regarding propaganda and broadcasts in the pre-election period. According to RTÜK president Zahid Akman, the Board will decide this week how to proceed with parliamentary candidates who appear on television. (BIA News Center, june 19, 2007)

Une nouvelle obstruction à l'élection directe du Président

Le chef de l'Etat turc Ahmet Necdet Sezer a déposé lundi un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle à propos d'une série d'amendements prévoyant notamment l'élection du président de la République au suffrage universel, portant un nouveau coup au parti au pouvoir.

Plus tôt lundi, M. Sezer a par ailleurs rejeté une loi du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan visant à organiser un possible référendum sur l'élection présidentielle au suffrage universel en même temps que les élections législatives prévues le 22 juillet.

Le projet de l'AKP visait à réduire de 120 à 45 jours le délai pour organiser un vote populaire.

Pour argumenter son rejet, M. Sezer a estimé qu'une modification avant même qu'une décision finale ne soit prise pour organiser un référendum n'avait pas de sens.

L'AKP avait avancé qu'organiser deux scrutins en même temps diminuerait les coûts. M. Sezer s'est également opposé à cet argument, estimant que l'intérêt public passait avant les économies.

Une loi rejetée par le président est généralement débattue une deuxième fois par les députés, mais le Parlement est actuellement en vacances à l'approche des législatives et il est fort probable qu'il ne pourra se réunir, a-t-on précisé de source parlementaire.

Il s'agit d'un deuxième coup asséné par M. Sezer aux efforts du parti de M. Erdogan pour faire entrer en vigueur une réforme controversée du mode de scrutin présidentiel.

L'AKP a fait voter deux fois au Parlement le mois dernier une série d'amendements prévoyant notamment l'élection du président de la République au suffrage universel lors d'un vote à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, au lieu de l'élection du président par le Parlement pour un septennat unique actuellement en vigueur.

Après l'avoir rejetée une fois, M. Sezer a décidé la semaine dernière de soumettre la réforme à un référendum et il avait indiqué qu'il allait déposer un recours en annulation devant la Cour.

Cette dernière devait initialement statuer mardi sur une autre requête du principal parti d'opposition parlementaire, le CHP, qui a demandé l'annulation des amendements pour vice de procédure au deuxième vote au Parlement.

Mais la Cour pourrait décider de réunir les deux requêtes - celle de M. Sezer et du CHP -, a rapporté l'agence de presse Anatolie, ajoutant qu'aucune date n'avait encore été fixée par la Cour pour rendre sa décision.

Plus tôt lundi, la presse turque a indiqué que le rapporteur de la Cour aurait émis un avis non-contraignant en faveur du recours du CHP.

Si les juges décident de suivre cet avis, la réforme pourrait devenir caduque.

L'AKP avait présenté la réforme, à la surprise générale, pour sortir de la crise politique, après avoir échoué en avril à faire élire son candidat à l'élection présidentielle, le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, l'opposition ayant boycotté l'élection au Parlement. (AFP, 18 juin 2007)

Présidentielle au suffrage direct: Sezer soumet la réforme à référendum

Le président turc Ahmet Necdet Sezer a décidé vendredi de soumettre à référendum une réforme controversée du parti au pouvoir mettant en place le suffrage universel pour l'élection présidentielle, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

M. Sezer a par ailleurs indiqué qu'il allait déposer un recours en annulation de la réforme devant la Cour constitutionnelle, selon l'agence.

La Cour n'a qu'un droit de regard sur la forme sur les amendements à la loi fondamentale.

La disposition la plus importante du paquet d'amendements, déposé par le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), est l'élection du président au suffrage universel à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois, au lieu d'un septennat unique actuellement.

M. Sezer avait déjà rejeté une première fois le projet de réforme après une première adoption par les députés, le 10 mai.

Face à un deuxième vote du texte dans le mêmes termes, il n'avait plus que deux options devant lui: soit le promulguer, soit convoquer un référendum.

La décision du président était attendue car il s'était opposé à cette réforme, estimant que "le changement de régime visé (par la réforme) n'a pas de justification ni raison acceptable",

Le projet prévoit aussi la tenue d'élections législatives tous les quatre ans au lieu de cinq.

Le principal parti d'opposition au parlement, le parti républicain du peuple (CHP), et une grande partie de la société civile sont opposés à cette réforme, estimant qu'elle a été proposée sans débat préalable.

Détenant une large majorité au Parlement, l'AKP était quasiment assuré en avril d'y faire élire son candidat à la présidence, le chef de la diplomatie Abdullah Gül.

Mais le boycott du scrutin par l'opposition a conduit à son annulation par la Cour constitutionnelle, le quorum de 367 députés présents n'ayant pas été atteint.

Pour mettre fin à une crise politique provoquée par l'élection présidentielle, l'AKP a convoqué des élections législatives anticipées pour le 22 juillet et déposé immédiatement ensuite à l'Assemblée, à la surprise générale, le projet de réforme du mode de scrutin présidentiel. (AFP, 15 juin 2007)

Independent Left and Kurdish Candidates Hope for Change

In an interview with the left-leaning Birgün newspaper, Levent Tüzel, the former leader of the Labour Party (EMEP) and now independent candidate for the left in Izmir, a city on the Aegean coast, commented on his candidacy.

Tüzel has been chosen to represent the left in Izmir's first constituency, and the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) has promised the support of the "Kurdish vote".

The interviewer, Ahmet Tulgar, then pointed to the problematic situation in Istanbul's second constituency, where the left and the Kurdish party had not been able to reach agreement on a common candidate. Thus, there are two independent candidates standing, Prof. Dr. Baskin Oran for the left, and Dogan Erbas for the DTP, thus splitting the votes of those hoping to bring new voices into parliament.

Tüzel pointed to the short time that the left and the Kurdish DTP had had to organise their candidate lists before the deadline of 4 June, and acceded that the process had not always been ideal. However, he pointed to the importance of overcoming these kind of issues in order to bring representatives of democracy into parliament.

For Tüzel, the "Kurdish issue" is one of the priorities of the independent candidate movement, but he also considers poverty, unemployment, tax inequalities, corruption and privatization policies important issues. The fact that the DTP and the left have cooperated, says Tüzel, does not mean that only the Kurdish migrants to the metropoles will be considered. Inequalities affecting all people, regardless of ethnicity or religious affiliation, are the real issue.

In the light of the recent announcement of the General Staff that Hakkari (and two other south-eastern provinces) has been declared a "temporary security zone", two independent candidates for the pro-Kurdish DTP in Hakkari, Hamit Geylani, a lawyer, and Hatem Ike, a former mayor of Yüksekova (a district in Hakkari), discussed their candidacies.

Geylani described the current situation as "desperate", and accused the government of not having a clear stance towards the military decision. "What we experience now, is the result of an antidemocratic system." He argued that if the roots of the problem were not dealt with, there would be no solution. Geylani said that the aim of the independent candidates was to "create a parliament in which anyone, irrespective of language, religion, gender, without discrimination of identities" could express themselves freely.

Ike said that people in the region were hopeful about the independent candidates. He emphasised that he was not "of a tribe" (implying hierarchical power structures), but rather "of the people". His aim is to work towards the democratisation of Turkey and the end of war in the east of Turkey. He argues that if the "Kurdish issue" was solved, Turkey could move ahead. (BIA, 14 June 2007)

"La Turquie au bord de l'implosion"

Ahmet Altan (commentateur politique au quotidien "Hürriyet", auteur de fictions)

La Turquie se dirige vers un grand règlement de comptes final. Cette situation n'est pas due, comme on pourrait le craindre, à un conflit de race ou de religion. Le pays est traversé d'une fracture plus fondamentale et plus dangereuse.

Nous avons aujourd'hui d'un côté une grande masse de gens qui ôtent leurs chaussures avant d'entrer dans une maison, des femmes qui se couvrent la tête, des garçons qui fréquentent les cafés pendant que les filles sont soumises à des règles extrêmement oppressives, des gens dont les foyers sont éclairés par des ampoules nues, qui apprécient une musique à mi-chemin entre la chanson populaire et l'arabesque, qui n'ont peut-être jamais lu un livre, n'ont jamais dansé, des hommes qui ne sont jamais allés au restaurant avec leur femme, n'ont jamais été au théâtre, ont très peu d'éducation et professent de fort sentiments religieux.

De l'autre côté, il y a ceux - et celles, puisque l'établissement comporte un lycée de filles - qui ont fait leurs études au prestigieux Robert College d'Istanbul, qui y ont dansé à l'occasion de mariages ou de soirées, qui vont au cinéma, lisent - parfois - des livres, ont un assez bon niveau d'éducation, des goûts musicaux qui vont de la pop au classique, des maisons décorées avec un certain goût et des femmes qui ne se couvrent pas la tête. Ce sont des gens qui n'autorisent peut-être pas leur fille à fréquenter un garçon, mais qui détournent la tête quand cela se produit. Ils croient en Dieu mais prient rarement, boivent de l'alcool dans des soirées mixtes, suivent la presse, regardent les talk-shows et vivent plus ou moins selon les normes occidentales.

Les styles de vie de ces deux groupes ne se ressemblent en rien. A la différence de ce qui se passe en Occident, où des éléments tels que la musique d'église, l'iconographie religieuse et les histoires bibliques, adaptées y compris à l'écran, créent une sensibilité partagée par toutes les classes, il n'existe en Turquie aucun terrain culturel commun susceptible de les unir. Leurs existences, leurs goûts et leurs croyances sont totalement différents. Et même antagonistes.

Le premier groupe a été méprisé, discrédité et mal traité durant les années de la République. A présent, numériquement important, il s'est organisé politiquement et dispose d'une puissance politique lui permettant de gagner toutes les élections. Mais il ne parviendra au pouvoir qu'en acceptant certains critères occidentaux, il tente donc de s'approprier les valeurs démocratiques et d'améliorer ses rapports avec l'Occident.

Le second groupe est minoritaire et, parce qu'il sait qu'il ne reviendra jamais au pouvoir s'il respecte les règles politiques occidentales, il devient peu à peu hostile aux valeurs démocratiques de l'Occident.

L'armée joue un rôle important dans cette désagrégation culturelle. Elle est composée d'enfants du premier groupe qui coopèrent avec le second groupe, lequel lui est hostile. En un certain sens, l'armée trahit ses propres racines.

L'élection présidentielle a exposé au grand jour les intentions des deux parties et révélé à quel point leur conflit était aigu. Le second groupe, soutenu par l'armée, ne veut plus d'élection. Et chaque jour qui passe voit enfler les rumeurs d'un possible coup d'Etat. On reparle de junte. Or que se passerait-il en cas de coup d'Etat?

Le groupe dont le style de vie se rapproche du mode de vie occidental accédera au pouvoir avec le soutien de l'armée, mais perdra celui de l'Occident. L'Europe se prononcera résolument contre un coup militaire. Les Etats-Unis auraient pu accepter un coup d'Etat en échange d'un soutien à sa politique dans le nord de l'Irak et dans l'ensemble du Moyen-Orient. Mais un pays qui a occupé l'Irak en clamant qu'il voulait y apporter la "démocratie" serait bien en mal d'expliquer au monde et à son propre peuple qu'il soutient un putsch militaire en Turquie. Ils devront donc, bon gré mal gré, s'opposer à un coup d'Etat. Mais alors que fera ce pays qui bénéficie de financements occidentaux et dont l'armée est dotée d'armes fournies par l'Occident, s'il doit rompre ses liens avec celui-ci?

Si la Turquie connaît un coup d'Etat, le monde assistera à un phénomène qui ne s'est encore jamais produit: la Turquie cherchera à établir un partenariat avec la Russie et l'Iran. Elle obtiendra de ces deux pays armes, énergie et financements. Le gaz naturel, le pétrole et l'énergie nucléaire de la Russie et de l'Iran suffiront à maintenir la Turquie la tête hors de l'eau, même si ce n'est que pour une brève période. Et un bloc formé de la Russie, de la Turquie et de l'Iran ne manquera pas de modifier l'équilibre global. Il prendra le contrôle total du Moyen-Orient. Il emprisonnera l'Europe dans les frontières de son petit continent. Il attirera dans son orbite le Caucase, l'Afghanistan et le Pakistan. Il nouera des relations étroites avec le monde musulman. Il sera même en mesure de proposer un partenariat à la Chine. Ce nouveau bloc disposerait d'une puissance considérable sur les plans militaire, financier et énergétique. La fissure turque conduirait ainsi à une fracture globale.

Si une troisième guerre mondiale devait advenir, je pense qu'elle pourrait surgir de cette crevasse. J'aimerais que ce scénario soit étudié par les deux camps qui se font face en Turquie. Par l'Europe, qui se comporte de manière insolente avec un pays dont l'héritage impérial est à la fois magnifique et pathétique, et qui tente de repousser la Turquie hors de son aire, et par l'Amérique, qui croit jouer au plus malin en menant double jeu dans sa politique à l'égard de la Turquie.

Que le conflit sanglant qui semble se profiler en Turquie puisse mettre le feu au monde entier n'est pas une éventualité si éloignée que vous le pensez. La première guerre mondiale a bien commencé par deux coups de revolver. (Le Monde, Traduit de l'anglais par Gilles Berton, 12 juin 2007)

Le gouvernement hué aux obsèques d'un officier

Des milliers de Turcs ont assisté lundi à Ankara aux obsèques d'un officier turc tué dans une attaque des rebelles kurdes qui a tourné en manifestation de protestation contre le gouvernement accusé de ne pas en faire assez pour combattre les guérillas kurdes.

Le major a été tué avec deux autres compagnon d'armes, un lieutenant-colonel, et un simple soldat dans une attaque des militants du PKK samedi à Sirnak (sud-est).

Il est rare que des officiers de ce grade soient tués dans les combats qui se poursuivent dans le sud-est turc, depuis que le PKK y ait lancé une rébellion armée en 1984.

"Le gouvernement dehors, le Premier ministre dehors", a hué et scandé la foule à l'arrivée des ministres à la mosquée pour la prière, selon les images retransmis par les chaînes de télévision.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan n'a pas assisté aux obsèques.

Le chef d'état-major des armées, le général Yasar Büyükanit, et le chef de l'Etat Ahmet Necdet Sezer ont en revanche été ovationnés.

La veuve du major a refusé de serrer la main des ministres, selon la chaîne d'information NTV.

Plusieurs centaines d'officiers étaient également présents à la mosquée de Kocatepe, au centre-ville.

Le président du Parlement, Bülent Arinç, membre du parti de la justice et du développement (AKP, issue de la mouvance islamiste), au pouvoir, a lui aussi été hué par la foule lors des obsèques du deuxième officier qui se sont déroulés à Manisa (ouest), selon les médias.

L'armée mène actuellement de vastes opérations contre le PKK.

49 soldats et 78 militants ont été tués dans les combats depuis le début de l'année.

Un dernier soldat a été tué dimanche osir à Kemah (est).

L'armée turque demande depuis avril une autorisation politique pour lancer une opération transfrontalière afin de neutraliser les camps du PKK en Irak du nord. Le gouvernement semble privilégier la diplomatie à l'approche des élections générales prévues le 22 juillet.

Washington et les factions kurdes d'Irak, accusé par Ankara de tolérer le PKK, s'opposent à une telle incursion. (AFP, 11 juin 2007)

Center-right rift turns into farce

The center-right merger between the Democrat Party (DP) and the Motherland Party (ANAVATAN) which was transformed into an elections alliance on Thursday also fell apart Friday just hours before the deadline for parties to finalize their candidates list expired.

ANAVATAN announced it is not participating in the July 22 elections while it was also disclosed none of the ANAVATAN candidates will participate in the DP lists.

The supreme board announced none of the ANAVATAN candidates who have already been submitted to the authorities could now participate in the DP lists. However, there were reports that DP Chairman Mehmet Agar did not approve of the ANAVATAN candidates submitted to him thus did not place them in the DP lists.

This means no merger, no alliance and no cooperation. There were reports that ANAVATAN would not back Agar in the elections and ask its supporters to vote for DP.

Meanwhile, Sinan Aygun, the president of the Ankara Chamber of Commerce (ATO), withdrew his candidacy as deputy from the DP.
Aygun, who was at the top of candidate in the list for Ankara, released a written statement upon his withdrawal.

Aygun said he decided to engage in politics with the belief that he could contribute to Turkey more in the political arena.

"The reasons that encouraged me to engage in politics were crippled. I think I will not be able to be useful for my country and nation in such an atmosphere," Aygun affirmed.

"My respect for myself, my country and nation, forces me to serve at a place which will enable me to make the biggest contribution," he said, adding that he was not offended or angry. (The New Anatolian , 9 June 2007)

3 ex-députés kurdes et Erbakan écartés des prochaines législatives

Le conseil électoral turc (YSK) a décidé vendredi que l'ancien Premier ministre islamiste Necmettin Erbakan et trois ex-députés kurdes ne pouvaient participer aux élections législatives le 22 juillet, en raison de leur casier judiciaire.

"Nous examinons la situation des candidats (à la députation) sur la base de leur éligibilité (...) Il a été décidé que Necmettin Erbakan, Orhan Dogan, Hatip Dicle et Selim Sadak ne peuvent devenir députés", a déclaré Muammer Aydin, le président du YSK, organe officiel chargé d'organiser les élections.

Premier chef de gouvernement islamiste de l'histoire de la Turquie, Necmettin Erbakan, 80 ans, a exercé ses fonctions pendant un an avant d'être contraint à la démission en juin 1997 sous la pression de l'armée, gardienne des valeurs laïques du pays.

L'année suivante, la Cour constitutionnelle avait interdit sa formation, le Parti de la Prospérité (Refah), pour activités anti-laïques et l'avait déchu de ses droits civiques.

Il s'était présenté candidat sur la liste du parti du Bonheur (SP) qui a succédé au Refah.

Les trois anciens parlementaires kurdes mentionnés par M. Aydin sont les compagnons de cellule de l'activiste kurde Leyla Zana.

Mme Zana, qui a reçu en 1995 le prix Sakharov des droits de l'Homme, et ses trois collègues sont entrés au Parlement en 1991 sur les listes d'un parti social-démocrate mais ont été condamnés à la prison en 1994 pour collaboration avec le PKK.

Ils ont été libérés en 2004.

Mme Zana ne s'est pas présentée aux prochaines législatives. Mais MM. Dicle, Sakik et Dogan se sont présentés comme candidats indépendants, le parti pro-kurde dont ils sont membres n'ayant aucune chance de franchir le seuil électoral de 10% des voix requis au niveau national pour pouvoir disposer de députés au Parlement.  (AFP, 8 juin 2007)

Erdoğan hints at second general election this year

Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan late Wednesday said Turkey will have to hold another general election this year if the next Parliament fails to elect the new president.

Erdoğan when asked, "Who is going to choose the 11th president?" in an interview with the Kanal 24 TV station replied that the presidential elections are blocked after a ruling by the country's top court defining the quorum as 367 deputies, adding, "Unless an agreement is reached, the president can't be elected."

When asked what is going to happen in that case, Erdoğan responded, "There will be new elections."

Erdoğan also explained why he removed almost half of his deputies from the electoral lists. He said his party needed new persons with both charisma and careers but dismissed claims that he was trying to present these new names just as "tokens."

"I find this approach so ugly, so unethical... I am not seeking a top model but a politician."

Erdoğan said he worked for 38 hours without interruption, without sleeping, to determine who will run for election and said that he was not the sole selector but part of a group composed of eight people. He also said he will continue to work with the ones who were left out of the lists and will meet them next week.

Erdoğan said that they will inaugurate their new head office on June 13 and start election campaigning on June 14. (Turkish Daily News, June 8, 2007)

Le CHP combat toujours la présidentielle au suffrage direct

Le principal parti d'opposition en Turquie a déposé mardi un recours devant la cour constitutionnelle demandant l'annulation d'une réforme controversée mettant en place le suffrage universel pour l'élection du président de la République, a rapporté l'agence Anatolie.

Le Parti républicain du peuple (CHP, centre-gauche) a argumenté dans son recours que lors du vote à l'Assemblée le 31 mai, chacun des sept articles de la réforme, ainsi que le texte dans son entier, devaient être votés à une majorité des deux tiers des 550 sièges parlementaires, soit 367 voix.

La condition n'a pas été remplie pour le premier des sept articles, qui n'a obtenu que 366 voix, une raison, selon le CHP, pour que le paquet d'amendements soit annulé.

La réforme du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste, au pouvoir), avait été votée une première fois par le Parlement le 10 mai. Mais le président Ahmet Necdet Sezer a refusé de la promulguer, comme la Constitution l'y autorise, estimant qu'il n'y avait "pas de raison acceptable" justifiant ce changement du système électoral.

Si la Cour constitutionnelle n'annule pas la réforme, le président sera contraint de promulguer le texte, voté une deuxième fois par les députés, ou de le soumettre à référendum.

Le projet prévoit aussi le passage du mandat présidentiel unique de sept ans à un quinquennat renouvelable une fois et la tenue d'élections législatives tous les quatre ans au lieu de cinq.

Détenant une large majorité au Parlement, l'AKP était quasiment assuré en avril d'y faire élire son candidat à la présidence, le chef de la diplomatie Abdullah Gül.

Mais le boycott du scrutin par l'opposition a conduit à son annulation par la Cour constitutionnelle, le quorum de 367 députés présents n'ayant pas été atteint.

Pour mettre fin à une crise politique provoquée par l'élection présidentielle, l'AKP a convoqué des élections législatives anticipées pour le 22 juillet.  (AFP, 6 juin 2007)


Political parties presented the lists of their deputy candidates

Political parties have finalized their deputy candidate lists for the elections scheduled for July 22. The Justice and Development Party (AK Party), the Republican People's Party (CHP) and the Nationalist Movement Party (MHP) have completely changed their candidate lineup, while the Democrat Party (DP) and the Motherland Party (ANAVATAN) have introduced only partial changes to theirs.

The pro-Kurdish DTP has announced which independent candidates it will support. Because the DTP fears that some of its own candidates will be forced to withdraw their candidature for legal reasons, it has announced a high number of candidates in the South-eastern towns of Hakkari, Diyarbakir, Agri and Sirnak.

The co-leaders of the DTP, Aysel Tugluk and Ahmet Türk are standing in Diyarbakir and Mardin respectively. Several former Democracy Party (DEP) MPs are also candidates: Hatip Dicle in Diyarbakir, Orhan Dogan and Selim Sadak in Sirnak, and Mahmut Alinak in Kars. Leyla Zana has not applied for candidacy, but there are more than ten women candidates.

The DTP is also supporting candidates together with the left in big cities: The presidents of two left-wing parties, Ufuk Uras of he Freedom and Solidarity Party (ÖDP) and Levent Tüzel of the Labour Party (EMEP) respectively in Istanbul and Izmir.

Many rival politicians have joined ranks after competing with each other for years. These elections represent a first in terms of the increased mobility of rival politicians among competing parties. The CHP has recruited prominent center-right politicians, while the AK Party has welcomed a number of social democrats, including Ertuğrul Günay, the former secretary-general of the CHP.

Unable to enter Parliament in the 2002 elections, the MHP has had no problems in renewing its lineup and populating its lists. The greatest problem has been experienced by the DP -- formerly the True Path Party (DYP) -- and ANAVATAN, which decided not to merge at the last moment. Even the CHP has had difficulties in allocating places to the 14 deputies promised to the Democratic Left Party (DSP). Several CHP deputies had to be moved to lower positions in their constituencies, and this spells problems and resentment in the ranks. A similar fate is awaited in the AK Party, which has changed its lineup drastically and will allocate winning positions to social democrat candidates. 

 AK Party leader and Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan is planning to ensure that the current 351 AK Party deputies are largely re-elected since they demonstrated their loyalty during the recent presidential election crisis. At most, 80 deputies are expected not be nominated for these elections. About 20 deputies have already declared that they would not run for Parliament, thus facilitating things for Erdoğan. Erdoğan is planning to set up a new lineup by recruiting former civil servants who resigned upon his request.

The AK Party's list and lineup notably include former Prime Ministry Under- secretary Ömer Dinçer, former Public Ethics Board Chairman Professor Mehmet Sağlam, former chief advisor to the prime minister Hasan Tahsin Fendoğlu and former State Waterworks Authority (DSİ) General Director Veysel Eroğlu.

Eighteen people who had recently joined the party are expected to be included among the list. Apart from Günay and social democrats Haluk Özdalga and Erdal Kalkan, other people who will decorate the AK Party's candidate lineup include international names such as Mehmet Şimşek, Alevi Professor Reha Çamuroğlu, Ankara Chamber of Industry (ASO) Chairman Zafer Çağlayan, Professor Zafer Üskül, Associate Professor Zeynep Dağı, artist Osman Yağmurdereli, Olympic champion wrestler Hamza Yerlikaya, Bayburt independent deputy Ülkü Güney, Turkish Pharmacists' Union Chairman Mehmet Domaç, Professor Edibe Sözen, Professor Yusuf Ziya İlbek and former DYP Amasya deputy Ahmet İyimaya.

Not unexpectedly, the CHP replied to the AK Party's lineup change by opening its doors to wider groups; however, this move has been accompanied by problems within the CHP. In order to open up positions for new participation, about 60 of the existing deputies have to be sacrificed. Reportedly, only 50 of the 90 current deputies who have been nominated for the upcoming elections are given positions in the lists that will guarantee their election. The fact that only 12 of the 14 positions allocated to the DSP will guarantee election is seen as the first signs of a future breakup of the cooperation between two parties.

Dreaming of a single-party government, CHP leader Deniz Baykal is trying to set up an inclusive lineup by recruiting many center-right figures.

CHP Deputy Secretary-General Mehmet Sevigen and CHP Deputy Chairman Mustafa Özyürek have been given the first and second positions, respectively, in İstanbul's second district. Şükrü Elekdağ has been given the first position in the third electoral district in İstanbul, while CHP Secretary-General Önder Sav and CHP Deputy Chairman Eşref Erdem have been given the first and second positions, respectively, in Ankara's first electoral district.

Lütfullah Kayalar and Bitlis deputy Edip Safter Gaydalı, who resigned from ANAVATAN following the failure to merge with the DYP, have been allocated first positions in their respective constituencies. Apart from certain secularist intellectuals such as Professor Nur Serter and Professor Necla Arat, Osman Nuri Bedir, the imam of Sultan Ahmet Mosque, whose position has been changed four times during the AK Party government, will be running for Parliament from the CHP's lists.

Having closed down the party's doors to transfers, MHP leader Devlet Bahçeli has prepared the candidate lists with relative ease. Bahçeli's surprise is that he has not included former Parliament Speaker Ömer İzgi, whose name has been frequently mentioned in connection with two abortive military coups, code-named Ayışığı and Sarıkız. Bahçeli's lineup consists of former MHP ministers and deputies who were formerly in center-right parties.

Tuğrul Türkeş, son of the MHP's legendary leader Alparslan Türkeş, has returned to the party to become the MHP's Ankara candidate. Bahçeli himself will be running for Parliament from Osmaniye, his hometown, while retired Gen. Kürşat Atılgan has been given the first position in Adana. Former Ambassador Gündüz Aktan, Professor Mithat Melen and former Interior Minister Meral Akşener have been assigned top positions in İstanbul.

The planned merger between the DYP (now DP) and ANAVATAN collapsed three days before the deadline for submission of candidate lists to the Supreme Election Board (YSK), bringing troubles to both parties in drawing up the final lists. DP leader Mehmet Ağar's list contains Ankara Chamber of Commerce (ATO) Chairman Sinan Aygün, TV producer Şebnem Kısaparmak, Mahir Kaynak's daughter Professor Deniz Ülke Arıboğan,  former minister Işılay Saygın, former İzmir Mayor Burhan Özfatura, journalist Suna Vidinli, author Nevval Sevindi.

ANAVATAN leader Erkan Mumcu will submit a list of 275 deputy candidates to the YSK. He has given top positions to ANAVATAN's current deputies. Former Prime Minister and ANAVATAN leader Mesut Yılmaz, whose candidacy from the DP broke down the DYP-ANAVATAN merger, declared Monday that he will be an independent candidate from his hometown of Rize and will not be aligned with any party. Yılmaz also resigned his ANAVATAN party membership Monday.

Having decided to enter the polls without forming a coalition with another party, the Felicity Party (SP) has given former Prime Minister Necmettin Erbakan the first position in Konya. Erbakan will be an independent candidate affiliated with the SP. The SP has also assigned top positions to its hardcore politicians, namely Şeref Malkoç and Oya Akgönenç.

BBP leader Muhsin Yazıcıoğlu will run for Parliament as an independent candidate from Sivas, his hometown. (BIA-Zaman, June 5, 2007)

La fusion DYP-ANAP dans le centre-droit turc tombe à l'eau

Une fusion de deux partis de centre-droit avant les élections législatives prévues le 22 juillet en Turquie n'a finalement pas pu se réaliser en raison de querelles entre les deux formations, a reconnu  dimanche le leader de l'une d'elles.

"Une opportunité historique a été ratée, je suis désolé", a déclaré Erkan Mumcu, chef du parti de la mère-patrie (Anap), lors du congrès à Ankara de sa formation qui a refusé de fusionner, comme prévu, avec le parti de la Juste voie (DYP) qui avait été rebaptisé "parti démocratique" (DT) dans le but de réunir les deux formations.

Les deux partis discutaient depuis plusieurs semaines de l'éventualité de fusionner pour attirer l'électorat conservateur.

Mais des divergences concernant la liste commune des candidats à présenter et la façon de procéder à la fusion ont mis à mal cette entente, selon les médias.

Aucun des deux partis n'avait réussi, au cours des législatives de 2002, à franchir le seuil des 10% des suffrages nécessaires pour pouvoir siéger au Parlement, ce qui avait favorisé le parti actuellement au pouvoir, celui de la Justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) qui a raflé les deux-tiers des sièges après avoir obtenu 34% des voix.

L'Anap et le DYP ont toutefois à eux deux 24 députés, tous venus d'autres partis, en majorité de l'AKP du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.  (AFP, 3 juin 2007)

Le parti pro-kurde DTP soutiendra des indépendants

Le principal parti pro-kurde de Turquie, qui n'a aucune chance d'envoyer des députés au parlement, soutiendra des candidats indépendants issus notamment de ses rangs aux élections législatives prévues le 22 juillet, a-t-on appris samedi auprès de ce parti.

Le parlement turc compte de nombreux députés kurdes, mais les partis préconisant davantage de droits pour les Kurdes n'arrivent généralement pas à obtenir les 10% des voix nécessaires au plan national à une formation pour se faire représenter à l'assemblée. Et ce même s'ils arrivent en tête dans le sud-est, peuplé majoritairement de Kurdes, et y remportent généralement les élections locales.

Les candidats indépendants ne sont, quant à eux, pas soumis à un tel seuil.

Leyla Zana, l'ex-députée emprisonnée pendant dix ans (1994-2004) pour collusion avec le PKK et lauréate 1995 du prix Sakharov des droits de l'Homme du parlement européen, ne s'est pas présentée, a-t-on précisé.

En revanche, ses trois anciens compagnons de cellule, Hatip Dicle, Sirri Sakik et Orhan Dogan, eux aussi d'ex-parlementaires, figurent parmi les candidats que le Parti pour une société démocratique (DTP) s'est engagé à appuyer.

La liste d'une soixantaine de candidats comprend par ailleurs des intellectuels de gauche comme Baskin Oran, professeur de sciences politiques à Ankara.

M. Oran est le coauteur d'un rapport sur les droits des minorités qui avait provoqué une levée de boucliers des milieux nationalistes et du gouvernement d'Ankara.

Le DTP, créé en 2005, a succédé à toute une série de partis pro-kurdes interdits par la justice pour notamment leurs liens avec le PKK. (AFP, 2 juin 2007)

L'AKP veut un référendum et les législatives à la même date

Le parti au pouvoir en Turquie a fait adopter samedi au parlement un projet de loi afin de pouvoir organiser un possible référendum sur l'élection présidentielle au suffrage universel en même temps que les élections législatives prévues le 22 juillet.

Le projet du parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) vise à réduire de 120 à 45 jours le délai officiel pour organiser un vote populaire après une décision en sens du chef de l'Etat.

Il anticipe une prochaine décision du président actuel Ahmet Necdet Sezer qui a jusqu'à 16 juin pour promulguer ou soumettre à référendum --éventualité plus plausible --une réforme controversée de la constitution mettant en place le suffrage universel pour l'élection du président de la République.

Il appartient maintenant au conseil électoral (YSK), organe chargé d'organiser les élections, de déterminer la date d'une éventuelle consultation populaire.

La réforme de l'AKP avait été votée une première fois par le Parlement le 10 mai. Mais le président Sezer a refusé de la promulguer, comme la Constitution l'y autorise, estimant qu'il n'y avait "pas de raison acceptable" justifiant ce changement du système électoral, préparé et adopté à la hâte selon ses détracteurs.

L'AKP a fait revoter son paquet d'amendements jeudi.

La réforme prévoit aussi le passage du mandat présidentiel unique de sept ans à un quinquennat renouvelable une fois et la tenue d'élections législatives tous les quatre ans au lieu de cinq.

Détenant une large majorité au Parlement, l'AKP était quasiment assuré le mois dernier d'y faire élire son candidat à la présidence, le chef de la diplomatie Abdullah Gül.

Mais le boycott du scrutin par l'opposition qui a conduit à son annulation par la Cour constitutionnelle pour vice de quorum et une forte réaction populaire à l'unique candidat, M. Gül, un ex-militant islamiste, ont fait capoter le processus électoral au parlement. (AFP, 2 juin 2007)

Le CHP ne veut pas d'un président élu au suffrage universel

Le principal parti d'opposition en Turquie a annoncé vendredi qu'il allait demander à la Cour constitutionnelle l'annulation d'une réforme mettant en place le suffrage universel pour l'élection du président de la République.

La réforme constitutionnelle, votée jeudi, a été présentée par le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, après qu'une crise politique eut empêché l'élection du président par le Parlement, selon le système en vigueur jusque là.

"Nous allons déposer un demande devant la Cour constitutionnelle pour l'annulation de l'ensemble de la réforme constitutionnelle (...) lundi après-midi ou mardi matin au plus tard", a déclaré le député Ali Topuz, du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), cité par l'agence de presse Anatolie.

Le CHP a argumenté jeudi à l'Assemblée que chacun des sept articles de la réforme ainsi que le texte dans son entier devaient être votés à une majorité des deux tiers des 550 sièges parlementaires, soit 367 voix.

La condition n'a pas été remplie pour le premier des sept articles, qui n'a obtenu que 366 voix.

La réforme avait été votée une première fois par le Parlement le 10 mai. Mais le président Ahmet Necdet Sezer a refusé de la promulguer, comme la Constitution l'y autorise, estimant qu'il n'y avait "pas de raison acceptable" justifiant ce changement du système électoral.

Si la Cour constitutionnelle n'annule pas la réforme, le président sera contraint de promulguer le texte, voté une deuxième fois dans les mêmes termes par les députés, ou de le soumettre à référendum.

Il dispose de 15 jours pour prendre sa décision.

La réforme prévoit aussi le passage du mandat présidentiel unique de sept ans à un quinquennat renouvelable une fois et la tenue d'élections législatives tous les quatre ans au lieu de cinq.

Détenant une large majorité au Parlement, l'AKP était quasiment assuré le mois dernier d'y faire élire son candidat à la présidence, le chef de la diplomatie Abdullah Gül.

Mais le boycott du scrutin par l'opposition a conduit à son annulation par la Cour constitutionnelle, le quorum de 367 députés présents n'ayant pas été atteint.

Le CHP accuse l'AKP de vouloir islamiser en catimini la société turque. (AFP, 1 juin 2007)

Forces armées/Armed Forces

The Army forms professional commando units against PKK

A top military commander announced plans yesterday to restructure six commando brigades on the Iraqi border to pursue a more effective fight against the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK), which has increased its attacks on military targets in southeastern Anatolia.

Chief of Staff Gen. Yaşar Büyükanıt and Land Forces Commander Gen. İlker Başbuğ speak to the media at a commando training center in Eğirdir.

Gen. İlker Başbuğ, the commander of the Turkish Land Forces, said at a press conference that the six commando brigades will all consist of professionals in the near future. That means all private soldiers will be replaced by professionally trained commandos in these brigades, which have a central role in the military fight against the PKK The announcement came after criticism that the military sends young untrained soldiers, recruited to fulfill their compulsory military service in the army, to fight the PKK terrorists, who have been fighting the security forces in rugged mountains for many years.

The top commander also said the military has deployed eight additional companies to try to secure the rugged border with Iraq.

The PKK has recently stepped up its attacks on military targets. Başbuğ said there has been a 65 percent increase in PKK attacks this year compared to recent years and added that 64 soldiers have been martyred in attacks carried out by the PKK since the beginning of the year, more than half of which were conducted by using mines and roadside bombs. But despite the high number of casualties, Başbuğ said fatal attacks constituted only 30 percent of the total cases, since mines or roadside explosives were found before any explosion 70 percent of the time. Başbuğ put the number of killed or captured PKK terrorists at 220 in the same period.

"Between 2,800 and 3,100 PKK terrorists operate in the north of Iraq," he said. He added that between 1,800 and 1,900 terrorists were concentrated just inside Turkey, mainly in the provinces of Şırnak and Siirt. He estimated the total terrorist strength to be between 5,100 and 5,650.

According to Başbuğ, the bombings are similar to those of Sunni and Shiite militants targeting US-led forces in Iraq. He added that the main ingredient of explosive devices used by the PKK was cheap fertilizer and complained that the materials used in the making of such explosions were usually brought in from other countries.

The military has asked the government to tightly restrict sales of ammonium nitrate, an ingredient used to make bombs. (Zaman, June 28, 2007)

Turkish army rents unmanned drone from Israel

The Turkish Armed Forces (TSK) announced Wednesday that an unmanned observation drone has been rented from Israel for further actions against the Kurdistan Workers' Party (PKK) activities in southeastern and eastern Turkey.

The latest increase in terrorist activities is apparently the main reason for the lease and upcoming purchase as the importance of the unmanned aircraft in countering terrorism is undeniable.

The TSK currently owns one unmanned plane purchased from the United States and the new drone is expected to be handed over to the Turkish army next week.

Israel is also expected to deliver 10 drones in 2008 which Turkey purchased in 2005. (Cihan News Agency, june 27, 2007)

L'armée turque insiste pour une incursion en Irak contre les bases du PKK

L'armée turque insiste pour mener une opération transfrontalière contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) établis dans les montagnes du nord de l'Irak, mais a besoin d'un feu-vert du gouvernement, a déclaré mercredi son chef.

"Nous avions dit (le 12 avril) qu'une opération transfrontalière serait utile. Nous répétons mot pour mot cette opinion", a dit le général commandant l'état-major, Yasar Büyükanit, lors d'une conférence de presse à Egirdir (sud-ouest), dans une brigade d'entraînement de commandos.

"Cela serait très utile (...) je ne peux pas dire que nous en finirons avec le PKK mais une incursion portera un grand coup" contre cette organisation considéré comme terroriste par la Turquie et de nombreux pays de la communauté internationale, a précisé le général dont les propos ont été retransmis par les chaînes de télévision.

Les Etats-Unis, alliés des Kurdes d'Irak, sont opposés à une incursion turque.

Le général Büyükanit a souligné qu'une "directive" politique du gouvernement était indispensable pour ce faire. "Pour lancer une opération militaire nous avons besoin d'un objectif politique", a-t-il dit, ajoutant que les factions kurdes d'Irak qui tolèrent, voire soutiennent le PKK sur leur territoire, selon Ankara, pourraient devenir des cibles lors d'une telle incursion.

"Irons-nous en Irak du nord pour combattre seulement les terroristes (du PKK) ou, par exemple, que ferons nous si nous sommes attaqués par les groupes kurdes irakiens?", s'est-il interrogé.

Le général a aussi une nouvelle fois accusé "certains alliés" de la Turquie, sans les nommer mais dans une allusion à des pays européens, de soutenir "directement ou indirectement" le PKK.

"Sans un appui extérieur, une organisation terroriste n'a pas de chance de survie", a-t-il affirmé.

L'armée turque demande depuis avril une autorisation politique pour lancer une opération transfrontalière afin de neutraliser les camps du PKK dans le nord de l'Irak.

Le gouvernement semble privilégier la diplomatie auprès de l'administration de Bagdad et de Washington à l'approche des élections législatives prévues le 22 juillet.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a récemment déclaré qu'il fallait privilégier la lutte contre le PKK en Turquie, sans cependant totalement exclure une opération au delà de la frontière.

Le commandant de l'armée de terre, le général Ilker Basbug, qui était aux côtés du général Büyükanit devant les journalistes, a estimé entre 2.800 et 3.100 le nombre de rebelles établis dans le nord de de l'Irak.

64 soldats ont été tués dans des actions attribuées au PKK depuis le début de l'année, selon ce général.

Il a également ajouté que l'armée allait d'ici fin 2009 transformer ses six brigades de commandos, particulièrement actives dans la lutte contre le PKK, en unité composées uniquement de soldats de métier.

Les généraux ont récemment été accusés par une partie de la presse de ne pas être assez vigilants contre le PKK et d'envoyer des conscrits peu entraînés dans des zones de combats.

Dans les années 1990, les Turcs sont entrés à une vingtaine de reprises dans le nord de l'Irak avec des dizaines de milliers d'hommes.

Mais depuis l'invasion américaine en 2003, l'armée turque n'a fait que de courtes incursions en Irak pour traquer des rebelles kurdes. Elle dispose d'un contingent d'environ 1.500 soldats à quelques km de profondeur en territoire irakien pour empêcher les infiltrations de rebelles. (AFP, 27 juin 2007)

The existential crisis of the Turkish Military

The Turkish Republic was founded by soldiers. Mustafa Kemal was a first class soldier before anything else. The Turkish military has always seen itself as the revolutionary, modernizing and progressive power of this country. To some extent this has been true. Today, however, the Turkish military is going through an existential crisis. Atatürk had always pointed to the West and western values as the main direction to which Turkey should head. However, today's West, namely the European Union, means an end to the enormous powers and privileges that the Turkish military has long enjoyed in this country.

We have now quite different circumstances surrounding Turkey than just ten years ago. The Cold War is now long past and the United States has given up supporting dictatorial regimes in the Middle East, believing that these feed terrorism. Turkey is still a valuable partner for the West, no longer as the last bastion to the Soviet threat, but as a democratic secular model that can be an important player in the region.

A Kurdish state in Northern Iraq is at present a subject of tension between the U.S. and Turkey; and it seems this will continue to be so. The Turkish military has a very solid and rigid understanding of a potential Kurdish state: “A Kurdish state, wherever and whenever it appears, is a threat to the fundamental interests of Turkey and it should be prevented”. This is, of course, not the only threat perceived by the military. Most of the threats are coming from within, namely the Islamists and the Kurds who have been refusing to be assimilated!

The vision of the founding elite of the Turkish Republic was a classless, homogenous society that is Muslim but not too religious. There is a portrait of the ideal citizen in the minds of the Turkish elite and I would like to draw it for you: A white Sunni Muslim Turk who prays only on Fridays and drinks rakı when he is not fasting. (Of course, he should not be drinking too much!) Whatever goes beyond this white Sunni Muslim portrait has always been regarded as a threat to the homogenous society that the Turkish Republic has been trying to achieve. Thus the Kurds (if they assert their Kurdish identity), Muslims (those more religious than the elites wish them to be), Alevis and non-Muslims of this country are not the ideal citizens as they do not fit this portrait.

The problem is that this project, which overlooks the different identities of Turkish citizens and tries to create a homogenous society, has failed, and Turkish elites (both military and civil bureaucrats) have shown no willingness to change their understanding and conceptualization of Turkish society according to these new conditions. The founding elites of the Turkish Republic needed to forge a national identity in order to create a nation state and so the current elites continue to believe even today that the “nation”, should act and react in accordance with their understanding and expectations of society, politics and religion, but not vice versa!

We have a fundamental problem here. This project is not uniting Turkish society anymore.  Instead it is deepening the divisions, and constantly increasing the tension—between secularists and Muslims on the one hand, and between Kurds and Turks on the other.

The two most recent electronic statements of the Turkish military, posted on 27 April and 8 June, both of which were clear and unacceptable interferences with the democratic process in Turkey, have the potential to fuel tension and conflict between different sections of Turkish society. The first memo declared that “everybody who does not express how happy he is being a Turk is an enemy”! In the second memo people who criticize the nation state and who “use humanity's esteemed values of peace, freedom, and democracy as a cover for terrorist organizations” were targeted. In addition, the “Turkish nation” was called to show “their reflex action”. These are extremely dangerous statements. They have no potential to unite the nation, but on the contrary, are provocative!

Turkey and her military are at the crossroads. This country will either aim at being a first class democracy, which I believe can lead to being a strong world power, or it will continue to act like an authoritarian regime. Of course, there will always be excuses for our defective democracy: “enemies”; “extraordinary and sui generis conditions”; “terror” (although its only solution is democracy); “the danger of Sharia”; and others.

Giving up power is very difficult. Doing it willingly is much more so! However, the Turkish military has two options. Either they will be the ruling elite of a third world country or they will be serving a nation who has a leading role in world politics. Now it is up to the military to choose between these two options for this country's future. There is no third alternative! (TDN, Orhan Kemal Cengiz, June 15, 2007)

Journalists association says General Staff statement controversial

Turkey’s Contemporary Journalists Association (CGD) has described as “controversial” a statement released from Chief of Staff regarding a meeting held in at a US think-tank, in which scenarios on Turkey discussed.

“We have every right to expect respect from the General Staff regarding freedom of the press and the people's right to be informed,” said Ahmet Abakay, the CGD chairman, in a statement on Wednesday.

The statement came hours after the General Staff released a written statement on Wednesday concerning recent debates about different scenarios discussed at the Hudson Institute, where Turkish military officials were also present.

Wednesday’s s General Staff statement blamed Yasemin Congar, a Washington-based Turkish journalist, without directly naming, for “manipulating” some of the issues discussed in the meeting, which received harsh reactions from all segments of Turkey.

“If she had concealed this incident or ignored it, she would not have performed her duty,” said the statement,” added the CGD chairman.

Abakay also said that the incident reported by Congar was not denied, but verified both by the participants of the meeting and in the General Staff's statement, which it claimed “only make assessments on a subjective basis”. “Interestingly, the statement shows that the General Staff has 'knowingly' refrained from showing its reactions and from informing the public,” he noted.

The chairman went on to say that, by issuing the statement in question, the General Staff fully confirmed Congar’s report. “It is distressing to see the General Staff among the groups that do not pay respect to freedom of the press and the people's right to be informed, but rather defame the reporters who report the incidents objectively," he concluded. (Cihan News Agency, june 21, 2007)

MGK, firm on Cyprus, pledges all-out fight against terror

The political leadership and the military yesterday underlined firmness in the fight against terrorism, saying Turkey would take whatever measures are necessary to deal with the threat without compromising on the principles of the rule of law and democracy.

A statement released after a regular meeting of the influential National Security Council (MGK), which brings together top political leaders and military commanders, said measures to cope with “separatist terrorism that aims at the unity of the Republic of Turkey, its integrity, the security of the nation and the right to life” were reviewed extensively.

“It was confirmed that steps required in this fight will be taken together with our nation and that the threat will be overcome with determination and on the basis of democracy and the principle of the rule of law,” said the statement. “It was emphasized that whatever measures are necessary will be taken irrespective of what the circumstances are.”

The MGK meeting came after heated debates over a cross-border operation in Iraq to hit bases of the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK) there. Chief of General Staff Gen. Yaşar Büyükanıt has said an operation was both necessary and would be useful, but Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan said such an operation would be a measure of last resort, saying the fight must focus on inside Turkish territory first.

The statement released after the meeting is also a warning for the Greek Cypriot administration, which launched an international licensing round for offshore exploration of oil and gas in February in spite of opposition from Turkey, which has warned the move could stoke tensions in the region.

A full member in the European Union, Greek Cyprus is also blocking possible EU steps to effectively ease the isolation of the Turkish Cypriots. The statement said the MGK meeting reviewed development concerning Cyprus and underlined that it was unacceptable that “unjust restrictions on the Turkish Cypriots remain” despite their support for a solution of the deep-seated problem. The MGK chided the Greek Cypriot administration for acting as an “element of instability” and said its attempts to take steps on behalf of the entire island were “invalid.”

In reference to the dispute over oil and gas exploration in the eastern Mediterranean, the statement said Turkey’s efforts to protect its rights and interests in the region would continue and added that Ankara was firm in providing all kind of support for the Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC), without elaborating.

Turkey opposes agreements that the Greek Cypriot administration has signed with Lebanon and Egypt over maritime borders to facilitate oil and gas exploration. Some estimates suggest that the seas around Cyprus could contain unproven reserves of between 6 and 8 billion barrels of oil with an estimated value of $385 billion.

Turkey has warned the two Arab countries not to proceed with the deals, saying that it also had rights and interests in the area. Ankara also insisted that the Turkish Cypriots should have a say in the island’s oil and gas rights. Greek Cyprus has said that American, Chinese and Russian companies have shown interest in the international licensing round for offshore exploration in. (Today’s Zaman, June 21, 2007)

L'Armée turque vend sa banque Oyak à ING pour 2,673 mds de dollars

Le groupe bancaire et d'assurances néerlandais ING a annoncé mardi être parvenu à un accord pour l'acquisition de la banque turque Oyak Bank, qui contrôle 3% du marché turc, pour un montant de 2,673 milliards de dollars.

Cette acquisition sera financée au moyen de ressources propres existantes, a indiqué le néerlandais, qui espère la finaliser dans la seconde moitié de l'année.

"Oyak est une banque très solide sur laquelle nous construirons (...) elle possède l'un des réseaux de banque de détail les plus importants en Turquie", a indiqué lors d'une conférence de presse le PDG du groupe Michel Tilmant, qui s'attend à ce qu'Oyak Bank atteigne "relativement rapidement" les 5% de part de marché, contre 3% aujourd'hui.

"Dans les dix prochaines années, la Turquie devrait atteindre la 12e place dans l'économie mondiale (...) c'est une économie très importante et à forte croissance", a-t-il ajouté. "Cette acquisition entre donc dans nos options stratégiques".

De nouvelles agences de la banque turque, surtout présente dans les grandes villes comme Istanbul, Ankara et Izmir (ouest de la Turquie), seront ouvertes dans les prochaines années, selon M. Tilmant. Elle en possède actuellement 360.

Le PDG a reconnu que des investissements seraient nécessaires. "ING fournira des financements moins chers" à Oyak, qui "ces dernières années, a eu du mal à se développer par manque de fonds".

La transaction, qui sera soumise à l'approbation des autorités de régulation, augmentera le bénéfice par action (BPA) à partir de 2008, mais M. Tilmant a refusé de chiffrer cette augmentation.

Oyak Bank emploie 5.581 personnes, compte 1,2 million de clients dans la banque de détail et 10.000 clients dans les petites et moyennes entreprises. En 2006, la banque turque a enregistré un bénéfice avant impôt de 165 millions de livres turques, soit 126,91 millions de dollars ou 94,71 millions d'euros. (AFP, 19 juin 2007)

Conscientious Objector and IHD Executive on Trial…

Military Court of Cassation approved the verdict against executive of IHD Istanbul branch and conscientious objector Halil Savda. On 15 March Corlu Military Court concluded the case launched on the allegations of “insisting to disobey orders” and “escape” and sentenced Savda to one year three months’ imprisonment.Meanwhile, Savdca was reportedly given 10 days cell imprisonment for rejecting to put on military uniforms.  (BIA-TIHV, June 19, 2007)

Un ex-officier de l'Armée arrêté pour cache d'armes à Istanbul

Un tribunal turc a demandé samedi l'incarcération de trois hommes, dont un officier de l'armée à la retraite, après la découverte par la police d'une cache d'armes à Istanbul, a rapporté l'agence de presse turque Anatolie.

Les trois suspects avaient été placés en détention préventive plus tôt cette semaine après que la police eut saisi 27 grenades et plusieurs détonateurs dans une cabane, dans la partie est d'Istanbul.

Les autorités cherchent à déterminer si ces grenades sont du même type que celles qui avaient été lancées contre les bureaux du journal Cumhuriyet en mai 2006.

Deux autres hommes, dont un capitaine de l'armée à la retraite, ont par ailleurs été mis en détention préventive samedi pour être interrogés dans le cadre de cette cache d'arme, a ajouté Anatolie.

Le capitaine à la retraite, Muzaffer Tekin, avait déjà été interrogé l'année dernière après un attentat perpétré contre le Conseil d'Etat en raison de ses liens avec l'auteur principal de cette attaque, Alparslan Arslan, un avocat de 29 ans. Il avait ensuite été remis en liberté.

En mai 2006, Arslan avait mitraillé la salle d'audience du Conseil d'Etat en criant "Allah est grand", tuant un conseiller d'Etat et en blessant trois autres.

Arslan a reconnu avoir commis cet attentat pour des motifs d'ordre religieux.

Son procès et celui de trois autres des auteurs présumés de cet attentat, également soupçonnés de l'attaque contre Cumhuriyet, est actuellement en cours.

Le Conseil d'Etat est connu comme un bastion de la laïcité et pour la vigueur avec laquelle il fait respecter l'interdiction du port du foulard islamique dans les administrations publiques et les universités.

L'attentat avait provoqué de vives tensions politiques, l'opposition accusant le gouvernement issu de la mouvance islamiste d'avoir encouragé le geste de l'assaillant en prenant position contre l'interdiction du voile islamique et en critiquant les décisions du Conseil d'Etat sur le sujet. (AFP, 16 juin 2007)

Reactions against the Army's Calls for "Mass Reaction to Terror"

In a press statement published on its website in the night from 7 June to 8 June, the Turkish General Staff has commented on terrorism in Turkey. "The Turkish Armed Forces expect the noble Turkish people to show a mass reflex against terrorist activities". Like the "e-coup" of 27 April, this statement carried no signature, was published at night and on the Internet.

In the statement the readers were reminded that as early as 12 April 2007, the Chief of General Staff Yasar Büyükanit had predicted an escalation of terror in May 2007, and claimed that current events had proven him right.

The statement also denounced people and organizations who were using shared human values such as peace, freedom and democracy both abroad and at home as a smoke screen for terrorist organizations.

The statement continued by saying that "the Turkish Republic's national and unitary structure is faced with an attitude which considers this structure to be outmoded. Our nation needs to recognize this dangerous attitude." Recent terrorist events were cited as proof for this attitude.

The General Staff reiterated its "unshakeable determination" to fight against terror.

Militarist discourse being strengthened

In an evaluation of the Internet statement, political analyst Kenan Kalyon claimed that as well as an escalation of violence, there was a militarist discourse growing in strength. He called on not only pacifists, but "everone in their right mind" to resist as follows:

* A democratic election process needed to be safeguarded in July

* Military operations in Northern Iraq should be opposed openly.

* The hegemony of civil politics and democracy needed to be defended.

According to Kalyon, the army now sees not only the PKK but a "united Kurdish area" as a threat, with the government of Iraqi Kurdistan as a focal point.

He also commented on the end of the PKK ceasefire, saying that the army was never held to account for not ending its operations during the ceasefire period.

Reactions to General Staff

Human rights activists and parties of the left have reacted strongly against the internet statement of the General Staff.

The Human Rights Common Platform (IHOP) said that the press release targeted democracy and human rights activists. Furthermore, it evaluated the call for a "mass reflex" as an incitement to lynching and other attacks.

The IHOP also asked: "If the army was aware of an escalation of terrorist attacks, why did it do nothing to prevent them?" and questioned how proponents of democracy, freedom and peace had ever hindered the "war on terror".

President of Socialist Democracy Party Filiz Koçali said that the declaration was a continuation of 27 April ultimatum and added that "the expectation of mass rallies" is a message for the organisers of republican rallies.

Koçali said: "'Orange revolutions' we witnessed in Ukraine and Georgia has been put in work. The elections are in danger. Even if they are allowed "unwanted" results are aimed to be eliminated. "

Kemal Okuyan, General Secretary of the Turkish Communist Party (TKP) also feared an escalation of lynching attempts and violence. He deplored the increase in nationalism among both Turks and Kurds. He called on the General Staff to retract its statement. (BIA News Center, June 11, 2007)

L'armée turque appelle la population à réagir "massivement" contre le PKK

L'armée turque a appelé vendredi le peuple à s'opposer "massivement" contre les activités des guérillas kurdes qui se sont intensifiés en Turquie provoquant des pertes quotidiennes dans ses rangs et contre les milieux qui soutiennent cette organisation.

 "Les forces armées ont une détermination inébranlable au sujet de la lutte contre le terrorisme et répondront sans aucun doute d'une manière adéquate aux attaques" du PKK, souligne un communiqué publié sur le site internet de l'état-major des armées.

"Les forces armées espèrent que la peuple turc fasse preuve de son reflexe de résistance massive face à ces actes de terreur", souligne le document, sans préciser.

L'armée a lancé des opérations d'envergure dans plusieurs provinces pour traquer des membres du PKK à un moment où le dégel favorise également leur infiltration en Turquie à partir de leurs bases situées dans le nord de l'Irak.

Jeudi soir, trois soldats turcs ont été tués et trois autres blessés à Siirt (sud-est) par l'explosion d'une mine activée à distance, selon les autorités locales, par des militants du PKK.
(AFP, 8 juin 2007)

Turkey - EU military relations suffer blow

Turkish officials on Thursday revealed a disagreement with the European Union regarding modalities of a cooperation process for enhancing defense capacities of the union within the European Security and Defense Policy, although they said this should not be characterized as "a breakdown" in military relations between the bloc and Turkey.

Yesterday's Sabah daily reported "Turkey's withdrawal of its troops under the command of the EU after the union did not allow Turkey's special operation brigades to join in the command and decision making policies of the unit." The daily also said that according to the General Staff, Turkey's Special Operation brigades, supported by warplanes and ships, will not be sent to any of the operations under the EU's coordination. Nevertheless, both Defense Minister Vecdi Gönül and Foreign Ministry officials made it clear that the withdrawal was on the paper, since commitments made by Turkey have not yet been materialized.

Turkey had committed to contribute a brigade to the much-publicized "EU Helsinki Headline Goal 2010" which was embraced at an EU summit in Helsinki in 1999. Yet since this Turkish brigade was listed as part of "reserve forces," but not as part of "active forces," Turkey has objected to this planning and asked for a correction.

"We told them that we can't be placed among reserve forces. Because this brigade is [precious] and is fully equipped," Gönül told reporters on Thursday in Kocaeli in response to questions regarding the issue. Turkey has notified the EU of its decision to retract its commitment on paper during a recent meeting of the Turkish EU officials in Brussels. If Turkey's demand to be placed among active forces is met, the General Staff will reevaluate renewing its commitment.

Meanwhile in Ankara, a Foreign Ministry official, speaking under condition of anonymity, emphasized that the said commitment made at the time by Turkey was "not an automatic commitment," adding "We demand upgrading of arrangements concerning command and control."

The EU has adopted various illustrative scenarios which form the basis for forces planning to meet the EU Helsinki Headline Goal 2010: Stabilization, reconstruction and military advice to third countries; conflict prevention; evacuation operation in a non-permissive environment; separation of parties by force; and assistance to humanitarian operations. As well as EU member states, non-EU member states such as Turkey, Switzerland and Ukraine also contribute to these plans. Turkish officials also made clear yesterday that NATO Secretary-General Jaap de Hoop Scheffer will pay a visit to the Turkish capital next week, but this visit has had nothing to do with recent developments concerning Turkey's contribution to the EU Helsinki Headline Goal 2010.

Emphasizing that de Hoop Scheffer's Tuesday talks in Ankara were scheduled talks, the officials also noted that there will be a summit of NATO defense ministers in mid-June and that there are various issues to be covered and discussed between NATO and Ankara ahead of the summit.

The Sabah daily alleged that "the General Staff's recent decision caused a shock in Brussels, leading the NATO secretary-general to come to Turkey to discuss the issue immediately." (Today's Zaman, June 8, 2007)

Call for Turkey to Listen to ECHR

Conscientious objectors have decided to use International Action Day (5 June) to protest in Istanbul. They are demanding that the compensation that the European Court of Human Rights (ECHR) has awarded conscientious objector Osman Murat Ülke be paid. Ülke has been living in hiding after spending 701 days in prison.

In January 2006, the ECHR had found Turkey guilty of condemning Ülke to "civil death". According to war opponents and conscientious objectors, Turkey is the only one of the 47 European Council countries that does not grant the constitutional right to conscientious objection.

Conscientious objectors are calling on authorities to acknowledge the ECHR decision and other objectors. They are also reiterating their call for the liberation of objector Halil Savda, who is serving a twenty-one and a half month sentence in a military prison in Corlu, West of Turkey. (BIA News Center, June 5, 2007)


L'armée, pivot indéboulonnable de l'économie turque

Les généraux turcs donnent leur avis sur tout: le voile de l'épouse du Premier ministre, la prospection pétrolière de Chypre en mer Méditerranée, le vote par les députés français d'un texte sanctionnant la négation du génocide arménien...

Lors de la publication du rapport annuel d'évaluation de la Turquie dans ses négociations d'adhésion à l'Union européenne, cela ne rate jamais: la Commission de Bruxelles épingle cet interventionnisme, réclamant que les militaires se désengagent totalement de la vie politique. A peine ont-ils amorcé un retrait dans ce domaine qu'ils tendent à s'immiscer de nouveau dans le débat public à l'occasion de l'élection présidentielle, au mois de mai. En revanche, aucun signe de repli n'est visible sur le terrain économique. Actuellement déployée en Afghanistan dans le cadre de l'Isaf ou au Liban, sous commandement de la Finul, l'armée turque, la deuxième de l'Otan derrière celle des Etats-Unis, excelle en effet dans le domaine des affaires.

Une holding dispensée d'impôts

Sa poule aux oeufs d'or s'appelle Oyak. Créé en 1961 après le premier coup d'Etat, le Fonds de solidarité et d'aide mutuelle des forces armées (Oyak) ne limite pas ses activités à sa fonction de mutuelle ou au versement de compléments de retraite à ses 227 000 membres. Avec un chiffre d'affaires de 6 milliards d'euros en 2005, c'est la troisième holding du pays. Dirigée par un civil, Coskun Ulusoy, Oyak participe au capital de 60 sociétés, possède cimenteries, supermarchés, industries chimiques... Mais ce qui fait du fonds de pension un poids lourd économique, c'est son partenariat avec le constructeur Renault et l'assureur Axa, dont Oyak détient respectivement 49 et 50 % du capital en Turquie. Selon Taha Parla, professeur à l'université du Bosphore, à Istanbul, "l'Europe se contente de critiquer le pouvoir politique de l'armée sans dire un mot sur sa puissance économique, en raison des alliances nouées avec des sociétés étrangères, notamment françaises". En 2006, la société a encore consolidé sa mainmise sur l'économie nationale en rachetant le sidérurgiste Erdemir, que convoitaient de leur côté Arcelor et Mittal. Cette privatisation permet de préserver les intérêts de l'Etat dans le secteur stratégique de l'énergie et de soustraire ce dernier aux investisseurs étrangers. Oyak aurait aussi un oeil sur Türk Hava Yollari, la compagnie aérienne publique.

Comparé aux autres holdings turques, Oyak présente plusieurs particularités. Ainsi, les militaires sont majoritaires au sein de son conseil d'administration, présidé par un général à la retraite. Mais surtout elle bénéficie d'un avantage de taille: le fonds de pension n'acquitte pas l'impôt sur les sociétés! A cela s'ajoutent les cotisations de ses adhérents, qui lui versent 10 % de leurs salaires, ce qui permet d'éviter les problèmes de trésorerie. "Mais le système fait de nombreux mécontents parmi les membres d'Oyak, car les prestations ne sont pas à la hauteur de celles proposées par la concurrence, souligne Levent Unsaldi, auteur du livre Le Militaire et la politique en Turquie (L'Harmattan). Adhérant totalement à la logique du marché, Oyak a oublié au fil du temps ses missions initiales de mutuelle." Il semblerait cependant que les militaires fassent parfois passer leurs principes avant les affaires. Ainsi, ils ont écarté le Crédit agricole du rachat d'Oyak Bank. Il s'agit d'une mesure de rétorsion après le vote par les députés français d'une loi sur le génocide arménien, en octobre dernier.

Sans contrôle du Parlement

Outre Oyak, l'armée est présente dans l'industrie militaire par le biais de deux fondations, le SSDF (Fonds de soutien à l'industrie de défense) et la TSKGV (Fondation pour le renforcement des forces armées turques), qui ont pour vocation de diminuer la dépendance du pays à l'égard de l'étranger dans ce secteur. La TSKGV, par exemple, fabrique sous licence des avions F16 américains. Là encore, comme Oyak, les deux structures bénéficient de diverses exemptions d'impôts. Le SSDF se finance grâce aux gains de la loterie nationale, à des taxes sur les ventes d'alcool et de tabac, et aussi sur les paris (courses de chevaux et matchs de football). Autant de revenus versés au budget de l'armée qui échappent au vote du Parlement. Ils constituent un impôt militaire dont s'acquittent tous les citoyens turcs et qu'aucun, ou presque, ne songe à contester, tant le respect pour l'institution reste fort en Turquie. (L'Expansion, Laure Marchand, 1er juin 2007)

Affaires religieuses/Religious Affairs

Dix islamistes turcs condamnés à vie pour meurtres et attentats

Un tribunal de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, a condamné lundi à la prison à perpétuité dix islamistes présumés pour une série de meurtres et d'attentats perpétrés aux début des années 1990, a-t-on appris auprès de la Cour.

Les accusés ont été reconnus coupables de "tentative de renversement de l'ordre constitutionnel par la force" pour instaurer un régime islamique et de "participation à des actions armées menées au nom de l'organisation terroriste Hizbullah", a-t-on précisé de même source.

Un onzième accusé a été acquitté.

Les détenus étaient jugés pour pas moins de 24 meurtres et plusieurs attentats à la bombe entre 1992 et 1994.

Organisation islamiste fondée dans les années 1980 à Diyarbakir, le Hizbullah turc, qui n'a pas de parenté avec ses homonymes libanais et iranien, est aujourd'hui en grande partie démembré mais toujours actif dans certaines zones du sud-est turc notamment.

Lors d'opération répétées en l'an 2000, les forces de sécurité ont alors mis au jour un vaste réseau pratiquant le kidnapping, la torture et le grand banditisme, derrière la volonté affichée d'instaurer en Turquie un régime à l'iranienne.

Son chef, Hüseyin Velioglu, a été abattu par la police à Istanbul en 2000.

En tout 70 corps de victimes du Hizbullah ont été retrouvés à travers la Turquie, et on estime que 500 à 1.500 personnes ont été tuées par lui au cours des 15 dernières années. (AFP, 25 juin 2007)

Cinq personnes suspectées d'appartenir à Al-Qaïda arrêtées à Istanbul

La police turque a arrêté à Istanbul cinq personnes, parmi lesquelles des Tchétchènes, soupçonnées d'avoir des liens avec l'organisation terroriste Al-Qaïda, a annoncé dimanche la chaîne d'information télévisée CNN-Türk.

Les suspects ont été interpellés dans différents quartiers d'Istanbul lors d'un coup de filet mené parmi les membres de groupes illégaux la veille d'un sommet des pays de la mer Noire à Istanbul, a précisé la chaîne.

Le sommet réunira lundi les dirigeants des douze Etats de la mer Noire, dont le président russe Vladimir Poutine. Ils débattront de projets visant à intensifier le commerce et la coopération économique dans la zone.

L'opération de police à Istanbul survient quelques jours après l'arrestation dans la ville de Bursa, dans le nord-ouest du pays, de 23 personnes soupçonnées d'être des membres d'Al-Qaïda.

En novembre 2003, une des cellules d'Al-Qaïda en Turquie, les brigades Abou Hafz al-Masri, avait revendiqué quatre attentats suicide commis à Istanbul contre deux synagogues, le consulat de Grande-Bretagne et une succursale de la banque britannique HSBC.

Ces attentats avaient fait 63 morts, dont le consul britannique, et 600 blessés.

En février dernier, un tribunal d'Istanbul a condamné à la prison à vie sept membres présumés d'Al-Qaïda pour ces attentats. (AFP, 24 juin 2007)

Arrestation de 23 membres présumés d'Al-Qaïda

La police turque a arrêté mercredi vingt-trois personnes accusés d'appartenir au réseau Al-Qaïda dans la province de Bursa (nord-ouest), a annoncé le gouvernorat local.

La rafle a été opérée par la police et les gendarmes dans plusieurs localités de la province, précise un communiqué.

Une enquête est en cours, ajoute le texte, sans autre précision.

Les forces de sécurité turques procèdent régulièrement à des arrestations dans les milieux islamistes soupçonnés d'être proches du réseau Al-Qaïda.

Les autorités turques ont imputé à une cellule turque de ce réseau terroriste quatre attentats suicide contre deux synagogues, le consulat britannique et la banque britannique HSBC qui ont fait 63 morts et des centaines de blessés en novembre 2003 à Istanbul.

Un tribunal de la ville a condamné en février sept membres de cette cellule à la prison à vie pour leur implication dans ces attentats.

Il a condamné 41 autres suspects à des peines allant de trois ans et neuf mois à 18 ans de prison. (AFP, 20 juin 2007)

Arrestation de deux membres présumés d'Al-Qaïda

Un tribunal turc a ordonné vendredi la mise en détention de deux hommes accusés d'appartenir au réseau Al-Qaïda, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Onze personnes soupçonnées de liens avec l'organisation terroriste et d'avoir préparé des attentats dans la métropole turque avaient été arrêtées mercredi à Istanbul .

Les deux hommes emprisonnés en attente de leur procès à Ankara se seraient entraînés dans les camps d'Al-Qaïda en Afghanistan.

Ils ont rejeté ces accusations dans leur première déposition, affirmant s'être rendus en Afghanistan en vacances, selon Anatolie.

Sept autres personnes ont été relâchées après avoir été interrogées par la police et par un procureur.

Les autorités turques ont imputé à une cellule turque d'Al-Qaïda quatre attentats suicide contre deux synagogues, le consulat britannique et la banque britannique HSBC qui ont fait 63 morts et des centaines de blessés en novembre 2003 à Istanbul.

Un tribunal de la ville a condamné en février sept membres de cette cellule à la prison à vie pour leur implication dans ces attentats.

Il a condamné 41 autres suspects à des peines allant de trois ans et neuf mois à 18 ans de prison. (AFP, 1 juin 2007)


Socio-économique / Socio-economic

Un enfant franco-turque au centre d'un conflit autour du droit de garde

Julie, 13 ans, cachée pendant 12 ans en Turquie par son père d'origine turque, aujourd'hui retenue à Colmar par sa mère, est au centre d'un conflit qui s'est envenimé mercredi, les deux parents s'accusant mutuellement de séquestration d'enfant.

La jeune fille qui ne parle que le turc était revenue pour la première fois en France à Colmar vendredi dernier pour quatre jours, selon un accord convenu par les deux parents.

Le juge aux affaires familiales souhaitait en effet entendre l'enfant, sur son désir de vivre auprès de l'un ou l'autre parent.

Le père, Mustafa Senocak, 41 ans, qui purge actuellement une peine de trois ans à Colmar pour non présentation d'enfant, conteste en effet les décisions de justice des deux pays intervenues entre 1996 et 1998 qui attribuent la garde à la mère, mettant en avant que cette dernière aurait abandonné l'enfant.

Placé sous le coup d'un mandat d'arrêt international, il avait été arrêté puis extradé du Maroc en mars 2006 et incarcéré à la maison d'arrêt de Colmar.

L'enfant devait retourner en Turquie lundi selon une décision du juge qui "souhaitait ne pas précipiter les choses du fait que la mère, Emmanuelle Ancel et la fille ne se connaissaient pas", a expliqué Me Malick Farajallah, l'avocat du père.

S'appuyant avant tout sur les décisions judiciaires qui lui attribuent l'autorité parentale, cette dernière a décidé au dernier moment de garder sa fille près d'elle.

Pour justifier ce revirement de situation, son avocate, Me Monique Sultan, explique qu'elle n'avait aucune garantie. Julie devait repartir à l'origine pour la Turquie, il aurait finalement été question qu'elle parte en Angleterre.

"Sans aucune adresse, sans le nom de la personne chez qui elle vit, ni même la ville, rien n'indique que Mme Ancel ne serait pas repartie pour 12 années de recherches", avait argué son conseil mardi précisant que Julie a été placée "en sécurité" en attendant l'intervention d'un juge.

L'avocat du père s'est dit mercredi "scandalisé". "L'enfant a appelé des proches à Londres, à Lausanne (Suisse) et en Turquie pour dire qu'elle était séquestrée, ainsi que police-secours à trois reprises", a expliqué Me Farajallah.

De sa propre initiative, le procureur de la République de Colmar a saisi en urgence le juge des enfants dans le cadre d'une procédure de mineur en danger.

Martine Barbier-Boyer, présidente de l'association "Accompagnement médico-psycho-social Alsace" (AMPSA) qui soutient la mère, reconnaît de son côté que "l'enfant est évidemment traumatisée".

Mais selon elle, "il ne faut pas inverser la situation. C'est bien la famille turque qui a séquestré l'enfant toutes ces années. Cette petite fille, on lui a monté le bourrichon".

"Aujourd'hui, Julie prend contact avec sa maman. Un interprète est là en permanence pour faire le lien", explique la psychologue. "Comment organiser la garde de l'enfant jusqu'à ses 18 ans?", s'interroge-t-elle.

Le juge des enfants doit statuer sur le sort de Julie jeudi. (AFP, 27 juin 2007)

Turkey Has Failed Its Promise to Children

Bianet asked Adem Arkadas from the International Children's Centre (ICC) to evaluate the work of the Turkish Parliament on children's rights. Arkadas conceded that there was an apparent increase in work on children, but that basic rights were not in place, and that Turkey had not kept its promise of creating a legal framework to protect the rights of children according to the 1995 Convention.

He said that parliamentary research commissions tended to focus on the rise in violence among children and the young. There are, he added, attempts to provide for children's rights legally, but they have not narrowed the gap between the Convention and Turkey's legal, political and economic structure. In short, Turkey has not kept its promise.

Arkadas also drew attention to children's rights as referred to in the Paris Principles . The principles are concerned with children who have experienced war, either as active participants or as victims of war. He also called for a parliamentary analysis on how laws and budgets affect children.

According to Arkadas, laws concerning children should be presented to children in a manner they would understand, so that children can have an input.

There is also a need for a law that forbids any violence towards children.

Ayhan Bilgen, independent candidate for Konya and former president of the Association for Human Rights and Solidarity for the Oppressed (MAZLUMDER), said that there was urgent need for research and work on education in the mother tongue, the traumas of children experiencing war, and adaptation problems of displaced children. The internal displacement of a considerable part of the population has resulted in child labour being considered normal in many cities.

He said that one of the poignant problems was children who were left to fend for themselves on the streets.

For Bilgin, the lack of recognition of refugees in Turkey also means that many refugee children have no rights to education and health services. ((BIA News Center, June 25, 2007)

Berlin préoccupé par le sort d'un adolescent allemand détenu en Turquie

La mésaventure de Marco, un Allemand de 17 ans emprisonné depuis la mi-avril en Turquie pour "agression sexuelle" après un flirt de vacances avec une Anglaise de 13 ans, suscite l'émotion en Allemagne, où les autorités se gardent de critiquer trop ouvertement la justice turque.

Chaque jour ou presque, la presse allemande revient en détails sur les conditions de détention du jeune homme, un grand blond au regard doux, qui doit être jugé vendredi prochain en Turquie, où il risque huit ans de prison. L'adolescent n'a pas pu passer ses examens de fin d'année dans son lycée professionnel d'Uelzen, dans le nord de l'Allemagne, car il croupit depuis 11 semaines dans une cellule de la prison d'Antalya, qu'il partage avec une trentaine d'autres détenus.

A l'origine de cette affaire peu banale, un flirt entre adolescents pendant les vacances de Pâques, dans un immense complexe touristique à Side, une station balnéaire de la côte méditerranéenne turque.

Marco, venu en Turquie avec ses parents, rencontre en discothèque Charlotte, une jeune Anglaise de Manchester qui séjourne dans le même hôtel que lui. La jeune fille lui dit avoir 15 ans, mais n'en a, en réalité, que 13. Il lui rend visite dans la chambre qu'elle partage avec sa soeur.

Là, les versions divergent. "Nous nous sommes embrassés, elle m'a touché. Nous voulions faire l'amour, elle était plus que prête", a affirmé Marco dans une interview donnée depuis sa prison au quotidien populaire turc Hürriyet. Mais "il ne s'est rien passé", a-t-il ajouté.

Charlotte, elle, affirme qu'elle s'est endormie pendant la visite de Marco. Le lendemain matin, elle se rend avec sa mère à la police turque et dépose plainte pour agression sexuelle.

Depuis qu'elle a été rendue publique la semaine dernière, l'affaire suscite incompréhension et émotion en Allemagne, où les autorités politiques sont montées au créneau pour demander à la justice turque de remettre le jeune homme en liberté en attendant son procès.

La chancelière Angela Merkel elle-même a indiqué que son gouvernement allait faire son possible pour que Marco "rentre vite à la maison". Mais Mme Merkel s'est bien gardée de prendre position sur le fond de l'affaire ou d'appeler à la clémence des juges turcs.

A Ankara, le gouvernement rejette en effet catégoriquement toute intervention en faveur de l'adolescent, au nom de l'indépendance de la justice.

Un principe qui figure d'ailleurs en bonne place dans les exigences de l'Union européenne face à la Turquie dans le cadre des pourparlers d'adhésion, a eu beau jeu de rappeler mardi à Bruxelles l'émissaire turc chargé de ces négociations, Ali Babacan.

D'autres voix se font cependant plus critiques. "On ne peut pas soumettre un mineur à de telles conditions. En l'état actuel des choses, il n'est pas justifié de maintenir ce jeune homme en détention", a ainsi fustigé le commissaire européen Günter Verheugen, allemand, qui fut longtemps chargé à Bruxelles du dossier de l'élargissement, et donc des relations avec la Turquie.

Face à ces protestations, le vice-Premier ministre Mehmet Ali Sahin a haussé le ton vendredi: "La justice indépendante va décider. Je considère l'exagération de cette affaire comme politique", a-t-il martelé.

Reste qu'une partie de la presse allemande se demande si le cas inverse susciterait la même émotion en Allemagne. Si Metin, 17 ans, d'Istanbul, était incarcéré en Allemagne pour agression sexuelle sur Anita, 13 ans, de Suède, "l'opinion publique allemande critiquerait-elle les magistrats?", se demandait mercredi le quotidien Tagesspiegel. (AFP, 29 juin 2007)


Protest to GLBT Association Closure Demand

The Istanbul governor's office is demanding the closure of Lambdaistanbul Lesbian, Gay, Bisexual, Transvestite and Transsexual (LGBTT) Association, arguing that both the name of the association and its mission are "inconsistent with general morals and Turkish family values".

The Kaos Gay and Lesbian Association has organised a press conference in which it said that "Discrimination according to sexual orientation is aiming to hinder the freedom of organisation for homosexuals". At the press conference in Turkey's capital Ankara, several associations were present in support: the Pink Life Association, the Ankara University Sexuality Studies Group, the Ankara Women's Platform, the Initiative to Stop Racism and Nationalism, Kaos GL Izmir, the Kaosist Homosexual Civil Society Initiative, the MorEL Eskisehir LGBTT Formation.

Buse Killickaya of the Pink Life Association who read the press release reminded the audience that homosexuals, bisexuals, transvestites and transsexuals organised in order to show that not only heterosexuals lived in this society, but that these organisations were being obstructed. She added that a similar demand by the Ankara governor's office to close the Kaos GL Association had been rejected because the demand was incongruous with the Ankara Chief Public Prosecutor's Office's Association Law, European Union political criteria, the Accession Partnership Document, the European Human Rights Agreement and other international human rights agreements that Turkey had signed.

It was argued that the closure of Lambda Istanbul would be illegal and that the Kaos GL case should be considered a legal precedent.

In Brussels, Michael Cashman, President of European Parliament's Intergroup on Gay and Lesbian Rights, addressed the following letter to the Turkish Ambassador:

On Saturday 16th June 2007, Turkish police officers raided a gay bar (Tekyon) in the Taksim area. It is alleged that the officers threatened to use pepper spray and physical force to disperse the bar's patrons. Further, some of the dispersed reported being harassed physically.

The violence used in dispersing a peaceful crowd, and the lack of clear and justifiable cause for the raid in the first place is cause for concern. In addressing this letter, we hope that you may be able to explain to us better what caused this raid to be undertaken in the first place.

We also trust that you will raise with the relevant authorities our continuing concerns surrounding the respect of the fundamental freedom of peaceful assembly that all individuals including the Turkish LGBT minority should enjoy.

As a candidate for accession to the European Union, we hope that you will also remind the internal affairs ministry of their obligations to engage in non-discriminatory policing and to refrain from using unwarranted violence as is expected of any Government of an EU Member State. (BIA News Center, June 20, 2007)

Istanbul sera une des neuf villes organisatrices du "Live Earth"

Istanbul accueillera début juillet une des neuf scènes du "Live Earth", un gigantesque concert international consacré à la défense de l'environnement, a annoncé mardi dans la métropole turque l'ancien vice-président américain Al Gore, qui patronne la manifestation.

"Il n'y a que neuf principaux concerts officiels Live Earth, et l'un d'eux aura lieu ici à Istanbul", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. "Ce sera un concert fantastique".

Outre la métropole turque, le "Live Earth" se déroulera également, sur 24 heures le samedi 7 juillet, à Tokyo, Shanghai, Sydney, Johannesbourg, Rio de Janeiro, Londres, New-York et Hambourg.

Le concert stambouliote se déroulera dans la forteresse byzantine de Yedikule, sur la rive européenne de la ville, ont indiqué les organisateurs, qui n'étaient pas en mesure de donner de détails sur la trentaine d'artistes qui participeront à la manifestation.

"C'est la première fois que la Turquie à l'occasion de voir tous les artistes turcs réunis et diffusés dans le monde entier", a souligné Marcel Avram, un des dirigeants de Purple Concerts, la société organisatrice du concert à Istanbul.

Les organisateurs du "Live Earth" espèrent franchir la barre de deux milliards de spectateurs suivant les concerts sur place ou en direct à la télévision, à la radio et sur internet.

L'objectif de la manifestation est de sensibiliser les populations à la préservation de l'environnement.

L'ensemble des bénéfices sera versé à une fondation de lutte contre le réchauffement climatique, The Alliance for Climate Protection, présidée par Al Gore. (AFP, 12 juin 2007)

Labor confederations demand democratic trade union laws

Turkish labor confederations emphasize the urgent need for more democratic collective labor rights and trade union laws once again in the ongoing 97th International Labor Organization (ILO) conference in Geneva that began last month, bringing together representatives of workers, employers and governments from 180 countries.

Among the numerous trade union confederations in Turkey, the Turkish Workers' Unions' Confederation (Türk İş) represents Turkey at the conference, while the other confederations both in the public and private sector mention their demands through declarations and speeches in the workshops. The Confederation of Progressive Workers' Unions (DİSK) with some of its affiliates takes part under the umbrella of its higher organization, the International Trade Unions Confederation (ITUC) as it withdrew from the Turkish delegation to ILO last year, alleging that the government did not take into account the warnings by DİSK on the abolition of trade union rights and ILO conventions. The ILO conference will end on June 15.

The trade union rights and freedoms are far behind ILO standards as mentioned in European Union progress reports, the president of Türk İş, Salih Kılıç is expected to emphasize in his speech due next week at the conference. Emphasizing that the Justice and Development Party (AKP) government had reservations on some articles of the European Social Charter regulating fair wages, the right to strike and collective bargaining along with the right of association, Kılıç will mention that there aren't any concrete steps either to make ILO conventions part of national legislation.

DİSK meanwhile, sent a letter of complaint to ILO, signed by DİSK's general secretary Musa Çam in April emphasizing that the government did not make the necessary amendments in laws that were pointed out by ILO, claiming that there is no consensus between social partners.

Around 17,000 new members joined DİSK from 2002 to 2006, but more than 4,000 workers were dismissed and the contracts of 25 percent of new members were cancelled because of their union membership, Çam stated in the letter. In 70 percent of those work places, employers rejected the collective bargaining right of the trade unions even though the Ministry of Labor had granted that authority, he added.

The draft bills regulating trade unions that were sent to confederations for their thoughts in 2005 should be improved more, but the other draft sent in 2006, regulating collective bargaining, strikes and lockouts does not produce any solutions to the problems, mentioned Çam.

The most vital point highlighted by all the confederations is the right to collective bargaining for public employees. Public employees in Turkey only have the right to "collective consultative talk" which enables the government to use this law for public employees trade unions that gives all rights and authority to the government, to take unilateral decisions. KESK highlights its demand for the right to collective bargaining at the ILO conference through a joint declaration with DİSK and its affiliate union in the metal sector, Birleşik Metal İş.  "The law is clearly incompatible with international conventions ratified by Turkey including ILO conventions," the declaration said.  (Turkish Daily News, June 9, 2007)

ECHR Convicts Turkey in Gold Mine Case

Because Turkish officials ignored court orders to cancel the license of the Eurogold mining company which was operating a gold mine in Bergama (ancient name Pergamon, province of Izmir), near the Aegean coast, the European Court of Human Rights (ECHR) has convicted Turkey.

The complaint had been made by Birsel Lemke from Balikesir, an Aegean province neighboring Izmir. Her lawyer Senih Özay said that the decision set an important precedent, as there were still more than a thousand complaints that had been lodged with the ECHR.

According to Özay, the government had resisted closing the mine despite court decrees to the contrary. Because of the mine the local flora and fauna had been destroyed and was in need of urgent rehabilitation. A conference has been convened this weekend to discuss the process of rehabilitation.

The gold mine had been founded by Eurogold in the 1990s, later sold to Newmont, and finally to Koza Mining Company. Locals have been fighting against the mine since the beginning, since the extraction of gold involves the use of poisonous cyanide.

The Turkish cabinet had given the company special license to continue mining operations in 2002, despite previous rulings by both Turkish courts and the ECHR that the mine was causing too much damage.

In this ruling, the ECHR has decreed that Turkey must pay complainant Lemke 3,000 Euros compensation and 850 Euros for legal costs. The court argued that Turkey had "disrespected private and family life" and that "a fair trial had not taken place". The ECHR did not find it necessary to consider complaints about violations of "the right to life" and "the right to make effective applications to court" separately. (BIA News Center, june 8, 2007)


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Paris réaffirme son souhait d'un "débat sur les frontières" de l'UE

La France a réaffirmé jeudi qu'elle souhaitait un "débat sur les frontières" de l'Union européenne (UE) d'ici la fin de l'année, au moment où la prochaine présidence portugaise de l'Union vient d'exprimer son peu d'intérêt pour une telle consultation.

"La France souhaite qu'un débat sur les frontières de l'Europe soit lancé, avant la fin de l'année, à l'occasion des discussions qui auront lieu sur la base des rapports de la Commission sur la stratégie d'élargissement", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi.

"Nous discuterons avec nos partenaires, en particulier avec la présidence portugaise, de la façon dont ce débat pourra être organisé", a ajouté le porte-parole.

La présidence portugaise de l'Union européenne débute le 1er juillet jusqu'à la fin de l'année. Elle succédera à la présidence allemande.

La Commission doit livrer à l'automne, comme chaque année, ses rapports sur l'état des lieux concernant l'élargissement de l'Union.

Le Portugal, qui préside l'UE à partir de dimanche et jusqu'à fin 2007, ne veut pas organiser un débat sur les frontières de l'UE et l'entrée de la Turquie dans l'Union, même si Nicolas Sarkozy, opposé à l'adhésion de la Turquie, veut en discuter avec les 27 avant fin décembre.

"La France a tout à fait le droit de vouloir soulever la question de l'élargissement et de la Turquie, mais la présidence et les autres Etats membres ont aussi droit à leurs points de vue", a déclaré le secrétaire d'Etat portugais aux Affaires européennes, Manuel Lobo Antunes.

"Tout le monde sait que la question de l'élargissement est une question plus politique que géographique et que ce ne sera pas facile d'arriver à une conclusion absolument nette, absolument claire", a expliqué M. Antunes en présentant les priorités de la présidence portugaise à Bruxelles.

Il a souligné que la priorité de la présidence portugaise serait de finaliser le traité qui doit remplacer la Constitution, après l'accord sur ses grandes lignes intervenu samedi à l'issue d'un sommet européen à rebondissements.

Une fois le traité signé - en principe en décembre - "nous allons avoir besoin de respirer un peu pour tirer profit des progrès réalisés, (...) parfois il est bon de donner du temps au temps", a encore fait valoir M. Antunes, en rappelant que son pays était lui favorable à une adhésion de la Turquie à l'UE le jour où elle remplira "toutes les conditions".

Avant et depuis son élection à la présidence française, Nicolas Sarkozy a répété que la Turquie n'avait "pas sa place" dans l'Union. Il a affirmé que sa position n'avait rien à voir avec le fait que la Turquie était un grand pays musulman, mais qu'elle était due uniquement au fait que l'essentiel de la Turquie se trouvait non en Europe mais en Asie mineure.

M. Sarkozy a également indiqué qu'il souhaitait un grand débat sur les frontières de l'Union et l'élargissement d'ici au sommet européen de décembre, que le Portugal organisera.

Si ce débat a lieu, il pourrait provoquer un conflit entre les 27 tant la Turquie les divise. Certains, comme la Grande-Bretagne, l'Espagne ou la Suède, sont d'ardents défenseurs d'une adhésion de la Turquie, dans laquelle ils voient un allié stratégique essentiel à l'UE.

Ces pays devraient soutenir la volonté portugaise de reporter ce débat.

"Nous faisons entièrement confiance à la méthode de planification portugaise", a indiqué jeudi un diplomate suédois.

D'autres pays membres, comme l'Autriche ou Chypre, sont aussi opposés à une adhésion turque que M. Sarkozy.  (AFP, 28 juin 2007)


Paris ne veut pas "troubler" la Turquie en période électorale

La France, opposée à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE), ne veut cependant pas "troubler" la campagne électorale turque en cours, a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet.

Il était interrogé par la chaîne de télévision France 2 sur les raisons pour lesquelles la France avait donné en début de semaine son feu vert à l'ouverture de deux nouveaux chapitres de négociations techniques entre l'UE et la Turquie, tout en étant opposée à une adhésion d'Ankara à l'Union.

La France souhaite "aider la Turquie à ce qu'elle se modernise. Nous ne voulons pas non plus troubler la Turquie à un moment où elle doit choisir ses représentants au mois de juillet prochain. Nous ne souhaitons pas troubler le jeu", a déclaré le responsable français.

La présidence allemande de l'Union avait toutefois renoncé à proposer aux Etats membres l'ouverture d'un troisième chapitre, plus important, pour éviter un veto de la France, selon des responsables européens.

"Il est clair, et la position de la France n'a pas changé, que nous considérons... que la Turquie n'a pas vocation à entrer dans l'UE", a répété M. Jouyet.

Les élections législatives en Turquie sont prévues le 22 juillet, alors que le pays traverse une période de grande tension politique.

Selon lui, la France "ne bloque pas" les négociations d'adhésion. "Il y a un consensus aujourd'hui pour ouvrir deux domaines de négociations (...) techniques (...). D'autres domaines de négociations tout aussi techniques seront ouverts dans les prochaines semaines".

Mais, a-t-il souligné, "le moment n'est pas venu d'avoir le débat de fond sur l'adhésion ou la non adhésion de la Turquie en Europe. Chaque chose en son temps".

"Au-delà de la Turquie, nous devrons poser à la fin de l'année également le problème des frontières de l'Europe. Quelle Europe voulons-nous? Jusqu'où l'Europe doit aller? Là, nous souhaitons qu'un groupe de travail soit mis en place", a-t-il poursuivi. (AFP, 28 juin 2007)

La Turquie met en garde l'UE contre une remise en cause de son adhésion

La Turquie a prévenu les Européens des "dommages" qu'ils risquent s'ils remettent en cause son objectif d'adhérer à l'Union européenne, après l'ouverture mardi de seulement deux nouveaux chapitres thématiques sur les 35 que compte le processus d'adhésion.

"Nous avons un objectif partagé, nous devons aussi avoir une volonté partagée, autrement la situation sera dommageable non seulement pour la Turquie mais aussi pour l'UE", a déclaré le négociateur en chef turc Ali Babacan à la presse à Bruxelles.

"L'UE restera forte tant qu'elle continuera à tenir ses promesses", a-t-il estimé, mettant en avant le "modèle" représenté par la Turquie pour le monde musulman.

A l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie en octobre 2005, l'UE avait assuré que l'objectif de ces pourparlers était bien l'adhésion, même si elle avait précisé que le processus restait ouvert et sans garantie.

Sans nommer la France, M. Babacan a implicitement rejeté mardi la nouvelle politique française annoncée par le président Nicolas Sarkozy qui estime que la Turquie n'a pas "sa place" dans l'UE et préfère un "partenariat privilégié" à une adhésion turque pleine et entière.

Première illustration de ce changement d'attitude de Paris, l'UE n'a ouvert mardi que deux des 35 chapitres des pourparlers d'adhésion, au lieu des trois initialement prévus.

L'ouverture du troisième chapitre sur la "politique économique et monétaire" a été reporté sine die pour éviter un veto français.

"Sur ce chapitre, nous ne sommes pas satisfaits des explications techniques qui nous ont été données", a souligné M. Babacan, également ministre turc de l'Economie.

Il a souligné que la Turquie était déjà en passe de respecter les critères de Maastricht --censés garantir la stabilité macro-économique nécessaire à l'introduction de l'euro-- et que la Commission européenne elle-même avait jugé son pays prêt à commencer les discussions sur ce dossier.

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, dont le pays préside l'UE jusqu'à la fin du mois, a lui aussi appelé à "être honnête" et à "respecter les engagements" pris envers Ankara.

Mais quelles que soient les décisions prises par les 27 sur l'ouverture ou non des chapitres, Ankara "poursuivra ses réformes intérieures", a assuré M. Babacan, rappelant le plan de travail de son gouvernement pour adapter la législation turque à celle de l'UE.

"J'encourage la Turquie, malgré cette année électorale, à continuer les réformes et son chemin vers l'UE", a de son côté déclaré le commissaire à l'Elargissement Olli Rehn, espérant qu'après les législatives du 22 juillet la Turquie pourrait parvenir à des "résultats concrets" dans ces réformes.

Pour ne pas alimenter, avant ces élections, des sentiments nationalistes dans un pays qui se méfie de plus en plus de l'UE, MM. Rehn et Steinmeier ont insisté mardi sur le côté positif de l'ouverture des deux chapitres.

"C'est une nouvelle étape du processus d'adhésion de la Turquie" qui montre que "le processus continue et aboutit à des résultats concrets", a estimé M. Rehn.

Mais la lenteur des pourparlers avec les Turcs, prévus pour durer au moins 10 à 15 ans, est apparue d'autant plus clairement que la Croatie ouvrait, mardi également, six nouveaux chapitres de négociations, ce qui porte à douze le nombre de chapitres ouverts pour ce pays depuis octobre 2005.

Côté turc, seuls quatre chapitres sont ouverts, le processus ayant stagné pendant des mois en raison d'un veto des Chypriotes grecs, entrés dans l'UE en 2004. Depuis décembre, l'ouverture de huit chapitres est gelée en raison du refus de la Turquie d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs, refus qu'Ankara explique par le blocus persistant de la partie nord de l'île divisée. (AFP, 26 juin 2007)

Le premier grain de sel de Sarkozy aux négociations Turquie-UE

L'UE a reporté lundi l'examen d'un des chapitres qui jalonnent ses négociations d'adhésion avec la Turquie, première illustration de l'opposition de Nicolas Sarkozy à l'entrée de ce pays dans le bloc européen.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, dont le pays préside l'UE jusqu'à la fin juin, avait initialement espéré ouvrir mardi avec le négociateur en chef turc Ali Babacan trois des 35 chapitres des pourparlers d'adhésion de la Turquie à l'UE.

Mais Berlin a finalement décidé de retirer un de ces chapitres de l'ordre du jour de la réunion lundi des ambassadeurs européens, qui devait donner leur feu vert à leur ouverture.

Les ambassadeurs ont ainsi dit oui à l'ouverture mardi des chapitres "statistiques" et "contrôle financier", mais n'ont pas eu à se prononcer sur celui concernant la "politique économique et monétaire", que la France menaçait de bloquer.

"Les Etats membres ont besoin de plus de temps pour trouver un accord sur le troisième chapitre", a expliqué Krisztina Nagy, porte-parole du commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn, précisant que les discussions continueraient sur ce chapitre.

"L'Allemagne ne l'a pas mis sur la table. Ca ne servait à rien de le mettre à l'ordre du jour puisqu'il n'y avait pas d'unanimité pour l'ouvrir", a ajouté un responsable européen, rappelant la "réserve française sur ce chapitre".

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait laissé entendre la semaine dernière que Paris ne donnerait son accord qu'à l'ouverture de deux chapitres.

Avant et après son élection à la présidence française, Nicolas Sarkozy a répété qu'il ne pensait pas que la Turquie avait sa "place dans l'Union" et qu'il préférait un "partenariat privilégié" avec l'UE plutôt qu'une adhésion pleine et entière.

Mais fin mai, il avait semblé reporter à la fin de l'année toute dispute sur la Turquie avec ses partenaires européens. Il avait en effet souligné que "le véritable rendez-vous" sur les frontières de l'UE, donc les négociations avec la Turquie, était "en décembre 2007".

La France n'ayant pas précisé quelle sera concrètement son attitude sur la suite des pourparlers d'adhésion avec la Turquie dans les prochains mois, "on vit ici à Bruxelles sur des spéculations", a souligné un responsable européen.

Mais les discussions systématiquement difficiles sur ce dossier laissent présager une nouvelle empoignade d'ici à la fin de l'année entre les défenseurs de l'adhésion turque, emmenés par la Grande-Bretagne, et ses opposants, la France, mais aussi Chypre.

L'opposition nouvelle de Paris à l'adhésion turque a d'ailleurs déjà provoqué les critiques de la Commission européenne et de certains Etats membres qui ont appelé à respecter la "parole donnée" à Ankara.

A l'ouverture en octobre 2005 de négociations d'adhésion qui pourraient durer au moins dix ou quinze ans, l'UE a en effet refusé d'envisager un "partenariat privilégié" et n'a prévu aucune solution de remplacement par rapport à l'adhésion. Même si elle a reconnu que le processus de négociations était ouvert et sans garantie.

Depuis le début des pourparlers, seuls deux chapitres -"science et recherche" et "politique industrielle et entreprise" - sur 35 ont été officiellement ouverts.

En décembre, l'UE a même décidé de geler l'ouverture de huit autres chapitres, en raison du refus de la Turquie d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs. Refus qu'explique Ankara par le blocus persistant de la partie nord de l'île divisée.  (AFP, 25 juin 2007)

Sarkozy to keep Turkey opposition on hold

Alain Lamassoure, an advisor on European Union affairs to French President Nicolas Sarkozy, said the conservative leader would not do anything dramatic to block Ankara's accession talks before the upcoming general elections in Turkey.

Sarkozy opposes Turkey's membership in the EU, saying it does not belong to Europe. He has proposed instead membership for Turkey in a separate Mediterranean club, something that Ankara fiercely opposes. In remarks published in Internet news portal ABHaber, Lamassoure, a Christian Democrat member of the European Parliament, said Sarkozy would not come up with a significant opposition until parliamentary elections are held in Turkey until July 22 elections and that he would review Turkey-France ties with the new Turkish government after the polls.

Sarkozy's stance on Turkey's EU membership would become clearer on the basis of these contacts, Lamassoure said. The French president did not raise the issue of Turkey's EU membership at a summit of the union's leaders that concluded on Friday. He has earlier made it clear that debates over Turkey would divert attention of the EU leaders from a more pressing issue, which is a rift over a proposed constitution for the 27-nation bloc.

Germany, which holds the rotating presidency of the European Council, wants to open accession negotiations on three more chapters before its term expires at the end of this month. But a meeting of ambassadors scheduled for Monday is expected to give the go-ahead for opening of the talks on at most two chapters, with France opposing new talks on the economic and monetary policy chapter. (Today's Zaman, June 23, 2007)

Barroso: "Un échec serait une victoire pour les nationalistes"

Un échec des 27 pays membres de l'UE sur le projet de traité européen constituerait une "victoire pour les forces nationalistes", estime le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, dans un entretien publié dans le quotidien Le Monde daté de samedi.

"En cas d'échec, ce sera une victoire pour les forces nationalistes, qui résistent même à l'idée du marché intérieur", souligne M. Barroso.

L'Allemagne, qui exerce la présidence tournante de l'Union européenne, souhaite que les Etats membres s'entendent au sommet de Bruxelles, les 21 et 22 juin, sur l'essentiel du projet de traité européen, mais les réticences et oppositions sont encore fortes, émanant en particulier de la Pologne et de la Grande-Bretagne.

Un échec "ne sera pas seulement la défaite de ceux qui veulent une Europe plus politique, ce sera aussi une défaite pour ceux qui veulent une Europe plus ouverte, une Europe de la mondialisation...", a poursuivi M. Barroso.

"Il est encore temps de trouver un accord, mais ce sera très difficile", a-t-il mis en garde.

Interrogé d'autre part sur le souhait du président français Nicolas Sarkozy de voir l'Europe défendre davantage les intérêts des Européens, M. Barroso s'est prononcé pour une Europe "protectrice, pas pour une Europe protectionniste".

"Si nous transmettons l'idée que la meilleure façon de protéger l'Europe, c'est de s'enfermer, ce sera contre-productif. L'Europe est le premier exportateur et le deuxième importateur mondial", a-t-il souligné.

M. Barroso a également mis en garde contre une remise en cause des négociations d'adhésion engagées avec la Turquie, alors que le président Sarkozy est hostile à une entrée de la Turquie à l'UE.

"Les Etats européens ont décidé à l'unanimité d'ouvrir des négociations avec le soutien actif de la France à l'époque", a rappelé M. Barroso.

"Il n'est pas approprié de remettre en cause un engagement pris par l'ensemble de l'Union, en raison d'un changement d'orientation politique dans un Etat membre, même si c'est un Etat important. Nous risquons d'ouvrir un précédent qui remettrait en cause notre crédibilité", a-t-il dit. (AFP, 15 juin 2007)

Kouchner: La question turque n'aura pas d'incidence sur le sommet

La question de l'adhésion de la Turquie à l'UE, à laquelle le président français Nicolas Sarkozy est opposé, n'aura pas d'incidence sur les travaux du sommet européen les 21 et 22 juin à Bruxelles, a assuré vendredi le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.

Interrogé par un journaliste sur la possibilité que la France "bloque" le sommet de Bruxelles sur la question turque, M. Kouchner a répondu: "Freiner et bloquer? Je pense que ni l'un ni l'autre ne seront utilisables pour la réunion de la semaine prochaine".

Le ministre a rappelé que le président Sarkozy "considère que la Turquie ne fait pas partie de l'Europe et il l'a dit clairement". Mais le président français ne veut pas non plus "bloquer" le sommet européen, "considérant que le problème essentiel c'est la poursuite du travail autour" du projet de traité européen, a ajouté le ministre.

"Il ne faut pas avoir peur de l'islam", a poursuivi Bernard Kouchner, répondant au ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, qu'il venait de rencontrer.

Ce dernier a fait part des "préjugés que nous avons tous sur la Turquie". "Nous craignons l'islam... Je dois dire que ces préjugés sont énormes". Tant la Turquie que l'Union européenne "ne sont pas pour l'instant prêtes", a ajouté M. Schwarzenberg.

"De toutes façons, nous avons un référendum maintenant pour l'élargissement. Donc, nous ne sommes pas menacés, par rien du tout. Et nous avons devant nous de grandes années pour réfléchir" au sujet d'une adhésion de la Turquie, a poursuivi le ministre français.

Les Français devront approuver par référendum l'adhésion de la Turquie. (AFP, 15 juin 2007)

La France pourrait bloquer l'ouverture d'un des chapitres d'adhésion

Le gouvernement français pourrait bloquer fin juin l'ouverture d'un des chapitres jalonnant les négociations d'adhésion avec Ankara, matérialisant ainsi l'opposition du président Nicolas Sarkozy à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, selon des diplomates européens.

La France a en effet informé ses partenaires européens qu'elle émettait "une réserve politique" sur l'ouverture prévue le 26 juin de trois nouveaux chapitres d'adhésion avec Ankara, ont indiqué plusieurs diplomates.

Deux des trois chapitres concernés - sur 35 au total dans les négociations d'adhésion - portent sur les statistiques et le contrôle financier, tandis que le troisième traite de l'Union économique et monétaire.

C'est ce dernier chapitre qui pose le plus de problème aux Français, selon ces diplomates qui ont confirmé des informations parues mercredi dans le Financial Times.

La Commission européenne souhaite proposer aux 27 d'ouvrir trois chapitres de négociations, mais selon des diplomates européens à Bruxelles, Paris s'opposerait à l'un d'eux, matérialisant ainsi l'opposition du nouveau président Nicolas Sarkozy à l'entrée de la Turquie dans l'UE.

"Le travail technique se poursuit à Bruxelles en prévision de l'ouverture de chapitres" d'adhésion avec la Turquie, a déclaré cette source.

Le sujet a été évoqué lors de l'entretien du ministre français des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner, avec son homologue chypriote Georges Lillikas, a-t-on ajouté. Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, assistait à la rencontre.

Les 27 pays membres de l'Union européenne doivent se réunir le 26 juin à Bruxelles pour donner leur aval à l'ouverture, sur proposition de la Commission européenne, de nouveaux chapitres d'adhésion. Trente-cinq chapitres -traitant des sujets les plus divers, économiques, fiscaux, sociaux, juridiques, etc- doivent jalonner la longue préparation de l'entrée de la Turquie dans l'UE.

Le président français, Nicolas Sarkozy, a encore répété le 23 mai à Bruxelles qu'il ne pensait "pas que la Turquie ait sa place dans l'Union".

Il propose pour ce pays un "partenariat privilégié" avec l'UE plutôt qu'une adhésion pleine et entière, ardemment défendue par des pays comme la Grande-Bretagne, la Suède ou l'Espagne.  (AFP, 13 juin 2007)

L'Italie conseille à la Turquie de ne pas intervenir en Irak

Le ministre italien des Affaires étrangères Massimo d'Alema a conseillé mercredi à la Turquie de ne pas intervenir dans le nord de l'Irak, comme elle a menacé de le faire pour pourchasser les guérillas du PKK.

Il a également réitéré le soutien de l'Italie à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne et promis que son pays ferait des efforts pour accélérer le processus d'adhésion.

Commentant les débats en cours à Ankara sur l'opportunité de lancer une opération transfrontalière contre les bases du PKK dans les montagnes du nord de l'Irak, M. d'Alema a affirmé que "le dialogue et la coopération seront plus utiles et efficaces dans la lutte contre le terrorisme".

"Je suis contre les opérations tranfrontalières -pas seulement par la Turquie, mais aussi celles qui violent les frontières de la Turquie", a-t-il déclaré aux journalistes, selon la traduction en turc de ses propos, après un entretien avec son homologue Abdullah Gül.

"Se retenir de créer davantage de tensions dans une région déjà tendue et instable profitera à tous", a-t-il ajouté.

L'armée turque a appelé à plusieurs reprises à une intervention en Irak du nord pour éradiquer les bases arrières du PKK.

Mais le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a repoussé mardi cette possibilité, affirmant que la Turquie devait d'abord lutter contre les rebelles sur le territoire national.

Le PKK, qui se bat depuis 1984 pour l'indépendance du sud-est anatolien à la population majoritairement kurde, est considéré comme une organisation terroriste par la TUrquie, l'UE et les Etats-Unis.

D'Alema a exprimé sa sympathie pour les victimes du PKK, dont le nombre s'est accru au cours des dernières semaines, et a estimé que les Kurdes de Turquie devaient faire progresser leurs droits par des voies pacifiques.

"L'Italie et l'UE ont toujours appelé la Turquie à progresser dans le domaine des libertés et des droits de l'Homme", a-t-il souligné. "Mais ces appels ne légitiment en rien l'usage de la violence et de la terreur par certains groupes pour obtenir leurs droits".

Estimant que la Turquie avait "prouvé qu'elle disposait d'institutions démocratiques stables", M. d'Alema a assuré que Rome accroîtrait ses efforts pour permettre à Ankara d'ouvrir trois nouveaux chapitres de négociations avec l'UE d'ici la fin juin.

"L'Italie continue de soutenir la candidature de la Turquie à l'adhésion à l'UE", a-t-il dit.

Il a également appelé à la reprise, sous l'égide de l'Onu, des pourparlers pour la réunification de Chypre abandonnés en 2004, après que les Chypriotes grecs eurent rejeté par référendum un plan de paix onusien approuvé par les Chypriotes turcs.

"Nous souhaitons (...) qu'une solution soit trouvée à ce problème aussi tôt que possible, ce qui contribuerait aussi au processus d'adhésion de la Turquie à l'UE", a-t-il déclaré.

La division de l'île est au coeur d'une décision de l'UE de geler huit des 35 chapitres de négociation d'adhésion avec la Turquie, prise en décembre en raison du refus d'Ankara d'élargir aux Chypriotes grecs un accord d'Union douanière la liant à l'UE tant que la question chypriote ne sera pas résolue dans son ensemble.

La Turquie a entamé des négociations d'adhésion à l'UE en octobre 2005. Elle n'est depuis parvenue à ouvrir que deux chapitres de négociations.

M. D'Alema, qui a également rencontré le président Ahmet Necdet Sezer et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, devait quitter la Turquie en fin de journée, au terme d'une visite de deux jours. (AFP, 13 juin 2007)


Troïka: Ouverture de trois chapitres de négociation prévue fin juin

Des représentants de l'Union européenne ont affirmé lundi à Ankara que l'ouverture de trois nouveaux chapitres des négociations d'adhésion avec la Turquie était prévue pour la fin juin, mais ont appelé les Turcs à d'avantage de réformes.

"Je veux souligner qu'il est dans nos projets d'ouvrir trois chapitres de négociations pour le 26 juin", a déclaré le chef de la diplomatie allemande Franck-Walter Steinmeier, dont le pays assure jusqu'au 30 juin la présidence tournante de l'UE, selon la traduction en turc de ses propos.

M. Steinmeier s'adressait à la presse aux côtés du Commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn et du sous-secrétaire portugais aux Affaires étrangères Joao Cravinho -le Portugal succèdera à l'Allemagne au second semestre 2007 à la tête du bloc européen.

La Turquie a obtenu en octobre 2005 le feu vert pour l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'UE, des pourparlers divisés en 35 chapitres dont Ankara n'est pour l'heure parvenu à ouvrir que les deux premiers - "science et recherche" en juin 2006 et "entreprise et politique industrielle" le mois dernier.

Ankara espère entamer en juin les chapitres de l'économie et de la politique monétaire, des statistiques et du contrôle financier.

"Nous attendons de bonnes nouvelles d'ici la fin du mois. Nous prévoyons et travaillons à l'ouverture de trois chapitres", a confirmé M. Rehn, qui a cependant appelé la Turquie à redoubler d'efforts en terme de réformes après la tenue, le 22 juillet, d'élections législatives.

"Ce sera un bon résultat, mais laissez moi insister sur le fait qu'il ne s'agit pas d'un processus exclusivement technique (...) Ce qui compte vraiment, c'est le rythme et l'intensité des réformes sur le terrain", a-t-il estimé.

Le commissaire européen a appelé le gouvernement et le Parlement qui entreront en fonction après le 22 juillet à "créer une impulsion nouvelle et renforcée dans le processus de réformes pour assurer pleinement les droits fondamentaux".

"J'espère qu'il n'y aura pas d'alternative à la poursuite du processus de réformes démocratiques et à l'avancée de la Turquie sur la voie de l'UE", a pour sa part insisté M. Steinmeier.

Enumérant une série de réformes attendues par Bruxelles, les deux hommes ont notamment appelé à renforcer les droits de la femme, le droit d'expression, les droits de la presse, ainsi que les droits syndicaux.

M. Steinmeier a enjoint Ankara de réformer l'article 301 du code pénal, qui réprime "l'insulte à l'identité nationale", au titre duquel de nombreux intellectuels ont été poursuivis.

"Au sujet de Chypre, le fait que les gestes attendus n'aient pas été accomplis est vraiment attristant", a également martelé le ministre. Ankara refuse de ratifier un protocole étendant un accord d'Union douanière aux pays récemment entrés dans l'UE, dont Chypre, et de commercer directement avec les Chypriotes grecs tant que l'embargo international pesant sur les Turcs de Chypre Nord ne sera pas abandonné.

Le refus d'Ankara a conduit l'UE à geler en décembre 2006 les pourparlers d'adhésion dans huit des 35 chapitres de négociations.

Chypre est divisée depuis l'invasion du nord de l'île en 1974 par les troupes turques, en réaction à un coup d'Etat chyprite grec visant au rattachement du pays à la Grèce.  (AFP, 4 juin 2007)


Turquie-USA/ Turkey-USA

Rice: "Les actes "terroristes" contre la Turquie depuis l'Irak inacceptables"

Washington considère comme inacceptables les actes "terroristes" contre la Turquie commis depuis le territoire irakien, a déclaré lundi la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, à l'issue d'une rencontre avec son homologue irakien Hoshyar Zebari.

"Nous avons discuté du PKK", a déclaré la chef de la diplomatie américaine en référence au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

"Nous avons dit qu'il était important de ne pas laisser le territoire irakien être utilisé pour des actes terroristes contre des pays voisins, et notamment contre la Turquie", a ajouté Mme Rice au cours d'une conférence de presse.

Mme Rice a jugé qu'il fallait "accélérer le travail" du mécanisme trilatéral de sécurité entre les Etats-Unis, la Turquie et l'Irak, mis sur pied il y a quelques moins à l'initiative de Washington, "parce que les Irakiens ne veulent pas, et nous non plus, que leur territoire soit utilisé pour des actes terroristes contre leur voisin".

Dimanche sur CNN, M. Zebari, qui est d'origine kurde, avait prévenu qu'une invasion turque du nord de l'Irak, région majoritairement kurde, mettrait en péril la seule zone de stabilité du pays et n'était dans l'intérêt de personne.

M. Zebari avait répété, comme le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, que le gouvernement de Bagdad avait l'intention de mettre un terme aux activités des rebelles kurdes anti-turcs dans le nord de l'Irak. (AFP, 18 juin 2007)

Le secrétaire général de l'Otan demande un "maximum de retenue"

Le secrétaire général de l'Otan a exhorté la Turquie, membre de son organisation, à agir avec un "maximum de retenue" en ce qui concerne le nord de l'Irak où les rebelles kurdes de Turquie disposent de plusieurs bases-arrières.

L'armée turque s'est déclarée en avril favorable à une opération transfrontalière en Irak pour sévir contre le PKK.

"L'Otan est totalement solidaire (de la Turquie) (...) et souhaite qu'une solution soit trouvée avec un maximum de retenue", a dit M. Jaap de Hoop Scheffer aux journalistes au terme d'une rencontre avec le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül.

Son appel intervient avant une réunion des dirigeants civils et militaires turcs prévue mardi en fin d'après-midi et axée sur les mesures à prendre face à l'intensification des attaques du PKK.

Le secrétaire général a exclu tout rôle de l'Otan en Irak contre le PKK considéré comme une organisation terroriste par Ankara et l'ensemble de la communauté internationale.

Il a dénoncé avec véhémence les attaques des rebelles "que les alliés de l'Otan et moi-même rejetons de la manière la plus forte possible".

MM. de Hoop Scheffer et Gül ont en outre évoqué les préoccupations d'Ankara au sujet d'une augmentation de la coopération entre l'Union européenne, dont elle n'est pas membre, et l'alliance atlantique.

Depuis des mois, la Turquie bloque par principe certaines discussions formelles entre UE et Otan, parce que Ankara ne reconnaît pas Chypre, pays divisée en secteurs turc et grec, mais pourtant membre de l'UE.

"Nous devons continuer à discuter des liens entre l'UE et l'Otan", a dit le secrétaire général qui a indiqué avoir "promis à M. Gül d'être aussi constructif que possible afin de trouver une solution acceptable par tous".

M. de Hoop Scheffer devait s'entretenir avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, avec le ministre de la Défense Vecdi Gönül ainsi qu'avec le chef d'état-major, le général Yasar Büyükanit, avant de quitter la capitale turque. (AFP, 12 juin 2007)

Les Etats-Unis inquiets de l'agitation turque à la frontière de l'Irak

Les Etats-Unis sont inquiets de l'agitation turque à la frontière de l'Irak et ont publiquement mis en garde Ankara ces derniers jours contre une opération militaire d'envergure dans ce pays pour traquer les rebelles kurdes.

"Nous espérons qu'il n'y aura pas d'action militaire unilatérale de l'autre côté de la frontière en Irak", a déclaré le 3 juin le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, alors qu'il se trouvait à Singapour.

"Les Turcs sont sincèrement préoccupés par le terrorisme kurde sur le sol turc (...) et nous travaillons avec les Turcs pour contrôler ce problème sur le sol turc", a-t-il ajouté.

Les inquiétudes américaines ont semblé prendre corps quelques jours plus tard, des informations faisant état d'une offensive turque dans le nord de l'Irak avant d'être démenties par Ankara, Washington, et les rebelles séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Samedi, les autorités irakiennes ont accusé la Turquie, dans une note de protestation officielle, d'avoir bombardé des provinces kurdes du nord de l'Irak. Ankara accuse les Kurdes d'Irak de tolérer, voire de soutenir le PKK.

"Une guerre en Irak entre les Turcs et le PKK doit être évitée à tout prix", écrit un ancien sous-secrétaire adjoint à la Défense, Peter Brookes, aujourd'hui expert au centre de réflexion Heritage Foundation, dans un point de vue publié cette semaine dans le quotidien New York Post.

"La Turquie pourrait envoyer des troupes en Irak à tout moment. (...) C'est la dernière chose dont nous - ou les Irakiens - avons besoin. Empêcher cela doit être une priorité de l'Amérique, de l'Irak et de l'Europe", ajoute-t-il.

Le sujet préoccupe les Etats-Unis depuis longtemps. Ancien commandant suprême des forces alliées de l'Otan en Europe (Saceur), le général à la retraite Joseph Ralston est depuis août 2006 "Envoyé spécial américain pour riposter au PKK" avec pour responsabilité de coordonner les contacts avec le gouvernement turc et le gouvernement irakien.

Robert Gates a souligné dimanche que le général avait des contacts approfondis avec la Turquie.

Révélateur également des inquiétudes américaines, l'ancien ambassadeur des Etats-Unis à l'Onu, Richard Holbrooke, avait suggéré l'an dernier de redéployer des soldats américains dans les zones kurdes irakiennes.

Dans les années 90, les Turcs sont entrés à quelques reprises dans le nord de l'Irak avec des dizaines de milliers d'hommes. Mais depuis l'invasion américaine en 2003, l'armée turque n'a fait que de courtes incursions d'envergure limitée en Irak pour traquer des rebelles kurdes.

Mais la situation dans la ville de Kirkouk, au sud du Kurdistan irakien, pourrait servir de justification à une intervention turque. Capitale d'une riche province pétrolière, c'est une ville multiethnique, où habitent des Kurdes, des Arabes sunnites et des Turcomans.

Un référendum y est prévu d'ici à la fin de cette année pour déterminer si la ville sera rattachée à la région kurde. Une telle éventualité inquiète Ankara, qui y voit une première étape vers un Etat kurde indépendant.

Aux Etats-Unis, le Groupe d'études sur l'Irak, coprésidé par l'ancien secrétaire d'Etat James Baker et l'ancien parlementaire Lee Hamilton, a proposé dans un rapport publié fin 2006 de reporter le référendum, jugeant qu'il serait "explosif" et pourrait conduire à davantage de violences.

"Les risques de violences supplémentaires déclenchées par un référendum à Kirkouk sont élevés", selon ce rapport.

Malgré tout, une action militaire turque paraît pour l'instant peu probable. "Il est peu probable que la Turquie se rebiffe contre son allié américain. Cela embarrasserait les Etats-Unis et serait considéré comme une condamnation de leur politique en Irak", écrit cette semaine le New York Times.   (AFP, 9 juin 2007)

Bouclier antimissile: Poutine propose l'Irak et la Turquie

Vladimir Poutine, le président russe a suggéré vendredi 8 juin aux Etats-Unis d'étendre leur bouclier anti-missile en Irak et en Turquie.

Il a estimé que les Etats-Unis devraient réfléchir à installer les futurs missiles intercepteurs dans ces deux pays: "Vous pourriez les déployer dans le sud. Pourquoi pas en Turquie ou en Irak", a-t-il lancé.

Vladimir Poutine avait déjà proposé jeudi à son homologue américain George W. Bush l'utilisation d'installations radar existantes en Azerbaïdjan à la place des sites prévus en Europe pour le projet antimissile américain.

L'Azerbaïdjan prêt à négocier

L'Azerbaïdjan a indiqué vendredi 8 juin être prêt à entamer des négociations avec la Russie et les Etats-Unis, au sujet de l'utilisation de sa station-radar de Gabala. Cette annonce est survenue au lendemain d'une proposition du président russe Vladimir Poutine, lors du sommet du G8 en Allemagne.

"La position de l'Azerbaïdjan soutenue par la Russie comme par les Etats-Unis est qu'il faut des négociations bilatérales ou tripartites. L'Azerbaïdjan est prête à de telles consultations", a déclaré Elmar Mamediarov le chef de la diplomatie azerbaïdjanaise. "Cela apportera plus de la stabilité dans la région où la situation deviendra plus prévisible", a-t-il ajouté.

Le ministre considère qu'un tel projet ne nuirait pas aux relations de l'Azerbaïdjan avec son voisin iranien, considéré par Washington comme une source de menace potentielle, et qui est directement visé par le bouclier antimissile.

Contacts "rudimentaires"

"Je ne crois pas que cette question puisse compliquer nos relations avec tel ou tel pays", a déclaré Elmar Mamediarov.

Le ministre a indiqué que les contacts que Bakou a avec Washington à ce sujet ont été "rudimentaires".

Jeudi, le Vladimir Poutine avait provoqué une surprise en proposant au président américain George W. Bush de participer à un bouclier antimissile utilisant des installations en Azerbaïdjan, plutôt que d'en créer de nouvelles en Europe, afin d'apaiser une crise ayant de plus en plus des accents de Guerre froide.

George W. Bush a qualifié la proposition russe d'"intéressante".

Située à 200 km au nord de Bakou, la station radar de Gabala a été mise en service en 1984 par les forces militaires soviétiques, l'Azerbaïdjan ayant fait partie de l'URSS jusqu'en 1991. Depuis, elle est louée depuis à l'armée russe. (Nouvelobs.com, 8 juin 2007)


Relations régionales / Regional Relations

Gul: La Turquie a établi des plans pour frapper l'Irak du Nord

Le gouvernement turc a mis au point des plans pour une éventuelle incursion militaire dans le nord de l'Irak afin d'en déloger les rebelles du PKK, a déclaré vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül.

"Nous sommes en accord sur ce qui devrait être fait", a déclaré M. Gül à la chaîne de télévision CNN-Türk, faisant référence aux appels insistants de l'armée en faveur d'une opération transfrontalière contre les rebelles du PKK.

"Tous les plans ont été préparés (...) Tout, du meilleur scénario au pire, est prêt sur la table", a-t-il dit.

Dans des remarques publiées par le quotidien Radikal, M. Gül a prévenu que la Turquie mettrait ces plans en oeuvre si les autorités irakiennes ou les Etats-Unis ne parvenaient pas à agir contre le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara comme par Washington.

"Malheureusement, le niveau de coopération des Etats-Unis est inférieur à nos attentes", a-t-il commenté. "Si ni le gouvernement irakien ni les Etats-Unis ne peuvent (arrêter le PKK), nous prendrons notre propre décision et l'appliquerons".

Le général commandant l'état-major Yasar Büyükanit appelle depuis avril au lancement d'une opération contre le PKK dans la région autonome kurde du nord de l'Irak, où l'organisation jouit, selon Ankara, d'une parfaite liberté de mouvement et de la possibilité de s'approvisionner en armes et explosifs.

Le gouvernement semble privilégier la diplomatie auprès de l'administration de Bagdad et de Washington à l'approche d'élections législatives, prévues le 22 juillet. (AFP, 29 juin 2007)

L'Arménie appelle la Turquie à rouvrir sa frontière (Oskanian)

Le ministre arménien des Affaires étrangères Vartan Oskanian a appelé lundi la Turquie à rouvrir sa frontière avec l'Arménie pour faciliter la réconciliation entre les deux pays, au cours d'une rencontre avec son homologue turc Abdullah Gül.

"Si vous envisagez sérieusement un dialogue, ouvrez s'il vous plaît d'abord la frontière", a déclaré M. Oskanian, lors d'une conférence de presse suivant une rencontre avec le chef de la diplomatie turque.

Selon M. Oskanian, si Ankara consent à ouvrir la frontière fermée depuis 1993, Erevan acceptera "la création de toute commission nécessaire pour discuter des sujets (...) afin de normaliser nos relations bilatérales".

Le responsable arménien s'est montré toutefois pessimiste sur les chances de l'Arménie d'être entendue par la Turquie. "Malgré mes efforts pour lire entre les lignes et pour trouver quelque chose de positif dans notre rencontre (avec M. Gül, ndlr), je dirai qu'il n'y a pas de changements dans la politique turque", a déploré M. Oskanian.

Les deux ministres, dont les pays n'ont pas de relations diplomatiques officielles, se sont entretenus à Istanbul en marge d'une réunion des pays riverains de la mer Noire.

La rencontre, à l'occasion d'un sommet célébrant à Istanbul le 15e anniversaire de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire (CEMN), a duré une vingtaine de minutes.

Ankara refuse d'établir des relations diplomatiques avec Erevan en raison de la profonde divergence existant sur les massacres d'Arméniens en Turquie ottomane pendant la première guerre mondiale, à propos desquels la Turquie refuse de parler de génocide.

En 1993, la Turquie a fermé sa frontière avec l'Arménie dans un geste de solidarité avec l'Azerbaïdjan, en guerre avec l'Arménie pour l'enclave du Nagorny-Karabakh.

"Nous attendons aussi des actes de votre part", a dit M. Gül, selon un diplomate turc se prononçant sous couvert de l'anonymat.

Interrogé, M. Oskanian a déclaré qu'il ne voyait pas "quel genre de gestes Ankara attend" de son pays.

Le ministre turc faisait en fait référence à une proposition d'Ankara de créer un comité conjoint d'universitaires turcs et arméniens pour étudier les massacres d'Arméniens survenus en Anatolie entre 1915 et 1917.  (AFP, 26 juin 2007)

Plus de 1.000 familles chrétiennes menacées par des islamistes à Bagdad

Plus de 1.000 familles chrétiennes ont été menacées par des milices islamiques à Bagdad pour avoir refusé d’embrasser l’islam, de payer une taxe de non musulman ou de donner une fille à marier, selon des informations en provenance d’Irak rapportées jeudi par l’ONG internationale chrétienne Portes ouvertes.

Selon ces informations rapportées dans un communiqué, "une véritable campagne visant à vider Doura (sud de Bagdad) et les quartiers voisins de leur population chrétienne a été lancée".

A défaut de se soumettre aux ordres des milices, les chrétiens n’ont d’autre choix que de "partir en laissant tous leurs biens", selon le texte de cette organisation qui soutient les chrétiens persécutés.

Certaines familles ont fui et rejoint le Kurdistan plus calme, tandis que d’autres se sont réfugiées en Jordanie et Syrie.

La communauté chrétienne irakienne, une des plus anciennes du pays, comprenait jadis plus d’un million de personnes. Les estimations sont difficiles mais la population a sans doute été réduite d’un tiers ou de moitié, selon des estimations religieuses locales. Passée à 700.000 personnes en 2006, ce chiffre a sans doute baissé depuis.

La situation des religieux chrétiens est dramatique.

Un prêtre, Raghid Ganni, 31 ans, et trois de ses assistants ont été abattus le 3 juin devant une église à Mossoul, dans le nord de l’Irak.

Un autre prêtre, Hani Abdel Ahad, a été kidnappé le 6 juin, devenant le septième enlevé en un an dans ce pays.

Récemment, des responsables chrétiens irakiens avaient demandé protection contre des groupes extrémistes sunnites liés à Al-Qaïda.

Selon le patriarche Mar Dinka IV, chef de l’Eglise assyrienne, et le patriarche de Babylone Emmanuel Delly, de l’Eglise chaldéenne, "les chrétiens sont victimes de chantage, d’enlèvements et de déplacements forcés dans de nombreuses régions d’Irak, tout particulièrement dans celles sous le contrôle de +l’Etat islamique en Irak+" (autoproclamé par plusieurs groupes extrémistes sunnites proches d’Al-Qaïda).

En recevant samedi dernier le président américain George W. Bush, le pape Benoît XVI avait exprimé son inquiétude pour le sort des chrétiens d’Irak. (armenews.com, 26 juin 2007)


Loin de la guerre qui ravage l'Irak, l'économie du Kurdistan explose

Les grues se multiplient dans le paysage, les complexes immobiliers et les centres commerciaux flambants neufs sortent de terre, les entreprises font même venir des ouvriers du Bangladesh ou du Népal: épargnée par la guerre qui ravage l'Irak, l'économie du Kurdistan explose.

"Bienvenue au Kurdistan, l'autre Irak", clame le gouvernement régional sur son site internet.

Située à 400 kilomètres au nord de Bagdad, la région est autonome depuis 1991. Le drapeau kurde rouge, blanc et vert, orné d'un soleil, flotte sur les bâtiments administratifs, le réseau de téléphone mobile n'est pas le même que dans le reste du pays et la sécurité des cinq millions d'habitants est assurée par des forces kurdes, les peshmergas.

"Ce n'était pas forcément chose aisée d'attirer les investisseurs car le Kurdistan fait partie d'un pays en guerre mais nous nous sommes focalisés sur un point: garantir la sécurité et la stabilité politique", explique Falah Mustafa Bakir, responsable des relations internationales au sein du gouvernement régional.

Au-dessus de son bureau, une photo représente côte à côte les anciens frères ennemis, Jalal Talabani et Massoud Barzani, qui se sont fait la guerre pour le contrôle de la région avant la chute de Saddam Hussein.

Le premier gérait la province de Souleimaniyah et le second celles d'Erbil et de Dohouk, jusqu'à ce qu'ils ne décident, voici un an, d'unifier leurs deux administrations, une stabilité qui crée un climat propice aux affaires.

Une des premières lois adoptées par ce nouveau gouvernement permet aux investisseurs étrangers de détenir la totalité du capital d'une entreprise, de rapatrier les bénéfices et les exempte de taxes pendant dix ans.

Autre avantage: l'aéroport d'Erbil est relié directement à Vienne, Dubaï ou Istanbul, et une nouvelle compagnie, Kurdistan Airlines, devrait lancer prochainement des liaisons avec Londres, Bruxelles, Amsterdam et Berlin.

Les touristes commencent à revenir et un projet de station de ski est à l'étude.

"Nous voulons copier des économies comme celle des Emirats et être un exemple de réussite pour l'Irak", souligne Nawzad Hadi Mawloud, gouverneur de la province d'Erbil, capitale de la région.

"Le Kurdistan va devenir l'alternative à Dubai", assure Hoshyar Nouri Abas, de la compagnie pétrolière turco-canadienne TTopco.

Sur les 5.000 entreprises enregistrées au Kurdistan, 600 sont étrangères, dont 75% turques.

"Il n'y a pas de lieu plus sûr au monde, la croissance économique est impressionnante et nous ne payons pas de taxes. Nous comptons continuer à nous développer ici", affirme Mohammed Tahir Brifkany, un Kurde engagé par le groupe turc de BTP Nursoy, pour diriger la filiale locale.

Nursoy, qui a construit notamment 700 appartements ultra-modernes à Erbil, emploie 1.200 personnes au Kurdistan, presque deux fois plus qu'en Turquie.

Piscine, tennis, caméras de surveillance, ce complexe est destiné aux nouveaux gagnants de la croissance kurde.

"Nous louons ces appartements de 230 mètres carrés 3.000 dollars par mois et nous les vendons 150.000 dollars. Des gens sont devenus riches ici", assure M. Brifkany.

Le salaire mensuel moyen n'en reste pas moins d'environ 400 dollars et la majorité des Kurdes, souvent obligés de cumuler deux emplois, subissent l'augmentation des prix de l'immobilier et des produits alimentaires, importés en quasi totalité, notamment de Turquie, car l'agriculture locale est à genoux.

Un constat minimisé par les autorités. "L'Irak de Saddam était socialiste et nous allons vers une économie de marché. On voit toujours des effets négatifs dans la phase de transition mais la population vit tout de même beaucoup mieux qu'avant", assure Aziz Ibrahim Abdo, directeur général au ministère du Commerce. (AFP, Mathieu GORSE, 26 juin 2007)

Poutine signe le retour de la Russie dans les Balkans et la mer Noire

Les dirigeants de douze pays proches de la mer Moire se sont réunis lundi à Istanbul pour discuter du renforcement de leurs liens économiques et commerciaux, en insistant sur le domaine de la coopération énergétique.

Les représentants des 12 Etats se sont retrouvés dans un palais ottoman sous haute surveillance policière pour un sommet marquant le 15e anniversaire de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire (CEMN), une institution fondée en 1992 pour promouvoir la stabilité entre des pays situés dans des camps opposés pendant la guerre froide.

Dans un projet de déclaration commune, ils ont affirmé l'importance "du rôle et du potentiel futur de la mer Noire élargie en termes de ressources énergétiques (...) et de corridor important pour le transit du gaz et du pétrole, principalement destinés à l'Europe".

"Nous réaffirmons notre volonté d'accroître notre coopération dans le domaine de l'énergie (...) et de coopérer avec l'Union européenne et d'autres partenaires internationaux pour assurer un accès équitable aux ressources énergétiques et aux marchés", poursuit le document.

La zone de la CEMN (qui comprend l'Albanie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Bulgarie, la Géorgie, la Grèce, la Moldavie, la Roumanie, la Serbie, la Turquie, la Russie et l'Ukraine) est la deuxième région la plus riche en hydrocarbures dans le monde, après le Golfe persique.

Plusieurs gazoduc et oléoducs traversent par ailleurs la CEMN pour approvisionner l'Europe.

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé lundi à Istanbul que la Russie, forte de sa puissance énergétique, était de retour dans sa "zone d'influence" des Balkans et de la région de la mer Noire et qu'il allait falloir compter avec elle.

"Tout le monde sait que les Balkans et la région de la mer Noire étaient une zone d'intérêt particulier pour nous", a déclaré le président russe en marge du sommet de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire, qui réunit douze pays proches de la mer Noire.

"La Russie, avec ses possibilités croissantes, revient dans cette région, c'est une donnée évidente", a affirmé M. Poutine à un groupe de journalistes russes.

Ce retour de Moscou "est dans l'intérêt de la Russie, mais aussi de nos partenaires", a estimé le président russe qui s'est employé depuis son arrivée au Kremlin en 2000 à réimposer son pays sur le devant de la scène internationale.

Après la chute de l'URSS, l'influence de la Russie dans les Balkans, longtemps constitués de pays du bloc socialistes, et dans les pays de la mer Noire, avait considérablement diminué.

En provenance directe de Zagreb où il avait participé dimanche à un sommet régional sur l'énergie, le président russe a rejoint onze présidents et Premiers ministres de pays proches de la mer Noire pour discuter du renforcement des liens économiques et commerciaux de leurs pays, en insistant sur le domaine de la coopération énergétique.

La zone géographique concernée (qui comprend l'Albanie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Bulgarie, la Géorgie, la Grèce, la Moldavie, la Roumanie, la Serbie, la Turquie, la Russie et l'Ukraine) est la deuxième région la plus riche en hydrocarbures du monde, après le Golfe.

Plusieurs gazoducs et oléoducs traversent cette zone pour approvisionner l'Europe notamment en hydrocarbures russes.

M. Poutine a évoqué l'accord signé samedi entre le géant gazier russe Gazprom et l'entreprise italienne ENI sur la construction d'un nouveau gazoduc de 900 km, le South Stream, qui reliera la Russie à l'Europe via la mer Noire.

Trois années seront nécessaires pour construire ce gazoduc d'une capacité de quelque 30 milliards de mètres cubes de gaz transporté par an, qui passera par la Bulgarie où il se divisera en deux branches, l'une vers l'Autriche et l'autre vers la Grèce, puis Otrante, dans le sud de l'Italie.

"Ce projet répond à nos intérêts économiques nationaux. Il répond aussi aux intérêts de nos partenaires", a souligné le président russe.

Il s'est réjoui de "l'intérêt manifesté par l'Italie, la Bulgarie et maintenant la Grèce" pour le projet South Stream.

Evoquant le tracé possible du gazoduc en Grèce, il a estimé que cela dépendait "des spécialistes, de l'économie du projet".

La Russie fournit déjà du gaz à plusieurs pays de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire (CEMN), notamment via le gazoduc sous-marin Blue Stream reliant le sud de la Russie au nord de la Turquie et un autre axe majeur longeant la côte occidentale de la mer Noire.

Face aux autres chefs d'Etat et de gouvernement de la CEMN, M. Poutine a insisté sur l'importance de la coopération dans le domaine de l'énergie.

Les représentants des 12 Etats de la mer Noire s'étaient retrouvés pour un sommet marquant le 15e anniversaire de la CEMN, une institution fondée en 1992 pour promouvoir la stabilité entre des pays situés dans des camps opposés pendant la guerre froide.

Dans un projet de déclaration commune, ils ont affirmé l'importance "du rôle et du potentiel futur de la mer Noire élargie en termes de ressources énergétiques (...) et de corridor important pour le transit du gaz et du pétrole principalement destinés à l'Europe".  (AFP, 25 juin 2007)


"Ici c'est la paix, la stabilité": les réfugiés affluent au Kurdistan

"Ici c'est la paix, la stabilité". Bouchra Khalil Dawoud est soulagée. Arrivée il y a quinze jours du sud chiite de l'Irak avec ses sept enfants, elle vient de s'installer dans le premier camp de réfugiés ouvert par le gouvernement régional du Kurdistan (nord).

A une trentaine de kilomètres d'Erbil, la capitale de la région, au milieu de collines dont la rare végétation a été brûlée par le soleil, 250 tentes siglées UNHCR (Haut Comité aux Réfugiés des Nations unies) sont alignées.

A l'intérieur, un confort sommaire: des couvertures, un réchaud et quelques ustensiles de cuisine.

Sous une chaleur accablante, les familles font la queue pour récupérer des matelas, de l'eau, de la farine et de l'huile.

"Mon mari est mort il y a trois ans dans un attentat à Hilla (120 km au sud de Bagdad). Il était maçon. Et depuis sa disparition, je n'ai plus de quoi faire vivre mes enfants", raconte Bouchra.

Son maigre salaire de femme de ménage ne lui permettait plus de louer une maison et son fils qui travaillait dans le souk de la ville pour l'aider est devenu invalide après avoir été blessé dans une explosion.

S'en est suivi un long périple pour la famille, avant qu'elle ne prenne la décision de fuir vers le Kurdistan.

"Les Kurdes nous ont aidés. Que dieu les bénisse", ajoute Bouchra.

Des dizaines de milliers d'Arabes, souvent plutôt aisés contrairement à Bouchra, sont venus chercher refuge dans cette région, la seule qui soit épargnée par les violences confessionnelles qui ensanglantent le pays.

Un faible nombre comparé aux trois millions de personnes déplacées en Irak, car ces candidats à l'immigration dans leur propre pays doivent montrer patte blanche et être parrainés par un ami ou un membre de la famille vivant dans la région.

De nombreux Kurdes de Mossoul, ville mixte ravagée par les violences à la lisière sud du Kurdistan, se joignent eux aussi à cet exode.

"Nous étions sans cesse menacés par les terroristes, juste parce que nous sommes Kurdes. Je travaillais comme vendeur dans le souk mais depuis deux ans, je ne pouvais même plus sortir pour y aller", témoigne Abdoullah Ahmed Moussah, venu s'installer dans le camp avec sa femme et ses six enfants.

Face à l'afflux, les autorités kurdes ont ouvert le 14 juin le camp de Khazir, situé dans le district de Khabat, entre Erbil et Mossoul, sur la route par laquelle arrivent nombre de réfugiés.

"Nous nous devons d'aider ces gens, ils ont tout quitté pour venir ici mais mon district ne pouvait plus en prendre d'autres en charge. Nous avons donc demandé à la province d'ouvrir ce camp", explique Rizgar Mohammed, le maire du district, dont la population a bondi de 25.000 à 30.000 personnes en à peine deux ans.

"Nos installations sanitaires ne sont pas suffisantes, la production d'électricité non plus. Leur présence fait augmenter les prix de l'immobilier et le chômage et quelquefois les enfants se retrouvent à 60 en classe", affirme-t-il.

"Les réfugiés demandaient la création de ce camp car certains n'avaient plus les moyens de payer leurs loyers", ajoute Heimat Marouf, du Croissant rouge irakien, l'organisation humanitaire qui supervise le camp, où les conditions de vie sont difficiles.

"Il fait très chaud et il n'y a pas de sanitaires ni d'électricité", se plaint Abdoullah.

Derrière lui, Ghaib, 15 ans, de Mossoul, demande: "quand est-ce qu'ils vont ouvrir une école en arabe?".

"Nous avons demandé au HCR de nous aider à améliorer les services dans le camp", assure le maire de Khabat.

Mais pour rien au monde les réfugiés ne partiraient. "Je suis prêt à faire n'importe quel boulot ici", insiste Abdoullah.

"Je ne reviendrai jamais à Hilla. Vous me ferez enterrer ici", fait promettre Bouchra à ses enfants. (AFP, Mathieu GORSE, 25 juin 2007)

Hundreds flee homes in the fear of a Turkish invasion

SULAIMANIYAH - Hundreds of Iraqi Kurds have been forced to flee their homes after up to 30,000 Turkish soldiers massed on the Iraqi-Turkish border and launched attacks against Kurdish fighters, Iraqi border police say.

Local aid agencies said Kurdish fighters had prevented them from entering the villages, which were being targeted.

"The bombardments have forced hundreds to abandon their homes and leave for safer areas. Some houses were looted by Kurdish fighters, according to witnesses in the area," said Rastgo Muhammad Barsaz, spokesman for the non-governmental organisation Kurdistan Campaign to Help Victims of War.

"Dashati Takhe village, on the border near Zakho, is one of the most affected areas. We have been informed of civilian causalities but we don't know how many, as we are being denied access to the area. But by telephone, civilians have told us they are short of food and water," Barsaz said.

In response to recent attacks, including a bombing in Ankara in May that killed eight people, Turkey expanded its force along the border, deploying additional artillery and dozens of tanks. Iraqi border police say Turkey has 20,000-30,000 soldiers along its border with Iraq, and has set up a special security zone that restricts movement in the area.

Iraqi Kurdish villagers living near the Turkish border fear a Turkish invasion similar to that of 1997, when large numbers of Turkish forces crossed the border to fight the Kurdistan Workers' Party (PKK).

Turkey says the PKK is using mountain hideouts and friendly villages in northern Iraq to train and re-supply its fighters who operate mainly in Turkey.

"The last time [Turkey invaded] hundreds of innocent people died and we hope that won't happen again. This time, we had to flee our house and are taking refuge with some relatives near Zakho, but we cannot stay there long. We really don't know what to do as we've left everything behind. We're scared that our home will be destroyed, as has happened to some of our neighbours," said Ezdin Destan, 47, a resident of Dashati village, near the Turkish border.

The Kurdish authorities see the Turkish attacks as an offensive against the Kurdish people.

"Turkey has a problem with the existence of Kurds," Massoud Barzani, president of the Kurdish regional government in Iraq, told reporters on 13 June. "We have always advocated good neighbourliness on the basis of mutual interests and non-intervention. Nonetheless, we do not accept violations and threats."

Local aid agencies have called on security forces on both sides to allow safe passage for the delivery of supplies to villagers, and have called for more assistance to be given to displaced families in Zakho, Arbil and Dohuk.

"We call on the authorities to prevent tension and more suffering for innocent civilians, and we hope urgent diplomatic negotiations can avoid further terror," Barsaz said.

On 19 June the US Secretary of State Condoleezza Rice said at a press conference in Washington, that the US and Iraqi governments were both opposed to Kurdish rebels using Iraqi territory for "terrorist" actions against neighbouring Turkey.

Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan said in a press conference last week that his country should focus on the large number of militants operating in Turkey before seeking them out in Iraq, but that the problem should be tackled from both sides. (mesop@online.de-IRIN, June 22, 2007)

Tayyip Erdogan n'exclut pas une intervention turque en Irak

Dans une interview à Reuters, le Premier ministre turc Tayyip Erdogan n'exclut pas une opération de l'armée turque dans le nord de l'Irak pour neutraliser les rebelles kurdes du PKK mais souligne qu'une telle décision ne sera pas prise sans l'aval du Parlement. 

Interrogé mardi soir à bord de son avion lors d'un déplacement de campagne dans l'est de la Turquie, près de la frontière arménienne, il s'est dit convaincu de voir son Parti de la Justice et du Développement (AKP) obtenir à nouveau une large majorité à l'issue des élections législatives anticipées du 22 juillet.

Le gouvernement turc a dû faire face ces dernières semaines à une recrudescence des attaques des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), dont environ 4.000 auraient trouvé refuge dans les montagnes irakiennes, de l'autre côté de la frontière. L'état-major turc demande à pouvoir lancer une opération pour les déloger. 

Erdogan a déclaré que son gouvernement pourrait autoriser une telle incursion en Irak s'il obtient l'accord du Parlement.

"Nous poursuivons les discussions avec les forces armées. Si besoin est, nous prendrons les mesures nécessaires (pour une opération transfrontalière) car nous ne pouvons laisser le PKK poursuivre ses attaques", a déclaré le chef du gouvernement. 

"Mais d'abord, notre voisin irakien et les Etats-Unis devraient prendre des mesures à ce propos, car cela s'inscrit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme", a-t-il ajouté. 

Prié de dire s'il pensait que Bagdad et Washington étaient prêts à agir contre le PKK, il a simplement répondu: "je veux rester positif". 
(http://fr.news.yahoo.com, 21 juin 2007)

Anti-Barzani campaign in Turkey frustrates the Kurds who remain silent

A decision by a Turkish state prosecutor to open an investigation on Monday into Massoud Barzani, president of the autonomous Kurdish region of northern Iraq, has dismayed Iraqi Kurdish authorities who they say they will not be pulled into a fruitless controversy and will remain silent.
The Iraqi Kurdish leaders have taken a policy decision not to react to Turkish moves and leave it to the Baghdad government to do the talking on their behalf.

That is why when Turkey recently allegedly shelled the Kurdish regions to hit PKK terrorist bases the Iraqi Kurdish administration did not react and the Baghdad government presented a protest note on the issue to Turkey.

The decision of the prosecutor to probe Barzani coincides with a buildup of Turkish troops and tanks in southeastern Turkey amid speculation that they may stage a major incursion into northern Iraq to hit PKK terrorist bases located there.

A Turkish nationalist organization asked prosecutors in Diyarbakir, the largest city of Turkey's southeast, to open the probe into the accusations over the PKK, and called for the seizure of any assets, including property and bank accounts, that Barzani may own in Turkey.

Diyarbakir is regarded as the provincial capital of the region where the population is predominantly Kurdish.

Barzani once had good ties with Ankara, but these have deteriorated sharply in recent months after he used tough language to criticize what he called Turkey's interference in Kirkuk, Ankara's approach to Iraq's Kurds and said there could be no question of his forces tackling the PKK.

Turkey, which faces elections next month, says it has the right under international law to send troops into Iraq to crush the PKK if U.S. and Iraqi forces fail to act. Turkey has invited Iraqi Prime Minister Nouri al-Maliki to discuss the issue. Maliki would be accompanied by Foreign Minister Hoshyar Zebari, also a Kurd and the uncle of Massoud Barzani who is under investigation.

Barzani has emerged as one of the leading allies of Maliki as the Kurds continue to play an enhanced role in Baghdad politics.

Sources said Maliki and Zebari as well as President Jalal Talabani who is also a Kurd convinced Barzani to ease his tough talk against Turkey.
However, Iraqi Kurdish officials are concerned that the campaign against Barzani is picking up pace. Prime Minister Erdogan called Barzani a tribal leader and Chief of Staff General Yasar Buyukanit hinted Barzani should be a target if Turkey launched a cross border operation.

PKK attacks on civilian and security targets in Turkey have increased over the past few months, putting more pressure on Prime Minister Erdogan to get tough with the terrorists. (The New Anatolian, 20 June 2007)

Zebari met en garde la Turquie de ne pas envahir le nord

Une invasion turque du nord de l'Irak, majoritairement kurde, mettrait en péril la seule zone de stabilité du pays et n'est dans l'intérêt de personne, a averti dimanche le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari.

M. Zebari, lui-même d'origine kurde, a répété sur la chaîne de télévision CNN, comme le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, que le gouvernement de Bagdad avait l'intention de mettre un terme aux activités des rebelles kurdes anti-turcs dans le nord de l'Irak.

Mais, s'exprimant depuis New York où il entame une visite, il a ajouté: "pour ce qui est de l'accumulation des troupes turques, nous sommes inquiets, c'est certain".

Une incursion turque de l'autre côté de la frontière irakienne déstabiliserait la seule zone irakienne en grande partie épargnée par les insurgés, a expliqué M. Zebari.

"Cela créerait davantage de déséquilibre et encore plus d'instabilité", a-t-il estimé.

"Nous sommes en discussion avec le gouvernement turc pour apaiser cette tension. Parce que toute confrontation ne serait ni dans l'intérêt de l'Irak, ni dans celui de la Turquie, ni dans celui de quiconque", a-t-il poursuivi.

La Turquie a réclamé à plusieurs reprises des mesures plus fermes de la part du gouvernement irakien et des Etats-Unis contre le PKK et n'a pas exclu de prendre l'initiative si ses demandes n'étaient pas entendues.

Samedi, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a invité son homologue irakien Nouri Al-Maliki à venir à Ankara afin de discuter des mesures à prendre pour empêcher les combattants kurdes du PKK au nord de l'Irak de franchir ses frontières.

M. Erdogan a déclaré sur la chaîne d'information CNN-Turk qu'il attendait une réponse à une lettre qu'il a récemment adressée à ce sujet à M. Al-Maliki lui proposant des discussions autour de la fin juin.

Ankara est aussi en contact avec Washington sur cette question, a dit le Premier ministre.

Un soldat turc revenant d'une opération contre le mouvement a été tué samedi en marchant sur une mine dans un secteur montagneux de la province de Sirnak, qui borde l'Irak et la Syrie, selon des sources de sécurité locales. (AFP, 17 juin 2007)

Gül réclame de l'Irak qu'il sécurise ses frontières pour bloquer le PKK

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül a demandé jeudi à l'Irak d'empêcher les guérllas du PKK de franchir ses frontières, affirmant que la Turquie fera tout pour assurer la sécurité de ses citoyens.

"Nous attendons de l'Irak qu'il assure la sécurité à ses frontières, ou, s'il n'y parvient pas, que les forces de la coalition le fassent, ou à défaut, qu'il coopère avec ceux qui sont en mesure de régler le problème", a-t-il déclaré à l'occasion d'une conférence sur la sécurité à Istanbul.

"La Turquie n'a de prétentions territoriales vis-à-vis d'aucun pays. Nous n'avons pas de problème de frontière avec notre voisin irakien, mais notre gouvernement est déterminé à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de nos citoyens", a-t-il ajouté.

Les déclarations de M. Gül interviennent à un moment où les débats font rage en Turquie sur l'opportunité d'envoyer des troupes dans le nord de l'Irak y déloger les guérillas du PKK, une option soutenue par l'armée, le gouvernement se montrant plus réservé.

La presse turque a fait état de projets d'établissement d'une zone tampon s'enfonçant jusqu'à 15 kilomètres à l'intérieur du territoire irakien le long de la frontière turque pour empêcher les infiltrations de rebelles.

M. Gül a vigoureusement dénoncé ce que les Turcs considèrent comme étant l'inaction de Bagdad face au PKK, pendant que les rebelles multiplient depuis plusieurs semaines leurs actions en Turquie, se servant selon Ankara de l'Irak du Nord comme d'une base arrière.

Un soldat turc a été tué dans des combats avec des rebelles dans une zone rurale de la province d'Elazig (est), a annoncé jeudi l'agence de presse Anatolie.

"Ce qui est attristant, c'est qu'en dépit de tous les efforts de la Turquie en faveur de la sécurité, de la prospérité et de la stabilité de l'Irak, en dépit de toutes les possibilités de coopération, les autorités irakiennes n'ont rien fait pour empêcher les activités du PKK sur leur territoire", a accusé M. Gül.

Les rebelles "peuvent agir sans aucun obstacle" en Irak, d'où ils "assurent la logistique et l'approvisionnement en armes" du mouvement, a insisté le ministre, prenant pour preuve le fait que les forces de sécurité turques ont saisi en 2006 au cours de leurs opérations contre le PKK deux tonnes de plastic en provenance d'Irak.

M. Gül a évalué à entre 3.500 et 3.800 le nombre de rebelles établis dans le nord de de l'Irak.

Washington est défavorable à une intervention turque dans le nord de l'Irak, considérant qu'une telle opération pourrait déstabiliser une des seules régions relativement calmes du pays. (AFP, 14 juin 2007)

Empoisonné, le Premier ministre kirghiz hospitalisé en Turquie

Le Premier ministre kirghiz Almaz Atambaïev, victime d'un empoisonnement le mois dernier, selon un rapport médical publié dans son pays, est traité dans un hôpital militaire réputé d'Ankara, a-t-on appris jeudi de sources turque et kirghize.

"Le Premier ministre Almaz Atambaïev passe des examens à l'hôpital militaire d'Ankara. Il doit passer des examens médicaux suite à son empoisonnement dans son bureau en mai. Il se sent bien", a indiqué à l'AFP jeudi depuis Bishkek Roza Daoudova, une porte-parole du gouvernement kirghiz.

"Au début de la semaine prochaine, Atambaïev sera à son poste de travail", a-t-elle ajouté.

M. Atambaïev a été admis à l'hôpital GATA de la capitale turque lundi "pour des examens et un traitement général", a indiqué à l'AFP un responsable de l'ambassade du Kirghizstan à Ankara.

Un collaborateur du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a précisé de son côté à l'AFP que M. Atambaïev "souffrait de problèmes d'estomac, mais il allait bien".

M. Erdogan a rendu visite à son homologue mercredi soir.

M. Atambaïev avait affirmé le 22 mai avoir été victime d'un empoisonnement le 11 mai sur son lieu de travail.

"On m'a empoisonné le 11 mai dans mon bureau", avait accusé M. Atambaïev, un opposant modéré nommé Premier ministre fin mars pour mettre en place un nouveau gouvernement et tenter de désamorcer une crise entre le président Kourmanbek Bakiev et l'opposition.

Le Kirghizstan est en proie à l'instabilité politique depuis que M. Bakiev est arrivé au pouvoir au printemps 2005 après un soulèvement qui a renversé son prédécesseur Askar Akaïev, accusé de corruption et de fraude électorale.

Des 75 députés kirghiz élus en 2005, trois ont été assassinés, tous accusés d'être mêlés à des affaires de corruption.  (AFP, 14 juin 2007)

Erdogan se dit opposé à une incursion en Irak 

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est clairement opposé mardi à une incursion militaire turque dans le nord de l'Irak pour nettoyer les bases des rebelles kurdes, prenant le risque de se distancier de l'armée qui y est favorable.

Il a privilégié la lutte en Turquie plutôt qu'en Irak.

"Est-ce que la lutte menée à l'intérieur du pays est terminée pour que l'on s'occupe maintenant de l'Irak? Est-ce que les 5.000 terroristes dans les montagnes de Turquie ont été anéantis pour que l'on s'intéresse aux 500 autres réfugiés en Irak?", a demandé M. Erdogan.

Il s'exprimait juste avant une réunion des dirigeants civils et militaires consacrée aux mesures à prendre contre les groupes armés du PKK.

Le Premier ministre a indiqué avoir utilisé ces chiffres en guise "d'exemple".

Selon les sources militaires, jusqu'à 3.800 rebelles sont réfugiés en Irak et près de 2.000 autres dans les montagnes turques.

M. Erdogan a estimé qu'une opération turque en Irak "est la dernière chose à laquelle il faut penser et qu'il faut faire", affirmant qu'au préalable toutes les voies du dialogue devaient être épuisées.

Il n'a cependant pas totalement fermé la porte à une intervention turque. "Si une telle chose s'avère nécessaire, elle n'est pas annoncée avec fanfare", a-t-il observé.

Aucune mesure concrète contre le PKK n'a été annoncée au terme de la réunion.

"Il a été une nouvelle fois convenu que la lutte contre le terrorisme était le sujet prioritaire à l'ordre du jour de notre pays", ont indiqué les services du Premier ministre dans un communiqué cité par l'agence de presse Anatolie.

Alors que l'armée plaide, au contraire de M. Erdogan, pour une intervention contre le PKK en Irak, le document souligne "la pleine coordination et harmonie avec laquelle le gouvernement, l'armée et les organes de sécurité travaillent dans la lutte contre le terrorisme".

L'armée turque, qui mène actuellement de vastes opérations dans l'est et le sud-est anatoliens contre le PKK, estime que les montagnes du nord de l'Irak servent de base arrière aux rebelles, depuis lesquelles ils ravitaillent leurs camarades en Turquie en munitions et explosifs, comme dans les années 1990.

Mais depuis, les choses ont changé.

Les factions kurdes, autrefois divisées, sont aujourd'hui unifiées et sont les seuls alliés en Irak des forces d'occupation américaines.

Kurdes et Américains sont opposés à une intervention turque qui pourrait, selon eux, déstabiliser la zone la moins touchée par les violences sectaires qui déchirent le pays.

Le secrétaire général de l'Otan Jaap de Hoop Scheffer, en visite à Ankara, a exhorté mardi la Turquie alliée à agir avec un "maximum de retenue" en ce qui concerne le nord de l'Irak.

Ankara a jusqu'à présent semblé privilégier la diplomatie auprès des Etats-Unis et de Bagdad, envoyant des émissaires dans le nord de l'Irak et dans la capitale irakienne, mais se dit régulièrement déçu de l'inaction de ses partenaires face au PKK.

Le PKK a de son côté accusé mardi l'armée turque d'être responsable de la recrudescence des violences et annoncé qu'il arrêterait ses actions si l'armée faisait de même.

"Il a eu une croissance notable dans les actions (de l'armée) malgré le fait que le cessez-le-feu unilatéral observé par notre mouvement depuis le 1er octobre 2006 n'a pas officiellement été rompu", souligne l'organisation dans un communiqué rapporté par l'agence pro-kurde Firat.

Le document affirme que les attaques du PKK relèvent d'une "légitime défense".

Les attaques rebelles se sont multipliées ces dernières semaines à la faveur du dégel printanier, et 50 soldats (le bilan le plus lourd de ces dernières années) et 74 rebelles ont été tués dans les combats depuis le début de l'année. (AFP, 12 juin 2007)

Moqtada Sadr ne restera pas "silencieux" face aux bombardements turcs

Le religieux radical chiite Moqtada Sadr a averti dimanche qu'il ne resterait pas "silencieux" face aux bombardements turcs au Kurdistan irakien et que son "devoir" était de défendre les Kurdes.

"Nous ne resterons pas silencieux face à cette menace", a averti Moqtada Sadr, dans un communiqué publié par son bureau à Najaf (sud).

"Le peuple kurde fait partie de l'Irak et notre devoir est de le défendre", a poursuivi Sadr.

"J'espère que la Turquie ne recommencera pas à bombarder le territoire irakien. Elle n'a pas le droit de faire cela", a-t-il encore dit.

Les autorités irakiennes ont accusé samedi, dans une note de protestation officielle, la Turquie d'avoir bombardé des provinces kurdes du nord de l'Irak, où sont repliés les guérillas kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

La Turquie n'a pas confirmé avoir procédé à des bombardements, mais selon les forces de sécurité kurdes irakiennes (peshmergas), l'artillerie turque a bombardé samedi à l'aube pendant 45 minutes des zones de la province de Dohouk.

"Nous sommes prêts à servir de médiateur avec la Turquie pour mettre fin à cette crise. Le peuple turc doit rejeter de telles actions et aider à éteindre l'incendie entre les deux nations musulmanes", a souligné le leader chiite.

La Turquie accuse les Kurdes d'Irak de tolérer, voire de soutenir le PKK et estime à plusieurs milliers le nombre de rebelles établis dans le nord irakien.

Sorti de la clandestinité fin mai, Moqtada Sadr se pose en rassembleur de la nation irakienne et tente de donner une nouvelle direction à son mouvement.

Sa milice, l'armée du Mahdi, est accusée de nombreuses exactions contre les sunnites et se bat régulièrement contre les forces américaines ou britanniques et des milices chiites rivales. (AFP, 10 juin 2007)

L'Irak accuse la Turquie de bombarder des provinces kurdes du nord 

Les autorités irakiennes ont accusé samedi, dans une note de protestation officielle, la Turquie d'avoir bombardé des provinces kurdes du nord de l'Irak, où sont repliés des rebelles kurdes turcs.

Dans un communiqué à Bagdad, le ministère des Affaires étrangères affirme avoir "envoyé une lettre au chargé d'affaires turc pour protester contre des bombardements dans les provinces de Dohouk et d'Erbil, qui ont causé des dégâts importants, un incendie et la panique parmi la population".

A Ankara, le ministère turc des Affaires étrangères a confirmé avoir reçu un courrier de Bagdad évoquant la chute d'obus turcs en territoire irakien, mais n'a pu fournir d'informations sur la réalité de ces allégations.

"Les autorités irakiennes ont convoqué notre chargé d'affaires à Bagdad et lui ont remis une note", a déclaré à l'AFP un diplomate de haut rang parlant sous le couvert de l'anonymat, insistant sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'une lettre de protestation.

"Elles constatent dans cette note que la Turquie a mis en oeuvre certaines dispositions contre le terrorisme à la frontière irakienne et expriment leur inquiétude après que des obus sont tombés du côté irakien, semant la panique dans la population", a-t-il poursuivi.

Interrogé sur la réalité de ces allégations, le diplomate a dit ne pas être en mesure de répondre.

Selon Jabar Yawar, porte-parole des forces de sécurité kurdes irakiennes (peshmergas), "l'artillerie turque a bombardé samedi à l'aube pendant 45 minutes à proximité des villages de la province de Dohouk".

"Les bombes sont tombées à proximité des villages de Kashan, Batuwa, Mullakantili, Nzuri and Kisti", situés près de Zakho, non loin de la frontière turque, a-t-il précisé sans faire état de victime.

Les autorités irakiennes ne précisaient pas, dans leur communiqué, la date de ces bombardements ni s'ils avaient été effectués depuis la Turquie ou par les forces turques stationnées dans le nord de l'Irak.

L'armée turque dispose d'un contingent de 1.500 soldats à quelques km de profondeur en territoire irakien, dans la province de Dohouk, pour empêcher les infiltrations des  guérillas du PKK dans une zone escarpée sur une longue frontière poreuse de 384 km.

"De telles activités doivent cesser immédiatement" car elles "vont éroder la confiance entre les deux pays et conduire à l'instabilité dans la région", insistent les autorités irakiennes, qui appellent au "dialogue", selon des extraits de leur note.

La Turquie accuse les Kurdes d'Irak de tolérer, voire de soutenir, le PKK et estime à plusieurs milliers le nombre de rebelles établis dans le nord irakien.

Après avoir longtemps fait pression sur les Etats-Unis et l'Irak pour qu'ils interviennent contre le PKK, elle menace depuis plusieurs semaines de lancer des opérations transfrontalières contre les bases des rebelles. Dans les années 1990, l'armée turque avait lancé plusieurs opérations contre le PKK en Irak mais sans jamais réussir à déloger les rebelles.

"L'Irak rejettera toutes les guerres par procuration menées sur son territoire, contrairement à l'ancien régime", ont affirmé les autorités dans la lettre. "La position du gouvernement à l'égard du PKK est claire, ils sont illégitimes et nous les rejetons".

Le ministère turc des Affaires étrangères a confirmé samedi avoir reçu un courrier de Bagdad évoquant la chute d'obus turcs en territoire irakien, mais n'a pu fournir d'informations sur la réalité de ces allégations.

"Les autorités irakiennes ont convoqué notre chargé d'affaires à Bagdad et lui ont remis une note", a déclaré à l'AFP un diplomate de haut rang parlant sous le couvert de l'anonymat, insistant sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'une lettre de protestation.

"Elles constatent dans cette note que la Turquie a mis en oeuvre certaines dispositions contre le terrorisme à la frontière irakienne et expriment leur inquiétude après que des obus soient tombés du côté irakien, semant la panique dans la population", a-t-il poursuivi.

Interrogé sur la réalité de ces allégations, le diplomate a dit ne pas être en mesure de répondre.
(AFP, 9 juin 2007)

Barzani rejette les conditions posées par Ankara pour un dialogue

Le président de la région autonome du Kurdistan irakien Massoud Barzani a rejeté jeudi les conditions fixées par Ankara pour un dialogue à propos des guérillas du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) basés dans le nord kurde de l'Irak.

"Nous n'acceptons pas les conditions posées (par Ankara) pour affronter le PKK. Nous avons toujours dit que nous aiderions la Turquie si elle choisissait la voie du dialogue et nous le confirmons", a indiqué le responsable kurde au cours d'une conférence de presse commune avec le président irakien, Jalal Talabani, à Salahaddin, dans la province kurde d'Erbil.

"Si le but de la Turquie est la guerre, nous ne sommes pas prêts à accepter ces conditions", a-t-il insisté.

"Une invasion turque, c'est une attaque contre la souveraineté irakienne avant d'être une attaque contre les Kurdes", a ajouté M. Barzani

Mercredi, la Turquie s'est dite prête au dialogue avec les dirigeants de la région autonome kurde d'Irak à condition que ceux-ci prennent des mesures contre les rebelles séparatistes kurdes de Turquie installés dans leur région.

"Bien sûr, nous avons besoin de signaux positifs pour faire des pas en direction du dialogue, et par signaux positifs, nous voulons dire des actions sérieuses contre les terroristes du PKK", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères turc Levent Bilman.

"Sinon, il est sans intérêt de mener un dialogue juste pour le plaisir de le faire", a ajouté le diplomate, cité par l'agence de presse Anatolie.

Le président irakien Jalal Talabani, lui même kurde, a espéré de son côté "que la Turquie choisisse la voie du dialogue et de la négociation pour résoudre ces problèmes" et que "le comité tripartite formé des Etats-Unis, de la Turquie et de l'Irak traite cette question". (AFP, 7 juin 2007)

Bruits de bottes à la frontière turco-irakienne

Bruits de bottes à la frontière turco-irakienne où, selon plusieurs sources, l'armée turque aurait lancé une opération vers l'Irak du nord contre la présence de la rébellion kurde. C'est en tous cas ce qu'annonçait en fin d'après-midi l'agence de presse Associated Press, parlant de «quelques milliers de soldats». L'information n'a pas été confirmée par l'état-major turc, elle a même été démentie par le PKK lui-même sur son site internet.

Pourtant, tout indique que cette intervention militaire, longtemps annoncée, est bien en cours ou sur le point d'être lancée.

"Pour l'instant, il n'y a pas eu d'incursion dans un autre pays", a déclaré à des journalistes, lors d'une réception, le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül, cité par l'agence de presse Anatolie.

"Il n'y a rien de tel. S'il y avait quelque chose nous le dirions", a-t-il poursuivi, avant de prévenir: "Mais que personne n'oublie que nous sommes en guerre contre le terrorisme. Donc, nous sommes prêts à accomplir tout ce qui est nécessaire pour arracher la racine du terrorisme."

Il a également évoqué des "préparatifs" en cours, sans plus élaborer.

 La Maison Blanche a elle aussi démenti cette information.

"Je suis ici pour dire que le gouvernement turc et les responsables américains sur le terrain disent que cela n'est pas en train de se produire", a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe, à Rostock, près de Heiligendamm (nord-est de l'Allemagne), où le président George W. Bush participe au sommet des pays industrialisés.

"Il n'y a pas d'activité nouvelle" de la part des Turcs au-delà de la présence de leurs forces de leur côté de la frontière, a-t-il dit.

Le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, a lui aussi souligné que les Américains n'avaient vu aucune incursion de plusieurs milliers de soldats.

"Nous avons vérifié le long de la frontière et nous n'avons rien vu", a-t-il déclaré.

M. McCormack n'a cependant pas exclu l'éventualité d'une incursion turque limitée en Irak. "S'il y a autre chose, que ce soit deux, trois ou dix soldats turcs qui auraient franchi la frontière, je ne le sais pas", a-t-il reconnu.

Le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari a démenti mercredi des informations faisant état d'une incursion de l'armée turque en Irak pour y déloger les rebelles séparatistes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

"Ces informations sont erronées, il n'y a eu aucune incursion militaire en territoire irakien", a déclaré le ministre, lui même kurde, à l'AFP.

"Nous avons vérifié ces informations avec les autorités régionales kurdes et les gardes-frontières à la frontière turque. Ils ont démenti toute incursion ou opération de ce genre", a-t-il ajouté.

"Il y a eu un accroissement de la présence turque, mais cela s'est produit sur leur propre territoire. Il n'y a eu aucun mouvement de l'autre côté de la frontière", a assuré M. Zebari.

Des troupes turques sont déjà implantées au Kurdistan irakien, a par ailleurs rappelé M. Zebari. Basées à Barmeni, dans la province de Dohouk, elles sont estimées à quelque 1.300 personnels, selon lui.

"Des troupes se trouvent là-bas sur la base d'un précédent accord, avec l'approbation et le consentement des autorités régionales. Elle y sont depuis quelques années maintenant. Leur mandat est très clair, elles ont un rôle de liaison avec les autorités régionales kurdes", a-t-il indiqué.

Auparavant, un responsable militaire de la province irakienne de Dohouk, limitrophe de la Turquie, avait lui aussi démenti ces informations provenant de sites internet kurdes selon lesquels l'armée turque a traversé en masse la frontière irakienne pour mener des raids contre les camps du PKK.

"Ce n'est pas vrai. Il n'y a pas eu d'incursion au-delà de la frontière irakienne dans la province de Dohouk", a déclaré à l'AFP le colonel Hussein Roshid.

Selon lui, il y a eu une brève incursion turque en mai au cours de laquelle les troupes sont entrées de deux kilomètres à l'intérieur du territoire irakien, au niveau de la province de Dohouk, près de Zako. Mais ce geste n'a pas été répété par Ankara. 

Toutefois, l'armée turque a annoncé jeudi avoir établi trois zones de sécurité temporaires du 9 juin au 9 septembre dans le sud-est du pays dans le cadre d'une vaste opération contre les guérillas du PKK.

Les coordonnées communiquées sur le site internet de l'état-major des armées correspondent à trois zones non-urbaines et montagneuses de Siirt, Sirnak et Hakkari, proche de la frontière avec l'Irak, théâtre de la résistance kurde.

Des points de contrôle seront établis dans cette zone et les civils y seront interdits d'accès, a-t-on précisé de source proche des militaires.
(AFP-rfi.fr, 6-7 juin 2007)

L'armée turque bombarde les montagnes du Kurdistan irakien

L'armée turque a pilonné des positions des guérillas du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans les montagnes du nord de l'Irak, a affirmé Massoud Barzani, président de la région irakienne du Kurdistan.

"Il y a eu des attaques des forces turques dans des secteurs proches de la frontière mais, pour le moment, pas d'invasion du territoire kurde en Irak", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Erbil.

Le président irakien Djalal Talabani, également un Kurde, a souligné lors de la même conférence de presse que l'Irak n'accepterait "aucune ingérence dans ses affaires intérieures".

Les forces turques ont bombardé la région montagneuse de Hadji Oumran, où sont réfugiés, côté irakien, des militants du PKK qui luttent depuis 1984 pour l'indépendance du sud-est de la Turquie et d'où ils lancent des opérations en territoire turc.

Des témoins ont déclaré à Reuters que le bombardement d'une trentaine de minutes n'avait fait aucune victime.

La Turquie a massé il y a quelques jours des troupes près de sa frontière avec l'Irak, un mouvement qui a alimenté les spéculations sur une éventuelle incursion en territoire irakien.

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a demandé à Ankara de ne pas attaquer les séparatistes kurdes basés dans le nord de l'Irak. (Reuters, 3 juin 2007)

La riposte à Ankara des premiers ministres irakien et du Kurdistan

Le Premier ministre irakien a affirmé samedi que son pays ne devait pas servir de base d'opérations contre ses voisins et mis en garde contre toute ingérence, alors que les liens sont tendus avec Ankara, qui menace d'attaquer les rebelles kurdes dans le nord.

"La terre irakienne doit être respectée et ne pas être transformée en champ d'opérations, nous ne voulons pas blesser nos voisins, nous ne voulons pas non plus qu'ils interfèrent en Irak, en pénétrant dans le pays et y combattant qui que ce soit", a déclaré Nouri al-Maliki, au cours d'une conférence de presse à Erbil, au Kurdistan (nord).

"Il n'y a aucun doute parmi nos frères, au sein du gouvernement régional du Kurdistan ou du gouvernement d'union nationale irakien, sur le fait que l'Irak ne peut pas être le point de départ d'attaques contre les pays voisins", a-t-il poursuivi dans cette conférence, retransmise sur la chaîne de télévision publique Iraqia.

"S'il y a le moindre problème, nous ne devons pas recourir à la violence, car cela ne ferait qu'accroître l'intensité du problème", a-t-il prévenu.

Pour sa part, le président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani, a joué la modération.

"Je ne veux pas utiliser le langage de la menace, la guerre ne résout pas les problèmes. Nous voulons discuter avec eux en toute amitié", a-t-il déclaré, en référence aux autorités turques, mais sans les nommer.

Le gouvernement régional du Kurdistan, qui comprend les provinces d'Erbil, de Souleimaniyeh et de Dohouk, est autonome depuis la fin de la guerre du Golfe de 1991.

L'armée américaine a transféré le 30 mai la responsabilité de la sécurité des trois provinces kurdes d'Irak au gouvernement régional du Kurdistan.

Le chef de l'état-major turc, le général Yasar Büyükanit, a rappelé jeudi que l'armée était favorable à une incursion pour déloger les militants du  Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de ses camps dans le nord de l'Irak, mais qu'il incombait au gouvernement de prendre la décision.

Les appels à une intervention armée transfrontalière se sont multipliés en Turquie, surtout depuis un attentat sanglant imputé au PKK, qui a fait six morts et 121 blessés la semaine dernière à Ankara.

Par ailleurs, l'Iran bombarde régulièrement des villages au Kurdistan irakien, accusés d'accueillir des combattants du Pejak, un parti séparatiste kurde iranien proche du PKK.

La province iranienne de l'Azerbaïdjan-ouest, qui a des frontières avec la Turquie et l'Irak, abrite une importante minorité de Kurdes. Elle est le théâtre depuis plus d'un an de heurts réguliers entre l'armé iranienne et des militants kurdes, notamment du Pejak. (AFP, 2 juin 2007)



Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece


Athènes rappelle le caractère oecuménique du patriarcat orthodoxe

La Cour de cassation d'Ankara, dans une affaire marginale opposant un prêtre bulgare au patriarcat, a publié mardi 26 juin une décision selon laquelle le patriarche oecuménique ne dispose pas d'"attribution oecuménique", tout en précisant qu'il "n'existe aucun fondement juridique pour revendiquer l'oecuménisme", ce qui obligé la Grèce mais aussi les Etats-Unis et le Vatican à rappeler le caractère oecuménique du patriarcat de Constantinople.

Dans une déclaration écrite du département d'Etat américain, les Etats-Unis disent soutenir l'oecuménisme du patriarche Bartholomé, sans évoquer toutefois la décision prise par la Cour de Cassation d'Ankara à ce sujet.

"Les USA ont un très grand respect pour le patriarche oecuménique, Vartholomeos I, qui est un chef spirituel d'envergure mondiale", souligne la déclaration du département d'Etat américain qui précise encore que "la promotion de la liberté du culte et des droits de l'Homme fait partie intégrante de la politique étrangère des Etats-Unis".

Commentant la décision de la Cour de cassation d'Ankara, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georgios Koumoutsakos, a souligné mardi que "l'oecuménisme du Patriarcat de Constantinople est basé sur les conventions internationales, les Saintes Règles de l'Orthodoxie, l'histoire et la tradition ecclésiastique".

"Tout d'abord, la reconnaissance du patriarche oecuménique, en tant que chef spirituel est - depuis des siècles - profondément enracinée dans la conscience de centaines de millions de chrétiens, orthodoxes et autres, dans le monde entier", a indiqué M. Koumoutsakos, ajoutant que "cela ne peut être modifié par des décisions juridiques basées sur l'interprétation du Traité de Lausanne". (info-Grèce, 28 juin 2007)

Moratoire estival des vols militaires au dessus de l'Egée

La Grèce respectera cette année pour la deuxième année consécutive un moratoire de trois mois, pendant tout l'été, de ses vols militaires au dessus de l'Egée, région au centre de nombreux conflits de souveraineté avec la Turquie voisine.

"Cette année encore, nous respecterons un moratoire pendant tout l'été des vols militaires en Egée", a déclaré mardi le porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos, au cours d'une rencontre avec des journalistes de la presse étrangère.

"Nous poursuivons nos efforts pour établir un climat de confiance dans nos relations bilatérales avec la Turquie", a-t-il ajouté.

L'année 2006 avait été marquée par une collision en mai dans la région entre deux F-16 grec et turc au cours de laquelle le pilote grec avait été tué.

A l'issue de cette crise les deux pays s'étaient promis de prévenir tout incident de ce type, en établissant notamment une ligne téléphonique spéciale entre leurs armées.

Frères ennemis du flanc sud-est de l'Otan, la Grèce et la Turquie ont lancé en 1999 un processus d'amélioration de leurs relations mais restent en désaccord sur plusieurs questions de souveraineté portant notamment sur les délimitations des espaces aérien et maritime en Egée. (AFP, 19 juin 2007)

Chypre menace de bloquer les négociations sur l'adhésion de la Turquie

Chypre a annoncé, mercredi 13 juin, être "prête à mettre son veto" à un des trois chapitres de négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE). Les consultations se multiplient entre les Vingt-Sept pour préparer la rencontre du 26 juin sur trois dossiers jugés jusqu'alors plutôt techniques. La menace de vetos à la Turquie pèse déjà sur 2 des 3 chapitres: celui de l'Union économique et monétaire de la part de la France et celui du contrôle financier de la part des Chypriotes.

"On est prêts à accepter l'ouverture de deux chapitres (...) mais on a des problèmes sur le chapitre du contrôle financier", et "on est prêts à aller jusqu'au veto", déclare le ministre chypriote grec des affaires étrangères, Yiorgos Lillikas. Les Chypriotes grecs, qui rappellent que "la Turquie n'a toujours pas répondu à la normalisation des relations avec Chypre et refuse de coopérer sur toutes questions", éspèrent monayer leur voix favorable contre l'engagement de Paris et Bruxelles de faire pression sur les Turcs en leur faveur. Après avoir rencontré le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, et son secrétaire d'Etat aux affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, mercredi, "on doit poursuivre le dialogue avec la présidence et la Commission ces prochains jours", annonce M. Lillikas.

"Nous avons soutenu l'ouverture des négociations entre l'UE et la Turquie. Mais notre soutien n'est pas inconditionnel", souligne-t-il. "C'est sous réserve que la Turquie montre de la bonne volonté pour un consensus sur la question de la réunification de l'île." "Il faut faire comprendre à la Turquie, poursuit-il, qu'il n'y a qu'une façon de procéder à l'adhésion (...), c'est en respectant l'intégrité territoriale de tous les Etats membres. Et je compte bien sûr la France pour cela". "Notre décision sur le chapitre 32 (finances) va dépendre de la position que le gouvernement français va prendre sur le chapitre 17 (Union économique et monétaire)", précise t-il.

"Il n'y a pas, ni dans le cas de la Turquie ni dans d'autres cas, de difficulté majeure de la part de la commission" au sujet du chapitre sur l'Union monétaire, a indiqué, mercredi, le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia. "C'est aux Etats membres de prendre leurs responsabilités, et d'expliquer leur position", a-t-il ajouté. Un diplomate bruxellois souligne que la présidence allemande espérait toujours "ouvrir les chapitres où il y a unanimité" le 26 juin. (Agences, 13 juin 2007)



Immigration / Migration

Regard critique d'Özgüden sur le mouvement de gauche en Belgique



"La gauche peut-elle encore changer la société ?" Pour son cinquantième numéro, la revue bimestriel "Politique" a posé cette question à plus d'une soixantaine de personnes. Voici la réponse de Dogan Özgüden, président de la Fondation Info-Türk, parue dans le numéro de juin 2007 de la revue:

QUI CHANGE QUI?

Dogan Özgüden
(Principale figure de l'immigration turque progressiste en Belgique, Dogan Özgüden (1936) fut rédacteur en chef du grand quotidien de gauche Aksam (1964-66). Il a quitté la Turquie avec son épouse Inci Tugsavul après le coup d'Etat militaire de 1971. Ensemble, depuis 1974, ils dirigent à Bruxelles l'agence de presse Info-Türk et le centre interculturel Ateliers du Soleil.)

Engagé dans le mouvement de gauche depuis plus d'un demi-siècle dans une société lointaine et vivant les marées hautes et basses de la gauche en Belgique depuis 35 ans, je garde toujours la même conviction: oui, la gauche peut encore changer la société.

Toutefois,  je préfère poser la question aussi inversément: "La société peut-elle changer la gauche?" Sans entamer une argumentation théorique sur ce rapport dialectique, je dis encore "oui".

Mondialement, vues les injustices profondes et honteuses sur les plans économique, social et régional, et la destruction écologique de notre planète bleue pour l'intérêt d'une poignée de multinationales et des forces militaires, la gauche reste toujours la seule force capable d'arrêter le cataclysme. Toutefois, la mutation sociétale et les réalités actuelles du monde nous conduisent à une nouvelle vision de gauche, loin, très loin des modèles de l'International socialiste actuel et du Komintern du passé.

La nouvelle gauche universelle qui réunit toutes les couches populaires, tous les peuples opprimés et toutes les forces vives du monde dans un esprit de solidarité et de respect mutuel pourra encore changer le destin de l'humanité et de la terre. Le mouvement altermondialiste peut être le précurseur de cette nouvelle gauche tant qu'il ne tombe pas sous l'emprise d'une super-puissance quelconque. La montée de la gauche avec toute sa diversité en Amérique latine, cet ancien domaine de chasse des USA, est extrêmement prometteuse.

Quant à la Belgique, un des pays les plus riches du monde où la gauche est fort dominée et manipulée par des "socialistes gestionnaires", je ne peux parler avec le même espoir et enthousiasme.

Quand POLITIQUE m'a demandé de répondre à sa question, j'étais fort occupé à l'organisation d'une conférence-débat à Bruxelles  sur le thème "Militarisme et Liberté d'expression en Turquie", avec la participation de deux intellectuels de gauche de Turquie, qui défendent courageusement la liberté d'expression contre l'intolérance militariste et islamiste malgré la menace d'emprisonnement et même de meurtre qui pèse sur eux.

SUJETS TABOUS

L'annonce de cette conférence a été retransmise par Pierre-Yves Lambert(1)  à son public avec une note de rédaction: "Une conférence-débat qu'aucun parti, sauf Ecolo et Groen!, n'oserait organiser pendant une campagne électorale... Et à laquelle, avec les mêmes exceptions, on ne verra aucun candidat!" (suffrage-universel/message/3539).

Observateur et commentateur attentif des mutations dans la vie socio-politique belge, Pierre-Yves avait tout à fait raison… Bien que la salle était pleine d'un public pluriculturel pour écouter ces deux intellectuels, il n'y avait aucun dirigeant ou candidat de partis politiques se réclamant de gauche.

Avant cette conférence, quatre organisations(2) issues de l'émigration politique en provenance de Turquie avaient organisé depuis trois ans une série d'actions sur les thèmes brûlants qui concernent directement les causes du départ massif  des Kurdes, Arméniens, Assyriens ou des opposants du régime d'Ankara, l'ingérence permanente de l'Ambassade de Turquie dans la vie sociopolitique de Belgique et les violations permanentes des droits de l'Homme de ce pays candidat à l'Union européenne. Toujours aucune présence ni un message de solidarité de la part des "éminences de gauche", sauf quelques personnalités engagées réagissant à titre personnel.

Cette absence ne s'explique pas par un manque de temps de nos femmes ou hommes politiques de "gauche". Vivant et travaillant 24 heures sur 24 dans un espace urbain, appelé déjà "Turkish Town" par le lobby et les médias turcs, nous savons très bien que les ministres, les bourgmestres, les échevins, les élus ou les candidats de ces partis politiques ont tout leur temps pour faire des éloges du nationalisme turc et plus particulièrement du régime d'Ankara en se rendant souvent dans des associations ultranationalistes et intégristes turques, ou dans des restaurants et tavernes de la Chaussée de Haecht, pour une ambiance plus "conviviale".

Même une vérité historique, le génocide des Arméniens et Assyro-chaldéens perpétré en 1915,  reconnue depuis des décennies par la gauche européenne, est maintenant devenue un tabou pour la gauche parlementaire belge. Au contraire, les négationnistes notoires de ce génocide, soutenus par le monde des affaires turc, sont soigneusement sélectionnés comme candidats pour attirer le vote des électeurs d'origine turque, conditionnés et manipulés par les missions de l'ambassade de Turquie et les médias turcs.

Quand les locaux kurdes ou assyriens sont incendiés par les Loups Gris criminels, les mêmes éminences préfèrent se taire pour ne pas irriter leurs fournisseurs de "votes communautaires".

Même silence quand un jeune Belge issu d'une famille en provenance de Turquie, Bahar Kimyongür, tombe victime de la terreur de l'Etat turc en raison de sa prise de position contestataire vis-à-vis du régime répressif d'Ankara. Qui plus est, la ministre de la Justice, afin d'assurer le soutien du lobby turc pour son accession au poste de bourgmestre de Schaerbeek, n'hésite pas à couvrir un complot des responsables judiciaires et policiers en vue de l'extradition de ce citoyen belge vers la Turquie.

Je me souviens des années 1970… Une chose pareille était impossible et même inimaginable. Flirter avec les représentants ou partisans des régimes de Madrid, Lisbonne, Athènes ou de Santiago du Chili, il n'était pas seulement honteux pour quelqu'un se réclamant "de gauche", mais c'était également une raison suffisante de se voir éloigner définitivement de la vie politique.

L'EXEMPLE VIENDRA D'AILLEURS

En bref, en quelques décennies, la mutation de la société belge, et notamment le changement de l'électorat dans les grands centres urbains comme Bruxelles, Liège, Anvers, Gant, Namur, a amené les partis de gauche, à l'instar des partis libéraux ou chrétiens, à négliger et même à nier les valeurs démocratiques et laïques développées depuis des décennies grâce aux luttes de la classe ouvrière belge.

Pour notre génération qui a lutté depuis des années 1970 pour l'intégration des citoyens d'origine étrangère à la vie socio-politique belge par le biais de la reconnaissance des droits politiques, c'est une grande déception de voir le résultat pervers: au lieu d'adapter les citoyens d'origine étrangère aux normes démocratiques européennes, nos éminences de gauche s'adaptent elles-mêmes aux normes de leurs pays d'origine.

Le premier constat: La mutation démographique de la société et la dépendance économique accrue des multinationales changent effectivement la gauche parlementaire au détriment des valeurs nobles de la gauche comme la solidarité avec les opprimés, la distance avec les forces réactionnaires, la défense de la laïcité et l'opposition à toutes les tentatives belliqueuses des super-puissances.

Le deuxième constat: Avec une telle décadence, la gauche parlementaire belge ne pourra jamais changer la société. Pire, tout en s'éloignant des valeurs de la gauche, elle exerce sans cesse une pression sur les autres forces démocratiques, par exemple l'Ecolo, et les ONG, pour qu'elles s'allient à sa transformation rétrograde.

Malgré ces constats, je crois que le changement de la gauche dans le monde aura tôt ou tard un impact non seulement sur la gauche belge mais également sur la gauche européenne. (http://www.politique.eu.org)

1 Chercheur indépendant soécialiste des communautés d'origine étrangèree en Belgique et ailleurs. Voir son site www.suffrage-universel.be
2 l'Association des Arméniens Démocrates de Belgique, les Associations Assyriennes de Belgique, l'Institut Kurde de Bruxelles et la Fondation Info-Türk.

Le procès du DHKP-C reprendra à Anvers dès le 13 septembre

Lors de la soirée pour la liberté d'expression tenue le 27 juin, Bahar Kimyongür a annoncé que le procès du DHKP-C reprendra à la Cour d’appel d’Anvers dès le 13 septembre prochain et les débats de fond débuteront le 27 septembre.

Voici le texte de l'intervention de Kimyongür:

"Cela fait 36 ans, c’est-à-dire depuis le coup d’état militaire du 12 mars 1971, que la Belgique accueille des exilés politiques turcs.

"Ces exilés ont tous été plus ou moins liés aux courants politiques radicaux, soit aux mouvements de guérilla marxistes, soit aux organisations patriotiques kurdes qui étaient et qui restent les deux principales forces de résistance à la dictature militaire en Turquie.

"C’est en qualité de membres, de militants ou de sympathisants de ces mouvements que les exilés politiques turcs et kurdes ont obtenu le droit d’asile en Belgique.

"Depuis 36 ans, ces mêmes exilés dénoncent les injustices et les atrocités commises par le régime d’Ankara. Mais désormais, à cause de la loi antiterrorisme adoptée par le parlement belge en la date du 19 décembre 2003, ces activités de dénonciation et de sensibilisation élémentaires et légitimes sont directement menacées.

"L’année dernière, les tribunaux belges m’ont inculpé et condamné pour l’unique fait d’avoir poursuivi ce type d’activités démocratiques.

"Néanmoins, je ne suis ni un exilé politique, ni un vétéran de la guérilla.

"En tant que citoyen belge né et vivant depuis toujours en Belgique, j’ai exprimé des idées et une sympathie pour un courant politique notamment incarné par le DHKP-C et dont je considère le combat comme indispensable pour la démocratisation de la Turquie.

"Les tribunaux belges m’ont quant à eux donné une importance et un rôle qui sont complètement étrangers à la nature de mon combat.

"A vrai dire, les magistrats qui nous ont jugé et condamné se contrefichent du DHKP-C. Ils savent que cette organisation est inoffensive en dehors de la Turquie. Et c’est là que se situe l’imposture.

"En effet, ces magistrats ultraconservateurs et obsédés par l’ordre et l’autorité se servent de l’affaire du DHKP-C pour renforcer l’arsenal judiciaire belge selon les intérêts stratégiques de l’Empire étasunien.

"Certains d’entre eux, notamment le procureur fédéral qui traite de l’affaire DHKP-C, ont montré qu’ils étaient prêts à tout pour leurs ambitions personnelles et la réalisation de leur rêve de créer un Etat ultra sécuritaire et policier. Cyniques et arrogants, ces soi-disant hommes de loi en viennent même à se débarrasser froidement des gens qu’ils estiment gênants comme ils l’ont fait l’an dernier, en tentant de me livrer aux tortionnaires turcs via les Pays-Bas.

"Ils ont en outre accablé mes camarades co-inculpés de lourdes peines de prison et les ont soumis à un régime carcéral inhumain.

"Ils croyaient pouvoir faire qu’une seule bouchée de nous.

"Mais grâce à vous tous, ils se sont cassés les dents. C’est grâce à vous car votre mobilisation a permis de démasquer ces prédateurs de la liberté.

"Puis, il y a eu cette indigeste défaite du 19 avril dernier, que la Cour de cassation leur a fait subir en dévoilant partiellement leurs manipulations illégales. Bien entendu, nos magistrats de service n’ont pas apprécié. Ils n’ont d’ailleurs pas perdu un seul instant pour en découdre avec mes co-inculpés et moi-même puisque notre procès reprendra à la Cour d’appel d’Anvers dès le 13 septembre prochain tandis que les débats de fond débuteront le 27 septembre.

"Nous ne sommes bien entendu pas à l’abri d’une réutilisation de la loi antiterrorisme à l’encontre de nos actions qui relèvent purement de la liberté d’expression et d’association.

"Par conséquent, si l’on veut empêcher que la Belgique ne devienne un Etat policier comme ne l’est aujourd’hui la Turquie, nous devons redoubler d’attention, restés vigilants et surtout assister massivement à ce procès pour montrer que la Belgique des droits et des libertés, la Belgique juste et démocratique, n’a pas dit son dernier mot, pour sauver ce qu’il est encore possible des acquis démocratiques résultant des luttes sociales et syndicales dans ce pays." (bahar_kimyongur@yahoo.fr)

L'hommage d'Özgüden à Mohamed Baroudi lors de la cérémonie

La cérémonie d'adieu pour Mohamed Baroudi a eu lieu le mercredi 27 juin 2007 au Musée Charlier à Saint-Josse-ten-Noode en présence de sa famille, ses amis et camarades ainsi que plusieurs personnalités. L'inhumation s'est déroulée plus tard
au Cimetière de Saint-Josse.

Lors de la cérémonie, Dogan Özgüden, président de la Fondation Info-Türk, a rendu hommage à Mohamed Baroudi par le discours suivant:


Mohamed, notre camarade, notre frère... Il est quantième exilé politique que nous enterrons loin de sa terre natale?C'est comme deux grands créateurs et révolutionnaires de mon pays d'origine, le cinéaste Yilmaz Güney qui se repose au Père-Lachaise à Paris ou le poète Nazim Hikmet au Novodievitchi à Moscou, après des années d'emprisonnement et de tourmente dans leur pays d'origine.

"C'est un dur métier que l'Exil", disait Nazim Hikmet.

Nous, exilés arméniens, assyriens, kurdes et turcs en Belgique, nous avons vécu et partagé cette amertume, tissée de nostalgie, d'incompréhension, d'oubli, de trahison, mais surtout de luttes pour causes justes, avec les camarades exceptionnels dont Si Mohamed El Baroudi.

Les années 60...70... Les années glorieuses de luttes pour la reconnaissance des droits socio-culturels et politiques pour toutes et tous. L'époque de luttes contre les régimes fascistes de Lisbonne, de Madrid, d'Athènes, de Rabat et d'Ankara.

Mohamed était, non seulement, un militant infatigable, mais également un des initiateurs de ces luttes communes des tous les défenseurs des droits de l'Homme... Belges ou immigrés. Il était aussi un des pionniers des initiatives de formation des immigrés.

A vrai dire, après la chute des régimes fascistes en Espagne, en Grèce et au Portugal, nous, exilés politiques issus de Maroc et de Turquie, nous nous sommes trouvés dans une solitude qui dure toujours.

Oui, nous avons partagé cette amertume à chaque instant avec Mohamed.

Quand les marcheurs kurdes pour la liberté sont attaqués par les Loups gris fascistes turcs, quand les locaux kurdes sont incendiés par les mêmes bandes et  suant la campagne négations se déclenche à l'égard de génocide des Arméniens, Mohamed était un des premiers qui se manifestent solidaires avec les victimes.

Il y a deux ans, malgré son état de santé détérioré, Mohamed a participé à un colloque organisé par l'Association des Arméniens démocrates de Belgique, les Associations des Assyriens de Belgique, la Fondation Info-Türk et l'Institut kurde de Bruxelles. Là, nous avons martelé une fois de plus l'impact des régimes répressifs sur l'exode massif vers les pays européens et attiré l'attention sur les menaces qui pèsent sur la vie démocratique en Belgique.

Dans sa conclusion, Mohamed disait:

"Je crois que nous sommes appelés tous, progressistes et démocrates turcs et marocains, à nous voir bientôt pour pouvoir nous adresser ensemble à l’opinion publique ici dans ce pays devant la mondialisation galopante qui ne comprend que le gain et le profit. Nous, nous,   voulons davantage de droits de l’Homme, davantage de libertés et davantage de progrès."

Nous y sommes et nous y serons toujours...

Au revoir kardas…
Au revoir camarade..

Le local fantôme de l'Association kurde de la rue de Liedekerke

Interpellation par Geoffroy Clerckx, Conseiller Communal de Saint-Josse-ten-Noode:

Lors du Conseil communal du 25 avril dernier, à ma question sur le relogement de l'association kurde dont les locaux avaient été incendiés rue de Liedekerke, vous aviez répondu qu'une solution avait été trouvée, mais que vous ne vouliez pas nous en donner l'adresse pour des raisons de sécurité… 

Le secret est tellement bien gardé que même les responsables de l'association en question ne savent toujours pas où se situe leur nouveau local hautement sécurisé… 

A mon avis, vous avez dû être arracheur de dents dans une autre vie, Monsieur Demannez. 

Pouvez-vous nous dire, cette fois sans donner de faux espoirs, si vous avez une solution en vue pour ladite association et, si oui, où et dans quels délais? 

Pour le surplus, après avoir rencontré toute une série de personnes « mystères » tant du côté turc que du côté kurde, avez-vous pu dégager des pistes concrètes d'action pour que ce genre d'incident n'arrive plus ? Ou n'était-ce encore qu'un effet médiatique de plus de votre part ? 

Merci d'avance pour vos réponses sincères à toutes ces questions ! (geoffroyclerckx@gmail.com, 27 juin 2007)

Le débat au Conseil Communal

D'après Le Soir, le sujet a fait l'objet d'un débat au conseil communal de mercredi (27 juin 2007).

En réponse à l'interpellation de M. Clerckx, le bourgmestre Demannez a parlé de la difficulté de trouver un nouveau local. "Nous devons trouver un lieu sans logement, pour éviter un éventuel drame. Des endroits ont été proposés mais rfefusés," a-t-il dit.

Béatrice Meulemans (SPA), échevine de la cohésion sociale, a ajoiuté: "Je traite ce dossier comme s'il s'agissait de n'importe quelle communauté."

Ahmed Mousshin (Ecolo) s'"est dit déçu. "Il faudra vite trouver ube solution car c'est un très mauvais message que vous adressez aux incendiaires. finalement, ils ont eu gain de cause puisqu'il n'y a plus de centre kurde." (Le Soir, 29 juin 2007)



Communiqué des familles Baroudi-Touzani contre l'ingérence de Rabat

Les familles EL BAROUDI-TOUZANI tiennent à remercier l'ensemble des personnes qui leur ont témoigné leur sympathie et soutien en ce moment douloureux de la perte du regretté Si Mohamed El BAROUDI.

A toutes fins utiles, elles souhaitent informer que Si Mohamed EL BAROUDI a fait part de ses dernières volontés à son épouse et ses enfants concernant son inhumation. Il a souhaité être enterré en Belgique, terre d'accueil qui lui a permis de poursuivre son combat pour le respect et la dignité humaine.

En outre, les familles tiennent à rappeler que Si Mohamed EL BAROUDI a toujours exprimé son refus total d'une indemnisation financière par l'Etat marocain qui, pour le paraphraser «l'avait déjà enterré une fois».

Les familles ne braderont pas la mémoire du regretté, et ses 45 années d'exil à des fins matérielles. Elles entendent faire respecter non seulement ses dernières volontés mais les principes qu'il avait, chevillés au corps.

Les familles EL BAROUDI-TOUZANI souhaitent qu'aucune récupération politique, matérielle ou autre ne se fasse, en la mémoire de Si Mohamed, en dehors des témoignages et marques de sympathie.

Merci de verser vos dons au: 920-1038509-10

Le centre fermé de Vottem doit être immédiatemment fermé

Le Centre d’éduction sur la culture populaire anatolienne de Belgique (BAHKEM) vient de diffuser le communiqué suivant:

Malgré les réactions que suscite l’existence du centre fermé liégeois de Vottem, de la part de nombreuses associations démocratiques belges, les autorités continuent de s’en servir comme une prison et d’y séquestrer les réfugiés dépourvus de droit de séjour.

Depuis son inauguration en mars 1999, chaque semaine, des manifestations sont organisées aux portes de ce camp contre la détention de femmes, de vieillards et d’enfants.

Si son existence n’est pas si ancienne, les traitements inhumains y sont pourtant légion. Par exemple, il y a quelques mois, suite aux révélations d’une infirmière à peine licenciée, la presse annonçait que l’on aurait administré des « médicaments dangereux » (le neuroleptique Dhpb) à certains détenus.

Or, plutôt que de mettre un terme à de pareils agissements, la direction a fustigé l’infirmière en prétextant sa mauvaise santé mentale. En novembre 2006, une enquête diligentée par le ministère de l’intérieur faisait état des violations graves de droits humains relevés dans le centre : mauvais traitements, conditions de détention indignes, brutalité des surveillants, confinement en cellule d’isolement en guise de châtiment. Pas plus tard qu’il y a deux semaines, une tentative de suicide aurait eu lieu dans l’une d’entre celles-ci. Mais pour éviter que cet incident ne s’ébruite, les responsables du centre auraient relaxé la personne concernée.

Par ailleurs, l’un des membres de notre association, dénommé Senai Susadi, est détenu depuis près de deux mois à Vottem.
Nous avons appris par lui qu’un homme âgé de 73 ans y est également séquestré.

Notre ami Senai Susadi est l’un de ces nombreux réfugiés pour qui il est impossible de prouver le danger qu’ils pourraient encourir en cas d’extradition vers leur pays d’origine, en l’occurrence la Turquie. Apparemment, les autorités belges semblent convaincues que la Turquie n’est pas un pays dangereux pour ses opposants. Après tout, ce sont des pays amis! Or les autorités belges savent très bien par exemple que des jeunes hommes viennent de subir un lynchage par une horde en délire parce que ceux-ci portaient un T-shirt frappé de l’effigie du chanteur d’origine kurde Ahmet Kaya. Les autorités belges doivent également savoir que dans ses derniers communiqués, l’état-major de l’armée turque a ouvertement sommé les foules à montrer leur «réflexe de masse», c’est-à-dire à agir de la sorte contre tous les opposants.

Pourtant, on continue à faire croire que la Turquie est un havre de paix.

Lorsque les réfugiés séquestrés manifestent leur refus d’être extradés, on les garde des mois durant, sans le moindre motif. Ces séquestrations représentent une violation flagrante des droits humains et un crime injustifiable. Les quatre centres fermés du type de celui de Vottem sont tout aussi illégitimes et contraires à la dignité humaine.

Tout comme Vottem, ils doivent être fermés.
 
Fin des mauvais traitements à l’égard des étrangers!

Reconnaissance inconditionnelle du droit d’asile pour tous les sans-papiers! (www.bahkem.org, 26 juin 2007)

Mohamed Baroudi, l'exilé politique insoumis s'est éteint

Une personnalité emblématique de l'émigration politique en Belgique, Mohamed Baroudi s'est éteint le 21 juin 2007 à Bruxelles à l'âge de 72 ans.

Les familles Baroudi et Touzani nous ont annoncé que la cérémonie d'adieu aura lieu le mercredi 27 juin 2007 à 10h30 au musée Charlier (16, avenue des Arts à 1210 Saint-Josse). L'inhumation se déroulera à 15h00 au Cimetière de Saint-Josse (9, rue Henri Chomé à 1030 Bruxelles).

Très émus par son décès, nous présentons nos sincères condoléances aux familles Baroudi et Touzani ainsi qu'à tous ses camarades et amis.

Arrivé en Belgique en tant qu'exilé politique en 1966, Mohamed a consacré toute sa vie à la défense des droits des citoyens d'origine étrangère et à la lutte pour la démocratisation dans les pays d'origine.

Il a toujours été solidaire avec la lutte des exilés arméniens, assyriens, kurdes et turcs en provenance de Turquie.

Malgré son état de santé, il avait participé le 13 mars 2006 au colloque organisé à l'Hôtel de Ville de Bruxelles par le Collectif 1971 (l'Association des Arméniens démocrates de Belgique, les Associations des Assyriens de Belgique, la Fondation Info-Türk et l'Institut kurde de Bruxelles): "L'impact des régimes répressifs sur l'exode massif vers les pays européens".

Le sénateur Josy Dubie, président du colloque, a présenté Mohamed en ces termes:

"Je vais à présent donner la parole à Monsieur Mohamed Baroudi, exilé marocain qui a quitté son pays, le Maroc, pendant les années de plomb où des milliers et des milliers de Marocains ont souffert, ont été torturés, beaucoup ont disparu. Il est en Belgique depuis des années et des années et il est pour beaucoup de Marocains un exemple de résistance pour la démocratie et les droits de l’Homme dans son pays."

Quant à Mohamed, il a conclu son intervention avec cet appel: "Je crois que nous sommes appelés tous, progressistes et démocrates turcs et marocains, à nous voir bientôt pour pouvoir nous adresser ensemble à l’opinion publique ici dans ce pays devant la mondialisation galopante qui ne comprend que le gain et le profit. Nous, nous,  voulons davantage de droits de l’Homme, davantage de libertés et davantage de progrès."

A cette occasion douloureuse, pour honorer la mémoire de cet exilé politique insoumis, nous tenons à reproduire le texte complet de son intervention lors du colloque du 13 mars 2006.

La Fondation Info-Türk


baroudi

Mohamed Baroudi
(Exilé marocain)


Le texte complet de l'intervention de Mohamed Baroudi
lors du colloque du 13 mars 2006 à Bruxelles


Mesdames et Messieurs, Chers Amis, malgré la situation de santé qui n’est pas très bien, j’ai tenu à être présent à cette rencontre. D’abord pour saluer les participants et ensuite pour marquer ma solidarité de toujours avec la lutte du peuple turc et avec les organisateurs qui en font partie intégrante, je veux parler d’Info-Türk, de l’Institut Kurde de Bruxelles, des Associations des Assyriens de Belgique et l’Association des Arméniens de Belgique.

C’est aussi pour évoquer, dans cette brève intervention, des souvenirs auxquels je reste attaché : les souvenirs du début de l’immigration marocaine et turque dans les années soixante. Quand nous nous sommes trouvés quelques-uns, Marocains ou Turcs au sein des deux syndicats: FGTB et CSC pour assurer l’accueil et l’orientation pour l’installation des primo-arrivants ici. Ils sont arrivés sans aucune préparation, aucune structure d’accueil n’a été prévue, ni par l’état d’accueil, ni par l’état d’exportation, d’envoi. Parce qu’il s’agit d’exportation.

Nous nous sommes trouvés quelques-uns. Nous étions, moi j’étais du côté de la FGTB, pour d’abord accueillir ces gens, qui n’avaient, qui ne savaient rien de cette Belgique. Il y en a qui parlaient un peu, un tout petit peu de français. Il y en a qui ne parlaient pas le français, pas du tout.

Alors, à partir de cette action d’accueil, nous avons pu créer les premiers noyaux d’organisations de travailleurs marocains et turcs, à l’intérieur des deux syndicats. Et c’était grâce au soutien et à la solidarité des associations, des groupes et du courant de travailleurs immigrés de l’ensemble de l’Europe. Je veux parler des Espagnols qui étaient bien avant nous, des Italiens, des Grecs, des Portugais, des Français aussi. Et c’est cette aide qui nous a donné la force et la protection contre les groupes envoyés, pour nous moucharder et pour nous intimider, des autorités marocaines qui s’appellent les Amicales des Travailleurs et Commerçants Marocains en Europe et du côté turc, il y avait les sinistres Loups Gris qui étaient là pour intimider, agresser et moucharder les travailleurs Turcs et leur famille. Et c’est grâce à cette solidarité que nous avons pu faire face à ces deux fléaux qui continuent toujours, sous d’autres formes, bien sûr. Cette solidarité au sein des syndicats et avec les groupes organisés des travailleurs migrants européens nous a permis d’obtenir des droits à l’intérieur du monde du travail. Déjà dans les années 70, nous sommes devenus délégués à tous les échelons du travail syndical. Nous avons obtenu nos droits de vote social et nos droits de vote politique. Cela a traîné, jusqu’à cette année où l'on a finalement accepté d’accorder le droit de vote pour les élections comme dans les années 70, nous avions obtenu le droit de vote syndical, le droit de vote social.

Cette phase qui a duré depuis l’arrivée jusqu’au début des années 81, je peux l’appeler la phase syndicale de l’accueil des travailleurs migrants turcs et marocains.

Suite à ça nous sommes passés à la phase que j’appellerais politique ou partisane où ce sont les partis politiques qui se sont occupés du devenir de cette immigration et de sa deuxième et troisième génération.

Nous nous sommes trouvés ici dans les années 60, travailleurs, exilés, suite à ce qui s’est passé dans notre pays. Notre pays, comme vous le savez, était colonisé par la France et par l’Espagne, les deux à la fois depuis le début du siècle dernier jusqu’en1956. Le peuple marocain a résisté pendant toute la durée de l’occupation contre la présence étrangère dans notre pays mais toujours avec l’espoir de voir les Marocains, le peuple marocain et ses différentes couches bénéficier des biens de leur pays. Or, après l’indépendance, étant donné d’une part, les faiblesses de la direction de la résistance et d’autre part, les jeux du colonialisme, c’est la droite, c’est la réaction qui a récupéré les rênes du pouvoir donc les rênes du pays.

Au bout de 2 ans, les Marocains ont senti que rien n’avait changé, après 2 ans d’indépendance : de 56 à 58. C’était le début des révoltes, des révoltes populaires pour protester contre la privation et contre l’accaparement des biens du pays par une petite minorité de gens soutenus par leur police, par leur armée et par leur administration héritée du colonialisme. Donc, c’est à partir de 58 que les soulèvements allaient se succéder pour donner des phases et des contingents successifs de travailleurs migrants et avec eux, dans leurs valises, des exilés politiques.

Moi, j’appartiens  à cette génération de 63 qui a pu échapper à un coup de filet organisé par le pouvoir marocain avec l’intention d’éliminer tout ce qui était opposition radicale à son régime.

Aujourd’hui, on essaie de faire montrer à l’Europe que les choses ont changé après la disparition du roi Hassan II et la succession au trône de son fils. Il y a des choses qui ont changé. Il y a la personne qui a changé. Il y a le style. Mais au fond, nous restons toujours un pays qui a besoin de travail pour ses enfants, qui a besoin d’écoles pour ses enfants, qui a besoin d’hôpitaux pour les gens, un pays qui a besoin de la liberté. C’est toujours la presse qui est présentée aux tribunes du pouvoir. Un pays qui a besoin de reconnaître le droit aux minorités. Les Sahraouis sont toujours jetés dans le désert parce qu’ils ont revendiqué le droit à l’autodétermination. De la même manière que les Kurdes, que d’autres minorités demandent leur autodétermination en Turquie.

Donc, je peux dire, de ma part, s’il y a des apparences qui ont changé, s’il y a un style qui a remplacé l’ancien,  le fond reste le même et l'on cherche à miroiter ça à l’Europe pour y accéder.  Parce que le Maroc était toujours à la traîne de la politique turque, mais si la Turquie est candidate à l’Europe, le second candidat après elle, c’est le Maroc. Alors, je crois que nous sommes appelés tous, progressistes et démocrates turcs et marocains, à nous voir bientôt pour pouvoir nous adresser ensemble à l’opinion publique ici dans ce pays  devant la mondialisation galopante qui ne comprend que le gain et le profit. Nous, nous, voulons davantage de droits de l’Homme, davantage de libertés et davantage de progrès. Merci pour votre attention.

Bruxelles, le 13 mars 2006


Deux autres documents sur allochtone.blogspot.com:

In memoriam Mohamed El Baroudi

In memoriam Mohamed El Baroudi (2)

Appel pour la libération immédiate du demandeur d'asile Binali Soydan

Communiqué de la Maison Populaire de Genève:

Binali  SOYDAN a été arrêté le 19 juin 2007 lorsqu’il s’est rendu au bureau des étrangers pour la prolongation de son titre de séjour et il a été placé à la prison de Köln-Ossendorf.

Selon les informations fournies par son avocat, cette arrestation est intervenue à la demande de l´Etat turc, qui exige son extradition pour activité terroriste. Cette demande de l’Etat turc a été aussitôt prise en compte par la juridiction allemande.

Pourtant l’Etat turc, qui demande cette extradition, est un Etat terroriste par excellence. C´est un Etat qui viole les droits de l´homme les plus élémentaires et qui supprime les libertés. C´est un Etat qui a été jugé et condamné à maintes reprises par la cour européenne des droits de l´homme.

Binali SOYDAN a déjà été arrêté en Turquie pour son opposition au régime en place, il a été torturé et a passé quelques temps en prison.

Cependant, depuis quelques années, l’Etat turc multiplie les demandes d´extradition, qui visent les progressistes, les démocrates et les révolutionnaires qui vivent en Europe.

Binali SOYDAN est déjà poursuivi en Turquie pour ses écrits dans le journal hebdomadaire Kızıl Bayrak, il sera donc arrêté, torturé et emprisonné dès son arrivée en Turquie.

En effet, il est actuellement placé en détention et risque d'être extradé vers la Turquie.

Nous appelons chacune et chacun à la solidarité. Monsieur Binali SOYDAN risque la mort en cas d’extradition. Son état physique et psychologique est critique, ses proches et amis sont inquiets. La Turquie est un Etat reconnu pour la pratique systématique de la torture. Or, nous vous rappelons que l’article 3 alinéa 1 de la Convention de 1951 (et son complément de 1967) contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dont l’application est universelle - stipule qu'"aucun Etat partie n’expulsera, ne refoulera, ni n’extradera une personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture". A noter que l’Allemagne a participé à la réalisation de cette convention.

Par conséquent, nous vous demandons instamment d’intervenir auprès des autorités compétentes, en Allemagne et ailleurs, afin d’empêcher l’extradition de Monsieur Binali SOYDAN vers un pays où l’attendent la prison et vraisemblablement la torture.

En vous remerciant par avance pour votre compréhension et pour l’attention que vous porterez à ce courrier, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.

Nous vous prions de bien vouloir écrire aux autorités d’Allemagne

Les Mission de l’Allemagne à Genève
Chemin du Petit-Saconnex 28c
Case postale 171
1211 Geneva 19
Fax +41 22 / 734 30 43
mission.germany@ties.itu.int

United Nations High Commissioner for Human Rights
ngochr@ohchr.org

United Nations High Commissioner for Refugees

1503@ohchr.org

Veuillez nous informer de toute action entreprise en citant le code de cet appel dans votre réponse.

Maison Populaire de Genève
C/O M.Demir SÖNMEZ
8,Route de Chancy
1213  Petit-Lancy
Genève Suisse
assmp72@bluewin.ch
www.assmp.org



Concert et prises de parole pour la liberté d'expression

Le mercredi 27 juin à 20 heures
Beursschouwburg
(A. Ortsstraat 20-28 - 1000 Bxl)

Un concert gratuit du rappeur le plus célèbre de notre pays
Akro de Starflam
(voir attaché).

Cette soirée pour la liberté d'expression débutera dès 18 heures par une série de témoignages de militants criminalisés en Belgique pour leur engagement citoyen. Diverses personnalités francophones et néerlandophones interviendront également pour dénoncer ce climat répressif justifié par « la guerre contre le terrorisme » et encourager le développement d'un mouvement social pour la démocratie.

Cette activité est organisée et soutenue par les organisations signataires de la motion pour la liberté d'expression et la liberté d'association, comme le Clea, Greenpeace, Oxfam, Indymedia...

Ensemble, nous sommes forts pour dire : « Les militants ne sont pas des terroristes ! ».

Conférence de presse pour la liberté d'expression

le mercredi 27 juin 2007 – 10h30
Café du Beursschouwburg
(A. Ortsstraat 20-28 - 1000 Bxl)


Le milieu associatif se mobilise pour le renforcement de son droit constitutionnel à la liberté d’expression et d’association. L’action sociale est indissolublement liée à l’exercice de ces libertés. Il arrive cependant que ces droits ne soient – comme l’indiquent certains cas récents - pas entièrement respectés…

Le milieu associatif entend dès lors tirer la sonnette d’alarme et énumère dans un texte-plateforme, proposé à l’attention du prochain gouvernement fédéral, une série de manquements. Ce texteplateforme disponible sur le site www.greenpeace.be est actuellement co-signé par une centaine d’associations.

L’ensemble de ces manquements sera commenté lors d’une conférence de presse qui se tiendra, à 10h30, au Café du Beursschouwburg (rue Orts 20-28 à 1000 Bruxelles – Bourse), le 27 juin 2007.

- Les intervenants sont :

Ludo De Brabander de l’asbl Vrede qui brossera le contexte général de cette action. Par ailleurs, Peter De Smet, directeur général de Greenpeace et Daniel Flinker de Clea (Comité pour la liberté d’expression et d’association) rendront compte du point de vue de leur association. Leur intervention sera complétée par celle du journaliste Douglas De Coninck. Dajo De Prins, chercheur à la faculté de droit de l’Université d’Anvers et collaborateur à la Ligue des droits de l’homme commentera également les cas évoqués. La conférence de presse se clôturera par un appel au prochain gouvernement fédéral.


Protestation contre les arrestations arbitraires à Rostock

Cinq organisations progressistes viennent de diffuser un communiqué de presse contre les arrestations arbitraires lors des manifestations anti-G8 à Rostock.

Le texte abrégé du communiqué:

"La ville de Rostock est en train de vivre des moments difficiles. D'un côté la partie qui représente le mal  au nom de G8, de l'autre côté la  partie qui représente la classe ouvrière, les exploités qui revendiquent un monde juste.

"Les représentants du capital financier international se réunissent dans un endroit entouré et barbelé et 16 mille policiers les protègent.

"Les forces venant de quatre coins du monde qui s'opposent à l'exploitation, à la faim se sont déplacées pour dire «ya basta!» à cette réunion G8.

"Le 4 juin des dizaines milliers personnes ont profite de ce rassemblement pour manifester contre la politique d'immigration de l'Allemagne. Les manifestants revendiquaient les droits de séjour pour les demandeurs d'asile politique, les clandestins, demandaient d'abroger les lois anti-terroristes.

"Cette manifestation a eu lieu dans le quartier Lichtenhagen de Rostock  où se trouve le foyer pour les demandeurs  d'asile. En 1992 les demandeurs d'asile politique ont été lynchés devant les yeux des policiers.

"Durant cette manifestation anti- fasciste la police a arrêté plusieurs manifestants et a utilisés les moyens peu proportionnels.

"Parmi ces personnes arrêtées il y avait des membres d'organisation AvEG- Kon, VEK- SAV, notamment M. Lutfu Yokus, rescapé de grève de la faim en Turquie.

"D'après les informations obtenues, cette personne se trouve dans la prison de JVA Waldeck  En tant que les organisations démocratiques, nous protestons fermement l'attitude de la police pendant la réunion de G8.

"Nous estimons que la police a bafoué le droit de manifester librement, et nous demandons la libération de M. Yokus et les autres personnes arrêtées.

"Nous condamnons l'attitude arbitraire de la police.

"Nous demandons la fin d'expulsion des personnes d'origine étrangère et revendiquons notre liberté de manifestation."

Le Journal Yasanacak Dunya, yasanacakdunya@yahoo.com,
AvEG-Kon (Confédération des Opprimées Immigrées en Europe), aveg-kon@hotmail.com,
ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe), konsey@atik-online.net,
ADHK (Confédération des Droits Démocratique en Europe), info@adhk.de,
BIR-KAR (Plate-forme Union des Travailleurs Fraternité entre les Peuples), birkar@msn.com

Neuf Kurdes soupçonnés d'attentats incarcérés à Paris

Neuf membres présumés du PKK, interpellés en début de semaine en France, ont été mis en examen vendredi à Paris et incarcérés dans le cadre d'une enquête sur des attentats contre des commerces et associations turcs, a-t-on appris samedi de source judiciaire.

En garde à vue, certains ont reconnu quelques-uns des faits qui leur sont reprochés, c'est-à-dire le jet de cocktails Molotov contre des associations ou des commerces turcs en province depuis le début de l'année, selon des sources proches du dossier. La plupart ont revendiqué leur appartenance à "la mouvance" du PKK.

Des relevés d'ADN sur les lieux des faits et des écoutes téléphoniques attestent de leur participation aux attentats, selon ces sources proches du dossier.

Le parquet de Paris a ouvert vendredi une information judiciaire pour "destruction de biens immobiliers", notamment "par l'effet d'une substance explosive" et ce "en bande organisée", "fabrication, détention et transport d'engins explosifs ou incendiaires", le tout "en relation avec une entreprise terroriste".

D'autres infractions sont visées, dont l'"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et le "financement d'activités terroristes".

Les Kurdes, des hommes de moins de 30 ans, ont été mis en examen pour l'un ou plusieurs de ces crimes et délits par le juge antiterroriste Thierry Fragnoli.

Deux autres hommes sur les onze personnes interpellées entre lundi soir et mardi soir ont été remis en liberté.

Une autre personne, incarcérée dans une autre information judiciaire pour des jets de cocktails Molotov à Bordeaux (sud-ouest), sera présentée ultérieurement au juge Fragnoli en vue d'une probable mise en examen.

Le magistrat est saisi de huit attentats. Ainsi, le 1er mai dans la région de Marseille (sud), un commando de six hommes avait lancé des engins incendiaires contre un bar fréquenté par des Turcs et un client avait été brûlé au second degré, selon les mêmes sources.

Parmi les onze interpellés, trois personnes ont été arrêtées en banlieue parisienne, six dans la région de Bordeaux et deux dans celle de Marseille.

Une autre information judiciaire est en cours à Paris, dans le cadre de laquelle une quinzaine de Kurdes, présentés comme des membres actifs du PKK, ont été mis en examen en février pour blanchiment d'argent et extorsion de fonds qui auraient servi au financement d'attentats commis en Turquie ainsi qu'à des combats au Kurdistan irakien. (AFP, 15 juin 2007)


Plate-forme pour la liberté d'association et d'expression

Liberté d’expression: qu’est-ce qui est en jeu?

La Belgique a une longue tradition démocratique de participation active de la société civile dans le débat politique. Il existe une interprétation très large de la liberté d'association et de la liberté d'expression, toutes deux ancrées dans notre constitution. L'action sociale est indissolublement liée à l'exercice de ces libertés.

Ces dernières années, une série d'événements ont montré que ces libertés ne sont pas définitivement acquises. Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée et contre le terrorisme, les compétences des services de police ont été considérablement élargies. Ces nouveaux instruments permettent de contrôler les mouvements sociaux et de limiter leur liberté d'action.

L'activité des ONG risque d'être criminalisée. Des questions et des critiques légitimes sont considérées comme une menace. Elles entrent souvent en conflit avec le droit à la propriété ou avec l'ordre public. Chaque fois que des intérêts commerciaux sont menacés, des moyens sont rapidement mis en place pour limiter le droit à l'action sociale. L'accusation récente d’association de malfaiteurs à l'égard de Greenpeace Belgium par Electrabel constitue une évolution inquiétante.

Depuis les attentats du 11 septembre, il existe en Belgique une tendance à assimiler des points de vue radicaux à du terrorisme. L'actualité judiciaire de notre pays, avec l'inculpation des trois altermondialistes liégeois pour participation à une organisation criminelle d'une part et l'affaire Bahar Kimyongür d'autre part, suscite l'impression qu’un certain nombre de lois, et en particulier la loi contre les infractions terroristes, permettent l'application de lourdes peines à des actes qui ne revêtent aucune forme violente, et encore moins terroriste. Dans les deux cas, il s'agit bien plus d'actions militantes non violentes ou d'expression et de diffusion d'une opinion.

Les associations ne peuvent pas permettre la restriction des libertés d'association et d'expression.

Les associations constatent aujourd'hui que leur liberté de mouvement est atteinte de différentes manières:
  1. Par l'abus des procédures (par exemple: référence à des articles du code pénal qui ne sont pas d'application, comme l'article 322 sur l'association de malfaiteurs)
  2. Par la poursuite judiciaire des actions (intimidation par des inculpations lourdes)
  3. Par une législation antiterroriste qui porte atteinte aux droits fondamentaux
  4. Par l'extension des compétences des services de police et de renseignement
  5. Par des requêtes unilatérales qui arrêtent des actions
  6. Par les menaces d'astreintes ou des plaintes pour atteinte à l’honneur ou diffamation
  7. Par des arrestations et des perquisitions
Des militants d'organisations syndicales, de partis politiques, d’organisations nongouvernementales, du mouvement altermondialiste et bien d'autres encore, qui s'engagent pour le progrès social et écologique, pour la solidarité internationale ou pour les droits de l'homme, peuvent être criminalisés et, en conséquence, condamnés lourdement et de manière tout à fait disproportionnée.

La protection des libertés constitutionnelles est une partie essentielle de l'état de droit. Les organisations signataires demandent au prochain gouvernement fédéral de rectifier cette tendance et de prendre des initiatives législatives pour clarifier l'interprétation de ce qui relève de la contestation sociale sous toutes ses formes afin de la retirer du champ d’application du code pénal, de l'action criminelle ou terroriste.

Les organisations qui ont cosigné le texte plate-forme:
A Contre Courant
A voix autre
ABLLO
Aped (Appel Pour une Ecole Démocratique)
Arab Women\'s Solidarity Ass.-Belgique
Association Végétarienne
Association des Arméniens Démocrates de Belgique
Associations des Assyriens de Belgique
Ateliers du soleil
Attac Bruxelles
Attac Vlaanderen
Balkanactie
BBL
Blijf van mijn hoofddoek platform
BRAL
BRussells Tribunal
CADTM
Centre de Promotion Culturelle
CLEA
Comac
Comité T
Coordination Zapatiste Indigène
Déclik
Durme vzw
Electroboot
EPO
Espace Forme
Federation Liégeoise du PC
Forum voor Vredesactie
FOS - socialistische solidariteit
Friends of the Earth
Gaia
Gauche syndicale-ULB
Gents Milieufront
Globelink
Grappe
Green Belgium - afd. Limburg
Green Belgium - afd. Oost-Vlaanderen
Green Belgium - afd. Vlaams Brabant
Green Belgium - afd. West-Vlaanderen
Green Belgium - hoofdzetel
Green Belgium - regio Oost-Vlaanderen
Greenpeace Belgium
Greenpeace Belgium
Groupe Thomas Sankara
IEW
Indymedia
Info-Turk
Institut Kurde de Bruxelles
Intal
JNM
Jong Groen!
Journal du Mardi
Klein Verzet
La Jeunesse Maghrébine
La Maison du Livre
Le Monde selons les Femmes
Leefmilieugroep Mechelen-Zuid
Leep Liège
Liga voor de Mensenrechten
Ligue Communiste Révolutionnaire
Ligue des Droits de l'homme
Links Ecologisch Forum
Magazins du Monde Oxfam
Maison des Jeunes Hodimont
Marien Ecologisch Centrum
Masereelfonds
Mediadoc/DIOGENE(S)
Milieu Organisatie Lennik
Mouvement Ouvrier Chrétien
Natuur & Landschap Meetjesland
Natuurpunt Rondom Burreken
Netwerk Bewust Verbruiken
Netwerk Vlaanderen
New futur
Ofxam Wereldwinkels
Oost West
Oxfam Solidariteit
Proyecto Gato
PVDA - PTB
Solidarité Mondiale
Syndicat des Avocats pour la Démocratie
Syndicat des Locataires
t Uilekot
Vegetarisme
Velt
Vereniging voor Bos in Vlaanderen
Vrede
Vredesactie
Wervel
WILOO
WWF-Belgium



Pour cosigner ce texte en tant qu'organisation non gouvernementale:

http://www.greenpeace.org/belgium/fr/gp-vs-electrabel/liberte-d-expression
http://www.leclea.be

Avertissement contre l'ingérence du régime d'Ankara dans les élections belges

Vu les dernières dérives ultranationalistes à l'approche des élections fédérales du 10 juin 2007 en Belgique, incitées et orchestrées par l'Ambassade de Turquie, nous tenons, en tant qu'associations issues de l'émigration politique en provenance de Turquie, à attirer l'attention des responsables politiques ainsi que de l'électorat belge sur la gravité de la menace qui pèse sur la vie politique belge.

Lors d'un débat électoral entre candidats d'origine turque organisé le dimanche 3 juin 2007 à Schaerbeek, un candidat au Sénat, Ergün Top (CD&V) a déclaré: "En cas de guerre, je me battrai contre la Belgique si nécessaire…"

Interpellé sur le service militaire effectué dans l'armée turque par le député socialiste Cemal Cavdarli (SP.A), Ergün Top a dit: "Quand la presse flamande a évoqué le sujet, je l'ai défendu car moi aussi je ferai mon service militaire turc. Je considère cette tâche comme une mission. Imaginons, comme vous le faites, qu'une guerre éclate entre la Belgique et la Turquie… Ce n'est que si un autre pays attaque l'intégrité territoriale de la Turquie que nous nous défendrons. Nous ferons face à tous ceux qui nous attaqueront. Et si c'est la Belgique, nous serons face à la Belgique!"

Comment se fait-il, qu'un homme politique, élu par le peuple belge, envisage de se battre sous l'uniforme d'une armée étrangère contre le pays de ses électeurs?

Ce candidat a également raconté à son public turc comment il a influencé le leader CD&V Yves Leterme, Premier ministre éventuel à l'issue des élections du 10 juin, sur la question du génocide des Arméniens et Assyriens:

"Nous avons également des causes nationales où nous devons montrer nos différences sur des sujets comme le prétendu génocide arménien ou les groupements terroristes. La première fois que j'ai parlé du prétendu génocide arménien avec Yves Leterme c'était il y a un an et demi quand j'ai commencé à travailler dans son cabinet. Il a commencé par me foutre à la porte en me disant qu'il ne comptait pas nier l'histoire, etc…  Aujourd'hui, suite à mon travail, nous avons la même personne, probable futur Premier Ministre belge, qui déclare à un journal turc que tant qu'il sera Premier Ministre ce sujet ne pourra pas être discuté au Parlement. Il dit que des événements tristes ont eu lieu durant la guerre mais que le qualificatif de génocide est une lourde accusation et que tant que cela n'a pas été étudié et clarifié par les historiens, il ne veut pas légiférer à ce sujet. Que voulez-vous encore de moi? " (allochtone.blogspot.com, 3 juin 2007)

Ces mots ne sont pas des fantasmes d'un homme politique ambitieux de se voir promu tant en Belgique qu'en Turquie, son pays d'origine. Il s'agit d'un épisode de l'opération du lobby lancée par le régime d'Ankara en vue d'engager des élus turcs en Europe à la défense des intérêts suprêmes de l'Etat turc.

Déjà le 3 mars 2007, le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül a rencontré en Turquie plusieurs élus d'origine turque dans divers parlements européens, afin de coordonner une action commune au service du lobby turc. Se trouvaient parmi eux le Secrétaire d'Etat de Bruxelles Emir Kir (PS), la sénatrice (SP.A) Fatma Pehlivan et le député Cemal Cavdarli (SP.A).

Quelques semaines plus tard, 20 députés européens d'origine turque se sont réunis à Girne, en "République Turque de Chypre du Nord (KKTC)". A l'issue de cette réunion, la sénatrice belge Fatma Pehlivan (SP.A) a, au nom des élus d'origine turque, promis au président Mehmet Ali Talat de combattre toutes les initiatives européennes à l'encontre des intérêts de la KKTC.

Les affirmations du candidat Ergün Top concernant l'influence du lobby turc sur les leaders politiques belges ont malheureusement été confirmées le 5 juin par le quotidien flamand De Morgen. Ce journal a annoncé que le leader du CD&V, dans une interview accordée au journal turc Zaman, a refusé de reconnaître le génocide arménien.

A l'instar des dirigeants des autres partis politiques belges, M. Leterme dit: "Avant qu'un politicien puisse juger sur le génocide, les institutions internationales doivent se prononcer là-dessus.En tant que politicien, ce n'est pas intelligent de se prononcer sur le génocide jusqu'à ce que les experts se soient prononcés. Je ne suis pas seul avec mon opinion et je n'ai plus rien à ajouter".

Nous venons d'apprendre que le président du SP.A Johan Vande Lanotte rejoint Yves Leterme et refuse de reconnaître le génocide arménien comme tel. Selon De Morgen, "tout comme le CD&V, le sp.a fait de son mieux pour ne pas choquer l'électorat turc de Belgique. Des politiciens socialistes comme Fatma Pehlivan se sont toujours retranchés ces dernières années, tout comme Yves Leterme, derrière cette absence de qualification du génocide arménien."

En effet, le laxisme de tous les partis politiques en ce qui concerne le négationnisme du génocide arménien et assyrien est devenu un fait indéniable lors des élections précédentes. Plusieurs candidats d'origine turque ayant participé aux manifestations ou déclarations négationnistes ont, malgré plusieurs protestations, été choisis comme candidats par des partis politiques francophones comme le PS, MR ou Cdh. Ils représentent actuellement ces partis politiques dans les conseils communaux de Saint-Josse-ten-Noode et Schaerbeek, et même dans le Parlement régional de Bruxelles.

"A priori, le contexte électoral suffirait à expliquer la prise de distance du ministre-président flamand... Il y a beaucoup de voix à prendre dans la communauté turque de Belgique, beaucoup moins dans la diaspora arménienne. Faites les comptes. Laurette Onkelinx en sait quelque chose qui, alors qu'elle tentait de conquérir le mayorat de Schaerbeek, avait dégagé en touche une proposition de loi punissant la négation du génocide arménien." (Le soir, 6 juin 2007)


Aujourd'hui, la campagne électorale des candidats d'origine turque pour les élections législatives se déroule notamment dans les médias turcs et en langue turque. Certains candidats se voient chargés de satisfaire les instructions du lobby turc (campagnes ultra-nationalistes, négationnisme du génocide des Arméniens et Assyriens, condamnation  du mouvement politique kurde et de tous les opposants du régime répressif d'Ankara, transformation de certaines communes et quartiers belges en "Turkish Towns").

Nous tenons à rappeler encore une fois les incendies criminels des locaux kurdes et assyriens dans la Commune de Saint-Josse-ten-Noode par des Loups Gris dont le but évident était d'intimider et de chasser les Kurdes, Assyriens et Arméniens afin de réaliser une purification ethnique dans cette commune.

L'élection des chevaux de Troie du lobby turc avec la complicité de certains dirigeants politiques belges mettra sans aucun doute en péril non seulement la cohabitation harmonieuse dans la capitale européenne, mais également le fonctionnement du régime démocratique belge.

Nous appelons donc les dirigeants politiques du pays à être vigilants face à l'ingérence des pays étrangers et à rester fidèles aux valeurs démocratiques européennes.

Nous appelons également les électeurs belges à être très attentifs aux candidats qui s'engagent à défendre, non pas les droits des citoyens belges, mais les intérêts des régimes répressifs de leurs pays d'origine.


Bruxelles, le 6 juin 2007

L'Association des Arméniens Démocrates de Belgique
Les Associations des Assyriens de Belgique
L'Institut Kurde de Bruxelles
La Fondation Info-Türk

Correspondance:
collectif1971@scarlet.be

Leterme reconnaît le génocide arménien au Parlement flamand

Le ministre-président flamand Yves Leterme reconnaît l'existence du génocide arménien en 1915, a-t-il indiqué mercredi au Parlement flamand. La position du ministre-président à l'égard du génocide arménien a fait l'objet d'une controverse cette semaine après des déclarations d'Yves Leterme dans la presse turque.

Yves Leterme a indiqué dans la presse qu'il revenait aux institutions internationales de se prononcer préalablement sur la question du génocide arménien. Ce n'est qu'ensuite que le politique pourra se prononcer, précisait-il.

Interrogé mercredi au Parlement flamand, Yves Leterme a répondu que ses déclarations étaient relatives à une proposition de loi du MR au Sénat visant à pénaliser la négation du génocide arménien. Lors de la discussion au Sénat, la ministre de la Justice Laurette Onkelinx s'était opposée à la proposition, soulignant que, juridiquement, le génocide arménien n'a jamais été qualifié de la sorte par la justice internationale.

"C'était aussi le point de vue de mon parti, du sp.a et du VLD", a rappelé mercredi le ministre-président flamand. "Pour que ce soit clair: je ne mets absolument pas en doute le génocide arménien", a précisé Yves Leterme. (belga, 6 juin 2007)

Réactions de deux élus MR aux paroles négationnistes de Leterme

Le sénateur François Roelants du Vivier (MR), auteur de la proposition de loi visant à sanctionner le négationnisme du génocide arménien, fait part de sa stupéfaction et de son indignation à la lecture de l'interview accordée par M. Leterme, "candidat premier ministre" au journal turc Zaman, mettant en cause la réalité du génocide arménien. Le leader du CD&V se place de ce fait directement sous l'influence de son colistier d'origine turque, Ergün Top, 8e candidat au Sénat,qui fait état des résultas de son "travail" auprès de M. Leterme: "Aujourd'hui, grâce à mon travail, nous avons la même personne, probable futur Premier ministre belge, qui déclare à un journal turc que tant qu'il sera Premier Ministre ce sujet ne pourra pas être débattu au Parlement".

François Roelants du Vivier, qui annonce qu'il compte redéposer sa proposition de loi dès l'ouverture de la session parlementaire, condamne  l'opportunisme électoral de M. Leterme, qui fait fi des principes pour complaire à l'électorat belge d'origine turque, refusant ainsi de reconnaître la réalité historique. Tout à l'opposé de l'homme d'état, Yves Leterme a choisi la carte du communautarisme le plus nauséabond. On ne peut professer de grandes ambitions et heurter de front la mémoire du peuple arménien, dont sont issus plusieurs milliers de nos compatriotes. Déjà auteur de mots blessants pour les Francophones, M. Leterme se complait décidément dans l'ostracisme et, pire, dans le négationnisme. On ne peut qu'espérer un sursaut de l'opinion comme dans le cas de Wouter Bos, le président du parti socialiste néerlandais, qui s'est vu sanctionné de son comportement négationniste par les urnes.

Viviane TEITELBAUM, députée bruxelloise (MR), tient à réagir fermement aux propos du Ministre Président flamand, Yves LETERME, relatifs au génocide arménien, dans une interview donnée au journal turc "Zaman" et relayée par le quotidien "De Morgen" ce mardi 5 juin 2007.

En effet, la députée condamne fermement la position de M. Leterme, qui  tout en affirmant ne pas souhaiter se prononcer sur la question du génocide arménien, crédibilise les thèses défendues par les négationnistes.

Un génocide n'est pas une question de nombre de morts.  Ce mot dont les racines du grec genos race, et du latin caedes tuer, signifie la liquidation per se d'un peuple. L'extermination d'êtres humains en raison de leur appartenance à un groupe spécifique, ethnique ou religieux. Cela peut vouloir dire son élimination ou la planification d'actions visant à détruire les éléments mêmes qui forment l'existence de ce groupe comme sa conscience nationale, sa langue et sa culture, son infrastructure économique et les libertés des individus qui composent cette société.

Viviane Teitelbaum tient à rappeler que le négationnisme commence toujours par le brouillage des mots et  la  banalisation des faits et trouve indigne un tel comportement de la part d'un candidat affiché au poste de Premier Ministre.


Un candidat d'origine turque: "Je me battrai contre la Belgique si nécessaire"

"Nous avons également des causes nationales où nous devons montrer nos différences sur des sujets comme le prétendu génocide arménien ou les groupements terroristes. La première fois que j'ai parlé du prétendu génocide arménien avec Yves Leterme c'était il y a un an et demi quand j'ai commencé à travailler dans son cabinet. Il a commencé par me foutre à la porte en me disant qu'il ne comptait pas nier l'histoire, etc. Aujourd'hui, suite à mon travail, nous avons la même personne, probable futur Premier ministre belge, qui déclare à un journal turc que tant qu'il sera Premier ministre ce sujet ne pourra pas être discuté au Parlement. Ma position personnelle est très claire sur ce sujet et la presse flamande connaît très bien ma position. En droit tant qu'il n'y a pas de preuves, il n'y a rien. Tant qu'il n'y a pas de preuves, il n'y a rien! Si vous prétendez quelque chose, il ne faut pas le faire avec des diffamations sèches mais avec des preuves! Que dit le ministre-président flamand aujourd'hui? Il dit que des événements tristes ont eu lieu durant la guerre mais que le qualificatif de génocide est une lourde accusation et que tant que cela n'a pas été étudié et clarifié par les historiens, il ne veut pas légiférer à ce sujet. Que voulez-vous encore de moi? ", a expliqué Ergün Top (CD&V), conseiller du ministre-président flamand Yves Leterme et 8e candidat au Sénat, lors d'un débat électoral entre candidats d'origine turque organisé ce dimanche (03/06/07) à Schaerbeek.

Interpellé sur le service militaire turc effectué par le député socialiste belge Cemal Cavdarli (SP.A), Ergün Top estime qu'"il y a sans doute pas beaucoup de bonnes choses à dire sur le bilan parlementaire de Cemal Cavdarli mais son service militaire en Turquie est pour moi son seul point positif. Quand la presse flamande a évoqué le sujet, je l'ai défendu car moi aussi je ferai mon service militaire turc. Je considère cette tâche comme une mission. Imaginons, comme vous le faites, qu'une guerre éclate entre la Belgique et la Turquie. Et puis, pourquoi voulez-vous que la Belgique fasse la guerre avec la Turquie? La Turquie n'est pas un pays impérialiste. La Turquie n'a aucune prétention sur les territoires d'un autre pays. Ce n'est que si un autre pays attaque l'intégrité territoriale de la Turquie que nous nous défendrons. Nous ferons face à tous ceux qui nous attaquerons. Et si c'est la Belgique, nous serons face à la Belgique!", a déclaré en turc le candidat sénateur belge chrétien-démocrate. (Mehmet Koksal, allochtone.blogspot.com, 3 juin 2007)

Un débat électoral sur la loi antiterroriste à Bruxelles

Le Clea, aux côtés d'autres organisations souhaite lancer un mouvement social pour la démocratie, contre la criminalisation des militants. Pour ce faire, nous entendons exiger que le prochain gouvernement prenne toutes les initiatives utiles afin d'ouvrir un large débat sur l'ensemble des lois votées au nom de la sécurité publique, pour clarifier l'interprétation de ce qui relève de la contestation sociale sous toutes ses formes, et de la retirer du champ d'application du code pénal, de l'action criminelle ou terroriste.

Dans ce cadre, notre comité en collaboration avec la Ligue des droits de l'homme et Bruxelles Laïque organise ce lundi 4 juin, à 20 heures, avenue de Stalingrad 18-20, à 1000 Bruxelles, un débat électoral, une interpellation des partis politiques pour connaître leurs points de vue sur la loi antiterroriste et le climat sécuritaire, répressif qui s'abat actuellement sur notre pays.

Toutes les informations au sujet de ce débat se trouvent sur: http://www.leclea.be/pdf/partis&terrorisme.pdf



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