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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

33. Year / 33. Année
March
 
2008 Mars
N° 355
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

Le prix Info-Türk a été décerné à Bahar Kimyongür


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36th ANNIVERSARY OF KIZILDERE
March 30, 1972

Ten members of the THKO (People's Liberation Army of Turkey) and the THKC (People's Liberation Front of Turkey), Cihan Alptekin, Mahir Cayan, Ömer Ayna, Hüdai Arikan, Sinan Kazim Özüdogru, Ahmet Atasoy, Saffet Alp, Ertan Saruhan, Selahattin Kunt and Nihat Yilmaz were murdered by the "security" forces in Kizildere

See PDF: File On Turkey by the Democratic Resistance of Turkey
Pages from 217 to 223


Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

Trois nouvelles inculpations dans l'
enquête sur un réseau nationaliste

Appel urgent pour l'aide aux enfants kurdes torturés et emprisonnnés
 Proof of Torture by the Turkish Police on the streets!
 ECHR Sentences Turkey in IHD Case
La militante des droits de l'Homme Keskin condamnée pour insulte à l'armée
 Appel aux autorités turques pour respect des droits de l'Homme
Le 37e anniversaire noir du coup d'état de 1971 en Turquie
Amnesty International: 2007 a “Lost Year” for Turkey
"Un policier ma fais boire son urine"
A Chief Prosecutor Praises Military Coup and Capital Punishment
Human Rights Activist Ridvan Kizgin Imprisoned in Bingöl
Lawyer and human rights activist on trial for "denigrating the army"
Pressures against Human Rights Defenders Aim to Leave Truths in the Dark!
International delegation: Prison reform remains a serious problem
New cases and prosecutions against human rights defenders in Turkey
IHD Declaration: Give a chance to Peace!
Two IHD documents on human rights violation in Turkey


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Nouvelle attaque au cocktail Molotov contre le quotidien Cumhuriyet

Journalist Vedat Kursun in Prison until 15 April
Access to Indymedia-Istanbul and YouTube websites blocked in Turkey
 Dogu Perinçek et ses trois collaborateurs inculpés par une cour
Une pétition en France en faveur de Ragip Zarakolu
Haftaya Bakis Newspaper shut down for one month
Ilhan Selçuk mis en liberté après son interrogatoire
Interpellation controversée du journaliste Ilhan Selçuk
Newspaper Investigated for Anti-Militarist Support
Three Years Imprisonment for Threatening Agos Newspaper
Craintes que le verdict prochain de Zarakolu mène à sa condamnation
State Theatre Censors Erdogan Satire
Trial in Bookshop Bombing Postponed Once More
 Prof. Yayla Punished for Saying Kemalism is “Regressive”
 Media Ban on Ergenekon Gang “Violates ECHR Law”
 Government shelves amendment to Article 301
 Prosecutor Invites Bülent Ersoy to Answer Questions
Cartoonist Sacked as his cartoon published in Islamist Paper
The Army Complained, Journalist Düzel Investigated under 301
 Writer Demirer on trial for referring to Armenian genocide
Agos' owner and editor face prison sentences for "attempting to influence the judiciary"
This week’s case of freedom of expression in Turkey
Procès des assassins de Hrant Dink: des décisions décevantes


Kurdish Question / Question kurde

Le président du DTP Demirtas risque 10 ans de prison

Reportage AFP: Sur les terres du PKK, dans les Monts Qandil
La guérilla ripostera si la violence de l'Etat turc se poursuit
DTP Condemns Excessive Police Violence at Newroz
Le KNK condamne fermement la cruauté des états syrien et turc
DTP's Declaration Concerning the Newroz  Repression
Nouvelles violences après la mort de deux manifestants kurdes
Investigation on DTP Deputy Pervin Buldan
Deux Kurdes tués par la police lors des manifestations de Newroz
Les Kurdes ont célébré le Newroz sous haute sécurité
21 mars: La fête traditionnelle kurde Newroz
Appel au dialogue par les guérillas kurdes
“Closing Parties Does Not Solve Kurdish Issue”
Erdogan refuses to talk with DTP leaders
Dix rebelles kurdes tués par l'armée dans le sud-est de la Turquie
Peines requises contre 53 membres du DTP dans l’affaire de Roj TV
Le préfet a interdit les lettres “W" et “O”
 Supreme court prosecutor presents view on DTP closure trial
Deux dirigeants kurdes condamnés à 10 mois de prison
Asking for water in Kurdish is a Crime
Kurdish Guerrillas Forge a Unity Based on Hardship and Defiance
Les Kurdes d'Istanbul incités à rallier le PKK
You Don’t Like Kurdish? How About Chinese or Japanese?
Décès d'un manifestant kurde après des heurts avec la police
Prosecutor Wants DTP MP's Immunity Removed
CPT: L'isolement d'Öcalan doit cesser
Former MP Alinak Gets 6 Months for Letter in Kurdish
L'imam disant non a la guerre est arreté
L'opération turque a "échoué", selon le chef du PKK
Kurdish Guerrilla's Claim: Turkish invading forces lost 120 soldiers


Minorités / Minorities

Deux gendarmes étaient au courant du projet d'assassinat de Hrant Dink

Communiqué des associations  assyro-chaldéennes, assyriennes, syriaques et araméennes
 Armenian Genocide Survivor Passes Away
La cour ajourne le procès de la chanson accusée de racisme
Dink Family Lawyers to Appeal to ECHR
Cérémonie de la haine contre les Arméniens à Erzurum
 When Will the Kidnapping and Murder of Assyrians Stop?
Lawyers of Agos Newspaper Rejected the Board of Judges
Chaldean Bishop Kidnapped in North Iraq, Bodyguards Killed



Politique intérieure/Interior Politics

La Cour constitutionnelle a jugé recevable la demande d'interdiction de l'AKP au pouvoir

 La Cour constitutionnelle se prononcera lundi sur des poursuites contre l'AKP
 L'AKP cherche à éviter d'être frappé d'interdiction
AKP Was Silent in DTP Closure Trial
 Erdogan a exclu l'appel à des élections anticipées
La Cour constitutionnelle examine la demande d'interdiction
Réactions contre la tentative d'interdiction des partis politiques
Choc de la menace d'interdiction du parti au pouvoir
Lancement d'une procédure d'interdiction contre Erdogan et l'AKP
Reactions against the closure case for ruling party

24 parties closed in 44 years in Turkey

Immunity of 27 Parliamentarians In Question
Opposition targets army in troop withdrawal controversy
Turkey's military rejects criticism of operations



Forces armées/Armed Forces

L'Armée turque affirme avoir tué 15 militants kurdes dans le nord de l'Irak
Former Navy Commander's Military Coup Diaries Proved to be Genuine
L'armée turque lance ses opérations printanières contre la guérilla kurde
La société turque entre l’armée et les islamistes
Flood of "insult" lawsuits contradicts army's professed tolerance of criticism
Conscientious Objector Ismail Saygı Arrested
L'opération turque en Irak a-t-elle été un succès?
Deux jeunes demandent au Parlement d'être dispensé du service militaire
 L'armée établit des zones de sécurité pour combattre le PKK
 Nouveaux bombardements turcs sur le Kurdistan irakien
La Turquie condamnée pour avoir appelé un vieillard sous les drapeaux
L'Armée réitère la menace de nouvelles opérations dans le Kurdistan irakien
Bilan contrasté pour l’armée turque dans le nord de l’Irak
Turkey has left 3200 personal landmines in southern Kurdistan
L'armée menace toujours de réinvestir le nord de l'Irak


Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Erdogan défend l'autorisation de porter le voile à l'université

 Enlevé en février, l’archevêque chaldéen de Mossoul a été retrouvé mort
Le Conseil d'Etat porte un coup aux défenseurs du voile

Compulsory Religious Education is Hypocritical Violation of Rights
L'autorisation du voile sème la confusion dans les universités turques
Le Conseil d'Etat turc se prononce contre les cours obligatoires de religion


Socio-économique / Socio-economic

Croissance de 4,5% en 2007, légèrement en deçà des objectifs

 Ankara lance un appel d'offres pour construire sa 1ère centrale nucléaire
 La possible interdiction de l'AKP déprime les milieux économiques turcs
“Purple Roof”, Women's Shelter, Celebrates 18th Year
Mobilisation sur les "chantiers navals de la mort" en Turquie
 La Bourse d'Istanbul, la livre turque en baisse sur fond de crise politique
Erdogan provoque la controverse en conseillant aux Turques de procréer
Strikes Threatened Against Reform of Social Security Law
Prime Minister: “Women give Birth to 3 for Turkish Nation”
Turkey Not Offering Shelters to Women
1500 habitants demanderont l’asile en cas de construction du barrage d’Ilisu
 Lower-Income Families Affected by Inflation
Boom de l'inflation en Turquie



Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

L'UE avertit la justice turque des effets à "long terme" de l'interdiction de l'AKP
European Parliament questions trust in Turkish judiciary
Barroso: Union Méditerranée: "pas une alternative" à l'entrée de la Turquie dans l'UE
 La Commission européenne appelle Ankara à des réformes "rapides"
La Roumanie soutient "sans réserve" l'adhésion de la Turquie à l'UE
 A new conference on the Kurdish Question at the European Parliament
Des intellectuels turcs pressent le gouvernement d'accélérer les réformes


Turquie-USA/ Turkey-USA

Manifestations en Turquie à l'arrivée de Dick Cheney
Pas de renforts turcs pour le moment en Afghanistan

US Department of State: "Serious human rights problems in Turkey"
La Maison Blanche rejette toute discussion avec le PKK
Amiral William Fallon: les Turcs doivent traiter avec le PKK
Interrogations sur le rôle des Etats-Unis dans le retrait turc d'Irak


Relations régionales / Regional Relations

La conférence de presse des Premiers ministres bulgare et turc annulée
Erdogan en Bosnie pour renforcer la coopération commerciale
Trois morts dans des heurts entre des Kurdes et la police en Syrie
 Tirs d'artillerie iraniens sur des villages du Kurdistan irakien
 Talabani ne veut pas d'une nouvelle opération turque en Irak
Ankara et Bagdad comptent sur l'économie pour apaiser leurs tensions
L'accueil de Talabani boycotté par les chefs militaires turcs
Afghanistan: un Turc d'Allemagne, auteur d'un attentat anti-Otan
 Will Talabani honor Ataturk?
Bulgarie: l'extrême droite manifeste contre la minorité turque
Erdogan condamne un "usage disproportionné de la force" à Gaza
Ahmadinejad accuse les EU d'importer le terrorisme au Moyen-Orient
Barzani And Talabani's Comments On Turkish Withdrawal


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

L'Armée turque refuse de se rétirer immédiatement de Chypre

L'ingérence de l'Armée turque dans les relations turco-grecques à Chypre
Cyprus government spokesman condemned General Buyukanit's visit
 La presse salue la relance des négociations sur l'avenir de Chypre
 Rencontre entre dirigeants chypriotes grec et turc sur l'avenir de l'île
 Christofias: la Turquie ne doit pas interférer dans les discussions
 Rencontre en mars entre les dirigeants des communautés grecque et turque



Immigration / Migration

Un Kurde recherché par la Turquie arrêté en Belgique

 L'islam, première religion
 à Bruxelles dans vingt ans
Mobilisation du PCF pour la libération d'un militant politique de Turquie
Le prix Info-Türk a été décerné à Bahar Kimyongür
Incendie à Ludwigshafen: le parquet écarte la thèse de l'acte criminel


Droits de l'Homme / Human Rights

Trois nouvelles inculpations dans l'enquête sur un réseau nationaliste

Deux hommes politiques et un journaliste ont été inculpés et écroués samedi soir par un tribunal d'Istanbul dans le cadre d'une enquête sur un réseau qui est soupçonné de vouloir renverser le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara, a rapporté l'agence Anatolie.

Ces nouvelles arrestations portent le nombre d'inculpés dans cette affaire à 47 personnes, selon Anatolie.

Les trois suspects accusés de "possession de documents classés secrets" sont Nusret Senem, secrétaire général du Parti des travailleurs (IP, non-représenté au Parlement), formation autrefois maoïste et désormais nationaliste, Hikmet Cicek, responsable de ce parti pour les médias et Hayati Ozcan, journaliste d'une chaîne de télévision dans laquelle l'IP détient des intérêts, selon l'agence.

L'enquête sur l'existence d'un réseau ultra-nationaliste appelé Ergenekon, a débuté en juin 2007 après la découverte d'explosifs dans une maison à Istanbul. Des militaires en retraite, des journalistes, des avocats font partie des 47 personnes interpellées dans cette affaire.

Des médias turcs ont affirmé que ce réseau projetait d'assassiner des personnalités qu'il considérait comme anti-nationalistes. (AFP, 30 mars 2008)

Appel urgent pour l'aide aux enfants kurdes torturés et emprisonnnés

La direction de la Communauté Kurde de la Bavière vient de lancer un appel urgent après la violence de l'Etat envers le peuple kurde lors des célébrations de Newroz dans le Kurdistan de Turquie:

A l´occasion de la fête de Newroz en Turquie, des nombreux enfants kurdes ont été arrêtés, maltraités, enlevés et torturés brutalement par des membres de la police et des unités turques d'opération militaire et speciale. On leur refuse un traitement medical et comme il semble aussi la défense par un avocat.

Les incidents ont été en partie filmés. Sur un video filmé par les unites d´operation speciales, http://www.youtube.com/watch?v=4ENIwySnfNM, vous pouvez voir comment un membre d´une unité speciale en civil fracture le bras à Cuneyit Ertus qui a 15 ans.

Les membres des unites speciales crient : "Nous cassons les bras à ceux qui jettent des pierres."  L'idiome est de l´ancien premier ministre turc Tansu Ciller: Les mains qui se levent contre la Turquie, nous les casseront, la langue, qui parle contre nous, nous la couperons.

Depuis l´incident survenu le 23.03.2008 à Hakkari/Yüksekova, Cuneyit Ertus est toujours emprisonné sans avoir recu de traitement medical. Personne n´a pû le voir jusqu´ici.

D´autres enfants   subissent également le même sort. Une information vient d´arriver de l´association des avocats de Hakkari. Un enfant a perdu ses yeux et a subi une fracture de crâne. Il est actuellement opéré à Ankara. Nous attendons d´autres informations demain.

Il faut aider d´urgence ces enfants emprisonnés.
Veuillez transmettre l'information à vos distributeurs et nous  communiquer rapidement ce qui a été entrepris.
Vous pouvez toujours nous contacter aux addresses ci-dessus.
Nous-mêmes dépendons pour le moment des publications parues dans l'Internet et des médias kurdes travaillant à l'étranger ainsi que de l´association des  avocats et de IHD, organisation des droits de l´homme. Les informations sur Cuneyit Ertus sont de Roj TV, une station de télévision kurde, qui a recu  l'information du père de l'enfant. 

Vidéo montrant ce qui est arrive à Cüneyit Ertus :  

http://www.youtube.com/watch?v=4ENIwySnfNM
http://www.youtube.com/watch?v=b2JA7yy56Eg&feature=related 

D´autres liens montrant la situation générale et la facon dont des enfants kurdes sont maltraités en plein rue:

http://www.youtube.com/watch?v=pYvE7bm2cl0&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=PikJpE0OH2U&feature=related 
http://www.youtube.com/watch?feature=related&v=ML_TnmyxCrc  
http://www.youtube.com/watch?v=4SxHbFs0aao&feature=related  
http://www.youtube.com/watch?v=b2JA7yy56Eg&feature=related

Liens pour voir les rapports des droit de l'homme  établi par l`IHD (organisation kurde des droits de l´homme  en Turquie) en anglais:

http://www.ihd.org.tr/report/summary/2007.htm
http://www.ihd.org.tr/report/summary/January-June2007.html
http://www.ihd.org.tr/report/summary/1999_2007_comparative_balance_sheet.htm
http://www.ihd.org.tr/report/summary/2006.htm

Contact: mehmetsahin@t-online.de

Proof of Torture by the Turkish Police on the streets!

http://www.youtube.com/watch?v=4ENIwySnfNM

Newroz was celebrated by millions throughout the four parts of Kurdistan. The people gave a reply to those claiming "they do not know what they want". However, once more the price to pay was heavy. The Syrian regime killed three Kurdish youths on the 20th of March. Mihemed Zekî Remedan, Mihemed Mehmud Hisên ve Mihemed Yahya Xelîl lost their lives.

The Diyarbakir celebration was an occasion where hundreds of thousands sent out messages for peace, however, the very next day in Van, Hakkari and Siirt the Newroz celebrations were dealt a blow by the City Commissioners appointed by the AKP government. The Turkish police killed two people during the celebrations: Zeki Erinc in Van and Ikbal Yasar in Hakkari had lost their lives. Masked and uniformed officers terrorised the people. Kurdish people were targeted on the streets, in alley ways and in homes. A 15 year old boys arm was broken in front of cameras by "security" forces. There are three officers by the child in the footage. One of them calmly brakes the arm of the unidentified 15 year old in front of camera.

The Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's nice words on the 8th of March regarding women were not realised in Kurdish cities where women were severly beaten by police officers.

Millions of people were on the streets for the Newroz celebration which is a Middle Eastern festivity. However the Kurdish people paid a heavy price for celebrating this day this year. Western cities like Istanbul (48), Izmir (250), Adana (70), Kocaeli (11), Denizli (3) and Mersin (7) and Diyarbakir (20), Van(200), Kars (7), Dersim (7), Hakkari (50), Silopi (18), Cizre (12), Siirt (16), Malatya (19), Urfa (123) and in Batman (8), in 8 days at least 869 arrests.

On the 23rd of March 250 people were arrested in Izmir, 45 of them are still in custody, in Adana (29), Mus (8), Hakkari (20), Urfa (7), Mersin (5), Denizli (3) and CIzre (8) and Van (at least 1).

After Newroz the attacks are still continuing in the shape of house raids. The least tolerant towards the Newroz celebrations was without a doubt Turkey.

There are a lot of children among the arrested. Lawyers have stated that the children were heavily beaten while being arrested. There are many casualties as a result of police brutality and some people are still uncergoing treatment. (kurdishinfo@gmail.com, March 28, 2008)


ECHR Sentences Turkey in IHD Case

Considering the case brought by Ecevit Piroglu and Mihriban Karakaya, representatives from the Izmir branch of the Human Rights Association (IHD), the European Court of Human Rights (ECHR) has decreed that Turkey did not respect the right to defense, attempted to close the IHD branch without any justification, and violated the right to the freedom of expression.

The ECHR announced its decision on Tuesday, 18 March. The court decreed unanimously that Articles 6/1, 10 and 11 of the European Convention on Human Rights had been violated.

The applicants were both members of the executive board of the Izmir Branch of the Human Rights Association at the relevant time.
Governor demanded membership annulment

The case concerned the applicants’ complaints about their conviction for having failed to comply with a request by the Governor of Izmir to annul memberships of their Association.

On 10 July 2001 the Governor of Izmir sent a letter to the Association requesting that 13 members, including Mihriban Karakaya, have their membership annulled on account of their alleged involvement in illegal activities.

That letter also mentioned that Ms Karakaya had been taken into police custody in April 1999, but had subsequently been released as it had not been established that she had any connection with the illegal TKP/ML-TIKKO (the Turkish Communist Party / Marxist-Leninist–Turkish Workers' and Peasants' Liberation Army).

The Association replied that they would not comply with the request, alleging that none of the 13 people had prior convictions which would ban them from founding or becoming a member of an association in accordance with Turkish law. Criminal proceedings were subsequently brought against the applicants.
No opportunity for defense

In December 2001, Izmir Magistrates’ Court convicted the applicants without holding a hearing. The applicants lodged an objection against their conviction, which was dismissed by Izmir Criminal Court. During those proceedings, none of the defendants were given the opportunity to make submissions to the court.
Karakaya sentenced for press statement

Mihriban Karakaya further complained about a second criminal conviction for having been involved in a press declaration to protest against the deployment of American troops in Afghanistan.

In October 2001 the Association and several local non-governmental organisations (NGOs) took part in a movement called the “Platform of Conscientious Objectors to War” and made a collective press declaration to protest against the deployment of American troops in Afghanistan.

A second set of criminal proceedings were brought against Ms Karakaya under Section 34 of the Associations Act for her involvement with that movement as the prosecutor considered that it was an organisation without any lawful status in Turkey.

Ms Karakaya was ultimately found guilty in December 2001. She lodged an objection against her conviction, arguing in particular that “a collective press declaration” could not be classified as contributing to the establishment of an unlawful organisation. In February 2002 the criminal court dismissed her objection.
ECHR decided: Three articles violated

The ECHR concluded that the criminal proceedings had been unfair, in violation of Article 6/1. It also considered that the Turkish Government had not demonstrated why the public authorities could have legitimately required the annulment of the applicant’s membership.

The court further concluded that Ms Karakaya had been deprived of proper legal protection against arbitrary interference with her right to freedom of association, in violation of Article 11.

The ECHR observed that Ms Karakaya had been convicted under Section 34 of the Associations Act, and argued that the local courts had extended the scope of Section 34 beyond what could have been reasonably foreseen.The Court thus concluded that the interference with the Ms Karakaya's freedom of expression had not been prescribed by law, in violation of Article 10. (BIA, Erol, March 20, 2008)

La militante des droits de l'Homme Keskin condamnée pour insulte à l'armée

Un tribunal d'Istanbul a condamné jeudi à six mois et 20 jours de prison une militante des droits de l'homme pour avoir proféré deux ans plus tôt des "insultes" contre l'armée dans un entretien. Le procès a été ouvert à la suite d'une plainte de l'état-major de l'armée turque après la publication par le journal allemand Der Tagesspiegel d'un entretien dans lequel la militante, Eren Keskin, affirmait que l'armée exerçait une influence injustifiée sur la politique, la justice et les institutions. L'influence des militaires doit être réduite pour que la démocratie turque puisse s'épanouir, a-t-elle affirmée dans l'entretien, publié en juin 2006.

Lors de l'audience jeudi, qui n'a duré que 15 minutes, Mme Keskin a affirmé qu'elle maintenait ses positions et estimé que ses propos entraient dans le champ du "commentaire politique". Les juges l'ont reconnue coupable d'"insulte à l'armée turque", réprimée par l'article 301 du code pénal, et l'ont condamnée à six mois et 20 jours de prison convertibles en une amende de 4.000 livres turques (2.100 euros, 3.250 dollars).

Mme Keskin a indiqué qu'elle ferait appel mais qu'elle n'avait nullement l'intention de payer l'amende parce qu'elle ne pense pas que "la liberté peut être achetée" et parce qu'elle ne dispose pas de la somme. L'article 301, qui réprime aussi l'"insulte à l'identité turque", est sévèrement critiqué par les militants turcs des droits de l'homme et par l'Union européenne - avec laquelle la Turquie a entamé en 2005 des négociations d'adhésion - comme un obstacle à la liberté d'expression. L'état-major a également déposé une plainte à l'encontre de Mme Keskin devant le Barreau d'Istanbul, demandant la radiation de l'avocate.

La militante, connue pour ses multiples campagnes en faveur des droits des Kurdes, fait l'objet de plusieurs autres procès pour insulte à l'armée. (AFP, 20 mars 2008)

Appel aux autorités turques pour respect des droits de l'Homme

Le communiqué du Collectif pour les droits de l’Homme en Turquie, composé de l'Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT); Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (ACORT); Assemblée européenne des citoyens (AEC-HCA France) ; Amnesty International France (AIF); Ligue des droits de l’Homme (LDH/FIDH):

Grâce à ses récentes réformes législatives, la Turquie a déjà accompli d’immenses progrès sur la voie des libertés démocratiques. Comme, à nouveau, elle s’apprête à faire voter divers amendements à sa Constitution et à son Code pénal, le Collectif souhaite que soient évités les compromis et les demi-mesures qui ne permettraient pas d’effectuer les véritables progrès attendus par la population. Par ailleurs, étant donné l’aggravation des violations des droits fondamentaux en 2007 par rapport à l’année précédente, nous exhortons les autorités à veiller à faire appliquer de telles réformes sur le terrain.

Liberté d’expression

Le Collectif est fortement préoccupé par l’absence de rigueur dans la législation turque, qui favorise l’interprétation abusive d’articles imprécis du Code pénal et des Lois antiterroristes. C’est pourquoi il est à déplorer que le gouvernement se satisfasse de telles ambiguïtés, et permette que des milieux extrémistes les utilisent pour harceler écrivains, journalistes, éditeurs, artistes et défenseurs des droits de l’Homme qui expriment pacifiquement leurs points de vue.

En 2007, plus de 254 personnes ont été inculpées pour délit d’opinion. Cinquante-cinq d’entre elles, dont 34 journalistes, ont été poursuivis à cause de l’imprécision de l’article 301 du Code pénal[1]. Comme le gouvernement a promis « d’amender » cet article, le Collectif est préoccupé par la crainte d’y voir maintenu des ambiguïtés, et demande qu’il soit abrogé. En effet, même lorsque certains prévenus sont acquittés, comme l’a été le Prix Nobel Orhan Pamuk ou la romancière Elif Safak, ils sont de nouveau poursuivis en appel, ceci dans un climat de harcèlement d’extrémistes qui culmine avec le meurtre du journaliste Hrant Dink.

Tortures et violences policières

Bien que les cas de tortures alléguées aient officiellement diminué en Turquie, le Collectif constate que la Fondation pour les droits de l’Homme (TIHV) reçoit dans ses locaux plus de demandeurs de soins qu’auparavant, en dépit des efforts du gouvernement pour éradiquer les mauvais traitements. Il semble que ceux-ci soient souvent pratiqués à l’écart des prisons, lors des manifestations et dans les voitures de la police. En 2007, cette fondation a comptabilisé 406 demandeurs de soins après maltraitances alléguées, contre 337 en 2006.

De toute façon, le Collectif proteste contre les nouvelles lois antiterroristes qui, par exemple, prolongent à 24 heures la garde-à-vue au secret, s’élève contre l’ambiguïté des textes, et déplore l’absence de contrôles indépendants dans les prisons, la partialité des enquêtes judiciaires et l’utilisation par les tribunaux d’aveux extorqués sous la torture.

Culture de l’impunité

Le Collectif est particulièrement préoccupé par l’indulgence des tribunaux à l’égard des agents de l’État. Une telle impunité est inacceptable, notamment, lorsqu’elle protège des forces de l’ordre qui commettent des violences, des tirs injustifiés ou des tortures. Le dernier trimestre 2007 a compté de nombreuses exécutions extrajudiciaires commises par la police et davantage encore par l’armée. Bien que punies par la loi, de telles pratiques sont en recrudescence, et n’aboutissent à aucune enquête indépendante.

Le collectif est solidaire de tous les défenseurs des droits de l’Homme qui, en Turquie, se sont donné pour tâche de lutter en faveur de la paix, de la liberté et de la démocratie (Amnesty International Turquie, Association des Droits de l’Homme (IHD), Helsinki Citizens’Assembly, Mazlum Der, TIHV,  etc.). (claude.edelmann@wanadoo.fr, C/O Ligue des droits de l’Homme 138 rue Marcadet – 75018 Paris, 19 mars 2008)

Le 37e anniversaire noir du coup d'état de 1971 en Turquie

Alors que l'armée turque s'ingère toujours dans la vie politique de la Turquie et réitère la menace contre le Kurdistan irakien tout en mettant en péril la paix et la stabilité dans la région, les forces démocratiques du pays commémorent aujourd'hui le 37e anniversaire du coup d'état militaire du 12 mars 1971.

Il y a deux ans, la fondation Info-Türk avait lancé un concours portant sur l'impact des coups d'état militaires en Turquie sur l'émigration.

Le lauréat du concours sera annoncé ce soir par le jury préside par l'historienne Anne Morelli, lors d'une soirée de commémoration du 37e anniversaire du coup d'état de 1971, organisée par l'Association des Arméniens Démocrates de Belgique, les Associations des Assyriens de Belgique, l'Institut Kurde de Bruxelles et la Fondation Info-Türk.

Le 12 mars 1971, les généraux avaient renversé le gouvernement et ouvert une période de répression sans précédent en Turquie, membre du Conseil de l'Europe et l'OTAN ainsi que membre associé de l'Union européenne.
 
En effet, depuis plus d'un siècle, le processus de démocratisation en Turquie a été interrompu souvent par des pratiques répressives et des coups d'état militaires: le coup d'état des Jeunes Turcs en 1908, le génocide des Arméniens et des Assyriens en 1915, l'oppression du peuple kurde et des forces de gauche suivie par la proclamation du régime parti unique en 1925, le pogrom des minorités non-musulmanes en 1955, le coup d'état de 1960…
 
Les 37 ans derniers ont été marqués de deux putschs sanglants des généraux turcs en 1971 et 1980: arrestations massives, tortures, pendaisons, violations des libertés d'expression, renforcement de l'injustice sociale, négations des droits fondamentaux du peuple kurde et des minorités arménienne, assyrienne, grecque, etc.
 
Seulement durant les deux ans suivant le coup d'état du 12 mars 1971:

    * Des milliers de personnes ont été jugées par les tribunaux militaires de la loi martiale sous l'inculpation de délits pour la plupart antérieurs à la proclamation de l'état d'exception.
    * Plus de 10.000 personnes dont 3600 enseignants, 118 journalistes, traducteurs, éditeurs, écrivains, artistes, 67 universitaires ont été mis en garde-à-vue, arrêtés ou jugés et condamnés.
    * 37 journaux ou périodiques ont été interdits ou suspendus.
    * Plus de 200 titres de livres ont été saisis et plus d'un demi-million d'exemplaires détruits.
    * 28 personnes ont été tuées dans la rue par les forces de l'ordre, dans des circonstances douteuses.
    * Les inculpés, détenus souvent depuis plusieurs semaines, ont dénoncé lors de leurs procès les tortures qu'ils ont subies au cours de l'instruction. Ces accusations sont aujourd'hui confirmées par les rapports de plusieurs organismes internationaux de juristes.
    * Malgré l'indignation de l'opinion mondiale, trois leaders de la jeunesse progressiste ont été condamnés à mort et exécutés. D'autres condamnations à mort sont prononcées et 151 requises par les procureurs militaires.
    * Trois partis politiques ont été dissous. Les dirigeants du parti socialiste TIP ont été condamnés à de lourdes peines de prison, allant jusqu'à 15 ans.
    * La répression s'est durcie au sujet des minorités ethniques et les opérations répressives contre les Kurdes généralisées non seulement dans le Kurdistan mais aussi dans les grandes métropoles du pays.
    * 111 personnes ont été condamnées à de lourdes peines de détention allant jusqu'à 16 ans, sous l'inculpation de "séparatisme".
    * Le droit de grève et de syndicalisation a été limité par l'adoption des amendements législatifs sous la pression des militaires.
    * Toutes les associations d'étudiants ont été dissoutes.
    * Le Syndicat des Enseignants de Turquie (TÖS), groupant plus de 100.000 enseignants a été dissout, ses dirigeants condamnés à des peines de prison allant jusqu'à 8 ans, des milliers de ses membres ont été poursuivis. Tous les syndicats des secteurs publics ont été dissous.

Le coup du 12 mars 1971 marque également le déclenchement de l'émigration politique vers les pays européens. Le premier exode massif de Turquie vers les pays étrangers était sans aucun doute celui des Arméniens et des Assyro-chaldéens suivant le génocide et la déportation de 1915. L'émigration politique des opposants du régime et des gens appartenant aux minorités ethniques et religieuses a repris après le coup d'état de 1971 et s'est fort accélérée après le deuxième coup d'état militaire du 12 septembre 1980.

C'est après ces coup d'états que l'ingérence du régime d'Ankara dans la vie politique des pays accueillant des immigrés turcs a été bien structurée et un système de pression et d'intimidation a été instauré afin d'étouffer toute voix s'élevant en dehors du contrôle du lobby turc.

Il s'agit d'une ingérence qui menace sérieusement la vie démocratique comme on a observé lors des agressions criminelles contre les institutions kurdes, arméniennes et assyriennes dans la capitale européenne ainsi que dans les discours et pratiques ultranationalistes et négationnistes des élus d'origine turque, otages du régime d'Ankara.

"Un policier ma fais boire son urine"

"Un policier ma fais boire son urine" se plaint un citoyen à l'IHD (Ligue des Droits de l'Homme). Le citoyen du nom de Tahir Göner a porté plainte aux bureau de l'IHD a Istanbul , un policier l'aurait torturé et l'aurait fais boire son urine. Travaillant dans le batiment mr Göner est frappé par un policier qui étais venu pour calmer une dispute qui a éclaté entre les membres de sa famille. Il affirme avoir été enfermé dans sa maison avec des bombes lacrymogènes lancés par les policiers , et par la suite il a été enmenés dans un bois où il fut torturé.

Lors d'un communiqué de presse organisé dans les bureaux de l'IHD, mr Tahir déclare "après nous avoir frappé moi et mes 5 frères , nous fûmes divisé en deux groupe , l'un fut enmené dans un bois , l'autre fut enmené en bord de mer , ils nous ont frappés pendant des heures .

L'un des policier urina dans une bouteille et me forca à avalé le contenu en m'insultant. Après ces faits , nous avons été enmenés a l'hopital , où les policiers ont continués à nous frapper , nous n'avons pas été soigné . Peu après , ils nous ont emmenés au poste de police de Gebze Asayis où nous avont subis de lourdes tortures .Ils ont cassés mon nez , et j'ai encore des bleus dans mes jambes" .

Les frères Göner affirme que ces tortures leurs ont été commises à cause de leurs origines Kurde . "Ils nous ont forcés à signé des documents" affirme l'un d'eux.  (Kurdish Info, 12 mars 200

Amnesty International: 2007 a “Lost Year” for Turkey

The London-based Amnesty International (AI) organisation prepared a briefing on human rights in Turkey in preparation for the meeting of a EU and Turkish Troika on 22 February, and for a meeting of the EU-Turkey Association Committee on 5 and 6 March.

 Unfortunately, the six-page report concluded that there has been a deterioration in human rights in 2007 and has called on others to put pressure on the Turkish government in their meetings.

The report speaks of the continuation of torture and maltreatment, legal impunity of some, the persecution of human rights activists, violations of the freedom of expression, and the continuing pressures on conscientious objectors.

Torture, ill-treatment and impunity

Although the report acknowledges that there has been a reduction in torture cases, it continues:

“However, there have also been setbacks. In prosecutions of torture and ill-treatment, independent medical reports have rarely been accepted by courts and the decision to set up a judicial police force, required under the Code of Criminal Procedures, has not been implemented. June 2006 revisions to the Law to Fight Terrorism allowed a delay of 24 hours in a detainee’s right to legal counsel. The law also gave security forces the right to use lethal force ‘directly and unhesitatingly’ in operations against ‘terrorist organizations.’"

"Likewise, in June 2007 amendments to the Law on Powers and Duties of Police that gave police widespread powers of stop and search, additionally gave police increased authority in the use of lethal weapons. The law allows officers to shoot escaping suspects in the event that a warning to stop is not obeyed. The law as it currently stands does not meet international standards on the use of firearms by law enforcement officers."

"Despite the overall reduction in the number of cases of torture or other ill-treatment reported in police custody, instances of torture or other ill-treatment outside official places of detention, at demonstrations, in prisons and during prison transfer continued. There has been a lack of independent and effective investigation of allegations and in too many cases prosecutions of those responsible have not followed.”

Unfair trials

AI is further concerned about the continuation of unfair trials. There are still allegations that statements are being extracted with torture and that pre-trial detentions and trial periods are excessively long.

Obstruction of human rights activists

According to AI, human rights defenders face untolerable pressures through prosecution, surveillance, and threats from lawyers, police and security forces.

The report also condemns the fact that the murder of journalist Hrant Dink was not prevented by security forces informed of murder plans, and that the investigation into the murder continues to be flawed.

Freedom of expression

Article 301, which has been used in countless cases against writers, journalists, academics and publishers to penalise the “denigration of the Turkish Republic or its institutions” has again been condemned by AI. The organisation has repeatedly called for the abolition of the article. There seems to have been an increase in cases opened under the article in 2007.

AI has also called for a reform of other articles, particularly Article 216 which penalises “inciting the public to emnity or hatred” and Article 7 of the Law on Terrorism which deals with “spreading propaganda for a terrorist organisation.”

Conscientious objection

Conscientious objection is still not permitted in Turkey, despite promises made to the Committee of Ministers in 2006 that a draft law was in progress. Objectors face multiple prosecutions and “civilian death”, so the European Court of Human Rights, which sentenced Turkey in its treatment of objector Osman Murat Ülke.  (Amnesty International-BIA News Centre, March 12, 2008)

A Chief Prosecutor Praises Military Coup and Capital Punishment

High Court chief prosecutor Tansel Çölaşan said that 1960 military take over was a revolution. Çölaşan speaking at a panel discussion on “Law and Women” said that the worst pressure on women was the one exerted in the name of religion. Çölaşan said “You both want freedom and want to be able to cover. Is there freedom in being covered?”. Çölaşan argued that Koran did not order women to cover up.

Çölaşan also said that after 1960 take over and the execution of the Prime Minister Menderes a period of democracy followed. (antenna-tr.org, March 11, 2008)

Human Rights Activist Ridvan Kizgin Imprisoned in Bingöl

The Human Rights Association (IHD) Bingöl  Branch's former president Ridvan Kizgin, on March 3, 2008,  was sent to prison for two years and six months for investigating the murders of villagers.

In 2003, five villagers in the southeastern province of Bingöl were killed by persons unknown. Their deaths were investigated by a delegation of which Ridvan Kizgin was part.

Five murders and a missing murder instrument...

Kizgin is a former president of the Bingöl branch of the Human Rights Association (IHD) and a member of the association’s central administrative board.

During the investigation of the murders, Kizgin alleged that a knife used in the murders had been hidden. This has led to his prison sentence.

Kizgin’s objections in court were ignored. He said that “it is impossible to consider hiding an instrument of crime when people are trying to solve an issue within a legal framework.” He also pointed out that the knife had been handed over to security forces.

Kizgin was accompanied to prison by other leading IHD members coming to Bingöl in support.
IHD: "Human rights activists are being disabled"

The IHD has pointed out that Kizgin was taking part in the investigation of the murders as a human rights activist. The murders have not been solved in five years. In a statement released by the head office of the human rights association, it says:

“Our friend was chosen as a target by the forces interested in perpetuating the status quo because he followed IHD principles and opposed violations, stood next to the oppressed and worked towards deciphering the violations of those in power. There are still other court cases as well. These all exist because there is no freedom of expression in Turkey, because thinking differently is considered a crime, and because human rights activists are to be disabled.” (BIA, March 3, 2008)

Lawyer and human rights activist on trial for "denigrating the army"

The General Staff has charged lawyer and human rights activist Eren Keskin for "denigrating the army" under Article 301, and asked the Istanbul Bar Association to carry out a disciplinary investigation against her.

Following a complaint by the General Staff, the Kartal Chief Public Prosecution in Istanbul launched a trial against Eren Keskin, a lawyer and former president of the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD). Article 301 of the Turkish Penal Code has been cited, in this case for Keskin's alleged "denigration of the army."

In addition, the army demanded that the Istanbul Bar Association initiate a disciplinary investigation against Keskin. On 15 February 2008, the Bar Association asked Keskin to defend herself. Six days later Keskin sent an answer, saying that she believed that a disciplinary investigation violated the principles of democratic law.

In a statement published in Germany's "Der Tagesspiegel" on 24 June 2006, Keskin had argued that the attack on the State Council in 2006 had not aimed at destroying the state, but that it had served to strengthen the laicist, authoritarian and military state order. In fact, she said, in Turkey no government was able to carry out its programme because the country was being ruled by the "National Politics Document" prepared by the army, and that no government could oppose it.

Prosecutor Arzu Akgün has demanded up to two years imprisonment for Keskin.

In her reply to the Bar Association, Keskin said, "In no democratic country can generals of the General Staff demand that a professional institution judge people, especially not lawyers, for their thoughts."

Keskin pointed out that she had been tried many times before and been to prison for her thoughts, and was still facing trials: "I will continue to say what needs to be said in order to get rid of the militarist pressure on the legislative, executive and the judiciary in Turkey for as long as I live."

"If, as a legal professional institution, you believe that people should be punished for their thoughts, then you can give me whatever punishment you want. But I will continue to express my opinions freely," she said.(BIANET/IFEX, March 4, 2008)

Pressures against Human Rights Defenders Aim to Leave Truths in the Dark!

Press release by Lawyer Öztürk Türkdogan, Vice President of the Human Rights Association (IHD):

Turkey passes through hard times, indeed extremely hard...

Our young people lose their lives in armed conflict; mothers suffer from these deaths, another country’s territory is bombed by disregarding the international law rules, freedom of expression is considered as offence, prohibitions on culture and language continue, security force members, who get power from antidemocratic legislations such as PVSK (Law on the Duties and Competencies of Police), TMY (AntiTerror Law) and so on, violate right to life in streets.

Under such an atmosphere and period on which human rights and freedoms are violated seriously; human rights defenders are subjected to serious pressures, interrogations and sentences because they say “the king is naked”.

Human Rights Association (İHD) has been struggling in every fields of life; to prevent leaving truths in the dark, concealing violations, to have an atmosphere in which perpetrators are brought to justice, to have an atmosphere in which rights and freedoms are under guarantee, for 21 years or since its foundation.

Throughout the 21 years struggling period, IHD members and administrators have put their lives at risk, have been subjected to torture, been killed by kidnapping, been put into prison for freedoms and right to life of those whom they do not meet, do not know their names, do not see.

Our General President has been attacked by gun in the Headquarters, our administratorscarry out their activities for protection of citizens’ right to life and right to property in different cities of Turkeyhave been subjected to threats, the Headquarters and branches were raided by police forces many times, documents were seized.

Pressures against human rights defenders have been transformed into another shape in pursuant of periods, circumstances that Turkey experienced. IHD’s 22 members and administrators have been killed in 1990s. All of these pressured aimed to block the bright future, to prevent our citizens and the whole world from learning facts and to provide impunity related with crimes against humanity that committed in this place of the world. Distinguished Press Members, Mr. Rıdvan Kızgın, who was the Chairperson of IHD Branch in Bingöl (city in Southeast Region of Turkey) in the last term and is currently one of the Executive Board Members, has been subjected to hundreds interrogations, court cases, pressure and finally the punishment for 7 years period as he struggled against violations and dealt with facts with decisively and bravely.

In the last case; Mr. Kızgın, for activity of human rights committee related with unknown killings of 5 villagers in Bingöl in 2003, was sentenced to 2 years and 6 months.

We are here today as the punishment has been approved by the High Court of Appeal. Our friend has been targeted by forces that support continuation of status quo since he struggled decisively against violations in accordance with IHD’s principles, he is side of oppressed people, acted for oppressed individual, gender, class and people and deciphered action of violations by dominant powers.

In addition to this one; there are some other ongoing court cases against him, as well. All of these events exist as there is no freedom of expression in Turkey, different opinions are considered as offences and to carry out new violations by deactivating especially human rights defenders.

We, human rights defenders, are aware of responsibility of inheritance from the former generation. We continued our struggle via experiences that we gained from our comrades that are Mr. Metin Can, Mr. Hasan Kaya, Mr. Vedat Aydın, Ms. Didar Şensoy and Mr. Şevket Epözdemir and other who lost their lives for this struggle.

We will continue try to make efforts, to struggle for our principles despite any compensations in the future, too. Today we, as human rights defenders, are all KIZGIN (it is his surname and means resent) to those who exercise violations, consider expression opinion as crime and leave truth in the dark. If you think that truths will be in the dark by putting Mr. Rıdvan Kızgın, who is our fellow, into prison, you have totally wrong idea. Everyone should know that human rights defenders will change all places, which they live in, to an area for human rights struggle. (IHD, March 3, 2008)

International delegation: Prison reform remains a serious problem
 

On 6 October 2004 the EU Council welcomed “the decisive progress made by Turkey in its far-reaching reform process” when it concluded that Turkey sufficiently fulfilled the political criteria presented for accession to the EU.  However, grave concern continues to be expressed by EU, Council of Europe, and Turkish sources that while legislative changes have been made, implementation of these reforms remains a serious problem. 
 
An international delegation of practising human rights lawyers spent five days in Turkey from the 4th to the 8th  February 2008 investigating the extent to which legislative changes  for prison reform have in fact been implemented.    The delegation’s starting point was the reporting  of the Council of Europe’s Committee for the Prevention of Torture and Inhuman or Degrading Treatment or Punishment (CPT) and  the Kurdish Human Rights Project.
 
The delegation consisted of five human rights lawyers:  Professor Bill Bowring, barrister and Professor at the University of London, Hannah Rought-Brooks, barrister at Tooks Chambers, John Hobson, barrister at Garden Court North, Ville Punto, human rights lawyer from Finland and Bent Edresen, human rights lawyer from Norway.  The three barristers from the UK represented the Haldane Society of Socialist Lawyers, the English member organisation of the European Lawyers for Democracy and Human Rights (ELDH).
 
In Istanbul and Ankara the delegation met leading representatives of Turkey's political parties, from the AKP, CHP and DTP and with non-governmental organisations, the Human Rights Association (IHD), the Human Rights Foundation of Turkey (TIHV), the Foundation for Society and Legal Studies (TOHAV), with former prisoners represented by the Associations for Solidarity with Prisoners and their Families (TUHAD-FED) and with the Turkish Medical Association (TTB).  The delegation also received information from lawyers from the Contemporary Lawyers' Association (ÇHD – the Turkish member organisation of ELDH), the Turkish and Istanbul Bar Associations and from the Asrin Law Office (Ocalan's lawyers).  Unfortunately the delegation were not given access to any F-type prison or to Imrali Island Closed Prison.
 
The delegation met recently released detainees from  F-type prisons and heard about the effects of “isolation treatment”; and also heard at first-hand about the  severe problems facing lawyers and family members visiting Abdullah Ocalan in Imrali Island Closed Prison.  The delegation also heard about concerns over  the powers of the Heavy Penal Courts which have taken over the role of the abolished State Security Courts, delays and length of detention prior to trial, the continued use of powers to prosecute and imprison for “denigrating Turkishness” and the use of politically motivated indictments against lawyers.
 
As a result of these meetings, the delegation is gravely concerned that the implementation of reforms has yet to be completed effectively.
 
The delegation will publish a detailed report documenting its findings. (estella24@tiscali.co.uk, March 2, 2008)

New cases and prosecutions against human rights defenders in Turkey

An urgent message from Reyhan Yalcindag, Vice-President of IHD:

There are many new cases and public prosecutions against human rights defenders in Turkey. Lastly Bingol 2. Criminal Court decided 2 years and 6 months imprisonment sentence against Mr Ridvan Kizgin (former chairperson of Bingol Branch of HRA and board member of IHD Headquarters Office at the moment) because of a report regarding killing of 5 villagers in a village in Bingol by referring Article 281/1, to hide criminal evidences. The date of the judgement is 07.10.2005, case file nu is 2005/307. Yargıtay (Appeal Court) uphold the decision and he has been notified that he has to be apply to Bingol Public Prosecutor Office by 1 March 2008. He will be transferred to the prison by 1 March 2008.

Besides, there are two other sentences before Appeal Court against him.

1) Bingol 2. Criminal Court decided 6 months imprisonment sentence and 570 YTL fine because of a press release regarding a rape incident in Bingol. The judgement has been adopted on 22.05.2007. The relevant article is regarding insulting the State agent. The case has been transferred to Appeal Court by the lawyers and stil pending on.

2) Bingol 1. Criminal Court decided 5 months imprisonment sentence and then turned into fine of 1.350 fine against Kiraz Bicici (vice president of IHD on the date of the incident) and Ridvan Kizgin on 14.11.2006. The case file nu. is 2006/383. The relevant article is 159/1 of former Turkish Penal Code (now article 301 in new Turkish Penal Code). The case is now before Appeal Court. (ihd@ihd.org.tr, March 1, 2008)

IHD Declaration: Give a chance to Peace!

As Human Rights Association (IHD) we defend rights and freedoms, which are in supranational human rights instruments, for our all citizens.

Rights and freedoms that are in these instruments, as it is stated in the first and 28th articles of Universal Declaration of Human Rights, are basis also of peace.

As a matter of fact that “Declaration Right of Peoples to Peace”, which was adopted and declared by General Assembly of United Nations in 1984, underlines that maintenance of a peaceful life for peoples is the sacred duty of each State.

As Human Rights Association we, in our special issues on the occasion of 1st September or World peace days, consider peace as both in world level and as internal peace of our country.

Some of the headlines of specials issues were: “solution is in peace” in the special issue of 1995, “Peace right now” in the special issue of 1996, “reach for peace is not difficult” in the special issue of 1999, “We want peace and democracy” in the special issue of 2000, “some efforts for peace” in the special issue of 2001, “Peace for all of us” in the special issue of 2002, “Absolutely infinite peace” in the special issue of 2003, “Women’s colour is peace” in the special issue of 2004, “Peace in Turkey and World, we refuse to war, kill and violence” in the special issue of 2006.

We, human rights defenders, consider wars as an outcome of unequal relations among dominant countries and peoples in the world. Dominant political, economic, financial, and military in the world has dominants as well. We see wars as a way, which applied by these dominants, to carry on their exploitations systems.

Wars basis are composed of generally economic interests of big multinational monopolies (in recent period especially weapon and energy monopolies). Wars, in the last century, cannot be evaluated without considering imperialism in the world level.

The most important factor that threatens peace is not having established a system, which based on rights and freedoms in human rights instruments, in the world level.

The resolution that has been approved by TBMM (Turkish Grand National Assembly) in the October 2007 had been applied, after the agreement with US which is in Iraq as an occupant force, as air operation in the first phase and has been applying as land operations since 21st February.

We wonder economic actors of this operation. We wonder results of biddings of monopoly businesses, biddings of military planes and helicopters, biddings of energy and agreed issues for regarding with future (Big or Greater Middle East projects and similar projects).

The political power, while sending citizens’ children to cross border and making decisions about their lives, has to explain policies and to reveal political decisions that are made about these issues.

Democratic public opinion has right to ask these questions as well.

As IHD, we state for years that “the main problem in Turkey is human rights and democracy. The most important part of this main problem is Kurdish question”. On the basis of this reality we have struggled and demanded for a real democratic Turkey as a whole. We defend indispensability and wholeness of human rights.

Therefore we demand for all human rights; civil and political rights, economic and social rights, cultural rights and solidarity rights, for our all citizens.

We have stated that Kurdish question has economic, social, political, legal and cultural aspects, thus; it can be solved through democratic reforms in these fields. We state that the way, which will be selected, should not be the military one, violence method and violence tools.

As IHD we refuse to war, violence, kill or to be killed. Dialogue and understand efforts should be done, free discussion atmosphere should be created.

We think that methods, in which local administrators, political parties, deputies, and people from the region are able to express themselves and to take part in peaceful policies, should be exercised.

We defend that democratic state law should exercise comprehensive policies. Different language, ethnic origin and cultures should be considered as richness and solution chances should be searched by comprehensive, but not isolating, policies.

We have defend/still defend that peace should be grounded; such a ground is/will be possible via human rights and democratization packages/programmes. We defend brotherhood, peace for Turks and Kurds and various groups from the society in Turkey.

Therefore; we oppose to war. Subsequently we demand for peace.

We defend that protecting human dignity, gaining equality and freedom; carrying out education, health, justice can be accomplished through peace. We are in such period. We are in time to demand for peace with high volume… 2 We want that children, without subjecting to any harm (even only one of them), will come back to their homes.

We want everyone to turn back to their homes, to their mothers and fathers.

Without causing harm, killing each other and causing suffers for mothers… Therefore we call for those, who decide and conduct this war, and for particularly political decision makers: Stop this war! Give voice to peace! Give chance to peace!

HUMAN RIGHTS ASSOCIATION
(www.ihd.org.tr/eindex.html)

Two IHD documents on human rights violation in Turkey

The International Affairs Consultant of the Human Rights Association (IHD), Osman Isci, has sent us  two documents:

1) Human rights violation balance sheet of Turkey in 2007 (PDF)
2) Comparative balance sheet that cover 1999-2007 in terms of some human rights categories. (PDF)


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Nouvelle attaque au cocktail Molotov contre le quotidien Cumhuriyet

Trois adolescents ont lancé un cocktail Molotov dans le jardin des bureaux d'un journal turc anti-gouvernemental à Istanbul dans la nuit de samedi à dimanche, sans faire de victimes ou de dégâts matériels, a annoncé l'agence de presse Anatolie.

L'un des assaillants, âgé de 13 ans, a été arrêté par des agents de sécurité peu après l'attaque contre le quotidien Cumhuriyet, a indiqué à l'AFP Ali Edeoglu, l'un des responsable du journal, très critique envers le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir.

Le jeune, qui a été remis à la police, "a dit qu'on lui avait demandé de commettre l'attaque", a ajouté M. Edeoglu, sans donner plus de précisions.  (AFP, 31 mars 2008)

Journalist Vedat Kursun in Prison until 15 April

The Diyarbakir Public Prosecutor has demanded the imprisonment of Vedat Kursun, licence holder and editor of the Kurdish Azadiya Welat newspaper for “spreading PKK propaganda.” 

In his deliberations at the Diyarbakir 6th Heavy Penal Court on Tuesday (25 March), prosecutor Tuncer Cetin accused the journalist of “committing a crime in the name of a criminal organisation without being a member of the organisation.”

Punishment under three articles demanded

Kursun has been in police custody since 5 February, and he attended the hearing with five lawyers. The prosecutor has demanded punishment under Articles 220/6, 314/2 of the Penal Code, as well as Article 7/2 of the Anti-Terrorism Law.

The prosecutor has argued that the thirteen issues from 12 September 2006 to 12 August 2007 all contained PKK propaganda. As evidence he pointed out that imprisoned PKK leader Abdullah Öcalan was described as “the leader of the Kurdish people,” “the leader of the KCK,” “Honourable Öcalan,” and “Leader Apo,” and that members of the HPG, associated with the PKK, were described as “HPG guerillas.”

Release not granted

The defense lawyers have asked for time to prepare their defense, and the next hearing is on 15 April. The court had refused to release Kursun at the previous hearing on 4 March, and did so again on Tuesday. The defense lawyers again objected, saying that Kursun had come to court to defend himself.

When the court decided to take Kursun into custody on 5 February, one judge, Selahaddin Menes, had opposed the decision. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, March 27, 2008)

Access to Indymedia-Istanbul and YouTube websites blocked in Turkey

Access to the Indymedia-Istanbul website has been blocked following a court decision. Access to the Wordpress and YouTube websites is also currently blocked. Turkey continues to close down whole sites because of individual contributions, a measure which has been condemned by both BIANET and Reporters without Borders (RSF).

The Indymedia-Istanbul website, an independent news website, has been blocked to access since 21 March 2008, after a decree by the Gaziantep Araban Criminal Court of Peace in southeast Turkey.

Turkey has banned access to the video-sharing website http://www.youtube.com/ again and again, and ranks high in suppression of webspace. The country has been criticised for blocking access to websites because of individual contributions to a site.

Indymedia was formed in January 2003 to counteract the dominance of mainstream media in supporting the status quo. Website representatives released a statement saying, "There are attempts to silence Indymedia with censorship, but these are only attempts. Prosecutors have not yet learned that censorship is technically impossible on the Internet."

For now, the website can be accessed through http://istanbul.bbm.indymedia.org , or through http://anonymouse.org/anonwww.html website where readers can then plug in the Indymedia-Istanbul URL ( http://istanbul.indymedia.org/ ), or by changing the DNS settings of Internet connections.

For the last two weeks, access to Youtube.com has also been blocked, because the Ankara First Criminal Court of Peace decreed that a video accessible through the site insulted Mustafa Kemal Atatürk.

RSF had previously condemned the complete blocking of access to Youtube because of the content of one or several videos, saying that this kind of penalty was "radical" and "disproportionate." Brazil and Iran have carried out similar punitive measures.

The Wordpress.com website was blocked to access in August 2007 after a decree from the Fatih Second Civil Court of First Instance, and is still not accessible.

Previously, the Eksi Sözlük website, an alternative "dictionary", and the Antoloji.com website were also blocked.

For further information on previous blocking of access to YouTube, see: http://www.ifex.org/en/content/view/full/90461

For the Wordpress.com, Eksi Sözlük and Antoloji.com cases, see: http://www.ifex.org/en/content/view/full/85905
(BIANET/IFEX, March 27, 2008)

Dogu Perinçek et ses trois collaborateurs inculpés par une cour

Le président du Parti des travailleurs (IP), nationaliste, Dogu Perinçek, a été inculpé et écroué lundi par une cour d'Istanbul dans le cadre d'une enquête sur un réseau qui est soupçonné de vouloir renverser le gouvernement islamo-conservateur à Ankara, a rapporté l'agence Anatolie.

Trois collaborateurs de M. Perinçek ont aussi été inculpés et écroués par la justice turque.

M. Perinçek a été accusé par le parquet d'être "un dirigeant de l'organisation terroriste Ergenekon" et d'"être en possession de documents secrets appartenant à l'Etat", souligne l'agence Anatolie. (AFP, 24 mars 2008)

Une pétition en France en faveur de Ragip Zarakolu

La ligue des droits de l'Homme (LDH) du Rhône en France vient de lancer la campagne de pétition suivante en ce qui concerne le procès visant l’éditeur Ragip Zarakolu:

Nous signataires de la pétition nationale de soutien à l’éditeur turc Ragip Zarakolu, exprimons notre inquiétude au sujet du traitement réservé à l’éditeur Ragip Zarakolu pour sa publication d’un livre de George Jerjian, intitulé « Gerçek bizi Ozgür Kilacak » (La vérité nous libérera / Arméniens et Turcs réconciliés).
Les droits fondamentaux de l’éditeur Ragip Zarakolu à un procès équitable, à la liberté d’expression et à la liberté d’édition sont violés dans cette affaire.

Ragip Zarakolu, co-fondateur et propriétaire des éditions Belge, est accusé à Istanbul d’« outrage à l’Etat » (article 301 du code pénal turc). Les accusations peuvent entraîner une peine de sept ans et demi d’emprisonnement. La prochaine audience du tribunal est prévue le 08 avril 2008.

Les accusations contre l’éditeur Ragip Zarakolu violent directement les critères européens et internationaux de la liberté d’expression.

Après de nombreux renvois, Ragip Zarakolu s’est de nouveau présenté au tribunal le 4 décembre 2007, date à laquelle l’affaire fut de nouveau renvoyée au 31 janvier 2008 puis au 08 avril 2008. La conduite même de ce procès constitue en fait une forme de harcèlement et de sanction contre le plaignant, qui ose produire des ouvrages abordant des questions sensibles.

Comme nous l’avons écrit plus haut, nous estimons que ce procès n’aurait jamais dû commencer. Nous espérons sincèrement que l’éditeur Ragip Zarakolu sera acquitté le 08 avril 2008.

Nous demandons l’abolition de l’article 301 du code pénal turc et de modifier d’autres dispositions de la législation turque.
http://www.lapetition.com/sign1.cfm ?numero=1661
(Stéphane/armenews, 24 mars 2008)

Haftaya Bakis Newspaper shut down for one month

Istanbul High Criminal Court N°11 closed down weekly "Haftaya Bakis" newspaper over an interview. The court decided that there was "PKK’s propaganda" in the report and interview. The publication was stopped under ATL article 6/last.

The newspaper which began its life on 1 December 2007 over a report which included the call of Abdullah Ocalan on Prime Minister and an interview with KCK executive Mustafa Karasu.

The newspaper received its third closing order since 8 December.

The newspaper management said that 9 newspapers were closed down for 23 times since 2007. (antenna-tr.org, March 24, 2008)

Ilhan Selçuk mis en liberté après son interrogatoire

L'éditorialiste en chef du quotidien Cumhuriyet, Ilhan Selçuk, et quatre autres détenus ont été mis en liberté après leur interrogatoire d'abord par la police puis par le procureur de la République, en rapport avec une enquête sur un groupe ultra-nationaliste, Ergenekon. Toutefois, un tribunal a décidé d'interdire  le voyage de Selçuk à l'étranger jusqu'à la fin de la procédure judiciaire.

L'arrestation du journaliste avait été dénoncée par l'opposition et des mouvements civiques comme une tentative d'intimidation de la part du gouvernement. Certains y ont vu aussi une vengeance contre les forces laïques après le lancement la semaine passée d'une procédure auprès de la Cour constitutionnelle pour interdire le Parti de la Justice et du développement au pouvoir.

M. Selçuk, 83 ans, a été interrogé au sujet de certains de ses articles mais aucune motivation pour son interpellation n'a été fournie, selon son avocat.

L'ex-recteur de l'Université d'Istanbul, Kemal Alemdaroglu, a également été libéré lundi matin. Comme Selçuk, son voyage à l'étranger est interdit jusqu'à la fin de la procédure judiciaire.

Dogu Perincek, chef du Parti des travailleurs (IP), reste en détention. (AFP, 24 mars 2008)

Interpellation controversée du journaliste Ilhan Selçuk

Dans le cadre d'une enquête controversée sur un réseau ultra-nationaliste, vendredi, douze personnes, dont Dogu Perinçek, leader du Parti travailliste (IP, nationaliste), Ilhan Selçuk, l'éditeur du quotidien Cumhuriyet, et Kemal Alemdaroglu, ex-recteur de l'Université d'Istanbul, ont été arrêtés.

Des policiers ont saisi des documents et des disquettes informatiques dans une chaîne de télévision appartenant au parti de M. Perinçek et ont perquisitionné au domicile de M. Selçuk, 83 ans.

Les trois hommes, en garde à vue, seront présentés dans les prochains jours devant le parquet qui décidera de les inculper ou de les libérer.

Les autorités n'ont pas encore donné d'indication sur les soupçons pesant sur les trois hommes, mais ont indiqué que ces arrestations étaient en rapport avec une enquête sur un groupe ultra-nationaliste, Ergenekon, lié à la découverte d'explosifs en juin dans une maison d'Istanbul.

Trente-neuf personnes, des soldats à la retraite, des journalistes, des avocats notamment, avaient déjà été inculpées dans l'enquête sur Ergenekon.

Ce qui est inexpliquable est qu'une des accusations contre ce groupe était d'avoir fait un sabotage contre le siège du quotidien Cumhuriyet dont M. Selçuk est le plus haut dirigeant.

Dans un communiqué, Cumhuriyet a estimé que l'arrestation de son journaliste était une tentative du gouvernement de chercher à faire taire le quotidien, très critique vis-à-vis du Parti de la justice et du développement (AKP), la formation du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan issue de la mouvance islamiste.

"Nous ne serons pas un pion dans le jeu de ceux qui veulent lier l'enquête sur Ergenekon aux tentatives pour faire interdire l'AKP", a déclaré son rédacteur en chef Ibrahim Yildiz, cité par Anatolia.

La Cour constitutionnelle turque est en train d'examiner une demande du procureur de la Cour de cassation d'interdire l'AKP, accusé de remettre en cause la laïcité, principe fondateur de la République turque.

Des médias ont affirmé que certaines des personnes inculpées dans l'enquête sur Ergenekon projetaient d'assassiner l'écrivain Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature 2006, le journaliste pro-islamiste Fehmi Koru et des personnalités politiques kurdes telles que Leyla Zana et Osman Baydemir.

La police enquêterait aussi sur l'implication de ces suspects dans des assassinats politiques, dont celui du journaliste arméno-turc Hrant Dink, celui du prêtre catholique italien Andrea Santoro et d'un magistrat de haut rang.

Les médias lient le réseau ultra-nationaliste à l'"Etat profond", terme qui désigne des mouvances au sein des forces de sécurité qui agiraient dans l'illégalité en pensant ainsi préserver les intérêts de l'Etat turc. (AA-AFP, 21 mars 2008)

Newspaper Investigated for Anti-Militarist Support

Recently, singer Bülent Ersoy made headlines in Turkey for saying, “If I could have had a son, I would not have sent him to the military.” She now faces an investigation for “alienating the public from the military service.”

After an article in the Taraf newspaper supported Ersoy, the Kadiköy Chief Public Prosecution in Istanbul called the newspaper’s editor-in-chief Ahmet Altan and his deputy editor Yasemin Congar to make a statement on Tuesday (18 March).
No basis for investigation

In a column in Taraf, Altan later told his readers that they refused to give a statement and argued with the prosecutor about procedures.

Altan told the prosecutor that they could not be investigated for “praising a crime and a criminal” if there was no crime. The prosecutor replied that this was in order to avoid time limitations.

Altan argued that as long as it was not clear whether Ersoy would be tried, she could not be denoted a criminal and nor could her utterances be described as a crime. “According to which law did they call us? How did the prosecution decide that Bülent Ersoy is ‘guilty’? Have they go such authority? No.”

On 26 February 2008, the newspaper had written an article of support entitled “’Mother Courage’ without Giving Birth.”
Miroglu detained for use of Kurdish

On 14 March, another writer at the newspaper, Orhan Miroglu, was taken into custody with handcuffs and taken to the Ankara 11th Criminal Court of Peace.

He had been called by the Ankara police a day before to make a statement. When he went to the police the next day, he found out that he was to be detained.

When he objected that he had come by himself and could not be taken into custody, he was told, “we looked for you everywhere but could not find you.”

Miroglu asked, “You called me on the phone, do you know my phone number but not my address?”, but was not given an answer.

After eight hours of custody, Miroglu found out that he had been taken into detention for greeting people in Mersin, southern Turkey, in Kurdish during his election campaign as an independent candidate in the last elections, and that he was also being held responsible for the people singing Kurdish songs. Miroglu was released after giving a statement. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, March 20, 2008)

Three Years Imprisonment for Threatening Agos Newspaper

The editor-in-chief of the Turkish-Armenian weekly Agos newspaper, Hrant Dink, was murdered on 19 January 2007. Twelve days later, Zafer Filiz sent racist and threatening messages to the Agos newspaper. The newspaper then filed a complaint with the prosecution.

On 20 March the Sisli Penal Court in Istanbul sentenced Filiz to three years imprisonment, two years for threatening, and one year for insulting. The punishment was not deferred.

Filiz had sworn at Armenians and said, “Remember, we have more Catlis and Samasts,” referring to Abdullah Catli, a famous mafia leader, and Ogün Samast, the young man accused of shooting Hrant Dink.

Fethiye Cetin, lawyer for the Agos newspaper, told bianet that “we find the punishment for the sentences targeting Armenians to have received a sentence without reduction or deferment.”

She also found it positive that the court decree emphasised that the accused used the frightening power created by an existing criminal organisation.

The same court had sentenced 19-year-old Ridvan Dogan to a deferred two years imprisonment in October 2007 because he had sent a threatening email to Agos. The sentence was deferred because he expressed regret and had no previous convictions.

In January 2008, the International Hrant Dink Foundation was sent email messages containing death threats.

Lawyer Cetin filed a criminal complaint with the Sisli Prosecution in Istanbul on 22 January, demanding the identification and punishment of the person(s) who had sent the messages. (BIA, Erol ÖN, March 20, 2008)

Craintes que le verdict prochain de Zarakolu mène à sa condamnation

Le Comité pour la Défense des Écrivains Persécutés - CODEP/WIPC du PEN International est d'avis que le procès du 8 avril 2008 se terminera par une condamnation et même par un une sentence d'emprisonnement de l'éditeur Ragip Zarakolu, poursuivi pour "insulte" sous l'Article 301 du Code pénal turc. PEN International proteste contre cette accusation contre Ragip Zarakolu, laquelle contredit impunément les normes internationales en matière de sauvegarde des droits à la libre expression.

Plusieurs séances d'audition contre Ragip Zarakolu ont eu lieu depuis l'ouverture de son procès en mars 2005. Accusé sous l'Article 301 du Code pénal turc (l'Article 159 de l'ancien code pénal) pour "insulte à l'État" pour avoir publié l'ouvrage de Dora Sakayan An Armenian Doctor in Turkey: Garabed Hatcherian: My Smyrna Ordeal of 1922. Zarakolu est passible d'une sentence maximum de trois ans d'emprisonnement.

Il s'agit là d'un procès parmi tant d'autres ayant eu lieu contre Zarakolu ces dernières années, tous reliés à des livres qu'il a publiés, notamment sur les droits de la minorité arménienne et kurde de Turquie, et sur les droits de l'homme en général. Plus récemment, les poursuites engagées sous l'Article 301 se sont terminées par des non-lieux à l'endroit de la maison d'édition de Zarakolu Belge Publishing House de Grande-Bretagne, notamment dans le cas du roman de George Jerjian "History Will Set us Free /Turkish-Armenian Conciliation" car son auteur n'était pas résident de la Turquie.

Depuis mars 2008, au moins une vingtaine d'auteurs, éditeurs, journalistes ou universitaires subissent un procès sous l'Article 301 pour "insulte à l'État turc" du fait de commenter des questions comme le génocide arménien, l'abus des droits de la personne contre les Kurdes et les critiques contre les militaires, le système judiciaire et autres institutions. Nombre de personnes ont subi un procès depuis la loi de juin 2005. Aucune d'entre elles n'ont mérité une sentence, sauf la condamnation avec sursis de six mois prononcée contre Hrant Dink, rédacteur du quotidien arménien Agos, assassiné en janvier 2007. On croit généralement que la sentence prononcée contre Hrant Dink a fait de lui un cas plausible d'assassinat.

Zarakolu est l'un des éditeurs dissidents les plus réputés en Turquie, si on en juge par le harcèlement, les procès et les emprisonnements qu'il a subis depuis la fondation de sa maison d'édition Belge en 1970. En 1995, lui-même et son personnel ont échappé de près à des blessures lorsqu'on a bombardé leurs bureaux de nuit, le fait d'agresseurs d'extrême droite; ce qui obligea la maison d'édition à s'installer dans un sous-sol ailleurs à Istanbul. Zarakolu s'est mérité plusieurs prix nationaux et internationaux dans le domaine de la libre expression en plus d'être membre honoraire de plusieurs centres PEN.

PEN International est profondément inquiet que l'audience du 8 avril contre Ragip Zarakolu puisse entraîner une sentence d'emprisonnement. Depuis toujours, PEN International s'est opposé à l'application de cette loi comme faisant obstacle aux normes internationales en matière de sauvegarde de la liberté d'expression à laquelle la Turquie a souscrit. (PEN International/IFEX, 19 mars 2008)


State Theatre Censors Erdogan Satire

Trabzon Public Theatre warned four actors and ordered the removal of some parts because of satirical comments in the play “Wedding or Drum” against Prime Minister Erdoğan.

Trabzon Public Theatre staged on 26 December 2007 a play written by Haşmet Zeybek and directed by Volkan Özgömeç. Actors ask the audience at one point 'Who is the Prime Minister afraid of?' and following comments from the audience one actor said "Prime Minister is afraid of the USA". As some of the remarks Erdoğan had made used in the play some of the audience left the hall.

The manager of Trabzon Theatre Murat Gökçer warned Volkan Özgömeç and actors Halil Ayan and Erşan Utku Ölmez, and related parts were removed from the play. (antenna-tr.org, March 18, 2008)

Trial in Bookshop Bombing Postponed Once More

On 14 March, the hearing in the trial concerning the bombing of a bookshop in Semdinli was postponed to 6 June.

On 9 November 2005, a bookshop in Semdinli, in the southeastern province of Hakkari was bombed, killing one person.

The bombers who were caught soon after turned out to be two gendarmerie officers and a former PKK (Kurdistan Workers' Party) member turned informant.
Petty officers  Ali Kaya and Özcan Ildeniz, as well as informant Veysel Ates had been sentenced to around 39 years imprisonment by the Van 3rd Heavy Penal Court. However, the 9th Chamber of the Supreme Court of Appeals overturned the sentences, arguing that the case should have been heard by a military court.

When lawyers objected to this decision, investigations were started against them. The panel of judges who had sentenced the defendants was disbanded, and a new panel followed the decree of the Supreme Court and sent the case to a military court in Van on 14 September 2007.

Even before, a prosecutor’s career was ruined when he probed too deeply into the relations between army and bombers. Prosecutor Ferhat Sarikaya, who initially prepared the indictment against the defendants, also wanted to initate an investigation against Yasar Büyükanit, then the commander of the ground forces and today Chief of General Staff.

Büyükanit had said of defendant Kaya, “I know him, he’s a good guy,” and he had described the Semdinli case as a “murder of the law” in a press statement on 12 April 2007.

Prosecutor Sarikaya was investigated and taken off the case. Later, the Supreme Council of Judges and Prosecutors removed him from the bar, thus banning him from working as a lawyer again.

Friday’s hearing was attended by the owner of the bombed bookshop, Seferi Yilmaz, who has already made a statement.
Tanrikulu: No hope for a fair trial

Sezgin Tanrikulu, president of the Diyarbakir Bar Association said that the joint attorneys, who number more than 300, have decided not to attend the hearing in order to draw attention to the fact that the military court is not independent.

Their demand on 14 December 2007 that the military court decree lack of jurisdiction was refused, and they will thus withdraw from the case.

Tanrikulu told bianet, “We do not believe that the case will have a fair result after this point.” (BIA, Erhan ÜSTÜNDAĞ, 17 March 2008)

Prof. Yayla Punished for Saying Kemalism is “Regressive”

The Izmir 8th Penal Court has announced its sentence of suspended 15-month imprisonment for Prof. Dr. Atilla Yayla for utterances he made at a conference entitled “Social Effects of Relations Between the European Union and Turkey.”

In his talk, Yayla is alleged to have spoken about Mustafa Kemal Atatürk as “that man,” an allegation that was enough to initially suspend him from university and initiate a trial against him.

However, the court has said that the sentence is based on a different utterance, in which Yayla said that “Kemalism corresponds more to regression than progression.”

Citing Law No. 5816 on “the protection of Atatürk”, Yayla was found guilty in a trial in which, among others, the Izmir Bar Association and the Atatürk Foundation had joined the trial as complainants.

According to the court, a journalist from the Yeni Asir newspaper, Nuray Kaya, had asked Yayla: “Have I understood correctly, Kemalism corresponds more to regression than progression? Or did you miscommunicate this?” Yayla then answered, “Yes, you heard correctly…[…] In years to come people will ask us why we have statues and photos of that man everywhere, you cannot cover this up, in the end it will be discussed.”

Judge Niyazi Erdogan said in the justification of the sentence that Yayla was trying to pass off his own opinions as the ideas of EU authorities. In addition, although the term ‘that man’ on its own did not constitute an insult, the utterance as a whole went “beyond academic statements.”

The suspended prison sentence was handed down on 28 January, and has already been condemned by English PEN. The organisation said that Yayla’s lawyers planned an immediate appeal (which they in fact did on 29 January) and added:

“English PEN calls for the immediate acquittal of Yayla and supports calls for the repeal of Law 5816 in recognition of the fact that it is in contravention of international standards protecting the right to freedom of expression as enshrined under Article 19 of the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR), and Article 10 of the European Covenant on Human Rights (ECHR), to which Turkey is a signatory.”

Yayla will be on probation for two years. After his sentence, Yayla had made a statement to the Guardian, in which he said that he would now face problems at universities.

Law 5816 has caused the imprisonment of writer Mustafa Islamoglu and journalist Hakan Albayrak, as well as Ahmet Önal, owner of Peri Publications.

Others who have been prosecuted under the law are journalist Ipek Calislar, publishers Ragip Zarakolu and Fatih Tas, translators Lütfi Taylan Tosun and Aysel Yildirim, Zehra Comakli Türkmen of the Özgür-Der Children’s Club, and journalists Mehmet Terzi and Oral Calislar. (BIA, Erol Onderoglu, March 13, 2008)

Media Ban on Ergenekon Gang “Violates ECHR Law”

The Ergenekon case started with the discovery of a weapons arsenal in Ümraniye, Istanbul, in 2007. At the beginning of this year, there were 39 arrests of suspected members of an ultra-nationalist gang of that name. Those arrested include several retired army officers, academics and writers.

A publishing and broadcasting ban had been declared as soon as the weapons arsenal was found, and it was reiterated when the arrests took place.

There are currently investigations and prosecutions of journalists who were accused of “violating the secrecy” of the operation by reporting on the court proceedings preceeding the arrests and writing about Ergenekon, the ultra-nationalist organisation, and the operation against it.

The Cumhuriyet newspaper is facing numerous investigations and preliminary fines for its publications on Ergenekon. An article published on 29 January 2008, which reported that “there has been an arrest warrant for nine people in the Ümraniye case, including Hayal’s lawyer (Fuat Turgut, the defense lawyer of Yasin Hayal, a suspect in the Hrant Dink murder case) and Kömürcü” led to a further investigation.
Investigation dropped

However, the Sisli Chief Public Prosecution in Istanbul decided on 25 February not to open a trial against newspaper representatives Ibrahim Yildiz and Güray Tekin Öz, arguing that the article had limited itself to reporting on court proceedings.

Prosecutor Muhittin Ayata added that the printing and broadcasting ban handed out by the Istanbul 9th Heavy Penal Court had not shown any justification. Citing a European Court of Human Rights (ECHR) decree in the “Gaweda-Poland” case in 2002, the prosecutor argued that “the court has to specify the limitations.”

“Because it is a current issue concerning the public, it is within the freedom of the press to inform, i.e. to report on the day of arrest, those detained for statements, transfers to court, the release of those detained, and the names of those arrested.”
bianet and Günlük Evrensel still under investigation

The same prosecutor had also started an investigation into the bianet news website for an article by Serdar Degirmencioglu, who had written about the Ergenekon operation in a text entitled “What are these arrests in the face of the real dangers?”. Degirmencioglu had criticised the fact that the Yenicag newspapper had “really followed the ban” by totally ignoring the arrests of ultra-nationalists and instead focusing on the “dangers of the foreign powers besieging the country”.

As the same article was later printed in the Günlük Evrensel newspaper, the newspaper was also included in the investigation. (BIA News Centre, Erol Onderoglu, March 12, 2008)

Government shelves amendment to Article 301

A possible amendment to the controversial Article 301 of the Turkish Penal Code (TCK) has been shelved indefinitely, according to sources in the ruling Justice and Development Party (AK Party).

Article 301 criminalizes denigrating the Turkish state, government and military and a vague concept it terms "Turkishness," in ambiguous wording making it possible to charge and convict people over the slightest criticism of official policy on a number of issues. Turkey's Nobel Prize-winning author, Orhan Pamuk, Armenian journalist Hrant Dink and author Elif Şafak, as well as many other journalists and intellectuals, have been tried under Article 301. The EU has long regarded the article as an obstacle to free speech in Turkey.

However, the government has been accused of dragging its feet on reforming Article 301. Speaking to Today's Zaman on Monday, Nihat Ergün said the AK Party has finished a draft of the amendment to the article but added, "I don't know exactly when it will be brought up [in Parliament]." The draft of the amendment to 301, prepared by Justice Minister Mehmet Ali Şahin, caused tension in the AK Party, which is why the proposal has not made it to Parliament thus far. Şahin's original text required prosecutors to obtain special permission from the justice minister before starting an investigation on 301-related charges.

An alternative to this would be to have this permission granted by the president. The AK Party ministers could not reach consensus even on the matter of who should grant permission to start a probe.

In the original amendment text, Şahin had proposed replacing the word “Turkishness” with “the Turkish nation.” His version also reduced the maximum sentence for a 301 violation to two years from three. It also added a phrase that would put the burden of proof on the prosecution to show that there was “intent” to denigrate the subjects mentioned in the article.

Deputy Prime Minister Cemil Çiçek, the most outspoken critic of Şahin’s draft, argued that if the responsibility for authorizing 301-related investigations was assigned to the justice minister, this would make the minister a target. Çiçek expressed the opinion that a committee with at least 11 members should decide whether legal action could proceed on a 301-related charge. Some AK Party leaders found the argument reasonable, making Şahin withdraw his version before the amendment could make its way to Parliament as a new bill.

Now senior sources in the AK Party say the possible changes to Article 301 have been shelved. They say the primary reason for this is that the opposition Nationalist Movement Party (MHP), which recently supported the AK Party’s constitutional amendment to lift a ban on the headscarf on university campuses, is preparing a campaign against making any changes to 301. The main opposition Republican People’s Party (CHP) and the Democratic Left Party (DSP) also oppose changing 301. The only other party that supports the change is the pro-Kurdish Democratic People’s Party (DTP), which has 20 seats in the 550-seat Parliament.

Another reason behind the AK Party’s shelving of the amendment for now is the opinion that there is actually nothing wrong with the law. Proponents of this view, including Çiçek, believe the solution to the problems of Article 301 is not to be found in changing the article itself, but instead in changing Turkey’s prosecutors and judges into more free-thinking people. The Council of Europe has been training thousands of Turkish judges and prosecutors in a program on free speech for the past two years, a process at the end of which, opponents of changing Article 301 believe, the problem would be solved. (Zaman, ERCAN YAVUZ, March 11, 2008)

Prosecutor Invites Bülent Ersoy to Answer Questions

Bakırköy Public prosecutor Ali Çakır decided to launch an investigation against musician Bülent Ersoy over her anti-war comments during a TV show “Popstar Alaturka”. Çakır summoned Ersoy to visit the prosecution office to answer questions.

If it leads to a case, Ersoy might face a prison sentence from 9 months to 3 years.

Ersoy had said at the show that she would not have sent her boy to war only because some men made a decision around a table. As Ersoy got heavily criticised afterwards she defended herself by saying “If asking for a solution is a crime let them hang me, if not then they should honour me.”

The leader of DTP Ahmet Türk said at the parliamentary group meeting of his party “we were not as courageous as Bülent Ersoy”. Hüsrev Kutlu, AKP MP for Adıyaman and the Administrative Chief of the Parliament answered: "He is right. If we had been as courageous as Bülent Ersoy we would have had our parts cut out too". (antenna-tr.org, March 8, 2008)

Cartoonist Sacked as his cartoon published in Islamist Paper

Cartoonist Tan Oral whose cartoons have been published in “Cumhuriyet” for over 30 years was sacked following his interview in “Yeni Şafak” daily. Cumhuriyet is known to be a Kemalist-nationalist paper while Yeni Şafak is seen as an Islamist newspaper. Tan Oral said that he was interviewed by “Yeni Şafak” and the reporters asked for the cartoon on his desk which he drew for next day’s Cumhuriyet. Oral said that he had told the reporter that they should not have printed it on the same day but his warning was neglected. Oral said he was fired from Cumhuriyet as the cartoon was published in both papers on the same day.

Others claim that the reason for his firing was what he said in the interview. Oral told the reporter that he thought that CHP leader Baykal resembled to the leader of 1980 military coup Kenan Evren. Oral said: "I drew Kenan Evren years ago; I drew Baykal in the same way recently. Since Baykal does the same thing as Evren did, he is trying to invalidate the beliefs of people by quoting Koran. However the beliefs are not open to debate. Belief can not be proved or invalidated.” (antenna-tr.org, March 6, 2008)

The Army Complained, Journalist Düzel Investigated under 301

The chief office of the army complained against journalist Neşe Düzel of “Taraf” daily, over two interviews with a columnist of “Star” newspaper Şamil Tayyar. The interviews were on Ergenekon (gladio) operation and its possible connections with Şemdinli bombing, and Hezbollah. The chief office of the army wanted an investigation against Düzel under article 301 of TPC. Düzel visited Kadıköy Public Prosecution service yesterday to answer the questions of the prosecutor. Düzel said that she did not insult Turkish Armed Forces, in the contrary she wanted to uncover the secret gangs in the state.

Army’s Legal Affairs Department claimed that the interviews “humiliated the institutions and the organs of the state”. The application letter said that the claims that "retired generals run Ergenekon, they are in touch with the chief of staff, active commanders take supportive roles in the organisation, and some commanders take up active roles even while they are on duty, soldiers set up Ergenekon, soldiers commit actions in civil suits” implied that the army was in connection with illegal structures and gangs.

Düzel said "The structure called Ergenekon is like the Italian Gladio of 1950s, and counter-guerrilla or Irregular War organisation of Turkey in the past. Similar gangs have been uncovered in other countries but not in Turkey. The interviews were made to uncover the gangs in the state. This is our job." (antenna-tr.org, March 6, 2008)

Writer Demirer on trial for referring to Armenian genocide

During a protest gathering to condemn journalist Hrant Dink's murder, writer Temel Demirer called on others to commit the same "crime" as Dink: to recognise the factuality of an "Armenian genocide." He is now facing trial under Articles 301 and 216.

The day after Dink's murder on 19 January 2007, Demirer read a press statement during a protest gathering in central Ankara, saying that the journalist had been killed not only for being Armenian, but also because he had spoken of an "Armenian genocide."

Approximately one year later, Demirer is being taken to court under Articles 301 and 216, for allegedly "denigrating the Turkish Republic" and "inciting to hatred and hostility." The case will be heard at the Ankara Second Penal Court on 6 March 2008.

Demirer and the Solidarity Initiative had said: "We owe something to those being tried for their thoughts and actions, those being obstructed, tortured, imprisoned and killed."

In a previous statement Demirer said that he believed that genocide was carried out against the Armenians in the Ottoman period, that the state was then often complicit in atrocities committed against the Armenian population and continued to be so until the Susurluk scandal, which revealed connections between the state and contract killings.

The indictment, prepared by Chief Public Prosecutor Levent Savas on 24 December 2007, is based on police reports and police recordings. According to the indictment, Demirer said the following at the protest gathering:

"We live in a country where murders and silencing the truth are partners. Hrant was murdered not only because he was Armenian, but because he referred to the reality that a genocide took place in this country. If

Turkish intellectuals do not commit crimes under Article 301, then they will be guilty of Hrant's murder, too."

"There is a genocide in our history, it is called the Armenian genocide. At the cost of his life, Hrant told us all about this reality. Those who do not commit a crime against the murderous state are part of the murder. Those who killed the Armenians yesterday are today attacking our Kurdish brothers and sisters. Those who want the brotherhood of peoples need to face up to this history. We have to commit crimes to prevent what happened to the Armenians from happening to the Kurds. Yes, there was an Armenian genocide in this country."

Demirer's statement was also signed by dozens of other individuals as well as the Confederation of European Workers from Turkey (ATIK). (BIANET/IFEX, March 5, 2008)


Agos' owner and editor face prison sentences for "attempting to influence the judiciary"

Lawyers for the Turkish-Armenian "Agos" newspaper have demanded that the case against owner Serkis Seropyan and editor Aris Nalci be heard by a different court, arguing that the current one "cannot be independent and neutral" because two of its judges were involved in sentencing Seropyan and Arat Dink in a case under Article 301.

Seropyan and Nalci have been on trial at the Sisli 2nd Criminal Court of First Instance for "attempting to influence the judiciary."

Lawyer Fethiye Cetin said that judges Metin Aydin and Hakki Yalcinkaya were part of the court that sentenced former editor-in-chief Arat Dink and Seropyan under Article 301 in a previous case. "These two judges are against Nalci and Seropyan. (. . .) The defendants in this case do not believe in the neutrality of this court or the judges Aydin and Yalcinkaya. The judges are not neutral in their perspectives on the 'Agos' newspaper, its employees or its Armenian employees."

As an example of their bias, Cetin cited the previous sentence handed out to Arat Dink and Seropyan on 11 July 2007. In their ruling, the judges described the defendants as "persons acting to get even with the Turkish Republic," "destructive and aimed at changing national borders" by means "including terrorism" and "aiming at geographical changes."

After the court listened to the demand, it did not withdraw from the case, so the Chief Public Prosecutor decided to send the file to the Istanbul Duty Heavy Penal Court for a decision.

Ufuk Uras, MP for Istanbul and chair of the Freedom and Solidarity Party (ÖDP), said at the end of the hearing, "The case is a typical sign of the discrimination against 'Agos'. They are still defending the bans they have in their heads. We are in the era of the Turkish Republic, not of the Ottoman Empire. We have to leave 'Agos' and our Armenian citizens in peace."

Uras said he would take part in a campaign entitled "Turkey is looking for judges and prosecutors."

Arat Dink and Serkis Seropyan had been sentenced under Article 301 for republishing Hrant Dink's comments about an "Armenian genocide." Other newspapers who also reported on Hrant Dink's utterances were not tried.

The current trial was opened when an article entitled "Intelligent Wood", published on 9 November 2007 and which criticised the sentencing of Arat Dink and Seropyan, was said to be an attempt at influencing the judiciary, a crime under Article 288 of the Turkish Penal Code.

The journalists, who have more than 10 lawyers working for their defence, are facing up to four-and-a-half years in prison. (BIANET/IFEX, March 4, 2008)

This week’s case of freedom of expression in Turkey

8 people, members of Socialist Platform of the Oppressed (ESP)

Court and Date of Hearing: Ankara 11th High Criminal Court, 4 March 2008 at 09:25 am

The case was opened against 8 people, members of Socialist Platform of the Oppressed, over the press statement entitled ¨Stop operations¨ and slogans chanted during press meeting.

The year is 2006… War drums were beating again. Operations inside the border continued as aircrafts bombed across the border, Northern Iraq. Turkish Armed Forces had moved troops to the Iraqi border. Prime Minister Erdoğan ordered the chief of staff of the time, General Özkök “to take all measures to stop PKK terrorism”. The same old game was on again. The Socialist Platform of the Oppressed (ESP) made a pres statement outside the Home Ministry, in December 2006, to express concern over the developments, to demand an end to the military operations and a democratic solution to the Kurdish problem. In a country where people demanding peace gets prosecuted instead of the war mongers, a case was filed against them shortly. Members of the Platform; Gökçe Otlu, Filiz Uluçelebi, Mehtap Adıgüzel, Sibel Can, Meral Taşkıran, Cenan Altunç, Doğan Araz  and Ali Kurt were charged with 'membership of an illegal organisation' (Anti-terror Law article 5) on 28 December 2006. All except Ali Kurt were put on remand, and were released at the second hearing, after 4 months in prison. 8 suspects, all ESP members will stand trial on 4 March 2008, at 09:25 am, in Ankara High Criminal Court Num. 11.

 A part of the press statement which was accused

Kurdish people have faced an unjust war for years. The answer of the Turkish State to PKK’s 1 October ceasefire has been the ongoing military operations. The chief of the army Büyükanıt with his “till the last terrorist” policy reflected the opinion of the state. The regime which sets no limits on the budget of military operations against Kurdish people has no budget for Kurdish people. Actions of the secret organisations of Turkish state such as JİTEM and MİT have been revealed. The good boys of the state whom Kurdish people caught red handed in Şemdinli, and Batman continue their crimes. The state turned out to be under that terror again... The solution of Kurdish national issue passes through calling on to the state which carries the dirty war and stopping it. The state should end the dirty war, and end the military operations. Preparations to attacks and occupy South Kurdistan should be stopped. Kurdish identity should be acknowledged, Kurdish language should be accepted officially, Kurdish should be set free.

Erdal Dogan

Court and Date of Hearing: Beyoglu 1st Legal Court of First Instance, 4 March 2008 at 10:00 am

Retired general Veli Küçük filed a suit against the lawyer of Hrant Dink over him saying ¨Hrant was feeling nerves about Küçük¨. Küçük claime 10 thousand lira compansation. The case is handled by Beyoğlu primary court.

Temel Demirer

Court and Date of Hearing: Ankara 2nd Criminal Court of First Instance, 6 March 2008 at 09:20 am

A case was filed against writer Temel Demirer over saying "There was an Armenain Masaccre in this country" as he addressed a crowd  protesting the murder of Hrant Dink, on 26 January 2007 in Ankara.  Ankara Security Centre filed the complaint. Demirer is charged with "inciting hatred and hostility among the people" and "insulting Turkish Republic"

Emin Bal

Court and Date of Hearing: Beytussebap Criminal Court of First Instance, 6 March 2008 at 10:00 am

Bal was prosecuted for failing to inform the prosecution service about the slogans chanted at a funeral of a PKK member which he followed as a reporter. Bal gave a statement t for the charge and said "he did not hear the slogans". Prosecution prepared a second indictment against him with the charge of "perjury".

(See http://www.antenna-tr.org/dunya/first_page_en.asp for this month’s cases on freedom of expression and other statistics.)


Procès des assassins de Hrant Dink: des décisions décevantes

Les avocats de la famille de Hrant Dink ont fait état de leur déception à l’issue de la quatrième audience du procès des assassins présumés du journaliste, le 25 février 2008. Malgré leur insistance, la 14e chambre de la Cour d'assises d'Istanbul a rejeté la plupart de leurs demandes, dont celle de joindre le procès qui se déroule à Istanbul à deux affaires en cours à Trabzon et Samsun (Nord-Est) dans lesquelles des membres des forces de l’ordre sont poursuivis pour “abus de fonction” et “détérioration de preuves”.

“Nous partageons la déception des avocats de la famille de Hrant Dink. Comme eux, nous croyons que le refus de rapprocher ces trois dossiers nuit à la bonne compréhension des motivations des assassins du journaliste. Et les liens entre les différents services des forces de l’ordre et leurs informateurs, de Trabzon à Istanbul, seront plus difficiles à prouver”, a déclaré Reporters sans frontières.

“Les autorités judiciaires turques ne mettent pas out en œuvre pour que tous les aspects de ce crime soient élucidés et ses responsables identifiés. Nous ne pouvons que le regretter et répéter que ce procès est essentiel pour la Turquie. Le pays doit faire la preuve de sa capacité à démontrer l’indépendance de sa justice”, a ajouté l’organisation.

Le 25 février 2008, le tribunal d’Istanbul a repoussé la demande des avocats de la famille Dink de lier deux procès en province à celui se déroulant à Istanbul. Deux gendarmes de Trabzon, Veysel Sahin et Okan Simsek, sont accusés de n'avoir pas pris les mesures nécessaires pour prévenir l'assassinat du journaliste, tandis qu'on reproche respectivement à deux policiers de Samsun, Metin Balta et Ibrahim Firat, d'avoir autorisé le tireur présumé, Ogün Samast, à sortir de sa cellule pour poser sur des photos et d'avoir distribué ces images aux médias.

La cour a également rejeté la requête des parties civiles visant à solliciter le gouverneur d'Istanbul pour connaître l’identité de deux agents de renseignement qui, en 2004, avaient mis en garde Hrant Dink en raison d'un article laissant entendre que Sabiha Gökçen, la fille spirituelle de Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République Turque, venait d'une famille arménienne.

Enfin, le tribunal a décidé de dispenser quatre accusés, dont Yasar Cihan et Halis Egemen du Büyük Birlik Partisi (“Parti de la Grande Unité”, ultranationaliste et islamiste), accusés d"appartenance à une organisation illégale" et passibles de 10 ans de prison, de participer aux prochaines audiences. Pour Fethiye Cetin, autre avocat des parties civiles, il est prématuré de les libérer de leur obligation d'assister à l'audience alors que tous les accusés - dont Coskun Igci, Irfan Özkan et Erbil Susaman - n'ont pas encore été entendus par le tribunal.

La prochaine audience est fixée au 28 avril prochain. La cour ayant décidé d’ignorer les observations de la médecine légale sur l’âge d’Ogün Samast au moment de l’assassinat, et de s’en tenir aux registres de la maternité, sa minorité est confirmée et le procès se poursuivra à huis clos. (europe@rsf.org, 1er mars 2008)


Kurdish Question / Question kurde


Le président du DTP Demirtas risque 10 ans de prison

Le chef du principal parti pro-kurde de Turquie encourt jusqu'à 10 ans de prison pour s'être soustrait à ses obligations militaires en utilisant un faux rapport médical, a rapporté vendredi l'agence de presse Anatolie.

Nurettin Demirtas, le président du Parti pour une société démocratique (DTP), sera jugé à la mi-avril avec 97 coaccusés -des personnes ayant obtenu des rapports médicaux de complaisance et les médecins leur ayant fourni ces documents-, selon Anatolie.

L'acte d'accusation affirme, au vu d'un récent examen médical, que M. Demirtas est apte à accomplir son service militaire, indique l'agence.

M. Demirtas, 35 ans, a été élu en novembre à la tête du DTP, un parti déjà visé par un recours en interdiction déposé en novembre auprès de la Cour constitutionnelle.  (AFP, 28 mars 2008)

Reportage AFP: Sur les terres du PKK, dans les Monts Qandil

"Nous sommes le peuple. Le PKK est partout chez lui au Kurdistan", affirme un chef de ce mouvement séparatiste. Au Kurdistan peut-être, mais "chez lui", dans les montagnes de Qandil, aux confins des frontières irakiennes, turques et iraniennes, sans aucun doute.

Les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) se fondent totalement au sein de la population rurale des hameaux miséreux et paysages majestueux de cette forteresse naturelle, haute chaîne de montagnes pelées et rocailleuses dans l'extrême nord de l'Irak.

A une vingtaine de kilomètres de la localité de Sangasar, voisine de l'Iran, une casemate en brique peinte aux couleurs du PKK au détour d'un virage marque l'entrée des territoires séparatistes.

Assis nonchalamment sur des chaises de jardins en plastique, deux combattants rebelles contrôlent le nouveau venu. A flanc de montagne, dessiné à même la roche, un immense portrait du chef rebelle vénéré Abdullah Ocalan (emprisonné à vie en Turquie) domine la vallée.

Pour arriver jusque-là, il faut désormais éviter à pied plusieurs barrages des peshmergas, militaires de la région voisine du Kurdistan autonome (nord de l'Irak), qui quadrillent les routes et ont nettement renforcé leur contrôle.

Un guide local aux allures de contrebandiers, solide gaillard en babouche qui file dans la pente comme un bouquetin, aide à contourner les check-points. Au passage, entre deux chants patriotiques kurdes, il apprend avec surprise que Jacques Chirac n'est plus le président français et, beaucoup plus dramatique, que Zinédine Zidane a pris sa retraite.

Avant de pénétrer sur les terres de la guérilla, téléphones mobiles et satellitaires sont confisqués: "les Américains!", s'excuse la sentinelle, un doigt pointé vers le ciel pour résumer la menace que font désormais planer les satellites espions de Washington, allié de la Turquie.

Interdiction également de filmer. Tout ce qui peut permettre à l'ennemi turc d'identifier les lieux est prohibé.

Au détour d'un chemin de terre, comme une brève apparition, trois combattantes du mouvement séparatiste, recoiffant d'un geste élégant de longs cheveux bruns, s'éloignent en riant à la vue d'un étranger.

A l'entrée d'un petit bourg anonyme, des enfants se chamaillent dans des jardinets boueux où du bétail broute paisiblement le long d'un torrent d'eau claire. L'ambiance est champêtre, le spectacle enchanteur, avec en arrière plan des hautes cimes enneigées.

Les rebelles sont invisibles. Aucun signe de la guerre sans merci que se livrent, à quelques dizaines de kilomètres plus au nord, le PKK et ses voisins turcs.

Seul un dispensaire de santé, "qui servait surtout aux habitants de la vallée" selon le PKK, a été détruit il y a trois mois dans un bombardement de l'aviation turque.

Bozan Tekine, numéro deux du PKK, rencontre l'étranger en toute simplicité, chez l'habitant, sympathisant de la cause.

Pas d'escorte, ni signe distinctif si ce n'est sa kalachnikov en bandoulière. Cet avenant cinquantenaire à l'allure de simple soldat, vêtu comme tous les guérilleros kurdes et paysans locaux du traditionnel pantalon bouffant serré à la taille par une large ceinture de flanelle, plaide naturellement la cause du peuple kurde, sous le regard amical de son hôte.

L'épouse du maître des lieux s'emploie à mettre à l'aise ses invités en servant thé et confiseries. Deux garçonnets, un temps intimidés, ont vite fait de venir chahuter dans les jambes du chef rebelle qui demande avec amabilité de baisser le son de la télévision dans la pièce voisine.

L'entretien terminé, Bozan Tekine se fait déposer par son hôte en voiture à quelques kilomètres de là. Seul, sifflotant comme un banal randonneur, il repart tranquillement par un chemin de terre vers la montagne.

Là encore, aucune trace des combattants du PKK. "Pourtant, ils sont là, tout autour, et ils nous regardent", s'amuse notre guide, désignant du regard les sommets environnants.  (AFP, Hervé BAR, 28 mars 2008)

La guérilla ripostera si la violence de l'Etat turc se poursuit

Les guérillas du PKK dans le nord de l'Irak ont annoncé qu'ils riposteront après les violences ayant marqué les récentes célébrations du Newroz (nouvel An kurde) dans le sud-est de la Turquie.

"L'Etat turc doit entendre le message de liberté du peuple kurde, et cesser immédiatement ses violences contre les civils", a déclaré le numéro deux du PKK, Bozam Tekim, dans un entretien exclusif avec l'AFP.

"Il y aura des réactions incontrôlées, l'Etat turc et le parti au pouvoir porteront la responsabilité de ces nouveaux développements", a-t-il souligné.

Et si malgré ces "nouveaux développements", "l'Etat turc ne cesse pas ses violences contre des civils, le PKK ripostera", a clairement menacé le chef rebelle.

Cet entretien a été réalisé dans les Monts Qandil, zone de hautes montagnes sous contrôle du PKK au Kurdistan irakien (dans le nord-est de l'Irak), aux confins des frontières irakiennes, turques et iraniennes.

Deux personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées depuis une semaine lors de la répression de manifestations pro-kurdes dans le sud-est de la Turquie.

Ces incidents sont intervenus au moment des festivités du Newroz, le Nouvel an kurde (21 mars), les célébrations s'étant transformées dans plusieurs endroits en manifestations de soutien au PKK qui combat depuis 1984 les forces turques.

"Le peuple kurde poursuit son combat pour la liberté, il a une nouvelle fois démontré son soutien au PKK et à son leader Abdullah Ocalan (fondateur du PKK, emprisonné en Turquie)", a estimé le numéro 2 du mouvement kurde.

"Ces nouvelles violences contre des civils prouvent que l'Etat turc pratique toujours sa politique d'assimilation forcée et de négation de nos droits", a-t-il dénoncé.

Les récentes incursions de l'armée turque au Kurdistan irakien (nord de l'Irak), "malgré le soutien des Etats Unis, se sont soldées par des échecs cuisants", a par ailleurs assuré le chef rebelle.

L'armée turque "a pris une sévère leçon" lors de sa dernière incursion du 21 au 29 février dans la zone de Zap. Le PKK a affirmé que 127 soldats turcs avaient été tués, pour neuf membres de la guérilla.

Ankara affirme de son côté avoir porté un coup sévère au mouvement séparatiste lors de cette dernière offensive terrestre, faisant état de 240 rebelles tués.  (AFP, 28 mars 2008)

DTP Condemns Excessive Police Violence at Newroz

The pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) is planning to take the issue of excessive police violence at Newroz celebrations last weekend to parliament, as well as the fact that Siirt Police Chief Cuma Ali Aydin refused to shake hands with Diyarbakir MP Akin Birdal from the DTP. The DTP demands his dismissal.

The Nevruz/Newroz spring festival has been appropriated by Kurds in the last decades as a day of political protest and an expression of their demands for recognition of a Kurdish identity. 

Speaking to bianet, Birdal held the Prime Minister and the Minister of the Interior responsible for this year’s unrests.

Unrests in Siirt, Van, Hakkari, Yüksekova...

In the last years, Newroz celebrations in Siirt, in southeastern Turkey, were peaceful, but this year Siirt joined Hakkari, Van and Yüksekova, also in the southeast of Turkey, with unrests. There were two people killed, one in Van and one in Yüksekova. There were many more injured, and many taken into police custody.

In Siirt, five people were injured, two of them police officers.

The Siirt Chief of Police further refused to shake hands with Birdal, saying, “I don’t shake hands with anyone who refuses to call a child murderer (he was referring to PKK leader Öcalan) a terrorist.”

Cumhur Kiliccioglu, the owner and editor-in-chief of the Siirt Mücadele newspaper, told bianet that this year’s events in Siirt filled him with sadness. He saw the reason for the riots in the refusal for permission for the celebration date at the weekend.

Prime Minister and Minister of Interior have failed

According to Birdal, the Minister of the Interior, Besir Atalay, had promised that he would ensure that the celebrations/demonstrations would be peaceful, “but it is clear that his orders were not followed.”

When the Chief of Police refused to shake his hand, Birdal told him, “that I am a member of parliament, and that a civil servant entrusted with the security of the state should not take such an attitude and talk like that. He said, ‘I am talking as a citizen.’”

Birdal announced that the DTP would apply to parliament about the excessive police violence and the dismissal of the Siirt Police Chief.

He added that the Prime Minister’s explicit refusal to meet the DTP, despite many requests for appointments, has affected state officials in Anatolia. He thus held the Prime Minister and the Minister of the Interior responsible for the unrests, too.

This year’s Newroz celebrations were only given permission for 21 March, which fell on a Friday. However, the organisers had wanted celebrations on the weekend, for which permission was not given in Siirt and some other provinces. Anyone gathering at the weekend then faced intervention from the police for “illegal” demonstration. (BIA, Murat ÇELİKKAN, March 25, 2008)

Le KNK condamne fermement la cruauté des états syrien et turc

Le communiqué de presse du Conseil Exécutif du Congrès National du Kurdistan (KNK):

Des millions de Kurdes ont participé aux festivités de la fête traditionnelle kurde le Newroz. Le Newroz a été célébré dans les quatre parties du Kurdistan ainsi qu’en Turquie, en Europe et dans les autres pays où vivent les Kurdes. Partout les Kurdes se sont soulevés pour crier leur volonté en faveur de la liberté, de la paix et de la fraternité des peuples.

Malgré toute cette volonté des Kurdes les festivités du Newroz ont été attaquées par les forces de l’ordre turques et syriennes qui ont fait couler le sang. Encore une fois nous avons vu que ces forces ne tolèrent pas les célébrations de cette fête qui est une occasion pour les Kurdes de crier leur volonté en faveur de la paix et de la fraternité entre les peuples.

Le jour du Newroz, le 21 Mars, les forces syriennes ont fait des attaques contre les Kurdes qui étaient en train de célébrer cette fête dans la ville de Qamislo. Suite à ces attaques syriennes 3 jeunes Kurdes, âgés de moins de 20 ans, ont été tués et 5 autres grièvement blessés. D’après les informations reçues plusieurs Kurdes ont été gardés sous surveillance.

En Turquie et au Kurdistan de Turquie aussi les forces de l’ordre turques n’ont pas permis aux Kurdes de célébrer leur fête. Malgré que le ministre de l’intérieure M. Besir ATALAY ait promis aux responsables du DTP que ces festivités seraient autorisées, les forces de l’ordre ont attaqué la population civile. D’après les dirigeants du DTP et des Associations des Droits de l’Homme ces attaques ont été coordonnées par un centre.

Le 22 Mars les festivités organisées dans les villes de Van, Siirt et Hakkari ont été attaquées par les forces spéciales turques. A Van un Kurde âgé de 35 ans, Zeki Erinç a été tué. Aussi à Yuksekova, district de Hakkari, un jeune agé de 20 ans a été tué. Plusieurs personnes ont été blessées par des balles, plus de 600 personnes ont été gardées sous surveillance. D’après les avocats, ces gens sont torturés et  plusieurs risquent d’être arrêtés.

Il faut savoir que, où les forces de l’ordres turques ne sont pas intervenues les Kurdes ont célébré leur fête dans la paix et sans qu’il y ait des incidents. Les Kurdes ne veulent pas créer des incidents, ils veulent tout simplement célébrer leur fête traditionnelle. Mais la mentalité qui veut nier la réalité kurde ne tolère toujours pas une situation calme et de paix. Les responsables de cette cruauté sont les autorités de Baas syrienne et du gouvernement de AKP, turc.

Le Congrès National du Kurdistan condamne fermement cette cruauté des états Syrien et Turc. La question kurde ne peut pas être résolue par la voie de la force, mais par le dialogue. Donc, nous appelons tous les milieux démocratiques de ne pas rester silencieux face à ces politiques qui consistent toujours à multiplier les actes terroristes contre le peuple kurde. (www.kongrakurdistan.com, 25 mars 2008)

DTP's Declaration Concerning the Newroz  Repression

Since 13 March, our people have started to celebrate the national day “Newroz” with lyrical and mass participation. And 21. march the celebration reached to the highest level in provinces like Diyarbakir, Mersin, Mardin and other cities. The Newroz days, where the Kurdish people have taken the responsibility with their honor and resistance, have also done this year with the very meaningfull way.
 
In spite of aggressive politics from the government, attempt of provocation and  pressure, our people have taken the situation with the good sense and continue to celebrate Newroz. Following this kind of attitude in the celebrations, the kurdish people are saying “Enough” to government’s politics with a charachter of distraction, denial of the Kurdish problem and attempt to take control of the situation by using violence corporated with the millitary forces. As a people with honor and the existance and reality of their identity, culture and resistance which has been recovered, cant be ignored. And with their mass participation and stance, they have showed their loud voice that they have the right to have their proud place among other different peoples in this world. They have refused to accept the goverments politics which includes nothing than packages without any solution and characteristic denial of the Kurdish problem where it has not been taken into consideration. Insted of accepting that Turkey’s stays in a deadlock, this people have screamed with a message of need for peace dialog and where the situation can not be tolerated anymore.
 
After when prime minister Erdogan and his party AKP understood that our people wont be fooled anymore with utopic solution packages and box of candies, they could not tolorate their voice which has reached every streets. And behalf of that, they have first decided to not allow them to celebrate Newroz in cities like Van, Hakkari, Siirt, and later been audience of attacks which has been made against the people who wanted to celebrate, which had a character of revenge.

The police forces have attacked thousands of people with gunfires, planks, panzers and gas bombs. Two people were killed and hundereds of people have been wounded. Among these people who were attacked, there were also; the vice president of the DTP group, Fatma Kurtulan, the deputy of Van, Özdal Üçer, DTP co-chairman assistant Kamuran Yüksek, the deputy of Hakkari, Hamit Geylani and Party assemblywoman Şilan Emiroğlu, parliament members Osman Özçelik, Akın Birdal, Aysel Tuğluk and vice chairwoman  Selma Irmak. Members in our administration, and administration members from the provinces and districts are among the wounded. The responsible of these attacks are AKP administration and primeminister Erdogan. Our offices in different provinces have been illegaly raided, provincial chairmans, administration members from these provinces, many women and patriots who are organized under the name of democratic youths have been arrested without any justified reason. When you make Newroz, which is a voice that damands peace and freedom, to a day of blood, this will only provocate our people and make the situation worse.

We are warning the AKP administration and the prime minister: This politics of sheding blood must be called off, and the main damands of our pople must be listened and show their will of finding of solution. Insted of allowing more tears, blood and dead boddies of young people, the goverment is responsible to listen the people’s messages from Newroz celebrations. We feel our responsibility to remind them of this.

Despite all attacks in Van, Hakkari, Siirt and other towns where attackers’ intention is only revenge, we support our people’s wish to celebrate Newroz and continue to and raise our voice at the celebrations in other cities as Istanbul, Izmir. We express our condolences for who lost their life and we wish all wounded ones speedy recovery and remind the goverment to release all people who were arrested without any justified reason. (dtp.brussels@skynet.be, March 22, 2008)

Nouvelles violences après la mort de deux manifestants kurdes

De nouvelles violences se sont produites lundi dans le sud-est de la Turquie, majoritairement kurde, au lendemain du décès de deux personnes dans des heurts avec la police lors de manifestations pro-kurdes.

La police est intervenue à Van (est) pour disperser une foule qui tentait de marcher vers le centre-ville après avoir présenté ses condoléances à la famille d'un homme de 35 ans mort dimanche des suites de ses blessures reçues la veille dans une manifestation.

Plusieurs personnes ont été blessées lors des heurts et la police a procédé à des interpellations parmi les manifestants, réunis à l'appel du principal parti pro-kurde du pays, le Parti pour une société démocratique (DTP), pour dénoncer le décès d'un des leurs.

Dans la ville de Yüksekova (extrême sud-est), où un homme de 20 ans est mort dimanche après avoir reçu une balle, des heurts ont également éclaté entre la police anti-émeutes et des manifestants pro-kurdes qui protestaient contre les brutalités policières de la veille, blessant des journalistes.

Les manifestants ont lancé des pierres aux forces de l'ordre qui ont riposté par des tirs de grenades lacrymogène pour disperser la foule.
(AFP, 24 mars 2008)

Investigation on DTP Deputy Pervin Buldan

DTP MP for Igdır Pervin Buldan is being investigated for ''praising crime and criminal'. The prosecution is examining Buldan’s public address on Nevruz Celebration. Buldan’s speech is examined to determine if she violated TPC 215 "praising crime and criminal" and 216/1 "inciting a part of the public against another part on grounds of race.” Prosecution office will send the file to the Ministry of Justice. (antenna-tr.org, March 24, 2008)


Deux Kurdes tués par la police lors des manifestations de Newroz

Deux manifestants sont décédés dimanche après des heurts avec la police au cours de manifestations pro-kurdes dans le sud-est de la Turquie, a-t-on annoncé de sources médicales et officielle.

Blessé par balle, un jeune homme de 20 ans est mort dimanche dans la ville de Yuksekova, dans la province de Hakkari à la frontière de l'Iran et de l'Irak, après des affrontements qui ont suivi une interdiction de manifester à l'occasion du Nouvel An kurde, ont dit des sources hospitalières dans cette ville.

Auparavant, les autorités locales avaient confirmé le décès dimanche de Zeki Erinc, 35 ans, également blessé par balle pendant une manifestation pro-kurde samedi dans la ville de Van (est).

Samedi, des dizaines de personnes ont été blessées et quelque 300 autres interpellées dans plusieurs villes de Turquie, où la police a fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes pour maîtriser des manifestations kurdes.

Ces violences sont intervenues au lendemain du Newroz, le Nouvel an kurde, les célébrations s'étant transformées dans beaucoup d'endroits en manifestations de soutien au PKK.

A Van, dans l'est du pays, 130 personnes ont été arrêtées et 53 autres, parmi lesquelles 15 policiers, ont été blessées, a annoncé le chef de la police locale, Mehmet Salih Kesmez. Trois manifestants et un officier de police ont été placés en soins intensifs, a-t-il ajouté.

La police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les quelque 1.500 manifestants, qui scandaient des slogans partisans du PKK et de son leader emprisonné, Abdullah Ocalan.

Ces manifestants avaient érigé des barricades, allumé des feux, et brisé les vitres de magasins et de bâtiments institutionnels, ont rapporté les médias.

La chaîne de télévision NTV a montré des policiers en train de frapper des manifestants avec des bâtons et des véhicules blindés pulvériser de l'eau sur la foule.

Des jeunes hommes dont le visage était masqué ont jeté des pierres sur les policiers, selon les images de NTV.

Des violences ont également éclaté à Izmir, une ville de l'ouest de la Turquie qui abrite une importante communauté kurde. Vingt personnes y ont été interpellées, selon l'agence de presse Anatolie.

A Sanlurfa, 93 manifestants ont été interpellés, selon l'agence Anatolie.

Seize personnes, dont trois policiers, ont été blessées et 17 manifestants arrêtés à Hakkari, une ville proche de la frontière irakienne, selon la même source.

Vendredi soir, 16 personnes avaient été interpellées à Viransehir (sud-est) lorsque les célébrations de Newroz avaient fait place à une marche en faveur du PKK où les manifestants avaient lancé des cocktail molotov sur les policiers, selon Anatolia.

Des violences ont également eu lieu dans plusieurs villes de l'ouest de la Turquie comme Mersin et Izmir, qui abritent d'importantes communautés kurdes. Une trentaine de personnes ont été interpellées à Mersin, sur la côte Méditerranéenne. (AFP, 22 mars 2008)

Les Kurdes ont célébré le Newroz sous haute sécurité

Les Kurdes de Turquie ont célébré vendredi sous haute sécurité le Newroz, leur nouvel an, près d'un mois après une opération de l'armée turque contre les bases des rebelles kurdes dans le nord de l'Irak.

Le centre traditionnel des rassemblements est Diyarbakir, chef-lieu du sud-est anatolien peuplé majoritairement de Kurdes.

Cette année encore, 60.000 personnes se sont réunies dès le matin sur une immense place située à cinq kilomètres de la ville, pour des célébrations organisées par le principal parti pro-kurde, le DTP (Parti pour une société démocratique).

Des centaines de policiers soutenus par des véhicules blindés ont été déployés aux abords de la place, pour assurer la sécurité. Tous les manifestants ont été fouillés avant d'accéder au lieu du rassemblement.

Les femmes, vêtues de costumes traditionnels aux couleurs jaune, vert et rouge, dansaient aux accents de chansons folkloriques, faisant le V de la victoire.

Des orateurs kurdes se sont adressés à la foule, où se trouvait Leyla Zana, une ex-députée emprisonnée pendant dix ans.

Mme Zana a demandé une amnistie générale pour les rebelles et affirmé que "sans un retour parmi nous des combattants dans les montagnes et ceux qui sont en prison, il ne pourra y avoir de solution" à la question kurde.

Le Newroz était fêté à travers le sud-est mais aussi dans les grandes villes de l'ouest de la Turquie où vivent des communautés kurdes.

A Yüksekova et Viransehir, deux petites villes du sud-est, des heurts ont été signalés toutefois entre policiers et manifestants qui lançaient des slogans en faveur du chef rebelle kurde emprisonné Abdullah Öcalan, selon l'agence Anatolie.

A Cizre, près de la frontière avec l'Irak et la Syrie, cinq personnes ont été légèrement blessées dans des heurts.

Les Kurdes de Turquie, une communauté d'une douzaine de millions de personnes (sur 70 millions), profitent habituellement du Newroz pour réclamer des droits accrus et afficher, pour nombre d'entre eux, leur soutien aux guérillas du PKK, qui combat depuis 1984 les forces turques.

Le Newroz cette année est célébré moins d'un mois après une incursion des troupes turques dans le nord de l'Irak contre les bases du PKK, au cours de laquelle 240 rebelles ont été tués, selon Ankara.

Tout récemment, le PKK a appelé Ankara au dialogue, promettant a contrario de poursuivre la lutte si la Turquie persistait à choisir l'option militaire.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan est sous le feu des pressions à l'intérieur du pays et de la part des Etats-Unis, qui fournissent à Ankara des renseignements sur les rebelles réfugiés au Kurdistan irakien, pour accompagner les actions militaires d'initiatives politiques et économiques en faveur des Kurdes, afin d'éroder le soutien populaire au PKK.

M. Erdogan a annoncé la semaine dernière que son gouvernement envisageait d'investir jusqu'à 15 milliards de dollars (9,6 mds d'euros) dans des projets d'infrastructure dans le sud-est et de lancer une chaîne de télévision en kurde.

Mais en même temps, le DTP est menacé, comme d'autres partis pro-kurdes avant lui, par une procédure d'interdiction de la justice qui l'accuse de collusion avec le PKK.

Des célébrations officielles ont également été organisées dans les grandes villes pour cette antique fête païenne qui marque aussi l'arrivée du printemps. Le Newroz est aussi célébré en Iran et dans les communautés musulmanes d'Asie centrale.
(AFP, Mahmut Bozarslan, 21 mars 2008)

21 mars: La fête traditionnelle kurde Newroz

Newroz est le Nouvel An Kurde qui est célébré depuis 2620 ans. C’est une histoire de rébellion et de liberté. Symbole du moment où les Kurdes se sont libérés du tyran Dehak. Depuis cette date là, le 21 mars est devenu un jour sacré pour les Kurdes et aussi pour les autres peuples de la région du Moyen Orient.

Depuis, chaque année, le 21 mars, les Kurdes, les Persans, les Afghans et les autres peuples du Moyen-Orient dansent et sautent autour des feux pour se souvenir de Kawa qui a libéré les peuples du Moyen-Orient de la tyrannie et de l'oppression.

Les Kurdes appartiennent à une nation résistante qui s’est révoltée contre le tyran Dehak. L’esclavage et les génocides se trouvent assez dans l’histoire de notre peuple. C’est pourquoi les Kurdes luttent pour la liberté depuis des siècles.

La fête traditionnelle kurde le Newroz est la résurrection de la nature. Elle est la révolte, la lutte pour la liberté contre tous les régimes qui colonisent le Kurdistan. C’est le refus de vivre divisé du Kurdistan entre quatre pays. Ce jour sacré nous permet de nous remémorer les génocides subis par notre peuple. Dans ce processus, le Newroz peut jouer le rôle d’un pont pour la paix entre les peuples.

La fête de Newroz est célébrée, chaque année le 21 mars, par plusieurs peuples du Moyen Orient, elle est donc le symbole de la paix entre les peuples. Le Newroz est un jour où des peuples crient la liberté et demandent la fraternité. C’est pourquoi elle n’est pas seulement la fête des Kurdes, elle est aussi la fête des Afghans, des Persans, des Assyriens, des Arméniens et des Arabes. En même temps le Newroz marque l’arrivée du printemps et il est la résurrection de la nature.

Depuis 1984, année où la lutte armée a commencé, les Kurdes de Turquie célèbrent cette journée dans plusieurs villes. Malgré toute la pression faite par l’état turc, les Kurdes de Turquie célèbrent cette fête dans de très nombreuses villes et citées. Lors de ces festivités des dizaines de milliers de personnes se réunissent pour allumer les traditionnels bûchers du Newroz, célébrant l’arrivée du printemps et la victoire de la lutte pour la liberté.

Le 16 Décembre 2007 l’Etat turc a mené une opération aérienne d’une grande envergure au Kurdistan Irakien. Pendant ces attaques de bombardements incessants de nombreuses zones d’habitations ont subi des dégâts importants où des civils ont été assassinés et de nombreux ont été blessés.

Loin de se limiter avec sa seule opération aérienne, l’armée turque a entamé conjointement une large opération terrestre le 21 Février contre cette partie du Kurdistan. Cette opération de l’armée turque a eu pour but d’occuper le Kurdistan Irakien et anéantir les acquis du peuple kurde. Cette opération c'est terminée le 29 Février après avoir eu une grande perte de la par de l"armée turque. Nous ne savons pas si l'armée turque ne va pas ré entamer une nouvelle opération contre cette partie du Kurdistan.

Le peuple kurde traverse une période difficile et importante. Les opérations d’occupation faites par le l’Etat et le gouvernement turcs constituent une sérieuse menace contre les intérêts de tous les kurdes. De part ses attitudes, l’Etat turc cible toutes les valeurs acquises par la lutte de libération démocratique du peuple kurde menée depuis des décennies.

Nous tenons à répéter notre appel à l’opinion publique démocratique européenne et les institutions nationales ainsi que le Parlement, le Conseil et la Commission Européens de ;

1 : Faire la pression sur la Turquie dans le but de ne pas faire de prendre en considération l’appel de dialogue fait par les Kurdes.

2 : Reconnaître les droits fondamentaux du peuple kurde, selon les critères européens et pousser la Turquie de les reconnaître dans le cadre des négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne.
(Kurdish Info, 21 mars 2007)

Appel au dialogue par les guérillas kurdes

Les guérillas kurdes de Turquie sont prêts à déposer leurs armes si les autorités entament le dialogue, a annoncé le
Rassemblement des communautés kurdes (KCK).. Voici la conclusion de l'appel diffusé par le Congrès National du Kurdistan (KNK):

La démocratie ne pourra véritablement s’imposer en Turquie que si le problème kurde est résolu. Parce que le régime, voulant maintenir les kurdes sous son autorité par la force, est contraint, par la même, à maintenir son aspect militaire en avant. La démocratie ne peut se développer dans un lieu où domine la crainte du séparatisme ou de l’islamisme. Elle ne peut imposer ses vertus qu’à travers le consensus social, qui lui permet d’asseoir ses principes pacifiques, politiques, sociaux et juridiques. L’exemple le plus frappant est celui de l’AKP : arrivé au pouvoir avec plus de 47% des voix, ce parti doit faire face à une procédure d’interdiction. Pourtant, pour se faire accepter et reconnaître des militaires et du régime, l’AKP a même accepté d’ouvrir la guerre aux kurdes et de devenir un véritable gouvernement de guerre spéciale. Malgré tout, il est évident que l’AKP n’a pas réussi à se faire accepter par les véritables propriétaires du régime en place. Il faut tout de même préciser que dans sa configuration actuelle l’AKP n’est nullement en mesure de démocratiser la Turquie. Parce que, plutôt que de s’adosser aux forces démocratiques pour mener une lutte de démocratisation, ce parti a préféré s’attaquer aux kurdes pour pouvoir s’allier à l’armée et gouverner. Par conséquent, quel que soit son discours, l’AKP n’est pas une force démocratique. La procédure en interdiction ayant été ouverte à son encontre, n’étant pas moins antidémocratique, démontre à quel point les bases du système turc sont bizarres.

Pour devenir un Etat en paix et tranquille, la Turquie a besoin d’urgence d’un consensus social. Dans ce cadre, nous pensons qu’il faut donner la chance à une phase de résolution pacifique  et démocratique de la question kurde, qui est la question fondamentale en Turquie. Sans cela, ni la paix sociale, ni la société démocratique n’ont pas la moindre chance de se développer.

Les derniers évènements militaires et politiques qui sont survenus dans notre pays l’ont une fois encore démontré. Pour toutes ces raisons, et en réponse aux appels qu’a faits notre Président lors de ses deux derniers entretiens, nous appelons une fois encore le gouvernement de l’Etat turc à la paix et au dialogue. Nous tenons à déclarer solennellement qu’en cas de réponse positive des autorités turques, nous sommes prêts à  prendre toutes nos responsabilités et ouvrir une nouvelle phase dans laquelle les armes n’auront plus leur place dans la résolution de la question kurde.

Nous appelons les forces démocratiques turques, les pacifistes et les patriotes kurdes où qu’ils soient à intervenir activement dans ce processus, pour aboutir à une solution démocratique et politique.

Nous appelons l’opinion publique internationale et en particulier  les Etats-Unis et l’Union Européenne à faire plus d’efforts pour une résolution par des méthodes démocratiques et moderne de cette question et à ne plus soutenir les politiques de violence.

En ce mois de mars 2008, nous nous trouvons à l’aube d’une saison de lutte importante et même historique. Nous savons que l’Etat turc, fort de son soutien extérieur, met au point un concept visant à anéantir le mouvement de libération des Kurdes du Nord, à assujettir la volonté de notre peuple et à limiter les acquis des kurdes au sud. Mais vue le niveau atteint par notre lutte démocratique de libération, il est inconcevable que nous baissions la tête face à la répression ou bien que nous perdions sur le plan militaire, politique, social ou culturel. Le peuple kurde refuse l’asservissement, il est décidé à vivre librement en affirmant son identité et sa volonté. Par conséquent, il est en mesure de mettre sur pied une organisation de résistance qui pourra faire face, aussi longtemps qu’il le faudra, à toutes les politiques d’anéantissement. Plutôt que de nous lancer dans une guerre qui pourrait durer des années, de par notre responsabilité vis-à-vis des autres peuples, nous préférons mettre en garde  toutes les forces en présence en les appelant au devoir.

Le mouvement de libération du Kurdistan et le peuple du Kurdistan sont prêts à faire tous les efforts et sacrifices nécessaires pour ouvrir la voie à une phase de résolution pacifique. Mais en cas d’attaque délibérée visant leur anéantissement, ils seront en mesure de prouver leur invincibilité et leur capacité à repousser toutes les offensives. Notre choix est celui de la paix et du dialogue. Pour permettre la naissance d’un tel processus, nous appelons toutes les forces en présence à agir de manière responsable et éviter que le sang soit versé. (KNK, 18 mars 2008)



“Closing Parties Does Not Solve Kurdish Issue”

The Prosecution of the Supreme Court of Appeals has presented its report in the closure case against the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) to the Constitutional Court.

In the report, it is argued that the DTP is the “political extension of the Kurdistan Workers’ Party (PKK), was founded on demand of PKK leader Abdullah Öcalan, and supports violence.”

Chief Public Prosecutor Abdurrahman Yalcinkaya has listed 221 party members, among them eight politicians currently serving as parliamentarians, to be banned from politics for five years. The eight MPs are Ahmet Türk, Aysel Tugluk, Fatma Kurtalan, Ibrahim Binici, Osman Özcelik, Sebahat Tuncer, Selahattin Demirtas and Sevahir Bayindir.

The Constitutional Court had accepted the prosecution’s indictment in November 2007. The DTP had asked for time and had presented a preliminary defense in February 2008. Hasip Kaplan said in the defense, “The only thing that has made use happy in this closure case is that it only reports utterances and statements of our members. There is no single act of violence. But we are faced with the worst indictment I have ever seen.”

Kaplan criticised the Political Party Law, saying that Articles 78, 80, 81, 101 and 103 violated the constitution. He added that all the members whose ban was being demanded would want to become joint plaintiffs in the case.

The next step will be for prosecutor Yalcinkaya to make a verbal statement, and for the DTP to reply in a verbal defense. Then a report will be prepared by a rapporteur. At this stage, extra evidence or defense material can be added.

Then the eleven members of the Constitutional Court will deliberate whether hte party should be closed. At least seven votes are needed to close the party.

Since 1963, the Constitutional Court has closed 24 parties. The DTP itself is a successor party to the Democratic People’s Party (DEHAP) which dissolved itself in 2004. It was founded in 2005.

Prof. Dr. Levent Köker, who has been involved in the redrafting of the constitution for the ruling Justice and Development Party (AKP), said that according to the new draft constitution it would be more difficult to close parties.

He told bianet that closing political parties prevented democratic debate. He pointed out that particularly parties connected to the Kurdish issue had been closed before.

Even if parties were closed, so Köker, individuals would no longer be banned from politics.

Not wanting to comment directly on the current case, he nevertheless said:

“Preventing the political representation of Kurds and the discussion of their demands just leads to postponing the issue.” (BIA news centre, Erhan ÜSTÜNDAĞ, March 14, 2008)

Erdogan refuses to talk with DTP leaders

In a press conference he held yesterday after a meeting with Prime Minister of Saint Vincent and the Grenadines Ralph Gonsalves, Erdoğan said DTP officials had recently demanded to meet with him to discuss the Kurdish issue. "As the prime minister of the Turkish Republic, I cannot have talks with the DTP unless they designate the outlawed PKK a terrorist organization," he said.

Noting that he had assigned one of the deputy chairmen of the ruling Justice and Development Party's (AK Party) parliamentary group and one deputy prime minister to have a talk with the DTP officials, Erdoğan said the two met with DTP parliamentary group chairman Ahmet Türk and DTP Diyarbakır deputy Aysel Tuğluk a few days ago on his behalf.

“You know, I have always had sensitivity on this issue. The DTP refuses to call the PKK separatist group a terrorist organization. I told the DTP officials that I would not hold talks with them if they insist on this refusal,” said Erdoğan.

Emphasizing that the PKK is listed as a terrorist organization internationally by a number of states and organizations, including the US and the EU, he said as prime minister, he cannot accept a political party refusing to call this group a terrorist formation. “The DTP is not the representative of Kurdish citizens in eastern and southeastern Turkey, as they claim,” he noted.

Erdoğan maintained that his government had made considerable investments in these regions in the last five years and refuted allegations that it was planning to make investments worth $12 billion in the Southeast in a move to gain victory in the upcoming local elections.

DTP parliamentary group chairman Türk, on the other hand, said Erdoğan’s remarks would “bring no good to the country.” Türk also noted that such statements would increase tension among the public.

“Our party has endeavored to overcome the problems the country has recently been experiencing. We have done our utmost to this end. During our meetings with President Abdullah Gül and Parliament Speaker Köksal Toptan we emphasized that Turkey needs social compromise,” he said.

Saying that Erdoğan’s remarks will trigger a new wave of discussion in society, Türk noted that heavy responsibility falls on the shoulders of the country’s prime minister to ensure peace at home. “We are aware of our responsibilities. We are aware of our public’s demands and sensitivities. But the leader of a political party does not have the authority to say whatever he wishes,” stated Türk.

He declined to comment on the DTP’s stance toward the PKK, saying such discussions are a thing of the past for his party. (Today’s Zaman, March 14, 2008)

Dix rebelles kurdes tués par l'armée dans le sud-est de la Turquie

Dix rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués lors de combat avec les forces de sécurité depuis mercredi dans le sud-est de la Turquie, a affirmé jeudi l'armée.

Les accrochages, qui se sont poursuivis de manière discontinue depuis mercredi, ont eu lieu dans la province de Sirnak, riveraine de l'Irak où l'armée a mené le mois dernier une opération terrestre contre les rebelles, a indiqué l'état-major de l'armée turque dans un communiqué.

Une femme figure parmi les victime, ajoute le communiqué, qui précise que les militaires ont découvert un nombre important de grenades disposées comme des pièges ainsi que des explosifs et des vivres appartenant aux rebelles. (AFP, 13 mars 2008)

Peines requises contre 53 membres du DTP dans l’affaire de Roj TV

Une peine de deux ans d’emprisonnement a été requise à l’encontre de 53 des maires DTP poursuivis pour « apologie de crime et de l’auteur du crime » après avoir écrit au Premier Ministre danois pour s’opposer à la fermeture de la chaîne Roj TV. Dans sa réquisition, le procureur de la République a également demandé que les accusés soient privés de leurs droits de vote et d’éligibilité.

Une nouvelle audience s’est tenue dans le procès intenté contre les 56 maires poursuivis pour avoir écrit au Premier Ministre danois afin de s’opposer à la fermeture de Roj TV. Absents à l’audience, les maires étaient représentés par leurs avocats Meral Sezgin Tanrıkulu, Meral Beştaş Danış, Muharrem Erbey, Cihan Aydın et Ömer Halefoğlu.

Au cours de l’audience, les avocats ont produit une copie de la lettre adressée hier par 33 maires danois au Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan pour demander que Roj TV ne soit pas fermée.

Dans ses réquisitions, le parquet a demandé que les maires Hasan Karayaya, Fahrettin Astan et Nusret Aras soient acquittés au motif que ceux-ci avaient déclaré ne pas avoir signé la lettre. Concernant les autres maires parmi lesquels se trouvent Osman Baydemir, maire de Diyarbakir, Metin Tekçe, maire démissionnaire de Hakkari, Abdullah Demirtas, maire de Sur demis de ses fonctions et Huseyin Kalkan, maire de Batman, le parquet a demandé qu’ils soient condamnés à une peine de deux ans d’emprisonnement en application de l’article 125 du code pénal turc, pour « apologie du crime et des auteurs du crime ».

Le parquet a par ailleurs requis que les maires soient destitués de leurs fonctions et privés de leurs droits de vote et d’éligibilité. Les avocats de la défense ayant demandé à plaider contre ces réquisitions, une autre audience se tiendra ultérieurement.  (Kurdish Info, 11 mars 2008)

Le préfet a interdit les lettres “W" et “O”

A Osmaniye, le comité d’organisation du Newroz a demandé à la préfecture une autorisation pour fêter le Newroz le 22 mars. Cependant, le préfet a donné une autorisation pour le 21 mars et a demandé au comité de supprimer les lettres “W” et “O” du Newroz et d’écrire Nevruz.

Ahmet Aycan, membre du comité d’organisation, a fourni d’autres informations concernant ce sujet : “ Nos slogans ‘Newroz est la paix et la fraternité’, ‘une voix à la paix et un cessez le feu.billatéral.’ n’ont pas été acceptés. Le préfet nous a décidé que la fête aurait lieu comme chaque année à côté du boulevard Devlet Bahceli.” Aycan a présicé que le comité avait communiqué au prefet son refus d’appliquer cette décision : “ces mesures sont arbitraires et anti-démocratique” a t’il déclaré. (Kurdish Info, 12 mars 2008)

Supreme court prosecutor presents view on DTP closure trial

Supreme Court of Appeals Chief Prosecutor Abdurrahman Yalçınkaya Buna had filed charges against the DTP for being "against the indivisible integrity of the state and the nation" and had called for the party's "permanent closure" last year. The top court had previously appealed for the imprisonment of 221 DTP supporters, including eight deputies, for five years.

Now the view on the DTP closure case from the Chief Prosecutor's Office of the Supreme Court of Appeals will be sent to the DTP. The prosecutor's office will have the right to make an oral explanation while the DTP will be able to provide a verbal defense. Following these procedures, a rapporteur on the case will merge all information and documentation relating to the case and then present his report to the Constitutional Court's panel of 11 judges. Both the prosecutor's office and the DTP will have the right to submit additional evidence or defense statements during this time. After the report is distributed to the panel of judges, Haşim Kılıç, the head of the Constitutional Court, will decide on a date to review the prosecutor's demand for DTP's closure. The panel of judges will make the final ruling on the closure. In the event that one of the full members is absent or retires, four of the senior associate members will be placed on the panel. At least seven of the judges must be in favor of the DTP's closure for a closure ruling.

DTP parliamentary group chairman Ahmet Türk criticized recent debates concerning the short-lived Turkish military incursion into northern Iraq, also noting that he was satisfied with the operation's duration.

Türk, speaking at a meeting of his party's parliamentary group, maintained that the recent military operation was useless. "The nation wants unity and has many expectations of politicians. We must make amends for the disappointment; this is what the nation wants," he said. Türk argued that a different reasoning needs to be employed with respect to settlement of the Kurdish issue. "There were 24 military operations conducted in the past. The Kurdish problem cannot be solved with military operations. If operations were conducted in the past and they solved nothing, then you need to change your reasoning. We believe that the Kurdish problem can only be solved through political and democratic methods. Any other formula is unrealistic. This is what the nation says. Many wars were waged in the world. These were ended by the people -- union comes through peace among our people," stated Türk.

Türk also touched on recent debates over the recent Turkish military operation into Iraq. "There is no need to create polemics out of the operation. The debates are meaningless. We are satisfied with the fact that the operation was terminated in a short time. These debates will make no contributions to the future or democratization of Turkey," he said.

Meanwhile, Türk, who was received by President Abdullah Gül, said that the DTP wants democratic civil solutions to be highlighted. He said he had presented his requests and expectations to Gül. "I expressed my opinions and expectations on the recent political developments, and President Gül has stressed that we should all work with care on this problem, which concerns the entire country, and deal with this process mindfully," he explained

Emphasizing that people really need to create dialogue, Türk added that he expressed to Gül how a democratic process could be initiated and that a process including violence could be avoided. "What we want is an effort to find civilian and democratic solutions," he said. (Zaman, March 12, 2008)

Deux dirigeants kurdes condamnés à 10 mois de prison

Deux anciens dirigeants d'un parti pro-kurde ont été condamnés mardi à 10 mois de prison chacun par une Cour de Diyarbakir pour leur implication dans les émeutes qui avaient secoué en 2006 cette principale ville du sud-est de la Turquie, majoritairement kurde.

Necdet Atalay, ex-chef provincial pour Diyarbakir du parti pour une société démocratique (DTP), principale formation pro-kurde du pays, et son ex-adjoint Musa Farisogullari étaient jugés in absentia dans le cadre des violents incidents qui avaient dévasté la ville en mai-avril 2006.

La cour a décidé d'acquitter sept autres prévenus.

Les émeutes ont débuté à Diyarbakir le 28 mars lors de funérailles de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) abattus par l'armée puis se sont étendues à d'autres villes de la région.

Seize personnes, dont trois enfants, ont été tuées durant les heurts, les forces de sécurité faisant usage de leurs armes et de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui ont attaqué les policiers avec des cocktails Molotov et ont saccagé des bâtiments publics et des magasins. (AFP, 11 mars 2008)

Asking for water in Kurdish is a Crime

The applications to the Parliament for the removal of legal immunity of DTP MPs listed interesting reasons. One of the documents asked the Parliament to remove the immunity of DTP MP for Muş and The chief administrator of the Parliament Sırrı Sakık for he said “Ji min re ave bınin”, “give me some water” in Kurdish.

Sakık held a press conference with DTP Şırnak MP Hasip Kaplan, Muş MP Nuri Yaman, Şanlıurfa MP İbrahim Binici and Tunceli MP Şerafettin Halis and said that the reasons presented for the removal of their immunity were funny. Sakık said that all of the eight applications for the removal of his immunity were about him speaking in Kurdish. (antenna-tr.org, March 11, 2008)

Kurdish Guerrillas Forge a Unity Based on Hardship and Defiance

On the day the Turkish soldiers withdrew from Iraq, 40 Kurdish guerrillas convened to bury five of their dead. The corpses were wrapped in black plastic and camouflage tarp, lashed to stretchers fashioned from branches, and draped in the flag of the Kurdistan Workers' Party, or PKK. In silence the guerrillas stacked large rocks into five piles, resting the stretchers end-to-end on the cairns. They stood in two rows with machine guns pointed above the mountains that surrounded them and waited for their leader to speak.

"The Turkish army could not capture any of our territory, could not get one of our bases, our weapons or even a scrap of nylon," Bahoz Erdal, the 39-year-old military commander of the Kurdish guerrillas, told his serried ranks. "The Turkish army didn't have any chance to rest. When they attacked, we hit them. When they made camp, we hit them. Even when they pulled back, we hit them."

The conclusion of the eight-day battle last Friday along Iraq's northern border was described by Turkey's government as the scheduled end to a successful incursion that crippled its enemies, destroying hundreds of their caves and hideouts. But ultimately the battle ended where it had begun, with the intractable guerrillas in sole control of hundreds of miles of mountainous terrain.

At the funeral, the quiet ending to their latest war, some guerrillas bowed their heads but no tears were shed.

"In the last 10 days in Zap, our fighters displayed their historic heroism," Erdal told his soldiers. "In this defense, you brought back again the fighting spirit of the PKK."

A Washington Post correspondent and staff photographer who spent five days inside guerrilla territory during and after the battle -- the only reporters allowed to accompany the guerrillas through this period -- observed a self-sufficient society, with its own rituals and traditions, that bears no resemblance to the rest of Iraq. Access, however, was limited to the people and places the guerrillas chose to reveal, and it was difficult to verify details of the battle because of the vast distances between locations.

What was clear was that years in these snowcapped mountains have forged the fighters into rugged ascetics. Although they have based themselves in northern Iraq, they are oriented elsewhere, choosing even to live on Turkish time, an hour behind Iraq's. They are based in the heart of the Islamic Middle East but are largely uninterested in religion or the cultures they abandoned in Turkey, Syria, Iran and Iraq. They relate their struggle to those of the American revolutionaries who fought the British crown, and the Cuban guerrillas who followed Fidel Castro down from the Sierra Maestra mountains.

"We are fighting for democracy, for freedom," said Osman Delbrine, a 32-year-old guerrilla with eight years in the mountains. "We are fighting for peace and for all Kurds in all nations."

Their tactics can be ruthless. They slip over the border to blow up Turkish soldiers and retreat back to Iraq. It is more unusual for them to be on the defensive, protecting their territory from Turkish attack. The PKK, with 4,000 to 5,000 fighters, according to the U.S. State Department, represents less of a threat than it once did to the Turkish government. But the group is benefiting from a resurgence of nationalist feeling among the 25 million Kurds dispersed throughout the region.

The PKK leaders say they are no longer fighting for an independent Kurdish state, or even to replicate or expand the semiautonomous Kurdish region in Iraq. Rather, they say, they want their people to speak Kurdish in schools, to receive national identification cards, to have equal rights for women, to avoid persecution by state security forces, and to gain respect and political influence wherever they live. To walk among the guerrillas, however, is to feel some are also fighting to prolong their communal, socialist experiment and to be left alone.

"In society, in the cities, I feel like someone is choking me," said Berivan, a 27-year-old female guerrilla. "In the mountains I feel free."

The guerrillas receive no salaries. They sew their olive-drab wool uniforms and treat their wounded. They have no homes and live in peripatetic motion, walking goat trails and dry creek beds, through mossy boulder fields and across slabs of brindled rock. The small villages that dot this territory are abandoned now, the lone paved road deserted. The guerrillas sleep on bedrolls in caves or under the stars, drink spring water and eat what they can forage or smuggle in from civilization.

"Our life is totally different than yours," one guerrilla said.

Although the PKK welcomes visitors, the Kurdistan Regional Government of northern Iraq has tried to bar outsiders, particularly journalists, from entering the area where the authorities effectively tolerate the guerrillas. After receiving an invitation to tour the area, The Post's journalists hiked for eight hours, first up a rocky path for herders to the top of a mountain overlooking Kurdish towns to the south, then down a precipitous slope a local guide said was littered with land mines. Along the way, it was necessary to shimmy across a steel bridge mangled by Turkish bombs and crouch below boulders when warplanes flew overhead. The mountains rang with the spatter of gunfire and the discharge of distant bombs. At dusk, the first guerrilla -- wearing camouflage and carrying a Kalashnikov rifle -- appeared from behind a tree in a rock-strewn ravine. Others soon emerged, and one of them held out his hand.

"Welcome to our mountain," he said in English.

'He Was My Best Friend'

The Turkish military invasion, known as Operation Sun, began Feb. 21 with an aerial bombardment, followed by a push of a reported 2,000 ground troops in various passes across the 200-mile border Turkey shares with Iraq.

The thrust of the ground battle targeted the Zap Valley, a crucial region in the western portion of the guerrillas' territory, home to their headquarters, training camps, underground storage rooms, burial plots and fighters manning their Russian-made antiaircraft Dushka machine-gun positions on the snowy peaks. Erdal, the high-strung, fast-talking guerrilla commander, abandoned his medical school studies in Damascus, Syria, two decades ago to join the PKK. Since then, he has fixated on fighting Turkey.

"It's not random that they are attacking this area," he said. "The army that they brought is enough to capture an area like Zap. But when you use a very big army, it's difficult to organize, and your movements will be slow."

In the end, Erdal said, his guerrillas drove Turkey back down from the mountains after killing more than 120 of its soldiers; Turkey claimed to have lost 24. The disparity was larger on the guerrilla side: Erdal and several others insisted that just 10 of their own were killed, while Turkey put the number at more than 230.

One of the corpses lashed to the branches on the day of the funeral belonged to Ayhan Eruh. During preparations for the funeral, the names of the dead were written on scraps of white paper tied to their chests. This was a scene Roshat Sarhat, a 30-year-old guerrilla who once was a journalist in Istanbul, had no interest in seeing. He stayed in an abandoned stone hut on a hillside far from the service. The bare single room was silent but for the crackle of his radio and the buzz of a surveillance drone high overhead.

"He was my best friend," Sarhat said. Eruh had died on the first day of the battle.

'The Mountain Teaches Us'

Throughout the fighting, the hundreds of guerrillas used the same battle-tested tactics they have relied on for years: Move quickly, hit and retreat, harass and confuse the more-powerful enemy. They carry AK-47s, sniper rifles, shoulder-fired rockets and hand grenades.

"Some of our attacks required only five guerrillas, and others used 50 or 60," Erdal said. "For example, you send five guerrillas to a huge army at night, they attack them and leave the area; then these soldiers cannot sleep until the morning. In a different situation, you use 50 or 60 guerrillas to hold a mountain."

After President Bush met with Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan in November to discuss the PKK problem, the guerrillas rushed to make arrangements for battle. They stashed ammunition, weapons, food and water in caves and crags throughout the mountains, for quick resupply. Inside one such cave, they installed a cylindrical, metal wood-burning stove and chimney to heat a room constructed of army green cloth and plastic tarp.

"The mountain is a school for us," said Elif, a 32-year-old commander who dropped out of interior design school in Turkey 10 years ago to join the PKK. "The mountain teaches us how to walk, it taught us how to live in cold weather, how to go without eating for a long time," she said. "The Turkish soldiers have huge bodies, but they can't stay in the snow for more than a couple hours."

In the mountains they communicate using cellphone text messages or speak in code over hand-held Yaesu radios on ever-changing frequencies. If they occupy an abandoned home, they blanket the windows to hide the light and build fires at night to hide the smoke. "We are not scared," Sarhat said. "But we are always careful."

Sarhat, a somber, serious man, joined the PKK a decade ago after working as a television reporter in Turkey. He was born to Kurdish parents in the city of Van but did not learn his ancestral language because teaching it in the schools was forbidden. As he grew older and studied Kurdish history, he felt increasingly angry that his culture was suppressed.

"Anywhere the Kurds live in Turkey, you can't act like a Kurd. You can't have your own identification, you can't have your own history or culture," he said. "I realized that they took my nation's rights, our education, our identity. Then I decided to join the PKK."

In wartime the guerrillas fill various roles. There are medics with UNICEF first-aid kits, cooks and videographers, frontline fighters and logisticians. Yet they are also uniform down to the smallest details. They smoke one brand of cigarettes, Business Royales, and nearly all wear peach-colored Turkish Mekap sneakers with orange laces.

The guerrillas are not a people's army or ad hoc insurgency, but a trained paramilitary force that requires every new recruit to attend a three-month camp to study military tactics and become indoctrinated in the ideology of the imprisoned leader, Abdullah Ocalan. The PKK's separatist war against Turkish authorities, which began in 1984 and lasted for a decade and a half, claimed the lives of about 35,000 people, mostly Kurds in southeastern Turkey.

In the PKK enclave in northern Iraq, Ocalan's chubby, mustachioed face is emblazoned on hillsides, flags and small pins the fighters wear on their vests. The reverence they exhibit toward Ocalan, captured in 1999 in Nairobi and now in a Turkish prison, borders on cultish. After assassination attempts against Ocalan in the 1990s, guerrillas immolated themselves and some became suicide bombers. To the governments of Turkey, Iraq and the United States, those tactics solidified the PKK's reputation as a terrorist organization.

"We don't want any mother in the world to have to receive the body of her dead son," said Hadar Afreen, a 26-year-old guerrilla who grew up outside Aleppo, Syria. "We don't want to fight; we want to be peaceful. But if they attack us, we will defend ourselves."

The PKK recruits many of its fighters when they are teenagers or college students and has been criticized for exploiting young people and effectively trapping them in the guerrilla force. But more than a dozen people interviewed last week said they came to the fight willingly. Some said they joined because their villages had been attacked or relatives slain by Turkish soldiers.

Afreen came to the mountains as an 18-year-old after she was told by Arab teachers she must join Syria's ruling Baath Party while in high school or face expulsion. She was familiar with the books of Ocalan and considered him a hero. She left a note for her parents saying she was joining the PKK, sneaked out of the house and has not spoken to them since.

"What I'm doing here is more important than my parents," she said.

After Erdal's speech at the funeral, the guerrillas, in solemn procession, marched the corpses up the mountainside, through wild grass meadows and over footbridges spanning two rushing creeks, until they reached their stone-walled cemetery surrounded by craters from Turkish bombs. With shovels and picks, they dug five spaces in the rows of cinder-block graves. They pushed the scraps of paper bearing names inside clear plastic bottles and placed them in the graves. Then they covered their dead with dirt and blank stone slabs and dispersed without ceremony back into the mountains. (Washington Post, Joshua Partlow, March 8, 2008; Staff photographer Andrea Bruce and special correspondent Dlovan Brwari contributed to this report)

You Don’t Like Kurdish? How About Chinese or Japanese?

Local authorities in Diyarbakir have found a creative means of criticising the ban on Kurdish: They have added Chinese to their repertoire and are awaiting reactions…

Diyarbakir is a Kurdish-majority city in the south-east of Turkey which has exploded in size because of migration from the countryside, both because of forced village clearances and general unemployment.

Because municipalities in Diyarbakir constantly face prosecution for using Kurdish in official texts, they have found a creative means to protest: This year’s congratulary posters for Women’s Day on 8 March have been printed in Turkish, Kurdish and Chinese.

Sefik Türk, deputy mayor of the Yenisehir district of Diyarbakir explains: “There are five court cases and three investigations against our mayor Firat Anli at the moment. They are telling us, ‘You can publish messages, but you cannot write it in the language which people understand.’ Let us see if they will open an investigation against the Chinese posters?”

He added, “Government members boast that democratic reforms have been carried out, and that people are free to open Kurdish language courses and to sing Kurdish songs. The reality is different.”

"Konnichiwa, Erdogan..."

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan is to visit the southeastern provinces of Turkey at the end of March, and Türk hints that he might well be welcomed in Japanese.

A gathering for 8 March will use Chinese slogans, and the posters for the Newroz festival at the end of March will also be prepared in Chinese.

This festival, written “Nevruz” in Turkish and “Newroz” in Kurdish has long been a time of tensions. First of all, the Turkish government bans the use of the letter “w” in such contexts and has claimed the festival as a Turkish one. Kurds on the other hand, have used the festival as a day of protests, which is why Turkish authorities, in the past, often banned celebrations in the Kurdish-majority provinces altogether.
Use of Kurdish leads to sanctions

Using Kurdish can still lead to official sanctions. For instance,

    * There has been an investigation against the Yenisehir municipality in Diyarbakir because its children’s choir sang a “Kurdish march.”
    * The regional Coban Atesi (Shepherd’s Fire) newspaper in Gaziantep was confiscated for an article written in Kurdish.
    * Students were kicked out of Mersin University in southern Turkey for “singing Kurdish songs and dancing.”
    * An investigation has been opened against Osman Baydemir, mayor of Greater Diyarbakir, for printing invitations to Diyarbakir’s 6th Culture and Arts Festival in Turkish and Kurdish.
    * The State Council has removed the mayor of the Surici municipality in Diyarbakir from his office for offering multi-lingual municipal services.

The trials against politicians and public employees using Kurdish are usually opened under the Law on Political Parties and the Law on the Acceptance and Application of Turkish Letters, the latter dating back to the 1930s.
"A future of peace, democracy and equality"

Presumably slightly tongue in cheek, deputy mayor Türk said that they had chosen Chinese “despite the fact that it is far away and perhaps only three people come as tourists, so that they can find something of themselves in Diyarbakir.”

The posters were prepared with the help of tourists to the region.

“We also wanted to express our respect for the cultures and languages of other peoples. We may prepare posters in other languages, too.”
The 8 March posters prepared in Kurdish, Turkish and Chinese, read:

“We congratulate all our women on 8 March International Women’s Day, believing in a future of peace, democracy and equality.”

36 languages in Turkey

The Ethnologue survey based on data from the 1980s and 90s says that there are 36 languages spoken in Turkey, with more than five million people speaking Kurdish as their mother tongue.

According to research by the KONDA company in 2007, 11.5 million people in Turkey define themselves as Kurdish. This is out of a total population of around 70 million people.

Before the Surici municipality in Diyarbakir offered multi-lingual services, it did a survey according to which 24 percent spoke Turkish as their mother tongue, 72 spoke Kurdish, 1 percent spoke Arabic and 3 percent spoke Armenian or Syriac. (BIA news centre, Erhan ÜSTÜNDAĞ, March 6, 2008)

Les Kurdes d'Istanbul incités à rallier le PKK

Les jeunes Kurdes de la banlieue d'Istanbul hésitent face à l'énorme pression policière. Ou se décident à rejoindre les combattants au Kurdistan.

À la nuit tombée, une dizaine de «scorpions» sont de sortie : vitesse réduite, gyrophares allumés, les carapaces blindées et trapues remontent la grande rue. «Pour nous rappeler dans quel pays nous vivons», souffle une jeune fille. L'offensive terrestre turque dans le nord de l'Irak s'est achevée précipitamment vendredi 29 février. Mais dans cette banlieue kurde d'Istanbul, les rondes des véhicules anti-émeutes de la police s'intensifient.

Ironie du sort, ce quartier perdu dans une immense mer de béton s'appelle Gazi, qui signifie «héros de guerre» . Pour ses habitants, les héros ne sont pas les soldats turcs mais les combattants de la guérilla du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). C'est aux jeunes Kurdes de Gazi et à tous ceux de Turquie qu'un appel à l'insurrection a été envoyé il y a une semaine depuis les montagnes irakiennes pour «rendre la vie dans les grandes métropoles insupportable». Bahoz Erdal, un chef militaire du PKK, engageait notamment à incendier «des centaines de voitures».

Dans ce faubourg kurde, on «assure être prêt à suivre les ordres». Mais, ces derniers jours, les «faits d'armes» y sont finalement assez limités : un groupe de jeunes a lancé quelques cocktails Molotov sur des forces de police, deux voitures ont été brûlées, dans le quartier voisin…

«La pression policière est énorme, les gens hésitent», confie un habitant, qui préfère taire son nom. Depuis l'automne 2007, «une trentaine de personnes ont été arrêtées, les procès sont en cours», certifie Gülüzer, une des responsables de la section locale du Parti pour une société démocratique (DTP), accusé par les autorités turques d'être la vitrine politique du PKK.

Au-delà de la dissuasion des forces de l'ordre, «il y a cette immense lassitude d'un conflit qui dure depuis trente ans, estime Hüseyin, 37 ans dont quatre passés en prison. Problème de logement des familles nombreuses, peur de perdre un petit commerce… Quand les gens arrivent à l'Ouest, ils oublient la guerre, les soucis économiques l'emportent.»

La population a commencé à débarquer de l'Est dans les années 1970, chassée par la misère puis par la guerre civile. Dans le petit parc, les balançoires et les toboggans sont pris d'assaut par des nuées d'enfants poussiéreux.

Dans le local du DTP, une brochette de jeunes désœuvrés a les yeux rivés sur Roj TV, une chaîne prokurde interdite en Turquie et qui émet depuis le Danemark. Une partie non négligeable a de la famille dans les rangs du PKK. Comme s'il s'agissait d'un tribut humain à verser à la guérilla.

Enveloppée dans son foulard blanc de paysanne kurde, une mère de onze enfants a déjà donné deux fils aux montagnes. Le premier est mort. Le deuxième a quitté la maison à 16 ans, «l'âge où il faut y aller, comme les autres, même si ça déchire mon cœur».

Un jeune homme annonce «trente-huit combattants» dans sa famille depuis son «grand-père». Mais derrière la fierté de servir le «leader respecté» (Abdullah Öcalan, le chef du PKK, emprisonné, NDLR), une buée brouille ses yeux à l'évocation du petit frère, qui était étudiant en littérature. «Un soir, il m'a dit qu'il avait fait son choix et allait partir à la campagne. Il voulait connaître les surnoms des nôtres qui y étaient déjà. Le matin, il avait disparu. Cela fera cinq ans le 1er septembre.» L'été dernier, la mère lui a rendu visite sur le mont Qandil mais «depuis trois mois, nous sommes sans nouvelle».

Selon Hüseyin, «la majorité des jeunes ne se révoltera probablement pas, mais les plus radicaux vont continuer à partir», cédant à la «vision romantique» de la «lutte du peuple kurde». Une perspective toujours plus enthousiasmante qu'un avenir bouché par le chômage. Depuis trois ans, la délinquance a fait son apparition dans le quartier. Loin d'un idéal politique, des bandes, celles des «Kurdes» contre celles des «gauchistes», s'affrontent au couteau. À Gazi, ce sont les émeutes sociales qui grondent. (Le Figaro, 7 mars 2008)

Décès d'un manifestant kurde après des heurts avec la police

La police turque a annoncé jeudi la mort d'un manifestant kurde dans l'est de la Turquie après des heurts avec les forces de sécurité, un décès qui a donné lieu à des explications contradictoires.

Mehmet Deniz a succombé à ses blessures dans la nuit de mercredi à jeudi à l'hôpital après avoir été atteint à la tête par une pierre, a déclaré par téléphone à l'AFP un responsable de la police de la ville de Van.

L'homme a été blessé près dans la localité voisine d'Ercis après un festival organisé par le principal parti pro-kurde de Turquie, le Parti pour une société démocratique (DTP), qui a dégénéré en manifestation en faveur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), selon cette source.

La police a fait usage de grenades lacrymogènes et tiré en l'air pour disperser les manifestants qui en retour ont jeté des pierres vers les forces de sécurité, ont rapporté les médias.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le DTP a affirmé que 10 policiers avaient battu M. Deniz, âgé de 58 ans, le frappant à coups de matraques sur la tête, et avaient empêché physiquement qu'on lui apporte des soins.

L'officier de police contacté par l'AFP, et parlant sous le couvert de l'anonymat, a catégoriquement nié cette version des faits, la qualifiant de "pur mensonge".

Quatorze policiers ont été blessés, dont un grièvement, lors des heurts et 101 personnes ont été arrêtées, a déclaré le chef de la police de VAn Salih Kesmez, cité par l'agence de presse Anatolie.

Les tensions persistaient jeudi à Ercis où les obsèques de M. Deniz ont donné lieu à de nouveaux jets de pierre et tirs de sommation, selon Anatolie.

Les Kurdes de Turquie ont organisé plusieurs manifestations en faveur du PKK depuis le déclenchement à la mi-décembre d'une série d'opérations contre les rebelles retranchés dans le nord de l'Irak, qui ont culminé fin février avec une vaste offensive terrestre d'une semaine.

Un jeune homme de 15 ans est mort le mois dernier dans des circonstances non éclaircies au cours d'une manifestation à Cizre (sud-est). (AFP, 6 mars 2008)

Prosecutor Wants DTP MP's Immunity Removed

Ankara Deputy Chief Public Prosecutor in charge of terrorist crimes accomplished an investigation on the Parliamentary Group Meeting and the resolution of Democratic Society Party (DTP). The prosecution document said "The resolution of DTP's 25 December 2007 dated Party Assembly, released on 26 December 2007, and was prepared by DTP MP for Mardin, Emine Ayna.

The document reminded that in order to investigate Ayna under ATL article 7/2 "making propaganda for a terrorist organisation" the Parliament needed to remove her immunity under article 83 of the Constitution. If her immunity is removed and a case is opened against her, Ayna will face the risk of a prison sentence between one and three years.

DTP Resolution: "Solving Kurdish problem with legal amendments will give Turkey a chance for a historical beginning. Yet instead of opening the way for that, lynch and smear campaign is being run against us, questioning our legitimacy… PKK is a political organisation appeared as a result of the denial of Kurds and wants a solution to the Kurdish question.”  (antenna-tr.org, March 6, 2008)

CPT: L'isolement d'Öcalan doit cesser

Le Comité antitorture (CPT) du Conseil de l’Europe demande au gouvernement turc de mettre fin à l’isolement total d'Abdullah Öcalan, préjudiciable à sa santé mentale, mais la Turquie refuse, selon un rapport publié jeudi à Strasbourg.

Lors d’une visite en mai 2007 dans l’île Imrali, le CPT a examiné les conditions de détention et la santé d’Öcalan, seul détenu dans cette prison de haute sécurité depuis le 16 février 1999.

Les experts du CPT ont effectué des prélèvements de cheveux et de poils thoraciques pour des analyses toxicologiques qui ont été effectuées à Genève, afin de vérifier les allégations d’empoisonnement de ses amis et partisans.

Alors que des milliers de Kurdes manifestent régulièrement à Strasbourg et ailleurs en Europe pour réclamer la libération de leur ancien chef et protester contre son "empoisonnement", les experts du CPT sont formels.

Les concentrations de métaux lourds (strontium, magnésium, baryum) trouvés dans l’organisme du prisonnier ne sont pas "dangereuses pour la santé de l’intéressé", âgé de 59 ans.

Les valeurs de ces produits sont certes élevées, "mais elles sont probablement liées aux conditions environnementales de l’intéressé", qui vit près de la mer, et à ses habitudes alimentaires, selon les toxicologues genevois mandatés par le CPT.

En revanche, le CPT s’alarme de la notable dégradation de l’état mental du chef kurde, depuis ses précédentes visites en 2001 et 2003.

Les experts évoquent les conséquences sévères d’un "stress chronique et un isolement social et émotionnel prolongé", liées "à un sentiment d’abandon et de déception" et jamais constatées auparavant.

Avec une grande fermeté, le CPT enjoint les autorités turques de "réviser complètement la situation d’Abdullah Öcalan avec l’objectif de l’intégrer dans un endroit lui permettant d’avoir des contacts avec d’autres prisonniers et une plus large série d’activités".

Il demande pour le prisonnier le droit d’avoir la télévision, de téléphoner régulièrement à ses proches, de voir ses avocats sans la présence d’un membre de l’administration, d’avoir des visites plus fréquentes et de partager sa prison avec d’autres détenus.

Mais dans leur réponse adjointe au rapport, — publié avec leur feu vert, selon la procédure en vigueur au CPT —, les autorités turques opposent une fin de non-recevoir à ces demandes : "chef d’une organisation terroriste qui a mené des actes de violence brutaux entraînant la mort de 25.000 personnes", Öcalan "n’a pas abandonné ses tentatives pour continuer à diriger le mouvement", se justifie le gouvernement.

"Il essaye d’arriver à ses fins en utilisant ses rencontres avec ses avocats et ses proches", selon Ankara qui argue aussi d’importants risques pour la population, pour la sécurité du prisonnier et pour d’éventuels codétenus, sans compter le risque d’évasion.

Le gouvernement turc précise aussi qu’Öcalan a reçu 126 visites de ses frères et soeurs depuis son admission à Imrali jusqu’en septembre 2007 et 675 consultations avec ses avocats, mais qu’on ne pouvait l’autoriser à utiliser le téléphone en raison de sa dangerosité.

Né le 4 avril 1949, Öcalan, fondateur et ex-chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a été arrêté le 15 février 1999 au Kenya par des agents turcs avec l’aide des services de renseignement américains.

Transféré en Turquie, il a été condamné à mort pour "séparatisme" en juin 1999, peine commuée en 2002 en prison à vie après l’abolition de la peine capitale.
(AFP, 6 mars 2008)

Former MP Alinak Gets 6 Months for Letter in Kurdish

Spokesperson of Kars Peoples’ Assembly and former DEP MP Mahmut Alınak has been given six months prison sentence over sending Prime Minister Recep Tayip Erdoğan a letter in Kurdish. Alınak had written a letter to the Prime Minister about the problems of the city. Kars Criminal Court of First Instance Num 1 found Alınak guilty of “violating the ban on the use of a language other than Turkish” under the Law on Political Parties.

Alınak said that he sent the letter in Turkish first and tried a second letter in Kurdish since he did not get any response. Alınak said that the use of English, German, Armenian or Russian was free but the language of 25 million citizens was banned. (antenna-tr.org, March 5, 2008)
 

L'imam disant non a la guerre est arreté

Diyarbakir le 25 février une manifestation des organizés par le DTP(parti demokrati) contre l'incursion de l'armé turc en Irak, manifestant avec le livre saint le Coran, l'imam retraité Muhittin Eryilmaz est placé en garde a vue pendant deux jours avant son jugement. Mr Muhittin Eryilmaz en compagnie de l'ancienne deputé Leyla Zana avait tenue un discourt "arretons cette guerre au nom du Coran, pour que plus personne ne perde la vie".

La seccion anti teror de Diyarbakir l'accuse de montrer son soutien a un soulevment separatist et de faire sa propagande, d'etre membre du PKK. Apres avoir pris la deposition de MrMuhittin Eryilmaz, le tribunal de 1ere instance le condane a une peine d'amprisonnement. (kurdish-info.net-ANF, 3 mars 2008)

L'opération turque a "échoué", selon le chef du PKK

Le chef du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a estimé samedi que l'opération turque dans la nord de l'Irak avait "échoué", dans un entretien téléphonique à l'AFP.

"Ankara souhaite contrôler de grandes régions dans le nord de l'Irak pour créer une zone sécurisée qu'il utiliserait comme base pour lancer des attaques contre n'importe quel endroit et s'ingérer dans les affaires du Kurdistan", a affirmé à l'AFP Murad Karayilan depuis son refuge dans le montagnes du Qandil.

"Il s'agissait de l'objectif de la Turquie mais elle n'a pas pu faire face à la résistance des combattants du PKK. Son opération contre nos bastions a échoué", a-t-il assuré.

"La Turquie a attaqué nos forces en trois endroits dans la région de Zap mais a échoué à remplir ses objectifs malgré le fait que l'armée turque dispose de toute la technologie et d'avions de chasse qui survolaient les zones de combats et bombardaient sans arrêt", a ajouté le chef du PKK.

Selon Murad
Karayilan, la Turquie, en lançant cette opération de huit jours, voulait "frapper le PKK" mais aussi "affaiblir le Kurdistan (...) et empêcher que Kirkouk ne soit rattaché à la région".

Située dans l'ère géographique du Kurdistan irakien, Kirkouk n'a jamais fait partie de cette région autonome, et a été la cible d'une campagne d'arabisation forcée à l'époque du président Saddam Hussein dans les années 1980. (AFP, 1 mars 2008)

Kurdish Guerrilla's Claim: Turkish invading forces lost 120 soldiers

HPG online-statement of February 29, 2008 on the total outcome of the fighting with the Turkish invading forces during the sweep attack:

In the overall battle erupted between our fighters and soldiers of the Turkish army as of February 21, 2008, during the Turkish forces attempt to inter the Zap area, 108 soldiers of the Turkish army were killed by our HPG fighters. Another 12 soldiers killed during the Turkish forces withdrawal from Kurdistan-Iraq, that bring the total of Turkish soldiers killed to 120.

Turkish army has been unable to move ahead one step despite the backing of the Turkish air force warplanes, the Turkish artillery shelling and the intelligence information provided by the United States reconnaissance planes.

We declare to the public opinion that 7 of our comrades had been wounded during these confrontations. They are receiving treatment in the areas of Madya’s Defenses under the care of our Defense Forces doctors and we did not move them to any of the cities and hospitals named by the Turkish media.

Five martyrs of HPG were killed defending Kurdistan:

1 - Ayhan Kaya Gazzl
Real name: Ali IŞIK
Date and place of birth: 1977 Siirt / Berwari
2 - Baran Past
Real name: Mohamed alternate
Date and place of birth: 1978 Past / Ahiloan
3 - Teuwen Inc
Real name: Ali Abbas
Date and place of birth: 1985 Inc / West Kurdistan
4 - Erdal mutiny
Real name: Aydin Yilmaz
Date and place of birth: 1980 / Diyarbakir
5 - laboured Inc
Real name: Ibrahim Ahmad
Date of entry: 1993

(kurdish-info.net,  March 1st, 2008)



Minorités / Minorities

Deux gendarmes étaient au courant du projet d'assassinat de Hrant Dink

Deux gendarmes turcs ont admis jeudi devant un tribunal avoir été au courant du plan de l'assassinat du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink en 2007 à Istanbul, a rapporté l'agence Anatolie.

Un des deux gendarmes, qui ont comparu devant un tribunal de la ville de Trabzon (nord-est), où l'assassinat avait été planifié, a avoué à la cour avoir été informé du projet en août 2006.

L'accusé a déclaré avoir été mis au courant par un membre de la famille du cerveau présumé du meurtre, Yasin Hayal.

Il a affirmé qu'il avait informé de ce projet ses supérieurs au sein de son unité de gendarmerie et que ceux-ci n'avaient entrepris aucune action pour prévenir le crime.

"Nous n'avons rien fait par la suite car on ne nous a pas donné d'instructions ou d'ordres", a déclaré l'accusé, seulement identifié par les initiales O.S.

Il a accusé ses supérieurs d'avoir fabriqué des documents après l'assassinat de façon à créer l'impression qu'ils n'avaient pas eu de connaissance préalable du projet d'assassinat. Il a ajouté avoir subi des pressions "psychologiques" pour le forcer à mentir aux inspecteurs du gouvernement dans leur enquête visant les forces de l'ordre.

Le second suspect, identifié comme V.S., s'est déclaré d'accord avec les aveux de son coaccusé.

Les deux gendarmes encourent une peine allant de six mois à deux ans de prison pour "abus de pouvoir".

Hrant Dink, qui militait pour la réconciliation entre Turcs et Arméniens, a été tué par balles le 19 janvier 2007 à Istanbul, devant les locaux de l'hebdomadaire bilingue turc-arménien Agos, qu'il dirigeait.

Il s'était attiré la colère des nationalistes pour avoir qualifié de génocide les massacres d'Arméniens commis en Anatolie entre 1915 et 1917, un terme rejeté par Ankara.

Son assassin, Ogün Samast, un chômeur de 17 ans, a déjà avoué son crime devant un tribunal d'Istanbul. Le procès de Samast, de Hayal et de 17 autres accusés est toujours en cours. (AFP, 20 mars 2008)

Communiqué des associations  assyro-chaldéennes, assyriennes, syriaques et araméennes

Il y a quelques mois les associations et les organisations assyro-chaldéennes, assyriennes, syriaques et araméennes de la diaspora belge ont manifesté par plus de 1500 personnes en criant  « stop aux massacres des chrétiens en Irak » ! Et des milliers d'autres ont manifesté de par le monde. Mais malheureusement leurs voix sont restées sans écho, et les massacres d'innocents continuent encore et toujours.

En tant qu'organisations et associations assyriennes, chaldéennes, syriaques, araméennes de la diaspora belge nous avons,  avec grande peine et douleur appris l'assassinat sauvage et scandaleux de Monseigneur Paulos (Paul) Faraj Rahoo, archevêque de l'Eglise Chaldéenne à Mossoul. Comment, et au nom de quel Dieu de Miséricorde, des personnes peuvent-elles  se permettre de commettre un tel meurtre contre un homme de Dieu et de paix ?! Déjà auparavant, au moment de son enlèvement, ses trois accompagnateurs  ont été lâchement assassinés dans le district d'Al-Nour, le 29 février 2008. Ces actes sont inqualifiables. Nous prions notre Dieu de Miséricorde et d'Amour pour la paix de l'âme des martyrs et nous assurons de notre prière et de notre soutien les familles des victimes. Monseigneur Paulos, a donné sa vie à Dieu et à son pays. Durant toute sa vie, il a œuvré à l'entente  entre toutes les communautés ethniques et religieuses. Par sa vie il a réalisé cette parole de l'Evangile : « Il n'y a pas de plus grand amour de donner sa vie pour ceux qu'on aime ». Monseigneur Paulos a aimé jusqu'au bout ce peuple et ce pays animé par son amour de Dieu.

Nous condamnons fermement ces actes inhumains et lâches contre des civils innocents et les enfants de ce pays que sont les Assyriens, Chaldéens, Syriaques et Araméens. Jusqu'à quand les chrétiens vont-ils payer de leur vie le silence de la communauté internationale à leur égard.

L'escalade récente des actes de terrorisme visant les chrétiens montre la volonté d'épurer ces derniers de leur patrie ancestrale. Nous demandons au gouvernement irakien et aux chefs religieux chiites, sunnites et kurdes de tout faire pour protéger cette minorité.

Ces attaques contre notre peuple ne réussiront pas à estomper l'espérance d'un avenir de paix sur les traces de nos pères qui, jadis d'ailleurs, ont contribué à la création de la civilisation et à l'avènement de l'Irak.

Nous faisons appel au Gouvernement belge,  à la communauté internationale et à tout homme de bonne volonté pour réagir fermement  à ces violences afin que cesse  le massacre des chrétiens en Iraq.

N'abandonnons pas le peuple iraquien et ses minorités qui souffrent tant.

LA TOUR DE BABEL DE BELGIQUE asbl - DE ASSYRISCHE GEMEENSCHAP MECHELEN (AGM) - HALDEEUWS-KATHOLIEKE KERK MECHELEN - EGLISE CHALDEENNE CHATHOLIQUE DE BRUXELLES -  LA FEDERATION DES ARAMEENS (SYRIAQUES) DE BELGIQUE
(arameens@gmail.com, 21 mars 2008)

Armenian Genocide Survivor Passes Away

Hayganoush Markarian, one of only two known remaining survivors of the 1915 Armenian Genocide living in the Bay Area, passed away at the age of 106 on March 13.

Last October, Markarian's story of survival was presented by Rep. Lynn Woolsey to the House Committee on Foreign Affairs during a hearing regarding a resolution officially recognizing the Armenian Genocide by Congress. Rep. Woolsey showed committee members Markarian's photograph and urged her colleagues to pass the resolution. The resolution passed in committee and awaits a vote by the full House of Representatives.

Markarian was born Hayganoush Azarian on January 24, 1902 in the city of Kharpert in current-day eastern Turkey. The area was the historic homeland of Armenians until the Ottoman Turkish government began a systematic campaign to exterminate the Armenian population in 1915, which culminated in the death of 1.5 million Armenian men, women and children through massacres and forced deportations.

In Kharpert, Markarian lived with her parents, older brother, and four sisters. When the Turkish government began the Armenian Genocide, first through the conscription of Armenian men and boys into special army units, Markarian's brother and father fled into hiding. Her brother, Karekin, dressed as a girl in order to safely cross dangerous areas. He made his way to Russia, then Sweden, and finally to the United States. Her father, Minas, who had been a successful businessman, hid among some of his Kurdish clients, moving from residence to residence to avoid detection. Meanwhile, Markarian's mother found a way to keep the rest of the family together in Kharpert during the mass deportations, avoiding massacre until the end of WWI when they were reunited with Markarian's father. Unfortunately, Minas suffered an early death as the result of the difficult conditions he had faced hiding in water wells for long periods of time.

In 1923, Markarian's mother moved the family to Aleppo, Syria, where Hayganoush married Markar Markarian in 1925. They remained in Aleppo, raising five children, until 1956 when the entire family moved to Lebanon. In the meantime, their eldest son, Armen, migrated to the United States to pursue an education, and remained in America to teach. In 1969, the rest of the Markarian family followed Armen to the United States.

In both Syria and Lebanon, Markarian was an active member of the Armenian Relief Society, the oldest Armenian women's organization operating in the world. The organization was established in 1910 in New York City to provide humanitarian assistance to Armenians in need. Markarian continued her membership until her death this week.

Hayganoush Markarian's funeral will take place on Wednesday, March 19, at 11 am, at St. Gregory Armenian Apostolic Church in San Francisco. She is survived by Armen and Victoria Markarian, Arsen and Alice Gregorian, Zohrab and Elizabeth Markarian, Sinan and Seta Yazejian, Constantine and Nayiri Bouboussis, and six grandchildren. (judythpiazza@newsblaze.com, March 19, 2008)

La cour ajourne le procès de la chanson accusée de racisme

La cour d’Istanbul a ajourné mercredi 5 mars 2008 le procès du chanteur folklorique Ismail Türüt et du parolier Ozan Arif accusé d’incitation à la haine avec leur chanson intitulée « Ne fait pas de plans ». La Cour judiciaire de Sultanahmet a ajourné l’audience au 5 juin pour permettre aux experts de terminer leur travail. 



« Nous n’avons pas commis de crime et nous ne regrettons pas d’avoir écrit ou chanté cette chanson » ont déclaré Türüt et Arif. Le bureau du Procureur de la République d’Istanbul a lancé une enquête en septembre dernier contre une chanson prétendument raciste « Ne fait pas de plan » après qu’une vidéo ait ét mise sur YouTube louant les suspects accusés du meurtre du journaliste arménien Hrant Dink. 



Les images de la vidéo sont ultra-nationalistes, religieuses, anti-américaines et anti-israëliennes et montrent le corps de Hrant Dink quand le chanteur dit « si une personne trahit le pays, elle est terminé ». 



Après la première audience Türüt a déclaré que ni lui ni Arif n’avait des liens avec les concepteurs de la vidéo ajoutant qu’ils n’avaient eu aucune intention de louer l’assassinat de Dink en écrivant et chantant cette chanson. 

« Nous ne sommes pas des criminels. Nous nous sommes défendus pendant l’audience. J’ai été profondément touché par ce que notre avocat a dit pour notre défense. Je fais couler des larmes » a-t-il dit. 
(Stéphane/armenews, 17 mars 2008)

Dink Family Lawyers to Appeal to ECHR

It has been more than a year now that journalist Hrant Dink, editor of the weekly Turkish-Armenian newspaper Agos, was gunned down and killed in front of his office in Istanbul on 19 January 2007.

The investigation of the murder has been unsatisfactory; for instance, there is evidence that the Trabzon police was told many times of the planned murder, but failed to act. However, so far only the suspected gunman and a group of mostly young men involved in the planning of the murder have been put on trial, as well as two gendarmerie officers in Trabzon.

Trabzon police "not negligent"

On 10 January of this year, the Chief Public Prosecution in Trabzon, in northeastern Turkey, decided not to prosecute seven police officers of the Trabzon police force for gross negligence in the murder of Hrant Dink.

Following the objection of lawyers of the Dink family, the case was taken to the Rize Heavy Penal Court. It has rejected the objection of the lawyers.

Bahri Bayram Belen, one of the lawyers for the Dink family and a joint attorney in the murder trial, told bianet that they have not yet been officially informed of the decision, but that they will appeal to the European Court of Human Rights (ECHR) as soon as possible.

Police "turned a blind eye"

He said, “Some officers in the Trabzon police, gendarmerie and related intelligence units turned a blind eye to [information telling them about a planned murder] and caused Hrant Dink’s death. This case is very important for us. We had even demanded that the case of the two gendarmerie officers being tried in Trabzon be joined with this case.”

According to the decree of the Rize court, there will be no trial against former intelligence chief Engin Dinc, former anti-terrorism chief Yahya Öztürk or five other police officers from the Trabzon police department for obscuring evidence, gross negligence and protecting criminals.

Based on witness accounts, the Dink family had filed a criminal complaint with the Istanbul Chief Public Prosecution. However, the prosecution had decided that the case was not in their jurisdiction and had sent the file to the Trabzon prosecution, despite the argument of the Dink family that the case should be tried as a whole.

The Trabzon prosecution then decided that there was no clear and convincing proof for prosecution. After the objection, the nearest heavy penal court in Rize confirmed this decision, saying there was no evidence of gross negligence or previous knowledge of the murder plans.

RSF:  Police officers also need to be put on trial

Meanwhile, the Paris-based Reporters Without Borders (RSF) issued a new press release on 6 March, in which it criticised the lack of progress which a parliamentary subcommittee for human rights was making in its probe into the murder.

Senior police and gendarmerie officials from Istanbul and the Trabzon blamed each other for the failure to take the necessary measures to prevent Armenian-Turkish journalist Hrant Dink’s murder when they were questioned at the end of last month by the parliamentary subcommittee.

 “We reiterate our call for all those investigating the role of the security forces in connection with the Dink murder to make every effort to establish who was responsible for what,” Reporters Without Borders said. “To this end, we think it is important that the police officers implicated should be tried at the same time as Dink’s alleged murderers.”

Trabzon and Istanbul police accuse each other

When the parliamentary subcommittee questioned Trabzon intelligence department chief Engin Dinc on 28 February, he reportedly identified Erhan Tuncel, who is charged with being one of the masterminds of Dink’s murder, as a police informer. Dinc said he only spoke with Tuncel once to ask him to convince Yasin Hayal, another of the Dink trial defendants, not to kill Dink.

Dinc accused Ahmet Ilhan Güler, the head of the Istanbul police intelligence department, of failing to react after the Trabzon police issued an alert about a murder plot. The accusation had already been made to the subcommittee by former Trabzon police chief Ramazan Akyürek, now head of police intelligence in Ankara.

During his appearance before the subcommittee, Akyürek said he alerted the police in 81 cities of “possible attacks against minorities,” adding that “it was not necessary to identify Hrant Dink by name.” Akyürek directly accused Istanbul police chief Celalettin Cerrah of failing to react to his alert.

According to Agos, the subcommittee has decide to question Cerrah again, this time in Ankara.

The Dink family and its lawyers are calling for all the Trabzon and Istanbul police officers involved in the case to be charged and tried in Istanbul. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, March 11, 2008)

Cérémonie de la haine contre les Arméniens à Erzurum

Pendant une cérémonie qui s’est tenue pour le 90 ème anniversaire de la libération de la ville d’Erzurum à Askale lundi 3 mars 2008 les « gangs » arméniens ont exécuté un Imam et ensuite les Turcs ont tué les Arméniens dans une pièce de théâtre. L’information a fait la une mardi de tous les journaux turcs car tous révèlent que les enfants qui ont observé la « production » ont été choqués.

La pièce de théâtre s’est tenue devant le bureau du gouverneur. Elle débute lorsqu’un « gang » arménien est assis à une table avec du vin. Puis le « gang » arménien, représenté par des acteurs, fait une incursion dans les maisons et poignarde les bébés un à un.

Le chef du « gang » arménien, entendant le son de l’appel musulman à la prière, fait exécuter un imam. La pièce de théâtre destinée à représenter les événements du passé fini quand les soldats turcs viennent pour sauver le village et tuent l’équipe du « gang » arménien.

Selon la presse turque les gosses observant les célébrations ont été choqués principalement de l’exécution de l’Imam si réaliste et d’une durée de cinq minutes environ. Les spécialistes turcs ont lancé un avertissement : " de telles scènes d’exécution laissent des marques dans la conscience d’un enfant." (Chaine de télévision NTV-armenews.com, 6 mars 2008)

When Will the Kidnapping and Murder of Assyrians Stop?

Nuri Kino: Journalist in Sweden specializing in investigative journalism, and is one of the most highly awarded journalists in Europe (CV). He is an Assyrian from Turkey. His documentary, Assyriska: a National team without a Nation, was awarded The Golden Palm at the 2006 Beverly Hills Film festival.

Last Saturday I filled my desk with things I haven't had the time to attend to for the last few months. I was ready to work on such mundane things as investigations and accounting and letters. At seven a clock in the evening our home phone at home started receiving one phone call after the other, as I had switched of my cell phone. A bishop has been kidnapped in Iraq (AINA 2-29-2008). His driver and two bodyguards have been killed. It happened in the Mosul area. I try to ignore it; I need to take care of what lies on my desk. Assyrian television stations and news agencies report about the tragic event. I don't want to pay attention. I don't have time. And no matter what, I can never undo the kidnapping and murder. I continue to go through the papers on the desk. Or should I call some of my contacts in Mosul? No, I continue to work with the other stuff.

At half past twelve on Saturday midday I come home to my mother, she is sitting and watching the Ishtar TV-channel while crying. I sit down next to her. A large crowd accompanies the coffins of the driver and bodyguards of the bishop. Everybody is crying. They cry out their grief, their fear, their inability to stop the ethnic cleansing and killings.

Three unfamiliar men have been killed in Iraq. My mother is from Turkey but cries as if she was present among the crowd in Mosul. The anger causes my body to ache. Why does my mother care? Why is my body aching. Is it because we are reminded through these events about a genocide which occured more than ninety years ago? Yes, and because it is continiuing till today (report). But we also cry because we feel betrayed, because throughout history the world has only watched when we become targets of the Islamists. We are always left without any protection. Great Britain fooled us during WWI to believe it would protect us but when they didn't need us anymore they just turned their backs and our people were slaughtered. Russia betrayed us as well. We are the only people in the Middle East being decimated instead of increasing.

Back to the TV: The coffins are carried into the church. Relatives and friends to the dead are dressed in black and bow in front of the coffins. A teenage girl screams out her grief at her father's coffin: "papa, papa, my beloved papa." A mother at her sons' coffin: "my son is a hero, my son died for a good cause." A sister kisses the picture of her murdered brother. The priests try to calm the people down, everyone is crying. The remnant of Assyrians, also called Syriacs and Chaldeans, left in the Mosul area has gathered in the church. They cry out their fear as well as their anger. They hug each other, console each other, but nothing helps. The bishop is trying to speak but his voice is drowned in the cries and screams, although the volume on the loud speakers has been turned up. My body aches, I also want to cry and scream: "Enough is enough!"

I have been told to act less on behalf of my people. I am after all an investigative journalist and can therefore not act as a generator of public opinion. Investigative journalism is founded on facts. But the fact is the Assyrians are driven out from what has been their homeland for more than six thousand years. The fact is the people who first embraced Jesus and which still use His mother tongue are being driven out, persecuted and killed. The fact is the world has shut its eyes to this tragedy. The fact is half of Iraq's indigenous population has already been driven into exile and the other half is living in constant fear.

The Assyrians must have a safe haven now! They have the right to it according to the Iraqi constitution. They are entitled to it according to international law, according to the UN constitution. But first and foremost, they are entitled to it by what we call humanity. Where is the humanity of the United States? Where is the humanity of the UN or of my home country Sweden? Why is no one saying or doing anything? I am also asking all liberal and moderate Muslims in the world why they are not doing anything to stop the killing of the Christians in Iraq? The war in Iraq has affected all Iraqis in a severe way but unlike others the Assyrians choose not to make war. They don't carry weapons and don't kill. Arabs and Kurds, Shiites and Sunnis, all must act towards ending the cleansing of Iraq's ethnic and religious minorities.

I will not be able to return to the papers on my desk today, they all now seem so trivial. As an investigative journalist I must continue to gather facts in order to be able to report about a truth most other journalists don't care about. (news-noreply@aina.org, March 3, 2008)

Lawyers of Agos Newspaper Rejected the Board of Judges

In the case against the owner of Agos Serkis Seropyan, and responsible editor Nalcı on the charge of "trying to influence the outcome of a trial" held by Şişli Criminal Court of First Instance Num.2, defence lawyers rejected the board of judges on the grounds that the board was biased. Lawyer Fethiye Çetin said that the judges Metin Aydın and Hakkı Yalçınkaya were members of the board who had condemned former editor Arat Dink and Seropyan under article 301 in a previous trial.

Çetin said "These two judges are against Nalcı and Seropyan... The suspects do not believe the impartiality of the judges in this case. Agos weekly and its Armenian staff do not believe that judges are impartial".  (antenna-tr.org, March 1, 2008)

Chaldean Bishop Kidnapped in North Iraq, Bodyguards Killed

Archbishop Paulos (Paul) Faraj Rahho, of the Chaldean Church of Mosul, was kidnapped today at 5:15 P.M. as he left the Holy Spirit Church in the Al-Noor area of Mosul city. His driver, Faris, and bodyguard Rami, were shot and died at the scene. A third man, security guard Samir, was also shot and died later at the hospital.

The following is a list of priests kidnapped or killed in Iraq:

June 6, 2007

Fr Hani Abdel Ahad, in his early 30s, was kidnapped a north-eastern section of Baghdad called Suleikh, along with five boys who were going with him to visit the city's minor seminar.

June 3, 2007

Fr. Ragheed Ganni and three deacons were gunned down in their car in Mosul. The car was booby trapped with explosives to prevent anyone from retrieving the bodies.

May 20, 2007

Fr. Nawzat P. Hanna was kidnapped in Baghdad and freed three days later. He was beaten while in captivity.

December 5, 2006

Fr. Samy Al Raiys was kidnapped in Baghdad and subsequently released after ransom was paid.

November 30, 2006

Fr. Mundhir al-Dayr of the Protestant Church in Mosul was found dead with a bullet in his head. He was abducted on November 26 and was found dead four days later. A message from the abductors demanded one million dollars as ransom or they will "kill all Christians starting with Fr. Al-Dayr."

November 19, 2006

Fr. Doglas Yousef Al Bazy was kidnapped in Baghdad and released nine days later after ransom was paid.

October 9, 2006

Fr. Paulos Iskander (Paul Alexander) was kidnapped by an unknown Islamic group and beheaded and dismembered three days later.

August 15, 2006

Fr. Saad Sirop, 34, head of the Theology Department at Babel College, the only university-level Christian institution in Iraq, was kidnapped in Baghdad and released one month later.  (AINA, March 1st, 2008)

Politique intérieure/Interior Politics

La Cour constitutionnelle a jugé recevable la demande d'interdiction de l'AKP au pouvoir


La Turquie se trouve dans une nouvelle crise politique profonde après la décision de la Cour constitutionnelle turque qui a jugé recevable lundi une demande d'interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, accusé d'activités antilaïques.
Le vice-président de la Cour Osman Paksüt Paksüt, qui s'exprimait devant de nombreux journalistes au terme d'une réunion des magistrats, a annoncé qu'ils avaient jugé recevable sur la forme le recours du procureur de la cour de cassation qui demande l'interdiction de l'AKP, formation issue de la mouvance islamiste.

La décision a été prise à l'unanimité des 11 juges. Une majorité des juges a décidé d'inclure dans le procès le chef de l'Etat Abdullah Gül, un ancien cadre de l'AKP
.

Cette décision lance formellement le procès à l'encontre de ce parti au pouvoir depuis 2002.

Le procureur Abdurrahman Yalçinkaya avait déposé le 14 mars son recours auprès de la Cour constitutionnelle.

Le long réquisitoire de 162 pages demande que l'AKP soit dissout et que 71 de ses cadres, dont le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, soient interdits de politique pendant cinq ans.

La cour va se pencher maintenant sur le fond du dossier. L'AKP dispose d'un délai d'un mois, extensible, pour déposer sa première défense.

M. Yalçinkaya accuse l'AKP d'être devenu un "foyer d'activités allant à l'encontre de la laïcité". Son initiative a alimenté les tensions entre les défenseurs de la laïcité et les partisans du gouvernement, favorables à davantage de libertés religieuses.

L'AKP, issu de la mouvance islamiste et a largement remporté les dernières élections législatives de juillet 2007, affirme avoir rompu avec l'islam politique et se définit comme un parti "démocrate conservateur". 

Le porte-parole du gouvernement, le vice-Premier ministre Cemil Cicek, a semblé minimiser la décision de la Cour constitutionnelle. "Nous nous soucions plutôt de questions comme les réformes, le développement économique et le processus d'adhésion à l'Union européenne", a-t-il dit à l'issue d'un conseil des ministres.

L'AKP dispose d'un délai d'un mois, extensible, pour présenter sa défense. Un verdict devrait prendre plusieurs mois.

Pour éviter une interdiction, l'AKP, qui domine le Parlement turc, a préparé en catastrophe une révision constitutionnelle - qui n'a pas encore été présenté - qui rendrait plus difficile la fermeture de partis politiques.

"Un changement est devenu une nécessité", a affirmé lundi Nihat Ergün, vice-président du groupe parlementaire de l'AKP.

Il a estimé que le système actuel de dissolution pouvait amener à l'arrêt des travaux législatifs, rappelant qu'un autre parti, le DTP pro-kurde (20 sièges sur 550), était également menacé de dissolution.

Risque de refroidissement de relations UE-Turquie déjà fraîches

Les relations déjà difficiles d'Ankara avec l'Union européenne risquent de se détériorer encore après le lancement lundi du procès visant à interdire le parti AKP au pouvoir en Turquie, qui donne de nouvelles armes aux pays opposés à l'adhésion turque au bloc européen.

Le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn a répété lundi qu'il ne voyait pas de "justification" à une interdiction du parti AKP au pouvoir en Turquie, estimant que sa dissolution ne pourrait être motivée que s'il appelait à la violence.

Selon les principes du Conseil de l'Europe "sur les bonnes pratiques des démocraties", l'interdiction d'un parti "ne peut être justifiée que pour les partis qui appellent à l'utilisation de la violence ou utilisent la violence comme moyen politique pour renverser l'ordre démocratique constitutionnel", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Je ne vois pas de telle justification dans ce cas", a-t-il ajouté.

"Dans les Etats membres de l'UE, ce genre de questions (...) sont débattues au Parlement et tranchées par les urnes, pas par les tribunaux", a insisté le commissaire.

La Turquie a commencé en octobre 2005 ses négociations d'adhésion à l'UE.

Olli Rehn n'a pas réitéré lundi sa menace de perturbations de ces négociations en cas d'interdiction de l'AKP, mais il a souligné qu'il y avait "beaucoup en jeu", mentionnant la "perspective européenne" de la Turquie.

"La Turquie a besoin de consacrer toute son énergie à entreprendre les réformes longtemps attendues qui seront bénéfiques pour le peuple turc et feront avancer l'intégration de la Turquie dans l'UE. Cette affairer ne doit pas distraire l'attention de ces réformes", a-t-il souligné.

La Cour constitutionnelle turque, plus haute autorité judiciaire du pays, a jugé recevable lundi le recours déposé le 14 mars par le procureur en chef de la Cour de cassation, Abdurrahman Yalçinkaya, qui estime que l'AKP, qui gouverne depuis 2002, menace les fondements laïques de la république turque.

La décision de la Cour constitutionnelle "porte un grand coup aux relations entre l'UE et la Turquie", a estimé Amanda Akçakoca, analyste à l'European Policy Centre à Bruxelles.

"Ce n'est pas encore au niveau d'un coup d'Etat militaire, mais on n'en est pas loin", a jugé de son côté lundi la spécialiste de la Turquie Kirsty Hughes.

Malgré tout, les analystes ne pensent pas que l'UE décidera à ce stade un gel formel des négociations d'adhésion turque.

"Cela n'aiderait pas le gouvernement turc, soutenu par les Européens, si l'UE suspendait les négociations. L'UE ne prendra pas une telle décision à moins que l'AKP ne soit effectivement interdit", à l'issue d'une procédure qui devrait prendre plusieurs mois, a prédit Kirsty Hughes.

De toutes façons, ces négociations sont déjà au point mort.

Seuls six des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les négociations ont en effet été ouverts en plus de deux ans, huit autres sont gelés depuis décembre 2006 en raison de la question chypriote, et "personne ne s'attendait à l'ouverture de chapitres dans un avenir immédiat", a noté Amanda Akçakoca.

En revanche, cette procédure ne manquera pas de conforter les Etats membres comme la France, l'Autriche ou Chypre qui s'opposent régulièrement à l'entrée de ce grand pays musulman dans le bloc européen, face aux partisans d'Ankara que sont le Royaume-Uni ou la Suède.

Ces pays "sourient sans doute aujourd'hui. Cela va aider leur cause, parce que cela montre que la Turquie est loin d'être prête à devenir membre de l'UE", a souligné Amanda Akçakoca.

"Au niveau des gouvernements de l'UE hostiles", "je crois qu'il n'y aura pas de surenchère", a tempéré Didier Billion, de l'Institut des relations internationales et stratégiques à Paris.

"Par contre, au sein des opinions publiques des dits pays, un certain nombre de responsables politiques vont agiter cela comme une preuve que définitivement la Turquie n'est pas un pays démocratique", a-t-il ajouté. (AFP, 31 mars 2008)

La Cour constitutionnelle se prononcera lundi sur des poursuites contre l'AKP

La Cour constitutionnelle turque devrait se prononcer lundi sur la recevabilité d'une demande d'interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, a affirmé jeudi le président de la Cour Hasim Kiliç, cité par l'agence de presse Anatolie.

La demande, déposée le 14 mars par le procureur de la Cour de cassation, qui accuse l'AKP d'"activités allant à l'encontre de la laïcité", a alimenté les tensions entre les défenseurs les plus intransigeants de la laïcité et les partisans du gouvernement, favorables à davantage de libertés religieuses.

Un rapport préliminaire sur les accusations présentées par le procureur devrait être finalisé ce week-end, a déclaré M. Kiliç.

"Je pense que nous allons commencer à débattre de la question lundi si aucun problème ne survient", a-t-il ajouté.

La Cour doit décider si la demande du procureur est recevable sur la forme, avant de se pencher éventuellement sur le fond du dossier. Un verdict final n'est pas attendu avant plusieurs mois.

Babacan: Interdire l'AKP peut bloquer les négociations avec l'UE

Une éventuelle interdiction en Turquie du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir pourrait conduire à une suspension des négociations d'adhésion avec l'Union européenne, a prévenu le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan, cité jeudi par la presse.

La procédure d'interdiction de l'AKP pour des "activités allant à l'encontre de la laïcité" lancée le 14 mars et les tensions politiques qui ont suivi "sont des développements extrêmement négatifs pour le processus d'adhésion à l'UE", a déclaré M. Babacan, cité par le quotidien à grand tirage Sabah.

"Si les choses vont plus loin, les relations avec l'UE vont se détériorer gravement et même la suspension du processus de négociations va arriver à l'ordre du jour", a-t-il poursuivi.

L'UE a déjà gelé les pourparlers d'adhésion avec Ankara dans huit des 35 chapitres thématiques de négociations en réponse au refus d'Ankara d'accorder à Chypre les mêmes privilèges économiques qu'aux autres membres du bloc européen.  (AFP, 27 mars 2008)

L'AKP cherche à éviter d'être frappé d'interdiction

Le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie et menacé par une procédure d'interdiction pour activités anti-laïques, envisage une modification de la Constitution pour y échapper, a indiqué lundi un responsable de l'AKP.

L'AKP pourrait déposer au Parlement d'ici la fin de la semaine une proposition visant à rendre plus difficile l'interdiction d'un parti politique, a déclaré le vice-président du parti Nihat Ergün à des journalistes.

Le procureur de la Cour de cassation a déposé le 14 mars un recours auprès de la Cour constitutionnelle réclamant la dissolution pour activités anti-laïques de l'AKP, formation issue de la mouvance islamiste.

Le réquisitoire du procureur, examiné par la Cour constitutionnelle, accuse le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et nombre de ses amis de l'AKP d'islamiser la Turquie laïque et demande qu'on leur interdise l'activité politique pendant cinq ans.

C'est la première fois qu'une telle requête est lancée contre un parti au pouvoir, même si une vingtaine de formations ont été dissoutes en Turquie depuis les années 1960.

Une révision de l'article 69 de la Constitution turque, ayant trait aux fonctions des partis politiques, "est devenue une nécessité", a estimé M. Ergün qui, sans entrer dans les détails, a laissé entendre que la proposition de l'AKP visait à rendre plus difficile l'interdiction d'un parti.

Le parti de M. Erdogan, issu de la mouvance islamiste mais qui se définit aujourd'hui comme démocrate et conservateur, est au pouvoir depuis 2002. Il a obtenu 46,6% des voix, soit 341 des 550 sièges de l'Assemblée unicamérale, aux législatives de juillet 2007.

Le procureur accuse cette formation de constituer un "foyer d'activités anti-laïques".

"Le système actuel de dissolution d'un parti peut mettre fin au travail législatif", a souligné M. Ergün qui a rappelé que le parti pro-kurde DTP (Parti pour une société démocratique, 20 sièges au Parlement) était également visé par une procédure d'interdiction. (AFP, 24 mars 2008)

AKP Was Silent in DTP Closure Trial

Politicians continue to discuss the request by prosecutor Yalcinkaya to the constitutional court to close the ruling Justice and Development Party (AKP).

Devlet Bahceli, chair of the Nationalist Movement Party (MHP), said that it would be preferable if individual party leaders and representatives were held responsible and punished rather than a whole party be closed. He called for an investigation of whether such a course would be possible.

Bahceli said that in that case constitutional amendment concerning the parliamentarians’ immunity could be considered.

He rejected the AKP’s suggestion to “limit the powers of the judiciary.”

"DTP case is different"

As for the current closure trial against the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), Bahceli said that there “could be a different approach for the case when political parties were seen as supporting terrorism and considering it a means for their separatist aims,” which is precisely how the MHP views the DTP.

Deniz Baykal, the chair of the Republican People’s Party (CHP), the main opposition party and a staunch defender of laicism in Turkey, said at a party group meeting:

“It is impossible to greet such events with happiness. It is saddening for all of us in democracies when there is the obligation to close a political party.”

Baykal defended the actions of Abdurrahman Yalcinkaya, the Chief Public Prosecutor of the Supreme Court of Appeals, saying: “The prosecutor argued that he had noted that the rift between the practices of the government and the constitutional laws was too wide […]. He took it to the Constitutional Court in order that the necessary be done.”

“Let no one describe this as a conflict between law and the ‘national will.’ The national will is something else. The national will is the shared will of all the people, not the will of the majority.”

Baykal further pointed out that the AKP had not protested at the closure trial of the DTP.

Turk: AKP is only democratic when own party is concerned

Ahmet Turk, the parliament group leader of the DTP has denounced the closure request against the AKP as a “democratic scandal,” and added that the party would support constitutional amendments which would make the closure of parties more difficult.

However, Turk also accused the AKP of staying silent before: “The government stayed silent when we were attacked, but when it was faced with a closure indictment, its members turned into the greatest democrats ever.” (BIA, Nilüfer ZENGİN, March 19, 2008)

Erdogan a exclu l'appel à des élections anticipées

Le parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie est confronté à de graves accusations d'un procureur qui demande sa dissolution pour activités anti-laïques mais son chef, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a de nouveau dénoncé dimanche le recours à son égard.

Le procureur de la cour de cassation Abdurrahman Yalçinkaya a déposé vendredi devant la Cour constitutionnelle un texte de 162 pages demandant l'interdiction Parti de la justice et du développement (AKP).

Il accuse cette formation issue de la mouvance islamiste de vouloir transformer, à terme, le pays en un Etat islamique et de détruire le système démocratique, selon des extraits publiés dimanche par la presse.

"Le modèle d'Islam modéré préconisé pour la Turquie vise à établir un Etat gouverné par la charia et si nécessaire recourir à cette fin au terrorisme", souligne le procureur.

Le texte accuse le parti gouvernemental d'être devenu "le foyer d'activités allant à l'encontre de la laïcité", donnant pour exemple pas moins de 61 discours prononcés par M. Erdogan.

"Il n'est naturellement pas possible d'attendre jusqu'à ce que le parti établisse le modèle d'Etat qu'il préconise", indique le procureur pour soutenir son recours devant la Cour constitutionnelle, habilitée à fermer les partis politiques.

"En Turquie, il est évident que les mouvements d'islam politique et le parti en question (AKP) aspirent à terme à un système fondé sur la charia plutôt qu'un Etat de droit", selon le procureur. Il estime que l'AKP se servira jusqu'au bout du "takiyye", consistant à dissimuler ses convictions, jusqu'à ce que les objectifs d'un Etat inspiré du modèle islamique soient atteints.

Le procureur cite aussi la récente libéralisation du voile islamique à l'Université, dont l'application est toujours suspendue à une décision de justice, ou l'invocation des oulémas plutôt que des juges pour trancher des questions de société.

Le procureur réclame que 71 membres de l'AKP, dont 39 députés et 11 maires,  soient interdits de faire de la politique pendant cinq ans.

Parmi ceux-ci figurent M. Erdogan et le président Abdullah Gül, ancien cadre de l'AKP.

Le Premier ministre, en tournée dans des provinces du sud-est anatolien peuplé majoritairement de Kurdes, s'en est vivement pris au procureur Yalçinkaya, l'accusant d'"ignorer la volonté du peuple" qui s'est prononcé massivement aux dernières élections législatives en faveur de l'AKP.

"Personne n'a le droit de donner l'image que la Turquie est un pays de troisième classe", a-t-il dit, fustigeant un recours "anti-démocratique".

"Personne ne pourra endosser la responsabilité qu'aura une telle procédure" sur l'avenir du pays, au moment où celui-ci aspire à intégrer l'Union européenne, a estimé M. Erdogan.

Toutefois, Erdogan a exclu lundi la possibilité d'appeler à des élections législatives anticipées après le déclenchement d'une procédure en interdiction de son parti.

"Les élections auront lieu à leur date normale", a déclaré M. Erdogan au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue estonien Andrus Ansip.

"Il y a en ce moment de la stabilité et de la confiance et nous ne permettrons pas qu'elles soient perturbées (...) Nous continuons d'aller de l'avant d'un pas confiant", a-t-il ajouté.
  (AFP, 17 mars 2008)

La Cour constitutionnelle examine la demande d'interdiction

La Cour constitutionnelle turque a entamé lundi l'examen d'une demande d'interdiction du parti au pouvoir pour des "activités allant à l'encontre de la laïcité", initiative qui risque, selon les analystes, de menacer la stabilité politique et économique du pays.

"L'acte d'accusation a été distribué à nos membres et nous sommes en train de nommer un rapporteur pour l'étudier", a déclaré à des journalistes le vice-président de la Cour constitutionnelle Alifeyyaz Paksüt, indiquant que cette "étude préliminaire" pourrait durer une dizaine de jours.

Les 11 membres de la Cour constitutionnelle doivent d'abord juger de la recevabilité, sur la forme, de l'acte d'accusation déposé vendredi par le procureur de la Cour de cassation, Abdurrahman Yalçinkaya, avant de pouvoir éventuellement examiner l'affaire sur le fond.

L'Union européenne, avec laquelle la Turquie a entamé des négociations d'adhésion, a appelé le week-end dernier la justice turque a "ne pas se mêler" de politique et l'Allemagne a invité la Cour a déclarer irrecevable la demande, estimant qu'elle pourrait nuire aux ambitions européennes de la Turquie.

De nombreux analystes voient dans cette affaire les résistances d'une élite urbaine laïque face à la montée en puissance d'une nouvelle classe moyenne conservatrice, représentée par l'AKP.

"Le système résiste. La polarisation entre la justice et le gouvernement est une crise politique majeure", a déclaré la politologue Nuray Mert dans le quotidien Vatan. "Personne ne peut dire où cela s'arrêtera." (AFP, 17 mars 2008)

Réactions contre la tentative d'interdiction des partis politiques

Après qu'une demande eut été déposée devant la cour constitutionnelle pour dissoudre le parti AKP au pouvoir en Turquie, les réactions se multiplient contre l'interdiction des partis politiques dans une démocratie. Ces réactions peuvent influencer également l'issue d'un procès d'interdiction à la cour constitutionnelle contre le parti pour une société démocratique (DTP), défenseur des droits des Kurdes.

Le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn a appelé samedi la justice turque à ne "pas se mêler de politique démocratique". "Dans une démocratie européenne normale, les problèmes politiques sont  débattus au Parlement et tranchés par les urnes, pas dans les tribunaux", a déclaré M. Rehn aux journalistes, en marge d'une conférence internationale à Bruxelles.

"La séparation des pouvoirs est également un principe européen de base: autrement dit, le pouvoir exécutif ne se mêle pas des affaires judiciaires, et la justice ne se mêle pas de politique démocratique", a-t-il ajouté.

Il a ajouté qu'il espérait que "cet incident ne consommerait pas trop d'énergie politique, afin de ne pas retarder les réformes, liées à l'intégration à l'UE, destinées à améliorer les libertés individuelles en Turquie".

La Turquie a entamé en octobre 2005 des négociations d'adhésion à l'UE, qui n'ont progressé que très lentement depuis, faute de réformes en Turquie mais aussi de l'opposition de certains pays européens à une entrée de ce grand pays à population largement musulmane dans l'UE.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, dont le parti gouvernemental pourrait être interdit pour activités anti-laïques, a dénoncé samedi le recours en justice réclamant la dissolution de sa formation comme une "atteinte à la volonté nationale".

"Le recours ne vise pas le Parti de la justice et du développement (AKP) mais la volonté nationale", a-t-il dit lors d'une réunion de la formation qu'il dirige à Siirt (sud-est) et retransmise à la télévision.

M. Erdogan réagissait pour la première fois en public à la demande déposée devant la cour constitutionnelle de dissoudre sa formation, issue de la mouvance islamiste.

Il a rappelé que 16,5 millions d'électeurs avaient voté pour l'AKP aux dernières législatives de juillet 2007, obtenant près de 47% des voix.

"Personne ne peut dire que ces gens sont le foyer d'activités anti-laïques", comme le souligne l'acte d'accusation du procureur Abdurrahman Yalçinkaya, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre s'est en aussi pris à ce procureur, soulignant qu'aucune institution judiciaire ne pouvait "ignorer" la volonté du peuple et indiqué que "ceux qui ont apporté une telle honte et injustice subiront les conséquences de ce recours irresponsable".

M. Erdogan, un ex-islamiste qui nie son passé, a défendu que l'AKP était "un parti luttant pour la démocratie" et qu'il a favorisé l'adoption de réformes importantes dans la perspective d'une éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

Dans ce contexte, le commissaire à l'Elargissement de l'UE avec laquelle Ankara mène des négociations d'adhésion depuis 2005, a appelé samedi la justice turque à ne "pas se mêler de politique démocratique".

"Dans une démocratie européenne normale, les problèmes politiques sont  débattus au Parlement et tranchés par les urnes, pas dans les tribunaux", a déclaré Ollie Rehn à Bruxelles.

L'acte d'accusation de 162 pages du procureur Yalçinkaya accuse l'AKP d'être "devenu un foyer d'activités allant à l'encontre de la laïcité" et de vouloir infiltrer toutes les institutions de l'Etat pour établir un système "inspiré des modèles islamiques", selon les médias.

Le procureur cite aussi la récente libéralisation du voile islamique à l'Université, dont l'application est toujours suspendue à une décision de justice, et rappelle aussi la tentative d'interdire l'alcool dans certains quartiers ou l'invocation des oulémas plutôt que des juges pour trancher des questions de société.

Le procureur réclame que 71 membres de l'AKP soient interdits de faire de la politique pendant cinq ans.

Parmi ceux-ci figurent les noms de M. Erdogan, du président Abdullah Gül, et de l'ancien président du Parlement Bülent Arinç.

Si la Cour constitutionnelle accepte lundi lors d'une session le dossier du procureur, elle demandera à l'AKP de préparer sa défense dans un délai d'un mois, extensible, et il faudra sans doute des mois avant que l'AKP soit entendu.

M. Gül a été membre de l'AKP et ministre des Affaires étrangères avant de démissionner l'été dernier de ses fonctions pour pouvoir devenir président au terme d'une crise institutionnelle sur la laïcité sur fond d'avertissement de l'armée, gardienne des principes laïcs.

Le ministre de la Justice Mehmet Ali Sahin a affirmé samedi que l'AKP et la démocratie turque sortiraient renforcés de ce processus. (AFP, 15 mars 2008)

Choc de la menace d'interdiction du parti au pouvoir

La Turquie était sous le choc samedi d'une demande de dissolution par la justice du parti gouvernemental qui oppose une nouvelle fois l'establishment laïc aux cadres dirigeant depuis six ans le pays et qui sont soupçonnés d'islamiser la société.

Le procureur de la Cour de cassation Abdurrahman Yalçinkaya a déposé vendredi devant la Cour constitutionnelle une demande visant à interdire le parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) et son chef, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, en raison d'activités anti-laïques.

M. Yalçinkaya recueillait des preuves depuis plusieurs mois à l'encontre de l'AKP, a-t-on appris de sources judiciaires.

L'acte d'accusation du procureur accuse l'AKP d'être "devenu un foyer d'activités allant à l'encontre de la laïcité".

Le président de la Cour constitutionnelle Hasim Kiliç a confirmé avoir reçu le document et affirmé qu'il demandait que 71 membres de l'AKP soient interdit de politique pour cinq ans.

Les noms de M. Erdogan, du président Abdullah Gül, et de l'ancien président du Parlement Bülent Arinç figurent en tête de la liste, a-t-il ajouté, indiquant que les magistrats se réuniraient lundi pour évaluer la recevabilité de la demande.

M. Gül a été membre de l'AKP et ministre des Affaires étrangères avant de démissionner l'été dernier de ses fonctions pour pouvoir devenir président au terme d'une crise institutionnelle sur la laïcité sur fond d'avertissement de l'armée, gardienne des principes laïcs.

L'AKP a immédiatement dénoncé une atteinte à la démocratie.

"La cible dans cette affaire n'est pas l'AKP mais la démocratie turque et le peuple turc", a déclaré le vice-président de l'AKP Mehmet Mir Dengir Firat après une réunion d'urgence au parti.

"Il s'agit de la plus grande injustice commise contre la Turquie, notre démocratie, la volonté de notre nation, notre paix et notre stabilité, notre prestige dans le monde", a-t-il poursuivi.

La démarche du procureur intervient alors que le Parlement dominée par l'AKP a voté en février une réforme très contestée autorisant le port du voile islamique dans les universités au nom des libertés individuelles.

Les défenseurs de la laïcité -particulièrement influents au sein de l'armée, de la magistrature et de l'administration des universités- accusent l'AKP de vouloir mener une islamisation rampante de la Turquie, à 99% musulmane mais au régime laïc.

Depuis l'arrivée au pouvoir de l'AKP en 2002, seulement un an après sa fondation, le parti et son dirigeant M. Erdogan, un ex-islamiste emprisonné pour des propos anti-laïcs, sont sous le feu des critiques pour des projets controversés: tentative de criminaliser l'adultère, prohibition de l'alcool dans les espaces publics, et la légalisation du voile dans les facultés.

Même si le parti n'a jamais convaincu les laïcs les plus fervents malgré des réformes pro-européennes, il a néanmoins remporté une victoire sans conteste aux dernières législatives de juillet 2007 en obtenant près de 47% des suffrages.

Jusqu'à ce jour, la Cour constitutionnelle s'est toujours prononcée en faveur de l'interdiction d'un parti accusé d'activités anti-laïques.

Depuis la création en 1961 de cette Cour, quatre formations ont été interdites pour les mêmes motifs, dont les deux derniers sont le Parti de la prospérité (Refah) en 1998, et le Parti de la vertu (Fazilet) en 2001.

C'est dans ces partis que les cadres de l'AKP ont fait leurs classes politiques.

La presse turque soulignait samedi l'éventualité d'une grave crise politique si l'AKP était banni. "Fermez le Parlement tant que vous y êtes", dénonçait le journal pro-gouvernemental Sabah, tandis que des commentateurs appelaient ses responsables à "revoir leur politique" afin de s'éloigner d'une ligne susceptible d'inquièter les laïcs.
(AFP, Burak Akinci, 15 mars 2008)

Lancement d'une procédure d'interdiction contre Erdogan et l'AKP

Le procureur de la Cour de cassation turque a déposé vendredi devant la Cour constitutionnelle une demande visant à interdire de la scène politique le parti au pouvoir et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan en raison "d'activités allant à l'encontre de la laïcité".

La démarche a été dénoncée comme une atteinte à la démocratie par le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan, un parti issu de la mouvance islamiste mais se définissant aujourd'hui comme "démocrate conservateur".

L'acte d'accusation transmis par le procureur Abdurrahman Yalçinkaya accuse l'AKP d'être "devenu un foyer d'activités allant à l'encontre de la laïcité", a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Le président de la Cour constitutionnelle Hasim Kiliç a confirmé avoir reçu le document et affirmé devant les micros des journalistes que figurait "à côté de la demande d'interdiction du parti une demande d'interdiction d'activités politiques concernant 71 personnes".

"Les noms de Recep Tayyip Erdogan, (le président) Abdullah Gül et (de l'ancien président du Parlement) Bülent Arinç figuraient en tête de la liste", a-t-il ajouté, indiquant que les magistrats se réuniraient lundi pour évaluer la recevabilité de la demande.

M. Gül a été membre de l'AKP et ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de M. Erdogan avant de démissionner l'été dernier de ces deux fonctions pour pouvoir devenir président.

Le vice-président de l'AKP Mehmet Mir Dengir Firat a réagi avec virulence à la démarche du procureur.

"La cible dans cette affaire n'est pas l'AKP mais la démocratie turque et le peuple turc", a déclaré M. Firat lors d'une conférence de presse au siège de l'AKP après une réunion d'urgence de ses dirigeants.

"Cette tentative soulève des questions sur l'état de notre démocratie", a-t-il poursuivi. "Il s'agit de la plus grande injustice commise contre la Turquie, notre démocratie, la volonté de notre nation, notre paix et notre stabilité, notre prestige dans le monde".

La démarche du procureur intervient alors que le Parlement a voté en février une réforme contestée par les milieux pro-laïcité autorisant le port du voile islamique dans les universités, prohibé depuis une dizaine d'années en vertu d'une jurisprudence de la Cour constitutionnelle.

Les défenseurs de la laïcité -particulièrement influents au sein de l'armée, de la magistrature et de l'administration des universités- accusent l'AKP de vouloir mener une islamisation rampante de la Turquie, pays à la population musulmane à plus de 99% mais au régime laïc.

"Nous, l'AKP, continuerons à assumer jusqu'au bout les responsabilités qui nous ont été remises par les urnes le 22 juillet" lors des dernières élections législatives, au cours desquelles l'AKP s'est arrogé 46,4% des voix, lui permettant de se maintenir au pouvoir pour un second mandat, a prévenu M. Firat.

M. Gül a appelé les Turcs à la circonspection.

"Il faut penser à ce que ces demandes relatives à un parti au pouvoir qui dispose d'une telle majorité au Parlement vont faire gagner ou vont faire perdre à la Turquie", a-t-il déclaré depuis Dakar. "Il faut très bien y réfléchir. C'est ma seule opinion".

Le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) a dit espérer que cette procédure dissuaderait l'AKP de poursuivre ses attaques contre la laïcité.

"J'espère que le parti au pouvoir prendra au sérieux ce procès et réévaluera ses attitudes hostiles aux principes constitutionnels et en premier lieu à la laïcité", a déclaré Mustafa Özyürek, le vice-président du CHP.

La Cour constitutionnelle a déjà interdit pour les mêmes motifs deux partis islamistes, le Parti de la prospérité (Refah) en 1998 et le Parti de la vertu (Fazilet) en 2001, dans les rangs desquels plusieurs cadres de l'AKP -dont MM. Erdogan et Gül- ont fait leurs classes politiques. (AFP, 14 mars 2008)

Reactions against the closure case for ruling party

Abdurrahman Yalçınkaya filed a court request for the closure of the AK Party, accusing it of "being a hotbed of anti-secular activities." The party won 47 percent of the votes in last year's general election. In addition to the AK Party's disbanding, the prosecutor demanded a five-year ban from involvement in politics for 71 senior AK Party administrators, including Prime Minister Erdoğan and President Abdullah Gül.

Chief prosecutor Abdurrahman Yalçınkaya was appointed to his post by the previous president, the staunchly secular Ahmet Necdet Sezer, despite him being the first runner-up in the election in the Supreme Court of Appeals. Although the full text of the indictment or any of the charges were not immediately available to the press, in a speech he made on Jan. 17, Yalçınkaya had implied that a closure case for the AK Party might be in store.

If the Constitutional Court after its initial review decides to accept the indictment, the file will be sent to the AK Party to prepare a defense statement. After the AK Party sends in its indictment, Prosecutor Yalçınkaya will express his technical opinion on the case. Later, AK Party officials will testify in their own defense. Once that process is complete, the reporters of the Constitutional Court on the case will prepare a technical report.

Once the report is ready, the 11 members of the Constitutional Court will review the report and convene on a day scheduled by Constitutional Court President Haşim Kılıç to review the closure demand. The vote of at least seven of the 11 judges of the panel will be necessary.

The indictment -- comprised of 17 folders, according to initial reports-- lists news stories that were printed in the press, including statements and certain implementations allegedly committed by AK Party mayors, such as an alcohol ban that was overturned by the Council of State or the construction of gender-segregated parks, as evidence for the charges. Although the complete list of evidence was not immediately available, some of the news clips that made their way into the case file had been refuted, reports said. Prime Minister Erdoğan and deputy chairmen of the AK Party immediately convened to discuss the situation.

In initial comments made to the private NTV news channel, AK Party deputy and constitutional law professor Zafer Üskül said he did not believe it would be possible for the top court to close the AK Party. "First off, they will have to review the accusation. If this goes to trial, then the Constitutional Court will want to hear the defense of the AK Party. I don't think a closure of the AK Party is possible. However, that the charges were even filed is very unfortunate for Turkey. Really, this party came to power in an entirely democratic election on July 22 [2007]. It is extremely nonsensical to claim that the AK Party is straying away from democratization. Only the opposite of this can be said. The AK Party wants democratization more than others. Most certainly, there will be a legal process, but closure is simply out of question. However, the filing of the charges will hurt the country's stability."

He said he did not know the concrete charges, but maintained that not a single law or regulation among those adopted by the AK Party government was in violation of the principle of secularism. "Nor has there have there been any acts [on the part of AK Party members] that violate secularism," he said.

In response to a question on whether the AK Party's recent move to change two constitutional articles to allow the headscarf on university campuses -- a practice banned for nearly two decades in Turkey -- Üskül said the changes to the constitution were about strengthening the guarantee of the right to education and expanding the equality of all citizens before the law.

"Neither of these two changes to the constitution have anything to do with secularism. It is not possible to claim that they are unlawful," he explained.

President Abdullah Gül, a member of the AK Party, expressed concern about the probable negative effects the case might have while speaking to reporters in Dakar, Senegal, where he is participating in a summit of the Organization of the Islamic Conference (OIC).

"Everybody should be very careful and should thoroughly think over what Turkey will lose or gain via a case opened against the ruling party, which has a huge majority in Parliament," Gül was quoted as telling reporters by the CNN Türk news channel. The president, a former minister and a founder of the ruling party, avoided further comment on the issue due to his current position as president. Yet CNN Türk reported that his disappointment could be read from his brief remarks.

Gül also ruled out any similarity between the closure case opened against the now-defunct Welfare Party (RP) and the AK Party, CNN Türk reported. He was a deputy chair of the RP at the time of its closure. Politicians and rights organizations expressed grave concern in their initial remarks about the case.

Republican People's Party (CHP) leader Deniz Baykal was informed of the closure lawsuit at his home. While it was stated by CHP officials that Baykal would not make any statement on the issue, it did not escape the attention that he chose to make an indirect statement through the deputy president of his party, Mustafa Özyürek, who noted that the prosecutor was exercising his authority granted by the law.

"According to the laws in effect, if a party is committing a crime and has really become a 'hotbed of 'anti-secular activities,' in accordance with the claim of the chief prosecutor, the office of the chief prosecutor is left with no other choice but to file this closure lawsuit," Özyürek said, adding that it was really unfortunate for a ruling party to have come to be labeled as a party that has become a center of anti-secular activities.

Mehmet Sevigen, a member of Parliament and the deputy secretary general of the CHP said, "I don't support AK Party's closure, but I think the case should be heard." He said earlier statements made by Prime Minister Erdoğan about overthrowing the secular system and similar remarks by other AK Party members should not go unheard.

Nationalist Movement Party (MHP) deputy chairman Metin Çobanoğlu said his party does not favor the idea of closing down political parties. "Political parties should carry out their political activities within the bounds of the constitution. Yalçınkaya should clearly express why he asked for the closure of the ruling AK Party. Shutting down parties will bring no good to our country. No lawsuit should be filed against people or institutions based on assumptions," he said.

Hasip Kaplan, the Şırnak deputy of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), which is facing closure over charges of "ethnic separatism" by the same prosecutor, said: "In a democracy, freedom of speech and the freedom to organize are fundamental rights. Turkey is turning into a political party cemetery. Turkey should get rid of this problem immediately by making a new constitution. Members of the judiciary do not have the right to use the law as a political instrument. The only thing that should be able to close down a political party is the ballot box."

Human Rights Association (İHD) head Yusuf Alataş said: "There is nothing much to say. It is possible to criticize the AK Party, but to open a court case against it is really worrisome and it is really sad. It shows that everyone needs laws. When some parties were being closed down, others did not raise their voice against it, but of course this does not mean that the case against the AK party is justifiable. Everybody should make efforts to strengthen democracy in Turkey."

Serap Yazıcı, an associate professor of constitutional law at İstanbul's Bilgi University and the only female member of the six-person team of academics preparing Turkey's draft constitution, said only two parties have been closed in Germany in its history, compared to 18 parties in Turkey since the its 1982 constitution was drafted after a coup.

"The parties that were shut down appealed against the decision of closure at the European Court of Human Rights. Our constitutional court should consider the decisions of the European court. And, as Turkey is a party to international agreements, it should act in line with international laws regarding these matters, not according to its political parties law," she said.

Remarks from members of the European Parliament

European Parliament member Cem Özdemir, an ethnic Turk, said sarcastically, "The state should select itself a new people." He said the indictment was tantamount to telling half of the country that they are not a part of Turkey.

Turkey-EU Joint Parliamentary Committee Co-Chair Joost Lagendijk told a Today's Zaman correspondent in Brussels in his initial remarks: "I am shocked. I am finding it hard to take such a court case seriously. I fail to see how a prosecutor can reach such a conclusion. This represents a mentality that has not been able to adapt to the 21st century." Lagendijk said Turkey needed a new generation of judges and prosecutors. "This will deal a blow to Turkey's image in Europe," he said, adding that he hoped the constitutional court would reject hearing the case.

Johannes Swoboda, the vice president and parliamentary manager of the Socialist Group in the European Parliament, also commented he was shocked by the news that a state prosecutor has asked Turkey's top court to shut the ruling AK Party down for anti-secular activities.

"This is against the will of the Turkish people and democracy. I do not understand how the AK Party has become a center of anti-secular activities. This has no relation to reality and shows how fragile the Turkish democracy is. Turkey should immediately review its law on political parties and make such cases of party closure almost impossible," Swoboda said.

Jan Marinus Wiersma, also a vice president of the Socialist Group in the EP said, "I have never seen anything like this in my political life. This is the interference of a prosecutor into politics." He referred to the incident as "disquieting and strange for Europe." He said it was most strange to try to crush the AK Party by asserting that it is Islamizing Turkey. "I have never felt that the AK Party has had such an agenda. There is not a trace of suspicion suggesting this in any of the laws it passed. If this is about the headscarf, that cannot be a reason. This shows that the Turkish judiciary cannot be impartial." (Zaman, March 15, 2008)

24 parties closed in 44 years in Turkey

The Constitutional Court has shut down 24 political parties since it was established 44 years ago. Twenty-six parties, two of which were shut down before the establishment of the Constitutional Court, have been closed since the proclamation of the Turkish Republic in 1923.

After the Constitutional Court was established in 1963, it started reviewing requests filed to close down political parties. It ruled on the closure of six parties before the coup d’état of Sept. 12, 1980, when all political parties were dissolved, while also making decisions to shut down 18 more after 1983, when politicians were granted the right to found parties.

The Constitutional Court turned down court requests filed to close 16 other parties, including former President Süleyman Demirel’s True Path Party (DYP).

The political parties closed by the Constitutional Court can be classified in three groups --communist parties, parties founded by people of Kurdish origin and parties with Islamic backgrounds. All parties established by former Prime Minister Necmettin Erbakan were shut down as they were considered centers of anti-secular activities and were accused of having Islamist motives that aimed to undermine the secular order of the state.

A list of the parties closed in the last 44 years

Workers and Farmers Party (İÇP)    (1968)
National Order Party (MNP)    (May 20, 1971)
Advanced Ideals Party of Turkey (TİÜP)    (June 24, 1971)
Turkey Workers’ Party (TİP)    (July 20, 1971)
Great Anatolian Party (BAP)    (Feb. 19, 1971)
Turkish Labor Party (TEP)    (May 8, 1980)
Great Anatolian Party (BAP)    (Nov. 24, 1992)
Socialist Party    (July 19, 1992)
Greens Party    (Feb. 10, 1994)
People’s Party    (Sept. 25, 1991)
Turkish United Communist Party    (July 16, 1991)
People’s Labor Party    (July 14, 1993)
Freedom and Democracy Party    (April 30, 1993)
Socialist Turkey Party    (Nov. 30, 1993)
Democracy Party    (June 16, 1994)
Democratic Party - 2    (Sept. 13, 1994)
Democracy and Change Party    (March 19, 1996)
Revival Party    (1996)
Labor Party    (1997)
Socialist Unity Party    (June 7, 1994)
Welfare Party (RP)    (Jan. 16, 1998)
Democratic Mass Party    (Feb. 26, 1999)
Virtue Party (FP)    (June 22, 2001)
People’s Democracy Party    (March 13, 2003)

The Democratic People’s Party (DEHAP) dissolved itself following the filing of a lawsuit to shut it down and merged with the Democratic Society Party (DTP). Now, the DTP is facing a closure case on the grounds that it has become a central force in fostering separatist activities.

The closure lawsuit opened against the Rights and Freedoms Party (HAK-PAR) founded by Abdülmelik Fırat is ongoing.

Immunity of 27 Parliamentarians In Question

45 reports requesting the lifting of the immunity of 27 MPs have been sent to the Office of the Speaker of Parliament by the Prime Ministerial Office. Most of the MPs concerned are from the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP).

Three "record holders"

Eleven of the reports concern Necat Birinci, MP for the ruling Justice and Development Party (AKP), seven are about DTP MP Sirri Sakik from Mus in eastern Turkey, and four about DTP MP Nezir Karabas from Bitlis, also in eastern Turkey. Another report concerns Sakik and Karabas together.

Many hurdles for DTP

In order to avoid the 10 percent electoral threshold, many Kurdish politicians entered parliament as independent candidates in the 22 July elections, but reformed under the DTP once they had been elected. They number 20, which is just enough to form a party group.

In November 2007, the Nationalist Movement Party (MHP) had suggested a change of Article 83 in the constitution, dealing with legal immunity. The party had also demanded an investigation of the DTP MPs without a vote in parliament.

A total of 15 DTP MPs...

The suggestion was rejected in parliament, but there were reports prepared on many DTP MPs.

They are from Istanbul, as well as cities in the east and southeast of Turkey: Istanbul MP Sebahat Tuncel, Ahmet Türk and Emine Ayna from Mardin, Serafettin Halis from Tunceli, Fatma Kurtalan and Özdal Ücer from Van, Osman Özcelik from Siirt, Selahattin Demirtas, Gültan Kisanak and Aysel Tugluk from Diyarbakir, Nuri Yaman from Mus, Ibrahim Binici from Sanliurfa, and Sevahir Bayindir from Sirnak.
Including Sakik and Karabas, this adds up to 15 MPs. 

7 AKP, 1 MHP, 1 CHP

The other MPs are from other parties: From the ruling AKP there are Necdet Ünüvar from Adana in the south, Fatma Salman Kotan and Mehmet Hanifi Alir from Agri in the east, Selami Uzun and Mehmet Mustafa Acikalin from Sivas, Idris Naim Sahin from Istanbul, and Mehmet Cemal Öztaylan from Balikesir in western Turkey.

From the MHP there is Mümin Inan from Nigde in central Anatolia, and from the Republican People’s Party (CHP), Muhammet Riza Yalcinkaya from Bartin in the western Black Sea region. (BIA, Erhan ÜSTÜNDAĞ, March 6, 2008)


Opposition targets army in troop withdrawal controversy

The latest ground offensive into N. Iraq dominated the agenda of the parties’ parliamentary group meetings.

The opposition increased its pressure on the military and the government yesterday for having ended a ground offensive against the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) in northern Iraq "all of a sudden" and under pressure from the US, although the top Turkish military chief stressed on Monday that the operation was concluded because all planned goals had been achieved, threatening to step down from his post if critics can back up their accusations.

Republican People's Party (CHP) leader Deniz Baykal, at his party's group meeting in Parliament yesterday, continued his criticism against the government and the military by saying the operation's end was a surprise "for the world."

"If you entered [northern Iraq], you should not have [left] before finishing the job. If you were ready to leave, why didn't you tell [US Defense Secretary Robert] Gates that we're already planning to end the operation?" he asked, repeating his criticism that the government was not well informed about the withdrawal and was rather a mere observer of the scene.

"We found out from [Iraqi Foreign Minister Hoshyar] Zebari and [PKK broadcast channel] Roj TV about the withdrawal," Baykal said, referring to a statement made by Zebari that came before the Turkish military's announcement that Turkish troops had withdrawn.

Zebari had welcomed the withdrawal, which he said showed that the "military carried out its promises" to remove Turkish troops after finishing operations against the PKK.

Before Chief of General Staff Gen. Yaşar Büyükanıt addressed the media on Monday, Baykal had claimed in televised remarks that the US did not want Turkey to finish off the PKK. "The operation was ended by the United States, which does not want the PKK to be eliminated altogether," Baykal told private NTV.

“They did not find it acceptable for us to eliminate the PKK. … There has been an intervention to cut the operation short,” Baykal added.

He argued that the US wants the PKK problem to continue to “hang over Turkey like the sword of Damocles” and suggested that Turkey might be forced to find a “political solution” to the problem of PKK terrorism before the security threat posed by the PKK is eliminated.

Baykal said Turkey could have begun to discuss non-military measures to address the problem of terrorism “if we had not been prevented from eliminating the PKK bases in northern Iraq in a military operation.”

Büyükanıt had told a meeting with a group of journalists on Monday that “claims such as [those saying that] the area of operations was determined by the United States or that we got out of Iraq when we were told to do so by the United States are worthless comments. I cannot be expected to respect them. … Neither the United States nor any domestic circle had implied that we should end the operation on the day we ended it. I will take off my uniform if any US influence is proven.”

On the other hand, Erdoğan reflected on “non-military measures” yesterday at his party’s group meeting in Parliament.

“Combating terrorism is not possible only with military power. There are diplomatic, economic, political and social dimensions. We will continue to take important steps in this regard,” Erdoğan said, accusing the opposition, particularly CHP leader Baykal, of both exploiting Turkey’s problem with terror for their own political gains and of populism.

Bahçeli: Withdrawal big disappointment

Nationalist Movement Party (MHP) leader Devlet Bahçeli, at his party’s parliamentary group meeting yesterday, expressed the opinion that Turkey’s troop withdrawal from northern Iraq had been rather abrupt. Saying that the sudden pullout had been unexpected for everyone, Bahçeli also accused the General Staff of having earned the PKK a good reputation. He said that in its statements about the ground operation the General Staff frequently referred to PKK camps using words of legitimate international warfare such as, “command control units,” “correspondence and logistical installations” and “manned anti-aircraft weapons locations” and therefore legitimized the terrorist group as a guerilla organization.

“We believe that these terms traditionally used to refer to the units and actions of an orderly combatant power, when used in relation with the PKK, attach to the terrorist group a significance it neither possesses nor deserves,” Bahçeli said.

He also said the ground operation, which started on Feb. 21, was begun with pride and great expectations in Turkey but in the end was greeted with disappointment.

“We had expectations that finally, the backbone of terror would be broken. But ending the offensive suddenly on its eighth day and the withdrawal of the Turkish units -- in addition to informing the public in a chaotic way about all this -- have caused deep disappointment for the Turkish nation,” Bahçeli added, accusing Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan of not being connected to what was going on during the entire offensive.

The end of the operation sparked speculation about the way it had been coordinated between the military and the government. Erdoğan had to revise the text of an address to the nation on Feb. 29 to take the withdrawal into account. The text of the address, provided by the Prime Ministry earlier in the day to the semi-official Anatolia news agency, had spoken, before the change, of an ongoing operation.

However Erdoğan as well as President Abdullah Gül have denied any problem in coordination, and Büyükanıt said in remarks published on Saturday that the prime minister had been informed, though not “minute by minute.”

Büyükanıt repeated assurances on Monday that there had been sufficient coordination among all state institutions and explained that the prime minister had recorded his speech on Feb. 27, before the decision to withdraw had been made.

“When the prime minister’s speech was recorded, the operation was still ongoing,” he said.

Büyukanıt also denied that the troop withdrawal was related to US pressure on Turkey to pull out.

“Speculation that Turkey got out because the United States said ‘Get out’ is not true,” he said. “If they can prove it, I will take off this uniform.”

A day before the military announced the troops were returning to Turkey, the US secretary of defense had told Turkish officials during a visit to Ankara that the operation must end quickly. Hours later, US President George W. Bush repeated the same message, saying Turkish forces must exit Iraq as soon as they are done with their mission. Both the government and the military have said the operation was ended because planned military objectives had been accomplished.

“We could not have carried out the operation for another week; otherwise, we would have suffered losses [due to the cold weather],” Büyükanıt said. Twenty-four soldiers and three pro-government village guards were killed.

Urging the civilian leadership to implement economic and social reforms without making concessions to the PKK terrorists, Büyükanıt said the struggle against the PKK could not be won “through military measures alone.”

DTP: Solution to PKK not military

Pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) Co-Chairman Emine Ayna said, “Each person’s death stretches the distance between Kurds and Turks.” She added that the solution to the PKK problem is not military measures.

During her party’s group meeting yesterday at Parliament, Ayna said Turkey had squandered the opportunity to solve the Kurdish question in the past three decades of the PKK’s separatist campaign.

“The biggest obstacle in front of Turkey becoming a global power is its not solving the Kurdish problem. We don’t want to lose another 30 years. That’s why we are against operations inside or outside Turkey’s borders,” she said.

Ayna recalled Erdoğan’s use of the phrases “one language” and “one nation” and claimed the prime minister is denying her identity.

“Some say 5,000, some others say there are 10,000 people are currently with the PKK,” she said. “They are there because the Kurdish problem has been denied. We need to decide what to do with these people in order to solve the Kurdish problem. It’s not enough to tell them to surrender. The place of solution is here, not the United States.”

The DTP deputy also said that words of new military operations do not help solve the problem because there are people ready to die for their cause.

At the meeting some women wearing headscarves in yellow, red and green -- traditionally Kurdish colors -- sat down side by side. (Zaman, ERCAN YAVUZ, ALİ ASLAN KILIÇ , March 5, 2008)

Turkey's military rejects criticism of operations

Turkey's military rejected on Tuesday opposition politicians' criticism of its handling of a major ground offensive against Kurdish PKK rebels in northern Iraq.

"For the first time in our 24-year struggle against terrorism, the Turkish armed forces have become the target of such meaningless attacks," the General Staff said in a statement posted on its Web site.

"These attacks hurt the determination of the Turkish armed forces to fight terror even more than the traitors do," it said, describing the criticism as "unfair and underhand".

The statement did not name the critics, but it was clearly aimed at MHP leader Devlet Bahceli, who said the General Staff had lent to the PKK a certain prestige by speaking of rebel command centres as if they were a conventional enemy army.

Bahceli and his MHP are usually staunch backers of the armed forces and are quick to accuse the centre-right AK Party government of lacking respect for soldiers.

The military said the ground operation had achieved its objectives, including the deaths of some 240 guerrillas and the destruction or seizure of rebel equipment and facilities.

Both the General Staff and the government say Turkey reserves the right to send troops back into northern Iraq against the PKK if this is deemed necessary. (Reporting by Gareth Jones and Selcuk Gokoluk, Reuters, March 4, 2008)


Forces armées/Armed Forces

L'Armée turque affirme avoir tué 15 militants kurdes dans le nord de l'Irak

Au moins 15 rebelles kurdes ont été tués en deux jours dans les bombardements de l'armée turque cette semaine dans le nord de l'Irak, a annoncé samedi l'armée turque.

L'artillerie turque a pilonné un groupe de rebelles du PKK dans la région de Avasin-Basyan dans le nord de l'Irak jeudi pour les empêcher de pénétrer dans le territoire turc, précise l'état-major turc dans un communiqué publié sur le site internet de l'armée.

"Nous avons constaté que 15 terroristes ont été tués à la suite de ces pilonnages" indique le communiqué.

Des avions ont bombardé "avec une grande précision" des cibles rebelles dans la même région vendredi, souligne le communiqué qui ajoute qu'il n'était pas clair s'il y avait eu ou non des morts à la suite de ces frappes aériennes.

L'état-major turc affirme dans son communiqué qu'il continuera à surveiller de près les mouvements du PKK dans la région kurde autonome du nord de l'Irak et qu'il prendra toutes les mesures de nature à éliminer sur place et au moment opportun toute menace pesant sur la Turquie.

Début mars, le chef de l'armée turque Yasar Buyukanit a déclaré que son pays n'hésiterait à effectuer de nouvelles frappes si le besoin s'en faisait sentir.  (AFP, 29 mars 2008)

Former Navy Commander's Military Coup Diaries Proved to be Genuine

It has been proved that the documents detailing two military take over plans in 2004 were from the computer of former Commander of Navy Özden Örnek.

Nokta magazine last year published “Coup Diaries.” Nokta’s office was searched by the order of a military prosecutor after publishing the news. The process led to the closure of Nokta magazine. A case was filed against Nokta’s chief editor Alper Görmüş. Former Commander of the Navy retired admiral Özden Örnek said the diaries did not belong to him and sued Görmüş. Nokta magazine said that the diary was copied from the commander’s PC and was conveyed to them covered events from 1957 onwards, and they only published the parts on the take over plans in 2004.

Retired Admiral Örnek tells about the plans of military take over by four commanders before the referendum in Cyprus in 24 April 2004. According to the diaries the commander of the land forces of the time Aytaç Yalman, commander of the air force of the time İbrahim Fırtına and commander of the gendarme of the time, an now the chairman of ADD (Kemalist Ideas Association) Şener Eruygur prepared a take over plan, the chief of staff of the time Özkök was against it. The diary said the plans were not executed due to the unwillingness of some high level officers and the attitude of the USA, and hence Eruygur made another plan named “Moonlight” on his own.

Taraf daily reported that the prosecutor running “Ergenekon” operation talked with the former editor Nokta Alper Görmüş and asked for a copy of the diary. Taraf reported that as the prosecutor ran an investigation on the diaries and Istanbul security Centre proved that they were copied from the PC of the former commander of Navy Özden Örnek.

Editor Alper Görmüş stands trial with the charge of “insult” and “defamation” facing 6 years and 8 months prison sentence. (antenna-tr.org, March 26, 2008)

L'armée turque lance ses opérations printanières contre la guérilla kurde

Les forces armées turques poursuivent ce printemps leurs opérations militaires contre les militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud du pays, a rapporté mercredi le journal turc Today's Zaman.

Avec l'arrivée du printemps, la neige dans la région montagneuse fond, favorisant les forces armées du gouvernement pouvant ainsi lancer des opérations sur une plus large échelle contre le PKK, qui s'est retiré pendant l'hiver dans sa base située au nord de l'Iran. 

Les cachettes du PKK, dans les montagnes de Zagros en Iran, qui servent aussi de caches au Parti pour une vie libre au Kurdistan ( PJAK), l'extension iranienne du PKK, ont aussi été bombardées par le gouvernement iranien.

L'opération actuelle est dirigée par le 23e commandement de gendarmerie frontalier, et soutenue par son homologue régional de Siirt, ainsi que par les brigades de rangers de Hakkari. 

Des véhicules blindés ont été déployés dans les provinces de Batman et de Siirt ces deux dernières semaines en vue de soutenir l'opération. (xinhua, 26 mars 2008)


La société turque entre l’armée et les islamistes

Par Niels Kadritzke

Après sa spectaculaire victoire aux élections législatives de juillet dernier, le Parti de la justice et du développement (AKP) s’est lancé dans une profonde réforme de la Constitution. Celle-ci se heurte à la volonté de l’armée de maintenir son hégémonie et aux divisions de la société concernant la définition du nationalisme et de la laïcité. L’aggravation de la crise kurde fin 2007 fournit aux militaires l’occasion de réaffirmer leur pouvoir face au nouveau président Abdullah Gül.  

Vingt-neuf octobre, jour de la fête nationale. Tout semble aller pour le mieux en Turquie. Debout, côte à côte, le président de la République Abdullah Gül et le chef d’état-major Yasar Büyükanit passent les troupes en revue. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et la crise qu’il a déclenchée à la frontière turco-irakienne ont ramené dans le même bateau les deux têtes, civile et militaire, de l’exécutif. Toutefois, leur antagonisme n’est que mis en veilleuse. Une photographie qui, un mois plus tôt, faisait la « une » de tous les quotidiens l’illustre à merveille : elle montre l’accueil réservé au président Gül, de retour de son premier voyage officiel à l’étranger en compagnie de son épouse. Dans le comité d’accueil, à l’aéroport, un général tourne le dos aux civils ; Mme Gül porte un foulard – objet du contentieux. Pour ne pas « provoquer », elle se tient souvent à l’écart des cérémonies officielles auxquelles participe son mari.

Le conflit entre le gouvernement de M. Recep Tayyip Erdogan, dont le Parti de la justice et du développement (AKP) ne renie pas ses racines musulmanes, et l’armée, qui se veut le fer de lance du camp kémaliste, résolument laïque, a connu nombre de rebondissements depuis l’automne 2007. La victoire électorale de l’AKP et l’élection à la présidence de l’ex-ministre des affaires étrangères de M. Erdogan, que les kémalistes voulaient à tout prix éviter, ont changé le rapport de forces entre les deux camps. L’AKP contrôle pour la première fois les deux branches de l’exécutif, et donc la présidence, considérée comme une instance de défense de l’héritage de Mustafa Kemal Atatürk. Le prédécesseur kémaliste de M. Gül, M. Ahmet Necdet Sezer, un juriste pointilleux, avait mis son veto à nombre de projets de lois et de nominations du gouvernement. Il n’est guère étonnant que les militaires aient voulu empêcher M. Gül de lui succéder.

Le 27 avril, peu avant le vote de désignation au Parlement, l’état-major publia un communiqué sur Internet proclamant que, « garantes infaillibles de la laïcité », les forces armées étaient décidées « à protéger les valeurs irréductibles de la République ». Cette « intervention militaire électronique » obtint l’effet escompté : la Cour constitutionnelle annula l’élection de M. Gül par une décision en laquelle la plupart des juristes virent une simple obéissance aux ordres (1).

Mais le tir de barrage de l’état-major fut un coup d’épée dans l’eau : M. Erdogan réagit en convoquant pour le 22 juillet des élections législatives anticipées, qu’il remporta haut la main. Avec 46,6 % des voix, l’AKP augmentait de 12,2 % son score de 2002. Ce résultat obtenu, il remit son candidat en lice : M. Gül fut élu président de la République le 28 août, au troisième tour de scrutin.

Rôle déterminant de l’économie

Mais l’état-major boycotta la cérémonie d’investiture du nouveau président. Il fallut une aggravation de la crise kurde pour que la situation évolue (lire « Comment Ankara étouffe l’opposition kurde »). Avec ses incursions transfrontalières, le PKK fournit aux militaires l’occasion de mettre sous pression le gouvernement et l’AKP. L’émotion populaire fut telle qu’elle ne laissait aucune latitude à M. Erdogan pour s’opposer aux plans de mobilisation de l’armée et de son chef Büyükanit. Afin d’empêcher un cavalier seul de l’état-major, l’AKP fit voter au Parlement une loi autorisant les militaires à mener des actions dans le nord de l’Irak. La question-clé du pouvoir de décision en temps de crise – le gouvernement contrôle-t-il ou non la direction de l’armée ? – n’est donc toujours pas tranchée.

Il n’en reste pas moins que l’équilibre des pouvoirs entre responsables politiques et militaires a nettement évolué depuis l’été 2007. Mais les analystes et les commentateurs politiques divergent sur le point de savoir dans quelle mesure le mémorandum Internet de l’état-major le 27 avril a précipité la victoire de l’AKP. L’historien Ayhan Aktar estime que ce sont les « voix frustrées » qui ont emporté la décision : « En Anatolie, les gens ont ressenti comme une insulte les menaces contre Gül, qui est originaire de Kayseri. »

Le plus connu des analystes électoraux, Tarhan Erdem, est d’un avis différent. Dans toutes les enquêtes effectuées par son institut de sondages, l’AKP atteignait depuis février 2007 les 45-50 %. Si le 27 avril a bien amené un sursaut de sympathie en sa faveur, il juge néanmoins que sa victoire électorale du 22 juillet est due avant tout à la bonne situation économique de la Turquie.

Le facteur économique a été également déterminant dans l’est du pays, estime Metin Münir, l’éditorialiste économique du quotidien Milliyet, qui a suivi la campagne électorale à Gaziantep. Peuplée d’un million de personnes, cette ville située près de la frontière syrienne a connu un essor que ses habitants attribuent au gouvernement. Mais l’AKP a aussi enregistré une importante progression dans la partie sous-développée de l’Anatolie : Münir raconte que, pour la première fois, les habitants y ont reçu des manuels scolaires pour leurs enfants, et bénéficient de soins médicaux gratuits (2). Tout cela a fait de l’AKP le premier parti dans les régions kurdes. Mais Münir pense que l’armée a également contribué à la victoire de M. Erdogan : ses menaces du 27 avril auraient été préjudiciables au Parti républicain du peuple (CHP), kémaliste, qui se serait un peu trop présenté comme le « bras civil de l’armée ».

Pour Erdem, les résultats obtenus indiquent un déplacement significatif au sein des couches moyennes et supérieures dont l’AKP a complètement absorbé le potentiel conservateur. S’il parvient à maintenir ce vivier de voix, il restera longtemps au pouvoir, prophétise-t-il. C’est aussi l’avis de Münir, qui nuance : « Seulement si l’AKP agit intelligemment. » Sa victoire électorale l’a inscrit définitivement parmi les partis bourgeois, avec pour conséquence automatique un affaiblissement de ses liens avec l’électorat religieux. Pour Münir, le premier ministre serait fou d’effrayer sa nouvelle base électorale par des initiatives à coloration « islamiste ».

Mais le leader de l’AKP se comportera-t-il de façon rationnelle ? Ne suivra-t-il pas plutôt un « agenda caché », comme le prétendent ses adversaires ? Les kémalistes orthodoxes font courir le bruit que le but ultime de MM. Erdogan et Gül serait d’instaurer un système à l’iranienne. Cette méfiance explique pourquoi la « question du foulard » domine le débat politique, depuis que le gouvernement a annoncé le projet d’une nouvelle Constitution. Il ne s’agit pas tellement ici de la coiffe de l’épouse du président ni du sacro-saint principe de l’Etat kémaliste, la laïcité. Le cœur de l’affaire, c’est le pouvoir du bloc kémaliste. Un bloc qui ne comprend pas seulement l’appareil militaire stricto sensu, mais englobe tout le complexe dit de l’« Etat profond » (derin devlet), et donc inclut aussi les services secrets et l’appareil policier ainsi que les bastions du kémalisme dans la justice, l’université et la bureaucratie.

Ce « bloc de pouvoir » très complexe représente les intérêts d’une élite qui a longtemps dominé le pays. Aktar parle des « Turcs blancs » qui se sentent menacés par des « nègres anatoliens », lesquels auraient toujours été traités comme les « parents pauvres dans la maison des riches ». L’élite kémaliste, plaisante-t-il, n’accepte M. Erdogan qu’à partir du moment où « il se rase la moustache, envoie sa femme au diable et se fait photographier au bras d’un mannequin ». Mais, derrière les divergences d’ordre culturel et sociétal, l’historien décèle de purs conflits d’intérêts : la vieille classe bourgeoise voit ses privilèges menacés par l’ascension de l’AKP et de la « jeune » bourgeoisie anatolienne.

C’est pourquoi les kémalistes, militaires comme civils, font de la réforme constitutionnelle un véritable test. D’autant que les islamistes ont annoncé vouloir supprimer l’interdiction du türban (3) dans les universités d’Etat. Fin septembre, le chef de l’armée de terre, le général Ilker Basbug, mettait en garde contre une « anarchie des idées » et avertissait : « La laïcité est la pierre angulaire de tous les principes et de toutes les valeurs de la Turquie et ne peut faire l’objet d’aucune discussion (4). »

La question posée est : de quelle marge de manœuvre dispose l’armée ? La plupart des observateurs sont perplexes. D’un côté, ils estiment que quelqu’un d’extérieur ne peut connaître les desseins cachés de l’état-major et que les forces armées n’abandonneront pas le pouvoir sans combattre. De l’autre, beaucoup jugent quand même que l’« intervention du peuple », c’est-à-dire son vote, pourrait bien avoir considérablement réduit la force des militaires, qui, de toute façon, n’ont jamais voulu exercer directement le pouvoir. Ils conçoivent idéalement leur rôle comme celui d’une instance de tutelle qui n’intervient que lorsque le peuple, immature, n’agit pas selon ses vues.

Aktar, un fan de basket-ball, estime que « l’état-major a dû se rabattre sur une défense de zone », un choix tactique censé pousser l’adversaire à la faute, à une attaque ouverte contre le sécularisme (laiklik). Et, comme MM. Erdogan et Gül protestent quotidiennement de leur attachement à la laïcité, les militaires déclarent que la simple suppression de l’interdiction du port du foulard représente une attaque contre les valeurs fondatrices de l’Etat kémaliste.

Or, en Turquie, l’interdiction du port du foulard dans les universités n’est ni légale ni constitutionnelle. Le tournant date d’un simple arrêt de 1989 de la Cour constitutionnelle faisant de la laïcité le « principe suprême de la vie sociale et culturelle ». Ce principe étant dès lors supérieur à tous les autres, personne ne peut « se prévaloir de quelque liberté que ce soit si elle n’est pas compatible avec le principe de laïcité ».

Un second point est tout aussi important : ce que les kémalistes entendent par laïcité n’a rien à voir avec ce que l’on entend par là en France, en Allemagne ou au Royaume-Uni. Laiklik n’équivaut pas à la séparation des Eglises et de l’Etat, mais au contrôle de la religion par l’Etat. C’est la raison d’être de la présidence des affaires religieuses (Diyanet Isleri Baskanlıgı, DIB), une administration qui organise et surveille l’islam sunnite hanafite. Elle se veut en phase avec l’idéal d’une nation homogène au sens de la « synthèse turco-islamique » devenue idéologie d’Etat après le putsch militaire de 1980, et propagée jusqu’à ce jour dans tous les manuels scolaires. C’est dans cet esprit que la DIB nomme les imams et dispense aussi les cours de religion obligatoires dans les écoles publiques.

Un modèle autoritaire

Politologue, Sahin Alpay décrit la DIB comme l’instrument étatique de la politique identitaire sunnite. Comme cette administration est financée par l’impôt, tous les Turcs non sunnites, y compris les citoyens juifs et chrétiens, paient pour être discriminés : ils sont considérés comme des sortes d’« étrangers » et exclus de la fonction publique. Même les alévis, principale minorité musulmane, ne sont pas reconnus comme un groupe religieux autonome.

La séparation des Eglises et de l’Etat est donc un principe tout aussi étranger à l’Etat kémaliste que l’est l’égalité de droit entre les religions. La laïcité n’est qu’un trompe-l’œil et ne sert qu’à protéger une autre foi : dans quasiment toutes les salles de ces mêmes universités sont accrochés de pieux portraits d’Atatürk. Dans la Turquie laïque, la « religion kémaliste » est omniprésente. Un buste du fondateur de la Turquie moderne se trouve dans chaque village, son effigie orne chaque billet de banque. A l’école, la vie d’Atatürk est enseignée comme celle d’un saint. Quiconque met cette légende en question risque une plainte pour blasphème en vertu de l’article 301 du code pénal turc (5). Et, bien sûr, le « saint d’Etat » a aussi son lieu de pèlerinage : le mausolée d’Atatürk dans la capitale, Ankara.

Dans la Constitution, la première phrase du préambule en appelle au « chef immortel et héros incomparable » Atatürk, dont les idées seraient aussi essentielles pour l’Etat et la nation que ses « réformes et principes ». Manière de figer l’histoire pour en faire un principe constitutionnel...

Aucun historien ne niera les mérites d’Atatürk, quand, sur les ruines de l’empire ottoman et au cours de la lutte contre l’envahisseur grec, il créa, après la première guerre mondiale, d’abord une armée de libération, puis un Etat, et pour finir les bases d’une nouvelle nation. Mais ses méthodes portent les marques d’une époque où se développaient en Europe les idées nationalistes et autoritaires. C’est pourquoi, comme l’a écrit Mustafa Akyol, le nouveau nationalisme turc comportait aussi des « caractéristiques fascistes », comme par exemple des « affabulations sur la supériorité de la race turque (6) ».

Dès le départ, le pilier institutionnel de cette tradition autoritaire a été l’armée. Elle se considère non seulement comme le sauveur historique du pays, mais aussi comme le maître d’œuvre d’une mutation sociale qui, selon les mots de l’ancien chef d’état-major Hilmi Özkök, « fut aussi importante pour la Turquie que le fut la Renaissance pour l’Occident (7) ». Les militaires pensent que seule l’armée peut assurer la cohésion d’une société profondément divisée. C’est pourquoi le corps des officiers est censé, de par sa formation dans les académies militaires, être immunisé contre les « idéologies extérieures » qui peuvent constituer une menace pour l’homogénéité de l’armée.

Un modèle aussi autoritaire peutêtre perpétué ad vitam aeternam. L’astuce des kémalistes consiste à dénoncer toute contestation comme réactionnaire, comme si elle allait renvoyer la Turquie au Moyen Age.

Mais les choses sont plus complexes. L’actuel débat constitutionnel rend nerveuses beaucoup de femmes, même lorsqu’elles sont opposées à l’interdiction du port du foulard. Elles craignent une « retürbanisation » rampante, comme la voit aussi venir le sociologue Sherif Mardin : la « pression sociale » risque d’être si forte, dans un environnement musulman traditionnel, que même des étudiantes non religieuses s’y plieront.

Comme par exemple à Fener, un quartier misérable d’Istanbul, un fief de musulmans rigoristes sur la rive sud de la Corne d’or. Ici, une femme sur deux porte le carsaf, un foulard noir intégral qui ne laisse apparent que le visage, tandis que les autres ont leurs cheveux dissimulés sous le türban. La plupart des hommes portent la calotte de tricot et les barbes strictes des musulmans pieux. Devant la mosquée Ismaïl Aga, on vend des cassettes et des cédéroms de prédicateurs saoudiens et de combattants d’Afghanistan. L’imam de la mosquée a été assassiné, il y a un an, dans des circonstances qui n’ont toujours pas été élucidées. La police turque n’a pas la moindre chance de percer à jour tous les mystères de ce quartier. S’il existe à Istanbul un « Islamistan » autonome, c’est bien là. Mais on trouve ici aussi des endroits où non seulement des étrangers non musulmans, mais aussi des hommes turcs, peuvent déjeuner pendant le ramadan. Fener donne l’impression d’un quartier autiste, mais non hostile.

De tels endroits montrent clairement deux choses : d’une part, que la force d’inertie de l’« islam anatolien » ne pourra pas être brisée par la contrainte étatique ; d’autre part, que la question religieuse a une dimension sociale. Le changement des modes de comportement et de pensée traditionnels constitue une évolution de la société qu’aucune répression ne pourra interrompre. Pourtant, avec leurs craintes, des postkémalistes de gauche en viennent aussi à partager inconsciemment les fantasmes autoritaires des kémalistes quant au possible succès d’une accélération du « processus de modernisation ».

Ces craintes distordent la perception de la réalité. C’est ce que montre une étude concernant l’ensemble de la Turquie, financée par la fondation Tesev : en mai 2006, 65 % des personnes sondées étaient convaincues qu’il y avait de plus en plus de femmes portant le foulard (8). La même étude a établi que, de 1999 à 2006, le nombre de femmes « voilées » avait reculé de 9 %. En 1999, seules 27,3 % des femmes s’affichaient en public sans foulard ou türban ; en 2007, elles étaient 36,5 %.

Le foulard a beau s’être raréfié, celles qui le portent sont de plus en plus visibles aux yeux de l’élite citadine. les raisons en sont l’exode rural de l’Anatolie vers les grandes villes, l’ascension sociale de nombre de chefs d’entreprise anatoliens, la présence médiatique de politiciens de l’AKP qui ne cachent pas leurs épouses. Il ne fait pas de doute que la gauche a raison dans certaines de ses craintes : dans un premier temps, la suppression de l’interdiction fera croître le nombre d’étudiantes portant le foulard, parce que les familles traditionnelles accentueront la pression sur leurs filles faisant des études. Mais, si la gauche et les féministes craignent à ce point la « pression sociale », n’est-ce pas une forme de démission ?

Trois questions pour une Constitution

Si le débat constitutionnel actuel est tellement monopolisé par la question du foulard et la question de la laïcité, la faute n’en revient pas seulement aux kémalistes purs et durs, mais aussi au gouvernement. L’AKP a omis de poser publiquement l’enjeu historique de ce débat. La société doit se prononcer sur les grandes lignes d’une Constitution qui dépasse enfin le kémalisme figé et prédémocratique, et répondre à trois grandes questions : comment l’armée peut-elle être soumise au contrôle civil ? ; comment le rapport autoritaire de l’Etat et de l’individu peut-il être dépassé ? ; et, troisièmement, comment une Constitution peut-elle prendre en compte les différences ethniques, culturelles, religieuses existant dans la population ?

La Constitution de 1982 proclame comme but suprême de l’Etat « l’existence perpétuelle, la prospérité et le bien-être matériel et spirituel de la République de Turquie ». Elle prône la « suprématie absolue de la volonté de la nation », laquelle suppose son caractère homogène. Les droits fondamentaux des citoyens sont dès lors une simple fonction de l’Etat, émanant de celui-ci, un Etat dont la souveraineté sur le peuple est garantie en dernier ressort par le rôle tutélaire de l’armée.

La différence avec une Constitution démocratique est évidente. Selon M. Mehmet Firat, vice-président de l’AKP, « alors que la Constitution actuelle a été proclamée pour protéger l’Etat du peuple, la nouvelle Constitution a pour but de protéger l’individu de l’Etat ». Ce n’est pas un hasard si M. Firat formule cette profession de foi devant les ambassadeurs des pays de l’Union européenne (9). L’AKP peut-il et veut-il traduire cet objectif dans les faits ? Les observateurs sont sceptiques, pour deux raisons : le gouvernement, placé sous le regard suspicieux des kémalistes, ne se sentirait pas assez fort pour démilitariser et libéraliser le système ; l’AKP lui-même ne serait pas immunisé contre la « culture politique nationaliste et autoritaire qui l’a vu grandir (10) ».

Ce que sont les projets du gouvernement, nul ne peut mieux l’évaluer qu’Ergen Özbudun. Ce professeur de droit constitutionnel a été appelé à présider la commission chargée de l’élaboration du nouveau projet de Constitution. Özbudun n’est pas suspect de penchants islamistes : en 2001, il représentait le gouvernement devant la Cour européenne des droits de l’homme pour défendre l’interdiction du parti islamiste Refah, où MM. Erdogan et Gül ont fait leurs premières armes. Mais le professeur Özbudun reconnaît que tous deux ont changé, et considère que l’AKP est un parti conservateur ayant opté de façon crédible pour l’Union européenne et un système démocratique. Le fameux « agenda caché » islamiste n’est, pour lui, qu’une pure chimère des kémalistes.

Dans la lettre et dans l’esprit, le projet de Constitution prend appui sur la Convention européenne des droits de l’homme et les arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme. Cela vaut notamment pour la définition de la liberté de pensée et de la liberté d’expression comme pour la priorité du droit humanitaire international sur la Constitution turque. Il est également important pour M. Özbudun que les jugements des tribunaux militaires puissent être contrôlés en dernière instance par des tribunaux civils. On pourrait enfin, selon lui, avancer vers une solution du problème kurde en définissant la langue turque comme « langue administrative », et en ouvrant ainsi un espace pour d’autres langues « non officielles » comme le kurde dans les médias audiovisuels et dans les écoles.

Quant aux cours de religion, que les militaires avaient introduits en 1982 comme matière obligatoire, ils ne seraient plus qu’optionnels, et la Constitution affirmerait le droit de tout citoyen à changer de religion. Pour le juriste, l’interdiction du foulard relève d’une « conception déformée de la laïcité » qui serait une atteinte aux droits de la personne. La commission propose une solution élégante : déclarer inadmissible toute « discrimination en raison du vêtement (...) tant que cela ne contrevient pas aux principes et aux réformes d’Atatürk ».

Cette tactique montre avec quel luxe de précautions la commission se meut dans le magasin de porcelaine de la république kémaliste. Quant à savoir quelles idées de la commission Özbudun seront reprises dans le texte de la Constitution que le gouvernement de l’AKP présentera cet hiver au Parlement, la question demeure ouverte. La version définitive doit être votée au printemps 2008 par le Parlement, puis approuvée par référendum.

Vers le postkémalisme

Il est peu vraisemblable qu’au final la Constitution réponde intégralement aux idéaux laïques du professeur Özbudun. Le professeur Ali Bardakoglu, le grand patron de la présidence des affaires religieuses, a d’ores et déjà exigé le maintien des cours de religion obligatoires. La raison invoquée est révélatrice : des cours facultatifs ne feraient que « renforcer les différences entre les élèves (11) » – que tombe le monopole de la doctrine majoritaire sunnite, et c’est toute l’homogénéité qui est menacée. Une troisième position, à égale distance des kémalistes et de l’AKP, s’exprime également, fût-ce avec prudence. Des juristes de gauche, des représentants des minorités religieuses et des tenants d’une « laïcité démocratique » exigent que soit formulé un cadre juridique pour le pluralisme religieux. Il s’agit en somme de mettre un terme aux discriminations à l’égard des musulmans non sunnites et des croyants d’autres religions.

Dans ce contexte, des intellectuels qui ont défendu M. Erdogan et l’AKP contre la vieille garde kémaliste se montrent critiques envers le gouvernement. Le politologue Sahin Alpay, éditorialiste respecté du journal Today’s Zaman, proche du gouvernement, critique la façon dont l’AKP se comporte avec les alévis, qui avaient aussi en juillet voté majoritairement pour le CHP kémaliste parce qu’ils voyaient en M. Erdogan le chef d’un parti sunnite. Pour Alpay, une « laïcité démocratique » ne peut être garantie que si la nouvelle Constitution prévoit l’égalité des droits pour les alévis.

Le procureur militaire Ümit Kardas prône, lui, le démantèlement complet de la Constitution de 1982. Ce texte est pour lui un « instrument qui n’est pas réparable », son préambule renvoyant à une époque révolue où l’armée définissait la nation à sa convenance. Sa position se fonde sur son expérience : en tant que juge militaire, il a, après le putsch de 1980, vécu au plus près la répression contre la population kurde, et a démissionné de ses fonctions. M. Kardas soutient le principe d’une laïcité sur le modèle de certains pays européens. Il veut supprimer complètement l’administration des affaires religieuses, la DIB, et par là même le contrôle de l’Etat sur les religions. Celles-ci ne seraient plus financées par l’impôt, mais uniquement par les dons et par des fondations qui devraient pouvoir exercer leurs activités hors du contrôle de l’Etat.

Les idéaux constitutionnalistes de M. Kardas donnent une sorte d’empreinte « en creux » d’une Loi fondamentale que l’on pourrait nommer « postkémaliste ». Une Constitution où les libertés individuelles et les droits civiques ne seraient plus limités par référence à une définition autoritaire de l’Etat. Il veut aussi affaiblir l’influence disciplinaire de l’armée sur la société civile, par le droit à l’objection de conscience et par la création d’un service civil de remplacement. Il va jusqu’à rêver d’une armée et d’une police qui repenseraient leur formation selon des principes démocratiques et citoyens, et n’auraient plus à fonctionner comme « les deux poings de l’Etat » servant d’abord à tenir les citoyens.

M. Kardas ne voit guère l’AKP reprendre telles quelles des idées aussi radicales. Il se demande même si l’attitude défensive de ce parti ne relève pas d’une tactique de précaution envers le bloc kémaliste, voire de penchants autoritaires que M. Erdogan a déjà laissé entrevoir à plusieurs reprises. Par exemple lorsqu’il porta plainte pour diffamation contre des caricaturistes qui, en prenant pour cible les faiblesses du premier ministre, n’avaient pourtant fait qu’exercer leur métier.

Si l’on demande à des démocrates sincères comme M. Kardas quelles sont les forces politiques qui peuvent faire passer une Constitution postkémaliste, on s’attire des haussements d’épaule résignés. Oui, bien sûr, une gauche indépendante, postkémaliste, est nécessaire, mais nulle par on ne la voit apparaître. Lors des élections de l’été 2007, on avait pu espérer que certains sièges seraient conquis par des candidats se présentant sous l’étiquette « indépendants ». Mais le candidat indépendant n’est même pas parvenu à s’imposer dans la libérale Istanbul.

Les problèmes sociaux et les conflits politiques qui devraient normalement permettre à un parti de gauche d’avoir le vent en poupe sont plus exacerbés que jamais. L’AKP mène avec constance une politique économique néolibérale. Le fossé entre pauvres et riches se creuse. Les avancées d’une politique sociale digne de ce nom sont sporadiques. Les petites gens sont souvent lourdement endettés. Et la stabilité économique à laquelle M. Erdogan doit sa victoire électorale repose sur un afflux constant de capitaux étrangers. Pourtant, personne à gauche ne se risquerait à appeler de ses vœux une crise économique : avec une population chauffée à blanc par la « crise kurde », seul le Parti d’action nationaliste (MHP) d’extrême droite en sortirait à son avantage. (le monde-diplomatique.fr, Janvier 2008)

Flood of "insult" lawsuits contradicts army's professed tolerance of criticism

Chief of General Staff Yasar Büyükanit expressed in an interview that he was open to criticism. So why are so many people are taken to court for "denigrating the armed forces"?

Speaking to journalist Fikret Bila of the "Milliyet" newspaper, Büyükanit said: "You know me, I am open to criticism. But when there are insults involved, that's different. I don't tolerate the Turkish Armed Forces being insulted. I have been wearing this uniform for 53 years."

Speaking before a symposium on Global Terrorism and International Cooperation, Büyükanit further said that he would be speaking with US Vice President Dick Cheney: "We should not avoid talking to each other. The more we speak to each other, the better we know each other. Problems are solved by talking, not by being silent."

This astonishing willingness to dialogue may surprise those who have been following how those who "talk" about the army have been treated. The General Staff, led by Büyükanit, has filed complaints against dozens of journalists and rights activists for their comments on the army. There are plenty of examples in the last four months:

There was a complaint filed against writer Gültekin Avci over his book "The Republic of the General Staff: The army's state or the state's army?" published by Metropol Publications. The author has been accused of "denigrating the armed forces" under Article 301.

Journalist Nese Düzel of the "Taraf" newspaper faces prosecution under the same charges because of an interview she conducted with Samil Tayyar. Headings in the interview included: "The bomb in Semdinli was an Ergenekon job" and "Ergenekon organised the founding of Hizbullah." Ergenekon is an ultra-nationalist criminal organisation against which a security operation was recently conducted. There are retired army officers in the gang.

Giving a statement in court, Düzel said that the aim of the interview was to show the existence of criminal organisations within the state, not to denigrate the Armed Forces.

Eren Keskin, lawyer and former head of the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD), has been put on trial under Article 301. In addition, the Istanbul Bar Association has initiated a disciplinary investigation. Keskin said in an article in "Der Tagesspiegel" that the attack on the State Council in 2006, in which one judge was killed, had "served to strengthen the order of the laical, authoritarian and military state."

Writer Osman Tiftikci and publisher Sirri Öztürk of Sorun Publications have been on trial under Article 301 for the last two years for a book entitled "The evolution of the army from Ottoman times to today."

Journalist Perihan Magden has previously faced a trial for an article entitled "Conscientious objection is a human right." She faced a three-year prison sentence but was acquitted. A second trial against her continues.

Sociologist Ismail Besikci faced trial under Article 216 (inciting the public to enmity and hatred) for an article entitled "We did not talk, we repressed it", published in the "Popüler Kürtür Esmer" magazine in December 2005. Magazine representatives Ferzende Kaya and Mehmet Ali Izmir had also faced prosecution. The trial was dropped because too much time had lapsed.

A case against journalist Umur Talu, who writes for the "Sabah" newspaper, was dropped by the prosecution. He had written an article entitled "Are these impossible?" reporting on the complaints of low-ranking soldiers. He was accused of "damaging relations between ranks."

These are only some of the examples of the harassment which journalists and rights activists face when attempting to criticise the army. (BIA, March 19, 2008)

Conscientious Objector Ismail Saygı Arrested

Conscientious objector Ismail Saygı who was arrested at an ID check as he was on his way to work on Saturday was taken to Üsküdar Military Police Station. Ersan Uğur Gör from Anti-War Group said that Saygı would be submitted to Maslak 3rd. Army Commanding Quarters.

Maslak 3rd. Army Base is expected to send Saygı to the military unit where he is expected to accomplish military service in Kars’s Kağızman borough.

Saygı was doing his service in Kağızman and as he returned to Istanbul on leave he declared conscientious objection on 15 November 2006.

A group of “Solidarity Initiative” met in Galatasaray today and protested the arrest of conscientious objector İsmail Saygı. Saygı was arrested on Saturday as he was on his way to work. Saygı was spotted by the police during an ID check on the road. (antenna-tr.org, March 19, 2008)

L'opération turque en Irak a-t-elle été un succès?

Le communiqué de M. André Métayer au nom de l'initiative Amitiés Kurdesde Bretagne:

Depuis des mois, la Turquie avait massé 100.000 hommes aux frontières du Kurdistan irakien. Depuis des mois, l'aviation turque soumet cette région montagneuse à des bombardements intensifs et journaliers au motif qu'elle abrite quelque 4.000 « terroristes ». Après des mois de préparation, 10.000 fantassins appuyés par des véhicules blindés ont, une nouvelle fois, franchi la frontière, au mépris des règles internationales, avec comme objectif de porter « l'estocade finale » contre la rébellion kurde.

Une semaine plus tard, l'armée turque bat brusquement en retraite. Non ! Une armée ne bat jamais en retraite ! Elle opère un repli stratégique en affirmant avoir rempli ses objectifs. Mais quels étaient donc ces objectifs pour qu'ils nécessitent un tel déploiement de moyens et une aide américaine, qualifiée de déterminante, en matière de renseignements donnés « en temps réel » ? L'élimination de 240 rebelles ? Même ce chiffre, faible au regard des ambitions affichées, est contestable et contesté(1). Depuis, la polémique fait rage en Turquie : le chef du parti nationaliste MHP reproche aux militaires d'avoir contribué à renforcer l'image des rebelles en publiant des communiqués les dépeignant comme une force régulière, et le général Büyükanit, le chef d'État major, est prêt à jeter sa tenue militaire aux orties s'il est dit que son armée a été contrainte de se retirer sur ordre du président Bush. Et la presse turque n'est pas en reste, « Que s'est-il passé à la dernière minute? », se demande le quotidien populaire « Aksam ». Le journal à grand tirage« Hürriyet » lui répond : « Bush nous a dit de partir », tandis qu'un autre quotidien populaire, « Vatan », va jusqu'à qualifier de « dégradant » le repli des troupes turques. L'opération militaire poursuivait-elle d'autres objectifs, comme la main mise sur la cité pétrolifère de Kirkouk, que Washington n'aurait pas approuvés par crainte d'une déstabilisation régionale ? On peut le penser.

De leur côté, les combattants kurdes se félicitent d'avoir résisté victorieusement et mis en échec le plan d'invasion « turco-américain ». Ils estiment avoir fait un pas vers la reconnaissance internationale comme force armée. Restent pour eux à s'imposer comme interlocuteurs dans des négociations de paix qu'ils appellent de leurs vœux.

D'une façon générale, la solidarité kurde sort renforcée et on signale de nombreuses manifestations kurdes en Turquie (Istanbul, Diyarbakir, Van, Hakkari, Dogubayazit,…), mais aussi en Europe (Allemagne, Pays-Bas ..) et en France (Paris, Rennes, Nantes …) pour exiger la paix et l'ouverture de négociations. Les organisations kurdes en Europe, soutenues par des parlementaires européens, ont publié un manifeste « La guerre ! Ça suffit. Nous voulons la paix » déjà signé par de nombreuses personnalités et organisations, européennes et américaines.

La conférence organisée conjointement, à Bruxelles, par trois principaux groupes politiques du parlement européen, socialistes, libéraux et verts, au sujet de la « Nouvelle civile constitution et la question kurde en Turquie », à laquelle seul le Parti pour une Société Démocratique (DTP) du Parlement de Turquie a accepté de participer, a reproché au gouvernement turc de maintenir une position non pacifique et insiste sur la nécessité d'entamer un dialogue constructif en vue de réaliser une réforme constitutionnelle « qui aurait un impact sur la solution de la question kurde en Turquie » et le commissaire européen à l'Élargissement, Olli Rehn, a appelé le gouvernement turc, qui, selon lui, a dépensé beaucoup « d'énergie politique » sur la question du voile, « à entreprendre des réformes rapides, principalement pour améliorer la liberté d'expression ».

D'autres voix, en Turquie même, se font également entendre : « si le PKK peut encore attaquer à partir du territoire irakien, nous devrons alors nous interroger sur l'efficacité même de l'option du tout-militaire », analyse Cengiz Çandar, dans « Referans », « Pour la majorité des Kurdes de Turquie le PKK reste encore une bonne référence » souligne Ümit Fırat, intellectuel kurde et partisan de longue date d'une solution politique. Une star de la chanson, prenant position contre la guerre, est poursuivie pour avoir brisé « le tabou du sacrifice pour la patrie ». Une partie croissante des élites turques rappelle qu'il est impossible de briser la rébellion kurde sans trouver une solution garantissant plus de droits culturels mais aussi économiques et sociaux à cette population qui représente un cinquième de celle du pays.

Une fois encore, la Turquie est à la croisée des chemins.
Paix au Kurdistan. (agencebretagnepresse.com, 17 mars 2008)

(1) D'après le journal « le Monde », le total des tués - 27 soldats turcs et 240 rebelles selon Ankara, 130 soldats turcs et 5 combattants selon le PKK - se situe quelque part entre les chiffres fournis par chacun des belligérants. Un seul fait de guerre est avéré : La destruction d'un hélicoptère turc « Cobra » abattu en plein vol par un tir de la guérilla kurde.

Deux jeunes demandent au Parlement d'être dispensé du service militaire

A Yuksekova deux jeunes demandent au TBMM (l'assemblée nationale de Turque) d'être dispensé du service militaire.

Islam Baylak habitant de Yuksekova (Hakkari) , demande au TBMM , a la commission des droits de l'homme, au tribunal des droits de l'homme d'Europe et a l'IHD (Ligue des Droits de l'Homme) d'être dispensé du service militaire. Vivant dans la même ville Veysel Şen et Resul Arslan ont introduit la même demande .

"Ma conscience refuse de tuer et d'être tué pour la guerre" c'est la raison pour laquelle j'ai fais ma demande déclare Arslan . S'adressant aux jeunes ayant l'âge d'aller au service militaire et à a leurs parents il dit "ne faites pas votre service militaire , et vous parents n'envoyez pas vos enfants ,favorisez la paix. Je ne veux ni combattre ni tuer et être tuer ". Etre sous et donner des ordres ne correspond pas a ma personnalité, dans aucun cas  je ne veux être impliqué dans tous se qui est synonyme de mort.

"Je suis contre la guerre, et je le dis ouvertement car si je me tais cela voudrais dire que je soutiens cette guerre"dis Aslan et il contunue en disant  " je refuse de faire mon service militaire car je ne veux pas être initier à tuer, en écoutant que ma conscience, je déclare que je ne ferais pas ce service obligatoire et j'éspere avoir le soutien des droits de l'homme ainsi que des pères et des mères Kurdes".

Le jeune Veysel Sen "La Turquie a pendant des années affirmer sa souveraineté, par la violence,  le sud du pays continue a subir à ce jour le même sort, la brutalité n'a aucune frontière, je suis contre ce régime qui agit avec la force, je dénonce cette haine et toute forme de violence, de torture et je ne peux fermer les yeux face a ces crimes contre l'humanité".  (Kurdish Info, 12 mars 2008)

L'armée établit des zones de sécurité pour combattre le PKK

L'armée turque a annoncé samedi avoir établi six zones de sécurité temporaires du 11 mars au 11 juin dans le sud-est du pays dans le cadre d'une vaste opération contre les rebelles kurdes du PKK. Les coordonnées communiquées sur le site internet de l'état-major des armées correspondent à six zones non-urbaines et montagneuses des provinces de Siirt, Sirnak et Hakkari, proches de la frontière avec l'Irak.

Depuis 2007, l'armée turque place régulièrement sous régime de sécurité temporaire des zones proches de l'Irak. Des points de contrôle sont établis aux abords de ces zones et seuls les civils y résidant ou y travaillant peuvent y accéder après une fouille minutieuse de leurs véhicules.

L'armée turque a mené plusieurs raids aériens depuis la mi-décembre et une opération terrestre d'une semaine fin février contre les rebelles du PKK retranchés dans le nord de l'Irak. (AFP, 9 mars 2008)


Nouveaux bombardements turcs sur le Kurdistan irakien

Des frappes aériennes et des tirs d'artillerie turcs ont visé tôt mercredi une zone du Kurdistan irakien, a annoncé à l'AFP un porte-parole du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

"A 03H00 (00H00 GMT), le bombardement a commencé dans la région de Bazger dans le district de Sidikan, dans la région d'Erbil, et ils se poursuivent sporadiquement", a assuré Ahmad Danis, responsable des relations extérieures du PKK.

Il n'a pas été en mesure de faire état d'un bilan pour ces bombardements, dans ce secteur largement inhabité, ni d'en indiquer l'intensité. Il n'a pas non plus précisé les cibles éventuelles. (AFP, 5 mars 2008)


La Turquie condamnée pour avoir appelé un vieillard sous les drapeaux

La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné mardi la Turquie pour avoir infligé des traitements dégradants à un vieil homme obligé d'effectuer son service militaire à l'âge de 71 ans.

Berger depuis l'enfance à Sanliurfa, Hamdi Tastan, né en 1929, fut appelé sous les drapeaux en février 2000 après avoir été dénoncé comme déserteur par des villageois. Ceux-ci avaient été contrariés, avait-il expliqué, qu'il ait décidé de ne plus travailler pour eux, préférant s'occuper de son enfant.

Les gendarmes l'emmenèrent au bureau de recrutement militaire et, après examen médical, il fut déclaré apte à remplir ses obligations militaires.

Au centre d'instruction, l'homme, qui dit ne parler que le kurde et être analphabète, est alors contraint à participer aux mêmes exercices physiques que les appelés de 20 ans.

Selon ses déclarations, les traitements dégradants à son égard étaient monnaie courante. Ses supérieurs lui proposaient des cigarettes pour être photographiés à ses côtés, et il était régulièrement l'objet de moqueries.

Edenté, le vieillard éprouvait à la caserne des difficultés à se nourrir et dit avoir souffert de problèmes cardiaques et pulmonaires en raison de températures allant jusqu'à -30 degrés celsius.

Sa santé se dégrade à l'issue de la période d'instruction. Examiné par un médecin et hospitalisé à Diyarbakir, il obtint un certificat d'inaptitude qui fit état de son insuffisance cardiaque et de sa sénescence.

Dans leur arrêt, les juges estiment que le recrutement de ce vieil homme et son maintien sous les drapeaux ont été une épreuve douloureuse qui a porté atteinte à sa dignité. Ils s'interrogent sur "l'utilité publique" de cette incorporation à un âge aussi avancé.

Les juges soulignent par ailleurs que le plaignant ne souffrait d'aucune maladie particulière au moment où il a été appelé, mais qu'il a dû être hospitalisé au bout d'un mois de participation forcée aux entraînements.

Ils concluent à l'unanimité à la violation de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'Homme qui interdit les traitements inhumains ou dégradants.

La Cour a alloué au requérant 5.000 euros pour préjudice moral et 1.000 pour frais et dépens. (AFP, 4 mars 2008)

L'Armée réitère la menace de nouvelles opérations dans le Kurdistan irakien

La Turquie mènera de nouvelles opérations contre les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l'Irak quand elle le jugera nécessaire, a affirmé lundi le général commandant l'état-major de l'armée turque Yasar Büyükanit.

Le général Büyükanit a déclaré à un groupe de journalistes à Ankara que l'opération menée du 21 au 29 février contre les bases des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la zone de Zap, proche de la frontière turque, avait été un "énorme succès".

"Nous devions leur (le PKK) donner une leçon et nous l'avons fait", a-t-il dit. "Nous avons d'autres leçons à donner. D'autres opérations seront menées quand ce sera nécessaire. Ceci n'était qu'une étape dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il dit.

"L'incursion a surpris (le PKK) - nous allons les surprendre à nouveau", a-t-il ajouté.

Le général a réfuté avec colère comme "une attaque non seulement contre l'armée, mais aussi contre la Turquie" les allégations affirmant que l'incursion avait été brusquement interrompue sous la pression de Washington.

"Ni l'Amérique, ni personne à l'intérieur (en Turquie) ne nous a dit, 'arrêtez l'opération'", a assuré le général. "Si quelqu'un peut prouver qu'il y a eu une pression américaine, je retirerai mon uniforme".

Le repli des troupes turques a été annoncé au lendemain d'un appel du président américain George W. Bush à un retrait "le plus vite possible", un message réitéré au même moment à Ankara par le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, suscitant des interrogations sur le rôle de Washington.

M. Büyükanit a indiqué que l'opération ne visait que les "principales bases opérationnelles du PKK dans la région de Zap", abritant selon lui quelque 300 rebelles, dont 240 ont été abattus.

"Nous avons transformé les désavantages en avantages", a-t-il dit, décrivant des conditions de combat difficiles, principalement de nuit, sur un terrain accidenté, dans une neige épaisse et par des températures inférieures à zéro.

Toute l'opération a été menée à pied, "généraux et colonels inclus", a expliqué le général, faisant remarquer que les conditions météorologiques avaient rendu inopérantes les mines activées à distance, principale arme des rebelles.

Parmi les objectifs de l'opération terrestre figurait la volonté de "montrer nos capacités à nos amis et nos ennemis et, plus important, de réduire à néant les espoirs de succès des terroristes" en portant le combat sur leur propre terrain, dans les pires conditions possibles, a-t-il commenté.

Le chef d'état-major a souligné que les armes seules ne résoudraient pas la question kurde, tandis que le chef de l'armée de terre, le général Ilker Basbug, évoquait un "cercle vicieux" entraînant les jeunes kurdes vers les rangs du PKK.

"Il y a deux principales raisons pour lesquelles ces pauvres jeunes s'engagent: la propagande efficace, plus le chômage et la pauvreté", a déclaré M. Basbug.

"Si les mesures économiques (en faveur du sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes) atteignent ces jeunes alors que nous poursuivons des mesures militaires efficaces, la lutte contre le terrorisme parviendra à son terme plus rapidement", a-t-il poursuivi.

Le général Basbug a évalué le nombre de rebelles du PKK retranchés dans le nord de l'Irak à "entre 2.320 et 2.640, dont on doit déduire 240".

"Les autres sont encore là-bas", a-t-il ajouté.  (AFP, 3 mars 2008)

Bilan contrasté pour l’armée turque dans le nord de l’Irak

L’intervention militaire turque menée du 21 au 29 février était la plus grosse depuis onze ans en Irak du Nord contre les bases arrières des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Cette opération de neuf jours a été menée avec l’accord des Américains.

L’opération turque en Irak est-elle un succès ?

L’armée turque affirme que 270 «terroristes» ont été tués et que nombre d’infrastructures logistiques du PKK dans la zone frontalière ont été détruites. Le PKK assure contre toute évidence n’avoir perdu que 5 hommes mais avoir tué 130 soldats turcs. «On leur a donné une leçon et nous en donnerons d’autres si nécessaire», a affirmé hier le chef d’état-major turc Yaşar Büyükanıt. Nombre de commentateurs relativisent la portée de cette «victoire». Les services de renseignement turcs estimaient en effet qu’il y avait entre 3 500 et 4 000 combattants du PKK dans les montagnes du Nord de l’Irak dans des zones échappent à tout contrôle du gouvernement régional du Kurdistan irakien. Ankara n’en a pas moins réussi à mener une opération dans des conditions hivernales difficiles pour casser une partie des infrastructures du PKK, qui se prépare comme tous les ans à lancer une vague d’attaque à partir du 21 mars, le nouvel an kurde. «Si le PKK peut encore attaquer à partir du territoire irakien, nous devrons alors nous interroger sur l’efficacité même de l’option du tout-militaire», analyse Cengiz Çandar, chroniqueur du quotidien économique Referans. «Pour la majorité des Kurdes de Turquie le PKK reste encore une bonne référence», souligne Ümit Fırat intellectuel kurde et partisan de longue date d’une solution politique. Une partie croissante des élites turques rappelle qu’il est impossible de briser la rébellion kurde sans trouver une solutiongarantissant plus de droits culturels mais aussi économiques et sociaux à cette population qui représente un cinquième de celle du pays. Les Européens et Washington insistent aussi sur ce point.

Est-ce le signe d’un réchauffement entre Ankara et Washington ?

Les commandos et l’aviation turcs ont bénéficié en temps réels des renseignements donnés par les Américains. Massivement antiaméricaine depuis le début de la guerre d’Irak, l’opinion publique turque est convaincue que l’opération a dû s’arrêter plus tôt que prévu à cause de Washington. «Les Américains qui ont gardé le silence contre Israël dévastant la bande de Gaza ont empêché la poursuite de l’opération antiterroriste dans le Nord de l’Irak», clame Deniz Baïkal, le leader de l’opposition nationaliste de gauche. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan et les militaires nient. «Si on peut démontrer des pressions américaines, je renonce à mon uniforme», a affirmé le chef d’état-major.

Il n’en est pas moins évident que les Américains voulaient une intervention courte craignant une déstabilisation du Kurdistan irakien qui échappe au contrôle de Bagdad depuis 1991 et a été jusqu’ici épargné par le chaos. Mais Washington tente depuis quelques mois de réchauffer les liens avec une Turquie, qui, pilier du flanc sud-est de l’Otan, fut longtemps son principal allié régional. «Il est sûr que les Américains vont demander la contrepartie de cette aide», affirme Ruşen Çakır, chroniqueur du quotidien Vatan et spécialiste de la question kurde. Washington pousse ainsi Ankara à instaurer de bonnes relations avec le gouvernement central irakien mais aussi avec le gouvernement régional du Kurdistan irakien. (Libération, RAGIP DURAN, 4 mars 2008)

Turkey has left 3200 personal landmines in southern Kurdistan

In the ares of southern Kurdistan where they retreated, the Turkish army left 3200 personal landmines, reported Kurdish website Hawlati on Sunday.

The Iraqi Assembly has formed a committee to investigate the damages that the Turkish army left behind as the result of their aggression on Southern Kurdistan earlier this month. This includes cleaning up 3200 personal mines which the Turkish army left behind.

Kurdistan is already heavily mined and the cleaning process, has not finished yet, which started in 1991 after Saddam left Kurdistan. Saddam Hussein’s government and the Islamic Republic of Iran have left millions of mines in different parts of Kurds. The Turkish mining only adds to this problem. Mines kill hundreds of people every year in Kurdistan. The victims are mainly children, as they are not tall enough to see the mines or they don’t know what they are. Mines also kill hundreds of livestock every years.  (KurdishMedia.com, March 2, 2008)

L'armée menace toujours de réinvestir le nord de l'Irak

La vaste offensive de l'armée turque visant les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de Irak s'est achevée et les unités qui y étaient engagées ont regagné vendredi leurs bases, a annoncé l'état-major turc, menaçant d'y retourner si besoin est.

Dans la soirée, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a appelé Bagdad à coopérer avec Ankara pour chasser le PKK du nord de l'Irak, et il a exhorté les rebelles kurdes à déposer les armes.

"Il a été conclu que l'opération avait atteint ses objectifs et nos troupes ont regagné leurs bases dans le pays (...) le 29 février au matin", indique un communiqué mis en ligne par l'état-major de l'armée turque.

"Cette décision est indépendante d'une quelconque influence étrangère", souligne l'armée. La veille, les Etats-Unis avaient invité la Turquie, pays membre de l'Otan, à mettre un terme rapide à cette opération.

Le président américain George W. Bush et son secrétaire à la Défense Robert Gates, qui s'est rendu brièvement à Ankara, avaient appelé les Turcs à quitter l'Irak "le plus vite possible".

La Maison Blanche a qualifié vendredi de "ciblée et relativement courte" l'offensive turque et a averti que le PKK pourrait être la cible de nouvelles attaques.

"Une chose reste certaine, c'est que les Etats-Unis, la Turquie et l'Irak vont continuer à considérer le PKK comme une organisation terroriste dont on a besoin de s'occuper", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Gordon Johndroe.

Washington, qui fournit depuis plusieurs mois des renseignements en temps réel à la Turquie sur les rebelles dans le nord de l'Irak, s'inquiétait de l'éventualité d'un conflit entre ses deux alliés régionaux, les Turcs et les Kurdes d'Irak, en cas d'enlisement de l'opération turque.

Le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari avait indiqué auparavant que l'incursion turque était terminée. "La Turquie a mis fin à son opération militaire ce matin et a commencé à retirer ses troupes", a déclaré le ministre à l'AFP.

L'armée turque affirme qu'au moins 240 rebelles du PKK ont été abattus en huit jours d'offensive. Côté turc, 27 personnes ont été tuées, selon ce décompte.

L'armée menace en outre de réinvestir le nord de l'Irak.

"Les activités des terroristes dans le nord de l'Irak seront suivies de près et aucune menace depuis ce territoire contre la Turquie ne sera tolérée", précise le texte qui dit : "La lutte anti-terroriste dans le pays et à l'étranger sera poursuivie avec détermination".

Un photographe de l'AFP à Cukurca, petite ville stratégique turque située à quelques kilomètres de la frontière irakienne, a constaté le retour de leur mission périlleuse en plein hiver des troupes vêtues de tenues de camouflage blanches et visiblement fatiguées à bord de véhicules militaires.

Les convois militaires turcs rentrant en Turquie se poursuivaient en début de soirée.

L'armée turque indique aussi que cette incursion, lancée le 21 février au soir et menée avec des milliers de commandos, "ne va pas mettre l'organisation terroriste (PKK) entièrement hors d'état de nuire", mais a montré que "la zone n'était plus un sanctuaire pour les terroristes".

Au total 272 cibles ont été pilonnées par air et 517 autres ont été attaquées par terre lors de l'offensive qui visait surtout la région de Zap, où se trouvait une importante base du PKK, ajoute le document.

La Turquie estimait, avant cette opération, à 4.000 le nombre de rebelles retranchés dans les montagnes enneigées du nord de l'Irak.

Dans une allocution télévisée à la nation turque diffusée quelques heures après l'annonce de la fin de l'opération turque, M. Erdogan a appelé les autorités de Bagdad à la coopération.

"Nous ne devons pas laisser la présence de l'organisation terroriste dans cette région empoisonner nos relations", a déclaré le Premier ministre. Le PKK "n'est pas seulement l'ennemi de la Turquie, mais aussi un ennemi de l'Irak, un facteur de déstabilisation et une menace pour la région", a-t-il dit.

"La Turquie et l'Irak doivent travailler ensemble pour se débarrasser de ce problème, il n'y a pas d'autre voie", a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a appelé les rebelles du PKK à renoncer à la lutte armée. "On ne peut arriver nulle part par la voie de la terreur. Vous ne pouvez rien obtenir de cette manière (...) Abandonnez cette voie erronée (...)", a lancé M. Erdogan. (AFP, 1er mars 2008)



Affaires religieuses/Religious Affairs

Erdogan défend l'autorisation de porter le voile à l'université

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a défendu la récente autorisation, controversée en Turquie, de porter le voile à l'université, au nom de la "liberté d'expression", dans une interview publiée dimanche par le journal conservateur espagnol ABC.

"L'usage du voile n'est pas une manière d'islamiser (...). La mesure concerne exclusivement la liberté d'expression", assure M. Erdogan, dont le parti AKP est issu de la mouvance islamiste mais se définit aujourd'hui comme "démocrate conservateur".

"Malheureusement, jusqu'à présent dans notre pays, celles qui voulaient aller à l'école ainsi (voilées, ndlr) ne le pouvaient pas (...), nous allons lutter pour cela", déclare le Premier ministre turc, selon la traduction en espagnol de l'entretien.

Cette réforme, proposée par le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir, a été adoptée à une écrasante majorité au parlement, en février.

Mais elle a provoqué une vive opposition en Turquie, certains estimant qu'elle portait atteinte à la laïcité, et le Conseil d'Etat, haute cour administrative turque, a contesté en partie la mesure.

Le Premier ministre turc réaffirme parallèlement dans l'interview sa volonté d'avancer dans les négociations que la Turquie entre dans l'Union européenne, et il confirme son rejet de toute alternative à une intégration pleine et entière dans l'UE.

"Nous ne voulons pas de traités différents, mais le traité européen", déclare M. Erdogan, précisant qu'il "espère que la Slovénie", qui assure pendant le premier semestre 2008 la présidence tournante de l'UE, "sera capable d'ouvrir trois ou quatre nouveaux chapitres" de négociations en plus des six déjà ouverts entre l'UE et la Turquie.

M. Erdogan critique en outre le président français, opposé à l'adhésion de la Turquie à l'UE: "L'attitude de Nicolas Sarkozy a été très mauvaise ces dernier mois (...), nous avons des difficultés pour nous entendre quelquefois".

"Lorsque nous nous asseyons et que nous parlons, tout est parfait. Mais une fois de retour (en Turquie, ndlr), nous entendons des choses très différentes de ce que nous avions entendu. Il faut du respect mutuel", déclare-t-il à propos de ses relations avec le président français.
(AFP, 16 mars 2008)

Enlevé en février, l’archevêque chaldéen de Mossoul a été retrouvé mort

Enlevé le 29 février à la sortie d’une messe par des hommes en armes qui avaient tué son chauffeur et ses deux gardes du corps, l’archevêque chaldéen de Mossoul, Mgr Paulos Faraj Rahho, a été retrouvé mort, jeudi 13 mars, dans cette ville du nord, à 350 km de Bagdad. C’est un coup de téléphone à ses proches, donné par l’un des ravisseurs, qui a permis de découvrir le corps, enseveli sous une fine couche de terre.

Selon les autorités ecclésiastiques, la cause exacte de la mort est incertaine. Selon les premières indications de la police, le cadavre du prélat irakien qui était âgé de 65 ans et "très malade" d’après son entourage, ne portait pas de traces de balle ou de mauvais traitement.

On ignore même s’il avait été enlevé pour des raisons crapuleuses - à l’instar, depuis 5 ans, d’une bonne vingtaine d’ecclésiastiques chrétiens dont les familles avaient dû payer des rançons pour les faire libérer. En janvier 2005, l’archevêque de Karakoch, George Camoussa, enlevé près de Mossoul, avait été libéré deux jours plus tard, contre rançon.

Les motivations sectaires ne sont pas à écarter. Depuis l’invasion de mars 2003, des dizaines d’églises à travers l’Irak, de même que des milliers de commerces tenus par des chrétiens ont été attaqués et souvent détruits par des extrémistes islamistes. Ce qui a provoqué l’exode de plus de la moitié d’une communauté passée d’un million d’âmes en 2003 à environ 400 000 aujourd’hui. Apparentée au catholicisme romain, l’Eglise chaldéenne de rite oriental est l’une des plus anciennes du monde et réunit la majorité des chrétiens d’Irak qui comptent aussi des Assyriens, des Arméniens et des Syriaques.

Informé de la nouvelle de la mort de l’archevêque de Mossoul jeudi, le pape Benoît XVI a fait part de son émotion et de sa "profonde tristesse." Dans un télégramme adressé aux dignitaires de l’Eglise chaldéenne, il condamne "cet acte de violence qui est une offense à la dignité de l’être humain".

ATTENTAT À BAGDAD

Les familles de quatre Américains et d’un Autrichien disparus dans le sud de l’Irak après avoir été arrêtés sur une route par de faux policiers, il y a plus d’un an, ont, elles, reçu des nouvelles concernant leurs proches. Jeudi, l’armée américaine a reconnu avoir reçu, fin janvier, cinq doigts coupés correspondant, après vérification de l’ADN et des empreintes, aux disparus. Employés comme gardes dans une société de sécurité basée au Koweït, les cinq hommes avaient été enlevés dans deux opérations distinctes en novembre 2006 et janvier 2007.

Observée depuis six semaines, la résurgence des violences se poursuit dans le pays. A Bagdad, un attentat-suicide réalisé à l’aide d’un véhicule piégé a tué au moins 18 personnes, en blessant une soixantaine. Le kamikaze a conduit son engin dans une impasse commerçante située entre la place Al-Tahrir et la célèbre rue Abou Nawas qui longe le fleuve Tigre et où quelques restaurants au bord de l’eau avaient rouvert leurs portes il y a trois mois.

Non loin, à Karrada, autre quartier commerçant, un journaliste irakien de 36 ans, Qassim Abdul Hussein Al-Ikabi, a été assassiné en pleine rue par des inconnus. Cent vingt-huit journalistes ont été tués en cinq ans en Irak.

Plus au nord, près de Tikrit, la ville de Saddam Hussein, cinq supplétifs sunnites de l’armée américaine - les fameux "Fils de l’Irak" - ont été tués près des barrages routiers qu’ils tenaient. Neuf autres miliciens ont été blessés dans ces deux attaques séparées, probablement lancées par des activistes d’Al-Qaida en Irak, qui ont déjà tué plus de 200 de ces supplétifs sunnites. (Le Monde, Patrice Claude, 15 mars 2008)

Compulsory Religious Education is Hypocritical Violation of Rights

Compulsory Religious Education (RE) classes were introduced in Turkey after its last military coup in 1980.

They have been controversial for two reasons. For one, many people argue that religious education should not be compulsory. Secondly, although the name of the class is “Religious Culture and Ethics”, students are mostly instructed in religious practices of Sunni Islam, rather than learning about different religious beliefs.

Alevism not taught in school

The loudest criticism has come from the millions of Alevis in Turkey, some of whom consider their belief as a branch of Islam, and some of whom do not. They condemn the fact that Alevism is not taught in these classes.

While it is theoretically possible to apply for one’s child to be exempt from these classes, critics have pointed out that local education authorities have often refused such applications, forcing parents to go to court. In addition, children have become targets for teachers and other students due to their beliefs.

In a recent landmark decision, the State Council decreed that it was inadmissable to oblige students to attend the RE classes “with their current content.”

Minister Celik: Constitution is binding and curriculum has changed

Minister of Education Hüseyin Celik has now spoken out in favour of compulsory RE classes. However, Ertugrul Cenk Gürcan from the Constitutional Law branch in the Political Sciences Department at Ankara University has argued:

“Even if the current situation is supported by the constitution, the decrees of the European Court of Human Rights (ECHR) are relevant. Celik’s arguments are not valid. The class must stop being compulsory.”

Celik had argued that the ECHR and the State Council decrees which condemned the obligation to attend RE classes as rights violations were referring to “the old curriculum.”

“Because the curriculum has been changed, these decisions are not applicable. In the new curriculum, we talk about Alevism.”

He added that while the constitution decreed that RE classes were compulsory, a court could not overrule that obligation.

Article 90 accepts ECHR decrees

Gürcan has dismissed Celik’s defense of the classes, saying:

“The fact that compulsory RE classes are part of the constitution is irrelevant. According to Article 90 of the Turkish Constitution, ECHR decisions are binding and above other laws. Therefore, they have to change the status of the classes.”

“Even if the content of the classes has changed, as long as they are compulsory, the ECHR would probably decree again that they violate rights. This is because they force people to say ‘I don’t want to attend this class’ and to express their religious views. This is a violation of rights. There is also the issue of the pressures children face when their name is taken off the list and they have to explain their religious belief.”

For Gürcan, the solution lies in both changing the content of the class according to the ECHR decision, thus really reflecting the title of “Religious Culture and Ethics” and in offering it as an optional class.

Hypocritical stance of AKP

He draws attention to the hypocrisy of the ruling Justice and Development Party (AKP) as far as democracy and freedoms are concerned:

“When it came to the headscarf, they said, ‘If necessary, we can change the constitution.’ That is right, because they should support freedoms. However, when the AKP then defends the compulsory RE classes by saying ‘the constitution binds us’, this shows us the pragmatic approach the AKP has towards democracy.”

“Rights and freedoms are a whole. If they talk about the ‘freedom to wear a headscarf,’ then they also need to change Article 301.

What did the ECHR say?

The ECHR found Turkey guilty in an appeal by Hasan Zengin and his daughter Eylem, who had wanted to be exempt from the RE classes because of their Alevi beliefs.

The court had pointed out that the RE classes favoured Islam over other beliefs, did more than just give general information on religious practices by teaching ways of prayer, cultural rituals and the Hajj pilgrimage, and expecting children to memorise suras from the Koran.

The court had also pointed out that forcing non-Muslim children to announce their religious beliefs in order to be exempt from classes was a violation of rights. (BIA, Tolga KORKUT, March 11, 2008)

Le Conseil d'Etat porte un coup aux défenseurs du voile

Le Conseil d'Etat turc a jugé mardi que le Conseil de l'enseignement supérieur avait outrepassé ses pouvoirs en sommant les universités d'autoriser immédiatement les étudiantes voilées sur les campus, après l'adoption de la loi sur le port du voile islamique.

Le Conseil d'Etat, la plus haute cour administrative de Turquie, a suspendu la décision prise en février par Yusuf Ziya Ozcan, le président du Conseil de l'enseignement supérieur, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Le Conseil d'Etat a ainsi donné une victoire aux recteurs qui continuent d'interdire le voile sur les campus malgré la réforme controversée votée en février.

Il a jugé que M. Ozcan avait outrepassé ses pouvoirs, mais il ne s'est pas prononcé sur le point de savoir si la réforme autorisant le port du voile était constitutionnelle ou pas, a précisé l'agence Anatolie.

Cette réforme, proposée par le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir, issu de la mouvance islamiste, a été adoptée à une écrasante majorité au parlement, le 9 février. Elle a cependant provoqué une vive opposition, certains estimant qu'elle porte atteinte au principe de laïcité en Turquie.

Malgré la réforme, seules une minorité d'universités ont autorisé le port du voile sur les campus.

La plupart ont maintenu l'interdiction, jugeant que le parlement devait adopter une réglementation détaillant le code vestimentaire autorisé et excluant les symboles les plus ostentatoires d'un islam radical, comme le tchador ou la burqa.

Le débat est vif dans le milieu universitaire. Des recteurs ont appelé Yusuf Ziya Ozcan à démissionner. Des étudiantes voilées ont intenté un procès aux recteurs qui maintiennent l'interdiction du port du voile.

L'AKP affirme que l'interdiction du port du voile dans les universités est une violation de la liberté de conscience et du droit à l'éducation.

En revanche, pour les forces laïques, notamment l'armée, les milieux judiciaires et universitaires, le voile est un symbole de l'islam politique et va à l'encontre de la tradition laïque en Turquie.

Ces forces considèrent que l'autorisation du voile sur les campus va encourager les conservateurs à faire pression sur les femmes et à réclamer une mesure identique dans les lycées et la fonction publique.  (AFP, 11 mars 2008)

L'autorisation du voile sème la confusion dans les universités turques

Manifestations et pétitions en tous genres, fronde des enseignants et contestation des nouvelles consignes... La confusion régnait cette semaine lors de la rentrée semestrielle de nombreuses universités turques, désormais sommées d'ouvrir leurs portes aux étudiantes voilées.

"Oui au voile, non aux amateurs d'interdictions", "ne te laisse pas dominer par la paranoïa", clamaient mercredi une centaines d'étudiants devant l'université stambouliote de Bogaziçi, pourtant connue comme le seul établissement public à tolérer de longue date les jeunes femmes voilées.

Ici, la fin de cette interdiction dans l'enseignement supérieur, votée par le Parlement sur proposition d'un gouvernement issu de la mouvance islamiste et promulguée fin février par le président Abdullah Gül, a paradoxalement compliqué la vie des étudiantes en foulard.

"Récemment, avec le conflit politique qui a vu le jour (autour du voile), il y a eu des cas où des femmes voilées ont du quitter la classe et où des enseignants se sont mal comportés avec elles", explique Sait Özturk, un étudiant en sociologie qui par solidarité avec ses camarades a lui aussi revêtu un voile islamique.

Si certaines universités, principalement en province, ont accepté l'entrée d'étudiantes voilées, d'autres ont clairement annoncé qu'elles n'appliqueraient pas la réforme, au mépris d'avertissements de la présidence du Conseil de l'enseignement supérieur (YÖK) évoquant d'éventuelles poursuites pénales.

Certains recteurs ont indiqué qu'ils maintiendraient l'interdiction jusqu'à ce qu'une réglementation détaillant le code vestimentaire autorisé -et excluant les symboles les plus ostentatoires d'un islam radical, comme le tchador ou la burqa- soit adoptée.

A l'origine de la polémique, on retrouve la crainte chez les défenseurs de la laïcité -particulièrement influents au sein de l'armée, de la magistrature et de l'administration des universités- d'une islamisation rampante de la Turquie, pays à la population musulmane à plus de 99% mais au régime laïc.

Etudiant en histoire de la révolution kémaliste, Önder Özturk s'est engagé corps et âme dans la lutte contre le voile à l'université.

A la tête de la branche stambouliote de l'Union de la jeunesse de Turquie (TGB), une organisation étudiante revendiquant quelque 10.000 adhérents, il a déjà organisé plusieurs manifestations et lancé une pétition dans les universités pour s'opposer à ce qu'il considère comme des "attaques graves" du gouvernement "contre les principes de la République".

"D'un point de vue historique, les universités sont (...) un bastion de la République. La science, les Lumières, la modernité... c'est tout cela qu'elles représentent et elles doivent continuer d'accomplir cette mission", commente le jeune homme, qui place son espoir dans la sagesse de la Cour constitutionnelle.

La Cour a en effet accepté jeudi d'instruire un recours en annulation de la réforme déposé par l'opposition sociale-démocrate.

Pour le sociologue Ferhat Kentel, de l'université privée stambouliote de Bilgi -où les femmes voilées sont désormais admises-, les craintes des milieux les plus attachés à la laïcité relèvent d'avantage d'une angoisse identitaire que d'un réel risque d'islamisation.

"D'après les études qui ont été faites, les filles qui ont une certaine idéologie de l'islamisation, qui veulent imposer leurs codes et faire partie d'un projet politique sont une minorité", affirme le chercheur, assurant par ailleurs qu'il n'est "pas question d'un raz-de-marée" de femmes voilées dans les universités.

"Derrière tous les arguments (antivoile), je crois qu'il y a la peur de perdre une certaine image de l'identité" turque, estime le scientifique. "Peut-être faut-il accepter la possibilité d'avoir d'autres images de soi, (...) d'avoir plusieurs images".  (AFP, Nicolas CHEVIRON, 7 mars 2008)


Le Conseil d'Etat turc se prononce contre les cours obligatoires de religion

Le Conseil d'Etat turc s'est prononcé lundi contre les cours obligatoires de religion à l'école, une décision qui devrait constituer un précédent pour les Alevis, une communauté suivant une interprétation modérée du Coran, ont rapporté les médias.

Une cour du Conseil, la plus haute juridiction administrative de Turquie, a approuvé à l'unanimité une décision d'une Cour administrative d'Istanbul qui avait jugé "qu'en l'état actuel, les cours de religion et de morale à l'école sont contraires aux lois", précise l'agence de presse Anatolie.

La Cour d'Istanbul avait donné suite à une requête d'un père de famille qui avait demandé en 2005 que son enfant, à l'époque à l'école primaire, soit exempté des cours de religion.

"Rendre obligatoire les cours de religion dans son état actuel constitue une contradiction avec les lois", souligne l'énoncé du jugement.

L'agence Anatolie ne précise pas si la famille de l'enfant est Alevi, une communauté qui défend la laïcité, mais de nombreuses familles de cette communauté avaient soit saisi la justice ou signé une pétition pour réclamer l'abolition des cours de religion dans un pays officiellement à 99% musulman et majoritairement sunnite.

Les cours de religion et de morale sont enseignés obligatoirement dans les lycées, mais les manuels se penchent essentiellement sur les préceptes sunnites.

Les alevis ont porté l'affaire devant de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

Bien qu'ils représentent un cinquième de la population turque, estimée à quelque 71 millions, les Alévis dont les rites diffèrent profondément de ceux du sunnisme ne disposent d'aucun statut particulier et ne bénéficient pas des subventions accordées aux institutions culturelles sunnites.

Les Alevis forment la variante spécifiquement turque des alaouites. Le culte qu'ils vouent à Ali, gendre du prophète Mahomet, en fait des hérétiques aux yeux du sunnisme dont ils eurent, au cours des âges, à subir les persécutions.

La Turquie a entamé en 2005 des négociations d'adhésion à l'Union européenne qui lui demande plus de liberté de culte. (AFP, 3 mars 2008)




Socio-économique / Socio-economic

Croissance de 4,5% en 2007, légèrement en deçà des objectifs

L'économie turque a enregistré une croissance de 4,5% en 2007, en deçà des 5% espérés par le gouvernement, a annoncé lundi l'Institut turc de la statistique (Tüik).

La croissance s'est légèrement reprise au quatrième trimestre avec un taux de 3,4% par rapport à la même période de l'année précédente, alors qu'elle s'était affaiblie au troisième trimestre (+2%), selon les chiffres de l'Institut.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Turquie avait atteint 9,4% en 2004, 8,4% en 2005 et 6,9% en 2006.

Le revenu par habitant a atteint 9.333 dollars (5.914 euros) en 2007, a indiqué le Tuïk.

En février 2005, Ankara a mené pour la première fois à terme un programme de restructuration économique avec le Fonds monétaire international (FMI) -17 programmes similaires s'étaient jusque là soldés par des échecs-, comprenant une assistance financière de quelque 16 milliards de dollars et octroyé après une grave crise économique survenue en 2001.

Un nouvel accord stand-by de trois ans, qui doit expirer en mai, a été conclu la même année avec le Fonds, qui prévoit une aide de 10 milliards de dollars et doit permettre à Ankara d'achever la restructuration de son économie.

Fin décembre, le ministre de l'Economie Mehmet Simsek avait prévenu que le taux de croissance pour 2007 serait "de l'ordre" de 4% et donc inférieur à l'objectif officiel de 5%, mais avait tenté de rassurer en affirmant que "le potentiel de croissance de notre pays est élevé". (AFP, 31 mars 2008)

Ankara lance un appel d'offres pour construire sa 1ère centrale nucléaire

La Turquie a lancé lundi une procédure officielle d'appel d'offres pour la construction de sa première centrale nucléaire sur un site controversé dans le sud du pays.

Les compagnies ou les consortiums intéressés ont jusqu'au 24 septembre pour déposer leurs offres auprès de la compagnie publique de distribution électrique Tetas, a indiqué la firme dans un communiqué cité par l'agence Anatolie.

La centrale, d'une capacité d'environ 4.000 mégawatts, sera construite à Akkuyu, dans la province méditerranéenne de Mersin, précise le texte.

En 2000, la Turquie avait renoncé à un projet de centrale nucléaire sur ce même site en raison de difficultés financières.

Le projet avait été vivement critiqué à l'époque par les défenseurs de l'environnement en Turquie, aussi bien qu'en Grèce et à Chypre, qui s'inquiétaient de la construction d'un réacteur à seulement 25 km d'une ligne de faille sismique.

La centrale devrait être opérationnelle en 2013 ou 2014.

"Nous lançons le processus de compétition", a déclaré aux journalistes le ministre de l'Energie Hilmi Güler, parlant d'un "moment historique" pour la Turquie.

Il a souligné que la centrale sera bâtie par le secteur privé sans aucun coût pour l'Etat.

La Turquie affirme vouloir construire trois centrales nucléaires pour pallier à d'éventuelles pénuries d'énergie et réduire sa dépendance énergétique à l'étranger.

Le mois dernier, le groupe nucléaire français Areva s'était dit "intéressé" par cet appel d'offres.

"Nous allons rencontrer le ministre (turc) de l'Energie. Nous allons clairement lui indiquer que la société Areva est intéressée", avait déclaré aux journalistes Gabriel Saltarelli, responsable commercial d'Areva pour l'Europe centrale et orientale, lors de la visite d'une usine du groupe à Istanbul.
(AFP, 24 mars 2008)

La possible interdiction de l'AKP déprime les milieux économiques turcs

Les milieux économiques turcs ne cachaient pas leur pessimisme jeudi après le lancement d'une procédure visant à faire interdire le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, démarche qui risque selon eux d'entraîner le pays dans une longue phase de turbulences.

Accusant l'AKP de mener "des activités allant à l'encontre de la laïcité", le procureur de la Cour de cassation a déposé vendredi dernier devant la Cour constitutionnelle une demande d'interdiction contre le parti et 71 de ses cadres, dont le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

La réaction des milieux d'affaires, d'habitude soucieux de neutralité dans le combat opposant l'AKP, issu de la mouvance islamiste mais qui affirme avoir rompu ses liens avec l'islam politique, et le courant pro-laïcité, très influent au sein de l'armée et de la magistrature, ne s'est pas faite attendre.

"La demande de dissolution à l'égard des partis politiques, éléments indispensables de la vie démocratique, est inacceptable pour la démocratie turque", a martelé la puissante confédération patronale TÜSIAD dans un communiqué diffusé dimanche.

De nombreuses associations d'hommes d'affaires lui ont emboîté le pas, comme l'Association des investisseurs internationaux (YASED) dont le président Tahir Uysal a prévenu mardi qu'une "longue période d'instabilité politique affectera tous les plans d'investissements".

Seule surprise dans cette crise annoncée: la relative bonne tenue de la Bourse d'Istanbul, dont la chute lundi (-7,5%) a finalement été limitée, si on tient compte des effets additionnels d'une mauvaise conjoncture internationale, liée à l'effondrement de la banque d'investissements Bear Stearns.

A l'instar de nombreuses places internationales, l'IMKB-100 stambouliote a par ailleurs rebondi mardi (+3,3%) et mercredi (+0,5%) dans la foulée d'une forte réduction du taux directeur de la Réserve fédérale américaine.

L'enthousiasme n'est pourtant pas de mise, estime Haluk Bürümçekçi, directeur des recherches de la banque Fortis.

"Dans ce genre d'événements, où on voit que le processus va être long, cinq ou six mois, on table sur des probabilités qui n'affectent pas les marchés au jour le jour", explique-t-il. "Néanmoins, dans les jours à venir, il y aura de nouveaux développements et chacun d'eux va entraîner des réactions."

La Cour constitutionnelle doit se prononcer dans les prochains jours sur la recevabilité de la demande d'interdiction de l'AKP, puis statuer sur une autre requête concernant l'annulation d'une récente réforme autorisant le voile islamique dans les universités -un jugement qui donnera une indication sur l'état d'esprit des juges.

La plupart des analystes se disent convaincus que la Cour acceptera de juger sur le fond le dossier présenté par le procureur, plongeant la Turquie dans plusieurs mois d'incertitude politique et économique, jusqu'au verdict final.

"Le procès et toutes les tensions politiques qui vont en découler vont placer l'économie au second plan pendant longtemps. Le gouvernement va oublier tous ses projets", se désole dans le quotidien économique Dünya l'éditorialiste Tevfik Güngör, citant la réforme de la sécurité sociale, l'aide promise au sud-est anatolien sous-développé, la construction de centrales nucléaires...

Reste l'hypothèse que peu d'analystes souhaitent envisager: celle d'une interdiction effective de l'AKP.

"Si la Cour constitutionnelle décide d'interdire l'AKP, d'interdire d'activité politique ses dirigeants, il y aura un grand séisme", prophétise Seyfettin Gürsel, économiste à l'Université stambouliote de Galatasaray.

"L'Union européenne ne pourra pas l'accepter, il y aura suspension des négociations (d'adhésion), probablement des sorties de capitaux, ce sera la grande crise", poursuit-il. (AFP,  Nicolas CHEVIRON, 20 mars 2008)

“Purple Roof”, Women's Shelter, Celebrates 18th Year

Since1990, the “Purple Roof Women’s Shelter Foundation” has offered shelter for women trying to change their lives.

Bianet talked to Filiz Karahasanoglu, Alev Ayan, Gülsun Kanat, Zelal Yalcin and Ülfet Tayli, all of whom work at “Purple Roof.”

Kanat is responsible for meeting the women applying for shelter, while Yalcin is responsible for media and public relations.

Yalcin studied statistics. As a student, she was part of a feminist initiative, and after working in the private sector for a while, she found a job at the foundation.
Secrecy and no violence

The most important issues for women’s shelters are that their locations remain secret, and that the women staying there do not use violence towards each other or their children.

When people dial the telephone number directory and ask for a women’s shelter, the operators today automatically give them the number of “Purple Roof.” The Internet and word of mouth have also been very effective to spread awareness of the foundation.

However, Yalcin also points to a lack of communication between the police, the governor’s office and health services.

Gülsun Kanat studied social services in Britain. “We are not trying to help women or decide for them, or do everything for them. Rather, we offer safety and information.”
Risk analysis on arrival

“When a woman comes here, we do a risk analysis.We try to understand whether she can live in the house where she has experienced violence, whether she can go to relatives, or whether she needs to move to a shelter.”

For Kanat, “Women are not victims, but they are victimised.”

“If they come to us with a sense of shame, or a sense of failure because they have been unable to make their marriages work, or because they have not been able to take responsibility for the children, then we try to change that feeling. Really, the fact that they were able to stand the violence they experienced shows how strong they are. After all, they apply to us voluntarily. When I see them, it makes me stronger, too. However much men try to oppress them, women are so strong that they can resist. It is just this strength which drives men mad.”

Women can enter the shelters with sons up to 12 years old and with their daughters. Their privacy is respected. They have to return to the shelter at 11 pm in the winter and 12 pm in the summer, just so that it would become clear if anything had happened to them. (BIA, Nilufer Zengin, March 20, 2008)

Mobilisation sur les "chantiers navals de la mort" en Turquie

L'ambulance déboule, sirène hurlante, à l'entrée de l'un des plus gros chantiers navals de la baie, celui de la société MGK, propriété du conglomérat Koç. Les agents de sécurité s'agitent. Un ouvrier est évacué : il a reçu une pièce métallique sur le pied. Ce même jour, on a appelé les secours au moins trois fois pour des accidents de travail plus ou moins sérieux sur les chantiers de construction de bateaux situés à Tuzla, à la périphérie d'Istanbul. La routine dans cet immense complexe où travaillent environ 50 000 ouvriers.

Chacun a une cicatrice à faire voir ou une frayeur à raconter. Necmettin montre son pouce recousu et boursouflé. Cetin sort de son portefeuille la photo de son camarade Selim, mort en mai 2005, écrasé sous une charge.

En sept ans, une cinquantaine de personnes ont trouvé la mort sur ces "chantiers de la mort", dix-huit au cours des huit derniers mois, le plus souvent à cause de chutes dans le vide ou d'explosions.

Cette hécatombe, ainsi que les accusations de négligences contre les employeurs, ont attiré l'attention sur Tuzla et sur sa quarantaine d'entreprises, qui représentent 95 % de la construction navale en Turquie. La presse, les députés, les chefs de partis de gauche sont venus s'intéresser au sort des ouvriers. Le ministre du travail, Faruk Celik, a promis de faire le ménage. Depuis, les portes se sont fermées et les vigiles repoussent les intrus.

Le 28 février, une manifestation du principal syndicat de dockers, Limter-Is, a dégénéré, une fois de plus. Plusieurs milliers d'ouvriers ont fait grève pendant deux jours. Comme souvent à Tuzla, les forces de police ont violemment réprimé le sit-in devant les chantiers navals.

Nouvelle série de blessures dues, cette fois, aux coups de matraques. "J'ai été renvoyé, fait remarquer Kamber Saygili, le secrétaire général de Limter-Is. Beaucoup de grévistes sont menacés ou accusés de participer à des activités terroristes. On nous a dit : "On va vous renvoyer dans votre village"." Derrière lui, dans le petit local syndical, une affiche proclame : "Ce n'est pas la guerre. Ils sont morts sur les chantiers navals". Des dizaines de noms suivent. Les derniers, morts depuis le début de l'année 2008, ont été ajoutés au stylo.

Les syndicats dénoncent des cadences de travail insensées et la précarité de leur statut. "Ces accidents sont prévisibles, estime Cem Dinç, le leader du mouvement, soudeur depuis sept ans. Normalement, un ouvrier doit travailler 7 h 30 par jour. En réalité, les journées durent parfois dix ou douze heures. L'absence de règles est devenue la règle."

Les fraudes sont courantes, même dans les plus grosses compagnies. Les ouvriers travaillent parfois sans sécurité sociale ou sont déclarés un jour quand ils travaillent un mois entier. La main-d'oeuvre non qualifiée arrive en masse de l'est du pays, économiquement sinistré, et travaille à la journée pour 15 livres turques (7,74 euros). Six cousins, arrivés il y a trois mois d'Urfa, à la frontière syrienne, racontent que leur formation s'est limitée à dix minutes de visionnage d'un DVD. Le reste, ils l'ont appris sur le tas.

Mehmet Demiral se bat depuis deux ans pour obtenir réparation devant la justice. Son fils de 19 ans est mort en décembre 2005, en tombant d'un toit, à 18 mètres du sol. "Nos vies ont moins de valeur que leurs chiens", siffle le petit homme dans sa moustache. Le jeune Sezai travaillait pour un gros sous-traitant. Ces derniers se sont multipliés ces dernières années.

Les commandes de bateaux à Tuzla ont quasiment doublé depuis 2004. "Le secteur s'est développé subitement et nous n'avons plus assez de personnel qualifié, regrette Hasan Uzunyayla, l'un des rares patrons à accepter de témoigner. C'est pour cela aussi que les accidents sont si nombreux ces dernières années." Selon lui, les pays européens abandonnent peu à peu cette activité dangereuse et peu compatible avec les normes environnementales, qui du coup se reporte massivement sur la Turquie. (Le Monde, Guillaume Perrier, 20 mars 2008)

La Bourse d'Istanbul, la livre turque en baisse sur fond de crise politique

La Bourse d'Istanbul et la livre turque ont chuté lundi alors que l'annonce vendredi du lancement d'une procédure en interdiction du parti au pouvoir pour des "activités allant à l'encontre de la laïcité" a plongé les investisseurs dans l'incertitude.

L'IMKB-100, principal indice, a chûté de 2997,67 points (7,04%) à l'ouverture par rapport à la clôture vendredi soir, tombant à 39.588,24 points.

La baisse s'est poursuivie pour atteindre 3.199,8 points (7,51%) à la mi-journée, la séance matinale s'achevant à 39.386 points.

L'indice n'était plus passé sous la barre des 40.000 depuis le 6 mars 2007.

La livre turque a dans le même temps perdu 3,6% face au dollar, s'échangeant à 1,277 livre pour un dollar lundi, contre 1,231 libre pour un dollar vendredi.

Cette chute survient dans un contexte de pessimisme sur les places boursières internationales, alimenté par l'effondrement vendredi de la banque américaine d'investissements Bear Stearns.

Elle intervient aussi alors que le procureur de la Cour de cassation a déposé vendredi devant la Cour constitutionnelle un texte une demande d'interdiction Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir pour des "activités allant à l'encontre de la laïcité".

Il a également réclamé une interdiction d'exercer en politique pour le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le président Abdullah Gül.

La cour constitutionnelle turque a entamé lundi l'examen de la recevabilité de cette demande dénoncée par M. Erdogan comme une atteinte à la démocratie.

Un verdict sur le fond n'est pas attendu avant plusieurs mois.

La "baisse est liée à la tentative de faire interdire l'AKP car le gouvernement va devoir utiliser son énergie politique pour résoudre cette affaire et du coup va ralentir les réformes demandées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international", a commenté Özgür Altug, chef économiste chez Raymond James.

"Même si cela n'a pas encore été inclus dans la facture, les investisseurs s'inquiètent aussi de ce qui va se passer en terme de stabilité politique si l'AKP est interdit", a-t-il ajouté.

Tout en relativisant la portée de ces événements de politique interne par rapport à ceux liés à la conjoncture mondiale, l'analyste a souligné que "s'il n'y a pas de stabilité politique, il n'y a pas d'investissements".

"Ce que craignent les investisseurs, c'est que la stabilité que la Turquie a progessivement acquise en dépit de conditions difficiles à l'étranger soir maintenant en danger", a-t-il poursuivi.

Arrivé pour la première fois au pouvoir en 2002, l'AKP s'est gagné la sympathie des milieux d'affaires en consolidant l'économie turque après une grave crise financière, en attirant les investissements étrangers et en lançant des négociations d'adhésion avec l'Union européenne. (AFP, 17 mars 2008)

Erdogan provoque la controverse en conseillant aux Turques de procréer

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a jeté un pavé dans la mare en conseillant aux Turques d'avoir au moins trois enfants pour éviter le vieillissement de la population, provoquant un tollé dans un pays qui lutte contre la pauvreté et le chômage.

"Nous devons conserver une population jeune. Si vous ne voulez pas que notre population décline, chaque famille devrait avoir trois enfants", a dit le Premier ministre devant un parterre de femmes réunies pour célébrer la Journée internationale de la femme, samedi.

M. Erdogan, lui-même père de quatre enfants et musulman pratiquant, a affirmé que "les enfants sont une bénédiction de dieu" et regretté de ne pas en avoir eu davantage.

"Notre population est jeune mais si la tendance actuelle perdure, nous commencerons à vieillir après 2030. C'est une menace. Nous devons maintenir un équilibre", a-t-il estimé.

Selon les projections officielles, la population turque, environ 71 millions d'habitants, va atteindre 95 millions d'habitants d'ici 2030, avant de décliner progressivement.

Les propos du chef du gouvernement, qui dirige un parti issu de la mouvance islamiste, ont été vivement critiqués par les spécialistes et les politiques à l'heure où il est de plus en plus soupçonné de vouloir islamiser la société turque avec des projets controversés, comme celui d'autoriser le foulard islamique dans les universités.

"Notre démographie est aujourd'hui catastrophique. Que ceux qui en ont les moyens fassent 10 enfants mais à la campagne il existe des écoles où il y a 60-70 enfants par classe", a souligné le docteur Türkan Saylan, qui dirige l'association CYDD (soutien à la vie contemporaine), luttant contre les inégalités frappant les femmes et l'oppression religieuse.

"Ces déclarations sont une grave erreur pour un pays qui veut rejoindre l'Union européenne", alors que l'UE craint de son côté de laisser entrer un pays aussi peuplé, remarque le docteur Saylan.

Le ministre de la Santé Recep Akdag, un pédiatre père de cinq enfants, a pris la défense du Premier ministre, déclarant que la moyenne d'enfants par famille en Turquie était de 2,1 et qu'en dessous de 2 enfants les normes internationales considéraient la population en déclin.

Reste qu'en dépit des efforts, des centaines de milliers d'enfants ne vont pas à l'école. Dans les zones rurales, le manque d'établissements scolaires explique que certains enseignants se retrouvent avec plus de 100 enfants dans une classe.

Le travail des enfants reste aussi répandu.

Selon les statistiques officielles, le taux de chômage de la population active (66% des habitants) a été de 9,9% en 2007 mais de l'avis des spécialistes, ce chiffre est en réalité beaucoup plus élevé.

Le chômage est un véritable fléau dans le sud-est anatolien, une région pauvre, majoritairement kurde, où les familles nombreuses sont très fréquentes tandis que dans l'Ouest industrialisé les foyers comptent en général un ou deux enfants.

La mortalité infantile est tombée de 52/1000 à 37/1000 cette dernière décennie mais elle reste élevée avec 49/1000 dans le sud-est, selon les chiffres du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).

Dans la nouvelle constitution qu'il prépare, le parti de la Justice et du développement (AKP) de M. Erdogan veut par ailleurs que l'Etat abandonne le domaine du planning familial, rapporte jeudi le journal Milliyet.

"Il est plus raisonnable de s'occuper des femmes qui meurent en accouchant et de leurs enfants (...) qui travaillent dans les rues plutôt que de conseiller de faire plus d'enfants", estime Yasar Yaser, dirigeant de la Fondation pour le planning familial (TAP). (AFP, Burak Akinci, 13 mars 2008)

Strikes Threatened Against Reform of Social Security Law

In 2006, the Constitutional Court overturned Law No 5510 on Social Security and Health Insurance. An amended draft was presented to the public on 25 October 2007, and trade unions have protested vehemently against a possible implementation, arguing that rights are being eroded and Turkey will become even less egalitarian.

The gap would widen...

The draft on a reform in the social security and health insurance law waiting for approval in parliament foresees that:

    * The age of retirement for women and men will be raised to 65, and people will have to pay social contributions for 9,000 days before being entitled to a pension. According to the educational trade union Egitim-Sen, the number of days will be raised gradually, by a hundred each year until 2028.
    * Pension payments will be reduced by 23 to 33 percent, and retired people who are working will not receive pensions.
    * Anyone earning more than 139.6 TRY (around 73 Euros) a month will have to pay health insurance contributions of between 73 and 475 TRY. Those not paying contributions will have access to health services. The Confederation of Trade Unions of Public Employers (KESK) has condemned this, arguing that presently over 10 million people have no health coverage whatsoever, not even the “Green Card” which is handed out to proven “poor” people. This system, so KESK, would mean that people would get “as much health as they can pay for.”
    * Payments to cover people temporarily unable to work will be reduced.

Trade unions will strike in warning

KESK has accused Turkey of spending only around 10 percent of its budget on social security, compared to up to 30 percent in European Union countries.

In response to this draft, the Turkish Confederation of Trade Unions of Workers (Türk-Is) has declared that it represents a loss of all the rights workers have gained. Türk-Is president Mustafa Kumlu has called for a rejection of the draft.

On 13 March, there will be mass press statements in Turkey, and on 14 March, there will be a 2-hour warning strike.

“Should the law be considered in parliament despite the warnings, then members of the Labour Platform will gather in Ankara and communicate their reaction to parliament," says Kumlu.

Mustaf Türkel, general secretary of Türk-Is, said that the budget deficit in the Turkish social security system was due to the black economy and unregistered employment. Rather than increasing the load of those working officially, the government should allow the organisation of workers and prevent employment without insurance. (BIA, Erhan ÜSTÜNDAĞ, March 11, 2008)

Prime Minister: “Women give Birth to 3 for Turkish Nation”

Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan advised women at a meeting on 8 March World Women’s Day to give birth to at least three children. Erdoğan said "I have four kids each came with its own wealth". Erdoğan said "What do they want? They want to see the end of Turkish nation. If you do not want our population to decrease then each family need to have 3 kids. It is up to you. But I am saying this out of my experience. Child brings wealth."

Erdoğan said that they had to protect the young population and if it went the same way most of the population in Turkey in 2030 would be over 60 like the Western countries. (antenna-tr.org, March 11, 2008)

Turkey Not Offering Shelters to Women

In a statement marking International Women’s Day on 8 March, the “Purple Roof” (Mor Catı) Women’s Shelter Foundation demanded that first of all women’s right to life be safeguarded. It further condemned the clause defining “unjust provocation”, which, by reducing punishments, is legitimising violence. The foundation also demanded that the municipalities fulfill their duty of offering women shelter.

“According to Law No. 5393, any municipality with a population of over 50,000 needs to offer at least 200 places of shelter. However, three big cities in Turkey have no women’s shelters at all, and the National Action Plan does not give priority to shelters.”
Shelters not given priority

The National Action Plan has been published by the General Directorate on the Status of Women, attached to the Prime Ministerial Office, and has been signed by the Minister for Women, Family and Children. This means, so the Purple Roof, that shelters have been postponed until after 2010.

The foundation has also criticised the lack of education for judges and prosecutors. The sexist perspective of many in these professions even costs the lives of some women, whose rights are not sufficiently protected.
Action being delayed
The National Action Plan is also criticised for its lack of clarity. It aims at identifying problematic areas in the law, which, so the foundation, have already been identified by women lawyers. What should be done immediately is to deal with these problematic areas.

The promise of the National Action Plan to fight against violence is meaningless if women’s shelters and women, with their children, trying to leave violent partners are not supported. As long as women are not found employment and their children are not looked after, many women are forced to return to their partners, despite knowing that their lives are in danger.

Instead of forcing municipalities to open shelters, the Plan is putting forward family advice centres. However, women experiencing violence may be put in greater danger by such centres if their violent partners see them there.
(BIA, Nilüfer ZENGİN, March 10, 2008)

1500 habitants demanderont l’asile en cas de construction du barrage d’Ilisu

Au moins 1500 habitants de la vallée du Tigre, au sud-est de la Turquie, demanderont l’asile à la Suisse, l’Autriche et l’Allemagne si le barrage d’Ilisu est construit, indique la Déclaration de Berne.

En mars 2007 en effet, les gouvernements suisse, autrichien et allemand ont accordé des assurances contre les risques à l’exportation aux entreprises impliquées dans la livraison de l’équipement électrique pour le grand barrage. Ils ont ainsi donné le feu vert au financement et à la construction de cet ouvrage controversé, bien que ce projet présente de sérieux manquements aux standards internationaux en matière de déplacements de population, de protection culturelle et d’écologie. Le barrage d’Ilisu inondera totalement la région. Aujourd’hui, une centaine d’habitants d’Hasankeyf, ville historique de l’est de la Turquie, remettront à Ankara les lettres de leurs compatriotes aux ambassadeurs des trois gouvernements qui, en 2007, ont favorisé la construction du barrage en accordant des garanties contre les risques à l’exportation.

Les 1500 signataires s’adressent à la conseillère fédérale Doris Leuthard ainsi qu’aux chanceliers Angela Merkel et Alfred Gusenbauer : « la ville historique de Hasankeyf est notre culture et notre mémoire ». Ils leur demandent de retirer immédiatement leur soutien au projet et constatent que la région aurait plutôt besoin d’un appui pour le développement du tourisme et de l’agriculture. Les 55’000 familles concernées ne croient plus aux promesses de la Direction générale des travaux hydrauliques turques (DSI), ni au soutien des gouvernements européens censé atténuer les conséquences négatives du projet. Aujourd’hui, des milliers de déplacés d’autres barrages tentent de survivre dans les bidonvilles des grandes agglomérations. Lors des premières expropriations, en outre, la DSI aurait ignoré les exigences de la Suisse : il n’y aurait pas assez de terres fertiles pour permettre aux personnes déplacées de commencer une nouvelle vie, constate la Déclaration de Berne. (spcm.org-ProtestInfo/Com, 5 mars 2008)

Lower-Income Families Affected by Inflation

The Turkish Statistics Foundation (TÜIK) has announced that consumer inflation as 9.1 percent between February 2007 and February 2008.

However, when one looks at surveys of consumers, it becomes apparent that the inflation has been higher as far as food and rent costs are concerned.
70 percent of income on basic necessities

According to such surveys, low and medium income families spend around 35 percent of their income on food and another 35 percent on rent and expenditures like heating, water, etc.

Therefore, it is the increase in these costs that is most relevant to around 60 percent of Turkey’s population.

Just as rents have risen by an average of 16 percent, electricity, and gas have risen by 17 and 8 percent respectively. The price of gas cylinders has risen by 18 percent, and the price of coal by 7 percent.

When one looks at around 130 foods, an average inflation of 13.1 percent emerges. Some goods have increased a lot more, such as lemons, whose price has risen by a staggering 126.5 percent, or spinach, which has risen by 45.7 percent.
Bread, pasta, oil, dairy products...

The following list shows goods which have all risen by more than the average, many of them being basic items in Turkish kitchens.

Some goods have shown a lower than average increase in price, such as red meat, some vegetables and pulses and sugar. However, chicken, bread, cheese, oil, citrus fruits and cigarettes have increased in price by between 20 and 30 percent.

Tomatoes, apples, eggs, garlic, potatoes, onions and fish have actually become cheaper in the last year.

There has been a lower increase in the price of bananas (1.8 percent), tea (4.5 percent), jam (4.1 percent), olives (5.4 percent), and cucumbers (6.3 percent).

In summary, the officially announced inflation rate of 9.1 for consumers is actually higher as far as basic foods and costs of the home, including rent, are concerned. The “kitchen inflation” can be said to be higher than 25 percent, and rents were raised by 16 percent.

For those income groups who spend up to 70 percent of their income on food, rent and bills, this has meant pulling the belt tighter once again. (BIA, Mustafa SÖNMEZ, March 5, 2008)

Boom de l'inflation en Turquie

Les prix à la consommation en Turquie ont augmenté de 1,29% en février par rapport au mois précédent et progressé de 9,10% sur les 12 derniers mois, a annoncé lundi l'Institut turc des statistiques (Tüik).

Dans le même temps, les prix de gros ont connu une hausse de 2,56% par rapport à janvier et une progression de 8,15% sur 12 mois, selon l'Institut.

Après avoir connu trois décennies de forte inflation, culminant avec un taux de 125% en 1994, la Turquie est parvenue, au terme d'une grave crise financière en 2001, à maîtriser ses prix à la consommation en menant un programme d'austérité très strict soutenu par le Fonds Monétaire International (FMI). (AFP, 3 mars 2008)



Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

L'UE avertit la justice turque des effets à "long terme" de l'interdiction de l'AKP

La Commission européenne a appelé samedi la justice turque, qui doit se prononcer lundi sur la recevabilité d'une demande d'interdiction du parti AKP au pouvoir, à prendre en compte "l'intérêt à long terme" de la Turquie.

La Commission européenne a également laissé planer la menace d'une nouvelle perturbation des négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, qui n'avancent qu'au ralenti depuis leur ouverture officielle en octobre 2005.

"J'espère que les juges de la Cour constitutionnelle prendront en compte l'intérêt à long terme de la Turquie", qui est "d'être une démocratie européenne d'importance, qui respecte tous les principes démocratiques", a déclaré le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn, lors d'un point presse à Brdo pri Kranju, près de Ljubljana.

Le cadre de ces négociations stipule qu'en cas de "violation grave des principes démocratiques" par la Turquie, "la Commission est obligée de regarder quelles ramifications cela pourrait avoir sur les négociations", a-t-il déclaré.

"J'espère que la raison prévaudra, mais il ne faut pas sous-estimer les ramifications potentielles", a-t-il ajouté.

Il a également fait valoir que cet "épisode a révélé une +erreur système+ dans le cadre constitutionnel turc", et rappelé que l'UE appelait depuis longtemps à une réforme constitutionnelle en Turquie.

"Comme je l'ai déjà dit, dans une démocratie normale, ce genre de problèmes se règle dans les urnes et pas devant les tribunaux", a-t-il encore ajouté.

M. Rehn a ajouté qu'il avait soulevé ce problème, qui "m'inquiète de plus en plus", lors du déjeuner auquel il participait samedi avec les ministres des Affaires étrangères de l'UE et des pays candidats à une adhésion à l'Union européenne, y compris le Turc Ali Babacan.

M. Babacan avait lui-même prévenu jeudi qu'une éventuelle interdiction de l'AKP pourrait conduire à une suspension des négociations d'adhésion avec l'Union européenne.

Le procureur de la Cour de cassation turque, qui a saisi la cour constitutionnelle, accuse l'AKP d'"activités allant à l'encontre de la laïcité". La Cour doit commencer à débattre lundi pour décider si la demande du procureur est recevable sur la forme, avant de se pencher éventuellement sur le fond du dossier.

Un verdict final n'est pas attendu avant plusieurs mois.

L'AKP, issu de la mouvance islamiste, affirme avoir rompu avec l'islam politique et se définit comme un parti "démocrate conservateur". (AFP, 29 mars 2008)

European Parliament questions trust in Turkish judiciary

The European Parliament's rapporteur on Turkey yesterday expressed deep misgivings about the Turkish judiciary, saying at a parliamentary session in Brussels that there was no judiciary in Turkey that everyone can trust.

"There is an elite segment consisting of the army and the judiciary. Parliament decides by a two-thirds majority to lift headscarf ban, but it cannot be implemented. I don't know of any other country like this. There is no example of such a thing," Ria Oomen-Ruijten said, according to the Anatolia news agency. Speaking to the European Parliament's Foreign Affairs Committee during a first consideration of her report on Turkey's progress towards accession, she added, "I am in favor of the independence of the judiciary but, unfortunately, there is no judiciary in Turkey that everyone can trust."

Parliament passed constitutional amendments to lift the ban on wearing the headscarf in universities last month, but the headscarf is still banned in most universities, with rectors waiting for the Constitutional Court's verdict on a case brought against the legislation.

The Dutch parliamentarian said she was firmly opposed to the closure cases against the ruling Justice and Development Party (AK Party) and the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) and called for swift judicial reforms to overcome the problem.

On March 14 a state prosecutor filed a closure case with the Constitutional Court against the AK Party, which was re-elected to power only eight months ago with a record-high 47 percent of the vote. The prosecutor says the AK Party has become a "focal point for anti-secular activities," charges that the AK Party denies. The DTP is facing closure on charges of pursuing an ethnic separatist agenda.

"We have to be very clear on this issue. There is an intervention by the judiciary into the political process in Turkey," said Joost Lagendijk, who chairs the Turkey-EU Joint Parliamentary Committee. "The judiciary says the choice of the majority of Turks is wrong. This is not acceptable in any way."

Oomen-Ruijten said she was planning to toughen criticism against Turkey in her draft report in view of the recent developments, referring to the closure case against the AK Party. She also said the EU should send a strong message to the Turkish military telling them to stay away from politics in order to allow the emergence of a modern, well-functioning democracy.

She also urged the government to immediately amend Article 301 of the Turkish Penal Code (TCK), which has been used in the prosecution of numerous intellectuals and activists for "insulting Turkishness."

The draft report, which is expected to be voted on in the European Parliament in May, calls on Turkey to investigate the shadowy Ergenekon network to unearth its "deep connections" within the state and address any ties with the judiciary. Ongoing efforts to draw up a civilian constitution offer a significant opportunity for "putting human rights and the protection of rights in the center of the constitution," it says. While welcoming Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan's commitment for making the year 2008 "the year of reforms," the draft stresses that no new reform has yet been carried out in the field of freedom of expression. It particularly urges a change of the notorious Article 301 of the Turkish Penal Code (TCK), saying the Turkish government should stick to "promises made again and again" on this issue.
The report praises the civilian authorities' success in confronting military interference in the political process back in April, when the government boldly rejected an intervention by the military in the presidential election.

Noting remarks by Erdoğan delivered earlier this year in Germany, where he said "no to assimilation, yes to integration," the draft touches upon the need for broadcasting, education and public services in languages other than Turkish.

The draft calls upon the government to start "a civilian initiative that aims at a permanent resolution to the Kurdish issue," saying that deputies and mayors from the Democratic Society Party (DTP) should be included in these efforts for "political resolution of the Kurdish issue within the democratic Turkish state."

Rapporrteur Ria Oomen-Ruijten's Draft Repport on Turkey's 2007 progress report:

The European Parliament,

1. Welcomes the commitment of Prime Minister Erdogan that 2008 is going to be the year of reforms; urges the Turkish government to make use of its strong parliamentary majority to resolutely pursue reforms that are crucial for Turkey’s transformation into a modern democratic and prosperous society;

2. Stresses that such modernisation is first and foremost in Turkey's own interest; acknowledges also the strategic importance for the EU of a stable, democratic and prosperous Turkey; reiterates that fulfilment of the commitments set out in the Accession Partnership is vital for Turkey;

3. Underlines its belief that only a society which is guided by respect for human rights and fundamental freedoms and which is based on democracy, the rule of law and a socially oriented market economy can develop into a peaceful, stable and prosperous society;

4. Notes the recent revision of the Accession Partnership; is aware of the fact that this, the third revision since 2001, is in most areas prolonging non-fulfilled priorities for a further period; urges the Turkish government now to transform the priorities and the time-lines as set out in the partnership into its reform plans, bearing in mind that further delays will seriously affect the pace of negotiations;

5. Welcomes the fact that in 2007 democracy prevailed over attempts by the military to interfere in the political process; encourages the Turkish government to make further systematic efforts to ensure that the democratically elected political leadership bears full responsibility for formulation of domestic, foreign and security policy and that the armed forces respect this civilian responsibility; points out, in particular, the need to establish full parliamentary oversight of military and defence policy and all related expenditure;

6. Urges the Turkish government and the parliament to carry out, as a priority, the repeatedly promised reform of Article 301 of the Penal Code; deplores the fact that no progress has been achieved regarding freedom of expression, and that the number of persons prosecuted under legal provisions allowing for arbitrary restrictions on the expression of non-violent opinion has further increased in 20071; underlines that, once the urgently needed modification of Article 301 has been completed, further legislative and implementation steps will be required in order to ensure that Turkey fully guarantees
freedom of expression and press freedom in line with ECHR standards;

7. Welcomes the recent adoption by the Turkish Parliament of the Law on Foundations; welcomes the Commission's intention to examine the new text, and underlines that it should analyse whether the Law addresses all shortcomings faced by non-Muslim religious communities with regard to property management and acquisition, including expropriated property sold to third parties; calls on the Turkish authorities to ensure that the Law is implemented in line with the ECHR and the case-law of the European Court of 1 Commission 2007 regular report (COM(2007)663), p. 14.

Human Rights;
 
8. Encourages the Turkish government, following the positive step taken with the adoption of the Law on Foundations, to fulfil its commitments regarding freedom of religion by establishing, in line with the ECHR and the case-law of the European Court of Human Rights, a legal framework enabling all religious communities to function without undue constraints, in particular as regards their legal status, training of clergy, election of hierarchy, religious education and construction of places of worship; reiterates its call for the immediate re-opening of the Greek Orthodox Halki Seminary and the public use of the
ecclesiastical title of the Ecumenical Patriarch;

9. Urges the Turkish government to launch, as a matter of priority, a political initiative favouring a lasting settlement of the Kurdish issue, which can only be based on tangible improvements in the cultural, economic and social opportunities available to citizens of Kurdish origin, including real possibilities to learn Kurdish and to use it in broadcasting and in access to public services; calls upon the DTP party, its members of parliament and mayors to engage constructively in the quest for a political solution to the Kurdish issue
within the democratic Turkish state;

10. Reiterates its earlier calls upon the Turkish government to come up with a comprehensive master plan to boost the socio-economic and cultural development of the south-east of Turkey, where over half the population still lives below the poverty line; is of the view that this master plan should also address the social, ecological, cultural and geopolitical problems stemming from the Southeastern Anatolia Project; asks the Commission to link the regional component of the IPA assistance to the speedy drawing-up of such a strategy;

11. Takes note of the process under way to prepare a new, civilian constitution; regards it as a key opportunity to place the protection of human rights and freedoms at the core of the constitution; reiterates that a system of checks and balances needs to be established, guaranteeing democracy, the rule of law, social cohesion and the separation between religion and state; underlines the need for a broad involvement of civil society in this process; reiterates in this context its earlier recommendation, contained in its abovementioned resolution of 27 September 2006, on the electoral threshold;

12. Notes the progress made as regards the efficiency of the judiciary; welcomes the Turkish government's plan to implement a reform strategy designed to strengthen the independence and impartiality of the judiciary and to increase the confidence enjoyed by the judiciary amongst the public; is of the view that this strategy should, as a priority, ensure that interpretation of legislation related to human rights and fundamental freedoms is in line with ECHR standards; notes with concern that, in 2007, the European Court of Human Rights handed down more judgments against Turkey for violations of the ECHR than against any other country;

13. Urges the Turkish Constitutional Court to make progress in proceeding to its final decision on the Law on the Ombudsman, so as to enable the government to establish the ombudsman's office without delay;

14. Is concerned about the hostility shown to minorities and about politically and religiously motivated violence; calls on the Turkish government to protect all those who are  threatened and fear for their lives, and to make sustained efforts to create an environment conducive to full respect of fundamental human rights and freedoms;

15. Strongly urges the Turkish authorities to carry out a full investigation into the murders of Hrant Dink and of the three Christians in Malatya, as well as all other cases of politically or religiously motivated violence, including full clarification of allegations of negligence on the part of the competent authorities, and to bring all responsible to justice;

16. Encourages the Turkish authorities to resolutely pursue investigations into the Ergenekon affair, to fully uncover its networks reaching into the state structures and to bring those involved to justice;

17. Takes note of the Commission's assessment of the continued downward trend in the number of cases of torture and ill-treatment and of the positive effect of the relevant legislative safeguards; asks the Commission, however, to analyse whether the anti-terror law and the law on police powers do not weaken this positive record; calls on the Turkish government to step up its fight against torture perpetrated outside detention centres and against the impunity of law enforcement officials, and to ratify and implement the Optional Protocol to the Convention against Torture (OPCAT), thus providing for
systematic torture prevention and for independent monitoring of detention centres;

18. Takes note of Prime Minister Erdogan´s assessment of assimilation, as expressed during his recent official visit to Germany; is therefore of the opinion that the Turkish government should take steps to enable all citizens to develop their cultural identity within the democratic Turkish state; points out in this regard the commitments set out in the Negotiating Framework concerning respect for and protection of minorities, and effective access to the learning and broadcasting of, and to public services in, languages other than Turkish;

19. Welcomes the progress achieved on protecting women against violence, and commends the work undertaken by public institutions and civil society organisations in this respect; encourages the Turkish authorities to further eliminate domestic violence, honour killings and forced marriages, in particular by fully implementing the relevant legislation, continuing a sustained public campaign, providing more shelters for victims, stepping up training for law enforcement bodies and closely monitoring initiatives put in place;

20. Acknowledges that a considerable number of women hold important positions in the Turkish economic, political and academic spheres, and reiterates that the equal treatment, access to education and economic empowerment of women are crucial for further economic growth and prosperity in Turkey; notes however that the overall rate of employment of women in Turkey is still only 23.8%1, and therefore calls on the Turkish government to take further tangible steps to increase the participation of women in the workforce, with particular focus on rural areas, and to enhance their inclusion in health and social security systems;

21. Respects and strongly supports the work of women's organisations in Turkey, which help to strengthen women's role in society, help to protect them against violence and foster 1 Statistical annex to the Commission´s Turkey 2007 Progress Report (SEC(2007)1436)  their entrepreneurship, while setting a positive example for women's empowerment and contributing to equality between women and men;

22. Commends Turkey on the positive development of its economy; reiterates its view that only a socially coherent society, backed up by a strong middle class, can enjoy prosperity; regrets, therefore, the low impact of the strong economic growth on the continuously weak employment market; points out the need to tackle the problem of the black economy and to place the social security system on a sustainable footing;

23. Points out the potential of an effective social dialogue to build the partnerships needed for the functioning of a socially oriented market economy; is disappointed at the limited progress made in strengthening the social dialogue mechanisms; urges the Turkish government to fully implement ILO conventions, and underlines the need to remove current restrictions on freedom of association, the right to strike and the right to collective bargaining;

24. Underlines the importance of access to education as key to a socially coherent society; commends the Turkish government and civil society on the campaign to increase girls´ enrolment in schools; points out, however, the need to improve monitoring and enforcement of the schooling obligation so as to further reduce the number of children not attending schools; commends the Turkish government on the positive results achieved in reducing child labour, and encourages it to continue its efforts in that regard;

25. Expresses its concern about the level of corruption; urges the Turkish authorities to develop an overall anti-corruption strategy designed to pursue effectively the fight against corruption;

26. Is concerned about the high extent of development disparities among Turkish regions and also between rural and urban areas; calls on the Turkish government to come up with a comprehensive strategy addressing these disparities; invites the Commission to provide Parliament, before the end of 2008, with information on the EU's contribution to this strategic planning under the IPA instrument in 2007 and 2008;

27. Strongly condemns the violence perpetrated by the Kurdistan Workers´ Party (PKK) and other terrorist groups on Turkish soil; condemns the attack in Diyarbakir in January 2008, in which five people were killed and more than 60 injured, and offers its sincere condolences to the families of the victims of this crime; reiterates its solidarity with Turkey in its fight against terrorism and once again calls on the PKK to declare and respect an immediate and unconditional ceasefire;

28. Reiterates its appeals to the Turkish government not to engage in any disproportionate military operations violating Iraq's territory; urges Turkey to respect Iraq’s territorial integrity, human rights and the rule of law, and to ensure that civilian casualties are avoided; urges the Government of Iraq and the Kurdish Regional Government of Iraq not to allow Iraqi territory to be used as base for terrorist acts against Turkey; welcomes the communication taking place between the governments of Turkey and Iraq, and also calls for measures to step up cooperation with the Kurdish Regional Government, so as to make
effective prevention of terrorist attacks possible under Iraqi responsibility; Regional issues and external relations
 
29. Recalls Turkey’s commitment to good neighbourly relations, and stresses its expectation that Turkey will refrain from any threats against neighbouring countries and resolve all outstanding disputes peacefully in accordance with the UN Charter and other relevant international conventions;

30. Stresses the need to arrive at a comprehensive settlement of the Cyprus question; calls on both parties to use the current window of opportunity with a view to achieving a comprehensive settlement within the UN framework, based on the principles on which the EU is founded; in this regard, recalls its previous resolutions stating that the withdrawal of Turkish forces would facilitate the negotiation of a settlement;

31. Welcomes the establishment of a financial support instrument to encourage the economic development of the Turkish Cypriot community; calls once again on the Commission to report specifically on the implementation and effectiveness of that instrument;

32. Welcomes the recent official visit to Turkey of the Greek Prime Minister Karamanlis, which gives hope for further improvement of bilateral Greek-Turkish relations, in particular the peaceful settlement of all issues highlighted in Parliament's previous resolutions, on the basis of international law and in compliance with the commitments entered into in the Negotiating Framework;

33. Calls on the Turkish government to end the economic blockade and to re-open its border with Armenia; calls once again on Turkish and the Armenian governments to start a process of reconciliation, in respect of the present and the past, allowing for a frank and open discussion of past events; calls on the Commission to facilitate this reconciliation process;
 
34. Acknowledges Turkey’s role as an important partner of the EU with a view to the realisation of EU foreign policy goals in the Black Sea region, Central Asia and the broader Middle East; calls on the Commission and the Council to better exploit the potential of close EU-Turkey relations in these regions;

35. Commends Turkey’s contribution to ESDP missions and operations in Bosnia-Herzegovina and the Democratic Republic of the Congo, and its contribution to NATOled operations in Kosovo, Darfur and Afghanistan; regrets, however, Turkey’s objections to the implementation of the EU-NATO strategic cooperation based on the Berlin Plus Agreement, and is concerned about their possible consequences for the functioning of the missions; therefore calls on Turkey to lift those objections;

EU-Turkey relations

36. Urges the Turkish government to implement fully and without delay the provisions stemming from the EC-Turkey Association Agreement and the Additional Protocol thereto; recalls that non-fulfilment of Turkey's commitments will continue to seriously affect the process of negotiations;

37. Recognises Turkey's ambition of becoming an Eurasian energy hub and the role it can play in contributing to Europe's energy security; commends the progress achieved by Turkey in the field of energy; recalls its above-mentioned resolution of 24 October 2077 supporting the opening of negotiations on this chapter; encourages Turkey to join the European Energy Community as a full member, so as to strengthen energy cooperation between EU and Turkey, which can benefit all parties involved; calls on Turkey to fully support the Nabucco pipeline project, which is a European priority project;

38. Calls on the Commission and the Turkish government to start negotiations on an EUTurkey visa facilitation agreement;

39. Points out that one of the main immigration routes to Europe from the broader Middle East and South Asia passes through Turkish territory; notes the limited progress achieved in the field of migration management; calls on the Commission and Turkey to intensify the negotiations on a readmission agreement, with a view to concluding it without delay; urges the Turkish government to implement properly the existing bilateral readmission agreements and protocols with EU Member States;

40.Welcomes the progress achieved by the Turkish government in the areas of education, training, youth and culture as far as alignment with the EU acquis is concerned; underlines the importance of close and sustained cooperation between the EU and Turkey in these fields, which are crucial for the successful long-term modernisation of Turkish society;

41. Reiterates its support for the EU-Turkey Civil Society Dialogue, and asks the Commission to report on activities carried out within that framework, as well as on assistance provided to Turkish civil society under the IPA instrument; calls on the Turkish government to involve its civil society more closely in the reform process;

42. Regrets that the Commission has not issued a follow-up to the impact study presented in 2004, and urges that this be presented to Parliament without delay;

43. Calls on the Turkish government to set up all structures necessary to fully implement the IPA assistance and to enhance Turkey's absorption capacity; invites the Commission to report, before the end of 2008, on assistance provided to Turkey under the IPA since 2007;
 
44. Instructs its President to forward this resolution to the Council, the Commission, the Secretary General of the Council of Europe, the President of the European Court of Human Rights and the Government and Parliament of Turkey.

Barroso: Union Méditerranée: "pas une alternative" à l'entrée de la Turquie dans l'UE

La création d'une Union pour la Méditerranée approuvée par les Européens pour relancer leur partenariat avec les pays du sud de la Méditerranée, n'est "pas une alternative" à l'adhésion de la Turquie à l'UE, a assuré vendredi le président de la Commission européenne.

"Pour être clair, ce n'est pas une alternative", a déclaré José Manuel Barroso lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet européen de Bruxelles.

Lorsque le président français Nicolas Sarkozy l'avait lancée lors de la campagne présidentielle en mai dernier, cette idée avait été interprétée, en premier lieu par Ankara, comme une volonté d'imposer une alternative à l'adhésion de la Turquie, à laquelle M. Sarkozy s'est toujours opposée.

"Nous avons eu hier et aujourd'hui une discussion très franche (sur l'Union pour la Méditerranée), et nous n'avons jamais utilisé le mot +Turquie+", a assuré le Premier ministre slovène Janez Jansa, dont le pays assure la présidence de l'UE.

"Cela ne veut pas dire que nous n'attendons pas que la Turquie participe à l'Union pour la Méditerranée (...) La Turquie est un pays très important pour les questions méditerranéennes et nous serions ravis si elle participait au projet", a précisé M. Barroso.

Les 27 se sont mis d'accord vendredi pour le lancement d'une Union pour la Méditerranée qui se réduit largement à une relance du processus de Barcelone initié en 1995 par l'UE pour créer un partenariat avec les pays du sud de la Méditerranée.

D'ailleurs le nom de processus de Barcelone ne sera pas abandonné et le projet français largement vidé de sa substance s'appellera finalement "Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée", selon le texte adopté vendredi par les dirigeants européens.

Pour préciser le contenu de cette Union, la Commission européenne a été chargée par les dirigeants européens de "présenter les propositions nécessaires pour définir les modalités de ce qui sera appelé +processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée+ dans l'optique du sommet de Paris le 13 juillet", ajoute le texte.

Ce sommet initié par la France doit permettre de lancer cette Union avec les pays du sud de la Méditerranée. (AFP, 14 mars 2008)

La Commission européenne appelle Ankara à des réformes "rapides"

La conférence au sujet de "Nouvelle civile constitution et la question kurde en Turquie", organisée à Bruxelles conjointement par trois principaux groupes politiques du parlement européen, socialistes, libéraux et verts, a été boycottée par trois groupes politiques du Parlement turc, AKP, CHP et MHP. Par contre, le parti pour une société démocratique (DTP), a été représenté par son leader du groupe parlementaire, Ahmet Türk, et la députée Aysel Tugluk.

Lundi, lors de la première journée de la conférence, les présidents de deux autres partis pro-kurdes, KA-DEP et HAKPAR, respectivement Serafettin Elçi et Sertaç Bucak, ainsi que deux journalistes, Cengiz Candar et Hasan Cemal, et la professeur Serap Yazici se sont exprimés sur l'éventuelle  réforme constitutionnelle, toujours en retard, et son impact sur la solution de la question kurde en Turquie.

Tous les intervenants ont insisté sur la nécessité d'entamer un  dialogue constructif en vue de réaliser une réforme constitutionnelle  mais reproché le gouvernement  d'avoir maintenu une position non-pacifique.

S'adressant à la conférence, le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn a appelé le gouvernement turc, après avoir dépensé beaucoup "d'énergie politique" sur la question du voile, à entreprendre des réformes "rapides", principalement pour améliorer la liberté d'expression. "Récemment, le gouvernement a concentré son attention sur la question du voile", a noté M. Rehn, sans prendre position sur la décision d'autoriser à nouveau le port du voile dans les universités turques.

"Dans ce domaine, des traditions très diverses existent dans l'UE. La société civile et les acteurs politiques turcs avaient besoin de leur propre débat et de leur propre conclusion", a-t-il estimé.

Maintenant que ce débat est tranché, "la Turquie doit faire des progrès rapides dans les réformes améliorant les libertés fondamentales et mettre en place un calendrier clair et crédible pour les mois à venir", a déclaré le commissaire, estimant qu'il y avait "certains signes" montrant qu'Ankara voulait "sérieusement relever ce défi".

Lors de son rapport annuel sur les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE en novembre, la Commission avait déjà regretté une année 2007 marquée par des "progrès limités" et réclamé des réformes "urgentes", notamment en matière de liberté d'expression.

"Nous savons tous que la liberté d'expression est un domaine dans lequel les réformes sont très en retard", a répété M. Rehn lundi.

Il a en particulier espéré que la révision annoncée de l'article 301 du code pénal, qui a permis de poursuivre de nombreux intellectuels pour atteinte à l'identité turque, permettrait de "ne plus laisser de place à une interprétation abusive par les procureurs et les juges".

Dans le cadre de ces réformes espérées, il a jugé que la réforme prévue de la Constitution pouvait être bénéfique, même si "pour l'instant, nous n'avons pas vu de projet officiel de Constitution, et donc une évaluation n'est pas possible".

Malgré tout, "selon les informations dont nous disposons, le projet freine les pouvoirs présidentiels en matière d'éducation et de justice, réduit l'immunité parlementaire, et réévalue le concept d'identité turque et d'autres dispositions limitant les droits des groupes ethniques et religieux", a-t-il indiqué.

"Si c'est le cas, il est clair que la réforme constitutionnelle comporte de nombreuses occasions de renforcer les libertés fondamentales, les droits culturels et l'indépendance du judiciaire", a estimé M. Rehn. (AFP, 3 mars 2008)

La Roumanie soutient "sans réserve" l'adhésion de la Turquie à l'UE

Le président roumain Traian Basescu a exprimé lundi le soutien "sans réserve" de Bucarest à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue turc Abdullah Gül, en visite à Bucarest.

"La Roumanie sera un supporteur constant et sans réserve de l'adhésion de la Turquie à l'UE, lorsque toutes les conditions d'adhésion seront accomplies", a déclaré M. Basescu au palais présidentiel de Cotroceni.

Le chef de l'Etat roumain a notamment exprimé "la disponibilité de la Roumanie pour mettre à la disposition de la Turquie des spécialistes" des dossiers européens.

Dans le cadre de leur entretien, les deux présidents ont également évoqué la collaboration dans les domaines de l'énergie et des transports.

Ils ont notamment évoqué le projet européen de gazoduc Nabucco, et M. Gül a promis d'"analyser" la participation de Gaz de France à ce chantier, a indiqué M. Basescu.

La Turquie s'est jusqu'ici opposée à l'entrée de GDF dans ce projet, qui  réunit six sociétés: OMV (Autriche), Botas (Turquie), Bulgargaz (Bulgarie), MOL (Hongrie), Transgaz (Roumanie) et RWE (Allemagne).

Le projet Nabucco prévoit la construction d'un gazoduc de 3.300 km de long pour transporter le gaz en provenance du Moyen-Orient et d'Asie vers l'Union européenne, en passant par la Turquie et le sud-est de l'Europe, afin de réduire la dépendance des Européens vis-à-vis des importations de Russie. (AFP, 4 mars 2008)

A new conference on the Kurdish Question at the European Parliament

The Socialist Group, the Group of the Alliance of Liberals and Democrats for Europe and the Group of the Greens / European Free Alliance have announced that a joint conference will be held  at the European Parliament in Brussels on the subject: "The new Civil Constitution and the Kurdish question in Turkey".

Their joint declaration says:
 
"The elections of 22nd July 2007 and the election of Abdullah Gül as President have permanently changed the political landscape in Turkey, affecting every avenue of its economic, social and cultural life. The government’s decision to press ahead with the democratisation of Turkey, with a new “civil” constitution, is certainly the most important political initiative of recent years.

"The constitutional debate will oblige all political parties in Turkey to not only deal with the question of religious freedom and laicity, but also with the Kurdish question and the question of minorities in general.

"The aim of the conference is to explore and better understand the political debate surrounding the new constitution."

Sittings: Monday 3 March, 15.00 - 18.30, Room ASP 5 G 3 and Tuesday 4 March, 9.00 - 12.30, Room ASP 3 G 3.

Des intellectuels turcs pressent le gouvernement d'accélérer les réformes

Plus de cent intellectuels turcs ont appelé dimanche dans une déclaration commune leur gouvernement à accélérer les réformes nécessaires au processus d'adhésion à l'Union européenne et à prouver que leur pays est fermement ancré à l'Ouest.

La parution de ce texte dans le numéro de mars du mensuel Kriter intervient au moment où le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan est de plus en plus critiqué pour avoir perdu l'élan des réformes qui, il y a trois ans, avait permis à la Turquie d'ouvrir des négociations avec l'Union.

"Il n'y a plus aucune raison de ne pas s'impliquer complètement dans le processus européen qui a été ignoré ces trois dernières années", estiment des universitaires, artistes et journalistes dans cette déclaration.

"Nous attendons de vous que vous preniez des mesures concrètes et que vous rattrapiez le temps perdu", ajoute le texte.

Le Parti de la justice et du développement (AKP issu de la mouvance islamiste) au pouvoir à Ankara n'a en 2007 consacré que peu de temps au processus d'adhésion à l'UE. Il était plus préoccupé par la grave crise politique déclenchée par l'élection présidentielle en avril et l'organisation d'élections législatives anticipées en juin.

Après avoir remporté une large victoire, l'AKP a promis plus de réformes démocratiques mais seule une loi améliorant les droits des minorités non-musulmanes a depuis été adoptée.

L'AKP a au contraire été beaucoup critiqué pour avoir fait voter le mois dernier la levée de l'interdiction du foulard islamique dans les universités.

Les négociations entre la Turquie et l'UE ont débuté en octobre 2005 mais seulement six des 35 chapitres du processus d'adhésion ont pour l'instant été ouverts. (AFP, 2 mars 2008)



Turquie-USA/ Turkey-USA

Manifestations en Turquie à l'arrivée de Dick Cheney

Plusieurs groupes de manifestants se sont formés pour protester contre la venue du vice-président américain Dick Cheney à Ankara et Istanbul, avec entre autres slogans "États-Unis meurtriers. Quittez le Proche-Orient !".

Plusieurs dizaines de manifestants ont scandé "Yankee, go home!", à son arrivée au palais présidentiel à Ankara, pour un entretien avec le chef de l'État, Abdullah Gül.

Un peu plus tard, trois manifestants qui scandaient "Américains, meurtriers, quittez le Proche-Orient" ont été interpellés après avoir projeté de la peinture rouge sur un mur de la résidence du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui devait avoir des discussions avec Cheney.

Au cours d'une autre manifestation à Ankara, 150 personnes ont repris des slogans contre la guerre en Irak, mis en garde contre l'impérialisme américain et appelé le gouvernement turc à ne pas accéder à la demande de Washington d'envoyer davantage de soldats turcs en Afghanistan.

Un rassemblement de manifestants a eu lieu aussi à Istanbul, où Cheney était attendu dans le courant de la journée. (Reuters, 24 mars 2008)

Pas de renforts turcs pour le moment en Afghanistan

Le vice-président américain Dick Cheney s'est entretenu lundi à Ankara avec les dirigeants turcs, qui lui ont fait savoir qu'ils n'accroîtraient pas pour le moment leur engagement en Afghanistan, selon un haut responsable américain.

Les Turcs ont expliqué à Dick Cheney que leurs opérations contre les rebelles kurdes les empêchaient pour le moment de s'impliquer davantage en argent ou en hommes en Afghanistan, ont dit des responsables officiels.

Les Turcs n'ont dans ce domaine pris aucun "engagement immédiat à court terme", a déclaré aux journalistes un haut responsable américain qui a requis l'anonymat, après que Dick Cheney eut rencontré le président Abdullah Gul, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le chef d'état-major des forces armées, le général Yasar Buyukanit.

"Nous attachons de l'importance à la sécurité en Afghanistan et, en tant que membre de l'Otan, nous nous conformons aux décisions de l'Otan. Nous ne pouvons nous plier à ces décisions que tant qu'elles n'affaiblissent pas notre propre combat contre le terrorisme", a pour sa part dit un responsable turc à Ankara.

"Une décision sera prise en fonction de ces facteurs", a-t-il ajouté, requérant lui aussi l'anonymat.

L'agence Anatolie a quant à elle écrit que M. Cheney n'avait pas directement demandé à la Turquie l'envoi de renforts en Afghanistan.

Les Turcs y ont dépêché un contingent d'environ 1.150 militaires déployés dans Kaboul et sa région dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan.

Les Etats-Unis ont récemment appelé les pays membres de l'Alliance atlantique à accroître leurs efforts pour sécuriser et reconstruire l'Afghanistan.

Chassés du pouvoir fin 2001, les talibans ont déclenché une insurrection contre l'Etat afghan et les quelque 65.000 soldats étrangers qui le soutiennent.

Le programme de M. Cheney ne prévoit pas de conférence de presse mardi, à l'issue de sa visite en Turquie qui conclut une tournée l'ayant conduit notamment en Irak, en Afghanistan et en Israël.

Il devait aborder avec ses interlocuteurs à Ankara la situation en Irak, l'Afghanistan, l'Iran et le Proche-Orient, avant de se rendre à Istanbul (nord-ouest) pour une visite de sites historiques.

Au moment où la voiture de M. Cheney entrait dans l'enceinte du palais présidentiel, plusieurs dizaines de membres d'un petit parti nationaliste ont manifesté sur place contre sa visite, entourés d'agents de sécurité, selon des images diffusés par la chaîne d'information NTV.

Les manifestants ont brûlé une effigie du responsable américain.

A moins de 5 km de là, dans le centre-ville, des organisations non gouvernementales ont également manifesté avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Cheney va-t-en de Turquie !" et "USA hors du Proche-Orient !", a témoigné l'agence de presse Anatolie. Les manifestants se sont dispersés sans incident.

La lutte contre le PKK devait également être évoquée dans les discussions à Ankara du vice-président américain. (AFP, 24 mars 2008)

US Department of State: "Serious human rights problems in Turkey"

The US Department of State’s yearly Country Report on Human Rights Practices, released by the Bureau of Democracy, Human Rights, and Labor on 11 March of this year said that “the government generally respected the human rights of its citizens; however, serious problems remained in several areas.”

One area has been an increase in reported cases of torture and ill-treatment. It was emphasised that security forces have carried out extrajudicial killings and that most of those responsible have been left unpunished.

The report also described conditions in prisons as “poor, with problems of overcrowding and insufficient staff training.”

The report continued, “Law enforcement officials did not always provide detainees immediate access to attorneys as required by law. Some government and military officers at times undermined the judiciary's independence, and the overly close relationship of judges and prosecutors continued to hinder the right to a fair trial. Excessively long trials were a problem.”

A further criticism was the continuing restriction of the freedom of expression, including the censorship of Internet websites.

Another point was the treatment of non-Muslim religious groups, who “continued to face restrictions on practicing their religion openly, owning property, and training leaders.”

As for women’s rights, the report pointed out that “violence against women, including honor killings and rape, continued to be a widespread problem. Child marriage was a problem. Police corruption contributed to trafficking in women and children to, from, and within the country for sexual exploitation.”

The 2007 country report cited information from the Human Rights Foundation (IHV), the Human Rights Association (IHD), the Asssociation for Solidarity with the Oppressed (Mazlum-Der), among others on human rights violations.

There was criticism of the continuing application of Article 301, articles protecting the memory of Atatürk and the Anti-terrorism Law, all of which, so the report, led journalists and others to practice self-censorship:

“Individuals could not criticize the state or government publicly without fear of reprisal, and the government continued to restrict expression by individuals sympathetic to some religious, political, and Kurdish nationalist or cultural viewpoints. In some cases government officials prosecuted individuals who had displayed no intention of criticizing or insulting the government or Turkish state."

"Active debates on human rights and government policies continued, particularly on issues relating to the country's EU membership process, the role of the military, Islam, political Islam, the question of Turks of Kurdish and other ethnic or religious origins as 'minorities,' and the history of the Turkish-Armenian conflict at the end of the Ottoman Empire."

"However, persons who wrote or spoke out on such topics, particularly on the Armenian issue, risked prosecution. The Turkish Publishers’ Association reported that serious restrictions on freedom of expression continued despite legal reforms related to the country's EU candidacy.”

As for academic freedom, the report said that “there generally were no government restrictions on academic freedom or cultural events; however, university authorities suspended one academic who publicly supported views contrary to the official state ideology and there was some self-censorship on sensitive topics.” (BIA, Erhan ÜSTÜNDAĞ, March 13, 2008)


La Maison Blanche rejette toute discussion avec le PKK

La Maison Blanche a rejeté jeudi toute discussion avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), l'organisation de séparatistes de Turquie que l'armée turque combat jusque de l'autre côté de la frontière, dans le nord de l'Irak.

"Nous avons encouragé le dialogue et la coordination entre les Etats-Unis, la Turquie et l'Irak" face au PKK, a dit la porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, "mais nous n'avons pas négocié et ne négocierons pas, ou ne discuterons pas avec le PKK, pas plus que nous n'attendons de la Turquie qu'elle le fasse".

La question d'éventuelles discussions avec le PKK a été soulevée par des propos tenus mardi par l'ancien numéro deux militaire américain en Irak, le général Raymond Odierno, pouvant passer pour promouvoir l'idée de discussions avec le PKK.

Le général Odierno a dit à des journalistes que la solution à long terme au problème posé par le PKK dans le nord de l'Irak n'était pas militaire et qu'il fallait faire pression sur le PKK "pour que nous puissions commencer à parler et à avoir des négociations avec ces éléments terroristes".

Interrogé sur ces déclarations susceptibles de heurter la Turquie, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a répondu le lendemain: "Je ne crois pas que quiconque, et certainement personne à qui j'ai parlé, ait à l'esprit des conversations avec le PKK".

"Je pense que l'objectif réel, c'est de séparer des terroristes purs et durs ceux avec lesquels la réconciliation serait possible et qui pourraient être ramenés dans le giron politique", a-t-il dit.

Les Etats-Unis, comme la Turquie, considèrent le PKK comme une organisation terroriste. Mais l'offensive terrestre menée du 21 au 29 février par l'armée turque dans le nord de l'Irak contre des positions du PKK les a placés dans une situation délicate vis-à-vis de leur allié irakien.

Les Etats-Unis fournissent du renseignement à la Turquie pour combattre le PKK. Mais le gouvernement américain s'inquiétait de plus en plus des conséquences des opérations de février à mesure qu'elles se prolongeaient. Après un appel du président George W. Bush à mettre fin le plus vite possible à l'offensive, la Turquie s'est retirée le 29 février, tout en se réservant la possibilité de revenir si elle le jugeait nécessaire. (AFP, 6 mars 2008)


Amiral William Fallon: les Turcs doivent traiter avec le PKK

L’opération militaire turque au Kurdistan sud s’avérant être un échec, les messages venant des autorités américaines sont clairs : « traitez avec le PKK ».

Le Commandant en chef des troupes américaines en Irak, l’Amiral William Fallon, a précisé que la Turquie devait aboutir à une forme de consensus avec le PKK pour pouvoir résoudre ce problème. Intervenant au Congrès Américain, l’Amiral Fallon précisa qu’ils avaient participé à la réussite tactique de l’opération terrestre menée par l’armée turque au Kurdistan sud, mais que la résolution du problème du PKK ne pourrait pas être que militaire.

« Nous avons aidé indirectement les services de renseignement militaires turcs. Mais je pense que le point crucial est tout autre : il faut trouver une voie pour les turcs acceptent de voire en la réalité de la question du PKK. il sera impossible aux turcs d’en finir avec le PKK par la seule voie militaire » a-t-il dit.

S’adressant au Comité des Services Armés de la Chambre des Représentants sur la question du PKK, l’Amiral Fallon ajoutait « pour moi, la véritable solution serait de trouver un consensus avec ce groupe. Il est évident qu’une solution sur le long terme, c'est-à-dire une sorte de consensus, permettrait au Kongra-Gel de résoudre certains de ses soucis. Par conséquent, nous fournirons aux turcs tout le soutien que nous pourrons, et nous allons essayer de les encourager à mettre en œuvre une solution politique ».

Le Général Ray Odierno, numéro deux des forces américaines en Irak, jusque ces deux dernières semaines, avait lui aussi fait de semblables déclarations à son retour à Washington. Il avait tout simplement dit : « je suis persuadé qu’une solution sur le long terme en Irak du Nord ne peut être militaire. Cependant, il faut faire pression sur ces groupes pour pouvoir plus tard commencer à discuter et traiter avec ces éléments terroristes ».

Il avait, par ailleurs, insisté sur l’importance du rôle de l’autorité régionale kurde, en précisant « l’autorité kurde a beaucoup travaillé avec Bagdad pour la résolution de ce problème. Il est nécessaire que toutes les parties travaillent en commun pour la résolution de ce problème ». (Kurdish Info, March 6, 2008)

Interrogations sur le rôle des Etats-Unis dans le retrait turc d'Irak

Le chef d'état-major de l'armée turque a affirmé samedi que l'arrêt de son offensive contre les rebelles kurdes dans le nord de l'Irak n'avait pas été motivé par des considérations politiques mais les médias s'interrogeaient sur le rôle de Washington dans le repli des troupes turques.

Surprenant de nombreux observateurs, l'armée turque a annoncé vendredi avoir mis fin à une offensive d'une semaine contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) retranchés en Irak. Les troupes turques se sont retirées dans la matinée de vendredi.

Ce repli est intervenu au lendemain d'un appel du président américain George W. Bush à un retrait "le plus vite possible", un message réitéré au même moment à Ankara par le secrétaire américain à la Défense Robert Gates.

"Que s'est-il passé à la dernière minute?", questionnait samedi le quotidien populaire Aksam, rappelant le refus exprimé jusque-là par Ankara de fixer un calendrier pour le retour d'Irak de ses troupes.

"Bush nous a dit de partir et nous l'avons fait. On ne pourrait pas quitter sa chambre d'hôtel aussi rapidemment, dans une telle panique", a commenté l'éditorialiste Yilmaz Özdil dans le journal à grand tirage Hürriyet.

Un éditorial du quotidien populaire Vatan est allé jusqu'à qualifier de "dégradant" le repli des troupes turques.

Dans un entretien diffusé samedi par le quotidien à grand tirage Milliyet, le général commandant l'état-major Yasar Büyükanit a qualifié d'"injustes" ces critiques et assuré que la décision du retrait avait été prise bien avant la visite de M. Gates, mais tenue secrète pour des raisons de sécurité.

"Il s'agissait d'une décision prise pour des raisons militaires. Il n'y a même pas eu d'implication de politiciens où d'étrangers", a déclaré M. Büyükanit.

Un tiers des troupes avait quitté l'Irak dès mercredi, mais il aurait été suicidaire d'annoncer le retrait à ce moment-là, car cela aurait permis aux terroristes de préparer des embuscades et cela aurait été "une énorme erreur", a-t-il expliqué.

Mais de nombreux observateurs demeuraient sceptiques et faisaient remarquer que le texte initial du discours mensuel à la nation du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, distribué sous embargo vendredi après-midi, quelques heures avant l'allocution, mentionnait toujours la poursuite des opérations.

Un peu plus tard, les services de M. Erdogan ont distribué un second texte prenant en compte le retrait des troupes.

Ce brusque arrêt de l'offensive est un échec majeur pour le gouvernement et l'armée, et il "pourrait redonner courage" au PKK qui lutte depuis 1984 pour l'autodétermination du sud-est anatolien, à la population en majorité kurde, a estimé le quotidien Vatan.

Certains analystes ont suggéré que l'image des Etats-Unis dans l'opinion publique turque, déjà écornée par des accusations d'inaction des forces américaines en Irak face au PKK, pourrait empirer.

Washington a paru se ranger au côté d'Ankara en lui fournissant à partir de novembre des renseignements en temps réel sur les déplacement des rebelles, cruciaux pour les frappes aériennes de l'armée turque pendant les deux mois précédant l'offensive terrestre lancée le 21 février.

Mais Washington s'inquiétait du risque d'un conflit entre ses deux alliés régionaux, les Turcs et les Kurdes d'Irak, en cas d'enlisement de l'opération turque.

Quand les Américains "ont vu que leurs propres intérêts étaient en danger, ils ont dit à la Turquie de partir" d'Irak, a commenté Milliyet. ( (AFP, Hande Culpan, 1 mars 2008)




Relations régionales / Regional Relations

La conférence de presse des Premiers ministres bulgare et turc annulée

Le Premier ministre bulgare Sergueï Stanichev et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont annulé jeudi une conférence de presse commune prévue à Sofia, a annoncé le service de presse du gouvernement sans autres détails.

Aucune raison particulière n'a été fournie par le service de presse pour cette annulation intervenue au premier jour de la visite de M. Erdogan et à la suite des protestations de plusieurs élus de l'opposition ultra-nationaliste du parti Ataka.

Ce dernier s'oppose à la visite du Premier ministre turc dans les régions peuplées d'une forte minorité turque en Bulgarie en arguant du fait que "les visites à l'extérieur de la capitale Sofia sont réservées à des présidents et chefs d'Etat étrangers hôtes du gouvernement" en vertu du protocole diplomatique, a expliqué à l'AFP Pavel Shopov, l'un des députés.

"Le Premier ministre turc n'a pas le droit de rendre visite aux régions de Targovishte et de Kurdzhali où vivent les minorités turques et où existent des mouvements séparatistes pro-turcs", a ajouté M. Shopov.

Cependant, selon le service de presse du gouvernement bulgare, M. Erdogan devait poursuivre sa visite dans l'après-midi et inaugurer une verrerie dans la ville de Targovishte dans le nord-est du pays et se rendre vendredi dans le sud dans la région de Kardzhali.  (AFP, 27 mars 2008)

Erdogan en Bosnie pour renforcer la coopération commerciale

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, et son homologue bosniaque Nikola Spiric se sont engagés mardi à renforcer la coopération commerciale entre leurs deux pays et à corriger un déséquilibre des échanges dont profite largement l'économie turque.

"Nous avons discuté des moyens pour réduire le déséquilibre commercial entre les deux pays", a déclaré M. Erdogan à la presse, à l'issue d'une rencontre avec son homologue bosniaque.

"Nous avons parlé des marchandises qui pourraient être exportées par la Bosnie vers la Turquie", a-t-il ajouté, sans davantage de détails.

M. Spiric a souligné pour sa part un important déficit bosniaque dans les échanges commerciaux avec la Turquie.

En 2007, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont élevés à 158,5 millions d'euros, dont 138 millions d'euros d'exportations de produits turcs en Bosnie, selon le gouvernement bosniaque.

"Nous allons faire le nécessaire pour améliorer cela", a dit M. Spiric.

Arrivé lundi soir en visite de vingt-quatre heures en Bosnie, M. Erdogan y est accompagné par quelque 40 hommes d'affaires de son pays.

Plus tard dans l'après-midi, le chef du gouvernement turc doit aussi rencontrer les membres de la présidence tripartite bosniaque (musulman, serbe et croate).

Avant de quitter la Bosnie, il doit aussi se rendre auprès du contingent turc fort de quelque 250 militaires, déployés dans le pays dans le cadre de la Force de l'Union européenne (Eufor).

Forte de quelque 2.200 soldats, l'Eufor a pris en 2004 relais de l'Otan. Son rôle est de maintenir la stabilité dans cette ex-république yougoslave ravagée par une guerre intercommunautaire de 1992 à 1995.  (AFP, 25 mars 2008)

Trois morts dans des heurts entre des Kurdes et la police en Syrie

Trois Kurdes ont été tués jeudi soir à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie, lors de heurts entre des manifestants kurdes et la police syrienne, a affirmé vendredi un dirigeant du Parti kurde Yakiti en Syrie.

"La police syrienne a ouvert le feu jeudi soir sur des Kurdes qui célébraient le Nowrouz (Nouvel an kurde) à la lumière des bougies et qui chantaient, faisant trois morts et quatre blessés" parmi les Kurdes, a déclaré à l'AFP ce dirigeant qui a requis l'anonymat.

Le responsable de ce parti kurde interdit, qui se trouve à Qamichli (680 km au nord-est de Damas), a été joint par téléphone. Il a indiqué que les funérailles des trois personnes s'étaient déjà déroulées, dans le calme, ajoutant qu'un deuil avait été décrété au sein de la communauté et que les cérémonies pour le nouvel an avaient été suspendues.

L'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme (basé à londres) a indiqué pour sa part dans un communiqué qu'"un groupe de jeunes kurdes fêtaient le Nowrouz (...) lorsqu'une dispute a dégénéré entre les manifestants et la police qui a tiré, faisant trois morts et cinq blessés".

Le communiqué, qui a identifié les victimes, appelle "le président (syrien) Bachar al-Assad à intervenir rapidement pour faire cesser ce genre de tuerie de sang froid contre des fils sans défense du peuple syrien, afin d'éviter un massacre encore plus important que celui de Qamichli".

Il a aussi appelé à traduire en justice les membres des forces de sécurité responsables de cette "tuerie".

En mars 2004, des affrontements opposant des Kurdes aux forces de l'ordre ou à des tribus arabes avaient éclaté à Qamichli, avant de se répandre aux régions voisines. Ces heurts avaient fait 40 morts en six jours, selon des sources kurdes, et 25 selon un bilan officiel.

Un cortège de Kurdes, avec à sa tête des dirigeants du mouvement kurde en Syrie, s'est dirigé vendredi matin vers le cimetière al-Hilalya pour les funérailles des victimes, selon le dirigeant de Yakiti.

Le représentant à Damas de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), Abdel Razzaq Taoufic, a affirmé à l'AFP que ces incidents avaient été "provoqués par des jeunes pour créer des troubles avant le sommet arabe", prévu les 29 et 30 mars à Damas. Selon lui, il y a eu quatre morts. (AFP, 21 mars 2008)

Tirs d'artillerie iraniens sur des villages du Kurdistan irakien

Sept villages du Kurdistan irakien, frontaliers de l'Iran dans le nord de l'Irak, ont été la cible mercredi de tirs de l'artillerie iranienne qui n'ont pas fait de victimes, a affirmé un responsable administratif local.

Ces bombardements visaient apparemment des bases du groupe séparatiste kurde du Péjak (PJAK), a déclaré Azad Wassu, le maire de Zarawah, l'une des localités touchées.

"Les troupes iraniennes ont bombardé des villages frontaliers à l'intérieur du territoire irakien", a affirmé M. Wassu.

Les bombardements ont duré près de 30 minutes et des obus sont tombés sur sept villages, a-t-il précisé. Ils n'ont fait ni victime, ni dégât, mais les villageois étaient terrifiés, selon M. Wassu.

Le village de Zarawah est situé près de la ville de Qalat Dizhan, à environ 160 kilomètres au nord de la ville de Souleimaniyah, dans la région autonome du Kurdistan.

Le groupe séparatiste du PJAK est accusé par Téhéran de mener des opérations armées dans l'ouest de l'Iran. Il est lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), basé dans le nord de l'Irak. (AFP, 19 mars 2008)

Talabani ne veut pas d'une nouvelle opération turque en Irak

Le président irakien Jalal Talabani a affirmé son opposition à une éventuelle nouvelle opération de l'armée turque contre les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l'Irak, a rapporté dimanche la presse turque.

"Je suis le président de l'Irak et j'ai prêté serment sur le Coran de préserver l'intégrité territoriale et l'union de ce pays. Bien sûr que je ne veux pas d'une nouvelle opération", a déclaré samedi, au deuxième jour d'une visite à Ankara, M. Talabani à des journalistes, selon le quotidien Milliyet.

Enjoignant Ankara de préférer la concertation avec l'Irak et les Etats-Unis à l'action militaire unilatérale, il a estimé qu'un dialogue avec les dirigeants de la région autonome kurde du nord de l'Irak était "indispensable" pour lutter contre les rebelles du PKK.

"La Turquie doit établir un dialogue avec (le président de la région kurde irakienne Massoud) Barzani. Barzani est prêt à entamer le dialogue sur le sujet (...) mais il est indispensable de créer un contact direct entre la Turquie et Barzani", a déclaré M. talabani, cité par le journal Posta.

L'armée turque, qui a mené le mois dernier une offensive militaire terrestre d'une semaine contre les rebelles du PKK dans le nord de l'Irak s'est dite prête lundi dernier a lancer de nouvelles opérations "quand ce sera nécessaire".

Le Premier ministre de la région autonome du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, avait déjà proposé début novembre d'organiser des discussions à quatre (Irak, Turquie, Etats-Unis et région kurde) sur la question du PKK.

Mais la Turquie se refuse à entrer en contact avec les Kurdes d'Irak, qu'elle soupçonne de vouloir fonder un Etat indépendant -un développement qui pourrait selon elle aviver les aspirations séparatistes de sa propre minorité kurde.

Vendredi et samedi, M. Talabani, qui effectuait sa première visite à Ankara en tant que chef d'Etat, s'est prononcé pour l'établissement de liens "stratégiques et solides" entre la Turquie et l'Irak et a appelé les entrepreneurs turcs à investir massivement en Irak. (AFP, 9 mars 2008)

Ankara et Bagdad comptent sur l'économie pour apaiser leurs tensions

Responsables turcs et irakiens ont affirmé samedi à Ankara leur volonté de développer leurs relations économiques pour tourner la page des tensions suscitées le mois dernier par une opération militaire turque contre les rebelles kurdes dans le nord de l'Irak.

"Notre principal objectif avec cette visite est d'avoir une relation stratégique durable avec la Turquie sur tous les plans: économique, commercial, pétrolier, politique, culturel...", a déclaré le président irakien Jalal Talabani au deuxième et dernier jour d'une visite à Ankara.

Devant un parterre d'homme d'affaires, M. Talabani, qui faisait sa première visite en Turquie en qualité de chef d'Etat, a appelé les entrepreneurs turcs à investir massivement en Irak.

"Je peux vous assurer que vous bénéficierez de toutes sortes d'aides en Irak, aussi bien au Kurdistan irakien que dans le sud, à Bagdad", a-t-il affirmé, indiquant que son ministre des Finances "disposait de plus de 25 milliards de dollars pour des investissements et des projets stratégiques".

"Nous sommes anxieux d'avoir nos amis turcs en Irak pour plusieurs raisons d'intérêt mutuel. Je pense que vous comprenez que le peuple irakien considère le peuple turc comme un peuple et un pays frères", a-t-il ajouté.

Au cours d'un déjeuner donné en son honneur par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, M. Talabani a proposé de créer une institution chargée de favoriser le développement des relations bilatérales.

"Créons un conseil politique à un haut niveau pour soutenir et contrôler le développement des relations", a-t-il suggéré, tout en encourageant Ankara à agir en concertation avec Bagdad pour lutter contre la "calamité" du terrorisme, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Assurant que "la Turquie a toujours agi envers l'Irak avec des sentiments amicaux et fraternels", M. Erdogan a pour sa part appelé à "ouvrir un nouveau chapitre".

"Je pense que nous sommes en mesure aujourd'hui de manifester la volonté politique nécessaire pour ouvrir un nouveau chapitre dans les relations turco-irakiennes", a affirmé M. Erdogan, cité par Anatolie, se déclarant convaincu du haut degré de complémentarité des économies des deux pays.

Le ministre d'Etat turc chargé du Commerce extérieur, Kürsad Tüzmen, a indiqué samedi, après avoir reçu le ministre irakien du pétrole, Hussein Chahristani, que leurs deux pays allaient finaliser fin mai un "accord de partenariat économique renforcé".

Cet accord aura pour "objectif d'intégrer les économies des deux pays autant que possible pour former une zone commune de prospérité", a-t-il dit, ajoutant que "la priorité de la Turquie était d'investir dans le développement des champs de gaz irakiens, pour l'importation et pour servir de lien vers l'Europe".

Le gouvernement irakien empêchera la mise en oeuvre des contrats signés entre des compagnies pétrolières étrangères et des autorités régionales irakiennes, a déclaré samedi à Ankara le ministre irakien du pétrole Hussein Chahristani, faisant référence aux Kurdes d'Irak.

"Tous les contrats seront gérés par le gouvernement central", a déclaré M. Chahristani lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue turc Hilmi Güler. "Aucun des contrats signés par des régions de l'Irak ne sera reconnu par le gouvernement de l'Irak".

"Les compagnies ne seront pas autorisées à travailler sur le territoire irakien à moins que leur contrat ait été approuvé par le gouvernement central à Bagdad", a-t-il poursuivi.

Le ministre turc de l'Energie, Hilmi Güler, a évoqué un projet à long terme de construction d'un second oléoduc entre l'Irak et la Turquie.

Les exportations turques en Irak ont atteint 2,82 milliards de dollars (1,83 milliard d'euros) en 2007 et les importations irakiennes en Turquie 650 millions de dollars (422 millions d'euros), selon les statistiques officielles turques.

M. Tüzmen a évalué à 6 milliards de dollars le volume des échanges bilatéraux attendu en 2008 et affirmé que l'objectif pour 2010 était de 20 milliards de dollars.

Les entreprises turques sont particulièrement actives en Irak dans le domaine du bâtiment. Depuis 2003, elles y ont engrangé des contrats d'une valeur de 4,2 milliards de dollars, selon ces statistiques. (AFP, 9 mars 2008)


L'accueil de Talabani boycotté par les chefs militaires turcs

Le président irakien Jalal Talabani s'est prononcé vendredi, à l'occasion d'une visite à Ankara, pour l'établissement de liens "stratégiques et solides" avec la Turquie voisine qui a réalisé le mois dernier une offensive militaire dans le nord de l'Irak.

M. Talabani a été accueilli par le vice-Premier ministre Cemil Cicek à l'aéroport d'Ankara. Pas un seul représentant de l’état-major turc n’était à la descente d’avion, ni non plus au dîner de gala offert à la présidence.

"Le but de cette visite est de pouvoir établir des relations stratégiques et solides avec la Turquie", a dit M. Talabani lors d'une conférence de presse avec son homologue Abdullah Gül.

M. Talabani a souhaité la promotion des relations politiques, économiques, culturelles et énergétiques afin que la coopération turco-irakienne puisse constituer un modèle au Proche-Orient.

Les Etats-Unis fournissent du renseignement à Ankara pour combattre la rébellion kurde. Mais l'offensive turque a placé Washington dans une situation délicate vis-à-vis de son allié irakien.

Après un appel du président George W. Bush à mettre fin le plus vite possible à l'offensive, la Turquie s'est retirée du nord de l'Irak, tout en se réservant la possibilité de revenir si elle le jugeait nécessaire.

Dans leur allocution à la presse avant de répondre aux questions, les deux présidents se sont abstenus d'évoquer cette opération qui s'est déroulée du 21 au 29 février.

M. Gül s'est contenté de dire que "l'Irak visé lui-même par le terrorisme est bien placé pour comprendre la lutte de la Turquie" contre le PKK.

M. Talabani a quant a lui indiqué que la constitution irakienne ne permettait pas l'établissement sur le sol irakien d'organisations pouvant nuire aux pays voisins.

"Nous sommes évidemment opposés à une organisation qui lance des attaques contre un pays voisin et nous le permettrons pas", a souligné M. Talabani, indiquant que les Kurdes qui administrent le nord de son pays avaient été sommés d'exercer des pressions sur le PKK pour qu'il quitte cette zone où il dispose de plusieurs camps.

A la question de savoir si Ankara envisageait une ouverture politique en faveur du PKK, le président turc a indiquait qu'il n'était "pas question de tolérer une organisation impliquée dans le terrorisme", exhortant les rebelles à déposer les armes.

La Turquie voit dans le déplacement de M. Talabani une occasion de "tourner la page" dans les liens bilatéraux, empoisonnés par des déclarations des dirigeants turcs qui accusent les Kurdes d'Irak de tolérer, voire soutenir, les agissements du PKK.

"Cette opération est un message qui indique combien nous sommes déterminés" à empêcher le PKK d'utiliser le nord de l'Irak comme un sanctuaire", a indiqué Murat Ozcelik, l'émissaire spécial de la Turquie pour l'Irak sur la chaîne NTV.

Bagdad a reconnu la menace que représente le PKK pour la Turquie et "cela nous donne une occasion de retourner à la diplomatie", a souligné le diplomate.

"Les relations entre la Turquie et l'Irak gagneront un nouvel élan. Nous  entrerons dans une nouvelle période et une nouvelle page sera tournée", a-t-il encore dit.

Samedi, M. Talabani doit déjeuner avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et s'entretenir avec des hommes d'affaires avant de quitter Ankara. Les entretiens doivent être particulièrement axés sur la coopération énergétique.  (AFP-Presse canadienne, 7 mars 2008)

Afghanistan: un Turc d'Allemagne, auteur d'un attentat anti-Otan

L'attentat suicide ayant tué lundi deux soldats de l'Otan dans l'est de l'Afghanistan a été perpétré par un Turc d'Allemagne, a affirmé le groupe islamiste "Union islamique du Jihad" (UIJ) dans un communiqué mis en ligne et cité jeudi par un groupe de surveillance des sites islamistes.

Dans son communiqué mis sur le site islamiste turc Sehadet Valki, l'UIJ  précise que l'un de ses membres "le moujahid turc Cuneht Ciftci, alias Saad Abou Fourqan, venu d'Allemagne (...) avait mené avec succès une opération de martyre contre une base militaire des occupants infidèles et des unités d'apostats à Sabari Ulus Valley", en Afghanistan, selon SITE Intelligence Group.

Au volant d'un véhicule chargée de 4,5 tonnes d'explosifs, le kamikaze s'est fait exploser tuant "au moins 60 soldats américains et quelque 70 soldats afghans infidèles", ajoute l'UIJ qui diffuse des photos du kamikaze.

Perpétré en coordination avec les talibans, les rebelles afghans, l'attentat était destiné à venger la mort d'un dirigeant d'Al-Qaïda, le Libyen Abou Laith al-Libi, l'un des proches lieutenants d'Oussama ben Laden, tué en janvier par un missile américain dans le Waziristan du Nord, au Pakistan.

Deux soldats de l'Otan et deux civils afghans ont été tués et une vingtaine de personnes blessées, dont 15 soldats de l'Otan, dans l'attentat suicide de lundi, déjà revendiqué par les talibans auprès de médias afghans, selon un bilan de sources de l'Otan et de la police afghane.

L'attentat a été commis dans le district de Sabari, également connu sous le nom de Yaqoobi, dans la province de Khost, frontalière avec le Pakistan.

Le kamikaze a précipité son camion bourré d'explosifs contre l'entrée d'un complexe de bâtiments du gouvernement, qui abritait une unité de l'armée afghane, sous la protection de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan.(AFP, 6 mars 2008)

Will Talabani honor Ataturk?

Today the media reported that Iraqi President and PUK leader Jalal Talabani will visit the Turkish capital of Ankara this coming Friday. Following the elimination of the racist regime of Saddam Hussein, Talabani made history by becoming the first Kurdish President of Iraq. However, due to the racist ideology of Iraq's neighbor to the north, he was never officially invited to Turkey.

Why has this invitation been extended all of the sudden? It is certainly not because Turkey has a new found, noble desire to help Iraqis or Kurds. Indeed, Turkey still publicly covets the oil-rich city of Kirkuk, and Turkey continuously attacks Iraq, showing disregard for the lives of Iraqis and the nation's civilian infrastructure. This invitation was extended the same day that Turkey began a large scale incursion into Iraq, and it's purpose was clearly to show the world that Talabani is subservient to Turkey. What better way to do so than by having the world see someone accept your invitation while you violate the sovereignty of their land and kill your people?

As an Iraqi leader, Talabani must engage in the unpleasant task of dealing with Iraq's powerful and scheming neighbors. Thus, he must have contact with the Turks as well as others who seek to destabilize Iraq as well as oppress Kurds beyond the borders of Iraq. However, at the same time, it is his duty as a Kurdish leader and veteran of the Kurdish struggle to speak up on behalf of the nation he once went to the mountains to defend. Turkey still does not recognize the Kurdistan Regional Government (KRG), despite the fact that the KRG is legally recognized by the Iraqi constitution and administers Iraq's only border with Turkey. As both Talabani and Barzani have spoken of each other as brothers over the last few years, one must expect Talabani to tell the Turks that it is unacceptable that they continue to vilify his "brother", Kurdistan President Mesud Barzani, and refer to him derogatorily as a "tribal leader."

It is possible for Talabani to visit Ankara while still making Kurds proud, though it will not be easy. Many foreign dignitaries who pay official visits to Ankara will stop at Anitkabir, the giant compound that is the final resting place of the founder of the Republic of Turkey, Mustafa Kemal Ataturk. At this compound, which is nothing less than a shrine, if not a miniature city, devoted to the memory of Ataturk, there are pictures of different world leaders laying a wreath on the grave of Ataturk. The Iraqi President under the Interim Government, Ghazi al-Yawar, laid a wreath on this grave. We can only hope that Talabani refuses to do so. If Talabani choses to publicly honor the memory of the father of the state most committed to the subjugation of the Kurdish nation, there will be no opportunity for forgiveness. It will be a shame on Talabani and a dark day for all Kurds who love their nation and their identity, an identity that Turkey continues to strive to eliminate from the face of the earth. (KurdishMedia.com - Baran Yilmaz,  March 5, 2008)

Bulgarie: l'extrême droite manifeste contre la minorité turque

Plusieurs milliers de sympathisants du parti ultra-nationaliste bulgare Ataka ont manifesté lundi à Sofia pour protester contre la participation au gouvernement du parti de la minorité turque Mouvement pour les droits et libertés (MDL), selon les médias locaux.

Au cours de cette manifestation, qui était organisée pour le 130e anniversaire de la libération de la Bulgarie de la domination ottomane, le chef d'Ataka, Volen Siderov, a estimé que la Turquie devait rembourser à la Bulgarie une "dette de 10 milliards de dollars" accumulée selon lui pendant les cinq siècles de domination ottomane du 14e eu 19e siècle.

M. Siderov, dont le parti compte onze députés au Parlement, était parvenu au second tour de l'élection présidentielle de 2005 face au président sortant Guéorgui Parvanov, avec une rhétorique ouvertement xénophobe.

Force politique incontournable depuis la fin du communisme en 1989, le MDL compte trois ministres dans le gouvernement de centre gauche conduit par les socialistes. La minorité turque constitue près de 10% de la population bulgare. (AFP, 3 mars 2008)


Erdogan condamne un "usage disproportionné de la force" à Gaza

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays est l'un des rares alliés musulmans d'Israël, a accusé dimanche l'armée israélienne d'"usage disproportionné de la force" et de "pratiques inhumaines" dans ses opérations dans la bande de Gaza.

"Il nous est impossible d'approuver les récentes pratiques inhumaines dans la bande de Gaza. Des enfants, des civils sont tués du fait d'un usage disproportionné de la force", a déclaré M. Erdogan à Ankara lors d'une réunion de l'organisation de jeunesse de son Parti de la Justice et du Développement (AKP).

"Il n'y a aucune justification humaine ou légale pour ces attaques à Gaza. Nous, République turque, condamnons ouvertement l'attitude d'Israël", a-t-il dit dans un discours retransmis à la télévision.

Soixante-dix Palestiniens ont été tués depuis le lancement samedi de l'offensive israélienne la plus meurtrière depuis 2000 dans la bande de Gaza, lancée pour mettre fin aux tirs de roquettes palestiniens sur des villes israéliennes.

En raison de cette offensive, l'Autorité palestinienne a suspendu dimanche tout contact avec Israël.

M. Erdogan a accusé Israël de pas avoir suivi le conseil de la Turquie de résoudre le problème israélo-palestinien par des négociations. Il a déclaré, sans plus de détails, que son gouvernement aborderait cette question lundi "afin de déterminer quelles sont les mesures à prendre".

La Turquie, pays musulman mais laïque, est le principal allié stratégique régional d'Israël depuis 1996, date à laquelle les deux pays ont signé un accord de coopération militaire, suscitant la colère des pays arabes et de l'Iran.

Cependant, la cause palestinienne est également importante pour M. Erdogan, issu de la mouvance islamiste, qui a à plusieurs reprises critiqué le recours d'Israël à la violence contre les Palestiniens. (AFP, 2 mars 2008)

Ahmadinejad accuse les EU d'importer le terrorisme au Moyen-Orient

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a accusé dimanche les Etats-Unis d'avoir favorisé l'émergence du terrorisme au Moyen-Orient, lors d'une visite historique en Irak qui ouvre une "nouvelle page" entre les deux pays.

"Il y a six ans, il n'y avait pas de terroristes dans notre région. Dès que les étrangers y ont mis les pieds, les terroristes sont apparus", a déclaré le président iranien lors d'une conférence de presse à Bagdad dans la soirée.

Plus tôt, M. Ahmadinejad, la bête noire de Washington, s'en était déjà pris au président américain George W. Bush qui accuse régulièrement Téhéran de fournir des armes à des groupes chiites irakiens pour attaquer l'armée américaine.

M. Bush "accuse toujours les autres sans preuve et cela accroît les problèmes. Les Américains doivent comprendre que le peuple irakien n'aime pas l'Amérique", a-t-il déclaré après une rencontre avec le Premier ministre Nouri al-Maliki dans la zone verte de Bagdad.

Cette visite à Bagdad, qui dure deux jours, est la première d'un président iranien dans l'histoire contemporaine des deux pays, qu'un conflit meurtrier a opposés entre 1980 et 1988.

Elle intervient alors que les Etats-Unis, puissance dominante en Irak avec la présence de 158.000 soldats, tente d'endiguer l'influence iranienne au Moyen-Orient, notamment au Liban et dans les territoires palestiniens.

Peu après son arrivée en Irak, lors d'une rencontre avec son homologue irakien Jalal Talabani, le président iranien a salué l'ouverture d'"une nouvelle page dans les relations bilatérales et un nouveau climat dans la région".

Côté irakien, les dirigeants ont tous espéré que cette visite renforcerait les liens entre les deux pays.

"Cette visite est un message aux pays voisins. Elle doit être un message positif pour qu'ils renforcent leurs relations avec l'Irak", a ajouté M. Maliki.

S'exprimant sur la récente incursion turque dans le nord de l'Irak, le président iranien a également appelé à une coopération "entre les gouvernements de la Turquie, de l'Iran et de l'Irak" pour combattre les rebelles kurdes. "Mais nous devons garantir que la souveraineté de l'Irak soit respectée", a-t-il ajouté.

"Le terrorisme affecte tout le monde. Tout le monde devrait combattre les terroristes", a-t-il encore assuré, "nous ne devons pas laisser une minorité affecter les relations entre les pays", a-t-il dit.

M. Ahmadinejad a assuré que l'Irak était appelé à devenir une grande puissance régionale.

"Aujourd'hui, le peuple irakien traverse une situation difficile. Mais comme nous connaissons le peuple irakien (...), il surmontera cette situation et l'Irak de demain sera un Irak puissant, développé et prospère", a-t-il dit.

Peu après son arrivé à l'aéroport international de Bagdad, M. Ahmadinejad a eu droit au tapis rouge lors d'une réception à la résidence de M. Talabani, un Kurde.

Souriant, costume gris et chemise blanche, il a passé en revue une garde d'honneur alors que des fanfares jouaient les hymnes nationaux, drapeaux iraniens et irakiens au vent.

Avant cette visite, les Etats-Unis et l'Iran --qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980-- se sont mutuellement accusés d'être responsables de l'instabilité en Irak.

L'Iran doit cesser "d'exporter le terrorisme" et cesser "d'envoyer (en Irak) des équipements sophistiqués qui tuent" les soldats américains, avait affirmé le président Bush depuis son ranch de Crawford (Texas).

Cette visite tourne définitivement la page des relations belliqueuses entre l'Iran et l'Irak.

En 1980, le régime de Saddam Hussein avait lancé une offensive contre la République islamique naissante, plongeant les deux pays dans un conflit qui allait durer huit ans et coûter des centaines de milliers de vies.

En dépit d'un cessez-le-feu en 1988, les relations bilatérales ne se sont améliorées que depuis 2003 et la fin du régime baassiste, avec l'installation à Bagdad d'un pouvoir dominé par des chiites qui ont souvent vécu en exil en Iran sous Saddam Hussein. (AFP, 2 mars 2008)

Barzani And Talabani's Comments On Turkish Withdrawal

President Jalal Talabani on Saturday praised Ankara for ending its incursion against Kurdish guerrillas in Iraqi Kurdistan, and said he is looking forward to accepting an invitation to visit Turkey.

Turkey's withdrawal "bolsters the credibility of the Turkish government when it said that military operations would be limited and temporary," said Talabani.

Talabani also said he was looking forward to an invitation from his Turkish counterpart Abdullah Gul to discuss with him and Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan economic and political ties between Iraq and Turkey, and "to achieve their aims in defeating the terrorists and ending violent actions."

Separately Massoud Barzani, president of the autonomous region of Kurdistan, urged the PKK and Turkey to halt all military action.

Barzani also said that he was ready to work with both sides to "search for a peaceful solution" to the PKK's grievances in Turkey.

"We are not part of this armed dispute," said Barzani. "Turkey must find a solution to it within Turkey." (AFP, March 1, 2008)



Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

L'armée turque refuse de se rétirer immédiatement de Chypre

Le chef d'état-major turc, le général Yasar Büyükanit, a répété samedi qu'un retrait des troupes turques stationnées sur l'île ne se ferait pas du jour au lendemain dans l'éventualité d'un accord définitif.

"C'est toujours bénéfique de parler. Les problèmes se règlent toujours par le dialogue", a déclaré M. Büyükanit dans la partie chypriote-turque de Nicosie à l'issue d'une visite de quatre jours en République turque de Chypre du Nord (KKTC), qui n'est reconnue que par Ankara.

La semaine dernière, le président chypriote Demetris Christofias et le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat sont convenus de relancer dans trois mois les négociations de paix interchypriotes, dans l'impasse depuis 2004.

M. Büyükanit a exhorté les différentes parties à préciser leur vision d'un accord de paix, expliquant qu'il souhaitait qu'un accord se fonde sur le respect de la souveraineté et des droits de la KKTC.

"Tout le monde parle d'une paix juste et durable, mais est-ce que nous entendons tous la même chose?", a demandé le général. "Les autorités doivent détailler clairement les paramètres d'une paix juste et durable et expliquer leurs vues au public".

M. Büyükanit a par ailleurs laissé entendre qu'un retrait des quelque 40.000 troupes turques stationnées dans le nord de l'île ne suivrait pas immédiatement la conclusion d'un accord.

"Il n'est pas possible de retirer les forces demain en cas d'accord de paix aujourd'hui", a-t-il dit. "L'armée devra observer (...) et être totalement convaincue du fait que les Chypriotes-turcs sont en sécurité. Ce n'est qu'alors que la question (du retrait) pourra être envisagée."

L'armée turque justifie sa présence militaire à Chypre par les accords d'indépendance de 1960, dont la Grèce, la Turquie et l'ancienne puissance coloniale britannique étaient les garants.

M. Büyükanit a également minimisé l'importance de l'ouverture d'un nouveau point de passage entre les deux parties de l'île dans la rue Ledra --principale artère commerçante du Vieux Nicosie-- une décision qui avait été présentée par MM. Christofias et Talat comme un signe de bonne volonté.

Cela "ne constitue pas un grand pas vers une paix juste et durable", a tempéré M. Büyükanit. "Ce ne sera que l'un des multiples points de passage qui existent sur l'île."

Il a précisé en outre que l'ouverture de cette artère, où furent érigées en 1964 les premières barricades séparant les deux communautés, n'impliquerait pas le retrait du contingent de militaires turcs cantonnés à proximité.

"Sous aucune condition nous ne bougerons de la zone dont nous sommes responsables, même pas d'un mètre", a déclaré le général.  (AFP, 29 mars 2008)

L'ingérence de l'Armée turque dans les relations turco-grecques à Chypre

Quelques jours après la rencontre du dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat avec le nouveau président chypriote grec Demetris Christofias, Le chef d'état-major turc, le général Yasar Büyükanit s'est rendu à Chypre pour manifester l'omniprésence des militaires turcs déployés dans le nord (turc).

Lors de la visite du général turc, le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat a affirmé que les troupes turques resteront jusqu'à ce qu'"une paix juste et durable" soit établie sur cette île méditerranéenne divisée depuis 1974.

Le leader chypriote turc a indiqué que l'armée turque, souvent accusée d'adopter une ligne dure sur le conflit chypriote, "nous soutient sur les questions sur lesquelles nous travaillons ensemble avec le gouvernement turc".

Faisant l'écho des propos de M. Talat, le général turc a quant a lui dit que "les soldats turcs sont là pour garantir la sécurité des chypriotes-turcs et ils continueront d'assurer cette mission".

La Turquie maintient quelque 40.000 troupes dans le nord de Chypre et justifie leur présence par les accords de 1960 qui ont créé la République de Chypre et ont désigné la Turquie, la Grèce et l'ancienne puissance coloniale, la Grande-Bretagne, comme les garants de son indépendance.

Chypre est divisée depuis 1974 à la suite de l'invasion par l'armée turque du tiers nord de l'île, en réaction à un coup d'Etat mené par des Chypriotes grecs et visant au rattachement de l'île à la Grèce.

 L'administration chypriote grecque (sud, internationalement reconnue) considère la partie turque comme un "territoire occupé" et a maintes fois appelé Ankara à retirer ses troupes. (AFP, 26 mars 2008)

Cyprus government spokesman condemned General Buyukanit's visit

Turkish Army Chief General Buyukanit returns back to the scene of the crime at Turkish-occupied northern Cyprus, for a three day visit to have talks and visit military units before departing from the island on March 29th.


Buyukanit, commenting today on the latest steps taken by Ankara on Cyprus, noting that the administration had not consulted him before making its moves, and that he had learned the news from television. Said Buyukanit "I am saying this openly, not 'off the record': Our views were not asked."


Cyprus government spokesman Stefanos Stefanou - in an interview on Plus TV- condemned the visit of the Turkish General both for it taking place, and for its timing.

Cyprus newsletter Omphalos tis Gis reports.
There's been a hitch in the opening of Ledra Street. Reports talk of "technical problems" that have prevented the UN from entering the area. The Cyprus Mail says the setback was confirmed by Presidential Commissioner George Iacovou after his meeting with Ozdil Nami, aide to Turkish Cypriot leader Mehmet Ali Talat.

According to CyBC when Nami was asked during the meeting to set up the technical committees, the Turkish Cypriot aide, said he was not in a position to give an answer about what was going on and would report back on Wednesday. Other sources told the Cyprus Mail it was because someone along the way felt they had not been adequately informed. But it was still something that could be overcome, the sources said. Asked if the Turkish side had changed its mind, Iacovou said he could not comment on that. He said all he could say was “they were not yet ready”. Phileleftheros says the Turkish army is not allowing UNFICYP to enter the buffer zone and begin the de-mining process because they are questioning whether it is no-man's land or land under their control.


Earlier yesterday the two mayors from both sides of Nicosia were still waiting for the green light from UNFICYP to enter the buffer zone to carry out the work needed to open the Ledra Street crossing. They met for lunch at a restaurant in the Green Line near the Ledra Palace crossing. Both mayors have said that once the UN allows them in, they could be ready to open the crossing within five days.


As regards the meeting itself, Mr Iacovou said there had been great progress in the work of setting up the committees and that the meetings would continue tomorrow. “We discussed the issues the committees will deal with. We have made great progress towards the right direction and I believe that at our next meeting on Wednesday we will reach an agreed basis,” he said.

Newsletter Omphalos Tis Gis has a separate section on Gibrahayer.com, under Our Online Family. You can either view the round up of Cyprus developments there, or sign up to receive their newsletter direct. (gibrahayer@cyprusnewsletter.com, March 26, 2008)

La presse salue la relance des négociations sur l'avenir de Chypre

La presse chypriote grecque et turque a salué samedi la décision des dirigeants des communautés grecque et turque de relancer les négociations pour mettre fin à 34 ans de partition de l'île, affirmant toutefois que beaucoup de difficultés les attendaient.

"Les deux dirigeants ont brisé la glace et démontré qu'ils peuvent surmonter le climat de suspicion pour parler ensemble d'une solution et rejeter les politiques négatives", écrit l'éditorialiste du journal indépendant chypriote grec Politis.

"Evidemment, les difficultés ne font que commencer", avertit le journal.

"C'est un test d'endurance pour la question chypriote", écrit le journal Phileleftheros, alors que le quotidien progouvernemental Haravgi souligne "la nouvelle dynamique" créée par la rencontre vendredi entre le nouveau président de Chypre, Demetris Christofias, et le dirigeant de la République turque de Chypre-nord (KKTC), Mehmet Ali Talat.

"Que les négociations commencent", écrit le quotidien de langue anglaise Cyprus Mail.

Les medias chypriotes turcs se aussi sont montrés enthousiastes, et un des journaux a lancé un appel à la Turquie, à la Grèce et à la communauté internationale, les pressant de soutenir les efforts de règlement.

"L'accord du 21 mars marque le début d'un processus qui va façonner l'avenir de Chypre", souligne Yeni Duzen, un journal proche de M. Talat qui presse la Turquie, la Grèce à soutenir les efforts de reconstitution entre les deux communautés avec l'assistance des Nations unies et l'Union européenne.

Pour le plus grand journal chypriote turc, Kibris, c'est une "nouvelle ère qui s'ouvre à Chypre et un nouvel espoir de règlement".

Le journal craint toutefois que les Chypriotes turcs "ne soient soumis à plus de pression pour faire des concessions lors des négociations".
(AFP, 22 mars 2008)

Rencontre entre dirigeants chypriotes grec et turc sur l'avenir de l'île

Les dirigeants chypriotes grec et turc ont entamé vendredi leur rencontre avec l'objectif de relancer les négociations en panne sur la réunification de l'île de Chypre divisée depuis plus de 30 ans, selon un porte-parole de l'ONU.

Le nouveau président de la République de Chypre, Demetris Christofias, et le dirigeant de la République turque de Chypre-nord (
KKTC), Mehmet Ali Talat, se sont retrouvés à 10H00 (08H00 GMT) à la résidence du chef de la mission de l'ONU, Michael Moller, dans l'enceinte des Nations unies, à la périphérie de Nicosie, a-t-il précisé.

M. Moller assistait à cette rencontre, la première depuis l'élection le 24 février à la présidence de la République de Chypre de M. Christofias, alors que les négociations sur la réunification de Chypre sont en panne depuis près de quatre ans.

Selon le porte-parole de l'ONU, Jose Diaz, "les présentations ont été cordiales entre les deux leaders et le climat était très amical".

"Il s'agit de leur première rencontre depuis l'élection de M. Christofias. Nous la jugeons très importante et nous espérons qu'elle portera de réelles chances de progrès" dans les négociations sur l'avenir de l'île, a-t-il ajouté.

Chypre est divisée depuis l'invasion de sa partie nord en 1974 par Ankara, après un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs soutenus par Athènes.

La
KKTC, autoproclamée en 1983 dans le nord occupé, est uniquement reconnue par Ankara alors que la République de Chypre, dont le territoire couvre de facto le sud, est reconnue par la communauté internationale et fait partie de l'Union européenne depuis 2004.

Mercredi, M. Christofias a dit sa détermination à trouver une solution réalisable au problème de l'île méditerranéenne, tout en mettant en garde contre les trop grands espoirs placés dans cette rencontre "exploratoire".

M. Christofias a souligné que l'on ne pouvait "résoudre le problème chypriote en un mois".

Pour les Chypriotes-turcs, les nouvelles discussions doivent être basées sur le plan de réunification élaboré par l'ancien chef de l'ONU Kofi Annan. Ce plan, accepté par les Chypriotes-turcs, avait été rejeté par la partie grecque lors d'un référendum en avril 2004, après une campagne pour le "non" portée par le prédécesseur de M. Christofias, Tassos Papadopoulos.

Pour M. Christofias, il faut en revanche honorer l'accord cadre signé le 8 avril 2006 par MM. Papadopoulos et Talat, en vue d'une solution basée sur le principe d'une fédération bi-zonale et bi-communautaire.

Cet accord visait à négocier sur quelques domaines précis, comme la lutte contre la criminalité, tout en poursuivant en parallèle des discussions sur des sujets cruciaux comme le partage du pouvoir et du territoire.

Les deux dirigeants devraient en principe après cette rencontre annoncer l'ouverture prochaine d'un sixième point de passage entre le Nord et le Sud, dans la symbolique rue Ledra, principale artère piétonnière du vieux Nicosie.

Actuellement, cinq points de passage permettent de franchir, moyennant présentation de papiers d'identité, la "Ligne verte" qui coupe l'île en deux d'est en ouest, patrouillée par l'ONU et séparant le Sud du Nord, depuis que les Chypriotes-turcs ont levé les restrictions au passage des Chypriotes-grecs en 2003. (AFP, 21 mars 2008)


Christofias: la Turquie ne doit pas interférer dans les discussions

La Turquie ne doit pas interférer dans la reprise des négociations entre les deux communautés chypriotes, grecque et turque, afin de mettre un terme à la division de l'île, a affirmé mercredi le nouveau président chypriote Demetris Christofias, en visite à Athènes.

"Ce serait une grande chose que la Turquie puisse laisser les Chypriotes libres de discuter l'avenir de leur terre commune", a déclaré M. Christofias à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre grec Costas Caramanlis.

La Turquie "doit nous donner l'opportunité d'avancer sans avoir un noeud coulant autour de nos cous", a-t-il ajouté.

Depuis son élection, le nouveau président chypriote a fait de la reprise des pourparlers avec la partie turque de l'île divisée depuis 1974 sa "priorité numéro un".

M. Christofias qui dirigeait le parti communiste chypriote (AKEL) a accepté le principe d'une fédération entre les deux communautés, mais veut le départ des troupes turques qui occupent le nord de l'île.

Il a réaffirmé mercredi qu'il voulait rencontrer "prochainement" le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat, à une date non encore fixée.

Il a ajouté que la base des discussions devait reposer sur l'accord du 8 juillet 2006 entre l'ancien président chypriote Tassos Papadopoulos et M. Talat.

Cet accord cadre, resté lettre morte, visait à négocier progressivement sur des sujets précis, comme la lutte contre la criminalité, parallèlement à des discussions sur des sujets cruciaux comme le partage du pouvoir et du territoire.

"J'honorerai la signature de mon prédécesseur et j'espère que M. Talat fera de même", a dit M. Christofias.

MM. Christofias et Caramanlis ont tous deux affirmé que le plan Annan ne comptait plus et que toute solution devait reposer sur les résolutions de l'ONU et les principes de l'Union européenne.  (AFP, 5 mars 2008)

Rencontre en mars entre les dirigeants des communautés grecque et turque

Les dirigeants des communautés grecque et turque de Chypre devraient se rencontrer dans le courant du mois pour relancer des pourparlers sur une réunification de l'île de l'est de la Méditerranée, dans l'impasse depuis 2004, a déclaré lundi un haut responsable de l'ONU.

Après sa première rencontre avec le nouveau président chypriote Demetris Christofias, le chef de la mission de l'ONU, Michael Moller, a indiqué qu'aucune date n'a encore été fixée pour la rencontre avec le dirigeant chypriote turc Mehmet Ali Talat mais qu'elle devrait se tenir dans le courant de ce mois.

"On se prépare à une rencontre entre M. Christofias et M. Talat avant la fin du mois de mars", a dit M. Moller à l'AFP.

"Nous travaillons pour que cette rencontre ait lieu dans la deuxième moitié du mois de mars, mais aucune date précise n'a encore été fixée", a-t-il ajouté.

Peu après cette annonce, le porte-parole du gouvernement chypriote Stephanos Stephanou a précisé à la presse que le président Christofias avait exprimé sa disposition à tenir une "rencontre exploratoire" avec M. Talat et s'est dit prêt à coopérer pour ouvrir deux nouveaux point de passages dans la Ligne verte patrouillée par l'ONU séparant le Sud du Nord.

M. Stephanou a souhaité que la rencontre entre les deux dirigeants aient lieu "avant la fin de ce mois".

Demetris Christofias, chef du parti communiste Akel et partisan d'une reprise des pourparlers sur la division de Chypre, dont la partie nord est occupée par la Turquie depuis 1974, a remporté le 24 février le second tour de l'élection présidentielle devant son rival conservateur Ioannis Kasoulides.

L'élection de M. Christofias a été saluée par les capitales occidentales qui y ont vu une chance de relancer des négociations avec la République turque de Chypre Nord (KKTC, uniquement reconnue par Ankara) lesquelles se sont enlisées lors du mandat de son prédécesseur Tassos Papadopoulos.

Ce dernier fut le fer de lance du "non" opposé par les Chypriotes-grecs au plan onusien de réunification accepté par les Chypriotes-turcs, lors d'un référendum en 2004.

Conséquence immédiate de ce rejet, seule la République de Chypre, dont le territoire couvre le sud de l'île, avait intégré l'Union européenne en 2004.

M. Christofias, 61 ans, a promis lors de son investiture la semaine dernière de mettre fin à la partition de l'île.

Au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan qui l'avait appelé à faire un geste pour restaurer la confiance entre les deux communautés, M. Christofias a répondu dimanche qu'il était prêt à aller de l'avant pour un règlement négocié du problème chypriote

"Ma réponse à M. Erdogan est que nous sommes plus que disposés, si la Turquie veut aussi une solution" pour réunifier l'île.

Le nouveau président chypriote s'est dit en faveur du principe d'une fédération regroupant les deux communautés, insistant toutefois sur la nécessité d'un accord pour mettre fin à l'occupation par la Turquie du nord de Chypre.

Il a souligné qu'il voulait un règlement qui "mette fin à l'occupation et rétablisse l'indépendance de l'île, son intégrité territoriale et son unité".  (AFP, 3 mars 2008)



Immigration / Migration

Un Kurde recherché par la Turquie arrêté en Belgique

Un Kurde de 33 ans, Mehmet Sahin, qui réside à Verviers en Belgique depuis mars 2000, a été arrêté ce week-end par la section terrorisme de la police judiciaire fédérale alors qu'il participait à une manifestation organisée pour le Nouvel an kurde à Liège.

Il a été placé en détention préventive et écroué à la maison d'arrêt de Lantin, dans la banlieue liégeoise.

Il  ferait l'objet de sept mandats d'arrêts internationaux fondés sur une décision de la cour d'assises de Diyarbakir, dans l'est de la Turquie, selon le parquet de Liège (est). Selon la justice turque, Mehmet Sahin aurait été impliqué entre 1992 et 1997 dans des attentats et affrontements avec les forces de l'ordre dans la région de Diyarbakir.

"Si on additionne les actes en question, que les Turcs qualifient de terrorisme, il y a eu 16 morts et 20 blessés", a expliqué à la télévision belge Danièle Reynders, procureur du roi à Liège.

Une fois la demande officielle introduite par les autorités turque, la chambre du conseil de la cour d'appel de Liège pourra décider de cette extradition, "si elle a l'assurance que la peine de mort éventuellement prononcée ne sera pas exécutée", a ajouté la magistrate.
(AFP, 23 mars 2008)

L'islam, première religion
 à Bruxelles dans vingt ans

Aujourd'hui, un tiers de la population est musulmane et les jeunes générations sont plus pratiquantes.

La capitale européenne sera musulmane dans vingt ans. C'est du moins ce qu'affirme une étude publiée la semaine dernière dans le quotidien La Libre Belgique. Près d'un tiers de la population de Bruxelles étant déjà musulmane, indique Olivier Servais, sociologue à l'Université catholique de Louvain, les pratiquants de l'islam devraient, en raison de leur forte natalité, être majoritaires «dans quinze ou vingt ans». Depuis 2001, Mohamed est, chaque année, et de loin, le premier prénom donné aux garçons nés à Bruxelles.

«Il faut relativiser ces chiffres, insiste Mahfoud Romdhani, député socialiste et vice-président du Parlement francophone bruxellois. Les immigrés de pays musulmans ne sont pas tous musulmans ! Moi-même, je suis de culture musulmane, mais agnostique.» Olivier Servais se veut d'ailleurs prudent sur les projections à long terme, Bruxelles subissant des flux de population importants en tant que capitale de l'Union européenne.

Reste, constate La Libre Belgique, que «si leurs parents n'étaient guère pratiquants», pour faciliter l'intégration dans leur pays d'accueil, «les jeunes marquent un retour important vers le fait religieux». Quelque 75 % des musulmans s'estiment aujourd'hui pratiquants. Auteur d'Infiltrée parmi les islamistes radicaux *, la journaliste flamande Hind Fraihi va plus loin : «Les jeunes sont de plus en plus radicalisés, affirme-t-elle. Ils rejettent les valeurs occidentales, même leurs parents s'en inquiètent. À Bruxelles, il existe des îlots, comme Molenbeek, où l'on a parfois du mal à se croire en Belgique…»

Du bazar Tafoukte à la bijouterie Mohammed, les musiques du Maghreb envoûtent le passant. Encombrée de seaux en plastique multicolores, de chaussures de sport et de caftans chatoyants, la ruelle piétonnière du Prado conduit à la mairie de Molenbeek, le quartier marocain de Bruxelles. Presque toutes les femmes sont voilées et les commerçants parlent arabe. «On se sent mieux, ici, qu'en France ou en Espagne, assure Akim, gérant d'un magasin de vêtements. Peut-être parce qu'on est une grande communauté. C'est comme au pays !»

«Gestes de respect»

Il y a quelques années, raconte Philippe Moureaux, le bourgmestre PS de Molenbeek, «des musulmans sont venus me trouver : ils voulaient que je sois le “président” de leur nouvelle mosquée…». C'est dire si cet ancien ministre, pourtant agnostique, est bien vu par le «gros tiers» de musulmans parmi ses 83 000 administrés. Création d'un Conseil consultatif des mosquées doté d'allocations de la mairie, ouverture d'un abattoir municipal pendant la fête du sacrifice, présentation d'une liste électorale comprenant une majorité de musulmans… «Ce sont des gestes de respect qui m'ont valu la confiance de cette communauté, explique le bourgmestre. On a été très loin, certains disent trop loin. Mais pour moi, la seule solution, c'est l'ouverture.»

Selon Alain Escada, président de l'association Belgique et chrétienté, «on va d'abandon en abandon». «De plus en plus de cantines introduisent des menus halal aux dépens des chrétiens, déplore-t-il. Les autorités ne font plus leur travail : les politiques, qui, avec une vision à court terme, sont prêts à tout pour séduire un nouvel électorat, mais aussi le clergé, qui met les musulmans et les chrétiens sur un pied d'égalité, alors que c'est loin d'être réciproque : voyez cet archevêque assassiné récemment en Irak !»

Pour l'instant, «l'essentiel de l'islam belge est paisible et familial, souligne Olivier Servais, mais un jour il y aura peut-être une revendication claire d'islam. Je n'exclus pas des explosions sociales.» Des partis communautaristes, redoute-t-il, pourraient capitaliser sur le taux de chômage très élevé à Bruxelles (plus de 20 % de la population), qui frappe notamment la population musulmane.

Jean-François Bastin, un Belge de 65 ans coiffé d'un turban à carreaux et la barbe teinte au henné, s'appelle aujourd'hui Abdullah Abu Abdulaziz Bastin. Converti à l'islam, il a fondé en 2004 le Parti des jeunes musulmans. Abdullah ne serre pas la main des femmes. «C'est tromper Allah, lâche-t-il. C'est aussi tromper celle à qui l'on donne la main, en lui faisant croire que vous êtes égaux. Mais je vous fais un grand sourire !» s'empresse-t-il d'ajouter.

« Instrumentalisation »

Lui-même clame que les sourires, que certains politiques font aux musulmans ne sont qu'une «instrumentalisation grossière : Il y en a assez de cette sorte de néocolonialisme, s'emporte-t-il. Ils prétendent qu'ils vont nous défendre, et ensuite ils interdisent le foulard à l'école !». Aux dernières élections municipales, le PJM, qui ne se présentait que dans deux quartiers de Bruxelles, a rassemblé moins de 5 000 voix. «Nous pourrions prendre appui sur cette étude pour exiger plus de mosquées visibles, des appels à la prière, des cimetières, des écoles, des maisons de retraite…, s'emballe le converti. Moi je dis aux musulmans : “Perdez cet esprit de colonisé ! Les colons se sont fait bouter hors d'Algérie, c'est peut-être ce qui se passera ici.”» Les immigrés, conclut-il, en ont assez fait, et «même trop» pour s'intégrer : «c'est désormais à la Belgique de s'adapter». (Le Figaro, Stéphane Kovacs, 21 mars 2008)

Mobilisation du PCF pour la libération d'un militant politique de Turquie

L'appel de M. Jean-Paul Legrand, responsable du PCF à Creil:

Les camarades de la cellule de CREIL du PCF dans l’Oise ont participé à la lutte pour la libération du camarade HORUZ Ahmet, militant du PCML de Turquie, qui a été arrêté puis libéré ces derniers jours suite à une intervention du PCF de Creil, de RESF Paris , de solidarité migrants Oise et de la mobilisation. Ce fut un moment de vive émotion puisque cette libération a empêché que notre camarade qui est aussi adhérent du PCF ne soit envoyé en Turquie où il a été condamné à 4 ans et demi de prison pour son aide à la lutte du peuple Kurde.

Aujourd’hui c’est un autre Camarade du Parti Communiste de Turquie qui vient d’être arrêté sur un chantier à Clermont Ferrand et qui se retrouve ce dimanche au centre de rétention de Lyon. Il s’agit de PALTA Mustafa, il faut organiser rapidement la solidarité et prévenir tous les démocrates du Rhône de façon urgente. Si ce camarade est renvoyé en Turquie il ira en prison puisqu’il a été condamné pour avoir fourni des vivres au PKK.

Nous appelons tous les démocrates du Rhône et de Lyon à organiser la solidarité immédiatement pour empêcher que Mustafa ne soit renvoyé en Turquie ! Il ne reste que quelques heures.

Nous sommes tous mobilisés par les élections municipales et cantonales mais nous devons toutefois tenter d’intervenir pour ne pas abandonner ce camarade en danger

Merci aux camarades de RESF du 69 et des organisations démocratiques de la région d’informer rapidement le réseau.

Le fax du Centre de rétention est le 04 72 23 81 45. Envoyez vos messages de solidarité et vos protestations.

Les personnes qui veulent avoir plus d’information doivent envoyer leur coordonnées téléphoniques et leur mail à jplegrand@creil-avenir.com (bellaciao.org, 16 mars 2008)
concours

Le prix Info-Türk a été décerné à Bahar Kimyongür


remise de prix

Bahar Kimyongür avec Anne Morelli et Josy Dubié, présidente et membre du jury

Le prix 2008 de la fondation Info-Türk a été décerné à M. Bahar Kimyongür pour son travail intitulé "l'impact des coups d'état militaires de 1971 et 1980 sur l'exode de Turquie vers l'étranger". Le jury présidé par Mme Anne Morelli a remis le prix au lauréat le 12 mars 2008 lors d’une cérémonie organisée par quatre organisations issues de l’émigration politique en provenance de Turquie, à l’occasion du 37e anniversaire du coup d’état militaire du 12 mars 1971.

Plusieurs personnalités des milieux politique, académique et associatif étaient présentes à la cérémonie déroulée dans les locaux des Ateliers du Soleil à Bruxelles.

Le concours portant sur l’impact des coups d’état militaires sur  l’émigration politique avait été lancé en 2006 à l’occasion du 35e anniversaire du coup d’état du 12 mars 1971 en Turquie.

Le jury était, sous la présidence de Mme Morelli, composé de M. Josy Dubié (Sénateur), M. Derwich Ferho (président de l'Institut kurde de Bruxelles), M. Nahro Beth-Kinne (directeur de la Radio Voix des Assyriens), M. Bogos Okmen (président de l'Association des Arméniens Démocrates de Belgique) et de M. Dogan Özgüden (président de la fondation Info-Türk).

La soirée s'est clôturée par un récital pluriculturel de la chanteuse Sophie Servais.

public

L'ambiance de la soirée de remise du prix aux Ateliers du Soleil




bahar
Qui est Bahar Kimyongür?

Bahar Kimyongür est né en 1974 à Bruxelles de parents arabes alaouites de la région d’Antioche (Antakya) en Turquie. Il est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants.

Après avoir suivi des études primaires et secondaires à l’école bruxelloise des « Pagodes », il décroche une licence en histoire de l’art et archéologie en 1996 à l’Université Libre de Bruxelles (ULB).

Son  mémoire de fin d’étude a porté sur la cité hellénistique de "Séleucie de Piérie".

Il a également une expérience dans la traduction du latin.  En plus du français et turc, il connaît également plusieurs langues modernes: néerlandais, anglais, arabe, italien et espagnol.

Il milite depuis des années pour les droits des prisonniers politiques de Turquie et participe activement aux mouvements contre la guerre et l’exploitation des pays du Sud.

Son combat sera systématiquement diabolisé par le régime d’Ankara, puis par les autorités belges à la suite de pressions turques et plus indirectement, étasuniennes.

L’hystérie sécuritaire née dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 va conduire la justice belge à l’accuser d’être le chef d’une organisation terroriste pour avoir simplement traduit un communiqué de presse du DHKP/C.

Le 28 avril 2006, le Parquet fédéral belge le fait arrêter sur le sol néerlandais en vue de le livrer à la Turquie. Après 68 jours de détention, les juges hollandais déclarent la demande d’extradition turque irrecevable en raison de son inconsistance et libèrent Kimyongür. Malgré cela, il sera incarcéré en Belgique pendant près de six mois.

Kimyongür sera finalement acquitté le 7 février 2008 par la Cour d’appel d’Anvers au bout d’un long procès rocambolesque entaché d’irrégularités.

Bahar Kimyongür est actuellement membre d’Attac-Bruxelles, du Comité pour la liberté d’expression et d’association (CLEA) ainsi que chroniqueur au Drapeau Rouge.

Résumé du travail de Bahar Kimyongür

S’il est une douleur qui unit les Turcs, les Kurdes, les Arméniens, les Arabes, les Juifs, les Assyro-Chaldéens, les Musulmans sunnites, les Alevis et les Yézidis de Turquie, c’est sans doute l’exil.

Dans cette étude consacrée à l’exil politique provoqué par les juntes militaires turques de 1971 et 1980, M. Kimyongür retrace l’histoire des mouvements migratoires en partance et à destination de l’Anatolie afin de souligner l’aspect Janus d’une terre à la fois accueillante et hostile. Il décortique le contexte de la « guerre froide » qui amena les généraux turcs à éradiquer les divers courants de gauche, principaux sujets à l’exil.

A travers une mise en relief de l’interactivité complexe qui existe entre les différentes expériences migratoires, il critique la vision puriste qui consiste à distinguer les motifs de l’exil et les motivations des exilés sur base de critères restrictifs : économiques pour les uns, politiques pour les autres.

Il définit une catégorie particulière d’exilés à laquelle il adhère lui-même: celle des « demi-exilés », ces enfants d’immigrés de la deuxième ou de la troisième génération, dotés de la double nationalité, mais dont l’activité dissidente les empêche de se rendre dans le pays d’origine de leurs parents.

Enfin, il décrit la vie associative des communautés diasporiques et transnationales engendrées par la répression militaire ainsi que le point de vue et l’attitude des mouvements de résistance antifascistes à l’égard de l’exil.

Cette étude démontre avec pertinence l’inéluctabilité des diverses formes d’émigration à partir de la Turquie en l’absence d’une démocratisation sincère et radicale de ce pays.

Index abrégé

•    Anatolie, terre d’accueil
•    Anatolie, terre interdite
•    Les paradoxes de la Turquie moderne
•    Les débuts de l’émigration turque vers l’Europe
•    Le coup d’état militaire de 1971
•    Le coup d’état militaire de 1980
•    Communautés diasporiques et transnationales de Turquie
•    Les exilés politiques turcs
•    Les exilés politiques kurdes
•    La diaspora arménienne
•    La diaspora assyro-chaldéenne
•    La diaspora alévie
•    Les exilés 2007
•    Conclusion


Incendie à Ludwigshafen: le parquet écarte la thèse de l'acte criminel

Le parquet a écarté mardi la thèse de l'acte criminel dans l'affaire de l'incendie d'un immeuble à Ludwigshafen (sud-ouest de l'Allemagne) qui a tué neuf Turcs début février.

"Nous pouvons déclarer comme extrêmement invraisemblable un incendie criminel motivé par la xénophobie où toute autre motivation", a déclaré lors d'une conférence de presse le procureur Lothar Liebig.

"Il n'y aucun indice de produits inflammables" ou "de toute autre trace d'un acte criminel",  a-t-il expliqué, lors de la présentation du bilan intermédiaire de l'enquête sur ce drame ayant tué neuf Turcs, dont cinq enfants.

Nous basons notre affirmation aussi sur "le fait que le feu s'est déclenché au niveau de la cave, c'est-à-dire un endroit pas facile d'accès pour un non résident" et que "ce jour de carnaval, une soixantaine de personnes allant et venant dans l'immeuble, il était difficile de passer inaperçu."

En outre, le lieu et la manière dont s'est déclenché le feu, qui a mis plusieurs heures à gagner la cage d'escalier, "ne répond pas à notre expérience de méthodes d'incendie criminel, dont les auteurs recherchent en général le succès immédiat, en utilisant par exemple des cocktails molotov", a-t-il poursuivi.

Un déclenchement du feu au rez-de-chaussée "est exclu", a-t-il souligné, alors que deux fillettes avaient raconté à des médias turcs avoir vu un homme non résident de l'immeuble avec un briquet et du papier près des poussettes rangées au pied de la cage d'escalier.

Les fillettes "ont corrigé leurs affirmations" devant un psychologue et une enquêtrice spécialisée, a dit le procureur.

"Les fillettes ayant été parties et témoins de la catastrophe, les enquêteurs estiment qu'elles ont eu besoin d'une explication", a-t-il ajouté.

L'incendie le 3 février d'un immeuble habité par des Turcs avait suscité une grande émotion en Allemagne et en Turquie, où de nombreux médias avaient relayé l'hypothèse que le drame était dû à un acte criminel xénophobe.

Rapidement après le sinistre, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan était lui-même monté au créneau, en exhortant l'Allemagne à "faire complètement la lumière" sur ce drame.

Les autorités allemandes, de leur côté, ont vivement déploré que la presse turque ait conclu hâtivement à un acte criminel, et que certains dirigeants turcs lui aient implicitement emboîté le pas. (AFP, 4 mars 2008)



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