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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

35. Year / 35. Année
Janvier
 
2009 January
N° 365
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration


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Malgré tout...
Despite all... Ondaks alles... Trotz allem...


gunes
                                                              Photo: Inci Tugsavul

Nouvel an radieux
Bright New Year
Helder nieuw jaar
Helles neues Jahr



Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

A Chilling Account of JITEM Murders

 Un gardien de prison turc reconnaît qu'Engin Ceber a été tué sous la torture
La répression continue pour l'association Lambdaistanbul

La Turquie condamnée pour avoir torturé un ado en prison
 Film – Débat: Amour, haine et religion, focus sur la Turquie
Human Rights Watch's Report 2009 on Turkey
Too Many Suspicious Deaths in 2008
La Turquie condamnée à Strasbourg pour torture à mort
La Cour européenne prend des étudiants turcs contestataires sous son aile
 High Court opened the way to deem chanting slogan as proof of "membership"
Turkey's HR Organizations: Israel Violates All Humanitarian Values
High Court considers very easy to be a member of an illegal organisation!


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Journalist Ergündogan was tried under the menace of 3-year prison

Journalists’ Organisations Protest against Ergenekon Pressure
Journalist Yalçin Ergündogan faces trials for his writings
Nedim Gürsel faces 6 years prison sentence for "Allah’s Daughters"
20 Journalists in Turkish prisons on the World Journalists Day
Un journaliste turc risque la prison pour divulgation de secrets militaires
1000 days prison sentence for a book 'Şırnak is on Fire 1992'!
Le poète Nazim Hikmet retrouve sa nationalité turque à titre posthume
Contemporary Lawyers Association condemned two arrests 
Réactions des associations des journalistes de Belgique et de Turquie
Humour is repressed in another case


Kurdish Question / Question kurde

Fifth Annual Kurdish Conference and European Parliament's Solidarity with Zana
Kurdish MPs Want Disappearances Solved
Ankara exige des mesures plus répressives de l'Irak contre le PKK
Kurdish Infant Denied Medical Treatment Because of His Name
A Petition Campaign in France for Solidarity with Leyla Zana
 Courts insist prosecuting children as “terrorists”!
Ergenekon Investigation Needs to Look at Kurdish Murders
Fifth international conference on EU, Turkey and the Kurds
Ismail Besikçi: "L’Europe soumise aux critères d’Ankara"
 Kurdish Writer Uzun’s Last 15 Months
The Ambiguous Status of Kurdish After TRT 6
TRT 6, en manque de spectateurs?
Özocak does not know Kurdish but condemned for "propaganda in Kurdish"
Tirs d'artillerie turcs et iraniens sur le Kurdistan irakien
Kurdish Question Key to Ergenekon Investigation
Deputies of DTP face a barrage on immunities
Leyla Zana a dédié sa récompense aux femmes kurdes
Le président du Kurdistan irakien rencontre des émissaires turcs sur le PKK
Diyarbakır Mayor Baydemir's talk investigated
Les troupes turques ont organisé 373 opérations en un an
Une campagne de pétition en France pour la solidarité avec Leyla Zana
Kurdish allowed to officials, banned to Kurds
Kurdish Broadcast in Public TV Stirs Controversy
Bombardements turcs et iraniens sur le Kurdistan irakien
Prosecutor wants 45 years for Leyla Zana
DTP Submits Bill To Remove The Obstacles Before Kurdish
State TV’s Kurdish Broadcasting Begins Officially
La Turquie lance une chaîne de télévision publique en langue kurde
670 rebelles kurdes abattus en 2008, selon un bilan de l'armée



Minorités / Minorities

Hate speech and racism: Turkey’s ‘untouchables’on the rise

Les juifs de Turquie dans la crainte de l'antisémitisme
Dink Trial Court Took Eight Hearings to Stop Racist Lawyer
Rappel du Comité des Arméniens de Belgique au PS concernant Emir Kir
Pétition sur le pardon: le parquet turc renonce à poursuivre
12,000 Assyrians March in Berlin for Embattled Monaster
Des ONG juives américaines s'inquiètent des actes antisémites en Turquie
Christian monastery in Turkey fights to keep land
La journée sur la pénalisation paneuropéenne des négationnismes
Two Years On: Lawyers Summarise Dink Trial
Hrant, We Apologise
Une justice sans faille pour Hrant Dink et pour toutes les victimes du fascisme
19 January: Gather for Hrant Dink and for Justice
Merci des intellectuels d'origine arménienne pour la pétition de pardon
Dig Deeper in Dink and Malatya Investigations
Conférence de Ragip Zarakolu à Genève
Ergenekon voulait tuer le frère de Pamuk et un responsable arménien
Lawyer Dogan gets threatened for speaking on "Armenian Issue"
Enquête contre les signataires de la pétition demandant pardon aux Arméniens
Une journée de travail pour une pénalisation paneuropéenne du négationnisme
Turkish Man Returns Property of 1915 Assyrian Genocide Victims
Turkey's Anti-Semites Exploit Israel's Actions
 Turkey’s Caucasians Urge for TV Broadcast in Mother Tongue
 DTP Co-chairperson Türk Apologizes To The Assyrians
Apology Demanded From TRT For Pinning Maras Massacre On Dink


Politique intérieure/Interior Politics

Erdogan accueilli par des milliers de partisans de retour de Davos

Presidential Summit For Easing Tension on Ergenekon Investigation
Call for Special Parliamentary Committee for Ergenekon
L'ancien ministre de l'Economie Kemal Dervis abandonne la direction du Pnud
Left-wing Parties And Organizations Meet For “Alliance For Democracy”


Forces armées/Armed Forces

Reply to the Army's Claims on Former JITEM Officer Kirca
Dix policiers inculpés dans le cadre de l'affaire "Ergenekon"
Former Commander of JITEM died with his secrets
30 nouvelles interpellations liées à l'enquête visant Ergenekon
Ergenekon: Ex-Anti-terror Colonel Commits Suicide
Un général à la retraite inculpé dans le cadre d'Ergenekon
Un ex-général recherché par la police a été arrêté
Découverte d'une nouvelle cache d'armes et inculpations
The Ergenekon Case: A Brief Summary

Découverte à Ankara d'une cache d'armes du réseau "Ergenekon"
L'Armée réagit contre l'arrestation des militaires dans l'affaire Ergenekon
 Plus de 30 arrestations en lien avec l'affaire "Ergenekon"
Yet Another Wave of “Ergenekon” Prosecution: 37 Detained
Conscientious Objector Bal’s Case Postponed To February 3


Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Un membre présumé d'Al-Qaïda tué par la police à Istanbul

Le mariage religieux ne suffit pas: la CEDH donne raison à Ankara
Les chiites d'Istanbul commémorent l'Achoura en donnant leur sang pour Gaza


Socio-économique / Socio-economic

Le FMI a demandé de nouvelles conditions, affirme Erdogan
Erdogan se plaint des mesures exigées par le FMI pour un prêt
Des Belges arnaqués par des agents immobiliers turcs
La mission du FMI en Turquie s'achève avec des progrès et des désaccords
Offre révisée pour la construction de la 1ère centrale nucléaire en Turquie
Les livraisons de gaz à la Turquie arrêtées depuis les Balkans
Une mission du FMI mercredi à Ankara pour finaliser un nouveau prêt



Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Pour séduire l'UE, la Turquie se voit en pompier des crises au Proche Orient

La Turquie fait planer une menace sur le projet Nabucco
Discours incohérents et contradictoires d'Erdogan en Belgique
L’aventure européenne de la Turquie
Ankara nomme un nouveau négociateur en chef pour ses relations avec l'UE
Prague défend l'entrée de la Turquie, contre les "préjugés" occidentaux


Turquie-USA/ Turkey-USA

L'envoyé américain au Proche-Orient attendu en Turquie

Gul: Obama devrait faire du Proche-Orient une de ses priorités


Relations régionales / Regional Relations

Le Hamas salut Erdogan, le compare au conquérant de Constantinople

Ahmadinejad salue le geste d'Erdogan qui a claqué la porte de Davos
La minorité comme la majorité au Liban saluent la réaction d'Erdogan
Les principales dates turco-israélites depuis 1996
Première rencontre Sarkissian-Erdogan à Davos
Coup de colère d'Erdogan à Davos pendant un débat avec Peres sur Gaza
Israël dément que Peres ait présenté des excuses à Erdogan
La Turquie évoque des liens "stratégiques" avec Israël malgré son offensive
Déclarations contradictoires d'Ankara à propos de Hamas
L'Arménie et la Turquie proches de l'instauration de relations officielles
Manifestation anti-israélienne de 20 à 30.000 personnes à Ankara
"Turkey Could be Major Political Loser In the Current Israel-Gaza Conflict"
Les parlementaires de l' OCI appellent à un cessez-le-feu immédiat
 Le Premier ministre turc accuse Israël de "provocation"
 Ankara considère l'offensive terrestre israélienne à Gaza "inacceptable"
Milliers de manifestations contre l'offensive israélienne à Gaza
Les entretiens d'Erdogan en Syrie, Jordanie et Egypte


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Un acteur turc dit avoir tué en 1974, Chypre va saisir la Cour européenne

Cyprus urges Turkey to account for 1,500 missing
La Grèce sermonne la Turquie pour des violations aériennes


Immigration / Migration

Appel à la solidarité avec un réfugié politique menacé d'extradition vers la Turquie

Le génocide arménien embarrasse l'Exécutif des musulmans de Belgique
Un rapport sur l'échec de l'intégration des Turcs en Allemagne
Des Kurdes dénoncent une "criminalisation" de leur communauté en France
Manifestation à Marseille contre des interpellations dans les milieux kurdes
La cour d'appel de Bruxelles a débuté l'examen de l'affaire DHKP-C
Un collaborateur du cabinet Keulen doute du génocide arménien
Non à l’extradition du réfugié politique Mesut Tunç à la Turquie



Droits de l'Homme / Human Rights

A Chilling Account of JITEM Murders

Abdülkadir Aygan, a former PKK member who then worked for the clandestine JITEM gendarmerie organisation for nine years, now lives in Sweden. Taraf reporter Neşe Düzel talked to him there. This is the first part of the interview.

Neşe DÜZEL: How many years did you stay with the PKK?

Abdülkadir Aygan: I was with the PKK from 1975 to 1985. My connection to the PKK started when I was a high school student in Adana and continued when I left school in 1977.

Did you go up the mountains?

In Turkey I did not, but I stayed in all the PKK camps in Northern Iraq, what is called Southern Kurdistan. I was working as a messenger and guide. I carried important messages from and to a PKK leader called Duran Kalkan and the leaders of other camps. I also took provisions to the camps from villages and guided groups from one camp to another. I guided the group that came to Turkey from the Mahzun Korkmaz camp and carried out the attack in Şemdinli Eruh in 1984, I brought them to the Turkish border. They entered Turkey and attacked.

This was the PKK’s first attack. How did you then join JITEM (Gendarmerie Anti-Terrorism Intelligence)?

I left the PKK in 1985 because I had had enough of the executions within the organisation. The last drop for me was an attack on a hamlet. No one was going to be left alive. I had done the reconnaissance for the attack. One day before the attack I fled from the PKK and told the villagers about the plan. When the villagers saw me with my guerrilla clothes and gun, they called the gendarmerie (security force attached to the army which polices rural areas). They came to the village with a military helicopter and took me.

I will ask you later why you left the PKK. You said that you were fed up with the executions. Did the PKK not look for you later, did they not try to punish you? You informed on them.

I informed on them. I was questioned for 50 days in Siirt, and I wrote a 17-page statement. The superiors in Ankara said, “He has been in the organisation for such a long time, he has got a past. 17 pages is not enough.” The questioning officer told me to write more, so I wrote around 130 pages. In 1977, I was responsible for the military wing of the PKK in Nizip…

At that time you allegedly killed six young nationalists. Did you write about those murders?

No. I did not write about the murders I committed against those we called fascists in Nizip. I wrote about the PKK camps I had stayed at abroad and about the PKK militants I knew. I did not write about any villagers who gave us food. During questioning, they showed me the written statement of Sabri Ok, a high-ranking leader they had caught previously. He had explained everything anyway. Later, Sabri Ok became PKK officer for prisons. They claimed that he had carried out a self-criticism later. But what he wrote in his statement was no different from what an informant would write. The difference to me was that he did not apply for informant status. I did, and I benefited from the Remorse Law. I was taken to Diyarbakır prison.

How did you protect yourself from the PKK members in Diyarbakır prison?

I went to the informants’ cell. They held those who gave themselves up and turned informant in a different place, not among the PKK members. That’s why it was not dangerous inside. Outside is dangerous.

How did you join JITEM?

Because of the Remorse Law I stayed in prison a third of my 15-year sentence. In 1990, I was released. They immediately took me to the military, because I had deserted to Southern Cyprus during my military service in Cyprus. They sent me to Kars to complete my military service in a tank unit. One day a soldier in the battalion said, “Colonel Arif Doğan called on the phone for you. He will call again.”

Arif Doğan is one of the prime suspects in the Ergenekon trial, currently in detention, is he not? Bombs and guns were found at his home and office.

Yes. Up to then, I had never heard of Arif Doğan, and I still have never met him face to face. I only talked on the phone. He was the Diyarbakır JITEM head. He called me again.  He told me that Cem Ersever was with him and had recommended me to him. I had met Major Cem Ersever at the Siirt Regiment when I was questioned. I had chatted to him. He was a person who knew a lot about the PKK.

How many years did you work for JITEM?

Nine years. It was 1990…They said, as if they were doing me a favour, “you are doing your military service in Kars, but your family is in Osmaniye. If you want, we can have you brought to Diyarbakır, closer to your family, and you can do your military service in the gendarmerie.” I agreed. At that time there was no mention of JITEM. […]

How did you interpret this special interest from a commander?

I thought that Cem Ersever wanted me in order to make use of my experience. First they took me from Kars to the Privates Education Regiment in Silvan, where they brought other informants too, Ali Ozansoy, Hüseyin Tilki, Ali Timurtaş, Hayrettin Toka…Then they sent us to JITEM in Diyarbakır, but we did not know it was JITEM. We thought we were going to do our military service under the command of the Diyarbakır Gendarmerie for Public Security. We were five, six people…We thought that we were supposed to wear civilian clothes because of our special status, our experience with the organisation, but…

At that time, who was Diyarbakır JITEM commander? Arif Doğan?

No, he had gone, and Cem Ersever had taken his place. His deputy was Aytekin Özen. It was Ersever who told us that we had come to JITEM. “This is JITEM. You will be under my command, wear plain clothes. When you collect intelligence and go on operations, you will wear arms for your own protection.” Just think, the other soldiers had G3 rifles, we were given guns.

How long did you work for JITEM?

It started when I was a soldier in 1990. When I finished my military service, I continued with JITEM as a civil servant until 1999. First they planned to employ us as terrorism experts, then as expert sergeants. But then they turned us into civil servants.

I don’t understand…

They applied Law No 657 on Civil Servants and really made us civil servants. We were officially intelligence officers. The same laws applied to us as to a post office employee, and we had been turned into civil servants working for the military. We had pay slips, taxes, and the right to compensation and a pension. We got a wage, ust as a noncommissioned officer, or a JITEM commander got a wage. For instance, I had a look at the pension fund website on the Internet, under the name Aziz Turan…If I work another fifteen years, I can retire.

Your name was changed to Aziz Turan, and Abdülkadir Aygan was registered to have died in combat, is that right?

Yes. My criminal record was also cleaned.

How many activities did you take part in when you worked for JITEM?

They called them “operations. For instance, a criminal was identified. Normally what happens? The security forces catch this person on demand of the prosecution and the prosecution takes that person to court. The person, depending on the crime, goes to prison or not. But JITEM operations were not like that. There were local agents and informants among the people. They told JITEM about those providing the PKK with provisions or having contact with the organisation. Then JITEM did its job.

What does “do its job” mean in JITEM speak? Killing?

“Doing its job” means “illegally taking a person to JITEM, questioning them, killing them and getting rid of the bodies by burning or burying them.” The importance of the operation depended on the importance of the person to be killed. The JITEM commander sometimes informed the Gendarmerie Public Security Gendarmerie Command, and they sometimes informed the Emergency State Governor’s Office, and sometimes they were not informed.

During your time at JITEM, how many people did you take and kill like that? Did you commit unsolved murders?

If you ask me how many of these events I witnessed, around 30…Not all JITEM commanders were the same. Some ordered these kind of things, some did not. Some only asked for intelligence reports and the organisation of informant and agent networks. Also, I had a lot of duties in JITEM.

Such as?

I interpreted when our commanders met with Barzani and Talabani (then the Iraqi Kurdish leaders of the Kurdistan Democratic Party and the Kurdistan Patriots’ Union). At one point I picked up the Iraqi Kurdish Peshmergas wounded in clashes with the PKK and brought them to the airport to be taken to Turkish military hospitals. I translated documents that came into the hands of JITEM into Turkish. I cracked codes. That is why I did not take part in all JITEM operations. But from what I have heard and seen, I would claim that 80 percent of the unsolved murders and crimes in the region were carried out by JITEM.

There is talk of 18-20 thousand murders without known assailant.

I think that is an exaggeration.

How many people do you think were killed by JITEM?

I can only guess in Diyarbakir, not in other provinces like Elazığ, Van, Mardin, Batman… They also had JITEM. During the ten years I was in Diyarbakır, there might have been 600 to 700…but this is a guess.

As a JITEM employee, did you kill anyone?

I do not want to answer this question.

During the time you worked for JITEM, there was a peak in murders without known assailants. How many murders did you witness?

Yes, this was the time with the most murders. They started in 1993 and continued until 1997, until the Susurluk event. Especially in those four years, there were many murders.

Who was Diyarbakır JITEM commander at that time?

JITEM commander was Abdülkerim Kırca, and Diyarbakır JITEM team commander was Zahit Engin. I personally witnessed around 30 operations during that time. But there are hundreds of operations and murders during that time that I did not take part in or witness. Our group carried out around 30 to 40. And then there were the ones that the Diyarbakir team did under the command of Zahit Engin.

Did all JITEM operations end in death?

They all did. I will tell you an interesting story. There was a young man called İhsan Haran, he was said to be a PKK member. His family had migrated to Diyarbakır from an emptied village in Lice. […] He was taken to JITEM and questioned. Then he was taken in the direction of Silvan, and he was left on a piece of land, with a bullet in his head. Later I heard from commander Abdülkerim Kırca that he did not die from that bullet. He walked to Batman and went to hospital. He then reported what had happened. The Batman team was informed, and they told the Diyarbakır team.

And?

They called Kırca on the phone and told him. He said, “Okay, take him to your team immediately, wait. We are coming.” Kırca told me this himself.

Why would a commander tell you this?

He was accusing the ones carrying out the first execution of having botched the job. He said, “The idiots did not kill him. The guy went to the city and to hospital. We went again and completed the job.” Abdülkerim Kırca took some staff with him to Batman, and they took the young man to the plot of land again and killed him. […]

Did you witness this young man’s killing?

I witnessed the first execution. Kemal Ümlük and expert sergeant Yüksel Uğur were there. They took him behind a heap of earth and killed him at night. I did not see who killed him. He was questioned at JITEM and then taken to the plot of land by car.

Why was he killed?

Because he was supposed to be a PKK member…In the Diyarbakır area JITEM generally got its information about the PKK from informer Serpil Toprak. She also worked for JITEM as a civil servant. For instance, it was she who made JITEM take a young man called Mehemt Salim Dönen and his uncle from Silvan. She saw them at a military hospital. The young man was undergoing his medical examination prior to starting his military service and had come with his ncle. Serpil told me that we should call the commander and tell him. Kırca was having dental treatment at Dicle University hospital. We called him. “Do the necessary and take him. I’m coming.” We went to the military hospital by car and took the young man and his uncle to JITEM. The commander came from the dentist’s and started the questioning.

How were they killed?

The uncle had no connections, but we also took him so that he could not report anything. Uncle and nephew were strangled at JITEM and thrown out on the Silvan road.

Did commander Abdülkerim Kırca strangle them?

No, he gave the command. Sometimes when there was questioning with torture, the commander stayed in the room, sometimes he went to his own room and had a drink. These murders were always carried out at night, and torture was carried out after work hours in the evening, when the regular soldiers had gone back to their ward. There were ordinary soldiers working as tea amkers, post officers for JITEM during the day. […] There were other military units and institutions in the area. They were not supposed to hear the sound from the torture. […]

How many people from JITEM stayed behind for a night shift for torture and executions?

Depending on the job, four to five people.

How and by how many people were the victims strangled?

With a strangling wire or a cable, sometimes a strong TV cable. Either two or three people strangled them. Torture lasted one or two nights. They were not killed immediately. So that they would not die without making a statement, they were given a slice of bread.

The young man who was killed with his uncle, had he not left the PKK?

Seeing as he was going to the military, he had left the PKK, because a PKK member does not go to the army. Especially not someone who had a higher position…But even if they had left the PKK, they were killed by JITEM. For example, there was a young university student called Servet Aslan. He had a girlfriend called Fatma from Mersin. There was no accusation made about the girl, she was not involved. Following a statement by civil servant informant Serpil, these two university students were taken in after being found walking hand-in-hand in Diyarbakir city. The young man had never gone to the mountains, and he had his girlfriend with him.

What does that mean?

They were in love and they were leading a normal life. A PKK militant would never walk through Diyarbakır city hand-in-hand with a girlfriend. But although the young man cried and said he was not with the PKK…

They were also killed?

Yes, they were also killed…There was a Sergeant Major called Mehmet Çapur. Kırca gave the command. The young couple were taken in the direction of Sivas. They were killed and thrown at the roadside. They were questioned and tortured for two days before. Abdülkerim Kırca himself tortured that girl.

Where is the informant Serpil Toprak now?

She was transferred to Erzurum, where she continued as a civil servant and also completed her nursing education which she had interrupted before. JITEM organised her college registration. We heard that she married a lecturer there.

When you took people outside of the city to kill them, did you put them in the boot of the car?

Sometimes we took them in the backseat, between two members of staff. Sometimes we took them covered in a coat, as if they were ill.

How far out of the city did you go to kill them?

For example, İdris Yıldırım was taken from Silopi (a district in Şırnak) and taken to Elazığ, 150 km away. The reason was that the JITEM employee responsible for his capture lived in Silopi and feared suspicions. He was killed far away in order to protect a JITEM informant. His body was burnt so that no one would identify him.

Who did you work with at JITEM?

From 1990 I worked for Cem Ersever and his deputy Aytekin Özen for about two years. When they left, Cahit Aydin and his deputy Nurettin Ata took their places. Then Abdülkerim Kırca came. I worked with him the longest. Normally each commander stayed two years, but he stayed three, four years.  I also worked with Ali Yıldız and Cemal Temizöz.

Did you only witness what Abdülkerim Kırca did? What did the others do?

The most murders happened during Kırca’s time. There were some during Cem Ersever’s time, but not so many. For example, the next commander, Ali Yıldız, acted politically. He never said in front of informants, “Take this person in.” He acted as if there was only normal intelligence reporting. But the Diyarbakır JITEM team led by Zahit Engin was under his command, and they constantly took people to JITEM, questioned them and killed them. We saw and heard about this. People were screaming in the cells and later disappeared. There was a waste container behind the building. We saw how Şehmuz Çavuş or others from the team took the clothes and personal belongings of people there and burnt them.  (This interview was published in Taraf newspaper on 27 January 2009. The headline was changed by bianet. )

Un gardien de prison turc reconnaît qu'Engin Ceber a été tué sous la torture

Un gardien de prison turc, jugé pour torture présumée d'un détenu ayant entraîné la mort, a reconnu jeudi au cours de son procès que la victime avait été battue, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

A la deuxième audience du procès, l'accusé a témoigné avoir vu des gardiens de prison frapper au visage et à la tête Engin Ceber, mort le 10 octobre à l'âge de 29 ans à la prison de Metris à Istanbul.

L'affaire qui a provoqué une profonde indignation en Turquie, est suivie de près par les défenseurs des droits de l'Homme, qui affirment avoir constaté une recrudescence de la torture et des mauvais traitements en Turquie, pays candidat à l'entrée dans l'Union européenne.

Lors de l'ouverture du procès mercredi, les six accusés qui risquent les plus lourdes peines ont nié toute responsabilité, affirmant que Ceber semblait malade, qu'il avait refusé de se lever et qu'il était tombé par terre en se cognant la tête contre un mur lorsque les gardiens avaient tenté de le soulever.

Mais un gardien de la prison, Yilmaz Aydogdu, a déclaré devant le tribunal qu'il avait vu Ceber être battu les 6 et 7 octobre après avoir refusé de se lever pour l'appel. Il a assuré qu'il avait tenté de stopper ses collègues.

Yilmaz Aydogdu a dénoncé quatre gardiens qui auraient frappé à la tête Engin Ceber dans la cour de la prison, avant de le traîner à coups de pied et de poing, selon l'agence Anatolie.

Militant de gauche, Ceber avait été arrêté le 28 septembre 2008 avec trois autres militants alors qu'ils manifestaient contre l'impunité dont avait, selon eux, bénéficié un policier ayant fait feu un an plus tôt sur un de leurs camarades aujourd'hui paralysé.

Selon le rapport d'autopsie, Ceber qui avait été hospitalisé dans le coma, a reçu des "coups violents" ayant entraîné une hémorragie cérébrale mortelle.

Soixante fonctionnaires turcs comparaissent depuis mercredi devant un tribunal d'Istabul, parmi lesquels trois directeurs du centre pénitentiaire de Metris, 39 gardiens de prison, 13 policiers, quatre gendarmes et un médecin.

Le ministère public a inculpé quatre gardiens de prison pour actes de torture aggravés, un crime passible de l'emprisonnement à vie. Dix-sept prévenus encourent de deux à cinq ans de prison pour maltraitance et six autres risquent de quatre mois à un an de prison pour coups et blessures volontaires.

Les autres accusés doivent répondre de délits moindres comme négligence, abus de pouvoir, non-dénonciation d'un crime commis par un agent public et rédaction par un agent de santé d'un faux rapport. (AFP, 22 jan 2009)

La répression continue pour l'association Lambdaistanbul

Communiqué de Presse sur les motifs de la décision de la Cour d'Appel concernant Lambdaistanbul, transmis par mail le 23/01/2009 par Lambdaistanbul:

Nous voudrions aujourd'hui échanger avec vous au sujet de l'arrêt motivé de la juridiction d'appel au sujet de la demande d'interdiction de Lambdaistanbul, et nos considérations dessus.

L'arrêt d'interdiction de Lambdaistanbul, pris le 29 mai 2008 par le tribunal civil de première instance, a été annulé par la 7ème chambre de la cour d'appel.

Tout d'abord, nous insistons sur le fait qu'avoir été traduits en justice, ou même simplement en avoir été menacés, équivaut d'emblée à une mesure de rétorsion lorqu'il est question de défendre les droits humains et les libertés. Durant les trois dernières années, où s'est déroulée cette procédure d'interdiction de Lambdaistanbul, toutes les associtions et personnes qui défendent les droits des LGBTT en Turquie ont subi un harcèlement judiciaire et donc ont été, en un sens, punies !

Nous considérons que les motifs de l'arrêt nous concernant sont un pas vers une confirmation de la personnalité juridique de Lambdaistanbul, et du rôle vital que joue aujourd'hui le mouvement dont elle fait partie. Cependant, lorsque nous avons mieux lu la cinquième page des motifs, nous avons lu que la cour d'appel était en fait d'accord dans une large mesure avec le tribunal civil, au sujet de la "morale générale". Sans aucun doute, cette phrase de la cinquième page est une menace suspendue au dessus de toutes les organisations LGBTT de Turquie.

"Qui qu'il en soit, l'application des articles 30 et 31 sus-mentionnés, et la dissolution de l'association défenderesse, pourraient être requises, si elle agissait en contradiction avec les règles, de manière à encourager des comportements gays, lesbiens, bisexuels, transsexuels ou travestis, ou agissait dans le but de répandre de pareilles orientations sexuelles".

L'orientation sexuelle ni l'identité de genre ne peuvent être changées par la force. C'est autant le cas pour les personnes LGBTT que pour les personnes hétérosexuelles, censées constituer la majorité de la population.

Depuis vingt ans, ce n'est pas tant le nombre de gays, lesbiennes, bisexuels, transsexuelLEs ou travestiEs qui augmente, que leur visibilité individuelle comme collective, qui avait été réprimée et réduite au silence jusque là. Et c'est ainsi, malheureusement, que la cour d'appel considère cette visibilité comme un risque pour la société.

Les motifs des décisions de ces deux tribunaux prouvent que le combat des associations LGBTT pour ajouter l'orientation sexuelle et l'identité de genre aux clauses sur les discriminations de l'article 10 de la constitution reste une nécessité impérative. Nous affirmons par conséquent que les clauses ci-dessus évoquées seraient, dans la constitution, une nécessité pour stopper toute intérprétation homophobe des concepts vagues de la loi comme la "morale publique" ou les "valeurs de la société" par les genTEs de loi, qui ont les mêmes préjugés sociaux que la plupart.

Nous éspérons cependant que le tribunal de première instance N°3, devant le quel notre cas a été renvoyé, reviendra sur sa décision du 29 mai, qui nous interdisait de nous organiser. Nous finissons par cette citation, que nous répèterons encore et encore : "En connaissance de cause des durs efforts que représente chaque lutte pour les droits, dans la construction de sa propre légitimité, nous travaillerons toujours pour bâtir cette légitimité de notre mouvement par des moyens légaux". (www.lambdaistanbul.org, 21 janvier 2009)


La Turquie condamnée pour avoir torturé un ado en prison

La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné mardi la Turquie pour avoir enfermé pendant cinq ans un adolescent de 15 ans dans une prison pour adultes, provoquant chez lui une dépression si profonde qu'il tenta par trois fois de se suicider.

Oktay Güveç, aujourd'hui âgé de 28 ans et qui vit en Belgique depuis 2002 avec le statut de réfugié politique, recevra 45.000 euros du gouvernement turc pour préjudice moral.

Soupçonné d'être membre du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), parti séparatiste interdit, le jeune homme avait été interpellé en septembre 1995 et traduit devant la cour de sûreté d'Istanbul.

Il fut accusé de porter atteinte à l'intégrité du territoire, un délit puni à cette époque de la peine de mort.

Il se plaignit devant la justice turque d'avoir subi des électrochocs pendant sa garde à vue, d'avoir été arrosé à l'aide d'un jet à forte pression et d'avoir été frappé avec une matraque sur la plante des pieds.

En outre, il n'a pas assisté à au moins 14 des 30 audiences de son premier et de son second procès.

La Cour européenne a jugé à l'unanimité que le jeune homme avait été victime d'une violation de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'Homme pour avoir été placé à l'âge de 15 ans seulement dans une prison pour adultes et pour y avoir passé cinq années.

"Les problèmes psychologiques du requérant ont commencé à se faire sentir, pour empirer par la suite, au cours de sa détention" et n'ont pas été soignés correctement, observe la CEDH. Les tentatives de suicide à répétition ont "indubitablement" pour origine le "sentiment d'insécurité extrême" instillé par la menace d'être sanctionné par la peine de mort, ajoutent les juges européens.

La Cour européenne a constaté à l'unanimité deux autres violations au cours de la détention provisoire: celle du droit à la liberté et à la sûreté et celle du droit à un procès équitable. (AFP, 20 jan 2009)

Film – Débat: Amour, haine et religion, focus sur la Turquie

En mai 2008, suite à une plainte déposée par le Bureau du Gouverneur d'Istanbul, la Cour d'Istanbul a ordonné la fermeture de l'association de gays et lesbiennes Lambda Istanbul, allongeant ainsi la liste des associations LGBT harcelées par les autorités. Très médiatisé, ce cas illustre combien la communauté LGBT et ses membres continuent de faire l'objet de pression.

La Turquie a pourtant signé la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et ratifié la Convention européenne des Droits de l'Homme. En devenant candidate à l'Union européenne, elle a par ailleurs manifesté sa volonté de se rapprocher des valeurs européennes.

Quels sont les droits des personnes LGBT en Turquie ? A quels problèmes sont-elles confrontées ? Comment la situation évolue-t-elle ? A l'occasion de la publication d'un rapport sur le sujet, Amnesty International vous propose de faire le point sur la situation des personnes LGBT en Turquie dans le cadre du festival du film Gay et Lesbien.

Le jeudi 22 janvier à 18h, Orangerie (Botanique) à Bruxelles: La projection du film "A jihad for love" accompagnée d'un débat.

Amnesty International sera comme à l'accoutumée également présent durant toute la durée du festival avec son stand, où vous seront proposées des actions de solidarité avec l'association Lambda et les personnes LGBT turques. N'hésitez pas à vous y attarder un peu avant ou après votre séance !

Organisateurs : les coordinations LGBT et Turquie d'Amnesty International.
Infos : lgbt AT aibf POINT be (en remplaçant AT par « @ » et POINT par « . »)
http://www.amnestyinternational.be/doc/article13985.html
http://www.fglb.org/2009/

Human Rights Watch's Report 2009 on Turkey

In its World Report 2009, the Human Rights Watch organisation (HRW) has evaluated the state of human rights worldwide in 2008. The chapter on Turkey evaluates the attempt to close the ruling Justice and Development Party (AKP ), arguing that the political crisis has led to a stalling of human rights reforms.

According to the organisation, there has been a rise in torture and maltreatment in the past year.

No new constitution

HRW drew attention to the fact that the AKP has not kept its promise of a new constitution. It added that despite the worsening of the human rights situation, rights activists and journalists are not giving up their opposition, thus facing prosecution.

Impunity for security forces

Under the heading “impunity”, HRW criticises Turkey for leniency towards security forces, as well as a lack of progress in a court case against security forces who killed 30 prisoners during prison transfers in 2000. It also pointed out that the two gendarmerie officers convicted of bombing a bookshop in Şemdinli, Hakkari (southeast Turkey), have been released after a retrial.

Ergenekon trial an opportunity

Speaking of the Ergenekon trial which started on 20 October 2008, the organisation said:

"While there are doubts that the criminal justice system is sufficiently empowered or independent to deal effectively with the case, it provides an unprecedented opportunity for Turkey to confront the negative role in political life played by elements of the military and the state."

Police violence and impunity are worrying

The HRW has pointed to an increase in police violence and says that the use of excessive force during demonstrations and deaths from police shootings have taken on worrying dimensions, particularly since these rights violations often remain unpunished. The report particularly mentions Newroz demonstrations and police violence on 1 May.

Criticising party closure attempts

Touching on the attempts to close the AKP, HRW said:

"The European Union and Council of Europe warned that closure of the party on the basis of the evidence presented would be a major blow to democracy."

As for the attempts to close the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), the organisation pointed to a precedent when the court ruled against closing the pro-Kurdish Rights and Freedoms party: "Statements about the Kurdish problem fall within the boundaries of free speech."
Other issues the report discusses:

Dink murder: “At this writing, there has yet to be a breakthrough in uncovering a conspiracy behind the killing. Reports by the Parliamentary Human Rights Investigative Commission in July, and by the Prime Ministry Inspectorate in November point to multiple failures by state authorities to act on intelligence reports about plans to murder Dink, and support the Dink family lawyers' demand for criminal investigation of the Trabzon and Istanbul police. At this writing, the trial of two junior Trabzon gendarmerie members is ongoing, and permission has been granted for criminal investigation of six other gendarmerie members.”

Article 301: The government is criticised for making “cosmetic changes” to the article which deals with “denigration of Turkishness”. Furthermore, the Ministry of Justice has given permission for several cases to be tried under the article.

Rights activists: HRW focused on two cases of members of the Human Rights Association (HRA). “Ethem Açıkalın, chair of HRA's Adana branch, spent six months in pretrial detention following his arrest in January for "aiding and abetting an illegal organization" after attending a press conference organized by a legal political group. His prior 30-month sentence for speech-related offenses is under appeal at this writing. Rıdvan Kızgın, former chair of HRA's Bingol branch, is currently serving two-and-a-half years for "concealing evidence" in the 2003 killing by unknown perpetrators of five villagers. A related five-year sentence against him for "aiding and abetting an illegal organization" is currently under appeal.”

Gay rights: HRW states that the fact that an Istanbul court has ordered the closure of Lambda Istanbul, an organisation representing lesbians, gays, bisexuals and transgender people, shows the hostile environment this community faces.

European Court of Human Rights (ECHR): “At this writing, the European Court of Human Rights has issued 210 judgments against Turkey in 2008 for torture, extrajudicial execution, unfair trial, and other violations. In the November Grand Chamber judgment in Demir and Baykara v. Turkey-of major significance for furthering workers' rights in Turkey and across Europe-the court held that interference in the right of municipal civil servants to unionize and the cancellation of a collective bargaining agreement violated the rights of freedom of assembly and association under the European Convention.” (Bıa news centre - New york, January 15, 2009)

Too Many Suspicious Deaths in 2008

Following the publication of its annual report, the Turkish Human Rights Foundation (TIHV) points to a worrying similarity in numbers of suspicious deaths to the 1990s. While there were two murders committed by unknown assailants in 2007, the number rose to 34 in 2008.

In addition, there were 37 deaths in extrajudicial killings, when people ignoring a call by the police to stop were shot, or died of random gun fire. There were 27 such deaths in 2007.

As for deaths in detention or prisons, the number has risen from 11 in 2006 and 10 in 2007 to 45 in 2008.

Examining the statistics of the last eight years, the foundation found that an improvement between 2000 and 2005 has given way to a lack of respect for the right to life in Turkey. The foundation blames both changes in law and in practice for this deterioration. (BIA, January 13, 2009)

La Turquie condamnée à Strasbourg pour torture à mort

La Turquie a été condamnée mardi à Strasbourg par la Cour européenne des droits de l'homme pour le décès d'un homme soupçonné d'appartenir à une organisation marxiste-léniniste illégale et qui avait été torturé à mort pendant une garde à vue en 1999.

Süleyman Yeter, 37 ans, avait été interpellé puis placé en garde à vue le 5 mars 1999 à la section antiterroriste de la police d'Istanbul en compagnie de quatre autres personnes soupçonnées d'appartenir au Parti communiste marxiste-léniniste, une organisation armée interdite.

Deux jours plus tard, Yeter décédait pendant son transport à l'hôpital.

Une enquête avait été diligentée et un policier avait été condamné à 4 ans et 2 mois de prison pour finalement ne rester que 19 jours en détention.

Les poursuites contre les policiers soupçonnés d'avoir participé aux tortures avaient également été abandonnées.

Les requérants --l'épouse de la victime, sa mère et ses deux frères--, soutenaient que leur proche avait été torturé à mort durant sa garde à vue et dénonçaient l'absence d'enquête effective de la part des autorités.

Ils invoquaient les articles 2 (droit à la vie) et 3 (interdiction des traitements inhumains et dégradants) de la Convention européenne des droits de l'homme.

Dans son arrêt, la Cour note que s'il est établi que la victime est morte après avoir été torturée, les juridictions turques ont "minimisé les conséquences d'un acte criminel grave".

Dans le cas présent, l'application de la loi, qui a singulièrement manqué de rigueur, est inacceptable au regard de la jurisprudence européenne, estime la Cour, qui déplore les "manquements répétés" du gouvernement turc en la matière.

Concluant à la violation de l'article 2, les juges ont alloué 40.000 euros à l'épouse et à la mère de la victime ainsi que 15.000 euros à ses deux frères, au titre du dommage moral. (AFP, 13 jan 2009)

La Cour européenne prend des étudiants turcs contestataires sous son aile

Huit étudiants turcs contestataires, qui protestaient contre leur arrestation arbitraire et des mauvais traitements policiers, ont obtenu réparation mardi à Strasbourg auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme.

La Cour a jugé que les protestataires avaient été victimes d'une violation de leur liberté d'expression pour avoir été placés en détention, -- une mesure excessive, selon les juges européens --, alors qu'ils manifestaient pendant la cérémonie d'ouverture de l'année universitaire 1992-93 à Istanbul.

Quatre d'entre eux, dont deux jeunes filles, recevront en outre 1.000 euros pour dommage moral après avoir été frappés au visage ou sur le corps par les agents de sécurité lors de leur interpellation.

Durant la cérémonie, à laquelle assistaient des personnalités du monde politique, des affaires et de la presse, une vingtaine d'étudiants, membres de la Coordination étudiante de l'Université d'Istanbul, avaient brandi des pancartes et scandé des slogans réclamant "la liberté pour l'Université" et "la fin de l'oppression".

Ils furent extraits de force de la salle de conférence par des agents de sécurité et placés pendant quelques heures en détention au commissariat.

Selon la Cour européenne, rien ne donne à penser que les étudiants, qui n'ont recouru ni aux insultes, ni à la violence, menaçaient gravement l'ordre public.

Le gouvernement turc porte entièrement la responsabilité du traitement dégradant infligé à quatre des étudiants, selon les juges européens qui estiment aussi disproportionné le recours à la détention: il aurait suffi, par exemple, qu'on interdise aux protestataires l'accès à la salle de conférence, suggèrent-ils. (AFP, 13 jan 2009)

High Court opened the way to deem chanting slogan as proof of "membership"

High Court decided in a case that a man who attended press meetings three times, chanting illegal slogans and holding up placards is to be charged with “membership to an illegal organisation”. High Court sent the ruling to all high criminal courts under which those who attend more than one press meetings chanting slogans will be charged with “making propaganda for an organisation” and “membership”.

Diyarbakır High Criminal Court N°4 gave Veysi Kaya 30 month’s prison sentence. Kaya attended three press conferences in the same year chanting slogans and carrying placards. The case was sent to the High Court.

High Court Penal Department N° 9 reversed the judgement and wanted Kaya to be charged with “membership as well as “making propaganda”.

High Court decisions stated that the accused attended pres meetings because PKK called them and carried placards praising the organisation. The accused acted as the organisation wanted hence he should be charged with “membership”. High Court wants Kaya to be punished with 15 years.
(www.antenna-tr.org, January 6, 2009)

Turkey's HR Organizations: Israel Violates All Humanitarian Values

The Human Rights Association (IHD), the Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) and the Organization of Human Rights&Solidarity for Oppressed People (MAZLUMDER) have issued the following press release about Israeli ground operation in Gaza:

Israel continues its attempt of destruction and massacre in Gaza with launching the ground operation. Israel violates all humanitarian values in its attempt of massacre in Gaza that is under the siege for two years.

UN Security Council should have stopped the crime against humanity committed by Israel. However the Council even rejected the offer a UN resolution that would condemn the military attack because US and UK vetoed it. The Council's position disappointed us once again deeply. Giving a reward to this positon of Israel, which has been challenging to the world for years, destroyed all hopes for peace. Being a mere spectator to a new massacre by Israel is a shameful situation for all humanity.

In the first statement the spokesperson, Mr. Jiri Frantisek, of the Czech Republic, which holds the rotating EU presidency, called the operations "defensive" not offensive. It is the most bitter statement about the attack to city in which 1.5 million people live.

Hundreds people, most of whom are children, died and injured since Israel started the military attack. The attack to a city, which has been deprived of food, electricity and fresh water, makes all human beings sorry. Although institutions and the states keep silent, as human rights defenders, who promise to have a position against any kind of violations in all over the world, we condemn these attacks seriously.

We state that UN Security Council's silent position to these attacks and its insensitive position to crimes against humanity by Israel and having positions, which are contrary to human rights, are unacceptable anymore. UN, which has been founded to maintain peace and security, should not be part of this crime against humanity via being so silent, but; should make efforts in a manner that is expected from it. EU's statement in an attempt to legitimize the attack, which is being watched by everyone that still have not lost the humanitarian values with a reaction and in sorrow, is an unfortunate that is shameful for international community. Despite all unsatisfactory issues, we call for UN and EU to continue to defend values and principles, which they have been pursuing, and to take an active position to stop attacks.

We also warn the Turkish Government to abolish all treaties with Israel. Treaties with Israel will cause to become part of massacre of Palestinian massacre. We call for Turkey-Palestine Friendship Group to take a more effective position. The Parliament and the Government should not wait without doing something. If they cannot do anything, they should declare a national mourning to share and reflect people's feeling and suspend all relations with Israel.

E-mail: ihd@ihd.org.tr
Web: http://www.ihd.org.tr/english/
Address: Tunalihilmi Avenue 104/4, Kavaklidere
Ankara, Turkey

High Court considers very easy to be a member of an illegal organisation!

High Court decided in a case that a man who attended press meetings three times, chanting illegal slogans and holding up placards is to be charged with “membership to an illegal organisation”. High Court sent the ruling to all high criminal courts under which those who attend more than one press meetings chanting slogans will be charged with “making propaganda for an organisation” and “membership”.

Diyarbakır High Criminal Court Num.4 gave Veysi Kaya 30 months prison sentence. Kaya attended three press conferences in the same year chanting slogans and carrying placards. The case was sent to the High Court.

High Court Penal Department Num.9 reversed the judgement and wanted Kaya to be charged with “membership as well as “making propaganda”

High Court decisions stated that the accused attended pres meetings because PKK called them and carried placards praising the organisation. The accused acted as the organisation wanted hence he should be charged with “membership”. High Court wants Kaya to be punished with 15 years. (antenna-tr.org, January 1st, 2009)


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Journalist Ergündogan was tried under the menace of 3-year prison

Journalist-writer Yalçin Ergündogan was retried on January 29, 2009, at the 2nd Penal Court of Beyoglu, Istanbul, for his article titled “His disciples rose against Haydar Baş" and published in daily “Birgün”
on April 26, 2005. The court decided to report the trial to June 4, 2009, in waiting the arrival of another court file about Ergündogan.At this trial, he faces a three-year imprisonment.

One of the principal defenders of the freedom of expression in Turkey, Ergündogan has been continuously harassed by legal proceedings for his articles.


Haydar Baş, president of the Independent Turkey Party and head (BTP) of Kadiri religious order, had filed a lawsuit against Ergündogan for attacking his personal rights through the abovementioned news article and asked for compensation in the amount of 5000 YTL (about 2500 Euro).

Although there was a trial process for the same article with three-year prison sentence demand, the Beyoğlu 4th Criminal Court of Peace in Istanbul had already fined the author 1500 YTL (about 750 Euro).

The 3rd Legal Chamber of the Supreme Court of Appeals reversed the compensation decision in July 2008 on the grounds that the trial process had not been completed.

The charges against BTP's President Bas, reported by Ergündogan, have already been raised at the Turkish National Assembly by CHP Deputy Gökhan Durgun.

Ergündogan's three other trials at different tribunals of Istanbul are still going on under the menace of heavy fines totalling to 40,000 YTL.

For further information: http://www.sesonline.net/php/genel_sayfa.php?KartNo=52913


Journalists’ Organisations Protest against Ergenekon Pressure

During the eleventh wave of arrests in the Ergenekon investigation yesterday (22 January) the buildings of Avrasya Radio and Television (ART) and the Turkish Metal Workers’ Trade Union were searched in Ankara.

The Turkish Journalists’ Trade Union (TGS) and the Contemporary Journalists’ Association (ÇGD) have now reacted with statements in which they express their worry that basic rights are being violated.

The TGS expressed its belief in the independence of the judiciary, but stated that the political government was not showing the same neutrality: “We are worried about the future of democracy, we worry that basic rights and freedoms are being violated. We are also worried about the increasing pressure being put on the press and the freedom of expression.”

The ÇGD said: “Practices show that the government is not trying to get rid of this structure (Ergenekon), but rather, is protecting it and shaping it in a way that will benefit its political aims.”

The TGS trade union expressed its concern that the Ergenekon trial was not being used to expose and prosecute criminal structures within the state, but rather that the government was using it to put pressure on intellectuals, media organs, democratic mass organisations, and, most recently, trade unions and the labour movement.

“Our worries are increased by the fact that the confidentiality of the investigation is being violated, that the names of some people arrested were previously given in some of the media, and that the statements given to the police immediately make their way into some broadcasts and publications.”

In the written statement, ÇGD president Ahmet Abakay accused the government of using the Ergenekon investigation as an excuse to prevent ART from broadcasting: “We strongly condemn the pressure put on Avrasya TV and the broadcasting obstruction.”

“The fact that Avrasya TV opposes the government with its broadcasts and criticises the government shows us what is behind this police operation. The Ergenekon trial has turned into an intimidation device to threaten the press, mass organisations, and the people in general.” (BIA, January 23, 2009)

Journalist Yalçin Ergündogan faces trials for his writings

Journalist-writer Yalçin Ergündogan will be retried on January 29, 2009, at the 2nd Penal Court of Beyoglu, Istanbul, for his article titled “His disciples rose against Haydar Baş" and published in daily “Birgün”
on April 26, 2005.

He faces a three-year imprisonment.

One of the principal defenders of the freedom of expression in Turkey, Ergündogan has been continuously harassed by legal proceedings for his articles.

Haydar Baş, president of the Independent Turkey Party and head (BTP) of Kadiri religious order, had filed a lawsuit against Ergündogan for attacking his personal rights through the abovementioned news article and asked for compensation in the amount of 5000 YTL (about 2500 Euro).

Although there was a trial process for the same article with three-year prison sentence demand, the Beyoğlu 4th Criminal Court of Peace in Istanbul had already fined the author 1500 YTL (about 750 Euro).

The 3rd Legal Chamber of the Supreme Court of Appeals reversed the compensation decision in July 2008 on the grounds that the trial process had not been completed.

The charges against BTP's President Bas, reported by Ergündogan, have already been raised at the Turkish National Assembly by CHP Deputy Gökhan Durgun.

Ergündogan's three other trials at different tribunals of Istanbul are still going on under the menace of heavy fines totalling to 40,000 YTL.


Nedim Gürsel faces 6 years prison sentence for "Allah’s Daughters"

Writer Nedim Gürsel faces a case over his book “Allah’s Daughters” for “insulting religious values” with a possible prison sentence for up to 6 years. Doğan Kitap publishers published his book in March 2008. Şişli Prosecution Service once dropped proceedings against the book. However Beyoğlu High Court examining an objection to that decision decided to open a case against Gürsel under the charge of “inciting hatred and hostility and humiliating the values adopted by a section of the population.”

Gürsel said “My bewilderment turned into concern when I found out that a case has been filed against my book despite the decision of the prosecution. That is not only a blow to freedom of expression but a legal scandal too. Some wants a Turkey that prosecutes her writers”. (antenna-tr.org, January 12, 2009)

20 Journalists in Turkish prisons on the World Journalists Day

Press release by the
Solidarity Platform With Imprisoned Journalists (TGDP):

We, as Solidarity Platform With Imprisoned Journalists, celebrate the January 10 - World Journalists Day as the freedom of opinion and expression is still under heavy pressure. There are many journalists who are in prison in Turkey and in the World for opposing to the existing repressive regime. They are subjected to the State's terrorism and violence.

Today in Turkey, 20 journalists are in prison. Few months ago, Engin Ceber was assassinated under torture after being detained while distributing the journal Kurtulus. The chief editor Ibrahim Cicek and the general coordinator Sedat Senoglu of the journal Atilim, the general coordinator Fusun Erdogan of the Özgür Radio have been under arrest since September 8, 2006. Three correspondents of the news agency DIHA too are still under arrest. The publisher and chief editor Erol Zavar of the journal Odak is arbitrarly kept in prison despite the fact that he suffers from urinary bladder cancer.


There is a new trial launched against Ragip Zarakolu as
the chief editor of the daily Alternatif. This is the first time that a chief editor is held legally responsible for publication. Up to now, only the correspondents and responsible editors ware being held responsible for the articles of a newspaper. We consider it as a new danger extending the pressure to chief editors as well. It shows once again how the Anti-Terror Law, renamed by democratic circles as the Anti-Society Law, constitutes a real danger for the freedom of opinion and expression.

We present here the names and functions of 20 imprisoned journalists and columnists and the prisons where they are kept:

1- İbrahim Çiçek, Atılım chief editor, Tekirdağ 2 Nolu F Tipi Cezaevi
2- Sedat Şenoğlu, Atılım general coordinator, Edirne 1 Nolu F Tipi Cezaevi
3- Füsun Erdoğan, Özgür Radyo general coordinator, Gebze Özel Tip Cezaevi, Gebze/KOCAELİ
4- Ziya Ulusoy, Atılım columnist, Tekirdağ 1 Nolu F Tipi Cezaevi
5- Bayram Namaz, Atılım columnist, Edirne 1 Nolu F Tipi Cezaevi
6- Hatice Duman, Atılım publisher, Gebze Özel Tip Cezaevi, Gebze/KOCAELİ
7- Behdin Tunç, DİHA Şırnak correspondent, Diyarbakır D Tipi Cezaevi
8- Faysal Tunç, DİHA Şırnak correspondent, Diyarbakır D Tipi Cezaevi
9- Ali Buluş, DİHA Mersin correspondent, Karaman-Ermenek M Tipi Cezaevi
10- Mehmet Karaaslan, Gündem worker in Mersin, Karaman-Ermenek M Tipi Cezaevi
11- Mahmut Tutal, Gündem worker in Urfa, Urfa E Tipi Cezaevi
12- Erol Zavar, Odak publisher and poet, Sincan F Tipi Cezaevi, ANKARA
13- Mustafa Gök, Ekmek ve Adalet representative in Ankara, Sincan F Tipi Cezaevi, ANKARA
14- Barış Açıkel, İşçi Köylü publisher, Kandıra 1 Nolu F Tipi Cezaevi, KOCAELİ
15- Mehmet Bakır, former chief editor of Güney, Bolu F Tipi Cezaevi
16- Erdal Güler, former responsibe editor of Devrimci Demokrasi, Amasya E Tipi Cezaevi
17- Hasan Ateşçi, Konya representative of Devrimci Demokras, Kürkçüler F Tipi Cezaevi
18- Hacı Süleyman Kılıç, Devrimci Demokrasi worker in Konya, Kürkçüler F Tipi Cezaevi
19- Murat Coşkun, Author of the book titled Acının Dili Kadın, Adana Kürkçüler F Tipi  Cezaevi
20- Mehmet Ali Varış, Publisher, Metris Cezaevi

Solidarity Platform With Imprisoned Journalists (TGDP)
January 10, 2009

CONTACT: Necati ABAY-TGDP Spokesperson, GSM: 0535 929 75 86, Fax: (0212) 514 68 77
e-mail: tutuklugazeteciler@mynet.com

Un journaliste turc risque la prison pour divulgation de secrets militaires

Un procureur turc a requis de trois à cinq ans de prison contre le directeur de la rédaction d'un quotidien libéral pour avoir publié des informations militaires confidentielles mettant en cause le rôle de l'armée dans une attaque de rebelles kurdes, a affirmé mardi ce journal.

L'acte d'accusation rédigé par un procureur stambouliote après une plainte de l'état-major reproche à Adnan Demir d'avoir "dévoilé des informations de nature confidentielle et de diffusion interdite par les autorités compétentes", a déclaré à l'AFP Markar Esayan, rédacteur en chef du journal Taraf.

Le procès doit selon l'agence de presse Anatolie débuter dans les prochains jours.

Dix-sept soldats ont péri en octobre dans l'assaut lancé par des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) soutenus depuis l'Irak par des tirs d'armes lourdes contre une caserne proche de la frontière irakienne, dans la province de Hakkari.

Taraf a publié après cette attaque une série d'articles affirmant que l'armée avait connaissance un mois avant l'assaut des déplacements d'un groupe de 80 rebelles à travers les montagnes du nord de l'Irak en direction de la frontière turque.

Le quotidien a également fait état d'un rapport prévenant cinq jours avant l'assaut que les rebelles transportaient des pièces d'artillerie anti-aérienne et de renseignements fournis par les Etats-Unis dans les heures précédant l'opération montrant les rebelles installant leurs armes et minant les alentours.

L'armée a mené une enquête interne concluant à l'absence de faute des forces de sécurité.

L'attaque du 3 octobre avait suscité l'indignation de la population turque et encouragé les autorités à lancer une opération contre les bases du PKK dans le nord de l'Irak. (AFP, 6 jan 2009)

1000 days prison sentence for a book 'Şırnak is on Fire 1992'!

Writer Sertaç Doğan’s book published by Do Publishers has been condemned to a fine of 16 billion and 660 million lira for “making propaganda for PKK”. The book is about Newroz celebrations on 21 March 1992 leading to the death of tens of people.

The owner of Do Publishers Hüseyin Gündüz said that Sertaç Doğan’s book “Şırnak is on Fire- 1992” was charged with making propaganda for PKK. The court condemned the owner Gündüz to 1000 days prison sentence which was then commuted to a fine 16 billion and 660 million liras under Statue 3713 article 7/2.

Publisher Taş condemned under article 301

Former owner of Aram Publishing House Fatih Taş has been given 5 months prison sentence for violating article 301 of TPC.

A book on the life of Nazım Babaoğlu, Özgür Gündem newspaper’s Urfa reporter, led to a case under article 159 of TPC "insulting Turkish Nation, state of Turkish Republic, the government and the organs of the state". Article 159 was replaced by article 301 as the trial went on. And article 301 was amended in 2008. Under the new provision the case was sent to Justice Ministry. Ministry approved the trial of Taş under article 301. Taş was condemned to 6 months prison sentence. High Court reversed it and Taş received 5 months prison sentence. It was commuted to a fine of 1650 lira. Taş’s lawyer İnan Akmeşe appealed.

Overflow of repression of humour into 2009: Trial of cartoonist Şengöz

Kocaeli Legal Court of First Instance is waiting for the penal case against cartoonist Muhammet Şengöz to begin hearing the compensation claim.

Kocaeli Criminal Court of First Instance condemned cartoonist to 7 thousand lira compensation and the case will be finalised on 31 March 2009.

Cartoonist Şengöz made a joke of the billboards mayor Karaosmanoğlu had put up advertising his services to the town. A cartoon showing a local citizen bending down and his pants down in front of the mayor and asking who is next mayor. Mayor Karaosmanoğlu filed a complaint for public case and sued the cartoonist.

The cartoon was published in a local paper “Özgür Kocaeli” and Şengöz was condemned to 11 months and 20 days. At the hearing on 25 September the court decided to wait for the decision of the High Court in compensation case.

 “Leman” was condemned too

Mehmet Çağçağ, cartoonist and owner of Leman weekly comic paper has been condemned to pay 4 thousand lira over a front page showing PM Erdoğan with his middle finger up and saying “we got immorality from the west not its science”.

Last week’s trials of freedom of expression:

Kasım Çakan, the author of the book “Becoming demoted in the Army” and Mehdi Tanrukulu the owner of Tevn publishing House stand trial under ATL Article 7. Çakan and Tanrıkulu are charged with “making propaganda of terrorist organisations”. We could not receive more information on the trial so far, we will put it in next week’s bulletin if get further information.

M. Murat Bağlı is charged over a stand up show he performed at Diyarbakır 6th Culture and Arts Festival; Edip Polat and Eren Keskin are charged with inciting hatred and hostility among the people¨ over their speeches at a panel discussion on ¨Solutions to Kurdish Problem in the past and today¨. The next hearing is on 3 February 2009 at 10:00 am. (www.antenna-tr.org, January 6, 2009)

Le poète Nazim Hikmet retrouve sa nationalité turque à titre posthume

Le poète Nazim Hikmet, l'une des plus importantes figures de la littérature turque du XXe siècle, s'est de nouveau vu accorder lundi à titre posthume la nationalité turque dont il avait été déchu en 1951 pour marxisme, a annoncé le porte-parole du gouvernement Cemil Ciçek.

"Un décret gouvernemental portant sur la réattribution de la nationalité turque à Nazim Hikmet a été signé aujourd'hui (lundi) par les membres du conseil des ministres", a-t-il dit devant la presse à l'issue d'une réunion du cabinet.

De son vrai nom, Nazim Hikmet Ran, le poète et militant, décédé en 1963 à Moscou à l'âge de 61 ans, est devenu, de son vivant, l'un des poètes turcs les plus connus en Occident et ses oeuvres ont été traduites dans plusieurs langues.

Cependant, dans son propre pays, il fut condamné pour marxisme et demeura en Turquie, même après sa mort, un personnage controversé. Il passa une quinzaine d'années en prison.

"Les délits qui avaient poussé les autorités à le déchoir à l'époque de sa nationalité ne sont plus considérés comme un crime aujourd'hui", a déclaré M. Ciçek.

Hikmet, surnommé dans son pays "le géant aux yeux bleus", reçut le prix international de la paix en 1955. Déchu de la nationalité turque, il termina sa vie en exil comme citoyen polonais. Il mourut d'une crise cardiaque à Moscou où il fut inhumé.

"Il appartient à sa famille et non pas au gouvernement de décider de rapatrier ses restes en Turquie. Pour nous il n'y a pas de problème", a souligné M. Ciçek.

Parmi ses oeuvres qui ont été traduites à l'étranger, notamment en français, se trouvent la Ville ayant perdu sa voix, Pourquoi Benerdji s'est-il tué? et l'Epopée de la guerre d'indépendance. (AFP, 5 jan 2009)

Contemporary Lawyers Association condemned two arrests 

Olay FM news speaker and Olay TV presenter Barış Keskin and Olay TV program manager Burak Özgün have been arrested for “making propaganda for an illegal organisation” for having the representative of Socialist Platform of the Oppressed (ESP) Serpil Aslan.

Aslan was arrested for being a member of Marxist Leninist Communist Party (MLKP). Olay FM had her as a guess on 5 August before her arrest. Keskin and Özgün were arrested on 29 December.

Contemporary Lawyers Association (ÇGD) Bursa Branch said "It is saddening that the two distinguished members of the pres and media community in Bursa had to spent all day in police, forensic medicine and justice hall, yet we welcome the court decision to release them". Their trial will continue. (antenna-tr.org, January 2, 2009)

Réactions des associations des journalistes de Belgique et de Turquie

La réponse de l'Association des Journalistes Professionnels de Belgique

Concernant la suite que l'AJP pourrait donner, nous avons inscrit le point à l'ordre du jour de notre prochain bureau du 15 janvier. Par ailleurs, nous avons mis en ligne, hier, sur notre site (rubrique « Actu ») un écho à cette affaire, pour ne pas attendre la parution de "Journalistes" en janvier.
 
Malgré les circonstances difficiles, je vous souhaite, à vous-même et à Dogan Özgüden de joyeuses fêtes de fin d'année.

Bruxelles, le 24 décembre 2008

Jean-François Dumont
Secrétaire général adjoint

Un confrère sous protection policière

Journaliste belge d'origine turque, Dogan Özgüden avait fui son pays natal lors du coup d’état militaire de 1971. En Belgique, il crée le site internet Info-Türk, où son combat pour les droits de l’homme et la reconnaissance de toutes les victimes de la Turquie – Arméniens y compris – lui vaut d’être régulièrement attaqué par les médias et organes proches du gouvernement turc.

Pour avoir, en novembre, estimé scandaleux une déclaration d’un ministre Turc et un poème récité par l’ambassadeur de Turquie lors d’une cérémonie à Bruxelles, Dogan Özgüden a été une nouvelle fois traité d’ennemi des Turcs par des médias qui ont rappelé qu’en 1922, un journaliste de la même trempe avait été lynché.

Cette menace indirecte a valu à Dogan Özgüden de bénéficier, depuis début décembre, d’une protection policière. En 2002, l’AGJPB avait officiellement protesté auprès de la ministre turque de la Justice suite à une inculpation de M.Özgüden, en Turquie, pour délit d’opinion. (
http://www.agjpb.be/ajp/journalistes/actus.php)

La réponse du président de l'Association des journalistes de Turquie (TGC):

Je m'excuse pour le retard de ma réponse à votre courriel.

En raison d'un rhume attrapé lors de certaines activités organisées par notre association dans les provinces situées entre la Mer Noire et la Méditerranée, je suis resté bloqué chez moi un long moment. Je vous remercie de votre compréhension.

Notre secrétaire général a dû faire une remarque vous concernant à cause de l'exagération faite par le journaliste qui l'a contacté. Toutefois, après avoir eu l'éclaircissement à ce propos, on a constaté qu'il n'y a aucune enfreinte de votre part par rapport à nos statuts. Donc, il n'y a aucune raison pour demander à notre comité disciplinaire de lancer une enquête.

Ici, en Turquie, nous sommes débordés par des mises en accusation ou des prises comme cibles, ce que nos collègues à l'étranger ont bien sûr difficile à comprendre. Je tiens à vous en informer et je souhaite que le nouvel an vous apporte, ainsi qu’à votre épouse, beaucoup de bonheur.


Istanbul, le 18 décembre 2008

Orhan Erinç
Président


Humour is repressed in another case

Kocaeli Legal Court of First Instance is waiting for the penal case against cartoonist Muhammet Şengöz to begin hearing the compensation claim.

Kocaeli Criminal Court of First Instance condemned cartoonist to 7 thousand lira compensation and the case will be finalised on 31 March 2009.

Cartoonist Şengöz made a joke of the billboards mayor Karaosmanoğlu had put up advertising his services to the town. A cartoon showing a local citizen bending down and his pants down in front of the mayor and asking who is next mayor. Mayor Karaosmanoğlu filed a complaint for public case and sued the cartoonist.

The cartoon was published in a local paper “Özgür Kocaeli” and Şengöz was condemned to 11 months and 20 days. At the hearing on 25 September the court decided to wait for the decision of the High Court in compensation case.

Weekly comic Leman has been condemned to pay 4 thousand lira over a front page showing PM Erdoğan with his middle finger up and saying “we got immorality from the west not its science”. (antenna-tr.org, January 1st, 2009)

Kurdish Question / Question kurde

Fifth Annual Kurdish Conference and European Parliament's Solidarity with Zana

This year's EU-Turkey Civic Commission (EUTCC) conference has concluded at the European Parliament in Brussels  with a call for the EU to strongly and publicly support all EU requirements concerning democratic and legal reform within Turkey.

Themed 'Time for Change in Turkey!', the Fifth International Conference on the EU, Turkey and the Kurds was dedicated to the memory of the late EUTCC and KHRP Patron Harold Pinter.

The conference was launched at the European Parliament in Brussels on January 28, 2009, with opening remarks by Kariane Westrheim, the Chair of the EU Turkey Civic Commission (EUTCC) which hosts the event.
 
Comments followed from, among others, Vice President of the European Parliament Luisa Morgantini and EUTCC patron and 1995 Sakharov Prize winner Leyla Zana.
 
KHRP Executive Director Kerim Yildiz opened the first session on 'EU/Turkish accession: International Perspectives' by reviewing the progress of Turkey's accession bid. He urged the EU to 'play a more constructive role in assisting Turkey’s reform, leading it to become a country which lives up to European standards of human rights protection, democracy and the rule of law.'
 
Sessions later in the day included discussion of the role of Europe in promoting democratic changes and the prospects for long-term socio-economic development through the EU accession process. The conference continues with two further sessions tomorrow on human rights, the rule of law and the ongoing conflict.
 
The EU-Turkey Civic Commission (EUTCC), formed in 2004, aims to both promote and provide suggestions for Turkey’s bid for EU accession, and to help guarantee respect for human and minority rights and a peaceful, democratic and long-term solution to the Kurdish situation. Founding members of the EUTCC include the Kurdish Human Rights Project, the Bar Human Rights Committee, Medico International and the Thorolf Rafto Foundation for Human Rights.

The second day's morning session included a speech by Ozturk Turkdogan, President of the Human Rights Association in Turkey, who argued that the Kurdish Question is in fact a question of human rights and will be solved when Turkey treats its Kurdish population in line with international human rights standards. He highlighted the potential for reforms in line with the Copenhagen Criteria, as part of the EU accession process, to offer a way out of the current situation.

Jonathan Fryer, the Chairman of the Liberal International British Group, also spoke on the 'Role of Civil Society in Promoting Democratic Change', emphasising the need for Turkey to accept its multicultural society and to develop an understanding of Turkishness which embraces the cultural identities of minority groups.

'The process leading towards Turkish accession to the EU presents an opportunity for the two parties to work together to bring about lasting reforms that will ensure protection of the human rights of all Turkey's citizens,' said KHRP Executive Director Kerim Yildiz. 'Each year this conference plays an important role in ensuring that human rights remain on the agenda during the accession process and provides a valuable platform for debate.'

The third and final session of the conference included speeches by KHRP Chairman Mark Muller QC and Legal Team member Dr Susan Breau. Mark Muller expressed hope that once the upcoming elections in Turkey have passed, the political atmosphere will be more conducive to genuine engagement with the conflict in the Kurdish regions and reforms geared towards the EU accession process. He called on the international community to lend support and expertise to help reach a resolution. Susan Breau set out the international legal framework surrounding cross-border attacks in northern Iraq by the Turkish and Iranian militaries.

Earlier in the day, speaking on the theme of 'Constitutional Reforms and the Impact on EU Accession', the prominent Turkish journalist Cengiz Candar emphasized the need for Turkey's constitution to be amended and for a framework for positive discrimination to be put into place, as well as the belief that Turkey was on a slow but deliberate track towards reform.

The conference also welcomed an announcement by Francis Wurtz MEP that the Conference of the Presidents of the European Parliament had passed a decision in relation to legal proceedings in Turkey against the Sakharov Prize-winning Kurdish politician Layla Zana.

The conference ended with a call for the EU to strongly and publicly support all EU requirements concerning democratic and legal reform within Turkey. A full set of resolutions will be published in due course and will be available on the EUTCC website.

"The European Parliament fully supports Leyla Zana"

Statement by Francis Wurtz - President of the European United Left/Nordic Green Left Group in the European Parliament:

A discussion took place at the Conference of Group Presidents of the European Parliament today, 29 January, following my intervention about the lawsuit against Ms Leyla Zana, winner of the Sakharov Prize. 
The unanimous decision by the Conference of Presidents is as follows:
 
    To invite Leyla Zana to a forthcoming meeting of the Conference of Presidents;
    To send an official European Parliament delegation to the attend the lawsuit against Leyla Zana at the Court of Appeal, on 31 March next in Ankara;
    To send a letter from the President of the European Parliament to the Commissioner in charge of membership negotiations with Turkey about this serious affair.
 
Reminder: Leyla Zana was condemned by the Court of the First Instance to 10 years in jail for having asserted her Kurdish identity in nine speeches, notably in the European Parliament and in the House of Lords. The public prosecutor appealed and has called for 5 years' imprisonment per speech, in other words 45 years!
 
I am delighted at the decision by the Conference of Presidents of the European Parliament which adopted as its own the idea that I expressed: "we must consider this lawsuit against Leyla Zana to be a lawsuit against the European Parliament."

Kurdish MPs Want Disappearances Solved

A rally organised by the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) in Silopi, a district town of the southeastern province of Şırnak, was attended by thousands of protesters.

The rally was held on the eighth anniversary of the disappearance of HADEP politicians Serdar Tanış and Ebubekir Deniz; HADEP was a predecessor party to DTP.

According to Şırnak News, around 8,000 people attended the event. DTP district chair Halil İrmez reminded them that the two politicians were called to the Silopi District Gendarmerie Command on 25 January 2001, and were not seen again. The commander at the time was General Levent Ersöz, now retired and a detained suspect in the Ergenekon investigation.

When Ersöz was arrested, he was accompanied by Selim Gül, a man involved in handing over the two Kurdish politicians to Ersöz in Silopi.

İrmez demanded that the Turkish Pipeline Corporation BOTAŞ open its acid wells, in which, it is believed, many bodies were hidden. He also called for the prosecution of those responsible for the murders of others.

DTP MP Hasip Kaplan also said that bodies had been buried in the wells. He added that informants of the clandestine JITEM gendarmerie organisation had said that bodies could also be found at the bottom of Cudi Mountain.

MP Sevahir Bayındır added that hundreds of people had disappeared in the region and that the culprits needed to be taken to justice.

The DTP MPs went to the BOTAŞ site for an investigation. However, according to the Milliyet newspaper, they were refused entry. The delegation later investigated the three wells in the area.  At one of the wells, two empty cartridges of a G-3 gun were found. Kaplan took one of them as evidence.

Both Tuncay Güney, an informant-cum-suspect in the Ergenekon trial resident in Canada, and Abdülkadir Aygan, a former PKK member-turned-JITEM gunman, have said that many people were thrown into wells between Şırnak and Cizre. Aygan claims to have knowledge of 16 such wells.

Following these claims, the Şırnak Bar Association has filed a criminal complaint, and the prosecution has begun an investigation. DTP MP Selahattin Demirtaş has also called for an opening of Silopi’s graveyard of the poor, claiming that many more bodies than the number of graves would be found there. (BIA, January 27, 2009)

Ankara exige des mesures plus répressives de l'Irak contre le PKK

La Turquie attend des mesures concrètes de la part de Bagdad pour éradiquer la présence des  rébelles du PKK retranchés dans les montagnes du nord de l'Irak, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie turque Ali Babacan.

"La neutralisation du PKK en Irak est la condition sine qua non d'une normalisation totale des relations entre l'Irak et la Turquie", a souligné M. Babacan au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue irakien Hoshyar Zebari, en visite à Ankara.

Ce dernier a annoncé la création prochaine à Erbil (nord de l'Irak) d'un "centre de commandement" entre la Turquie, l'Irak et les Etats-Unis, qui ont établi un mécanisme tripartite de consultations afin de combattre le PKK.

Ce centre devra assurer une coordination en matière de renseignements sur le PKK, a indiqué un diplomate turc sous couvert de l'anonymat.

M. Babacan s'est félicité d'une volonté plus claire actuellement de la part de l'administration de Bagdad et de celle du Kurdistan irakien pour coopérer avec Ankara dans la lutte contre les séparatistes kurdes de Turquie.

"Les mesures pour obtenir des résultats concrets doivent être intensifiées", a estimé le ministre. Il a annoncé qu'une réunion ministérielle du Conseil suprême de coopération stratégique, organisme dont la création avait été annoncé lors d'une visite du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Bagdad en juillet 2008, aura lieu d'ici "quatre à cinq semaines" à Istanbul.

M. Zebari a pour sa part salué "un nouveau climat de compréhension et de coopération" entre les deux pays voisins afin de neutraliser le PKK en Irak. (AFP, 23 jan 2009)

A Petition Campaign in France for Solidarity with Leyla Zana

Petition for Leyla Zana, former DEP Member of the Parliament of Turkey, 1995 Sakharov Prize, sentenced to 10 years in prison by a Turkish court, proposed by Kurdish Friendships of Brittany:

Mr. President of the Republic of Turkey,
Mr. Prime Minister,
Mr. President of the Great Assembly,

Mrs Leyla Zana has been sentenced to 10 years in prison by the 5th Criminal Court of Diyarbakir for crimes of opinion. She has been sentenced on the basis of disputable articles of the Penal Code, that does not sufficiently respect the freedom of expression, and in conditions contested by the counsel for the defence.

Remember that Mrs Leyla Zana, elected in 1991 as Member of Parliament for Diyarbakir, arrested in 1994, sentenced to 15 years in prison, released in 2004, is very well known in Europe as a militant struggling "against intolerance, fanaticism and oppression" and that his previous imprisonment had sparked numerous protests.

Remember also that Leyla Zana received the "Sakharov Freedom of Thought Prize" in 1995, by the name of the scientist and Soviet dissident Andrei Sakharov, created in 1988 by the European Parliament to honor individuals or organizations struggling for human rights and defending freedom.

In the name of freedom of expression, we ask you to prevent a new imprisonment of Mrs. Leyla Zana, to act in order to have the proceedings dropped and to firmly involve Turkey on the road to democracy and peace.

To see the list of first signatures and to sign the petition, please go to:  http://www.amitieskurdesdebretagne.eu

Kurdish Infant Denied Medical Treatment Because of His Name

In Diyarbakır the three-month-old baby Welat cannot take advantage of medical services because he cannot receive an identity card in order to receive services, due to the first initial of his name, "W", which is in the banned Kurdish alphabet.

The couple, Muhsin and Laima Başer, who reside in Diyarbakır, wanted to name their newborn baby "Welat", which means "Homeland". However the Diyarbakır Registration Department refused the name because the letter "W" does not exist in the Turkish alphabet. Based on the Başer couple's legal demand to the IHD, IHD made a petition to the Interior Ministry to stop banning Kurdish names. After the petition submitted on 21 August 2008 received no response, the father Muhsin Başer said they sued the [Diyarbakır] registration department through the Diyarbakır Civil Court. The case is still ongoing.

Welat is not being admitted to the hospital

Saying that their child was not treated in the hospital because of the lack of his identity card, Başer pointed out that if he [Welat] were treated, a large amount of money would be asked from him. Mentioning that it is discrimination not to have his son's treatment due to a lack of an identity card, Başer said: "For this reason we are being wronged by this matter. I have insurance from my workplace, however they are not taking care of my child because he doesn't have an identity card. This is unlawful." For resolving the problem, Başer said he applied to Diyarbakır Social Security Department and he asked for a temporary health card. Başer said, "In my application to the Social Security Department I asked for a temporary health card to be issued and the health costs to be compensated by them. However, I received a negative response."

"Kurdish is banned for the Kurds"

Pointing out the government's hypocrisy, Başer underscored that Kurdish was free for PM Erdoğan whereas it is banned for Kurds. Condemning with hatred the government's approach, Başer said that this is a contradiction that the government, on the one hand, says it freed Kurdish; on the other hand, it has such restrictions [on Kurdish]. Pointing out that the government wants to create its own Kurds through TRT 6, Başer said,"This action is a great injustice, hypocrisy, and contradiction. It is free for the state but is banned for us, the Kurds. I will do whatever I can in order to remove this unlawfulness."

Social Security Department: There is nothing we can do

The Social Security Department, which had a negative response to Başer's application, mentioned that without having a Turkish Republic identity number (similar to a social security number in the US), there is nothing much that they can do. Saying that if the registration takes place the required processes will be done, the official said, "There is no action that our department can take. For this reason the demand that you made for obtaining a temporary health card is impossible to fulfill." (http://ww.kurdishacademy.org/?q=node/434 , January 21, 2009)

Courts insist prosecuting children as “terrorists”!

Diyarbakır Court decided to keep four children between the age of 16 and 17 on remand as the trial under the charge of “membership to a terrorist organisation” was postponed. The children were arrested t a demonstration.

Defence lawyers Meral Danış Beştaş, Mahsuni Karaman and Muharrem Erbey asked the court to apply to the Supreme Court for a review of two articles of anti-terror law which allows children to be put on trial for terrorist crimes just like adults.

The board of judges postponed the decision. An amendment in law in 2006 opened the way for trying children between the ages of 15-18 in High Criminal Courts instead of Children’s Courts. The fifth hearing of the case will be heard on 12 March.

Rights defenders and lawyers who observed the hearing protested the fact that children who had been on remand for six months were not released at the last hearing.

The children attended a press gathering by Democratic Society Party (DTP) on 14 July 2008 protesting the mistreatment of PKK leader Abdullah Öcalan in prison.

Justice for Children Initiative follows the case that made a press statement afterwards demanding immediate implementation of the principles of a justice system for children.  (antenna-tr.org, January 21, 2009)

Ergenekon Investigation Needs to Look at Kurdish Murders

 “Levent Ersöz was allowed to grow in the Kurdish region, and he committed crimes there. His signature is underneath all killings without known assailants, all rights violations, as well as villages burnt down and destroyed.

Thus Sırrı Sakık, MP for the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) in Muş, eastern Turkey, evaluates the role of Ersöz, former intelligence officer of the clandestine gendarmerie organisation JITEM.

Ersöz was to be arrested last year, but managed to escape to Russia. He was finally arrested last week, having returned to Turkey to undergo medical treatment.

Sakık continues, “The most important question that Ersöz needs to be asked is undoubtedly about the disappearance of Serdar Tanış, Silopi district chair of the HADEP party [the DTP’s predecessor], and his assistant Ebubekir Deniz when in gendarmerie custody.”

On 25 January 2001, the two men were called to the Silopi Gendarmerie station. They were never heard of again. Relatives of the disappeared men appealed to the European Court of Human Rights, and Turkey was sentenced to paying 170,000 Euros in damages for not conducting an effective investigation.

If, so Sakık, the illegal networks revealed by the Susurluk scandal in 1996 had been investigated properly, then the Ergenekon organisation would not have been able to thrive. He called on an investigation of politicians Tansu Çiller, Necmettin Erbakan as well as then-president Süleyman Demirel, and then-police chief Mehmet Ağar. (BIA-Bawer ÇAKIR, January 19, 2009)

Fifth international conference on EU, Turkey and the Kurds

To be held at the European Parliament, Brussels, 28-29 January 2009.

Since 2004 the EUTCC has held an annual conference in the European Parliament. One of its most important tasks is to monitor Turkish compliance with the EU accession criteria. EUTCC wishes to contribute to the progress of Turkish membership of the EU by spreading accurate, objective information both in Turkey and Europe about the progress made by Turkey, but also about any shortcomings which may still persist.

By these conferences the EUTCC also wishes to contribute to a democratic, peaceful and lasting solution of the Kurdish problem. It believes that this can only be achieved through a dialogue between the parties concerned, in which also the EU must play its part. This will require not only further changes in legislation, but a change in the ideology and mentality at all levels of Turkish society. From a state seeing the expression of Kurdish culture and language as a threat to its own existence,www.ekurd.net Turkey must become a state that recognizes differences and sees cultural diversity and freedom as positive and necessary elements of a true democracy.

In these five years there have been only minor reform changes in Turkey regarding the situation of the Kurds. This year’s conference brings together internationally recognized speakers from various disciplines and fields who together with the EUTCC patrons; Archbishop Emeritus Desmond Tutu,www.ekurd.net Dr. Shirin Ebadi, Bianca Jagger, Noam Chomsky, Yasar Kemal and Leyla Zana in different ways express their request for real changes in Turkey.

The 5th international conference is dedicated the late Nobel Laureate and Playwright Harold Pinter who has been patron of the previous conferences and a dear friend of the Kurds. The EUTCC honors Harold Pinter’s memory.

C o n f e r e n c e C o m m i t t e e
Kariane Westerheim | Kerim Yildiz | Hans Branscheidt

Program: http://www.kurdishinstitute.be/english/691.html

Contact
kariane.westrhein@iuh.uib.no

Ismail Besikçi: "L’Europe soumise aux critères d’Ankara"

Une analyse du célèbre sociologue turc Ismail Besikçi,
emprisonné pendant 17 ans en raison d'avoir critiqué la discrimination du peuple kurde par l'Etat turc:


Le 24 novembre 2008, à Ankara, une conférence internationale était organisée sous l’égide de la coalition internationale du tribunal pénal international et le pôle des Droits de l’Homme de la faculté des Sciences politiques. La conférence portait sur la cour pénale internationale: hier, aujourd’hui et demain et s’est tenue à la Faculté des sciences politiques. Au jour de la conférence, l’Institut Goethe d’Ankara avait affiché une exposition: ”Le tribunal pénal internationale, de Nuremberg jusque LaHaye”. La conférence, comme l’exposition, était ouverte au public.

L’après-midi était consacré au thème suivant: ” La prévention et la sanction du génocide depuis 60 ans: principes et objectifs“. Les études présentées portaient sur ” la définition et la convention du génocide“, ” le génocide après la convention” ainsi que “les travaux sur le génocide”. [...]

A cette conférence internationale, il y avait 6-7 académiciens étrangers. Ils ont présenté quelques unes des études précitées et ont participé aux débats. Ces académiciens étaient originaires de l’Italie, de la Hollande, de l’Allemagne. Un d’entre eux était d’origine mexicaine.

Les débats portaient sur le Tribunal pénal international et les génocides. Pourtant, d’aucun n’a évoqué le sort des Arméniens, des Kurdes, des Assyro-Chaldéens, des Alevis, des Yezîdis. D’aucun n’a fait référence au génocide arménien, au génocide des Assyro-Chaldéens et au génocide culturelle kurde, laissée au temps et qui s’effectue sur le long terme. Aucun des participants n’a évoqué la situation des Alévis ou encore des Yezîdis. Ils ont davantage parlé du génocide des Tutsi au Rwanda ou encore du génocide de la population bosniaque. L’attitude de ces académiciens et spécialistes étrangers est très intéressante. Un des académiciens a voulu, me semble-t-il, évoquer le sort des Arméniens quand soudain, expliquant  “qu’il est interdit d’évoquer ce genre de sujet en Turquie”, il s’est repris et a abandonné le raisonnement qu’il s’était destiné à exposer. En signifiant qu’ “il est interdit d’évoquer ce genre de sujet en Turquie”, les académiciens et spécialistes étrangers n’ont abordé ni le cas des Arméniens, ni celui des Kurdes. Il serait fort utile d’étudier la présente attitude. Pourquoi est-il interdit d’évoquer, de parler des Kurdes, du Kurde et du Kurdistan? Pourquoi spécialistes et académiciens étrangers se conforment-ils à l’interdiction?

Au Moyen Orient, les Kurdes ne disposent pas de leurs droits naturels, de leurs droits conventionnels, de leurs droits les plus fondamentaux. Ces droits leur sont interdits. Les droits naturels qui sont reconnus aux Arabes, aux Perses, aux Turcs par exemple ne sont pas reconnus aux Kurdes. Qu’est-ce que le droit naturel? Ce sont les droits reconnus à tout individu dès sa naissance. Des droits reconnus à tout être humain. Ce sont les droits de l’Homme. Dans aucune des Constitutions actuellement en vigueur, aucune déclaration universelle des droits de l’Homme, il n’existe de principes qui reconnaissent un “droit de boire de l’eau”, “de respirer l’air” … etc. Parce que ce sont là des droits inhérents à l’être vivant. Ils sont tellements évidents qu’on ne trouve pas utile de les mentionner dans la Constitution, les textes législatifs ou les déclarations universelles des droits de l’Homme. Au même titre, aucune Constitution ne prévoit de règle relative à la liberté de parler la langue maternelle. Parce que c’est un droit naturel, aussi naturel que de boire ou de respirer. C’est un droit inhérent à la qualité d’être. Ce qui est naturel est vrai, est ordinaire, s’impose. Le droit naturel a eu une grande place dans l’histoire du droit, dans la philosophie politique: la déclaration des droits de 1689 (Bill of Rights-Angleterre), la Déclaration d’indépendance américaine de 1776, la déclaration des droits de l’Homme de 1789 (France), la déclaration universelle des droits de l’Homme de l’ONU en 1948. Le droit naturel a été théorisé, pensé et a été transposé sur le plan juridique. Et bien ces droits naturels sont interdits aux Kurdes. La relation kurdo-turque a été construite sur la base de ces interdictions depuis la naissance de la République turque.

Dans les années 1930, dans des régions kurdes comme Diyarbakir (Amêd), les Kurdes qui se rendaient au centre ville recevaient une amende à chacune de leurs phrases prononcées en langue kurde et elles devaient être immédiatement acquittées. Et ce, parce que le kurde était interdit.

Eté 1970, il y avait, au Kurdistan, des opérations militaires très denses. Dans les environs de Silvan, Bismil, Malazgirt, Viranşehir, les opérations de commandos étaient opérées de manière efficace. Les forces armées, très tôt le matin, faisaient irruption dans le village, ordonnaient le rassemblement des femmes, des hommes, des personnes âgés, des jeunes sur la place du village pour ainsi les menacer, leur faire peur, les torturer. Les hommes de 50-60 ans, en âge d’avoir des brus, des gendres, des petits enfants, étaient forçés à se mettre nus. Après avoir nouer une corde à leur pénis, les forces armées donnaient la corde à leur femme ou leur bru et leur fesaient faire le tour du village. Les Kurdes, non seulement devaient subir toutes sortes de tortures, mais devaient également faire l’objet de ce genre d”humiliations et d’insultes. C’est une atteinte à l’intégrité humaine. Sans aucun doute, les Kurdes percevaient celà comme une grave atteinte à leur honneur, une grande humiliation. Lorsque vous demandez à un veil homme de 50-60 ans, combien d’enfants il a, il vous répond 8, 10 ou 13. “J’en ai tellement que je ne me rappelle pas de tous les prénoms, je confonds les prénoms de mes enfants” dit-il souvent. Il peut aussi répondre qu’il a entre 35-40 petits enfants. C’est ainsi qu’ils revendiquent leur virilité. Et voilà que, le sachant, les autorités procèdent à de tels agissements.  Y a-t-il plus grave atteinte, plus grande humiliation pour le Kurde, le peuple kurde? En Avril 1970, les Foyers révolutionnaires de la Culture Orientale (Devrimci Doğu Kültür Ocakları) avait informé, par télégramme, Cevdet Sunay des opérations militaires menées à Silvan. L’association exigeait alors que l’affaire soit examinée et que les responsables soient poursuivis en justice. A l’époque, Süleyman Demirel était le Président de la République.

Tous se demandent pourquoi une guérilla est apparu; comment un mouvement armé a-t-il pu se mettre en place aussi rapidement et avec une si grande force. Mais qu’est-ce qu’ils auraient pu faire d’autre dans un tel climat? Le parti des travailleurs de Turquie (Türkiye İşçi Partisi), après les années 1970, a été condamné et interdit pour avoir évoqué la question kurde lors de son 4ème Congrès. Cette condamnation servait de menace à tous les nouveaux partis. Les Foyers révolutionnaires de la Culture Orientale avaient été également condamnés, leurs dirigeants emprisonnés. Les intellectuels, écrivains, chercheurs étaient condamnés à une lourde sanction administrative et pénale à l’évocation des Kurdes ou de la langue kurde. Qu’est-ce qu’ils auraient pu faire d’autre sinon décider la lutte armée quand tous les procédés pacifiques et démocratiques se voyaient condamnés? Quant à la raison des graves offenses et humiliations perpétrées à l’égard de la population kurde, elle a été évoquée au début de mon article. Ce sont les interdits dont font l’objet les Kurdes. Pourquoi? Au milieux des années 1960, le Parti démocrate du Kurdistan de Turquie avait été crée. C’était un parti illégal mais il menait des actions concrètes. En automne 1967, les premiers meetings ont eu lieu à l’Est. En 1969, à Istanbul et Ankara, les Foyers révolutionnaires de la Culture Orientale (DDKO) ont été créées. A Diyarbakir, Silvan, Batman, Ergani, les Foyers révolutionnaires de la Culture Orientale commencaient à s’organiser. Les sentiments nationalistes ont commencé à fleurir, germer. L’intelligentsia kurde se développait et les interdictions devaient être braver.

C’est en réaction à ce mouvement démocratique kurde naissant que les opérations militaires, que la terreur d’Etat s’est accentué. Il fallait mettre un terme à ce verdoiement, à ce fleurissement. Il fallait conserver les interdits. Les gens qui subissent de tels insultes, de telles humiliations sans dire mot peuvent-ils avoir, conserver leurs prétentions nationalistes, pensaient-ils alors. Peu de temps après l’apparition du DDKO à Kozkluk, le 12 Mars 1971, survient le coup d’Etat. C’est la mise en place d’un régime militaire, d’un état de siège.

D’aucun, d’où qu’il soit, n’accepterait que lui soit infligé pareilles humiliations. Que ces humiliations aient lieu en Afrique, en Russie, en Sibérie, en Amérique, en Arabie, au Turquistan ou au Kurdistan, d’aucun ne resterait sans réaction. L’opposition et la lutte sont inévitables dans le cas d’une atteinte à l’intégrité humaine.

L’Etat qualifie cette opposition, cette lutte comme étant du domaine de l’anarchie, du banditisme, du terrorisme. “Rien ne peut légitimer le terrorisme, il faut toujours s’y opposer” dit-il. Cette qualification n’a rien de légitime. Parce qu’il faudrait également évoquer la terreur de l’Etat et la violence dont elle se sert pour conserver les interdits.

Dans les années 1995-1996, Leyla Zana, alors emprisonnée à Ankara, m’avait donnée une lecture. A l’époque, nous étions dans la cinquième cellule quand les députés membres du DEP occupaient une autre cellule.  Il s’agissait de son livre autobiographique. J’étais curieux des informations qu’elle pouvait apporter au sujet de l’oppression et tyrannie militaire. J’ai lu rapidement, facilement et avec grande attention son livre. Mais j’ai été surpris de ne voir aucune information relative aux opérations des forces militaires. Un jour qu’ils s’en allaient à l’audience, j’ai pu croisé les députés du DEP et Leyla Zana. Je lui ai fait part de cette absence d’information et lui ait demandé si elle se souvenait des opérations militaires dans les années 70. “A l’époque, j’étais encore petite, je ne me souviens de rien, mais j’ai déjà entendu des choses à ce sujet” m’avait-elle répondu. Sa réponse m’avait surpris. Parce que je pensais que ce genre d’évènements avaient naturellement des conséquences sur les individus, même âgés de 8-9 ans et qu’ils n’étaient pas oubliables. Mais il faut souligner qu’au cours de années 70, ces évènements n’étaient pas portés à la connaissance de tous. Néanmoins des personnes telles que Mehdi Zana, Abdülkerim Ceyhan, Mahmut Okutucu, Muhterem Biçimli, Necmettin Büyükkaya, Yümnü Budak, Ferit Uzun, Niyazi Usta, Şemsi Usta, Abdurrahman Usta ainsi que les responsables et membres des Foyers révolutionnaires de la Culture Orientale protestaient, s’opposaient et s’efforcaient de porter ces évènements à la connaissance de la population, attirer leur attention.

Début années 1990, les femmes, les brus étaient emmenées, tirées par les cheveux, devant leurs enfants, leurs bébés. Les jeunes garçons étaient torturés devant leurs enfants, leurs femmes. Les grands parents, devant leurs brus, leurs gendres, leurs petits enfants, étaient poussés à terre et se faisaient battre. Toute cette terreur d’Etat servait à la conservation des interdits.

Le 19 novembre 2004, à Kızıltepe, le jeune Uğur Kaymaz, âgé de 12 ans, a été tué avec son père. Les policiers ont assassiné Uğur Kaymaz, tout juste sorti de l’école et portant encore son ensemble d’écolier, de 13 balles. Et aucun des policiers n’a été condamné.

Le 18 Octobre 2008, à Istanbul, Engin Ceber est mort torturé alors qu’il était sous contrôle policier en prison.

Le 5 décembre 2008, à Istanbul, Sabri Cirit a été assassiné par un groupe d’individus en pleine rue pour avoir parler le kurde. Son corps a été transporté à Bingöl où il devait être enterré.

Le 27 novembre 2007, à Izmir, Baran Tursun est assassiné par les policiers alors qu’il était dans sa voiture.

A titre de comparaison, quand le 7 décembre 2008 un jeune est mort d’une balle policière lors d’une manifestation à Athènes, des miliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester, condamner. L’évènement a eu un grand retentissement dans toute la Grèce. En Turquie, rien que pour la seule année 2008, des dizaines de Kurdes ont été assassinés par les forces de l’ordre. Mais ces assassinats ne sont perçus en Turquie que comme des faits divers.

Aujourd’hui, l’Etat se plaint essentiellement du “terrorisme”. Et il a su faire accepter l’existence du “terrorisme” aux pays occidentaux. Quand la Turquie parle de “terrorisme”, les Occidentaux évoquent également le “terrorisme”. Mais nous pouvons dire ouvertement que le “terrorisme” est celui exercé par l’Etat. Langue et culture ont été interdites. Les Kurdes, dans ces conditions, ne doivent-ils pas défendre leur langue et culture? Les Kurdes ne doivent-ils pas les revendiquer? Et bien vous êtes considérés comme “terroristes” dès lors que vous portez ces revendications, que vous luttez contre les interdictions. Pourtant, l’Etat sait combien la langue et la culture sont importantes. On le sait de par la position qu’il a adopté au cours des années 1985-1988 lorsqu’il s’agissait d’imposer un changement de nom à  la population turque en Bulgarie. On le sait pour l’avoir vu soutenir, défendre, les droits naturels et culturelles de la population turque vivant en Chypre, Bulgarie, Kerkouk, Macédoine etc. Pour l’avoir vu dénoncer, sur la scène internationale, les politiques oppressionistes menées à l’égard de la population turque.  Par contre, la donne change lorsqu’il s’agit des droits naturels de la population kurde. Il y a comme un double langage. 

Quelque soit le degré de pauvreté, les familles kurdes ont au moins un toit, quelques moutons, deux-trois poulets, un petit jardin, quelques arbres. Quelque soit le degré de pauvreté, une famille kurde possède quelques uns de ces biens et peut parvenir à la satisfaction de ces besoins personnels grâce à la nature. Elle peut bénéficier d’un pâturage, d’une eau, peut profiter des avantages de la chasse, de la pêche, se réchauffer avec le bois des forêts…etc.  Elle peut assurer sa vie, sans le besoin de personne. Peut-on en dire la même chose pour ceux qui ont été contraint de quitter leurs foyers, leurs villages? Les familles qui ont eu à quitter Hakkari, Van, Siirt, Mardin, Diyarbakır, Bitlis pour des faubourgs de la ville d’İstanbul, İzmir, Bursa, Ankara par exemple vivent dans de difficiles conditions. On remarque également un fort taux de peuplement aux alentours des villes comme Hakkari, Van, Diyarbakir, Mus, Bitlis, Mardin, Siirt, Sirnak. Les familles pauvres ont été de plus en plus appauvries, placées sous dépendances d’autrui. Cette pauvreté et dépendance est le faite d’une politique d’Etat. L’Etat qui, d’un côté, détruit les villages, force la population touchée à l’immigration, accentue la pauvreté et qui, de l’autre, distribue quelques sacs de charbons, de beurres, d’olives, de thés et place les familles kurdes appauvries sous sa dépendance. Impossible de ne pas remarquer ici la putridité (NLDR: état de ce qui est pourri) de l’éthique, de la morale. Ces familles vivent dans une pauvreté de plus en plus accrue. Elles avaient de l’eau, de la terre à cultiver dans leur propre patrie, leur propre foyer. Elles pouvaient vivre indépendamment de l’aide d’autrui. Mais leurs foyers leur ont été interdit. On leur répond qu’elles pourront y retourner si elles acceptent de jouer le rôle de gardiens de villages. Or, ces familles, ces gens ont quitté leur village, leur patrie, ont laissé leurs maisons et leurs biens pour ne pas endosser ce rôle justement.

Il est faux d’annoncer la pauvreté des Kurdes en évoquant le système de féodalité, l’existence de tribus. De même que la pauvreté ne trouve pas sa source dans l’infertilité de la terre, dans le fait qu’il y ait de la neige ou que les routes soient fermées 6 mois sur 12. La pauvreté trouve sa source dans la politique d’Etat, dans ces “opérations sécuritaires” comme il se plait à dire. Ces opérations ont brisé la colonne vertébrale des familles. Loin d’ apporter une quelconque sécurité aux familles kurdes, elles les ont détruites. Reste que les tribus, les chefs de tribus, les seigneurs féodaux travaillent aujourd’hui en collaboration avec l’Etat. Rien d’étonnant à ce que l’Etat collabore avec ce qu’il reste du système féodal et c’est, somme toute, assez compréhensible dans la mesure où l’Etat pense contrôler, étouffer, éviter le développement des mouvements et des sentiments nationalistes kurdes par l’intermédiaire des chefs de tribus, des seigneurs féodaux. S’il existe encore aujoud’hui des tribus, des chefs de tribus, des seigneurs féodaux parmi le peuple kurde, c’est parce que l’Etat l’a voulu. C’est l’Etat qui a ressuscité, réanimé ces “institutions” qui étaient en voie de disparition. Rappelons-nous de l’hiver 1994. Les gardiens de villages étaient invités à Ankara pour des réunions, des rencontres avec le Président de la République, la présidence du Conseil, le Chef d’Etat major. Bülent Ecevit, alors Président de la République, ne rencontrait jamais les députés membres du parti de la démocratie (DEP- Demokrasi Partisi), les députés du parti populaire démocratique (DEHAP- Demokratik Halk Partisi), les maires. Il leur refusait des RV mais n’hésitait pas à rencontrer les gardiens de villages.

Ces opérations ont également endommagé l’équilibre de la population kurde. Chez un peuple “sain”, ce sont les jeunes qui assistent à la mort de leurs grands parents, de leurs parents. Chez les Kurdes, ce sont les grands-pères, les grands-mères, de 70-90 ans, qui enterrent leurs petits-enfants de tout juste 20 ans ou leurs arrières petits enfants, de 15 ans à peine, morts la plupart du temps après des séances de tortures. Ce sont des tragédies répandues parmi le peuple kurde.

L’Europe se plie aux critères d’Ankara

La Turquie veut être membre de l’Union européenne. Or, il existe ce que l’on appelle les critères de Copenhague. Des critères qui mettent l’accent sur la liberté d’opinion, de pensée. Des critères qui imposent le respect aux principes démocratiques. L’Union européenne exige de la Turquie le respect de ces critères; qu’elle respecte et garantisse la liberté de pensée, d’opinion, qu’elle se dote d’institutions stables et démocratiques susceptibles de garantir un Etat de droit…etc. C’est ce qui est mentionné dans les différents rapports. Seulement dans l’effectif, c’est l’Europe qui se plie aux critères d’Ankara. Les critères d’Ankara posent des interdits, légitimés par l’existence d’une certaine ”sensibilité turque”. Les interdits relatifs à la liberté de pensée deviennent des interdits essentiels, indispensables à la Turquie. C’est pourquoi les académiciens, les spécialistes- venus de l’Europe pour parler des massacres, des génocides- n’évoquent pas le sujet des Arméniens, des Assyro-Chaldéens, des Kurdes, des Alévis et déclarent ces sujets comme interdits. Ils se soumettent à ces interdictions. En Pennsylvanie (EU), dans le cadre des études relatives aux peuples et aux cultures du Moyen Orient et de l’Eurasie, on parle de la guerre d’Irak et des relations que les EU d’Amérique ont mené avec la Turquie. Une partie des étudiants vont visiter la Turquie. Il est dit que ces étudiants sont avertis des interdictions et qu’ils ne pourront évoquer les sujets qui portent sur Chypre, la Grèce, les Kurdes, et d’autres sujets qui se dirigeraient contre l’Islam. Une question se pose: comment ces étudiants pourront-ils, dans ce contexte, obtenir des informations sur la Turquie?

L’Europe a une dette envers les Kurdes

La question kurde se pose parce que les Kurdes sont dépourvus de leurs droits naturels. Elle résulte du découpage territoriale du Kurdistan en quatre parties et de leurs distributions, dans les années 20, sous l’égide de la Société des Nations à quatre Etats (NLDR: pour ceux qui ne le savent toujours pas: Turquie, Iran, Irak, Syrie). Elle résulte de la méconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple kurde. La France et la Grande Bretagne, qui étaient à l’époque des Etats coloniaux, ont joué un grand rôle dans ce découpage territoriale (NLDR: la France avait sous mandat la Syrie et la Lybie, la Grande Bretagne avait l’Irak et la Palestine). Ces deux pays coloniaux, en collaborant avec les régimes autoritaires perses, arabes et turcs, ont procédé au découpage du Kurdistan, séparé les Kurdes et distribué les différentes parties. Ils ont divisé, séparé, distribué les Kurdes et le Kurdistan; ils ont désintégré leurs squelettes et brûler leur cerveaux. La France, la Grande Bretagne, en premier lieu, et l’Europe dans son ensemble ont joué un grand rôle dans cette désagrégation. Alors que ces pays sont les premiers responsables de la tragégie kurde pour avoir entourés les Kurdes de véritables casses-pieds turcs, arabes, perses, ils déclarent aujourd’hui les Kurdes  de “terroristes” et se positionnent du côté de l’oppresseur. Il n’est pas la peine de faire la différence entre partis de gauche, de droite, parti communiste, libérale ou conservateurs. Lorsqu’il s’agit de la question kurde, tous se positionnent contre les Kurdes et travaillent en collaboration avec les Etats qui oppriment et répriment les Kurdes. Qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition. Ces Etats marqués par l’impéralisme ont divisé, séparé les Kurdes et les ont confié à des régimes autoritaires perses, turcs et arabes. Ils ne se sont pas retirés de la région, ils y sont encore. Lorsque les Kurdes entrent en conflit avec le pouvoir centrale, ils appuient l’Etat autoritaire dans sa politique de répression. 

Dans un de mes précédents articles, “Réponse à ceux qui critiquent Beşikçi”, j’avais appelé les Kurdes d’Europe à développer leurs relations dans le milieu économique, le milieu universitaire, à entrer en dialogue avec les associations des droits de l’Homme etc…dans les pays dans lesquels ils résident. Les Kurdes ne doivent pas vivre en communauté, entre eux, dans une espèce de ghetto. Qu’ils soient en Europe, à Diyarbakir ou Istanbul. Il est important de développer un cercle d’amis en Europe. Les Kurdes pourraient ainsi mieux contester les politiques injustes adoptées par l’Europe, ils pourraient en discuter, en débattre. Les Kurdes doivent pouvoir protester la politique européenne et infléchir la position de l’Europe qui tend à fermer les yeux lorsqu’il est question de la violation des droits naturels du peuple kurde, qui tend à développer ces relations et adopter une politique commune avec des Etats autoritaires, responsables de la répression du peuple kurde. L’Europe a besoin de critiques à ce sujet.

La division, séparation et distribution des Kurdes et du Kurdistan a occasionné la solitude du peuple kurde, sans amis mais aux ennemis nombreux. Certes, sur la scène internationale, les Kurdes ont quelques ami(e)s personnel(le)s, physiques, identifié(e)s. Certes, ils sont de plus en plus nombreux. Mais les Kurdes n’ont aucun Etat qui leur est ami. Il existe un certain nombre de spécialistes, d’intellectuels, de chercheurs étrangers qui font des recherches, des études sur les Kurdes, le Kurde et le Kurdistan. Et ils sont et seront de plus en plus nombreux. Dans ce contexte, le rôle des Kurdes d’Europe est et sera très important. Ils auront un grand rôle à jouer. L’enjeu dépendra de ce que les Kurdes d’Europe  feront. Il leur convient donc de penser une nouvelle forme d’organisation…  (Kurdistan Post,
14 Décembre 2008,  Traduit par Berçem Adar, http://bersiv.com, 16 janvier 2009)

Kurdish Writer Uzun’s Last 15 Months

Kurdish writer Mehmed Uzun spent much of his life in exile in Sweden. When he found out that he had cancer, and the Swedish doctors told him he had one week left to life, he decided to die in his country of origin.

“If I die, let me die in my country,” he said, and moved back to Diyarbakır, in the southeast of Turkey. Although he was so weak that it was unclear whether he would even survive the journey, he lived another 15 months. Thousands of people welcomed him at the airport.

Mehmed Uzun eventually died on 11 October 2007. 30,000 people attended his funeral. Writer Yaşar Kemal remembers the funeral thus:

“When I got up to speak at the funeral, there were at least twenty thousand people. I said suddenly, ‘Let them learn the respect for writers from you…let the Turks learn it. We grew up with oppression. We were brought up with oppression by the state. Look at this crowd: Literature is a value. Art is a great value. We have to take care of it. You have taken care of it. I have come here to thank you. Seeing your love for your writer has given me great happiness.’ Then I continued with my prepared speech.”

Writer Şeyhmus Diken has now published a book of information about the writer and memories of his last 15 months. The 570-page book, entitled “Exile of a Life without Decline” (“Zevalsız Ömrün Sürgünü”), has been published by Lis Publications.

Yaşar Kemal wrote in the introduction, “He was a wonderful man, a wonderful writer” and added: “In this careful effort, Şeyhmus Diken has written about Mehmed’s last days nearly in the style of a documentary. During his illness he was always with him. This work is very important in terms of telling a new generation about writers and artists.”

The book is not limited to Diken’s memoirs. It has been enriched with articles by writers, artists and intellectuals, who visited him during his illness, or, in some cases, who could not come to visit. In addition, a selection of messages from readers and fans, some of them from prison, has been put in the book, as well as photos from his time in Diyarbakır. (BIA, January 15, 2009)

The Ambiguous Status of Kurdish After TRT 6

The new year saw the start of Kurdish broadcasts on a Turkish state channel, "TRT Şeş" (TRT Six in Kurdish). However, in other areas, the use of Kurdish is still disputed. The Ministry of Justice is preparing to allow "languages besides Turkish" to be spoken, a step long overdue.

Should not be election material
Mehdi Tanrıkulu is a former prisoner and sworn Kurdish interpreter. Commenting on the Ministry of Justice’s preparations to allow detainees and prisoners to speak Kurdish during visits from outside, he said that the initiative was late, but welcome.

“I hope that this, like the start of Kurdish broadcasts of TRT Şeş, will not be exploited during the [upcoming local] elections.”

Tanrıkulu said that he was exposed to severe attacks in the Diyarbakir E-type prison during the period after the military coup of 12 September 1980 for speaking Kurdish. He also met with a ban on speaking the language in a prison in Eskişehir in 1987. When he was imprisoned a third time, in Kandıra F-type prison, he did not face any bans on speaking Kurdish.

Tanrıkulu is the owner of Tevn Publications and district chairman of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) in Fatih, Istanbul. He says that he has faced bans on speaking Kurdish since his childhood:

“It has become clear that Turkey will not get anywhere with oppression and denial. Forbidding Kurdish was monstrous. No people’s language should be banned. As long as Kurdish is not accepted as Turkey’s second official language, all these rights can be revoked. There must be a legal base, and there must also be an apology to Kurds for this language ban.”

When Tanrıkulu stood accused of PKK membership at the age of 15 during the early 1980s, his mother had to learn a few words of Turkish in order to be able to see her son. When he had to smile at her Turkish, he was beaten until he fell into a coma.

In the Diyarbakır prison, the visiting area had posters saying “Speak Turkish, speak a lot.” This ban on Kurdish was continued in Eskişehir prison, where he was sent in 1987:

“Kurdish was forbidden. If we spoke Kurdish on the telephone, the connection was cut and we were given disciplinary punishments. Three disciplinary punishments meant that a prisoner would not be eligible for a reduced sentence.”

Finally, three months ago, Tanrıkulu was taken to Kandıra prison after taking part in a demonstration at Taksim Square. He was arrested for “spreading propaganda of an illegal organisation” and remained in prison for around three months. In this prison he did not encounter any bans on Kurdish, either on the phone or during visits.

According to the Radikal newspaper, the government is preparing to make a change in Article 88 of the Penitentiary Regulations, allowing detainees and prisoners to speak Kurdish in telephone conversations. In order to make use of this right, it will be enough to state that one does not know Turkish. The telephone conversations will be recorded.

Lawyer Sezgin Tanrıkulu, former president of the Diyarbakır Bar Association, finds this draft law problematic. The draft foresees that, if the recorded conversations show evidence of a criminal act, the person concerned will not be allowed to use “any language but Turkish” again.

Tanrıkulu says, “This means that Kurdish is still considered a criminal language,” and adds:

“This is wrong in the extreme. If there was anyting criminal in a telephone conversation, whatever language the conversation was in, there are relevant sanctions in the regulations. There are bans on visits. There cannot be a separate ban according to language. If the same crime was discussed in Turkish, would they ban the use of Turkish?”

Meanwhile, the ban on Kurdish continues in the political arena. A criminal court of peace in Manisa, western Turkey, has sentenced a parliamentary candidate for the general elections in July 2007 to a fine of 3,000 Turkish Lira.

Şah İsmail Özocak was an independent candidate supported by the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) in the general elections. He stands accused of spreading propaganda in Kurdish at a pre-election gathering on 15 July. Özocak rejects this, saying that he does not speak Kurdish, and that he has a CD recording of the gathering.

“All I did was introduce our visitors to the people in Kurdish and Turkish. How can you describe this as propaganda?”

He went on to say:

“Suddenly, the government has started Kurdish broadcasts on TRT Şeş. If one wants to bring more democracy, then anti-democratic structures need to be abolished, and this has to be guaranteed constitutionally. As long as this does not happen, we will continue to be accused of spreading propaganda in a language we do not speak.”

Özocak, the province chair of the Labour Party (Emek Partisi) in Manisa. Under the Political Party Law he was punished for six months, later reduced to five months and then converted to a fine, for violating Articles 43 and 81. These articles ban the use of any language but Turkish for political propaganda. (BIA, January 15, 2009)

TRT 6, en manque de spectateurs?

D’après une information de l’agence de presse DIHA, la direction de la chaîne TRT 6 rencontrerait quelques difficultés pour se trouver un public et proposerait de payer les femmes kurdes en contrepartie de leur présence sur les plateaux télés. La difficulté se poserait essentiellement pour le show télévisé “Rojiname”, animé  le matin par la chanteuse kurde Rojîn.

Mme Seve Demir, mère kurde qui habite le quartier Zeytinburnu à Istanbul, a ainsi été contacté par une de ces connaissances qui sert d’intermédiaire à la chaîne pour assister au show matinal de Rojîn en contrepartie de la modique somme de 350 TL. “Ils m’ont dit que je serais accompagnée chaque matin par leurs services et que je perceverais 350TL par mois. Ils m’ont également demandé d’amener, si possible, 20 personnes avec moi. Je leur ai dit que je chercherais et que je leur donnerais de mes nouvelles. Seulement, j’ai téléphoné à la chaîne pour leur dire que je ne participerais pas” a déclaré Mme Seve Demir.

“Si le parti au pouvoir est sincère, qu’il mette un terme aux opérations militaires”

” Mes deux fils sont en prison et je vis dans des conditions difficiles. Mon proche qui sert d’intérmédiaire à la chaîne m’a dit que je pourrais gagner de l’argent en participant aux émissions. Ils sont revenus l’autre jour pour me demander la raison de mon refus. Je leur ai dit que cette chaîne n’était pas dans l’intérêt des Kurdes, que l’AKP faisait quelques investissements en vue des prochaines élections municipales. Si le parti au pouvoir est sincère, qu’il mette un terme aux opérations militaires. Tant que les opérations militaires n’ont pas été mises à leur terme, vous pourriez me donner ce que vous voulez que je ne participerais toujours pas à cette chaîne leur ais-je dit” a expliqué Mme Seve Demir à l’agence de presse DIHA.

“Mon fils a perdu la vie pour défendre sa langue et son identité”

Expliquant que l’un de ces fils avait décidé de rejoindre le PKK pour défendre sa langue, sa culture, son identité et qu’il y avait perdu la vie, Mme Demir a déclaré: “J’ai payé le prix pour ma langue et mon identité. Je n’irais pas vendre mon honneur, ma dignité pour quelques sous. Je n’aurais pas la conscience tranquille”. Selon Seve Demir, tant que les opérations militaires perdureront et que le kurde ne sera pas autorisé dans les établissements scolaires, l’existence de la chaîne TRT 6 n’aura que très peu de sens et d’intérêt. “Nous ne voulons pas de chaîne comme celle de TRT. S”ils parlent de justice, alors qu’ils se demandent ce que les Kurdes veulent” a-t-elle également ajouté. 

“Si Rojîn a un honneur, qu’elle cesse de travailler à TRT 6″

Rappelant qu’il était toujours interdit de parler le kurde dans les prisons et qu’il était encore impossible d’attribuer des prénoms kurdes, Mme Seve Demir a  martelé qu’elle ne regarderait pas la chaîne tant que ces interdits ne seront pas supprimés. “Tant que ces interdits ne seront pas relevés, je ne regarderais pas cette chaîne. En distribuant des pâtes, du charbon, des ampoules aux Kurdes, l’AKP nous considère comme des mendiants. Il nous place dans la mendicité. Les Kurdes ne doivent pas tomber dans le panneau. Et je ne comprends pas comment Rojîn a pu accepter de travailler pour la chaîne alors même que le kurde est toujours interdit. Si Rôjîn avait un peu d’honneur, elle abanderonnait l’idée de travailler pour TRT 6″. (bersiv.com - Source: agence de presse DIHA, 13 janvier 2009)

Özocak does not know Kurdish but condemned for "propaganda in Kurdish"

Manisa Criminal Court of Peace Num.2 condemned Şah İsmail Özocak to a fine of 3 thousand liras. Özocak was an independent candidate for MP for Manisa supported by DTP in the last general elections. Özocak was condemned for making election propaganda in Kurdish despite the fact that he does not know Kurdish.

Özocak said "I have the CDs of the rally used as evidence. Only the guests were introduces to the public in Turkish and Kurdish, there were no speeches in Kurdish".

Özocak said "The government hastily put a state TV channel in Kurdish on before the elections. If they are planning democratic reforms they should remove the antidemocratic ones first. Otherwise people will be charged with making propaganda in a language they don’t even know”.

Özocak is the Manisa city chair of Labour Party (EMEP) and was condemned to 6 months prison. The prison sentence was then commuted to 3000 lira fine. (antenna-tr.org, January 13, 2009)

Tirs d'artillerie turcs et iraniens sur le Kurdistan irakien

Les artilleries iranienne et turque ont bombardé mardi et mercredi des positions des séparatistes kurdes du PKK au Kurdistan irakien (nord), sans faire de victime, a indiqué mercredi à l'AFP le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"Hier et aujourd'hui (mardi et mercredi, ndlr), il y a eu des tirs périodiques d'artillerie iranienne sur des villages proches de la frontière iranienne, Rizga, Mardo et Knaira, dans le district de Qalat Diza", dans la province irakienne kurde de Souleimaniyeh, a déclaré à l'AFP le porte-parole du PKK, Ahmed Denis.

"Il y a également eu des tirs de l'artillerie turque sur le district de Sidikan, près des frontières turque et iranienne", a-t-il ajouté.

"Pour l'instant, nous n'avons pas d'information sur des victimes", a précisé M. Denis.

Des milliers de militants du PKK, en lutte ouverte contre le gouvernement d'Ankara, et de son organisation soeur iranienne PJAK, sont réfugiés dans les montagnes du nord de l'Irak.

Le 5 janvier, l'aviation turque et l'artillerie iranienne avaient déjà bombardé des positions du PKK au Kurdistan irakien.

Le responsable du PKK avait alors critiqué la position du gouvernement irakien à Bagdad. "Comment peuvent-ils laisser un autre pays bombarder leur propre pays ?" avait-il demandé.

Et le 28 décembre, des avions de chasse turcs avaient également bombardé le Kurdistan, à la frontière entre l'Irak, l'Iran et la Turquie. (AFP, 14 jan 2009)

Kurdish Question Key to Ergenekon Investigation

Akin Birdal, human rights activist and Diyarbakir MP for the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), has termed the Ergenekon investigation a “great opportunity” for the solution of the Kurdish Question, provided, he argued, that the roots of the Ergenekon organisation in the clandestine Susurluk network of the 1990s were investigated.

According to MP Birdal, the arrest of İ brahim Şahin and other high-ranking former soldiers offers the opportunity to shed light on many human rights violations and extrajudiciary killings. He mentioned the events of Newroz in 1992 and the bombing of a bookshop in Şemdinli, Hakkari in 2005, an event in which gendarmerie officers were involved.

Birdal announced a press briefing for 14 January; the party would demand the trial of the Ergenekon coup planners, the investigation of rights violations towards the Kurdish people in the context of Ergenekon, as well as the trial of those in the military and civil bureaucracy responsible for such violations. He spoke about the assassination of Kurdish intellectuals, journalists and politicians.

Birdal expressed his hope for a solution to the Kurdish issue if there was enough political will to get to the bottom of the Ergenekon network. He further announced that he him self, as well as several other Kurdish citizens were planning to reapply as third-party plaintiffs in the Ergenekon trial. They had been rejected in October 2008.
Referring to the Gladio paramilitary organisation in Italy, Birdal claimed that Turkey was the only NATO member not to have dealt with its own clandestine organisation. According to Birdal, the state fed this organisation with its constant need to create enemies.

Birdal added that an in-depth investigation and trial of Ergenekon would have to be followed by the creation of a new, democratic and civil constitution.
When Akin Birdal himself was president of the Turkish Human Rights Association (IHD), he was shot and severely wounded by a Semih Tufan Gülaltay in May 1998. Gülaltay was said to have acted for the Turkish Revenge Brigade (TİT) and was arrested as part of the Ergenekon operations. (BIA, 12 January 2009)

Deputies of DTP face a barrage on immunities

Twenty deputies from the Pro-Kurdish Democratic Society Party, or DTP, face a total of 97 applications to have their parliamentary immunity revoked for reasons that vary from asking for water in Kurdish to playing Kurdish songs.

According to reports, 20 of the 21 DTP deputies face between two and six separate applications to withdraw their immunity from prosecution. All applications were filed for actions that took place during the election campaign before the July 22, 2007 general elections and after. Only Akın Birdal, DTP’s Diyarbakır deputy, has no such application against him.

The applications were sent to Parliament’s Constitution Commission, which in turn postponed all the applications to th e end of the parliamentary term.

One of the most surprising of the applications was filed against deputies from the Muş province, Nuri Yaman and Sırrı Sakık.

Both are said to have violated the Political Parties Law, which bans the use of Kurdish. Sakık is said to have asked for water in Kurdish while on the campaign trail and Yaman was said to have saluted a crowd in Kurdish before proceeding with his speech in Turkish.

Diyarbakır deputy Selahattin Demirtaş allowed a Kurdish song, "Le Amede," to be played while he was opening his election campaign bureau. The DTP faces other complaints of praising a 'terrorist group' and a 'terrorist leader' for statements about the outlawed Kurdistan Workers’ Party, or PKK, and its jailed leader Abdullah Öcalan. Some are also accused of promoting the PKK. (Hurriyet, January 12, 2009)

Leyla Zana a dédié sa récompense aux femmes kurdes

L'association des droits de l'homme de Diyarbakir à décerné la récompense de l'année à Leyla Zana : "c'est le droit qui fait que l'homme est un être humain" a déclaré son président, Muharrem Erbey, lors de son discours d'inauguration, avant de décerner le prix des droits humains à l'ancienne députée du DEP qui lui répondit en l'assurant vouloir continuer à lutter contre l'injustice aussi longtemps qu'elle le pourra, tout en dédiant sa récompense aux femmes kurdes.

Leyla Zana, qui a souligné toutes les privations que le peuple kurde s'imposait pour défendre son identité a poursuivi son discours par ces mots : "le combat de ce peuple est un combat pour la liberté" ; montrant toute sa satisfaction d'avoir reçu, "pour la première fois" cette récompense, elle en souligna l'importance à ses yeux :"J'accepte ce prix au nom de la femme kurde et au nom des mères des victimes ; cette récompense est une récompense digne pour un peuple digne".

Leyla Zana a également fait part de son intention de ne jamais vouloir quitter sa terre natale, malgré les 10 années d'emprisonnements auxquelles elle vient d'être condamnée : "Je vais rester et je vais me battre, jusqu'à la fin " a-t-elle conclu sous les applaudissements. (Kurdish Info, 12 Janvier 2009)

Le président du Kurdistan irakien rencontre des émissaires turcs sur le PKK

Le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a rencontré des émissaires turcs après une série de bombardements récents par l'aviation turque des positions des rébelles kurdes du PKK sur ce territoire, a annoncé dimanche son bureau.

M. Barzani et le ministre adjoint des Affaires étrangères turc Murat Ozcelik se sont vus samedi à Erbil, la capitale du Kurdistan, pour discuter de la coopération contre les bases arrières des rébelles, indique le bureau du président kurde dans un communiqué.

"Cette visite a permis de jeter les bases d'un futur dialogue concernant les problèmes entre la région kurde et la Turquie et de travailler à résoudre ces problèmes et (apaiser) les tensions", a déclaré à des journalistes Safin Dizayi, responsable des questions internationales au sein de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK, parti kurde nationaliste).

Les négociateurs turcs devraient à nouveau se rendre au Kurdistan dans l'avenir, a-t-il ajouté sans donner de détails.

Les deux parties ont également abordé la situation générale de l'Irak, près de six ans après l'invasion américaine, selon le communiqué.

La rencontre de samedi intervient après une rencontre, le 24 décembre à Ankara, du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki avec le président turc Abdullah Gül. Les deux hommes avaient discuté de la manière d'aborder le problème des rebelles du PKK terrés dans le nord de l'Irak. (AFP, 11 jan 2009)

Diyarbakir Mayor Baydemir's talk investigated

Mayor of Diyarbakır Greater City Council and DTP (Democratic Society Party) member Osman Baydemir’s words are under investigation once again. Diyarbakır security centre complained and public prosecution is examining his statement “Those who recognise the language and culture of this people will one day recognise the name of this land too”. 

Baydemir's statement “Those who refused to accept the culture and identity of this people, accepted it after 20 years of struggle. They will recognise the name of this land too if the struggle continues.” Prosecution may file a case against Baydemir for “disrupting the integrity of the country and using PKK’s language”.

Lütfi Dağ who spoke in Kurdish at the same meeting and said “We want all councils of Kurdistan not only one or two cities” faced investigation too. Two songs played at the meeting ‘Oramar' and ‘Zap Resistance' are under investigation as well.( antenna-tr.org, January 8, 2009)

Les troupes turques ont organisé 373 opérations en un an

Le quartier général de la guérilla kurde (HPG) a rendu public le bilan de guerre de l'année 2008. D’après ce bilan, les forces armées turques ont organisé 373 opérations en un an, et ce en collaboration avec l’Iran.

Le nombre de soldats tués s’élèvent à 1215, parmi lesquels 1 lieutenant-colonel, 4 majors et un capitaine. A cela, il faut ajouter 36 policiers, 11 gardes et une équipe spéciale. En incluant les membres de l'organisation secrète de la gendarmerie, les guérilléros ont annoncé le chiffre de 1328 morts du côté de l'armée turque.


L’année qui vient de s’écouler a vu au total 70 attaques aériennes être menée. 103 attaques au mortier et à l'obus ont aussi eu lieu. Lors de ces attaques un nombre important d’habitations appartenant à des civils ont été endommagées,  beaucoup de personnes blessées et des milliers de mètres carrés de terres ont été réduits en cendres.

Par ailleurs, l’HPG annonce la destruction des 6 hélicoptères et d'un F-16.

Le même rapport fait état de 158 guérilléros tués. (Kurdish Info, 4 janvier 2009)

Une campagne de pétition en France pour la solidarité avec Leyla Zana
    
"Leyla Zana'ya 45 yıl daha hapis istemi"...  45 ans de prison requis contre Leyla Zana, titrent tous les journaux turcs en ce début de janvier 2009 !

"Le procureur a décidé de faire appel auprès de la cour de cassation de la condamnation, jugée trop faible, de Leyla Zana qui s'était vue infligée d'une peine à 10 années de prison pour appartenance à  une organisation interdite en raison de 9 discours prononcés durant la même année à Diyarbakir, Batman, Bingöl et devant le Parlement Européen. Le procureur demande 5 ans d'emprisonnement par discours prononcé, soit 45 ans de prison".

Avant même cet appel, Dimitrios Papadimoulis, député européen  (GUE/NGL) avait posé une question écrite à La commission européenne : " Mme Leyla Zana, d'origine kurde, lauréate en 1995 du prix Sakharov pour la liberté de l'esprit décerné par  le Parlement européen, a été à nouveau incarcérée. Un tribunal de Diyarbakar l'a jugée coupable et lui a infligé une peine de réclusion de dix ans pour infraction à l'article 301 du code pénal turc et à la loi antiterroriste, parce que, dans neuf allocutions qu'elle avait prononcées, elle se serait "indirectement exprimée" en faveur du PKK. Leyla Zana, âgée de 47 ans, a déjà passé dix ans en prison (1994-2004), avec trois autres anciens députés kurdes, pour complot avec le PKK. Le Parlement européen a émis à maintes reprises des résolutions concernant le cas de Leila Zana, où il a exprimé sa solidarité à son égard. La Commission estime-t-elle que l'article 301 du code pénal turc doit être abrogé? Comment juge-t-elle la situation actuelle des droits de l'homme en Turquie? Quelles mesures entend-elle prendre pour assurer la protection de Leyla Zana?".

Danielle Mitterrand, Présidente de France Libertés, Michel Rocard, ancien Premier Ministre, Député européen, Edmond Hervé, ancien Ministre, Sénateur d’Ille-et-Vilaine, Philippe Tourtelier, Député d’Ille-et-Vilaine, Jean Cornil, Député, Chambre des Représentants de Belgique,  Luisa Morgantini, vice-présidente du Parlement européen,  Bernard Poignant, député européen, maire de Quimper, Roselyne Le François, Marie-Arlette Carlotti, Feleknas UCA, Frieda Brepoels, Députées européennes, Vittorio Agnoletto, Roberto Musacchio, Giusto Catania, Vincenzo Aita, députés européens, Jean-Louis Tourenne, Président du Conseil général d’Ille-et-Vilaine, Daniel Delaveau, Maire de Rennes, Christian Guyonvarc’h, vice-président du Conseil régional de Bretagne, ont pris la tête d'une pétition proposée par les Amitiés kurdes de Bretagne pour demander au Président de la République de Turquie, au Premier Ministre et au Président de la Grande Assemblée, de s'opposer à une nouvelle incarcération de Madame Leyla Zana, d’arrêter les poursuites et d’engager résolument la Turquie sur la voie de la démocratie et de la paix.

Nul doute que nombre de personnalités, injoignables durant cette période de fêtes et de congés, vont se joindre à ces premiers signataires  connus pour leurs nombreux combats en faveur des droits humains et pour la liberté d'expression.

Tous les amis  de Leyla Zana, quelle que soit leur nationalité, tous les amis du peuple kurde, tous les associations, ONG, syndicats, partis politiques, tous les militants pour les droits humains et la liberté d'expression, toute personne qui se sent concernée par cette condamnation inique, sont invités à signer cette pétition dont on peut prendre connaissance en cliquant sur http://www.amitieskurdesdebretagne.eu

Signez, faites signer la pétition pour s'opposer à une nouvelle incarcération  de Leyla Zana, l'ex députée kurde de Diyarbakir, et pour demander à la Turquie de s'engager résolument sur la voie de la démocratie et de la paix. (André Métayer, amitieskurdesdebretagne.eu, 7 janvier 2009)

Kurdish allowed to officials, banned to Kurds

The letters W, Q and X are on the list of the banned in Turkey according to laws. While thousands of people get condemned for using those letters and that includes DTP’s mayors who are condemned for celebrating people’s festivals Prime Minister Erdoğan violated the law in making a statement to TRT's Kurdish Channel.

Erdoğan celebrated the TV channel in Kurdish and said 'TRT ŞEŞ bi xêr be’ which made the front pages of many newspapers. Some remembered the boy who was refused entry to Turkey recently on the grounds that his name was Welat. Thousands of people have faced investigations or prosecutions on the grounds that using the letters W,Q and X was making propaganda for the organisation. Some of these cases still continue.
 
Examples of ban on Kurdish reported in the media:

- In 2001 university students who signed petitions demanding education in their mother tongue were disciplined, hundreds of them were removed from universities. 6 students were given a total of 35 years and 6 months prison sentence. (27 December 2008)

- Diyarbakır’s Kayapınar Local Council named three newly built parks with Kurdish names Kayapınar District Administrator banned the names. Kayapınar Council’s had named parks with Kurdish names before that had been banned by Diyarbakır Administration. (20 November 2008)

- DTP Kırşehir city chairman Yüksel Han was condemned to 6 months prison sentence over a banner in Kurdish 'Roja 8'ê Adarê ya Jinan Pîroz be' held up at a celebration by Teachers Union for International Women’s Day. (20 November 2008)

- Diyarbakır Kayapınar Local Council wanted to name 5 local parks with flower names in Kurdish, Diyarbakır Governor Hüseyin Avni Mutlu stopped it. Governor Mutlu accepted only one  of the five names. (14 August 2008)

- In Urfa's Viranşehir district a citizen was prevented from naming his kid in Kurdish on the pretext that the computer did not have the character 'î'. Ramazan Silgir wanted to register his 7 month boy 'Jîyan' (Life in Kurdish) at Viranşehir Birth Registration Office. Staff in the registration Office wrote the name with “i” saying that there was no letter 'î' in the keyboard. (25 September 2008)

- Ay family in Diyarbakır’s Kocaköy town was refused an identity card for 7 year old girl Berxwedan for he has one of the banned letters 'X', 'W' and 'Q' in her name. Berxwedan needs and ID to be registered to a primary school. (19 September 2008)

- 7 year old Welat Dağ travelled to Istanbul with his mum and two siblings on 15 June from Germany where they live. However while the two siblings and the mother were allowed to enter Turkey Welat was sent back to Germany. The reason was that the name Welat was banned. (19 June 2008)

- DTP Kars city chairman Mahmut Alınak committed that crime many times. He was fined and went to prison refusing to pay the fine. He was before Kars Court on 2 December. Alınak was on trial for Kurdish music played from the election bus. He and 3 friends were condemned to 6 months prison sentence each. Alınak faced a trial for sending PM Erdoğan a letter in Kurdish explaining the problems of the city on 25 May 2007. Alınak was given 6 months sentence in 2008. Alınak was given another 6 months for posters in Kurdish up in DTP’s city Office. Alınak refused to pay fine and went to prison. The latest case against him was over the letter “W” in Newroz.
(www.antenna-tr.org, January 6, 2009)

Kurdish Broadcast in Public TV Stirs Controversy

Scholars and activists welcome the new Kurdish channel in state television and ask for improved rights to private channels amid reactions from main opposition party and some circles of the Kurdish movement.

Republican People's Party (CHP) president Deniz Baykal criticized the incentive, saying, "the state shall remain blind to ethnic identities of citizens" and spending public money to that end.

"Public broadcasting should benefit all citizens. Politicians must review their approach to notions like state of law and rights of citizens, plurality and equality," professors Özden Cankaya of Galatasaray University, told bianet.

"This channel could provide an opportunity to bring education services to Kurdish speaking population in Turkey, who are deprived of such for a long time. I would also contribute to efforts of peace."

Turkish Radio and Television (TRT) begin broadcasting in Kurdish on January 1st, through the newly established TRT 6. Consisting of programs aimed at children and women as well as cultural and news bulletins, the new channel is on air 12 hours a day. Renowned Kurdish artists such as musician Rojin take part in the broadcast.

While the government promotes TRT 6 as a part of its plans to recognize cultural plurality in the country, some criticize the move as insincere and as a political trick to win Kurdish votes before the upcoming local elections in March.

Lack of a sound lawful base for the broadcast provides grounds for this argument. A procedure for TV and radio broadcasts in "languages other than Turkish that are traditionally used by Turkish citizens were established in 2006.

On the other hand, the foreseen broadcasts were limited to 45 minutes a day, subtitles in Turkish were mandatory and programs aimed at children were banned. Local TV stations like Gün TV faced pressures and prosecutions upon claims of violating this code.

"Without a new law, introduction of TRT 6 won't benefit us" said Ahmet Birsen of Gün TV.

"Our channel was closed for a year for airing Şivan Perwer's song Xalo. Now, it was on TRT 6 on its opening day. Implementation of the law remains arbitrary."

Reiterating the argument, pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) MP Gültan Kışanak insisted that without recognizing the same rights for private channels, TRT 6 would remain a hoax to undermine their struggle for cultural rights.    

On the other hand, president of the Women's Center (KA-MER) in Diyarbakır, Nebahat Akkoç, welcomed the incentive as an important step.

"We'll intervene to influence the content of the broadcast. Women in could benefit from TRT 6 if they could learn their rights in their own language." (BIA, January 6, 2009)

Bombardements turcs et iraniens sur le Kurdistan irakien

L'aviation turque et l'artillerie iranienne ont bombardé lundi des positions du PKK dans le nord de l'Irak, a indiqué à l'AFP le responsable des relations extérieures du groupe. "L'aviation turque et l'artillerie iranienne ont bombardé nos positions entre 19H00 et 20H00 (16H00 et 17H00 GMT). Les Turcs ont frappé Akouwan, et les Iraniens ont bombardé Maradou", deux localités du Kurdistan irakien, a déclaré Ahmed Denis, le responsable des relations extérieures du PKK.

"Nous n'avons pas d'informations sur des victimes", a précisé M. Denis.

Le responsable du PKK a critiqué la position du gouvernement irakien à Bagdad. "Comment peuvent-ils laisser un autre pays bombarder leur propre pays ?" a-t-il demandé.

Le 28 décembre, des avions de chasse turcs avaient bombardé des positions du PKK au Kurdistan irakien, à la frontière entre l'Irak, l'Iran et la Turquie. Et les 16 et 17 décembre, l'armée turque avait bombardé des cibles du PKK dans le nord de l'Irak.

Les sites visés se trouvaient dans les montagnes de Qandil, une place-forte des rebelles kurdes de Turquie.

L'armée turque effectue régulièrement des raids aériens contre des bases du PKK dans le nord de l'Irak avec l'aide de renseignements fournis par les Etats-Unis, alliés de la Turquie au sein de l'Otan. (AFP, 5 jan 2009)

Prosecutor wants 45 years for Leyla Zana

Former MP Leyla Zana has been condemned to 10 years prison sentence for her 9 public speeches she made in Batman, Bingöl, Diyarbakır and European Parliament. The prosecutor appealed to the high court arguing that Zana should be condemned to 45 years.

Prosecutor argued that Zana defended Ocalan and justified the actions of PKK, and she committed crime on behalf of the organisation acting as the organisation wanted.

If High Court reverses the decision of the lower court Zana may get 45 years on top of the existing 10 years. (antenna-tr.org, January 2, 2009)

DTP Submits Bill To Remove The Obstacles Before Kurdish

Interpreting the latest move by the ruling party to start a Kurdish TV channel as a move towards strengthening its position in the coming elections, the Democratic Society Party (DTP) submitted a bill to the Parliament expand publishing and broadcasting in Kurdish.

The Turkish Radio and Television (TRT) increased the Kurdish Broadcasting that has been half an hour everyday since June 7, 2004 to twelve hours by setting up a separate channel.

The TRT 6 began broadcasting yesterday (January 1) with songs by Nilüfer Akbal and Rojin. Thus the new Kurdish TV channel became official.

Moreover, the DTP directed a question at the Prime Minister regarding the constitutional and legal fate of the Kurdish letters.

The DTP says the problems the Kurdish language is facing cannot be removed simply broadcasting in Kurdish from the state TV. They launched an initiative to remove all the constitutional and legal obstacles before the Kurdish language.

Hasip Kaplan, DTP’s Şırnak deputy, prepared a bill for the inclusion of the letters x, w, q in the alphabet and the removal of all the obstacles before the Kurdish language. In addition to it, Gültan Kışanak, DTP’s Diyarbakır deputy, prepared a bill that will enable the Kurdish language to be used in the public space.

According to yuksekovahaber.com from the province of Hakkari in the eastern Turkey, Kaplan thinks that if these bills are passed then these problems will go away.

Finally İbrahim Binici, DTP’s Şanlıurfa deputy, directed a formal question at Prime Minister Erdoğan to find out if the legal obstacles before the Kurdish language will be removed. (BIA, January 2, 2009)

State TV’s Kurdish Broadcasting Begins Officially

The Turkish Radio and Television (TRT) increased the Kurdish Broadcasting that has been half an hour everyday since June 7, 2004 to twelve hours by setting up a separate channel.

The TRT 6 began broadcasting Yesterday (January 1) with songs by Nilüfer Akbal and Rojin. Thus the new Kurdish TV channel became official.

In the Kurdish program, the messages of President Gül and Prime Minister Eroğan were given in Kurdish with subtitles and dubbing.

Gül said, “I am very pleased to see the TRT is broadcasting in different languages and dialects that our people use. I see that in our cultural life, there are many books, magazines, newspapers, songs and etc in Kurdish. However, the fact that the TRT started doing the same is more meaningful. I am hoping that this will reinforce our unity.”

The programs will be in “Kurmanci” dialect in the beginning, but later they will also be done in Zaza and Sorani dialects as well. Prime Minister said the TRT may also launch channels in Arabic and Persian this year.

Completing his message in Kurdish, Erdoğan said that this move was going to support peace and reinforce the bonds. It will help our democratization by improving and deepening it further.”

While the deputies from the Justice and Development Party (AKP) showed up in great numbers in the reception of the opening for the Kurdish channel, the deputies from the Democratic Society Party (DTP) did not join it.

Responding to the questions by the journalists, Ertuğrul Günay, Minister of Culture, mentioned the names of various Kurdish artists and intellectuals such as writer Mehmet Uzun, singer Ahmet Kaya and poet Ahmet Arif.

Mahmut Alınak, former deputy for the provinces of Şırnak and Kars, criticized the Prime Minister for presenting this move as a development.

Reminding that he was punished for playing Kurdish music during an election period by the Kars Criminal Court of First Instance with three more people, Alınak said, “The state made this move because it could no more go on with the century long ban. Since it could not silence technology the Kurdish TV channels that already exits, it will try to reduce their influence. (BIA, January 2, 2009)

La Turquie lance une chaîne de télévision publique en langue kurde

La Turquie a lancé jeudi sa première chaîne de télévision publique émettant 24 heures sur 24 en kurde, le Premier ministre prononçant quelques mots dans cette langue autrefois interdite dans le pays.

La chaîne de télévision publique kurde, TRT 6, est née à 19h (17H00 GMT), l'image du drapeau turc apparaissant à l'écran sur fond sonore d'hymne national, suivie par un concert du chanteur populaire kurde Rojin.

Un peu plus tôt jeudi, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan est devenu le premier dirigeant turc à s'exprimer en kurde dans un cadre officiel, déclarant dans cette langue: "que TRT 6 soit bénéfique" lors d'une conférence de presse.

Le lancement de la chaîne marque un changement de politique dans un pays où parler kurde était interdit jusqu'en 1991. Sous la pression de l'Union européenne en faveur des droits de la minorité kurde, la télévision publique a commencé à diffuser des documentaires et des informations en langue kurde en 2004, mais seulement à raison d'environ une demi-heure par semaine.

La nouvelle chaîne apparaît comme une tentative pour éloigner les téléspectateurs de la chaîne de télévision kurde Roj, diffusée par satellite.

Roj est populaire parmi les 14 millions de kurdes de Turquie, mais les membres du gouvernement l'accusent de diffuser ce qu'ils estiment être la propagande du PKK, le Parti des Travailleurs du Kurdistan, qui se bat pour l'autonomie dans le sud-est de la Turquie depuis 1984, et est classé comme une organisation terroriste par les Etats-Unis.

Le parti politique kurde légal en Turquie, le Parti de la Société Démocratique (DTP), a boycotté le lancement de la chaîne de télévision jeudi, accusant le parti au pouvoir de vouloir s'en servir pour gagner des votes kurdes en vue des élections locales prévues en mars prochain.

TRT 6 diffusera des documentaires, des films, et des séries populaires turques doublées en kurde, ainsi que des clips musicaux d'artistes kurdes. (AP, 1 jan 2009)

670 rebelles kurdes abattus en 2008, selon un bilan de l'armée

L'état-major turc a annoncé jeudi sur son site internet que l'armée turque a tué 670 rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) en 2008 au cours d'accrochages en Turquie et d'opérations militaires effectuées dans le nord de l'Irak où le PKK dispose de bases arrière.

Deux-cent-dix-huit "terroristes", dénomination officielle des rebelles, ont été capturés vivants et 174 autres se sont rendus aux forces de l'ordre, souligne l'armée turque.

Environ 200 kg d'explosifs appartenant au PKK ont par ailleurs été saisis par les forces de sécurité à travers la Turquie, ajoute l'état-major.

L'armée ne donne pas de bilan pour le nombre de militaires tués, mais ceux-ci sont estimés à plusieurs dizaines pour l'année 2008.

Le PKK est un mouvement kurde basé principalement dans le sud-est de la Turquie, peuplé majoritairement de Kurdes, et dans le nord de l'Irak. Il mène depuis 1984 une lutte armée contre Ankara, qui a fait environ 44.000 morts, pour une majeure partie des rebelles.

L'armée turque effectue régulièrement des raids aériens contre des bases du PKK dans les montagnes du nord de l'Irak, avec l'aide de renseignements fournis par les Etats-Unis, alliés de la Turquie au sein de l'Otan. Elle y a aussi mené une courte incursion terrestre en février dernier. (AFP, 1 jan 2009)


Minorités / Minorities

Hate speech and racism: Turkey’s ‘untouchables’on the rise

You keep going in circles because all of the basic elements (such as the Constitution and laws and the reigning mentality within the judiciary) remain untouched or are changed only cosmetically because of fear or useless compromises.

Last week, the chief prosecutor in Ankara launched an investigation into a public apology campaign that now has more than 26,000 signatures. Those who signed it apologize individually for what they call the "Great Catastrophe" that took place in 1915, during which hundreds of thousands of Armenian subjects of the Ottoman Empire were deported or massacred and their properties confiscated.

The investigation was launched on the request of six people from Ankara, who demanded that the campaigners be punished on the grounds of publicly "denigrating the Turkish nation," based on the "revised" Article 301 of the Turkish Penal Code (TCK). Their "logic" is as follows: "What their conscience does not accept as denial is what the world claims to be genocide. Accusing the 'great Turkish nation' as genocidal amounts to demeaning that very nation."

Under "normal" circumstances, the prosecutor would be expected to throw such a ridiculous request into the waste basket and ignore it. Now, we face a possible case that raises some questions: If the Ministry of Justice gives a go-ahead (as the revised article requires), who will be indicted? Those who initiated the campaign or the 26,000 people who signed it? If the latter is chosen, where will those thousands be tried? In a stadium?

You are again in Kafka-land.

Meanwhile, a couple of days before the investigation, there was another rather remarkable development in Eskişehir, not far from Ankara. Niyazi Çapa, chairman of the Federation of Osmangazi Culture Associations, called a news conference with some members and friends. Wearing local outfits, they posed for pictures. In those pictures, you see people holding placards on which the following slogans were written: "No Armenians and Jews are allowed through this door" and "It is free for dogs to enter." Çapa proudly declared, "We have now shown that dogs are more valuable than them."

A couple of weeks ago, Canan Arıtman, a deputy of the "social democratic" Republican People's Party (CHP) entered the very same ground. Furious over President Abdullah Gül's reaction to the public apology campaign as an "example of free speech," she had alleged that one of Gül's grandparents was actually Armenian.

Justice and Development Party (AK Party) deputy Zeyid Aslan said the following about Jews when commenting on Gaza: "Those who begged for mercy before humankind for the suppression they suffered have now become barbarians. If history repeats itself tomorrow, with what face will they come and beg for mercy?"

These three examples are the most spectacular incidents that emerged recently. If one goes through the press in Turkey, one would easily find cases of racism and hate speech, particularly in response to the deplorable carnage and suffering in Gaza. These are the cases in which there is no longer a distinction between criticizing and condemning Israel's acts and placing Jews on the firing line.

Racism and hate speech is -- albeit rather vaguely -- defined and criminalized in the TCK. Article 216 exists for the prosecutors to act upon. But it is treated as a frozen article that nobody cares or thinks about.

I hope to be mistaken, but I am afraid I have not seen any acts by the judiciary to start preventing the new rise of public racism and hatred, even though the three examples I have mentioned clearly fall into that category.

The absence of legal moves certainly encourages those who want to provoke violence. As is well known, the ongoing carnage in Gaza feeds the rage here in Turkey, where the reactions are most loudly articulated. The absence of prosecution also leads to a situation where the citizens (of Jewish, Armenian and other origins) no longer feel protected. The fear is remarkably visible within the Jewish community in İstanbul.

Ignorant or sensational or insensitive, the Turkish press has only paid attention to this part of the ugly reality that creeps into the Turkish psyche, often seeing racism and ethnic/religious hatred as legitimate. But Ankara must be made aware of the potential of the danger this poses. Who will warn the government, the judiciary? I have no answers but deep concern.(Zaman, Yavuz Baydar, January 28, 2009)

Les juifs de Turquie dans la crainte de l'antisémitisme

La communauté juive de Turquie a déploré au cours des derniers jours une recrudescence des actes antisémites liée au conflit à Gaza, reprochant au gouvernement issu de la mouvance islamiste d'avoir favorisé les dérapages par la véhémence de ses critiques contre Israël.

Depuis le déclenchement par Israël d'une vaste offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 1.330 morts palestiniens entre le 27 décembre et le 17 janvier, les manifestations de soutien aux Palestiniens se sont multipliées en Turquie, pays musulman, mais laïc et allié de l'Etat hébreu.

Parallèlement, plusieurs actes isolés ont pris pour cible la communauté juive locale, présente en Anatolie depuis l'Antiquité et estimée aujourd'hui à 23.000 personnes, dont une importante composante sépharade issue de l'exil dans l'empire ottoman des juifs chassés d'Espagne après 1492.

A Istanbul et Izmir (ouest), deux synagogues ont été couvertes de graffitis antisémites tandis qu'un appelé israélite a été menacé de mort par un sous-officier, a indiqué à l'AFP un responsable de la communauté parlant sous le couvert de l'anonymat.

Des membres d'une association ont été photographiés arborant des panneaux interdisant l'entrée de leurs locaux aux juifs et la presse islamiste radicale a régulièrement imputé aux juifs indistinctement les drames survenus à Gaza.

Même en l'absence d'agressions physiques, ces incidents ont suffi à mettre la communauté en émoi. La semaine dernière, une réunion trimestrielle de ses membres, dont l'audience d'ordinaire ne dépasse pas 100 habitués, a réuni plus d'un millier de personnes venues exprimer leurs craintes.

"Les amis juifs avec lesquels je parle sont tous très inquiets, ils redoutent un attentat à la bombe, une agression", a déclaré à l'AFP Avi Haligua, journaliste juif de la radio stambouliote Açik Radyo.

"Depuis les attentats de 2003 à Istanbul, les juifs sont constamment dans la crainte que la rhétorique antisémite se convertisse en actes terroristes", a estimé le chercheur Rifat Bali, spécialiste de l'histoire des juifs de Turquie.

En novembre 2003, quatre kamikazes affiliés selon la justice à Al-Qaïda ont fait exploser leurs véhicules devant deux synagogues, le consulat du Royaume Uni et une succursale d'une banque britannique, tuant 63 personnes.

On s'inquiète par ailleurs dans la communauté de la vigueur des critiques gouvernementales à l'égard d'Israël -le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a dénoncé des "massacres d'enfants innocents" à Gaza- et des relations établies par Ankara avec le Hamas, considéré par Israël comme un groupe terroriste.

Cinq organisations juives américaines ont reproché aux autorités turques dans un courrier à M. Erdogan d'avoir "enflammé l'atmosphère" par leurs discours, tandis que le quotidien Radikal publiait la lettre d'une psychologue juive exprimant son désarroi devant le laxisme supposé de l'Etat face à l'antisémitisme.

Pour Avi Haligua, ces accusations méritent toutefois d'être tempérées.

"A chaque crise au Proche-Orient, l'antisémitisme refait surface en Turquie. La nouveauté aujourd'hui, c'est que le gouvernement a abandonné la politique traditionnelle turque exclusivement tournée vers l'Occident et a décidé de jouer un rôle actif dans la région", a commenté le journaliste.

"Selon moi, c'est plutôt une chose positive, même si cela peut encourager les manifestations ici", a-t-il poursuivi, tout en reprochant au gouvernement d'avoir "joué sur l'émotion" provoquée par Gaza par démagogie, à l'approche d'élections municipales fin mars.

Répondant à ces inquiétudes, le vice-Premier ministre Cemil Cicek a quant à lui rendu lundi un hommage appuyé à certaines personnalités de la communauté juive et assuré que "tous les citoyens disposent des mêmes droits" en Turquie. (AFP, 29 jan 2009)

Dink Trial Court Took Eight Hearings to Stop Racist Lawyer

Following the eighth hearing in the Hrant Dink murder trial, joint attorney Deniz Tuna evaluated the trial thus:

“The case is not going very well. At yesterday’s hearing Erhan Tuncel (an accused said to have worked as a police informant) announced that he would explain a lot, but then he did not. The court has made some decisions concerning the (illegal ultranationalist) Ergenekon organisation. If any connections are made, perhaps there will be some developments. But at this stage it is difficult to say anything positive.”

At the latest hearing at Istanbul’s 14th Heavy Penal Court in Beşiktaş, defence lawyer Fuat Turgut insulted the joint attorneys, as well as handing out a text to journalists in which he insulted Hrant Dink and the group of intellectuals demanding justice in the case. The text was littered with racist comments. Because Fuat Turgut is a suspect in the ongoing Ergenekon trial, the Dink court has now decided that he will not be representing its defendants anymore.

Turgut was taken into custody as part of the Ergenekon investigation on 22 January 2008, and then released.

Tuna commented on the court’s decision:

“Ever since the court case started, Turgut has been carrying on like this, both in the court room and outside. He was always using denigrating, insulting and racist expression. It seemed as if he had only come for provocation. At most hearings he spent more time defending his racist propaganda than his clients.”

Because these expressions went beyond the legal right to defence, so Tuna, the joint attorneys had objected to Turgut’s behaviour from the start and appealed to the court on several occasions.

“Yesterday the court’s patience was tried too far. Up to now, they have tried to control him by taking him out of the court room.”

Tuna pointed out that the press statement handed out by Turgut contained open racism, death threats, and an insult to a person’s memory. She added that the court would be taking action following Article 151/3 of the Code of Criminal Procedure.

“This article bans lawyers from representing defendants if they are being tried under similar charges. The judge is now applying this article and has filed a complaint about Turgut with the Chief Public Prosecutor’s Office about Turguts written press statement. From now one, Turgut will not be in court. Yasin and Osman Hayal will either have to find a new lawyer or demand one from the bar.”

The next hearing is on 20 April. (BIA, Bawer ÇAKIR, January 28, 2009)

Rappel du Comité des Arméniens de Belgique au PS concernant Emir Kir
 

Le Comité des Arméniens de Belgique vient de diffuser le communiqué suivant concernant la décision du Parti Socialiste de déférer devant son instance disciplinaire, Mme Anne-Marie Lizin, la bourgmestre de Huy, d’inconduite notoire.

"Le Comité des Arméniens de Belgique salue la décision du Parti Socialiste de déférer devant son instance disciplinaire un élu local soupçonné d’inconduite notoire. Pour demeurer démocratique, un parti politique doit en effet garantir l’intégrité de ses membres, surtout de ceux qu’il propose aux suffrages des citoyens.
 
"Il attire cependant l’attention du Président Di Rupo sur le cas autrement plus grave de M. Emir Kir, dont le Tribunal de première instance de Bruxelles (14è chambre), dans un jugement définitif prononcé le 28 octobre 2005 et non réformé à ce jour, a reconnu, preuves à l’appui, qu’il peut en toute légalité être qualifié publiquement de « menteur », « délinquant » et « négationniste ».  Or l’intéressé, qui n’a pas fait amende honorable, demeure à ce jour ministre régional sous les couleurs du Parti Socialiste.
 
"Il conviendrait donc d’examiner ce cas en priorité.
 
"M. Mahmourian, président.
 
"Correspondance : chaussée de Bruxelles, 281-283, 1190 Bruxelles, tél. : 02/340 19 00, fax : 02/372 05 82 mahmourian@armencom.be"

Pétition sur le pardon: le parquet turc renonce à poursuivre

Le procureur général d'Ankara a décidé lundi qu'il n'ouvrirait pas de procès contre les auteurs et les signataires d'une pétition demandant pardon aux Arméniens pour les massacres de membres de leur communauté commis en 1915 en Anatolie, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

"Les opinions divergentes étant protégées dans les sociétés démocratiques au nom de la liberté d'expression, il a été décidé qu'il n'y avait pas lieu de poursuivre" les pétitionnaires, a tranché au terme de deux semaines d'enquête le ministère public, cité par Anatolie.

A la suite de plaintes de particuliers, le procureur général d'Ankara avait lancé le 9 janvier une enquête pour déterminer si la pétition constituait un acte de "dénigrement du peuple turc", un délit punissable d'une peine maximale de deux ans de prison.

Un petit groupe d'universitaires a publié sur internet à la mi-décembre un texte demandant pardon pour les massacres d'Arméniens survenus sous l'empire ottoman, sans qualifier ceux-ci de "génocide", un terme dont l'emploi en Turquie conduit en général à l'ouverture de poursuites pénales.

"Ma conscience ne peut accepter que l'on reste indifférent à la Grande Catastrophe que les Arméniens ottomans ont subie en 1915, et qu'on la nie. Je rejette cette injustice et, pour ma part, je partage les sentiments et les peines de mes soeurs et frères arméniens et je leur demande pardon", dit-il.

Lundi à 11H00 GMT, la pétition avait réuni plus de 28.000 signatures, dont celles de nombreux intellectuels et artistes. (AFP, 26 jan 2009)

12,000 Assyrians March in Berlin for Embattled Monastery

Nearly 12,000 Assyrians gathered in central Berlin on Sunday to protest against the attempts of the Turkish state to confiscate parts of an ancient Assyrian monastery. Two previous demonstrations for the Saint Gabriel monastery were held in Stockholm and Bern.

Assyrians of different church denominations, constituting a sizable diaspora in several European countries, have launched a fierce campaign to stop the attempts to confiscate the monastery's lands. The Saint Gabriel issue has reached several national governments in Europe as well as European Union institutions.

Founded in 397, it is the oldest functioning Christian monastery in the world. It is located on the plateau of Tur Abdin, "The Mountain of the Servants of God," on the Turkish border with Iraq. The see of the metropolitan archbishop of Tur Abdin, Mor Timotheus Samuel Aktas, with its three monks, 14 nuns, and 35 young people who live and study there, it is a religious and cultural point of reference for all Syriac Orthodox Christians, who still preserve ancient Aramaic, the language of Jesus. Every year it welcomes more than ten thousand tourists and pilgrims, many of them Syriacs of the diaspora in Germany, Switzerland, and Sweden.

Now, however, the future of the monastery and the Christian minority is threatened by a series of lawsuits against the monks and the prestigious religious institution. In August of 2008, the leaders of three Muslim villages around the monastery accused the community of proselytism, for having students to whom they can hand down the Christian faith and the Aramaic language. Their case has not yet been accepted by the Turkish court. But the village leaders are also asking that the monastery's land be appropriated and divided among the villages; that a wall be knocked down that was built during the 1990's (when the monastery was on the front of the conflict between the Turkish army and the PKK.

According to the Muslim leaders, there used to be a mosque on the land where the monastery was built.

"The accusation is absurd," says David Gelen, leader of the Aramaic Foundation, "the monastery dates from 397 A.D., about 200 years before the prophet Mohammed and the construction of any mosque whatsoever. And yet the court has considered hearing the case."

Gelen says that he thinks a "campaign of intimidation" is underway against the religious of the monastery. "Bishop, monks, and nuns," Gelen continues, "are always threatened in the most direct way possible by the inhabitants of the village, and they do not dare present themselves at trial or defend themselves in some way. So for some time, the monks and nuns have not had the courage to leave the confines of the property."

"In Turkey," Gelen explains, "freedom of religious expression is guaranteed by the constitution; but those who are not recognized as a minority do not exist, in practical terms. Now the Syriacs, unlike the Greeks and Armenians, are not recognized as a religious minority, although they have been living there for millennia. The purpose of the threats and the lawsuit seems to be to repress this minority and expel it from Turkey, as if it were a foreign object."

The Syriac community has high hopes in the European Union, which on February 11 is supposed to address together with the Turkish government the question of religious freedom and human rights for the non-Muslim minorities present in the country. "We hope not only that our rights will be recognized," David Gelen says, "but we are convinced that for the Turkish state, the time has come to recognize, accept, and protect the cultural multiplicity of the country, instead of fighting it. Turkey must decide whether it wants to preserve a 1,600-year-old culture, or annihilate the last remains of a non-Muslim tradition. What is at stake is the multiculturalism that has always characterized this nation, since the time of the Ottoman Empire."

Since 1923, when the Turkish state was created, the Syriac Orthodox have been dispersed in four countries: Syria, Turkey, Iraq, Iran. Yasar Ravi, president of the Syriac Orthodox community of Antioch, notes that the Treaty of Lausanne guaranteed certain essential freedoms for this minority, but "things have gone differently."

Since that time, there has been a constant exodus of the community toward central and northern Europe, especially Germany (where there are 20,000 Syriacs) and Sweden (70-80,000). In the middle of the 1960's, there were still about 130,000 of them in Tur Abdin; today there are just 3,000.

"We have no territory, we are scattered throughout the world, but we are very united thanks to our linguistic, social, and cultural identity," Yasar Ravi continues. "As history teaches us, religion has always had a dominant role in civilization. Ours is without doubt a very religious people, and we are proud of speaking the language of Jesus: the language that, in terms of its diffusion, was essentially the English of the Middle East." (AINA, January 25, 2009)


Des ONG juives américaines s'inquiètent des actes antisémites en Turquie

Un collectif de cinq organisations juives américaines ont appelé le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à agir contre la montée de l'antisémitisme en Turquie, notamment après l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, rapporte vendredi la presse turque.

Dans une lettre adressée au chef du gouvernement turc, ces organisations, dont le Comité juif américain (AJC, American Jewish Committe), la Ligue anti-diffamation (Anti-Defamation League - ADL) et l'Institut juif pour les affaires de sécurité nationale (Jewish Institute for National Security Affairs - JINSA), s'"inquiètent" de récentes manifestations anti-juives en Turquie, selon le journal Milliyet.

Plusieurs manifestations ont été organisées ces dernières semaines dans les villes de Turquie, officiellement à 99% musulmane mais au régime laïque, pour dénoncer les attaques israéliennes contre Gaza.

"De nombreux événements provoquent malaise et consternation de notre part", écrivent ces organisations, qui citent les manifestations tenues devant le consulat d'Israël à Istanbul et les bannières anti-israéliennes déployées lors de ces rassemblements.

La lettre met aussi l'accent sur les déclarations anti-israéliennes de M. Erdogan et affirme "qu'il y a un lien entre les violentes déclarations des dirigeants (turcs) et la montée de l'antisémitisme" dans le pays.

 M. Erdogan, un ancien militant islamiste arrivé au pouvoir en 2002, a vivement condamné l'offensive israélienne, dénonçant un "massacre d'enfants innocents" à Gaza, au point d'être accusé par la presse libérale turque d'être en faveur du Hamas.

La Turquie n'a cependant pas renoncé à son alliance avec Israël, concrétisée en 1996 par la signature d'un accord de coopération militaire. (AFP, 23 jan 2009)

La journée sur la pénalisation paneuropéenne des négationnismes

Des citoyens allemands, autrichiens, belges, britanniques, espagnols, français, hollandais, luxembourgeois, slovaques  et suisses ont pris part à la journée de réflexion de la Fédération Euro-Arménienne.

La journée de travail et de réflexion organisée par la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie ce mercredi 21 janvier a suscité un grand intérêt dans plusieurs pays européens. Placée sous la Présidence d’Honneur de Mme Martine Roure, vice présidente du Parlement européen, la journée était centrée sur la Décision Cadre récemment adoptée par le Conseil afin d’aboutir à une pénalisation paneuropéenne des négationnismes.

Dans une salle comble (de nombreuses photos disponibles sur le site de la FEAJD), un nombre impressionnant de militants, responsables d’organisations de droits de l’homme ou experts juridiques sont venus d’une dizaine de pays européens prendre connaissance de cette nouvelle disposition pénale européenne et des modalités selon lesquelles elle pourra être transposée dans leurs pays respectifs.

Dans son allocution de bienvenue, Mme Roure a souligné qu’en tant que rapporteur du Parlement européen de la Décision Cadre, elle resterait à l’écoute des conclusions de cette journée de réflexion. M. Csonka, responsable de l’unité « droit pénal » de la Commission européenne a ensuite présenté le texte de la Décision Cadre mais également les limitations que les Etats membres ont ménagé à son champ d’application. M. Csonka a expliqué que cette Décision Cadre avait le mérite d’exister, soulignant les difficultés qui ont pavé le chemin du consensus entre les 27 membres de l’Union. Il a notamment insisté sur le rapport d’étape que devra remettre la Commission à l’issue de la phase de deux ans accordée à l’implémentation de la Décision Cadre. Il a aussi expliqué qu’en cas d’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, les prérogatives de cette disposition se verraient renforcées.

Des praticiens du droit de sept pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Pays-Bas, Slovaquie, Suisse) ont par la suite présenté la jurisprudence et les instruments afférents à la lutte contre le négationnisme dans leurs pays respectifs. Ils ont également tenté d’extrapoler ce qu’apportera à l’existant la transposition de la Décision Cadre dans leur droit positif.

Me Krenc (Belgique), avocat et secrétaire général de l’Institut des Droits de l’Homme du barreau de Bruxelles, s’est livré à une analyse fouillée des dispositions de ce nouveau texte et s’est notamment demandé s’il ne conduisait pas plutôt à une régression juridique au regard des engagements précédents des Etats membres, notamment au regard de la Convention Internationale sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination Raciale.

Rebondissant sur le problème spécifique du génocide arménien – un génocide survenu avant l’existence des juridictions internationales adéquates et qui a précisément provoqué leur mise en place – Me Bezelgues (Allemagne) a milité pour la définition de « listes ouvertes » et révisables de « génocides avérés » ou de « génocides incontestables » afin d’asseoir sur des facteurs objectifs les négationnismes à punir. Il a été soutenu par le Sénateur Roelants du Vivier (Belgique), initiateur d’un projet de loi belge visant à réprimer la négation des génocides arménien et tutsi. Me Lagarde (France) a quant à lui fustigé le lobby des historiens qui « veulent – pour des raisons lucratives – écrire des livres sur l’histoire immédiate » tout en s’exemptant des législations ordinaires sur l’insulte, la diffamation, la diffusion de fausses informations ou le négationnisme.

Les résumés des interventions et leurs enregistrements audio intégraux seront publiés sur le site de la Fédération Euro-Arménienne.

La journée s’est terminée par un dialogue nourri de nombreuses questions de la part d’un public averti.

La réunion a constaté que dans plusieurs pays européens, nous nous trouvons tout près de la promulgation d’une loi pénalisant le négationnisme du génocide des Arméniens ; paradoxalement, la Décision- Cadre donne cette possibilité aux législations nationales, mais leur donne également la possibilité d’y échapper.

« Après l’adoption de la Décision cadre européenne, il serait incompréhensible que les pays qui ont déjà reconnu le génocide des Arméniens excluent la négation de ce même génocide du cadre de la pénalisation » a déclaré Hilda Tchoboian, la présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

« Nous avions vaincu les raisons de la Realpolitik lors de ces reconnaissances en Europe ;  nos pays ont aujourd’hui une obligation de résultat dans la lutte européenne contre ce fléau raciste qu’est le négationnisme, et pour cela ils doivent encore une fois renoncer à leur logique de Realpolitik » a conclu Hilda Tchoboian. (European Armenian Federation, 21 janvier 2009)

Christian monastery in Turkey fights to keep land

In a remote village near the Turkish-Syrian border, a land dispute with neighbouring villages is threatening the future of one of the world's oldest functioning Christian monasteries.

Critics say the dispute, which has become a rallying cry for Christian church groups across Europe, is a new chapter in the long history of religious persecution of the small Christian community by the Turkish state.

Tucked amid rugged hills where minarets rise in the distance, a small group of monks chants in Aramaic, the language of Jesus Christ, inside the fifth-century Mor Gabriel monastery. It is a relic of an era when hundreds of thousands of Syriac Christians lived and worshipped in Turkey.

"This is our land. We have been here for more than 1,600 years," said Kuryakos Ergun, head of the Mor Gabriel Foundation, surveying the barren land and villages from the monastery's rooftop. "We have our maps and our records to prove it. This is not about land. It's about the monastery."

The dispute, on which a court is due to rule on February 11, is testing freedom of religion and human rights for non-Muslim minorities in this overwhelmingly Muslim country that aspires to join the European Union.

The row began when Turkish government land officials redrew the boundaries around Mor Gabriel and the surrounding villages in 2008 to update a national land registry.

The monks say the new boundaries turn over to the villages large plots of land the monastery has owned for centuries, and designate monastery land as public forest. Christian groups believe officials want to ultimately stamp out the Syriac Orthodox monastery.

Their allegations come as the EU has said the ruling AK Party government, which has Islamist roots, needs to do more to promote religious freedom alongside its liberal economic and political reforms.

"This case relates to the political criteria Turkey has to meet to become a member of the European Union," said Helena Storm, First Secretary of the Sweden embassy in Ankara, who has travelled to the monastery to follow court hearings.

"It is important that freedom of religion and property rights for minorities are respected in Turkey," she said.

Local government officials reached by Reuters in the town of Midyat and in the provincial capital of Mardin declined comment on the case, noting it was going through the court.

Prime Minister Tayyip Erdogan has pledged to press ahead with difficult EU reforms, including rights of minorities.

"ANTI-TURKISH"

In the name of Turkey's strict secular laws, authorities have over decades expropriated millions of dollars worth of property belonging to Christians. Syriacs, Armenians and Greek Orthodox Christians -- remnants of the Muslim-led but multi-faith Ottoman Empire -- are viewed by many as foreigners.

Syriacs are one of Turkey's oldest communities, descendants of a branch of Middle Eastern Christianity. These Christians, united by a language derived from Aramaic, are split into several Orthodox and Catholic denominations.

There were 250,000 Syriacs when Ataturk founded Turkey after World War I from the ashes of the Ottoman Empire.

Today they number 20,000. Syriacs migrated throughout the 20th century to Europe, fleeing first persecution by the new secular republic, and later to escape violence between Kurdish separatist rebels and the Turkish military in the southeast.

A local prosecutor in August 2008 initiated a separate court case against the monastery after mayors of three villages complained the monks were engaged in "anti-Turkish activities" and alleged they were illegally converting children to the Christian faith.

Monks say the mayors are instigating anti-Christian feelings by accusing Mor Gabriel of being against Islam. Villagers in neighbouring Candarli, a settlement of 12 humble houses with no paved roads, said they had nothing against Christians and accused the monastery of taking land they need for cattle.

"There is a continued campaign to destroy the backbone of the Syriac people and close down the monastery," said Daniel Gabriel, director of the human rights division of the Syriac Universal Alliance, a leading Syriac group based in Sweden.

"These proceedings cannot take place without the sanction of the Turkish government. If the government wanted to protect the Syriac Christian community they would stop this case," he said.

Many churches and monasteries in southeast Turkey -- known to Syriac Christians as Turabdin or "the mountain of worshippers" -- are now abandoned and in ruins.

"You need people to have a church. Without the community, the church is only a building," said Saliba Ozmen, the metropolitan or bishop of the nearby city of Mardin.

INVASIONS AND RAIDS

The Conference of European Churches, a fellowship of 126 Orthodox, Protestant, Anglican and Old Catholic churches from European countries, has said it is "deeply concerned about the threat to the survival of the monastery." The group has raised the issue with the EU and Turkish officials.

Considered the "second Jerusalem" by Syriacs, Mor Gabriel was built in 397 AD near the border of today's Syria and Iraq.

The ochre-coloured limestone building has seen invasions by Romans, Byzantines, Crusaders and Islamic armies, and the monastery was once raided by the Mongol leader Tamerlane.

After falling into disuse, Mor Gabriel was revived in the 1920s and today it teaches the Syriac faith and Aramaic language to a group of 35 boys, who live and study at the monastery.

By law, Syriacs must attend state schools where teaching is in Turkish, but they can be taught about their own language and religion outside school hours.

Three black-clad monks, 14 nuns and a bishop live within the walls, preserving the ancient Syriac liturgy and tending to the orchards and gardens. They worship in a chapel with Byzantine mosaics. In its heyday, Mor Gabriel housed 2,000 monks and nuns.

Mor Gabriel receives more than 100,000 visitors a year, many of them from the Syriac diaspora in Germany and Sweden.

A trickle of Syriac families have returned in the last few years from the diaspora, encouraged by a drop in violence and Turkey's easing of language and cultural restrictions on its minorities as part of EU-linked reforms.

Syriac church leader Ozmen said there are powerful conservative forces opposed to change in Turkey, but he is optimistic. He pointed to this month's launch of a once-banned Kurdish language channel on state television.

"Multiculturalism has been part of Turkey since the Ottoman times," he said. "It is our best guarantee for the future." (Reuters, Ibon Villelabeitia , January 22, 2009)

Two Years On: Lawyers Summarise Dink Trial

The trial of the murder of Armenian-Turkish journalist Hrant Dink started on 2 July 2007 in Istanbul. In the following, lawyers Fethiye Çetin and Deniz Tuna summarise events of the trial.

Two years have passed since Hrant Dink’s murder. In a report a year ago we evaluated the trial so far thus:

*The murder of Hrant Dink, preparations for his murder, making him a public target, encouraging his murder, the involvement of security forces, the preparation of a hitman and the carrying out of the murder are all part of the same process. However, although this sequence of events needs to be looked at as a whole, it has been separated into parts. Thus, the organs investigating the events are blind to the whole sequence. If the period before and after the murder is not considered together with the murder, then the Hrant Dink murder investigation will not reach any conclusions.

*Security forces and all intelligence units had determined that Hrant Dink’s life was under serious and imminent threat. Intelligence units had even been informed of all the details concerning the murder plan. Nevertheless, no precautions were taken. On the contrary, some public officers tried to cover up evidence and hid information about the gravity of the situation from each other. The gendarmerie, the police force and MIT (Turkish secret service) did not share any information about Hrant Dink’s murder. On the contrary, we have seen that they kept information from each other and, after the murder, accused each other.

*During the investigation, those public officers being investigated continued on active duty. These were people in leading positions, and they were involved in handing in documents for the investigation themselves. That is, the investigation was based on the evidence handed in by those under investigation. This alone shows that the investigation cannot have been independent or reliable.

*Those public officers being investigated did not only offer documents to the administrative investigation, but also to the Istanbul Chief Public Prosecutor’s Office investigating the murder of Hrant Dink. Some of them are even today giving evidence and documents in the court case running at the Istanbul 14th Heavy Penal Court. It is clear that Hrant Dink’s murder will not be solved as long as these officers continue on active duty and are allowed to hand over information, documents and evidence.

Unfortunately, two years after the murder, the above statements still hold true. There have been no positive developments. […]

Main Court Case

The main development in this case, where a total of 19 suspects were on trial last year (8 of them in detention), is that another suspect is on trial. Osman Hayal, the elder brother of suspect Yasin Hayal, has been found to have been in Istanbul on the day of the murder. Initially a witness in the case, he has now been added to the trial as a defendant.

Case No. 2007/428 of the Istanbul 14th Heavy Penal Court is still continuing in the same building because no more suitable building has been found. However, the location has been technically equipped to record the hearings.

In June 2008, following the 18th birthday of the man accused of carrying out the shooting, the court hearings were opened to the public. Since then, the court hearings have been attended by as many members of the public and the press as the location permits.

Demands from our side to combine the separate investigations in Istanbul (where the murder took place), Trabzon (where the hitman and other accused lived) and Samsun (where the hitman was caught) because there have been legal connections and shared activities have been rejected continuously. It is noteworthy that the reasons given for these rejections have not been satisfactory or legal.

Many times, joint attorneys have filed complaints against security forces at the Trabzon and Istanbul Prosecutor’s Offices, the Trabzon Criminal Court of Peace as well as the Istanbul 14th Heavy Penal Court under Article 83 of the Turkish Criminal Law, arguing that members of the security forces knew about plans to kill Hrant Dink, but neither prevented the murder nor protected him. However, after each complaint, both prosecutors and courts ignored the obligations of the law and rejected these complaints with legally unconvincing arguments.

Istanbul Police Force

Following Law 4483, three preliminary investigations against Istanbul police officers were initiated immediately after the murder. However, the regional administrative court put an end to these three investigations with an uncalled for and openly illegal decree.

Investigators commissioned by the Ministry of the Interior sent the case file to experts twice. These expert intelligence officers were asked to write a report on whether Istanbul police officers acted negligently after receiving information sent from Trabzon. Based on the expert opinion, the investigators prepared a report in which they held the whole Istanbul police force, including chief of police Celalettin Cerrah, guilty of negligence.

Although Istanbul police officers claimed they had acted appropriately after the Trabzon police force sent them information on 17 February 2006 (that is, previous to the murder), the expert report and preliminary investigation showed that this was not the case. Measures against Yasin and Osman Hayal were only taken after the murder had been committed. In addition, the experts and investigators expressed their suspicion that fake documents were created to cover up the fact that this only happened after the murder.

Despite these three preliminary investigations and two expert reports, as well as permission for investigation given by the Istanbul governor’s office three times, six police officers, including Istanbul head of intelligence Ahmet İlhan Güler, were exempted from investigation by the Istanbul Regional Administrative Court. The court ignored five folders with thousands of pages of documents, as well as the reports. This court decision forced the joint attorneys to apply to the European Court of Human Rights, as well as to file a complaint against the judges of the administrative court with the Council of Judges and Prosecutors.

Trabzon Police Force

While the Istanbul police force is suspected of knowing all the details of the planned murder and not doing anything to prevent it, and then of obscuring and destroying evidence after the murder, members of the Trabzon police force have also escaped any attribution of blame in the investigations.

The preliminary report prepared under Law 4483, as well as a decree by the Governor’s Province Administrative Council, have found the Trabzon police force to be blameless. Permission to investigate any officer was not given. The objection of the joint attorneys was rejected by the Trabzon Regional Administrative Court in a two-line decree, thus leaving no other options in domestic law.

The Trabzon Chief Prosecutor’s Office decided after its investigation of the Trabzon police force that there was no need for prosecution. When the joint attorneys filed an objection at the Rize Heavy Penal Court, it was rejected. Again, there are no other options in domestic law for the joint attorneys to explore, so they have taken the two cases against the Trabzon police force to the European Court of Human Rights.

Trabzon Gendarmerie Officers

Following a preliminary investigation of officers at the Trabzon gendamerie, two gendarmerie officers, Okan Şimşek and Veysel Şahin, were taken to the Trabzon 2nd Criminal Court of Peace, charged with negligence. In their statements in court on 20 March 2008, the two officers said that they had received intelligence that Yasin Hayal’s brother-in-law Coşkun İğci was going to kill Hrant Dink. They said that they informed their superiors, but that their commander Ali Öz changed the topic, saying, “We will talk about this later”; the topic was never discussed again. Following their statement, other gendarmerie officers were questioned and supported the statement.

The Trabzon 2nd Criminal Court of Peace then sent the file to the Trabzon Prosecution in order to file a complaint against Trabzon Gendarmerie Commander Colonel Ali Öz and other officers. The prosecution combined this file with the complaint filed by the joint attorneys and applied for a preliminary investigation to the Ministry of the Interior. Investigators commissioned by the Ministry decided to initiate an investigation against these officers. The Trabzon Prosecution then prepared an indictment against Ali Öz, Metin Yıldız, Hüseyin Yılmaz, H. Ömer Ünalır, Gazi Günay, Okan Şimşek, Veysel Şahin and Önder Araz and decided to start a trial.

Although the trial of Şimşek and Şahin had raised expectations, it looks as if the state will respond in its usual manner. The Trabzon 2nd Criminal Court of Peace came to the conclusion that the crime could not be considered a simple neglect of duty, and thus sent the file to the Heavy Penal Court to open a trial under Article 83 of Turkish Criminal Law (see above). However, the Criminal Court of First Instance charged with decreeing on this change of courts decided, without offering satisfactory arguments, that the case should continue to be heard at the Criminal Court of Peace.

Samsun Police and Gendarmerie Officers

One development which has shaken people’s trust in the justice system is the acquittal of Samsun police officers. Everyone knows that when Ogün Samast, the man accused of shooting Hrant Dink, was caught in Samsun, he was taken to the police station. Perhaps because he was under 18 years old, he was not taken to the cells, but kept in the tea room. He was with police officers and gendarmerie officers. They queued up to have their photos taken with Samast, posing with a Turkish flag. Special care was also taken to include a calendar with the slogan “The soil of the motherland is holy, and it will not be abandoned” in the pictures. Although these officers treated a murder suspect not like a suspect but like a hero, although they took photos in their official uniforms, and although their identities were known, only two officers were taken to trial. What were they accused of? Of not preventing the pictures from being leaked to the press and of holding the accused in the tea room.

Apart from these two officers, the Samsun Chief Public Prosecutor’s Office has decided that there is no reason for prosecution. Joint attorneys objected to the Çarşamba Heavy Penal Court. Following a rejection of the objection, they were forced to appeal to the European Court of Human Rights.

The two police officers on trial were acquitted by the Samsun 4th Criminal Court of First Instance. The joint attorneys have lodged an appeal.

Report of the Parliamentary Human Rights Committee

The Parliamentary Human Rights Committee has published its report on the Hrant Dink murder. On page 183 of the report, the committee comes to the following conclusions:

“Police and gendarmerie officers knew of a threat to Hrant Dink. He died because notes on this threat were not researched fully and necessary action was not taken. Despite the fact that Coşkun İğci was a registered informant of the Province Gendarmerie Command, information and intelligence coming from him was insufficiently investigated and evaluated. Despite the fact that the administrative units knew about the threat, there was neglect at each stage, and nothing done to prevent the murder.

Article 17 of our constitution and Article 2 of the European Convention on Human Rights states that everyone has a right to life. The state did not fulfill its duty of protecting this right to life.”

This report thus reiterates what all previous investigations found: that all security forces knew about a planned murder of Hrant Dink but did nothing to prevent it.

Prime Ministerial Review Committee

On 2 December 2008, the Prime Ministerial Review Committee prepared a report confirming the findings about the security forces in previous reports. In addition, new information was unearthed. While such new information may seem like a ray of hope, at the same time this information did not come out during the countless previous investigations, and it has not reached the courts dealing with the trials.

In part of the report, it says:
“The Trabzon Province Police Force received intelligence about a planned murder of Hrant Dink around a year before. It did not fulfill its duty of investigating the intelligence and planning an operation and of informing the Istanbul Police Force and the Intelligence Department.
Similarly, following a letter from the Trabzon Intelligence Unit to the Istanbul Intelligence Unit on 17 February 2006, in which it said that “work on the person are continuing”, as well as a phone conversation between officers of the branches talking about this letter, in which it was said that Istanbul was to be informed of developments, and following a report of 7 April 2006 with additional information, the necessary institutions were not informed.”

“…Despite intelligence information frmo Yasin Hayal that there was a plan to murder Hrant Dink, a letter from Armenian Patriarch Mesrob Mutafyan, death threats made to Hrant Dink, as well as other events during the period that Hrant Dink was on trial, the Istanbul Police Force did nothing towards protecting Hrant Dink and did not show the necessary sensitivity in carrying out its duties.”

Thus, according to the findings of the Review Committee, the Trabzon and Istanbul Police failed to do their duty. The committee also found:

“Despite the fact that, following the letter by the Trabzon Intelligence Unit from 17 February 2006, there was enough information (particularly after the dismissal of informant Erhan Tuncel) to coordinate between the units towards a possible operation, to follow events and to take measures to protect Hrant Dink, we have concluded that C Branch Chief Ali Fuat Yılmazer, who neglected to carry out the necessary evaluations and protective measures outlined in the circular concerning the Programme of Targeted Persons, as well as Ramazan Akyürek and other officers, who acted negligently, despite acting as Central Intelligence Unit deputy chiefs and as Intelligence Unit chief (Akyürek), should be investigated in a preliminary investigation of the Ministry of the Interior, following Law No. 4483.

This report is signed by the Prime Minister, and it remains to be seen what will happen.

[…]

BBP and Nationalist Organisations

Another issue that has to be considered is the suspects on trial are either members of the BBP (Great Unity Party) and the nationalist Alperen Hearths, or, if they are not members, they had a lot of contact with them.

Since 2002, suspect Yasin Hayal always had relations with the Nizam-ı-Alem Hearths, an organisaiton with ideological and political connections to the BBP; he attended meetings and worked there as a teamaker. When the Nizam-ı-Alem Hearths changed their name to Alperen Hearths, this relation continued. When Yasin Hayal beat up the priest of the Santa Maria church, faked bomb alarms, bombed McDonald’s and took part in the planning of Hrant Dink’s murder, he was a member of the BBP.

Suspect Erhan Tuncel was in similar intensive contact with the BBP and the Alperen Hearths; this is where he met Yasin Hayal. Erhan fought for the leadership of the hearth with Mustafa Öztürk. The BBP was also important to him. When the chair of the BBP came to Trabzon, Erhan Tuncel was one of those accompanying him around the city. He was on sufficiently intimate friendly terms with the chair to talk to him about Yasin. According to Erhan’s statements in court, he still has the key to the hearth meeting place.

Mustafa Öztürk was the leader of the Alperen Hearth when the murder was being planned. It is said that the prospective murderers were brought to the hearth and introduced to him, and that details of the plan were discussed there.

When Yaşar Cihan was BBP Trabzon Province party chair, he supported Yasin in prison, both materially and morally. Similarly, Halis Egemen, then BBP central party officer, supported Yasin Hayal and his family after the latter went to prison for bombing McDonald’s.

A recent television programme broadcast on TRT, entitled “The Labyrinth of Shahs”, shows what Hrant Dink represented to the BBP and its supporters. One of the programme advisors appearing on the programme as a witness to the Maraş massacre (1978, over 100 people were killed), Ökkeş Şendiller, is a founder and member of the BBP. He made untruthful and criminal statements, insulting Hrant Dink and, with the party’s racist views, made Armenians a public target yet again. The BBP, with its openly racist and xenophobic ideology, needs to be watched carefully.

As long as politics, language and culture are not cleansed of this racist hatred and violent discourses, and as long as the propagators of such discourses do not face sanctions, there is no guarantee against more such murders being carried out.

Conclusions

*The following question still remains unanswered: Why, despite the findings of the reports of the Parliamentary Human Rights Committee and the Prime Ministerial Review Committee, have those security units who neglected to act on the grave and imminent threat that Hrant Dink was under and did not provide security not been put on trial?

*At this point it has become clear that MIT (secret service), gendarmerie and police did not fulfill their responsibilities, did not cooperate and coordinate, kept information and intelligence from each other, and started to accuse each other in order to shift blame. Although these three organisations are clashing, they are surprisingly united on two issues:

Despite knowing that Hrant Dink would be killed, they were decisive not to do anything to protect him.

They were determined to treat Hrant Dink’s murder suspect(s) as heroes.

*As was pointed out above, investigations carried out in this way will not solve the murder. It is clear, once again, that the time before and after the murder have to be investigated together, and that court cases have to be merged.

*According to information emerging during the trial, Yasin Hayal (involved in planning in the murder), his brother Osman Hayal (who is strongly suspected of being at the crime scene during the murder) and Hrant Dink were all under police surveillance. Similarly, murdered priest Andrea Santoro (killed in Trabzon in 2006) and the three men killed in Malatya in 2007 were all under police surveillance at the time of their murders. It is highly though provoking that the state is able to let people under surveillance be killed, and that the murder suspects, also under surveillance, are not pursued.

*If the state wants to rid itself of responsibility of this murder, it must at least prosecute those in its institutions who have found to be responsible. The justice system must treat all the court cases and investigations as a whole. (BIA-FÇ-DT/EÜ/AG, January 19, 2009)

Hrant, We Apologise

Actor Halil Ergün spoke at the commemoration of Hrant Dink's murder two years ago on 19 January.
Ten thousand people listened to him.


Dear Friends!..

Friends of Hrant!

This soil has always fed on deaths.

Haven’t we witnessed all this together?

They murdered our friends in coups; they hanged them.

I was a soldier when they murdered Mahir Çayan and hanged Deniz Gezmis.

They went on murdering the children of enlightenment and honesty.

I was at home when Hrant was shot. I was grief-stricken, I was shattered when I heard the news. Silently I got dressed and went out. I went to the Agos newspaper. I stared at the pavement from far away. I then approached where he had fallen quietly to lay down my flowers. I didn’t want to share my grief with anyone. I didn’t want anyone to see me.

I went up the stairs like a sleepwalker. I looked around the rooms of Agos. I exchanged silent looks with those sitting there. Then I went down, walked through the crowd silently, and headed back home.

My whole body was enveloped in grief.

What was this?

What?..

When the likes of Mahir and Deniz were murdered, I expressed my grief openly. I made phone calls, wrote letters. Yes, I was in agony. I revolted, too. But I shared all this with my friends.

Hrant’s death was something else. I fell silent. I didn’t speak a word to anyone. I was seized by a deep pang of conscience.

What was this deep grief…

What…

This was one injured conscience.

This was a historical shock of the conscience…

That is, Hrant’s big place in our lives.

My brother Hrant was the orphaned child of an orphaned people. And we lost that orphaned child.

Yes,

Hrant was a native to this land. One of its owners. He surrounded people with warmth; he embraced them. He spoke from the inside, as one of us. His words appealed to hearts, emotions and minds.

He was sincere.

When they persecuted him for denigrating Turkishness, he said, “I never insult any nation or let anyone else insult one. I don’t insult Turkishness. Nor do I let others insult Armenianness.”

See…

We now know about the notebooks of Talat Pasha…

From the written statement of this person in responsibility, we learn that one million Armenians were wiped out from the Ottoman lands as a result of the Forced Migration of 1915.

When Hrant said all this, he was attacked by racists and Ergenekonists. The Ergenekonists were ready during the court cases opened against him. They threatened him.

If we have reached a certain point in the Ergenekon case, this is partly because of the reaction against his murder, as we now clearly see.

Yet…

It isn’t always easy to call the state officials that are liable to account.

The case is making slow progress.

We still have a long way to go to achieve justice.

There are many invisible barriers to break down.

It is now obvious to us that racist, nationalist army officers who had staged coups in the past killed Hrant or had him killed.

Dear Friends,

When he passed away, Hrant left the Agos newspaper to us…

If Agos lives, it will enable our friendship with Hrant to endure.

Dear Hrant,

You strived to bring to light the different cultures, the wealth of our country.

You invited Anatolian Armenian musicians from all over the world here.

We first listened to Djivan Gasparyan’s duduk thanks to you.

You were the fellow traveler of the likes of Nazim Hikmet, Yilmaz Güney, Ahmet Kaya…

You were the voice of the other, the silenced, the subaltern, the forgotten…

Nevertheless,

Our sorrow and anger at your death are not matched by justice…

We are patiently following the case…

When I was running for mayor of Beyoglu, I came to you to ask for the support of Istanbulite Armenians. Not only did you do your best, but you also told me about those Armenians who cultivated the land around the lake of Iznik, where I was raised, those who built schools, who used to live in the area for ages. I learned this fact, which had so far been a mystery to me, and was very much impressed.

This was a major turning point in my life.

It then became clear to me that those who took you from us were the very people who couldn’t stand this fact being told.

That they were obstacles to sincerity and openness.

Dearest brother!

We could not prevent the murder of January 19.

And now I apologize to you and the Armenians of this land. I invite those here today to apologize altogether.

Hrant, we apologize to you and the Armenians of this country.

We apologize.

We apologize.
(BIA, January 19, 2009)

Une justice sans faille pour Hrant Dink et pour toutes les victimes du fascisme

Communiqué commun à l'occasion du 2e anniversaire de l'assassinat en Turquie du journaliste arménien Hrant Dink:

Le 19 janvier 2009 est le deuxième anniversaire de l'assassinat à Istanbul du journaliste arménien Hrant Dink. A cette occasion, nous saluons avec le plus profond respect la mémoire de Hrant Dink et confirmons notre engagement à la lutte pour la justice et la democratie autour de sa personnalité.

L'assassinat de Hrant Dink a joué sans aucun doute un rôle de papier de tournesol pour une meilleure analyse de l'ambiance politique actuelle en Turquie et pour bien détecter la prise de position de chacun face à cette situation.

Tout d'abord, le procès ouvert contre l'assassin et ses commanditaires présumés avance très lentement malgré l'abondance de preuves et d'aveux. Le plus marquant est que les vrais responsables politiques et policiers au plus haut niveau de ce crime restent toujours immunisés et intouchables.

Après avoir tenté de créer par le lancement de l'opération Ergenekon une image qu'il est contre l'état profond, le gouvernement fait tout son possible pour ne pas traiter les nombreux meurtres commis par l'état profond dont l’assassinat de Hrant Dink et des chrétiens de Malatya ainsi que de plusieurs personnalités kurdes. En effet, le but de la procédure d'Ergenekon n'est pas d'élucider les meurtres commis par les forces étatiques. Par cette opération, le gouvernement veut affaiblir la position de son concurrent dans la lutte au pouvoir. Il s'agit d'une manoeuvre afin de se mettre à l'abri contre de nouvelles menaces d'intervention. A l'origine de cet escalade se trouvent les réflexes putchistes de l'élite kémaliste, héritière de l'Union et Progrès, en riposte au renforcement des Islamistes, ses rivaux historiques.

A l'heure actuelle, ces deux ailes du pouvoir s'unissent sur base de la synthèse turco-islamique et s'entendent parfaitement sur les principales lignes de conduite de l'état. Elles ne peuvent pas encore s'entendre sur qui sera le maître du pays. Toutes les polémiques idéologiques entre les deux camps sur les concepts comme la laicité sont artificielles et exagérées. Depuis son arrivée au pouvoir, l’AKP essaie de se montrer "libéral" afin de s'assurer du soutien de l'Europe. Toutefois, sa prise de position agressive sur la question kurde montre que l’AKP ne s'est pas éloigné de la traditionelle ligne fascisante. Il a ainsi détruit toutes les attentes précoces concernant la démocratisation.

Leur regard sur le passé se formule dans la phrase: "Heureusement nous avons liquidé des non-musulmans". Aujourd’hui ils disent: "Nation unique, Etat unique! Ceux qui ne l’aiment pas doivent partir!" Un tel pouvoir ne peut pas prétendre être contre la traditionelle ligne étatique établie dans ce pays. On ne peut non plus attendre une ouverture démocratique du premier ministre Erdogan et de son gouvernement qui font tout leur possible pour arriver à un concensus avec l'Etat-major à chaque moment critique. Les généraux ne jugent plus nécessaire de publier des communiqués à caractère d'ultimatum, ils se rendent directement chez Erdogan ou Gül pour ajuster la balance!

C'est la raison pour laquelle, l'enquête d'Ergenekon, bien que plus étendue que les précédentes, ne crée pas un enthousiasme aussi grand que celui de l'enquête de Susurluk qui avait révelé à l'occasion d'un accident de la route certains projets d'attentats et d'assassinats. Même l'arrestation d'Ibrahim Sahin, un des acteurs principaux de Susurluk en tant qu'élément du département des opérations spéciales, avec des croquis de caches d'armes et des listes d'attentats éventuels ne suscite pas un nouvel espoir aux yeux des citoyens qui attendent toujours la justice.

Et la justice pour Hrant Dink?

La famille et les amis de Hrant Dink criaient lors de la dernière audience: "Combien ont passé des auditions? Quel progrès a été fait? L'assassin était un enfant, maintenant un adulte. Qu'en est-il de ceux qui ont fermé les yeux sur le meurtre de Hrant? Qu'en est-il de ceux qui n'ont rien fait pour empêcher un meurtre prévu par tous les agents? Celui qui a appuyé sur la gâchette est au procès, mais qui sont les véritables propriétaires de cette arme? Au cours de l'opération Ergenekon, un haut fonctionnaire de police disait que c'est ce même réseau qui a tué Hrant Dink, mais on ne peut pas le prouver.

Les conversations téléphoniques écoutées dans le cadre de l'enquête d'Ergenekon ont mis en évidence un ordre donné pour achever le plan d’assassiner le responsable de la communauté arménienne à Sivas.

La tentative des chefs de village musulmans de s'approprier les terres du monastère syriaque Mor Gabriel à Midyat existant depuis l'année 397 est un autre exemple de la pression sur les minorités non-musulmanes d'Anatolie.

La fédération des associations culturelles à Eskisehir, lors d'une conférence de presse, a exposé aux journalistes une pancarte sur laquelle on pouvait lire "Par cette porte les chiens peuvent entrer mais pas les Juifs et les Arméniens".

Les récentes réactions racistes contre les signataires de la pétition de demande de pardon au peuple arménien pour 1915  et les menaces multipliées contre les minorités non-musulmanes sont très inquiétantes.

La menace de mort visant un des avocats de Hrant Dink, Erdal Dogan,  en raison de sa participation à un programme télévisé sur ce sujet montre que la chasse aux sorcières ne cesse pas dans ce pays.

Cette chasse vise également les opposants au régime d'Ankara vivant dans les pays européens, dont la Belgique.

Nous sommes inquiets car on va faire payer le prix de cette lutte de pouvoir aux masses populaires.  On est inquiét également pour la vie des gens visés par le chauvinisme. Toutefois, nous nous réjouissons des initiatives civiles en vue de briser les tabous en Turquie et soutenons la lutte à long terme pour une transformation plus profonde de la société anatolienne.

Hrant Dink vit et vivra toujours dans nos coeurs en tant que symbole de la lutte des peuples anatoliens pour la liberté, la paix et la fraternité.

L'Association des Arméniens Démocrates de Belgique
Les Associations des Assyriens de Belgique
L'Institut Kurde de Bruxelles
La Fondation Info-Türk

19 January: Gather for Hrant Dink and for Justice

Friends of Hrant Dink, the murdered Armenian-Turkish journalist, will meet on the second anniversary of his death in front of the Agos newspaper which he was the editor of. The gathering will start at 2:30 pm.

In Izmir, a gathering is planned at 5:30pm in Konak, in front of the former Sümerbank building. Trade unions, professional assocations, rights organisations and parties of the left are calling on people to bring carnations, candles and torches and come to the meeting.

On 16 January, Bosphorus University in Istanbul is hosting its second human rights and freedom of expression conference in memory of Hrant Dink. This year’s speaker is Sir Geoffrey Bindman, chair of the British Institute of Human Rights (BIHR). Bindman’s speech is entitled “Freedom of Expression: A Universal Right.”

On Saturday, 17 January, the Nor Zartonk organisation is organising a commemorative event at the Tobacco Depot in Tophane, Istanbul. The event will start with a documentary made by Nor Zartonk, entitled “My Name is…”, at 6 pm.

On 22 January, singer Şevval Sam will hold a peace concert in memory of Hrant Dink. The entrance fee will be donated to the Hrant Dink Foundation. The concert will be in Ghetto in Beyoğlu, starting at 10pm. Tickets are 25 Turkish Lira.

The Anatolian Culture and Research Association (AKA-DER) will commemorate Hrant Dink with the following events in Kadiköy, Osmanağa neighbourhood, Tellalzade Street:

Exhibition: “Hrant Dink and the Brotherhood of People”. Open until 6 February.

Film: “We drank from the same water”, Serge Avedikian. 17 January, 6pm.

Panel Discussion: “Hrant Dink and the Brotherhood of People”. 18 January, 2pm.

(Participants: Pakrat Estukyan, Agos newspaper Armenian editor, Ragip Zarakolu, researcher and writer, Temel Demirer, researcher and writer, Hakan Dilmeç, AKA-DER representative)

Concert: Armenian Folk Songs – KEOPS. 24 January, 6 pm.

In Izmir, a commemorative event is planned fo 7pm on 19 January, to take place in the Tepekule Congress and Exhibition Centre. The following people will take part: Kayuş Çalıkman Gavrilof, Nilgün Toker Kılınç, Coşkun Üsterci, Grup Günberi, No Name, Kostas *Despina* Flippos.

Further commemorative events planned outside of Turkey can be found on the website http://www.hranticinadaleticin.com/tr/cagri.php . (BIA, January 15, 2009

Merci des intellectuels d'origine arménienne pour la pétition de pardon

En réponse à la pétition sans précédent lancée il y a quelques semaines en Turquie, demandant pardon pour les souffrances infligées aux Arméniens en 1915 (pétition qui a recueilli quelque 30 000 signatures), un groupes d'artistes et d'intellectuels arméniens de France vient de lancer un remerciement public à cette initiative turque. Les auteurs de la pétition arménienne sont tous engagés sous des formes diverses dans l'échange et le dialogue avec la société civile turque.

Voici leur texte :

Merci aux citoyens de Turquie qui viennent de lancer une pétition pour demander pardon, à titre individuel, aux Arméniens d'aujourd'hui.

Ils ont décidé publiquement, en leur âme et conscience, de ne plus supporter le déni auquel on les a soumis depuis bientôt 94 ans. Par leur geste sans précédent, ils reconnaissent que la négation des victimes du génocide de 1915 a pour conséquence la négation des blessures morales des survivants et descendants.

Conscient des risques qu'ils encourent, je décide à mon tour de répondre autrement que par l'indifférence, la critique ou l'attentisme.
Citoyen du monde et enfant de rescapés arméniens, j'exprime ma reconnaissance aux signataires pour leur courage.

Le déni et le mensonge ont fait et continuent à faire le lit de l'extrémisme, générant haine et souffrance. Toute forme de violence doit maintenant appartenir à un passé révolu.

Aujourd'hui peut venir le temps de la vérité qui apaise, de la rencontre et du partage. C'est la voie ouverte par Hrant Dink. Je crois à la forte détermination des hommes et des femmes, de part et d'autre, pour accélérer ce processus sur le plan humain.

La société civile turque est en droit de savoir, librement et individuellement, tout ce qui s'est passé. Partout et aussi en Turquie, l'information et les livres existent, des témoignages et des traces sont encore là, les paroles se délient malgré et contre les dénégations d'Etat.

Dans ce contexte, j'accueille cette initiative comme un signe authentique d'espoir et de progrès historique et, personnellement, je la soutiens.

Les 21 premiers signataires:

Simon Abkarian, comédien, metteur en scène (Paris), Serge Avedikian, comédien et réalisateur (Paris), Alain Alexanian, chef cuisinier et consultant (Lyon), Simon Azilazian, chef d’entreprise (Marseille), Denis Donikian, écrivain (Paris), Atom Egoyan, cinéaste (Toronto), Aram Gazarian, chirurgien (Lyon), Claire Giudicenti, éditrice, agent littéraire (Paris), Robert Guediguian, cinéaste (Paris), Jean-Claude Kebabdjian, éditeur, président d'association (Paris), Jacques Kebadian, cinéaste (Paris), Robert Kechichian, cinéaste (Paris), Jean Kehayan, journaliste et essayiste (Marseille), Arsine Khandjian, comédienne (Toronto), Nourhan-Francis Kurkdjian créateur parfumeur (Paris), Gérard Loussine-Khidichian, comédien (Paris), Michel Marian, professeur de philosophie (Paris), Naïri Nahapetian, journaliste, romancière (Paris), Didier Parakian, chef d’entreprise (Marseille), Hélène Piralian, psychanalyste et auteur (Paris), Gérard Torikian, compositeur et comédien (Paris)

et

Michel Abrahamian, chef d'entreprise (Avignon), Achot Achot, artiste peintre (Paris), Véronique Agoudjian, pharmacienne (Paris), Olivia Alloyan, bibliothécaire (Lyon), Krikor Amirzayan, journaliste et caricaturiste (Valence), Gorune Aprikian, producteur (Paris), Eugénie Arève, comédienne et agent artistique (Paris), Edmond Aslanian, professeur (Albertville), Hovnatan Avedikian, comédien (Paris) Hourig Attarian, universitaire (Montréal), Vicken Attarian, hommes d’affaires (Montréal), Martine Batanian, écrivaine (Ottawa), Daniel Besikian, photographe (Paris), Mireille Besnilian, traductrice (Paris), Chloé Chapalain, décoratrice (Paris), Michel Chirinian, mairie (Avignon), Anahit Dasseux Ter Mesropian, psychanalyste (Paris), Anaïd Donabédian, professeur des universités (Paris), Hervé Georgelin, universitaire (Montpellier), Isabelle Guiard, comédienne et musicienne (Paris), Christophe Hovikian, éducateur et musicien (Paris), Annie Kebadian, programmatrice de théâtre (Paris), Elisabeth Kiledjian, productrice (Paris), Isabelle Kortian (Paris), Anahid Krimian, orthophoniste (Paris), Marie-Anne Le Métayer-Djivelekian, productrice (Paris), Gérard Malkassian, professeur de philosophie (Paris), Hélène Melkonian, artiste lyrique (Perpignan), Levon Minasian, scénariste et réalisateur (Paris), Alain Navarra, historien d’art (Cannes), Isabelle Ouzounian, monteuse (Paris), Christine Papazian, assistante de direction (Paris), Michaël Papazian, décorateur (Paris), Michèle Raineri, présidente d’association (Epinal), Armand Sarian, chef d'entreprise (Paris), Anne Sarkissian, réalisatrice (Paris), Jean Sarkissian, agent immobilier (Paris), Bernard Sarry, praticien hospitalier (Limoges), Aram Sédéfian, auteur-compositeur (Paris), Sarkis Tcheumlekdjian, metteur en scène (Lyon), Chouchane Tcherpatchian Abello, costumière (Paris), Pascal Tokatlian, comédien (Paris), Gisèle Tsobanian, fondatrice association culturelle (Paris), Berge Turabian, bibliothécaire, auteur-compositeur (New-York), Claude Vartan, retraité (Suresnes).
(NOUVELOBS.COM)

Dig Deeper in Dink and Malatya Investigations

The tenth wave of arrests in the Ergenekon investigation has led to the discovery of plans to attack the Armenian community in Sivas, central Anatolia. The young man to be used as a hitman was called Ersin Gönenci. A picture of him in front of a Turkish flag is a chilling reminder of similar pictures taken of the young hitmen of the priest Andrea Santoro in Trabzon in 2006 (Oğuzhan Akdin) and of Armenian-Turkish journalist Hrant Dink in Istanbul in 2007 (Ogün Samast).

According to Dink family lawyer Ergin Cinmen, these men are “the product of the Turkish-Islamic synthesis perpetuated in Turkey for years.”Cinmen argues that the murders of Dink, Santoro, as well as three Christians in Malatya in 2007, all stem from the same source as the Ergenekon organisation.

Gönenci, who has been arrested for his contacts with arrested former Police Special Operations officer İbrahim Şahin, was to be set up as an assassin of an Armenian citizen in Sivas, just as Samast had been set up as the hitman for Hrant Dink.

The Radikal newspaper yesterday (13 January) drew attention to the similarities between all these young men under the heading “This criminal profile is well-known in Turkey.” The article likened Gönenci to Samast, “a character defining himself as nationalist, unemployed, and keen to prove himself.” It is being assumed that these young men were all guided by “older brothers” in the background.

Cinmen argues that if Gönenci has relations to the Ergenekon organisation, that the other murders should be investigated for similar relations. (BIA, January 13, 2009)

Conférence de Ragip Zarakolu à Genève

Le journaliste Ragıp ZARAKOLU, détenteur du prix Liberté de publier en 2008, donnera une conférence intitulée "Droit des minorités et diversité culturelle en Turquie", dans le cadre de la série de conférences, films, concerts et expositions groupés sous le titre de "Mémoires blessées" et organisés par le Théâtre St-Gervais.

Le samedi 17 janvier 2009 à 20.00 heures,
Rue du Temple 5
CH-1201 Genève
www.sgg.ch/theatre
 
Discours de Ragip Zarakolu délivré lors de la réception du prix de la Liberté de Publier
 
Nous pouvons définir la Turquie comme un pays en transition, de l’autoritarisme à la démocratie, de "l’état de sécurité nationale » à un état démocratique de citoyens libres et égaux, un processus qui a cours depuis un siècle.

2008 Report on Freedom of Expression in Turkey Au cours de la guerre froide, les forces armées des pays pro-américains firent face à des ennemis extérieurs, mais aussi à de prétendus ennemis intérieurs. Dans les années 1960 et 70 un nouveau type de coup d’Etat militaire a balayé le monde. L’Argentine, le Chili, l’Indonésie et la Turquie ont connu une sorte de génocide, en ciblant les différentes sections de la gauche. Les militaires ont pris le pouvoir de l’État, en essayant une ingénierie sociale dévolue à mettre en place tout un système politique.

En utilisant un modèle de sécurité nationale perfectionné en collaboration avec le Pentagone, des Conseils de Sécurité Nationale ont été créés dans les États clients des Etats-Unis, et ces Conseils trouvèrent leur la forme la plus aboutie en Turquie. Là, le Conseil de Sécurité Nationale est devenue la plus haute instance politique décisionnelle, avec la participation d’une hiérarchie militaire autonome. Il a même eu sa propre Constitution secrète, le Document de Politique de Sécurité Nationale, connu sous le nom de Livre rouge.

À l’instigation de l’armée, le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan a supprimé « l’ultra-nationalisme » et le « racisme » de la liste des menaces définies par le Livre rouge, ouvrant la porte à un nationalisme agressif et à la légitimation de la violence extrémiste. Des théoriciens de la conspiration ont alimenté une vague de paranoïa nationaliste en tant que sous-produit de la guerre psychologique. Les programmes télévisés ont prôné le racisme et la violence, créant un nouveau modèle de société.

Bien que décrit comme un défenseur intrépide de la laïcité, l’État soutient une forme de laïcité où la plupart des clercs peuvent prétendre à un salaire de fonctionnaire. Les institutions non-musulmanes dirigées et soutenues par des citoyens turcs ne bénéficient pas de ce soutien.

Ces "menaces" sont créées et exagérées par un militarisme obsolète afin de contrôler la société. Le site Internet de l’Etat-major - dont l’un des principaux objectifs est de nier le génocide arménien de 1915 - indique les missionnaires chrétiens sur la liste de ses menaces. Ils considèrent les fondations grecques orthodoxes et arméniennes, pourtant dirigées par des citoyens turcs, comme une menace à la sécurité nationale.

Certains tribunaux ont même jugé comme « institutions étrangères » des organisations turques non musulmanes. L’ancien président Ahmet Necdet Sezer a opposé son veto à un projet de loi réformant la loi turque sur les fondations, en objectant que cette réforme privilégiait les « étrangers ». Le Patriarcat grec, qui assure la direction spirituelle de la minorité chrétienne grecque en Turquie, est accusé de diriger un « nouveau Vatican ».

Le Sous-Comité secret aux minorités, créé par le gouvernement d’İsmet İnönü en 1961, a contribué à ouvrir la voie à la vague de répression contre les minorités. Ça a marché. La minorité grecque florissante de la ville d’Istanbul est tombé à 1900 personnes aujourd’hui.

Chaque année, une nouvelle école ou église minoritaire est contrainte de fermer. Même les communautés occidentales protestantes et catholiques sont confrontées à des obstacles pour enregistrer et ouvrir des lieux de culte dans ce pays prétendument laïc.

Les groupes ultranationalistes de Loups Gris ont commis des attentats à la bombe contre le Patriarcat grec, et de groupes nationalistes soi-disant de gauche ont attaqué des Protestants. Ces attaques ne nécessitent pas d’être explicitement commanditées. Les nombreuses organisations racistes et nationalistes feront de toute façon ce qui est attendu d’elles.

Je pose la question : Est-ce que les objections à l’encontre du rapport de Hrant Dink sur les origines arméniennes présumées de Sabiha Gökçen, fille adoptive de Kemal Ataturk, ont été portées par coïncidence ? Est-ce que les menaces à l’encontre de la de la population assyrienne et syriaque de Turquie suite aux nouvelles allégations de génocide contre leur communauté à la fin de l’ère ottomane ont été une coïncidence ? Est-ce que la récente série d’attaques contre des religieux catholiques est une coïncidence ? Pourquoi les protestants et les Allemands en Turquie font tout à coup face à une suite de harcèlements liés à la pratique de leur culte ?

Tout un état d’esprit a été forgé sur le concept de "une nation, une religion, une secte" et sur une ère régie par « un parti ». Qu’est-ce que tout cela a à voir avec un État qui prétend être laïc ?

Nous devrions regarder le tableau d’ensemble et le large éventail d’événements encouragés par l’armée secrète organisée par l’OTAN après la Seconde Guerre mondiale. Formées par les États-Unis et les forces spéciales britanniques, les unités « Stay behind » [ndt : rester derrière] - commandos équipés pour rester derrière les lignes d’attaques suite à une agression soviétique qui n’est jamais venue- se sont par substitution liées à des réseaux terroristes d’extrême droite afin de cibler des menaces internes imaginaires venant de la Gauche.

Bien qu’elles fussent décriées comme des factions conspiratrices et terroristes à la fin de la guerre froide par le premier ministre italien Giulio Andreotti et par d’autres dirigeants européens, ces unités ont continué d’opérer en Turquie contre les rebelles kurdes et la communauté de Gauche.

C’est seulement après l’intervention militaire russe dans le voisinage de la mer noire, en Géorgie, qu’Ankara a enfin pris des mesures pour démanteler son dernier et embarrassant héritage de la guerre froide et de son l’adhésion à l’OTAN, la force de contre-guérilla Ergenekon.

Il n’y a pas de coïncidences. Un esprit profondément militariste possède des racines profondes. La Turquie a perdu son équilibre politique après l’anéantissement de la gauche par la junte militaire. L’existence même de la Gauche dans ce pays dépend de la solidarité internationale.

Malheureusement, depuis le 11 Septembre 2001, des pouvoirs accrus ont été conférés aux lois anti-terroristes de sûreté de l’État - comme en fait, dans de nombreux pays - afin de restreindre la liberté d’expression.

Notre maison d’édition, Belge International Publishing, a été prise pour cible en vertu de lois antiterroristes lorsque nous avons publié des livres sur la question kurde et le génocide arménien. Des livres critiquant la terreur d’État et condamnant le terrorisme ont été accusés en vertu de loi anti-terreur.

Le gouvernement Erdogan a réformé la loi anti-terreur en 2004, supprimant une clause qui contrôlait la presse d’opposition. Mais en 2006, le Conseil National de Sécurité a exigé que la clause soit rétablie dans une forme plus stricte.

Maintenant, des publications kurdes et d’opposition sont réduites au silence pour une année dans l’attente du début de leurs procès. Les droits des avocats de la défense sont restreints. Les journalistes emprisonnés sont envoyés dans des quartiers d’isolement où ils ont moins de droits que les criminels « ordinaires ».

Tel que rapporté par le rapport 2007 de l’Association turque des Editeurs, les titres Özgür Gündem, Atilim, Birgün et Evrensel, les radios Radio Libre et la Voix de l’Anatolie et les périodiques Özgür Halk, Yürüyüs et Kaos GL ont été interdits et certains ont même été confrontés à des raids des forces de sécurité.

Haci Orman, l’éditeur de la revue Sanat ve Hayat et président de BEKSAV, une institution pour l’art et la culture, a été menacé et arrêté. Environs 600 accusations distinctes ont été portées contre Özgür Gündem et son rédacteur en chef Hasan Bayar condamné à près de six ans d’emprisonnement.

Comme nous le mentionnons aussi dans notre Rapport 2008 sur la liberté de l’édition, les articles 8 et 7.2 de la loi anti-terreur ont été particulièrement dirigés contre les médias. Le journal Alternatif a été interdit pendant un mois une semaine après son ouverture. Le même sort attend le journal Išči-Köylü (travailleurs-paysans).

Les effets négatifs de ces clauses restaurées et renforcées de la loi contre le terrorisme sont devenu de plus en plus clair, même à ceux qui avaient fermé leurs oreilles aux avertissements de l’Association Turque des Editeurs.

Même des titres de la presse dominante tels que Hürriyet et Radikal ont eu affaire avec la loi anti-terreur pour des entrevues qu’ils ont publiées. Pendant ce temps Füsun Erdogan, rédacteur en chef de Radio Free et quatre employés de Atilim, sont accusés d’appartenance à une « organisation illégale ».

Bien que Vedat Kursun, rédacteur en chef du seul quotidien turc de langue kurde, Welat, ait récemment été libéré, le rédacteur en chef de la revue Odak n’a lui pas été libéré, bien qu’il souffre d’une maladie en phase terminale. Et Ali Turgay, rédacteur en chef du journal du Septième Jour, a été arrêté en raison d’une déclaration faite à la cour judiciaire de Besiktas Cour judiciaire. Il est accusé "d’avoir aidé et encouragé une organisation illégale ».

Mais dans le Monde, des groupes de pression en faveur de la liberté d’expression critiquent la Turquie sur la loi anti-terreur et sur sa limitation abusive de la liberté d’expression. La Cour de justice européenne a confirmé les recours contre les condamnations des éditeurs de médias d’opposition en vertu de la loi anti-terreur.

Comme nous l’avons dit dans notre Rapport 2008, l’étroitesse d’esprit des interprétations de l’article 215 du Code pénal turc, qui érige en infraction l’éloge d’un criminel ou un acte criminel, rend difficile la publication de documents relatifs au 40 dernières années de l’histoire politique turque.

Bien que l’interdiction des livres soit devenue rare, les écrits recueillis par Çayan Mahir, un jeune chef de file de 1968 et de son « chants révolutionnaires », tous deux publiés par les Editions Su ont été interdits de publication. Une collection similaire des Editions Bora a été interdite de publication en 2004.

L’écrivain Haluk Gerger a été emprisonné pour un exposé qu’il a donné sur Gezmis Deniz, un jeune héros de 68. Temel Demirer est actuellement en jugement pour avoir parlé à un groupe de Tunceli sur Kaypakkaya Ibrahim, un autre jeune leader de l’époque. Une autre affaire contre le même auteur - en raison de son discours à la cérémonie de Hrant Dink - est actuellement suspendu à la suite de la modification apportée à l’article 301.

Après que l’ancien parlementaire Mahmut Ahnak ait été emprisonné pour avoir proposé que les rues de la ville de Kars portent le nom figures de Gauche et de militants pro-kurdes, nous avons été heureux d’apprendre qu’un parc de Diyarbakir a été baptisé du nom de l’éditeur Ayse Nur Zarakolu [ndt : l’épouse décédée de Ragip Zarakolu].

Cependant la décision a été infirmée par le gouverneur de Diyarbakir, au motif qu’elle avait été emprisonné, même si Ankara a déjà accepté de payer une indemnisation après que la Cour européenne des droits de l’homme ait statué qu’elle avait été injustement condamnée.

Il ya des victoires. Après qu’Hayat TV ait été fermée par ordre de l’ORTF turque en juillet, une protestation par des écrivains et des intellectuels a abouti à la levée de cette interdiction en août.

Mais cela ne suffit pas. Le cœur du problème se trouve dans le règlement de la question kurde, une question pour laquelle les militaristes n’ont jamais cherché un règlement politique pacifique, et pour laquelle le respect des droits de l’homme est le principal obstacle à la résolution du « problème » !

Trouver un règlement politique juste pour le problème kurde briserait les moyens militaristes de contrôle de la société. La guerre contre les Kurdes constitue la justification de l’armée perpétuée leur ingérence politique, une politique qui convient aussi au Premier ministre Erdogan.

L’armée tolère l’islam politique en contrepartie de l’acceptation de la lutte contre le terrorisme et les lois autoritaires de l’Etat policier. Cela lui laisse toute liberté à l’intérieur et à l’étranger pour cibler les "ennemis intérieurs", y compris les intellectuels progressistes tel l’historien Taner Akçam actuellement aux États-Unis et aux Pays-Bas.

Nous ne montrons pas suffisamment de solidarité avec les médias kurdes, en reconnaissance des menaces et des pressions qu’ils endurent.

Alors, pour montrer cette solidarité, j’ai accepté le poste honorifique de rédacteur en chef du journal Alternative, afin de montrer un soutien à la liberté d’expression et au droit d’exprimer librement des opinions sur la question kurde.

Et, par conséquent, j’ai été convoqué par le procureur de la Cour des crimes graves à la fin du mois d’août en raison d’éventuelles violations de la loi anti-terreur.

Vous en saurez bientôt plus.

Publié sur www.assmp.org

Ergenekon voulait tuer le frère de Pamuk et un responsable arménien

L’universitaire Sevket Pamuk, le frère du Prix Nobel de littérature Orhan Pamuk, était une cible du réseau terroriste Ergenekon selon les derniers documents saisis au gang.

Après la révélation qu’Orhan Pamuk était inscrit sur la liste des cibles du gang Ergenekon, il semble que les terroristes aient pris la décision de se retourner contre Sevket Pamuk, un universitaire travaillant à l’université Bogaziçi.

La police a arrêté mercredi Ibrahim Sahin, un ancien responsable de l’Unité des Opérations Spéciale du Département de la Police Nationale et a saisi quelques documents avec neuf armes à feu. Une grande cache d’armes, de munitions et d’explosifs a été trouvée dans Ankara. La police a aussi trouvé des documents de renseignements détaillés sur des figures publiques dont les frères Pamuk.

Les analystes disent que le plan de tuer Sevket Pamuk a pu surgir après ses remarques sur Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur de la République Turque. Sevket Pamuk, qui est un expert de l’histoire Ottomane et Européenne, a déclaré que le mythe d’Atatürk empêchait un environnement de libre discussion en Turquie.

Ibrahim Sahin était l’un des protagonistes du vaste scandale de Susurluk survenu en 1996, qui avait dévoilé des liens entre des membres des forces de sécurité, des politiciens et des criminels.

L’opération a commencé quand Ibrahim Sahin, dont les conversations de téléphone étaient écoutées par la police depuis au moins deux mois, a récemment donné l’ordre d’achever le plan d’assassiner Murat Durmaz Guler le responsable de la communauté arménienne de Sivas.

La branche Sivas d’Ergenekon a ainsi été démasquée avant qu’elle ne commette cet attentat ce qui a aboutit à 12 arrestations parmi lesquels on trouve un enseignant de l’université de la ville le Dr. Mehmet Akyazi.
(Stéphane/armenews, 11 janvier 2009)

Lawyer Dogan gets threatened for speaking on "Armenian Issue"

Lawyer Erdal Doğan filed a complaint against another lawyer İlhami yelekçi for threatening him over him appearing on a TV program and speaking about the campaign to apologise from Armenians.

Doğan appeared on Ülke TV's “on the edge” on 18 December 2008 and Express opinion on 1915 Incidents and the campaign apologising from Armenians. Doğan complained that Yelekçi rang him afterwards insulting and swearing at him and telling him "we are not going to let you get away with this".

Doğan: Threatened me, calling for lynch
Doğan said in his complaint letter"This person is organising a hatred campaign against me among the members of the neighbourhood organisations of which he is a member… He is exposing me as a target encouraging lynch”.

Previously Nobel prize winner author Orhan Pamuk, PM HR Advisory Board members Prof. Dr. Baskın Oran and Prof Dr. İbrahim Kaboğlu, workers of weekly AGOS paper, İstanbul Özgür Radio workers, musician Ferhat Tunç, HRA former executive Eren Keskin, Publisher Necati Abay have been threatened over their ideas. (antenna-tr.org, January 12, 2009)


Enquête contre les signataires de la pétition demandant pardon aux Arméniens

Le procureur général d'Ankara a ouvert une enquête concernant une pétition demandant pardon aux Arméniens pour les massacres de membres de leur communauté commis en 1915 en Anatolie, a rapporté vendredi l'agence de presse Anatolie.

L'enquête, confiée au bureau chargé des délits de presse, tentera de déterminer si la pétition constitue un acte de "dénigrement du peuple turc", a affirmé l'agence.

Elle fait suite aux plaintes de plusieurs particuliers demandant que soient sanctionnés les auteurs et les signataires de la pétition, a précisé Anatolie.

Si le ministère public estime que le délit est constitué, une autorisation du ministère de la Justice sera encore nécessaire pour qu'un procès puisse avoir lieu. La peine maximale prévue pour ce délit est de deux ans de prison.

Un petit groupe a publié sur internet à la mi-décembre un texte demandant pardon pour les massacres d'Arméniens survenus sous l'empire ottoman, sans qualifier ceux-ci de "génocide", un terme dont l'emploi en Turquie est passible de poursuites pénales.

"Ma conscience ne peut accepter que l'on reste indifférent à la Grande Catastrophe que les Arméniens ottomans ont subie en 1915, et qu'on la nie. Je rejette cette injustice et, pour ma part, je partage les sentiments et les peines de mes soeurs et frères arméniens et je leur demande pardon", dit-il.

Vendredi à 13H00 GMT, la pétition avait réuni près de 27.000 signatures, dont celles de nombreux intellectuels et artistes. (AFP, 9 janvier 2009)

Une journée de travail pour une pénalisation paneuropéenne du négationnisme

Le mercredi 21 janvier, la Fédération Euro-Arménienne organise de 15h à 18h dans les bâtiments du Parlement européen de Bruxelles une journée de réflexion et de travail sur les dispositions et l’implémentation de la Décision - Cadre contre le Racisme et la Xénophobie adoptée fin novembre par le Conseil de l’Union européenne.

La Décision- Cadre vise à pénaliser dans les 27 pays de l’Union européenne, la justification, la banalisation grossière ou la négation des génocides et des Crimes contre l’Humanité.

Placée sous l’égide de Madame Martine Roure, Vice Présidente du Parlement européen et rapporteur sur la Décision - Cadre, cette réunion sera l’occasion pour des leaders politiques européens, des officiels et des experts de la Commission et du Conseil européens, des juristes des différents pays, de présenter la Décision - Cadre, son champ d’application et les possibilités juridiques de son adaptation au législations des différents pays où la pénalisation est à l’ordre du jour.

D’autres intervenants tels que des représentants d’associations européennes des Droits de l’Homme témoigneront de la multiplication des actes et propos négationnistes ces dernières années et s’exprimeront sur leur action en faveur de la pénalisation des négationnismes.

A cette occasion, la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie invite à nouveau les organisations et les personnes qui agissent ou qui souhaitent agir pour une pénalisation paneuropéenne des négationnismes à prendre part à cette journée en s’inscrivant rapidement sur le site Internet de la Fédération ou en prenant contact avec son bureau de Bruxelles:

European Armenian Federation
for Justice & Democracy
Avenue de la Renaissance 10
1000 Brussels
Tel. / Fax. : +32 (0) 2 732 70 27
mail@eafjd.org

Turkish Man Returns Property of 1915 Assyrian Genocide Victims

Inheritance from a Turkish father was shown to be taken from an Assyrian who was killed during the genocide in 1915. Berzan Boti is now apologizing for what his forefathers did and is returning the house and other properties to its rightful owners.

At the end of 2008 a ninety year old taboo about the genocide was broken. Approximately 200 intellectual Turks started an appeal, apologizing to the Armenians for what happened in 1915 (AINA 12-12-2008). The genocide (called Seyfo in Assyrian) was called "the huge disaster" in the appeal.

Berzan Boti has bequeathed all properties to the Seyfo Center, a genocide studies institute based in Sweden. The properties were owned by Assyrians before the Seyfo genocide in 1915.

A year ago, Berzan Boti contacted the Seyfo Center. In the letter he apologized for what had happened in 1915 and expressed his willingness to return the properties:

"When I found out that the properties that I and my brothers inherited from our father wasn't our own, but properties taken from the murdered Assyrians in 1915 I felt an indescribable feeling of guilt and shame. I've been thinking long and hard before I have come to this decision. I tried to put myself in their position. I have personally apologized to every Assyrian and Armenian I've meet. But this does not get rid of the crime our ancestors committed. Even if I am personally not responsible for what happened in 1915, I felt as I had to do more than just to apologize. Finally, I came to the decision to give back all properties that I inherited from my forefathers to Seyfo Center, who struggles for a confession of the Seyfo genocide in 1915".

Berzan Boti has now signed a document saying that Sabri Atman, founder of Seyfo Center, is responsible for the properties. Atman received the letter and says that Boti's action is honorable.

"This is the beginning; I hope that other people that got properties during the Seyfo genocide caused will take their responsibility as Berzan Boti did," says Sabri Atman.

The transfer of property to Seyfo Center will take place during a press conference in Sweden in the spring. (Assyrian International News Agency, January 8, 2009)

Turkey's Anti-Semites Exploit Israel's Actions

Criticizing anti-semite comments and reactions in protests against Israel's offensive in Gaza, former head of the conservative rights organization MAZLUMDER Ayhan Bilgen and rights activist –and a Turkish Jew- Avi Haligua underlined the error of identifying a state's policies with its people.

Bilgen, advised protestors to question the actions of governments holding good relations with Israel, including the Justice and Development Part (AKP) government. Haligua, a radio producer, draws attention to the media's role in the circulation of such racist reactions.  

"All Jews are trying to clear of others but we'll fight" said a young commentator during a mainstream TV program, aired last night.

On another account, members of the Osmangazi Cultural Foundation in Eskişehir held banners which read "Armenians and Jews not allowed through this door" during a staged protest.

Several members of the Human Rights Association (İHD) are applying to court on the basis of "inciting hatred", regarding those comments.

"It's a grose error to bill the faults of the Israeli state to Jews living in other parts of the world" said Bilgen. "We must clearly distinguish between demands of peace in the Middle East and demands that would instigate further ethnic and religious fights. One should not forget that the most powerful reaction to Israel's policies comes from within the country, from Israeli peace activists"

Noting he had covered most of the demonstrations in Istanbul, "I'm not comfortable faced with demands to account for Israel's actions" said Haligua.

While this is the case, he also reacts to PM Recep Tayyip Erdogan saying "we've welcomed Jews as our guest here 600 years ago".

"I'm not a Israeli citizen says Haligua. "Utilization of the notion of 'guest' after 600 years shows how deep anti-semitism goes. AKP exploits the situation for the upcoming elections just as the Israeli government does."

He notes that the media lays ground to racist comments through sentimental approaches. "We should demand peace instead of revenge." (BIA, January 8, 2009)

Turkey’s Caucasians Urge for TV Broadcast in Mother Tongue

Leaders of the Caucasian Associations Federation (KAFFED), the umbrella organization for 56 Caucasian associations active in Turkey, conveyed their demands for the state TV start broadcastin their mother tongues of Adige and Abkhaz topresident Abdullah Gul on Monday.  

"TRT6, alongside Kurdish, should air TV and radio broadcast also inother spoken mother tongues, to provide Turkey's 6 million citizens of Caucasian bacground the opportunity to enjoy their mother languages,” Cumhur Bal the general coordinator for KAFFED, told bianet.

Public channel TRT 6 has last week started 12 hours TV broadcast  in the Kurdish (Kirmanji) language. The remaining  12 hours should be fairly shared by other language groups, Circassians urge.

Turkey’s state-owned broadcasting company TRT had in 2004 started a limited TV broadcast in another channel (TRT3) in the languages of Kurdish (Kirmanji), Circassian, Bosnian and Arabic languages.

Circassians are dissatisfied with the present situation says Bal criticizing the present Circassian broadcast for its limited duration –30 minutes a week- and timeworn coverage of events from the previousweek. “The Circassians are not interested in these broadcasts as they are not based on their culture and tastes” he told bianet. 

The KAFFED delegation further urged for the opening of departments of Caucasian languages and literature  in İstanbul and Ankara Universities alongside the Kurdish departments, as proposed by the Higher Council for Education (YÖK) chair Prof. Ziya Özcan.

The delegation also discussed direct travel opportunities to Abkhazia, Baltold.

“We are not raising the demands for TV broadcast in Circassian in retaliation to Kurdish or other languages,” the KAFFED official says. “We had requested the meeting with the president as early as October, much earlier than the launching of Kurdish TV broadcast. However, all spoken languages should enjoy similar opportunities." (BIA, Erol ONDEROGLU, January 6, 2009)

DTP Co-chairperson Türk Apologizes To The Assyrians

Ahmet Türk, co-chairperson of the Democratic Society Party (DTP), apologized to the Assyrians.

Türk visited the historical and touristic sites of the Midyat district of the Mardin province with , DTP’s co-chairperson and Mardin Deputy, Aysel Tuğluk, DTP’s Diyarbakır deputy, and İbrahim Binici, DTP’s Şanlıurfa deputy. Later, the DTP group visited the Midyat Assyrian Culture Association and met with Yuhanna Aktaş and the other members of the association.

“Since we feel the pain of the events in out heart, we feel the need to apologize. Lately, it has become fashionable in Turkey to apologize, but ours is very different. We want to show out Assyrian brothers and sisters that we stand by their side, we support them and we have a new perspective that prioritizes integration. We are always ready to apologize about mistakes. Ours is not the kind of apology that simplifies the matter. We belong to this land. We are struggling to make sure that the people can live together.”

“There exists a magnificent civilization with its Kurds, Armenians and Ezidis, with different peoples. We are humans when we can maintain our differences. Of course there was a difficult period for our Armenian and Assyrian brothers and sisters. Our Kurdish brothers and sisters are going through a similar period today. Keeping in mind that our Kurdish brothers and sisters were used against our other brothers and sisters in the past, we should investigate the history carefully and take lessons from it. Perhaps we, the Kurds, are also responsible for the destruction of this heritage. Today, we feel ashamed when we look at one of our Armenian ad Assyrian brothers and sisters. I want to state this very clearly.” (BIA, January 2, 2009)

Apology Demanded From TRT For Pinning Maras Massacre On Dink

Media, Communications and the Postal Employers Union (Haber-Sen) is waiting for an apology from İbrahim Şahin, Director for the Turkish Radio and Television (TRT), for letting Ökkeş Şendiller, a former suspect of the Maraş Massacre, to pin the responsibility of the massacre on murdered Armenian journalist Hrant Dink and his friends.

Şendiller had said in a TV program aired on the night of December 24 that there was no conflict between the Alevis and Sunnis, but it was the leftist organizations founded by Dink and his friends who did the massacre; after all there were 6-7 uncircumcised corpses.

Haber-Türk criticized the fact that the massacre was told by its number one suspect.

It also reminded that the case against Şendiller, whose real name was Ökkeş Kenger, was dropped, when the Anti Terror Law went into effect in 1991. He later changed his last name to Şendiller and entered the Parliament as part of the alliance between the Welfare Party and the Nationalist Labor Party, joining the Nationalist Movement Party (MHP) later. He eventually founded the Greater Union Party (BBP) with Muhsin Yazıcıoğlu, present leader of this party. Yazıcıoğlu had appeared in the photographs with those who are accused of murdering Hrant Dink.  

Haber-Sen claims that Hakkı Öznur, BBP’s Vice President, Zülfü Canpolat, founder of the Nizam-ı Alem Ocakları (World Order Hearths), and Sadi Somuncuoğlu were in this, too. It also holds the TRT’s top management and the Justice and Development Party (AKP) deputies who voted for the TRT law.

“İbrahim Şahin, TRT’s Director, must apologize to Hrant Dink and his family and all those who suffered immensely because of this massacre thirty years ago and had to leave the city, the viewers and the whole society. This shows what Şahin had done with the TRT.” (BIA, January 1st, 2009)


Politique intérieure/Interior Politics

Erdogan accueilli par des milliers de partisans de retour de Davos

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a été accueilli par des milliers de partisans à Istanbul dans la nuit de jeudi à vendredi de retour de Davos (Suisse) où il a quitté brutalement un débat sur le conflit à Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP.

Trois mille personnes, selon les chaînes de télévisions, étaient venues aux abords de l'aéroport international Atatürk d'Istanbul, arborant des drapeaux turcs, pour acclamer M. Erdogan.

Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant Israël pour son offensive dans la bande de Gaza et chanté en coeur "Nous sommes fiers de toi".

Le Premier ministre turc s'est mis en colère jeudi lors d'un débat public au Forum économique mondial (WEF), quittant la salle en reprochant aux organisateurs de l'empêcher de parler après une longue intervention du président israélien Shimon Peres voulant justifier l'opération de son pays.

"Je ne suis pas un chef de tribu, je suis le Premier ministre de la Turquie. J'ai fait ce que je devais faire", a-t-il dit à la presse avant de saluer les gens venus l'accueillir, selon l'agence Anatolie.

"Je ne peux rester impassible devant ce genre de choses, mon tempérament m'en empêche. Mon devoir est de faire respecter l'honneur de mon pays", a encore souligné M. Erdogan.

"Je ne suis pas issu de la diplomatie, je suis un homme politique", a-t-il ajouté. (AFP, 30 jan 2009)


Presidential Summit For Easing Tension on Ergenekon Investigation

The investigation into an alleged plot by secularist ultranationalists to overthrow the Turkish government has deepened with the recent arrest of senior military officers and the discovery of several weapons caches. At the same time, there is growing concern that the probe could lead to increased tension between the government and Turkey’s powerful military, as well as that the investigation -- aimed at tackling long-standing anti-democratic forces in Turkish politics -- is becoming dangerously politicized.

"You have to take [the investigation] very seriously and you have to be afraid of it," says Andrew Finkel, a columnist with the English-language newspaper Today’s Zaman.

"This is an attempt to dismantle the unelected authority in the Turkish state, which has been responsible for militarism and a whole raft of serious anti-democratic practices. And, it seems like what is also happening is that the government is literally disarming its opponents."

"This is a search for justice and it’s a search for power, and it doesn’t mean you can’t do one without the other," he adds.

In an effort to ease the tension, Turkish President Abdullah Gul gathered on January 21 with top officials from the executive, legislative and judiciary branches for a lunch meeting. After the meeting, Gul released a statement calling for the country’s institutions to pay close attention to legal procedure in the case. "A rigorous attachment to the supremacy of law and its basic principles and maximum attention to procedural laws will make Turkey stronger and will consolidate the public’s trust," the statement said.

The investigation into the coup plot, commonly known as "Ergenekon," has already resulted in the arrest of some 130 people, among them retired four-star generals and prominent politicians, journalists and academics. According to an indictment, the plotters were hoping to bring down the Islamist-rooted Justice and Development Party (AKP) by sowing enough chaos, through terror attacks and high-level assassinations, that the military would be forced to intervene.

In recent weeks, following sketches found in the homes of some of the suspects, police have uncovered two weapons caches buried on the outskirts of Ankara. Among the weapons were hand grenades, plastic explosives and ammunition.

For many Turks, the investigation and the arrests -- particularly of high-level military personnel -- offer a chance to expose and unravel some of the work of the "Deep State," a phrase used to describe a shadowy zone where state interests intersect with lawless and corrupt elements of the bureaucracy, military and the security establishment.

"I think this is a historic case. This is a good chance for Turkish political system to put a stop to military interventions and to clean its ranks of these illegal affiliations between state authorities and gangsters and mafia types," says Sahin Alpay, a professor of political science at Istanbul’s Bahcesehir University.

But the case, launched in June 2007 after grenades were found in the Istanbul home of a retired military officer, is also creating new tensions between the AKP and the military, which sees itself as the ultimate guardian of Turkey’s secular tradition and which has forced out of power four governments in the past.

The recent arrest of three retired generals and nine active officers led to the armed forces chief General Ilker Basbug to call on Prime Minister Recep Tayyip Erdogan for a surprise meeting. The military also recently released a statement warning Turkey’s media not to "declare people and institutions guilty without trial."

"From now on, responsible authorities and good-sensed media must fulfill their duties and take necessary measures, instead of using only rhetoric," the statement added.

Other parts of Turkey’s secularist establishment, including the judiciary, are also crying foul, asserting that the government is using the Ergenekon investigation to take revenge against its political opponents. "We are witnessing a confrontation against the Republic’s core values," Deniz Baykal, leader of main opposition Republican People’s Party (CHP) said at a press conference earlier in January.

Meanwhile, Turkey’s Judges and Prosecutors Association (YARSAV) and the Istanbul bar association have also strongly criticized the way investigation is being handled. "We are concerned about the rule of law (in Turkey), as these people [suspects] were detained . . . in a way that could be assessed as revenge," Muammer Aydin, head of the Istanbul Bar, recently said.

But criticism of the case has not been limited to hard-line secularists. The large number of arrests, which include some of the AKP’s most vocal critics, and the dubious nature of the some of the evidence in the investigation, has some observers asking if the Ergenekon case has become tainted by politics.

Says Gareth Jenkins, a military analyst based in Istanbul: "[The Ergenekon investigation] started as a kernel of truth, but the AKP has seized on this as an opportunity to undermine the military and its secularist opponents. . . . With every step of the way it has become more politicized and anti-democratic."

"If the prosecution continues as we seen it, we can have an extremely dangerous situation," Jenkins adds. "You now have extreme distrust between the government and the military. What we don’t want is a situation where the military believes the government is out to get it."

Government officials have rejected claims that the probe has gone off track, saying its critics are simply not accustomed to seeing the rule of law extend to what had previously been untouchable figures.

Still, observers say that the enormity and importance of the case requires the government to move carefully. "There really needs to be a scrupulous investigation. Everything has to be done by the book and in the right way," says Emma Sinclair-Webb, a Turkey researcher at Human Rights Watch.

"On the other hand, you can’t just caricature this whole process as simply being about a power struggle," she says. "It’s just too important of a chance for Turkey to grapple with a very dark history and get rid of a criminal apparatus within the state." (Yigal Schleifer,  http://www.eurasianet.org , January 22, 2009)

Call for Special Parliamentary Committee for Ergenekon

Sezgin Tanrıkulu, former president of the Diyarbakir Bar Association, points to the discovery of weapons arsenals and the statement of former Special Operations Police officer İbrahim Şahin as pivotal in the Ergenekon investigation.

“Of course we only know what the media tells us about Şahin’s statements; however, if that is true, then we are hearing the names of generals for the first time in this trial,” said Tanrıkulu.

İbrahim Şahin, former head of the Special Operations Unit of the police, gave a statement to the 13th High Criminal court on Sunday and implicated 7th Army Commander General Bekir Kalyoncu, who is still on active duty, as well as Brigadier General Metin Gürak, chairman of the General Staff Communications Department.

According to Şahin, Kalyoncu and Gürak told him to create a list of officers for a planned anti-terrorism department, of which he, Şahin, would be made undersecretary.

According to Star and Sabah newspapers, a list of 300 people was found. Şahin explained that he had created a list of police /army officers under 30 years old to  make a team for this planned unit.


Şahin also claims that Kalyoncu asked him to investigate a woman called Serpil.

If this information is true, so Tanrıkulu, then the question is how the government can offer someone with a previous criminal record (Şahin was arrested in the Susurluk case in the mid-1990s) such a duty? Furthermore, says Tanrıkulu, such duties would have to be handed out by ministers or the prime minister, not by generals. “If it is true that Şahin was collecting information on people on Kalyoncu’s demand, then this is illegal.”

Meanwhile, the General Staff has denied these allegations in a short statement:

“Some media organisations have made claims concerning the statements of arrested İbrahim Şahin and personel of the Turkish Armed Forces. These news items do not reflect reality.”

Tanrıkulu had criticised the first indictment of prosecutor Zekeriya Öz, who is leading the Ergenekon investigation, but says that the newest finds may lead to more concrete evidence for the investigation.

For instance, the weapons found buried in Ankara were buried three to four years ago. This shows that there were enough weapons to create havoc in Turkey.

For Tanrıkulu, Şahin is also a key person who connects events since the Susurluk scandal in 1996. Despite his retirement, Şahin still seems to have been active, as can be seen from him meeting with army commanders and secret service officers. The fact that he claims to have warned of a PKK attack on Aktütün days before also shows that he is still active.

According to Tanrıkulu, Turkey cannot face up to its past in one single investigation. He calls for a parliamentary committee with special powers, since people may refuse to make statements to ordinary committess. Such a special committee would also need to investigate the village clearances in the south-east of Turkey, extrajudiciary killings, as well as the events of Susurluk and Şemdinli. In Şemdinli, gendarmerie officers were involved in the bombing of a bookshop in 2005.

The Diyarbakır lawyer also calls for the investigation of the clandestine JİTEM (Gendarmerie Intelligence and Counterterrorism) organisation and its role in extrajudiciary killings. He claims that people used as assassins for JİTEM were later prosecuted and their IDs changed. They were employed elsewhere. These people need to be questioned. (BIA, Tolga KORKUT, January 13, 2009)

L'ancien ministre de l'Economie Kemal Dervis abandonne la direction du Pnud

L'administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le Turc Kemal Dervis, a annoncé jeudi son intention d'abandonner son poste le 1er mars, a indiqué l'ONU dans un communiqué.

Cette démission, présentée pour "des raisons personnelles et familiales", a été acceptée "avec regret" par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, précise le communiqué.

M. Ban rend hommage aux "grandes qualités" dont a fait preuve M. Dervis à la direction du Pnud. Il apprécie particulièrement le fait que sous sa direction, "les programmes de soutien aux pays en développement ont connu une forte expansion au cours des quatre dernières années", ajoute-t-il.

M. Dervis a notamment permis de faire "de solides progrès vers l'objectif d'une rationalisation du travail des différentes agences de l'ONU engagées dans l'aide au développement, à la fois sur le plan global et au niveau de chaque pays".

Ancien ministre turc de l'Economie, M. Dervis, 59 ans, avait été nommé à la tête du Pnud en avril 2005.

Il avait auparavant été crédité d'avoir redressé l'économie turque, en proie à une grave crise en 2001.

Ancien fonctionnaire à la Banque Mondiale, M. Dervis était le premier chef du Pnud originaire d'un pays receveur, plutôt que d'un pays donateur.

Il avait succédé à la tête du Pnud au Britannique Mark Malloch-Brown, qui était devenu chef de cabinet du secrétaire général de l'ONU de l'époque, Kofi Annan, avant d'être appelé au cabinet du Premier ministre britannique Gordon Brown.

Le poste d'administrateur du Pnud est l'un des plus influents dans le système de l'ONU. Le Pnud a des représentants dans 160 pays. (AFP, 8 jan 2009)

Left-wing Parties And Organizations Meet For “Alliance For Democracy”

Various left-wing parties, labor organizations and individuals announced their plan for a “roof party” that combines all these organization to struggle for democracy at the Taxim Square Hotel on December 28.

After the press release by Mustafa Sarıkaya, vice president of the Democratic Society Party (DTP), Gülsüm Önal, vice president of the Proletarian Movement Party, and Ayhan Bilgen, former president of Organization of Human Rights and Solidarity for Oppressed People (MAZLUM-DER), had their picture taken together.

Those who joined the process said, “We decided to fight against the political and social obstacles in front of the Kurdish problem, the democratization of Turkey and stand on the side of the workers, those oppressed and for democracy, and stand side by side against exploitation, violence, sexual discrimination and militarism.”

At the meeting held on the days of 20 and 21 December, it was decided to widen the struggle to the local organizations in the leadership of a temporary committee made up of the representatives o the organizations who joined the process.

Committee’s duty will be to determine what the program and the form of organization of the alliance will be in the next six months, open the subject to discussion at the local bodies, continue with the publishing activities and end the process with a central meeting.

Among those who signed the declaration were:

Democratic Society Party (DTP), Labor Prty (EMEP), Socialist Democracy Party (SDP), Socialist Party, Social Freedom Platform (TÖP), Socialist Labor Party (SHE), Proletarian Movement Party (EHP), 78ers, Anticapitalist and May 14. A group from the Freedom and Solidarity (ÖDP) announced that they were supporting the process. (BIA, January 1st, 2009)


Forces armées/Armed Forces

Reply to the Army's Claims on Former JITEM Officer Kirca

Freedom of Expression Weekly Bulletin (Issue 04/09, 23 January 2009):
 
The full cadre of General Staff attended the funeral of Colonel Abdülkerim Kırca  who had been reported to have committed suicide in his flat in Ankara. Kırca was an owner of state honour medal and a former JITEM (Gendarme Intelligence Organisation) member. The General Staff issued a call on the press and media after the reports on Kırca, asking media institutions to be more responsible. Retired general Tuncer Kılınç who had been arrested in Ergenekon operation but was released later on received a military salute from the procession of general staff at the funeral.
 
Kırca was reported to have been the chief of JITEM, gendarme intelligence organisation whose existence was denied for a long time. Kırca was claimed to have been responsible for numerous “executions without trial”. Former president Sezer gave Kırca a State Honour Medal in 2004.
 
The chief of staff’s statement criticised the media and press: “… declaring people and institutions guilty without trial is against human rights, fundamentals of law and ethics. It is time for the authorities and responsible media to take necessary measures instead of talking.”
 
Who blamed Kırca, with what?
 
Abdülkerim Kırca was referred to in a report by Prime Ministry Inspection Board on Susurluk Affair. Kırca had been appointed as JITEM Diyarbakır Group Commander to replace Cem Ersever who had been appointed to Ankara but was killed shortly. The report was prepared by Kutlu Savaş, listed some of the murders committed in the region by unknown perpetrators during the time Kırca was JİTEM Diyarbakır Group Commander and added "Abdülkerim Kırca known as Captain Kerim in Gendarme Intelligence, Ahmet Demir and Alaatin Kanat planned and executed the incidents."
 
He was accused for executions without trial
 
Retired colonel Abdülkerim Kırca’s name has been pronounced together with two founders of JITEM and suspects in Ergenekon case, retired brigaded general Veli Küçük and retired Colonel Arif Doğan. Kırca had been accused for eight murders. Ankara Court of Jurisdictional Disputes referred the trial of Kırca and a group of PKK confessors to High Criminal Court with special powers to hear the cases of terrorist crimes. The charge was: Kidnapping and murdering eight people in Diyarbakır between 1992 and 1994, torture, malicious killing and setting up a gang to commit crime. The punishment asked for was life sentence.  Suspects: Mahmut Yıldırım known as ‘Green’, PKK confessors Fethi Çetin, Kemal Emlük, spouse Saniye Alataş Emlük, Muhsin Gül, Abdulkadir Aygan, sergeant Uğur Yüksel and Colonel Abdülkerim Kırca the Commander of Gendarme Intelligence Groups at the time who was charged with giving the orders for murders and being the leader of the gang.
 
The file has been bouncing around like a ball
 
First, the High Criminal Court Num.2 in Diyarbakır ruled lack of jurisdiction referring the case to Diyarbakır Land Troops Num.7 Commandership Military Court. That court too ruled lack of jurisdiction sending the case to Ankara Court of Disputes. Ankara Court decided the case was to be heard by a High Criminal Court.  The court decision stated that the accused committed "many illegal actions such as kidnapping and murder in the name of the state, through an organisation called JİTEM." It was noted that the suspects murdered Harbi Arman a member of HEP Muş organisation (a Kurdish political party which was closed down), that they murdered two brothers Lokman and Zana Zuğurlu, tortured and killed Servet Aslan, Şahabettin Latifeci, Ahmet Ceylan, Abdulkadir Çelikbilek and Mehmet Sıddık Etyemez on suspicion that they helped PKK.
 
TPC article 277:  Attempting to influence “an ongoing investigation” is an offence!
 
Article 277 - (1) Those who order, exert pressure or apply influence on, or attempt to influence in any way unlawfully the persons exercising judicial duty, in favour or against one or more parties of a trial, the accused or interveners or the victims, shall be punished with a prison sentence of between two years and four years.
 
What do you think? Considering the show of force displayed by the general staff –and while memories of the fates of prosecutors Sacit Kayasu and Ferhat Sarıkaya is still fresh - do you think that we can expect courts act independently and without fear handling the cases in which Kırca is among the accused?
 
Another question: Who can commit the crime in article 277? You, me ,ordinary people? Can we have the power to influence courts even if we wanted to? Who has it?  What does this article and its twin article 288 serve, why does it endlessly bother columnists and journalists?  Would the prosecutors and judges who do not get affected by a mighty army fear journalists?
 
(Notes: 1. Prosecutor who tried to open a case against Gen. Evren, leader of 1980 military coup. 2. Prosecutor who blamed high rank officers in the Army in his indictment in Şemdinli case. Both were first dismissed then fired). (http://www.antenna-tr.org, January 25, 2009)

Dix policiers inculpés dans le cadre de l'affaire "Ergenekon"

Dix policiers suspectés d'être liés à un complot pour renverser le gouvernement islamo-conservateur turc ont été inculpés dimanche par un tribunal d'Istanbul, a annoncé l'agence de presse Anatolia.

Neuf policiers - tous membres d'une unité spéciale, et parmi lesquels figure le chef de cette unité dans la ville orientale d'Elazig - ont été inculpés pour appartenance à une organisation terroriste et placés en détention provisoire, a précisé l'agence.

Un dixième policier a été inculpé plus tard dans la journée, selon l'agence, mais les charges pesant contre lui n'ont pas été dévoilées.

Les suspects faisaient partie des 26 personnes interpellées jeudi dans le cadre d'une enquête visant un réseau nationaliste accusé de comploter contre le gouvernement islamo-conservateur turc.

Sept des personnes arrêtées dans cette nouvelle rafle à travers la Turquie dans le cadre de l'affaire sur le réseau putschiste présumé baptisé "Ergenekon" - tous des soldats en activité - ont déjà été inculpées tandis qu'un autre soldat et un policier ont été libérés.

Les autres interpellés, dont un syndicaliste et un journaliste, devraient être présentés à un juge dans la journée de dimanche en vue de leur éventuelle inculpation. (AFP, 25 jan 2009)

Former Commander of JITEM died with his secrets

Top level of army officials fully attended the funeral of Colonel Abdülkerim Kırca a former JITEM member who killed himself last week. The chief of staff asked the pres and media to act in a responsible manner while reporting about Ergenekon operation. Retired general Kılınç who had been arrested but released in Eregenkon operation was welcomed by the high level military officials.

A public statement was made by the family of Kırca after the funeral. The statement said “We have an example of someone who served his country heroically giving up on his life before the negative climate spread by some centres of evil...Our only comfort is the mood of unity demonstrated by friends in arms.”

The Chief of Staff’s statement:

“Recently accusing news have been reported by the media about a war veteran, retired gendarme Colonel Abdülkerim Kırca on the basis of the statements of a so-called confessor. Yesterday retired Colonel Abdülkerim Kırca committed suicide.

As previously stated in the press meeting on 16 January 2009, declaring people and organisations as guilty without trial … is against basic human rights...”

Kırca’s name is in Susurluk Report

Kırac had been appointed as JİTEM Diyarbakır Group Commander and was mentioned in Susurluk report. Susurluk report said about some murders in the region with perpetrators unknown "Abdülkerim Kırca, Ahmet Demir and Alaattin Kanat from Gendarme Intelligence are said to be the planners and executers of the executions.”

He was held responsible for executions

Kerim’s name was pronounced with retired brigaded general Veli Küçük who is a founder of JITEM (Gendarme Intelligence) and retired Colonel Arif Doğan and was held responsible for eight murders. (antenna-tr.org, January 23, 2009)

30 nouvelles interpellations liées à l'enquête visant Ergenekon

Une trentaine de personnes, dont un responsable syndical et un journaliste, ont été interpellées jeudi par la police dans le cadre d'une enquête visant un réseau nationaliste accusé de comploter contre le gouvernement islamo-conservateur turc, ont rapporté les médias.

Des officiers de l'armée et des membres de la police spéciale ont également été arrêtés dans cette nouvelle rafle à travers la Turquie dans le cadre de l'affaire sur le réseau putschiste présumé baptisé "Ergenekon".

Des policiers fouillaient jeudi en début d'après-midi les locaux de la chaîne de télévision ART qui s'est illustrée pour son opposition au gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a constaté un photographe de l'AFP.

L'enquête sur cette affaire qui fait beaucoup de remous en Turquie a débuté en 2007 avec la découverte de grenades dans une maison d'un quartier populaire d'Istanbul. Elle a visé des journalistes, des universitaires, et des généraux à la retraite connus pour leur opposition au parti de la justice et du développement (AKP), un parti aux origines islamistes au pouvoir depuis 2002.

En octobre a débuté près d'Istanbul le procès de 86 personnes, dont des officiers à la retraite, des journalistes, des hommes politiques et des membres de la pègre, accusées d'appartenir au réseau "Ergenekon", un groupe dont l'objectif est selon l'acte d'accusation le renversement du gouvernement.

Plusieurs caches d'armes ont été découvertes dans le cadre de l'enquête.

La personnalité la plus influente arrêtée jeudi est Mustafa Özbek, le président du syndicat du métal turc, Türk Metal, un farouche opposant de l'AKP.

La police fouillait également le siège de son syndicat.

Ünal Inanç, un journaliste doyen des affaires judiciaires, et Erhan Göksel, un analyste politique et propriétaire d'une société de sondage d'opinion, figuraient également parmi les personnes interpellées, selon l'agence de presse Anatolie.

L'enquête a été vivement critiquée par l'opposition et diverses personnalités de la société civile, affirmant qu'elle était devenue un instrument du pouvoir pour museler l'opposition. (AFP, 22 jan 2009)

Ergenekon: Ex-Anti-terror Colonel Commits Suicide

Former Diyarbakir commander of the clandestine JITEM gendarmerie intelligence unit, Colonel Abdulkerim Kırca, has been found dead at his gendarmerie lodgings in Ankara. It has been announced that he committed suicide, but this still needs to be confirmed by an autopsy.

He was found dead in his home in the morning of 19 January. Kırca was accused of ordering PKK informant Abdülkadir Aygan to carry out many extrajudicial killings. When he was a major, Kırca, together with Mahmut Yıldırım, who was codenamed “Green”, was put on trial by the Military Court of the Diyarbakır 7th Corps Command. He stood accused of ordering the kidnapping and execution of eight people when he was gendarmerie head of intelligence. The case file had been sent to the Ankara Court of Jurisdictional Disputes because of a disagreement in jurisdiction.

Kıra stood accused of founding an armed illegal organisation, torture and three murders, and the prosecution was demanding a life sentence. Kırca, who was disabled in an operation against the PKK in Antalya, had retired early.

On 12 December 2004, then President Ahmet Necdet Sezer awarded him a state honour medal. There is another case open at the Diyarbakır Heavy Penal Court, where Kırca stands accused of founding an armed illegal organisation.

Meanwhild, fugitive Brigadier General Levent Ersöz was arrested on 15 January after having re-entered Turkey from Russia to undergo medical treatment for a prostate problem.

On Sunday (18 January), he was taken to hospital from prison for heart problems.

Meanwhile, the 39th hearing of the Ergenekon trial at the Istanbul 13th Heavy Penal Court was postponed to evaluate a demand of the joint attorneys to change the judges. The next hearing is on 22 January.

According to Ersöz’ lawyer Gülten Güven, her client was taken first to one and then to a second hospital in Istanbul from prison because of heart problems. She said her client had had three heart attacks in the past and had been fitted with a stent. She alleged that Ersöz had handed in relevant health reports before his arrest, but that the reports were disregarded.

Ersöz’ daughter Fulya Ersöz said in a statement in front of the hospital on Sunday (18 January) that her father was in intensive care and was being kept unconscious. She added:

“First of all, this is a an issue of humanity. My father is a heart patient. One of his arteries is 91 percent blocked. He had a stent fitted in another artery. As his family, we demand that an angiography is carried out. At the moment his life is in danger. We want first his heart and then his prostate problem to be dealt with.”

It is claimed that Ersöz as gendarmerie head of intelligence was close to prime Ergenekon suspect retired general Veli Küçük as well as then Gendarmerie General Commander Şener Eruygur.

Ersöz, who retired in 2003, was field officer in the province of Şırnak, southeastern Turkey. During his time there, Şırnak was called the “Temple of Fear” and the “Republic of Şırnak”, referring to the control and terror the gendarmerie was wielding in the province.

For many, Ersöz is a key figure in solving hundreds of disappearances in the area.
(BIA, January 20, 2009)

Un général à la retraite inculpé dans le cadre d'Ergenekon

Un tribunal d'Istanbul a inculpé vendredi Un général turc à la retraite dans le cadre de l'enquête sur le réseau putschiste présumé "Ergenekon", a annoncé la chaîne d'information télévisée CNN-Türk.

L'ancien militaire, Levent Ersöz, capturé par la police turque jeudi à Ankara après avoir échappé pendant plus de six mois aux recherches, a été inculpé de tentative de renverser le gouvernement par la force, constitution d'un groupe armé et usage d'une fausse identité, et il a été placé en détention dans l'attente de son procès, a indiqué la télévision.

La justice turque avait lancé en juillet sans résultat un mandat d'arrêt contre Levent Ersöz, soupçonné de liens avec "Ergenekon", un groupe accusé d'avoir voulu déstabiliser le pays par des actions violentes pour préparer le terrain à un coup d'Etat militaire.

L'ex-général était à l'époque en déplacement à l'étranger, les médias rapportant qu'il faisait un voyage d'affaires en Russie.

Selon des sources policières citées par l'agence de presse Anatolie, la police a pris en filature Ersöz dès son retour clandestin en Turquie, deux semaines plus tôt, via le port de Zonguldak, sur la mer Noire.

Il a été interpellé dans une clinique privée où il était enregistré sous un faux nom pour une opération de la prostate, ont ajouté ces sources.

En octobre a débuté près d'Istanbul le procès de 86 personnes, dont des officiers à la retraite, des journalistes, des hommes politiques et des membres de la pègre, accusées d'appartenir au réseau "Ergenekon", un groupe dont l'objectif est selon l'acte d'accusation le renversement du gouvernement issu de la mouvance islamiste, au pouvoir depuis 2002.

Plus de 20 autres prévenus arrêtés en juillet, dont l'ancien chef de la gendarmerie, et 18 personnes interpellées la semaines dernière n'ont pas encore été inclus dans l'acte d'accusation.

L'enquête a été critiquée par l'opposition et diverses personnalités de la société civile, affirmant qu'elle était devenue un instrument du gouvernement pour faire taire l'opposition, une accusation rejetée par celui-ci, qui a appelé au respect de l'indépendance de la justice. (AFP, 16 jan 2009)

Un ex-général recherché par la police a été arrêté

Un général à la retraite recherché par la police turque dans le cadre de l'enquête sur le réseau putschiste présumé "Ergenekon" a été arrêté jeudi à Ankara, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

La justice turque avait lancé en juillet sans résultat un mandat d'arrêt contre Levent Ersöz, soupçonné de liens avec "Ergenekon", un groupe accusé d'avoir voulu déstabiliser le pays par des actions violentes pour préparer le terrain à un coup d'Etat militaire.

L'ex-général était à l'époque en déplacement à l'étranger, les médias rapportant qu'il effectuait un voyage d'affaires en Russie.

Selon des sources policières citées par Anatolie, la police a pris en filature Ersöz dès son retour clandestin en Turquie, deux semaines plus tôt, via le port de Zonguldak, sur la mer Noire.

Il a été interpellé dans une clinique privée où il était enregistré sous un faux nom pour une opération de la prostate, ont ajouté ces sources. (AFP, 15 jan 2009)

Découverte d'une nouvelle cache d'armes et inculpations

Des policiers turcs enquêtant sur le groupe putschiste présumé "Ergenekon" ont découvert lundi dans la périphérie d'Ankara une nouvelle cache d'armes, trois jours après l'exhumation d'un premier arsenal, ont rapporté les médias.

Les agents, parmi lesquels figuraient une équipe d'artificiers, ont trouvé enterrées dans le jardin d'une maison abandonnée du village de Zir, au nord-ouest d'Ankara, 30 grenades, neuf bombes fumigènes, dix fusées éclairantes et quelque 800 cartouches, a affirmé l'agence de presse Anatolie.

La chaîne de télévision CNN-Türk a diffusé des images de l'arsenal, disposé sur le sol par les policiers, sur lesquelles ont pouvait reconnaître des grenades et des boites de munitions.

La police a lancé des recherches dans ce jardin sur la base d'un croquis découvert dans la maison du lieutenant-colonel Mustafa Dönmez, arrêté mercredi dans le cadre d'un vaste coup de filet au sein du réseau "Ergenekon" et placé en détention provisoire, selon CNN-Türk.

Un tribunal d'Istanbul a inculpé tôt lundi et fait écrouer deux personnes soupçonnées de lien avec le réseau putschiste présumé "Ergenekon", a rapporté l'agence de presse Anatolie.

La mise sous écrou des deux hommes -- l'universitaire Yalçin Küçük et le colonel à la retraite Mustafa Levent Göktas -- accusés d'"appartenance à une organisation terroriste", porte à 17 le nombre de membres supposés du réseau "Ergenekon" placés en détention provisoire au cours des derniers jours.

Les 17 inculpés, dont quatre officiers de l'armée, faisaient partie d'un groupe de 33 suspects arrêtés mercredi.

Les seize personnes restantes, incluant trois généraux à la retraite, ont été relâchées. L'un des ex-généraux, Erdal Sener, ancien conseiller juridique de l'état-major, s'est toutefois vu interdire de quitter le territoire.


La police avait déjà découvert vendredi près d'Ankara, sur la base d'un croquis appartenant à un autre prévenu, une cache d'armes contenant deux lance-roquettes, 29 pistolets, 25 grenades, deux mitrailleurs et des munitions, selon Anatolie.  (AFP, 12 jan 2009)

The Ergenekon Case: A Brief Summary

The investigation of the clandestine nationalist Ergenekon organisation is now in its 19th month. The media has become used to counting the waves of detentions which have been following each other, and on Wednesday, 7 January, the tenth wave was carried out.

Police operations in six different cities resulted in the detention of 37 more people.

The Ergenekon organisation has been likened to the clandestine paramilitary Gladio organisation in Italy. The case has been labelled the “case of the century”, but it is not uncontroversial.

Some believe that this organisation is linked to many extrajudiciary killings and has its roots in the Susurluk n etwork which was exposed in 1996 but never prosecuted in a satisfactory manner. Others believe that the investigation has become a smoke screen for the ruling party’s persecution of political opponents.

The Ergenekon organisation is said to be dedicated to toppling the government of the ruling Justice and Development Party (AKP), since the members see themselves as defenders of secularism. Western influence in Turkey is also scorned and an isolationist attitude prevalent.

Weapons and extrajudiciary killings

The first notice the Turkish public took of this organisation was when a weapons arsenal was found in a house in Ümraniye, Istanbul, in June 2007. Subsequently the organisation has been linked to bomb attacks on the Cumhuriyet Newspaper in 2006 and the attack on the Council of State in 2006 (where one judge was killed).

The indictment has claimed that the organisation has also had a hand in the murder of Armenian-Turkish journalist Hrant Dink in 2007, the priest Andrea Santoro in Trabzon in 2006, as well as three Christians in Malatya in 2007. Other extrajudiciary killings have been laid at the organisation’s door, and it is claimed that they were planning to kill further Alevi and Armenian community leaders, as well as intellectuals.

The indictment states that when all the incidents are taken together, it becomes clear that the goal was to create internal conflict, chaos and terror in the country so that the conditions would be just right for a military intervention.
Journalists, academics, generals, ...

In the waves of arrests, Turkey has seen politicians, journalists, academics and retired generals arrested. The actual trial began in October 2008, when the indictment of over 2,000 pages was read out. Currently, there are 86 people on trial, 46 of them in detention.

Some arrests in tenth wave

After the tenth wave of detentions on 7 January, Prof. Dr. Yalçın Küçük and retired Colonel Mustafa Levent Göktaş have been arrested. Others arrested were İbrahim Şahin, the former head of Police Special Operations, teacher Oğuzhan Sarıoğlu, Special Operations police officer Yaşar Oğuz Şahin, as well as six others.

In addition, the Alevi leaders Ali Balkız (of the Alevi Bektaşi Federation) and Kazım Genç (of the Pir Sultan Abdal Culture Association) have been provided with police protection, following claims that they were to become targets of the Ergenekon organisation.

Retired General Tuncer Kılınç, as well as retired Colonel İlyas Çınar and retired Major General Erdal Şenel were released. The son of former Istanbul mayor Bedrettin Dalan, Barış Dalan, as well as Bedrettin Dalan’s driver Coşk un Umur, have also been released, together with three others. They are to be tried without detention.

In all, sixteen people have been released and another 17 been added to those previously arrested in the Ergenekon investigation. (BIA, 12 January 2009)

Découverte à Ankara d'une cache d'armes du réseau "Ergenekon"

L'enquête sur le groupe putschiste turc présumé "Ergenekon" a connu un nouveau rebondissement vendredi avec la découverte par la police près d'Ankara d'une cache d'armes contenant des lance-roquettes et la recherche d'autres arsenaux clandestins.

Sur la base de croquis découverts au cours d'une perquisition chez un ancien dirigeant du bureau des opérations spéciales de la police, Ibrahim Sahin, arrêté mercredi, les policiers menaient depuis jeudi soir des recherches dans une zone boisée proche du bourg de Gölbasi, a affirmé l'agence Anatolie.

Vendredi matin, les agents, équipés d'appareils de détection des métaux et secondés par des chiens renifleurs, ont exhumé deux lance-roquettes antichar, dix grenades, 10 bombes fumigènes, une fusée éclairante et 300 cartouches de calibre 9 mm, selon Anatolie.

La chaîne de télévision CNN-Türk a rapporté que les journaux enveloppant certaines armes dataient de 2004, laissant supposer que l'enfouissement de l'arsenal pourrait dater de cette époque.

Neuf pistolets de marque Glock ont également été trouvés aux domiciles de M. Sahin à Istanbul et Ankara, selon la chaîne de télévision.

La police, se fondant sur les mêmes croquis, a par ailleurs lancé des recherches et des travaux d'excavations dans plusieurs espaces verts d'Ankara -deux selon Anatolie, cinq selon CNN-Türk- ainsi que dans un terrain proche du village de Muharremli, dans la province de Hatay (sud), ont annoncé les médias.

Ibrahim Sahin était l'un des protagonistes d'un vaste scandale survenu en 1996, qui avait mis au jour une collaboration entre des membres des forces de sécurité, des hommes politiques et des criminels dans des opérations illégales, dont le meurtre d'hommes d'affaires kurdes.

La police a arrêté mercredi près de 40 personnes, dont des généraux à la retraite, dans le cadre de l'enquête sur le groupe "Ergenekon", accusé d'avoir voulu déstabiliser le pays avec des actions violentes afin de préparer le terrain à un putsch qui renverserait le gouvernement issu de la mouvance islamiste.

L'opération a été vivement critiquée par l'opposition et par différentes personnalités de la société civile affirmant que l'enquête était devenue un instrument du gouvernement pour museler l'opposition.

Les arrestations ont donné lieu jeudi a une série de rencontres imprévues au sommet de l'Etat -dont une entre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le chef d'état-major, le général Ilker Basbug- interprétées par les médias comme le signe d'un regain de tension entre le gouvernement et les militaires.

Les principaux commandants de l'armée, qui a démis quatre gouvernements élus au cours des cinquante dernières années, avaient eu une réunion de six heures mercredi soir après les arrestations.

Vendredi, neuf officiers interpellés deux jours plus tôt, dont certains en activité, ont été déférés devant les procureurs chargés du dossier "Ergenekon", a indiqué Anatolie.

La puissante organisation patronale TÜSIAD a pour sa part affiché dans un communiqué sa "confiance" dans l'impartialité des juges et souligné que "dans une société démocratique, tous les agents de l'Etat (...) devaient répondre de leurs actes".

En octobre a débuté le procès de 86 personnes -des officiers à la retraite, des journalistes, des hommes politiques, des membres de la pègre- accusées d'appartenir au réseau.

Une trentaine d'autres prévenus, dont l'ancien chef de la gendarmerie Sener Eruygur, ont été arrêtés ultérieurement mais n'ont pas encore été inclus dans l'acte d'accusation.

La Cour de cassation a ordonné en décembre le rattachement au procès "Ergenekon" d'un attentat visant le Conseil d'Etat, au cours duquel un juge avait été tué et quatre autres blessés en février 2007. (AFP, 9 jan 2009)

L'Armée réagit contre l'arrestation des militaires dans l'affaire Ergenekon

Les récentes arrestations liées à l'affaire Ergenekon ont donné lieu a une série de rencontres imprévues au sommet de l'Etat, dont une entre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le chef d'état-major, le général Ilker Basbug. Ce dernier a ensuite rencontré le président Abdullah Gül pour un entretien hebdomadaire.

Dans un communiqué laconique publié sur son site au terme des rencontres, l'état-major précise que son chef "a fait part au Premier ministre, puis au chef de l'Etat, de ses opinions et remarques au sujet des évènements survenus hier" (mercredi).

Les principaux commandants de l'armée, qui a démis quatre gouvernements élus au cours des cinquante dernières années, ont eu une réunion de six heures mercredi soir après cette nouvelle vague d'arrestations qui a attisé les tensions entre laïcs et partisans du gouvernement.

Parmi les suspects interpellés figurent des universitaires, trois ex-généraux dont Tuncer Kilinç, ancien secrétaire général du Conseil national de sécurité, et plusieurs autres officiers, actifs ou à la retraite.

Ils étaient interrogés jeudi soir à Istanbul par des procureurs qui pourraient décider de les inculper.

Plusieurs juristes ont affirmé jeudi que l'enquête en cours sur un présumé réseau accusé de vouloir renverser le gouvernement issu de la mouvance islamiste au pouvoir en Turquie est devenue un instrument pour museler l'opposition. "Nous sommes très inquiets à propos de l'enquête qui est pratiquement menée dans un esprit de vengeance" à l'égard des opposants au gouvernement, a déclaré le bâtonnier d'Istanbul Muammer Aydin au cours d'une conférence de presse.

"L'objectif (de l'enquête) est de créer une atmosphère de peur avec ces arrestations et d'intimider l'opinion publique", a-t-il estimé, demandant que l'enquête ouverte il y a plus d'un an soit bouclée le plus rapidement possible.

Le président de la Cour d'appel Hasan Gerçeker a de son côté appelé, à l'issue d'une réunion des principaux magistrats de son institution, à ce que "tout soit conforme à la justice et aux lois".

L'appartement à Ankara de l'ancien procureur de la Cour de cassation Sabih Kanadoglu a également été fouillé, mais celui-ci n'a pas été interpellé.

Le chef de l'opposition au Parlement, Deniz Baykal, a dénoncé mercredi "une dictature péroniste" du gouvernement, affirmant que la république était en danger.

Nombreux sont ceux qui pensent que l'AKP se sert de cette enquête pour prendre sa revanche sur ses opposants politiques.

Mais le ministre de la justice Mehmet Ali Sahin a démenti ces accusations, évoquant "une enquête purement juridique et non politique".

Le procès de 86 personnes - officiers à la retraite, journalistes, hommes politiques et figures de la pègre- accusées d'avoir voulu déstabiliser le pays par des actions violentes afin de préparer le terrain à un coup d'Etat militaire a débuté en octobre près d'Istanbul avec des audiences quasi-quotidiennes. (AFP, 8 jan 2009)

Plus de 30 arrestations en lien avec l'affaire "Ergenekon"

La police turque a interpellé mercredi plus de 30 personnes, dont des universitaires et des généraux à la retraite, dans le cadre d'une enquête sur le groupe putschiste présumé "Ergenekon", ont affirmé les médias.

Les arrestations ont eu lieu simultanément dans six provinces, incluant Ankara et Istanbul, sur ordre du tribunal stambouliote enquêtant sur le groupe "Ergenekon", accusé de vouloir renverser le gouvernement issu de la mouvance islamiste, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

L'agence a fait état de plus de 30 arrestations, tandis que la chaîne de télévision CNN-Türk évoquait 37 interpellations.

Parmi les suspects interpellés figurent Yalçin Küçük, un universitaire renommé mais controversé, le général à la retraite Tuncer Kilinç et plusieurs autres anciens officiers, ainsi que Kemal Guruz, l'ex-président de l'organe de contrôle de l'enseignement supérieur, selon les médias.

En octobre a débuté le procès de 86 personnes -des officiers à la retraite, des journalistes, des hommes politiques, des figures de la pègre- accusées d'avoir voulu déstabiliser le pays avec des actions violentes afin de préparer le terrain à un coup d'Etat militaire.

Une trentaine d'autres prévenus, dont l'ancien chef de la gendarmerie Sener Eruygur, ont été arrêtés ultérieurement mais n'ont pas encore été inclus dans l'acte d'accusation.

La Cour de cassation a ordonné en décembre le rattachement au procès "Ergenekon" d'un attentat visant le Conseil d'Etat, au cours duquel un juge avait été tué et quatre autres blessés en février 2007.

Applaudie par les milieux pro-gouvernementaux et libéraux qui y voient une avancée dans la lutte contre les réseaux politico-mafieux, l'enquête est critiquée par le courant pro-laïcité comme une manoeuvre du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir, pour faire taire ses opposants. (AFP, 7 jan 2009)

Yet Another Wave of “Ergenekon” Prosecution: 37 Detained

A new vawe of the ongoing prosecution against nationalist plot “Ergenekon” brings prominent public figures under investigation for their alleged part in the organization.

Among the detained during Wednesday police operations in six different localites across the country are Prof. Dr. Yalçın Küçük, journalist Engin Aydın, İbrahim Şahin former Special Police Operations Chief, retired two-star general Erdal Şenel, former legal counselor for the army chief of staff, retired four-star general Tuncer Kılınç, former secretary general of the National Security Council, retired four-star general Kemal Yavuz, former Land Forces Commander, Prof. Kemal Gürüz, former chair of Higher Council of Education.

The detainees are known for their staunch opposition against the ruling AKP government for its İslamic references and critical approach towards established practices of secularism from above.

Police teams are reported to conduct searches in the house of Sabih Kanadoğlu former Head Prosecutor of the High Court of Appeals. Former Istanbul Mayor Bedrettin Dalan’s offices in his İstek Foundation and in the foundation owned private Yeditepe University are also reported searched. Dalan has been staying in the USA for the last two months.

The searches and detentions are reported to be conducted under orders from 9th High Criminal Court of Istanbul.

Opposition CHP leader Baykal denounces the prosecution

“We are faced with a political prosecution not with a legal one,” Baykal told jopurnalists in a press briefing on Wednesday. “The detentions reflect an act of political revenge.”

Baykal charged the government with “settling accounts with the principles raised by the detainees rather more than their personal behaviour.”

CHP leader also warned the “responsible people”  in the European Union to evaluate the picture, carefully.

The Ergenekon prosecution started in June 2007 when a great amount of hand grenades were discovered in a shanty house in Istanbuls remote suburb of Umraniye. The grenades recorded in the army invetories were found to be linked to unresolved bombings. Successive arrests and a chain of interrogations has resulted with the arrests of  prominent political and former military figures along with mafia convicts. Already more than 80 people are presently under trial for "attempted overthrow of the government by violent means". Until this day not any one of the accused have admitted the charges before the court. (BIA, January 7, 2009)


Conscientious Objector Bal’s Case Postponed To February 3

The third hearing for the trial of the four people who wounded and tried to kill conscientious objector Mehmet Bal was held on December 30.

The case was postponed to February 3 in order to listen to the witnesses who were heard at the first hearing.

After arrested and put into the Hasdal Military prison on June 8, Bal was manhandled by six people who were following the order given by an officer. The officer had told them to do what was needed.

Later Bal filed a complaint against the four people who had attacked him for “attempting at voluntary manslaughter.” He told bianet that one of his attackers was at the hearing today.

Bal also said that since he objected to the fact that these four people gave their statements at the first hearing not known by him, they will give their statements again.

Activists Mehmet Atak and Gürşat Özdamar who were taken into custody for participating in the activity held for Bal on June 11 joined the hearing at the Hasdal Military court, too. They are accused of violating article 318.

The case against Bal in which he was on trial for disobeying order and deserting ended last week. He was acquitted of both charges. (BIA, January 1st, 2009)


Affaires religieuses/Religious Affairs

Un membre présumé d'Al-Qaïda tué par la police à Istanbul

Un membre présumé du réseau Al-Qaïda a été tué jeudi par la police lors d'une fusillade à Istanbul, a déclaré le gouverneur d'Istanbul, Muammer Güler, cité par l'agence de presse Anatolie.

Trois autres membres du réseau ont été capturés à l'issue de l'affrontement, survenu alors que les quatre hommes tentaient de dévaliser un bureau de poste dans le quartier périphérique de Sültanbeyli, a indiqué le gouverneur en réponse aux questions de journalistes, selon Anatolie.

"L'incident s'est produit au cours d'une filature visant le réseau Al-Qaïda", a déclaré M. Güler, expliquant que la police disposait d'informations sur le projet de hold-up et avait installé un dispositif de sécurité devant le bureau de poste.

"Les membres du réseau ont ouvert le feu quand ils sont tombés sur nos policiers. L'un d'eux a été tué dans la riposte des policiers, les trois autres, dont un blessé, ont été arrêtés", a poursuivi le gouverneur, cité par l'agence.

M. Güler a précisé qu'aucun policier n'avait été blessé dans la fusillade et a souligné que de telles tentatives de hold-ups de bureaux de poste s'étaient déjà produites dans le même secteur.

La police turque enquête et procède régulièrement à des arrestations dans les milieux islamistes proches d'Al-Qaïda, notamment à Istanbul.

Elle a arrêté mi-décembre 30 personnes soupçonnées d'appartenir au réseau.

Onze membres présumés d'Al-Qaïda arrêtés en août dans les provinces de Bingöl et de Mus (sud-est de la Turquie) et accusés d'avoir créé un groupe --la Brigade musulmane de la vengeance-- ayant pour objectif de commettre des attentats doivent être jugés prochainement.

Une cellule turque d'Al-Qaïda a été tenue pour responsable d'attentats à Istanbul en novembre 2003 contre deux synagogues, le consulat britannique et la banque britannique HSBC, qui avaient fait 63 morts et des centaines de blessés.

En février 2007, sept militants présumés d'Al-Qaïda, dont un Syrien considéré comme le cerveau et le financier de ces attentats, ont été condamnés à la réclusion à perpétuité. (AFP, 29 jan 2009)

Le mariage religieux ne suffit pas: la CEDH donne raison à Ankara

La Turquie n'a pas violé le respect de la vie familiale en refusant à une femme mariée uniquement religieusement le bénéfice des droits sociaux de son compagnon décédé, a jugé mardi la Cour européenne des droits de l'homme.

La différence de traitement entre couples mariés et non mariés, concernant les prestations aux survivants, vise à la protection de la famille traditionnelle fondée sur les liens du mariage et qu'elle est donc légitime et justifiée, a estimé la Cour dans son arrêt.

La plaignante, Serife Yigit, s'était mariée religieusement en 1976 avec Ömer Koç qui mourut en 2002. La dernière de leurs six enfants, Emine, naquit en 1990.

La mère a introduit en 2003, en son nom et en celui d'Emine, une action pour faire reconnaître son mariage et l'inscription d'Emine au registre d'état civil en tant que fille d'Ömer Koç. Les cinq premiers étaient déjà inscrits au registre d'état civil de leur père.

Le tribunal de grande instance accepta l'inscription de l'enfant mais la mère n'obtint pas le bénéfice de la pension de retraite et des droits de santé de son compagnon "au motif que le mariage avec lui n'était pas reconnu légalement".

Les juges de Strasbourg observent que la plaignante, son compagnon et leurs six enfants constituaient bien une famille. Mais à une courte majorité de quatre voix contre trois, ils estiment que "selon le droit turc, le mariage religieux célébré par un imam ne crée pas d'engagement envers des tiers ou l'État", -- même si la tendance actuelle dans certains pays est à l'acceptation voire à la reconnaissance de formes de communautés de vie stables autres que le mariage.

Selon la Cour, il n'est pas déraisonnable qu'une protection soit accordée uniquement au mariage civil en Turquie. Le mariage demeure une institution qui, dans l'esprit d'une large partie de la population, confère un statut particulier aux époux, selon elle. (AFP, 20 jan 2009)

Les chiites d'Istanbul commémorent l'Achoura en donnant leur sang pour Gaza

Plusieurs milliers de personnes ont commémoré mercredi à Istanbul l'Achoura chiite en donnant leur sang au Croissant-Rouge turc pour les victimes des raids israéliens à Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP.

Réunie sur une esplanade du quartier périphérique de Halkali, la foule a assisté à une représentation théatrale rejouant le martyre d'Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, fils d'Ali (fondateur du chiisme), tué en 680 par les troupes du califat sunnite des Omeyyades.

Les participants ont exprimé leur douleur au souvenir de cette fin tragique en se frappant en cadence de la main la poitrine et le crâne, tandis que des orateurs les exhortaient à donner leur sang pour les Palestiniens blessés lors des raids israéliens à Gaza.

Des queues de plusieurs dizaines de personnes s'étiraient devant les deux tentes -une pour les femmes, une pour les hommes, de 50 lits environ chacune- disposées par le Croissant-Rouge turc près du lieu de la commémoration.

"Cette année, les tentes sont pleines à craquer. Comment pourrait-il en être autrement quand on voit ce qui se passe en Palestine", a affirmé à l'AFP Aytekin Sayan, un ouvrier de 33 ans qui venait de donner son sang .

"Nous revivons le même massacre qu'à l'époque d'Hussein. Aujourd'hui comme hier ce sont des femmes et des enfants qu'on tue", s'est indigné Teoman Coban, un camionneur de 52 ans.

La communauté chiite de Turquie, qui affirme compter quelque trois millions de membres, en majorité originaires d'Azerbaïdjan, a renoncé depuis plusieurs années aux rites de flagellation et d'incision encore pratiqués pour célébrer l'Achoura dans certains pays comme l'Irak et les a remplacés par des dons de sang. (AFP, 7 jan 2009)


Socio-économique / Socio-economic

Le FMI a demandé de nouvelles conditions, affirme Erdogan

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé jeudi que le Fonds monétaire international avait posé de nouvelles conditions pour l'octroi d'un prêt lors d'une rencontre à Davos (Suisse).

"Il y a deux conditions dont nous n'avions pas parlé auparavant", a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse sans préciser quelles étaient ces nouvelles conditions. Le responsable turc a rencontré John Lipsky, le premier directeur général adjoint du FMI, en marge du Forum économique mondial mercredi soir.

"S'il n'y a pas d'accord, ce n'est pas la fin du monde. Nous devrons travailler dur pour relever le défi", a-t-il dit.

"Notre ministère des Finances a fait des projections tenant compte de la possibilité qu'un accord ne soit pas atteint avec le FMI", a-t-il ajouté.

Le FMI a achevé lundi une mission en Turquie en vue d'accorder au pays un nouvel emprunt pour en remplacer un autre de 10 milliards de dollars (7,7 milliards d'euros) venu à échéance en mai.

Ni la Turquie, ni le FMI n'ont précisé le montant du prêt dont pourrait bénéficier la Turquie. (AFP, 29 jan 2009)

Erdogan se plaint des mesures exigées par le FMI pour un prêt

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan s'est plaint mercredi des mesures exigées de la part de son gouvernement par le Fonds monétaire international (FMI) sur un prêt destiné à aider la Turquie face à la crise mondiale.

Le FMI "est une institution censée assurer un soutien et élaborer des projets en période de crise en vue justement de surmonter cette crise", a-t-il dit devant la presse avant de quitter Ankara pour Davos (Suisse) afin de participer au Forum économique mondial (WEF).

"Mais si (le Fonds) exprime une position très différente et traite la Turquie sur un pied d'égalité avec des pays moins affectés par la crise, cela ne pourra qu'accroitre notre ressentiment", a souligné M. Erdogan.

M. Erdogan a expliqué que son gouvernement et le FMI, qui sont en négociations depuis plusieurs mois pour un prêt, dont le montant n'a pas été précisé, ont décidé de faire une pause à l'issue de la mission d'un responsable de l'institution en Turquie. Le FMI
modifie constamment ses exigences sans nous laisser le temps d'approuver ses propositions, a-t-il déploré sans préciser la nature des modifications exigées par le FMI.

Ankara et le Fonds ont indiqué lundi avoir progressé sur les grandes lignes d'un plan mais avoir encore des points de désaccord.

Le gouvernement turc est accusé par l'opposition de traîner les pieds dans ses négociations avec le FMI pour ne pas avoir à finaliser un accord, qui aura des incidences sur les dépenses publiques, avant les élections municipales prévues le 29 mars.

Les prêts du FMI s'accompagnent traditionnellement d'exigences de réduction des dépenses publiques. (AFP, 28 jan 2009)

Des Belges arnaqués par des agents immobiliers turcs

La côte turque est très prisée par les Belges. Ils sont nombreux à s'y rendre chaque année en vacances, à tel point que certains ont décidé de profiter des prix de l'immobilier qui y sont encore accessibles pour s'offrir un petit appartement sur la côte, à proximité d'Antalya.

Rassurés par la promotion faite autour du projet par Sabine Appelmans, elle-même grugée dans cette affaire, ils risquent cependant de ne jamais occuper leur bien. Pis, leurs économies investies dans cet appartement de vacances risquent, elles aussi, de s'évanouir dans la nature.

Les vendeurs, des agents immobiliers du Limbourg, ont utilisé l'ancienne star du tennis Sabine Appelmans pour attirer les acheteurs. Elle aurait donné des stages sur de beaux terrains situés à côté des appartements. Si l'ancienne joueuse reconnaît avoir été impliquée dans le projet dès son lancement en 2006, elle est cependant elle aussi victime de ces promoteurs peu scrupuleux. "Je sais qu'il y a des problèmes" , reconnaît-elle. "Je trouve ça terrible, car j'ai associé mon nom à ce projet."

Les appartements auraient été vendus une deuxième fois à l'insu des acheteurs ou risquent tout simplement de ne jamais être achevés. Les acheteurs craignent que leur seconde résidence de rêve ne voie jamais le jour et qu'ils ne revoient non plus jamais leur argent. Selon les personnes dupées, quelques centaines de Belges seraient concernées.

L'affaire, révélée par P-Magazine , reste cependant encore floue. Une centaine de clients belges auraient été escroqués, et ils ignorent actuellement ce qu'il adviendra de leur investissement. Tout au plus espèrent-ils désormais récupérer leur argent.. (La Dernière Heure, 24 janvier 2009)

La mission du FMI en Turquie s'achève avec des progrès et des désaccords

La Turquie et le Fonds monétaire international (FMI) ont indiqué lundi avoir progressé sur les grandes lignes d'un plan destiné à aider le pays face à la crise internationale, mais avoir encore des points de désaccord à l'issue de la fin d'une mission du FMI à Ankara.

Le gouvernement turc et les responsables du FMI "sont parvenus à un accord en termes généraux sur certaines questions", a indiqué le ministre turc de l'Economie Mehmet Simsek dans un communiqué.

Les pourparlers continueront dans les prochains jours "pour achever le travail sur des réformes structurelles à long et à moyen terme dans le cadre de ce plan", a ajouté le ministre.

"Dans les semaines à venir, l'équipe du FMI et les autorités vont poursuivre leur dialogue avec pour objectif de régler les questions relatives, en particulier, à l'agenda des réformes budgétaires à moyen terme", a confirmé la directrice de la mission du FMI à Ankara, Rachel van Elkan, citée dans un communiqué diffusé par le fonds à Washington.

Les prêts du FMI s'accompagnent traditionnellement d'exigences en matière de réforme des finances publiques, visant à améliorer l'efficacité des dépenses et à les réduire.

"La mission et les autorités ont fait des progrès importants dans un certain nombre de domaines clés", a ajouté Mme van Elkan.

Ni M. Simsek, ni le FMI n'ont précisé le montant du prêt dont pourrait bénéficier la Turquie.

La mission du FMI s'est achevée lundi. Elle était arrivée en Turquie le 7 janvier, en vue d'apporter à la Turquie un nouvel emprunt pour en remplacer un autre de 10 milliards de dollars (7,7 milliards d'euros) venu à échéance en mai.

S'adressant plus tard à la presse, M. Simsek a déclaré que des "divergences" sur certaines questions n'avaient pas été réglées, refusant toutefois de donner des précisions, selon l'agence gouvernementale Anatolie.

Il a démenti les informations selon lesquelles le gouvernement turc retarderait l'accord pour éviter un strict encadrement des dépenses avant des élections locales prévues en mars.

Des responsables turcs avaient récemment indiqué que des désaccords avec le FMI sur la politique de dépense et les investissements publics avaient fait traîner en longueur les discussions et avaient demandé au FMI d'assouplir ses exigences quant aux normes de dépense.

M. Simsek a souligné que son pays n'accepterait pas un programme qui affecterait la croissance et la capacité de son pays à emprunter au secteur privé étranger. (AFP, 26 jan 2009)

Offre révisée pour la construction de la 1ère centrale nucléaire en Turquie

Un consortium conduit par la société d'Etat russe Atomstroyexport a soumis lundi au gouvernement turc une offre révisée pour construire la première centrale nucléaire de Turquie, a annoncé le ministre de l'Energie Hilmi Guler.

La nouvelle offre, qui tient compte des conditions actuelles de l'économie mondiale, a été présentée juste quelques minutes après que la commission d'appel d'offres eut annoncé que le consortium avait proposé un prix de l'électricité produite de 21,16 cents de dollar américain par kilowatt/heure.

"La compagnie nous a fait parvenir un prix révisé lié aux développements économiques dans le monde", a indiqué M. Guler au cours d'une conférence de presse, précisant que le pli de la nouvelle offre n'avait pas encore été ouvert.

TETAS, la société d'Etat turque qui sera chargée de l'exploitation de cette centrale, recevra l'offre, l'évaluera et la transmettra ensuite au gouvernement.

Le consortium est le seul candidat pour la construction d'une centrale de 4.800 mégawatts à Akkuyu, dans la province de Mersin, sur la côte Méditerranéenne.

Ce projet est vivement contesté par les écologistes, notamment en raison des risques de séisme. Une secousse tellurique de 6,3 sur l'échelle de Richter a fait 140 morts en 1998 dans la province voisine d'Adana.

La Turquie prévoit de construire trois centrales nucléaires pour éviter des pénuries d'électricité. (AFP, 19 jan 2009)

Une mission du FMI mercredi à Ankara pour finaliser un nouveau prêt

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) était attendue mercredi à Ankara pour des entretiens avec les responsables turcs visant à finaliser les modalités d'un nouveau prêt de plusieurs milliards de dollars, a-t-on indiqué de source officielle.

La délégation qui sera dirigée par la responsable du Fonds pour la Turquie, Rachel Van Elkan, doit mener pendant une dizaine de jours à partir de jeudi des discussions techniques avec les responsables de l'économie turque à Ankara et les milieux d'affaires à Istanbul pour mettre la dernière touche à un programme du FMI avec l'octroi d'un nouveau prêt, a-t-on précisé.

Selon les spécialistes, ce nouveau programme serait une ligne de crédit valable entre 18 et 24 mois, d'un montant de 20 à 25 milliards de dollars. Ce prêt pourrait être débloqué en mars, estiment les experts.

Le FMI et le Trésor turc avaient annoncé en décembre avoir fait "des progrès considérables" dans leurs discussions pour un nouveau programme.

Le dernier accord "stand-by" avec le Fonds s'est achevé en mai 2008 et portait sur un crédit de 10 milliards de dollars sur trois ans. Un précédent accord qui s'étalait également sur trois ans, 16 milliards de dollars, avait permis à la Turquie de surmonter une grave crise économique en 2001.

Depuis plusieurs mois, les représentants du secteur de l'économie réelle et le patronat appellent le pouvoir à s'engager de nouveau avec le FMI pour réduire l'impact de la crise mondiale qui se traduit notamment par d'importants licenciements en Turquie, dans les secteurs textile et automobile. (AFP, 7 jan 2009)

Les livraisons de gaz à la Turquie arrêtées depuis les Balkans

Les livraisons de gaz russe à la Turquie via les Balkans ont été totalement arrêtées mais la Russie continue d'approvisionner la Turquie en gaz par le gazoduc "Blue Stream" qui relie directement les deux pays en passant sous la mer Noire, a annoncé mardi le ministre turc de l'Energie.

"Les livraisons de gaz russe via l'Ukraine (le Balkan Transit Pipeline, ndlr) ont été totalement arrêtées", a précisé Hilmi Güler aux journalistes, cité par l'agence de presse Anatolie.

Cet arrêt des livraisons fait suite au conflit sur les prix entre le fournisseur russe, Gazprom, et l'Ukraine, premier pays de transit du gaz russe vers le reste de l'Europe.

Pour compenser, la Turquie s'est tournée vers la Russie, son principal fournisseur de gaz naturel, qui lui livre désormais 48 millions de mètres cubes de gaz par jour au lieu des 40 millions de m3/jour en temps normal depuis le gazoduc sous-marin "Blue Stream" entré en service en 2002, a expliqué le ministre.

La Turquie ne subit pas pour l'heure de problèmes dans ses importations de gaz naturel depuis l'Iran qui s'élèvent à 15 millions de m3/jour, a ajouté le ministre.

La Turquie achète aussi du gaz naturel liquéfié (LNG) à l'Algérie et au Nigeria. (AFP, 6 jan 2009)


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Pour séduire l'UE, la Turquie se voit en pompier des crises au Proche Orient

La Turquie s'impose peu à peu comme un acteur de poids dans la résolution des crises au Proche Orient, avec en arrière-plan l'espoir de prouver à l'Union européenne l'utilité de son adhésion au bloc européen, estimaient mardi les spécialistes.

Depuis le début des opérations de l'armée israélienne contre le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 27 décembre, Ankara, le principal allié d'Israël dans le monde musulman, a multiplié les prises de contact.

Tandis que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan dénonçait avec virulence la violence de l'offensive, qui a fait plus de 1.300 morts côté palestinien, une délégation turque a été dépêchée à Tel Aviv pour rechercher une sortie de crise et une autre a effectué la navette entre Damas et le Caire.

"Nous avons essayé de créer un consensus, de permettre que les inquiétudes de la Syrie et du Hamas soient prises en compte dans les principes de l'initiative égyptienne" qui a facilité l'entrée en vigueur dimanche d'une trêve, a affirmé Ahmet Davutoglu, conseiller diplomatique du Premier ministre.

Les efforts turcs ont notamment permis, selon M. Davutoglu, qui conduisait la délégation envoyée en Syrie et en Egypte, la venue décisive au Caire d'une délégation du Hamas.

Depuis l'accession du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) au pouvoir, en 2002, la Turquie, membre de l'Otan et candidat à l'adhésion à l'UE, a renforcé ses liens avec le monde musulman et déployé une politique d'apaisement des conflits régionaux.

La diplomatie turque repose, selon M. Davutoglu, interrogé lundi par des journalistes, sur trois piliers -l'inclusion de tous les protagonistes d'une crise dans les négociations, le maintien de bonnes relations avec tous et le volontarisme- qui valent à Ankara la confiance de ses partenaires.

C'est ainsi que la Turquie a développé des liens avec le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par l'UE et les Etats-Unis, joue un rôle de facilitateur dans les négociations entre l'Iran et les grandes puissances sur la question du nucléaire iranien, ou encore a servi d'intermédiaire à des négociations indirectes de paix entre Israël et la Syrie.

Ankara s'est également efforcé d'appliquer ces principes dans le Caucase, lors de la crise russo-géorgienne l'été dernier et en tentant de se rapprocher de l'Arménie en dépit de différends sur la question du génocide arménien et sur le conflit du Haut-Karabagh, opposant l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

La Turquie ne s'est pas pour autant détournée des ses ambitions européennes, estime Ibrahim Kalin, directeur de l'institut d'études SETAV, basé à Ankara.

"Tout ceci est conforme à la politique étrangère de l'UE. La Turquie est impliquée dans toutes les questions proche-orientales qui concernent l'UE", affirme-t-il.

Pour Beril Dedeoglu, spécialiste du Proche Orient à l'université stambouliote de Galatasaray, la Turquie, "quand elle se tourne vers l'Orient, regarde en fait vers l'Occident".

"L'influence croissante de la Turquie au Proche Orient aide en fait les relations turco-européennes car les Européens réalisent que l'implication de la Turquie est bénéfique pour l'Europe", assure M. Davutoglu alors que M. Erdogan est à Bruxelles depuis lundi pour dynamiser les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE.

En dépit des propos sévères de M. Erdogan, dénonçant un "massacre d'enfants innocents" à Gaza, la Turquie n'a pas non plus renoncé à son alliance avec Israël, concrétisée en 1996 par la signature d'un accord de coopération militaire, assure le diplomate de haut rang Feridun Sinirlioglu.

"Il existe un proverbe turc qui dit qu'on peut dire la vérité à un ami même si elle est douloureuse et rester amis", a commenté lundi M. Sinirlioglu, qui dirigeait la délégation turque en Israël. (AFP, Nicolas CHEVIRON, 20 jan 2009)

La Turquie fait planer une menace sur le projet Nabucco

La Turquie a mis lundi la pression sur les Européens pour qu'ils accélèrent ses négociations d'adhésion à l'Union européenne, largement ensablées, menaçant à défaut de revoir son soutien au projet très stratégique de gazoduc Nabucco, qui évite la Russie.

"J'espère qu'il y aura un bond en avant en 2009" des négociations d'adhésion de mon pays à l'UE, qui sont une "grande priorité pour la Turquie", a déclaré le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, lors d'une visite à Bruxelles, sa première en quatre ans, destinée à dynamiser les pourparlers.

La Turquie n'a ouvert à ce jour que 10 des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les négociations, dont seulement deux en 2008.

Les discussions sont rendues difficiles par la non reconnaissance de la République de Chypre par Ankara, par la lenteur des réformes démocratiques en Turquie et par l'hostilité de plusieurs pays européens à l'idée même d'une entrée de ce pays dans l'UE.

Parmi les chapitres non encore ouverts figure celui portant sur les questions énergétiques, en raison de fortes réserves des Chypriotes grecs, entrés dans l'UE en 2004.

Signe de l'impatience grandissante d'Ankara, M. Erdogan a lié ce chapitre à l'avenir d'un projet clé pour l'Europe, la construction du gazoduc Nabucco de 3.300 km.

S'il voit le jour, ce gazoduc permettra d'approvisionner les Européens en gaz de la mer Caspienne qui transiterait par la Turquie en contournant la Russie.

"Si nous sommes confrontés à une situation dans laquelle le chapitre sur l'énergie est bloqué, alors nous réexaminerons notre position" sur Nabucco, a dit M. Erdogan, lors d'une conférence.

Le président de la Commission européenne José manuel Barroso lui a répondu un peu plus tard, après l'avoir rencontré, en rejetant tout lien: "Nous ne devrions pas lier la question de la sécurité énergétique avec un élément particulier dont nous discutons dans le cadre des négociations d'adhésion", a-t-il dit devant la presse, aux côtés de M. Erdogan.

Le projet Nabucco a repris de l'importance pour l'Europe avec l'interruption des livraisons de gaz russe à l'Europe via l'Ukraine, qui a remis en lumière l'extrême dépendance de l'UE à l'égard du russe Gazprom.

Mais nombre d'experts s'interrogent sur sa viabilité, car l'approvisionnement en gaz de Nabucco est loin d'être assuré. Des doutes que partagent aussi la Turquie, qui n'a jamais été enthousiaste pour un projet faisant d'elle un pays de transit alors qu'elle estime avoir elle-même grand besoin du gaz de la Caspienne.

De manière générale, le Premier ministre turc a promis de continuer les réformes que lui demande l'Europe pour entrer dans l'UE et critiqué les opposants à l'adhésion de son pays, en France, en Autriche ou en Allemagne.

M. Erdogan a pu encore s'en rendre compte en rencontrant dans la journée le président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering.

Dans une interview publiée lundi dans le quotidien allemand Hamburger Abendblatt, le conservateur allemand estime, à l'instar du président français Nicolas Sarkozy, qu'un "partenariat privilégié serait plus approprié qu'une adhésion pleine et entière".

Les mois qui viennent seront décisifs dans les négociations puisque les Européens attendent de la Turquie qu'elle accepte d'ici à la fin de l'année d'appliquer l'Union douanière UE-Turquie à la République de Chypre, et lève du même coup l'interdiction d'accès dans les ports et aéroports turcs faite aux navires et avions chypriotes grecs.

Un blocage persistant pourrait être lourd de conséquences. "S'ils n'ouvrent pas d'ici là leur ports et aéroports, les Chypriotes (grecs) vont à coup sûr demander des mesures supplémentaires", a estimé un diplomate européen.

Le ministre de l'Energie allemand critique le "chantage" turc

Le ministre allemand de l'Energie Michael Glos a critiqué mardi le "chantage" qu'exerce selon lui la Turquie à propos du grand projet de gazoduc Nabucco.

"Il s'agit d'un chantage politique" de la part de la Turquie, a-t-il estimé lors d'un colloque sur l'énergie à Berlin.

S'il voit le jour, ce gazoduc de 3.300 kilomètres permettra d'approvisionner les Européens en gaz de la mer Caspienne qui transiterait par la Turquie en contournant la Russie.

Le groupe allemand RWE participe à ce projet paneuropéen.

M. Glos a appelé à "mettre fin au chantage" en développant la technique du gaz naturel liquéfié, transporté par bateau, qui permet d'éviter les complications géopolitiques parfois liées à l'utilisation de gazoducs. Pour l'instant, l'Allemagne ne dispose d'aucun grand terminal portuaire capable de recevoir du gaz liquéfié.

Le ministre allemand a par ailleurs salué la reprise annoncée des livraisons de gaz russe via l'Ukraine: "Je me réjouis de la reprise annoncée des livraisons" a-t-il dit, précisant toutefois: "Pour l'instant, le gaz n'est pas encore arrivé." (AFP, 20 jan 2009)

Discours incohérents et contradictoires d'Erdogan en Belgique

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a entamé dimanche une tournée de trois jours fort médiatisée en Belgique pour tenter de dynamiser le processus d'adhésion turque à l'Union européenne d'une part, et d'autre part, pour mobiliser les immigrés turcs de Belgique et des pays voisins autour de la ligne politique de son gouvernement.

L'ambassade de Turquie et les médias turcs avaient déjà lancé une campagne de propagande sous le slogan "Grand rassemblement: Le leader de Turquie, notre premier ministre R. Tayyip Erdogan dans la capitale de l'Europe".

Environ 10.000 Turcs provenant de Belgique, des Pays-Bas et d’Allemagne s’étaient rassemblés à Hasselt pour écouter le discours d’Erdogan, "dont la popularité est grande au sein de la communauté turque" selon une dépêche de l'agence Belga, rédigée de manière à plaire au lobby turc. " Selon les représentants de cette communauté, les Turcs ont une immense confiance en l’homme qui a apporté une stabilité à la Turquie".

Quant à la RTBF, elle n'a pas hésité à qualifier Erdogan de "super star" en interviewant seulement un admirateur turc d'Erdogan après la diffusion des images du rassemblement à Hasselt.

Les médias belges online ont mis l'accent sur ses propos à l'égard de l'intégration tout en charcutant une partie de son message.

Dans son discours diffusé en direct de Hasselt par la télévision de l'Etat (TRT), Erdogan a appelé les Turcs à s’intégrer le mieux possible parce que "l’intégration rend heureux", tout en insistant à ne pas s'assimiler et à ne pas oublier les racines et la langue turques. Etrangement, cette dernière partie de l'appel a été ignorée dans les dépêches diffusées par les médias belges.

La racine turque faisait également l'objet de l'intervention d'un autre dirigeant politique turc qui accompagnait Erdogan lors de ce voyage. Le président de la Commission parlementaire d'adaptation à l'Union européenne, M. Yasar Yakis, s'est adressé aux Turcs rassemblés à Hasselt en utilisant les mots propres aux ultranationalistes: "Mes frères de race!"

Lors de son entretien avec les représentants des associations turques en Belgique après le rassemblement, Erdogan a répété son opposition à l'assimilation de ses compatriotes dans les pays européens en ces termes: "Je n'accepte pas l'assimilation en Europe car nous ne la considérons pas comme un droit pour nous dans notre pays. Les minorités dans mon pays ont le droit de garder leurs convictions et cultures dans l'entièreté. Je déclare sans équivoque ici: L'assimilation est un crime contre l'humanité!"

Le même argument a été soulevé par Erdogan également dans le contexte du conflit israélo-palestinien. Il a critiqué les dirigeants mondiaux pour avoir exclu le Hamas du processus de paix et dit que l'Ouest était "responsable de cette situation". "Vous acceptez le Hamas ou non, c'est un choix. Mais ils ont fondé un parti politique et sont venus au pouvoir par élection. Si vous ne l'aimez pas, est-ce possible de le changer par des tirs de cannons?" a-t-il dit.

Lors d'un colloque organisé lundi matin à Bruxelles par le centre de réflexion European Policy Center, il persiste: "Le Hamas a largement remporté les élections dans la bande de Gaza en juin 2007. Si nous voulons faire progresser la démocratie dans cette région, nous devrions respecter la décision des gens qui se sont rendus aux urnes. Voulons-nous d'une démocratie ou d'une démocratie encadrée? Nous plaidons en faveur de la démocratie mais dans le même temps, nous ne respectons pas le choix des gens."

Toutefois, le discours d'Erdogan contre l'assimilation et l'exclusion n'a aucune concordance avec la pratique de son gouvernement en Turquie:

- L'assimilation reste toujours une des lignes rouges de l'Etat turc même sous le gouvernement d'Erdogan. La population kurde de ce pays souffre toujours des pratiques répressives de l'Etat sur le plan identitaire, culturel et éducatif; les minorités arméniennes, assyriennes et grecques sont soumis continuellement à l'harcèlement concernant leurs droits reconnus par les traités et conventions internationales.

- Alors que le parti pour une société démocratique (DTP), représentant politique du peuple kurde, est entré au parlement par l'élection, c'est le premier ministre Erdogan qui refuse toujours un dialogue avec les dirigeants de ce parti. Encouragées par la position d'Erdogan conforme aux exigences des militaires, la police, la gendarmerie et la justice harcèlent et répriment continuellement les dirigeants et élus de ce parti ainsi que les défenseurs des droits du peuple kurde.

- Quant à ses critiques à l'égard de l'utilisation de la force à Gaza, bien qu'elles soient entièrement justifiées, comment explique-t-il l'utilisation de la force contre le peuple kurde en Turquie et même au Kurdistan irakien sous prétexte de combattre le PKK, une autre organisation qui figure avec le Hamas sur la même liste d'organisations terroristes imposée par les USA?

Si l'assimilation est un crime contre l'humanité, l'Etat turc, dirigé actuellement par Erdogan lui-même commet ce crime sans cesse depuis des décennies.

Au 2ème anniversaire de l'assassinat du journaliste Hrant Dink, nous attirons l'attention des médias et politiciens belges et européens sur deux documents très actuels afin de saisir la réalité anatolienne, occultée par Erdogan:

1) Une justice sans faille pour Hrant Dink et pour toutes les victimes du fascisme
2) Ismail Besikçi: "L’Europe soumise aux critères d’Ankara"

Enfin, lors de son entretien avec les représentants des associations turques, suivant la tradition d'ingérence de l'Etat turc dans la vie politique belge,  Erdogan n'a pas oublié de donner injonction à la communauté turque concernant les élections régionales et européennes qui approchent. En rappelant qu'en Belgique il y a environ 100 mille électeurs d'origine turque, il les a appelés à réagir tout ensemble et uni afin d'assurer un succès encore plus grand dans l'élection des candidats d'origine turque, bien entendu pour renforcer le lobby turc contre les revendications légitimes des peuples opprimés d'Anatolie et des opposants du régime répressif d'Ankara.

Rencontres à Bruxelles avec les responsables de l'Union européenne

Erdogan effectuera à partir de lundi une série de visites auprès des instances européennes; il rencontrera le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère Javier Solana, le président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering et ceux des groupes parlementaires.

Le gouvernement d'Erdogan, issu de la mouvance islamiste, a depuis deux ans largement délaissé le terrain des réformes d'alignement sur l'acquis européen, occupé qu'il était par diverses échéances électorales et par de graves tensions avec le courant pro-laïcité, mené par l'armée et la haute magistrature.

Dans le camp européen, plusieurs pays, dont la France, ont affiché leur hostilité à une pleine adhésion de la Turquie à l'UE et le bloc européen a décidé en décembre 2006 de geler huit chapitres de négociation en raison du refus de la Turquie d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions de la République de Chypre, membre de l'UE et qu'Ankara ne reconnaît pas.

Ankara n'a pour l'heure ouvert que 10 chapitres thématiques sur les 35 qui jalonnent ses négociations d'adhésion à l'UE.


L’aventure européenne de la Turquie

Ahmet DERE

Depuis 1963 la Turquie frappe à la porte de l’Europe. Malgré cette longue attente, sa demande de candidature à l’UE n’a été consentie qu’en 1987, sous le gouvernement de Turgut Özal. Depuis le début, l’UE considère la Turquie comme un potentiel économique et de main d’œuvre moins marché. Conjointement, l’importance géopolitique de ce pays a été ainsi déterminante dans l’approche des premiers pays membres de l’UE. Cependant, le niveau entre en jeu et se repère la différence idéologique. L’identité idéologique de la Turquie retient beaucoup plus d’attention, plus particulièrement depuis le 12 juin 2006.

Après le commencement des pourparlers, le premier rapport de la Commission Européenne, relatif à l’avancement des négociations a été rendu public le 8 Novembre 2006. (en même temps, celui-ci est le 9èm rapport) Il a fait l’objet de larges discutions en Turquie de la part des différents milieux. Cependant, étant donné que les uns et les autres ont abordé la situation de leurs propres points de vue restreints, alors la véritable attitude de l’UE à l’égard de la Turquie n’a pas été comprise convenablement. En ce qui concerne la Turquie, certains ont dénaturé ce rapport et l’ont présenté à l’opinion publique avec ses aspects positifs ou négatifs.

On en déduit que l’UE observe selon deux critères fondamentaux ; le premier, une approche économique (entant que potentiel économique) le second, une approche idéologique. On sait que la Turquie ne constitue pas un sérieux problème en ce qui concerne son statut de potentiel économique. A ce titre, même les responsables de l’Union Européenne expriment constamment les évolutions positives. Néanmoins, en ce qui concerne son approche idéologique, on ne peut prétendre qu’il s’agisse du même optimisme. A ce titre, il convient de préciser que, en dehors des Chrétiens Démocrates, les autres partis partagent ce même point de vue. A ce stade, la Turquie se trouve face une situation sérieuse et difficilement franchissable.

L’état du processus des négociations

Le processus des négociations qui a entamé le 3 Novembre 2005 a également ouvert un débat sérieux. Dans les périodes suivantes, le 12 Juin 2006 à Luxembourg, les autorités des deux parties, EU et la Turquie, se sont heurtés à des difficultés sur plusieurs sujets. Malgré toutes les déclarations négatives, au stade où en sont les choses, il est impossible de prétendre que l’UE se passe de la Turquie et inversement. Pendant que l’intérêt de la première consiste à faire de la deuxième une puissance dépendante, cette dernière a un besoin sérieux de la première du point de vue de sa conformité à la civilisation. En conséquent, il serait plus judicieux de dire que c’est la Turquie qui a le plus grand besoin de l’Union Européenne plutôt que le contraire.

Il est important de rappeler que l’intérêt de toutes les populations en Turquie, plus particulièrement des Kurdes, passe par une meilleure connexion avec l’UE. Cependant, en Turquie, cet avis est partagé par peu de gens. Si peu nombreux soient-ils, ces groupes sont formés d’élites de rentiers du CHP et du MHP dont l’intérêt fondamental réside est la continuité de la guerre, autrement dit, les militants d’Ergenekon. On a constaté, durant les dernières périodes une certaine sympathie pour ces groupes, même de la part des partisans du AKP. Avides des rentes issues de la guerre et du cahot, ces milieux sont actifs en permanence et font tout leur possible pour saboter toutes les évolutions et tous les processus pouvant évoluer dans un sens positif qui est souhaité par l’UE. En effet, la conception rentière évoluée depuis des siècles dans ce pays, leurs assures un système rentier institutionnalisé. Lorsqu’on observe la réalité de la Turquie, on se rend bien compte qu’il s’agit d’un phénomène que l’on ne peut enrailler avec quelques changements anodins.

Le manque du sérieux de la Turquie

Depuis 1987 le sujet qui a été la source de plus grandes difficultés entre les deux protagonistes, est celui de récession du pouvoir militaire. A ce titre la réalité de ce constat s’est avérée nettement et plus particulièrement depuis que Yasar Büyükanit et présentement Ilker Basbug sont arrivés à la tête de l’état-major de l’armée. Quand bien que l’armée turque représente la troisième puissance de l’OTAN, cette question persiste à demeurer comme l’une des principales occupations lors des négociations entre l’UE-Turquie. En guise de comparaison, lorsque, de manière générale on observe la réalité dans le monde ; tant aux Etats-Unis d’Amérique avec l’élection de Barak Obama comme Président, qu’en Europe, on se rend compte du retard de la situation objective de la Turquie. Dans la situation actuelle de ce dernier, on constate avec aisance le retard du pays dans sa conformité aux critères de l’UE. Considérant que toutes les actions entreprises par le pouvoir du AKP, dans la perspective de se rapprocher de l’Europe, sont superficielles et dépourvues de contenu et de fondement, elles ne peuvent apporter de satisfaction aux milieux européens. (farasin@hotmail.com, 11 janvier 2009)

Ankara nomme un nouveau négociateur en chef pour ses relations avec l'UE

La Turquie a nommé un nouveau négociateur en chef pour mener les pourparlers d'adhésion avec l'Union européenne, ont affirmé tard jeudi dans un communiqué les services du Premier ministre turc.

La position, jusque là occupée par le ministre des Affaires étrangères Ali Babacan, a été confiée à Egemen Bagis, député d'Istanbul et vice-président du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, selon ce document, qui précise que le nouveau négociateur participera aux conseils des ministres.

M. Bagis, 38 ans, a étudié aux Etats-Unis. Il a été le conseiller du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan pour les Affaires étrangères.

La séparation des fonctions de négociateur avec l'UE et de chef de la diplomatie était depuis plusieurs mois à l'ordre du jour en raison de l'emploi du temps chargé de M. Babacan.

Ankara a commencé en octobre 2005 ses négociations d'adhésion à l'Union européenne mais seuls dix des 35 chapitres thématiques qui jalonnent ces discussions ont été ouverts et plusieurs Etats membres, dont la France, sont hostiles à une pleine adhésion de la Turquie.

Huit autres chapitres sont gelés depuis décembre 2006 en raison du refus turc d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions de la République de Chypre, qu'Ankara ne reconnaît pas. (AFP, 9 jan 2009)

Prague défend l'entrée de la Turquie, contre les "préjugés" occidentaux

Le ministre tchèque des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg, dont le pays préside l'UE, a plaidé jeudi pour l'adhésion à terme de la Turquie à l'Union européenne, dénonçant les "préjugés" de nombreux pays d'Europe de l'Ouest contre les Turcs.

"La République tchèque est convaincue qu'un jour, la Turquie devrait devenir membre de l'UE", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec des journalistes à Prague.

Mais "je dois insister sur le fait que, lamentablement, des préjugés existent en Europe de l'Ouest. Beaucoup de pays d'Europe de l'Ouest ont des préjugés contre les Turcs", a continué le ministre. "Nous devrions travailler sur nous-mêmes ensemble pour nous débarrasser de ces préjugés", a-t-il encore estimé.

Plusieurs "anciens" Etats membres de l'UE, en particulier la France, l'Autriche et dans une moindre mesure l'Allemagne, sont parmi les plus hostiles à l'entrée de la Turquie dans le bloc européen.

Le président français Nicolas Sarkozy estime que la Turquie n'a pas sa place dans l'UE. Il met même son veto à l'ouverture de cinq des 35 chapitres thématiques qui jalonnent ses négociations d'adhésion, jugeant que ces chapitres sont directement liés à une adhésion.

"La Turquie est d'une importance stratégique pour l'UE", a continué M. Schwarzenberg.

Mais il a aussi reconnu qu'Ankara avait encore du chemin à parcourir.

"Le processus de réformes a perdu de la vigueur ces dernières années, des problèmes persistent et doivent être réglés", a-t-il dit.

"La Turquie doit accepter les conditions pour devenir un Etat européen et remplir les critères".

La Turquie a commencé en octobre 2005 ses négociations d'adhésion à l'UE mais le rythme de ces pourparlers est très lent. (AFP, 8 jan 2009)


Turquie-USA/ Turkey-USA


L'envoyé américain au Proche-Orient attendu en Turquie

Le nouvel envoyé américain au Proche-Orient, l'ancien sénateur George Mitchell, est attendu en Turquie la semaine prochaine dans le cadre d'une tournée régionale, a annoncé le ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan, cité dimanche par l'agence Anatolie.

"J'ai eu un entretien téléphonique avec la nouvelle secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton hier (samedi) et elle m'a dit qu'elle envoyait Mitchell dans la région et qu'elle pensait qu'il était important qu'il me rencontre", a précisé M. Babacan à la presse.

Il a ajouté que les deux parties fixeraient bientôt la date précise de cette visite.

M. Babacan s'exprimait avant son départ pour Bruxelles où il doit assister à une réunion des chefs de la diplomatie de l'Union européenne, de l'Autorité palestinienne, de l'Egypte et de la Jordanie pour évaluer les besoins de reconstruction à Gaza et tenter de relancer les efforts de paix.

M. Mitchell est attendu en Israël mardi. Il doit rencontrer le Président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah mercredi.

La Turquie, l'un des rares alliés musulmans d'Israël, a émis de vives critiques à l'encontre de l'opération militaire de l'Etat hébreu à Gaza. Cette opération a fait plus de 1.300 morts et quelque 5.300 blessés parmi les Palestiniens.

Parallèlement, Ankara a joué un rôle important dans les efforts de médiation menés par l'Egypte pour convaincre le Hamas, qui contrôle Gaza, d'accepter le cessez-le-feu. (AFP, 25 jan 2009)

Gul: Obama devrait faire du Proche-Orient une de ses priorités

Le président turc Abdullah Gul a estimé dimanche que le président élu américain Barack Obama devrait faire du conflit israélo-palestinien une de "ses priorités" car une solution durable à ce problème ne peut être trouvée sans un engagement actif des Etats-Unis.

"L'administration d'Obama devrait faire figurer cette question parmi ses priorités", a déclaré à la presse M. Gul, de retour à Ankara après un sommet international en Egypte consacré à la situation dans la bande de Gaza.

"Une solution à long terme à ce problème peut être trouvée grâce à un engagement résolu et équitable des Etats-Unis", a ajouté M. Gul. "Tout le monde le sait et tout le monde l'attend".

Le futur principal conseiller de Barack Obama, David Axelrod, a déclaré dimanche que le président élu avait "l'intention de déployer rapidement des efforts diplomatiques intenses dans le monde entier" pour favoriser un processus de paix au Proche-Orient. Il a souligné que M. Obama espérait que la trêve des combats dans la bande de Gaza serait durable.


D'autre part, le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan a mis en garde le président élu américain Barack Obama qu'une éventuelle reconnaissance d'un génocide arménien pourrait gêner les efforts de réconciliation entre la Turquie et l'Arménie, a rapporté samedi l'agence Anatolie.

"Cela ne serait pas rationnel pour un pays tiers de prendre position sur ce sujet. Un mauvais pas des Etats-Unis nuira à ce processus", a indiqué vendredi M. Babacan, selon Anatolie.

"La Turquie et l'Arménie n'ont jamais été aussi proches d'un plan pour normaliser leurs relations", a ajouté le ministre, cité par l'agence.

"La perspective d'une normalisation des relations à la fois entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et entre la Turquie et l'Arménie en 2009 n'est pas un rêve. De mon point de vue, c'est une hypothèse réaliste", a-t-il dit.

Pendant la campagne électorale, Barack Obama, qui prend ses fonctions mardi prochain, a promis à ses partisans d'origine arménienne de reconnaître comme un génocide les massacres d'Arméniens survenus dans l'Empire ottoman pendant la Première guerre mondiale.

Washington avait condamné auparavant les massacres mais ne les a pas qualifiés de génocide pour ne pas créer de tensions avec la Turquie, membre de l'Otan et un de ses alliés importants au Moyen-Orient. (AFP, 18 jan 2009)


Relations régionales / Regional Relations

Le Hamas salut Erdogan, le compare au conquérant de Constantinople

Un chef du Hamas, Khalil al-Hayya, a salué vendredi lors d'une manifestation à Gaza le geste de colère du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Davos en présence du président israélien Shimon Peres, comparant le dirigeant turc au conquérant ottoman de Constantinople.

"Le peuple palestinien, la résistance et le Hamas te saluent Erdogan. Gloire à toi. Nous sommes à tes côtés, et aux côtés de la Turquie, depuis Gaza la victorieuse", a-t-il dit devant des centaines de personnes rassemblées dans l'enceinte du Parlement palestinien à Gaza détruit par une frappe israélienne.

M. Erdogan "a dit la vérité, en faisant triompher la justice, la liberté et le peuple palestinien", a ajouté Khalil al-Hayya, qui faisait sa première apparition publique depuis la fin de l'offensive israélienne de 22 jours à Gaza.

"Tu nous rappelles la position glorieuse de tes ancêtres ottomans", a-t-il dit en citant le Sultan Mehmet II, dit "le Conquérant", qui a conquis Constantinople en 1453.

"Que les dirigeants musulmans écoutent comment l'Histoire fait des héros et comment les hommes font l'Histoire", a-t-il ajouté.

Des membres d'une ONG turque ont également fait une intervention à la tribune pour apporter leur soutien au Hamas et aux Palestiniens.

Plus tôt, dans un communiqué, le Hamas avait rendu "hommage à la position courageuse du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan qui a défendu en direct à Davos les victimes de la guerre sioniste criminelle contre nos enfants et nos femmes à Gaza, au visage du mal sioniste Shimon Peres".

"Nous considérons son départ de la salle comme une expression de soutien aux victimes de l'holocauste perpétré par les sionistes", avait ajouté Fawzi Barhoum. (AFP, 30 jan 2009)

Ahmadinejad salue le geste d'Erdogan qui a claqué la porte de Davos

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a salué le geste de colère du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan qui a quitté brutalement jeudi un débat sur le conflit à Gaza après un accrochage verbal avec le président israélien Shimon Peres à Davos (Suisse).

"Ce geste est très valeureux (...) c'est exactement ce qu'on pouvait attendre de sa part", a déclaré le président Ahmadinejad, a rapporté samedi l'agence officielle Irna.

"L'attitude du régime sioniste est une insulte à l'humanité (...) je remercie M. Erdogan pour son acte", a-t-il ajouté.
Pour sa part, l'ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani a également salué le geste du Premier ministre turc en affirmant que "son action avait fait l'effet d'une bombe dans le monde".

Un important député iranien, Kazem Jalali, a demandé à la Turquie de "rompre ses relations avec Israël et d'expulser l'ambassadeur du régime sioniste", a rapporté l'agence Mehr.

Enfin, selon les médias iraniens, des étudiants islamistes ont manifesté samedi devant l'ambassade de Turquie à Téhéran pour soutenir le geste d'Erdogan.

"Erdogan, Erdogan, on te soutient" ou encore "mort à l'Amérique" et "mort à Israël" ont scandé les étudiants islamistes, selon l'agence Fars.

L'Iran ne reconnaît pas l'existence d'Israël et M. Ahmadinejad s'est attiré la condamnation de la communauté internationale en prédisant régulièrement la disparition de l'Etat hébreu et en mettant en doute la réalité et l'ampleur de l'Holocauste des juifs pendant la seconde guerre mondiale. (AFP, 31 jan 2009)

La minorité comme la majorité au Liban saluent la réaction d'Erdogan

Le coup de colère du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Davos a été salué au Liban, où au sein de la majorité comme de la minorité parlementaire, on s'est félicité vendredi d'un comportement qui a redonné "un sentiment de fierté à la nation".

"Vous avez ravivé notre sens de l'engagement envers les causes de la nation en défendant la Palestine et le peuple massacré de Gaza, et forcé le criminel de guerre et le tueur d'enfants Peres à se taire", a écrit un leader de la majorité parlementaire Walid Joumblatt, dans un télégramme envoyé à M. Erdogan.

"Nous sommes fiers de vous et nous sommes fiers de la Turquie", a-t-il ajouté.

Le quotidien As-Safir, proche du Hezbollah (minorité parlementaire), écrit dans un éditorial en une: "une fois de plus, (...) Erdogan a prouvé qu'il est plus arabe et humain que la plupart des dirigeants arabes, en jetant la plus grosse bombe de l'histoire des relations turco-israéliennes".

Le journal a en outre qualifié la réaction du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, de "choquante", estimant que cela reflétait "une faiblesse".

"Au lieu de partir comme Erdogan, Moussa, qui représente officiellement tous les Arabes, est retourné à son siège après avoir serré la main du Premier ministre" turc, poursuit le journal.

"Le fait que Moussa se soit assis à côté du président israélien soulève des interrogations", estime-t-il encore. (AFP, 30 jan 2009)

Les principales dates turco-israélites depuis 1996

La Turquie, pays majoritairement musulman au régime laïc, est le principal allié d'Israël dans la région mais entretient des liens étroits avec les Palestiniens, dont la cause bénéficie d'un large capital de sympathie dans le pays.

Dates-clés depuis la signature d'un accord-cadre de coopération militaire entre la Turquie et Israël en 1996:

- fév 1996: Signature du premier accord militaire, qui entre en vigueur en avril. L'accord, qui prévoit notamment un entraînement de l'aviation des deux pays dans leurs espaces aériens respectifs, est vivement critiqué par la plupart des pays arabes et l'Iran.

Plusieurs accords de coopération dans le domaine des armements ont été par la suite conclus par Israël et la Turquie qui ont effectué des manoeuvres militaires conjointes.

- 25 oct 1999: Visite officielle du Premier ministre israélien Ehud Barak, au cours de laquelle il inaugure un "village israélien" de maisons préfabriquées dans la région touchée par le séisme du 17 août 1999 (20.000 morts). Israël avait apporté à la Turquie une aide humanitaire importante à la suite de ce drame.

- 8 août 2001: Le Premier ministre turc Bulent Ecevit affirme que la demande d'Israël d'un arrêt absolu de la violence avant toute reprise des négociations avec les Palestiniens est "irréaliste", lors d'une conférence de presse avec son homologue israélien Ariel Sharon, en visite en Turquie.

- 19 juil 2002: La Turquie décide de confier la modernisation de quelque 300 hélicoptères, de différents types et principalement d'attaque, à la compagnie publique israélienne Israeli Military Industries, deuxième projet à être confié aux Israéliens depuis le début de l'année après la modernisation de 170 chars M-60 de fabrication américaine.

- 8-9 juil 2003: Visite d'Etat du président israélien Moshé Katzav, qui rencontre son homologue Ahmet Necdet Sezer et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Celui-ci avait été nommé en mars après la victoire aux législatives en novembre 2002 de l'AKP (Parti de la justice et du développement), issu de la mouvance islamiste.

- 15 nov 2003: Attentats à la voiture piégée devant deux synagogues à Istanbul: 30 morts.

- 31 mai 2004: M. Erdogan qualifie de "terrorisme d'Etat" les tirs israéliens contre des civils palestiniens à Rafah (sud de la bande de Gaza), propos jugés "extrêmement regrettables" par Israël. La Turquie annonce que ses relations avec son allié régional restent inchangées.

- 1er mai 2005: Visite en Israël de M. Erdogan, qui propose de servir de médiateur dans le conflit israélo-palestinien. M. Erdogan et son homologue israélien Ariel Sharon annoncent qu'ils vont installer une ligne directe entre leurs bureaux.

- 29 mai 2006: Visite de la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni, la première d'un responsable israélien de ce niveau depuis qu'une délégation du Hamas a été reçue en février en Turquie.

- 12 nov 2007: Le président israélien Shimon Peres prononce un discours en hébreu devant le Parlement turc.

- 29 déc 2008: Ankara affirme que l'offensive israélienne sur la bande de Gaza rend "impossible" la poursuite des négociations israélo-syriennes par l'intermédiaire de la Turquie. Depuis mai, des négociateurs israéliens et syriens se sont rencontrés à quatre reprises à Istanbul.

- 30 jan 2009: Coup de colère de M. Erdogan à Davos (Suisse) pendant un débat avec M. Peres sur Gaza. Le dirigeant turc a fustigé quasi-quotidiennement l'opération de 22 jours d'Israël à Gaza qui a coûté la vie à plus de 1.330 Palestiniens. (AFP, 30 jan 2009)

Première rencontre Sarkissian-Erdogan à Davos

Le président arménien Serge Sarkissian et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, dont les pays cherchent à mettre fin à des décennies de relations tendues, se sont rencontrés pour la première fois jeudi à Davos, a annoncé vendredi la présidence arménienne.

La réunion, qui a eu lieu en marge du Forum économique mondial de Davos, a été "positive", a ajouté Erevan dans un communiqué.

"Le président Sarkissian et le Premier ministre Erdogan ont jugé positive leur première rencontre et ont chargé les ministres des Affaires étrangères des deux pays de promouvoir des efforts supplémentaires pour normaliser les relations" entre les deux pays, a encore souligné la présidence.

L'Arménie et la Turquie sont "proches" de l'établissement de relations diplomatiques et de l'ouverture de leurs frontières, avait déclaré le 21 janvier le chef de la diplomatie arménienne Edouard Nalbandian.

Il avait toutefois précisé qu'Erevan ne renoncerait pas au "processus en vue d'obtenir la reconnaissance internationale du génocide" des Arméniens. (AFP, 30 jan 2009)

Coup de colère d'Erdogan à Davos pendant un débat avec Peres sur Gaza

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a laissé éclaté sa colère jeudi au cours d'un débat sur Gaza à Davos, quittant un débat public en reprochant aux organisateurs de l'empêcher de parler après une longue intervention du président israélien Shimon Peres.

"Je ne pense pas que je reviendrai à Davos", a lancé M. Erdogan en quittant l'estrade où figuraient également le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, un geste rarissime dans l'enceinte très select du Forum économique mondial (WEF).

Le dirigeant turc souhaitait répondre à un plaidoyer enflammé de M. Peres, assis à côté de lui, sur l'intervention israélienne à Gaza, mais le journaliste qui animait la rencontre l'a interrompu avec insistance pour lui signaler que le débat était terminé.

Passant outre le refus de l'animateur, M. Erdogan a pris la parole après M. Peres pour reprocher au public d'avoir applaudi l'intervention du président israélien.

"Je trouve très triste que des gens applaudissent parce que beaucoup de gens sont morts. Je pense qu'ils ont tort d'applaudir des actions qui ont tué des gens", a-t-il dit faisant allusion à Gaza, thème du débat.

Des applaudissements ont également retenti quand M. Erdogan a quitté la scène de la grande salle du Forum, devant des centaines de participants.

M. Peres avait auparavant défendu avec véhémence l'intervention armée de son pays dans la bande de Gaza, s'emportant plusieurs fois dans une enceinte peu habituée aux éclats de voix.

S'adressant à lui, M. Erdogan a lancé: "je pense que vous devez vous sentir un peu coupable. C'est pourquoi vous avez parlé si fort". "Vous avez tué des gens. Je me souviens des enfants qui sont morts sur des plages", a-t-il également dit en faisant allusion aux plus de 1.300 morts de l'offensive israélienne.

M. Peres avait pour sa part interpellé son voisin en lui demandant: "que feriez-vous si vous aviez toutes les nuits des dizaines de roquettes qui tombaient sur Istanbul?"

"Israël ne veut tirer sur personne, mais le Hamas ne nous a pas laissé le choix", avait-il dit également.

Au cours du débat, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé à Israël "de faire preuve d'un maximum de retenue pour préserver le cessez-le-feu".

Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa s'est calé dans son fauteuil et s'est abstenu ostensiblement de porter son regard vers le président israélien pendant toute l'intervention de ce dernier.

M. Erdogan a par la suite, au cours d'une conférence de presse, reproché à l'animateur, le journaliste du Washington Post David Ignatius, de ne lui avoir accordé que 12 minutes de temps de parole, contre 25 à M. Peres.

"J'ai du respect pour M. Peres et pour son âge" (85 ans) et "ma réaction était dirigée envers l'animateur", a déclaré M. Erdogan.

Quant à un retour prochain à Davos, M. Erdogan a laissé la question ouverte en assurant que cela serait discuté avec les organisateurs du Forum.

La Turquie, pays musulman mais Etat laïque, est le principal allié régional d'Israël. Tous deux ont noué des liens économiques étroits depuis qu'ils ont signé un important accord de coopération militaire en 1996.

Ankara a notamment parrainé l'an dernier des discussions indirectes entre Israël et la Syrie en vue d'un possible rapprochement.

M. Erdogan fustige toutefois quasi-quotidiennement l'offensive menée par Israël à Gaza en décembre et janvier, au point d'être accusé par une partie de la presse turque d'être en faveur du mouvement islamiste Hamas qui contrôle ce territoire.

M. Erdogan, qui dirige une formation issue de la mouvance islamiste, a fustigé quasi-quotidiennement l'offensive de 22 jours d'Israël dans la bande de Gaza, au point d'être accusé par une partie de la presse et de l'opposition turques d'être en faveur du mouvement islamiste Hamas, classé comme une organisation terroriste par l'Occident.

Israël dément que Peres ait présenté des excuses à Erdogan

La présidence de l'Etat en Israël a catégoriquement démenti vendredi que le président Shimon Peres ait présenté la veille des excuses au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui venait de quitter un débat sur le conflit à Gaza.

Selon l'agence de presse turque Anatolie, M. Peres a présenté ses excuses  au chef du gouvernement turc qui venait de quitter un débat sur le conflit à Gaza après une intervention du président israélien, à Davos (Suisse).

"Cette allégation n'a pas le moindre fondement", a déclaré à l'AFP la porte-parole de la présidence, Ayelet Frish.

Elle a confirmé en revanche que M. Peres avait appelé M. Erdogan, affirmant que les deux dirigeants avaient eu une "conversation amicale".

"Lors de cet entretien, le Premier ministre turc a souligné que son geste ne visait pas M. Peres mais le président de séance", qui lui avait coupé la parole, a précisé cette porte-parole.  (AFP, 30 jan 2009)


La Turquie évoque des liens "stratégiques" avec Israël malgré son offensive

La Turquie et Israël entretiennent toujours des liens stratégiques malgré les violentes critiques du gouvernement turc à l'égard de l'offensive de l'armée israélienne contre la bande de Gaza, a affirmé mercredi le chef de la diplomatie turque Ali Babacan.

"Les relations turco-israélienne sont d'un niveau stratégique", a indiqué le ministre lors d'un entretien à la chaîne d'information NTV depuis Davos où il se trouve pour le Forum économique mondial (WEF).

"Dans un environnement où les liens entre la Turquie et Israël cesseraient, l'existence d'Israël dans la région ne sera plus aussi facile", a estimé M. Babacan.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a fustigé quasi-quotidiennement l'offensive de 22 jours d'Israël à Gaza, au point d'être accusé par une partie de la presse turque d'être en faveur du mouvement islamiste Hamas, classée comme une organisation terroriste par l'Occident.

Un de ses conseillers faisait pendant ce temps la navette entre les chefs exilés du Hamas à Damas et l'Egypte.

Ankara et Tel Aviv ont maintenu le contact tout au long de la crise, a précisé M. Babacan, ajoutant qu'il avait eu plusieurs conversations téléphoniques avec son homologue Tzipi Livni.

Mardi, M. Babacan avait souligné que la Turquie n'"approuve pas le Hamas" et avait appellé le Hamas à adopter des moyens pacifiques pour atteindre ses objectifs plutôt que de recourir aux armes.

Mais se voulant également réaliste, le ministre turc avait estimé qu'il n'était pas possible d'ignorer le Hamas dans les efforts de paix dans la région.

La Turquie, pays musulman mais Etat laïque, est le principal allié régional d'Israël. Tous deux ont noué des liens économiques étroits depuis qu'ils ont signé un important accord de coopération militaire en 1996, qui a suscité la colère des pays arabes et de l'Iran. (AFP, 28 jan 2009)

Déclarations contradictoires d'Ankara à propos de Hamas

La Turquie n'"approuve pas le Hamas" et appelle le mouvement islamiste palestinien à adopter des moyens pacifiques pour atteindre ses objectifs plutôt que de recourir aux armes, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan.

"Le Hamas doit se décider. Veut-il être une organisation armée ou un mouvement politique. Nous souhaitons qu'il oeuvre dans le cadre d'un mécanisme politique", a dit M. Babacan lors d'entretiens accordés aux journaux Milliyet et Radikal, publiés mardi.

Le gouvernement turc s'est attiré la colère du lobby juif américain, de l'opposition et de la presse libérale turques pour sa forte rhétorique anti-israélienne au cours de l'offensive contre la bande de Gaza.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a vivement condamné l'offensive israélienne, dénonçant un "massacre d'enfants innocents" à Gaza, au point d'être accusé par une partie de la presse turque d'être en faveur du Hamas.

M. Babacan a appelé à une réconciliation entre les deux mouvements rivaux palestiniens, le Hamas, et le Fatah du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Se voulant cependant réaliste, le chef de la diplomatie turque a estimé qu'il n'était pas possible d'ignorer le Hamas dans les efforts de paix dans la région.

"Nous n'approuvons pas le Hamas et ce qu'il fait mais il n'est pas possible d'un autre côté d'assurer la paix sans le prendre en compte", a déclaré le ministre, ajoutant qu'"il fallait parvenir à un règlement à Gaza en fonction des réalités".

Plusieurs manifestations ont été organisées ces dernières semaines dans les villes de Turquie, officiellement à 99% musulmane mais au régime laïque, pour dénoncer les attaques israéliennes contre Gaza.

La Turquie n'a cependant pas renoncé à son alliance avec Israël, concrétisée en 1996 par la signature d'un accord de coopération militaire. (AFP, 27 jan 2009)

L'Arménie et la Turquie proches de l'instauration de relations officielles

L'Arménie et la Turquie sont "proches" de l'établissement de relations diplomatiques et de l'ouverture de leurs frontières, a déclaré mercredi le ministre arménien des Affaires étrangères Edouard Nalbandian.

"Je partage l'opinion de mon homologue turc Ali Babacan que nous sommes proches de l'établissement de relations diplomatiques et de l'ouverture des frontières", a déclaré M. Nalbandian au cours d'une conférence de presse.

"Nous pouvons franchir un nouveau pas si la Turquie comme l'Arménie acceptent une instauration (de leurs relations) sans conditions préalables", a-t-il poursuivi.
 Il a toutefois précisé qu'Erevan ne renoncerait pas au "processus pour obtenir la reconnaissance internationale du génocide" des Arméniens.

Les massacres et déportations d'Arméniens entre 1915 et 1917 dans l'Empire ottoman ont fait plus de 1,5 million de morts selon l'Arménie, 300.000 à 500.000 selon la Turquie, qui récuse la notion de génocide reconnue notamment par la France, le Canada et le Parlement européen.

Une délégation arménienne, conduite par le numéro deux du ministère des Affaires étrangères Chaguen Avaguian, doit se rendre les 25 et 26 janvier à Ankara à l'invitation de la Turquie pour y participer à une rencontre des pays du Caucase (Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan, Turquie, Russie).

Ankara n'entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan depuis l'indépendance de l'Arménie en 1991 en raison de divergences sur la nature des massacres d'Arméniens.

La Turquie a fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 en soutien à l'Azerbaïdjan turcophone, Bakou étant en conflit avec Erevan pour le contrôle de la région du Haut-Karabakh, enclave peuplée d'Arméniens en territoire azerbaïdjanais.

Une visite historique du président turc Abdullah Gül à Erevan, le 6 septembre, a cependant mis un terme au silence diplomatique et les deux pays ont affiché leur intention de normaliser leurs relations. (AFP, 21 jan 2009)

Manifestation anti-israélienne de 20 à 30.000 personnes à Ankara

Entre 20.000 et 30.000 personnes, selon la police, ont manifesté dimanche dans le centre d'Ankara contre l'offensive israélienne à Gaza, à l'appel de syndicats et de mouvements musulmans.

Les manifestants agitaient des drapeaux palestiniens et turcs et scandaient des slogans comme "Israël est un meurtrier", "Salut au Hamas", "Continuez à résister".

"Nous sommes tous des soldats du Hamas", "Nous sommes tous Palestiniens", "La Palestine n'est pas seule", "Est-ce que Gaza est punie parce qu'elle est musulmane ?", pouvait-on lire sur les banderoles.

Samedi, des centaines de personnes de sensibilités politiques différentes ont manifesté samedi en Turquie pour dénoncer l'offensive d'Israël dans la bande de Gaza ainsi que les Etats-Unis, a rapporté l'agence Anatolie.

Quelque 400 militants d'un mouvement pro-islamique se sont rassemblés en face de l'ambassade des Etats-Unis à Ankara. La police anti-émeutes, qui avait pris des mesures de sécurité strictes, les a empêchés de s'approcher du bâtiment.

Sur leurs banderoles, on pouvait lire : "A bas le grand Satan", "USA, vous êtes complices de l'organisation criminelle Israël" ou encore "A bas Israël".

Environ 300 militants de gauche avaient organisé une manifestation séparée dans le centre d'Ankara. La police avait déployé des véhicules blindés pour bloquer l'accès à la principale place de la capitale turque où des heurts avaient éclaté vendredi soir entre les forces de l'ordre et des manifestants anti-israéliens.

Sur la principale artère commerciale d'Itanbul, des militants d'Amnesty International avaient installé des pierres tombales factices sur lesquelles était inscrit : "Tué alors qu'il portait secours à des blessés", "Mort par manque de médicaments" et "Tué alors qu'il circulait à bicyclette".

Enveloppés dans des draps blancs, plusieurs manifestants se sont allongés entre les tombes symboliques pour protester contre la mort de civils à Gaza, dont de nombreux enfants.

A Sanliurfa, dans le sud-est de la Turquie, plusieurs militants d'un groupe musulman de défense des droits de l'homme ont poursuivi un sit-in pour la deuxième journée consécutive devant des bureaux du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, demandant au gouvernement de rompre ses relations avec Israël, selon Anatolie.

Une effigie du Premier ministre israélien Ehud Olmert ainsi que des drapeaux israéliens et américains ont été brûlés et une manifestation a eu également lieu a Tokat, dans le nord du pays, toujours selon Anatolie.

Des manifestations anti-israéliennes ont lieu presque chaque jour en Turquie, depuis qu'a commencé le 27 décembre l'opération israélienne à Gaza qui a fait plus de 1.300 morts palestiniens.

Des groupes musulmans ont demandé au gouvernement de couper les liens avec Israël, ce que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a refusé. (AFP, 18 jan 2009)
AFP, 17 jan 2009)

"Turkey Could be Major Political Loser In the Current Israel-Gaza Conflict"

The analysis of Harut Sassounian about Ankara's double-faced diplomatic maneuvres:

Turkish diplomats, as far back as the Ottoman Empire, have been masters in the game of playing one major power against another, while pretending to be the best friend of both.
 
More recently, Turkish officials have worn different masks by representing their nation as being European, Islamic, secular, pro-American, pro-Russian, pro-Third World, pro-Arab and pro-Israel!
 
Once in a while, however, a major international crisis puts Turkey's leaders on the spot, exposing their hypocrisy. The Israel-Gaza conflict is one of those situations when Turkey's two-faced nature is revealed. For many years, Turkish officials represented their country as a strategic ally of Israel, in order to exploit the political clout of American-Jewish organizations in Washington, while enjoying good relations with the Arab states. Very deftly, Turkey maintained close ties with the PLO and Hamas, while signing a far-reaching military accord with Israel, the archenemy of the Palestinians!
 
Despite widespread anti-Semitism and anti-Israel sentiments in Turkey, and the bombing of several synagogues in Istanbul by Turkish terrorists causing the deaths of dozens of Jewish worshippers, Israel continued to believe that Turkey was a reliable ally.
 
Over the years, Israeli leaders catered to Turkey's every wish and whim, even going to the shameful extent of denying the Armenian Genocide and pressuring American Jewish organizations and successive U.S. administrations to block the adoption of a congressional resolution on the Genocide. Israeli leaders continued blindly on their path of supporting Turkey, even after former Turkish Prime Minister Bulent Ecevit in 2002 accused Israel of committing "genocide" against the Palestinians.
 
Prime Minister Recep Tayyip Erdogan, during his tour of the Middle East last week, met with leaders of Syria, Jordan, Egypt and Saudi Arabia, skipping Israel. He also met with Palestinian Authority President Mahmoud Abbas. Hurriyet reported that Erdogan's chief advisor, Ahmet Davutoglu, met with Khaled Meshaal, the exiled Hamas leader living in Damascus. While in Syria, Erdogan characterized the Israeli attack on Gaza as "a crime against humanity."
 
The Jerusalem Post reported last week that Israel's President Shimon Peres had phoned his Turkish counterpart, Abdullah Gul, to complain about Erdogan's abusive comments. Upon his return to Turkey, however, Erdogan continued making harsh remarks about Israel. During a speech to thousands of protesters in the city of Antalya, he warned: "Israel would drown in the blood that it spills." He also stated that Turkey would raise the Palestinian issue at both the U.N. Security Council and the Organization of Islamic Countries. Four years ago, during an earlier clash between Israeli forces and Palestinians, Erdogan called Israel a "terrorist state."
 
Taking his cue from the Prime Minister, Mehmet Ali Shahin, Turkey's Justice Minister and spokesman for the government, called Israel "the biggest instigator of terror in the world." Turkish parliamentarians followed suit by resigning from the Turkey-Israel Inter-Parliamentary Friendship Group. Tens of thousands of Turks, burning Israeli and U.S. flags and shouting "killer Israel," held demonstrations in dozens of cities throughout Turkey. During these protests, a public appeal was circulated calling on Turks to boycott all Israeli products and services.
 
It is high time that both Arabs and Israelis realize that Turkey is a friend of neither side. When a ceasefire is finally established in Gaza, Turkey could end up as a major political loser because:
 
-- Turkey's mediating efforts between Syria and Israel, intended to boost its own diplomatic clout, have completely collapsed;
 
-- Turkey's newly acquired membership in the U.N. Security Council would force her to take sides in various regional conflicts, thus limiting its ability to maneuver between quarreling parties and feigning friendship with both sides;
 
-- After Erdogan's latest outbursts, Israel's leaders would not trust Turkey's fake solicitations of friendship;
 
-- Arab leaders would hopefully not find Erdogan's crocodile tears credible as long as Turkey remains Israel's military partner;
 
-- When the Armenian Genocide resolution is once again presented to the U.S. Congress in the coming months, one would hope that both Israeli leaders and Jewish American organizations would recall Erdogan's diatribes against Israel and refuse to support a country that denies its genocidal past.
 
Finally, Turkey's meddling in the Middle East conflict would distract its attention away from the Caucasus region, lessening the pressure on Armenia to make concessions on Artsakh (Karabagh) and efforts for the international recognition of the Armenian Genocide. (USA Armenian Life Magazine's E-Newsletter of issue #1137 dated Jan. 9-15, 2009)

Les parlementaires de l' OCI appellent à un cessez-le-feu immédiat

Les représentants des Parlements de 24 pays membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) ont condamné mercredi à Istanbul l'opération israélienne à Gaza et appelé à l'établissement immédiat d'un cessez-le-feu.

Dans une déclaration commune, la réunion des représentants de l'Union parlementaire de l'OCI "condamne fermement les agressions et crimes de guerre israéliens contre la population palestinienne désarmée de Gaza et l'utilisation d'armes proscrites internationalement".

Elle "demande la cessation immédiate de l'agression israélienne sur Gaza et l'instauration immédiate d'un cessez-le-feu et le retrait total des forces israéliennes de la Bande (de Gaza), et appelle à la levée inconditionnelle et permanente du blocus", poursuit le document, selon sa transcription anglaise.

Les parlementaires ont également "prévenu" Israël "de ne pas recourir encore à la force ou à la menace de l'usage de la force sur le front nord bordant le Liban et la Syrie, en particulier alors qu'Israël a organisé de nombreuses manoeuvres de guerre en préparation d'une possible agression".

Israël a mis en garde mercredi les habitants du Sud-Liban après le tir de trois roquettes sur le nord de l'Etat hébreu.

Ankara prêt à participer à une mission d'observateurs à la frontière de Gaza

La Turquie est prête à participer à une mission d'observateurs le long de la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza, l'un des points clé du plan de cessez-le-feu proposé par l'Egypte, a annoncé mercredi à l'AFP une source gouvernementale de haut rang.

"L'une des composantes du plan est une mission de surveillance qui garantira la sécurité aux points de passage", a déclaré ce responsable sous le couvert de l'anonymat.

"La Turquie est le seul pays contre lequel aucune des parties ne soulève d'objection", a poursuivi ce responsable, ajoutant qu'Ankara était prêt à accomplir cette mission.

Le plan proposé par le président égyptien Hosni Moubarak le 6 janvier prévoit un arrêt immédiat des violences, des négociations sur la réouverture des points de passage entre la bande de Gaza d'une part et Israël et l'Egypte de l'autre, ainsi que "la sécurisation des frontières" de Gaza.

L'Egypte va transmettre à Israël la réponse "favorable" du Hamas à son plan pour un cessez-le-feu à Gaza, a indiqué mercredi un haut responsable égyptien.

 Le principal négociateur israélien, le général de réserve Amos Gilad, est quant à lui attendu jeudi au Caire pour retrouver le chef des renseignements égyptiens, le général Omar Souleimane.

Israël a affirmé qu'il poursuivrait son offensive contre le Hamas à Gaza jusqu'à la cessation des tirs de roquettes contre le sud d'Israël et jusqu'à la mise en place de mécanismes de contrôle de la contrebande d'armes en provenance de l'Egypte.

Le Hamas exige de son côté la fin du blocus de la bande de Gaza par Israël et la réouverture des points de passage.

La Turquie, pays musulman allié d'Israël, a sévèrement critique l'opération israélienne à Gaza qui a déjà fait plus de 1.000 morts.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé la semaine dernière les "sauvageries" commises parmi la population civile dans la bande de Gaza lors de l'opération terrestre des forces israéliennes.


Ankara est directement impliqué dans les efforts visant à décréter une trêve. Une délégation conduite par le conseiller principal pour la politique extérieure de M. Erdogan, l'ambassadeur Ahmet Davutoglu, a multiplié les déplacements au Proche-Orient depuis le 11 janvier.

La délégation a fait la navette entre Le Caire et Damas pour tenter de rapprocher les parties en conflit, a indiqué le responsable turc.

"La délégation turque est la seule à parler avec toutes les parties concernées, y compris le Hamas, Israël, l'Egypte, la Syrie et le Fatah" auquel appartient le président palestinien Mahmoud Abbas, a relevé ce responsable. (AFP, 14 jan 2009)

Le Premier ministre turc accuse Israël de "provocation"

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé lundi Israël d'avoir "provoqué" le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, sur la télévision qatarie Al-Jazira.

"Un retour à la situation d'avant la trêve s'est produit parce qu'Israël a poursuivi le blocus (de la bande de Gaza, ndlr), aussi je considère Israël comme celui qui a provoqué (...), pas le Hamas", a-t-il déclaré.

La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, a annoncé le 19 décembre dernier la fin officielle de la trêve à la suite de la poursuite du blocus israélien de Gaza.

Le Premier ministre turc a de nouveau appelé Israël à cesser ses attaques contre le territoire palestinien et à lever son blocus.

Il s'est rendu la semaine dernière en Syrie, Jordanie, Egypte et Arabie Saoudite pour parler de la situation à Gaza.

La Turquie oeuvre en faveur d'un cessez-le-feu pour mettre un terme à l'offensive militaire israélienne à Gaza et estime qu'une trêve devrait impliquer une mission d'observateurs internationale, avait auparavant indiqué lundi le chef de la diplomatie turque Ali Babacan. (AFP, 5 jan 2009)

Ankara considère l'offensive terrestre israélienne à Gaza "inacceptable"

La Turquie, un des rares pays musulmans bien disposés à l'égard d'Israël, a condamné dimanche l'offensive terrestre dans la bande de Gaza et appelé de nouveau à la fin des opérations militaires.

"Nous condamnons et jugeons inacceptable le lancement d'une opération terrestre (à Gaza) en dépit des avertissements et réactions de la communauté internationale", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Il est évident que l'escalade de la tension ne bénéficiera à personne", ajoute le ministère, appelant à la fin de l'opération israélienne et la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu durable.

Le communiqué appelle aussi les Nations unies à prendre les mesures nécessaires pour ramener la situation sous contrôle.

"Malheureusement, Israël a ouvert la voie à une crise humanitaire en utilisant une force disproportionnée", a déclaré à la télévision le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

"Je crois que cette crise humanitaire va entraîner beaucoup de problèmes internes", a-t-il ajouté sans plus de précisions.

M. Erdogan qui s'est rendu en Syrie, Jordanie, Egypte et Arabie Saoudite pour parler de la situation à Gaza avait déclaré qu'il voulait garder des contacts étroits avec les pays de la région et les pays occidentaux afin de d'aider (à trouver) une solution.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a discuté pendant quatre heures samedi soir de la situation à Gaza sans pouvoir s'entendre sur un texte appelant à un arrêt des hostilités, en raison d'un blocage des Etats-Unis.

La Turquie, pays majoritairement musulman au régime laïc, est le principal allié d'Israël dans la région, depuis la signature en 1996 d'un accord de coopération militaire, mais entretient des liens étroits avec les Palestiniens, dont la cause bénéficie d'un large capital de sympathie dans le pays.

Des centaines de Turcs ont manifesté dans la nuit de samedi à dimanche devant les missions diplomatiques israélienne et des Nations unies à Istanbul et Ankara pour dénoncer l'offensive terrestre israélienne contre Gaza, ont indiqué les médias turcs.
(AFP, 4 jan 2009)


Milliers de manifestations contre l'offensive israélienne à Gaza

Des dizaines de milliers de Turcs sont descendus dans les rues dimanche à l'appel d'un petit parti islamiste pour dénoncer l'offensive israélienne dans la bande de Gaza qui a causé la mort d'au moins 485 Palestiniens en une semaine.

La police s'est refusée à chiffrer avec exactitude le nombre de manifestants rassemblés dans le centre d'Istanbul sous un crachin persistant mais les organisateurs ont affirmé avoir réuni 700.000 protestataires.

Agitant des drapeaux turcs, les manifestants ont brûlé des drapeaux israéliens et scandé "Qu'Israël soit damné", "Dieu est le plus grand", "Allahou Akbar", a constaté le correspondant de l'AFP.

"Arrêtez le massacre, la Palestine se meurt", pouvait-on lire sur une banderole déployée par les manifestants dont plusieurs portaient sur la tête des bandeaux sur lesquels était écrit "Nous sommes tous des Palestiniens".

"Bâtards du diable, sortez de Palestine et du Moyen-Orient", clamait en anglais une autre banderole.

La foule a applaudi un membre du comité organisateur qui annonçait les pertes subies par les Israéliens depuis le début de leur offensive.

"Un génocide se déroule sur le sol de la Palestine. Il faut arrêter le massacre. Le gouvernement turc doit faire ce qu'il faut contre Israël" a déclaré à l'AFP un manifestant, 38 ans, ouvrier dans chantier naval.

Ibrahim Ozturk, un marin de 25 ans, a estimé de son côté que la Turquie devrait réexaminer ses relations avec Israël si l'Etat hébreu n'arrête pas son offensive contre les Palestiniens.

"Ce qui se passe n'est pas seulement un crime contre les musulmans mais aussi contre l'humanité. La Turquie doit s'y opposer clairement. Non que la Turquie doive devenir un ennemi d'Israël mais elle doit lui dire qu'il agit mal et que s'il ne change pas d'attitude il deviendra un ennemi", ajoute-t-il.

Le ministère turc ces Affaires étrangères a condamné dimanche l'opération israélienne à Gaza la qualifiant d' "inacceptable" et exigeant qu'il y soit mis un terme.

La manifestation, organisée par le "Parti de la Félicité", un petit parti islamiste qui n'est pas représenté au Parlement, était soutenue par des organisations non gouvernementales et des syndicats.

Dans la nuit de samedi à dimanche, peu après le début de l'offensive terrestre israélienne à Gaza, des centaines de Turcs avaient manifesté à Istanbul devant le consulat israélien, et à Ankara, devant l'ambassade d'Israël et la mission diplomatique de l'Onu, selon les médias locaux. (AFP, 4 jan 2009)

Les entretiens d'Erdogan en Syrie, Jordanie et Egypte

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a réitéré jeudi son appel à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak, dans la cité balnéaire de Charm el-Cheikh (mer Rouge).

"Il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat. Et, comme il était inscrit dans l'accord de juin 2008, une levée du blocus (de Gaza) et l'autorisation de l'aide humanitaire doivent être obtenues", a déclaré M. Erdogan, en référence à la trêve de six mois, conclue mi-2008 entre le Hamas et Israël. Cette trêve a pris fin le 19 décembre.

Le Premier ministre turc, dont les propos étaient traduits en arabe par la chaîne d'informations Al-Jazira, a par ailleurs relevé que "la quasi-totalité" des députés turcs avaient démissionné du groupe d'amitié parlementaire Turquie-Israël à la suite de l'offensive lancée par l'Etat hébreu à Gaza le 27 décembre.

Mais "les émotions n'ont pas de place dans les relations entre Etats. Les positions doivent être prises sur la base de la connaissance, de la raison et de l'expérience", a-t-il poursuivi.

La Turquie, pays majoritairement musulman au régime laïc, est le principal allié d'Israël dans la région mais entretient des liens étroits avec les Palestiniens, dont la cause bénéficie d'un large capital de sympathie dans le pays.

Recep Tayyip Erdogan s'est déjà rendu mercredi en Syrie ainsi qu'en Jordanie, où il a rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas. La dernière étape de sa tournée régionale est prévue samedi en Arabie saoudite.

Le président syrien Bachar al-Assad et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont estimé que l'offensive aérienne israélienne sur Gaza "a détruit les efforts de paix" au Proche-Orient, lors d'un entretien mercredi à Damas, selon l'agence officielle Sana.

MM. Assad et Erdogan ont affirmé que "l'agression israélienne sur Gaza a brisé tous les efforts déployés pour réaliser la paix dans la région et qu'il était impossible de parler de paix à l'ombre de l'obstination israélienne" à poursuivre les raids meurtriers contre Gaza, a indiqué Sana.

Des négociations de paix indirectes ont été engagées au mois de mai entre Israël et la Syrie par l'intermédiaire de la Turquie.

Les deux responsables ont discuté des "moyens d'agir pour arrêter le bain de sang palestinien, lever le blocus et ouvrir les points de passage à Gaza", selon Sana.

Ils ont jugé "nécessaire que des pays arabes et islamiques interviennent pour contraindre Israël à cesser immédiatement cet holocauste contre un peuple sans armes", a poursuivi Sana.

MM. Assad et Erdogan ont en outre mis en garde contre "les conséquences de la poursuite de l'agression israélienne sur la sécurité et la stabilité de la région".

Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan avait déjà estimé lundi que l'offensive israélienne rendait "impossible" la poursuite des négociations syro-israéliennes.

Un responsable syrien avait également estimé dimanche que les négociations ne pourraient pas se poursuivre à cause de "l'agression israélienne".

Après son entrevue avec le président Assad, M. Erdogan s'est rendu à Aqaba (Jordanie) pour y rencontrer le roi Abdallah II et Mahmoud Abbas.

Lors de la rencontre, le roi Abdallah a dit: "La communauté internationale n'a aucune justification pour ne pas prendre des mesures immédiates afin de contraindre Israël à arrêter ses agressions.

Erdogan repartira jeudi pour la cité balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, pour rencontrer le président égyptien Hosni Moubarak.

La dernière étape de son voyage sera l'Arabie saoudite où il doit rencontrer samedi le roi Abdallah. (AFP, 1er jan 2009)


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Un acteur turc dit avoir tué en 1974, Chypre va saisir la Cour européenne

La République de Chypre a indiqué mardi qu'elle allait saisir la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) après qu'un comédien turc eut "reconnu" avoir tué 10 Chypriotes-grecs en 1974, lors du conflit communautaire ayant abouti à la partition de l'île de Méditerranée.

"Il existe des décisions de la CEDH qui définissent les obligations de la Turquie pour aider à déterminer le sort des +disparus+ et nous effectuons cette démarche dans l'optique de montrer les manquements (d'Ankara) en la matière", a expliqué le porte-parole du gouvernement, Stephanos Stephanou.

"La Turquie doit coopérer pour déterminer dans quelles conditions ces gens ont disparu. C'est quelque chose qu'elle n'a pas fait" jusque-là, a-t-il dit.

Au cours de la semaine écoulée, l'acteur turc Attila Olgac avait déclaré à la télévision avoir tué 10 Chypriotes-grecs, dont un prisonnier de guerre, lors de l'invasion turque de l'île en 1974.

Il est ensuite revenu sur ces déclarations, mais sa "confession", inédite, a provoqué l'émoi dans la partie grecque de Chypre, la seule reconnue internationalement, où la question reste très sensible.

Quelque 1.500 Chypriotes-grecs sont considérés "disparus" depuis l'invasion du tiers nord de l'île par l'armée turque en 1974, en réponse à un coup d'Etat de Chypriotes-grecs souhaitant le rattachement à la Grèce.

Le sort de 500 Chypriotes-turcs est également inconnu depuis 1963-64, date des premiers affrontements intercommunautaires post-indépendance (1960).

Mardi, le président chypriote Demetris Christofias a tenu une réunion à haut niveau à la suite de ces "révélations".

En 2006, un comité --bi-communautaire-- des personnes disparues (CMP) a commencé à repérer, exhumer et identifier les restes de disparus, de part et d'autres de la zone tampon contrôlée par l'ONU.

A ce jour, 460 ont été exhumés et 108, identifiés grâce à des tests ADN, ont été remis à leurs familles.

Lors d'une interview sur une télévision turque, Attila Olgac avait déclaré la semaine dernière avoir "tué en premier un soldat de 19 ans, qui était prisonnier". "Quand j'ai pointé mon arme sur son visage, il m'a craché à la figure. Je lui ai tiré en pleine tête", a-t-il raconté.

Il a ajouté avoir "tué neuf autres personnes durant les affrontements".

Par la suite, face à la polémique née à Chypre mais aussi en Grèce et en Turquie, il a retiré ses propos.

"Je n'avais pas réfléchi au fait que (cela) allait avoir un tel retentissement. Je m'en excuse (...) J'ai cette histoire en moi depuis 30 ans. Je voulais faire un film comme Il faut sauver le soldat Ryan et j'ai raconté ce scénario imaginé à la télévision comme si c'était une histoire vraie", avait-il déclaré au quotidien turc Hurriyet.

Le président Christofias et le leader de la République turque de Chypre Nord (KKTC, autoproclamée) ont entamé en septembre dernier des pourparlers de réunification, qu'ils peinent à faire avancer.

Chypre est entrée divisée dans l'Union européenne en 2004.

Le ministère grec des AE "bouleversé" par le témoignage de l'acteur turc

Le témoignage de l'acteur turc est "bouleversant" et doit être examiné avec "une grande attention", a déclaré mercredi le porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères.

Le porte-parole du ministère grec, Georges Koumoutsakos, a réaffirmé que "l'invasion turque illégale à Chypre a été accompagnée d'actes violant le droit international et humanitaire".

Il a souligné que les décisions de la Cour européenne des droits de l'Homme "doivent être appliquées" et que "la Turquie doit coopérer pour éclaircir tous les cas de disparitions pendant l'invasion turque".

M. Koumoutsakos a indiqué que la ministre grecque des Affaires étrangères Dora Bakoyannis avait discuté de cette affaire à Bruxelles avec son homologue chypriote. (AFP, 27-28 jan 2009)

Cyprus urges Turkey to account for 1,500 missing

Cyprus urged Turkey on Friday to account for some 1,500 people missing since its invasion of the island 35 years ago. The call came after a former Turkish army conscript described how he had executed a prisoner of war.

Later in the day, however, the conscript retracted his statement, saying it was false.

Actor Attila Olgac reportedly told a Turkish television program this week that while serving in the Turkish army during the 1974 invasion he shot at least one prisoner dead on orders from a superior.

"The first person that I killed was a 19-year-old soldier who was taken prisoner," Olgac was quoted as saying on the program, according to the Hurriyet newspaper's web site.

"When I aimed my gun at his face, he spat on my face. I shot him in the forehead. He died. Later on, I killed nine more people during clashes," Olgac was quoted as saying.

Turkey invaded and ethnically split Cyprus in response to a coup by Athens-backed supporters of union with Greece.
In Cyprus on Friday, government spokesman Stefanos Stefanou described the interview as "shocking" and said it was the first time anyone had made such an admission.

He said Olgac's remarks underscore Turkey's obligation to abide by European Court of Human Rights rulings and cooperate in uncovering the circumstances of the disappearances.

In Greece, Foreign Ministry spokesman George Koumoutsakos said Olgac's account was "a stunning testimony and confession," and he urged Turkey to take action.

"Turkey must cooperate to ensure that all the disappearances that took place during the Turkish invasion are fully investigated," Koumoutsakos said.

But on Friday, Olgac said in a statement that his remarks on Thursday's television program were not true, and that he made them up to attract attention to the brutality of war.

"My words that 'I killed 10 people including a prisoner' was a scenario," Olgac said in a statement sent to media organizations on Friday, Hurriyet newspaper's web site reported. "I want to inform the public that they had nothing to do with truth."

Around 1,500 Greek Cypriots and 500 Turkish Cypriots vanished during the invasion and in clashes in the early 1960s.

A United Nations-sponsored exhumation and identification program has so far unearthed the remains of 466 people from 230 burial sites on both sides of the divide.

To date, the remains of 110 people have been identified and returned to their families.

Relatives of missing Greek Cypriots, however, say the U.N. program does not go far enough and have a long-standing demand for a formal investigation to account for the fate of the missing. (AP, January 23, 2009)

La Grèce sermonne la Turquie pour des violations aériennes

La ministre grecque des Affaires étrangères Dora Bakoyannis a protesté mercredi contre des violations par la Turquie de l'espace aérien grec dans la région des îles grecques de Farmakonissi et d'Agathonissi, dans l'est de la mer Egée, près des côtes turques.

"Les activités turques dans la région de Farmakonissi et d'Agathonissi sont inacceptables", a déclaré Mme Bakoyannis dans un communiqué.

Les Turcs "violent d'une manière flagrante le droit international et pèsent sur les efforts déployés pour améliorer les relations gréco-turques, j'ai donné des instructions pour effectuer les démarches de protestation nécessaires", a ajouté Mme Bakoyannis.

Selon des sources du ministère de la Défense, des avions de chasse turcs F-16 ont géné mercredi matin une opération de sauvetage maritime menée par un patrouilleur et un hélicoptère Super Puma grecs dans la région de Farmakonissi. Deux F-14 turcs ont ensuite violé l'espace aérien de Farmakonissi.

Le ministre de la Défense Evanguélos Méimarakis a mis en garde jeudi la Turquie contre des violations par la Turquie de l'espace aérien grec dans l'Est de la mer Egée.

"La Turquie manque de sang froid, son comportement n'est pas compatible avec celui d'un pays membre de l'Otan qui souhaite entrer dans l'Union européenne", a déclaré M. Méimarakis.

Depuis la fin de la semaine dernière, la presse grecque a rendu compte de plusieurs activités de la chasse turque dans la région, violant à plusieurs reprises l'espace aérien grec, ou enfreignant les règles internationales de navigation aérienne.

Mardi, le chef de l'Etat grec, Carolos Papoulias, s'est rendu sur l'île d'Agathonissi à l'occasion de la fête de l'Epiphanie, fériée en Grèce, et y a accusé l'armée turque d'être à l'origine des relations souvent tendues entre les deux pays.

Des avions de chasse grecs sont régulièrement chargés d'intercepter des avions turcs qui entrent dans des zones aériennes revendiquées par les deux pays. Un pilote grec a été tué en 2006 dans une collision avec un avion turc.

Athènes revendique un espace aérien de 10 milles (18 kilomètres) au large de ses côtes alors qu'Ankara reconnaît seulement une limite de 6 milles, correspondant à celle des eaux territoriales grecques dans la région.
(AFP, 8 jan 2009)


Immigration / Migration

Appel à la solidarité avec un réfugié politique menacé d'extradition vers la Turquie

La Maison du Peuple de Genève vient de diffuser le communiqué suivant concernant l'arrestation en Suède d'un réfugié politique en provenance de Turquie:
 
Nous avons été informés de l’arrestation de Monsieur Musa Doğan par la police suédoise de Växjö (Stockholm) cette semaine à la suite à un mandat d’arrêt international lancé par les autorités turques auprès d’Interpol.  Musa Doğan est actuellement placé en détention et risque d’être extradé vers la Turquie.

Monsieur Musa Dogan, est, depuis 2007, réfugié politique reconnu en Suède où il séjourne depuis 2006 en vertu de la Convention de Genève de 1951.  Il est donc, selon les dispositions internationales ratifiées par la Suède, sous la protection des autorités de ce pays.

Musa Doğan a passé de nombreuses années dans les geôles turques et été condamné à plusieurs années d’emprisonnement.

Suite à l’opération sanglante de l’Etat turc contre les prisonniers politiques du 19 décembre 2000, ils ont été transférés à une prison de type F. Ils ont alors rejoint le mouvement de grève de la faim, en protestation contre les traitements inhumains et la répression.
 
M. Dogan a été condamné en Turquie à une peine de réclusion à perpétuité, en raison de sa participation politique au TKP/ML (parti communiste de Turquie, marxiste-léniniste). De mars 1993 à septembre 2003, M. Dogan a été détenu dans différentes prisons turques. Ses conditions de détention ont été éprouvantes et il a entamé, de manière répétée, des grèves de la faim. Celles-ci correspondent à un total de 3 ans sur 10 de sa détention. Suite à sa dernière grève de la faim -qui a duré 126 jours pour protester contre les cellules d’isolement-, un comité de médecins a diagnostiqué chez M. Dogan le syndrome de "Wernicke-Korsakof" (pertes de mémoire, invalidités diverses et troubles comportementaux) ; il a alors pu bénéficier de la liberté conditionnelle pendant 6 mois pour recevoir des traitements médicaux. C’est lors de cette période que M. Dogan a fui la Turquie pour se réfugier en Suède. Il y a déposé une demande d’asile politique.

Nous appelons la solidarité. Monsieur Musa Dogan, risquent la mort en cas d’extradition. L’état physique et psychologique de M. Dogan est critique, ses proches et amis sont très inquiets.
 
La Turquie est un Etat reconnu pour la pratique de torture. Or, nous vous rappelons que l’article 3 alinéa 1 de la Convention de 1951 (et son complément de 1967) contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dont l’application est universelle - stipule qu’"aucun Etat n’expulsera, ne refoulera, ni n’extradera une personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture". A noter que Suède a participé activement à la réalisation de cette convention.

Le gouvernement suédois doit assumer pleinement sa responsabilité internationale et humanitaire : la déportation de Monsieur Musa Doğan en Turquie signerait son arrêt de mort et violerait gravement les conventions signées.

Par conséquent, nous vous demandons instamment d’intervenir auprès des autorités compétentes, afin d’empêcher l’extradition de Monsieur Musa Doğan vers un pays où l’attendent la prison et vraisemblablement la torture. (maison-du-peuple-geneve@bluewin.ch,
28 janvier 2009)

Le génocide arménien embarrasse l'Exécutif des musulmans de Belgique

A la fin de l'année 2007, la Communauté française adressait à ses inspecteurs des cours de religion islamique une lettre pour attirer leur attention sur l'évocation du génocide des Arméniens (en 1915-1916, 1,5 million de membres de cette minorité chrétienne furent massacrés par l'Empire ottoman).

Le fait est historiquement prouvé, reconnu par la Belgique, mais il reste contesté au sein de la communauté turque. Ce rappel à l'ordre faisait suite à un incident dénoncé par le Comité des Arméniens de Belgique.

Le 9 février 2007, à l'école primaire de Thulin (Hainaut), Semsettin Ugurlu, imam à Quaregnon et professeur de religion islamique, a contesté une animation financée par la Communauté française. Celle-ci évoquait le Journal d'Anne Frank et les génocides du XXe siècle (arménien, juif et tutsi). La séance dut être interrompue.

Entre-temps, Semsettin Ugurlu a accédé à la présidence de l'Exécutif des musulmans de Belgique. Ses propos le rattrapent aujourd'hui...  (M.-C.R.  - http://www.levif.be/index.jsp, 9 janvier 2009)

Un rapport sur l'échec de l'intégration des Turcs en Allemagne

Les Turcs ou personnes d'origine turque sont parmi les immigrés les moins bien intégrés en Allemagne alors qu'ils sont parmi les plus nombreux, souligne un rapport à paraître lundi et dont de larges extraits sont diffusés par la presse dimanche.

La "deuxième génération", c'est-à-dire les enfants des premiers immigrés turcs arrivés il y a 50 ans, n'est pas beaucoup mieux intégrée avec un taux exceptionnellement élevé d'échec scolaire et de chômage, selon l'étude de l'Institut de Berlin pour la Population et le Développement, révélée par l'hedomadaire Der Spiegel.

"Si l'on compare les Turcs avec les autres immigrés, vous avez plus souvent des gens qui n'ont qu'un diplôme de collège, voire pas de diplôme du tout", explique le directeur de l'Institut, Reiner Klingholz, dans le magazine qui titre: "Pour toujours étranger".

"Ils fréquentent moins le lycée que les autres immigrés, il y a moins de diplômés du baccalauréat et moins de gens qui font des études universitaires", ajoute-t-il.

L'étude, qui, pour la première fois, compare le degré d'intégration des différentes populations immigrées vivant en Allemagne, doit être présentée lundi à Berlin.

Selon les résultats publiés également par Welt am Sonntag, 30% des jeunes turcs ou d'origine turque sortent de l'école sans le moindre diplôme. Seuls 14% obtiennent le bac, un pourcentage inférieur de plus de moitié à celui des Allemands décrochant ce diplôme.

Ils sont ensuite beaucoup plus souvent confrontés au chômage, le taux de femmes au foyer y est "extrêmement élevé et beaucoup sont dépendants des aides sociales", selon le journal dominical qui titre "Echec de l'intégration".

"Après parfois trois générations en Allemagne, même avec un passeport allemand, un nombre alarmant et élevé d'immigrés vit dans une société parallèle et leur avenir semble mauvais", conclut Der Spiegel.

La maîtrise de la langue allemande est le principal enjeu de l'intégration, expliquent les auteurs de l'étude. "Nous nous sommes depuis trop longtemps habitués à avoir des classes d'école primaire où 80% des élèves ne comprennent pas l'allemand", critique Reiner Klingholz.

Avec un peu moins de trois millions de personnes, les Turcs ou personnes d'origine turque sont le deuxième plus grand groupe d'immigrés, après les "rapatriés" ("Aussiedler"), les personnes d'origine allemande qui vivaient en URSS jusqu'à son effondrement.

Quelque 4 millions d'entre eux vivent aujourd'hui en Allemagne. Profitant du principe du "droit du sang", ils ont obtenu la nationalité allemande dès leur arrivée bien que beaucoup, installés depuis des générations dans l'Empire soviétique, ne parlaient pas ou très mal allemand à leur arrivée.

Mais dans cette catégorie d'immigrés, seuls 3% terminent l'école sans le moindre diplôme.

L'échec de l'intégration des immigrés suscite un débat récurrent en Allemagne. Pendant des décennies, le pays, traumatisé par les horreurs nazies, a accueilli sans discrimination des centaines de milliers d'étrangers mais sans se soucier réellement de leur intégration.

Ce modèle dit "multikulti" a fait long feu, notamment lorsque l'Allemagne a découvert avec stupeur l'existence de "sociétés parallèles" qui ignorent l'allemand ou pratiquent les mariages forcés.

Plusieurs affaires de crimes dits d'honneur ont également montré l'échec de cette politique.

Quelque 15 millions de personnes sur une population totale de 82 millions, soit moins de 20%, sont étrangères ou d'origine étrangère en Allemagne.

Réactions turques au rapport

La communauté turque d'Allemagne a protesté lundi contre l'étude la présentant comme le cancre de l'intégration, rejetant toute interprétation concluant à un refus d'assimilation.

La mauvaise intégration des Turcs n'est "pas un problème ethnique mais de société", a réagi le président de la communauté turque d'Allemagne, Kenan Kolat, appelant à en finir avec "les accusations réciproques" et "cette image qui met en rapport Turcs et problèmes".

"Pour apporter plus de lumière dans l'appréciation des problèmes", les aspects socio-économiques comme les expériences de discrimination auraient dus, selon lui, être pris en compte dans ce recensement réalisé auprès de 800.000 personnes en 2005.

Cette enquête qui, pour la première fois, compare le degré d'intégration des différentes populations immigrées vivant en Allemagne, ne doit pas lancer "une sorte de compétition à l'intégration (...) empoisonner ainsi la cohabitation", mettait aussi en garde le centre pour les études turques (Zft).

Elle ne doit pas non plus être interprétée "comme une conséquence du manque de volonté d'intégration des personnes concernées", poursuivait cette fondation chargée d'informer l'opinion allemande sur la Turquie.

"Il est souvent plus facile de formuler de tels propos que de les vérifier dans les faits selon des critères scientifiques", estimait Bekir Alboga, expert des questions islamiques, dans le quotidien Neue Osnabrücker Zeitung.

"Il n'y a pas un secteur professionnel où vous ne trouviez des personnes d'origine turque exemplaires", ajoute-t-il.

Face à toutes ces critiques, la chancelière Angela Merkel a appelé à "ne pas se décourager" par cette étude.

Il est du "devoir" des Allemands "de donner les mêmes chances à chacun", a-t-elle commenté, ajoutant que la première économie de la zone euro, en manque de main d'oeuvre qualifiée, "ne peut pas laisser dormir le potentiel qui réside dans les immigrés".

Comme les représentants de la communauté turque, elle n'a de cesse de répéter que la formation constitue la clé de l'intégration.

Des mauvais résultats pour lesquels M. Alboga a une explication: beaucoup d'enfants "ont eu à faire à des enseignants pratiquant la discrimination".

Au vu des aides "trop faibles" de l'Etat, l'intégration des personnes d'origine turque est "très réussie", selon lui.

Pour une meilleure assimilation, la "Communauté turque d'Allemagne" qui regroupe quelque 200 associations dans tout le pays, veut encourager l'acquisition de la nationalité allemande pour ses effets positifs sur la réussite économique des immigrés.
(AFP, 25-26 jan 2009)

Des Kurdes dénoncent une "criminalisation" de leur communauté en France

Quelques centaines de ressortissants kurdes et leurs sympathisants ont manifesté samedi après-midi à Paris à l'appel de la Fédération des associations kurdes en France pour protester contre une "criminalisation" de leur communauté en France, a constaté un journaliste de l'AFP.

Après un bref rassemblement devant la gare de l'Est, le cortège d'environ 450 personnes, selon les organisateurs, 280 selon la police, s'est ébranlé dans le calme vers Place République en empruntant le boulevard Magenta.

Les manifestants, pour la plupart des jeunes, ont improvisé des chants en kurde, entrecoupés de slogan comme: "arrêter de terroriser la communauté kurde". Ils dansaient en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "la Turquie et la France terrorisent les Kurdes", ou "la France: le tâcheron de la Turquie".

Dans un communiqué, la Fédération a demandé à la France "de changer de politique et d'arrêter de criminaliser les Kurdes", affirmant: "En terrorisant les Kurdes, la France devient l'exécuteur des basses oeuvres demandées par la Turquie".

Les Kurdes s'insurgent contre la "descente de police au centre culturel de Marseille qui a été perquisitionné" mardi par la brigade anti-terroriste. Ils dénoncent l'entrée "musclée" et "violente" des forces de police. Au cours de cette opération, sept personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, a déclaré à l'AFP, Menduh Yildirim porte-parole de la Fédération.

Pour M. Yildirim, l'image des Kurdes est brouillée en France, car ils n'ont pas accès aux médias, alors que leur communauté préconise "la solidarité" et la lutte contre "le racisme et toutes formes de haine".

La manifestation s'est dispersée vers 17H00 dans le calme.

La Fédération des associations kurdes revendique "5.000 membres environs" issus de "14 associations" en France.

Sept kurdes mis en examen par un juge parisien

Sept kurdes présumés proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été mis en examen samedi soir par un juge antiterroriste parisien et cinq écroués dans une dossier de financement du terrorisme, a-t-on appris de source judiciaire.

Ces sept Kurdes ont notamment été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, violences et tentative d'extorsion de fonds", a-t-on précisé de même source.

Cinq d'entre eux ont été placés en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention (JLD).

Les sept kurdes avaient été interpellés mardi à Marseille par des policiers de la sous-direction antiterroriste dans le cadre d'une enquête parisienne portant sur le financement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne. (AFP, 17 jan 2009)

Manifestation à Marseille contre des interpellations dans les milieux kurdes

Entre 1.000, selon la police, et 1.500 personnes, selon les organisateurs, ont manifesté mercredi à Marseille contre des interpellations dans les milieux kurdes liées à une enquête sur des extorsions de fonds, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Nous sommes là pour protester contre le fait qu'hier, notre association, la Maison du peuple kurde, ainsi que les maisons de membres de notre communauté ont été prises en charge par des policiers antiterroristes cagoulés. Ils ont défoncé la porte de la Maison du peuple kurde qui représente nos valeurs et nos traditions", a expliqué à l'AFP un des manifestants, Aydin Baran, étudiant en droit habitant Marseille.

Huit personnes, présentées comme militants du Parti des travailleurs kurdes (PKK), ont été interpellées et sont soupçonnées de tentatives d'intimidation accompagnées dans certains cas de violences contre des membres de la communauté kurde à Marseille aux fins d'extorsions de fonds, a-t-on précisé de source proche du dossier.

La plainte de deux commerçants qui affirment avoir été "torturés" dans les locaux de la Maison du peuple kurde serait à l'origine de l'enquête, a-t-on ajouté de même source.

Les huit suspects ont été transférés en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police à Paris.

"Ces arrestations sont la continuation d'actes politiques contre les Kurdes qui luttent pour la liberté", a estimé M. Baran.

"Stop aux pressions de l'Etat français sur les Kurdes", pouvait-on lire sur une banderole des manifestants. "Nous sommes tous PKK", ont scandé les manifestants. Des portraits du leader séparatiste kurde Abdullah Öcalan, emprisonné en Turquie, étaient également visibles ainsi que des drapeaux de la Ligue des droits de l'Homme qui s'était jointe au cortège.

Quelques incidents ont éclaté lorsque des manifestants s'en sont pris à une ambulance des marins-pompiers de Marseille, blessant légèrement deux pompiers en leur donnant des coups de poing, a-t-on appris auprès des pompiers.

Des Kurdes condamnés jusqu'à 5 ans ferme pour des attentats contre des Turcs

Le tribunal correctionnel de Paris a infligé mardi des peines de prison allant de trois mois à cinq ans ferme à l'encontre de onze Kurdes, proches du PKK, pour des attentats contre deux cafés et une association de Turcs à Bordeaux en 2007.

Selon le ministère public, c'est la première fois qu'un tribunal français condamne des proches du PKK pour des faits de terrorisme.

La 10e chambre a été plus sévère que ne l'avait requis le parquet, qui avait demandé entre 6 mois et 4 ans ferme.

Les prévenus, âgés pour la plupart d'une vingtaine d'années et interpellés en juin 2007 en banlieue parisienne, à Bordeaux et Marseille, ont été jugés coupables d'"association de malfaiteurs à visée terroriste" et pour certains de "financement du terrorisme".

Le seul absent a été condamné à 5 ans ferme. Un mandat d'arrêt a été lancé contre lui. Les autres ont écopé de peines allant de 18 mois à 5 ans, toutes assorties en partie du sursis.

Les trois détenus ont été maintenus en prison, tandis que deux mandats de dépôt ont été prononcés. La plupart se sont vus interdire de séjour en France pour plusieurs années.

Le tribunal a considéré que les prévenus, membres des "Jeunesses apoïstes", avaient bien jeté des cocktails Molotov à Bordeaux contre deux bars turcs, le 5 mars et le 24 avril 2007, ainsi que contre une association culturelle turque le 17 mars.

Organisation de jeunesse du PKK, les "Jeunesses apoïstes" ont été ainsi nommées en référence au chef rebelle kurde Abdullah Öcalan surnommé "Apo", condamné à la prison à vie en Turquie, où il est détenu depuis 1999. (AFP, 13-14 jan 2009)

La cour d'appel de Bruxelles a débuté l'examen de l'affaire DHKP-C

La cour d'appel de Bruxelles a débuté mercredi l'examen du procès contre sept membres de l'organisation d'extême-gauche turque DHKP-C, qui sont accusés de terrorisme. C'est déjà la troisième fois que le procès arrive en appel car les deux premiers arrêts, rendus à Gand et Anvers, ont à chaque fois été cassés par la cour de Cassation.

Le procès a seulement été examiné mercredi matin et il a été décidé que l'affaire sera jugée du 25 au 29 mai prochains. Durant ces cinq jours les accusés seront interrogés et toutes les parties pourront prendre la parole. Un arrêt ne devrait pas tomber avant les congés judiciaires.

Une manifestation rassemblant une cinquantaine de personnes, dont le parlementaire Ecolo Josy Dubié, s'est tenue sur les marches du palais de justice de Bruxelles au début du procès. Les manifestants critiquaient notamment la législation anti-terrorisme qui menacerait selon eux les libertés démocratiques.

Lors du rassemblement à l'occasion de la reprise du procès DHKP-C,
le porte-parole du Clea, Daniel Flinker, a fait la déclaration suivante:

«Ici, ce n’est pas un rendez-vous des fans de Barak Obama !

«Alors qu’après des années de mobilisation, nous entamons le sixième round du procès DHKC, je suis heureux de vous voir, tels des guérilleros cubains, fidèles au poste. Merci à vous tous.

«Chaque jour, chers amis, dans la fureur et le sang, la barbarie fasciste éclate à la face du monde. Chaque flash info nous rappelle tragiquement la violence des mots “terrorisme d’Etat”. Pour se débarrasser de ceux qui l’embarrassent, Israël ne fait pas de procès : l’Etat sioniste terrorise Gaza et sans appel est son jugement : il bombarde, assassine hommes, femmes et enfants.

«Peut-être en avez-vous entendu parler, même Amnesty International s’en est offusqué : il y a quelques mois, en Turquie, en pleine rue, un vendeur de journaux militants a été assassiné par la police. L’un de ses camarades, qui protestait contre ce meurtre, a, quant à lui, été tabassé jusqu’à la mort dans un commissariat.

«Certains affirment encore : “Moi, Monsieur, je garde confiance en mon pays. Je suis sûr que la Belgique et l’Union européenne peuvent être les garants des droits de l’Homme et de la Démocratie dans le monde!”.
Quelle est donc l’attitude de l’Etat belge par rapport au terrorisme d’Etat israélien ou turc ? Ca vous étonne ? Juste avant la guerre contre Gaza, la Belgique a voté un réchauffement des relations qu’elle entretient avec l’Etat hébreux. Ca vous surprend ? Quelques semaines après les assassinats politiques en Turquie, la police belge a signé de nouveaux accords de coopération avec ses homologues à Istanbul.

«En  réalité, notre pays a, depuis bien longtemps, choisi son camp : la Belgique s’allie, se range aux côtés d’Etats qui oppriment les peuples. Dans la guerre mondiale contre le terrorisme, la Belgique a fait son choix : à la demande de pays comme les Etats-Unis, Israël ou la Turquie, notre Etat répertorie ceux qui s’opposent, par tous les moyens nécessaires, à l’impérialisme et à l’oppression. Et ce n’est pas Israël mais bien ces organisations-là que la Belgique place sur sa liste des terroristes.

«Et nous, citoyens belges, face à la collaboration de notre propre pays avec des régimes belliqueux, face aux injustices qui se déroulent sous nos yeux en Palestine, en Turquie ou en Irak, n’avons-nous pas toutes les raisons d’enrager ?

«Ces derniers temps, exaspérés par les exactions, les dents serrées, la rage au ventre, les yeux mouillés de voir les cadavres d’enfants s’amonceler, certains ont suggéré qu’il serait grand temps d’arrêter de faire de la figuration, qu’il faut aller se battre aux côtés des opprimés, comme les Brigades Internationales l’ont fait en 36’ contre Franco et le Fascisme.

«J’aimerais tant vous dire : “Bonnes gens, rassurez-vous, restez devant votre téléviseur, le pouvoir judiciaire a retenu les leçons de l’Histoire. No pasarán n’a pas été crié en vain”. Eh bien, non ! Malheureusement, on a toutes les raisons d’être inquiets puisque nos tribunaux ont condamné récemment comme terroristes plusieurs personnes qui voulaient s’opposer aux forces d’occupation américaines en Irak.

«C’est vrai, vous avez raison, en Belgique, les militants ne sont pas violents. Quand on appose une signature au bas d’une pétition, c’est notre stylo qui fait office d’arme. C’est ça, ce sont nos voix qui font l’effet d’une bombe quand nous scandons à l’unisson : “Palestine vaincra”, et ce sont nos pieds qui frappent le sol quand nous nous rassemblons pour témoigner de notre soutien aux peuples en lutte, pour manifester notre admiration envers des hommes qui ne se résignent pas et qui restent dignes.

«Militer, agir comme nous le faisons sera-t-il un jour également interdit ? Je peux vous dire qu’il ne s’agit pas d’une question anodine, c’est même à cause de ce questionnement que nous sommes ici, là se situe précisément l’un des enjeux majeurs du procès DHKC. En bref, son issue déterminera si le fait de manifester et de s’organiser légalement pour soutenir des peuples en lutte constitue, dans notre pays, un acte terroriste passible de plusieurs années de prison.

«Nous sommes donc présents aujourd’hui pour surveiller que les juges de la Cour d’appel de Bruxelles ne criminalisent pas des militants en les qualifiant de terroristes, une démarche liberticide qu’ont déjà tenté de justifier les tribunaux de Gand et de Bruges dans le cadre de cette affaire.

«Vous en êtes conscients, le procès DHKC constitue une étape essentielle dans la campagne policière visant à réprimer, en Belgique, toutes les formes de contestation sociale. La jurisprudence qui résultera du verdict final du procès DHKC doit, en effet, permettre aux forces policières d’aller un pas plus loin dans la répression qu’elles exercent sur les militants. Après Bahar et ses camarades, c’est notre tour. C’est pour cela qu’il est si important que nous soyons nombreux à chacune des étapes de ce procès et notamment lorsqu’il reprendra réellement à partir du 25 mai 2009.

«Car en réalité, dans le cadre du procès DHKC, nous sommes au centre d’un champ de bataille. Et c’est trop tard, même si vous essayez de fuir, tôt ou tard, l’ennemi vous rattrapera. C’est donc notre liberté à tous qui en jeu à chaque moment de ce procès et il est de la responsabilité de chacun d’entre nous que cette bataille judiciaire tourne en faveur de la Liberté des militants.

«C’est la loi antiterroriste qui permet de condamner, dans notre propre pays, comme criminels les opposants politiques, ceux qui résistent ou ceux qui entendent se solidariser avec des luttes de libération. Et dans sa version 2009, cette loi entendra même s’attaquer, plus directement encore qu’actuellement, à la simple expression d’une solidarité définie, désormais, comme de “l’apologie du terrorisme”.

«Face à la violence de ce système mondial toujours plus inégalitaire, on n’aurait pas de raisons d’être fâchés, de vouloir tout changer ? Mais eux, ils ne veulent pas ; eux, ils veulent maintenir l’ordre tel qu’il est ; eux, ils ont peur que nos mots d’ordre traversent l’esprit des gens de la même manière que leurs balles transpercent les corps de nos frères… comme en Grèce. Alors, comme en France où la police stigmatise des anarchistes, les 9 de Tarnac ; avec la loi antiterroriste, l’Etat belge entend museler tous les contestataires, comme il le teste dorénavant sur les communistes du Secours Rouge.

«Chers amis, si nous envisageons, aujourd’hui comme demain, de participer à la construction d’un monde meilleur, nous devons absolument stopper cette spirale répressive. Certes, en marquant notre solidarité avec les militants pourchassés mais également en dénonçant l’arme législative dont disposent les tribunaux pour chasser le militant.

«Et sur cette question aussi, nous demeurerons intransigeants : nous refusons de choisir entre les balles réelles et les balles en caoutchouc, entre la matraque et les lacrymos avec lesquels l’Etat cible ses opposants. Les parlementaires belges qui entameront le mois prochain une évaluation de la loi antiterroriste ne doivent pas se contenter de réformer cette législation. Ces prochaines semaines, nous allons faire monter la pression, nous allons mobiliser et nous exigerons que la loi antiterroriste belge soit purement et simplement abrogée.

«Vous avez aussi cette impression ? Face à tant d’injustices, d’avoir envie d’exploser ! Chers amis, nous devons faire front : chacun à sa façon, de Bruxelles à Gaza, de Tarnac jusqu’en Irak, d’Athènes à Ankara, nous sommes tous en lutte contre le terrorisme d’État.» (Belga-CLEA, 7 janvier 2009)

Un collaborateur du cabinet Keulen doute du génocide arménien

BELGA, Mis en ligne le 05/01/2009

Dans le journal nationaliste turc Turkiye, Hakan Celiköz, un collaborateur du cabinet du ministre flamand Marino Keulen, fait des déclarations dans lesquelles il émet des doutes sur le génocide arménien.

Le ministre, pour qui ces propos dépassent les bornes, affirme qu'il n'y a pas de place dans son cabinet pour les extrémistes, écrit lundi De Morgen. Celiköz s'exprime également ouvertement et avec dédain sur le journaliste beglo-turc Mehmet Koksal. Celui-ci est une "contrariété" et a déjà discrédité auparavant le secrétaire d'Etat bruxellois Emir Kir, le CD&V Ergün Top et Yves Leterme lorsqu'ils ont ouvertement douté du génocide arménien.

Dans l'article, Hakan Celiköz s'en prend aussi au prétendu manque de crédibilité de Mehmet Koksal. "Nous savons que Mehmet Koksal, bien qu'originaire d'Emirdag, affirme que la Turquie a commis un génocide contre les Arméniens", dit-il. Ces déclarations suivent un article critique écrit par M. Koksal sur la présence du ministre Keulen à une fête nationaliste turque, organisée par des associations proches du parti turc d'extrême droite MHP.

"Je suis un libéral, et donc un démocrate. Le fossé entre nous et les extrémistes est infranchissable. Je m'attends à ce que tous les membres de mon cabinet adhèrent à cette idée", a réagi le ministre. Celiköz travaille un jour par semaine au sein de ce cabinet. (http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/4101, 5 janvier 2009)

Non à l’extradition du réfugié politique Mesut Tunç à la Turquie

La Maison Populaire de Genève vient de lancer l'appel suivant contre l’extradition de Mesut Tunç à la Turquie:

Nous avons été informés de l’arrestation de Monsieur Mesut Tunç par la police autrichienne à Wels (Salzburg) le 3 janvier 2009 à minuit lors d'un contrôle alors qu'il s'était rendu dans ce pays pour une visite familiale pendant les fêtes de fin d'année.

Née à Hozat (Kurdistan turc) le 12 janvier 1976, Mesut Tunç est marié et a deux enfants. Il a été arrêté par la police turque en 1995 et condamné à 36 ans de prison pour ses activités politiques au sein de l'organisation DHKP-C. Durant sa détention, il a participé à de multiples grèves de la faim contre la mise en isolement des prisonniers. Sa santé ayant été gravement atteinte à cause de ces grèves, il a dû être transféré dans un hôpital pour son traitement et par la suite a bénéficié d'une libération conditionnelle.

En 2003, il est venu en Allemagne pour demander l'asile et l'a obtenue en 2006. Puis, il s'est installé en Suisse, bénéficiant d'un regroupement familial en 2005.

Fin 2008, il s'est rendu en Autriche pour une visite familiale où a été arrêté par la police autrichienne lors de son retour en Suisse suite au mandat d'arrêt international lancé par la Turquie à son encontre indiquant qu'il doit encore purger 23 ans de prison en Turquie...

L'extradition vers la Turquie d'un militant politique comme M. Tunç est hautement risqué. En effet, cet Etat continue à pratiquer la torture à grande échelle et fait fi des droits démocratiques de ses citoyens (voir à ce propos des rapports des instances européennes et des arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme).

Nous vous rappelons que l’article 3 alinéa 1 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants – dont l’application est universelle - stipule qu’ “ aucun Etat partie n’expulsera, ne refoulera, ni n’extradera une personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture”. Les gouvernements autrichien, suisse et allemand doivent assumer pleinement leur responsabilité internationale et humanitaire : l’extradition de M.Tunç en Turquie signerait son arrêt de mort et violerait gravement les conventions signées.

Au vu de ce qui précède, nous vous demandons instamment d’intervenir auprès des autorités compétentes, afin d’empêcher l’extradition de M. Tunç vers un pays où l’attend la prison et vraisemblablement la torture.

C’est pourquoi, nous appelons l’opinion publique, les organisations de défenses des droits de l’homme et les autorités européennes d’intervenir auprès des autorités française et allemandes et de tout mettre en œuvre afin d’obtenir :

1) la non extradition de M.  Mesut TUNÇ vers la Turquie ;

2) sa libération immédiate et son retour en Suisse ;

Actions : Nous vous prions de bien vouloir écrire aux instances onusiennes et aux autorités autrichiennes, suisses et allemades

Les Missions auprès de l'ONU à Genève de:
L’Autriche
Courriel: genf-ov@bmeia.gv.at
L’Allemagne
Courriel: mission.germany@ties.itu.int
La Suisse
Courriel: mission-geneve-oi@eda.admin.ch
United Nations High Commissionner for Human Rights :
urgent-action@ohchr.org
ministerbuero@bmj.gv.at
(z.H. derzeit noch Johannes Hahn)
minister.justiz@bmj.gv.at (Ministre de la justice)
ministerbuero@bmi.gv.at (Ministre de l’intérieur)
heinz.fischer@hofburg.at (Président fédéral)
(www.assmp.org, 4 janvier 2009)



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