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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

36th Year / 36e Année
Octobre
 
2010 October
N° 386
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration


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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

Un kamikaze se tue et blesse 32 personnes au coeur d'Istanbul

Une fleur tenace dans un jardin d'hôpital
 Anti-Nuclear Protestors on Trial
Campaign was started by former 1980 military coup prisoners
Ismail Karaman, cette fois exécuté par la justice
 Le bilan des droits de l'Homme en Turquie durant les huit ans de l’AKP
 Countdown begins for Kurdish politicians’ first hearing
7th Istanbul Gathering for Freedom of Thought
Saturday Mothers ask five villagers’ fate disappeared in 1994 in Sirnak
Monetary Fine for Publication Bans under Anti-Terror Law
Prison Sentences for Commemorating 12-Year Old Kaymaz
Police Intervention in Trial against Journalist and TIHV Executive
Appeal against Arrests of SDP and TÖP Members


Pression sur les médias / Pressure on the Media

YouTube, interdit depuis trois ans, sera de nouveau accessible

RTUK doit renoncer à son acharnement contre Kanal D
FEJ: La prison pour faire taire les Kurdes
President Gül Admits Deficits in Press Freedom
Turkey’s worst year regarding freedom of expression
Journalist Sentenced for Criticizing Head of Chamber
Un tribunal danois suspend le gel des comptes de Roj TV
 Journalist Birand's Confession on PKK News
Birdal: 10 Newspapers Seized 27 Times in 2009
"Press" tells story of Turkey's Kurdish journalists in 1990s
International appeal to support ROJ-TV
La Turquie condamnée pour la violation de la liberté d'expression d'une radio-TV
Journalist Sahin Requested Recusal of Judge
International Focus on Trial against journalists Şık and Mavioğlu
Journalist Çakar Faces 20 Years in Jail
Appel by Peace in Kurdistan to Defend Roj TV
Roj TV employees staged protest in Brussels
"Closing Roj TV is the same as closing DTP"
Zarakolu : Nous sommes des Don Quichotte
Kusturica quitte un festival après une polémique
More than 1,000 Signatures to Drop Trial against Kurdish Singer
Publisher Zarakolu and Writer Güler on Trial for the next Book
2 Journalists Harassed, 30 TAYAD Members in Police Custody


Kurdish Question / Question kurde

Justice devient politique contre les Kurdes - Ahmet Dere

La guérilla kurde s'engage à épargner les civils
KCK Defendant Hatip Dicle Sent to Jail
"Gigantesque procès politique contre le peuple kurde"
"Une foule énorme acclame les détenus"
Second KCK Trial in Adana to Start Soon
Kurdish politicians are insisting on speaking in Kurdish at the second day
Le procès de 151 Kurdes s'est ouvert
KCK Trial: Defence Should Be In Kurdish
Kurdistan Communities Union (KCK) trial starts amid protests
Sixty three NGOs to be on duty for freedom of Kurdish politicians
President of FIDH to be in Diyarbakır to observe the historical trial
Ocalan Calls for Democratic Peace to Extend Ceasefire
Chomsky pointed North Ireland model for Kurdish problem
7th International Conference on EU Turkey and the Kurds
Le Parquet danois demande l'interdiction de la télévision kurde Roj TV
Arrest of 42 BDP members follows PKK truce extension
Peut-on aller vers la paix au Kurdistan en emprisonnant des élus?
Nouvelle prolongation d'un mois de la trêve du PKK contre Ankara
TBM Spokesman: "Several Approaches - No Concrete Steps"



Minorités / Minorities

Le tueur de Hrant Dink devant une cour pour enfants

RSF: La Turquie sourde à toutes  les critiques
Le président allemand aux Turcs: respecter les droits des chrétiens
Turkish government mocked inquiries into Dink's death
Les protestants de Turquie dénoncent des discriminations par l'Etat turc
Une historique cathédrale arménienne profanée par les Loups Gris
Provocation: La prière des nationalistes turcs dans une cathédrale arménienne


Politique intérieure/Interior Politics

New judicial vote rekindles same independence debate in Turkey

L'ancien Premier ministre islamiste turc Erbakan de retour en politique
Démission de haut magistrats en réaction à une réforme
Les législatives seront organisées le 5 juin 2011
Avec la rentrée parlementaire, l’agenda politique se précise et se complique…



Forces armées/Armed Forces

The Army Boycotted the President's Reception
Turkish army carried out 80 military operations during ceasefire
 Deux soldats et quatre rebelles kurdes tués à Dersim
Conscientious Objector Süver Remains in Prison
Le parlement turc prolonge le mandat pour des frappes au Kurdistan irakien
JITEM Informant Aygan Testified in Sweden
La Turquie prolonge d'un an son commandement à Kaboul
Turkey to renew cross-border PKK measure


Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Les universités turques s'ouvrent dans la confusion aux étudiantes voilées

Bataille politique sur la levée de l'interdiction du voile à l'université
"Le meurtre de Mgr Padovese est le fait de fondamentalistes"
Erdogan peaufine son image de champion de la solidarité musulmane
Le pape appelle les trois religions au Moyen-Orient à "exclure la violence"
Le débat se poursuit sur une "islamisation" rampante de la Turquie
Turkey Rolls Back University Scarf Ban


Socio-économique / Socio-economic

Appel à la solidarité avec la militante ouvrière Türkan Albayrak
Early Marriage - 1 out of 3 Wives is a "Child Bride"
Le yacht d'Atatürk utilisé par un résau de prostitution


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

L'UE préconise une nouvelle constitution en Turquie

Les partis d'extrême droite veulent un référendum pour l'adhésion turque
Pré-adhésion de la Turquie: 51 députés veulent supprimer les crédits
Kouchner à la Turquie: "La balle est de votre côté"
Greens’ Yurttagül: Turkey should be ready to open blocked chapters
Merkel et Erdogan veulent coopérer pour l'intégration des Turcs en Allemagne
Ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie: cinq ans déjà...


Turquie-USA/ Turkey-USA

Les USA veulent faire de la Turquie un partenaire commercial prioritaire
Bouclier antimissile: Le dilemme de la Turquie
USA Pushes Turkey to Join Missile Shield Project
Le secrétaire général de l'Otan en Turquie pour évoquer les rapports Otan-UE

Relations régionales / Regional Relations

Ministre: "Les touristes israéliens doivent boycotter la Turquie"

Réunion à Koweït sur les perspectives d'un partenariat CCG/Turquie
 Flottille : les avocats des victimes turques demandent une enquête de la CPI
Bulgarie: le parti de la minorité turque juge les musulmans discriminés
Wen Jiabao en Europe a posé les jalons d'une nouvelle Route de la soie
Les victimes de l'abordage sanglant par Israël demandent à la CPI d'agir
Le Mavi Marmara utilisé pour un film dénonçant Israël
Cinq Allemands d'origine turque parmi huit insurgés tués au Pakistan
Ankara salue l'adoption par l'ONU du rapport dénonçant Israël



Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Ankara versera 15 millions d'euros pour atteinte à la propriété à Chypre

 La Grèce veut "des actes" de la Turquie pour une embellie bilatérale
Medvedev rassure Chypre sur ses relations avec la Turquie

Immigration / Migration

La police grecque et la Frontex à la frontière turque

Un Kurde arrêté en Suède soupçonné d'appartenance au PKK
 Le HCR s'émeut d'une crise migratoire à la frontière avec la Turquie
Des patrons d'origine turque s'indignent du climat antimusulman en Allemagne
MR et Ecolo demandent la démission de l'échevine Namli (PS)



Droits de l'Homme / Human Rights

Un kamikaze se tue et blesse 32 personnes au coeur d'Istanbul

Un attentat-suicide a blessé 32 personnes dimanche en plein centre d'Istanbul, la plus grande métropole de Turquie, et les premiers soupçons se portaient sur les rebelles kurdes dont la trêve devait prendre fin dans la journée.

"15 policiers et 17 civils ont été blessés dans un attentat-suicide", a déclaré le gouverneur d'Istanbul Hüseyin Avni Mutlu devant la presse. Le Kamikaze, un homme, est mort par l'engin qu'il a fait sauter.

D'autres charges explosives ont été retrouvées sur lui, a dit le responsable.

Un précédent bilan fourni par le chef de la police stambouliote, Hüseyin Capkin, faisait état de 22 blessés, dont 10 policiers et 12 civils.

Le gouverneur a précisé que les jours des blessés n'étaient pas en danger.

Le ministre de l'Intérieur Besir Atalay a déclaré qu'il était trop tôt pour dire qui est derrière cet attentat.

D'après M. Capkin, l'assaillant aurait tenté de monter à bord d'un car rempli de policiers et de se faire exploser à ce moment-là, pour faire le plus de dégâts possibles.

Mais sa charge a visiblement explosé trop tôt, ce qui a évité un carnage.

Selon des témoignages recueillis par l'AFP et un enregistrement vidéo diffusé sur la chaîne CNN-Türk, des coups de feu ont suivi l'explosion.

L'incident s'est produit vers 08H30 GMT sur l'esplanade de la place centrale de Taksim, sur la rive européenne de la ville, où des policiers anti-émeutes sont constamment en faction.

L'esplanade très fréquentée ainsi que les rues y menant ont été temporairement bouclées par la police.

De Mardin, une ville du sud-est anatolien peuplé majoritairement de Kurdes où il se trouve en déplacement, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a dénoncé un attentat "terroriste".

"Nous ne tolérerons à personne de s'en prendre à la tranquillité, à la stabilité et à la sécurité de la Turquie", a-t-il dit, cité par l'agence Anatolie.

C'est ce dimanche que doit en principe prendre fin le cessez-le-feu unilatéral décrété par la rébellion kurde. Et cet attentat coïncide aussi avec les célébrations marquant l'anniversaire de la république en Turquie, le 29 octobre.

Murat Karayilan, le chef militaire du PKK, avait affirmé jeudi à un journal turc depuis le nord de l'Irak que son mouvement, en lutte armée contre Ankara depuis 1984, épargnerait les civils et poursuivrait sa trêve si le gouvernement turc acceptait le dialogue. (AFP, 31 oct 2010)

Une fleur tenace dans un jardin d'hôpital

Licenciée pour avoir mené un combat syndical, Türkan Albayrak, 46 ans, mère de deux enfants, ouvrière en nettoyage à l'hôpital de Pasabahçe à Istanbul, lutte depuis plus de 112 jours pour sa réintégration. Face à elle, Piramit A.S, une entreprise maffieuse de sous-traitance, l'administration conservatrice et antisyndicale de l'hôpital, l'appareil syndical Türk-Is fossoyeur de la contestation ouvrière, la Sûreté, la police municipale, les intempéries et le froid.

Elle occupe une tente dans le jardin de l'hôpital. Son combat inspire des milliers de travailleurs qui, chaque jour, viennent lui rendre visite. Ce mercredi, Türkan est entrée en grève de la faim au finish. Dans un pays où la fatalité et l'attentisme deviennent la norme sous l'impulsion d'un gouvernement qui fait de la religion un business et du business une religion, dans un secteur de travail où la flexibilité, la déréglementation, la précarité et la désunion règnent en maître, Türkan est un exemple d'optimisme, de résistance et de dignité.

Elle nous rappelle qu'au-delà des polémiques nauséeuses sur l'adhésion ou l'incompatibilité turque avec l'Europe, de part et d'autre du Bosphore, de par ses luttes et ses aspirations, la classe ouvrière est une et indivisible.

Bahar Kimyongür

Le 30 octobre 2010

Pour lui adresser un texto: 00 90 530 777 68 79

Pour lui adresser un courriel: pasabahce.iscileri@gmail.com

pasabahcedirenisi.blogspot.com


Anti-Nuclear Protestors on Trial

58 defendants are being prosecuted in Ankara on the grounds of their participation in an anti-nuclear demonstration in front of the Parliament. They started to give their statements at the Ankara court this week. The case was postponed to 12 January 2011, when the remaining statements will be taken.

The defendants are charged with "opposing the Law on Meetings and Demonstrations". After the hearing on Thursday (28 October), anti-nuclear protestors posted issued a press release in front of a banner reading "We are against nuclear power as well, you should try us too".

The protest is based on the government's decision to build nuclear power plants in Turkey. 58 anti-nuclear protestors demonstrated in front of the parliament on 6 July against the parliamentary approval of an agreement with Russia to build the Akkuyu nuclear power plant in Mersin (eastern Mediterranean). The prosecutor demands prison sentences of between six months and three years for the environmentalists.

Greenpeace activist Korol Diker, responsible for the Campaign on Climate and Energy in the Mediterranean, criticized, "We are prosecuted here today because we made use of our freedom of thought and expression which is guaranteed by international agreements".

"We were hindered to raise our voices against crimes committed against the individual and nature. It is even punished to prevent these crimes by peaceful means. One cannot speak of democracy and personal freedoms in such a country. And even worse, the attempt to silence this sort of actions is far away from any surveillance by the government, the citizens and the civil society; the obtained power opens the door to abuse".

Ümit Şahin, co-spokesperson of the Green Party, announced, "Most of the people living in Mersin, Akkuyu and Sinop do not want dirty nuclear energy. The people living in Turkey have the right to be informed about the dangers of nuclear power plants. The petition we tried to bring before the parliament was signed by 170,000 people. This is one of the proofs that the vast majority of people are against nuclear power".

"The government wants the people to accept the agreements without questions, it is even getting away from legal auditing. We think that in a democratic and open society, all kinds of efforts to warn the public about the danger of nuclear power stations and efforts that reflect the people's reactions on the administration are necessary. We will always stand up against nuclear power, wherever and whenever", Şahin stated.

Spokesperson Sabahat Aslan from the Platform against Nuclear Power in Mersin claimed that nuclear power endangered the right to live. He stressed that the people in Mersin did not want nuclear power. (BIA, Erhan ÜSTÜNDAĞ, 29 October 2010)

Campaign was started by former 1980 military coup prisoners

The petition started by the prisoners of the military coup period for the conversion of Diyarbakır Number 5 Military Prison into a museum, is getting more and more signatures. Within the scope of the campaign, the number of collected signatures in Diyarbakır alone is over 20 thousand.

While Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan gave ‘the good news of’ a new prison to Diyarbakır citizens at his speech in Diyarbakır, the Commission of Investigating Diyarbakır Prison and Justice responded to this ‘good news’ with a petition started on 18 October for the convension of the prison into a museum. Booths were set up in Diyarbakır in particular, Mardin, Urfa, Batman and Mersin for the campaign. Besides the regional cities, the petition is continuing in many other cities of Turkey. Near the prisoners of 12 September coup period, volunteers also collect signatures for the campaign, which will continue with various activities. Besides, the Commission of Investigating Diyarbakır Prison and Justice will open its central office in Diyarbakır and prepare a web site.

Abdulgani Alkan, the Spokesman of the Commission of Investigating Diyarbakır Prison, informed about the petition as follows; “We started this petition on 18 October, after the denunciation we made to Diyarbakır Courthouse about the prison on 11 October. The campaign was started by the prisoners of the military coup period, who were kept in Diyarbakır Numb 5 Military Prison”. Remarking that the campaign bases on not destructing Diyarbakır Number 5 Military Prison and converting it into a museum, Alkan said the followings; “This prison is a shame of Turkey. There is a struggle against the destruction of the prison. After completing our extensive works and the petition, we will present them to TBMM (Grand National Assembly of Turkey), to Justice Commission and many related places”.

Alkan indicated that they, as the tortured prisoners of the coup process, will do whatever they can for the conversion of Diyarbakır Number 5 Military Prison into a museum. (ANF, Translation: Berna Ozgencil,
27 October 2010)

Ismail Karaman, cette fois exécuté par la justice

Le 6 juillet 2001, Ismail Karaman, militant recherché du mouvement marxiste anatolien DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple) âgé de 24 ans, est abattu en plein jour aux abords du cimetière de Firuzköy dans le quartier stambouliote d’Avcilar par les policiers de la section antiterroriste de la Sûreté, au motif qu’il n’a pas répondu à leurs sommations.

Le lendemain, la Direction de la Sûreté affirma dans un communiqué qu’Ismail Karaman était membre d’une unité combattante du DHKP-C et qu’il avait été tué au cours d’une confrontation armée.

Pour enquêter sur les faits, la Sûreté désigna sans vergogne les policiers personnellement impliqués dans l’assassinat d’Ismail Karaman.

Ces derniers prétendirent qu’Ismail Karaman avait tiré cinq coups de feu dans leur direction.

Information démentie par l’Institut médicolégal démontrant dans la foulée que les balles qui traversèrent le corps d’Ismail avaient été tirées dans son dos et à courte distance.

Par ailleurs, peu avant son assassinat, de nombreux militants de gauche arrêtés auraient entendu les policiers dire qu’Ismail Karaman serait exécuté pour venger la mort de trois des leurs.

Le 25 octobre dernier, la 5e Cour d’assises de Bakirköy a acquitté Nihat Culhaoglu et Ali Ersan, les deux policiers inculpés d’homicide, concluant qu’ils avaient « agi dans les limites légales de l’autodéfense ». Les demandes d’enquête introduites par la partie civile ont été systématiquement rejetées par la Cour.

Le président du tribunal Ilhami Yilmaz a toutefois émis une opinion divergente, estimant qu’il y avait bien lieu de condamner les policiers à une peine maximale de 4 ans de prison en vertu des articles 87 § 4 et 29 du Code pénal turc pour « homicide volontaire ».

A la sortie du tribunal, Me Taylan Tanay, avocat de la famille Karaman et président de la section stambouliote de l’Association des juristes progressistes (CHD), a déclaré : « Ce verdict a une nouvelle fois fait tomber le masque démocratique du gouvernement AKP.  Il montre que le problème dans les affaires de crimes politiques et de massacres n’est pas la fuite des auteurs. (…) Il s’agit d’un crime de plus dont les auteurs ont pu bénéficier des largesses et de la bienveillance de Dame justice.» (Birgün, Halkin Sesi TV, Firatnews, 26 octobre 2010)


Le bilan des droits de l'Homme en Turquie durant les huit ans de l’AKP

Selon les rapports établis par les organisations de défense des droits humains, durant les huit ans de gouvernement de l’AKP, 282 personnes ont été victimes de meurtres commis par des auteurs inconnus, 2 262 personnes ont perdu la vie dans les conflits, 8 710 personnes ont été torturées, 87 513 personnes ont été placées en garde à vue, dont 11 034 ont été inculpées et incarcérées, 232 partis et associations ont été interdits ou ont fait l’objet d’une procédure d’interdiction.

L’AKP qui s’est assigné le rôle d’ « apôtre de la démocratie » et n’a cessé de le marteler en tout lieu, prétend avoir mis un terme aux violations des droits humains depuis son arrivée au pouvoir en 2002. A l’occasion de sa visite dans la province de Hakkari suite à l’explosion d’une mine qui avait causé la mort de 9 passagers d’un bus le 16 septembre, le ministre de l’intérieur Beşir Atalay avait prétendu que l’AKP était la « clef de la démocratie ». A l’appui de cette assertion, il avait tenu les propos suivants : « Il n’y a plus de torture ou de mauvais traitements en Turquie. Les gens qui vivent ici sont les mieux placés pour le savoir. Les habitants de cette province savent mieux que quiconque ce que cela veut dire. Nous ne permettrons pas aux fonctionnaires qui créent des ennuis et qui se conduisent mal avec nos  citoyens de se maintenir à leur poste. Nous avons une position ferme à cet égard.  Nous allons protéger chacun de nos citoyens. Chacun de nos citoyens est notre âme et notre chair. Nous sommes au service de nos citoyens en tout lieu et sans discrimination. Les principes de l’AKP interdisent toute distinction entre les citoyens. Nous avons créé le parti AKP dans l’objectif de combler le déficit démocratique de la Turquie. Nous avons opposé une tolérance zéro à la torture. Les violations des droits humains vont être éradiquées. Il n’y aura plus d’exécution extrajudiciaire ni de meurtre d’auteur inconnu.  Peu après notre arrivée au pouvoir en 2002, nous avons supprimé l’état d’exception. Au début de l’année 2003, nous avons également supprimé les Cours de sûreté de l’Etat qui étaient une manifestation de l’état d’exception. Depuis, la Turquie a adopté de grandes réformes démocratiques qui nous ont fait avancer pas à pas. »

Cependant, les rapports des organisations des droits humains établis durant les huit années de gouvernement de l’AKP sont de nature à contredire  ces propos. Entre 2002 et 2009, il y a eu 282 meurtres d’auteur inconnu et 589 personnes ont été victimes d’exécutions extrajudiciaires ou ont perdu la vie suite à la torture, à une garde à vue ou à l’agression de gardiens de village. 8 710 personnes ont été torturées, 87 513 ont été placées en garde à vue et 11 034 ont été inculpées et incarcérées. Par ailleurs, 232 partis ou associations ont été interdits ou ont fait l’objet d’une procédure d’interdiction. On compte également 627 organisations, parti politiques, agences de presse et associations culturelles dont les sièges ont été perquisitionnés ou saccagés, ainsi que 671 publications interdites ou censurées.

On a battu le record de violation des droits humains

Selon les rapports, en 2002, année de l’arrivée au pouvoir de l’AKP, il y a eu 75 meurtres d’auteur inconnu. Au cours de cette même année, 24 personnes ont perdu la vie et 13 autres ont été blessées suite à une sommation de s’arrêter, à une balle tirée au hasard ou en raison de la contravention au permis de port d’arme. 2 personnes ont été tuées et trois ont été blessées par les forces de l’ordre au cours de manifestations. 8 personnes ont été tuées et 9 autres ont été blessées par les gardiens de village. 35 personnes ont perdu la vie et 72 autres ont été blessées suite à des explosions de mines ou de bombes. 30 personnes ont été tuées et 4 ont été blessées dans les combats armés. 48 personnes ont été blessées dans les attaques contre les lycéens et étudiants. 28 personnes ont été blessées suite à des attaques contre les journalistes. 3 personnes ont été tuées et 79 autres blessées dans des attaques contre des dirigeants et membres de syndicats. 2 personnes ont disparu et 5 autres ont été tuées en garde à vue. 632 personnes ont subi des tortures et des mauvais traitements en garde à vue. 94 personnes ont été menacées et ont fait l’objet de pressions destinées à les forcer à collaborer avec les autorités. 124 personnes ont été inculpées et incarcérées pour appartenance ou soutien à une organisation illégale. 393 membres du HADEP et 200 journalistes ont été incarcérés. 31 personnes ont été blessées suite à des attaques contre les prisons. 159 prisonniers ont été empêchés de recevoir des soins et 21 sont morts suite à des jeûnes de la mort et des grèves de la faim. 108 chaînes de radio et de télévision ont été condamnées à des arrêts d’émission de 3 220 jours au total. 2 chaînes de radio ont été interdites. 10 journaux et revues ont été interdits pendant 78 jours au total. 7 ONG ont été dissoutes. 2 498 personnes poursuivies en raison de leurs opinions ont été condamnées à un total de 6 155 années de prison et 108 milliards TL d’amende. 980 étudiants ont été interdits de cours pendant 1 semaine à 1 an et 104 autres ont été expulsés pour avoir revendiqué l’enseignement dans la langue maternelle.

Les tortures et mauvais traitements ont augmenté de 100%

Après 2002, les violations des droits humains sont allées en augmentant. Alors que le nombre de personnes victimes d’exécutions extrajudiciaires ou tuées en garde à vue était de 40, il est monté à 130 en 2006 et à 108 en 2009. De même, le nombre de personnes tuées dans les combats armés a augmenté du fait de l’obstination de l’AKP à vouloir résoudre le problème kurde par la guerre. Alors que le nombre de personnes tuées dans les combats armés était de 30 au cours de l’année 2002, il est monté à 104 en 2003, 240 en 2004, 496 en 2005, 345 en 2006, 424 en 2007 et 432 en 2008. Par ailleurs, on n’a pas observé de diminution des cas de torture et de mauvais traitement : Alors qu’en 2003, on comptait 876 cas de torture, ce nombre est monté à 1 202 en 2004, 1040 en 2005,  1 546 en 2008  et 1 835 en 2009. On a observé la même augmentation dans les gardes à vue et les incarcérations : 1 148 personnes incarcérées en 2002, 1 196 en 2003, 1 545 en 2006 et 2 387 en 2008. (www.kurdish-info.eu)

Countdown begins for Kurdish politicians’ first hearing

Performers, activists, intellectuals, , trade unions, confederations, leftist parties, many NGOs, Peace and Democracy Party (BDP) members and as well as deputies are worried about Kurdish politician’s trail. They will present their support to them by massive participation to the first hearing. 151 imprisoned Kurdish politicians will be on the court on October 18, in Diyarbakır. They were arrested 18 months ago in the context of the Kurdistan Democratic Confederations (KCK) case. KCK is an umbrella organization of Kurdish Workers’ Party (PKK).

Meral Danış Beştaş; BDP Vice-Co-Chairs, Nijad Yaruk; Chair of BDP Diyarbakır Branch, Nezir Gürcan; BDP Assembly member, and other executives and mayors from BDP in their cities made call for massive participation to the hearing of BDP mayors and politicians.

Furthermore, Confederation of the Public Employee Trade Unions (KESK), Labor Party (EMEP), Socialist Party of Oppressed (ESP), Human Rights Organization (IHD), Democratic Society Congress (DTK), Kurdish performers from Mesopotamia Culture Association (MKM), scientists, journalists and columnists like Fikret Başkaya, Cezmi Ersöz, Ece Temelkuran, Nur Sürer, Filiz Koçali, Veysi Sarısözen, Mikail Aslan, Aynur Doğan, Tülin Özen, Suavi, Ferhat Tunç, Servet Kocakaya, Bengi Sağdıç, Zeynep Tanbay, Şükrü Erbaş, Cevdet Bağca, Naim Dilmener,, Erol Katırcıoğlu, Ahmet Tulgar, Yusuf Çetin, Metin Gönen, Hasan Sağlam, Vedat Yıldırım, Erdal Bayrakoğlu and Deniz Türkali and also many activist from different human rights organizations made press release, meetings or march to call on people to take part in this hearing.

The common idea of these groups and organizations was like that: “These arrests continued way more than related law allows. On the other hand the reason was definitely political. Thereby, the decision of this trial will show the government’s sincerity over the Kurdish problem which was said that AKP administration is seeking peaceful way. We hope that AKP will not repeat the same mistake they did when the peace envoys entered in Turkey. And we will see who really wants to make peace. If they want peace, these Kurdish politicians need to be released since there is no criminal evidence or actions of them.“ 
(DIHA, 15 October 2010)

7th Istanbul Gathering for Freedom of Thought

The "7th Istanbul Gathering for Freedom of Thought" was held at the Bilgi University Dolapdere campus on Istanbul's European side on Saturday and Sunday (9/10 October). Following the opening speeches, tribute was paid to slain Turkish Armenian journalist and human rights defender Hrant Dink, editor-in-chief of the Armenian Agos newspaper at the time.

Şanar Yurdatapan from the Initiative against Thought Crime lead through the sessions of the international event. About Dink, who was killed on 19 January 2007, he said, "He is still helping us".

"Rights must be re-defined in terms of freedom of expression"

The session on "The role of freedom of expression in the 21st century" was attended by the internationally renowned linguist Noam Chomsky as well as US American expert on international law, Prof. Richard Falk, and Hilal Elver, professor of international law at Stanford University. Tenor of the session was the claim that rights should be re-defined in terms of freedom of expression.

Article 301 should be abolished

The latter event was lead by Prof Turgut Tarhanlı from the Bilgi University School of Law. The initial speech was delivered by Prof. Elver from Stanford who referred to the internet. He pointed out a huge inequality in the utilization of the internet technology which has 2 billion users world-wide. "Freedom of expression is a sort of freedom that not everybody is entitled to due to economic reasons", he said.

Elver emphasized that rights advocators had to intensify their struggle against internet access bans in Turkey in the future. He claimed that article 301 of the Turkish Criminal Law (ban of "insults" to the Turkish state) should be abolished.

Neo-liberal media gives way to neo-fascist statements

Richard Falk said in his speech, "In my opinion, we have to stand up against the spirit of the state even more. We have to focus our political energy on transforming the government that maintains illegal relations with companies", he argued.

"The neo-liberal media allocates more space to neo-fascist statements. The discourse developed for humanity is not represented in the media. Discussions between rightist and libertarian opinions render very unhealthy results in terms of freedom of expression".

"On one hand the internet is a pluralistic discourse but on the other hand it is an interface of commercial exploitation. We have to discuss how the internet as a medium that enables exploitation such as child pornography can be restricted".

Elver and Falk indicated that both companies and states are running huge campaigns of disinformation on the climate change and that the concepts regarding the "right to information", the "right to development", "environmental rights" and "water rights" should be re-defined.

"We can learn from the struggle for freedom in Turkey"


Chomsky started his speech with a quotation from the long hidden preface of George Orwell's book "Animal Farm" reading, "In the free country of England it is possible to restrict speech without resorting to violence".

"The rights that were denied will be granted but it is important how to protect these rights. Improper, unpopular and unsuitable ideas are being suppressed in today's media". "The challenging task of re-establishing freedom of expression lies ahead of us". Chomsky continued:

"Turkey is seeing severe violations of human rights and murders. But in the East of the country there is a culture of resistance that we cannot see. Artists, academics and journalists are contributing to this struggle and pay its price. Turkey can be proud of its struggle for freedom in the past and there is a lot we can learn from them", Chomsky said.

11 Witnesses of lack of freedom in Turkey

Another session of the international meeting conveyed the specific struggles of eleven journalists to a broad audience. They drew attention to the trials opened against them on the grounds of expressing their opinions or their journalistic work.

Journalist and book author Nedim Şener is tried on the grounds of his book on the background of the Dink murder. He said, "The Dink murder case shows how difficult the struggle for justice actually is. All officials on duty during the term of the murder were promoted. They may not be guilty. Yet, if I have to face the judiciary they should do so too".

Radikal newspaper reporter İsmail Saymaz stated that a total of 206 cases were opened against Star newspaper reporter İbrahim Sarp and another 60 trials against Büşra Erdal from Zaman newspaper. Saymaz himself is tried in ten different cases under charges of "violating the secrecy of an investigation" and the "attempt to influence a fair trial". "It is impossible to intimidate journalists. History shows this as well. A clever government should not resort to this", Saymaz argued.

Express reporter Merve Erol, who was convicted together with journalist İrfan Aktan under the Anti-Terror Law (TMY), announced that the punishment was enforced at a time when the government had claimed to give preference to democratization.

Vedat Kurşun, former editor-in-chief of the Kurdish Azadiya Welat newspaper, was also convicted according to the TMY. Other journalists who presented their cases were researcher and author Hülya Tarman, Pınar Selek, Seferi Yılmaz, Mehmet Desde, artist Cevdet Bağca, director Haldun Açıksözlü, conscientious objector İnan Süver, and publisher Mehdi Tanrıkulu. (BIA, Tolga Korkut - Semra Pelek - Erol Önderoğlu, 11 October 2010)

Saturday Mothers ask five villagers’ fate disappeared in 1994 in Sirnak

In the 289th weeks of Saturday Mothers, five villagers’ fates, who disappeared in 1994 after being taken by soldiers with helicopter from Kırkağaç Village in Şırnak, were asked. Disappeared villagers were rejecting to be village guard despite intensive oppressions of gendarmerie from Fındıklı Region Gendarmerie Commandership.

İlhan İlbak (49), Ahmet Özdemir (31), Fikri Şen (27), Ahmet Özer (31), Bahri Esenboğa and Mehmet Dayan were taken from their houses and brought to unknown place by helicopter. Mehmet Dayan was released 28 day after but he couldn’t answer the questions of others’ relatives. Acouple day after his being released, he left the village with his whole family.
Since then, no one heard news from five other villagers. Neither military nor other authorities answered the relatives’ questions or legal applications about their fates.

The case was carried out European Court of Human Rights (ECHR) and Turkey was convicted for violating Articles 2nd, 5th and 13th. But any of requests of ECHR were practiced since then.

Lawyer for families of disappeared people asked the Turkish government to full fill the responsibility as convicted State.

Peace and Democracy Party (BDP) Istanbul Deputy Sebahat Tuncel also made a speech during the meeting. She asked the AKP administration to listen the families and take responsibility for all disappeared persons.
(DIHA, 10 October 2010)


Monetary Fine for Publication Bans under Anti-Terror Law

The European Court of Human Rights (ECHR) handed down a monetary fine to Turkey on the grounds of illegal restrictions of freedom of expression. The case was based on the application of executives of five weekly magazines.

Erdal Ölmez and Ali Turgay, owners of the magazines Özgür Yorum, Haftaya Bakış, Yedinci Gün, Politika and Ayrıntı, had opened the case at the international court. On 5 October, the ECHR announced their verdict for a violation of Article 10 of the European Convention of Human Rights on "Freedom of Expression".

Turkey has to pay 4,800 Euros (TL 9,500) in compensation to the applicants.

The case stemmed from a one-month publication suspension of the five magazines under charges of "spreading propaganda for the PKK organization" according to the Anti-Terror Law. The domestic sanctions had been based on publications in issues from 2008 and 2009.

In recent years, most convictions of Turkey related to freedom of expression at the ECHR are based on the Anti-Terror Law. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 7 October 2010)

Prison Sentences for Commemorating 12-Year Old Kaymaz

The Diyarbakır 6th High Criminal Court handed down a one-year prison sentence each to six people who were tried on the grounds of commemorating Ahmet and Uğur Kaymaz. Kaymaz and his twelve-year old son Uğur were killed by the police in Kızıltepe in the southern province of Mardin in November 2004. Uğur's uncle Reşat Kaymaz is one of the people convicted.

The six defendants had attended a commemoration ceremony for Ahmet and Uğur Kaymaz at the cemetery. They had put up posters of the father and the son and had organized a protest march from the city centre to their graves. They had a minute's silence in commemoration, sang Kurdish marches and shouted slogans such as "Uğur and Ahmet are in the grave, the murderers are out there". The court evaluated all this as "propaganda in favour of the PKK".

As reported by Günlük newspaper, the court board ruled for the acquittal of five defendants. Fara Akbulut, Deniz Yüksel, Engin Ayaydın, Adil Başaran, Reşat Kaymaz and Hasan Budak were each sentenced to imprisonment of one year according to article 7 of the Anti-Terror Law.

The defendants did not attend the hearing and were notified via mail later on. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 6 October 2010)

Police Intervention in Trial against Journalist and TIHV Executive

The latest hearing of the trial filed by Nur Birgen, chair of the Institute for Forensic Medicine 3rd Specialization Chamber, against Prof. Dr. Şebnem Korur Fincancı, board chair of the Turkish Human Rights Foundation (TİHV) and Barış Yarkadaş, chief editor of "Gerçek Gündem.com" ended in a police raid.

Birgen is pressing charges of "insult" against Fincancı and Yarkadaş on the grounds of the contents of an interview with Fincancı. The TİHV board chair and the editor-in-chief are each facing two years and eight months in prison. A discussion evolved out of the fact that Birgen was absent again at the hearing on 30 September.

The case is heard at the Kadıköy (Istanbul) 2nd High Criminal Court presided by President Judge Filiz Tüysüz. Defence lawyer Ömer Kavili criticized Birgen's non-attendance and addressed Tüysüz: "Birgen does not take this court seriously and just keeps it busy".

Lawyer Kavali argued that Birgen caused a procrastination of the trial due to her continuous absence. "Let us fix a date that suits her. She should come on that day since she has not attended the last three hearings", he suggested.

Birgen's lawyer Tanıl Başkan replied, "You cannot talk like that. You appear at court with eight lawyers. What is the reason for that? What are you trying to do?" Judge Tüysüz tried to propitiate the litigant parties when the discussion was escalating. However, she called the police when the lawyers did not calm down.

Judge cancelled the hearing

Fincancı's lawyers criticized the cancellation of the hearing: "We will not leave this court room even if the police come. We will note this situation in the minutes". By then, eight police officers had already entered the court room.

Tension rose even further when Fincancı's lawyers criticized judge Tüysüz and said, "You do not write down what we say for the record. You cannot fulfil your duty". The joint attorneys of the defence demanded the police officers to leave the court room. Judge Tüysüz took off her robe and cancelled the hearing without giving a new date.

Date of next hearing unclear

Meanwhile, about 30 people from the audience were expelled from the courtroom, among them the former TİHV president Yavuz Önen. The defence lawyers requested to take the registration numbers of the police officers for the record. A fierce altercation developed between complainant Birgen's lawyer Tanıl Başkanı and Fincancı's joint attorneys.

Fincancı's joint attorneys demanded to bring complainant Birgen to court by compulsion since she had not attended any of the three hearings. Judge Tüysüz demanded to have the room vacated and said that she would inform the involved parties about a new date of the hearing.

Yarkadaş criticized journalist Bulut

Chief editor Yarkadaş criticized journalist Yiğit Bulut in a statement after the hearing. Bulut had suggested "establishing a Supreme Board for columnists and internet sites". Yarkadaş argued, "I think this way also Yiğit Bulut got to know that we are being prosecuted and that we are subject to the law. Yiğit Bulut thinks that internet sites are not being audited. That is the reason why he wants a Censorship Board". (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 04 October 2010)

Appeal against Arrests of SDP and TÖP Members

On Thursday (30 September), the lawyers of ten members of the Socialist Democratic Party (SDP) and the Platform for Social Freedom (TÖP) appealed against the arrest of their clients. A total of 13 members of both legal political groups were arrested on 25 September because of an alleged affiliation with the outlawed "Revolutionary Headquarters Organization".

The lawyers submitted their petition to the Istanbul 10th High Criminal Court. They emphasized that their clients were officials of a legal party and a legal platform. The organization on the other hand made its name known in the context of armed actions. The joint attorneys claimed that associating their clients with this organization was opposing the facts as well as the law.

The petition mentioned that while in police custody, their clients were asked whether they had attended a commemoration ceremony for Orhan Yılmazkaya, member of the Revolutionary Headquarters organization. Yılmazkaya was killed in the course of a police operation on a private home in Bostancı (Istanbul) on 27 April 2009.

The lawyers, among them Gülizar Tuncer, Sinan Varlık and Züleyha Gülüm, assessed the arrests as a breach of law and demanded their clients' release.

Among the people arrested on 25 September are SDP Chair Rıdvan Turan, TÖP spokesmen Oguzhan Kayserilioğlu and Tuncay Yılmaz, SDP Deputy Chairs Günay Kubilay and Ecevit Piroğlu, Steering Board Member Ulaş Bayraktaroğlu, SDP members Özgür Cafer Kalafat and İbrahim Turgut and TÖP member Semih Aydın.

İHD: Police supplied press with pictures

Furthermore, the Women's Human Rights Committee of the Human Rights Association (İHD) Istanbul Branch filed a criminal complaint at the Sultanahmet (Istanbul) Courthouse against the Istanbul police on Thursday (30 September). The commission accused the police of "supplying footage" related to the Revolutionary Headquarters operation to the media.

Hülya Imak, İHD Istanbul Branch Manager, read out a press release. She mentioned Sultan Seçik, committee member and also member of the SDP Central Steering Board, who is among the detainees: "When she was taken into custody, the police put themselves into the place of the judiciary and violated the presumption of innocence before Sultan Seçik had talked to her lawyer and when the file was still classified. They gathered videos like action films and delivered them to the media", Imak argued.

Turkey was convicted of torture by the European Court of Human Rights in a case filed by Seçik because she had been tortured in police custody in 1997. Imak also referred to police footage of democratic actions in which Seçik had participated. She put forward that the footage was supposedly manipulated by the police, showing Seçik's face together with exploding bombs. "Is this the revenge of the Police Directorate for the past, we ask?"

"We are witnesses and we know that Sultan Seçik is a women's rights advocator, she is a socialist".

Seçik said, "I am a woman activist, I am a socialist woman. We were taken into police custody on 21 September and experienced injustice. I am the only woman among a total of 17 people who were apprehended. There is no evidence, I have not even been asked any proper question so far".

"The people who spread disinformation will have to explain. I am a socialist woman and I am proud to be in the front of this struggle. I was made a target and I will follow this up to the end", Seçik said. (BIA, Emir CELIK, 1 October 2010)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

YouTube, interdit depuis trois ans, sera de nouveau accessible

Les internautes turcs pourront de nouveau accéder à YouTube, interdit depuis trois ans en Turquie, après qu'une Cour d'Ankara eut levé samedi l'interdiction frappant ce site d'échanges de vidéos, ont rapporté les chaînes de télévision.

L'accès à YouTube est interdit depuis septembre 2007 par un tribunal de Sivas (est) à la suite d'une plainte d'un particulier dénonçant la diffusion de clips irrévérencieux à l'égard du fondateur de la République turque, Mustafa Kemal Atatürk (1881-1938), considéré comme un héros par la plupart des Turcs.

Ces vidéos ont été supprimées sur le portail, ce qui a poussé la Cour à lever l'interdiction frappant ce site Web, précise la chaîne d'information NTV.

Avant son interdiction, YouTube était le cinquième site le plus visité en Turquie, selon les statistiques d'Alexa Internet, une banque de donnée sur la fréquentation des sites.

En Turquie, pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne, les sujets tabous tournent principalement autour d'Atatürk, de l'armée, de la question des minorités et de la dignité de la nation. A ce titre, plusieurs milliers de sites sont bloqués. Les blogueurs et internautes qui s'expriment librement sur ces sujets s'exposent à des représailles, notamment judiciaires.

Une situation dénoncée par les défenseurs de la liberté d'expression, qui s'indignent du flou de la législation en vigueur et de l'opacité des procédures conduisant à la censure de sites. (AFP, 30 oct 2010)


RTUK doit renoncer à son acharnement contre Kanal D

Reporters sans frontières appelle le RTÜK (Conseil supérieur de l’audiovisuel) à abandonner ses poursuites contre Kanal D. La chaîne privée, appartenant au groupe Dogan, et critique à l’égard du gouvernement, risque d’être condamnée à verser une amende allant de 192 000 à 384 000 euros, pour violation de l’alinéa (y) de l’article 4 de la loi  3984 relative aux médias audiovisuels, interdisant de montrer « les caractéristiques effrayantes d’une organisation terroriste ».

Le RTÜK reproche aux responsables de Kanal D d’avoir transmis, dans le journal télévisé du 20 et celui du 22 juin 2010, la réaction des familles de dix soldats tués dans une embuscade  du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) quelques jours auparavant, non loin de la province de Semdinli au sud-est de la Turquie.

Le consensus n’est pas total au sein du RTÜK : deux de ses membres, Hülya Alp et Esat Ciplak, ont exprimé leur désaccord avec les poursuites engagées contre Kanal D. Pour Hülya Alp, point de propagande dans l’émission de la chaîne, mais « une manifestation de la détermination et de l’union du peuple et du soldat turcs dans la défense de la patrie. »

L’organisation ne peut que faire corps avec le principal présentateur de la chaîne, Mehmet Ali Birand, qui s’est indigné sur CNN Türk contre les poursuites du RTÜK, estimant qu’il devient impossible de faire du journalisme et que la liberté de la presse est plus que jamais bafouée : « Qu’allons-nous montrer, si nous ne devons pas montrer le malheur des familles qui ont perdu un fils ? Nous ne devons pas tendre le micro à ces gens-là ? Vous voulez que l’on censure ce qu’ils disent ? Que l’on arrête de travailler et que d’autres disent que tout va pour le mieux ? »

 
La Turquie est classée 138e sur 178 au classement mondial de la liberté de la presse 2010, publié le 20 octobre par Reporters sans frontières.

http://en.rsf.org/turkey-broadcasting-council-urged-to-drop-28-10-2010,38706.html
http://fr.rsf.org/turquie-le-conseil-superieur-de-l-28-10-2010,38705.html


FEJ: La prison pour faire taire les Kurdes

En dépit de l’intérêt renouvelé du Premier ministre de la Turquie pour une paix permanente avec la population kurde du pays, quiconque se prononce au nom de la minorité ethnique risque toujours d’incroyables peines de prison, selon ce que rapportent la Fondation de Communication IPS (BIANET) et d’autres sources d’informations.

Par exemple, le populaire chanteur kurde Ferhat Tunc risque jusqu’à quinze ans de prison pour avoir diffusé de la propagande en faveur du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit, dans un discours qu’il a prononcé l’an dernier lors d’un festival culturel qui s’est tenu dans la province de Siirt, au sud-est du pays, rapporte BIANET. Dans son discours, Tunc s’était dit enthousiasmé à la perspective de paix avec la Turquie après 25 ans d’un conflit sanglant. Plus de 1 000 personnes ont signé une pétition pour exiger l’abandon des accusations portées contre lui.

Par ailleurs, si le procureur public a gain de cause, Gurbet Cakar, directrice de la rédaction du seul et unique magazine de Turquie pour les femmes, « Renge Heviya Jine », devra passer les vingt prochaines années derrière les barreaux parce qu’elle aurait répandu « de la propagande organisationnelle, comme si le magazine était un organe de publication du PKK ».

Dans une autre affaire, plus de 50 politiciens de la Société Démocratique (DTP), pro-kurde, ont vu le mois dernier leur sentence être confirmée pour avoir protesté contre la fermeture de la station kurde « Roj TV », une chaîne diffusant par satellite des émissions en provenance du Danemark. En avril 2008, ils ont été reconnus coupables « d’avoir louangé un crime et un criminel » et doivent donc acquitter chacun une amende de près de 600 $US.

Et dans une autre affaire encore, Aziz Ozer, directeur de la rédaction du magazine « Guney », est passible de sept ans et demi de prison pour avoir publié un compte rendu d’un membre du PKK et une caricature jugée sympathique à la violence du PKK.

Selon les dépêches, les peines de prison infligées surviennent au moment où le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan tente de se gagner la faveur des Kurdes de Turquie - qui représentent 20 pour 100 de la population du pays - en leur accordant davantage de droits culturels. Apparemment, les officiels turcs auraient tenu des pourparlers secrets avec un chef rebelle kurde emprisonné afin de tenter de mettre fin au sanglant conflit qui oppose le pays à ses rebelles en quête d’autonomie.

D’après les observateurs britanniques qui assistent au procès, la meilleure explication de l’appui du gouvernement turc aux poursuites, c’est qu’un grand nombre des défendeurs appartiennent à l’opposition - et que l’année prochaine est une année d’élection.

Au pire, ces procès sont entièrement politiques « et visent à détruire ou à restreindre toutes les activités et les initiatives mises en oeuvre au sein de la population kurde, et à démolir ses principales institutions et les organisations vitales de la société civile », a déclaré la délégation britannique, composée de députés, d’avocats et de défenseurs des droits de la personne.

Le groupe rebelle kurde a proclamé récemment un cessez-le-feu unilatéral dans l’espoir d’entamer un dialogue, mais la Turquie n’en a tenu aucun compte.

Quarante journalistes turcs sont actuellement en prison en attente de procès pour des accusations d’avoir violé le code pénal turc ou les lois antiterroristes dans le cadre de leur travail de journalistes, indiquent la Fédération européenne des journalistes (FEJ), la section européenne de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Plus de 700 journalistes turcs sont susceptibles de poursuites judiciaires et de congédiement, en plus de la menace d’emprisonnement.

Joignez-vous à la FEJ et à son organisation affiliée, le Syndicat des journalistes de Turquie (TGS), pour demander la remise en liberté immédiate et inconditionnelle des journalistes prisonniers. Signez et envoyez une carte postale électronique au Premier ministre Erdogan à : http://www.ifj.org/en/pages/set-turkish-journalists-free

President Gül Admits Deficits in Press Freedom

President Abdullah Gül emphasized the importance of the press in a speech delivered in Kayseri (eastern Mediterranean) on 20 October. "Compared to the past, Turkey progressed a lot to fulfil the criteria of the European Union. However, considering press freedom there are a few complaints and deficits", he said.

Together with the President of Northern Cyprus, Derviş Eroğlu, Gül was a guest at the Traditional Award Ceremony of the Kayseri Journalists Association on the occasion of the 31st Council Meeting of the Heads of the Turkish Journalists Federation. In his speech, he also drew attention to court cases opened against journalists.

Gül aware of increasing number of trials as well

"What took my attention and what I drew attention to in recent times is the increasing number of court cases opened against journalists and the various ways theses trials were opened. I am sure that all of these cases will be sorted out once they are tried at court. Press freedom is also a matter of dignity of a country", Gül indicated.

While Gül delivered his speech in Kayseri, Reporters without Borders (RSF) issued its annual World Press Freedom Index in Paris. Turkey is in the 138th position among a total of 178 countries.

Similar to Gül, RSF announced that the ongoing backslide of Turkey was mostly based on the quickly increasing number of trials against journalists.

"All thoughts except violence should be free"

Gül pointed out that transparency of a country and the possibility of expressing deficits could be achieved via the press in open societies with functioning control mechanisms. "In these terms, we all consider press freedom as an exceptional value. I have no doubt that is the right of all individuals to prevent the abuse of this freedom", he said.

Gül stressed that an unconstrained press was one of the indispensible principles of democracies. He claimed that it should be possible to express and communicate every sort of thought as long as it does not contain violence. "We are all mature enough to be able to distinguish right from wrong", Gül said.

Gül welcomed Federal President of Germany

As reported by the KayseriHaber.com.tr news website, President Gül attended the Turkish-German Businesspeople Forum in Kayseri together with the Federal President of Germany, Christian Wulff.

Referring to the 3 million Turks living in Germany, Gül said that they were showing their loyalty in the nicest way by protecting their Muslim Turkish identities while integrating into the German society at the same time. He continued:

"Even if different voices are heard from different politicians once in a while, Germany has always abided by the principle of pacta sund servanda. We expect Germany to continue its support for Turkey in the EU accession process".(BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 22 October 2010)


Turkey’s worst year regarding freedom of expression

Reporters without Borders (RSF) issued 2010 edition of the World Press Freedom. Turkey and Ukraine are experiencing historically low rankings according to the report. Turkey comes just before Ethiopia which is a third world country.

At Europe’s doors, Turkey and Ukraine are experiencing historically low rankings, the former (138th) being separated from Russia’s position (140th) only by Ethiopia (139th), said in the report. Oppressions on Kurdish press have been emphasized in the report, as follow: “These declines can be explained, as far as Turkey is concerned, by the frenzied proliferation of lawsuits, incarcerations, and court sentencing targeting journalists. Among them, there are many media outlets and professionals which are either Kurd or are covering the Kurd issue.”

European Union’s record which is going bad is also stated in retailed: Already denounced in the 2009 edition of the World Press Freedom Index, the often liberticidal legislative activity of certain European Union Member States, and the new upsurge in anti-press proceedings brought by political leaders, are weakening the European freedom of expression model and, in so doing, are undermining its external policy and the universal impact of its values.

RSF has repeatedly expressed its concern about the deteriorating press freedom situation in the European Union and the 2010 index confirms this trend.

Thirteen of the EU’s 27 members are in the top 20 but some of the other 14 are very low

in the ranking. Italy is 49th, Romania is 52nd and Greece and Bulgaria are tied at 70th. The

European Union is not a homogenous whole as regards media freedom. On the contrary,

the gap between good and bad performers continues to widen. There has been no progress in several countries where RSF pointed out problems. They include, above all, France and Italy, where events of the past year – violation of the protection of journalists’ sources, the continuing concentration of media ownership, displays of contempt and impatience on the part of government officials towards journalists and their work, and judicial summonses – have confirmed their inability to reverse this trend.

Northern Europe still at the top

Several countries share first place in the index again. This year it is Finland, Iceland, Netherlands, Norway, Sweden and Switzerland. They have all previously held this honour since the index was created in 2002. Norway and Iceland have always been among the countries sharing first position except in 2006 (Norway) and 2009 (Iceland). RSF promotes and defends the freedom to be informed and to inform others throughout the world. Based in Paris, it has nine international offices (Berlin, Brussels, Geneva, Madrid, Montreal, New York, Stockholm, Vienna and Washington DC) and more than 140 correspondents in all five continents.

These six countries set an example in the way they respect journalists and news media and protect them from judicial abuse. They even continue to progress.

The Philippines, Ukraine, Greece and Kyrgyzstan all fell sharply in this year’s index.

In the Philippines this was due to the massacre of around 30 journalists by a local baron, in

Ukraine to the slow and steady deterioration in press freedom since Viktor Yanukovych’s election as president in February, in Greece to political unrest and physical attacks on several journalists, and in Kyrgyzstan to the ethnic hatred campaign that accompanied the political turmoil. The changes are unfortunately often deceptive. Some countries have risen sharply in the index this year but in fact all they have done is recover their traditional position after a articularly difficult if not disastrous 2009. This is the case with Gabon, which rose 22 places, South Korea (+27) and Guinea-Bissau (+25). (DIHA, October 20, 2010)

Journalist Sentenced for Criticizing Head of Chamber

The 2nd Criminal Court of First Instance in Gaziantep (eastern Mediterranean) handed down a three-month prison sentence to journalist Murat Güreş. He was found guilty of "insult via the media" of Ömer Küsbeoğlu, President of the Union of Chambers of Tradesmen and Craftsmen.

On 12 October, the court decreed to convert the prison sentence into a monetary fine of TL 3,480 (approx. € 1,750). He has to pay a further TL 1,000 (€ 500) for the attorney's fee. Güreş is the editorial manager of the Gaziantep Hakimiyet newspaper ('Gaziantep Sovereignty') from Gaziantep at the eastern tip of the Mediterranean coast.

Güreş: Judgement should be pronounced so I can file an appeal

Güreş told bianet that he would not accept the postponement of the pronouncement of judgement and that he was expecting to be notified of the reasoned decision because he was going to file an appeal. He was convicted according to Article 125 of the Turkish Criminal Law (TCK).

In his writing subject to the trial, Güreş criticized the administrative attitude which he claimed to be stemming from Küsbeoğlu as a member of the steering board of the Chamber of Tradesmen. The chamber represents almost 100,000 tradesmen. According to Güreş, as an organization for tradesmen and profession, the chamber should be an element of pressure on the political power within the principle of the separation of powers in a democracy.

CHP deputy became AKP provincial deputy chair

Güreş furthermore criticized Küsbeoğlu on the grounds of his political career, saying, "he previously used his representative power as a deputy of the Republican People's Party, then he took a sharp turn and became the Provincial Deputy Chair of the [ruling] Justice and Development Party".

"For the acknowledgement of the right to inform and to criticize, as a journalist I am aware that news regarding disclosure or criticism should be true and up-to-date, the statement should be of public interest and benefit, the style of the news should be intellectually connected to the topic, should not harm personal rights and be well-considered", Güreş stated.

Disturbing thoughts also part of freedom of thought

In his defence, Güreş claimed that he fulfilled the necessary right of the public to be informed. The journalist referred to the Handyside decision given by the European Court of Human Rights (ECHR) on 7 December 1976 and to the Sunday Times decision from 26 April 1979. However, the court was not convinced.

The ECHR points out that not only harmless thoughts should be considered within the scope of freedom of thought but also thoughts that deeply shock and disturb the public.(BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 20 October 2010)

Un tribunal danois suspend le gel des comptes de Roj TV

Un tribunal de Copenhague a suspendu mardi le gel de dix comptes bancaires appartenant à la télévision kurde Roj TV, soupçonnée de soutenir une organisation terroriste, a annoncé l'avocat de la chaîne.

Le gel avait été décidé le 2 septembre peu après que la télévision eut été accusé de soutenir le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Celui-ci figure sur la liste des organisations terroristes de l'UE et des Etats-Unis.

La décision de suspendre le gel a été prise parce que la police a omis d'informer de leurs droits les employés de Roj TV lorsque les accusations ont été portées contre elle, a expliqué à l'AFP l'avocat de la télévision, Bjoern Elmquist.

"L'enquête a duré cinq ans et les procédures légales n'ont pas été respectées", a-t-il dit.

En août, le parquet danois avait accusé Roj TV de terrorisme au terme d'une enquête en profondeur, commencée en 2005, sur la programmation de la chaîne.

Le procureur du Royaume, Lise-Lotte Nilas, avait déclaré que les émissions de Roj TV "avaient un caractère de propagande pour le PKK qui est une organisation terroriste".

L'avocat a toutefois indiqué que même si le gel des comptes en banque de Roj TV avait été annulé, la télévision ne pourrait avoir accès à ces fonds tant que la décision ne serait pas confirmée par une instance supérieure.

La télévision continue d'autre part de faire face à des accusations de terrorisme et son procès, qui devrait commencer l'année prochaine, pourrait durer des années, selon l'avocat.

Roj TV avait commencé à diffuser en 2004 depuis la Belgique vers 68 pays en Europe, au Proche et Moyen-Orient. (AFP, 19 oct 2010)

Journalist Birand's Confession on PKK News

Journalist Mehmet Ali Birand admitted in his column on Wednesday (13 October) that news about the militant Kurdistan Workers Party (PKK) were depicting scenarios that were the "product of imagination". In his column entitled "Let's not dream. The PKK cannot be liquidated like this" he stated that once the news is published, they started to believe it themselves and with them the police and the military.

Birand, who is writing for the nationwide Posta and Hürriyet newspapers, wrote, "The liquidation of the PKK has been the topic of discussion and present in the media for a while. A part of these news is being created by us".

"We report about visits of ministers, talks of the Prime Minister, special conversations between bureaucrats but only a part of it is true. The other part is a scenario we create out of our imagination. Even though we know that these scenarios cannot be based on real data, we believe it ourselves. After a while, we go even further and start commenting the issues based on these scenarios".

"The really serious and dramatic side of the story is that our politicians, police and even the military believe that the PKK can be liquidated like that. They have been applying the same methods for years but they do not succeed. Nevertheless, they are still insisting on them".

"Öcalan cannot be ignored"

About the PKK Birand wrote, "The PKK can be called an international company or institution or even an international political party with well-functioning cash recourses. It is well organized in Europe and slowly prepares to shift from terrorism to politics, currently using terrorism for tactical reasons once in a while".

"They have political representatives in almost all European countries. The media works quite well and, even more important, there are millions of unshakeable supporters."

Birand highlight in his column that the PKK should not be underrated. "Whatever they say, it is time not to ignore Öcalan's influence".

Başlangıc: "Media has been ignoring rights violations against Kurds for 30 years"

bianet talked to journalist Celal Başlangıç about Birand's column. He said, "The people living in the South-East did not discuss the dimension of human rights in the media because there are Kurds involved. Now they are writing superficial things because they do not know the subject area". He claimed that the media has not reflected the reality of the situation since 1980.

Başlangıç explained that he went to the South-East for the first time in 1982, "We had to thoroughly discuss what we were going to write about the people living in the region. The word 'Kurd' was a taboo. In 1989, in the course of the trial regarding villagers from Cizre Yeşilyurt who were made to eat excrements, the villagers spoke Kurdish which was registered in the minutes as an "unknown language".

"The ones writing about rights violations were blamed"

Başlangıç indicated that he had been threatened like a number of other journalists because he wrote about the Kurdish question. His name supposedly appeared on death lists of JİTEM (the clandestine and illegal Gendarmerie Intelligence Anti-Terrorism Unit) and eight different trials were opened against him under charges of "spreading propaganda for a terrorist organization". He recalled how he was investigated by the military and said that the professional solidarity had been very weak.

"Some of my friends even told me to leave the writings about Kurds and report on sports instead. The journalists looked at us the way the state did. In their eyes we were PKK members. Some colleagues even went as far as accusing us of being paid by the PKK. Nobody wanted to see the issue of human rights violations in the South-East. The incidents were not being considered under the aspect of human rights because there were Kurds involved", Başlangıç argued.

"Journalists are superficial"

In the interview with bianet, the journalist pointed out that journalists who do not know the region made superficial comments on the issue.

"Now they can call the Peace and Democracy Party and the PKK terrorists. Or they can say the PKK should put down their weapons. So why did the PKK go to the mountains, why should they put down their weapons without a reason? This is a question we have to answer".

"The issue has gained an international dimension; Kurdistan was established in Northern Iraq and brought it yet to another dimension; the state and the government are giving voice to this issue - all these developments have their share in this issue". (BIA, Semra PELEK, 14 October 2010)

Birdal: 10 Newspapers Seized 27 Times in 2009

Akın Birdal, deputy of the pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP) urged the parliament to take steps in order to provide press freedom. Birdal's call came before the background of convictions of journalists and writers despite the fact that Turkey signed international agreements such as the European Convention on Human Rights.

In a press conference held in the parliament on Thursday (14 October), Birdal said, "Every new decision regarding the conviction of journalists is a breach of press freedom as a base of a democratic society".

Birdal pointed out that several articles of the Turkish Criminal Code (TCK) and the Anti-Terror Law (TMY) are being used to restrict press freedom and freedom of thought. Birdal referred to data published by the Turkish Human Rights Foundation (TİHV) when he stated that 634 people were tried under these articles in 2009. 111 defendants were acquitted, 24 received a monetary fine and the vast majority of 499 defendants were sentenced to prison, Birdal summarized.

"In 2009, besides these "legal" restrictions, ten newspapers were seized for 27 times in total, seven magazines were confiscated 15 times. One television broadcast was suspended twice. 16 press organs were raided. Access bans have been imposed to a total of 4662 internet sites. The situation in 2010 is not any different. In the course of discussion on the constitutional amendments, the ruling political power frequently emphasized freedoms and democratization. It was said that Turkey would become more democratic once the amendments would have been approved. Yet, cases are still being opened against journalists and the surpression and restrictions continue as well", Birdal criticized.

He quoted the cases and sanctions against journalists Rıfat Başaran, Namık Durukan, Hasan Çakkalkurt, İsmail Saymaz, Kemal Göktaş, İrfan Aktan, Merve Erol and newspaper writers of the Taraf daily as examples.

"The General Publications Director of Özgür Radio, Füsun Erdoğan, has been imprisoned for months.  Even though also her husband was arrested and imprisoned, they cannot see each other. Author Mehmet Güler and publisher Ragıp Zarakolu were convicted due to the book 'More difficult decisions than death'. Most recently, the book 'Global State and Kurds without a state' was seized and a trial was opened in relation to the KCK file."

"On 13 May, Vedat Kurşun, former Chief Editor of the Azadiya Welat newspaper, was sentenced to imprisonment of 166 years by the Diyarbakır 5th High Criminal Court under charges of 'membership of the PKK [the outlawed Kurdistan Workers Party] and 'spreading organizational propaganda'. The court ruled for the maximum punishment of twelve years and eight months for 'membership of an illegal organization' and a 106-count sentence according to Article 7/2 of the TMY for 'spreading propaganda'. While the government is being praised for the installation of the [Kurdish] TRT Şeş [television channel], on the other hand it tries to silence and dim out ROJ TV that broadcasts in Kurdish from abroad", Birdal indicated and continued:

"Left-wing and Kurdish newspapers and the socialist press get the biggest share of these bans and restrictions".

"Duty of the parliament"

"Besides a democratic public conscience it is most of all the duty of the Turkish Grand National Assembly (TBMM) to put an end to the pressure and bans imposed to press freedom and labourers", Birdal claimed.

"Therefore, we bring this problem before the TBMM Human Rights Examination Board and the Parliamentary General Assembly in order to lift these oppressing, despotic, frightening and threatening laws as soon as possible. There is no democracy and peace when hands and pens are being cuffed", Birdal concluded. (BIA, Erhan USTUNDAG, 15 October 2010)

"Press" tells story of Turkey's Kurdish journalists in 1990s
 
'Press,' the story of the beginning of the first Kurdish daily and the darkest years in the region, made its premiere Tuesday at the 47th Antalya Golden Orange Film Festival. The English word was used as the original name of the film because of its double meaning, connoting both the media's work and the pressure on the press

'Press,' the first feature by director Sedat Yılmaz, tells the story of six employees at the Diyarbakır office of the daily Özgür Gündem.
 
Arguments about Kurdish films are becoming a tradition at the Antalya Golden Orange Film Festival. Last year it was “Min Dît” (The Children of Diyarbakir), a story of children whose parents were killed, while this year’s debates are swirling around “Press,” the story of the Gündem newspaper in the 1990s.
 
“Gündem is a very important newspaper in the press tradition of Turkey,” said Sedat Yılmaz, the writer and director of the film. “Maybe the real meaning of its importance will be understood even later.”
 
“Press,” portraying the beginning of the Kurdish newspaper tradition and the darkest years in the region, premiered at the Golden Oranges on Sunday.
 
After the premiere, however, some of the audience protested the Kurdish-speaking actor and left the hall. The scene recalled “Min Dît’s” premiere in 2009, where the discussion grew much worse and the protestors among the audience were more agitated.
 
Ultimately, the film is about building tolerance, said Yılmaz, who made several short films, commercial documentaries and music videos before shooting “Press,” his first feature film.
 
The English word was used in the original title of the film because of the double meaning of the word, both describing the work done and the pressure on the press.
 
Indeed, in 1993, Turkey was number one on the list of journalists killed by country, while newspaper sellers and distributors also joined the ominous list of reporters murdered for doing their jobs.
 
The film tells the story of six employees at the Diyarbakır office of Özgür Gündem; by the end, however, their number is much reduced following arrests and killings.
 
The director himself did not work for Özgür Gündem or any other newspaper in those years, although screenplay consultant Bayram Balcı worked for Gündem in the 1990s in Diyarbakır and throughout the region.
 
“I am not Kurdish,” Yılmaz said, but added that Balcı had to write stories about the deaths of 17 of his friends. “I wanted to tell this story out of solidarity with the Kurdish people and with Gündem newspaper.”
 
Ultimately, however, “Press” is not a lachrymose melodrama underlying the tragedy of the lives of Diyarbakır journalists but the opposite, a testimony of their dedication to their work to expose the truth in spite of all the risks.
 
State of Emergency
 
The film depicts the trouble the journalists endured when reporting on villagers killed, bodies found and the involvement of military officers in drug gangs.
 
Gündem was forced underground after its distribution was halted by the special governor appointed during the state of emergency, or OHAL, declared in the region at the time.
 
The employees of the Diyarbakır office in the film work and try to expose the truth in spite of the pressure they face. Main character Fırat, meanwhile, is the most interesting.
 
After Fırat’s elder brother is killed, the rest of the family decides to migrate, but Fırat stays and starts to work for Gündem’s Diyarbakır office, fixing machines and sweeping the floors. The distribution of the newspaper is also his responsibility, and over time he slowly starts typing the stories, writing stories, taking photos and finally becoming a full-time journalist.
 
Yılmaz said the character was based on a composite of a number of people. “There are many journalists working at Gündem newspaper even today who began as distributors when they were children. Fırat is not exceptional, he is typical.”
 
Today, the terrible facts of the conflicts in the region are told much more easily, and killings are no longer a “normal” occurrence. There may be still a long way to go, but as is said in the film, “The truth is bulletproof.” (Hürriyet Daily News
, ÇAĞDAŞ GÜNERBÜYÜK, October 13, 2010)

International appeal to support ROJ-TV

We wish to express our deep concern regarding the charges (supported publicly by the Danish Minister of Justice) brought against the pro-Kurdish television channel ROJ-TV for “supporting terrorists”, the Kurdistan Workers’ Party (PKK).

Turkey has always tried to censor views on its Kurdish problem incompatible with the state ideology. ROJ-TV has since its foundation in 2004 been one of the many victims of this pressure. When Turkey urged Denmark to revoke ROJ- TV’s licence, the Danish independent broadcasting authority did not find any evidence to do so. Then more subtle, direct political pressure was put on the Danish Government. Turkey vetoed the appointment of Danish Prime Minister, Fogh Rasmussen, as Secretary General to NATO, because he refused to condemn the caricature of the Prophet, but relented when Denmark agreed to open a case against ROJ-TV. A deal behind the scenes had been made, Fogh Rasmussen against ROJ- TV, making this case highly politically loaded.

In freedom of expression cases before the European Court in Strasbourg, Turkey has the highest number of any country of complaints and sentences against it. Judgment is repeatedly given against Turkey for presenting blatant lies and false evidence to the Court. The case against ROJ- TV is based on 26 files submitted by Turkey, presumably also tainted by similar lies and false or twisted evidence.

We call on Danish authorities to resist the political pressure from Turkey and express the hope that Danish courts will do the same. Europe should assist in solving the Kurdish problem. This is not done by closing down ROJ- TV, the only channel today allowing Kurds in Turkey to receive news in their own language, without governmental censorship.

First signatories: 

Ms Kariane  Westrheim, Chair of EU Turkey Civic Commission (EUTCC), Norway –

Mr Jon Rud, Human Rights Lawyer, Norway/Spain
Mr Erling Folkvord, Member of the City Council, Oslo & Former member of the Norwegian Parliament, Norway
Ms Ågot Valle, Former member of the Norwegian Parliament, Norway - Mr Haci Akman, Associate Professor, University of Bergen, Norway
Mr Yngve Seterås, Actor, The National Venue of Theatre, Bergen, Norway - Mr Hans Branscheidt, Frankfurt, Weltsichten / EUTCC, Germany
Jürgen Klute, Member EU Parliament, Brussels
Professor Michael Gunter, Tennessee, United States
Kamal Artin, KNC President, United States
+
Cankurd, Kurdish PEN Member, Writer, Bonn, Germany - Marianne Meier, swiss – Kurdish alliance , St.Gallen, Switzerland - Mr. Bert Bakkenes, author en Chief editor Informatiedienst, Kurdistan-Nederland, Amsterdam, Holland; Nikolaos Chountis, MEP GUE/NGL, GREECE - Mr. Ralf Michalowsky, MdL DIE LINKE. NRW, Parliamentary Secretary, Germany - Peter Oberholzer, fsk-swiss kurdish alliance, Grub 773, CH-9052 Niederteufen; Mr. Ali Atalan , MdL DIE LINKE. NRW, Migration and peace-policy spokesman, Member of the Committee on Petitions, Germany - Mr. Ahmet Celik, YEK-KOM president of the Federation of Kurdish Associations in Germany - Mrs. Monika Morres, AZADÎ e.V., Association for the rights of Kurds in Germany, Düsseldorf - Tove Skutnabb-Kangas, retired, Åbo Akademi University, Finland, University of Roskilde, Denmark - Prof. Wolfgang Dreßen, Heinrich Heine Universität Düsseldorf, Politikwissenschaftler, Germany - Haydar Isik, Writer, Munich, Germany - Professor Raimund Rutten, Frankfurt, Germany - Professor Teilhard de Wever, Brügge University, Belgium - Mr. Dogan Ozgüden, Journalist, Info-Türk, Belgium  - Mrs. Inci Tugsavul, Journalist, Info-Türk, Belgium - Waltraud Weber, Italien - Sheila Mosley, United Kingdom - Khalaf Dahowd, United Kingdom - Natsumi Ajiki -Organization: University of Maryland - Country: USA

Please support and add your name to the Signatories via: mesop@online.de

La Turquie condamnée pour la violation de la liberté d'expression d'une radio-TV

L'interdiction d'émettre imposée à une radio-télévision qui aurait diffusé des programmes religieux litigieux a violé sa liberté d'expresssion, a estimé la Cour européenne des droits de l'Homme qui a condamné la Turquie mardi à Strasbourg.

Le 27 février 2002, le Conseil supérieur de la radio et de l'audiovisuel (RTÜK) avait annulé l'autorisation d'émettre de la "Nur Radyo Ve Televizyon Yayinciligi".

L'organisme faisait valoir que malgré six premières interdictions temporaires de diffusion pour des émissions contraires au principe de laïcité ou appelant à la haine, la société avait à nouveau diffusé un tel programme le 19 novembre 2001.

Nur Radyo fut débouté en 2002 d'un recours en annulation de la décision.

En parallèle, une procédure pénale avait été ouverte contre les responsables de la station qui furent acquittés, faute de preuves suffisantes quant à leur responsabilité dans la diffusion de cette émission.

Selon la CEDH, l'annulation de l'autorisation d'émettre a été une "ingérence" dans le droit à la liberté d'expression qui "n'était pas nécessaire, dans une société démocratique".

La demande en révision de la décision annulant l'autorisation d'émettre est pendante depuis plus de quatre ans devant les juridictions administratives turques. (AFP, 12 oct 2010)

Journalist Sahin Requested Recusal of Judge

Star newspaper reporter Helin Şahin is prosecuted together with the daily's editor-in-chief, İbrahim Sarp, and the editor of the paper's website, Saffet Serdar Akbıyık, on the grounds of the criticism of a mass release regarding the "Sledgehammer" case voiced in a news item. The first hearing of the case was held before the Istanbul 14th High Criminal Court on 8 October.

Şahin requested the recusal of the appointed judge because he told the journalist "I will turn you in" in the course of a trial regarding another news.

Şahin is indicted under charges of "identifying official on anti-terror duties as targets" according to Article 6/1 of the Anti-Terror Law (TMY) by reason of the news on subject.

Newspaper employees Akbıyık and Sarp dismissed the charges pressed against them. Chief Editor Sarp stated, "The news did not contain any defamation, lies or identifying anybody as a target".

Journalist Şahin requested the recusal of the judge at the beginning of his defence. He explained that he had a discussion with judge Erkan Canak in a case related to a news item published on 18 June 2010. Canak chaired the court board and supposedly threatened Şahin by saying, "I will turn you in". Şahin expressed his concern that the judge would not be able to be objective in this case due to the personal problems between them.  After a brief intermission, Court President Canak announced to adjourn the case until 22 October to evaluate Şahin's demand.

Şahin argued, "It is embarrassing to be in the dock at a court where I was working myself for two years, following the prosecution of the Ergenekon defendants. Everybody was very surprised to hear that I am tried because of an alleged opposition to the Anti-Terror Law. Finding myself at a court dealing with terrorism when I was just fulfilling my duty as a journalist exceeds all imagination as well as the fact that I am facing a judge who threatened me. Anyhow, I have to defend myself nevertheless and so I did".

The "Sledgehammer" ('Balyoz') coup plan was plotted by a group of people within the armed forces in 2002/03. It was aimed at creating disorder in the country by bombing mosques, crashing a Turkish jet plane and warplanes flying over the parliament, which should eventually lead to martial law and a coup. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 12 October 2010)

International Focus on Trial against journalists Şık and Mavioğlu

The first hearing of the case against Ahmet Şık and Ertuğrul Mavioğlu, co-authors of the two volumes "Understanding the counter guerrilla and Ergenekon" and "Who is who in Ergenekon" was held before the Kadıköy (Istanbul) 2nd Criminal Court of First Instance on Friday (8 October). Both journalists are facing prison sentences of up to 4.5 years under charges of "violation the secrecy of an investigation".

The trial was observed by a huge audience, among them human rights advocator Judith Chomsky, sister-in-law of intellectual Noam Chomsky, and director Çayan Demirel in attendance. Human rights activist and linguist Noam Chomsky missed the hearing because his flight was delayed. He scheduled a visit to Istanbul for the Meeting for Freedom of Thought.

The volumes deal with the clandestine ultra-national Ergenekon organisation nested within the state and the military. The organization is said to have planned to overthrow the government and to create chaos in the country with murders and attacks.

Mavioğlu gave a statement to the journalists before the court session. "The outcome of this trial is not important; the issue is that this trial has been opened at all. We are spending our time with this. They are trying to intimidate the people", he argued.

Investigation launched on day of publication

Both un-detained defendants attended the hearing. They are indicted under Article 285 of the Turkish Criminal Law (TCK) on "violation of communications". They were defended by communication lawyer Fikret İlkiz, Can Atalay and Ömer Kavili.

The Public Prosecutor requested a decision of lack of jurisdiction right in the beginning of the hearing. The defence lawyers objected and the court decreed after a short intermission that the Kadıköy Court was the competent court since the books were also published in Kadıköy.

Mavioğlu: No official let any documents fall into our lap

In his defence, Mavioğlu claimed, "We expected the indictment to clarify where a violation actually occurred, but the probe into the books was launched just by looking at the cover. The book is based on court documents that could be reviewed by everybody. No state official of the 'deep' or 'not deep' state let any documents fall into our lap. I do not know how to respond to the accusations without being informed about any violation".

Şık: Book to support a fair trial

When it was Şık's turn, the journalist said, "We think that evidence has been concealed in the Ergenekon investigation. We wrote the book as a guide for a fair trial. Different names were involved at different times into the dirty and bloody organization that is owned by the state. We want the real perpetrators to be prosecuted for the crimes they actually committed".

Lawyer İlkiz pointed out that the decision of confidentiality referred to in the indictment was lifted. Thus he concluded that his clients could not be charged on that base and requested their acquittal.

The court decided to inquire the Bakırköy Public Prosecution in order to determine the date of printing. The case was postponed to 21 January 2011.

The Kadıköy Public Prosecution had launched a probe into the two volumes published by İthaki Publications on 14 April, the day the book was introduced to the market. The indictment was prepared on 1 June, putting forward that the journalists had breached a publication ban decreed by the Istanbul 13th High Criminal Court on 30 July 2008. (BIA, Emir CELIK, 12 October 2010)

Journalist Çakar Faces 20 Years in Jail

The prosecutor of the 6th High Criminal Court of Diyarbakır (south-eastern Turkey) demanded a prison sentence of 20 years for Gurbet Çakar, editorial manager of the Renge Heviya Jine women magazine. Çakar is tried on the grounds of news, articles and photographs published in the only women magazine in Turkey publishing in Kurdish and Turkish.

In the hearing on 7 October, the Public Prosecutor presented his final speech. He demanded Çakar's punishment under charges of "membership of the PKK", the militant Kurdistan Workers Party, and "spreading propaganda for the PKK via the media".

Prosecutor: Crime committed on behalf of an illegal organization

Çakar was detained in March after she had given her statement to the Diyarbakır Public Prosecutor. She is detained at the Diyarbakır prison ever since.

Çakar attended the hearing together with her lawyer Servet Özen. The prosecutor claimed that Çakar "disseminated organizational propaganda" in ten articles and photographs published in the 5th edition of the magazine.

According to the prosecutor's final submission, an investigation into the magazine's contents of the 2nd and 4th edition was launched. Nevertheless, Çakar, as the editorial manger, did not alter the publication policies of the magazine and continued to spread organizational propaganda as if the magazine was a publication organ of the PKK, the prosecutor stated.

Decision expected for 30 December

Çakar pleaded for her acquittal, her lawyer Özen demanded her client's release pending trial and requested additional time to prepare the final defence speech.

The court dismissed the lawyer's request for Çakar's release. Özen was allowed additional time until 30 December. The court may reach a decision in the coming hearing. (BIA, Erol Önderoğlu, 11 October 2010)

Appel by Peace in Kurdistan to Defend Roj TV

Peace in Kurdistan is deeply alarmed about the threat to Roj TV, the independent Kurdish satellite television station broadcasting from its studio outside Brussels to millions of Kurdish viewers across the Middle East and Europe.

Roj TV’s broadcasts provide a vital link to their homeland for the many refugee Kurdish communities and isolated individuals living in exile in European countries.  

Roj TV has its production studios in Belgium but is licensed to broadcast in Denmark. Its programmes feature news, current affairs, cultural and entertainment watched by an audience of over 40 million people.

Now following a protracted legal investigation, Danish Prosecutor Lise-Lotte Nilas is asking the Copenhagen district court to revoke Roj TV's broadcasting license alleging that it has violated Danish regulation prohibiting support for “terrorist organisations”. The court will take a decision on 19 October.

Roj TV and its predecessors known as Med TV and Medya TV have all come under continuous and intense pressure from the relentless lobbying of the Turkish authorities in Europe.

In March 2010, Roj TV’s studios were raided by Belgian security forces, accompanied by Turkish officers. The raid removed vital equipment, computers and caused damage amounting to millions of euros. Journalists were harshly manhandled and faced water cannon fired at them outside the building and some staff were arrested.

More than a hundred employees of Roj TV staged a protest in Brussels on 12 October against the investigation launched by Denmark and the demands to shut down their channel. Peace in Kurdistan stands in full solidarity with them.

The Kurdish broadcaster, which is watched in 68 countries, has been under threat for some time following the prolonged Danish investigation during which its offices were raided, its computers seized and its bank account frozen.

The action against Roj TV follows intense lobbying from the Turkish authorities to have the station closed down. The Kurdish people fear that some kind of deal has been struck between Denmark and Turkey and that another conspiracy is being hatched against them. The closure would only confirm their suspicions.

The closure of Roj TV would be an extremely severe blow to all Kurdish people and Peace in Kurdistan would like to draw attention to this threatened violation of the principle of freedom of expression.

Roj TV is the voice of the Kurds and it would be an outrageous imposition if that voice were to be silenced, especially at this vital stage in the unresolved Kurdish conflict when there are reports of talks between Ankara and Abdullah Ocalan and when ceasefire by Kurdish guerrillas remains in place.

Everyone should be sensitive to the implications of any closure Roj TV. It would send a negative message to Kurds everywhere; leading them to believe that once again Europe is not a fair and even handed broker in the conflict and that moreover it is in league with Turkey in a plan to eliminate the political freedom of the Kurdish people and the independent organisations of their movement. 

Roj TV is making a vital contribution to the peace process by articulating the real concerns and aspirations of the Kurdish people and their realistic proposals for peace and democratic autonomy. Suppressing the channel will only make the achievement of peace more difficult.

The independent voice of the Kurds must not be silenced.

For information contact
Peace in Kurdistan Campaign: Campaign for a political solution of the Kurdish question
estella24@tiscali.co.uk
Estella Schmid - Tel: 020 7586 5892 – mobile 07846666804
Rachel Bird - Tel: 020 7272 4131

Patrons: Lord Avebury, Lord Rea, Lord Dholakia, Baroness Sarah Ludford MEP, Jean Lambert MEP, Alyn Smith MEP, Hywel Williams MP, Elfyn Llwyd MP,  John Austin (former MP), Gareth Peirce, Julie Christie, Noam Chomsky, Edward Albee, Mark Thomas, Bairbre de Brún MEP

Roj TV employees staged protest in Brussels

More than a hundred employees of Roj TV staged a protest against the investigation launched by Denmark which demands shut down for the Kurdish satellite television, in Brussels today.

The employees demand an end to the Denmarks investigation and freedom for Kurdish press institutions.

Kurds living in Brussels showed support for the protestors chanting slogans in favor of Roj TV.

Protestors will present a dossier to European Union officials this afternoon.

A Danish court will hear a case against the Kurdish satellite television Roj TV was launched on account of encouraging the activities of the Kurdistan Workers’ Party (PKK) next week.

While Roj TV does not have any studios in Denmark it was granted broadcasting license by the Danish authorities.

Since the foundation of Roj TV on 1 March 2004 it faces pressure by the Turkish government. The Turkish state has also pressurised the Danish authorities in order to cancel the license given to Roj TV.

The pressure that Roj TV faces has increased since last year. Turkey has also sent Danish judiciary 26 files against Roj TV. (ANF, October 11, 2010)

Press Release by the RojTV Staff

Madam/ Sir

Roj TV has been broadcasting under Denmark license since 1 March 2004. On 31 August 2010, with the permission of the Ministry of Justice a closure case has been opened against Roj TV on the allegation of one-sided broadcasting and promoting terrorism. The case has not only been opened for the closure of ROJ TV and Mesopotamia Broadcast companies; but also the bank accounts of the two companies were confiscated by the prosecutor. The systematic relationship and the special ties that the Copenhagen Prosecutor Lise-Lotte Nilas has developed for a long time with Turkey are effective on the case that he opened against Roj TV. Some of the below concrete examples will be very explanatory that how unfair and unjust is the case. Roj TV has been broadcasting in all dialects of Kurdish, as well as Syriac, Arabic, Turkish, Persian and English since its establishment. ROJ TV is the only news, culture, art and music TV channel for Kurds who live in Iran, Syria, Iraq and Turkey, as well as for the Kurds who have to live any other countries in the world. Now, its closure is wanted on the allegation of one-sided broadcasting, promoting terrorism and supporting the terrorist organization. Confiscation of its bank accounts is also an actual closure. We clearly express that there is no legal basis of this case and the decision of freezing of our accounts. This case, which is a fully action in line with the request of Turkish state and the international forces, is not only an injustice committed against Kurds but also a big blow to the freedom of thought and information. It is a massacre against thought and more importantly, it is an intervention which does not regard the will, language, culture, art and political identity of the Kurds whose population has reached 40 million in the world.

The closure case that the Copenhagen prosecutor opened against ROJ TV is completely opened in line with international economic and political interests. The Turkish state has had many attempts for the closure of ROJ TV for 6 years and with this case, it has already reached its objective for a certain extent. There are concrete facts that help us to identify all these. Regarding the closure case against ROJ TV, following statement had been made by the Copenhagen Ambassador Berki Dibek; " We are happy with Denmark’s decision to open a closure case against ROJ TV. We are confident that Denmark authorities will charge this television. Ambassador Berki Dibek also said that " We were also in close cooperation with Denmark during the investigation and we will continue to be in close cooperation continue. The statement of the ambassador is emerging very clearly that what the meaning of the closure case of Roj TV is. Also everyone knows that Turkish state focused whole its debate on the closure case of ROJ TV during the election of Anders Fogh Rasmussen for NATO’s General Secretary process. Turkey clearly indicated that it would give its positive vote to Rasmussen for the General Secretary election according to ROJ TV negotiate. Therefore, we define that this is not a legal case; it is a political one and it has been opened by the pressure of the Turkish state. We would like to emphasise that by creating an international block, Turkish state first secured Germany and finally United States’ participation putting a very intense and systematic pressure on Denmark to prevent the ROJ TV broadcast. According to the reasons that the Turkish state put forward for the closure of ROJ TV, Denmark Media Secretariat presented a positive report to the relevant authorities in accordance with the international broadcasting principles, as a result of its research and investigation. Even the Denmark Media Secretariat’s report stated that ROJ TV broadcasts according to the international broadcasting principles and there is no proof of violent programs, opening the closure case of ROJ TV and confiscating its bank accounts by the Copenhagen prosecutor reveal that the decision is a political attitude.

For about 5 years Police chiefs in Denmark and Copenhagen prosecutor, who have been stating in front of the media that despite of their research and in vestigation, ROJ TV had neither information nor documents proving that it had link with any illegal organization. For some reason, they accused ROJ TV for both "having one-sided broadcast and promoting the terror". They promptly filed an action and confiscated our bank accounts. This case is a "self-interest decision", which has been taken because of the economic and military contracts between Turkey and Germany by the political directive of United States. Despite the economic and political pressure, Danish state has demonstrated a certain resistance attitude against this triple alliance. However, its independent stance and open stance against injustice has become vague. Not only Kurds are being sacrificed because of this desperate outcome, but also freedom of the press and the international human rights are damaged.

We would like to give some examples that reveal clearly how Turkey put pressure on Denmark and its government to close ROJ TV. These examples demonstrate that the decision, which is against us, is entirely political. Turkey toughened its attitude at the process of electing the Secretary General of NATO Anders Fogh Rasmussen. Turkey not only opposed his being candidate; but also used its veto right. Although Rasmussen was a common candidate for the West, it became difficult for him to be elected. At this time the United States and EU countries tried to persuade Turkey. Then Turkey attempted to a major blackmail against the United States and European countries. Besides its all other demands, Turkey added the closure of ROJ TV at the top of its list. Turkey said that "If you close ROJ TV, we do not use the veto right". Turkey also asked for the designation of Turkish members to NATO General Secretary Deputy, membership to the disarmament responsibility and Afghanistan NATO representation. As a result of the negotiations, the demands of Turkey were guaranteed and the Prime Minister Tayyip Erdogan withdrew the veto. And regarding the crisis the Prime Minister stated that "Our reservations has been solved by Mr. Obama and under his guarantee; so we concurred with them." This statement was interpreted as the conditions such as stopping the ROJ TV broadcast in Turkey; a Turk among the Rasmussen’s assistants, Turkish soldiers to be at top-level positions will be performed. The closure case against ROJ TV justifies this interpretation.. At that time, not only the Turkish media but also international media gave wide publicity to the blackmailing attempts of the Turkish state in relation to its negotiations over ROJ TV’s fate. In an article published in Ekstra Blade Anish newspaper, The Italian Prime Minister Silvio Berlusconi’s words " ROJ TV will be closed down (...) Rasmussen will apologise to the Islamic community" are an indication that the Prime Minister of Denmark is able to go against his own principles for the desire of becoming NATO General Secretary. In the same article it is commented that the cost of Rassmussen election for

NATO’s General Secretary was to kneel before the Turkish President Abdullah Gul. Emphasizing that Denmark should not dispense with the importance it gives to the freedom of press and media, the article continues to question as to whether "ROJ TV will be sacrificed for the sack of securing a position at NATO and related international policies relating to the Kurds

The following words taken from the Turkish Minister and Chief Negotiator Mr. Egemen Bagis, you will see extend of the diplomatic pressure placed upon Denmark for the closure of our TV. The statement of Turkish Prime Minister and Chief Negotiator Mr. Egemen Bagis were published in a Turkish newspaper: " The Minister Mr. Egemen Bagis has requested an appointment for an official visit to Denmark, a country he had not visited before. Speaking to a group of journalist on his way to Berlin Mr. Egemen Bagis stated that he had visited almost all European countries except Denmark due to its stands relating to ROJ TV; but after six years of investigations, ROJ TV has been indicted.

After the indictment of our channel, the Turkish media used the following headlines: " …Denmark has given up…" "… Denmark has not been able to resist against the Turkish force…" "… Denmark gave into international pressure…" "… The ice between Denmark and Turkey is beginning to melt…" The Turkish press covered Ramussen’s visit to Turkey on the 7th October 2010 i.e. a short time after the indictment of ROJ TV with the

following headlines. "… Rasmussen is coming to Turkey today for the negotiations about ROJ TV…"

A newspaper wrote the following: " Having visited Turkey relating to a few matters and in order to gain Turkey’s support

Rasmussen equipped himself with the ROJ TV indictment…The closure of ROJ TV will be on his agenda at his meeting with the Turkish Prime Minister. The Turkish Prime Minister Erdogan commented that in order to resolve the crisis during the NATO General Secretary election they had been given certain guarantees regarding ROJ TV."

Another Turkish newspaper wrote the following: " Due to his previous stands on the closure of ROJ TV Rasmussen was almost pronounced as the most unwanted man in Turkey is expected to visit Turkey today to meet with the Turkish Prime Minister and Foreign Affairs Minister. Issues such as Northern Cyprus, Afghanistan, PKK and ROJ TV will be on Rasmussen’s agenda"

Two Turkish newspapers used the following headlines:

"… Rasmussen is visiting Turkey. ROJ TV is on the agenda…"
"…The boycotting of Denmark has ended with the indictment of ROJ TV…"

The Turkish state is persecuting the Kurdish media within its borders, whilst at the same time doing its utmost to try to silence the Kurdish press and media outside of its borders. With its policy of persecuting Kurdish press and media, freedom of thought, Turkey is well-known around the world for its disrespect for the freedom of speech, free media and thought. Using every diplomatic opportunity both locally and internationally, the Turkish state has always stated that criminalizing the Kurdish cause and bringing onboard international support is directly link to the ineffectiveness of Kurdish media and press and in particular ROJ TV. The Turkish state war against Kurdish media and press is somewhat significant. In this war, it firstly censors the Kurdish media after which it issues millions of pounds and issues years of prison sentences, and if these do not work it results to the full closure. In essence, alongside its diplomatic attempts the Turkish government has utilized millions of dollars at trying to close down ROJ TV. When it could not defeat the consciousness of the international community, Turkey has tried to gain the support o the Individual countries. Clearly, The Danish Prosecutor indictment against ROJ TV is an indication of these dirty politics based on self-interest. As indicated above, The Turkish state has utilized all its attempts to try to silence ROJ TV both within Europe and Denmark. The Copenhagen Prosecutor contains the complaints directly advocated by Turkey.

These allegations had been previously disregarded by the Denmark Media Secretary. It has been clearly stated that ROJ TV had not breached the broadcasting codes. The most prominent example of our channels independence from any organization and not engaging in the propaganda of illegal organizations was the decision of the German Court to overrule Germany’s Internal Ministry decision to ban ROJ TV on the 19th June 2008. The freedom of press, rights of Kurdish people to information, freedom of press and express their thoughts is clearly being breached with this case. Our TV channel has been criminalized on the baseless allegations that it has not deserved. This case has prompted instigated and encouraged the Turkish state to further its existing persecution of the Kurdish press and freedom and thought within its own borders. Unfortunately, Kurds and Kurdish media have yet again become the victim of the international interests. This case is unjust and therefore needs to be corrected. With its policy of multilingual broadcasting and respect for international media and broadcasting standards mean that the ban on over ROJ TV is not acceptable. With the hope that you will do your best to assist in this regard, we greed you with our deepest respects.

On behalf of ROJ TV and its Production Company staff - October 11, 2010

"Closing Roj TV is the same as closing DTP"

Selahattin Demirtaş and Gültan Kışanak, Co-Chairs of the Peace and Democracy Party (BDP) reacted against efforts to close down Roj TV. “Closing Roj TV is the same as closing DTP” said Co-Chairs of DTP and condemned the pressures on Roj TV.

They also called on Kurdish people for solidarity with Roj TV as the most watched TV channel in the Region. There was another call made by them on the European Countries in end the oppressions on the Roj TV since it was considered as the use of freedom of expression of Kurds and by Kurds.

Referring Turkish authorities’ intensive diplomacy relations to close down the Roj TV, Demirtaş remarked that ‘this effort is proving us that Justice and Development Party (AKP) administration focusing on destructing policy against Kurds instead of solving the problem.’

Demirtaş also underlined the AKP’s suppressive policy against Kurdish institutions and existences: “Kurdish people believe that the Roj TV is Kurds’ real voice since its broadcasting policy based on showing AKP’s policy with two faces. The European Countries are ignoring this reality despite being the most important supporters of the freedoms and freedom fights. This is European dilemma. We do not want to believe in that, these countries would negotiate over Roj TV and give it up because of some interests of their own.”

On the other hand Danish prosecutors’ demand to cancel Roj T’s broadcasting license for the Kurdish satellite TV supports Kurdistan Workers Party (PKK) will be concluded on October 19.

Speaking to AFP news agency prosecutor Lise-Lotte Nilas said he and a group of Danish prosecutors observed Roj TV's broadcasts closely since 2005 and concluded that the Kurdish television supports the PKK.

He also spoke about Danish police's decision to freeze the assets of Roj TV and Mezopotamia Broadcasting in Denmark.

Roj TV's defense lawyer Bjoern Elquist also spoke to AFP saying that an objection was presented against the decision to freeze the assets to the Danish court.

The court will hear both sides on 19 October and announce its decision.
(DIHA, 10 October 2010)

Zarakolu : Nous sommes des Don Quichotte

Dans le cadre du Festival du Livre, Ragip Zarakolu *, intellectuel turc, fondateur des Editions "Belge" à Istanbul, défenseur des droits de l’homme, était à Erevan. Il a présenté un livre récemment publié, dédié à l’écrivain, éditeur et rédacteur Teodik (Teodos Labjinjian, 1873-1928). En 1915, Teodik a été arrêté et déporté, mais un groupe de partisans arméniens a réussi à le libérer. Il a vécu ensuite à Paris.

Le premier livre sur Teodik a été publié à Istanbul près de 100 ans après.

"J’ai consacré ce livre à mon ami Hrant Dink, qui a été tué en 2007", dit Ragip Zarakolu.

En tant qu’intellectuel turc, vous avez œuvré pendant de nombreuses années pour la normalisation des relations entre les Arméniens et les Turcs, la reconnaissance du génocide arménien par la Turquie. Je sais que vous avez été persécuté par le pouvoir turc. Est-ce que quelque chose a changé dans les deux années qui viennent de s’écouler ?

Commençons d’abord par la question concernant ma personnalité d’intellectuel turc. Oui je parle Turc, mais je pense être un intellectuel habitant le monde. Ma patrie c’est l’Anatolie. La population d’Anatolie est composée de mes frères et de mes soeurs. Si mes soeurs et frères ont souffert cela veut dire que j’ai souffert moi aussi. Je parle du Génocide.

Il y a eu des persécutions, c’est sûr. Ils ne m’ont pas tué parce qu’ils ne veulent pas créer de nouveaux héros Les persécutions ont cependant diminué dans les années récentes.

Avez-vous des origines arméniennes ?

Les Kurdes me posent très souvent cette question. J’espère en avoir. Jusqu’au jour où la Turquie reconnaîtra le Génocide Arménien, je me sentirai Arménien.

Quelles sont les raisons de cette diminution des persécutions et des pressions ?

D’une manière générale, il y a eu ces deux dernières années, à la fois des changements positifs et des changements négatifs dans la vie des Turcs. Les démocrates de Turquie ont compris qu’il fallait regarder et non pas nier ce qui est arrivé dans le passé. Nous avons organisé des discussions à la date du 24 avril de ces deux dernières années, mais nous ne pensons pas que la Turquie soit complètement changée dans le sens positif. Pendant dix ans, la Turquie a opéré des pressions importantes pour nier le Génocide Arménien. Beaucoup d’intellectuels défendent la position de la République de Turquie. Nous sommes peu nombreux et combattons comme des Don Quichotte. Des milliers de livres ont été publiés, des centaines de séminaires, de conférences pour les étudiants ont été organisés. Ils empoisonnent la nouvelle génération avec de la désinformation. C’est plus dangereux à présent parce qu’auparavant, personne ne s’étendait sur la question du génocide, et les jeunes de Turquie étaient tenus dans l’ignorance, alors qu’à présent, ils sont sujets à la désinformation.

Avant, quant un Turc se rendait en Europe et qu’on lui disait que les Turcs avaient commis un génocide sur les Arméniens, il était surpris. Mais à présent, il dira le contraire : il dira que les Arméniens ont tué ses ancêtres.

Lorsque la feuille de route a été signée, tous étaient inquiets à cause de la sous-commission qui devait discuter du génocide pourrait-elle le remettre en cause ?

Cette commission ne peut rien faire. La Turquie poursuit une politique erronée : d’un côté, elle veut parler aux Arméniens, et de l’autre, elle apprend aux jeunes à nier le génocide. S’ils le pouvaient, ils supprimeraient le mot "génocide" dans les dictionnaires. Ce mot est en quelque sorte comme une maladie en Turquie.

Comment imaginez-vous que soit engagé un dialogue autour d’un tabou ?

En Turquie, la question arménienne n’est plus un tabou. La seule mauvaise chose est que la discussion autour de cette question se passe entre intellectuels, historiens, universitaires, et que les gens ordinaires n’en sont pas informés.

Au sujet du processus arménien et turc, nous affirmons que ce qui se passe à présent n’a pour but que de faire traîner les choses en longueur. C’est une tradition de la politique turque : d’un côté on veut dialoguer, mais de l’autre on ne veut pas de changement. Je voudrais ajouter que je n’attache aucune importance au dialogue entre les personnes de premier plan du pays et à la médiation des superpuissances, mais à celui entre les peuples. [NDLR] Ragip Zarakolu rejoint sur ce dernier point l’avis de Taner Akçam.

Ici, chaque année, chacun attend ce que va dire Obama

Pour les USA, la Turquie c’est un peu comme l’épouse de cinquante ans (il sourit), mais l’Azerbaïdjan est aussi important pour les USA car il a du pétrole, tandis que pour l’Arménie, les USA ressentent du respect.

Nous voyons qu’il y a des avancées dans la communication, en particulier dans le domaine de l’art moderne

Le dialogue entre les peuples est important. Mais il nous faut apprendre au peuple turc à écouter, à dialoguer. Si on apprend aux Turcs que tout ce qu’ils ont, l’édifice du théâtre turc, le journalisme, tout ce qui a été créé par les Arméniens, la question naturelle leur viendra : mais alors, que leur est-il arrivé ? La population d’Anatolie ne sait pas qui vivait dans ces terres. Les Turcs ne savent pas ce qui est arrivé aux Arméniens. Imaginez des gens qui vivent sur un territoire et ignorent son histoire. Dans les livres et les manuels, l’histoire de la Turquie commence en 1923, quand il n’y avait pas d’Arméniens. J’ai commencé à publier sur le Génocide en 1993.

Dans la mesure où la Turquie conduit une telle politique, pensez-vous qu’il soit approprié de dialoguer ?

Le système turc actuel devrait être détruit. La politique actuelle de la Turquie est très similaire à la politique de l’Union Soviétique avec la différence que dans l’Union Soviétique, c’est le léninisme qui régnait, alors qu’en Turquie, c’est le Kémalisme.

Croyez-vous en elle ?

OUI, je fais partie des enfants d’une nation digne et je suis fier.

Vous voulez dire que vous êtes arménien ?

Je le suis, jusqu’à ce que le génocide soit reconnu, je me dirai arménien.

Interview de Siranouch Papian lragir.am - Traduction Gilbert Beguian, avec Jean Eckian

* Ragip Zarakolu a été traduit en justice en vertu de l’article 301 du Code pénal turc pour « insulte à l’État turc et à la mémoire de Kemal Atatürk" En 2008, seule a été retenue l’"insulte à l’Etat turc". En 2003 il a reçu le NOVIB / PEN Award de la Liberté d’expression.

Kusturica quitte un festival après une polémique

Emir Kusturica, réalisateur et musicien serbe né à Sarajevo en 1954 (alors la Yougoslavie), a annoncé dimanche sa décision de quitter un festival de cinéma dont il était l'invité d'honneur en Turquie après une polémique née de sa sympathie pro-serbe, dénonçant une "barbarie".

"C'est de la barbarie et des méthodes primitives", a déclaré le réalisateur d'Underground et du Temps des gitans devant la presse à Antalya, ville balnéaire du sud de la Turquie, où est organisée la 47e édition du festival de cinéma Orange d'or.

Le réalisateur a indiqué, selon l'agence de presse Anatolie, qu'il ne participerait pas à un atelier prévu dans le cadre du festival et qu'il allait quitter immédiatement la Turquie.

Le ministre de la Culture, Ertugrul Günay, a critiqué samedi "les prises de positions controversées" d'Emir Kusturica lors de la guerre de Bosnie (1992-1995) et décidé de bouder le festival où le cinéaste était aussi membre du jury.

"Je considère le ministre de la Culture de ce pays comme un ennemi car il le mérite", a dit M. Kusturica, 56 ans et lauréat de deux Palmes d'Or au Festival de Cannes.

La Turquie est un pays musulman créé sur les cendres de l'Empire ottoman qui régna pendant 500 ans sur les Balkans. (AFP, 10 oct 2010)

More than 1,000 Signatures to Drop Trial against Kurdish Singer

Kurdish singer Ferhat Tunç is facing a 15-year prison sentence because of a speech Tunç delivered at the 1st Eruh-Çirav Nature and Culture Arts Festival (south-eastern province of Siirt) on 15 August 2009. He is charged with "spreading propaganda for the PKK organization", the militant Kurdistan Workers' Party, and "committing a crime on behalf of an illegal organization without being a member of the organization" according to article 7/2 of the Anti-Terror Law (TMK) and article 220/6 of the Turkish Criminal Law (TCK) respectively.

Un-detained defendant Tunç is tried at the Diyarbakır 4th High Criminal Court. In the hearing on 1 October, his joint attorneys claimed that his speech should be evaluated within the boundaries of freedom of expression and requested their client's acquittal.

The lawyers presented the copy of a letter from the Scandinavian group of the PEN Writers Association to the court. The group had addressed Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan in regard to the prosecution of Tunç.

The court adjourned the case to 4 November in order to complete missing documents in the file. Among the people in the audience supporting the singer was writer Şehymus Diken.

What did Tunç say?

The charges pressed against Tunç are based on a speech he gave during his concert at the festival. He had said:

"After 25 years you are opening a new window to peace and brotherhood from Eruh. I am just as excited as you are to turn this march, that you started on the expense of your lives and your blood, towards peace".

1,000 signatures to drop the case

363 intellectuals came together in the "Initiative for Solidarity with Ferhat Tunç" They managed to gather more than one thousand signatures for their request to drop the case. The writing was also signed by writerYaşar Kemal, Law Prof. Mithat Sancar, journalist Perihan Mağden, sociologist İsmail Beşikci, Prof. Halil Berktay, İrfan Açıkgöz, publisher Ragıp Zarakolu, Prof. Şebnem Korur Fincanı, political scientist Haluk Gerger and Şanar Yurdatapan from the Initiative against Thought Crime. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 04 October 2010)


Publisher Zarakolu and Writer Güler on Trial for the next Book

Writer Mehmet Güler is in court once more, this time on the grounds of his book "The KCK file/Global state and Kurds without a state". The book was immediately banned and confiscated in May 2010, right after it had been published at the first Book Fair in Diyarbakir.

Prosecutor Hakan Karaali prepared the indictment against writer Güler and publisher Ragıp Zarakolu, official of the Belge Publishing Company. The defendants are charged with "publishing statements of the PKK", the militant Kurdistan Workers Party, and "spreading PKK propaganda".

Güler: My book is based on a ten-year research

Zarakolu and Güler are facing imprisonment of up to 7.5 years each. The first hearing of the case was held on Thurdsday (30 September) before the Istanbul 10th High Criminal Court. Güler stated, "I wrote this book as the result of a ten-year research. I put forward my own findings which have nothing to do with organizational propaganda". The author requested to lift the ban which was imposed on the book right after its publication.

The hearing was observed by writer Mavia Modig from the International PEN Writers Association and writer Maureen Freely from PEN.

Both the writer and the publisher dismissed the charges pressed against them. They claimed that they aimed to contribute to the peace process related to the Kurdish question and to develop mutual understanding and empathy between the people.

Publisher Zarakolu did not attend the meeting because of health reasons. The court decided to issue a writ to bring him to court by compulsion. Furthermore, the court decreed for an evaluation regarding the final decision of the book ban. The case was adjourned to 2 December.

Prison sentence for previous book

The same court handed down a one year and 3 months prison sentence to writer Güler on the grounds of the preferences of the fictional characters in his book entitled "More difficult decisions than death". Publisher Zarakolu was acquitted. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 1 October 2010)


2 Journalists Harassed, 30 TAYAD Members in Police Custody

30 members of the Solidarity Association of Prisoners' Families (TAYAD) were taken into police custody on 30 September. The TAYAD members had joined a march form Istanbul to Ankara on 18 September to set a sign for the lifting of isolation in prisons.

The journalists are charged with assault. The TAYAD Istanbul Branch told bianet, "Our colleagues are accused of resistance against the police. After a walk of 600 km, the police see the march as a form of resistance against them. We have no problems with the journalists. A commotion occurred because a person in a suit was considered to be a police officer".

The TAYAD members came from the Gazi District (Ankara) on Wednesday (29 September) under security measures. They were attacked with stones by a group of people who were alleged ülkücü, i.e. nationalist youths associated with the Nationalist Movement Party (MHP).

Journalists were believed to be plainclothes police officers

The group went along the Celal Bayar Avenue under security measures to reach the Abdi İpekçi Park for a protest action. Cameraman M.V. of the İhlas News Agency was being assaulted when he recorded footage of the march. The police intervened when the attackers also assaulted İHA reporter B.C.

The Ankara police did not permit the group to continue their march after the incident. 30 people were taken into custody in the course of the harsh intervention by the police. Among the people apprehended are Fahrettin Keskin, Feridun Osmanoğaoğlu, Yıldız Turan, Nagehan Kurt, Hüseyin Kaçkır, Seval Yaprak, Orhan Eski, Bülent Solgun and Sefer, Fatma and Bayram whose surnames are not known yet.

The police intervened because the group did not disperse after the incident and continued to shout slogans. Some female activists were made to enter the police bus by pulling their hair. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 1 October 2010)

Kurdish Question / Question kurde

Justice devient politique contre les Kurdes

Ahmet DERE, 30 octobre 2010

Tout le monde a besoin de la justice. Sans justice et le respect au droits de l’homme, nous ne pouvons pas vivre ensemble et dans la paix. La stabilité d’un pays dépend à son système juridique qui fonctionne bien. Un pays où la justice est devenue un instrument politique, personne ne peux avoir la confiance à la fonction des institutions étatique. Donc, dans ce où ces pays nous ne pouvons ni parler de la démocratie, ni des droits de l’homme.

Le 18 octobre dernier le procès des 151 kurdes a commencé à Diyarbakir. Pour la plupart de ces  kurdes sont politiques, mais aussi parmi eux il y a des syndicalistes, des avocats, des défenseurs des droits de l’homme, des féministes, des fonctionnaires, des retraités. Tous ces gens ont une passé au courant de laquelle ils se sont engagés pour la reconnaissance des droits du peuple kurde et l’affirmation de son identité culturelle. Une partie de ces kurdes, qui sont défendus actuellement par plus de 300 avocats, a déjà connu la prison.

Pour observer ce procès, plusieurs délégations étrangères sont allées à Diyarbakir. Cette présence des délégations étrangères signifie une solidarité pour ces 151 Kurdes, elles apportent soutien morale. Mais, selon mes informations, ce procès avait commencé sous l’influence des mesures de sécurité qui ont empêché les délégations européennes d’observer le déroulement des séances du tribunal.

L’acte d’accusation de ce procès compte plus de 7’500 pages, fondé sur des écoutes téléphoniques illégales et des témoignages secrets. D’après les avocats des détenus, ce monstre acte d’accusation leur  a été rendu seulement deux mois avant l’audience. Cela veut dire que les règles de procédure ne respectent pas aussi les standards minimal de la Cour européenne des droits de l’homme, dont la Turquie fait partie.
 
Je veux rappeler que, ce procès n’est pas individuel, il s’agit là d’un procès politique mené contre une masse qui est considérée comme la force de la représentation du peuple Kurde. Depuis des années 1990, c’est un procès unique qui est tellement vaste, ouvertement politique et qui durera pendant des semaines. Le but de ce procès n’est pas de faire un jugement juridique, il veut briser toute forme d’organisation civile dont le but est de défendre les droits des Kurdes. C’est pourquoi la plupart des ces 151 inculpés, dont le noms figure sur les documents de jugement, est ce des membres du BDP (Parti de la Paix et de la Démocratie). Il faut savoir que, jusqu’à maintenant, près de 1800 membres et dirigeants de ce même parti sont arrêtés après les élections municipales du 29 mars 2009, qui avait fait de bons succès pour ce parti.

Je considère ce procès tout à fait politique, mais masqué par la « justice ». Il est dirigeait selon la volonté du gouvernement d’AKP qui veut terroriser les Kurdes, surtout leur force légale. C’est pourquoi tout est mis en œuvre pour que le procès aboutisse à l’issue attendue par le gouvernement. A part des activités politique et intellectuels, aucun des inculpés n’a incité à la violence et ni a fait usage de violence.

Au lieu de consolider la société civile avec laquelle un dialogue devrait se tenir pour pouvoir mettre fin au processus de l’affrontement, le gouvernement d’Ankara tente de refermer toutes  espaces politiques contre les Kurdes. Malheureusement, cela n’aura qu’une conséquence ; faire monter encore plus la colère des Kurdes et les pousser vers un processus de guerre.
Selon les informations venant de Diyarbakir, au début du procès, tous les inculpés aurait demandé de plaider en langue kurde. Mais, malgré les changement de loi, soi-dis-en qui permettent l’usage de la langue kurde, cette demande leur a été refusé.
Des inculpés politique sont face à une justice politique, un procès politique, des juges politique. Bien sûr les arrêtés seront aussi d’après la volonté politique du gouvernement turc. Est-ce n’est pas une violation des normes internationaux du droit humanitaire ?

La guérilla kurde s'engage à épargner les civils

Les rebelles kurdes de Turquie s'engagent à épargner les civils et à poursuivre sans limitation de temps leur cessez-le-feu unilatéral si le gouvernement turc accepte le dialogue, a déclaré le chef militaire des rebelles, dans une interview publiée jeudi.

"Nous sommes favorables à un cessez-le-feu permanent... Nous attendons. Nous n'avons pas encore pris de décision", a déclaré Murat Karayilan, chef militaire du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), au journal turc Radikal.

Le PKK, qui lutte depuis 26 ans dans le sud-est de la Turquie pour la défense des droits de la minorité kurde, avait annoncé un cessez-le-feu unilatéral le 13 août, qui doit se terminer fin octobre.

Conforté par sa victoire lors d'un référendum constitutionnel, le 12 septembre, le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a pour sa part lancé une nouvelle initiative visant à résoudre le problème kurde.

Les autorités ont selon la presse associé à cette initiative le dirigeant historique du PKK, Abdullah Öcalan, qui est emprisonné à vie, ses avocats agissant comme intermédiaires.

Cette initiative est une gageure pour le gouvernement Erdogan, dans un pays où une partie de la population considère le PKK comme l'ennemi public numéro un, et s'oppose à tout dialogue avec les rebelles.

Interrogé par Radikal dans son repaire des monts Kandil, au Kurdistan irakien qui jouxte la Turquie, Murat Karayilan a admis des "erreurs" à propos d'attaques ayant tué des civils. Il a indiqué que le PKK pourrait "s'excuser" pour de tels actes.

Les militants du PKK sont aujourd'hui mieux "formés" pour prévenir de telles attaques touchant des civils, qui "ne se reproduiront plus jamais". "C'est un message à la société" turque, a-t-il dit.

"La balle est dans le camp opposé", en ce qui concerne les efforts pour mettre fin au conflit, a-t-il dit.

"La fin des opérations (contre le PKK) pourrait être une étape. Faire progresser le processus de dialogue avec Öcalan est important", a-t-il ajouté.

Neuf civils ont été tués à la mi septembre dans l'explosion d'une mine au passage d'un minibus dans le sud-est, un attentat dont les rebelles kurdes ont été soupçonnés d'être les auteurs. En juillet 2008, deux bombes avaient tué 17 personnes à Istanbul.

Les attentats qui tuent des civils sont revendiqués par un groupe qui, selon le PKK, est un mouvement scissionniste. Mais le gouvernement affirme qu'il ne s'agit que d'un prête-nom.

Murat Karayilan a également déclaré qu'une solution au conflit passait par l'autonomie des régions kurdes, suivant une vaste réforme constitutionnelle.

"On ne verra pas la fin du PKK par la violence ou les redditions. Et nous ne pouvons pas non plus vaincre l'Etat (turc). Dans ce contexte, c'est un règlement (pacifique) qui s'impose", a-t-il dit.

Ankara refuse notamment l'enseignement de la langue kurde dans les écoles publiques et une reconnaissance constitutionnelle des Kurdes, qui représentent de 12 à 15 millions des 73 millions. (AFP, 29 oct 2010)

KCK Defendant Hatip Dicle Sent to Jail

The Diyarbakır 4th High Criminal Court sentenced Kurdish Politician Hatip Dicle to imprisonment of one year and eight months by reason of praising Abdullah Öcalan, imprisoned leader of the outlawed Kurdistan Wokers Party (PKK). Dicle is a former deputy of the dissolved Democracy Party (DEP) and the former Co-Chair of the Democratic Society Congress (DTK).

The court convicted Dicle under article 7/2 of the Anti-Terror Law (TMY) on "spreading propaganda for a terrorist organization". He is one of the defendants tried in the scope of the case on the Democratic Confederation of Kurdistan (KCK) Turkey Assembly. The KCK is the umbrella organization that includes the PKK.

Lawyer Laçin: One action does not justify two cases

The court on subject had decided to merge the file with the KCK case currently tried at the Diyarbakır 6th High Criminal Court but the latter court dismissed the request. Thereupon, the 4th High Criminal Court carried on with the prosecution.

Defendant Dicle was represented by his lawyer Feride Laçin in the hearing on Thursday (28 October).

In an interview with bianet, Laçin explained that her client is being tried in the scope of the KCK case anyways on the grounds of his opinion on the Kurdish question voiced in front of his electorate in Bingöl (south-eastern Turkey) in 2009 and because of other actions from the past. "We think it is a breach of law to prosecute a defendant over the same activities in two separate cases. We will appeal as soon as the reasoned decision will have been issued".  (BIA, Erol ONDEROGLU, 29 October 2010)


"Gigantesque procès politique contre le peuple kurde"

Depuis le 18 octobre 2010 à Diyarbakir en Turquie, 151 femmes et hommes se retrouvent dans le box des accusés d’une gigantesque, luxueuse et flambant neuve salle d’audience d’un palais de justice de province particulièrement déglingué. Ce sont des élus locaux en fonction - comme Osman Baydemir, le très populaire maire de Diyarbakir - d’anciens maires ou députés, des avocats, des défenseurs des droits de l’homme, des syndicalistes, des féministes, des fonctionnaires, des retraités parmi lesquels un militaire ou de simples militants. Femmes ou hommes, jeunes ou âgés, les accusés sont des citoyennes et des citoyens qui se sont engagés pour la reconnaissance des droits du peuple kurde et l’affirmation de son identité culturelle.

Nombre d’entre eux ont déjà connu la prison et, pour certains, la torture. À leur côté, plus de 300 avocats. Une majorité de Kurdes. Mais aussi des ténors de la défense des droits de l’homme de toute la Turquie. Dans le public, les familles des détenus ont laissé la place aux délégations étrangères venues observer le déroulement du procès et apporter leur solidarité à toutes celles et tous ceux qui subissent la répression de l’Etat turc. Il y a des délégations de Suède, d’Allemagne, d’Italie, de Grande-Bretagne, de Suisse. Pour ce qui est des Suisses, j’ai retrouvé à mes côtés des représentants d’autres forces politiques de gauche, de la Schweizerisch-Kurdischen Gemeinschaft Basel, d’ONG porteuses de projets de solidarité, d’anciens réfugiés et de simples citoyens suisses soucieux du respect des droits humains.

Il s’agit d’un procès de masse, comme on en a plus vu depuis les purges staliniennes. Plus important procès qu’ait connu la Turquie moderne, ce procès durera des semaines. Mais c’est surtout un procès politique qui vise à briser toute forme d’organisation de la société civile kurde. L’objectif est d’annihiler d’une part les structures du BDP, le Parti de la paix et de la démocratie - parti kurde qui a remplacé le DTP interdit il y a plus d’une année, lequel avait déjà remplacé le DEHAP, également interdit - et d’autre part celles des mouvements sociaux tels que ceux des femmes, des travailleurs, de défense des droits de l’homme ou encore de soutien des familles des détenus ou des disparus. Ces 151 inculpés, pour la plupart détenus depuis 18 mois, ne sont qu’une partie des 1’700 membres ou sympathisants du BDP arrêtés à la suite du massif succès du parti aux élections municipales du 29 mars 2009. Le BDP avait gagné les élections avec des taux de 65% à 80% dans la région kurde et le nombre de municipalités remportées parle BDP est passé de 55 à 99.

Ce procès est un monstre judiciaire. L’acte d’accusation de plus de 7’500 pages, fondé sur des écoutes téléphoniques illégales et des témoignages secrets, a été remis aux inculpés et avocats seulement soixante jours avant l’audience. Les règles de procédure ne respectent pas les standards minima de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à laquelle la Turquie s’est pourtant soumise. Malgré une demande fondée sur les dispositions des conventions internationales auxquelles est aussi soumise la Turquie, sur la CEDH et sur une interprétation conforme possible des dispositions de droit interne, il a été refusé aux inculpés de se défendre en langue kurde. La parole leur est coupée à chaque intervention en kurde. Tout est mis en oeuvre pour que le procès aboutisse à l’issue attendue par le pouvoir : une condamnation pour terrorisme de tous les représentants légitimement élus et des cadres du peuple kurde alors qu’aucun des inculpés n’a jamais incité à la violence et n’a jamais fait usage de violence, et qu’aucune arme ou autre matériel de guerre n’a été retrouvé chez eux.

Ce procès est également une aberration politique. Alors que le BDP, par ses dirigeants, son groupe parlementaire, ses maires et l’ensemble des militants des organisations affiliées, cherche à consolider la société civile et l’espace démocratique dans le but d’un dialogue avec le gouvernement afin de sortir enfin de la logique de l’affrontement militaire, le pouvoir d’Ankara tente de refermer les espaces politiques et de laisser le peuple kurde orphelin de toute direction politique et sociale. Cela n’aura qu’une conséquence, celle de faire monter la colère de la jeunesse et le ressentiment de tout un peuple et de renvoyer les forces vives du peuple kurde vers la lutte armée. Or, cette logique est sans issue et pleine de souffrance tant pour l’Etat turc que pour le peuple kurde. Mais politiquement le gouvernement pourra se prévaloir de cette guérilla pour refuser de démocratiser la société turque et refuser de donner aux Kurdes le droit de vivre et s’organiser en paix.

Il reste toutefois une possibilité au pouvoir turc de redonner un espoir à la paix et de rendre sa dignité au peuple kurde. Que le tribunal prononce un non-lieu pour l’ensemble des 151 inculpés.

Carlo Sommaruga, Conseiller national, membre d’une délégation internationale d’observateurs
(Le Courrier, 21 octobre 2010)

"Une foule énorme acclame les détenus"

par Amitiés kurdes de Bretagne

Le procès des 151 présumés coupables a tenu sa 1ère séance devant la 6ème Cour d’assises de Diyarbakir ce 18 octobre.

Les détenus et prévenus libres ont dû, avant de gagner le palais de justice, fendre une foule énorme venue les acclamer : rappelons qu’il s’agit de 151 maires, anciens maires, élus locaux, cadres du BDP, le parti pro kurde, présidents d’associations, tous militants pour "la Paix et la Démocratie", accusés d’être membres d’une organisation prétendue "terroriste".

Le procès a commencé par une bataille de procédure : à l’appel de leur nom, les prévenus ont répondu "présent" en kurde, indiquant par là même leur volonté de plaider en langue kurde, ce qui leur a été refusé.

De nombreux observateurs, journalistes, diplomates, maires, syndicalistes et avocats, venus de tous les coins de la Turquie et de l’étranger, se mêlent à la foule de militants kurdes ; le Mouvement de la Paix, la FIDH, Amnesty International sont présents ainsi que d’autres ONG.

Selon l’agence Bianet, seuls 16 journalistes, 50 observateurs et 50 avocats ont été admis dans la salle, ce qui a provoqué une vive altercation.

Le procès à été ajourné jusqu’à vendredi.

La délégation venue de France (Paris, Marseille, Isère, Corse) conduite par Joël Dutto, ancien Vice-président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, conseiller municipal de Marseille et conseiller communautaire Marseille Provence Métropole, présente à Diyarbakir dès ce 18 octobre, a tenu une conférence de presse devant le Palais de justice et fait une déclaration à laquelle nous souscrivons.

Déclaration de la délégation venue de France

151 personnalités kurdes, des hommes et des femmes, dont une grande partie est emprisonnée depuis 17 mois, comparaissent depuis lundi devant la 6ème chambre de Diyarbakir. Représentants de plusieurs organisations de France venus en tant qu’observateurs, nous sommes d’abord inquiets de voir des maires et des conseillers municipaux – dont certains ont été élus avec plus de 60% des voix – être traduits en justice comme de vulgaires malfaiteurs. D’autres aident la population pour l’éducation des enfants, la formation professionnelle des adolescents ou la nourriture des familles.

Dès l’ouverture du procès, les avocats ont demandé – comme cela se fait dans les pays de l’Union européenne – que la défense des accusés puisse se faire dans leur langue maternelle, le kurde. Ils ont également dénoncé la violation du droit et des lois turques par des organes de police pratiquant les gardes à vue, les perquisitions et surtout, les écoutes téléphoniques en l’absence de tout mandat rogatoire ou de toute demande de juges.

Dans ces conditions, ce procès est entaché d’irrégularités, d’autant que les avocats – comme ils l’ont dit – n’ont eu accès que tardivement aux dossiers et de façon partielle.

Nous sommes d’autant plus préoccupés que ce procès ne concerne pas que la population kurde mais tous les habitants de la Turquie, d’autant que de nombreuses arrestations ont eu lieu depuis et que d’autres procès sont en cours. Vivre ensemble dans le respect des différences nous paraît être la base de toute conception démocratique au sein d’une société. La liberté, la paix et la démocratie, c’est ce que réclament les 151 prévenus. Une revendication que nous soutenons. Leur demande de pouvoir assurer la défense en langue kurde vient d’être refusé par le président du tribunal, qui suit ainsi l’avis du ministère public, c’est à dire le pouvoir central. De même, les prévenus incarcérés resteront en prison. A Diyarbakir, devant le tribunal, nous dénonçons ces décisions qui ne sont pas celles d’une justice indépendante et augurent mal des suites de ce procès qui n’est pas sans rappeler ceux menés par la junte militaire turque au début des années 80. Ici, à Diyarbakir, nous apportons notre soutien à ces maires, ces élus, ces militants politiques et associatifs injustement poursuivis. En France et plus largement en Europe, nous poursuivrons notre combat pour leur liberté, pour la reconnaissance des droits du peuple kurde et pour la démocratie en Turquie. (André Métayer, 22 octobre 2010)


Second KCK Trial in Adana to Start Soon

On 22 October, the first hearing of the KCK trial in Adana (eastern Mediterranean) will be held. The KCK is the Democratic Confederation of Kurdistan (KCK) as the urban structure of the militant Kurdistan Workers Party (PKK). After the start of the KCK trial in Diyarbakır on Monday (18 October), the defendants in Adana are expected to request permission to present their defence in Kurdish.

47 defendants, 22 of whom are detained, will stand trial at the Adana 8th High Criminal Court. bianet talked to defence lawyer Vedat Özkan prior to the start of the trial. Based on visits to his clients in prison, Özkan confirmed that his clients are inclined to present their defence in Kurdish.

Özkan: We request a courageous decision

Özkan described the right to a defence in Kurdish as a "legal right". He stated, "We will say that it is the legal right of our clients to present their defence in the language they are comfortable with. We will also indicate that this complies with the principle of a fair trial".

The indictment of the Adana KCK trial has 360 pages. Özkan said that they would not insist on reading out the indictment as a whole just as it was agreed in the Diyarbakır case. The lawyer argued that one part of the requests would definitely be made before the indictment will be read. He is going to demand the release of his clients pending trial and announced that they will ask for their defence statements to be taken.

"It did not serve peace to prosecute [members of] political organs and parties. The positive atmosphere that developed in Turkey should not vanish. Therefore, we request a courageous decision from the court with the release of the defendants", Özkan said.

DTP provincial mayors detained

The gendarmerie and the police carried out raids in Adana on 15 August 2008 in the scope of the so-called KCK operation. A total of 47 people were taken into custody, twelve of whom were arrested. Among the detained defendants are the Mayor of Misis, Burhan Aras, Zeki Karataş as the former Adana Provincial Chair or the dissolved pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), Seyhan District Mayor Mehmet Nardan and Yüreğir District Mayor Durmaz Özmen. The operations were also continued later on.

Radio journalist Karavil on trial as well

Kenan Karavil, publication director of the Adana Radio Dünya ('World'), was arrested on 10 December 2009 in the scope of the case and has been detained ever since. He was taken to the Kürkçüler F Type Prison. The journalist is charged with "committing a crime on behalf of an illegal organization" and "spreading propaganda for an illegal organization". He is facing a prison sentence of between eight to 22.5 years.

Defence lawyer Özkan informed bianet that Karavil's telephone conversations and news were counted as criminal offences. His daily broadcasts and news documents found in the radio station were evaluated the same way, Özkan said.

The indictment was presented to the Adana 8th High Criminal Court on 25 June. It was sent back to the Adana Public Prosecution by reasons of "inadequate evidence" and because it "did not specifically describe the crimes of the detained defendants". (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 20 October 2010)

Kurdish politicians are insisting on speaking in Kurdish at the second day

Second day of the historical hearing of 151 Kurdish politicians by Diyarbakır 6th Heavy Penal Court continues as well as supports from all over Turkey and international interest.

Here are some snapshots from the hearing and also related the hearing as follow:

Kurdish politicians insisted to speak in Kurdish during the process in the court. Judges spoke in Turkish, answered were in different Kurdish dialogue. Observers evaluated the situation as dialogue between deaf and blind. Most defendants condemned the court board’s decision in Kurdish. Kazım Kurt, one of defendants, translated his last name from Turkish into Kurdish. Some of defendants forget their decision and continue to answering questions in Turkish. Then he remembered the decision and continued to answer in Kurdish. This scene was repeated a couple times.

Speaking in Kurdish of defendants caused some of tragicomic scenes and laughs. Defendant Kerem Duruk, said ‘Pardon’ in Kurdish as ‘Keremke’. Judge thought he tells his name. But finally he understood that there is no relation with Kerem and Keremke.

Twelve politicians from Social Democrat Party, Green Party and Left Party representatives from Swedish Left/Green Coalition came to Diyarbakır to monitor the historical case and released a written press statement. They asked Swedish government to take an action to free the arrested Kurdish politicians who were charged with allegedly linking to Democratic Confederation of Kurdistan (KCK) and arrested around 18 months. They also condemned the trail since it has no legal base. They also stated that the case will work for nothing but block the peaceful solution.

Besides Swedish Mixed Committee, Italian delegation from NGOs, French Delegation, Belgium Legal Delegation and Great Britain Delegation visited Sur Mayor Abdullah Demirbaş, who is also one of defendants in the case. International visitors presented their support to all other trailed Kurdish politicians by their symbolic visit to Demirbaş.

There are 110 representatives of political parties and NGOs, intellectuals, writers, journalists, members of parliaments from European countries, 66 from Turkey in the court as observers.
(DIHA, October 19, 2010)

Le procès de 151 Kurdes s'est ouvert

Le procès de 151 Kurdes, dont de nombreux élus, accusés de liens avec la rébellion et qui risquent de lourdes de peines de prison, s'est ouvert lundi à Diyarbakir (sud-est de la Turquie), a constaté l'AFP.

Les prévenus sont poursuivis dans un acte d'accusation de 7.500 pages pour liens avec l'Union des associations du Kurdistan (KCK), organisation accusée de terrorisme et de complicité avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mouvement en lutte armée contre l'autorité centrale en Turquie.

Ce procès est considéré comme un test majeur par les militants de la cause kurde, alors que le gouvernement islamo-conservateur à Ankara a lancé une nouvelle initiative en vue d'un règlement du conflit, qui se poursuit depuis 26 ans.

Le ministère public demande des peines allant de cinq ans à la prison à vie, pour des chefs accusations tels que "direction ou appartenance à une organisation terroriste", "atteinte à l'unité de l'Etat", ou "diffusion de propagande terroriste".

Parmi les accusés figure Osman Baydemir, maire de la grande ville de Diyarbakir et personnalité populaire dans le sud-est de la Turquie, région peuplée en majorité de Kurdes.

Onze autres maires appartenant au principal parti kurde, le Parti de la paix et de la démocratie (BDP), figurent parmi les accusés.

D'importantes mesures de sécurité ont été prises à l'ouverture de ce procès, qui est suivi par des observateurs étrangers, dont Amnesty International.

Les avocats des prévenus ont dénoncé ce procès comme une tentative de "réduire les Kurdes au silence". (AFP, 18 oct 2010)

KCK Trial: Defence Should Be In Kurdish

Almost 2,000 people gathered in front of the Diyarbakır Courthouse from the morning onwards on the day of the first hearing regarding the "KCK trial". Many of the151 defendants were taken to court for the first time after 552 days in detention. The protesting crowd outside the courthouse shouted slogans against the trial and performed an Anatolian folk dance.

The area of the courthouse is completely marked off by the police. The protestors blocked the road in front of the courthouse, no cars were allowed apart from ambulances. The riot force police set up a barricade in front of the crowd and brought out armed combat cars. Emotions were running high in the area, but other parts of the south-eastern city remained quiet. Special operation task forces positioned police vehicles at the airport and major junctions.

International focus

Reason for the tension is the beginning of the so-called "KCK trial" on Monday, 18 October, before the Diyarbakır 6th High Criminal Court. The trial against 151 defendants, 103 of whom are detained, is also in the focus of international organizations. A group of around 200 observers came to Diyarbakır, among them diplomats and lawyers from EU member states and rights advocators from several unions. The International Human Rights Federation (FIDH) and the Joint Platform for Human Rights requested a fair trial for the defendants.

Kurdish politicians, local executives and rights defenders stand accused of membership of the Democratic Confederation of Kurdistan/Turkish Assembly (KCT/TM) as the urban organization of the PKK, the militant Kurdistan Workers Party. Among the defendants are 28 executives of the dissolved pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), twelve mayors including Osman Baydemir, Metropolitan Mayor of Diyarbakır, two Chairs of Provincial Assemblies and two municipality council members and the Branch President of the İHD Diyarbakır, Muharrem Erbey.

Souhayr Belhassen, Head of the Paris-based FIDH, said in a statement, "We will monitor the trial with a special view on personal freedom and security and the right to a fair trial. Once more we reiterate our request for justice for everybody".

About 300 defence lawyers are involved in the case. 16 journalists and 50 spectators were allowed into the court room. Another 500 people were waiting at the municipality building during the hearing.

Defence speeches in Kurdish?

In the first hearing, the defendants requested permission to deliver their defence speeches in Kurdish as their mother tongue.

The defence lawyers furthermore suggested not to read out the complete indictment which includes 7,500 pages but to hear a summary of the prosecutor instead.

The hearing was closed at around 5.00 pm and the decisions of both requests were left for the following day.

"Lengthy indictment constitutes violation of right to defence"

In an interview with bianet, lawyers Ayşe Batumlu and Sezgin Tanrıkulu summarized the hearing in the morning. They said that defence lawyer Mehmet Emin Aktar, President of the Diyarbakır Bar Association, and Öztürk Türkdoğan, Head of the Human Rights Association (İHD), requested to refrain from reading the whole indictment in order to save time.

Aktar emphasized that some of the defendants have been detained for 18 months and that the indictment was first given to press before it was forwarded to the defendants. He furthermore criticized that they only had four months to read through the 7,500 pages of the indictment. Aktar pointed to a violation of the right to defence due to the length of the indictment. Türkdoğan highlighted the fact that the court apparently managed to read through the lengthy document within nine days.

Joint attorney Ercan Kanar put forward that the indictment included many breaches of the law, for instance demonstrations shown as evidence which had actually be the subject of previous trials. Moreover, the membership of the South-East Anatolia Municipalities Association was accounted a crime as well as activities such as attending the association's meetings.

Voice records of the hearing

The hearing was voice recorded so there were no written records taken. This helps to make the trial proceed at a quicker pace.

Crammed court room

The morning session was closed at 12.30 pm. In the beginning, only 130 lawyers were allowed to the court room because of limited space. However, the lawyers who had to stay outside objected. After a short tension all lawyers entered the courtroom upon the order of the Court President.

Only two defendants were absent, all other persons on trial attended the hearing. (BIA, Erhan ÜSTÜNDAĞ, 18 October 2010)

Kurdistan Communities Union (KCK) trial starts amid protests

The trial of the Kurdistan Communities Union (KCK) is set to begin today in Diyarbakır amid widespread protests.

The trial names 151 defendants, including 12 mayors, in an indictment spanning over 7,500 pages. Foreign observers and more than 300 lawyers will monitor the trial proceedings.

The security forces have since April 2009 arrested more than 1,500 people, including pro-Kurdish politicians, claiming they are members of the KCK.

The lawyers of the defendants are expected to ask for the release of their clients while pointing to the fact that the long periods of arrest have already turned into a type of punishment. The 7,578-page indictment was accepted by the court on June 18. Prosecutors are demanding sentences varying from 15 years to life in prison for 104 of the 151 s.

During the KCK operations last year, when some mayors, including Batman Mayor Nejdet Atalay, were arrested, the defendants were lined up while handcuffed and their pictures published in the media. Pro-Kurdish circles reacted to these pictures and labeled them an insult to Kurds.

The defendants include the PKK’s European representative, Sabri Ok, who is named as the primary  in the indictment, 28 managers of the now-defunct Democratic Society Party (DTP), 12 mayors, including Diyarbakır Mayor Osman Baydemir, two provincial council heads and two municipal council members. Human Rights Association (İHD) Diyarbakır branch President Muharrem Erbey is also among the s.

During the operation, the security forces arrested Erbey and two other members of the İHD in Diyarbakır in addition to seizing the association’s archive there. İHD Diyarbakır branch secretary Raci Bilici claimed in a press release that the human rights defenders and politicians had been arrested because they defend democracy and human rights.

In a joint statement released over the weekend, more than 60 civil society organizations in Diyarbakır, including the Diyarbakır Bar Association, the Diyarbakır Trade and Industry Chamber and various unions, called for the release of the elected politicians, members of professional unions and representatives of civil society organizations. “Justice has been delayed and harms the conscience of the public. Such a situation does not serve to create an atmosphere in which peace can develop,” the statement underlined.

The Peace and Democracy Party (BDP), whose members number most of the s, underlined that the KCK trial will be a test for efforts to solve the country’s Kurdish question. BDP parliamentary group deputy chairman Bengi Yıldız said Oct. 18 will be the first step to silence the guns. “If the road to doing politics on legal platforms is not blocked, the democratic process will have the chance to continue,” Yıldız said.

Demonstrations are expected during the week in various provinces, including İstanbul, İzmir and Diyarbakır. The BDP’s Diyarbakır branch will set up a tent near the courtroom.

The small size of the Diyarbakır courtroom will pose a big problem for the trial as well. Two courtrooms are currently being merged for the KCK hearing, but may still prove to be too small as many people are expected to attend the hearing. On the date of the hearing, the s, their lawyers and relatives, members of the press, staff and many BDP members are expected to be present in the courtroom. All of the BDP’s deputies will be in attendance.

The s are expected to stand trial in rotation. Because of this, the trial may run for several days. The Diyarbakır 6th High Criminal Court will not hear any other cases until Nov. 12. Altogether around 1,500 individuals were arrested during the KCK operations launched last year. Some still await trial. (Today's Zaman, AYŞE KARABAT, 
18 October 2010)

Sixty three NGOs to be on duty for freedom of Kurdish politicians

Sixty three NGOs will be on duty in front of Diyarbakır Court House for freedom of Kurdish politicians who have been in prison for eighteen months.

The most awaited trail will be held this Monday in Diyarbakır. A hundred fifty one Kurdish politicians will defense themselves in Kurdish. Hundreds of press members from national and international media will be the court in order to observe the case as well as many human rights organizations from all over the world. Now 63 NGOs’ freedom watch was added to these great reactions.

Denizhan Kurt, Chair of the Chamber of Veterinarian Diyarbakır Branch made a speech on behalf of 63 NGOs: “The problem cannot be solved by violence or military method for years. But there are still some searches to use military ways for so-called solving the problem. This term must be ended. You cannot cuff people’ representatives particularly elected ones. As 63 NGOs who condemns this policy we will be on duty for 151 Kurdish politicians’ freedom in front of the court house. We have call on everyone to show their solidarity with us.

Diyarbakır Bar Association, many chambers like Chamber of Medical Doctors, Engineers, Pharmacists, Dentists, Veterinarians, Trade and Industrials, many trade unions and confederations, political parties as well as human rights organizations will be supporters of the freedom watch.

A hundred fifty one Kurdish politicians, who are active politicians in the Region like mayor, executives of Peace and Democracy Party (BDP) and managers from effective NGO’s in the Region etc ,were waiting for first hearing for eighteen months in the prison.
(DIHA, October 16, 2010)

President of FIDH to be in Diyarbakır to observe the historical trial

Souhayr Belhassen, president of the oldest international human rights organization International Federation for Human Rights (FIDH), will attend the first hearing of 151 Kurdish politicians in Diyarbakır.

Souhayr Belhassen, president of FIDH, will hold a press conference tomorrow before the first hearing of Kurdish politicians in Diyarbakır.
Belhassen will also meet with NGOs in Diyarbakır, Governor of Diyarbakır and Mayor of Diyarbakır.

FIDH is a non-governmental federation for human rights organizations. Founded in 1922, FIDH is the oldest international human rights organisation worldwide and today brings together 164 member organisations in over 100 countries.

FIDH is also nonpartisan, nonsectarian, and independent of any government. Its core mandate is to promote respect for all the rights set out in the Universal Declaration of Human Rights, the International Covenant on Civil and Political Rights, and the International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights.
FIDH co-ordinates and supports the actions of its members and is their contact with intergovernmental organisations. The FIDH has a consultative status with the United Nations, UNESCO and the Council of Europe, and the status of observer with the African Commission on Human and Peoples' Rights.

The most awaited trail will be held this Monday in Diyarbakır. A hundred fifty one Kurdish politicians will defense themselves in Kurdish. Hundreds of press members from national and international media will be the court in order to observe the case as well as many human rights organizations from all over the world. 63 NGOs’ will be freedom watcher in front of Diyarbakır Court House.
(DIHA, October 16, 2010)

Ocalan Calls for Democratic Peace to Extend Ceasefire

Mehmet Öcalan, brother of imprisoned PKK leader Abdullah Öcalan, apparently forwarded a letter of his brother to the government and the PKK, the militant Kurdistan Workers Party.

As reported by the Fırat News Agency, Mehmet Öcalan quoted his brother Abdullah after a visit as follows: "I will make my contribution if there will be a democratic peace. All Kurds will contribute in that case. They will not join in a false peace".

"He evaluated the ceasefire in our meeting. He said that there can be no substantial peace if all Kurds are eliminated at that stage. [...] Everybody would contribute as long as there is a bilaterally democratic and healthy situation that grants Kurds democratic rights".

"24 members of the BDP [Peace and Democracy Party] were taken into custody in Urfa on the second day of the ceasefire. Eight of them were arrested. There cannot be a healthy peace by completely eliminating Kurds. My brother said we would wait until 31 October and in case the elimination policies would be continued like this, he would take a different decision".

Ceasefire extended till end of the month

On 30 September, KCK executive Murat Karayılan had declared in a press conference that the ceasefire would be extended for another month until 31 October. Karayılan is the head of the Democratic Confederation of Kurdistan (KCK), the umbrella organisation that includes the PKK, with the intent to organize Kurdish people. Karayılan had declared that the ceasefire could be turned into a permanent situation if the efforts that created mutual trust would develop accordingly.

Karayılan was quoted by the Fırat News Agency as saying, "We are willing to implement the ceasefire as a permanent process. However, we are seriously concerned because of the AKP government's actions to eliminate our movement". (BIA, Erhan USTUNDAG, 14 October 2010)

Chomsky pointed North Ireland model for Kurdish problem

A world-renowned linguist and professor at Massachusetts Institute of Technology — Richard Falk and other academics, intellectuals and journalists met this weekend at Istanbul Bilgi University for the 7th annual "Gathering in Istanbul for Freedom of Expression."

In an interview for ANF Turkish Service Chomsky said the success of North Ireland peace process can be a model for the solution of the Kurdish problem.

He pointed out some recent positive developments on Kurdish issue but warned that more needed to be done. He said that he supports the process and called for support of political and civil powers.

Chomsky said that Kurdish problem can be solved by carefully examining Irish and Spanish models. He said that all sides should listen to each other, understand their needs and show every effort to reach to a satisfying solution for both sides.

Chomsky also said that he supports a general amnesty for Kurdish guerillas.

One of the prominent linguistics of the world Chomsky said the Turkish governments denial of education in mother language is a sign of insincerity. "There are television and radio channels in Kurdish but the prohibitation of education in Kurdish is totally unacceptable" he said.

Chomsky critisized U.S. for its role in the war between Turkey and the PKK reminding that Washington was the leading provider of arms to Turkey during the war. He also accused U.S. press institutions which has offices in Turkey of auto-censorship saying the events in Turkey is not covered in a neutral manner by the U.S. press.

He said that U.S. is an ally to Turkey and supports Ankara in every manner. He reminded the support of Washington regime during Saddam era when Kurds were massacred with chemical weapons and called Kurds to always remember what happened.

"U.S. was never a friend to Kurdish people. Kurds should understand this. Kurds has no friends but the mountains. They should remember this" he said. (ANF, October 10, 2010)

7th International Conference on EU Turkey and the Kurds
 
For six years the Rafto Foundation (Norway), Kurdish Human Rights Project (UK), medico international (Germany) and Bar Human Rights Committee of England and Wales have organised international conferences in the EU Parliament, Brussels. These conferences have brought together Turks, Kurds and Europeans; politicians, MEP’s representing most of the groups in the EU Parliament, NGO’s, academics, writers, legal experts and journalists. In each conference a final resolution has been passed.
 
The first conference led to the establishment of the EU Turkey Civic Commission (EUTCC) whose objectives are to promote human rights for all citizens in Turkey, respect and protection of minorities and a peaceful, democratic and durable solution to the Kurdish question.

The EUTCC is an independent non-profit organisation licensed under Belgian law.
 
The 7th International Conference on EU Turkey and the Kurds, Current prospects and future scenarios takes place in the EU Parliament November 17-18, 2010.

European Parliament, Brussels
Room ASP 3G2

To enter the European Parliament, details about full name and date of birth is required.

More information:
brussels_conference@yahoo.com  
+32.4854 17404

Le Parquet danois demande l'interdiction de la télévision kurde Roj TV

Le Parquet danois a demandé jeudi l'interdiction de la télévision kurde controversée Roj TV, basée à Copenhague, estimant qu'elle soutenait le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"Nous avons envoyé l'acte d'accusation au tribunal de première instance de Copenhague, dans lequel nous demandons le retrait de la licence de diffusion de Roj TV pour avoir violé l'article 144 E sur le soutien à des organisations terroristes", a déclaré à l'AFP le procureur du Royaume Lise-Lotte Nilas, chargée de ce dossier.

Mme Nilas avait inculpé en août Roj TV à la suite d'une longue enquête entamée en 2005 sur les activités de cette télévision, en estimant qu'elle enfreignait, dans certaines de ses émissions, la législation antiterroriste.

"Nous avons examiné de très près une série d'émissions de Roj TV et nous avons conclu qu'elles avaient un caractère de propagande pour le PKK qui est une organisation terroriste", selon Mme Nilas.

La date du procès de Roj TV n'a pas encore été fixée, a précisé le procureur. La police danoise a par ailleurs "confisqué" les fonds bancaires de Roj TV en attendant le procès, a-t-elle souligné.

L'avocat de Roj TV, Bjoern Elmquist, a déclaré à l'AFP qu'il avait fait appel de cette saisie et que le tribunal de Copenhague allait se prononcer sur cet appel le 19 octobre.

Le directeur de Roj TV, Imdat Yilmaz, s'est déclaré "surpris", affirmant à l'AFP que sa chaîne "n'a rien commis d'illégal et ne soutient pas le terrorisme".

La commission danoise de surveillance de radio-télévision a conclu que "nos émissions respectent le cadre de la loi", a-t-il rappelé.

Roj TV, qui a commencé à diffuser en 2004 depuis la Belgique vers 68 pays en Europe, au Proche et Moyen-Orient, est accusée de donner des temps d'antenne à des sympathisants du PKK.

"Nous donnons la parole aussi à ceux dans la rue qui expriment leur sympathie pour le PKK et ne pouvons bâillonner leur liberté de parole dont le Danemark est un ardent défenseur", selon M. Yilmaz.

Le directeur de l'antenne s'est dit "très préoccupé" par le gel des fonds par la police avant même la décision judiciaire.

"C'est comme si on nous condamnait d'avance, et cette manière de procéder nous met dos au mur", dit-il, car "la situation financière est critique, et si cela continue nous ne pourrons pas payer le loyer et la centaine de nos employés".

M. Yilmaz espère que la Cour le 19 octobre "tranchera en notre faveur sinon il faudrait envisager d'autres solutions afin d'éviter la fermeture" de Roj TV. (AFP, 7 oct 2010)

Peut-on aller vers la paix au Kurdistan en emprisonnant des élus ?

par Amitiés kurdes de Bretagne, 3 octobre 2010

Va-t-on vers une solution négociée pour une reconnaissance des droits culturels et politiques des Kurdes ou faut-il s’attendre, à quelques 11 mois des législatives, dans le climat pré-électoral de la Turquie d’aujourd’hui, à une radicalisation des positions des partis politiques turcs, qu’ils constituent la majorité parlementaire ou qu’ils soient dans l’opposition au Gouvernement ?

Difficile de décrypter les intentions profondes du parti majoritaire, en l’occurrence le parti islamo-conservateur AKP, qui gouverne la Turquie en soufflant le chaud et le froid.

Difficile aussi de décrypter les intentions profondes des partis d’opposition représentés à la Grande Assemblée (Parlement de Turquie), en l’occurrence le MHP, parti d’extrême-droite qu’on dit en perte de vitesse et le CHP, parti laïc adhérent de l’Internationale Socialiste et membre associé du Parti socialiste européen, qui semble vouloir retrouver ses valeurs sociale-démocrates depuis que le très sulfureux Deniz Baykal ait été évincé de la présidence du parti au profit de Kemal Kılıçdaroğlu, surnommé "Gandhi" et connu pour sa lutte anti-corruption.

Un certain nombre de questions ne sont plus taboues et la presse turque parle ouvertement de rencontres informelles, de discussions exploratoires, de négociations secrètes au plus niveau entre l’Etat entre les représentants de la cause kurde, même avec Abdullah Öcalan, leader incontesté du PKK honni hier encore, célèbre prisonnier de l’ile insalubre d’Imrali ; c’est sans doute le signe que le MHP, qui garde sa force de nuisance, n’a plus les faveurs de la rue, ni celles des milieux économiques.

Le parti pro-kurde BDP (Parti pour la Paix et la Démocratie) perçoit les dividendes de la réussite de son boycott référendaire : au centre de toutes les négociations, il est en passe de devenir le partenaire incontournable d’une majorité qui pourrait sortir des urnes en juillet 2011, tout en conduisant sur le plan politique les revendications du peuple kurde, soutenu dans sa démarche par le PKK prêt à transformer un cessez-le-feu unilatéral temporaire en un cessez-le-feu bilatéral qu’il souhaite définitif.

D’après Eyyup Doru, représentant du BDP en Europe, qui a donné vendredi 1er octobre 2010 une conférence à Rennes, les négociations portent sur quatre points principaux : une amnistie générale comprenant la libération de tous les détenus politiques et l’arrêt des poursuites, une vraie réforme constitutionnelle [1], une modification de la loi électorale [2], et un cessez-le-feu bilatéral ouvrant sur des négociations directes avec les belligérants.

L’AKP, qui veut toujours séduire l’électorat kurde et qui tient compte, lui aussi, du résultat du referendum, n’a pas donné une fin de non recevoir aux propositions du BDP mais veut renvoyer l’ouverture des négociations après les élections.

La position du CHP, qui n’est sans doute pas sans arrière pensée, a pris tout le monde à contre-pied et inauguré une nouvelle ligne politique : oui à l’ouverture de négociations sur ces quatre points mais ouverture "tout de suite", c’est-à-dire avant les élections.

C’est dans ce contexte de poker menteur que va s’ouvrir le procès de Diyarbakir le 18 octobre prochain et pour lequel l’opinion internationale doit se mobiliser : Daniel Delaveau, Maire de Rennes, va se rendre à Diyarbakir à la tête d’une délégation rennaise le 23 octobre et rencontrera son homologue Osman Baydemir, Maire de Diyarbakir à qui il apporte son soutien ; Jean-Louis Tourenne, Président du Conseil général d’Ille-et-Vilaine et Claudy Lebreton, Président du Conseil général des Côtes-d’Armor, Président de l’Assemblée des Départements de France, Jacky Le Menn, Sénateur d’Ille-et-Vilaine, ont tenu également à manifester leur soutien ; Jean-Marc Ayrault, Député-maire de Nantes, président du groupe socialiste de l’Assemblée Nationale, a interpellé à ce sujet Bernard Kouchner, ministre des Affaires Etrangères.

Nicole Kiil-Nielsen, Députée européenne, qui honorait de sa présence la conférence de Eyyup Doru, a rappelé, à propos du procès de Diyarbakir, la question écrite qu’elle avait posée pertinemment à la sous-commission des Droits de l’Homme de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen ; la réponse très diplomatique, obtenue le 30 septembre, est pour le moins décevante : aux dires du chef de l’unité Elargissement à la Turquie, la Commission européenne est tout-à-fait solidaire des Turcs dans leur lutte contre le terrorisme, notant au passage que les 151 prévenus "auraient été membres de la branche civile du PKK" toujours considéré comme une organisation terroriste ; il concède, toutefois, que cette lutte ne doit pas s’appliquer au détriment des droits fondamentaux et que la législation anti-terroriste doit être amendée ; il semble également se satisfaire d’apprendre que les enfants accusés de terrorisme (NB : pour avoir jeté des pierres sur des tanks) seront jugés par des tribunaux pour enfants... bref une réponse qui est en retrait par rapport à une évolution de la pensée, en Turquie même, sur la notion de terrorisme, ce mot qu’on agitait volontiers, et qu’on agite encore, même à la Commission, comme une muleta travaillant le taureau.

Le représentant de l’Union européenne à Ankara, apprend-on, va participer au procès qui commencera le 18 octobre avec des auditions tous les jours jusqu’au 12 novembre ; le prochain rapport de progrès de la Commission sur la Turquie sera néanmoins adopté le 9 novembre prochain :

les sources de la Commission seront très diverses et comprendront y compris l’audition d’ONG travaillant au Sud-est de la Turquie.

Il reste encore beaucoup de travail au Groupe d’amitié avec le peuple kurde du Parlement européen, dont fait partie la Députée européenne Nicole Kiil-Nielsen, pour convaincre la Commission d’adopter une ligne en conformité avec les critères de Copenhague fixant, entre autres, comme conditions préalables aux pays candidats à l’Europe

la mise en place d’institutions stables garantissant l’état de droit, la démocratie, les droits de l’homme, le respect des minorités et leur protection.

Les ONG, auditionnées ou non, "travaillant au Sud-est de la Turquie" sauront aussi se faire entendre.

André Métayer

[1] Une constitution qui définit, notamment, une citoyenneté au regard de la composition pluriethnique du pays et qui autorise les populations de disposer d’un enseignement en leur langue maternelle.

[2] Le BDP demande la suppression du "seuil des 10 %" : il faut savoir en effet que chaque parti, pour qu’il soit représenté au Parlement turc, doit franchir, lors d’élections législatives nationales, la barre des 10% dans un scrutin proportionnel à un tour ; les voix des partis qui ne franchissent pas ce seuil sont réparties entre des partis gagnants au prorata des résultats obtenus : c’est ainsi que l’AKP a renforcé son emprise sur le Parlement et sur les autres institutions de l’Etat.

Arrest of 42 BDP members follows PKK truce extension

The day following the PKK's truce extension, news agencies reported that 42 members of the Peace and Democracy Party (BDP), including the head of its branch in the southeastern province of Şanlıurfa, were detained on accusations of assisting the outlawed group and encouraging demonstrators to throw Molotov cocktails.

The blanket raids against Kurdish organizations and politicians are continuing with all speed and dramatic scenes.


Peace and Democracy Party (BDP) Urfa Branch, Azadiya Welat, only daily newspaper in Kurdish in Turkey, Harran University Student Association (HÜÖDER), already arrested BDP Suruç Mayor Ethem Şahin and Mikail Gözek’s house, Manager of Urfa Culture and Act Centre (UKSM), were raided.

Twenty five people including Adile Fidan and İbrahim Ayhan, Co-Chairs of BDP Urfa Branch, Mehmet Veysel Ateş; representative of Azadiya Welat, Mikail Gözek; Manager of UKSM, Abdulkadir Çiçek; manager of BDP’s Academy of Politics, Bekir Benek and Müslüm Kaplan; Vice-Co-Chairs of BDP Urfa Branch, Naile Bali and Azize Yağız; members of BDP Women Assembly, Newroz Alataş and some members of Democrat and Patriot Youth were arrested in Urfa, while the police search was continuing in Suruç Municipal Building and already arrested BDP Suruç Mayor Ethem Şahin’s and his father’s house. Following the search, Şahin’s wife Aynur Şahin, Şahin Binici; worker for BDP Center and Muhittin Yener; member of BDP were arrested.

In Suruç, imprisoned Mayor Ethem Sahin's house was raided and his wife Aynur Şahinarrested. Aynur Şahin’s three year old son was also taken into custody. Locals said that ‘security forces will get whole family together in prison which is not unusual in the region.’

During the blanket raids, two people in Viranşehir, Ibrahim Öztürk; member of Provincial Council, Seydi Silgir; member of BDP were arrested while Member of City Council Fatma Silgir’s house was searched.

Kays Işık was detained following police raid on his house in Ceylanpınar and also Salih Işık was taken into custody in Siverek after police search in his house. Both detainees are currently members of provincial council.

Mahmut Çelik; member of BDP Party Assembly, Akide İdin; member of BDP Women Assembly and Sakine Kayran; worker for Democratic and Free Women Movement (DÖKH) were arrested from different cities and brought Urfa while Ferhat Tarhan; alternate member of BDP Party Assembly was arrested in Ankara and most probably he will be brought to Urfa also, according to his family. (DIHA, 1-3 October 2010)

Nouvelle prolongation d'un mois de la trêve du PKK contre Ankara

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé jeudi avoir prolongé d'un mois la trêve contre les forces turques, mais a prévenu que le conflit ne prendrait fin que si Ankara entrait dans de véritables négociations pour trouver une solution pacifique au conflit.

La décision du parti, qui mène une lutte contre les forces d'Ankara depuis 1984, a été annoncée dans le nord de l'Irak par son commandant militaire Murat Karayilan.

"Le cessez-le-feu a été prolongé pour un nouveau mois afin de garantir la confiance dans la période à venir", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Qandil.

Mais "un cessez-le-feu permanent n'aura pas lieu tant qu'Ankara n'entrera pas dans de vraies négociations avec nous", a-t-il mis en garde.

Le PKK souhaite "une paix permanente mais (le Premier ministre turc Recep Tayyip) Erdogan a décidé de liquider notre mouvement et mène des efforts diplomatiques pour obtenir le soutien des Etats-Unis et de l'Irak", a affirmé Murat Karayilan.

"Le gouvernement turc n'a pris aucune mesure sérieuse pour satisfaire nos demandes", a-t-il ajouté.

Le PKK avait annoncé un arrêt de ses opérations en août, jusqu'à la mi-septembre. La trêve avait ensuite été prolongée. Murat Karayilan n'a pas donné jeudi la nouvelle date d'expiration du cessez-le-feu.

Le gouvernement turc a multiplié ces dernières semaines les démarches, en Turquie même, mais aussi à Washington et Erbil (Kurdistan irakien), pour tenter de trouver un règlement au conflit qui a fait 45.000 morts depuis 1984.

Les autorités ont engagé un dialogue en Turquie avec des politiciens kurdes, réputés être proches du PKK, mais aussi plus secrètement avec le chef rebelle kurde Abdullah Öcalan, emprisonné à vie en Turquie depuis 1999.

M. Erdogan a démenti toute "négociation", mais des responsables ont plus d'une fois rencontré le leader kurde, selon la presse.

Le gouvernement turc a entrepris en parallèle des initiatives auprès de l'administration autonome kurde d'Irak qui contrôle une zone où sont situés les repaires du PKK, ainsi qu'auprès des Américains.

Ankara évalue à environ 2.000 le nombre des rebelles retranchés en Irak.

Mais en dépit de ce dialogue engagé, de sérieux points d'achoppement persistent, comme la reconnaissance explicite de l'identité ethnique kurde dans la Constitution, réclamée par le PKK mais que le gouvernement refuse. (AFP, 30 sept 2010)

TBM Spokesman: "Several Approaches - No Concrete Steps"

"The announcements show that the government still tackles the problem as a mere problem of public order. We find that dangerous because if we get there without taking into consideration the political, cultural and social demands, the period of the ceasefire will be wasted", said Hakan Tahmaz, member of the Turkish Peace Parliament (TBM).

He argued that the government's current orientation is influenced by the run-up to the elections in eight months and that steps to resolve the Kurdish question have been put on hold.

According to Tahmaz, who is following the issue very closely as a journalist, the Kurdish side is more ready now to put down their weapons than they were six months ago.

Tahmaz thinks that the approach of Kemal Kılıçdaroğlu, new Chairman of the Republican People's Party (CHP), towards a general amnesty would be a contribution to the solution "even if only by talking yet".

Election calculations

A delegation from the TBM held a meeting with Hüseyin Çelik from the ruling Justice and Development Party (AKP) on Tuesday (28 September). The delegation will also meet the CHP and other political parties.

Tahmaz argued that the government was relieved by the outcome of the referendum on the constitutional reform package and thus the restricted influence of the military. However, the party wants to consolidate its nationalist-conservative base in the run-up to the elections and gave the impression that they evade taking steps, Tahmaz said.

Tahmaz emphasized that the requests of the Kurdish people were clear and have been discussed. He expressed his concern about the development of an insecure environment and a new increase of violence in the conflicts if no steps are taken into the direction of their demands.

Dialogue, conflicts, dialogue...

Abdulla Öcalan, imprisoned leader of the militant Kurdistan Workers Party (PKK), suggested on Wednesday (29 September) that issues such as a new constitution, coming to terms with the past and democratization should be negotiated and the solutions should be presented to the parliament within the coming eight months until the elections.

The process was started last year as the so-called "Kurdish initiative" and was later on transformed into the "Project of National Unity and Brotherhood". Talks had started but the government took a step back because of the reactions on the return of PKK members and refugees from Northern Iraq.

The judicial pressure on Kurdish politicians and rights advocators increased. The PKK intensified the fights and almost everyday people died in the clashes.

The PKK had decided for a ceasefire until the referendum on 12 September. The pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP) called for a boycott of the referendum which was supported by the party's base. However, AKP passed the referendum package and gained strength by the outcome. Öcalan announced that he was negotiating with state officials. The government held meetings with the BDP and compromised on the need of a new constitution.

Before the background of these developments, Tahmaz sees the government quite far away from taking steps into the direction of a solution.

"Still, the military operations have indeed decreased during the past ten days. Maybe this is just a coincidence. I hope it is not and this will become permanent".

"PKK should withdraw"

Ahmet Türk, Co-chair of the Democratic Society Congress (DTK), wants the armed forces of the PKK to withdraw to the Kurdish regions outside of Turkey.

As reported by the ntvmsnbc.com website, Kurdish politician Türk said, "We hope that the ceasefire will be continued. The government and the state should signal confidence in this issue. The state has to demonstrate that it is ready for peace".

"It would be of advantage to withdraw the weapons from Turkey in terms of creating the ground for a period of peace and to avoid provocation. Facing armed forces can always evolve into provocation".

"Army should withdraw"

Retired military judge Ümit Kardaş has a different approach to the same solution. He suggests the government to withdraw the Turkish Armed Forces from the region.

In an article published in the nation-wide Taraf daily on Tuesday (28 September), Kardaş stated, "The result of the referendum backspaced the militarist bureaucratic tutelage by a remarkable extend. Now it is in the hands of the government to turn the ceasefire into a permanent state".

"The government should withdraw the TSK form the region first of all. The PKK has announced a ceasefire anyways and already agreed on not fighting. There is no doubt that this decision will turn into a permanent ceasefire. If the TSK stays in the region, it would mean that the tutelage regime will de facto continue and that hopes for peace would be squashed. The TSK has no legal and just base for its duty in the region", Kardaş argued.(BIA, Erhan ÜSTÜNDAĞ, 30 September 2010)


Minorités / Minorities

Le tueur de Hrant Dink devant une cour pour enfants

Une cour d'assises d'Istanbul a décidé lundi que le procès de l'assassin présumé du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink se déroulerait désormais devant un tribunal pour enfants, arguant que l'accusé était mineur au moments des faits, en 2007, rapportent les médias.

A la 15e audience du procès du tueur présumé, Ogün Samast, et de ses deux complices, qui s'est déroulé à huis-clos, les juges ont accepté la demande de ses avocats qu'il soit jugé désormais devant un tribunal pour enfants.

La décision a provoqué l'indignation de la famille de la victime, même si les juristes s'accordent à penser qu'elle n'aura pas d'incidence sur la peine encourue par le suspect.

Le frère de la victime, Hosrof Dink, présent à l'audience a dénoncé "une entrave à la justice", indique l'agence de presse Anatolie.

Selon un procureur de la cour de cassation à la retraite cité par la chaîne d'information NTV, la décision des juges n'aura pas d'impact sur la peine à laquelle Samast sera condamné.

"Il n'y aura pas de différence concernant la peine à la laquelle il sera condamné", a affirmé Ahmet Gündel.

Hrant Dink a été assassiné par un jeune nationaliste chômeur le 19 janvier 2007 alors qu'il dirigeait à Istanbul l'hebdomadaire bilingue turco-arménien Agos. Il avait été tue par balles à la sortie des bureaux d'Agos.

Son tueur, qui avait alors 17 ans, a avoué les faits.

Le journaliste s'était notamment attiré la colère des nationalistes pour avoir qualifié de génocide les massacres d'Arméniens commis en Anatolie entre 1915 et 1917, un terme rejeté par Ankara. (AFP, 25 oct 2010)

RSF: La Turquie sourde à toutes  les critiques

Le lundi 25 octobre, les avocats de la famille du journaliste d’origine arménienne Hrant Dink, assassiné le 19 janvier 2007, ont demandé à ce qu’une reconstitution des faits soit organisée, en présence du tireur Ogün Samast, sur les lieux de l’assassinat, dans le quartier de Sisli (Istanbul). Non seulement la 14e chambre de la cour d’assises d’Istanbul a rejeté cette demande, mais elle a également décidé que Ogün Samast, âgé de 17 ans au moment des faits, serait désormais jugé par un tribunal pour enfants. Son dossier a donc été transféré à la cour d’assises pour les mineurs d’Istanbul (à Sultanahmet, rive européenne de la ville). Le procès du tireur ne reprendra qu’en début d’année.

La requête de réunion des dossiers de Trabzon (bord de la Mer noire, Nord-Est), où sept gendarmes sont accusés de n’avoir pas réagi aux projets d’attentats contre le journaliste, et d’Istanbul, où le dossier principal est traité, a également été rejetée par le tribunal. Deux décisions très décevantes, surtout après l’arrêt rendu par la Cour européenne des droits de l’homme  du 14 septembre 2010.

Enfin, l’Institut de recherche scientifique Tübitak n’a toujours pas répondu à la demande formulée, le 10 mai dernier, par la famille Dink. Elle concerne l’analyse des enregistrements vidéo de la banque Akbank (à proximité immédiate du journal Agos, devant lequel H. Dink a été abattu) au moment de l’assassinat. Les parties civiles cherchent à comprendre comment les images ont pu en être effacé et s’il est possible de les restaurer.

Les  retards, obstacles et contretemps continuent d’émailler un processus judiciaire qui ne semble pas être porté par une volonté réelle de faire la lumière et donne le sentiment de juger à minima et regret une affaire d’envergure nationale. On se serait pourtant attendu à ce que la Turquie tire les enseignements de sa récente condamnation par la Cour européenne des droits de l’homme. Ce sont  ces agissements mêmes qui ont contribué à la dégringolade du pays à la 138e place du classement mondial de la liberté de la presse.

Durant la quinzième audience, le tribunal a également demandé à entendre dix autres personnes comme témoins, dont Ergün Cagatay. L’un des principaux accusés du dossier Dink, Yasin Hayal, aurait désigné dans le passé ce dernier témoin comme ayant projeté d'agresser le prix Nobel de littérature Orhan Pamuk.
Le parquet d’Istanbul, quant à lui, doit évaluer si la déposition d’Erhan Özen peut être versée au dossier. Cet ancien collaborateur des services de renseignement de la gendarmerie (Jitem) de 1997 à 2005 avait indiqué que les assassinats de Hrant Dink (19 janvier 2007), du prêtre Andrea Santoro (5 février 2006) et de trois missionnaires à Malatya (18 avril 2007) faisaient partie des actions envisagées par le Jitem à cette époque.

Le 14 septembre dernier, la CEDH avait condamné la Turquie à verser 133 595 euros de dommages intérêts (y compris les frais et dépens) pour avoir manqué de protéger la vie de Hrant Dink, directeur de la publication de l’hebdomadaire Agos. La CEDH avait conclu à l’unanimité à la violation de l’article 2 (droit à la vie), 10 (droit à la liberté d’expression) et 13 (droit à un recours effectif).

La prochaine audience a été fixée au 2 février 2011.
http://fr.rsf.org/turquie-de-nouvelles-decisions-decevantes-26-10-2010,38664.html

Le président allemand aux Turcs: respecter les droits des chrétiens

Le président allemand Christian Wulff a demandé mardi aux Turcs de respecter les droits des minorités chrétiennes de leur pays, au deuxième jour d'une visite officielle à Ankara.

Il a aussi adressé un message de conciliation à ses hôtes, alors que le débat bat son plein en Allemagne sur la question de l'intégration des immigrés musulmans, turcs pour la majorité d'entre eux.

M. Wulff, le premier président allemand à se rendre en Turquie depuis dix ans, a affirmé que les musulmans jouissaient de la liberté religieuse dans son pays et a demandé aux pays musulmans de faire de même.

"Nous souhaitons que les chrétiens aient, dans les pays musulmans, les mêmes droits de vivre leur foi au grand jour, de former leur clergé et de construire des églises", a-t-il déclaré dans un discours devant le parlement turc.

"La liberté religieuse fait partie de notre conception de l'Europe comme communauté des valeurs", a-t-il ajouté à l'adresse de la Turquie qui est candidate à l'Union européenne.

Les minorités religieuses de Turquie, pays presque exclusivement musulman, notamment les Arméniens et les orthodoxes grecs se plaignent de restrictions concernant l'éducation religieuse et leurs droits de propriété.

Un missionnaire allemand a été assassiné en 2007 en Turquie et le chef de l'Eglise catholique turque, Mgr Luigi Padovese, a lui aussi été tué en juin à Iskenderun (sud-est) dans des circonstances obscures.

Lors d'une conférence de presse avec son homologue turc Abdullah Gül, M. Wulff a aussi rappelé les liens entre les deux peuples.

"Nous sommes de vieux amis (...) Les choses qui nous relient sont plus nombreuses que celles qui nous séparent", a-t-il affirmé.

La visite de M. Wulff intervient après des déclarations très commentées de la chancelière Angela Merkel qui a enterré le modèle d'une Allemagne multiculturelle et insisté sur la nécessité pour les immigrants d'adopter la culture et les valeurs allemandes.

L'Allemagne compte environ quatre millions de musulmans, sur 82 millions d'habitants. Les Turcs en forment la plus grande communauté avec 2,5 millions de personnes. Et si les plus jeunes sont intégrés, nombre d'immigrés turcs n'ont jamais appris l'allemand et vivent repliés sur leur communauté.

M. Gül a pour sa part encouragé mardi ses compatriotes en Allemagne à apprendre la langue de Goethe, mais a aussi estimé que, "au lieu d'utiliser le problème de l'intégration à des fins politiques, tout le monde doit aider à trouver une solution".

Le débat fait rage en Allemagne depuis la publication cet été par un haut fonctionnaire de la banque centrale, Thilo Sarrazin, d'un pamphlet affirmant que le pays "s'abrutit" sous le poids des immigrés musulmans.

"L'approche multikulti", disant "nous vivons côte à côte et nous nous en réjouissons", "a échoué, totalement échoué", a affirmé Mme Merkel ce week-end.

"Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes. Celui qui n'accepte pas cela n'a pas sa place ici", a-t-elle ajouté.

Mme Merkel est opposée à une adhésion de la Turquie à l'Union européenne, redoutant l'arrivée dans le club européen d'un pays musulman de 73 millions d'habitants. (AFP, 19 oct 2010)

Turkish government mocked inquiries into Dink's death

Though the government has accepted responsibility for failing to prevent the assassination of journalist Hrant Dink, it is continuing to stonewall – and even mock – inquiries into the murder investigation, a group of Dink’s supporters has claimed.

Questions addressed to various governmental bodies received responses that ignored many topics, daily Taraf columnist Ümit Kıvanç said Tuesday at Istanbul’s Galatasaray Square, reading a press statement on behalf of the group Friends of Hrant Dink.

One form response to a question about the National Intelligence Organization, or MİT, even referred to the governmental agency as “an autonomous firm,” Kıvanç said.

The Friends of Hrant Dink announced in a Sept. 1 press conference that they were addressing questions on Dink’s murder to the offices of the president and the prime minister, as well as the ministries of Justice, Foreign Affairs and Interior Affairs within the scope of their legal right to obtain information.

Dink, a Turkish journalist of Armenian origin, was assassinated in Istanbul on Jan. 19, 2007.

According to Kıvanç, the government’s controversial defense on the matter at the European Court of Human Rights – in which it drew parallels between neo-Nazism and Dink’s perspectives – was “embraced” by the Justice, Foreign and Interior ministries.

The government’s answers to questions about the murder case were akin to admitting it is “not a government to be taken seriously yet,” the group’s statement said. “Right now we are investigating if our former president and top gendarmerie commander were murdered by our own official servants,” the statement continued, referring to the reopened cases on the deaths in 1993 of former President Turgut Özal and Gen. Eşref Bitlis. “We will look into your demand approximately 17 years later, if it is God’s will.”

One of the questions directed to the government concerned President Abdullah Gül’s statement Aug. 16 that Dink “lost his life because the necessary precautions were not taken.” Asked how the president knew such a thing, Kıvanç said, the state responded: “Our president has voiced concerns shared by the public, thus the [European court] decision proved these concerns were not misplaced.”

The European court found the Turkish state guilty in early December of failing to protect Dink’s rights to life, to freedom of expression and to due legal process.

Kıvanç said Gül was also asked whether he plans to activate the Presidency’s State Audit Board, or DDK, on the issue; the answer explained that judicial matters are outside the board’s scope of authority. “The Hrant Dink murder is a judicial matter,” Kıvanç said. “It is good they informed us of that; we had not noticed.”

In a similarly sarcastic vein, the group said it also demanded, unsuccessfully, to learn whether the Interior Ministry had launched an investigation into its own investigators, saying it was “obvious” they must have framed the police officers who a court declared innocent of the inspectors’ claims of neglect.

The Justice Ministry was asked why prosecutors did not take action against a nationalist group led by Ergenekon  Levent Temiz that launched a protest in 2004 in front of weekly Agos, the newspaper for which Dink served as chief editor. The group publicly threatened Dink with the statement: “From now on, you are the target of our hatred.”

The ministry replied that, “Investigations into judges and prosecutors are secret.”

Finally, Kıvanç said, the group asked the Prime Ministry why MİT had no intelligence on the matter prior to the murder. “There is no act to be taken by the Prime Ministry since the institution you have stated in your application has autonomous status,” the answer read. “You need to direct your demand to the relevant firm personally.” (Hürriyet Daily News, October 12, 2010)

Les protestants de Turquie dénoncent des discriminations par l'Etat turc

La communauté protestante de Turquie, qui revendique entre 3.000 et 3.500 fidèles, a rendu public mercredi un rapport dans lequel elle reproche à l'Etat turc d'avoir une attitude discriminatoire à son égard et de rester inactif face aux incitations à la haine anti-chrétienne.

"La communauté protestante a été étiquetée depuis une vingtaine d'années comme missionnaire", une activité perçue par l'opinion publique comme une "grave menace pour la nation", affirme le document publié par l'Association des églises protestantes, qui dit représenter 85% des 100 paroisses de Turquie.

"Il n'est pas rare que les médias en Turquie décrivent les protestants comme illégitimes et les transforment en des objets de haine (...) Ce n'est pas un hasard si les attaques physiques contre les protestants suivent presque toujours ces articles négatifs", écrivent les auteurs.

Pourtant, "presqu'aucune de ces diffusions incendiaires visant les protestants n'a abouti à des poursuites et à la condamnation des responsables", déplorent-ils, constatant que la stigmatisation de l'activité missionnaire est également véhiculée par les manuels scolaires.

Le rapport évoque par ailleurs les problèmes posés par l'enseignement de la religion, centré sur l'islam, à l'école.

"Pour obtenir une exemption pour leurs enfants, les familles sont forcées de rendre publique leur religion. Les enfants sont mis à l'écart et (...) peuvent être confrontés à l'exclusion, la dérision et les insultes de la part de leurs camarades, voire de certains enseignants", souligne-t-il.

Autres griefs évoqués: l'attitude hostile de certains fonctionnaires, qui rend difficile l'utilisation de locaux à des fins cultuelles, les restrictions d'accès aux emplois publics ou encore l'impossibilité de former des pasteurs.

La communauté protestante de Turquie est composée en grande majorité de musulmans convertis au christianisme.

En 2007, trois protestants --deux convertis turcs et un Allemand-- ont été égorgés à Malatya (est). Un prêtre catholique avait été assassiné l'année précédente à Trabzon (nord-est).

"Les problèmes de sécurité ont diminué significativement à la suite de mesures de sécurité" prises après ces meurtres, indique le rapport. (AFP, 6 oct 2010)

Une historique cathédrale arménienne profanée par les Loups Gris

Plusieurs centaines de nationalistes turcs ont organisé vendredi une prière musulmane dans une ancienne cathédrale arménienne de l'est de la Turquie, une initiative qui risque de tendre davantage les relations entre Ankara et Erevan, ont rapporté les chaînes de télévision.
Les autorités régionales et le gouvernement d'Ankara ont donné leur feu-vert à l'organisation de cette prière.

La prière collective, encadrée par des policiers, a été organisée par le Parti de l'action nationaliste (MHP) dans la cathédrale Sainte Vierge d'Ani, la capitale en ruine d'un royaume médiéval arménien situé près de Kars, non loin de la frontière avec l'Arménie.

Le chef de ce parti, le troisième en nombre au Parlement turc, Devlet Bahçeli, a assisté au service religieux dans ce bâtiment datant du début du XIe siècle, très endommagé par le temps.

Un énorme drapeau turc flottait sur l'édifice.

Il s'agissait effectivement de la profanation d'un lieu historique du peuple arménien.

Jean Eckian d'Armenews écrit: "
C’est dans un désordre total, sous les cris de "Allah Akbar" et les signes des "Loups gris", qu’un long cortège s’est dirigé, aujourd’hui, vers la cathédrale historique du peuple arménien, avec à sa tête le président du parti d’opposition en Turquie du "Mouvement Nationaliste" Devlet Bahceli. La mise en scène théâtrale fait penser plus à une injure envers les Arméniens et un satisfecit de la "chose accomplie", plutôt qu’à un recueillement pacifique. Il est vrai que cette mascarade n’avait pour seul objet de protester contre la lithurgie Divine du 19 septembre à l’église Sainte-Croix d’Aghtamar à Van. Hier, les autorités turques ont officiellement autorisé Bahceli et les membres de son parti à "prier" dans les ruines d’Ani. Sur la gauche et à la droite de l’entrée de la cathédrale, sont inscrits en caractères arabes, les mots Mahomet et Allah . Plusieurs chaînes de télévision ont couvert l’événement, dont celles de l’Azerbaïdjan. Une honte qui n’aurait jamais dû être autorisée."

La Cathédrale Ani de la Sainte Vierge est l’œuvre de l’architecte arménien Trdat. Sa construction a commencé en 989 après JC, par ordre du roi arménien Smbat II (977-89), et a été achevé en 1001 quand les Turcs Seldjoukides envahirent Ani. Convertie en mosquée, et par la suite rebaptisé Fethiye Camii (Mosquée de la Conquête). En 1124, elle a été restituée à leurs propriétaires chrétiens. Cependant, en 1319, un tremblement de terre a provoqué l’effondrement de son dôme, qui pourrait avoir causé la fin de son utilisation formelle. (AFP-Armenews, 1 oct 2010)

L'église d'Arménie condamne la prière de nationalistes turcs dans une ex-cathédrale

L'Eglise apostolique d'Arménie a condamné samedi la tenue d'une prière musulmane de centaines de nationalistes turcs organisée dans une ancienne cathédrale arménienne dans l'est de la Turquie.

"Nous avons appris avec indignation qu'avec la permission des autorités turques, des membres du Parti de l'action nationaliste avaient organisé une prière musulmane à l'église arménienne d'Ani," indique un communiqué du patriarcat d'Etchmiadzin, siège de l'église apostolique arménienne.

"Cette initiative est une provocation politique qui n'a rien à avoir avec les sentiments religieux ou la liberté de culte", poursuit l'Eglise d'Arménie qui "condmane de telles actions".  (AFP, 2 oct 2010)

Le communiqué du CCAF: Provocation des nationalistes turcs

Le Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France (CCAF) exprime son indignation à la suite de la provocation antiarménienne qui a eu lieu dans la cathédrale sainte vierge du site hautement symbolique d'Ani ( ancienne capitale médiévale de l'Arménie dont la France avait demandé l'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO). En donnant l'autorisation au MHP, parti d'extrême droite branche légale des «Loups gris», de tenir une "prière" musulmane dans ce haut lieu de l'histoire de l'Arménie et du christianisme, les autorités turques se sont une nouvelle fois prêté à une instrumentalisation explosive des sentiments religieux à des fins nationalistes Le chef du MHP, Devlet Bahceli, a en effet justifié cette "prière" en forme de manifestation avec force drapeaux et emblèmes de la domination turque, comme un "acte de protestation" contre la messe qui avait été célébrée le 19 septembre en l’église Sainte Croix d’Aghtamar! , après 95 ans d'interdit.

Le CCAF dénonce cette nouvelle provocation qui s'inscrit dans la droite ligne de la politique d'anéantissement poursuivit depuis plus d'un siècle par les autorités turques contre le monde arménien et qui a atteint son point d'orgue avec le génocide de 1915, à l'encontre duquel elles poursuivent leurs menées négationnistes.

Nous appelons les autorités françaises ainsi que tous les défenseurs de droits de l'homme et de la démocratie en Turquie à condamner cette agression ouverte et cette profanation à l'encontre d'un des édifices les plus sacrés et les plus prestigieux de l'histoire du peuple arménien.

Une agression qui appelle une relance de la mobilisation et des initiatives politiques contre le fléau de l'ultranationalisme et du négationnisme, expression de l'arménophobie structurelle des pouvoirs turcs successifs, depuis au moins 1915. (www.ccaf.info, 2 oct 2010)

Provocation: La prière des nationalistes turcs dans une cathédrale arménienne

Dans un mouvement qui pourrait davantage tendre ses relations avec l’Arménie, le gouvernement turc a permis jeudi à un parti ultranationaliste de tenir un service religieux musulman dans une église arménienne médiévale.

Le parti du Mouvement Nationaliste (MHP) a annoncé plus tôt cette semaine son intention de réunir des partisans vendredi pour une prière collective dans la Cathédrale Sainte Vierge dans Ani, la capitale en ruine d’un royaume médiéval arménien situé près de Kars en Turquie. Le parti a demandé aux autorités régionales et au gouvernement d’Ankara leurs permissions.

La chaîne de télévision CNN-Turc a annoncé que le ministère turc de la Culture et du Tourisme a donné son feu vert pour le service religieux qui devrait être suivi par le chef du MHP Devlet Bahceli.

Oktay Aktas, qui est à la tête de la branche du parti à Kars, a confirmé jeudi l’information. “ Nous attendons maintenant M. Bahceli ”a-t-il dit cité par l’agence de presse Anatolie.

Oktay Aktas a déclaré que la permission a été accordée au MHP après une réunion spéciale tenue par le vice-gouverneur de Kars, Muhammed Lutfi Kotan et d’autres fonctionnaires locaux. Selon Anatolie, Kotan a aussi discuté de la question avec le leader musulman sunnite de la région. Aucune indication n’a pourtant filtrée pour savoir si le bureau local du Mufti autorisera ou enverra le moindre ecclésiastique à la prière.

Citant des médias turcs, l’agence de presse russe Regnum a dit que le MHP espère que la prière de vendredi attirera des milliers de turcs. Il a dit que les activistes nationalistes de l’Azerbaïdjan projettent aussi de suivre l’événement.

Selon Regnum, un parlementaire turc représentant le parti AKP, Mahmud Esad Guven, a dénoncé la prière comme étant un "illégal show politique" en lien avec la messe d’Aghtamar.

Le 16 août 1064, le chef seldjoukide Alparslan a conquis Ani, il a fait tomber la croix de la cathédrale et dit une prière du vendredi. Aktash a dit qu’ils feront de même après 946 ans. "Tout est prêt pour la prière," a dit le nationaliste turc.

Selon un communiqué précédent, le président du mouvement nationaliste Devlet Bahceli a décidé de commencer la campagne des élections au parlement par une prière dans la Cathédrale d’Ani le 1é octobre. Ce membre du parlement a pris une telle décision en réaction à la messe de Sourp Khatch (Sainte Croix).

La Cathédrale d’Ani est une perle originale de l’architecture du Caucase. Ani a été la capitale d’un royaume arménien au Moyen-âge qui s’étendait en majeure partie sur l’Arménie et l’est de la Turquie d’aujourd’hui.

La Cathédrale a été fondée sur l’ordre du roi Sembat II et a été achevée sous le patronage de l’épouse du roi Gaguik I, la reine Katranide. La Cathédrale était dédiée à la Vierge Marie Bénie. Elle a été construite par le talentueux architecte Tiridate, dont on a dit des monuments du 10ème siècle qu’ils préfiguraient le style gothique qui vint en Europe plusieurs siècles plus tard.
(Stéphane/armenews, 1er octobre 2010)


Politique intérieure/Interior Politics

New judicial vote rekindles same independence debate in Turkey

With many questions emerging after the weekend election of members for the Supreme Board of Judges and Prosecutors, or HSYK, legal experts have raised concerns regarding the new structure of the body.

“The election of three officials from the Justice Ministry to the new board raises concerns [over judicial independence],” former Justice Minister Hikmet Sami Türk told the Hürriyet Daily News & Economic Review.

“The board already includes the justice minister and his undersecretary. And the minister’s authority was already increased in the new HSYK, an institutional symbol for judicial independence. The election of three ministerial officials to the board is thus likely to further increase and maintain the minister’s influence over the board,” he said.

In Sunday’s election 10 of HSYK’s 22 members were elected from a pool of judicial and administrative representatives, a new process ratified by the positive outcome of the Sept. 12 referendum.

The civil servants listed by the ministry, including Justice Ministry Deputy Undersecretary İbrahim Okur, Justice Ministry Personnel Department Director Birol Erdem and Justice Academy Training Center Director Ahmet Kaya, were elected as new HSYK members.

For Türk, the four members still to be appointed by the president are crucial in light of the weekend elections.

“There is no legal barrier for administrative judicial personnel from the ministry to be elected to the board. But it can be discussed in an ethical sense,” Türk said. “It is even more a matter of concern if voters, who are supposed to be independent, voted under pressure from the ministry.”

Criticizing the election process, Orhangazi Ertekin, co-chairman of the Democratic Judiciary Association, which campaigned in favor of the ruling party’s proposed constitutional amendments, said the elections were a process in which voters had no right to elect representatives. The government has achieved democracy in form, but not in function, he said.

Yücel Sayman of Istanbul Commerce University’s Law Faculty said it was not “true” for civil servants from the ministry to become nominees. “It is a very grave development if there is a list supported by the ministry,” he said.

Sabih Kanadoğlu, the honorary chief prosecutor of the Supreme Court of Appeals, said the election process was not carried out honestly because the ministry had prepared a list prior to the meeting and imposed it on voters.

Ministry campaigns

According to claims, preparations for the election, which resulted in the selection of 16 members supported by the Justice Ministry, started even before the referendum. Statistics reveal the ministry’s nominees received 63 percent of the votes.

Rumors circulated prior to the election that the ministry had a list of its preferred candidates. This was confirmed when all alleged names supported by the ministry were voted into the HSYK.

The judiciary is now debating how the ministry managed to influence judges and prosecutors nationwide. Rumors indicate that some ministry-supported candidates traveled the country and held meetings, while mass e-mails were also circulated to keep voters informed of the identity of candidates supported by the ministry.

The election results are rumored to have also been influenced by the hiring of over 4,000 judges and prosecutors since 2002, when the Justice and Democracy Party, or AKP, came into power.

Meanwhile, daily Radikal claimed Tuesday the HSYK’s newly elected Justice Ministry members would become the heads of HSYK’s three departments following an anticipated restructuring of the organization.

Daily Radikal last week published the initials, claiming the three ministerial officials would be elected.

Following such accurate predictions, Radikal claimed Tuesday that Okur is likely to become head of the department charged with appointments and Erdem will likely become head of the department handling disciplinary issues and the approval of judges and prosecutors entering the profession. Kaya is predicted to take the top position in the department responsible for supervision and investigation issues.
(Hürriyet Daily News, October 19, 2010)

L'ancien Premier ministre islamiste turc Erbakan de retour en politique

Le premier chef de gouvernement islamiste de l'histoire de la Turquie, Necmettin Erbakan, a fait son retour en politique à l'âge de 83 ans en prenant la tête dimanche d'un petit parti islamiste, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

M. Erbakan était le seul candidat pour l'élection à la présidence du Parti du bonheur (Saadet), une formation fondée en 2001 sur les cendres du Parti de la vertu (Fazilet), dissout par décision de justice pour cause d'atteinte à la laïcité. Il a obtenu les voix de 684 délégués du parti sur 687 exprimées.

Le Saadet a recueilli 2,34% des voix lors des dernières élections législatives, en 2007, et 5,16% des scrutins lors des municipales de 2009.

Leader historique du mouvement islamiste en Turquie, Necmettin Erbakan est devenu Premier ministre dans un gouvernement de coalition en 1996, avant d'être contraint un an plus tard à la démission sous la pression de l'armée, gardienne des valeurs laïques du pays.

En janvier 1998, la Cour constitutionnelle avait interdit sa formation, le Parti de la Prospérité (Refah), au motif qu'elle portait atteinte à la laïcité, et l'avait déchu de ses droits civiques.

M. Erbakan avait été condamné à deux ans et quatre mois de prison en 2002 --une sanction commuée en assignation à résidence-- pour falsification de documents dans le cadre d'un procès concernant des détournements de fonds au sein du Refah.

M. Erbakan a été le mentor de l'actuel Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui rejette aujourd'hui son passé islamiste et affirme défendre la "democratie conservatrice" avec son Parti de la justice et du développement (AKP), lui aussi créé après la dissolution du Fazilet. (AFP, 17 oct 2010)


Démission de haut magistrats en réaction à une réforme

Le président et six membres du Conseil supérieur de la magistrature turque (HSYK), chargé de nommer les juges et procureurs de haut rang, ont annoncé leur démission pour protester contre la vaste réforme judiciaire voulue par le gouvernement islamo-conservateur, ont rapporté mardi les médias.

Ces magistrats s'étaient opposés à des amendements constitutionnels adoptés par référendum par les électeurs turcs le 12 septembre.

Les Turcs ont adopté par 58% des voix le train de réformes présenté par le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste, au pouvoir) visant à modifier le fonctionnement des hautes juridictions.

L'une des dispositions les plus contestées concerne les changements, au profit du pouvoir, dans la composition de la Cour constitutionnelle et du HSYK, deux institutions qui étaient en conflit avec le parti gouvernemental.

Avec la réforme, le nombre des membres du HSYK passera de 7 à 21 et il y aura 10 membres suppléants, une manière pour le parti au pouvoir, selon les membre démissionnaires, de contrôler à sa guise l'appareil judiciaire. (AFP, 12 oct 2010)

Les législatives seront organisées le 5 juin 2011

Les prochaines élections législatives seront organisées début juin 2011, a déclaré lundi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, dont le Parti de la justice et du développement vise un troisième mandat consécutif.

"Notre parti vise à organiser les élections la première semaine de juin", a-t-il dit devant la presse avant de se rendre en visite Bulgarie.

Les élections étaient initialement prévues en juillet 2011 mais M. Erdogan a indiqué préférer les avancer de plusieurs semaines, avant la fin de l'année scolaire et donc avant les grandes vacances de juillet.

"Nous voulons organiser ces élections avant que les écoles ne ferment", a-t-il souligné.

Les scrutins se tiennent toujours le dimanche et selon le calendrier proposé par le Premier ministre, le prochain visant a renouveler le parlement monocaméral, largement contrôlé actuellement par l'AKP, devrait intervenir le 5 juin 2011.

L'AKP est sorti victorieux d'une consultation référendaire le 12 septembre sur une série d'amendements à la Constitution, censés démocratiser le pays.

Au pouvoir depuis 2002, l'AKP avait remporté haut la main le précédent scrutin, en 2007, avec quelque 47% des voix.

M. Erdogan, 56 ans, est un ancien islamiste qui renie son passé, préférant qualifier son parti de "démocrate-conservateur". Mais les milieux laïques le soupçonnent de vouloir islamiser la Turquie en catimini. (AFP, 4 oct 2010)

Avec la rentrée parlementaire, l’agenda politique se précise et se complique…

Ce début de mois d’octobre 2010, qui voit la vie politique turque marquer une certaine pause, après les semaines agitées ayant précédé le référendum du 12 septembre dernier, est aussi l’occasion de se préparer à de nouvelles échéances.

Le 1er octobre a été marqué par l’ouverture de la session parlementaire et le discours prononcé à cette occasion par le président de la République, Abdullah Gül. Ce dernier a tenu des propos en demi-teinte, plaidant certes pour la démocratie et le pluralisme, mais renvoyant dos-à-dos la plupart des acteurs politiques turcs auxquels il a reproché leur ton trop rigide et leur incapacité à se parler posément. Pour surmonter ce problème récurrent, le chef de l’Etat a appelé à une élaboration consensuelle de la prochaine constitution, en demandant à ce que toutes les sensibilités de la société turque puissent participer à l’entreprise ; une requête qui a été perçue aussi comme une critique implicite du maintien de la barre des 10% exigée pour avoir une représentation parlementaire. En effet, si cette règle continue de prévaloir, lors des prochaines élections, le parlement, qui élaborera le nouveau texte fondamental, risque de n’être pas assez représentatif. De toute façon, la majorité et l’opposition ne sont pas d’accord sur l’agenda de cette prochaine élaboration constitutionnelle, car alors même qu’il semble acquis, pour le gouvernement, que celle-ci ne doit pas intervenir avant les prochaines élections, le CHP souhaite désormais que l’on entame ce processus de réforme au plus haut niveau sans plus attendre.

Pour sa part, avant de partir en visite officielle en Bulgarie, le 4 octobre, Recep Tayyip Erdoğan, a enfin mis un terme aux incertitudes qui entouraient encore la date des élections législatives de 2011. Elles seront avancées au début du mois de juin, alors même qu’elles devaient avoir lieu au cours de la deuxième quinzaine de juillet, c’est-à-dire pendant la période des congés d’été. Pour le reste, de Sofia, cette fois, le premier ministre a rappelé le même jour que l’objectif de son pays restait bien une adhésion pleine et entière à l’Union Européenne. Un rappel qui fait écho à ceux qu’ont émis plusieurs responsables turcs au moment où l’on célébrait en creux le 5ème anniversaire de l’ouverture des négociations d’adhésion à l’UE (cf. notre édition du 4 octobre 2010). Le 1er octobre, dans son discours d’inauguration de la session parlementaire, le président Gül n’avait pas manqué de répéter que les nouvelles orientations de la diplomatie turque ne remettaient pas en cause un objectif européen décrit comme une stratégie «transgénérationnelle», et deux jours plus tard, Egemen Bağış, le ministre, négociateur en chef avec l’UE, avait réaffirmé le projet européen de son pays, dans une déclaration écrite (cf. notre édition du 3 octobre 2010).

Le week-end qui vient de s’écouler a été aussi contrasté en ce qui concerne les questions identitaires. Alors que la prolongation de la trêve du PKK venait d’être confirmée, 25 responsables du parti kurde BDP ont été arrêtés… Suite au référendum du 12 septembre dernier, plusieurs initiatives avaient laissé espérer une reprise rapide des efforts faits pour parvenir à un règlement politique de la question kurde (cf. notre édition du 29 septembre 2010). Cette nouvelle vague d’arrestations amène donc à nuancer l’optimisme ambiant des derniers jours. Par ailleurs, la tenue, vendredi dernier, d’une prière musulmane, dans la cathédrale du site historique arménien d’Ani (extrême-Est de la Turquie), initiative présentée par les nationalistes du MHP qui l’ont organisée, comme une réponse à la tenue d’une messe dans l’église d’Akhtamar sur le lac de Van, le 19 septembre dernier (cf. notre édition du 20 septembre 2010), risque d’affaiblir la portée des gestes symboliques effectués récemment en direction des minorités chrétiennes (outre la messe d’Akhtamar, celle notamment de Sümela le jour de l’Assomption, cf. notre édition du 16 août 2010).

Un autre conflit couve actuellement sous la cendre, celui du port du foulard dans les universités. Maintenue officiellement par une décision de la Cour constitutionnelle, qui en juin 2008, avait annulé une révision qui tentait de la lever, l’interdiction du foulard a néanmoins été écornée le 3 octobre 2010 par un communiqué du YÖK (Conseil supérieur de l’enseignement supérieur) demandant aux personnels de sécurité des universités de ne plus expulser les étudiantes se présentant la tête couverte sur les campus. Face à l’émoi provoqué par cette requête, Recep Tayyip Erdoğan a demandé, le lendemain, à toutes les forces politiques turques d’œuvrer pour que le problème soit résolu de façon consensuelle. Mais le CHP, en dépit de déclarations soulignant aussi sa volonté de résoudre pacifiquement le conflit, est loin d’être sur la même longueur d’onde que le gouvernement. Alors même que le premier ministre évoque l’intervention d’un médiateur qui serait désigné au sein de la direction des affaires religieuses pour traiter de la question, le leader de l’opposition, quant à lui, se déclare attaché aux décisions de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui ont reconnu le droit de la Turquie d’interdire le voile dans les universités. Recep Tayyip Erdoğan s’en est pris aussi au souhait du leader kémaliste, Kemal Kılıçdaroğlu, de voir les femmes turques voilées adopter un couvre-chef moins strict que le turban en faisant allusion à celui choisi dans d’autres pays musulmans. «Il n'est pas nécessaire de chercher des modèles en Iran ou au Pakistan, et il n’y a pas besoin, ni d’exploitations, ni de designers en la matière", a déclaré le premier ministre avant de s’interroger : «Va-t-on demander à celles qui ne portent pas le foulard pourquoi elles portent des pantalons stretch ou des pantalons baggy, ou des robe-tablier !» Décidemment les questions d’habillement restent une valeur sûre du débat politique en Turquie. (JM, OVIPOT, 4 Octobre 2010)


Forces armées/Armed Forces

The Army Boycotted the President's Reception

Turkey's military shunned the President's Republic Day reception on Friday night, attended for the first time by his headscarf-wearing wife, in a snub to the country's pious rulers.

In the past President Abdullah Gul had given two separate parties, pandering to secularist sensitivities by conducting the higher-profile evening affair without his spouse, but this year he held just one event, which she co-hosted.

The military held a separate party, Turkish media reported, demonstrating the lingering divide between the secularist old guard and the rising class of conservative Muslims, epitomised by Gul and Prime Minister Tayyip Erdogan.

"The military should have come here. The place for a reception tonight is the presidential palace," broadcaster CNN Turk quoted Erdogan, who added he opposed the idea of a reception elsewhere.

The leader of the main opposition group, battered by a series of defeats in the voting booth, did not attend the presidential reception although lawmakers of his Republican People's Party, a champion of the old secular order, were free to do so.

"I am going to celebrate it among the people," party leader Kemal Kilicdaroglu said on Kanal D television on Thursday. "We are being unfair to the first lady. It is wrong to suggest that we are not going there because she wears a headscarf. Her choice of dress is her concern, not ours.

Republic Day commemorates the founding of a secularist, modern Turkey on the ruins the Ottoman Empire by Mustafa Kemal Ataturk in 1923. It is traditionally a day in which the presence of Ataturk, Turkey's revered first President, looms large.

Gul and his wife Hayrunnisa, Turkey's first first lady to cover her head, moved into Ankara's presidential palace in 2007 to the chagrin of the secularists, who had tried to block his appointment.

Some secularists consider Hayrunnisa's headscarf as an affront to the emancipation of women Ataturk struggled to achieve, as well as to Turkey's official secularist ethos.

Gul's decision to give just one reception this year comes at a time of increased confidence for observant Muslims that they can challenge old secularist norms, such as a ban on headscarves in universities, with the tide of public support behind them.

The military's absence from Gul's reception by contrast has been viewed as a sign of resentment by those unable to accept change and waning power.

Turkey's army -- which has a long history of intervening in politics and has ousted four elected governments -- has long seen itself as a bulwark against any move towards Islamisation.

This year has seen unprecedented military arrests however amid allegations of plots and planned coups by former and serving officers, as the government flexes its muscles.

"There will be only one (presidential) reception this year, and by skipping this reception high ranking military officials will be in symbolic revolt against the presidency," columnist Cengiz Candar wrote in newspaper Radikal.

"This is inappropriate. At any another time, maybe even last year, this would have led to political tension. But this year, it's not the case, they are being made fun of."
(Reuters, Oct 30, 2010)

Turkish army carried out 80 military operations during ceasefire

At least twenty-nine Kurdish guerrillas were killed and 900 Kurdish activists arrested in Turkey since Kurdistan Worker Party’s ceasefire declaration on 13 August.

According to ANF’s statistics Turkish army conducted at least 80 military operations against Kurdish guerrillas since 13 August. Twenty-nine Kurdish guerrillas were killed in result of the operation.

Turkish army also launched 125 artillery attacks against guerrilla positions in South Kurdistan. Turkish helicopters bombarded guerrilla positions for four times.

Nine Kurdish civilians were killed in a bomb attack in Hakkari in September and a Kurd was seriously wounded during cross border bombing to Haftanin.

Eighty-six forest fires broke out during this period.

Turkish police also detained at least 886 Kurdish activists since August. This statistic is only of what ANF reported in this time period. The real toll is thought to be much more higher.

The demands of Kurdish organizations were continuously denied by the Turkish state. Turkish prime minister Recep Tayyip Erdogan ruled out any constitutional amendments that will allow education in mother language.

At least 1500 Kurdish politicians who were detained after municipal elections in 2009 remained in prison despite growing pressure from the Kurdish organizations. 

PKK declared an unilateral ceasefire on 13 August. The ceasefire will expire on 31 October. (ANF, Oct 29, 2010)

Deux soldats et quatre rebelles kurdes tués à Dersim

Trois rebelles kurdes ont été tués jeudi par l'armée dans l'est de la Turquie au cours d'une opération qui faisait suite à un accrochage survenu la veille, a-t-on appris de sources locales de sécurité.

L'opération près de la ville d'Ovacik, dans la province de Dersim, a été lancée après la mort mercredi de deux soldats turcs et d'un militant du PKK dans un affrontement, selon la même source.

Ces heurts interviennent alors que le PKK applique depuis août une trêve unilatérale, reconduite début octobre pour un mois, affirmant vouloir établir la "confiance" en vue d'un règlement du conflit kurde en Turquie, qui dure depuis 1984.

Le Parlement turc a cependant prolongé mardi d'un an le mandat permettant au gouvernement d'ordonner des frappes militaires contre les camps du PKK situés au Kurdistan irakien.

L'armée turque, sur la base de renseignements fournis par les Etats-Unis, a mené depuis décembre 2007 des raids aériens et des opérations terrestres contre les rebelles kurdes. (AFP, 14 oct 2010)

Conscientious Objector Süver Remains in Prison

The Izmir Şirinyer Military Court rejected the request for the release of Kurdish conscientious objector İnan Süver. "I am a conscientious objector and I do not want to do even one single day of military service" Süver said. He has been in detention for a month now.

Based on information from the lawyers, the Initiative against War announced that Süver was brought to the military hospital by a decision of the military court.

A probe had been launched regarding Süver under allegations of "desertion". Thereupon, an arrest warrant was issued in his name and he was taken into custody at his home in Bayrampaşa (Istanbul) on 5 August. However, it was said that three judicial decisions had previously been taken against Süver for the same reason. The decisions resulted in a 35-month prison sentence in total.

The court decided to keep Süver in detention in the hearing on Monday (11 October). The case was postponed to 15 November.

Lawyer Erkan: Application to ECHR


Süver was initially taken to the Kasımpaşa (Istanbul) Prison after he had been arrested by the military prosecutor. On 24 August, he was transferred to the Izmir Şirinyer Military Prison and was finally taken to Buca Prison on 8 September.

Davut Erkan, Süver's lawyer in Istanbul, told bianet that he prepares an application to the European Court of Human Rights (ECHR) together with Süver's lawyers in Izmir to end the injustice which is going on for ten years already. Erkan said that they are going to present the ECHR decision related to Osman Murat Ülke as a precedent. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 12 October 2010)

Le parlement turc prolonge le mandat pour des frappes au Kurdistan irakien

Le parlement turc a prolongé mardi le mandat permettant au gouvernement d'ordonner des frappes militaires contre les rebelles kurdes basés au Kurdistan irakien, a annoncé l'agence de presse Anatolie.

La décision a été prise lors d'une session à huis-clos au cours de laquelle le gouvernement a informé de ses efforts pour parvenir à régler le conflit avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui dure depuis 26 ans.

Selon la loi, les minutes des sessions à huis clos sont conservées dans des archives secrètes pendant dix ans et les médias ont l'interdiction de rendre compte des discussions.

Lors de la session de mardi, 428 parlementaires, sur un total de 550, ont voté en faveur de l'extension du mandat, tandis que 18 ont voté contre et un s'est abstenu, selon Anatolie.

L'actuel mandat d'un an expire le 17 octobre. Le parlement l'a déjà prolongé à deux reprises depuis la première approbation en 2007.

L'armé turque, sur la base de renseignements fournis par les Etats-Unis, a mené depuis décembre 2007 des raids aériens et des opérations terrestres contre les rebelles kurdes. (AFP, 12 oct 2010)


JITEM Informant Aygan Testified in Sweden

Abdülkadir Aygan gave his statement to Swedish authorities in the scope of an investigation carried out by the Public Prosecution of Diyarbakır (south-eastern Turkey). The former member of the outlawed Kurdistan Workers Party (PKK) worked for the the illegal and clandestine JİTEM (Gendarmerie Intelligence Anti-Terrorism Unit) later on and currently lives in Sweden.

The Swedish government had previously declined the application by the prosecutors to interrogate Aygan. Four special authority prosecutors had prepared a catalogue of 50 questions in the context of unsolved murders committed in the 1990s in the South-East of the country. Additionally, they had requested Aygan to disclose information he got hold of beyond the questions.

Unsolved murders subject of interrogation

Now it was announced that the questions were translated and forwarded to the Swedish officials via the Ministry of Justice. The questions are concerned with almost a hundred unsolved murders including the killing of Musa Anter, a Kurdish writer and journalist who was murdered in Diyarbakır on 20 September 1992. Thereupon, Aygan was interrogated in Stockholm, as reported by NTVmsnbc.com.

Aygan: Announcement about Demirel and Çiller

According to CNN Türk, Aygan said to issue a statement on Süleyman Demirel and Tansu Çiller, then President and Prime Minister respectively, in the coming days.

Both Demirel and Çiller were among the people vehemently called to be prosecuted because of crimes against humanity and unsolved murders. In the 1990s, many people from the Human Rights Association (İHA) Commission against Disappearances and their relatives disappeared for political reasons or were found dead.

Aygan has been living in Sweden since 2005. Turkey had previously demanded his extradition but Sweden declined saying Aygan's life would be in danger otherwise.

"Rather than being extradited..."

Turkey had demanded Aygan's extradition via Denmark in 2009. In April the same year, Aygan replied to written questions sent to him by bianet. He said that he was worried about the safety of his life and tried to avoid a return to Turkey by any legal means.

He had stated, "I will try all possible legal and personal ways to avoid my extradition to Turkey. I will rather kill myself if I cannot avoid the extradition. I prefer my family to go to the graveyard instead of having myself destroyed after my return to Turkey".

Retired Brigadier General Veli Küçük, defendant of the Ergenkon case, had denied the existence of JİTEM. Thereupon, Aygan had published a written record of JİTEM activities. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, 8 October 2010)


Turkey to renew cross-border PKK measure
 
Ankara submitted plans to Turkish lawmakers asking for permission to launch military strikes against Kurdish militants in northern Iraq, the government said.

The mandate submitted by the ruling Justice and Development Party seeks approval to launch cross-border raids to strike the strongholds of the Kurdistan Workers' Party, or PKK, in northern Iraq.

"Turkey is successfully continuing to execute its military activities along with political and diplomatic moves to end the existence and terrorist activities of PKK terrorists in northern Iraq," Turkey's daily newspaper Hurriyet quotes the measure as reading.

U.S. military officials supplied Ankara with sensitive intelligence about the PKK in northern Iraq. The Turkish military launched a series of offensives against the PKK starting in 2007.

Parliament has approved a cross-border mandate twice since formal permission was granted in 2007.

The current mandate permitting military operations in Iraq expires Oct. 17.
(UPI, Oct. 7)

La Turquie prolonge d'un an son commandement à Kaboul

La Turquie a décidé de prolonger d'un an son commandement des forces de maintien de la paix de l'Otan à Kaboul, a annoncé tard lundi le ministère turc des Affaires étrangères.

La Turquie assume le commandement des force de l'Otan en Afghanistan (Isaf) pour la région de Kaboul depuis le 1er novembre 2009, après une première expérience de huit mois en 2007.

"Nous avons décidé d'étendre notre direction du commandement régional de Kaboul pour un an supplémentaire à compter du 1er novembre 2010", a affirmé le ministère dans un communiqué.

La Turquie, le seul membre de l'Otan à la population très majoritairement musulmane, dispose actuellement d'environ 1.800 soldats en Afghanistan, qui, contrairement aux autres militaires de l'Isaf, ne participent pas aux combats mais sont cantonnés à des missions de patrouille.

Ankara refuse de combattre les insurgés islamistes en Afghanistan pour ne pas heurter ses coreligionnaires musulmans dans un pays avec lequel elle entretient des liens historiques étroits, et privilégie la formation, l'aide à la reconstruction et l'aide sanitaire.(AFP, 6 octobe 2010)


Affaires religieuses/Religious Affairs

Les universités turques s'ouvrent dans la confusion aux étudiantes voilées

Les universités turques vivent une petite révolution : longtemps bannies des campus, les étudiantes voilées sont désormais autorisées, au moins en théorie, à assister aux cours. Mais les défenseurs les plus intransigeants de la laïcité n'ont pas dit leur dernier mot.

Saisi par la plainte d'une étudiante de l'Université d'Istanbul exclue d'une classe parce qu'elle portait une casquette pour cacher sa chevelure, le président du Conseil de l'enseignement supérieur (YÖK) a prévenu début octobre l'établissement qu'aucun élève ne pouvait être renvoyé en raison de sa tenue.

Depuis, la décision a fait tâche d'huile et de nombreuses universités ont ouvert leurs portes au voile islamique, 12 ans après son interdiction par une décision en sens opposé du YÖK.

Le revirement du Conseil, désormais contrôlé par l'AKP (Parti de la justice et du développement), le parti islamo-conservateur au pouvoir, a été accueilli avec soulagement par les étudiantes voilées, lassées de recourir au subterfuge de la perruque ou de la casquette pour entrer sur les campus.

"On avait l'air ridicule, avec nos chapeaux, nos cols roulés... surtout en été (...) Je me sentais mal, on se retournait à mon passage dans les couloirs", raconte Tugba Pistofoglu, étudiante en ingénierie à l'Université technique d'Istanbul.

"Maintenant, ça va beaucoup mieux. Je vais au cours avec plus de plaisir. Et comme je peux m'exprimer librement, je pense que ça va aussi jouer sur mes résultats scolaires", poursuit-elle.

La décision du YÖK semble pourtant loin d'avoir réglé une fois pour toutes la question. Plusieurs recteurs maintiennent l'interdiction, estimant que l'injonction ne concernait que l'Université d'Istanbul, ou attendant une décision de la Cour de cassation.

L'avocate Fatma Benli, spécialisée dans la défense des étudiantes voilées, considère que la moitié environ des universités pratiquent encore l'interdiction.

"Il arrive aussi que les étudiantes puissent entrer sur le campus, mais que leur professeur leur explique en tête-à-tête qu'elles doivent enlever leur voile, sinon ils leur donnera une mauvaise note, ou bien il dresse un procès-verbal, ou parfois il les chasse de son cours", explique-t-elle.

Tandis que la recherche d'un compromis entre l'AKP et l'opposition sur la question piétine, le procureur de la Cour de cassation Abdurrahman Yalçinkaya a lancé mercredi un avertissement qui laisse présager d'une contre-offensive du camp laïque.

"Autoriser l'usage du voile (dans les universités) ouvrirait une brèche dans le principe de laïcité", a commenté M. Yalçinkaya, qui avait tenté en 2008, sans succès, de faire interdire l'AKP pour atteinte à la laïcité.

Une pétition contre le voile à l'université a par ailleurs réuni les signatures d'un millier d'universitaires, selon le quotidien Milliyet.

"Ce n'est pas de la liberté de porter le voile qu'il faut discuter, mais de celle de ne pas le porter", affirme dans ce journal le professeur Alpaslan Isikli, à l'origine de la pétition, faisant allusion aux craintes du camp laïque : l'apparition de nouvelles revendications, comme l'autorisation du voile au lycée ou dans la fonction publique, et la montée des pressions sur les femmes non voilées.

Etudiante en sciences politiques à l'Université d'Istanbul, Kübra Nurçakmak balaie la dernière objection.

"Et puis quoi encore ? (...) Ma copine, elle a les cheveux à l'air et on n'a jamais eu de conflit sur ce sujet. Vous pensez vraiment que je vais lui mettre la pression, que je vais l'exclure ?", plaisante-t-elle, en désignant son amie Kevser, à l'abondante chevelure noire. (AFP, 23 oct 2010)

Bataille politique sur la levée de l'interdiction du voile à l'université

Le procureur général turc Abdurrahman Yalcinkaya a mis en garde mercredi contre une levée de l'interdiction du voile à l'université, alimentant la bataille politique sur cette question dans ce pays musulman mais laïque.

"Autoriser l'usage du voile (dans les universités) ouvrirait une brèche dans le principe de laïcité en fondant un arrangement public légal sur des bases religieuses", a estimé le procureur général dans un communiqué.

Il intervient alors que les responsables du parti AKP au pouvoir (Parti de la justice et du développement) viennent d'entamer des pourparlers avec les élus d'opposition pour tenter d'obtenir un compromis sur la fin de l'interdiction du voile à l'université.

Les tribunaux turcs et la Cour européenne des Droits de l'Homme ont jugé que le port du foulard sur les campus "n'est pas protégé par le principe de liberté religieuse et n'est pas compatible avec le principe de laïcité", a affirmé le procureur.

"Les déclarations contraires venant des milieux politiques expriment des intérêts politiques", a-t-il accusé.

L'AKP a qualifié quelques heures plus tard cette prise de position d'"inacceptable".

"Il s'agit d'une ingérence flagrante dans le régime démocratique parlementaire", a déclaré le groupe AKP au Parlement, dans un communiqué.

"Aucun individu ou organisme ne peut donner des ordres ou des directives au Parlement", seul habilité à légiférer, a précisé le groupe.

L'AKP estime que l'interdiction du voile porte atteinte à la liberté de conscience et au droit à l'éducation.

Le principal parti d'opposition laïque, le CHP (Parti républicain du peuple), n'est pas opposé à une levée de l'interdiction du voile dans les universités. Mais le président du groupe parlementaire du parti, Kemal Anadol, a déclaré à la presse qu'il redoute que cette initiative aboutisse à autoriser le voile dans les écoles et les administrations.

L'AKP "cache ses vraies intentions" et révèle ainsi qu'il a "un agenda caché", a-t-il accusé, reprenant les accusations selon lesquelles le parti au pouvoir veut islamiser le pays en catimini.

La présidence du bureau des universités turques avait recommandé au début du mois aux enseignants de ne pas renvoyer les élèves voilées. Elle a précisé mercredi qu'une femme voilée serait admise à passer ses examens, relançant à nouveau le débat.

En 2008, la Cour constitutionnelle avait annulé un amendement gouvernemental autorisant la pratique du sport la tête voilée sur les campus.

Peu après, l'AKP avait échappé de justesse à une interdiction pour activités anti-laïques.

En 2005, la Cour européenne des Droits de l'Homme à Strasbourg avait jugé que l'interdiction du voile ne constituait pas une violation des libertés fondamentales et pouvait être nécessaire pour protéger l'ordre public en Turquie contre les mouvements extrémistes. (AFP, 20 oct 2010)

"Le meurtre de Mgr Padovese est le fait de fondamentalistes"

Le meurtre le 3 juin en Turquie de l'ancien chef de l'Eglise catholique de Turquie, Mgr Luigi Padovese, est le fait "des ultras-nationalistes et des fanatiques religieux", a déclaré son successeur Mgr Ruggero Franceschini devant le synode sur le Moyen-Orient.

"Il s'agit d'une obscure intrigue de complicités entre les ultras-nationalistes et les fanatiques religieux, experts en stratégie de la tension", a déclaré jeudi après-midi Mgr Franceschini, selon le bulletin du synode publié vendredi.

Pour lui, cet "assassinat" a été "prémédité" par les "pouvoirs occultes" que Mgr Padovese avait accusés d'être responsables de plusieurs assassinats, notamment celui du prêtre catholique italien Andrea Santoro, tué par balle dans la ville de Trabzon (nord-est, sur la mer Noire) en février 2006.

Avec ces déclarations, le prélat veut "effacer les insupportables calomnies que ceux qui organisé l'assassinat ont eux-mêmes fait circuler".

Mgr Padovese, 63 ans, vicaire apostolique d'Anatolie et président de la Conférence épiscopale turque, qui officiait depuis 2004 à Iskenderun, avait été tué le 3 juin par son chauffeur. Ce dernier, Murat Altun, 26 ans, était au service de l'évêque depuis quatre ans et souffrait de problèmes psychologiques, selon sa famille et son avocat.

A l'époque, l'agence des missionnaires du Vatican AsiaNews avait évoqué un possible "sacrifice rituel musulman", soulignant que le chauffeur se serait écrié aussitôt après: "j'ai tué le grand Satan, Allah Akbar" ("Dieu est grand").

Les autorités locales s'étaient empressées d'exclure un acte politique.

Le 4 juin, le pape Benoît XVI lui-même avait affirmé qu'il ne s'agissait "pas d'un assassinat politique ou religieux", tout en reconnaissant disposer de peu d'informations. Il avait ajouté que ce meurtre "n'asssombrirait pas le dialogue" avec l'Islam.

Ces dernières années ont été marquées par plusieurs attaques violentes et pour certaines meurtrières à l'encontre de la communauté chrétienne en Turquie, pays à écrasante majorité musulmane. (AFP, 15 oct 2010)

Erdogan peaufine son image de champion de la solidarité musulmane

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a visité cette semaine les zones ravagées par les inondations au Pakistan, l'occasion pour lui de peaufiner son image de champion de la solidarité musulmane, et de s'en prendre de nouveau à Israël.

"Mes frères, nous partageons la même foi !" s'est écrié M. Erdogan devant son homologue Yousuf Raza Gilani et plusieurs centaines de militants du Parti pakistanais du peuple (PPP), réunis mercredi sous un chapiteau près de la ville de Thatta (sud), qui avait été évacuée face à la crue historique de l'Indus.

Ces inondations, les pires de l'histoire du pays, ont recouvert plus de 20% du territoire et fait quelque 20 millions de sinistrés depuis la fin juillet.

Accompagné de six ministres, M. Erdogan a sillonné le pays, d'Islamabad à Karachi (sud), et s'est déplacé en hélicoptère pour visiter les installations de secours, dont un village de 2.00O préfabriqués fournis par le Croissant rouge turc, qui en prévoit 3.000 au total, près de Multan (Pendjab, centre).

"Nous vous aimons, et nous pensons que vous nous aimez ! Le Pakistan ne nous a pas abandonnés pendant notre Guerre d'indépendance. Il ne nous a pas abandonnés pendant le tremblement de terre de 1999", qui avait fait environ 20.000 morts dans l'ouest de la Turquie, a-t-il déclaré.

Plusieurs responsables turcs ont rappelé lors de cette visite les "liens de coeur" entre les deux pays, et l'aide apportée par les Pakistanais à l'Empire ottoman lors de la Première guerre mondiale, puis à la République turque.

Mais au delà des liens historiques, M. Erdogan, dont la visite avait été précédée de celle de son épouse, a fait vibrer la corde de la solidarité musulmane, et de l'islam modéré, face au terrorisme.

"L'islam est attaché à la paix, et nous sommes les croyants de l'islam. Ceux qui suivent la foi de l'islam ne peuvent pas tuer des gens", a-t-il dit près de Thatta, en évoquant un "combat commun" contre le terrorisme.

Près de Multan, il a lancé une nouvelle charge contre Israël, revenant sur l'assaut meurtrier d'un commando israélien sur un convoi maritime humanitaire vers Gaza, qui avait tué neuf Turcs, le 31 mai dernier.

"Israël doit s'excuser auprès de la Turquie et lui payer des compensations, sinon ce pays est condamné à rester isolé au Proche-Orient", a-t-il dit.

Les relations entre les deux pays, jadis alliés dans la région, restent de glace depuis cet incident meurtrier.

La popularité de M. Erdogan dans le monde arabe et musulman, déjà bien établie après une virulente condamnation de l'offensive israélienne sur Gaza fin 2008, a connu un regain avec l'affaire de la flottille humanitaire.

Des drapeaux turcs ont fleuri à Gaza, où des parents ont baptisé leur enfant du nom du chef du gouvernement turc.

L'ambassadeur de Turquie au Pakistan, Babür Hizlan, a pour sa part reproché aux membres de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) de ne pas en faire assez pour les nombreuses victimes des inondations de l'été.

"Certains pays aident beaucoup, mais dans l'ensemble, ce n'est pas suffisant", a-t-il dit à la presse.

Selon le Turc Rauf Engin Soysal, envoyé spécial de l'Onu pour l'aide au Pakistan, "des 2 milliards de dollars d'aide demandés par les Nations unies, 34% ont été couverts jusqu'à présent". La Turquie a, elle, apporté "au moins 125 millions de dollars, Etat et ONGs compris", a-t-il précisé.

"Nous avons aussi aidé Haïti, mais avec le Pakistan, c'est différent, parce qu'il y a pour nous quelque chose de sentimental", a expliqué le directeur du Croissant rouge turc, Ömer Tasli.

"Les Pakistanais nous ont aidés par le passé, et bien sûr, c'est un pays musulman. Mais quoi qu'il en soit, notre principe, c'est la tolérance", a-t-il ajouté. (AFP, 15 oct 2010)

Le pape appelle les trois religions au Moyen-Orient à "exclure la violence"

Le pape Benoît XVI a appelé les trois religions présentes au Moyen-Orient, musulmane, juive et chrétienne, à "exclure la violence", dimanche, en ouvrant les travaux du synode sur cette région dans la basilique Saint-Pierre au Vatican.

Lors d'une messe concélébrée avec les "pères synodaux" (participants), Benoît XVI a réaffirmé que la paix était "indispensable" pour un "développement harmonieux'" de tous les habitants des pays de la zone, qui connaissent pour certains une "situation sociale et politique délicate et parfois dramatique".

Et il a demandé aux trois religions de promouvoir "les valeurs spirituelles et culturelles qui unissent les hommes et excluent toute expression de violence" alors que plusieurs pays de la région connaissent une montée du fondamentalisme musulman.

Le pape a également réclamé la contribution de la communauté internationale qui doit "soutenir une voie fiable, loyale et constructive vers la paix".

Tout en reconnaissant leurs "difficultés", Benoît XVI a incité les chrétiens du Moyen-Orient, "berceau de l'Eglise", à continuer à être "des pierres vives de l'Eglise". Les conditions de vie souvent précaires des minorités chrétiennes dans la région poussent beaucoup à émigrer et elle ne compte plus que 20 millions de chrétiens, dont 5 millions de catholiques, sur 356 millions d'habitants.

Mais "vivre dignement dans sa propre patrie est un droit fondamental: il faut donc favoriser les conditions de paix et de justice indispensables pour un développement harmonieux de tous les habitants de la région", a-t-il ajouté.

Le pape a également indiqué que le synode était "propice pour poursuivre de façon constructive le dialogue" avec les juifs et avec les musulmans.

Durant la célébration, les intentions de prière ont été formulées en plusieurs langues: anglais, arabe, hébreu, persan et turc. Dans cette dernière, un souhait pour une "laïcité positive" dans la région a été formulé.

Le document préparatoire des travaux relève qu'en Turquie, "le concept actuel de laïcité pose encore des problèmes à la pleine liberté religieuse du pays".

A vocation "principalement pastorale", les deux semaines de travaux ont aussi pour objectif de "raviver la communion de l'Eglise catholique", tant à l'intérieur de chaque Eglise qu'entre elles, a dit Benoît XVI. Six Eglises de rite oriental et celle de rite latin cohabitent dans cette zone.

Le synode démontre en outre l'"intérêt de l'Eglise toute entière pour la précieuse et aimée portion du peuple de Dieu qui vit en Terre sainte et dans tout le Moyen-Orient", a affirmé le pape.

Ce synode, le plus court jamais organisé, intitulé: "L'Eglise catholique au Moyen-Orient: communion et témoignage", rassemblera 185 "pères synodaux" - 140 de rite oriental et 45 de rite latin -, 36 experts et 34 auditeurs et l'arabe y sera une langue officielle.

Les Eglises orthodoxes participeront également aux travaux, durant lesquels deux représentants de l'islam, dont l'ayatollah chiite iranien Seyed Mostafa Mohaghegh Ahmadabadi, et un du judaïsme, le rabbin David Rosen, prendront la parole, respectivement les 14 et 13 octobre. (AFP, 10 oct 2010)

Le débat se poursuit sur une "islamisation" rampante de la Turquie

Trois semaines après un référendum constitutionnel qui a vu triompher le régime islamo-conservateur en Turquie, le débat ne cesse d'agiter les commentateurs: cette victoire électorale est-elle une nouvelle étape dans une islamisation rampante du pays?

La question est de nouveau posée cette semaine, comme elle l'est quotidiennement dans la presse, par un éditorialiste du journal anglophone Hürriyet Daily News, Mustafa Akyol, sous le titre "Peur contre peur".

La première peur est celle du camp laïque, qui craint que le Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, n'entraîne le pays vers "l'obscurantisme", avec ces "islamistes qui s'infiltrent partout".

Le oui massif au référendum constitutionnel du 12 septembre (à 58%) laisse augurer une victoire du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan aux élections législatives de juin prochain. A terme, redoute le camp laïque, M. Erdogan pousserait son avantage et instaurerait une dictature, d'inspiration islamiste.

Et ces tenants de la laïcité instaurée jadis par Atatürk voient une preuve supplémentaire d'une "dérive" du régime dans le rapprochement de la Turquie, pays membre de l'Otan, avec l'Iran, et la détérioration de ses relations avec Israël, autrefois proche allié.

L'autre peur est celle des sympathisants du gouvernement, qui pensent que "l'état profond", qui regrouperait les instigateurs de mauvais coups potentiels contre l'AKP, "peut frapper à tout moment, et les balayer", note M. Akyol.

Voire fomenter un coup d'Etat comme l'armée l'a fait à quatre reprises depuis un quart de siècle, ou à tout le moins tenter de semer le chaos, comme sont accusés les centaines de militaires ou de civils en attente de jugement dans différents procès.

Le plus étrange est que, dans chacune de ces "théories de la conspiration", les Etats-Unis sont mis en cause, note l'éditorialiste.

"Les laïques pensent que les "islamistes" ont infiltré les institutions de l'Etat, tirant les ficelles, avec l'aide de l'Union européenne, des Etats-Unis et de "puissances globales" non identifiées".

Après tout, Fethullah Gülen, le très puissant dirigeant d'une confrérie islamiste, réputé proche des dirigeants turcs, n'est-il pas installé depuis des années aux Etats-Unis? s'interroge un négociant en tissus d'Istanbul, qui redoute comme certains que le régime ait un "agenda caché" d'islamisation du pays.

A l'inverse, "beaucoup, dans le camp islamique, pensent que les Etats-Unis (ou du moins les néo-conservateurs), Israël, et là encore, des "puissances globales" non identifiées aident l'Etat profond", note M. Akyol.

"Agenda caché"? "L'AKP est au pouvoir depuis 2002, ne croyez-vous pas que nous aurions eu le temps d'appliquer cet agenda?", avait déclaré à l'AFP le président Abdullah Gül l'hiver dernier.

"Agenda caché? Je n'y ai jamais cru", a affirmé Ergun Özbudun, professeur de droit constitutionnel, au cours d'un débat organisé cette semaine à l'ambassade des Pays-Bas à Ankara. "L'AKP n'a rien fait jusqu'à présent pour détruire le système laïque".

"La peur ne vient pas tant dans l'immédiat d'un agenda caché que de l'instauration d'une dictature", a affirmé pour sa part Riza Türmen, ancien juge à la Cour européenne des droits de l'homme et éditorialiste au journal libéral Milliyet, lors du même débat.

"La réforme constitutionnelle permet au gouvernement de mieux contrôler la justice. Et M. Erdogan menace aussi les médias", ajoute-t-il, rappelant l'amende fiscale record de 1,75 milliard d'euros infligée en 2009 au groupe Dogan, qui contrôle plus de la moitié des médias privés du pays, dont Milliyet. (AFP, Michel SAILHAN,  6 oct 2010)

Turkey Rolls Back University Scarf Ban

"Let alone a hat, we are against anybody being sent out of the classroom for any way of dressing," said education-board president Yusuf Ozcan, in comments to Turkey's NTV television channel. "We notified this [to Istanbul University]. If it is needed, we will notify other universities as well."

Istanbul University students say faculty members told them last month that headscarves would be permitted. Some women have started wearing them, but the ban's status remains confusing and differs widely between universities.

Turkey's de facto prohibition of student headscarves, strictly enforced after 1997, has become a talismanic issue in the country's so-called culture wars. Secularists, including many academics, support the ban out of fear that any dilution of Turkey's secular laws will open floodgates to the country's Islamization.

Religious conservatives and many liberals, meanwhile, say the rule is an abuse of individual rights that shouldn't be tolerated in a nation negotiating to join the European Union. The ruling Justice and Development Party, which has roots in political Islam, has long pushed to lift it.

In a sign of how power is shifting here, the Republican People's Party, or CHP, the main party of secularist opposition, has said in recent weeks that it, too, would support ending the ban in universities. The party of modern Turkey's founder, Mustafa Kemal Ataturk, says it still wants to limit the style of headscarf that would be permitted.

Passions remain high. Bekir Kocazeybek, the Istanbul University clinical microbiology lecturer who sent the hat-wearing student out of his class in November, declined Tuesday to talk about his reasoning. Speaking in his university office, he produced a clutch of e-mail printouts, one of which cursed himself and his Izmir ancestors in colorful terms. He said he had received numerous threats, including death threats, since a TV station made his name public this week.

A 19-year-old classmate of the girl who was sent out of class, meanwhile, says she was among about 20 conservative women in a class of 120 who had begun wearing hats last year and have now started wearing headscarves. "I want to be a doctor, to save lives," she said. "There's no politics involved here."

The headscarf ban is being enforced in a patchwork across the country, at the whim of university rectors, faculty heads and individual professors, said Ozge Genc, head of the Religion-State and Society project at Tesev, a liberal-leaning Istanbul think tank. "The university ban for women is being removed silently, but this is not enough," she said, adding that women remain under pressure not to cover their heads.

"I take my headscarf off when I go to class but put it on when I go outside," said 18-year-old medical student Seher, who sat outside the Istanbul University medical faculty with her head covered. "I'm afraid it would cause problems if I kept it on."

Once the students leave university, they are excluded from working in the public sector so long as they wear a headscarf. The choice also constrains job prospects for women in Turkey in private-sector companies, according to a study about to be released by Tesev. Head coverings are often considered a liability for public-sector contracts or an embarrassment in front of outside clients, the study says.

But secularists say that public servants no longer get promotions to senior appointments unless their wives do cover their heads, a claim difficult to verify.

A headscarf ban has long been in place for public servants in Turkey, a legacy of Ataturk's belief that they were symbols of backwardness. He famously ordered Turks to wear Western-style hats instead of the Fez and turban.

But the university ban is specified nowhere in Turkey's constitution or laws. It was introduced after a military coup in 1980, and became strictly enforced only after 1997, when a coalition government headed by the Islamic Welfare party was forced from power. When the Justice and Development Party, formed by moderates from the Welfare party, took power in 2002, lifting the ban was a priority.

Parliament passed legislation to lift the ban in 2008. The law was struck down by Turkey's top court on grounds that it conflicted with the constitution's secular guarantees. The court then came within a single vote of banning the AKP as a threat to Turkey's secular foundations.

That, however, is unlikely to be repeated. In a referendum last month, the government succeeded in driving through amendments to the constitution that will radically change the make-up of the Constitutional Court, likely ending its dominance by secularists. Turkey's Higher Education Board, too, was once a bastion of secularism. It is now dominated by government appointees, analysts say. (marc.champion@wsj.com , October 6, 2010)


Socio-économique / Socio-economic

Appel à la solidarité avec la militante ouvrière Türkan Albayrak

Türkan Albayrak, 46 ans: une Passionaria au cœur d’Istanbul défiant, seule, le patronat, la violence policière, les calomnies et les intempéries.
 
Depuis 3 mois, elle occupe le jardin de l'hôpital d’Etat de Pasabahçe (lire Pachabahtché) à Istanbul où elle travaillait comme ouvrière en nettoyage dans des conditions déplorables, pour le compte de l'entreprise de sous-traitance Piramit AS.
 
Türkan devait ainsi astiquer plusieurs étages de l'hôpital à une cadence infernale et devait en même temps jouer le rôle d'aide-soignante, s’occuper des patients, changer des perfusions… Tout cela pour un salaire de misère.
 
En avril dernier, Türkan a décidé de se battre. Elle a d'abord adhéré à un syndicat: Saglik-Is. Lié à la très conciliante confédération Türk-Is, le syndicat des ouvriers de la santé Saglik-Is était pourtant loin d’effrayer le patronat. Cela n’empêcha pas la direction de Piramit AS de menacer Türkan de licenciement.
 
Son second crime: avoir refusé de signer un contrat odieux que la société de sous-traitance a imposé à tous les travailleurs. Ce contrat, en fait une fausse déclaration, leur faisait admettre l’obtention d’indemnités de départ et tenant lieu de préavis ainsi que de leurs congés annuels.
 
Cet « accord » renouvelé chaque année mettait ainsi fin aux maigres droits des travailleurs en nettoyage de l’hôpital de Pasabahçe.
 
Türkan Albayrak est l'une des 10 ouvrières et ouvriers qui refusèrent de signer « l'accord ». Elle en perdit son travail. Puis, ce sont ses collègues qui la lâchèrent. Elle fut également abandonnée par son syndicat qui força les travailleurs d'accepter le contrat suicidaire. La direction conservatrice de l'hôpital se mêla elle aussi à la chorale antisociale. Et pour couronner le tout, la police vint détruire la tente qu'elle avait dressée dans le jardin de l'hôpital.
 
Après avoir remonté sa tente, Türkan a été placée sous étroite surveillance. La police installa une caméra pour espionner les visites qu'elle recevait et fit même scier les branches de certains arbres pour avoir une meilleure vue sur elle et ses sympathisants.
 
Türkan a été traitée de « terroriste » pour avoir affiché ses convictions socialistes. Puis, la direction de l'entreprise et l'infirmière en chef, Aylin Karamemisoglu connue pour ses positions antisyndicales, y compris parmi le personnel médical progressiste, la traitèrent de « putain » parce qu'elle ne rentrait pas chez elle et qu'elle faisait des réunions avec des hommes.
 
Forces de sécurité et potentats locaux pesèrent ainsi de tout leur poids pour briser Türkan moralement. Mais depuis trois mois, elle leur tient tête, par vents et marrées.
 
Türkan demande de pouvoir récupérer le travail qu'elle occupait depuis 5 ans et l'arrêt des licenciements. Cela fait près de 90 jours qu'elle est en grève, seule dans sa tente, loin de son mari et de ses deux enfants.
 
Elle n’en montre pas moins une solidarité sans faille envers les forces démocratiques de Turquie et d’ailleurs. Le 18 septembre dernier, elle se rendit au point de départ de la longue marche vers Ankara des familles des prisonniers politiques affiliées à l’association TAYAD. Le 29 septembre, elle exprima publiquement son soutien à la manifestation syndicale européenne contre l’austérité et pour l’emploi qui réunit plus de 100.000 personnes dans les rues de Bruxelles.
 
Türkan peut compter sur un large soutien en Turquie. Ainsi, sa famille et ses amis, mais aussi d’innombrables anonymes, des voisins, des travailleurs, des étudiants, des journalistes, des écrivains, des militants associatifs, des avocats, des membres du personnel soignant, des musiciens, lui rendent visite, prennent le thé en sa compagnie, lui téléphonent, lui envoient des courriels ou des lettres, manifestent et pétitionnent pour elle, lui apportent des vivres, des livres, des fleurs… Même les prisonniers révolutionnaires enterrés sous des tonnes de béton « viennent » à elle en la couvrant de messages affectueux, de poèmes et de dessins.
 
A présent, au bout de trois mois d’intenses mobilisations en Turquie, ses amis et camarades font appel à la solidarité internationale pour obtenir sa réintégration et lutter contre les licenciements qui menacent l’ensemble de classe ouvrière.
 
Tous ensemble, par-delà les frontières linguistiques, géographiques et politiques, défendons son droit au travail et à une vie digne en clamant : « Un pour tous, tous pour Türkan ! »
 
Le 8 octobre 2010
 
Comité de résistance de Pasabahçe
http://pasabahcedirenisi.blogspot.com/

Envoyez un courriel à Türkan : pasabahce.iscileri@gmail.com
 
Envoyez un SMS ou téléphonez à Türkan  au 00 90 530 777 68 79

Early Marriage - 1 out of 3 Wives is a "Child Bride"

In Turkey, one out of three marriages is entered into with a minor bride. 33 percent of all married women are "child brides". The Flying Broom Women's Communication and Research Association now initiated a project called "Chid Brides: Victims of Destructive Traditions and Patriarchal Social Heritage" to tackle the problem of early marriage in Turkey.

The project is supported by the Social Development Grant Program of the Sabancı Foundation. It aims at brining forced marriages and marriages with minors onto the agenda to create an atmosphere for discussion within political mechanisms and to make public politicians recognize the problem.

The President of the Parliamentary Commission for Equal Opportunities for Man and Women, Güldal Akşit, the Head of the Flying Broom Women's Communication and Research Association, Halime Güner, project coordinator Selen Doğan, Faculty Member Prof. Yıldız Ecevit from the Middle-East Technical University (ODTÜ), artist Burhan Şeşen and actress Belçim Erdoğan promoted the project in an introductory meeting on 1 October.

"Early marriage violates the rights of women, children and human rights"

The President of the Sabancı Foundation, Hüsnü Paçacıoğlu, explained, "Early marriage comes up to 37 percent of all marriages in Turkey. In the South-East, this ratio amounts to 68 percent. The topic of 'child brides' has social and economic aspects. The economic approach plays an important role for a solution of this problem".

Project coordinator Halime Güner emphasized, "Early and forced marriages are a violation of human rights and of the rights of women and children".

Güner argued that official institutions, non-governmental organizations and also the citizens have to take action to develop efficient public policies against marriage at an early age and marriage against consent.

Akşit: Contradictions in the law must be lifted

Güdal Akşit from the Flying Broom Association pointed out that early marriage is not only a problem in eastern and south-eastern parts of the country but also in cities like Istanbul and Ankara.

Akşit warned that early marriage deprives the women of their rights, first of all in terms of education. She claimed that the struggle against early marriage should first of all aim at lifting contradictions in the law related to age.

"Early marriage map" for Turkey

The Flying Broom Association will carry the project into 54 provinces. Movies on early marriage will be shown to about 20,000 women and activities to raise awareness will be organized in primary schools.

The Turkish Grand National Assembly and 270 women organizations in all provinces will bring the "issue of early marriage" to their agenda, supported by a 54,000 people signature campaign.

A "Map of Early Marriage" will be worked out, based on research to be carried out all over the country, i.e. in Afyonkarashisar, Ardahan, Ankara, Edirne, Hakkari Kastamonu, Kayseri and Osmaniye.

The map will comprise statistics of these ten provinces regarding early marriage. It will furthermore reveal the reasons for the problem. The results will also be summarized in a report to be forwarded to related institutions and ministries. (BIA, Burçin BELGE, 05 October 2010)

Le yacht d'Atatürk utilisé par un résau de prostitution

La presse turque exprimait sa consternation jeudi après qu'une enquête de police a révélé que le yacht du fondateur de la Turquie moderne Mustafa Kemal Atatürk, mort en 1938 mais toujours adulé, avait été récemment utilisé par un réseau international de prostitution.

"Voilà l'homme qui a sali le Savarona", titrait le quotidien libéral Milliyet, désignant l'homme d'affaires kazakh Tevfik Arif comme le chef supposé du réseau.

La police, qui enquêtait depuis sept mois sur un réseau de prostitution, a investi mardi le Savarona au large de la station balnéaire de Fethiye (sud-ouest), a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Les agents ont découvert à bord du yacht 10 prostituées ukrainiennes et russes, dont des mineures, huit membres supposés du réseau ainsi que quatre clients, des hommes d'affaires russes, kirghize et kazakh, indique Anatolie.

Selon le quotidien à grand tirage Hürriyet, Tevfik Arif, un homme d'affaires kazakh qui a fait fortune en investissant dans l'immobilier à New York, avait loué le navire pour quatre à cinq jours au tarif journalier de 50.000 dollars.

Construit en 1931, le Savarona, un yacht de 136 mètres, a été acheté en 1938 par la Turquie et Atatürk, alors très malade a séjourné pendant six semaines sur le navire. Puis le Savarona a servi de bateau école avant d'être loué en 1989 par la marine nationale pour 49 ans à une homme d'affaires turc.

Mercredi, le ministre du Tourisme et de la Culture Ertugrul Günay a proposé que le navire soit transformé en musée.

"Si nous pouvons le saisir tout de suite, faisons le (...) Nous avions déjà fait des propositions pour (...) qu'il soit transformé en un musée utilisé pour le tourisme culturel", a-t-il déclaré, cité par Anatolie.

Son homologue des Finances Mehmet Simsek a assuré que le contrat de location serait résilié au plus vite.

"Nous devons avoir honte d'avoir loué ce yacht qui fait partie de l'héritage d'Atatürk pour quelques centimes à un homme d'affaires", commentait l'éditorialiste Yavus Semerci dans le quotidien Habertürk. (AFP, 30 sept 2010)


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

L'UE préconise une nouvelle constitution en Turquie

Le commissaire européen à l'Elargissement, Stefan Füle, a appelé samedi la Turquie à élaborer une nouvelle constitution qui garantirait les libertés démocratiques, en conformité avec les normes de l'Union européenne.

"Une constitution civile est le point de départ le plus important pour que la Turquie renforce son son système démocratique en conformité avec les normes de l'UE", a déclaré M. Füle au cours d'une conférence à Istanbul, selon l'agence turque Anatolie.

Héritage du coup d'Etat militaire de 1980, l'actuelle constitution, malgré les amendements qui y ont été apportés, a été la cible de critiques car considérée comme favorisant une conception autoritaire du pouvoir.

Une nouvelle constitution doit assurer la liberté d'expression, a souligné M. Füle, évoquant "la pression à laquelle sont confrontés les medias".

"Avec une nouvelle constitution, l'Etat de droit sera également renforcé grâce à un système judiciaire plus impartial et efficace. (...) Avec une nouvelle constitution, la Turquie réalisera d'importants progrès dans la résolution du problème kurde et ceux des minorités", a-t-il plaidé, selon Anatolie.

Le 12 septembre, les électeurs turcs ont approuvé par référendum une
révision constitutionnelle qui limite le pouvoir de la hiérarchie judiciaire et de l'armée, deux bastions de la laïcité. L'opposition a soupçonné le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan de vouloir, grâce à cette révision, contrôler le fonctionnement de la justice.

Après le référendum, M. Erdogan a promis de nouvelles réformes, mais il a souligné que le gouvernement n'envisagerait pas de nouvelle révision constitutionnelle avant les élections de juin 2011.

La Turquie a entamé en 2005 ses négociations d'adhésion avec l'UE, mais seuls 13 sur les 35 chapitres thématiques des discussions ont été ouverts. Huit chapitres sont toujours bloqués en raison d'un conflit commercial avec Chypre. Ankara n'a en effet pas reconnu la partie de l'île de Chypre qui a rejoint l'UE.

Les négociations d'adhésion ont également été ralenties en raison des réticences de la France et de l'Allemagne à une adhésion de la Turquie à l'UE, et du rythme des réformes jugé trop lent. (AFP, 23 oct 2010)

Les partis d'extrême droite veulent un référendum pour l'adhésion turque

Les partis européens d'extrême droite souhaitent que l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne soit soumise à un référendum organisé dans l'ensemble de l'UE, a déclaré samedi le chef du parti d'extrême droite autrichien FPÖ, Heinz-Christian Strache.

M. Strache, qui a invité des représentants de partis populistes et d'extrême droite européens à une réunion de deux jours à Vienne, a déclaré au cours d'une conférence de presse que, selon les participants, la Turquie n'était pas à sa place en Europe et que les citoyens de l'UE devraient être consultés à ce sujet.

L'UE s'engagerait sur "un chemin complètement erroné" si elle admettait "des pays non européens" en son sein, a ajouté M. Strache.

"Ce serait la fin de l'Union européenne. Ce serait le début d'une Union euro-asiatico-africaine, qui irait totalement à l'encontre du projet de paix en Europe. En conséquence il ne faut pas le permettre", a-t-il dit.

Selon le traité de Lisbonne, entré en vigueur en décembre 2009, un référendum peut être organisé dans l'ensemble de l'Europe si un million de personnes dans "un nombre conséquent de pays membres" en font la demande.

Mais le traité ne précise pas ce nombre, a relevé le dirigeant d'extrême droite.

Etaient présents à la réunion Bruno Valkeniers et Filip de Winter du Vlaams Belang (Belgique), Fiorello Provera, député européen de la Ligne du Nord (Italie), le chef du Parti national slovaque (Slovaquie) Jan Slota, ainsi que Kent Ekeroth, des Démocrates de Suède (SD) et Morten Messerschmidt du Parti du peuple danois (PPD). (AFP, 23 oct 2010)

Pré-adhésion de la Turquie: 51 députés veulent supprimer les crédits

Cinquante et un députés UMP, Nouveau Centre et MPF ont annoncé jeudi le dépôt d'un amendement au projet de budget pour 2011 afin de "supprimer les crédits de pré-adhésion accordés à la Turquie, estimés à 900 millions d'euros sur sept ans (2007-2013)".

"Chaque année, la France verse à la Turquie, par le biais de l'Union européenne, près de 127 millions d'euros en vue de son adhésion (...). Il est paradoxal de continuer à verser des fonds qui servent à atteindre un objectif souhaité ni par les Français, ni par les Turcs", dénoncent dans un communiqué les auteurs de l'amendement, Richard Mallié (UMP) et Claude Bodin (UMP).

Leur amendement, qui sera examiné en séance publique en fin de semaine prochaine ou en début de semaine suivante, a été cosigné par 49 de leurs collègues députés (46 UMP, le Nouveau Centre Nicolas Perruchot et les villiéristes Véronique Besse et Dominique Souchet).

Déjà l'an dernier, MM. Mallié et Bodin avaient défendu un amendement similaire, dans le cadre de l'examen du budget 2010. Il n'avait pas été adopté.

"Les Français ne comprennent pas que l'on encourage financièrement ce pays à faire des réformes en vue d'une adhésion à l'UE, non par ostracisme mais tout simplement parce que la Turquie n'est pas en Europe. C'est une évidence tant sur le plan géographique qu'historique", affirment les signataires. (AFP, 14 oct 2010)

Kouchner à la Turquie: "La balle est de votre côté"

Le ministre français des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner, a exhorté mardi la Turquie à avancer dans la voie des réformes en vue de l'ouverture de nouveaux chapitres de négociations avec l'Union Européenne, affirmant: "la balle est de votre côté".

S'exprimant au cours d'un point de presse avec son homologue Ahmet Davutoglu lors d'une visite à Ankara, le ministre français a déclaré que le chapitre sur la concurrence "devrait pouvoir être ouvert avant la fin de l'année", et celui sur la politique sociale et l'emploi "l'an prochain". Quant au troisième, sur la réforme des marchés publics, "il ne devrait pas poser de problème".

Mais "il faut qu'un certain nombre de réformes soient accomplies par votre pays, afin que ces trois chapitres puissent être ouverts, et d'abord la concurrence", a-t-il déclaré. "Pour le moment, la balle est de vôtre côté."

La France, tout comme l'Allemagne, n'est pas favorable à une adhésion de la Turquie à l'UE et prône un "partenariat privilégié" pour ce pays musulman de 73 millions d'habitants.

M. Kouchner s'est contenté de dire à ce propos: "Vous connaissez la position de la France".

Ouvertes en 2005, les négociations d'adhésion de la Turquie ne progressent qu'au compte-goutte, en raison du blocage persistant d'un grand nombre de chapitres thématiques liés notamment à la non reconnaissance par Ankara de la partie grecque (sud) de Chypre, membre de l'UE depuis 2004.

Toujours sur le front européen, le ministre turc a indiqué avoir "demandé à la France la libéralisation des visas" pour les Turcs, à l'instar des pays des Balkans, candidats à l'UE.

Il a appelé l'UE a "appliquer la procédure balkanique à la Turquie, ni plus, ni moins".

La Turquie milite en faveur de l'abrogation des visas d'entrée dans l'UE, arguant que cela permettrait de faciliter les relations d'affaires.

MM. Davutoglu et Kouchner ont en outre exprimé leur volonté de combattre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs (PKK), en lutte armée contre les forces régulières turques, et dont de nombreux sympathisants sont installés en Europe.

"Nous sommes d'accord pour lutter ensemble contre le PKK dans tous les domaines", a souligné le ministre turc.

"Ce combat sera mené fermement" par les deux pays, a renchéri M. Kouchner.

Interrogé sur une prochaine visite en Turquie du président français Nicolas Sarkozy, M. Kouchner a répondu: "Plutôt au début de l'année prochaine".

Le ministre français devait inaugurer les nouveaux bâtiments du lycée Charles de Gaulle d'Ankara ainsi que le nouvel Institut français de Turquie, avant de s'entretenir avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le président Abdullah Gül. (AFP, 12 oct 2010)

Greens’ Yurttagül: Turkey should be ready to open blocked chapters

Ali Yurttagül, a political advisor for the Greens in the European Parliament. He studied at Ankara University and Freie Universität Berlin where he taught classes on the European Union. He has been working with the Greens from its beginnings, and he has been a political advisor at the EP since 1985.  He has said obstacles standing in the way of Turkey’s EU membership are mostly due to politics and that they can be removed. He explains that what is important is Turkey’s readiness to open and complete any of the currently blocked chapters. “Turkey should be ready to open any of the blocked chapters, so when the political obstacles are removed, opened chapters can be easily concluded,” he told Today’s Zaman for Monday Talk. According to Yurttagül, Turkey should be ready to comply with the acquis in order not to miss the period in which the Balkan states will enter the EU. As the debate on Turkey’s EU venture continues since we just passed the fifth anniversary of the start of EU accession negotiations, on Oct. 3, 2005, Yurttagül evaluated the progress and shortcomings on both sides as he answered our questions in Istanbul as he was visiting on business.

Looking at the balance sheet of chapters opened with Turkey on the fifth anniversary of ongoing negotiations, only one chapter has been completed. There are negotiations on 33 out of 35 chapters in total, and 18 of these 33 chapters have been suspended. Has Turkey done really too little on the way to accession to the EU?

It seems like Turkey is the only country that has remained a candidate country for this long in the history of the European Union. No doubt negotiations with Turkey are not easy, as it is a large country in terms of its geography, culture and economy. It is not easy for Europe to accept Turkey, as it is to take in Croatia. Therefore, it has not been a surprise that negotiations would be hard. But Turkey could be in a better situation than it currently is. Even though the Brussels summit of Dec. 17, 2004 was the date that EU leaders decided to open accession negotiations with Turkey, Turkey did not have a chief negotiator until 2006.

What are the other factors regarding Turkey’s failure on the path to its EU accession?

Even though five years have passed since the start of accession negotiations, there are no effective Turkish cadres around the chief negotiator. One reason for this is that Turkey was embroiled in its own domestic problems from 2005-2007 and was unable to pay sufficient attention to EU matters. There are important external factors, too, in that regard, for example, the issue of Cyprus. There are eight chapters blocked by the EU and six chapters blocked by the Greek Cypriots and five chapters blocked by France. But there are also chapters that cannot be opened because of Turkey’s domestic problems, like the chapter related to social rights. It cannot be opened because Turkey was unable to pass union laws in compliance with the ILO [International Labour Organization]. And I don’t think Turkey will pass the laws before the general elections next year. Mr. [Egemen] Bağış said the competition law will be passed as preparations are complete, but it seems difficult to put it into practice before Turkey becomes a member of Europe.

Is it really fair to compare Turkey’s situation to Croatia, which started negotiations on the same day as Turkey and is expected to become a full member in 2012 as the EU has opened all the chapters available to negotiate with this country and 22 of these have already been closed?

We should realize that the chapters which are suspended in Turkey’s case are related to Cyprus, and even if they were suspended today, they could be opened tomorrow since the suspension is due purely to political reasons. What is important is Turkey’s readiness to negotiate. The Turkish government does not give the impression that it is ready although the acquis is clear. Turkey knows what to do. Negotiating does not mean that you sit down on both ends of the table and make new decisions. Turkey can change a number of its policies -- be they related to food, environment, society or agriculture. But Turkey has not done it for years. Turkey established mechanisms only in 2008 in order to achieve policy changes in required areas. Of course, there are external psychological factors that have affected Turkey’s attitude toward Europe, but those should not affect Turkey’s determination to enter the EU. Turkey missed the period in which eastern European states were included in the EU, and now, within three to five years, there will be a period in which the Balkan states will enter the EU, and Turkey should not miss that train. Therefore, Turkey should be ready to open any of the closed chapters, so when the political obstacles are removed, opened chapters can be easily concluded.

What do you expect to happen if this is not the way it goes?

When a historic opportunity is missed, you never know when you can have it again.

On the other hand, powerful European states always try to tell Turkey that Turkey’s membership issue is an open-ended process, which is not an encouraging sign. Is this acceptable?

This type of rhetoric usually comes as a way to alleviate European fears about Turkey’s inclusion in the EU. There is no doubt that the negotiations that are going on with Turkey are for full membership. Turkey has demanded a date from the union, but in reality, this is impossible before Turkey-Cyprus and Turkey-Greece relations are normalized. This is a precondition. It is impossible for Greece and Cyprus to approve a date for Turkey’s inclusion. Currently, having a date is not an issue that should be on the table. The most important issue right now is the democratization of Turkey. As Greens in the European Parliament, we always say that we will support Turkey’s membership in the EU when it comes to that. Who is bringing the issue of membership to the forefront now?

Who does?

Ultranationalists in Europe. We say that when Turkey complies with all the criteria, there will be nothing against Turkey in the hands of circles that are against Turkey’s membership. They will be left with only one argument: “We don’t want Turkey because it is not a Christian country.” And this brings us to the basic question of what the EU is. Is it a Christian club, or a union that is shaped by universal values?

In terms of consequences for both Turkey and the EU, what are they if Turkey does not become an EU member?

Both the EU and Turkey will lose. Turkey will lose the chance to have a say in EU decisions and won’t be able to defend its economic and political interests effectively. We see this already in the context of the customs union. The EU will lose the chance to be a player in the Middle East. A “no” to Turkey’s membership will affect the EU’s internal political sprit and open doors for new extreme-right movements, like [Geert] Wilders in the Netherlands. But this is not the end of the world for either.

Turkey has just gone through an important referendum period. How has this been seen in Europe?

We always said Turkey would not be able to enter the EU with the Constitution of the 1980 coup. Indeed, even if you amend the Constitution, you never can change its spirit, which tends to protect the state against the individual rather than granting individual rights and freedoms. Therefore, a new constitution is a must as the ruling party has always defended it. However, drafting an entirely new constitution has not been easy in Turkey -- the opposition especially has not played a constructive role. Regarding the recent constitutional amendment package, we supported all of the 26 articles. Twenty-four of those in particular are quite important for Turkish society and in terms of compliance with the acquis. For example, restriction of the jurisdiction of military courts, opening the decisions of the Supreme Military Council [YAŞ] to judicial review, abolishing the temporary Article 15, which grants immunity to the coup perpetrators, ensuring women’s rights, etc. We also supported the changes restructuring the judiciary because neither the Constitutional Court nor the Supreme Board of Judges and Prosecutors [HSYK] were independently structured -- remember the 367 decision! In all of the EU reports on Turkey, the structure of the HSYK has been questioned since the first degree judges and prosecutors have never been represented, and the HSYK has never been transparent. Therefore, Turkey’s constitutional amendment package has found a wide-ranging support in Europe from the Greens to the Christian Democrats. Most importantly, the passage of the package has provided a platform for debate on an entirely new constitution. It is apparent that a new constitution will be possible after the elections.

Would you elaborate on those artificial tensions?

One example is that although CHP officials said they have no problems with the 24 articles of the constitutional amendment package, they did not allow those articles to pass in Parliament. Instead, they had a boycott in Parliament. If some of those articles had been approved in Parliament, the government would not have taken them to referendum as a reform package. Another example concerns the article of the reform package which required parliamentary approval before closing down a party. It was rejected in the second round of voting on reforms. It would have given Parliament the last say on whether a prosecutor could launch a closure case against a party. Brussels will never understand the stance taken by the [Peace and Democracy Party] BDP deputies, whose parties have been subject to closure cases several times, when they boycotted the vote. If you demand more democracy in Turkey, you cannot engage in such artificial tensions. But the Turkish public said “stop” to it and approved the package.


How are perceptions changing in Europe about Turkey, or are they changing at all?

Turkey is a country that has been influential in European politics since Byzantium. But due to more recent perceptions, Turkey has usually been seen as a poor country that sends immigrants to Europe. But this is changing. There was a May 2004 poll conducted in the Netherlands asking which candidate countries are going to become EU member states in a month. About 28 percent of the respondents said Turkey and 24 percent said Poland, although Turkey’s membership was not on the table at the time. But this was the perception. Another viewpoint is in regards to how some Europeans see or would like to see Europe. For them, Turkey is not well suited to Europe for cultural reasons. However, it is debatable how similar or different the people of Portugal and Sweden are from each other.

‘CHP has new language’

What are the perceptions in Europe about the [Republican People’s Party] CHP’s new leadership era which started with Deniz Baykal’s downfall and Kemal Kılıçdaroğlu’s rise?

Kılıçdaroğlu made a faulty start and then corrected his stance regarding his allegations against the EU’s Turkey rapporteur, Ria Oomen-Ruijten. Unlike [Recep Tayyip] Erdoğan and Baykal, Kılıçdaroğlu is a soft-spoken, modest and smiling leader, but he has very strong messages. Baykal always used to say that either he or the CHP were misunderstood, and he never engaged in self-criticism. On the contrary, Kılıçdaroğlu is open to criticism rather than simply accusing the other side. Another thing about Kılıçdaroğlu’s approach is that he talks about the problem of freedom of religion in Turkey. This is very surprising, since there has not been such a problem in Turkey, according to the CHP. Kılıçdaroğlu said the CHP would solve the problem! This is quite a new approach for the CHP as its officials have always reiterated that Turkey is a secular state.

Does Turkey seem like a secular state from Europe?

It does not, even though the Turkish Constitution refers to the Turkish state as a secular one. The Directorate of Religious Affairs oversees only Sunni Islam; Alevism or other religions are not taken into consideration as they are nonexistent in the eyes of the state. Turkey bans an adult woman’s entry to university because of her religious beliefs. The CHP has not seen this issue as a problem before, but now it does. Another striking development on the side of the CHP is that Kılıçdaroğlu said they want an end to violence related to the Kurdish problem and that they would support the government’s efforts in that regard. Kılıçdaroğlu also defended Kurdish rights without yet giving details on education in Kurdish, but all of these indicate winds of change in the CHP. This is a new language for the CHP.

So Kılıçdaroğlu gave Europeans a lot of about the rise of a sound opposition in Turkey?

This would be a big gain for Turkey. Turkey needs grassroots, wide-ranging societal support to solve contentious issues like the Kurdish problem and freedom of religion. Artificial tensions have been harmful to Turkey. Those artificial tensions have also created excuses for the government not to solve some of the problems. Prime Minister Erdoğan made some mistakes in that regard. For example, even though he passionately defended adopting an entirely new constitution, he tried to amend the Constitution in order to solve the headscarf problem, prompting a closure case against the Justice and Development Party (AK Party) and delayed the making of the new constitution. (Today's Zaman,
YONCA POYRAZ DOĞAN, 11 October 2010)

Merkel et Erdogan veulent coopérer pour l'intégration des Turcs en Allemagne

La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan se sont engagés samedi à faire davantage pour l'intégration des quelque 2,5 millions de Turcs en Allemagne, chroniquement dénoncée comme insuffisante.

"Concernant l'intégration, il y a encore clairement des problèmes que nous voulons résoudre", a reconnu Mme Merkel devant la presse après avoir reçu M. Erdogan.

"Du côté turc, il y a une forte volonté d'aider autant que possible, et d'être à notre côté de façon constructive", a-t-elle assuré.

"Je suis évidemment favorable à ce que les personnes turques présentes ici en Allemagne s'intègrent, pour leur propre bien-être et pour le bien-être et l'avenir de la société allemande", a déclaré pour sa part M. Erdogan.

"S'ils sont en Allemagne depuis 50 ans, c'est bien évidemment nécessaire, pour que tout le monde puisse vivre ensemble harmonieusement".

Les deux chefs de gouvernement ont annoncé vouloir profiter du 50e anniversaire de l'accord de 1961 sur les "travailleurs invités" (Gastarbeiter), qui avait largement ouvert les portes de l'Allemagne de l'ouest à l'immigration turque, désireuse de profiter de la reconstruction d'après-Guerre. M. Erdogan a indiqué qu'il reviendrait en Allemagne pour cet anniversaire.

"Nous proposons que dans chaque ville où il y a des personnes d'origine turque, nous profitions de cet événement pour faire le point, voir où on en est et ce qui doit encore être fait", a expliqué Mme Merkel.

Le Premier ministre turc a pourtant à plusieurs reprises défendu des positions qui ont provoqué un tollé en Allemagne.

"Personne ne peut exiger (des Turcs) l'assimilation", qui est un "crime contre l'Humanité" parce qu'elle revient à "obliger" une personne à abandonner sa culture et ses traditions, avait-il ainsi déclaré en février 2008 dans un discours à Cologne (ouest).

Samedi il a pris soin de souligner la différence entre assimilation et intégration.

L'intégration des immigrés, particulièrement des musulmans, est un sujet brûlant en Allemagne actuellement, depuis la parution en août du pamphlet d'un ancien dirigeant de la Banque centrale allemande, où il estime notamment que les musulmans improductifs et mal éduqués rendent l'Allemagne "plus stupide".

Le gouvernement a reconnu des ratés dans l'intégration ces dernières années, des statistiques montrant les difficultés scolaires puis sur le marché du travail des immigrés, générant souvent un sentiment d'exclusion.

Le débat s'est à nouveau enflammé lorsque le président de la République, Christian Wulff, a déclaré que l'islam faisait partie de l'Allemagne, dans son discours à l'occasion des 20 ans de la Réunification, le 3 octobre.

Cette phrase lui avait valu de nombreuses critiques issues du parti conservateur CDU de la chancelière, dont il fait également partie.

Le chef de la CSU, aile bavaroise et plus conservatrice de la CDU, a déclaré dans l'hebdomadaire Focus paru samedi que son pays n'avait "plus besoin d'immigrants de pays aux cultures différentes, comme les Turcs et les Arabes", car s'intégrer "est au final plus difficile" pour eux.

Et cette semaine la presse ironisait sur le "match à l'extérieur", remporté 3 à 0 vendredi par l'équipe allemande de football face à la Turquie, dans un Stade olympique de Berlin rempli pour plus de la moitié de supporteurs aux couleurs rouge et blanc des visiteurs. (AFP, 9 oct 2010)

Ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie: cinq ans déjà...

La célébration du 5ème anniversaire de l’ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie avec l’Union Européenne (UE) est l’occasion de faire le bilan du processus engagé le 3 octobre 2005, et de s’interroger sur son avenir.

Le bilan de ces négociations est avant tout complexe. À ce jour, en effet, sur les 35 chapitres que comporte au total le processus de négociations avec l’UE, treize ont été ouverts par la Turquie :

- le premier sous présidence autrichienne (2006-1) : chapitre 25 «science et recherche» ;
- trois, sous présidence allemande (2007-1) : chapitre 18 «statistiques», chapitre 20 « politique d'entreprise et politique industrielle » et chapitre 32 « contrôle financier » ;
- deux, sous présidence portugaise (2007-2) : chapitre 21 «réseaux transeuropéens» et chapitre 28 «protection des consommateurs et de la santé» ;
- deux, sous présidence slovène (2008-1) : chapitre 6 «droit des sociétés» et chapitre 7 «droit de la propriété intellectuelle» ;
- deux sous présidence française (2008-2) : chapitre 10 «information et médias» et chapitre 28 «libre circulation des capitaux» ;
- un sous présidence tchèque (2009-1) : chapitre 16 «taxation» ;
- un sous présidence suédoise (2009-2) : chapitre 27 «environnement»;
- un sous la présidence espagnole (2010-1) : chapitre 12 «sécurité alimentaire, vétérinaire et phytosanitaire».

Jusqu’à présent un seul chapitre a été refermé (chapitre 25 «science et recherche»). 8 chapitres ont été gelés, en décembre 2006, à titre de sanction par l’UE, à la suite du refus de la Turquie d’ouvrir ses ports et aéroports à Chypre comme elle devrait le faire en vertu de l’accord d’union douanière qu’elle a signé en 1995. Depuis juillet 2007, suite à l’élection de Nicolas Sarkozy, à la présidence de la République en France, 5 chapitres (dont 1 inclus dans les 8 précédemment gelés) sont bloqués, parce qu’ils impliquent inéluctablement l’adhésion pleine entière de la Turquie à laquelle Paris est opposé. 6 chapitres sont enfin sous la menace d’un blocage chypriote, depuis décembre 2009.

Ce décompte amène les experts à faire valoir qu’en réalité, le nombre des chapitres qu’il est possible d’ouvrir est désormais faible. La Suède et l’Espagne, pays pourtant très favorables à la candidature turque, ont peiné pour faire ouvrir chacun un chapitre pendant leur présidence, et actuellement la Belgique (officiellement favorable à l’intégration européenne de la Turquie) espère pouvoir en faire de même, sans en être tout à fait sûre. Les médias ne cessent ainsi de faire la comparaison avec la Croatie, un candidat qui s’est engagé dans les négociations quelques mois avant la Turquie, mais qui a déjà ouvert 22 chapitres et pense achever le processus l’an prochain, pour adhérer en 2012. Certes, cette comparaison doit être opérée avec prudence, car ce pays balkanique présente notamment des différences démographiques (4,4 millions d’habitants contre 76,8 pour la Turquie) très importantes.

Toutefois, certains font valoir aussi que lenteur des négociations avec Ankara est en décalage complet avec les bonnes performances économiques de la Turquie. 17e PIB mondial et membre du G20, ce pays enregistre, depuis le début de cette année, une croissance de 11%, qui le place juste derrière la Chine. Certes, ces résultats spectaculaires n’effacent pas les inégalités de développement qui perdurent sur le territoire et au sein de la population turque mais, alors même que la Turquie s’ouvre à ses voisins orientaux en désenclavant ses provinces les plus pauvres, beaucoup de transformations économiques et sociales devraient encore intervenir dans les prochaines années.

Il semble donc que les obstacles majeurs à la candidature turque soient actuellement surtout d’ordre politique et culturel. En dépit des conditions favorables créées par l’élection de Demetris Christofias à la tête de la République de Chypre, le différend qui oppose les communautés grecque et turque perdure, et les négociations engagées, ces deux dernières années, s’enlisent. Par ailleurs, nombre de dirigeants européens aux prises avec des opinions publiques frileuses, voire gagnées par des réflexes identitaires aigus, se satisfont des difficultés de la candidature d’Ankara, tandis que la France et l’Allemagne, les deux Etats membres les plus importants de l’UE, y sont carrément hostiles, même si l’opposition de Berlin reste plus discrète que celle de Paris.

Les interrogations sur l’aboutissement du processus de négociations engagé avec Ankara découlent aussi d’autres constatations. Ce n’est pas seulement le poids économique de la Turquie qui s’est accru au cours des dernières années, mais aussi sa présence politique internationale. Depuis 2007, la Turquie mène une politique de bon voisinage extrêmement active avec la Russie, les pays du Caucase l’Iran et la Syrie. Son rayonnement dans le monde arabe s’est accru. Elle est présente également en Afrique, et de façon significative siège, pour la première fois, comme membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Dans le même temps, avec la mise en service de plusieurs oléoducs ou gazoducs stratégiques, et les projets Nabucco et Southstream, elle apparaît comme un acteur majeur du grand jeu énergétique, qui s’est engagé aux portes de l’Europe. Dans un contexte pourtant morose, les derniers résultats de la Compagnie nationale «Turkish Airlines», qui prévoit d’acheter 90 appareils dans les mois à venir et d’ouvrir 21 destinations nouvelles (aux Etats-Unis, au Proche-Orient et en Afrique) d’ici à la fin de l’année 2010, sont très révélateurs de l’ampleur des perspectives stratégiques et économiques ouvertes par la nouvelle diplomatie turque.

Dès lors, il n’est pas étonnant qu’au cours des derniers mois beaucoup d’experts se soient demandés si finalement ces nouveaux horizons qui s’offrent à Ankara ne risquent pas de détourner la Turquie de son projet européen. Officiellement pourtant les responsables turcs continuent d’affirmer leur détermination à mener à bien leur projet d’adhésion et rejettent toute idée de solution tierce, comme celle du partenariat privilégié. Une chose est sure, le statut du candidat turc a changé, c’est une puissance régionale qui frappe désormais à la porte de l’Europe, et cette dernière ne pourra pas éternellement lui faire une réponse dilatoire. Le ministre d’Etat, négociateur en chef avec l’UE, Egemen Bağış, l’a dit sans ambages dans une déclaration écrite rendue publique hier, à l’occasion du cinquième anniversaire de l’ouverture du processus de négociations avec l’UE : «Nous disons à nos partenaires européens que la situation actuelle ne peut plus durer et que la patience de la Turquie est actuellement mise à l’épreuve. Notre objectif initial était bien d’ouvrir des négociations mais ce n’est pas notre but ultime. Notre but ultime est une adhésion pleine et entière.» (JM, OVIPOT, 4 Octobre 2010)

Turquie-USA/ Turkey-USA

Les USA veulent faire de la Turquie un partenaire commercial prioritaire

Les Etats-Unis ont annoncé mardi leur volonté d'élever la Turquie au rang de partenaire commercial prioritaire.

"L'accroissement de nos liens commerciaux avec la Turquie crée des occasions dont bénéficient à la fois les entreprises turques et américaines", a déclaré le secrétaire au Commerce américain Gary Locke, à l'occasion d'une rencontre de responsables gouvernementaux américains et turcs à Washington.

La Turquie "est un marché prioritaire pour les biens et les services américains", a ajouté M. Locke, à l'issue de cette réunion à laquelle participaient notamment le vice-premier ministre turc, Ali Babacan, et le ministre du Commerce extérieur américain, Ron Kirk.

"La Turquie a des besoins énormes et c'est l'une des économies qui croissent le plus vite" au monde, a-t-il ajouté.

Selon des chiffres du département du Commerce, le montant des échanges commerciaux entre les Etats-Unis et Ankara a atteint 11 milliards de dollars en 2009.

A titre de comparaison, les échanges entre les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, quinzième partenaire commercial de Washington (le classement du ministère ne va pas plus loin) se sont montés à 28 milliards de dollars en 2009, ce qui représente 1,4% du total des flux commerciaux de l'Amérique avec le reste du monde.

Les gouvernements de Washington et d'Ankara sont convenus en décembre de coopérer pour développer leurs échanges commerciaux. (AFP, 19 oct 2010)

Bouclier antimissile: Le dilemme de la Turquie

La Turquie devra se prononcer sur sa participation au projet de bouclier antimissile de l'Otan, un casse-tête alors qu'elle mène une politique du "zéro problème" avec ses voisins, en particulier l'Iran, pays visé par ce système et soupçonné de fabriquer l'arme atomique.

Les ministres turcs et américains de la Défense et des Affaires étrangères se sont rencontrés jeudi à Bruxelles en marge d'une réunion sur les grandes orientations de l'Alliance atlantique.

La question d'incorporer la Turquie au projet de bouclier antimissile européen était au centre des discussions, a rapporté la presse turque, qui indique qu'Ankara maintient ses "réserves".

A Ankara, le ministre turc de la Défense Vecdi Gönül a réfuté ce terme, se félicitant des "négociations" au sein de l'Otan sur ce vaste projet qui pourrait être opérationnel d'ici 2015.

"Nous n'exercons pas de pression sur les Turcs. Nous continuons à discuter", a déclaré jeudi à Bruxelles son homologue américain Robert Gates, cité par l'agence turque Anatolie.

Le système d'intercepteurs de missiles, qui était un projet américain, a été récupéré par l'Otan dans l'objectif de convaincre certains pays réticents, comme la Turquie.

Mais Ankara reste méfiant, craignant qu'une fois mis en place, le système aboutisse à détériorer ses relations avec Moscou et Téhéran, qui se sont nettement développés ces dernières années, estiment les spécialistes.

Ankara doit trancher rapidement car le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen souhaite finaliser cette question lors d'un sommet de l'Alliance prévu les 19 et 20 novembre à Lisbonne.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a rejeté toute pression sur son pays. "On ne nous a pas fait de demande à ce sujet, par conséquent il n'est pas question que nous soyons confrontés à un fait accompli", à Lisbonne, a-t-il déclaré vendredi soir.

"C'est un dilemme pour la Turquie. D'un côté vous menez une politique d'amitié avec vos voisins, et de l'autre vous déployez des armes qui les visent", commente Sinan Ogan, du centre de recherches Türksam à Ankara.

"La Turquie n'a pas encore arrêté sa décision, il y a des problèmes techniques à surmonter", souligne à l'AFP un diplomate turc sous couvert d'anonymat, affirmant qu'Ankara recherche les moyens de minimiser l'impact d'un "oui" en particulier sur l'Iran, la Russie n'étant plus a priori opposée au système.

De source turque, on souligne que la Turquie réclame que le bouclier protège l'ensemble du territoire turc et non pas seulement les zones proches de l'Iran et des ex-républiques soviétiques, et qu'elle s'oppose à ce que le bouclier désigne un pays particulier, en l'occurence l'Iran.

Soupçonné de s'éloigner de l'Occident, le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan "est amené à prendre une difficile décision", qui en fin de compte sera probablement positive, estime M. Ogan.

"Un +Non+ ne servirait qu'à conforter l'idée que la Turquie s'éloigne en effet de l'Occident", souligne-t-il.

La volonté du gouvernement turc de résoudre des différends anciens avec le
monde arabe et l'Iran a suscité des interrogations quant à ses orientations.

Son refus de voter des sanctions à l'ONU contre l'Iran et sa brouille avec Israël après l'affaire de la flottille humanitaire pour Gaza, ont fait croître ces inquiétudes aux Etats-Unis, son allié de l'Otan.

Les dirigeants turcs affirment quant à eux qu'ils restent attachés à l'Occident, tout en cherchant de nouveaux marchés autour d'eux.

L'équation est d'autant plus délicate pour Ankara que Washington constitue un précieux allié, dans la lutte que mène l'armée turque contre les rebelles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), fait remarquer Deniz Zeyrek, du journal Radikal. (AFP, Burak Akinci, 16 oct 2010)

USA Pushes Turkey to Join Missile Shield Project

The USA pushes Turkey to join the missile defence system project intended to be set up against a supposed threat from Iran.

According to Assoc. Prof. Koray Çalışkan from the Bosporus University Faculty of Political Science and International Relations, this situation creates a "relative autonomy" of Turkey in foreign policies which might lead to tensions between Turkey and the USA.

Çalışkan explained that the USA is disturbed by this autonomy and argued that it would be difficult for the country to defend its position which developed when Turkey refused to join the invasion in Iraq and Ahmet Davutoğlu was taking office as Minister of Foreign Affairs.

State Minister Mehmet Aydın opposed the project saying, "We will not leave the defence of our country to anybody else". Çalışkan added slightly amused, "It is funny to say this when you are a NATO member, when nuclear warheads are positioned at the USA base in İncirlik and the military and police are being trained in the USA".

Top officials from Turkey and the USA met in Brussels

The missile defence system project has been on the agenda for almost ten years already. It was revised after the election of Barak Obama as the new US American President and turned into system covering a wider range including not only Poland and the Czech Republic but also Turkey. As a direct neighbour Iraq, Turkey plays an important role in this issue. US American Defence Minister Robert Gates addressed the topic during his visit to Turkey in March 2008. One month earlier, in April 2008, the Turkish Defence Minister Vecdi Gönül had declared that Turkey was not going to join the missile defence system.

As reported by Voice of America, the USA insist on Turkey to commit to its role within the framework of NATO. Turkey on the other hand kept its distance to the project because it was targeting Iran. The state was recently strengthening diplomatic and economic relations with its neighbouring countries such as Iran and Syria. The US administration is trying to gain support for the project by taking it under the umbrella of NATO.

The ministers of foreign affairs and defence discussed the topic on the sidelines of a NATO meeting in Brussels on Thursday (14 October) preceding the meeting of the heads of state of the NATO member states on 19/20 November. Minsters Davutoğlu and Gönül met with Secretary of State Hillary Clinton and Defence Minister Gates.

"Pressure on Iran feeds authoritarianism"

Faculty member Çalışkan stressed that the USA tried to inhibit the development of nuclear weapons in Iran whereas nobody mentioned Israel at the same time as another nuclear power in the region. He compared the installation of a shield targeting Iran with saying, "let's put down our weapons but first of all I am going to wear my bullet-proof vest".

Çalışkan stated that international relations should not be seen merely as a gaining relationship such as "Let's join the invasion of Iraq to raise our national income by $ 1,000". "Pressure leads to exertion of authority. We should intervene in Iran as little as possible. Foreign military should withdraw from Iran as soon as possible", Çalışkan said.

"Instead of watching the "zero-problem" policy between Turkey and its neighbour states, a system of international relations should be established where everybody targets a "zero-problem" policy with everyone".

Turkey does not want to oppose Iran

As reported by Deniz Zeyrek from Radikal newspaper, Ankara's objection can be summarized in two points:

* The system should not be presented to be "against threats" and it should not be defined in the NATO documents that these threats are countries like Iran and Syria. In that case Turkey would be made a target. The country does not want to go through a missile shield crisis with its neighbours. Instead, it should be established as a concept of deterrence and within the framework of Article 5 which says that an attack against one ally is an attack against all allies.

* The system will not protect Turkey as a whole from ballistic missile attacks. This renders Turkey as a host of the system as meaningless. (BIA, Erhan USTUNDAG, 15 October 2010)

Le secrétaire général de l'Otan en Turquie pour évoquer les rapports Otan-UE

Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen s'est entretenu jeudi à Ankara avec les dirigeants turcs des moyens d'améliorer les relations entre l'Alliance atlantique et l'Union européenne, a rapporté l'agence Anatolie.

M. Rasmussen a expliqué à son arrivée aux journalistes que son déplacement s'inscrivait dans le cadre de ses efforts destinés à améliorer les liens entre ces deux organisations, a précisé l'agence.

"Nous sommes prêts à travailler avec le secrétaire général à une solution qui dissiperait les inquiétudes de la Turquie", a indiqué auparavant devant la presse le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu.

M. Rasmussen a rencontré M. Davutoglu et devait être reçu par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Aucune conférence de presse n'est prévue.

Les problèmes liés au différend turco-chypriote rendent très difficile depuis des années toute coopération formelle entre les deux organisations, car la Turquie, membre de l'Otan, n'est pas membre de l'UE.

En septembre, le secrétaire général s'était montré optimiste, quant aux chances d'améliorer les relations entre l'Alliance et l'Union européenne, d'ici au sommet des 28 alliés prévu en novembre à Lisbonne.

 L'UE, a-t-il estimé, devrait inclure les pays comme la Turquie qui n'en sont pas membres dans les délibérations sur ses opérations extérieures, en particulier en Bosnie où le contingent turc est le deuxième en importance.

Ensuite, l'UE devrait passer un "accord de sécurité" avec la Turquie.

Enfin, elle devrait accorder à la Turquie le même statut d'invité que la Norvège --autre pays de l'Otan non membre de l'UE-- auprès de l'Agence européenne de défense (EDA).

Le conflit de Chypre, qui est également un conflit gréco-turc - né de l'occupation de la partie Nord de Chypre par la Turquie -, est un obstacle à une bonne coopération entre l'OTAN et l'UE.

D'un côté, la Grèce et Chypre s'opposent à toute participation d'Ankara au développement de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD), de l'autre la Turquie refuse que Chypre-sud (partie grecque), qu'elle ne reconnaît pas, participe aux missions de la PESD mettant en jeu le renseignement et les ressources de l'OTAN. (AFP, 7 oct 2010)


Relations régionales / Regional Relations

Ministre: "Les touristes israéliens doivent boycotter la Turquie"

Le ministre israélien du Tourisme a appelé dimanche ses compatriotes à boycotter la Turquie comme destination touristique.

"Tant que le Premier ministre turc (Recep Tayyip Erdogan) poursuit ses attaques contre Israël, nos concitoyens n'ont rien à faire en Turquie", a estimé Stas Misezhnikov, cité par son porte-parole.

"Les Turcs se causent du tort à eux-mêmes avec toutes sortes de communiqués (...) Ils le comprendront peut-être mieux si nous venons de moins en moins chez eux", avait auparavant déclaré aux journalistes M. Misezhnikov avant la séance hebdomadaire du gouvernement.

 "Notre honneur national est en jeu", a-t-il ajouté en remarquant que ses compatriotes ont spontanément privilégié d'autres destinations touristiques que la Turquie depuis la dégradation des relations d'Israël avec ce pays.

Le ministre a tenu ces propos à la suite d'informations parues dans les médias israéliens selon lesquelles le Conseil national de sécurité turc a pour la première fois récemment classé Israël parmi les pays dont la politique menace les intérêts de la Turquie.

De même source, Israël serait ainsi présenté comme un pays dont la politique menace la stabilité régionale et provoque une courses aux armements.

En revanche, toujours selon les médias israéliens, le Conseil national turc a renoncé à considérer que la Syrie, la Bulgarie, l'Arménie et la Georgie menacent les intérêts sécuritaires de la Turquie.

Les relations entre la Turquie et Israël, autrefois alliés stratégiques, connaissent de vives tensions depuis l'offensive israélienne menée fin 2008/2009 contre la bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste Hamas.

Elles se sont dégradées encore après l'abordage par la marine israélienne le 31 mai dans les eaux internationales d'un ferry turc qui tentait de briser le blocus israélien de la bande de Gaza et qui a fait neuf morts turcs parmi les passagers du bateau turc. (AFP, 31 oct 2010)

Réunion à Koweït sur les perspectives d'un partenariat CCG/Turquie

Les chefs de diplomatie des monarchies arabes du Golfe se sont réunis dimanche à Koweït avec leur homologue turc pour examiner les relations entre les deux parties et négocier un accord de libre-échange.

Le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Mohammad Al-Sabah, dont le pays préside le Conseil de coopération du Golfe (CCG), a indiqué que les échanges commerciaux entre les deux parties se développent à un rythme rapide.

Le CCG (Koweït, Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman, Qatar) et la Turquie ont signé en septembre 2008 un mémorandum d'entente en vue d'un partenariat stratégique dans tous les domaines.

Selon cheikh Mohammad, leurs échanges commerciaux sont passés de 1,5 milliard de dollars en 1999 à 17,5 milliards de dollars en 2008.

En 2008, les exportations du CCG vers la Turquie ont quintuplé et ses importations de ce pays ont été multipliées par quinze, a-t-il ajouté.

Mais le secrétaire général du CCG, Abderrahmane Al-Attiya, a indiqué à l'ouverture de la réunion que malgré certains progrès dans la coopération entre les deux parties, la conclusion d'un accord de libre-échange rencontrait des difficultés.

Il a ajouté qu'une commission mixte de coopération économique avait été formée cette année pour relancer un accord-cadre commercial signé en 2005 dans le but de parvenir à un accord de libre-échange.

Il a indiqué par ailleurs que les deux parties étaient engagées à renforcer leur coopération sécuritaire et de lutte contre le terrorisme et discutaient des moyens de réaliser un projet d'une liaison ferroviaire entre le Golfe et la Turquie. (AFP, 17 oct 2010)

Flottille : les avocats des victimes turques demandent une enquête de la CPI

Les avocats et familles des victimes turques de l'abordage en mai par Israël d'une flottille d'aide pour Gaza, ont déposé jeudi un dossier à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, réclamant l'ouverture d'une enquête, a annoncé un de leurs avocats.

"Des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité ont été commis. Le procureur a le devoir d'enquêter et la CPI doit agir", a déclaré Ugur Sevgili, un des avocats des victimes turques, devant les journalistes.

"Nous voulons mettre fin à l'impunité", a ajouté M. Sevgili, assurant vouloir que justice soit rendue.

Le 31 mai, Israël avait abordé une flottille de six navires humanitaires se dirigeant vers Gaza, entraînant la mort de neuf activistes turques.

Devant la CPI, une dizaine de manifestants brandissaient des pancartes proclamant les mots "humanité" et "civilisation" sur lesquels étaient dessinés des impacts de balles.

"Mon fils est mort, les auteurs du crime doivent être poursuivis", a lancé Ahmet Dogan, le père de Furkan Dogan, 19 ans, tué lors de l'abordage.

La CPI est le seul tribunal international indépendant compétent pour juger les génocides, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Ni Israël ni la Turquie n'ont ratifié le Statut de Rome, texte fondateur de la CPI, mais M. Sevgili soutient que la Cour est compétente pour juger cette affaire: "la compétence est le crime de guerre. S'il y a crime de guerre, il y a compétence".

Le dossier déposé jeudi "contient des preuves : rapports de l'ONU, avis légaux de professeurs, photos, vidéos et rapports d'autopsie", a expliqué l'avocat.

Le bureau du procureur, qui s'est refusé à tout commentaire, devra maintenant faire une analyse préliminaire pour déterminer si une enquête doit être ouverte. "Cela pourra prendre plus d'un an", selon M. Sevgili. (AFP, 14 oct 2010)


Bulgarie: le parti de la minorité turque juge les musulmans discriminés

Le parti de la minorité turque de Bulgarie (MDL) a dénoncé vendredi au parlement le fait que les musulmans soient soupçonnés collectivement de fondamentalisme, après une action policière mercredi dans trois régions du sud à forte population musulmane.

"Toute tentative d'accusation de fondamentalisme vague, collective et non prouvée laisse penser que les musulmans sont traités comme des étrangers dans leur propre pays", selon une déclaration du groupe parlementaire du MDL (opposition) qui compte 37 sièges sur 240 au Parlement bulgare.

Les musulmans constituent environ 13% de la population du pays.

"Les enquêtes sur l'islam radical en Bulgarie et la recherche d'unités d'organisations islamistes terroristes n'ont jamais abouti à un résultat concret. Ainsi, les musulmans de Bulgarie interprètent ces actions comme des tentatives d'intimidation ou des actes politiques", souligne le MDL.

La police avait confisqué mercredi de la littérature religieuse publiée en Arabie Saoudite pour alimenter une enquête du parquet sur le fonctionnement d'une fondation islamiste interdite, Al Waqf-Al Islami, dans les régions de Blagoevgrad, Pazardjik et Smolian (sud).

Dans le village de Lajéné (sud-est) plusieurs centaines de musulmans ont réagi mercredi en bloquant les agents de police venus faire une perquisition à l'intérieur de la maison de l'imam, refusant de les laisser partir pendant des heures.

Le procureur régional de Pazardjik, Nedialka Popova, a confirmé au journal 24 tchassa vendredi qu'une enquête était en cours depuis juin 2009 sur l'existence d'une structure financée depuis l'Arabie Saoudite cherchant à imposer le salafisme, une idéologie radicale, à la place de l'islam traditionnel en Bulgarie.

Fondée aux Pays Bas, la fondation Al Waqf-Al Islami, financée par des ultra-conservateurs saoudiens, est soupçonnée de liens avec l'organisation islamiste Al-Qaïda. (AFP, 8 oct 2010)

Wen Jiabao en Europe a posé les jalons d'une nouvelle Route de la soie

En une semaine, Pékin a renforcé son influence en Europe, à la faveur de la crise, en volant au secours de la Grèce et en posant les jalons d'une nouvelle "Route de la soie", autour d'investissements ferroviaires et maritimes reliant la Méditerranée orientale à l'Asie.

Les tensions avec les Européens sur les taux de change et les polémiques sur les droits de l'homme qui ont entouré l'annonce vendredi de l'attribution du prix Nobel de la Paix à un dissident chinois, n'ont pas empêché le Premier ministre chinois Wen Jiabao de multiplier les accords commerciaux en Grèce, Italie et Turquie, surtout dans les infrastructures de transport, durant une tournée qui devait prendre fin ce week-end.

Vendredi à Ankara, la Chine a signé des accords pour participer à la modernisation de 4.500 km de voies ferrées.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a lui-même appelé de ses voeux la création d'une "nouvelle Route de la soie" ferroviaire entre la Chine et l'Europe via la Turquie, sur le modèle des antiques itinéraires de caravaniers qui jusqu'au 16e siècle ont permis le commerce des marchandises entre les deux parties du monde.

Jiabao a rencontré samedi à Istanbul des hommes d'affaires et a été, pour la deuxième journée consécutive de sa visite en Turquie, la cible de manifestants ouïghours dénonçant le traitement par son pays de cette minorité turcophone et musulmane.

La police anti-émeutes déployée en nombre a empêché une quarantaine de manifestants de s'approcher de son hôtel dans le quartier de Besiktas, sur la rive européenne d'Istanbul, deuxième étape de son déplacement en Turquie, a rapporté un photographe de l'AFP.

Les manifestants ont été tenus à bonne distance de l'hôtel. Cela ne les a pas empêchés de scander "Wen assassin" ou "Wen va-t-en de la Turquie". Une banderole proclamait en outre: "Turquie, ne croit pas aux mensonges de la Chine".

D'autres petits groupes de manifestants ont tenté de rejoindre ce rassemblement, mais ont été arrêtés par les policiers.

En Italie, la Chine a aussi investi dans des infrastructures et des réseaux, mais liées à l'énergie solaire et aux télécoms. Wen Jiabao a appelé les entreprises italiennes, "Marco Polo d'aujourd'hui", à investir davantage dans son pays.

Dans les trois pays, Pékin a promis que les échanges commerciaux allaient bondir d'ici à 2015, de 40 à 100 milliards de dollars par an avec l'Italie, de 17 à 50 milliards de dollars avec la Turquie, et doubler à 8 milliards avec la Grèce.

Le geste de Wen le plus commenté dans la presse internationale a été l'engagement chinois d'acheter des obligations d'Etat grec, lorsque le pays surrendetté et affaibli recommencera à émettre des obligations à long terme, une fois résorbée une partie de son abyssal déficit.

Mais, si certains ont estimé que l'initiative s'apparente à un "plan Marshall pour la Grèce", de nombreux médias ont exprimé la crainte que la Grèce ne devienne "la première colonie chinoise en Europe" (Radio Netherlands Worldwide) ou un "cheval de Troie à queue de Dragon" pour le reste du vieux continent (Asia Times).

"La Chine a toujours attaché une grande importance à ses relations avec l'Union européenne. Si elle aide la Grèce dans la limite de ses possibilités, c'est pour éviter une contagion de la crise de la dette souveraine à l'ensemble de la zone euro", a dit à l'AFP Wang Liqiang, chercheur au département Europe de l'académie des sciences sociales chinoises.

La Chine a renforcé son implantation au Pirée, premier port grec près d'Athènes, où le géant chinois Cosco a une concession de 35 ans sur deux terminaux de fret maritime.

L'objectif déclaré de Pékin est d'en faire le principal centre de transit des marchandises chinoises à destination du marché européen.

De 800.000 en 2010, le nombre de conteneurs traités par Cosco devrait passer à 3,7 millions d'ici à 2015, selon Wen, qui a aussi annoncé le déblocage de 5 milliards de dollars pour que les armateurs grecs puissent acheter des bateaux chinois.

La Chine qui a aussi un projet de centre logistique près du Pirée, a par le passé exprimé son intérêt pour les chemins de fer grecs promis à privatisation.

Au Pirée, où quelques rares murs portent l'inscription "China go home", la discrétion est de mise, sans doute pour ne pas susciter de rejet.

Lors de la visite de Wen Jiabao, seuls les photographes chinois et grecs ont été conviés à immortaliser des photos de groupe sur fond de grues et de conteneurs. Les agences internationales n'ont pas été admises. (AFP, 9 oct 2010)

Les victimes de l'abordage sanglant par Israël demandent à la CPI d'agir

Des avocats représentant les victimes turques de l'abordage sanglant par Israël en mai d'une flottille d'aide pour Gaza, ont demandé à la Cour pénale internationale (CPI) de juger les assaillants, rapporte dimanche l'agence de presse Cihan.

L'agence qui cite Ramazan Aritürk, l'un des avocats des neuf victimes turques de l'intervention israélienne, affirme qu'une lettre en ce sens a été adressée au procureur de la CPI de La Haye, Luis Moreno-Ocampo.

"Il y a des preuves suffisantes pour qu'un procès soit engagé contre Israël (...) Nombreux sont les juristes internationaux qui pensent ainsi", a affirmé Me Aritürk. Selon lui, le Mavi Marmara battait pavillon des Comores, pays qui fait partie de la CPI.

Les avocats et les proches des victimes ont prévu de se rendre jeudi à La Haye pour déposer une plainte au greffe de la CPI, avant de donner une conférence de presse, souligne par ailleurs sur son site internet l'ONG islamiste turque (IHH) qui avait co-parrainé l'expédition maritime pour Gaza, sous blocus israélien.

Le 31 mai, des commandos israéliens ont arraisonné une flottille de six navires d'aide humanitaire à destination de Gaza. Neuf militants turcs ont été tués pendant l'assaut sur le navire turc Mavi Marmara, soulevant une vague de réprobation internationale.

La CPI est compétente pour les crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide. Elle peut inculper un individu si les crimes ont été commis sur le territoire d'un Etat partie ou si l'individu est ressortissant d'un Etat partie. Israël ne reconnaît pas les compétences de cette cour.

Le 2 juin, le Conseil des droits de l'homme a voté une résolution approuvant la mise en place d'une mission internationale indépendante destinée à examiner l'incident, mission qui s'inscrit en parallèle à celle du panel formé par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, également chargé d'enquêter sur le raid.

La Turquie et Israël ont de leur côté mis en place des commissions d'enquête nationales.
(AFP, 10 oct 2010)

Le Mavi Marmara utilisé pour un film dénonçant Israël

Une maison de production turque utilise depuis plusieurs jours le Mavi Marmara, un navire d'aide humanitaire à bord duquel neuf Turcs ont péri dans une attaque de l'armée israélienne le 31 mai, pour le tournage d'un film critiquant Israël, a-t-on appris mardi auprès de Pana Film.

Le tournage de scènes de "La vallée des Loups - Palestine" à bord du Mavi Marmara a débuté le 1er octobre dans le port d'Iskenderun (sud de la Turquie), a indiqué à l'AFP un responsable de la compagnie Pana Film, parlant sous le couvert de l'anonymat.

Le film, qui doit être diffusé en janvier, est un prolongement au cinéma d'une série télévisée très populaire en Turquie, "La Vallée des loups", décrivant les aventures d'un agent secret turc épris d'action violente et de nationalisme.

Dans le film, l'agent Polat Alemdar et ses amis sont chargés de capturer en Palestine et d'exfiltrer l'officier israélien qui a planifié et supervisé l'assaut contre la flottille transportant de l'aide humanitaire pour Gaza, un personnage fictif nommé Mosche Ben Eliezer, selon le site internet de "La Vallée des Loups".

"En tentant d'atteindre Mosche, Polat voit comment sont massacrés les Palestiniens innocents. Mosche rase les villages, tue des enfants et enferme tous ceux qui viennent en aide à Polat", affirme le résumé du film.

Un épisode de la série télévisée, dans lequel Polat Alemdar prenait d'assaut une mission diplomatique pour sauver un enfant turc kidnappé par le Mossad (services israéliens de la sécurité extérieure), avait déjà provoqué la colère d'Israël en janvier, et occasionné une crise diplomatique.

En signe de protestation contre la diffusion, sur une chaîne privée turque de l'épisode, jugé antisémite par Israël, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon avait convoqué l'ambassadeur turc et l'avait humilié devant photographes et cameramen.

Israël avait ensuite été contraint de présenter des excuses à la Turquie.

Le 31 mai, des commandos israéliens ont arraisonné une flottille de six navires d'aide humanitaire à destination de Gaza. Neuf militants turcs ont été tués pendant l'assaut, soulevant une vague de réprobation internationale. (AFP, 5 oct 2010)

Cinq Allemands d'origine turque parmi huit insurgés tués au Pakistan

Huit insurgés, parmi lesquels des Allemands d'origine turque, ont été tués lundi par un drone américain, dans les zones tribales du Pakistan, près de la frontière afghane, ont annoncé des responsables locaux de la sécurité.

S'exprimant à Peshawar, dans le nord-ouest, un des responsables a parlé de cinq Allemands tués dans cette frappe.

"Cinq rebelles allemands d'origine turque et trois rebelles locaux ont été tués" dans l'attaque", a-t-il déclaré, soulignant que les autorités cherchaient à en savoir plus sur les personnes tuées, notamment sur le groupe auquel elles appartenaient.

Un autre responsable a dit à l'AFP que "quelques ressortissants européens, dont des Allemands" avaient été tués, sans donner leur nombre.

Cette dernière attaque a eu lieu sur le bazar de Mir Ali, à 20 kilomètres à l'est de Miranshah, la principale ville du Waziristan du Nord, dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, ont annoncé des responsables de la sécurité.

"Un drone américain a tiré deux missiles sur des installations utilisées par des rebelles", a déclaré à l'AFP un haut responsable pakistanais de la sécurité ayant requis l'anonymat.

Samedi, quinze insurgés avaient été tués dans cette même zone tribale par des tirs de missiles à partir d'avions sans pilote américains, d'après des responsables locaux de sécurité.

L'écrasante majorité des frappes de drones a visé des cibles dans le Waziristan du Nord.

Selon des responsables pakistanais, environ 120 personnes ont été tuées dans au moins 21 attaques de drones américains pour le seul mois de septembre, un record.

Depuis août 2008, environ 1.150 personnes, dont de nombreux responsables d'Al-Qaïda ainsi que des chefs talibans pakistanais et afghans, ont péri dans 140 frappes effectuées par ces appareils. (AFP, 4 oct 2010)

Ankara salue l'adoption par l'ONU du rapport dénonçant Israël

La Turquie s'est félicitée de la décision prise par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'avaliser le rapport de la mission d'enquête sur l'abordage fin mai par la marine israélienne d'une flottille pour Gaza, qui avait coûté la vie à neuf Turcs.

"Nous accueillons avec grande satisfaction la décision", a réagi le chef de la diplomatie turque dans des déclarations faites aux Etats-Unis, où il est en visite, reproduites par l'agence Anatolie,

La résolution, déposée par le Pakistan au nom de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), a été adoptée par 30 votes favorables, un contre (celui des Etats-Unis) et 15 abstentions.

Le ministre turc s'est dit déçu du vote défavorable des Etats-Unis. Il a aussi regretté que l'Union européenne eût recommandé l'abstention.

"L'abstention de l'UE est une position en contradiction avec tous les principes des droits de l'Homme qu'elle entend défendre", a affirmé M. Davutoglu.

Dans sa résolution, l'OCI disait "profondément regretter la non-coopération d'Israël avec l'enquête", tout en demandant au Conseil des droits de l'Homme d'"approuver les conclusions du rapport" et de "recommander à l'Assemblée générale (de l'ONU) de prendre en compte le rapport".

Dans leur rapport, les experts de l'ONU concluent que des "preuves" existent pour "appuyer des poursuites" contre Israël pour "homicide intentionnel, torture ou traitements inhumains, le fait de causer intentionnellement de grandes souffrances ou des blessures graves".

Le 31 mai, des commandos israéliens avaient arraisonné la flottille pro-palestinienne qui se dirigeait vers Gaza. Neuf militants turcs avaient été tués dans des affrontements, soulevant une vague de réprobation internationale.

Le 2 juin, le Conseil des droits de l'homme a voté une résolution approuvant la mise en place d'une mission internationale indépendante destinée à examiner l'incident, mission qui s'inscrit en parallèle à celle du panel formé par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, également chargé d'enquêter sur le raid. (AFP, 29 sept 2010)


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Ankara versera 15 millions d'euros pour atteinte à la propriété à Chypre

La Cour européenne des droits de l'Homme a accordé mardi à des familles chypriotes-grecques, privées de leurs biens dans la partie nord de l'île occupée par la Turquie, plus de 15 millions d'euros pour dommages matériel et moral, a annoncé la CEDH.

Les plaignants, des familles et deux sociétés, reprochaient à Ankara de ne pouvoir accéder à leurs biens depuis l'intervention en 1974 de l'armée turque dans la partie nord de l'île, en réponse à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs en vue du rattachement à la Grèce.

Dans deux arrêts, en septembre et octobre 2009, les juges de Strasbourg avaient conclu à une violation de la protection de la propriété pour les 19 plaintes déposées. Dans onze des affaires, ils avaient aussi constaté une violation de la vie privée et familiale.

Ils se sont prononcés mardi sur le montant de la "satisfaction équitable" demandée à la Turquie qu'ils ont fixé à 15.001.498 euros. Selon les affaires, les plaignants devraient recevoir de 30.000 euros à 5,125 millions d'euros.

La CEDH avait pris en 2005 un arrêt remarqué condamnant la Turquie pour violation de la protection de la propriété, s'agissant de Myra Xenides-Arestis, d'origine chypriote-grecque, qui s'était vue allouer 885.000 euros d'indemnités.

En novembre 2009, la Cour a examiné la plainte de Takis et Eleni Demopoulos, des chypriotes-grecs privés de leurs biens, dont l'issue doit déterminer le règlement de près de 1.500 affaires analogues. (AFP, 26 oct 2010)


La Grèce veut "des actes" de la Turquie pour une embellie bilatérale

La Grèce a salué mercredi la rhétorique turque en faveur d'une normalisation bilatérale, mais souligné attendre d'Ankara qu'elle la mette en pratique, une semaine avant la venue prévue à Athènes du Premier ministre turc Recep Tayip Erdogan pour un congrès sur le climat.

"Nous entendons diverses déclarations turques au ton positif sur le progrès de nos relations, mais il faut des actes", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, Grigoris Delavekouras, dans un point de presse.

Au lendemain d'une dénonciation par l'armée grecque d'un survol d'une île grecque de l'est de la mer Egée par la chasse turque, il a notamment jugé "inacceptable" le "comportement délinquant de la Turquie" en matière de violation de l'espace aérien grec.

"Tant que celà durera, il ne peut pas y avoir de normalisation des relations", a insisté le porte-parole, tout en réaffirmant la volonté d'Athènes d'y oeuvrer, en cherchant avec le pays voisin "des champs de coopération".

Il a aussi appelé la Turquie à oeuvrer en pratique à une réunification à Chypre.

De passage à Athènes la semaine dernière, Ibrahim Kalin, conseiller de politique étrangère de M. Erdogan avait souligné dans un entretien à un journal qu'Ankara considérait désormais Athènes comme "un partenaire".

Il avait aussi salué l'excellent climat prévalant selon lui entre M. Erdogan, attendu le 22 octobre à Athènes pour une conférence sur le changement climatique en Méditerranée, à l'initiative du gouvernement grec, et son homologue grec Georges Papandréou, artisan du dégel gréco-turc en 1999.

L'effort de normalisation a été relancé en mai lors d'une visite de M. Erdogan à Athènes, mais sur le fond, les relations butent toujours sur la délimitation du plateau continental et de l'espace aérien en mer Egée, ainsi que la question de Chypre.

Athènes argue de cette tension persistante pour renvoyer à plus tard une baisse radicale de son budget de défense, en dépit de la grave crise financière traversée par le pays. (AFP, 13 oct 2010)

Medvedev rassure Chypre sur ses relations avec la Turquie

Le président russe Dmitri Medvedev a réaffirmé jeudi le soutien de son pays aux autorités chypriotes-grecques malgré le renforcement des liens économiques de la Russie avec la Turquie, qui occupe plus du tiers nord de Chypre.

Lors de cette première visite d'un chef d'Etat russe dans l'île, M. Medvedev a affirmé que la Russie et Chypre demeuraient liées, entre autres, par la religion orthodoxe, et que Moscou ferait tout son possible pour soutenir les Chypriotes-grecs pour une solution juste, après 36 ans de division.

"Je répondrai directement: cela (les liens renforcés avec la Turquie) ne menace Chypre en aucun cas. La position (de Moscou) sur un règlement à Chypre demeure inchangée", a-t-il dit. "Nous aiderons à régler ce problème de toutes les façons possibles".

Le gouvernement chypriote-grec (reconnu internationalement) a longtemps compté sur la Russie pour l'aider à résister aux propositions de réunification soutenues par l'Occident et considérées par Nicosie comme étant en faveur des Turcs.

Le président chypriote Demetris Christofias, russophone et communiste, a salué ce soutien dans une interview avec l'agence russe ITAR-TASS.

"L'Union soviétique, puis la fédération de Russie, ont toujours soutenu Chypre, jouant un rôle actif et décisif dans la protection de l'indépendance de la République de Chypre, sa souveraineté et l'intégrité de son territoire au Conseil de sécurité de l'ONU" (dont la Russie est membre permanent), a-t-il indiqué.

Dans un éditorial publié jeudi par le quotidien chypriote Phileleftheros,
M. Medvedev a réaffirmé son soutien à la position des Chypriote-grecs qui refusent qu'une date butoir soit imposée aux discussions de paix avec les Chypriotes-turcs.

"Il est évident pour nous que les tentatives pour imposer ici des recettes toutes faites, un calendrier artificiel (...) et surtout pour introduire un arbitre extérieur, sont contreproductives", écrit-il.

Les pourparlers entre la République turque de Chypre du Nord, reconnue uniquement par Ankara, et la République de Chypre, au Sud, lancés en septembre 2008 et visant à réunifier l'île, n'ont pas connu d'avancées significatives.

Outre le "problème chypriote", la visite de M. Medvedev était consacrée au renforcement des liens économiques, déjà étroits entre les deux pays.

Le vice-ministre des Finances russe Sergei Shatalov a signé 15 accords dont un sur l'imposition concernant les investissements russes.

"Moscou tient à s'assurer que l'île n'est pas utilisée comme un centre d'évasion fiscale ou, du moins, plus pour longtemps", a indiqué Chris Weafer, un responsable de la banque d'investissement UralSib.

M. Christofias a salué l'accord sur l'imposition comme une étape importante dans le renforcement des liens économiques.

"Nous avons travaillé ensemble de façon à écarter la possibilité d'avoir de l'argent d'origine douteuse", a-t-il dit.

M. Medvedev a indiqué pour sa part que son pays veillerait à ce que les affaires fiscales soient "claires et transparentes et conviennent tant aux milieux d'affaires qu'à l'Etat".

Selon l'agence nationale chypriote CNA, Moscou a "convaincu les autorités chypriotes de la nécessité de simplifier la procédure sans l'intervention de la justice, pour donner des informations, à la demande des institutions fiscales russes, sur des sociétés, leurs fondateurs et leurs actionnaires".

La Russie est présente à Chypre dans les secteurs bancaire et énergétique, les services financiers et l'immobilier. L'île est aussi une destination importante pour les touristes russes qui arrivent en deuxième position derrière les Britanniques.

Avant son départ en fin de soirée, le président russe s'est en outre entretenu avec l'archevêque Chrysostomos II, chef de l'Eglise chypriote. (AFP, 7 oct 2010)


Immigration / Migration

La police grecque et la Frontex à la frontière turque

La police grecque et l'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures (Frontex) ont mené lundi une mission d'évaluation commune à la frontière greco-turque pour estimer les besoins humains de surveillance, a indiqué le gouvernement grec lundi.

"Une délégation de la police grecque avec des responsables de Frontex et des autorités locales se sont rendus lundi au département d'Evros, près de la frontière gréco-turque, pour évaluer la situation concernant l'afflux d'un grand nombre de migrants sur les lieux....", a indiqué le ministre de la Protection civile Christos Papoutsis lors d'un point de presse.

Frontex doit annoncer dans les cinq prochains jours combien de garde-frontières européens seront déployés sur cette frontière.

La Grèce a demandé dimanche à l'Union européenne (UE) de déployer des patrouilles de surveillance à la frontière gréco-turque, où un afflux sans précédent de migrants clandestins a été enregistré ces derniers mois.

En 2008, 50% des migrants sans papiers arrêtés sur le territoire de l'Union européenne l'ont été en Grèce, mais au cours des huit premiers mois de l'année 2010, ils étaient 90%, a fait savoir l'ONU.

Selon Frontex, plus des trois quarts des 40.977 personnes interceptées aux frontières de l'UE au cours du premier semestre 2010 entraient en Grèce, principalement en provenance de Turquie. (AFP, 25 oct 2010)

Un Kurde arrêté en Suède soupçonné d'appartenance au PKK

Un Kurde arrêté vendredi en Suède est soupçonné d'appartenir au PKK, a indiqué lundi le parquet fédéral belge. Son arrestation à Arlanda, l'aéroport international de Stockholm, est "liée" au vaste coup de filet qui a visé en mars les activités du PKK en Belgique, a expliqué à l'AFP une porte-parole du parquet fédéral belge, Leen Nuyts.

Cet homme, dont l'identité n'a pas été dévoilée, est "suspecté d'être membre d'une organisation terroriste", a-t-elle précisé, en faisant référence à l'opération menée par la police belge le 4 mars contre les milieux kurdes proches du PKK.

Ce jour-là, quelque 300 policiers belges avaient procédé à 28 perquisitions à travers le pays afin de démanteler un réseau de recrutement de jeunes volontaires désireux de grossir les rangs des combattants du PKK. Elles visaient notamment le siège de la chaîne de télévision en langue kurde Roj TV, dont le siège est à Denderleeuw (Flandre, nord).

La personne arrêtée vendredi à Stockholm était recherchée par la justice belge mais elle n'avait pas été localisée à l'époque des descentes policières. Elle faisait donc depuis l'objet d'un mandat d'arrêt européen lancé par la Belgique, a encore expliqué lundi Mme Nuyts.

La Belgique a fait une demande d'extradition qui est actuellement examinée par les autorités suédoises.

Huit personnes arrêtée en Belgique le 4 mars ont été inculpées pour "participation aux activités d'un groupe terroriste" et placées en détention préventive. Six d'entre-elles ont été libérées sous conditions le 25 mars, mais toutes restent inculpées.

Quelque 5.000 Kurdes avaient manifesté début avril à Bruxelles pour protester contre cette opération, estimant que leurs activités n'avaient aucun lien avec le terrorisme et accusant la Belgique d'avoir agi sous la pression de la Turquie. (AFP, 25 oct 2010)

Le HCR s'émeut d'une crise migratoire à la frontière avec la Turquie

L'afflux de migrants et demandeurs d'asile à la frontière terrestre gréco-turque a placé la région, dans le nord-est de la Grèce, en situation de "crise humanitaire", a mis en garde mercredi la représentation grecque du Haut-Commissariat aux Réfugiés de l'ONU.

"La police reconnait qu'elle ne peut plus faire face, les centres d'accueil sont totalement débordés", a affirmé mercredi à l'AFP Ketty Kehayioglou, porte-parole du HCR-Grèce, en visite d'information dans la région en compagnie d'une responsable de la direction régionale du HCR, Laura Boltrini.

Cette mission doit notamment rendre compte des conditions dans les centres de rétention, que la Grèce s'est engagée à améliorer après une avalanche de critiques internationales ces dernières années.

"Ce matin même, une opération a été menée pour sauver 42 migrants, dont 11 femmes et deux mineurs non accompagnés, qui avaient été abandonnés depuis hier soir par leurs passeurs sur un îlot, où ils avaient à peine assez de place, au milieu du fleuve Evros" qui marque la frontière, a indiqué Mme Kehayioglou.

"Un membre du groupe est disparu après avoir tenté de nager jusqu'à une barque", a-t-elle indiqué, précisant que les rescapés étaient de diverses nationalités, notamment Afghans, Erythréens et Iraniens. Au moins 21 migrants sont morts noyés dans l'Evros depuis mai dernier, selon un pointage de l'AFP.

Pour le seul premier week-end d'octobre, 1.400 migrants ont été interceptés dans la région après leur passage clandestin de Turquie, "l'équivalent de deux ou trois villages" locaux, s'était récemment ému le ministre grec compétent, Christos Papoutsis, qui a effectué une tournée sur place.

Selon les autorités, la zone subit les conséquences d'une réorientation des couloirs de passages, après le renforcement de la surveillance des îles grecques proches des côtes turques, en mer Egée, via des patrouilles de l'Agence européenne de surveillance des frontières Frontex. (AFP, 14 oct 2010)

Des patrons d'origine turque s'indignent du climat antimusulman en Allemagne

Les entrepreneurs d'origine turque en Allemagne s'indignent du débat sur l'immigration et l'islam qui va crescendo dans le pays et font valoir leur contribution à l'économie, qui ne se résume pas aux fruits et légumes ou aux kebabs.

Selon une enquête publiée cette semaine, les idées racistes gagnent du terrain et 58% des Allemands estiment qu'il faut réduire la pratique de l'islam dans le pays.

Des sentiments exacerbés par les prises de position ces dernières semaines d'hommes politiques allemands qui n'hésitent pas à affirmer que cette immigration musulmane (quatre millions de personnes, dont 45% ont la nationalité allemande), et turque en particulier, n'apporte rien au pays, notamment en matière économique.

Les entrepreneurs d'origine turque soulignent au contraire l'importance économique des 2,5 millions d'immigrés originaires de Turquie et de leurs enfants.

En Allemagne, environ 80.000 chefs d'entreprise sont d'origine turque et emploient 380.000 salariés pour un chiffre d'affaires annuel de 40 milliards d'euros, selon la fédération des entrepreneurs turcs en Europe (Atiad).

"Le cliché c'est que les Turcs ne vendent que des kebabs et des fruits et légumes. Il y a une certaine concentration dans l'alimentaire, la distribution et le commerce de gros (42%, selon une étude de 2009), mais le spectre des activités s'est beaucoup élargi ces dernières années", assure Ömer Saglam, l'un des responsables d'Atiad.

Les qualifications en hausse dans les deuxième et troisième générations sont l'un des principaux facteurs de l'ascension sociale, alors que de plus en plus de jeunes Turcs accèdent aux études supérieures, selon lui.

Certains ont déjà réalisé leur "rêve allemand", suivant les traces de Vural Öger, fondateur du voyagiste Öger Tours en 1969, premier grand succès d'un patron turc en Allemagne.

Ismet Koyun, 50 ans, est le fondateur et patron de Kobil, une société de Worms (ouest) spécialisée dans la sécurité informatique depuis 24 ans.

Avec 120 salariés dans le monde, Kobil a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 50 millions de dollars. Parmi ses clients, on trouve la Société Générale, Commerzbank, UBS, Deutsche Telekom... et même le Bundestag, la chambre basse du Parlement.

"Je suis arrivé à l'âge de 18 ans en Allemagne", raconte à l'AFP M. Koyun. "Ceux qui étaient déjà partis là-bas nous promettaient un beau cadre de vie, et disaient que les Allemands aimaient les Turcs. Mais en réalité la situation était catastrophique, beaucoup d'immigrés vivaient dans des dortoirs et faisaient les sales boulots".

"Cela fait plus de 30 ans que je vis en Allemagne et je suis toujours confronté aux mêmes débats", dit-il dans un rire amer.

M. Koyun s'emporte contre "ces gens qui font de la politique gratuite, pour provoquer, pour faire parler d'eux" et regrette qu'"il n'y (ait) plus de vision politique en Europe". La Turquie est un grand marché pour les exportations allemandes et "sans les Turcs, l'Allemagne aurait du mal", affirme-t-il.

Ahmet Lokurlu, patron de Solitem, une PME d'Aix-la-Chapelle (nord-ouest) qui fabrique des systèmes innovants de climatisation à base d'énergie solaire, préfère ignorer le débat.

"Avec les années, je suis devenu partie intégrante de ce pays. Que je sois accepté ou non, cela m'est égal", dit-il avant de lancer un message d'encouragement à ses compatriotes.

"J'ai envie de dire aux jeunes d'origine turque: +A priori dans ce pays chacun à la possibilité de devenir quelqu'un. N'écoutez pas ces gens, prenez votre destin en main, apprenez l'allemand+". (AFP, 15 oct 2010)

MR et Ecolo demandent la démission de l'échevine Namli (PS)

L’inspection régionale du logement a rendu son rapport après la visite des lieux dans “l’affaire de Namli”. L’échevine socialiste du logement Nezahat Namli (PS, ex-MR) est accusée de louer des logements insalubres à des locataires précaires. Le rapport de l’inspection régionale rendu public par le conseiller communal Geoffroy Clerckx (MR) révèle que “les infractions constatées, par leur nombre et leur gravité, sont susceptibles de mettre en péril la sécurité et la santé des occupants du logement“. Le rapport fait notamment état de défauts de sécurité liés à la stabilité du bâtiment, aux installations de gaz, d’électricité, à des problèmes d’humidité, ou encore de ventilation pour conclure à une interdiction de location pour 1 des 4 logements.

Le MR de Saint-Josse demande non seulement la démission de Nezahat Namli de son mandat d’échevine (à noter que celle-ci avait quitté le MR pour rejoindre le PS suite à un conflit avec Geoffroy Clerckx) mais invite aussi le PS à exclure la mandataire de ses rangs. Réagissant au nom d’Ecolo, la conseillère communale Nuray Dogru “demande au collège des Bourgmestre et échevins de tirer rapidement les conséquences de ce rapport et d’exiger de cette mandataire de rapidement quitter ces fonctions. Ecolo estime que Mme Namli n’a plus l’autorité morale pour exercer un mandat politique et doit par conséquent démissionner. Son attitude n’étant pas compatible avec la crédibilité nécessaire pour mener à bien sa mission“.

Ce n’est pas la première fois qu’une échevine PS du logement à Saint-Josse est accusée de louer des logements insalubres à des populations fragiles dans sa propre commune. En août 2006, l’échevine PS Dorah Ilunga avait également été accusée d’exploiter des locataires africains en louant ses logements insalubres.
(Parlemento, MEHMET KOKSAL, 1er octobre 2010)


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