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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

40th Year / 40e Année
Octobre
 
2014 October
N° 434
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

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WORLD ANIMAL RIGHTS DAY
... and the Sacrifice Feast!
JOURNEE MONDIALE DES ANIMAUX
...et la Fête du sacrifice!


Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

Saturday Mothers: 500 weeks in search of justice

Saturday Mothers: the same tenacity for 500 weeks
A Istanbul, l'université gagnée par les violences entre pro et antijihadistes
Encore une vague d'arrestations de policiers dans l'affaire des écoutes
Artists Call For Saturday Mothers/People Week 500

Second Democracy and Peace Conference begins in Ankara
Processus de paix: Ankara renforce les pouvoirs de la police!
Les Kurdes consultent pour décider de la suite du processus de paix

New Repressive Projet: Wider powers for police may prove disastrous
Erdoğan signals harsher response to protests
Death toll in Turkey climbs to 37 and 1,024 people under custody unrest

 Petition Urges A Humanitarian Corridor to Kobane
Le Kurdistan de Turquie sous couvre-feu, au moins 31 morts
La répression contre la protestation kurde fait 14 morts en Turquie

Pression sur les médias / Pressure on the Media

A Turkish association condemns tango as ‘adultery on foot’

Fazil Say exhorte le gouvernement à ne pas avoir "peur" de sa musique
New security bill may result in draconian social media measures

Ministry removes Fazıl Say from presidential symphony's new season
Press TV reporter in Turkey, Serena Shim, killed in suspicious car accident
RSF condamne l’assassinat d’un vendeur de journaux kurdes à Adana
 Trois journalistes allemands arrêtés en Turquie lors des manifestations
IFJ/EFJ: Kurdish Journalists Detained in Turkey Must Be Released
 RSF: Violences contre les journalistes lors des manifestations
11 documentaries withdraw from Golden Orange festival
RSF salue la décision de la Cour constitutionnelle contre la censure
Turkey’s top judge complains about 'climate of fear'
Erdogan se dit "de plus en plus contre internet chaque jour"

Le procès de Pinar Selek reporté au 5 décembre
 La justice annule une partie d'une loi contestée sur le contrôle d'internet
Turkish pop diva Sezen Aksu targeted by pro-government media
Police Cracks Down Karşı Online Newspaper
A documentary film on Gezi Resistance censored at Film Festival
Letter Reveals Assassination Plot Against Columnists


Kurdish Question / Question kurde

Kongra-Gel Co-President Remzi Kartal: Kobanê marks a new start
 PYD launches international campaign for Kobanê
Erdogan: Les Kurdes irakiens n'enverront que 200 combattants en Syrie
Öcalan optimiste sur l'issue du processus de paix
 Appel pour la journée mondiale "Urgence Kobanê" le 1er novembre
Un camp de réfugiés syriens baptisé du nom d'une "kamikaze" kurde
KCK will not accept any attitude lacking concrete steps
Premier's meeting with "wise men" boycotted by several members

En Turquie: La paix avec les Kurdes est en péril
 KCK: Arrests should be responded with resistance
New Kobane-Rojava File issued by the KNK

Des combattants kurdes syriens en grève de la faim en Turquie
ECHR Convicts Questioning Without Kurdish Interpreter
Appel: "Au nom de l'humanité, Kobanê ne doit pas tomber!"
 Cemil Bayik: Des militants armés du PKK de retour en Turquie
 La zone tampon voulue par Ankara vise avant tout à maîtriser la question kurde
 KCK: People should not withdraw from the streets
 AFP: Les Kurdes, un peuple écartelé entre quatre pays
KNK: Thousands of civilian in Kobane are under threat of massacre!
Öcalan: "Our people in Kobanê are going to resist to the end"

La bataille des Kurdes à la vie à la mort à Kobané
Un médecin français évoque "horreur" et "carnage" pour les Kurdes

Kobané résiste sous la menace de génocide par ISID
Urgent Call: ISIS gangs prepares for Grand Genocide in Kobane!

 Le message d'Öcalan à la fois content et inquiet

Minorités / Minorities

Remarques provocatrices du maire d'Ankara contre les Arméniens et les Kurdes

Le chef de la police Cerrah accusé de négligence dans l’assassinat de Hrant Dink
 Ex-police chief Celalettin Cerrah accused of negligence in Dink murder
 Assyrian Genocide Monument Erected in Athens
La Maison Blanche exposera le « tapis des orphelins Arméniens »
 Laurette-Elio-Emir
Greek daily shuts down office due to financial difficulties
Shuttered Heybeliada seminary opens to visitors only

Politique intérieure/Interior Politics

Republic Day celebrations muted across Turkey over mine accident
Erdogan étrenne son nouveau et controversé "palais blanc"

Erdogan inaugure son nouveau "palais blanc", source de polémique
Erdogan sends AKP-linked lawyers to the Supreme Council of Judges
Erdoğan confirms his hostility against the PYD
Davutoglu précise les contours de sa nouvelle loi répressive
Scandale judiciaire: Non-lieu pour l'affaire de corruption visant le gouvernement
Le gouvernement renforce son emprise sur la justice
Malgré le feu vert, la Turquie reste l'arme au pied face aux jihadistes
 Ankara forces the PYD to distance itself from the PKK
Erdogan's new provocation: PKK is not different from ISIL

Un chef d'oeuvre de l'hypocrisie du gouvernement par rapport au peuple kurde!

Forces armées/Armed Forces

Un militaire blessé par des hommes armés dans une ville kurde

 Trois soldats turcs tués par des hommes masqués
Ali Fikri Işık: No deserter, but conscientious objector
Safe zones in Syria: Turkish domination on Kurdish Rojava
A Bloody General Died: 122 People Disappeared During His Command
L'armée ouvre le feu contre les combattants du PKK, le processus de paix menacé
 Turkey's export of weapons in a permanent rise

Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Police, residents clash in controversial mosque project in İstanbul

Manifestations autour d'un projet de mosquée turque à Quimper

Une femme interpellée en Turquie pour avoir marché sur le Coran
Le voyage du pape François en Turquie confirmé du 28 au 30 novembre
 Bosphorus waters change color with animal blood
Turkish singer Sam criticizing sacrifice under attack

Turkey aims to open Islamic university such as Al-Azhar
 Students Protest Pro-ISIS Group Violence on Campus
Le port du voile dans les lycées contesté devant la Cour constitutionnelle

Socio-économique / Socio-economic

Bientôt plus d'espoir pour les dix-huit ouvriers prisonniers d'une mine inondée

Turkey hits bottom in OECD gender equality

18 mineurs prisonniers d'un puits de charbon inondé
IndustriALL: “Turkey must ratify ILO C176 without delay”
One third of youth neither at work nor at school in Turkey
Half of 350,000 school-aged Syrian children deprived of education
 Court drops charges against the boss over elevator accident
Le Premier ministre qualifie la place Taksim de "plus affreuse au monde"
The World Bank’s Support of the Dictatorship in Turkey (1980-1983)
La Turquie revise à la baisse ses prévisions de croissance

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Erdoğan à l’Elysée : une visite qui soulève de vives inquiétudes
 November 4: EU Parliament to host a conference on Kobanê
Alertes à la poudre suspecte dans cinq consulats étrangers à Istanbul
MEPs call on Turkey to do more to help Kobanê under threat by IS

 Le Figaro: Ankara fait un geste mais cache toujours son jeu
 Retailleau (UMP) opposé à une adhésion de la Turquie à l'UE
 L'ONU a écarté l'entrée de la Turquie au Conseil de sécurité
 Un dirigeant socialiste français: Kobane, "un petit Stalingrad"
Honte aux Turcs (et à nous…) - MAROUN LABAKI, Le Soir
BHL: La Turquie ne pourra pas rester dans l'OTAN si elle laisse tomber Kobané
 Appel de l'ONU à la Turquie pour laisser passer les volontaires à Kobané
EU report criticizes Turkey over judicial independence, press freedom
Le nouveau rapport de l'UE critique Ankara sur les libertés
 Des dizaines de Kurdes font irruption au parlement européen
Schulz meets Kurdish protesters in the European Parliament

EU lambastes gov't over graft, rule of law and press freedom
Old friend Berlusconi slams Erdoğan for ‘regressive' steps

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

Erdogan contre la décision de Washington de larguer des armes aux Kurdes

Malgré Erdogan, les EU larguent des armes aux Kurdes de Kobané
 Kobané sacrifiée au nom du réalisme diplomatique?
Ankara dément tout accord avec Washington sur ses bases
La Turquie autorise les USA à utiliser ses bases pour lutter contre l'EI
 Ankara insists 'Assad must go' while US focuses on ISIL
Biden apologizes to Erdoğan for ISIL comments
Le Parlement turc autorise une intervention contre l'EI
Erdogan's conditions: Ousting Assad regime and fighting also PKK

Relations régionales / Regional Relations

La Syrie dénonce le "comportoment ignoble" du gouvernement turc
Les peshmergas toujours attendus, l'ASL est déjà à Kobané
La Turquie veut que l'ASL prenne le contrôle de Kobané
Les premiers renforts kurdes d'Irak arrivent en Turquie

 L'EI maintient la pression à la frontière turque à Kobané
Saleh Muslim: Pas d'accord pour les renforts de l'ASL à Kobané
 Les Kurdes à Kobané attendent les renforts, repoussent un assaut jihadiste
 Nouvel assaut jihadiste sur Kobané après un largage d'armes aux Kurdes
Les Kurdes repoussent un nouvel assaut de l'EI pour isoler Kobané
Après un mois de combats, les Kurdes résistent toujours à Kobané
Toujours l'obstruction d'Ankara contre le passage à Kobané
La presse syrienne se déchaine contre le président turc Erdogan
 Kobané abandonnée à son sort: un nouveau Srebrenica?
L'EI renforce son emprise sur Kobané, les Kurdes résistent
Les jihadistes tentent de se rapprocher de la frontière syro-turque
Les jihadistes avancent dans Kobané, les raids jugés insuffisants
Les combats font rage à Kobané, "résistance acharnée" des Kurdes
Plusieurs quartiers de Kobané aux mains des jihadistes
Damas considère toute intervention turque comme une "agression"
Fumées noires et intenses tirs de mortiers sur Kobané
Les jihadistes près de la frontière syro-turque

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

L'UE s'inquiète d'un accès de tension entre Chypre et la Turquie

Chypre dénonce la présence de navires turcs près de ses côtes
Gaz: Chypre dénonce les "provocations" de la Turquie

Immigration / Migration

Arrestation en Autriche d'un jeune Turc soupçonné de préparer un attentat

Négationnisme: Un échevin (ex-cdH) out à Craihnem, un nouvel échevin (PS) in à Evere
Manifestation mondiale contre Daesh, pour Kobanê et pour l’humanité
16 novembre: Grup Yorum en Belgique !
Plusieurs milliers de manifestants à Paris en soutien aux Kurdes de Kobané
Appel kurde à manifester à Paris: Kobanê ne doit pas tomber!
Nouvelles manifestations en France en soutien aux Kurdes de Kobané
Plus de 20.000 Kurdes manifestent en Allemagne

Grève de la faim à Bruxelles: «Arrêtez la terreur à Kobané!»
 Kurds in Europe rise up for Kobanê
3 articles sur Info-Türk dans les médias belges
Plusieurs milliers de Kurdes manifestent à Paris et Marseille pour Kobané

17 Kurdes en grève de la faim à Bruxelles


Droits de l'Homme / Human Rights

Saturday Mothers: 500 weeks in search of justice

Nineteen years ago, on 28 May 1995, a group of mostly women from different age groups met in Galatasaray Square, in the central Taksim area of Istanbul and sat down in front of the Galatasaray School. They were holding pictures of mostly men, from different age groups. On the picture the name of the man and a word which was to become known also to foreigners, kayip, disappeared. The Saturday Mothers, as they then called themselves because of their meeting in Galatasaray (and later in many other squares) square every Saturday, started their weekly vigil 19 years ago. They have been harassed, attacked, injured, beaten, arrested. And yet they are in the squares every Saturday to claim justice for their disappeared relatives.

Today has witnessed the 500th week of the “Find the disappeared, try the perpetrators” protest in search of justice and truth. The vigil which was initiated by 10 people 19 years ago was joined every week and year by more and more people sharing the same destiny with them, asking to learn about the aftermath of their beloved ones disappeared in North Kurdistan and Turkey in 90s.

All those disappeared had a dream, a future and a hope for life. All did struggle for a more beautiful life. Some of them were children yet, some others youths and some elders. The perpetrator of all of them was, however, the same. All of a sudden were they taken from their houses and streets to the death pit, to the accompaniment of radio announcements breaking the silence of the night. All of a sudden were they broken away from their desire for freedom, leaving behind a single photograph, a mother, a father, a child and a sibling with a carnation in the hand and tears in the eyes...

Thousands started to gather at the Galatasaray Square as of early morning today, asking to know about the aftermath of thousands of people from and about whom no news has been received since their disappearance. Deputies, politicians, artists, unionists, lawyers, students and non-governmental organizations joined the Saturday Mothers on the 500th week of their vigil for justice.

Some of the messages highlighted at this week's protest are as follows;

Hanım Tosun, wife of Fehmi Tosun who disappeared in custody after being detained by plain-clothes policemen in front of his house in Avcılar on 19 October 1995; "We have been in search of our relatives disappeared in custody for 500 weeks now. I did not understand how these 500 weeks have gone by. Those who were children 20 years ago have grown up, some of the parents asking the aftermath of their children together with us have died, but the state has taken no steps at all, turning a blind eye and a deaf ear to our demands. However, no matter how much blind and deaf they shall be, they should never forget that we are not going to leave them in peace even if a thousand years pass by."

İrfan Bilgin, brother of Kenan Bilgin whose whereabouts also remains unknown since his detention by anti-terror police from his house in Ankara on 12 September 1994; "It was 20 years ago when we came together at this square, demanding the disclosure of the aftermath of those disappeared in custody. 20 years later, we are here again, voicing the same demand. We know that they are not going to give our relatives back to us but we want to reach their bones at least. It is not about the officers that took my brother into custody because I know that the perpetrator is the state. The only thing I ask from those police officers is to reach us and to explain us what happened, if they bear a small piece of inner conscience to do this, I am ready to forgive them."

Emine Ocak, mother of Hasan Ocak who was tortured to death after being detained on 21 March 1995; "My son was detained and disappeared. There is no police station nor prosecutor left I didn't ask about him, no door left I didn't knock at. They all told lies and denied it. On 15 May 1995, I found him in the cemetery of the nameless in Beykoz. They had killed him."

Mikail Kırbayır, brother of Cemil Kırbayır who also disappeared in custody after the declaration of the 12 September military coup in 1980; "We have been sitting here for 500 weeks, asking to know about the aftermath of our children, brothers, fathers and grandchildren who all were targeted for struggling for the attainment of freedom and democracy in these lands, and embraced death in order to realize their ideas. We are giving a struggle for 500 weeks in order for the punishment of their known perpetrators. This is because those ruling this country are deaf and dumb and still bear the mindset of 12 September coup. I looked for my brother for 30 years. They always told me a lie. An indictment is yet to be put forward about the murder of my brother despite the exposure of his disappearance in custody 3 years ago. The perpetrators who are already known are still being protected and justified."

Muzaffer Yedigöl, brother of Nurettin Yedigöl, another victim of disappearances; "I want the bones of my brother. I am here because I want my mother to reach his son's bones at least so she can lay in peace when she dies. My father died before being able to do this, that's why he doesn't lay in peace in his grave."

Gülbahar Alpsoy, daughter of disappeared Kasım Alpsoy: "While we are seeking our disappeared relatives for 500 weeks, mothers in Kobanê are now crying for their children and for their lands occupied by gangs. The state which hasn't heard us so far doesn't hear them either. It is only the women here and those in Kobanê that will bring justice to this country."

Serhat Ertak, son of disappeared mining worker Mehmet Ertak, held the photo of his father high, and asked all others to do the same, saying; "There is only one photograph here, the name of which is disappeared. This is the bloody face of justice. The state should firstly clean this bloody face of its."

Families all stated, once again, that they are not going to abandon their search for justice until all the disappeared are delivered to their families and the perpetrators are brought to account." (ANF, Oct 25,  2014)

Saturday Mothers: the same tenacity for 500 weeks

The struggle of the families of the disappeared and the defenders of human rights for the disappeared has continued in Turkey since 1995. The Saturday Mothers, who gather each Saturday at Galatasaray Square in Beyoğlu, Istanbul, will come together this weekend for the 500th time.

The struggle for the disappeared in Turkey started with the demand for the revolutionary communist Hasan Ocak to be found. While the disappeared people and unsolved murders had always been on the agenda in Turkey since the 70’s, it did not prove possible to organise a systematic struggle against this state policy until 1995.

Hasan Ocak, who was one of the leading persons in the upheaval against counter-guerrilla attacks in the Gazi neighbourhood in Istanbul, was abducted on 21 March 1995. His family and comrades campaigned for months, saying “you took him alive, we want him alive” for him to be found.

Candles were lit in the centre of the city for Hasan Ocak, hunger strikes held, CHP buildings occupied and labour unions held marches. In addition to these struggles in the streets, the family of Hasan Ocak tried every possible judicial and administrative way. But each institution gave the same reply to the family: “There is no such person registered in our records”.

News of Ocak came only at the end of the 57th day. His tortured body was found in the Altınşehir Cemetery for Unidentified People. He had been strangled with wire. His belt and shoe laces had been removed, as is always done when people are taken into custody. His body was taken from the Altınşehir Cemetery on 17 May, and was buried on 19 May in Gazi Cemetery at a funeral attended by thousands.

Hasan Ocak’s being found meant the state had been caught red handed. But the murderers were not found. Although there was a relative decline in the number of the disappeared following the struggle for Hasan Ocak, the bodies of Rıdvan Karakoç and Ayşenur Şimşek were found in the same period. Again, following a struggle of 21 days, Ayhan Uzala was found alive and blindfolded in the İzmit-Hendek “Death Triangle”.

The struggle for the disappeared did not end after Hasan Ocak was found. The struggle evolved into a permanent one under the slogan “Find the Disappeared, Bring Those Responsible to Justice”. ‘Buses for the disappeared’ departed from Kadıköy, Istanbul and visited many Turkish and Kurdish cities to inform people of the disappeared. Hasan Ocak’s mother, Emine Ocak, and many others turned the square in front of parliament into a place of protest.

While the sit-down protests continued in Kadıköy and Bakırköy in Istanbul, the Saturday actions, inspired by the Thursday actions of the Plaza de Mayo Mothers in Argentina, were launched. The first Saturday Action, led by the Ocak family, the mother of Hüseyin Toraman, Hatice Toraman, the wife of Hasan Gülünay, Birsen Gülünay, and human rights activists, took place on 27 May 1995 in Galatasaray Square in Istanbul.

Since then, each Saturday, the relatives of the disappeared, their friends and comrades and human rights activists have assembled at Galatasaray at 12:00 holding carnations and pictures of the disappeared.

During these protests until 13 March 1999, the families pointed out the counter guerrilla forces behind the disappearances and demanded that they be brought to justice.

But these 200 weeks were not easy. The families faced state violence. The mothers were attacked by the police, targeted by gas bombs and police dogs, and they were detained and arrested. The actions were ended after the 200th week because of intense attacks and repression.

But, as the ones behind the disappearances were arrested in the context of the Ergenekon investigations, the families re-launched the sit-down protests on 31 January 2009 in order for those responsible for the disappearances to be put on trial.

The Saturday Mothers will gather for the 500th time this weekend. “We have demanded justice for 500 weeks”, say the families, and call on all the people sensitive about the issue to join them on 25 October at 12:00 at Galatasaray Square. (ANF, Oct 23, 2014)

L'université gagnée par les violences entre pro et antijihadistes

"Nous étions au milieu d'une zone de guerre". Après les rues de nombreuses villes de Turquie, l'université d'Istanbul a, à son tour, été le théâtre de violents incidents entre pro et antijihadistes, qui ont causé la stupeur de nombreux étudiants.

Les premiers affrontements avaient éclaté le 26 septembre, lorsque des partisans du groupe Etat islamique (EI), qui assiège la ville de syrienne kurde de Kobané, se sont opposés à un rassemblement antijihadiste organisé par des militants d'extrême gauche sur le campus de la faculté de sciences humaines, dans le district de Beyazit.

Ce jour-là, une dizaine de personnes, armées de bâtons, de couteau ou de hachoirs de boucher, certaines masquées, ont fondu sur les manifestants.

Etudiante en arts dramatiques, Aslihan Celebi y était. Un mois après, elle est encore choquée par ce brusque déchaînement de violence.

"C'était un raid brutal, ils s'en sont pris non seulement aux gauchistes mais à tous les étudiants", se souvient la jeune femme de 22 ans. "Ils ont commencé par chanter l'hymne de l'EI, crié +Dieu est grand+ et attaqué tous ceux qui étaient là sans faire de différence", poursuit-elle, "ils ont même frappé le serveur de la cafétéria".

Les islamistes ont déchiré une banderole qui proclamait "nous ne resterons pas spectateurs des massacres d'EI", avant qu'une furieuse bataille rangée ne les oppose à leurs adversaires, blessant grièvement un étudiant.

Depuis, le campus de Beyazit est sous haute tension. Les échauffourées se sont multipliées et la police y a procédé à des descentes musclées ponctuées de multiples arrestations. Aujourd'hui encore, ses unités antiémeute sont stationnées devant l'université avec véhicules blindés et canons à eau, prêtes à intervenir.

Anil Orun a fait les frais début octobre d'une de leurs opérations musclées et, selon lui, très partisanes.

"La police a fait le tour des salles de cours à la recherche des étudiants de gauche ", raconte l'étudiant en histoire de 22 ans. "Ils nous ont insultés, visés avec leurs armes et menacés de tirer des balles en caoutchouc et même des balles réelles si nous leur résistions", ajoute-t-il, "ils ont même frappé certains d'entre nous à terre".

- "Longue histoire de tensions" -

Début octobre, de graves émeutes ont secoué la Turquie, surtout dans ses villes du sud-est à majorité kurde, opposant des jeunes kurdes qui dénonçaient le refus du gouvernement islamo-conservateur d'Ankara d'intervenir pour aider Kobané à des groupes d'islamistes ou de nationalistes. Elles ont fait plus de 30 morts.

Les affrontements qui ont éclaté à l'université d'Istanbul ont ressuscité le souvenir des violences entre étudiants d'extrême gauche et d'extrême droite qui agitaient les campus turcs avant le coup d'État de 1980.

Même amoindries, ces rivalités ont persisté, notamment dans la faculté de Beyazit.

"Notre université à une longue histoire de tensions droite-gauche. Mais c'est la première fois que l'on voit des heurts entre gauchistes et islamistes", explique un étudiant, Ugur Diner, 20 ans. "Tout ça, c'est parce que la police, l'administration de l'université et le parti au pouvoir protègent les islamistes", accuse-t-il.

"Certains sont venus d'autres universités pour nous provoquer, et tous n'étaient même pas étudiants", renchérit Aslihan Celebi. "Ils s'en sont pris aux étudiantes. Ils nous ont traitées de +salopes+ et de +putes+", ajoute-t-elle, "pour eux, le simple fait de s'asseoir à côté d'un garçon justifie ces attaques".

La police comme l'administration de l'université n'ont pas donné suite aux demandes d'entretien sollicitées par l'AFP.

Dans une déclaration au magazine religieux Haksöz, le groupe responsable de l'attaque du 26 septembre a fièrement revendiqué ses actes. "Si quelqu'un doit rendre des comptes, ce ne seront pas ceux qui mènent le jihad mais les collaborateurs et les impérialistes qui se cachent derrière l'Otan, l'ONU et les Etats-Unis".

Ces incidents à répétition ont alourdi le climat dans les amphithéâtres du campus de Beyazit. "J'ai peur que des affrontements reprennent à tout moment", confie Elif Ogut, une étudiante recouverte d'un foulard islamique, "ils (les projihadistes) ne nous représentent pas, leurs idées ne sont pas celles de la majorité".

"La paix n'existe plus au sein de l'université", regrette lui aussi Alican Yesilcimen, étudiant en histoire. "Ces étudiants devraient régler leurs différends hors d'ici, ils n'ont pas le droit de détourner notre éducation".
(AFP, 21 oct 2014)

Encore une vague d'arrestations de policiers dans l'affaire des écoutes

Les autorités turques ont procédé mardi à une nouvelle vague d'interpellations dans les rangs de la police dans le cadre de l'enquête sur les écoutes illégales de conversations téléphoniques du président Recep Tayyip Erdogan, ont rapporté les médias turcs.

Cet énième coup de filet vise dix-huit personnes, parmi lesquelles l'ancien responsable des services de renseignement de la police nationale, Ömer Altiparmak, et l'ex-chef adjoint de la police d'Ankara, Lokman Kircili, a précisé le quotidien Hürriyet sur son site internet.

A l'issue des précédentes opérations de ce type, plusieurs dizaines de policiers, dont certains gradés de haut rang, ont déjà été inculpés et écroués dans le cadre de cette affaire, notamment pour "constitution et direction d'une entreprise criminelle".

Tous ces fonctionnaires sont accusés par le gouvernement islamo-conservateur turc d'être proches du mouvement religieux du prédicateur musulman Fethullah Gülen.

M. Erdogan reproche à son ancien allié, qui vit aux Etats-Unis depuis 1999, d'avoir manipulé pour lui nuire une enquête ouverte en décembre sur un vaste scandale de corruption l'impliquant avec son entourage.

L'essentiel des éléments à charge visant celui qui était alors Premier ministre et son équipe ministérielle a été obtenu par des écoutes téléphoniques et publié sur les réseaux sociaux.

A la tête du gouvernement depuis 2003, M. Erdogan, 60 ans, a été élu président en août.

Dans la foulée de cette affaire de corruption, le régime turc a procédé à plusieurs vagues de purges qui ont visé des milliers de policiers ou de magistrats, notamment ceux qui dirigeaient les premières investigations.

La justice turque a depuis abandonné ses poursuites contre la plupart des personnes proches du pouvoir visées.
(AFP, 21 oct 2014)

Artists Call For Saturday Mothers/People Week 500

37 individuals including artists and authors made a public appeal to meet at down Istanbul on October 25 for the 500 week of Saturday Mothers/People of Turkey meeting.

A press conference has been organized in Turkey’s Human Rights Association (IHD) in Istanbul, a meeting attended by artists including Suavi, Pınar Aydınlar, Akın Birdal and Ferhat Tunç.

The press statement was read by Adile Yadırgı.

“This search is for all of us”

Akın Birdal mentioned about the their campaign to look for the disappeared people and Saturday sit-ins after the foundation of Human Rights Association (IHD) and the disappearance of Hasan Ocak in 1995.

“IHD was founded in 1986 by 98 individuals including intellectuals, artists, authors and parents who were meeting up outside prison gates following the 1980 Military Coup.

“Maybe they have removed the scaffolds but the right to life of dissidents have been removed,” he said.

Birdal added furthermore that the search they started in 1995 arrived to Week 500. 

“They are searching for justice for 500 weeks, they are searching for the lost memory of the society. They are searching for conscience for 500 weeks.

“This is 500 weeks of shame in the family of humanity. As much as the resistance of Saturday Mother is our honor, it is our shame that we couldn’t find their beloved ones.

“While the mothers are looking for their beloved ones, they are also looking for the lost democracy, law, human rights and future.

“This search is for all of us. We will all be there on the Week 500. I hope we can be visible to those who haven’t seen us before.”
(BIA, October 21, 2014)

Second Democracy and Peace Conference begins in Ankara

The second Democracy and Peace Conference, organized by the People’s Democratic Congress, HDK, has begun in Ankara today at the Conference Hall of the Chamber of Civil Engineers in Ankara. The 2-day conference is being held under the slogan “We salute the Kobanê resistance”.

Many people from different organizations are attending the conference. In addition to HDP deputies, member groups of HDK and representatives of NGOs, co-mayor of  the Amed Metropolitan City Municipality, Gültan Kışanak, co-mayor of the Van Metropolitan City Municipality, Hatice Çoban, co-chair of the DBP, Kamuran Yüksek, co-chair of the DTK, Hatip Dicle, spokespersons of HDK, Sebahat Tuncel and Ertuğrul Kürkçü, are participating in the conference as well as representatives of the trade unions, human rights organisations and many academics.

People’s Democratic Party (HDP) Mersin deputy, Ertuğrul Kürkçü, was elected as the chairman of the conference and made the opening speech. Kürkçü said the aim was to make the environment of non-conflict permanent and to strengthen the peace and the resolution process, adding that although there has been a disappointment this year concerning peace, peace could prevail without hoping for it. Kürkçü stressed that in order for peace to prevail, every possible risk must be taken. Kürkçü put emphasis on the fact that Kurdish Leader Abdullah Öcalan remains determined for peace and that the Kurdish people strongly support it, adding that the brutal assaults of ISIS gangs made Turkey address the peace process with a new terminology. Kürkçü said that today peace cannot even be discussed without taking into consideration the situation in Syria, Iran and Iraq and stressed that there must be an inclusive and holistic approach towards peace and the process of resolution.

Kürkçü further stressed that the great resistance in Kobanê had attracted attention from all over the world and said if it is still today possible to talk about peace, it is the Kobanê resistance that made it to a greater extent possible. Kürkçü drew attention to the fact that it would have not been possible to talk about peace in Turkey if Kobanê had fallen, adding that Kurds could not have thought anything else when their rights were put in jeopardy while the state looked on in Kobanê. Kürkçü also said the ruling power in Turkey fails to appreciate the contributions made to peace, but that they will continue to express their belief in peace. Kürkçü added that those who struggle for peace and those lovers of freedom who mobilise for Kobanê are all contributing to the peace. Kürkçü ended his speech by saying that peace is a gift to be won, and that they want to earn it through their struggle.
(ANF, Oct 18,  2014)

Processus de paix: Ankara renforce les pouvoirs de la police!

Le gouvernement islamo-conservateur turc a présenté mercredi un projet de loi qui renforce les pouvoirs de ses forces de sécurité après les récentes émeutes prokurdes causées dans le pays par sa politique vis-à-vis de la Syrie, qui ont fait plus de 30 morts.

Baptisé "réforme de la sécurité intérieure", ce texte a été déposé devant le Parlement par deux députés du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir et doit être discuté à partir de la semaine prochaine, a-t-on appris de source parlementaire.

Il vise à "donner l'avantage à la police" en cas de "violences généralisées", a justifié le vice-Premier ministre Bülent Arinç.

Selon les médias turcs, ce projet étend le droit des forces de sécurité à recourir aux perquisitions, saisies et autres écoutes téléphoniques dans leurs enquêtes visant des "organisations armées", ainsi que celui d'interdire l'accès, sur avis du parquet ou d'un juge, aux personnes mises en cause dans ces dossiers.

Le texte prévoit en outre une aggravation des peines encourues par les auteurs de dégradations de biens publics ou les manifestants qui dissimulent leurs visages.

La semaine dernière, des milliers de jeunes kurdes sont descendus dans les rues de tout le pays pour dénoncer le refus d'Ankara d'intervenir militairement pour venir en aide aux combattants kurdes qui défendent la ville syrienne de Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe), assiégée par les jihadistes du groupe État islamique (EI).

Ces émeutes ont fait au moins 34 morts, plusieurs centaines de blessés et causé de très importants dégâts matériels.

La police a procédé à plus d'un millier d'interpellations.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son Premier ministre Ahmet Davutoglu ont promis ces derniers jours de sévir contre les "vandales" à l'origine de ces violences. "Nous achèterons cinq ou dix Toma (l'acronyme turc des canons à eau blindés de la police) pour chaque Toma qu'ils détruiront", a déclaré mardi M. Davutoglu.

Les députés de l'opposition ont violemment critiqué le projet de loi.

"A partir de maintenant, la police ne va plus se contenter d'utiliser des boucliers mais aussi des armes à feu, avec le droit de tuer (...) c'est mettre de l'huile sur le feu", a déploré le député Idris Baluken, membre du Parti démocratique populaire (HDP, prokurde) à l'origine des manifestations de la semaine dernière.

"La police va pouvoir faire ce qu'elle veut, comme si la loi martiale était imposée", a renchéri son collègue Özcan Yeniceri, du Parti de la action nationaliste (MHP, droite), "la Turquie va devenir un État policier".

Le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus a balayé ces griefs. "Après avoir pris tant de mesures depuis des années pour améliorer la démocratie, la Turquie ne peut plus redevenir l'État policier qu'elle était", a-t-il assuré.

Ankara a été récemment épinglé par les ONG et dans les capitales étrangères pour la répression violente de nombreuses manifestations, notamment pendant la fronde antigouvernementale de juin 2013.
(AFP, 15 oct 2014)

Les Kurdes consultent pour décider de la suite du processus de paix

Le principal parti kurde de Turquie a annoncé mercredi qu'il allait prochainement consulter les principaux responsables rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur la suite à donner au processus de paix engagé avec le gouvernement.

Le chef du PKK Abdullah Öcalan, qui purge une peine de prison à perpétuité sur l'île-prison d'Imrali (nord-ouest), avait laissé jusqu'au 15 octobre aux autorités turques pour montrer leur détermination à poursuivre ces pourparlers, mis en danger par la politique syrienne d'Ankara et les émeutes pro-kurdes de la semaine dernière.

Ni le gouvernement ni le PKK n'ont fait de déclaration importante mercredi à l'expiration de cet ultimatum.

Le Parti démocratique populaire (HDP, pro-kurde) a toutefois indiqué qu'une délégation se rendrait ce week-end dans les monts Kandil (nord de l'Irak), pour s'y entretenir avec les chefs militaires du PKK. Trois députés du HDP se rendront ensuite le 21 octobre à Imrali pour y rencontrer M. Öcalan dans sa prison, selon un communiqué.

Le Premier ministre Ahmet Davutoglu, qui a répété mardi sa détermination à poursuivre les discussions de paix, devait présider mercredi en fin de journée, une réunion consacrée à ce dossier, a-t-on appris auprès de ses services.

Engagées il y a deux ans, ces négociations destinées à mettre fin à la rébellion kurde qui a fait quelque 40.000 morts depuis 1984 sont aujourd'hui clairement menacées.

La semaine dernière, des milliers de jeunes kurdes sont descendus dans les rues de tout le pays pour dénoncer le refus d'Ankara d'intervenir militairement pour venir en aide aux combattants kurdes qui défendent la ville syrienne de Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe), assiégée par les jihadistes du groupe État islamique (EI).

Ces violentes manifestations ont fait au moins 34 morts, plusieurs centaines de blessés et causé de très importants dégâts matériels.

Lundi, l'armée turque a bombardé des positions du PKK dans le sud-est du pays, une première depuis le cessez-le-feu proclamé par les rebelles en mars 2013.

M. Öcalan a récemment averti que la chute de Kobané signifierait de facto la mort du processus de paix et son principal chef militaire a annoncé que des combattants du PKK avait commencé à revenir sur le sol turc.
(AFP, 15 oct 2014)

New Repressive Projet: Wider powers for police may prove disastrous

The Turkish government announced, following recent protests, that preparations are under way to authorize tougher measures for the police when dealing with violent protestors, but analysts are concerned that such a step might lead to disastrous consequences if no balancing steps are taken.

The government has vowed to advance Turkey’s stalled the peace process – its self-declared “unique brainchild” – while also pledging to empower security forces in the aftermath of recent violent demonstrations in predominantly Kurdish eastern and southeastern Anatolia.

In doing so, the ruling Justice and Development Party (AKP) government pointed the finger at the Peoples’ Democratic Party (HDP), a key actor in the Kurdish political movement represented in Parliament, accusing it of provoking the demonstrations by Kurdish citizens against Ankara’s perceived inaction toward Syrian Kurds besieged by jihadists in the Syrian border town of Kobane.

In response, the HDP, which is directly involved in the process aimed at ending the three-decade-long conflict between the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK) and Turkey’s security forces, strongly rejected the suggestion that it was the main reason for the deadly street violence that left more than 35 people dead last week.

The parties traded the severe accusations yesterday amid the government’s declaration of tougher security measures, although the HDP announced as recently as Oct. 13 that the government had “partially shared” a long-awaited draft roadmap aimed at accelerating the peace process.

The HDP argued that it was its call for demonstrations that prevented Kobane from falling into the hands of jihadists, because the U.S.-led coalition carried out its first air strike targeting Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) militants approaching Kobane only after the protest call.

Parliamentary delegations from the HDP have been speaking to imprisoned PKK leader Abdullah Öcalan, in line with his central role in the peace process, over the past two years, and the party accused the government of "hypocrisy" for declaring that it considered the PKK and ISIL to be the same.

Blackmail and water cannon

Prime Minister Ahmet Davutoğlu, addressing his parliamentary group yesterday, said he had warned HDP co-leader Selahattin Demirtaş during an Oct. 1 meeting not to link the Kobane issue with the process and not to “sabotage” the talks.

“The resolution process had already begun before the Kobane incident and is not related to any external issue. But while saying this, we are not saying that ‘Kobane is insignificant,’” Davutoğlu said. “Look at what the HDP did, they tried to blackmail us by linking the resolution process to Kobane. We will not let the resolution process be used as a tool for blackmail.”

Interpreting the recent protests as a “provocation” to destroy public order ahead of the 2015 parliamentary elections, the prime minister vowed zero tolerance for any similar incidents in the future.

“Public order in Turkey is under our guarantee. We will buy five or 10 TOMAs for each TOMA destroyed,” Davutoğlu said, referring to the infamous armored water cannon vehicles, known as “Mass Incident Intervention Vehicles” (TOMA) in Turkish.

EU acquis, Germany as model

Davutoğlu also pledged to further empower the security forces in Turkey in order to not permit similar instances of vandalism and street violence, saying the government was studying models in Germany and the U.K. in order to avoid criticism that Turkey was becoming “police state.”

Earlier, emerging from a Cabinet meeting late on Oct. 13, Deputy Prime Minister Bülent Arınç announced that the government would look at Germany’s criminal code as a template when carrying out plans to empower security forces.

Arınç also stressed that the ruling AKP, in power since 2002, has always attached importance to harmonizing with the European Union acquis in implementing new legislation.

“We attach importance to the European Union acquis in regards to harmony with our laws. We take the European Union acquis as a basis in a lot of the legislation that we are adopting,” he said, adding that the Cabinet had decided to examine EU member countries’ implementation for the planned “comprehensive homeland security reform.”

“It has been decided to adopt their practices to Turkey’s conditions by perhaps taking their authorities as a basis, perhaps giving priority to Germany,” he said.

“If the police are granted greater powers without being prepared on how to use it, then this would lead to disaster,” Sedat Laçiner, president of Çanakkale University and a security analyst, told Today's Zaman.

Analysts are particularly concerned about the step the government is planning to take. In Western countries, where democratic standards are higher, security forces are usually kept under strict democratic check.

“In Germany, members of the police force who violate their powers [when tackling protestors] face measures. But in Turkey, the government and the judiciary do not inspire confidence in people,” Ayhan Kaya, director of the European Institute at Bilgi University, told Today's Zaman. 
(hurriyetdailynews.com-TODAY'S ZAMAN, Oct 14, 2014)

Erdoğan signals harsher response to protests

Turkish President Recep Tayyip Erdoğan signaled on Friday that the security forces will step up measures in response to violent protests against the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) onslaught on the Syrian Kurdish town of Kobani, saying that it is impossible for the police to stop the violent protesters with just riot shields.

Security forces “will do what is necessary against the protesters," he said.
 
Speaking during a ceremony for the opening of the 2014-2015 academic year at the Black Sea Technical University (KATÜ) on Friday, Erdoğan: “Who are they who held protests and created bedlam in our cities? You don't have to be a professor or a distinguished professor to know this. Everything is obvious. The separatist terrorist organization [Kurdistan Workers' Party (PKK)] is responsible for it. Who it was that put stones and weapons in the hands of children and killed our police officers is obvious. What will our police do in response to them [the protesters]? Will they hold riot shields against them? Sorry, let no one give us advice. It is no longer possible for our police and soldiers to stop them with riot shields. Both the police and soldiers will do what is necessary.”

Erdoğan also said that Turkey is not a state that will surrender to violent protests or plundering.

Three policemen came under attack in the city of Bingöl on Thursday evening when they were inspecting shops damaged in protests that swept through Turkey's predominantly Kurdish southeast earlier this week.

Five assailants were killed in clashes after the attack, Interior Minister Efkan Ala said on Friday. News reports said that an armed clash erupted between security forces and assailants after two vehicles did not obey orders to stop from security forces. The security forces found various weapons in the two vehicles.

Thousands of demonstrators have taken to the streets to protest what they see as Ankara's reluctance to support Kobani, a Syrian Kurdish town on the border, which has been besieged for weeks by Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) militants.

More than 30 people died after demonstrations turned violent, and Turkish troops and tanks were deployed to restore order. Curfews were imposed in several provinces, measures unseen since the 1990s, when the region was rocked by fighting between the military and the PKK.
(TODAY'S ZAMAN, Oct 11, 2014)

Death toll in Turkey climbs to 37 and 1,024 people under custody unrest

Turkey’s interior minister has presented the grave cost of recent violence in Turkey, noting that over 30 people have been killed in armed clashes between protesters demonstrating in solidarity with the Syrian border town of Kobane and groups opposing them since Oct. 7.

More than 1,000 people were being held in custody as of Oct. 10, Efkan Ala added.

“Since Tuesday [Oct. 7], 35 provinces have been affected by these incidents. In these incidents, 31 people have unfortunately lost their lives. Most of these people lost their lives during violent actions between opposing groups,” Ala told reporters at a press conference on Oct. 10.

Hours after his announcement, Turkish news agencies reported late Oct. 10 more deaths as injured protesters in hospitals could not be saved, putting the death toll at 37, including two police officers.

Ala was speaking after two police officers were killed and a police chief was seriously wounded in an attack in the eastern Anatolian province of Bingöl late on Oct. 9.

“Five terrorists who launched the attack in Bingöl last night were killed,” Ala said, noting that militants involved in another attack in Diyarbakır were also captured.

Some 139 security officers, 125 of whom are police officers and five of whom are gendarmerie officers, have been wounded, Ala said, noting that 351 people have been wounded in total.

“Of those people who imposed vandalism in our country during these incidents, 1,024 have been taken under custody and 58 have been arrested. Investigations about the others are still underway,” he said.

More than 1,100 buildings, including 212 school buildings, 67 police department buildings, 25 district governor offices, 29 political party buildings, blood donation centers belonging to the Turkish Red Crescent Society (Kızılay), 780 municipality buildings and more than 1,100 municipality vehicles, ambulances and police vehicles have been vandalized during the clashes, Ala said.

The latest deadly attack in Bingöl came at a time of growing tensions in Turkey, with local Kurds angry about what they see as government indifference to the situation in neighboring Syria, where Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) militants have laid siege to the Kurdish town of Kobane. 

The policemen came under attack in Bingöl city center while they were inspecting shops damaged in demonstrations earlier this week. No group claimed responsibility for the killings.  
(hurriyetdailynews.com, Oct 11, 2014)

Petition Urges A Humanitarian Corridor to Kobane

A petition has been launched to urge the Turkish authorities to open a humanitarian corridor to Kobane in order to deliver the aid collected by international organizations.

The first signers of the statement written in Turkish, Kurdish and English included Noam Chomsky, Ezel Akay, Fatih Akın, Özgür Mumcu, Serra Yılmaz, Reyan Tuvi as well as several prominent journalists, artists and academicians.

Initially launched with 230 signers, the petition now has reached around 6,000 participants.

The petition statement read as follows:

“To the Grand National Assembly Of Turkey and its Government

We, the undersigned, are following the attacks of ISIS gangs against the people in Kobane (the Kurdish territory in the north of Syria) in Rojava with deep concern for days.

As is known, Kobane is surrounded by the heavy-armed ISIS gang members. We believe that Turkey has to open a humanitarian aid corridor in its own territory to transmit the humanitarian and military aid from the Iraqi Kurdistan Regional Government and other cantons in Rojava, which is the demand of the whole public, to stop the probable massacre.

Otherwise, we are all responsible of the probable massacre that might occur near us.”
(BIA, October 9, 2014)

* Click here to read the article in Turkish and view the list of petition-signers.

* Click here to sign the petition.

Le Kurdistan de Turquie sous couvre-feu, au moins 31 morts

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a haussé le ton jeudi contre les manifestants kurdes à l'origine des émeutes qui ont déjà fait plus de 31 morts dans le sud-est de la Turquie, alors que les violences ont continué dans tout le pays.

Comme son Premier ministre Ahmet Davutoglu la veille, l'homme fort du pays a dénoncé une tentative de "sabotage" des pourparlers de paix engagés par son régime avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et a promis de réprimer sans ménagement les fauteurs de troubles.

"Nous ne tolérerons pas le moindre acte de menace ou d'intimidation qui remet en cause la paix en Turquie, sa stabilité et sa sécurité et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour combattre tous ceux qui commettent de tels actes d'intolérance", a déclaré M. Erdogan dans un message écrit.

Les manifestations prokurdes qui secouent depuis lundi soir la Turquie, notamment sa partie sud-est à majorité kurde, ont fait au moins 31 morts et 360 blessés, dont 139 policiers, a annoncé vendredi à Ankara le ministre de l'Intérieur, Efkan Ala.

Les forces de l'ordre ont interpellé 1.024 personnes, dont 58 ont été inculpées et écrouées, depuis lundi soir, a ajouté M. Ela devant la presse, précisant que de nombreux bâtiments publics et commerces avaient également été endommagés.

"Cet enchaînement de violence doit s'arrêter immédiatement", a tonné le ministre, "tout le monde doit jouer son rôle pour mettre un terme à ces incidents".

Ces émeutes, sans précédent ces dernières années, ont débuté lundi soir, après un appel lancé par le principal parti kurde du pays à manifester contre le refus du gouvernement de venir en aide militairement à la ville frontalière kurde de Syrie Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

La plupart des victimes recensées par M. Ela vendredi ont été tuées lors d'affrontements entre militants proches des rebelles kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des partisans de mouvements islamistes ou nationalistes.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé jeudi une tentative de "sabotage" des pourparlers de paix en cours entre Ankara et le PKK et a promis de prendre "toutes les mesures nécessaires" pour réprimer les fauteurs de troubles.

De nombreuses manifestations violentes ont encore eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi dans de nombreuses villes du pays, notamment à Gaziantep (sud) ou 4 personnes ont été tuées lors de heurts entre factions rivales.

- Appel au calme -

Dans la ligne de mire du gouvernement islamo-conservateur, le coprésident du Parti démocratique populaire (HDP) Selahattin Demirtas a pourtant exhorté jeudi ses troupes au calme.

"Nous voulions montrer notre soutien à Kobané en manifestant, mais sans piller, détruire ou tuer", a-t-il déclaré devant la presse. "Nous demandons à tous de nous écouter".

Mais il a maintenu la pression sur les autorités en exigeant un geste de leur part, au nom du chef emprisonné du PKK Abdullah Öcalan. "Nous (...) exhortons toutes les parties à accélérer le dialogue et les négociations afin d'écarter tout danger de provocations et de massacres", a ajouté M. Demirtas.

M. Öcalan a averti Ankara que la chute de Kobané signifierait la fin du processus de paix et laissé au gouvernement jusqu'au 15 octobre pour le relancer.

Pour faire baisser la tension, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, opposition sociale-démocrate) a proposé une opération militaire ponctuelle. "Limitons l'objectif de notre armée à sauver Kobané et à en chasser l'EI", a suggéré Kemal Kiliçdaroglu.

Le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a exclu par avance cette option, jugeant "pas réaliste" une intervention terrestre de la seule Turquie.

Le Parlement turc a accordé il y a une semaine son feu vert formel à une intervention militaire contre les jihadistes en Irak et en Syrie. Mais le gouvernement s'y est jusque-là refusé, redoutant qu'elle ne renforce le régime de Damas.

Imposé dans six provinces du sud-est, le couvre-feu militaire, une mesure inédite depuis vingt-deux ans, a été levé jeudi dans la journée. Il a toutefois été rétabli en soirée à Diyarbakir, où au moins dix personnes ont été tuées mardi.

Amnesty International a exhorté le gouvernement turc à "agir pour enrayer la spirale de la violence", alors que la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a condamné "l'usage excessif de la force" par la police.
(AFP, 10 oct 2014)

La répression contre la protestation kurde fait 14 morts en Turquie

Quatorze personnes ont perdu la vie lors de violents heurts survenus mardi en Turquie entre les forces de l'ordre et les manifestants kurdes dénonçant l'inaction d'Ankara contre les jihadistes qui veulent s'emparer de la ville kurde de Kobané en Syrie, ont rapporté mercredi les sources de sécurité et les médias turcs.

Un précédent bilan faisait état de 12 morts.

Les incidents les plus meurtriers se sont produits dans le chef-lieu de la zone kurde de Turquie, Diyarbakir (sud-est), où huit manifestants ont été tués, selon le journal à gros tirage Hürriyet.

Une source de sécurité locale a confirmé à l'AFP ce bilan.

Les forces de l'ordre ont réprimé toute manifestation dans d'autres villes du sud-est anatolien, provoquant des morts et blessés. Des heurts ont également opposé les militants kurdes à des adversaires politiques, notamment du petit politique islamiste, HUDA-PAR.

Mobilisés à l'appel du principal parti politique kurde de Turquie (HDP), les Kurdes sont descendus dans les rues de tout le pays pour dénoncer le refus d'Ankara de voler militairement au secours de Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe), en passe de tomber entre les mains du groupe État islamique (EI).

De nombreux blessés et d'importants dégâts matériels ont également été recensés, notamment des bâtiments publics et appartenant aussi au parti gouvernemental de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur). Des véhicules ont été incendiés et des banques ou des magasins pillés.

Dans plusieurs districts d'Istanbul qui abrite une importante communauté kurde, de violentes échauffourées ont opposé les forces de l'ordre aux manifestants prokurdes.

La police a interpellé au moins 98 personnes dans cette mégapole, selon l'agence de presse Dogan.

Les autorités locales ont décrété le couvre-feu à Diyarbakir, Mardin (sud-est) et Van (est), où l'armée a pris position, une mesure inédite depuis la levée de l'état d'urgence dans cette zone il y 12 ans imposée en raison de la rébellion armée kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Malgré le feu vert du Parlement à une opération militaire contre l'EI, Ankara refuse d'intervenir, provoquant la colère des populations kurdes.

Si Kobané tombe, les pourparlers de paix engagés il y a deux ans par Ankara et le PKK prendront fin, ont averti les Kurdes.
(AFP, 8 oct 2014)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

A Turkish association condemns tango as ‘adultery on foot’

A local association in Turkey’s southern province of Adana has urged the local authorities to cancel an ongoing tango festival, describing the saucy Argentinian dance as “adultery on foot and with music.”

The group, which calls itself the “Well-behaved Adana Platform” (Uslu Adana Platformu), has taken exception to the festival, which started on Oct. 23 and is supported by the Adana Metropolitan Municipality. In a written statement, it condemned tango as “having no place in our national culture” and demanded that the festival be the last tango in Adana.

“A festival that exhibits adultery through such physical closeness has no place in our religion or national culture,” the statement read, according to a report in daily Cumhuriyet.

“This kind of erotic dance is inviting people to sin. Adultery on foot and with music might have its enthusiasts, but such repulsive things should not have their place in society,” it added.

Meanwhile, the European Tango Championships are also currently taking place in the Turkish capital Ankara.
(hurriyetdailynews.com, Oct 26, 2014)
 
Fazil Say exhorte le gouvernement à ne pas avoir "peur" de sa musique

Le pianiste et compositeur turc de renommée mondiale Fazil Say a dénoncé dans une lettre ouverte au gouvernement islamo-conservateur turc la "censure" dont ses oeuvres font selon lui l'objet, en les exhortant à ne pas avoir "peur" de sa musique.

"N'aie pas peur, sois-en fier. Cette oeuvre n'est qu'un morceau de musique. Viens et change ton attitude +liberticide+ qui provoque indignation et stupéfaction dans le monde entier", lance le pianiste dans une missive publiée jeudi par le quotidien Hürriyet.

Le virtuose accuse le ministère de la Culture d'avoir retiré des programmes officiels au moins deux de ses concerts à venir, sans explications.

Critique assumé du gouvernement et résolument athée, Fazil Say a été condamné en 2013 à dix mois de prison avec sursis pour avoir exprimé sur le réseau social Twitter des opinions jugées "injurieuses envers les valeurs religieuses" de la Turquie.

"Je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais s'il y a un pou, un médiocre, un épicier, un voleur, un bouffon, c'est toujours un islamiste", y avait-il notamment écrit.

Dans sa lettre, le pianiste appelle le pouvoir turc à ne pas être "destructeur". "Personne en Turquie ne se sent bien quand vous censurez un musicien, je suis sûr que vous ne vous sentez pas bien non plus", ajoute-t-il, "pour une fois, essayez de comprendre".

Les autorités turques ont rejeté les allégations de l'artiste. "Fazil Say est un artiste énormément respecté par le ministère de la Culture et du Tourisme, qui a produit et continuera de produire ses oeuvres", a indiqué le sous-secrétaire d'Etat de ce ministère, Haluk Dursun, cité par le quotidien Haber Türk.

L'actuel gouvernement turc, au pouvoir depuis 2002, est fréquemment dénoncé pour des atteintes à la liberté d'expression.
(AFP, 23 oct 2014)

New security bill may result in draconian social media measures

The “domestic security package” that the government is expected to submit to Parliament in the coming days may introduce unprecedented new measures on social media, including special prison sentences for Internet users who call for protests, government sources have told Hürriyet.

The bill, which is still yet to be finalized, is expected to add “calls to action” on social media as a crime to the Turkish Penal Law (TCK) for the first time.

If the bill is approved in its current form, not only “calls for violence, terror or hate speech” but also calls to “close businesses in protest” will carry heavier sentences.

The new legislation is also expected to reintroduce a controversial law that was overturned by the Constitutional Court on Oct. 2. The law gave Turkey’s Telecommunications Directorate’s (TİB) the authority to close websites within four hours on the basis of national security, protecting public order, or preventing crime.

The government says the latest bill is necessary to improve domestic security in line with the European Union norms, following recent violent protests against jihadist attacks on the Kurdish-populated Syrian town of Kobane near the Turkish border.

According to the draft legislation, those involved in violent protests will face longer jail sentences and those protesting with their faces covered will be viewed as “potential criminals.” The police will be given the authority to hold suspects under detention for 24 hours, while a prosecutor’s consent is required under the existing legislation. A prosecutor will be able to extend the detention by 48 hours according to the new legislation.

Main opposition Republican People’s Party (CHP) Deputy Parliamentary Group Chair Akif Hamzaçebi described the Kobane protests as a “pretext” for the government to pass repressive measures. “The violent acts during the demonstrations for Kobane are just a pretext for the government. Their ulterior motive is to prevent liberal street movements like the Gezi Park protests,” Hamzaçebi said on Oct. 22 in an interview with private broadcaster NTV.
(hurriyetdailynews.com, Oct 22, 2014)

Ministry removes Fazıl Say from presidential symphony's new season

The Ministry of Culture and Tourism has put an embargo on works by internationally acclaimed pianist-composer Fazıl Say in the Ankara-based Presidential Symphony Orchestra's (CSO) new concert season, according to news reports on Monday in Turkish media.

The ministry has asked the CSO administration to remove two concerts planned for November and May, whose programs were to feature works by Say, in the orchestra's proposal for the 2014-2015 concert calendar, the Radikal daily reported Monday, citing an article posted Sunday on the website sanattanyansimalar.com.

State-funded orchestras in Turkey annually submit their calendars for the upcoming season to the Fine Arts Directorate under the Culture and Tourism Ministry for approval.

The CSO's concerts were to feature Say's “İstanbul Symphony,” “Water” concerto for piano and orchestra, and his newest orchestral work “Hermias -- Yunus Sırtındaki Çocuk” (Boy Riding a Dolphin), which premiered this summer at the opening of the 10th D-Marin Turgutreis International Classical Music Festival. Both concerts were going to feature Say as a soloist.

Say, an outspoken critic of the ruling Justice and Development Party (AK Party), received a 10-month suspended jail sentence in 2013 for insulting religious values in Twitter a post. This summer, he quit his post as artistic director at the Antalya International Piano Festival after the Greater Antalya Municipality was won by the AK Party's candidate Menderes Türel, saying he cannot work together with a member of the AK Party.

News of the embargo against Say follows immediately on the heels of last week's censorship allegations surrounding the Ministry of Culture and Tourism, which surfaced when State Theaters (DT) Director Mustafa Kurt resigned after a ministerial play reading committee requested DT officials to remove certain lines featuring sexual or vulgar language from the text of a new play produced by the İstanbul State Theater. The DT's rejection of the ministry's order allegedly led to Kurt's resignation. (TODAY'S ZAMAN, Oct 20, 2014)

Press TV reporter in Turkey, Serena Shim, killed in suspicious car accident

serena

Press TV’s correspondent in Turkey, Serena Shim, has been killed in a suspicious car accident near the Turkey-Syria border.

Shim was killed on Sunday as she was on a working mission in Turkey to cover the ongoing war in the strategic Syrian town of Kobani.

She was going back to her hotel from a report scene in the city of Suruç in Turkey's Urfa Province when their car collided with a heavy vehicle. The identity and whereabouts of the truck driver remain unknown.

Shim, an American citizen of Lebanese origin, covered reports for Press TV in Lebanon, Iraq, and Ukraine.

On Friday, she told Press TV that the Turkish intelligence agency had accused her of spying probably due to some of the stories she has covered about Turkey’s stance on the ISIL terrorists in Kobani and its surroundings, adding that she feared being arrested.

Shim said she was among the few journalists obtaining stories of militants infiltrating into Syria through the Turkish border, adding that she had received images from militants crossing the Turkish border into Syria in World Food Organization and other NGOs’ trucks.

Shim flatly rejected accusations against her, saying she was “surprised” at this accusation “because I have nothing to hide and I have never done anything aside my job.”

Kobani and its surroundings have been under attack since mid-September, with the ISIL militants capturing dozens of nearby Kurdish villages.

Turkey has been accused of backing ISIL militants in Syria.

Find out what happened to Serena, Press TV director calls on Turkey

 
Press TV news director Hamid Reza Emadi says the “suspicious death,” of the news channel’s correspondent in Turkey is a tragedy for “anyone who wants to get the truth.”

Emadi made the remarks in an interview with Press TV on Sunday following Serena Shim’s death across the border from Syria’s Kurdish city of Kobani, where the ISIL terrorists and Kurdish fighters are engaged in heavy battles.

“Serena told the stories,” Emadi said, referring to Turkey’s role in the crisis, including “how Ankara collaborated with those terrorists,” and “blocked Kurdish fighters from entering Kobani” to help tackle the ISIL.

On Friday, Shim, an American citizen of Lebanese origin, told Press TV that the Turkish intelligence agency had accused her of spying probably due to some of the stories she had covered about Turkey’s stance on the ISIL terrorists in Kobani and its surroundings, adding that she feared being arrested.

Emadi called the “car accident” version of Shim’s death an “infantile argument” by Turkey. “We are not going to buy that,” he noted.

“We believe that the Turkish government has to be held accountable before the international community. It has to find out exactly what happened.”

The news media director went on to say that Shim was an American national who died “under very suspicious circumstances” inside Turkey. “We are waiting to see whether the US government is reacting or asking Ankara for clarification.”

Shim will not return to her children in Lebanon just because she “criticized a certain country that is creating chaos in the region by supporting terrorists both inside Syria and Iraq,” Emadi said.

He further noted that “Press TV has every right to pursue the matter legally.”

In 2012, Press TV lost another correspondent, Maya Nasser, who was shot in the neck and the chest by a foreign-backed sniper in the Syrian capital Damascus.

Emadi slammed the “so-called” human rights organizations for refusing to condemn killing of journalists like Nasser. “Just because they reported the truth. They didn’t report what the US media wants them to report.”

Shim, a mother of two, covered reports for Press TV in Lebanon, Iraq, and Ukraine.

She was on a mission on the Turkish side of the border across the strategic town to cover the ongoing war there.

Her car collided with a heavy vehicle upon return from a report scene in Suruç, a rural district of Şanlıurfa Province of Turkey.

The identity and the whereabouts of the truck driver remain unknown.

Shim said she was among the few journalists who had obtained stories about Takfiri militants’ infiltration into Syria through the Turkish border, adding she had gained access to images showing militants crossing the border in trucks belonging to the World Food Organization and other NGOs.

Emadi decried news blackout on Press TV correspondents’ death “by those who control mass media” saying, “That’s how they’re sending a signal to independent journalists like Serena Shim.” (http://www.presstv.ir)

RSF condamne l’assassinat d’un vendeur de journaux kurdes à Adana

Reporters sans frontières condamne fermement l’assassinat du distributeur de journaux, Kadri Bagdu, survenu le 14 octobre 2014 à Seyhan, dans la région d’Adana (Sud).

L’assassinat ciblé de Kadri Bagdu évoque les heures les plus sombres de la récente histoire turque. Le vendeur de journaux âgé de 46 ans était en train de distribuer les quotidiens kurdes Azadiya Welat et Özgür Gündem dans le quartier Sakir Pasa de Seyhan, lorsque deux individus à moto ont tiré sur lui avant de prendre la fuite. Atteint de cinq balles, dont une à la tête, il a succombé à ses blessures quelques heures plus tard.

Employé de la société de presse Firat, Kadri Bagdu travaillait depuis 17 ans dans ce secteur. La nouvelle de son décès est tombée au moment où le représentant de Reporters sans frontières en Turquie, Erol Önderoglu, était en ligne avec la responsable de Firat, Hediye Özbay. Cet assassinat intervient au terme d’une semaine marquée par les émeutes les plus violentes depuis 30 ans en Turquie.

“Nous adressons nos sincères condoléances aux proches et aux collègues de Kadri Bagdu, déclare Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de Reporters sans frontières. Une enquête complète et impartiale doit être diligentée pour identifier au plus vite les tireurs et leurs éventuels commanditaires. Nous en appelons aux autorités et à toutes les parties prenantes pour enrayer la montée des tensions et éviter qu’à cet assassinat ciblé ne succède une nouvelle spirale de violence.”

La chute annoncée de Kobane, troisième ville kurde de Syrie, électrise la Turquie et met en péril le processus de paix entre le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan et le PKK. Les manifestations pro-kurdes, islamistes et nationalistes ont dégénéré en affrontements qui ont fait plus de 35 morts à travers le pays depuis le 7 octobre.

Dans les années 1990, au plus fort des affrontements entre l’armée turque et le PKK, une vingtaine de journalistes pro-kurdes ont été assassinés. L’impunité subsiste dans la quasi-totalité des cas. L’ouverture des négociations de paix entre le gouvernement et le PKK, en mars 2013, suscite l’espoir de mettre fin à ce conflit qui a fait plus de 40 000 morts et des millions de déplacés depuis 1984.

Erol Önderoglu prendra part au point de presse qui est organisé à l’appel des médias kurdes le 15 octobre à midi, devant les locaux d’Özgür Gündem à Istanbul, pour protester contre l’assassinat de Kadri Bagdu. (europe@rsf.org)

Trois journalistes allemands arrêtés en Turquie lors des manifestations

Trois journalistes allemands ont été arrêtés samedi soir par la police turque à Diyarbakir (sud-est), où ont eu lieu des manifestations pro-kurdes, ont indiqué dimanche l'organisation kurde basée en Allemagne Civaka Azad et Reporter sans frontières (RSF).

"L'ambassade allemande à Ankara est alertée et est aussi bien en contact avec les citoyens concernés que les autorités compétentes", a déclaré une porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, interrogée par l'AFP.

"L'ambassade s'efforce d'élucider rapidement les faits ", a-t-elle ajouté, sans donner de détails supplémentaires.

Selon Civaka Azad, la police turque reproche aux trois journalistes, qui possèdent des cartes de presse allemande et internationale, d'être des "espions" et des "agents provocateurs".

Les trois journalistes étaient toujours en garde à vue dimanche soir dans les locaux de la police antiterroriste de Diyarbakir et devaient être présentés lundi matin au procureur de la ville, a indiqué Reporter sans frontières.

Les trois journalistes travaillent en freelance. Le photographe Björn Kietzmann livre régulièrement des photos à l'agence allemande Action Press, a indiqué à l'AFP un journaliste qui les soutient, Benjamin Hiller.

Contacté par l'AFP, le président d'Action Press, Ulli Michel, a confirmé que Björn Kietzmann était l'un de leurs collaborateurs indépendants. Il n'était en revanche pas au courant de son arrestation.

Selon Benjamin Hiller, les deux autres journalistes sont Ruben Martin Neugebauer et Christian Grodotzki. Ils livrent notamment leurs articles et photos aux quotidiens allemands Berliner Morgenpost et Taz, ainsi qu'au magazine Greenpeace.

Diyarbakir est la "capitale" kurde de la Turquie.

Dimanche, le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué que le gouvernement allait renforcer son arsenal législatif pour réprimer les violences lors des manifestations, après les émeutes pro-kurdes qui ont agité le pays cette semaine, faisant plus de 30 morts.
(AFP, 13 oct 2014)

IFJ/EFJ: Kurdish Journalists Detained in Turkey Must Be Released

The International Federation of Journalists (IFJ) and the European Federation of Journalists (EFJ) have joined international calls for the 20 Syrian-Kurdish journalists and media workers detained by Turkish military forces to be released with immediate effect.

The journalists were forced to leave the city of Kobani, northern Syria, after fighting intensified between Kurdish forces protecting the city and IS forces. They were among 265 Kurds who crossed the border to seek refuge in Turkey where they were taken into custody by Turkish authorities. They have now been detained in Turkey for five days.

The journalists and media workers are known  to work for media outlets that are active in the Kurdish region of Rojava, Syria. They are protesting again their detention, stating that there is no reason reason behind it. They are undertaking a collective hunger strike to protest against their poor treatment by the Turkish forces.

In a statement issued on Thursday, the Journalists Union of Turkey (TGS) called on Turkish authorities to immediately release all their journalist colleagues, as well as the other Kurdish citizens currently detained without any explanation.

“We join our affiliate, the TGS to demand that these journalists, and all the other Kurdishcitizens, currently being detained in Turkey, to be released immediately,” said IFJ President Jim Boumelha. “They sought refuge in Turkey after fleeing the dangerous situation in Kobane, but instead of being welcomed they have been treated like criminals. They have committed no crime and we demand that Turkish authorities treat them with respect."  (newsletter@list.ifj.org, Oct 11, 2014)

RSF: Violences contre les journalistes lors des manifestations

Alors que la Turquie est en proie aux émeutes les plus violentes de la décennie, une couverture journalistique complète et responsable des événements est plus que jamais nécessaire. Reporters sans frontières réclame la remise en liberté des collaborateurs des médias en garde à vue et en appelle aux autorités pour qu’elles fassent le nécessaire afin de protéger les journalistes et faciliter le travail de la presse.

Le siège de Kobane, troisième plus grande ville kurde de Syrie, par l’organisation djihadiste État islamique, provoque de fortes tensions en Turquie. Une trentaine de personnes ont trouvé la mort depuis le 7 octobre 2014 au cours d’affrontements entre groupes politiques ou avec les forces de l’ordre. A travers le pays, et particulièrement dans le sud-est, les journalistes travaillent dans des conditions difficiles pour rendre compte de ces événements.

Au moins quatre journalistes ont été agressés ou blessés en marge de manifestations pro-kurdes, islamistes ou nationalistes ces derniers jours. Le photographe Necati Savas, du quotidien Cumhuriyet, a été blessé à la tête à Ankara, le 7 octobre. Le projectile qui l’a touché serait une grenade lacrymogène lancée par les forces de l’ordre. Le même jour, le cameraman Melik Firat Yücel et la photographe Sebnem Coskun, de l’agence semi-officielle Anatolie, ont été blessés par des tirs de grenaille en provenance d’émeutiers dans le quartier Okmeydani d’Istanbul. Le 6 octobre, Duygu Ayber, reporter pour la chaîne Hayat TV, a été agressée par la police non loin de la place Taksim d’Istanbul.

Le 2 octobre, déjà, quatre correspondants de médias pro-kurdes avaient été blessés à l’arme blanche à Diyarbakir (Sud-Est), en couvrant une manifestation de soutien à Kobane. Des militants hostiles ont agressé Bisar Durgut et Nihat Kutlu, correspondants du quotidien Azadiya Welat, ainsi que Beritan Canözer et Sarya Gözüoglu, de l’agence de presse féminine JINHA. Le premier a reçu huit coups de couteau, il a été immédiatement hospitalisé.

La situation est particulièrement tendue dans les zones frontalières de la Syrie. Le 5 octobre, près du poste-frontière de Mürsitpinar (district de Suruç, en face de Kobane), des gendarmes ont lancé trois grenades de gaz lacrymogène sur un minibus de la BBC, qui a partiellement brûlé. Les occupants du véhicule, dont les représentants de la BBC Paul Adams et Piers Scholfield ainsi que le reporter du site d’informations Sendika, Murat Bay, ont tout juste eu le temps de se mettre à l’abri.

Une délégation de la plateforme “Liberté aux Journalistes” (GÖP), de retour de la frontière turco-syrienne le 8 octobre, a dénoncé les violences policières dont étaient victimes de nombreux journalistes sur place. La correspondante du quotidien pro-kurde Özgür Gündem, Esra Ciftçi, a confié à la délégation qu’elle avait été sévèrement battue par la police la semaine dernière alors qu’elle couvrait le transport à l’hôpital de trois blessés. Un reporter de la chaîne TV10 a raconté que la police avait lancé une grenade lacrymogène dans le pare-brise de sa voiture. Il a ajouté que l’antenne satellite de son équipe avait été volontairement percutée par un véhicule anti-émeutes. Un journaliste d’agence a confirmé que “les forces de l’ordre empêchaient les journalistes de travailler”, tout en ajoutant que certains professionnels des médias étaient aussi pris à partie par la population.

“Les autorités ont le devoir de protéger les professionnels des médias, rappelle Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’Est et Asie centrale de Reporters sans frontières. Force est de constater que de ce point de vue, aucune leçon n’a été tirée depuis les manifestations du parc Gezi.”

L’accès à l’information entravé, des journalistes en garde à vue
“Nous demandons aux autorités d’assurer un accès complet aux journalistes sans discrimination, qu’ils soient ou non détenteurs de la carte de presse, aux zones frontalières et aux régions du Sud-Est”, poursuit Johann Bihr.

Certaines zones frontalières avec la Syrie, déclarées “zones militaires”, sont interdites d’accès aux journalistes dépourvus de la carte de presse officielle, délivrée par les services du Premier ministre. Depuis le 5 octobre, c’est le cas de la colline qui fait face à Kobane, point d’observation privilégié pour les médias souhaitant suivre les affrontements. De nombreux journalistes, dont des correspondants de médias pro-kurdes comme l’agence DIHA, sont ainsi bannis de cet endroit important pour la couverture des événements actuels, faute de posséder ce précieux laissez-passer.

Les mêmes restrictions sont en place dans les régions où un couvre-feu a été imposé suite aux violences du 7 octobre : seuls les journalistes dotés d’une carte de presse sont autorisés à circuler librement. Encore font-ils face aux mêmes difficultés que les autres citoyens, exposés aux violences et entravés par de nombreux barrages de l’armée. Le couvre-feu a été levé le 9 octobre dans les provinces de Mardin et Batman, mais il reste partiellement en place à Diyarbakir et dans certains districts de Van et Siirt.

D’après l’Association des journalistes libres (ÖGC) de Diyarbakir, une vingtaine de collaborateurs des médias kurdes et de Kobane sont en garde à vue depuis le 6 octobre à Suruç*. Au total, environ 160 personnes ont été interpellées à leur entrée sur le territoire turc en provenance de Syrie, et sont en garde à vue dans un centre sportif de Suruç, en attente d’interrogatoire. Joint au téléphone par Reporters sans frontières en Turquie, le fixeur Perwer Mihamed Ali a affirmé que “l’ensemble des journalistes freelance de Kobane est en garde à vue” et en grève de la faim.

L’ÖGC a également annoncé que quatre autres journalistes avaient été interpellés dans le région de Van. Reporters sans frontières demande la remise en liberté immédiate de tous les collaborateurs des médias interpellés.

La couverture médiatique en question

Le 7 octobre, la couverture minimaliste des événements par certaines chaînes d’informations en continu a suscité la crainte que l’autocensure observée lors des manifestations du parc Gezi soit de retour.

“Au regard de l’importance cruciale des événements en cours pour le pays et la région, toute tentative de les taire ou de les maquiller serait inacceptable, souligne Virginie Dangles, adjointe à la direction des Programmes de Reporters sans frontières. Nous encourageons les médias à les couvrir de manière complète, tout en se retenant d’attiser inutilement les tensions. Le processus de paix entre le gouvernement et le PKK est trop important, y compris pour la liberté de l’information, pour être sacrifié aux enjeux politiques du moment.”

La couverture médiatique des émeutes dans les grands quotidiens nationaux est très polarisée et marquée par les clivages politiques. Le 8 octobre, le quotidien nationaliste Sözcü titrait : “Le PKK a ravagé le pays sous le prétexte de Kobane ! La flamme de la trahison”. “Toutes les rues sont des Kobane”, titrait au contraire le quotidien pro-kurde Özgür Gündem. Le quotidien islamiste Yeni Safak, quant à lui, prenait à partie les principaux partis d’opposition : “Le CHP et le HDP ont provoqué les ennemis de la Turquie”.

La Turquie occupe la 154e position sur 180 dans le Classement mondial 2014 de Reporters sans frontières.
(RSF, 10 octobre 2014)
* Les collaborateurs des médias placés en garde à vue sont : Ranya Mihamed, Dicle Sexo, Xezne Nebi, Xwinav Isa, Sara Mahmud, Nazdar Ali, Evin Ali, Dilisan Ibis, Ranya Ali, Mizgin Kurdo, Mustafa Faris, Mustafa Bali, Mustafa Mihamed Ali, Ahmed Ibrahim, Mustafa Ali, Perwer Mihamed Ali, Mihamed Isa, Ehmed Mustafa, Heysem Müslim et Isa Mihamed.
11 documentaries withdraw from Golden Orange festival

Eleven documentary films have withdrawn from the 51st Antalya Golden Orange Film Festival, as debate over "censorship" continued.

The films were scheduled to compete in the documentary category of the festival, a category that includes 15 films in total.

Producers and directors of the withdrawn titles announced the decision through director Reyan Tuvi’s social media account.

Tuvi’s documentary “Yeryüzü Aşkın Yüzü Oluncaya Dek” (Love Will Change the Earth), had become the focus of censorship claims when it was removed from the festival’s National Documentary Competition, on the grounds it violated articles 125 and 299 of the Turkish Penal Code on defamation of the president.

A compromise was reached and the film, which focuses on last year’s Gezi protests, returned to the festival program, after Tuvi removed the translation of a Turkish swear word from the documentary’s English subtitles.

However, Tuvi has again withdrawn her documentary along with the other 11 films on Oct. 8.

In a joint statement, the producers and directors of the documentaries said the crisis had been "mishandled" by the festival committee as it had failed to take responsibility, leading to disagreements.

“The main point was the film's evaluation according to the Turkish Penal Code, thus legalizing censorship. A discussion was stirred that divided the cinema world,” it added.

With the festival only days away, the statement said they had abandoned hopes that the problems would be properly understood and resolved in time.

“Holding the festival is very important to us, but we find it serious that there was no awareness of the censorship with regard to our films,” it added.
(hurriyetdailynews.com, Oct 8, 2014)

RSF salue la décision de la Cour constitutionnelle contre la censure

Reporters sans frontières salue l’annulation par la Cour constitutionnelle turque, le 2 octobre 2014, de certains pouvoirs de censure et de surveillance d’Internet récemment attribués à la Haute instance des Télécommunications (TIB).

Après un an d’intensification continue de la censure d’Internet en Turquie, enfin un signe encourageant. Des amendements votés en septembre 2014 autorisaient le président de la Haute instance des Télécommunications (TIB) à ordonner le blocage “préventif” immédiat de sites internet au nom de la “sécurité nationale”, de “l’ordre public” ou de la “prévention d’un crime”. L’institution était également habilitée à collecter les données de connexion des internautes, indépendamment de toute enquête en cours. Le 2 octobre, la juridiction suprême a reconnu ces dispositions inconstitutionnelles.

“Cet arrêt rappelle que les impératifs de sécurité nationale doivent être contrebalancés par le respect de la liberté d’expression, souligne Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’est et Asie centrale de Reporters sans frontières. Espérons que cette décision sera rapidement suivie d’effet par le législateur. Bien d’autres pas restent cependant nécessaires pour que la liberté de l’information en ligne soit pleinement garantie : l’abolition de tout pouvoir de blocage administratif par la TIB, l’arrêt de la surveillance généralisée d’Internet par les services de renseignement, une réforme en profondeur de la loi 5651 sur Internet.”

Même sans les amendements de septembre 2014, la législation turque sur Internet reste liberticide. Le blocage administratif par la TIB reste possible si des sites internet sont suspectés d’”atteinte à la vie privée”, de contenus “discriminatoires ou insultants à l’égard de certains membres de la société” ou pour “protéger la famille et l’enfance”.

La Cour constitutionnelle turque avait déjà ordonné le déblocage de Twitter et YouTube, en avril puis en mai 2014, au nom de la liberté d’expression. (RSF, 6 octobre 2014)

Turkey’s top judge complains about 'climate of fear'

Haşim Kılıç, President of the Constitutional Court of Turkey, hosted a joint delegation of the Vienna-based International Press Institute (IPI) and the New York-based Committee to Protect Journalists (CPJ), which were visiting Ankara for a press freedom mission on Oct. 1.

“What worries me is the increasingly widespread discourse of hate and grudges. Political institutions have a role in making this climate,” Kılıç told the delegation. “The climate of fear that has formed in this environment affects journalists, too. But fundamental human rights require fighting for them. Journalists, too, should resist. They shouldn’t surrender,” he added.

The delegation expressed concern about the freedom of expression online. On Oct. 2, one day after members of the delegation met with Kılıç, the Constitutional Court overturned new amendments to an Internet law, which would have allowed the country’s telecommunication authority to block websites swiftly and without a court order, and collect and retain Internet users’ data.

“Free speech is the most important, the top-priority right. I suppose it will be perceived as an exaggeration, but I believe it is even more valuable than the right to live,” Kılıç told the delegation.

Prime Minister Ahmet Davutoğlu, with whom the delegation met on Oct. 2, criticized the court’s latest ruling the same day. “The Constitutional Court may be perceived as a hero of liberty by some circles, but it can’t protect my rights,” he said in a televised interview.

Judges are responsible

During his meeting with the delegation, Kılıç stressed the need for a decrease in political tensions in Turkey.

Besides political actors, the top judge pointed at some judges for not practicing constitutional guarantees on free speech in their rulings. He argued that Article 90 of Turkey’s Constitution puts international treaties like the European Convention on Human Rights above all national laws, but “some judges fail to implement it.”

“One of the sources of the problem is the fact that the members of the judiciary who see cases about fundamental rights don’t have that perception. Now we’re starting a three year program with the Council of Europe to educate the members of the Turkish judiciary. I believe it would solve the problem,” he said.

Kılıç had disturbed the government after Turkey’s top court removed a ban on Twitter despite Ankara’s fierce objection. “The Constitutional Court’s view on free speech is totally in accordance with the views of the European Court of Human Rights and the Convention. Our Twitter and YouTube rulings are two instances in this regard,” he told the delegation.

After ruling out that the court’s liberal rulings may stop after he retires next year, Kılıç concluded: “Once you expand the domain of freedom, it is hard to close it again. I trust in my colleagues; Turkey’s Constitutional Court will keep expanding the domain of freedom after we have left, too.”

The Constitutional Court has reached most of its recent verdicts unanimously, or with few abstainers.
(hurriyetdailynews.com, Oct 3, 2014)

Erdogan se dit "de plus en plus contre internet chaque jour"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a une nouvelle fois exprimé son hostilité envers internet et les réseaux sociaux en confessant à une délégation du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) qu'il s'en méfiait "de plus en plus".

"Je suis chaque jour de plus en plus opposé" à internet, a lâché jeudi soir à ses visiteurs M. Erdogan, cité vendredi dans un communiqué du CPJ.

Son conseiller de presse a toutefois démenti le sens prêté par l'ONG à ces propos.

"Il a simplement voulu attirer l'attention sur le fait que les réseaux sociaux pouvaient être utilisés comme un instrument de propagande par l'EI (Etat islamique) et d'autres organisations", a affirmé Lutfullah Göktas, cité par l'agence pro-gouvernementale Anatolie.

"Il a ensuite souligné que c'était une tendance inquiétante qui le préoccupait de plus en plus", a poursuivi M. Göktas, "cela n'a rien à voir avec être +anti-internet+".

Cette rencontre s'est déroulée alors que la Cour constitutionnelle a annulé jeudi plusieurs dispositions d'une nouvelle loi qui autorisait l'autorité de régulation des télécommunications (TIB) à bloquer des sites internet sans décision de justice, afin de "protéger la sécurité nationale et l'ordre public ou empêcher un crime".

M. Erdogan a défendu sa loi en affirmant que des "organisations criminelles et terroristes", dont le groupe Etat islamique (EI) qui se trouve aux portes de la Turquie en Syrie et en Irak, recrutaient des combattants sur le net, selon le CPJ.

Le ministre de la Communication, Lütfi Elvan, a de son côté dénoncé l'arrêt de la plus haute instance judiciaire du pays. "La Turquie ne dispose désormais plus de mécanisme pour intervenir immédiatement en cas d'infractions", a-t-il déploré devant la presse.

Reporters sans frontières (RSF) a par contre salué cette décision de la Cour qui, selon son représentant régional Johann Bihr, "rappelle que les impératifs de sécurité nationale doivent être contrebalancés par le respect de la liberté d'expression".

Lors de son entretien avec M. Erdogan, le CPJ s'est aussi inquiété des pressions visant les journalistes en Turquie.

M. Erdogan a réfuté toutes ces critiques. "Les médias ne devraient jamais avoir la liberté d'insulter", a-t-il plaidé.

Le chef de l'Etat s'en prend régulièrement et publiquement aux médias qui le critiquent.

Pour faire taire les accusations de corruption lancées contre lui à la veille des élections municipales de mars, M. Erdogan avait ordonné le blocage de Twitter et de YouTube, provoquant une levée de boucliers en Turquie et à l'étranger. Il avait été contraint de faire marche arrière sur injonction de la justice.

Son gouvernement avait aussi fait voter par le Parlement une loi controversée renforçant le contrôle d'internet.

Dans un rapport publié en décembre, le CPJ avait estimé que la Turquie restait la première prison au monde pour les journalistes, en recensant 40 derrière les barreaux, la plupart pour leur proximité supposée avec les mouvements rebelles kurdes.
(AFP, 3 oct 2014)

Le procès de Pinar Selek reporté au 5 décembre

Le procès de Pinar Selek, sociologue accusée de terrorisme par la justice turque et en exil à Strasbourg, a été reporté au 5 décembre et le mandat d’arrêt international qui la visait est annulé.

Dans un communiqué, le collectif de soutien à Pinar Selek parle d’une « nouvelle victoire » à l’issue d’une nouvelle audience d’un quart d’heure qui s’est tenue aujourd’hui à Istanbul, après un feuilleton judiciaire qui dure depuis 1998. Les avocats de Pinar Selek ont demandé à être entendus sur le fond du dossier, ce qu’a validé le tribunal. Bien que sa condamnation de janvier ait été annulée, elle reste accusée de terrorisme. Le collectif indique poursuivre la mobilisation. Une délégation strasbourgeoise s’était rendue à Istanbul ce jour, avec des élus au conseil municipal dont Mine Günbay (PS) et Éric Schultz (EELV).

Le procès du 5 décembre doit être la neuvième dans cette affaire où Pinar Selek est accusée d’avoir posé une bombe sur un marché d’Istanbul en 1998. Elle était alors en lien avec des séparatistes kurdes dans le cadre de ses études sur les minorités. Un rapport d’enquête a conclu plus tard que l’explosion sur le marché était dû à une bouteille de gaz mal sécurisée. Mais entre-temps, son cas est devenu politiquement sensible, provoquant la persistance d’une partie du parquet turc.

Une chronologie de l’ensemble de l’affaire, publiée sur le site de Pinar Selek, met en lumière l’impressionnante suite de rendez-vous judiciaires qui plombe la vie de la sociologue depuis maintenant 16 ans. Dans ses dernières interviews, Pinar Selek n’a pas caché sa lassitude et aimerait avoir une chance d’être connue pour ses travaux universitaires plutôt que par sa chronique judiciaire.

Quoiqu’il en soit, le collectif de soutien strasbourgeois prévoit un nouveau déplacement à Istanbul le 5 décembre. (http://www.rue89strasbourg.com)

La justice annule une partie d'une loi contestée sur le contrôle d'internet

La Cour constitutionnelle turque a annulé jeudi plusieurs dispositions d'une nouvelle loi controversée renforçant les prérogatives du gouvernement islamo-conservateur en matière de contrôle d'internet et des réseaux sociaux.

Saisie par le principal parti d'opposition, la plus haute instance judiciaire de Turquie a jugé contraire à la Constitution les dispositions qui permettaient à l'autorité de régulation des télécommunications (TIB) de bloquer un site internet sans décision de justice.

Promulgué le mois dernier par le président Recep Tayyip Erdogan, le nouveau texte autorisait la TIB à obliger un fournisseur d'accès à retirer sous quatre heures tout contenu afin de "protéger la sécurité nationale et l'ordre public ou empêcher un crime" et, en cas de refus, à interdire l'accès à un site.

L'arrêt rendu jeudi par la Cour a retiré à cette instance, au nom de la protection des libertés individuelles, le droit de bloquer un site sans décision de justice et de conserver pendant deux ans toute information jugée utile sur les activités des internautes.

"Le jugement de la Cour constitutionnelle censure une mauvaise loi', s'est réjouie sur son compte Twitter Emma Sinclair Webb, de l'ONG Human Rights Watch.

En plein scandale de corruption visant le gouvernement, le Parlement turc avait déjà adopté en février une loi controversée renforçant le contrôle d'internet.

Pour faire taire les accusations de corruption lancées contre lui à la veille des élections municipales de mars, M. Erdogan avait ordonné le blocage de Twitter et de YouTube, suscitant un tollé dans l'opposition, la société civile et à l'étranger. Il avait été contraint de le lever quelques semaines plus tard sur ordre de la Cour constitutionnelle.

Le régime turc est régulièrement épinglé pour ses pratiques "liberticides" en matière de contrôle d'internet et de la presse.
(AFP, 2 oct 2014)

Turkish pop diva Sezen Aksu targeted by pro-government media

A row has developed over Turkish singer Sezen Aksu’s remarks regarding the government’s recent bill allowing girls to wear headscarves in schools, with the pop diva attracting the ire of pro-government media outlets.

Aksu criticized the new education bill when she took the stage for a concert in Istanbul on Sept. 29.

“Instead of covering us, discipline your desire, you berks!” Aksu said twice during her concert.

While some media figures supported her remarks, others known as close to the government published the story with insults directed at the singer. 

Tabloid daily Takvim described Aksu as a “washed-up sparrow” in its headline, referring to her popular nickname “little sparrow.”

Another media organ, daily Yeni Akit, described her as a “so-called singer,” slamming the remarks as “arrogance.”

Meanwhile, Aksu has released a statement on her official website.

“I support unlimited freedom. I bow respectfully before every decision made by an adult on his/her own will, as well as their beliefs and ideas. I stand against all kinds of discrimination. My whole life is full of these kind of examples,” read the statement.

“But I completely refuse this sexist approach that suggests turning a school-age girl into a woman by covering her head. This is the matter. What happens on the stage is irony and a show,” it added.
(hurriyetdailynews.com, Oct 1, 2014)

Police Cracks Down Karşı Online Newspaper

Karşı, an online daily newspaper, released a statement, saying that police raided their office to demand the removal of article on December 25 Second Row of Corruption Probe Operations.

The newspaper released a statement, saying that they were asked to remove an article regarding the December 25 Second Row of Corruption Probe Operations.

“At the moment, our news desk is sieged by police forces. Using their language of threat and pressures, they want to remove our news piece related to December 25 Second Row of Corruption Probe Operations. On the top of that, there is no court or prosecutor order. This is censorship with the exercise of police force,” the online newspaper declared.

The aforementioned article demanded for removal was written by Emre Erciş and claimed that the detained policemen within the operation were asked for their testimonies regarding the leaked phone recordings of Recep Tayyip Erdoğan.

“They don’t let anyone do their job. They are saying that they would leave if we removed Erdoğan’s leaked phone conversations,” Erciş tweeted.

Search order for Grihat and Karşı newspaper

Grihat news website also claimed that their website as well as Karşı newspaper faced prosecution by Istanbul Prosecutor’s Office.

According to that, search orders have been issued to the offices of Grihat and Karşı for charges related to “violating the confidentiality of an ongoing investigation”.

Karşı newspaper also made an appeal to media organization and professional unions to resist “against the police state”.
(BIA, September 30, 2014)

A documentary film on Gezi Resistance censored at Film Festival

A documentary film called “Until Globe Surface Becomes the Face of Love” tells the story of resistance against state repression during the Gezi Park protests of June 2013 in Turkey has been censored at the Golden Orange Film Festival in Antalya.

Currently there are still hundreds of thousands of websites, books, films, songs banned in Turkey. And this film about one of the most honorable periods of Turkish history is yet another brick in the wall of censorship.

The director Reyan Tuvi has worked on scenes recorded at the ground-zero in real-time protests and reflected on the multicultural atmosphere in Gezi Park during the uprising, telling the story of different characters who have contributed to the struggle for the sake of life styles that they dream of and to change their destiny.

The film was brought before the primary jury and got approved as one of the 15 finalists, but later it was taken off the shortlist due to legal concerns. The explanation stated that the film violates articles 125 and 299 of Turkish Penal Code. 

Members of the primary jury also read out a press statement telling public at large that they consider this act of bringing the film under penal code investigation serves for censorship purposes. When even the jury declares this kind of action as censorship, there is not much to be debated on the side of the state representatives.

The primary jury’s statement is as follows:

“As the jury of 51st Antalya Golden Orange Film Festival, Competition for National Documentary, out of all the lists of films, we have selected 15 films for the finals and notified the festival management. We then came to learn that one of the films have been disqualified for the reason that it violates two clauses of the Turkish Penal Code, articles 125 and 299 with its content.

We, the primary jury, consider this kind of an action as censorship; a film to be disqualified from the shortlist due to its investigation through Turkish Penal Code. Even though we have shared with the festival management that this is unacceptable and we requested the situation to be corrected, these concerns and request have been discarded. We thus declare here that we do not recognize such censorship and neither do we want to be part of it.” (The Radical Democrat, Sept 30, 2014)


Letter Reveals Assassination Plot Against Columnists

An unstamped letter delivered at the premisses of T24 news website in Istanbul revealed an assassination plot against T24 and Cumhuriyet columnist Aydın Engin as well as Taraf columnist Murat Belge.

“I don’t think the letter came from pro-Atatürk, pro-coup, nationalist or fascist circles. I have been writing critical articles against the government since Gezi protests. I guess they want to frighten, seize the hand of the writer and stop his writing. This is why they are threatening this way,” Murat Belge told T24.  

A “duty” was assigned

The letter was found out yesterday around 17:00 local time. It cited that “decisions” were made on the aforementioned columnists and “assignments” were poised. 

Written in handwriting with blue ink, the letter addressed to “Mr Aydın Engin, a patriot” wrote the following: 

“Decisions have been made for Aydın Engin and Murat Belge, and individuals have been assigned. The date will be announced consequently. As a patriot, I find it very wrong [word written with a typo in the original Turkish version]. I urge you.”
(BIA, September 30, 2014)

Kurdish Question / Question kurde

Kongra-Gel Co-President Remzi Kartal: Kobanê marks a new start

As ISIS attacks on Kobanê and the resistance of YPG/YPJ fighters continues for a 42nd day, Kobanê and the Kurds continue to be on the global agenda. We asked Kongra-Gel Co-President Remzi Kartal about the changes created in the international arena by the Kobanê resistance and the stance the West should adopt regarding the Kurdish freedom struggle.

Kongra Gel President Remzi Kartal says the resistance in Kobanê has had a massive effect on international relations, adding: “Kobanê is a global phenomenon. The attitudes of Europe to the PKK of the last 30 years cannot meet the needs of the current situation.” Kartal called on Germany in particular to “display a new post-Kobanê policy".

Kartal said that Kobanê was a significant event for the whole world, not just for the Middle East, and had shaken the foundations of international relations. Kartal added: "With ISIS threats against Western countries, the West is reappraising its relations. On account of the Kurdish question Turkey is now confronting the international coalition set up to combat ISIS. The support the international forces have given to Kobanê despite Turkey’s opposition indicates the beginning of a new period.”

'Support should also be given to the other cantons’

Kartal said that after Kobanê the Kurdish question would be different and would concern the entire region, adding that political and military support should also be given to the other cantons of Rojava as part of the struggle against ISIS. Remzi Kartal said that Afrin canton should be given aerial support if Turkey did not open a corridor.

'There should be a new policy post-Kobanê’

Kartal emphasised that the traditional European policies were no longer valid, saying: "European countries’ policies regarding the Kurdish question for the last century, and in particular concerning the PKK during the last 30 years cannot respond to the current situation. There is strong criticism of Turkey for its support of ISIS and its lack of sensitivity over the massacre in Kobanê and the resistance against it.”

Kartal mentioned German silence over Kobanê, calling on the Berlin government to raise its voice and display a new post-Kobanê policy, and change its position on the PKK and the Kurdish question.

"PKK’s strength in the region should be seen’

Kartal responded to German Foreign Minister Steinmeir's comment last week to the effect that: "as long as the PKK threatens Turkey with violence, there is no question of their being given weapons”, saying: "The PKK had to take up arms against the violent repression of the Turkish state. For around 2 years now there is an ongoing process of resolution thanks to the efforts of President Apo. As long as Turkey desists from repression the Kurdish side will not favour conflict. The PKK is a force playing an influential role for the freedom and democratic life of all peoples in the region.”

Kartal added that while negotiations were going on with Turkey and while a struggle is being waged against ISIS there was no question of weapons given to the PKK being used against Turkey. He said that European countries, first and foremost Germany, should change their policies towards the PKK. “The PKK should be removed from the list of terrorist organisations. The PKK should be viewed as an influential actor not just in Turkey, but also in Syria, Iraq and the whole region as regards ensuring peace democracy and stability.”

‘Germany should abandon its classic approach’

Kartal emphasised that Europe should abandon its traditional approach to the PKK, and that Germany, which has a large population of both Kurds and Turks, should take the first step in this process. Kartal made the following appeal to the Berlin government: "Germany must abandon its classic, pro-Turkish, policy. Germany should take a stance that assists dialogue, supports the process of resolution and in particular strengthens the struggle against ISIS in the region.”
(ANF, Oct 28,  2014)

PYD launches international campaign for Kobanê

The Partiya Yekîtiya Demokrat (Democratic Union Party) (PYD) has launched an international aid campaign for the Kobanê canton of Rojava (West Kurdistan), which since 15 September has been under attack by ISIS gangs. While hundreds of thousands of people have left the canton, which is under a de facto embargo, thousands remain there threatened by massacre. The YPG/YPJ fighters are waging a relentless resistance to the ISIS gangs in spite of their limited means. This resistance has become the focus of international attention. Hundreds of well-known writers, performers and academics have signed an appeal calling for 1 November to be declared a day of global solidarity with Kobanê. Interest in Kobanê continues to grow as the resistance against the ISIS gangs is now 40 days old.

PYD Co-President Salih Muslim said this interest needed to be broadened, calling for international assistance. Muslim said his people were having a hard time, but added: “I’m sure that with the support of our friends victory will be ours,” calling on everyone to support Kobanê.

‘We are protecting the values of humanity’

Co-President Salih Muslim has issued a statement saying: “Since 15 September Kobanê has been facing the brutal attacks of ISIS. The people of Kobanê and the YPG are mounting a historic resistance. They are aware that they are defending the honour and values of humanity. They are waging the struggle with this belief. Our people have taken to the roads and our city has been devastated as the world looks on.”

Salih Muslim emphasised that world public opinion had shown a great interest, adding: “there has been solidarity from organisations and the people who can see that the resistance in Kobanê is protecting human values against savage attacks. This interest is encouraging, and we appreciate it, but it is insufficient. It needs to be translated into practice.”

‘We need material and moral support’

Salih Muslim recalled that the resistance of the people of Kobanê has exposed the reality of ISIS, adding: “We want the international interest to create an influence on politics and on states. This needs to happen as the people of Kobanê are in a desperate situation. Everyone needs to help the Kurds. This is a matter of humanity. We therefore need the material and moral support of our friends. With this support I’m sure victory will be ours.”

You can lend your support to the international aid campaign launched by the PYD at the bank account below:

Altruism Foundation
www.altruism-foundation.org
Account No.: 859005216 (SNS Bank)
IBAN: NL31SNSB0859005216
BIC: SNSBNL2A
 
Silava e.V.
IBAN: 34 4325 0030 0001 0509 05            
Bic : WELADED1HRN

(ANF, Oct 25, 2014)

Erdogan: Les Kurdes irakiens n'enverront que 200 combattants en Syrie

Les autorités du Kurdistan irakien ont fixé à 200 le nombre de combattants devant aller aider les forces kurdes syriennes en lutte contre les jihadistes dans Kobané, a indiqué jeudi à Riga le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Selon lui, l'administration kurde du nord de l'Irak et le PYD (équivalent syrien, pour Ankara, de "l'organisation terroriste" du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan) ont eu du mal à s'entendre sur le nombre de peshmergas, les combattants kurdes, qui devaient aller en Syrie.

"Ils se sont finalement mis d'accord, selon des informations d'hier, pour que 200 peshmergas se rendent dans cette zone", a ajouté M. Erdogan.

Ce nombre de combattants, qui vont donc traverser le territoire turc, fait apparaître le caractère relativement symbolique de l'aide irakienne. On estime à environ deux mille le nombre de combattants kurdes qui font face à Kobané aux forces djihadistes beaucoup plus importantes.

Le président turc a renouvelé ses critiques à l'égard de Washington à propos de l'aide américaine reçue par le PYD, affirmant avoir dit au téléphone au président Barack Obama que "toute assistance au PYD serait une assistance à une organisation terroriste".

M. Erdogan doit quitter la Lettonie jeudi pour se rendre en Estonie. Dans les deux pays baltes, membres de l'Union européenne, il rencontre leur présidents pour évoquer notamment le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE.
(AFP, 23 oct 2014)

Öcalan optimiste sur l'issue du processus de paix

Le chef des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a confié mardi qu'il restait confiant dans les chances de succès du processus de paix engagé avec le gouvernement turc, tenant ces propos dans sa prison à une délégation du principal parti kurde de Turquie.

"Je voudrais dire que nous sommes entrés depuis le 15 octobre dans une nouvelle phase du processus qui regarde l'avenir démocratique de la Turquie (...) et que mon espoir de voir aboutir ce processus s'est renforcé", a déclaré M. Abdullah Öcalan, cité dans un communiqué du Parti démocratique populaire (HDP, prokurde).

Engagées il y a deux ans, les négociations destinées à mettre fin à la rébellion kurde qui a fait quelque 40.000 morts depuis 1984 ont été remises en cause par la position du gouvernement islamo-conservateur turc dans le conflit syrien.

Il y a deux semaines, des milliers de jeunes Kurdes sont descendus dans les rues de Turquie pour dénoncer le refus d'Ankara d'intervenir militairement pour venir en aide aux combattants kurdes qui défendent la ville syrienne de Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe), assiégée par les jihadistes du groupe État islamique (EI).

Ces violentes manifestations ont fait plus de 30 morts, des centaines de blessés et de très importants dégâts matériels.

En outre, l'armée turque a bombardé le 13 octobre des positions du PKK dans le sud-est du pays, une première depuis un cessez-le-feu proclamé par les rebelles en mars 2013.

M. Öcalan, qui purge depuis 1999 une peine de prison à vie dans l'île-prison d'Imrali (nord-ouest de la Turquie) a estimé qu'il fallait "tirer les leçons" de ces émeutes prokurdes et plaidé pour "des initiatives politiques courageuses".

"Je crois que les parties ont bien compris que les positions actuelles étaient trop restrictives et qu'elles ne servaient pas la cause de la paix", a-t-il déclaré, cité par le HDP.

Le chef historique du PKK avait averti en septembre que la chute de Kobané signifierait de facto la mort du processus de paix et avait laissé jusqu'au 15 octobre au gouvernement pour dévoiler un calendrier de poursuite des négociations.

Si elles ont violemment dénoncé la main du PKK derrière les émeutes du début du mois, les autorités d'Ankara ont répété qu'elles souhaitaient poursuivre les discussions de paix.
(AFP, 22 oct 2014)

Appel pour la journée mondiale "Urgence Kobanê" le 1er novembre

1er novembre 2014, 14h00

Le 15 septembre dernier, l'organisation Daesh a entamé une vaste offensive sur plusieurs fronts contre la ville kurde de Kobanê, dans le nord de la Syrie (Ouest-Kurdistan, dit aussi Rojava). C’est la troisième fois que Kobanê est visée par cette organisation depuis le mois de mars 2014.

Les deux premières offensives ayant été repoussées, Daesh a rassemblé toutes ses forces pour attaquer encore plus fort et s’emparer de la ville.

En janvier dernier, les Kurdes du Rojava ont mis en place un système d'administration autonome organisé en trois cantons. Kobanê qui est l'un de ces cantons est longé au nord par la frontière turque, étant encerclé de tous les autres côtés par des zones sous contrôle de Daesh.

Daesh est entré dans la ville de Kobanê en utilisant des armes lourdes de fabrication américaine. Des centaines de milliers de civils sont confrontés à la menace d’un génocide. A Kobanê, la population tente de résister avec armes légères contre les attaques brutales de ces gangs surarmés. Pour les secourir, ils ne peuvent compter que sur le soutien des YPG et des YPJ, les unités de défense du peuple.

Voilà pourquoi il est important de se mobiliser au niveau mondial pour Kobanê et contre Daesh

La soit-disant coalition internationale contre Daesh n’a apporté aucune aide à la résistance des Kurdes, bien que ceux-ci soient les témoins du génocide en cours.

La coalition n’a pas rempli les obligations auxquelles elle est tenue en vertu du droit international. Plusieurs des pays membres de cette alliance, en particulier la Turquie, font partie des soutiens militaires et financiers de Daesh, et non des moindres.

Voilà pourquoi il est important de se mobiliser au niveau mondial pour Kobanê et contre Daesh

Si la communauté internationale souhaite que la démocratie puisse prendre racine au Moyen-Orient, elle doit soutenir la résistance kurde à Kobanê. Le modèle démocratique de l’administration autonome du Rojava est un exemple pour toutes les populations de la Syrie. Ce modèle est laïc, pluraliste, et permet de réaliser l'unité dans la diversité.

Agissons maintenant

Il est grand temps de donner ce message aux acteurs mondiaux : une autre politique est possible.

Nous encourageons donc tous les peuples de la terre à manifester leur solidarité avec Kobanê.

Nous vous invitons vivement à participer à la journée mondiale « Urgence Kobanê ».

Soutenez la résistance contre Daesh ! Soutenez Kobanê ! Soutenez l'humanité !

Agissez maintenant !

Premiers signataires:
Prof Noam CHOMSKY-US; Adolfo Perez ESQUIVEL, Nobel Peace Prize Laureate 1980-Argentina; Hugo BLANCO, leader of the CCP (Campesino Confederation of Peru)-Peru; Prof Bill BOWRING, University of London, Birkbeck College -UK; MICHAEL MANSFIELD QC, President of Haldane Society of Socialist Lawyers-UK; Dr Felix PADEL, Sussex University-UK; Lord HYLTON, House of Lords, UK; Margaret OWEN O.B.E, human rights lawyer-UK; Nick HILDYARD, policy adviser-UK; Prof Kariane WESTRHEIM, EU Turkey Civic Commission (EUTCC)-Norway; Prof Michael GUNTER, EU Turkey Civic Commission (EUTCC)-US; Dr.ir. JP Joost JONGERDEN, Wageningen University, The Netherlands; Estella SCHMID, Peace in Kurdistan Campaign-UK; Dr. David GRAEBER-anthropologist, author, UK;  Mark THOMAS, writer/comedian-UK; Peter TATCHELL, Director, Peter Tatchell Foundation-UK; Dr Derek WALL, International Coordinator of the Green Party of England and Wales-UK; Stephen SMELLIE, UNISON Lanarkshire, Scotland-UK; FABIO AMATO, Foreign Representative of the PRC Party and Secretariat of the European Left-Italy; Moni OVADIA, perfomer/musicians/theatrical author–Italy; Michel ROLAND,  President of Médecins du Monde, Belgium; LUDO DE BRABANDER, spokesperson Vrede vzw (Belgian Peace Organisation)- Belgium; WARD KENNES, Mayor of Kasterlee/ MP, Member of the Flemish Parliament-Belgium; Stephen BOUQUIN, Prof of Sociology, Universite d’Evry-Val-d’Essone and Chairman of ROOD-Belgium; Em. Prof. Herman DE LEY, Ghent University-Belgium Dr. Suresh KHAIRNAR, National Convenor, All India Secular Forum-India; Kishore JAGTAP, President, Phule-Ambedkar Intellectual Forum-India; Amaresh MISRA, Editor-in-Chief, Medhaj News-India; Feroze MITHIBORWALA, National President of Bharat Bachao Andolan (Movement to Save India from Imperialism & Zionism)-India; Dr Radha D’SOUZA, Indian Association of People’s Lawyers – India; Manuel MARTORELL, historian and journalist-Spain; Osvaldo BAYER, historian, writer and anarchist-Argentina; Stella CALLONI, journalist, international analyst and writer-Argentina; Fernando SIGNORINI, Coach of the Argentinian Soccer Team-Argentina; Nora CORTINAS, Human rights activist, co-founder of the Mayo's Square Mothers-Argentina; Rosana ALVARADO, First Vice-President of the National Assembly-Ecuador; Maria Augusta CALLE, President of the Commission on Sovereignty and International Relations of the National Assembly-Ecuador; Virgilio HERNANDEZ, Member of the Board of Directors of the National Legislative Assembly- Ecuador; Pedro DE LA CRUZ, President of the Andean Parliament–Ecuador; Francisco VELASCO, Former Minister of Culture, Member of the Administrative Board of “Alliance Country”-Ecuador; Guillaume LONG, responsible for External Relations of Ecuador Alianza Pais Party-Ecuador; Fernando BOSSI, People's Bolivarian Congress-Argentina; Prof Kamal A.Mitra CHENOY, Centre for Comparative Politic & Political Theory, School of International Studies-India; Achin VANIK , Professor of International Relations and Global Politics from the University of Delhi (retired)-India; Amir M. MAASOUMI, Peace Ambassador-India; Sushovan DHAR, Radical Socialist-India; Jatin DESAI, veteran journalist & General secretary of the "PIFPD" (Pakistan India Forum for Peace & Democracy) – India; Wilfred DACOSTA, Indian Social Action Forum (INSAF), New Delhi- India; Sandhya JAIN, Journalist, New Delhi – India; Asha KACHRU, Writer-India; Dr. Suresh KHAIRNAR, National Convenor, All India Secular Forum-India; Kishore JAGTAP, President, Phule-Ambedkar Intellectual Forum-India; Amaresh MISRA, Editor-in-Chief, Medhaj News-India; Anwar KOMBAI, Documentary Filmmaker, writer & journalist, Chennai, India; Javed ANAND, Muslims for Secular Democracy, Mumbai-India; Rohini HENSMAN, Writer and Independent Scholar, Bombay-India; Jawad MOHAMMED,Lawyer from Chennai-South India; Sukla SEN, EKTA (Committee for Communal Amity), Mumbai-India; Sushovan DHAR, Radical Socialist-India; Jatin DESAI, veteran journalist & General secretary of the "PIFPD" - Pakistan India Forum for Peace & Democracy-India; Raghu JAYANTIYA, Engineering Design Manager-UK; Mukta SRIVASTAV, National Alliance of People's Movements, Mumbai-India; Com. VASUDEVAN, Bluestar Trade Union, Mumbai–India; Com Deepti GOPINATH, Airport Workers Trade Union, Mumbai-India; Akshay KUMAR, Orissa Farmers Struggle, Bhuvaneshwar-India; Prof. Rakesh RAFIQUE, Yuva Kranti, Founder, Moradabad-India; Ravi KOHAR, Convenor, Yuva Kranti (Revolutionary Youth), New Delhi-India; Shelley KASLI, Journalist, Bangalore-India; Salim ALWARE, Indian Muslim Intellectual Forum, Convenor-India; Jyoti BADEKAR, Bharat Bachao Andolan, Mumbai-India; Farouk MAPKAR, Bharat Bachao Andolan, Convenor, Mumbai-India; Yusuf PARMAR, President, Indian Muslim Development Council, Rajkot-India; Arif KAPADIA,  Bharat Bachao Andolan, Mumbai-India; Afaque AZAD, Bharat Bachao Andolan, Mumbai –India; Bhupen SINGH, Journalist, New Delhi-India; Shujaat Ali QADRIQ, Convenor, Muslim Students Organization, Lucknow-INDIA; Ashraf Ali ZAIDI, Bharat Bachao Andolan, New Delhi-India; Sanjay SINGHVI, General Secretary, Trade Union Centre of India (TUCI), Communist Party of India (Marxist-Leninist) CPI-ML-India; Luisa MORGANTINI - Former Vice President of EP-Italy; Prof.Maria Immacolata MACIOTI, Association of Sociology in Italy (AIS)-Italy; Prof. Annamaria RIVERA, Anthropologist-Italy; Prof. Giorgio FORTI, Emeritus at the Faculty, University of Milan, and Member of the Lincei National Academy-Italy; Claudio TREVES, General Secretary of the Labor Union Nidil-Cgil-Italy; YA BASTA! Bologna-Italy; Social Center of TPO-Italy; SOCIAL CENTER OF S. LABAS, Bologna-Italy; MADIBA NETWORK HOUSE- Rimini-Italy; ASSOCIATIONS OF THE 'RUMORI SINISTRI' –Rimini-Italy; POLISPORTIV OF THE ANTI-RACISTS, Rimini-Italy; SOCIAL CENTER OF THE AQ16 -Reggio Emilia-Italy; SOCIAL CENTRES GROUPS of the Marche regions-Italy; AMBASCIATORS OF THE RIGHTS OF MARCHE REGIONS-Italy; YA BASTA! OF THE MARCHE -Italy; Antiracist POLISPORTIV OF THE 'ASSATA SHAKUR' Ancona-Italy; POLISPORTIV OF THE ACKAPAWA JESI-Italy; YA BASTA! BOLOGNA-Italy; SICILIA ANARCHIST FEDERATION-Italy; NO MUOS Ragusa-Italy; MAGAZINE OF THE SICILIA LIBERTARIA-Italy; PIPPO GURRIERI, director of the Sicilia libertarian-Italy; FABRIZIO GATTI, alias Bilal Ibrahim el Habib, journalist and author-Italy; YA BASTA! OF  TRENTO-Italy; YA BASTA OF TREVISO-Italy; YA BASTA OF PADOVA-Italy; THE SOCIAL CENTER OF THE NORTH EAST-Italy; Laxman  SINGH, Research Scholar (Jamia Millia Islamia)-India; Michel ROLAND,  President of Médecins du Monde, Belgium; LUDO DE BRABANDER, spokesperson Vrede vzw (Belgian Peace Organisation)- Belgium; Georges-Henri BEAUTHIER  Lawyer-Belgium; Hind RIAD, Lawyer-Belgium; Selma BENKHELIFA, Lawyer-Belgium; Olivier STEIN, Lawyer-Belgium; Joke CALLEWAERT, Lawyer-Belgium; LUDO DE BRABANDER, spokesperson Vrede vzw (Belgian Peace Organisation)- Belgium; DOMINIQUE WILLAERT, Artist- Belgium
Conseil Démocratique Kurde de France (CDKF)
16, rue d'Enghien - 75010 Paris
Tel: 09.52.51.09.34

Un camp de réfugiés syriens baptisé du nom d'une "kamikaze" kurde

La municipalité de la ville turque de Suruc, dirigée par le principal parti kurde de Turquie, a ouvert un nouveau camp pour accueillir les réfugiés syriens qui porte le nom d'une combattante kurde qui s'est fait exploser pendant la bataille de Kobané.

Âgée d'une vingtaine d'années, "Arin Mirxan", de son vrai nom Dilar Gencxemis, s'est donnée la mort le 5 octobre en provoquant la mort de "dizaines" de militants du groupe Etat islamique, selon les Unités de protection du peuple (YPG), la branche armée du principal parti politique kurde de Syrie.

"Arin a sacrifié sa vie pour son peuple et montré ce que la force d'une femme peut faire. Son nom devait être honoré", a déclaré à l'AFP Cihat Inco, le coordinateur du camp.

Selon M. Inco, ce nouveau camp d'une capacité de 5.500 places n'a bénéficié d'aucune aide de l'agence gouvernementale turque en charge des situations d'urgence (Afad), qui gère les autres installations provisoires où est hébergée une partie de 200.000 réfugiés kurdes qui ont quitté la région de Kobané depuis plus d'un mois.

"Nous sommes honorés d'être abrités dans un camp qui porte son nom", a indiqué une réfugiée, Vahide Mustafa, sur le pas de sa tente.

"Arin était plus courageuse que nous. Personne d'autre n'aurait pu faire ce qu'elle a fait", a renchéri Fawaz Abdo, un réfugié de 55 ans, "elle a versé son sang pour nous, cela ne peut pas être compensé".

"elle s'est sacrifiée pour une noble cause, son geste nous rend fiers", a estimé Cazya Ibrahim, une mère de 29 ans qui a traversé la frontière pour rejoindre la Turquie avec ses quatre enfants. "J'aurais aimé être à sa place. J'aurais aimé que nos coeurs soient aussi vaillants que le sien", a-t-elle ajouté.

Si elle constitue une première dans le conflit syrien, l'utilisation de kamikazes par les mouvements kurdes n'est pas une nouveauté. Dans les années 1990, le mouvement rebelle kurde du PKK s'est signalé par de nombreux attentats suicide visant les forces armées d'Ankara, notamment de la part de femmes.

La bataille de Kobané a été le théâtre de plusieurs attaques suicides menées les jihadistes de l'EI, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
(AFP, 20 oct 2014)

KCK will not accept any attitude lacking concrete steps

A delegation of the HDP (Peoples' Democratic Party) has issued a written statement after returning from Kandil where they held a meeting with KCK (Kurdistan Communities Union) executives as part of the democratic resolution process launched with the initiative of Kurdish people's leader Abdullah Öcalan in March 2013.

The delegation, made up of HDP Group Deputy Chairs Pervin Buldan and İdris Baluken and HDP Deputy Co-President Sırrı Süreyya Önder, conveyed the details of yesterday's meeting with KCK executives which lasted seven hours.

The HDP delegation said the meeting witnessed a detailed assessment of the developments in Rojava and the Middle East, the resolution process and Kobanê being in the first place, works for the National Congress, the AKP's approach towards the resolution process and Kobanê protests, and its policy on Rojava.

The delegation also conveyed the road map draft -submitted to them as a result of talks in Ankara- to the KCK executives who-it said- stated that the AKP continues to maintain its delaying tactics regarding the resolution process, is yet to establish mechanisms for advancement of the talks to negotiations, and has still not undergone a change in its policies in this regard despite all the calls made by the Kurdish movement and democratic circles.

KCK executives warned that "the Kurdish movement and people will not accept any attitude not shaped by concrete steps", while also stressing that in the event that the process advances to negotiations, they will maintain the positive approach they have manifested until today since the beginning of the process launched by the Kurdish people's leader.

The HDP delegation said the KCK executives underlined that the civil resistance led by the YPG and YPJ in Kobanê is continuing in a course to lead up to historic results, and that the uprising of the people in Kurdistan and their intervention in the Kobanê process has been one of the most significant developments giving strength to the resistance.

The KCK executives also said it was vital to continue to follow the situation in Kobanê with great sensitivity, and remarked that the concept aiming to eliminate the gains of the Kurdish people over the Rojava revolution remains in effect.

According to the delegation, KCK executives put emphasis on the importance of the National Congress whose importance has once again manifested itself within such a process, and called for sensitivity from all Kurdish parties and organizations in the current process when the ground for the National Congress is getting stronger.

KCK executives also pointed out that the AKP hasn't undergone any change its attitude in face of the support it has provided to ISIS gangs since the beginning of the siege of Kobanê, as has also been revealed by the international community.

The delegation said; "Executives of the KCK stated that the AKP is not even allowing a corridor to prevent a probable massacre in Kobanê where the Kurdish people remain under the threat of an imminent mass killing, and is on the other hand considering the PKK and ISIS equal and bringing the anger of the people to boiling point by saying that 'Kobanê is about to fall'. They remarked the AKP hindered the development of a solution through these remarks and policies, and that the people have exposed these policies of the AKP government to the whole world by adopting the stance of uprising."

The KCK executives -the delegation said- also pointed out that the loss of lives during Kobanê protests and all the developments that followed it were a consequence of the AKP government's policies and repressive implementations not serving a solution.

According to KCK executives, the wave of detentions and arrests coming in wake of Kobanê protests also gives an idea about the AKP government's approach.

Remarking that KCK executives strongly objected to the new law package of the government, the delegation conveying the following opinions highlighted by KCK officials in this regard; "It should be known well that the Kurdish people and democracy powers will give the necessary democratic struggle in the event of enactment of this law, which gives police further authorities and aims to suppress the public opposition under the cover up 'probable suspect' concept, in a process which is witnessing a debate regarding the abolition of the anti-terror law and enactment of laws serving the resolution of the Kurdish question."

KCK executives said all circles defending democracy should struggle against the AKP government's policies delaying a resolution, and called for sensitivity in this regard from all those siding with peace.
(ANF, Oct 19,  2014)

Premier's meeting with "wise men" boycotted by several members

Prime Minister Ahmet Davutoğlu got together on Sunday with members of the delegation of wise men to discuss how the delegation can further contribute to a settlement process following recent violent demonstrations feared to disrupt the process launched to resolve Turkey's Kurdish issue.

In his speech before the beginning of the meeting, which was closed to the press, Davutoğlu said the government needed the help of the delegation of wise men to make the way clear of obstacles for the settlement process.

Drawing attention to the violent protests organized by sympathizers of the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) two weeks ago that threatened the process, Davutoğlu underlined that even if the violent protests in which around 40 people got killed had not happened, the government planned to come together with the delegation.

The government launched two years ago the settlement process with Abdullah Öcalan, jailed leader of the PKK to resolve the country's decades-old terrorism problem and the Kurdish issue.

Davutoğlu assured the delegation that the government is determined to resolve the solution and that the delegation's efforts have made a difference, saying, “The [previous] contacts the wise men made [last year] were not for nothing. The reports drawn up following your visits to [various] regions of the country were not put aside.”

Davutoğlu also admitted that the government had not revealed to the public that the number of PKK terrorists who left the country as part of the process was very little.

The delegation, originally composed of 63 people, was first formed by the government last year and was tasked with promoting the process by touring around the country.

Several members of the original delegation have refused to attend the meeting, as they criticized the government's authoritarian ways and its negative stance towards providing military help, against the the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) threat, to the militants of the Democratic Union Party (PYD), which is the Syrian offshoot of the PKK fighting to defend a Syrian Kurdish town. The PKK is recognized as a terrorist organization by Turkey, the EU and the US.

The claim that all the original 63 members of the delegation were invited to the meeting turned out to be wrong. Cemal Uşşak, who served as the spokesperson of the members of the delegation who toured the Central Anatolia Region last year has said he had received no invitation for the meeting.

In some pro-government media outlets, it was also claimed that Uşşak had resigned as a member of the delegation. Uşşak denied the claim in a statement to Today's Zaman, saying, “I was neither invited, nor did I resign.”

A total of 11 people who had originally served as members of the delegation and toured around the country to promote the settlement process were not present at the meeting.

Kürşat Bumin, Murat Belge and Baskın Oran did not attend the meeting as they had previously declared they would no longer be part of the delegation in protest of the government's attitude.

Delegation's former members Arzuhan Doğan Yalçındağ, Lale Mansur, Hilal Kaplan, Yılmaz Erdoğan, Yücel Sayman, Ergün Atalay and Şemsi Bayraktar were not present at the meeting, either.

Deputy prime ministers Bülent Arınç and Yalçın Akdoğan, Justice Minister Bekir Bozdağ, Interior Minister Efkan Ala, Foreign Affairs Minister Mevlüt Çavuşoğlu, Food, Agriculture and Animal Husbandry Minister Mehdi Eker, Finance Minister Mehmet Şimşek, Culture and Tourism Minister Ömer Çelik and Development Minister Cevdet Yılmaz were among the Cabinet ministers.
(TODAY'S ZAMAN, Oct 19, 2014)

En Turquie: La paix avec les Kurdes est en péril

ANNE ANDLAUER, Le Soir, 17 octobre 2014


La photo d’un jeune homme souriant repose sur une table en bois ornée de bougies et d’œillets rouge vif. Suphi Nejat Agirnasli est mort à Kobané, au nord de la Syrie, la semaine dernière. Il y combattait dans les rangs des Unités de protection populaire (YPG), les forces kurdes qui défendent la ville contre les djihadistes de Daesh, aidées par les frappes aériennes de la coalition. «Il n’était pas Kurde. Il étudiait à Istanbul, dans l’une des meilleures universités. Mais il a choisi de se battre pour Kobané», souffle Ali Sönmez Kayar, un ami. Emu, amer, Ali ajoute: «Certains à Ankara feraient bien de s’en inspirer.»

Qu’attend-il, exactement? «Que la Turquie laisse entrer des armes dans Kobané, rien de plus. Fermer la frontière, c’est aider les terroristes de Daesh.» Vu d’Ankara, toutefois, armer les défenseurs kurdes reviendrait à soutenir un autre «groupe terroriste» qui, à entendre les dirigeants turcs, «ne vaut pas mieux» que les djihadistes: le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ankara préfère donc ne rien faire, quitte à ce que Kobané «tombe». Et avec elle, peut-être, les espoirs de paix en Turquie.

Depuis deux ans, le gouvernement turc et le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, négocient un accord de paix. Des députés pro-kurdes font régulièrement la navette entre la cellule d’Öcalan et les monts Kandil, dans le nord de l’Irak, où se terrent les responsables militaires de l’organisation. Le PKK a décrété un cessez-le-feu en mars 2013. En dépit d’accrochages réguliers, il semblait tenir bon. Quant au sud-est de la Turquie, à majorité kurde, il respirait enfin, après trente années d’une guerre aux 30.000 à 40.000 victimes.

Positions du PKK bombardées

Kobané pourrait tout changer, menace le PKK, qui promet de reprendre les armes si Ankara refuse d’aider. Une trentaine de personnes sont mortes en marge de manifestations pro-kurdes dans le sud-est du pays la semaine dernière. L’aviation turque y a bombardé des positions du PKK en début de semaine en réponse à des tirs contre un poste de sécurité. Du jamais-vu depuis deux ans. «Preuve que le processus de paix est mort et enterré», assène Gülfer Akkaya, militante du HDP, Parti démocratique des peuples, formation parlementaire engagée dans le processus et proche du PKK.

Le gouvernement proclame le contraire, réfute tout lien entre la paix en Turquie et la guerre à Kobané, et annonce des mesures, «bientôt», pour convaincre le PKK de se rendre et de déposer les armes. Réponse cinglante du co-président du HDP, Selahattin Demirtas, cette semaine: «Si nous sommes identiques à Daesh, pourquoi chercher une solution (de paix)? Pourquoi se fatiguer?»

Jusqu’en juin 2015?

Le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002, fait valoir les progrès – réels – de la décennie: quelque 15 millions de Kurdes peuvent parler, apprendre et enseigner leur langue beaucoup plus librement, leurs conditions de vie se sont améliorées, les crimes extrajudiciaires ont cessé… «Bien, mais comment pourrais-je faire la paix avec un Etat qui laisse mourir ma cousine à Kobané, tout en affirmant que moi, Kurde de Turquie, je n’ai pas de lien avec cette ville?», fulmine Gülfer Akkaya.

Pour l’heure, aucune des parties n’a osé signer l’acte de décès du processus, aussi fragile semble-t-il. «Son avenir est autant lié au rôle de la Turquie en Syrie qu’aux résultats des élections législatives (de juin 2015). Il tiendra jusque-là», veut croire Nihat Ali Özcan, expert militaire, spécialiste du PKK. Akin Ünver, professeur de relations internationales, estime au contraire que le processus est «déjà mort». Et qu’il ne reprendra «que quand les demandes des Kurdes seront accueillies avec sincérité».

KCK: Arrests should be responded with resistance

KCK (Kurdistan Communities Union) Executive Council Presidency has released a statement calling for massive objection to a controversial amendment to the criminal code granting sweeping powers to the police force, submitted to parliament by the ruling party AKP.

KCK stressed that; “While the anti-terror law has long been expected to be abolished, steps taken to disguise it in a more fascist character stands as a fight declared against the Kurdish people and democracy powers which will bring along further repression and further arrests.”

The Executive Council Presidency of the KCK pointed out that the Turkish state which is responsible for the death of 40 people in Kobanê protests still blames those supporting the Kobanê resistance and those attacked during the solidarity demos. KCK said the Turkish state wanted to cover its own wrongdoing up by putting the blame on others, adding; “During the 12-year-old ruling period, the AKP government has caused the death of dozens of people by imposing a crackdown on democratic protests and marches. However, not a single one of the perpetrators of these murders has been tried or punished. This reality reveals the fact that the AKP government is following a policy of restraint by killing and arresting the society.”

KCK said this policy of the AKP government wasn't something new, reminding of then the PM Erdoğan's words 'whatever needed will be done, whether women or children', which was followed by the murder of nearly 20 Kurds most of whom were children in 2006.

Calling attention to Interior Minister Efkan Ala's remarks vowing 'equal treatment in return' when demonstrations in solidarity with Kobanê first began, the KCK pointed out that following these remarks, dozens of Kurds were killed and hundreds wounded as police, counter and fascist circles attacked the people participating demos.

KCK also pointed out that the Turkish state intended to maintain the policy of cultural genocide and exploitation against Kurds rather than questioning its policies that have led up to these incidents. "The Turkish state has manifested its neofascist sense of ruling by not resolving Turkey's problems, the Kurdish question being in the first place, through democratic political ways but by maintaining its stance of avoiding this sort of matters by means of further repression and arrests. This stance which is grounded on not resolving the problem but taking the society under control through repression and arrests is a continuation of the hundred-years-old state policy in new conditions", the statement underlined.

KCK emphasised that people must resist and not allow any arrests to be implemented by the police and military forces of the Turkish state, and also avoid remaining silent as had happened in the process of the so-called KCK operations. "These arrests are operations of a political genocide aiming to enslave the Kurdish people and to leave them unorganized and weak in willpower. Even a single person mustn't let him/herself be arrested at home, workplace or outside. Each attempt of detention must be responded with resistance which mustn't remain limited with only one province or district but must spread across all Kurdistan and Turkey", KCK stressed.

The statement also noted that "people should go to neither police nor court that are all working in order to suppress the freedom struggle of the Kurdish people", and that all matters in society must be resolved through wise people and the social justice system.

"The Turkish state and government must know that the new amendment means waging a war against Kurds, and that the Kurdish society, democracy powers and the Freedom Movement will resist to it", the statement noted.

Referring to the expansive aerial bombardment the Turkish army has carried out on guerrilla bases two days ago, for the first time after a period of close to 2 years, KCK said this operation also manifested the government's stance in relation with its recent policies.

KCK also denied the Turkish army's and government's remarks that the operation was launched in response to the attack and harassment fire of guerrillas, underlining that these statements were excuses used for preparing the ground for an attack on guerrilla forces.

The KCK ended the statement by emphasizing that "The Turkish state, unless it wants to lead up to a new process of violent conflict, should end the present psychological warfare, desist from enacting such laws and take urgent steps in order for the resolution of the Kurdish question." (ANF, Oct 15, 2014)

New Kobane-Rojava File issued by the KNK

The
Kurdistan National Congress has issued a new file on Kobane. In the introduction, le KNK says:

"In this dossier we wish to share with you important information about the ongoing war in Western Kurdistan (Rojava) Syria. As you will gather from this information there is a great war happening in the Middle East and especially throughout Kurdistan. The report also shows that the terrorists of ISIS are carrying out a whole scale massacre and an act of genocide against the Kurdish people in Kobanê canton in Rojava. The current attack by ISIS that started on 15 September 2014 against Kobanê-Canton in cooperation with Turkish state.

"Kurds are engaged in a legitimate war of self-defense to put an end to this dirty war against humanity. They are fighting ISIS with limited arms and military technology and only have their willpower and the support of the people. The tragedy is that Kurds have been left alone in this war which threatens all of humanity. Despite this the Kurds are resolute in resisting."

The file is available et the following link:

https://www.scribd.com/doc/243148652/Kobane-Dossier-English-October-201411-pdf


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Des combattants kurdes syriens en grève de la faim en Turquie

Plus d'une centaine de combattants kurdes de la ville syrienne de Kobané assiégés par les jihadistes ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention par les autorités turques lorsqu'ils franchissent la frontière notamment pour se faire soigner.

Ankara les soupçonne de liens avec les rebelles kurdes de Turquie.

Selon un député turc pro-kurde, quelque 160 membres du Parti de l'union démocratique (PYD), le principal parti kurde syrien, sont retenus depuis neuf jours à Suruç, à proximité de la frontière syrienne, et ont commencé une grève de la faim.

"Ils sont retenus sans qu'aucune charge ne pèse sur eux, dans la plus grande incertitude juridique, c'est un drame", a regretté auprès de l'AFP Ibrahim Ayhan, élu du parti démocratique populaire (HDP, prokurde).

Une centaine d'autres membres du PYD, hommes et femmes, retenus par les autorités turques à leur entrée sur le territoire turc en provenance de Kobané, ont été relâchés dans la nuit de lundi à mardi, a-t-il ajouté, précisant que la plupart était repartie pour combattre côté syrien.

Un responsable local a affirmé à l'AFP sous couvert de l'anonymat que ces personnes avaient été arrêtées pour un contrôle d'identité "de routine".

"Depuis un certain temps, tous ceux qui viennent de l'autre côté de la frontière sont soient membre des YPG (Unités de protection du peuple, la principale milice armée kurde de Syrie), soit du PKK (le Parti des travailleurs du Kurdistan, la rébellion kurde de Turquie)", a ajouté ce responsable, pour qui "il s'agit de la sécurité du pays".

Ankara n'entretient pas de relations officielles avec le PYD qu'elle considère comme la branche syrienne du PKK, un mouvement classé comme "terroriste".

Mardi, le Premier ministre islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu a accusé le PYD d'avoir "torturé" les déplacés kurdes de la région de Kobané, dont quelque 200.000 ont franchi la frontière de la Turquie pour fuir l'avancée jihadiste.

Malgré la pression de ses alliés, Etats-Unis en tête, la Turquie refuse d'intervenir pour sauver Kobané (Aïn al-Arab en arabe) assiégée par les jihadistes, redoutant qu'une opération militaire ne renforce par ricochet le président syrien Bachar al-Assad, sa bête noire, et les Kurdes liés au PKK.

Mardi, des dizaines de proches des détenus se sont massés devant le bâtiment où ils sont retenus sous protection de policiers en armes pour exiger leur remise en liberté.

"Je suis ici pour mon fils. Il est retenu et je ne suis même pas autorisée à le visiter", a déploré Fadile Sukriato, une réfugiée de Kobané, "ils ne sont accusés de rien, ils ne sont pas jugés, pourquoi on les garde dans cette prison ?"
(AFP, 14 oct 2014)

ECHR Convicts Questioning Without Kurdish Interpreter

The European Court of Human Rights (ECHR) convicted Turkey of violating “right to a fair hearing”  in the case of Baytar where the case concerned the absence of an interpreter during police custody.

Gülistan Baytar, the applicant, was sentenced to 3 years and 9 months for being caught with PKK documents during a prison visit to her brother in the southeastern province of Muş on December 17, 2001.

The ruling underscored the necessity of providing an interpreter in cases where suspects’ Turkish language skills are poor or non-existent.  

Lack of interpreter brought conviction

On two occasions while being searched prior to visiting her brother, who was imprisoned in the context of a case involving the PKK (the Kurdistan Workers’ Party), Baytar was found to be in possession of hidden documents ad was suspected of wishing to transmit these to him. Placed in police custody, she was questioned, in Turkish, by two gendarmes.

On May 29, 2002, Turkey’s former State Security Court (DGM) convicted Baytar to 3 years and 9 months of prison for “aiding a terrorist organization”. While Supreme Court of Appeals overturned the verdict, DMG resisted on its ruling. However, it released the defendant considering the arrest term.

“Interpreter must have been present during questioning”

The ruling emphasized that the consequences of Baytar’s yielding her right to silence and not having a lawyer were not thoroughly explained to her due to her limited Turkish knowledge, especially on the gendarmerie questioning.

Relying on Article 6 §§ 1 and 3 (e) (right to a fair hearing and right to the assistance of an interpreter), Turkey was found guilty and ordered to pay Baytar 1,300 euros as court expenses and 1,500 euros as non-pecuniary damages.
(BIA, October 14, 2014)

Appel: "Au nom de l'humanité, Kobanê ne doit pas tomber!"

Madame, Monsieur,
 
Nous souhaiterions que vous puissiez publier sous forme de tribune ou article ou communiqué...  l'appel à pétition change.org:

« Ne laissons pas se dessiner le spectre d’un nouveau génocide » adressée au Président de la République au nom de la Coordination Nationale Solidarité Kurdistan (CNSK).

Cliquer ici  l'appel


Ci-joint également, le courrier à l'adresse du Président envoyé auparavant.
 
Les manifestations et initiatives de solidarité à Kobanê se multiplient en France et en Europe. De plus en plus, les médias sont le relais de ces mobilisations et font part de leur indignation face à cette tragédie qui se déroule en direct.
 
Le passé ne manque pas d’événements historiques ou une mobilisation de masse de la société civile a permis de faire bouger les politiques et pour lesquels les médias ont joué un grand rôle ; un effet boule-de-neige pour que tout un monde fasse basculer le cours de l’histoire.
 
Ceci est un appel d'urgence : Au nom de l'humanité, Kobanê ne doit pas tomber!
 
Tout doit être tenté. SVP!!!
 
Nous vous remercions par avance de l'attention que vous porterez à cet appel.
 
A votre disposition pour toutes informations complémentaires.

Cordialement.
 
La Coordination Nationale Solidarité Kurdistan
cnsk.france@gmail.com
+33 6 02 07 03 29
+33 6 82 24 06 82


Cemil Bayik: Des militants armés du PKK de retour en Turquie

Les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont commencé à renvoyer des combattants en Turquie à cause de la bataille de Kobané (Syrie) et des émeutes prokurdes, qui menacent le processus de paix avec Ankara, a indiqué un de ses chefs.

"Si les choses continuent comme ça, la guérilla combattra pour défendre notre peuple. La tâche principale de la guérilla est de défendre le peuple", a déclaré Cemil Bayik, un des principaux chefs militaires du PKK dans un entretien accordé à la chaîne de télévision allemande repris par les médias turcs.

De violentes manifestations prokurdes ont agité cette semaine la Turquie, notamment sa partie sud-est à majorité kurde, pour dénoncer le refus du gouvernement islamo-conservateur d'Ankara de venir militairement en aide à la ville kurde de Syrie de Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Ces émeutes ont fait au moins 31 morts et plus de 350 blessés, selon un bilan cité vendredi par le ministre turc de l'Intérieur Efkan Ala.

"Alors que le gouvernement continue à déployer des soldats dans le sud-est et l'est (de la Turquie), nous avons décidé d'agir", a expliqué M. Bayik.

Le chef du PKK n'a pas précisé le nombre de combattants qui avaient quitté leur quartier général des monts Kandil (dont l'extrême nord de l'Irak) pour revenir sur le sol turc.

Dans le cadre des pourparlers de paix engagés fin 2012 avec les autorités, le PKK a décrété un cessez-le-feu en mars 2013 et commencé deux mois plus tard à retirer une partie de ses forces, dont le nombre total est estimé à 5.000 hommes, de Turquie.

Ce retrait a toutefois été suspendu depuis un an, les Kurdes estimant que le pouvoir n'avait pas tenu ses promesses de réforme en faveur de leur communauté, estimée à 15 millions de personnes (20% de la population turque).

Le chef emprisonné du PKK Abdullah Öcalan a averti récemment que la chute de Kobané signifierait la fin des pourparlers du paix et a intimé aux autorités turques de faire des gestes pour le sauver avant le 15 octobre.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis de tout faire pour sauver ce processus et dénoncé ceux qui veulent le saboter.

"Tout le monde doit savoir que les actes de violence, de vandalisme et de pillage que nous avons vus ces derniers jours n'ont rien à voir avec Kobané", a-t-il répété samedi dans un discours prononcé à Rizé (nord-est).

Le Parlement turc a accordé son feu vert formel à une intervention militaire contre les jihadistes en Irak et en Syrie. Mais le gouvernement s'y est jusque-là refusé, redoutant que celle-ci ne renforce le régime de Damas.

Quelques manifestations prokurdes ont encore été signalées dans la nuit de vendredi à samedi, notamment à Diyarbakir (sud-est), la "capitale" kurde de Turquie, ou à Istanbul, mais sans incidents sérieux, selon les médias turcs.
(AFP, 11 oct 2014)

La zone tampon voulue par Ankara vise avant tout à maîtriser la question kurde

La zone tampon réclamée par la Turquie dans le nord de la Syrie a des objectifs humanitaires, face à l'offensive des jihadistes sur Kobané, mais Ankara cherche surtout à empêcher l'émergence d'une région autonome kurde à ses frontières, selon le directeur de l'Institut kurde de Paris Kendal Nezan.

Q- Pourquoi la Turquie réclame-t-elle depuis 2011 l'établissement d'une zone tampon dans le nord de la Syrie ?

R- Cette proposition a en fait un triple objectif: humanitaire, pour permettre la protection en Syrie même des populations déplacées par la guerre et soulager la Turquie (qui accueille déjà plus d'1,5 million de réfugiés syriens, ndlr). Stratégique, pour protéger l'opposition armée au régime de Bachar al-Assad, qu'Ankara veut voir tomber, et avoir ainsi une carte maîtresse dans les négociations lorsque viendra la période post-Assad. Mais l'objectif politique crucial, pour Ankara, est d'inclure les zones de peuplement kurde dans cette "buffer zone" (zone tampon) afin d'empêcher toute possibilité d'émergence d'une région autonome kurde en Syrie.

Q- Paris a soutenu cette proposition de zone tampon, Washington affirme qu'elle n'est pas à l'étude, comment analysez-vous l'attitude de la coalition face à la situation actuelle à Kobané?

R- La communauté internationale n'a rien fait pour ces malheureux Kurdes de Syrie. On les abandonne, en sous-traitant la question à Ankara. Les chancelleries occidentales font le service minimum. Après tous ces grands discours sur "la menace globale" que représente l'Etat islamique, et sur la nécessité et l'urgence de la mobilisation internationale, on abandonne aujourd'hui des hommes et des femmes qui se battent désespérément sur le terrain contre les jihadistes. Cela montre toute l'incohérence de cette politique. On est dans de la pure rhétorique.

Q- Quelles sont les perspectives ?

R- Si Kobané tombe, les jihadistes s'attaqueront ensuite à un autre objectif, la région d'Afrin, une enclave kurde au nord d'Alep, qu'on appelle la "montagne kurde". Et personne ne fera rien, car les Kurdes syriens sont considérés comme des dommages collatéraux.
(AFP, 9 oct 2014)

KCK: People should not withdraw from the streets

The KCK (Kurdistan Communities Union) Executive Council Co-Presidency has issued a statement greeting the mass resistance of the Kurdish people in North Kurdistan and Europe in protest at the attacks on Kobanê and sending condolences to the families of those patriots and revolutionaries who died as the result of attacks organised by the AKP government.

The KCK called on the people to maintain their struggle, saying: “Our people should continue their just and legitimate struggle until victory is achieved. The millions should not withdraw from the streets and areas of struggle, and step up the struggle, being aware that every backward step will be costly in the days and months ahead.”

The KCK statement emphasised that counter revolutionaries organised by the AKP government had murdered many patriots and revolutionaries, commemorating the sacrifice made by those who were resisting the attempts to carry out a massacre in Kobanê, and pledging to crown the struggle with victory.

The KCK statement called on everyone to join and step up the resistance for Kobanê. It continued: “We call on the whole Islamic world to join our noble struggle for humanity against the ISIS gangs who are the enemy of Islam. All our people and friends should be aware that these genocidal attacks on our people in Kobanê have been developed by the AKP. Turkish President Tayyip Erdoğan’s comment yesterday that, ‘Kobanê will fall’, was an official announcement of the alliance between ISIS and the AKP”.

The statement continued, holding the AKP responsible for the counter revolutionary jihadi groups organised in North Kurdistan and in Turkey to attack the popular resistance. “The AKP is persisting with a policy of genocide, rather than change its Rojava policy and respect the values and gains of the Kurdish people”, the statement said.

The KCK statement concluded by calling on the people of North Kurdistan not to recognise the state of emergency imposed, saying: “Our people should step up their just and legitimate struggle until victory is achieved. The millions should not withdraw from the streets and areas of struggle, and be aware that every backward step will be costly in the days, months and times ahead. They should consolidate their self-defence and take the resistance to victory, saying: ‘Everywhere is Kobane, everywhere is resistance-uprising.’”
(ANF, Oct 8,  2014)

AFP: Les Kurdes, un peuple écartelé entre quatre pays

Les Kurdes, qui défendent leur ville de Kobané en Syrie face aux jihadistes de l'Etat islamique (EI), sont un peuple d'origine indo-européenne installé principalement dans quatre pays, comptant de 25 à 35 millions de personnes selon les estimations.

- UN PEUPLE ECARTELE ENTRE QUATRE PAYS

Les Kurdes vivent dans un territoire montagneux s'étendant du sud-est de la Turquie au centre de l'Iran en passant par le nord de l'Irak et de la Syrie. Ils y ont préservé leurs dialectes, leurs traditions et une organisation largement clanique.

Ils sont actuellement répartis sur près d'un demi-million de km2 à cheval sur la Turquie, où vivent la plupart (12 à 15 millions, soit environ 20% de la population totale du pays), l'Iran (environ 5 millions soit moins de 10%), l'Irak (4,6 millions soit 15 à 20%) et la Syrie (environ 3 millions, 15% selon le géographe français Fabrice Balanche, expert de la Syrie).

D'importantes communautés kurdes vivent également en Azerbaïdjan, en Arménie et au Liban ainsi qu'en Europe, notamment en Allemagne.

- DES RAPPORTS DIFFICILES AVEC LES POUVOIRS CENTRAUX

Les Kurdes revendiquent la création d'un Kurdistan unifié et sont perçus comme une menace envers l'intégrité territoriale des pays où ils vivent.

- En Turquie, la rébellion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne) a fait 45.000 morts depuis trente ans.

Le gouvernement a engagé fin 2012 de difficiles pourparlers de paix avec le PKK qui a décrété une trêve en mars 2013. La chute de Kobané ferait échouer le processus, a averti le 2 octobre le chef historique du PKK Abdullah Öcalan. De violentes manifestations kurdes ont secoué mardi le sud-est pour dénoncer l'inaction turque (14 morts) face aux jihadistes de l'EI.

- En Iran, l'armée démantèle en 1946 une république kurde créée un an auparavant. Un soulèvement kurde durement réprimé suit la révolution islamique de 1979. Téhéran accuse Washington de soutenir des groupes armés basés en Irak comme le Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK, proche du PKK turc).

- En Irak, les Kurdes persécutés sous Saddam Hussein se soulèvent en 1991 après la défaite de Bagdad au Koweït. La répression provoque l'exode de quelque deux millions d'entre eux vers l'Iran et la Turquie, les Occidentaux imposent une zone d'exclusion aérienne.

Depuis, ils gèrent un territoire autonome riche en pétrole regroupant les provinces de Souleimaniyeh, Dohouk et Erbil. Les peshmergas (forces kurdes irakiennes) prennent Kirkouk le 12 juin à la faveur de la déroute irakienne face à l'EI. Le 3 juillet, le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani lance un projet de référendum d'indépendance, dénoncé par son allié américain.

- En Syrie, les Kurdes pourtant réprimés par le pouvoir s'engagent prudemment dans la révolte de mars 2011. Ils administrent leurs zones du nord après le retrait des forces gouvernementales mi-2012. Le puissant Parti de l'Union Démocratique (PYD) y a établi le 12 novembre 2013 une administration autonome de transition.

- EN PREMIERE LIGNE FACE AUX JIHADISTES

Essentiellement sunnites, avec des minorités non-musulmanes (chrétiens, Yazidis...) et des formations politiques souvent laïques, les Kurdes constituent une cible privilégiée des jihadistes car le "califat" voulu par l'EI inclut les zones kurdes d'Irak et de Syrie.

En Syrie, où une coalition menée par Washington mène des frappes depuis le 23 septembre, l'EI a lancé le 16 septembre une offensive dans le nord sur la ville majoritairement kurde de Kobané (Aïn al-Arab en arabe), faisant fuir quelque 300.000 personnes dont plus de 180.000 en Turquie voisine.

Les jihadistes ont pénétré lundi dans la ville où combattent les forces kurdes, moins nombreuses et moins bien armées, aidées par les frappes de la coalition.

En Irak, l'effondrement de l'armée les a laissés en première ligne face à l'offensive de l'EI lancée le 9 juin. Depuis août, ils bénéficient d'aide occidentale (livraisons d'armes et bombardements, d'abord des Etats-Unis rejoints mi-septembre par la coalition).
(AFP, 8 oct 2014)

KNK: Thousands of civilian in Kobane are under threat of massacre!

Communiqué by the
Kurdistan National Congress (KNK):

Now it is time to act and avoid a big massacre about to happen in Kobane!

The terrorist organization IS are unfortunately advancing in to the city of Kobane in Western Kurdistan (Northern Syria). They have already entered some districts of the city.

The Kurdish defence forces, YPG are heroically defending the city and civilians against the IS attacks, with very limited weapons and no technical support against IS advanced weapons. The weapons they have are not effective against the heavy weapons that IS has confiscated from Iraq’s regular army.

Thousands of civilians in Kobane are under the imminent threat of massacre. Thousands of civilian on the Turkish border are also under the threat of systematically attacks by IS.

Chairman of Kobane Canton, Mr. Enver Muslim, has warned the international Powers on the threat two days ago. He called the international coalition to break their silence and stated; “If IS enters Kobane and commits a massacre of thousands of people all international powers will be held responsible.”

Thousands of people are about to be murdered and massacred before our eyes.

Now it is time to act and avoid a big massacre about to happen in Kobane!

Kurdistan National Congress - KNK
Rue Jean Stas 41,
1060 Brussels

Tel:  +32. 2647 3084 Fax: +32. 2647 6849
Website: www.kongrakurdistan.net
e-mail: kongrakurdistan@gmail.com, knkbashur@gmail.com, knkrojava@gmail.com
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facebook: KNK

Öcalan: "Our people in Kobanê are going to resist to the end"

Abdullah Öcalan's brother Mehmet Öcalan has conveyed messages from İmralı where he paid a visit to Kurdish people's leader on Monday.

Hasan Alpan, brother of Hakkın Alpan who is also jailed in İmralı F Type High Security Prison, also went to the island together with Öcalan's brother today.

Asked about Öcalan's comments about Kobanê, Mehmet Öcalan conveyed the following message of the Kurdish leader after returning from the island; "Our people in Kobanê are going to resist to the end. Resistance will be manifested everywhere and every single Kurdish-populated area where ISIS is present. No concessions will ever be made to ISIS which is an artificial organisation and will also cause trouble to the states, governments and persones supporting it. Which country ever is supporting ISIS will itself be inflicted a damage. We will resist the ISIS to the end. Our people has to resist."

Asked about the resolution process, Mehmet Öcalan quoted the PKK (Kurdistan Worker's Party) as saying that; "This kind of issues cannot end up a resolution through delaying tactics. The state must take the actions required by the laws it itself has enacted. They are talking about a resolution process but we have not received any visit from our lawyers for years now. Can a resolution process make any progress in this way?"

The Kurdish leader -his brother said- also stressed that; "We can await a resolution till 15 September, after which we can have nothing to do. They are talking about resolution and negotiation but there exists no such a thing. This is an artificial situation we will not be able to continue anymore."

Mehmet Öcalan noted that the Kurdish leader will not join the funeral ceremony of his sister who has passed away today.

PYD Co-President: Whoever is going to act should act now

PYD Co-President Salih Muslim has drawn attention to the intensifying ISIS attacks on Kobanê, saying: “whoever is going to act, should do so now. May our people rise up everywhere.” Muslim added they had informed all international bodies about attacks on Kobanê, and that they had remained silent, calling on international forces to make an urgent intervention. 

Partiya Yekitiya Demokrat – Democratic Union Party (PYD) Co-President Salih Muslim told ANF that  attacks by ISIS gangs were continuing, and that there were clashes in outer neighbourhoods of the town. Muslim added: “YPG, YPJ and the people of Kobanê are putting up a great resistance. Everyone should see this and show solidarity.”

Salih Muslim recalled that the Kurdish people were facing massacre, adding: “The world remains silent, as if in collaboration with these massacres. Everything is taking place in front of them, but they do nothing. We want weapons, but they won’t even sell them to us.”

‘The Kurds should rise up everywhere’

Salih Muslim also condemned the Turkish state for attacking the people waiting at the border, saying: “People worried about their relatives have come to the border. They are attacking them with tear gas. ISIS rockets are falling on this side, but still they collaborate with ISIS. PYD Co-President Muslim added they had informed all international bodies about attacks on Kobanê, saying: “they tell us we are right, but they don’t say anything. The US has bombed some ISIS positions around Kobanê, but it is not enough. If the US was serious, it could repulse them in a short time.”

Salih Muslim called on the Kurdish people to step up their actions, adding: “whoever is going to act, should do so now. May our people rise up everywhere.”
(ANF, October 6, 2014)

La bataille des Kurdes à la vie à la mort à Kobané

Les forces kurdes défendaient férocement dimanche la ville syrienne de Kobané assiégée par les jihadistes de l'Etat islamique (EI), cibles pour la première fois d'un attentat suicide menée par une femme kurde.

Pour la troisième journée consécutive, la ville assiégée, sise à quelques kilomètres de la Turquie, a été soumise à des tirs d'obus de l'EI qui cherche à s'en emparer pour s'assurer le contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque.

Des obus s'abattent également, depuis une semaine, en Turquie. La chute de l'un d'eux, d'origine indéterminée, a fait cinq blessés dimanche, conduisant à l'évacuation de la zone frontalière.

Les jihadistes sont "à certains endroits à un kilomètre de la ville et à deux ou trois kilomètres à d'autres endroits", a déclaré à l'AFP un responsable kurde syrien, au lendemain de la prise par l'EI d'un pan de la colline de Machtanour, au sud-est de Kobané (Aïn el-Arab en arabe).

S'ils parvenaient à mettre la main sur la totalité de cette colline, alors "tout Kobané serait dans leur viseur et sa prise deviendrait plus facile", a averti le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Signe du désespoir des combattants kurdes de Kobané, une femme a mené dimanche un attentat suicide contre une position de l'EI à l'est de la ville, faisant "des morts" sans que l'on sache précisément combien, selon M. Abdel Rahmane.

Il s'agit du premier attentat suicide connu d'une combattante kurde contre l'Etat islamique, groupe lui-même familier de ce type d'attaques, a-t-il précisé.

Les Kurdes qui assistent depuis la frontière turque à l'avancée des jihadistes sur Kobané ne cachent plus leur inquiétude pour le sort de la ville syrienne, symbole du combat de tout un peuple.

Perché sur le toit d'une maison, Mahmut Yildirim observe la bataille qui se déroule sous ses yeux avec la plus grande frustration.

"La ville de Kobané est assiégée de tous les côtés", déplore ce Kurde turc de 55 ans. "Ici, on est tellement désespérés qu'on ne peut même plus manger, c'est une bataille à la vie à la mort", poursuit-il. "Ca nous déchire le coeur, on ne peut même pas apporter de pain à nos camarades qui combattent là-bas".

Depuis le début de l'offensive du groupe Etat islamique (EI) dans cette région à majorité kurde du nord de la Syrie, au moins 186.000 personnes ont fui les combats pour se réfugier en Turquie.

La coalition militaire internationale réunie par les Etats-Unis a multiplié ces derniers jours les frappes aériennes sur les positions de l'EI, mais sans réussir jusque-là à repousser leurs forces qui ont désormais atteint les faubourgs de la ville.

Jeudi, le Parlement turc a autorisé le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara à engager ses forces armées contre les jihadistes. Mais, même si son Premier ministre Ahmet Davutoglu a promis de faire "tout ce qu'il peut" pour empêcher la chute de Kobané, la Turquie est pour l'heure restée l'arme au pied.

Cette retenue est sévèrement critiquée par la population kurde de Turquie (de 15 à 20 millions de personnes), qui considère la ville syrienne (Aïn al-Arab en langue arabe) comme sienne.

Signe de cette tension, des échauffourées ont opposé samedi, une nouvelle fois, les forces de sécurité turques à quelques centaines de manifestants kurdes qui dénoncent la passivité d'Ankara et l'accusent de laisser faire les jihadistes.

- Kobané "coeur du Kurdistan" -

"La situation de Kobané ne semble vraiment pas bonne", constate, amer, Dilyar Seyho, 35 ans, qui a fui la ville il y a quelques jours avec une grande partie de sa famille.

"J'espère que la ville ne tombera pas parce qu'elle est vraiment le coeur du Kurdistan. Le combat va continuer même s'il ne reste plus qu'un seul combattant pour la défendre", veut-il croire.

"Si c'est nécessaire, j'irai moi-même me battre", s'exalte sa mère, Hatice Muhammed Huseyin. "Je n'abandonnerai pas Kobané tant qu'il me restera une goutte de sang dans les veines", assure-t-elle, "le monde ne sera jamais en paix si Kobané tombe".

Comme de nombreuses capitales étrangères, les Kurdes accusent le régime d'Ankara d'avoir longtemps soutenu les groupes rebelles syriens les plus radicaux, dont l'EI, avec l'espoir d'accélérer la chute du régime du président Bachar al-Assad.

La Turquie l'a toujours vigoureusement nié.

Les rebelles kurdes turc du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont prévenu le gouvernement turc que la chute de Kobané signifierait la fin du processus de paix engagé avec lui pour mettre fin au conflit qui les oppose depuis 1984.

"Les Kurdes ne font pas de différence entre Kobané et Diyarbakir", la capitale kurde de la Turquie, rappelle la députée du Parti démocratique populaire (HDP, prokurde), Sebahat Tuncel. "Le chemin de la paix en Turquie passe par Kobané".

De fait, de nombreux Kurdes de Turquie affluent tous les jours jusqu'à la frontière syrienne pour manifester leur solidarité avec leurs "frères" engagés dans les combats contre les jihadistes.

Ainsi Salih Ay, 40 ans, qui a fait plusieurs heures de route pour rallier la ville frontalière de Suruç depuis Silopi (sud-est). "Nous sommes venus ici pour arrêter un massacre", proclame-t-il, "mais le monde refuse de voir ce qui se passe".
(AFP, 5 oct 2014)

Un médecin français évoque "horreur" et "carnage" pour les Kurdes

Les pays occidentaux doivent apporter "une aide humanitaire et militaire" aux populations kurdes, a déclaré samedi en conférence de presse à Paris le chirurgien Jacques Bérès, dénonçant "une horreur" et "un carnage" dans le nord de la Syrie.

"Il faut voir ce que les Kurdes se prennent", lance désabusé le Dr Bérès, rentré la veille de Sérékaniyé, localité à quelques kilomètres à l'est de Kobané (nord de la Syrie), ville assiégée depuis plus de deux semaines par l'organisation Etat islamique (EI).

"C'est une horreur, un carnage", ajoute le cofondateur de Médecins du monde et Médecins sans frontières et aujourd'hui président de l'association France Syrie Démocratie, relatant les "blessures, brûlures" et "des jeunes gens dont les membres ont été arrachés".

La situation "m'effondre en tant que chirurgien", ajoute-t-il, décrivant un flot continu d'arrivées de blessés, "dont 40% de femmes", et un manque "en tout" pour apporter les soins nécessaires.

Pour le médecin, si quelques combattants du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, turc) et du YPG, la principale milice kurde en Syrie, sont "aguerris", beaucoup d'autres "ne sont armés eux que de leur seul courage et d'une mauvaise kalachnikov".

"Les pays doivent leur apporter une aide humanitaire et une aide militaire", explique Jacques Bérès, ironisant sur la disproportion des moyens entre "de vieilles kalachnikov face à des tanks des jihadistes".

A Sérékaniyé, les 40 à 50.000 habitants "sont coincés entre les combattants de Daesh (acronyme de l'EI en arabe, ndlr) d'un côté, et la frontière turque fermée de l'autre" par un "mur de 5 mètres de haut et des barbelés", dénonce Marc Roussel, un documentariste qui était de l'expédition.

"La population est piégée" selon lui. Le Dr Bérès redoute lui un "génocide" des Kurdes.

En dix jours sur le territoire syrien, les deux hommes disent n'avoir "pas constaté le moindre effet des armes livrées" par les pays occidentaux dont la France.

Depuis le déclenchement de l'offensive jihadiste dans le nord de la Syrie, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme estime qu'environ 300.000 personnes ont été déplacées. Selon Ankara, plus de 186.000 personnes ont passé la frontière pour se réfugier en Turquie.
(AFP, 4 oct 2014)

Kobané résiste sous la menace de génocide par ISID

Les forces kurdes syriennes résistaient désespérément vendredi au siège de Kobané par l'organisation Etat islamique (EI) qui a annoncé vendredi soir la décapitation d'Alan Henning, un britannique de 47 ans originaire de la région de Manchester.

La ville, appelée Aïn al-Arab en arabe, a vécu son bombardement le plus violent depuis le début de l'assaut jihadiste, avec au moins 80 obus de mortier tirés par l'EI, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Une épaisse fumée noire flottait au-dessus de la ville et des tirs d'obus s'y succédaient à intervalles réguliers, a constaté une journaliste de l'AFP depuis la frontière turque.

Depuis plusieurs jours, les jihadistes se sont rapprochés à partir de trois axes de Kobané, défendue tant bien que mal par des membres des Unités de protection du peuple (YPG, principale milice kurde), inférieurs en nombre et moins bien armés.

Selon l'OSDH, la ligne de front est désormais située entre deux et moins d'un kilomètre de la ville.

Dans la soirée, la chaîne d'information CNN-Türk a rapporté plusieurs frappes de la coalition contre des positions de l'EI autour de Kobané. Le Centre de commandement américain chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale (Centcom) avait assuré plus tôt que six frappes aériennes avaient été menées par la coalition jeudi et vendredi en Syrie, mais aucune dans le secteur de la ville assiégée.

"Nous défendons Kobané seuls", a déploré un responsable local kurde, Idriss Nahsen, réclamant armes et munitions.

"Le monde reste silencieux alors que les Kurdes sont massacrés", a dit un témoin de la bataille, Burhan Atmaca, au poste-frontière turc de Mursitpinar.

Fort de dizaines de milliers d'hommes recrutés notamment à l'étranger --un groupe de Tchétchènes fait ainsi partie de ceux qui assiègent Kobané selon l'OSDH--, l'EI contrôle déjà de vastes régions en Syrie, pays ravagé par plus de trois ans de guerre civile, et en Irak voisin.

La prise de Kobané, où il ne resterait plus que quelques milliers de civils, permettrait au groupe extrémiste de contrôler sans discontinuité une longue bande de territoire frontalière de la Turquie.


"Nous ferons tout ce que nous pourrons pour que Kobané ne tombe pas", a affirmé le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu au lendemain du feu vert du Parlement turc à une action militaire contre l'EI en Syrie comme en Irak et au stationnement sur son sol de troupes étrangères.

Si M. Davutoglu a cependant ajouté qu'"aucune décision n'a été prise sur une éventuelle action militaire", la Syrie a jugé que "la politique déclarée" du gouvernement turc représentait "une véritable agression".
(AFP, 3 oct 2014)

Urgent Call: ISIS gangs prepares for Grand Genocide in Kobane!

On the evening of 1 October 2014, ISIS gangs have launched an intense attack, aiming to take over the the city centre of Kobane, in Western Kurdistan (Syria) from west, south and east fronts. With the help of heavy artillery and tanks, ISIS gangs have advanced their way near Kobane city, especially from South front. The attacks, started 15th September, are now at most dangerous stage!

The ISIS gangs, have been financed mainly by Turkey, Qatar and Saudi Arabia, providing them with logistics, weapons, ammunition and  thousands of members. Their main aim to attack Kurdish people and Kurdish land, starting with Kobane, has now reached to a critical point!

Kurdish People Protection Units, YPG and YPJ, are fighting a heroically historic battle against ISIS gangs, the enemy of humanity. Western countries, who also sees ISIS as an enemy of humanity and who has set up an anti ISIS coalition are yet failing to help Kurds fighting against ISIS.

Chairman of Kobane Canton, Mr. Ewver Muslim calls the international Powers to break their silence! He said;  " If ISIS enters Kobane and commits a massacre all international powers will be hold responsible."

Supporting the Kurdish People Protection Units, YPG and YPJ, resistance against ISIS gangs in Kobane, would only mean supporting the humanity and peace!

We urgently call to the international public to show their support to the Kurdish people, by calling their governments and institutions, to act now and support Kurdish people in this urgent situation of a possible massacre!

Information & relations center of the Democratic Union Party (PYD)
Media & Public Affairs Office (Europe)                                       
WWW.PYDROJAVA.COM 


Le message d'Öcalan à la fois content et inquiet

Le leader du PKK Abdullah Ocalan a exprimé mercredi son appréciation pour les projets du gouvernement annoncés récemment concernant la poursuite
du processus de paix de manière plus structurelle d'une part, mais d'autre part, a averti que la chute de la ville syrienne Kobané aux mains des jihadistes du groupe de l'Etat islamique (EI) ferait échouer ce processus.

Dans son message transmis à une délégation de membres du Parti démocratique populaire (HDP) qui lui a rendu visite mercredi dans son île-prison d'Imrali , Öcalan a déclaré:
"Le siège de Kobané est bien plus qu'un siège ordinaire (...) si cette tentative de massacre réussit, elle aura pour conséquence de mettre un terme au processus de paix."

Selon l'agence de presse AFN, Ocalan a une nouvelle fois exhorté les Kurdes à combattre l'EI "afin que le processus et le voyage de la démocratie n'échouent pas en Turquie".

Les jihadistes de l'EI avançaient encore jeudi vers Kobané, malgré les frappes aériennes de la coalition réunie par les Etats-Unis.

Le Parlement turc doit examiner à partir de jeudi après-midi à huis clos un projet de résolution du gouvernement islamo-conservateur turc qui doit l'autoriser à engager une intervention militaire contre l'EI en Irak comme en Syrie.


Minorités / Minorities

Remarques provocatrices du maire d'Ankara contre les Arméniens et les Kurdes

Le maire d’Ankara Melih Gökçek a fait des remarques provocatrices concernant les Kurdes, les Arméniens et les athées sur sa page Twitter rapporte le journal turc Zaman. Le maire a partagé trois tweets consécutifs sur les Kurdes, la religion, et les Arméniens. Il a d’abord partagé une vidéo de l’agence de presse Cihan contenant des images de vieux membres du PKK divertissant d’autres membres du PKK avec un sketch comique se moquant de la salat (prière rituelle islamique). A côté de la vidéo, le maire a déclaré : « Ce sont ces types du PKK qui ne veulent pas d’un processus de paix ou la fin de la guerre. Ce sont les ennemis de l’Islam. Voici la preuve ».

Il a continué dans un autre tweet, « paix aux Kurdes dans l’est qui sont en train de mettre leur vie en danger pour la nation et la solidarité et l’islam ». Dans un autre tweet, Gökçek a poursuivi, « mais il y a ceux qui posent en tant que Kurdes mais sont des athées arméniens … (En passant, j’absous nos frères arméniens et sœurs qui sont citoyens de leur nation.) ».

Plus tard le maire a supprimé deux des tweets controversés (en gardant celui avec la vidéo), mais les utilisateurs de Twitter n’ont pas tardé à réagir avec des commentaires. Est-ce que le maire se réfère aux Arméniens « cachés » qui ont été souvent islamisé de force et Kurdifié car vivant dans les montagnes du Dersim pour éviter la persécution continue pendant le génocide des Arméniens en 1915 ?

Hayko Bağdat, un chroniqueur arménien pour le quotidien Taraf, a tweeté au maire « dans quelle catégorie dois-je tomber, patron ? » .

Plus tard, le quotidien Zaman a parlé au téléphone avec Bağdat, lui posant des questions sur son point de vue sur la question, et il a donné cette explication : « C’est du racisme ordinaire. Cela porte préjudice à de nombreux niveaux. Ce n’est pas seulement contre un peuple mais contre plusieurs : les Arméniens, les Kurdes, les athées. C’est un discours de haine, et si cela [la Turquie] était un pays civil alors il [Gökçek] serait démis de ses fonctions pour ces remarques. Mais ces types de remarques sont devenus monnaie courante avec les politiciens du parti AKP [Parti Justice et Développement] ; nous le voyons avec le président ».

Le compte Twitter du maire compte plus de 2 millions de fidèles.

(http://www.armenews.com/article.php3?id_article=104477)

Le chef de la police Cerrah accusé de négligence dans l’assassinat de Hrant Dink

emir-celalettin
Le 19 janvier 2006... Le jour de l'assassinat de Hrant Dink,
le chef de la police d'Istanbul Celalettin Cerrah
à Bruxelles avec le secrétaire d'Etat Emir Kir


Le ministère de la Justice a ouvert la voie à des enquêtes sur neuf fonctionnaires, dont l'ancien chef de la police d'Istanbul Celalettin Cerrah, qui sont accusés de négligence dans l'assassinat du journaliste arménien Hrant Dink en 2007.

Le nom de Celalettin Cerrah est particulièrement important pour les exilés anatoliens en Belgique, car le jour de l’assassinat de Dink,
le 19 janvier 2006, accompagné de son chef de renseignements Ahmet Ilhan Güler, il avait rendu une visite à Emir Kir, secrétaire d’Etat bruxellois d’origine turque, actuellement député (PS) et bourgmestre de Saint-Josse.

Ahmet Ilhan Güler se trouve également parmi neuf fonctionnaires accusés
de négligence dans l'assassinat de Dink.

En plus, le 8 avril 2007, le secrétaire d'Etat Emir Kir, accompagné de l'échevin Sait Köse (MR) de Schaerbeek, avait assisté aux célébrations du 162e anniversaire de la fondation de la police d'Istanbul en tant qu'invité d'honneur du chef de cette institution, Celalettin Cerrah.

Les avocats représentant la famille de Hrant Dink ont longtemps demandé une enquête sur les neuf fonctionnaires, mais leur demande initiale a été rejetée par le bureau du gouverneur d'Istanbul.

Toutefois, après quelques mois, un tribunal pénal a levé cette décision de non-lieu, ce qui incite les procureurs à déposer un recours devant le ministère de la Justice.  Le 22 octobre, le ministère de la justice a rejeté l'appel des procureurs avec une décision qui couronne une longue bataille juridique de la part des avocats de la famille Dink.

Dink a été abattu par Ogün Samast en plein jour dans une rue très fréquentée en dehors des locaux du journal bilingue turco-arménien Agos le 19 janvier 2007, dans un attentat qui a envoyé des ondes de choc dans toute la Turquie.

Samast a été condamné à plus de 22 ans de prison pour avoir assassiné Dink, mais les avocats de la famille Dink ont à plusieurs reprises exprimé leur consternation devant l'absence d'enquête sur les individus ou les groupes qui auraient commandé l’assassinat.

Selon les rapports, Dink a été appelé à un service de police et "mis en garde" sur le complot contre lui, ce qui alimente la croyance que l'assassinat a été connu par certaines institutions dans l'état préalable.

L'un des avocats de Dink, Fethiye Çetin, a fait valoir dans un livre publié l'an dernier sur l'affaire que l'ordre de tuer a été donné par l'Organisation nationale de renseignements (MIT) de la Turquie par l'intermédiaire d'un message crypté.


Ex-police chief Celalettin Cerrah accused of negligence in Dink murder

The Justice Ministry has cleared the path for investigations into nine civil servants, including the former police chief of Istanbul Celalettin Cerrah, who are accused of negligence in the murder of the Turkish-Armenian journalist Hrant Dink in 2007.

Lawyers representing Dink’s family had long requested an investigation into the nine civil servants, but their initial demand was rejected by the Istanbul Governor’s Office.

However, a high criminal court in the city later upheld the family’s appeal and lifted the nonsuit ruling, prompting prosecutors to file an appeal to the Justice Ministry.

The ministry eventually rejected the prosecutors’ appeal on Oct. 22 with a decision that caps a long legal battle and which may prove substantial in the retrial as the investigation process has been stalled, despite a recent Constitutional Court decision ruling that the murder case was not efficiently investigated.

Along with Cerrah, Ergun Güngör and Istanbul Police Department Intelligence Head Ahmet İlhan Güler are among the nine individuals requested to be investigated by Dink’s lawyers.

Dink was shot dead by Ogün Samast in broad daylight on a busy street outside the offices of the bilingual Turkish-Armenian newspaper Agos, which he edited, in central Istanbul on Jan. 19, 2007, in an assassination that sent shockwaves throughout Turkey.

Samast was sentenced to over 22 years in jail for the murder, but lawyers representing the Dink family have repeatedly expressed their dismay over the lack of investigation regarding the individuals or groups who allegedly commissioned the murder.

Lawyers representing Dink’s family have said the retrial, which started a year ago, could bring progress to the investigation. But one of the key suspects of the case, Erhan Tuncel, a former police informant, was recently released pending the trial.

Backing up widespread accusations of a state conspiracy, Tuncel claimed in December 2013 that he had informed the police of the plan, but his warnings went unheeded.

The investigations of the key former police officers may bring to light many aspects of the murder that have remained unknown.

According to reports, Dink was called to a police department and “warned” about the plot against him, fueling the belief that the murder was known by some institutions within the state beforehand.

One of Dink’s lawyers, Fehriye Çetin, argued in a book published last year on the case that the order to kill was given by Turkey's National Intelligence Organization (MİT) via an encrypted message. 
(hurriyetdailynews.com, Oct 22, 2014)

Assyrian Genocide Monument Erected in Athens

assyrian

An Assyrian genocide monument was erected yesterday in Athens, Greece, where 8,000 Assyrians live. The monument is a memorial for the Assyrian victims of the Turkish genocide of Christians in World War One, which claimed 750,000 Assyrians (75%), 1.5 million Armenians and 500,000 Pontic Greeks.
Four hundred people, Assyrians, Greeks and Armenians, attended the unveiling, including representative from the Armenian Embassy. The current and former mayor of Athens formally dedicated the monument.

The president of the Assyrian Union of Greece, Kyriakos Betsaras, opened the ceremony. The Director of the Assyrian Genocide Research Center, Sabri Atman, and the former Mayor of Egaleo were the keynote speakers.

Assyrians, Armenians and Greeks cooperate on the issue of the Turkish genocide. In 2010 a conference was held in the Greek Parliament and was titled Three genocides, One Strategy. The discussion to erect the monument began over three years ago with the previous mayor of Egaleo. It was a little over a year ago when the municipal council accepted the Assyrian Union of Greece's request for a monument to commemorate the victims of the Assyrian Genocide.

The Assyrian Genocide monument in Athens is the 9th genocide monument to be erected in the world. Monuments have been erected in:

Jonkoping, Sweden
Liege, Belgium
Arnouville, France
Yerevan, Armenia
Fairfield, Australia
Wales, United Kingdom
Los Angeles, California
Chicago, Illinois

(Details: http://www.aina.org/news/20141020144234.htm)

La Maison Blanche exposera le « tapis des orphelins Arméniens »

Le tapis de Ghazir, plus connu sous le nom du « tapis des orphelins Arméniens » va être exposé du 18 au 23 novembre à la Maison Blanche à Washington.

Réalisé en 1920 par des orphelins Arméniens survivants du génocide, ce tapis fut offert en 1925 par un groupe d’orphelins Arméniens au président des Etats-Unis Calvin Coolidge en gratitude l’aide humanitaire des Etats-Unis envers les rescapés et orphelins Arméniens.

Le tapis d’une magnifique beauté est un petit chef-d’œuvre qui représente des plantes et des animaux dans un décor de Paradis. Ce sont les jeunes filles arméniennes sauvées du génocide qui auraient confectionné ce tapis dans un orphelinat américain à Ghazir (aujourd’hui au Liban). http://www.armenews.com/article.php3?id_article=104382

Laurette-Elio-Emir
laurette

Source: Samuel

Greek daily shuts down office due to financial difficulties

Editors of one of Turkey's two oldest newspapers, Apoyevmatini, which has long been struggling to survive, have had to shut down their office due to financial problems.

Editor-in-Chief Mihail Vasiliadis announced in August that the paper is leaving its office in the Suriye Pasajı just off İstanbul's İstiklal Street, where the paper has been run for 90 years. If Apoyevmatini's economic situation does not improve, the newspaper will cease publication by July of next year, the journalist had said.
The daily, which has been in publication since 1925, will be run from the house of Vassiliadis.

The newspaper has a circulation of 600, which reaches almost 100 percent of the members of the Greek community in Turkey. Vassiliadis also distributes the paper in electronic format to the former Greek community of Turkey now living abroad, but this does not require a paid subscription.
(TODAY'S ZAMAN, Oct 11, 2014)

Shuttered Heybeliada seminary opens to visitors only

The Fener Greek Patriarchate has decided to open the Halki (Heybeliada) Greek Orthodox Seminary to visitors rather than to students following unsuccessful attempts by the patriarchate since the seminary's closure in 1971 to reopen the seminary for religious educational purposes.

The Fener Greek Patriarchate took members of the press on a guided tour around the seminary on Tuesday following an event titled “Greek Community Meets with Press in Halki Seminary.” Patriarchate spokesperson Father Dositheos Anagnostopoulos called on anyone interested to pay a visit to the seminary.

Following the tour, İstanbul Fener Greek Patriarch Secretary Elpidophoros Lambriniadis made a statement in which he pointed to challenges the patriarchate has faced in opening the seminary with its original function: "We have been waiting for more than 40 years for the Turkish government to return our rights to us regarding the seminary. So we've given up waiting for our demands to be met. We reopened the school to other activities and events rather than [for education]. But still, if the seminary is opened one day, our curriculum is already ready and we will enroll 25-30 students for each year. Each student will speak the Turkish language fluently. Following their education, the graduates will be assigned to their positions with a love in their hearts for Turkey."

Lambriniadis also emphasized that the seminary would be an ideal place to teach foreign students about Islam, "because we know what real Islam implies and the beauty of living together with Muslims. Those graduates [if the seminary is reopened] will have a chance to talk about these things with the whole of the world. Islam and Turkey need us at this point."

The patriarchate has long complained about the status of the seminary, located on the island of Heybeliada near İstanbul. However, although ruling Justice and Development Party (AK Party) ministers have often expressed a commitment to reopen the seminary, it has gone unused for 43 years and no initiative has been launched by the government to reopen it for religious education.

A documentary about the seminary titled “The Silent School” was created in 2011 to draw attention to the fact that the seminary had been shuttered for so many years.

The seminary was established in 1844 and functioned continuously up until its closure by Turkish authorities in 1971 under a law that put religious and military education in control of the state.

Officials at the seminary have repeatedly demanded the Turkish government reopen the seminary and change its status by handing over authority to the patriarchate. Officials point out that the seminary is of vital importance for the survival of Greek Orthodox clergy.

When discussions about a new constitution intensified a couple of years ago, the government committed to settling the issue of the seminary during the drafting of the new constitution. However, preparations for a new constitution seem to have been suspended for the time being, and hence the discussion over the seminary's status.

The patriarchate is an institution protected by international laws established by the Treaty of Lausanne. (TODAY'S ZAMAN, Oct 1, 2014)

Politique intérieure/Interior Politics

Erdogan étrenne son nouveau et controversé "palais blanc"

Le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan a étrenné mercredi, à l'occasion de l'anniversaire de la fondation de la République, son nouveau, gigantesque et très controversé palais présidentiel en banlieue de la capitale Ankara.

Même si la réception prévue en fin de journée a été annulée à cause de l'accident survenu mardi dans une mine du sud du pays, M. Erdogan a accueilli ses premiers invités dans son immense "palais blanc", rebaptisé ironiquement la "Maison blanche" par ses nombreux détracteurs.

D'une surface de 200.000 mètres carrés, le nouveau palais est construit en lisière de la capitale Ankara sur un terrain que le premier président et fondateur de la République Mustafa Kemal Atatürk avait acquis pour y construire une ferme.

La construction de ce bâtiment d'architecture d'inspiration néo-seljoukide (la première dynastie turque qui a régné sur l'Asie mineure du XIe au XIIIe siècle), aurait coûté, selon la presse turque, quelque 350 millions de dollars.

Ses travaux, au milieu d'une zone forestière, ont d'abord suscité l'opposition des défenseurs de l'environnement, d'autant qu'ils ont été achevés à marche forcée malgré une décision de justice exigeant l'arrêt du chantier.

Les adversaires de M. Erdogan y sont allés eux aussi de leurs critiques contre ce déménagement, illustration selon eux de la folie des grandeurs du maître du pays.

Un député du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), a jugé le nouveau bâtiment extravagant.

"Qu'aurions-nous pu faire avec cet argent ? Par exemple envoyer trois satellites vers la planète Mars", s'est offusqué Umut Oran, affirmant que le budget de la présidence turque était trois supérieur à celui de la famille royale britannique.

Adulé par ses partisans autant qu'il est haï par ses adversaires qui l'accusent de dérive "autoritaire" et "islamiste", M. Erdogan a été élu en août chef de l'Etat après avoir dirigé le gouvernement sans partage pendant onze ans.

Le président turc ne détient que des pouvoirs protocolaires mais M. Erdogan a affirmé qu'il garderait les rênes du pays à ce poste en modifiant la loi fondamentale.
(AFP, 29 oct 2014)

Republic Day celebrations muted across Turkey over mine accident

A coal mine collapse in the Central Anatolian province of Karaman has cast a shadow on the Oct. 29 Republic Day celebrations in the Turkish capital Ankara, as everyone desperately hopes for good news from the coal mine where 18 miners remain trapped.

“We are very sad because of the painful mine disaster in Karaman. We have not yet given up hope,”
President Recep Tayyip Erdoğan said, delivering a speech at the Hippodrome where he saluted and watched the traditional annual military parade.

“We wish to be reunited with our 18 brothers. We will continue our struggle to the last second,” added Erdoğan, who was scheduled to travel to the southern Anatolian town of Ermenek in the Karaman province, where the mine is located close to Mediterranean coast.

In his speech for Republic Day, Erdoğan underlined the “spirit of solidarity and fraternity.”

“The Republic of Turkey is the joint work of our nation; likewise, the Republic of Turkey is the republic of all 77 million people without exception. Each and every individual of the 77 million is the republic’s own child without any exception, and owns this republic equally,” he said, in the first speech he has delivered on the anniversary of the foundation of the Republic of Turkey in his capacity as head of the state after being elected president in August.

“With endless thanks to our God, today, the republic has gained a structure that keeps an equal distance from all ethic roots, faiths, languages and cultures. That is to say, it has rejoined its essence and spirit,” said Erdoğan, who served as the prime minister of the current ruling Justice and Development Party (AKP) from 2003 until his election as president.

“We will continue building the future with this spirit of solidarity and fraternity,” he added.

Prime Minister Ahmet Davutoğlu, who also traveled to Ermenek after attending the ceremony at the Hippodrome, released a written message to commemorate Republic Day. His message was released late on Oct. 28, after the mine collapse in Ermenek.

“On this occasion, I vehemently condemn those who martyred our soldiers in an ambush in Hakkari,” Davutoğlu said, referring to the Oct. 25 killing of three off-duty soldiers in the southeast province of Hakkari, which is blamed on the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK).

“Our sorrow is also great due to the labor accident that has taken place in Karaman,” Davutoğlu added, voicing hope that the miners would rejoin their families safely through rescue efforts.

Congratulatory messages for Republic Day by the leaders of both the main opposition Republican People’s Party (CHP) and the Nationalist Movement Party (MHP), also released late Oct. 28, were apparently drafted before the accident, as neither mentioned the disaster in their messages.

“We will show everybody that protecting the republic means protecting democracy, freedom, equality, fraternity, reason and science,” CHP leader Kemal Kılıçdaroğlu said in his message, underlining how the secular characteristic of the republic paved the way for “liberating the individual.”

MHP leader Devlet Bahçeli used the occasion to harshly criticize the AKP government’s policies, which he said put the future of the republic in danger.

“The 91-year-old republic is under heavy attack. Just like how a handful of elites, who were toys and slaves of foreign powers, sank our glorious empire, today, again a handful of rootless faces, who discuss disintegration with terrorist organizations, are about to target our national and unitary state in the same way,” Bahçeli said, in an unveiled reference to the government-led initiative aimed at ending the three-decade-long conflict between the PKK and security forces.

In its Republic Day message, in addition to the mine collapse, the Peoples’ Democratic Party (HDP) also touched upon the advances made by Islamic State of Levant and the Iraq (ISIL) militants on Turkey’s border with Syria, noting those attacks were unfortunately targeting “our relatives, neighbors and siblings.”

The HDP also expressed regret that despite having marked its 91st year, the republican regime still does not have “a democratic, libertarian and egalitarian structure in political, social and cultural fields.”

Along with several other means, including the writing of a new Constitution, the HDP cited the “solution of all political and social problems, the Kurdish issue being in the first place, through democratic dialogue and negotiation” as a means for “developing a democratic nation and a shared homeland.”
(hurriyetdailynews.com, Oct 29, 2014)

Erdogan inaugure son nouveau "palais blanc", source de polémique

Le président turc Recep Tayyip Erdogan inaugure en grande pompe mercredi, jour anniversaire de la fondation de la République, un nouveau palais présidentiel à l'origine d'une vive controverse avec ses opposants et les défenseurs de l'environnement.

Déjà rebaptisé ironiquement la "Maison blanche" par ses détracteurs, cet immense
"palais blanc" ("ak saray" en turc) va remplacer l'actuel siège de la présidence, beaucoup plus modeste mais historique, qui a accueilli les onze précédents chefs de l'Etat de l'histoire de la Turquie moderne depuis 1923.

D'une surface de 200.000 mètres carrés, le nouveau palais est construit en lisière de la capitale Ankara sur un terrain que le premier président et fondateur de la République Mustafa Kemal Atatürk avait acquis pour y construire une ferme.

La construction de ce bâtiment d'architecture d'inspiration néo-seljoukide (la première dynastie turque qui a régné sur l'Asie mineure du XIe au XIIIe siècle), aurait coûté, selon la presse turque, quelque 350 millions de dollars.

Ses travaux, au milieu d'une zone forestière, ont d'abord suscité l'opposition des défenseurs de l'environnement, d'autant qu'ils ont été achevés à marche forcée malgré une décision de justice exigeant l'arrêt du chantier.

Les adversaires de M. Erdogan y sont allés eux aussi de leurs critiques contre ce déménagement, illustration selon eux de la folie des grandeurs du maître du pays.

Les trois partis d'opposition représentés au Parlement ont ainsi demandé à leurs élus de bouder l'inauguration mercredi.

"N'y allez pas et ne vous souillez pas", a déclaré Kemal Kiliçdaroglu, le chef du principal d'entre eux, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate).

Adulé par ses partisans autant qu'il est haï par ses adversaires qui l'accusent de dérive "autoritaire" et "islamiste", M. Erdogan a été élu en août chef de l'Etat après avoir dirigé le gouvernement sans partage pendant onze ans.

Même si la Constitution turque actuelle accorde la direction de l'exécutif au Premier ministre, il a affirmé à de multiples reprises sa volonté de garder les rênes du pays, au besoin en modifiant la loi fondamentale.

Le nouveau palais avait initialement été promis au successeur de M. Erdogan, le Premier ministre Ahmet Davutoglu, qui devra se contenter de l'ancien palais présidentiel.
(AFP, 28 oct 2014)

Erdogan sends AKP-linked lawyers to the Supreme Council of Judges

The four new members of Turkey’s Supreme Council of Judges and Prosecutors (HSYK), who were not elected but appointed by President Recep Tayyip Erdoğan, have sparked fresh controversy on the crucial judicial body’ objectivity.

The elections for the 22-member key judicial body had turned into a battlefield between the government, its opponents, and the movement of U.S.-based Islamic scholar Fethullah Gülen.

Lawyer Hayriye Şirin Ünsel, one of the final four new HSYK members announced in the Official Gazette on Oct. 26, was nominated as a Justice and Development Party (AKP) candidate at the 2007 general elections. After failing to get elected in 2007, she started working at a women’s branch of the AKP, and was elected from the party as a board member to the Pendik Municipality in Istanbul in 2009.

Muharrem Özkaya, another appointed HSYK member, has no direct links with the AKP, but his brother Ali Özkaya is Erdoğan’s lawyer. He has also served as a consultant for two unions under the Confederation of Righteous Trade Unions (Hak-İş), which is known for having better relations with the government compared to the other two umbrella workers' unions.

Özkaya told Hürriyet that it was an honor to become a HSYK member, ruling out claims that the decision had any connection to his brother

“Ali Özkaya is my brother. But he is not the one who suggested me for the post. Colleagues at the Justice Ministry and some others offered my appointment,” he said.

His brother also said it was others who had suggested him to President Erdoğan. “The president’s decision to appoint four lawyers to the post shows how much value he attaches to lawyers,” he said.

Aysel Demirel, the second female of the HSYK’s new full members, previously served as an independent board member at the state-run property developer Emlak Konut REIT.

Demirel and Ünsel are the only two female HSYK full members. Zeynep Şahin, another female judge in the new Council who comes from the Supreme Court of Appeals, was elected as a substitute member.

Erdoğan's fourth appointment was Rasim Aytin, another former lawyer, who was appointed to the HSYK for a second term.

The president names four members to the HSYK and is authorized by law to appoint academics or lawyers with at least 15 years of experience and no obstacles to becoming a judge. The HSYK is traditionally dominated by judges and prosecutors.

Almost 14,000 judges and prosecutors from the all around the country cast votes on Oct. 12 to elect 10 full members and six substitute members to the HSYK. Candidates reportedly close to the government who gathered under the Unity in Justice Platform (YBP) won all seven seats that have been allocated for members of the civil judiciary, while they also won one seat allocated for members of the administrative judiciary.

Two independent candidates, reportedly close to the “parallel state,” won two seats allocated for the administrative judiciary. The “parallel state” is the phrase the government uses to describe followers of Fethullah Gülen.

Disappointed by the first two rounds of the HSYK elections, leading AKP figures had claimed that the government was planning to change the election system of the key judicial body. However, Justice Minister Bekir Bozdağ, speaking to reporters on Oct. 12, described the preliminary results of the third round as the judiciary’s resistance against “the hegemony of the cemaat [community].”

“Cemaat” is one of the terms used to refer to the followers of Gülen, who has been in voluntary exile in Pennsylvania for over a decade. The AKP alleges that the Gülen movement, an erstwhile ally, has attempted to topple the government through its followers in the state apparatus.
(hurriyetdailynews.com, Oct 27, 2014)

Erdoğan confirms his hostility against the PYD

President Recep Tayyip Erdoğan has said there is a “plot within a plot” when it comes to the embattled Syrian Kurdish town of Kobani that was probably designed by a mind greater than the Democratic Union Party (PYD), the main Syrian Kurdish group that is defending it.

Speaking to a group of journalists en route to Turkey from a trip to Estonia on Saturday, Erdoğan said the PYD was reluctant to accept help from both the Free Syrian Army (FSA) and the Iraqi Kurdish peshmerga forces. He said the arrival of FSA fighters in Kobani “will foil the plot of the PYD,” who he added eventually later agreed to help.

“We need to think hard about this: There is probably another mind behind this set up and trap. I don't think the PYD has a mentality strong enough to design it,” Erdoğan said, in remarks published on Sunday.

When asked to elaborate on what plot he is referring to, Erdoğan said the following: “You will find it out. There is probably a greater mastermind here. I don't want to get into a discussion on whether Kobani is Kurdish or Arab. But if you look at the facts of the matter, its name -- it's quite telling -- is Ayn al-Arab. It later turned into Kobani. Now, developments there are disturbing them [the US]; this is a different matter. When asked whether this is of strategic importance for you, nothing is said [in reply]. What is being said instead? It is said that ISIL will be able to say, ‘I won a victory against the coalition,' if Kobani falls. This is a very dangerous approach. Why don't you think the same way when Idlib or Raqqa fall? … When ISIL advances to within 30-40 kilometers of Arbil -- there are Kurds there, too -- why don't you ask the question, ‘What happens if Arbil falls?'”

When asked why he thinks the fate of Kobani has become so important, he said: “It is too early to talk about this. But the game being played out on our borders is not a simple one.”

Erdoğan further stepped up criticism of the US airdrops to the PYD, a group he says is no different than the Kurdistan Workers' Party (PKK), which is designated as a terrorist group by both Turkey and the US.

Erdoğan reiterated that he had expressed his position on the PYD to US President Barack Obama during a phone conversation just hours before the US military began airlifting weapons and supplies provided by the Iraqi Kurds to Kobani, adding: “Mr. Obama ordering three C-130s to airdrop weapons and supplies to Kobani right after our conversation cannot be approved of.”

“What happened next? Some of the weapons went to the PYD while some of them ended up in ISIL hands. Is there any difference between this and what happened in Mosul? No,” he said, referring to an ISIL video revealing that a bundle dropped by the US for the Kurds was seized by ISIL. Mosul was overrun by ISIL in June, seizing large quantities of weaponry, much of which was American.

Erdoğan also revealed further details about his conversation with Obama that took place early on Oct. 19, saying he offered to talk to Iraqi Kurdish leader Massoud Barzani to speed up the dispatch of peshmerga forces to Kobani, apparently in an effort to talk him out of airlifting weapons to the PYD. Obama, however, responded by saying that those in Kobani only have enough weapons for two to three days.

He also said that the PYD does not want the peshmerga forces in Kobani because it's afraid that the peshmerga will seize control of Kobani.

The Turkish president said that, at the beginning, the discussions focused on sending up to 2,000 peshmerga fighters to Kobani, 500 of whom will be sent at an earlier stage. The PYD in turn wanted this number to be reduced to 155. “Actually, they didn't even want the 155 peshmerga fighters. They asked for weapons. The [Kurdish] northern Iraqi administration said: ‘No, we are not sending weapons. We will send weapons with our forces and will take them back when their mission is complete',” Erdoğan said.

Erdoğan also admitted that Turkey and Russia are at opposing sides when it comes to Syria. “We don't see eye-to-eye. We have talked about this a lot. Russia's help for Syria is continuing,” he said, emphasizing, however, that the two countries have very good economic relations.

He also lamented the fact that Turkey cannot work with Iran because of Iran's “unique ways of operation” and criticized the country for focusing on a “sectarian approach.”

The president also said that the coalition's military air strikes against ISIL are not sufficient to defeat ISIL and at some point sending ground troops will be necessary.

In the meantime, the Kurdistan Regional Government (KRG) was scheduled to send 150 peshmerga fighters to Kobani via Turkey on Sunday but observers say it may be difficult because ISIL could focus its attacks on the side of Kobani closest to the border crossing.

KRG spokesman Safeen Dizayee told Reuters on Sunday that the Iraqi forces will not engage in direct combat in the Syrian town of Kobani but will provide artillery support to fellow Kurds fending off ISIL militants there.

Separately, the chief of staff to the president of Iraqi Kurdistan also said the region's peshmerga forces were ready to depart for Kobani via Turkey as soon as a timetable had been finalized with Turkey and the Kurds in Syria. (TODAY'S ZAMAN, Oct 26, 2014)

Davutoglu précise les contours de sa nouvelle loi répressive

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a détaillé mardi son projet de loi qui renforce les pouvoirs de la police après les récentes émeutes prokurdes, annonçant que les manifestants en possession d'objets "dangereux" seraient punis de quatre ans de prison.

M. Davutoglu a classé parmi ces objets les cocktails Molotov, les pierres et tout autre objet tranchant, et précisé que tous ceux qui seraient contrôlés en leur possession seraient systématiquement interpellés.

"Les cocktails Molotov sont des armes de violence. Si quelqu'un met le feu à une ambulance, à une bibliothèque, à une mosquée ou à une institution coranique, je n'appelle pas ça de la liberté", a-t-il déclaré au cours de sa harangue hebdomadaire devant les députés du parti islamo-conservateur au pouvoir.

Parmi les autres mesures citées par le chef du gouvernement figure le renforcement des peines de prison pour les manifestants qui portent des masques ou qui résistent à la police, et pour les auteurs de dégradations de biens publics.

M. Davutoglu a ajouté que la police pourrait désormais perquisitionner les domiciles de suspects sans disposer de "preuves concrètes" et que les "appels à la violence" sur les réseaux sociaux seraient désormais considérés comme un crime.

La semaine dernière, des milliers de jeunes Kurdes sont descendus dans la rue dans tout le pays pour dénoncer le refus d'Ankara d'intervenir militairement pour venir en aide aux combattants kurdes qui défendent la ville kurde syrienne de Kobané, assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Ces émeutes ont fait au moins 34 morts et plusieurs centaines de blessés, et causé de très importants dégâts matériels.

La police a également procédé à plus d'un millier d'interpellations.

L'opposition a dénoncé ce nouveau projet de loi qui, a-t-elle dit, allait transformer la Turquie un "Etat policier".

M. Davutoglu lui a répondu mardi que son texte visait à "renforcer la protection des libertés publiques et de la sécurité". "Les médias européens ne devraient pas faire tant de cas de cette loi", a-t-il ajouté, "ils devraient d'abord faire leur autocritique".

Ankara a été récemment épinglé par les ONG et dans les capitales étrangères pour la répression violente de nombreuses manifestations, notamment pendant la fronde antigouvernementale de juin 2013.
(AFP, 21 oct 2014)

Scandale judiciaire: Non-lieu pour l'affaire de corruption visant le gouvernement

La justice turque a abandonné vendredi ses poursuites contre 53 personnes, dont deux fils d'anciens ministres, inculpées dans une retentissante affaire de corruption qui a fait trembler le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir l'hiver dernier, a rapporté l'agence de presse officielle Anatolie.

Le procureur d'Istanbul chargé de l'enquête a prononcé un non-lieu général en citant un "manque de preuve", des "irrégularités dans la collecte des preuves" et "l'absence d'éléments prouvant que ces personnes faisaient partie d'une organisation criminelle", selon Anatolie.

Parmi les personnes mises hors de cause figurent Baris Güler et Kaan Caglayan, respectivement fils des ex-ministres de l'Intérieur et de l'Economie, ainsi que l'homme d'affaires d'origine azerbaïdjanaise Reza Zarrab et le directeur de la banque publique Halkbank Süleyman Arslan.

M. Zarrab était poursuivi pour avoir organisé un trafic illégal d'or avec l'Iran sous embargo en versant des pots de vin aux fils des deux ministres ainsi qu'à leurs pères.

Les 53 suspects de cette affaire avaient été interpellées mi-décembre, dans le cadre d'un vaste coup de filet anticorruption qui a provoqué la démission de trois ministres et éclaboussé l'ensemble du gouvernement, y compris le Premier ministre de l'époque Recep Tayyip Erdogan, aujourd'hui président.

Malgré cette affaire, l'homme fort du pays depuis 2003 a remporté haut-la-main les élections municipales de mars dernier, puis la présidentielle d'août, disputée pour la première fois au suffrage universel direct.

M. Erdogan a accusé la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen, son ancien allié, d'avoir fabriqué de toutes pièces ces accusations dans le cadre d'un complot destiné à lui nuire.

Il a procédé à de vastes purges dans la police et la magistrature, où l'organisation de M. Gülen est réputée très influente.

Les procureurs à l'origine de cette enquête ont dans ce cadre tous été mutés et leurs successeurs ont depuis classé ces enquêtes.

Le Parlement a voté en mai la création d'une commission d'enquête chargée de se pencher sur les malversations reprochées à quatre anciens ministres dans ce dossier mais elle n'a pas encore commencé ses travaux, au grand dam de l'opposition.
(AFP, 17 oct 2014)

Le gouvernement renforce son emprise sur la justice

Les candidats du parti au pouvoir en Turquie ont remporté largement dimanche le scrutin pour le renouvellement des membres du Haut-conseil des juges et magistrats (HSYK), renforçant le contrôle du gouvernement sur la justice, selon les médias turcs.

Clé de voute du système judiciaire turc, cette institution est chargée, en principe en toute indépendance du pouvoir politique, de nommer ou de révoquer les plus hauts magistrats du pays, et de conduire les procédures disciplinaires les concernant.

Près de 14.000 magistrats étaient appelés dimanche à participer à ce scrutin pour le renouvellement de 10 des 22 membres du Haut-conseil.

Selon des résultats provisoires cités par les médias, les candidats de la Plateforme pour l'unité judiciaire (YBP), proche du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir depuis 2002, ont raflé au moins sept des sièges à pourvoir.

Le ministre de la Justice Bekir Bozdag, qui a fait campagne ouvertement pour les candidats du YBP, s'est réjoui dimanche soir des résultats du scrutin. "Le scrutin qui a eu lieu a été démocratique. Il a permis de mettre en place une structure pluraliste", a déclaré M. Bosdag dans une intervention télévisée.

"Ce sont les juges, les procureurs, la justice, l'Etat de droit et une conception indépendante et objective de la justice qui ont prévalu. Nos juges et nos procureurs ont rejeté une approche idéologique", a-t-il ajouté.

Le Haut-conseil est devenu l'objet de toutes les attentions du gouvernement lorsqu'a éclaté l'hiver dernier un scandale de corruption qui a éclaboussé l'homme fort du pays Recep Tayyip Erdogan, élu président en août dernier.

Mis en cause, M. Erdogan a accusé ses anciens alliés d'une organisation islamique dirigée par le prédicateur Fethullah Gülen, qui vit aux Etats-Unis, d'être à l'origine des enquêtes judiciaires qui le visent dans le cadre d'un "complot" destiné à le faire tomber.

Réputée très influente dans la magistrature et la police, la confrérie de M. Gülen, qui a nié ces accusations, est devenue la bête noire du régime.

Le gouvernement a mené depuis décembre des purges sans précédent qui ont visé des milliers de fonctionnaires réputés proches de la confrérie et tenté de renforcer son contrôle sur la justice en réformant le Haut-conseil.

Mais sa loi a en partie été retoquée en avril par la Cour constitutionnelle, qui a estimé qu'elle violait le principe de la séparation des pouvoirs.

L'opposition a dénoncé des pressions du gouvernement sur les juges avant les élections, dénonçant par avance ces résultats.

"Le gouvernement veut prendre le contrôle de la justice parce qu'il craint que les enquêtes de corruption qui le menacent soient relancées", a accusé cette semaine devant la presse un député du Parti de l'action nationaliste (MHP, droite), Nevzat Korkmaz.
(AFP, 12 oct 2014)

Malgré le feu vert, la Turquie reste l'arme au pied face aux jihadistes

Malgré l'autorisation de son Parlement il y a quatre jours, la Turquie répugne toujours à engager la moindre opération militaire contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui menacent la ville syrienne de Kobané, pourtant à portée de tir de sa frontière.

Depuis ce vote, le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir à Ankara a répété sa volonté de participer à la lutte contre l'EI mais a posé des conditions pour rejoindre la coalition militaire réunie par les Etats-Unis, alimentant ainsi les soupçons des populations kurdes qui accusent Ankara de les abandonner à leur sort.

Ses responsables ont multiplié les déclarations pour expliquer leur position.

- La Turquie ne veut pas se faire entraîner dans un conflit à ses portes

Le Premier ministre Ahmet Davutoglu l'a expliqué vendredi. "Nous ferons tout ce que nous pouvons pour que Kobané ne tombe pas". Mais il a d'emblée écarté une intervention contre l'EI, pourtant à portée de canon des chars turcs.

"Si les forces armées turques entrent à Kobané et que les Turkmènes de Yayladag (une autre minorité turcophone de Syrie) nous demandent +pourquoi est-ce que vous ne nous sauvez pas ?+, il faudrait alors que nous intervenions là-bas aussi", a-t-il plaidé. Tout au plus s'est-il engagé à faire son possible pour renforcer "l'aide humanitaire" à la ville syrienne assiégée.

M. Davutoglu comme le président Recep Tayyip Erdogan l'ont tous deux précisé: seule une attaque contre le tombeau de Souleimane Shah, une enclave turque en Syrie, pourrait précipiter une entrée de ses troupes chez son voisin.

- La Turquie veut faire tomber le régime de Damas

Comme l'a encore récemment affirmé, avant de se rétracter, le vice-président américain Joe Biden, la Turquie sunnite a longtemps soutenu les groupes rebelles syriens les plus radicaux, dont l'EI, dans l'espoir de précipiter la chute du président alaouite (une branche du chiisme) Bachar al-Assad.

Le gouvernement l'a toujours nié mais ce n'est que très récemment, après la libération de 46 Turcs détenus en otages par l'EI en Irak, qu'il a publiquement reconnu la menace causée par ce groupe ultraradical. Le texte de la résolution adoptée par le Parlement évoque ainsi "l'augmentation significative" et "alarmante" du nombre "d'éléments terroristes en Syrie et de la menace qu'ils font peser sur l'Irak".

Mais en déclarant son hostilité aux "terroristes" de l'Etat islamique, M. Erdogan a rappelé que "le départ de l'actuel régime syrien" restait sa "priorité" et que les frappes aériennes contre les jihadistes risquaient par ricochet de renforcer Damas.

- La Turquie privilégie une zone tampon et une zone d'exclusion aérienne

C'est une vieille lune turque depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011. Ankara, qui accueille déjà plus d'un million et demi de réfugiés, exige en échange de son entrée dans la coalition la création dans le nord de la Syrie d'une zone-tampon doublée d'une zone d'exclusion aérienne susceptible de protéger le territoire turc.

Faute de cette zone d'exclusion aérienne, a mis en garde M. Davutoglu, les forces du président syrien Bachar al-Assad pourraient profiter de frappes de la coalition pour "bombarder en représailles" les zones désertées par l'EI, notamment autour d'Alep et de Raqa, "et 3 millions de personnes vont fuir vers la Turquie".

Les Etats-Unis ont indiqué qu'une zone d'exclusion aérienne, qui nécessite un accord du conseil de sécurité des Nations unies, n'était pas à l'ordre du jour.

- La Turquie veut éviter de renforcer le camp kurde

C'est l'obsession d'Ankara. Le gouvernement turc a beau avoir engagé il y a près de deux ans des pourparlers de paix avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), il veut tout faire pour éviter que la guerre contre l'EI ne renforce les Kurdes.

La résolution du parlement autorisant le recours à la force mentionne parmi les "menaces" le "groupe terroriste du Parti des travailleurs du Kurdistan" et M. Erdogan a lui-même fait samedi un parallèle entre le PKK et le groupe Etat islamique. En outre, la Turquie s'est inquiétée que les armes fournies par les Occidentaux aux combattants kurdes, en première ligne contre l'EI, "tombent entre les mains" du PKK.
(AFP, 7 oct 2014)

Ankara forces the PYD to distance itself from the PKK

Salih Muslim, the leader of the main Kurdish group in northern Syria, has been urged by the Turkish intelligence authorities to bring his forces under the ranks of the Free Syrian Army.

Muslim, the co-chair of the Democratic Union Party (PYD), had a lengthy meeting with Turkish intelligence officials on Oct. 4 amid the ongoing jihadist siege of the Kurdish-populated city of Kobane.

During the meeting, the Kurdish leader was urged to “take an open stance against the Syrian regime” and join the ranks of the Free Syrian Army against President Bashar al-Assad, according to sources familiar with the meeting.

Turkish officials signaled a restructuring of the Syrian opposition in the upcoming period and urged the PYD to take part under the roof of the Syrian opposition. Ankara also once again reiterated its expectation for the PYD to distance itself from the Kurdistan Workers’ Party (PKK), the sources added.

As Muslim continues his efforts to obtain arms from Western countries for the Kurdish forces of the Popular Protection Units (YPG), the military arm of the PYD, he asked Ankara not to prevent the delivery of weapons after his request from European countries and the U.S. was refused.

As Kobane is physically cut off from Qamishlo and other regions controlled by the PYD, the Turkish border is the only path for assistance to the region.

Muslim also asked Ankara not to obstruct other Kurds in the region coming to help Syrian Kurds’ fight against ISIL, and to allow the PKK to send help to Kobane through Turkey.

Muslim’s visit came after Peoples’ Democratic Party (HDP) co-chair Selahattin Demirtaş requested help from the Turkish government in the Syrian Kurds’ fight against the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL). In a meeting with Demirtaş last week, Prime Minister Ahmet Davutoğlu said he did not want Kobane to end up in the hands of the jihadists.

The Turkish government had earlier expressed strong concerns about the imposition of a de facto autonomous region in the north of Syria after the PYD increased its control in the area.

Muslim had talks with Turkish officials on several occasions, though the PYD did not reply positively to Turkey’s demands. Ankara thereafter kept its distance from the PYD and until the latest meeting had not even had talks with Muslim for nearly one year. (hurriyetdailynews.com, Oct 4, 2014)

Erdogan's new provocation: PKK is not different from ISIL

The Kurdistan Workers' Party (PKK) terrorist group is not different from the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL), President Recep Tayyip Erdoğan said on Saturday.

"For us, the PKK is the same as ISIL. It is wrong to consider them as different from each other," Erdoğan told reporters in İstanbul as he criticized the pro-Kurdish politicians in Turkey, who have criticized the government for not helping the Syrian Kurds defend the Kurdish town of Kobani near the border with Turkey.

Kobani has been attacked by ISIL and the Syrian Kurds call for help, warning of a massacre if the town is seized by ISIL. The crisis in Kobani has sparked a refugee inflow into Turkey and sporadic clashes on the border between Turkish security forces and Turkish Kurds who want to cross into Syria to held Kobani's defense.

Erdoğan criticized the pro-Kurdish politicians for linking the crisis in Kobani to Turkey's efforts to resolve the Kurdish issue through talks with the Kurdistan Workers' Party (PKK) jailed leader Abdullah Öcalan, saying those who try to end the process "will pay the price."

"Some visit Kobani and then say 'Kobani is under attack. Turkey is not doing anything to help.' Where do people who come from Kobani go? Where do they take refuge? They take refuge in Turkey and Turkey is hosting them. But despite this, those who are involved in the PKK terrorism are in an effort to stake a claim to this [Kobani crisis]," said Erdoğan. "It is not possible for us to see this positively." (TODAY'S ZAMAN, Oct 4, 2014)

Un chef d'oeuvre de l'hypocrisie du gouvernement par rapport au peuple kurde!

Le gouvernement islamo-conservateur turc a annoncé le mardi sa nouvelle ligne de conduite qui s'avère un chef d'oeuvre de l'hypocrisie en ce qui concerne le peuple kurde de la région.

Il a déposé
au Parlement un projet de résolution, qui sera discuté jeudi, autorisant l'armée turque à intervenir en Irak et en Syrie non seulement contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), mais également contre le PKK.

Curieusement, le même gouvernement a annoncé en même temps son projet de mettre sur pied deux nouvelles instances en vue d'approfondir les négociations avec le leader du PKK Öcalan: la première sera un "conseil de solution" composé des certains ministres et bureaucrates désignés par le premier ministre, et la deuxième sera un "conseil de surveillance et de coordination" avec la participation de représentants de certaines ONGs choisis par le gouvernement.

Le texte, qui doit renouveler pour un an des autorisations déjà données à l'armée turque, prévoit la possibilité de conduire des opérations militaires sur le territoire de ses deux voisins et le stationnement ou le passage en Turquie de soldats étrangers qui y prendraient part, a précisé le porte-parole du gouvernement Bülent Arinç.

Le texte "inclut toutes ces options", a précisé M. Arinç en rendant compte à la presse des travaux du conseil des ministres.

"Il accordera un mandat très large, de façon à ce que nous n'ayons pas besoin d'un autre texte à l'avenir. C'est un bon texte qui, j'espère, fera l'unanimité", a-t-il ajouté.

Le projet de résolution rédigé par le gouvernement élargit deux textes différents qui étaient votés chaque année par le Parlement.

Celui concernant l'Irak permettait jusque-là à la Turquie de conduire des frappes contre les bases arrières des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) installées dans les monts Kandil, dans l'extrême nord de l'Irak.

Le second autorisait l'armée à riposter systématiquement contre les tirs qui atteignaient le sol turc depuis la Syrie.

"Les risques et menaces visant notre sécurité nationale aux frontières terrestres méridionales ont considérablement augmenté", souligne la motion, dont l'AFP a obtenu une copie.

Le document autorise en substance les autorités d'Ankara "à prendre toute les mesures" pour mettre en échec ces risques permettant notamment aux troupes turques de "s'engager si nécessaire dans des actions et interventions au delà des frontières et d'envoyer à cette fin des soldats dans les pays étrangers".

Le pouvoir pourra décider de convoquer une séance à huis clos pour faire voter la motion, qui sera adopté sans problème, le Parti gouvernemental de la justice et du développement (AKP) disposant d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale.

Le président Recep Tayyip Erdogan, qui doit ouvrir mercredi la nouvelle session parlementaire, a répété ces derniers jours qu'il était prêt à faire "ce qui est nécessaire" pour combattre l'EI au sein de la coalition.

Il s'est également prononcé pour la création d'une "zone tampon" aux contours encore flous dans le nord de la Syrie pour accueillir les réfugiés et protéger sa frontière.

L'un des chefs du principal parti kurde de Turquie s'est rendu mardi dans la ville syrienne d'Aïn al-Arab assiégée par l'EI et a pressé la Turquie d'intervenir rapidement pour venir en aide à sa population kurde.

"Si tout le monde conjugue ses forces, personne ne peut battre un peuple qui défend une cause légitime", a plaidé le coprésident du Parti démocratique populaire (HDP), Selahattin Demirtas à son retour au poste-frontière turc de Mursitpinar, à quelques kilomètres à peine d'Aïn al-Arab.

L'armée turque a renforcé lundi son dispositif de sécurité dans le secteur. Une cinquantaine de chars, véhicules blindés et autres pièces d'artillerie y étaient déployés mardi face à la Syrie, a constaté un photographe de l'AFP.

Le gouvernement turc a par ailleurs indiqué mardi que les jihadistes s'étaient rapprochés du tombeau historique de Souleimane Shah, une enclave turque située dans le territoire syrien, mais a démenti des informations de presse affirmant que les 36 soldats turcs chargés de sa protection avaient été faits prisonniers.
(AFP, 1er oct 2014)

Forces armées/Armed Forces

Un militaire blessé par des hommes armés dans une ville kurde

Un militaire turc a été grièvement blessé par deux hommes masqués et munis d'armes à feu à Diyarbakir, la plus grande ville kurde de Turquie, a annoncé mercredi l'armée.

Les agresseurs ont tiré à bout portant sur Nejdet Aydogdu, un officier qui n'était pas de service et dont le grade n'est pas précisé, au moment où il faisait des courses avec son épouse dans le centre-ville, selon la même source.

Actuellement entre la vie et la mort, Il a été placé en soins intensifs à l'hôpital, a ajouté l'armée dans son communiqué, sans dire qui étaient les assaillants.
(AFP, 29 oct 2014)

Trois soldats turcs tués par des hommes masqués

Des hommes masqués ont tué samedi trois soldats turcs dans le sud-est de la Turquie peuplé en majorité par des Kurdes. Les trois soldats, qui n'étaient pas en service, ont été tués dans la rue dans la ville de Yuksekova dans la province de Hakkari, dans le sud-est du pays à la frontière avec l'Iran et l'Irak. L'attaque n'a pas été revendiquée.

Les assaillants se sont enfuis tandis qu'une opération des forces de sécurité était en cours pour tenter de les arrêter, selon l'agence de presse officielle Anatolie.

Dans un communiqué, l'armée a indiqué que l'attaque a été commise par "trois terroristes d'une organisation terroriste séparatiste", une formule qui désigne clairement le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) que les militaires n'appellent jamais par son nom.

Pour le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, les auteurs de ces meurtres ont cherché à utiliser la situation à Kobané pour "plonger la Turquie dans le chaos et le trouble".

"Nous prendrons les mesures nécessaires pour protéger l'unité nationale et la paix dans le pays", a-t-il déclaré depuis la ville de Kayseri, dans le centre de la Turquie, selon l'agence Anatolie.

Mais M. Davutoglu a précisé que les efforts de paix dans le sud-est de la Turquie devaient continuer, affirmant que "le processus de paix n'implique pas de faire des concessions au terrorisme".

Le principal parti pro-kurde de Turquie, le Parti de la démocratie peuple (HDP), a regretté dans un communiqué ces meurtres, source de "chagrin et d'inquiétude", mais a déclaré que le processus de paix devait continuer.
(AFP, 25 oct 2014)

Ali Fikri Işık: No deserter, but conscientious objector

Message from mcp.belgium@skynet.be

Ali Fikri Işık was imprisoned after the military coup of 1980. He refused military service and did not join the military unit he was assigned to after his release from prison. Ali Fikri Işık was arrested on June 8, 2012 in Diyarbakır and transferred to Edirne where he was imprisoned based on a warrant.

When brought to military court in Edirne on August 14, Işık declared his conscientious objection in Kurdish, stating that he does not “acknowledge a court, which does not acknowledge my language”. Conscientious objector Işık was released after the third court session on October 17, 2012, yet he was also asked to join “his” military unit in Kırklareli. Of course he chose to return to his home in İstanbul.

While conscientious objector Işık refused to join the military he followed up on his court case, expressing that it is the militarist mentality which should be put on trial. On the court session of February 27, 2013 he was sentenced to one year and fifteen days of prison as a “deserter”. He was imprisoned again on the very same day due to a newly started investigation for desertion. Işık objected to the whole process and entered a hunger strike. He was released again on the court session for his second trial on March 13, 2013.

Işık was taken into custody for three times after the first trial, which resulted in three further court cases. While the trials continued, he was referred to the military hospital (GATA) and declared “unfit for service” on February 21, 2014.

Meanwhile the prison sentence of the first trial (one year and fifteen days) was finalized by the Supreme Court and carried out. However the subsequent cases based on three desertion charges were merged in two trials, which still are in progress. At the last court session the military prosecutor demanded a prison sentence of two and a half years, in other words 30 months. The sentence will be proclaimed at the next court session on October 22. Conscientious objector Işık will most likely be sentenced to at least 30 months in prison, if the court does not accept the right to conscientious objection.

The Conscientious Objectors Association calls out to everybody to show solidarity with conscientious objector Işık, by signing the following text, sending it to the military court through facsimile and attending the court session on October 22, Wednesday, at 14.30.

5th Army Corps Military Court, Çorlu – Tekirdağ

Fax: 00-90-282-654 40 95

Text to fax to the military court

TO THE 5TH ARMY CORPS MİLİTARY COURT JUDGESHIP
ÇORLU – TEKİRDAĞ

SUBJECT: Conscientious objector on trial Ali Fikri Işık

Dear Judge,

Ali Fikri Işık, who is on trial based on three charges in two trials at your court and in which you will probably announce the verdict on October 22, is a conscientious objector. Since his very first trial session he has repeatedly stated that he is a conscientious objector. Furthermore, he is also a founding member of the Conscientious Objectors Association, where he is currently a member of board.

Işık objected to enter the military unit and to be subjected to military training according to his conscientious conviction, practicing his freedom of conscience. It is an obvious principle of universal and general penal law: Nobody shall be sentenced for practicing his or her rights.

The right to conscientious objection in opposition to conscription, is an application of set of right in relation to “freedom of thought and religion” which is stipulated in international conventions also signed by Turkey. In this context, there is no doubt that Işık made use of a right, transnationally recognized in universal  human rights law, when he refused to join the military unit based on his “conscientious convictions”.

Even though the Turkish Parliament disregards the ECHR verdicts and failed to pass a legal regulation to recognize the legal rights of conscientious objectors, your court is under the constitutional obligation to rule in accordance with the European Convention on Human Rights, namely according to basic human rights.

Dear Judge

I ask you for the reasons I stated above, on behalf of public conscience, to rule in favor of rights and liberties, lawfully, superseding unlawful laws, recognizing the existence and relevance of conscientious objection, therefore to acquit conscientious objector Ali Fikri Işık.

Title - Name Surname
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Safe zones in Syria: Turkish domination on Kurdish Rojava

safe

Turkish Prime Minister Davutoğlu has told Al-Jazeera Arabic that ‘safe zones’ against ISIL on Syria’s border with Turkey should protect ‘areas with populations over a certain density,’ marking a large region from the Mediterranean to Iraq’s border.

A map issued by Turkish daily Star shows that
the Turkish Government's aim is to put Kurdish Rojava in Syria under Turkish domination.

Turkish Prime Minister Ahmet Davutoğlu has clarified the locations of possible internationally sanctioned safe zones near Syria’s border with Turkey, outlining a line stretching from the Mediterranean to Iraq.

“The buffer zone we mean here is not a military definition, but a humanitarian safe zone under military protection,” Davutoğlu said in an interview with Al-Jazeera Arabic on Oct. 15.

After noting that safe zones should protect “areas with populations over a certain density,” the Turkish PM mentioned the need to connect the Turkish border with northern Latakia, “certain areas in al-Hasakah,” as well as Jarabulus, Ayn-al Arab (Kobane), Tel Abyad, Idlib and Afrin to protect Syria’s Arabs, Kurds and Turkmens.

Davutoğlu stressed that the depth of the safe zone could change according to varying humanitarian situations in these areas, but he reiterated that Turkey would not take the risk of intervention alone.

“United Nations Security Council can’t take any decisions due to certain vetoes. Then, the international coalition that was created for an intervention in Syria and the coalition of the willing can take certain decisions and provide air protection [for the safe zone],” he said, recalling the internationally sanctioned no-fly zone in Saddam Hussein-era Iraq.

The Turkish government has faced international and domestic pressure as Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) militants have advanced toward Kobane, but Davutoğlu countered the criticism by slamming his critics.

“The fall of Ayn-al Arab could really sadden us, and we will do everything to stop it, but where were they when Raqqa [the stronghold of ISIL] fell? Where where they when Jarabulus, Mosul fell?” he said.

As recently as Oct. 15, earlier on the same day when Davutoğlu’s clarification came, Syria’s Foreign Ministry voiced objection to Turkey’s desire for “a buffer zone.”

Damascus did not accept the proposals for “a buffer zone and would take in consultation with its friends all the necessary measures to preserve its national sovereignty and territorial integrity," Syrian state news agency SANA quoted a statement by the Syrian Foreign Ministry.
(hurriyetdailynews.com, Oct 16, 2014)

A Bloody General Died: 122 People Disappeared During His Command

gures
General Güres and Premier Ciller: Criminal Complicity

Doğan Güreş, Turkey’s 21st military chief between 6 December 1990 and 30 August 1994, died yesterday at a military hospital in Ankara. He was  88.

During his term, under the rule of Prime Minister Tansu Ciller, many cases of unclaimed killings, forces disappearances, village evictions and burnings happened.

Neither Tansu Ciller nor General Dogan Güres have never been pusued for their responsibility in the crimes against humanity.

According to Memory Center (Hafıza Merkezi), an NGO dedicated to uncover the truths concerning past violations of human rights in Turkey, there are at least 122 cases under the term of Güreş. 

“Without accounting for his actions…”

Saturday Mothers/People of Turkey, a group whose sons were affected by forces disappearances during the 1990s, sent the following twitter messages:

“We know him as the responsible behind the disappearance of our sons, we know him a criminal against humanity, we knew him as the most important actor of the policies that condemned us in downtown Istanbul…Our curse will not leave him alone…

“The military chief of the era of Mass graves, unquestioned executions, disappearances under detention has died without accounting for his actions.”

Names of 122 disappeared people under General Güres's command:

Tevfik Timurtaş, Casım Paksoy, Yusuf Erişti, Abdulhakim Kartal, Hüseyin Toraman, Agit Akipa ve İbrahim Demir, İlhan Bilir, Nezir Acar, Hüsamettin Yaman ve Soner Gül, Hasan Gülünay, Ayten Öztürk, Mehmet Ertak, Ayhan Efeoğlu, Mehmet Tan, Namık Erkek, Hüseyin Yeşilmen (Şüpheli), Ömer Sulmaz, Ramazan Özalp, Abdullah Buluter ve Sadık Ekin, Nadir Nayci, Ahmet Berek, Emin Savgat ve Tahir Koçu, Mehmet Nezir Duman, Hasan Kaya, Metin Can, Cemal Özkurt ve Ömer Güven, Ahmet Şahin, Abdulhakim Tanrıverdi, Halit Özdemir, Hamdo Şimşek, Hükmet Şimşek, İbrahim Akıl, Mehmet Salih Demirhan ve Şemdin Cülaz, Aydın Ay, Tahir Macartay ve Veysi Başar, Ferhat Tepe, Abdulvahap Timurtaş, Fethi Ildır, Yahya Yakut, Abdo Yamık, Bahri Şimşek, Behçet Tutuş, Celal Aziz Aydoğdu, Hasan Avar, Mehmet Salih Akdeniz, Mehmet Şah Atala, Mehmet Şerif Avar, Nesrettin Yerlikaya, Ümit Taş, Turan Demir, Muhsin Taş, Bahri Kağanaslan, Osman Kayar, Ahmet Çakıcı, Şefik Geçgel, Üzeyir Kurt, Hasan Baykura, Ahmet Kalpar ve Hüseyin Taşkaya, Faik Kevci, Hacı Şili, Cemile Şarlı ve Ramazan Şarlı, Ali Karagöz, İhsan Arslan, Ali Müldür, Emin Kaya, Süleyman Şık, Ebubekir Aras, Bedri Berek, Cemal Geren, Halil Alpsoy, Ahmet Şen, Ali Efeoğlu, Fethi Yıldırım, Ahmet Şayık ve Mehmet Ömeroğlu, Ebubekir Dayan, İbrahim Adak ve Mehmet Gürri Özer, Ramazan Elçi, Kemal Mubariz, Mehmet Acar, Abdurrahman Yılmaz, Mehmet Elçi ve Mehmet Turay, Derviş Özalp, Mehdi Akdeniz, Mehmet Zeki Yılmaz, Abdurrahman Afşar (Şüpheli), Ahmet Sanır, Abdulaziz Gasyak, Ömer Candoruk, Süleyman Gasyak ve Yahya Akman, Şeyhmuz Yavuz, Nazım Babaoğlu, Kuddusi Adıgüzel, Mirze Ateş, Mehmet Şen, Fettah Erden, Ahmet Üstün, Ahmet Bulmuş, Mehmet Şerif Avşar, Mehmet Toru ve Resul Erdoğan, Hasan Bayram, Raşit Demirhan ve Sabri Akdoğan, Abdülkerim Kalkan, Abdullah Düşkün, Mahrem Tanrıverdi ve Mehmet Tanrıverdi, Ali İhsan Çiçek ve Tahsin Çiçek, Ali Bulut, Ekrem Bulut, Fahri Bulut, Mustafa Bulut ve Ramazan Bulut, Zeki ve İlyas Diril, Piro Ay, İkram İpek, Servet İpek ve Seyithan Yolur, Kasım Alpsoy, Cezayir Örhan, Hasan Örhan ve Mehmet Selim Örhan, Mursal Zeyrek, Bahri Budak ve Metin Budak, Emin Karatay, Mustafa Saygı, Salih Çalık ve Sinan Fidan, Abdullah Özdemir ve İzzet Padır, Selami Çiçek, Vecdin Avcıl, Abdulvahap Ateş, Recai Aydın, Edip Çelik ve İbrahim Çelik, Süleyman Durgut, Abdulhamit Düdük, Abdulgani Dağ, Abdullah İnan, Aşur Seçkin, Casım Çelik, Cemal Sevli, Hayrullah Öztürk, Hurşit Taşkın, Kemal İzci, Mirhaç Çelik, Naci Şengül, Salih Şengül, Seddık Şengül, Reşit Sevli ve Yusuf Çelik, Mehmet İlbasan ve Mustafa Aydın, Ahmet Özdemir, Ahmet Özer, Bahri Esenboğa, Fikri Şen ve İlhan İbak, Mehmet Salim Acar.
(BIA, October 15, 2014)

L'armée ouvre le feu contre les
combattants du PKK
, le processus de paix menacé

La Turquie a bombardé lundi soir des positions des combattants du PKK, un premier accroc armé sérieux aux pourparlers de paix lancés il y a deux ans et déjà sérieusement menacés par la guerre qui fait rage en Syrie voisine.

Quelques jours après les violentes émeutes prokurdes qui ont secoué le pays, des chasseurs F-16 de l'armée de l'air ont frappé plusieurs cibles du PKK qui, selon les forces de sécurité, ont attaqué à plusieurs reprises ces trois derniers trois jours un poste de police dans le village de Daglica (sud-est).

Dans la région voisine de Tunceli, des hélicoptères d'attaque turcs ont également ouvert le feu lundi contre d'autres unités du PKK après des affrontements entre rebelles et armée signalé autour de Geyiksuyu, selon les médias turcs.

Ces graves incidents, les premiers de cette ampleur depuis le cessez-le-feu unilatéral décrété par le PKK en mars 2003, illustrent les graves menaces qui pèsent sur le fragile processus de paix engagé entre Ankara et le PKK il y a deux ans.

Cette brusque montée des tensions trouve son origine en Syrie, où l'offensive des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) menace la ville kurde de Kobané.

En colère contre le refus du gouvernement islamo-conservateur d'Ankara de voler militairement au secours de Kobané (Aïn al-Arab en arabe), des milliers de jeunes kurdes sont descendus dans les rues de tout le pays la semaine dernière, provoquant des émeutes qui ont fait au moins 34 morts et des centaines de blessés.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a haussé le ton en condamnant l'action de "voyous" à la solde d'une "organisation terroriste", en l'occurrence le PKK, et dénoncé une tentative de "sabotage" des pourparlers qu'il a promis, lui, de sauver.

Son principal interlocuteur, le chef emprisonné du PKK Abdullah Öcalan, a de son côté averti que la chute de Kobané signifierait de facto la mort de toute discussion et pressé Ankara de présenter avant ce mercredi un calendrier pour les relancer.

- 'Montrer ses muscles' -

"Le PKK et le gouvernement montrent leurs muscles", a commenté à l'AFP Nihat Ali Ozcan, analyste au centre de recherches Tepav d'Ankara. "Le processus de paix va peut-être tomber à l'eau un jour mais ce jour n'est pas arrivé".

Après plusieurs échecs, Ankara a repris à l'automne 2012 des négociations directes avec M. Öcalan pour tenter de mettre un terme à une rébellion qui a fait 40.000 morts depuis 1984.

Le PKK a décrété un cessez-le-feu en mars suivant puis commencé à retirer ses forces vers leurs bases du mont Kandil, dans le nord du territoire irakien.

Mais ce mouvement a été interrompu il y a un an, les Kurdes jugeant que le régime d'Ankara n'avait pas tenu ses promesses de réformes en faveur de leur communauté, qui compte 15 millions de personnes, 20% de la population.

Les discussions depuis étaient largement paralysées, malgré les promesses réitérées par M. Erdogan, après son élection à la présidence en août, de parvenir à une solution.

L'offensive jihadiste en Irak puis en Syrie a fait dérailler ce scénario.

Si elle a accueillie dans l'urgence sur son sol quelque 200.000 réfugiés kurdes, la Turquie s'est inquiétée des risques d'un renforcement des forces kurdes, en première ligne contre l'EI. Elle refuse ainsi de les laisser transiter par sa frontière pour rejoindre le front de Kobané, alimentant la suspicion et la rancoeur des Kurdes.

Malgré ces tensions, Ankara a promis de tout faire pour sauver les pourparlers de paix.

"Ce processus n'est pas lié à Kobané ni à aucun événements qui se déroule hors de nos frontières", a assuré mardi le Premier ministre, Ahmet Davutoglu. "Il est très important pour nous", a-t-il répété devant les députés du parti au pouvoir, "s'il vous plaît ne le sabotez pas".
(AFP, 14 oct 2014)

Turkey's export of weapons in a permanent rise

Turkey is hoping to restructure its local defense industry to have “fewer, bigger” players that would better compete on international markets.

Turkish planners have long been seeking to boost arms exports and now think a better way to achieve that goal is to seek consolidation in the market.

A senior government official said that ideally Turkey should have fewer, but more powerful companies. “One or two leading manufacturers in areas where we plan to specialize will make sure Turkish companies win more international contracts,” he said.

A defense procurement official also admitted that there is currently “an abundance of relatively small companies that lack genuine international competitiveness.” 

“The sector cannot afford to sport dozens of companies competing against each other to win local contracts. The current situation is an obstacle against specialization and better international competitiveness,” he said.

The effort comes at a time when Turkey’s arms exports are rising. Figures from the Turkish Exporters’ Council show that Turkey's exports of weapons systems in the first nine months of 2014 reached $1.21 billion, up 23 percent from $986 million in the same period of 2013.

But defense officials say consolidation in the defense industry could boost exports much faster. “The industry’s export potential is clearly underutilized,” one official said.

A recent audit report released by the president’s office recommended restructuring the local industry “in order to create more powerful companies.”

The auditors also recommended that the state-controlled defense companies should float at least 51 percent of their shares on the stock market.

Of the half a dozen or so state-controlled defense concerns, only military electronics specialist Aselsan, Turkey’s largest defense firm, is listed on the Istanbul stock market.

The presidential auditors also recommended that defense companies producing similar equipment should merge to maximize efficiency.

They said defense companies should specialize in areas “with strategic value.”

Science, Industry and Technology Minister Fikri Işık recently said the government had so far allocated 300 million Turkish Liras in funds to support defense industry programs through the state scientific research institution TÜBİTAK. These funds have largely gone to military programs that require advanced technology, Işık added.
(hurriyetdailynews.com, Oct 6, 2014)

Affaires religieuses / Religious Affairs

Police, residents clash in controversial mosque project in İstanbul

Clashes between police and residents resumed on Saturday morning at the entrance to the Validebağ Grove (Validebağ Korusu) in İstanbul's Üsküdar district as residents blocked a road to prevent construction vehicles from leaving the site.

Construction workers with excavators began to demolish a parking lot at the entrance to the grove earlier this week. The construction kicked off protests since Tuesday while an İstanbul court ordered that the demolition of the parking lot in preparation for the construction of a mosque cease.

Protesters and residents frequently gather to halt the construction, as it will allow for further devastation of forested land at the reserve. Environmentalists also took to social media to call for emergency protests against the destruction of trees in the grove. Solidarity groups have explained that a mosque is to take the place of the trees. Local residents and environmentalists also claim that the mosque, which is being commissioned by the ruling Justice and Development Party (AK Party) authorities in Üsküdar, has not yet received the proper permits for construction, which is to say that the police are protecting an illegal construction project.

On Saturday morning, residents and protesters blocked the road to prevent construction vehicles from carrying construction materiel out of the lot. Clashes erupted when police tried to confront the residents in a bid to clear the way for the trucks to proceed.

The police eventually could open the road for trucks to leave while residents still wait in the area.
(TODAY'S ZAMAN, Oct 25, 2014)

Manifestations autour d'un projet de mosquée turque à Quimper

Près d'une centaine de personnes, selon la police, a manifesté samedi à Quimper (Finistère), à l'appel d'un collectif "Quimper Résistance" et de plusieurs mouvements d'extrême droite, pour protester contre un projet de mosquée par la communauté turque de la ville.

Environ 130 contre-manifestants, selon la même source, se sont rassemblés dans le même temps sur une place du centre-ville, à l'appel d'une association pour le droit d'asile, de partis de gauche et d'extrême-gauche.

"Nous manifestons contre le racisme, contre le fascisme, l'intolérance et pour la fraternité, les gens sont libres d'exercer leur culte", a indiqué à l'AFP Marie-Madeleine Le Bihan, présidente de Droit d'asile Quimper.

Les opposants au projet de mosquée ont manifesté devant la mairie de Quimper derrière des banderoles "Quimper Résistance, pas de minaret à Quimper".

Des policiers ont du s'interposer pour éviter une confrontation entre les manifestants anti-mosquée et une trentaine de contre-manifestants "anti-fascistes".

La présidente de Réagir, mouvement d'extrême-droite quimperois, a affirmé que ce projet représentait "une emprise de l'islam sur la terre de Cornouaille alors qu'il y a déjà une mosquée maghrébine à Quimper".

"Ceux qui ne veulent pas s'assimiler doivent repartir chez eux ", a ajouté Claudine Dupont-Tingaud

Le projet porté par l'association culturelle turque de Quimper prévoit de transformer l'actuelle salle de prière, aménagée dans un ancien bâtiment industriel, en mosquée, avec une salle polyvalente et un minaret d'une douzaine de mètres, sans appel à la prière.

La communauté turque n'appelait pas à manifester, mais dans un communiqué publié vendredi elle a regretté "la politisation" dont elle fait l'objet, et dénoncé "des attaques à caractère raciste".

L'association rappelle que la communauté turque est présente a Quimper depuis plus d'une demi-siecle, et que la mosquée sera financé par la communauté, sans subventions publiques.

Un premier permis de construire, déposé fin avril, a été rejeté par la mairie. "Certains aspects du dossier ne sont pas conformes sur le plan juridique", explique sur son compte Facebook Ludovic Jolivet (UMP), nouveau maire de Quimper.

Une seconde demande doit être déposée dans les semaines à venir. "Nous agissons dans le cadre d'une République laïque et les croyances des uns et des autres n'influencent pas les élus", a précisé le maire de Quimper.
(AFP, 25 oct 2014)

Une femme interpellée en Turquie pour avoir marché sur le Coran

Une femme turque a été interpellée sur dénonciation du maire islamo-conservateur d'Ankara pour avoir publié sur Twitter une photo d'elle piétinant le coran avec des chaussures à talons hauts, a rapporté mercredi la presse turque.

Agée de 38 ans, cette femme identifiée sur les réseaux sociaux sous le nom de @kedibiti (pou de chat) se décrit elle-même comme une "athée qui ne respecte que les êtres humains" et a publié sur son compte une photo montrant un pied chaussé d'escarpins rouges vifs posé sur un coran ouvert, a précisé l'agence de presse Dogan.

Connu pour ses coups de sang, le maire d'Ankara Melih Gökçek, membre du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, a vivement réagi en portant plainte contre l'auteure du tweet, jugé blasphématoire et susceptible de troubler l'ordre public.

Dans le monde musulman, jeter une chaussure à quelqu'un ou simplement lui montrer sa semelle est considéré comme une des pires insultes.

"J'avais prévenu cet utilisatrice appelée @kedibiti, qui a marché sur notre livre sacré, que je la poursuivrai et que je la ferai arrêter", a écrit M. Gökçek sur son compte Twitter.

"L'heure de la justice a sonné. Personne n'a le droit d'insulter notre religion. Nous ne le permettrons jamais", a poursuivi le maire d'Ankara, confirmant que cette femme avait été interpellée et son ordinateur et son téléphone saisis par la police.

Selon Dogan, l'auteure du tweet a été depuis remise en liberté.

Maire d'Ankara depuis 1994, Melih Gökçek est un spécialiste des déclarations à l'emporte-pièce et des polémiques sur Twitter.

Lors de la fronde antigouvernementale de 2013, il s'en était pris à une journaliste turque de la BBC jugée un peu trop critique en l'accusant de "trahir sa nation".
(AFP, 22 oct 2014)

Le voyage du pape François en Turquie confirmé du 28 au 30 novembre

Le pape François se rendra du 28 au 30 novembre à Ankara et Istanbul, pour une visite aux responsables turcs et au patriarcat orthodoxe, a annoncé vendredi le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi.

Le vendredi 28 novembre, le pape arrivera à Ankara pour la partie la plus officielle du voyage: rencontres avec les principaux responsables politiques du pays et visite au Mausolée du fondateur de la Turquie moderne laïque, Kemal Atatürk.

Samedi à Istanbul, il visitera le Musée de Sainte-Sophie, puis la Mosquée bleue Sultan Ahmet, où le pape Benoît XVI s'était recueilli en novembre 2006. François célèbrera ensuite la messe dans la cathédrale catholique de l'ancienne Byzance/Constantinople.

Il retrouvera aussi pour une prière oecuménique le patriarche orthodoxe de Constantinople Bartholomée, avec lequel il a des liens très amicaux.

Le dimanche, le pape François doit participer à une bénédiction oecuménique et à la signature d'une déclaration conjointe avec le patriarche, considéré par tradition comme le premier des patriarches orthodoxe même si son Eglise est loin de compter le plus de fidèles.

Cette visite devrait être entourée de mesures de sécurité très importantes alors que la Turquie vit de fortes tensions dues aux conflits en Irak et en Syrie, qui ont aussi ravivé les tensions entre Kurdes et Turcs.

Le pape argentin avait exprimé il y a quelques mois son désir d'aller à Istanbul le 30 novembre, jours de la fête de Saint André, l'un des 12 apôtres et fondateur, selon la tradition chrétienne, de l'Eglise d'Orient.

Il devrait profiter de ce voyage en Turquie, un pays essentiellement musulman sunnite mais où le christianisme est présent depuis très longtemps, pour tenter de faire passer son message en faveur de la coexistence entre les religions.

Cette dernière semaine de novembre sera chargée pour le pape, qui est déjà attendu le mardi 25 novembre à Strasbourg au Parlement européen et au Conseil de l'Europe.
(AFP, 21 oct 2014)

Bosphorus waters change color with animal blood

As Muslims around the world celebrated the first day of the Eid al-Adha holiday, Turks were once again on the move, either spending time with their families in their hometowns, sacrificing animals - or protesting the ritual.

The four-day Eid al-Adha, or the Feast of Sacrifice, commemorates what Muslims believe was Prophet Abraham’s willingness to sacrifice his son Ismail - the Biblical Ishmael, though Christians and Jews believe his other son Isaac was the near-sacrifice - as a test of his faith in God.

In remembrance, Muslims around the world slaughtered sheep and other livestock on Oct. 4, giving the meat to the poor. Meanwhile, more than 2 million pilgrims took part in one of the final rites of the annual hajj pilgrimage in Saudi Arabia.

In Turkey, the authorities warned of the risk of increased traffic accidents across the country due to the mass traveling. Another risk that Turkish people are used to - the risk of injury to amateur butchers slaughtering their animals themselves - was again seen across the country.

Although there were countless instances of injuries, such as people cutting their fingers or being gored by angry bulls, there was only one fatal Eid-related incident. 62-year-old Habip Bostan died in Kayseri province Oct. 4, after suffering a heart attack while slaughtering an animal.

A bull in the eastern province of Sivas, on the other hand, was caught soon after it managed to run away. Police helped catch the bull with its owners, after which municipality officials shot the animal with an air gun loaded with injection darts. Several social media users reacted angrily to photos showing the bull being carried upside down behind a tractor for one kilometer.

In Istanbul, meanwhile, parts of the Bosphorus flowed red on Oct. 4 due to animal blood from slaughters. Despite official warnings, many Muslims on Istanbul's Asian side opted to slaughter their animals themselves, allowing the blood to freely flow into the city's sewers.

On the other hand, some 20 activists from the Independent Nature and Animal Association's "Veganism is Freedom" group staged a protest in Istanbul's Beyoğlu neighborhood on Oct. 4. "The Feast of Sacrifice is happened to be on World Animal Day this year. These massacres are not in accordance with our religion," activist Kazım Çağın said, according to Doğan News Agency.
(hurriyetdailynews.com, Oct 4, 2014)

Turkish singer Sam criticizing sacrifice under attack

Turkish singer Leman Sam's remarks in which she likened the Islamic State of Iraq and Levant (ISIL) militants who behead people to people who sacrifice animals have created controversy in the country during Eid al-Adha.

“According to me, ISIL and those who put a knife to an innocent animal’s throat are at the same emotional level. ISIL doesn’t surprise me,” Leman Sam, a prominent figure in the Turkish indie pop music scene, wrote on Twitter.

Many people, including Deputy Prime Minister Bülent Arınç, reacted against the singer’s remarks, with Arınç condemning Sam as “miserable.”

“A Muslim knows what the sacrifice is, the story of the Prophet Abraham and the rest of it. I condemn this miserable person who put the sacrifice and the deeds done by those who cannot be deemed as human, who are a group of executioners that we cannot call Muslims, together. It is sad,” Arınç said Oct. 5 while addressing Justice and Development Party (AKP) supporters during a rally in Bursa.

AKP Antalya lawmaker Gökçen Özdoğan Enç also slammed Sam’s words, urging the singer to respect religious values and beliefs. (hurriyetdailynews.com, Oct 4, 2014)

Turkey aims to open Islamic university such as Al-Azhar

The head of Turkey’s top religious body has announced plans to open an Islamic university in Istanbul, as an alternative to other renowned Islamic universities across the world such as Egypt’s Al-Azhar University.

Professor Dr. Mehmet Görmez, the head of the Directorate of Religious Affairs (Diyanet), told a group of journalists in Mecca on Sept. 30 that they had applied to Turkey’s Higher Education Board (YÖK) to open an Islamic university.

Görmez said the current plan was to transform the 29 Mayıs University on Istanbul’s Anatolian side into the International Islamic University, claiming that Islamic universities in Egypt, Pakistan, Iran and Malaysia were “unable to find solutions to problems in the world.”

“The main problem today is that Muslims bring suffering, violence and sorrow to each other ... We have applied to YÖK for the transformation of 29 Mayıs University in Istanbul into the ‘International Islamic University’ in order to find peaceful solutions to these problems,” he said.

Görmez said the aim of the new university was to connect with the faculty of theology in Kirgizstan, Kazakhstan, Azerbaijan, Frankfurt Goethe University’s Islamic Research Center, Strasbourg University’s Islamic Theology Faculty, and the Higher Islamic Institute in Sofia.

The most prominent Islamic scholars in the world are generally graduated from Al-Azhar University in Cairo, the Medina Islamic University, the Islamabad Islamic University in Pakistan, the Shiite Al-Mustafa International University in Iran, and the Malaysia Islamic University, where Turkish Prime Minister Ahmet Davutoğlu has previously given lectures.

“I have been working on the issue for the three years and see that the curriculum of these universities does not help in providing solutions to the problems of Muslims. The scholars who graduate from these universities are becoming the problem themselves, rather than solving the problems. The International Islamic University in Istanbul aims to provide education in English, Arabic, Turkish and Farsi, and will have a mission of supporting these universities rather than becoming an alternative to them,” he added.

Meanwhile, Görmez also touched on the question of Islamic extremism and the emergence of groups such as the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL), Boko Haram and al-Shabaab, repeating his recent criticism of ISIL.

“Unfortunately, the religion that once brought security to the world is now considered a security threat … Muslims stress external factors [for problems], but refrain from admitting internal reasons,” he said.

After admitting the importance of external factors such as colonialism and recent military invasions led by Western countries in the Islamic world, Görmez said Muslims must also solve internal problems such as education and prison systems that facilitate radicalization.

“As long as the relationship between life and religion is not constituted correctly, the division among Muslims will continue,” the Diyanet head said.
(hurriyetdailynews.com, Oct 1, 2014)

Students Protest Pro-ISIS Group Violence on Campus

Istanbul University students protested the violence on campus on Friday caused by a pro-Islamic State and the Levant (ISIS) group after another group put up posters condemning ISIS violence.

“We will demand ISIS and its collaborator AKP to account for their actions. Campuses are ours!” a banner wrote. Students also chanted slogans against the ruling Justice and Development Party (AKP) and ISIS. 

A statement, both read in Turkish and Kurdish, claimed that Friday’s (September 26) attacks were perpetrated by Muslim Youth (Müslüman Gençlik), an alleged pro-ISIS group.

“The voice of peace”

The statement claimed that the aforementioned ISIS’s members in Turkey camouflaged itself under Muslim Youth and declared that they would remove posters depicting ISIS massacres as “ISIS doesn’t commit any massacres”. 

“Hiding their faces, the group attacked with bats two of our friends, leaving them wounded,” the statement read.

It also added that the university security guards took no measures during the attacks.

On campus yesterday

In the aftermath of the incident, bianet interviewed various students on campus who reminded that similar incidents also occurred previously.

“Two individuals approached to the corner with anti-ISIS posters and said that they are giving 15 minutes to remove everything. They said these banners violated Islam” students counted.

Later on, hiding their faces, the group attacked, wounding two students.

“Among them, there were students. But we aren’t sure whether all of them were enrolled students,” they added. 

They also added that the same group attempted to enter campus again yesterday - which was confronted by police and TOMA vehicles.
(BIA, September 30, 2014)

Le port du voile dans les lycées contesté devant la Cour constitutionnelle

Un ancien magistrat et farouche critique du régime islamo-conservateur turc a annoncé avoir saisi mardi la Cour constitutionnelle pour obtenir l'annulation d'une mesure controversée qui autorise le port du voile islamique dans l'enseignement secondaire.

Sur son compte Twitter, Ömer Faruk Eminagaoglu a jugé l'initiative du gouvernement
"contraire à la loi" et "préjudiciable à l'ensemble des élèves" des lycées et collèges.

"J'ai un fils à l'école mixte et cette décision a une dimension directement religieuse (...) elle est clairement illégale", a argumenté M. Eminagaoglu, le président de l'Union des juges et des procureurs, une association professionnelle laïque.

Le gouvernement turc a modifié la semaine dernière la législation sur la tenue vestimentaire dans les écoles publiques pour autoriser les élèves à porter le hijab, jusque-là strictement interdit. Une fille peut désormais se couvrir à partir de 10 ans.

Cette disposition a provoqué une levée de boucliers des cercles laïcs en Turquie, qui dénoncent la dérive islamiste du Parti de la justice et du développement (AKP), qui dirige sans partage le pays depuis 2002.

Le régime avait déjà autorisé l'an dernier le port foulard dans la fonction publique, après l'avoir autorisé à l'université puis au Parlement.

Les opposants du régime conduit par l'ex-Premier ministre et actuel président Recep Tayyip Erdogan l'accusent de vouloir remettre en cause la laïcité de l'Etat instaurée par le père fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk.

Selon les sondages, près des deux tiers des femmes turques se voilent en Turquie, dont la grande majorité des épouses et des filles de ses actuels dirigeants.
(AFP, 1er oct 2014)

Socio-économique / Socio-economic

Bientôt plus d'espoir pour les dix-huit ouvriers prisonniers d'une mine inondée

Les espoirs de retrouver vivants les dix-huit mineurs bloqués au fond d'une exploitation de charbon du sud de la Turquie étaient presque réduits à néant mercredi, plus de vingt-quatre heures après l'accident qui a inondé le puits où ils travaillaient.

Le ministre de l'Energie Taner Yildiz a expliqué que les opérations de pompage de l'eau se poursuivaient à un rythme lent mais que des plongeurs avaient été incapables d'entrer profondément dans le boyau inondé, faute de visibilité.

"Chaque minute qui passe est une mauvaise nouvelle pour nos ouvriers", a déclaré M. Yildiz aux journalistes sur le carreau de la mine d'Ermenek, à près de 500 km au sud de la capitale Ankara.

"Le temps joue contre nous", a-t-il insisté.

Cet accident intervient cinq mois à peine après la pire catastrophe minière de l'histoire de la Turquie, qui avait fait 301 morts le 13 mai à la suite d'une explosion et de l'effondrement d'un puits de charbon à Soma (ouest).

Selon M. Yildiz, 34 mineurs se trouvaient au fond de la galerie au moment de l'accident, située à plus de 300 m de profondeur, mais seulement 16 d'entre eux ont parvenu à s'en échapper avant que l'eau ne l'envahisse totalement.

L'agence gouvernementale de gestion des situation d'urgence (Afad) a dépêché plus de 400 personnes sur place pour coordonner les secours.

Les autorités turques n'ont livré aucun détail sur les causes de l'accident mais des mineurs et leurs familles cités par les médias turcs ont mis en cause les conditions de travail qui régnaient dans la mine exploitée par l'entreprise privée Has Sekerler.

Le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu s'est rendu dans l'après-midi à Ermenek, pour y annoncer l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de cette nouvelle catastrophe. "Nous allons examiner cela dans les moindres détails et demander des comptes", a-t-il promis devant la presse.

"Si la moindre erreur ou la moindre négligence ont été commises, nous en prendrons acte et nous agirons en conséquence", a-t-il insisté, "aucune piste ne sera négligée et aucune concession ne sera faite, nous ferons en sorte que toute la lumière soit faite sur ce qui s'est passé, l'Etat demandera des comptes s'il le faut".

Après la catastrophe de Soma en mai l'enquête de la justice a mis en cause de nombreux manquements aux conditions de sécurité, contraignant le gouvernement à adopter en urgence une loi pour les renforcer.

M. Davutoglu a concédé mercredi que ces mesures n'avaient peut-être pas été suffisantes.

"Il semblerait que dans beaucoup de nos mines, nous n'ayons pas atteint un niveau suffisant de technologie. Il nous faut rapidement moderniser nos structures", a déclaré le chef du gouvernement, "nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir".

Le président Recep Tayyip Erdogan, qui a annulé une partie des festivités prévues mercredi pour l'anniversaire de la fondation de la République en 1923, a déploré que la nouvelle règlementation ne soit pas respectée par toutes les entreprises.

Cette loi "a imposé un cadre différent pour le travail des mineurs. Certains employeurs l'ont digéré, d'autres non", a regretté le chef de l'Etat au terme de sa visite à Ermenek. "Il est clair que cela pose problème quand certains employeurs ne digèrent pas les règles", selon lui.

La Turquie figure au troisième rang mondial pour la mortalité au travail, selon l'Organisation internationale du travail (OIT).
(AFP, 29 oct 2014)

Turkey hits bottom in OECD gender equality

Turkey has shown slight improvement in narrowing its wide gender gap, though it still languishes in the lower reaches of the World Economic Forum’s (WEF) Global Gender Gap Report 2014, published on Oct. 28.

Turkey ranked 125th out of 142 countries in the Global Gender Gap Report 2014, though a 5.7 percent improvement on its overall score has been measured since the report was first published in 2006, and a 1 percent improvement has been made since 2013.

Turkey had ranked 120th out of 136 countries in last year’s report, and Turkey dropped five places this year despite a 1 percent overall increase between 2013 and 2014. This could be explained by taking into account the rise in the number of countries observed.

The WEF, which organizes the high-powered annual Davos summit, aims to measure the relative gaps between women and men across the areas of health, education, economic participation and political empowerment in its annual Global Gender Report.

Since the WEF first started measuring the gender gap in 2006 “the world has seen only a small improvement in equality for women in the workplace,” according to its press release.

The gender gap for economic participation and opportunity is at 60 percent worldwide, while this figure was 56 percent in 2006, according to the report. “Based on this trajectory, with all else remaining equal, it will take 81 years for the world to close this gap completely,” it added.

In 2014, among the 49 countries in the high-income group, the Nordic countries led the way, while Turkey is among the lowest ranked of the 40 countries in the upper-middle income group.

“Turkey has experienced a steady improvement of its overall score since 2011. Compared to 2006, all of its sub-index scores have improved. Yet, Turkey is still the lowest performing country from the OECD on the overall Index; and it is the lowest performing country from the region on the economic participation and opportunity sub-index, ranking 132nd. The country ranks 128th overall on the labor force participation indicator and is part of the 20 lowest-ranked countries on the legislators, senior officials and managers’ indicator,” reads the report’s analysis on Turkey.

Nordic countries top the list

There is no country that has closed the overall gender gap, though the Nordic countries remain the most gender-equal societies in the world.

Iceland, Finland, Norway, Sweden and Denmark top the list respectively, whereas Yemen is at rock-bottom, a rank at which the country has remained since the beginning of the measurements in 2006. Rwanda, which entered the list for the first time in this year’s report, is at 7th in the list, whereas the United States climbed three places to 20 in 2014.

In 125th place, Turkey holds the lowest spot from the Europe and Central Asia region, which includes 46 countries. Twelve of the countries from this region occupy the top 20 positions, with Germany ranking 12th and France 16th, a great leap from 45th place in 2013.

Israel is the highest-placed country from the Middle East and North Africa region at 65, followed by Kuwait at 113.
(hurriyetdailynews.com, Oct 29, 2014)

18 mineurs prisonniers d'un puits de charbon inondé

Les opérations de secours se poursuivaient dans la nuit de mardi à mercredi dans une mine de charbon du sud de la Turquie pour récupérer 18 ouvriers prisonniers d'un puits inondé accidentellement, dont les chances de survie se réduisaient d'heure en heure, a indiqué le ministre turc de l'Énergie Taner Yildiz.

"Le temps joue contre nous", a déclaré à la presse M. Yildiz qui est arrivé en soirée sur les lieux de l'accident, une mine de la ville d'Ermenek à près de 500 km au sud de la capitale Ankara.

"Le niveau de l'eau continue à monter d'un mètre toutes les deux heures", a constaté M. Yildiz, qui a confirmé que dix-huit mineurs restaient portés disparus au fond de la mine.

Cet accident intervient cinq mois après la pire catastrophe minière de l'histoire de la Turquie, qui avait fait 301 morts.

Les sauveteurs ont commencé à évacuer l'eau qui inonde la galerie avec trois pompes, a expliqué plus tard le ministre.

"Nous devons évacuer cette eau le plus tôt possible mais nous ne savons pas combien de temps cela prendra", a dit M. Yildiz. "Il y a environ 10.000 à 11.000 tonnes d'eau (au fond) et nous pouvons en évacuer 180 à 200 tonnes par heure", a-t-il poursuivi.

Selon les premiers éléments livrés par les autorités, un total de 34 mineurs travaillaient au fond de la galerie, située à plus de 300m de profondeur, au moment de l'accident.

M. Yildiz et son collègue des Transports Lutfi Elvan ont assuré que les causes de l'inondation restaient encore inconnues.

Mais le gouverneur local Murat Koca a écarté l'hypothèse d'une explosion, avancée par les premiers comptes-rendus des médias.

Un mineur qui a réussi à sortir du puits inondé a directement mis en cause le manque de respect des consignes de sécurité par l'exploitant, l'entreprise privée Has Sekerler.

"C'est la troisième fois que cette mine est inondée", a dénoncé ce mineur sous couvert d'anonymat, cité par l'agence de presse gouvernementale Anatolie. "Cela ne serait pas arrivé si les précautions nécessaires avaient été prises", a-t-il ajouté.

L'agence gouvernementale en charge des situations d'urgence (Afad) a indiqué avoir dépêché plus de 250 personnes sur place pour coordonner les travaux des secours qui tentaient d'évacuer l'eau de la galerie inondée.

Le porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, Besir Atalay, a annoncé par ailleurs que de nombreuses festivités prévues mercredi dans le pays à l'occasion de l'anniversaire de la fondation de la République en 1923 seraient supprimées.

Le 13 mai dernier, une explosion puis l'effondrement d'un puits dans une mine de charbon de Soma (ouest) avaient provoqué la mort de 301 mineurs, victimes pour la plupart d'intoxication au monoxyde de carbone.

Plusieurs rapports techniques ordonnés par le procureur en charge de l'enquête judiciaire ont mis en évidence une série de manquements élémentaires aux règles de sécurité.

L'entreprise exploitante, Soma Komur, accusée d'avoir sacrifié la sécurité de ses ouvriers au profit d'une course au rendement, a nié toute responsabilité dans l'accident. Mais huit de ses dirigeants et cadres ont été inculpés d'homicides involontaires fin mai.

Cette catastrophe avait également nourri la contestation contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, aujourd'hui président, accusé d'indifférence envers les victimes.

Son gouvernement avait adopté fin mai une nouvelle loi renforçant les mesures de sécurité dans les mines et réduisant le temps de travail hebdomadaire.

La Turquie figure au troisième rang mondial pour la mortalité au travail, selon l'Organisation internationale du travail (OIT).
(AFP, 28 oct 2014)

IndustriALL: “No more mine deaths. Turkey must ratify ILO C176 without delay”

A culture of profits over people in Turkey’s mining industry once again has resulted today in probable deaths. Eighteen trapped miners are 300 metres below the surface at the mine near the town of Ermenek in Karaman province.

Twenty workers have either been rescued or escaped on their own from the flooded coalmine, but hopes are fading for the remaining 18 trapped underground. Although water is being pumped out, the risk grows as time passes with the men still underground. There has been no contact established with the trapped eighteen.

The cause has not yet been established of the water surging into the mine. But it is the strong belief and argument of IndustriALL Global Union that every mine accident is preventable.

Over 3,000 people have been killed and over 100,000 have received various injuries since 1941 to the present day in mining accidents in Turkey. There are 740 coalmines and 48,706 miners in in the country.

It is less than six months since the industrial homicide at Soma that killed 301 Turkish mineworkers on 13 May; now eighteen miners are trapped in the flooded Has Sekerler coalmine.

Just recently, the Turkish Cabinet sent a draft bill to the Parliament to ratify ILO Convention 176 on Safety in Mines after effective struggle and lobbying by global and national unions together with strong public opinion. However it is still pending on the agenda of the Parliament.

The International Labour Organization earlier this month organized a National Tripartite Meeting on Improving Occupational Safety and Health (OSH) in Mining in Turkey. Government, workers’ and employers’ representatives and other relevant stakeholders concluded with agreement on the main elements of a roadmap on how to improve occupational safety and health in the industry.

Furthermore, the Turkish Parliament in September passed a bill that brings some new rights for miners on working hours, severance payments, retirement age, lowest wage to be double the legal minimum wage, as well as some legal entitlements for Soma victims and their families. However a comprehensive approach for health and safety issues in mines is still missing.

IndustriALL Global Union Assistant General Secretary Kemal Özkan stated:

The attention of the world’s media is once again turned to the senseless danger that Turkey’s mineworkers are put under by an unregulated industry. Now it is simply not an option for Turkey’s government to ignore the calls for action on safety and health in mines. The urgent first step must be the ratification and implementation of the International Labour Organization’s Convention 176 that will bring the industry in line with international standards. Workers lives are not a commodity to be traded off against expenditure on safety.

IndustriALL Global Union is sending letters to the Turkish Parliament Speaker, Prime Minister, leaders of opposition parties with factions at the Parliament, and individual members of Parliament to accelerate the process of ratification. ( http://www.industriall-union.org)

OR MORE INFORMATION, CONTACT:

Kemal Özkan
Assistant General Secretary
IndustriALL Global Union
Direct Line: +41-22-3041843
GSM: +41-79-7349044
E-mail: kozkan@industriall-union.org

Tom Grinter
Communications Officer
IndustriALL Global Union
Mobile: +41 79 693 44 99
Tel: +41 22 304 18 53
tgrinter@industriALL-union.org

One third of youth neither at work nor at school in Turkey

One third of 11.7 million young people in Turkey are either unemployed as they have not been able to find a job or they are neither in school nor holding a job. While 58 percent of young men participate in the workforce, the rate of participation in the workforce by young women is 29 percent, the statistics have shown.

As the world and Turkey proceed toward economic shrinkage, it is the young population who is the most anxious about it. While youth unemployment is rapidly increasing especially in the European Union, in Turkey the concerns of the young population are increasing regarding both access to education and access to employment.

European Statistics Office Eurostat data reveals that young employment in Europe, especially in Mediterranean countries, has reached jaw dropping levels. Turkish Statistical Institute (TÜİK) data also points out that young people in Turkey have significant problems in access to education and employment.  

According to the July 2014 Household Workforce data, the young population in the 15-24 age group are 11.7 million and roughly a third of them are in education, another one third is working, while the final one third is either unemployed because they have not been able to find a job or they are neither at school nor holding a job. In other words, they are outside the workforce and this number has reached 3.7 million.

Among the 11.7 million young people of ages 15-24 in Turkey who should mostly be in school, the ones who attend school are nearly 4 million, in other words they only make up one third of the young population. While the schooling rate in secondary education is 76 percent, the schooling rate in higher education is near 40 percent. This means they are out of school.

While the young population who are outside education reaches 8 million, those who are out in the market looking for jobs and who are the “workforce” are near 5.2 million as of July 2014. However, while only 4.2 million of them are employed, nearly 1 million of the youth workforce is unemployed. Consequently, according to the total of 5.2 million of the workforce, 18 people out of every 100, and according to the total youth population nearing 12 million, 8 people out of every 100 cannot find jobs, even though they are looking. 

This 18 percent of youth unemployment varies regionally. Youth unemployment in the east and the southeast reaches 30 percent. But, in some western big cities it is also scary. For example, in İzmir, it is 27 percent, in Bursa and in the Kocaeli region it is 25 percent.

Among the 4.2 million youth who were able to find a job and who work, men make up two thirds of them, while women have a share of one third.

Young women between the ages of 15-24 are nearly 5.9 million and they lag behind both in education and in employment when compared to men. While 58 percent of young men participate in the workforce, the rate of participation in the workforce by young women is 29 percent.

While 32 percent of young males are students, this rate is 34 percent in women. Out of the total of young people in education, men constitute 49 percent and young women constitute 51 percent.

Among the young population in Turkey of the ages of 15 to 24, the rate of those who neither go to school, nor work is one third. Out of them, 8 percent of the population is “unemployed,” the ones who cannot find a job even though they are looking for one.

However, 23 percent of them neither go to school, nor are in the workforce market. This young population in transition is nearing 3.7 million and 2.5 million of them are young women, while 1.2 million are young men.

Out of the 2.2 million out of school-out of workforce, young women constitute 36 percent of the total population of young women. One reason creating this situation is the difficulty young people face in accessing secondary education in rural areas, especially in less developed regions; another factor is the behavior of conservative families of not sending young girls either to school or to work.

In big cities such as Istanbul and İzmir, while this trend is broken to a small extent due to the living conditions, in a large portion of Anatolia, especially in the cities, both education and jobs are shut down on young women by the patriarchal family order and the number of young girls who are neither in school, nor in jobs reach 2.2 million. If jobs were sought for them, when 350,000 young women who cannot find jobs even though they are looking for them are added, the number of unemployed becomes 2.5 million.

For young men, on the other hand, the number of those who are neither at work, nor at school reached 540,000, corresponding to the 9 percent of the young male population. When added to these, nearly 600,000 young men who cannot find jobs even though they are looking for them, then the inactive young male population becomes 1.2 million.
(hurriyetdailynews.com, Mustafa Sönmez, Oct 26, 2014)

Half of 350,000 school-aged Syrian children deprived of education

The number of school-aged children out of the 1.7 million Syrian refugees in Turkey is now more than 350,000, new figures have shown, demonstrating the size of Turkey's ongoing refugee burden.

However, only around 140,000 of these children are able to receive an education, with the remaining 200,000 unable to enroll in school. Syrian refugee teachers have been instructing the 140,000, who are being provided education, according to the Syrian national curriculum.

As of September, Turkey had received only 25 percent of the funding it requested as part of the 2014 Syria Regional Refugee Response Plan (RRP6). RRP6, coordinated by the United Nations, brought together more than 155 donors to help Syrian refugees and the local communities hosting them in Turkey, Egypt, Jordan, Lebanon and Iraq.

However, the hundreds of thousands of school-aged refugees herald the potential humanitarian impacts of the absence of a viable solution to the Syrian crisis, which shows no signs of slowing.

Of those Syrian citizens who are under temporary protection, 250,000 are living in camps set up by Turkey’s disaster agency, the Disaster and Emergency Management Directorate (AFAD). In those camps, formal education is given for children from pre-school age to Grade 12.

Among them, 7,500 are pre-school age, 35,000 are attending primary school, 20,000 are in middle school and 10,000 are enrolled in high school.

The Education Ministry has been coordinating with both AFAD and the Interior Ministry's Directorate General for Migration Management in all of its planning and activities regarding Syrian and Iraqi citizens who have come to Turkey as part of huge recent refugee influxes. The ministry, meanwhile, released a circular in September that removed bureaucratic obstacles to the registration of child refugees at schools operating under its authority.

Turkish officials hope to create opportunities to ensure that an additional 100,000 refugee children receive schooling later this year.

At schools operating under the Education Ministry’s authority around the country, there are currently 5,000 refugee students in primary schools, 3,000 in middle schools and 1,000 in high schools. These numbers, however, are expected to increase this year, with officials estimating that the total figure will jump from 9,000 to 30,000.

Within the framework of the same circular, the ministry has been setting up temporary education centers that have been allocated solely for Syrian refugees. Currently, there are more than 90 temporary education centers that are serving around 70,000 children.

During the 2013-2014 school year, around 1,800 Syrians attended universities in Turkey, while this number is expected to rise to 4,000 for 2014-2015, with the Directorate of Overseas Turks under the Prime Ministry (YTB) planning to deliver scholarships to around 1,000 Syrian students.

Meanwhile, UNICEF and Turkish officials have been coordinating efforts to train volunteer Syrian teachers at refugee camps, providing instruction to 3,500 teachers so far.
(hurriyetdailynews.com, Oct 24, 2014)

Court drops charges against the boss over elevator accident

An İstanbul court has dropped charges against eight senior officials and the owner of a local construction company that is accused of negligence in a deadly accident which killed 10 workers in central İstanbul last month.

The workers were killed when an industrial elevator car carrying them fell from the 32nd floor of a building they were working on, crashing to the ground floor. The building, Torun Center, is owned by Turkey's Torunlar GYO and is a high-rise residential complex being built where the Ali Sami Yen Stadium once stood in the city's Şişli district. Shortly after the accident, inspectors from the Labor and Social Security Ministry found at least three indications of negligence, which were probable contributing factors in the industrial elevator accident at the construction site.

Torunlar GYO was accused of ignoring its responsibility to perform periodical maintenance checks and repairs on the elevator. Turkish media reported on Tuesday that a court order dropped charges against Torunlar GYO CEO Aziz Torun; the firm's deputy general manager, Yunus Emre Torun; Deputy CEO Mehmet Torun; Accounting Manager Müdürü Lütfü Vardı; Purchasing Manager Abdülvahit Kaplan; the Torun Center project coordinator, Tuncer Akarçay; and job safety experts Haluk Okur, Bektaş Ateş and Özmen Özmenoğlu.

Earlier media reports claimed no inspections had been conducted on the Torun Center construction site since the Housing Development Administration of Turkey (TOKİ) pulled out of the project in March of last year.

The construction of Torunlar Center has long been contentious. In 2011, the İstanbul 2nd Administrative Court issued a ruling against its construction, finding that it would lead to “damage hard to undo.” The court found that company officials had not included the basement floors of the building in plans it had drawn up that outlined it was upholding regulations limiting the number of floors allowed in the area; it therefore increased the actual number of floors to be constructed. The court also found that the company's plans allowed it to increase the percentage of structures to be built on the site by 80 percent. However, a change later made by the Ministry of Environment and Urban Planning to the area zoning plan allowed for the construction to continue.
(TODAY'S ZAMAN, Oct 21, 2014)

Le Premier ministre qualifie la place Taksim de "plus affreuse au monde"

Le Premier ministre islamo-conservateur turc Ahmet Davutoglu a qualifié la fameuse place Taksim d'Istanbul, dont la transformation a causé la violente fronde antigouvernementale de juin 2013, de "place la plus affreuse du monde".

"Si quelqu'un me dit que Taksim est une place parfaite, je lui répondrai que c'est la place la plus affreuse au monde", a déclaré M. Davutoglu à des journalistes qui l'accompagnaient lors d'un déplacement ce week-end à Amasya (nord).

"J'ai vu les places de Venise ou d'Ispahan. Après avoir vu ça, vous avez l'impression d'être aspiré par le vide lorsque vous arrivez sur Taksim", a ajouté le chef du gouvernement, cité par la presse turque parue lundi.

La mairie d'Istanbul, détenue par le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, avait lancé en novembre 2012 un projet de rénovation de la place Taksim qui prévoyait sa piétonnisation et la destruction du petit parc Gezi qui la borde.

La mobilisation d'une poignée d'écologistes contre ce projet et leur violente répression par la police le 31 mai 2013 a dégénéré en une vague de violentes manifestations contre la dérive autoritaire et islamiste du gouvernement qui a ébranlé tout le pays.

Cette fronde a fait au moins huit morts et des milliers de blessés.

Les autorités turques ont depuis interdit tous les rassemblements sur la place Taksim, qui sont systématiquement dispersés par la force.

Situé au coeur de la partie européenne de la métropole stambouliote, elle était le rendez-vous de toutes les contestations depuis un rassemblement syndical du 1er mai 1977 qui s'était soldé par la mort de 34 personnes.

Les projets d'aménagement de Taksim ont été suspendus après les émeutes et la place n'est aujourd'hui qu'un immense parterre de béton bordé par le parc Gezi.
(AFP, 20 oct 2014)

The World Bank’s Support of the Dictatorship in Turkey (1980-1983)

The World Bank tried very hard to make the the Turkish military appear salutary, and to avoid criticising their interventions.The official comments from the Bank, that the 1980 coup d’état would not jeopardise the Bank’s intention to lend, were very courteous. |1|

The World Bank’s strategy in Turkey clearly recalls its policy towards Ferdinand Marcos’ dictatorship in the Philippines from 1972, Augusto Pinochet’s in Chile from 1973, and the economic model they promoted. Geopolitical reasons are once again a determining factor: a hinge between Europe and Asia, Turkey is an essential pawn on the Middle East chessboard.

Consequently it is necessary to subordinate this country to Washington’s interests by giving full support to an authoritarian regime. The World Bank works in this direction when, in perfect agreement with the military leaders, it develops neoliberal economic policies that open the door wide to investments by transnational corporations and suppresses both trade unions and far-left parties. Such policies consolidate the rôle of Turkey as a spearhead for the United States in a historic new context.

By Eric Toussaint
Global Research, October 12, 2014

Full text:

http://www.globalresearch.ca/the-world-banks-support-of-the-dictatorship-in-turkey-1980-1983/5407446

La Turquie revise à la baisse ses prévisions de croissance

Le gouvernement turc a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l'année 2014 de 4% à 3,3% en raison, notamment, de la conjoncture internationale et du conflit syrien, a annoncé mercredi son vice-Premier ministre Ali Babacan.

"Notre prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2014 est de 3,3%", a dit M. Babacan lors d'une conférence de presse où il a dévoilé le programme économique du gouvernement islamo-conservateur de 2015 à 2017.

La prévision de croissance du gouvernement pour 2015 a été fixée à 4% et celles pour les années 2016 et 2017 à 5%, a-t-il ajouté.

M. Babacan a en outre révisé à la hausse ses estimations d'inflation pour 2014 de 7,6% à 9,4%. "Nous prévoyons de ramener l'inflation à 6,3% en 2015 et à 5% en 2016 et 2017", a ajouté le vice-Premier ministre en charge de l'économie.

La croissance de l'économie turque a subi au deuxième trimestre 2014 un fort ralentissement, chutant à 2,1% en glissement annuel.

"Nous avons les conflit en Syrie et en Irak à nos frontières, ça provoque inévitablement des fragilités" sur l'économie, a plaidé M. Babacan.

Conjugué à la conjoncture économique internationale et au resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale turque, ces facteurs géopolitiques ont contraint la plupart des analystes a réviser à la baisse leurs propres estimations. Le Fonds monétaire international (FMI) table ainsi sur une croissance de 2,3% pour l'année en cours.

M. Babacan a répété que "la première priorité du gouvernement (serait) de lutter avec détermination contre l'augmentation des prix" et de poursuivre dans la voie des "réformes institutionnelles" de l'économie du pays.

La croissance turque a été de 5% en moyenne depuis l'arrivée au pouvoir en 2002 du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur), dont l'ancien chef et ex-Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a été élu président en août dernier.
(AFP, 8 oct 2014)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Erdoğan à l’Elysée : une visite qui soulève de vives inquiétudes

Par un communiqué officiel nous apprenons la visite en France de Recep Tayyip Erdoğan, Président de la République de Turquie : "le Président de la République s’entretiendra avec le président de la République de Turquie M. Recep Tayyip Erdoğan, le vendredi 31 octobre 2014, à Paris. Cet entretien sera suivi d’un déjeuner".

Pour le Parti communiste français, dont le Secrétaire national Pierre Laurent est en ce moment même à la frontière turque de Kobanê, la prochaine visite en France du président de la République de Turquie, R.T. Erdoğan, est une provocation qui vise à faire pression sur la France afin qu’elle infléchisse sa position et qu’elle ratifie des accords de coopération policière et judiciaire liberticides. (communiqué du PCF - 29 Octobre, 2014).

Le MRAP craint aussi que l’objectif d’Erdoğan soit d’infléchir la position du gouvernement français à la veille de la journée internationale de solidarité avec Kobanê:

Visite d'Erdogan à Paris : l’honneur de la France est d’être aux côtés de la résistance kurde.

Le MRAP exprime ses plus vives inquiétudes à l'annonce de la visite officielle en France du Président turc Erdogan. Cette dernière se déroule en effet après que la France ait demandé à la Turquie de «  prendre toutes ses responsabilités et toutes les mesures qui s’imposent face à l’offensive de Daesh à Kobanê  ». L'objectif d'Erdogan n'est-il pas d'infléchir la position du gouvernement français  à la veille de la journée internationale de solidarité avec Kobanê ?  D'autant que le gouvernement français refuse toujours de recevoir le représentant en France du PYD (Parti de l'Union Démocratique syrienne) et des représentants de la Coordination Nationale Solidarité Kurdistan.
 
En effet, l'AKP  (parti du président Erdogan) est membre de l'internationale islamiste et la Turquie, pourtant membre de l'OTAN, soutient  et arme  DAESH. A ce jour, Ankara a préféré bombarder les combattants kurdes dans le Sud-Est turc plutôt que les djihadistes, une "première" depuis le fragile cessez-le-feu de mars  2013 décrété par le PKK en vue d'obtenir une solution politique à la question kurde.
 
En Turquie, les manifestants kurdes qui dénonçaient l'inaction d'Ankara pour empêcher la prise de Kobanê, se sont heurtés à une répression policière féroce ; ces trois derniers jours, plus de 40 personnes ont perdu la vie au cours d'affrontements violents. L’attitude de ce pays  a malheureusement montré que sa priorité n’était pas de combattre les djihadistes de Daesh, auxquels il continue d’apporter une aide militaire et logistique, mais d’occuper militairement cette région kurde et d’éradiquer un mode d’organisation social et politique, adopté par l’Assemblée législative du Rojava, qui permet à chaque canton d’élire des assemblées citoyennes décentralisées et de se doter de structures incluant toutes les nationalités et toutes les religions.
 
Nous ne pouvons pas oublier l'assassinat au cœur de Paris, le 9 janvier 2013, de trois militantes kurdes et  attendons toujours la vérité sur les commanditaires de ce crime odieux.
 
Nous ne pouvons oublier, non plus, la terrible répression des manifestations de mai 2013 sur la place Taksim, qui ont fait 8 morts et plus de 8000 blessés. Plus d'un an après l'éruption de colère contre le gouvernement d'Erdogan, l'état des libertés en Turquie ne s'est pas amélioré. Bien au contraire,  la liberté de rassemblement est systématiquement entravée et les forces anti-émeutes  continuent à disperser violemment - à coups de gaz lacrymogène et de canons à eau - toute réunion à proximité de la place Taksim. Le harcèlement policier et judiciaire contre les manifestants s'est encore accentué : pas moins de 95 procès ont déjà été ouverts contre plus de 5.500 personnes, parfois au titre de la loi antiterroriste. Selon le rapport d'Amnesty International, «des centaines, peut-être des milliers d'autres personnes restent sous la menace d'enquêtes et de possibles procès». Pour avoir soigné des blessés, un médecin  risque jusqu'à 12 ans et demi de prison.

Enfin, les entretiens bilatéraux entre la France et la Turquie risquent d'aborder les accords de coopération policière dont la ratification avait été stoppée in extremis. Plus que jamais il est nécessaire d’obtenir l’abandon définitif des "accords sécuritaires contre le terrorisme" Guéant – Fabius, les "terroristes" (dont il est question) en question étant les sympathisants du PKK dont les militants sont en première ligne des combats pour défendre Kobané contre les vrais terroristes de Daesh/DAESH.

Parce que les kurdes  se battent pour les valeurs universalistes des droits humains, de liberté et d'égalité le MRAP  demande solennellement au Président de la République :

- de renoncer à aligner la France sur la politique d'Erdogan qui voudrait imposer sa loi dans une          prétendue « zone tampon »
- de demander au Président Erdogan de cesser la répression à l'encontre des militants kurdes
- de prendre des mesures urgentes pour protéger la population civile de Kobanê
- d’apporter une aide humanitaire aux réfugiés qui ont dû fuir Kobanê.
- d'aider à  fournir des armes aux combattants kurdes afin qu’ils puissent se défendre contre   l’artillerie lourde de l’EI
-  de retirer le PKK de la liste des organisations terroristes.

L’honneur de la France est d’être aux côtés de la résistance kurde.

La Coordination nationale Solidarité Kurdistan s’est déjà exprimée à ce sujet :

la France a demandé à la Turquie de prendre toutes ses responsabilités et toutes les mesures qui s’imposent face à l’offensive de Daesh à Kobanê. Cette intervention est bienvenue s’il s’agit, comme l’a précisé le Président de la République, de l’ouverture de la frontière avec la Syrie pour permettre l’acheminement de renforts. Elle serait particulièrement inopportune s’il s’agissait d’encourager une intervention de l’armée turque.

Nous demandons avec force au Président de la République française d’être ferme avec celui dont l’attitude a montré que sa priorité n’était pas de combattre les djihadistes du prétendu « Etat islamique », auxquels il continue d’apporter une aide militaire et logistique, mais d’occuper militairement cette région kurde et d’éradiquer un mode d’organisation sociale et politique démocratique.

Un autre contentieux doit être évoqué, c’est celui concernant l’horrible crime commis sur notre sol, à Paris : Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Söylemez, trois jeunes femmes kurdes, ont été lâchement assassinées le 9 janvier 2013. C’est révéler un secret de polichinelle que de dire que tout accuse les services secrets turcs (MIT), placés sous l’autorité de d’Erdoğan quand il était Premier ministre. Il y va de l’honneur de la France de lui demander des comptes.

Appel du
Conseil Démocratique Kurde de France (CDKF)

Manifestation contre Erdogan vendredi 31 octobre,14h,
Paris, sortie Métro Invalides

Voilà plus d'un mois que les Kurdes et leurs amis manifestent partout en France et en Europe, en demandant des armes pour la résistance de Kobanê et une aide humanitaire pour les réfugiés contraints de fuir devant l'arrivée des barbares de Daesh. Au cours de toutes les manifestations, ils n'ont eu de cesse dénoncer le soutien apporté à cette organisation terroriste par les riches Etats pétroliers de la région ainsi que par la Turquie.

Après avoir fermé les oreilles à ces demandes, François Hollande a finalement fait entendre que la France serait aux côtés des Kurdes en Syrie, comme elle l'avait été en Irak.

Vendredi 31 octobre, le Président de la République turque, Recep Tayyip Erdogan rendra visite au Président français ainsi qu'au Ministre des affaires étrangères. L'objectif de cette visite est de faire pression sur la France afin de l'amener à infléchir sa récente position favorable aux Kurdes. La Turquie qui a pour ambition d'occuper la région du Kurdistan de Syrie et de mettre un terme au système démocratique d'autogestion mis en place dans cette région essaye par tous les moyens d'entraver la résistance de Kobanê contre Daesh et d'imposer son projet de zone tampon au nord de cette ville.

Il est inadmissible que la France prête l'oreille à un Etat criminel qui soutient Daesh et qui a jusqu'à ces derniers jours empêché l'acheminement de l'aide humanitaire et militaire vers Kobanê dans le but d'étouffer la résistance.

Il serait choquant que la France s'engage dans une coopération policière avec un pays dans lequel les réfugiés sont maltraités et les manifestations de solidarité avec Kobanê réprimées dans le sang. Rappelons qu'au cours des dernières semaines, au moins 30 manifestants kurdes ont été tués par les forces de l'ordre en Turquie.

Nous protestons vivement contre la visite d'Erdogan et demandons à la France
- de ne pas céder à la volonté turque de mettre en place une zone tampon
- de fournir des armes aux résistants de Kobanê et une aide humanitaire urgente aux réfugiés
- d'enterrer définitivement les accords des coopération liberticides signés avec la Turquie
(
feykakurde@gmail.com, 29 oct 2014)

November 4: EU Parliament to host a conference on Kobanê

The Kurdish Friendship Group in European Parliament has organized a conference to handle “ISIS attacks on Kobanê and effects on the Region” to take place in the European Parliament in Brussels 4th of the November.

The conference has been organized in cooperation with Peoples’ Democratic Party (HDP) and Kurdistan National Congress (KNK).

15H00-18H30
Room: Paul-Henri Spaak P7C050 

Moderated by MEP Marie-Christine Vergiat, Confederal Group of the European United Left - Nordic Green Left, the conference will host many speakers who include:
  • MEP Gabriele Zimmer, Chair of Confederal Group of the European United Left - Nordic Green Left (GUE/NGL);
  • MEP Bart Staes, Member of the Greens / EFA Group;
  • MEP Marie-Christine Vergiat, Confederal Group of the European United Left - Nordic Green Left;
  • MEP Bodil Ceballos, Member of the Greens / EFA Group;
  • Dr. Kamran Matin, Academician from East-Kurdistan, UK;
  • Mr. Salih Muslum, Co-president of PYD- Western-Kurdistan (Rojava);
  • KNK Representative.
The subjects to be discussed at the conference are;

- What is at stake: the jihadists in the Middle-East
- The consequences of the Kobane-war in the Middle East for Europe
- Kobanê – a city under siege and why
- The Role and Responsibilities of International Institutions and Turkey in the Region
- The way for the Solution
(ANF, Oct 26, 2014)

Alertes à la poudre suspecte dans cinq consulats étrangers à Istanbul

Des équipes de sécurité turques ont inspecté vendredi à Istanbul cinq consulats de pays membres de la coalition antijihadiste, dont les Etats-Unis et la France, destinataires de lettres contenant une poudre suspecte, a-t-on appris de sources officielles.

Seize personnes ont été exposées à cette poudre et sont sous contrôle médical "par mesure de précaution", a indiqué le ministère turc de la Santé dans un communiqué.

Des hommes de l'agence turque de gestion des situations d'urgence (Afad) sont intervenues dans ces deux consulats, ainsi que dans ceux du Canada, d'Allemagne et de Belgique, pour procéder aux tests et prélèvements d'usage de la poudre jaune contenue dans ces lettres, a-t-on précisé.
 Seule une personne, qui travaille au consulat canadien, a été "directement exposée" à cette substance lorsqu'elle a ouvert l'enveloppe, dont le contenu était en cours d'analyse, a indiqué l'Afad dans un communiqué.

Cette analyse sera complétée d'ici à lundi, ajoute le ministère de la Santé.

"Nous avons reçu une enveloppe qui ressemblait à celles reçues dans les autres consulats mais elle n'a pas été ouverte", a déclaré à l'AFP le consul général de France Muriel Domenach. "Les tests sont toujours en cours mais nous n'avons aucune raison de penser à ce stade qu'il s'agit d'une substance dangereuse", a-t-elle ajouté.

Les consulats ont été brièvement fermés au public le temps de ces interventions.

Selon la chaîne de télévision NTV, les équipes de l'Afad spécialisées dans le risque chimique et bactériologique ont également procédé à des tests dans une poste du district de Beyoglu d'Istanbul.

Cette alerte intervient alors que de nombreux pays occidentaux ont renforcé leurs mesures de sécurité contre d'éventuelles menaces émanant du groupe jihadiste de l'Etat islamique (EI), qui assiège depuis un mois la ville syrienne kurde de Kobané, à proximité de la frontière turque.

Mercredi, un Canadien, âgé de 32 ans, soupçonné de vouloir rejoindre une filière jihadiste a tué un soldat montant la garde devant un monument aux morts à Ottawa, la capitale du Canada, avant de pénétrer dans le Parlement où il a finalement été abattu par le chef de la sécurité après des échanges de tirs.

Jeudi, un homme partisan du jihad a agressé des policiers à la hache à New York avant d'être abattu.
(AFP, 24 oct 2014)

MEPs call on Turkey to do more to help Kobanê under threat by IS

Turkey should do more to help Kurds fight off the IS threat in Kobane, many MEPs said in a debate on the besieged Syrian city Kobanê on 22 October. They also condemned the violence by IS and said more should be done to tackle the terrorist group and help its victims. Some also raised the potential threat of chemical weapons and said a wider strategy was needed for the Middle East.

Benedetto Della Vedova, standing in for Catherine Ashton, the EU’s high representative for foreign affairs, said Kobane had become the symbol of the rule of terror by ISIS. “All that is unacceptable for the European Union and its partners. The time has come to demonstrate how resolute we are to contain and defeat ISIS.”

Arnaud Danjean (EPP, France) pointed out that as a candidate country for the EU, Turkey had an obligation to have a foreign policy in line with that of the EU: "This is absolutely not the case today and I find that inadmissible." He also commented on Turkey being a Nato member: "When we observe Turkey's attitude on Kobane or ISIS, it raises many questions."

Victor Boştinaru (S&D, Romania) said Turkey as a candidate to the EU and as a Nato member should show readiness to cooperate and to coordinate with EU and Nato. “This is not the case right now,” he said, adding  “In the last days Turkey has finally taken some steps forward and this should be noticed by the European Parliament.”

Charles Tannock (ECR, UK): “Credible reports claim ISIS fighters have captured chemical weapons. It is one of the dire consequences of danger posed by the evil threat of ISIS. Ultimately it must be totally defeated.”

"The moment has come to indeed adopt a policy with regard to IS," said Fernando Maura (ALDE, Spain). He also added that it's time "to exert a diplomatic pressure on Ankara so that it can reconsider its particular policies in the northern part of Syria".

Marie-Christine Vergiat, (GUE/NGL, France) called on Turkey to restart the peace process with PKK and open its borders for all Kurdish fighters: “The Kurds, and not just the peshmergas, should be allowed to cross the border, and the only place now where that is possible is in Turkey.”

Barbara Lochbihler (Greens/EFA, Germany) said: "The EU needs a broad-ranging regional strategy and that would involve strengthening the Iraqi government and also carrying on the Geneva talks under the UN and also including the neighbours in the region, which includes Iran.”

Fabio Massimo Castaldo (EFDD, Italy) stressed the horrible suffering the Kobane people were going through and said that international community had been looking away. It had been too passive towards this humanitarian disaster and it would be hypocritical to deny it.

Konstantinos Papadakis, a non-attached member from Greece, said: “Today NATO, the EU, US and allies have used all of this as a veil to cover up the real issues – to use them as pretext in order to attack these areas, and take over their precious resources.”
(ANF, Oct 23,  2014)

Le Figaro: Ankara fait un geste mais cache toujours son jeu

Le revirement d'Ankara est intervenu alors qu'un premier largage d'armes, de munitions et d'aide médicale a été effectué par l'aviation américaine dimanche soir pour venir en aide aux Kurdes.

La Turquie va autoriser le passage des pechmergas irakiens sur son territoire pour venir en renfort à la ville kurde syrienne de Kobané, assiégée depuis plus d'un mois par les djihadistes de l'État islamique. «Nous aiderons les pechmergas à franchir la frontière pour aller à Kobané», a déclaré lundi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu. Un revirement de poids pour Ankara, qui avait toujours refusé de donner un soutien aux Kurdes du YPG (les Unités de protection du peuple, milice kurde), qui défendent la ville martyre située à la frontière syro-turque. Les liens du YPG avec la guérilla kurde du PKK en Turquie étaient une des raisons principales de la réticence d'Ankara. Le président Erdogan avait même déclaré que le PYD, la branche politique du YPG, était une «organisation terroriste» ne présentant pour lui «aucune différence avec l'État islamique».

Le revirement d'Ankara est intervenu alors qu'un premier largage d'armes, de munitions et d'aide médicale a été effectué par l'aviation américaine dimanche soir pour venir en aide aux Kurdes de Kobané. Barack Obama avait prévenu par téléphone son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, de cette opération dès ce week-end. Le ministère turc des Affaires étrangères s'est, lui, contenté de déclarer que l'espace aérien turc n'avait pas été utilisé pour ce faire. Aucun autre commentaire n'a été fait à Ankara au sujet du largage, qui semble avoir été imposé par les États-Unis et qui reste difficile à avaler pour les autorités turques.

Réalisant qu'elle perdait l'initiative sur le dossier syrien, la Turquie aurait précipitamment donné son accord pour le passage des combattants kurdes irakiens par son territoire. «La Turquie a des bonnes relations avec le gouvernement régional du Kurdistan irakien. Elle a sans doute aussi voulu corriger son image de pays qui soutient de manière indirecte l'État islamique», estime Lataw Barzan, du bureau des relations internationales du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) d'Irak, joint par téléphone. Selon Barzan, aucun détail n'aurait pour l'instant été défini sur le nombre et les points de passage des combattants qui transiteront par le territoire turc.

En acceptant l'envoi de pechmergas à Kobané, Ankara poursuit aussi sa politique d'affaiblissement des Kurdes syriens du PYD. «La Turquie a vu qu'elle ne pourrait pas anéantir de l'extérieur l'autonomie du Kurdistan syrien. Elle croit que lorsque les pechmergas seront sur place, les Kurdes irakiens, avec qui elle entretient des relations proches, peuvent avoir un poids et écarter le PYD», affirme Fehim Tastekin, journaliste au quotidien Radikal.

Faire semblant de s'engager davantage dans la coalition antidjihadiste et avoir la chance d'étouffer l'autonomie kurde syrienne: la Turquie espère ainsi faire d'une pierre deux coups. Mais dans la précipitation, elle fait une erreur de calcul. «Les pechmergas n'ont pas assez de force pour combattre l'État islamique. S'ils en avaient, ils défendraient d'abord Sinjar, en Irak, qui est toujours attaqué par les djihadistes. Ils auront une influence limitée à Kobané, car seul un petit nombre de combattants devrait être envoyé et ceci de manière temporaire», explique Fehim Tastekin.

Malgré les effets limités de ce revirement, ce geste à haute valeur symbolique pourrait aussi sceller l'alliance entre les Kurdes irakiens et les Kurdes syriens, déchirés entre des rivalités politiques. Un tableau qu'Ankara souhaite éviter à tout prix. (Le Figaro,
Nare Hakikat, 21 octobre 2014)

Retailleau (UMP) opposé à une adhésion de la Turquie à l'UE

Le président du groupe UMP au Sénat, Bruno Retailleau, s'est opposé samedi à une adhésion de la Turquie à l'Europe, affichant son désaccord avec le Premier ministre Manuel Valls qu'il avait interrogé à ce sujet jeudi.

"Je suis en désaccord avec le Premier ministre qui estime que les négociations d'adhésion entre la Turquie et l'Union Européenne doivent se poursuivre. Oui a un accord d'association avec la Turquie, non à une adhésion turque à l'Europe", écrit le sénateur de Vendée dans un communiqué.

M. Retailleau reproche à la Turquie de fermer "sa frontière aux Kurdes qui veulent rejoindre leurs frères de Syrie et d'Irak pour combattre l'Etat Islamique", de fermer "l'accès de ses bases aériennes aux avions de la coalition qui sont obligés d'intervenir depuis le Koweït, le Qatar et les Emirats Arabes Unis", et de fermer "les yeux sur le martyre de Kobané", ville située aux portes de la Turquie.

"Nous devons en tirer les conséquences sur le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne. La Turquie est un grand peuple du Moyen-Orient qui a vocation à être un partenaire de l'Europe mais non un membre de l'Union Européenne", ajoute-t-il.

Jeudi, Manuel Valls avait déclaré que les négociations engagées entre la Turquie et l'Union européenne devaient "se poursuivre", malgré l'attitude de ce pays face aux combats entre les Kurdes et le groupe État islamique qui se déroulent à sa frontière.
(AFP, 17 oct 2014)

L'ONU a écarté l'entrée de la Turquie au Conseil de sécurité

Venezuela, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Angola et Espagne vont faire leur entrée au Conseil de sécurité de l'ONU, dont la Turquie a été écartée jeudi à l'issue d'un vote surprise à l'Assemblée générale.

Au terme de trois tours de scrutin à bulletins secrets, l'Espagne a recueilli le double des voix de la Turquie (132 contre 60) pour arracher le cinquième siège non permanent qui était à pourvoir.

Les quatre autres pays ont été élus à une très large majorité membres non permanents du Conseil, pour un mandat de deux ans qui commence en janvier.

La Turquie comptait sur les votes de nombreux pays musulmans mais ses ambiguïtés et son inaction face à l'offensive du groupe Etat islamique à ses frontières lui ont valu des critiques.

Ankara avait pourtant dépêché à la dernière minute à New York son ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu pour tenter de mobiliser les soutiens.

L'éviction de la Turquie "a surpris", reconnaît un diplomate du Conseil qui estime que "la réponse turque aux événements en Syrie et en Irak a pu jouer un rôle".

Un autre diplomate évoque une érosion à long terme de l'image de marque d'Ankara. La dernière fois que la Turquie a siégé au Conseil (2009-2010), explique-t-il, elle a été élue haut la main avec 151 voix. Mais à l'époque, "elle était considérée comme un pays musulman modèle, modéré et ouvert au business". "Ce n'est plus le cas et son chef de l'Etat est perçu comme de plus en plus autoritaire", ajoute-t-il.

Les pays élus devaient recueillir deux tiers des suffrages des 193 membres de l'Assemblée, soit 129 voix.

Malaisie, Venezuela et Angola avaient été présélectionnés par leurs groupes régionaux respectifs et n'avaient pas d'adversaire.

Le Conseil, qui compte 15 membres, renouvelle chaque année la moitié de ses dix sièges non permanents, sur une base régionale.

Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères Murray McCully a salué "un vote de confiance" envers son pays, qui a mené une campagne active pendant dix ans.
(AFP, 16 oct 2014)

Un dirigeant socialiste français: Kobane, "un petit Stalingrad"

Julien Dray, vice-président PS de l'Ile-de-France, a critiqué mardi l'"hypocrisie générale" face au sort de la ville kurde syrienne de Kobané en laquelle il voit "un petit Stalingrad".

Sur France Inter, l'ex-député a mis en cause notamment "l'hypocrisie des organisations internationales qui savent particulièrement bien ce qui va se passer si la ville tombe" aux mains des Jihadistes du groupe Etat islamique ou Daech.

"Hypocrisie de tous ceux qui ne comprennent pas que cette ville est devenue un symbole pour le groupuscule Daech", a-t-il insisté. "Si elle devient une victoire de ce groupe, victoire contre toute la coalition internationale", elle "ralliera à elle la totalité des groupes terroristes", dit M. Dray.

"Les Kurdes syriens demandent une chose simple : qu'on leur donne les armes antichars qui leur permettraient de faire reculer les armes lourde entrées dans Kobané", a poursuivi le proche du chef de l'Etat.

"C'est un petit Stalingrad, la bataille que mènent actuellement les Kurdes syriens", a encore dit M. Dray, en allusion à la résistance de la ville soviétique à l'invasion hitlérienne.

L'EI a lancé une offensive d'envergure le 16 septembre contre Kobané. Elle
fait face à une résistance farouche des YPG, les Unités de protection du peuple, principale milice kurde en Syrie.
(AFP, 14 oct 2014)

Honte aux Turcs (et à nous…)

MAROUN LABAKI, Le Soir, 14 oct 2014

C’est insupportable! Allons-nous assister en direct à la chute de Kobané, sur nos écrans, sur les réseaux sociaux? Depuis des jours, la petite ville kurde tremble et vacille sous les coups furieux des soldats de Daesh, mais son sort paraît désespéré.

C’est insupportable! Cette mort annoncée, quasiment acquise, de milliers de personnes, dont des centaines de civils, qui vont être au préalable éventrés, mutilés, violés, niés dans leur humanité… Nous sommes pourtant en 2014, pardi!

La Turquie, qui refuse de laisser passer des renforts kurdes vers Kobané, est montrée du doigt. Son attitude vis-à-vis des djihadistes syriens a toujours été ambiguë. Officiellement, la priorité d’Ankara reste la chute du régime al-Assad, qu’il ne faudrait pas renforcer en affaiblissant ses adversaires. C’est une manière de voir. Honorable? Concédons aux Turcs, à cet égard, le bénéfice du doute.

Dans les faits, la réalité semble plus prosaïque. En laissant «crever» Kobané, les Turcs entendraient surtout se prémunir contre l’émergence d’un Etat kurde à leur frontière sud. Lequel Etat serait de surcroît dominé par le PKK, leur vieil ennemi de l’intérieur. Indignes petits calculs…

D’autres également seront comptables de leur passivité. On peut faire pression sur Ankara. On peut même, vraisemblablement, acheminer de l’aide et des renforts à Kobané sans le concours des Turcs. Qui le demande, l’exige, le planifie?

Srebrenica hante encore bien des cauchemars. C’était en juillet 1995: la communauté internationale et ses Casques bleus avaient alors abandonné à son triste sort la petite enclave musulmane de Bosnie, suite à quoi de 6.000 à 8.000 personnes avaient été massacrées.

Tout pousse au rapprochement: sont à l’œuvre aujourd’hui aussi la désinvolture, la négligence, le cynisme, la lâcheté, l’irresponsabilité.

C’est insupportable. Lorsque le drapeau noir de Daesh sera hissé sur toute la ville de Kobané, une honte noire s’abattra sur le monde.


BHL: La Turquie ne pourra pas rester dans l'OTAN si elle laisse tomber Kobané

Si la Turquie laisse "tomber la ville syrienne de Kobané aux mains de Daesh, la question de son appartenance à l'OTAN devra se poser", a déclaré dimanche à l'AFP le philosophe Bernard-Henri Lévy.

L'intellectuel français a rédigé une tribune intitulée "Dernier appel pour Kobané", qui sera publiée lundi dans le quotidien Libération et dans sept titres européens et américain.

"La position de la Turquie dans l'OTAN deviendrait problématique si elle laissait tomber Kobané", a considéré M. Lévy, interrogé par l'AFP. "Il faut le dire dans les heures qui viennent aux autorités turques".

Les jihadistes de l'organisation Etat islamique ont envoyé dimanche des renforts vers Kobané, où les forces kurdes leur opposent une résistance farouche dans cette ville devenue aux yeux du monde le symbole de la lutte contre l'EI. Les jihadistes, plus nombreux, mieux armés, contrôlent environ 40% de la ville.

"Les forces de Daesh progressent d'heure en heure, de rue en rue. L'ultime solution est soit l'intervention de l'armée turque dans le cadre de son appartenance à l'OTAN et/ou laisser passer les milliers de combattants kurdes bloqués à la frontière alors qu'ils sont volontaires pour aller défendre la ville", estime M. Lévy.

"Mais la Turquie ne bouge pas. Elle s'abrite derrière des arguties juridiques. Elle attend la chute de la ville. Si Kobané tombe, le gouvernement turc devra en être tenu pour directement responsable", déclare le philosophe.

"La Turquie est le pilier oriental de l'Alliance atlantique. C'est l'heure de vérité pour sa présence dans l'OTAN", estime-t-il.

"On ne peut pas dire que Daesh est une menace mondiale et tolérer que l'alliance militaire qui est le pivot de la riposte à Daesh soit affaiblie en son point le plus crucial par l'irresponsabilité d'Erdogan", le président turc, ajoute Bernard-Henri Lévy. "Je demande aux alliés de la Turquie au sein de l'OTAN de mettre Erdogan face à sa responsabilité".

"Kobané est un test pour la Turquie, pour son avenir européen et son appartenance à l'Alliance atlantique", selon lui. "Je n'imagine pas qu'elle puisse rester au sein de l'Alliance atlantique si elle laisse tomber Kobané", a-t-il insisté.
(AFP, 12 oct 2014)

Appel de l'ONU à la Turquie pour laisser passer les volontaires à Kobané

L'émissaire spécial des Nations Unies pour la Syrie Staffan De Mistura a appelé vendredi la Turquie à laisser les volontaires kurdes syriens retraverser leur frontière pour porter secours à la ville de Kobané, attaquée par les jihadistes du groupe Etat Islamique.

"Nous appelons les autorités turques à autoriser le flot de volontaires à entrer dans la ville pour soutenir son action d'autodéfense", a dit l'envoyé spécial dans une conférence de presse à Genève, alors que la Turquie interdit pour l'instant aux réfugiés ayant traversé la frontière en venant de Syrie de la retraverser dans l'autre sens.

Il a déclaré craindre un "massacre". "Vous vous souvenez de Srebrenica" dans l'ex-Yougoslavie, a-t-il ajouté.

M. De Mistura, photo satellite à l'appui, a expliqué que "10.000 à 13.000 habitants se trouvent dans la zone frontière - entre la Turquie et la Syrie - et beaucoup sont encore à l'intérieur de la ville". "Si elle tombe, les civils seront très probablement massacrés", a affirmé le diplomate.

"Puisque Kobané va probablement tomber si elle n'est pas aidée, permettez à ceux qui veulent y aller de se joindre à l'autodéfense, avec un équipement suffisant, l'équipement peut faire beaucoup de choses", a précisé M. De Mistura à l'intention de la Turquie.

"Ce n'est pas par des résolutions de l'ONU que l'EI s'arrêtera", a-t-il poursuivi. "Notre appel à la Turquie vise à ce qu'elle prenne des mesures supplémentaires pour stopper l'avance de l'EI, sinon nous tous, y compris la Turquie, le regretterons", a-t-il lancé.

"La Turquie est un grand pays qui se trouve sous une énorme pression du fait de la crise syrienne, ils ont été très généreux et très actifs", a-t-il poursuivi.

Le ministre turc des Affaire étrangères, Mevlut Cavusoglu, interrogé par la télévision France 24, a souligné que son pays avait déjà accueilli "plus de 180.000" civils fuyant les combats à Kobané.

"Je ne pense pas que ces civils veulent retourner. La Turquie ne peut pas donner des armes à des civils et leur demander de revenir (en Syrie) pour se battre contre des groupes terroristes. Renvoyer des civils vers la guerre est un crime, nous ne voulons pas une nouvelle tragédie", a-t-il déclaré.

Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont réussi à avancer dans Kobané, devenue le symbole de la résistance à ce groupe ultraradical responsable d'atrocités en Syrie comme en Irak, malgré les frappes de la coalition internationale.

Plus de trois semaines après avoir lancé l'offensive pour prendre cette ville kurde stratégique du nord syrien, assiégée des côtés sud, est et ouest, les jihadistes en ont pris le tiers depuis lundi et tentent de se frayer un chemin vers la limite nord de Kobané, à près d'un kilomètre de la frontière turque.

"Notre appel est basé sur le principe selon lequel l'ONU, après Srebrenica, ne renoncera jamais sur le front des droits de l'homme", a souligné l'émissaire spécial, en avertissant que si la ville tombait, près de 400 des 900 km de frontière entre la Turquie et la Syrie passeraient sous le contrôle de l'EI. "Que se passera-t-il? D'autres villages et même Alep" pourront se retrouver sous les attaques de ce groupe, a-t-il prévenu.

Dans la ville de Kobané, qui comptait 400.000 habitants avant l'offensive, il y a encore 500 à 700 civils, pour la plupart des personnes âgées, a précisé Staffan De Mistura.

Evoquant sa mission, qui est de faciliter un règlement politique au conflit syrien qui dure depuis plus de trois ans et demi, il a dit ne pas chercher à ce stade à organiser une grande réunion de paix mais plutôt à saisir "toute opportunité pour réduire la souffrance du peuple et faciliter l'accès aux aides humanitaires pour les Syriens".

Il se dit prêt pour cela à parler avec tout le monde. "Je ne peux pas vous dire combien de personnes ma mère ne serait pas fière de savoir que je leur ai serré la main", a affirmé l'émissaire de l'ONU.

L'UE appelle à la coopération internationale pour combattre le groupe Etat islamique

L'Union européenne a appelé vendredi à renforcer la coopération internationale dans la lutte contre le groupe Etat islamique, après sa prise du QG des forces kurdes dans la ville syrienne de Kobané.

"Nous sommes profondément préoccupés par la situation sécuritaire et humanitaire à Kobané et dans le reste de la région kurde auto-proclamée en Syrie", a écrit dans un communiqué le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.

"Les habitants de Kobané ont démontré à la communauté internationale leur détermination à utiliser tous les moyens pour protéger leurs droits fondamentaux et leurs valeurs, et à résister à l'oppression", a-t-il ajouté.

L'UE "condamne fermement le groupe Etat islamique et son offensive à Kobané, et reste déterminée à jouer pleinement son rôle dans le combat contre EI", a-t-il poursuivi.

"L'UE, la Turquie et les autres partenaires régionaux et internationaux doivent coopérer davantage, pour isoler et contenir la menace de l'EI", et l'UE "continue à soutenir pleinement les efforts diplomatiques de l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan De Mistura en vue d'une solution politique en Syrie", a-t-il insisté.

Ce dernier a dit vendredi craindre "un massacre" et appelé la Turquie à autoriser les Kurdes syriens réfugiés en Turquie à repasser la frontière pour aller combattre afin de défendre la ville.

L'UE se dit par ailleurs "très préoccupée par les récentes violences en Turquie", liées à la situation en Syrie, "et par les pertes de vies humaines", et appelle "toutes les parties au dialogue". Elle "travaille aux détails d'un nouveau plan d'aide important" dans la région.
(AFP, 11 oct 2014)

EU report criticizes Turkey over judicial independence, press freedom

Click for Full Text of the EU Report

The European Union strongly criticized the way the Turkish government handled allegations of corruption in December 2013, expressing concerns about the independence of the judiciary and increased pressure on the media.

In its annual progress report disclosed on Wednesday, the EU said “the response of the government following allegations of corruption in December 2013 has given rise to serious concerns regarding the independence of the judiciary and separation of powers.”

“The widespread reassignments and dismissals of police officers, judges and prosecutors, despite the government's claim that these were not linked to the anti-corruption case, have impacted on the effective functioning of the relevant institutions, and raise questions as to the way procedures were used to formalise these,” the report added.

The EU underlined that “it is crucial that the investigations into corruption allegations are properly conducted in full transparency and the operational capabilities of the judiciary and the police are assured.”

The report also addressed the growing woes related to press freedom in Turkey, a country that was described as “a strategic partner for the EU,” recalling government attempts to ban access to social media sites including YouTube and Twitter that were later overturned by the Constitutional Court.

It said pressure on the press in Turkey leads to a widespread self-censorship, reflecting a restrictive approach to freedom of expression. It also said the exercise of freedom of assembly is also restricted.

“Turkish legislation and its implementation concerning the right to assembly and intervention by law enforcement officers will need to be brought in line with European standards,” the report recommended.

The EU repeated its earlier suggestion of engaging in a dialogue across the political spectrum and society, stressing that this should be a priority for Turkey.

It also emphasized the importance of reinvigorating the rule of law reform efforts, paying particular attention to the respect of fundamental rights in law and in practice.

Stressing that the EU should remain an important anchor for Turkey's economic and political reforms, the report stated that it is in the interests of both Turkey and the EU that the opening benchmarks for opening talks on Chapter 23, on the judiciary and fundamental rights, and Chapter 24, on justice, freedom and security are defined as soon as possible, leading to the opening of negotiations on these two chapters.

“Turkey can accelerate the pace of negotiations by advancing in the fulfilment of the benchmarks, meeting the requirements of the negotiating framework and by respecting its contractual obligations towards the EU. This could provide a significant boost to the negotiation process,” it explained.

The EU pointed out that there have been very serious developments in the region, in particular in Syria and Iraq, and said that makes cooperation on foreign policy issues even more crucial.

“Turkey's strategic location also underlines the importance of further cooperation in the areas of migration policy and energy security. The value of such cooperation is even clearer in light of the considerable challenges posed by recent developments in our joint neighbourhood, including the Ukraine crisis,” the report highlighted.

It said “active and credible accession negotiations provide the most suitable framework for exploiting the full potential of EU-Turkey relations,” ruling out any alternative procedures with Turkey. It described the accession process as an important tool to promote “EU-related reforms” as well as providing “an important basis for intensifying dialogue on foreign policy and security issues and for strengthening economic competitiveness and trade opportunities.”

“It [accession talks] also helps increase cooperation in the field of energy and on justice and home affairs, including visa/migration policy/readmission,” the EU added.

The EU emphasized that “accession negotiations need to regain momentum, respecting the EU's commitments and the established conditionality.”
(TODAY'S ZAMAN, Oct 8, 2014)

Le nouveau rapport de l'UE critique Ankara sur les libertés

L'Union européenne espère coopérer plus étroitement avec la Turquie pour contrer le groupe Etat islamique (EI) et le retour de jihadistes en Europe, a indiqué la Commission mercredi dans un rapport sur les négociations d'adhésion.

Ce rapport d'étape sur les négociations d'adhésion entamées en 2005, longtemps restées au point mort, est très critique sur une purge dans les milieux de la police et de la justice engagée par le gouvernement turc en réponse à une enquête anticorruption visant certains de ses membres, et sur les pressions exercées sur la presse, Twitter et Youtube.

"Les négociations d'adhésion doivent être redynamisées", affirme la Commission, alors que le rapport liste une série de sérieux handicaps, à commencer par l'indépendance de la justice et la liberté d'expression.

La Commission souligne en même temps "la position stratégique de la Turquie", située entre l'Europe et le Moyen-Orient mais aussi au sud de la zone d'influence russe, puisqu'elle borde la mer Noire.

"Les développements très graves dans la région, notamment en Syrie et en Irak, rendent la coopération" en politique étrangère, politique migratoire et sur la question de la sécurité énergétique "encore plus cruciale" et "importante", estime Bruxelles, faisant également référence aux "défis considérables" posés par la crise en Ukraine.

"Il est donc essentiel que les négociations d'adhésion restent le moteur principal de nos relations", a jugé le commissaire à l'Élargissement, Stefan Füle, devant le Parlement européen.

Ce dialogue "devrait être utilisé pour développer une coopération plus étroite contre l'EI et les réseaux qui le financent", assure la Commission dans son rapport. "Le dialogue actif dans le domaine du contre-terrorisme entre l'UE et la Turquie est bienvenu, et doit être renforcé encore, en particulier dans le domaine des combattants étrangers", les jihadistes européens rentrant de Syrie et d'Irak, insiste-t-elle.

Jean-Claude Juncker, qui présidera la nouvelle Commission à partir de novembre, a exclu l'adhésion d'un nouvel Etat membre dans les cinq prochaines années, estimant qu'il fallait "une pause" pour "consolider ce qui a été fait à 28".

En Turquie, "des progrès significatifs sont nécessaires particulièrement dans le domaine de la justice et des droits fondamentaux, des politiques sociales et d'emploi, notamment le droit du travail et la sécurité au travail", selon le rapport. "C'est maintenant à la Turquie de montrer des progrès concrets", a affirmé M. Füle.

Il a salué le soutien apporté par la Turquie à la reprise des négociations de paix entre les leaders chypriotes grec et turc en février, mais "il est important que cela continue", a insisté M. Füle, alors que de nouvelles tensions entre Ankara et Nicosie sont apparues ces derniers jours autour de recherches énergétiques en mer.

Le rapport "encourage" également "les efforts" du gouvernement turc pour relancer des négociations de paix avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Pour les autres candidats, la Commission estime que la Serbie "continue à remplir de manière suffisante les critères politiques" pour une adhésion, grâce à l'accord conclu en avril 2013 entre le Kosovo et la Serbie visant à la normalisation de leur relations, mais que des progrès substantiels restent à faire.

Les candidatures du Monténégro, de la Macédoine et de l'Albanie sont encore loin de remplir tous les critères. Quant à la Bosnie-Herzégovine et au Kosovo, ils sont encore plus éloignés d'une adhésion, selon le rapport.
(AFP, 8 oct 2014)

Des dizaines de Kurdes font irruption au parlement européen

Plusieurs dizaines de manifestants kurdes ont fait irruption mardi au parlement européen à Bruxelles pour attirer l'attention sur l'avancée du groupe de l'Etat islamique (EI) sur la ville kurde syrienne de Kobané.

Brandissant des drapeaux kurdes et des banderoles à l'effigie du chef séparatiste turc Abdullah Öcalan, les manifestants, homme et femmes, ont réussi à pénétrer dans le hall du parlement en franchissant les portails de sécurité, prenant de vitesse un cordon policier.

Ils ont fait un sit-in, tandis que plusieurs députés européens venaient à leur rencontre. "Nous allons lutter contre l'EI" leur a lancé, en anglais, le chef du groupe socialiste, Gianni Pittella, récoltant des applaudissements.

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a ensuite accepté de recevoir une délégation. Il a souligné que leur façon d'agir "n'était peut-être pas la meilleure", mais les a assurés "du soutien du Parlement européen aux efforts internationaux déployés pour stopper l'EI et promis de convoyer leur message à l'Otan", a indiqué une source du Parlement.

Des combats de rue opposaient mardi les forces kurdes aux jihadistes dans plusieurs quartiers de Kobané, en passe de tomber aux mains de l'EI, malgré les frappes de la coalition jugées insuffisantes par les Kurdes.

A l'issue de la rencontre avec M. Schulz, les protestataires ont quitté les lieux dans le calme à la mi-journée, selon la même source.

L'irruption des manifestants kurdes dans un espace en principe très sécurisé est intervenue alors que se poursuivaient au parlement les auditions des membres désignés de la future Commission Juncker. Les services de sécurité du Parlement européen vont ouvrir une enquête sur les circonstances de l'incident.
(AFP, 8 oct 2014)

Schulz meets Kurdish protesters in the European Parliament
 
A number of Kurdish protesters forced their entrance in the European Parliament today. The President of the European Parliament Martin Schulz met with representatives from the protesters to listen to their grievances.
 
Following the meeting President Schulz stated:
 
"I decided to meet the representatives of the Kurdish protesters to listen to their demands and grievances insisting that they end their protests peacefully.
 
Although I stressed that this is not the way to express one's demands, I fully shared their concern for the situation of civilian populations in Syria and Iraq and specifically on the situation in the border town of Kobane in Syria.
 
I reiterated the support of the European Parliament for the international coalition fighting against the Islamic State in Syria and Iraq.
 
In this respect, I will speak with NATO Secretary General Jens Stoltenberg, the President of the European Commission José Manuel Barroso, the President of the European Council Herman Van Rompuy and High Representative Catherine Ashton."

For further information:
Armin Machmer
Spokesperson
Mobile: +32 479 97 11 98

EU lambastes gov't over graft, rule of law and press freedom

The European Union's draft progress report on Turkey for 2014, the final version of which will be released in October, has expressed deep concern over a corruption scandal seriously implicating the government, the executive's intervention in the judiciary, violations of the rule of law and limitations on press freedom, according to an 80-page-long outline that Today's Zaman acquired on Friday.

Harshly criticizing the Justice and Development Party (AK Party), the draft especially focuses on a graft scandal that erupted last December, expressing deep concern that the government's handling of the corruption accusations has huge potential to damage judicial independence, as well as block its efficiency and performance with regard to public administration.
The EU draft report does not give credit to fabricated accusations of a "parallel state," which aim to smear the faith-based Hizmet movement.

The report that Today's Zaman received also underlined that the government's way of handling the graft claims has caused concerns in the EU regarding the government's ability to approach the matter transparently, in a non-discriminatory and impartial manner. The EU also referred to the fact that the all pieces of legislation enacted by the government following the corruption investigation were enacted hastily and without a proper consultation mechanism with civil society. The draft report also slammed the government for its practices limiting press freedoms through a series of punitive mechanisms.

State funds used for Erdoğan's benefit
 
Highlighting that the ruling AK Party was the first political party in Parliament to withdraw from the Constitutional Reconciliation Commission, which was established to draw up a more democratic Constitution, the report also said that state funds were used to the benefit of President Recep Tayyip Erdoğan during his election campaign.

When compared to the report for 2013, language that is more critical was observed in 2014's progress report on the economy. The EU warned that a consensus regarding the "political basis of economy" has weakened under the spotlight of recent economic practices undertaken by the government.

As for the government-initiated settlement process aiming to solve the country's decades-long Kurdish problem, which has already claimed more than 40,000 lives, the report found the steps taken by the government encouraging.

The 17th EU report will be formally released on Oct. 8 and theoretically could be amended up until the last minute, but the diplomatic sources that Today's Zaman spoke with indicated that no major change is expected in the content and language of the report.
 
Here are the some titles that the report focused on:
 
The Constitution: The Parliamentary Conciliation Committee achieved preliminary consensus on close to 60 of approximately 170 articles for a new constitution. Following a persistent lack of consensus, the AK Party pulled out of the committee in November 2013. The committee was formally dissolved in December. There was no progress on adopting laws implementing provisions on protection of personal data, military justice, or laws introducing affirmative-action measures to promote gender equality, which have been pending since the relevant 2010 constitutional amendments were adopted.
 
Elections: The first direct presidential elections took place on Aug. 10. The candidate of the ruling party and outgoing Prime Minister Erdoğan was elected president. However, it voiced concerns over the use by the prime minister-presidential candidate of his official position as well as over-biased media coverage, giving him a "distinct advantage" over other candidates. The mission also noted that the legal framework was generally conducive to the conduct of democratic elections, although key areas were in need of improvements, such as campaign finance, comprehensive reporting, and sanction, which limited the transparency and accountability of the process. The elections took place without adequate legal and institutional framework to audit campaign budgets, donations and candidates' asset disclosures.
 
Parliament: The wide scope of parliamentary immunity in relation to corruption charges remained unchanged. In May, parliament set up a single parliamentary investigation committee into corruption allegations involving former ministers. The committee has been tasked to advise the plenary to authorize or refuse trials for the accused MPs before the Constitutional Court. After a two-month delay due to the failure of the AK Party to nominate its members, the committee was finally established on 8 July.
 
Government: There was a significant delay in submitting requests to parliament to lift the immunity of four former ministers implicated in corruption allegations. In response to the allegations of corruption, the government alleged that there had been an attempted judicial coup by a 'parallel structure' within the state, controlled by the Gülen movement. Prosecutors and police officers in charge of the original investigations of 17 and 25 December were removed from their post. A significant number of reassignments and dismissals in the police, civil service and the judiciary followed, accompanied by legal measures in the judiciary. A significant number of police officers were detained.
(TODAY'S ZAMAN, Oct 3, 2014)

Old friend Berlusconi slams Erdoğan for ‘regressive' steps

Former Italian Prime Minister Silvio Berlusconi, who once enjoyed close personal ties with Turkey's President Recep Tayyip Erdoğan, criticized the Turkish leader's current policies, saying he is pushing the country away from secularism.

“We keep criticizing Italy, but in fact we are better than Turkey. Look at Erdoğan, he is pushing Turkey away from secularism toward Islamism. He is taking upsetting, regressive steps,” Berlusconi was quoted as saying by the Turkish Hürriyet daily on its website. His remarks were published in Turkish.

“This is a very dangerous and worrying development,” he said at an event on Monday evening in Rome. “Young [Turkish] girls will be able to go to university only if they wear a headscarf and will not be able to wear makeup.”

Berlusconi, who served as the prime minister of Italy for three separate terms between 1994 and 2011, battled sex scandals and allegations of corruption for years. In 2013, he was convicted of tax fraud and ordered to serve one year of community service. He has also been separately sentenced to seven years for having sex with a minor and abuse of power.

During his term as prime minister between 2001 and 2006, Berlusconi developed close personal links with Erdoğan, who was the Turkish prime minister at the time. In 2003, Berlusconi attended the wedding of Erdoğan's son, Bilal, as a witness. (TODAY'S ZAMAN, Oct 1, 2014)

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

Erdogan contre la décision de Washington de larguer des armes aux Kurdes

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié mercredi de "mauvaise" la décision des Etats-Unis de larguer des armes et des munitions aux combattants kurdes qui défendent la ville syrienne kurde de Kobané assiégée par les jihadistes.

"Il est aujourd'hui évident que (cette décision) était mauvaise", a estimé M. Erdogan, expliquant que ces armes étaient tombées entre les mains du principal parti kurde de Syrie, le Parti de l'union démocratique (PYD), considéré par Ankara comme une organisation terroriste, et du groupe Etat islamique (EI).

"Toute aide fournie au PYD va bénéficier au PKK (les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan). Et nous, la Turquie, nous devons nous battre contre ça", a-t-il poursuivi devant la presse, avant de se rendre en visite officielle en Lettonie.

Après avoir multiplié les frappes aériennes contre les positions des jihadistes qui font le siège de Kobané, les Américains ont procédé tôt lundi à un premier largage aérien d'armes, de munitions et de matériel médical aux forces des Unités de protection du peuple (YPG), la branche armée du PYD, fer de lance du combat contre l'EI.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au moins une palette de matériel larguée est tombée entre les mains des jihadistes.

"Nous voyons aujourd'hui clairement à qui cette aide a bénéficié. Il ne faut pas mener ce type d'opération uniquement pour les apparences, il y a des moyens beaucoup plus raisonnables et efficaces de le faire", a insisté M. Erdogan.

"Je ne comprends pas pourquoi Kobané est d'une importance si stratégique aux yeux des Américains, il n'y a plus aucun civil" dans la ville, a-t-il poursuivi.

Dimanche, le chef de l'Etat turc avait déjà catégoriquement refusé d'aider le PYD, le qualifiant "d'organisation terroriste", au même titre que le PKK qui mène depuis 1984 une guérilla contre le gouvernement d'Ankara.

La Turquie a jusque-là refusé d'intervenir militairement pour venir en aide aux défenseurs de Kobané, craignant qu'une telle opération ne profite au régime du président syrien Bachar al-Assad, sa bête noire, et ne renforce les Kurdes.

Sous la pression des Etats-Unis, elle a toutefois annoncé lundi qu'elle était prête à laisser passer par son territoire d'éventuels renforts de combattants kurdes irakiens, les "peshmergas" à destination de Kobané (Aïn al-Arab en arabe).

La Turquie de M. Erdogan entretient de bonnes relations avec la région autonome kurde irakienne, dont les "peshmergas" sont le fer de lance du combat contre l'EI en Irak.

"C'est moi qui ai proposé (au président américain Barack) Obama de laisser passer des peshmergas jusqu'à Kobané", a affirmé mercredi le président turc.

"Nous leur avons dit que le soutien qu'ils (les Américains) accorderaient au PYD et au PKK était inacceptable pour nous. Nous leur avons aussi dit que nous ne pouvions coopérer qu'avec l'Armée syrienne libre (l'opposition syrienne modérée) et les peshmergas", a insisté M. Erdogan.

Les Etats-Unis ont annoncé avoir noué des contacts directs avec le PYD.
(AFP, 22 oct 2014)

Malgré Erdogan, les EU larguent des armes aux Kurdes de Kobané

L'armée américaine a annoncé dimanche soir avoir largué pour la première fois des armes aux combattants kurdes qui défendent la ville syrienne de Kobané, assiégée par le groupe Etat islamique (EI).

Les armes, munitions et le matériel médical étaient fournis par les autorités kurdes d'Irak, selon le centre de commandement américain pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale (Centcom).

Onze frappes ont été menées sur Kobané samedi et dimanche, portant à 135 le total des frappes visant à freiner la progression de l'EI dans et autour de la ville depuis fin septembre, précise le Centcom.

"Combinées à une résistance continue sur le terrain", ces frappes ont "tué des centaines de combattants (de l'EI) et détruit ou endommagé" de nombreux équipements et positions de l'EI, ajoute le commandement, précisant que la situation dans la ville restait "fragile".

La bataille pour le contrôle de la troisième ville kurde de Syrie, où les jihadistes sont entrés le 6 octobre, continue à se mener rue après rue, s'apparentant à une guérilla urbaine. L'EI est parvenu à progresser un peu vers le centre tandis que les Kurdes poussaient dans l'est, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Confrontés à une forte résistance, les jihadistes ont dépêché samedi de nouveaux renforts à Kobané, dont la prise serait un trophée stratégique et symbolique, sous l'oeil des dizaines de caméras filmant les combats depuis la frontière turque.

Les largages d'armes aux combattants kurdes pourraient être vus d'un mauvais oeil par la Turquie, alliée de la coalition visant à combattre l'EI en Irak et en Syrie.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux pressent la Turquie de participer plus directement à la lutte contre l'EI à Kobané, mais Ankara est réticent à l'idée d'armer les Kurdes et d'intervenir militairement contre les jihadistes.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s'est engagé à renforcer la coopération avec les Etats-Unis contre l'EI, a encore rejeté dimanche les appels en ce sens.

Il accuse le principal parti kurde en Syrie, le PYD, d'être une "organisation terroriste" lié au PKK turc, qui mène depuis 30 ans une insurrection pour réclamer l'autonomie du sud-est de la Turquie.

Le département d'Etat avait révélé jeudi que des responsables américains avaient rencontré le week-end dernier pour la première fois des Kurdes syriens du PYD.

- 'Eradiquer terrorisme et dictatures' -

Regrettant que les frappes aériennes ne ciblent que les jihadistes, la Coalition nationale syrienne, principale force d'opposition en exil, a réitéré ses demandes d'intervention étrangère contre le régime de Bachar al-Assad, qu'elle accuse dans un communiqué de "pratiquer le terrorisme d'Etat contre le peuple syrien".

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian a pour sa part souligné, lors d'un déplacement à Doha où il s'est entretenu avec l'émir du Qatar cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, qu'il ne fallait pas "choisir entre une dictature sanguinaire et un terrorisme assassin" en Syrie.

"Il y a une volonté d'éradiquer le terrorisme, d'éradiquer les dictatures et de faire en sorte que l'opposition syrienne s'organise et soit soutenue par la communauté internationale", a-t-il assuré.

Dans sa lutte contre l'EI, la coalition tente d'assécher la manne financière que représente l'or noir pour les jihadistes et vise notamment les raffineries qu'ils contrôlent. Elle a encore mené une frappe ce weekend contre une raffinerie à Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, selon le Centcom.

La coalition lutte également contre l'EI en Irak, où les avions américains ont frappé des positions jihadistes près de Baïji (nord), non loin de la principale raffinerie de pétrole du pays, et autour du barrage stratégique de Mossoul (nord).

Les forces gouvernementales irakiennes peinent à reprendre le terrain perdu face aux jihadistes, qui contrôlent de larges pans du territoire notamment dans le nord et l'ouest du pays et ont revendiqué plusieurs attentats meurtriers dans la capitale au cours des derniers jours.

- Entretiens Iran-Irak -

Dimanche, au moins 18 personnes ont péri dans un attentat suicide contre une mosquée chiite de Bagdad, un type d'attaque souvent attribuée aux jihadistes sunnites.

Les frappes de la coalition fournissent depuis le 8 août un soutien essentiel à l'armée irakienne, incapable pendant des semaines d'enrayer la progression des jihadistes.

Aux faiblesses militaires venaient s'ajouter les blocages politiques qui ont retardé pendant plusieurs semaines les nominations des ministres de la Défense et de l'Intérieur.

C'est cependant chose faite depuis samedi, le Parlement ayant approuvé la nomination de Khaled al-Obaidi à la Défense et de Mohammed al-Ghabbane à l'Intérieur.

Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi doit se rendre lundi à Téhéran pour tenter d'"unir les efforts de la région et du monde pour aider l'Irak dans sa guerre contre le groupe terroriste".

L'Iran chiite, très hostile aux extrémistes sunnites de l'EI, dit apporter son aide à Bagdad pour combattre les jihadistes.
(AFP, 20 oct 2014)

Kobané sacrifiée au nom du réalisme diplomatique?

Le gratin militaire de la coalition internationale menée par les Etats-Unis contre l’Etat islamique se retrouve ce mardi à Washington, en pleins doutes sur la stratégie contre les djihadistes qui gagnent du terrain en Syrie et en Irak. Aux côtés des plus hauts gradés américains, leurs homologues de 21 pays, dont la Belgique, sont attendus pour une réunion exceptionnelle sur la base aérienne de Andrews.

Pendant ce temps, sur le terrain, Daesh engrange les succès. Les islamistes ont, pour la première fois lundi, pris position dans le centre de la ville kurde syrienne de Kobané, à la frontière turque. A cette occasion, Washington et Ankara, alliés au sein de l’Otan, se sont indirectement accrochés sur la stratégie militaire contre l’E.I.: un responsable américain avait assuré dimanche que les Etats-Unis pourraient utiliser la grande base turque d’Incirlik (sud), où 1.500 Américains sont stationnés, avant de se faire contredire par le ministre turc des Affaires étrangères. Les membres de la coalition sont également divisés sur la création d’une zone tampon à la frontière entre la Syrie et la Turquie, un projet réclamé par Ankara, soutenu par Paris mais «pas à l’ordre du jour» pour Washington.

Les appels à l’aide répétés des Kurdes de Syrie restent actuellement sans réponse, malgré l’imminence d’un massacre annoncé. Une situation qui rappelle douloureusement l’abandon de Srebrenica et le génocide qui s’en suivit, il y a bientôt 20 ans. (Le Soir, 14 oct 2014)

Ankara dément tout accord avec Washington sur ses bases

La Turquie a affirmé lundi ne pas avoir conclu de "nouvel accord" avec les Etats-Unis autorisant l'accès de ses bases à la coalition internationale qui mènent des frappes contre les jihadistes en Syrie et en Irak, démentant des affirmations américaines.

"Aucune décision n'a été prise sur (la base aérienne turque d') Incirlik", a assuré le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu dans une déclaration reprise par l'agence gouvernementale turque Anatolie.

"Il n'y a pas de nouvel accord avec les Etats-Unis", avait précédemment annoncé à l'AFP une source gouvernementale turque s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

Dimanche, un responsable américain de la Défense avait déclaré, sous couvert de l'anonymat, que le gouvernement d'Ankara avait autorisé l'armée américaine à utiliser ses installations pour mener des opérations contre le groupe Etat islamique (EI).

"Nous menons d'intenses négociations avec nos alliés, mais il n'y a pas de nouveau développement concernant Incirlik", a confirmé le porte-parole du gouvernement Bülent Arinç en rendant compte à la presse des travaux du Conseil des ministres.

L'accord actuellement en vigueur entre la Turquie et les Etats-Unis n'autorise l'accès de l'armée américaine à cette base que pour des missions logistiques ou humanitaires.

Située près de la ville d'Adana, elle se trouve à environ 300 km à peine de Kobané et à peine plus de Raqa, le quartier général des forces jihadistes de l'EI.

La Turquie refuse pour l'instant de se joindre à la coalition militaire internationale dirigée par les Etats-Unis au motif que les frappes aériennes dirigées contre les jihadistes pourraient renforcer par ricochet le camp du président syrien Bachar al-Assad, la bête noire de ses dirigeants islamo-conservateur.

- Soutien à l'opposition confirmé -

Les autorités turques ont posé comme préalable à leur participation la création d'une zone-tampon et d'une zone d'interdiction aérienne dans le nord de la Syrie, l'entraînement et l'armement des rebelles de l'opposition syrienne modérée et la réaffirmation de l'objectif de renverser l'actuel régime de Damas.

Pressée par les Etats-Unis de s'impliquer davantage dans la lutte contre EI, la Turquie a accepté de "soutenir les efforts d'entraînement et d'équipement" des rebelles de l'opposition syrienne modérée, un des volets de la stratégie américaine.

Annoncé par Washington, ce premier geste a été confirmé par M. Cavusoglu.

"Avec les Etats-Unis, nous sommes entièrement d'accord sur le projet +équiper et entraîner+", a-t-il déclaré, "en fait, nous sommes parvenus à un consensus là-dessus".

"Nous croyons depuis longtemps à la nécessité de renforcer l'opposition modérée (...) si elle avait été vraiment soutenue par des livraisons d'armes et politiquement, il aurait été possible de faire tomber le tyran Assad", a confirmé M. Arinç.

"Les négociations continuent pour déterminer la meilleure place pour la faire (la formation) sur le territoire turc", a précisé le vice-Premier ministre.

En revanche, la proposition turque de zone-tampon et de zone d'interdiction aérienne, destinée à protéger les réfugiés syriens et les secteurs du pays contrôlés par l'opposition modérée, est loin de susciter l'enthousiasme parmi ses alliés.

Elle nécessiterait une résolution du Conseil de sécurité des Nations-unies, et donc l'accord improbable de la Russie, l'un des derniers soutiens du régime de Damas.
(AFP, 13 oct 2014)

La Turquie autorise les USA à utiliser ses bases pour lutter contre l'EI

La Turquie a décidé d'autoriser les Etats-Unis à utiliser ses bases aériennes, en particulier sa grande base d'Incirlik, dans le sud, pour lutter contre l'organisation Etat islamique (EI), a déclaré dimanche un responsable américain de la Défense.

"Les détails de l'utilisation (des bases turques pour la lutte contre l'EI, ndlr) sont toujours en cours d'élaboration", a ajouté ce responsable, parlant à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

L'armée de l'air américaine utilise depuis longtemps la base d'Incirlik, dans le sud de la Turquie, et environ 1.500 de ses hommes y sont stationnés.

Mais jusqu'à présent, les avions américains employés pour les bombardements contre l'EI décollent des bases aériennes d'Al-Dhafra aux Emirats arabes unis, d'Ali al-Salem au Koweït et d'Al-Udeid au Qatar, où se trouve également le centre opérationnel aérien américain pour 20 pays de la région (CAOC).

Cette dernière base est dotée d'une piste d'atterrissage de 4,5 kilomètres et constitue un important centre logistique, où se trouve notamment un vaste dépôt de munitions.

Des avions de combat américains F-16 sont également stationnés depuis l'année dernière en Jordanie, et le Pentagone a des accords avec Oman pour l'utilisation de bases militaires.

L'armée américaine peut en outre utiliser la base de Diego Garcia, un territoire britannique de l'océan Indien, pour des bombardiers B-52, B-1 et B-2.

Au cours d'un entretien téléphonique avec son homologue turc Ismet Yilmaz, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a remercié la Turquie pour "sa disposition à contribuer aux efforts de la coalition" internationale contre l'EI, "notamment en hébergeant et en entraînant des membres de l'opposition syrienne", selon son porte-parole.

M. Hagel "a relevé l'expertise de la Turquie dans cette région et la manière responsable dont elle traite les autres défis que cette lutte (contre l'EI) lui pose, en termes de réfugiés et de sécurité frontalière", a indiqué le porte-parole, le contre-amiral James Kirby.

Auparavant, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a appelé à fournir un soutien militaire à "l'opposition modérée" syrienne afin de créer en Syrie "une troisième force" qui lutterait aussi bien contre le pouvoir du président syrien Bachar al-Assad que contre l'EI.

Auparavant alliée du président Assad, la Turquie s'est retournée contre lui après le début du conflit en Syrie en mars 2011 et elle s'est prononcée pour son départ du pouvoir.

L'appel de M. Davutoglu intervient alors que la Turquie subit une forte pression internationale pour s'impliquer dans la défense de Kobané, une ville kurde de Syrie située à la frontière turque et menacée depuis des jours d'être prise par les jihadistes de l'EI.

Le Parlement turc a autorisé le 2 octobre le gouvernement de M. Davutoglu à mener des actions militaires contre l'EI en Irak et en Syrie, mais jusqu'à présent l'armée turque n'a rien entrepris en ce sens.
(AFP, 13 oct 2014)

Ankara insists 'Assad must go' while US focuses on ISIL

Turkish Prime Minister Ahmet Davutoğlu has said that getting rid of the Bashar al-Assad regime in Syria should be part of a comprehensive solution in the fight against the Islamic State in Iraq and the Levant (ISIL), but US officials, in response to Davutoğlu's remarks, emphasized that their focus is on the ISIL threat and not Assad.

Davutoğlu, in an interview that aired on Monday told CNN's Christian Amanpour that Turkey would be willing to put its troops on the ground in Syria, “if others do their part."

The Turkish government has been trying to get the international community to do more to remove Bashar al-Assad's regime in Syria after the Syrian president's violence against street protests against the regime prompted the civil war in the country three years ago.

US President Barack Obama has stated previously that he only wants to stop ISIL, not to remove the al-Assad regime, saying that Assad lost his legitimacy long ago.

“Our approach should be comprehensive,” Davutoğlu told CNN, adding that “from the early days of the crisis until now, no other country has done more than Turkey."

"If ISIS goes, another radical organization may come in," he said. "So our approach should be comprehensive, inclusive, strategic and combined ... not just to punish -- to satisfy public opinion -- one terrorist organization, but to eliminate all terrorist threats in the future and to eliminate all brutal crimes against humanity committed by the regime."

Davutoğlu also reiterated that Turkey wants a no-fly zone inside Syria, as well as a “safe zone” on Turkey's border, saying that otherwise the whole burden will continue to fall on the shoulders of Turkey and its neighbors.

The idea of a safe zone, or buffer zone as the Turks previously referred to it, and a no-fly zone are not ideas supported by the US or other coalition members against ISIL.

"We are ready to do everything if there is a clear strategy that after ISIS, we can be sure that our border will be protected," said Davutoğlu.

"If there is there any threat to our national security, we will take all measures -- all measures," Davutoğlu underscored.

Criticizing the US for not doing anything against al-Assad, Davutoğlu stated: "We said chemical weapons are the red line. He [al-Assad] used chemical weapons. What happened to him? We [the international community, particularly the US] didn't do anything."

Davutoğlu claimed that ISIL got stronger after these attacks by telling people that they will defend them against al-Assad, since the international community failed to do so.

“This was the source of ISIS,” said Davutoğlu, adding that Turkey warned the West “several times” about the rise of radicalism in Syria.

He also added that Turkey did not hide its support of the moderate opposition in Syria "by any means."

“If others listened to our advice -- our allies and the permanent members of the UN Security Council -- if they had protected and supported the moderate opposition, we wouldn't be facing such a big crisis as ISIS today," claimed Davutoğlu.

The US focus is not on Assad

Despite Turkey's focus remaining on al-Assad, US Department of State Spokesperson Jen Psaki emphasized once again that it is not a goal for the US.

During the daily briefing on Monday, asked about whether the US has al-Assad's regime on its list of targets, saying that Davutoğlu told CNN that if the US targets the Assad regime Turkey can send ground troops into Syria, Psaki said: “Our position hasn't changed. Our focus is on ISIL."

“We certainly are continuing to support the Syrian opposition, but I don't have anything new on that regard," she added.

When asked whether Turkey is reluctant to fight against ISIL, Psaki said Turkish leaders indicated over the past several weeks they want to play a more prominent, active role in the coalition. “We're having discussions with them about what that role is, what ideas they have. Beyond that, I'm not going to get ahead of that process," she said. “And they had a vote in parliament, and we'll see what happens," she said. (TODAY'S ZAMAN, Oct 7, 2014)

Biden apologizes to Erdoğan for ISIL comments

US Vice President Joe Biden apologized Saturday to Turkish President Recep Tayyip Erdoğan, who was angry over comments in which Biden said Erdoğan had admitted that Turkey had made mistakes by allowing foreign fighters to cross into Syria.

Erdoğan denied ever saying that and told reporters in İstanbul before Biden's apology that he "will be history for me if he has indeed used such expressions."

Biden spoke with Erdoğan by phone on Saturday, the White House said.

"The vice president apologized for any implication that Turkey or other allies and partners in the region had intentionally supplied or facilitated the growth of [the Islamic State of Iraq and the Levant] ISIL or other violent extremists in Syria," the White House said.

The spat comes as Turkey, a NATO ally, is expected to define the role it will play in the U.S.-led coalition against the Islamic state militants who have captured a swath of Iraq and Syria, in some cases right up to the Turkish border.

Biden indicated in a speech at the Harvard Kennedy School of Government on Oct. 2 that the US allies in the region, including Turkey, Saudi Arabia and Qatar, contributed to the rise of ISIL and that Erdoğan, whom he called an old friend, had told him that Turkey had “let too many people through," even though now Turkey is trying to secure the border.

“What happened was, and the history will record this, what my constant cry was that our biggest problem is our allies, our allies in the region were our largest problem in Syria. The Turks were great friends and I have a great relationship with Erdoğan, which I spent a lot of time with, the Saudis, the Emiratis, etc. What were they doing? They were so determined to take down Assad … what did they do? They poured hundreds of millions of dollars and tens of thousands of tons of weapons into anyone who would fight against Assad. Except that the people who were being supplied were al-Nusra, and al-Qaeda and the extremist elements of jihadis coming from other parts of the world,” Biden said in his speech.

He said the US could not convince its allies to stop supplying ISIL but now everybody in the region is awakened and the US has been able to put together a coalition of Sunni allies “because America can't once again go into a Muslim nation and be the aggressor. It has to be led by Sunnis to go and attack a Sunni organization.”

“So what do we have for the first time? Now, Saudi Arabia has stopped the funding going on ... The Qataris have cut off their support for the most extreme elements of the terrorist organizations. And the Turks, President Erdoğan told me, he is an old friend, said you were right. We let too many people through. Now they are trying to seal their border,” said Biden. (TODAY'S ZAMAN, Oct 4, 2014)

Le Parlement turc autorise une intervention contre l'EI

Le Parlement turc a approuvé jeudi à une très large majorité un projet de résolution du gouvernement islamo-conservateur autorisant l'armée à mener des opérations contre les jihadistes du groupe Etat Islamique (EI) en Syrie et en Irak.

Après l'avoir explicitement refusé, la Turquie a fait savoir ces derniers jours qu'elle était prête à rejoindre la coalition militaire anti-EI formée par les Etats-Unis, accusée de multiples exactions, selon des modalités qu'elle n'a pas précisées.

Le texte du gouvernement, qui dispose de la majorité absolue au Parlement, a recueilli l'approbation de 298 députés, contre 98 se prononçant contre (sur un total de 550 élus).

Conformément à la Constitution turque, il donne son feu vert à une éventuelle opération militaire de l'armée turque sur les territoires syrien et irakien et autorise également le stationnement sur le sol turc de troupes étrangères qui pourraient y participer.

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a convoqué une réunion des principaux responsables civils et militaires du pays juste après ce vote pour préciser les modalités de l'engagement turc auprès de la coalition.

Selon les médias turcs, le gouvernement ne devrait pas directement s'engager dans des opérations militaires chez ses voisins mais se contenter plutôt d'ouvrir certaines de ses installations, notamment la base aérienne d'Incirlik (sud), à ses alliés, pour des opérations humanitaires.

"Il ne faut pas vous attendre à des mesures immédiates juste après le vote", a prévenu le ministre de la Défense Ismet Yilmaz avant le débat parlementaire.
(AFP, 3 oct 2014)

Erdogan's conditions: Ousting Assad regime and fighting also PKK

Turkey will not allow coalition members to use its military bases or its territory in the fight against the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) if the objective does not also include ousting the Bashar al-Assad regime, President Recep Tayyip Erdoğan hinted on Oct. 1. His words came just a day before Parliament is set to vote on a mandate to allow the deployment of foreign troops on Turkish soil.

“We will never tolerate any terrorist organizations in our lands, in our region or indeed in the world. We are open and ready for any cooperation in the fight against terrorism. However, it should be understood by everybody that Turkey is not a country in pursuit of temporary solutions, nor will Turkey allow others to take advantage of it,” Erdoğan said in his lengthy address to Parliament on the occasion of the opening of the new legislative year.

His message was directed at the U.S.-led international coalition that was recently formed to destroy the ISIL militants in Iraq and Syria. The coalition is pressing Turkey for an efficient contribution to the fight, including opening its military bases, its airspace and pledging training and logistical support to moderate Syrian rebels. Turkey, however, stresses that the campaign should not be limited to the ISIL and should also target regime change in Syria.

“A decisive struggle against all terrorist organizations in the region should be achieved and Turkey’s proposals and warnings should be taken into consideration. Otherwise, tons of air bombs will only delay the threat and danger. This has been the case in Iraq so far,” Erdoğan said. “It is inevitable that temporary solutions will cause Iraq to face such interventions every 10 years. Similarly, ignoring Syria will also delay a proper solution.”

Ending ISIL threat, toppling al-Assad regime 

“We will fight effectively against both ISIL and all other terrorist organizations in the region; this will always be our priority. At the same time, it will also be our priority that the refugees whose number has already exceeded 1.5 million in Turkey return to their country or are able to live safely in their country. Again, we will continue to prioritize our aim to remove the Syrian regime, to help protect the territorial integrity of Syria, and to encourage a constitutional, parliamentary system that embraces all the citizens in the country,” he added.

No eye on internal affairs

Having cited these points as priorities, Erdoğan stressed that Turkey has no “intention of intervening in the internal affairs of our neighbors or in any country in the region and nor does it have any plans or intentions for their lands.”

“Turkey is not a country that looks at its neighbors or countries in the region as a means of gaining unilateral advantages,” he said.

Erdoğan calls parties to endorse the motion

Recalling that Parliament is set to vote on a motion authorizing the Turkish army to conduct cross-border operations abroad and to allow the deployment of foreign troops in Turkish territories, Erdoğan indirectly called on all political parties to vote in favor of it, saying Turkey has “no luxury to adopt an indecisive attitude on regional issues.”   

“It is unthinkable for us to be indifferent, hesitant or indecisive about which actions to take while complicated crises are happening in the region. All our Muslim brothers, Arabs, Kurds, Turkmens on this side of the border, and our relatives on the other side are seriously affected by these crises. I believe that the memoranda which will be brought to the agenda of the Grand National Assembly will be taken into consideration by you in the light of this understanding,” he said.

Not a by-stander but a playmaker

The Turkish president also reiterated his criticism of the international system, saying it left the fate of millions of people to only five permanent members of the U.N. Security Council. “Yes, the world is bigger than the five nations sitting at the U.N. Security Council. Necessary reforms to the U.N. Security Council cannot be delayed. Turkey will continue to stand by its arguments firmly at all costs,” he said.

Erdoğan described Turkey as a “great state” taking the initiatives in crises. “Turkey cannot be content with the current situation and cannot be a by-stander and spectator in the face of such developments. Turkey has risen to a position in which it is a playmaker, takes the initiative, struggles for peace and solidarity; Turkey is aware of its responsibilities and knows fully well that it has to take its goals further,” he said.

‘Objective’ attitude on 1915 incidents

He also emphasized that this year is the 100th anniversary of the First World War, a conflict that precipitated the collapse of the Ottoman Empire and led to the establishment of the Turkish Republic.

“Turkey cannot be indifferent to developments while the region where it is located is being reshaped and transformed after 100 years ... We stand against all forms of discrimination not only inside the country, but in the world as well. We adopt a totally humane, consistent attitude towards countries like Egypt, where the democratic demands of citizens are oppressed with methods supported by a military coup. We fight against all types of violence regardless of who is exposed to it, or who practices it. We adopt a totally objective, constructive and consistent attitude which is in favor of peace regarding the Cyprus issue, the termination of the occupation in the Azerbaijani territories, relations between Turkey and Armenia, and the 1915 incidents,” he said, referring to the massacres of Ottoman Armenians, which many historians say amounted to genocide.

‘New politics’

Comparing what he called the “old Turkey” with the “new Turkey,” Erdoğan argued that a “’new politics’ is inevitable in the ‘New Turkey,’ free of polarization.”

“A politics that focuses on the growth of Turkey instead of terror, violence, weapons, street fights and abuse will elevate Turkey,” he said, calling on lawmakers to “represent the nation in the best way, negotiating in peace, respect, tolerance and empathy instead of fighting.”

“I would like to remind you once more that I will always be at the service of this great nation within the framework of my authority as the 12th President of the Turkish Republic, and as the 1st President to be elected by the citizens of the Turkish Republic. An elected president, an elected government, a constructive opposition will, hopefully, launch a fresh movement in Turkey, carrying the New Turkey to new goals,” he stressed.

Kurdish solution process, new Constitution, ‘parallel state’

Three other main messages Erdoğan conveyed to Parliament were on the continuation of the Kurdish peace process, the need for a new Constitution and the fight against what he calls the “parallel structure.” 

“It is my greatest wish to see the peace process carried into the future with determination, courage and patience, as I have carried it with determination to these days, despite the political risks it inherently involves. This honorable nation stands behind the solution process,” he said.

He also accused the “parallel state,” a term used to describe officials in the state apparatus loyal to U.S.-based Islamic scholar Fethullah Gülen, of attempting to “destroy legitimate and democratic politics.” “The New Turkey will never give credit to autonomous structures, gangs or mafia-like organizations within the state. Any attempt of such gangs to gain power, particular within the judiciary, or any attempts to design the judiciary and the whole of society will never be tolerated,” he vowed.

On the long-anticipated new Constitution, Erdoğan called on all parties to roll up their sleeves for the new charter to be written immediately after the 2015 parliamentary elections, slated for June 2015. (Turkish Press, Oct 1st, 2014)

Relations régionales / Regional Relations

La Syrie dénonce le "comportoment ignoble" du gouvernement turc

Des dizaines de combattants kurdes irakiens patientaient vendredi du côté turc de la frontière à quelques kilomètres de Kobané où une délégation de peshmergas s'est rendue la veille pour discuter de leur entrée dans cette ville kurde syrienne, assiégée par les jihadistes.

Lourdement armés, ces peshmergas sont rassemblés à Suruç, à une dizaine de km de la frontière syrienne et sous l'étroite surveillance des forces turques, selon un photographe de l'AFP.

Dix d'entre eux ont passé quelques heures à Kobané pour discuter avec les YPG des modalités de l'entrée des hommes et des armes dans la ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et l'agence prokurde Firat.

Les jihadistes, qui tentent de s'emparer des quartiers nord de la ville afin de l'isoler en bloquant l'axe qui la relie à la Turquie, ont violemment bombardé ce secteur jeudi.

Des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL), émanation de l'opposition modérée au régime du président syrien Bachar al-Assad, sont eux déjà entrés dans Kobané, mais les sources divergent sur leur nombre. Depuis Istanbul, le chef d'une unité de l'ASL a parlé de "près de 400" hommes. D'autres sources font état de 50 à 150 rebelles syriens la ville, devenue le symbole de la résistance à l'EI.

Le régime de Damas a vivement critiqué jeudi Ankara pour avoir permis aux pershmergas irakiens et à des rebelles syriens de se rendre à Kobané à travers la Turquie pour défendre cette troisième ville kurde de Syrie contre les jihadistes du groupe Etat islamique.

"Une fois de plus, la Turquie prouve son rôle de comploteur (...) en permettant à des forces étrangères et à des éléments terroristes d'entrer en Syrie, ce qui constitue une violation flagrante de la souveraineté syrienne", dénonce le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué.

"La Syrie dénonce et rejette ce comportement ignoble du gouvernement turc et ses complices qui sont responsables dès le départ de la crise syrienne", poursuit le communiqué, en allusion aux Etats-Unis qui ont fait pression sur Ankara pour faire entrer les peshmergas et les rebelles.
(AFP, 30 oct 2014)

Les peshmergas toujours attendus, l'ASL est déjà à Kobané

Des combattants kurdes irakiens, arrivés la veille en Turquie, étaient toujours attendus jeudi pour renforcer les rangs de leurs frères d'armes face aux jihadistes dans la ville de Kobané en Syrie où des renforts de rebelles syriens les ont précédés.

En attendant l'arrivée des peshmergas équipés d'armes automatiques et de lance-roquettes, environ 150 membres de l'Armée syrienne libre (ASL), qui fut la principale force rebelle contre le régime de Bachar al-Assad, sont entrés en Syrie par le poste-frontière turc de Mursitpinar, a indiqué un responsable turc.

Alors que les combattants kurdes syriens des YPG repoussent depuis un mois et demi les assauts de l'EI à Kobané, troisième ville kurde de Syrie frontalière de la Turquie, des combattants kurdes irakiens (peshmergas) ont atterri mardi à l'aéroport de Sanliurfa (sud de la Turquie) et pris la route à bord de bus escortés de blindés turcs, pour la frontière syrienne, distante d'une cinquantaine de km. Un autre convoi d'une quarantaine de véhicules, chargés d'armes lourdes, est arrivé dans le même temps en Turquie, où ils ont été accueillis par des milliers d'habitants kurdes sur leur chemin en direction de la province de Sanliurfa.

"Longue vie aux peshmergas, longue vie aux YPG", la principale milice kurde des Unités de protection du peuple kurde défendant Kobané, scandaient les habitants en faisant le "V" de la victoire et en agitant des drapeaux de mouvements kurdes turc et irakien, a constaté un photographe de l'AFP.

Selon un responsable turc, les deux convois doivent se rencontrer à Suruç et "traverser ensemble" la frontière syrienne "en fonction de la situation".

A Suruç, environ 2.000 Kurdes, de Turquie ou des réfugiés de Kobané, attendaient l'arrivée des peshmergas, scandant notamment "Kobané sera un cimetière pour l'EI".

Le général américain à la retraite John Allen, qui coordonne la coalition multinationale, a affirmé mercredi que ces combattants "empêcheraient" la chute de Kobané.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé l'arrivée de 50 membres de l'ASL à Kobané, devenue le symbole de la résistance face à l'EI qui cherche à élargir son emprise territoriale en Syrie et en Irak.

Entretemps, les combats se poursuivaient à Kobané, tandis que la coalition a mené huit raids aériens près de cette ville ces dernières 24 heures, détruisant notamment un poste de contrôle de l'EI, selon le centre de commandement américain pour la région (Centcom).

Nouvel exemple des atrocités commises par les jihadistes du groupe extrémiste sunnite Etat islamique (EI) dans les secteurs qu'ils contrôlent en Syrie et en Irak: ils ont exécuté par balles 46 membres d'une tribu sunnite ayant pris les armes contre eux dans la province irakienne d'Al-Anbar (ouest), d'après un chef local. Selon des images non authentifiées, une partie des victimes avaient les yeux bandés et les mains attachées dans le dos.

De façon inattendue, l'EI a libéré mercredi 25 écoliers kurdes originaires de Kobané, qui avaient été enlevés avec 128 autres élèves en mai, ces derniers ayant été relâchés progressivement.
(AFP, 30 oct 2014)

La Turquie veut que l'ASL prenne le contrôle de Kobané

La Turquie souhaite que l'opposition syrienne modérée prenne le contrôle de la ville de Kobané assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) plutôt que le régime syrien ou les kurdes, a répété mardi son Premier ministre Ahmet Davutoglu.

Les Etats-Unis doivent "équiper et entraîner l'Armée syrienne libre (ASL) de telle façon que, si l'EI s'en va (de Kobané), le régime (de Damas) ne prenne pas sa place et que les terroristes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, la rébellion kurde de Turquie) ne prennent pas sa place", a déclaré M. Davutoglu dans un entretien à la BBC.

"Si l'EI est éliminé, les massacres ne doivent pas continuer", a insisté le chef du gouvernement islamo-conservateur qui dirige la Turquie depuis 2002.

La Turquie refuse catégoriquement de venir militairement en aide aux forces kurdes qui défendent depuis plus d'un mois la ville syrienne kurde de Kobané assiégée par les jihadistes, de peur qu'une telle opération ne profite au régime du président syrien Bachar al-Assad, sa bête noire, et au PKK, qui mène depuis 1984 la rébellion contre Ankara.

Sous la pression des Etats-Unis, le gouvernement turc a autorisé le passage, à une date qui n'a pas été précisée, de 150 combattants peshmergas venus de la province autonome kurde d'Irak, avec laquelle il entretient de bonnes relations.

Il plaide aussi pour le renforcement de l'ASL, émanation de l'opposition modérée syrienne.

Washington a de son côté engagé des discussions directes avec le principale parti kurde de Syrie, considéré par Ankara comme un mouvement "terroriste", et procédé la semaine dernière à un largage d'armes et de munitions destinées à ses forces à Kobané.

Dans son entretien accordé à la télévision britannique, M. Davutoglu a une nouvelle fois écarté toute intervention militaire turque à Kobané et répété ses conditions à une participation à la coalition militaire anti-EI dirigée par les Etats-Unis.

"Nous aiderons toute force, toute coalition, par nos bases aériennes ou tout autre moyen, si nous parvenons à un accord sur l'émergence d'une nouvelle Syrie pluraliste et démocratique et sur la nécessité de combattre" l'EI et le régime de Damas, a-t-il insisté.

La Turquie refuse pour l'heure l'accès de sa base d'Incirlik (sud) aux avions de la coalition qui mènent des frappes aériennes contre les jihadistes.
(AFP, 28 oct 2014)

Les premiers renforts kurdes d'Irak arrivent en Turquie

Les premiers renforts de combattants kurdes irakiens à destination de la ville syrienne kurde de Kobané assiégée par les jihadistes sont arrivés dans la nuit de mardi à mercredi en Turquie, une semaine après le feu vert d'Ankara sous la pression américaine.

Des combattants "peshmergas", dont le nombre n'a pas été précisé, ont atterri à l'aéroport de Sanliurfa (sud), a indiqué à l'AFP un responsable local turc. Ils ont aussitôt pris la route à bord de trois bus pour la frontière turco-syrienne, distante d'une cinquantaine de kilomètres, escortés par quatre blindés de l'armée turque et un véhicule de police, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les forces de sécurité turques ont immédiatement fermé la route qui mène à la frontière, bloquant les nombreux journalistes qui tentaient de suivre le convoi.

Outre le contingent qui a atterri à Sanliurfa, une autre colonne de peshmergas irakiens est arrivée dans la nuit en Turquie par le poste-frontière de Habur, à proximité de la ville de Silopi (sud-est), a constaté un photographe de l'AFP.

Ce convoi d'une quarantaine de véhicules, chargés notamment d'armes lourdes, a été accueilli par des centaines de personnes qui agitaient des drapeaux kurdes.

Il devait rejoindre par la route la ville-frontière turque de Suruç plus à l'ouest, avant de passer en Syrie et de rejoindre Kobané.

Quelque 150 peshmergas avaient commencé mardi à quitter le Kurdistan irakien pour rejoindre, via la Turquie, Kobané et porter secours aux combattants kurdes qui résistent aux jihadistes depuis plus de 40 jours.

Attendus depuis des semaines, ces premiers renforts kurdes devraient arriver à Kobané dans les tout prochains jours.

En attendant, les combats se poursuivent dans la troisième ville kurde de Syrie, où l'un des objectifs des jihadistes de l'organisation extrémiste sunnite Etat islamique (EI) est de prendre le contrôle des quartiers nord afin de bloquer la voie vers la Turquie.

Les combattants kurdes ont réussi à repousser plusieurs assauts ces derniers jours, aidés par des frappes aériennes de la coalition menée par les Etats-Unis.

Mardi, au moins neuf jihadistes ont été tués dans une embuscade tendue par les combattants kurdes des YPG entre deux villages de la périphérie est de la ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Parallèlement, les avions de la coalition ont mené mardi trois frappes sur des cibles dans le centre de Kobané, selon cette ONG.

L'armée américaine avait auparavant fait état de quatre frappes ayant notamment détruit lundi et mardi des positions de tirs dans la région de Kobané.

Dans sa guerre de propagande, l'EI a diffusé une vidéo mettant en scène dans Kobané le photojournaliste John Cantlie, qu'il détient en otage depuis novembre 2012. Le Britannique, qui s'est déjà exprimé dans d'autres vidéos de l'EI, y dément les informations selon lesquelles les jihadistes auraient été forcés d'abandonner leur offensive contre la ville.
(AFP, 28 oct 2014)

L'EI maintient la pression à la frontière turque à Kobané

Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) tiraient au mortier samedi en direction de la frontière turque, au nord de Kobané, la ville syrienne farouchement défendue par les forces kurdes, qui attendent des renforts du Kurdistan irakien.

L'arrivée à Kobané d'un millier de rebelles syriens, annoncée vendredi par Ankara, semble en revanche très incertaine, les dirigeants kurdes syriens ayant affirmé qu'aucun accord en ce sens n'avait été conclu.

Les jihadistes, qui ont lancé le 16 septembre une vaste offensive dans la région de Kobané, sont entrés le 6 octobre dans la troisième ville kurde de Syrie mais ils n'en contrôlent pour le moment que la moitié.

Ils concentrent depuis plusieurs jours leurs efforts sur le poste-frontière avec la Turquie, située au nord de cette cité devenue le symbole de la résistance à l'EI.

Depuis vendredi soir, les jihadistes tirent des obus de mortier en direction du point de passage, dont ils veulent s'emparer pour couper la ville de la frontière turque.

En réaction, l'armée turque a pris des mesures de sécurité strictes dans le secteur et évacué samedi les collines environnantes, où la presse était déployée, repoussant les médias à plus d'un kilomètre de là.

Moins bien armées et moins nombreuses que les jihadistes, les forces kurdes, qui résistent cependant avec acharnement, doivent enfin recevoir d'ici quelques jours l'aide de peshmergas, des combattants du Kurdistan irakien.

Au nombre de 200 au maximum, selon un porte-parole de cette région autonome, ils devraient transiter par la Turquie, qui a autorisé leur passage. Mais Ankara refuse toutefois de laisser passer des Kurdes d'autres nationalités et d'aider militairement les milices kurdes syriennes qu'elle assimile à des "terroristes" liés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Dans ce contexte, l'annonce par le président turc de l'arrivée de 1.300 combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) --des opposants au président Bachar al-Assad-- en renfort à Kobané a été accueillie fraîchement par les Kurdes syriens.

Ces derniers jugent plus judicieux que les rebelles ouvrent d'autres fronts contre les jihadistes en Syrie, afin de "desserrer l'étau autour de Kobané". 
(AFP, 25 oct 2014)

Saleh Muslim: Pas d'accord pour les renforts de l'ASL à Kobané

Le chef des Kurdes syriens défendant la ville de Kobané contre les jihadistes du groupe Etat islamique, Saleh Muslim, a démenti vendredi un accord annoncé par le président turc pour l'envoi par l'Armée syrienne libre (ALS) de 1.300 rebelles pour les aider à défendre la ville.

"Nous ne sommes pas parvenus à un accord", a-t-il dit dans un entretien à la chaîne turque CNN-Türk.

"Les forces de l'ASL sont en combat dans plusieurs zones et des renforts veulent venir (à Kobané) mais ils n'arriveront pas avant la conclusion d'un accord", a dit en turc M. Salih, l'un des dirigeants du Parti de l'union démocratique (PYD), la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), bête noire de la Turquie.

M. Salih a en outre estimé que si l'ASL ouvrait un autre front ailleurs en Syrie contre le groupe extrémiste sunnite cela serait plus utile et "allégera l'étau de Kobané".

Lors d'un déplacement vendredi à Tallinn, le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé que "le PYD (principal parti kurde syrien) avait accepté (le renfort de) 1.300 hommes de l'ASL".

La veille, un commandant rebelle syrien, le colonel Abdel Jabbar al-Okaidi, ancien de la direction de l'ASL, affirmait à la chaîne Al-Jazeera que ses troupes "se rendraient à Aïn al-Arab (Kobané en arabe, ndlr) dans les prochaines 36 heures", en passant par la frontière turque.

La région kurde de Kobané, à la frontière turque, est le théâtre depuis plus d'un mois de violents affrontements entre les combattants kurdes syriens, appuyés désormais par des frappes de la coalition, et les jihadistes de l'EI qui contrôlent des pans entiers de l'Irak et de la Syrie.

La région autonome du Kurdistan irakien a décidé d'y envoyer la semaine prochaine jusqu'à 200 combattants.
(AFP, 24 oct 2014)

Les Kurdes à Kobané attendent les renforts, repoussent un assaut jihadiste

Les forces kurdes défendant la ville clé syrienne de Kobané attendaient toujours des renforts mercredi après avoir résisté à un nouvel assaut des jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a fait état mardi soir de la mort de 30 jihadistes et de 11 combattants kurdes en 24 heures ajoutant que l'EI acheminait des renforts "à cause des pertes subies dans la journée à Kobané".

Les forces kurdes résistent depuis plus d'un mois à Kobané, conquise à environ 50% par l'EI, aidées par les frappes de la coalition dirigée par les Etats-Unis, qui a encore mené quatre raids ces dernières 24 heures près de cette ville du nord de la Syrie ravagée par la guerre civile depuis 2011.

Selon le Pentagone les forces kurdes contrôlent la majeure partie de la ville mais "la situation à Kobané reste fragile". Le porte-parole a ainsi noté que l'EI "n'a pas progressé à Kobané ces derniers jours", mais que "cela peut changer".

Kobané est devenue le symbole de la résistance face à l'EI qui cherche à élargir son emprise territoriale en Syrie et en Irak, où il contrôle déjà de larges pans de territoire.

"L'EI a tenté d'avancer dans le centre" et au nord de Kobané, et "il y a eu deux attaques suicide" lundi soir, selon le responsable local Idris Nassen, réfugié en Turquie.
 Les jihadistes tentent d'asphyxier Kobané, plus d'un mois après le début le 16 septembre de leur offensive, qui a poussé à la fuite plus de 300.000 personnes et fait plus de 700 morts selon l'OSDH. Des centaines d'habitants y sont encore bloqués.

- Forcing antikurde de l'EI en Irak -

Les forces kurdes à Kobané attendent toujours les renforts promis par le Kurdistan irakien après le feu vert donné par la Turquie à leur passage.

Mais selon M. Nassen, aucun peshmerga (combattants kurdes irakiens) n'était encore arrivé mardi dans la ville. "Nous n'avons aucune information à ce sujet".

La Turquie a confirmé qu'aucun combattant kurde n'avait encore passé sa frontière. "Les peshmergas doivent encore franchir (la frontière) entre la Turquie et Kobané, et cette question doit encore être discutée", a dit le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.

A la lisière de Kobané, au moins une cargaison d'armes et de médicaments larguée dans la nuit de dimanche à lundi par des avions américains pour les combattants kurdes est en fait tombée dans un secteur contrôlé par le groupe Etat Islamique (EI), selon l'OSDH.

Malgré la grande attention portée sur Kobané, Washington souligne que l'Irak, où les jihadistes ont conquis de larges secteurs dans des provinces au nord et à l'ouest de Bagdad, reste leur "priorité".

Lundi, les jihadistes ont poussé vers le nord irakien et attaqué la ville de Qara Tapah, contrôlée par les Kurdes à une cinquantaine de km de la frontière iranienne. Quelque 9.000 personnes ont fui.

- Une femme lapidée -

La coalition a lancé ses premières frappes sur les positions de l'EI en Irak le 8 août, mais plus de trois mois après, elles commencent à montrer leurs limites face aux jihadistes qui contrôlent l'immense majorité de la province occidentale d'Al-Anbar, frontalière de la Syrie.

Des responsables américains et irakiens ont reconnu qu'une stratégie purement aérienne ne permettrait pas de gagner cette guerre, soulignant la nécessité de renforcer l'armée irakienne.

Le nouveau ministre irakien de la Défense Khaled al-Obaidi a promis d'enquêter sur les manquements de l'armée et de demander des comptes.

Les jihadistes sont "une menace pour la région, et ces groupes terroristes tentent de créer la division entre chiites et sunnites", a déclaré le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi en visite en Iran, puissance chiite de la région.

"Nous nous tenons à vos côtés et nous défendrons votre gouvernement, comme le précédent", lui a dit le guide suprême iranien, Ali Khamenei, dont le pays a envoyé armes et conseillers militaires en Irak, à majorité chiite et voisin de l'Iran.

Nouveau signe des atrocités commises par l'EI, une jeune femme accusée d'adultère a été lapidée par son père et des jihadistes dans le centre de la Syrie, selon une vidéo postée sur Youtube.

De son côté, Ivan Simonovic, secrétaire général adjoint de l'ONU, a estimé, au retour d'un déplacement dans le nord de l'Irak, que les atrocités perpétrées par les combattants du groupe EI au cours des quatre derniers mois peuvent être considérées comme des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Dans le cas des Yazidis, les meurtres pourraient être qualifiés de tentative de génocide parce qu'il y a des preuves d'une volonté de les exterminer s'ils refusent de se convertir, selon lui.

Au Royaume-Uni, le père du photojournaliste John Cantlie, retenu en otage par l'EI, est mort mardi de "complications à la suite d'une pneumonie", selon sa famille. Il avait plaidé, il y a deux semaines dans une vidéo enregistrée depuis son lit d'hôpital, pour la libération de son fils.
(AFP, 22 oct 2014)

Nouvel assaut jihadiste sur Kobané après un largage d'armes aux Kurdes

Le groupe Etat islamique (EI) a lancé lundi soir un nouvel assaut sur la ville syrienne de Kobané défendue par les Kurdes, qui ont bénéficié pour la première fois d'un largage d'armes et attendent des renforts du Kurdistan irakien via la Turquie.

En Irak voisin, où l'EI a lancé une vaste offensive début juin et contrôle de vastes secteurs, les jihadistes ont attaqué la ville de Qara Tapah (nord, à 50 km de la frontière iranienne), provoquant la fuite de milliers d'habitants.

Après deux attaques suicide dans le nord de Kobané en fin de journée, les jihadistes ont lancé un assaut "sur tous les fronts de la ville", a déclaré à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

De violents combats se déroulaient dans la soirée alors que les Kurdes avaient réussi ces derniers jours à freiner l'avancée des jihadistes, grâce notamment à l'intensification des raids aériens de la coalition internationale.

Ces dernières heures, trois avions américains ont largué pour la première fois des armes, des munitions et du matériel médical sur les positions des Unités de protection du peuple (YPG), qui défendent la ville troisième ville kurde de Syrie depuis plus d'un mois.

"Les soldats sur le terrain ont commencé à manquer d'approvisionnement pour continuer le combat, c'est pourquoi nous avons autorisé" ce largage, a expliqué la porte-parole du département d'Etat américain, Marie Harf.

"Nous continuerons à les aider à repousser l'EI", a-t-elle dit en reconnaissant qu'il y avait "toujours un risque que Kobané tombe" entre les mains des jihadistes.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé qu'il serait "irresponsable" pour les Etats-Unis "de tourner le dos à une communauté combattant" l'EI.

Les armes, fournies par les autorités kurdes d'Irak, vont être "d'une grande aide", s'est félicité le porte-parole des YPG, Redur Xelil.

Autre bonne nouvelle pour les Kurdes, qui avaient multiplié les appels à renforcer les moyens de leurs combattants, Ankara a annoncé qu'elle autorisait désormais les "peshmergas kurdes" d'Irak "à franchir la frontière pour aller à Kobané", une décision saluée par Washington.

- 'Double jeu' turc -

"Nous avons des jeunes Kurdes originaires du Kurdistan occidental (la Syrie, NDLR) que nous avons entraînés au Kurdistan (irakien). Nous allons les envoyer au combat", a déclaré à l'AFP Halgord Hekmet, porte-parole des peshmergas irakiens.

"Nous n'avons pas d'autres forces à envoyer", a-t-il néanmoins indiqué alors que l'Irak lutte lui-même contre l'EI.
 Malgré les pressions de ses alliés, le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara a jusque-là refusé toute intervention militaire pour venir en aide aux Kurdes syriens.

Dimanche encore, le président Recep Tayyip Erdogan a rejeté catégoriquement les appels pour qu'Ankara fournisse directement des armes aux YPG, la branche armée du PYD qu'il accuse d'être le pendant syrien du PKK, qui mène depuis 1984 en Turquie une guérilla à l'origine de 40.000 morts.

"La Turquie joue un double jeu (...) En laissant entrer les +peshmergas+ irakiens dans Kobané, les Turcs peuvent continuer à dire qu'ils n'aident pas le PKK (...) et répondre à leurs alliés qui les accusent de ne rien faire" contre l'EI, a déclaré à l'AFP l'analyste Sinan Ülgen, du Centre d'études politiques et économiques (EDAM) d'Istanbul.

- Près de 140 frappes -

Les avions de la coalition ont accru parallèlement ces derniers jours les raids sur Kobané, ayant frappé près de 140 fois les positions de l'EI dans et autour de la ville depuis fin septembre, selon le Commandement militaire américain chargé de la région (Centcom).

Ces frappes ont "tué des centaines de combattants (de l'EI) et détruit ou endommagé" nombre de ses équipements, a noté le Centcom.

En Irak, les jihadistes de l'EI ont attaqué lundi Qara Tapah sous contrôle kurde, faisant dix morts.

"Près de la moitié de la population a fui aujourd'hui. Nous parlons d'environ 9.000 personnes", a déclaré Haidar, un habitant. "Les gens qui restent sont des jeunes hommes qui ont pris les armes pour défendre leur ville au côté des peshmergas".

En dépit des frappes de la coalition, débutées le 8 août, les forces gouvernementales irakiennes peinent à reprendre le terrain perdu dans le nord et l'ouest du pays et doivent faire face à de nouvelles attaques.

Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi devait se rendre lundi à Téhéran pour des discussions sur la lutte contre l'EI. L'Iran chiite, très hostile aux jihadistes sunnites, ne fait pas partie de la coalition mais a admis avoir envoyé des armes et conseillers militaires en Irak.

Un attentat suicide a visé lundi un rassemblement de fidèles chiites dans une mosquée à Bagdad, provoquant la mort de onze d'entre eux, selon la police.en cours.
(AFP, 20 oct 2014)

Les Kurdes repoussent un nouvel assaut de l'EI pour isoler Kobané

Les forces kurdes ont repoussé samedi à Kobané un nouvel assaut du groupe Etat islamique (EI) visant à couper la ville syrienne de la frontière turque, alors que l'armée en Irak voisin tentait de gagner du terrain face aux jihadistes.

La coalition internationale dirigée par les Etats-Unis a mené 25 raids en 48 heures contre ce groupe sunnite responsable d'atrocités en Syrie et en Irak, visant notamment ses positions près de Kobané et des infrastructures pétrolières sous son contrôle.

Tout en parlant de signes "encourageants" à Kobané, où la progression des jihadistes a été freinée, Washington a souligné que les raids pourraient ne pas empêcher sa chute et répété que "la priorité des Etats-Unis" était l'Irak où l'armée est toujours à la peine face aux jihadistes surtout dans l'ouest.

Plusieurs obus de mortier ont visé le poste-frontière syrien tout près du côté nord de Kobané, unique route d'approvisionnement pour les combattants kurdes et seule voie de sortie pour les civils, a indiqué à l'AFP le responsable kurde, Idris Nassen.

Trois obus ont touché le territoire turc, l'un d'eux à côté d'une colline où est stationnée l'armée d'Ankara à environ un km du front de Kobané, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Au total, 26 obus tirés par l'EI sont tombés sur les quartiers nord de Kobané et à proximité de la frontière, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Malgré ce bombardement, la principale milice kurde syrienne des YPG (Unités de protection du peuple) a réussi à repousser l'assaut jihadiste lancé depuis l'est pour atteindre le poste-frontière, a déclaré M. Nassen. L'EI "veut progresser pour (le) contrôler, mais les YPG ripostent".

Devenue le symbole de la résistance face à l'EI, la ville de Kobané, dans le nord syrien, est assiégée par les jihadistes au sud, à l'est et à l'ouest. 
(AFP, 19 oct 2014)

Après un mois de combats, les Kurdes résistent toujours à Kobané

Les combattants kurdes, aidés par les frappes de la coalition, résistent toujours, un mois après le début de l'offensive du groupe Etat islamique (EI) sur la ville syrienne de Kobané, laissant entrevoir une guerre d'usure.

Le sort de Kobané, troisième localité kurde de Syrie frontalière de la Turquie devenue dans le monde entier le symbole de la lutte contre l'EI, reste totalement incertain après 30 jours de combats acharnés.

Les jihadistes contrôlent toujours "au moins 50% de la ville" selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "mais les Kurdes, avec leur résistance farouche et l'aide des frappes de la coalition, arrivent à freiner leur avancée et entraver leurs mouvements depuis 48 heures".

"Ils tentent d'entraîner l'EI dans une guerre d'usure en menant des attaques ou en tentant de les assiéger dans le QG qu'ils ont pris vendredi dernier", a ajouté le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, précisant qu'une frappe américaine avait visé l'un des bâtiments et que les combats continuaient.

De telles affirmations sont toutefois impossibles à vérifier en l'absence d'observateurs indépendants et de journalistes à Kobané, et l'EI ne communique pas sur l'évolution de ses opérations.

Jeudi, les jihadistes ont notamment lancé une attaque aux environs du poste-frontière turc de Mursitpinar, espérant couper tout passage entre Kobané et la Turquie, a constaté un journaliste de l'AFP à la frontière.

Au total, 16 obus ont été tirés par les jihadistes dans la journée, selon l'OSDH.

- Rencontre américano-kurde -

En un mois, "la bataille de Kobané" a fait 662 morts, selon un décompte de l'OSDH n'incluant pas les victimes des frappes aériennes. L'EI a perdu 374 combattants, les Kurdes 268, tandis que vingt civils ont été tués.

Si l'on ignore combien d'habitants sont encore dans Kobané, plus de 300.000 personnes ont fui la région depuis le lancement le 16 septembre de l'offensive du groupe extrémiste sunnite EI, qui a proclamé un "califat" sur les vastes régions qu'il contrôle à cheval sur la Syrie et l'Irak.

L'instabilité de la situation a été soulignée par le Pentagone, dont le porte-parole a déclaré que "Kobané pourrait encore tomber".

Pour aider les Kurdes, Washington, à la tête d'une coalition en Syrie et en Irak, a effectué depuis fin septembre plus de 100 raids aériens sur des cibles autour de la ville.

En outre, le département d'Etat a indiqué jeudi que des responsables américains avaient rencontré des Kurdes du Parti de l'union démocratique (PYD), précisant que cette rencontre avait eu lieu "en dehors de la région" et que Washington n'en était "pas encore" au stade d'envisager d'armer et de former les milices kurdes.

Selon un responsable américain, cette entrevue se serait déroulée à Paris.

Par ailleurs, à l'est de Kobané, au moins 20 jihadistes de l'EI, en majorité des combattants étrangers, ont été tués dans une attaque des forces kurdes à 30 km à l'ouest de Ras al-Aïn, dans la province de Hassaka, selon l'OSDH.

"Les Kurdes ont ramené leurs corps et les ont exhibés en voiture dans les rues de Ras al-Aïn", ville contrôlée par les Kurdes à la frontière turque, selon l'ONG.

- Pas de menace imminente contre Bagdad -

En Irak voisin, les Etats-Unis, qui ont reconnu mercredi être inquiets de l'évolution de la situation, notamment dans la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar (ouest), se sont montrés plus rassurants quant au sort de la capitale.

"Nous pensons à l'heure actuelle que Bagdad est à l'abri d'une menace imminente", a déclaré le porte-parole du ministère américain de la Défense, le contre-amiral John Kirby.

"Il n'y a pas de rassemblement massif des forces de l'EI à l'extérieur (de la capitale irakienne) prêtes à y entrer", a-t-il assuré.

Cependant, au moins 26 personnes sont mortes jeudi dans divers attentats dans et autour de Bagdad, dont plusieurs à la voiture piégée, selon des sources médicales et policières. L'un d'entre eux, contre un quartier chiite de Bagdad, a été revendiqué par l'EI.

Pour muscler son dispositif au sein de la coalition anti-jihadiste en Irak, Londres a décidé de redéployer des drones engagés jusque-là en Afghanistan.

La Grande-Bretagne, qui évalue à 500 le nombre de ses ressortissants partis combattre en Syrie ou en Irak, s'inquiète d'éventuels retours sur son territoire.

Le responsable du contre-terrorisme Mark Rowley a averti vendredi mener "un nombre exceptionnellement élevé d'enquêtes" antiterroristes et avoir "déjoué plusieurs projets d'attentats" importants, généralement dirigés de l'étranger, depuis le début de l'année.

Moscou a réaffirmé pour sa part son refus de participer à une "coalition formée sans l'aval du Conseil de sécurité" et souligné qu'aucun accord de partage de renseignements sur les jihadistes avec les Etats-Unis n'avait été conclu.
(AFP, 16 oct 2014)

Toujours l'obstruction d'Ankara contre le passage à Kobané

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi avoir tué "plusieurs centaines" de jihadistes à Kobané en Syrie, tout en prévenant que cette ville pourrait tomber aux mains du groupe Etat islamique (EI) qui, de surcroît, gagne du terrain en Irak.

De retour d'une tournée au Moyen-Orient pour renforcer la coalition internationale, son coordonnateur, le général américain à la retraite John Allen, a également concédé que l'option militaire et les frappes aériennes ne suffiraient pas pour terrasser l'EI.

Le Pentagone a fait état de la mort de "'plusieurs centaines" de combattants ultra-radicaux sunnites à la faveur de bombardements aériens "à et autour de Kobané", la ville syrienne à la frontière turque que se disputent depuis un mois les forces kurdes et les ultra-radicaux sunnites.

L'armée des Etats-Unis y a mené 18 frappes mardi et mercredi, selon le commandement militaire américain. Au cours des 48 dernières heures, la coalition a augmenté le nombre de raids sur les positions de l'EI à Kobané, réussissant à freiner la progression des jihadistes qui avaient atteint lundi le centre-ville.

Mais "Kobané pourrait encore tomber", a mis en garde le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

De fait, mieux armés, les islamistes contrôlent environ la moitié de la ville qu'ils cherchent à isoler totalement.

D'après l'ONG Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) ont repris toutefois mercredi deux positions dans le nord de la ville.

L'ONU avait dit craindre un "massacre" à Kobané, devenue un symbole international de la résistance à l'EI.

La coalition souhaite une plus grande implication de la Turquie, en permettant l'utilisation de ses bases militaires. Mais Ankara rechigne à aider les Kurdes à Kobané, alors que l'armée de l'air turque a bombardé des positions en Turquie des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a répété mercredi que seuls les Syriens étaient autorisés à franchir la frontière de son pays pour aller combattre à Kobané assiégée par les jihadistes, rejetant l'appel de la France à ouvrir plus largement le passage.

"Ceux qui viennent de Syrie peuvent repartir pour rejoindre la lutte" pour Kobané, a déclaré devant la presse M. Davutoglu, répétant que son gouvernement refuserait le passage de citoyens d'autres nationalités, notamment turque.

Le président français François Hollande a estimé que la Turquie devait "absolument ouvrir sa frontière" à des renforts pour empêcher la chute de la ville kurde syrienne. Mercredi, son Premier ministre Manuel Valls a insisté en exhortant Ankara à prendre "toutes les mesures qui s'imposent" pour sauver Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe).

"Il n'est pas acceptable de nous demander d'ouvrir nos frontières sans définir précisément ce que cela signifie", a répondu le chef du gouvernement turc.

"Il n'est pas acceptable d'affirmer que cette crise existe juste parce que la Turquie n'ouvre pas ses frontières", a-t-il poursuivi. "C'est facile de parler depuis Paris. Est-ce qu'ils savent seulement ce qui se passe sur le terrain?"

"Nous ne laissons pas les citoyens turcs entrer en Syrie parce que nous ne voulons pas qu'ils prennent part au conflit syrien. Et nous essayons de bloquer ceux qui tentent de le faire illégalement", a insisté M. Davutoglu, "c'est contraire à nos lois constitutionnelles".
(AFP, 15 oct 2014)

La presse syrienne se déchaine contre le président turc Erdogan

La presse syrienne se déchaine lundi contre le président turc Recep Tayyip Erdogan qui veut instaurer une "zone tampon" dans le nord de la Syrie, et l'accuse d'avoir perdu la tête.

"L'aventurier (Erdogan) prétend que son but est de tuer les (jihadistes) de Daesh (acronyme en arabe du groupe État islamique) alors que les faits prouvent qu'il est de la même trempe terroriste que les adorateurs du couperet", assure le quotidien gouvernemental As Saoura.

Le journal fait allusion aux décapitations pratiquées par l'EI. "Erdogan (et le chef de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi) sont des dictateurs", ajoute le quotidien.

La Turquie a posé comme condition à sa participation à la coalition internationale anti-jihadistes dirigée par les États-Unis la mise en place d'une "zone-tampon" et d'une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie pour accueillir les réfugiés et protéger les secteurs du territoire syrien encore tenus par l'opposition modérée.

Les "déclarations insensées d'Erdogan sur cette zone montrent que le sultan ottoman est totalement déboussolé", ajoute ce journal. La presse syrienne réagit lundi car elle n'a pas paru durant dix jours en raison de la fête musulmane d'Adha.

Pour al-Baas, organe du parti qui dirige la Syrie depuis plus d'un demi-siècle, M. Erdogan "parle de la nécessité de combattre Daesh alors qu'il empêche les Kurdes qui veulent aider leurs proches de traverser la frontière en direction de Ain El Arab" (Kobané en kurde).

Pour Techrine, "l'attaque de Daesh sur Ain El Arab est soutenue militairement, politiquement et financièrement par des dizaines de pays qui ont envoyé leurs terroristes avec la protection du gouvernement du parti de l'AKP", le parti islamo-conservateur dirigé par M. Erdogan.

La Turquie est accusée par ses alliés d'avoir longtemps soutenu les mouvements syriens les plus radicaux, dont l'EI, pour accélérer la chute du régime de Damas.
(AFP, 13 oct 2014)

Kobané abandonnée à son sort: un nouveau Srebrenica?

Le Soir, DELPHINE MINOUI
, 14 oct 2014

Mursitpinar (frontière turco-syrienne) - Il faut agir au plus vite. Sinon, c’est le massacre garanti!». Moyeddin Aiden, un Kurde de Turquie, n’en peut plus de contempler ces rangés de tanks turcs qui bloquent l’accès à Kobané. La cité kurde de Syrie assiégée depuis un mois par Daesh est à deux pas d’ici, derrière les barbelés de la frontière turco-syrienne. Si proche qu’on sursaute aisément, à chaque nouvelle détonation, à l’idée que les djihadistes – déjà présents au sud, à l’est, et à l’ouest de la ville martyre – finissent par planter, au nord, leur drapeau noir au poste-frontière.

«Si Daesh prend la frontière, Kobané sera asphyxiée pour de bon, et le piège se refermera sur des centaines de combattants kurdes. Nous devons aller défendre nos frères kurdes avant qu’il ne soit trop tard. Qu’attend Ankara pour nous laisser passer?», trépigne Moyeddin Aiden, le front cerné d’un foulard rouge, jaune et vert (les couleurs du Kurdistan). Arrivé d’Istanbul il y a une semaine, il a planté comme tant d’autres «volontaires» sa tente ici, à la lisière de ces combats qui ont soudainement attisé la colère des Kurdes de Turquie. «Pendant ces dernières années, Ankara a fermé les yeux sur le passage des combattants de l’Etat islamique. Et quand il s’agit d’aller aider les Kurdes, on nous empêche de passer!», peste Ahmad, un autre volontaire au combat contre Daech.

Un peu plus loin, un convoi de voitures noires fait son apparition sur la langue de bitume qui file vers la frontière. Pistolet sur la hanche, deux policiers en uniforme bleu les empêchent d’aller plus loin. Chemise noire sur blue-jeans, une élégante femme descend du premier véhicule. C’est Aysel Tugluk, l’ex-présidente du Parti pour une société démocratique, la principale formation pro-kurde de Turquie, dissoute en 2009. Avec ses confrères, elle est venue implorer les autorités locales de venir en aide à Kobané. «Il est urgent d’ouvrir un corridor pour approvisionner les combattants de l’YPG (les Unités de protection du peuple, principale milice kurde en Syrie – NDLR) en vivres, en médicaments, en armes, en renforts militaires. Soyons réalistes: les frappes de la Coalition ne sont pas suffisantes. Il est de la responsabilité du pouvoir turc de prévenir une tragédie. Chaque heure, chaque minute est comptée», insiste-t-elle.

Sa voix se perd dans un bruyant concert de tirs d’armes automatiques et de mortiers. De l’autre côté de la frontière, les combats sont plus violents – et plus proches – que la veille. Là-bas, on se bat de rue en rue, de maison en maison. Joint par téléphone portable, un milicien kurde raconte: «Grâce à notre meilleure connaissance de la ville, nous sommes parvenus, au sud, à reprendre deux positions. Mais en face, Daesh jouit de renforts venus d’Alep et de Raqqa». Faute de soutien autre qu’aérien, le système D prévaut. «On peut compter sur le courage de certains passeurs qui nous acheminent, par des chemins parallèles, munitions et combattants», dit-il. Des passages de fortune menacés de fermeture au fur et à mesure que Daesh se rapproche de la frontière. D’où, selon Aysel Tugluk, le besoin «de lever au plus vite le blocus turc».

Son cri d’alarme résonne comme un écho à celui, lancé vendredi, par l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie. Exhortant Ankara à «autoriser le flot de volontaire», l’Italien Staffan De Mistura s’est inquiété d’un scénario à la Sbrebrenica, quand en Bosnie, 8.000 musulmans s’étaient retrouvés massacrés par les Serbes sous les yeux des Casques bleus de l’ONU.

La Turquie a ses raisons d’être frileuse. Elle craint de réveiller les tendances sécessionnistes du PKK turc, en guerre avec Ankara depuis plus de trente ans. «Mais là, il s’agit d’une question humanitaire, bon sang!», s’insurge Azzaddin Gok, un des représentants locaux du BDP (le Parti pour la paix et la démocratie), réputé proche du PKK. Troublant retournement de l’histoire: c’est alertée par l’autonomisation des Kurdes de Syrie qu’Ankara avait amorcé, il y a deux ans, des négociations avec Abdullah Oçalan, le leader du PKK. Aujourd’hui, c’est de nouveau l’actualité syrienne qui va peser, mais elle risque, cette fois-ci, de faire échouer les négociations. Plusieurs figures du PKK ont d’ores et déjà menacé de reprendre les armes. «Si Kobané tombe, le processus de paix est condamné, lui aussi, à mourir», prévient le politicien kurde.


L'EI renforce son emprise sur Kobané, les Kurdes résistent

Le groupe Etat islamique (EI) a renforcé samedi son emprise sur une grande partie de la ville syrienne de Kobané, défendue avec acharnement par les forces kurdes, et l'ONU craint pour la vie de milliers de civils.

Alors que la campagne aérienne contre l'EI est entrée dans son troisième mois en Irak et dans sa troisième semaine en Syrie, sans parvenir à freiner son élan à Kobané notamment, les chefs militaires de 21 pays de la coalition internationale réunies contre l'EI se réunissent mardi à Washington pour évaluer leur stratégie.

Dans Kobané, les forces kurdes, moins nombreuses et moins bien armées, ont réussi à repousser les jihadistes sur plusieurs fronts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Samedi, 23 jihadistes ont été tués, rapporte l'ONG.

L'EI contrôle 40% de Kobané, particulièrement des secteurs dans l'est, le sud et l'ouest de la ville, et a pris le contrôle du QG des forces kurdes dans le nord de la cité, à un kilomètre environ de la frontière turque.

Selon Mustafa Ebdi, un militant kurde originaire de Kobané, les forces kurdes, de plus en plus désespérées, voient leurs munitions diminuer et réclament plus de frappes aériennes. "Les combattants sont résolus à se battre jusqu'à la dernière balle", a-t-il dit à l'AFP.

Depuis le début le 16 septembre de l'offensive jihadiste dans la région de Kobané, 577 personnes, en majorité des combattants --dont 321 jihadistes--, ont péri, selon l'OSDH, et quelque 70 villages sont tombés aux mains de l'EI. En outre, 300.000 habitants ont pris la fuite, dont plus de 200.000 en Turquie.

Jusqu'à 700 civils se trouvent encore dans le centre de Kobané, et de 10.000 à 13.000 sont rassemblés tout près de la frontière, a déclaré l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan De Mistura. Selon lui, si la ville tombe, ces civils seront "très probablement massacrés".

Les Etats-Unis ont mené vendredi et samedi six frappes aériennes en Syrie, près de Kobané. En Irak, les Etats-Unis et les Pays-Bas, dans le cadre de la coalition internationale, ont également effectué trois frappes, dont une près de Tal-Afar (nord) et deux au nord-ouest de Hit dans la province occidentale d'Al-Anbar.

Profitant de la guerre civile qui ravage la Syrie depuis plus de trois ans, l'EI s'est emparé de vastes territoires dans le nord et l'est de ce pays. Il contrôle en outre de grandes zones en Irak.

Les Etats-Unis ont annoncé avoir réalisé ces derniers jours plusieurs largages pour réapprovisionner, pour la première fois, les forces armées irakiennes.
 
A la demande du gouvernement irakien", l'armée américaine a effectué de "multiples" largages à proximité de la ville de Baïji, à 200 kilomètres au nord de Bagdad, a annoncé le Centre de commandement américain chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale (Centcom).

Si les frappes aériennes ont aidé à maintenir Bagdad en sécurité, selon des responsables militaires américains, la capitale irakienne n'est pas à l'abri des violences: de nouveaux attentats y ont fait au moins 34 morts samedi dans deux quartiers chiites.

A Londres, le ministère de la Défense a annoncé que des militaires britanniques se trouvent en Irak pour entraîner les forces kurdes qui combattent l'EI.

Une "petite équipe de spécialistes" est présente dans la région d'Erbil, capitale du Kurdistan, la région autonome kurde du nord de l'Irak, et entraîne les peshmergas, les combattants kurdes, à utiliser les mitrailleuses lourdes que la Grande-Bretagne leur a données en septembre.

L'Allemagne a elle aussi fourni des armes aux forces kurdes d'Irak - des fusils d'assaut et des lance-roquettes antichars - et des militaires allemands se trouvent également dans la région d'Erbil pour entraîner les peshmergas à leur maniement.
(AFP, 12 oct 2014)

Les jihadistes tentent de se rapprocher de la frontière syro-turque

Les jihadistes cherchaient vendredi à chasser les forces kurdes du nord de la ville syrienne de Kobané pour pouvoir parvenir au poste-frontière avec la Turquie, au moment où Washington tente de pousser Ankara à intervenir.

Les jihadistes de l'Etat islamique (EI) ont réussi à avancer dans Kobané, devenue le symbole de la résistance à ce groupe ultraradical responsable d'atrocités en Syrie comme en Irak, malgré les frappes de la coalition internationale qui ont visé encore ces dernières heures leurs positions aux abords de la ville.

Plus de trois semaines après avoir lancé l'offensive pour prendre cette ville kurde stratégique du nord syrien, assiégée des côtés sud, est et ouest, les jihadistes en ont pris le tiers depuis lundi et tentent de se frayer un chemin vers la limite nord de Kobané, à près d'un km de la frontière turque.

"Ils tentent de parvenir à tout prix au poste-frontière avec la Turquie en cernant le côté nord", a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Mais afin d'y parvenir, ils doivent s'emparer du "carré de sécurité", où se trouve le QG des forces kurdes qui le défendaient vendredi avec acharnement, selon l'ONG. "Il y a des affrontements à l'est et au sud-est du carré de sécurité".

La veille, l'EI avait pris l'immeuble des Assayech (forces de sécurité kurdes) dans ce secteur et ses combattants y sont retranchés.

Selon une journaliste de l'AFP, le bruit des armes automatiques et des obus de mortier était audible depuis la frontière turque et d'épaisses fumées visibles au-dessus du sud-ouest de la ville.

- 'Des munitions à moto' -

Pour s'adapter aux frappes lancées le 23 septembre en Syrie par les Etats-Unis et leurs alliés arabes, les jihadistes ne se déplacent plus en convoi, et "transportent des munitions vers Kobané sur des motos", selon M. Abdel Rahmane, dont l'organisation s'appuie sur un large réseau d'informateurs et de militants en Syrie ravagée par la guerre civile.

Selon l'OSDH, les avions de la coalition ont frappé le matin l'est de Kobané après des raids nocturnes à la périphérie sud et est de cette ville connue également sous le nom arabe d'Aïn al-Arab.

Alors que les Unités de protection du peuple (YPG), la principale milice kurde, comptent pour le moment sur leurs propres hommes dans la bataille, le rapport de force penche en faveur des jihadistes plus nombreux et mieux armés.

S'ils réussissaient à conquérir Kobané, les jihadistes s'assureraient la maîtrise sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque.

Depuis le début de l'offensive jihadiste le 16 septembre, près de 500 personnes en majorité des combattants ont péri selon l'OSDH, et quelque 70 villages sont tombés aux mains de l'EI. En outre 300.000 habitants de la région ont pris la fuite, dont plus de 200.000 en Turquie.

Profitant de la guerre civile qui ravage la Syrie depuis plus de trois ans, le puissant groupe extrémiste, fort de dizaines de milliers d'hommes et responsable d'atrocités, a réussi à s'emparer de larges pans de territoires dans le nord et l'est du pays.

Il contrôle en outre de grandes zones dans l'Irak voisin, où il a lancé une offensive fulgurante il y a quatre mois, entraînant des raids aériens des Etats-Unis et de leurs alliés occidentaux depuis le 8 août.

- Une équipe US bientôt à Ankara -

Les Etats-Unis, qui ont intensifié leurs frappes ces derniers jours près et dans Kobané, ont reconnu que celles-ci ne suffisaient pas pour sauver Kobané et tentent de presser la Turquie de s'impliquer davantage dans la lutte contre l'EI qui menace sa frontière.

La bataille de Kobané a suscité des violences depuis lundi en Turquie notamment dans les provinces à majorité kurde, faisant plus de 30 morts, après le refus d'Ankara d'intervenir contre l'EI en Syrie.

Malgré le feu vert du Parlement pour une opération militaire contre l'EI, le gouvernement turc rechigne à envoyer des troupes seul pour combattre les jihadistes.

"Des mesures urgentes et rapides sont nécessaires pour stopper les capacités militaires de l'EI", a néanmoins indiqué le département d'Etat en précisant que le général John Allen, qui coordonne la coalition internationale, le dira "clairement" aux responsables turcs.

Une équipe militaire américaine se rendra à Ankara la semaine prochaine pour des discussions avec des responsables militaires de la Turquie.

Ankara a fait de la création d'une zone tampon, visant à protéger les secteurs tenus par la rébellion modérée contre le régime syrien et les populations fuyant la guerre, une condition de sa participation aux opérations antijihadistes.

Mais cette proposition, soutenue par la France, ne suscite guère l'enthousiasme de la Maison Blanche et de l'Otan.
(AFP, 10 oct 2014)

Les jihadistes avancent dans Kobané, les raids jugés insuffisants

Les combattants jihadistes ont avancé mercredi dans Kobané et reçu des renforts en hommes et en équipements, malgré les frappes de la coalition internationale jugées insuffisantes par le Pentagone pour sauver cette ville kurde syrienne.

"Les frappes aériennes à elles seules ne vont pas y arriver, ne vont pas apporter une solution et sauver Kobané", a dit le porte-parole du Pentagone. "Il faudrait des troupes compétentes, des rebelles syriens ou des forces gouvernementales irakiennes, pour parvenir à vaincre" le groupe Etat islamique (EI).

La bataille de Kobané, ville à la frontière turque défendue par des forces kurdes moins nombreuses et bien moins armées, a provoqué des émeutes meurtrières dans des provinces à majorité kurdes de Turquie et s'est même exportée en Allemagne avec des violences impliquant des Kurdes.

Malgré les raids des avions de la coalition dirigée par les Etats-Unis, "les jihadistes ont avancé à partir de l'est en direction du centre de la ville", a indiqué à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Ils ont en outre reçu des renforts en hommes et en véhicules blindés Humvees, arrivés aux abords de Kobané qu'ils assiègent, en provenance de la province de Raqa (nord de la Syrie) sous contrôle de l'EI, a-t-il ajouté.

En soirée, les combats avaient baissé d'intensité, a dit M. Abdel Rahmane, après avoir fait état d'une "intensification des raids de la coalition dans et autour de Kobané" (Aïn al-Arab en arabe), dans la journée. Selon l'armée américaine, six frappes ont visé l'EI.

Les forces des YPG (Unités de protection du peuple kurde) avaient réussi, à la faveur des frappes, à repousser dans un premier temps les jihadistes entrés lundi à Kobané, selon un responsable local.

Mais ces raids n'ont pas empêché l'EI de lancer une nouvelle offensive dans l'est pour "reprendre les zones qu'il a perdues", a indiqué l'OSDH, en faisant état d'un attentat suicide au camion piégé de l'EI dans l'est de la ville.

Selon le général Martin Dempsey, plus haut gradé américain, pour tenter d'éviter les frappes, les jihadistes "deviennent plus adroits dans l'utilisation des appareils électroniques", "ne plantent plus de drapeaux, ne se déplacent plus dans de longs convois et n'établissent pas de QG visibles et identifiables".

Les militants kurdes ont eux aussi estimé que les frappes n'étaient pas suffisantes pour aider leurs forces à repousser les jihadistes.

Ils ont en outre dit craindre des représailles des jihadistes responsables de terribles exactions -viols, exécutions, décapitations et persécutions- dans les vastes régions sous leur contrôle en Syrie et en Irak.

Mustafa Ebdi, militant et journaliste de Kobané, qui a fait état de "plein de cadavres" jihadistes jonchant les rues d'un quartier, a affirmé que des centaines de civils, manquant d'eau et de nourriture, étaient encore dans la ville.

Pour le général Dempsey, "il ne fait aucun doute" que l'EI se livrera "à d'horribles atrocités s'il en a l'occasion".

S'ils réussissaient à conquérir Kobané, les jihadistes s'assureraient le contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque.

Depuis le début de l'offensive jihadiste pour prendre Kobané le 16 septembre, plus de 400 personnes en majorité des combattants ont péri selon l'OSDH, alors que quelque 300.000 habitants de la région ont pris la fuite, dont plus de 200.000 en Turquie.

Une zone tampon entre Syrie et Turquie n'est "pas à l'étude"

La création d'une zone tampon entre la Syrie et la Turquie pour protéger les personnes déplacées par le conflit en Syrie n'est "pas à l'étude" à Washington, a affirmé mercredi la Maison Blanche.

"C'est une idée que les Turcs ont soulevé à plusieurs occasions et nous en avons évidemment parlé avec eux mais ce n'est pas quelque chose qui est à l'étude pour le moment", a déclaré Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain.

Quelques heures plus tôt, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait affirmé de son côté, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue britannique Philip Hammond, que cette idée valait "la peine d'être examinée".

"Nous ne l'avons jamais exclue mais nous n'envisageons pas de la mettre en pratique à ce stade", a souligné la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki, tentant de rectifier le tir un peu plus tard.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a plusieurs fois plaidé pour l'instauration d'une zone tampon et d'une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie afin de protéger les secteurs tenus par l'opposition modérée au président syrien Bachar al-Assad et les populations qui fuient la guerre civile dans leur pays.

Paris a annoncé mercredi son soutien à une telle initiative. Le chef de l'Etat François Hollande soutient la création d'une telle zone tampon "pour accueillir et protéger les personnes déplacées", a indiqué la présidence française à l'issue d'un entretien téléphonique entre M. Hollande et son homologue turc.

Selon des déclarations de M. Erdogan mardi, le nombre de réfugiés syriens de la région de Kobané accueillis en Turquie depuis le début de l'offensive de l'organisation Etat islamique a atteint le seuil des 200.000 personnes.
(AFP, 8 oct 2014)

Les combats font rage à Kobané, "résistance acharnée" des Kurdes

Kobané était toujours le théâtre de combats acharnés entre forces kurdes et jihadistes mardi soir, 24 heures après l'entrée dans cette ville de l'Etat islamique (EI) que les raids aériens de la coalition internationale n'ont pas pu empêcher.

La situation dans la 3e ville kurde de Syrie, distante de quelques kilomètres à peine de la Turquie, a embrasé les rues turques, où au moins douze personnes sont mortes dans des affrontements entre la police et des manifestants pro-kurdes.

Depuis Genève, l'envoyé spécial des Nations unies en Syrie, Staffan de Mistura, a appelé à "agir immédiatement" pour sauver la ville des jihadistes, alors que les frappes orchestrées depuis plusieurs jours par la coalition américano-arabe en Syrie ne parviennent pas à les arrêter.

"La communauté internationale a le devoir de la défendre. La communauté internationale ne peut pas tolérer qu'une nouvelle ville tombe aux mains de l'EI" a-t-il souligné.

De son coté Washington a qualifié de "terrifiante" la bataille de Kobané. "Notre premier objectif est d'empêcher l'EI de se constituer des sanctuaires", a déclaré la porte-parole du département d'Etat.

Le président Barack Obama doit se rendre mercredi au Pentagone afin d'y rencontrer les commandants en chefs des forces armées et faire le point sur les frappes aériennes menées par l'armée américaine et une coalition de pays en Irak et en Syrie.

Trois nouvelles frappes de la coalition américano-arabe ont ainsi été menées dans l'après-midi, toutes en dehors de Kobané sur des positions de l'EI, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

A l'intérieur de la ville, les combattants kurdes ont réussi à faire reculer les jihadistes vers les quartiers de l'est, par lesquels ils sont entrés lundi soir, selon l'OSDH.

- 'Résistance acharnée' -

Kobané est devenue le théâtre d'"une guérilla urbaine", a résumé le directeur de l'organisation, Rami Abdel Rahmane, dont l'ONG a fait état de plus de 400 morts, en grande majorité des combattants des deux camps, depuis le début de l'offensive jihadiste le 16 septembre.

"Les YPG (Unités de protection du peuple kurde) mènent une résistance acharnée", a affirmé Ozgur Amed, un journaliste kurde proche de la ligne de front. "Notre moral tient bon. Nous avons juste peur de la détérioration de la situation humanitaire".

Les informations sur le nombre de civils encore présents dans la ville sont très difficiles à recouper, certaines sources faisant état d'une fuite totale de la population, tandis que d'autres, comme M. Amed, affirment que "des milliers de civils" sont toujours dans Kobané (Aïn al-Arab en arabe).

L'offensive de l'EI, qui a réussi à s'emparer de près de 70 villages sur le chemin de Kobané, a déjà poussé à la fuite quelque 300.000 habitants, dont plus de 180.000 ont trouvé refuge en Turquie.

Selon l'OSDH, les forces turques retiennent dans une école plusieurs de ces réfugiés pour les interroger, et ceux-ci on décidé de commencer une grève de la faim.

Même si elle n'est pas encore intervenue, l'armée turque a reçu la semaine dernière le feu vert du Parlement pour s'engager en Syrie comme en Irak, alors que les Etats-Unis et les autres alliés de la coalition ont exclu de déployer des troupes au sol.

"Kobané est sur le point de tomber", a mis en garde le président turc Recep Tayyip Erdogan, plaidant pour une opération militaire terrestre contre les jihadistes.

- 'Trop tard' -

Le scepticisme quant à la possibilité de défendre la ville est partagé par plusieurs experts.

"A ce stade, il est trop tard pour sauver Kobané. Cette avancée de l'EI prouve que la campagne de frappes de la coalition n'atteint pas son objectif, à savoir détruire les capacités militaires de l'organisation", pointe Mario Abou Zeid, analyste au Centre de recherches américain Carnegie à Beyrouth.

S'ils réussissaient à conquérir entièrement Kobané, les jihadistes s'assureraient le contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque.

L'Iran a dénoncé mardi "la passivité de la communauté internationale", et appelé à soutenir le gouvernement syrien contre "les terroristes".

Grand allié de Damas, Téhéran estime que les frappes de la coalition ont pour objectif réel de déloger le régime de Bachar al-Assad.

Ailleurs en Syrie, un père franciscain et plusieurs chrétiens ont été capturés lundi dans le village de Qounya (nord-ouest) par le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda engagée dans la guerre contre le régime, a indiqué l'ordre franciscain.

En Irak, des avions F-16 néerlandais ont lancé leurs premières frappes contre le groupe EI pour venir en aide à des combattants kurdes dans le Nord. Plusieurs pays occidentaux participent à ces raids en Irak où l'armée américaine a utilisé pour la première fois des hélicoptères, ce qui marque une escalade dans la gestion du conflit et expose davantage au danger les soldats américains.

De son côté, la police fédérale américaine (FBI) a lancé un appel à témoin pour identifier un jihadiste qui s'exprime en anglais avec un accent nord-américain dans un récent film de propagande du groupe Etat islamique où il apparaît le visage dissimulé derrière une cagoule.
(AFP, 8 oct 2014)

Plusieurs quartiers de Kobané aux mains des jihadistes

Les jihadistes étaient parvenus mardi matin dans trois quartiers de la ville kurde syrienne de Kobané, que des centaines d'habitants terrorisés ont fuie par crainte des exactions du groupe Etat islamique (EI).

Les forces kurdes engagées dans la défense de la troisième ville kurde de Syrie, connue également sous le nom d'Aïn al-Arab, étaient parvenues à repousser dans la nuit de dimanche à lundi un assaut des jihadistes, mais ceux-ci ont finalement réussi à entrer dans Kobané lundi en fin de journée.

S'ils conquièrent Kobané, les jihadistes s'assureront du contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque.

Très rapidement, ils se sont emparés de trois quartiers de la ville: "ils ont pris la cité industrielle, Maqtala al-Jadida et Kani Arabane, dans l'est de Kobané après de violents combats contre les Unités de protection du peuple kurde (YPG)", a déclaré à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, en évoquant des scènes de "guérilla urbaine".

Terrorisés par l'avancée des jihadistes connus pour leurs exactions - meurtres, viols, rapts - des centaines "de civils résidant dans les quartiers Est ont fui vers la Turquie voisine", a-t-il précisé.

Sur Twitter, les messages portant le mot-clé #SOSKOBANE se multipliaient, certains faisant état de l'avancée de Kurdes de Turquie vers la frontière syrienne pour venir en aide à la ville.

Sur sa page Facebook, le militant kurde originaire de Kobané Moustafa Ebdi a précisé que l'EI avait "lancé l'assaut grâce à des kamikazes qui se sont fait exploser".

Quelques heures auparavant, les jihadistes avaient planté les drapeaux noirs de l'EI à une centaine de mètres à l'est et au sud-est de la ville.

Dans la nuit pourtant, les combattants des YPG étaient parvenus à tendre une embuscade aux jihadistes, tuant 20 d'entre eux.

- Frappes 'insuffisantes' -

En face, les Kurdes ont mobilisé les combattants de l'YPG, mais ceux-ci sont moins nombreux et moins bien armés que les jihadistes, équipés notamment de chars.

Signe du désespoir des forces kurdes, dimanche, une combattante de 20 ans a mené un attentat suicide contre une position de l'EI à l'est de la ville, provoquant la mort de "dizaines" de jihadistes, selon des sources kurdes.

Il s'agit de la première kamikaze kurde recensée depuis le début des violences en Syrie en mars 2011. "Si nécessaire, tous les combattants des YPG suivront son exemple", a averti son mouvement.

La coalition américano-arabe, qui a débuté des raids en Syrie le 23 septembre, n'a mené qu'un nombre limité de frappes dans le secteur, ne permettant pas d'arrêter l'avancée de l'EI.

Les raids "sont insuffisants pour battre les terroristes au sol", a déploré un responsable kurde, Idris Nahsen, réclamant "des armes et des munitions".

A ce propos, des responsables de l'armée américaine ont révélé lundi que seuls 10% des près de 2.000 raids menés en Irak et en Syrie contre l'EI depuis début août ont été réalisés par des pays arabes et d'autres alliés des Etats-Unis.

L'offensive de l'EI dans la région a déjà fait des centaines de morts dans les deux camps depuis le 16 septembre et poussé à la fuite quelque 300.000 habitants, dont 180.000 ont trouvé refuge en Turquie.

Sans intervenir militairement, la Turquie surveille de près la situation, notamment en raison des obus qui atteignent son territoire depuis une semaine.

Des responsables kurdes ont dénoncé cette passivité, accusant Ankara de laisser faire les jihadistes, au moment où la presse britannique rapportait que les 46 otages turcs libérés fin septembre par l'EI pourraient avoir fait l'objet d'un échange contre 180 jihadistes, dont plusieurs seraient originaires de pays européens.

- 30 morts dans un double attentat -

Ailleurs en Syrie, au moins 30 combattants et policiers kurdes ont péri dans un double attentat à la camionnette piégée mené par des kamikazes de l'EI, selon l'OSDH.

Les attentats ont visé deux positions des YPG et des assayesh, dont un camp d'entraînement, à l'entrée d'Hassaka. Parallèlement, les forces loyalistes regagnaient du terrain près de la capitale en reprenant lundi Doukhaniyé, aux portes de Damas.

En Irak voisin, où l'EI contrôle plusieurs régions, au moins 25 jihadistes ont été tués dans des frappes aériennes visant trois bases du groupe autour de Mossoul (nord), selon des sources médicales et des témoins.

Dans l'est du pays, cinq combattants kurdes ont été tués lundi lors d'une attaque jihadiste lancée depuis la ville stratégique de Jalawla, ont annoncé des sources militaires.

L'armée américaine a utilisé pour la première fois des hélicoptères dans sa lutte contre l'EI en Irak, ont indiqué des responsables lundi, ce qui marque une escalade dans la gestion du conflit et expose davantage au danger les soldats américains.

L'Australie, la Belgique et les Pays-Bas ont réalisé ces dernières heures leurs premières missions aériennes pour la coalition en Irak.

L'ancien chef du Pentagone Leon Panetta a averti que la lutte contre l'EI "pourrait durer 30 ans" et "faire peser des menaces sur la Libye, le Nigeria, la Somalie et le Yémen".
(AFP, 7 oct 2014)

Damas considère toute intervention turque comme une "agression"

Damas considère toute intervention militaire turque en Syrie comme une "agression", a estimé vendredi le ministère des Affaires étrangères, au lendemain de la résolution du Parlement turc autorisant l'armée à intervenir en Syrie et en Irak contre l'organisation Etat islamique (EI).

"La politique déclarée du gouvernement turc représente une véritable agression contre un Etat membre des Nations unies", a indiqué le ministère cité par la télévision d'Etat.

Le Parlement turc a voté jeudi soir à une large majorité un projet de résolution du gouvernement islamo-conservateur d'Ankara qui autorise son armée à intervenir en Syrie et en Irak contre l'EI et à accueillir sur son territoire des troupes étrangères qui participeraient à une opération militaire.

Cette politique représente une "violation flagrante de la charte des Nations Unies qui stipule le respect de la souveraineté nationale des Etats et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures", a indiqué le ministère dans des lettres adressées au patron de l'ONU Ban Ki-moon et au Conseil de sécurité.

"La communauté internationale et en particulier le Conseil de sécurité doivent agir pour mettre un terme aux aventures des dirigeants turcs qui représentent une menace à la sécurité et à la paix mondiale", poursuit le ministère.

Les déclarations syriennes interviennent également après celle du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu ayant affirmé que la Turquie fera "tout ce qu'elle peut" pour empêcher les jihadistes de l'EI de prendre le contrôle de la ville frontalière syrienne de Kobané (Aïn al-Arab en langue arabe).

L'offensive lancée il y a deux semaines par l'EI sur la région de Kobané à majorité kurde a provoqué l'exode d'au moins 186.000 réfugiés vers la Turquie.

Le gouvernement turc, ancien allié de Damas, soutient depuis 2011 l'opposition et les rebelles contre le président Bachar al-Assad, provoquant l'ire du régime syrien.
(AFP, 3 oct 2014)

Fumées noires et intenses tirs de mortiers sur Kobané

De violents combats se déroulaient vendredi matin dans la ville syrienne de Kobané (Aïn al-Arab) assiégée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), a constaté une journaliste de l'AFP depuis la frontière turque distante de quelques kilomètres.

Une épaisse fumée noire flottait au-dessus de la ville syrienne à majorité kurde et des tirs d'obus de mortiers s'y succédaient à intervalles réguliers.

"Nous assistons avec tristesse à l'oeuvre meurtrière d'EI", a déclaré à l'AFP Cafer Seven, un Kurde turc témoin des bombardements depuis le poste-frontière turc de Mursitpinar, "nos frères sont dans une situation très difficile, c'est très violent".

"C'est un massacre commis sous les yeux du monde entier", a renchéri un autre témoin des combats, Burhan Atmaca, "le monde reste silencieux alors que les Kurdes sont massacrés".

Depuis plusieurs jours, les combattants jihadistes se sont rapprochés des faubourgs de Kobané, la troisième ville kurde de Syrie, défendue tant bien que mal par des combattants kurdes inférieurs en nombre et moins bien armés.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a rapporté jeudi que la ville s'était "vidée à 90% de ses habitants" et que les villages environnants étaient désormais "quasiment déserts et contrôlés par l'EI".

Selon l'OSDH, il ne resterait que quelques milliers de civils à Kobané, qui comptait 70.000 habitants avant la guerre et avait accueilli un nombre équivalent de réfugiés.
(AFP, 3 oct 2014)

Les jihadistes près de la frontière syro-turque

Le groupe Etat islamique (EI) avait atteint mercredi matin les portes d'Aïn al-Arab (Kobané en kurde) dans le nord de la Syrie, tandis que les forces kurdes ont lancé une offensive sur trois fronts contre les jihadistes.

En Syrie, les jihadistes se trouvaient désormais à "deux ou trois kilomètres" d'Aïn al-Arab, dont ils cherchent à s'emparer pour contrôler sans discontinuité une longue bande de territoire le long de la frontière turque, selon une ONG syrienne.

"Il y a juste une vallée qui sépare les jihadistes de la ville", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Ankara a renforcé lundi son dispositif militaire autour du poste-frontière de Mursitpinar (sud), après la chute sur son territoire de trois obus de mortier venant de la zone des combats.

Le gouvernement turc a par ailleurs affirmé mardi que l'EI s'était rapproché de la petite enclave turque abritant le tombeau de Souleimane Shah, située à une vingtaine de kilomètres à l'intérieur du territoire syrien et une trentaine au sud d'Aïn al-Arab.

En Irak, la Grande-Bretagne a de son côté lancé ses premières frappes depuis qu'elle s'est ralliée vendredi à la coalition internationale menée par les Etats-Unis qui vise à détruire l'EI, qui s'est emparé de larges pans des territoires syrien et irakien.

Deux chasseurs-bombardiers Tornado sont venus appuyer les troupes kurdes prises pour cible par l'EI dans le nord-ouest, selon le ministère britannique de la Défense, précisant que les frappes avaient détruit un poste d'artillerie et un véhicule équipé d'une mitrailleuse lourde.

Les responsables peshmergas, les combattants kurdes, ont indiqué à l'AFP que les opérations kurdes se déroulaient au nord de Mossoul, contrôlée par l'EI, au sud de la ville pétrolière de Kirkouk et contre une ville à la frontière syrienne.

"Les soldats sont en train de se battre dans le centre de Rabia", à une centaine de km au nord de Bagdad, après avoir pris deux villages, a indiqué un haut gradé.

Soutenus par des frappes aériennes, les peshmergas ont également attaqué Zoumar, à environ 60 km de Mossoul, et repris des villages au sud de Kirkouk.

A Washington, le Pentagone a annoncé envisager le déploiement d'une force d'intervention rapide de quelque 2.300 hommes au Moyen-Orient.

Cette unité d'intervention ne sera cependant pas liée "aux opérations menées en Irak en ce moment", a indiqué un porte-parole du ministère américain de la Défense, le contre-amiral John Kirby.

Selon un officier des Marines la semaine passée, ces hommes seraient basés au Koweït.

Face à l'avancée des jihadistes, le Pentagone a par ailleurs appelé à faire preuve de "patience stratégique" et estimé que l'armée américaine ne pouvait pas bombarder l'EI "à l'aveuglette".
(AFP, 1er oct 2014)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

L'UE s'inquiète d'un accès de tension entre Chypre et la Turquie

L'Union européenne s'inquiète de l'accès de tension entre Chypre et la Turquie autour de l'exploitation des ressources énergétiques sous-marines, selon le projet de conclusions du sommet des chefs d'Etats et de gouvernements qui se tient jeudi et vendredi à Bruxelles.

"L'UE a exprimé sa sérieuse préoccupation face au regain de tension en Méditerranée orientale. Elle a appelé la Turquie à respecter les droits souverains de Chypre", mentionne le projet de conclusions, qui doit encore être approuvé.

"Dans ces circonstances, le Conseil européen considère qu'il est plus important que jamais de trouver une solution globale à Chypre, au profit de tous les Chypriotes", ajoute le texte.

Cette irruption de la question chypriote à l'agenda du sommet européen répond à une demande de Nicosie, face à la contestation par la Turquie de ses droits sur les gisements de gaz et pétrole sous-marins.

Chypre a dénoncé lundi la présence de navires turcs pour sonder les fonds marins dans sa zone économique exclusive (ZEE) au sud-est de l'île, près d'un secteur où les autorités chypriotes ont commandité des forages.

La Turquie s'oppose à l'exploitation de ces ressources par le gouvernement chypriote, qu'elle ne reconnaît pas, avant un accord de réunification de l'île, divisée depuis une intervention turque en 1974. En réaction, Nicosie s'est retiré début octobre de la table des négociations menées sous l'égide de l'ONU.

Chypre a aussi indiqué qu'elle bloquerait l'ouverture de nouveaux chapitres de négociations avec la Turquie dans les discussions sur l'adhésion de ce pays à l'UE.

La République chypriote a annoncé jeudi qu'elle serait représentée au sommet européen par le Premier ministre grec, Antonis Samaras, alors que son président, Nicos Anastasiades a été victime d'une poussée d'hypertension exigeant sa mise au repos.

La Grèce et la Turquie sont également engagées dans un différend similaire sur l'exploitation des ressources sous-marines en mer Egée.
(AFP, 23 oct 2014)

Chypre dénonce la présence de navires turcs près de ses côtes

Chypre a dénoncé lundi la présence de navires turcs dans sa zone économique exclusive (ZEE), accusant Ankara de mener des manoeuvres "provocantes et illégales", en violation de sa souveraineté.

La Turquie avait prévenu début octobre qu'elle s'apprêtait à envoyer un navire sismique sonder les fonds marins non loin d'un secteur où le consortium italo-coréen ENI-Kogas, mandaté par la République de Chypre, mène des explorations destinées à découvrir d'éventuels gisements de gaz.

Cette annonce avait poussé Nicosie à se retirer de la table des laborieuses négociations de paix visant à réunifier l'île, coupée en deux depuis 1974 et dont la partie nord (KKTC) n'est reconnue que par la Turquie.

Les autorités chypriotes "surveillent étroitement" les navires turcs et examinent leurs options pour "défendre leurs droits et leur souveraineté", a déclaré à la radio nationale le ministre de la Défense, Christoforos Fokaides.

Le président chypriote Nicos Anastasiades a dirigé une réunion d'urgence avec les responsables des partis politiques de l'île pour discuter de la réponse à apporter aux agissements turcs.

Une nouvelle réunion se tiendra mardi à partir de 11H00 (08H00 GMT) en vue d'adopter des "mesures spécifiques", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Nikos Christodoulides, sans plus de précisions.

"C'est une violation de (notre) souveraineté", a-t-il dénoncé lors d'une rencontre avec la presse étrangère au palais présidentiel.

Le navire sismique turc, le Barbaros, est accompagné de deux autres navires et d'une frégate de l'armée turque, selon les autorités chypriotes.

Selon M. Christodoulides, les navires turcs sont entrés à l'intérieur du bloc 3 de la ZEE, au sud-est de l'île méditerranéenne, mais n'ont pas encore commencé les recherches sismiques.

Le porte-parole a estimé que la Turquie "était en train de tirer profit de la situation en Irak", alors que le rôle d'Ankara est jugé crucial au sein de la coalition internationale pour lutter contre l'organisation extrémiste sunnite Etat islamique (EI), qui s'est emparée de pans entiers du territoire irakien et syrien.

Interrogé sur un éventuel risque d'escalade, M.Christodoulides a déclaré: "il y a toujours une possibilité".

Chypre ambitionne de devenir une plateforme gazière régionale depuis la découverte en 2011 d'un premier bloc gazier dont les réserves atteindraient, selon les estimations, entre 100 et 170 milliards de m3 de gaz.

L'île compte sur ses réserves en hydrocarbures pour se sortir d'une crise qui a l'obligée à accepter en 2013 un plan de sauvetage de 10 milliards d'euros, assorti de conditions draconiennes.

Mais la Turquie s'oppose à l'exploitation de gisements gaziers ou pétroliers par le gouvernement chypriote-grec avant tout accord de paix, réclamant que les Chypriotes-turcs bénéficient des retombées de ces richesses.

Par ailleurs, la marine russe menait lundi des exercices dans les eaux internationales entre Chypre et la Syrie.
(AFP, 20 oct 2014)

Gaz: Chypre dénonce les "provocations" de la Turquie

Chypre a averti lundi que les négociations de paix avec la Ankara sous l'égide de l'ONU pourraient être compromises si la Turquie persistait à perturber les recherches énergétiques menées au large de l'île divisée.

Nicosie considère comme "une provocation" l'annonce de l'envoi d'un navire sismique turc à partir de mi-octobre dans la zone économique exclusive (ZEE) de Chypre.

Le bateau doit sonder les fonds dans un secteur où opère actuellement le consortium italo-coréen ENI-Kogas, choisi par la République de Chypre pour mener des explorations destinées à découvrir d'éventuels gisements de gaz, selon des responsables du gouvernement à Nicosie.

"Pour produire des résultats, les négociations (de paix avec Ankara) ne peuvent être conduites avec de telles provocations", a affirmé le ministre chypriote des Affaires étrangères, Ioannis Kasoulides.

Il s'agit "peut-être du développement le plus grave depuis la délimitation de la zone économique exclusive", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie chypriote a précisé qu'il reviendrait au président Nicos Anastasiades de décider des mesures qui seront prises

Les leaders chypriotes grec et turc ont relancé en février les négociations de paix, après pratiquement deux ans d'interruption, sans réel progrès pour le moment.

L'île méditerranéenne est coupée en deux depuis l'invasion de la partie nord par la Turquie en juillet 1974, en réaction à un coup d'Etat mené par des nationalistes chypriotes-grecs pour rattacher l'île à la Grèce.

La Turquie, seul pays à reconnaître la République turque de Chypre-Nord, s'oppose à l'exploitation de gisements gaziers ou pétroliers par le gouvernement grec-chypriote avant tout accord de paix, réclamant que les Cypriotes-turcs bénéficient des retombées de ces richesses.

"Nous avons répété que les richesses naturelles de Chypre (...) appartenaient à tous les Chypriotes et que tout le monde en bénéficierait en cas de solution (à la question chypriote), mais cela est en train d'être compromis", a affirmé à ce sujet M. Kasoulides.

Chypre ambitionne de devenir une importante plateforme régionale dans le domaine de l'énergie et compte sur ses réserves en hydrocarbures pour se sortir d'une crise qui a obligé l'île à accepter en 2013 un plan de sauvetage de 10 milliards d'euros, assorti de conditions draconiennes.
(AFP, 6 oct 2014)

Immigration / Migration


Arrestation en Autriche d'un jeune Turc soupçonné de préparer un attentat

Un jeune Turc de 14 ans, qui vivait depuis au moins huit ans en Autriche, a été placé en garde à vue mercredi après avoir avoué à la police son projet de déposer une bombe dans un lieu public et son souhait de rejoindre les jihadistes en Syrie, selon les autorités autrichiennes.

Le jeune garçon, dont le nom n'a pas été révélé, faisait l'objet d'une enquête depuis début octobre et a été arrêté mardi, a annoncé la police.

Il a raconté aux enquêteurs qu'il s'était "renseigné lui-même sur internet (...) sur la façon de fabriquer des objets explosifs non-conventionnels", a indiqué un communiqué de la police de la petite ville de Sankt Pölten, dans l'est de l'Autriche.

Il a "fait des recherches concrètes pour pouvoir acheter les matériaux" afin de fabriquer une bombe "et avait des projets pour faire exploser l'engin dans des lieux publics comme la gare Westbahnhof à Vienne", la principale gare ferroviaire de la capitale.

Le jeune Turc voulait également se rendre en Syrie pour combattre aux côtés des militants du groupe Etat islamique, a ajouté la police.
(AFP, 29 oct 2014)

Négationnisme: Un échevin (ex-cdH) out à Craihnem, un nouvel échevin (PS) in à Evere

Le Soir, 27 octobre 2014:

L’échevin des Travaux publics de Crainhem, Thierry Van de Plas (ex-élu cdH), a été démis lundi de ses fonctions scabinales par le collège, a indiqué à l’agence Belga la bourgmestre de la commune, Véronique Caprasse.

« Nous lui avons demandé sa démission, ce qu’il a refusé. Nous lui avons donc retiré ses compétences », a-t-elle indiqué. Le collège n’ayant pas le pouvoir d’exclure un de ses membres, il pourra continuer de siéger à ses réunions. D’autres autorités, notamment la tutelle régionale, pourraient être amenées à se pencher sur ce cas, précise Mme Caprasse.

M. Van de Plas confirme ces informations, mais dénonce une décision « excessive légalement ». Très accablé, il se défend de tout négationnisme, en dépit des propos qui lui sont attribués. « J’affirme qu’il y a eu les camps de concentration et les fours crématoires », s’exclame-t-il.

Exclu également de son parti, l’échevin croit savoir qu’une réunion de mandataires du cdH sera organisée demain/mardi pour évoquer sa situation. « Je ne serai même pas entendu », déplore-t-il.


Communiqué de la Commune d'Evere du 23 octobre 2014:

Ce jeudi 23 octobre 2014, le Conseil communal d'Evere a honorablement élu un nouvel Echevin, en la personne de Monsieur Ali INCE. Monsieur Ali INCE était jusqu'à ce jour conseiller communal, élu PS sur la liste LB - Rudi Vervoort. La Commune d'Evere comprend un collège complet de 9 membres, comme le prévoit la Nouvelle Loi communale.

Quelques rappels de
suffrage-universel du 14 février 2007:

En 2003,
l'Association de la Pensée d'Atatürk en Belgique (APAB-BADD) a organisé, avec les Loups Gris, une manifestation non autorisée devant le monument au génocide arménien à Ixelles, au cours de laquelle ils ont maculé le monument de peinture. Il y a eu une intervention de la police et même des suites judiciaires pour un des organisateurs. Ali Ihsan INCE, trésorier de l'asbl, est un des plus radicaux sur ce plan. Il s'agit du même Ali Ihsan INCE qui est par ailleurs conseiller communal PS à Evere. Par ailleurs, Laurette Onkelinx, à l'époque candidate PS au mayorat de Schaerbeek, est venue elle-même faire campagne dans les locaux de cette association le 17 juin 2006.

Post-scriptum:

A Bruxelles, il y a actuellement un bourgmestre (PS) et plusieurs élus d'origine turque qui ont déjà fait preuve de leur négationnisme lors des manifestations ou campagnes de signature dans le passé.

Manifestation mondiale contre Daesh, pour Kobanê et pour l’humanité

manif

1er novembre 2014, 14h00 - Gare Du Nord - Bruxelles

Le 15 septembre dernier, l'organisation Daesh a entamé une vaste offensive sur plusieurs fronts contre la ville kurde de Kobanê, dans le nord de la Syrie (Ouest-Kurdistan, dit aussi Rojava). C’est la troisième fois que Kobanê est visée par cette organisation depuis le mois de mars 2014.

Les deux premières offensives ayant été repoussées, Daesh a rassemblé toutes ses forces pour attaquer encore plus fort et s’emparer de la ville. En janvier dernier, les Kurdes du Rojava ont mis en place un système d'administration autonome organisé en trois cantons. Kobanê qui est l'un de ces cantons est longé au nord par la frontière turque, étant encerclé de tous les autres côtés par des zones sous contrôle de Daesh. Daesh est entré dans la ville de Kobanê en utilisant des armes lourdes de fabrication américaine. Des centaines de milliers de civils sont confrontés à la menace d’un génocide. A Kobanê, la population tente de résister avec armes légères contre les attaques brutales de ces gangs surarmés. Pour les secourir, ils ne peuvent compter que sur le soutien des YPG et des YPJ, les unités de défense du peuple.
 
Voilà pourquoi il est important de se mobiliser au niveau mondial pour Kobanê et contre Daesh
La soit-disant coalition internationale contre Daesh n’a apporté aucune aide à la résistance des Kurdes, bien que ceux-ci soient les témoins du génocide en cours. La coalition n’a pas rempli les obligations auxquelles elle est tenue en vertu du droit international. Plusieurs des pays membres de cette alliance, en particulier la Turquie, font partie des soutiens militaires et financiers de Daesh, et non des moindres.
 
Voilà pourquoi il est important de se mobiliser au niveau mondial pour Kobanê et contre Daesh
Si la communauté internationale souhaite que la démocratie puisse prendre racine au Moyen-Orient, elle doit soutenir la résistance kurde à Kobanê. Le modèle démocratique de l’administration autonome du Rojava est un exemple pour toutes les populations de la Syrie. Ce modèle est laïc, pluraliste, et permet de réaliser l'unité dans la diversité.
 
Agissons maintenant

Il est grand temps de donner ce message aux acteurs mondiaux : une autre politique est possible.
Nous encourageons donc tous les peuples de la terre à manifester leur solidarité avec Kobanê.
 
Nous vous invitons vivement à participer à la journée mondiale « Urgence Kobanê ».
Soutenez la résistance contre Daesh ! Soutenez Kobanê ! Soutenez l'humanité !

Agissez maintenant !

FEKBEL

16 novembre: Grup Yorum en Belgique !

D'Istanbul à Van et de Trabzon à Izmir, Turcs et Kurdes, croyants et athées, alévis et sunnites, jeunes et vieux, citadins et villageois, des millions de fans fredonnent leurs chansons de lutte pour un monde humain

Dimanche 16 novembre 2014 à 15h

A l'occasion du 50e anniversaire de l'immigration anatolienne

Le légendaire groupe musical Yorum se produira au Palais des Congrès de Liège
et partagera la scène avec des artistes belgo-turcs dont :
- la danseuse Nil Görkem
- le poète Nihat Kemal Ates
- les musiciens Baris Ercos, Nizamettin & Aytekin Kiliç
- le chanteur Ali Ciwan

Rejoignez-nous pour chanter la résistance, la fraternité et l'espoir

Entrée: 15 euros

Adresse: Esplanade de l'Europe 2/A, 4020 Liège

Contact: 0486 846 170

Plusieurs milliers de manifestants à Paris en soutien aux Kurdes de Kobané

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Plusieurs centaines de personnes ont de nouveau manifesté samedi à Paris en soutien à la ville kurde de Kobané, dans le nord de la Syrie, attaquée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI ou Daesh).

Les manifestants ont repris le cri "Kobané résistance!", déjà scandé par 5 à 6.000 personnes samedi dernier dans toute la France.

En tête de cortège, des femmes brandissaient une banderole représentant les portraits de quatre femmes kurdes "mortes pour la défense de l'humanité" à Kobané.

Parmi ces portraits, celui d'Arin Mirkan, nom de guerre d'une combattante kamikaze qui s'est fait exploser le 5 octobre près de la ville, provoquant, selon des sources kurdes, la mort de "dizaines" de militants de l'EI.

"Turquie État fasciste" ou encore "Turquie complice de Daesh!", pouvait-on lire parmi les panneaux portés par les manifestants, qui ont également scandé des slogans hostiles à Ankara.

Malgré les appels répétés de ses alliés, qui portent assistance aux Kurdes de Kobané en menant des frappes aériennes, la Turquie refuse toujours d'intervenir en Syrie, alors que la ville se trouve à quelques kilomètres de sa frontière.

Elle craint notamment que le renforcement des Kurdes en Syrie ne bénéficie par ricochet à leurs "frères" turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mènent une guérilla sécessionniste en Turquie depuis 1984.

De nombreux drapeaux à l'effigie d'Abdullah Ocalan, leader du PKK, emprisonné en Turquie depuis 1999, étaient brandis samedi par les personnes présentes, a constaté un journaliste de l'AFP.

Parmi les manifestants figuraient également des militants du Parti communiste, du Nouveau parti anticapitaliste, du Front de gauche ou encore de la Fédération anarchiste.

Les manifestations pro-kurdes se sont multipliées depuis l'avancée mi-septembre sur Kobané des jihadistes du groupe EI. Hors de France, plus de 20.000 personnes avaient notamment manifesté samedi dernier à Düsseldorf, en Allemagne, pays qui compte la plus importante communauté kurde d'Europe.
(AFP, 18 oct 2014)

Appel kurde à manifester à Paris: Kobanê ne doit pas tomber!

Communiqué du
Conseil Démocratique Kurde de France (CDKF)

Mobilisons-nous pour soutenir la résistance de Kobanê contre Daesh le samedi 18 octobre, 15h, de la Place de la Bastille à la Place de la Nation

Depuis le 15 septembre, les gangs de l’Etat islamique (EI ou Daesh en arabe) lancent des offensives sur trois fronts contre le canton de Kobanê, au Kurdistan de Syrie, utilisant des armes lourdes saisies en Irak et en Syrie, et soutenus par la Turquie qui leur apporte une large aide militaire, politique et logistique. Depuis près d'un mois, les forces d'autodéfense kurdes (YPG-YPJ) résistent avec acharnement mais n'ont pas suffisamment d'armes pour freiner l'avancée de cette organisation surarmée. Les hordes de barbares sont maintenant dans Kobanê. Le massacre de milliers de civils est à craindre.

Depuis l'invasion de Daesh, des dizaines de milliers de civils contraints de fuir sont amassés le long de la frontière entre la Turquie et la Syrie, et pris en étau entre les djihadistes et l'armée turque. Par ailleurs, les autorités turques répriment dans le sang toutes les manifestations de solidarité avec Kobanê. Au cours des trois derniers jours, cette répression a causé la mort de quelque 40 manifestants kurdes tués par les forces de l'ordre ou par des membres du Hezbollah turc proche de Daesh.

Conditionnant son entrée dans la "coalition internationale contre Daesh" à la création d'une zone tampon placée sous son autorité, la Turquie poursuit l'objectif d'occuper le Rojava (Ouest-Kurdistan, nord de la Syrie) en le vidant de sa population kurde et en en détruisant l'administration autonome. Cette administration établie démocratiquement par la population a permis jusqu'à présent, grâce à un système d'autodéfense, de préserver la paix dans la région et de protéger les différentes communautés ethniques et religieuses contre les forces du régime et, surtout, contre les gangs de Daesh.

La communauté internationale reste sourde aux appels au soutien et aux alertes de massacres lancés par les Kurdes. Ceux-ci n'ont reçu ni aide humanitaire, ni aide militaire. Jusqu'à présent, les frappes effectuées par la "coalition internationale contre Daesh" n'ont pas été efficaces, faute de coordination avec les forces kurdes sur le terrain. L'inaction coupable de la communauté internationale expose la population de Kobanê à un danger imminent de génocide.

Mêmes seuls, les Kurdes poursuivent leur résistance farouche contre Daesh et sont déterminés à chasser les djihadistes de la ville de Kobanê quel qu'en soit le prix à payer. En luttant contre ces barbares, ils défendent les valeurs universelles de la dignité humaine et de la démocratie.

Afin de mettre fin à cette tragédie humaine et afin de freiner l'avancée de Daesh, nous demandons d'urgence à la communauté internationale, à la France en particulier :
De fournir immédiatement aux forces des YPG et des YPJ des moyens de défense adéquats pour leur permettre de résister contre l'EI;

De prendre des mesures urgentes pour protéger la population civile de Kobanê

D'apporter une aide humanitaire aux réfugiés qui ont dû fuir Kobanê.

La résistance de Kobanê est une résistance pour l'humanité et la dignité !

Ne pas soutenir la résistance kurde aujourd'hui serait être complice de Daesh !

Conseil Démocratique Kurde de France (CDKF)
feykakurde@gmail.com
16, rue d'Enghien - 75010 Paris
Tel: 09.52.51.09.34

Nouvelles manifestations en France en soutien aux Kurdes de Kobané

Aux cris de "Kobané résistance", plusieurs milliers de personnes ont de nouveau manifesté samedi en France, à Paris notamment, en soutien à la ville kurde du nord de la Syrie attaquée par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Rassemblés place de la République, dans le centre de la capitale, les manifestants - 6.000 selon les organisateurs, 5.000 selon la police - ont ensuite marché jusqu'à Bastille, derrière une banderole demandant: "Qu'est-ce que vous attendez pour agir? Un nouveau massacre?".

"Kobané résistera, le peuple vaincra", "Daesh (autre nom de l'EI) no pasaran", pouvait-on aussi lire sur plusieurs pancartes.
 De nombreux drapeaux rouges du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) étaient brandis par les manifestants, qui ont multiplié les slogans hostiles à la Turquie, "complice" selon eux des jihadistes de l'EI.

"Nous appelons la communauté internationale à cesser sa passivité et son insuffisance, qui paraissent hypocrites à la longue", a déclaré à l'AFP Yekbun Eksen, représentant de la Coordination nationale démocratique des Kurdes de France, à l'initiative du rassemblement.

Dénonçant "les calculs macabres de la Turquie", membre de la coalition internationale contre l'EI mais qui refuse aux Kurdes de rejoindre la Syrie pour porter secours à Kobané, M. Eksen a demandé "de laisser les volontaires prendre les armes".

"Comment peut-on laisser nos frères et soeurs se faire massacrer?", a déploré Canan Seyhan, une infirmière kurde de 35 ans installée à Paris, "écoeurée par l'absence de soutien de la Turquie".

Plusieurs personnalités d'extrême gauche, dont Olivier Besancenot, ont pris la parole, appelant le gouvernement français à protéger le peuple kurde face aux jihadistes de l'EI.

- "Jeu trouble" -

"La France doit cesser son jeu trouble avec la Turquie et dire clairement qui elle soutient", a déclaré le secrétaire national du PCF Pierre Laurent, exigeant "le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes".

A Lyon, 200 à 300 personnes ont défilé dans le centre ville, pour "condamner l'hypocrisie des pays occidentaux, dont la France, à l'encontre des Kurdes de Kobané", selon Azad Dersini, porte-parole du "comité de soutien à la résistance de Kobané".

Les manifestants brandissaient des drapeaux du Kurdistan ou à l'effigie du leader emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan. Parmi les revendications exposées dans les tracts: livraison d'armes pour la résistance kurde ou encore retrait du PKK de la liste des organisations terroristes de l'Union européenne.

A Mulhouse (Haut-Rhin), la manifestation a réuni 600 personnes. Un homme de 26 ans, extérieur à la manifestation, muni d'un long couteau et d'un poing américain, a été interpellé et placé en garde à vue. Auparavant la police avait utilisé du gaz lacrymogène pour prévenir un début d'échauffourée entre des manifestants et un homme dans une voiture, qui les avait peut-être provoqués, selon la police.

Vendredi soir, quelque 400 manifestants s'étaient rassemblés à Bordeaux et une centaine à Bayonne.

Les manifestations prokurdes se sont multipliées depuis l'avancée mi-septembre sur Kobané des jihadistes d'EI. Ces derniers renforçaient samedi leur emprise sur une grande partie de la ville défendue désespérément par des forces kurdes moins bien armées, l'ONU disant craindre pour la vie de milliers de civils.

Plus de 20.000 personnes ont également manifesté samedi à Düsseldorf, en Allemagne, pays dont la communauté kurde est considérée comme la plus importante en Europe, suivie de la France.
(AFP, 11 oct 2014)

Plus de 20.000 Kurdes manifestent en Allemagne

Plus de 20.000 Kurdes manifestaient pacifiquement dans les rues de Dusseldorf (ouest) samedi contre l'organisation Etat islamique, alors que Berlin s'inquiète toujours d'une importation du conflit syrien sur son sol.

Selon la police locale, entre 10.000 et 12.000 personnes se sont rassemblées au début de la manifestation vers 12H00 locales (10H00 GMT) puis leur nombre a peu à peu grossi, montant à plus de 20.000.

Différentes organisations kurdes avaient appelé à manifester dans cette ville rhénane pour dénoncer les attaques du groupe Etat islamique contre des villes kurdes en Syrie, comme celle de Kobane.
 Mardi et mercredi, des incidents s'étaient produits, à Hambourg (nord) notamment, faisant plusieurs blessés après des heurts entre militants islamistes et Kurdes qui manifestaient.

Ces violences avaient ravivé les craintes d'une importation des conflits syrien et irakien en Allemagne, dont la communauté kurde --forte de plus d'un million de personnes selon l'association des Kurdes d'Allemagne-- est considérée comme la plus importante en Europe.

Dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Focus à paraître dimanche, le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, s'est dit inquiet d'incidents entre Kurdes et militants islamistes.

"Nous observons cela avec beaucoup d'attention", a-t-il dit. Ceux qui participent à des bagarres "doivent s'attendre à une réaction très dure" de l'Etat, a-t-il prévenu.

S'il a déclaré comprendre l'inquiétude et la colère des gens et leur besoin de manifester, M. de Maizière a précisé que "sa compréhension s'arrêtait aussitôt que certains abusent de leur droit de manifester pour se livrer à des violences dans les rues".

De 2.000 à 7.000 pro-Kurdes manifestent à Vienne

Une manifestation en faveur des populations kurdes de Syrie a pacifiquement rassemblé entre 2.000 personnes selon la police et 7.000 personnes selon les organisateurs vendredi soir dans le centre de Vienne.

La cortège, rassemblant de nombreux Kurdes et des associations de gauche, a défilé devant le Parlement, sur le boulevard du Ring, en scandant "Solidarité internationale" avec la ville de Kobané, attaquée par les combattants du groupe Etat islamique (EI), ont constaté des journalistes de l'AFP.

Un important dispositif de sécurité avait été mis en place et la manifestation s'est dispersée vers 21H00 (19H00 GMT) sans qu'aucun incident notable n'ait été constaté, a précisé la police.

En Allemagne, des manifestations semblables avaient donné lieu mardi soir à des affrontements avec des militants islamistes qui avaient fait au moins 23 blessés à Hambourg et Celle, selon la police.
(AFP, 11 oct 2014)

Grève de la faim à Bruxelles: «Arrêtez la terreur à Kobané!»

kurdes

Le Soir, CATHERINE JOIE, 10 octobre 2014
Depuis treize jours, des Kurdes manifestent à Bruxelles. La ville kurde de Kobané, au nord de la Syrie, est toujours assiégée par les djihadistes de Daesh. La communauté kurde de Belgique, et d’ailleurs, appelle à l’aide.
«Grève de la faim pour Kobané.» Ces quelques mots, écrits au large feutre rouge, noir ou vert, recouvrent les tee-shirts blancs des manifestants. Hier, une petite centaine de Kurdes (de Belgique, mais aussi d’Allemagne ou des Pays-Bas) étaient encore rassemblés devant le Parlement européen, à Bruxelles. Depuis le début de la semaine dernière, ils jeûnent tous les jours à cet endroit – de 11 à 15 heures! – et lancent des appels à l’Union européenne et à la communauté internationale pour venir en aide à la ville kurde de Kobané (à la frontière turco-syrienne), assiégée par les djihadistes de Daesh. L’avancée de l’«Etat islamique» dans la région a déjà provoqué l’exode de 130.000 civils.

«Libérez Kobané!»

«Depuis le 1er octobre, le peuple kurde résiste à mains nues contre les djihadistes. Les Etats occidentaux n’agissent pas efficacement contre Daesh! Nous voulons que les attaques de Daesh cessent aujourd’hui, pas demain! Il faut armer le PYD (le principal parti kurde de Syrie, NDLR), qui est seul face aux chars des djihadistes! Nous voulons aussi que la Turquie arrête de soutenir Daesh», martèle Rhodi Mallek, la porte-parole du Congrès national kurde (KNK, qui regroupe diverses associations kurdes). Dans son dos, une carte plutôt simpliste représente le front autour de Kobané: les drapeaux noirs de Daesh encerclent la ville au sud, à l’ouest et à l’est; au nord, les chars turcs font barrage à la frontière.

«Libérez Kobané!», «Arrêtez la terreur!», «Une solution politique pour le Kurdistan!». Les grévistes de la faim scandent ces slogans à l’unisson. Ils ont le regard très dur, spécialement lorsqu’ils crient: «Turquie, terroriste!», «Ergodan, assassin!». En fin de manifestation, les manifestants les plus «politisés» –du PYD, du KNK ou de la Fédération des associations kurdes de Belgique (Fek-Bel) – quitteront la place du Luxembourg pour se rendre à l’ambassade de Turquie.

Mehdi Aldur, membre de l’Institut kurde de Bruxelles, a fait le déplacement ce jeudi. «C’est important d’être là pour montrer notre solidarité avec les Kurdes de Kobané. Mais notre espoir est que les Belges, les Occidentaux descendent aussi dans la rue pour dire qu’ils ne sont pas d’accord avec l’idéologie des djihadistes de Daesh! Aujourd’hui, ce sont les Kurdes que Daesh attaque. Mais Daesh est un danger pour le monde entier. Ce n’est pas uniquement aux Kurdes à soutenir les Kurdes.»

Mais hier, devant le Parlement européen, seuls des Kurdes portaient les tee-shirts blancs.

Kurds in Europe rise up for Kobanê

Tens of thousands of Kurds have poured into the streets across Turkey, Europe and the world today in solidarity with the Kobanê resistance and in protest against the ongoing intensified attacks of ISIS gangs on the besieged Kurdish town. Demonstrators demanded urgent action worldwide in support of the Kurdish forces fighting inhuman gangs affiliated to the so-called Islamic State.

LONDON

Hundreds of Kurdish people have staged a protest action at Heathrow airport which has the most intense air traffic in Europe.

Hundreds of Kurdish people have organised a demo at the Heathrow airport in protest at the travel of people freely to join to ISIS in Syria and Iraq via Turkey. The demo which started at the 2.nd Terminal of the airport aimed to halt the flights to Turkey. The number of the people joining the action continued to increase while the crowd chanting slogans “Terrorist ISIS”, “Unite against ISIS”, and “Kobanê is not alone”. Police took intense security measures at the airport.

Last night, another airport in London, Gatwick airport, was also occupied by anti-ISIS Kurdish demonstrators for 3 hours.

GERMANY

Rallies and demos in many cities across Germany continue. While people marched to Turkish embassies in Stuttgart and Munster, the sit-down action in Freiburg continues. People from Kurdistan have marched to the USA embassy in Munich following a meeting at the State parliament.

STUTTGART

After gathering at the Scholoss Platz, where the vigil action in support of Kobanê continues for some days, Kurdish people living in Stuttgart marched to the Turkish embassy this morning at 11:00.

The protestors then submitted a dossier to the State Parliament of Baden Würtemberg.

Last night at 1:00 the women living in Stuttgart, Esslingen, Ludwigsburg and the surroundings blockaded the cross road in front of the HBF. The women then went into the airport and held an action of 5 hours at the airport to call attention to the intensified attacks of ISIS on Kobanê.

MUNSTER

Hundreds of Kurdish people marched to the Turkish embassy in Münster this morning. The march was attended by a large group of youth as well as the representatives of German democratic organisations.

Another march to the Turkish consulate took place this afternoon starting from the train station in Munster.

FREIBURG

The sit-down action in front of the city hall continues in Frankfurt. The city governor Dieter Salamon visited the protestors in order to hear their demands which was that the Kobanê matter must be taken to the Federal Parliament and urgent medical aid must be sent to the besieged Kurdish town. Salamon vowed protestors to have talks with the deputies at the parliament and to put the issue of urgent medical aid under discussion at the meeting of the city council today.

Protestors in front of the city hall organised a march at 17:00.

OLDENBURG

A solidarity march was held in Oldenburg starting from Bahnhofvarplatz at 16:00.

MUNICH

Kurdish people gathered this morning in front of the government building where the meeting of the Bayern Council of Ministers took place. Speaking to the ministers, the protestors drew attention to the urgency of the situation in Kobanê and called on for urgent medical aid to Kobanê.

The protestors then marched to USA consulate in Munich in demand of urgent action against the ongoing attacks of ISIS on Kobanê.

BERLIN

Kurdish people and their fellows started gathering at the Brandenburg Tor early this morning after hearing reports that the attacks on Kobanê were intensified during last night.

Gatherin in front of the Federal Parliament, American, Russian and French embassies, the protestors demanded urgent action primarily by Germany and the European Union.

AUSTRIA

INNSBRUCK

Kurdish people in Innsbruck occupied the building of the ruling party SPÖ. The protestors said they would not leave the building until they have a meeting with the party executives. The action is reported to be continuing.

In Brengz, the Kurdish people have occupied the state parliament.

LINZ

Around 300 Kurdish people occupied HBF following a march. The protestors ended their demo following a statement to the press. Another march has taken place at Haupplatz in Linz at 15:00 today.

GRAZ

Having gathered in front of the HBF, the Kurdish people staged civil disobedience action here for several hours last night. Today a march has been staged to condemn ISIS attacks in Graz at 15:00. (ANF, Oct 7, 2014)

3 articles sur Info-Türk dans les médias belges

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Supplément à La Libre Belgique du 4 octobre 2014

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Quand ils se rencontrent dans les années soixante, la Turquie est instable politiquement. Lui est rédacteur en chef d’un grand quotidien turc, elle correspondante diplomatique. Découvrant un article captivant écrit par Doğan Özgüden, Inci Tugsavul souhaite échanger de vive voix avec l’auteur. Première rencontre. Elle tombe sous le charme. Après quelques années, quatre précisément, elle parvient à attirer pour de bon l’attention de cet homme à la ferveur militante certaine. Leur mariage est célébré sans témoins ni cérémonie. Leur engagement politique et syndical est d’emblée prioritaire, comme aujourd’hui encore, après 51 ans de vie commune.

C’était un matin de mai 1971. Contraints de fuir la répression et la dictature militaire suite au coup d’État, ils embarquent clandestinement pour l’Allemagne. Ce fut le début d’un exil sans fin. Inci se souvient. La veille, ils songeaient encore à fleurir leur grande terrasse avec vue sur le Bosphore…

En 1974, installés à Bruxelles, ils fondent l’agence de presse «Info-Türk» et dénoncent le génocide arménien comme l’antisémitisme. Révolutionnaires infatigables, leur parcours est jalonné de menaces constantes visant à les museler.

En 1978, le climat politique en Turquie semble plus favorable, ils espèrent rentrer. Mais en 1980, un autre coup d’État conduit à l’arrestation de milliers de personnes et à la reprise des assassinats politiques. Deux ans plus tard, ils sont déclarés « apatrides » par l’État turc, puis une seconde fois en 1987.

Les menaces d’emprisonnement et la déchéance de leur nationalité briseront le rêve d’un retour au pays devenu mythique. Aux yeux d’Inci, Doğan est toujours un «incorrigible» opposant animé d’un esprit de cohérence sans faille. Pour Doğan, la présence d’Inci à ses côtés est essentielle pour maintenir la flamme de leur engagement toujours vivant en faveur des droits humains. Un couple à toute épreuve.

www.info-turk.be

La Gauche, Sept-Oct 2014, p.19                            Hay, Mensuel arménien, Sept 2014, p.13

gauche
hay


Plusieurs milliers de Kurdes manifestent à Paris et Marseille pour Kobané

Plusieurs milliers de Kurdes ont manifesté samedi à Paris et Marseille (sud) pour manifester leur soutien à la ville de Kobané, assiégée par l'organisation Etat islamique (EI), et demander des armes pour les combattants kurdes.

Il étaient entre 1000 et 2000, selon un décompte AFP à Paris et entre 2500 (estimation police) et 3500 (estimation organisateurs) à Marseille.

A Paris, les manifestants ont défilé derrière une banderole "Kobané résiste contre Daech, aidons les résistants", partant de la célèbre Esplanade des Invalides pour rallier le Parvis des Droits de l'Homme du Trocadero en passant par le pied de la Tour Eiffel.

Parmi les pancartes, "Daech, no pasaran" ou encore des photos des otages exécutés par l'EI ces dernières semaines ainsi que d'innombrables portraits du leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, qui purge une peine de prison à vie en Turquie depuis 1999.

Ils ont scandé des slogans appelant à la résistance des Kurdes de Kobané mais aussi hostile à la Turquie, demandant "une solution politique pour le Kurdistan".

Dans une déclaration, les organisateurs demandent "d'urgence à la communauté internationale de fournir immédiatement aux forces kurde des moyens de défense adéquats pour résister contre l'EI".

Plusieurs orateurs ont également réclamé qu'on donne des armes au PYD (Parti démocratique kurde syrien) et au PKK, dont certain ont réclamé le retrait de la liste des organisations terroristes.

"On veut des armes. Ils (EI) ont des chars et de l'artillerie lourde. Il ne faut pas seulement aider les Kurdes" irakiens "de Barzani" (Massoud Barzani, président du Kurdistan irakien), a lancé Murat Polat, de la fédération des Associations kurdes de France.

 A Marseille, les manifestants ont descendu la célèbre Canebière avant de se rassembler sur le Vieux-Port derrière deux banderoles "L'armée de Turquie, dégage-toi du Kurdistan" et "Les Kurdes résistent contre la barbarie de Daesh = EI= ISIS. Soyez solidaires!".

Comme à Paris, des drapeaux du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et des portraits de son leader historique, Abdullah Öcalan étaient également déployés. Certains manifestants tenaient aussi des pancartes à l'effigie de l'otage français Hervé Gourdel, décapité par ses ravisseurs jihadistes en Algérie.

L'EI, qui sème la terreur dans les territoires qu'il contrôle en Irak et en Syrie, a lancé il y a un peu plus de 15 jours une offensive dans les environs de la ville kurde de Kobané en Syrie (Aïn al-Arab en arabe) dans le but de s'assurer une continuité territoriale sur une large portion de la frontière entre la Turquie et la Syrie.

La coalition internationale menée par les Etats-Unis a effectué des raids aériens dans la nuit de vendredi à samedi contre les jihadistes de l'EI qui assiègent cette ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Depuis le déclenchement de l'offensive jihadiste dans ce secteur, l'ONG estime qu'environ 300.000 personnes ont été déplacées. Selon Ankara, plus de 186.000 personnes ont passé la frontière pour se réfugier en Turquie.
(AFP, 4 oct 2014)

17 Kurdes en grève de la faim à Bruxelles

Plus de 50 personnes se sont rassemblées, mercredi à 14H00, devant le parlement européen à Bruxelles, pour soutenir les 17 Kurdes en grève de la faim qui réclament des sanctions envers la Turquie et la livraison d'armes aux Kurdes de Kobani en Syrie, pour leur permettre de résister contre l'Etat islamique (EI). A l'initiative de la Confédération démocratique des organisations kurdes en Europe, la grève de la faim doit durer jusqu'à vendredi, mais son prolongement est d'ores et déjà envisagé. Aucun problème de santé n'a été signalé pour l'instant.

"Les frappes aériennes lancées aujourd'hui près de Kobani, par la coalition sous la conduite des Etats-Unis, sont insuffisantes", estime Yasin Sunca, représentant du parti démocratique des peuples en Turquie HDP. "On peut se battre. On peut résister contre les djihadistes. Mais nous avons besoin d'armes lourdes pour affronter les tanks de l'Etat islamique."

A la frontière turco-syrienne, les soldats turcs tentent de refouler les centaines de Kurdes de Turquie qui souhaitent aller prêter main forte aux membres de leur communauté assiégés par l'EI dans la ville syrienne de Kobani. Les grévistes de la faim dénoncent cette répression à l'origine de morts et de blessés dans les rangs kurdes. Ils soutiennent que leur peuple est pris en étau entre ces deux forces armées. Ils accusent la Turquie d'avoir fourni secrètement des armes aux djihadistes et de poursuivre l'objectif caché d'envahir le Kurdistan syrien. (Belga, 2 oct 2014)



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