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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

43rd Year / 43e Année
Août
 
2017 August
N° 468
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 588 69 53
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events


https://www.artigercek.com/author-listings

Droits de l'Homme / Human Rights

Un ancien goal de l'équipe turque inculpé pour appartenance à un groupe
900 nouveaux limogeages, les renseignements rattachés à Erdogan
Les magistrats turcs qui défient le régime autoritaire d'Erdogan
Socialist Party of the Oppressed Chair Otlu Arrested

TIHV: ‘Rights of 1,809,000 People Violated Under Curfews’
Arrestation en Turquie d'un Belge soupçonné de préparer un attentat
Un Néerlandais disparu il y a plus d'un mois retrouvé mort
Constitutional Court Rejects 70,771 Applications
Ministry of Interior: 1,656 People Arrested Over Tweets

Ouverture du plus grand procès de putschistes présumés
3 Rights Advocates Transferred to Silivri Prison

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Retenu en Espagne, un écrivain germano-turc furieux contre Madrid

Rassemblement à Nantes pour la libération du journaliste Loup Bureau

Omerta sur la grève de la faim de Nuriye et Semih
Macron demande à Erdogan la "libération rapide" du journaliste Loup Bureau

Une demande de libération de Loup Bureau rejetée
L'écrivain arrêté en Espagne inquiet du "bras long" du pouvoir turc
L'écrivain Dogan Akhanli arrêté en Espagne à la demande d'Ankara

Turkish-born German writer Dogan Akhanli arrested in southern Spain
Neuf collaborateurs de médias incarcérés en Turquie
Des rédactions appellent à la libération de journaliste français Loup Bureau
Macron exprime à Erdogan sa "préoccupation" au sujet de Loup Bureau

Police Attack Protest in Solidarity With Özakça and Gülmen
Özgür Gündem Editor-in-Chief on Watch Çelikken Sent Off to Prison
dihaber Correspondent Deniz Nazlım Detained in Police Raid

Les journalistes turcs visés par une nouvelle vague d’arrestation
Un journaliste turco-suédois critique d'Erdogan arrêté sur mandat turc
L'avocat du journaliste Loup Bureau dénonce un projet de transfert

Police Batter Cellist Woman at Kadıköy Metro Station
Appels à la libération du reporter français détenu en Turquie

Un journaliste français écroué pour "terrorisme"

Kurdish Question / Question kurde

La province de Kirkouk annonce sa participation au référendum
Les Kurdes préparent les 1ères élections dans la "région fédérale" en Syrie
La Turquie "n'autorisera jamais" la création d'un Etat kurde
Erdogan évoque une opération turco-iranienne contre les Kurdes
Erdogan et le roi de Jordanie veulent des négociations "sérieuses"
La Turquie met en garde contre le risque de guerre civile au Kurdistan irakien
A night of torture for family in Şemdinli's Şapatan village
La Turquie renforce sa présence militaire à la frontière syrienne
Condamnation pour avoir combattu aux côtés des Kurdes en Syrie

Minorités / Minorities

Internationalist revolutionary Nubar Ozanyan fell in fighting against Isid
Une ancienne église arménienne démontée pour ériger une mosquée
Commémoration d’août 2014 par les Yézidis à Liège

Politique intérieure/Interior Politics

85 International, 147 Domestic Visits By Erdoğan Since He Takes Office
Le chef du CHP accuse Erdogan de se comporter en "tyran"
Le congrès pour la justice ouvert à Canakkale
Les rivalités politiques s'enflamment à deux ans des élections
Erdogan appelle au renouvellement de l'AKP en vue des élections de 2019

Forces armées/Armed Forces

Erdogan appelle un général à accepter sa rétrogradation
La Turquie remplace des chefs militaires un an après le coup avorté

Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Erdoğan’s Hatred Fans Anti-Christian Campaign In Turkey

Will Turkey Succeed in Turning the Hagia Sophia Into a Mosque?
Un policier tué par un membre présumé de l'EI
Attaque au Burkina: un Turc parmi les 18 morts

Arrestation d'un Russe accusé de préparer un attentat
Erdogan entraîne la Turquie vers un Etat fondé sur la charia

Socio-économique / Socio-economic

Vacances officielles prolongées pour dynamiser le tourisme

La restriction des droits des femmes est une obsession pour Erdogan
Les femmes manifestent à Ankara pour le droit de s'habiller
Des centaines de femmes turques manifestent à Istanbul

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Juncker: "La Turquie s'éloigne à pas de géant de l'Europe"

Call from PACE About MPs Detained on Remand

La Suède convoque l'ambassadeur de Turquie sur deux arrestations
Un ministre turc s'en prend au chef de la diplomatie allemande
Un ministre allemand accuse des partisans d'Erdogan de harceler sa femme
European Commission: Interpol Mustn’t Be Misused
EU commissioner calls for new Turkey policy

Ankara ne doit pas "abuser" d'Interpol, avertit Merkel
Ankara demande à Berlin de rechercher un des chefs présumés du putsch manqué
Didier Reynders réagit à l’incarcération de Loup Bureau en Turquie
Berlin obtient le droit de rendre visite à ses soldats en Turquie

European court: Turkish teachers on hunger strike do not have to be freed
Germany Wants EU to ‘Raise Financial Pressure on Turkey’


Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

Violences à Washington: 3 nouveaux gardes d'Erdogan inculpés
Erdogan dit à Mattis sa "gêne" face au soutien de Washington aux Kurdes
La Turquie dénonce des propos de l'envoyé américain anti-EI
Le Pentagone inquiet du possible achat de missiles russes

Relations régionales / Regional Relations

L'Iran dément une opération avec la Turquie contre les Kurdes en Irak

Rencontre entre le chef d'état-major iranien et le président Erdogan
Construction d'un mur à la frontière iranienne
Les pays musulmans dénoncent à Istanbul les "actions provocatrices" d'Israël

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece


Immigration / Migration

Attaque au couteau à Bruxelles avec deux Corans

Si Erdogan fait un appel pareil aux électeurs turco-belges?
Berlin dénonce l'ingérence d'Erdogan dans la campagne électorale
Erdogan appelle les Turcs d'Allemagne à voter contre la CDU, le SPD et les Verts

Saint-Josse: pas de suite judiciaire pour l’institut kurde visé
Un couac du prince Laurent concernant la propagande d'Erdogan
Zuhal Demir veut se défaire de sa nationalité turque
Souveraine, la Belgique peut refuser sur son sol un referendum turc



Droits de l'Homme / Human Rights

Un ancien goal de l'équipe turque inculpé pour appartenance à un groupe

Un tribunal d'Istanbul a inculpé lundi l'ancien gardien de but de l'équipe nationale turque Omer Catkic pour appartenance à un groupe "terroriste", le renvoyant en détention dans l'attente de son procès, selon les médias locaux.

Omer Catkic avait été interpellé le 22 août à cause de liens supposés avec le groupe du prédicateur islamique Fethullah Gülen, à qui Ankara impute la tentative manquée de coup d'Etat de l'été 2016.

Le tribunal a inculpé l'ancien gardien pour "appartenance à un groupe armé terroriste" et a ordonné son maintien en détention dans l'attente de son procès, dont la date n'a pas été encore fixée, a indiqué l'agence privée Dogan.

Omer Catkic, 42 ans, est soupçonné par les autorités d'avoir utilisé l'application de messagerie cryptée ByLock, qu'Ankara considère comme l'outil de communication privilégié des putschistes, explique Dogan.

Il est également accusé d'avoir investi un million de dollars dans la Bank Asya, une banque proche de Fethullah Gülen qui a depuis été placée sous la tutelle de l'Etat.

La Turquie accuse le prédicateur d'être à la tête d'une entité illégale désignée par l'acronyme FETO (organisation terroriste des partisans de Fethullah), mais celui-ci nie toute implication dans le putsch manqué et affirme diriger une organisation purement pacifique appelée Hizmet ("service", en turc)

Le footballeur a été sélectionné 19 fois dans l'équipe nationale de Turquie, et a joué pour des clubs comme le Bursaspor ou l'Antalyaspor avant de mettre un terme à sa carrière en 2012. Il travaille depuis comme commentateur sportif à la télévision.

De vastes purges ont suivi le putsch manqué en Turquie, au cours desquelles plus de 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 100.000 limogées ou suspendues.

Le monde du football n'a pas échappé à ces purges, les autorités ayant émis un mandat d'arrêt contre l'icône Hakan Sükür, désormais installé aux Etats-Unis, et qui avait joué un rôle clé dans l'accession de la Turquie à la troisième place de la Coupe du monde en 2002.

Les autorités avaient également arrêté l'ancienne vedette du football Ismail Demiriz, joueur du Galatasaray de 1984 à 1993, relâché en février.

Le joueur Bekir Irtegun, qui a porté les couleurs de la sélection turque à dix reprises, était détenu le mois dernier pour des accusations similaires, puis relâché. Il lui est toujours interdit de quitter le territoire turc.
(AFP, 28 août 2017)

900 nouveaux limogeages, les renseignements rattachés à Erdogan

Plus de 900 fonctionnaires supplémentaires ont été limogés dans le cadre des purges lancées en Turquie après le coup d'Etat manqué de 2016, selon un décret-loi publié vendredi au Journal Officiel.

Un autre décret-loi publié parallèlement prévoit le rattachement à la présidence des services de renseignement turc (MIT) et la création de quelque 32.000 postes au sein des forces de sécurité, dont 22.000 postes de policiers. Quatre mille postes de juges et procureurs sont également créés.

Parmi les 928 personnes écartées de la fonction publique vendredi figurent des militaires, des universitaires et des employés des ministère de la Justice, de l'Intérieur et des Affaires étrangères.

Les autorités ont également dégradé dix généraux de brigade à la retraite.

Trois associations et trois médias, principalement basés dans le sud-est à majorité kurde du pays, ont également été fermés par ce décret-loi.

En outre, 57 fonctionnaires et militaires auparavant limogés ont été réaffectés à leur poste par ce même décret-loi, dont 28 employés du ministère de la Justice ou d'institutions liées.

La Direction générale de la sûreté nationale a par ailleurs annoncé vendredi dans un communiqué avoir réintégré 734 de ses employés, auparavant suspendus.

En ce qui concerne le rattachement à
la présidence des services de renseignement, auparavant liés au Premier ministre, le deuxième décret-loi évoque notamment la création d'un Comité de coordination des renseignements nationaux (MIKK) dirigé par la présidence.

Le texte ajoute que l'autorisation du président de la République sera dorénavant requise pour qu'une enquête sur le patron du MIT soit ouverte ou qu'il soit convoqué comme témoin, selon le décret-loi.

Celui-ci autorise par ailleurs le MIT à enquêter sur les employés du ministère de la Défense et sur les membres des forces armées.

Ce rattachement semble relever des mesures prises en vue de l'application de la réforme constitutionnelle adoptée par référendum en avril. Celle-ci verra notamment disparaître le poste de Premier ministre et le transfert de l'ensemble du pouvoir exécutif au président.

La plupart des mesures de cette réforme, dont la suppression du poste de Premier ministre, doivent entrer en vigueur après les élections de 2019.

Ces décrets-lois sont publiés dans le cadre de l'état d'urgence instauré peu après le putsch manqué du 15 juillet 2016, imputé par Ankara au prédicateur Fethullah Gülen, exilé aux Etats-Unis et qui dément fermement tout implication.

Plus de 50.000 personnes ont été arrêtées en Turquie et plus de 140.000 limogées ou suspendues par vagues successives depuis l'été dernier.

Des dizaines de médias et d'associations ont par ailleurs été fermés et de nombreux journalistes licenciés.

Ces purges suscitent l'inquiétude des partenaires occidentaux d'Ankara et d'organisations de défense des droits de l'homme, mais les autorités turques affirment que ces mesures d'exception sont nécessaires pour éliminer les risques de sédition et faire face à la double menace "terroriste" du groupe Etat islamique (EI) et du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
(AFP, 25 août 2017)

Les magistrats turcs qui défient le régime autoritaire d'Erdogan

Quelques cas emblématiques de magistrats qui, comme l'ex-procureure vénézuélienne Luisa Ortega, se sont dressés contre des régimes autoritaires dans le monde.

En Turquie depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016, le gouvernement  a lancé des purges d'une ampleur inédite, avec le limogeage ou la suspension de plus de 140.000 personnes dont plus de 4.000 juges, procureurs et autre membres du ministère de la Justice.

Aydin Sefa Akay, l'un des magistrats du Mécanisme pour les tribunaux internationaux des Nations unies (MTPI), a été condamné en mai en à sept ans et demi de prison pour appartenance à la mouvance du prédicateur Fethullah Gülen, accusé d'avoir ourdi la tentative de putsch.

Le juge, qui nie farouchement les accusations, a été condamné en raison de la présence sur son téléphone de l'application de messagerie cryptée Bylock, utilisée selon les autorités par les putschistes. Il est libre en attendant l'appel, interdit de sortie du territoire.

En 2014, le gouvernement avait déjà procédé à des milliers de mutations de magistrats après l'éclatement d'un scandale de corruption éclaboussant le régime du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier a accusé le prédicateur Gülen d'être à l'origine des accusations et d'avoir comploté pour provoquer sa chute.

Les juges sont également ont été cibles en Egypte, Tunisie, Grèce et Pologne.
(AFP, 26 août 2017)

TIHV: ‘Rights of 1,809,000 People Violated Under Curfews’

The Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) Documentation Center has issued a statement concerning the rights violation that have been occurring during the curfews.

According to the center’s stats, there has been at least 252 officially confirmed round-the-clock [all daylong] and open-ended curfews in 11 cities and at least 45 districts in Turkey.

The statement said that many fundamental rights including right to live of the residents have been violated.

“It is estimated that, according to the 2014 population census, at least 1 million 809 thousand residents have been affected by these curfews and fundemental rights of these people such as  right to liberty and security of person; right to privacy, family, home or correspondence; freedom of assembly and association; freedom of religion; freedom of receive and impart information; right to reserve of property; right to education and especially right to life; right to health and prohibition of torture are explicitly violated”.

According to the center, the curfews in relevant districts and provinces are seen in the map as follows:

The last two curfews that are declared by Bitlis Governorship on August 11,2017 and Hakkâri Governorship on August 13, 2017 are not included in this data due to the fact that they define limits in scope of their declarations, on the contrary to the "round-the-clock and open-ended" curfews which we monitor. However, it will also be monitored by our Documentation Center to see whether it will turn into a new and perpetual practice.

The
TIHV's statement is briefly as follows:

“In 2015, the conflicts in Turkey have begun right after the General Elections on June 7, 2015 also due to the effect of the developments in Middle East, along with the reason that a democratic and peaceful solution on Kurdish issue was not able to be implemented as a holistic programme.

“Within this period, the first one of the round-the-clock and open-ended curfews was declared on August 16, 2015, which are violating the Constitution, European Convention on Human Rights and all the other international obligations of Turkey within the field of basic rights and liberties.

“According to the information gathered by the Human Rights Foundation of Turkey Documentation Center, between August 16, 2015 and August 16, 2017, there has been at least 252 officially confirmed round-the-clock [all daylong] and open-ended curfews in 11 cities and at least 45 districts of Turkey within the last 2 years.

“This data reveals the fact that the practice of violation is ongoing since the last fact sheet of
TIHV on June 1, 2017 by showing that more and more curfews are declared since then”. (BIA, 18 August 2017)

Socialist Party of the Oppressed Chair Otlu Arrested

Socialist Party of the Oppressed (ESP) Chair Çiçek Otlu has been arrested.

After being detained on August 21 in Ankara, Otlu was brought before Ankara Court yesterday (August 22).

Connecting to Tunceli Court through a sound and vision information technology system, Otlu testified "I revoke this decision which intends to hinder my political actions".

She will stand trial on November 8, 2017.

Otlu was previously taken into custody in İstanbul on April 4, 2017 as a part of an operation carried out simultaneously in 11 provinces.

She was transferred to Dersim, a predominantly Kurdish province in eastern Turkey which was the home base of the operation and was released after 7 days in detention.

After her release, another warrant was issued to forcibly take her upon objection by the Prosecutor's Office to her release.

As a part of the investigation carried out in April, ESP Central Executive Board member İlke Başak Baydar, Federation of Socialist Youth Foundations Central Executive Board member Beren Atıcı and Peoples' Democratic Party (HDP) MP Ekber Kaya were also arrested along with many others.

About Çiçek Otlu

Çiçek Otlu is the Chairperson of Socialist Party of the Oppressed (ESP). Before the general elections on June 12, 2011, she was among the independent MPs whom the Peace and Democracy Party (BDP), a preceding political party of Peoples' Democratic Party (HDP) would support.

Arguing that she had a criminal record, Supreme Election Board has rejected Otlu's candidateship twice and she could not run for the elections.

She was among the 34 people who taken into custody on August 18, 2013 in police operations to Etkin News Agency (ETHA), Özgür Radio (Free Radio) and Atılım Newspaper. (BIA, August 23, 2017)


Arrestation en Turquie d'un Belge soupçonné de préparer un attentat

Les autorités turques ont arrêté un Belge membre présumé du groupe Etat islamique (EI), soupçonné d'être venu à Istanbul pour y commettre un attentat, ont rapporté mardi les médias turcs.

Le suspect, identifié comme étant "Mehdi A.", s'était rendu en Syrie avec son épouse et son enfant en 2014, selon le quotidien Hürriyet, qui affirme qu'il y était responsable des jihadistes francophones de l'EI.

Il est également lié à l'organisation d'attentats commis en Europe, ajoute le quotidien, sans préciser lesquels.

Il a été interpellé jeudi dernier dans le quartier de Fatih, sur la rive européenne d'Istanbul, alors qu'il préparait un attentat à la bombe, selon l'agence progouvernementale Anadolu.

Cette annonce vient après qu'un membre présumé de l'EI a tué dimanche à coups de couteaux un policier qui venait de l'interpeller et qui le conduisait au poste à Istanbul.

La Turquie a été frappée depuis deux ans par de nombreux attentats meurtriers attribués ou revendiqués par l'EI. Le dernier en date a fait 39 morts dans une discothèque huppée d'Istanbul la nuit du Nouvel An.

Depuis, les jihadistes n'ont commis aucune attaque sur le sol turc, mais les autorités procèdent régulièrement à l'arrestation de "terroristes" présumés et les mesures de sécurité restent maximales. (AFP, 15 août 2017)

Un Néerlandais disparu il y a plus d'un mois retrouvé mort

Le corps de Joey Hoffman, un Néerlandais de 22 ans disparu le 8 juillet dans le sud de la Turquie, a été retrouvé lundi après plus d'un mois de recherches, selon le quotidien Hürriyet.

Le jeune homme se trouvait avec son épouse et un ami dans la région de Mersin, où il s'était rendu pour des vacances et pour acheter un terrain, lorsqu'il a disparu.

Une équipe de 80 personnes, secondées par des chiens et des drones, a été mise sur pied par les autorités turques afin de le retrouver, précise le quotidien.

Son corps a été retrouvé lundi après 37 jours de recherches. Les images montraient son cadavre en train être évacué d'une zone montagneuse aride.

Une autopsie était en cours, ajoute Hürriyet, précisant que selon de premières indications son corps ne présentait pas de trace de couteau ou de balle.
(AFP, 14 août 2017)

Constitutional Court Rejects 70,771 Applications

The Constitutional Court (AYM) has rejected 70,771 applications regarding actions taken directly through statutory decrees and administrative actions taken under the State of Emergency as these were only individual applications submitted without prior application to the Commission on Examination of the State of Emergency Procedures and domestic remedies were not exhausted.

The Court reminded that applications which directly relate to the procedures in statutory decrees issued under the State of Emergency would not be referred to the Commission.

The Court has also underlined that applications regarding statutory decrees, which entered into force before the Commission began to receive applications, could be submitted to the Commission within 60 days after it has begun receiving applications while applications regarding statutory decrees which entered in force after the Commission began receiving applications, could be submitted to the Commission within 60 days after the statutory decree was published on the Official Gazette.
(BIA, August 7, 2017)

Ministry of Interior: 1,656 People Arrested Over Tweets

In a statement delivered to Ankara representatives of newspapers and television channels at TRT Headquarters yesterday (August 7), Government Spokesperson Bekir Bozdağ said that nobody has been arrested over tweets:

“Claiming that people are arrested due to their tweets is a perception management. There is not a single soul who was arrested in Turkey for posting tweet”.

However, in a statement issued by the Ministry of Interior Press Center on August 7, 2016, legal actions were taken against 3,710 people during March-August 2016.

The Ministry had announced that 1,656 of the 3,710 people were arrested, 1,203 were released on probation, 84 were in custody and 767 were released from custody.

At the time of the statement it was mentioned that judicial process was continuing for 10,000 people who were identified.

Bekir Bozdağ was the Minister of Justice during that period.
(BIA, August 8, 2017)

Ouverture du plus grand procès de putschistes présumés

Le plus grand procès liè au coup d'Etat manqué du 15 juillet 2016 en Turquie, impliquant près de 500 suspects, s'est ouvert mardi sous haute sécurité près d'Ankara.

Ce procès se déroule dans une salle spécialement aménagée dans une prison à la lisière de la capitale turque. Les prévenus sont soupçonnés d'avoir orchestré le coup manqué contre le président Recep Tayyip Erdogan depuis la base aérienne d'Akinci au nord-ouest d'Ankara, présentée comme le centre de commandement des putschistes.

L'audience a commencé peu après 10H00 (07H00 GMT), selon une correspondante de l'AFP sur place.

Elle se déroule dans la prison de Sincan, où une immense salle pouvant accueillir plus de 1.500 personnes a été construite spécialement pour la tenue de procès géants liés au putsch manqué.

Quelques dizaines de manifestants, encadrés par un important dispositif de sécurité, se sont rassemblés aux abords du tribunal, certains scandant des slogans appelant à la peine de mort pour les accusés.

Lorsque les suspects ont été escortés de la prison vers la salle d'audience, des manifestants les ont conspués et jeté de noeuds coulants et des bouteilles vides en leur direction.

Des manifestants ont paradé en portant des uniformes rappelant ceux des détenus de la prison militaire américaine de Guantanamo à Cuba.

M. Erdogan s'était dit mi-juillet en faveur d'un uniforme unique "comme à Guantanamo" pour les présumés putschistes jugés, à la suite d'une polémique qui a éclaté après qu'un putschiste présumé s'est présenté à son procès avec un t-shirt portant l'inscription "héros" en anglais.

C'est depuis la base d'Akinci, affirment les autorités, que les ordres ont été donnés aux pilotes de l'armée de l'air qui ont bombardé le parlement et le palais présidentiel dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016.

- sous haute sécurité -

Parmi les suspects qui sont jugés, 461 sont en détention, sept autres sont en fuite alors que les autres comparaissent libres.

Le principal suspect jugé par contumace est le prédicateur auto-exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen, qu'Ankara accuse d'être le cerveau du putsch, ce que l'intéressé dément catégoriquement.

Adil Oksuz, considéré comme le chef opérationnel des putschistes, est lui aussi en fuite. Il avait pourtant été arrêté après le coup avant d'être libéré dans des conditions troubles sur ordre d'un juge.

Son second, l'homme d'affaires Kemal Batmaz, détenu dans une prison près d'Ankara, sera en revanche présent au tribunal.

L'ancien chef de l'armée de l'air Akin Ozturk figure lui aussi parmi les suspects déjà en détention. Avec d'autres accusés, il est jugé dans plusieurs procès en lien avec le putsch manqué.

Plusieurs chefs d'accusation ont été retenus contre les suspects, allant de tentative d'assassinat de M. Erdogan à violation de la constitution.

Le chef d'état-major, le général Hulusi Akar, et d'autres hauts gradés de l'armée avaient en outre été séquestrés sur la base d'Akinci par des militaires factieux avant d'être relâchés le 16 juillet au matin.

Un imposant dispositif de sécurité a été déployé pour l'audience, mobilisant 1.130 agents de sécurité à l'intérieur et aux abords de la salle, selon l'agence progouvernementale Anadolu. Des véhicules blindés, des snipers et un drone de surveillance ont également été déployés.

En mai, un autre procès impliquant plus de 200 instigateurs présumés du putsch manqué s'y était ouvert sous haute sécurité, avec des manifestants rassemblés aux abords de la prison pour réclamer la peine de mort pour les accusés.

Un procès similaire pour quelque 330 suspects avait débuté en février dans la même salle d'audience.

Quelque 250 personnes avaient été tuées lors de la tentative de coup d'Etat, ainsi que 24 putschistes présumés.

Plusieurs procès de putschistes présumés se sont ouverts ces derniers mois en Turquie où plus de 50.000 personnes soupçonnées d'être liées aux réseaux gulénistes ont été arrêtées depuis la tentative de coup d'Etat.
(AFP, 1 août 2017)

3 Rights Advocates Transferred to Silivri Prison

Being arrested after detained at Büyükada and then sent to Bakırköy Prison, rights advocates İdil Eser, Özlem Dalkıran and Nalan Erkem were sent to Silivri Prison today.

Republican People’s Party (CHP) İstanbul MP Selina Doğan found out in the prison where she went to visit Eser, Dalkıran and Erkem that the three rights advocates would be transferred to Silivri Prison.

Speaking to bianet, Doğan said:

“We got permission from the Ministry of Justice for the visit on Friday. They granted us the permission today but we were told that we should visit them until 1 p.m. since they would be transferred after that time”.

 “Unfortunately, they learned that they would be transferred to the Silivri through my visit. They were surprised. They expressed that this situation will cause problems in terms of meeting with their families since transportation to Silivri is hard. They told me that this was a part of the intimidation practices.

“The warden told us that the transfer would take place because of lack of physical space and not only them but there are other prisoners to be transferred”.

What happened?

Nalan Erkem and Özlem Dalkıran (Helsinki Citizens Assembly), İlknur Üstün (Women's Coalition), İdil Eser (Human Rights Watch Director to Turkey) and Veli Acu (Human Rights Agenda Association), Günal Kurşun (Human Rights Agenda Association), Nejat Taştan (Association for Monitoring Equal Rights), Şeyhmuz Özbekli (Rights Initiative), Ali Garawi (human rights trainer), and Peter Steudtner (German citizen human rights trainer) were taken into custody during a training workshop in Büyükada, one of the Prince Islands in İstanbul.

On July 11, an additional seven days of detention was issued for the rights advocates.

On July 18, Eser, Dalkıran, Kurşun, Acu, Garawi and Steudtner were arrested. Erkem, Üstün, Taştan and Özbekli were released on probation and international travel ban was imposed on them. 
(BIA, July 31, 2017)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Retenu en Espagne, un écrivain germano-turc furieux contre Madrid

L'écrivain germano-turc Dogan Akhanli, menacé d'être extradé d'Espagne vers la Turquie qui l'accuse de "terrorisme", a demandé mercredi aux autorités espagnoles de ne pas le livrer à un pays "qui glisse vers le fascisme", au d'une conférence de presse à Madrid.

M. Akhanli, 60 ans, qui réside depuis la fin 1991 en Allemagne et a la nationalité allemande, avait été arrêté le 19 août à Grenade, dans le sud de l'Espagne, où il faisait du tourisme.

Il avait été interpellé par des policiers espagnols opérant sur mandat d'Interpol, à la demande d'Ankara, et accusé de "terrorisme" selon son avocat Gonzalo Boye.

Après des protestations de Berlin, il a été remis en liberté le 20 août mais est tenu de rester à Madrid en attendant de savoir si l'Espagne accepte ou non de l'extrader vers la Turquie.

"Comment peuvent-ils envisager de m'expulser vers un pays (la Turquie) qui glisse vers le fascisme, quand les Espagnols devraient avoir appris de l'Histoire ce que cela signifie pour l'humanité", a demandé l'écrivain, évoquant la dictature de Francisco Franco en Espagne de 1939 à 1975.

Au sujet de son arrestation à la demande d'Ankara, il a assuré que "c'est parce que je m'exprime à voix haute et que j'écris des livres sur le génocide des Arméniens (par les Turcs au début du XXe siècle) et sur les droits des Kurdes".

"Si je n'étais pas un des acteurs de cette comédie, je serais - en tant que défenseur des droits de l'Homme et écrivain - plus furieux encore que je ne le suis maintenant", a-t-il dit, faisant valoir qu'il voyageait jusqu'alors librement en Europe.

Dogan Akhanli s'est dit "solidaire" du journaliste turco-suédois Hamza Yalcin, arrêté le 3 août en Espagne, à la demande d'Ankara qui l'accuse d'avoir insulté le président turc Recep Tayyip Erdogan et d'être lié à un "groupe terroriste". "Dans une situation similaire, lui reste en prison et moi je suis libre", a-t-il souligné.

"L'Union européenne devrait se demander quelle est sa position vis-à-vis d'une dictature comme la Turquie", a ajouté l'écrivain devant la presse.

"L'UE va-t-elle expulser les 60.000 exilés turcs recherchés par le gouvernement turc (...) depuis le coup d'Etat militaire en Turquie de 1980 ?", a-t-il demandé.

Emprisonné de 1985 à 1987 en Turquie, Dogan Akhanli avait de nouveau passé quatre mois en prison en 2010 dans son pays natal, avant d'être relâché après un procès.

A chaque fois, "je suis (présenté comme) le chef d'une organisation différente" opposée au régime, a-t-il lancé. "Devant le juge, j'ai entendu une sixième version. Si le juge comparait simplement deux versions, il verrait que ça ne tient pas debout".

Me Gonzalo Boye a accusé l'Espagne d'accorder très facilement les extraditions. Madrid a extradé trois personnes vers la Turquie en 2014, trois en 2015, cinq en 2016, a-t-il dit, "et rien qu'en août 2017 deux personnes sont réclamées par la Turquie. Les chiffres parlent d"eux-mêmes".

Le dirigeant du parti de gauche espagnol Izquierda Unida, Alberto Garzon, a reproché à l'Espagne d'apparaître "comme un allié de la Turquie et de la politique autoritaire d'Erdogan".

"Cela a un lien avec le récent pacte migratoire UE-Turquie, un contrat politique passé (en 2016) pour éviter l'arrivée de davantage de migrants" en Europe, a estimé M. Garzon.
(AFP, 30 août 2017)

Rassemblement à Nantes pour la libération du journaliste Loup Bureau

Environ 150 personnes se sont rassemblées mercredi en fin d'après-midi à Nantes pour exiger la "libération rapide" et le retour en France "dans les meilleurs délais" de Loup Bureau, journaliste détenu en Turquie depuis le 26 juillet, a constaté une journaliste de l'AFP.

Citoyens et élus se sont réunis dans la cour de l'Hôtel du département en soutien au reporter indépendant de 27 ans, dont le portrait a été affiché sur la façade et sur les grilles du conseil départemental de Loire-Atlantique, accompagné du slogan "Libérez Loup Bureau".

"Mon fils n'aurait pas aimé être héroïsé, être en photo sur les affiches. Mais dans la situation qui est la sienne, la médiatisation est essentielle", a déclaré Loïc Bureau, père du jeune journaliste, lors de cette manifestation de soutien organisée par le Département, le club de la presse Nantes Atlantique et l'association des maires de Loire-Atlantique.

Cet enseignant d'un lycée de Nantes a dit espérer "un impact le plus important possible pour faire le plus impression sur le gouvernement turc".

"Cette affaire commence à prendre de l'importance en France et pourrait nuire à l'image de la Turquie", avait estimé M. Bureau en milieu d'après-midi, à l'issue d'une rencontre avec la maire (PS) de Nantes, Johanna Rolland.

"Mon espoir, c'est un retour à la raison, qu'on en revienne à une attitude raisonnable, qu'on libère mon fils (...). Mon objectif, c'est de le faire libérer le plus vite possible car je sens très nettement qu'il coule un peu", a-t-il ajouté.

"Je sens bien que les conditions de détention, la sévérité de l'enfermement commencent à peser fortement", s'est inquiété Loïc Bureau, qui a pu parler "cinq minutes" par téléphone avec son fils dimanche.

M. Bureau a par ailleurs salué la "montée en puissance" de la mobilisation, "aussi bien au niveau politique que diplomatique", évoquant les interventions du chef de l'État Emmanuel Macron, mais aussi de l'ancien président de la République François Hollande.

Loup Bureau, qui a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde, Arte et le site Slate, a été interpellé le 26 juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara) ont été trouvées en sa possession.
(AFP, 30 août 2017)

Omerta sur la grève de la faim de Nuriye et Semih

Il ne reste que trois jours à la célébration de la fête du sacrifice… Tous les médias parlent de cet évènement avec les images des moutons à sacrifier… Pourtant il n'y a aucun mot sur deux enseignants en Turquie qui se sacrifient pour faire entendre la voix de tous leurs collègues licenciés par le régime islamo-fasciste d’Erdogan. Malheureusement, on ne parle pas de Nuriye Gülmen et de Semih Özakça dans les journaux européens.

Il y a deux mois, à l’occasion de la fête du ramadan, Tieri Briet parlait de cette omerta meurtrière:

"Malheureusement, on ne parle pas de Nuriye Gülmen et de Semih Özakça dans les journaux européens. Comme si, pendant le temps que va durer leur agonie, le silence médiatique faisait partie des négociations entre l'Europe et la Turquie. Et ce silence est encore une torture. Une torture qui dure, elle aussi, depuis 110 jours, bientôt quatre mois sans manger et dans nos journaux cette étrange omerta. Je ne suis pas le complice des bourreaux de Nuriye et Semih.

"Je recopie ici la dernière lettre qu'a écrite Nuriye de prison, à l'occasion de la fête de l'Aïd-el-Fitr pour la rupture du jeûne de ramadan :

« Les musulmans célèbreront la fin du Ramadan ce dimanche, le 109e jour de notre grève de la faim... Ce sera ma première fête loin de ma famille. Ce sera aussi la première fête dans laquelle je serai en grève de la faim. Notre faim n'est rien dans un monde où des millions d'enfants s'endorment en ayant faim, alors que des millions de personnes ont faim de justice... Cette fête ne sera pas la plus belle que nous célébrerons. Nous aurons l'occasion de célébrer les plus belles fêtes dans un avenir où nous aurons aussi la justice.»(blogs.mediapart.fr, 26 juin 2017)

Le silence est révoltant… Mais, comme le caricaturiste Ismail Kizil Dogan a dit il y a deux jours lors d’une manifestation à Bruxelles, le silence des médias turcs et des élus belges d’origine turque est impardonnable.

Pas un seul mot sur le sacrifice de Nuriye et Semih par l’Etat turc alors qu’ils, en tant qu’élus belges, critiquent sans cesse l’interdiction du sacrifice sans assourdissement par la Belgique.

Rien d’étonnant car les élections communales approchent… Ils ont peur, s’ils critiquent le sacrifice de deux enseignants par l’Etat turc ils n’obtiendront plus les votes des électeurs d’origine turque dont plus de 70% ont voté l’année passée pour la constitution dictatoriale de Recep Tayyip Erdogan.

Idem pour les médias turcs, car ils ont peur de perdre le soutien des milieux d'affaires et religieux turcs ainsi que la confiance de l'Ambassade turque. (Info-Turk, 28 août 2017)

Macron demande à Erdogan la "libération rapide" du journaliste Loup Bureau

Le président Emmanuel Macron a demandé dimanche à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan "la libération rapide" du journaliste français Loup Bureau, détenu en Turquie depuis le 26 juillet, et "son retour en France", selon un communiqué de l'Elysée.

Le chef de l'Etat, qui s'est entretenu par téléphone avec le président turc, "lui a demandé, au-delà de l'amélioration obtenue des conditions de détention, sa libération rapide et son retour en France", précise le communiqué de la présidence.

"Les deux présidents sont convenus que les contacts se poursuivent, également au niveau ministériel, pour trouver, dans les meilleurs délais, une issue positive", ajoute l'Elysée.

Le président français avait fait part le 15 août, lors d'un entretien téléphonique, de sa "préoccupation" à son homologue turc, avec lequel il était convenu de s'entretenir à nouveau cette semaine à ce sujet.

Vendredi, une demande de libération de Loup Bureau a été rejetée par le juge qui l'avait mis en examen, a indiqué à l'AFP son avocat.

Cette demande de libération avait été déposée début août auprès du juge qui avait mis en examen et placé le jeune homme de 27 ans en détention provisoire le 1er août, pour soupçon d'appartenance à "une organisation terroriste armée", avait précisé Martin Pradel, un des avocats français du journaliste.

"Le rejet de sa remise en liberté est synonyme d'un autre mois passé derrière les barreaux et l'obligation d'une intervention du chef de l'Etat pour espérer une libération", avait réagi de son côté le comité de soutien à Loup Bureau, sur sa page Facebook.

Jeudi, un rassemblement de soutien au journaliste avait été organisé à Paris et une pétition en faveur de sa libération a reçu près de 28.000 signatures.

Le père de Loup Bureau avait alors déclaré attendre "une nouvelle prise de parole de M. Macron" en regrettant de ne recevoir "aucune information de la part du Quai d'Orsay".

Loup Bureau, qui a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde, Arte et le site Slate, a été interpellé le 26 juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara) ont été trouvées en sa possession.
(AFP, 27 août 2017)

Une demande de libération de Loup Bureau rejetée

Une demande de libération de Loup Bureau, journaliste français détenu en Turquie depuis le 26 juillet a été rejetée par le juge qui l'avait mis en examen, a indiqué vendredi à l'AFP son avocat.

Cette demande de libération avait été déposée début août auprès du juge qui avait mis en examen et placé Loup Bureau en détention provisoire le 1er août, pour soupçon d'appartenance à "une organisation terroriste armée", a précisé Martin Pradel, un des avocats français du journaliste.

"Un appel a déjà été formé contre cette décision, et il devrait être tranché d'ici une dizaine de jours", a ajouté l'avocat.

"Le rejet de sa remise en liberté est synonyme d'un autre mois passé derrière les barreaux et l'obligation d'une intervention du chef de l'Etat pour espérer une libération", a réagit de son côté le comité de soutien à Loup Bureau, sur sa page Facebook.

Le comité souligne par ailleurs être "toujours dans l'attente du deuxième entretien entre Emmanuel Macron et son homologue turc qui devait avoir lieu cette semaine".

Le président français Emmanuel Macron avait fait part le 15 août, lors d'un entretien téléphonique, de sa "préoccupation" à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, avec lequel il avait convenu de s'entretenir à nouveau cette semaine à ce sujet.

Jeudi, un rassemblement de soutien au jeune journaliste a été organisé à Paris, et une pétition en faveur de sa libération a reçu près de 28.000 signatures.

Loup Bureau, 27 ans, qui a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde, Arte et le site Slate, a été interpellé le 26 juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara) ont été trouvées en sa possession.
(AFP, 26 août 2017)

L'écrivain arrêté en Espagne inquiet du "bras long" du pouvoir turc

L'écrivain allemand d'origine turque et détracteur d'Ankara Dogan Akhanli a regretté lundi, après son arrestation en Espagne, que le gouvernement turc puisse exercer son influence sur les autorités espagnoles.

"Je ne peux pas imaginer, en tant que citoyen allemand, être livré à un pays non-membre de l'UE. Mais je suis inquiet, je ne m'attendais pas à ce que le bras du gouvernement turc soit assez long pour aller jusqu'en Espagne", a-t-il dit dans un entretien publié sur le site internet de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

"Ils ne me réduiront pas au silence", a toutefois prévenu M. Akhanli lors d'une conférence de presse à Madrid et retransmise en direct à la télévision allemande.

Assurant au Spiegel avoir voyagé à de nombreuses reprises en Europe sans jamais avoir été inquiété, l'écrivain a jugé "étrange" son arrestation dans son hôtel samedi à Grenade, dans le sud de l'Espagne. Il a finalement été libéré sous conditions le lendemain.

"C'est une expérience effrayante parce que je pensais être en sécurité dans les pays européens et que le bras long de l'arbitraire et de l'arrogance ne pourrait pas m'y atteindre", a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse.

Désormais, l'Allemagne, où il a émigré en 1991 et où il a obtenu l'asile politique puis la nationalité allemande, est "le seul endroit au monde" où il se sente en sécurité, a-t-il affirmé.

A ce titre, il évoque ainsi le cas d'un "journaliste suédois qui a des racines en Turquie", actuellement en détention en Espagne car "la Turquie demande son extradition".

Selon Stockholm, un journaliste turco-suédois, Hamza Yalcin, est détenu en Espagne à la demande d'Ankara.

Il a été arrêté le 3 août à l'aéroport de Barcelone-El Prat en vertu d'un mandat d'arrêt de la Turquie. Selon la presse turque, il est accusée d'insulte au chef de l'Etat Recep Tayyip Erdogan et de "propagande" pour un "groupe terroriste".

Les détracteurs du pouvoir turc ont dénoncé à maintes reprises le recours à ce type d'accusations pour museler l'opposition.

Selon Dogan Akhanli, M. Erdogan a une attitude "despotique" et ses déclarations trahissent son "arrogance" et sa "paranoïa".

M. Akhanli a été arrêté samedi en Espagne, à la demande d'Ankara, par des policiers espagnols opérant sur mandat d'Interpol. Il a été remis en liberté dimanche après des protestations de Berlin, mais il ne peut pas quitter l'Espagne.

Il a estimé que si les autorités espagnoles décidaient de l'extrader vers la Turquie, cela constituerait un "scandale juridique et politique".

La chancelière Angela Merkel a accusé dimanche la Turquie d'avoir abusé d'Interpol dans cette affaire, alors que les deux pays ont vu leurs relations se tendre considérablement, en particulier depuis un an et le putsch raté en Turquie et la répression qui a suivi.

L'écrivain Dogan Akhanli, qui a notamment écrit une trilogie évoquant le génocide des Arméniens de 1915-1917, a indiqué que la Turquie l'accuse d'être membre d'une organisation "terroriste" et veut aussi le rejuger dans une affaire de vol à main armé pour laquelle il avait été innocenté par le passé.
(AFP, 21 août 2017)

L'écrivain Dogan Akhanli arrêté en Espagne à la demande d'Ankara

Un écrivain allemand d'origine turque, Dogan Akhanli, a été arrêté samedi en Espagne à la demande de la Turquie, a annoncé le ministère allemand des Affaires étrangères qui a demandé à Madrid de ne pas l'extrader vers la Turquie.

Cette requête a été transmise par l'ambassade d'Allemagne "à un haut niveau" diplomatique aux autorités espagnoles, a-t-on appris auprès du ministère des Affaires étrangères à Berlin.

Les autorités allemandes ont également demandé au gouvernement espagnol de permettre "une assistance consulaire aussi vite que possible" après l'interpellation de l'écrivain.

Le député des Verts allemands, Volker Beck, avait auparavant annoncé l'interpellation de M. Akhanli.

"J'ai demandé au ministère allemand des Affaires étrangères d'immédiatement tout entreprendre auprès des autorités espagnoles pour empêcher une extradition vers la Turquie", avait-il affirmé.

De son côté, le ministère espagnol de l'Intérieur n'était pas à l'heure actuelle joignable pour des commentaires.

Selon le journal régional Kölner Stadt-Anzeiger qui cite son avocat allemand, l'écrivain, né en 1957 en Turquie et qui vit depuis 1992 à Cologne (ouest de l'Allemagne), a été interpellé samedi matin à 8h30 heure locale (07h30 GMT) à Grenade (Andalousie, sud) par des policiers espagnols qui disposent d'une notice rouge d'Interpol.

Cette arrestation montre que le président turc Recep Tayyip Erdogan cherche à "étendre son pouvoir au-delà des frontières de son pays, à intimider les voix critiques et à les poursuivre dans le monde entier", a martelé Volker Beck.

Dogan Akhanli, qui a notamment écrit une trilogie évoquant le génocide des Arméniens, fait l'objet de poursuites en Turquie, explique le journal de Cologne sans autres précisions.

L'écrivain présenté comme un critique du régime turc a déjà eu à faire à la justice turque. Soupçonné d'être impliqué dans un vol à main armée en 1989, il avait été arrêté à son arrivée à Istanbul en 2010. Il avait finalement été relâché puis innocenté avant qu'une cour d'appel n'ordonne une nouvelle procédure. Des députés Verts allemands avaient assuré que ces poursuites avaient un caractère politique.

C'est "une chasse orchestrée du gouvernement turc contre des têtes pensantes critiques à l'étranger", a par ailleurs commenté son avocat, Ilias Uyar, cité par le Spiegel sur son site internet.

Il y a actuellement 10 citoyens allemands, certains ayant la double nationalité, détenus en Turquie, selon les autorités allemandes.

Parmi eux, Deniz Yücel, un journaliste germano-turc, correspondant du quotidien allemand Die Welt, emprisonné depuis février.

Les relations entre la Turquie et l'Allemagne se sont particulièrement tendues depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016, imputé au prédicateur Fethullah Gülen, qui nie les faits.
(AFP, 19 août 2017)

Turkish-born German writer Dogan Akhanli arrested in southern Spain
 
The Turkish-born German writer Dogan Akhanli has been arrested in the southern Spanish city of Granada on Saturday by National Police agents fulfilling an international arrest warrant issued by Interpol in response to a request by authorities in Turkey.

A police spokesman told EFE that the arrest took place Saturday morning at a hotel in the city center where Akhanli was staying.

The writer was then driven the police headquarters for the region of Eastern Andalusia and will be interviewed by a judge in the next few hours, added spokesman added, without specifying the motive for the arrest cited in the warrant.

Akhanli faced trial at a Besiktas court in Istanbul, Turkey, on Dec. 8, 2010 after being arrested in Aug. that year during a visit to Turkey. He was accused of armed robbery of an exchange office in 1989.

After his release from jail he was later denied entry to Turkey, he told journalists in Cologne in Jan. 7, 2011.
(EFEGranada, 19 Aug 2017)

Neuf collaborateurs de médias incarcérés en Turquie

Les autorités turques ont incarcéré neuf personnes dans le cadre d'une enquête sur les liens entre les médias et les réseaux du prédicateur Fethullah Gülen, a rapporté l'agence Anadolu. Ils sont tous accusés par Ankara d'avoir fomenté le putsch manqué de juillet 2016.

Des mandats d'arrêt avaient été émis le 10 août à l'encontre de 35 collaborateurs actuels ou passés de médias, et onze d'entre eux avaient été interpellés. Deux ont été placés en liberté provisoire et neuf ont été incarcérés mercredi pour «appartenance à une organisation terroriste armée», selon l'agence progouvernementale Anadolu mercredi soir.

Parmi les personnes incarcérées figurent notamment Burak Ekici, responsable du site web du quotidien d'opposition BirGün, mais aussi Yasir Kaya, ancien directeur de l'information de la chaîne de télévision du club de Football Fenerbahçe, précise le quotidien Hürriyet. Selon Anadolu, les autorités soupçonnent les 35 suspects d'avoir utilisé l'application de messagerie cryptée ByLock, qu'Ankara considère comme l'outil de communication privilégié des putschistes présumés.

Les organisations de défense de la liberté de la presse dénoncent des atteintes régulières à cette liberté de la part des autorités turques, notamment depuis la tentative de coup d'Etat. De nombreux médias ont été fermés et une centaine de journalistes arrêtés dans le cadre de l'état d'urgence en vigueur depuis le putsch manqué.

Plusieurs journalistes étrangers ont également été incarcérés en Turquie ces derniers mois, comme le Germano-Turc Deniz Yücel depuis février, et le Français Loup Bureau interpellé le 26 juillet.

Les autorités turques nient régulièrement toute atteinte à la liberté de la presse, affirmant que seuls sont arrêtés les journalistes liés à des «organisations terroristes», expression désignant surtout les séparatistes kurdes du PKK et le réseau güléniste. La Turquie occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse établi par Reporters sans Frontières (RSF).

Des rédactions appellent à la libération de journaliste français Loup Bureau

Une vingtaine de rédactions ont dénoncé jeudi en France la répression du régime d'Erdogan à l'encontre des journalistes et demandé la libération de Loup Bureau, reporter français indépendant retenu en Turquie depuis le 26 juillet.

"Alors que la Turquie a multiplié ces dernières semaines l'achat d'espaces publicitaires dans plusieurs médias français et internationaux pour vanter la grande 'démocratie' qu'elle est censée être, le régime d'Erdogan multiplie la répression contre les journalistes", ont dit des sociétés de journalistes dans une tribune publiée sur le site du journal Libération.

Emmanuel Macron avait fait part mardi à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan de sa "préoccupation" au sujet de la détention en Turquie du journaliste français. "Les deux dirigeants ont convenu de se reparler la semaine prochaine", selon l'Elysée.

Le 11 août, des agents consulaires français avaient rendu visite pour la première fois, au journaliste emprisonné depuis trois semaines en Turquie, a indiqué mercredi le quai d'Orsay.

La tribune publiée jeudi compte parmi ses premiers signataires les sociétés des journalistes de Challenges, des Echos, du Figaro, de France 2, France 24, la rédaction nationale de France 3, Libération, des JT de M6, Mediapart, le Monde, l'Obs, le Point, Premières Lignes, Radio France, RFI, RMC, RTL, Télérama, TF1, TV5 Monde, l'AFP et les rédactions d'Abacapress, Envoyé spécial, les Jours, LaTéléLibre et TV Presse, soutenus par Reporters sans frontières et le Prix Albert-Londres.

En outre, trois syndicats français de journalistes (SNJ, SNJ-CGT et CFDT Journalistes) ont affirmé jeudi qu'"Erdogan doit libérer Loup Bureau maintenant" et qu'"attendre encore une semaine, c'est une semaine de trop". Elles dénoncent le "silence assourdissant" de l'Europe sur les "manquements graves aux libertés démocratiques" du régime turc.

Loup Bureau, étudiant à l'Ihecs à Bruxelles, a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde et Arte et le site Slate. 
(AFP, 17 août 2017)

Macron exprime à Erdogan sa "préoccupation" au sujet de Loup Bureau

Emmanuel Macron a fait part, mardi lors d'un entretien téléphonique, à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan de sa "préoccupation" au sujet de la détention en Turquie du journaliste français Loup Bureau, selon un communiqué de l'Elysée.

Le président de la République a "exprimé sa préoccupation sur la situation de Loup Bureau, étudiant en journalisme détenu en Turquie et son souhait que notre compatriote puisse être de retour en France le plus vite possible", indique l'Elysée dans un communiqué. "Sur ce dernier sujet, les deux dirigeants ont convenu de se reparler la semaine prochaine", précise la présidence.

Loup Bureau, qui a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde et Arte, et le site Slate, a été interpellé fin juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara) ont été trouvées en sa possession.

Dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP, les avocats du journaliste, Martin Pradel et Rusen Aytac, ont précisé qu'il avait été mis en examen par un juge qui l'a considéré comme suspect d'appartenance à "une organisation terroriste armée", et ce malgré ses dénégations.

Le père du journaliste français avait dénoncé le 11 août l'"acharnement" des autorités turques et regretté le "silence général" de la classe politique française depuis l'interpellation de son fils le 26 juillet.

Joint par l'AFP mardi, le père de Loup Bureau a jugé "très positif" ce développement. "C'est une source d'espoir évidemment, même si nous avons connu tellement de hauts et de bas depuis son arrestation", a-t-il ajouté.

"Alors que l'on nous opposait un +non+ catégorique jusqu'ici, j'ai réussi à avoir mon fils au téléphone samedi, au lendemain de la première communication de M. Macron disant qu'il s'emparait du dossier", a-t-il salué.

Pour lui, "c'est quelque chose de très important car cette affaire est plus politique qu'autre chose depuis le début".

MM. Macron et Erdogan ont par ailleurs, lors de leur entretien téléphonique, évoqué la situation en Syrie. "Le chef de l'Etat a rappelé son souhait de poursuivre le dialogue très étroit mis en place avec la Turquie sur la lutte contre le terrorisme et la recherche d'une solution politique inclusive pour la paix, la stabilité et l'unité du pays", selon l'Elysée.
(AFP, 15 août 2017)

Police Attack Protest in Solidarity With Özakça and Gülmen

Police attacked protesters in Kadıköy on Friday (August 11) who were demonstrating in solidarity with academic Nuriye Gülmen and teacher Semih Özakça on the 156th day of their hunger strike which they went on to be reinstated to their jobs they lost through a statutory decree.

The protest in front of Süreyya Opera House in Kadıköy district of İstanbul began at 7:30 p.m. on Friday evening. The police attacked the group attempting to hold banners reading "We want our jobs back on the 156th day of the hunger strike".

16 people including Gülsüm Elvan, mother of Berkin Elvan who was murdered during Gezi Resistance in 2013 were battered and taken into custody. According to reports on the media, Gülsüm Elvan's left arm got broken while being battered. On Monday, the doctors will determine whether an operation is necessary to treat her arm.

After giving her testimony, Elvan was released from the police station on order from the Prosecutor's Office. Others who were also taken into custody, were released after the detention procedures were completed in Vatan Security Department.
(BIA, August 14, 2017)

Özgür Gündem Editor-in-Chief on Watch Çelikken Sent Off to Prison

Journalists and rights defenders gathering on Friday bid farewell to Çelikkan.

Çelikkan was sentenced to 18 months in prison for joining now-closed Özgür Gündem newspaper's Editor-in-Chief on Watch campaign.

Journalists Nadire Mater, Tuğrul Eryılmaz, Yıldırım Türker, Mehmet Güç (who joined the campaign as well), artist Deniz Türkali, staff from the Truth Justice Memory Center at which Çelikkan is the director, rights defenders, Çelikkan's journalist friends and his attorney Emel Ataktürk Sevimli attended the event.

Çelikkan was seen off by his friends with the witty remark that “He escaped ‘inside’ to get rid of the anti-democratic and oppressive life ‘outside’”.

About Murat Çelikkan

He has worked as reporter, editor, columnist and editor-in-chief during his 25-year journalism life.

He has actively taken part in the human rights movement; he founded the Human Rights Association, Amnesty International Turkey, Helsinki Citizens’ Association and took place in the board of directors. He worked on projects concerning the Kurdish question and media ethics.

He is the director at Truth, Justice, Memory Center of which he is among the founders.

What happened?

He has worked as reporter, editor, columnist and editor-in-chief during his 25-year career in journalism.

He has actively taken part in the human rights movement; he founded the Human Rights Association, Amnesty International Turkey, Helsinki Citizens’ Association, and he was a member of the board of directors for the Human Rights Association. He worked on projects concerning the Kurdish question and media ethics.

He is the director at Truth Justice Memory Center of which he is among the founders.
(BIA, August 14, 2017)

dihaber Correspondent Deniz Nazlım Detained in Police Raid


Police raided 15 houses towards the morning hours today (August 14). Nine people have been taken into custody during the raids including correspondent Deniz Nazlım from dihaber (Dicle News Agency).

On the other hand, ETHA (Etkin News Agency) reported that 11 people were detained. The Peoples' Democratic Party (HDP) Mamak and Etimesgut district co-administrators are reportedly among the detainees as well.

According to dihaber, the names of the detainees, who are mostly administrators from HDP, are:

Deniz Nazlım, Dilan Çetin, Erkan Kara, İrfan Geçer, Yeliz Yıldırım, Yıldız Bahçeci, Laleş Ekmen, Engin Çevik and Mücahit Kaplan.
It has been claimed that there was an order to take journalist Nazlım forcibly to give testimony before the court. Technical equipment in his apartment was seized after a search.

The detainees have been taken to Ankara Security Directorate Anti-Terror Department.
(BIA, August 14, 2017)

Les journalistes turcs visés par une nouvelle vague d’arrestation

Après l’émission de 35 nouveaux mandats d’arrêts contre des journalistes et collaborateurs de médias soupçonnés de lien avec la confrérie Gülen, la police turque a lancé ce matin une nouvelle série d’interpellations.

Un total de 35 collaborateurs des médias sont visés par un nouveau mandat d’arrêt émis ce 10 août 2017 en Turquie. Ils sont soupçonnés d’avoir installé l’application de messagerie cryptée ByLock sur leurs téléphones. Les autorités turques considèrent la possession de ce programme comme un signe d’appartenance à la confrérie Gülen, accusée d’être derrière la tentative de putsch de juillet 2016.

La Cour de cassation turque a pourtant elle-même établi le 16 juin dernier que “l’usage de [ByLock] constituerait une pièce à conviction incontestable dans le cas où il serait établi techniquement et de manière incontestable que la communication a eu lieu sur instruction de l’organisation [Gülen] et dans le but d’assurer des échanges secrets”.

Dans la pratique, la justice tend même à criminaliser toute communication avec des utilisateurs de ByLock, comme dans le cas du chroniqueur de Cumhuriyet Kadri Gürsel.

“Une approche systématique à l’égard des utilisateurs de ByLock est tout simplement illégale, souligne Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’est et Asie centrale de RSF. La justice ne peut accuser des journalistes sur la seule base de cette application, sans établir un lien concret et individuel avec des activités criminelles.”

Neuf journalistes et collaborateurs des médias ont pour l’heure été arrêtés dans ce nouveau coup de filet. Parmi eux figure le rédacteur de l’édition web du journal de gauche BirGün, Burak Ekici ainsi que Muhsin Pilgir (ex-Zaman, Cihan), Ömer Faruk Aydemir (IHA), Sait Gürkan Tuzlu, Cüneyt Seza Özkan (ex-Samanyolu), Yusuf Duran, Ahmet Feyzullah Özyurt, Ahmet Sağırlı (licencié la semaine dernière de l’hebdomadaire Türkiye) et Mutlu Özay.

Avec plus de 100 journalistes derrière les barreaux, la Turquie est la plus grande prison du monde pour les professionnels des médias. Le pays occupe la 155e place sur 180 au Classement mondial 2017 de la liberté de la presse, établi par RSF. (RSF, 10 août 2017)

Un journaliste turco-suédois critique d'Erdogan arrêté sur mandat turc

La Suède a annoncé mardi qu'elle apportait de l'aide à un journaliste turco-suédois détenu en Espagne sur mandat d'arrêt international délivré par Ankara, dans un contexte d'inquiétude sur la liberté de la presse en Turquie.

Hamza Yalcin, journaliste critique à l'égard du régime d'Ankara, a été arrêté le 3 août à l'aéroport El Prat de Barcelone et il est détenu le temps qu'un tribunal décide s'il doit être extradé ou non, a expliqué la police espagnole à l'AFP.

Selon Reporter sans frontière (RSF), la Turquie l'accuse de "terrorisme".
 
"Le ministère des Affaires étrangères a demandé à être autorisé à rendre visite au citoyen suédois détenu à Barcelone, en Espagne", a déclaré la ministre des Affaires étrangères suédoise Margot Wallström.

"Le ministère des Affaires étrangères s'est assuré qu'il a un avocat et s'emploie à éclaircir les accusations".

Selon RSF, le mandat d'arrêt est une tentative "pour réduire au silence toute critique du régime turc", que les militants accusent de détenir des dizaines de journalistes dans le cadre de l'état d'urgence décrété après la tentative de putsch l'année dernière.

Selon l'organisation, Yalcin vivait depuis 1984 en exil en Suède, où il écrivait pour le magazine en ligne Odak Dergisi, très critique avec le régime d'Ankara.

Jonathan Lundqvist, à la tête de l'antenne de RSF en Suède, a critiqué cette arrestation, tentative selon lui du président Recep Tayyip Erdogan "d'étendre son pouvoir au-delà des frontières du pays".

"Il veut montrer qu'il peut s'en prendre aux personnes critiques même si elles ne sont pas dans le pays. C'est un abus de la coopération internationale entre les polices, qui risque d'avoir des conséquences majeures", a-t-il jugé dans une déclaration.

Cette arrestation survient alors que les inquiétudes concernant la liberté de la presse dans la Turquie d'Erdogan grandissent, des journalistes étant aussi ciblés par la répression.
 La Turquie occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse établi par RSF.

Selon le site P24, spécialisé dans la liberté de la presse, 166 journalistes sont détenus en Turquie, dont la majorité dans le cadre de l'état d'urgence décrété après la tentative de putsch.
(AFP, 8 août 2017)

L'avocat du journaliste Loup Bureau dénonce un projet de transfert

L'avocat du journaliste français détenu en Turquie Loup Bureau a dénoncé mardi une décision "scandaleuse" des autorités turques, qui veulent, selon lui, le transférer dans une nouvelle prison située à des centaines de kilomètres de l'actuelle, ce qui compliquerait très fortement sa défense.

Maître Martin Pradel, un des deux avocats français qui assurent la défense du journaliste, en liaison avec un confrère basé en Turquie, a expliqué à l'AFP que les autorités turques voulaient transférer le journaliste de Sirnak, près de la frontière avec l'Irak, vers la ville de Van, plus proche de la frontière avec l'Iran.

"Il y a une première décision qui a été prise, et qui est en attente de confirmation. Elle pourrait être confirmée aujourd'hui ou demain (mardi ou mercredi, ndlr), et à partir de là Loup Bureau pourra être immédiatement transféré", a-t-il précisé à l'AFP.

D'après Me Pradel, un tel transfert aurait pour conséquences d'éloigner Loup Bureau de son avocat turc, installé à Sirnak, "à neuf heures de route de Van", alors qu'il est quasiment son seul contact avec le monde extérieur, et rendrait beaucoup plus difficiles les démarches pour sa défense, le journaliste étant "poursuivi par le procureur de Sirnak" et l'affaire "confiée à un juge qui se trouve à Sirnak".

Loup Bureau, journaliste indépendant qui a notamment collaboré avec les médias TV5 Monde, Arte et Slate, avait été interpellé le 26 juillet à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara), et issues d'un reportage qu'il avait réalisé en 2013, eurent été trouvées en sa possession.

Si le journaliste est transféré à Van, "cela va avoir un effet désastreux, son avocat qui lui rend visite tous les deux jours, ne pourra plus travailler normalement, et lui va se retrouver isolé", déplore Me Pradel, qui dénonce "une atteinte très grave au libre exercice de sa défense".

L'avocat français demande aux autorités françaises d'intervenir contre ce projet de transfèrement, qui relève d'une simple décision administrative et non judiciaire.
(AFP, 8 août 2017)

Police Batter Cellist Woman at Kadıköy Metro Station

Police have seized and battered cellist Gülşah Erol at the Kadıköy Metro Station on the pretext of her carrying a bomb.

Claiming that Erol’s cello was a bomb, the police alleged that Erol was a “terrorist” and closed her in a room.

Telling that she was handcuffed and battered in that room, Erol shared what happened on her Instagram account:

“I was battered by two police officers on August 2. They declared my instrument a bomb and me a terrorist and closed me in a room. I was handcuffed and punched and kicked several times. They hit in my face with Turkish flag. They were telling me ‘We are citizens of this country’, what about me? When I told them I was a musician, please be careful about my arms and hands, they hit harder. They said that the people like me should leave the country, we are traitors. They threatened me with sending me to jail. They insulted my family. I didn’t put the photos of the damages in my body because they look horrible. I am a musician! I am an artist who labor for this country. Is this what I deserve?! My whole body aches but mostly my heart. I could have died yesterday…”
(BIA, August 4, 2017)

Appels à la libération du reporter français détenu en Turquie

Des organisations de journalistes et les avocats de Loup Bureau, un reporter indépendant français détenu en Turquie, où les autorités le soupçonnent d'activités "terroristes", ont réclamé jeudi sa libération "immédiate", assurant qu'il était innocent.

Loup Bureau, qui a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde et Arte, et le site Slate, a été interpellé la semaine dernière à la frontière entre l'Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation "terroriste" par Ankara), ont été trouvées en sa possession.

Dans un communiqué transmis jeudi à l'AFP, les avocats du journaliste, Martin Pradel et Rusen Aytac, ont précisé qu'il avait été mis en examen par un juge qui l'a considéré comme suspect d'appartenance à "une organisation terroriste armée", et ce malgré ses dénégations.

"Au cours des interrogatoires auxquels il a été soumis, il lui a été reproché d'avoir effectué un reportage en 2013 sur les conditions de vie des populations civiles au nord de la Syrie (...). Loup Bureau, au cours de sa garde à vue et devant le juge a confirmé sa présence sur le terrain pour des raisons strictement professionnelles. Il a souligné que les contacts avec des protagonistes sur place sont nécessaires à son travail journalistique, et que les images sur lesquelles il a été invité à s'expliquer datent de l'époque du tournage de ce reportage", disent-ils.

"Le caractère extrêmement sommaire de la procédure mise en place est inquiétant, alors que la Turquie considère trop souvent comme des terroristes les journalistes qui font indépendamment et courageusement leur travail", ont ajouté les avocats du journaliste, soulignant "l'urgence" de sa libération.

De leur côté, les syndicats français de journalistes SNJ, SNJ-CGT et CFDT-Journalistes, soutenus par la Fédération européenne des journalistes (EFJ) et la Fédération internationale des journalistes (IFJ), ont appelé à "la libération immédiate" de leur confrère. Sa détention rappelle celle de Mathias Depardon, photojournaliste français arrêté en mai dans le sud-est de la Turquie et expulsé un mois plus tard.

Ces organisations exigent "que le gouvernement français mette tout en oeuvre" pour obtenir sa libération. "Les propos convenus ne suffisent plus", disent-elles, alors que le ministère des Affaires étrangères a dit suivre la situation "avec la plus grande attention".

Pour les trois syndicats, "il est clair que les dirigeants turcs et le président Erdogan en tête abhorrent les journalistes étrangers trop curieux et n'hésitent pas à les arrêter pour imposer un mur du silence sur la réalité de ce pays, qui est la plus grande prison au monde pour les journalistes où 160 de nos confrères sont derrière les barreaux".

L'EFJ et l'IFJ ont par ailleurs rappelé que Deniz Yücel, le correspondant en Turquie du quotidien allemand
Die Zeit "est lui toujours derrière les barreaux depuis février", et qu'un autre journaliste français, Olivier Bertrand, qui effectuait un reportage sur l'après-coup d'Etat pour le média en ligne Les Jours, avait été expulsé en novembre.

Les organisations de défense de la liberté de la presse dénoncent des atteintes régulières à cette liberté de la part des autorités turques, notamment depuis la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016.

La Turquie occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse établi par RSF.
(AFP, 3 août 2017)

Un journaliste français écroué pour "terrorisme"

Un journaliste indépendant français a été placé en détention mardi par les autorités turques qui le soupçonnent d'activités "terroristes" en lien avec des combattants kurdes de Syrie, ont indiqué mercredi des sources judiciaires à l'AFP.

Loup Bureau, qui a notamment collaboré avec la chaîne française TV5 Monde et se présente sur Twitter comme un étudiant en journalisme, avait été interpellé la semaine dernière au poste-frontière de Habur entre l'Irak et la Turquie.

Après avoir passé cinq jours en garde à vue, il a été incarcéré dans la ville de Sirnak, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, selon les sources judiciaires. Sirnak est située dans la province du même nom, frontalière de l'Irak et de la Syrie.

Une source sécuritaire citée par l'agence progouvernementale Anadolu a affirmé que M. Bureau avait été arrêté après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG, qu'Ankara considère comme une extension des séparatistes kurdes de Turquie (PKK), eurent été trouvées en sa possession.

Les YPG et le PKK sont classés organisations "terroristes" par la Turquie qui les combat militairement. Les Etats-Unis soutiennent les YPG contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

M. Bureau a réalisé il y a trois ans un reportage auprès des YPG dans le nord de la Syrie diffusé par TV5 Monde. Le journaliste a publié la vidéo sur sa page personnelle sur le site de partage Vimeo.

"Nous suivons avec la plus grande attention la situation de notre compatriote détenu en Turquie et sommes en relation avec sa famille", a indiqué à l'AFP le ministère français des Affaires étrangères.

Cette affaire rappelle le cas de Mathias Depardon, un photojournaliste français arrêté dans le sud-est de la Turquie en mai et expulsé après un mois de détention et une importante mobilisation.

Les autorités turques le soupçonnaient d'avoir fait de la "propagande terroriste" pour le compte du PKK pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des photos prises au cours d'un reportage.

Les organisations de défense de la liberté de la presse dénoncent des atteintes régulières à cette liberté de la part des autorités turques, notamment depuis la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016.

La Turquie occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse établi par RSF.
(AFP, 2 août 2017)

Kurdish Question / Question kurde

La province de Kirkouk annonce sa participation au référendum

Le conseil provincial de Kirkouk, une région que se disputent les Kurdes irakiens et le gouvernement fédéral à Bagdad, a voté mardi en faveur d'une participation au référendum sur l'indépendance du Kurdistan, a indiqué l'un de ses membres à l'AFP.

Ce référendum prévu le 25 septembre doit poser la question d'une indépendance du Kurdistan irakien, région autonome du nord de l'Irak. De nombreux pays étrangers s'opposent à sa tenue ou à la date choisie pour l'organiser, même si ses résultats seront non-contraignants.

"Vingt-quatre des 41 membres du conseil ont participé au vote et 22 ont voté pour", a rapporté Hala Nour Eddine, membre du conseil provincial de Kirkouk.

Les membres arabes et turkmènes du conseil provincial n'ont pas participé au vote, a-t-elle précisé.

Archad al-Salhi, député au Parlement à Bagdad et président du Front turkmène, a affirmé à l'AFP que la décision du conseil de Kirkouk "créera de nouveaux conflits en Irak".

Située dans le nord du pays, la province de Kirkouk, qui compte notamment des populations kurde, arabe et turkmène, dépend du gouvernement fédéral de Bagdad et ne fait pas partie de la région actuelle du Kurdistan irakien.

Elle est bordée au nord et à l'est par les provinces kurdes d'Erbil et de Souleimaniyeh, toutes deux dépendantes de la région autonome kurde.

Le gouverneur de Kirkouk, Najm Eddine Karim, a qualifié devant les journalistes ce vote d'"événement historique".

Bagdad s'oppose fermement à la tenue de ce référendum d'indépendance et s'inquiète des ambitions kurdes sur des régions pour l'instant hors du Kurdistan irakien.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a dénoncé une décision "pas sérieuse", tandis que son porte-parole Saad al-Hadithi a qualifié d'"illégal et anticonstitutionnel" le vote du conseil provincial de Kirkouk.

"Nous refusons fermement toute mesure contraire à la Constitution et au droit", a-t-il déclaré à l'AFP. "Les provinces qui n'appartiennent pas à la région autonome (du Kurdistan) ne peuvent pas imposer de décisions sans l'aval du gouvernement fédéral et Kirkouk fait partie de ces régions", a-t-il insisté.

Le référendum est également critiqué par la Turquie et l'Iran voisins, qui craignent qu'un tel processus ne fasse tache d'huile chez leur propre minorité kurde.

Le ministère turc des Affaires étrangères a dénoncé mardi le vote à Kirkouk comme "une nouvelle erreur" après "celle de départ sur la tenue d'un référendum d'indépendance".

Parmi les cinq millions de Kurdes irakiens, les avis divergent aussi sur l'opportunité du référendum et plusieurs initiatives ont vu le jour pour réclamer un report de cette consultation.

Washington a appelé à reporter le vote, estimant que sa tenue pouvait porter préjudice à la lutte contre les jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI).

La dispute autour de la province de Kirkouk, qui possède des ressources pétrolières, est l'une des principales raisons, affirment les observateurs, pour laquelle la bataille pour reprendre la ville de Hawija (300 km au nord de Bagdad), l'un des derniers bastions de l'EI en Irak, n'a pas encore été lancée.

La question d'une participation des combattants kurdes aux côtés des forces fédérales dans cette bataille clé reste en effet en suspens.
(AFP, 29 août 2017)

Les Kurdes préparent les 1ères élections dans la "région fédérale" en Syrie

Les autorités kurdes en Syrie ont commencé à préparer la tenue des premières élections locales dans le cadre du système fédéral qu'elles ont mis en place dans le nord du pays, a indiqué samedi à l'AFP une responsable.

Hadiya Youssef, co-présidente de l'assemblée constituante du système fédéral, a tenu samedi une réunion à Qamichli devant des Kurdes, des Arabes, des Syriaques et des représentants d'autres communautés pour les informer de la façon dont se tiendraient les trois phases du processus électoral.

La première phase aura lieu le 22 septembre, selon Mme Youssef, et verra les habitants voter pour des représentants au niveau de leur quartier.

Les élections pour les conseils exécutifs des villes et régions se tiendront le 3 novembre.

Enfin, le 19 janvier 2018, les habitants éliront des conseils législatifs pour chacun des trois cantons (Afrine, Fourat et Jaziré), ainsi qu'une unique assemblée législative.

Chaque canton pourra voter des lois "pourvu que celles-ci ne contredisent pas le +contrat social+", a précisé Mme Youssef.

Fin 2016, les Kurdes s'étaient dotés d'un "contrat social", une Constitution pour la "région fédérale" autonome qu'ils avaient proclamée dans le Nord en janvier de la même année.

Les élus des assemblées législatives auront un mandat de quatre ans, ceux des autres instances de deux ans.

Le régime et l'opposition en Syrie ou encore la Turquie voisine avaient mal accueilli la proclamation de la "région fédérale" en 2016, mettant en garde contre un morcellement du pays.

Mme Youssef s'est défendue samedi de toute velléité de partition de la Syrie, pays déjà morcelé par plus de six ans de guerre.

"Notre système fédéral est géographique et ne vise pas à diviser la Syrie", a-t-elle dit à l'AFP.

En difficulté dans plusieurs régions face à la rébellion, le régime avait retiré ses forces dans le nord et le nord-est du pays en 2012. Depuis, les Kurdes se sont évertués à y créer une région autonome.

Ils sont devenus un acteur incontournable dans le conflit et sont notamment les fers de lance dans la bataille visant à chasser le groupe jihadiste Etat islamique (EI) de la ville de Raqa (nord), son fief dans le pays.

La Turquie, qui qualifie de "terroriste" le principal parti kurde en Syrie, le Parti de l'union démocratique kurde, est par ailleurs vigoureusement opposée au référendum qui doit se tenir le 25 septembre sur l'indépendance du Kurdistan irakien.
(AFP, 26 août 2017)

La Turquie "n'autorisera jamais" la création d'un Etat kurde

La Turquie "n'autorisera jamais" des milices kurdes qu'elle considère comme "terroristes" à créer un Etat kurde dans le nord de la Syrie, a déclaré mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan.

"Nous n'autorisons pas et n'autoriserons jamais la création d'un soi-disant Etat par les PYD, YPG dans le nord de la Syrie", a affirmé M. Erdogan, s'exprimant à Ankara devant des élus de quartiers.

La Turquie considère le Parti de l'union démocratique kurde (PYD) et sa branche armée, les Unités de protection du peuple kurde (YPG), comme une émanation en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan turc (PKK), classé "organisation terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux.

Le PYD a proclamé en mars 2016 une administration semi-autonome dans le nord de la Syrie.

Les Etats-Unis sont alliés des YPG dans leur lutte contre le groupe Etat islamique (EI) et leur fournissent des armes, au grand dam de la Turquie qui craint la création d'une zone contrôlée par les Kurdes à sa frontière.

Elle a ainsi menacé à plusieurs reprises ces dernières semaines d'intervenir militairement, notamment dans le "canton" kurde d'Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie.
 La Turquie a déjà lancé une offensive terrestre dans le nord de la Syrie en août 2016 afin de repousser l'EI de sa frontière et empêcher la jonction des différentes zones contrôlées par les YPG.

"Quel est leur objectif ? Créer un corridor terroriste dans le nord de la Syrie qui rejoigne la mer Méditerranée", a poursuivi M. Erdogan, assurant que la Turquie combattera ces "organisations terroristes" "partout où nous les trouverons".

Ces déclarations surviennent après une visite à Ankara la semaine dernière du chef d'Etat major iranien, Mohammad Bagheri, qui a notamment porté sur la lutte contre les rebelles kurdes.

Interrogé après cette visite sur une possible opération turco-iranienne contre les rebelles kurdes dans le nord de l'Irak, M. Erdogan a affirmé qu'une telle éventualité était "toujours à l'ordre du jour".

La Turquie est par ailleurs vigoureusement opposée au référendum qui doit se tenir le 25 septembre sur l'indépendance du Kurdistan irakien, malgré les bonnes relations qu'elle entretient avec le leader kurde irakien Massoud Barzani.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu doit se rendre en Irak mercredi. Il y rencontrera le président irakien Fouad Masoum, le Premier ministre Haider al-Abadi, mais aussi M. Barzani.
(AFP, 22 août 2017)

Erdogan évoque une opération turco-iranienne contre les Kurdes

Une opération conjointe de la Turquie et de l'Iran contre les rebelles kurdes qui disposent de bases arrière en Irak est "toujours à l'ordre du jour", a déclaré lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan.

La déclaration du chef de l'Etat intervient après la visite la semaine dernière à Ankara du chef d'état major iranien Mohammad Bagheri, au cours de laquelle les deux pays ont discuté de la lutte contre les rebelles kurdes.

"Une opération commune avec l'Iran contre ces organisations terroristes est toujours à l'ordre du jour", a déclaré le président turc, faisant allusion au Parti des travailleurs du Kurdistan turc (PKK) et au Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), un parti kurde iranien qui lui est affilé, tous deux ayant des bases arrière en Irak.

Selon le quotidien Türkiye, l'Iran a fait lors de la visite de son chef d'état major une "proposition surprise" à la Turquie, sur le lancement d'une opération contre les rebelles kurdes à Sinjar et à Qandil, dans le nord de l'Irak.

Interrogé sur les affirmations de ce journal au cours d'une conférence de presse avant son départ pour une visite en Jordanie, M. Erdogan a confirmé la tenue de discussions à ce propos.

"Nous pensons que si nos deux pays coopèrent, nous pouvons atteindre des résultats beaucoup plus rapidement", a déclaré le chef de l'Etat, sans autre détail.

Les violences entre Ankara et le PKK, une organisation classée "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux, ont repris à l'été 2015 après un court cessez-le-feu.

Outre de violents combats dans le sud-est de la Turquie, Ankara mène régulièrement des opérations ponctuelles contre les bases arrière du PKK dans le nord de l'Irak.

Ankara a longtemps déploré que Téhéran ignore ses appels à une opération commune contre les rebelles kurdes.

Le général Bagheri a affirmé lundi que les deux pays se sont également mis d'accord pour renforcer les contrôles à leur frontière commune, alors que la Turquie a annoncé il y a deux semaines le début de la construction d'un "mur de sécurité" à sa frontière avec l'Iran.

"Les actions de la Turquie et de l'Iran se complètent dans ce domaine", a estimé le général Bagheri selon les médias iraniens. "Nous sommes arrivés à de bons accords pour empêcher le passage des terroristes de part et d'autre de la frontière".

Les deux pays ont également réitéré leur opposition à la tenue d'un référendum d'indépendance au Kurdistan irakien le 25 septembre.

Un tel changement géographique "peut provoquer des tensions et des affrontements à l'intérieur de l'Irak et cela ne se limitera pas à ce pays", a déclaré M. Bagheri. "L'insécurité se propagera aux pays voisins notamment en Iran et en Turquie, ce qui est inacceptable."
(AFP, 21 août 2017)

La Turquie met en garde contre le risque de guerre civile au Kurdistan irakien

Le référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien prévu le 25 septembre pourrait conduire à une "guerre civile" en Irak, a mis en garde mercredi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu.

L'Irak traversant de nombreux problèmes, "un référendum d'indépendance ne fera qu'aggraver la situation", a estimé M. Cavusoglu, interrogé sur la chaîne publique TRT. "Cela peut mener jusqu'à une guerre civile".

Ankara a régulièrement qualifié ce projet de référendum d'"erreur" et de "menace" pour l'intégrité territoriale de l'Irak.

Malgré de bonnes relations entretenues avec le leader kurde irakien Massoud Barzani, la Turquie, elle-même en proie sur son territoire à un conflit avec des séparatistes kurdes qui a fait plus de 40.000 morts depuis 1984, est fermement opposée à toute constitution d'un Etat kurde à sa frontière.

Elle a ainsi déclenché en août 2016 une opération militaire dans le nord de la Syrie pour en chasser les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), mais également pour empêcher aux Kurdes syriens de faire la jonction entre les cantons qu'ils contrôlent dans cette région en proie à une guerre civile.

Elle voit également d'un très mauvais oeil le soutien américain apporté aux milices kurdes dans le nord de la Syrie, qu'Ankara considère comme des groupes "terroristes".

L'opposition de la Turquie à l'indépendance du Kurdistan irakien, région autonome aux termes de la Constitution irakienne de 2005, est susceptible de mettre en péril la viabilité d'un éventuel Etat kurde.

Le Kurdistan irakien tire en effet ses principales recettes de l'exportation du pétrole, et celle-ci se fait via un pipeline arrivant au port turc de Ceyhan.
(AFP, 16 août 2017)

A night of torture for family in Şemdinli's Şapatan village

New details are emerging in the mass torture incident where Turkish special operations police and soldiers tortured some 100 villagers in the Şapatan (Altınsu) village in Şemdinli, Hakkari. Necmettin Korkmaz, his wife and 6-year-old daughter were subjected to torture in the raid on their home, and Korkmaz spoke to DİHABER news agency about the experience.

SPEAKING OF THE NIGHT OF TORTURE

Korkmaz spoke of the experiences of the night: “It was 1 a.m. After we heard footsteps, our windows were broken. I rushed to the door but I was too late. They broke the door down. They kicked it open. 4-5 men jumped on me. They put a gun to my head and hit me with the butt. They kicked me everywhere, on my back, on my head... They said we were involved with the incident [of a special operations police man losing his life in the clashes], they said: ‘You did it, the blood of our martyr will be avenged. You will have no peace as long as we are here. Like we lost a life here, we will take lives.’ They led me outside, I heard my wife crying. We had wood for the winter, they hit me with the pieces on my head and my back, everywhere on my body. They put a gun to my head and told me they will kill me. They beat my daughter and my wife too.

“TIED TO THE PANZER”

“They tied my hands to the panzer and dragged me some 500 meters up the village, until the headman’s home. I was not allowed to stand up. Every time I tried they kicked me. I wasn’t allowed to speak, to shout or to scream.”

Korkmaz said the whole village was beaten en masse.

Korkmaz continued: “There were people waiting for us by the entrance of the police headquarters. They said ‘the guests have arrived’. They beat everybody, some civilians stopped the beating outside. They told us we would not be able to leave.”

FASCIST IN DOCTOR’S CLOTHING

Korkmaz said a doctor named Dr. Elif Ç. refused to issue battery reports after the torture, and told the police: “You didn’t beat this one enough, do some more. The blood of our martyrs will be avenged. I won’t give anybody reports.” He added that they had faced similar oppression for the last 3 years.

MONEY AND GOLD STOLEN

Necmettin Korkmaz’s wife Kudret Korkmaz said their hands were tied and they were beaten up. She said they were forced onto the ground and 3 people trampled them. Korkmaz showed their furniture and said there was nothing left undamaged. She added: “Later I couldn’t find my gold and the money we kept in the house. They left nothing. They just took my money. I had money and gold in a chest. They broke the chest and took everything in it. We pressed charges for the stolen money and gold.” The 6-year-old daughter of the Korkmaz family said she was blindfolded, choked and thrown against the walls.
(ANF, August 14, 2017)

La Turquie renforce sa présence militaire à la frontière syrienne

L'armée turque a déployé samedi plusieurs pièces d'artillerie dans un secteur de la frontière syrienne où les forces d'Ankara et des milices kurdes s'accrochent régulièrement, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anadolu.

Un convoi militaire comprenant au moins cinq obusiers est arrivé dans la nuit à Kilis (sud), province frontalière de la Syrie et théâtre d'échanges de tirs transfrontaliers récents entre l'armée turque et les Unités de protection du peuple kurde (YPG), selon Anadolu.

Ce déploiement ne vise pas à relever, mais à renforcer les effectifs déjà présents à la frontière syrienne, a précisé l'agence, citant des sources militaires.

La province de Kilis se trouve en face du "canton" kurde d'Afrin, situé dans le nord-ouest de la Syrie et contrôlé par les YPG, honnies par Ankara, mais soutenues par Washington.

L'armée turque et les YPG ont échangé à plusieurs reprises ces derniers mois des tirs dans cette zone frontalière et Ankara a maintes fois menacé de lancer une offensive contre Afrin.

La Turquie considère les YPG comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation séparatiste kurde classée "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux.

Les Etats-Unis soutiennent en revanche ces milices kurdes qui, associées à des combattants arabes, ont lancé une offensive pour reprendre la ville de Raqa, fief du groupe Etat islamique (EI) en Syrie.

Ankara a déjà lancé une offensive terrestre dans le nord de la Syrie en août 2016 afin de repousser l'EI de sa frontière et empêcher la jonction des différentes zones contrôlées par les YPG.
(AFP, 5 août 2017)

Condamnation pour avoir combattu aux côtés des Kurdes en Syrie

Deux ressortissants tchèques, un homme et une femme, arrêtés en novembre en Turquie et accusés d'avoir combattu aux côtés des milices kurdes, ont été condamnés mercredi à des peines de prison, a indiqué à Prague le ministère tchèque des Affaires étrangères.

Miroslav Farkas et Marketa Vselichova, âgés respectivement de 30 et de 24 ans, ont été condamnés chacun à 6 ans et 3 mois de prison ferme, sous l'accusation de collaboration avec les Unités de protection du peuple kurde (YPG), considérées comme une organisation terroriste par Ankara.

Placés en détention depuis leur arrestation à la mi-novembre au passage frontalier de Habur, dans le sud-est de la Turquie voisinant avec la Syrie et l'Irak, les deux Tchèques affirment être des travailleurs humanitaires.

"Le verdict d'aujourd'hui représente une grosse déception pour moi", a indiqué à Prague le chef de la diplomatie tchèque, Lubomir Zaoralek.

"Il faut faire le maximum pour que l'affaire soit réexaminée par la Cour d'appel. Je suis fermement convaincu qu'elle va évaluer la situation de manière différente", a-t-il ajouté dans un communiqué.

M. Zaoralek s'est dit également prêt à reparler de l'affaire avec son homologue turc, Mevlut Cavusoglu.

"Notre ambassade est en contact permanent avec les deux détenus et continuera à assurer un rôle actif d'intermédiaire", a aussi déclaré le ministre.

La porte-parole du ministère tchèque, Michaela Lagronova avait indiqué en novembre à l'AFP que les deux Tchèques avaient été arrêtés lors d'une tentative d'entrer en Turquie par un passage frontalier avec l'Irak, un pays par lequel transitent souvent les combattants étrangers se rendant en Syrie.

"La police a saisi sur eux des documents mentionnant l'organisation YPG", a alors précisé Mme Lagronova.

Marketa Vselichova s'était dite "fascinée par le combat des Kurdes pour leur liberté", dans un entretien paru en août 2016 dans le journal tchèque Dnes, selon lequel elle s'était déjà rendue à quatre reprises dans cette région.
(AFP, 2 août 2017)

Minorités / Minorities

Internationalist revolutionary Nubar Ozanyan fell in fighting against Isid

Internationalist revolutionary Nubar Ozanyan, also known by his name of war Orhan Bakırcıyan, fell martyr on August 14, 2017 in Serêkaniyê, in combat against the Islamic State of Iraq and the Levant during the Battle of Raqqa.

He was a Turkey-born Armenian communist revolutionary, who served as commander for the Communist Party of Turkey/Marxist–Leninist (TKP/ML).

ANF News reports that a funeral ceremony was held on August 28 in Derîk with the participation of his comrades.

Thousands from Derîk city of Rojava gathered in front of Derîk Hospital to accompany the Armenian revolutionary in his final journey to Martyr Xebat Dêrik Cemetery of Martyrs, carrying images of Kurdish People’s Leader Abdullah Öcalan and flags of TİKKO, and chanting “Şehîd Namirin” [Martyrs are Immortal].

Following a military ceremony by YPG-YPJ and Self-Defense Forces, TİKKO commander Cemil Rojava held a speech and stated that family of Martyr Nubar, who fought for humanity against fascism, had survived the Armenian Genocide of 1915.

Cemil Rojava recalled that Martyr Nubar had taken an active place in Armenian, Palestine and Rojava revolutions, and vowed that they would be following Martyr Nubar’s cause for the oppressed peoples.

Speeches held after the TİKKO commander also emphasised the promise to keep the struggle going for humanity and freedom of peoples.

Following the ceremony, the Armenian revolutionary was laid to rest.

A detailed information on the revolutionary life of Nubar Ozanyan can be read at the following link of Wikipedia:

https://en.wikipedia.org/wiki/Nubar_Ozanyan

Une ancienne église arménienne démontée pour ériger une mosquée

Une ancienne église arménienne, qui a survécu au terrible génocide arménien en Turquie en 1915, serait sur le point de disparaître, les habitants la démontant pour construire une mosquée.

Les Turcs démontent une ancienne église arménienne faisant partie du monastère de Varagavank, situé en Turquie, près de Van, afin d'utiliser les pierres pour la construction d'une mosquée, affirme yeniozgurpolitika.org.

Principalement érigé aux Xe et XIe siècles, cet important centre religieux a été détruit lors du génocide arménien. L'église en question a été construite aux VII-VIIIe siècles. Résidence de l'archevêque de Van, le site connaît une période de déclin au XVIe siècle. Après le génocide arménien de 1915, le monastère a été délaissé.

​À présent, l'église arménienne serait au seuil d'une destruction complète, avertissent les défenseurs du patrimoine culturel.

Malgré les assertions des autorités turques qui assurent se montrer très sensibles à la réservation du patrimoine culturel, 464 des 913 églises ayant survécu au génocide arménien de 1915 ont été détruits avant 1974, 252 sont tombées en ruines et 197 frôleraient la disparition, selon l'Unesco.

Le génocide arménien est un génocide perpétré d'avril 1915 à juillet 1916, au cours duquel les deux tiers des Arméniens qui vivaient alors sur le territoire actuel de la Turquie périssent du fait de déportations, de famines et de massacres de grande ampleur. Il a coûté la vie à environ un million deux cent mille Arméniens d'Anatolie et d'Arménie occidentale. (Sputnik, 7 août 2017)


Commémoration d’août 2014 par les Yézidis à Liège

A11h15 exactement, jeudi, les cloches des églises du centre de Liège se sont mises à sonner et une cinquantaine de Yézidis se sont figés sur la place Saint-Lambert. C’était le geste de soutien de l’évêque de Liège, Jean-Pierre-Delville, en mémoire du massacre des yézidis et des chrétiens syriaques, qui s’est déroulé à partir du 3 août 2014 en Irak.

Trois longues minutes de silence. Les visages étaient figés. Les doigts en V, levés. Des passants immortalisaient la scène sur leur portable.

“N’oubliez pas le massacre de Sengal. La liberté des femmes de Sengal est la liberté pour toute l’humanité”, pouvait-on lire sur une banderole, tandis que des portraits d’Abdullah Öcalan, le leader kurde en prison, et des drapeaux yézidis frappés de l’aigle étaient brandis.

“Excusez mon ignorance : c’est où Sengal ?”, demande un passant.
Sengal est le nom kurde pour Sinjar, le haut lieu historique de la communauté yézidie en Irak. Sinjar a été reprise à Daech par des miliciens kurdes, les peshmergas et les combattants alliés au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), mais ceux-ci se regardent en chiens de faïence. Près de 3000 femmes et filles yézidies sont toujours portées disparues.
SUITE DE L'ARTICLE

Politique intérieure/Interior Politics

85 International, 147 Domestic Visits By Erdoğan Since He Takes Office

State-run Anadolu Agency (AA) has developed an infographic demonstrating Chairperson of Justice and Development Party (AKP) and President Recep Tayyip Erdoğan's visits in and outside of Turkey.

According to AA's report with the headline "Erdoğan's dazzling visits'traffic", Erdoğan has carried out 85 visits to 55 countries and 147 visits to 65 countries in Turkey in total in two years 11 months and 55 days.

20 visits to 15 European Countries

Erdoğan has visited 15 countries 20 times. He has been to England, Latvia, Estland, Ukraine, Slovenia, Slovakia, Romania, Albania, Croatia, Poland, Belarus and Bosnia and Herzegovina once each. He visited Germany twice, has been to France and Belgium three times.

He visited US once in  2014, three times in 2016 and one more time this year (2017) and has been to Columbia, Mexico, Chile, Peru and Ecuador in the continent of America.

Saudi Arabia, Russia, Qatar, China

Visiting Saudi Arabia for five times, Erdoğan has been to Qatar four times, in Kuwait three times and only one time on Bahrain and Jordan each.

Suudi Arabistan'a beş kez giden Erdoğan, Katar'a dört, Kuveyt'e üç, Bahreyn ve Ürdün'e ise birer kez gitti.

65 Provinces in the country

In Turkey, Erdoğan Erdoğan has visited 65 provinces 147 times.

Antalya, Rize, Kayseri, Gaziantep, Trabzon, Kocaeli, Konya, Balıkesir, Bursa, Çanakkale, İzmir, Malatya, Mardin and Urfa are the provinces he has visited more than once.
(BIA, August 28, 2017)

Le chef du CHP accuse Erdogan de se comporter en "tyran"

Le chef du principal parti d'opposition turc a accusé le président Recep Tayyip Erdogan de diriger son pays en "tyran", affirmant que toute la population avait "soif de justice", à l'ouverture samedi d'un "Congrès pour la justice" inédit en Turquie.

"Il n'y a pas de droit, de loi ou de justice dans ce pays", a déclaré Kemal Kiliçdaroglu, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), devant des milliers de ses partisans.

"C'est mon devoir de réclamer justice. C'est mon devoir de me tenir aux côtés des innocents et contre les tyrans", a-t-il ajouté.

L'opposition dénonce une dérive autoritaire du président Erdogan depuis la tentative de coup d'Etat de juillet 2016, suivie de vastes purges qui ont visé, au-delà des putschistes présumés, les milieux prokurdes et les médias.

Quelques heures après l'ouverture du congrès du CHP, M. Erdogan commémorait dans l'est de la Turquie la Bataille de Malazgirt, au cours de laquelle l'armée du sultan seldjoukide Alparslan a mis en déroute les Byzantins en 1071, ouvrant ainsi l'Anatolie aux Turcs.

Flanqué de gardes en costumes d'époque, il a alors comparé la défaite des putschistes aux batailles historiques de son pays, affirmant que les "organisations terroristes" contre lesquelles lutte actuellement Ankara ne sont que des "pions" entre les mains d'autres "puissances", sans pour autant préciser à qui il faisait allusion.

"Aujourd'hui, nous nous battons sur tous les fronts", a-t-il affirmé, évoquant entre autres les gulénistes (les partisans du prédicateur Fethullah Gülen) auxquels Ankara impute la tentative de coup d'Etat, les séparatistes kurdes et le groupe Etat islamique (EI).

- 'Soif de justice' -

Le CHP a également fait le choix de la référence à l'Histoire samedi en installant son congrès de quatre jours dans la province de Canakkale (nord-ouest).

C'est en effet là qu'a eu lieu la bataille de Gallipoli au cours de laquelle l'armée ottomane a repoussé les forces alliées pendant de la Première Guerre mondiale.

Cette bataille est devenue un symbole de la résistance qui a abouti à la fondation par Mustafa Kemal Atatürk de la République turque moderne en 1923.

Le CHP, parti laïc et progressiste, a lui-même a été créé par Atatürk.

"Ce n'est pas une personne, mais 80 millions (l'ensemble de la population turque, NDLR) qui ont soif de justice", a affirmé Kemal Kiliçdaroglu.

Ce congrès a lieu dans la foulée de la "marche pour la justice", quand le chef du CHP a parcouru à pied les quelque 450 kilomètres séparant Ankara d'Istanbul.

Cette initiative avait rencontré un succès inattendu, avec notamment la participation de centaines de milliers de personnes au rassemblement qui l'avait conclue, début juillet.

Dans une ambiance bon enfant, les participants au congrès montaient des tentes dans les bois pour la durée de l'événement, au cours duquel des sessions seront organisées chaque jour sur les différentes atteintes aux droits dont l'opposition accuse le président Erdogan.

Plus de 50.000 personnes ont été arrêtées en vertu de l'état d'urgence instauré après le putsch manqué et plus de 140.000 ont été limogées ou suspendues, dont des universitaires, des magistrats et des policiers.

M. Kiliçdaroglu a expliqué que l'incarcération du député du CHP Enis Berberoglu, l'élément déclencheur de la "marche pour la justice", avait été "la goutte qui a fait déborder le vase".

M. Berberoglu a été condamné à 25 ans de prison pour avoir fourni au quotidien d'opposition Cumhuriyet des informations confidentielles.

Recep Tayyip Erdogan a remporté en avril un référendum sur l'accroissement de ses pouvoirs et la Turquie semble d'ores et déjà engagée dans la campagne pour les élections législatives et présidentielle de novembre 2019.

Signe des tensions entre M. Kiliçdaroglu et M. Erdogan, une photographie du leader de l'opposition déjeunant, en simple débardeur blanc, dans sa caravane pendant la marche lui a valu de vifs reproches de la part du chef de l'Etat.

Kemal Kiliçdaroglu est parfois comparé par ses partisans au Mahatma Gandhi et M. Erdogan a particulièrement peu apprécié la une d'un journal le décrivant comme "le citoyen Kemal".
(AFP, 27 août 2017)

Le congrès pour la justice ouvert à Canakkale

«Quatre-vingt millions (de personnes) ont soif de justice», a affirmé samedi le chef du principal parti d’opposition turc, accusant le président Recep Tayyip Erdogan de diriger le pays en «tyran», lors de l’ouverture d’un «Congrès pour la justice» de quatre jours.

Kemal Kiliçdaroglu, chef du Parti républicain du peuple (CHP), a ouvert samedi son Congrès pour la justice dans la province de Canakkale (nord-ouest), un événement inédit en Turquie.

Celui-ci se tient un peu plus d’un mois et demi après le rassemblement géant qui a marqué la fin de la «marche pour la justice» au cours de laquelle M. Kiliçdaroglu a parcouru à pied les quelque 450 kilomètres qui séparent Ankara d’Istanbul, ralliant une foule croissante tout au long du parcours.

«Il n’y a pas de droit, de loi ou de justice dans ce pays», a-t-il déclaré samedi. «Ce n’est pas une personne, mais 80 millions qui ont soif de justice».

«C’est mon devoir de réclamer justice. C’est mon devoir de me tenir au côté des innocents et contre les tyrans», a-t-il ajouté.

M. Kiliçdaroglu a réitéré ses accusations selon lesquelles l’instauration de l’état d’urgence quelques jours après le putsch manqué du 15 juillet 2016 et les purges qui ont suivi constituent un «coup d’état civil» mené par le pouvoir turc.

Plus de 50.000 personnes ont été arrêtées sous l’état d’urgence et plus de 140.000 ont été limogées ou suspendues, dont des universitaires, des magistrats et des policiers.

«Des milliers d’universitaires ont été limogés. Les prisons sont remplies de journalistes, (...) des députés sont incarcérés», a déploré le chef du CHP, devant des milliers de personnes qui l’interrompaient à cris de «droits, loi, justice».

Il a expliqué que l’incarcération du député CHP Enis Berberoglu, qui a été le déclencheur de la marche pour la justice, a été «la goutte qui a fait déborder le vase».

M. Berberoglu a été condamné à 25 ans de prison pour avoir fourni au quotidien d’opposition Cumhuriyet des informations confidentielles.

Citant le poête engagé Nazim Hikmet, Kemal Kiliçdaroglu a affirmé que le thème du congrès serait: «Vivre comme un arbre seul et libre, vivre en frères comme les arbres d’une forêt».

Au cours de ce congrès, des sessions seront organisées chaque jour avec pour thèmes les différentes atteintes aux droits dont l’opposition accuse le président Erdogan.

«Nous avons de nombreux citoyens actuellement en prison parce que ce sont des opposants. Nous battre pour nos droits est le devoir du peuple courageux de ce pays», a déclaré M. Kiliçdaroglu. (AFP, 26 août 2017)

Les rivalités politiques s'enflamment à deux ans des élections

En Turquie, la tension politique est si élevée que l'on pourrait croire que les élections sont pour demain.

Le président Recep Tayyip Erdogan délivre des discours quasi-quotidiens pour galvaniser ses fidèles, l'opposition enhardie prépare des événements inédits et les rumeurs fusent sur la recomposition du paysage politique.

Mais le prochain rendez-vous dans les urnes n'aura lieu qu'en mars 2019 avec des élections locales, suivies d'élections législatives et présidentielle en novembre de la même année.

La température va grimper ce week-end alors que M. Erdogan et le chef du principal parti d'opposition, Kemal Kiliçdaroglu, organisent des événements concurrents.

Le président tient samedi un meeting géant dans la ville de Malazgirt (est), commémorant une bataille au cours de laquelle l'armée d'un sultan seldjoukide a mis en déroute les Byzantins en 1071.

A l'autre bout du pays, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) organise à partir de samedi un "Congrès pour la Justice" de quatre jours à Canakkale (nord-ouest) pour dénoncer les abus attribués au pouvoir dans la répression menée depuis le putsch manqué de juillet 2016.

M. Kiliçdaroglu cherche à profiter du succès inattendu de sa "Marche pour la Justice" qui l'a conduit au début de l'été d'Ankara à Istanbul et qui a rallié à son apogée des centaines de milliers de soutiens.

Le président combatif et le chef de l'opposition plus réservé ont échangé d'amères insultes, certaines des accusations portées par M. Erdogan déclenchant même des rumeurs sur une possible arrestation de M. Kiliçdaroglu que le gouvernement a été contraint de démentir.

Dans leur dernière prise de bec, le chef de l'Etat a qualifié "d'insulte aux citoyens" turcs une photographie de M. Kiliçdaroglu, prise durant sa "Marche pour la Justice", sur laquelle il porte un débardeur blanc alors qu'il mange en compagnie de sa fille.

- 'Pas une tâche facile' -

Le référendum d'avril, dont la plupart des dispositions n'entreront en vigueur qu'après la présidentielle de 2019, a transformé le paysage politique turc non seulement en accordant des pouvoirs étendus à M. Erdogan, mais également en lui permettant de reprendre immédiatement la tête du Parti de la Justice et du Développement (AKP).

Le président Erdogan a dirigé l'AKP entre 2003 et 2014, lorsqu'il était Premier ministre, mais avait dû, en vertu des anciennes règles constitutionnelles, le quitter lors de son élection à la présidence en 2014.

Le référendum gagné, il a rapidement repris la tête du parti islamo-conservateur. Mais la victoire a été serrée pour M. Erdogan et l'AKP, malgré une campagne largement dominée par le camp du "oui".

Les trois plus grandes villes du pays, Istanbul, Ankara et Izmir, ont voté "non", tandis que de nombreux Kurdes ont été rebutés par l'alliance de l'AKP avec le parti nationaliste au cours de la campagne.

Depuis son retour à la tête de l'AKP, M. Erdogan a cherché à réaffirmer son emprise sur la bureaucratie du parti, appelant à son renouveau et assurant que lui seul détermine sa ligne.

"Les préparatifs d'Erdogan pour remanier l'organisation de son parti illustrent son souhait d'y refléter la nouvelle réalité d'un dirigeant unique" estime Özgür Ünlühisarcikli, directeur du bureau d'Ankara du German Marshall Fund, un thinktank basé à Washington.

La sphère nationaliste est également largement secouée par les ambitions de Meral Aksener, importante figure politique expulsée du Parti d'action nationaliste (MHP), de créer une nouvelle formation pour rivaliser avec son ancien parti désormais allié à l'AKP.

En mettant l'accent sur la justice, le CHP cherche à sonder le terrain en matière d'alliances potentielles avec les autres forces d'opposition, comme le Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde) dont le dirigeant est incarcéré depuis fin 2016.

Pour M. Ünlühisarcikli, le CHP tente d'accroître la cohérence entre les groupes opposés au président Erdogan lors du référendum, afin de les unir derrière un candidat unique capable de le battre à la présidentielle de 2019.

"Ce ne sera pas une tâche facile, puisqu'à part leur opposition à l'AKP et Erdogan, ces partis n'ont pas grand chose en commun", estime-t-il néanmoins.
(AFP, 24 août 2017)

Erdogan appelle au renouvellement de l'AKP en vue des élections de 2019

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi soir à un "changement profond" et au renouvellement de son parti AKP en vue des élections de 2019, lors d'un discours pour le 16e anniversaire de sa formation.

Le Parti de la Justice et du Développement (AKP, islamo-conservateur), cofondé par M. Erdogan en 2001, est au pouvoir depuis 2002 et n'a pas perdu une seule élection depuis.

"Cette fois-ci, nous allons avoir besoin d'un changement bien plus profond" que ceux qui ont été opérés au fil des années, a déclaré le président turc devant une foule réunie près d'Ankara et qui ne l'interrompait que pour scander son nom.

M. Erdogan a multiplié les interventions en ce sens ces derniers jours, alors qu'il a clairement engagé la campagne pour les élections, d'abord locales au printemps 2019, puis législatives et présidentielle en novembre de la même année.

Il n'a remporté le référendum du 16 avril sur l'extension de ses pouvoirs qu'à une très courte majorité, de 51,4%, et en partie grâce à une alliance avec le parti nationaliste MHP.

"Bien sûr que nous allons poursuivre notre route avec nos amis qui ont été couronnés de succès", a-t-il tempéré. Mais il a appelé ceux qui ressentent "de la fatigue et de la lassitude" à "passer le relais".

Le président turc a affirmé que le processus de renouvellement avait déjà commencé au niveau local et se terminerait en février.

La plupart des changements inscrits dans la réforme constitutionnelle adoptée en avril n'entreront en vigueur qu'après les élections de novembre 2019, qui sont donc lourdes d'enjeux.

Cette réforme, décriée par l'opposition qui y voit une dérive autoritaire, prévoit notamment la suppression du poste de Premier ministre et le transfert de l'ensemble du pouvoir exécutif au président. Elle permet également en théorie à M. Erdogan de rester au pouvoir au moins jusqu'en 2029.
(AFP, 14 août 2017)

Forces armées/Armed Forces

Erdogan appelle un général à accepter sa rétrogradation

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé lundi un général qui l'avait soutenu lors de la tentative de putsch de juillet 2016 à accepter sans rancune son évincement de la tête des forces spéciales, dans une rare démonstration de tensions entre l'armée et le pouvoir.

Les médias ont rapporté lundi que le général Aksakalli souhaitait démissionner après avoir été démis de ses fonctions de chef des forces spéciales pour être assigné à un corps moins prestigieux.

"Dans l'armée, il n'y a pas de concept tel que la déception", a déclaré M. Erdogan, au cours d'une conférence de presse avant son départ pour une visite diplomatique en Jordanie. "Quel que soit le poste auquel on l'assigne, le soldat y va et y accomplit son devoir."

Le quotidien Hürriyet a rapporté lundi que dix généraux, dont Zekai Aksakalli, ont menacé de quitter l'armée après l'annonce d'un remaniement au sein de l'armée.

Alors qu'aucune raison officielle n'a été donnée, Hürriyet explique que le général Aksakalli a été rétrogradé en raison d'une "gêne" due à sa présence trop médiatique lors de l'opération en Syrie, mais aussi d'une volonté de le remplacer par quelqu'un de plus jeune.

Zekai Aksakalli a dirigé l'opération Bouclier de l'Euphrate lancée par la Turquie en Syrie en août 2016 pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI) et les milices kurdes dans le nord de la Syrie.

"La mission de Zekai Aksakalli au sein des forces spéciales a été remplie", a poursuivi M. Erdogan, précisant que la décision a été prise le 2 août par le Conseil militaire suprême (YAS).

"Il poursuivra son travail là-bas", au sein du Second Corps d'armée, basé sur la péninsule de Gallipoli dans le nord-ouest de la Turquie, a-t-il ajouté, alors qu'il est extrêmement inhabituel que le président turc commente les nominations militaires.

Le général Aksakalli avait été promu au garde de général de corps d'armée l'été dernier, en remerciement du rôle qu'il a joué pour déjouer la tentative de putsch du 15 juillet 2016.

C'est notamment lui qui a donné l'ordre de tuer Semih Terzi, un général putschiste qui tentait de prendre le quartier général des forces spéciales à Ankara, brisant ainsi la chaîne de commandement des putschistes.

Cette décision survient après que les chefs des armées de terre, de l'air et de la marine ont été remplacés lors de la réunion du YAS du 2 août.
(AFP, 21 août 2017)

La Turquie remplace des chefs militaires un an après le coup avorté

La Turquie a remplacé mercredi les chefs des armées de terre, de l'air et de la marine, procédant ainsi aux plus profonds changements au sommet des forces armées depuis le putsch manqué mené par des militaires factieux l'an dernier.

Ces mesures, effectives à compter du 30 août, ont été prises lors d'une réunion du Conseil militaire suprême (YAS) présidée par le premier ministre Binali Yildirim, en présence des dirigeants de l'armée, dont le chef d'état-major Hulusi Akar, et de plusieurs ministres.

Le président Recep Tayyip Erdogan, qui dînera mercredi soir avec les membres du YAS, a formellement approuvé ces décisions à l'issue de la réunion qui s'est tenue à Ankara et a duré quatre heures, a indiqué son porte-parole Ibrahim Kalin.

Les chefs des armées de terre, de l'air et de mer "ont terminé leur mission. Je leur souhaite du succès dans la nouvelle période de leur vie qui commence maintenant", a déclaré M. Kalin.

Le chef de l'armée de terre Salih Zeki Colak, celui de l'armée de l'air Abidin Unal et le chef de la marine Bülent Bostanoglu sont remplacés respectivement par Yasar Güler, Hasan Küçükakyüz et Adnan Ozbal, selon l'agence de presse progouvernementale Anadolu.

Le général Güler est l'actuel chef des forces de la gendarmerie. Sa promotion en fait, selon la presse, le principal candidat pour succéder au général Akar lorsque le mandat de celui-ci arrivera à terme en 2019.

Quant au général Küçükakyüz, il est actuellement à la tête de l'unité de défense balistique à la base aérienne d'Eskisehir.

La presse a par ailleurs présenté comme une surprise la nomination d'Adnan Ozbal, un vice-amiral, à la tête de la marine. Il a été préféré au commandant d'une flotte au rang d'amiral qui était considéré, selon les médias, comme favori pour diriger les forces navales.

Les nouvelles nominations marquent en tout cas les changements les plus significatifs à des postes-clefs au sein des forces armées depuis le coup d'Etat manqué du 15 juillet 2016 contre le président Erdogan.

- Reprise en main -

Ce coup de force a été suivi de vastes purges, dans l'armée : 149 généraux et amiraux, soit près de la moitié des effectifs des officiers de ce rang, ont été écartés.

Pour combler les besoins au sommet de la chaîne hiérarchique, 61 colonels ont été promus au rang de général ou d'amiral au cours de la réunion mercredi, a indiqué M. Kalin.

Les nouvelles nominations surviennent en effet alors que l'armée turque est très sollicitée par les combats qu'elle mène contre les séparatistes kurdes du PKK dans le sud-est de la Turquie, et par une opération militaire dans le nord de la Syrie.

Les bouleversements qui ont suivi le putsch avorté ont accéléré la reprise en main par les autorités civiles de l'armée, autrefois toute-puissante.

Ainsi, le YAS se réunit désormais au palais de Cankaya, le lieu de résidence du Premier ministre à Ankara, et non plus au quartier général de l'armée. La réunion de mercredi est la troisième depuis le putsch avorté, attribué par Ankara au prédicateur auto-exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen.

Une réforme a de plus augmenté le nombre de responsables civils au sein du YAS. Outre le Premier ministre, les cinq vice-Premiers ministres et les ministres de la Défense, des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de la Justice y siègent.

Si l'armée a été particulièrement touchée, les purges lancées après le putsch ont largement dépassé le cadre militaire, suscitant des vives inquiétudes de l'Occident et des organisations de défense des droits de l'homme.

Au nom d'une traque inlassable des partisans présumés de M. Gülen, plus de 50.000 personnes ont en effet été arrêtées et plus de 100.000 limogées par vagues successives depuis plus d'un an.

Outre les milieux gulénistes cette traque a aussi touché les milieux prokurdes, dont les principaux dirigeants politiques ont été écroués, des journalistes critiques ou encore des ONG.
(AFP, 2 août 2017)

Affaires religieuses / Religious Affairs

Erdoğan’s Hatred Fans Anti-Christian Campaign In Turkey

The hatred towards Christian minority groups in Turkey and xenophobic euphoria against Christians in general are being fueled in an unprecedented campaign led by Turkey’s rulers, especially the country’s authoritarian leader Recep Tayyip Erdoğan, a new case study by Stockholm Center for Freedom (SCF) has revealed.

Turkish president Erdoğan who often spews hate speech against Christians, particularly Vatican, continues to stigmatize millions of people in Turkey and around the world with his systematic and deliberate campaign of churning hostility against Christians. His propaganda machinery amplifies this hateful narrative and the mass media under Erdoğan’s control spread it further to a larger audience.

“Erdoğan has weaponized hate speech against Christians in Turkey and this has been quite worrisome development for some time now,” said Abdullah Bozkurt, the President of Stockholm Center for Freedom (SCF).

“He resorts ugly slurs, floats false claims about Vatican, associates his Muslim opponents with fabricated Crusader stories and fan the hostility against Christians,” he added.

SCF has reviewed Erdoğan’s public speeches delivered in recent years to uncover the pattern as well as campaigns run by his associates in politics and media. Turkish president openly ruled out an interfaith dialogue between Islam and Christianity, branded the European Union as group of infidels led by the Pope, and even accused the United Nation Security Council as representing only Christian nations.

The unrelenting attacks against the Holy Sea, especially the Pope, often came out when Erdoğan bashed and tried to bully his opponents whether that would be Fethullah Gülen, the US-based Muslim scholar and major critic of Erdoğan or countries like Germany and the Netherlands when he was prevented to run political campaigns for diaspora Turks.

US Secretary of State Rex Tillerson recently slammed Turkey for not treating non-Muslim groups equally and accused Erdoğan government of restricting rights of Christian groups. He also raised the issue of American pastor Andrew Brunson, who has been wrongly imprisoned in Turkey since October 2016 over alleged links to the faith-based Gülen movement.

SCF calls upon Turkey to tackle with hate and prejudice that no longer fester in darkness but mushrooms in an open public space freely and without any hindrance. Erdoğan government should honor Turkey’s international commitments in tackling hate and stop infringing Turkish laws as well as international obligations.

It is high time for Turkey’s international partners and allies to confront the thuggish behavior of Turkish president and tell him that his behavior will no longer be condoned and tolerated. (stockholmcf.org/, August 28, 2017)

Will Turkey Succeed in Turning the Hagia Sophia Into a Mosque?

By Uzay Bulut


The Islamist Felicity Party (Turkish: Saadet Partisi) organized the “Great Jerusalem demonstration” on July 30 in Istanbul. This event attended by thousands of people who condemned Israel following the recent incidents on the Temple Mount.

The demo quickly turned into an anti-Israel and anti-Jew hate fest in which several Islamic activists delivered harsh speeches against the Jewish State. Mustafa Koylu, the head of the Cansuyu Association, said, “You have to do one thing so that those who do not see Turkey as a man and as a state will think once again. Open Hagia Sophia to [Muslim] worship! Open it! If you open Hagia Sophia to worship, Zionists will not be able to close al-Aqsa mosque to worship. Because then you will prove that you are a nation.”

Salih Turhan, the head of the Islamic Anatolian Youth Association, openly stated that the demonstration was not about the freedom to pray at the al-Aqsa Mosque, but that it was focused on Islamist displeasure at the Jewish presence in Jerusalem.

“Even if you remove all of the obstacles in front of the Masjid-i Aqsa [al-Aqsa mosque] and enable everyone to perform Friday prayers, our reaction to you will not end,” he said. “Only when you leave all of the Palestinian lands you have seized since 1948 will our attitude to you partly diminish. Even if you make all of our Palestinian brothers martyrs and come here and make all of our brothers in this square martyrs, our struggle will not end. We do not recognize Tel Aviv as the capital of Israel either. Go find yourself another land!”

Before the rebirth of Israel in 1948, Jew-haters repeatedly told Jews to go back to their land – Israel. Now that Jews are back in their native land, Jew-hating tyrants in the Muslim world (who systematically persecute non-Muslim natives) are telling Jews to leave and “find themselves another land.”

In contrast to the lack of religious liberty for Christians and other non-Muslims in Muslim-majority lands, Muslims in Jerusalem can pray at their mosques freely – as long as they do not resort to violence. The cause of the recent conflicts surrounding the Temple Mount was actually the deadly terror attack committed on the compound. After two police officers were murdered by three Muslim extremists, Israeli authorities had to place metal detectors at the entrances of the mosque to prevent Muslims from smuggling weapons onto the Temple Mount and to provide security for both worshippers and tourists.

But the Turkish government has been attempting to incite more conflict in Jerusalem over these incidents. Turkish president Recep Tayyip Erdoğan called on Muslims “to go defend Jerusalem.” He even went on to accuse Israel of “trampling on Islamic sacred [values],” adding, “Israeli soldiers pollute Al-Aqsa grounds with combat boots, and easily spill blood.”

Full text: https://philosproject.org/turkey-uncensored-will-hagia-sophia-lost-islam/


Un policier tué par un membre présumé de l'EI

Un policier a été tué dimanche soir à coups de couteau par un membre présumé du groupe Etat islamique (EI) qu'il venait d'interpeller et qu'il conduisait au siège de la police d'Istanbul, a rapporté l'agence Anadolu.

Le suspect a été immédiatement abattu par les forces de l'ordre, poursuit l'agence progouvernementale. Il avait été appréhendé un peu plus tôt dans la journée parce que la police le soupçonnait de préparer un attentat.

L'agence privée Dogan précise que l'homme était soupçonné de préparer un attentat suicide. Les faits ont eu lieu peu avant 23h00 (20h00 GMT), alors que l'assaillant était descendu du véhicule des forces de l'ordre et était en train d'être conduit à sa cellule, selon la même source.

Plusieurs médias s'interrogeaient sur la manière dont l'homme avait pu être en possession d'un couteau malgré son interpellation.

Le policier a succombé à ses blessures après avoir été évacué par une ambulance.

La Turquie a été frappée depuis deux ans par de nombreux attentats meurtriers attribués ou revendiqués par l'EI, dont le dernier en date a fait 39 morts dans une discothèque la nuit du Nouvel An.

Depuis, les jihadistes n'ont commis aucune attaque sur le sol turc, mais les autorités procèdent régulièrement à l'arrestation de "terroristes" présumés et les mesures de sécurité restent maximales.

Samedi encore, les autorités ont annoncé l'arrestation de cinq membres présumés de l'EI, dont quatre à l'ouest d'Istanbul et un qui effectuait, selon Anadolu, une mission de reconnaissance à Ankara en vue d'y commettre un attentat. 
(AFP, 13 août 2017)

Attaque au Burkina: un Turc parmi les 18 morts

Un citoyen turc a été tué et un autre blessé dans l'attaque "terroriste" menée contre un café-restaurant à Ouagadougou qui a fait 18 morts, a confirmé lundi le ministère turc des Affaires étrangères.

"Nous sommes profondément attristés par la mort d'un de nos citoyens et les blessures d'un (autre) dans cette attaque", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Selon le ministre de la Communication burkinabé Remis Dandjinou, 18 personnes ont été tuées et une dizaine blessées dans cette attaque perpétrée par des jihadistes présumés.

Un ambulancier avait annoncé dans la nuit à l'AFP la mort d'un Turc à son arrivée à l'hôpital.

"Selon des témoins, au moins deux assaillants arrivés à moto vers 21H00, armés de kalachnikov, ont ouvert le feu sur le restaurant Istanbul", a indiqué à l'AFP un officier de gendarmerie sous couvert d'anonymat.

Après avoir évacué le périmètre, les forces de sécurité - gendarmerie, police et armée - ont donné l'assaut vers 22H15 contre les assaillants retranchés dans l'immeuble qui abrite le café, selon l'officier de gendarmerie.

L'opération a pris fin lundi matin, tandis que des opérations de "quadrillage et vérification des maisons avoisinantes" se poursuivaient, selon M. Dandjinou.
(AFP, 14 août 2017)

Arrestation d'un Russe accusé de préparer un attentat

Les autorités turques ont interpellé un Russe, membre présumé du groupe Etat islamique (EI), qui préparait un attentat au moyen d'un drone contre une base militaire américaine dans le sud de la Turquie, ont rapporté jeudi les médias locaux.

Renat Bakiev a tenté de se procurer un drone afin d'attaquer la base militaire d'Incirlik, dans le sud de la Turquie, ou un avion qui y était stationné, a expliqué l'agence progouvernementale Anadolu, citant un communiqué des autorités.

L'agence privée Dogan a précisé qu'il avait prévu "d'abattre un avion américain à l'aide d'un drone".

Selon Anadolu, le suspect, interpellé à Adana (sud), a demandé à l'EI, via l'application de messagerie cryptée Telegram, de lui fournir 2.800 livres turques (un peu moins de 800 dollars) pour mener à bien cette opération.

La base d'Incirlik, située non loin de la frontière syrienne, est utilisée par la coalition internationale menée par Washington pour ses opérations contre l'EI.

L'ambassade de Russie à Ankara a affirmé dans un communiqué "effectuer le nécessaire pour comprendre ce qu'il s'est passé et éclaircir la situation".

Selon Anadolu, Renat Bakiev, qui a admis être membre de l'EI, avait déjà tenté sans succès de commettre un attentat contre des forces américaines lorsqu'il s'était rendu en Syrie pour combattre dans les rangs de l'organisation jihadiste.

Il avait également prévu de s'en prendre à la communauté alévie, une minorité musulmane progressiste, ajoute Anadolu.

La Turquie a été frappée depuis deux ans par de nombreux attentats meurtriers attribués ou revendiqués par l'EI, dont le dernier en date a fait 39 morts dans une discothèque la nuit du Nouvel An.

Depuis, les jihadistes n'ont commis aucune attaque sur le sol turc, mais les autorités procèdent régulièrement à l'arrestation de "terroristes" présumés.
(AFP, 10 août 2017)

Erdogan entraîne la Turquie vers un Etat fondé sur la charia

Audrey Duperron


En Turquie, les législateurs envisagent d’autoriser les muftis à célébrer les mariages civils. Un mufti est un religieux musulman du courant sunnite expert dans l’interprétation des lois. Il établit un lien important entre la théorie et la pratique de la loi coranique et détient également l’autorité de prendre des décisions juridiques sous la forme de  fatwas.

Le projet de loi n’est pas anodin ; jusqu’à présent, les mariages civils ne pouvaient être célébrés que par des fonctionnaires, et le mariage religieux était subordonné au mariage civil.

Certains émettent des réserves concernant cette mesure, y voyant un nouveau signe que la Turquie se dirige de plus en plus vers un État fondé sur la charia.

C’est ce que redoute notamment le théologien Cemil Kılıç de OdaTV.  Il n’y voit pas une mesure isolée, mais une étape nécessaire dans le parcours pour introduire la charia dans le pays. Il rappelle que les programmes scolaires ont été remaniés pour inclure la culture de la religion et l’éthique. Selon lui, le seul objectif de ce remaniement vise à préparer les jeunes à l’introduction des lois de la charia :

« Soyons francs : le fait que les muftis mariages civils soient autorisés à célébrer des mariages civiles  signifie que lois islamiques portant sur le mariage et sur le divorce seront légalisées. Ce qui entraînera la Turquie dans un tunnel sombre où elle sera transformée en Etat religieux ».

Les agents de maintien de l’ordre public ne peuvent plus épouser une « personne impure »

En janvier, le journal britannique The Independent a rapporté qu’un décret avait été émis par le gouvernement Erdogan, qui stipulait que les agents de maintien de l’ordre public, tels que les agents de police, les agents de sécurité et les gardes-côtes, pouvaient se voir suspendus de leurs fonctions pendant 24 mois s’ils épousaient une personne connue pour avoir été impliquée dans un adultère. Les fonctionnaires chargés de faire respecter la loi ne peuvent « se marier intentionnellement avec une personne qui est connue pour être impure, ou rester dans un mariage, ou continuer à vivre avec une telle personne », indique ce décret.

Il défend également les agents d’abuser de l’alcool, du jeu, et de « se rendre dans des lieux qui pourraient nuire à leur réputation », ou « dépenser de façon excessive », le tout en dehors des heures de travail.

Le think tank Gatestone Institute conclut lui aussi que la Turquie adopte graduellement une version « douce » de la charia :

« La Turquie, autrefois un état semi-moderne, glisse désormais rapidement vers l’ordre de la charia, mais sans que cela soit qualifié de charia ».

https://fr.express.live/2017/08/02/turquie-etat-charia-mariages-civils-muftis/


Socio-économique / Socio-economic

Vacances officielles prolongées pour dynamiser le tourisme


Le gouvernement turc a décidé mardi de prolonger de quatre jours les vacances officielles de la Fête du sacrifice, qui dureront donc dix jours, afin de relancer le secteur du tourisme domestique en berne.

Cette année, les Turcs devaient disposer de 6 jours fériés, puisque la Fête musulmane du sacrifice (Aïd al-Adha), qui commémore le sacrifice d'Abraham, devait se tenir du 31 août au 4 septembre, et était précédée le 30 août de la Fête de la victoire, qui commémore le dernier épisode de la guerre d'indépendance turque en 1922.

Mais le porte-parole du gouvernement, Bekir Bozdag, a annoncé mardi soir la décision de rendre férié le lundi 28 et le mardi 29 août, afin qu'avec le weekend précédent, les Turcs disposent de 10 jours de vacances.

L'objectif, selon M. Bozdag, est de "donner aux citoyens le temps de rendre visite à leurs familles, ranimer le secteur du tourisme et avoir un effet positif sur le commerce".

Le secteur du tourisme, qui représente environ 5% du PIB du pays, a été lourdement affecté par la situation politique et sécuritaire du pays, marqué par une série d'attentats sanglants et une tentative de putsch à l'été 2016.

Ainsi, en 2016, les revenus du tourisme ont baissé de près de 30%.

Alors que la Turquie n'a été frappée par aucun attentat majeur depuis le début de l'année, le nombre de visiteurs étrangers en Turquie a cependant augmenté de 14% au cours des six premiers mois de 2017.

Certains s'étaient exprimés contre la décision de rajouter exceptionnellement des jours fériés, comme le ministre de l'Economie, Nihat Zeybekçi qui craignait des effets néfastes sur la productivité économique.

Mais le patron de la Fédération turque des hôteliers (TUROFED), Osman Ayik, la soutenait vivement, affirmant que le secteur touristique avait besoin de "stimulation".
(AFP, 15 août 2017)

La restriction des droits des femmes est une obsession pour Erdogan

Depuis plusieurs jours, les femmes turques sont dans la rue pour réclamer la liberté de s’habiller comme elles l’entendent. Deux femmes ont été agressées dans les transports publics par des hommes qui jugeaient le port d’un débardeur ou d’un short « provocant ».

Sophie Bessis est une historienne franco-tunisienne et chercheuse associée à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). Elle est également l’auteure de plusieurs ouvrages traitant de la condition des femmes dans les pays arabo-musulmans, du Maghreb et du monde arabe. Elle livre son point de vue sur la situation en Turquie, où le conservatisme patriarcal tend à s’imposer progressivement, avec l’assentiment du pouvoir en place.

Concernant les droits des femmes, peut-on parler de virage idéologique au sein du pouvoir turc ?

Il ne s’agit pas de virage et les choses se sont faites de façon assez lente. L’AKP [Parti de la justice et du développement] est au pouvoir depuis quinze ans maintenant. Dans les dix premières années, son chef a fait part de son souhait d’entrer dans l’Europe et a cherché à satisfaire aux exigences de l’Union européenne en matière de droits humains. Mais le refus de l’UE d’envisager une adhésion turque et les fondements idéologiques de l’islam politique qui sont ceux de l’AKP ont fait revenir le balancier vers une réislamisation de la société.

Pour ce faire, le pouvoir dispose d’une base sociale en Turquie centrale et orientale notamment, et dans les grandes villes de l’Ouest, vers lesquelles l’émigration d’origine rurale a été importante. Dans ce contexte, la restriction des droits des femmes est une obsession pour le président turc, Recep Tayyip Erdoan. C’est très clair sur l’avortement et la contraception. Il a aussi affirmé à plusieurs reprises que le rôle naturel des femmes était au foyer et a qualifié de « traîtres » celles qui n’auraient pas au minimum trois enfants.

Sophie Bessis, chercheuse associée à l’Institut des relations internationales et stratégiques.
Sur l’avortement, le régime turc a tenté de mettre en place une législation très restrictive, mais, devant les protestations, a reculé. Est-ce que ça signifie qu’il écoute la rue ?

Erdogan n’est pas homme à écouter mais à tenir compte des rapports de force. Et l’opposition, aussi réprimée soit elle, existe toujours. Erdogan cherche le moment opportun pour faire passer ses réformes. Il va donc continuer dans cette voie. Mais la majorité des femmes turques ne sont pas prêtes à renoncer à leurs droits, hérités de l’époque kémaliste et donc vieux de près d’un siècle. Sur ce plan, la Turquie a été en avance sur le monde musulman et parfois sur l’Europe. Le droit de vote pour les femmes turques date de 1937, bien avant les Françaises [qui l’ont obtenu en 1944]. La Turquie a une tradition de modernité.

Qu’est-ce qui explique que ces manifestations aient lieu maintenant ?

Il suffit de voir l’évolution dictatoriale du pouvoir turc. Le président dispose désormais de la totalité du pouvoir exécutif, d’une grande partie des pouvoirs judiciaire et législatif. Or, on sait que la séparation des pouvoirs est une garantie pour la démocratie. L’inquiétude des démocrates est donc croissante. Et, de son côté, l’Union européenne ne les défend que du bout des lèvres car l’Etat turc l’aide à contrôler les flux migratoires.

Est-ce que les hommes turcs soutiennent les manifestantes ?

La question des droits des femmes est une ligne de clivage fondamentale entre les modernistes et les conservateurs dans les pays musulmans. En 2011, après la révolution, la Tunisie a été gouvernée par les islamistes, pendant trois ans, qui souhaitaient aussi réduire les droits des femmes. Les modernistes sont conscients que les avancées pour les femmes sont centrales dans un projet de société démocratique. Donc il y a aussi des hommes, les femmes ne sont pas seules. Mais seul leur combat permettra d’avancer.

Pour autant, la population turque ne s’oppose pas dans son ensemble à la politique d’Erdogan.

Il y a une grande polarisation de la société turque. On le remarque au récent référendum pour la modification de la Constitution. Même avec des trucages, Erdogan a gagné avec une très courte majorité. La société est actuellement profondément divisée entre partisans et adversaires d’une réislamisation de la loi et des pratiques sociales.

Cette régression de la condition féminine n’est pas limitée à la Turquie…

Et pas non plus aux pays musulmans. Regardez l’Irlande, ou la Pologne, en pleine Union européenne. Dans ces deux pays, l’Eglise dispose d’une influence très importante et oriente vers une législation plus traditionnelle. En Pologne, membre éminent de l’UE par sa population, le Parlement, dominé par un parti ultraconservateur proche de l’Eglise, a voulu interdire l’avortement. Il a fallu que les Polonaises sortent dans la rue par dizaines de milliers. Rien n’est acquis en matière de droits des femmes, et la lutte est pour elles constante.

D’après vous c’est la résurgence de la religion qui est responsable de la remise en question des droits des femmes ?

Il est évident que toutes les grandes religions servent d’appareil idéologique de maintien des rôles traditionnels attribués à chaque sexe. Elles sont une justification de la domination patriarcale. (Le Monde, 8 août 2017)

Les femmes manifestent à Ankara pour le droit de s'habiller

Les manifestants, dont une majorité de femmes, ont défilé dans la capitale turque sous haute surveillance policière en scandant "Touche pas à mon short" et en brandissant des pancartes exhortant les Turques à "ne pas déserter les nuits, les rues et les places".

Des manifestations similaires ont été organisées la semaine dernière à Istanbul et Izmir (ouest), après que le surveillant d'un parc stambouliote eut demandé à une jeune femme de quitter les lieux au motif qu'elle portait une "tenue inappropriée". L'employé a été suspendu et une plainte déposée contre lui.

Les vêtements en question
En outre, plusieurs agressions de femmes ces derniers mois, notamment dans les transports en commun, ont provoqué l'indignation en Turquie, où la société reste encore très patriarcale.

Ainsi, en juin, à Istanbul, une femme âgée de 22 ans a été frappée dans un bus par un homme qui lui reprochait d'avoir mis un short pendant le mois de ramadan. L'agresseur a défendu son geste en affirmant avoir été "provoqué".

Une affaire similaire avait déjà provoqué l'indignation d'associations féministes l'année dernière, lorsqu'un homme a asséné un coup de pied au visage d'une femme de 23 ans parce qu'elle portait un short.

Les défenseurs des droits des femmes accusent le gouvernement islamo-conservateur turc de créer un contexte propice à un sentiment d'impunité, même si les dirigeants turcs condamnent régulièrement ces agressions. (RTBF, 4 août 2017)

Des centaines de femmes turques manifestent à Istanbul

Des centaines de femmes ont manifesté samedi à Istanbul pour dénoncer la violence et l'animosité des hommes leur demandant de se vêtir de façon conservative, rapporte l'agence Reuters.

"Nous n'obéirons pas, nous ne serons pas silencieuses, nous n'aurons pas peur. Nous allons gagner par la résistance"

La manifestation, baptisée "Don't Mess With My Outfit" ("Ne m'ennuie pas avec ma tenue", ndlr), a débuté dans la populaire artère commerçante Kadikoy, sur la rive asiatique de la plus grande ville turque. Les manifestantes chantaient des slogans et exhibaient des shorts en jeans sur des cintres pour illustrer le type de vêtements que certains hommes jugent inacceptable dans le pays. "Nous n'obéirons pas, nous ne serons pas silencieuses, nous n'aurons pas peur. Nous allons gagner par la résistance", scandaient en chœur les participantes à la manifestation.

Des drapeaux aux couleurs de la communauté LGBT étaient aussi exhibés dans le cortège, alors que la gay pride prévue en juin a été interdite par les autorités. Certaines femmes protestaient aussi contre les critiques auxquelles elles sont exposées pour porter le voile. "Ne te mêle pas de mon foulard, short, vêtement", signalaient aussi certaines pancartes. Les manifestantes estiment que les cas de violences verbales et physiques se multiplient envers les femmes pour leurs choix vestimentaires. Un juin, une jeune femme a notamment été agressée par un homme dans un bus à Istanbul car elle portait un short durant le ramadan. (RTL, 31 juillet 2017)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Juncker: "La Turquie s'éloigne à pas de géant de l'Europe"


Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a affirmé mardi que la Turquie, qui suscite de fortes inquiétudes sur les droits de l'homme et l'Etat de droit, s'éloignait "à pas de géant de l'Europe".

Tout en soulignant qu'il entretenait de "bonnes relations" avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, M. Juncker a déclaré qu'il le "soupçonnait" de vouloir pousser l'Europe "à dire qu'elle veut mettre un terme aux négociations pour pouvoir charger de la responsabilité la seule Union européenne et non pas la Turquie".

"La Turquie s'éloigne à pas de géant de l'Europe", a-t-il ajouté lors d'un discours devant les ambassadeurs de l'Union européenne.

Les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE, lancées en 2005, sont aujourd'hui au point mort. Mais une majorité de pays européens ne souhaitent pas pour l'heure franchir le pas d'une suspension formelle, craignant de provoquer une rupture définitive avec un partenaire clé sur le dossier migratoire et dans la lutte antiterroriste.

"La question est de savoir si nous devons mettre un terme aux négociations avec la Turquie. C'est une question de pure théorie, puisque de toute façon il n'y a pas de négociation pour l'instant", a poursuivi M. Juncker.

"Moi, je voudrais que nous nous conduisions de façon à ce que les Turcs remarquent que c'est eux, c'est-à-dire le +système Erdogan+, qui rend impossible l'adhésion de la Turquie à l'UE, au lieu de tomber dans le panneau", a-t-il ajouté.

Avant d'insister: "La responsabilité entière est du côté turc."

Les relations diplomatiques entre Ankara et Bruxelles se sont fortement dégradées depuis le coup d'Etat avorté de juillet 2016 en Turquie. Elles se sont encore tendues après le référendum d'avril qui a renforcé les pouvoirs du président Erdogan.

La Turquie a lancé des purges d'une ampleur sans précédent contre les partisans présumés du mouvement Gülen, accusé d'être l'instigateur de la tentative de coup d'Etat: plus de 50.000 personnes ont été arrêtées, plus de 100.000 limogées par vagues successives.
(AFP, 29 août 2017)

Call from PACE About MPs Detained on Remand

Chairperson of the Party of the Unified European Left in the Parliamentary Assembly of the Council of Europe (PACE) Tiny Kox sending a letter to Speaker of the Grand National Assembly of Turkey (TBMM) İsmail Kahraman said, “Elected MPs must be in the parliament, not in prison”.

Saying that “We reiterate our call for the immediate release of all MPs detained on remand”, Kox stated that he was surprised with Kahraman rejecting Peoples’ Democratic Party’s (HDP) imprisoned co-Chair Selahattin Demirtaş’s request to address his parliamentary group via Sound and Vision Information Techonology System (SEGBIS).

Stressing that there 10 HDP MPs and one Republican People’s Party (CHP) MP are behind bars, and that HDP co-Chair Figen Yüksekdağ, Nursel Aydoğan, Faysal Sarıyıldız and Tuğba Hezer were relieved of their MP duties, Kox said that they believed that Kahraman must do his best to protect impunity of the MPs.

The letter is as follows:

"The Parliamentary Assembly of the Council of Europe already has urged several times to respect the rights of elected Members of the Parliament of the Republic of Turkey. The Assembly has made it clear that lifting the parliamentary immunity of a large number of MPs, especially the members of the opposition parties HDP and CHP, followed by the prolonged detention of some of these Members of Parliament, are in direct violation of the respect accredited to the elected parliamentarians of the Member States of the Council of Europe.

"One of the most prominent Members of the Parliament of Turkey whose immunity has been lifted and who has been in detention since early November 2016 awaiting for a possible trial against him is the co-chair of the HDP, Mr. Selahattin Demirtaş. Recently, the procedure started against him has been delayed and it is still unclear whether at all and when in this case, Mr. Demirtaş will appear before the court. In the meanwhile, conditions are created which make it impossible for him to communicate with the HDP Group – Turkey’s third party – which elected him as their chairman.

"Earlier this week, in your capacity as the president of Parliament of Turkey, you have denied Mr. Demirtaş the right to communicate from prison with his Group peers through the SEGBIS audio visual information system.

"This decision astonishes us, since Mr. Demirtaş, although his parliamentary immunity has been lifted and he has been held in captivity, still is a member of your Parliament which should not unnecessarily obstruct for the purpose in maintaining contacts with his Group peers and to perform his parliamentary duties.

"Furthermore, we urge you to protest against the fact that during every transport which Mr. Demirtaş has to undergo in the context of the procedure against him, his hands are handcuffed, totally an unnecessary and insulting practice.

"Moreover, we do believe that in your capacity as the president of the Parliament of Turkey, you should do everything that is possible to protect the immunity of your Members and to protest against them being held in detention. Currently, there are 10 HDP and 1 CHP deputies in prison, along with the co-presidents of HDP. The mandate of Nursel Aydoğan, Faysal Sarıyıldız and Tuğba Hezer were dropped together with the mandate of Figen Yüksekdağ.

"Elected Parliamentarians belong in parliament, and not in prison. We call once again on you to demand with us for the immediate release of all the Members of your Parliament who are currently held in detention.

"As the Member of the Council of Europe, Turkey has taken the obligation upon itself to protect the rule of law, to respect human rights and to foster democracy. We appeal to you as the President of the Parliament of Turkey to strictly fulfill these commitments.

"We also count on your support to foster the visit of the PACE presidency to the co-presidents in prison, as previously requested.

"A copy of this call is sent to the chairman of the delegation of the Parliament of Turkey in the Parliamentary Assembly in the Council of Europe. We intend to take up this matter shortly once again during the meetings of our Assembly.”

11 MPs are behind bars

Selahattin Demirtaş, Figen Yüksekdağ, İdris Baluken, Selma Irmak, Gülser Yıldırım, Ferhat Encü, Abdullah Zeydan, Ayhan Bilgen, Çağlar Demirel and Burcu Çelik from the HDP, and Enis Berberoğlu from the CHP have been detained on remand.
(BIA, August 29, 2017)

La Suède convoque l'ambassadeur de Turquie sur deux arrestations

Stockholm a convoqué jeudi l'ambassadeur de Turquie en Suède afin d'évoquer l'arrestation de deux de ses ressortissants par Ankara, signe de dégradation des relations entre les deux pays.

Le Suédois Ali Gharavi, consultant en technologie de l'information, avait été interpellé alors qu'il participait le 5 juillet à un séminaire sur la liberté de l'internet près d'Istanbul. D'autres militants, dont la directrice d'Amnesty International en Turquie, avaient également été arrêtés à cette date.

L'écrivain turco-suédois Hamza Yalcin, critique envers le régime d'Ankara et qui collabore avec des médias de gauche en ligne, avait été arrêté à 3 août à Barcelone en vertu d'un mandat d'arrêt international lancé par la Turquie.

L'ambassadeur turc a rencontré jeudi Annika Soder, la secrétaire d'Etat auprès de la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallstrom, dans l'enceinte du ministère.

"Le reste du gouvernement (suédois) et moi avons depuis longtemps clairement exprimé aux responsables turcs notre vision de ces affaires ainsi que celle sur les évolutions inquiétantes en Turquie", a écrit Margot Wallstrom dans un message posté jeudi sur Facebook .

"Nous avons souligné que les derniers événements avaient un impact direct sur notre relation et celle de l'Union européenne avec la Turquie", a t-elle ajouté.

Ankara accuse les deux ressortissants suédois de "soutenir des organisations terroristes", expression qui désigne le plus souvent pour les autorités turques les partisans du prédicateur Fethullah Gülen, accusé d'avoir fomenté le putsch manqué du 15 juillet 2016, et les séparatistes kurdes du PKK.

Les groupes de défense des droits de l'Homme soutiennent que ces arrestations visent à réduire au silence les dissidents politiques, sous couvert d'un état d'urgence mis en place après le coup d'Etat manqué.

Qualifiant son arrestation en Espagne de "cauchemar kafkaïen", M. Yalcin a écrit lundi dans le quotidien suédois Expressen: "Mon monde s'effondrait. Mes vacances ont viré à l'enfer sur terre. Pourquoi cela m'arrive maintenant?".

Il a estimé que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait "personnellement" utilisé l'organisation internationale de police Interpol pour l'interpeller.

Margot Wallstrom a expliqué que la Suède voulait "s'assurer" que les mandats d'Interpol ne puissent pas être utilisés abusivement à des "fins politiques". "C'est particulièrement grave dans les affaires qui risquent d'affecter la liberté d'expression", a-t-elle estimé.
(AFP, 24 août 2017)

Un ministre turc s'en prend au chef de la diplomatie allemande

Le ministre turc des Affaires européennes, Omer Celik, a accusé mercredi le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel de "copier" les racistes et l'extrême droite, alors que les tensions entre Ankara et Berlin s'accentuent.

"Gabriel ne fait pas de déclarations originales", a écrit M. Celik dans une série de tweets furieux. "Il parle en copiant l'extrême droite et les racistes".

Omer Celik a publié mercredi pas moins de 29 tweets s'en prenant à l'Allemagne, mais aussi à l'Autriche dont les relations avec Ankara se sont également dégradées, notamment lorsque Vienne a interdit une visite du ministre turc de l'Economie, Nihat Zeybekçi, pour un rassemblement marquant l'anniversaire du coup d'Etat manqué de juillet 2016.

"Les attaques des racistes, fascistes et islamophobes" ne sont "rien" pour la Turquie, a ajouté M. Celik.

Il a également accusé M. Gabriel de s'évertuer à saboter les relations entre la Turquie et l'Union européenne en donnant raison aux racistes.

M. Gabriel a accusé mardi des partisans du pouvoir turc d'avoir menacé sa femme parce qu'ils se sont sentis encouragés par une sortie agressive du président Recep Tayyip Erdogan à son encontre.

 Sigmar Gabriel "ne connaît aucune limite! Qui es-tu pour parler au président de la Turquie? (...) Depuis combien de temps fais-tu de la politique? Quel âge as-tu?", avait lâché M. Erdogan dans un discours télévisé samedi.

Il réagissait aux accusations d'ingérence du gouvernement allemand après que M. Erdogan à appelé les électeurs germano-turcs à voter notamment contre le parti de la chancelière Angela Merkel, la CDU, et celui de M. Gabriel, le SPD, lors des législatives du 24 septembre.

Les relations entre la Turquie et l'Allemagne se sont particulièrement tendues depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016, imputé par Ankara au prédicateur musulman Fethullah Gülen qui nie les faits.

Ankara accuse Berlin de protéger des "terroristes" tandis que l'Allemagne condamne fermement l'ampleur des purges entreprises en Turquie après le putsch manqué, au cours desquelles plus de 50.000 personnes ont été arrêtées.

Il y a actuellement 10 citoyens allemands, certains ayant la double nationalité, détenus en Turquie, selon les autorités allemandes.

Parmi eux, Deniz Yücel, un journaliste germano-turc, correspondant du quotidien allemand Die Welt, détenu depuis février et le militant allemand Peter Steudtner arrêté le 5 juillet aux côtés d'autres militants des droits de l'Homme, dont la directrice d'Amnesty International pour la Turquie, Idil Eser.

MM. Yücel et Steudtner ont tous deux reçus une visite de l'ambassadeur allemand Martin Erdmann mardi.

M. Erdmann a ainsi pu se rendre compte par lui-même qu'ils "se portent aussi bien que possible étant donné les circonstances", a déclaré le ministère allemand des Affaires étrangères dans un communiqué, mentionnant des conversations "intenses" de "plus d'une heure".

La diaspora turque en Allemagne, forte de trois millions de personnes, est la plus importante dans le monde et près de 1,2 million de Turcs disposent également de la nationalité allemande, ce qui leur permettra de voter lors des élections législatives du 24 septembre.
(AFP, 23 août 2017)

Un ministre allemand accuse des partisans d'Erdogan de harceler sa femme

Le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel a accusé des partisans du pouvoir turc d'avoir menacé sa femme parce qu'ils se sont sentis encouragés par une sortie agressive du président Recep Tayyip Erdogan à son encontre.

Avec "la manière dont Monsieur Erdogan fait les choses, certains se sentent du coup clairement motivés pour harceler et tourmenter ma femme. Je trouve que c'est un évènement grave", a-t-il dit dans des propos diffusés mardi par la chaîne d'information allemande n-tv, expliquant qu'il s'agissait d'appels menaçants sans plus de précisions.

"Quand le sommet de l'Etat s'en prend à des personnes en particuliers, il y a malheureusement des gens qui considèrent qu'ils ont le droit de harceler", a-t-il dit aussi à l'agence DPA.

M. Gabriel se réfère à l'attaque très agressive et personnelle lancée par M. Erdogan en réaction aux accusations d'ingérence du gouvernement allemand.

Sigmar Gabriel "ne connaît aucune limite ! Qui es-tu pour parler au président de la Turquie ? (...) Connais tes limites ! Il tente de nous faire la leçon (...) Depuis combien de temps fais-tu de la politique ? Quel âge as-tu ?", avait lâché M. Erdogan dans un discours télévisé.

L'Allemagne et la Turquie entretiennent des relations toujours plus tendues, en particulier depuis le putsch avorté de juillet 2016 en Turquie et les critiques allemandes sur les purges qui ont suivi. Ankara accuse ainsi Berlin de protéger des "terroristes".

M. Erdogan a provoqué une nouvelle crise la semaine dernière, en appelant les électeurs germano-turcs à voter notamment contre le parti de la chancelière Angela Merkel, la CDU, et celui de M. Gabriel, le SPD, lors des législatives du 24 septembre.
(AFP, 22 août 2017)

European Commission: Interpol Mustn’t Be Misused

Following German citizen writer and rights advocate Doğan Akhanlı being detained in Spain upon Turkey’s demand, Interpol’s field of operation and “misuse” of Interpol is on the agenda.

German Chancellor Angela Merkel had blamed Turkey for “misusing” the Interpol.

According to a report by Deutsche Welle Türkçe, European Commission Spokesperson Jyrki Katainen said, “We believe that institutions such as Interpol mustn’t be misused in attempts to detain critical writers against regime”.

The politicians from Germany made a call that Interpol needs to undergo a chance in terms of its operations.

Detained on August 18 in Granada in Spain through “red notice” issued by Interpol upon Turkey’s request, Doğan Akhanlı was released on probation on August 20. Akhanlı is not allowed to leave Spain until his extradition procedures are completed. (BIA, August 22, 2017)

EU commissioner calls for new Turkey policy

EU enlargement commissioner Johannes Hahn has called for a change of course for the EU on Turkey's accession to join the bloc, after president Recep Tayyip Erdogan urged Turks living in Germany not to vote for the county's two ruling parties in the upcoming September elections.

Erdogan said last week that German citizens with Turkish origins should not vote for chancellor Angela Merkel’s Christian Democrats (CDU), Martin Schulz’s Social Democratic Party (SDP) or the Green Party, because they had demonstrated an anti-Turkey stance.

'The interference of president Recep Tayyip Erdogan in a national election campaign ... are unacceptable' (Photo: Turkish presidency)

"I believe it is time for the member states to discuss the strategic implications of this behaviour. Shrugging your shoulders is not a political strategy in the long run," Johannes Hahn told German daily Sueddeutsche Zeitung on Monday (21 August).

Hahn justified his demand with Erdogan's interference in the Bundestag election campaign, as well as Ankara's forced extradition request of the German-Turkish author Dogan Akhanli.

"The interference of president Recep Tayyip Erdogan in a national election campaign, as well as requests for extradition regarding alleged political opponents are unacceptable," said the Austrian EU commissioner, who has been in charge of the EU enlargement policies since 2014.

Armed police arrested Dogan Akhanli on Saturday morning at his hotel in Granada, Spain. He was handcuffed and driven to a regional HQ for questioning.

The 60-year-old writer was later freed, but is not allowed to leave Spain until judges have decided whether to extradite him to Turkey.

The arrest of a Turkish dissident has highlighted the way rogue regimes use Interpol to hunt their enemies inside the EU.

The European Parliament voted in July by a large majority to suspend Turkey's membership talks with the EU, saying president Erdogan's crackdown on political opponents meant Ankara did not meet the bloc's democratic criteria.

But, so far, EU member states and the European Commission have held back on criticism of Turkey.

They do not want to provoke a change of an agreement struck last year, whereby Turkey effectively stopped migrants reaching Greece, easing the migration crisis that had threatened EU unity.

The layoffs and arrests without a legal basis show that the leadership in Ankara "is apparently not willing to revise its course, which brings it farther and farther away from Europe," Hahn said.

The commissioner was backed by Luxembourg's foreign minister, Jean Asselborn, who told the German daily that "Erdogan knows no limits, he wants to provoke the abortions of the accession negotiations".

"We should keep a cool head and not fall for it," Asselborn added, saying that there was still hope that Turkish democracy could be saved.

Turkey applied to join what was then the European Economic Community in 1987, and was declared eligible to join the EU ten years later, but there has been little progress in reality on Turkey's membership bid since negotiations were formally launched 12 years ago. (euobserver.com, August 22, 2017)


Ankara ne doit pas "abuser" d'Interpol, avertit Merkel

La chancelière allemande Angela Merkel s'est félicitée dimanche de la remise en liberté par la justice espagnole d'un écrivain germano-turc interpellé à la demande d'Ankara, mais elle a prévenu que la Turquie ne devait pas "abuser" d'Interpol.

"On ne doit pas abuser d'organisations internationales comme Interpol", a déclaré la chancelière sur la chaîne RTL, s'exprimant sur le cas de Dogan Akhanli, un écrivain allemand d'origine turque qui écrit notamment sur les droits de l'homme en Turquie.

M. Akhanli avait été arrêté samedi en Espagne à la demande d'Ankara, par des policiers espagnols opérant sur mandat d'Interpol.

Il a été remis en liberté sous conditions dimanche après des protestations de Berlin, dont les relations avec Ankara se sont nettement dégradées depuis le putsch manqué contre le président Recep Tayyip Erdogan l'an dernier.

Selon son avocat Illias Uyar, l'écrivain "est libéré à condition de rester à Madrid" en attendant que la Turquie demande formellement son extradition.

Angela Merkel a également indiqué que Berlin était en contact étroit avec les autorités espagnoles et qu'elle était disposée à appeler son homologue Mariano Rajoy si nécessaire.

"Ce serait une chose terrible si, même à l'autre bout de l'Europe, la Turquie réussissait à faire arrêter des gens qui élèvent la voix contre le président Erdogan", a estimé le ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel après la remise en liberté conditionnelle de M. Dakhanli.

Son arrestation est "malheureusement l'un des nombreux cas" d'Allemands contre lesquels la Turquie a lancé des poursuites, a poursuivi Mme Merkel dimanche. Et d'évoquer l'affaire Deniz Yücel, du nom du journaliste germano-turc, correspondant du quotidien allemand Die Welt, emprisonné depuis février en Turquie.

"C'est la raison pour laquelle nous avons changé de politique vis-à-vis de la Turquie", a-t-elle ajouté lors d'une rencontre télévisée avec des électeurs.

Le journal de Cologne Kölner Stadt-Anzeiger affirme que Dogan Akhanli fait l'objet de poursuites en Turquie, sans plus de précisions.

L'auteur, qui a notamment écrit une trilogie évoquant le génocide des Arméniens de 1915-1917, vit depuis 1992 à Cologne et il a déjà eu affaire à la justice turque.

Emprisonné de 1985 à 1987 en Turquie, puis, soupçonné d'être impliqué dans un vol à main armée en 1989, il avait été arrêté à son arrivée à Istanbul en 2010. Il avait finalement été relâché puis innocenté avant qu'une cour d'appel n'ordonne une nouvelle procédure.

Des députés Verts allemands avaient assuré que ces poursuites avaient un caractère politique.

- 'Gifle' électorale -

Sur un autre registre, Angela Merkel, candidate à un quatrième mandat à l'issue des élections législatives du 24 septembre, est revenue dimanche sur la polémique née des propos du président turc au sujet de ce scrutin.

M. Erdogan a appelé ces derniers jours ses compatriotes disposant également de la nationalité allemande à ne pas voter pour la CDU de Mme Merkel, ni pour les sociaux-démocrates (SPD) ou les Verts, des partis "ennemis" de la Turquie, selon lui.

Dimanche, il a réitéré son appel. "Soyez avec ceux qui sont bienveillants envers la Turquie. Peu importe qu'il s'agisse de petits partis, donnez-leur votre voix. Ils gagneront ensuite en importance", a-t-il lancé dans un discours à Istanbul.

"A mon avis, ceux qui attaquent la Turquie de la sorte méritent une gifle à ces élections", a encore estimé M. Erdogan, sans préciser pour quels partis il appelait à voter.

"Il est absolument inacceptable que le président turc exhorte les citoyens allemands d'origine turque à ne pas voter" pour l'un de ces trois partis, a réagi la chancelière, qui avait déjà dénoncé l'"ingérence" de M. Erdogan.

La communauté turque en Allemagne, forte de trois millions de membres, est la plus importante du monde hors des frontières de la Turquie et près de 1,2 million de Turcs disposent également de la nationalité allemande, ce qui leur permettra de voter aux prochaines élections.

Par le passé, les Allemands d'origine turque ont plutôt voté à gauche, en majorité pour le SPD. Mais Recep Tayyip Erdogan est très populaire au sein de la diaspora turque en Allemagne, qui a voté à 59% pour son parti aux législatives de novembre 2015.
(AFP, 20 août 2017)

Ankara demande à Berlin de rechercher un des chefs présumés du putsch manqué

Ankara a envoyé une note diplomatique à Berlin, lui demandant de rechercher l'un des meneurs présumés du putsch manqué, actuellement en fuite et que certaines rumeurs situent en Allemagne, a annoncé mercredi le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu.

Adil Öksüz, considéré comme le chef opérationnel des putschistes, avait été arrêté après la tentative de putsch du 15 juillet 2016 puis relâché dans des conditions qui restent encore à éclaircir.

Alors qu'il est activement recherché depuis, des rumeurs circulent ces dernières semaines selon lesquelles il aurait été aperçu en Allemagne.

"Si cet individu y est bien, nous souhaitons que l'Allemagne (...) l'arrête au plus vite et l'extrade en Turquie", a déclaré Mevlüt Cavusoglu, interrogé sur la télévision publique TRT, expliquant que la Turquie a adressé à l'Allemagne une note diplomatique officielle, via son ambassade à Berlin.

Les relations entre la Turquie et l'Allemagne, particulièrement tendues depuis le putsch manqué, se sont encore dégradées cet été après l'incarcération par Ankara de militants des droits de l'Homme, dont un Allemand mi-juillet.

Les interrogations autour de la fuite d'Adil Öksüz ont par ailleurs créé de vives tensions avec les Etats-Unis, notamment après la révélation en mars d'un coup de téléphone passé par le consulat américain d'Istanbul à M. Öksüz quelques jours après le putsch.

L'ambassade américaine à Ankara a affirmé que cet appel visait seulement à prévenir M. Öksüz de la révocation de son visa pour les Etats-Unis du fait d'une coopération avec les autorités turques.

Une explication que le Premier ministre turc Binali Yildirim n'a pas jugée "convaincante".

Les autorités turques accusent le prédicateur islamique Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis, d'avoir fomenté le putsch manqué à l'aide de la puissante confrérie qu'il dirige, ce que l'intéressé a toujours fermement nié.

Selon des responsables officiels turcs, Adil Öksüz, professeur en théologie, était le soi-disant "imam" du complot, chargé d'assurer la coordination entre Fethullah Gülen et l'armée turque en vue du coup d'Etat manqué.

Plus de 50.000 personnes ont été arrêtées en Turquie depuis le putsch manqué et plus de 100.000 limogées ou suspendues.

Outre les milieux gulénistes, ces purges ont également frappé des opposants prokurdes, des médias critiques et des ONG.
(AFP, 16 août 2017)

Didier Reynders réagit à l’incarcération de Loup Bureau en Turquie

Loup Bureau, journaliste français de 27 ans et étudiant à l’Ihecs à Bruxelles, est incarcéré depuis le 26 juillet en Turquie, à la frontière avec l’Irak. Ce jeune Français est soupçonné d’appartenir à une organisation terroriste armée, suite à un reportage que le journaliste a consacré aux combattants kurdes syriens des YPG, en 2013, pour TV5 Monde notamment.

Depuis lors, les marques de soutien sont nombreuses. Plus de 2.700 personnes ont rejoint le Comité de soutien à Loup Bureau sur Facebook et une pétition réclamant sa libération a déjà récolté plus de 17.000 signatures, à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Une lettre ouverte émanant de diverses organisations étudiantes, universitaires et journalistiques, a également été envoyée au ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders (MR) afin de demander à la Belgique de soutenir les autorités françaises dans leur démarche visant à faire libérer Loup Bureau au plus vite, alors que la justice turque envisage le transfert du journaliste dans une prison encore plus orientale, empêchant ainsi son avocate turque de rendre visite à son client.

Didier Reynders a répondu ce mercredi à cette lettre ouverte, expliquant que « des contacts ont immédiatement été pris avec les autorités françaises afin de s’informer des démarches entreprises dans le cadre de l’assistance consulaire à leur ressortissant ». Le ministre explique que la Belgique peut offrir une « assistance à titre humanitaire » à Loup Bureau en raison de sa nationalité française. « La Belgique continue à défendre la liberté d’expression et de la presse dans ses contacts bilatéraux, y compris avec la Turquie », conclut le ministre.
(Belga, 10 août 2017)

Berlin obtient le droit de rendre visite à ses soldats en Turquie

Une visite de députés allemands aux soldats de la Bundeswehr stationnés en Turquie sur une base de l'Otan aura lieu en septembre après avoir été bloquée le mois dernier par Ankara en raison de tensions entre les deux pays.

La Turquie a "donné son accord pour l'organisation d'une visite (sur la base de Konya) le 8 septembre", a indiqué le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel dans un courrier au président de la commission parlementaire de la défense Wolfgang Hellmich dont l'AFP a obtenu une copie mardi.

Selon cette lettre, c'est l'intervention du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg qui a permis de débloquer la situation : la visite des députés allemands ne sera pas organisée par Berlin mais par l'Alliance atlantique, une solution acceptée par Ankara.
 
Invoquant la détérioration des relations bilatérales avec Berlin, Ankara avait demandé le 14 juillet dernier le "report" de cette visite parlementaire allemande sur la base de Konya (centre de la Turquie), où une trentaine de soldats allemands sont stationnés.

Depuis, Berlin exigeait l'annonce d'une nouvelle date.

"C'est une bonne solution que la visite des députés allemands se fasse sous la houlette de l'Otan", a jugé la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, citée par l'agence dpa.

"Nous devrions nous concentrer sur la lutte contre le terrorisme islamiste. C'est aussi dans l'intérêt de la Turquie", a-t-elle ajouté.

Les députés allemands ont l'obligation de rendre visite aux soldats déployés, le contrôle de l'armée faisant partie des missions de la chambre des députés.

La Turquie avait déjà interdit à plusieurs reprises des visites de parlementaires aux 260 soldats allemands basés à Incirlik (sud de la Turquie). En raison de ces refus répétés, Berlin a décidé du retrait de Turquie de ces troupes engagées dans le cadre de la coalition contre le groupe Etat islamique et de les transférer en Jordanie.

Autre sujet qui envenime les relations germano-turques, l'emprisonnement en Turquie du journaliste bi-national Denis Yücel et de Peter Steudtner, un militant allemand des droits de l'Homme dont Berlin exige qu'ils soient libérés.

Berlin a considérablement durci le ton face à Ankara à la suite des purges massives engagées en Turquie après la tentative de putsch de juillet 2016. Le pouvoir turc a pour sa part accusé le gouvernement allemand de soutien aux "terroristes" qui ont orchestré la tentative de coup d'Etat.
(AFP, 8 août 2017)

European court: Turkish teachers on hunger strike do not have to be freed

The European Court of Human Rights on Wednesday rejected a request by two Turkish teachers, who are on hunger strike while in detention following last year's failed coup, to order Ankara to release them on health grounds.

The Strasbourg-based court ruled that the detention of professor Nuriye Gulmen and primary school teacher Semih Ozakca "did not pose a real and imminent risk of irreparable harm to the life or limb of the applicants".

"It therefore rejected the applicants' request that the court order the government to release them," the court said.

The two have gone on hunger strike to protest against a government crackdown in which they lost their jobs. The authorities locked them away saying their protest was driven by DHKP-C, a militant leftist group deemed terrorist by Turkey.

The teachers have said their hunger strike is aimed at highlighting the plight of around 150,000 state employees suspended or sacked after last July's failed putsch, which president Tayyip Erdogan blames on followers of U.S.-based cleric Fethullah Gulen. Gulen denies involvement.

Human rights groups and the European Union say Erdogan is using the crackdown to stifle dissent in Turkey and persecute his opponents. Ties between Ankara and the European bloc hit a new low over that.

The court told Ankara, however, to allow doctors to examine the two teachers as they see fit, and inform the court about any new developments. It also reiterated its call that the two drop their hunger strike.

Doctors following their case said in June that the condition of the teachers - who have been on water, sugar, salt and vitamin B for more than 100 days - was approaching critical.

Though not an EU member, Turkey is covered by the court as it has ratified the European Convention on Human Rights. (Reuters, August 2, 2017)

Germany Wants EU to ‘Raise Financial Pressure on Turkey’

Germany has submitted a draft paper to the European Commission asking that financial pressure on Turkey be raised to protect democracy and the rule of law.

It also said the European Commission should look into suspending all pre-accession aid to Turkey if the need arises.

Stressing that “preparatory work on negotiations with Turkey about modernizing the EU-Turkey Customs Union because it would send the wrong signal”, the paper mentioned that the EU countries should stay away from giving the procuration to the EU commission about this matter.

“Aids must be shifted to NGOs”

According to the reports by Deutsche Welle and Reuters, the financial aids granted to Turkey must be formed to sustain the norms concerning democracy and the rule of law.

The draft paper asked that the “financial aids must be directed towards the benefit of the NGOs”.

The document was submitted High Representative of the European Union for Foreign Affairs and Security Policy and Vice-President of the European Commission Federica Mogherini and Commissioner for European Neighbourhood Policy & Enlargement Negotiations Johannes Hahn as well.
(BIA, August 1, 2017)

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

Violences à Washington: 3 nouveaux gardes d'Erdogan inculpés

Les autorités américaines ont annoncé mardi avoir inculpé trois nouveaux agents de sécurité du président turc, accusés de violences à Washington en marge d'une récente visite de Recep Tayyip Erdogan.

Au total 19 suspects, dont 15 agents de sécurité turcs et gardes du corps de M. Erdogan, sont soupçonnés d'avoir agressé le 16 mai dernier des manifestants kurdes pacifiques dans la capitale fédérale américaine.
 Les trois inculpés supplémentaires ont été identifiés par les noms de Muhsin Kose, Yusuf Ayar et Harrettin Eren.

Les violences s'étaient déroulées le 16 mai au soir devant la résidence de l'ambassadeur de Turquie, où l'homme fort d'Ankara s'était rendu après son entretien à la Maison Blanche avec le président américain Donald Trump.

La rixe s'était soldée par un bilan de 12 blessés dont un policier.

A Ankara, le président turc avait violemment critiqué en juin les premières décisions d'inculpation des autorités américaines.

"Nous nous battrons politiquement et juridiquement" contre ces mesures, avait déclaré M. Erdogan dans un discours retransmis à la télévision.

Alors que des groupes "terroristes" faisaient "une manifestation à 50 mètres de moi, la police américaine n'a rien fait", avait-il accusé.

Selon les témoignages et vidéos, des agents de sécurité turcs, souvent en costume sombre, avaient agressé les protestataires pacifiques, les frappant même à terre.

"L'intervention de la police était risquée car il y avait des personnes porteuses d'arme à feu", avait ensuite souligné le chef de la police de la capitale, Peter Newsham.

Sur les 19 inculpés, seuls deux ont été arrêtés: Sinan Narin, habitant la Virginie, et Eyup Yildirim, résidant dans l'Etat du New Jersey, sont poursuivis pour coups et blessures et comparaîtront en septembre devant la justice américaine.

Les autres suspects sont recherchés et il est improbable qu'ils remettent volontairement le pied sur le territoire américain.
(AFP, 29 août 2017)

Erdogan dit à Mattis sa "gêne" face au soutien de Washington aux Kurdes

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé mercredi la "gêne" de la Turquie face au soutien américain aux milices kurdes syriennes, considérées comme terroristes par Ankara, au cours d'une rencontre avec le chef du Pentagone Jim Mattis, selon la présidence turque.

M. Mattis était à Ankara mercredi pour rencontrer son homologue turc Nurettin Canikli et le président Erdogan.

Selon des sources présidentielles, M. Erdogan a exprimé la "gêne" de la Turquie à propos du soutien apporté par les Etats-Unis aux Unités de protection du peuple kurde (YPG), principale composante des Forces démocratiques syriennes (FDS), fer de lance de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique en Syrie.

Washington a annoncé en mai avoir commencé à livrer des armes à ces forces qui mènent actuellement l'assaut contre Raqa, principal bastion de l'EI en Syrie.

Mais la Turquie, membre important de l'Otan, considère les YPG comme une "organisation terroriste", émanant du Parti des travailleurs du Kurdistan turc (PKK), lui-même classé "organisation terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux.

Le président Erdogan, cité par le quotidien Hürriyet, a estimé mardi soir que plus de 1.000 camions d'aide américaine acheminés depuis l'Irak étaient parvenus aux milices kurdes dans le nord de la Syrie. La Turquie craint que ces armes ne parviennent ensuite au PKK et se retournent contre elle.

Le Pentagone a déclaré de son côté que M. Mattis avait abordé lors de la réunion les préoccupations "légitimes" de la Turquie vis-à-vis de la sécurité et que les deux hommes avaient exprimé leur volonté commune pour que leurs pays "créent des conditions pour une région plus stable et plus sûre".

- 'Corridor terroriste' -

Ankara redoute également la création d'un Etat kurde en Syrie à sa frontière et a mené entre août 2016 et mars 2017 une offensive terrestre dans le nord de la Syrie, afin de repousser l'EI de sa frontière mais aussi d'empêcher la jonction des différentes zones contrôlées par les YPG.

"La Turquie n'autorisera pas l'ouverture d'un corridor terroriste en Syrie vers la mer Méditerranée", a déclaré mardi le président turc, selon des propos recueillis par Hürriyet à bord de l'avion qui le ramenait d'une visite en Jordanie.

"Quel que soit le prix à payer, nous interviendrons", a-t-il ajouté.

La Turquie a ainsi menacé à plusieurs reprises ces dernières semaines d'intervenir militairement, notamment dans le "canton" kurde d'Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie.

"Notre détermination à propos d'Afrin est la même. Nos plans se poursuivent comme prévu", a assuré M. Erdogan, selon Hürriyet.

Il a également fait allusion à une opération potentielle dans la province syrienne d'Idleb (nord-ouest), actuellement sous le joug des jihadistes, sans donner de détails.

- Kurdistan irakien -

M. Erdogan et M. Mattis ont également réitéré leur opposition au référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien qui doit se tenir le 25 septembre, selon la présidence turque.

Le secrétaire américain à la Défense était mardi en Irak où il a rencontré le leader kurde irakien Massoud Barzani, notamment au sujet de ce référendum.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu était à son tour en Irak mercredi où il devait rencontrer les responsables irakiens à Bagdad, mais aussi M. Barzani à Erbil.

"Nos attentes à ce sujet sont claires: ce référendum doit être annulé", a déclaré M. Cavusoglu, qualifiant ce scrutin d'"erreur", lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue irakien Ibrahim al-Jaafari.

M. Cavusoglu avait estimé la semaine dernière que ce référendum pouvait "mener jusqu'à une guerre civile" en Irak.

Par ailleurs, selon le Pentagone, MM. Mattis et Canikli ont exprimé leur "inquiétude au sujet de l'influence néfaste de l'Iran dans la région", sans donner plus de détails.

Washington est inquiet du rapprochement entre Ankara et Téhéran, notamment après la visite en Turquie du chef d'état-major iranien la semaine dernière.

Affirmant que la Turquie et l'Iran ont alors décidé de lutter ensemble contre le "terrorisme", M. Erdogan a déclaré que cela "peut être à Qandil, cela peut être à Sinjar", deux localités du nord de l'Irak où les rebelles kurdes turcs et iraniens disposent de bases arrières.

"Les discussions se poursuivent", a ajouté le chef de l'Etat turc, toujours selon Hürriyet.

Mais les Gardiens de la révolution en Iran ont démenti mardi soir tout projet d'opération hors des frontières iraniennes.
(AFP, 23 août 2017)

La Turquie dénonce des propos de l'envoyé américain anti-EI

La Turquie s'est élevée mardi contre des déclarations de l'envoyé américain auprès de la coalition internationale combattant le groupe Etat islamique (EI) laissant entendre qu'Ankara avait toléré l'émergence d'un bastion d'Al-Qaida près de sa frontière en Syrie.

Lors d'une allocution jeudi au Middle East Institute à Washington, l'envoyé américain, Brett McGurk, avait laissé entendre que les actions de la Turquie avaient indirectement permis à des factions liées à Al-Qaida, comme l'ex front al-Nosra de s'emparer de la province d'Idleb dans le nord de la Syrie.

"Idleb constitue aujourd'hui un gros problème. C'est un sanctuaire pour Al-Qaida tout près de la frontière de la Turquie. C'est un sujet dont nous allons évidemment discuter avec les Turcs", avait-il dit.

Ibrahim Kalin, porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan a vivement dénoncé mardi ces propos, les qualifiant d'"inacceptables".

"Une telle allusion tentant d'associer la Turquie avec cette organisation terroriste à Idleb est inacceptable", a-t-il dit lors d'un entretien télévisé.

Les propos du responsable américain n'ont pas été tenus "avec une bonne intention", a-t-il ajouté.

Le ministère turc des Affaires étrangères avait protesté dès dimanche contre les déclarations "provocantes" de M. McGurk, bête noire d'Ankara qui voit d'un mauvais oeil les liens qu'il entretient avec les milices kurdes syriennes considérées par la Turquie comme un prolongement des séparatistes turcs du PKK.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu avait même appelé en mai au départ de M. McGurk mais Washington avait répliqué en réitérant son soutien à son émissaire.

Les Etats-Unis considèrent les milices kurdes syriennes des YPG comme les seules forces locales capables de lutter au sol contre les jihadistes du groupe EI et leur fournit des armes, au grand dam de la Turquie.
(AFP, 1 août 2017)

Le Pentagone inquiet du possible achat de missiles russes

Le Pentagone a critiqué lundi le projet de la Turquie d'acheter un système de missile anti-aérien dernier cri à la Russie plutôt que d'investir dans une technologie développée au sein de l'Otan.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan est en discussion pour convaincre la Russie de lui fournir son système de missiles sol-air S-400.

Le Pentagone voit d'un mauvais oeil cette acquisition de matériel russe par la Turquie, qui est membre de l'Otan, de crainte que ce système ne fonctionne pas avec l'équipement utilisé par les 28 autres membres de l'Alliance atlantique, a indiqué le porte-parole du Pentagone, le capitaine de vaisseau Jeff Davis.

"Généralement c'est plutôt une bonne idée pour des alliés d'acheter du matériel qui opère ensemble", a-t-il dit.

"Nous voulons que chaque allié, chaque partenaire avec qui nous inter-agissons achète des choses qui investissent dans notre alliance", a-t-il ajouté.

La presse turque a rapporté ces derniers jours qu'un accord devait être finalisé avec la Russie.

Le S-400 a une portée de 400 kilomètres environ et il est conçu pour abattre des avions ennemis.
(AFP, 31 juillet 2017)

Relations régionales / Regional Relations

L'Iran dément une opération avec la Turquie contre les Kurdes en Irak

Les Gardiens de la révolution en Iran ont nié mardi les dires de la Turquie selon lesquels les deux pays planifiaient une opération conjointe contre les rebelles kurdes en Irak.

"Nous n'avons prévu aucune opération hors des frontières de l'Iran", a assuré la force d'élite de la République islamique dans un communiqué publié par l'agence ISNA.

"Mais comme toujours nous nous opposerons avec force à tout groupe (...) ou personne qui tentera d'entrer sur le territoire iranien pour des opérations menaçant la sécurité" du pays, ajoute le texte.

La veille, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait affirmé qu'une opération conjointe de la Turquie et de l'Iran contre les rebelles kurdes était "toujours à l'ordre du jour".

M. Erdogan faisait allusion au Parti des travailleurs du Kurdistan turc (PKK) et au Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), un parti kurde iranien qui lui est affilié, tous deux ayant des bases arrière en Irak.

Les violences entre Ankara et le PKK, une organisation classée "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux, ont repris à l'été 2015 après un court cessez-le-feu.

Selon un quotidien turc, l'Iran a fait lors de la récente visite de son chef d'état major une "proposition surprise" à la Turquie, sur le lancement d'une opération contre les rebelles kurdes à Sinjar et à Qandil, dans le nord de l'Irak.

"Nous pensons que si nos deux pays coopèrent, nous pouvons atteindre des résultats beaucoup plus rapidement", a déclaré lundi le chef de l'Etat turc, sans autre détail.

La déclaration du président turc intervenait après la visite la semaine dernière à Ankara du chef d'état major iranien Mohammad Bagheri, au cours de laquelle les deux pays ont discuté de la lutte contre les rebelles kurdes.

Dans leur communiqué, les Gardiens de la révolution ont répété que l'"Iran n'envisageait pas des opérations à l'extérieur de ses frontières", prévenant toutefois que "si un groupe terroriste quelconque (...) tentait de créer l'insécurité à nos frontières, il devra faire face à une riposte vive et intensive de notre part, et les membres du groupe seront pris pour cible où qu'ils se trouvent".

La Turquie et l'Iran ont eu des relations tendues par le passé et la visite du haut gradé iranien a été perçue comme un signe de réchauffement entre les deux pays. Il s'agissait de la première visite d'un chef d'état major iranien en Turquie depuis la révolution islamique de 1979.
(AFP, 22 août 2017)

Erdogan et le roi de Jordanie veulent des négociations "sérieuses"

Le roi Abdallah II de Jordanie et le président turc Recep Tayyip Erdogan ont appelé lundi à de nouvelles négociations de paix "sérieuses et efficaces" entre Israël et les Palestiniens, a-t-on indiqué de source officielle à Amman.

Au cours d'un entretien à Amman, les deux dirigeants ont appelé à "la reprise de négociations sérieuses et efficaces entre les Palestiniens et Israël pour mettre fin au conflit, sur la base de la solution à deux Etats, garantissant la création d'un Etat palestinien indépendant dans les frontières de juin 1967 et Jérusalem-Est comme capitale", selon un communiqué du Palais royal.

"Les nouvelles négociations de paix doivent être menées selon un calendrier précis et fondées sur les résolutions internationales", ont-ils indiqué.

Les deux responsables ont également exprimé leur "rejet sans équivoque de toute tentative de changement du statut juridique et historique de la mosquée Al-Aqsa et de toute action israélienne unilatérale menaçant l'identité de Jérusalem-Est".

La Jordanie, seul pays arabe avec l'Egypte à avoir fait la paix avec Israël, est un acteur incontournable du conflit israélo-palestinien qui a connu en juillet un nouvel épisode de tensions autour de l'esplanade des Mosquées --abritant la mosquée Al-Aqsa et le Dome du Rocher--, à Jérusalem. De violents affrontements ont éclaté entre Palestiniens et forces de l'ordre israéliennes après la mise en place de mesures de sécurité sur ce lieu ultrasensible, sacré pour les juifs et les musulmans.

Les efforts de paix entre Palestiniens et Israël sont gelés depuis l'échec d'une initiative américaine en avril 2014.

L'administration américaine tente de relancer les négociations de paix entre les deux parties, mais les Palestiniens critiquent la passivité de Washington face à la construction de colonies par l'Etat hébreu dans les Territoires palestiniens.

Le roi jordanien et M. Erdogan ont par ailleurs souligné l'importance d'une solution politique pour mettre fin à la guerre en Syrie, par le biais du processus de Genève.

Jusqu'à présent, tous les efforts diplomatiques pour mettre un terme à cette guerre qui a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés depuis 2011 ont échoué.

Les deux dirigeants ont salué "le succès des pourparlers trilatéraux entre la Jordanie, les Etats-Unis et la Russie", en référence à l'accord ayant débouché sur une trêve dans trois régions du sud de la Syrie.
(AFP, 21 août 2017)

Rencontre entre le chef d'état-major iranien et le président Erdogan

Le chef d'état-major iranien Mohammad Bagheri a rencontré mercredi le président turc Recep Tayyip Erdogan, au cours d'une visite à Ankara pour des discussions au plus haut niveau, notamment sur la crise syrienne et l'Irak.

La rencontre s'est tenue au palais présidentiel en fin d'après-midi, selon la présidence turque, en présence du chef d'état-major turc Hulusi Akar.

La rencontre entre MM. Erdogan et Bagheri a duré cinquante minutes, selon l'agence progouvernementale Anadolu.

Les deux parties ont discuté "de leur coordination pour apporter la paix et la sécurité en Syrie", a déclaré à l'issue de la rencontre le général Bagheri, cité par l'agence officielle iranienne IRNA.

"Il a été souligné que le processus de paix en Syrie doit être suivi sur la base du cycle de négociations en cours à Astana et des discussions entre experts et politiques à Téhéran et Ankara ", a-t-il affirmé. "Les responsables turcs ont dit qu'ils étaient en totale harmonie et que le processus continuera".

Le général Bagheri, arrivé mardi à Ankara, a également rencontré mercredi le ministre turc de la Défense, Nurretin Canikli, selon les médias. Les rencontres à ce niveau sont "sans précédent", a souligné IRNA.

Parmi les sujets abordés au cours de cette visite de trois jours figure la sécurité à la frontière qui sépare les deux pays.

"L'insécurité" causée par des "groupes terroristes" au niveau de la frontière entre l'Iran et la Turquie, "ont conduit le général Bagheri (...) à se rendre en Turquie pour examiner les moyens disponibles pour lutter contre ces groupes avec la Turquie", a déclaré le général Ramezan Sharif, porte-parole des Gardiens de la révolution, selon des propos rapportés par IRNA.

Il n'était pas précisé à quels groupes "terroristes" il faisait allusion.

"Actuellement, du fait de la situation dans la région et parce que nous partageons des frontières (...), nous devons discuter avec ce pays sur différents sujets", a-t-il poursuivi.

La Turquie avait annoncé la semaine dernière la construction d'un "mur de sécurité" à sa frontière avec l'Iran sur le modèle du mur en construction avec sa frontière syrienne.

Les relations entre la Turquie sunnite et l'Iran chiite sont parfois tendues, M. Erdogan ayant évoqué par le passé le danger du "nationalisme persan", notamment en Irak.

Les deux pays soutiennent des camps adverses en Syrie, puisque l'Iran, comme la Russie, est allié au président Bachar al-Assad, tandis que la Turquie soutient l'opposition.

Mais les trois pays ont été amenés à coopérer à plusieurs reprises sur ce dossier, notamment lors des négociations sur la Syrie à Astana.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a mentionné mercredi des discussions en cours sur la situation dans la province syrienne d'Idleb actuellement sous le joug des jihadistes, évoquant l'arrivée du chef d'état-major iranien et annonçant une visite à venir du chef d'état-major russe, sans en préciser la date.

Le général Bagheri a confirmé qu'Ankara et Téhéran avaient également discuté du référendum d'indépendance prévu le 25 septembre au Kurdistan irakien, auquel tous deux s'opposent fermement.

"Les deux parties ont souligné que si le référendum avait lieu, il conduirait au début d'une série de tensions et de conflits en Irak, dont les conséquences affecteraient les pays voisins", a-t-il dit. "La tenue du référendum impliquera l'Irak, mais aussi l'Iran et la Turquie, c'est pourquoi les autorités des deux pays soulignent qu'il n'est pas possible et ne devrait pas avoir lieu".

La Turquie entretient de bonnes relations avec le dirigeant kurde irakien Massoud Barzani, mais elle est farouchement opposée à toute constitution d'un Etat kurde à sa frontière. M. Cavusoglu a notamment estimé mercredi que ce référendum "peut mener jusqu'à une guerre civile" en Irak.
(AFP, 16 août 2017)

Construction d'un mur à la frontière iranienne

La Turquie a entamé la construction d'un "mur de sécurité" à sa frontière avec l'Iran, a déclaré mardi le gouvernorat de la province d'Agri, dans l'est de la Turquie.

"Le gouverneur d'Agri, Süleyman Elban, s'est rendu sur le site où a démarré la construction d'un mur de sécurité à la frontière pour examiner les travaux", a affirmé le gouvernorat dans un communiqué, précisant que la visite avait eu lieu avec des représentants des forces de l'ordre.

Des photographies publiées sur le site du gouvernorat montrent le déplacement d'immenses blocs de béton.
 Selon l'agence de presse Dogan, ces blocs mobiles mesurent deux mètres de long sur trois de haut et pèsent sept tonnes chacun.

Les autorités turques avaient annoncé en mai la construction de ce mur de 144 km de long pour empêcher notamment les mouvements transfrontaliers des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux.

Les deux pays partagent une frontière d'environ 500 km.

La Turquie a déjà entamé en 2015 la construction d'un mur à sa frontière avec la Syrie pour empêcher toute intrusion des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et les traversées illégales d'un pays à l'autre.

En juin, le ministre de la Défense, Fikri Isik, expliquait que 690 km de mur avaient déjà été construits sur les 828 km prévus à la frontière syrienne. Il ajoutait alors que d'autres mesures de sécurité seraient ajoutées une fois le mur terminé.
(AFP, 8 août 2017)

Les pays musulmans dénoncent à Istanbul les "actions provocatrices" d'Israël

Des représentants des pays musulmans ont dénoncé mardi les "actions provocatrices" d'Israël autour de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem lors d'une réunion organisée à Istanbul pour apporter leur soutien aux Palestiniens.

La réunion au niveau ministériel des 57 membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) s'est tenue alors qu'une vive tension continue de régner autour de l'esplanade dans la vieille ville de Jérusalem, en dépit du retrait des détecteurs de métaux et de toutes les mesures de sécurité mises en place par Israël à la mi-juillet après une attaque meurtrière ayant coûté la vie à deux policiers israéliens.

Dans un communiqué diffusé à l'issue de la réunion, l'OCI a "fermement condamné les récentes actions provocatrices d'Israël, dont la fermeture de l'esplanade des Mosquées et l'interdiction faite aux Palestiniens, musulmans et chrétiens, de prier dans les lieux saints à Jérusalem".

Le groupe pan-islamique a affirmé que l'esplanade, également vénérée par les Juifs qui l'appellent Mont du Temple, était "un sanctuaire appartenant à l'islam".

Les ministres de l'OCI ont également rejeté toute mesure israélienne "susceptible de porter préjudice au droit palestinien d'une pleine souveraineté sur Jérusalem-est (occupée et annexée par Israël) en tant que capitale de l'Etat de Palestine".

Parlant à l'ouverture de la réunion, le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki a accusé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de chercher toujours à modifier le statu quo en place depuis plusieurs décennies, aux termes duquel les musulmans ont le droit de prier sur l'esplanade de jour comme de nuit, tandis que les juifs peuvent s'y rendre à certaines heures, mais pas y organiser de prières.

"Netanyahu va essayer de nouveau d'imposer son statu quo et nous devons nous préparer pour le prochain round, qui pourrait arriver très bientôt et être très rude", a déclaré M. Malki.

La levée de mesures israéliennes "est une petite victoire dans une longue bataille pour la liberté", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, dont le pays est le président en exercice de l'OCI, a pour sa part appelé les pays musulmans à soutenir les Palestiniens "avec des actes et non pas des paroles".

"Nous devons agir pour protéger la mosquée Al-Aqsa et la Palestine", a-t-il ajouté en réitérant l'appel lancé il y a quelques jours par le président turc Recep Tayyip Erdogan à tous les musulmans de visiter Jérusalem.

Les entrées de l'esplanade sont contrôlées par Israël, qui a occupé la partie orientale de Jérusalem en 1967 avant de l'annexer.

De nombreuses manifestations avaient suivi l'installation par Israël de détecteurs de métaux et des heurts entre forces israéliennes et manifestants palestiniens ont coûté la vie à sept Palestiniens à Jérusalem-Est, en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza. Un Palestinien a également tué trois colons en Cisjordanie.

Confronté à de fortes pressions internationales, M. Netanyahu a finalement reculé, annonçant d'abord le retrait des détecteurs de métaux puis de toutes les nouvelles mesures de sécurité.
(AFP, 1 août 2017)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece


Immigration / Migration


Attaque au couteau à Bruxelles avec deux Corans

Un Belge d'origine somalienne a agressé des soldats au couteau vendredi à Bruxelles avant d'être abattu et un homme a été arrêté dans la même soirée à Londres après avoir blessé des policiers, dans un contexte de multiplication des attaques jihadistes en Europe.

L'attaque en Belgique a rapidement été qualifiée de "terroriste" par les autorités et la police britannique a annoncé dans la nuit que l'assaillant arrêté devant le palais de Buckingham était détenu "dans le cadre de la législation antiterroriste".

Ces deux attaques sont survenues alors qu'une grande manifestation pour la paix est prévue samedi après-midi à Barcelone, une semaine après les attentats de Barcelone et de Cambrils qui ont fait 15 morts et plus de 120 blessés les 17 et 18 août.

A Bruxelles, le parquet fédéral belge a indiqué avoir ouvert une enquête pour des "faits de tentative d'assassinat terroriste", après l'attaque commise sur un boulevard en plein coeur de la capitale belge.

L'assaillant "s'est précipité dans le dos" de trois militaires "et les a frappés" avec un couteau, "en criant +Allah Akbar+" (Dieu est le plus grand en arabe), selon les détails donnés samedi matin par les enquêteurs.

L'un des militaires a alors riposté en ouvrant le feu. "L'homme a été touché à deux reprises et est décédé peu après, à l'hôpital, des suites de ses blessures", a détaillé le parquet, ajoutant que l'agresseur, outre son couteau, "était aussi en possession d'une arme à feu factice et de deux corans".

L'assaillant, né en 1987, "est de nationalité belge, d'origine somalienne" selon cette même source, précisant qu'il "est arrivé en Belgique en 2004 et a obtenu la nationalité belge en 2015".
(Le Vif, 26 août 2017)

Si Erdogan fait un appel pareil aux électeurs turco-belges?

Erdogan appelera-t-il les électeurs turco-belges, dont 75% sont favorables à son despotisme, à ne pas voter pour certains partis, par exemple PS, MR, cdH, DéFi, Ecolo, PTB francophones et N-VA, CD&V, Open VLD, Sp.a, PVDA néerlandophones?

Pourquoi pas, il peut appeler ses partisans à voter le nouveau parti islamiste qui sera constitué par Abou Jahjah et Ahmet Koç, un militant pro-Erdogan exclu du Sp.a., même Mahinur Özdemir, une autre militante pro-Erdogan exclue du cdH.

Dans ce cas, qu'est-ce qu'ils feront les élus turco-belges actuels comme Emir Kir?

Berlin dénonce l'ingérence d'Erdogan dans la campagne électorale

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, a dénoncé vendredi une "ingérence d'Erdogan dans la campagne électorale allemande" après que le président turc a appelé les électeurs germano-turcs à voter contre la CDU d'Angela Merkel et le SPD.

"C'est un acte d'ingérence exceptionnel dans la souveraineté de notre pays", a jugé le chef de la diplomatie, issu du SPD, dans un entretien à des journaux régionaux.

"Cette ingérence d'Erdogan dans la campagne électorale montre qu'il veut monter les gens les uns contre les autres en Allemagne" avant le scrutin du 24 septembre, a-t-il ajouté.

La diaspora turque en Allemagne, forte de trois millions de personnes, est la plus importante dans le monde et près de 1,2 million de Turcs disposent également de la nationalité allemande, ce qui leur permettra de voter lors des élections législatives.

De son côté, le candidat social-démocrate à la chancellerie, Martin Schulz, a estimé que M. Erdogan, qui multiplie les saillies contre les dirigeants allemands, avait "perdu toute mesure".
"Nous sommes d'autant plus aux côtés de tous ceux qui luttent pour une Turquie libre et démocratique", a-t-il ajouté sur son compte Twitter.

Le co-président de la Communauté turque d'Allemagne, l'une des organisations représentatives, Atila Karabörklü, a dénoncé l'objectif du chef de l'Etat turc "de diviser la société allemande".

L'électorat turc en Allemagne, ouvrier ou enfant d'ouvriers venus travailler en Allemagne, est traditionnellement acquis à une large majorité au SPD. Une large majorité des Turcs vivant en Allemagne est acquise à la cause de M. Erdogan.

Sigmar Gabriel a enjoint aux Turcs d'Allemagne à "s'élever contre cette tentative" de M. Erdogan de s'immiscer dans le débat politique allemand.

"Montrons à ceux qui cherchent à nous diviser que nous ne jouons pas ce vilain jeu", a-t-il souligné au groupe de journaux Redaktionsnetzwerk.

Les relations entre la Turquie et l'Allemagne se sont particulièrement tendues depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016, imputé au prédicateur Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis et qui nie les faits.
Ankara accuse Berlin de faire preuve d'indulgence envers des "terroristes", en abritant des séparatistes kurdes et des putschistes présumés.
(AFP, 19 août 2017)

Erdogan appelle les Turcs d'Allemagne à voter contre la CDU, le SPD et les Verts

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé vendredi les Turcs d'Allemagne à ne voter ni pour le parti chrétien-démocrate (CDU), ni pour le Parti social-démocrate (SPD), ni pour les Verts, lors des législatives de septembre, qualifiant ces partis d'"ennemis de la Turquie".

"Je le dis à tous mes compatriotes d'Allemagne: (...) ne soutenez pas les chrétiens-démocrates, le SPD ou les Verts. Ce sont tous des ennemis de la Turquie", a déclaré à la presse M. Erdogan, sur fonds de tensions entre Ankara et Berlin.

"Apportez le soutien nécessaire à ceux qui ne font pas preuve d'hostilité à l'encontre de la Turquie. Peu importe que ce soit le premier ou le second parti, votez pour eux", a-t-il poursuivi, sans nommer de formation politique. "Il s'agit d'une lutte pour l'honneur de tous nos citoyens vivant en Allemagne".

Les relations entre la Turquie et l'Allemagne se sont particulièrement tendues depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016, imputé au prédicateur Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis et qui nie les faits.

Ankara accuse Berlin de faire preuve d'indulgence envers des "terroristes", en abritant des séparatistes kurdes et des putschistes présumés.

Le gouvernement turc a notamment envoyé une note diplomatique à Berlin cette semaine, demandant à ce qu'Adil Öksüz, considéré comme le chef opérationnel des putschistes, actuellement en fuite et que certaines rumeurs situent en Allemagne, soit recherché et extradé en Turquie.

L'Allemagne de son côté, condamne fermement l'ampleur des purges entreprises en Turquie après le putsch manqué, au cours desquelles plus de 50.000 personnes ont été arrêtées.

Il y a actuellement 10 citoyens allemands, certains ayant la double-nationalité, détenus en Turquie, a affirmé mercredi le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Martin Schaefer.

Parmi eux, Deniz Yücel, un journaliste germano-turc, correspondant du quotidien allemand Die Welt, détenu depuis février.

Le SPD, dont le candidat à la chancellerie est l'ancien président du Parlement européen Martin Schulz, et la CDU d'Angela Merkel s'opposent dans les élections à venir, mais ont une position commune sur la Turquie au sein de la coalition actuellement au pouvoir.

Les Verts quand à eux appellent à une ligne beaucoup plus dure à l'encontre de la Turquie. Leur co-président, Cem Özdemir, lui-même d'origine turque, est extrêmement critique du président Erdogan. (AFP, 18 août 2017)


Saint-Josse: pas de suite judiciaire pour l’institut kurde visé

En novembre 2016, l’Institut kurde de la commune de Saint-Josse, 16 rue Bonneels, avait été la cible de manifestants pro-Erdogan. Coups de klaxons, feu de bengale lancés contre la façade, vitre brisée avaient rythmé la soirée.

Une enquête avait été ouverte après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux et ce, afin de déterminer qui avait participé à ces dégradations. Mais, le parquet de Bruxelles a annoncé que le dossier avait finalement été classé sans suite.

Pour rappel, la vidéo postée attestait de l’incident. Un cortège de voiture défile, drapeaux flottants, klaxons résonnant dans la rue Bonneels. Le bourgmestre Emir Kir (PS) avait appelé le quartier au calme afin d’éviter les dérapages. (http://sambre-meuse.lanouvellegazette, 11 août 2017)

RAPPEL: Le communiqué commun juste après l'attaque à l'Institut kurde de Bruxelles en novembre 2016
http://www.info-turk.be/459.htm#commun

Un couac du prince Laurent concernant la propagande d'Erdogan

Le prince Laurent, l’enfant terrible de la famille royale a été photographié fin juillet durant la cérémonie du 90e anniversaire de la fondation de l’armée chinoise. La photo a créé une vive polémique. Le prince ne peut en effet pas rencontrer de dignitaires étrangers sans autorisation préalable du ministre des Affaires étrangères. Un couac royal qui en cache un autre…

Un autre incident évité il y a peu…

Voici quelques semaines, un autre incident a été évité avec le prince. Laurent avait en effet accepté une invitation émanant des partisans du président Erdogan d’aller parler devant la communauté turque. Mais le gouvernement l’a appris et a pu l’empêcher. Laurent n’y est donc pas allé…
(Belga, 8 août 2017)

Zuhal Demir veut se défaire de sa nationalité turque

La secrétaire d'Etat à l'Egalité des chances Zuhal Demir (N-VA) a entamé la procédure pour se défaire de sa nationalité turque, peut-on lire dans l'édition de samedi de De Morgen, qui a déjà publié une partie de l'interview vendredi. La personnalité N-VA avait déjà fait savoir qu'elle ne souhaitait pas conserver la double nationalité; elle a dès lors envoyé une demande en ce sens au consulat turc.

"Je ne me reconnais plus dans le pays dans lequel mes parents ont grandi", a-t-elle indiqué. "Le fossé est devenu trop grand. L'influence grandissante de l'islam, la place de la femme, la démocratie et les minorités: tout va dans la mauvaise direction." La secrétaire d'Etat a reçu la nationalité turque car toute personne issue d'un parent turc en bénéficie automatiquement.

Selon la procédure, Zuhal Demir remplit toutes les conditions pour demander une suppression. Elle n'est pas recherchée pour des faits criminels, elle ne présente pas de dettes envers les autorités turques et elle est âgée de plus de 18 ans. Elle a toutefois précisé qu'elle ne serait pas étonnée que les autorités turques refusent de lui retirer sa nationalité turque.

Le professeur liégeois spécialisé en droit de la nationalité Patrick Wautelet a soulevé que la procédure turque était en effet une "blackbox". "Il y a bien une procédure, mais on ne sait jamais quel résultat en sortira. Vous êtes juste suspendu à une décision politique."
(Le Vif, 4 août 2017)

Souveraine, la Belgique peut refuser sur son sol un referendum turc

Aucune règle n'oblige la Belgique à permettre à une communauté d'origine étrangère de participer à un referendum organisé sur son sol par le pays d'origine, a indiqué le Premier ministre Charles Michel en réponse à une question parlementaire à propos de l'éventualité d'un referendum turc sur la peine de mort.

Dans le sillage de la répression qui a suivi le coup d'Etat manqué de l'an passé, le président turc Recep Tayyip Erdogan a laissé entendre qu'il pourrait réintroduire la peine de mort dans son pays en soumettant la question à un referendum.

En mai dernier, le Premier ministre belge et la chancelière allemande Angela Merkel ont fait savoir qu'il n'accepteraient pas l'organisation d'une consultation sur le sujet dans leurs pays respectifs.

M. Michel avait précisé qu'il avait demandé un avis juridique sur ce point. Dans la réponse fournie à une députée du Vlaams Belang, il se montre plus explicite. "Dans l'état actuel du droit international, il n'existe aucune règle qui oblige formellement la Belgique à permettre la participation d'une communauté diasporique présente sur son sol à un referendum organisé par le pays d'origine", a-t-il expliqué.

Le Premier ministre rappelle le principe de souveraineté d'un Etat. "La Belgique n'est pas tenue d'autoriser l'organisation, contre sa volonté, d'un referendum", a-t-il ajouté.

Ce refus ne serait pas une première. La Belgique n'avait pas autorisé l'organisation en 2014 par l'ambassade de Syrie de l'élection présidentielle orchestrée par le régime de Bachar El Assad, et que l'Union européenne avait qualifiée de "farce".

Mardi, le procès de près de 500 personnes, soupçonnées d'avoir pris part au coup d'Etat manqué en Turquie s'est ouvert dans la prison de Sincan, près d'Ankara. Dans la foule qui a accueilli les accusés à leur arrivée, des manifestant brandissaient des noeuds coulants pour réclamer la peine de mort, rapportait jeudi "Le Monde".
(Belga, 4 août 2017)


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