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A non-government information center on Turkey
Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie
 

28th Year / 28e Année
 

INFO-TURK

53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
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Chief Editor /Rédacteur en chef: Dogan Özgüden - Responsible editor/Editrice responsable: Inci Tugsavul
 
 

Mars 2004 March

N° 307

Islamist and extreme-right parties
are the only winners of the elections
O
Les partis islamistes et d'extrême-droite
sont les seuls gagnants des élections

Toutes les informations du mois
All informations of the month

 

 

OPolitique intérieure/Interior PolicyO

Les résultats définitifs des élections locales en Turquie
The definitive results of the local elections in Turkey
The start of troubles in CHP after the electoral defeat
58 des 81 capitales provinciales remportées par le pouvoir aux élections locales
Incidents autour du scrutin local: sept morts, des dizaines de blésses
Fighting Mars Last Day of Turkey Campaign
"Union of Democratic Power" in coming local elections
Polemics over the Prime Minister's wages 
AKP selected no female candidates for local elections
Election observers banned in Turkey

O Forces armées/Armed Forces O

Is Israel responsible for the crash of two Turkish F-4?
The Turkish Army urges US action against PKK in Iraq
Le chef de l'Armée assume la responsabilité de l'enquête contre les "subversifs"
Spying Order From Turkish Generals Sparks Wide Protest
TIHV Chairman: "MGK on Politics and Civilian Life Continues" 
Turkey's main NGOs: The Turkish military is spying on citizens 
L'armée turque catalogue les pro-européens comme "potentiellement subversifs"
Turkish Generals' show in an anti-government meeting
Deux avions militaires s'écrasent: un pilote tué, un autre sauvé, deux disparus

O Droits de l'Homme / Human Rights O

Le communiqué de TAYAD: 110e martyre dans la grève de la faim
Quatre policiers turcs condamné pour torture mais à une peine réduite
Immolation devant un commissariat de police pour proteste le régime carcéral
Turquie: pas d'adhésion à l'UE si la torture se poursuit (Danemark)
Ratify the "Racism" Protocol Urges IHD 
Alarm cry on the victims of Wernicke Korsakoff syndrome
Awaiting for Forensic Report in Torture
Haluk Kirca, the murderer of seven socialist students, freed
Torture in Turkey: the ongoing practice of torture and ill-treatment
New manoeuvres at the trial about the death of student Altunbas
La brutalité policière turque lors d'une manifestation commémorative d'Halabja
Des étudiants protestant contre le contrôle de l'Etat sur les université affrontent la police
Appel pour la libération du président de TAYAD, Tekin Tangün
TIHV under accusation of having relations with the UN and the EU
Rights restored 1980 military coup victims 
La 109e victime de la grève de la faim
IHD: 2003 sees 1,391 acts of torture in 29 provinces 
Human rights violations reach 137 in January 
Conseil international antitorture: "La torture est pire sous Erdogan"
TIHV Executives to be tried again on March 9

Le Conseil de l'Europe ne suivra plus le respect des droits de l'Homme en Turquie
HRW: Rights Progress Marred in Turkey in Key Year for EU Bid
Recent human rights violations in brief

O Pression sur les médias / Pressure on the MediaO

La police agresse neuf journalistes à Diyarbakir
Berlusconi Seeks a Media Group in Turkey
PEN's criticisms on the unrespect of press freedom in Turkey
In spite of "reforms", Ismail Besikci's books on Kurds are still forbidden
Condamnation of a journalist interrogated by police under torture
Local TV wins Security Document Case
La Turquie menace d'amendes Clarins et Vichy pour publicités utilisant le nu
CGD criticized a Minister who Tore a Newspaper
Newspaper Distributor Threatened in Adiyaman
Turkish P.E.N: "Let's stand against state terrorism"
CASCFE: "Turkish authorities are still trying to pressure the media"
Özgüden's trial in CPJ Annual Report "Attacks on the Press in Turkey"
Le Group Yorum demande la libération de Cibelik, gravement malade
Newspaper Özgür Siirt sentenced to a heavy fine
La Turquie condamnée à Strasbourg pour violation de la liberté d'expression
Owner of Manner Magazine Arrested in Istanbul
Press Trial Awaiting Decision in Izmir

Journalist's sentence cannot be delivered because court has no money for stamps!
Turkish film tackles military coup: Vizontele Tuuba
La Turquie renforce sa législation contre la piraterie artistique
Recent pressures on media in brief

O Kurdish Question / Question kurde O

Un maire kurde, nouvellement élu, arrêté pour liens avec les rebelles kurdes
Un chanteur critiqué pour avoir chanté en kurde s'exile après un attentat
Les réformes légales de l'AKP repondent-elles aux critères de Copenhague?
DEHAP accused of links to PKK
Les célébrations de Newroz dans le Kurdistan turc et en Syrie
Newroz celebrations see numerous arrests in Turkey
Four Kurdish deputies remain incarcerated despite international protests
DEHAP's former provincial chief arrested 
Turkish military intelligence harrases DEHAP members in Istanbul
US congressman will honor persecuted Turkish writer Ismail Besikci
Permission refused for organizing Kurdish Writers Association (Kurd-Pen) in Turkey
One Kurdish HPG guerrilla killed in clashes with Turkish soldiers
Ocalan appelé sous les drapeaux ... une fois libre (presse)
Recent pressures on the Kurdish people

O Minorités / MinoritiesO

Menaces de mort par des Loups Gris à l'éditeur arménien à Istanbul
Armenian Newspaper Threatened in Istanbul
The New York Times: "Turks Breach Wall of Silence on Armenians"
Ecumenical Patriarch Appoints Non-Turkish Clerics in Turkey

O Affaires religieuses / Religious AffairsO

Quatre Turcs arrêtés aux Philippines pour relations présumées avec la JI
Un imam turc boycotté pour avoir demandé aux hommes d'aider leurs épouses
IBDA/C leader sentenced to 20 years
La laicité française est-elle un modèle pour les Islamistes d'Ankara?
Neuf militants islamistes présumés arrêtés en Turquie
Quatre nouveaux inculpés en liaison avec l'attaque contre des francs-maçons
Une Ukrainienne exclue d'un club de sports en Turquie du fait de sa religion
Nouveau groupuscule islamiste derrière l'attentat contre une loge maçonnique
Attentats contre une loge maçonnique: six nouvelles interpellations
Attentats contre une loge maçonnique: neuf interpellations, armes identifiées
European Court approves headscarf prohibition 
Lien islamiste entre les attentats à Madrid et à Istanbul?

Les assaillants voulaient brûler vif les francs-maçons turcs
La franc-maçonnerie, une des cibles communes des Islamistes et de l'Armée turque
Deux morts dans une attaque suicide contre une loge maçonnique à Istanbul
L'épouse du ministre des affaires étrangères abandonne une procédure contre la Turquie

O Socio-économique / Socio-economicO

Honor" killings spread to big cities"
Les palais ottomans d'Istanbul bientôt loués pour des réceptions privées
Two out of Three Women are Housewives in Turkey
Séisme à Erzurum: 12 blessés, des dizaines de maisons endommagées
Les femmes, grandes perdantes du scrutin local de dimanche
Turkish authorities wrong tyre workers' rights
Séisme assez violent dans l'est de la Turquie: sept morts dont quatre enfants
January trade gap widens as imports surge 
59 passagers d'un charter Paris-Istanbul refusent d'embarquer
Dogs Ate Bones of Seljuk Soltant
Nazila and Farideh: Deporting Iranian Women
Turkey's poverty line stands at $ 1,200, says Kamu-Sen
Unemployment remains the biggest problem of Turkey
USA warned Turkey to impose a stricter control on its technology exports
IHD: 77 Women were Killed by Relatives in 2003 
Une jeune fille turque refuse de se marier pour "réparer" son viol
Women protest honor killings in Istanbul 
Avalanches et inondations en Turquie : 15 morts, des disparus
Manifestation syndicale à Ankara contre un projet de décentralisation

International reports: Woman has no name in Turkey
Avalanche dans l'est de la Turquie: 7 morts et 4 blessés
Turkey still lacks animal rights 
Thousands mourn honor killing victim Guldunya
Un séisme fait six morts et deux blessés dans le sud-est de la Turquie
Adequate diet per person requires twice the minimum wage
Turkey's citizens work more than OECD members' citizens
779.000 children work for family budget in Turkey 

O Relations turco-européennes / Turkey-Europe RelationsO

Chirac prédit à la Turquie de longues négociations d'adhésion 
European liberals and conservatives race to woo AKP 
Le silence gêné de la France sur la candidature de la Turquie à l'UE
Verheugen envisage un début des négociations avec la Turquie au printemps 2005
Les eurodéputés invitent l'UE à la vigilance face à la Turquie
L'extrême droite danoise fait campagne contre entrée de la Turquie dans l'UE
UE: Le gouvernement turc veut amender la constitution d'ici décembre
High-level EU Delegation tells Ankara - "Make reform real"

Turkey should stay outside EU, says Bolkestein
EU Representative: "Rules or laws usually remained on paper in Turkey"
Vers le renforcement de la coopération antiterroriste turco-britannique
A German Report: Turkey not Ready to Enter EU
Cox met l'accent sur la mise en oeuvre des réformes pro-européennes

O Turquie-USA-Irak / Turkey-USA-IraqO

Les Kurdes invitent à la réconciliation Arabes, militaires et ex-baassistes
Des milliers ont protesté contre la guerre en Irak et la visite de Bush à Istanbul
Retour au calme dans le nord de la Syrie, les Kurdes en appellent à Assad
Heurts en Syrie: 35 morts depuis vendredi
AFP: Les Kurdes, un peuple sans Etat
Sept Kurdes tués en Syrie lors des commémorations du massacre d'Halabja
Appel de onze mouvements à une solution politique au problème kurde
Des centaines de kurdes syriens arrêtés au cours des troubles (ADHS)
Barzani: "Les Kurdes pensent toujours à l'indépendance"
Les Kurdes de Syrie et d'Irak dans la lutte pour leurs droits fondamentaux
Syrie: le bilan des troubles s'élève à 19 morts et 150 blessés
Quinze Kurdes entament une grève de la faim à Bruxelles
Les affrontements en Syrie ont continué dimanche, selon un dirigeant kurde
Damas impose le retour à l'ordre dans les régions kurdes
L'OADH appelle les "forces démocratiques" syriennes à se réunir
Quatorze Kurdes tués par la police syrienne dans des heurts à Qamichli
Des Kurdes s'en prennent à l'ambassade de Syrie après les heurts de Qamichli
Les Etats-Unis tentent de rassurer Ankara au sujet de l'unité de l'Irak

U.S. warns about Turkish singer's Berlin concert
Constitution irakienne: un émissaire américain vient rassurer la Turquie
Ankara conteste la nouvelle constitution irakienne à cause de l'autonomie kurde
Un dirigeant irakien souligne "le droit des Kurdes à l'autodétermination"
Iraq's council agrees interim constitution with federalism
Ethnic Tensions Rising In The City of Kirkuk 

O Relations régionales / Regional RelationsO

Israël met en garde contre des visites dans le Sinaï et à Istanbul
Le roi de Jordanie appelle aux réformes démocratiques dans la région
Trafic interrompu à la frontière turco-adjare
La Turquie apporte son soutien à Tbilissi dans la crise adjare
La Turquie va déminer sa frontière avec la Syrie pour y chercher du pétrole
Afghanistan: un technicien turc tué et un autre enlevé dans une embuscade
Turkey finally signed the agreement to sell water to Israel

O Chypre et la Grèce / Cyprus and GreeceO

Chypre: Echec des ultimes négociations, la parole aux Chypriotes
Les points essentiels du plan de l'Onu
Denktash compare Verheugen à "un officier nazi"

Istanbul University President: "We Will Conquer Greece if Necessary" 
Les négociations sur Chypre continuent, sous pression de l'UE et de l'Onu
L'Onu exhorte Ankara, Athènes et les Chypriotes à conclure un "accord global"
Rauf Denktash accuse l'UE de manquer à ses promesses sur Chypre
Débuts conflictuels dans les négociations sur l'avenir de Chypre
La Turquie agite l'épouvantail du Kosovo en parlant de Chypre
210 points de divergences de Denktash avec les chypriotes grecs
KKTC Parliament Unanimously Accepts Referendum Draft Law
Denktash réitère son refus d'aller en Suisse négocier la paix chypriote
Les Premiers ministres turc et grec aux négociations sur Chypre
Denktash ne participera plus aux négociations sur Chypre
The manoeuvres of Denktas and the Turkish Army on Cyprus
Erdogan espère travailler avec le vainqueur du scrutin grec
Denktas in anger: Games being played over Cyprus in Turkey
Une mosquée sérieusement endommagée dans un incendie au nord-est de la Grèce
Elections grecques: Ankara a perdu son interlocuteur le plus "rapproché"
Denktash qualifie de "fantaisie" l'espoir d'un accord sur Chypre d'ici mai

O Immigration / MigrationO

Le meutrier présumé de cinq personnes en Allemagne arrêté en Turquie

Turks in Germany experience generational conflict 
Massacre d'une famille: mandat d'arrêt international contre un Turc

 


 

Politique intérieure/Interior Policy

Les résultats définitifs des élections locales en Turquie

Les résultats définitifs officieux des élections municipales du 28 mars 2004 en Turquie ont été annoncé le 31 mars 2004.  Comme annoncé plus tôt, ces élections ont conforté l'assise politique de l'islamiste AKP (parti de la Justice et du développement). Selon des résultats officieux, l'AKP remporte 41,80% des suffrages contre 34,28% aux élections législatives de 2002, très loin devant son plus proche rival, le CHP (Parti républicain du peuple), qui n'obtiendrait que 18,25% contre 19,39% en 2002.

Les grandes métropoles d'Istanbul et Ankara restent comme prévu dans l'escarcelle de l'AKP, alors que la troisième ville de Turquie, Izmir, demeure sous gestion du CHP. Toutefois, l'AKP a conquis la ville industrielle de Gaziantep, longtemps une forteresse du CHP, et la ville d'Antalya, province électorale du leader de CHP Deniz Baykal. Les résultats du CHP sont considérés comme un échec pour le CHP et notamment pour son leader Baykal.

En général, les islamistes qui sont représentés par quatre partis politiques ont augmenté leur pourcentage total à 46,28% notamment grâce à la montée du parti de la Justice et du développement (AKP) du premier ministre Tayyip Erdogan et du parti du bonheur (SP) de l'ancien premier ministre Necmettin Erbakan.

Quant à l'extrême droite qui est représentée par cinq partis politiques, a enregistré une montée considérable avec un total de 23,76% des votes contre 16,63% en 2002. Les deux partis d'extrême-droite, parti d'action nationaliste (MHP) et du parti de la grande union (BBP), ont obtenu respectivement 10,09% et 1,15% des votes. Cette fois-ci, l'extrême-droite est renforcée avec la nouvelle orientation du parti de la juste voie (DYP) qui a obtenu 9,91% des votes.

Après le départ de son ancienne présidente Tansu Ciller suivant la défaite électorale, cet ancien parti de centre-droite avait choisi comme président Mehmet Agar, un ancien ministre qui avait dû démissionner de ce poste en raison des révélations relatives à sa complicité avec des tueurs d'extrême-droite et la mafia turque.

Le MHP et le DYP pourront entrer dans l'Assemblée nationale au prochain scrutin s'ils peuvent maintenir leur score actuel au tour  du seuil national de 10% pour législatives.

Un autre parti d'extrême droite, le jeune parti (GP) est le seul perdant dans ce group en raison d'une campagne menée par l'AKP et soutenue par les grands médias contre la famille de son président Cem Uzan.

Après le glissement du DYP à l'extrême-droite et la nouvelle chute de l'ANAP, la centre-droite a pratiquement disparu de la scène politique de la Turquie.

Quant aux partis de gauche, le parti démocratique du peuple (DEHAP) qui a participé aux élections sur la liste du parti social-démocrate du peuple (SHP) en alliance avec quelques petits partis de gauche (ODP, EMEP, SDP) a confirmé son pouvoir dans les villes kurdes Diyarbakir, Batman, Hakkari, Sirnak, et Tunceli, mais il a perdu quelques autres villes kurdes au profit de l'AKP.

Le SHP, qui a rassemblé dans plusieurs villes des candidats de cette alliance de gauche sur sa liste, n'a pas réussi de faire élire même son président Murat Karayalcin, ancien maire d'Ankara, dans cette ville capitale.

Ci-après vous trouverez la répartition des votes selon les résultats définitifs officieux en comparaison avec les résultats aux élections législatives de 2002 entre parenthèses. (Info-Türk, March 31, 2004)
 

ISLAMISTES (4 partis):
2004: 46,28% (2002: 37,47%,) =  + 8,81%

AKP (Parti de la Justice et du développement): 41,80% (34,28%) +7,52%
SP (Parti du Bonheur): 3,97% (2,49%) + 1,48
BTP (Parti de la Turquie indépendante): 0,48% (0,48%) +0,00%
MP (Parti  de la Nation): 0,03% (0,22%) - 0,19%
EXTREME-DROITE (5 partis):
2004: 23,76 (2002: 16,63%) =  + 7,13%
MHP (Parti d'action nationaliste): 10,09% (8,36%) + 1,73%
DYP (Parti  de la Juste voie)*: 9,91% (9,54%) + 0,37%
GP (Jeune Parti):2,57% (7,25%) - 4,68%
BBP (Parti de la Grande Union): 1,15% (1,02%) + 0,13%
ATP (Parti de la Turquie éclairée): 0,04% (absent en 2002) +0,04%
*) DYP était dans le groupe centre-droite en 2002
CENTRE-DROITE (3 partis):
2004: 2,89% (2002: 14.95% avec DYP) = - 12.06%
ANAP (Parti de la Mère-patrie): 2,50% (5,13%) - 2,63%
LDP (Parti  démocrate libéral): 0,00% (0,28%) - 0,28%
DP (Parti démocrate): 0,39% (absent en 2002) + 0,39%
CENTRE-GAUCHE ou ATATURKISTE (4 partis):
2004: 20,82% (2002: 22,27%) =  - 1,45%
CHP (Parti  républicain du peuple): 18,25% (19,39%) -1,14%
DSP (Parti de la gauche démocratique): 2,12% (1,22%) + 0,90%
YTP (Parti de la Turquie nouvelle): 0,21% (1,15%) - 0,94%
IP (Parti ouvrier):  0,24% (0,51%) - 0,27%
GAUCHE (4 partis)
2004: 5,44% (2002: 6,75%) = - 1,31%
SHP (Parti social-démocrate du peuple): 5,07% (DEHAP:6,22%  en 2002) - 1,15%
ODP (Parti de la liberté et de la solidarité):  0,04% (0,34%)- 0,30%
TKP (Parti communiste de Turquie): 0,26% (0,19%) + 0,07%
EMEP (Parti du Travail):  0,07% (absent en 2002) + 0,07%
The definitive results of the local elections in Turkey

The non-official definitive results of the local elections of March 28, 2004 in were announced on March 31, 2004. As already indicated, these elections have consolidated the power of the Islamist Justice and Development Party (AKP). According to semi-official results, the AKP gained 41,80% of the votes against 34,28% at the legislative elections of 2002, very far from its nearer rival, the Republican People's Party (CHP), which obtains 18,25% against 19,39% in 2002.

As foreseen, the metropol cities such as Istanbul and Ankara remain in the hands of the AKP, whereas the third biggest city of Turkey, Izmir, remains under the management of the CHP. However, the AKP conquered the industrial city of Gaziantep, a fortress of the CHP for a long time, and the city of Antalya, electoral province of the CHP leader Deniz Baykal. The results of the CHP are regarded as a defeat for the CHP and in particular for its leader Baykal.

In general, the Islamist family, represented by four political parties, rose its total percentage to 46.28%, in particular because of the rise of the Justice and Development Party (AKP) of the Prime Minister Tayyip Erdogan and the Prosperity Party (SP) of the former Prime Minister Necmettin Erbakan.

As for the extreme-right, represented by five political parties, it recorded a considerable rise with a total of 23,76 % of the votes against 16,63% in 2002. Two traditional parties of extreme-right, the Nationalist Action Party (MHP) and the Great Union Party (BBP), obtained respectively 10.09% and 1.15% of the votes.

This time, the extreme-right-hand is reinforced with the new orientation of the Correct Way Party (DYP) which obtained 9,91% of the votes.

After the departure of its former chairwoman Tansu Ciller following the last electoral defeat at the polls, this old center-right party had chosen as chairman Mehmet Agar, a former minister who had to resign of this post because of the revelations concerning his complicity with extreme-right killers and the Turkish Mafia.

The MHP and the DYP will be able to enter the National Assembly at the next poll if they can maintain their current score around the national threshold of 10% for legislative elections.

Another extreme-right party, the Young Party (GP) is the only loser in this group because of a campaign carried out by the AKP and supported by the great media against the family of its president Cem Uzan.

After the DYP's slipping to the extreme-right and the new fall of the ANAP, the center-right has practically disappeared from the political scene of Turkey.

As for the left-wing parties, the Democratic People's Party (DEHAP), which participated to the elections on the list of the People's Social Democrat Party (SHP) in alliance with some small left-wing parties (ODP, EMEP, SDP), confirmed his rule in the Kurdish cities Diyarbakir, Batman, Hakkari, Sirnak, and Tunceli, but it lost some other Kurdish cities to the profit of the AKP.

The SHP, which gathered in several cities the candidates of this left-wing alliance on its list, did not succeed to make elected even its own president Murat Karayalcin, former mayor of Ankara, in this capital city.

Below is the distribution of the votes according to semi-official results (3 pm GMT) in comparison with the results of the 2002 legislative elections between brackets. (Info-Türk, March 31, 2004)

ISLAMISTS (4 parties):
2004: 46.28% (2002: 37.47%,) = + 8.81%

AKP (Justice and Development Party): 41.80% (34.28%) +7.52%
SP (Prosperity Party): 3.97% (2.49%) + 1.48
BTP (Independent Turkey Party): 0.48% (0.48%) +0.00%
MP (Party of the Nation): 0.03% (0.22%) - 0.19%
EXTREME-RIGHT (5 parties):
2004: 24.46 (2002: 16.63%) =  + 7.83%
MHP ((Nationalist Action Party): 10.09% (8.36%) + 1.73%
DYP (Correct Way Party)*: 9.91% (9.54%) + 0.37%
GP (Young Party):2.57 % (7.25%) - 4.68%
BBP (Great Union Party): 1.15% (1.02%) + 0.13%
ATP (Enlightened Turkey Party): 0.04% (absent in 2002) + 0.04%
*) DYP was in the center-right in 2002
CENTER-RIGHT (3 parties):
2004: 2.89% (2002: 14.95% with DYP) = - 12.06%
ANAP (Motherland Party): 2.50% (5.13%) - 2.63%
LDP (Liberal Democrat Party): 0.00% (0.28%) - 0.28%
DP (Democrat Party): 0.39% (absent in 2002) + 0.39%
CENTER-LEFT and ATATURKIST (4 parties):
2004: 20.41% (2002: 22.27%) =  - 1.86%
CHP (Republican People's Party): 18.25% (19.39%) -1.14%
DSP (Democratic Left Party): 2.12% (1.22%) + 0.90%
YTP (New Turkey Party): 0.21% (1.15%) - 0.94%
IP (Workers' Party):  0.24% (0.51%) - 0.27%
LEFT (4 parties)
2004: 5.44% (2002: 6.75%) = - 1.31%
SHP (People's Social Democrat Party): 5.07% (DEHAP: 6.22% in 2002) - 1.15%
ODP (Freedom and Solidarity Party):  0.04% (0.34%)- 0.30%
TKP (Communist Party of Turkey): 0.26% (0.19%) + 0.07%
EMEP (Labour Party):  0.07% (absent in 2002) + 0.07%


The start of troubles in CHP after the electoral defeat

The chief opposition Republican People's Party (CHP) receiving 18 percent of the votes in Sunday's local elections has created a troubled atmosphere in the party. While the CHP leader Deniz Baykal claims the elections were a success, the disappointment with the results is increasing among the party members.

The CHP lost about a million votes in the March 28 elections, compared to the November 3, 2002 national elections. In 2002, the CHP attracted 6.227 million votes, but the number of votes going to the party decreased to 5.290 million this time around. The CHP received 19.3 percent of the votes in 2002, but received only 18 percent last weekend.

Despite these figures, Baykal said the results of the local elections could not be compared with the national election's, and proceeding to compare it with the 1999 local election, announcing a great increase of support of 8 percent for the CHP. However, the center-left Democratic Left Party (DSP) had received 22 percent of the votes in 1999. Baykal ignored the fact that the DSP received only 2.2 percent of the votes over the weekend, and that the CHP had failed to attract any of the center-left votes that had gone to DSP in 1999.

Some members of the opposition within the CHP, who have no active jobs in the party, have started to openly call for Baykal and the party executive's resignation. Baykal is expected to resist all pressure. These opposition members do not occupy executive posts in the party and their only chance of succeeding in an anti-establishment campaign depends on them attracting the members of the party-assembly and the parliamentary group. There are some voices within the party-assembly and Parliament who are criticizing the election results.

Deputies from Istanbul Ahmet Guryuz Ketenci and Nurettin Sozen described the election results as a collapse. Ankara deputy and party-assembly member Mehmet Tomanbay and Igdir deputy Yucel Artantas said a change in the party executive was needed.

In the next few days, debates about the election results are expected to take place both in the parliamentary group and the party-assembly. The election defeat has turned all eyes towards the CHP deputy-leader Kemal Dervis, who is widely seen as an alternative to Baykal. Sources say that Dervis will act according to the developments.

The opposition aims to topple Baykal at an extraordinary party congress. An extraordinary party congress can take place only if more than half of the delegates sign a petition. However, some say that a failing to unite around a single leader might cause the divided opposition to lose against Baykal.

Even if the opposition within the CHP fails in its objectives, no one expects the situation to calm soon.

Group calls for party congress in front of CHP headquarters

A group of CHP members, lead by former deputy Ali Haydar Sahin gathered in front of the party headquarters on Tuesday, and called for the convening of an extraordinary party congress.

Sahin said that the election results were a disaster and a complete defeat, and described CHP leader Baykal's and his colleagues' statements as playing with figures.

He said, "Baykal's press conference after the elections made it clear that he had no intention to consult the real owners of the party, the members and the delegates, about the election results, and has decided to remain at the post he and his friend are currently occupying. The reason behind the rushed changes in the party regulation has now become obvious."

He claimed the party was eroding every passing minute and that he and his friend had come to voice their objections, which were shared by hundreds of thousands of party supporters.

He said many more party delegations from all around the country would be coming to the party headquarters after the weekend to ask for the convening of an extraordinary party congress. (Turkish Daily News, March 31, 2004)

58 des 81 capitales provinciales remportées par le pouvoir aux élections locales

Le Parti de la justice et du développement (AKP), issu de mouvements islamistes interdits, a remporté 58 des 81 capitales provinciales turques aux élections locales de dimanche, selon des résultats non officiels publiés mardi par l'agence Anatolie.

L'AKP du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a gagné dans les deux plus grandes villes, Istanbul et Ankara, avec respectivement 45 et 55% des voix.

Le comptage des bulletins de vote pour les postes de maires a pris fin mardi dans toutes les provinces, à l'exception de Gaziantep (sud) où le candidat gouvernemental est cependant assuré de la victoire, selon Anatolie. Le comptage continue pour les conseils provinciaux.

L'AKP devrait obtenir environ 42% des voix dans les conseils provinciaux. Le parti avait obtenu 34% des voix en arrivant au pouvoir en 2002.

Le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), s'est assuré le poste de maire dans huit capitales provinciales et devrait obtenir 18% des voix pour les conseils provinciaux.

Une alliance de six partis, dont le Parti démocratique du peuple (DEHAP, prokurde) a obtenu le poste de maire dans cinq provinces dans le Sud-Est à majorité kurde, soit moins que ce qu'il attendait. (AFP, 30 mars 2004)

Incidents autour du scrutin local: sept morts, des dizaines de blessés

Le bilan des incidents qui ont émaillé la fin de  la campagne électorale et le scrutin pour les élections locales en Turquie  s'élevait dimanche soir à sept morts et des dizaines de blessés,  principalement dans l'est du pays, a rapporté l'agence Anatolie.

Dernière échauffourée rapportée par l'agence de presse Anatolie, une rixe  entre sympathisants de partis politiques rivaux et membres de clans a fait un  mort et 17 blessés à Sanliurfa (sud-est).

En début de journée, une échauffourée entre militants de l'AKP (au pouvoir)  et du parti social-démocrate du peuple (SHP, extra-parlementaire) s'était  soldée par la mort du frère d'un candidat à Siirt (sud-est).

Des violences entre partisans de deux candidats à un poste de chef de  quartier dans la ville de Malatya (sud-est), sont à l'origine de la mort d'une  personne, alors que cinq autres ont été blessées.

A Batman (sud-est), une échauffourée entre militants de l'AKP et du SHP a  fait huit blessés, rapporte la même agence de presse.

A Yuksekova (sud-est), un candidat au poste de chef de village a été tué de  trois balles de pistolet et une autre personne blessée.

Selon la même source, à Igdir (est), un groupe d'hommes masqués a ouvert le  feu sur un autobus transportant des électeurs, tuant un homme et blessant deux  autres personnes.

A Denizli (ouest), le mitraillage d'un bureau du parti républicain du  Peuple (CHP) par un candidat de l'AKP avait fait une dizaine de blessés, dont  un grave. L'agresseur a été interpellé.

Dans la nuit de vendredi à samedi, un responsable local de l'AKP avait été  tué lors du mitraillage par des militants nationalistes d'une permanence de  son parti à Istanbul.

Ces violences, bien qu'habituelles lors des consultations locales,  pourraient également s'expliquer par le retour à une vie politique active dans  le sud-est, longtemps paralysé par la guerre contre la guérilla  indépendantiste kurde, et par les enjeux matériels de la gestion des affaires  municipales. (AFP, 28 mars 2004)

Fighting Mars Last Day of Turkey Campaign

Deadly fighting between political rivals on Saturday marred the final day of campaigning for local elections expected to deliver an endorsement of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's first year in office.

A local official of Erdogan's Justice and Development Party in a poor neighborhood of Istanbul was killed early Saturday in a shootout with supporters of a far-right party, Istanbul Police Chief Celalettin Cerrah said. Five people were injured in the fighting over where each party should hang posters in the district.

Some 43 million people will vote for mayors and other local administrators in Sunday's elections. Preliminary results are expected late Sunday, with unofficial, final results early Monday.

Erdogan's year in office has coincided with economic stability, with inflation at its lowest level in decades. The government has won praise for reforms aimed at bringing the country closer to a long-standing dream of European Union membership.

A recent opinion poll indicated that Erdogan's party, which has roots in Turkey's Islamic movement, was set to win with 68 percent of the votes in Ankara and 58 percent in Istanbul.

Some worry that high popularity levels could embolden the premier to push through a religious agenda, although the same fears proved unfounded after the party won November 2002 general elections, gaining a huge majority in parliament.

"Although nobody can name concrete policies that show the party is still a fundamentalist party, the worries are still there, even if at a decreasing level," wrote Cuneyt Ulsever, political commentator for the Turkish Daily News.

Erdogan, who came to power last March, insists his party does not have a religious agenda.

Much of Erdogan's party's popularity in the local elections rests on its ability to run the cities well. The party has also increased popularity by distributing free food and coal.

"Turkey finally has a government that doesn't forget its people," Erdogan told supporters Saturday in his hometown of Rize. (SUZAN FRASER, Associated Press, March 27, 2004)

"Union of Democratic Power" in coming local elections

Political parties announced their candidates on Feb. 24 for the local elections scheduled to be held March 28. After the completion of the nomination process, problems emerged in almost every party. Actually, the fact that more than one person in a party runs for an election must be considered an element of democratic culture. But since this kind of political culture did not develop in Turkey, we have been involved in a process during which resignations from the parties are taking place and assertions of disunity within the parties are being made. Adverse reactions against nominated candidates have manifested themselves. Some parties were protested on the streets. There are even people who resigned from their parties because of the fact that the people they supported were not nominated as candidates.

Deputy chairman and former Human Rights Association (IHD) Diyarbakir branch chairman Osman Baydemir was put forward as a mayoral candidate by the Democratic People's Party (DEHAP), which is part of the Union of Democratic Power and is standing for election under the umbrella of the Social Democrat Populist Party (SHP). Later Diyarbakir Mayor Feridun Celik announced that he would run as an independent candidate in the election. Stating that he would run as the mayoral candidate of the Union of Democratic Power in the March 28 elections for Diyarbakir because of high demand on the part of the public as well as NGOs, Celik made a statement that brought to mind the problems occurring in all parties.

The Turkish Daily News spoke to lawyer Baydemir, who is the mayoral candidate of the Diyarbakir Union of Democratic Power.

TDN: You are the mayoral candidate of DEHAP for Diyarbakir. Would you explain this process and the reason you became a candidate?

BAYDEMIR: A leftist union has appeared in Turkish society. I am in fact the candidate of the Union of Democratic Power. DEHAP is the most important dynamic in the Union of Democratic Power. I was born in 1971 in Diyarbakir and have worked for NGOs nearly for 10 years. I know Diyarbakir. I know Turkey's political and judicial structure very well. Additionally, I found an opportunity to learn about international public opinion and some international groups. I wanted to offer my life experiences and my accumulation of knowledge to the people of Diyarbakir. Diyarbakir, whose public suffers the most, is an important dynamic in Turkey. I became a candidate to alleviate the pain of these people to some extent and to enable them to have a contemporary and high standard of living.

TDN: Why the Union of Democratic Power?

BAYDEMIR: Local elections appeared in social processes during which democratic life and political participation improved. A democratic local administration not only means an organization that provides development in cities and a healthy life. It is also a social process preparing for democratic participation, a democratic administration and a pluralist democracy. It is a historical duty to put into effect an administrative concept that will result in the public being closely involved in decision-making. Therefore, as long as we live with all democratic powers, it is a political mission for our party to interfere. The parties that agree with this idea joined together within the framework of an alternative local administrative policy. The Union of Democratic Power was formed by DEHAP, the SHP, the Laborers' Party (EMEP), the Freedom and Solidarity Party (ODP), the Socialist Democracy Party (SDP), the Free Party (OTP) and democratic nongovernmental organizations. We can create a new political atmosphere in city life in which direct participation and inspection is possible. It is a most important thing to form a democratic public administration together with the public.

TDN: Will the Union of Democratic Power end after local elections on the morning of March 29, or will its work continue?

BAYDEMIR: This union was not formed just to win local elections but rather for the purpose of Turkey's democratization. So the union is not only for local elections. This union will be a leader for democratic change. It is a strategic union for Turkey's bright future, for Turks and Kurds to live together in peace and for peace in the Middle East. We are taking the first step towards Turkey's democratization in Diyarbakir. The Union of Democratic Power has become a hope for our public.

TDN: Is there any party in Diyarbakir that you see as a rival? Or is the Justice and Development Party (AK Party) your rival?

BAYDEMIR: We don't see the AK Party as a rival. Our public is able to adopt a definite position even in the most difficult terms. This public has overcome many problems so far. Solidarity, excitement and enthusiasm here will become widespread all over the region in the future. The election results will show that nothing will be successful against the unity and determination of this public.

TDN: Do you have projects for women?

BAYDEMIR: Diyarbakir is a city that has suffered pain. We know that our women suffered this pain the most. We will establish a women's assembly where female assembly members will work for the problems of women. When we are chosen, we can't disregard the trauma experienced in the region. In line with this, all of our women will be given free psychological consultation services by the municipality. Additionally, we will establish mother-and-child health centers affiliated with out municipality. Today there is no place in Diyarbakir where women, who are exposed to violence in the family, can go to find shelter. At first, we will open "women's houses" and educate these women to get a job. Of course, we expect the support of all women's organizations for this effort. (Turkish Daily News, March 9, 2004)

Polemics over the Prime Minister's wages

Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan said on Friday that the distribution firms he co-owns are 16 years old and have no business dealings with the state.

Speaking to TV8, Erdogan answered the recent conflict of interest charges generated by his ownership of shares in three companies. He said he had violated no laws, and that he had not been involved in the day-to-day transactions of the companies during his tenure as the mayor of Istanbul and prime minister. He said his partners, who were his brother-in-law and brother, were managing his affairs on his behalf.

He said he had told a commentator that if he tried to live only with his wage as the prime minister, he would find it hard to make ends meet and pay for his children's tuition. He said the German prime minister's wage was 15,000 euros a month while his correspondeded to around 3,000 euros.

He said he had no demands for an increase in his wages, noting that he had announced the money he was getting just to inform the people.

He said it was very sad and unfortunate that some were trying to make this a political issue, because he had consulted his lawyers before deciding not to sell his shares.

He dismissed claims that his ownership prevented competition, and added that there were many such distribution companies in Istanbul. "Our companies pay their taxes on time and are legal," said Erdogan.

Meanwhile, the opposition Republican People's Party (CHP) deputies, happy to find an issue to criticize Erdogan, are trying to keep the issue fresh.

The CHP deputy from Istanbul Kemal Kilicdaroglu, speaking in the Parliament General Assembly, proposed to increase the PM's wages to 15,000 euros by trimming deputy's wages in order for him not to be ashamed in front of a foreign PM. He also accused the PM of secretly promoting the company.

The ruling Justice and Development Party (AK Party) deputy from Manisa Huseyin Tanriverdi said Erdogan did not need a single cent from the opposition, while Finance Minister Kemal Unakitan, also speaking at the assembly, said, "You criticize the PM for being a shareholder in a company, while all of you are shareholders in the Is Bank."

The CHP parliamentary group deputy leader Ali Topuz addressed the assembly and noted that Mustafa Kemal Ataturk had owned 28 percent of Is Bank and had authorized the CHP to handle its affairs. When an AK Party deputy from Konya Ahmet Isik said, "Then you are a shareholder," Topuz said, "If you can't tell the difference, you don't deserve to sit in these seats."

And than the intellectual level of the debates skyrocketed. Isik, answering Topuz's statement, said, "I return that sentence directly to you." To which Topuz retorted, "I return it 100 times. I have been elected a deputy five times. You, only twice. Speak when you have that much experience." (Turkish Daily News, March 5, 2004)

AKP selected no female candidates for local elections

International Women's Association (IWA) executives and members visited Parliament on Wednesday. The IWA delegation watched general assembly debates before meeting with parliamentary Foreign Affairs Commission Chairman Mehmet Dulger and party groups leaders.

Meanwhile, the March 28 local elections will again be marked by an almost total absence of women candidates, with party leaders preferring to nominate men.

Ruling Justice and Development Party (AK Party) leader and Prime Minister Erdogan selected no female candidates, and only one was chosen by opposition Republican People's Party (CHP) leader Deniz Baykal.

State Minister Guldal Aksit said that Turkish women had gradually expanded their social rights since the founding of the republic. She said global developments affected women's rights issues, just like everything else, and necessitated implementing more policies that provided the entitlements women truly deserved.

She said low participation of women in politics was due to social, cultural and economic reasons.

Aksit said that 36 percent of university academics in Turkey were women. 25 percent of professors, 31 percent of the architects, 29 percent of the doctors and surgeons, 44 percent of the teachers and 26 percent of the lawyers were women, said Aksit. She said 29 percent of the medium and top-level public servants were women, while only a single woman had been appointed as governor of a city until now.

A total of 18 percent of all judges and public prosecutors, 15.5 percent of notaries and 18.4 percent of public officials sent on overseas assignments were women, said Aksit.

"In line with these figures, we can say that women have started to take their deserved place in all levels of society; however, the same cannot be said for the decision-making levels," said Aksit.

No matter how hard men work, a country or a nation cannot develop until women participate on an equal level in the community, said the minister.

She said all necessary laws to allow men and women to take advantage of the same educational opportunities had been implemented and the literacy rate for women had increased to 80 percent. She admitted, however, that there was still a gap between school attendance rates between the sexes.  (Turkish Daily News, March 2, 2004)

Forces armées/Armed Forces

Is Israel responsible for the crash of two Turkish F-4?

Two F-4 Phantom jets upgraded in the Israeli program have crashed over the last few months. The last crash took place on Jan. 12 during a routine training flight and two pilots were killed.

Turkey's Air Forces Command said the crash of the F-4s were not related to the Israeli upgrade project. A statement said an investigation into the crashes did not find any technical fault linked to the modernization program.

In 1996, Turkey signed a $650 million agreement for the upgrade of Turkey's F-4E fighter-jet fleet in a project led by the state-owned Israel Aircraft Industries. The Turkish air force statement said 56 F-4 planes were modernized by Turkish engineers in a project that was completed in December 2003. The original deal called for the upgrade of 54 aircraft. [MENL, March 30, 2004]

Deputy Chief of the Turkish Army urges US action against PKK in Iraq

Turkey expects the United States to take "concrete and convincing" steps to end presence of the Kurdistan Workers' Party (PKK) in Iraq before transferring authority to the Iraqis later this year to prove that its political commitment is real, a top Turkish general said.

"Turkey and the United States are in consensus that the PKK must be eliminated. The only problem which remains is that we cannot yet say the United States has taken the necessary steps to do so. We are now awaiting concrete steps," Gen. Ilker Basbug, deputy chief of the Turkish General Staff, told reporters in Washington.

An estimated 4,500-5,000 armed militants of the PKK, also known as KADEK, are holed up in mountains of northern Iraq. In a number of meetings since last year between Turkish and U.S. officials, Washington has given assurances to Ankara that a terrorist presence in any part of Iraq would not be tolerated but declined to say what measures would be taken and when.

Basbug, who was involved in talks at the Pentagon and the State Department, signaled flexibility as to when the U.S. action should take place but said Turkey would be pleased if concrete developments were to occur before July 1, when the power transfer to Iraqis is set to take place.

"We have been patient for a long time, and I think we are in a position to be tolerant for a bit more," Basbug said but added: "We think it would be proper if action were to be taken before July 1."

On Wednesday, U.S. Joint Chiefs of Staff Chairman Gen. Richard Myers said the U.S. and Turkish government were hammering out plans on how to deal with PKK/KADEK and pledged the issue would be tackled "appropriately" but did not give a time frame.

"This is an issue that the coalition forces inside Iraq take very seriously, and we have had extensive dialogue both at the political level between the United States and Turkey and also at the military level between the United States and Turkey on how to appropriately deal with PKK/KADEK," Myers said during a briefing at the Foreign Press Center in Washington.

Basbug said that the PKK/KADEK now feels more comfortable in northern Iraq compared to the early stages of the U.S.-led war in Iraq. The reason for this is that U.S. operations in the area have died down considerably.

Turkey deploys a few thousand troops inside northern Iraq to hunt PKK/KADEK terrorists.

Basbug said a possible withdrawal of Turkish troops from the region had not been on the agenda during his talks in Washington. "Our presence there is related to the PKK presence. There will be no reason for us to stay there once this presence is eliminated. The U.S. knows we are sensitive on that," he said.

Worries over interim constitution

Basbug criticized an interim constitution approved earlier this month for Iraq and said Turkey was worried that it would not "meet needs in regard to peace, stability and the territorial integrity of Iraq."

Turkey's concerns on the interim constitution stems from its failure to recognize political rights of Turkmens, which Turkey says is the third biggest ethnic community in Iraq, and the increased political influence it grants to Kurds running northern Iraq.

The deputy chief of staff also rejected a "moderate Islamic" tag for Turkey, saying it is a secular, democratic state.

His remarks came amid apparent efforts to boost Turkey as a country where Islam and democracy can successfully co-exist, a theme that could play a central role in the U.S.-floated Greater Middle East Initiative.

Basbug said the initiative, aimed at encouraging democratization in the Muslim geography, was "useful and appropriate" but said Turkey would not be a model of a moderate Islamic country in the project.

"Turkey has no claim to be a model country. The Turkish Republic has become a secular, democratic state since it was founded in 1923. Secularism and moderate Islam cannot coexist, there is either one or the other," he said.

He also suggested a link between chances for the success of the initiative and the Middle East peace process and said a solution for the Israeli-Palestinian conflict was necessary. (Turkish Daily News, March 19, 2004)

Le chef de l'Armée assume la responsabilité de l'enquête contre les "subversifs"

Le commandant-en-chef de l'armée turque a ordonné une enquête sur une opération militaire visant à recueillir des informations sur tout un éventail de groupes civils potentiellement subversifs, allant des "pro-européens" aux membres du "Ku Klux Klan" en passant par les "francs-maçons", rapporte lundi la presse.

Le général Hilmi Ozkok, réagissant à une vague de critiques après la révélation de l'opération la semaine dernière, a affirmé dimanche soir, lors d'une réception que "les résultats de notre enquête seront publiés lorsqu'elle sera achevée".

"Puisque je suis le commandant de l'armée, tout cela est de ma faute", a ajouté le général semblait ainsi souligner que, s'il en assumait la responsabilité, cette opération n'était pas de son fait.

Le quotidien Hurriyet avait rapporté la semaine dernière que la 2ème brigade blindée à Istanbul avait demandé aux autorités locales de lui communiquer des informations sur des personnes et institutions potentiellement "subversives".

Parmi celles-ci étaient citées les "pro-européens", les "pro-américains", les minorités, les adeptes des confréries (religieuses), les Satanistes, les membres du Ku Klux Klan ou des membres de "la haute société".

D'autres "groupes", dont les internautes et les adeptes de la méditation et du spiritisme, figuraient aussi dans cette liste de personnes à surveiller.

L'armée avait par la suite reconnu les faits, et avait tenté de justifier cette demande en invoquant une loi qui permet aux autorités locales de se préparer à "prendre des mesures effectives contre tout événement susceptible de se produire".

Les organisations de défense des droits de l'Homme et la presse avaient vivement critiqué ces mesures, estimant qu'elles reflétaient un rôle que l'armée n'a plus à jouer à un moment où le pays tente de se démocratiser pour rejoindre l'Union européenne.

Même le parti d'opposition, le parti républicain du Peuple, qui entretient des liens étroits avec les militaires, avait appelé à une enquête parlementaire.

Les membres du gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, que l'armée soupçonne d'islamisme en raison de leurs anciennes allégeances, se sont refusés au moindre commentaire sur cette affaire.

Depuis 1960, l'armée turque a par trois fois mené des coups pour renverser le gouvernement. Et en 1997, il a suffit de la menace d'une intervention militaire pour obtenir la démission du premier gouvernement islamiste en Turquie. (AFP, 15 mars 2004)

Spying Order From Turkish Generals Sparks Wide Protest

The country's powerful generals have ordered local officials to spy on individuals, a move seen as the latest step by the military to continue its watchdog role over civilian life.

The Land Forces Command demanded information on terrorist groups, but military leaders said officials should also monitor a host of unlikely troublemakers such as "pro-European Union and pro-Americans, rich kids, ethnic minorities, Satanists, magicians and people who practice meditation," according to a document published this week by the daily newspaper Hurriyet.

The document, circulated to Interior Ministry officials in January, has sparked a storm of protest from lawmakers and rights groups, who accuse the military of breaching the constitution. It has also created unease among Turkey's allies in the North Atlantic Treaty Organization and raised fresh questions as to whether the military supports this predominantly Muslim nation's push to become a full member of the European Union.

The controversy grew Wednesday, when the Turkish general staff confirmed the accuracy of the reports about the document.

In a statement, the military said it had asked authorities to "gather intelligence because it was necessary to make plans to take effective measures against incidents that could arise." The statement also said the order would be reexamined, but gave no details.

Self-appointed custodians of the secular republic founded by soldier-turned-statesman Kemal Ataturk 81 years ago, the military has seized power three times since 1960. In 1997, it pushed out Turkey's first Islamist-led government on thinly supported charges that the latter was seeking to impose religious rule.

EU leaders say the role of the generals in domestic politics needs to be drastically curbed before Turkey can join the 15-nation bloc.

"This incident reveals once again that the military views itself as the sole protector of the state and apparently most Turkish citizens as its enemies," said a senior EU diplomat, who requested anonymity.

A U.S. official said he was "perplexed that the Turkish military would seek information about those who support the United States, which is a close ally of Turkey."

Mehmet Altan, spokesman for a pro-EU lobby group based in Istanbul, termed the military's measure "criminal" and called for legal action against the generals.

In a surprise move, the main opposition pro-secular Republican People's Party, known for its close links to the military, has demanded a parliamentary inquiry.

Since coming to power in November 2002, the government, which is led by an Islamist party, has already taken some steps to dilute the influence of the National Security Council, where top generals have long dictated national and foreign policy. Unlike its Western counterparts, the Turkish military does not take orders from civilian authorities.

Defense Minister Vecdi Gonul said he had no knowledge of the document.

Some analysts here say the document, reportedly leaked by intelligence sources in the Turkish police, exposes the degree of anti-Western sentiment among nationalists in the military.

Tensions between the U.S. and the military have simmered since Turkey's parliament prevented U.S. troops from using the country as a staging area in the war that toppled Iraqi President Saddam Hussein.

Hostility toward the U.S. has sharpened recently amid fears that Washington is secretly encouraging establishment of an independent Iraqi Kurdish state that would fan separatist passions among Turkey's own restive Kurdish population.

Last week, top generals, including Land Forces commander Aytac Yalman, were among those who applauded a Turkish academic's call to cut ties with "imperialist America and the EU" and instead forge alliances with Russia and China.

Gen. Hilmi Ozkok, the mild-mannered chief of general staff, is seen as a countervailing force to such hawks.

Ozkok's moderate stance has been sharply criticized by military hard-liners, who accuse their boss of being too soft on the country's Islamist-rooted government. Analysts say he was probably unaware of the leaked directive. Others point out that, until recently, no Turkish newspaper would have had the courage to print it on its front page.

"The key question now," said the European diplomat, "is whether the fact of its being publicized will change anything. The military's statement rather suggests that it won't." (Amberin Zaman, LATimes, March 12, 2004)

TIHV Chairman: "MGK on Politics and Civilian Life Continues"

Yavuz Onen, head of Turkish Human Rights Foundation (TIHV), said the order to gather intelligence by Land Forces Commandership to local civilian officials, "pointed to a development similar to the course of February 28."

"Secrecy is still fundamental in Turkey," said Onen. "Secret things are being carried out." He pointed out to the importance of transparency of information and decreasing the influence of the military in civilian life.

Despite all legal amendments, the influence of the National Security Board (MGK) on politics and civilian life is continuing, said Onen. He called on civilian initiatives to raise their voices for democratization and becoming more civilian.

"The order shows possible pressure on some groups of people," said Onen, who spoke to Bianet:

* According to this order, some people will face interrogation because they place importance on minority issues, or they are pro-United States or pro-European Union, or because they are masons. What will be done to these people? What is the meaning of all this?

* The action of gathering intelligence is very comprehensive. It cannot be justified by saying it is to prevent people with bad intentions to leak into the military. The Land Forces Commandership is not giving this order to military officials but the local civilian officials. This means that the Land Forces Commandership is exceeding its authority.

* It would be a threat if the Turkish Armed Forces made a determination on the citizens' views and faiths. This would pose a risk to personal rights and basic rights and freedoms. This is a way of putting pressure on people.

* We have always wanted that the process of reaching information is made transparent ant that the influence of military on civilian life. Let's continue wanting this. With the latest regulations, civilians will not be tried in military courts anymore. But the influence of MGK on politics and civilian life is continuing.

* The civilian initiatives have to raise their voices to end this. They should call on the government to work for democratization and to become more civilian.

* This is our criticism toward the European Union (AB) harmonization process. It has not lead to Turkey becoming more civilian. Freedom of thought and assembly is under threat with the current Turkish laws including the Constitution. The order by the Land Forces Commandership is the latest example of this threat. (BB/EA/NM)

"Army Can't Send Order to Local Officials"

Constitution jurist Prof. Dr. Zafer Uskul said this was "an implementation against the Constitution and law".

He said an order to monitor citizens was a violation of basic human rights and added that the prime ministry and the government should take some action about this implementation.

"Citizens may apply to court saying that their 'citizenship rights are being limited,' and ask whether the report is indeed true," said Uskul.

"But it seems practically impossible that such an application would result in anything concrete. The prime minister should do this on behalf of all citizens."

Uskul added the following:

* Since the General Staff is connected to the prime ministry, if the armed forces wants the local officials to do something, they should first convey this to the prime ministry. The prime ministry should then convey this to the interior ministry, who then should convey it to governors and governors to the local officials.

* "Citizens may apply to court saying that their "citizenship rights are being limited," and ask whether the report is indeed true," said Uskul.

"But it seems practically impossible that such an application would result in anything concrete.

* The prime minister should do this on behalf of all citizens. Because the General Staff is under him, the prime minister should ask the chief of General Staff about this implementation. (BIA, March 12, 2004)

Turkey's main NGOs: The Turkish military is spying on citizens

In response to an initiative by the Turkish military to monitor and collect intelligence on a multitude of minorities and groups, the leaders of two major human rights organizations have both claimed this program is reminscent of the activities that instigated coups in 1980 and 1997.

The Turkish Land Forces Command (KKK) sent a letter to military centers and local governors in January asking them to collect information on certain minorities and groups in the society who carry out "divisive and destructive activities" in Turkey.

Along with the letter, the KKK also sent a text detailing the "Gathering Information Plan for 2004," which contained 96 questions to be answered on the potential suspects and groups.

These groups are minorities and those who consider themselves minorities (Circassians, Romans, Abkhasians, Albanians and Bosnians), high society groups, groups linked to artists, children of well-to-do families, individuals known to support the U.S. and the EU, religious orders, Satanists, Ku Klux Klan, Mason Lodges, internet groups, sex, drugs and meditation groups, etc.

The letter also asked the local governors to report on minorities' local language courses, radio-TV stations, those who carry out fundamentalist religious activities and those who have links with separatist parties. The report also asked the governors to pay attention to the pro-separatist TV stations such as Med TV, Mesopotamia TV and CTV.

Following this directive, the Istanbul Second Armed Brigade Command sent a letter to Kadikoy, Maltepe, Kartal and Sultanbeyli administrators and some army centers, asking them to register certain individuals and groups.

The KKK asked the local administrator and district army commanders to submit information every three months. The army wants these groups to be investigated, their associates and other linked groups to be known, their financial dealings and whether they had any intention of infiltrating the state or the army.

The KKK also asked local governors and the military centers to include authors and writers and philosophical groups whose aims are not determined clearly yet but that may be working against Turkey. Among the people who should be put in the intelligence report are those that are pro-EU and pro-U.S., people who see themselves being above and beyond national values, stated daily Hurriyet.

Human rights NGOs react harshly

Talking to the Turkish Daily News, Husnu Ondul, president of the Human Rights Association (IHD), reacted harshly against this military intelligence gathering operation, stating that military directives like this have no place in a democracy.

"This way of seeing citizens as potential enemies is only seen in the militarist-autocratic systems. These kind of acts are planned and committed by a sector of the state that aims to halt the rapid democratization process taking place within the society and the state," stated Ondul.

"This is another way of revealing the will to repeat the infamous Feb. 28 postmodern military coup in 1997. These apparatuses of state indeed are trying to divide its own citizens by ethnic background or political opinions while claiming that it's working for the unity of people and the state. Those people or bureaucrats see all of the democratic-minded people in Turkey as the enemy of the state. This is very wrong and dangerous for peace and harmony in Turkey."

"However, the Turkish people will overcome such problems. The Turkish people demand democracy with high standards, not democracy in this Turkish way. This kind of attempt, regardless of where it comes from, will result in failure," concluded Ondul.

Yilmaz Ensaroglu, the president of Association of Human Rights and Solidarity for Oppressed People (MAZLUM-DER) reacted even more strongly than Ondul. Ensaroglu stated "that this is another shame for Turkey. This act proves once more that there are still some minds in the Turkish government that have the mentality of those who instigated the Sept. 12, 1980, military coup. During that military coup thousands of innocent people were detained, tortured and finally forced to flee Turkey based on this kind of illegal registration by the military and intelligence."

"We cannot imagine such acts occuring while the country is on the right track for democratization and the EU process. Military officers and local governors have no legal rights to monitor innocent people and register them illegally as separatist or pro EU-U.S., or pro-religion and so on. Indeed, only the Chief of Staff or the Prime Minister should be responsible for such acts. They are the ones who should be blamed and held liable, because there cannot be such acts in a country that claims to cherish the rule of law and democracy," stated Ensaroglu. (Turkish Daily News, March 11, 2004)

L'armée turque catalogue les pro-européens comme "potentiellement subversifs"

Alors que l'Union européenne exige la retraite de l'Armée turque de la vie politique, la même armée continue toujours de surveiller la vie politique, sociale et culturelle en vue d'intervenir encore une fois s'il s'avère "nécessaire". Elle collecte toujours des informations sur des personnes ou institutions "potentiellement subversives" y compris les pro-éuropéens et les francs-maçons.

Le 10 mars, le quotidien Hürriyet a rapporté qu'une unité militaire d'Istanbul, suivant des ordres de l'Armée de terre, a récemment adressé aux autorités locales une demande pour que soient fichées les personnes et institutions potentiellement "subversives".

Parmi celles-ci étaient citées les "pro-européens", les "pro-américains", les minorités, les "francs-maçons", les adeptes des confréries (religieuses), les Satanistes, les membres du Ku Klux Klan ou des membres de "la haute société".

D'autres "groupes", dont les internautes et les adeptes de la méditation et du spiritisme, figurent aussi dans cette liste de personnes à surveiller.

Le document de 12 pages comprenant 96 questions demandent aux autorités locales que les émissions de radio et de télévision comme CTV, Med TV, Mesopotamia, Free Kurdistan's Voice soient surveillées attentivement.

L'Armée turque a reconnu mercredi avoir demandé aux autorités civiles de surveiller un éventail de groupes "potentiellement subversifs". "La dite information est vraie", a reconnu l'état-major de l'armée dans un communiqué après publication de la nouvelle par le journal Hurriyet.

Le communiqué de l'armée tente de justifier cette demande, invoquant une loi qui permet aux autorités locales de se préparer à "prendre des mesures effectives contre tout événement susceptible de se produire".

Le document souligne cependant qu'une "étude est en cours pour amender "certaines questions" mentionnées dans la demande de l'armée. (Avec AFP, 10 mars 2004)

Turkish Generals' show in an anti-government meeting

All the commanders of the Turkish Armed Forces TSK were present in the meeting organized to celebrate the 80th anniversary of the Khalifa regime in Turkey. The meeting was organized by the Ataturkist Thought Association (ADD) with the support of 8 universities, 7 trade unions and associations, but ruling Justice and Development Party (AKP) was not among those invited.

All the commanders and their wives, who were sitting at the first row, did not make any statements but applauded the announcement of the panel discussion which hurled heavy criticism at the AKP government without mentioning its name and made a call of national unity.

Participants at the meeting which was organized at the premises of the Ankara Trade Chamber included; Ground forces commander Gen.Aytac Yalman, Naval forces commander Ad. Ozden Ornek, Gendarme commander Gen. Sener Eruygur, Second Chief of Staff Gen. Ilker Basbug, Secretary General of the National Security Board Gen. Sukru Sarisik and other commanders.

The panel started with heavy accusations made by the ADD Chairman Ertugrul Kazanci, to the government. He said that the values of the Republic were under threat and "The national will is now taking its position against those who brought their surrendering stance in foreign policy to a state of giving up everything. The counter revolution found its method and means. Positions are seized. This is just the right to re-gather! (Hürriyet, March 4, 2004)

Deux avions militaires s'écrasent: un pilote tué, un autre sauvé, deux disparus

Deux avions militaires d'entraînement se sont écrasés mardi près de Konya (centre de la Turquie) après s'être percutés en vol, rapporte l'agence Anatolie, indiquant qu'un des pilotes, éjecté, est en bonne santé et qu'un autre a été retrouvé mort.

Les deux F-4 Phantom avaient décollé d'une importante base aérienne située à quelque 250 km au sud d'Ankara, et utilisée par l'aviation turque pour des exercices notamment avec des pays alliés comme les Etats-Unis et Israël.

Les recherches menées par les habitants ont permis de retrouver l'un des pilotes, en bonne santé mais choqué et ayant perdu la mémoire, rapporte l'agence de presse.

En revanche, le garde forestier du lieu de l'accident a indiqué qu'un autre des quatre pilotes avait été retrouvé attaché à son siège, mort, loin du lieu de chute de son appareil, dit Anatolie.

"Nous avons d'abord pensé qu'il était vivant, mais en s'approchant nous avons compris qu'il était décédé", a indiqué Cafer Bal, cité par Anatolie.

Deux autres pilotes sont toujours portés disparus.

Les hélicoptères de l'armée, qui effectuaient des rotations dans ce massif montagneux, sont rentrés à leur base, selon la même source.

Ce sont des villageois qui avaient dans un premier temps informé la gendarmerie de l'accident, après avoir entendu un grand bruit et vu les avions s'écraser au sommet d'une montagne.

Selon Anatolie, la gendarmerie avait établi que les deux avions étaient tombés dans une zone escarpée et difficile d'accès, la chute des appareils ayant mis feu à la forêt. (AFP, 2 mars 2004)

Droits de l'Homme / Human Rights

Le communiqué de TAYAD: 110e martyre dans la grève de la faim

"Avant le massacre du 19 décembre, Ümit Gönger était incarcéré dans la prison d'Ümraniye. Ce jour-là, il fut déporté vers la prison de type F de Tekirdag. Dans cette prison, il prit part au neuvième groupe de volontaires du jeûne de la mort. Suite à une médicalisation forcée, il interrompit son jeûne et puis quelque temps plus tard, il reprit sa résistance.

"Il y a quelques jours, il avait été hospitalisé pour à nouveau être médicalisé de force à l'hôpital public de Tekirdag. Refusant d'être alimenté, le 29 mars, il s'est immolé par le feu pour protester contre ces tortures médicales. Gravement blessé, il fut hospitalisé à l'hôpital de Bayrampasa. Le lendemain (30 mars), il a perdu la vie.

"Dans sa dernière lettre, voici ce qu'il écrivait : 'Nous faisons chemin vers les rives de la Mer noire. Installés dans nos barques, nous gonflons nos voiles avec la chaleur de mars. Nos barques accélèrent. Qui peut encore nous retenirŠ Ni entre quatre murs, ni même dans des cages de fer. Rien ne peut nous retenir. Il nous suffit d'ouvrir les voiles Š Nous continuons notre traversée. Le soleil viendra vers nous et nous irons à la rencontre du soleil plus tôt.'

Muharrem, Günay, ÜmitŠ Combien d'âmes encore Š Pendant que l'AKP étend son pouvoir sur le sang et la collaboration, de jeunes gens meurent les uns après les autres dans les prisons de type F Š Le pouvoir AKP qui maintient l'isolement carcéral est responsable pour tous ces décès. (Les familles de TAYAD, 30 mars 2004)

Quatre policiers turcs condamné pour torture mais à une peine réduite

Un tribunal turc a condamné vendredi quatre policiers à quatre ans de prison chacun pour avoir torturé à mort un étudiant, dernier rebondissement dans une affaire judiciaire vieille de plus de 10 ans.

Le verdict confirme une première sentence rendue par cette même Cour en 2001, mais ensuite cassée pour vices de procédure.

Le tribunal a retenu les circonstances atténuantes estimant qu'il était impossible de déterminer lequel des policiers était directement responsable de la mort de l'étudiant, et en raison de leur bonne conduite par ailleurs.

Les organisations de défense des droits de l'Homme avaient vivement critiqué les premières condamnations, les jugeant trop peu sévères.

L'affaire remonte à janvier 1991 lorsqu'un étudiant en médecine Birtan Altinbas, âgé de 20 ans, arrêté par la police pour appartenance présumée à un groupe d'extrême gauche interdit, était mort en détention.

La justice n'a ouvert une procédure contre huit policiers qu'en 1998.

Quatre d'entre eux, pour la plupart aujourd'hui à la retraite, ont été acquittés vendredi.

Les quatre policiers condamnés, qui n'ont jamais été emprisonnés, demeureront en liberté en attendant leur procès en appel, ce qui inquiète les avocats de la famille de l'étudiant. Ils craignent que les policiers n'échappent à la prison en raison d'une prescription qui interviendra en février 2006.

Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell avait écrit au gouvernement turc le mois dernier pour exprimer son inquiétude à ce sujet.

L'Union européenne, qui a fait du respect des droits de l'Homme un de ses principaux critères pour envisager une adhésion turque à l'UE, surveille également l'affaire de près, alors que le gouvernement turc a promis une "tolérance zéro" dans les affaires de torture.

La Turquie a longtemps été à l'index pour des affaires de torture.

Le mois dernier, l'Association des droits de l'Homme en Turquie affirmait que les services de sécurité continuaient à recourir de façon systématique à la torture, malgré les efforts du gouvernement pour mettre un terme à ces exactions.

Et le département d'Etat américain, dans un rapport annuel sur les droits de l'Homme, avait estimé que "la torture, les mauvais traitements et autres abus par les forces de sécurité demeuraient largement répandus" dans le pays. (AFP, 26 mars 2004)

Immolation devant un commissariat de police pour proteste le régime carcéral

Un jeune homme âgé de 24 ans dénommé Yusuf Poyraz s'est immolé par le feu devant le commissariat central de la police d'Izmir sur la place Konak, pour protester contre la torture et l'isolement auxquels sont soumis les prisonniers politiques.

Yusuf Poyraz s'est vidé un bidon d'essence sur le corps puis s'est donné le feu en s'écriant: "Vive notre résistance. Vive le jeûne de la mort".

Le corps pris dans les flammes, il s'est précipité vers le jardin du commissariat de police. Des policiers ont fini par l'éteindre en l'aspergeant d'eau. Yusuf Poyraz a été hospitalisé à l'hôpital public de Yesilyurt. Ses jours sont en danger. (Voix de l'Anatolie, 24 mars 2004)

Turquie: pas d'adhésion à l'UE si la torture se poursuit (Danemark)

Le ministre danois des Affaires étrangères, Per Stig Moeller, a mis en garde mardi la Turquie contre la pratique de la torture, qui lui fermera la porte à toute adhésion à l'Union européenne.

"Il faut que ce soit clair pour la Turquie: s'il y a la torture, il n'y aura pas de négociations, ni d'adhésion à l'Union européenne", a-t-il déclaré à la presse, à l'issue d'un entretien à Copenhague avec son homologue britannique Jack Straw.

Des organisations danoises de défense des droits de l'Homme et le Conseil international de réhabilitation des victimes de la torture (IRCT) ont dénoncé à plusieurs reprises la poursuite de la torture en Turquie, estimant que ce pays ne respectait pas les critères dits de Copenhague dans ce domaine.

Amnesty International a notamment remis en février aux dirigeants turcs un mémorandum mettant l'accent sur le fait que les forces de sécurité continuent à recourir à la torture et bénéficient souvent d'impunité.

Mais M. Moeller a reconnu que l'Europe avait un problème à sa porte, et qu'"il (valait) mieux avoir la Turquie comme partie de la famille européenne qu'ennemie" de celle-ci.

Le ministre des Affaires étrangères britannique a plaidé pour sa part en faveur de l'adhésion de la Turquie, "qui est stratégiquement très importante".

"Nous pouvons soit attirer la Turquie vers la famille européenne ou l'écarter. Il n'existe pas de demi-solution", selon M. Straw.

Dans un discours prononcé à l'ouverture d'un séminaire sur "Les défis mondiaux à l'UE", M. Straw a estimé que "l'Union européenne bénéficiera grandement de l'intégration" de la Turquie.

"L'exemple d'une Turquie démocratique, jouissant d'un succès économique, ancrée en Europe, sera une inspiration pour beaucoup d'autres dans le monde musulman", a-t-il estimé.

"Si nous croyons --et je le crois fortement-- que la force de l'Europe ne repose pas sur un club judéo-chrétien, mais sur la diversité des traditions de valeurs communes et universelles, nous devons remplir nos engagements envers la Turquie", reconnue comme candidate à l'UE depuis 1999, a ajouté Jack Straw. (AFP, 23 mars 2004)

Ratify the "Racism" Protocol Urges IHD

The Human Rights Association (IHD) requested that the International Article Against Discrimination be signed in Turkey on March 21, which is Newroz but also the International day for the Elimination of Racial Discrimination.

IHD published a communiqué for Newroz and reminded in it that the United Nations General Board in 1966, called on countries to lift all kinds of racial discrimination and announced March 21 as the "International Day for the Elimination of Racial Discrimination."

IHD said the following:

"The 1965 International Convention on the Elimination of All Forms of Racial Discrimination takes as basis the Universal Declaration of Human Rights, which says all people are free and equal in terms of honor and rights."

In the Agreement it says: "teachings of superiority based on racial discrimination is scientifically wrong, should be morally criticized, and is unfair and dangerous for the society." It adds that there is no justification of racial discrimination.

IHD said Turkey had not yet signed the 12th additional protocol of the Universal Declaration of Human Rights. It called on Turkey to ratify the protocol on the International Day for the Elimination of Racial Discrimination and demanded that everyday racist and discriminatory implementations including those in the education system, be lifted. (BIA, 24 mars 2004)

Alarm cry on the victims of Wernicke Korsakoff syndrome

Serkan, Cafer, Gunnaz and Tekin... Four young people; and all four have been diagnosed with the Wernicke Korsakoff syndrome after going on a hunger strike for over three years in prison. Although it is impossible to fully treat this illness, all four have been arrested again and sent back to prison.

The Turkish Human Rights Foundation (TIHV) called on the people, media organizations and doctors to take actions against this implementation. In a press conference on Friday, TIHV head Yavuz Onen said the governing Justice and Development Party (AKP) had promised to make the Forensic Medical Institution an independent, autonomous and scientific institution.

He called on the government to end the pressure it puts on the Forensic Medical Institution.

"We are calling on the government to keep its promises and spend efforts to create an independent, autonomous and scientific Forensic Medical system.

Onen said the Forensic Medical Institution had diagnosed certain prisoners with the Wernicke Korsakoff syndrome. The Institution later said the "symptoms of the disease vanished" and led to the decision to arrest and send them back to prison.

He said this led them to think the Forensic Medical Institution prepared reports according to the orders it takes.

Due to the reports of the Forensic Medical Institution, those patients who were released after their prison sentences were postponed. Some of the patients, whose sentences were further postponed for another six month because they had not recovered (Penal Law no: 399), are now faced with the risk of being sent back to prison:

The doctors at the Forensic Medical Institution are not asking for postponement of sentences for some patients who have been diagnosed with the Wernicke Korsakoff disease. They are acting as if those patients have recovered.

For example, Serkan Aydogan was diagnosed with the Wernicke Korsakoff syndrome during 2001-2003, and his sentence had been postponed. In September 2003, the Forensic Medical Institution prepared a new report for Aydogan in which it stated his every condition except the symptoms of Wernicke Korsakoff. This could lead to Aydogan being sent to prison again.

Cafer Gurbuz's sentence had been postponed for seven years for the same reason. In November 2003, the Forensic Medical Institution prepared a new report, which led to Gurbuz's arrest.

Gunnaz Kurucay's sentence has been postponed for four times since 2001. Kurucay, who was born in 1975, was ordered arrested again after the Medical Forensic Institution's new report in December 2003.

Meanwhile, the court is arresting some people despite reports by the Forensic Medical Institution saying they could not recover and that their sentences should be postponed.

For example, the court ordered Tekin Yildiz be arrested despite a report by the Forensic Medical Institution saying he had Wernicke Korsakoff syndrome. Yildiz, who was born in 1970, is not at the Bayrampasa prison.

109 people have lost their lives as a result of death fasts and hunger strikes. A total of 614 people who had diseases related to hunger strikes, have applied to the TIHV. Fifty-one of them were those who joined the hunger strikes before 2001. 536 of them had begun hunger strikes after 2001.

DR. Sukran Irencin, TIHV Istanbul representative, said they had diagnosed 334 people with the Wernicke syndrome, and 289 people with the Korsakoff syndrome when they were first released.

Irencin said besides these people, there were tens of others who faced the risk of being sent back to prison.

Irencin said the defense mechanisms of people with the Wernicke Korsakoff syndrome collapses and it is very risky for them to be in prison. Those people with the disease can do their physical therapy exercises at home with the help of their family but cannot carry on with their exercises in prison.

Dr. Onder Ozkalipci said people might ask if every disabled or diseased person should be forgiven. "But people diagnosed with the Wernicke Korsakoff syndrome do not have the capacity to sense the reality," said Ozkalipci. "So when you think that the prison sentence should be correctional, it doesn't really serve that need in that case."

With Friday's press conference, TIHV also called on the doctors of the Forensic Medical Institution not to compromise scientific realities and to preserve their professional honor and medical knowledge against all political pressures.

Metin Bakkalci, co-president of the Turkish Doctors' Chamber, spoke at the TIHV press conference and said everyone should respect the scientific diagnoses.

"This press conference is a scream for the independence of the Forensic Medical Institution," said Bakkalci. "Because the Forensic Medical Institution represents the people's consciences. (BIA News Center, March 22, 2004)

Awaiting for Forensic Report in Torture

Four police officers from the Izmir Police Headquarters are standing trial for charges of torturing Mehmet Desde at the Bozyaka Anti-Terrorism Unit, when he was under detention. The sixth hearing of the trial was held Thursday.

The Forensic Medical Institution did not send a required report Thursday. The court has been awaiting the report from the Institution for the last three months. The hearing was postponed to April 14.

"I am determined to continue this fight despite threats to my life security," said Mehmet Desde.

The Istanbul Forensic Medical Institution will say in a report whether the findings of the Forensic Medical Institution of the Ege University and the Izmir Doctors' Chamber are correct and whether or not they are a result of torture. The Institution will then send the report to the court.

The charges against the pour policemen, accused with torturing Mehmet Desde at the Bozkaya Anti-Terrorism Unit on July 9-13 when he was under detention, are based on article no: 243/1 of the Turkish Penal Code.

The trial against Muhtesem Cavusoglu, the former head of the Izmir Police Headquarters, Anti-Terrorism Unit, Mesut Angi, Alim Ercetin and Hurriyet Gunduz had begun on October 2, 2003.  (BIA News Center, March 22, 2004)

Haluk Kirca, the murderer of seven socialist students, freed

As four Kurdish deputies are still kept behind iron bars in Turkey, a notorious fascist murder, Haluk Kirci, who had been convicted in so-called Susurluk case and "Bahçelievler Massacre" case, was released on 19 March from the prison of Ödemis as he benefited from Execution Law. He was nick-named Idi Amin among the Grew Wolves (militants du neo-fascist party MHP).

Kirci had been sentenced 7 times to death for Bahçelievler massacre, during which seven students, members of the Turkish Workers' Party (TIP) had been killed on 8 October 1978. This sentence had been reduced to 70 years' imprisonment after the changes in The Law to Fight Terrorism in 1991. After a long evasion, he was captured a few years ago and put in prison.

The release process of Kirci developed as follows:

Mustafa Izol, who had been sentenced to 12 times to death and 20 years' imprisonment for killing 12 persons before the coup d'etat of 12 September 1980, appealed to benefit from the adjustment laws approved on 3 August 2002. The court ruled that he had to serve 10 years for each killing. Minister of Justice Cemil Çiçek demanded the decision to be lifted with a written order to Court of Cassation in July 2003. Court of Cassation ordered the release of Izol on 30 January. In his reasoned decision 1st Chamber of Court of Cassation stressed that the sentence had to be reduced to life imprisonment and since the offence had been committed before the year 1991 the sentence should have been 8 years.

After this decision converting life imprisonment to 36 years' imprisonment according to the Law on Execution of Sentences was also changed. Chief Prosecutor at the Court of Cassation objected the decision alleging that those convicts had to serve at least 30 years.

The application of Kirci had been awaited since November 2003 at 1st Chamber of Court of Cassation. The chamber converted the sentence of Kirci to life imprisonment without waiting the result of the objection against the decision on the case of Izol. The chamber also ruled that the execution of the sentence would be calculated by the court. Ödemis Heavy Penal Court decided to reduce the sentence of Kirci to 8 years and ordered the release because he had served 16 years.

If the objection of the chief prosecutor was accepted by the General Penal Committee at the Court of Cassation, the decision concerning Izol would be cancelled. Since the decisions of the committee are obliging, the decision concerning Kirci would also be objected. (Milliyet-Radikal-TIHV,  , March 21, 2004)

Torture in Turkey: the ongoing practice of torture and ill-treatment

The passage of legal reforms aimed at improving human rights standards to meet EU accession requirements has failed to prevent the widespread and systematic deployment of torture and ill-treatment, according to a new book published by Kurdish Human Rights Project

The book, ¹Torture in Turkey: the Ongoing Practice of Torture and Ill-treatment¹ assesses the achievements and failures of Turkish authorities in preventing the torture and ill-treatment of individuals in detention and police custody.

The perpetrators are usually law enforcement officials, gendarmerie and security forces. Torture methods used include rape, beatings, food deprivation, continual blindfolding, spraying with pressurised cold water and various methods of psychological torture and abuse. There has also been a marked increase in more sophisticated methods that do not leave visible marks on the body, including electric shocks, Palestinian hangings and falaka (beating on the soles of the feet).

The issue is likely to be of critical importance in December 2004, when Turkey¹s EU accession bid is due to be reconsidered.

The book is written and edited by KHRP Executive Director Kerim Yildiz and researcher Juliet McDermott. It includes a comprehensive assessment of the status of torture in Turkey, including that used against women and children. It also contains recommendations to the Turkish government, EU and UN Commission on Human Rights of further constitutional amendments which could bring Turkey into compliance with international human rights standards. (KHRP, March 18, 2004)

New manoeuvres at the trial about the death of student Altunbas

In the trial of the death of student Altunbas under detention, which began 13 years ago, the lawyer of defendant Ibrahim Dedeoglu withdrew from the case. According to the ntvmsnbc.com news portal, the judge criticized Dedeoglu's new lawyer for asking for some time. "You have the right to ask for more time, but this right is being misused," the website quoted the judge as saying.

U.S. Secretary of State Colin Powell had sent a letter to Turkey's Foreign Minister Abdullah Gul and told him he was worried the Altunbas trial would not end before the statute of limitation runs out and thus the police officers would not be punished. The trial is regarded as one of the longest torture trials in Turkey.

Defendant Hasan Cavit Orhan and representatives from non-governmental organizations attended today's hearing at an Ankara court.

Defense lawyer Ahmet Ozcicek announced he was withdrawing from the case at the beginning of the hearing.

Defendant Dedeoglu's new lawyer Halit Armutlu asked the judge for additional time to review the case. The judge reacted to the request.

"Many lawyers withdrew from this case in the past. And the new lawyers asked for additional time. How is this trial going to end if a new lawyer comes to each hearing and asks for more time?" asked the judge.

Lawyer Armutlu said they had not intention to delay the case and criticized the presence of international observers. The hearing was postponed till March 26. (BIA News Center, March 18, 2004)

La brutalité policière turque lors d'une manifestation commémorative d'Halabja

La police a procédé mardi à un nombre indéterminé d'interpellations au sein d'un groupe de 300 étudiants désireux de marquer l'anniversaire du massacre d'Halabja (Irak) devant l'Université d'Istanbul, a rapporté un photographe de l'AFP.

Le 16 mars 1988, l'aviation irakienne avait largué sur Halabja (nord-est) toute une gamme d'agents chimiques. Cela fut la plus grande attaque aux gaz de combat contre des civils: quelque 5.000 Kurdes irakiens, en majorité des femmes et des enfants, avaient été tués en quelques minutes, et 10.000 autres blessés.

Les étudiants, marquant également l'anniversaire de troubles durant lesquels plusieurs militants de gauche avaient été tués à la fin des années 70, ont été rejoints par quelque 500 sympathisants du parti pro-kurde Dehap (parti du Peuple démocratique).

"Nous n'avons pas oublié Halabja", "Syrie, ne fais pas de bêtises, ne joue pas avec notre patience", scandaient les manifestants.

Dans le nord-est de la Syrie, près de la frontière turque, des affrontements entre la population kurde et les forces de l'ordre ont fait récemment 19 morts et 150 blessés.

Les manifestants ont marqué parfois leur soutien au chef emprisonné de l'ancienne rébellion du PKK, Abdullah Ocalan.

La police est alors intervenue avec rudesse, utilisant des gaz lacrymogènes et faisant usage de matraques, et interpellant un nombre indéterminé de personnes. (AFP, 16 mars 2004)

Des étudiants protestant contre le contrôle de l'Etat sur les université affrontent la police

Des centaines d'étudiants turcs protestant contre le contrôle de l'Etat sur les universités ont affronté samedi à Ankara la police anti-émeutes qui a procédé à plusieurs arrestations, a rapporté la chaîne d'information télévisée CNN-Turk.

Les policiers armés de matraques, soutenus par des véhicules blindés, ont eu recours à des gaz au poivre et à des canons à eau pour disperser 1.500 étudiants rassemblés au centre-ville, au motif que la manifestation était illégale.

Les étudiants ont répliqué en lançant des pavés contre les policiers, en cassant des réverbères et des vitrines.

Cinq mille policiers avaient été mobilisés au centre-ville, selon l'agence de presse Anatolie.

Les médias n'ont pas fait état de victimes, mais la chaîne NTV a rapporté que plusieurs policiers et manifestants avaient été incommodés par les gaz.

Venus de tout le pays, les étudiants protestaient contre le Conseil supérieur de l'éducation, créé un an après le coup d'Etat militaire de 1980 pour mettre les universités sous le contrôle rigide de l'Etat. Les universistés bénéficiaient autrefois de l'autonomie. (AFP, 13 mars 2004)

Appel pour la libération du président de TAYAD, Tekin Tangün

En tant que président de l'association turque d'entraide avec les familles des prisonniers politiques (TAYAD), Tekin Tangün est une figure éminente du mouvement démocratique turc.

Un grand nombre d'activistes des droits de l'homme européens l'ont rencontré au cours de diverses missions humanitaires en Turquie et inversément, le 19 décembre dernier, il avait été invité par le conseil de la région toscane pour participer à un symposium sur la "torture blanche" en milieu carcéral, à Florence, à l'occasion des journées internationales de lutte contre l'isolement carcéral.

Jeudi 19 février, vers 20h20, au moment où il sortait de son bureau situé dans le quartier de Taksim en plein c¦ur d'Istanbul, des policiers du département anti-terroriste l'enlevèrent et l'emmenèrent vers des lieux inconnus.

Après plusieurs jours de disparition, il réapparut dans la prison de Bayrampasa avec pour chef d'accusation, la présemption d'appartenance à une organisation politique illégale.

Pourtant, les activités de TAYAD qui consistent en l'organisation de manifestations, de concerts, de collage d'affiches, de distributions de tracts, de grève de la faim, de sit-in, de conférences de presse, de pétitions, Š sont complètement légales et pacifiques.

En réalité, cette arrestation cadre dans la campagne de criminalisation menée par les autorités turques à l'encontre des associations démocratiques qui se solidarisent avec les prisonniers politiques.

Les prisonniers politiques sont aujourd'hui soumis à des conditions de détention inhumaines dans les nouvelles prisons de type F où ils avaient été déportés le 19 décembre 2000 au cours d'une opération militaire sanglante qui coûta la vie à 28 détenus.

Dans ces prisons de type F règne un régime d'isolement absolu et les tortures, les mesures coercitives, les interdictions et les privations y sont incomparablement plus systématiques et plus dures que celles qui existaient dans le système pénitentiaire précédent basé sur les dortoirs.

Ces prisons cellulaires de type F tant vantées par les institutions européennes ont depuis, fait l'objet de vives protestation de la part de ces prisonniers politiques. Ainsi, 109 d'entre eux ont perdu la vie au cours d'une grève de la faim au finish appelée "jeûne de la mort".

Tekin Tangün militait pour l'abolition de l'isolement carcéral, pour faire cesser l'hécatombe des prisonniers politiques et pour soutenir leurs familles souffrantes.

En embastillant Tekin Tangün et en persécutant les familles de TAYAD, les autorités veulent empêcher tout écho du juste combat mené par les prisonniers politiques contre la torture et assassiner ces prisonniers par le silence.

Aussi, nous vous demandons d'écrire aux autorités turques pour demander la libération immédiate de M. Tekin Tangün. (Plate-forme internationale de lutte contre l'isolement, isolation@post.com , March 12, 2004)

TIHV under accusation of having relations with the UN and the EU

The General Directorate of Foundations has opened a legal action demanding that the members of the board of directors of the Turkish Human Rights Foundation (TIHV) are removed from their posts.

The trial could not begin because the case file was removed when the lawyer of the General Directorate of Foundations did not attend the hearing and did not give any excuse for his absence.

The case will be dropped if not handled within three months

According to TIHV's Secretary of Foreign Relations, Erdem Aktar, this does not mean that the case has been dropped.

This means that "the case will begin on application," according to Aktar. The file can be handled within three months. But the case will be dropped after three months.

TIHV head Yavuz Onen, Secretary-General Sedat Aslantas, accountant Sabri Dozukoguz and other members of the foundation's board of directors, are all being accused of cooperating with institutions such as the United Nations (U.N.), Council of Europe and European Commission without having the permission to do so. They all attended the hearing.

The human rights activists are also being accused of "attempting to collect aid without any permission" as part of their efforts to help with health care expenses of prisoners who were released after joining in a nationwide hunger strike.

Per Stadig, a representative of the Swedish Red Cross and the Euro-Mediterranean Network (Euromed), Elsa Lepennec from the International Human Rights Foundation (FIDH), Helmut Oberdiek from the Germany-based Democratic Turkey Forum, representatives from the American, Danish and German Consulates, Emrullah Beytar from the Solidarity Association of the Oppressed for Human Rights (Mazlumder), Husnu Ondul, head of the Human Rights Association (IHD) and a representative from the Diyarbakir Bar, attended the hearing as viewers. The trial had begun on November 12, 2003.

The TIHV members had been questioned at the Ankara prosecutor's office on November 12, 2003 after the General Directorate of Foundations complained that they were "collecting aid without permission." The foundation said they had not been informed about the outcome of the questioning. (BIA News Center, March 10, 2004)

La Turquie condamnée à Strasbourg pour violation de la liberté d'expression

Un ressortissant turc d'origine kurde a obtenu gain de cause mardi auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme qui a sanctionné la Turquie pour violation de la liberté d'expression à la suite d'une condamnation pour un discours politique prononcé en 1996.

La cour a condamné la Turquie à verser à Abdullah Aydin une somme de 10.000 EUR pour dommage moral et 3.000 EUR pour frais et dépens.

Le 1er septembre 1996, lors d'un rassemblement à l'occasion de la journée mondiale pour la paix, il avait prononcé un discours en qualité de représentant de la Plateforme de la démocratie d'Ankara (Ankara Demokrasi Platformu).

Le 21 octobre 1997, la Cour de sûreté d'Ankara l'avait condamné à un an d'emprisonnement et une peine d'amende pour "incitation à la haine et à l'hostilité fondées sur la différence sociale, ethnique et régionale".
 Elle lui reprochait d'avoir établi une distinction entre le peuple turc et le peuple kurde et de ne pas avoir fait état des préjudices causés dans la région soumise à l'état d'urgence par le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), interdit comme organisation terroriste en droit turc.

La Cour a souligné que le requérant "s'exprimait en qualité de représentant d'une plateforme démocratique, n'incitant ni à l'usage de la violence ni à la résistance armée ni au soulèvement". Elle a également condamné la Turquie pour procès inéquitable en raison de la présence d'un magistrat militaire au sein de la Cour de sûreté de l'Etat qui l'avait condamné. (AFP, 9 mars 2004)

La 109e victime de la grève de la faim

La grève de la faim qui dure depuis plus de trois ans pour protester contre le régime d'isolement carcéral dans les prisons turques a fait une nouvelle victime le 5 march 2004. Le nombre total des victimes s'élève ainsi à 109.

La victime, Günay Ogrener a été arrêtée et incarcérée à la prison de Buca en 1995.  En 1999, elle a été transférée vers la prison d'Usak. Elle s'engagea dans le 10e groupe du jeûne de la mort. Au 136e jour de sa résistance, elle s'est immolée par le feu pour empêcher sa médicalisation forcée. Gravement blessée, elle a été transférée à l'hôpital de Yesilyurt.

Le 28 février 2004, un autre prisonnier politique, , Muharrem Karademir,  était tombé victime de la grève de la faim.

La grève a été lancée en octobre 2000 par plus d'un millier de prisonniers de gauche pour dénoncer l'entrée en service de prisons dites "de type F" où les cellules ne contiennent qu'une ou trois personnes, remplaçant les vastes dortoirs de plusieurs dizaines de détenus en fonction jusque-là.

Les grévistes affirment que ce régime d'"isolement" les désocialise et les expose aux mauvais traitements de la part des gardiens et des forces de sécurité.

Les protestataires observent un jeûne tournant, absorbant de l'eau salée, sucrée et enrichie de vitamines pour rester en vie et ne pas perdre toutes leurs facultés mentales.

Le nombre des victimes de la grève de la faim s'élève à 108 morts. Ce chiffre comptabilise également des parents et proches de détenus qui ont observé un jeûne de solidarité ou des victimes des opérations répressives contre les grévistes.

Un assaut des forces de gendarmeries en décembre 2000, pour réduire le mouvement dans une vingtaine de prisons, avait fait 32 victimes dont deux gendarmes, et le gouvernement avait alors ouvert des nouvelles prisons dites "de type F".

Quatre prisonniers se sont en outre immolés par le feu en soutien aux grévistes et quatre autres personnes ont été tuées lors d'une intervention de la police en novembre 2002 contre une maison d'Istanbul occupée par des grévistes.

Les protestataires avancent que le nouveau système désocialise les détenus et les expose aux mauvais traitements des forces de sécurité.

Mais le gouvernement s'est toujours catégoriquement refusé à améliorer le système carcéral. Au contraire, en plus des prisons de type-F, se sont ouvertes de nouvelles prisons de type-D ayant un régime encore plus sévère.

Actuellement quelque 10.000 personnes se trouvent dans les prisons turques sous l'accusation d'appartenance à un parti ou une organisation politique illégale.

Le communiqué des familles des prisonniers politiques sur le nouveau décès:

"Hier Muharrem nous a quitté... Aujourd’hui Günay... Qui mourra demain?

"L'Etat prend en hotage 70 millions de citoyens par la censure, l'isolement, les gardes à vie, la torture, les mauvais traitements, la prison et c’est pour que ces souffrances cessent que Muharrem et Günay sont morts.

"Que vont dire ceux qui prétendent que la question des prisons de type F est résolue face au décès de Muharrem et de Günay?

"En tout cas, quoi qu'ils diront, les détenus et les condamnés politiques sont soumis à la répression et à la torture depuis leur arrivée dans les prisons de type F.

"Aujourd'hui, au lieu de résoudre la question de l'isolement, le gouvernement accentue ses mesures coercitives. En effet, le port obligatoire de l'uniforme et les travaux forcés sont à l'ordre du jour.

"Plus l'Etat agresse et plus la mort sévit.

"Encore une fois, nous vous demandons: "combien de prisonniers devront encore mourir. Cessez l'isolement et la censure! Faites cesser l'hécatombe!" (TAYAD, 5 mars 2004)

IHD: 2003 sees 1,391 acts of torture in 29 provinces

Calling on the public to express solidarity with NTV journalist Hilmi Hacaloglu, who was detained and beaten up at a police station on Wednesday in Istanbul, Human Rights Association (IHD) Chairman Husnu Ondul stated that 1,391 acts of torture had been reported for 2003 in a press release issued on Friday.

According to the IHD, allegations of torture were filed in 29 provinces and affiliated towns. A total of 505 acts of torture were carried out in the Southeast. Two hundred forty-one acts of torture out of 1,391 were committed outside of official detainee centers, namely on the streets, in workplaces, in vehicles or on private property.

Torture cases were observed in 16 southeastern provinces and in 13 provinces in other regions.

According to the IHD, torture is still commonly applied in Turkey. None of the cases filed has been finalized, none of the officials who were accused of torture was removed from duty and no administrative act or decision was taken against any of the involved security directors in the year 2003.

The methods of torture implemented were falaka (beating the soles of the feet), electric shock and Palestinian hanging (hanging with hands tied behind the back). According to the IHD these common methods indicate that decisions to implement these techniques are common.

The other most common techniques of torture applied were beating, assaulting, insulting, isolation, witholding of toilet privileges, swearing, threatening, food deprivation, forced behavior, long-term handcuffing, taking statements by force, sleep deprivation, death threats and forced nudity.

According the press release torture cases were observed in the following provinces: Ankara, Adana, Ardahan, Agri, Aydin, Batman, Bursa, Bingol, Diyarbakir, Gaziantep, Hakkari, Edirne, Kayseri, Konya, Isparta, Istanbul, Izmir, Manisa, Mardin, Mersin, Mus, Ordu, Siirt, Sanli Urfa, Sirnak, Igdir, Tunceli and Van.  (Turkish Daily News, March 5, 2004)

Journalist detained, beaten, police contrite

Ramazan Er, deputy general security director and spokesperson for the General Security Directorate, stated that Turkish police have zero tolerance for torture and that they are rapidly and with great enthusiasm preparing themselves for the European Union, stated the Anatolia news agency on Friday.

Er held a press meeting at the General Security Directorate on Friday and answered questions regarding the detainment and assault of an NTV journalist by police in Istanbul.

Er stated that the yesterday event was disappointing and that the investigation has already started against those committed the act against the NTV journalist.

"No one has the right to commit crime in Turkey, if someone commits a crime they will get the punishment they deserves," stated Er.

After a journalist asked about the Human Rights Institute's January report indicating that most of complaints were made against police, Er stated that human rights issues are very important for the Security Directorate and that they are paying great attention to the education of police officers in the field of human rights in order to eliminate mistakes.

"Turkish police cannot be against the EU process and we are preparing ourselves with great enthusiasm for the EU," stated Er. (Turkish Daily News, March 5, 2004)

Rights restored 1980 military coup victims

The ruling Justice and Development Party (AKP) and the Republican People's Party (CHP) have cooperated to enact a law that restores the rights of the so-called 1978 generation, who were victims of the Sept. 12, 1980 military coup in Turkey.

According to the new law, the rights of people who were released after being convicted of crimes committed prior to Dec. 31, 1987 will be restored.

After the 1980 military coup, thousands of people known as the "1978 generation" were arrested, tried at military courts, detained for years and tortured. Their right to be elected to political office were permanently revoked, and they were ineligible to work as civil servants due to their criminal records.

Eyup Fatsa, deputy chairman of the Justice and Development Party (AKP) parliamentary group, said, "This law does not confer privileges on these people but rather returns the rights that were once taken away."

Mehmet Ziya Yergok of the opposition Republican People's Party (CHP) stated that with this law both parties aimed to eliminate the continuing victimization of one segment of society since the military coup of 1980.

"This law will contribute in to social and legal peace in Turkey," stated Yergok. (Turkish Daily News, March 5, 2004)

Human rights violations reach 137 in January

The Human Rights Institute (HRI) in Turkey has received 137 notices of human rights violations in Jan. 2004, stated Vahit Bicak, the president of HRI, in a press meeting on Tuesday.

Security Directorates were the places with the most complaints. The complaints frequently concerned torture and ill-treatment (23 violation claims), and seeking right to liberty and security (20 claims), stated the Anatolia news agency.

Sixty-three applications were lodged from the provinces and 13 were from the rural areas. People mostly complained about the acts of police officers from the Security Directorates.

Bicak stressed that people can apply to the HRI using the widely available human rights violations forms. (Anadolu Agency, March 4, 2004)

Conseil international antitorture: la torture est pire sous Erdogan

La torture a empiré en Turquie depuis l'arrivée au pouvoir du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a affirmé mercredi le Conseil international de réhabilitation pour les victimes de la torture (IRCT), appelant l'Europe et les Etats-Unis à "faire pression sur Ankara pour y mettre un terme".

"Les belles déclarations d'Erdogan et les réformes politiques pour lutter contre la torture sont demeurées lettres mortes. La torture est plus répandue que jamais, et pratiquement aucun des tortionnaires n'a été poursuivi en justice", a déclaré Inge Genefkecet, représentante danoise d'IRCT, par téléphone d'Izmir où elle assistait au procès d'un psychiatre et défenseur des droits de l'Homme, Alp Ayan.

"Ce procès, auquel a assisté pour la première fois un diplomate américain, est l'un multiples exemples du harcèlement par les autorités des défenseurs des droits de l'Homme en Turquie", a-t-elle estimé.

"Le crime du Dr Alp Ayan est d'avoir critiqué le gouvernement pour sa passivité dans la lutte contre la torture et l'impunité dont bénéficie les tortionnaires", selon Mme Genefke, qui a créé en 1985 à Copenhague le premier centre mondial de soins aux victimes de la torture.
 Le Dr Genefke a exhorté l'UE "à ne pas se contenter des promesses ou de lois des droits de l'homme, mais d'exiger leur application sur le terrain avant d'entamer des négociations d'adhésion avec Ankara".

"Mais les Etats-Unis, et spécialement le président Bush peuvent exercer une influence considérable pour changer la situation", a-t-elle dit.

Le Dr Genefke s'est déclarée "profondément préoccupée" par un autre procès qui s'ouvrira le 9 mars à Ankara contre les 9 membres du bureau directeur de la Fondation des droits de l'Homme de Turquie (TIHV). "Ils sont accusés de collecte de fonds sans autorisation pour avoir soigné il y a quelques années des grévistes de la faim libérés de prison et qui étaient sur le point de mourir et de coopération avec des organisations internationale sans permission des autorités", selon elle.

TIHV a soigné 924 personnes, dont 225 femmes et 33 enfants, en 2003.

"La condamnation du bureau directeur d'IHV sonnera le glas de ces centres de soins. Ce que veut le régime d'Ankara: voir disparaître cette institution gênante qui témoigne de la pratique de la torture", a-t-elle conclu. (AFP, 3 mars 2004)

TIHV Executives to be tried again on March 9

TIHV President Yavuz Önen has issued the following press release on the coming trial of the TIHV Executives:

The trial opened against the Executive Board Members of the Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) with the aim of suspending the board members from duty will continue to be heard at the Ankara Civil Court of First Instance No. 15 on 9 March 2004 at 11:00 pm.

As you remember, the trial had been opened on the accusations of "cooperating with international organizations without permission" (such as the representatives of the Unites Nations, European Parliament and Council of Europe) and "attempting to collect contributions without permission" that was in connection with the TIHV applicants related to hunger strikes and death fasts, who were released from prisons in 2001, during which the TIHV provided treatment and rehabilitation services for 563 applicants having health problems related with hunger strikes and death fasts.

At the previous hearing, the plaintiff's demand on the examination of the conviction on another foundation to be regarded as evidence was refused by the judge. The judge stated that he will decide on the necessity of investigating the account flow of the TIHV in the forthcoming hearing in the light of written declarations that he wanted from both sides for the argument on collecting contribution without permission. In this way, the focus point of the case turned to the issue on collecting contribution without permission for the time being.

Accordingly, the forthcoming hearing will be expected to revolve around the issue of "collecting contribution without permission". Considering the fact that the TIHV was and has been the only organization providing treatment and rehabilitation services in Turkey for the applicants having health problems related to hunger strikes and death fasts, it is worrying to mention such a dispute between a human rights organization and the state whose discourse is "zero tolerance" to torture.

Our worries sharpen especially in these days during which Turkey has been struggling to confirm its existing legislations and related implementations with the Copenhagen Criteria. It is no surprise that this irony has received the attention of the media of Turkey recently in a way that the case was mentioned in various well-known dailies (such as Turkish Daily News, Milliyet, Hurriyet) in a manner expecting more rational attitude from the related authorities complying with the democratic principles of the European Union. (TIHV, March 3, 2004)

Le Conseil de l'Europe ne suivra plus le respect des droits de l'Homme en Turquie

La commission de suivi du Conseil de l'Europe, satisfaite de la Turquie, a recommandé mardi de clôturer la procédure de suivi engagée envers Ankara pour le respect de ses obligations démocratiques, a annoncé le Conseil de l'Europe à Paris.

"La Turquie a clairement démontré ces dernières années sa volonté et sa capacité à remplir les obligations statutaires qui lui incombent" souligne le rapport de la commission, dont la recommandation devrait être examinée lors de sa session de printemps par l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.

La Turquie, membre depuis 1949 du Conseil de l'Europe, fait l'objet d'une procédure de suivi depuis 1996 sur le respect des engagements concernant la réforme constitutionnelle et législative.

"Au vu des progrès réalisés depuis 2001, l'Assemblée exprime sa confiance aux autorités turques pour appliquer et consolider les réformes" ajoute la commission.

La Turquie "a effectué des progrès remarquables en symbiose entre le gouvernement et l'opposition" a déclaré l'un des rapporteurs de la commission, chargé de la Turquie, la Luxembourgeoise Mady Delvaux-Stehres qui a annoncé cette décision à la presse à Paris.

"Il y a une vraie volonté des autorités et de la population turque de vouloir changer le pays vers plus de démocratie et plus de droits de l'homme" a-t-elle ajouté.

"La Turquie est une démocratie qui fonctionne, avec un système multipartite, des élections libres et une séparation des pouvoirs", souligne le rapport de la commission. Cette dernière "se félicite de l'adoption d'une importante révision constitutionnelle, en octobre 2001, des sept paquets de réformes votées par le parlement entre février 2002 et août 2003 ainsi que des nombreuses autres lois, décrets et circulaires".

"Il reste des choses à faire" a cependant mis en avant Mme Delvaux-Stehres, indiquant que la commission avait énuméré 12 points pour lesquels la Turquie est invitée à progresser. Elle recommande ainsi notamment à la Turquie de "poursuivre la politique visant à reconnaître l'existence de minorités nationales". (AFP, 3 mars 2004)

HRW: Rights Progress Marred in Turkey in Key Year for EU Bid

Turkey's progress on human rights reforms was marred by blunders and lapses in the first two months of a critical year in its bid for European Union membership, Human Rights Watch said today. On March 8, EU foreign ministers are scheduled to meet in Ankara to discuss Turkey's progress toward meeting membership requirements.

In December, the European Union is due to decide whether Turkey has fulfilled the so-called "Copenhagen criteria" on human rights, democracy and the rule of law. Turkey's progress in meeting these standards will be a key factor in the European Union's decision on whether to open formal negotiations on Turkey's membership bid.

"Turkey has until the end of the year to show the European Union that it is meeting the European Union's expectations on human rights," said Rachel Denber, acting executive director of Human Rights Watch's Europe and Central Asia division. "The reform process is genuine, but the government needs to keep a much firmer grip on what's actually happening. It shouldn't just stand by and watch while police and courts blot the record."

The first two months of the year yielded a mixed record in freedom of expression and assembly. Despite strong opposition from university authorities, the Supreme Court in January affirmed that students had a right to petition for optional courses in Kurdish. But in the same month, another chamber of the high court confirmed a one-year prison sentence imposed on radio broadcaster Sabri Öziç for expressing the view that the parliament had committed a "terrorist" act by authorizing deployment of troops to Iraq. Öziç was convicted and sentenced to one year in prison under article 159 of the Turkish criminal code, which punishes insults against state institutions.

"Öziç was exercising his right to free speech. His conviction confounds common sense and violates Turkey's obligations under the European Convention on Human Rights," said Denber.

In January, courts in Turkey also continued the trial against the Turkish Human Rights Foundation, accused of breaching the Law on Foundations by passing information to the European Parliament and the United Nations. The courts handed down a 10-month prison sentence‹later converted to a fine‹to Sefika Gurbuz, director of an organization addressing the plight of internally displaced persons, for publishing a report on the issue.

The state security court in Ankara again refused to release four Kurdish members of parliament who are serving their tenth year in prison for non-violent political activities. They are now being retried after the European Court of Human Rights found that their initial trial was unfair. The European Parliament has repeatedly called for their release.

Police continue to keep a tight rein on freedom of assembly. In January alone, police broke up at least 11 peaceful demonstrations, using clearly unwarranted force in several cases.

"The reform process is certainly moving forward," said Denber. "But Turkish citizens will not experience real reform until they are free to assemble without fear of being beaten, tear-gassed and arrested."

Some opponents of reform in Turkey fear that recognizing Kurdish language rights will encourage violent secessionism. Some also fear that other liberalizing measures are part of a hidden agenda by the ruling Justice and Development party, which has a strong Islamic identity, to reduce military control and impose a theocracy. Other opponents discount the stabilizing benefits of EU membership because they are still not convinced that Europe will reward the reforms with accession, even if Turkey meets the established criteria for its membership bid.

In other areas, legislative progress toward EU criteria has been undermined by grudging and uneven implementation. Amendments to the Turkish criminal procedure code to guarantee detainees access to legal counsel have reduced previously commonplace allegations of severe torture. But a persistent trickle of alarming reports indicates that police continue to subject suspects to beatings and mock executions before bringing them to the police station.

Access to legal counsel has improved considerably, but bar associations report that police are experimenting with ways to circumvent the new protections by means that include failing to inform detainees of their right to see a lawyer free of charge, or telling lawyers that their clients do not want to speak to them.

Last month, a group of 13 minors, detained in connection with a demonstration in Siirt on February 14, spent nine hours in incommunicado detention. Police breached rules on access to legal counsel, provision of medical reports and protection of minors in custody. The minors subsequently made credible allegations of torture and ill-treatment, but the Turkish government has failed to launch an investigation into the incident.

Also in February, the Turkish government publicly signaled its readiness to cooperate with the United Nations on the return of the more than quarter of a million people internally displaced from Turkey's south-east. The government's moves toward genuine collaboration with international agencies would be a welcome change from the previously ineffective return policies, and would constitute progress on a key EU accession requirement.

Instead of ensuring implementation of reforms at home, Turkish Prime Minister Recep Tayip Erdogan and Foreign Minister Abdullah Gül spent much of the first month of this critical year abroad, promoting Turkey's EU candidacy and refreshing diplomatic contacts with allies who might support their EU bid.

"The government should skip its rhetoric about Turkey's role as a bridge between East and West, and remember that this is a test of real performance in protecting human rights and democracy," said Denber. "The ten best arguments for a positive EU decision in December would be ten months without torture, ill-treatment, or citizens tried and sentenced for expressing their opinions."

Human Rights Watch said the key to successful reform is more and closer supervision by the national government and independent bodies. The Interior Ministry should open a major internal investigation into each and every allegation of ill-treatment, and make the results of these investigations public. The Turkish government should also closely monitor its security forces, through a concerted program of visits to places of detention by official agencies and high-ranking police officers, as well as by bar associations and nongovernmental organizations.

The prosecution and the judiciary should cease their pursuit of cases based on legal provisions that are in flagrant violation of regional and international human rights standards, including the European Convention on Human Rights and the International Covenant on Civil and Political Rights, which are applicable law within Turkey. (Human Rights Watch, March 2, 2004)

Recent human rights violations in brief

Wernicke-Korsakoff victim arrested again

Hasan Gülbahar, who was released on the grounds of suffering from Wernicke-Korsakoff because of death fast action, was arrested again as he was given a medical report by the Forensic Institute certifying that "he could recover". Hasan Gülbahar had reportedly been released for six months upon the report of Forensic Institute in accordance with the Article 399 of the Code of Criminal Procedures in October 2002 and the period had been prolonged by the reports of Forensic Institute. (BIA-TIHV, April 1, 2004)

Armed clash with DHKP-C militants

The names of the DHKP-C militants, who were killed during a clash that broke out on 28 March in Kinzir region near Hozat district of Tunceli, were announced as Hidir Demir, Erhan Kökdemir and Haydar Boyraz. (Özgür Gündem-TIHV, April 1, 2004)
 

Medical Neglect in Mus E type prison

Selim Yildirim, incarcerated in Mus E Type prison was reportedly not treated. According to the information given by his relatives, Yildirim had a hearth operation  in 1996 before he was imprisoned. He had also a by-pass operation in June 2002. His wife Vecide Yildirim stated that the report issued by Van University Hospital certifying the need to postpone the service of his sentence for six months was not accepted by the Forensic Institute. "Only one of his hearth blood vessels is functioning. Those in his feet are all blocked. They do not take him to a hospital despite all applications" she said. Vecide Yildirim also stated that since they did not take him to his routine checks, her husband was having difficulty in walking. (Özgür Gündem-TIHV, March 31, 2004)

Torture under detention in Adiyaman

Bilal Memeli announced that he was detained while he was distributing brochures' of SHP on 26 March in Adiyaman and tortured by the civilian dressed police officers. Memeli, who filed an official complaint to the public prosecutor in Adiyaman, stated the followings concerning the incident: "Two persons approached me while I was distributing the brochures of SHP in 9 Eylül street and asked me to come to the police station with them for half an hour on the grounds that there was an official complaint against me. When I wanted to see the Ids they showed the police IDs. They bend and put my head between the front sits of the car. 2 persons were sitting in the front and three persons were sitting on the back side of the car. They covered my head with a sack. I could not see their faces and where I was taken to. After a while they took me out of the car and started to beat me. They were asking me questions such as: ŒYou are here for two months, we have not seen you before, who sent you here? Where did you come from? Did you go to Syria, Iran, Iraq?'. And they said: ŒYou know, you decided to die. We will cut your wrist and you will die in an hour'. While two persons were holding my wrists one of them cut my wrist. Then they released me in a street in Varlik quarter."(Özgür Gündem-TIHV, March 31, 2004)

Incident in Antep, Persons Beaten by Police

Mehmet Kaya and his brother Abdulkadir Kaya, who were on charge at "Asure Day" organized by Bliss Party in Antep on 27 March were reportedly beaten by police. According to the news gathered, Mehmet Kaya warned a police officer, who is on charge at Department Fight to Terrorism in Antep Security Directorate, on the grounds that eating asure (a desert with wheat grains) was allowed only in certain place. Upon this, civilian dressed police officer hit Mehmet Kaya's head with the butt of his gun. After Abdulkadir Kaya interfered the incident, some 30 police officers reportedly started to beat Kaya brothers by truncheons and kicks. Mehmet Kaya was detained after the incident and Abdulkadir Kaya was taken to hospital. Abdulkadir Kaya's ribs were reportedly broken. (Özgür Gündem-TIHV, March 30, 2004)

TIHV Awarded Frode Jakobsen Prize

This year's "Frode Jakobsen Prize" of the organization "June Movement" found in Denmark was given to TIHV's President Yavuz Önen on the grounds of "his endeavors for human rights despite the pressures and struggle for abolishing torture and other human rights violations "June Movement", which has been an active organization since August 1992, also gave prizes to German author and journalist Hans-Martin, who revealed many irregulaties in the EU and Dorte Schmidt Brown, who works in Eurostat and is known with her trials against fraud in the EU. Danish minister Frode Jakobsen, who had started the resistance against Nazi occupation and organized a forum for the collobration of all the resistance movements, had put forward the idea of forming a coalition of national governments that would have taken place of the EU. (TIHV, March 30, 2004

Torture allegations in Adiyaman

Bekir Gürbüz, Chair for IHD Adiyaman branch, announced on 25 March during a press conference that many persons were recently abducted, forced to become police informers and beaten by persons who introduced themselves as police officers. Ali Memeli, Bilal Memeli, Abdurrahman Yücel, Ayhan Bakar and A.K. (17), who announced that they were subjected to such incidents, also attended the press conference. (Özgür Gündem-TIHV, March 29, 2004)

TIHV Staff on trial in Izmir

On 26 March Izmir Penal Court of First Instance No. 1 continued to hear the case of Dr. Alp Ayan, working at the TIHV Izmir representation, Ecevit Piroglu (executive member of the Human Rights Association Izmir Branch), Mert Zengin and the prisoner's relative Gonca Çoban in connection with a press conference held on 10 February 2001 in protest against the new F-type prisons and the operations in various prisons that started on 19 December 2000 and resulted in the death of 32 people. The court adjourned the hearing to 26 April for complication of deficient files. (TIHV, March 29, 2004)

IBDA/C defendants sentenced in Istanbul

On 25 March, Istanbul SSC concluded to hear the case against 52 defendants including Islamic Great Raiders Front's (IBDA/C) leader Salih Izzet Erdis in connection with the incidents in Metris Prison in 2000. Salih Erdis Ali and Osman Zor were sentenced to 20 years' imprisonment for "manufacturing bombs and weapons in the prison as an organisation". Ibrahim Kapucu and Turhan Batur were sentenced to 12 years and 6 months' imprisonment for "manufacturing bombs and weapons in the prison". SSC also sentenced Mehmet Yavuz Uçum to 7 years and 6 months' imprisonment for throwing bombs", Mustafa Sismanoglu, Mehmet Sismanoglu, Ibrahim Demirci and Ekrem Demirci to 7 years and 6 months' imprisonment for "manufacturing sharp tools". 42 defendants were acquitted. The case against Harun Akderin was separated. The lawyer of Erdis Ahmet Aslan, after attending the trial of his client, appeared at his own trial at the fifth Istanbul State Security Court, where he was charged with delivering messages between some of the defendants. The Court decided to find Aslan not guilty. (Cumhuriyet-Turkish Daily News-TIHV, March 29, 2004)

Two alleged TIKKO members detaines in Samsun

Kenan Özyürek and Özlem Abay were detained in Samsun on the allegations of "being members of TIKKO". (Evrensel-TIHV, March 25, 2004)

Trade Unionists detained in Ankara

Nurettin Kiliçdogan, chair for Ankara branch and Hüseyin Babayigit, executive for Ankara branch of the trade union for the workers in transportation sector TÜMTIS, were detained during house raids conducted against their houses on the night of 22 March. On 23 March other executives Abidin Kandeger, Zeki Karacan, Haci Çadirli and union members Dursun Erdem and Erdal Özel were detained. The unionists were reportedly detained in connection with their organizational activities at a transportation company named Öz Sen Izmir Ambari. (Evrensel-TIHV, March 24, 2004)

Students Dismissed from School in Malatya

13 students at Malatya Inönü University were reportedly dismissed from the school for 2 semesters on the grounds that they organized a press conference on 22 January to protest the pressures on them. Students were reportedly informed about the decision on 17 March. (Özgür Gündem-TIHV, March 23, 2004)

Detentions and Arrests in Kocaeli and Istanbul

Ayhan U., Özlem U., Ali A., Süleyman K., Ismail T. and Aydin Y., who were detained on allegations of "being members of DHKP-C" in Derince district of Kocaeli, were arrested on 19 March. Lokman Aslan, who was detained in connection with the bomb explosion on the night of 15 March near Istanbul Beyoglu Security Directorate, was arrested on 21 March on charges of "being member of KONRGE-GEL". The bomb had exploded in the hand of Lokman Aslan. (Türkiye-Zaman-TIHV, March 21-22, 2004)

Pressures at Buca F-type prison

The lawyer Zeynel Degirmenci announced that 7 clients of his who were transferred from Bergama Prison to Buca Kiriklar F-type Prison on 16 February were subjected to pressures. Degirmenci stressed that his clients were stripped naked, put in cells and kept there one week. He added that his clients had psychological problems and Degirmenci continued: "When they went to the psychologist they were asked to benefit from Repentance Law. They were also threatened that they would die in F-type prison if they do not benefit." Degermenci also announced that they would make an official complaint against the administrators of the prison and the psychologist. (Özgür Gündem-TIHV, March 20, 2004)

22-year old Devrimci Yol Case restarted

The Court of Cassation started on 19 March to hear the appeal case of the case against the members of the organization "Revolutionary Path" (Dev-Yol) that had started at Ankara Military Court on 18 October 1982. The court adjourned the hearing to May because the defence lawyers and the defendants wanted to examine 465 folders concerning the case. The defence lawyers recently made official complaint alleging that they were not allowed to examine the folders and some of the documents were missing or distorted. (Cumhuriyet-TIHV, March 20, 2004)

TAYAD Member Tortured in Izmir

Prisoners' relatives association (TAYAD) member Yusuf Poyraz, stated during press release held in IHD Izmir office on 18 March that he was abducted by police officers in civilian clothes and tortured in an empty field nearby Cigli Industrial Zone on 16 March. He also stated that he was indicted for "inciting for uprising" while performing his military service and arrested because of that and imprisoned between 24-26 February. Poyraz also stated that he was heavily beaten by prison guards while being released from the prison. (Özgür Gündem-TIHV, March 19, 2004)

Alleged DHKP-C members detained in Kocaeli

Sedat Barkin, Ali A. (28), Özlem U. (23), Ayhan U. (24), Ismail T. (24), Aydin Y. (28) and Süleyman K. (34) were detained in Derince district of Kocaeli on the allegation that "they are the members of DHKP-C". (Milliyet-TIHV, March 19, 2004)

Palestenian kept illegally under detention

Tevfik Fukra, Israeli citizen of Palestinian origin who had been arrested on 17 November 2002 on allegations of attempting to hijack an Israeli airplane, has reportedly been kept in detention although he was released on 26 February. Kawyer Adnan Yildiz stated that Tevfik Fukra, who is being prosecuted at Bakirköy Heavy Penal Court No 8, was taken from the prison after he was released for the proceedings of release and he was detained there. Yildiz put that Fukra was kept at Foreigners Branch in Istanbul Security Directorate and was not released despite his attempts. He said taht "all the rules of law were violated". He announced that he sent a fax to Minister of Interior Abdülkadir Aksu. Tevfik Fukra had been heavily beaten by secret agents in the airplane and been tortured in the detention. (Yeni Safak-TIHV, March 18, 2004)

Beaten Workers during Prime Minister's electoral meeting

TÜPRAS Izmit workers were not permitted to go to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan's election meeting on 16 March. They were reportedly stopped at their workplaces. Some 300 workers who reached the meeting place were hindered by the police. AKP sympathizers attacked on workers who were shouting slogans. Workers Murat Bostan, Oguz Bülent Özcan and Sezai Faydali were wounded during the fight. (Cumhuriyet-TIHV, March 17, 2004)

Hindered Demonstration, Beaten Students in istanbul

The police intervened on 16 March in Istanbul the protests against the killing of 7 young members of the Turkish Workers' Party (TIP) in 1978 and the massacre of 6000 Kurds in Halabja on 16-17 March 1988. Surrounding demonstrators, who were marching towards Beyazit Square after gathering around 1pm at Beyazit Tram Stop, the police attacked them by using tear gas, truncheons and dogs. 30 persons including Kiraz Biçici, Democratic Bloc candidate for Eminönü district. (Cumhuriyet-TIHV, March 17, 2004)

Police brutality against demonstrating students

Cigdem Karakus, one of the students who were beaten by the police during the demonstration on 13 March in Ankara to protest in the draft law on Council for High Education (YÖK), reportedly has a broken arm due to beatings. Meanwhile public prosecutor in Ankara indicted 68 students for "staging an unauthorized demonstration, damaging public property and personal property, resisting to the police" (Birgün-Radikal-TIHV, March 17, 2004)

Rightist militants attacked SHP leader

A group of rightist persons hindered Murat Karayalçin, SHP chair and Democratic Bloc candidate for Ankara, to take part in a TV program broadcasted on Kanal A. Around 50 persons reportedly entered into the hall in Gazi University 100th Year Cultural Center a short while before the shooting began and attacked to SHP sympathizers. They also stoned SHP vehicles. Attackers were alleged as employees of Melih Gökçek, current mayor for Ankara. (Radikal-TIHV, March 17, 2004)

Demonstration on Halepçe Prevented in istanbul

Police intervened the demonstration staged near Istanbul Kadiköy Post Office on 14 March at the anniversary of Halepçe massacre that had happened on 16-17 March 1988. Iraq army had used chemical gas during the massacre and around 6 thousand people had died. Police detained three persons under beatings during the incident. (Cumhuriyet-TIHV, March 15, 2004)

Prevented Demonstration, Beaten Students

The students, who came from various cities to stage a demonstration on 13 March in Ankara to protest in the draft law on Council for High Education (YÖK) were attacked by the police. The students started to gather in Kurtulus Park in the morning. Some 5 thousand officers closed all the streets to Kizilay Square including the Ziya Gökalp Boulevard. At about 12.30 some 3 thousand students started to march through Ziya Gökalp Boulevard. The police stopped the student at the intersection point of Ziya Gökalp and Inkilap street. Police wanted them to make their press conference there and to disperse in 15 minutes. After waiting 30 minutes the police attacked the students with tear gas and coloured water. The students ran back to the Kurtulus Park and threw stones against the officers. The police chased them to the Cebeci Campus of Ankara University. More than 100 students were detained and many were wounded. A police vehicle was destroyed on the Talat Pasa Boulevard during the incident. 2 officers in the car were wounded. (Birgün-TIHV, March 14, 2004)

Left-wing students attacked by rightist militants

Leftist students who were distributing leaflets in at the Faculty of Letters in Ankara University were attacked by rightist students on 11 March. 3 students were wounded during the incident. On 12 March a fight broke out between leftist and rightist students with stones and sticks. (Evrensel-TIHV, March 13, 2004)

Torture Cases in Izmir

Cengiz Karadan and Salih Taban, who were detained in Izmir on 9 March on allegations of thieving, and Yüksel Kardan, wife of Cengiz Karadan, who went to Bayrakli Police Station to see his husband, were reportedly tortured. Yüksel Karadan appealed to IHD Izmir branch and said the followings: "A friend of us said to me that he saw my husband and my brother Salih Taban were detained and taken to Bayrakli Police Station. Upon this I called our lawyer and asked him to visit them. He called me afterwards and said that they were in terrible condition and officers beat them. He also warned me not to go to the station. But I went there and see the superintendent police officer. I asked to see my relatives but they threw me outside the station. When I insisted they took me inside. There were stitches on the brow of my brother and the nose of my husband was bleeding. Then I left the station to bring clean clothes. When I showed up I was told that they were taken to the court. An officer called me 'whore'" and they started to beat me with truncheons alleging that I was a vixen. After all they said to me 'fuck off, you can go where ever you want to even to human rights organisations.'" The lawyer Hasan Canpolat stressed that he saw his clients beaten and wounded when he visited them in the station and added: "They were taken to Karsiyaka State Hospital in the evening, but they were not given any reports there. I wanted them to be transferred to the hospital again. The officers found fake eyewitnesses and registered that my clients were wounded because they threw themselves on the ground during detention." (Özgür Gündem-TIHV, March 12, 2004)

Demonstrators on Trial in Izmir

A court case was launched against 69 persons who attended the demonstration to protest in the draft Law on Public Administration on 10 December 2003 in Konak Square in Izmir. The indictment wants the defendants to be sentenced for "staging an unauthorised demonstration". The case would commence on 13 May. (Evrensel-TIHV, March 12, 2004)

Torture under Detention in Istanbul

Representative of Socialist Platform of the Oppressed (ESP) Hülya Gerçek announced during the press conference she organized in the offices of IHD Istanbul branch on 10 March that Hüseyin Tunç, Ziya Nihadoglu and Macit Uçar, who were detained while they were putting up posters on 2 March in Bostanci, were tortured in detention. Gerçek stated that Hüseyin Tunç was arrested after 4 days detention upon the testimony of Erdogan Kaldi. (Evrensel-TIHV, March 11, 2004)

Person Beaten by the Police in Kirklareli

Ibrahim Öner, living in Babaeski district of Kirklareli, announced that he was heavily beaten by the police officers. According to the news gathered he mistakenly entered women's toilet on 14 February during a conference. Afterwards he was detained on order of the police chief Ekrem Çiçek. Öner was taken by the police officers Ekrem Çiçek, Ayhan Keskinkiliç and the one with the first name Fikret out of the city. He was heavily beaten and released on the road known as Kadiköy road. Öner made an official complaint with the public prosecutor in Lüleburgaz and he was given a report by Lüleburgaz State Hospital certifying that his nose was broken and there were traces of beatings on his body. The officers were arrested. On objection of his lawyer Ayhan Keskinkiliç was released. The case against the police officers would commence at Kirklareli Heavy Penal Court. (Evrensel-TIHV, March 9, 2004)

TKP Executives on Trial in Diyarbakir

On 8 March, Diyarbakir Penal Court of First Instance started to hear the case against Hicran Çelik, Feyyaz Erdem and Elif Dogan, the executives of TKP in Diyarbakir, in connection with a placard hanged on the offices of the party in Diyarbakir and saying "No to occupation for the brotherhood of the people". The court adjourned the hearing to 26 April. The lawyer Nuray Özdogan announced that the case was launched according to the Article 81 of Law on Political Parties. (Özgür Gündem-TIHV, March 9, 2004)

Wounding in Local Elections Capmaign

During the quarrel broke out between Faysal Ayaz and Aziz Yildiz on the grounds of "the place of the ballot box" in Kinalitepe village of Viransehir district (Sanliurfa), 13 people were wounded. 2 of them were seriously wounded. Gendarmerie intervened the incident and detained 13 persons, among whom Yasin Ayaz and Mahmut Ayaz were arrested. The village guards Ibrahim Bilici, Ramazan Bilici, Tevfik Bilici and Ekrem Bilici were detained during the raid conducted by soldiers on 7 March in Keklikdüzü village of Saray district (Van). The raid was reportedly organized in connection with the visit made to the village on 4 March by the political parties (Social Democratic Public Party, Democratic Public Party, Freedom and Solidarity Party, Party of Labour, Free Society Party, Socialist Democracy Party), which will participate the local elections under the name of "Democratic Bloc". The village guards were released at the evening times. Chairman of Free Society Party in Van Ibrahim Ete stated the followings concerning the incident: "Our chauffeur was taken to the gendarmerie station and threatened when we were visiting a house for condolence in Karahisar village. He was asked about the reason of our visit. Then he was released. The soldiers waited us for about two hours while exiting the village. All the houses we visited were raided by the soldiers". (Cumhuriyet-Özgür Gündem-TIHV, March 9, 2004)

Torture in Istanbul

Derya Aksakal, a member of the Laborer Women's Union (EKB) who announced during a press release organized by EKB in Kadiköy Istanbul on 4 March that she was abducted and tortured by persons with masks on 3 March, organised a press conference on 5 March in the offices of IHD Istanbul branch. Aksakal said the followings at the conference: "I was abducted with a grey minibus in front of Haydarpasa Numune Hospital. I was handcuffed. They forced to lie down in the minibus and started to harass me. They forced me to speak. When I rejected they extinguished their cigarettes on my arms and hip. I was harassed by different persons several times." Aksakal added that the officers threatened her to death and she was released some 2 hours later in Ümraniye. Vice-president of IHD Eren Keskin stressed that after the shortening the period of detention the number of unregistered detentions was increased and continued: "According to the figures gathered by IHD the methods of torture were changed in legal detentions. The officers are using the methods which do not leave traces of torture. But during unregistered detentions they do continue to use the old methods". (Özgür Gündem-TIHV, March 6, 2004)

Pressure on a doctor examining political prisoners in F-Type

An investigation was launched against Dr.Ilker Mese, in charge at Tekirdag State Hospital Emergency Service, who examined a prisoner from Tekirdag F Type Prison without presence of soldiers. A prisoner having Wernicke-Korsakoff symptoms due to death fast was reportedly brought to the emergency service on 26 December 2003.Dr. Ilker Mese asked soldiers to leave the examination room. When soldiers objected Mese reminded them the circular of Ministry of Health dated 10 October 2003 stating "patient has right to be examined under free and normal conditions". Soldiers who discussed with Mese left the room then. Four days after the incident Dr. Ilker Mese was appointed to Health Clinic No.4 and an investigation was launched against him for "insulting soldiers" and "not examining prisoner in presence and under control of soldiers." Mese, reportedly told in his testimony to two inspectors from the Ministry of Health that soldiers insulted him and he was obeying the circular of the Ministry of Health. However the inspectors accused him of not obeying to a new circular issued by the ministries of Interior, Justice and Health, stating "soldiers could be at present behind a curtain during medical examination of political prisoners." Mese stated that he did not know that there was such a circular. Three weeks after the incident, on 15 January the mentioned new circular was circulated to all health institutions in Tekirdag. Meanwhile Dr. Ilker Mese reportedly received a report certifying inability to work for 45 days due to "post-traumatic stress disorder". (Radikal-TIHV, March 5, 2004)

Torture under detention in Kocaeli

Mehmet Sirin Sünük, announced that he was abducted and tortured by the police on 19 February in Kocaeli. Sünük, who had been incarcerated in prison between 1997 and 2002, stated that he went to Kocaeli Security Directorate Public Order Branch and public prosecutor's office and asked if there was any proceeding against him after police officers came to his house and asked about him on 18 February. He learned that there was no official proceedings have been launched. Sünük stated that the same day at about 17.00 pm, while going his house, police officers forced him to get in a car and started to beat him while being blindfolded. They took him to a depot where old tires were stored. Sünük reported that they opened his eyes there and three persons tortured him for 12 hours. They hit his stomach and legs with a truncheon covered with sponge. Sünük said, "They were hitting really heavily, however left no traces. They were specifically hitting cavities in my body not to bones." (Özgür Gündem-TIHV, March 5, 2004)

Tortured Person in Istanbul

Derya Aksakal, a member of the Laborer Women's Union (EKB), announced during a press release organized by EKB in Kadiköy Istanbul on 4 March that she was abducted and tortured by persons with masks on 3 March. Aksakal said "At 17.00 pm when I was leaving Numune Hospital where I am working at, four persons with snow masks abducted me and threatened me to become a police informer. When I refused, they put out cigarettes on my body, my arms, they tortured me and harassed me. Then threw me to a field in Ümraniye (Istanbul)." (Özgür Gündem-TIHV, March 5, 2004)

Torture in Detention in Istanbul

Mustafa Ilhan, who had been detained on 9 December 2003 on allegations that he had connection with the bomb attacks organized in Istanbul on 15-20 November, announced that he was tortured. He stated that he was released by Istanbul SSC Prosecution Office after four days detention but he was detained again on 11 February. He alleged that one of the police officers had detained him previously. He summarized his experience as follows: "The police officer who spoke to me was a tall and white skinned man. After having blindfolded me they said: 'We are going to Gayrettepe. You should not be afraid. We will take your testimony'. We went for 40 minutes by car and then we walked for 5-10 minutes along a narrow place. They stripped naked me in a room and then gave me pyjamas. Then I was taken to a larger room. They started to beat me with truncheons and asked me: 'Why didn't you speak? What was that you didn't say?' They were sometimes taking me to another room and attempting to rape me with truncheon, and then releasing me. I was listened to the voices that impressing as if somebody was being raped and tortured. They threatened me to rape and torture." Mustafa Ilhan stated that he was released on the same day around 8.30pm in a forest in Bahçeköy. Lawyer Baran Dogan announced that they would file an official complaint against the police officers. (Özgür Gündem-TIHV, March 4, 2004)

TIHV Staff on Trial in Izmir

On 3 March Izmir Penal Court of First Instance No. 1 continued to hear the case of Dr. Alp Ayan, working at the TIHV Izmir representation, Ecevit Piroglu (executive member of the Human Rights Association Izmir Branch), Mert Zengin and the prisoner's relative Gonca Çoban in connection with a press conference held on 10 February 2001 in protest against the new F type prisons and the operations in various prisons that started on 19 December 2000 and resulted in the death of 32 people. The court decided to write to the public prosecutor to find Gonca Çoban against whom a decision of arrest in absentia had been issued. The hearing was adjourned to 26 March. (TIHV, March 4, 2004)

The Trial of a former youth leader

The Court of Cassation quashed the verdict of 12 years 6 months' imprisonment against one of the leaders of the 68's generation, Sarp Kuray, who had been on trial as the alleged founder of the so-called "16 June Movement". The court stated in its decision that Kuray should be sentenced according to the Article 146 TPC (violent attempt to change the constitutional order) instead of for "being leader of illegal organization". Article 146/1 of TPC foresees life imprisonment. If Kuray is sentenced according to this article he will be imprisoned for 8 years. The trial of Kuray had started in 1991. During the first round of trials, the court had acquitted Kuray, but the Court of Cassation had later quashed this verdict. Thereupon a second case had been launched against Sarp Kuray and five other persons under Article 168 TPC. This case had ended on 19 March 2002. Kuray had been sentenced to 12 years' imprisonment according to Article 168 TPC. In case of the defendants Orhan Tatlican and Necdet Karahan the court had decided that for lapse of time. The arrest warrants for the defendants Serdar Kaya, Mehmet Bülent Özbek and Mehmet Ali Bozdemir had been upheld.  The Court of Cassation later quashed this verdict, too, but this time on procedural grounds. Kuray had fled abroad following the military coup of 12 September 1980. He had returned Turkey on 23 October 1993. Following two months' imprisonment, he had been released. Later Kuray had worked as the administrative of the firm established jointly by Korkut Eken, the retired general convicted in the so-called Susurluk Case, and Mehmet Eymür, a former executive of the National Intelligence Agency (MIT). (Zaman-TIHV, March 4, 2004)

Release of an ill prisoner refused by tribunal

On 2 March, Istanbul SSC started to hear the case that was launched against 9 persons on the allegation of "being members of KONGRA-GEL". Lawyer Mustafa Eraslan stated during the hearing that Semsettin Kurt (45), who had been arrested on 3 November 2003,  had been under treatment because of lung cancer since a year and he demanded the release of Kurt from the prison. SSC refused his demand. The court decided the defendant Nasraddin Yesilmen to be released from the prison and adjourned the hearing to a later date for the completion of the deficient documents. Semsettin Kurt, Mehmet Ali Esen, Resul Kurhan, Medeni Yigit, Mehmet Besir Oskan, Ayhan Karadas and Baris Karahan are prosecuted without remand, and the defendants Basri Akyüz and Nasraddin Yesilmen are prosecuted under remand. The indictment wants the defendants to be sentenced with the charges of "being members of illegal organization" and "aiding illegal organization". (Özgür Gündem-TIHV, March 3, 2004)

Demonstration Prevented in Izmir

Police intervened the demonstration staged by TAYAD members on 2 March in Izmir to protest the conditions in F-type prisons. 13 persons were detained under beatings. (Radikal-TIHV, March 3, 2004)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

La police agresse neuf journalistes à Diyarbakir

Lors des élections locales du 28 mars 2004, neuf journalistes qui couvraient la répression d'une manifestation dénonçant des fraudes électorales ont été violemment frappés par la police à Diyarbakir (Sud-Est). Trois journalistes ont dû être hospitalisés.

RSF est indignée par ces violences perpétrées contre des journalistes qui ne faisaient que leur métier. L'organisation condamne de telles pratiques et demande au ministre de l'Intérieur, Abdulkadir Aksu, de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que les coupables de ces exactions soient identifiés et sanctionnés.

Vers 23h00 (heure locale), après la fermeture des bureaux de vote, des militants du Parti Démocratique du peuple (DEHAP, prokurde) se sont rassemblés aux abords du palais de justice de Diyarbakir, accusant les forces de l'ordre d'avoir truqué le scrutin local qui venait d'avoir lieu. Les policiers ont commencé par disperser avec violence la manifestation, puis se sont ensuite attaqué aux journalistes qui couvraient les troubles.

Hakim Cetiner, cameraman pour les chaînes de télévision nationales SKY Turk et Show TV, Saban Boz, journaliste de Show TV, Besir Ariz, Faysal Karadeniz, Ahmet Bulut et Bayram Bulut, du quotidien local "Soz" et de la chaîne locale Soz TV, Mehmet Sirin Hatman, cameraman de l'agence de presse prokurde Dicle Haber Ajansi (DIHA), et Bahire Karatas, reporter de DIHA, ainsi que Firat Duzgun, de la chaine locale Gun TV, ont été frappés à coups de bâton et de chaîne. Hatman, Boz et Karatas ont été hospitalisés. Hatman et Bayram Bulut souffrent de fractures aux bras. La police a également endommagé les caméras et tenté de confisquer les films des journalistes. (RSF/IFEX, 30 septembre 2004)

Berlusconi Seeks a Media Group in Turkey

The CEO of Mediaset, Marco Giordani, said that Mediaset was looking for a media group to buy, in Poland, Russia, Ukraine and Turkey.

Moreover Giordani stated that Mediaset's Spanish partner Telecinco will open to public in the summer of 2004.

Mediset is the leading media group in Italy. It has 60% of advertisement incomes of total advertisement pie in Italy and 45% of ratings in TV sector.

Meanwhile Rupet Murdoch who had never invested in continental Europe, is preparing to invest in Italy.  (Hürriyet, March 25, 2004)

PEN's criticisms on the unrespect of press freedom in Turkey

He is back in Istanbul again, his 28th visit in ten years. I guess you can say Eugène Schoulgin is in love with the city. The chairman of the International PEN -- an organisation that fights for imprisoned and threatened writers and journalists around the world -- and as usual his week in Istanbul will be a busy one, this time because of the recently published PEN-report "Anti-terrorism, writers and the freedom of expression."

The purpose of the report is to examine the so-called anti-terrorism laws passed after 11/9, or the old ones amended after this date, and how they have been put into practice by different governments. "Today there is about fifty countries, that we know have changed their legislation and adapted it to the new situation, of which we have examined 35," Schoulgin explains. "We have found a common tendency in disfavour of the freedom of speech, and we think that the anti-terrorism laws have created an atmosphere of fear and suppression of freedom of expression." We are sitting in his hotel-room two streets away from Taksim. His big balcony embraces the apartment, and the far-reaching view is stunning: In front of us, Istanbul quivers in the sun. "We have established the fact that in many cases the anti-terrorism laws have resulted in a grade of self-censorship, especially in the press," Schoulgin says. "In many countries journalists have chosen to be 'his masters voice,' to be the the footmen of the ones in power. And newspapers, writers and publishers that try to be different, that attempt to tell stories that don't favour the power, are being harassed or forced to pay fines."

Schoulgin picks up another report also published by PEN, a pamphlet of all the cases, almost a thousand, that PEN is involved in. The processes concerning Turkey fills four almost five pages. Only China is worse, and then one should keep in mind that their population is more than ten times Turkeys. "Turkey is using this hanging threat of fines, to reduce the opposition to silence," Schoulgin says. They indeed removed notorious Article 8 from the statute books, in July last year, but it doesn't stop them from using a wide range of other paragraphs to halt people from the opposition."

Until recently, supporting the Kurds could result in imprisonment for separatist propaganda, the report "Anti-terrorism, writers and the freedom of expression" claims. Today the situation is somewhat better but there are other taboos in Turkish society: To criticize the military, support "separatism" and offend the symbols of Turkish unity, are still tools used to silence uncomfortable voices. Only last week, a military chief of staff ordered local civilian officials to gather intelligence on a myriad of people, from high-society figures to satanists, from writers to magicians, and to ascertain their aims. "To me, it is very serious that the military once again has taken the step to show the civil society that they are the ones in power," Schoulgin explains. "Their latest admonitions is distressing, really distressing. But it is also a sign of weakness, to make such open threats. The whole thing radiates of ridicule. Turkey must make it obvious to the military that they should play the same role as they do in any other European country: that is, to serve the state."

The explanation of the situation today -- the relatively harsh climate and the nationalism -- Schoulgin traces back to past imperialism. "Turkey once was an empire, an empire that they lost," Schoulgin clarifies. "And there is a well-founded fear that what's left will also be lost. There is this feeling: we have to protect ourselves. Turkey has found menaces to society. The dominating one was the Kurds, another one was the Alavites, and the Armenians were also one. It is a wrongly understood instinct of self-preservation that Turkey is not the only country to express. Just look at Spain with the Basques or England with Northern Ireland," Schoulgin spells out and clarifies: "You cannot with impunity treat people as badly as you like. That is the simple lesson from all this. The countries that treat its minorities well -- or just their people no matter what their ethnic background -- another kind of nationalism is being canalised. Problems come when you for a longer period of time treat a minority as secondary citizens."

Under the 6th Harmonization Process last July, Article 8 was finally removed from the statute books, in an attempt to bring Turkish laws in line with European Union conditions. However, the report says that writing seen as propaganda that incites terrorism remains an offence under Article 7 of the anti-terror law. But of course the one who tries to blame only Turkey, without looking back to its own European country-yard, is running the risk of missing the complexity of the situation. "The European Union must come together now," Schoulgin says. "Its time to give Turkey a date when they can start to negotiate. This viscous situation is not good for anyone. If the EU is to be used as a lever for democratic development and greater transparency in society, they have to take Turkey seriously."

Lately, Governments around the world have expressed delight with the progress in Turkey, both in economic terms and in "softer" ones such as human rights. Schoulgin draws attention to three things that makes him look brighter for the future of Turkish citizens. First of all he mentions the growing group of dissidents that in the long run paradoxically can be just the right force to secure the freedom of expression. "This special climate of suppression has created a particular political and intellectual climate. The dissidents have become one big family, and I admire the solidarity between them, it is vast and unique." He mentions the collaboration between the leftwing pop-singer and writer Sanar Yurdatapan and Abdurrahman Dilipak, a radical Muslim. Together they wrote "Kirmizi ve Yesil" -- "Opposites: side by side" -- a brave book where they, from opposite angles attack the unsatisfactory state of things in Turkey. Another thing, fairly surprisingly, that he finds positive, is the last elections. "As far as I now it has never happened before," he cries, "that all the parties are thrown out of Parliament. It showed that the citizens were tired of the political establishment." Finally, he appreciated the fact that the Turkish government turned down the American invitation to join the war in Iraq and notes that a new generation is coming, ready for necessary changes. (Turkish Daily News, March 23, 2004)

In spite of "reforms", Ismail Besikci's books on Kurds are still forbidden

The Yurt Publications, which printed all books written by sociologist-writer Ismail Besikci, who was judged at State Security Court (DGM) for the 23 books he wrote and most of whose books were withdrawn from circulation, apllied to 1st State Security Court in Ankara and requested the ban on printing his books be removed as the 8th article of Combat Against Terrorism Laws (TMY) has been removed due to EU adjustment regulations.

The runner of the publication house Unsal Ozturk, apllied to the 2nd DGM and got the right for printing 8 books, as the 1st DGM hadn't given permission. However the ban on 15 of the books wasn't removed due to the reason of 'still constituing crime according to Turkish law'.

Despite that it was removed according to EU adjustment laws, the 8th article of TMY is still continuing to be a problem. Removal request of the ban on the 23 books written by Sociologist-Writer Ismail Besikci was rejected by the 1st DGM, though the 8th article was removed.

The books, the ban on whose wasn't removed were the ones drawing attention to the Kurdish question. For example, though the book named, "An Intellectual, an Organization and the Kurdish Question" is no more a crime according to the 8th article, the ban on it was not removed.

Here is the Court's decision about the book: "Though the book 'An Intellectual, an Organization and the Kurdish Question' was sentenced on the ground of making separatist propaganda according to the 8/2 article of 3713 numbered section of law and later the the mentioned article of law was removed according to the new 4928 numbered law; it is known that the book was also sentenced on ground of assaulting Ataturk's spiritual personality according to the 5816 numbered section of law. Therefore, rejection of the request by convict's assignee has been decided".

The 2nd DGM didn't also remove the ban on the book named 'The Huge Plane Tree (The Kurdish Sage Musa Anter) although it doesn't constitute a crime within the exclosure of the 8th article anymore. Following is the Court's decision.

"Even the action doesn't constitue a criminal act as a result of the removal of the article of law organizing separatist propaganda anymore, a book withdrawn from the circulation still constitutes crime according to the running laws. Therefore we decided to reject the request".

The runner of Yurt Book Publications Unsal Ozturk, said they were not thinking of reprinting those eight books untill the ban on the others was removed. Ozturk called Kurds for support, pointing to that they had to claim the books written about themselves,

Following is the list of books, the ban on which wasn't removed:

"12 Eylul Fasizmi ve PKK Direnisi, Bilim Yontemi, Koca Cinar (Kurt Bilgesi Musa Anter), Kurtlerin Mecburi Iskâni, Ortadogu'da Devlet Teroru, Kurt Aydini Uzerine Dusunceler, Turk Tarih Tezi, Gune? Dil Teorisi ve Kurt Sorunu, Zihnimizdeki Karakollarin Yikilmasi Yargilama Surecleri ve Ozgurlesme, Bilim-Resmi Ideoloji, Devlet-Demokrasi ve Kurt Sorunu, Devletlerarasi Somurge Kurdistan, UNESCO'ya Mektup, Ba?kaldirinin Ko?ullari, Tunceli Kanunu (Dersim Jenosidi), Kurdistan Uzerine Emperyalist Bolusum Mucadelesi."

And following is the list of books, the ban on which removed:

"Dogu Anadolu'nun Duzeni ve Sosyo Etnik Temelleri 1, Dogu Anadolu'nun Duzeni ve Sosyo Etnik Temeli 2, Cumhuriyet Halk Firkasinin Tuzugu 1927 ve Kurt Sorunu, Turk Tarih Tezi Gune? Dil Teorisi ve Kurt Sorunu; Bilimsel Yontem, Universite Ozerkligi ve Demokratik Toplum Ilkeleri Açisindan Ismail Besikci Davasi I, Bilimsel Yontem, Universite Ozerkligi ve Demokratik Toplum ?lkeleri Açisindan Ismail Besikci Davasi IV Yargitay'a Basvuru, Bilimsel Yöntem Özerkligi ve Demokratik Toplum Ilkeleri Acisindan Ismail Besikcii - 2 Savunma, Kurt Toplumu Uzerine."  (DIHA, Maarch 21, 2004) http://www.diclehaber.com

Condamnation of a journalist interrogated by police under torture

An appeals court has overturned the 12 years and six months of prison sentence handed to Asiye Zeybek Guzel for "membership in an illegal organization." Guzel was a former employee of the "Atilim" newspaper.

The court decided to wait for the outcome of a case Zeybek opened saying she was tortured under detention. She serves as witness in that case. Lawyer Ercan Kanar, who spoke to bianet, said the appeal court's decision could affect the basics of the case.

Guzel, who also served as editor-in-chief of the "Laborer's Way" newspaper, was sentenced to 12 years and six months in prison on October 16, 2002, for "being a member of the banned Marxist Leninist Communist Party (MLKP)." Sixteen others were also sentenced to prison for the same charges.

Asiye Zeybek Guzel, Zabit Iltemur and Gonul Karagoz, who were all handed the same prison sentence, had claimed that they had been tortured to make false statements and to sign them.

Guzel was detained on February 22, 1997. She said she had been raped at the anti-terrorism unit in the Istanbul Police Headquarters. She had denied all charges and said she had been tortured to sign false statements. At the final hearing, Lawyer Kanar told the court not to take into account evidences that are against the law, and to acquit Guzel.

The court did not take into account a report by Istanbul University's Capa Medical Faculty, Psychological Trauma Center, which stated Guzel had been tortured.

The prosecutor's office in Fatih investigated the torture allegations and decided there was no need for a trial. The objection made to a Beyoglu court was also rejected, so Kanar applied to the European Court of Human Rights (ECHR).

Guzel wrote about the things she went through under detention in her book called, "Asiye: A Story of Rape in Torture."

The Swedish PEN organization granted its Tucholsky Award, which it grants to writers or editors in exile, who are threatened or facing trials, to Guzel.International PEN, Sweden PEN, British PEN, the Swedish branch of the Lawyers Without Boundaries, and the Journalists Without Borders (RSF) had supported Guzel throughout the trial. (BIA, March 19, 2004)

Local TV wins Security Document Case

An Ankara court said the decision to change the partnership structure of Gunes TV for the Prime Ministry Security Document was "against the law."

The court said the information that carried the characteristics of intelligence, were not eligible to prevent the granting of Security Document. The court added there was no other allegation about the issue.

According to Lawyer Deniz Cakir, the prime ministry on February 28, 2003 rejected the television's application for a Security Document. Gunes TV had applied for the document on September 2002. The prime ministry asked Gunes TV to change some of the people on its board of directors.

Lawyer Cakir applied to court, which on October 17, 2003, decided that the prime ministry's request was against law. The court decision was delivered to the television earlier this month. It is not yet known whether the prime ministry appealed the decision.

The Radio and Television Higher Board (RTUK) also ordered Gunes TV off the air for 30 days for expressing sorrow over the death of suicide bomber Songul Akkurt.

Gunes TV sent a defense to the television watchdog in January and requested that the decision is reviewed.

If RTUK does not take the application into account, the channel will be off the air for 30 days starting on March 30.

In the news about Akkurt, who mistakenly set off the bomb as she was getting prepared for a suicide attack, the television said her body was brought to the province of Malatya to be buried.

RTUK, instead of listening to its own experts who said terrorism was not being encouraged through the broadcast, went with the request of the Police Headquarters and decided that, the channel's broadcast was "against the state's indivisible unity with its country and people." (BIA News Center, March 18, 2004)

La Turquie menace d'amendes Clarins et Vichy pour publicités utilisant le nu

Les autorités turques ont annoncé mardi avoir ordonné des enquêtes sur les activités de deux grandes sociétés françaises de cosmétiques qui utilisent des nus dans leur publicité ainsi que sur les sociétés de publicité et de communication qui diffusent ces affiches, a annoncé l'agence Anatolie.

Le ministre du Commerce et de l'Industrie Ali Coskun a déclaré à la presse que le département chargé de la publicité de son ministère avait lancé des investigations sur la campagne de promotion de produits anti-cellulite fabriqués par deux sociétés françaises, Clarins Paris et Vichy Laboratoires.

"Aucune économie de marché ne peut s'arroger le droit d'utliser la sexualité féminine comme instrument commercial", a souligné M. Coskun, selon Anatolie.

Le ministre a également fait remarquer que les lois régissant la publicité stipulaient qu'il fallait que les annonces soient "conformes à la morale".

S'il est établi que les deux sociétés ont enfreint les lois en vigueur, ces sociétés et les sociétés de communication qui ont diffusé les annonces seraient passibles d'amendes pouvant atteindre 45 milliards de livres turques (34.000 dollars ou 27.600 euros), a enfin précisé M. Coskun. (AFP, 16 mars 2004)

CGD criticized a Minister who Tore a Newspaper

The Contemporary Journalists' Association (CGD) criticized State Minister Kursat Tuzmen for tearing up the "People's Turn," newspaper at the stand he spoke on.

CGD said Tuzmen could have been disturbed by the headline of the newspaper, but added he could have pursued legal action against it. "Mister member of the government, put himself in the place of justice like the "honor killers," whom we have been coming across frequently lately, and executed the punishment he saw fit for the newspaper, the association said.

CGD argued that the government found support from the newspaper owners in interfering in the publishing policies of newspapers and the articles of columnists. CGD added the following:

* Turkey is going through black days in terms of freedom of press and expression. The prime minister is telling citizens off who speak up about their expectations from the government, and their opinions.
* The members of the government are defining attempts to find justice as "ideological," and are trying to make certain attempts look meaningless.
* The unfortunate incident in Gaziantep has made obvious that the government has no tolerance toward freedom of press and expression.
* Tearing up a newspaper is as lawless as blowing up a newspaper building  and silencing it.
* In the proposed press law, prepared by the government, this action is regarded as a crime.
* Tuzmen's behavior would have amounted to a scandal in a democratic country, and especially in the European Union, Turkey is striving to join.
* The government, which promises all the time to implement reforms, should not tolerate the incident in Gaziantep. (BIA, March 16, 2004)

Newspaper Distributor Threatened in Adiyaman

Mehmet Kiliç, distributor of the newspaper Özgür Gündem in Adiyaman, announced that he was threatened by the gendarmerie soldiers. He told the followings concerning the incident: "I went to Kömür town for the distribution on 13 March. The gendarmerie soldiers came said: 'how can you come to the town without getting permission from us'. I told that I didn't need to take permission from anybody. Then they said: ŒHere is Kömür, don't you know this?'. They said that that it would be not good for me if I went to there again. They spoke against the newspaper, took my ID information and said: 'If you come to Kömür again we will see what will happen to you'". (Özgür Gündem-TIHV, March 16, 2004)

Turkish P.E.N: "Let's stand against state terrorism"

The President of Turkish Association of P.E.N Writers Ustun Akmen, delivered a speech at a panel held under the topic of 'The Impact of Anti-Terror Laws on the Freedom of Expression' and called all democratic institutions and organizations "to stand against bloodshed, the state terror altogether".

Among the participants of the panel that was held at Dolapdere Campus of Bilgi University were; The Chairperson of Turkish P.E.N. Centre Writers in Prison Committee, President of Turkish P.E.N Centre Ustun Akmen, the Chairperson of P.E.N Writers in Prison Committee Eugene Schoulgin, the President of Catalan P.E.N Centre Charles Torner Pifarre, the Director of Bilgi Unv. Human Rights Law Research Center Prof. Dr. Turgut Tarhanli, the President of International P.E.N Jiri Grusave, The Reporters Without Borders Correspondent in Turkey Erol Onderoglu, The Chairperson of American P.E.N. Centre Writers in Prison Committee Larry Siems, the Counsellor of Turkish P.E.N. Centre Writers in Prison Committee Lawyer Fikret Ilkyez, the Writer Ragip Zarakolu, Esber Yagmurdereli, Orhan Pamuk, Oral Calislar and Vecdi Sayar.

Ustun Akmen delivered the opening speech of the panel and said one would always face the state terrorism whenever he studies anti-terror laws.

"I propose a re-regulation of the laws accepted by the state. I call all democratic institutions and organizations to stand against state terrorism. As P.E.N, we are ready to do our share".

In the first session of the panel, the report submitted in the last congress of International P.E.N, which echoed in USA, 'The Impact of Anti-Terror Laws on the Freedom of Expression' was submitted by Torner Pifarre. Stressing that the number of violations against freedom of expression all over the world increased at a percent of 20 after the September 11, Pifarre added that the number of people arrested and imprisoned reached 1000 from 788.

Reading passages from the report book, Pifarre said, "After the September 11 attacks, the world turned to be a more scary place. According to the statistics, freedom of expression has been put under threat for the last 2 years. Since there isn't a clear-cut definition of terrorism yet, the questions like, 'What is terrorism?', 'Who is the terrorist?' cannot be answered. Statistics of the state clearly show who is the terrorist actually. People are put under pressure in an opportunistic way, under the name of combat against terrorism".

Piferre also pointed to the problems related to freedom of expression faced in states like USA, Spain, China and Peru and said that the report was going to be brought on the agenda.

In the second session of the panel, Erol Onderoglu talking about 'hindrance on freedom of expression in Turkey', mentioned the Kurdish Question and said that the 8th article of the Combat Against Terror Act was applied to intellectuals and journalists.

"The ones giving voice to peaceful demands through different languages always confronted the Combat Against Terror Act". Also condemning media's ignorant attitude against such violations, Onderoglu reminded that newspapers Ozgur Ulke, Ozgur Gundem and the journalists and columnists working for them were punished according to the 6th and 7th articles of the Act. (DIHA, March 14, 2004)

CASCFE: "Turkish authorities are still trying to pressure the media"

The Central Asian and Southern Caucasian Freedom of Expression Network (CASCFE) has recently issued a detailed review of the press freedom in the world. "Most of these cases show that while Turkey hopes to join the EU, the authorities are still trying to pressure the media, and politics are an integral part of the mass media environment, as politicians exercise considerable control over the country's media outlets," says the review.

The following is the chapter on Turkey:

Turkey, who wishes to join the European Union ("EU") and hopes to begin accession talks in December 2004, has undertaken numerous political changes. For example, this year saw the removal of the ban on broadcasting in the Kurdish language.

However, Turkish journalists in 2003, faced pressure from government authorities, unknown assailants and natural phenomena.

Remzi Özkan, a Turkish journalist and the correspondent for the Anatolian News Agency (Anadolu Ajansž) in Moscow, was brutally attacked on 21 January. Unidentified assailants forcefully dragged him out of his car, and brought him to a storehouse outside of Moscow, where he was interrogated and beaten. The journalist was asked about his reporting in Chechnya, and the attackers wanted to know why Özkan referred to Chechens as terrorists, IFJ reported. He was then left on a street not far from Moscow, blindfolded and handcuffed.

In another attack on Turkish journalists abroad, Kemal Batur from Sky Turk television and Mesut Gengec, a cameraman for Show TV, were wounded in Iraq in April. The cars they were travelling in, along with other journalists, were shot at by soldiers in the Turkish populated Iraqi city of Mosul, then under control of Kurdish guerrilla groups. Kemal Batur sustained a hand injury, and Mesut Gengec was hit in the head by shrapnel.

In another attack in Iraq, a further two Turkish journalists were attacked by masked men speaking Kurdish, while they were on the way to Baghdad from the Northern Iraqi Turkish populated city of Kerkuk. Six armed men stopped the car and the journalists, Sami Tolga Adanali and Kenan Gurbuz, the driver and an Iraqi Arab passenger were ordered to get out and lie down on the ground. Their money, equipment and papers were confiscated. The attackers ignored the journalists when they said they were journalists from Turkey.

A 2001 case came to a close when Askin Ayrancioglu and Seyit Saatci, two Turkish editorial cartoonists, were charged with contempt of the state police. They were placed under house arrest in July 2001 for cartoons that appeared as part of a public exhibit at the Boyabat Public Library. One cartoon depicted a Kurdish mother mourning for her lost son and another cartoon focused on the military authorities. The cartoons were also confiscated at that time.

Hasan Özgün, a reporter with the pro-Kurdish daily Özgür Gündem, was released on 21 April. Özgün was first arrested in December 1993, and then on 17 January 1996. He received a 12 and a half-year prison sentence for membership in the Kurdistan Workers'Party. Now Özgün faces another 12 year sentence for "insulting state institutions." This comes as a result of his 1998 petition for a new trial, where he accused security forces in south-eastern Anatolia of brutality under the state of emergency and of murdering journalists from pro-Kurdish newspapers, international press freedom groups reported.

In May, Hüseyin Kivrikoglu, the Turkish army's former chief of staff, decided not to appeal a Paris court's decision from 29 January. The decision rejected his lawsuit against RSF, which included his photograph in a photographic display of press freedom predators on a world map put up by RSF at Paris's Saint-Lazare station on 3 May 2002, World Press Freedom Day. Kivrikoglu had to pay RSF's court costs, amounting to 2,000 Euros. On World Press Freedom Day 2003, RSF included a photo of Kivrikoglu's successor, General Hilmi Ozkok, in order to highlight the systematic harassment of Turkish journalists who dare to criticise the army and the fact that the army is accorded a permanent right of influence over the country's political life and press, RSF reported.

On 26 June, Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan filed a lawsuit against Cem Uzan, prominent Turkish businessman and politician, and the mass media of the Uzan Group, for 900 billion Turkish lira. The National Broadcasting Council ("RTUK") imposed a one-month suspension of five television stations on 3 July. The stations are owned by the Uzan family, and were suspended for allegedly defending the family's business interests during broadcasts. In a speech he made in the city of Bursa earlier in June, Cem Uzan, harshly criticised the government, for withdrawing a contract with Cukurova and Kepez, two utility companies owned by his family. Uzan also criticised the Prime Minister and his party, Justice and Development ("AK").

As the head of the Yong Party, he is a potential threat to the ruling party. His speech was broadcast on 13 and 14 June by the stations Star TV, Kanal 6, Star Max, Star 6 Heyecan TV and Footgol Star 8 TV. The lawsuit petition claimed that Uzan's words were direct insults, rather than criticism, and the Prime Minister filed a defamation lawsuit against Uzan.

A Turkish photojournalist, Yashar Uguroglu Ojak, was killed by lightning in the mountains of Kyrgyzstan on 2 July.

On 18 July, the Turkish President Ahmet Necdet Sezer approved a package of laws aimed at meeting European Union criteria after parliament overrode his earlier veto in June. But he was obliged to sign it this time. Sezer objected to doing away with a law banning separatist propaganda that has been used to jail academics, journalists and radicals because he feared lifting the ban would threaten national unity.

The new Press Bill was adopted in July. It includes amendments to the Press Law, announced by Besir Atalay, Minister of State, on 20 July. This controversial bill was drafted in consultation with mass media institutions, and protects journalists'sources, and has new distribution guarantees. However, it was still criticized for not protecting the rights of mass media workers, and the inclusion of precautionary measures against monopolization and media ownership concentration.

The Turkish Supreme Structure of Television and Radio suspended the TV channel Star for a month as of 29 July. The channel was closed after reports about the poor health of Azerbaijan's ailing President Heydar Aliyev and claiming that Azerbaijan spent US $34 million on his treatment in the U.S. Furthermore, Jan Atakli, a journalist with Star TV, invited the Azeri consul to Istanbul and said, "the Azeri consul thinks like a resident of Central Asia", Baku Today reported. Azeri Prime Minister and son of Heidar Aliev, Ilham, criticised Star TV for it's biased and faulty reporting. However, closure of the channel is not related to this report, as the Turkish government has filed suit against it before.

The editor-in-chief Fatih Cekirge and editors Yilmaz Ozdil ve Iskender Baydar of the editorial board of the daily Star, resigned in August, in protest at a speech to staff by Cem Uzan criticising them for not standing firm enough against the allegations against himself and his family. According to reports, writers and leading reporters of the paper had resigned, as well as Ankara representative Murat Celik, economy editor Kadir Kilicparlar, sports editor Meric Tunca, Erdal Bilallar, Kenan Sonmezer and Cevher Kantarci.

Yiannis Kanelakis, a Greek television journalist and his colleague Anestis Moutafis who work for the independent television station Mega, were arrested and detained by the Turkish army on 7 October in Caykara, near Trabzon, in northern Turkey. RSF reported that Kanelakis was writing about the Greek Pontiac population living in the Pontos area of Turkey. He was accompanied by the president of the Greek Pontiacs Federation Stefanos Taximanidis and his assistant Stathis Taxidis. Police first arrested them on 5 October after a local resident complained they were "making Pontiac propaganda," and then they were detained by the army on 7 October and placed in detention. Taximanidis and Taxidis were later released but the journalists remained in detention. Their tape recordings and papers were confiscated.

The law on the right to access data and information was published in the 24 October edition of the Official Gazette (Resmi Gazete) and will be put into effect over the next six months.

On 27 October, Sinan Kara, the former owner of the general interest fortnightly Dat?a Haber and former correspondent for the Dogan news agency in the Dat?a region, was imprisoned for allegedly threatening Mert Ciller, son of former Prime Minister Tansu Ciller. He is to serve a one-year prison sentence. Kara, who was taking photographs of Ciller on vacation in Dat?a, claimed that one of Ciller's bodyguards attacked him, injuring him and damaging his camera. After Kara filed a complaint, the bodyguard produced witnesses who swore that Kara was the aggressor and that he had uttered threats.

Sinan Kara, who is known for articles criticising local political leaders, was imprisoned from 26 December 2002 to 7 February 2003 for failing to comply with a press law requirement for newspaper publishers to send two copies of each issue to the sub-prefect's office, RSF reported.

On 31 October, 312 Turkish generals filed a lawsuit against the Islamist daily Vakit and one of its columnists, Asim Yenihaber. Among the generals were the chiefs of the land and air forces, and the navy and paramilitary forces. They demanded approximately US $422,000 in damages for an article by Yenihaber entitled "The country where a soldier who should not be a sergeant becomes a general" published on 25 August. In the article, the generals were described as pretentious and incompetent.

According to excerpts Yenihaber wrote, "there is nothing to show that they are generals apart from the stars on their shoulders." This is a very large sum for the newspaper. The generals argued that the article was likely to make the officers of the Turkish army look bad in the eyes of the population. The plaintiffs added, "no one has the right to offend and humiliate generals."

On 12 November, a court in Turkey's capital Ankara ordered the Star newspaper to pay approximately US $17,000 to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan in compensation for defaming him. In the lawsuit, the Prime Minister's legal representatives claimed that the Star had published the full text of a speech given by Cem Uzan on 14 July in Bursa, where he had allegations that the Prime Minister went around the legal system in order to prevent the rise of the Young Party, Erdogan's party's only rival. Cem Uzan has claimed that this is another politically motivated move against his family.

On 20 November, a bomb explosion shook Istanbul. Five bombs exploded, causing many casualties. Targets included the British Consulate and the headquarters of HSBC bank. Five days before, on 15 November, there were bomb attacks on two synagogues in Istanbul. There have been a number of incidents in the past year. Among them two explosions at McDonald's branches in Istanbul in April, and an explosion in the capital, Ankara, in May.

Turkish media executives issued a joint declaration after their convention in November, discussing media responsibility on terrorism. Press Council Chairman Oktay Eksi briefed the press after the two-and-a-half hour meeting, saying they looked for ways on how the media should fulfil its responsibility to the public concerning terrorism. "We cannot accept manipulation of the media by an external power. We have the maturity, ability and the right to evaluate our own practices."

The Prime Minister had criticised the media of broadcasting footage from the scene of terrorist attacks, showing injured people, and of revealing intelligence that should be a state secret. The conflict became more serious, when the police chief blamed the media for being responsible for the people's deaths. He later apologised, but media responsibility with regard to terrorism remained an issue to be discussed.

Istanbul Police Chief Celalettin Cerrah reportedly asked Prime Minister Recep Tayyip Erdogan to make some amendments to the Press Law. "If it wasn't for the freedom of the press, 27 people wouldn't be dead," the Anatolia news agency quoted Cerrah as saying.

On 18 November Turkey's media regulator said it would permit limited television and radio broadcasts in Kurdish, reversing an 80-year ban. This change come as Turkey comes closer to membership talks with the EU.

The Turkish government has banned broadcasting in Kurdish and other minority languages since the formation of the Turkish republic in 1923, because it feared that expanded language rights might provoke division and discord in the population. Only nationwide TV and radio stations will be allowed to broadcast in Kurdish. This is one of the steps that the country must take before the EU can approve its application to begin accession talks at the December 2004 summit.

Erol Ozkoray, former editor-in-chief of the magazine Idea Politika, was arrested at Istanbul's Atatürk airport upon his arrival from Paris, on 22 December, and released the next day. The journalist is facing charges in a number of press-related cases. Ozkoray's legal troubles stem from his criticism of the army and coverage of several taboo subjects, such as the Kurdish question, in his articles. An arrest warrant was issued against Ozkoray on 14 November in relation to an article criticising the army that he published in a 2001 edition of Idea Politika. That issue was never published because it was seized and banned by the Justice Ministry at the request of the chief of staff of the armed forces. The magazine has not been published since June 2002, RSF reported.

Sabri Ejder Özis, former head of Radyo Dünya in Adana, southern Turkey, received a one year prison sentence on 30 December for "insulting and mocking" the Turkish Parliament during his radio programme "Captain's Log," when he called the Parliament a terrorist. He appealed the sentence and has not been imprisoned.

Most of these cases show that while Turkey hopes to join the EU, the authorities are still trying to pressure the media, and politics are an integral part of the mass media environment, as politicians exercise considerable control over the country's media outlets. (CASCFE, March 13, 2004)

Özgüden's trial in CPJ Annual Report "Attacks on the Press in Turkey"

The Committee to Protect Journalists (CPJ) today released its annual survey, Attacks on the Press in 2003, during a press conference at the National Press Club in Washington, D.C.

Attacks on the Press in 2003 documents instances of media repression in 95 countries, including assassination, assault, imprisonment, censorship, and legal harassment. In documenting these attacks, CPJ notes the following facts for Turkey and gave as an example the trial of Özgüden, Info-Türk Chief Editor and his two colleagues:

In an effort to meet European Union criteria for membership, Turkey continued in 2003 to rewrite laws that restrict press freedom. That effort has improved the country¹s spotty press freedom record, but many impediments remain. Journalists continued to face criminal prosecution for their work, although the number of jailed journalists has drastically declined in recent years, from dozens in the mid-1990s to at least five in 2003.

In June, Parliament passed a reform bill repealing the infamous Article 8 of the antiterror law. For years, Article 8, which outlaws "separatist propaganda," was used to prosecute and jail dozens of journalists and writers sympathetic to the country¹s Kurdish minority or Kurdish nationalist ideas. The reform bill also formally permits private television and radio stations to use the Kurdish language, which was previously banned in the broadcast media. To the surprise of many, reform-minded President Ahmet Necdet Sezer vetoed the bill, arguing it could "create important dangers to the existence of the Turkish state and the indivisible unity of the state with its country and people." Parliament, however, overrode the veto.

The reform bill was the latest in a series of legislative initiatives since 2002 that have loosened legal strictures on freedom of expression. However, prosecutors continued to use the laws that remain on the books to bring suits against journalists and writers, particularly those who criticized the army and judiciary, or who wrote critically about sensitive political issues, such as the struggle of the country¹s Kurdish minority for greater cultural rights or the role of Islam in politics and society. The Turkish Human Rights Foundation, a local nongovernmental organization, reported that the number of such prosecutions during the first six months of 2003 had decreased from the previous year but still stood at well over 1,000 cases. More encouragingly, however, the report noted that the number of convictions had dropped about 50 percent.

Some of the government¹s legal reforms give Turkish prosecutors and judges greater leeway to dismiss or acquit cases. Application, however, was uneven, and the spirit of the reforms did not always filter through to the judicial system, as was evidenced by new prosecutions undertaken in 2003.

In October, Sinan Kara, a muckraking journalist in the southwestern town of Datcha, began serving a one-year prison term for allegedly threatening bodyguards of the son of former Prime Minister Tansu Ciller. According to Kara¹s lawyer, Mert Ciller¹s bodyguards attacked the journalist in 2000 when he tried to photograph Mert Ciller. Kara¹s lawyer maintains that the charges against his client were fabricated, and that witnesses for the prosecution provided dubious testimony. Local politicians and businessmen have targeted Kara with several lawsuits over his reporting on local government. Officials have frequently harassed the journalist through petty administrative measures. In 2002, for example, Kara served jail time for failing to comply with a press law requiring newspaper publishers to send two copies of each issue to the governor¹s office.

In October, the trial of editor Mehmet Emin Sert and journalists Emin Karaca and Dogan Ozguden, who lives in exile in Belgium, resumed. They stood accused of insulting the Turkish army in articles in the daily Turkiye¹de ve Avrupa¹da in 2002 that accused the army of murdering leftists in the 1960s. The journalists face possible prison time and/or fines if convicted. The trial was ongoing at year¹s end.

In May, an appeals court upheld the 2002 conviction of publisher Abdullah Keskin on charges of disseminating "separatist propaganda." Two months later, the government formally abolished the law under which he was convicted. Keskin had published a Turkish-language edition of former Washington Post reporter Jonathan Randal¹s book about the Kurds, After Such Knowledge, What Forgiveness? My Encounters in Kurdistan. A State Security Court sentenced Keskin to six months in prison, which was later converted to a fine of about US$500. Prosecutors objected to passages in the book that referred to "Kurdistan."

The number of journalists imprisoned in Turkey continued to drop in 2003, with at least five in jail at year¹s end. Most were imprisoned for involvement with the publications of outlawed leftist or pro-Kurdish political groups. At the height of the government¹s conflict with Kurdish insurgents in the mid-1990s, dozens of journalists were imprisoned.

Turkey¹s airwaves host a multitude of private radio and television stations that opened in the mid-1990s. However, the government has established a highly restrictive regime for regulating them. The Supreme Radio and Television Board (RTUK) is the main body that oversees broadcasting and continues to dole out punitive suspensions to stations that air violent, sensational, or politically controversial programming. During 2003, RTUK closed dozens of stations. In July, RTUK imposed a one-month ban on five stations owned by media mogul Cem Uzan in response to Uzan¹s on-air criticism of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan. Uzan had lambasted the government¹s decision to annul a contract with power supply plants he owns.

A controversial law passed in 2002 subjects Internet content to Turkey¹s laws governing freedom of expression. In October 2003, a Turkish court closed the news sites Ekmek ve Adalet and Ozgur Politika because they "insulted Turkish armed forces," according to the Web site Bianet. The court provided no further details.

Before the U.S.-led war in Iraq began, about 300 foreign journalists converged on the southeastern border town of Silopi, Turkey, to cover northern Iraq. As in previous years, the government prohibited journalists from crossing the border without a Turkish government escort. In one case, Turkish authorities asked two U.S. journalists‹Donald Bartletti, a photographer for the Los Angeles Times, and Alan Weeks, a freelance cameraman for the U.S.-based ABC television‹to leave the country in early March after they were caught in a forbidden area while trying to cross the border into Iraq without the required escort. The journalists were held overnight and released the next day after paying a fine of about US$50 each. (CPJ, March 12, 2004)

Le Group Yorum demande la libération de Cibelik, gravement malade

Au 253e jour du jeûne à mort, Ihsan Cibelik membre de Group Yorum, détenu dans la prison de type F à Tekirdag, fut libéré selon le décret n°399 du code pénal turc, suivant le rapport précisant qu'il est atteint de la maladie de "ne pouvant guérir infiniment", soit la maladie de Wernicke Korsakoff.

Il fut réincarcéré en date du 22 janvier 2004, car le rapport fut annulé. L'arrestation de Cibelik est illégitime. C'est aussi une politique pour casser la résistance du jeûne à mort, mais aussi une pression faite envers Group Yorum qui dure depuis 19 ans. L'académie des médecines légales est aussi responsable que le pouvoir politique, le pouvoir d'AKP ou le tribunal de la sûreté de l'état. Ces établissements sont en collaboration dans ce complot.

Ihsan a été condamné à 27 ans d'emprisonnement, pour deux différents procès qui ont eu lieu. Il fut incarcéré en 1995 à 2002. il fait la grève du jeune à mort pendant 253 jours. Cela avait débuté en 2000 dans les prisons. Dans les jours qui ont suivi la résistance, il fut libéré dû à la détérioration prononcer de sa santé. C'est une des politiques utilisées par le pouvoir de cette époque pour briser la résistance du jeûne à mort. Certains résistants furent libérés un par un, en leur déclarant, "si vous devaient mourir, mouraient dehors". Ihsan est atteint de la maladie de Wernicke Korsakoff, durant sa résistance, comme la constaté l'académie des médecines légales. Cette maladie est plus rependue dans les régions de famine et en Afrique, car c'est le résultat d'une mauvaise nutrition continue d'une personne. Comme l'acceptent les sciences médicales, c'est une maladie dont il n'est pas possible de guérir.

Ihsan Cibelik fut libéré de la prison pour un délai de six mois, dû à la progression de sa maladie. Selon la loi, sa libération fut prolongée suite à des contrôles.

La sûreté de l'état et le pouvoir d'AKP ont fait l'annulation du rapport rendu par les médecins d'Ihsan concernant sa maladie et celles d'autres personnes. Avec l'accord de l'académie des médecines légales, Cibelik fut réincarcère.

Ceci est un complot. L'arrestation d'Ihsan ne peut être acceptée en aucun cas ni juridiquement, ni moralement, ni sur le plan médicinal. Les médecins de l'Académie avaient constaté quelque mois auparavant, que la maladie de Wernicke Korsakoff était une maladie mentale irrémédiable. Les médecins sont en contradiction avec leur étique.

Maintenant Cibelik est détenu pour une dizaine d'années avec cette maladie. Ceci ne peut être accepté. Ceci est une injustice, illégale, illégitime. (webmaster@grupyorum.net , 10 mars 2004)

Newspaper Özgür Siirt sentenced to a heavy fine

The newspaper Özgür Siirt was sentenced to a fine of TL 23 billion and 850 million on the grounds that the letter of denial related to the earthquake sent by Bingöl Governorate had not been published in the newspaper.

The newspaper had been sentenced to fine of TL 50 billion on 16 June 2003 due to the same reason. Another case was launched against the editor-in-chief Muharrem Nas and the fine was increased to TL.75 billion on the grounds that the newspaper didn¹t pay the fine at the right time. During the hearing held at Siirt Penal Court of First Instance on 9 February, the newspaper was sentenced to TL 15 billion 906 million fine according to the public prosecutor¹s request.

The court continued to hear the case on 4 March. Since the newspaper did not publish the letter in accordance with the Article 29/2 Law on Press, the sentence would be increased by 50%. The sentence was suspended on the grounds that this offence would not be committed in future again. (BIA-TIHV, March 9, 2004)

Owner of Manner Magazine Arrested in Istanbul

Muharrem Cengiz, the owner of the monthly "Manner in the Culture and Arts World," magazine has been arrested and sent to the Bayrampasa prison.

Cengiz was detained at the entrance Istanbul State Security Court (DGM) where he had gone to attend a hearing as a witness. The police who checked his identity card detained Cengiz. He was arrested by the Istanbul DGM Friday.

Magazine and Group Yorum criticized the incident

According to a statement by the magazine, Cengiz, who is the owner of the Idil Culture Center, was being searched because of the statements by someone else.

Music group Yorum also criticized the arrest. "After Group Yorum member Ihsan Cibecik who was detained on January 22, 2004, Cengiz has also been sent to prison. Our friend's arrest is a conspiracy," said the group. (BIA, March 8, 2004)

Press Trial Awaiting Decision in Izmir

Kemal Mutlu and Ali Ekber Coskun, the directors of the monthly "Dersim" magazine, are facing a trial for "violating a declaration given to the property owner by publishing Kurdish articles."

The journalists are being charged for violating the press laws by publishing Kurdish articles in the June 2002 issue of the magazine.

They will wait for the outcome of the application to the Constitutional Court by President Ahmet Necdet Sezer on May 21, 2002.

Sezer had said that the "fines in the press laws would prevent news, opinions and views from being published freely and would jeopardize the existence of news organizations."

Mutlu and Coskun did not attend the hearing on February 24 in an Izmir court. Lawyer Ercan Demir represented the journalists.

During the short hearing, judge Faruk Ozturk said the court would wait for the decision of the Constitutional Court and postponed the hearing till April 27.

The journalists had refused to pay the fine of 20 billion Turkish lira each (US$15,000), and were facing another trial for that. They face a fine of more than 30 billion Turkish lira (US$23,000) each now.

In the June 2002 issue of the magazine, there were a number of Kurdish articles, including, "A Country Addicted to Freedom," by Orhan Veli, "Festival Honor Award," by Saheyder Veroz, and "Faith in Dersim," by Usen e Azgele.  (BIA, March 8, 2004)

Journalist's sentence cannot be delivered because court has no money for stamps!

The outcome about journalist Sabri Ejder Ozic's trial could not be delivered to him because the court had no money to buy stamps. The United States of America had talked about the journalist's sentence in a human rights report by the Foreign Ministry.

Because the decision was not delivered to him, lawyer Meric Tumer could not appeal the decision taken on December 30, 2003.

Lawyer Tumer who went and personally received the court decision, will appeal it in the coming days.

An Adana court had sentenced journalist Ozic to a year in prison for what he said on the local radio station "Radio World," on February 24, 2003 when the cabinet of ministers sent a motion to the parliament. The motion was about sending Turkish troops to Iraq and accepting foreign troops in Turkey.

The reporter was charged with "insulting the parliament," and was sentenced on grounds of article 159 of the Turkish Penal Code.

The court refused to reduce or postpone the sentence saying the journalist could repeat the same crime.

Ozic was sentenced because of what he said during the program called "Captain's Cruise Journal," at the time he owned the radio.

The journalist had said that intervening in Iraq would not be a legitimate action, and that it would be a terrorist action like every illegitimate action. He also drew attention to the fact that President Ahmet Necdet Sezer had advocated the necessity of a United Nations resolution for the action.

"If the decision to send soldiers to a terrorist action and to accept soldiers in will come from the parliament, then this parliament is a terrorist parliament," Ozic had said during the radio program.  (BIA, March 8, 2004)

Turkish film tackles military coup: Vizontele Tuuba

Turkish moviegoers who usually shun sad endings are flocking to a comedy that ends with anguished images of the 1980 military coup - the first time a popular film has touched on a key event in Turkish history.

Vizontele Tuuba, a satire set in southeast Turkey in the turbulent months before the generals took control, was seen by 2.4 million people in the first five weeks of its release, with ticket sales above $14 million.

"In the past, (filmmakers) could not have touched the coup," said Mehmet Ali Birand, a commentator for CNN Turk.

"This is typical of the environment Turkey's reform efforts have created. It is a clear product of the democratisation we are seeing in Turkey," said Birand, referring to a more tolerant climate as the country strives to meet European Union human rights criteria.

Martial law

The film tells the story of a disgraced librarian exiled to a backwater and the love between his disabled daughter and the town simpleton.

Tensions simmer between leftist factions, a hapless mayor and the local military commander.

In reality, street fighting between the far-left and nationalists claimed 5000 lives before the military seized control, and many Turks welcomed martial law as a cure for the violence. It was the military's third putsch (coup) in 20 years.

But the hard-line constitution left by the generals is now seen as the source of human rights problems that are hampering Turkey's attempt to join the European Union.

Turkey has taken steps to further its EU candidacy, legislating reforms that would protect free expression and limit the role of the military in politics.

But human rights groups cite laws barring criticism of the military, one of Turkey's most respected institutions, as evidence that the country still has a way to go.

Taboos

Vizontele Tuuba reflects a more relaxed attitude towards an issue that was until recently taboo, the film's stars said.

"Showing people at home and overseas what we endured as recently as 1980 is part of the film's mission," Altan Erkekli, who plays the mayor, said in an interview.

"We are presenting the mistakes that were made, that we suffered from these mistakes and that we want to enter the European Union so we don't make them again."

Only now, almost 25 years later, are audiences ready to confront one of Turkey's most painful episodes, said co-star Demet Akbag, who plays the mayor's wife.

"No film has dealt with the coup to this extent. Until now, it has been our bogeyman," she said. "We are able to cover this issue more comfortably now, because enough time has passed to heal some of the wounds."

Criticism

Some commentators say Vizontele Tuuba shies away from exploring the difficult parts of the period, touching on them only in the last part of the film.

"It has been criticised for not being tough enough," said film critic Alin Tasciyan of Milliyet newspaper. "But there are moments... when we see just how anti-democratic things were."

"Political movies just aren't made in Turkey. Vizontele Tuuba could do it because it remains a comedy," Tasciyan said.

Audiences prefer films that steer clear of sensitive issues in a country where just 15 movies are made each year, she said.

"It is certainly a political film but it remains within the parameters," said university student Mustafa Aras, after a showing in Istanbul.

"There is still only so much that can be shown in Turkey."  (Reuters, 7 March 2004)

La Turquie renforce sa législation contre la piraterie artistique

Le parlement turc a adopté mercredi un projet de loi qui renforce la législation de la Turquie contre la piraterie intellectuelle et artistique pour laquelle elle était critiquée par ses partenaires européens et américains.

La nouvelle loi prévoit des peines de trois mois à six ans de prison et des amendes allant jusqu'à 150.000 euros pour les contrevenants qui restaient jusqu'à présent souvent impunis malgré une précédente loi.

Si un contrevenant récidive, sa peine de prison ne pourra être commuée à une simple amende et il sera alors jugé pour "crime organisé", aux termes de la nouvelle législation.

Des tribunaux spéciaux devront en outre être constitués pour des procédures qui entrent dans le cadre de la violation de la propriété artistique.

La loi prévoit par ailleurs des peines allant jusqu'à 4 ans d'emprisonnement et une amende contre les pirates informatiques.

Une étude de l'Union des éditeurs de Turquie (TYB) et de l'Union professionnelle de la propriété scientifique et littéraire (EDISAM) avait rapporté l'an dernier que la Turquie risquait de se voir imposer des sanctions notamment par l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et par ses partenaires européens et américains si elle ne luttait pas plus efficacement contre la piraterie dans le domaine de la propriété artistique. (AFP, 3 mars 2004)

Recent pressures on media in brief

Journalists Detained in Ankara

Selver Orman, Ankara representative of the newspaper Atilim and the correspondent Metin Külekçi were detained during the raid conducted by the police to the Ankara office of the newspaper. (Evrensel-TIHV, March 25, 2004)

Artists on Trial in Boyabat

On 11 March, Boyabat Penal Court of First Instance concluded to hear the case against the cartoonists Askin Ayrancioglu and Seyit Saatçi in connection with the exhibition they had organized in Boyabat district of Sinop in June 2001. The court acquitted the cartoonists. (BIA-TIHV, March 23, 2004)

Journalist and Demonstrators on Trial in Van

On 10 March, Van Penal Court of First Instance continued to hear the case against Ubeydullah Hakan, reporter for Dicle News Agency, who was detained on 27 April 2003 during the funeral ceremony of Çetin Kahraman, on the allegation of "resisting security forces and damaging public property". The report of the specialist prepared by Criminal Laboratory Van branch of Gendarmerie HQ was read at the hearing. Despite the allegations of the Security Directorate that Hakan had not been detained, the report proved that he had been was put in a police vehicle depending on the video recordings. The hearing was adjourned to 30 April. The indictment wants the other nine defendants to be sentenced on charges of "staging an unauthorized demonstration". (BIA-TIHV, March 12, 2004)

Musician and journalist arrested in Istanbul

Muharrem Cengiz, member of the music group Grup Yorum, and Ali Ercan Gökoglu, owner and editor-in-chief of the journal Ekmek ve Adalet, who were detained on 5 March in Istanbul, were arrested the same day on charges of "being members of an illegal organisation". (Özgür Gündem-TIHV, March 9, 2004)

TV Journalist beaten in Istanbul

On 4 March, a correspondent for NTV channel, Hilmi Hacaloglu, was beaten while covering the press release organized by the trade union confederation (DISK) on Istiklal Street (Istanbul). Reportedly Hacaloglu was detained while covering the beating of one of the demonstrators by the police. Hacaloglu was also beaten by a group of police officers including a deputy director at Beyoglu Security Directorate where he was taken. He was kept there for two hours. Upon NTV administrators and press organizations' efforts to learn his whereabouts, security directorate made a statement alleging, "Hacaloglu was not detained but kept as a "guest."   Istanbul Governorate reportedly launched an investigation regarding the incident. (Cumhuriyet-TIHV, March 5, 2004)

Artists on Trial in Boyabat

On 4 March, Boyabat Criminal Court continued to hear the case of the cartoonists Askin Ayrancioglu and Seyit Saatçi on charges of having insulted the police. During the hearing to the long awaited expertise report was read. The report stated that the actions and proceedings of security officials were opened to criticism and caricatures were criticizing security officials. Public prosecutor demanded the defendants' acquittal on the grounds that "the elements of crime were not materialized. The hearing was adjourned to 11 March for hearing of last defenses. (TIHV, March 5, 2004)

Kurdish Question / Question kurde

Un maire kurde, nouvellement élu, arrêté pour liens avec les rebelles kurdes

Le maire, nouvellement élu, d'une ville à majorité kurde du sud-est de la Turquie, a été arrêté pour liens présumés avec les rebelles kurdes de l'ancien Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), rapporte mercredi l'agence Anatolie.

Suleyman Anik, élu à Dargecit dimanche, a été arrêté mardi soir après la découverte de documents du PKK, rebaptisé Kongra-Gel, faisant état de ses liens avec l'organisation séparatiste interdite, selon le bureau du gouverneur de la province de Mardin.

M. Anik, qui avait été maire de la ville au début des années 1990, s'était réfugié en Suède en 1992 lorsque les autorités l'avaient accusé une première fois de liens avec le PKK.

Dêchu de sa nationalité en 2001, il l'avait retrouvée l'année suivante et était rentré au pays. Il s'était présenté aux élections sous la bannière d'une alliance de six partis comprenant le parti pro-kurde démocratique du peuple (Dehap). (AFP, 31 mars 2004)

Un chanteur critiqué pour avoir chanté en kurde s'exile après un attentat

Un chanteur kurde, Ibrahim Tatlises, a annoncé qu'il allait s'exiler après avoir été une nouvelle fois la cible d'une attaque et avoir essuyé des menaces de groupes nationalistes qui lui reprochent de chanter en kurde, rapporte la presse mardi.

Selon le journal Hurriyet, plusieurs coups de feu ont été tirés samedi soir alors qu'Ibrahim Tatlises était en scène dans un bar et le chanteur a en conséquence décidé de quitter le pays pour s'installer en Allemagne.

Deux hommes ont été interpellés par la police, et l'un écroué pour avoir "créé la panique en ouvrant le feu dans une zone habitée", selon l'agence de presse Anatolie.

L'auteur des coups de feu n'a pas apprécié que le chanteur invoque le nom du prophète Mahomet dans un débit de boisson et a "tiré en l'air" pour "disperser" les gens, rapporte Anatolie.

Ibrahim Tatlises, qui s'est emparé de son arme de poing pour se défendre, a accusé le gérant du bar de négligence pour avoir laissé des personnes armées pénétrer dans un lieu public, selon le journal Sabah.

Le chanteur a déjà été la cible de plusieurs attaques par le passé, et les Etats-Unis avaient lancé une mise en garde contre les risques d'attentat lors d'un de ses concerts à Berlin le 12 mars dernier, rapporte le site d'informations Ntvmsnbc.

Le richissime artiste avait en outre reçu des menaces d'ultranationalistes pour avoir chanté en langue kurde en janvier dernier. (AFP, 30 mars 2004)

Les réformes légales de l'AKP repondent-elles aux critères de Copenhague?

Le Congrès national du Kurdistan (KNK) vient de publier l'étude suivante sur la conformité aux critères de Copenhague des réformes légales adoptées par le pouvoir AKP en Turquie:

En étudiant certains changements de lois dans le cadre de la convenance à l'UE et aux critères de Copenhague qui se trouvent ci-dessous, nous voyons clairement que ces changements sont faits plutôt avec un but démonstratif. Pour la plupart, ceux-ci ont été faits par des ajouts à d'autres lois chroniques, en faisant attention de bien en conserver le contenu. Donc d'un côté, même si c'est insuffisant, de nouveaux changements de lois ont été faits, de l'autre ceux-ci créent l'équilibre.

A part cela, le changement de certaines lois n'ont jamais été mis en vigueur et, concernant ce sujet le gouvernement est vulnérable.

Ce genre d'approche montre, qu'au lieu de faire convenir la nouvelle loi aux critères de Copenhague, ils adaptent ces derniers à leur volonté.

Il faut que l'UE voie la réalité et assume ses responsabilités. Bien que les critères de Copenhague affirment l'égalité aux droits de publication, d'éducation, de liberté, d'égalité, etc. la Turquie continue de ne pas les appliquer. L'EU ne doit pas permettre cette attitude.

Même s'ils sont insuffisants, les changements réalisés sont la façade d'Eisberg. Le principal problème en Turquie est la mentalité d'ignorance qui est bien décrite dans la Constitution. Le refus de la réalité de plus de 20 millions de kurdes en Turquie est un exemple le plus évident. Malgré tout, les Kurdes sont pour l'entrée de la Turquie dans l'UE afin que les questions soient résolues par des moyens démocratiques et pacifiques dans le cadre des frontières officielles du pays même.

Certains exemples de lois:

Langue maternelle: la mentalité d'ignorance existe toujours.

Les changements concernant les citoyens turcs pouvant étudier des langages et dialectes différents de la loi numéro 2923 sur la formation et l'apprentissage des langues étrangères.

Avec le 7e paquet de convenance en date du 14/10/1983 et concernant le droit des citoyens turcs à étudier des langages et dialectes différents sur la formation et l'apprentissage des langues étrangères, les strophes [a] et [c] du 2e article ont été changés de la façon suivante:

"a) Dans les établissements de formation et d'enseignement, les citoyens de la Turquie ne peuvent étudier en aucune langue maternelle sauf le turc. Découlant de la loi des établissements d'enseignement privé numérotée 625, les citoyens turcs peuvent apprendre les langues et les dialectes différents utilisés dans leur vie courante, les cours privés peuvent être établis; pour ces cours et pour les autres cours de langue, il y a possibilité de former des classes. Dans ces cours et classes rien ne peut aller à l'encontre des principaux caractères présents dans la Constitution de la République. La formation non compatible avec la plénitude de l'indivision totalitaire du pays, de l'Etat et de sa nation, ne peut être engagée. L'inspection concernant le caractère et la manière d'établissement de ces cours et classes doit être selon le règlement ordonné par le Ministère de l'Education Nationale."

"c) Les formations et l'enseignement en Turquie des langues étrangères, seront fixés par la décision du Conseil des Ministres."

Dans cette ordonnance concernant l'enseignement de différentes langues et dialectes, certaines expressions sont en contradiction avec le processus actuel et ne devraient pas être indiquées dans un tel paquet de réformes. (a) dans le changement de l'alinéa, il y a un ajustement en parallèle à l'article 42. qui est la suivante:
"Dans les établissements de formation et d'enseignement, les citoyens turcs ne peuvent ni lire ni apprendre une autre langue que le turc en tant que langue maternelle."
D'après l'article 42 de la Constitution:
«Hormis la langue turque aucun établissement et formation ne peut enseigner une langue maternelle."

En Turquie, il y a 26 langues et dialectes. Ces langues sont les langues maternelles des personnes qui les utilisent. Jusqu'à quand la Turquie va-t-elle continuer à ignorer les lois de la nature? Environ 20 millions de Kurdes vivant en Turquie ont comme langue maternelle le kurde. Toute personne a le droit d'évoluer avec sa langue et sa culture, ceci est un droit humain. Or, d'après les déclarations du régime militaire turc ou ses ordres normatifs, les droits de l'Homme et les standards démocratiques ne peuvent être développés dans des conditions légales.

La première phrase de la strophe (a) devrait être supprimée dans le texte de loi entraînant la suppression de cette partie de l'article 42 de la Constitution. Cet article engendre une interdiction aux régimes généraux dans tous les établissements d'enseignement et de formation.

Le droit d'enseignement de la langue maternelle n'existe pas en Turquie. C'est pourquoi les enfants kurdes n'ont pas l'opportunité d'étudier leur langue maternelle.

Le droit de presse: la loi et le RTUK ont donné une décision différente.

Les changements apportés dans la loi numéro 3984 concernant l'organisme et la diffusion de la Radio et de la Télévision

D'après le numéro 3984 concernant l'organisme et la diffusion de la radio et la télévision, en changeant le 4e alinéa de la 1 ère anecdote de l'article 4, les établissements de radio et de télévision privée vont pouvoir diffuser dans les différentes langues et dialectes traditionnellement utilisés par la communauté. Pour la même loi, en ajoutant temporairement le 10e article, RTUK préparera un rapport dans les quatre mois qui suivent la date de diffusion.

La direction de RTUK a préparé cette ordonnance. Ce changement positif disposé par l'ordonnance est en train de se dissoudre.

L'état d'exception: incompatible avec la Convention européenne des Droits de l'Homme

Les changements apportés à propos de la loi de jugement dans le décret en annexe de mesure concernant le code 430, préfecture de la région de l'état de siège et durant le prolongement de l'état de siège.

Avec le 4e paquet d'adaptation, la loi de jugement dans la 1ere anecdote du paragraphe (c) 3e code du décret en annexe de mesure concernant la loi 430, préfecture de la région de l'état extra-ordinaire et le durant prolongement de l'état siège;

Fut changée de cette façon:

«Pour les raisons suivantes: montrer les lieux délits, confronter, identifier et pour l'examen médical, les prisonniers peuvent être sortis de la prison par le procureur de la République suite à la demande de la préfecture de l'état d'exception. Avant la condamnation, le procureur écoute les prisonniers. Les prisonniers pourront profiter de leurs droits légaux, après leur retrait de l'établissement d'exécution. Les prisonniers, qui sortent de l'établissement d'amende d'exécution, sont soumis à un examen médical par le médecin qui leur délivre un rapport"

Malgré ces changements, les prisonniers sont tenus à un interrogatoire dans l'établissement d'amende d'exécution ou de la prison pendant 4 jours. C'est-à-dire que les prisonniers sont systématiquement tenus en garde-à-vue. Ce n'est pas compatible avec la Constitution Européenne des Droits de l'Homme. Le décret numéroté 430 doit être entièrement annulé.

Liberté de penser: encore considérée comme faute

Les changements apportés à la loi turque:

Article numéro 765:

Avec le 7e projet d'adaptation, le 1er alinéa de l'article 3 de la loi 159 du Code pénal turc a été remanié de façon à ce que les peines soient réduites de 1 an à un minimum de 3 mois. Dans son dernier alinéa il est désormais précisé que les simples critiques ne représentant ni injures et ni offenses ne seront plus pénalisées. Malgré ces transformations, le fait de définir dans la première partie le délit d'opinion est une entrave à la liberté de penser. Par ailleurs d'autres mentions furent retirées de la loi.

Les partis politiques: il est interdit de créer un parti dont le nom mentionne les mots kurdes ou Kurdistan

Les changements apportés à la loi 2820 sur les partis politiques:

Le 1er alinéa de l'article 8 de la loi concernant les partis politiques a été amendé dans le cadre du 4e paquet d'adaptation de sorte que les candidats à la création d'un parti politique n'ont plus à remplir la condition de députation que requérrait l'ancienne loi.

De plus, les alinéas 2 et 3 du paragraphe B de l'article 11 de cette loi ont été réformés de façon positive. 5 amendements de l'article 312 mettent fin à l'interdiction des anciens détenus politiques d'adhérer aux partis politiques. Désormais "les seuls condamnés pour acte de terrorisme ne pourront plus adhérer à un parti politique. Bien qu'insuffisantes, ces réformes sont positives.

Les clauses 100, 102 et 104 ont été amendées. Ces amendements considérés positifs en comparaison avec les anciennes lois ne permettent néanmoins pas aux Kurdes de créer leurs partis politiques. Les partis faisant mention des mots kurde ou Kurdistan dans leur programme sont interdits.

Liberté de s'organiser: Il est en contradiction avec la Constitution Européenne des Droits de l'Homme.

Les réformes faites au sujet de la loi des associations 2908:

Etant en contradiction avec les principes se trouvant au début de l'article 5 de la Constitution, les associations ne peuvent être créées;

1. Corrompre la totalité indivisible de la nation et le pays du gouvernement turc,
2. En s'appuyant sur la séparation de langue, race, classe, culte et religion pouvant mettre en danger ou anéantir l'existence de la République turque apparente dans la Constitution, avec le 4e paquet d'adaptation, les réformes ont été faites de telle sorte que "Les principaux caractères présentés dans la Constitution de la République de l'article 174e indiquant la loi de révolution préservée aux sentences, il ne peut être créé une association lorsqu'il s'agit de salir et d'humilier les souvenirs, les travaux, les principes et la personnalité d'Atatürk ou bien sanctionner la liberté d'autres personnes, dans la république turque en s'appuyant sur la race, le culte,la religion et la différence de régions et ne peuvent être créées des minorités pouvant corrompre le Gouvernement Unitaire de la République turque, la sécurité Nationale et le système public. Cela serait contradictoire à la santé générale et à la morale."

Ces changements sont positifs par rapport aux anciens codes, mais toujours insuffisants. Les réformes qui ont été faites sont en contradiction avec la Constitution Européenne des Droits de l'Homme. Le contenu et les éléments des anciens codes furent conservés comme tels. Pour les critiquer et les changer dans beaucoup de sujets, le besoin de créer des associations, la loi sur l'organisation est toujours employée.

Avec les paquets 5 et 7, les réformes faites sont insuffisantes parmi les lois des associations numéro 1, 82, 4, 8, 10, 16, 17 et 31.
 

Re-jugement: En dépit de la décision CEDH n'a pas été pratiqué, comme le montre l'exemple de Leyla ZANA.

Les changements faits dans la loi concernant l'ordre de droit des tribunaux numéro 1086.

Avec le 5e paquet d'adaptation en ajoutant à l'alinéa 11 de la 1 ère anecdote de l'article 445 de la loi 1086 de l'ordre de droits des tribunaux la Cour Européenne des Droits de l'Homme, le jugement présenté par les tribunaux de droit de la république turque, prenant décision sur les accords et protocoles par extrait de violence, progressera à renouveler le jugement. Dans la même loi s'ajoutant une anecdote à l'article 447 le renouvellement du jugement se fera dans l'année suivante de la date de décision du CEDH. Cependant, l'affaire des députés du DEP montre que le re-jugement n'est toujours pas en pratique.
 

Nom en Kurde: Il est interdit d'utiliser les lettres «X», «W», «Q»

Les changements faits parmi la loi de population numérotée 1587:

Avec le 6e paquet d'adaptation, le changement de la 2éme phrase de la 4e anecdote de l'article 16 relatif à la loi sur la population 1587, les citoyens ont le droit de donner un nom kurde à leurs enfants. Le changement est positif. Par contre, les noms se composant avec les lettres comme X, W, Q, Ê qui se trouvent dans l'alphabet kurde mais ne se trouvent pas dans l'alphabet turc, ne sont pas permis.

La propagande est toujours interdite: un nouvel article a été mis à la place.

Les changements faits dans la loi combattant le terrorisme numéro 3713

Avec le 6e paquet, le début de marge de la 1er et 2e anecdote de l'article 1ère du TMY fut changé de la sorte: "définition de terreur et organisation" Il ne fut pas libéré d'être le sujet de discussion des politiciens et des savants sociaux. La clause 8 coordonnant la faute de propagande fut annulée de sa validité. Par contre la réforme se faisant à l'article 8 revenant à la même définition que la 2éme chronique de l'article 7 fut conservée avec l'article 8.

L'interdiction de réunion et de démonstration prend place effectivement.

Les réformes faites dans la loi concernant les réunions et manifestations de démonstration numéro 2911:

Avec le 7ème paquet d'adaptation, même s'il a été effectué certains changements dans les clauses 15, 16, 17 et 18 de la loi concernant les réunions et manifestations numéro 2911, les principales réformes n'ont pas été effectuées. Les chefs dominateurs peuvent quand ils le souhaitent interdire et ajourner les réunions et manifestations démonstratives. La période d'ajournement fut écourtée. Cet écourte ment est positif.

Le Conseil de Sûreté Nationale: doit être retiré de la Constitution.

Les changements apportés dans la loi du Secrétariat Général du Conseil de Sûreté Nationale numéroté 2945

Avec le 7e paquet, la 4e l'article de la loi concernant le Secrétariat Général du Conseil de Sûreté Nationale et le Conseil de Sûreté Nationale numéroté 2945 fut changé comme ci-dessous:
"Article 4- Conseil de Sûreté Nationale, en rapport avec la sécurité nationale et la politique de sécurité nationale du gouvernement: déterminer, constater et appliquer dans le 2éméarticle. Pour les décisions: conseiller dans les sujets la coordination des points de vue et constater les points de vue. Ces décisions, conseils et points de vue seront communiqués au Conseil des Ministres qui les appliquera".

Le Conseil de Sûreté Nationale prend place dans la Constitution en tant qu'organe constitutionnel. Elu par les voix du peuple et certains membres du Conseil des Ministres prenant pouvoir par le peuple pour diriger le pays, n'autorisant pas de donner un statut égal aux fonctionnaires des services publics est contradictoire avec la démocratie. Encore que même si le CSN ne soit plus un organe constitutionnel, le changement de loi avec les limitations apportées à la 4e clause est extrêmement important et ce sont des pas importants vers la démocratie.

Avec la réforme positive de la 4e clause, prenant place dans sa nouvelle formulation, "sécurité nationale, politique du gouvernement sur la sécurité nationale" préciser dans le 2e article, la clarté de ce que définis cette politique représentant des "définitions" n'est pas nette. L'intérieur des documents de la production de politique de la sécurité nationale est inconnu. Ces documents sont secrets. Les membres du Grand Conseil National de Turquie ne sont pas au courant. Même les ministres étant en dehors du président et ministres du conseil participant au conseil, ne savent pas ce que contiennent ces documents. Les citoyens également ne savent pas. (KNK, 29 mars 2004)

DEHAP accused of links to PKK

The Supreme Court of Appeals Chief Prosecutor Nuri Ok said on Thursday that The Democratic People's Party's (DEHAP) efforts to get the imprisoned Kurdistan Workers Party (PKK) leader Abdullah Ocalan released proved its links with the terrorist organization.

Ok, defending his application for the closure of DEHAP at the Constitution Court on Thursday, noted that DEHAP had committed fraud at the November 3, 2002 general elections by claiming it had a national organization, when it didn't. He said this fraud had affected the people's will in electing their representatives to the legislative branch of the state.

He said "the party never criticized the terrorist leader Ocalan; instead it criticized the Turkish Armed Services for pursuing terrorist militants into Iraq and the continued incarceration of Ocalan."

He also noted that DEHAP was the continuation of HADEP, which had been closed before, and noted that Spain had closed the political wing of the terrorist organization ETA based on statements made by a party member and the European Commission spokesman had said, "The EU Commission cannot interfere in or comment on the domestic affairs of Spain."

Ok asked that DEHAP be closed and the party executives banned from practicing politics for five years. (Turkish Daily News, March 25, 2004)

Les célébrations de Newroz dans le Kurdistan turc et en Syrie

Des dizaines de milliers de Kurdes du sud-est de la Turquie ont célébré dimanche dans le calme le Newroz, le Nouvel an persan, marqué dans le passé par des tensions et des affrontements meurtriers avec les forces de l'ordre turques.

Le rassemblement le plus important a réuni quelque 100.000 personnes à Diyarbakir, la principale ville du sud-est, où près de 3.000 policiers anti-émeutes surveillaient les festivités.

La police turque a mis en place des dispositifs de sécurité dans la région, où la population majoritairement kurde a souvent utilisé cette célébration pour manifester son soutien au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont combattu entre 1984 et 1999 les forces turques.

Les tensions se sont toutefois apaisées ces dernières années, les séparatistes ayant mis fin à leur lutte armée et le gouvernement ayant accordé aux Kurdes des libertés culturelles, dans le cadre de ses efforts pour adhérer à l'Union européenne.

Cette année, les festivités du Newroz ont été autorisées pour la première fois depuis 12 ans dans la province de Sirnak, l'une des plus agitées.

En 1992, près de 50 personnes avaient été tuées par les forces de sécurité pendant les festivités du Newroz. En 2002, une charge de la police sur des manifestants avait fait deux morts et des dizaines de blessés.

En Syrie, environ 3.000 Kurdes étaient rassemblés dans le calme dimanche dans un stade près de Qamichli (600 km au nord est de Damas) pour commémorer le Nowrouz, le nouvel an kurde, a constaté l'AFP.

Ce rassemblement populaire a été organisé à l'initiative du Parti de l'Union démocratique (ex-PKK) qui a rompu avec le mot d'ordre des autres partis kurdes à ne pas manifester et à considérer le Nowrouz comme journée de deuil à la suite des affrontements de la semaine écoulée qui ont fait une quarantaine de morts.

Au cours de ce rassemblement, des allocutions ont été prononcées en langues arabe puis kurde appelant à "la libération des prisonniers" kurdes, détenus à la suite des heurts entre Kurdes, Arabes et forces de l'ordre.

Les discours ont appelé en outre à "l'enseignement de la langue kurde" dans les écoles ainsi qu'à "la restitution de leur nationalité" à quelque 250.000 d'entre eux qui en ont été déchus.

L'assistance portait des brassards noirs en signe de "deuil pour les martyrs" et des écharpes aux couleurs kurdes.

Des portraits d'Ocalan et de Massoud Barzani, chef d'un des deux plus importants partis kurdes irakiens, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), étaient brandis par la foule.  Autrefois réfugié en Syrie, M. Ocallan est actuellement détenu en Turquie. (AFP, 21 mars 2004)

Newroz celebrations see numerous arrests in Turkey

Ramazan Er, spokesperson and deputy director of the Security Directorate General, stated that the police have taken all necessary precautions to facilitate the celebration of Newroz (marking the traditional New Year and beginning of spring) festivities in peace and harmony, reported the Anatolia news agency on Friday.

However, one person was shot in Adana, while five students were injured and 150 detained in Van during Newroz festivities.

Nevroz will be celebrated in Istanbul with numerous activities in Sultanahmet Square. The governor of Istanbul stated that representatives of foundations and associations from the Turkish world will first visit the Governor's Office and then will take part in traditional and cultural activities in the square.

Newroz, or New Year and the first day of spring, is a day of celebration for Kurds in Turkey and an occasion to assert their cultural identity. However, Newroz celebrations in the past have ended in riots that claimed dozens of lives.

A group in Adana that wanted to celebrate Newroz by setting car tires on fire met resistance from the police, upon which the group countered by throwing rocks at the officers. Cemil Aktas was wounded during the melee and is in critical condition after being shot by an unknown party.

The gendermarie intervened with a group of students who wanted to celebrate Newroz at Yuzuncu Yil University in Van. Shouting slogans and dancing, the students refused to stop after being warned by the police. Five students were injured in the ensuing scuffle and 150 were detained. (Turkish Daily News, March 19, 2004)

Four Kurdish deputies remain incarcerated despite international protests

The 12th trial of former DEP Party (Democracy Party) parliamentarians Leyla Zana, Selim Sadak, Orhan Dogan and Hatip Dicle continued on Friday at the Ankara State Security Court (DGM). Parliamentarians from Europe and ambassadors from Ankara were among those who watched the trial.

However, the four parliamentarians did not come to the court to appear before Judge Mehmet Orhan Karadeniz, claiming they have lost faith in the Turkey judiciary.

Accordingly, Karadeniz decided to continue the detention of the former parliamentarians.

The former deputies' lawyer Yusuf Alatas stated "my clients are political hostages. They are being forced to give a decision, which they will not do. The old evidence must be re-evaluated and my clients should be released since there are no legal grounds for their detainment. The former deputies will not attend future trials since they have no confidence in the court."

During the trial Karadeniz read a witness's statement. According to the statement the witness denied his father's allegation that Leyla Zana was the one who kidnapped him in order to force him into armed struggle against the Turkish State.

"My clients believe the decision has been made against them before the end of trial. They have been imprisoned for 10 years and they do not have confidence anymore in the judiciary," stated Alatas.

Alatas further stated that "unfortunately the government officials do not hesitate to stress that the former parliamentarians are members of a terrorist organization before the trial has ended," said Alatas, "don't they know that a person is presumed innocent until proven guilty?"

The retrial of the former deputies is being carried out in accordance with the European harmonization packages, after the European Court of Human Rights decided the original trial was in violation of human rights.

Former French president Francoise Mitterand's wife, Daniella Mitterand, and Iranian lawyer and Nobel human rights prize winner Shirin Edabi have sent a letter in support of Leyla Zana and the deputies freedom of expression.

The former deputies are being accused under Turkish Criminal Code (TCK) Article 168-2 and the Anti-Terror Law of conducting separatist activities in and outside of Turkey through getting directives from PKK leader Abdullah Ocalan. The former deputies were sentenced to 15 years of imprisonment.  (Turkish Daily News, March 12, 2004)

DEHAP's former provincial chief arrested

Haydar Tekin, the former head of the Batman branch of the Democratic People's Party (DEHAP), was arrested on grounds of insulting the basic principles of the republic and Ataturk while campaigning for local elections, reported the Anatolia news agency on Friday.

The gendarmerie arrested Tekin on suspicion of having insulted Ataturk and the principles of the republic six times in the village of Tilhasan. Tekin was put on trial in the town and detained in Midyat.

DEHAP's Batman current provincial head lawyer Mehdi Oztuzun claimed that this was a planned act aimed at disrupting the atmosphere of peace and brotherhood that prevailed in Turkey and in the region.

"Some forces do not want the SHP to take part in the local elections. Mr. Tekin, who is on the party's election campaign commission, was legally conducting his campaign. However, a gendarme and a member of a provincial council from the National Movement Party [MHP] together with the head of the village guards were recording everything on camera. I don't believe he insulted Ataturk or the republic," stated Oztuzun. (Turkish Daily News, March 12, 2004)

Turkish military intelligence harrases DEHAP members in Istanbul

The leader of the Istanbul province DEHAP youth group Ibrahim Cicek said in a press conference on March 5 that the Sarigazi Gendarmerie JITEM (Turkish military intelligence) section is harrasing and terrorizing their members.

The press conference was arranged in the Istanbul headquarters of Human Rights Association (IHD) in Turkey. A large number of DEHAP members attended the press conference, among them the harrased DEHAP members Erhan Turk, Metin Keskin, Huseyin Mandus and Hasan Oba.

"People claiming to be from JITEM has since April 2003 put our members through arbitrary arrests, forced questionings and they have harrased our members by throwing words after them on the street. Photos of our member Erhan Turk have been multiplied and put up all over the Sarigazi district. Lately, we have been put through house raids without search warrants issued by a prosecutor; they are using our homes as temporary headquarters and they are questioning the children during the house raids," Mr Cicek said.
"Metin Keskin, Huseyin Mandus and Hasan Oba are also under pressure by people claiming to be from JITEM," he continued.

Erhan Turk also spoke on the press conference telling about his situation. "Even though I haven't had any problems with the law, my pictures were put up all over Sarigazi with the word 'Wanted' printed on them. They were taken down only after that I reported this to the IHD and notified them about my situation. Somebody that called himself "non-commissioned gendarmerie officer Serhat" called me and said 'Sorry to hear about those pictures. Come by one day and drink tea with us [the gendarmeries]'," he said.

"I have reported this to the authorities many times, but they always say 'We are the state, you can't do anything about it' and arrest me. If there are any friends with me, they arrest them too. My family and my friends are all terrified."

Ibrahim Cicek added that every reported incident have been ignored by the authorities. "The Sarigazi Gendarmerie headquarters and its members will be held responsible if anything happens to our members." (DozaMe.org/DIHA, March 8, 2004)

US congressman will honor persecuted Turkish writer Ismail Besikci

US Congressman Bob Filner will honor the work of jailed and tortured Turkish writer Ismail Besikci at a briefing to be held in the United States Congress on March 12, 2004.

The event will launch Mr. Besikci's book, International Colony Kurdistan, in the United States. Publisher and historian Ara Sarafian will read excerpts from the book. Both Filner and Sarafian will be at hand for a question-and-answer session afterwards.

Ismail Besikci is a Turk who believes truth is more important than one's country. For his honesty, he was sentenced to over one hundred years in jail for doing research on the taboo topics of the Kurds and Kurdistan inside Turkey. Tortured as well, he was finally released in 1999, after serving 17 years in various Turkish prisons.

His most famous book, International Colony Kurdistan, tackles the Kurdish story in the Middle East and reveals a duplicity that goes unnoticed not only in Turkey, Syria, Iraq and Iran that control the contiguous Kurdistan, but also among the so called 'wiser' and 'kinder' nations of the world where the operative term is the Middle Eastern states are the sole custodians of the Kurds, the way a farmer, one might say, has power over livestock.

There is enough Kurdish blood on everybody's hands either by commission or omission says Ismail Besikci in a book that is 154 pages in length. A people and a country are facing an existential threat, he notes.

His choice words are reserved for his compatriot Turks who, he says, are quick to rise to their feet when the rights of minority Turkish groups are violated in Bulgaria or Cyprus, but will not touch, even with the longest pole, the Kurdish plight in their midst or in neighboring countries.

He says similar things relative to the Arab leaders who, he notes, met in the immediate aftermath of Halabja in Kuwait to denounce every wrong that was suffered by the one billion faithful Muslim community across the globe, but not a word was spoken about the hapless Muslim Kurds who had been gassed by the 'Butcher of Baghdad' only a week earlier. (KurdishMedia, March 5, 2004)

Permission refused for organizing Kurdish Writers Association (Kurd-Pen) in Turkey

Diyarbakir Security Directorate reportedly didn¹t give permission for the organization of Kurdish Writers Association (KÜRT-PEN) because of the word "kurdish" in its name.

Chairman of Association Edip Polat stated that the Security Directorate didn't give permission according to the Article 5 of the Law on Associations. (Özgür Gündem-TIHV, March 4, 2004)

One Kurdish HPG guerrilla killed in clashes with Turkish soldiers

A Kurdish HPG guerrilla was killed on February 29 after clashes with Turkish forces near the town of Akarsu in the Nusaybin district in northern Kurdistan.

The body of the HPG guerrilla Kemal Yigit (Hogir) was taken to the Nusaybin State Hospital and was today burried by his family in the village of Dêrê (Turkish: Akagir) in Nusaybin.

The funeral of Kemal Yigit was attended by the Nusaybin municipality chairman Mehmet Tanhan, the Akarsu municipality chairman Sukru Degirmen and the old Nusaybin DEHAP district chairman Nazim Kok. (DozaMe.org/MHA, March 2, 2004)

Ocalan appelé sous les drapeaux ... une fois libre (presse)

Le leader du PKK Abdullah Ocalan, qui purge une peine de prison à vie sur l'île-prison d'Imrali (nord-ouest de la Turquie), a été appelé à faire son service militaire par l'armée turque, une procédure qui ne devrait pas aboutir, rapporte lundi la presse turque.

Le bureau d'enrolement de Halfeti (sud-est), ville natale d'Ocalan, 54 ans, a adressé une lettre officielle aux autorités de Bursa, dont dépend administrativement Imrali, pour leur demander qu'Ocalan accomplisse son service national, selon le journal Hurriyet.

Ocalan a échappé en 1978 au service militaire, obligatoire en Turquie à partir de 18 ans, en s'enfuyant à l'étranger, juste après avoir fondé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste) qui a changé plusieurs fois de nom depuis, selon les journaux.

L'appel de l'armée n'est cependant aujourd'hui qu'une "formalité" car Ocalan n'a pas de chances d'être libéré de sitôt, précise Hurriyet.

Ocalan a été condamné à mort -- peine ensuite commuée à la prison à vie à la suite de l'abolition de la peine capitale -- pour "séparatisme" en juin 1999, pour avoir dirigé pendant quinze ans une lutte armée visant à créer un Etat indépendant dans le sud-est du pays. (AFP, 1er mars 2004)

Recent pressures on the Kurdish people

Peasent threatened by Gendarmerie commander

Ahmet Sahin, living in Karahisar village of Saray district (Van) announced that he was threatened by the commander of Karahisar Gendarmerie Station. Ahmet Sahin stated the followings: "The commander of Karahisar Gendarmerie Station with the first name Murat called me to the station on 29 March. He said that I went to Koçbasi village before the elections and forced people to vote for SHP. He insulted me and said. 'I will kill you, I will drive you away, I will put bomb in your house'". (Özgür Gündem-TIHV, April 1, 2004)

DEHAP Members on Trial in Malatya

On 31 March, Malatya SSC concluded to hear the case against 10 DEHAP members in connection that they visited the grave of the KADEK militant Cahit Dagtekin who was killed during a clash in June 2003. The court acquitted the defendants. The defendants were: Chairperson of DEHAP for Tunceli Alican Önlü, Vice-Chairman Ali Ulufer, DEHAP executives Hasan Bakiray, Cemile Özdemir, Member of Municipality Assembly Murat Polat, Chair for Central District Hidir Aytac, Accountant Ali Kamer Balta and DEHAP members Ipek Duymaz, Zekiye Yanen and Sevgi Bozkurt. (Evrensel-TIHV, April 1, 2004)

DEHAP Executive sentenced in Erzurum

On 29 March, Erzurum SSC concluded the case launched against Bedri Firat, DEHAP chair in Erzurum for "disseminating propaganda of an illegal organization". The court sentenced Firat to 10 months' imprisonment and a fine of 500 million TL. The case had been launched in connection with a news appeared on the newspaper Dünden Bugüne Tercüman on 27 January. (Özgür Gündem-TIHV, March 31, 2004)

DEHAP and ÖTP Executives on Trial in Elazig

A court case was launched against 21 persons, including executives of DEHAP and Free Society party (ÖTP), by public prosecutor in Elazig for visiting the graves of DHKP-C militants who died during clashes in Elazig. The indictment wants the defendants, including ÖTP Chair for Elazig Hüseyin Aktas, former DEHAP Chair for Elazig Hilmi Elçi and DEHAP executive for central district Ali Seçer, to be sentenced according to Article 312 TPC on charges of "praising a crime" during the visit on 26 October 2003. The case would be commenced on 18 May at Elazig Penal Court of First Instance No 3. On 25 March, Mersin Penal Court of First Instance No.5 started to hear the case against DEHAP Chair for Mersin Halis Deger and 14 persons on the same charge for visiting the graveyard in Mersin on 4 November 2003. (Evrense-TIHV, March 29, 2004l)

Persons Beaten by Police at Newroz Celebrations

Police officers reportedly opened fire into air and beat many persons during the Newroz celebration organized on the night of 21 March in Demirkapi quarter of Bagcilar district (Istanbul). Abdulmuttalip Bayir stated that he was beaten by the police officers while he was going to his house and added the followings: "I saw the children were burning fire in the square of the quarter. The police officers started to disperse the children by opening fire into air. Suddenly confusion broke out. The police officers were heavily beating the children. They were bending arms of the children in a manner to break them. My aunt's son Bahattin Yalin was with me. Suddenly, some 60 police officers attacked and started to beat us. They made me lie down face downwards and beat me. Then took me in the police car when I was half fainted. They continued to beat me there". Abdülkadir Kizil also stated that the police beat him and many persons. Abdulkadir Ciga, who works as security guard in a textile firm in the quarter said the followings: "I went in to the manufacturing house and locked the door when I heard the gun shots. My 10 years old son was with me. Then some persons started to knock the door. When I opened the door I saw the police officers. They said Œwhy don't you open the door' and started to beat me. They beat me for minutes before the very eyes of my son". (Özgür Gündem-TIHV, March 25, 2004)

Arrests in relation with  Newroz Celebrations

Sinan Karaer, Bilal Arzak, Hatice Nas, Erdogan Bayhan, Abdurrahim Yildirim, Suphi Aydin and Tekin Aygören, who were among the 17 persons who were detained during the operations conducted before the Newroz celebrations on 21 March in Mersin, were reportedly arrested. Meanwhile, Süleyman Süle, Ömer Gelici, Bahattin Altuntas, Latife Baran and Kazim Kaya were also arrested on the grounds that there were arrest warrants in absentia against them in connection with different incidents. (Özgür Gündem-TIHV, March 23, 2004)

Incident and pressxured at electoral campaign

Ali Hidir Dönez, DEHAP executive for Karakoçan (Elazig), and the driver Akif Simsek were detained on 19 March for playing Kurdish songs in their vehicle for propaganda of Democratic Block. During the fight between Sahin and Kiliç families in Közesahin village of Bozova (Urfa) on 19 March in connection with the local elections Mehmet Kiliç (53) died, Feride Sahin (23), Mehmet Sahin (15), Emin Kiliç (20) were wounded. Public prosecutor in Bingöl launched a case against Niyazi Azak and Izzet Özdemir, major candidates for nomination of Democratic Block in Bingöl in connection with a meeting on 26 January. Niyazi Azak reportedly used in his speech the expression "Sayin (corresponding to Œesteemed' or Œdear')" when referring to KADEK leader Abdullah Öcalan and Özdemir used the word "Kurdistan". The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Article 312/1 TPC and the case would commence at Bingöl Penal Court of First Instance. CHP election offices in Elvankent and Yenimahelle (Ankara) were attacked on the night of 20 March. The attacks led to material damage. SHP election offices in Yenimahalle, Çankaya and Mamak were attacked on the night of 21 March. The windows were broken and the attacks caused material damage. Same night Young Party offices in Bakkalköy (Istanbul) was thrown molotov cocktail. 2 persons were detained in connection with the incident. (Cumhuriyet-Özgür Gündem-Zaman-TIHV, March 20-21, 2004)

Pressure on Kurdish detainees in prisons

Political prisoner Cebeli Aksoy, incarcerated in Kandira F-type Prison was reportedly sentenced to disciplinary punishment on the grounds that he spoke in Kurdish with his mother when she came to visit him when he was in Bursa Prison.  Lawyer Eren Keskin, who organized a press conference on 13 March in IHD Istanbul branch stated the followings concerning the incident: "My client Cebeli Akyol was sentenced to not to receive letters for 1 month and not to have visitors for two months on the grounds that he spoke in Kurdish with his family who came to visit him on 10 September 2003 when he was in Bursa H-type Prison. The objection appeal he made to Execution Judgeship was resulted in a conclusion against him. Upon this, he appealed to Bursa Heavy Penal Court No.2 on 19 September 2003. The court confirmed the disciplinary sentence on 23 September 2003 on the grounds that "he insisted to talk in Kurdish although he knows Turkish". (Özgür Gündem-TIHV, March 14, 2004)

Detentions in Kocaeli and Van

During the raid conducted on 14 March to the Association of Fundamental Rights and Freedoms in Kocaeli, Aydin Yavuz, representative of Ekmek ve Adalet Aydin Yavuz, Ismail Temiz, member of Kocaeli Youth Association were detained. The board member of the association Süleyman Kaman, members of the association Ismet Bursali, Ayhan Ugur, Ali Anlamaz and Özlem Anlamaz were detained.  During the raid conducted in Bostaniçi town of Van, three members of Music Group of Serhat Cultural Center and Yusuf Taytoglu were detained on the allegation that "they shouted illegal slogans" during the opening of the election office of Democratic Bloc. (Özgür Gündem-TIHV, March 16, 2004)

A new case of torture in Bingöl

Mehmet Cuya, who was detained on allegations of theft on 6 March, announced that he was tortured in Bingöl Security Directorate. He made an official complaint and said the followings: "I was blindfolded and stripped naked. I was kept on wet floor, they poured cold water. They were insulting and forcing me to accept the offence. I was threatened to rape. They squeezed my testicles and hit my head to the wall. They hit my genital organ with a hose. They were also pulling my organ. They did all these repeatedly. They took me naked into the corridors of the directorate. They also said that they were torturing me on order of the Security Director. After all a man came and said that he was the director. He started to insult me." (Özgür Gündem-TIHV, March 13, 2004)

Detentions and Arrests during electoral campaign

Duran Sönmez was detained on 11 March in Mersin for playing Kurdish songs in his car, which he was using for election propaganda of "Democratic Block". He was released some 3 hours later. Haydar Tekin, former chair of DEHAP for Batman, was arrested in Tilhasan village of Gercüs district, where he went for election propaganda, for insulting Atatürk. Ahmet Dogan was detained in Izmir for "putting bomb in a car park near Çinarli Police Station in Bornova (Izmir) and being member of MLKP". (Özgür Gündem-Yeni Safak-TIHV, March 13, 2004)

Juveniles Tortured in Siirt Prison

The juveniles A.K.K., A.K., F.K., M.A. and S.K., who were detained during a demonstration on 14 February in Siirt in favour of Abdullah Öcalan, were reportedly tortured in the prison. It was previously announced that those children were tortured. Leyla K., mother of A.K., appealed to IHD Siirt branch and announced that he saw her son on 3 March: "On the night of 2 March a guardian forced to wake up the children. The guardian told them he was a rightist and would kill them all. Afterwards he forced them to sing nationalist and rightist anthems. When the children rejected to he started to insult Kurdish people, Abdullah Öcalan and Kurdish artists. He asked our names. He also threatened them to become informers." She also added that the children were forced to smoke and subjected to psychological pressures. The guardian allegedly threatened the children to do the same things every night if they do not obey him. The lawyer Vetha Aydin, chair for IHD Siirt branch, announced that this was the second appeal concerning the torture allegations. Aydin stressed that they received applications alleging that at least 15 children were tortured in the city recently. (Özgür Gündem-TIHV, March 12, 2004)

Prisoners on Trial in Diyarbakir

On 11 March, Diyarbakir SSC started to hear the case against 11 prisoners, who were convicted in Free Women Party (PJA) case, in connection with the petitions they sent to public prosecutor in Midyat from Midyat Closed Prison on 5 May 2003. The court adjourned the hearing for completion of deficient documents. The indictment wants the prisoners to be sentenced according to the Article 169 for "making the propaganda of an illegal organisation". (Özgür Gündem)

DEHAP Member Threatened in Mersin

DEHAP member Nebi Sahin who is living in Mersin announced that police officers tried to kidnap him on 8 March. He stated the followings: "The police officers on charge at Natik Karadeniz Police Station in Karaduvar quarter had continuously come to my house and asked for me from 19 February to 22 February. I had been in my hometown Suruç during that time. I went to SHP election office in Özgürlük quarter on 8 March. There were three men in a car in front of the office and I invited them to drink tea. I understood from the radio voices that they were police officers. They didn't accept my invitation. Some 5 minutes later I was alone in front of the office. The same three men tried forcibly to get me in the car. A group of people gathered when I shouted. They were saying that they were police officers and one of them was showing his ID. Meanwhile, one of them said me: 'We will absolutely see each other again. We will make this country a dungeon for you'" Lawyer Muzaffer Akad made an official complaint to the public prosecutor in connection with the incident. (Özgür Gündem-TIHV, March 11, 2004)

Killing by Unknown Assailants in Mazgirt

Imam Boztas who was killed by two unknown persons on 8 March in Alanyazi village of Mazgirt district (Tunceli) was buried on 10 March. Imam Boztas's father Hidir Boztas stated the followings: "My son had told that he had been threatened to death by the officers in Bulgurcular Police Station. I had not believed him. I had given him money to go to Istanbul. He had returned from Istanbul after 3 months and he was killed". (Özgür Gündem-TIHV, March 11, 2004)

Detentionsfor having put posters in Diyarbakir

Cem Çiçek, Savas Saban, Ridvan Tekek and Vedat Arici, who put up the posters of ESP in Diyarbakir, were detained on 10 March. (Evrensel-TIHV, March 11, 2004)

Killing by Unknown Assailants in Mazgirt

Imam Boztas (51), living in Alanyazi village of Mazgirt district (Tunceli) was killed by two unknown persons on the evening of 8 March. According to the official statement by the Tunceli Governorate, Boztas was allegedly killed by Maoist Communist Party militants. Boztas mother, Fidan Boztas narrated the incident as following: "I went out to bring firewood. I saw two persons. Their heads were covered and they had guns in their hands. Few minutes after I got in the house the door was knocked. Those two persons were at the door. They asked 'Is this Imam's house?' I said 'yes'. They asked if he was at home and said 'we are close friends of him we needed to see him'. I told them he was not at home. My son went out from the room. They said to him 'let's go and talk'. Imam said "Where are we going. I do not know you'. They said 'our friends are there, let's go and talk to them'. They wanted to take my son away. But he did not want to go. As he was closing the door and getting inside they opened fire. They shot five times to his chest and once to his arm." Boztas said they called Bulgurcu Gendarmerie Station, 2 hours away from the village, after the incident and three hours later soldiers came. Father Hidir Boztas stated that they were threatened by soldiers in October 2003 and said "Their commander gathered us and made a speech. He told us ' terrorists are coming to the village'. After this meeting they summoned my son to the station. Imam, as he returned from the station, came to me and said "father they are going to kill me, I have to go away from here'. Then he went to Istanbul for a while. (Cumhuriyet-Özgür Gündem)
(03/056) Hindered Demonstration... The police intervened high school students who wanted to make a press release for free education in Sarigazi quarter of Ümraniye district (Istanbul) and detained 5 of them on 9 March. (Cumhuriyet-TIHV, March 10, 2004)

Torture in Mardin

Hamit Çelik, who was detained during house raids conducted on the night of 3 March in Mardin and Kiziltepe district of Mardin, was reportedly tortured in detention. The detainees Ahmet Özçelik and Ali Fidan were released the same day. Mursit Aslan, Ali Fidan and Hamit Çelik were reportedly arrested on 4 March on charges of "aiding an illegal organisation". Hüseyin Cangir, lawyer of Hamit Çelik, announced that his client was taken from his house and threatened to death by pointing his head with a gun and beaten somewhere unknown. He also added that there were traces of beatings on his body and they wanted him to be transferred to Diyarbakir State Hospital for examination and to sent to Diayrbakir Forensic Institute for a report on torture. Mursit Aslan had been pardoned by the State President Ahmet Necdet Sezer in 2001 because of poor health. (Özgür Gündem-Zaman-TIHV, March 6-7, 2004)

Ocalan's lawyers detained at border gate

Mahmut Sakar and Irfan Dündar, the lawyers of Abdullah Öcalan, were detained on 7 March on Habur border gate. They were released by public prosecutor in Silopi after 6 hours of detention. They crossed to Northern Iraq some time later. They were reportedly detained on allegations that they were transmitting the information they received from Abdullah Öcalan to the executives of KONGRE-GEL. (Türkiye-TIHV, March 9, 2004)

Medical Treatment Neglected in Adana

The association of prisoners' relatives in Adana (ATHAYD-DER) made a statement regarding health conditions of Mehmet Emin Özkan, Vasfi Hostas, Cemil Ivrerdi, Adnan Yalçin, Idris Basaran, Halil Günes, Rahmi Baldak and Ferzende Çiçek incarcerated in Adana F-type Prison. Those prisoners reportedly have serious health problems including heart, blood pressure and kidney related diseases and their treatments have been neglected after being brought to F-type prison. "They were not allowed to see doctors sometimes. The doctors do not examine them thoroughly. Their diets have been ignored" the statement read. (Özgür Gündem-TIHV, March 5, 2004)

Detentions, Arrests in Mardin

Ahmet Özçelik, Hamit Çelik, Ali Fidan, Mürsit Aslan and Fidan Aslan were detained on 3 March during the house raids conducted on Mardin and Kiziltepe district of Mardin. 13 persons were detained in Selçuklu and Meram districts of Konya during the house raids on the allegation that "they were the members of a radical Islamist organization". Among these people, Cemal Cahit was arrested. (Hürriyet-Özgür Gündem-TIHV, March 4, 2004)

KADEK members sentenced in Istanbul

On 2 March Istanbul SSC concluded the case launched against six persons with the charges of "being members of KADEK/KONGRA-GEL". The court sentenced the defendant Abdurrahman Dag to 15 years' imprisonment on the grounds of "being leader of illegal organization". Each Salih Demir, Resul Yildiz, Ramazan Kurt and Mehmet Orak were sentenced to 3 years and 9 months' imprisonment with the charges of "aiding illegal organization". Hüsniye Tekin was acquitted. The case against Hacer Kaya, who died on 4 April 2003 at Bakirköy Prison for Women and Children, was dropped. (Özgür Gündem-TIHV, March 3, 2004)

Detentions, Arrests in Van

The students of Van Yüzüncü Yil University Ismail Elenci, Zihni Keles, Mikail Emel and Vecdin Tayfun were detained in Van. The students were reportedly detained in connection with the "press conference organized on 12 November 2003". Abdurrahman Kirca, who was detained in Sivas on the allegation of "being member of Hezbollah", was arrested on 2 March. (Cumhuriyet-Özgür Gündem-TIHV, March 3, 2004)

Clash and Attacks in Southeast

The Kongra-Gel militant Kemal Yigit was killed during the clash occurred in the area between Çale and Erdolu hamlets of Akarsu town of Nusaybin district (Mardin) on 29 February. (Özgür Gündem-TIHV, March 3, 2004)

Minorités / Minorities

Menaces de mort par des Loups Gris à l'éditeur arménien à Istanbul

La lettre de l'éditeur Ragip ZARAKOLU envoyée au CRDA:

Comme vous le savez, le parti fasciste turc MHP a perdu les élections et n'a pas pu entrer au Parlement. Ils sont donc énervés, et par l'agitation on suppose qu'ils veulent sauvegarder leurs militants. Leur organisation de jeunes, proche de ULKU OCAKLARI a commencé l'agitation de rue. Dans leur presse, ils écrivent des articles agressifs contre les Kurdes et les minorités. Après un article au sujet de la fille adoptive d'Ataturk Sabiha Gokcen, concernant ses racines arméniennes, l'armée turque a fait une déclaration disant que c'est une attaque contre la mémoire du fondateur de la république turque; et les fascistes turcs ont organisé une protestation devant AGOS, ils ont dit: "Hrant Dink vous êtes sur notre liste" ce qui signifie vous êtes menacé de mort.

Une semaine plus tard, encore devant Agos "la Fédération de lutte contre la fausse thèse arménienne" a mis des affiches noires sur la porte et a fait une protestation.

Nous sommes allés voir Agos en tant que défenseur des Droits de l'Homme, des écrivains et des organisations publiques. Plus tard, nous avons rédigé une pétition pour faire un procès à cette organisation Ulku Ocaklari, car ils proféraient des paroles haineuses et menaces de mort.

Mercredi dernier je leur ai rendu visite au nom de l'association turque PEN avec Eugène Schoulgin, vice-président de PEN International, que j'ai invité à m'accompagner.

Demain, j'emmènerai José Bové et ses amis chez Agos par solidarité. Ainsi les agriculteurs français soutiendront Agos. La même organisation a lancé des menaces de mort contre 2 chanteurs kurdes. Les socio-fascistes ont publié un article contre moi, car j'avais écrit un article contre le soi-disant nationalisme de gauche dans la revue "Turk Solu".

La meilleure réponse est de continuer à publier. Demain nous distribuerons notre nouveau livre: "Le rôle de l'organisation spéciale et de l'armée dans le génocide arménien." Et nous verrons ce qui arrivera. (CRDA, 23 mars 2004, traduite par Louise Kiffer)

Armenian Newspaper Threatened in Istanbul

Human rights activists are pursuing legal action against the members of a nationalist group, Ulku Ocaklari, who threatened the employees of the Armenian weekly newspaper "Agos" last week.

Sanar Yurdatapan, the head of the Initiative Against the Crime of Thought, Hasan Mollaoglu ; a member of Board of Directors of the Foundation of Turkish Voluntary Organizations; Hurriyet Sener, the director of the Human Rights Association (IHD); and Zubehir Perihan, the director of the Mesopotamia Culture Center (MKM) handed their complaint petition to the Sisli Prosecutor's office on Monday.

Ragip Zarakolu, the head of the Committee of Publishing Freedom of the Turkish Publishers' Union (TYB), and a member of the honor board of Human Rights, is in support of this initiative.

Zarakolu told bianet that a group of human rights activists visited the newspaper a day after it had been threatened and expressed support.

Hirant Dink, the editor-in-chief of the Agos newspaper said he did not feel the need to press for legal action after being threatened. "Whatever happened, happened before the eyes of the state. The state knows very well what is crime and what is not," said Dink.

Second demonstration in front of the newspaper

A group of 5-10 people, who said they were members of an organization called "Federation to Fight Against the Baseless Claims of Armenian Genocide," gathered in front of the Agos newspaper Monday.

The group sang the Turkish national anthem and left a black wreath at the building where the Armenian newspaper is located.

The police had called and warned the newspaper over the phone before both demonstrations. (Erol ONDEROGLU, BIA News Center, March 9, 2004)

The New York Times: "Turks Breach Wall of Silence on Armenians"

Taner Akcam doesn't seem like either a hero or a traitor, though he's been called both. A slight, soft-spoken man who chooses his words with care, Mr. Akcam, a Turkish sociologist and historian currently teaching at the University of Minnesota, writes about events that happened nearly a century ago in an empire that no longer exists: the mass killings of Armenians in the Ottoman Empire during World War I. But in a world where history and identity are closely intertwined, where the past infects today's politics, his work, along with that of like-minded Turkish scholars, is breaking new ground.

Mr. Akcam, 50, is one of a handful of scholars who are challenging their homeland's insistent declarations that the organized slaughter of Armenians did not occur; and he is the first Turkish specialist to use the word "genocide" publicly in this context.

That is a radical step when one considers that Turkey has threatened to sever relations with countries over this single word. In 2000, for example, Ankara derailed an American congressional resolution calling the 1915 killings "genocide" by threatening to cut access to military bases in the country."We accept that tragic events occurred at the time involving all the subjects of the Ottoman Empire," said Tuluy Tanc, minister counselor at the Turkish Embassy in Washington, "but it is the firm Turkish belief that there was no genocide but self-defense of the Ottoman Empire."

Scholars like Mr. Akcam call this a misrepresentation that must be confronted. "We have to deal with history, like the Germans after the war," said Fikret Adanir, a Turkish historian who has lived in Germany for many years. "It's important for the health of the democracy, for civil society."

Most scholars outside Turkey agree that the killings are among the first 20th-century instances of "genocide," defined under the 1948 Genocide Convention as acts "committed with intent to destroy, in whole or in part, a national, ethnical, racial or religious group."

During World War I the government of the disintegrating Ottoman Empire, fearing Armenian nationalist activity, organized mass deportations of Armenians from its eastern territories.

In what some consider the model for the Holocaust, men, women and children were sent into the desert to starve, herded into barns and churches that were set afire, tortured to death or drowned. The numbers who died are disputed: the Armenians give a figure of 1.5 million, the Turks several hundred thousand.

In the official Turkish story the Armenians were casualties of civil conflict they instigated by allying themselves with Russian forces working to break up the Ottoman Empire. In any case atrocities were documented in contemporary press reports, survivor testimony and dispatches by European diplomats, missionaries and military officers. Abortive trials of Ottoman leaders after World War I left an extensive record and some confessions of responsibility.

A legal analysis commissioned last year by the International Center for Transitional Justice in New York concluded that sufficient evidence existed to term the killings a "genocide" under international law.

Yet unlike Germany in the decades since the Holocaust, Turkey has consistently denied that the killings were intended or that the government at the time had any moral or legal responsibility. In the years since its founding in 1923 the Turkish Republic has drawn what the Turkish historian Halil Berktay calls a "curtain of silence" around this history at home and used its influence as a cold war ally to pressure foreign governments to suppress opposing views.

Mr. Akcam is among the most outspoken of the Turkish scholars who have defied this silence. A student leader of the leftist opposition to Turkey's repressive government in the 1970's, Mr. Akcam spent a year in prison for "spreading communist propaganda" before escaping to Germany. There, influenced in part by Germany's continuing struggle to understand its history, he began to confront his own country's past. While researching the post-World War I trials of Turkish leaders, he began working with Vahakn Dadrian, a pre-eminent Armenian historian of the killings. Their unlikely friendship became the subject of a 1997 Dutch film, "The Wall of Silence."

Turks fear to acknowledge the crimes of the past, Mr. Akcam says, because admitting that the founders of modern Turkey, revered today as heroes, were complicit in evil calls into question the country's very legitimacy. "If you start questioning, you have to question the foundations of the republic," he said, speaking intensely over glasses of Turkish tea in the book-lined living room of his Minneapolis home, as his 12-year-old daughter worked on her homework in the next room. In a study nearby transcriptions of Turkish newspapers from the 1920's were neatly piled.

He and others like him insist that coming to terms with the past serves Turkey's best interests. Their view echoes the experience of countries in Latin America, Eastern Europe and Africa that have struggled with similar questions as they emerge from periods of repressive rule or violent conflict. Reflecting a widespread belief that nations can ensure a democratic future only through acknowledging past wrongs, these countries have opened archives, held trials and created truth commissions.

Mr. Akcam says some headway is being made, particularly since the election of a moderate government in 2002 and continuing Turkish efforts to join the European Union. After all, he says, in the past dissent could mean imprisonment or even death. "With the Armenian genocide issue, no one is going to kill you," he said. "The restrictions are in our minds."

Mr. Akcam is convinced the state's resistance to historical dialogue is "not the position of the majority of people in Turkey," he said. He cites a recent survey conducted by scholars that appeared in a Turkish newspaper showing that 61 percent of Turks believe it is time for public discussion of what the survey called the "accusations of genocide."

Ronald Grigor Suny, an Armenian-American professor of political science at the University of Chicago, was invited to lecture at a Turkish university in 1998. "My mother said, `Don't go, you can't trust these people,' " he remembered. "I was worried there might be danger." Instead, to his surprise, though he openly called the killings of Armenians "genocide," he encountered more curiosity than hostility.

Still, Mr. Akcam's views and those of like-minded scholars remain anathema to the nationalist forces that still exercise influence in Turkey. Threats by a nationalist organization recently prevented the showing there of "Ararat," by the Canadian-Armenian filmmaker Atom Egoyan, a movie that examines ways in which the Armenian diaspora deals with its history.

Mr. Akcam's own attempt to resettle in Turkey in the 1990's failed when several universities, fearing government harassment, refused to hire him. And when Mr. Berktay disputed the official version of the Armenian killings in a 2000 interview with a mainstream Turkish newspaper, he became the target of a hate-mail campaign. Even so, he says, the mail was far outweighed by supportive messages from Turks at home and abroad. "They congratulated me for daring to speak up," he recalled.

Scholarly discussion can also turn into a minefield among the large numbers of Armenians in the United States and Europe. Attempts to discuss the killings in a wider context raise suspicions. "Many people in the diaspora feel that if you try to understand why the Turks did it," Mr. Suny explained, "you have justified or legitimized it in some way."

Like their Turkish colleagues, a younger generation of Armenian academics in the United States and elsewhere has grown frustrated with the intellectual impasse. In 2000 Mr. Suny and Fatma Muge Gocek, a Turkish-born sociology professor at the University of Michigan, organized a conference that they hoped would move scholarship beyond what Mr. Suny called "the sterile debates on whether there was a genocide or not." Despite some disagreements between Turkish and Armenian participants, the group they brought together has continued to meet and grow.

Mr. Akcam had been building bridges even before that meeting. At a genocide conference in Armenia in 1995, he met Greg Sarkissian, the founder of the Zoryan Institute in Toronto, a research center devoted to Armenian history. In what both describe as an emotional encounter, the two lighted candles together in an Armenian church for Mr. Sarkissian's murdered relatives and for Haji Halil, a Turkish man who rescued Mr. Sarkissian's grandmother and her children.

Mr. Akcam and Mr. Sarkissian say Halil, the "righteous Turk," symbolizes the possibility of a more constructive relationship between the two peoples. But like most Armenians, Mr. Sarkissian says Turkey must acknowledge historical responsibility before reconciliation is possible. "If they do," he said, "it will start the healing process, and then Armenians won't talk about genocide anymore. We will talk about Haji Halil." (BELINDA COOPER, The New York Times, March 6, 2004)

Ecumenical Patriarch Appoints Non-Turkish Clerics in Turkey

Ecumenical Patriarch Bartholomew I, the spiritual leader of the world's Orthodox Christians, has radically shuffled the council governing his church by appointing non-Turkish clerics for the first time in more than 80 years, officials said Tuesday.

All 12 seats on the Holy Synod, based at the Patriarchate in Istanbul and responsible for leading the church and electing future patriarchs, had been held by Turkish citizens since 1923, when Turkey became a republic. The new appointments give half the seats to foreign nationals, an official from the Ecumenical Patriarchate said.

The appointments, effective Monday, include Archbishop Demetrios of the Greek Orthodox Archdiocese of America and Gregorios, the Archbishop of Great Britain. Four citizens of neighboring Greece were also named, the official said on condition of anonymity.

Bartholomew leads the Orthodox patriarchs and directly controls several Greek Orthodox churches around the world, including the Archdiocese of America. Turkey only recognizes him as the religious leader of its tiny Greek Orthodox minority.

The appointments come as Bartholomew, an ethnic Greek and Turkish citizen, is faced with a dwindling pool of candidates with Turkish citizenship to fill key clerical posts in Istanbul. The announcement could spark criticism in this predominantly Muslim but secular country, where the activities of the patriarchate are monitored with suspicion by the state.

Turkish authorities keep close tabs on religious institutions in Turkey; the activities of the high-profile Patriarchate and its close ties with Turkey's traditional rival Greece are of special concern.

Turkish nationalists frequently criticize the Patriarch's claim to be "first among equals" of Orthodox patriarchs, his visits abroad, and relations with neighboring Greece. They also say it ignores the authority of the Turkish government.

The church official said the Patriarchate had recently notified Turkish authorities about the new appointments, and that they had approved them.

However, a Turkish official, also speaking on condition of anonymity, denied that the Patriarchate had received permission for the foreign appointments to the Synod.

Turkey faces pressure from the European Union to expand the religious rights of minorities such as Greeks and implement other human rights improvements as part of its bid to join the bloc.

Bartholomew has long sought to ease a requirement by Turkey that patriarchs be Turkish citizens, saying there were increasingly few people in Turkey qualified to succeed him. That requirement has not been changed, the Patriarchate official added.

Demetrios' appointment also comes amid a church power struggle in the United States, with prominent parishioners demanding greater self-governance for the American church.

The Archdiocese of America welcomed the restructuring.

"The important thing as far as we are concerned is that there will be a direct voice on the Holy Synod from outside Turkey," said spokesman Nikki Stephanopoulos.

Last month, prominent parishioners filed suit at the New York State Supreme Court, claiming the church hierarchy imposed a new governing charter last year without approval from delegates at a national Clergy-Laity Congress, as required. Bartholomew is scheduled to pay a visit to New York and New Jersey later this month.

The patriarchate in Istanbul dates from the Orthodox Greek Byzantine Empire, which collapsed when the Muslim Ottoman Turks conquered the city in 1453. (AP, March 2, 2004)

Affaires religieuses / Religious Affairs

Quatre Turcs arrêtés aux Philippines pour relations présumées avec la JI

Quatre ressortissants turcs qui enseignaient l'arabe ont été arrêtés dans le sud des Philippines pour des relations présumées avec le réseau terroriste régional de la Jemaah Islamiyah (JI), ont déclaré jeudi des responsables philippins.

Ismael Kocabiyik, Alpaslan Gul, Ahmed Kaya et Mansour Omercikoglu, originaires d'Istanboul, ont été arrêtés mercredi par les services de l'immigration, a dit le maire de Cotabato, Muslimin Sema.

Agés de 29 à 34 ans, ils enseignaient l'arabe dans une école privée, le Eeman Institute, propriété d'un responsable gouvernemental, Zamzamin Ampatuan.

M. Ampatuan est directeur exécutif du Bureau des affaires musulmanes de la présidente Gloria Arroyo. Il a rejeté les accusations et dit que les agents de l'immigration s'étaient présentés à l'école avec des mandats d'arrêt contre les quatre Turcs pour "liens présumés avec la JI".

"Ce n'est pas vrai. Ces gens sont des éducateurs pacifiques qui aident notre institut", a-t-il dit, ajoutant qu'ils résidaient chez lui avec leurs épouses philippines.

Un porte-parole de l'ambassade de Turquie à Manille a dit n'avoir pas d'autres éléments et que l'ambassade n'avait pas été contactée par le gouvernement philippin.

Les responsables de la sécurité surveillent les activités de missionnaires islamiques craignant qu'ils ne cherchent à recruter des militants pour des organisations comme Al-Qaida ou la JI, accusée d'avoir perpétré l'attentat de Bali qui a fait 202 morts en 2002.

La JI s'entraînait dans des camps du sud des Philippines du Front moro islamique de libération (MILF). (AFP, 31 mars 2004)

Un imam turc boycotté pour avoir demandé aux hommes d'aider leurs épouses

Un imam turc a perdu presque toutes ses ouailles après avoir appelé les hommes de son village à aider leurs épouses dans l'accomplissement des tâches ménagères, rapporte vendredi le quotidien Sabah.

"Ils ne viennent plus aux prières. Même pour les prières du vendredi (le jour sacré musulman), il n'y a que trois personnes", affirme l'imam, Mustafa Platin, 27 ans, installé dans le village de Kotanduzu, dans l'est du pays où les traditions patriarcales restent particulièrement vivaces.

Les villageois ont demandé aux autorités de remplacer l'imam après qu'il les eut sermonnés en affirmant : "les femmes font tout le travail au village. Elles font la lessive, s'occupent des troupeaux, font à manger. De plus elles vont chercher l'eau".

"Si besoin est, nous aussi nous pouvons porter l'eau, mais ce n'est pas à l'imam de s'en mêler", a rétorqué le chef de village Adnan Karsli.

Nombre de villageois pensent que l'imam souffre de troubles psychologiques, selon le journal. (AFP, 26 mars 2004)

IBDA/C leader sentenced to 20 years

Islamic Great Raiders Front's (IBDA/C) leader Salih Izzet Erdis was sentenced to 20 years in prison on Thursday for manufacturing bombs and weapons in Metris prison.

None of the 52 charged appeared at the Istanbul Second State Security Court. Erdis and Ali Osman Zor were sentenced to 20 years each for manufacturing bombs and weapons.

Seven other defendants were sentenced to prison terms between seven years and six months and 12 years and four months. Fourty-two other defendants were found not guilty.

Erdis was sentenced to capital punishment for another crime and is currently in prison.

Erdis's lawyer Ahmet Arslan said 4,000 soldiers had carried out an operation at the jail and if the video evidence of the operation came to light the real perpetrators would be found.

Arslan, after attending the trial of his client, appeared at his own trial at the fifth Istanbul State Security Court, where he was charged with delivering messages between some of the defendants.

Arslan said carrying an envelope was not a crime and noted that the person who had wrote the letter in the envelope was found not guilty.

The Court decided to find Arslan not guilty. (Turkish Daily News, March 25, 2004)

La laicité française est-elle un modèle pour les Islamistes d'Ankara?

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan estime que la loi française sur la laïcité à l'école pourrait servir de modèle à son propre pays, à majorité musulmane.

Malgré son propre passé islamiste, M. Erdogan a estimé dans une interview accordée cette semaine au journal Hurriyet que la loi interdisant le port de signes religieux ostensibles, dont le voile islamique, à l'école publique en France pourrait être appliquée à la Turquie afin d'apaiser les querelles entre défenseurs acharnés de l'Etat laïque et tenants de la liberté religieuse.

L'avantage d'une telle loi serait de maintenir l'interdiction du port du voile à l'école publique tout en l'autorisant à l'université.

"Nous pouvons mettre en pratique le même système qu'en France", a estimé M. Erdogan.

"J'ai analysé avec beaucoup de soins le système français. Il n'y a pas d'interdiction de port du foulard à l'université, mais uniquement dans les écoles primaires et secondaires", a-t-il souligné.

Si le soutien de M. Erdogan à la loi sur la laïcité peut paraître surprenant, il s'explique par les difficultés de son gouvernement à libéraliser le port du foulard.

En effet, la moindre mention de libéralisation fait immédiatement réagir et l'armée turque, qui se proclame gardienne de la laïcité, et la hiérarchie pro-laïque qui considère le port du foulard --strictement interdit dans la fonction publique et les universités-- comme un signe ostensible de soutien à l'islam politique.

La loi française a suscité de vives protestations dans de nombreux pays musulmans, y compris parmi les militants musulmans en Turquie qui, dans leur majorité, soutiennent M. Erdogan. (AFP, 23 mars 2004)

Neuf militants islamistes présumés arrêtés en Turquie

Neuf personnes soupçonnées d'être des militants islamistes et qui ont avoué avoir été entraînées dans des camps en Afghanistan et au Pakistan, ont été arrêtées par la police turque, a annoncé samedi l'agence Anatolie.

Les suspects ont été arrêtés à Konya (centre) dans le cadre des enquêtes menées sur les attentats commis à Istanbul contre des synagogues et des interêts britanniques en novembre et contre une loge maçonnique en mars, a indiqué l'agence.

Ils ont avoué avoir suivi un entraînement militaire et politique dans des camps en Afghanistan et au Pakistan ainsi qu'en Bosnie-Herzégovine, selon l'agence.

L'agence n'a pas précisé si ces suspects étaient directement liés aux attentats.

Les 15 et 20 novembre, des attentats à la camionnette piégée avaient visé deux synagogues, la banque britannique HSBC et le consulat britannique à Istanbul, faisant plus de 60 morts, dont les quatre kamikazes, et des centaines de blessés.

Les autorités turques ont attribué ces attentats à des militants islamistes turcs ayant des liens avec le réseau terroriste Al-Qaïda.

Le 9 mars, un attentat-suicide contre une loge maçonnique à Istanbul avait fait deux morts, dont un kamikaze. Un deuxième terroriste, grièvement blessé, a survécu à l'explosion.

La police n'a pas établi de lien entre cette attaque et les attentats de novembre, tout en estimant que leurs auteurs étaient inspirés par la même idéologie extrémiste. (AFP, 20 mars 2004)

Quatre nouveaux inculpés en liaison avec l'attaque contre des francs-maçons

Quatre Turcs ont été inculpés vendredi en liaison avec un attentat contre une loge maçonnique à Istanbul, portant à huit le nombre de personnes accusées de complicité dans cette attaque qui a fait deux morts, rapporte l'agence Anatolie.

Trois d'entre eux -- Adem Cetinkaya, Hasan Dag et Hamza Ali Temiz -- ont été inculpés "de tentative de changer l'ordre constitutionnel par la force" et le quatrième, Mehmet Akkoyun, "d'aide à une organisation illégale".

Selon Anatolie, Adem Cetinkaya aurait reconnu avoir planifié l'attentat du 9 mars contre le restaurant d'une loge maçonnique et avoir préparé les explosifs, portés par deux kamikazes.
 Un kamikaze et un garçon de restaurant ont été tués dans l'attentat et six personnes blessées, dont le second kamikaze.

Adem Cetinkaya aurait également reconnu la préparation d'autres attentats, dont un visant une station de télévision.

Il aurait également reconnu avoir assassiner un dentiste juif à Istanbul en août dernier.

Ceci porte à huit le nombre de personnes détenues et inculpées dans le cadre de l'attaque, qui a eu lieu près de quatre mois après une série d'attentats suicide qui avaient fait 63 morts et des centaines de blessés à Istanbul.

La loge maçonnique cible d'un attentat en campagne de relations publiques

La loge maçonnique visée par un attentat qui a fait deux morts à Istanbul a publié vendredi dans la presse une déclaration pour mieux se faire comprendre de l'opinion publique et expliquer les principes guidant ses activités.

L'encart, publié dans le quotidien à grand tirage Hurriyet, accompagne des condoléances à la famille de l'employé décédé dans l'attaque, et de remerciements au ministre de la Justice, au gouverneur d'Istanbul, au directeur de la Sûreté et au médecin chef de l'hôpital ayant soigné les blessés.

Condamnant "l'attaque terroriste" du 9 mars, la Grande loge maçonnique libre et reconnue de Turquie rappelle sa totale loyauté à la République laïque et aux principes d'Ataturk, dont "l'environnement pacifique était visé", dit le texte.

La loge rappelle que son existence remonte au 18e siècle et qu'elle a accepté en son sein des membres de tous les secteurs de la société, "y compris des hommes de religion au niveau de Cheikh oul-Islam" (plus haut rang de dignitaire religieux sous l'Empire ottoman).

Cette précision vise à corriger l'image communément admise en Turquie selon laquelle les activités maçonniques sont régies par les rites de la religion juive, thème récurrent des critiques exprimées à leur égard par les islamistes.

"Notre association n'est liée à aucune organisation à l'intérieur ou à l'extérieur de la Turquie", précise la déclaration, et "n'a aucun rapport avec des idéologies ou des visées politiques étrangères".

La loge rappelle que sa raison d'être est "la civilisation moderne dessinée par Ataturk", et "la lutte contre l'ignorance et le fanatisme" (AFP, 19 mars 2004)

Une Ukrainienne exclue d'un club de sports en Turquie du fait de sa religion

Une Ukrainienne a été exclue d'un club de sports à Istanbul parce qu'elle est chrétienne, rapporte mercredi le quotidien Hurriyet.

Olena Aratemur, mariée à un Turc depuis 1996, et qui portait un petit crucifix en pendentif, avait été surprise de voir les autres femmes l'éviter au premier jour de sa présence au club.

"J'ai demandé aux autres femmes quel était le problème. Elles m'ont dit: Vous êtes chrétienne. Pour nous, vous n'êtes pas différente d'un homme. Comment se fait-il qu'on vous ait laissée entrer?", selon la jeune femme citée par le journal.

Alors qu'elle quittait le club, la direction l'a informée que son adhésion avait été annulée en raison des plaintes des autres femmes.

Le responsable du club, Ertan Tufekcioglu, cité par le journal, a confirmé les faits.

Selon Hurriyet, le Coran n'exige pas des musulmans qu'ils se refusent à fréquenter les non-musulmans.

Mme Aratemur a déposé plainte contre le club, selon Hurriyet. (AFP, 17 mars 2004)

Nouveau groupuscule islamiste derrière l'attentat contre une loge maçonnique

Un nouveau groupuscule islamiste est derrière l'attentat de la semaine dernière contre une loge maçonnique et projetait de nouvelles attaques à Istanbul, a déclaré mardi le gouverneur de la ville, Muammer Guler.

Dix-huit personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête et ont reconnu leur implication dans la préparation de l'attentat du 11 mars contre la loge maçonnique qui a fait deux morts, dont un de deux kamikazes, selon le gouverneur.

La police a établi que les suspects "étaient sur le point de se livrer à de nouveaux attentats suicide après les avoir planifier et avoir effectué des repérages", a ajouté M. Guler lors d'une conférence de presse télévisée.

Par ailleurs, un des suspects interpellés a reconnu avoir assassiné un dentiste juif à Istanbul en août dernier, a ajouté M. Guler.

Le dentiste avait été abattu par balles et le pistolet qui a servi à l'attaque faisait partie de l'arsenal utilisé mardi par les deux kamikazes qui ont fait irruption dans le restaurant d'une loge maçonnique ouvrant le feu avec des armes automatiques et déclenchant des bombes qu'ils portaient sur eux.

Outre les deux morts, cinq personnes ont été blessées, dont un kamikaze dont la charge explosive n'a pas fonctionné correctement.

Certains membres du groupe ont reçu un entraînement militaire dans des camps en Afghanistan et au Pakistan, a ajouté le gouverneur.

Il a toutefois refusé, pour l'heure, de lier ce nouveau groupe au réseau Al-Qaïda d'Oussama ben Laden.

"Il n'y a pas de liens avec des organisations connues (...) Nous enquêtons pour savoir s'il existe des liens avec Al-Qaïda", a affirmé le gouverneur.

L'attentat de mardi s'est produit quatre mois après l'explosion de quatre camionnettes piégées, conduites par des kamikazes, qui ont fait 63 morts et des centaines de blessés à Istanbul.

La responsabilité pour les attentats de novembre a été attribuée à un groupe islamiste turc lié à Al-Qaïda.

Le procès de quelque 70 suspects impliqués dans ces attentats doit s'ouvrir fin mai.

Le gouverneur a estimé que les responsables de l'attentat de mardi partageaient les idées de ceux impliqués dans les attentats de novembre, mais a estimé qu'il "n'y a pas de liens organiques" entre eux.

Le gouverneur a présenté à la presse une partie de l'arsenal saisi dans le cadre de l'enquête sur l'attaque de mardi, dont des armes de poing, des fusils à pompe et des bombes artisanales, confectionnées à l'aide de tuyaux et installées en cartouchière dans des gilets spécialement fabriqués à cet effet.

Il s'est refusé à préciser les cibles que le groupe se proposait d'attaquer.

La chaîne d'informations NTV a affirmé pour sa part qu'un des suspects, interpellé lundi, se proposait d'attaquer à la bombe un groupe de média. (AFP, 16 mars 2004)

Attentats contre une loge maçonnique: six nouvelles interpellations

La police turque a procédé à six nouvelles interpellations dans le cadre de l'enquête sur l'attentat contre une loge maçonnique, qui a fait deux morts dont un des assaillants, mardi à Istanbul, a rapporté samedi l'agence Anatolie.

Anatolie n'a pas fourni de détails sur leur identité, indiquant seulement que deux d'entre eux avaient suivi un entraînement militaire à l'étranger et passé du temps en Afghanistan.

Ces nouvelles arrestations portent à 15 le nombre de personnes interrogées sur l'attaque de mardi, menée par deux assaillants dans une loge maçonnique où dînaient une quarantaine de francs-maçons.

Ces suspects ou témoins, dont les identités n'ont pas été révélées, font partie du cercle des parents et des proches des assaillants, avait indiqué vendredi le Directeur de la Sûreté d'Istanbul Celelettin Cerrah.

Jeudi, les "Brigades Abou Hafs al-Masri/Al-Qaïda" avaient revendiqué dans un communiqué commun, non identifié, la série d'attentats à la bombe contre des trains de Madrid et l'attaque contre la loge maçonnique d'Istanbul. Mais les services de sécurité d'Istanbul ont émis des doutes quant à cette revendication.

Elles ont également refusé de lier l'attaque contre la loge maçonnique aux attentats suicide perpétrés en novembre à Istanbul contre deux synagogues, une banque et le consulat britannique.

Pourtant, selon la presse, les auteurs de l'attentat de mardi avaient un profil similaire à ceux des suspects interpellés dans le cadre de l'enquête sur les attentats de novembre. (AFP, 13 mars 2004)

European Court approves headscarf prohibition

The European Court of Human Rights, making reference to previous judgments issued, in a draft decision has reaffirmed the Turkish prohibition against wearing headscarves at universities, reported daily Hurriyet.

Two weeks ago Foreign Minister Abdullah Gul's wife, Hayrunnisa Gul, withdrew a headscarf case she had filed with the court. Her withdrawal was interpreted as the foreign minister already having heard rumors about the outcome of the headscarf cases; however, Gul and his wife were heavily criticized by pro-headscarf writers and human rights activists.

After journalists told Abdullah Gul that the Republican People's Party (CHP) had claimed his wife withdrew her case from the European court because Gul knew that the case would be rejected, the foreign minister said: "My wife decided to withdraw her case a long time ago, but it does not suit the CHP -- which claims to be in favor of freedom -- to deal with people's freedom of choice," reported the Anatolia news agency on Friday.

The judges at the court reportedly decided in their draft that prohibition of headscarves at universities does not violate the European Convention on Human Rights' Article 9, which sets out freedom of thought, conscience and religion. Pointing out that religious symbols can exert pressure on other students, the court concluded that universities could restrict the freedom of one displaying his or her faith in order to maintain unity between students who profess different faiths.

The court also reportedly cited another basis for its decision: The impartiality of the education provided by the state outweighs the freedom of one to display his or her faith.

However, much debate is believed to have taken place, particularly on the applicant's right to an education since it was impeded according to Article 2 of the First Protocol of the European Convention on Human Rights, which stipulates the right to an education. In the end, the judges reportedly decided, "If a student chooses to study at a secular university, it is presupposed that he or she already has accepted the regulations governing study and the university." The judges also stressed in their draft judgement that students have right to go to alternative universities where there is no prohibition on the headscarf, i.e., to religious theological universities (Ilahiyat) where the Islamic religion is the only subject offered.

The court's decision has not yet been issued; however, it is expected that the Fourth Chamber will render its judgement in April. The upcoming decision will have a tremendous effect on the much-debated headscarf issue in Turkey and throughout Europe. The prohibition and restrictions applied to the headscarf in France, Belgium and Germany also will be affected by the decision.

There are 10 judges in the Fourth Chamber, including Turkish judge Riza Turmen; however, only seven judges participated in making the decision.

If the Fourth Chamber finally issues the draft judgement, the applicant will have the right to appeal in the Grand Chamber. (Turkish Daily News, March 12, 2004)

Attentats contre une loge maçonnique: neuf interpellations, armes identifiées

Neuf personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête sur l'attaque mardi d'une loge maçonnique faisant deux morts dont un des assaillants, et certaines de leurs armes ont été identifiées, a indiqué vendredi la direction de la Sûreté d'Istanbul.

Ces suspects ou témoins, dont les identités n'ont pas été révélées, font partie du cercle des parents et des proches des assaillants, a indiqué le Directeur de la Sûreté d'Istanbul Celelettin Cerrah, cité par Anatolie.

Quand aux liens des assaillants avec "l'organisation internationale terroriste Al-Qaïda, ils n'ont pas été jusque là avérés", a dit M. Cerrah.

Les autorités policières locales avaient auparavant déclaré savoir que les deux hommes avaient "voyagé à l'étranger", sans confirmer leur passage dans des camps d'entraînement en Afghanistan ou leur tentative d'entrer en Tchétchénie.

Jeudi, les "Brigades Abou Hafs al-Masri/Al-Qaïda" avaient revendiqué dans un communiqué commun, non identifié, la série d'attentats à la bombe contre des trains de Madrid et l'attaque contre la loge maçonnique d'Istanbul.

Mais les services de sécurité d'Istanbul avaient écarté cette revendication.

Dans l'identification des armes ayant servi à l'attaque contre la loge maçonnique, la police a révélé que l'une d'elles, une arme de poing de calibre 7,65, avait servi au mystérieux assassinat d'un dentiste juif, en août 2003, précédant des attaques ciblant la communauté juive d'Istanbul, dit Anatolie.

Deux attentats, le 15 novembre contre des synagogues, et deux autres, le 20 novembre, avaient fait 63 morts et plus de 700 blessés dans une attaque sans précédent pour la Turquie, et revendiquée par Al-Qaïda ainsi qu'un groupe turc. (AFP, 12 mars 2004)

Explosions des bombes artisanale à Ankara et à Izmir

Une bombe artisanale a explosé vendredi dans les locaux du principal tribunal d'Ankara, causant des dégats légers mais aucune victime.

L'explosion, dans une section de l'immeuble traitant d'affaires civiles, est intervenue quelques heures après que la Cour de sûreté de l'Etat, située dans le même immeuble, a rejeté une demande de remise en liberté de l'ex-députée kurde Leyla Zana et de trois collègues, condamnés en 1994 pour soutien à la rébellion séparatiste kurde.

Le même jour, une bombe artisanale a explosé vendredi sur le parking proche d'un commissariat de police de la ville d'Izmir (ouest), provoquant uniquement seulement des dégâts légers aux vitres d'un restaurant voisin.

Par ailleurs, l'agence Anatolie rapporte que deux engins explosifs ont pu être neutralisés devant les sièges de deux partis politiques - l'AKP au pouvoir et le parti de l'action nationaliste MHP - à Istanbul. (AFP, 12 mars 2004)

Lien islamiste entre les attentats à Madrid et à Istanbul?

Attentat meurtrier en Espagne: Quelque 200 personnes ont été tuées et plus de 1400 autres blessées jeudi, selon le dernier bilan. Par ailleurs, la thèse ciblant le réseau al-Qaida tend à se confirmer. Un quotidien égyptien a reçu une revendication d'un groupe associé à l'organisation d'Ousama ben Laden.

Les islamistes qui ont revendiqué l'attentat de Madrid ont également indiqué qu'ils étaient à l'origine de l'attaque de mardi contre une loge maçonnique d'Istanbul, en Turquie. L'attentat suicide a causé la mort de deux personnes et fait au moins six blessés.

De plus, les autorités espagnoles ont annoncé, plus tôt jeudi, la découverte d'une camionnette avec des détonateurs ainsi qu'une cassette en arabe contenant des versets coraniques.

Il était 7h30 quand des explosions ont éventré trois trains de banlieue qui arrivaient en gare à Madrid. D'après la police, 13 bombes ont été utilisées pour commettre ces attentats.

Jusqu'à maintenant, les autorités espagnoles avaient blâmé l'organisation séparatiste basque ETA d'être à l'origine des attaques. Dans une intervention télévisée, le roi d'Espagne, Juan Carlos, a lancé un appel à l'unité et à la fermeté pour lutter contre la barbarie terroriste.

Le gouvernement espagnol a sévèrement condamné les attaques et a qualifié de massacre le drame de jeudi matin. Le premier ministre José Maria Aznar a décrété un deuil national de trois jours.

Les Nations unies parlent de ces attentats comme d'un acte monstrueux. De son côté, le Parlement européen soutient qu'il s'agit du pire acte terroriste jamais commis dans l'Union européenne alors que selon le président américain George W. Bush, il s'agit d'attaques brutales.

Les assaillants voulaient brûler vif les francs-maçons turcs

Les deux kamikazes, soupçonnés d'être des militants islamistes, qui ont attaqué un temple maçonnique mardi à Istanbul, portaient sur eux des explosifs et des cocktails Molotov afin de brûler vif les francs-maçons qui y étaient réunis.

Selon les autorités, il n'y a pas de lien entre cette attaque, l'oeuvre d'"amateurs", et les attentats suicide de novembre qui avaient fait 63 morts et que les autorités ont attribué à un groupuscule islamiste turc lié au réseau Al-Qaïda.

Les auteurs de l'attentat de mardi sont également de nationalité turque, a reconnu jeudi le gouverneur de la métropole, Muammer Guler.

"Ils sont de nationalité turque. C'est tout ce que je peux vous dire", a-t-il déclaré à la presse qui l'interrogeait.

La police travaille d'arrache-pied pour faire toute la lumière sur cet attentat, a-t-il ajouté, précisant que la presse serait informée dans "un ou deux jours" des résultats de l'enquête.

L'attentat - qui visait une branche stambouliote de la Grande Loge des maçons libres et reconnus dans le quartier de Kartal (partie asiatique de la ville) - a coûté la vie à deux personnes, un garçon de restaurant de 47 ans et un des assaillants qui s'est fait sauter avec ses explosifs.

Six personnes ont également été blessées, dont le deuxième assaillant, atteint au ventre et qui a perdu un bras et une main et dont l'état est jugé grave par les médecins qui l'ont opéré.

Les assaillants, équipés d'armes automatiques, avaient revêtu des gilets de chasse et portaient sur eux 14 bombes artisanales --dont certaines contenant des clous-- ainsi que quatre bouteilles, remplies chacune de 1,5 litre d'essence, mais n'ont pas réussi à y mettre le feu, selon la presse.

Seules quatre de leurs bombes ont explosé, en raison d'un système de mise à feu avec des piles électriques qui s'est révélé défectueux.

Sur les 41 convives, qui dînaient dans le restaurant de la Loge, situé au rez-de-chaussée, quatre seulement ont été blessés, les assaillants ayant déclenché leurs engins explosifs à l'entrée de la salle.

Un gardien a également été blessé à l'extérieur du bâtiment.

Selon les médias, les deux assaillants, âgés d'une trentaine d'années, seraient des militants islamistes.

L'ensemble de presse soulignait l'"amateurisme" de l'attaque, une première contre une loge maçonnique en Turquie, pays musulman au régime laïque.

Au nombre de quelque 14.000 en Turquie, les franc-maçons sont considérés avec suspicion notamment par les milieux islamistes qui les associent à des sionistes.

Celalettin Cerrah, le chef de la police de la ville, a pour sa part demandé à la presse de ne pas publier d'informations sur l'attentat "pour le bon suivi de l'enquête", rapporte l'agence Anatolie.

Cet attentat a toutefois relancé les inquiétudes à Istanbul qui doit notamment accueillir le sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord en juin.

Les autorités ont d'ores et déjà prévu d'interdire une partie de la ville à la circulation et de suspendre pendant deux jours la navigation dans le Bosphore pour éviter que des terroristes ne fassent exploser un navire dans le bras de mer qui sépare le côté asiatique du côté européen de la ville. (AFP, 11 mars 2004)

La franc-maçonnerie, une des cibles communes des Islamistes et de l'Armée turque

Les autorités turques tentaient mercredi de faire la lumière sur un attentat suicide sans précédent contre une loge maçonnique à Istanbul, qui a fait deux morts et relancé les inquiétudes sur la sécurité de cette métropole où un sommet de l'Otan doit avoir lieu en juin.

Il s'agit de la première attaque visant des francs-maçons en Turquie. Les francs-maçons, l, sont considérés avec suspicion en Turquie, pays musulman au régime officiellement laïque, notamment par les milieux islamistes qui les associent à des sionistes. Toutefois, cette attaque islamiste coïncide avec la révélation par un quotidien d'une enquête de l'Armée turque qui catalogue les francs-maçons comme "éléments subversifs".

L'attaque a été perpétrée mardi soir par deux hommes portant des explosifs et des armes automatiques, âgés d'une trentaine d'années. Elle a visé un immeuble abritant les locaux de la "Grande Loge des maçons libres et reconnus", la plus grande du pays, dans le quartier de la rive asiatique de Kartal.

Deux personnes, un garçon de restaurant et l'un des assaillants, ont été tuées et six autres blessées.

Dans un communiqué, la loge de francs-maçons visée a dénoncé l'attaque, évoquant un attentat contre "la société turque laïque et moderne" qui "vise à intimider la société turque laïque et moderne (...) et à ternir l'image de la Turquie".

Selon un membre d'une loge maçonnique d'Ankara, qui a requis l'anonymat, l'attentat a été perpétré car "l'homme de la rue pense que les rites maçonniques peuvent être assimilés aux rites judaïques, en l'occurrence à Israël, ce qui n'est pas vrai".

Le pays compte quelque 14.000 francs-maçons réunis au sein de 200 loges, représentant trois obédiences, implantées dans les grande villes comme Istanbul, Ankara ou Izmir (ouest).

"C'est un choc, une grande surprise", a affirmé à l'AFP un franc-maçon d'Ankara qui a souhaité garder l'anonymat.

Selon lui, cet attentat, qui a fait deux morts, dont un assaillant, a été perpétré car "l'homme de la rue pense que les rites maçonniques s'identifient aux rites judaïques, en l'occurrence à Israël, ce qui n'est pas vrai".

Cette thèse semblait confirmée par le deuxième assaillant, qui a été blessé dans l'explosion de la bombe et qui, à son arrivée à l'hôpital, a eu le temps de lancer en direction des caméras de télévision: "Israël soit maudit, vive...." avant de disparaître de vue.

La création de la première loge maçonnique en Turquie remonte à l'Empire ottoman, en 1721, et fut le fait de Français et d'Anglais qui fréquentaient les ports du Levant.

A l'instar des puissances occidentales, la Sublime Porte pris aussi des mesures contre la franc-maçonnerie, accusée d'indifférence religieuse, voire d'athéisme. Un firman du sultan Mahmoud Ier, en 1740, interdit les réunions maçonniques dans tout l'empire.

La franc-maçonnerie à conception nationale remonte à 1909.

Après la création de la Turquie moderne en 1923, le gouvernement interdit dans les années 1930, et pour une dizaine d'années, les loges, perçues comme une "menace" pour les principes nationalistes de la République.

Les loges furent à nouveau officiellement autorisées dans les années 60.

En 1965, l'unique obédience maçonnique existant à l'époque, La Grande Loge de Turquie, qui pratiquait une maçonnerie indépendante, décida d'adopter la méthodologie et les préceptes de la maçonnerie dite "régulière", préconisés par la Grande Loge Unie d'Angleterre, ce qui entraîna un schisme et la création de de la Grande Loge des maçons libres et reconnus.

En 1991, l'obédience La Grande Loge de Turquie a créé parallèlement La Grande Loge Féminine de Turquie. Ces deux obédiences reçoivent dans leurs loges maçons et maçonnes de tous les horizons.

Considérés avec beaucoup de suspicion par les islamistes mais aussi souvent par l'Etat en raison de leurs rites qui se différencient des doctrines religieuses établies, les francs-maçons ont opté pour une certaine transparence depuis les années 90, ouvrant leurs portes à la presse.

Mais les soupçons demeurent. Le quotidien Hurriyet relevait mercredi que l'armée avait récemment demandé aux autorités locales de recueillir des informations sur des groupes "potentiellement subversifs", dont les francs-maçons. (Avec AFP, 10 mars 2004)

Deux morts dans une attaque suicide contre une loge maçonnique à Istanbul

Deux personnes, dont un assaillant, ont été tuées mardi soir lors d'une attaque suicide contre un immeuble abritant une loge maçonnique à Istanbul, ville déjà visée par des attentats suicide en novembre, selon le gouverneur local Muammer Guler.

Six autres personnes, dont un second assaillant, ont été blessées, a déclaré le gouverneur à la télévision.

Deux hommes, portant des explosifs et des armes automatiques, ont fait irruption dans le restaurant de la loge, situé au rez-de-chaussée de l'immeuble, après avoir blessé d'un coup de feu un gardien à la porte.

Ils ont mitraillé le restaurant où dînaient une quarantaine de personnes.

L'un d'eux s'est fait exploser près de la porte d'entrée, tuant du même coup un garçon de restaurant.

Le second assaillant, apparemment lui aussi victime de l'explosion, a été grièvement blessé à l'estomac et a perdu un bras. Il a été transporté à l'hôpital.

La plupart des personnes qui dînaient au restaurant sont indemnes.

"Nous tentons d'identifier les assaillants", a déclaré le gouverneur pour qui les motifs de l'attentat n'étaient pas immédiatement connus.

L'assaillant blessé, porté sur un brancard à son arrivée à l'hôpital, a toutefois eu le temps de lancer en direction des caméras de télévisions: "Israël soit maudit, vive...." avant de disparaître de vue.

Les franc-maçons, qui seraient environ 14.000 en Turquie, sont considérés avec suspicion à la fois par les nationalistes et par les islamistes qui les associent parfois à des sionistes.

Aucune autre attaque récente n'a été signalée contre des loges maçonniques dans le pays, à très forte majorité musulmane.

 "Personne n'a revendiqué l'attentat. Nous ne disposons pas non plus du nom d'une organisation", a affirmé le gouverneur.

 Après s'être rendu à l'hôpital, il a toutefois estimé qu'il n'y avait pas de lien entre cette attaque et celles de novembre dernier.

 La méthode utilisée, ainsi que les types d'armes et d'explosifs, étaient différents de ceux de novembre, selon le gouverneur, cité par l'agence Anatolie.

En novembre, 63 personnes avaient été tuées à la suite de quatre attentats suicide à la voiture piégée contre deux synagogues, une banque et le consulat de Grande-Bretagne.

Les autorités ont attribué la responsabilité de ces attaques à un groupuscule islamiste, lié au réseau Al-Qaïda.

Près de 70 personnes ont été inculpées dans le cadre de l'enquête sur ces attentats et les autorités ont affirmé avoir mis l'organisation responsable hors d'état de nuire.

Le quartier où a eu lieu l'attaque de mardi, sur la rive asiatique d'Istanbul, a été bouclé par la police tandis que de nombreuses ambulances et pompiers étaient déployés sur les lieux.

Les journalistes de télévision, qui ne pouvaient approcher les lieux du drame, avaient fait état dans un premier temps d'informations contradictoires, recueillies notamment en écoutant les communications radio de la police.

Outre les attentats suicide de novembre, plusieurs groupuscules se sont attaqués au cours de l'année passée, à l'aide d'engins explosifs artisanaux de faible puissance, à divers cibles à Istanbul, causant quelques dégats matériels. (AFP, 9 mars 2004) -

L'épouse du ministre des affaires étrangères abandonne une procédure contre la Turquie

Hayrunnisa Gul, l'épouse du chef de la diplomatie turque Abdullah Gul, a annoncé lundi avoir abandonné une procédure qu'elle avait engagée contre son propre pays devant la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg pour l'interdiction du port du voile dans les universités turques, rapporte l'agence Anatolie.

"La raison de ma décision est de ne pas donner l'occasion de mettre en cause les décisions de justice et d'assurer la confiance et le respect", a-t-elle dit dans un communiqué, cité par l'agence.

Mme Gul, qui porte le voile, avait saisi la Cour de Strasbourg en 1998 lorsqu'elle s'était vu refuser son inscription par les autorités au département de langue et littérature arabe de la faculté des lettres d'Ankara.

Le port du voile dans la fonction publique et les universités est strictement interdit en Turquie, pays musulman au régime laïc.

"Ma requête a été exploitée politiquement", a affirmé Mme Gul qui a indiqué avoir usé de son droit de requête individuelle auprès de la Cour.

"Ma requête était conforme aux lois, mais quand je l'avais faite mon mari n'était pas ministre des Affaires étrangères, nous n'avions pas prévu cela", a-t-elle dit.

L'armée turque, qui se proclame gardienne de la laïcité, et la hiérarchie pro-laïque considèrent le port du foulard comme un signe ostensible de soutien à l'islam politique.

Depuis la victoire électorale du parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) aux législatives de novembre 2002, la bataille entre la hiérarchie pro-laïque et l'AKP a surtout fait rage sur le sujet sensible du voile islamique.

La plupart des épouses des ministres de l'AKP, dont celui du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, sont voilées. (AFP, 1er mars 2004)

Socio-économique / Socio-economic

"Honor" killings spread to big cities

In Izmir, a highly developed Aegean city characterized by many as the most Westernized urban area in Turkey, Hasan Erdogan, a 53-year-old lawyer, killed his daughter, Ayse Erdogan, 22 years of age and seven months pregnant, for having married a man without his permission and becoming pregnant by him.

Again in the same city, Cahit Ince killed his pregnant sister, who was to give birth to a child out of wedlock.

In Istanbul, Turkey's biggest and most industrialized city, Sait Kina killed his 13-year-old daughter, Dilber, for "going out with boys and running away from home from time to time."

The issue of so-called honor killings recently appeared once again on the agenda when Turkey read the tragic story of Guldunya Toren. Toren, who was from Erler village in the southeastern province of Bitlis, was shot and wounded by her brothers on the street and then killed by them while lying in a hospital bed. Her "sin" was giving birth to a baby out of wedlock, which was perceived by family members as bringing dishonor to the family.

Honor killings are generally seen in the feudal, patriarchal society of rural villages, where a woman's honor is a family's only measurable commodity in an impoverished community and male family members gather to vote on the death of women.

We hear about many incidents like that of Guldunya happening in Urfa, Bitlis, Diyarbakir and other provinces mostly in southeastern Turkey; however, in recent years, the practice has spread to urban areas, where people live in a relatively modern environment. The rate of honor killings, which were originally a common practice in Turkey's less-educated and poor Southeast, are now increasing significantly in big cities.

The second generation of girls in migrant families living in big cities -- who received a better education than their sisters in the Southeast and whose economic conditions are relatively improved -- are also exposed to heavy pressure, violence and even honor killings when they do something their families believe damages the family honor or respectability or is perceived as bringing shame on them.

The continuation of such an attitude towards women in big cities could first be seen as a contradiction; however, as male dominant and patriarchal values remain very strong among the majority of Turkey's urbanizing families and as girls become more mobile and well educated, the chance that their activities will be viewed as suspect increases.

Turkey, stuck between the influences of East and West, is one of the world's most rapidly urbanizing countries, having shifted in less than half a century from a country where 75 percent of the population lived in rural areas to one in which the same proportion lives in cities.

As members of Turkey's younger generation, especially girls, become better educated and more exposed to the world through television and city life in big cities, they are increasingly rebelling against parents who cling to traditions that prohibit socializing with the opposite sex, choosing a husband or freely going out with friends.

"Among the majority of people, some values still remain the same while modernity alters every aspect of life and common perceptions," says Sertac Ekinci, a 28-year-old lawyer whose family migrated from Diyarbakir to Ankara only a short time before his birth.

Up until only a few weeks ago, the Turkish Penal Code (TCK) allowed perpetrators of honor killings to enjoy reduced prison terms under the defenses of "acting in the heat of anger" or "unjust provocation." In addition, just after Guldunya's blatant murder, even Guldal Aksit, a respected female minister responsible for women's affairs said, "If the baby's family does not allow government protection, there is nothing we can do; we cannot intervene," drawing harsh criticism from lawyers at women's rights associations who argued that according to the Turkish Civil Code the state cannot give the baby to his family since his life is at risk.

"When we confront the terror of tradition -- honor killings -- in the newspapers, we say, 'What kind of a tradition is this; whose honor is this?' and we condemn the killings. But in fact the mentality that can result in the murder of a woman still prevails among a majority of people in Turkey, including those who have received a good education and who have a higher standard of living. If such incidents had not ended in someone's death, surely a majority of us would not have reacted adversely to any of these cases. Moreover, some of us would even say that such a girl should be punished and brought into line," says Hasan Ceylan, a columnist on an Internet news site.

Ekinci best explains the attitude of migrant families towards their children: "Some of the families who migrate to big cities and have their children educated in these cities try to accept the situation. They want their children to receive a better education and to be able to speak two or three languages, but the cost of this is to make concessions in some of their values that are now outdated. So they are more able to harmonize with the situation and are more tolerant of the behaviors of their children against which they would normally react because they are considering the futures of their children. However, others can't digest this; they want their traditions to continue without change and they become fiercer when they confront situations that they consider unacceptable according to their way of thinking. They expose their daughters to pressure and violence and in extreme cases, the situation even results in honor killings within these families." (Turkish Daily News, March 31, 2004)

Les palais ottomans d'Istanbul bientôt loués pour des réceptions privées

Plusieurs palais des cours ottomanes, situés sur les rives du Bosphore, à Istanbul, seront bientôt loués pour des réceptions privées telles que mariages et anniversaires, a indiqué mercredi à l'AFP le directeur des Palais nationaux Cemzal Öztas.

"Dans le cadre de notre nouvelle politique de conservation +dynamique+ du patrimoine national, nous avons décidé de faire profiter tout un chacun de ces trésors qui serviront de décor à des réceptions privées", a expliqué M. Oztas.

"C'est aussi une manière de faire la publicité de ces palais, de les faire connaître mieux et davantage", selon M. Oztas, expliquant que, dans le même temps, le prix des visites au grand public a été réduit.

Le tarif des ces soirées princières est bien entendu destiné à une clientèle aisée, puisqu'il s'échelonne de 7,5 milliards de Livres turques (4.700 euros) pour le plus modeste d'entre eux à 80 milliards de Livres turques (50.000 euros) pour le fleuron du "catalogue", le palais de Dolmabahce, où mourut Ataturk.

Le Palais de Topkapi, premier des palais construit par le sultan Mehmet II après la conquête d'Istanbul et "sublime porte" de la puissance ottomane pendant cinq siècles, restera lui fermé aux fêtes privées.

Les autres, neuf en tout, accueilleront des réceptions nocturnes limitées aux jardins, le plus souvent sur les rives du Bosphore, en respectant un certain nombre de règles de bienséance en accord avec ces cadres princiers.

Ces locations sont également ouvertes aux étrangers. (AFP, 31 mars 2004)

Two out of Three Women are Housewives in Turkey

The Employment and Labor Council of the Economic and Social Council (ESK) prepared a report, which showed the scary situation of employment in Turkey. According to the report, two out of three women in Turkey are not part of the labor force. One out of three educated youth is jobless. The report also said that the jobless rate would double in the year 2010.

The report, prepared by the ESK Employment and Labor Council, headed by the Turkish Employers' Unions Confederation (TISK) said the jobless rate in Turkey kept increasing since 1997.

According to the report, agriculture is a big part of job market. "The economic growth of the last couple of years is not resulting in an increase in jobs," said the report.

According to the report, most of the unemployed people are uneducated and do not have professions. It added the unregistered labor was preventing economic development. ESK in its report, said the following:

"In the next 10 years, the structural change of the labor market will increase the joblessness pressure. In the year 2010, the jobless rate will double. To prevent this negative trend, we need to devise and implement a contemporary national labor strategy which aims to increase the job creation potential of the economy."

The report also had a set of proposals for the disabled under the title, "Disabled People and Solution Proposals:"

* The labor and investment conditions should be improved.
* Unregistered economy should be registered.
* employment should be encouraged, and the bureaucracy in employing laborers and carrying out work should be removed.
* The work places that pay their taxes and premiums should receive discounts. (Cumhuriyet, March 29, 2004)

Séisme à Erzurum: 12 blessés, des dizaines de maisons endommagées

Un séisme de magnitude 5,3 sur l'échelle ouverte  de Richter a frappé dimanche la province d'Erzurum (est) en début de matinée,  faisant 12 blessés et des dégâts à plusieurs dizaines de maisons, selon  l'agence Anatolie.

La zone touchée est la même que celle où a été enregistrée jeudi une  secousse de magnitude 5,1 qui avait fait 10 morts, selon le gouverneur de la  province, Mustafa Malay, interrogé par la chaîne d'informations CNN-Turk.

Ce responsable a dit que le village le plus touché avait une cinquantaine  de maisons endommagées, une dizaine d'autres villages ont eu quelques dégâts.  Il n'a pas écarté la possibilité de découvrir d'autres victimes.

Le fait que de nombreux habitants de la région aient été relogés dans des  tentes à la suite de la secousse de jeudi a permis de prévenir de nouvelles  pertes de vies humaines, dit Anatolie.

C'est dans un bureau de vote aménagé dans une tente que les habitants de la  région ont commencé à voter, dimanche matin, pour le scrutin municipal, selon  la même source.

La Turquie est traversée par plusieurs failles sismiques très actives, dont  la faille nord-anatolienne, qui a fait des dizaines de milliers de victimes au  cours du siècle passé, dont plus de 20.000 morts en 1999. (AFP, 28 mars 2004)

Les femmes, grandes perdantes du scrutin local de dimanche en Turquie

Les femmes, qui devraient seulement constituer 1% des élus au scrutin municipal de dimanche, sont d'ores et déjà les grandes perdantes d'une consultation qui voit traditionnellement les hommes conforter leur domination sur la vie politique en Turquie.

Malgré la décision du fondateur de la République turque Mustafa Kemal Ataturk d'ouvrir le parlement aux femmes dès 1934, leur présence à l'échelon national n'a pas décollé des 4,6% de l'époque, et reste infime au niveau local.

"Il ne faut pas s'attendre à un changement significatif dans le nombre d'élues par rapport au scrutin de 2002 (1,1% de femmes), car c'est une tendance lourde de la politique turque que d'être une affaire d'hommes", analyse Sirma Evcan, de l'Association de soutien à la candidature des femmes (Kader).

Alors bien sûr, les rares têtes de liste se sentent investies d'une "mission", comme l'explique Nese Isildar, candidate dans le quartier Eyup d'Istanbul pour le parti de la Justice et du Développement (AKP, au pouvoir).

L'AKP, dont les dirigeants sont issus de la mouvance islamiste, ne présente sur l'ensemble de la Turquie que deux femmes à un siège de maire, l'une d'entre elles étant Nese Isildar, 40 ans, architecte de formation, non voilée.

Elle est persuadée qu'elle appartient à la "dernière génération de femmes au foyer" en Turquie, l'indépendance économique croissante des femmes leur "ouvrant la voie de la politique", dit-elle à l'AFP.

De l'avis unanime, c'est le facteur économique qui joue le plus sur la disqualification féminine du jeu politique, les partis réclamant de leurs candidats le paiement d'une "prime" pour être investi, comme une franchise.

"Comme 85% des richesses du pays sont entre les mains des hommes dans ce pays, et qu'ils ont en outre plus de connexions avec les milieux d'affaires, on comprend aisément la difficulté des femmes à percer", dit Sirma Sevcan.

"Mon combat politique, c'est une révolte contre la domination masculine de la société", raconte Pinar Türenç, candidate à la mairie du grand Istanbul pour le parti de la mère Patrie (Anap, droite conservatrice).

C'est sans doute parce que son parti est dirigé par une femme qu'il est le seul à pratiquer un "quota" de 30% de candidates à ces élections.

Journaliste de métier, elle reconnaît que cette expérience professionnelle l'a aidée à entrer dans la politique, sans quoi cela aurait été "dur", car les femmes "ne sont pas facilement acceptées dans ce monde".

Pinar Türenç est la première femme à briguer le siège de premier magistrat de la première métropole du pays (près de 15 millions d'habitants).

Mais elle n'a quasiment aucune chance de l'emporter, et se plaint de son maigre budget de campagne, insuffisant pour rivaliser avec ses concurrents qui recouvrent les murs d'affiches de 3 mètres sur 5.

A l'autre bout de l'échiquier politique, le parti social-démocrate du Peuple (SHP) ne fait guère mieux, avec 1,5% de candidates aux différents échelons de responsabilité locale soumis au choix des électeurs dimanche.

Défenseur des droits de l'Homme, Kiraz Biçici souligne que, pour espérer faire de la politique, "il faut avant tout avoir les reins solides d'un point de vue économique".

"Les hommes veulent bien à la limite que vous travailliez, mais pas que vous commandiez, et s'ils vous présentent sur des listes électorales, c'est juste pour servir de vitrine", ajoute-t-elle. (AFP, 26 mars 2004)

Turkish authorities wrong tyre workers' rights

Tyre workers in Turkey are the latest trade union members to have their right to strike seriously undermined by the Turkish government, said the International Confederation of Free Trade Unions (ICFTU) today.

The national tyre workers union, Lastik-IS*, was due to hold a nationwide strike earlier in the week to protest against a slide in pay and conditions at world- famous tyre manufacturers including Pirelli. However, on 21 March 2004, the Turkish authorities enacted a government decree signed by Prime Minister Recep Erdogan which effectively bans the Lastik-IS planned protest.

As on previous occasions, the Turkish government used the decree to 'postpone' strike for 60 days, claiming that the action would pose a threat to "public health or national security". This reflects the Turkish authorities' consistent approach; relying on anti-union tactics rather than respecting the core labour rights enshrined in the UN's International Labour Organisation (ILO) Conventions 87, 98 and 158, all of which the Republic of Turkey has ratified.

The anti-union measure was most recently used in December 2003 against the Kristal-IS trade union which represents 5000 workers in the glass sector and whose cause was recently justified when its members were awarded a sizeable pay rise retrospectively and another rise for 2004.

Previous cases where the Turkish authorities have used this decree have seen the 60 day postponement period followed by a process of compulsory arbitration during which workers are effectively banned from taking strike action.

Rejecting point blank the claim that a strike in the tyre sector would jeopardise national security, the ICFTU addressed a letter (http://www.icftu.org/displaydocument.asp?Index=991219131) to the Turkish Prime Minister Erdogan in which it demanded that the Turkish authorities to immediately revise their policy which restrained legitimate strike action. (ICFTU, 26 March 2004)

Séisme assez violent dans l'est de la Turquie: sept morts dont quatre enfants

Un tremblement de terre d'intensité 5,1 sur l'échelle ouverte de Richter a secoué jeudi la province d'Erzurum, dans l'est de la Turquie, faisant six morts dont quatre enfants et un blessé, selon la chaîne d'informations continues CNN-Turk.

Les victimes, quatre enfants habitant dans la même maison et deux personnes âgées, ont été ensevelies sous les décombres de leur domicile, alors que deux autres personnes ont été tuées, selon le gouverneur de la province Mustafa Malay, cité par CNN-Turk.

Au moins une autre personne aurait également été blessée par l'effondrement d'une autre habitation, rapporte l'agence Anatolie.

Selon la même source, quatre personnes ont été hospitalisées pour des traumatismes psychologiques dus à la panique occasionnée par la secousse.

Le séisme s'est produit vers 21h30 locales (19h30 GMT) dans une régi d'Erzurum, à près de 900 km à l'est d'Ankara, et la distribution d'électricité était coupée dans la zone, rapporte l'agence de presse.

La péninsule Anatolienne est traversée par plusieurs failles sismiques très actives, dont la faille nord-anatolienne qui passe à proximité d'Erzurum, et qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts au cours du siècle passé.

En 1999, cette faille a notamment secoué à deux reprises l'est de la mer de Marmara, proche d'Istanbul, faisant plus de 20.000 morts. (AFP-AP, 25 mars 2004)

January trade gap widens as imports surge

Surging imports pushed Turkey's trade deficit up by nearly three-quarters year-on-year in January despite a healthy rise in exports, reflecting perky economic growth and a strong lira.

Analysts said the figures were not too worrying, one even describing them as encouraging.

Figures from the State Statistics Institute (DIE) showed Turkey's trade deficit swelled to $1.486 billion in January, an increase of 73.9 percent year-on-year.

Exports still rose 23.9 percent year-on-year in January, to $4.372 billion. But imports for the same month totalled $5.858 billion, a year-on-year rise of 33.7 percent.

"All in all, encouraging trade figures indicating continued robust growth at home and strong exports despite the appreciated lira," said Simon Quijano-Evans of Emerging Markets Research at Bank Austria Creditanstalt.

Turkish businesses complain that lira gains against the dollar in recent months are undermining exports, seen as the locomotive for Turkey's recovery from a 2001 recession, by making exports less competitive and imports cheaper.

Turkey's trade deficit in December was much higher, at $3.56 billion, though this has been attributed partly to the after-effects of deadly explosions in Istanbul in November blamed by authorities on Islamist militants linked to al Qaeda.

Analysts said the figures were not unduly worrying because of seasonal factors, and the buoyant import figures pointed to continued strong economic growth.

They said Turkey should not have problems this year in financing its current account deficit, which reached $6.8 billion in 2003.

The government targets a current account deficit of $7.6 billion for this year, while many market players expect a gap of around $8 billion.

"The current account deficit is likely to top $10 billion this year, but this will still likely be only three to 3.5 percent of GDP, and still financeable," said Tim Ash of Bear Stearns International.

During the 2001 financial crisis, Turkey's current account deficit rose to 4.9 percent of GDP.

Quijano-Evans said the Turkish central bank was likely to continue with its policy of buying up foreign exchange to increase reserves and take the edge off the lira's rise.

"However, looking forward, more foreign direct investment is clearly required this year (entirely dependent on the government's privatization program) and the current account will be very much looking to increased tourism receipts," he added. (Reuters, March 26, 2004)

59 passagers d'un charter Paris-Istanbul refusent d'embarquer

Cinquante-neuf passagers d'un vol charter Paris-Istanbul ont refusé jeudi d'embarquer parce qu'ils n'avaient pas confiance dans la sécurité de l'appareil, ont déclaré plusieurs d'entre eux à l'AFP vendredi.

Avec neuf heures de retard sur l'horaire prévu, l'avion de la compagnie charter turque Onur Air a décollé à 23h30 de l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle avec les 112 autres passagers, et il est arrivé à Istanbul dans la nuit, selon une source aéroportuaire.

Les conditions de sécurité "semblaient légères", ont expliqué plusieurs passagers sous couvert de l'anonymat.

"On nous a dit qu'il y avait un problème technique (...) On m'a dit que le problème se situait sur le réacteur et qu'il fallait changer une pièce mineure, puis faire des essais au sol, ce qui pouvait durer des heures", a raconté un passager.

Selon divers témoignages, le commandant de bord aurait ensuite expliqué qu'il avait décidé de ne pas faire décoller l'avion pour des raisons de sécurité et qu'un appareil de rechange devait être acheminé d'Istanbul.

Finalement, vers 20h00, selon divers témoignages, le pilote serait revenu avec un employé d'Air France Maintenance qui, "engageant sa responsabilité", a déclaré aux passagers "qu'il n'y avait pas de danger et qu'il avait donné l'autorisation de décollage".

"On nous a dit d'envoyer un courrier pour demander un remboursement. On ne sait pas si on l'aura. Mais on avait tous le crash de Charm el-Cheikh en tête", a raconté un passager.

Un Boeing de la compagnie charter égyptienne s'est écrasé le 3 janvier dernier peu après son décollage de Charm el-Cheikh, une station balnéaire égyptienne sur la mer Rouge. Ses 148 occupants, dont 134 touristes français, ont tous été tués.

Onur Air n'était pas joignable vendredi soir. Air France a assuré n'avoir pas d'information à donner sur ce sujet. (AFP, 26 mars 2004)

Dogs Ate Bones of Seljuk Soltant

Many historical works in Turkey were looted, destroyed, smuggled abroad, but nothing came close to the scandal in Konya, that was revealed ten years later.

During a restoration on the Aleaddin mosque, a historical heritage of 800 years, the sacrophagus of the eight leading soltans of the Seljuki era were also dug for maintenance.  However, these were then forgotten in the open and dogs took them away. The remains of the bones were collected from all over the Aleaddin hill the next day and distributed among the 8 tombs.

Murat Bardakci who invesitgated into the case, had a number of museum directors confirm it  and he came across "Unbelivable facts."

Soltan Mesud 1st, Kilicarslan 2nd, Rukneddin Suleyman 2nd, GI™yaseddin Keyhusrev 1st Aleaddin Keykubat 1st, GI™yaseddin Keyhursrev 2nd, Rukneddin Kilicarslan 4th and GI™yaseddin Keyhusreve were teh most importent soltants of the Anatolian Seljuks between 1166 and 1284.

The Crusaders were the ones who opened the tombs 800 years ago. They dug the tombs and demonstrated the bodies of soltans, broke their bones, before the eyes of Seljuki soldiers. These impertinent scenes demoralized the Seljukis who suffered a big defeat later on.  (Hürriyet, March 21, 2004)

Nazila and Farideh: Deporting Iranian Women

The Refugee Women's Project of the International Federation of Iranian Refugees, have made an emergency action call to "prevent the March 20 deportation of two Iranian women who fled oppression against women in Iran and came to Turkey."

The group reminded that Nazila Mohammad Hassani Zamani and Farideh Asadi from Iran would be deported on March 20, due to a decision taken earlier this month and asked the Turkey branch of the United Nations (U.N.) to have the decision canceled.

The group said Nazila and Farideh faced the risk of being punished in Iran for "joining the fight for women's rights and equality against the anti-women actions and laws of the Islamic regime in Iran."

The group said that the Turkish government recently has been cooperation with the U.N. High Commissioner for Refugees and deporting Iranian refugees. It called for sensibility and cooperation against the deportation decision. The group asked for the following:

* Send letters of protest to the Turkey branch of U.N. and the Turkish government.

* Call on the U.N. for the protection of Nazila and Farideh and ask that they be granted refugee status.

* Contact Turkish Embassies and U.N. offices in your country. Call on them to stop the deportation of Nazila and Farideh and all the other Iranians who ask for refugee status. (EA/YE)

* To give support to Nazila and Farideh, sign the text on
http://www.petitiononline.com/ifirwpnf/petition.html  (BIA News Center, March 18, 2004)

Turkey's poverty line stands at $ 1,200, says Kamu-Sen

The poverty line for a family of four demonstrated a slight decline of 0.24 percent in February, bringing it to TL 1.634 billion, or approximately $1,200, research conducted by the Turkish Public Workers' Labor Union (Kamu-Sen) revealed.

The poverty line for a working individual stood at TL 778 million, or $589, Kamu-Sen also said.

Kamu-Sen figures were obtained through a comparative assessment of the price information provided by the State Institute of Statistics (DIE) and standards set by the World Health Organization (WHO).

The starvation line for a working individual stood at TL 599 million, in February, or approximately $450.

According to Kamu-Sen figures, the amount of daily expenditures on food for a family of four is TL 12.8 million. An average civil servant has to spend 93 percent of his salary on the two most basic needs of his four-person family: food and accommodation.

According to Kamu-Sen, such a family needs to spend TL 601 million on food and accommodation. That leaves the family with only TL 44 million for all other needs: health, clothes, communications, transportation, etc.  (Turkish Daily News, March 15, 2004)

Unemployment remains the biggest problem of Turkey

Turkey has achieved stability and restored its self-confidence but unemployment remains the country's biggest problem, Foreign Minister Abdullah Gul said on Sunday.

Addressing a meeting of tradesmen in the Aegean province of Izmir, Gul said the government would continue with the economic policies that it currently pursues. "With this policy, the inflation will go down to one or two percent, just like in European countries," he said.

The government is implementing an International Monetary Fund-backed economic recovery program after a devastating crisis in 2000. For the first time in decades, inflation was in single digits last month in Turkey.

"There are a lot of things still to do, but Turkey has achieved stability and is looking to the future with hope," he said.

According to Gul, the government has achieved great strides in the economic field at a time it is trying to resolve the outstanding Cyprus issue and win European Union membership through a myriad of political reforms.

He noted that in 2002, Turkey became the second country in the list of countries with biggest rate of economic growth after China. The Turkish economy grew eight percent in 2002.

But despite increasing growth rate and a reduction in the inflation rate, the foreign minister indicated that unemployment still remained a problem that now needed to be given priority.

He appealed to tradesmen and businessmen in general for resolution of the unemployment problem and said the issue would be sorted out if Turkey's businessmen find a way to employ more people. (Turkish Daily News, March 15, 2004

USA warned Turkey to impose a stricter control on its technology exports

The United States has warned a number of countries including Turkey to impose a stricter control on its technology exports, as part of its efforts to stem trafficking in weapons of mass destruction.

The issue was highlighted by the revelations of Abdul Qadeer Khan, father of Pakistan's nuclear program, who recently confessed to selling nuclear secrets and material to North Korea, Iran and Libya.

U.S. Assistant Secretary of State John Wolf, who handles non-proliferation issues, came to Turkey and Malaysia to discuss U.S. efforts to rein in the spread of nuclear, chemical and biological arms.

Firms and organizations based in both countries have been implicated in the Khan nuclear black market.

"The United States and Europe are concerned that sophisticated skills and equipment not be abused by potential proliferators. So it makes sense for Malaysia, or Thailand or Turkey, or Abu Dhabi, India or a host of countries to improve their export controls," a senior U.S. official told Reuters.

According to the U.S. official, countries like Malaysia, India and Turkey could begin losing out on sophisticated technology trade that helps fuel their economic growth if they fail to crack down on the global nuclear black market, U.S. officials say.

He insisted, however, that Washington was not seeking to limit legitimate trade.

Washington is concerned that export controls have not kept up with the dynamic technological transformation experienced in recent years by many developing countries.

"Countries in that position need to have good export controls in order to avoid being targeted by predator proliferators who can take advantage of loose laws and loose enforcement," the official said.

"As they go up the technology ladder, (industrialized) countries and companies would be less inclined to release technology or the technology skills if they think that that can be misused." (Turks.US, March 13, 2004)

IHD:77 Women were Killed by Relatives in 2003

On Women's Day on March 8, The Human Rights Association
(IHD), in a statement, said the killings of Guldunya Toren and Semse Allak,
who were both victims of honor crimes, showed that women's rights are
regarded as completely unimportant in Turkey. Women's rights are an
inseparable part of human rights, said the association.

IHD called on the government to fulfill the requirements of international
agreements. It also made public the results of the "Human Rights Violations
Report" of the year 2003:

* Three women were found dead after they went missing. 61 women, 20 of whom
were not yet adults, committed suicide.

* 40 women were killed in honor crimes. 37 died as a result of domestic
violence.

* Ten women were raped and killed.

This is only the visible part of the iceberg.

"Honor crimes are the worst crimes committed against women's right to live and their honor," said IHD adding that honor crimes are a violation of human rights. The association said it was up to the state to prevent such crimes, investigate and punish those responsible and protect the victims.

"Those who implement law should receive education"

IHD drew the government's attention to the following agreements regarding women's status:

* The United Nations (U.N.) International Covenant on Civil and Political Rights, U.N. International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights, U.N. Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination against Women, U.N. Convention on the Rights of the Child, the outcome of the 1993 Vienna World Conference on Human Rights, and the 1995 Beijing Declaration and Action Plan should all be properly implemented.

* Police, judicial personnel, legal personnel, and others, who are responsible of implementing law, should urgently receive education on the reasons of crimes committed against women in the name of honor, and their results. Educational programs to raise awareness should be encouraged, supported and implemented.

"There should be a secure and confidential complaint system"

* The measure-taking capacity of the police force and jurisdiction should be broadened so that they can handle complaints objectively and effectively and protect current and potential victims.

* It should be easier to establish and strengthen services like security, shelter, consulting, legal aid, health services, rehabilitation and support services to help the current and potential victims.

* Institutional mechanism should be established and strengthened to handle complaints about honor crimes against women and which would ensure confidentiality for victims or others who decide to speak up. ( BIA News Center, March 9, 2004)

Une jeune fille turque refuse de se marier pour "réparer" son viol

Une jeune fille turque, âgée de 15 ans, a choisi d'envoyer son père en prison plutôt que d'accepter, comme il le souhaitait, le mariage avec l'homme qui l'avait violée Turkish Daily News.

La mineure, A.S., originaire d'Adana, dans le sud du pays, avait affirmé à sa famille avoir été violée par son ami, Erhan Bolat, âgé de 26 ans.

Son père l'avait battue et avait exigé qu'elle épouse son violeur pour préserver l'honneur de la famille.

Erhan Bolat aurait accepté le mariage religieux, mais aurait refusé le mariage civil, seul officiellement reconnu en Turquie.

Le père de la jeune fille avait alors porté plainte pour le viol de sa fille.

Un juge a condamné Erhan Bolat à six ans et trois mois de prison pour viol et le père à trois ans de prison pour s'être fait son complice.

Mais il a offert de libérer le père et le violeur si la jeune fille acceptait le mariage civil. Celle-ci a refusé.

"J'ai ma fierté et je n'accepterai pas cette offre même si je sais qu'elle permettrait la libération de mon père. Même si on essaie de me tuer, je veux qu'Erhan soit puni", a-t-elle affirmé selon le journal.

Son père a été emprisonné. Le violeur est en fuite. (AFP, 9 mars 2004)

Women protest honor killings in Istanbul

Women from various organizations and some parties' Istanbul mayor candidates gathered at the Zincirlikuyu graveyard in Istanbul to protest the killing of Guldunya Toren and the acts carried out against other victims of honor killings, stated the Anatolia news agency on Saturday.

The "Feminist Women's Platform" group asked the men present to support women causes and to stay aside.

On behalf of the group, Beyhan Demir stated in the press release that "the story of Guldunya Toren is no different than the stories of many other women."

"We protest the killings of women and honor killings. The brothers or the other persons who are the murderers should not benefit through decreased punishment," stated Demir.

Demir also stated that the number of women's shelters should be increased and the government should allocate more money for the protection of women.

Pinar Turenc, Motherland Party's (ANAP) Istanbul female mayor candidate also stated that "Guldunya Toren took refuge with the police and the state, however they did not protect her. The murderers are still hanging around freely; why does not the government arrest them? The aim of our protest is getting more protection for very fundamental right of a human being, which is life security." (Turkish Daily News, March 8, 2004)

Avalanches et inondations en Turquie : 15 morts, des disparus

Le bilan des inondations et des avalanches provoquées par des pluies torrentielles et la fonte des neiges dans l'est et le sud-est de la Turquie, s'est alourdi à quinze morts dimanche avec la découverte d'un nouveau cadavre, rapporte l'agence Anatolie.

Le corps d'une fillette de sept ans, emporté par les eaux d'une rivière en crue la veille à Cat (est), a été retrouvé à 700 mètres de sa maison, précise l'agence.

Six autre personnes ont été tuées dans des inondations à Erzurum (est), Batman (sud-est) et Bitlis, alors qu'au moins cinq personnes sont portées disparues à Konya (centre) et à Silifke (sud, sur la Méditerranée), selon les autorités.

Des rivières en crue ont provoqué l'inondation de plusieurs zones habitées, notamment à Silifke, où près de 10.000 maisons ont été submergées par les eaux de la rivière Goksu en crue, selon le gouverneur de la province, Atilla Osmancelebioglu, cité par l'agence Anatolie.

Le seul pont reliant la province d'Ardahan (est) à la Géorgie a par ailleurs été emporté par les eaux du fleuve Kura, ajoute l'agence.

Samedi et vendredi des avalanches avaient fait 8 morts, dont un skieur britannique âgé de 60 ans, à Agri et à Palandoken, dans l'est du pays. (AFP, 7 mars 2004)

Manifestation syndicale à Ankara contre un projet de décentralisation

Quelque 80.000 personnes, selon les médias, ont manifesté samedi dans le centre d'Ankara à l'appel de syndicats d'ouvriers et de fonctionnaires pour dénoncer un projet controversé de décentralisation administrative du gouvernement turc.

Rassemblés sous la neige sur la place centrale de Sihhiye, les manifestants protestaient contre le projet débattu actuellement au parlement, qui prévoit une vaste décentralisation des pouvoirs de l'Etat.

Des membres de l'opposition parlementaire social-démocrate du Parti républicain du peuple (CHP), qui s'oppose farouchement au projet, étaient présents.

Selon les syndicats, cette nouvelle loi devrait entraîner plusieurs milliers de licenciements à travers le pays et permettre aux dirigeants locaux de nommer eux-mêmes leur personnel, choisis actuellement par un système strictement central à Ankara.

Les syndicats et les milieux pro-laïques de Turquie craignent également que ce projet, soumis par le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui dirige un parti aux origines islamistes, n'entraîne une dérive islamiste dans le pays.

Le projet, une fois adopté, donnerait une grande autonomie aux municipalités qui, selon les détracteurs du texte, choisiraient leurs employés dans les milieux qui leur sont idéologiquement proches, en l'occurence pro-islamistes.

Le projet devrait être adopté à l'Assemblée nationale, où le Parti de la Justice et du Développement (AKP) de M. Erdogan a la majorité absolue, après les élections municipales prévues le 28 mars. (AFP, 6 mars 2004)

International reports: Woman has no name in Turkey

Though Turkish women were granted rights far more advanced and far earlier than those granted to women in many European countries, it is taking some time for these reforms to be absorbed by Turkish society.

Mustafa Kemal Ataturk, founder of Turkey, put into action a series of reforms within the modernization policy of the country and women reached rights equal to that of men in education, health, labor, politics, law, the arts and the science about 80 years ago.

However, it has taken a long time - a much longer time than the European countries - for Turkey to absorb these rights granted to women. Turkey is having problems in clearly interpreting and implementing the laws that are being legislated.

Male-dominant perception still remains strong and women's rights are still violated in Turkey.

Recent international reports on Turkey, 80 years after women's rights were granted, emphasize lack of implementation of laws on the issue and the social pressure on women that prevent them from using their own rights.

Honor killings

Honor killings - the killing by immediate family members of women suspected of being unchaste - take the front-line among the major issues regarding the violation of women's rights in many international reports on Turkey.

The 2003 Progress Report by the European Union mentioned the recent amendment of the penal code to facilitate the prosecution of "honor killings," but noted that more general provisions which make a ruling dependent on interpretation of the judge makes the amendment meaningless.

"With respect to gender equality, as part of the sixth reform package the Penal Code has been amended in order to address concerns related to the perpetration of 'honor killings.' Article 462 of the Penal Code, allowing for reduced sentences for so-called "honor killings," has been repealed. However, the more general provisions of Article 51, related to crimes committed under 'extreme provocation,' remain, applicable for offences traditionally viewed as being against 'virtue'."

The U.S. report on human rights released last week also addressed the issue. It said the Parliament revoked a law in July under which perpetrators of honor killings received reduced sentences, it left intact another law allowing for reduced sentences for crimes committed "in the heat of anger" or under "unjust provocation."

The report noted that perpetrators of honor killings continued to benefit from sentence reductions under this law. Because of sentence reductions for juvenile offenders, observers noted that young male relatives often were designated to perform the killing.

The U.S. report also said: "Honor killings continued in rural areas and among new immigrants to cities; according to media reports, there could be dozens of such killings every year. They were most common in conservative, Kurdish families in the southeast or among migrants from the southeast living in large cities."

Violence against women within the family

Another issue that tops the international reports is the violence against women within the family which is still very common in Turkey.

The U.S. report emphasizes the issue, adding that though many laws were legislated to protect rights of women on this issue, many women were prevented from benefitting from these laws due to social pressure.

"Violence against women remains a problem, and spousal abuse was serious and widespread. The law prohibits spousal abuse; however, complaints of beatings, threats, economic pressure, and sexual violence continue. Citizens of either sex could file civil or criminal charges for abuse but rarely do so. The Law for Protection of Family provides that victims of spousal violence may apply directly to a judge for assistance. The law authorizes judges to warn abusive spouses and order them to stay away from the household for six months. Judges may order further punishments for those who violate such orders. According to women's rights advocates, authorities enforced the law effectively, although outside of major urban areas, few spouses sought assistance under the law."

"Spousal abuse was considered an extremely private matter involving societal notions of family honor, and few women went to the police. Police were reluctant to intervene in domestic disputes and frequently advised women to return to their husbands."

"The law allows women to apply for restraining orders against their husbands and therefore to avoid having to leave their own homes. Observers and government officials noted that this provision has been very successful in some of the cities of the country, but less so in the more traditional southeast."

Rape

The U.S. report criticized some of the regulations in the penal code on the issue of rape, calling them as "discriminatory to women." The report placed the discriminatory penal code articles which provide that: "Rape is considered a crime against society, rather than a crime against the individual; rape between spouses is not legally considered rape; rapists and kidnappers may avoid punishment if they marry their victims; and punishment for rape is greater if the victim is married, lesser if the victim is single, and even less if the victim is single and not a virgin."

Women's employment

The EU progress report criticized Turkey's failure to promote gender equality in the employment of women; "The new Labour Law of May 2003 recognizes the principle of equal treatment in employment between persons irrespective of gender, as well as racial and ethnic origin, religion and ideology. However, legislation does not yet guarantee the effective prohibition of discrimination in employment and further efforts are needed to promote gender equality, as laid down in EU legislation."

The U.S. report noted that women's taking posts were very common in Turkey, however, not the managerial level posts: "Particularly in urban areas, women were well represented in the professions, business, and the civil service and constituted more than one-third of university students. However, they continued to face discrimination in employment to varying degrees. Women were generally under-represented in managerial-level positions."

Women in politics

Both the U.S. report and the EU's progress report emphasized the point that representation of women in elected bodies and government remained low. The EU report noted that only twenty-four out of 550 members of the Parliament are female.  (Turkish Daily News, March 6, 2004)

Avalanche dans l'est de la Turquie: 7 morts et 4 blessés

Sept membres d'une même famille ont été tués, dont plusieurs enfants, et quatre autres ont été blessés tôt samedi lorsqu'une avalanche s'est abattue sur leur maison dans un petit village de l'est de la Turquie, a annoncé l'agence Anatolie.

L'avalanche s'est produite dans le village de Somkaya, de la province d'Agri, connue pour ses hivers particulièrement rudes.

Ce sont des militaires arrivés d'une garnison avoisinante qui ont pu sauver les quatre personnes bloquées sous la neige, avant de les hospitaliser, précise Anatolie.

L'est de la Turquie est sous l'emprise d'une vague de froid.

Une avalanche avait fait trois morts la semaine dernière à Cakirpinar, dans le sud-est du pays. (AFP, 6 mars 2004)

Turkey still lacks animal rights

People for the Ethical Treatment of Aninmals (PETA), one of world's premiere animal rights organizations, has sent a letter to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan asking for support on legislation to secure animal rights.

"We hope that you agree with us on how important it is to legislate laws that prevent torture, cruelty and negligence against animals," said the letter.

The letter also emphasized that in the European Commission's 2002 Progress Report on Turkey it was stated that no progress has been achieved in terms of protecting animal rights.

The law envisaging protection of animal rights is expected to clear the Parliament within this legislation term.

PETA also made some requests in its letter: "Inhuman treatments such as the poisoning of street animals should immediately be eliminated. Animals to be sacrificed should not be beaten or tortured while trying to escape. More fines for those violating laws protecting animal rights should be envisaged."

PETA said improvements on the issue would contribute to Turkey's prestige in the international arena. (Turkish Daily News, March 5, 2004)

Thousands mourn honor killing victim Guldunya

Thousands attending a funeral in Bitlis on Sunday condemned the killing of Guldunya, who was murdered by her two brothers in Istanbul last week for having had a sexual relationship with her cousin's husband, reported the Anatolia news agency.

The body of the deceased was carried in a 100-car convoy under tight security by members of the Sego clan, to which Guldunya belonged. The governor of Guroymak, the mayor and the provincial religious director also attended the funeral. Women grieving for their brutally murdered sister did not participate in the ceremony but watched from 100 meters away. Guldunya's father also watched the ceromony from afar.

Mayor Okan Leblebicier condemned the killing of the young woman and said: "We all have to take a lesson from this very sad incident, which can take place even in 2004. We should not allow such things to happen again."

Abdullaziz Sabaz, a member of both the Sego clan and the Guroymak town council, said: "This incident is not related to tradition or honor killings; this is an individual case. The family didn't decide that Guldunya should be killed. The presence of people from the clan for her burial proves that. We want to show that the family did not order her murder. We, in fact, wanted them to get married."

Bitlis religious director Halil Arik also stated that the incident was a disaster and an act of ignorance. "This is obviously torture. If the strong always try to punish the weak, then we will have chaos and anarchy. There cannot be any reference to religion at all. There is law and order here in Turkey," stated Arik.

Speaking at a conference held for the March 8 observance of Women's Day, Necla Guler, president of the women's commission of the Civil Servants' Trade Union (Memur-Sen), demanded from the government heavier punishment that would be a deterrent to such crime. "Women are being killed by family councils in a way that was observed during the Inquisition of the Middle Ages. We are against honor killings," stated Guler.

Ayla Akat, a member of the Diyarbakir branch of the Human Rights Association (IHD), said there is no reliable statistics about honor killings in Turkey since they often appear to be suicides or attempted suicides. "When they arrive at the hospital, these women are afraid of openly saying that they were beaten or abused by their families," said Akat. She further stated that the punishment stipulated in the current criminal code is not enough of a deterrent for perpetrators and that the new criminal code presently under consideration alone would not be enough to stop such killings. (Turkish Daily News, March 2, 2004)

Un séisme fait six morts et deux blessés dans le sud-est de la Turquie

Un tremblement de terre de magnitude 3,8 sur l'échelle ouverte de Richter a secoué tôt mardi la province turque d'Adiyaman (sud-est), tuant six personnes d'une même famille et blessant deux autres, a indiqué le gouverneur de cette province, Halil Isik.

La secousse, de faible intensité, a été enregistrée à 01H50 (23H50 GMT lundi) et a pourtant provoqué l'effondrement d'une maison dans un petit village de la sous-préfecture de Celikhan, a-t-il dit à la chaîne d'information NTV.

Six membres d'une même famille, dont trois enfants âgés de 5, 9 et 12 ans ont été tués, a-t-il dit, soulignant qu'il n'y avait pas d'autres dégâts ni de victime à déplorer.

La même zone avait été secouée la semaine dernière par un séisme de magnitude 5 sur l'échelle de Richter.

La Turquie est traversée de plusieurs lignes de failles sismiques actives, dont la ligne nord-anatolienne qui traverse la péninsule d'est en ouest.

Deux violents séismes ont coûté la vie à plus de 20.000 personnes dans le nord-ouest de la Turquie en 1999. (AFP, 2 mars 2004)

Adequate diet per person requires twice the minimum wage

The money required for purchasing sufficient food for an adequate diet per person rose to TL 598.3 million (approximately $451) in January, twice as high as the minimum wage in Turkey.

The poverty line, the income level below which people are incapable of accessing sufficient food for a healthy working life, for a family of four rose to TL 1.638 billion ($1,236) in January, according to a survey of Kamu-Sen, labor union for civil servants.

The monthly minimum wage for some four million workers stands at net TL 303 million (approximately $228) in Turkey. Average civil servant salary amounts to TL 646 million at present.

The amount of money required for a family of four for healthy nutrition rose to daily TL 12.7 million and to monthly TL 383.4 million, Kamu-Sen said in its survey.

The survey unveils that food and accommodation expenditures account for 91.74 percent of an average civil servant salary. TL 53 million is left for transportation, health, education, communication and clothing needs of a civil servant and his family.

Daily food, heating, accommodation, health, education, clothing, cleaning, sports, holiday and transportation expenditures of a person rose to TL 20 million, the survey added.

In 2001 Turkey suffered the most severe economic crisis the country had known in its modern history. In the last two years, increasing numbers of working people have found themselves in a state of exhaustion and desperation.

Almost half of Turkey's population belongs to the low-income category. The limited increase in wages coupled with the sacking of thousands of workers pulled down the welfare level of the poorest sections, who lived mostly in the underdeveloped suburbs of metropolitan centers.

After the financial crash of 2001 a new program backed by the International Monetary Fund (IMF) was put into effect. Despite the current optimistic economic atmosphere, the positive indicators of the ongoing program are yet to be reflected on the man on the street. (Turkish Daily News, March 1st, 2004)
 

Turkey's citizens work more than OECD members' citizens

The average weekly working hour in Turkey is far longer than in the Organization for Economic Cooperation and Development (OECD) member states, a survey by labor union Belediye-Is unveiled.

The average weekly working hour is 51.5 hours in Turkey, while this figure stands at 36.8 hours in Sweden, 38.7 hours in Spain and 39.3 hours in Italy.

The average working duration is 31.5 hours in Canada, 40.3 hours in Iceland, 39.8 hours in Poland, 43.3 hours in Mexico, 41 hours in Greece and 34.8 hours in Norway.

The survey underlines that working hours are not short in Turkey as claimed but unveils that the wage level is far below than those of OECD countries.

"Turkish workers work more than workers of many OECD countries including Italy, Sweden, Switzerland, Ireland, Austria, Spain, Greece and Mexico," the survey said. (Turkish Daily News, March 1st, 2004)

779.000 children work for family budget in Turkey

Some 779,000 children between the age of 12 and 17 are employed in Turkey, contributing to the budget of their families.

According to a survey conducted by Belediye-Is labor union, 57.2 percent of child labor is within the agriculture sector, 20.5 percent in the service sector and 19.3 percent in the industrial sector.

Boys account for 54.3 percent of the child labor while the number of girls employed decreased by 24.7 percent in 2003 when compared to the previous year.

According to the survey, there are 250 million working children between the age of 8 and 14 in the world while there are 283 million working children between the age of 12 and 17.

The survey underlines that millions of children are working in jobs that damage their physical, educational and social development.

Child labor has started to decrease in Turkey thanks to the eight-year compulsory education. However, those children who are working are deprived of any social security in Turkey.

The survey underlines that mostly children from families, who migrate from rural areas to big cities, prefer working in order to contribute to the budget of their families. (Turkish Daily News, March 1st, 2004)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Chirac prédit à la Turquie de longues négociations d'adhésion

Jacques Chirac a lancé hier un double avertissement à la Turquie : le ticket d'entrée dans l'Union européenne (UE) n'est pas encore acquis ; les négociations d'adhésion, même si elles sont ouvertes dans l'année qui vient, dureront longtemps. Le président de la République s'est entretenu pendant une demi-heure avec le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui assistait en observateur au Conseil européen.

Erdogan, selon des sources françaises et turques, a plaidé avec conviction auprès de Chirac pour l'entrée de son pays dans l'Union. Il a exposé les principales réformes entreprises par son pays pour s'adapter aux critères européens en matière de démocratie, droits de l'homme et économie de marché. En signe de bonne volonté, il a fait miroiter un possible achat d'Airbus. La Turkish Airlines doit bientôt renouveler une partie de sa flotte. D'ordinaire, cette compagnie aérienne s'équipe plutôt en avions américains.

«Les efforts de la Turquie sont indiscutables», a reconnu Jacques Chirac devant la presse. Il a cependant insisté pour que les changements récents de la législation politique et économique soient traduits dans la pratique. «Le problème est de savoir s'ils sont effectivement entrés dans les moeurs ou s'ils vont y entrer», a-t-il dit. Cherchant à gagner du temps, le président de la République s'est abrité derrière le rapport que la Commission européenne doit publier en octobre. Elle doit dire si la Turquie est prête à ouvrir des pourparlers d'adhésion. Le rapport «nous permettra de décider s'il y a lieu ou non d'engager les négociations, qui bien entendu seront longues», a déclaré Chirac. Le Conseil européen doit arrêter sa position en décembre.

Jacques Chirac a recommandé à Erdogan de poursuivre dans la voie des réformes. Il l'a appelé à ne pas se borner à convaincre les gouvernements européens, mais aussi les opinions publiques. En France, l'hostilité à la candidature turque atteint des sommets, avec environ 70% de personnes opposées, selon un sondage de l'institut Eurobaromètre.

La question plonge les dirigeants français dans l'embarras. Les 70 millions d'habitants de la Turquie la placeraient parmi les pays de l'UE les plus peuplés et donc les plus influents. Même si la démocratie et les droits de l'homme étaient respectés, la géographie (la plus grande partie du pays est en Asie), la religion (musulmane) et l'économie (la richesse produite par habitant est inférieure de plus de moitié à la moyenne communautaire) de la Turquie sont autant de handicaps à son intégration. L'admission de ce pays pourrait fragiliser la cohésion de l'Union et changer la nature du projet européen lui-même.

D'un autre côté, un rejet de la candidature d'Ankara risquerait d'avoir des conséquences pires pour l'Europe qu'une adhésion. De puissantes raisons stratégiques pèsent en faveur de l'entrée dans l'Union, ne serait-ce que pour contribuer à éloigner le spectre d'un «choc des civilisations» entre l'islam et l'Occident. Paris doit aussi tenir compte des engagements pris par l'UE à l'égard de la Turquie. Le Conseil européen a reconnu dès 1999 son statut de pays candidat à l'adhésion pleine et entière.

Toutes ces raisons conduisent les autorités françaises à la plus grande prudence. L'un des principaux obstacles à la candidature de la Turquie, la question de Chypre, pourrait disparaître bientôt. Le Conseil européen s'est dit hier «convaincu» qu'un accord pour la réunification de l'île pouvait être conclu avant l'élargissement de l'UE, le 1er mai. Si un règlement était trouvé dans les semaines qui viennent, la candidature de la Turquie aurait fait un grand pas en avant. Et le dilemme de Paris deviendrait plus grand.[Le Figaro, 27 mars 2004]

European liberals and conservatives race to woo AKP

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan caused some contention between the European liberal democrats and conservatives during his Belgium visit where he was to attend the EU Brussels summit.

Leaders of the two groups each made statements inviting Erdogan's 'conservative democrat' Justice and Development Party (AKP) to become members of their groups.

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan and Foreign Minister Abdullah Gul attended a dinner given by Belgium Prime Minister Guy Verhofstadt for European liberal leaders on Thursday. After the dinner, the leader of the European liberal democrats, Graham Watson, said they desired to see AKP as a member of their group, adding they were lending support to Erdogan's program to modernize Turkey.

After these remarks, the leader of the conservative European People's Party (EPP) Wilfried Martens noted, "Erdogan's attending a dinner of liberals does not mean that he gave up the idea of joining the European Christian Democrat family and that AKP will become a member of European liberal group. We want AKP to apply for a membership in the EPP."

Some journalists in Belgium commented that it was very natural for European conservatives and liberals to be in contention to make AKP their members since this would strengthen their groups after Turkey becomes a European Union country.

There are rumors that Erdogan will not make any decisions until Turkey secures a go-ahead from EU to start accession talks. (Turkish Daily News, March 26, 2004)

Le silence gêné de la France sur la candidature de la Turquie à l'UE

Le problème diplomatique est immédiat. Il concerne directement l'Europe. Il aura des répercussions chez nous. Pourtant, la France, d'ordinaire prompte à s'exprimer sur tous les sujets mondiaux, conserve un silence embarrassé. Car l'adhésion de Chypre à l'Union européenne (UE) dissimule une autre candidature, plus importante, mais bien gênante pour Paris : celle de la Turquie. Si le gouvernement turc de Tayyip Erdogan déploie tant d'efforts pour réunifier Chypre, c'est d'abord pour se présenter en bonne position en décembre 2004 : l'UE a donné rendez-vous à cette date à la Turquie, pour lui dire si elle accepte d'ouvrir des négociations d'adhésion.

Faut-il, dès lors, encourager le gouvernement Erdogan dans son ouverture européenne, afin de faciliter un règlement à Chypre ? C'est bien ce qu'a fait le chancelier allemand, Gerhard Schröder, en ouvrant les portes de l'Union à la Turquie lors de sa visite à Ankara en février. La Grande-Bretagne, s'alignant sur les Etats-Unis, appuie, elle aussi, la candidature turque. Seule parmi les trois pays qui revendiquent le leadership européen, la France se tait.

"Si nous pouvions avoir un encouragement similaire de la part de la France, cela aiderait à conforter la position d'Erdogan et des forces pro-européennes en Turquie", affirme, dans son bureau de Nicosie-Nord, le président de la Chambre de commerce chypriote turque, Ali Erel, qui milite pour la réunification. A Nicosie-Sud, le langage n'est guère différent. "Réunification ou pas, nous ne bloquerons pas la candidature turque à l'UE, explique au Figaro le ministre chypriote des Affaires étrangères, George Iacovou. Nous préférons avoir en face de nous une Turquie qui respecte la loi internationale, les droits de l'homme et les minorités."

Le président Jacques Chirac a montré, au sommet européen de Copenhague en décembre 2002, qu'il n'avait rien contre l'ouverture de négociations avec Ankara, en vue d'une adhésion présentée comme une perspective à très long terme. Mais le sujet est délicat pour Paris car les sondages font apparaître une nette opposition de la population française à la candidature turque. Au moins 75% des personnes interrogées sont contre. Pour les dirigeants français, toute la difficulté consiste à préparer le terrain, dans l'opinion publique, à l'ouverture des négociations que l'Union ? si Chypre est réunifiée ? décidera en décembre à Bruxelles.

A l'Elysée et au gouvernement, on réfléchit aux arguments à employer. Mais on préfère attendre que passent les échéances prochaines : l'élargissement de l'UE à dix nouveaux pays, le 1er mai, puis les élections européennes, le 13 juin. Les autorités sont conscientes du risque de dérapage, vu les récentes controverses sur l'islam en France. La candidature turque "peut ouvrir la voie à tous les amalgames et à tous les populismes", souligne un responsable français. Or, dans cette affaire, "il faut se garder de toute simplification". Pour Paris, le silence est d'or. (Le Figaro, 23 mars 2004)

Verheugen envisage un début des négociations avec la Turquie au printemps 2005

Le Commissaire européen à l'élargissement Guenter Verheugen a pour la première fois fait miroiter à la Turquie une date d'ouverture pour ses négociations d'adhésion à l'UE en évoquant le printemps 2005, lors d'une conférence sur l'élargissement vendredi à Bratislava.

Il a rappelé que la Commission devait présenter pour la fin de cette année un avis final pour dire si oui ou non, la Turquie respectait les critères politiques d'adhésion à l'Union européenne. "Si la commission rend un jugement positif, les négociations démarreront sans tarder, c'est-à-dire au printemps 2005", a affirmé Guenter Verheugen.

"Je le repète, c'est conditionnel", a dit le Commissaire, en soulignant que les progrès en matière de démocratisation et de respects de l'état de droit et des droits de l'homme devront être, alors, satisfaisants.

C'est la première fois que M. Verheugen a évoqué publiquement une date possible d'ouverture des négociations pour la Turquie qui est candidate depuis 1999.

Il n'a pas mentionné, devant des journalistes, l'obstacle du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement de décembre, qui devra en dernier ressort prendre une décision sur les négociations, si le jugement de la Commission est positif.

"Je pense que le traité d'élargissement est très clair, chaque nation qui est prête à respecter nos valeurs peut demander l'adhésion", a ajouté M. Verheugen, qui est un partisan de l'entrée de la Turquie dans l'Union si elle respecte les critères.

En France et en Allemagne, plusieurs personnalités politiques de poids se sont prononcés contre une entrée de la Turquie dans l'UE. Ce sont en particulier l'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing et la dirigeante de l'opposition chrétienne-démocrate allemande Angela Merkel.

M. Verheugen a répliqué il y a quelques semaines que l'Union européenne devait être "sérieuse" face aux gros efforts que la Turquie déploie dans l'espoir de rejoindre un jour l'Union. (AFP, 19 mars 2004)

Les eurodéputés invitent l'UE à la vigilance face à la Turquie

La commission des Affaires étrangères du Parlement européen a adopté mercredi un rapport invitant l'UE à accorder une "absolue priorité" au respect par la Turquie des critères démocratiques européens avant d'entamer des négociations d'adhésion avec Ankara.

Cet appel à la vigilance intervient quelques mois avant la recommandation qui sera adressée aux Etats membres par la Commission européenne sur l'opportunité ou non d'ouvrir de tels pourparlers. Les dirigeants européens doivent se prononcer sur le sujet en décembre.

Selon les eurodéputés, la Turquie devrait "probablement" élaborer une nouvelle Constitution, après les nombreuses réformes adoptées par le Parlement turc, de façon à refléter "la nature fondamentale des changements exigés pour faire partie de l'UE".

"Une Constitution moderne pourrait former la base de la modernisation de l'Etat turc", souligne le rapport, rédigé par l'eurodéputé conservateur néerlandais Arie Oostlander et adopté à une large majorité par la commission des Affaires étrangères (39 voix pour, 2 contre et 7 abstentions).

Un Etat prétendant à l'adhésion à l'Union européenne doit impérativement remplir un certain nombre de critères politiques, notamment avoir des "institutions stables garantissant la démocratie, l'état de droit, les droits de l'homme, le respect des minorités et leur protection".

A cet égard, le rapport adopté mercredi s'inquiète de "l'influent réseau de l'armée" existant encore en Turquie, qui comprend des "centres d'analyse, des entreprises" et dispose de fonds. Un tel réseau "pourrait constituer un obstacle à la réforme de l'Etat", selon les eurodéputés.

La commission des Affaires étrangères du PE invite également les autorités turques à faire en sorte que les organismes de supervision pour l'éducation supérieure et pour les médias audiovisuels deviennent complètement civils et ne fassent pas l'objet d'un quelconque contrôle des militaires.

Plusieurs eurodéputés ont critiqué aussi l'attitude des autorités à l'égard de la principale force pro-kurde de Turquie, Dehap, et plaidé pour l'amnistie en faveur de l'ex-députée kurde Leyla Zana et de trois de ses collègues.

Le rapport d'Arie Oostlander sera soumis à un vote définitif du Parlement européen en séance plénière le 31 mars à Strasbourg.

Communiqué de presse du Parlement européen

La Turquie a procédé à beaucoup de réformes importantes depuis l'année dernière pour se conformer aux critères politiques dits "de Copenhague" (démocratie, droits de l'homme,...) qui conditionnent toute adhésion à l'Union. Mais elle doit encore aller beaucoup plus loin et appliquer rigoureusement les réformes dans beaucoup de domaines. C'est l'opinion de la commission des Affaires étrangères du PE qui a adopté ce mercredi un rapport sur les progrès de la Turquie sur la voie de l'adhésion. Le rapporteur, M. Arie OOSTLANDER (PPE-DE, NL), a dès lors recommandé aux Etats membres de donner la priorité absolue au respect de ces critères avant d'entamer toute négociation sur l'adoption de l'acquis communautaire législatif de l'UE par ce pays. La Commission européenne, quant à elle, devrait systématiquement combattre les insuffisances dans le respect de l'état de droit et de la démocratie.

Les députés apprécient la forte motivation et la volonté politique du gouvernement de l'AKP et de la grande majorité des députés turcs pour procéder à des réformes qui sont révolutionnaires pour la Turquie, à la fois pour se rapprocher des critères politiques et améliorer la situation économique, sociale et politique du pays. Mais les députés européens estiment que ces réformes doivent être jugées selon leur mise en oeuvre réelle à tous les niveaux du système judiciaire, des forces de sécurité et de l'administration civile et militaire. Ce sera un long processus, impliquant des décisions fondamentales pour lesquelles l'aide de l'Union restera essentielle. Les députés accueillent favorablement les changement constitutionnels consécutifs à sept "paquets d'harmonisation"

Les députés critiquent l'influence persistante de l'armée dans la vie politique, l'économie, la culture et l'éducation, ainsi que le recours à la torture et aux mauvais traitements, aux intimidations envers les défenseurs des droits de l'homme, les discriminations à l'égard des minorités religieuses, et le fait que la liberté syndicale ne soit pas encore pleinement garantie. Les députés condamnent la persécution politique de partis comme HADEP et DEHAP. Ils désapprouvent la manière dont se déroule le nouveau procès contre la lauréate du prix Sakharov, Leyla Zana, et trois autres anciens députés du DEP, et réclament qu'ils soient amnistiés. Le gouvernement devrait aussi vite que possible proposer au Parlement l'abolition des tribunaux de sécurité. La Turquie devrait aussi  accélérer la mise en application de certains droits culturels pour autoriser d'autres langues que le turc dans l'enseignement et les médias, en particulier la langue kurde. En outre, les régions kurdes devraient recevoir les moyens nécessaires à leur développement socio-économique.

Les députés appellent aussi la Turquie à respecter sans délai les décisions de la Cour européenne des droits de l'homme, notamment la restauration des droits de propriété à Chypre.

L'UE elle-même devrait aussi se préparer à une adhésion éventuelle de la Turquie et aux conséquences géo-stratégiques que cela impliquerait, selon les députés. La Commission devrait dès lors mener une étude d'impact sur l'adhésion de la Turquie, notamment sur les révisions à envisager concernant les politique agricole commune et les fonds structurels. L'UE devrait en outre développer une politique commune de sécurité et de défense en tenant compte de nouvelles frontières extérieures à terme et elle devrait aider davantage la Turquie à combattre le terrorisme. Une adhésion de la Turquie accroîtrait la sécurité de l'Union de manière significative, selon les députés, et donnerait plus d'influence et d'efficacité à l'UE dans la région.

En fin de compte, disent les députés, c'est à la Turquie de décider si elle veut accepter les principes politiques et les valeurs de l'UE comme référence pour l'Etat et la société turcs. De plus grands efforts seraient nécessaires pour faire mieux connaître ces valeurs au sein de la société turque et pour faire mieux connaître la Turquie dans l'UE.

Enfin, la commission des Affaires étrangères souligne à nouveau que le règlement du conflit chypriote constitue un élément essentiel de progrès en vue d'une adhésion. Elle appelle la Turquie à rouvrir ses frontières avec l'Arménie et à développer avec elle de bonnes relations de voisinage. (AFP-PE, 17 mars 2004)

L'extrême droite danoise fait campagne contre entrée de la Turquie dans l'UE

Le Parti du Peuple danois (PPD, extrême droite), allié parlementaire du gouvernement libéral-conservateur, va lancer une campagne pour les élections européennes contre l'adhésion de la Turquie à l'Union, a annoncé mercredi son vice-président Peter Skaarup.

Le PPD, troisième formation du parlement danois, compte faire de cette question "un enjeu principal" de ce scrutin, en s'appuyant entre autres sur l'opposition des Danois à l'entrée de la Turquie dans la famille européenne, constatée dans un sondage, a déclaré M. Skaarup à l'AFP.

"La Turquie n'a pas sa place au sein de l'UE: elle appartient très peu, géographiquement à l'Europe. C'est un pays musulman qui a d'autres valeurs et une autre religion que l'UE chrétienne, une démocratie très fragile, et où le chômage est très élevé et le revenu moyen par habitant est très bas", a-t-il estimé.

"Dans l'hypothèse, irréaliste, d'une adhésion de la Turquie, l'aide de fonds structurels de l'UE à ce pays sera énorme, dépassant de loin celle accordée aux nouveaux Etats membres de l'Est", selon M. Skaarup.

Il a accusé le Premier ministre libéral Anders Fogh Rasmussen "de ne pas jouer franc jeu" lorsqu'il dit que la Turquie avec le temps pourra être membre de l'UE.

"Il vaut mieux que le Danemark et d'autres pays européens disent (aux Turcs) la vérité : qu'ils ne seront jamais membres de l'UE, et leur proposent (...) des accords de libre-échange favorables pour les empêcher de basculer dans le fondamentalisme musulman", a déclaré le vice-présidcent du parti d'extrême droite.

Le parti libéral danois au pouvoir est également très sceptique à l'idée de voir les Turcs rejoindre l'UE.

M. Rasmussen a considéré mardi qu'il n'était "pas surprenant qu'il y ait des avis différents sur la candidature de la Turquie". "Dans tous les autres Etats membres, il y aura une grande discussion sur les rapports de ce pays avec l'UE", a-t-il estimé. (AFP, 10 mars 2004)

UE: Le gouvernement turc veut amender la constitution d'ici décembre

Le gouvernement turc veut amender plusieurs articles importants de la constitution d'ici la fin de l'année pour encourager les dirigeants européens à décider d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Turquie, a indiqué mardi le ministre de la Justice Cemil Cicek.

"La constitution n'est pas conforme à l'acquis communautaire" de l'Union européenne (UE), a-t-il dit à la chaîne d'information NTV, soulignant que parmi les réformes envisagées par le gouvernement figuraient de céder une partie de la souveraineté turque à Bruxelles, sujet controversé en Turquie.

Pour M. Cicek, adopter ces réformes avant le sommet européen de décembre lors duquel les dirigeants de l'UE seront appelés à se décider à ouvrir, en fonction des progrès d'Ankara, des discussions d'adhésion avec la Turquie, devrait démontrer la "détermination" du pays à adhérer au club européen.

Le projet d'amendement de la loi fondamentale prévoit aussi d'abolir les Cours de sûreté de l'Etat (DGM) qui s'occupent notamment des affaires anti-terroristes afin de les remplacer par des tribunaux spéciaux, et d'incorporer dans la constitution l'égalité homme-femme, a encore précisé M. Cicek, qui est également porte-parole du gouvernement.

La cession d'une partie de la souveraineté nationale à l'UE est l'un des arguments employés par les euro-sceptiques en Turquie, pays musulman candidate à l'UE depuis 1999.

Le parlement turc a déjà adopté, notamment en 2001, des amendements à la constitution pour s'aligner sur les normes européennes de démocratie et des droits de l'Homme comme l'abolition de la peine de mort. (AFP, 9 mars 2004)

High-level EU Delegation tells Ankara - "Make reform real"

Irish Foreign Minister Brian Cowen has stressed the importance of carrying out human rights reforms in Turkey's bid for EU membership. Mr Cowen welcomed a series of reforms adopted in parliament last year, but emphasised that "implementation would be a key element in the EU's decision".

He was speaking as part of a high-level European delegation in Turkey.

The EU will decide in December whether the country has made enough progress in human rights to begin accession talks.

Critics say many reforms have remained only on paper and little has changed on the ground.

Their determined efforts confirm to us that opening negotiations is a top priority for this government

The BBC's Jonny Dymond in Ankara says there can be little doubt that the EU wind is blowing in Turkey's favour.

European Commission President Romano Prodi and German Chancellor Gerhard Schroeder have both spoken encouragingly recently of Turkey's prospects for membership.

Mr Cowen - whose country holds the EU's rotating presidency - also praised the conservative government's reform drive.

"Their determined efforts confirm to us that opening negotiations is a top priority for this government," he told reporters after talks with Turkish Foreign Minister Abdullah Gul.

EU Enlargement Commissioner Guenter Verheugen echoed his positive remarks.

"Turkey's reform process is on the right path," he told Turkey's NTV television.

The EU delegation in Ankara included foreign policy chief Javier Solana and Ben Bot, the foreign minister of the Netherlands, which takes over the EU presidency in July.

The EU chiefs also asked Turkey to "redouble its efforts" for the success of the Cyprus talks. (BBC, March 8, 2004)

Turkey should stay outside EU, says Bolkestein

Turkey should be kept outside the European Union to act as a "buffer" protecting Europe from Syria, Iran and Iraq, according to Frits Bolkestein, the EU single market commissioner.

Mr Bolkestein argues that the former Soviet republics of Moldova, Belarus and Ukraine should also be excluded, to insulate Europe from Russia.

His views come in a new book, The Limits of Europe, in which he warns that a geographically overstretched Europe would become "little more than a glorified customs union".

The Dutch liberal is one of the most vocal sceptics of Turkish membership among the 20 EU commissioners who must recommend in October whether to start accession talks with Ankara.

However, a majority on the Commission is expected to approve the Turkish bid, provided Ankara continues its reforms and helps to reunite the island of Cyprus.

Germany's Christian Democrats, the conservative opposition, are among those campaigning to exclude Turkey from the EU, while many French politicians are sceptical or hostile. Valery Giscard d'Estaing, who chaired the European convention, said in 2002 that Turkish membership would mark "the end of the European Union".

The issue is expected to be one of the most politically sensitive in the European parliament's June elections.

In his book Mr Bolkestein says: "In the east, there is a geo- political need for a buffer zone between the EU and Russia, which might be formed by the countries that do not belong to either bloc." A similar buffer would also be advantageous "in order to cushion the Union against Syria, Iran and Iraq". Officials confirmed he was referring to Turkey.

He also says that once Turkey was a member, it would be hard to deny membership to a country such as Ukraine. "The Ukraine is more European than Turkey," he told the Financial Times.

Mr Bolkestein, who hopes to have his mandate renewed when the Commission stands down in October, qualified the remarks in his book, saying that Turkish membership with the EU could "export stability".

He said that the extension of the EU to the east would limit further integration, although the Union's key economic competencies - the single market, trade policy and competition policy - could continue.

Mr Bolkestein said the EU needed to concentrate on its core tasks to reconnect with its citizens, including bolstering economic growth.

He also criticised French and German economic reforms, saying they had "not gone far enough" and that the so-called Rhineland economic model pursued by the two countries was "responsible for unemployment of 8-9 per cent". (Business - FT.com, March 8, 2004)

EU Representative: "Rules or laws usually remained on paper in Turkey"

Hansjorg Kretschmer, the head of European Union (EU) Commission Representation in Turkey, said on Thursday that rules or laws usually remained on paper in Turkey and could not be put into practice.

Kretschmer participated in a symposium held by the Competition Authority entitled, "Betterment of Investment Atmosphere in Full Membership Process to the EU and Competition Policy".

Kretschmer said the government would continue to increase investments to higher levels.

Replying to a question about the incentives given to provinces whose national income was below 1,500 U.S. dollars, Kretschmer said the government put such an implementation into practice aiming to increase investments in under-developed regions, stating that this was a right decision.

When reporters reminded Kretschmer that Entrepreneur Consultation Council would convene in Istanbul on March 15 and asked him to evaluate the point of view of those foreign companies to Turkey, he said there were just a few direct foreign investors in Turkey.

Kretschmer said Turkey actually had a very big economic potential, stating that government was aware of this and fulfilled various reforms in this respect. Kretschmer said the government has to fulfill reforms both in judicial system and competition policy system so that further improvement could be provided in investment atmosphere.

Mentioning the negative factors preventing foreign investment, Kretschmer said legal uncertainty and insufficient judicial system were among the most important elements. He said foreign investors felt uneasy over them.

Kretschmer said rules or laws usually remained on paper in Turkey and could not be put into practice, noting that discrimination and inequality were in question. He said rules and laws are imposed on only some companies and are not imposed on the other, noting that state support was also expended to only some companies. Kretschmer said there was no transparency in this respect. (Anadolu Agency, March 4, 2004)

Vers le renforcement de la coopération antiterroriste turco-britannique

Le secrétaire au Foreign Office Jack Straw a promis mercredi à Istanbul "tout son soutien" à la candidature d'Ankara pour intégrer l'Union Européenne et annoncé le renforcement de la coopération antiterroriste avec la Turquie après les attentats meurtriers de novembre.

M. Straw faisait une escale d'un jour à Istanbul, avant de se rendre au Pakistan et en Afghanistan, afin de rendre hommage aux victimes des attentats des 15 et 20 novembre, parmi lesquels le consul général de Grande Bretagne, Roger Short.

Dans cette quadruple attaque attribuée à des réseaux turcs liés à al-Qaïda, 63 personnes avaient été tuées et des centaines d'autres blessées, provoquant un choc dans un pays qui n'avait jamais connu d'attaques d'une telle ampleur.

Le procès de 69 accusés doit s'ouvrir prochainement à Istanbul.

Quelque 200 personnes, dont la veuve du consul, ont participé mercredi à cette cérémonie en présence du ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul, du gouverneur d'Istanbul Muammer Guler, du patriarche orthodoxe Bartholomée 1er, du grand rabbin Yitzak Aleva, et du patriarche arménien Mesrob Mutafyan.

"Nous allons renforcer notre coopération bilatérale dans la lutte contre le terrorisme", a dit M. Straw.

"Ce que montrent les horreurs des 15 et 20 novembre à Istanbul, et les horreurs pire encore de Kerbela et Bagdad, et de Quetta, c'est que la lutte contre le terrorisme est une question internationale, qui affecte chacun de nous dans le monde civilisé", a-t-il dit, en référence aux attentats antichiites de la veille en Irak et au Pakistan.

"Aujourd'hui nous avons décidé de pousser plus avant notre collaboration en matière de lutte antiterroriste dans le monde", a déclaré pour sa part M. Gul, sans préciser les mesures communes décidées.

Dans un entretien au journal Hurriyet publié mercredi, M. Straw avait évoqué un meilleur échange d'informations notamment concernant l'enquête sur les attentats suicide de novembre.

"Il est important que nos gouvernements et nos institutions compétentes oeuvrent activement contre le terrorisme et le crime organisé", selon M. Straw.

Le ministre a par ailleurs répété que Londres, qui a "toujours été un très fervent partisan" de la candidature de la Turquie à l'UE, souhaitait que les dirigeants européens fixent à la fin 2004 une date de début des négociations d'adhésion.

"Nous sommes prêts à apporter tout notre soutien pour nous assurer que les conditions (d'adhésion) soient remplies", a lancé M. Straw, et "la Turquie a les mêmes droits que la Grande-Bretagne avait il y a 30 ans d'être candidat".

"Les progrès dans le sens de la définition d'une date est quelque chose qui a été unanimement approuvée par les chefs d'Etat et de gouvernement", a dit M. Straw, pour qui il y a "très peu d'arguments contre" la candidature turque.

Il souligne qu"'il est aussi certainement dans l'intérêt de l'UE d'intégrer la Turquie".

M. Straw a qualifié d'"énormes" les progrès effectués par la Turquie en matière de droits de l'Homme et de législation, jugeant que les "institutions politiques des 10 pays qui vont bientôt devenir membres de l'UE sont bien plus en retard que la Turquie.

Les dirigeants de l'UE doivent décider, en décembre, au vu des progrès réalisés par Ankara, candidat à l'adhésion depuis 1999, s'il y a lieu d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Turquie, seul candidat à ne pas encore avoir entamé ces discussions. (AFP, 3 mars 2004)

A German Report: Turkey not Ready to Enter EU

While the question of Turkish EU membership is expected to become a major issue in the European Parliament election campaign in Germany, a new German report says that Turkey is far from being politically ready to join the EU.

A study published on Monday (1 March) by the Osteuropa-Institut, a Munich-based research institute, says it is "not very likely" that Ankara will meet the European Union's democratic and human rights criteria before the end of this year.

Next December, the EU member states are set to decide whether accession negotiations with Turkey will be opened.

Technically, Ankara needs to fully achieve the political criteria before it can enter membership talks.

The European Commission will publish a crucial assessment on the issue next autumn.

The Munich institute says that although "remarkable efforts" towards political reform have been made by Turkish governments in the last few years, reforms remain essentially bound to the formal legal sphere.

However, the practical effect of the reforms remains limited, the report states, "Despite formal judicial progress, citizens' rights are not yet fully guaranteed".

Among other issues, the report mentions the practice of torture and the limited freedom of speech and religion as examples of continuing violation of human rights in the country. The Munich researchers conclude that Turkey will need "considerable time" to meet the EU's political criteria.

The study by the think-tank is set to be used by German and other opponents of the Turkish bid to enter the EU, as it also predicts that Turkish membership could cost the Union up to 14 billion euro a year.

In this scenario, based on the assumption that current EU agricultural and other funding policies remain unchanged, Germany alone would have to contribute 2.5 billion euro to each year.

The report further predicts "considerable migration pressure" of Turks to Germany if Turkey joins the EU. The "migration potential" is estimated between 0.5 and 4.4 million people.

Moreover, the paper projects a major shift of power within the EU.

Not only would Turkey become the second largest EU member state, having an influence "similar to that of Germany", but the balance of power would also largely favour the poorer EU countries.

In the event of Turkish accession, 15 countries, accounting for only 9% of the wealth [GDP] of the EU, would together hold 41% of the European Parliament seats and 43% of the votes in the European Council. (EUobserver, March 2, 2004)

Cox met l'accent sur la mise en oeuvre des réformes pro-européennes

Le président du Parlement européen, Pat Cox, a salué mardi lors d'un discours au parlement turc les réformes démocratiques engagées par Ankara pour rejoindre l'Union européenne, tout en mettant l'accent sur l'importance de bien les appliquer.

"Je tiens à vous remercier pour vos progrès impressionnants (...) J'aurais pensé il y a dix ans que de telles réformes en Turquie seraient impossible", a dit M. Cox, premier président du Parlement européen à visiter la Turquie, devant les députés turcs.

Mais, a-t-il souligné, "ces réformes ne doivent pas rester sur le papier, il faut les mettre en oeuvre".

M. Cox a dans ce contexte souligné la nécessité d'un changement de "mentalités" en Turquie. "La clé dans cette affaire, c'est la mise en oeuvre. Les lois peuvent changer sur le papier mais pour changer les mentalités il faut du temps et du courage", a-t-il notamment dit.

En ce qui concerne les droits des minorités, M. Cox a évoqué le cas particulier de quatre ex-députés kurdes, dont Mme Leyla Zana, lauréate du prix Sakharov de la liberté de pensée du Parlement européen, rejugés pour soutien à la rébellion séparatiste kurde.

Précisant ne pas vouloir s'imiscer dans les affaires intérieures de la Turquie, où la justice est indépendante, il a cependant laissé entendre qu'il existait des poches de résistance aux réformes pro-européennes.

"Au milieu d'une mer de réformes, il peut y avoir des îlots qui résistent" à l'esprit de changement, a relevé M. Cox.

La Commission européenne doit recommander en octobre aux Etats membres de l'Union d'ouvrir ou non des négociations d'adhésion avec la Turquie, en fonction des progrès réalisés par Ankara et leur application.

Il appartiendra alors aux dirigeants de l'UE de décider en décembre, d'ouvrir ou non ces négociations.

"L'union sera juste envers la Turquie", a assuré M. Cox.

M. Cox, arrivé lundi à Ankara, s'est entretenu mardi avec le chef de la diplomatie Abdullah Gul, le président Ahmet Necdet Sezer et le chef de l'opposition social-démocrate au parlement, Deniz Baykal.

Il devrait aussi rencontrer le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avant de se rendre à Istanbul pour rencontrer les milieux d'affaires. (AFP, 2 mars 2004)

Turquie-USA-Irak / Turkey-USA-Iraq

Les Kurdes invitent à la réconciliation Arabes, militaires et ex-baassistes

Un Conseil national de réconciliation a été créé samedi en Irak à l'initiative des deux principaux partis kurdes pour promouvoir un rapprochement avec les Arabes et rallier les anciens militaires ayant combattu contre eux et les ex-baassistes.

Dans la salle des fêtes de la ville kurde d'Erbil, où plus de 100 personnes ont été tuées dans un double attentat en février, une banderole avec ces simples mots: "Arabes, Kurdes, Turcomans, Assyriens, Chaldéens sont un bouquet de fleurs représentant la vraie identité de l'Irak".

Dans son communiqué, le Conseil national de réconciliation, qui a élu à sa tête le chef kurde Massoud Barzani, appelle à la création "de comités dans chaque province", "à juger les coupables pour les crimes qu'ils ont commis contre le peuple irakien", "à pratiquer le pardon" et "à interdire de prendre par la force mais par la justice des propriétés spoliées" par l'ancien régime.

Un an après la chute de Saddam Hussein, les chefs des deux factions rivales kurdes, M. Barzani et Jalal Talabani, ont non seulement enterré la hache de guerre, mais également invité les Arabes, des anciens militaires ayant combattu contre eux et des ex-baassistes, à la réconciliation nationale.

"Il faut une réconciliation dans les villages, dans les gouvernorats et dans les villes", a affirmé Fazel Marani, secrétaire général du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de M. Barzani.

"Il faut que des délégations populaires aillent du nord au sud et d'est en ouest. Il faut commencer immédiatement une grande campagne de réconciliation pour le bien de l'Irak", a-t-il ajouté.

Des divergences opposent les Kurdes favorables à un fédéralisme leur garantissant une large autonomie et les Arabes, surtout les chiites, très suspicieux sur tout ce qui touche à l'unité de l'Irak.

Outre MM. Talabani et Barzani, 600 personnes, dont quatre membres du Conseil de gouvernement transitoire, ont participé à cette conférence vendredi et samedi. Le chiite indépendant Mouaffak al-Roubaï a mis comme condition à cette réconciliation que "le passé ne soit pas oublié".

"Il faut regarder le passé en face et en tirer les leçons. Ceux qui ont commis des crimes doivent demander publiquement pardon, il faut dévoiler toute la vérité, il faut redonner les droits à ceux qui en ont été spoliés", a-t-il souligné.

Mais des gens qui étaient aussi du "mauvais côté" étaient également là. Le général Ibrahim Fayçal al-Ansari, 80 ans, fut chef d'état-major dans les années 1960 et s'est livré à une guerre sans relâche contre l'indépendantisme kurde.

"J'ai été invité par Massoud Barzani (...) Il sait très bien que j'ai fait la guerre avec honneur. Ils savent que j'ai combattu contre eux mais qu'au fond de mon coeur j'étais contre. J'ai toujours dit à ma hiérarchie que cette guerre n'était pas juste", a-t-il dit à l'AFP.

Vendredi, MM. Barzani et Talabani (chef de l'Union patriotique du Kurdistan) avaient décidé de mettre de côté des décennies de rivalités pour travailler ensemble pour un nouvel Irak unifié.

"J'ai toujours cru que le dialogue et non pas la violence est le seul moyen de résoudre les problèmes et l'Irak est un bon exemple", a dit M. Barzani après son intronisation.

Il a donné comme exemple sa rencontre en 1991 à Bagdad avec Saddam Hussein, dont l'armée venait de réprimer dans le sang un soulèvement kurde dans le nord du pays, affirmant qu'il l'avait fait "pour l'intérêt de l'Irak et du Kurdistan".

Il a demandé en outre à l'exécutif de changer le drapeau irakien, qui ne "représente pas le peuple irakien".

Vendredi, M. Talabani avait souligné que le "nouvel Irak (...) doit être pour tous les Irakiens (...) sans discrimination et sans dictature". (AFP, 27 mars 2004)

Des milliers ont protesté contre la guerre en Irak et la visite de Bush à Istanbul

Des milliers ont manifesté samedi dans plusieurs villes de la Turquie contre la guerre en Irak et contre la visite, en juin, du président américain George W. Bush à l'occasion d'un sommet de l'Otan qui doit se tenir à Istanbul.

Dans la capitale Ankara, environ un millier de personnes venues de tous les horizons politiques ont défilé, sous haute surveillance, en direction de l'ambassade américaine et ont remis à des fonctionnaires de l'ambassade un titre de transport géant destiné au président Bush pour l'inviter à quitter la Terre et partir dans l'espace.

"Les gens sur Terre ne veulent plus de lui. Il faut l'envoyer dans l'espace", a expliqué à l'AFP Yilmaz Eren, un des organisateurs de la manifestation, à côté de banderoles dénonçant "l'impérialisme" des Etats-Unis et réclamant le départ des Américains du Proche-Orient.

A Istanbul, une autre manifestation d'environ un millier de personnes a eu lieu pour dénoncer à la fois l'occupation de l'Irak et le sommet de l'Otan qui doit se tenir en juin dans la capitale économique de la Turquie.

"Bush, ne viens pas", "Istanbul fermera ses portes à l'Otan", pouvait-on notamment lire sur les banderoles des manifestants.

Des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs autres villes du pays, sans qu'aucun incident n'ait été signalé. (AFP, 20 mars 2004)

Retour au calme dans le nord de la Syrie, les Kurdes en appellent à Assad

Les heurts entre Kurdes et forces de l'ordre qui ont fait, selon les sources, 25 à 40 morts en six jours, ont pris fin jeudi et des représentants de la minorité kurde ont appelé le président syrien Bachar al-Assad au dialogue pour résoudre les problèmes touchant leur communauté.

Les forces de l'ordre ont réussi à rétablir le calme dans des régions kurdes du nord de la Syrie où des affrontements ont fait en six jours 40 tués selon des sources kurdes, et 25 morts selon le ministre syrien de l'Intérieur, Ali Hammoud.

Vingt-cinq personnes ont été tuées au cours des troubles qui ont commencé le 12 mars, a déclaré jeudi le ministre syrien de l'Intérieur, Ali Hammoud, dans un premier bilan officiel des heurts.

Selon des sources kurdes, le nombre de morts s'élève à 40 personnes.

Les troubles ont éclaté le 12 mars à Qamichli (600 km au nord-est de Damas), où vit une importante communauté kurde, avant un match du championnat de football national, lorsque des partisans de l'équipe adverse ont lancé des slogans hostiles aux chefs kurdes irakiens et ont brandi des portraits du président irakien déchu Saddam Hussein.

Le lendemain, des manifestations de protestation ont tourné à l'émeute et se sont étendues à d'autres localités du pays.

Selon des activistes kurdes, les autorités ont arrêté plus d'un millier de personnes au cours de rafles menées dans les villages du nord et les quartiers kurdes de Damas et d'Alep.

Ils ont critiqué "l'attitude répressive du pouvoir", appelant les autorités au "respect des libertés publiques", à "l'annulation de l'état d'urgence" et à "l'instauration d'un dialogue".

Les associations syriennes de défense des droits ont confirmé des arrestations par centaines, précisant que de nombreuses arrestations ont eu lieu à Doummar, dans la banlieue ouest de Damas.

Un collectif d'onze mouvements kurdes, tous interdits, s'est d'autre part adressé au chef de l'Etat, Bachar al-Assad, pour lui demander de recevoir les représentants de la population kurde de Syrie "qui lui exposeront leurs griefs (...) et lui assureront qu'ils ne demandent qu'à vivre en paix avec leurs frères arabes au sein de la patrie syrienne".

Le collectif demande aux autorités de "libérer les personnes arrêtés, de désarmer les miliciens du parti Baas qui se livrent à des exactions, de lever l'encerclement de villages et de quartiers kurdes, d'y rétablir l'approvisionnement en eau, et de sanctionner les responsables des incidents".

Mais le ministre syrien de l'Intérieur a accusé des "conspirateurs d'avoir saboté" des bâtiments publics, notamment des écoles, des silos de céréales, des commissariats de police, ou des services publics de téléphone et d'électricité.

"Ces actes de sabotage ont entraîné la mort de 25 citoyens dont des policiers, 19 d'entre eux à Hassaké et six à Alep" (nord), a indiqué le ministre.

"Les autorités ont dû agir avec fermeté et ont procédé à l'arrestation d'un certain nombre d'agitateurs", a-t-il dit, assurant que "la situation était redevenue normale".

"En Syrie, il n'y a jamais eu de problème kurde. Les Kurdes de Syrie n'ont besoin de la protection de personne. C'est la Syrie qui les protège", a-t-il par ailleurs souligné.

"Il n'y a pas de problème qui nécessite une intervention étrangère que ce soit des Etats-Unis ou d'ailleurs. L'unité nationale est forte", a ajouté le ministre syrien.

Washington avait appelé mercredi Damas à "cesser de réprimer les manifestations politiques non-violentes en Syrie" et affirmé que les Kurdes protestaient contre "l'inégalité des droits".

Les Kurdes de Syrie représentent environ 9% de la population du pays et sont installés essentiellement dans le nord. Ils réclament d'être traités comme des citoyens à part entière. (AFP, 18 mars 2004)

Heurts en Syrie:35 morts depuis vendredi

De nouveaux heurts ont eu lieu mercredi avant l'aube dans le nord de la Syrie, où au moins 35 personnes ont été tuées depuis le début des violences opposant des kurdes aux forces de l'ordre ou à des tribus arabes le 12 mars.

Le vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, le premier responsable syrien de ce rang à évoquer publiquement ces heurts, a accusé des "parties étrangères d'exploiter" les troubles qui, a-t-il dit en soirée devant la presse, "sont terminés car personne n'est capable de porter atteinte à l'unité nationale".

M. Khaddam a refusé d'identifier ces "parties étrangères". Il a dans le même temps accusé "les médias d'avoir gonflé les incidents" mais reconnu que "des destructions à grande échelle avaient été commises" par les émeutiers kurdes.

Selon Machaal Timo, membre du bureau politique du parti de l'Union du peuple kurde (interdit), de nouveaux affrontements mortels ont eu lieu la nuit de mardi à mercredi à Alep et sa région (nord-ouest), mais aussi à Qamichli, à 600 km au nord-est de Damas.

"Depuis vendredi, les affrontements, commencés à Qamichli, ont fait 30 morts kurdes dans les gouvernorats d'Hassaké (nord-est) et d'Alep", a indiqué Abdel Aziz Daoud, secrétaire général du Parti démocratique progressiste kurde (interdit).

Salah Kiddo, autre membre de l'Union du peuple kurde, a confirmé ce chiffre et fait état de 250 blessés kurdes.

Cinq Arabes syriens ont été tués, dont un responsable de la police, et dix autres blessés, dont cinq policiers, durant la même période, selon le gouverneur de la ville de Hassaké, Salim Kabboul.

Les affrontements du week-end, limités au gouvernorat d'Hassaké, se sont étendus mardi à Alep où, selon des responsables kurdes trois des leurs ont été tués par les forces de l'ordre lors d'une commémoration du massacre de Halabja (Irak) où 5.000 Kurdes ont péri gazés par l'armée de Saddam Hussein en 1988.

Les troubles avaient commencé à Qamichli, où vit une importante communauté kurde, avant un match du championnat de football national, lorsque des partisans de l'équipe adverse ont lancé des slogans hostiles aux chefs kurdes et brandi des portraits du président déchu Saddam Hussein.

Les Kurdes accusent les forces de l'ordre d'avoir tiré sur eux. Le lendemain, des manifestations de protestation ont tourné à l'émeute.

Selon M. Timo, des villages kurdes ont ensuite été attaqués par des membres de tribus arabes qui se sont livrés à des actes de vendetta.

Dans un message adressé au président Bachar al-Assad, "l'ensemble des partis politiques kurdes de Syrie" ont accusé "certains responsables syriens" d'avoir avivé les affrontements entre Kurdes et Arabes.

L'Association des droits de l'homme en Syrie (ADHS), tout en dénonçant "les actes de sédition" perpétrés par les Kurdes, a appelé à "la libération immédiate "des centaines de Kurdes" arrêtés ces derniers jours.

A Erbil, dans le nord de l'Irak, plusieurs milliers de Kurdes ont réclamé l'intervention de l'Onu et des Américains pour défendre les Kurdes en Syrie.

Ces heurts ont été évoqués lors de la brève visite mercredi à Ryad de M. Assad, où il a été reçu par le prince héritier Abdallah.

A Washington, le porte-parole adjoint du département d'Etat, Adam Ereli, a appelé la Syrie à cesser sa répression des Kurdes.

"Nous avons fait savoir nos inquiétudes (à Damas), et nous appelons le gouvernement de Syrie à cesser de réprimer les manifestations politiques non-violentes en Syrie (...)", a-t-il dit affirmant que les Kurdes protestaient contre "l'inégalité des droits".

Il a accusé les forces de Damas "d'avoir non seulement blessé et tué des manifestants", mais aussi d'avoir profité de ces événements pour "étendre la répression sur les villes à majorité kurde".

Les Kurdes de Syrie représentent environ 9% de la population du pays et sont installés essentiellement dans le nord. Ils réclament d'être traités comme des citoyens à part entière. (AFP, 17 mars 2004)

AFP: Les Kurdes, un peuple sans Etat

Peuple d'origine indo-européenne, descendants notamment des Mèdes et des Scythes, les Kurdes, musulmans sunnites dans leur majorité, sont établis sur près d'un demi-million de kilomètres carrés, essentiellement dans quatre pays, la Turquie, l'Irak, l'Iran et la Syrie.

Leur nombre total varie, selon les sources (officielles ou kurdes), de 25 à 35 millions de personnes, la Turquie en comptant le plus grand nombre (13 à 19 millions), suivi de l'Iran (6 à 8), de l'Irak (4 à 5) et de la Syrie (1 à 1,5).

D'importantes communautés kurdes vivent aussi en ex-URSS (environ 300.000 en Azerbaïdjan et en Arménie) et en Europe, notamment en Allemagne.

L'organisation tribale est un trait caractéristique de la société kurde depuis la fin de l'époque médiévale. En l'absence d'un Etat national kurde, les tribus sont les principales autorités auxquelles se réfère le peuple.

Revendiquant, dès 1695, la création d'un Etat avec une culture, une histoire et un langage communs, les Kurdes sont considérés comme une constante menace à l'intégrité territoriale des pays que traverse le Kurdistan.

En Syrie, où des affrontements ont lieu depuis plusieurs jours dans le nord du pays, les Kurdes représentent environ 9% de la population.

Outre la reconnaissance de leur langue et de leur culture, ils affirment revendiquer des droits politiques et administratifs "dans le cadre de l'intégrité territoriale du pays". Mais les autorités les soupçonnent de nourrir des visées "séparatistes".
 Les partis kurdes, pour la plupart interdits, ont renforcé récemment leur mobilisation en participant régulièrement à des manifestations en faveur des droits de l'Homme.

En Turquie, dans les années 1980, le soulèvement des Kurdes plonge le sud-est du pays dans un état de guerre civile. Cette rébellion armée, menée par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), fera plus de 35.000 morts entre 1984 et 1999.

La Syrie et la Turquie étaient passées tout près d'un conflit armé en 1998, Ankara menaçant de recourir à la force si Damas continuait à donner asile aux rebelles du PKK et à son chef Abdullah Ocalan. Depuis son expulsion en octobre de la même année, les deux pays ont renoué leurs liens. Le PKK a mis fin à la lutte armée après l'arrestation d'Ocalan en février 1999, et a changé plusieurs fois de nom depuis cette date.

En Irak, au début des années 1970, les autorités de Bagdad déplacent de force des populations kurdes. En 1988, pendant la guerre Irak-Iran, l'armée de Saddam Hussein réprime le soulèvement kurde et bombarde à l'arme chimique la ville de Halabja faisant près de 5.000 morts

En 1991, dès la fin de la guerre du Golfe, plus de deux millions de Kurdes irakiens fuient la répression irakienne, poussant les alliés occidentaux à instaurer une zone d'exclusion aérienne au nord du 36e parallèle. Depuis avril 1991, trois provinces kurdes du nord de l'Irak sont ainsi autonomes de fait.

Les Kurdes ont soutenu les Etats-Unis dans leur guerre contre l'Irak, ce qui leur a permis de s'emparer en avril 2003 de la riche ville pétrolière de Kirkouk dont il revendique le rattachement. Leurs dirigeants insistent actuellement sur un système fédéral dans le futur Irak souverain.

En Iran, au lendemain de la Révolution islamique, un soulèvement kurde a été maté par les autorités et les partis représentant cette minorité, en particulier le Parti démocratique du Kurdistan iranien (PDKI) et le Komaleh communiste, ont été interdits.

Depuis, les séparatistes n'ont fait parler d'eux que par des actions sporadiques. (AFP, 17 mars 2004)

Sept Kurdes tués en Syrie lors des commémorations du massacre d'Halabja

Sept Kurdes ont été tués et plusieurs blessés mardi en Syrie quand les forces de sécurité syriennes ont ouvert le feu au cours d'une cérémonie de commémoration du massacre d'Halabja (Irak), selon l'agence turque de presse Anatolie.

Le 16 mars 1988, l'aviation irakienne avait largué sur Halabja (nord-est) toute une gamme d'agents chimiques. Cela fut la plus grande attaque aux gaz de combat contre des civils: quelque 5.000 Kurdes irakiens, en majorité des femmes et des enfants, avaient été tués en quelques minutes, et 10.000 autres blessés.

Citant des sources locales en Syrie, Anatolie précise que trois des victimes ont été tuées dans la ville d'Alep (nord-ouest) et les quatre autres à Afrin, à 60 km au nord d'Alep. Plusieurs autres personnes ont été blessées lors des affrontements.

A la fin de la semaine dernière, au moins 19 personnes sont mortes et 150 autres ont été blessés au cours d'affrontements entre la police et des Kurdes dans le nord-est de la Syrie. (AFP, 16 mars 2004)

Appel de onze mouvements à une solution politique au problème kurde

 Onze mouvements politiques, culturels et de défense des droits de l'Homme ont appelé mardi à une solution politique, après les affrontements intervenus le week-end entre la population kurde et les forces de l'ordre qui ont fait 19 morts et 150 blessés dans le nord-est de la Syrie.

"Un règlement politique est susceptible de mettre fin aux développements dangereux qui s'étaient produits à Qamichli", dans le nord-est du pays, affirme un communiqué signé par ces mouvements, parvenu à l'AFP.

Ces incidents sont le résultat de "l'absence de démocratie et des libertés publiques, de l'extension de la corruption, et d'une politique de discrimination suivie à l'égard des citoyens kurdes", affirment ces mouvements.

Ces organisations dénoncent "la violence et la solution sécuritaire adoptées par les autorités qui auront des effets néfastes sur la société et la patrie".

Elles dénoncent l'utilisation de la violence "par les forces de sécurité qui ont ouvert le feu sur des citoyens sans armes et procédé à des centaines d'arrestations", parmi la population kurde.

Elles dénoncent également "les actes de violence (perpétrés par la population kurde), les attaques contre les propriétés privées et publiques ainsi que les agressions contre le drapeau syrien, symbole de l'unité nationale".

Parmi les mouvements signataires du communiqué figurent l'Association des droits de l'Homme en Syrie (ADHS), le Rassemblement national démocratique (RND, une coalition de cinq partis syriens interdits), le parti du travail communiste, plusieurs autres partis kurdes. (AFP, 16 mars 2004)

Des centaines de kurdes syriens arrêtés au cours des troubles (ADHS)

Des centaines de Syriens d'origine kurde ont été arrêtés depuis l'éclatement vendredi de troubles dans le nord-est de la Syrie, près de la frontière turque, a affirmé mardi à l'AFP l'avocat Anouar Bounni, membre de l'Association de défense des droits de l'Homme en Syrie (ADHS).

"Nous avons une liste de quelque 300 personnes arrêtées dans la région de Doummar, dans la banlieue ouest de Damas, et des informations sur des arrestations dont le nombre n'est pas encore précisé dans les régions du nord-est de la Syrie", a-t-il précisé.

"Il est vrai que nos frères syriens d'origine kurde se sont livrés à des actes de violence que nous condamnons mais, malheureusement, le pouvoir n'a pas pris en compte nos conseils et au lieu de prôner le dialogue il a eu recours à la répression, a-t-il ajouté.

"Or la politique du bâton ne mènera qu'à l'impasse et ne fera qu'alimenter les complots des forces étrangères qui veulent déstabiliser la Syrie et lui imposer des conditions", a affirmé M. Bounni en référence aux menaces de sanctions américaines contre la Syrie.

M. Bounni, un activiste des droits de l'Homme, a indiqué qu'il s'était rendu dimanche à Doummar où se trouvent des concentrations de Kurdes, pour calmer les esprits.

Les habitants auxquels étaient parvenus les nouvelles des troubles à Qamichli et Hassaké étaient en effervescence et avaient manifesté dans la rue, détruisant une voiture de police et des pylônes électriques, alors que les forces anti-émeutes ont été dépêchées sur place, a-t-il ajouté.

"J'ai pris la responsabilité de négocier avec les deux parties et j'ai obtenu le retrait des manifestants des rues mais après mon départ les troubles ont repris et les autorités ont choisi la répression", a-t-il ajouté.

Selon M. Bounni, les forces de police ont pénétré dans la nuit de dimanche à lundi dans les quartiers Jebel al-Rouz, à Doummar et arrêté un grand nombre d'hommes. Selon lui, des arrestations ont également eut lieu dans le nord-est de la Syrie mais il n'était pas en mesure d'avancer de chiffre. (AFP, 16 mars 2004)

Barzani: "Les Kurdes pensent toujours à l'indépendance"

Massoud Barzani, le plus puissant des dirigeants kurdes irakiens, s'est félicité mardi du fédéralisme instauré par la Constitution provisoire récemment adoptée à Bagdad, tout en réaffirmant le droit de la "nation" kurde à l'indépendance.

Dans un entretien accordé à l'AFP à Salaheddine, à 370 km au nord de Bagdad, où se trouve la direction du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) qu'il préside, M. Barzani s'est réjouit que "l'instauration de la démocratie" et "l'autonomie" du Kurdistan aient "débouché sur le fédéralisme dans la Constitution provisoire".

"Mais, comme nation, les Kurdes ont non seulement droit au fédéralisme, ils ont aussi tous les droits à l'indépendance", a ajouté M. Barzani qui a toutefois souligné que celle-ci n'était pas à l'ordre du jour en raison "des circonstances actuelles et des réalités du temps".

Depuis la fin de la 1ère Guerre mondiale et le démantèlement de l'empire ottoman, les Kurdes n'ont cessé de revendiquer, souvent les armes à la main, l'indépendance du Kurdistan prévue par le traité de Sèvres de 1920 puis abrogée par le traité de Lausanne de 1923.

Le père de Massoud Barzani, Moustapha Barzani a lui même conduit la lutte pour l'indépendance des Kurdes irakiens de 1961 à 1975 quand l'accord d'Alger sur le conflit frontalier irano-irakien a mis fin au soutien de Téhéran à la rébellion kurde.

Massoud Barzani a affirmé qu'il n'accepterait pas la moindre modification des clauses de cette charte relatives "au Kurdistan et aux Kurdes", ainsi que le réclament certains mouvements chiites qui rejettent plusieurs dispositions de ce texte, et notamment l'article qui profite aux Kurdes en donnant aux deux-tiers des électeurs de trois provinces un droit de veto sur la future constitution permanente qui doit être adoptée par des institutions élues.

Le Kurdistan irakien, dans le nord du pays, est composé des provinces d'Erbil et de Dohouk, contrôlées par le PDK, et de celle de Souleymaniyah, dans laquelle s'est imposée l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani.

Il a souligné que pour l'heure il ne voulait retenir que le fait que les chiites du Conseil de gouvernement provisoire avaient signé officiellement le document.

Il a insisté sur l'importance que le maintien de la présence militaire américaine revêtait en matière de sécurité, relevant que celle-ci "n'est pas très bonne" même si, selon lui, la dégradation de la situation n'est pas en mesure de mettre en danger les "fondements" de l'évolution actuelle de l'Irak vers la démocratie.

"Je ne peux pas déterminer le temps qu'il faudra pour que la situation s'améliore, mais jusque là, la présence des forces américaines est nécessaire", a-t-il dit. "Nous serons capables de résoudre tous ces problèmes", a dit M. Barzani. "C'est seulement une question de temps".

Un départ des forces de la coalition internationale ne pourra être envisagé qu'après la constitution d'une nouvelle armée irakienne, d'une police et d'un gouvernement qui pourront contrôler la situation, a ajouté le président du PDK.

Il a estimé que les Nations unies "pouvaient jouer un rôle significatif "en Irak après le transfert de la souveraineté aux Irakiens au 30 juin prochain mais à la condition que l'organisation internationale agisse en coordination avec les Américains.

La sécurité s'est fortement dégradée en Irak où il ne se passe guère de jours sans que des Américains, des policiers ou des civils irakiens ne périssent dans des attaques à la bombe, aux armes a feu, ou dans des attentats suicide souvent très meurtriers. (AFP, 16 mars 2004)

Les Kurdes de Syrie et d'Irak dans la lutte pour leurs droits fondamentaux

Alors que les Kurdes de Syrie revendiquent la reconnaissance de leurs droits fondamentaux, les Kurdes d'Irak refusent tout changement dans la Constitution provisoire récemment adoptée à Bagdad. "Nous n'accepterons aucun changement" dans ce texte fondamental, a affirmé à l'AFP Brousk Chawis, le plus proche collaborateur du chef du PDK Massoud Barzani, dans son bureau de Salaheddine, une localité située à quelques kilomètres au nord d'Erbil où est installée la direction du PDK.

"Nous avons obtenu satisfaction sur des points très importants et il est hors de question de les remettre en cause", a ajouté le vice-président du PDK, chargé des affaires militaires.

Il a notamment cité parmi les points positifs le fait que les institutions régionales kurdes demeuraient en place et pouvaient suspendre au Kurdistan l'application de lois adoptées à Bagdad pendant toute la période transitoire.

Le Kurdistan irakien comprend les trois provinces du nord du pays qui ont vécu pendant les années 1990 sous la protection d'un parapluie aérien occidental.

Le PDK contrôle les provinces d'Erbil et Dohouk, et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK, dirigée par Jalal Talabani) celle de Souleymaniyeh. Elles ont des institutions politiques (gouvernements, parlement) qui leurs sont propres.

Le dirigeant du PDK a aussi insisté sur l'importance du dispositif qui donne aux deux tiers des électeurs de trois provinces un droit de veto sur la Constitution permanente qui doit être élaborée par une assemblée élue. Ce droit de veto "est très important pour nous", a insisté M. Chawis.

La charte provisoire - "parfaitement démocratique", selon Brousk Chawis - a été signée lundi par les membres du Conseil de gouvernement transitoire irakien. Elle doit entrer en vigueur avant le 30 juin, date du transfert de la souveraineté du pays aux institutions irakiennes.

Mais des associations chiites ont lancé dimanche une campagne contre ce texte vivement critiqué par des chefs religieux chiites qui rejettent notamment ce droit de veto et dénoncent le fait qu'elle minimise, selon eux, le rôle de l'islam.

Mais, selon le dirigeant kurde, cette Constitution provisoire, va dans "le bon sens" dans la définition du rôle de l'islam. "Ce pays a une majorité musulmane, mais nous devons tenir compte du fait que nous sommes dans un pays multi-ethnique et multi-religieux", a-t-il souligné.

Il estime que toutes les composantes du pays doivent accepter des compromis comme les Kurdes l'ont fait. Il a cité, à cet égard, la question des villes de Kirkouk et de Mossoul.

Ces deux villes, qui se trouvent dans l'une des deux régions de production de pétrole, sont revendiquées par les Kurdes, même si l'ancien régime de Saddam Hussein, a-t-il dénoncé, a pratiqué une politique d'expulsion de la population kurde et d'arabisation de la population.

M. Chawis a souligné que le PDK et l'UPK ont accepté que cette question soit gelée pour l'instant et soit réglée "pacifiquement" après la normalisation de la situation dans le pays.

"Comme nous avons fait des concessions, nous attendons des chiites qu'ils fassent la même chose", a-t-il insisté. (AFP, 15 mars 2004)

Syrie: le bilan des troubles s'élève à 19 morts et 150 blessés

Le bilan des heurts et émeutes qui ont ravagé des villes et villages du nord-est de la Syrie au cours du week-end, s'est élevé à 19 morts et 150 blessés, a indiqué lundi une source kurde.

"Dix neuf personnes ont été tuées et quelque 150, dont des membres des forces de l'ordre, ont été blessées au cours des troubles" qui ont eu lieu vendredi, samedi et dimanche dans les villes de Qamichli, Hassaké et les villages d'al Ammouda, et d'Al-Darbassiya, a affirmé à l'AFP l'ex-député Abdel Hamid Darwich.

Les troubles avaient commencé vendredi lors d'un match de football à Qamichli, ville située à proximité de la frontière turque. Des partisans des tribus arabes de la région avaient lancé des slogans hostiles aux chefs kurdes irakiens et avaient brandi un portrait du président irakien déchu Saddam Hussein.

Ils se sont également étendus à Hassaké et aux villages frontaliers environnants à majorité kurde, la zone de présence kurde étant située à proximité de la frontière turque.

Les Kurdes de Syrie affirment faire l'objet de "politique discriminatoire" suivie depuis plusieurs décennies et réclament "une solution démocratique" à leur cause. Outre la reconnaissance de leur langue et de leur culture, les Kurdes syriens affirment revendiquer des droits politiques et administratifs "dans le cadre de l'intégrité territoriale du pays".

Des responsables du parti Baas au pouvoir ont vu dans ces émeutes "un plan de déstabilisation" visant à fomenter des dissensions ethniques en Syrie au moment où elle est dans le collimateur et qu'ellle est menacée de sanctions américaines.

Les Frères musulmans dénoncent la répression anti-kurde

La confrérie fondamentaliste sunnite des Frères musulmans en Syrie (interdite) a dénoncé "la violente répression" contre les Kurdes, appelé à circonscrire son "impact négatif" et demandé au pouvoir de s'ouvrir sur la société civile, dans un communiqué parvenu lundi à l'AFP à Beyrouth.

"La confrérie dénonce les moyens répressifs violents (...) qui ont fait de nombreuses victimes innocentes" vendredi et samedi dans le nord-est de la Syrie, indique ce texte daté de Londres.

Selon les Frères musulmans, ces événements "prouvent une fois de plus qu'il faut traiter le malaise général provoqué par musellement des libertés, l'atteinte aux droits des citoyens (..) et l'ouverture sur la société syrienne dans sa diversité".

Les Frères musulmans estiment que la répression découle "de l'état d'urgence et de la loi martiale en vigueur depuis plus de quatre décennies" en Syrie.

"Les politiques chroniques de répression et de persécution ont transformé des événements banals en détonateur qui a fait éclater les sentiments d'oppression", ajoute le texte.

La confrérie réclame "la mise sur pied d'une commission neutre, regroupant les défenseurs des droits de l'Homme, des ONG et des personnalités patriotiques afin de déterminer le responsable de l'effusion du sang des innocents".

La confrérie, qui avait été réprimée dans un bain de sang au début des années 80 par le régime baassiste, notamment dans la ville de Hama (nord) est interdite en Syrie. Ses dirigeants sont installés à Londres.

Washington appelle Damas à la "tolérance"

Les Etats-Unis ont appelé lundi Damas à la "tolérance" après la violente répression de manifestations de Kurdes de Syrie le week-end dernier, qui ont fait 19 morts et 150 blessés.

"Nous appelons le gouvernement syrien à faire preuve de tolérance envers toutes les minorités ethnique du pays", a déclaré le porte-parole adjoint du département d'Etat, Adam Ereli.

M. Ereli a également appelé Damas à "s'abstenir d'utiliser des moyens de plus en plus répressifs pour isoler une minorité qui demande d'être mieux acceptée et mieux intégrée dans la vie du pays".

Les relations entre la Syrie et les Etats-Unis traversent une phase de tensions, ces derniers s'apprêtant à imposer de nouvelles sanctions à Damas, accusé de continuer de soutenir des mouvements radicaux pro-palestiniens et d'avoir une action déstabilisatrice en Irak. (AFP, 15 mars 2004)

Quinze Kurdes entament une grève de la faim à Bruxelles

Quinze Kurdes de Belgique ont décidé lundi après-midi d'entamer une grève de la faim au siège bruxellois de leur association culturelle pour dénoncer la situation vécue par leur communauté en Syrie, peut-on apprendre de bonne source. Lundi à 16h00, 15 Kurdes ont entamé une grève de la faim au siège de l'institut kurde de Bruxelles, situé rue Bonneels, 16 à Saint-Josse-ten-Noode. Ils entendent ainsi attirer l'attention des hommes politiques belges et européens sur la situation des Kurdes en Syrie. (Belga, 15 mars 2004)

Les affrontements en Syrie ont continué dimanche, selon un dirigeant kurde

Les affrontements qui ont éclaté vendredi dans le nord et le nord-est de la Syrie se sont poursuivis dimanche, a affirmé à l'AFP un responsable d'un parti kurde syrien à Erbil, dans le Kurdistan irakien. Selon plusieurs responsables kurdes syriens, 14 Kurdes ont été tués et plus de 100 autres blessés à Qamichli (600 km au nord-est de Damas, à la frontière avec la Turquie) et dans ses environs vendredi et samedi, lors de heurts avec la police qui ont commencé avant un match de football du championnat syrien.

Nouri Brimo, membre du bureau politique de l'Union démocratique kurde (UDK) de Syrie, a indiqué que "les affrontements ont continué dimanche" dans le nord et le nord-est de la Syrie, où vit une grande partie de la minorité kurde. Cela a notamment été le cas, selon lui, à Kobani, une localité à 80 km au nord-est d'Alep, où trois Kurdes ont été blessés dimanche matin.

Il a précisé que 11 partis kurdes de Syrie ont demandé, dans une déclaration conjointe, aux Kurdes du nord de la Syrie de manifester dimanche en fermant leurs boutiques et en restant chez eux.

Dans la déclaration, les partis kurdes dénoncent aussi la collusion de l'armée et de la police syriennes avec les Arabes de la région, a ajouté le responsable kurde. Ils demandent le retrait des forces de sécurité.

Les Arabes, a-t-il dit, ont manifesté vendredi en brandissant des portraits de Saddam Hussein et en lançant des slogans favorables au dictateur irakien déchu, qui a toujours mené une politique très répressive à l'égard de la population kurde du nord de l'Irak.

"Ils ont peur de ce qui se passe en Irak et du fédéralisme" promis aux Kurdes dans le cadre du futur Irak, a ajouté le responsable de l'UDK qui en appelle à l'Onu et aux organisation internationales des droits de l'Homme.

Nouri Brimo, qui est arrivé à Erbil il a une semaine, a déclaré que le poste-frontière syro-irakien de Rabiya, à l'ouest de Mossoul, avait été fermé par les autorités syriennes il y a deux jours.

M. Brimo a affirmé être à Erbil pour se rendre compte de la situation nouvelle du Kurdistan irakien, dans "le cadre des relations fraternelles" que son mouvement entretient aussi bien avec le Parti démocratique du Kurdistan de Massoud Barzani qu'avec l'Union patriotique du Kurdistan de Jala Talabani. (AFP, 14 mars 2004)

Damas impose le retour à l'ordre dans les régions kurdes

Les autorités syriennes ont réagi avec violence à des manifestations kurdes ayant tourné à l'émeute vendredi et samedi et qu'elles ont présentées comme une tentative extérieure de déstabilisation du pays au moment où celui-ci est menacé de sanctions par Washington.

Un situation tendue régnait dimanche dans la province d'Hassaké, limitrophe de la Turquie après deux jours de troubles ayant commencé vendredi à Qamichli (600 km au nord-est de Damas) et qui ont fait quatorze morts parmi la population kurde.

Les autorités ont lié ces troubles, rares dans un pays gouverné d'une main de fer depuis 41 ans par le parti Baas, à "des idées importées" de l'étranger.

"C'est un incident grave qui restera limité", a estimé de son côté un diplomate occidental en poste à Damas estimant qu'un règlement des questions politiques internes syriennes dépendait à la fois de facteurs propres à la Syrie mais aussi de l'évolution de la situation en Irak.

Les heurts de vendredi et samedi ont succédé à une mobilisation croissante d'opposants syriens qui réclament des réformes démocratiques.

Selon des analystes, les mouvements d'opposition ont été encouragés par la nouvelle donne régionale créée par la guerre d'Irak.

Mais la plupart des militants de la société civile, auxquels se sont joints plusieurs partis kurdes plaident en faveur d'un front commun avec l'Etat syrien qui permettrait de "défier les pressions" et d'"éviter l'anarchie" au pays.

Depuis la chute du régime de Saddam Hussein en Irak en avril 2003, la Syrie est dans la ligne de mire des Américains qui ont annoncé des sanctions imminentes contre ce pays auquel ils reprochent de soutenir des groupes palestiniens radicaux et qu'ils accusent de laisser passer des combattants étrangers en Irak.

L'éclatement de l'Irak, est "la crainte principale" des officiels syriens qui s'inquiètent des retombées des tensions religieuses et ethniques sur leur pays, a souligné le diplomate occidental.

L'OADH appelle les "forces démocratiques" syriennes à se réunir

'Organisation arabe des droits de l'Homme (OADH), ONG basée au Caire a appelé dimanche dans un communiqué "les forces démocratiques syriennes" à une réunion les 8 et 9 mai à Paris, après deux jours de violences mortelles dans les régions kurdes du nord-est de la Syrie.

"Cette réunion devrait pouvoir permettre de définir les principes d'un plan de réformes qui satisferait toutes les composantes politiques et religieuses de la société syrienne", a indiqué l'OADH dans un communiqué.

Commentant les affrontements qui ont eu lieu entre les forces de l'ordre et la population kurde dans le nord-est de la Syrie, l'OADH a condamné le fait que les forces de l'ordre aient au "recours à la violence".

"Nous condamnons l'usage des armes et nous faisons porter aux services de  sécurité la responsabilité des pertes en vies humaines, mais dans le même temps nous appelons toutes les parties (...) à empêcher les dissensions et le chauvinisme ethnique".

L'OADH a également appelé les autorités syriennes a former une commission d'enquête composée de personnes indépendantes et à la probité reconnue, menaçant, en cas contraire, de mener sa "propre enquête en coordination avec les défenseurs des droits de l'Homme en Syrie".. (AFP, 14 mars 2004)

Quatorze Kurdes tués par la police syrienne dans des heurts à Qamichli

Quatorze Kurdes ont été tués et plus de 100 autres blessés vendredi et samedi lors de heurts avec la police à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie, où les autorités ont dénoncé les agissements de "conspirateurs" qu'ils accusent de "sabotage".

Si les responsables kurdes et les autorités ont une interprétation radicalement différente de ce qui s'est passé, il s'accordent pour dire que tout a commencé vendredi après-midi avant un match du championnat de football national qui devait opposer l'équipe locale Al-Jihad de Qamichli (600 km au nord-est de Damas) au club d'Al-Foutoua.

Selon Abdel Aziz Daoud, secrétaire général du Parti démocrate progressiste kurde en Syrie, "neuf personnes ont été tuées et plus d'une centaine d'autres ont été blessées, lors d'une émeute avant" le match, et "cinq autres sont mortes (samedi) sous les balles de la police anti-émeute" lors de manifestations de plusieurs milliers de personnes qui se sont étendues à certaines localités des environs pour protester contre les morts de la veille.

Présent à Qamichli, où il a été joint par téléphone, M. Daoud a précisé que sur les neuf personnes tuées vendredi, six avaient été touchées par des balles tirées par les forces de l'ordre. Les trois autres, a-t-il dit, sont des enfants de 10 à 15 ans qui ont été tués dans la bousculade provoquée par la fusillade.

Joint également par téléphone, un autre responsable kurde, Abdel Baki Youssef, secrétaire général du parti interdit Yakiti, a indiqué qu'il n'avait pas de bilan exact des victimes, mais que les chiffres avancés par M. Daoud étaient certainement en-deçà de la réalité. Il a parlé de "centaines de personnes arrêtées".

Il a ajouté qu'un calme précaire était revenu samedi soir dans la ville. Selon lui, les manifestants ont lancé des pierres au cours de la journée sur plusieurs édifices publics de Qamichli et des environs et l'armée a ouvert le feu à plusieurs reprises.

Selon un communiqué publié par plusieurs formations kurdes et des organisations de défense des droits de l'Homme, les heurts ont commencé quand les supporteurs d'al-Foutoua ont défilé vendredi, avant le match en scandant des slogans hostiles aux dirigeants kurdes irakiens et en brandissant des portraits de Saddam Hussein.

Ces affrontements, fait rare dans un pays tenu d'une main de fer par le parti Baas depuis 41 ans, ont dégénéré dans les gradins et les forces de l'ordre ont tiré "sur les supporteurs de l'équipe kurde", selon ce texte signé notamment par des partis comme le Rassemblement national démocratique de Syrie et le Parti du travail communiste en Syrie, et des ONG comme les Comités de défense des libertés démocratique et des droits de l'Homme en Syrie (CDDH). Ceux-ci ont appelé à la création d'une "commission d'enquête nationale" et exhorté les autorités à "punir sévèrement les auteurs du carnage de Qamichli".

Après plus de 24 heures de silence, les médias syriens, qui avaient annoncé la veille la mort de quatre personnes -dont trois enfants- "lors d'échauffourées entre les deux équipes" avant le match, ont annoncé samedi soir la création d'une commission d'enquête.

Selon le bulletin de la télévision d'Etat, qui ne fait pas mention de morts, cette commission devra élucider les "actes de sabotages" perpétrés par des "conspirateurs".

"Exploiter ce qui s'était passé dans le stade (de Qamichli) du fait de conspirateurs qui se sont livrés à des actes de sabotage contre des bâtiments privés et publics et ont provoqué des troubles, illustre des idées importées" de l'étranger, a ajouté la télévision.

L'agence officielle Sana a néanmoins fait état de "plusieurs" civils tués.

L'éditorial du journal Al-Baas, organe officiel du parti au pouvoir, à paraître lundi, titre simplement : "La vague du hooliganisme va-t-elle déferler sur nos stades ?".

A Damas, des responsables kurdes ont indiqué que plusieurs des leurs avaient été blessés et arrêtés lors d'une manifestation de protestation contre les morts de Qamichli qui a tourné à l'affrontement avec la police.

Les Kurdes de Syrie

Les Kurdes de Syrie, dont 14 ont été tués vendredi et samedi lors de heurts avec la police dans le nord, représentent environ 9% de la population du pays et réclament depuis longtemps la reconnaissance de leur culture et d'être traités comme des citoyens à part entière.

Ils sont installés essentiellement dans le nord-est du pays mais une importante communauté vit aussi à Damas.

Ils affirment faire l'objet de "politique discriminatoire" suivie depuis plusieurs décennies et réclament "une solution démocratique" à leur cause.

Outre la reconnaissance de leur langue et de leur culture, les Kurdes syriens affirment revendiquer des droits politiques et administratifs "dans le cadre de l'intégrité territoriale du pays".

Mais les autorités les soupçonnent de nourrir des visées "séparatistes" et elles n'hésitent pas à accuser tout activiste kurde de vouloir "rattacher une partie de la terre syrienne à un Etat étranger" pour créer un Etat indépendant.

Les partis kurdes, pour la plupart interdits, ont renforcé récemment leur mobilisation en participant régulièrement à des manifestations en faveur des droits de l'Homme.

Tout récemment le 10 mars, plusieurs partis kurdes se sont joints à des mouvements politiques, culturels et de la société civile appelant les autorités de Damas à "abroger la loi d'urgence" décrétée depuis l'arrivée au pouvoir du parti Baas en 1963.

En octobre 2002, dans une lettre ouverte au président syrien Bachar al-Assad, ces partis kurdes ont réclamé que les autorités restituent à près de 200.000 Kurdes leurs cartes d'identité qui leur avaient été retirées en 1962.

Peuple d'origine indo-européenne, descendants notamment des Mèdes et des Scythes, les Kurdes, musulmans sunnites dans leur majorité, sont établis sur près d'un demi-million de km2, essentiellement dans quatre pays de la région: l'Irak, la Turquie, l'Iran et la Syrie.

Ces trois derniers pays, craignant une contamination séparatiste, sont opposés à l'établissement d'un Etat kurde en Irak. (AFP, 13 mars 2004)

Des Kurdes s'en prennent à l'ambassade de Syrie après les heurts de Qamichli

Une soixantaine de Kurdes ont été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche à Bruxelles à la suite d'une échauffourée dans l'enceinte de l'ambassade de Syrie, où 15 à 20 manifestants ont réussi à pénétrer, a-t-on appris de sources policières.

L'un des protestataires s'est aspergé d'essence pour s'immoler mais n'a pas eu le temps de le faire, ont indiqué à l'AFP deux officiers de garde au siège de la police de la capitale belge.

L'incident n'a semble-t-il pas fait de blessés, selon l'un de ces responsables.

La manifestation faisait suite aux heurts dans lesquels 14 Kurdes ont été tués et plus de 100 autres blessés vendredi et samedi à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie.

Arrivé sur place peu après, l'ambassadeur syrien, Toufik Salloum, a indiqué que "15 à 20" manifestants étaient parvenus à pénétrer dans les jardins de l'ambassade mais n'a pas précisé s'ils s'étaient introduits dans le bâtiment.

Une journaliste de l'AFP sur les lieux a pu apercevoir un miroir cassé, des chaises renversées et de nombreux éclats de verre au rez-de-chaussée de l'immeuble, dont plusieurs vitres ont été brisées à coups de pierre. Des pierres jonchaient également le sol à l'extérieur.

"J'ai été appelé par la sécurité de l'ambassade alors que quelques personnes tentaient de forcer l'entrée du jardin. Elles ont pénétré de force dans le jardin. Elles ont jeté des pierres", a raconté M. Salloum.

"Il n'y a pas de problèmes avec les Kurdes en Syrie. Mais vendredi, il y avait un match de football... Des supporters se sont bagarrés", a-t-il ajouté, sans s'épancher sur les heurts de Qamichli mais en confirmant implicitement le lien avec la manifestation.

"J'attends (les résultats de) l'enquête de la police", a conclu l'ambassadeur, en précisant avoir demandé aux autorités belges de renforcer les mesures de sécurité autour de la représentation diplomatique syrienne. (AFP, 13 mars 2004)

Les Etats-Unis tentent de rassurer Ankara au sujet de l'unité de l'Irak

Un haut responsable américain était jeudi à Ankara pour tenter d'apaiser les inquiétudes de la Turquie qui craint que la constitution provisoire irakienne récemment adoptée ne mène à l'éclatement de l'Irak et à l'instabilité de la région.

"Nous avons eu l'occasion de rappeler notre profond attachement à l'unité de l'Irak. C'est une position fermement établie, les Etats-Unis veulent que l'Irak reste unifié", a déclaré Ronald Neumann, de l'Autorité provisoire de la coalition en Irak, après des entretiens avec des diplomates turcs.

Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell avait chargé M. Neumann de rassurer Ankara sur la constitution intérimaire irakienne après que le gouvernement turc eut vivement critiqué ce texte approuvé lundi à Bagdad.

"Nous prenons très au sérieux les inquiétudes de la Turquie. La Turquie est un proche ami et un grand allié", a encore dit l'émissaire américain.

"Nous avons en commun un sincère intérêt pour un Irak stable, unifié et démocratique. Je pense que nous avons au moins fait des progrès en échangeant nos points de vue et évalué comment nous pouvons nous aider mutuellement et aider l'Irak", a-t-il ajouté.

La Turquie craint que les Kurdes irakiens, qu'elle soupçonne depuis longtemps de vouloir décréter leur indépendance, ne profitent de leur entente avec les Etats-Unis pour faire sécession.

Une autonomie du Kurdistan irakien, dans le nord de l'Irak, frontalier du sud-est de la Turquie, risquerait alors de donner des idées aux Kurdes de Turquie, dont une rébellion séparatiste de 15 ans vient tout juste d'être matée. (AFP, 11 mars 2004)

U.S. warns about Turkish singer's Berlin concert

The United States on Thursday told its citizens living in Germany to avoid a Berlin concert on Friday because U.S. officials in the country had received warnings from local authorities of a possible "act of violence."

The U.S. embassy said Americans should stay clear of the area around one of Berlin's major concert halls, the Tempodrom, where Turkish musician Ibrahim Tatlises was due to perform.

"U.S. Mission Germany has received information from local authorities that an extremist group in Berlin may be planning an act of violence at the Ibrahim Tatlises concert to be held 12 March," the statement said.

Although it did not allow American troops going to war in Iraq last year to pass through it, Turkey and the United States have been close allies in the past.

Like the United States, the secular Muslim country has also been targeted by Islamic militants, who have killed more than 60 people in recent bomb attacks in Istanbul.

Berlin police declined immediate comment on the security warning. Berlin's Tagesspiegel newspaper on Thursday quoted the concert's promoter as saying the building would be searched by police bomb-sniffing dogs before Tatlises performs.

A hand grenade exploded at a previous Tatlises performance in the northern German port city of Hamburg in February, injuring two people.

On its Web site, the U.S. State Department described the security threat in Germany as low. Asked if there were any other threats in Berlin, a spokesman for the U.S. embassy said: "Not to my knowledge."

Germany has a sizeable Turkish community, with more than two million Turks living in the country of some 82 million.  (Reuters, March 11, 2004)

Constitution irakienne: un émissaire américain vient rassurer la Turquie

Un haut responsable américain doit s'entretenir mercredi à Ankara avec des responsables turcs pour dissiper les craintes exprimées par la Turquie après la signature de la Constitution provisoire irakienne, a-t-on appris mardi de sources turque et américaine.

Ronald Newmann, membre de l'Autorité provisoire de la coalition (CPA) en Irak, a été personnellement chargé de cette mission par le secrétaire d'Etat américain Colin Powell après les vives critiques d'Ankara lundi consécutives à la signature le même jour de la Constitution provisoire, a indiqué une source diplomatique à l'AFP.

Celle-ci a précisé que la Turquie s'inquiétait particulièrement du statut des Kurdes d'Irak et de savoir s'ils peuvent un jour, faire sécession, a-t-il précisé sous couvert d'anonymat.

D'autre part, un membre influent de l'exécutif irakien a affirmé mardi que l'Irak veut entretenir de bons rapports avec la Turquie et fera tout son possible pour dissiper les craintes exprimées par ce pays après la signature de la Constitution provisoire irakienne.

"Nous oeuvrons pour avoir de bonnes relations avec les Turcs et les autres pays voisins afin de construire un nouvel Irak et pour dissiper leurs craintes", a déclaré lors d'une conférence de presse Abdel Aziz Hakim, membre de l'exécutif et chef du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII, principale formation chiite).

Le gouvernement turc a déclaré qu'il n'était "pas satisfait" de la nouvelle Constitution provisoire de l'Irak et a averti qu'elle allait déboucher sur davantage "d'instabilité" dans le pays.

Depuis la chute du régime de Saddam Hussein, Ankara a constamment mis en garde contre toute initiative qui pourrait aider les Kurdes irakiens à renforcer leur autonomie dans le nord du pays. La Turquie craint qu'une influence politique accrue des Kurdes irakiens constitue un exemple pour les Kurdes vivant dans le sud-est de la Turquie, où une rébellion sanglante n'a été contrôlée que récemment.

Selon la Constitution provisoire irakienne, le Kurdistan gardera son statut autonome, alors que les autres provinces du pays pourront préparer un gouvernement local, en attendant que cette question soit réglée par un gouvernement élu. (AFP, 9 mars 2004)

Ankara conteste la nouvelle constitution irakienne à cause de l'autonomie kurde

La constitution provisoire irakienne, qui a été signée lundi après d'âpres négociations, régira l'Irak du 30 juin à la tenue d'élections générales fin 2004 ou début 2005. Elle définit le rôle de l'islam, la place des femmes et confirme l'autonomie actuelle du Kurdistan.

Le gouvernement turc a immédiatement déclaré qu'il n'était "pas satisfait" de la nouvelle constitution provisoire de l'Irak et a averti qu'elle allait déboucher sur davantage "d'instabilité" dans le pays.

Composé d'une soixantaine d'articles, divisés en neuf chapitres, ce texte qui n'a toujours pas été distribué garantit, selon ses auteurs, les libertés fondamentales et les droits de la femme.

Voici les points principaux du texte dont l'AFP a pu consulter une copie:

- Préambule: la constitution temporaire vise à rétablir la liberté du peuple irakien "usurpée par l'ancien régime dictatorial".

- Place de l'islam dans la législation: l'article 7 du brouillon final précise que "l'islam est la religion officielle de l'Etat et une source de la législation". "Cette constitution respecte l'identité islamique de la majorité de la population irakienne, tout en garantissant la liberté totale de toutes les autres religions et de leurs pratiques religieuses".

- Présidence du pays: l'Irak aura un président unique et deux vice-présidents. Le choix de ce président dépend de la nature de l'Etat (présidentiel ou parlementaire) qui n'a toujours pas été décidée, selon un membre du Conseil de gouvernement.

- Le fédéralisme: le Kurdistan gardera son statut autonome, alors que les autres provinces du pays pourront préparer un gouvernement local, en attendant que cette question soit réglée par un gouvernement élu.

- Les élections directes: le gouvernement, auquel la coalition occupant le pays transfèrera les pouvoirs le 30 juin, préparera les élections générales pour l'Assemblée nationale transitoire "si possible, avant le 31 décembre 2004, et dans tous les cas, pas plus tard que le 31 janvier 2005".

Ce texte ne précise pas la forme de l'exécutif qui sera en charge du pays après le 30 juin. La question du maintien ou de l'élargissement du Conseil de gouvernement transitoire devant faire l'objet, dans les mois qui viennent, de discussions entre les parties concernées.

- Le Parlement permanent: l'Assemblée transitoire élue rédigera une Constitution permanente d'ici au 15 août 2005. Ce texte sera soumis à un référendum avant le 15 octobre. Un autre scrutin direct pour renouveler l'assemblée aura alors lieu le 15 décembre de la même année.

- La représentation des femmes: elle sera d'un minimum de 25% dans l'Assemblée nationale transitoire.

- La langue: l'arabe et le kurde sont les deux langues officielles de l'Irak, les autres minorités (chaldo-assyrienne et turcomane) ayant le droit d'utiliser leurs langues dans leurs établissements scolaires.

Ankara n'est "pas satisfait" de la constitution provisoire irakienne

"La constitution intérimaire ne nous satisfait pas. Elle accentue nos préoccupations", a déclaré le porte-parole du gouvernement, le ministre de la Justice Cemil Cicek.

"Nous considérons ce texte comme un arrangement qui n'aidera pas à l'établissement d'une paix permanente en Irak et qui permettra la poursuite d'une longue période de trouble et d'instabilité", a-t-il ajouté.

M. Cicek n'a pas précisé quelles provisions de la constitution provisoire, qui a été signée à Bagdad lundi, suscitaient la réprobation de la Turquie.

Ankara a constamment mis en garde contre toute initiative qui pourrait aider les Kurdes irakiens à renforcer leur autonomie dans le nord du pays. La Turquie craint qu'une influence politique accrue des Kurdes irakiens constitue un exemple pour les Kurdes vivant dans le sud-est de la Turquie. (AFP, 8 mars 2004)

Un dirigeant irakien souligne "le droit des Kurdes à l'autodétermination"

Un membre kurde du Conseil de gouvernement transitoire irakien, Dara Noureddine Bahaaddine, a souligné vendredi à Paris "le droit des Kurdes à l'autodétermination", et a affirmé que la langue kurde, au même titre que l'arabe, deviendrait "langue nationale officielle" en Irak.

Cette exigence a été exprimée alors que la signature à Bagdad de la Constitution provisoire de l'Irak est retardée par des tractations de dernière minute. M. Bahaaddine, un des cinq membres kurdes du Conseil de gouvernement mis en place par les Etats-Unis, préside la Commission des lois de ce Conseil où siègent 25 personnalités.

"Le fédéralisme n'est pas un don qu'on nous fait, mais un droit qui nous revient", a déclaré M. Bahaaddine. "Il existe un droit des Kurdes à l'autodétermination, mais les circonstances ne permettent pas" de le mettre en oeuvre.

Il s'exprimait lors d'un colloque organisé par l'Institut kurde et la Fondation France-Libertés, présidée par Danielle Mitterrand, veuve de l'ancien président François Mitterrand.

M. Bahaaddine a assuré que "la langue kurde, tout comme l'arabe deviendrait langue nationale officielle", et que dans les provinces kurdes, "les langues araméennes et turkmènes" seraient reconnues comme "langues maternelles" pour les minorités concernées.

"L'Irak est reconnu comme un pays multi-ethnique", a-t-il poursuivi soulignant que "si l'Irak est membre de la nation arabe, les Kurdes ne le sont pas". Il a confirmé que le débat sur l'appartenance future de la ville de Kirkouk -dont il est lui-même natif- était "ajourné".

 Evoquant les élections législatives, M. Bahaaddine a affirmé qu'il était "impossible" de les tenir actuellement "en raison du climat d'insécurité", du "fait que beaucoup d'Irakiens ont fui l'Irak", et "que le régime de terreur de Saddam Hussein a retiré leurs nationalité irakienne à certains kurdes".

A propos du procès de dirigeants de l'ancien régime, le responsable kurde irakien a estimé qu'il n'y avait "pas besoin d'experts étrangers, l'Irak en disposant d'excellents, kurdes ou arabes".

De son côté, un membre chiite du Conseil, Mowaffak al-Rubaie, a plaidé pour un "régionalisme démocratique", estimant que le statut du Kurdistan serait "similaire à la définition canadienne de la province du Québec".

Empêché de venir à Paris en raison des attentats de Kerbala mardi qui ont touché sa famille, il a fait distribuer un texte dans lequel il affirme que "la violence et la terreur ont été le ciment qui ont maintenu l'irak comme un pays centralisé".

M. al-Rubaie s'est prononcé pour cinq "grandes unités régionales": deux au nord, la "province du Kurdistan", et la "province de Mossoul", une au centre "le grand Bagdad", et deux au sud, "la province de Kufa" (qui comprendrait les viles saintes chiites de Najaf et Kerbala, ainsi que Babylone), et enfin "la province de Bassorah".

Il a appelé à des élections "avec l'accord de l'ONU, à la date la plus rapprochée possible". (AFP, 5 mars 2004)

Iraq's council agrees interim constitution with federalism

Iraq's U.S.-appointed Governing Council has put aside its differences and agreed an interim constitution, a pillar of Washington's plan to hand sovereignty back to Iraqis by June 30.

"Early this morning the Governing Council unanimously approved the Transitional Administrative Law after weeks of intensive discussions," the Council said in a statement on Monday. The document will be officially signed on Wednesday.

The 25-member Council had missed a February 28 deadline to strike a deal because of divisions over the role of Islam, quotas for women in government and Kurdish demands for autonomy.

Officials and participants in the talks said the law recognised Islam as Iraq's official religion and said it would be a source of legislation but not the primary source, as had been demanded by many in Iraq's 60 percent Shi'ite majority.

A senior coalition official said the compromise "strikes the right balance" between the Islamic identity of most Iraqis and the need to enshrine freedom of religion and freedom of speech, which are protected by a bill of rights in the document.

"The language on Islam and the state effectively says that this won't compromise individual rights or democratic principles," the official said.

The document says elections should be held by late 2004 or early 2005. Washington's initial plan was for elections by the end of 2005 but Iraq's most revered Shi'ite cleric, Ayatollah Ali al-Sistani, demanded polls be held sooner.

Sistani initially said the provisional sovereign government due to take power on June 30 should be directly elected, but after a U.N. team ruled this was not feasible, he softened his stance and said elections must be held by the end of 2004.

With U.S. presidential elections nearing, President George W. Bush's administration says it is determined to stick to plans to hand sovereignty back to Iraqis on June 30. But the mechanism for selecting the provisional government has yet to be agreed.

Hamid al-Bayati of the Supreme Council for the Islamic Revolution in Iraq, one of the main Shi'ite political groups, said the document ensured "there can't be any law passed that is not in keeping with Islam", and that it met Sistani's demands.

"This is what Ayatollah Sistani wanted to see in the interim constitution, so yes, what has been agreed is OK, although not everyone is fully and completely with what was in there," he said. "This is a process in which people had to back off some of the things they wanted."

Another controversial issue had been whether there should be guarantees about the representation of women. The senior coalition official said the document ensured 25 percent of seats for women in a forthcoming legislative assembly.

The interim constitution's backing for a federal state also recognises the northern zone Kurds have run since wresting it from Baghdad's hands after the 1991 Gulf War, one element of a bid for autonomy that some Arabs fear will split Iraq.

Rowsch Shways, who represented Kurdish Council member Massoud Barzani in the talks, said the language on federalism met Kurds' demands that their "peshmerga" militias remain as a Kurdistan national guard rather than as part of a national army.

The document leaves until a permanent constitution the status of areas which Kurds argue belong to the Kurdish north and were gerrymandered into neighbouring provinces by Saddam Hussein's government under a form of ethnic cleansing.

During discussions on Friday, several Shi'ite members of the Council walked out, angered when women invited to the session applauded the cancellation of a previous ruling that would have made divorce and inheritance subject to religious law.

Bayati said Kurdish council member Jalal Talabani had negotiated a compromise on that issue under that included an apology to those who walked out and an agreement to postpone cancelling the Council's earlier decree. (Reuters, March 1st, 2004)

Ethnic Tensions Rising In The City of Kirkuk

Turkmen leaders in Iraq called Monday for international help in keeping the peace in Kirkuk, where ethnic tensions between Kurds and Turkmens have flared in recent days.

Both Turkmens and Kurds feel Kirkuk, Iraq's northern oil hub, should rightfully be theirs. Under Saddam Hussein, both communities were driven away, forcibly replaced by Arabs in an attempt to exclude non-Arabs from controlling oil wealth.

But in recent months, many Kurds and Turkmens have started to return. Both communities are trying to shore up their influence in Iraq, and tensions have been rising.

Turkmen leaders said the Kirkuk branch of the Iraqi Turkmen Front was attacked Sunday by scores of Kurds, who vandalized computers and furniture. Protesters rampaged through the building, breaking glass and scattering paper.

Police extended a short nightly curfew, telling people to stay at home from 6 p.m. to 5 a.m., as minor violence broke out across the city.

Witnesses said Kurds ripped apart Turkmen and Iraqi flags and vandalised shops owned by Turkmens. Officials said two people were injured.

Local leaders said they feared that if unchecked the situation could get out of control.

"We demand the United Nations and the Arab League and the Organization of the Islamic Conference send peacekeeping forces to maintain security in Kirkuk to prevent events which may lead to civil war," a Turkmen leader in Kirkuk, Saad al-Din Arkij, told Reuters.

A Kurdish official with the Patriotic Union of Kurdistan (PUK) said no political parties were involved in the violence.

"We condemn any acts that seek to undermine the security situation in Kirkuk," Arif Qurbani said.

He said Turkmens provoked the crowds by firing into the air. Turkmens said they were celebrating the return of a political delegation from Baghdad.

An interim constitution for Iraq, agreed by the U.S.-appointed Governing Council Monday, included a controversial reference to the federal structure of the new Iraq, as demanded by Kurds who have ruled an autonomous region of northern Iraq since the 1991 Gulf War.

A decision was postponed on the highly divisive question of whether Kurds should be able to expand their autonomous zone to include Kirkuk and other northern areas. (Reuters, March 1st, 2004)

Relations régionales / Regional Relations

Israël met en garde contre des visites dans le Sinaï et à Istanbul

Le bureau du Premier ministre israélien Ariel Sharon a mis en garde les Israéliens sur les dangers de se rendre dans la péninsule du Sinaï, à Istanbul en Turquie ainsi que dans certaines parties de la Thaïlande, a-t-on indiqué dimanche à la présidence du conseil.

Parmi les autres régions à éviter "pour des raisons de sécurité" figurent deux îles des Philippines et la région du Cachemire, dans le nord de l'Inde.

Ces mises en garde ont été lancées sur la base "d'informations concrètes" concernant des projets d'attentats, a indiqué un responsable des questions de sécurité au bureau de M. Sharon, Danny Arditi, cité par la radio publique.

Selon ce responsable, les recommandations concernant le Sinaï ont été émises malgré "les implications diplomatiques embarrassantes" que cette initiative pourrait avoir dans les relations avec l'Egypte.

M. Arditi a affirmé que les mises en gardes lancées contre des visites dans certains pays ne sont "pas nouvelles" à l'exception d'Istanbul" qui a été rajoutée à la liste à la suite de récents attentats.

Les 15 et 20 novembre, des attentats à la camionnette piégée avaient visé deux synagogues, la banque britannique HSBC et le consulat britannique à Istanbul, faisant plus de 60 morts, dont les quatre kamikazes, et des centaines de blessés.

Les autorités turques ont attribué ces attentats à des militants islamistes turcs ayant des liens avec le réseau terroriste Al-Qaïda.

Ces recommandations ont été rendues publiques quelques jours avant les vacances de Pessah la Pâque juive, durant lesquelles des dizaines de milliers d'Israéliens s'apprêtent à se rendre dans le Sinaï ainsi qu'en Turquie. (AFP, 21 mars 2004)

Le roi de Jordanie appelle aux réformes démocratiques dans la région

Le roi Abdallah II de Jordanie a appelé mercredi le prochain sommet arabe à promouvoir des réformes démocratiques dans la région pour éviter qu'elles ne soient imposées de l'extérieur.

"Les réformes devraient venir de l'intérieur. Nous espérons pouvoir trouver un accord sur la question" au prochain sommet de la Ligue arabe qui se tiendra à Tunis les 29 et 30 mars, a déclaré le roi dans une interview à la télévision turque NTV.

"Je crains que, si nous ne signons pas un accord à Tunis, nous ne soyons confrontés aux directives de la communauté internationale (...) la pression extérieure ne peut avoir qu'un impact négatif", a ajouté le roi, dont les propos étaient traduits en turc.

Les Etats-Unis souhaitent faire adopter un projet de soutien aux réformes démocratiques, intitulé "Initiative pour le Grand Moyen-Orient", lors du sommet du G8 en juin.

Plusieurs Etats arabes, dont l'Egypte et l'Arabie saoudite, alliés des Etats-Unis, ont d'ores et déjà critiqué cette initiative de crainte que Washington n'impose à la région son propre modèle culturel.

Les Etats arabes insistent également sur la nécessité d'un règlement du conflit arabo-israélien pour préparer l'atmosphère à des réformes régionales.

Le roi Abdallah, qui achevait à Istanbul une visite officielle de deux jours en Turquie, a estimé que le conflit israélo-palestinien encourageait l'extrémisme musulman.

"Le conflit israélo-palestinien constitue une des principales sources du terrorisme. Si nous ne résolvons pas ce problème, le terrorisme va aller en s'amplifiant", a estimé le roi.

Lors d'une rencontre mercredi matin avec des hommes d'affaires turcs, le roi avait également appelé les Musulmans modérés à dénoncer les milieux religieux extrémistes.

"La majorité musulmane devrait dire +assez est assez+ et montrer au monde que ces gens (les extrémistes) ne représentent pas le vrai peuple", avait notamment déclaré le roi, cité par l'agence Anatolie.(AFP, 17 mars 2004)

Trafic interrompu à la frontière turco-adjare

Le trafic transfrontalier était interrompu mardi entre la Turquie et la république autonome d'Adjarie, territoire géorgien sous le coup d'un blocus économique imposé par Tbilissi, selon le responsable d'une association turque d'import-export.

Le passage de camions à partir de la Turquie a été interrompu à 09H00 locales (07H00 GMT) en raison des craintes des autorités turques sur la situation de l'autre côté de la frontière, a affirmé le président de l'Association des exportateurs de l'est de la Mer Noire, Ahmed Hamdi Gurdohan, interrogé par téléphone par l'AFP.

Le gouvernement central géorgien a imposé lundi un blocus économique de la province pour forcer son leader Aslan Abachidzé à renoncer à sa quasi-indépendance.

Tbilissi n'a toutefois pas encore officiellement demandé à la Turquie de fermer son poste-frontière avec l'Adjarie, a-t-on appris mardi soir de source diplomatique à Ankara. Selon cette source, des voitures particulières et des piétons passaient encore la frontière mardi.

Le poste frontière en question est situé sur la Mer Noire.

Un second poste frontière, plus à l'est, relie directement un territoire controlé par les autorités de Tbilissi à la Turquie.

Aucun commentaire n'était immédiatement disponible auprès du ministère turc des Affaires étrangères. (AFP, 16 mars 2004)

La Turquie apporte son soutien à Tbilissi dans la crise adjare

La Turquie a apporté lundi son soutien au gouvernement géorgien dans la crise qui l'oppose à la république autonome d'Adjarie, affirmant que Tbilissi doit être souverain dans le pays.

"L'Adjarie fait partie de la Géorgie (...) et la stabilité du Caucase est dans l'intérêt de la Turquie et de la région", a affirmé à la presse le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul, cité par l'agence Anatolie.

La Turquie, voisine de la Géorgie et de sa république adjare, estime que "le gouvernement central doit être souverain dans tout le pays et que l'intégrité territoriale de la Géorgie ne doit pas être remise en cause," a ajouté le ministre.

"Nous leur disons de ne pas détruire la paix civile", a souligné M. Gul.

Le président géorgien Mikhaïl Saakachvili a dénoncé lundi le "pouvoir féodal" installé selon lui en Adjarie, et a lancé un ultimatum pour mettre un terme à sa quasi-indépendance.

Il a fait cette déclaration depuis le port de Poti (ouest) quand il s'est vu refuser l'accès à la république autonome par des hommes en armes à la solde du pouvoir adjar.

M. Saakachvili a donné jusqu'à lundi soir au chef adjar Aslan Abachidzé pour lui assurer le libre accès à l'Adjarie, donner le droit aux habitants d'exprimer librement leur volonté et garantir la liberté de campagne électorale en vue des législatives du 28 mars. Il a menacé de couper les moyens financiers aux autorités locales. (AFP, 15 mars 2004)

La Turquie va déminer sa frontière avec la Syrie pour y chercher du pétrole

La Turquie va commencer en mai prochain à déminer ses 550 kilomètres de frontière avec la Syrie et entamer sur cette surface des prospections pétrolières, a indiqué dimanche le ministre turc de la Défense, Vecdi Gonul.

"Nous allons commercer par Nusaybin (sud-est) à déminer notre frontière de 550 km avec la Syrie", a-t-il dit à l'agence semi-officielle Anatolie.

Il a précisé qu'après l'achèvement de cette opération qui devrait prendre plusieurs mois, son pays commencera à effectuer des travaux de sondage sur le terrain nettoyé.

"La Syrie produit du pétrole juste de l'autre côté de la frontière et nous ne pouvons pas le faire car il y a des mines", a notamment souligné le ministre.

Une partie du terrain déminé sera aussi rendu à l'agriculture, a-t-il ajouté.

Les autres frontières de la Turquie demeurent parsemées de mines, seule la frontière bulgare ayant commencé à être déminée.

La Turquie et la Grèce ont décidé de déminer leur frontière il y a plus de deux ans mais cette opération n'a toujours pas commencé.

La frontière avec la Grèce est le théâtre d'accidents fréquents impliquant des immigrants clandestins tentant de gagner l'Europe de l'ouest, ainsi que les frontières du sud-est du pays. (AFP, 7 mars 2004)

Afghanistan: un technicien turc tué et un autre enlevé dans une embuscade

Un technicien turc a été tué et un autre enlevé vendredi au cours d'un embuscade tendue par des talibans présumés sur la route Kaboul-Kandahar, dans la province de Zaboul (sud-est de l'Afghanistan), a appris l'AFP de source administrative locale.

"Un technicien turc a été tué dans une embuscade tendue par des talibans sur la route Kaboul-Kandahar", a indiqué à l'AFP le gouverneur de la province de Ghazni, Haji Hassadullah.

"Un soldat a également été tué, et un autre technicien turc a été kidnappé, ainsi que le chauffeur afghan. L'incident a eu lieu en début d'après-midi, à environ trois kilomètres de la localité de Sha Joy" (environ 250 kilomètres au sud-ouest de Kaboul), dans la province de Zaboul, voisine de Ghazni, a déclaré M. Hassadullah.

"Escorté d'un garde armé, les deux techniciens rentraient de Sha Joy après la fin de leur travail, les talibans avaient préparé une embuscade sur la route", a-t-il précisé.

"Nous ignorons où ils ont emmené leurs deux otages", a reconnu le gouverneur de Ghazni.

"Ils ont dû se rendre vers les zones montagneuses voisines de Sha Mazi et Nawbahar", a estimé pour sa part le gouverneur de Zaboul, Khial Mohammad Husseini, interrogé par téléphone depuis Kaboul.

"Nous avons lancé une opération pour les retrouver, nos forces sont après les terroristes responsables de l'attaque. Mais nous n'avons pas de nouvelles jusqu'à présent", a ajouté M. Husseini.

Basées dans la localité de Moqur, "les deux victimes turques étaient employées par la compagnie Kolin Nafter", entreprise sous-traitante du géant américain de travaux publics Louis Berger (LBG), en charge de la reconstruction de la route Kaboul-Kandahar, a précisé sous couvert de l'anonymat un responsable de la société turque Mensel JV.

Le corps du technicien turc a été ramené sur Kaboul, et déposé à la morgue d'un hôpital militaire de la ville, selon cette source.

LBG est en charge de la reconstruction des 482 km de la route qui relie Kaboul à la deuxième ville du pays, ancien fief des talibans. La première phase de réhabilitation de la route a été achevée fin décembre.

Symbole de la reconstruction et de l'engagement de la communauté internationale en Afghanistan, ce chantier, sur lequel travaillent un millier d'ouvriers, est la cible régulière d'attaques de talibans présumés.

Le 22 février, un pilote australien avait été tué et trois Américains blessés près de Kandahar par des inconnus qui avaient ouvert le feu sur un hélicoptère de LBG.

Début novembre, un technicien turc avait été enlevé par les talibans sur cette même route Kaboul-Kandahar. Il avait été libéré sain et sauf un mois plus tard après d'intenses négociations menées par le ministère afghan de l'Intérieur.

Quelques jours plus tard, deux techniciens indiens, également employés d'un sous-traitant de LBG, avaient été enlevés, puis libérés exactement dans les mêmes circonstances.

Tous ces kidnappings et tentatives d'embuscades se sont déroulés dans la province très troublée de Zaboul, sur la portion considérée comme la plus dangereuse de la route Kaboul-Kandahar.

Mercredi soir, huit miliciens afghans pro-gouvernementaux ont été tués dans une attaque sur un poste-frontalier de la province de Kandahar, dans une région voisine de Zaboul. (AFP, 5 mars 2004)

Turkey finally signed the agreement to sell water to Israel

Israel and Turkey signed a first-of-its-kind water agreement Thursday whereby Israel will buy 50 million cubic meters of water a year from Turkey for the next two decades.

Foreign Ministry Director-General Yoav Biran signed the agreement on Israel's behalf with his Turkish counterpart, Ugur Ziyal. Biran said that Israel and Turkey are establishing a model that he hopes other countries in the region will copy. Libya has expressed interest in the past in the possibility of importing Turkish water.

The agreement signed Thursday at the Foreign Ministry in Jerusalem was an agreement in principle, and not the commercial agreement. The two countries still have to choose a shipping company to transport the water, and until this is done, and it is determined how much it will cost to bring the water to Israel, no price will be set.

Although the price has not yet been established for the water that will come from Turkey's Manavgat River, it is expected to be considerably higher than the price of desalinated water, which is about 60 cents a cubic meter.

The cost of the water was the reason that Finance Minister Binyamin Netanyahu and Minister-without-Portfolio Meir Sheetrit voted against the plan when it passed the cabinet earlier this year by a vote of 13-2.

During that meeting Prime Minister Ariel Sharon told the cabinet that although there are currently cheaper ways to supply the country's water needs, the deal with Turkey is important diplomatically since it will cement the important strategic ties that have developed between the two countries.

This was echoed by Biran at the signing ceremony. He said this is not merely an agreement of "an economic nature, but rather it contains significant political, diplomatic, and, indeed, strategic aspects."

During the long, drawn-out five-year negotiations over the agreement, there were persistent reports that Turkey had threatened to call off lucrative military deals with Israel if the water deal was not signed. Also, at one time there was concern in Jerusalem that Israeli firms would be frozen out of lucrative tenders in Turkey's massive development program because of Israeli foot-dragging on the matter. (Jerusalem Post, March 4, 2004)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Chypre: Echec des ultimes négociations, la parole aux Chypriotes

Les ultimes tractations menées en Suisse sur la réunification de Chypre ont échoué et le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan a du finaliser seul son plan et le présenter aux Chypriotes des deux camps.

Le sort de Chypre est désormais entre les mains des électeurs des deux parties de l'île, qui se prononceront à la fin du mois sur un plan de réunification préparé par l'Onu, mais le processus, approuvé par la Turquie, n'a pas obtenu le soutien de la Grèce.

Après neuf jours de négociations à huis clos dans le complexe hôtelier de Buergenstock (centre de la Suisse) entre les quatre parties prenantes (Grèce, Turquie et Chypriotes grecs et turcs), le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi l'organisation d'un référendum pour le 24 avril.

Après trente années de séparation, les Chypriotes turcs et grecs, qui occupent respectivement le nord et le sud de l'île, se prononceront sur ce plan qui prévoit la mise en place d'une confédération et la réduction des troupes entretenues sur place par Athènes et Ankara. Les deux parties de l'île seront politiquement placées sur un pied d'égalité.

Le plan doit permettre à Chypre de faire son entrée dans l'Union européenne en tant qu'entité réunifiée, après 30 ans de division. En cas d'échec, seule la partie grecque entrerait dans l'Union, les Chypriotes turcs restant à la porte de l'Europe.

Mais l'Onu n'a qu'un peu plus de trois semaines pour convaincre les Chypriotes d'appuyer ce plan, révisé à quatre reprises depuis sa publication initiale en novembre 2002. Or, selon un sondage publié avant la conclusion des pourparlers, 74% des Chypriotes-grecs voteraient contre le plan de l'Onu, 22% sont indécis et seuls 4% choisiraient de le soutenir.

"Il y a eu trop d'occasions manquées dans le passé. Pour le bien de votre peuple, je vous demande instamment de ne pas refaire les mêmes erreurs", a lancé M. Annan à l'adresse des dirigeants chypriotes.

Son émissaire pour Chypre, Alvaro de Soto, a reconnu qu'obtenir l'aval des électeurs chypriotes serait "un combat inégal", Kofi Annan n'ayant pas obtenu de l'ensemble des négociateurs qu'ils soutiennent son plan.

"Il a été malheureusement impossible d'aboutir à un accord", a souligné le Premier ministre grec, Costas Caramanlis. "Il incombe maintenant à la population de Chypre et à ses dirigeants politiques de prendre une décision finale", a-t-il ajouté.

Dans les dernières heures des discussions au Buergenstock, la partie grecque avait critiqué le plan Annan, estimant qu'il avantageait la partie turque.

Le plan a été en revanche salué par la Turquie. Les négociateurs turcs criaient victoire tôt jeudi au terme des négociations sur Chypre, estimant avoir obtenu gain de cause pour ce qu'ils considèrent comme une "cause nationale", nuisant pourtant aux aspirations de la Turquie de rejoindre l'Union européenne.

"Nous avons pu obtenir tout ce qu'on voulait aux discussions (...) C'est le meilleur accord possible pour nous", s'est félicité un haut responsable turc, visiblement satisfait des neuf jours de difficiles tractations au Buergenstock (centre de la Suisse) entre la Turquie, la Grèce et les parties chypriotes.

"Je ne pouvais m'imaginer un résultat aussi formidable", a-t-il dit sous couvert d'anonymat.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a de son côté appelé implicitement la population de Chypre à dire oui au plan de règlement que l'Onu lui soumettra par référendum le 24 avril.

La Turquie a obtenu "des assurances" de l'UE quant aux exemptions au principe de la liberté de circulation qu'elle réclamait. Dominée en nombre (625.000 Chypriotes grecs contre 200.000 turcs), la communauté turque déclare redouter un afflux de Chypriotes grecs dans la zone nord en cas de réunification.

Depuis Chypre, le président chypriote turc Rauf Denktash a cependant mis en garde contre l'organisation d'un référendum sans l'accord des gouvernements au plan de paix. "Soumettre à un vote un plan qu'aucune des parties n'a accepté implique la reprise des disputes" dans l'île, a-t-il averti.

Les Etats-Unis se sont félicités de la conclusion des pourparlers. "C'est un moment historique et un puissant signal de réconciliation", a déclaré depuis Berlin le secrétaire d'Etat Colin Powell. Washington est "engagé à soutenir une pleine mise en oeuvre d'un règlement" et compte faire une "contribution substantielle" à une conférence de donateurs sous l'égide de l'Union européenne, a-t-il ajouté. (AP-AFP, 31 mars 2004)

Les points essentiels du plan de l'Onu

Le plan de l'Onu pour la réunification de Chypre prévoit la mise en place d'une confédération souple de type helvétique entre les parties grecque et turque de l'île et autorise Athènes et Ankara à y maintenir des troupes.

Le plan de l'Onu pour la réunification de Chypre prévoit la mise en place d'une confédération souple entre les parties grecque et turque de l'île et autorise Athènes et Ankara à y maintenir des troupes.

Voici les principaux points de ce plan discuté au Buergenstock (centre de la Suisse) entre Turcs, Grecs, et Chypriotes des deux communautés, afin de mettre un terme à 30 ans de division, selon la version qui avait été présentée lundi aux négociateurs:

ORGANISATION POLITIQUE

Le plan s'efforce de préserver l'équilibre entre les deux communautés, malgré leur différence de poids (625.000 Grecs contre 200.000 Turcs) qui fait redouter aux Turcs une domination politique des Grecs.

Il prévoit la création d'une "République de Chypre Unie", chapeautant deux entités territoriales politiquement égales. Elle sera dirigée par une présidence collégiale de six membres --quatre Grecs, deux Turcs-- élus pour cinq ans.

Le président du collège sera chef de l'Etat. Cette fonction sera assurée pendant 40 mois par un membre grec de la présidence puis pendant 20 mois par un membre turc. Un vice-président (turc si le président est grec et vice versa) accompagnera le président aux sommets de l'UE. Les membres de la présidence se répartiront les portefeuilles ministériels.

Les problèmes constitutionnels seront soumis à une Cour suprême à laquelle siégeront des juges non-Chypriotes, afin d'éviter un blocage en cas d'opposition entre les deux communautés.

REPARTITION TERRITORIALE

La zone nord (Chypriotes turcs) verra sa superficie ramenée à environ 29% du territoire de l'île, contre un peu plus de 36% actuellement.

PRESENCE DES TROUPES

La Grèce et la Turquie sont autorisées à maintenir chacune 6.000 soldats dans l'île jusqu'en 2011. Ce chiffre devra être réduit de moitié au plus tard en 2018, ou bien à la date de l'adhésion de la Turquie à l'UE si celle-ci intervient avant. Ensuite, la Grèce pourra conserver 950 soldats sur place et la Turquie 650.

EXEMPTIONS AU PRINCIPE DE LIBRE CIRCULATION

 Les Chypriotes turcs redoutent un afflux de Grecs dans leur zone en cas de réunification, du fait de la supériorité numérique des Hellènes. Ils ont donc demandé à l'UE des exemptions au principe de la libre circulation des personnes.

Ils ont obtenu qu'aucun changement de résidence ne soit autorisé entre les deux parties de l'île dans les cinq années suivant la réunification. Dans les 14 années suivantes, les Grecs pourront s'installer en zone nord, mais leur proportion ne devra pas dépasser 18% du total de la population de la zone.

Le plan prévoit une déclaration séparée dans laquelle l'UE autoriserait chacune des deux parties de l'île à prendre des mesures de sauvegarde de sorte que "pas moins des deux-tiers des résidents chypriotes permanents parlent la langue officielle (de la zone) comme langue maternelle".

La déclaration prévoit aussi que le gouvernement de la partie turque pourra s'opposer à l'installation de membres d'autres communautés tant que le produit intérieur brut de la zone sera inférieur de 85% à celui de la partie grecque. Ce pourcentage est actuellement de 30%, selon les Chypriotes grecs.

SYMBOLES DE L'ETAT

La République aura son drapeau, composé de trois bandes horizontales. La bande supérieure, bleue, représente la communauté grecque, celle du milieu, jaune, symbolise l'unité, et celle du bas, rouge, la commuauté turque. Le plan a aussi prévu un hymne national. (AFP, 31 mars 2004)

Denktash compare Verheugen à "un officier nazi"

Le dirigeant chypriote turc Rauf Denktash a estimé mercredi qu'un référendum sur l'avenir de Chypre, sans accord préalable sur un plan de paix, risque d'attiser les tensions inter-ethniques dans l'île.

"Il est correct, nécessaire, fondé et juste de trouver un accord (sur le plan de paix) et de le soumettre à référendum. (Mais) soumettre à un vote un plan qu'aucune des parties n'a accepté implique la reprise des disputes" dans l'île, a affirmé M. Denktash interviewé par la chaîne de télévision turque NTV.

Des délégations chypriotes turque et grecque, ainsi que des dirigeants de la Turquie et de la Grèce, discutaient mercredi en Suisse d'un accord sur la réunification de l'île proposé par le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan.

En cas d'échec de ces négociations, M. Annan doit soumettre sa propre version du plan de paix à référendum dans les deux parties de l'île le 20 avril.

L'Onu cherche à réunifier l'île d'ici le 1er mai, date à laquelle la République de Chypre, internationalement reconnue mais qui ne contrôle que la partie grecque dans le sud de l'île, rejoint l'Union européenne.

Si la réunification n'intervient pas d'ici 30 jours, les Chypriotes turcs seront exclus de l'UE.

"Faire pression sur les parties (chypriotes) et avancer des menaces (...) signifient juste relancer les disputes", selon M. Denktash.

Dans une interview à l'agence Anatolie, le dirigeant chypriote turc a également vivement critiqué le commissaire européen à l'élargissement, l'Allamand Guenter Verheugen, qu'il a comparé à "un officier nazi".

"Verheugen, qui s'est rendu en Suisse alors qu'il n'en avait pas l'autorité, met la pression de façon inimaginable sur le côté turc en faveur des Chypriotes grecs (...) Il tente d'obtenir ce qu'il veut en criant après nos gens comme un officier nazi", selon M. Denktash, cité par Anatolie.

Les parties turques veulent obtenir de l'UE l'engagement qu'un accord de paix sera inclus dans la législation européenne.

M. Denktash, un fervent nationaliste, a laissé entendre qu'il inviterait sa communauté à voter +non+ au référendum si le plan de paix ne répondait pas à ses exigences. (AFP, 31 mars 2004)

Istanbul University President: "We Will Conquer Greece if Necessary"

While the Turkish side is pressuring for an agreeable solution on the island, Istanbul University President Prof. Kemal Alemdaroglu made some interesting statements. In a speech he delivered at the premiere of a documentary called Canakkale Epic 1915, Alemdaroglu sent this message to the committee conducting the Cyprus negotiations: "Do not give up any Cyprus land. If necessary, we can give up 100,000 more martyrs and take all of Cyprus and Greece." It attracted attention that there were retired generals among those who applauded Alemdaroglu.

The premiere of the documentary directed by Istanbul University's School of Communication undergraduate student, Kursat Kizbaz, was held at Lutfi Kirdar International Congress and Exhibition Center. Alemdaroglu said he witnessed youth demonstrations where 'Cyprus is ours' was chanted for the last 50 years. Alemdaroglu said, 'I say to the committee in Switzerland: We have 25,000 martyrs. We could have 45,000 more, 100,000 more and take Cyprus and Greece."

Meanwhile, Kizbaz said he received considerable support from the General Staff for the 42-minute documentary film on the Canakkale War, made after 1 and a half years of research. (Zaman-Cihan, March 26, 2004)

Les négociations sur Chypre continuent, sous pression de l'UE et de l'Onu

Les délégations réunies en Suisse pour tenter de réunifier Chypre ont poursuivi leurs discussions vendredi sous la pression des dirigeants de l'Union européenne et de l'Onu, qui les ont exhortées à trouver rapidement un accord permettant de faire entrer l'ensemble de l'île dans l'UE.

Réunis à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE ont appelé les quatre parties prenantes (Grèce, Turquie, Chypriotes grecs et turcs) à redoubler d'efforts pour parvenir à un "accord accord juste, viable et fonctionnel (...) d'ici au 1er mai". C'est à cette date que l'UE doit s'élargir à dix nouveaux membres dont Chypre.

Faute d'accord, seule la République de Chypre, dans la partie sud de l'île, où résident les Chypriotes grecs, entrera dans l'UE le 1er mai, sans la République turque de Chypre du Nord, l'entité chypriote-turque reconnue par la seule Turquie.

Mais les dirigeants de l'UE n'ont pas répondu précisément à une demande turque de dérogations permanentes à la législation européenne, un des principaux points de litige dans les discussions depuis mardi au Buergenstock (centre de la Suisse).

Les chefs d'Etat et de gouvernement ont simplement réaffirmé qu'ils étaient prêts à des aménagements, sans préciser lesquels, dans le respect des "principes fondateurs" de l'Union.

Le plan de réunification proposé par le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan prévoit de transformer Chypre en une fédération, mais maintient une large partie des populations dans leurs zones respectives, nord pour les Chypriotes turcs et sud pour les Chypriotes grecs.

La partie turque craint que les Chypriotes grecs, majoritaires, fassent jouer le droit européen, qui prévoit la libre circulation des personnes, pour s'installer dans le nord (turc) de l'île.

Ankara et les Chypriotes turcs réclament donc des dérogations permanentes aux lois européennes, ce qu'Athènes et les Chypriotes grecs refusent.

Les ministres turc et grec des affaires étrangères, Abdullah Gul et Pétros Molyviatis, devaient revenir de Bruxelles vendredi en fin d'après-midi et un dîner devait réunir les quatre délégations et l'émissaire de l'Onu pour Chypre Alvaro de Soto.

Ce dernier a fait monter la pression sur les délégations chypriotes, devant le peu de progrès accompli jusqu'ici, a-t-on indiqué de sources diplomatiques.

Il a demandé aux délégations qu'elles s'engagent à signer un accord à l'issue des réunions du Buergenstock, sans préciser si ce document devra être accepté par les parties ou s'il pourra s'agir d'un texte mis sur la table par l'Onu de sa propre autorité.

D'après l'arrangement conclu entre les Chypriotes à New York, en l'absence d'accord, M. Annan sera seul juge du projet de règlement à soumettre à un référendum dans les deux parties de Chypre le 20 avril.

"L'accord du 13 février, à New York, ne prévoit pas de signatures", a souligné le porte-parole du gouvernement chypriote-grec Kypros Chrysostomides. "Quand et si il y aura des signatures dépendra des pourparlers", a-t-il dit aux journalistes au Buergenstock.

Jeudi, M. de Soto disait "espérer toujours que les parties seront capables de s'entendre et qu'il ne sera pas nécessaire (pour M. Annan) de finaliser le plan". Mais il ne cachait pas qu'il ne prévoyait pas d'avancée dans les discussions avant l'arrivée au Buergentock des Premiers ministres grec et turc et de M. Annan, à partir de dimanche. (AFP, 26 mars 2004)

L'Onu exhorte Ankara, Athènes et les Chypriotes à conclure un "accord global"

Les Nations unies ont appelé jeudi les parties prenantes à un règlement du conflit chypriote à sceller un "accord global" au terme de leurs négociations en Suisse pour réunifier Chypre d'ici le 1er mai, date de son entrée dans l'Union européenne.

"Un document minimal ne fera tout simplement pas l'affaire. Nous avons besoin d'un accord global qui puisse régler tout", avant le 31 mars, date prévue de la fin des pourparlers, a indiqué Alvaro de Soto. L'émissaire de l'Onu pour Chypre chapeaute ces pourparlers à huis clos entre la Turquie, la Grèce, et les Chypriotes grecs et turcs.

"Nous sommes aujourd'hui plus près d'une solution que jamais en trente  années" de division de l'île entre chypriotes grecs et chypriotes turcs, a-t-il déclaré à la presse.

Après un premier jour marqué par des querelles de procédure, les négociations se sont poursuivies jeudi en mode mineur, en l'absence de plusieurs des principaux acteurs. Les ministres turc et grec des Affaires étrangères Abdullah Gul et et Pétros Molyviatis étaient à Bruxelles pour le sommet de l'UE et doivent rentrer vendredi au Buergenstock, un complexe hôtelier proche de Lucerne (centre de la Suisse).

Entretemps, diplomates grecs et turcs ont continué de discuter, sans faire de progrès tangibles, du niveau des forces militaires que les deux pays continueraient de déployer sur l'île après sa réunification.

Ankara stationne quelque 30.000 soldats dans le nord de Chypre et veut y garder une forte présence militaire, tant qu'elle ne sera pas elle-même membre de l'UE.

Sur les modalités controversées des discussions, Alvaro de Soto a souligné qu'il ne s'agissait pas d'une "conférence au sens plein du terme", sans exclure des rencontres à quatre dans les prochains jours. La Turquie prônait des discussions à quatre, tandis que la Grèce préférait commencer par des pourparlers bilatéraux entre chypriotes.

"Des discussions sont en cours et le processus avance", a-t-il assuré.

Sous l'égide de l'ONU, la Grèce et la Turquie, puissances garantes à Chypre, doivent convaincre les dirigeants chypriotes d'accepter un plan de réunification soumis par le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan.

Le diplomate onusien a aussi indiqué que de nouvelles révisions seront apportées à ce plan. "J'espère qu'il y aura d'ici au 31 mars un texte sur lequel les parties seront tombées d'accord", a-t-il dit.

La partie turque veut l'assurance que les termes d'un accord de paix ne pourront être remis en cause devant les tribunaux européens.

En effet, l'accord prévoit la réunification de l'île au sein d'une fédération, mais maintient une large partie des populations dans leurs zones respectives du nord et du sud du pays.

La partie turque craint que les Chypriotes grecs, trois fois plus nombreux que les Chypriotes turcs, fassent jouer la législation européenne, qui prévoit la libre circulation des biens et des personnes, pour s'installer dans le nord de l'île.

La partie turque réclame donc des dérogations permanentes, garanties par l'UE, à la législation européenne.

Le président de la RTCN, Rauf Denktash, qui boycotte la rencontre de Buergenstock, a accusé l'UE de revenir sur sa promesse de garantir un possible accord. "Jusqu'à hier, ils (les Européens, ndlr) disaient que c'était possible, mais maintenant que le jour de décision est arrivé, leur discours a changé", a affirmé M. Denktash à la télévision turque NTV.

En l'absence d'accord, seule la République de Chypre, internationalement reconnue comme la seule entité légitime sur toute l'île (mais dont l'autorité ne s'étend de fait que sur la partie sud, grecque) rejoindra l'UE.

La République turque de Chypre du Nord (RTCN), reconnue seulement par Ankara, restera à la porte de l'Europe.

A partir du 28 mars, les négociateurs devraient être rejoints par les Premiers ministres grec et turc, Costas Caramanlis et Recep Tayyip Erdogan, et par M. Annan. (AFP, 25 mars 2004)

Rauf Denktash accuse l'UE de manquer à ses promesses sur Chypre

Le dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash a accusé jeudi l'Union européenne de revenir sur sa promesse de garantir un possible accord concernant la réunification de Chypre.

"Jusqu'à hier, ils (les Européens, ndlr) disaient que c'était possible, mais maintenant que le jour de décision est arrivé, leur discours a changé (...) Ceci nous a déçu et bien sûr remet en cause nos attentes", a affirmé M. Denktash à la télévision turque NTV.

Des dirigeants chypriotes turcs et grecs, ainsi que des représentants de la Turquie et de la Grèce, deux puissances garantes de l'île, sont actuellement réunis en Suisse pour des négociations de la dernière chance visant à réunifier Chypre pour permettre à l'île toute entière d'adhérer le 1er mai à l'UE.

M. Denktash boycotte ces négociations. (AFP, 25 mars 2004)

Débuts conflictuels dans les négociations sur l'avenir de Chypre

Les pourparlers sur la réunification de Chypre à Brgenstock en Suisse, dont l'Onu espère qu'ils permettront l'adhésion à l'UE le 1er mai d'une île non divisée, sont entrés mercredi dans une phase décisive avec l'arrivée dans les discussions des délégations grecques et turques.

Mais une réunion prévue mercredi soir entre le président chypriote grec Tassos Papadopoulos et le Premier ministre chypriote turc Mehmet Talat avait dû être annulée car les Chypriotes grecs pensent que le second ne sera pas autorisé à prendre des décisions, en l'absence de son dirigeant, Rauf Denktash, qui a refusé de se rendre en Suisse en prédisant l'échec des négociations.

Ce dernier devrait se faire l'écho, lors de ces négociations des craintes des Chypriotes turcs qui pensent que la réunification s'accompagnera d'une arrivée massive de Chypriotes grecs, qui sont dans l'ensemble plus riches qu'eux.

Sous l'égide de l'Onu, la Grèce et la Turquie, puissances garantes à Chypre, doivent convaincre les dirigeants des deux communautés chypriotes, grecque et turque, d'accepter un plan de réunification proposé fin 2002 par le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, et qui prévoit une confédération de type helvétique.

Mercredi matin au Buergenstock, près de Lucerne (centre de la Suisse), des hauts fonctionnaires grecs et turcs ont eu des entretiens sur le niveau des forces militaires que les deux pays maintiendraient sur l'île après la réunification, un des principaux points en litige.

Ces discussions sur la sécurité devaient être suivies d'une réunion plus globale et à quatre (Grèce, Turquie, Chypriotes grecs et Chypriotes turcs). Mais un diplomate turc a fait état d'"incertitudes" sur ce calendrier, laissant entendre que la Grèce était réticente à s'engager dans les négociations quadripartites. "Nous ne savons pas comment la situation va évoluer", a-t-il déclaré à des journalistes.

Le chef de la diplomatie grecque, Petros Molyviatis, a critiqué mercredi le fait que les Turcs demandent des restrictions permanentes concernant le droit des Chypriotes grecs à retourner dans leurs maisons situées dans la partie chypriote turque, au nord de l'île, ce qui serait contraire aux règles de l'UE relatives aux libertés de déplacement.

"Pour nous, tout écart permanent des valeurs et principes fondateurs de l'UE est inacceptable", a-t-il dit.

Molyviartis s'est par la suite entretenu avec son homologue turc, Abdullah Gül.

Les pourparlers devraient s'interrompre jeudi et vendredi pour cause de conseil européen à Bruxelles, auquel assisteront les dirigeants d'Ankara et d'Athènes.

Les délégations d'Ankara et d'Athènes seront rejointes dimanche par leurs Premiers ministres respectifs, Tayyip Erdogan et Costas Caramanlis. Le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan devrait également se joindre aux discussions à la fin du mois.

S'il n'y a pas accord à l'issue de ces négociations, Annan est habilité à remplir les blancs laissés par les deux parties et soumettre le projet d'accord à référendum, qui est prévu le 20 avril dans les deux parties de l'île.

En l'absence d'accord sur une réunification, le 1er mai 2004, la République de Chypre, internationalement reconnue comme la seule entité légitime sur toute l'île (mais dont l'autorité ne s'étend de fait que sur la partie sud, grecque) rejoindrait seule l'UE. La République turque de Chypre du Nord (RTCN), reconnue seulement par Ankara, resterait à la porte de l'Europe. (Reuters-AFP, March 24, 2004)

La Turquie agite l'épouvantail du Kosovo en parlant de Chypre

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul a agité mardi l'épouvantail du Kosovo comme exemple à éviter dans la recherche d'un accord sur la réunification de Chypre.

"La Turquie a toujours été en faveur de la paix, à condition qu'un accord s'avère durable. Les récents incidents au Kosovo accroissent les inquiétudes de la Turquie", a affirmé M. Gul lors d'un point de presse avant son départ pour la Suisse où une dernière série de négociations, sous l'égide de l'Onu, s'ouvre mercredi.

Une nouvelle flambée de violences au Kosovo a fait 28 morts et plus de 600 blessés depuis mercredi lors d'affrontements entre Serbes et communauté albanaise.

La Turquie et la Grèce entament mercredi en Suisse des pourparlers à huis clos sur la réunification de Chypre, dans l'espoir d'arracher aux dirigeants des deux communautés chypriotes un accord avant la date fatidique du 1er mai.

Les discussions ont lieu au Bürgenstock, un complexe hôtelier de luxe qui domine le lac des Quatre cantons, près de Lucerne (centre).

Ces négociations quadripartites (Turquie, Grèce et parties chypriotes) doivent se poursuivre jusqu'au 31 mars, sous l'égide de l'ONU, selon le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Namik Tan. "Les discussions pourront durer tard la nuit, il n'y a pas de limite d'heure", a-t-il souligné.

L'enjeu est de permettre à Chypre d'entrer unie dans l'Union européenne, qui s'ouvrira le 1er mai à 10 nouveaux pays.

En l'absence d'accord, seule la République de Chypre, internationalement reconnue comme la seule entité légitime sur toute l'île (mais dont l'autorité ne s'étend de fait que sur la partie sud, grecque) rejoindra l'UE.

La République turque de Chypre du Nord (RTCN), proclamée unilatéralement en 1983 et reconnue seulement par Ankara, restera alors à la porte de l'Europe.

Les délégations sont dirigées par les ministres turc et grec des Affaires étrangères, Abdullah Gul et Pétros Molyviatis.

Alvaro de Soto, l'émissaire pour Chypre du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, chapeaute ces pourparlers pour réunifier Chypre, divisée depuis 1974 en secteurs grec et turc. M. Annan a proposé un plan de réglement qui prévoit une confédération de type helvétique.

Le président chypriote (grec) Tassos Papadopoulos sera présent au Buergenstock, tandis que les Chypriotes turcs seront représentés par le Premier ministre de la RTCN, Mehmet Ali Talat.

A partir du 28 mars, ils devraient être rejoints par le nouveau Premier ministre grec Costas Caramanlis et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. M. Annan pourrait également se rendre en Suisse pour la dernière phase des pourparlers, "en fonction des développements", selon une source diplomatique turque.

MM. Gul, Talat et Papadopoulos sont arrivés mardi au Bürgenstock. Pétras Molyviatis était attendu mercredi à la mi-journée, juste avant l'ouverture des pourparlers.

Le grand absent sera le dirigeant chypriote turc Rauf Denktash, qui a décidé de boycotter ce rendez-vous pour protester contre l'"intransigeance" dont font preuve selon lui ses interlocuteurs chypriotes grecs.

En cas d'échec, les parties ont d'ores et déjà accepté de s'en remettre à M. Annan, qui tranchera les questions litigieuses avant de soumettre son plan à référendum dans les deux parties de l'île, le 20 avril. (AFP, 23 mars 2004)

210 points de divergences de Denktash avec les chypriotes grecs

Le leader chypriote turc Rauf Denktash a souhaité "bonne chance" aux négociateurs de son gouvernement qui se rendront mardi en Suisse pour des négociations quadripartites -avec la Turquie et la Grèce- sur la réunification de Chypre.

M. Denktash confirmait ainsi, lors d'une conférence de presse tenue à l'issue d'une rencontre de trois heures avec son homologue chypriote grec Tassos Papadopoulos, sa décision de ne pas participer à ces négociations.

"Je souhaite bonne chance à mes camarades, et nous verrons bien comment ils arriveront, avec la participation de la Turquie et de la Grèce, à régler les nombreux points de désaccord", a-t-il lancé.

"Rester en retrait des négociations, c'est ma contribution à un accord", a expliqué le dirigeant, précisant qu'il ne quittait pas totalement le processus de négociations.

"J'ai déjà expliqué pourquoi je n'allais pas en Suisse, mais je m'expliquerai plus en détail demain", a-t-il indiqué, mentionnant la "précipitation" et la "pression exercée" sur les parties.

La "méthode est injuste", elle est "inédite" dans le monde, "sauf pour le Kosovo et le conflit israélo-palestinien où l'on vomit aujourd'hui le sang".

"Si je me retirais totalement (des négociations), cela ferait tomber le gouvernement", a-t-il dit, soulignant qu'il avait préféré "éviter cela" et pris sa décision "de sang-froid".

Au terme de sa quinzième rencontre avec le président chypriote grec, il a dressé un tableau des désaccords. "Nous avons évoqué 255 points, dont 246 ont été dénoncés par les Chypriotes grecs, nous en avons retiré 38, mais sur les 217 restants, ils en dénoncent toujours 210".

Il a précisé que sur les 1.149 points présentés par la partie chypriote grecque, les Chypriotes turcs n'en contestaient que neuf, et sur ces aspects, "les discussions continuent", a-t-il encore dit.

Conseil de l'Europe: une solution au problème chypriote à portée de main

Une solution au problème chypriote est à portée de main, a estimé lundi le Conseil de l'Europe, à la veille de l'ouverture en Suisse de négociations élargies sur la réunification de Chypre.

"Depuis 30 ans, les conditions générales pour parvenir à une solution équitable au problème chypriote n'ont jamais été aussi favorables qu'à ce jour", a déclaré le Secrétaire général du Conseil de l'Europe, Walter Schwimmer, dans un communiqué.

Si une solution est trouvée, "Chypre pourrait devenir un symbole d'espoir et une source d'inspiration pour le règlement pacifique d'autres situations conflictuelles en Europe et dans le monde", a-t-il estimé. Mais dans le cas contraire "la déception sera très grande au sein de la communauté internationale", a-t-il averti.

Des pourparlers élargis sur Chypre doivent s'ouvrir mardi à Bürgenstock en Suisse et durer jusqu'au 28 mars.

M. Schwimmer a également rappelé que le Conseil de l'Europe est prêt, si la demande lui en est faite, à apporter son assistance à la mise en oeuvre du plan de paix final élaboré pour Chypre par le Secrétaire Général des Nations unies. L'objectif de l'ONU est de parvenir à une réunification de l'île avant le 1er mai, date à laquelle la République de Chypre rejoindra --avec ou sans Chypre nord-- l'Union européenne. (AFP, 22 mars 2004)

KKTC Parliament Unanimously Accepts Referendum Draft Law

Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) Parliament on Monday unanimously accepted "Referendum Draft Law about Finding a Solution to the Cyprus Issue."

The draft law includes some arrangements about the referendum to be held at the end of the negotiation process aiming to find a fair and lasting solution to the Cyprus issue on the basis of the plan of United Nations Secretary General Kofi Annan.

Parliamentarians of Republican Turkish Party (CTP), Democrat Party (DP) Peace and Democracy Movement (BDH) and Communal Liberation Party (TKP) approved the Draft Referendum Law. The parliamentarians accepted to put the agreement that would be reached on Cyprus to referendum on April 20, 2004 or at any date which Council of Ministers would determine and publish in the Official Gazette which will by all means be before May 1.

National Unity Party (UBP) boycotted the meeting.

The draft law will take effect after the president signs it and after being published in the Official Gazette. (Anadolu Agency, March 22, 2004)

Denktash réitère son refus d'aller en Suisse négocier la paix chypriote

Le leader chypriote-turc Rauf Denktash a réitéré vendredi son refus de participer aux négociations quadripartites pour la réunification de Chypre, prévues mercredi en Suisse, lors d'une conférence de presse à Nicosie.

Il a également clairement évoqué sa démission au cas où le plan Annan serait accepté par référendum populaire, prévu le 20 avril prochain.

M. Denktash a rappelé sa position, prise après une "évaluation sérieuse de la situation", au ministre turc des Affaires Etrangères Abdullah Gul, a-t-il indiqué, ajoutant que "ce ne devait pas être une surprise", rapporte l'agence Anatolie.

Cette annonce, faite dès jeudi, avait suscité surprise et déception à Ankara, qui ne semblait toujours pas résigné à cette éventualité, vendredi.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan estimait dans la soirée de vendredi qu'il n'était "pas question que (Rauf) Denktash quitte les négociations" de paix à Chypre, selon la radio Voice of America citée par le site internet TNN.

"Je ne comprends pas des déclarations de M. Denktash qu'il se retire du processus de négociations", a répondu M. Erdogan à une question sur les conséquences de ces déclarations pour le processus de paix, cite TNN.

Rauf Denktash a également souligné qu'au cas où l'accord final arriverait jusqu'au niveau du référendum, et si celui-ci débouchait sur un "oui" majoritaire, alors "il serait nécessaire que je démissionne", a-t-il dit, selon Anatolie.

L'Onu veut parvenir à une réunification de l'île avant le 1er mai, date à laquelle la République de Chypre rejoindra --avec ou sans Chypre nord-- l'Union européenne.

En cas d'échec des négociations en Suisse, M. Annan sera seul arbitre du plan de réunification qui sera soumis à référendum, dans le nord et sud de l'île, le 20 avril.

Chypre est divisée depuis 1974, quand l'armée turque a occupé le nord de l'île en réponse à un coup d'Etat d'ultra-nationalistes chypriotes grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce avec le soutien d'Athènes. (AFP, 19 mars 2004)

Les Premiers ministres turc et grec aux négociations sur Chypre

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan rejoindra son homologue grec Costas Caramanlis le 28 mars en Suisse pour participer aux négociations sur la réunification de Chypre.

Les deux hommes répondent ainsi à l'invitation du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan qui les a invités à participer aux négociations, qui devraient débuter le 23 mars à Bürgenstock, une commune proche de Lucerne (Suisse).

"Nous avons appris que M. Caramanlis participera. Si la Grèce participe au niveau de son Premier ministre, bien sûr nous ferons de même", a affirmé M. Erdogan, cité par l'agence Anatolie.

Les négociations devraient se poursuivre au plus tard jusqu'au 28 mars, après quoi, en cas de désaccord, M. Annan serait seul arbitre du projet de réunification à soumettre à référendum, dans le nord et le sud de l'île, le 20 avril.

L'objectif de l'ONU est de parvenir à une réunification de l'île avant le 1er mai, date à laquelle la République de Chypre rejoindra --avec ou sans la partie nord de l'île-- l'Union européenne.

Le président américain George W. Bush a promis jeudi après-midi d'aider le nouveau Premier ministre conservateur Costas Caramanlis sur le dossier chypriote, a-t-on appris auprès du service de presse de M. Caramanlis.

"L'entretien (téléphonique) a duré quinze minutes, dans un bon climat (...). Les Etats-Unis sont prêts à aider pour aboutir à une solution" au problème de la division de l'île de Chypre, a indiqué un responsable du service.

Le président américain a pris l'initiative de cet appel. Cet entretien téléphonique est le premier entre M. Bush et M. Caramanlis, depuis la victoire de ce dernier aux législatives du 7 mars.

Quatre jours après les élections, M. Bush avait envoyé une lettre de félicitations à M. Caramanlis, soulignant sa volonté de continuer à coopérer avec la Grèce sur le dossier chypriote et les Jeux Olympiques d'Athènes en août prochain.

Réactions du gouvernement turc contra la décision de retraite de Denktash

La décision du dirigeant chypriote-turc Rauf Denktash de boycotter les négociations quadripartites sur Chypre laissent présager son opposition ouverte à un accord de réunification avec les Chypriotes-grecs.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et son ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gul, qui s'emploient depuis des semaines à faire avancer les négociations entre Chypriotes-turcs et grecs, n'ont caché ni leur surprise, ni leur colère, affirmant avoir appris la nouvelle à la télévision.

M. Denktash, un fervent nationaliste qui dirige sa République autoproclamée dans le nord de l'île depuis des décennies, a annoncé mercredi soir qu'il ne participerait pas aux négociations la semaine prochaine en Suisse parce que, selon lui, l'intransigeance des Chypriotes-grecs rend tout progrès impossible.

Les négociations en Suisse --qui font suite à des pourparlers à Nicosie entre Chypriotes grecs et turcs-- réuniront outre ces derniers des représentants de la Turquie et de la Grèce, deux des puissances garantes de l'île.

S'adressant jeudi à la presse, M. Gul n'a pas caché sa déception affirmant que le temps n'était pas "à la rhétorique héroïque".

"Nous sommes arrivés à une étape où il nous faut réfléchir longuement et sérieusement au problème de Chypre (...) Nous devrions tous ensemble faire de notre mieux pour protéger l'avenir des Chypriotes turcs et les intérêts de la Turquie", a ajouté M. Gul.

La Turquie, qui a longtemps soutenu les aspirations des chypriotes turcs à l'indépendance, s'est récemment faite l'avocat du compromis après que l'Union européenne eut menacé de lui barrer la route de l'adhésion si elle n'appuyait pas les efforts de médiation.

"En tentant de saboter la phase suisse des négociations, M. Denktash a également porté un coup à la politique turque en faveur d'une solution", affirmait jeudi le quotidien d'opposition Kibrisli à Chypre nord.

En début de semaine, M. Denktash avait brandi la menace d'une démission de son poste de dirigeant de la République turque de Chypre du nord (KKTC) pour prendre la tête du mouvement d'opposition au plan du secrétaire général de l'Onu Kofi Annan visant à la réunification de l'île.

Répondant à une délégation de nationalistes qui l'appelait à abandonner ses fonctions pour combattre le plan onusien, M. Denktash avait affirmé: "Vous savez que je le ferai si cela s'avère nécessaire".. (AFP, 18 mars 2004)

Denktash ne participera plus aux négociations sur Chypre

Rauf Denktash a annoncé mercredi, devant des journalistes dans la partie turque de Nicosie, qu'il ne participerait pas aux négociations prévues à partir du 24 mars à Lucerne, en Suisse entre la Grèce, la Turquie, les Chypriotes grecs et turcs, précisant que la partie chypriote-turque y serait toutefois bien représentée.

Il a estimé qu'aucun progrès n'y serait possible en raison de l'intransigeance des Chypriotes-grecs. "Il ne convient pas, pour moi, d'aller en Suisse dans ces conditions", a-t-il déclaré. "Je ne pense pas que quoi que ce soit changera", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a minimisé mercredi la décision du leader chypriote-turc Rauf Denktash de ne pas se rendre en personne aux négocations quadripartites sur Chypre prévues la semaine prochaine en Suisse, jugeant qu'elles ne seraient pas primordiales.

"Il ne s'agit pas de questions primordiales. Nous allons en discuter entre nous et les résoudre", a déclaré M. Erdogan devant des journalistes à Ankara.

Interrogé sur le fait de savoir s'il allait tenter de persuader Rauf Denktash de revenir sur sa décision, le Premier ministre turc a dit: "nous allons en parler".

Les Chypriotes grecs et turcs ont repris en février leur négociations sur le plan Annan en vue d'une réunification de Chypre avant le 1er mai, date à laquelle la République de Chypre, internationalement reconnue mais dont l'autorité ne s'étend que sur la partie sud, rejoindra l'Union européenne.

Le plan du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan envisage une fédération souple des deux parties de Chypre.

La décision de Rauf Denktash de boycotter les négociations en Suisse apparaît comme un coup porté aux dirigeants d'Ankara, qui avaient pris l'initiative de relancer le processus de paix et avaient prié Denktash de rejoindre la table des négociations.

Les discussions gréco-turques sur la sécurité continueront en Suisse

La Grèce et la Turquie, puissances garantes à Chypre, vont poursuivre la semaine prochaine en Suisse les discussions sur le volet de la sécurité et des garanties du projet de l'Onu pour la réunification de l'île, a annoncé mercredi soir le ministère grec des Affaires Etrangères.

Ces discussions entamées mercredi matin à Athènes et destinées à déterminer notamment le niveau des forces militaires qu'elles maintiendront sur l'île après son éventuelle réunification "se sont déroulées dans un climat positif et constructif", a expliqué le porte-parole du ministère, Georges Koumoutsakos, à l'issue de ces discussions.

"Il y a eu une première entente commune sur certain sujets", a-t-il précisé.

"Les discussions se poursuivront la semaine prochaine à Bürgenstock, une commune proche de Lucerne" en Suisse, a-t-il ajouté.
 Des négociations quadripartites entre la Grèce, la Turquie et les Chypriotes turcs et grecs sur la réunification de l'île doivent commencer le 24 mars à Lucerne, selon la partie chypriote turque.

Ces deux volets des négociations du plan du secrétaire général de l'Onu Kofi Annan seront ainsi menés en parallèle.

Toutefois, M. Koumoutsakos n'a pas donné de date précise pour le début des discussions quadripartites, se réservant la possibilité de l'annoncer dans les jours prochains.

Menées au siège du ministère grec des Affaires étrangères au niveau des hauts fonctionnaires et en présence d'une délégation de hauts responsables politiques et militaires des Nations unies, ces discussions ont duré six heures et demie, selon M. Koumoutsakos.

Elles devaient être un simple "premier tour d'horizon", avait indiqué à l'AFP une source diplomatique grecque. (AFP, 17 mars 2004)

The manoeuvres of Denktas and the Turkish Army on Cyprus

When it was agreed in New York that the negotiations in Cyprus should be held on the Island among the Turk and Greek Cypriots until March 22nd, and then to be contiued with the addition of both motherland representatives until March 29th, nobody thought that concerned parties would arrive at a final agreement among themselves but still considered this initial agreement on an agenda as a great successs. Why?

Because the agreement in New York included an acceptance by both sides that Kofi Annan would personally resolve any outstanding disagreements as he saw fit, so that the so-called "Annan plan" could go to a referendum on both sides of Cyprus. It was the first time the concept of referendum was accepted by Rauf Denktas and that was rightly considered to be a great leap forward.

But, nevertheless, I had written on Feb. 24th here in my column at the Daily News that "we should not relax in Cyprus." Why? Because my belief is that "it is much more than a conflict in Cyprus" we have at hand and it is not only "the Greeks of Greece and Cyprus" we have to negotiate and struggle with for a final solution in Cyprus. The Greeks have their own "reasons" for not accepting the Annan plan but our reasons are much more internal and at a higher level.

The negoiations over Cyprus are a struggle within Turkey in two respects:

1. The final phase of negotiations will help to decide whether the "pro-EU" or "anti-EU" contingents will lead the country i.e. whether Turkey will close herself to the world or open herself totally.

2. The outcome of Cyprus will also help to finalize whether the selected government or the appointed civilian and military - largely military - bureaucracy will govern.

Beyond these two facts are some further issues:

1. Who will own the very valuable land and houses captured from the Cypriot Greeks in the so-called military operations of 1974 is not open and clear in the Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC).

2) Some monetary transactions were carried out from Turkey to the KKTC that were not officially recorded. The possibility that these may become public after a settlement is something not desired at all by the status quo.

So what is yet to be done by status quo? They know that it is too late now either to prevent Kofi Annan from "filling in the blanks" or from holding the referendum.

The only way to prevent peace at the Island is to make the "no" vote win in the referendum. Who can vote "no" in the KKTC?

The Turks imported to the Island from Turkey!

The recent elections have shown in my eyes that they represent around the 50 percent of the voters and they are the group who will not gain all the rights of EU membership if the island enters the EU on May 1st.

They are also a group that can be easily threatened. "They will kick you off the island after an agreement." They are also a group mostly brought to the island and given a house and a job by the representatives of the status quo. They feel that they owe to Rauf Denktas and the Turkish Army.

The status quo will use every opportunity to drive home the message -- No solution is the only solution for you! -- to this group, just as they did last week during two events in Ankara.

Look the military, they say, even if they have already become dinosaurs, those politicians who helped you to settle in Cyprus (Ecevit, Erbakan and even Demirel) do not like the Annan plan, thus make your decision accordingly!

There are tough days waiting for both Turkey and the KKTC! (Cuneyt Ulsever, Turkish Daily News, March 9, 2004)

Erdogan espère travailler avec le vainqueur du scrutin grec

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué lundi qu'il espérait travailler avec le vainqueur des élections législatives en Grèce, particulièrement sur le dossier de la réunification de l'île de Chypre.

M. Erdogan a expliqué à des journalistes qu'il ne s'attendait pas à ce que les liens entre Ankara et Athènes soient affectés négativement par le résultat du scrutin de dimanche, qui a vu la défaite des socialistes au pouvoir de Georges Papandreou au profit des conservateurs du parti de la nouvelle Démocratie de Costas Karamanlis.

"Nous avions de bonnes relations autant avec le gouvernement qu'avec l'opposition avant les élections et je ne pense pas que ces relations seront affectées négativement après les élections", a-t-il dit.

Il a ajouté qu'il prévoyait d'effectuer une visite officielle en Grèce à lasuite des élections locales qui se tiendront en Turquie le 28 mars prochain.

M. Erdogan a également exprimé le souhait que la victoire de M. Karamanlis aiderait à faire progresser les négociations sous l'égide de l'Onu entre Chypriotes grecs et turcs visant à mettre fin à 30 ans de division de l'île.

"Avec l'aide de Dieu, j'aimerais voir le nouveau gouvernement grec et notre gouvernement parachever ce travail sans qu'aucun point ne reste en suspens, que ce soit dans le plan de paix ou que ce soit dans les négociations", a-t-il dit. (AFP, 8 mars 2004)

Denktas in anger: Games being played over Cyprus in Turkey

Angered by comments appearing in the Turkish media, the President of the Turkish Republic of Northern Cyprus (KKTC) has claimed that games were being played regarding Cyprus.

According to President Rauf Denktas, there were some in Turkey trying to alienate the Turkish government against him.

"Some of the Turkish press are doing this to anger the Turkish government towards me and some just to belittle me," he said on Monday.

After meeting with the leader of the Greek Cypriot administration Tasos Papadopulos earlier in the day for the 11th round of talks on reunifying the two states on the island, Denktas said the Greek Cypriot side had tabled a 40 page document. He said the Turkish Cypriot delegation would respond to it on Tuesday.

However Denktas said that the Turkish Cypriot side had submitted their proposals as a whole whereas the Greek Cypriots were handing theirs over in pieces, amounting to 110 pages in total.

The Greek Cypriots wanted to be a majority instead of being in a partnership, the TRNC President said.

"They have not left an article unchanged in the Annan plan," he said.

Any referendum on reunification would be held on April 20, rather than the initially proposed date of the 21st, which was found to coincide with the anniversary of the 1967 military coup in Greece, Denktas said. (NTVMSNBC, March 8, 2004)

Une mosquée sérieusement endommagée dans un incendie au nord-est de la Grèce

Un incendie d'origine encore indéterminée a sérieusement endommagé une mosquée d'un village de Thrace, dans le nord-est de la Grèce, où vit la minorité musulmane de souche turque du pays, a-t-on appris lundi auprès de la préfecture locale de Xanthi.

Les autorités locales ont ouvert une enquête sur les causes du sinistre, et n'excluaient aucune hypothèse, y compris celle d'une action d'extrême droite, a indiqué à l'AFP le préfet de Xanthi, Georges Pavlis.

En tout état de cause, "nous ne permettrons à personne de troubler les bonnes relations entre les musulmans et les chrétiens", a-t-il ajouté.

L'incendie a démarré dimanche soir, peu après l'annonce de la victoire de l'opposition de droite aux législatives et a "sérieusement endomagé" la mosquée, un édifice ancien situé dans le village de Topeirou, près de Xanthi.

Un militant d'extrême droite de Xanthi, habitant cette même localité, avait été arrêté lundi dernier après avoir fait irruption dans la permanence électorale d'un candidat socialiste de la minorité à Xanthi et frappé l'épouse de ce dernier, a indiqué une source policière. Il avait été ensuite libéré dans l'attente de son procès.

La campagne électorale s'est déroulée sans autre incident majeur dans la région, selon M. Pavlis et des représentants de la minorité. Les relations entre la minorité, que l'Etat grec ne désigne que sous le nom de "musulmane", et non de "turque", et le reste des Grecs ont longtemps été dominées par une vive tension, au gré des aléas des relations gréco-turques, désormais entrées dans une phase de détente. (AFP, 8 mars 2004)

Elections grecques: Ankara a perdu son interlocuteur le plus "rapproché"

Les conservateurs de la Nouvelle Démocratie (ND, opposition) ont remporté dimanche les élections législatives grecques, battant les socialistes du PASOK, qui se retrouvent dans l'opposition après dix années consécutives au pouvoir. Ainsi, la Turquie a perdu un interlocuteur comme Papandréou, ex-ministre des Affaires étrangères et artisan du rapprochement gréco-turc.

"La Nouvelle Démocratie a gagné", a admis le chef du PASOK, , souhaitant à son rival conservateur "tout le succès pour le bien de la Grèce". Le PASOK se retrouve dans l'opposition après quelque 20 années quasi-ininterrompues au pouvoir, dont trois mandats successifs depuis 1993.

Dans ses premières déclarations après l'annonce de sa victoire, M. Caramanlis a promis aux Grecs un nouveau départ et a assuré que les jeux Olympiques d'août prochain seraient "les plus sûrs et les meilleurs" du monde. Sur Chypre, il a promis de "mener bataille pour trouver une solution juste, opérationnelle et européenne".

Selon les données révisées des sondages sortie des urnes publiés par la télévision publique Net, la ND obtenait 45,3% des voix contre 41,5% au PASOK.

Les sondages de la chaîne privée Méga donnaient les conservateurs dans une fourchette de 45,5 à 47,5% et les socialistes entre 40 et 42%. Pour Antenna, une autre chaîne privée, le parti de M. Caramanlis se situait entre 45,6 et 48% des voix, le PASOK recevant entre 38,8 et 41,2% des voix.

Le Parti communiste (KKE) se maintenait au même niveau qu'en 2000, avec 5,5% des voix, selon Net, entre 5 et 6% selon Méga et Antenna.

Selon les premiers résultats officiels partiels, portant sur un peu plus de 20% des bureaux de vote, la ND obtenait 47,25% des suffrages exprimés devant le PASOK à 40,61%.

Aux dernières élections de 2000, le PASOK l'avait emporté de justesse avec 43,79% des voix contre 42,73% à la ND.

Neveu du grand homme d'Etat grec Constantin Caramanlis, le chef de la ND, Costas Caramanlis, va devenir à 47 ans le plus jeune Premier ministre grec depuis 1945.

Son gouvernement, qu'il a annoncé "flexible et avec un noyau de jeunes cadres", va devoir s'attaquer dans l'immédiat aux négociations sur la réunification de Chypre et à l'achèvement des travaux pour les jeux Olympiques de l'été prochain, qui connaissent d'importants retards.

M. Caramanlis ne s'est pas notablement démarqué de la politique des socialistes sur ces deux questions, qui ont été quasiment absentes de la campagne, surtout centrée sur la personnalité des deux chefs des principaux partis.

Pour sa part, le PASOK continuera dans l'opposition à oeuvrer pour "une solution juste et viable à Chypre", une question d'"une importance majeure qui entre dans une phase très difficile", a déclaré M. Papandréou. Des négociations sont actuellement en cours pour la réunification de Chypre afin de permettre l'entrée de l'ensemble de l'île dans l'Union européenne au 1er mai.

La ND profite de son recentrage politique, amorcé par M. Caramanlis depuis son accession à la tête du parti en 1997. Selon les analystes, en gardant un profil bas pour ne pas réveiller les réflexes anti-droite de l'électorat, héritage d'une guerre civile et d'une dictature, elle a réussi à creuser l'écart en fin de campagne malgré un déluge de promesses sociales du PASOK, notamment en direction des retraités et des agriculteurs.

Ce résultat confirme le virage à droite en Europe, où la Grèce rejoint des pays comme l'Autriche, le Danemark, l'Espagne, la France ou l'Italie, déjà gouvernés par des conservateurs.

Lui aussi issu d'une dynastie politique locale, M. Papandréou n'a pas pu convaincre les électeurs qu'il pouvait incarner le renouvellement du PASOK, à la tête duquel il avait succédé en janvier dernier au premier ministre sortant Costas Simitis. (AP-AFP, 7 mars 2004)

Denktash qualifie de "fantaisie" l'espoir d'un accord sur Chypre d'ici mai

Le dirigeant chypriote turc Rauf Denktash a, dans son discours prononcé à un symposium organisé par la Chambre de commerce d'Ankara, émis de très sérieux doutes sur les chances d'un règlement de la question de Chypre d'ici à mai, permettant l'entrée d'une île réunifiée dans l'Union européenne. Il a qualifié de "fantaisie" l'idée d'aboutir d'ici le 1er mai à un accord.

Plusieurs centaines de supporteurs de Denktash, dont des militants ultra-nationalistes et atatürkistes, ont suivi son discours par des écouteurs devant le bâtiment de la Chambre de commerce, scandant par moments des slogans tels que "La Turquie est fière de toi" où "Chypre ne peut être livré aux Chypriotes-grecs".

"Afin de faire entrer les chypriotes-grecs (dans l'UE), ils demandent à ce que tout soit réglé d'ici mai, pour qu'une île réunifiée puisse adhérer à l'UE. Je suis toujours stupéfait par les gens qui courent derrière cette fantaisie", a-t-il dit lors d'un symposium sur la question chypriote, organisée par la chambre de commerce d'Ankara.

"On ne peut pas régler toutes ces choses d'ici là", a-t-il dit, demandant plus de temps pour parvenir à un accord.

 M. Denktash a réaffirmé jeudi qui si le plan Annan n'était pas révisé de façon à "garantir les droits" de sa communauté, il oeuvrerait pour son rejet lors du référendum sur ce plan qui devrait se tenir en avril.

"Je figure parmi les gens qui pensent que le plan Annan est un plan de destruction pour les Chypriotes turcs. Je n'ai pas changé d'avis. Ce plan n'aurait pas dû être négocié", a dit M. Denktash, qui est le président de la République turque de Chypre du nord (RTCN, reconnue par la seule Turquie).

Il a néanmoins appelé la communauté internationale à "donner plus de temps" pour parvenir à une solution de la question chypriote "soit en faisant entrer les chypriotes grecs soit en leur disant d'attendre" devant la porte de l'UE, a précisé M. Denktash dont le discours était émaillé de références historiques et nationalistes.

M. Denktash avait dénoncé à Chypre-nord le calendrier serré de l'Onu pour une solution avant de partir pour Ankara, évoquant une "échéance cruelle".

Il a cependant indiqué lors de son discours, plusieurs fois interrompu par des ovations, que ses collaborateurs et lui travaillaient avec "bonne foi" pour tenter de surmonter les nombreux points de litige sur le plan de paix proposé par le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan.

Le Premier ministre chypriote turc, Mehmet Ali Talat, s'est lui aussi fait l'écho de ces propos. "Il est impossible de compléter toutes les questions jusqu'au 22 mars", a-t-il dit à la presse à Nicosie.

Les négociations qui ont repris le 19 février à Nicosie, sous l'égide de l'Onu, sur ce plan n'ont quasiment pas progressé, les parties s'accusant mutuellement d'intransigeance.

Les négociations actuelles visent à réunifier l'île avant le 1er mai, date à laquelle la République de Chypre, internationalement reconnue comme la seule entité légitime sur l'île mais dont l'autorité ne s'étend de fait que sur la partie sud, entrera dans l'Union européenne.

Les deux leaders chypriotes, qui cherchent à amender plusieurs points du plan, doivent poursuivre les négociations jusqu'au 22 mars et en l'absence d'un accord la Turquie et la Grèce entreront en jeu.

M. Annan tranchera ensuite lui-même les questions qui resteraient en suspens avant de soumettre, probablement le 21 avril, le texte définitif à référendum dans le sud et le nord de l'île. (AFP, 4 mars 2004)

Immigration / Migration

Le meutrier présumé de cinq personnes en Allemagne arrêté en Turquie

Le Turc meurtier présumé de quatre membres de sa famille et d'un Tchèque à Augsbourg (Allemagne), la semaine dernière, a été interpellé samedi dans la ville d'Adana (sud de la Turquie) par la police locale, rapporte la télévision.

Agé de 37 ans, Ali Göbelek faisait l'objet depuis mardi d'un avis de recherche international et plusieurs indices indiquaient qu'il se cachait en Turquie.

Samedi, la police d'Adana dû ouvrir le feu sur l'homme pour l'immobiliser, le blessant à la jambe, alors que, armé, il refusait de se rendre, d'après des images de la chaîne d'informations continues CNN-Turk.

Sa femme, leur fille, sa belle-mère et son beau-frère, retrouvés morts dans leur maison d'Augsbourg, ont été enterrés vendredi à Adana, rapporte l'agence Anatolie.

La police allemande avait également retrouvé le corps poignardé d'un jeune homme de nationalité tchèque qui avait passé la nuit dans la maison, et qui est peut-être à l'origine d'une crise de jalousie de la part d'Ali Göbelek.

Avant d'être arrêté samedi, l'homme, un ancien militaire, a affirmé n'avoir "rien fait" et être "innocent", selon la même source. (AFP, 27 mars 2004)

Turks in Germany experience generational conflict

Cultural conflict among second-generation Turks living in Germany is back on the agenda after the issue was featured in the Golden-Bear award winning film: "Head On." The collision of old and new values in Turkish families living abroad is also the topic of a recently released scientific study.

The research projects into the issue were conducted over the past decade by sociology Prof. Ibrahim Armagan of the September 9 University (DEU).

Initiating the project with the help of Linguistics Prof. Helga Schwenk of Gissen University in Germany, Armagan said that out of 684 families in Koln, Hamburg, Berlin, Frankfurt and Munich, the majority have seen serious cultural disengagement and conflict, especially between the young and the old.

The projects, "Youth in the Eyes of the Family" and "Youth in the Eyes of Youth," discovered that 87 percent of the youth living in these families do not want to go to school and 52 percent do not want to work. According to the research, 78 percent of the youth said "I am free" and 67 percent said "My family is putting pressure on me." Fourty-seven percent of the parents said their children are living outside family bonds, and 38 percent said that their children had gained bad habits.

While 23 percent said that their children are using drugs and smoking, 21 percent said that their children have bad friends. While 20 percent of the parents said that their children do not want to go back to Turkey, 71 percent of them said their words are not taken into consideration by their children and there is a lack of dialogue between them and their children. Of the families, 48 percent said that "We are making money, but we are losing our children," 34 percent said they regret migrating to Germany due their current problems with their children.

In the "Youth in the Eyes of Youth" part of the project, 87 percent of the youths said that they do not want to go back to Turkey, 78 percent said, "I am free, and I live however I want." On the other hand, 68 percent said "I am sharing my problems more with my friends than with my family," and 67 percent complained about family pressure. Believing that earning money is more important than going to school, almost half of those youths who participated in the research project noted that they think their parents are reactionary people. "None of our traditions are progressive, they are not modern," said 37 percent of the youth. One quarter of the youths who participated in the research have their own homes.

Stressing that Turkish first-generation migrants in Germany are extremely conservative in their customs and traditions and resistant even against the developments happening in Turkey, Armagan said that third generation are assimilated and Germanized while the second generation constitutes the most problematic and lost part of the group.

According to Schwenk's observations, there has emerged a new language that is a mixture of Turkish and German, "Families are not happy because they cannot get control of their children. Youth who have their spiritual, behavioral and sexual freedom feel more independent. They are staying away from ideological groups compared to the past, and they become individualized."

Pointing out that those youths have serious problems, Armagan said that the government is not making any serious policies regarding this problem and if the government continues to do nothing, then the third and fourth generations are all going to become Germanized. (Turkish Daily News, March 23, 2004)

Massacre d'une famille: mandat d'arrêt international contre un Turc

La justice allemande a lancé un mandat d'arrêt international contre un Turc soupçonné d'avoir poignardé cinq personnes, dont son épouse, retrouvés morts lundi à Augsbourg (sud de l'Allemagne), a indiqué mardi la police.

L'homme de 37 ans ne se trouve vraisemblablement plus dans la région d'Augsbourg et a probablement pris la fuite vers la Turquie, a déclaré la police, précisant que s'il était arrêté dans ce pays, les autorités allemandes demanderaient certainement son extradition.

L'homme est soupçonné d'avoir poignardé son épouse de 29 ans, sa belle-mère de 53 ans, son beau-frère de 25 ans ainsi que la fille de 7 ans issue d'une précédente union de sa femme.

Toujours selon les derniers éléments de l'enquête, l'autre personne retrouvée morte est un Tchèque de 26 ans qui était hébergé au domicile de la famille. La police avait tout d'abord indiqué que les cinq personnes appartenaient à la même famille.

L'autopsie des corps devait débuter mardi après-midi. Un ami de la famille âgé de 24 ans les avait retrouvés couverts de sang lundi, répartis dans toute la maison, de la cave au dernier étage.

Le voisinage a déposé des fleurs et des peluches sur le lieu du crime, en hommage aux victimes. (AFP, 23 mars 2004)
 

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