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INFO-TURK


A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

31st Year / 31e Année
Février
 
2007 February
N° 342
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
editor@info-turk.be
Chief Editor /Rédacteur en chef: 

Dogan Özgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

 
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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

La Turquie ne réussit pas à éliminer la torture, selon une ONG
La Turquie condamnée pour oreilles coupées sur des cadavres
European court verdicts place heavy burden on Turkey
Letter From an F-Type Prison
Students "Disciplined" at Universities
La Cour européenne condamne Ankara encore une fois pour torture
Strong Call by 100 NGOs for Removal of Article 301
AI très préoccupée par le sort de 8 personnes torturées
Joint Article 301 proposal draws wide criticism
Professional organizations propose tiny change in Article 301

TIHV's Recent Human Rights Reports in Brief


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Freedom House Calls on Ankara to Respect Media Freedom
ECHR Condemns Turkey on Journalists' Cases
Article 301: 12 people found guilty, 18 cases are ongoing
Intellectuals: Amendment is not a Solution, Abolish 301
 Le journaliste Mehmet Koksal élu au Conseil de direction de l'AJP
Writers, publishers pay tribute to Kurdish author Mehmet Uzun
BIA Report: Press freedom violations in 2006
Besikci: Experts Board is Against Science and Freedom of Thought
Un feuilleton accusé d'inciter les jeunes à la violence supprimé
Journalist Convicted of Influencing the Court
Controversial Ban on Radio Station

Les intellectuels turcs réduits au silence
Editor in chief faces 301 violation charges

Gülay Gokturk s’inquiéte de “ l’esprit et la tradition Union et Progrès”

Sociologist Ismail Besikci Once Again Faces Trial on the Army's Demand
Opposing Journalist Imprisoned Without Evidence

Le malaise des intellectuels turcs après le meurtre de Hrant Dink

Joint statement signed in memory of Hrant Dink by 21 IFEX members
Journalists Sinan Kara and Kemal Aydeniz Sent to Prison
Arrest Order for the editor of the daily Vakit
Attack on a journalist in Turkish Part of Cyprus
Noam Chomsky's Book Censored
Torture News Condemned as Accused Walk Free
Journalist's Book Tracing Gladio Condemned
A socialist intellectual kidnapped and released
Le rapport 2007 des RSF sur la liberté de la presse en Turquie

TIHV's Report on Recent Pressures on the Media


Kurdish Question / Question kurde

DTP to run with independent candidates in elections

Diyarbakir mayor's HR activist wife faces 2 years behind bars
Deux dirigeants pro-Kurdes condamnés pour des tracts
Arrestation de deux responsables du principal parti pro-kurde
DTP invites Barzani and Talabani for Newroz
Heavy Sentence to Political Party over Kurdish
La position controversée du Conseil de l'Europe à l'égard d'Ocalan
Grève de la faim à Strasbourg pour soutenir Abdullah Öcalan
European Ministers: "No need for Ocalan retrial"

La justice danoise demande à la police une nouvelle enquête sur Roj TV
Invitations in Kurdish Considered a Crime
Des milliers de Kurdes manifestent à Strasbourg pour la libération d'Öcalan
Le MRAP solidaire des ressortissants kurdes en France
La Turquie se félicite des opérations contre le PKK en France, Belgique
Une nouvelle requête d'Abdullah Ocalan devant la CEDH
DTP Kars head indicted over 'civil revolution' speech


Minorités / Minorities

Turkish Scholar's Silence on Assyrian Genocide

L’opération "Jeunes Turcs" du Comité Talat Pacha à Paris
Canada: Taner Akçam dénoncé et retenu comme terroriste
La Turquie envoie trois missions négationnistes à Washington
Le meurtrier présumé de Hrant Dink hospitalisé
Le Comité des Arméniens déplore le laxisme des autorités belges
Robert Kotcharian : ''La Turquie doit demander pardon''
Le Worldwatch juif appelle à la reconnaissance du génocide arménien
Les faux-semblants de l’inauguration de l’église arménienne d’Aghtamar
Un militant PS organise une manifestation anti-arménienne
Une conférence négationniste avec la participation des mandataires PS, CDH, MR et CD&V
Une conférence sur le « prétendu génocide arménien » déchaîne les passions
Le parquet de Bruxelles saisi d'une plainte concernant la conférence négationniste
Le sénateur Roelants du Vivier demande l'interdiction de la conférence

57e Berlinale: les Taviani montrent le massacre des Arméniens

Taner Akcam: "Ma turcité en révolte"
Le communiqué du MRAX contre la conférence négationniste à Bruxelles
Rappels par PYL et Koksal concernant les organisatrices de la conférence
CDCA Bruxelles: "La Belgique, mécène du négationnisme?"
Le Comité des Arméniens de Belgique réagit contre une conférence négationniste
L'instigateur Yasin Hayal affirme que les services secrets l’ont aidé
Lancement du "Grand Projet" d’élimination du problème arménien
Trabzon, fief des ultranationalistes turcs
Le nationalisme turc prospère à Trabzon
L'informateur de la gendarmérie accusé d'avoir planifié l'assassinat
Armenian Patriarch: "I've been threatened since Dink killing"
Even after death, Hrant Dink in dock over 301
Un chef de police d'Istanbul limogé
Les démons du nationalisme turc ont la vie dure à Trébizonde
Après l'assassinat de Drink, les menaces ultranationalistes se multiplient
Trabzon, capitale de l'ultranationalisme turc?
New findings on Hrant Dink's assassination
Des photos du tueur de Dink avec des agents de sécurité font scandale
Les journalistes d'Agos poursuivent le combat
Time Magazine distribue le DVD "Le Génocide Arménien"
Scandal: Dink's Murderer treated as "national hero" by military and police
Un huitième suspect inculpé pour le meurtre de Dink
"Rencontre avec le monstre : Le fascisme Turc"


Politique intérieure/Interior Politics

Gun Ceremony deepens fears of growing nationalism
Prostest Against Racist Gathering

Controverse autour de la colline "Pierre Loti" à Istanbul
In election year, eyes are on the nationalist votes prize
Dink murder drags AKP and MHP into war of words


Forces armées/Armed Forces

FT: Turkish military chief flexes some political muscle
Le MGK exige le renforcement de la pression sur le Kurdistan irakien
Human Rights Activists Decry Army Chief's Remarks
 Who rules Turkey? The Government or the Army?
L'armée turque accuse les Kurdes irakiens de soutenir le PKK
Turkish defense industry's domestic production increasing
Turkish Army Chief repeated his menaces in the USA
AI: Prisoners of conscience jailed on the basis of torture evidence
AI: Ill-treatment of conscientious objector by military personnel
Turkey signs F-35 Joint Strike Fighter deal
Conscientious objector’s Attorney: Savda is Tortured in Prison


Affaires religieuses / Religious Affairs

Sept condamnations à perpétuité pour les attentats de 2003

Un manuel scolaire turc d’inspiration musulmane réfutant le darwinisme
Une messe pour un prêtre réunit la famille du défunt et celle de son tueur


Socio-économique / Socio-economic

La Turquie a encore "des progrès à faire" dans la lutte anti-blanchiment

Pollution: le Conseil de l'Europe exhorte la Turquie à se mettre aux normes
Women's rights in Turkey: improvements still needed
La grippe aviaire détectée sur des volailles dans le sud-est de la Turquie`
Sezer vetoes Oil Law, cites national interests
International GLB Meeting on Media in Ankara


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Turkish-EU Association Council meeting cancelled
Sarkozy propose une "union méditerranéenne" avec la Turquie comme "pivot"


Turquie-USA/ Turkey-USA

US Condemned for Gerger's Groundless Extradition
Gül exhorte le congrès américain à ne pas voter le projet "génocide arménien"
La Turquie envoie ses députés aux Etats-Unis pour faire pression
Washington appelle Ankara à la retenue

Relations régionales / Regional Relations

Ankara accuse Massoud Barzani de jeter de l'huile sur le feu
Barzani insists on Kurds’ right to independence
L'Iran affirme avoir tué trois chefs du groupe kurde Pejak
Le PEJAK dit avoir abattu un hélicoptère et capturé un soldat
La Turquie et l'Iran cherchent à améliorer leurs liens commerciaux
Barzani: Turkey should mind its own business
Manifestations anti-israéliennes avant une visite d'Olmert

Accord pour une ligne de chemin de fer Kars-Tbilissi-Bakou
Musharraf obtient l'appui d'Ankara à son initiative pour le PO
Ankara ne considère plus l'Iran comme une
menace à son régime laïque


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

La Grèce invite la Turquie a respecter les critères européens

Nicosie condamne les "menaces" et "provocations" d'Ankara
Ankara somme Chypre de renoncer à un appel d'offres
Bakoyannis en Thrace à la rencontre de la minorité musulmane
Chypre accuse la Turquie de se comporter en "pirate"
Chypre surveille les bâtiments turcs au large de ses côtes


Immigration / Migration

Les élus turcs en Europe appelés par Ankara à renforcer le lobby turc

Remise en liberté de 8 Kurdes accusés d'activités terroristes en France
Deux rassemblements pour les condamnés du procès DHKP-C
La défense des Kurdes dénonce un dossier "extraordinairement vide"
Polémique aux Pays-Bas autour de la double nationalité de futurs ministres
Motion de l'interregionale de la FGTB de Bruxelles sur la loi antiterroriste
Kimyongur: des fonctionnaires coupables de forfaiture, selon J. Dubié
La Belgique est coupable d'une collaboration indigne d'une démocratie
Affaire Kimyongür: Rétention d’information chez Lizin
Débat à Attac: La Turquie, pays de vacances... Terre de liberté ?
La campagne du CLEA:  Signez l'appel “liberté pour Bahar”
Un millier de Kurdes manifestent à Paris après le coup de filet policier
Réaction vive de Kongra-Gel à l’égart de la France
KNK dénonce les agissements de la France
La campagne du Clea pour la liberté d'expression et d'association
Manifestation kurde contre une perquisition musclée à Paris
Le livre de Khoojinian décortique la communauté turque en Belgique

Droits de l'Homme / Human Rights

La Turquie ne réussit pas à éliminer la torture, selon une ONG

Le gouvernement turc n'a pas réussi à éliminer la torture et ne fait pas de réel effort en ce sens, a accusé mardi la principale organisation de défense des droits de l'homme du pays, en publiant un rapport sur le sujet.

Le nombre de cas de tortures enregistré l'an dernier a été de 708, contre 825 l'année précédent, selon l'Association des Droits de l'Homme (IHD).

"Ce chiffre montre qu'il n'y a pas de réel effort pour éradiquer la torture", a déclaré le président de l'IHD, Yusuf Alatas, en présentant le rapport. "Si on recense 700 cas de torture dans un pays dont le gouvernement a promis une tolérance zéro pour la torture, alors il y a quelque chose qui ne va pas", a-t-il dit.

"Si vraiment un effort est fait, alors il est insuffisant", a-t-il conclu.

Le rapport montre aussi une augmentation des violations des droits de l'homme dans plusieurs catégories, y compris les arrestations lors de manifestations, les perquisitions dans les ONG et l'interdiction de certaines publications.

L'IHD note également les restrictions concernant la liberté d'expression et la poursuite en justice d'intellectuels, avec 513 personnes poursuivies et 226 condamnées l'an dernier pour leurs opinions.

M. Alatas a estimé que la principale raison de l'augmentation du nombre des violations des droits de l'homme était la recrudescence de l'insurrection kurde dans le sud-est de la Turquie, qui a entraîné une brutale réaction des autorités locales.

L'Union européenne avait estimé en novembre dernier que, si les cas de torture avaient diminué, ils restaient encore fréquents hors des centres de détention, en toute impunité. (AFP, 27 fév 2007)

La Turquie condamnée pour oreilles coupées sur des cadavres

Couper les oreilles de deux personnes abattues par les forces de l'ordre turques n'est pas un traitement inhumain ou dégradant, "leur qualité d'humain s'étant éteinte à leur mort", selon un arrêt rendu mardi par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

Le 14 avril 1999, Seyit Külekçi et Dogan Altun furent tués par les forces de l'ordre au cours d'un affrontement armé près de Turhal, dans la région de Tokat en Turquie. Selon des examens réalisés post-mortem, Dogan Altun avait reçu neuf balles dans le corps et la moitié de son oreille gauche avait été coupée. Seyit Külekçi présentait huit impacts de balles et avait les deux oreilles coupées. En octobre 2000, plusieurs gendarmes furent inculpés "d'insulte" aux corps.

Estimant, en se référant à des affaires antérieures, que les oreilles des victimes avaient été coupées après leur mort, la CEDH a jugé que "la qualité d'humain s'est éteinte à la mort des intéressés" et qu'en conséquence "l'interdiction des mauvais traitements n'est plus applicable aux cadavres, malgré la cruauté des actes en question".

Elle a toutefois condamné la Turquie pour absence d'enquête effective sur les décès ainsi que pour avoir infligé un "traitement dégradant" aux deux plaignants, la soeur d'une victime et le père de l'autre, qui avaient été  confrontés aux corps mutilés de leurs proches.

La Cour a alloué aux deux plaignants 20.000 euros pour dommage moral. (AFP, 27 fév 2007)

European court verdicts place heavy burden on Turkey

Turkey has paid more than 45 million euros in compensation since the European Court of Human Rights ruled against it in a number of cases, most of which involve a violation of property rights, according to Justice Ministry data.

In a high-profile case, Turkey was ordered to pay more than 1 million euros to Greek Cypriot applicant Titina Loizidou for blocking her access to her property in northern Cyprus. There are 2,250 similar cases pending.

In 2004, out of a total of 44,128 applications filed at the European court, 3,930 were against Turkey. While Turkey was in the ranked third following Russia and Poland with respect to applications filed against them in 2004, it moved to the second place after Italy as of the end of 2006. Turkey became a party to the European Convention on Human Rights in 1954 and allowed its citizens to seek justice at the European court in 1987. Although the first personal application against Turkey was filed as late as in 1993, Turkey has become the highest compensation paying country over the 14 years since then.
Following the first application from Turkish citizens in 1993, the European court delivered some 1,310 judgments; three in 1995, five in 1996, eight in 1997, 18 in 1998, 19 in 1999, 39 in 2000, 218 in 2001, 99 in 2002, 123 in 2003, 171 in 2004, 290 in 2005 and 317 in 2006.

According to the Justice Ministry data, only 26 judgments of the court were in favor of Turkey. Some 513 cases ended in friendly settlements between applicants and Turkey. The court has ruled that 198 applications were inadmissible during this period. The court has dropped another 16 applications. Turkey has paid 4.6 million French francs in friendly settlement cases. Another 4.7 million francs were paid to cover court costs.

Complaints against Turkey were mostly on political matters in the past, with most of the complaints relating to right to life, freedom of expression, prohibition of torture, right to liberty and security. In recent years, the nature of the complaints has changed dramatically, as recent applications pertain mostly to property rights. Some 70 percent of the applications filed after 2000 related to delays in the payment after nationalization of private property, violation of property rights and delays in court proceedings. Particularly after Loizidou secured more than €1 million as compensation from Turkey, the applications from the Greek Cypriot citizens soared to 2,250.

According to the Foreign Ministry, the compensation paid in connection with 567 European Court of Human Rights judgments as of September 2005 amounted to €33 million. The Foreign Ministry data also shows that Turkey would pay an additional YTL 14 million as compensation in 2006.

The European court learned from Turkey

Yusuf Alataş, who heads the Human Rights Association, said Turkey was a unique case for the European court: "Turkey has among the three highest number of applications filed against them at the European Court of Human Rights. We are yet to be the first. Nevertheless, the applications from Turkey differ in content from applications from other countries. Though in high numbers, the applications from other countries relate mostly to property rights or length of proceedings. On the other hand, the applications against Turkey pertain mostly to cases of murder by unknown assailants, evacuation of villages, torture and suicide. Virtually no application is made from Europe in connection with such cases. If Turkey were not a member, the European court would never have to deal with such applications. In this respect, the court learned a lot from Turkey."

"For the European Court of Human Rights, Turkey is a unique category. Some groups in Turkey claim that the European Court of Human Rights issue political judgments in connection with Turkey. But for me, the court has always protected Turkey in its decision, only delivering judgments against it when it is impossible to keep it by the book. And when it ruled against Turkey, it did not follow European standards. If it did, the compensation paid by Turkey might amount to billions of euros. We cannot say that Turkey's performance with respect to human rights is improving."

Here is the breakdown of the judgments issued by European Court of Human Rights on Turkey:

Right to life -- deprivation of life.............................50
Lack of effective investigation...............................89
Prohibition of torture..............................................9
Inhuman or degrading treatment...........................91
Lack of effective investigation.................................8
Prohibition of slavery / forced labor.........................0
Right to liberty and security.................................181
Right to a fair trial..............................................354
Length of proceedings.......................................127
No punishment without law....................................4
Right to respect for private and family life..............28
Freedom of thought, conscience and religion..........1
Freedom of expression.......................................123
Freedom of assembly and association..................18
Right to marry........................................................0
Right to an effective remedy...............................143
Prohibition of discrimination...................................2
Protection of property.........................................353
Right to education.................................................2
Right to free elections............................................1
Right not to be tried or punished twice....................0
Other articles of the Convention............................26
Number of judgments......................................1310

Letter From an F-Type Prison

This letter appeared on daily Radikal's Sunday supplement on February 18. Written by a prisoner, namely Sami Dündar who rests in one of the controversial maximum security F-type prisons, the letter accounts the daily life in seclusion and isolation.

"Hello from the F type jail. I would like to mention to you the negative life conditions here. I would like to talk about what one can come across in a day and how one diminishes and how hard a day goes by. This is also reality, people will stay in the F type not one day but a whole lifetime and it is unavoidable that everything I will be telling you will be taking place.

There is no other possibility in the F type but to go through the same psychological torture every single day. You will either go through it or you will go through it and you will not be able to avoid getting diminished.

Meanwhile the murder of dear Hrant Dink, our brother, elder brother of thousands of years, has made the present isolation even deeper. We are feeling that as a society we are sinking deeper into darkness and that the darkness is surrounding us more. Unfortunately we live in a country where the number of murderers increases while intellectuals are dwindle. Through this paper we are sending Hrant Dink´s family our condolences and saluting all the journalist martyrs with respect.

I will tell you a day in the F-type. If you wish, you may ignore this. (Just as I am writing this letter we heard that the Ministry of Justice has just issued a declaration about the F-type. To tell the truth, I think nothing will change. Before the declaration, we were not given our existing rights. We were supposed to be able to use the common areas five hours a week, but in reality, they were only letting us out at the common area one hour once in two, sometimes three weeks. The five hour a week common area is only given to us one hour every two weeks. The remaining nine hours is not given to us. They say now we are entitled to ten hours a week in the common areas, how will they let us out now, when they didn't let us out five hours a week. Also, the foreign language, painting, music etc classes that we are entitled to are not given to us at all, never have been. There is no water, most of the time we can't even find drinking water. Do not be surprised if the conditions become heavier after this declaration. Still, I think we mustn't be prejudiced; let's wait and see...)

We start the day with the sound of our door getting knocked on violently. The sound makes your brain explode, then they shout ''Hey you! Come on, quick!''. There is no arguing how bad for one´s state of mind this kind of beginning to a day is. As soon as we open our eyes to the day we are faced with great pressure. The violent slamming of the door is repeated many times in the day. It gets to a state where one is very frightened by the slightest sound, heart leaping into one´s mouth with fear, one becomes very sensitive, extremely anxious, and fear, bitter as death, gradually envelops one´s body. One starts getting disturbed by even the sounds one makes himself. One develops a reaction to all kinds of sounds, unable to stand sounds. Unable to stand even the light. Because of the narrowness of the living space and having to share it with the same person all the time, we become very sensitive, especially to sounds and light.

You go to the Infirmary when sick, the isolation makes itself known at your every step. Nothing is allowed. You are not allowed to look around, to look out the window, to walk fast, to walk slow, to greet a friend on the way. When you meet and greet a friend on the way, they immediately intervene. We go to the Infirmary for treatment but come back feeling sick psychologically. All the warnings we receive damage our state of mind and we start to be frightened of ourselves and others. The prisoner of the F-type...

Sometimes we fear that we are not going to be able to survive when we go back to the society. Humans are naturally social beings but in the F-type this attribute is slowly lost. One becomes distant from others, losing one´s social skills. Because of being in a place where everything is prohibited, one closes into oneself and becomes distant from life. In time, one starts to see oneself as a different being. One feels excluded. Getting carried away with this feeling of being left out can be dangerous, it is very probable that the person will feel hatred towards others and keep his distance when in society...

Most of the time I feel nausea when I watch people on tv, I can´t help it. This must be because of having been kept away from people for a long time. One can easily get this feeling because we are living in a place where everything is prohibited. One´s life turns upside down, one can´t see anybody, probably because of having stayed with the same people for years, same things get repeated day in day out, so one turns into a robot. Feeling oneself under constant pressure. In time, this has a deep effect and forgetting starts. Because of lack of new stimuli, the brain gets smaller, the mind gets lost, one starts searching in other places the pencil in one´s hand . This is how much one starts to forget. Our minds are being prevented from developing; the isolation here becomes a wall in front of socialisation...

The cell where we live in is so narrow that we almost can´t move, no gymnastics. Because we are not allowed into the sports area our bodies don´t exercise and gradually falling apart starts. Lack of energy, fatigue, discomfort...One can´t drink tea holding the glass because the skin has became very thin and it burns. No treatment is given to us. When you add psychological pressures to all that, one is totally damaged. Most of our physical discomforts stem from our damaged states of mind. All day in this narrow cell, under psychological pressure, I have been living the same things every day for the last three and half years. Most of the time I feel scared of humans. Because it is only fear that is being produced here. There is a master and slave relationship...

I may not be very successful but I tried to tell you a day full of fears.

What do you feel every time you stand in front of the mirror? We feel we are dissolving... (BIA News Center, February 28, 2007)

Students "Disciplined" at Universities

These practices are simply pristine and totally unlawful, says Kıvanç Eliaçık from the new Students' Union Initiative, commenting on the increasing number of administrative inquisitions towards dissident students at universities around the country.

University administrations continue decreeing disciplinary penalties towards students who are involved in political activities.

In Karadeniz (Black Sea) Technical University (KTU) numerous students have been rusticated ranging from a week up to a year.

"Protestation without permission", "chanting slogans", "participating in press conference" are grounds according to the university rectorate for disciplinary action.

In the last four months 72 inquisitions had been placed and seven students who reacted against the yearly tuition had been punished.

Furthermore, Trabzon Public Prosecutor's office filed cases against the students demanding penalties up to five years in prison.

On another accounts, Edirne public Prosecutor's office filed accusations against Trakya University students who participated in a march protesting the murder of Turkish-Armenian writer Hrant Dink.

In recent days, 33 students of the university who organized an alternative spring festival last year have been sentenced to 3,9 years imprisonment.

Lastly, several students who participated in a protest against the Supreme Institution of Education (YOK) -which was established following the military coup in 1980 and seen as its oppressing prolongation at higher education- Çanakkale University of March 18 received notification of administrative inquisitions.

Spokesperson of the Initiative and international relations expert at the Confederation Revolutionary Workers' Unions (DİSK), Kıvanç Eliaçık notes that the inquisitions are used to intimidate politically active students.

"Their right to organization and freedom of speech are constantly violated. Disciplinary penalties and worse still the imprisonments keep students from using such rights"

Reminding that there's no crime defined as "protest without permission" in the Turkish Penal Code, Eliaçık says the YOK Disciplinary Regulations are used vigorously to oppress students.

Special security forces shouldn't be present at university campuses, he added. (BIA News Center, Emine OZCAN, February 28, 2007)

La Cour européenne condamne Ankara encore une fois pour torture

La Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg a condamné mardi la Turquie pour des mauvais traitements assimilés à de la torture, infligés en 1993 à un frère et à sa soeur par la police d'Istanbul.

La CEDH a alloué à chacun des requérants 25.000 euros tous dommages confondus.

Interpellé en juillet 1993 par des policiers en civil, Mitlik Ölmez avait été emmené dans un bâtiment où il affirme avoir été battu et plongé dans l'eau froide, avant d'être conduit à la direction de la sûreté d'Istanbul où les policiers avaient tenté de lui faire avouer son appartenance au PKK.

Il rapporte avoir été aspergé d'eau froide, suspendu par les bras et soumis au supplice de la falaka, consistant à bastonner les plantes des pieds et sodomisé avec une matraque.

Sa soeur Yildiz Ölmez affirme avoir été dévêtue, suspendue par les bras et soumise à des électrochocs et des jets d'eau froide. Elle aurait également été violée à deux reprises par deux policiers.

Le gouvernement turc nie ces allégations. A l'issue de leur garde à vue, un médecin légiste avait relevé que le frère présentait des douleurs et un affaiblissement moteur des deux bras, tandis que des points de suture d'une ablation de la rate pratiquée sur la soeur, quatre mois plus tôt, s'étaient rouverts.

Les requérants avaient porté plainte contre les policiers qui avaient été acquittés en décembre 1995, faute de preuve.

"Pareilles violences qui n'ont pu être infligées qu'intentionnellement afin d'extorquer des aveux méritent la qualification de torture" souligne l'arrêt rendu à Strasbourg.

Selon un autre arrêt rendu mardi, Ankara devra verser 10.000 euros à une Zeynep Özcan, une femme de ménage victime de traitements inhumains lors de sa garde à vue en juillet 1998. Elle aurait notamment été suspendue par les bras et frappée.

Les deux policiers incriminés avaient été condamnés à dix mois de prison pour traitements inhumains et dégradants en juin 2002 mais un tribunal turc avait prononcé par la suite le sursis à exécution de cette peine.

La CEDH a estimé qu'il s'agissait d'une "impunité de fait".  (AFP, 20 fév 2007)

Strong Call by 100 NGOs for Removal of Article 301

The Joint Platform on Human Rights (IHOP) established by six NGO's working on the field declared a draft reform proposal for the notorious article 301 of the Turkish Penal Code.

20 thousand signees and 100 NGO's appended to the proposal which demands the removal of the article.

"This article, which led to unacceptable consequences regarding freedom of expression and freedom of the press should be removed to reestablish social peace and give way to full implementation of the freedom of expression in the country".

Following Turkish-Armenian journalist Hrant Dink's assassination on January 19, the debate on the already controversial article heightened. Dink himself was convicted of "insulting Turkishness" on one account and more than 60 journalists and writers stood trial with regard to the article.

Despite promises of reform on the article by several government members, the article yet remains to be changed. Another 10 NGO's, mainly business and economy circles also released a reform proposal last week, which only foresees a deduction of penalties and a slight change of wording of the article.

IHOP lists the reasons for the removal of the article as follows:

* With regard to its content, Article 301 is an outdated embodiment that deifies and protects the state and its institutions in the face of its citizens.

* The application of such is an unacceptable violation of human rights.

* Penalization of the act of "insulting" is in controversy with the general principle of the lawfulness of crimes and penalties.

* Freedom of expression should only be restrained on accounts of racism, discrimination and a direct call for violence.

Reminding that there are other articles in the Penal Code that are intended to penalize discrimination and creation of hostilities between groups of citizens, article 301 gives scope for an ambiguous discretionary power, the Platform said.

"As it is, the ambiguity of the article constitutes a threat to citizens' rights to freedom of expression".

IHOP is made up of the Helsinki Citizens' Assembly, Human Rights Association, Association for Human Rights and Solidarity with the Oppressed, Turkish Association of Human Rights, Amnesty International Turkey Branch, Peace Initiative. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, February 12, 2007)

AI très préoccupée par le sort de 8 personnes torturées

Amnesty International est très préoccupée par le sort de huit personnes, jugées lors d’un procès inéquitable, dans lequel les éléments de preuve directe retenus par la Cour reposent sur des déclarations qui auraient été obtenues sous la torture ; ces huit personnes risquent la prison uniquement en raison de leurs convictions politiques non violentes et pour leurs liens, qui n’ont pas été prouvés, avec un parti politique n’ayant jamais eu recours à la violence ni prôné d’actes de violence. S’ils étaient condamnés, l’organisation considéreraient Mehmet Desde, Mehmet Bakir, Hüseyin Habip Taskin, Maksut Karadag, Serafettin Parmak, Metin Özgünay, Ömer Güner et Ergün Yildirim comme des prisonniers d’opinion et ferait campagne en faveur de leur remise en liberté immédiate et sans condition. Tous les huit sont actuellement en liberté et risquent d’être arrêtés et emprisonnés dans les jours qui viennent.

Le 25 décembre 2006, bien que le procureur général de la Cour de cassation ait recommandé d’annuler les condamnations prononcées en mars 2006, le tribunal a maintenu les peines prononcées à l’encontre de Mehmet Desde, Mehmet Bakir, Hüseyin Habip Taskin, Maksut Karadag et Serafettin Parmak, inculpés d’« appartenance à une organisation illégale » et de Metin Özgünay, Ömer Güner et Ergün Yildirim pour « soutien à une organisation illégale ».Les cinq premiers cités risquent à présent une peine de trente mois d’emprisonnement (ayant déjà passé six mois derrière les barreaux, il leur reste environ dix-sept mois à effectuer), les trois derniers cités risquent une peine de dix mois d’emprisonnement (dont ils ont à effectuer encore sept mois et demi) pour leurs liens présumés avec le Parti bolchévique (Kurdistan du Nord/Turquie), accusation qu’ils ont niée tout au long du procès. Les éléments de preuve retenus contre les accusés ont été pour l’essentiel des déclarations qui auraient été obtenues sous la torture, auxquelles s’est ajoutée la découverte de revues légales, de tracts et d’autocollants au nom du Parti bolchévique (Kurdistan du Nord/Turquie) invitant à soutenir les manifestations du 1er mai sans qu’il y ait incitation à la violence, et le fait que certains des accusés s’étaient réunis dans la ville de Kusadasi, sur les bords de la mer Égée, le 8 juillet 2002. Ils avaient été arrêtés et placés en détention les 9 et 10 juillet 2002.

La décision de la 9ème chambre de la Cour de cassation de maintenir les condamnations a été prise au terme d’un processus judiciaire prolongé avec, à deux reprises, la tenue d’un nouveau procès et l’annulation, par la Cour de cassation, des condamnations prononcées par des juridictions inférieures. La façon dont s’est déroulé le procès démontre clairement les incertitudes des tribunaux, les premiers jugements rendus étant ensuite infirmés. La première décision de la Cour de Cassation d’annuler la condamnation prononcée par la cour de sûreté de l’État d’Izmir en avril 2004 posait indirectement la question de savoir si le Parti bolchévique (Kurdistan du Nord/Turquie) pouvait ou non être considéré comme une organisation terroriste en l’absence de toute preuve d’actes de violence ou d’intimidation, de menaces ou d’incitation au terrorisme. Lors du nouveau procès, le tribunal de première juridiction a tenté de passer outre le manque de preuve de toute activité terroriste et de justifier sa décision de considérer ce parti politique comme une organisation terroriste en parlant d’une idéologie s’appuyant sur la « force morale »[contenue dans ses actes d’« endoctrinement »] (par opposition à la force physique réelle). Le procureur général d’Izmir avait recommandé à deux reprises l’acquittement des accusés.

La décision finale de la Cour de cassation de maintenir les condamnations est d’autant plus préoccupante qu’un procès distinct concernant des actes de torture qu’aurait subi Mehmet Desde aux mains de quatre policiers est toujours en cours ; on attend une décision de la 8ème chambre de la Cour de cassation. L’appel dans cette affaire a été interjeté en décembre 2004. Amnesty International observe qu’il est déjà arrivé que la Cour de cassation annule les décisions de juridictions inférieures au motif que celles-ci n’avaient pas attendu la fin du procès de tortionnaires présumés avant de se prononcer.

Amnesty International considère que le jugement rendu contre les huit personnes citées témoigne de la persistance d’une procédure qui ne garantit pas l’équité des procès dans le cadre de la justice pénale en Turquie. Le contexte dans lequel s’est déroulé le procès inéquitable de Mehmet Desde et de ses compagnons est décrit en détail, ainsi que plusieurs autres dossiers, dans un rapport centré sur les procès de personnes inculpées au titre de la législation antiterroriste, rendu public par Amnesty International en septembre 2006 (Procès interminables et déni de justice. Les personnes inculpées en vertu de la Loi antiterroriste continuent d’être soumises à des procès interminables et inéquitables, Index AI : EUR 44/013/2006). Le droit à un procès équitable est inscrit dans la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. En tant qu’État partie à ces deux conventions, la Turquie est dans l’obligation légale de respecter le droit à un procès équitable de toutes les personnes relevant de son autorité. (AI-EUR 44/003/2007, 8 fébruary 2007)

Joint Article 301 proposal draws wide criticism

A group of prominent civil society representatives yesterday submitted their media-ready proposal to the government to amend controversial Turkish Penal Code (TCK) Article 301, preparations for which made headlines all week.

The proposal, declared by Economic Development Foundation (IKV) head Davut Okutcu on the group's behalf, attracted immediate criticisms, as many said it was rather a retreat to the older version of the article under which numerous people, including politicians, stood trial.

The proposal kept the notion "Turkishness," the most striking and controversial part of the article apart from its vague wording, but introduced "derision or "hurling invective" in place of "insult," as the offense.

Under the proposal, people -- either in Turkey or abroad -- who deride or hurl invective at Turkishness, the Turkish Republic, Parliament, judiciary, military or police would be given prison terms ranging from six months to two years.  The proposal also defines Turkishness under Article 66 of the Constitution, which says people who are tied to the Turkish Republic with a bond of citizenship are called Turks.

But, some lawyers claimed, it failed to bring a clearer definition of the notion in legal terms, which foreshadows more excessive and subjective interpretations.

The text, agreed upon by all 10 participants excepting the Revolutionary Workers' Labor Union (DISK) and the Turkish Doctors Union (TTB), also proposed reduced penalties for the offense.

DISK said on Wednesday that the law should be struck down altogether, branding it the primary reason for rising chaos and violence in society.

The IKV head denied claims that the new proposal is a retreat to the old article as claimed by many, including Ruling Justice and Development (AK) Party deputy leader Dengir Mir Mehmet Firat.

On Tuesday, Firat called the proposal a "throwback" in terms of penalties and the overall mentality of the article and compared it with the previous version of the article, the defunct TCK Article 159. Several AK Party members, including the premier himself, stood trial under the article. Erdogan, then mayor of Istanbul, was given a six-month sentence for reciting a poem on charges of provoking the public.

"We came up with a proposal, it will not necessarily be enacted," Okutcu said. "We made it out of demands for change, it neither brings the country back to something old nor improves it." (The New Anatolian, 9 February 2007)

Professional organizations propose tiny change in Article 301

After a round of failed attempts, professional organizations have reached an agreement on a joint proposal for changes to Article 301 of the Turkish Penal Code, an issue that has been subject of a heated discussion since the murder on Jan. 19 of Turkish-Armenian journalist Hrant Dink.

In the agreed text, the organizations do not demand removal of the terms “Turkishness” and “Republic.” But they do redefine “Turkishness,” although it is not visible in the text of the article, since a definition of the term is provided in a separate, appended text explaining the justification for the law. Under that definition, the term “Turkishness” is explained in reference to Article 66 of the Constitution, which states “everyone tied to the Turkish Republic by bond of citizenship is Turkish.”

The maximum limit for punishment imposed for crimes mentioned in Article 301 was decreased from three years to two years. The third paragraph, reading, “In cases where denigration of Turkishness is committed by a Turkish citizen in another country, the punishment shall be increased by one-third,” was deleted, meaning that the same punishment should be applicable irrespective of where the crime has been committed.

However, the Confederation of Revolutionary Workers' Unions (DİSK) and Turkish Physicians' Association (TTB) withdrew from the joint group criticizing the final draft text that arose from the discussions.

"This draft is no different than the existing article" said DİSK chair Süleyman Çelebi.

"A deduction in the foreseen penalties wouldn't lead to a change on the terrible consequences that this article can cause. Hrant Dink would have been lynched anyway during the trials, even if he didn't get convicted".

"We want the complete removal of the article", he added.

TTB chair Gencay Gursoy agrees and says that this process is made up to create an excuse for the government to end the controversy with minimal reform to the article.  (Turkish media, Februay 5, 2007)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

Freedom House Calls on Ankara to Respect Media Freedom

Freedom House expressed concern today at recent attempts by the Turkish government to intimidate media outlets, and calls on authorities to respect freedoms of the press and expression leading up to presidential and general elections scheduled for later this year.

In recent weeks, the Kanal Turk TV station, which is perceived to be critical of the ruling Justice and Development (AK) Party, has reported attempts by officials to intimidate it into curtailing critical reporting. Attempts at intimidation have included detailed investigations by the Ministry of Finance into the financial activities of Kanal Turk TV, including examinations of the tax records, bank accounts, and income flow of both managers and employees, as well as the personal expenses of family members of the management and guests who have appeared on the station's programs. These and similar actions against other media outlets have prompted condemnation by both local and international organizations, including the head of the Turkish Press Council.

"These subtle forms of intimidation have no place in a democratic society and are inconsistent with the positive steps that Turkey has taken in the past six years to improve its ratings in press freedom," said Karin Karlekar, managing editor of Freedom House's Freedom of the Press survey.

Freedom of the Press 2006, Freedom House's most recent survey of press freedom, categorizes Turkey's media environment as Partly Free. Turkey's current ranking of 103rd place out of a total of 194 countries and territories worldwide reflects a number of positive media reforms that have been passed in recent years in preparation for the membership in the European Union.

However, Turkish media continue to face a number of pressures, and legal threats to media freedom appear to be on the rise. Prosecutions of journalists, publishers, and activists under Article 301 of the penal code that criminalizes insults to "Turkishness," nearly doubled in 2006 from the previous year.

Hrant Dink, a Turkish-Armenian journalist and the founder of the Agos newspaper, who had been convicted under Article 301 for having "insulted Turkey's national identity," was assassinated by an extremist nationalist on January 19. Following his murder, numerous local and international groups, including Freedom House, joined together to renew calls for Article 301 to be amended or abolished altogether.

"Ensuring a free and open media environment is vital to any healthy democracy, and is particularly important in the months leading up to an election," said Jennifer Windsor, Freedom House's Executive Director. "We hope that the Turkish government can demonstrate its ability to withstand public scrutiny by respecting all forms of free expression, even those that are critical."

Freedom House, an independent non-governmental organization that supports the expansion of freedom in the world, has been monitoring political rights and civil liberties in Turkey since 1972 and press freedom since 1980. (Freedom House/IFEX, 28 February 2007)

ECHR Condemns Turkey on Journalists' Cases

The European Court of Human Rights (ECHR) condemned Turkey on three cases involving violation of right to a fair hearing and right to liberty and security.

The court released its decisions on 12 applications from Turkey on February 20.

One of the applicants, Mustafa Benli, the proprietor and editor-in-chief of the political magazines Hedef, Liseli Arkadaş and Alevi Halk Gerçeği was sentenced to 12 years and six months' imprisonment for being a member of the TDP (Turkish Revolution Party - Türkiye Devrim Partisi) in 1999.

The court condemned Turkey of violating Article 6 of the European Convention on Human Rights, namely the right to a fair hearing.

Benli had been convicted by a State Security Court (DGM), which included a military judge at the time. The Strasbourg court rejected Benli's other claims regarding right to freedom of thought, conscience and religion and freedom of expression.

On other accounts, Ayşe Oyman also received a positive result on her application for violation of the right to a fair hearing.

In April 2002 security forces searched the local office of the newspaper Yedinci Gündem, of which Oyman was the representative. In June 2002 she was sentenced to three months' imprisonment for distributing the newspaper in spite of a ban.

Lastly, the court condemned Turkey to 3 thousand euros in damages concerning the application of Osman Özçelik, former Deputy Chairman of the pro-Kurdish HADEP (People's Democratic Party).

The application concerns Özçelik's arrest and detention in police custody on 21 July 1999 during the course of a police operation carried out by the security forces against the pro-Kurdish guerilla group PKK.

Relying, in particular on Article 5 -right to liberty and security-, Özçelik complained that there was no reasonable suspicion for his arrest, that he was held in police custody without being brought before a judge and that he had no remedy under domestic law to challenge the lawfulness of his detention.

The case filed against Özçelik in Turkey with the allegation of "supporting the terrorist organization", had been put on hold with the law of general conditional pardon brought in 2002. (BIA News Center, February 22, 2007)

Article 301: 12 people found guilty, 18 cases are ongoing

In the 21 months since article 301 of TPC enetered into force at least 12 people have been found guilty, 18 cases under are ongoig.

The first person condemned under 301 was lawyer İbrahim Güçlü who is also a sprokeperson of a Kurdish association Kurd-Der. Güçlü was condemned to 1,5 years of imprisonment for 'Turkishness, military or security organisations'. The latest victim of 301 id AGOS writer Aydın Engin. The information released by Human Rights Joint Platform, revelas the record of article 301:

- The chief editor of AGOS Hrant Dink was condemned to 6 months imprisonment for insulting Turkishness.
- Responsible editor of “'Yeni Dünya İçin Çağrı' and 'Güney' magazines Aziz Özer, has been condemned to 6 months imprisonment each two cases, and to 720 TL fine under another.
-  Istanbul branch chairperson law Eren Keskin was condemned to 10 months imprtisonment for 'insulting the turkish army'.
- Erkan Akay who sent an article on Armenain issue to 'Yeni Dünya İçin Çağrı' magazine received 1 year imprisonment.
- Publisher Fatih Taş got 6 months for 'insulting Republic”.
- Teachers Union Eğitim-Sen’s Tunceli Branch Chairman Hanefi Bekmezci got 6 months for "insulting the military".
- Trade unionist Hüseyin Ser got 6 months.
- Democratic Society Party’s Erzincan Branch Chairman Hüseyin Bektaşoğlu got 1 year for “insulting the security”.
- Writer Mustafa Balbal got 10 months for insulting the security forces in his book.
- Radio program maker Ejder Öziç got 6 months for criticising sending troops to Iraq.
- Journalist Zülküf Kısanak got 5 months for insulting the republic in his book.

Ongoing Cases:

- Journalist Abdurrahman Dilipak: insulting the army.
- Writer Murat Coşkun and publisher Ahmet Önal: insulting the army
- Editor of Doz Publishers Ali Rıza Vural: publishing a book insulting the republic.
-  Enis Mazhar Tayman of Tempo magazine, responsible editor Neval Barlas and Kürd-Der’s executive İbrahim Güçlü: insulting Turkishness.
- Erhan Kara: insulting the prime minister.
- Erol Özkoray: insulting the military.
- journalist Ersen Korkmaz-Necmettin Salaz: insulting the government
- Ferhat Tunç: insulting the judiciary.
- writer Faruk Çakır: insulting the military.
- writer İsmail Beşikçi, journalist and publishers Mehmet Ali İzmir and Ferzende Kaya: insulting the military.
- Ahmet Şah Ayaz, Murat Ayaz: insulting the organs of the state.
- writer Murat Pabuç: insulting the military.
- writer Osman Tiftikçi-publisher Sırrı Öztürk: insulting the army.
- writer publisher Ragıp Zarakolu: 2 cases, insulting Turkishness.
- journalist Serhat İncirli: insulting Turkishness.
- journalist Sinan Kara: insulting the army.
- Tuncay Özkan-Cüneyt Arcayürek-Adnan Bulut: insulting the military.
(antenna-tr.org, February 21, 2007)

Intellectuals: Amendment is not a Solution, Abolish 301

Artists and intellectuals gathered for the abolishment of article 301 of TPC. The group organised a press meeting on 19 February 2007. Spokeperson Kemal Aytaç of Contemporary Lawyers Association said “People should not be discriminated or humiliaeted because of their ethnic origins or believes. And inciting hostility among different groups should be banned. Yet article 301 does not serve this end, on the contrary it causes discrimination and separatism hence becoming a threat against peace and democracy”.

The group includin Vedat Türkali, Sevnur Sezer, Celal Başlangıç, Ümit Kardaş and Akın Birdal released a petition headed “Article 301 is a Threat to Social Peace. Amendment is not a solution, it should be abolished”. (antenna-tr.org, February 21, 2007)

Le journaliste Mehmet Koksal élu au Conseil de direction de l'AJP

Réunie en assemblée générale le samedi 17 février 2007 au Résidence Palace, l’Association des journalistes professionnels a renouvelé son Conseil de direction pour une durée de quatre ans.

Marc Chamut a été réélu à sa présidence. Maroun Labaki (Le Soir) devient vice-président du Conseil, qui accueille neuf autres nouveaux venus : Ricardo Gutierrez (Le Soir, comme représentant des quotidiens), Pierre Havaux (Sud Presse, représentant des quotidiens), Christophe Cordier (Télésambre, pour les télévisions régionales et communautaires), Bruno Fahy (indépendant, représentant de la presse photographique et filmée), Roger Pint (BRF, pour les médias germanophones), Marc Simon (RTBF, représentant de la section Namur-Hainaut), Daniel Conraads (Le Soir, représentant de la section de Liège), Eric Lekane (L'Avenir du Luxembourg, représentant de la section de Luxembourg) et Mehmet Koksal (indépendant, pour la section Bruxelles-Brabant). Cette nouvelle équipe se complète de Gabrielle Lefèvre (Le Soir, trésorière), Albert Jallet (Vers L’Avenir, secrétaire), Christine Scharff (Trends/Tendances, représentante des hebdomadaires), Arnaud Grégoire (indépendant, représentant de la presse électronique), Pierre-Yves Millet (RTBF, représentant de l’audiovisuel public), Eric Van Duyse (RTL-TVi, représentant de l’audiovisuel privé), Jean Blavier et Dominique Nahoé (représentants des journalistes indépendants), dont les mandats ont été renouvelés.

"Le plurilinguisme sera de mise dans ce conseil avec Maroun Labaki à la vice-présidence, Roger Pint, qui représentera les journalistes germanophones, Ricardo Guttierrez, ou le remuant Mehmet Koksal, dont l'élection marque la reconnaissance de ses pairs pour le courage avec lequel il assume son devoir d'informer dans un contexte bien difficile," estime le Vice-président de la Fédération européenne des Journalistes, Philippe Leruth sur son blog.

Mehmet Koksal interprète son élection sur son blog en ces termes: "Je suis naturellement très content de cette élection car certains détracteurs vont avoir du mal à expliquer comment un "pseudo-journaliste" arrive à se hisser au Conseil de direction de l'Association des Journalistes Professionnels. A moins d'évoquer une "prétendue" association de pseudo-journalistes soi-disant professionnels ?"

Info-Turk félicite Mehmet Koksal pour sa réussite tant sur le plan professionnel qu'organisationnel et souhaite que son courage constitue un exemple à suivre pour de jeunes journalistes d'origine turque en Belgique.

Writers, publishers pay tribute to Kurdish author Mehmet Uzun

Sixteen prominent writers and publishers from Sweden, Norway and Turkey paid tribute to author Mehmet Uzun on Saturday at the Istanbul Bilgi University. Uzun who is Kurdish but a Turkish citizen, spent years in exile in Sweden where he first began his long journey to establish a literary Kurdish language tradition.

During the one-day conference, the speakers pointed out the problems faced by those authors who have had to leave their own cultures and countries, that is, the same problems Uzun faced in his writing. They also discussed his status as the most important writer in modern Kurdish literature. 

Author Eugene Schoulgin, who was chair of the Writers in Prison Committee for International PEN between 2000 and 2004, discussed at length the difficulties of being a writer in exile and of having the memories of one's homeland while trying to adapt to his or her new country. Schoulgin concluded, “For Mehmet Uzun I think his life in exile has given him just as much as it has taken away from him, but he is living proof that nothing can stop a real writer from creating as long as he continues to fight the barricades, they might be put there by intellectually inferior authorities or by his or her own mysterious mind.” 

Uzun himself spoke at the end of the conference, saying that he wasn't accustomed to addressing meetings such as had taken place because in the past his writings and authorship had been discussed in police stations, prosecutors' offices and the courts. He stressed that in his works he had always talked about “the defeated and the oppressed” because history was written by the victors. During his 15 years in exile in Sweden, Uzun wrote many novels and essays in Kurdish, Turkish and Swedish but when his works began to be published in Turkey, the authorities took notice and opened legal cases against him. He was subsequently acquitted of all charges. 

The author was diagnosed with cancer last spring and the doctors who were treating him gave up hope; however, when he returned to Turkey by plane and on a stretcher because he was so weak, he went on to Diyarbakir where he continued treatment, he began to improve. He himself calls his recovery “miraculous.” He also emphasized, “I am determined to continue writing about the defeated and oppressed.” 

Uzun who had been working on a novel based on the life of Erich Auerbach before diagnosed with cancer announced that he had completed the preliminary work on the book and would now begin writing it. Auerbach, a Jewish philologist, fled Nazi Germany and spent years teaching at Istanbul University. His best-known book, Mimesis, analyzes the representation of reality in Western literature.

Drawing attention time and time again to how important it was for a writer to be free and detached from ideologies, governments and official points of view, Uzun said, “For the saving of man and humanity there has to be conditions of justice, mercy, conscience, equality and freedom.” He also stressed that a writer has to trust in these values. 

Following the end of the conference, Uzun was given a standing ovation; he then signed books and posed for photographs. 

The large audience consisted of people involved in literature, authors and academics. Turkey's leading writer Yasar Kemal and his wife, Ayse Semiha. Uzun calls Kemal, who has frequently been nominated for the Nobel Prize for Literature, his spiritual father. Uzun has also been nominated for the prize in recent years.  

The conference was sponsored by Bilgi University's Comparative Literature department, Anatolian Culture and the Swedish Mehmet Uzun Committee with the support of Sweden's Istanbul Consulate General. 

The subject of the morning session was “Writing in a Language that was faced with Obstacles” and examples from Mehmet Uzun's works and contributions were evaluated within the context of the tie between language and literature. The second session began by addressing the question, “What Happened to the Storyteller?” Attention was focused on oral literature traditions and the storyteller as the basic character in Uzun's novels. 

The speakers included Eugene Schoulgin, Thorvald Steen, Necmiye Alpay, Seyhmus Diken, Asli Erdogan, Muhsin Kizilkaya, Bjorn Linnell, Per Erik Ljung, Azar Mahloujian, Jonas Modig, Maria Modig, Jale Parla, Gellert Tamas, Belim Temo, A. Omer Turkes and Ragip Zarakolu. (TDN, February 19, 2007)

BIA Report: Press freedom violations in 2006

2006 turned out to be the year when both the ruling Justice and Development Party (AKP) and the main opposition Republican People's Party (CHP) confirmed their places siding with restrictions faced with freedoms in Turkey.

We witnessed the huge and numerous problems regarding freedom of expression and press, caused by the wording as well as the philosophy behind the legislation that those two parties enacted as reforms at the National Assembly.

In an environment where state institutions and security forces are held sacred, the new Turkish Penal Code, entwined with imprisonment sentences and criminalizing the ambiguous act of "insulting Turkishness" resulted in arbitrary trials and prosecutions, which took the infamous article 301 of the Code to international attention in 2006.

In contrast to the trends in international law, even criticism against state institutions were treated with a threat of imprisonment ranging up to three years.

As a matter of fact, BIA² Media Monitoring Desk's compilations conclude that the number of prosecuted journalists, publishers and activists had risen to 293 in 2006, in comparison to 157 in the previous year.

72 of those have been prosecuted under article 301 of the Penal Code (article 159 in the previous legislation). 35 people have been tried with article 216; eight on Law on Crimes Against Ataturk and 24 with allegations of "influencing the jurisdiction" with reference to different legislation.

37-page report classifies 318 different cases and 449 journalists, publishers and activists involved under the headlines "attacks and threats", "detentions and arrests ", "trials and initiatives", "European Court of Human Rights", "RTUK applications", "adjustments and seeking justice" and "Reaction to censorship""

Websites new targets for attacks

According to the report 26 journalists and two media outlets have been assaulted while seven journalists have been threatened and three websites have been hacked by nationalists in 2006. 33 journalists and 16 media outlets had been assaulted the previous year.

For example, journalist Metin Uca was attacked and injured following a seminar in Gazi University and offices of daily Cumhuriyet were targeted with hand grenades on two accounts.

Far and foremost PM Recep Tayyip Erdogan and other government members frequently made declarations where they blamed the press.

Sports commentator Hasmet Babaoglu said that he'd received threats after criticizing Mateja Kezman's transfer to Fenerbahce during the "90 Minutes" programme broadcasted on NTV.

Seven people convicted of article 301

Complaints filed by the General Staff, Police Department and nationalist circles as well as problems that arose during the judicial process brought the article 301 of the Penal Code into international attention. Number of individuals tried with the article in question went up to 72 from 29 in the previous year.

Hrant Dink, Sabri Ejder Öziç, Eren Keskin, Aziz Özer, Erol Özkoray, Mehmet Fethi Dördüncü and Hanefi Bekmezci had been convicted on those cases.

Before falling victim to a murder on January 19, 2007, Turkish-Armenian writer Hrant Dink had been prosecuted once again for saying that "he recognizes the Armenian Genocide allegations" during an interview with the Reuters agency and publishing a news on the campaign for the abolition of the very article he'd been tried of. Owner of his newspaper Agos, Sarkis Seropyan and responsible director Arat Dink will also be tried on that account.

13 of the cases filed with reference to the article 301 were acquitted while five cases were dropped because of prescription or lack of consent from the Ministry of Justice.

Courts prone to influence by the press!

24 journalists have been subjected to legal intervention with reference to articles 277 and 288 of the Penal Code and article 19 of the Press Law which defines the crime of "influencing a fair trial".

Hurriyet daily columnist Ahmet Altan was tried and acquitted on one account for his article titled "Child Who Lost His Name" where he commented on documents related to an ongoing legal case.

Lube Ayar, İsmail Saymaz, Faruk Çakır, İbrahim Yıldız, Necdet Tatlıcan, Hrant Dink, Aydın Engin, Serkis Seropyan, Arat Dink, Güray Öz, Murat Yetkin, İlhan Selçuk, Mehmet Sucu, Murat Belge, İsmet Berkan, Haluk Şahin, Erol Katırcıoğlu, Hasan Cemal, Nalan Akgün, Azer Banu Kemaloğlu and Ender Can Cevahir frequented court rooms for allegations of attempting to influence the judicial process.

Cumhuriyet daily reporter Alper Turgut has been convicted for reporting a case where police officers were acquitted by prescription on allegations of torture.

Three convictions for allegations of "inflaming hatred and hostility"

Article 216 of the Penal Code, which penalizes "inflaming hatred and hostility among peoples" continue creating controversy following ambiguous interpretations by the Supreme Court.

While four other cases resulted in acquittals, Islamist writers Emine Şenlikoğlu, Mehmet Şevket Eygi and Samir Cebeci were convicted on allegations related to the article.

Elaborate legal attention to news related to the military

As of 2007, writers will be tried at Specialized High Criminal Courts established to replace the disputed State Security Courts on allegations of "diverting public from military service" or "making terrorist organization propaganda".

Hurriyet daily reporter Sebati Karakurt and responsible directors Necdet Tatlıcan and Hasan Kılıç as well as Milliyet daily reporter Namık Durukan face upto five years imprisonment for their pieces on pro-Kurdish guerilla group Kurdistan Workers' Party (PKK).

Daily Birgün's Sunday supplement editor Gökhan Gençay and responsible director İbrahim Çeşmecioğlu is on trial with allegations of "diverting public from military service" for an interview on conscientious objection while Ülkede Özgür Gündem daily reporter Birgül Özbarış faces a total of 21 years in prison for several cases on the same article.

Journalist Perihan Mağden has been acquitted on a similar allegation.

Three million euros worth of actions for damages against the press

Last year number and cost of suits for damages against those who expressed their views also accrued: Army Cooperation Instution (OYAK) has filed cases against five journalists demanding 5 million YTL (around 2,5 million euros) in damages for critical articles of a tender in which the institution was involved.

In 2006, counting the actions for damages filed by OYAK, MOPAK and gold mine firms that continue using cyanide in explorations in Bergama, total worth of damages requsted from journalists amounted to 6 million 60 thousand YTL (around 3 million euros). It was 1, 5 million YTL the previous year.

"Insulting Ataturk" cases rest as usual

Journalist İpek Çalışlar, writer of Ataturk's partner Latife Hanım's biography as well as Aram publishing house owner Fatih Taş who released John Tirman's ""Spoils of War: The Human Cost of America's Arms Trade" and its translators had benn acquitted on allegations of "insulting Ataturk", the founder of the Rebuplic of Turkey.

Despite this positive development, publisher Ragıp Zarakolu and two translators are still on trial in relation with this law.

Furthermore, Peri Publishing House owner Ahmet Önal has been convicted on a case against the book, "Ambitions and Prisoners" by Evin Çiçek. Nationalist and Kemalist circles have targeted Prof. Atilla Yayla, following his critical comments of Ataturk during a conference.

Alternating journalists in prisons

In 2006 three media workers were released as four others got imprisonment sentences. Those arrested following an operation launched against the outlawed Marxist Leninist Communist Party (MLKP) organization are still not charged after six months. Among the 36 arrested are İstanbul Özgür Radyo broadcast coordinator Füsun Erdoğan, Atılım newspaper editor-in-chief İbrahim Çiçek and coordinator Sedat Şenoğlu.

In another raid by security forces to the leftist Özgür Halk and Genç Bakış magazines, concessionaire Suat Kolca and three workers were arrested.

Two DİHA-Dicle News Agency reporters who were arrested on allegations that molotov coctails were found in their vehicle during the anniversary of PKK leader Abdullah Ocalan's arrest had been released after nine moths in prison.

Number of condemnations in the ECHR decrease

Number of convictions and cost of damages given by the European Court of Human Rights (ECHR) against Turkey in cases involving freedom of expression decreased in 2006.

During the year the strasbourg court ruled for damages amounting to 221 thousand euros to 45 individuals. This figure was around 400 thousand euros in 2005.

No regulation but penalties in broadcasting

Turkey's Radio and Television Supreme Board (RTUK) conducted several meetings with tv broadcasters following public reaction to day time so-called women's and magazine programmes.

After a complaint by RTUK on grounds of "unlicensed broadcast" regarding İmaj Radio, a court decision said "the Board recognizes the radio's existence when collecting dues from advertisement income and now try to complain about unlicensed broadcasts". RTUK is yet to conduct license allocations since more than 10 years when private-owned stations went into air. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, February 16, 2007)

Besikci: Experts Board is Against Science and Freedom of Thought

Sociologist İsmail Besikçi was in court on 12 February for the second hearing of the case against him over his article published in popular culture magazine “Esmer“’s December 2005 issue. Beşikçi is charged with "inciting hatred and hostility among the people by the means of press".

Besikçi faces 4,5 years imprisonment under TPC article 216/1.

The chief editor Ferzende Kaya and the responsible editor Mehmet Ali İzmir are charged with "insulting the military forces of the state'. Besikçi told the court the institution of experts were against science and freedom of thought.

Besikçi said: "I would not agree with an expert report even if it justifies my article. Reading books searching for crime would decay scientific world.” Besikçi added: "Would not Turkey disagree if Greece or Bulgaria forced kids with Turkish origin to repeat in school everyday ‘I am Greek, may my entity be a gift for Greek state’? The same think should be thought for Kurds. Treat others as you want to be treated."

The case was opened after the complaint of the General chief of staff on 19 January 2006. As expert report said “there is no elemnt of crime under article 301 but it could be considered under article 216", the case was opened under 216. (antenna-tr.org, February 15, 2007)

Un feuilleton accusé d'inciter les jeunes à la violence supprimé

Un feuilleton accusé d'inciter les jeunes à la violence a été supprimé après les fortes réactions qu'il a suscitées en Turquie, ont annoncé ses producteurs qui ont dénoncé une "censure" des autorités audiovisuelles.

La diffusion au début du mois pour la troisième saison consécutive de "Kurtlar vadisi - terör" ("La vallée des loups - la terreur") a provoqué une controverse dans la presse notamment, les médias le jugeant dans l'ensemble trop empreinte de nationalisme et sanguinolente.

"Nous avions le choix entre supprimer ou provoquer un retrait de la licence de la chaîne" qui le diffuse, a souligné jeudi soir Pana Film productrice du feuilleton.

"C'est une censure qui ignore les opinions de ceux qui suivent le feuilleton", souligne un communiqué.

L'instance turque de supervision des médias audiovisuels (RTÜK) a annoncé avoir reçu en une semaine pas mois de 14.000 plaintes de personnes demandant que le feuilleton soit supprimé.

Il est diffusé sur la chaîne privée Show TV.
 Un film a également été tourné sur le même thème, "Kurtlar vadisi - Irak" ("La vallée des loups - Irak") et a enregistré des entrés record en Turquie.

Mais sa diffusion en Allemagne, qui abrite une forte communauté turque, a provoqué des réactions des responsables de la droite allemande et des Verts qui l'ont jugé antiaméricain et antisémite.

"La vallée des loups" --film le plus cher de l'histoire du cinéma turc avec un budget de 8,4 millions d'euros-- est tiré d'une histoire vraie, l'arrestation le 4 juillet 2003 par des soldats américains de 11 militaires turcs en raison d'"activités suspectes" dans la ville kurde irakienne de Souleymaniye (nord). Ils avaient eu la tête recouverte de sacs de jute. (AFP, 16 fév 2007)

Journalist Convicted of Influencing the Court

Bagcilar 2nd Court of First Instance condemned daily Yeni Asya editor-in-chief Faruk Cakır to six months imprisonment for "attempting to influence the judicial process" concerning one article about the State Council shooting in May 2006. The sentence was rendered to a fine by the court.

Cakir had been tried on two charges because of an article, which implied that the shooting suspect Alparslan Arslan was linked to a nationalist group and that several retired army officers solicited him.

The court acquitted him on one of the charges, namely of "humiliating the armed forces".

Arslan, a lawyer, had raided the State Council on May 17 shooting five judges and leaving one dead.

Upon his arrest, he implied that the shooting was motivated by a Council decision on a ban on wearing headscarfs in public areas.

The newspaper article in question alleged that Arslan was a member of the anti-İslamist, nationalist so-called "Kızılelma" group, whose members included former army officers.

Despite defense lawyer's argument that the judicial process regarding Arslan's trial wouldn't be influenced by an newspaper article, the court ruled against Cakır, condemning him to damages amounting to 3 thousand 600 YTL (about 1 800 euros). (BIA News Center, February 14, 2007)

Controversial Ban on Radio Station

Radio and Television Supreme Council banned the broadcast of Anadolu'nun Sesi (Voice of Anatolia) Radio.

The Council based its decision on grounds that the radio has continued diffusing programmes which "impelled the society to violence and ethnic discrimination as well as aiming at discriminations among peoples on differences of region, language, religious sects, social class or race".

We'll start to all possible legal procedures to revindicate this ruling, said the representatives of the radio station.

The station had been penalized with a temporary interception of broadcast for 30 days in 2004 for broadcasting a song by the dissident Kurdish singer Ahmet Kaya.

Ankara 12th Administrative Court disapproved the RTUK ruling after three days but the same court witheld with the original penalty following the trial. (BIA News Center, February 14, 2007)

Les intellectuels turcs réduits au silence

Menacés dans leur pays, de nombreux défenseurs des droits de l’homme se sentent également lâchés par l’Union européenne.

« ON VA te régler ton compte » : l’avertissement était punaisé sur la porte du bureau d’Ibrahim Kaboglu, à l’université Marmara d’Istanbul. Ses étudiants ont reçu des SMS : « Le professeur Kaboglu a été tué dans un attentat. » Les messages ont été envoyés depuis son propre téléphone portable, dérobé à son domicile au cours d’un cambriolage nocturne. Le professeur de droit constitutionnel a porté plainte, sans résultat. Il a également demandé une protection policière qui lui a été refusée par le gouverneur adjoint d’Istanbul en 2006.

Ce même haut fonctionnaire avait mis en garde Hrant Dink des dangers qu’il encourait. « J’ai décidé de rendre publiques ces menaces après son assassinat, au cas où il m’arriverait quelque chose », explique Ibrahim Kaboglu. Le journaliste d’origine arménienne, abattu le 19 janvier, a payé de sa vie son combat pour la démocratie et le dialogue turco-arménien. De nombreux autres intellectuels et défenseurs des droits de l’homme continuent d’être menacés en Turquie. Leurs noms sont couchés sur une liste noire, cible des ultranationalistes, dans une indifférence quasi générale des pouvoirs publics.

Le plus médiatique d’entre eux, Orhan Pamuk, a quitté le pays le 1er février en toute discrétion pour les États-Unis. Le Prix Nobel de littérature, qui a été traîné devant les tribunaux pour avoir évoqué le génocide arménien, était régulièrement menacé depuis 2005. Ces derniers jours, l’étau se resserrait. « Dites à Pamuk de prendre garde ! » avait lancé l’un des principaux suspects de l’attentat contre Hrant Dink après son arrestation. La semaine dernière, la photo de l’écrivain est apparue sur Internet à côté de la dépouille du journaliste, dans une vidéo signée des « Brigades turques de la vengeance », avec une mise en garde : « D’autres vont mourir. »

Le cas de Pamuk est l’arbre qui cache la forêt : les chefs de file démocrates font l’objet d’une véritable traque. Dans la ligne de mire, ceux qui cherchent à briser le tabou sur le massacre des Arméniens commis sous l’Empire ottoman, défendent des droits pour les Kurdes, critiquent la dérive idéologique du culte d’Atatürk... Les articles 301 et 216 du Code pénal font partie de l’arsenal utilisé contre ces partisans de l’ouverture démocratique. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été poursuivis, notamment à l’initiative d’un groupe d’avocats d’extrême droite. Les menaces de mort sont un autre volet du plan destiné à les réduire au silence.

Dans les heures qui ont suivi l’assassinat du rédacteur en chef d’Agos, les autorités ont attribué d’office des gardes du corps à au moins sept personnalités, comme Etyen Mahçupyan, qui a pris la suite de Hrant Dink à la tête de l’hebdomadaire. Ou la romancière Elif Safak, traduite en justice en septembre, à cause des propos tenus par un de ses personnages sur « les bouchers turcs de 1915 ». Ismet Berkan, rédacteur en chef du quotidien libéral Radikal, harcelé par des lettres anonymes, est également sous protection. Avec quatre autres journalistes, il avait été poursuivi pour avoir dénoncé une décision de justice visant à interdire une conférence sur les Arméniens, en 2005.

« Génération sacrifiée de la mondialisation »

Cette vague d’intimidations se déroule sur fond de retour en force du nationalisme. Ces dernières semaines, des slogans ultranationalistes ont remplacé les encouragements sportifs dans les stades de foot de villes anatoliennes. À Afyon les supporteurs ont scandé « Nous sommes tous Ogün ! » (l’assassin présumé de Hrant Dink, NDLR) « Pas éduquée, sans travail et sans espoir, c’est la génération sacrifiée de la mondialisation et de la modernisation de la Turquie », analyse Mehmet Altan, professeur d’économie. Réclamé par tous les médias pour dresser un diagnostic de la société, cet intellectuel en vue a également reçu des menaces par e-mails, « les mêmes que Pamuk ». Il les évacue d’un rire sonore car « c’est dans l’air pour chacun de nous ».

Ces invectives lancées dans les tribunes sont révélatrices du gouffre qui s’est creusé entre une élite pro-européenne, et une partie de la population arc-boutée sur sa vision d’une Turquie entourée d’ennemis. « Nous sommes des traîtres à la patrie, achetés par l’Union européenne », résume Baskin Oran. « Je vais te tuer ». « Je baise ta mère »... Ce professeur de sciences politiques à Ankara a reçu des menaces. Il est également sur la liste noire. En 2004, il était membre du Conseil consultatif des droits de l’homme, une instance créée par le gouvernement et alors présidée par Ibrahim Kaboglu. Les conclusions accablantes d’un rapport sur les droits de l’homme en Turquie ont valu aux deux universitaires un procès devant le tribunal correctionnel d’Ankara en 2006 pour « insulte à l’identité turque ». Ils ont été acquittés, mais le procureur général s’est pourvu en cassation, signe de l’acharnement d’une justice hostile au processus de démocratisation. Pour Kaboglu, le pouvoir est responsable du climat actuel : « Le jour de la remise du rapport, un syndicaliste me l’a arraché des mains et l’a déchiré. Le gouvernement n’a pas réagi. » Un silence qui laissait la voie libre aux meurtriers de Hrant Dink. En guise de protection, Kaboglu, lui, essaye de se faire discret, évite les plateaux de télévision et trouve un peu de réconfort dans les poignées de mains d’anonymes qui le reconnaissent dans la rue.

Aux abois, les intellectuels turcs se sentent également lâchés par l’Union européenne. Attablé dans une pâtisserie sur les bords du Bosphore, Soli Ozel, chroniqueur au quotidien Sabah, ne s’habitue pas à son nouveau garde du corps : « Je ne sais pas pourquoi la Sûreté me l’a attribué, car je n’ai jamais été menacé. Je dois faire partie du contingent juif. » Pendant que le policier surveille la porte d’entrée, Ozel confesse sa rancoeur envers l’UE : « À longueur d’articles, nous avons défendu les réformes réclamées par Bruxelles. Nous nous sommes opposés aux adversaires de l’adhésion. Et maintenant qu’on a besoin de soutien, plus rien ! » Baskin Oran ne digère pas non plus « la politique hypocrite de l’UE » qui a poussé un peu plus la Turquie dans le piège du nationalisme. Pour lui, les réformes démocratiques ont déjà révolutionné le pays : « Nous sommes en route pour le paradis, mais le chemin est long et il passe par l’enfer. On y est. » (Le Figaro, LAURE MARCHAND, 13 février 2007)

Editor in chief faces 301 violation charges

An Istanbul court is currently hearing a case on charges of violating the controversial Article 301 of the Turkish Penal Code (TCK) against the editor in chief of the daily newspaper Yeni Asya, the paper announced in an e-mail message received by the Turkish Daily News yesterday.

The acting editor in chief of Yeni Asya, Faruk Çakır, is being charged under Article 301 for an article titled "The game backfired," printed in the newspaper on May 23, 2006.

The Prosecutor's Office of Bagcılar in Istanbul is accusing Çakır of "attempting to influence the judicial process," a violation of Article 288 of the TCK and "insulting military state organs via the press," a crime under Article 301. The case was filed on June 20, 2006.

The next hearing on the case is scheduled for today at 9:45 a.m. in the 2nd Criminal Court of First Instance at the Bağcılar Courthouse.  (Turkish Daily News, February 13, 2007)

Gülay Gokturk s’inquiéte de “ l’esprit et la tradition Union et Progrès”

“Centre de production d’Ogun Samast” tel est intitulé l’article de la Gülay Gokturk dans le quotidien Bugun en référence à l’association des forces nationales fondée par un groupe de personnes ultra nationalistes "nés de parents turcs, sang pur et strictement Turc" qui prolifère actuellement dans diverses villes d’Anatolie et qui organise des cérémonies de serment [d’allégeance à l’ultranationaliste en utilisant des expressions racistes ].

Nous avons entendu que ces gens à travers le pays constituaient de tels groupes “des milices civiles”. Cependant, je croyait qu’il s’agissait de légendes urbaines. Du moins je croyait que cela était exagéré. Maintenant que j’ai vu que les membres de telles associations faisaient allégeances sur leur fusil et maintenant que je les ai entendu menacer de constituer des groupes civils contre le crime, je suis terrifié.

Dans quel genre de pays vivons-nous ? Nous faisons des réformes pour ajuster nos lois, notre structure administrative et notre économie au plus près du monde civilisé tandis qu’en même temps quelques radicaux armés forment des milices civiles dans l’esprit et la tradition d’Union et Progrès [ le comité qui a régné durant l’empire ottoman après un coup d’Etat contre le Sultan en 1908 ]. (Stéphane/armenews, 13 février 2007)

Sociologist Ismail Besikci Once Again Faces Trial on the Army's Demand

Sociologist İsmail Besikci, known for his dissident opinions on the Kurdish issue faces trial for his article titled "We Oppressed Instead of Talking" which appeared on Esmer magazine.

Esmer owner Ferzende Kaya and editor-in-chief Mehmet Ali İzmir will also stand trial with Besikci on accounts of "propulsion to violence and hatred", as quoted on article 216 of the Turkish Penal Code.

Prosecution pressed charges following the investigation brought by General Staff's "secret" criminal complaint.

During the investigation, Prof. Mehmet Emin Artuk of Marmara University Law School denoted that Besikci's statements may constitute the alleged crime.

Prosecutor's indictment rests on this interpretation and Besikci and others' trial begins today with 4 and-a-half years of imprisonment.

Another article that appeared on the magazine, which harshly criticized Gen. Yasar Buyukanıt didn't result in a trial following Prof. Arduk's counterview.

İsmail Besikci had faced numerous trials concerning his dissident opinions on the Kurdish issue in Turkey.

He had been in prison for years before a conditional discharge in 1999.

Bakırköy Criminal Court of First Instance will handle the case. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, February 12, 2007)

Opposing Journalist Imprisoned Without Evidence

International press cardholder journalist and editor-in-chief of "Güney" magazine Mehmet Bakır goes today to serve a two and-a-half-year prison sentence handed town with regard to now abolished article 7 of the Prevention of Terrorism Law (TMY).

He's convicted with seven others, of being a member and/or supporting the "illegal Bolshevik Party North Kurdistan/Turkey" organization.

Human rights groups criticized the Supreme Court of Appeals decision to approbate the local court ruling.

They claim that lack of any concrete evidence against Bakır as well as a reasoned decision by the Supreme Court amounts to a "legal scandal".

Amnesty International (AI) issued an alert, calling for solidarity with Bakır while Human Rights Association (İHD), Contemporary Lawyers Association (ÇGD) and Human Rights Foundation of Turkey (TİHV) declared their deprecation of the trial process.

Despite the counterview of the prosecution, Bakır was condemned by İzmir 8th High Criminal Court to a prison sentence as well as a fine and a ban from public duty and leave of country, on March 16, 2006.

Article 7 of the notorious TMY, which was used to suppress dissident voices since it came into effect in 1991, has been abolished in July 2006 as a part od the reform process for Turkey's bid to join the EU.

Lawyers say Bakır and his codefendants were condemned of "moral duress", a term that doesn't comply with contemporary principles of law.

"This case shows once again that despite all reforms, expression of dissident opinions are evaluated as terrorism in this country", Initiative for Association of 78s said in an announcement. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, February 12, 2007)

Le malaise des intellectuels turcs après le meurtre de Hrant Dink

Déjà vilipendés par les cercles ultranationalistes, parfois ouvertement menacés, les intellectuels libéraux turcs ne se sentent désormais plus en sécurité dans leur pays, après l'assassinat, le 19 janvier, du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink.

Les spéculations sur une éventuelle fuite du Prix Nobel de littérature Orhan Pamuk vont bon train depuis qu'il s'est envolé à la fin du mois dernier pour officiellement continuer d'enseigner à l'Université de Columbia, aux Etats-Unis.

Le romancier est détesté par les nationalistes, qui le considèrent comme un "traître" pour avoir contredit la position officielle sur les massacres d'Arméniens pendant l'empire ottoman, que la Turquie refuse de reconnaître comme un génocide.

Pamuk a préféré se taire sur son départ, qui intervient dans un climat de tension deux semaines après la mort de Hrant Dink, tué par un mineur soupçonné d'agir au sein d'un groupuscule ultranationaliste.

Son entourage et sa maison d'édition en Turquie ont démenti la thèse d'un exil même temporaire pour échapper aux menaces qui avaient visé également le journaliste assassiné.

"Il n'a pas fui la Turquie, il est parti normalement et il va revenir", s'est contenté de dire un collaborateur qui souhaite garder l'anonymat.

Le 24 janvier, alors qu'il était conduit au tribunal d'Istanbul sous escorte policière pour y être inculpé, l'un des complices du meurtrier présumé de Hrant Dink avait publiquement menacé l'écrivain --bénéficiant depuis peu d'un garde du corps-- lui conseillant d'"être sage".

Après le meurtre de M. Dink, les autorités ont finalement accordé une protection à plusieurs autres intellectuels ou journalistes considérés comme de cibles potentielles.

Parmi eux, figure Baskin Oran, professeur de sciences politiques à Ankara et co-auteur d'un rapport sur les droits des minorités qui lui avait valu les foudres des milieux nationalistes et du gouvernement d'Ankara.

M. Oran, un habitué des campagnes d'intimidation, évoque une "culture de lynchage" en Turquie et estime qu'il appartient à l'Etat d'assurer la protection de ses ressortissants.

"Si l'Etat ne peut protéger son citoyen, est-ce que cet individu peut rester fidèle à son Etat", s'interroge l'académicien qui dénonce l'inaction des autorités policières et judiciaires face aux menaces qu'il reçoit régulièrement.

"Le procureur m'a demandé si je pouvais me réconcilier avec les gens qui m'ont menacé. Je lui ai répondu que non", ajoute l'académicien.

Erol Önderoglu, représentant de Reporters sans frontières (RSF) à Istanbul, estime que si la police a fini par affecter des gardes du corps aux intellectuels menacés, c'est sous la pression des medias qui l'accusaient de négligence dans l'affaire Dink. La presse turque a en effet accusé la police d'avoir été au courant des projets d'assassinat de Dink et de n'avoir rien fait pour l'empêcher.

"La police assure la protection des stades de football avec des milliers d'hommes et ils ne peuvent pas protéger les intellectuels?", s'étonne M. Önderoglu, qui affirme que les menaces ne sont pas des actes isolés mais "organisés".

Depuis la mort de Dink, des ONG ont déposé une proposition pour amender l'article 301 du Code pénal turc qui sanctionne les "insultes à l'identité turque". C'est cet article qui avait valu, suite à des plaintes d'associations nationalistes, à Hrant Dink et Orhan Pamuk ainsi qu'à une soixantaine d'autres intellectuels d'être poursuivis par la justice turque.

Mais, confronté à une montée du nationalisme et à quelques mois des élections, le gouvernement n'a pas encore fait connaître sa position sur ce projet qui devrait permettre de clarifier une disposition jugée trop vague et décriée par l'Union européenne que les Turcs souhaitent rejoindre. (AFP, Burak AKINCI, 12 fév 2007)

Joint statement signed in memory of Hrant Dink by 21 IFEX members

The following is a joint action statement signed in memory of Hrant Dink by 21 IFEX members and other organisations:

We, the undersigned,

- Saddened by the assassination of Turkish-Armenian journalist and founder of the "Agos" newspaper, Hrant Dink, on 19 January 2007;

- Recalling that Hrant Dink had been condemned to a six-month suspended sentence for having "insulted Turkishness" under Article 301 of the Turkish Penal Code;

- Considering that the criminalisation of insult and defamation is in conflict with international standards that guarantee the right to freedom of expression in that it discourages free debate on the function of official institutions, and that the term "insult" is too vague to have any standing as a legal charge, being too easily interpreted to meet the needs of those in authority and being potentially used as another means of preventing open discourse on sensitive issues;

- Therefore, observing that Article 301 of the Turkish Penal Code is used to suppress the right to freedom of expression as guaranteed in the UN International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR), and the European Convention on Human Rights (ECHR), to which Turkey is a party;

- Considering that defamation and/or insult laws cannot be justified if their purpose or effect is to protect the "reputations" of entities other than those that have the right to sue and to be sued;

- Supporting the ECHR case law according to which defamation laws cannot be justified if their effect or purpose is to prevent legitimate criticism of officials or the exposure of official wrongdoing or corruption;

- Pointing out that those charged for "insulting Turkishness" under Article 301 have become targets for extremists, many of whom have suffered verbal and physical attacks outside courtrooms, culminating in the tragic events of 19 January;

- Welcoming that the authorities have now offered police protection for others who have been charged under these laws;

- Believing that the discontinuance of the court hearings and the dropping of the offence of "insulting Turkishness" will serve to reduce the likelihood of any further tragedies;

Urge the Turkish authorities to:

- Abolish Article 301 of the Penal Code entirely;

- Remove once and for all any articles that can be used to suppress the rights enshrined under Article 19 of the ICCPR and Article 10 of the ECHR (e.g. Law 5816). (IPA/WiPC/IFEX, February 9, 2007)

Journalists Sinan Kara and Kemal Aydeniz Sent to Prison

Journalist Sinan Kara had been taken under custody and sent to prison, while visiting Batman, for a pending sentence. He'll stay 146 days in prison, told Becerikli of IHD. Sinan Kara had faced numerous trials for his articles in his now-closed newspaper

Journalist Sinan Kara has been taken under custody and sent to Batman prison concerning a standing conviction.

He was arrested as he was visiting the southeastern city of Batman for preparations of an upcoming book on the region.

Kara would serve his 146-day imprisonment sentence pending from a case that was put forward while he was the owner of the now-closed Datça Haber local newspaper, Human Rights Association (İHD) Batman branch chair Saadet Becerikli told bianet.

He had founded another newspaper, Ege'nin Sesi, as Kara faced numerous trials for trivial violations of procedures or such during his time with Datça Haber.

Lastly, he was convicted of affronting Datça province governor Savaş Tuncer in the book that he wrote during a previous imprisonment.

On February 7, the former editor of the review Odak, Kemal Aydeniz, was arrested in Istanbul and put in the Bayrampasa Prison. He had been sentenced two times to five years in prison because of the articles criticizing Prisons Type-F. (BIA News Center, Erol ONDEROGLU, and TDGP, February 9, 2007)

Arrest Order for the editor of the daily Vakit

An order of arrest has been issued for Nuri Aykon the owner of Vakit daily and the responsible editor Harun Aksoy with the charge of showing the Highcourt judges as target to terrorist organisations.

Bağcılar Public prosecutor Ali Çakır demanded in the indictment that Aykon and Aksoy to be imprisoned between 5,5 and 34,5 years for “showing public officers as target”, “insulting judges and prosecutors” and “insulting the judicial system”. Aykon and Aksoy did not attend the third hearing after which the court issued a warrant of arrest on them. (antenna-tr.org, February 9, 2007)

Attack on a journalist in Turkish Part of Cyprus

The European Federation of Journalists (EFJ) today condemned the attack on Huseyin Chakmak, a cartoonist and columnist for Turkish Cypriot newspaper Afrika.

Chakmak, President of the Association of Turkish Cypriot Cartoonists, a famous cartoonist who is well known for his struggles for freedom of expression and the reunification of Cyprus and cooperation between Greek and Turkish Cypriots, was attacked on 31 January by nationalists who were upset by his articles and ideas, according to the Union of Cyprus Journalists (UCJ).

"This incident shows that freedom of expression is under attack in the northern part of Cyprus," said EFJ Chair Arne König. "We are supporting our colleague Huseyin Chakmak and his right to express his views in print and for all journalists in northern Cyprus to write and report independently."

Afrika has had faced problems in the past for its publication of stories on political topics. Its offices were bombed twice and its editor, Shener Levent, was convicted many times by military courts and spent two months in prison. Last April the Turkish government started legal proceedings against Turkish Cypriot journalist Serhat Incirli for criticizing Turkey in an article in Afrika, but after strong public outcry the procedure was dropped.

In the recent incident, Chakmak was walking in a neighbourhood in the Turkish Cypriot sector of Nicosia, when a group of men threw stones and tomatoes at him. The cartoonist wrote down the license plate number on their car and gave it to the Turkish Cypriot police who told him they could not reveal the names of the attackers.

Chakmak has previously been threatened by fascists, the regime and the Turkish army in the northern part of Cyprus, the UCJ said. The union condemned the latest attack on Chakmak, which it said "is an attack directly against press freedom," and expressed its solidarity with the journalists working for Afrika.

The EFJ is calling on Turkish Cypriot police to bring the attackers in this case to justice and to ensure that any further threats against Chakmak or other Afrika staff are fully investigated and the perpetrators prosecuted.

The EFJ represents over 260,000 journalists in over 30 countries. (IFJ/IFEX, February 7, 2007)

For further information, contact the IFJ, International Press Centre, Residence Palace, Block C, 155 Rue de la Loi, B-1040 Brussels, Belgium, tel: +322 235 2200 or +322 235 2207, fax: +322 235 2219, e-mail: rachel.cohen@ifj.org, Internet: http://www.ifj.org/

Noam Chomsky's Book Censored

It has been revealed that the Turkish translation of Noam Chomsky's book 'The New Military Humanism' was censored. The sections of the book on Kurds were completely censored. 24 whole page was ommitted in Turkish translation and some other parts on Kurds were selected and removed. Translator Taylan Doğan reported the situation. Publishing house Pınar Publishers accepted the claim and said they did not dare to publish the censored sections in Turkey. (antenna-tr.org, February 7, 2007)

Torture News Condemned as Accused Walk Free

Turkey's Supreme Court of Appeals condemned three police officers of torture but they got acquired by prescription. On the other hand, Cumhuriyet daily reporter Alper Turgut has been fined to 20 thousand YTL (about 11 thousand euros) of causing "prejudice to a court's decision" because of his article on the trial.

As a result, only a journalist had been punished in the torture case despite high court's ruling that acquiescence of the alleged crime.

Istanbul 7th High Criminal Court dropped the case in question on grounds of prescription on December 6, 2006.

The same court had acquitted the defendant police officers Mahmut Yıldız, Şeref Bayrakçı and Mehmet Hallaç on September 30, 2004. They were charged with allegations of torture to three suspects taken under custody for being a member to an illegal leftist organization called "Ekim".

The case was then taken to the Supreme Court of Appeals, where the judges overruled the court's decision and demanded that the police officers should be penalized of the alleged crime. The Supreme Court took into account the medical jurisprudence reports that predicated physical evidence to the allegations of torture.

As the case returned to for a reexamination, 7th High Criminal Court dropped the case on prescription as the incident took place on November 15 1998 and the legal time limit of 7 and a half years was passed.

Although the police officers walked out on the case, journalist Turgut, who relayed the news got condemned of causing "prejudice to a court's decision".

In his article Tugut wrote, "despite scientific evidence of torture provided by a university, three police officers got acquitted".

Article 19 of the Press Law prohibits the publication of prosecution's judgments or other documentation relevant to the case between the preliminary investigation and the court's decision to file or drop the case depending on that investigation. (BIA, Erol ONDEROGLU, February 5, 2007)

Journalist's Book Tracing Gladio Condemned

Daily Milliyet reporter Belma Akçura got condemned to three months of imprisonment following a complaint of defamation by one of the personage in her latest non-fiction titled "Gladio Became the Establishment" (Derin Devlet Oldu Devlet).

The ruling was then enclosed to a fine amounting to 1 800 YTL (around a thousand euros).

Nevzat Bor, whose relations with the deceased gladio leader and hitman employed by the Turkish intelligence services were featured on the book, file a complaint against Akçura on grounds that she "defamation of personal rights via publication".

Akçura defended herself saying the alleged statements in the book had been already published on other sources and they're general statements that don't constitute an insult.

The book appertains to political murders of 1990's that remain obscure up to the day, gladio-state relations that surfaced following a car crash in 1996 which involved a police chief, a politician and the gladio leader in question, Abdullah Çatlı. (BIA, Erol ONDEROGLU, February 5, 2007)

A socialist intellectual kidnapped and released

Haci Orman, President of BEKSAV (Science, Education, Aesthetics, Culture and Art Studies Foundation) and editor-in-chief of the journal Sanat ve Hayat, and Nahide Kilic, Executive of Labourer Women Association, who were detained on 31 January in Istanbul were released on 2 February.

Sanat ve Hayat has issued the following communiqué on Orman's arrest:

The arrest and imprisonment terror, based on the new antiterror law and started in September last year, is continuing. Haci Orman,was kidnapped at 13.45pm next to the bank 'İş Bankası' in Kadiköy, İstanbul. According to eye witnesses, Orman has been forced to get on a white car of the type 'Sahin' with the license tag 34 EC 933 after he was handcuffed. Orman answered this arrest by force with resistance. He shouted his name and job title loudly and also expressed that he was going to be kidnapped. Eye witnesses called immediately the Human Rights Association IHD and told them about the incident.

Orman explained that the persons who had kidnapped him, told that they are member of the JITEM (counterguerilla) unit and told him that they "prepared his grave". Orman responded he will never give up his ideals, against this death threat. But as a result of democratic awareness, the state gangs could not dissappear him.

Orman was brought to the antiterror unit in Vatan Street. It is claimed that Orman has been wanted after the arrest terror in September. Orman had been threatened with guns and chased in Kadiköy by teams of the antiterror unit a few months ago.

This kidnapping attack, which happened right after the assassination of Hrant Dink, is another attack in the chain of attacks on intellectuals. With these new attacks, the state which wants to hide the truth about the assassination, tries to warn the social opposition, intellectuals, workers and labourers 'to be silent'.

Immediately after the attack, BEKSAV and the Socialist Platform of the Oppressed (ESP) made press statements in which they declared their protest against the arrest of Haci Orman. Democratical mass organisations, trade unions, political parties and platforms have also called to organise urgent actions and to show solidarity. The Emergency Line stressed that these arrest attacks must be answered with actions and protests and also declared that it will organise a press release tomorrow at 12.30pm in front of the office of the newspaper AGOS. The institutions are going to protest against the arrest of Orman tomorrow.

BEKSAV has made the following statement in which the institution protested against the arrest:

Due to massive protests by many democratic institutions, organisations and intellectuals, Haci Orman was released on February 2, after arrested for 2 days and finally taken to court. On the day of his hearing at Istanbul High Criminal Court the cultural institution BEKSAV, the Association of Labourer Women (EKD), the Socialist Platform of the Oppressed (ESP), the Socialist Youth Association (SGD), the trade-unions Limter-İş and Tekstil-Sen, the newspaper 'Dayanışma' as well as the magazine 'Sanat ve Hayat' and our newspaper activists gathered together in front of the court and made a press statement. They demanded the immediate release of Hacı Orman.

Besides, Nahide Kiliç, charter member of the 'Association of Labourer Women' (EKD) was arrested on February 1 in Kartal, Istanbul, and finally released on February 3. Different organisations as well as members of EKD and women journalists of our newspaper had gathered together at Beşiktaş High Criminal Court protesting against the arbitrary arrest of Nahide Kiliç and the imprisonment of Duriye Sezgin, member of EKD, too.

Duriye Sezgin, who is a member of foundation of the Association of Labourer Women (EKD), was taken under arrest yesterday under the pretext of being wanted after the terror based on the new antiterror law had started in September.

Sezgin was arrested yesterday evening by teams of the antiterror unit in Şirinevler, Istanbul. Sezgin who was arrested under the pretext that her name is on the'black list' of the police, after the arrest terror had started on September 8. She is still being held at the antiterror unit in Vatan Street.

Sezgin's lawyer Mihriban Kırdök said in a statement to our newspaper that she could meet Sezgin yesterday evening. Kırdök said that if the questioning of Sezgin finishes this evening, she will be taken to the public prosecutor tomorrow.

Send your protest mail to:

Abdülkadir Aksu, Minister of İnternal Affairs email: aaksu@icisleri.gov.tr
Phone and fax to: Antiterror Unit (TMŞ): Phone: 0090 212 636 12 15, Fax: 0090 212 636 28 71
Police chief, İstanbul: Phone: 0090 212 635 00 00

Le rapport 2007 des RSF sur la liberté de la presse en Turquie

La liberté de la presse est toujours entravée par l’application de l’article 301 du code pénal, fréquemment utilisé contre les journalistes, écrivains et intellectuels abordant des thèmes sensibles, comme le génocide arménien ou la question kurde. Les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ont mis l’accent sur la nécessité de faire évoluer ces dispositions.

L’entrée en vigueur du nouveau code pénal le 1er juin 2005 continue à produire ses effets. Plus de 65 personnes, dont de nombreux journalistes et écrivains, ont été poursuivies depuis cette date, en vertu d’un de ses articles, l’article 301. Intitulé “Humiliation de l’identité turque, de la République, des institutions ou organes d’Etat”, il sanctionne de six mois à trois ans de prison “quiconque humilie ouvertement le gouvernement, les organes de justice de l’Etat, les structures militaire ou policière”. En 2006, plusieurs procès à l’encontre notamment des romanciers Orhan Pamuk - prix Nobel de littérature en 2006 - et Elif Shafak, du journaliste d’origine arménienne Hrant Dink et de cinq chroniqueurs des grands quotidiens Milliyet et Radikal (Erol Katircioglu, Murat Belge, Haluk Sahin, Hasan Cemal et Ismet Berkan), ont donné lieu à des scènes de violence.

La société turque est divisée sur cette question. Le rapport de la Commission européenne sur l’élargissement de l’UE, rendu public le 8 novembre, souligne la nécessité pour Ankara d’avancer sur la situation de la liberté de la presse. En conclusion, le rapport stipule que “le cadre juridique actuel ne garantit pas encore la liberté d’expression de façon conforme aux normes européennes. (...) L’article 301, de même que d’autres dispositions du code pénal turc restreignant la liberté d’expression, doit être mis en conformité avec la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH).” La forte mobilisation autour de la question de l’adhésion de la Turquie à l’Europe, mais aussi de l’attribution du prix Nobel de la paix à un écrivain poursuivi pour ses écrits, ont amené le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan à prendre publiquement position en faveur d’un amendement de cet article. Plusieurs journalistes poursuivis en vertu de ce dernier ont déclaré qu’ils allaient porter leurs affaires devant la Cour européenne des droits de l’homme. Parmi eux, Hrant Dink, directeur de publication de l’hebdomadaire arménien Agos, condamné le 7 octobre 2005 à six mois de prison avec sursis en raison d’une série d’articles intitulée “L’identité arménienne”. Ce dernier a été poursuivi à nouveau le 18 juillet 2006 pour ses propos sur le génocide arménien. Le journaliste avait donné, le 14 juillet, une interview à l’agence britannique Reuters sur sa condamnation à six mois de prison avec sursis pour “insulte à l’identité turque”. Lors de cette interview, il a utilisé le terme de “génocide” concernant les massacres d’Arméniens perpétrés par les Turcs en 1915. Il encourt une nouvelle peine de trois ans de prison.

De nouvelles inquiétudes

Les amendements à la loi antiterroriste votés le 29 juin 2006, constituent également une menace pour la liberté d’expression, dans la mesure où ils sanctionnent par des peines de prison la publication d’informations liées aux “organisations terroristes” et font craindre des poursuites abusives contre les journalistes qui se risqueraient à évoquer le sujet. Rüstu Demirkaya, reporter de l’agence de presse prokurde Diha, est incarcéré depuis le 14 juin 2006 à la prison de Tunceli (Est). Il est accusé “de collaboration avec le PKK/Kongra-Gel”. Un ancien militant l’aurait accusé d’avoir fourni au PKK un ordinateur portable avec dix CD vierges et de l’avoir informé d’une opération militaire en cours. Rüstu Demirkaya risque jusqu’à douze ans de prison.

Trois attentats contre le quotidien d’extrême gauche Cumhuriyet sont survenus les 5, 10 et 11 mai. Ces violences n’ont heureusement fait aucune victime, mais ont causé d’importants dégâts. Les journalistes de la rédaction ont repris le travail aussitôt. Par ailleurs, le 30 mars, Ilyas Aktas, journaliste bénévole au bimensuel turc d’extrême gauche Devrimci Demokrasi (Démocratie Révolutionnaire), a été grièvement blessé par balles, à Diyarbakir (sud-est du pays), lors d’une manifestation en hommage à quatorze rebelles kurdes, tués quelques jours auparavant par l’armée turque. Il a succombé à ses blessures le 14 avril.

Les forces de l’ordre sont également en cause pour leur passivité dans l’agression d’une journaliste du quotidien Sabah, au cours d’une manifestation de protestation contre la publication des caricatures de Mahomet en Europe, organisée dans la ville de Konya (centre du pays) le 10 février. Prise à partie par un groupe de manifestants sous prétexte qu’elle n’était pas couverte d’un foulard, qu’elle portait un pantalon et mâchait un chewing-gum, elle a été insultée et a reçu des pierres et des chaussures. Les forces de l’ordre, qui encadraient la manifestation, n’ont pas réagi et Aliye Cetinkaya a dû être évacuée par des confrères présents sur place.

L’année 2006 s’est néanmoins achevée sur la bonne nouvelle de la libération de deux journalistes de l’agence prokurde Diha, Evrim Dengiz et Nesrin Yazar, après neuf mois de détention pour “atteinte à l’unité de l’Etat et à l’intégrité du territoire”. Elles avaient été arrêtées alors qu’elles couvraient une manifestation en faveur d’Abdullah Öcalan, chef du PKK emprisonné depuis 1999. (RSF, 1er février 2007)


TIHV's Report on Recent Pressures on the Media

February 28, 2007

Journalist Assaulted... Sule Köktürk, correspondent with the daly Cumhuriyet who went to Istanbul Haydarpasa Numune Training and Research Hospital in order to research the complaints of the patients, was assaulted by the special security officials. Security officers working for Ulusal Security Company forcibly took Sule Köktürk to the office of security chief and wanted her to erase the photos she took. Afterwards, they took her to the office of the head doctor Yusuf Özertürk upon her demand but she was not allowed to talk to him. She was reportedly assaulted when she was trying to leave the hospital. (Cumhuriyet)

Website Banned… The access to the website of the journal Alinteri (alinteri.net) was reportedly prevented upon the court decision. Today, the journal started publishing on its website. (Atilim)

Journalist and IHD Executive on Trial… The case against former Chairman of the IHD Bingöl branch Ridvan Kizgin and Dicle News Agency (DIHA) correspondent Rojda Kizgin and Dogan Adibelli launched in connection with the news about the village guards fishing with bombs started on 27 February. Lawyers Ömer Halefoglu and Serdar Çelebi announced that Ridvan Kizgin and Rojda Kizgin were testified at the hearing. The hearing was adjourned to 29 March. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Article 301 TPC (insulting security officers). Ridvan Kizgin reportedly testified to the effect that Dogan adibelli had announced in 2005 that the village guards had been fishing with hand grenades in Elmali village of Yedisu district and after his announcement detained by three village guards.(BIA)

February 27, 2007

Journalists Attacked… Gökhan Ö. (17) and Ugur M. (17)  who raided the premises of local paper Özgür Kocaeli in connection with news published on the paper related to a murder involved by their relatives wounded printing chief Ferdal Arıoglu and driver Yücel Sinan by stabbing them. Yücel Sinan is still under vital risk. The attackers were detained. Gökhan Ö. also wounded another driver of the paper Mehmet Sümer some 45 days ago. He was reportedly kept under arrest for 15 days. (Aksam)

February 26, 2007

Journalists on Trial… On 24 February Istanbul Heavy Penal Court No 11 started to hear the case against Suat Kolca, owner of the journals Özgür Halk and Genç Bakis, workers of the journals Yasar Duman, Selahattin Sümeli, Mahmut Bozdag and Tuncay Gündogdu, member of Youth Assembly of DEHAP in Istanbul who were arrested on 15 September during the raid conducted to the offices of the journals in Istanbul in September 2006. Mahmut Bozdogan was released at the hearing. (24 February, Gündem)

February 19, 2007

Journalist Beaten… Esra Yangin, Mersin correspondent of the paper Atilim, was detained under beatings while she was recording a demonstration on 16 February. She was first taken to Siteler Police Station and then to Anti-Terror branch of Mersin Security Directorate. She stated that she was beaten, threatened and stripped naked in room where there were male police officers. Yangin was released after five hours. (17 February, Atilim)

Journalist Arrested… Journalist Mehmet Bakir (44) was arrested on 12 February upon the approval of his sentence (two years six months imprisonment and 1.666 YTL fine) by Court of Cassation. Bakir had been prosecuted for “being member of Bolshevik Party Nothern Kurdistan/Turkey).  The case had been launched against against 10 persons and concluded on 24 July 2003 at Izmir SSC. Izmir SSC had sentenced Mehmet Deste, Maksut Karadag, Hüseyin Habib Taskin, Serafettin Parmak and Mehmet Bakir to 4 years 2 months imprisonment and fine of 7 billion TL each for “eastiblishing illegal organization” and sentenced Metin Özgünay, Ömer Güner and Ergün Yildirim to 10 months imprisonment and fine of 795 million TL each for “aiding illegal organization”. Hatice Karadag and Fatma Tufaner had been acquitted. Izmir Heavy Penal Court No 8 had continued the case after 9th Penal Chamber of the Court of Cassation had quashed the decision in April 2004.  The court had concluded the case on 16 March 2006 and sentenced the defendants to imprisonment and fine. The decision had been confirmed by the 9th Penal Chamber of the Court of Cassation before the announcement of the reasoned verdict. On 22 December 2004 Izmir Heavy Penal Court No 7 concluded the case against the police chief Muhtesem Çavusoglu and police officers Mesut Angi, Alim Erçetin and Hürriyet Gündüz launched for torturing German citizen Mehmet Deste who had been detained in Izmir in July 2002 and acquitted the defendants. (TIHV)

TV channel Kanaltürk stopped broadcasting the news on 16 February for one day upon the decision of Supreme Board of Radio and Televison (RTÜK). Kanaltürk was sentenced in connection with the news concerning the alleged fraud in the bank Isbank. Upon the complaint of Isbank, the RTÜK had decided Kanaltürk to stop the news programme for one day. Kanaltürk announced that in the case that was launched against them the court ruled that Kanaltürk was right and there was no nesessary to stop the programme. RTÜK reportedly put the decision into practice despite the decision of the court. (17 February, Cumhuriyet)

February 16, 2007

Journalists and DEP MP on Trial… On 13 February Bagcilar Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against former DEP MP Hatip Dicle, Ihsan Dörtkardes, correspondent with the daily Radikal, editor-in-chief Hasan Çakkalkurt and owner of the daily Aydin Dogan launched under the Article 7/2 of the Law on Fight Against Terrorism (making propaganda of illegal organization). Dicle is prosecuted in connection with a speech he made in June during a meeting organised in People’s Houses in London under the title “Turkey Resisting Democracy and Kurds in the Struggle for Democracy” for making propaganda of an illegal organisation (Article 7/2 of Anti-Terror Law), while the journalists are prosecuted in connection with the news about Dicle’s speech published on 25 January. Dicle is prosecuted in connection with a speech he made in June during a meeting organised in People’s Houses in London under the title “Turkey Resisting Democracy and Kurds in the Struggle for Democracy” for making propaganda of an illegal organisation (Article 7/2 of Anti-Terror Law), while the journalists are prosecuted in connection with the news about Dicle’s speech published on 25 January. (BIA)

Journalists on Trial… On 15 February Bagcilar Penal Court of First Instance No 2 cocncluded the case against Ismail Saymaz, correspondent with the daily Radikal, editor-in-chiefs Hasan Çakkalkurt and Ismet Berkan launched in connection with the news titled “Allegation of Torture to 11 Year-Old Juvenile” published on 23 February 2006. The court decided in the acquittal of the journalists. (TIHV)

Journalist and Association Executive on Trial… On 15 February Bagcilar Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against Diyarbakir Kürt-Der Spokesman Ibrahim Güçlü, Enis Tayman, correspondent of weekly journal Tempo, and editor-in-chief of the journal Neval Barlas launched on charges of insulting Turkishness (Article 301 TPC) and provoking people to violate laws and committing crime by means of media (articles 217 and 218 TPC) in connection with the interview appeared on the journal on 2 December 2005. The hearing was adjourned to 15 May. (TIHV)

February 15, 2007

Publisher On Trial... On 14 February October Beyoglu Heavy Penal Court No 2 continued to hear the case against Songül Özkan, owner of Evrensel Printing and Publishing House, launched in connection with the book of Ahmet Kahraman titled “Kurdish Uprisings”. The court decided not to be responsible from the case and send the file to Court of Cassation. (TIHV)

February 14, 2007

Journalist on Trial... On 13 February, Bagcilar Penal Court of First Instance No 2 concluded to hear the case against Faruk Çakir, responsible editor-in-chief of the daily Yeni Asya, in connection with the article about the attack to the Highest Court of Administration on 17 May titled “Oyun Geri Tepti (Trick Backfired)” published on the newspaper on 23 May. The indictment wanted Çakir to be sentenced for “attempting to effect fair trial (Article 288 TPC) and “insulting military bodies of the state by means of press (Article 301/2 TPC)”. Çakir was sentenced to 6 months’ imprisonment for “attempting to effect fair trial”. The sentence was commuted to a fine of YTL 3,600. He was acquitted from the charges of “insulting military bodies of the state by means of press”. (TIHV)

Journalists on Trial... On 13 February, Istanbul Heavy Penal Court No 13 continued to hear the case against Cengiz Kapmaz, editor-in-chief of the closed paper Ülkede Özgür Günder, launched in connection with an interview with Orhan Dogan appeared on the paper on 22 June 2006 under the title “Let PKK to Get into National Assembly”. The court adjourned the hearing to 18 May to hear Orhan Dogan. The indictment wants Cengiz Kapmaz to be sentenced according to the Article 7/2 of Anti-terror Law. (TIHV)

February 9, 2007

Journalist and Association Executive on Trial... On 7 February, Istanbul Bagcilar Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against Ibrahim Güçlü, Spokesman of Diyarbakir Kurdish Association (Kürt-Der), Enis Tayman, correspondent with the weekly Tempo, and editor-in-chief of the journal Neval Barlas. The indictment wants the defendants to be sentenced for “insulting Turkishness” according to the Article 301 TPC, for “inciting people to disobey laws” and “committing crime by means of media” according to the articles 217 and 218 TPC. The court adjourned the hearing to 15 February. The case was launched in connection with an interview with Güçlü published in December 2005. (TIHV)

February 6, 2007

Journalists on Trial…  It was reported that in December 2006 Ankara Penal Court of First Instance No 2 concluded the case against Belma Akçura, correspondent of the daily Milliyet, launched in connection of her book titled “Derin Devlet Oldu Devlet”. The reasoned verdict of the case was announced on 25 January. The court sentenced Belma Akçura to three months imprisonment for “insulting Nevzat Bor, friend of Abdullah Çatli”. The sentenced was commuted into the fine of 1.800 YTL.  (Milliyet-TIHV)

Publisher Convicted… On 31 January Istanbul Heavy Penal Court of First Instance No 14 concluded the case against Mehmet Ali Varis, owner of Tohum Publishing House, launched in connection with the book “Kemalizm/Oturan Adam (Kemalism/Sitting Man)” on the allegation of “violating the Law on Crimes Committed against Atatürk”. The court first sentenced Varis to one year imprisonment but later increased it to one year six months’ imprisonment on the grounds that the crime committed by means of press. On 5 February Mehmet Ali Varis appealed the case against him launched in connection the book titled “Koçgiri-Kuzey Bati Dersim (Koçgiri-North West Dersim)” written by Mamo Baron. Beyoglu Penal Court of First Instance No 2 had sentenced Varis to one year six months’ imprisonment under the Article 216/1 TPC /Article 312/2 TPC) on 21 December 2006. (TIHV)


Kurdish Question / Question kurde

DTP to run with independent candidates in elections

Current leader of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) Ahmet Turk was reelected at yesterday's extraordinary congress, where he also announced the DTP will run in the next general elections with independent candidates.

At the congress, which began early in the morning under tense police protection, Turk pledged success in the elections through the introduction of an independent candidate model as a way to bypass the 10 percent national election threshold.

Turk came to the congress hall with deputy leader Aysel Tugluk, who was the former co-chair of the party before the Constitutional Court deemed the system a breach of Turkish laws, Diyarbakir Mayor Osman Baydemir, Hatip Dicle, former deputy of the now defunct Party for Democracy (DEP), another DEP deputy Orhan Dogan and DTP official Hasip Kaplan. Leyla Zana, another former DEP deputy, who is banned from politics along with Dogan and Selim Sadak didn't attend the congress due to health problems.

Zana, Dogan, and Sadak are elected to the party's Central Executive Committee (MYK).

Turk told party officials and supporters that they have to stand against undemocratic governance and the gangs that had mushroomed in the name of the state.

He added that they will certainly enter Parliament but they will push neither a nationalist approach nor foster ethnic separation to achieve that aim.

Turk explained their election strategy as establishing a bloc with intellectuals seeking peace and democracy and fighting racism, and introducing commonly chosen people as their independent candidates.

Commenting on the Kurdish problem, Turk lashed out at other politicians of other parties, claiming that none have managed to embody a proper project for the resolution of the problem.

"20 million Kurds in Turkey pray for a solution which will not endanger the unity of the country," he said, adding that Turkey cannot protect itself from the chaos in the Middle East. "When Turkey leaves behind the disintegration phobia, the Kurdish problem will be solved," he underlined.

"The Kurdish problem should be resolved within domestic political mechanisms. We cannot solve it through transferring it to the U.S. or ignoring it. We have lost over 40,000 lives and a billion dollars in 30 years due to this mentality," he said.

He went on to urge people to initiate a peace movement, saying that with the efforts of intellectuals and his party, the terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) declared a unilateral cease-fire last year. He stressed that all options should be discussed and urged the state to declare a full political amnesty for the sake of peace and friendly relations.

He reiterated his view that the problem cannot be solved through military means, a view that has come to be supported by many.

"We don't want to see a May where the cease-fire will expire," he added referring to the PKK's decision.

Turk also criticized a court verdict sentencing both him and Aysel Tugluk to one-and-a-half years behind bars. He called the decision unlawful and politically motivated.

Turk and his deputy Tugluk were given prison sentences on charges of "praising a terrorist group," and "handing out Kurdish leaflets," at last year's World Women's Day. The two were found guilty by the Ninth Ankara Heavy Criminal Court under both the Political Parties Law and Turkish Penal Code (TCK).

If Turk's sentence is approved by the Supreme Court of Appeals before the general elections, he will not be able to run.

Tugluk, speaking for her part, said that the PKK should be invited to participate in politics with the condition that the unity of the country won't be a topic for discussion.

He also said that the isolation of Abdullah Ocalan, inmate leader of the terror group, should be lifted, and that he should be considered an actor to promote peace.

Hundreds of banners in the congress hall also gave significant messages in regards to a democratic solution to the Kurdish problem.

In related news, former Democratic People's Party (DEHAP) leader Tuncer Bakirhan and two close aides, who joined the DTP after leaving their party last year, decided to remove their names from the party council list to be voted on. Turk expressed his regret over the decision by Bakirhan, who has come to be a rival for the party leadership. (The New Anatolian, 28 February 2007)

Diyarbakir mayor's HR activist wife faces 2 years behind bars

The wife of the pro-Kurdish Democratic Society Party's (DTP) controversial Diyarbakir mayor faces 2 years behind bars following charges filed yesterday of interfering in the judicial process.

The Tarsus Public Prosecutor's Office, in the country's south, completed an indictment against lawyer Reyhan Yalcindag Baydemir, deputy chair of the Human Rights Association (IHD) and wife of Diyarbakir Mayor Osman Baydemir, who has gained a profile with several legal challenges over allegations of links to the Kurdistan Workers' Party (PKK) and several Kurdish figures.

The indictment accuses the lawyer of interfering in the judicial process through remarks defending a group of children who stood trial on charges of burning a Turkish flag during Nevruz celebrations in the southern province of Mersin two years ago.

The indictment said that lawyer Baydemir, making a press statement after a court session, told reporters that these children were not offenders but victims, adding that this was a plot in which these children were used as tools.

The six children were released as they were underage, however the incident caused a strong public reaction as it occurred amid already raised tensions in the country regarding a rise in terror.

The Nevruz celebrations were organized in Mersin by the now-defunct pro-Kurdish Democratic People's Party (DEHAP).

In related news, a local court handed down a fine of YTL 3,000 to Diyarbakir's Kayapinar district Mayor Zulkuf Karatekin for helping a group of women who two years ago planted trees to mark the birthday of Abdullah Ocalan, inmate leader of the PKK.

Karatekin allocated a vehicle owned by the municipality to the women, said the Diyarbakir court, but the mayor defended himself saying helping people for social events is among the responsibilities of the municipalities. "Party (DTP) officials asked for a vehicle to plant saplings and we gave it," he added.

Several mayors from the DTP, including Osman Baydemir, have faced prison terms for allocating municipality vehicles in order to carry the bodies of PKK members.

Also yesterday, DTP leader Ahmet Turk and his deputy Aysel Tugluk sent an invitation card in Kurdish to Jalal Talabani, Iraqi president and leader of the Patriotic Union of Kurdistan (PUK) for the approaching Nevruz celebrations. (The New Anatolian, 28 February 2007)

Deux dirigeants pro-Kurdes condamnés pour des tracts

Les deux responsables du principal parti pro-kurde de Turquie ont été condamnés lundi à 18 mois de prison pour une distribution de tracts à l'occasion de la Journée de la Femme le 8 mars 2006, a rapporté l'agence Anatolie.

Le président du Parti pour une société démocratique (DTP, non-représenté au parlement), Ahmet Turk, et son adjoint Aysel Tugluk, ont été jugés coupables d'avoir "fait l'éloge de criminels" car le tract mentionnait Abdullah Öcalan qui purge une peine de prison à vie dans le nord-ouest du pays.

Les deux responsables politiques ont également été jugés coupables d'avoir violé la loi sur les partis politiques car le tract était rédigé en langue kurde.

Ils ont la possibilité de faire appel.

Bien que la Turquie ait ces derniers temps assoupli les restrictions visant l'usage du kurde, la loi prévoit que seul le turc peut être utilisé par les partis politiques dans leurs écrits ou dans leurs fonctions.

Le DTP a été fondé en novembre 2005 avec l'objectif déclaré de tenter de résoudre le conflit kurde par des moyens pacifiques.

Mais ses militants sont régulièrement accusés par Ankara d'être des instruments du PKK. Des dizaines de membres du DTP sont actuellement poursuivis par la justice turque pour soutien au PKK.  (AFP, 26 fév 2007)

Arrestation de deux responsables du principal parti pro-kurde

Deux responsables du principal parti pro-kurde de Turquie ont été arrêtés dans l'est et le sud-est du pays pour soutien aux rebelles kurdes et des propos sur l'éventualité d'une action militaire turque en Irak du nord, a-t-on indiqué vendredi de source locale.

Ibrahim Sunkur, le chef provincial du Parti pour une société démocratique (DTP, non-représenté au parlement) à Van (est), a été arrêté et écroué tard jeudi après que la police eut saisi des documents "illégaux" sur le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) dans les locaux de sa formation.

Des livres écrits par le chef du PKK, Abdullah Öcalan (qui purge une peine de prison à vie depuis 1999 dans le nord-ouest du pays), ainsi que des photos, bannières et documents appartenant aux séparatistes kurdes ont été saisis au cours d'une perquisition opérée en début de semaine.

Un membre de l'organisation de jeunesse du parti a également été arrêté.

A Diyarbakir, principale ville du sud-est turc dont la population est en majorité kurde, le chef local du DTP, Hilmi Aydogdu, a été arrêté pour "incitation à la violence" et immédiatement incarcéré vendredi pour ses déclarations rapportées par la presse et dans lesquelles il menaçait la Turquie d'une riposte armée au cas où l'armée turque entrerait dans le Kurdistan irakien. (AFP, 23 fév 2007)

DTP invites Barzani and Talabani for Newroz

The Newroz Committee which consists of prominent Kurdish politicians invited the Kurdistan president Massoud Barzani and Jalal Talabani to celebrate Newroz in Amed (Diyarbakir). They also invited the Turkish premier Erdogan and Turkish President Ahmet Sezer.

On 21 March Kurds celebrate their national holiday in various countries and in the diaspora. Every year thousands of Kurds celebrate Newroz in Amed. In the past it was still dangerous to celebrate Newroz, but since the reforms and improved political climate in Turkey it’s more accepted.

Last year the Kurdish party also invited these Kurdish and Turkish leaders. As well Talabani and Barzani didn’t attend the Newroz party in 2006 due to political activities. But president Barzani of the Kurdistan region congratulated the Kurds in Turkey with their Newroz celebrations. DTP officials also visited Iraqi-Kurdistan and met Kurdish officials. It seems the Kurdish unity is growing among Kurds. (KurdishMedia.com, February 21, 2007)

Heavy Sentence to Political Party over Kurdish

13 executives of Rights and Freedoms Party (Hak-Par) have been sentenced with prison sentences between 6 months and 1 year over 'Kurdish speeches at the conference and sending bilingual invitiations to state officials'. A complaint will bemade to Highcourts prosecution office for the close down of the party.

6 months prison sentence for each of Bayram Bozyel, Fehmi Demir, Nejdet Gündem, Fettah Karagöz, Gönül Dabakoglu, Seref Yalçin, İlhan Güneri and Ayse Demir were commuted to a fine of 1980 TL for each. Abdülmelik Fırat, Resit Deli, Kasım Ergün, İbrahim Güçlü and Semih Güzel were each sentenced to 1 year prison sentence. Firat’s sentence was commuted due to his age to a fine of 29.200 TL.  (antenna-tr.org, February 16, 2007)

La position controversée du Conseil de l'Europe à l'égard d'Ocalan

Le Conseil de l'Europe estime que la Turquie a rempli "à ce stade" toutes ses obligations à l'égard du leader kurde Abdullah Öcalan, notamment en ce qui concerne sa demande d'un nouveau procès, a-t-on appris vendredi au siège de l'organisation à Strasbourg.

Dans une résolution adoptée jeudi, le Comité des ministres, exécutif du Conseil de l'Europe, a estimé qu'Ankara avait rempli ses obligations et décidé de clore le dossier ouvert après un arrêt rendu en mai 2005 par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

"Nous avons estimé qu'Öcalan avait eu la possibilité de demander la réouverture de son procès. La Turquie a rejeté cette demande, comme l'auraient fait de nombreux pays européens, en jugeant qu'il y avait de sérieuses raisons de penser que la justice aurait tranché dans le même sens", a indiqué vendredi à l'AFP un délégué du Comité des ministres qui a demandé l'anonymat.

"Nous n'avons rien trouvé à redire à cette décision" ni aux autres mesures adoptées par Ankara pour se conformer à l'arrêt de mai 2005, a ajouté le délégué.

Le Comité des ministres, dont l'une des missions est de surveiller l'application des arrêts de la Cour européenne, réserve en revanche son opinion sur les quatre nouvelles requêtes déposées par l'ancien chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en attendant que les juges strasbourgeois tranchent.

L'une d'entre elles, s'appuyant sur l'arrêt de 2005, réclame un nouveau procès, les trois autres concernent principalement les conditions de détention en isolement dans l'île-prison d'Imrali (nord-ouest).

Après l'arrêt de mai 2005, Ankara a bien effectué les réformes législatives nécessaires pour éviter que se répètent les violations dont le leader kurde avait été victime après son arrestation, a constaté le Comité des ministres.

La peine de mort d'Öcalan a ainsi été commuée en détention à vie, la présence d'un juge militaire dans les procès du PKK a été abolie et les conditions de la garde à vue et des contacts avec les avocats ont été améliorées, a notamment constaté le Comité.  (AFP, 16 fév 2007)

Grève de la faim à Strasbourg pour soutenir Abdullah Öcalan

Une cinquantaine de militants kurdes observent depuis dimanche une grève de la faim devant le Conseil de l'Europe à Strasbourg pour soutenir l'ancien chef du PKK Abdullah Öcalan et obtenir qu'il soit rejugé, ont indiqué mercredi les organisateurs.

Le mouvement, déclenché au lendemain d'une manifestation qui a rassemblé samedi entre 12.000 et 25.000 militants à Strasbourg, avait pour but de faire pression en ce sens sur le Comité des ministres, l'exécutif de l'organisation européenne, a indiqué mercredi une porte-parole de la Fédération des associations kurdes de France (FEYKA).

Interrogé par l'AFP pour savoir si la question d'Öcalan était à l'ordre du jour du Comité des ministres, réuni en session mardi et mercredi à Strasbourg, le Conseil de l'Europe s'est refusé à tout commentaire.

Selon la porte-parole de la FEYKA, les grévistes de la faim, qui devraient mettre fin à leur mouvement dans l'après-midi, sont originaires de France, aussi de Suisse, d'Allemagne et de Belgique.

Ils ont été rejoints ponctuellement par de nombreux autres sympathisants et ont reçu la visite de plusieurs députés européens, actuellement en session à Strasbourg, selon la même source.

Öcalan, dont la condamnation à mort pour "séparatisme" a été commuée en détention à perpétuité, est incarcéré depuis 1999 sur l'île-prison d'Imrali (nord-ouest de la Turquie).

Les avocats de l'ancien leader kurde ont déposé quatre requêtes devant la Cour européenne des droits de l'Homme pour réclamer un nouveau procès et de meilleures conditions de détention. (AFP, 14 fév 2007)

European Ministers: "No need for Ocalan retrial"

The European Council of Ministers yesterday ruled that there is no need for a retrial for imprisoned terrorist Kurdistan workers' Party (PKK) leader Abdullah Ocalan.

The council said in a decision, which will be made available next week, that Turkey held a fair trial contrary to what the European Court of Human Rights (ECHR) said two years ago at the application of the inmate terror group leader through his lawyers.

However the 11th Ankara Heavy Criminal Court ruled two years ago to overturn any appeals for a retrial for Ocalan.

The European Council of Ministers noted that Ocalan is not a "suspect" but is a convict.

The decision followed a clash between police and pro-Ocalan demonstrators in the eastern province of Van, who protested the capture of the PKK leader.

Ocalan was caught by Turkish forces in an operation in Feb. 15, 1999.

The police detained three people following its warning to the group to disperse. However the group resisted and continued shouting pro-Ocalan slogans.

Murat Karayilan, a senior PKK figure, yesterday criticized both the European Union and the Strasbourg court for their decisions, branding it a systematic move to forestall the democratic Kurdish movement.

He also called Feb. 15 a day for national demonstrations, saying all public marches to be held on that day should be deemed legitimate. (The New Anatolian, 15 February 2007)

La justice danoise demande à la police une nouvelle enquête sur Roj TV

La justice danoise a demandé une nouvelle enquête sur la chaîne de télévision kurde Roj basée au Danemark, accusée par la Turquie d'être la porte-parole du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a indiqué mercredi une source judiciaire.

"Nous avons demandé à la police de Copenhague de mener une nouvelle enquête sur cette radio, car cette affaire n'est pas suffisamment éclaircie", a déclaré à l'AFP la procureure Hanne Schmidt.

La procureur s'est refusée à fournir plus de détails sur les conclusions de l'enquête menée depuis 2005 par la police de Copenhague sur Roj TV et que le bureau du procureur du royaume a jugé "insuffisantes" pour clôre ce dossier controversé.

Ankara, avec le soutien de Washington, a demandé à plusieurs reprises au gouvernement danois de fermer cette radio, financée selon ses dires par le PKK, un groupe séparatiste armé considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis.

Basée au Danemark, d'où elle émet depuis 2004 vers 78 pays, Roj TV a toujours rejeté ces accusations.

L'enquête policière devra établir si Roj TV a enfreint la loi danoise, en incitant à la haine et en soutenant ouvertement une organisation terroriste, comme l'estime Ankara.

Il appartiendra alors en dernier recours aux tribunaux de se prononcer sur un éventuel retrait de sa licence de diffusion en cas d'infraction à la législation danoise.  (AFP, 14 fév 2007)

Invitations in Kurdish Considered a Crime

13 administrators of the Rights and Freedoms Party (Hak-Par) have been condemned to prison sentences varying between six months to one year for violating the Law on Political Parties (SPK).

All suspects were brought to trial because of sending invitations for the 1st general congress of the party in Kurdish.

Ankara 3rd Court of First Instance also decided to file a complaint for the closure of the party to the Head Prosecution of the Supreme Court of Appeals.

Fehmi Demir, Fettah Karagöz, Ayşe Demir, Bayram Bozyel, Gönül Dabakoğlu, Şeref Yalçın, Necdet Gündem and İlhan Güneri, who were tried for violating the article 117 of SPK, have been condemned to six months imprisonment which is rendered as a monetary fine in return.

The court ruled for one-year imprisonment for the former chair of the party Abdülmelik Fırat, former vice chair İbrahim Güçlü and other administrators on grounds of the "intense deliberation of the alleged crime".

All defendants gave their legal defenses in Kurdish during the trials, which were then translated into Turkish.

Saying that the use of Kurdish in party communications wouldn't be considered a crime with regard to international law and standards, Fehmi Demir urged the court to base its decision on such principles rather than the restrictive SPK.

Such cases block the way for a dialogue between different parts of the Turkish society, added İbrahim Güçlü, urging for a pluralist and democratic approach.

Other defendants argued that Kurdish is their mother tongue and it shouldn't be considered a crime to use the language during the party congrass in question, which was held on January 4, 2004. (BIA News Center, February 14, 2007)

Des milliers de Kurdes manifestent à Strasbourg pour la libération d'Öcalan

Des milliers de Kurdes (12.000 selon la police, plus de 25.000 selon les organisateurs) ont manifesté samedi à Strasbourg (est) pour réclamer la libération de leur leader Abdullah Öcalan, détenu en Turquie depuis 1999.

Venus massivement et en famille d'Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas, ils ont défilé au rythme de musique traditionnelle derrière des banderoles réclamant la "Liberté pour Öcalan" et "Une solution démocratique pour la question kurde".

Chaque année depuis l'arrestation, le 15 février 1999 au Kenya, d'Abdullah Öcalan, fondateur et ex-chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une grande manifestation réunie en février la diaspora kurde à Strasbourg où siège la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

Öcalan qui est incarcéré depuis 1999 sur l'île-prison d'Imrali (nord-ouest de la Turquie) réclame un nouveau procès et des meilleures conditions de détention.

Les 15 Kurdes interpellés en France en début de semaine mis en examen

Les quinze Kurdes interpellés en début de semaine en Ile-de-France (région parisienne) et en Bretagne (ouest), parmi lesquels des cadres européens du PKK, ont été mis en examen vendredi à Paris pour des activités terroristes présumées, a-t-on appris de sources proches du dossier. Quatorze d'entre eux ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD) conformément aux réquisitions du parquet de Paris, selon ces mêmes sources.

Ils ont été mis en examen par les juges antiterroristes parisiens Thierry Fragnoli et Philippe Coirre, qui instruisent le dossier avec Jean-Louis Bruguière.

Parmi les quinze mis en examen, quatorze Turcs et un Australien d'origine kurde, dont une femme, régulièrement installés en France, figurent Riza Altun et Nedim Seven, respectivement le représentant et le "trésorier" du PKK en Europe.

"Ces mises en examen s'inscrivent dans un mouvement de criminalisation et donc de disqualification de peuples qui luttent contre l'oppression et pour la reconnaissance de droits fondamentaux", a déclaré à l'AFP Me William Bourdon, avocat de trois mis en examen dont Riza Altun.

Une femme de 33 ans, Canan Kurtyilmaz, une cadre du PKK domiciliée à Paris a également été appréhendée lundi en Belgique. Son extradition vers la France pourrait intervenir "prochainement", selon des sources proches du dossier.  (AFP, 10 fév 2007)

Le MRAP solidaire des ressortissants kurdes en France

Le MRAP dénonce l’intervention policière qui s’est déroulée le 5 février à Paris au Centre Culturel Kurde Ahmet KAYA ainsi qu’au Bureau d’Information du Kurdistan (CIK).

Le MRAP s’est toujours prononcé pour une solution politique à la question kurde respectant les droits fondamentaux de ce peuple persécuté depuis des siècles. Le 2 aout 1999 le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) appelait à un cessez le feu unilatéral. Le 2 aout 2003, le Conseil exécutif du KADEK (Congrès pour la Démocratie et la Liberté au Kurdistan) demandait à l’Union Européenne de soutenir “la feuille de route pour une solution pacifique et démocratique à la question kurde” et l’ouverture de négociations avec le gouvernement turc.

A deux reprises, en novembre 2003 et novembre 2006 une conférence “pour la paix au Kurdistan” s’est tenue à l’Assemblée Nationale à Paris à l’initiative des organisations kurdes en France, du MRAP, du Mouvement de la Paix, du Parti Communiste Français, des Verts, de la Ligue Communiste Révolutionnaire.

Les attaques en Allemagne et en France contre les institutions légales kurdes interviennent au moment où le dossier d’ Abdullah Ocalan est à l’ordre du jour du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe. Abdullah Ocalan est détenu depuis le 16 février 1999 sur l’ile prison d’Imrali dans des conditions qui violent les conventions internationales (isolement total, privation sensorielle etc..).

La résolution politique de la question kurde est fondamentale pour toute la région et l’une des conditions de l’instauration d’une véritable démocratie en Turquie. Le rôle de la France et de l’Union Européenne est de contribuer à cette solution pacifique entre les deux peuples. Cela ne se fera pas en persécutant les ressortissants kurdes réfugiés légalement dans notre pays. Le MRAP demande la libération des personnes interpelées et l’arrêt des mesures policières à l’encontre des organisations kurdes. (http://www.mrap.fr, 9 février 2007)

La Turquie se félicite des opérations contre le PKK en France, Belgique

La police turque s'est félicitée vendredi des opérations menées cette semaine contre des cadres de l'organisation séparatiste kurde PKK en France et en Belgique et a demandé aux autres pays d'Europe d'en faire de même.

"Il y a eu certaines opérations en France et en Belgique", a indiqué le porte-parole de la police, Ismail Caliskan, lors d'un point de presse.

"Nous nous félicitons de ces développements. La lutte concrète contre le terrorisme doit se poursuivre en augmentant. Nous demandons aux autres pays d'Europe de lancer des opérations similaires", a-t-il souligné.

M. Caliskan, qui n'a pas dévoilé les identités des personnes interpellées, a accusé le PKK de se livrer "depuis des années au trafic de stupéfiants et à des opérations de racket en Europe pour se trouver des moyens de financement".  (AFP, 9 fév 2007)

Une nouvelle requête d'Abdullah Ocalan devant la CEDH

 Le leader du PKK Abdullah Öcalan, détenu en Turquie depuis 1999, a introduit une nouvelle requête devant la Cour européenne des droits de l'homme, a-t-on appris jeudi auprès de la CEDH.

La requête reçue mercredi à Strasbourg et envoyée par un cabinet londonien d'avocats estime en substance que le fondateur du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK-interdit) doit avoir "droit à ce que sa cause soit entendue équitablement dans un délai raisonnable" comme le garantit la Convention européenne dans son article 6.

La CEDH a recommandé en mai 2005 l'organisation d'un nouveau procès contre Öcalan après avoir estimé que celui au terme duquel il avait été condamné à mort, en 1999, était "inéquitable".

La peine capitale prononcée contre Öcalan pour "séparatisme" avait été commuée en réclusion à vie en 2002 après l'abolition de la peine de mort en Turquie.

La Turquie a indiqué qu'elle respecterait la recommandation de la CEDH mais elle doit au préalable amender sa législation. Une loi votée en 2003 permet de rejuger les détenus dont le jugement a été infirmé par la CEDH, mais elle n'est pas rétroactive, ce qui exclut Öcalan et une centaine d'autres personnes.

Comme chaque année depuis son arrestation en février 1999 au Kenya, plusieurs milliers de Kurdes de France et de pays limitrophes manifesteront samedi dans la capitale européenne pour demander un nouveau procès.

Trois autres requêtes déposées depuis 2004 par des avocats d'Öcalan sont toujours pendantes devant la CEDH. Elles reprochent à Ankara d'avoir isolé le chef kurde sur une île, favorisant un manque de contact avec ses avocats.  (AFP, 8 fév 2007)

DTP Kars head indicted over 'civil revolution' speech

A lawsuit was yesterday filed against the pro-Kurdish Democratic Society Party's (DTP) Kars branch head over claims he called for a "civil revolution," at a time when the words of Justice and Development (AK) Party Deputy Abdullah Caliskan, who said, "I am in favor of green revolution," are being discussed.

Kars Public Prosecutor Hikmet Gurbuz submitted the indictment against DTP Kars head Mahmut Alinak, which includes the charges of "praising the crime and the criminal, encouraging the infringement of laws," to the Kars Criminal Court of Peace.

The indictment demands Alinak be penalized due to comments made at a conference on democracy held by the Kafkas University Student Association on June 4 last year.

In his speech at the conference, Alinak said, "The acknowledged civil disobedience will lock the door of the order and take over the order. We saw the Iranian Shah; we observed how this huge empire vanished. These are not that powerful at all. If we charge the nation and realize strong civil disobedience, they will not endure us anymore. If you do not register your children's births -- actually I don't --, they will not have birth certificates. Let's think that tens of thousands or millions of people do not have birth certificates from Kars to Ardahan. I do not send my children to schools. What will happen? The system will become paralyzed. Without conflicting with the police or soldiers or without being involved in danger, a civil revolution …Get ready for these days."

A statement issued by Abdullah Caliskan over the weekend said that revolutions were described as red or green, but he favored a green revolution.

Caliskan, who faced intensive pressure from the media, since green is a color symbolic of Islam, later, issued another statement saying that he favored an environmental revolution. (The New Anatolian with Anka, 8 February 2007)

Minorités / Minorities

Turkish Scholar's Silence on Assyrian Genocide

The question of the origin of the human remains <http://www.aina.org/news/20061105210442.htm>  found in the Assyrian areas of south eastern Turkey on the 19th of October 2006 are still haunting the EU-member candidate. Several European scientists and historians have questioned the official Turkish explanation that the remains date from Roman times. Swedish historian Prof. David Gaunt, who has studied in depth the genocide perpetuated against the Assyrians during WWII has strong doubts about the conclusions of Turkish historians on the found remains. According to his research the remains are very likely to date from Assyrians or Armenians massacred by Turks in a genocide that Turkey denies till today <http://www.aina.org/news/20061211162324.htm> .

Prof. Gaunt's plans to arrange for an independent scientific commission to investigate the remains <http://www.aina.org/news/2007021390108.htm>  lead him to a media confrontation with Prof. Yusuf Halacoglu, head of the Turkish historical society (TTK), now accused of bringing shame on Turkey after his sudden silence on the matter. After issuing several provocative messages in Turkish media, challenging Prof. David Gaunt to go ahead with the planned scientific commission to investigate the origins of the human remains, Prof. Halacoglu has now disappeared from the media spotlight and is no longer available for inquiries of the media or Prof. Gaunts messages. The Turkish professor has failed to respond to Prof. Gaunt who has been trying to contact the outspoken Turkish historian since the 12th of February, asking to come to Turkey in April for a scientific investigation of the human remains.

"Since then, I have not heard a word from Prof. Halaçoglu. I have written to him privately, faxed and e-mailed, but with no result." Says Prof Gaunt in a press release, concluding that the Turkish professors unilateral silence can only mean he is no longer interested in a truly scientific investigation of the mass-grave find.

The acts of Prof. Halacoglu cast a shadow of doubt not only on him and the institution he leads but also on the entire Turkish state and its outspoken will to handle the issue of the Assyrian, Armenian and Greek genocides in a transparent way. (http://www.aina.org, February 28, 2007)

L’opération "Jeunes Turcs" du Comité Talat Pacha à Paris

Sous la présidence de Rauf Denktas, le Comité Talat Pacha s’est réuni le 13 janvier 2007 afin d’établir l’ensemble de ses opérations pour l’année en cours.

Quatre axes de travail ont été finalisés :

1) Prise de contact en Allemagne avec le député d’origine turc Hakki Keskin avec de pouvoir organiser des rencontres avec les partis PDS et SPD.

2) Procès de Dogu Perincek en Suisse les 6 et 7 mars 2007.

Organisation d’un voyage. Le 5 mars départ d’Istabul à 17h30. Arrivée à Genève à 19h30 soit 20h30 heure locale. Arrivée à l’Hôtel Chaumont à Neuchatel à 21h45.

6 mars : Journée du procès.

7 mars : Conférence Salle de Spectacles de RENENS de Lausanne avec comme intervenants Justin Mc Carthy, Jean Michel Thibaux, Norman Stone, Paul Leidinger puis retour à Istanbul dans la soirée.

3) USA

Face au danger d’une reconnaissance du génocide arménien par la chambre des représentants organiser sur place des conférences et diffusion à grande échelle d’ouvrages négationnistes.

4) PARIS

Organiser à Paris les 13, 14 et 15 avril 2007 une conférence sur les "Jeunes Turcs" et diffusion à cette occasion de 50 000 ouvrages négationnistes. (armenews.com, 24 février 2007)

Canada: Taner Akçam dénoncé et retenu comme terroriste

La Turquie n’est pas en manque d’imagination lorsqu’il s’agit d’entraver la liberté d’expression de ses opposants. Taner Akçam, l’expert turc du génocide arménien, a été retenu durant 4 heures à la douane canadienne suite à un acte d’accusation de terrorisme, déposé contre lui par des personnes inconnues… Si l’on a compris depuis longtemps que la liberté de penser et de s’exprimer de ceux qui soutenaient la réalité du génocide arménien, était un combat douloureux en Turquie, on comprends mal comment les autorités canadiennes se prêtent, sur leur sol, à ces mascarades inquiétantes. (Collectif VAN)

Un professeur en visite victime d’une campagne d’intimidation

Quoi de neuf: Taner Akçam, un professeur expert du génocide arménien , effectuant une visite au Centre d’Études sur le Génocide et l’Holocauste de l’Université du Minnesota, a été retenu vendredi par les officiers des douanes canadiennes, à Montréal. Il a été détenu pendant plus de quatre heures, pendant que les officiers enquêtaient sur un acte d’accusation de terrorisme, déposé contre lui par des personnes inconnues.

Ce qu’il s’est passé: Akçam a été invité à venir parler à un symposium sur les Droits de l’Homme à McGill University Law School. Un officier des douanes canadiennes lui a montré des copies d’articles au sujet de son nouveau livre, portant sur la tragédie arménienne, "Un acte honteux," Wikipedia.com et Amazon.com, qui affirmaient que Akçam était membre d’une organisation terroriste.

Le résultat: Tandis qu’on l’interrogeait, Akçam a été contacté sur son portable par son hôte, le professeur Payam Akhavan, de McGill, qui ne le voyait pas passer les contrôles de douane. Akhavan a alors appelé le bureau de Jason Kenney, Secrétaire d’État pour le multiculturalisme, et Stockwell Day, le Ministre de la Sécurité publique. Akçam a été presque immédiatement relâché.

Pas la première fois: Akçam, qui est turc, pense que cela fait partie "d’une campagne contre moi menée par les autorités turques" pour avoir parlé du génocide arménien. "Récemment, j’étais à l’Université de New York, cela faisait partie de ma tournée de lectures, et ma séance d’autographes a été interrompue par des nationalistes turcs.

Ils ont distribué un flyer me décrivant comme terroriste, et prétendant que j’étais responsable de la mort des américains en Turquie."

La même chose s’est passée en décembre, à l’école Benjamin N. Cardozo Law School de New York, mais avec une différence. Ayant reçu des emails avertissant que le même groupe allait venir perturber une conférence sur le génocide et la loi, les sponsors ont appelé le Consulat turc à Manhattan pour se plaindre. Le jour suivant, Akçam a dit qu’un employé du consulat avait téléphoné à Cardozo pour dire qu’il n’y aurait pas de manifestation. Il n’y en a pas eu.

Les retombées: Akçam a dit qu’en raison de la campagne d’intimidation menée contre lui, il craint pour sa vie lorsqu’il voyage en dehors des États-Unis. "J’ai été forcé d’annuler cinq apparitions internationales à des conférences universitaires," a-t-il dit. "Sous prétexte de la liberté d’expression, certains groupes me causent une grande douleur physique et me blesse mentalement. Il m’est très difficile de faire mon travail.” (StarTribune.com - www.collectifvan.org, 21 février 2007)

La Turquie envoie trois missions négationnistes à Washington

Trois délégations parlementaires turques se rendront bientôt à Washington pour tenter de convaincre les représentants américains de ne pas adopter un projet de loi sur le "génocide" arménien, a-t-on indiqué jeudi de source parlementaire.

Les délégations seront composées de députés du parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, et de Républicain du Peuple (CHP, social-démocrate), de l'opposition, a-t-on précisé de même source.

Une première mission sera effectuée du 25 février au 4 mars, suivie d'une deuxième du 11 au 18 mars et enfin une troisième doit se rendre à Washington le 25 mars.

Lors d'une récente visite aux Etats-Unis, le chef de la diplomatie turque Abdullah Gül avait appelé le congrès américain à rejeter le projet qualifiant de "génocide" les massacres d'Arméniens sous l'empire ottoman, mettant en garde contre un risque de dégradation des relations. (AFP, 22 fév 2007)

Le meurtrier présumé de Hrant Dink hospitalisé

Le meurtrier présumé du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink a été hospitalisé dans la nuit de mercredi à jeudi et opéré de l'apendicite, ont affirmé jeudi des sources hospitalières.

Ogün Samast, 17 ans, se portait bien après l'intervention chirurgicale, effectuée dans un hôpital public d'Izmit (nord-ouest), et devait quitter l'établissement en fin de semaine, a déclaré le directeur de l'hôpital Senol Ergüney à l'agence de presse Anatolie.

Un important dispositif de sécurité a été déployé au moment du transfert de Samast vers l'hôpital, a rapporté l'agence.

Le suspect, qui a avoué avoir abattu Hrant Dink de deux balles dans la tête le 19 janvier à Istanbul devant le siège de son hebdomadaire bilingue turc-arménien Agos, a été écroué dans une prison de haute sécurité à Kandira, à une centaine de kilomètres au sud-ouest d'Istanbul.

Sept autres personnes proches de milieux ultra-nationalistes ont été placées en détention provisoire pour une implication supposée dans l'assassinat. 

Vendredi, un neuvième suspect a été inculpé et écroué dans le cadre de l'enquête. Un tribunal d'Istanbul a prononcé la mise en détention de Veysel Toprak, présenté comme un ami proche de l'un des suspects déjà écroués, Yasin Hayal, et l'a inculpé pour complicité et aide à une organisation criminelle. (AFP, 22-23 fév 2007)

Le Comité des Arméniens déplore le laxisme des autorités belges

Le président du Comité des Arméniens de Belgique, M. Michel Mahmourian, vient de diffuser le communiqué suivant au sujet de la Conférence négationniste du 15 février donnée par le président de la « Société turque d’histoire » dans les locaux de la « Fondation religieuse islamique turque en Belgique » à Saint-Josse-ten-Noode sur le « soi-disant génocide arménien »:

A. Le Comité des Arméniens de Belgique déplore :
 
1° que le bourgmestre de la Commune de Saint-Josse-ten-Noode, pourtant dûment avisé en temps utile, n’aie pas jugé opportun d’interdire la conférence donnée par le prof. Halacoglu venu tout exprès d’Ankara ;
 
2° que les autorités fédérales et régionales, notamment les ministères de la Justice, des Cultes, de l’Intérieur, de l’Intégration sociale et de la Région de Bruxelles-capitale, soient demeurées muettes face à cette provocation.
 
Force lui est de constater :
 
1° que si, il y a 4 ans, la Belgique a eu le courage de reconnaître la réalité du génocide des Arméniens, aujourd’hui la volonté des exécutifs fait malheureusement défaut pour en tirer concrètement les conséquences, à savoir empêcher ceux qui perpétuent ce génocide de répandre librement leur venin sur notre territoire ou, à tout le moins, faire connaître publiquement leur réprobation, et ce alors même que l’assassinat à Istanbul, le 19 janvier dernier, du journaliste Hrant Dink a révélé la nature meurtrière du discours négationniste;
 
2° que la volonté politique de prévenir faisant défaut et l’arsenal législatif actuel s’avérant insuffisant, il se confirme qu’il n’y a aucune alternative à l’extension de la loi du 23 mars 1995 à la négation du génocide jeune-turc et du génocide perpétré en 1994 par le régime hutu power rwandais.
 
Les obligations internationales de la Belgique et les nécessités du maintien de l’ordre public exigent donc que, sans plus tergiverser, le gouvernement fédéral soumette d’urgence au suffrage des députés un projet de loi conforme à celui proposé par le M.R.A.X, par son communiqué du 3 juin 2005 (sa référence M.R.A.X./RB/2005/lt.39), à savoir, pour mémoire :

- « L’intitulé de la loi du 23 mars 1995 tendant à réprimer la négation, la minimisation,   la justification ou l'approbation du génocide commis par le régime national-socialiste allemand pendant la seconde guerre mondiale, est remplacé par l’intitulé suivant :
 
"Loi tendant à réprimer la négation, la minimisation, la justification ou l'approbation du génocide commis par le régime jeune-turc ottoman pendant la première guerre mondiale, le génocide commis par le régime national-socialiste allemand pendant la seconde guerre mondiale et le génocide commis par le régime hutu power rwandais en 1994" » ;
 
- « L’article 1er de la même loi est remplacé par la disposition suivante:
 
"Article 1er.
 
Est puni d'un emprisonnement de huit jours à un an et d'une amende de vingt-six à cinq mille francs quiconque, dans l'une des circonstances indiquées à l'article 444 du Code pénal, nie, minimise grossièrement, cherche à justifier ou approuve le génocide commis par le régime jeune-turc ottoman pendant la première guerre mondiale, le génocide commis par le régime national-socialiste allemand pendant la seconde guerre mondiale et le génocide commis par le régime hutu power rwandais en 1994.
 
Pour l'application de l'alinéa précédent, le terme génocide s'entend au sens de l'article 2 de la Convention internationale du 9 décembre 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide.
 
Le condamné peut, en outre, être condamné à l'interdiction conformément à l'article 33 du Code pénal" ».
 

B. D’autre part, le Comité des Arméniens de Belgique a pris connaissance des propos particulièrement outranciers tenus au cours des débats qui ont suivi ladite conférence par un conseiller communal schaerbeekois, Monsieur Mustafa Oztürk. Il a déposé plainte entre les mains du procureur du Roi. (mm@ldmh.be, 21 février 2007)

Robert Kotcharian : ''La Turquie doit demander pardon''

En visite à Paris à l'occasion de l'Année de l'Arménie en France, le président arménien évoque pour « Le Figaro » le débat sur la reconnaissance du génocide de 1915.

LE FIGARO. - Comment jugez-vous l'attitude de la France sur la pénalisation de la négation du génocide arménien ?

Robert KOTCHARIAN. - Nous sommes reconnaissants à la France d'avoir donné force de loi à la reconnaissance du génocide arménien. Je sais qu'il y a des tentatives d'aller plus loin. Elles ne sont pas de notre initiative mais résultent plutôt des efforts de la communauté arménienne. C'est une affaire politique interne à la France, et il lui revient de trouver les formules qui lui conviennent. Mais, bien évidemment, l'Arménie ne peut qu'être d'accord avec tout ce qui concerne la reconnaissance du génocide arménien.

Les relations de votre pays avec la Turquie peuvent-elles s'améliorer après le meurtre à Istanbul du journaliste arménien Hrant Dink ?

Les avis divergent mais je pense que cet assassinat n'aura pas d'influence, une fois passé le choc initial. Le problème est beaucoup plus profond et prend sa source dans l'histoire du peuple turc. Les empires ont toujours du mal à demander pardon et c'est encore plus vrai lorsqu'il s'agit d'un empire oriental.

Pourquoi l'Arménie refuse-t-elle la proposition turque de créer un comité mixte d'historiens sur la question du génocide ?

La normalisation des rapports bilatéraux incombe aux gouvernements et non aux historiens. C'est pourquoi nous sommes prêts à établir avec la Turquie des relations diplomatiques sans conditions préalables, à créer une commission intergouvernementale et à discuter de toutes les questions, y compris les plus sensibles. Sur le continent européen, plusieurs pays ont des différends historiques ou territoriaux. Ceci ne les empêche pas d'avoir des frontières ouvertes, des relations normales, et de discuter parallèlement des problèmes existants. La vraie question est la suivante : pourquoi les autorités d'Ankara refusent-elles l'idée de la création d'une commission intergouvernementale pour trouver des solutions à tous les problèmes bilatéraux ?

Une adhésion de la Turquie à l'Union européenne serait-elle bonne pour l'Arménie ?

Le processus de l'adhésion à l'UE suppose de sérieuses réformes pour la transformation de la société turque. Cela signifie une progression vers une Turquie plus prévisible, plus ouverte, plus tolérante vis-à-vis des minorités, plus disposée à réévaluer son histoire, etc. En outre, avec une adhésion de la Turquie, nous aurions une frontière avec l'UE, ce qui serait évidemment positif. Mais nous ne voulons pas d'une adhésion à l'Union « à crédit ». N'oublions pas que les négociations ont été entamées avec un pays bloquant ses frontières avec son voisin, sans parler du problème non résolu des relations avec Chypre.

Quelle solution espérez-vous pour le Haut-Karabakh, territoire azerbaïdjanais peuplé d'Arméniens, dont vous exigez l'indépendance ?

Tout peuple a un droit absolu à son indépendance. Il n'y a pas d'exemple d'un peuple qui ait dû renoncer à son indépendance après l'avoir acquise dans les faits. Il est absurde de parler de l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan, car le Haut-Karabakh a acquis son indépendance lors de l'effondrement de l'URSS dans un processus juridique irréprochable et n'a jamais fait partie de l'Azerbaïdjan indépendant. Les négociations ne peuvent viser qu'à fixer un délai pour la reconnaissance de l'indépendance du Haut-Karabakh au moyen d'un référendum.

Votre visite à Paris coïncide avec l'Année de l'Arménie en France. Êtes vous satisfait des relations bilatérales ?

L'organisation de l'Année de l'Arménie en France témoigne des relations exceptionnelles entre nos deux pays. Je voudrais souligner le soutien de la France dans l'approfondissement de la coopération avec les structures européennes, la médiation active et le rôle constructif de la France dans le processus du règlement du conflit du Haut-Karabakh. Nos relations économiques sont par ailleurs en progression. De grandes compagnies françaises sont présentes dans les branches diverses de notre économie. Nous attachons enfin une importance majeure à la coopération dans les domaines culturel, de recherche et d'enseignement. L'Université Française d'Erevan est ainsi devenue une des écoles d'enseignement supérieur les plus prestigieuses du pays. (Le Figaro, PIERRE ROUSSELIN, 19 février 2007)

Le Worldwatch juif appelle à la reconnaissance du génocide arménien

Los Angeles, CA - ANCA-WR (Armenian National Committee of America - Western Region)  a salué cette semaine, la lettre émanant de Jewish World Watch et soutenant la résolution H. Res.106 (la résolution sur le génocide arménien). La correspondance, adressée à la Présidente de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi (D-CA), la prie de bien vouloir soutenir le passage de la résolution H. Res. 106.

Le directeur exécutif de ANCA-WR, Andrew Kzirian, a salué la lettre de Jewish WorldWatch qui soutient la résolution sur le génocide arménien. “La lettre de Jewish WorldWatch à Pelosi est importante et envoyée au bon moment," a déclaré Kzirian. "Au bon moment, car la résolution sur le génocide, est en attente de l’action du Directeur de la Chambre du comité des Affaires étrangères (House Foreign Affairs Committee), Rep. Tom Lantos (D-CA). Importante, car cette lettre est la preuve qu’il existe une large coalition de soutien, des communautés arménienne, juive, rwandaise, grecque, et cambodgienne, et d’autres communautés en Amérique qui vont se joindre à nous pour soutenir la résolution H. Res. 106," a ajouté Kzirian.

Rabbi Harold M. Schulweis et Janice Kamenir-Reznik, les cofondateurs de Jewish World Watch ont exprimé combien il est important de faire en sorte que ceux qui perpétuent un génocide soient rendus responsables de leurs actes inhumains. Janice Kamenir-Reznik a dit, "Rendre les auteurs responsables est un facteur vital pour la prévention des génocides futurs. Lorsque Hitler a décidé de la solution finale, on lui a demandé comment il pensait pouvoir tuer des millions de juifs. Seulement 20 ans après le génocide arménien, Hitler a répondu que tout le monde s’en fichait et que personne ne se souvenait du génocide des Arméniens. Nous connaissons tous la suite. Notre humanité et notre conscience collective exigent que nous soyons attentifs et notre existence même requiert que nous nous souvenions et que nous jugions les responsables. Nous sommes fiers de soutenir la communauté arménienne avec également tous les gens de conscience, pour insister sur le fait que leurs souffrances et leur histoire doivent être reconnues par le monde civilisé."

Jewish World Watch est un projet d’union de synagogues qui travaillent ensemble pour mobiliser leurs synagogues, leurs écoles, leurs membres et leur communauté pour combattre les génocides et les autres violations des droits de l’homme dans le monde. Cette année, l’organisation a fait visionner le film Screamers sur le génocide, à Valley Beth Shalom en California - Vallée de San Fernando. Bien que l’action de Jewish World Watch se concentre plus à mettre fin au génocide au Darfour, la lettre de l’organisation à Pelosi mentionne que : “il nous incombe de reconnaître et de commémorer les génocides passés, en particulier, le génocide arménien qui est nié depuis près d’un siècle - nous ne pouvons pas critiquer ceux qui commettent des génocides aujourd’hui, sans reconnaître et commémorer le génocide non reconnu de la communauté arménienne, en 1915.

En octobre 2006, alors - Représentante, Pelosi avait déclaré : “J’ai soutenu des législations, y compris la résolution H. Res. 316, qui reconnaîtra véritablement le génocide arménien. Il est impératif que les U.S.A reconnaissent cette atrocité et agissent pour renouveler leur engagement à mettre fin à tout génocide peu importe où et quand il survient. Cet effort a un fort soutien bipartisan dans la Chambre des représentants, et je continuerai à soutenir ces efforts au 110e Congrès.”

The Armenian National Committee of America (ANCA) est la plus grande et la plus influente organisation arménienne politique. Elle travaille en partenariat avec un réseau de bureaux et de partisans répartis dans tous les États-Unis et elle possède des organisations affiliées dans le monde entier. ANCA défend activement les intérêts et inquiétudes de la communauté arménienne sur une toute une gamme de sujets. (ANCA-WR © Traduction C.Gardon pour le Collectif VAN, 18 février 2007)

Les faux-semblants de l’inauguration de l’église arménienne d’Aghtamar

L’Etat turc, qui depuis 90 ans, efface méthodiquement toutes les traces de la civilisation arménienne sur les territoires où cette dernière avait prospéré durant 4000 ans, s’attèle à une opération marketing de grande ampleur, avec la restauration de l’église arménienne d’Aghtamar, sur une île du lac de VAN.

Comme à l’occasion des obsèques de Hrant Dink le mardi 23 janvier 2007, la diaspora arménienne et la République d’Arménie, sont de nouveau instrumentalisées avec une invitation qui risque d’être, une fois de plus, un "faux grossier". Attila Koç, Ministre turc de la culture, a réfuté le fait que cette restauration puisse être une tentative de "contrer les affirmations de génocide". Pour le croire, il faudrait que l’opération déclenchée à l’occasion de l’inauguration, ne soit pas un "one shot", et que la Turquie se penche enfin sur son passé, en réhabilitant l’histoire de la minorité arménienne dans l’historiographie officielle turque, en lui attribuant à nouveau la place qui a toujours été la sienne dans l’histoire, place qui est systématiquement occultée dans les ouvrages scolaires, historiques, universitaires et touristiques... Et bien sûr en reconnaissant le Génocide arménien de 1915 et ses 1 500 000 victimes arméniennes, mais aussi assyriennes. Les réponses du Ministre turc de la Culture, et le durcissement ultra-nationaliste turc depuis 1 mois, nous laissent hélas peu d’espoir d’une évolution en ce sens...

Lorsqu’on rappellera qu’Atilla Koç avait initialement prévu l’inauguration de l’église d’Aghtamar le 24 avril 2007, (date qui correspond à la rafle de 600 intellectuels arméniens de Constantinople, prélude au génocide de 1915), on sera tenté de penser que, pour la Turquie moderne, le chemin vers la sagesse est encore très long...

Après le tollé que ce choix avait provoqué - tant du côté arménien (protestation officielle du Patriarche Mesrob II) que du côté des nationalistes turcs et même du parti au pouvoir, le gouvernement avait joué une fois de plus les provocateurs cyniques pour "initiés" en choisissant le 11 avril qui, comme l’avait souligné Hrant Dink dans l’un de ses derniers articles, d’Agos* correspondait en réalité au 24 avril dans l’ancien calendrier ottoman...

En choisissant le 15 avril, troisième date finalement retenue pour ces "festivités", l’Etat turc veut présenter un visage prétendûment pacifié à l’Union européenne, véritable "cible" de ce "cinéma" politico-médiatique. (Collectif VAN-armenews.com, 19 février 2006)

Un militant PS organise une manifestation anti-arménienne

Dans un communiqué de presse, Ferhat Sahin Calisan (PS), conseiller communal suppléant à Molenbeek-Saint-Jean, annonce "une manifestation du Comité Belgique-Azerbaïdjan dans le but de protester contre le génocide perpétré par les Arméniens et les Russes à Hocali en Azerbaïdjan". La manifestation aura lieu le 26/02/2007 à 13h30 devant l'ambassade d'Arménie à 1040 Bruxelles, Rue Montoyer 28. "A partir de cet endroit vers 14h10, nous marcherons vers la Place Schuman devant le siège de la Commission européenne et nous y manifesterons jusqu'à 16h00. Ensuite, au nom du Comité, une lettre sera remise à un responsable du Parlement européen", écrit l'organisateur de l'événement.

Ferhat Sahin Calisan (43 ans), Belge d'origine turco-azérie, est un militant socialiste molenbeekois et conseiller communal suppléant depuis les dernières élections communales (08/10/06), ancien président du "Centre culturel islamique chiite Mohammed Ali", ancien président du Comité des parents turcs de Molenbeek, président de l'association "Avrasya Iletisim" (imprimeur) et membre du Centre européen des Azéris.

Mais l'homme s'est surtout illustré lors de la dernière campagne électorale par sa participation active aux manifestations négationnistes à propos du génocide arménien, ses déclarations trompeuses concernant une pseudo-régularisation express pour les sans-papiers ou encore à propos de son titre de "conseiller communal à Molenbeek nommé par le bourgmestre-sénateur Philippe Moureaux"... avant même le scrutin ! Avec ses 266 voix de préférence, il ne parviendra finalement pas à se faire élire directement au Conseil communal.

La mise en page de l'affiche de cette nouvelle manifestation polémique ressemble étrangement à celle de la conférence du 15/02/07 de l'historien turc Yusuf Halaçoglu invité à développer son "Regard sur le prétendu génocide arménien" sous les applaudissements de mandataires MR, CDH, CD&V et PS.

La conférence a fait l'objet de plusieurs interpellations parlementaires et le "sénateur MR François Roelants exige des sanctions après les déclarations de l'élu communal MR Mustafa Öztürk, dans le cadre de la conférence de Yusuf Halacoglu « sur le prétendu génocide arménien » (Le Soir de jeudi et vendredi). Président du MR, Didier Reynders avait saisi le Conseil d'arbitrage du parti, en juin 2005 : « Je ne peux imaginer que des militants ou des mandataires tiennent des propos ou diffusent des écrits qui soient clairement négationnistes ». Des élus du CDH (Halis Kökten et Mahinur Özdemir) et une échevine PS (Hava Ardiçlik) participaient également à la conférence négationniste. Sans réaction officielle, ni au CDH ni au PS", relate le journaliste Ricardo Gutiérrez dans le quotidien bruxellois.

Reste à voir maintenant si le PS compte tenir longtemps avec sa stratégie de la sourde oreille face aux activités débordantes de son courant nationaliste romantique. En tout cas, l'objectif principal de la manifestation du 26 février prochain permettra sans doute au protégé de Philippe Moureaux d'offrir ses bons services dans ce conflit azéro-arménien à propos de l'enclave azérie du Nagorny-Karabah que l'ex-président de l'OSCE et ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht (VLD), avait presque réussi à solutionner. (Mehmet Koksal, allochtone.blogspot.com, 18 février 2007)

Une conférence négationniste avec la participation des mandataires PS, CDH, MR et CD&V

Le journaliste indépendant Mehmet Koksal a, malgré les risques évidents et les "avertissements", assisté à la conférence négationniste afin de pouvoir relater les faits à partir d'une source primaire. Voici le texte complet des observations de Koksal:

La conférence intitulée "Regard sur le prétendu génocide arménien" de l'historien négationniste turc Yusuf Halaçoglu, subsidiée indirectement par les pouvoirs publics belges, a finalement eu lieu ce jeudi (15/02/07) sans incident dans les locaux de la Diyanet (Fédération religieuse islamique turque) au 67 Chaussée de Haecht à Saint-Josse.

L'exposé de l'historien turc aura finalement duré un peu plus de 3 heures pour "prouver sur base de l'analyse historique dans les archives qu'on ne peut pas parler de génocide à propos des événements arméniens". Pour commencer, Yusuf Halaçoglu estime que "ce n'est pas aux historiens de dire si oui ou non il y a bien eu génocide mais aux instances juridiques. Etant donné que je ne suis pas juriste, je ne peux donc que vous donner mon avis d'historien." Et son avis sera sans ambiguïté à l'image du titre de sa conférence : "Regard sur le prétendu génocide arménien".

Le corps de l'exposé du conférencier se base sur la technique de la boîte à outils du négationniste déjà évoqué au Sénat belge par l'historien français Yves Ternon. Par la confrontation des sources contradictoires pour contester leur validité, la minimisation des données chiffrées sur base du manque de consensus, la réfutation des preuves en se focalisant entièrement sur des détails à contresens et par l'évocation des théories de complot contre la nation, un négationniste tente de démontrer que des faits établis n'ont jamais existés.

Ainsi, Yusuf Halaçoglu évoque à Bruxelles, cartographie à l'appui, "le contexte belliqueux de l'époque faisant suite à la Première Guerre mondiale où le pouvoir central faisait face à 4 fronts", "l'analyse du budget national ottoman contrôlé par les pays occidentaux", "le rôle néfaste des missionnaires chrétiens et particulièrement celui du Robert College américain comme étant la première école des missionnaires", "la collaboration des comités arméniens", "le jeu des pouvoirs impérialistes", "le pouvoir cosmopolite du régime non nationaliste (sic.) du parti Ittihad ve Terraki", les "Arméniens non décédés de Musa Dag d'après les archives françaises" et le fameux "faux télégramme attribué à Talat Pacha". Un télégramme qui serait faux "parce que le logo de Talat Pacha n'est pas correct, sa signature n'est pas complète, le terme 'suret' n'est pas adéquat et le gouverneur de Bitlis y est mentionné comme le gouverneur d'Alep".

"Oui, il y a bien eu des attaques de brigands kurdes, arabes, circassiens ou turcs contre les Arméniens durant la déportation", concède faussement Yusuf Halaçoglu mais "les 1673 inculpés de ces crimes ont été punis par les tribunaux ottomans. Le fait que des personnes soient condamnées après les événements suffit déjà pour n'importe quel juriste de droit international pour conclure qu'il n'y a pas eu de génocide. Car, si vous planifiez et organisez un génocide, vous n'allez pas ensuite condamner des personnes pour les crimes que le pouvoir aurait organisés." L'historien compare ensuite "le nombre de mort arménien" avec "le nombre de décès par grippe dans d'autres pays à la même époque", il disqualifie les "archives consulaires américaines et anglaises car elles se basent entièrement sur des sources de missionnaires chrétiens" et il attaque évidemment ses détracteurs habituels comme Taner Akçam ou Orhan Pamuk.

Yusuf Halaçoglu répètera aussi la thèse officielle défendue par l'Etat turc dans ce dossier : "nous voulons l'ouverture des archives afin d'examiner ce sujet au sein d'une commission mixte internationale" en expliquant que "les archives ottomanes sont les plus accessibles du monde. Je vous donne ma parole que n'importe qui désirant enquêter sur ces archives aura accès le même jour aux documents" alors que les archives fermées seraient ceux de "Jérusalem, Boston et Erevan". Il évoquera également l'instruction judiciaire à son égard entamée en Suisse : "J'ai donné la même conférence en Suisse et les autorités de ce pays ont entamé une procédure judiciaire à mon égard en prétextant que j'ai tenu un discours raciste ou haineux à l'égard des Arméniens. Avez-vous l'impression que je tiens un discours raciste ? Avez-vous l'impression que je nie quoi que ce soit ? Je précise à chaque fois que je parle des comités arméniens et non des Arméniens en général. En plus, la justice suisse ne m'attaque pas parce que je refuse de reconnaître le prétendu génocide arménien mais sur base d'un prétendu discours raciste. C'est vrai, je ne m'appelle pas Orhan Pamuk, c'est peut-être pour cela que je n'ai pas droit à la défense. On me traite ensuite de négationniste".

Le journaliste ultranationaliste Yusuf Cinal lancera fièrement : "Nous sommes tous des négationnistes, mon professeur". Du fond de la salle, Halis Kökten, conseiller communal (CDH), "remercie le professeur pour sa conférence à Bruxelles et des explications éclairantes qu'il a bien voulu fournir. Ce débat est depuis un certain temps dans l'actualité et je me demande si nous ne sommes pas en retard par rapport à notre travail. En Belgique, le Sénat a adopté en 1998 une résolution reconnaissant le génocide arménien probablement parce qu'il n'y avait aucun élu turc dans cette assemblée, puis la pénalisation de la négation a été heureusement bloquée l'année dernière. Dans la perspective des prochaines élections, je lance un appel aux dirigeants des associations pour leur demander ce qu'ils comptent faire à ce propos".

Mais le moment le plus délirant de la soirée viendra, à mon avis, suite à l'intervention de Mustafa Öztürk conseiller communal (MR) à Schaerbeek et auteur d'un ouvrage négationniste : "Je vous souhaite la bienvenue à Bruxelles Monsieur le professeur et j'espère que vous n'êtes pas trop fatigué. Je confirme ce que vous avez déclaré au sujet de l'accessibilité des archives ottomanes car je les ai moi-même consultées. J'ai également lu la définition du génocide et sur base du texte juridique, je pense effectivement qu'il est non seulement faux de parler d'un génocide à propos des Turcs mais qu'en plus, après l'étude des documents, on peut vraiment parler d'un génocide perpétré par les Arméniens sur les populations turques." La presque totalité de la salle applaudit. Un deuxième intervenant embraye sur la même idée de "génocide perpétré par les Arméniens sur les Turcs" et la moitié de la salle applaudit une nouvelle fois. Yusuf Halaçoglu intervient cependant pour les contredire : "le terme de génocide est créé en 1948 et il ne peut donc s'appliquer rétroactivement. Vous ne pouvez donc parler de génocide mais bien de massacres", ajoute le professeur en oubliant que le génocide juif a été perpétré par le régime national-socialiste allemand pendant la Seconde Guerre mondiale soit avant 1948.

Entre 120 et 150 personnes ont assisté à cette conférence sur la démonstration de la négation du génocide arménien. Malgré les interpellations critiques de la plupart des dirigeants politiques et associatifs, il convient de noter la présence remarquée des conseillers communaux schaerbeekois Halis Kökten (CDH), Mahinur Özdemir (CDH), Mustafa Öztürk (MR), des candidats Ferhat Sahin Calisan (PS - Molenbeek) et Cevdet Yildiz (CDH-Saint-Josse) ainsi que de l'échevine socialiste de Saint-Josse Hava Ardiçlik qui remplace à ce poste l'échevin empêché et secrétaire d'Etat régional Emir Kir (PS), un négationniste reconnu pourtant par une décision judiciaire bruxelloise.

Le présentateur et co-organisateur de l'événement Hüseyin Dönmez (CD&V, ex-Agalev, gestionnaire du site internet Gündem) a également pris la peine de présenter l'ex-candidate FDF Derya Bulduk en sa qualité de "victime en Belgique du prétendu génocide arménien". Derya Bulduk fera office durant la soirée d'interprète bénévole en langue française pour le Président de la Société turque d'Histoire Yusuf Halaçoglu. A noter également la présence de l'ambassadeur de Turquie Fuat Tanlay ainsi que des représentants des associations organisatrices : EYAD (Association d'entraide d'Emirdag), BTSF (Fédération belge du sport turc), MADD (Association de la Pensée d'Atatürk à Mons), Belturk (asbl Yeni Belturk), BTIDV (Fondation religieuse islamique turque de Belgique) et TTK (Société turque d'Histoire).

Malgré les risques évidents, j'ai préféré assister en tant que journaliste indépendant à cette conférence afin de pouvoir relater les faits à partir d'une source primaire. "Ils vont te casser la tête ! Ils vont te casser la tête !", m'a répété une personne n'appréciant visiblement pas mon traitement journalistique. Plusieurs dirigeants m'ont également "sérieusement" mis en garde contre "mes préjugés" et "mes provocations" en me qualifiant de "soysuz" (personne sans origine). Je prends bonne note de ces avertissements. Mais je trouve curieux le raisonnement : C'est eux qui organisent une conférence intitulée "Regard sur le prétendu génocide arménien" et c'est moi qu'on accuse de provocation. Ce sont ensuite les mêmes qui invoquent la liberté d'expression tout en voulant m'empêcher d'exprimer mes propres opinions sur le sujet. Peut-on également invoquer la même liberté d'expression en Turquie étant donné que la reconnaissance du même génocide est actuellement pénalement poursuivie ?

A titre personnel, je trouve inutile, contre-productive et provocante l'organisation de cette quatrième conférence négationniste en l'espace d'une année par l'Association de la Pensée d'Atatürk en Belgique (BADD). S'il existe un seul problème qui devrait mobiliser la totalité des énergies au sein de la communauté turque, c'est bien le problème de l'intégration linguistique... à commencer par le conseil d'administration du BADD qui comptent trop de Belges ne sachant s'exprimer dans une des langues du pays. (Mehmet Koksal, allochtone.blogspot.com, 16 février 2007)

Une conférence sur le « prétendu génocide arménien » déchaîne les passions

L’organisation ce jeudi d’une conférence baptisée « Regard sur le prétendu génocide arménien », organisée par l’Association pour la pensée d’Ataturk en Belgique (APAB) installée à Schaerbeek, agite depuis plusieurs jours les communautés turque et arménienne de Bruxelles.

En cause : l’intitulé de la conférence, une offense pour ceux qui prônent la reconnaissance du génocide arménien. Mais surtout le profil de l’orateur : Yusuf Halacoglu, président de la « Société turque d’histoire », est présenté par ses détracteurs comme le « pape » du négationnisme. « Un historien étatique », lance le journaliste indépendant Memet Koksal qui voit en lui « le porte-parole des théories négationnistes turques, toujours écouté par la Haute Assemblée nationale », le parlement sis à Ankara.

Yusuf Halacoglu n’est pas inconnu en Occident. Selon Memet Koksal et le Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie (Mrax), il fait l’objet d’une instruction judiciaire en Suisse pour avoir incité à la discrimination raciale, à Winterthur, en 2004.

Pour l’ancien président de l’Apab, Pala Mahir, qui a recommandé la venue de Yusuf Halacoglu à Bruxelles, « il s’agit au contraire du plus grand des historiens, le plus compétent ».

La polémique qui entoure la conférence qui sera organisée ce soir à Saint-Josse, dans les locaux de la Diyanet, ajoute aux tensions qui opposent depuis des années partisans et adversaires de la reconnaissance du génocide arménien. Mais elle ne se limite pas à la confrontation des points de vue. La commune de Schaerbeek se retrouve en effet sur la sellette pour avoir alloué à l’Apab une subvention annuelle de 10.000 euros destinés à l’éducation culturelle et linguistique des enfants. L’échevine Tamimount Essaïdi promet d’agir pour éviter que soit financé à l’avenir tout « comportement inacceptable, notamment de négationnisme ».

Angoisses également à l’Office régional bruxellois de l’emploi (Orbem) qui financent trois temps plein ACS (agents contractuels subventionnés) engagés en 2000 par l’Apab. L’Orbem évoque pour sa défense deux inspections réalisées en 2002 et 2005. Celles-ci ont abouti à des « appréciations satisfaisantes », commente son directeur général Eddy Courthéoux. Elles ont porté sur le projet attitré de l’association, qui consiste à prodiguer des cours de langue ou à défendre les valeurs démocratiques au sein de la communauté turque.

A priori, rien qui ne puisse exalter le nationalisme turc ou nier le génocide arménien. Mais, si l’on en croit Memet Koksal, le rapport d’activités remis chaque année par l’Apab aux autorités belges serait différent de celui qui parvient entre les mains de l’ambassade de Turquie à Bruxelles. L’Apab aurait donc deux discours ? « A vérifier », tient à préciser Eddy Courthéoux.

Benoît Cerexhe, le ministre bruxellois de l’Emploi qui a la tutelle de l’Orbem, a demandé une enquête afin de déterminer si l’activité des ACS correspond bien à la philosophie dont se prévaut l’association. « Si ce n’est pas le cas, je serai prêt à retirer le financement public », menace-t-il.

Reste à voir sur quelle base juridique : si le Sénat a reconnu en 1997 le génocide arménien, le Parlement traîne toujours la patte. « Ce serait effectivement à examiner », concède Benoît Cerexhe pour qui l’absence de législation poserait « problème ». Un point de vue que partage Jean Demannez, le bourgmestre de Saint-Josse. Ne pouvant interdire la conférence en invoquant son contenu, il évaluera d’ici ce soir s’il y a lieu de l’interdire pour risque de troubles de l’ordre public. (Le Soir, Pascal MARTIN, 15 février 2007)

Le parquet de Bruxelles saisi d'une plainte concernant la conférence négationniste

Le Collectif VAN a reçu le Communiqué de Presse du Comité des Arméniens de Belgique, qui, par le biais de son nouveau Président Michel MAHMOURIAN, a porté plainte contre la tenue de la conférence négationniste du Prof.Yusuf Halacoglou, Président de la Société d’Histoire turque, le 15 février 2007 à Bruxelles.

Communiqué du Comité des Arméniens de Belgique:

1. Ce jour, le Comité des Arméniens de Belgique a écrit au bourgmestre de la commune de Saint-Josse ten-Noode, sur le territoire de laquelle devrait avoir lieu la conférence du négationniste Halacoglou, et au chef de la zone de police pour leur demander l'interdiction de cette manifestation menaçant l'ordre public.

2. Sur la plainte du président du Comité à charge du conférencier et des organisateurs du chef du cher d'injure, diffamation et d'incitation à la haine raciale un dossier a été ouvert par le parquet de Bruxelles sous le n° 56.99.363/07. (www.collectifvan.org, 14 février 2007)

Le sénateur Roelants du Vivier demande l'interdiction de la conférence

Le Sénateur François Roelants du Vivier, Président de la Commission des Relations extérieures et de la défense du Sénat partage l'inquiétude et l'indignation de nombreuses organisations face à la venue à Bruxelles ce jeudi 15 février du Professeur Halacoglu, Président de la Société turque d'Histoire, connu pour des faits avérés de négationnisme à l'encontre des Arméniens. Cet individu vient en Belgique pour faire une conférence intitulée «regard sur le prétendu génocide arménien».

Le titre ne prête hélas pas à confusion et constitue une provocation délibérée à l'encontre de la communauté arménienne de Belgique. Le sénateur François Roelants du Vivier, auteur avec la sénatrice Christine Defraigne d'une proposition de loi visant à sanctionner pénalement le négationnisme du génocide arménien, interpellera en séance plénière du Sénat la ministre de la Justice et ministre des Cultes, Madame Onkelinx, ce jeudi 15 février à 15 heures et lui demandera de prendre les mesures nécessaires en concertation avec son collègue de l'Intérieur pour interdire cette manifestation publique qui ne peut que créer des troubles et inciter à la haine entre communautés vivant sur notre sol.

Le sénateur François Roelants du Vivier souligne que dans cette affaire, l'absence d'une pénalisation des négationnismes avérés prive la puissance publique d'instruments juridiques clairs pour prévenir l'apparition de ce genre de discours sur notre sol, et rappelle qu'en l'occurrence Monsieur Halacoglu fait l'objet d'une instruction judiciaire en Suisse suite à une conférence similaire sur base de l'article 261bis du code pénal suisse relatif à la discrimination raciale. En conclusion, le sénateur François Roelants du Vivier espère qu'une décision sera prise rapidement pour éviter une manifestation qui menace la paix civile et qui compromet aux yeux de l'opinion l'image de la Turquie. (roelantsduvivier@senators.senate.be, 14 février 2007)

57e Berlinale: les Taviani montrent le massacre des Arméniens

Les frères Taviani montrent à la Berlinale (8-18 février) "Il était une fois en Arménie", la première fiction évoquant crûment ce que les Arméniens et nombre d'historiens qualifient de génocide des Arméniens par les Turcs en 1915, à travers le calvaire vécu par une famille.

Basé sur le roman du professeur de littérature Antonia Arslan, une Italienne d'origine arménienne, qui racontait l'histoire de sa famille, "La masseria delle allodole", son titre original (2 heures 2 minutes), est montré hors compétition, dans la section Berlinale Special du festival.

La première projection publique était prévue mercredi soir au palais du festival à 20H30 GMT, sans dispositions de sécurité particulières, selon la police interrogée par l'AFP, démentant des articles de presse faisant état du risque de protestations au sein de l'importante communauté turque berlinoise.

Tout commence par une romance entre la belle Nunik Azakian (Paz Vega), issue d'une famille bourgeoise arménienne, et un jeune officier turc aux yeux bleus, prêt à déserter pour l'épouser: "Je ne te demanderai jamais de te convertir", lui promet-il, "nous serons les plus heureux de la Terre".

Mais la première Guerre mondiale bat son plein et l'état-major de l'armée ottomane, confronté à des pertes humaines considérables, décide de revigorer la fierté nationale en épurant le pays des "traîtres" et des "espions".

Les victimes sont toutes trouvées: ce seront les Arméniens, qu'il faut "arrêter partout, jusque dans leurs maisons, les écoles et les hôpitaux", afin de confisquer leurs biens, qui reviendront pour moitié à l'Etat et pour moitié à des familles turques.

Les hommes seront abattus sur le champ "par surprise", tandis que les femmes et les enfants seront "déportés", marchant jusqu'à ce que mort s'en suive.

Une fois l'ordre donné, les cavaliers venus d'Istanbul font irruption dans la ferme des Avakian, où se sont réfugiés nombre d'Arméniens apeurés. Sabre au clair, ils décapitent, mutilent ou castrent tout individu de sexe masculin, dont de nombreux enfants, arrachés aux bras de leur mère.

Bien que déchiré entre son honneur militaire et son amitié pour la famille, le colonel Arkan (le comédien français André Dussolier) exécute les ordres.

Les femmes et les fillettes partent vers Alep à pied, cruellement traitées par les soldats qui les affament, les violent nuit après nuit et crucifient ou brûlent vives celles qui tentent de s'échapper.

"Toutes les scènes sont fondées historiquement, y compris les plus cruelles. Nous n'avons pas voulu le cacher", a déclaré Vittorio Taviani, l'un des réalisateurs, âgés de 78 ans, dans un entretien au magazine allemand Der Spiegel.

"Nous ne parlons pas de génocide. Si c'en était un, c'est aux historiens de le décider", a complété son frère Paolo. "Nous parlons de tragédie, ce n'est pas un documentaire, nous ne cherchons pas à défendre une thèse ou une autre".

Selon le voeu de ses auteurs, dont les films -- fortement engagés, depuis "Les Subversifs" en 1967 ou "Sous le signe du scorpion" en 1969 -- se basent sur une rigoureuse réflexion politique et historique, "Il était une fois l'Arménie" montre sans détours un "massacre d'innocents".

Toutefois, l'intensité dramatique n'est pas toujours soutenue par l'interprétation des comédiens, quelquefois en-deçà du tragique.

Au plan politique, le film devrait choquer le gouvernement turc, qui rejette catégoriquement la qualification de génocide.

"Ce n'est pas un film contre la Turquie", plaide toutefois Paolo Taviani, "au contraire, c'est un film pour tous ceux qui se préoccupent de l'histoire en Turquie". "Je suis sûr que d'ici quelques années le film sera montré dans des écoles turques", dit-il. (AFP, 14 fév 2007)

Taner Akcam: "Ma turcité en révolte"

NOTE DE LA REDACTION: Taner Akçam, intellectuel turc, professeur à l'Université du Minnesota, et auteur de "A Shameful Act: The Armenian Genocide and the Question of Turkish Responsibility" (Un acte honteux: le Génocide arménien et la question de la responsabilité turque) – est devenu récemment l'objet d'une plainte formelle sous l'article 301 du Code Pénal turc: le même "délit" "d'insulte à la turcité" pour lequel Hrant Dink a été poursuivi en justice et déclaré coupable par la Justice turque. Le texte ci-dessous – publié à l'origine sous le titre "Türklügümün Isyani" (la révolte de ma turcité) dans l'édition du 24 janvier 2007 du journal turc "Radikal" est la traduction de la version anglaise, approuvée par M. Akçam, de son article original en langue turque. Il est réimprimé dans le Reporter avec la permission de l'auteur.

Je suis un Turc. Hrant était un Arménien. J'écris dans Agos. Hrant était Agos. Hrant, les journalistes turcs d'Agos, et Agos lui-même risquaient tout pour une cause : la cessation de l'hostilité entre les Turcs et les Arméniens; mettre fin au ressentiment et à la haine entre les Arméniens et les Turcs. Nous voulions que chaque groupe, chaque nationalité vive ensemble sur une base commune de respect mutuel.

Hrant et Agos étaient comme une fleur solitaire qui s'épanouit dans les plaines désolées de Turquie. Cette fleur a été détruite, arrachée du sol. Tout le monde dit: "La balle qui a touché Hrant a frappé la Turquie". C'est vrai, mais il faut que nous nous demandions avec une honnêteté totale et transparente : qui a fait la cible de cette balle ? Qui a décidé que la balle atteindrait sa cible sur Hrant ? Qui l'a tenu fermement de sorte que le coup ne fût pas manqué ?

Hrant n'a pas été tué par seulement un jeune de 17 ans. Il a été assassiné par ceux qui ont fait de lui une cible et l'ont laissé sur place.

Il n'a pas non plus été tué par une seule balle. C'est le fait d'avoir été menacé, mois après mois, qui l'a tué.

"J'ai peur" disait-il le 5 janvier. "J'ai très peur, Taner. Les attaques contre moi et contre Agos sont très systématiques. Ils m'ont appelé au bureau du Gouverneur, où ils se sont mis à me lancer des menaces. Ils m'ont dit: "Nous allons te faire payer pour tout ce que tu as fait ". Toutes les attaques ont commencé après que j'aie été menacé".

" 2007 va être une très mauvaise année, Taner," continua-t-il . "Ils ne vont pas se calmer. Ils ont fait de nous une horrible cible. Entre la presse, les politiciens et les législateurs, ils ont créé cette atmosphère si venimeuse, ils ont fait de nous une telle obscénité, que nous sommes devenus des proies faciles."

"Ils ont ouvert la saison de la chasse, Taner, et ils nous ont placés juste là où ils voulaient que nous soyons".

Hrant n'a pas été tué par un jeune de 17 ans. Il a été tué par ceux qui l'ont traîné aux portes des tribunaux selon l'article 301. Il a été assassiné par ceux qui visaient l'article 301 pendant l'ouverture de la chasse aux intellectuels, et par ceux qui n'avaient pas le courage de changer l'Article 301. Hrant a été assassiné par ceux qui l'ont convoqué au bureau du Gouverneur et ensuite l'ont menacé au lieu de le protéger.

Ce n'est pas la peine de verser des larmes de crocodile. Baissons la tête et regardons nos mains. Demandons-nous comment nous allons laver le sang. Vous, organes de presse qui avez exprimé votre choc à la mort de Hrant, relisez vos vieux articles de journaux. Voyez ce que vous aviez écrit au sujet de Hrant. Vous verrez là le meurtrier. Vous qui avez utilisé le 301 comme une arme pour la chasse aux intellectuels, voyez ce que vous avez écrit au sujet du 301, voyez les décisions du Tribunal. Vous y verrez le meurtrier.

Chers hauts fonctionnaires du Gouvernement, faites-nous grâce de vos larmes de crocodile. Dites-nous ce que vous avez décidé de faire au Lieutenant Gouverneur qui a appelé Hrant dans son bureau, et ensemble, avec les fonctionnaires des Services Secrets, avez commencé à le menacer. Qu'avez-vous l'intention de leur faire ?

Hrant a été décrit comme "l'Arménien qui a insulté la turcité". Pour cela il a été assassiné. Il a été assassiné parce qu'il disait: "La Turquie doit faire face à son histoire". Les mains qui ont appuyé sur la détente – ou qui l'ont provoqué – en 2007 sont les mêmes que celles qui ont tué tous les Hrant en 1915, les mêmes que celles qui ont laissé les Arméniens étouffer dans le désert.

Les tueurs de Hrant nous envoient un message. Ils disent: " Oui, nous étions derrière en 1915, et nous allons le refaire en 2007". " Ceux qui ont abattu Hrant pensent qu'ils l'ont abattu au nom de la turcité. Tout à fait comme ceux qui ont tué tous les Hrant en 1915.

Pour eux, la turcité, c'est commettre un meurtre. Cela veut dire, ériger quelqu'un comme l'ennemi et ensuite le cibler comme la personne à détruire.

C'est tout à fait le contraire, les meurtriers sont une tache noire sur le front de la turcité. Ce sont eux qui ont humilié l'identité turque.

Pour cette raison, nous nous sommes levés et avons décidé d'ôter la turcité des mains des assassins et avons crié bien fort : "Nous sommes tous Hrant ! Nous sommes tous arméniens ! C'est nous qui sommes le cri résonnant de la turcité et de la Turquie. Nous n'allons pas laisser la turcité entre les mains des meurtriers. Nous n'allons pas permettre à la turcité d'être tachée par des crimes de haine envers les Arméniens. Soit la turcité appartient aux meurtriers, soit elle nous appartient. Les Turcs crient que la personne qui a tué Hrant est un meurtrier. Dans le sillage de sa mort, la turcité affirme que nous sommes tous des Arméniens.

C'est là, je le dis, ce que nous avons besoin de faire pour 1915.

Si nous pouvons affirmer qu'un vrai Turc est quelqu'un qui peut distinguer la turcité du meurtre de Hrant Dink, alors nous devrions pouvoir faire la même chose pour les événements aux alentours de 1915. Ceux qui se rassemblent en un cercle protecteur autour du meurtrier de Hrant sont les mêmes que ceux qui ont protégé les meurtriers de 1915. Ceux qui ont honoré hier Talaat, Bahaettin Sakir et le Dr. Nazim, font de même aujourd'hui pour le meurtrier de Hrant.

Si nous pouvons sortir et déclarer que le meurtre de Hrant est "un acte honteux", alors nous devrions pouvoir déclarer la même chose, comme le fit Mustafa Kemal Atatürk, au sujet des actes qui se sont produits en 1915.. Aujourd'hui, des centaines de milliers d'entre nous condamnent ce meurtre en déclarant: "Nous sommes tous Arméniens". En 1915, des Turcs, des Kurdes, des Musulmans et des Alévis, ont fait la même chose. Nous devons choisir, non seulement pour aujourd'hui, mais aussi pour hier.

De quel côté sommes-nous ? Quelle "turcité" défendons-nous, celle qui défend les meurtriers ou celle qui condamne les actes meurtriers ? Nous tenons-nous aux côtés de Kémal, le maire de Bogazliyan qui a éliminé les Arméniens en 1915, ou aux côtés de Abdullahzade Mehmet Efendi, le mufti de Bogazliyan, qui a témoigné contre le maire au procès qui a abouti à son exécution, en déclarant: "Je crains la colère de Dieu" ?

Allons-nous représenter la "turcité" qui a défendu les crimes de Talaat, Enver, Bahaettin Sakir, Docteur Nazim, et le Gouverneur Resit de Diyarbékir ? Ou allons-nous nous opposer à eux au nom d'une turcité qui condamne une telle horreur ?

Nous avons besoin de savoir qu'en 1915 nous avons eu Mazhar, le gouverneur d'Ankara; Celal, le gouverneur d'Alep, Resit, le gouverneur de Kastamonu ; Cemal, le lieutenant gouverneur de Yozgat ; Ali Faik, le maire de Kütahya, et Ali Fuat, le maire de Der-Zor. Et nous avions des soldats et des commandants d'armée en 1915, des hommes que nous pouvons embrasser avec respect, pour s'être opposés à ce qui se passait : Véhip Pacha, Commandant de la 3ème armée ; Avni Pacha, Commandant de la garnison de Trabzon, le Colonel Vasfi ; et Salim, maire, Commandant du poste de Yozgat.

Trabzon a sa part de meurtriers comme Ogün Samast en 2007, et le gouverneur Cemal Azmi, et l'Unioniste "Yénibahçeli" Nail en 1915. Mais ceux qui se sont opposés aux crimes de 1915 et n'ont pas hésité à identifier les meurtriers au tribunal comprennent de nombreux citoyens de Trabzon: Nuri, Chef de la Police ; l'homme d'affaires Ahmet Ali Bey; l'Inspecteur des Douanes Nesim Bey, et le parlementaire Hafiz Mehmet Emin Bey, qui a témoigné : "J'ai vu de mes propres yeux que les Arméniens étaient embarqués sur des bateaux, emmenés au loin et noyés, mais je ne pouvais rien faire pour arrêter cela".

Ceux-là ne sont qu'une petite partie des dizaines, des centaines, même des milliers de gens qui se sont opposés aux horribles actes commis.

Nous, les Turcs et la Turquie, avons un choix à faire. Nous allons affirmer soit la turcité des meurtriers passés et présents, soit la turcité de ceux qui crient aujourd'hui : "Nous sommes tous Arméniens !" et qui hier déclaraient: " Nous ne permettrons pas que nos mains soient tachées de sang".

Le monde entier nous regarde avec respect, car il voit que nous avons tiré un trait entre la turcité et la barbarie. Aujourd'hui nous construisons un mur entre les meurtriers et la turcité; nous sommes les Turcs qui savent comment montrer du doigt un meurtrier.

Nous devons montrer le même courage en ce qui concerne les événements de 1915.C'est ce que Hrant voulait de nous. Quand il a dit: "J'aime les Turcs et la Turquie, et je considère que c'est un privilège de vivre parmi les Turcs," voilà ce qu'il demandait. Nous avons besoin de reconnaître les meurtriers des Hrant de 1915, et nous avons besoin de tirer un trait entre eux et la turcité. Si nous avouons ce meurtre de 2007, alors nous avons besoin d'en faire autant pour ceux de 1915.

C'est là ce qui s'appelle faire face à son histoire. Aujourd'hui, en disant au meurtrier de Hrant : "Tu ne me représentes pas en tant que Turc; tu es simplement un meurtrier" nous avons commencé le processus de confrontation et de reconnaissance de notre histoire. Nous devons faire de même avec les meurtriers de 1915 en tirant un trait entre leurs actes et notre turcité. Nous devons condamner ces meurtriers comme ayant sali notre front avec la tache sombre de leurs crimes. Alors, et seulement alors, pourrons-nous aller, nous les Turcs, à travers le monde, la tête bien haute.

Je pleure au nom de la turcité, je pleure en tant que Turc, en tant qu'un ami qui a perdu Hrant, mon frère arménien bien-aimé. Enlevons la turcité des mains meurtrières de ceux qui souhaitent nous salir avec leurs sombres actions. Crions d'une seule voix: NOUS SOMMES TOUS HRANT ! NOUS SOMMES TOUS ARMENIENS !" (Radikal - yevrobatsi.org -Traduction Louise Kiffer, 24 janvier 2007)

Le communiqué du MRAX contre la conférence négationniste à Bruxelles

Le Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX), principale et plus ancienne organisation antiraciste de notre pays, est interpellé - et même choqué - de découvrir, essentiellement sur les vitrines de commerces turcs à Schaerbeek et Saint-Josse, une affiche annonçant une conférence le 15 février prochain.

Cette conférence a pour thème « Sözde Ermeni Soykirimi'na Bakis » (Regard sur le prétendu génocide arménien) et a pour invité unique le Professeur Yusuf HALACOGLU, Président de la « Türk Tarih Kurumu » (Société turque d'Histoire), connu pour des faits avérés de négationnisme à l’encontre du génocide des Arméniens.

Déjà, « suite à une conférence similaire organisée le 02/05/2004 en Suisse, le procureur suisse Andrej Gnehm n'avait pas hésité à entamer immédiatement une instruction judiciaire à l'encontre de l'historien sur base de l'article 261bis du code pénal suisse relatif à la discrimination raciale. Depuis, Yusuf Halaçoglu n'ose plus mettre les pieds sur le territoire helvétique par crainte d'arrestation » rapporte le journaliste indépendant Mehmet KOKSAL (cf. sa dépêche du 9 février dernier sur http://allochtone.blogspot.com).

Or cette conférence est organisée par « Türk Platformu » (Plateforme turque), coordonnée notamment par l'Association de la Pensée d'Atatürk en Belgique (APAB-BADD).

Ce qui doit absolument nous interpeller, étant donné que l’APAB-BADD est financée par les pouvoirs publics, via des postes d'ACS de l'Office régional bruxellois de l'emploi (ORBEM), et via des subsides de la Commune de Schaerbeek… avouons qu’il est extrêmement contestable que l’APAB-BADD puisse ainsi ordonner et diffuser la propagande négationniste avec l’argent du contribuable.

L’’ORBEM est sous la tutelle de Monsieur Benoît CEREXHE, Ministre bruxellois de l’Emploi, et la Cohésion sociale à Schaerbeek relève des attributions de Madame Tamimount ESSAIDI, 1ère Echevine, en charge de la Cohésion sociale.

Ce faisant, le MRAX leur a adressé un courrier ce 13 février dernier pour leur demander de bien vouloir prendre les dispositions utiles en la matière.

Le MRAX attend des réponses fortes de la part de ces deux responsables politiques connus pour leur attachement à la lutte contre le racisme et le négationnisme. (E-mail : mrax@mrax.be, 14 février 2007)

Rappels par PYL et Koksal concernant les organisatrices de la conférence

Avant-propos shaïtanesque Pierre-Yves Lambert

En 2003, l'APAB a organisé, avec les Loups Gris, une manifestation non autorisée devant le monument au génocide arménien à Ixelles, au cours de laquelle ils ont maculé le monument de peinture. Il y a eu une intervention de la police et même des suites judiciaires pour un des organisateurs. Ali Ihsan INCE, trésorier de l'asbl, est un des plus radicaux sur ce plan. Il s'agit du même Ali Ihsan INCE qui est par ailleurs conseiller communal PS à Evere. Par ailleurs, Laurette Onkelinx, à l'époque candidate PS au mayorat de Schaerbeek, est venue elle-même faire campagne dans les locaux de cette association le 17 juin 2006.

Mais parmi les autres associations coorganisatrices du happening négationniste de demain il y a également:

   1. EYAD/ la Maison de Turquie, une association qui, tout comme l'APAB, bénéficie de subsides régionaux directs et indirects et a des partenariats avec la commune de Saint-Josse, et dont le président Metin EDEER est un élu local du parti des Loups Gris, le MHP, à Emirdag
   2. la Fondation religieuse islamique turque de Belgique (FRITB-BTIDV, mieux connue sous sa dénomination turque Belçika Türk Islam Diyanet Vakfi, ou "Diyanet") dont le président est un diplomate turc, l'attaché social de l'ambassade de Turquie Omer Faruk TURAN; c'est dans les locaux mêmes de la Diyanet, à Saint-Josse (majorité PS-CDH-SP.A) que la conférence négationniste aura lieu
   3. l'asbl Yeni Beltürk, qui édite le magazine et site nationaliste et négationniste Beltürk
   4. la Fédération belge du sport turc (BTSF), et l' (Association de la Pensée d'Atatürk à Mons (APAM-MADD)

Etant donné que le thème de cette conférence est explicitement mentionné sur les affiches et les tracts comme étant un "Regard sur le prétendu génocide arménien", que le pseudo-historien turc invité, Yusuf Halaçoglu, est déjà poursuivi par la justice helvétique suite à une conférence similaire, sur base de l'article 261bis du code pénal suisse relatif à la discrimination raciale, ce n'est pas par priorité aux autorités subsidiantes qu'il convient de demander de réagir fermement, mais bien

   1. au bourgmestre PS de Saint-Josse, Jean DEMANNEZ, qui doit faire respecter l'ordre public dans sa commune et donc interdire purement et simplement ce meeting comme il l'aurait certainement fait si Robert Faurisson était venu donner une conférence dans sa commune sur "le mythe des chambres à gaz"
   2. à la justice et à la police belges: l'arrivée de Yusuf Halaçoglu est une excellente occasion pour que les organisations arméniennes et le MRAX (et, pourquoi pas, le Centre pour l'égalité des hances et la lutte contre le racisme) prennent l'initiative (aujourd'hui ou demain) de déposer plainte en bonne et due forme, soit dans un commissariat de police soit directement auprès du Parquet de Bruxelles, sur base de la législation actuelle réprimant la propagation du racisme et du négationnisme, tant contre cet individu que contre les personnes morales co-organisatrices: après, ce sera à la justice de trancher, mais il y a urgence à agir

Il me semblait bien que j'avais oublié une mesure à prendre: demander au ministre des Affaires étrangères et au ministre de l'Intérieur belges l'expulsion immédiate du territoire belge du "diplomate" turc Omer Faruk TURAN, attaché social de l'ambassade de Turquie et président de l'aisbl Fondation religieuse islamique turque de Belgique, pour incitation au racisme et organisation de trouble à l'ordre public. (Pierre-Yves LAMBERT, <suffrage-universel@yahoogroupes.fr>, 14 février 2007)

Koksal: Une conférence négationniste subventionnée par l'ORBEM

Vous vous souvenez de la Plateforme turque ? Cette plateforme initiée et contrôlée par l'Association de la Pensée d'Atatürk en Belgique (BADD) qui a déjà organisé deux manifestations négationnistes à propos du génocide arménien dont l'une avec le soutien actif et la participation de la plupart des politiciens bruxellois d'origine turque. C'est grâce aux subventions publiques (3 postes d'ACS à temps plein) de l'Office régional bruxellois de l'emploi (ORBEM), dirigé par le socialiste schaerbeekois Eddy Courthéoux, que le BADD organise et finance sa propagande négationniste à Schaerbeek et Saint-Josse. La tutelle sur l'Orbem est exercée par le ministre bruxellois de l'Emploi Benoît Cerexhe (CDH) et il serait logique que des parlementaires interpellent le ministre pour voir si l'Exécutif bruxellois compte encore encourager l'organisation d'autres conférences à caractère négationniste avec l'argent du contribuable bruxellois.

Malgré la tempête médiatique suite aux positions négationnistes d'Emir Kir (PS) et la confrontation des doubles discours à propos du génocide arménien, le Plateforme turque s'acharne donc pour revenir sur la polémique en invitant cette fois le professeur Yusuf Halaçoglu, président de la Société turque d'Histoire (Türk Tarih Kurumu) et porte-parole de la version officielle de l'histoire défendue par les gouvernements turcs.

L'historien turc est invité à discourir sur le "Sözde Ermeni Soykirimi'na Bakis" (Regard sur le prétendu génocide arménien) le 15/02/2007 dans les locaux de la Diyanet (Fondation religieuse islamique turque) au 67 Chaussée de Haecht à 1210 Saint-Josse. Cette fondation religieuse constituée sous forme d'association internationale sans but lucratif est en réalité contrôlée par la Direction des Affaires religieuses de l'Etat turc. D'après mes recherches, c''est aussi la branche belge de la Diyanet qui est à la source d'une lettre-type rédigée en novembre 2006 et incitant les Turcs de Belgique à se plaindre auprès des sénateurs belges François Roelandts du Vivier (FDF), Christine Defraigne (MR) et Isabelle Durant (Ecolo) en invoquant le "prétendu génocide arménien".

Le 15 février prochain, le "professeur-docteur" Yusuf Halaçoglu aura donc 3 heures pour étaler sa propagande négationniste comme il le fait d'ailleurs régulièrement sur la chaîne publique (TRT-INT) à l'attention des citoyens turcs expatriés. Suite à une conférence similaire organisée le 02/05/2004 en Suisse, le procureur suisse Andrej Gnehm n'avait pas hésité à entamer immédiatement une instruction judiciaire à l'encontre de l'historien sur base de l'article 261bis du code pénal suisse relatif à la discrimination raciale. Depuis, Yusuf Halaçoglu n'ose plus mettre les pieds sur le territoire helvétique par crainte d'arrestation.

Les associations qui soutiennent l'organisation de la conférence à Bruxelles sont : EYAD (Association d'entraide d'Emirdag), BTSF (Fédération belge du sport turc), MADD (Association de la Pensée d'Atatürk à Mons), Belturk (asbl Yeni Belturk), BTIDV (Fondation religieuse islamique turque de Belgique), TTK (Société turque d'Histoire). (allochtone.blogspot.com, Mehmet Koksal, 10 février 2007)

CDCA Bruxelles: "La Belgique, mécène du négationnisme?"

La Plate-forme turque constituée par des organisations ultranationalistes turques en Belgique organise une conférence intitulée "Regard sur le soi-disant génocide arménien" avec la participation du Yusuf Halaocoglu, président de la Fondation d'Histoire Turque.
 
La conférence organisée par BADD (Association de la Pensée d'Atatürk en Belgique), EYAD (Association d'entraide d'Emirdag), BTSF (Fédération belge du sport turc), MADD (Association de la Pensée d'Atatürk à Mons), Belturk (asbl Yeni Belturk), BTIDV (Fondation religieuse islamique turque de Belgique) et TTK (Société turque d'Histoire) aura lieu le 15 février 2007 de 16h à 19h  dans la salle de la Fondation Religieuse Turque Islamique de Belgique.

Le Comité de Défense de la Cause Arménienne de Belgique a diffusé le communiqué suivant concernant la conférence négationniste du 15 février 2007:
 
Annoncée par la presse turque de Belgique, la conférence que viendra donner ce 15 février à Bruxelles Yusuf Halaçoglu, un négationniste notoire, constituerait, si elle a lieu, un scandale à plus d’un titre.
 
M. Halacaoglu n’est en effet pas n’importe qui : c’est le président de la « société turque d’histoire ». Contrairement à ce que son nom suggère, cette organisation n’est pas une société savante mais l’officine de propagande créée par l’Etat kémaliste dans les années 30 pour propager, sur le modèle mussolinien, sa vulgate raciale et négationniste. C’est à cette « institution » mémorable que la société turque actuelle doit les mythes fumeux sur lesquelles elle a été établie : celui de la brachycéphalie supposée des Turcs (on mesurait les crânes !), de la langue-soleil, de l’origine hittite et, entre autres élucubrations haineuses, de la négation du génocide des Arméniens.
 
C’est d’ailleurs en raison de cette négation que M. Halacaoglu, qui n’en est pas à son coup d’essai, est déjà inculpé en Suisse, où la loi l’autorise. Si quelque doute subsistait quant à ses intentions en Belgique, le titre de son intervention sur « le regard sur le prétendu génocide arménien » vient rapidement les lever.
 
Qu’une telle conférence, véritable incitation à la haine raciale, soit autorisée dans notre pays qui a publiquement reconnu le génocide des arméniens commis par l’empire ottoman en 1915 est un premier scandale.
 
Que cette conférence soit organisée par, et dans les locaux, de la Diyanet, une « fondation religieuse » bien connue pour être le paravent par lequel l’Etat turc contrôle sa diaspora en est un second. Doit-on comprendre que la Belgique abandonne l’éducation de nos concitoyens d’origine turque à une puissance étrangère ? Doit-on tolérer que ces Belges deviennent les vecteurs dans notre pays d’une idéologie étrangère, haineuse et meurtrière ?
 
Le troisième scandale, et pas le moindre, est que l’organisation ultranationaliste à l’origine de cette conférence, « l’association pour la pensée d’Atatürk » (sic), bénéficie des subsides de l’ORBEM, sous tutelle du ministre de l’emploi Benoît Cerexhe, par lesquels elle finance ses activités. A quand la subvention pour des organisations néo-nazies ?
 
Face à ces outrages, face à cette ultime phase du génocide qu’est le négationnisme, nous appelons solennellement le gouvernement à prendre ses responsabilités. Le négationnisme n’est pas une opinion, c’est fondamentalement une incitation à la haine et au meurtre. Nous ne pouvons pas attendre qu’à l’instar de ce qui s’est récemment produit en Turquie avec le meurtre du journaliste arménien Hrant Dink, les fascistes passent à l’acte en Belgique.
.
C’est pourquoi, nous exigeons des autorités politiques et judiciaires, l’interdiction immédiate de cette nouvelle entreprise de falsification de l’histoire et d’incitation à la haine que constitue cette « conférence »
 
C’est pourquoi également, nous exigeons, à l’heure où l’Europe entière se dote d’instruments judiciaires comparables, que le gouvernement et, singulièrement la Ministre de la Justice, relancent le projet enterré de pénalisation des négationnismes avérés, celui de la Shoah mais aussi ceux du génocide des Arméniens et du génocide des Tutsi.
 
Ne pas s’y atteler serait se commettre dans de coupables complicités.
 
Hayik Malikian
Président du Comité de Défense de la Cause Arménienne de Belgique
Bruxelles, le 13 février 2007

Le Comité des Arméniens de Belgique réagit contre la conférence négationniste

Le Comité des Arméniens de Belgique a réagi à l’annonce de la conférence négationniste en adressant aux autorités belges* la télécopie suivante :

L’Institut que dirige M. Halacoglu est principalement chargé par l’Etat turc de l’élaboration et de la propagation de la doctrine négationniste officielle. Il est donc le gardien du mensonge d’Etat, celui qui veille jour après jour à ce que le génocide de 1915 soit un crime parfait.

En Suisse, la Justice a ouvert une enquête à son sujet suite à un discours prononcé à Winterthur en 2004.

Le voici attendu à Bruxelles. Il aurait donc été autorisé à séjourner sur notre territoire ?

La Belgique sait que la Turquie ment et insulte la vérité autant que la mémoire des victimes et la dignité des rescapés et de leurs descendants. Après le Parlement européen, le 18 juin 1987, le Sénat l’a proclamé dans une résolution du 26 mars 1998. Le Premier-ministre nous l’a écrit le 23 décembre 2002 (réf. GV-PM-vv 1 161202) et le Ministre des affaires étrangères l’a confirmé depuis lors, notamment, au Sénat, en présence de l’ambassadeur de Turquie, au cours d’une séance publique d’information consacrée à la candidature de la Turquie à l’Union européenne, le 8 décembre 2004.

Le négationnisme n’est pas un mensonge comme un autre. Comme l’a bien écrit Bernard-Henri Levy : « ...l’effacement de la trace (est) partie intégrante du crime lui-même, cette évidence d’un négationnisme qui n’est pas la suite mais un moment du génocide et qui lui est consubstantiel, tout cela vaut pour tous les génocides et donc aussi, naturellement, pour le génocide du peuple arménien. On croit que ces gens expriment une opinion : ils perpétuent le crime. Ils se veulent libres-penseurs, apôtres du doute et du soupçon : ils parachèvent l’œuvre de mort. » (Le Monde, 2 février 2007)

C’est bien pourquoi notre Législateur a doté le code pénal de la loi du 23 mars 1995. Son champ d’application se limite à la négation du génocide nazi, car, à l’époque, lui seul était victime de délinquance.

Depuis près de cinq ans, le négationnisme de l’Etat turc, qui a tué le journaliste Dink le 19 janvier dernier à Istanbul, se manifeste en Belgique, où les agressions verbales se multiplient. Il trouve un champ d’autant plus libre que l’histoire enseignée dans nos écoles secondaires passe généralement sous silence cet épisode pourtant encore brûlant du XXème siècle et laisse le haut du pavé aux falsificateurs et à leurs adeptes. En outre, faute d’une loi, les négateurs ont beau jeu face à des victimes sans défense.

Sur le plan juridique, si en 1995, la question a suscité d’amples débats, le principe d’une pénalisation de la négation des génocides est admis même au plan international. Relevons en effet à cet égard:

1° L’article 6 du Protocole additionnel à la convention sur la cybercriminalité, relatif à l’incrimination d’actes de nature raciste et xénophobe commis par le biais de systèmes informatiques, signé à Strasbourg, le 28 janvier 2003 engageant notamment les Etats signataires à ériger en infractions pénales la négation ou la minimisation d’actes constitutifs de génocide.

2° Le vote en France par l’Assemblée nationale, le 12 octobre dernier, d’une proposition de loi étendant la « loi Gayssot » au génocide des Arméniens,

3° La résolution du 26 janvier 2007 de l’Assemblée générale des Nations-Unies (A/RES/61/255) portant condamnation du « déni de l’Holocauste en tant qu’événement historique, que ce déni soit total ou partie, ou toute activité menée en ce sens » , laquelle rappelle que l’ignorance de « l’historicité des ces terribles événements accroît le risque qu’ils se reproduisent ».

En Belgique, d’aucuns soutiennent que l’extension de la loi du 23 mars 1995 ne serait pas nécessaire car l’arsenal législatif existant fournirait le moyen de réprimer la négation du génocide des Arméniens comme celui des Tutsi.

Cette position semble partagée par le gouvernement fédéral, dans la mesure où, au printemps 2005, lors de l’examen au Sénat du projet de loi 3-1135, le 22 juin 2005, le Ministre de la Justice a fait renvoyer à plus tard le vote des articles relatifs à l’extension de la loi 23 mars 1995, considérant donc implicitement que cette matière ne présentait pas de caractère d’urgence. Des experts ont été consultés, dont les conclusions se font attendre.

Si donc l’arsenal législatif actuel permet d’assurer la protection des descendants des victimes du génocide de 1915 contre les injures et diffamations que M. Halacoglou vient tout exprès d’Ankara pour proférer à Bruxelles, je vous serais très reconnaissant de bien vouloir donner les instructions nécessaires afin d’empêcher la tenue de la conférence annoncée et interdire au conférencier toute expression publique, en ce compris sur les ondes de la radio, puisque l’on annonce que la « Radio Pacha » diffusera son interview. Ce 11 février, j’ai d’ailleurs déposé plainte entre les mains du Conseil supérieur de l’Audiovisuel, à l’aide du formulaire ad hoc disponible sur son site web. Je confirme cette plainte par la présente.

Pour autant que de besoin, Monsieur le Procureur du roi voudra bien considérer la présente comme valant plainte au pénal, tant à charge du conférencier annoncé que de ceux qui l’ont invité à s’exprimer sur le « soi-disant génocide ».

En outre, je me dois de vous faire part des deux interrogations suivantes :

1° Selon le journaliste M. Koksal, l’un des organisateurs, à savoir l’A.S.B.L. Association de la Pensée d’Atatürk de Belgique, ayant son siège à 1030 Bruxelles, chaussée de Haecht, 201, bénéficierait de subventions publiques de l’ORBEM sous la forme de trois ACS à temps plein. Est-ce exact ? Les autres associations organisatrices bénéficient-elles directement ou indirectement de subventions publiques sous la même forme ou autrement ?

2° Parmi les organisateurs figure l’A.I.S.B.L. Fondation religieuse islamique Turque en Belgique, ayant son siège à 1050 Bruxelles, Boulevard Général Jacques, 38 qui est le relais religieux de l’Etat turc en Belgique. Cette association, dont est issu le président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique, a de facto la main sur le culte musulman et son financement publique. La reconnaissance d’un culte est-elle compatible avec la promotion du négationnisme? Quel est le véritable but d’une A.I.S.B.L. qui se prétend religieuse mais promeut le négationnisme ? Le Ministre des Cultes peut-il nous assurer que l’argent publique alloué au culte musulman n’est pas affecté à la propagande négationniste ?

Je serais reconnaissant à vos hautes autorités de bien vouloir veiller, avec l’énergie qui convient face à cette nouvelle provocation de l’étranger, à la dignité des membres de la communauté arménienne de Belgique et au respect de la Justice autant que de la Paix civile. Vous serez aimable de m’éclairer sur les questions ci-dessus, en sorte que je puisse en informer mes membres et tous ceux qui, nombreux en ces moments de crise, leur manifestent leur sympathie.

Le président,
Michel MAHMOURIAN.

* L. Onkelinx, Vice-première Ministre, Ministre de la Justice et des Cultes; P. Dewael, Vice-premier Ministre, Ministre de l’Intérieur; Ch. Dupont, Ministre de l’Intégration sociale, de la Politique des grandes villes et de l’Egalité des chances; Ch. Picqué, Ministre-Président du gouvernement de la Région de Bruxelles; le Procureur du roi; Conseil supérieur de l’Audiovisuel et  Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme

L'instigateur Yasin Hayal affirme que les services secrets l’ont aidé

Selon le journal Hurriyet en date du 12 février 2007 Yasin Hayal considéré comme l’instigateur du meurtre de Hrant Dink et qui a déclaré qu’Erhan Tuncel était celui qui a organisé l’assassinat en tant que “grand frère” a reconnu l’existence d’un troisième personnage le présentant comme un membre du MIT, l’agence des services secrets turcs.

Yasin Hayal a indiqué qu’il avait rencontré l’homme agé d’environ 40 à 45 ans au Londres Palace de Trabzon.

“C’était un agent de MIT. Il m’a demandé le numéro de mon dossier à la cour d’appel suite à ma condamnation [attentat du McDonald] et m’a déclaré qu’il pourrait m’aider” a déclaré Yasin Hayal.

Yacin Hayal a également confirmé qu’Erhan Tuncel avait été responsable de préparer les explosifs qu’il avait utilé lors de l’attentat contre un McDonald à Trabzon.

Pour l’éditorialiste du journal Mehmet Y. Yilmaz « les affirmations de Yasin Hayal m’ont rappelé des vieux jours en Turquie. (...) Ces revendications ont été rejetées par le MIT ensuite. Vous pourriez également vous rappeler, il avez été indiqué dans le passé que l’ancien chef de la cour suprême Eraslan Ozkaya avait rencontré beaucoup de fois Kasif Kozinoglu responsables des opérations à l’étranger du MIT au sujet d’Alaatin Cakaci. Il est bien connu qu’ozkaya avait rencontré Kozinoglu par le passé lors d’un dîner et une fois au travail. Les réponses pour justifier ces réunions à ce moment-là étaient que "de temps en temps, les agents du MIT allaient à la cour suprême échanger des informations et des idées." J’espère seulement que les récentes déclarations de Yasin Hayal au sujet de l’agent de MIT voulant l’aider ne sont que le résultat d’une bonne imagination combiné avec un suivi soigneux des nouvelles de ces jours. Et j’espère également que le MIT ne se satisfera pas simplement d’un rapport qui indique qu’ "il n’y a personne avec ce nom travaillant avec nous." En dépit de tout cela, nous avons besoin d’une recherche honnête sur ceci. Également n’ignorons pas la possibilité que l’affirmation au sujet du MIT soit vrai, mais que la personne en question pourrait avoir donné à Yasin Hayal un faux nom”. (armenews.com, 14 février 2007)


Lancement du "Grand Projet" d’élimination du problème arménien

Le Collectif VAN (www.collectifvan.org, 10 février 2007) vous propose la traduction d’un mail diffusé à toute la presse étrangère en Turquie.

Après le Grand Projet Talaat Pacha qui s’était déroulé à Berlin en mars 2006 pour célébrer la mémoire de Talaat Pacha (le "Hitler" turc), voici désormais le lancement du "Grand Projet Turquie" prévoyant l’élimination du problème arménien... par la prise de contrôle de l’Arménie (complétement "absorbée" sur la carte ci-dessus). [ http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=7678 ]

Version 2007 du pantouranisme, le "Grand Projet Turquie" annonce également l’occupation totale de l’île de Chypre, la prise de Mossoul et de Kirkouk (notons que le nom des Kurdes n’est même pas mentionné), la conquête de la Crête, des îles grecques de la Mer Egée, ainsi que de Salonique, et enfin, cerise sur le gâteau, la bonne "leçon" donnée à la Syrie par la reconquête des territoires anciennement ottomans. Ce mail (que vous pouvez télécharger en pdf), a été envoyé ce mercredi 7 février 2007, à toute la presse étrangère en Turquie.

A ceux qui voudraient croire que ce ne sont là qu’élucubrations de nationalistes fanatiques isolés, et à ceux qui brandissent l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne comme prétendu passeport pour le monde arabe, on recommande la lecture édifiante de l’article de Chris Kutschera TURQUIE : Les visées turques en Irak et la carte turkmène. Bien que datant du 8 Mars 2003, il apporte un éclairage toujours d’actualité.

Seule perspective intéressante, les auteurs de ce "Grand Projet Turquie" basent leurs prétentions territoriales sur le Pacte National de Kemal Atatürk datant de 1920 : ce faisant, ils ouvrent eux-mêmes la porte à de possibles revendications arméniennes se basant sur un traité datant de la même époque : le fameux Traité de Sèvres, signé le 10 août 1920...

Grand Projet Turquie

1- En prenant la totalité de Chypre, nous résoudrons le problème chypriote, réalisant ainsi les souhaits d’Atatürk

2- En prenant le contrôle de l’Arménie, nous éliminerons le problème arménien, prenant ainsi une revanche pour nos frères en Azerbaïdjan, et récupérant le Karabagh des mains arméniennes ensanglantées. L’Azerbaïdjan deviendra notre nouveau voisin.

3- En prenant le contrôle de Mossoul et Kirkouk qui appartiennent à la Turquie en vertu du pacte national de 1920, nous réaliserons les dernières volontés d’Ataturk

4- Nous allons reconquérir la Crête et une douzaine d’îles qui nous ont été prises par traîtrise

5- Nous allons partager les îles de la Mer Egée de façon fraternelle avec notre chère « amie » la Grèce, de façon à ce qu’aucune île grecque ne se trouve à moins de 500 m de notre territoire

6- En réponse à la demande de la Grèce concernant l’obtention de l’indépendance du patriarcat, nous envisageons de prendre le contrôle de Salonique, où Atatürk est né, et ainsi le reste de la Thrace occidentale : ce faisant nous mettrons un point final à l’oppression grecque sur les Turcs vivant là-bas

7- Pour donner une leçon à la Syrie, qui se saisit de toutes les opportunités pour essayer de nous prendre Hatay, nous allons conquérir tous les lieux en territoire syrien, qui nous appartenaient à l’origine

Faisant suite à la réalisation de ces tâches et si Dieu le veut, nous préparerons de nouvelles cartes

Note : la couleur de la carte de la Turquie est le turquoise qui prend son nom des Turcs.

Heureux celui qui peut dire : « Je suis Turc »

Qui se cache derrière le "Grand Projet Turquie" ?

L'adresse e-mail (m.demirkol@monch.com.tr) de l'expéditeur du mail "guerrier" annonçant le Grand Projet Turquie visant à éliminer l'Arménie, occuper la totalité de Chypre, une partie de l'Irak, la Syrie, et la Grèce, est la même que celle du Directeur des Editions turques Monch Yayincilik Turkiye (Mönch Turkey Media) qui publient des magazines et des livres du Ministère de la Défense de Turquie.

S'il est vrai que le nom (Mehmet Demirkol) de l'expéditeur de ce mail est très commun en Turquie, il est troublant de constater que son adresse e-mail est du même type que celle du site de cette maison d'édition dont l'adresse de contact est : info@monch.com.tr

Vous pouvez d'ailleurs visiter le site à Mönch Türkiye Yay?nc?l?k,
Mönch Türkey Media, et voir sur ce lien : Mönch Publishing Group que Monch Yayincilik Turkiye fait partie d'un groupe d'édition allemand, basé à Bonn*, se présentant comme la plus grande entreprise de presse dans le domaine des magazines militaires.

Il serait curieux de savoir si Mehmet Demirkol, le Directeur des Editions Monch Yayincilik Turkiye, assume cet e-mailing de masse (voir lien ci-dessous), ou s'il laisse sa boîte e-mail en libre service au sein de son entreprise, les bonnes relations qu'il entretient avec l'armée turque sous-entendant un passe-droit naturel pour cette dernière ou pour les éléments les plus durs de celle-ci.
Il serait également intéressant de contacter le groupe allemand Mönch Publishing Group pour lui soumettre la prose raciste et agressive qu'il diffuse (sans le savoir ?) via l'une de ses filiales.

* Mönch Publishing Group
Heilsbachstraße 26
53123 Bonn-Germany
Telephone: +49 (0) 228 - 6483 0
Fax: +49 (0) 228 - 6483 109
E-Mail: info@moench-group.com


PRESIDENT AND CHIEF EXECUTIVE OFFICER
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Trabzon, fief des ultranationalistes turcs

Nichée à flanc de montagne sur la mer Noire, l'antique Trébizonde, restée le plus grand port de la région, n'est plus qu'une banale ville "globalisée" : boutiques de luxe et vieux bazar animé au centre, immenses cités-dortoirs en périphérie. Semblable, donc, à tant d'autres cités turques, si ce n'est son aspect plus "laïque", avec sa majorité de femmes sans voile, déambulant même la nuit entre restaurants et cafés.

Alors, "Pourquoi Trabzon ?". Cette question, parue en manchette d'un quotidien local, obsède depuis l'arrestation de huit jeunes "ultranationalistes" de cette ville, accusés du meurtre de Hrant Dink, le journaliste qui se revendiquait autant turc qu'arménien et, surtout, démocrate. Celui qui a avoué l'avoir tué, Ogün Samast, aurait 17 ans. Un an plus tôt, c'est un gamin de 16 ans qui avait assassiné le seul prêtre chrétien de Trabzon.

Entre-temps, des militants pris pour des "terroristes kurdes" ont failli y être lynchés par une foule ameutée à dessein et félicitée par le gouverneur local pour sa "vigilance patriotique". Sans parler d'autres crimes dont l'écho a été étouffé... Mais celui du meurtre de Hrant Dink s'est propagé même au-delà de la Turquie. Trabzon, réputée pour son patriotisme, son amour des armes et le nombre record de ses "martyrs" tombés face au séparatisme kurde, serait-elle surtout un nid de violence sectaire ?

"Ne vous méprenez pas sur la question", dit Ali Öztürk, seul directeur de quotidien local "démocrate, ouvert, pro-européen", sept autres titres s'affichant, à des degrés divers, "nationalistes", terme à connotation positive en Turquie, et à Trabzon en particulier.

"Ces jeunes, incultes et désoeuvrés, ne sont que des exécutants, choisis à Trabzon à cause de la réputation de notre ville", plaide M. Öztürk. Choisis par qui ? Il pointe la photo publiée après le meurtre de Hrant Dink, montrant l'un des inculpés, l'étudiant Erhan Tuncel, à côté du chef du Parti de la grande unité (BBP), extrémiste et islamisant, issu du grand mouvement nationaliste turc des Loups gris. Cet étudiant serait aussi, selon la presse, un informateur de la police et de la gendarmerie, ainsi prévenues des mois à l'avance du projet d'assassinat monté par ses amis... Pour Ali Öztürk, le coupable serait donc cet "Etat profond", formé de "gangs à l'intérieur des institutions", selon les termes du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.

L'accusation ne trouble pas le chef local du BBP, Yasar Cihan, tout sourire dans son bureau donnant sur le port, orné d'une grande carte de la Russie avec laquelle il dit faire commerce de charbon.

Alors qu'un troisième inculpé - ayant déjà été emprisonné pour un attentat, en 2004, contre le restaurant McDonald's de Trabzon - est soupçonné d'avoir reçu, après cet attentat, de l'argent de Yasar Cihan, ce dernier nie en bloc. "Ces jeunes étaient très bien, très respectueux : ils nous baisaient la main, mais ils sont devenus plus radicaux que nous et, depuis trois ans, je ne les voyais que dans la rue... Je ne pouvais plus les modérer", dit-il. Avant d'exposer ses propres idées "modérées" : "Savez-vous qu'à Trabzon il y a 600 agents étrangers ? Que les Etats-Unis veulent occuper l'est de la Turquie et l'Union européenne l'Ouest ? Mais on ne les laissera pas faire..." Quant à l'assassinat de Hrant Dink, il a "nui à la Turquie" et ses auteurs "sont à chercher parmi nos ennemis, tels la diaspora arménienne que Hrant Dink lui-même critiquait".

Cette vision paranoïaque, dans des versions moins caricaturales, est partagée par un cercle beaucoup plus large, en Turquie et à Trabzon en particulier, que celui des sympathisants de ce petit parti. Professeur d'anglais, le jeune Hakan se dit "de gauche et démocrate, comme la majorité des gens à Trabzon, qui ne supportent plus la collusion de la mafia et des administrations", mais il soupçonne lui aussi des "puissances extérieures" de manipuler les jeunes meurtriers. Tout en assurant, comme beaucoup en ville, que ces derniers sont "des malades, qui pensent devenir riches et célèbres comme les mafieux qui tuent pour la patrie dans des séries télévisées, ou ceux qu'ils voient autour d'eux"...

Silence et peur

A Pelitli, la banlieue où vivaient les jeunes inculpés de l'affaire Dink, les habitants se murent dans le silence. La gendarmerie, en charge de ce canton rural, y a ordonné par haut-parleurs de "ne pas parler aux étrangers". Y compris donc, assurent certains, aux enquêteurs de la police, responsable des zones urbaines... Mais la peur a surtout gagné les quelques dizaines de militants locaux regroupés dans la section locale de l'Association des droits de l'homme (IHD), dont le chef, Gültekin Yücesan, fait partie de ceux qui ont reçu des menaces de mort, à l'instar de Hrant Dink. C'est surtout pour les protéger qu'a été organisée autour d'eux, il y a une semaine, une réunion des élites de la ville, à l'initiative d'une native de Trabzon, Nuray Mert, tenante d'un dialogue avec les islamo-nationalistes de la Turquie profonde. "Mes amis, dit-elle, me traitent de "nationaliste", mais à quoi servent les échanges entre seuls intellos libéraux ?"

Le dialogue n'a pas vraiment eu lieu dans le grand théâtre archicomble de Trabzon. Un poète venu d'Allemagne, Yasar Miraç, a tenté d'y relancer le message émis lors d'un premier colloque à Trabzon, au cours duquel il avait été vilipendé comme "traître", à savoir qu'il est urgent de promouvoir, dans la ville de sa jeunesse, la culture perdue lors de la première guerre mondiale, avec la disparition de ses communautés grecque et arménienne, puis du départ de ses autres élites urbaines, remplacées par les seuls ténors du culte de l'équipe de football locale et les mafieux exploitant les prostituées venues en masse de l'ex-URSS dans les années 1990. C'en était encore bien trop pour l'auditoire, d'où sont montées des huées. Et le "traître" Miraç a été évacué de la tribune.

D'autres orateurs ont cependant défendu, ensuite, son droit à la parole. "Les gens de Trabzon commencent à réfléchir", entendait-on à la sortie du théâtre. Le chef de l'IHD reconnaît ne pas encore y croire, lui qui espérait que des intellectuels oseraient dénoncer à la tribune l'"Etat profond" dont des représentants siégeaient dans la salle... (Le Monde, Sophie Shihab, 10 février 2007)

Le nationalisme turc prospère à Trabzon

« COMPLOT », « La férocité arménienne », « Comment un pays est englouti »... La devanture de la librairie est un catalogue d'ouvrages de propagande sur le « génocide » des Turcs par les Arméniens, de romans policiers peuplés d'ennemis de la nation, de récits à la gloire des soldats de l'Empire ottoman. Agglutinés devant la vitrine, quatre adolescents se chamaillent pour exposer leur analyse politique. « On ne peut pas reconnaître le génocide car les Arméniens réclameraient de l'argent et des terres, lance Hasan, 14 ans. Des martyrs ont donné leur sang pour notre pays. » De sa voix encore fluette, Ercan renchérit : « Moi, je crois que ce sont les Arméniens qui ont tué ce journaliste pour faire accuser la Turquie. »
Ces propos de gamins de Trabzon, d'où est originaire Ogün Samast, le meurtrier présumé du journaliste arménien Hrant Dink, récemment assassiné à Istanbul, révèlent le climat régnant dans ce port de la mer Noire gangrené par le chômage, la mafia, et réputé dans tout le pays pour sa culture des armes à feu. Les idées libérales et proeuropéennes débattues à Istanbul, par les « aristocrates » comme on les appelle à Trabzon, sont perçues, dans ce fief ultranationaliste, comme des attaques contre l'intégrité de la patrie.
C'est à Trabzon qu'en février 2006 un adolescent de 16 ans a abattu le prêtre italien Andrea Santoro. C'est encore à Trabzon qu'une foule a tenté de lyncher, à deux reprises l'an dernier, des étudiants qui distribuaient des tracts sur les conditions de détention de prisonniers d'extrême gauche. Un bruit avait couru la ville : il s'agissait de « terroristes » kurdes qui avaient brûlé un drapeau turc. Et en 2004, Yasin Hayal, aujourd'hui suspecté d'être le mentor d'Ogün Samast, avait posé une bombe dans le Mc Donald's de la grande rue commerçante, pour protester contre l'intervention américaine en Irak.
Ogün Samast, 17 ans, habitait le quartier de Pelitli, un ensemble d'immeubles gris - deux coiffeurs, trois cafés et l'arrêt de minibus collectif - où s'entassent des paysans chassés de leurs champs par la misère. Le muhtar, l'équivalent du maire, ne répond pas aux intrus.

La milice des Loups gris

Depuis dix jours, Pelitli a été pris d'assaut par les médias turcs, et le faubourg, honteux, s'est refermé sur lui-même. « Seul Dieu a le droit de reprendre une vie humaine, tout le monde est sous le choc ici », ose l'épicier. Mais derrière sa rangée de bonbonnières, il ajoute : « Musulmans et non musulmans ne doivent pas se heurter. Il faut faire attention de ne pas provoquer nos sentiments nationalistes, ça peut entraîner des réactions. »
À Pelitli, personne ne connaissait Hrant Dink. Et personne n'a défilé, comme à Istanbul, en scandant « Nous sommes tous des Arméniens ». « Ces gens-là, s'ils aimaient leur pays, ils auraient dû brandir des drapeaux turcs », condamne un client. Mais selon ce chômeur de 40 ans, les assassins de Hrant Dink ont armé le gars de Pelitli « pour abattre Trabzon, rempart nationaliste. Les forces extérieures cherchent à déstabiliser l'unité nationale ».
Dans cette région de la mer Noire que la chute du cours de la noisette a encore un peu plus enfoncée dans la crise, les discours de l'extrême droite imprègnent les esprits. Le MHP (Parti d'action nationaliste) avec sa célèbre milice des Loups gris est ici chez lui. Des organisations comme Nizami Alem (l'Ordre mondial) ou les foyers Alperen recrutent sans difficulté parmi la jeunesse désoeuvrée. Ces mouvements nationalistes et religieux sont rattachés au Parti islamo nationaliste de la grande Union (BBP), né d'une scission du MHP. Le BBP avait manifesté à Istanbul contre la visite du Pape à la basilique Sainte-Sophie. Les diatribes contre les « missionnaires » qui menaceraient l'identité islamique de la Turquie constituent une de leurs antiennes préférées, comme celles accusant l'Occident ou le complot des « Juifs », des « Américains »...

Un cocktail détonnant

La porte du local du BBP est close. Joint par téléphone, son président régional, Yasar Cihan, concède connaître Erhan Tuncel et Yasin Hayal, deux des suspects arrêtés dans l'enquête sur la mort de Hrant Dink. Mais ces deux jeunes, « respectueux » assure-t-il, « ne venaient plus au parti depuis deux ou trois ans. Ils étaient plus radicaux que le BBP ». Leurs noms apparaîtraient également dans l'assassinat du père Santoro. Et selon le quotidien Sabah, Erhan Tuncel, étudiant, était à la fois garde du corps du dirigeant national du BBP et informateur de la police de Trabzon. « Si l'enquête sur la mort du curé avait été faite correctement, on n'en serait pas là », soupire Gürsel Gençsoy, adjoint au maire de Trabzon. À la branche locale de l'Association des droits de l'homme de Turquie (IHD), on accuse « les politiques du coin qui font de la surenchère nationaliste et Trabzon qui sert de base à l'État profond ». Cette expression désigne en Turquie une alliance entre la mafia et une partie de la bureaucratie et des militaires. Vendredi dernier, le gouverneur et le chef de la police de Trabzon ont été mutés.

Des Ogün Samast, gamins élevés devant les séries télévisées où les mafieux sont des héros, il y en a plein les rues à Trabzon. « Dans ces films, les voyous sont des Robin des Bois, ce sont eux qui protègent le pays, explique Hüseyin, qui tient le café de Pelitli. Ces garçons sans but, ça leur monte à la tête, ils prennent ces types comme modèle. » « C'est pas compliqué, nos jeunes passent leurs journées enfermés dans le café Internet à s'abrutir sur des jeux vidéo, poursuit-il. Ils se mettent en réseau, un camp fait les terroristes, l'autre, les policiers. » Hüseyin, venait d'embaucher Ogun Samast, « pour lui donner des repères, à la demande de sa mère inquiète ». Impossible d'en savoir plus, interdiction d'approcher le groupe de jeunes. Ils se sont rabattus vers le salon de thé depuis que les ordinateurs des deux cafés Internet ont été emportés par les enquêteurs. « Nous avons un vrai problème avec notre jeunesse qui cède aux sirènes nationalistes, s'inquiète Ömer Altuntas, avocat et président local de l'ÖDP, un petit parti de gauche. Avec le chômage et les armes à feu, ça forme un cocktail détonant. » (Figaro, Laure Marchand, 11 février 2007)

L'informateur de la gendarmérie accusé d'avoir planifié l'assassinat

Selon le quotidien turc Hurriyet au cours des interrogatoires dans la prison où il est gardé, Yasin Hayal a dénoncé l'informateur de la gendarmérie et de la police Erhan Tuncel comme étant l’instigateur de l’attentant contre un McDonald à Trabzon et de l’assassinat de Hrant Dink.

Les procureurs Selim Berna Altay et Fikret Secen ont interrogé mardi Yasin Hayal pendant presque 6 heures au sein de la prison de type F à Tekirdag. Yasin Hayal est en fait revenu sur son précédent témoignage dans lequel il affirmait qu’Ehran Tuncel avait peur de lui et qu’il n’avait pas guidé ses actions.

Quant à Erhan Tuncel, qui est maintenu dans la même prison que Yasin Hayal, il reste muet. La presse turque spécule que de nouvelles arrestations devraient encore avoir lieu ces prochains jours. (Hürriyet-Armenews, 8 février 2007)

Armenian Patriarch: "I've been threatened since Dink killing"

Turkish-Armenian community head Patriarch Mesrob II Mutafyan yesterday expressed growing concerns after last month's killing of Armenian origin Turkish journalist Hrant Dink.

Mutafyan revealed that he has been receiving threats, which, according to the police, are from the same sources who threatened Dink, adding that the state appointed guards for him after last year's murder of Catholic Priest Andrea Santoro in the northern province of Trabzon.

Mesrob underlined that the killing of Dink seems to continue to occupy a significant place in both domestic and world politics.

"It would certainly be a very optimistic view to deny the security concerns of the Armenian community in Turkey, but until the Dink assassination, no Armenian had been subjected to a serious attack for years," Mesrob said.

On his concerns following the latest developments, he said that Turkish Armenians fear being seen as potential domestic enemies in the European Union process, which has swelled extremist nationalist feelings.

He also added that he is opposed to attempts to cut dialogue between the Turkish and Armenian people.

Regarding the developments following Dink's murder, he said that the members of the public, both Turkish or Armenian, expect to see the perpetrators of the killing and those who incited the murder behind bars.

"We are deeply concerned about the confrontation between different sectors of society after the killing," said the patriarch.

"The slogans at the funeral saying 'We're all Hrant, we're all Armenians,' should not be linked to the Armenian community," he said, but added that he views criticism of the slogans as unhelpful, given that these were a manifestation of sentiments after the killing, not attempts to spark a clash regarding ethnic identities.

He declined to comment on the investigation process, but reiterated his wish to learn who or which circles incited the murder. Mesrob also called on state authorities to take necessary measures to put an end to unwanted social developments greatly upsetting the community.

Dink's autopsy completed

In related news, the murdered journalist's autopsy report had been completed and sent to the Sisli Public Prosecutor's Office.

The reports said that Dink was shot twice in the head at short range by one person.

It was also reported yesterday that Yasin Hayal, the alleged second man behind the Dink murder who provided the murder weapon and money to gunman Ogun Samast, claimed he learned that Erhan Tuncel, the third man alleged to have engineered the attack, was a police informant, from the press.

Hayal, commenting on reports of Tuncel being an informant, during his testimony given at an F-type prison in the western city of Tekirdag, said, "If I knew that, I would have killed him."

Ex-convict Hayal on Wednesday claimed that Tuncel gave him the bomb for a McDonald's attack in Trabzon in 2004.

The prison administration also said that Hayal regularly follows newspaper reports and that he has reclaimed a Koran seized by police when he was detained.

Another suspect, Tuncay Uzundal, also a housemate of Tuncel, was quoted as saying in his testimony that he has doubts as to whether Tuncel incited the murder.  (The New Anatolian, 9 February 2007)

Even after death, Hrant Dink in dock over 301

The long arm of the law reached into the grave yesterday, as Hrant Dink stood trial for "insulting Turkishness," blind to the fact that he was brutally murdered last month.

An Istanbul court yesterday started re-hearing the case against Armenian-origin Turkish journalist Dink, after the first verdict by the local court was quashed by the Supreme Court of Appeals.

Dink had stood trial on charges of "public denigration of Turkishness" -- an offense prescribed by controversial Article 301 of the Turkish Penal Code (TCK) -- for a series of articles he wrote for his bilingual Turkish-Armenian weekly Agos. Dink faced heavy criticism from politicians and the media following the case, and many claimed that he was killed due to a biased public portrayal of his case and articles.

Dink was killed last month by a teenager in front of Agos' offices. The murder, which came at a tense time when Turkey was under increasing pressure to recognize the Armenian genocide claims, seemed to unite the country for a quite short time, as was seen at the funeral for the journalist. The human aspect of the killing has made way for countless speculations about who was behind the murder.

Dink last year was sentenced to six months behind bars but the sentence was suspended due to the good conduct of the late journalist during his trial process. However, the case was appealed by both the defendant's lawyer and his prosecutors. The Court of Appeals overruled the decision to suspend the sentence but approved the penalty, despite a request by the Court of Appeals chief public prosecutor to drop the case, arguing that what Dink wrote should be considered within the scope of freedom of expression.

The disputed article was part of a series written three years ago, in which Dink reportedly said, "The pure blood, which will take the place of the poisonous blood to be poured out from Turks, exists in the noble artery which Armenians will establish with Armenia." Both the local court and the top appeals court said that "the poisonous blood" reference was meant to denigrate the blood of the Turkish people. However many argued that the remark should be interpreted in the context of the series of articles and that Dink has distorted remarks in an address by Ataturk to give a different meaning.

Along with Dink, Karin Karakasli, general coordinator for Agos, is on trial and was represented at the hearing by a team of 33 lawyers.

After the hearing, Fethiye Cetin, a lawyer for Dink and Karakas, said that they are waiting for the European Court of Human Rights (ECHR) to reach a verdict on the case.

Judge Hacer Bayraktar, who first agreed with the ruling by the Court of Appeals, said for the purposes of court records, during a break between hearings, that Dink is alive "according to official population records."

Public Prosecutor Ibrahim Atasu asked the court to obtain Dink's population records as he is deceased. The judge adjourned the case until June 14, considering the request of the prosecutor. (The New Anatolian, 7 February 2007)

Un chef de police d'Istanbul limogé

Le chef des services de renseignements de la police d'Istanbul, Ahmet Ilhan Güler , a été limogé dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, ont rapporté mardi les médias turcs. D'ailleurs, le ministère turc de l'Intérieur a ordonné le lancement d'une enquête préliminaire à l'encontre du chef de la police d'Istanbul Celalettin Cerrah dans le cadre de l'assassinat du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, a affirmé mercredi un responsable du ministère.

Güler qui dirigeait un département clé de la police stambouliote a été mis en cause dans un rapport des inspecteurs du ministère de l'Intérieur, selon les journaux.

Il est notamment accusé de négligence en ce qui concerne des renseignements obtenus un an avant le crime sur un suspect clé, Yasin Hayal, 26 ans, soupçonné d'avoir poussé un jeune homme de 17 ans à assassiner Hrant Dink, précise le quotidien à gros tirage Hürriyet.

Le policier n'aurait pas poussé jusqu'au bout les recherches pour retrouver Hayal et d'empêcher ainsi le meurtre qui a choqué la Turquie, ajoute le journal.

Huit personnes, dont le tueur présumé Ogün Samast et Hayal, qui feraient partie d'un même groupuscule ultranationaliste de la ville portuaire de Trabzon (nord-est), ont été inculpés et écroués à Istanbul dans le cadre de l'enquête.

Le gouverneur et le chef de police de Trabzon, accusés eux aussi de négligence, ont été limogés le mois dernier.

Quatre policiers et quatre gendarmes de Samsun (nord-est) ou a été arrêté le jeune tueur présumé le lendemain des faits, ont aussi été démis de leurs fonctions la semaine dernière. (AFP, 6 fév 2007)

Les démons du nationalisme turc ont la vie dure à Trébizonde

Le cardinal Camillo Ruini en personne, proche du pape Benoît XVI, a célébré lundi matin à Trébizonde la messe en mémoire du prêtre Andrea Santoro, assassiné il y a un an par un adolescent de 16 ans. Une cinquantaine de fidèles ont assisté à cet office, aux côtés de la mère, des deux sœurs et d’un oncle du Père Santoro, qui ont rencontré la famille du jeune assassin. « Nous sommes venus de Rome dans le même état d’esprit que Don Santoro, c’est-à-dire en amis de la Turquie et du peuple turc, a déclaré Mgr Ruini lors de son homélie filmée par de nombreuses chaînes de télévision. Nous sommes venus avec notre douleur liée à la mort de Don Santoro, mais aussi avec l’espoir que ce sacrifice n’était pas vain. »

« Ce n’est pas une honte »

Trébizonde est toutefois loin d’avoir chassé ses démons. L’image de cette ville des bords de la mer Noire a été une nouvelle fois ternie avec le meurtre du journaliste d’origine arménienne, Hrant Dink, abattu par un jeune homme de 17 ans, Ogun Samast, originaire d’une banlieue de Trébizonde. Dans ce quartier aux immeubles décrépis, construits il y a une quinzaine d’années pour des populations rurales venues tenter leur chance en ville, tous tentent de relativiser les faits.

« Ce genre de meurtres peut arriver partout », jette un jeune coiffeur au visage fermé. Erdal, installé devant l’un des petits cafés, accuse le chômage et l’absence de loisirs dans ce quartier avant d’évoquer la possible manipulation d’Ogun Samast et de son complice présumé, Yasin Hayal, connus pour leurs liens avec une organisation ultranationaliste. « Etre nationaliste n’est pas une honte. Depuis des années, notre pays est menacé de tous côtés. Les pays étrangers ne veulent pas que nous progressions, il faut bien réagir ! »

Fatih Genç, âgé de 27 ans, étudiant en littérature, rencontré dans la mosquée en construction, se montre tout aussi critique. « Le meurtre de Hrant Dink est certainement une manipulation destinée à faire adopter des lois sur la reconnaissance du génocide. Ces crimes sont bien sûr inacceptables, mais tout cela est exagéré. »

Entre exagération et thèses de manipulation - véhiculées notamment par le Parti de la grande union, islamo-nationaliste, qui estime à 600 le nombre d’agents étrangers présents à Trébizonde -, il reste peu de place pour l’autocritique. Gultekin Yucesan, président de la section locale de l’association des droits de l’homme, est démoralisé. « Penser que la population ait pu réagir est en soi une preuve de folie. » Certes, vendredi dernier, 800 personnes, dont un ministre, des représentants politiques et des associations de droits de l’homme, ont assisté à un débat public en plein cœur de Trébizonde pour dénoncer la violence, mais Gultekin Yucesan reste perplexe. « J’attendais de cette rencontre que l’on mette en cause l’« Etat profond », que l’on exige la destruction de ce réseau politico-mafieux. Or tout le monde a peur de parler. Les artistes ont peur de ne plus pouvoir vendre, les hommes politiques de ne pas être élus. »

« Notre sang est pur »

Pour ce militant des droits de l’homme, la vague de nationalisme qui traverse la Turquie depuis deux ans et qui a pris à Trébizonde une dimension sanglante est l’une des conséquences directes du coup d’Etat de 1980 qui a éliminé les élites intellectuelles. « Les habitants de Trébizonde étaient prêts au crime », ajoute-il révélant un tract, distribué à Trébizonde six jours avant la mort de Hrant Dink, dénonçant des propos déformés de ce journaliste sur la prétendue impureté du sang turc.

Ces propos ont eu un impact évident auprès de la population. Sur Metin Aytas, par exemple, gérant du café-restaurant lié au club de football de la ville. « Notre sang est pur, explique-t-il. Si Hrant Dink a tenu des propos contraires, bien sûr que je trouve cela intolérable. » Les supporters du club de football avaient fait la une de la presse une semaine après l’assassinat de Hrant Dink en déployant des banderoles dans le stade avec le slogan « Nous sommes tous Turcs », en réponse aux « Nous sommes tous Arméniens » lancés à Istanbul lors de l’enterrement du journaliste. « C’est une réaction normale, estime Metin Aytas. Moi je n’aurais jamais dit que je suis Arménien car c’est une provocation pour que l’on reconnaisse le génocide arménien et pour créer la Grande Arménie. Ce n’est pas comme dire « Nous sommes tous Palestiniens ». Eux sont innocents. »

Malgré cette tension, le théâtre de Trébizonde s’apprête à rejouer à partir du 19 février une pièce d’un auteur arménien qui, à l’automne dernier lors de sa première représentation en Turquie, avait connu un succès non négligeable.

(Delphine Nerbollier, envoyée spéciale à Trébizonde, Le Temps, 6 février 2007)

Après l'assassinat de Drink, les menaces ultranationalistes se multiplient

Les menaces sont arrivées par mail, accompagnées d'insultes sur sa mère et ses aïeux. Des avertissements explicites aussi bien contre lui que contre d'autres intellectuels «traîtres» comme le romancier et Prix Nobel Orhan Pamuk que «rien ni personne ne pourra protéger quand nous voudrons le tuer». Professeur de sciences politiques à Ankara et coauteur en 2004 d'un rapport officiel dénonçant «le climat de paranoïa» entourant les droits des minorités en Turquie, Baskin Oran est habitué à recevoir ce genre de messages d'intimidation. Mais depuis l'assassinat le 19 janvier par un jeune chômeur ultranationaliste de Hrant Dink, journaliste symbole des Arméniens de Turquie, il est réellement inquiet. Les autorités lui ont finalement attribué un garde du corps, comme à quelques dizaines d'autres intellectuels ou activistes des droits de l'homme considérés comme autant de cibles potentielles. Certains, comme le romancier Orhan Pamuk, ont néanmoins préféré quitter le pays au moins pour quelque temps.

«Irrationnel». «Il y a un climat général de lynchage encore plus préoccupant qu'un complot organisé : il s'agit d'un phénomène irrationnel, incontrôlable, avec des dizaines de milliers de jeunes paumés ultranationalistes prêts à tout contre ceux qu'ils considèrent être une cinquième colonne de l'étranger et des gaiours [infidèles, ndlr]», explique Baskin Oran, indigné que les deux plaintes déposées les années précédentes après des menaces de mort n'aient jamais abouti. «Pour la première fois depuis des années, je ne me sens plus en sécurité, et j'avais ce sentiment avant même l'assassinat de Hrant Dink», renchérit Yavuz Önen, président de la Fondation pour les droits de l'homme, pourtant habitué à devoir faire face aux procès à répétition : «Nous nous trouvons là face à quelque chose de beaucoup plus dangereux, car plus impalpable et diffus.» Le bonnet blanc que portait Ogün Samast, le jeune tueur de Hrant Dink, est devenu un objet culte dans la mouvance des groupes les plus radicaux héritiers des Loups gris, les bandes d'extrême droite qui s'illustrèrent tout au long des années 80. Une situation d'autant plus inquiétante qu'il y a entre 5 et 7 millions d'armes à feu illégales en circulation dans le pays.

Brandissant des pancartes «Nous sommes tous arméniens», plus de 100 000 personnes turcs, kurdes ou arméniens défilèrent à Istanbul pour les obsèques de Hrant Dink, qui se transformèrent en une immense manifestation pour une Turquie plurielle. «C'était bouleversant, mais il s'agit d'un feu de paille. C'est le groupe qui fait bloc quand un de ses membres tombe, mais cette partie du pays ouverte et libérale qui s'est mobilisée reste malheureusement minoritaire, d'autant qu'il n'y a aucune force politique organisée à même de relayer son appel», analyse Cengiz Aktar, universitaire spécialiste des questions européennes, soulignant que «tous les partis ont protesté contre cet assassinat. Aussi bien l'AKP, du Premier ministre Erdogan issu du mouvement islamiste, et plus encore l'opposition de gauche, qui se réclame de Mustapha Kemal, veulent capitaliser à leur profit le nationalisme montant».

Paranoïa. Celui-ci se nourrit des frustrations face à l'Union européenne, accusée de ne pas traiter la Turquie comme les autres pays candidats et soupçonnée de vouloir démanteler le pays par ses pressions en faveur des droits des minorités. La mobilisation, notamment en France, pour exiger des autorités turques une reconnaissance de la réalité du génocide arménien de 1915-1917 a encore accru la paranoïa dans une partie de l'opinion turque. A cela s'ajoute un antiaméricanisme, qui a explosé depuis la guerre en Irak, accusant Washington de jouer ouvertement la carte kurde au risque d'encourager le séparatisme des Kurdes turcs (13 millions de personnes sur 70 millions de citoyens). Ce nationalisme représente un mouvement de fond qui explique aussi l'arrêt depuis 2004 des réformes exigées par l'Union européenne. Ainsi, malgré les pressions de Bruxelles et les appels des ONG, le gouvernement refuse toujours d'abroger l'article 301 du nouveau code pénal sanctionnant «les insultes à la nation turque», qui, sur plaintes d'associations nationalistes, ont valu des poursuites à plus d'une soixantaine d'intellectuels et une condamnation de Hrant Dink à six mois de prison avec sursis.

«L'inquiétude est d'autant plus forte que les ultranationalistes disposent aussi d'évidentes complicités au sein de certains secteurs de l'Etat», assure Baskin Oran, qui se refuse à croire que cet assassinat a été «un acte isolé», comme l'affirment les autorités.

«Gangs infiltrés». Peu après l'arrestation du jeune tueur, des affiches avec son portrait sont apparues posant sur fond de drapeau turc avec le slogan de Mustapha Kemal : «La terre de la patrie est sacrée, elle ne peut être abandonnée à son destin.» La photo avait été mise en scène par les policiers apparemment admiratifs du geste d'Ogün Samast lors de son arrestation, comme le prouve une vidéo pirate (lire ci-dessous). L'enquête a aussi permis de découvrir que l'un des chefs du petit groupe ultranationaliste de Trabzon, où évoluait le tueur, avait par quatre fois informé la police du projet d'un assassinat de Dink. Mais aucune mesure ne fut prise.

Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a fini par admettre lors d'une conférence de presse la réalité, déjà depuis l'époque ottomane, de «l'existence d'un Etat profond que l'on pourrait décrire comme des gangs infiltrés au sein de l'organisation étatique». Il reconnaissait, amer : «Notre nation a déjà payé très cher dans le passé le fait de n'avoir pu éradiquer de tels réseaux.» Mais il est resté muet sur la montée de cet ultranationalisme qui alimente la haine contre les intellectuels libéraux et les minorités. (Marc SEMO, Libération, 6 février 2007)

Trabzon, capitale de l'ultranationalisme turc?

La ville de Trabzon est-elle devenue l'antre de groupuscules sectaires et ultraviolents? Après deux assassinats et diverses violences, la question a été soulevée, au grand dam des habitants de ce port turc de la mer Noire.

Le meurtre, il y a tout juste un an, du seul prêtre catholique de la ville, le père italien Andrea Santoro, tué à la porte de son église par un adolescent aux cris, selon des témoins, de "Dieu est grand", avait stupéfié la Turquie.

Mais c'est surtout l'assassinat, le 19 janvier à Istanbul, du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, imputé à un groupe de jeunes nationalistes de Trabzon, qui a jeté dans la presse une lumière nouvelle sur le port, éclairant ses heurts passés -deux tentatives de lynchages de militants d'extrême-gauche, un attentat à la bombe contre un McDonalds.

Dans les ruelles animées et commerçantes de l'antique Trébizonde, dont les maisons en pierre de taille gardent le souvenir d'une grandeur passée (la ville accueillait pas moins de 14 consulats un siècle plus tôt), on a pourtant du mal à déceler une violence latente.

La pauvreté crasse n'est pas au rendez-vous, pas plus que la pesanteur d'une ville fermée et confite dans son ignorance. Trabzon compte 40.000 étudiants pour 300.000 habitants et voit défiler les voyageurs russes et caucasiens.

"Bien sûr, il y a des problèmes de chômage ici, comme partout, mais ça n'a jamais donné lieu à des problèmes dans la rue, à la constitution de bandes", a affirmé à l'AFP Ömer Kayikçi, le maire de Pelitli, la commune de banlieue où vivait l'assassin supposé de Dink.

Aux yeux de nombreux notables locaux, la description pourrait en rester là -la responsabilité des crimes mentionnés ne pouvant dès lors incomber qu'à d'obscures puissances extérieures.

"Personne ne peut nous donner de complexes, ni le PKK, ni les nostalgiques du Royaume du Pont", a affirmé vendredi le député islamo-conservateur Süleyman Gündüz, lors d'une réunion des élites de la ville organisée en réaction à l'assassinat de Dink.

L'élu désignait comme de possibles instigateurs les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan -Trabzon est une des villes ayant payé le plus lourd tribut de "martyrs" dans la guerre menée contre le PKK depuis 1984- et d'éventuels partisans d'un retour des Grecs dans le royaume du Pont-Euxin dont Trabzon était la capitale, avant sa conquête par les Turcs Ottomans.

Gültekin Yücesan, le chef local de l'Association des droits de l'Homme (IHD), était au désespoir.

"J'attendais que chaque participant réclame la recherche et l'annihilation des organisations au sein de l'Etat qui sont responsables du meurtre de Dink". a-t-il dit à l'AFP. "Mais beaucoup n'ont pas dit la vérité, par peur ou en raison de leur position".

La vérité, selon l'avocat Ömer Faruk Altuntas, président du petit parti de gauche ÖDP, c'est que l'ouverture, au début des années 1990, de la frontière avec l'ex-URSS, à 200 kilomètres à l'Est, s'est accompagnée d'une criminalisation de la société.

"Il y a eu un afflux d'argent, celui de la prostitution, du trafic d'héroïne et de haschich. Et les organisations de type mafieux ont trouvé un bon terreau dans les jeunes de la région", a expliqué l'homme, évoquant des groupes de petite taille, peu structurés.

Le gouverneur et le chef de la police de la ville ont été limogés récemment pour leur négligence présumée dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Dink.

A l'église Sainte-Marie, où était célébrée lundi la mémoire du père Santoro, les fidèles préféraient ne pas commenter l'assassinat du prêtre.

"Des incidents, il y en a toujours eu ici", a confié sous le couvert de l'anonymat un fidèle d'une autre paroisse anatolienne.

"Ce n'est pas une église ici, c'est un chateau fort", a-t-il poursuivi, concluant sur un laconique: "les gens sont durs ici".  (AFP, 7 fév 2007)

New findings on Hrant Dink's assassination

It has become definite that Trabzon Security Directorate conveyed the denunciation of Erhan Tuncel, informer of Trabzon Security Directorate who told that Hrant Dink would be killed to Istanbul Security Directorate and General Directorate of Security but Istanbul Security Directorate did not conduct an investigation.

On 2 February, newspapers published the letter of Trabzon Security Directorate sent on 17 February 2006. The security directorates were warned by the letter: “Considering the fact that the aforesaid person (Yasin Hayal) had had similar statements before he had bombed the McDonald’s it appears that he can realize the action....”

A summary of the letter was put in Hrant Dink’s file in Istanbul Security Directorate but a bodyguard police was not provided to Hrant Dink as the necessary proceedings were not conducted.

The allegation that the two SIM cards had not been found during the searches at Samsun and Istanbul security directorates but found at Bayrampasa Prison. The sim card found when he was detained was not belonged to him. The mobile phone that Samast used has not been found yet. Although the eyewitnesses told that he had talked on phone during the travel it was not found when he was captured. The SIMcard found during the first detention was not the same with the one Samast told he had. It was revealed that the SIM card found on Samast was belonged to M.A. living in Trabzon. M.A. testified to the effect that he had bought the SIM card but used by his friend V.V. during his military service at Trabzon Gendarmerie Commandership. V.V. alleged that he had lost the SIM card 10 days ago. According to a news appeared on the daily Sabah on 3 February, a surprise witness alleged that Yasin Hayal fired against Dink together with Ogün Samast.

According to the news, the witness watched the video records for around nine hours on 1 February at Istanbul Security Directorate. According to the news based on the testimony of the witness the attack allegedly occurred as follows: “Hrant Dink started to walk on Halaskargazi Street after getting out of the bank. A middle-aged, dark-skinned person approached him just before the attack. They had a short talk and then Dink continued his way. Another dark-skinned person with short hair approached Dink him from right after a while. While Dink was talking with that person Ogün Samast appeared and pulled out his gun. While Dink was looking at Samast a person wearing a pullover and black coat approached Dink from behind and shot him three times from a distance of 1.5 meters. While Dink was falling down Samast approached the attacker behind Dink and after talking to him for a while he started to run. The attacker who was allegedly Yasin Hayal met another person on Safak street and then they entered in a construction on the same street.”

Erdal Dogan, lawyer of the Dink family, stated that it was revealed by the video recordings and the testimonies of the witnesses that Ogün Samast did not commit the murder alone. On the other hand, Aykut Cengiz Engin, Chief Public Prosecutor in Istanbul,  stated that he had read on newspapers the allegations concerning the other persons with Ogün Samast during the killing. 

According to a news on the daily Hürriyet, the authorities of the Intelligence and Anti-Terror branches of Istanbul Security Directorate declared that Yasin Hayal had not been at the place of incident. Yasin Hayal’s father Bahattin Hayal and brother Osman Hayal told that Osman Hayal had been at home in Trabzon on 19 January. Bahattin Hayal said that his son told the followings when he talked hin om phone two days ago: “I will tell everything at the court. I will be imprisoned so long but when I speak Erhan will not get out lifelong.”

It was alleged that Ogün Samast was treated like a hero in Bayrampasa Prison. Chief Public Prosecutor Aykut Cengiz Engin told that Ogün Samast was put in an isolated cell in H-type prison where the juveniles are incarcerated: “ This kind of prisoners are not given sheets due to their inclination of suicide. There are not even electric sockets for television. It is absolutely false that the guards and gendarmeries applaud Samast. The prisoner was put in a cell where the bed was not covered with a sheet. He was kept alone because of a probable attack or suicide. In addition, he was not kept for four days but only for one day. Afterwards he was sent to F-type Prison.”

According to the news appear on the journal Yeni Aktüel, Resat Altay, former Security Director of Trabzon, had allegedly had prove conversation with Abdullah Çatli who had died during Susurluk accident.

Discussion concerning the photos of Ogün Samast

Gendarmerie General Commandership announced after the meeting on 2 February that the photos had been delivered to media on purpose and the photos of Samast had not been taken at the gendarmerie station: “As it was announced clearly on 24 January 2007 the photos and the videos were not recorded at the gendarmerie station. In addition, the inspectors of Interior Ministry who carried out an investigation stated that they were taken at Samsun Security Directorate. The gendarmerie soldiers seen in the photos and video recordings were charged to surrender the defendant to the security directorate. It is worrying that the photos and video recordings were broadcasted on the TV channel TGRT without mentioning the source.”

Presidency of General Staff cancelled the accreditation of the TGRT due the abovementioned broadcasts. On 2 February Interior Ministry announced that besides an investigation against them four police officers who had their photos taken with Samast were suspended from duty and four gendarmeries were appointed other places.

Interior Ministry declared that the branch manager of Samsun police department Yakup Kurtaran, the Fight Against Terrorism Branch Manager Assistant Metin Balta, police chief Ahmet Çetiner and police officer Ismail Türk who were on charge at Fight against Terrorism Branch were suspended from duty according to the Article 657 of the Law on Civil Servants, and the non-commissioned officers on charge at Samsun Gendarmerie Commandership Yüksel Avan, Soner Turan, Savas Öner and Ahmet Yilmaz were appointed other places. It was also put in the announcement that the investigations against the officials who were rumoured to be involved in the case are going on.  (AA-Hürriyet-Sabah-Yeni Aktüel-Yeni Safak-TIHV, February 2-3-4, 2007)

Des photos du tueur de  Dink avec des agents de sécurité font scandale

Les forces de sécurité turques ont été de nouveau mises dans l'embarras vendredi dans l'enquête sur le meurtre du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink avec la publication de "photos souvenirs" montrant des policiers et gendarmes posant avec le tueur présumé.

Sur des images et photos publiées par les médias, on voit le jeune suspect, visiblement fatigué et incrédule, déployant un drapeau turc flanqué de deux agents de sécurité décontractés devant un calendrier sur lequel figure la citation suivante du fondateur de la Turquie, Mustafa Kemal Atatürk: "la terre de la mère-patrie est sacrée. Elle ne peut être abandonnée à son sort".

La scène se passe à Samsun, ville portuaire du nord du pays, où Ogün Samast, un adolescent de 17 ans qui a avoué avoir tué le journaliste le 19 janvier à Istanbul, a été arrêté le lendemain.

Le procureur de Samsun Ahmet Gökçinar a indiqué à l'agence Anatolie qu'une enquête visant la police et la gendarmerie, corps d'armée qui dépend du ministère de l'Intérieur, avait été ouverte sur cet incident.

Quatre gendarmes et quatre policiers de Samsun impliqués dans ce scandale ont ensuite été démis de leur fonctions, a rapporté Anatolie, citant des sources du ministère de l'Intérieur.

La police est déjà sous le feu d'allégations selon lesquelles elle aurait été informée il y a un an d'un projet d'assassinat du journaliste, détesté par les cercles nationalistes en raison de ses remarques sur le génocide arménien sous l'empire ottoman --que la Turquie rejette--, mais n'y a pas donné suite.

La presse libérale et le principal parti d'opposition au Parlement ont réclamé la tête du ministre de l'Intérieur Abdülkadir Aksu et du chef de la police stambouliote, Celalettin Cerrah, les accusant de n'avoir pas protégé M. Dink qui avait écrit dans son journal bilingue Agos avoir reçu des menaces de mort.

Mais le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a clairement rejeté vendredi cette éventualité.

Dans ce nouveau scandale, les journaux s'en sont pris aux forces de sécurité de Samsun pour avoir présenté le jeune assassin présumé comme un "héros".

"Il ne manquait plus que de donner un baiser sur le front de l'assassin", martelait le quotidien Radikal tandis que pour le journal Vatan, "ces images sont encore plus graves que le meurtre lui-même".

Huit personnes, dont Samast, qui feraient partie d'un même groupuscule ultranationaliste de la grande ville de Trabzon (nord-est), ont été inculpés et écroués à Istanbul dans le cadre de l'enquête.

Le gouverneur et le chef de police de Trabzon ont été limogés la semaine dernière.  (AFP, 2 fév 2007)

Les journalistes d'Agos poursuivent le combat
 
DES PANCARTES brandies au cours des funérailles de Hrant Dink qui ont rassemblé 100 000 personnes à Istanbul, sont encore entassées dans l'entrée. Les locaux exigus de l'hebdomadaire Agos sont plongés dans le deuil. Entourés de bouquets et de portraits de leur rédacteur en chef, les journalistes se noient dans le travail. Les derniers exemplaires en partance pour l'Australie, la France ou les États-Unis sont empaquetés à la hâte. Le numéro spécial de l'hebdomadaire qui rend hommage à son fondateur a été imprimé à 40 000 exemplaires, dix fois plus que le tirage ordinaire. Ils ont quasiment tous été vendus, de quoi donner un peu de courage à l'équipe pour continuer le combat mené par le « Baron Hrant », comme elle le surnommait affectueusement.
 
Deux semaines après cet assassinat, le journal de la modeste communauté arménienne de Turquie - 60 000 membres -, est en état de choc et s'interroge sur son avenir. Barricadé dans le bureau du défunt, Etyen Mahçupyan refuse de se laisser distraire, termine son éditorial, se tient informé de l'évolution de l'enquête. Ce journaliste qui est l'autre grand intellectuel arménien du pays, a pris les rênes d'Agos, rattrapé malgré lui par son identité. « Sa mission sera de poursuivre le travail entrepris par Dink pour la démocratie turque, abordée via la question de la reconnaissance du génocide arménien », explique son compagnon de route, le sociologue Ali Bayramoglu. « Ces derniers temps, il souhaitait peser davantage dans la vie politique, s'ouvrir aux autres communautés. Il faudra essayer d'être à la hauteur de son rêve. » La tâche sera ardue.
 
« Hrant était la colonne vertébrale du journal, il lui donnait vie », résume l'éditorialiste Aydin Engin. Cet ancien journaliste de Cumhuriyet, le quotidien kémaliste dont il a claqué la porte pour contester sa dérive nationaliste, avait l'habitude de travailler chez lui, ne passant à Agos que « pour boire des verres de raki avec Hrant ». Désormais, Aydin Engin y viendra « pour combler ce vide ». Boucler le journal dans les temps, assurer sa présence dans les kiosques le samedi, ne surtout pas interrompre la publication malgré la douleur : la petite rédaction d'Agos est tendue vers cet objectif. Pour la soutenir, journalistes et intellectuels stambouliotes sont là en renfort. Cengiz Candar, chroniqueur vedette de la presse turque, a même accepté d'être relégué en cuisine pour préparer le thé. Les universitaires francophones apportent les dernières corrections à la version d'Agos qui sera disponible en France la semaine prochaine.
 
Sur les lieux du crime, sur le trottoir, il ne reste quasiment aucune trace de l'exécution de Hrant Dink, abattu de trois balles dans la tête. Seuls quelques oeillets rouges accrochés à la porte rappellent la tragédie. Dans le hall de l'immeuble, trois plantons de la police se frottent les mains devant un radiateur. Une protection bien tardive. (Figaro, 3 février 2007)

Time Magazine distribue le DVD "Le Génocide Arménien"

Le Time Magazine fait amende honorable : la version européenne du célèbre magazine diffuse gratuitement à 550 000 exemplaires, le DVD "Le Génocide Arménien" de Laurence Jourdan, contenant en prime l'interview de 46 minutes du Dr Yves Ternon, afin de s'excuser d'avoir inséré dans son édition du 6 juin 2005, le DVD de propagande négationniste du Génocide arménien, émanant de la Chambre de Commerce d'Ankara.

Les associations anti-négationnistes ont remporté là une bataille dans le combat qui les oppose au négationnisme d'Etat de la Turquie. Le Collectif VAN vous propose la traduction résumée du Communiqué.

Le Time Magazine, édition européenne, dans son numéro du 12 février 2007 disponible dans tous les kiosques à travers l'Europe, va éditer une annonce pleine-page sur le génocide arménien, et insèrer le DVD en anglais et en français "Le Génocide Arménien" de Laurence Jourdan, comprenant également le bonus de l'interview de 46 minutes du Dr Yves Ternon, expert reconnu de l'histoire du génocide arménien.
L'annonce et le DVD sont diffusés gratuitement par le Time Europe à 550 000 exemplaires, l'équipe du Time ayant inséré dans l'édition du 6 juin 2005, et sans examen approprié, un DVD payé par la Chambre de Commerce d'Ankara. Ce DVD, sensé être destiné à promouvoir le tourisme en Turquie, contenait en fait des mensonges malveillants et de la propagande négationniste contre le génocide arménien.

Pour corriger cette erreur, le Time Europe avait publié le 17 octobre 2005, un courrier des lecteurs signé conjointement par 5 associations françaises : Mémoire 2000, le Conseil de Coordination des Organisations Arméniennes de France (CCAF), le Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA) -- ANC France, J'Accuse, et le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP).

Dans une note de l'Editeur faisant suite à cette lettre, le Time avait présenté ses excuses pour la diffusion de ce DVD.

En Décembre 2005, ces 5 associations, auxquelles s'étaient jointes l'Association Suisse-Arménie (SAA), l'Association Française des Avocats et Juristes Arméniens (AFAJA), la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie (EAFJD), et le journal "Le Courrier de Californie" ont trouvé un accord à l'amiable, le Time s'engageant à ne plus falsifier dans les pages de son magazine l'histoire du Genocide Arménien.

Par la suite, Michel Elliot, le Rédacteur du Time International, a publié la déclaration suivante : "nous vous informons que, en commun avec d'autres agences de presse de premier plan, la politique et la pratique du Time est de se référer au génocide arménien comme un fait historique. En conséquence, j'informe nos correspondants et rédacteurs que le terme ' le génocide arménien ' devra être utilisé sans qualification."

(Time - Traduction résumée : Collectif VAN, 2 février 2007)

Pour mémoire, cette information avait été diffusée le 1er juin 2005, dans la Veille-Media du Collectif VAN en ces termes : "Dans le Time Europe de cette semaine où le chancelier Schroeder se trouve en couverture est joint un DVD de 70 minutes produit par la chambre de commerce d'Ankara composé de 2 minutes sur le tourisme et de 68 minutes de négation du génocide des Arméniens qui y sont traités de fascistes. Le DVD selon l’agence ANADOLU aurait été envoyé aux 494 000 abonnés du magazine dans toute l’europe."

Scandal: Dink's Murderer treated as "national hero" by military and police

It turned out to be a scandal behind the photograph of the suspect in murder of Hrant Dink, Ogün Samast with the flag. It has turned out that Samast was treated like a hero at the gendarmerie police station in Samsun bus station and viewed in a special way.

It has turned out that the poster like photograph of Ogün Samast who killed Dink was taken at the Samsun bus station gendarmerie police station. The teams who caught the suspect took a souvenir photo with him after giving him a flag.

After Ogün Samast, the triggerman of the murder of Agos newspaper editor-in-chief Hrant Dink was arrested, his photograph in front of Turkish flag became the issue of debate.

The photograph was discussed as much as the murder itself. The place where the photograph was taken was discussed for days and the ministry of internal affairs and gendarmerie assigned auditors, who could not detect the place in the photograph.

Then the camera footage of the photograph revealed that it was taken at the gendarmerie police station in Samsun bus station.

After Samast was arrested; checked and his hands were handcuffed, the officers beside him took the photograph and the camera footage instead of taking him to the police department. (sabah.com.tr, January 1st, 2007)

Un huitième suspect inculpé pour le meurtre de Dink

Un huitième suspect a été inculpé et écroué jeudi dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, a rapporté l'agence Anatolie.

La cour a prononcé la mise en détention de Tuncay Uzundal, présenté comme un ami de l'un des suspects déjà écroués, et l'a inculpé pour implication dans un homicide et appartenance à une organisation criminelle armée, ont indiqué des sources judiciaires à l'agence.

Une autre personne interpellée a été relâchée après interrogatoire.  (AFP, 1 fév 2007)

"Rencontre avec le monstre : Le fascisme Turc"

L'article de Mustafa Akyol publié par The Turkish Daily News:

Il est simplement dramatique et répugnant de voir des personnages éminents en Turquie incriminer avec insistance d’hypothétiques " ennemis extérieurs". Hélas, trop c’est trop, et il est temps d’être honnête. Nous sommes confrontés à un ennemi interne. Et qui mérite d’être nommé " fascisme Turc"

Hrant Dink, guide de la conscience et de la liberté, a été abattu le 19 janvier. Depuis ce Vendredi noir, de nombreux Turcs ont démontré leur volonté de condamner ce crime haineux et ont appelé à honnorer la mémoire de cet homme noble. Pourtant, quelques uns de nos leaders d’opinion ont aussi imaginé derrière ce meurtre public un complot contre la nation Turque. Ils se sont empressés de conclure à une manoeuvre des pouvoirs étrangers et de leurs services secrets déterminés à mettre la Turquie dans une position difficile sur la scène internationale.

Mais voilà que la police Turque a attrapé l’assassin, et il s’est avéré qu’il n’était, ni agent de la CIA, ni du Mossad, ni de M16, ni de Mukhabarat, ni d’une armée populaire de libération d’une Turquie occupée quelque part. Il n’est ni Arménien, ni Kurde. Il est, comme sa famille l’a fièrement précisé, de pure souche Turque. De plus, comme lui-même l’a précisé, il est un nationaliste Turc pur et dur, qui a tué Dink par zèle pour le sang Turc. Il en ressort également que le jeune apparatchik de 17 ans était manipulé à Trabzon par ses frères, qui ont un lourd passé de violence nationaliste. La ville est, aprés tout, un bastion de l’ultra-nationalisme : c’est là, qu’il y a un an, le prêtre Catholique, le Père Andrea Santoro a également été abattu par un militant de 16 ans, dont le profil est similaire à celui de son camarade assassin de Dink.

Face à tout celà, il est simplement dramatique et répugnant de voir des personnages éminents incriminer avec insistance d’hypothétiques "ennemis extérieurs". Hélàs, trop c’est trop, et il est temps d’être honnête. Nous sommes confrontés à un ennemi interne. Et qui mérite d’être nommé " fascisme Turc".

Mesurer le crâne Turc

Le terme n’implique pas un lien organique entre les Turcs et l’idéologie fasciste. Cette dernière est une maladie moderne qui a influencé de nombreuses nations à travers le 20 ème siècle. Les Allemands et les Italiens en sont les exemples les plus évidents, mais il en existe de nombreux autres. Même les Anglo-Saxons libéraux par essence ont expérimenté le monstre. ( Se souvenir du Ku Klux Klan et de l’Union Britannique des fascistes.)

En Turquie, l’histoire du fascisme est des plus ironiques, parce que, bien que nos fascistes contemporains soient fanatiquement anti-occidentaux, l’idéologie est une importation de l’Ouest dans des terres traditionnellement multiculturelles du Grand Empire Ottoman. Tout a commencé avec le Darwinisme social que quelques jeunes intellectuels Turcs, tels que Yussuf Akçura, ont acquis dans les capitales Européennes au tournant du siècle. Leur vision d’un état entièrement turquisé s’est avérée dans les années 1920, avec la création de la République Turque. La vision d’Ataturk de ce nouvel état n’était pas raciste, bien au contraire il a défini la Turquitude en termes de culture et de citoyenneté, mais les choses ont commenvé à changer dans les années 30. L’ Italie fasciste et l’ Allemagne nazie faisaient l’admiration de Recep Peker, le secrétaire général de longue date du CHP ( le parti qui est aujoud’hui présidé par son descendant spirituel, Deniz Baykal.) La Turquie des années 30 a également imité le corporatisme, modèle économique de l’Italie fasciste, et de la devise internationalisée de Mussolini : "Tout pour l’Etat, rien hors de l’Etat, rien contre l’Etat."

A la même période, la Turquitude a également acquis un sens ethnique. Lors d’un congrès scientifique tenu à Ankara en 1932, et officiellement sanctionné, ont été auréolés les traits évolués du crâne Turc, et des Turcs ont fièrement été déclarés Aryens. Durant la même période, on a exigé des candidats aux postes des bureaux du gouvernement d’être de souche Turque. Tevfik Rüstü Aras, le ministre des affaires étrangères, a affirmé, les Kurdes seront battus par les Turcs dans la lutte pour la vie. Et Mahmut Esat Bozkurt, ministre de la justice, a notoirement annoncé : En Turquie, les non-turcs sont les domestiques et les esclaves des turcs.

Pendant les années de guerre, la Turquie instaure aussi l’impopulaire impôt sur les grandes fortunes, qui a été concu pour confisquer les propriétés de ses citoyens Chrétiens et Juifs. En 1942, le premier et seul camp de travail Juif a été établi dans Askale, un district d’ Ersurum. Si le troisième reich avait gagné la guerre, la Turquie n’aurait eu aucune difficulté à s’insérer dans son ordre nouveau.

L’hystérie à propos des ennemis internes

Bien sûr la Turquie n’est jamais devenue entièrement fasciste, mais de toute évidence , elle a été profondément influencée par cette idéologie monstrueuse, et il lui a hélàs été difficile de s’en libérer totalement. L’Allemagne, l’Italie, et le Japon d’après-guerre ont fait table rase du passé, mais la Turquie n’a eu qu’une transition partielle à la démocratie. En 1950, le Parti Démocrate ( PD) est parvenu au pouvoir au cours des premières élections libres et justes depuis le début de la République , avec pour devise : " Assez, la nation a la parole ! " Mais avec le coup d’état militaire de 1960, le PD était écrasé par les despotes en uniforme, qui n’ont pas hésité à exécuter le Premier Ministre Adnan Menderes et deux de ses ministres, après un simulacre de procès.

Depuis , le fascisme a survécu en Turquie, non comme un système, mais comme un état d’esprit. La description de toutes les autres nations comme ennemies de la Turquie, le culte de la personnalité construit autour du fondateur du pays, et la déification de l’état, sont autant d’éléments de cet état d’esprit. Ces dernières années, en réaction à l’incitation de l’ UE pour plus de démocratie et de liberté, la rhétorique fasciste a progressé. Quelques éléments parmi les médias, mais aussi des pandits, burocrates et politiciens, répandent systématiquement la peur que la Turquie fait face à des menaces existencielles. Les Kurdes, Arméniens, Juifs , Grecs, missionnaires, Muslumans non-nationalistes - quiconque ne rentre pas dans le cadre de la définition étroite du bon Turc - sont tous considérés comme ennemis internes, et mis dans le même panier que les ennemis extérieurs - les Européens, Américains, Kurdes Irakiens, et en fait le monde entier.

Le militant qui a tué Dink est le fruit de cette hystérie populaire. A moins d’accepter ce constat amer, et commencer à penser sérieusement à notre fascisme interne, il est tout à fait probable que la Turquie en produise davantage. Le nationalisme est le dernier refuge des vauriens, a dit Samuel Johnson, Nous ne devrions pas tolérer devenir une nation de vauriens. (The Turkish Daily News, Traduite par Gisèle pour "Nouvelles d’Arménie", 24 janvier 2007)

Politique intérieure/Interior Politics

Gun Ceremony deepens fears of growing nationalism

Prosecutors have launched an investigation into a controversial oath taking ceremony by an ultranationalist group after recent footage was broadcast showing its members swearing over a gun to protect the "homeland."

The head of the group has played down possible court action, vowing to go ahead with similar oath ceremonies across Turkey.
The footage, broadcasted on a satellite channel, shows members of the Kuvayı Milliye Association (National Forces) taking an oath by putting their hands over two pistols and holy Koran in a ceremony held at a public building generally used for wedding ceremonies in the Mediterranean province of Mersin. Chairman of the group, retired colonel Fikri Karadağ, quotes from a speech made by the founder of modern-day Turkey Kemal Atatürk and says, "Dear friends; you may get killed, you may kill in this endeavor."

Prosecutors in neighboring Antalya have launched an investigation into the group after the footage was broadcasted.A similar ceremony took place in the Kemer district of Antalya late last year, but prosecutors then did not take any action.

The footage comes amid fears of rising nationalism, something experts say had a role to play in the murder of Turkish-Armenian journalist Hrant Dink by a 17-year-old assailant. The assailant reportedly told the police he had killed Dink because he had “insulted Turkish blood.” The Kuvayı Milliye members say they are pure Turks “born from a Turkish father and a Turkish mother and have no converts among their ancestors.”

“I am aware of the historic responsibility I take on my shoulders. I swear on my honor and dignity that I shall work determinedly for the peace, wellbeing and eternal existence of my nation and my state in order to make the Turkish nation the master of the world… and to willingly sacrifice my life when necessary for the homeland, the Republic and the flag.”

In a statement published in a local newspaper in Mersin, Kuvayı Milliye Association provincial representative Kemal Canay said Karadağ had identified some 13,500 “traitors” across Turkey and vowed to make them account for their actions.

Canay also quoted Karadağ as saying that “Mersin has been invaded by Zionists and the outlawed PKK.” Karadağ also said 90 percent of criminals in Mersin come from southeastern Anatolia because “Turkish children don’t commit crimes.” Responding to accusations in the media at a press conference on Saturday, Karadağ said these 13,500 people were “important people” and that he would not announce their names before confirming certain information.

Karadağ also said the guns used in the ceremony were air guns. He said the oath taking ceremonies would continue across Turkey. “I don’t understand why this bothers you,” he told reporters at the press conference. “One day we will see tens of, hundreds of thousands of people take this oath.” (Zaman, February 12, 2007)

Prostest Against Racist Gathering

Members of the Basic Rights and Freedoms Association protested an oath-taking ceremony by an extreme-nationalist group -so-called 'Kuvay-ı Milliye' Association- in the city, whose images were recently revealed on televisions and websites.

Broadcasted images showed a retired army officer and several others gathered around a table and taking an oath to "protect the Turkish motherland", including hate-speech and racist connotations.

Mersin is among the cities where mass populations of Kurds, who have been forced to emigrate from the southeastern region of Turkey, domiciled in the last 20 years.

During the periods when tension rise following lack of resolution in the decades long Kurdish issue, Mersin had witnessed incidents of clashes between the Kurdish population and nationalists in recent years.

Protesters gathered in front of the Kuvay-i Milliye Association's offices and called for an investigation into the racist, nationalist remarks captured and broadcasted. (BIA News Center, February 14, 2007)

Controverse autour de la colline "Pierre Loti" à Istanbul

La municipalité d'Istanbul a rejeté une proposition controversée d'une mairie voulant débaptiser une colline portant depuis environ un siècle le nom du romancier et voyageur français Pierre Loti (1850-1923), a-t-on appris vendredi auprès des autorités municipales.

Lors d'une réunion mercredi, le conseil municipal a rejeté une motion de la mairie du quartier d'Eyüp, a indiqué un responsable municipal.

Des élus du parti islamo-conservateur au pouvoir, le parti de la Justice et du Développement (AKP), dirigés par le maire d'Eyüp, Ahmet Genç, avaient récemment déposé une motion au conseil municipal réclamant que la colline soit désormais appelée "Eyüp Sultan", du nom d'un disciple de Mahomet.

L'affaire avait provoqué la réaction de la presse libérale et également au sein de l'AKP dont nombre de députés se sont déclarés opposés au projet.

Le maire d'Istanbul, Kadir Topbas, lui aussi membre de l'AKP, s'y est également opposé.

Une grande mosquée et un immense cimetière musulman se trouvent aux abords de la colline, située près de la Corne d'or, haut lieu touristique de la métropole d'où l'auteur d'"Aziyadé" aimait contempler la cité.

La colline accueille aussi un petit café, portant le nom du romancier et officier de marine qui a vécu à Istanbul en 1877.

L'AKP est accusé depuis son arrivée au pouvoir en 2002 de vouloir islamiser la Turquie musulmane mais au régime strictement laïque.  (AFP, 16 fév 2007)

In election year, eyes are on the nationalist votes prize

The tradition of late left-wing Bulent Ecevit, who vowed to try to win nationalist votes, is now being taken up by the ruling Justice and Development Party (AKP) and the Republican People's Party (CHP), said a news agency yesterday.

While the political parties began to clarify their election strategies for this year, with elections likely in November, a fierce war has started for nationalist votes between the AKP and CHP.

Prime Minister Recep Tayyip Erdogan gave the first signals of contention with posters bearing images of the Turkish flag, while CHP leader Deniz Baykal said, "Nationalism is the main cement of this nation" following last month's Hrant Dink murder.

The target of these two parties is women and young people as well as nationalist votes, which shaped the Turkish Parliament's balance during the last two elections, the Anka news agency said.

The AKP, which lowered the age for eligibility to be a deputy to 25, launched initiatives in order to encourage young people to get involved in politics and so win votes. The AKP Youth Branch is working on a project to this end. The AKP Youth Branch is analyzing the views of the young people, and their expectations, contributions and observations regarding politics.

According to the AKP, another sector which has a great vote potential is female voters.
In line with of the directive of Erdogan, who said, "Women determine the future of this country. Let's attract more female members to the party," the party organization began new efforts.

Strategies are being prepared against the votes to be won by the Democratic Turkey Party (DTP), which is preparing to enter the elections independently, and against the Young Party (GP), whose poll numbers are said to be on the rise.

In the AKP, there are fears that the GP will try to win Nationalist Action Party (MHP) voters. In the backrooms of the AKP, how to keep the GP out of Parliament is said to be the number one concern.

The CHP is continuing its preparations to woo back Kurdish votes to the party. Furthermore, there will also be efforts from Alevi figures in the party to win back Alevi votes.

The AKP has stressed that only two parties getting into Parliament is important for stability, citing the U.S. with its Democrats and Republicans.

In the CHP, strategies to gain the votes of women are being determined by considering the influential power of women on the results of elections in both the U.S. and Britain. (The New Anatolian, 7 February 2007)

Dink murder drags AKP and MHP into war of words

A recent debate on nationalism between political party leaders, sparked after the assassination of the editor in chief of Armenian newspaper Agos, Hrant Dink, has led to an increasingly heated exchange between the prime minister and Turkey's leading nationalist party.

On Friday Nationalist Movement Party (MHP) leader Devlet Bahçeli accused Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan of attempting to set up schemes to "besmirch Turkish nationalism" and also of trying to imply that the state is the "source of all evil," referring to a recent statement in which Erdoğan openly speculated about the possible involvement of a "deep state" in the Dink murder.

Bahçeli also accused the prime minister of devising plots to "offend national values" and acting as a "provocateur with his words and deeds."

"… The prime minister has become the inciter of the assassination which had Turkey at the heart of its target. The prime minister leads the hatred and hostility caravan, which set out with this purpose (destroying Turkey's national integrity)," Bahçeli said. 

The prime minister's quick response to Bahçeli's words was no more cordial than the MHP leader's statement. "These are no nationalists; they are racist, they are discriminatory and skull measurers," he said over the weekend.

This in turn led to a statement from MHP Deputy Chairman Mehmet Şandır in response to the prime minister's comments. "The prime minister, who takes every opportunity to put all the blame on nationalism, is in reality expressing his hostile emotions and opinions held towards the Turkish nation," Şandır said in a written statement released Sunday.

Şandır expressed his opinion that the Justice and Development Party (AKP) government had spent its five years in power complaining and "accusing others" about almost everything.

The statement said Prime Minister Erdoğan's recent statements on "nationalism" were "clearly targeting the MHP."

"Nationalism is the feeling and expression of belongingness to the Turkish Nation, which has everyone living in this country as an equal and dignified member. Referring to nationalism and Turkish nationalists as 'racist, murderer and barbarous' is actually blatant slander and insult against the Turkish Nation itself."

Şandır's statement also implied that the prime minister was part of an "international conspiracy" to fan hatred and hostility in Turkey.

"It has now become apparent that those who used such a despicable and low murder as that of Hrant Dink's as a means to attack nationalism are partners in a coalition of a profound international siege surrounding Turkey."

Şandır's statement also said the "profound coalition" was working to stop the MHP, the only party with the potential to drown the coalition's hopes.

Speaking to party members and delegates in İzmir and Manisa on Friday and Saturday respectively, Erdoğan speculated about the involvement of a network of renegade agents within the state, driven by hard-line nationalism in the murder of Hrant Dink.

The deep state concept has been around for decades, and was first openly acknowledged by the late Bülent Ecevit during his term as prime minister in the second half of the '70s.

Some suggest it is a clandestine group within the security and intelligence services and the state bureaucracy that resists change, sometimes violently; while others say it is not a single group, but a set of beliefs " whose protectors include the judiciary and the educational system " that espouse the centrality of the state in politics.

"They ask me whether there really is a deep state? I repeat once again: There is a deep state. They tell me reveal this structure. Well if it was that easy why didn't you do it before now, when you were in power?" Erdoğan asked his political rivals in remarks casting suspicion on deep state involvement in Dink's killing. (TDN, February 5, 2007)

Forces armées/Armed Forces

FT: Turkish military chief flexes some political muscle

Turkey was facing more threats to its national security than at any time in its modern history, General Yashar Buyukanit said, but its "dynamic forces" - its soldiers - would prevent any attempt to "break up the country".

Within days, the government in Ankara dropped a tentative plan to open official lines of communication with the civilian Kurdish leadership in northern Iraq - a controversial initiative but one that many countries are urging.

The government's acquiescence on an important foreign policy issue represents a decisive victory for military over political thinking. It also highlighted the continued influence of the military a decade after the generals ousted an Islamist government without firing a shot - an event that has become known as the "post-modern coup".

Despite legal and constitutional changes in the past four years to reduce their visibility in public life, to give civilian leaders a bigger say in matters of national security and to make the armed forces more accountable to parliament, the Turkish general staff can still influence and change government policy in a way that would be impossible in other European countries.

Cengiz Aktar, a professor at Bahcesehir University, says Gen Buyukanit's Washington speech was meant to send a signal to the end-of-term government and the nation at large that the military retained a pre-eminent role on national issues such as the threat of separatism. "If there was the slightest will on the part of the political leadership of Turkey to talk to the Kurdish leaders in Iraq, that will has now gone," he says.

Turkey has a history of military interference in its political affairs It is one of the legacies that most compromises its attempt to join the European Union.

In addition to the February 1997 coup there have been three coups d'état since 1960, complete with tanks on the streets, mass arrests, new constitutions and generals in uniform assuming top political positions. These interventions were sometimes welcomed by Turks, who regard the military as the country's most trustworthy institution.

Reforms to the status of a status-obsessed military since 2002 were accepted by the general staff because they were necessary to secure the opening of EU entry talks. Now, some observers say, Gen Buyukanit is testing the revised constitutional arrangements to see where the new border between the politicians and the military in Turkey lies.

"It's his attempt to understand the new parameters," says Omer Faruk Genckaya, an associate professor of political science at Bilkent University.

In particular, some observers say, the generals are worried that the constitutional changes have weakened the national security council - which was once dominated by the military and is now run by a civilian - without strengthening the political or civilian alternatives. This, they believe, has occurred at a time when Turkey's neighbourhood - it shares a border with Iraq, Iran, Syria, Georgia and Armenia - is going through profound upheaval.

Omer Taspinar, a fellow at the Brookings Institution in Washington, says Gen Buyukanit's prominence in recent weeks reflect the weakness of politicians as much as the new-found confidence of the military. "In the political vacuum created by inept politicians, both in power and in opposition, the general staff is once again filling a void and increasingly becoming a barometer of Turkey's stance," he wrote last week.

Gen Buyukanit has clashed with the government before, on issues from internal security to Cyprus. He seems certain to do so again in the run-up to presidential and parliamentary elections this year - as long as he feels the military is a better judge of the public mood than politicians. "Until politicians become more honest about the problems Turkey is facing, the military will always see a role for itself in society," Prof Genckaya says. (FT-Vincent Boland, February 27, 2007)

Le MGK exige le renforcement de la pression sur le Kurdistan irakien

Le Conseil national de sécurité (MGK), composé des commandants militaires et des ministres-clés sous la présidence du président de la République,  s'est prononcé vendredi pour le renforcement des efforts diplomatiques en vue de résoudre le problème posé par les militants kurdes de Turquie qui opèrent à partir de bases situées dans le nord de l'Irak.

Ces efforts diplomatiques devraient aussi viser, selon cet organisme para-militaire, à régler la question du statut de la ville disputée de Kirkouk, également dans le nord de l'Irak.

"Il sera utile d'intensifier les efforts politiques et diplomatiques pour résoudre la menace terroriste venant du nord de l'Irak et (...) les tensions créées en Irak par le différend sur le statut de Kirkouk", a déclaré le Conseil national de sécurité dans un communiqué. Selon Ankara, les Kurdes irakiens veulent intégrer à leur région autonome du Kurdistan cette ville pétrolière du nord de l'Irak alors qu'elle est également habitée par des Arabes et par des Turcomans de souche turque.

Ce communiqué a été publié après une réunion du Conseil, organe consultatif dirigé par le président turc et qui réunit la direction civile et la direction militaire du pays.

Ankara montre une impatience croissante devant la réticence des responsables américains et irakiens à agir contre les guérillas du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le chef des forces armées turques, le général Yasar Buyukanit, a accusé le 17 février les deux principaux partis du Kurdistan de soutenir le PKK et de lui fournir des explosifs. Il s'est dit défavorable à des négociations avec ces partis kurdes.

En revanche, le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gül, a déclaré que le gouvernement était disposé à discuter avec tout groupe irakien afin que les problèmes soient résolus par des moyens politiques.

Les Etats-Unis ont déconseillé à la Turquie d'intervenir militairement contre le PKK en territoire irakien, car ils craignent qu'une telle opération ne déstabilise une région d'Irak restée relativement calme. (AFP, 23 fév 2007)

Human Rights Activists Decry Army Chief's Remarks

Human rights activists criticize chief of General Staff Yasar Buyukanıt's remarks that he made during a recent visit to Washington, saying he targeted those who demand and work for peace in the perennial Kurdish conflict.

"Buyukanıt's remarks about an attempt to divide the country using concepts like human rights or democracy is a clear threat to those who urge for peace", said Turkey's Human Rights Association (İHD) chair Yusuf Alataş to bianet.

"This approach doesn't comply with a state of law" added Association for Human Rights and Solidarity with the Oppressed (MAZLUMDER) chair Ayhan Bilgen.

Both men were among the initiators of the conference, "Turkey Looking for Peace", which was held in the beginning of January in Ankara aiming at sparking a debate on the century old Kurdish conflict in southeastern Turkey.

Buyukanıt pointed the finger to the conference while talking about threats towards the country's unity.

"Various groups gathered together around a prospect for peace in that conference. But it's very hard to back the militarist discourse, who defines the conflict solely as a problem of terror" said Asst. Prof. Nazan Ustundag.

Buyukanıt: "Terrorism disguised as human rights"

During a closed conference at the Washington Institute, Gen. Buyukanıt made the following remarks with reference to the conference:

"If you closely look at the final declaration of the conference, you can clearly identify the actors who will lift the curtains. The plan is this: Is it possible to turn the PKK (pro-Kurdish guerilla group), which is recognized as a terrorist organization by numerous states, into an identity? This is the question.

Some circles respond positively to this question. Into which identity will we transform the organization? We'll demote it to human rights and minorities. Let's talk about a pluralist state and move the issue to the political platform". Buyukanıt also implied international forces' involvement in that matter.

Furthermore, army chief Buyukanıt has accused the two main Kurdish factions in neighboring northern Iraq of supporting Turkish Kurd rebels and he has raised objections to any moves by the government to seek dialogue with them.

Militarism as usual

Alataş points to the potential influence of Buyukanıt's words on the public, creating more hostile connotations on demands for human rights and democracy.

Army's existence and current level of influence rests on the continuance of the conflict, he said.

"That's why they constantly employ a discourse of 'internal and external threats'".  (BIA News Center, February 21, 2007)

Who rules Turkey? The Government or the Army?

The article of Lale Sariibrahimoglu:

Hasan Cemal stated in his article in daily Milliyet on Feb. 17 that Turkish Chief of General Staff Gen. Yaşar Büyükanıt acted, during his US visit, which ended on Sunday, as if he were a political party leader rather than a chief of general staff. The reason for him to liken Büyükanıt to a political leader is not only because of his high-profile appearance displayed in the media but also because of the political remarks he made, mainly on the Kurdish issue.

Cüneyt Ülsever, for his part, questioned in his Feb. 18 article in daily Hürriyet whether the Chief of General Staff Gen. Büyükanıt does not feel any discomfort at all to be at odds with the prime minister of the elected government that he is responsible to on a very critical issue (Iraqi Kurds). There is also a coordinator on terrorism, namely retired Gen. Edip Başer, who though appointed by the government, hangs on the chief of general staff's lips, obeying him blindly, Ülsever went on to say.  

The debate over what I would describe as "Who rules Turkey?" came up again when Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan did not rule out in remarks he made on Feb. 15 that Ankara could take steps to develop relations with the Kurdish regional government in northern Iraq.  Gen. Büyükanıt, however, disputed Erdoğan's remarks, ruling out talks with Iraqi Kurdish authorities whom he accused of supporting Turkey's outlawed PKK terrorists.

The war of words between the elected politicians and the appointed bureaucrats (i.e., the military) continued last Saturday when Foreign Minister Abdullah Gül suggested that soldiers should remain focused on their duties and let the politicians deal with political issues. Gül was clearly recalling the separation of the duties between the politicians and the military in democracies.

Ülsever, meanwhile, in his same article in Hürriyet, rightly asked, "If you are a foreign policy analyst of a foreign country, what would you think of Turkey's northern Iraqi policies?"

I am sure Ülsever knows the answer to his question. But let me continue from what both Cemal and Ülsever commented on Gen. Büyükanıt's latest political remarks and high-profile appearance in the US, and thus the polemic he entered into with the elected leaders.

Firstly, no foreign or internal policy analysts either in Turkey or abroad could make a correct analysis of Turkey if he or she was to ignore the existence of the two Turkeys, not only as regards decision-making mechanisms but also in lifestyle, with the latter making itself obvious with the discrepancies existing between the rich and the poor.

But it is also true that the decision made by European Union leaders at the Helsinki summit in 1999 broke taboos in Turkey to a certain extent when it decided to give Muslim but secular Turkey candidate member status.  This decision has made it possible for serious Turkish intellectuals to question the military's ongoing role in politics, an issue that the majority of the Turks could not dare to speak up openly about before.
Political leaders alike have become more courageous in questioning the military's role in political life, which has long been hampering Turkey's efforts to solve its chronic problems such as Cyprus, relations with its neighbors as well as internal political problems such as the country's almost 12 million Kurdish population.   

I should also state that as Turkey's EU membership process became real despite many hurdles, starting with accession talks in Ankara in 2004, several positive things emerged: transparency, good governance and accountability, all major principles that should exist in democracies, as well political leaderships in the country too became less immune from bad governance. These, thanks to several reforms that the ruling AKP initiated and to which the main opposition CHP had given its support.   

But still the Turkish military does not want to accept that the political leadership is the one which is punished by the public during elections but not the military though the latter continues playing an important role in deciding over the country's destiny.

The military's active involvement in both internal and external policies, instead of concentrating on the defense of the nation from external threats, on the contrary, does weaken the country in both areas, as opposed to what the military thinks.

If it has not been the case, why then has one of the world's largest militaries (i.e., the Turkish Armed Forces [TSK]) been almost 80 percent reliant abroad for military technologies?

Any patriot should think about ways in which Turkey could lessen dependency abroad, mainly in military technologies, if he or she sincerely desires Turkey to one day be considered an industrial nation. (Zaman, l.sariibrahimoglu@todayszaman.com  , February 20, 2007)

L'armée turque accuse les Kurdes irakiens de soutenir le PKK

Le chef de l'Armée turque a accusé les deux principaux mouvements kurdes du nord de l'Irak de soutenir le groupe séparatiste du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et de lui fournir des explosifs, soulevant des objections à l'ouverture par Ankara de tout dialogue avec eux, a rapporté samedi l'agence turque Anatolie.

Ces propos n'ont toutefois pas été corroborés par le ministre turc des Affaires étrangères, Abdullah Gul, laissant supposer de possibles divergences de vue entre le gouvernement et l'armée sur la manière de lutter contre le PKK.

"Ces deux factions soutiennent le PKK. Elles sont le principal soutien du PKK en ce moment. (...) Ils (les rebelles du PKK) reçoivent aussi des explosifs de ces factions", a déclaré, selon Anatolie, le général Yasar Buyukanit, qui parlait à la presse à Washington après des discussions avec des officiels américains.

Les accusations du général Buyukanit visaient le PDKI (Parti Démocratique du Kurdistan) et l'Union Patriotique du Kurdistan (UPK), qui dirigent une administration autonome dans le nord de l'Irak à majorité kurde.

Le général Buyukanit a fait part de son scepticisme au sujet des déclarations cette semaine du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, se disant disposé à améliorer les relations avec les partis kurdes irakiens "si cela doit contribuer à l'intauration de la paix dans la région".

"Je ne peux pas interférer si des contacts politiques doivent avoir lieu. Mais de quoi dois-je discuter avec ceux qui soutiennent le PKK ?", a-t-il fait remarquer.

M. Gul a rétorqué samedi que le gouvernement rechercherait le dialogue avec tous les groupes irakiens afin de s'assurer que les problèmes sont résolus par des moyens politiques.

"Les soldats parlent avec des armes (...) mais avant que l'on en arrive là, les hommes politiques et les diplomates ont du travail à accomplir", a-t-il déclaré à la presse avant de prendre un avion pour l'Arabie saoudite.

"Cette question ne devrait pas se transformer en polémique", a ajouté le chef de la diplomatie turque, soulignant que les points de vue du gouvernement et des militaires faisaient partie des mêmes efforts pour résoudre le problème.

Ankara affirme que les militants du PKK utilisent le nord de l'Irak comme terrain d'entraînement, disposent d'une liberté de mouvement illimitée dans cette région et sont en mesure d'obtenir des armes et des explosifs pour des attaques au-delà de la frontière entre l'Irak et la Turquie, en territoire turc.

La Turquie a menacé d'engager une opération en territoire irakien pour écraser le PKK si les Etats-Unis et l'Irak ne prenaient pas des mesures pour contrôler ce groupe.

Washington a mis en garde Ankara contre une telle attaque de crainte qu'elle ne déstabilise une des régions les plus calmes d'Irak et ne fasse monter la tension entre la Turquie et les Kurdes irakiens, alliés des Américains.

Selon le chef de l'armée turque, quelque 3.500 membres du PKK seraient actuellement stationnés en Irak et 1.500 en Turquie.  (AFP, 17 fév 2007)

Turkish defense industry's domestic production increasing

Murad Bayar, the head of the Undersecretariat for the Defense Industry (SSM), said Turkey's defense industry had risen to significant levels and that a large amount of important equipment would be produced domestically in two or three years.

Turkey's technological capabilities were high and that skilled engineers coming out of universities were talented, said Bayar in an interview with the Anatolia news agency.

“Defense industrialists are now looking for engineers with Ph.D.s," he said. Bayar said the main purpose of the SSM was to meet the necessities of the armed forces and to promote the development of the defense industry. Bayar added that the fundamental aim of the defense industry was to design and develop their own products.

Bayar said that they would start to producing military land equipment. They are partially producing fighter planes and submarines.
“We might be able to produce our own planes, helicopters and submarines in 10 years,” he said. Bayar added that they would continue joint research and development on unmanned aerial vehicles with Pakistan. “They will use electronic optic systems from us and will produce some parts of the aerial vehicle,” said Bayar. He said that Tusaş Aerospace Industries (TAI) was modernizing Jordan’s F-16s and had signed an agreement with Pakistan to modernize its F-16s.
Bayar said that there were already orders from Malaysia, South Africa and Chile for A400M cargo plane, which is being jointly produced by Turkey and five European countries. They aimed to work with international defense industries jointly by A400M cargo plane projects and JSF projects -- the project carried out by nine countries including US. He added that the design process of JSF planes would cost $40 billion and then the production cost per plane will be $60 million to $70 million. “TAI is designing a new training plane that is as maneuverable as jet fighters,” he said.

Bayar said that their electronic battle system technologies were top level and they replaced all the electronic control systems of their warships and C-130 cargo planes with domestic products. He added that they modernized the Special Forces’ Skorsky helicopters. Bayar added that Leopard tanks, in the past, could not shoot while moving but now with their modernizing studies they can hit the active targets while on the move. He said that they would start to produce the domestic warship this year. They will make the first prototype in the İstanbul Naval Dock and then invite private docks for bidding. He also emphasized that all the naval patrol ships were made by domestic firms. “All of these developments were made in one or two years,” he said. (Zaman, February 17, 2007)

Turkish Army Chief repeated his menaces in the USA

Turkey's top military commander has vowed to forcefully counter any attempts at the division of Turkey. "As long as the dynamic forces exist, those who dream of dividing Turkey will wake up to a nightmare," Büyükanıt told a meeting of Turks living in the United States during a visit.

"They will get their lesson. We must have faith in this. No one can dare to divide Turkey." Büyükanıt did not name any specific sources threatening the division of Turkey but his comments were interpreted as targeting the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) and Iraqi Kurds. The PKK has bases in the mountains of northern Iraq and Turkey is pressing the United States and Iraq to take measures to deal with the problem.

The government has recently intensified it rhetoric, saying Turkey might consider a cross-border operation into Iraq if its demands for action against the PKK go unheeded.

Ankara is also worried about the fate of Kirkuk, the disputed oil-rich city in northern Iraq which is home to an ethnically-mixed population of Turkmens, Kurds and Arabs. Turkish officials say a referendum on status of the city, slated for the end of this year, should be postponed because Kurds have migrated to the city over the past few years in what Ankara sees as a systematic effort to change the demographic structure of Kirkuk ahead of the vote.

Büyükanıt said the problems of the PKK presence in Iraq and the issue of protecting Iraq’s territorial integrity were interrelated. He added Turkey should go ahead with a “consistent and future-looking” policy while it deals with those problems.

The top military commander was expected to raise Turkey’s concerns with the situation in Iraq in talks with US Vice President Dick Cheney and Stephen Hadley, the national security advisor for President George W. Bush.

Büyükanıt’s visit to the United States comes just days after Foreign Minister Abdullah Gül voiced Turkish concerns during a week-long visit. The United States has appointed a special envoy in charge of coordinating US efforts to counter the PKK threat, but Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan expressed unease about the measure, saying it has not produced visible outcomes.

In a speech frequently interrupted by cheers, Büyükanıt also reiterated that Turkey was faced with serious problems and threats stemming from instability in its region, citing the volatile situation in Iraq, the Caucasus and Cyprus.

“As I said before, the Republic of Turkey has never faced threats, risks and difficulties of this magnitude since 1923,” the date of the republic’s founding, said Büyükanıt.  “Turkey has never had that many problems at the same time since its founding.”

He urged the nation not to lose faith. “We have fears that we need to overcome. Who can divide Turkey?” he said.

He also said Turkish democracy and secularism would remain intact. “Turkey is a democratic, secular and unified state. There is and will be no power that can change this.”

Büyükanıt is also expected to raise the issue of an Armenian resolution in the US Congress in his talks with US officials. The House of Representatives is expected to vote on the resolution soon which urges the US administration to recognize Armenian genocide claims.

He said the resolution saddened Turkey but added that he would not start a “polemic” by pledging retaliation. “We as the Turkish Armed Forces do not talk like that. We work together with the United States,” he said. “But I believe the citizens of the United States would avoid moves that would hurt Turkey.” (Today’s Zaman, February 15, 2007)

AI: Prisoners of conscience jailed on the basis of torture evidence

Amnesty International is deeply concerned that after an unfair trial, in which the primary evidence was based on statements allegedly extracted under torture, eight individuals face imprisonment solely for their non-violent political beliefs and completely unproven connection with a political party which has not used or advocated violence. The organization will consider Mehmet Desde, Mehmet Bakır, Hüseyin Habip Taşkın, Maksut Karadağ, Şerafettin Parmak, Metin Özgünay, Ömer Güner and Ergün Yıldırım as prisoners of conscience if they are imprisoned and will campaign for their immediate and unconditional release. The eight are currently at liberty and face arrest and imprisonment in the coming days.

On 25 December 2006, in spite of the Chief Prosecutor of the Court of Cassation recommending the quashing of the verdicts, the Court upheld the March 2006 convictions of Mehmet Desde, Mehmet Bakır, Hüseyin Habip Taşkın, Maksut Karadağ and Şerafettin Parmak for “membership of an illegal organization”, and Metin Özgünay, Ömer Güner and Ergün Yıldırım for “supporting an illegal organization”. The former five men now face 30-month prison sentences (of which they will serve around 17 months, having already served six months) and the latter three men 10-month sentences (of which they will serve seven and a half months) for their alleged connection with the Bolshevik Party (North Kurdistan/Turkey), a charge which they denied during their trial. Evidence used to convict the eight has consisted mainly of statements allegedly extracted under torture, the discovery of legal journals, leaflets and stickers in the name of the Bolshevik Party (North Kurdistan/Turkey) urging public support for 1 May demonstrations and not advocating violence, and the fact of some of the defendants having met in the Aegean town of Kuşadası on 8 July 2002. They were detained on 9-10 July 2002.

The decision by the 9th Chamber of the Court of Cassation to uphold the convictions comes after a prolonged judicial process which has seen two retrials and two previous decisions by the Court of Cassation to quash verdicts of the lower court. The course of the trial demonstrates clear uncertainty by the courts in how to deal with the case and earlier judgments contradict later ones. The implication of the Court of Cassation’s first decision to quash the verdict of the Izmir State Security Court in April 2004 had been to question whether the Bolshevik Party (North Kurdistan/Turkey) could be legally counted as a terrorist organization in the absence of evidence of acts of violence or intimidation, threats, or advocacy of terrorism. Upon retrial the lower court sought to sidestep the lack of evidence pointing to terrorist activities and justify the decision to categorize the political party as a terrorist organization by describing its ideology as based on “moral force” (as opposed to actual physical force). The Izmir public prosecutor in both retrials had recommended the acquittal of the defendants.

The latest and final decision by the Court of Cassation after two retrials to uphold the convictions is all the more disturbing in view of the fact that a separate case against four police officers accused of torturing Mehmet Desde is continuing and awaits a decision of the 8th Chamber of the Court of Cassation. The appeal in this case has been pending since December 2004. Amnesty International notes there are instances of the Court of Cassation quashing the verdicts of lower courts on the grounds that the lower court should have waited for the outcome of trials of alleged torturers.

Amnesty International regards the final verdict against the eight as evidence of a continuing pattern of unfair trial proceedings which blights Turkey’s criminal justice system. The background to the unfair trial of Mehmet Desde and others is documented at length, alongside other cases, in a report focusing on trials for those charged under anti-terrorism legislation published by Amnesty International in September 2006 (Turkey: Justice Delayed and Denied: The persistence of protracted and unfair trials for those charged under anti-terrorism legislation, AI Index: EUR 44/013/2006). The right to a fair trial is enshrined in the European Convention for the Protection of Human Rights and Fundamental Freedoms and the International Covenant on Civil and Political Rights. As a State Party to both these conventions, Turkey has a legal obligation to uphold the right to a fair trial for all those under Turkish jurisdiction. (AI Index: EUR 44/003/2007, 8 February 2007)

AI: Ill-treatment of conscientious objector by military personnel

Amnesty International is deeply concerned at reports that on 26 January 2007 conscientious objector Halil Savda was ill-treated by military personnel in the disciplinary ward of the military barracks in Tekirdağ where he had originally been summoned to perform military service. Furthermore the organization is concerned that Turkish legislation does not provide for an alternative civilian service for people who refuse to perform military service on grounds of conscientiously-held beliefs.

Halil Savda reported that he was pushed against a wall, kicked in the legs and hit by an officer and two guards until he fell to the floor. The kicking reportedly continued while he was on the floor, with the perpetrators shouting, “you are a traitor, you are a terrorist”. He alleged that they pushed a dirty gag into his mouth to prevent him screaming out. Apparently as a result of the incident, Halil Savda’s face was swollen and he was left with a split and bleeding lip. He reported that he was subsequently taken to a room with no chair or bed where he stayed for three days, sleeping on the cement floor without a blanket.

Amnesty International calls on the Turkish authorities to initiate promptly a thorough and impartial investigation into the allegations, which were publicized by Halil Savda’s lawyer once she was granted permission to see him five days later. The suspected perpetrators must be brought to justice.

Halil Savda initially declared his conscientious objection to military service in December 2004 and was subsequently detained on charges of “insubordination”. On 28 December 2004 he was released after spending 12 days in custody although judicial proceedings continued against him. On 4 January 2005 Çorlu Military Court in Tekirdağ convicted Halil Savda and sentenced him to a prison term of three years and 15 days. The conviction was overturned by the Military Appeals Court on 13 August 2006, which returned the case to the lower court. The trial was reopened at Çorlu Military Court on 7 December 2006. Halil Savda attended the hearing and was detained. He was released from detention on 25 January 2007 pending the continuation of his trial. Upon release, Halil Savda was sent to the military barracks in Tekirdağ where he was told to put on a military uniform. Halil Savda refused, again citing his conscientious objection. As a result, he was brought before the Çorlu Military Prosecutor on charges of “persistent insubordination”. He was placed under military custody at the military barracks in Tekirdağ, where the alleged ill-treatment took place.

Amnesty International urges the Turkish authorities to recognize and guarantee the right to conscientious objection, and make provisions for an alternative civilian service which is not discriminatory or of punitive length. In Turkey it is compulsory for all men between the ages of 19 and 40 to do military service for 15 months. Amnesty International is concerned that the right to conscientious objection is not legally recognized by the authorities, and provisions do not exist for an alternative civilian service for conscientious objectors. International human rights standards recognize the right to conscientious objection. Recommendation No. R (87) 8 of the Committee of Ministers to Member States of the Council of Europe Regarding Conscientious Objection to Compulsory Military Service of 9 April 1987 states that "Anyone liable to conscription for military service who, for compelling reasons of conscience, refuses to be involved in the use of arms, shall have the right to be released from the obligation to perform such service [...]. Such persons may be liable to perform alternative service." In recent years in Turkey there have been a small number of conscientious objectors who have publicly stated their refusal to carry out military service. They are usually subject to criminal prosecution.

Amnesty International also urges the Turkish authorities to put an immediate end to the practice of trying an individual for the same crime twice in accordance with Article 14, paragraph 7 of the International Covenant on Civil and Political Rights, to which Turkey is a State Party, which states “No one shall be liable to be tried or punished again for an offence for which he has already been finally convicted or acquitted in accordance with the law and penal procedure”. The United Nations’ Working Group on Arbitrary Detention, in its Opinion 36/1999 on the case of another Turkish conscientious objector, Osman Murat Ülke, found that his repeated objection to military service was “one and the same action entailing the same consequences and, therefore, the offence is the same and not a new one”. Amnesty International reminds the Turkish authorities of the January 2006 judgment of the European Court of Human Rights which found that the numerous proceedings against Osman Murat Ülke had “compelled [him] to adopt… [a] clandestine life amounting almost to ‘civil death’” and constituted degrading treatment in violation of Article 3 of the European Convention for the Protection of Human Rights and Fundamental Freedoms, to which Turkey is also a State Party. (AI Index: EUR 44/004/2007, 8 February 2007)

Turkey signs F-35 Joint Strike Fighter deal

Turkey has joined among the nine countries who come together for the manufacturing of F 35 Joint Strike Fighters (JSF).

Murad Bayar, Turkish Undersecretary of Defense Industry, and Vice President of Lockheed Martin signed the agreement on Tuesday in a ceremony held at Ankata Hilton.

In a speech he delivered at the ceremony, Turkish Defense Minister Vecdi Gonul said that Turkey opted for new generation F-35 fighters for Turkish Armed Forces (TSK) in a meeting of Defense Industry Executive Committee on Dec. 26, 2006.

Gonul also recalled that the memorandum of understanding (MoM) regarding the agreement was signed on Jan. 25 in the US Secretary of Defense in Washington.

Turkey is one of the nine countries to undertake the task. USA, the UK, Italy, Holland, Australia, Denmark, Canada and Norway are the other partners in the deal.

Turkey’s TUSAS Aerospace Industries Inc. (TAI) will contribute to the manufacturing of the fighters.

The project is regarded as the world's biggest defense project with a total production cost of some $280 billion. (Cihan News Agency, February 7, 2007)

Conscientious objector’s Attorney: Savda is Tortured in Prison

Savda’s attornet stated that conscientious objector Halil Savda was tortured in Tekirdağ Beşiktepe 8th. Mechanized Brigade by military officers where he was taken after his release by court to do his military service. Savda was released by Çorlu Military court on 25 January 2007 and was taken to the 8th. Mechanized Brigade in Tekirdağ’s Beşiktepe district to serve his military duty. Savda’s attorney said he was forced to wear military uniform. (antenna-tr.org, February 7, 2007)

Affaires religieuses/Religious Affairs

Sept condamnations à perpétuité pour les attentats de 2003

Six Turcs et un Syrien liés à Al-Qaïda ont été condamnés vendredi à Istanbul à la réclusion à vie pour leur implication dans les attentats suicide contre des cibles juives et britanniques, qui avaient fait 63 morts et 600 blessés dans cette ville en novembre 2003.

Parmi ces condamnés se trouve le Syrien Louia Sakka, considéré comme le concepteur et le financier de ces attentats imputés à une cellule turque du réseau Al-Qaïda, qui avaient frappé deux synagogues, le consulat de Grande-Bretagne et une succursale de la banque britannique HSBC à Istanbul.

Les six autres condamnés à perpétuité sont des citoyens turcs reconnus coupables d'avoir participé à l'organisation des attentats.

Le tribunal de Besiktas à Istanbul a décidé que cinq des sept hommes condamnés à la perpétuité, dont Louia Sakka, ne pourraient bénéficier d'aucune réduction de peine ou amnistie.

Le tribunal a condamné 41 autres accusés impliqué dans les attentats à des peines de réclusion allant de 18 ans à trois ans et neuf mois. Vingt-six accusés ont été acquittés.

A l'énoncé de la sentence, l'un des condamnés, Fevzi Itiz, a crié: "Vive l'enfer pour les infidèles!", et un autre, Seyit Ertul, a lancé "Allahu akbar!" ("Dieu est le plus grand!").

Les attentats de 2003 sont les plus meurtriers de l'histoire de la Turquie. Des véhicules bourrés d'explosifs conduits par des terroristes islamistes ont frappé deux synagogues le 15 novembre, puis le consulat britannique et la banque HSBC le 20 novembre, tous à Istanbul.

"J'étais là aujourd'hui pour que ma fille puisse reposer en paix", a déclaré Erkan Talu, le père d'Annette Rubinstein Talu, une fillette de huit ans tuée dans l'attentat contre une des synagogues. "Mais je ne suis pas satisfait du verdict. Je veux des sentences plus sévères", a-t-il dit.

L'avocat Namik Sofuoglu, représentant le consulat britannique, s'est déclaré satisfait des décisions du tribunal.

A Londres, la ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett, a salué dans un communiqué les condamnations prononcées pour les "actes odieux" commis en 2003.

Un imposant dispositif de sécurité, comprenant quelque 200 policiers anti-émeutes, des unités d'élite en tenue de commando et un navire de la police, avait été déployé devant la cour d'assises de Besiktas, situé sur la rive européenne du Bosphore.

Selon les médias, la CIA, la centrale de renseignement américaine, avait informé les autorités turques d'une possible tentative d'attentat lors de l'audience, visant à tuer des juges et à libérer Louai Sakka.

Au cours d'un dernier plaidoyer, le Syrien a clamé son intention de poursuivre le jihad, ou guerre sainte. "Je vais sortir (de prison). Je retrouverai mon arme et je rejoindrai les brigades du jihad", a-t-il déclaré selon l'agence de presse turque Anatolie.

Sakka avait été arrêté en août 2005 en Turquie au terme d'une enquête sur un projet d'attentat visant des navires de croisière israéliens à Antalya, dans le sud du pays.

Des documents découverts lors d'une perquisition avaient permis d'établir son rôle prépondérant dans les attentats d'Istanbul.

Sakka a revendiqué le projet d'attaquer des navires israéliens et s'est déclaré membre d'Al-Qaïda, mais il a nié avoir participé aux attentats d'Istanbul.

Sakka a par ailleurs été interrogé dans sa prison le mois dernier par la police britannique sur son rôle éventuel dans l'enlèvement et la décapitation de l'ingénieur britannique Kenneth Bigley en 2004 en Irak. L'avocat de Sakka avait déclaré l'année dernière que son client avait présidé le "tribunal" qui avait condamné Bigley.  (AFP, 17 fév 2007)

Un manuel scolaire turc d’inspiration musulmane réfutant le darwinisme

Un "envoi massif" d’un livre intitulé "L’Atlas de la Création", d’inspiration musulmane, réfutant le darwinisme et la théorie de l’évolution, a été envoyé à la plupart des établissements scolaires, a-t-on appris vendredi auprès du ministère de l’Education nationale, qui a demandé de ne pas le diffuser aux élèves.

Cet ouvrage envoyé il y a une dizaine de jours, "ne correspond pas au contenu des programmes établis par le ministre de l’Education". Il a fait l’objet d’un message de vigilance du ministère auprès des recteurs, a précisé la même source, confirmant une information du Figaro vendredi sur cet ouvrage.

"L’Atlas de la création", très richement illustré selon le site internet de son auteur Harun Yahya, de nationalité turque, réfute sur 770 pages, le darwinisme et la théorie de l’évolution et cite à plusieurs reprises le Coran

L’auteur de l’ouvrage défend l’idée que les êtres vivants n’ont pas subi d’évolution mais "ont été créés".

"Il y a en effet eu un envoi massif de ce livre dans les collèges, lycées et les universités", a-t-on précisé dans l’entourage du ministre de l’Educaiton Gilles de Robien.

"On sent qu’il y a beaucoup de moyens derrière cette opération et son envoi massif, mais nous sommes sereins et vigilants car le livre n’est pas arrivé dans les classes ou les centres de documentation et d’information (CDI) des établissements", a-t-on ajouté.

Le ministère a donc demandé aux académies d’être "vigilants sur la question de sectes et du prosélytisme".

Cet ouvrage, d’inspiration musulmane "sans aucun doute", "peut faire penser qu’il est d’inspiration islamiste", même s’il est "réalisé avec sobriété" et se contente de dire que les théories de Darwin sont fausses, selon la même source.

Selon le ministère de l’Education et le Figaro, une photo des attentats du 11 septembre publiée dans ce livre est ainsi légendée : "Ceux qui perpétuent la terreur dans le monde sont en réalité des darwinistes. Le darwinisme est la seule philosophie qui valorise et encourage le conflit". (Stéphane/armenews, 6 février 2007)

Une messe pour un prêtre réunit la famille du défunt et celle de son tueur

La famille du prêtre assassiné Andrea Santoro et celle de son jeune meurtrier se sont retrouvées lundi en l'église catholique de Trabzon (nord-est de la Turquie) pour partager leur douleur, à l'occasion d'une messe à la mémoire du religieux italien, tué un an plus tôt.

Peu avant l'office, les parents de l'assassin, âgé aujourd'hui de 17 ans et condamné à plus de 18 ans de prison, sont venus au presbytère de l'église Sainte-Marie de Trabzon, où le père Santoro avait exercé pendant cinq ans, exprimer leur tristesse à la mère, aux deux soeurs et au cousin du défunt.

"La famille du prêtre leur a dit qu'ils priaient pour leur enfant emprisonné aussi bien que pour Santoro", a relaté à la presse le maire de Trabzon, Volkan Canalioglu, témoin de la scène.

"C'était un moment plein d'émotion", a affirmé l'édile, racontant que la mère du jeune criminel, connu par ses seules initiales O. A., avait également baisé la main du cardinal Camillo Ruini, président de la conférence épiscopale italienne et vicaire de Rome.

L'office a été l'occasion pour Mgr Ruini d'adresser des messages de paix.

"Nous sommes venus parmi vous dans le même esprit que le Père Andrea, en respectant l'islam et la religion musulmane, en considérant la Turquie et les Turcs comme des amis", a-t-il déclaré.

"Nous sommes venus pour témoigner que le dialogue interreligieux est possible et souhaitable", a-t-il ajouté, selon la traduction en turc de ses propos.

Le père Santoro avait quitté sa paroisse romaine pour exercer son ministère en terre musulmane, parmi la dizaine de fidèles de la minuscule communauté catholique de Trabzon.

Les motivations d'O. A., qui a abattu le prêtre de deux balles à la porte de son église en criant, selon des témoins, "Allah Akbar" (Dieu est grand), restent floues.

Plusieurs thèses ont été avancées comme mobiles possibles du meurtre, du crime organisé par des réseaux locaux de prostitution à un acte à connotation islamiste visant un éventuel prosélytisme religieux, en passant par une réaction isolée à la publication en Europe de caricatures du prophète Mahomet.

L'Eglise catholique italienne a annoncé peu après le meurtre sa volonté de faire proclamer saint et martyr Andrea Santoro, mort à 61 ans. (AFP, 5 fév 2007)

Socio-économique / Socio-economic

La Turquie a encore "des progrès à faire" dans la lutte anti-blanchiment

La Turquie a encore des "progrès à faire" en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux, a estimé vendredi à Strasbourg un responsable du Groupe d'action financière (Gafi).

Résumant le dernier rapport du Gafi sur la Turquie, Vincent Schmoll, le responsable de l'équipe d'évaluation envoyée l'an dernier dans ce pays par le Gafi, a estimé qu'il était encore "plutôt critique", même si des progrès ont été réalisés depuis la précédente évaluation effectuée en 1999.

Le rapport a été adopté mercredi lors d'une réunion conjointe entre le Gafi et Moneyval, un comité d'experts du Conseil de l'Europe sur l'évaluation de l'efficacité des mesures anti-blanchiment, mais il ne devrait pas être rendu public avant plusieurs semaines.

Il s'agit de la 3è évaluation de la Turquie qui a pris ces dernières années une série de mesures dont un renforcement de sa législation en matière de répression du blanchiment de capitaux. Une nouvelle loi est entrée en vigueur en octobre dernier, mais ses effets ne devraient pas se faire sentir avant quelques mois, voire quelques années, selon M. Schmoll.

Parmi les critiques faites à la Turquie, il a cité des statistiques très incomplètes et faisant état d'un nombre peu élevé de condamnations ou de transactions douteuses. Il a également déploré "une grosse proportion" d'acquittements dans des affaires de blanchiment d'argent.

Rendant compte de la visite effectuée en Turquie en septembre dernier, M. Schmoll a également rapporté que le secteur privé avait largement anticipé les normes de l'Union européenne en matière de lutte anti-blanchiment.

La Turquie est membre du Gafi depuis 1993.

Créé en 1989 par les pays du G7, le Gafi rassemble actuellement 31 pays, la Commission européenne et le Conseil de coopération du Golfe (CCG). (AFP, 23 fév 2007)

Pollution: le Conseil de l'Europe exhorte la Turquie à se mettre aux normes

Le Conseil de l'Europe a exhorté jeudi la Turquie à se mettre aux normes en ce qui concerne trois centrales thermiques polluantes, a-t-on appris jeudi dans un communiqué.

Dans une résolution adoptée à Strasbourg, le comité des ministres de l'organisation pan-européenne qui examine périodiquement le suivi des arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), a souligné que six ans après des décisions de la justice turque, Ankara n'avait toujours pas obtempéré.

La CEDH avait condamné Ankara en juillet 2005 pour avoir refusé d'appliquer des jugements qui prévoyaient la fermeture des trois centrales polluantes tant que celles-ci ne seraient pas équipées de filtres appropriés.

Il s'agit des centrales de Yatagan, Yeniköy et Gökova (Kemerköy) situées dans la province de Mugla (sud-ouest) et gérées par le ministère de l'Energie et des Ressources naturelles ainsi que par une société publique, la "Türkiye Elektrik Kurumu" (TEAS).

Des expertises avaient révélé que ces centrales émettaient des quantités considérables de dioxyde d'azote et de dioxyde de souffre et que leur exploitation était dangereuse pour l'environnement dans un périmètre de 25 à 30 kilomètres.  (AFP, 15 fév 2007)

Women's rights in Turkey: improvements still needed
 
Turkey's legal framework on women's rights "has in general been satisfactory, but its substantive implementation remains flawed", says the European Parliament in its second report on women's role in social, economic and political life in Turkey. The report emphasises that respecting human rights, including women’s rights, is a conditio sine qua non for Turkey's membership of the EU.
 
In the adopted own-initiative resolution on women's role in Turkey Parliament welcomes the start of active EU accession negotiations with Turkey, but "regrets the slowing down of the reform process in Turkey over the last year and the persistent problem with women's rights" and reiterates MEPs' call for "full and effective implementation of the Community acquis in the field of women's rights, particularly in the poorer regions of the country". Parliament adopted the resolution with 522 votes in favour, 15 against and 53 abstentions.
 
Emine Bozkurt (PES, NL) noted in her speech: "There are 40 million women In Turkey. They want to have a chance to develop and to create better circumstances for themselves. My report alone will not achieve that, but it is a means for the women and women's movement in Turkey to claim their rights from their husbands and also fathers, the Turkish government, but also the European Union. /.../ The legislation is now mostly in place, although there still is work also in that sphere. The second step is to create a framework within which the legislation can be implemented, ie enough funds and a well trained government machinery."
 
Implementation of legislation

MEPs urge the Turkish Government to speed up implementation of the new legislation on women's rights so as to ensure that it is absolutely in line with the requirements of the Community acquis and that it is effectively implemented in practice.

Even though MEPs acknowledge that the new Penal Code (in force since 2005) substantially strengthens the basic rights of women, they also note with concern that (unsuccessful) attempts have been made to repeal legislation on women's rights.

The members also deplore the fact that, in parts of south-east Turkey, girls are not registered at birth. MEPs note that this hampers the fight against forced marriage and crimes in the name of honour, since the victims have no official identity, and they urge the Turkish authorities to continue taking all necessary measures to ensure that all Turkish children are registered at birth.

Availability of data

MEPs note that there is still a lack of accurate data on the situation of women in Turkey and that existing data do not yet cover all problems relating to the situation, role and rights of women. In that respect they welcome the initiative launched at the beginning of 2007 by the Turkish State Institute of Statistics to provide 'gender statistics' relating to social, cultural and economic life, including data on the gender pay gap.

Tackle violence against women

The report condemns "instances of violence against women, including honour killings, domestic violence, forced marriage and polygamy". It calls on the Turkish Government and the Commission to tackle "violence in general and honour crime in particular" as a priority and to set up special high-security shelters. The report also "stresses the importance of systematic investigation and effective punishment" and therefore the training of police and judicial authorities in gender equality issues and the fight against violence. The members call on Turkish institutions to build alliances with all groupings - civil, social or religious - in society so as to initiate awareness-raising campaigns against violence against women and children.

Women in politics

The report notes that the political participation by women in Turkey is too low and that there is an absolute need for female role models in positions of power and decision-making. The MEPs point out that discrimination against women can sometimes best be remedied by temporary positive discrimination measures. MEPs also urge the political parties in Turkey, starting from the upcoming elections in 2007, to include more female candidates on election lists.
Gender equality in access to education and labour market
The EP expresses concern about the Commission's observation that women remain vulnerable to discriminatory practices in Turkey, due inter alia to a lack of education and a high illiteracy rate. UNICEF estimates that each year between 600,000 and 800,000 girls are either prevented by their families from going to school or do not attend it because of logistical difficulties. MEPs therefore call on the Turkish government to ensure gender equality in access to education and the labour market, especially in the south-eastern regions. The female employment rate in Turkey is just under 25%, compared to the average women's employment rate in EU-25 of 55%.
Lastly, the MEPs note that they intend to evaluate the progress in the field of women's rights in Turkey on a regular basis in addition to the yearly progress report of the Commission. (DGINFO femm-press <femm-press@europarl.europa.eu>, February 13, 2007)
 
La grippe aviaire détectée sur des volailles dans le sud-est de la Turquie

La grippe aviaire a été détectée sur des volailles dans un village de la province de Batman, au sud-est de la Turquie, les experts s'efforçant de déterminer s'il s'agit du virus H5N1, a affirmé jeudi le ministère de l'Agriculture.

"Rien n'a été trouvé jusque là qui puisse suggérer que des humains aient pu être infectés dans la région", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère, Osman Bengi.

La grippe aviaire avait tué quatre enfants en janvier 2006 dans une petite ville de l'est de la Turquie, près de la frontière iranienne, avant de se répandre dans plus d'un tiers des 81 provinces turques.

Le ministère a indiqué dans un communiqué qu'une zone de quarantaine avait été imposée dans un périmètre de 10 kilomètres autour du village de Bogazköy, où 170 des 900 volailles présentes sont mortes, le périmètre de sécurité incluant deux villages voisins.

Les autorités ont été informées lundi de morts suspectes de poulets à Bogazköy.

Les vétérinaires ont commencé à abattre les poulets, dindes, canards et oies du village, selon le communiqué qui a attribué la propagation de la maladie au passage d'oiseaux migrateurs infectés.

Il a précisé que le dernier cas de grippe aviaire en Turquie remontait au 31 mars et que la maladie avait depuis été totalement éradiquée du pays.

Le ministère a émis des recommandations de prudence pour les éleveurs de volailles et toutes les personnes vivant dans des zones rurales, préconisant notamment de confiner les volatiles, de prévenir les autorités en cas de morts suspectes et de ne pas jeter les poulets morts dans la nature.

Plus de 8.000 volailles sont morts de la grippe aviaire début 2006, et plus de deux millions ont été abattus pour contrer l'épizootie.

Les laboratoires turcs ont détecté au total 21 cas humains de H5N1, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) confirmant 12 de ces cas, dont les adolescents décédés.

La Turquie était le premier pays hors de l'est et du sud-est de l'Asie où des humains ont succombé au virus H5N1.  (AFP, 8 fév 2007)

Sezer vetoes Oil Law, cites national interests

The government’s efforts to open Turkey’s energy resources up to private investment was stopped by President Ahmet Necdet Sezer, who vetoed the Oil Law on Tuesday.

Sezer sent the law back to Parliament to be discussed once more, noting that the law went against national interests. He objected to it because of the apparent lack of power given to governmental authority and exclusive rights bestowed on foreign investors.

Sezer pointed out that wars erupted over gaining control of oil resources and said Turkey had taken precautions as it had faced isolation after Turkey’s 1974 intervention in Cyprus. He said that Turkey couldn’t find enough fuel to fly its aircraft during the intervention in Cyprus, so the law was legislated to prevent the same thing from happening again. He said the abolishment of barriers erected to prevent foreign countries from having access to Turkey’s strategic resources would threaten Turkey’s security in the future.

Sezer said the law didn’t meet the “obligations to fit the national interests during the completion of the goal,” in its original version. He also said that there were no statements that said how to protect national interests over this “critical” issue. “This conflicts with the statement about ‘activities that contradict national interests’ mentioned in the Constitution,” said the president. Sezer said the constitution was superior to legislative, executive and judicial bodies and other institutions.

“This superiority shows that the national interests should be protected by all bodies and persons. As it regards the strategic resources like oil and natural gas, it is doubtless that this responsibility becomes heavier,” Sezer said. The law didn’t specify how much of the oil and natural gas would be used for the country’s own needs and how much would be sold, he emphasized. “In other words, it was understood that the law doesn’t mention any rule that obligates sparing natural gas or oil extracted in the country for the country’s needs,” he said.

Sezer also noted the law required the public to give up its exclusive right to explore for oil and natural gas and sign it over to local and foreign investors. He reiterated that the law must have provisions forbidding foreign companies from exploring for oil, acquiring property or setting up establishments to search or extract oil. “The lack of obligation to spare shares for the country’s needs means leaving the country at the mercy of foreign countries,” said Sezer.  He said the regulation that was brought by the legislation would harm the nation’s unity and feed regional sectarian movements over natural resources. (Today’s Zaman, February 7, 2007)

International GLB Meeting on Media in Ankara

Kaos Gay and Lesbian Cultural Studies and Solidarity Foundation (KAOS) has devoted the main theme of its second "International Meeting Against Homophobia" to media.

The meeting, which will be held between May 17 and 20, 2007 in Ankara, consists of workshops, conferences and arts and culture activities.

International gay and lesbian media as well as alternative and mainstream media outlets will gather for a forum where existing problems and opportunities on their attitudes towards gays and lesbians in the society would be discussed.

Gay and lesbian groups and associations around the country will also come together to share experiences. One other forum will be held at venues in three universities to embrace the students.

The organization committee revealed that all contribution and suggestions are welcome. For more information: Burcu Aksoy or Ali Erol from 0090 312 230 03 58. (BIA News Center, 1er février 2007)


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Turkish-EU Association Council meeting cancelled

A meeting of the Association Council, one of the most important decision-making bodies between Turkey and the European Union, has been called off upon Ankara's request, sources told the Turkish Daily News.

The Turkish-EU Association Council meeting was apparently called off for political reasons. An EU decision not to open membership negotiations on eight chapters due to Turkey's non-compliance played a role in Ankara remaining reluctant to proceed with such a meeting, the same sources said.

Foreign Minister Abdullah Gül's unwillingness to visit Brussels is listed as one of the reasons behind the cancelation of the meeting. Association Council meetings take place annually at the ministerial level. Instead of the Association Council meeting, the Association Committee meeting, normally held at the bureaucratic level, will take place on March 22. The Association Council meeting might take place in June before the German term presidency of the EU expires.

Gül reluctant to visit EU capitals:  The government seems to be determined to keep a low-profile on EU-related issues in 2007. The developments that relate to the oil-rich northern Iraqi city of Kirkuk and an Armenian genocide resolution recently introduced in the U.S. Congress, as well as the chilly atmosphere with the EU due to the December decision of the bloc's leaders contribute to the stalled environment. Perhaps more importantly, the government's belief that engagement in unpopular EU issues during the election period could cause a loss of votes is also believed to be among the reasons behind Ankara's change of priorities.  Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan gave the first signs in early 2007 that EU-related issues will be losing importance among Turkey's other foreign policy priorities and said, “Iraq is our priority this year.”

Gül is said to be unwilling to go to European capitals ahead of the twin elections and instead wants his visits kept at the minimum level. He seems to have handed over EU issues to State Minister Ali Babacan, who is also Turkey's chief negotiator for EU talks. Babacan will have talks in Brussels this week with EU commissioners including Enlargement Commissioner Olli Rehn.

The EU seems to have lost its priority from the aspect of the Foreign Ministry bureaucracy as well. Foreign Ministry Undersecretary Ambassador Ertuğrul Apakan, according to the sources, said, “I don't want to hear anything about the EU. We must place priority on other issues.”

But there is an irony in practice because the technical process in Turkish-EU relations is moving ahead more rapidly than before, although the bloc's decision to suspend entry talks in eight chapters and Ankara's loss of enthusiasm.

After December's decision, Turkey was asked to prepare its negotiating position paper on two chapters; namely economic and monetary union and statistics. The 27-nation bloc did not bring any opening benchmark, which means the EU gave its green light to start negotiations on both of those chapters.

The German term presidency has also pushed the bloc to move ahead with two more additional chapters. The EU has informed Ankara recently it has brought opening benchmarks for employment and social policy and agriculture chapters. The latter is one of the eight suspended chapters. One of the benchmarks is the implementation without discrimination of the additional protocol Turkey signed with the bloc in 2005 and that obliges the country to open its ports to Greek Cyprus.

The Turkish side took this step as a positive development since the bloc could have refrained from determining benchmarks on the suspended chapters. “We have a road map even on the suspended chapters. We will do our homework to fulfill the opening benchmarks and the technical process will continue despite the Cyprus problem” said an official familiar with the issue to the TDN. According to the same official, Turkish bureaucrats are busier than ever. Turkey has so far completed only one chapter - science and research - since it began talks in October 2005. During the Finnish term presidency Turkey had received an official invitation letter from the EU for the start of negotiations in the enterprise and industrial policy chapter and forwarded its position paper in this field to Brussels. (Turkish Daily News, February 13, 2007)

Sarkozy propose une "union méditerranéenne" avec la Turquie

Nicolas Sarkozy, candidat UMP à l'élection présidentielle, a plaidé mercredi à Toulon pour une "union méditerranéenne", dont il n'a pas défini les contours, indiquant toutefois que la Turquie en serait "le pivot".

"C'est à la France, européenne et méditerranéenne à la fois, de prendre l'initiative avec le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la Grèce et Chypre, d'une Union Méditerranéenne comme elle prit jadis l'initiative de construire l'Union européenne", a lancé M. Sarkozy, devant 10.000 personnes environ, selon l'UMP.

Le candidat n'a pas précisé quels pays pourraient faire partie de cette union. Selon lui, elle aura "vocation à travailler étroitement avec l'Union Européenne" et "aura vocation un jour à avoir avec elle des institutions communes". Opposé à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne - car "l'Europe ne peut pas s'élargir sans arrêt si elle veut avoir une identité", a-t-il réaffirmé - il a néanmoins souhaité que ce "grand pays méditerranéen" soit le "pivot" de cette union.

"C'est la grande ambition commune que je veux proposer à la Turquie", a-t-il dit. M. Sarkozy a également estimé que "c'est dans la perspective de l'Union Méditerranéenne qu'il nous faut repenser ce qu'on appelait jadis la politique arabe de la France" et "qu'il nous faut approcher le problème de la paix au Moyen-Orient et chercher une issue au conflit israélo-palestinien".

Selon lui, l'"union de la Méditerranée pourrait s'organiser autour d'une rencontre périodique de ses chefs d'Etats et de gouvernements comme les grands pays industrialisés ont leur G8. Elle aurait un Conseil de la Méditerranée comme l'Europe a le Conseil de l'Europe". C'est également dans la perspective de cette union "qu'il nous faut, concevoir l'immigration choisie, c'est-à-dire décidée, organisée et maîtrisée ensemble".

Il souhaite ainsi qu'"une convention soit élaborée entre tous les pays méditerranéens pour faciliter les reconduites à la frontière" et que "celui qui a été reconduit dans son pays ne puisse pas obtenir un titre de séjour en France pendant les 5 ans qui suivent". Selon lui, l'écologie, le co-développement, la lutte contre la corruption et le terrorisme, constitueraient autant de "piliers" des "politiques communes à tous les pays méditerranéens".

A Toulon, dont la municipalité, UMP depuis 2001, était passée au Front national en 1995, M. Sarkozy a également plaidé pour les rapatriés et les harkis. Fustigeant les "adeptes de la repentance", il a affirmé, sous les applaudissement de la foule, que c'est aux rapatriés et aux enfants de harkis que "la France doit des excuses".

"A tous ceux d'entre vous (les rapatriés) qui sont revenus des colonies en ayant tout abandonné, n'emportant avec eux que leurs souvenirs de jeunesse et cette nostalgie qui ne les quittera plus jamais, je veux dire que si la France a une dette morale, c'est d'abord envers vous", a-t-il affirmé. "Aux enfants des harkis qui ont servi la France, qui ont dû fuir leur pays et que la France a si mal accueillis, je veux dire que si la France doit des excuses et des réparations, c'est à eux qu'elle les doit", a-t-il ajouté.

Le ministre-candidat veut également "tendre la main aux Algériens, aux Marocains, aux Tunisiens" et leur dire que "la France les accueille fraternellement". Mais à celui "qui veut devenir Français, d'où qu'il vienne, je lui dis: +si tu veux devenir français, tu dois être fier de la France (...) Personne n'est obligé de vivre en France", a-t-il réaffirmé.  (AFP, 8 février 2007)


Turquie-USA/ Turkey-USA

US Condemned for Gerger's Groundless Extradition

United States Embassy in Ankara has paid two dollars and 63 cents to writer Assoc. Prof. Haluk Gerger as ordered by court.

Despite having a valid visa, Gerger and his wife have been extradited while traveling to New York in 2002, without any formal explanation.

Following the incident, Gerger filed a complaint against the US government in Ankara, demanding pecuniary compensation for travel expenses and one dollar in damages.

The court rejected the appeal for compensation but ruled for damages amounting to one dollar, in 2004. Despite the court order, the US embassy didn't pay the damages and Gerger pressed forward with an order for enforcement.

As a result he received 2,63 dollars with interest.

Talking to bianet, Mr. Gerger said it was important for him to condemn the inhuman and unlawful US customs treatment. (BIA News Center, February 21, 2007)

Gül exhorte le congrès américain à ne pas voter le projet "génocide arménien"

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül a appelé le congrès américain à rejeter un projet de loi qualifiant de "génocide" les massacres d'Arméniens sous l'empire ottoman et a mis mis en garde contre un risque de dégradation des liens bilatéraux.

"Le projet soumis au Congrès est une grande menace de caractère à empoisonner toutes nos relations", a-t-il dit mardi soir lors d'une conférence de presse à Washington où il se trouve en visite, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Le chef de la diplomatie a affirmé que si ce projet était adopté, "cela gâcherait tout", rappelant que la Turquie coopérait étroitement avec les Américains à la sécurité de l'Afghanistan notamment, dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) de l'Otan.

Pour M. Gül, l'adoption du projet soutenu, selon la presse turque, par la majorité démocrate à la Chambre des représentants, chambre basse du Congrès, "est mauvais autant pour la Turquie que les Etats-Unis", alliés au sein de l'Otan, exhortant l'administration américaine à s'y opposer.

Lors de son voyage aux Etats-Unis qui doit se poursuivre jusqu'à samedi, M. Gül a expliqué ne pas avoir prévu de rencontrer la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, car celle-ci est "beaucoup trop engagée" dans la cause des Arméniens.

Dans le passé des initiatives similaires au Congrès américain avaient finalement été rejetées ou enterrées après l'intervention de l'administation de Washington.

Mais cette fois Ankara redoute que les démocrates puissent faire voter la résolution. (AFP, 7 fév 2007)

La Turquie envoie ses députés aux Etats-Unis pour faire pression

Selon le quotidien turc Sabah en date du 2 février 16 membres du Parlement turc vont se rendre aux Etats-Unis afin d’empêcher le vote d’une résolution par la Chambre des Représentants reconnaissant le génocide de 1915.

Les députés ont été choisis par le président de la Grande Assemblée de Turquie Bülent Arinç et le ministre turc des affaires étrangères Abdullah Gül. Ils devraient être envoyés aux Etats-Unis par petit groupe entre le 10 février et le 31 mars afin de s’entretenir avec l’ensemble des membres de la Chambre basse des Etats-Unis.

C’est l’Union des chambres et des bourses de Turquie (TOBB) qui organisera les voyages des parlementaires aux Etats-Unis.

Selon le Turkish Daily News les parlementaires turcs souhaitent rencontrer des représentants de la Diaspora arménienne et notamment parmi eux le député de l’AKP d’Erzurum Muzaffer Gülyurt, dont la famille à Erzurum aurait été « persécutée » par le Arméniens.

Selon Mehmet Dülger, président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement turc "nous avons pris Muzaffer Gülyurt avec nous parce que son père et sa famille ont été soumis à la persécution arménienne. Il sait ce qui s’est produit [ dans l’histoire ]. Nous voulons qu’il transmette ses connaissances aux membres du congrès américain ».

Muzaffer Gülyurt a de son côté affirmé à la presse turque «il y a beaucoup de gens de ma famille qui ont été tuées par les Arméniens... Selon mon père, les Turcs n’ont pas commis de génocide mais au contraire ils ont été soumis à la persécution arménienne».(Stéphane/armenews, 6 février 2007)

Washington appelle Ankara à la retenue

La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a demandé mardi à son homologue turc de ne pas recourir à la violence contre les rebelles Kurdes qui trouvent refuge en Irak, a indiqué un responsable du département d'Etat.

"Nous avons dit clairement, évidemment, que nous ne voulions pas voir un recours à davantage de violence" en Irak, a dit le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, relatant une rencontre entre Mme Rice et Abdullah Gül, vice-Premier ministre et ministre turc des Affaires étrangères.

Les autorités turques, dont le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, ont sévèrement critiqué Washington ces dernières semaines, accusant les Etats-Unis et l'Irak d'inaction face au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par Ankara et Washington mais dont les camps dans le nord de l'Irak servent de base arrière à des opérations en Turquie.

"D'innocents citoyens turcs sont tués dans des actions terroristes du PKK", a concédé M. McCormack. "Je pense que la Turquie et l'Irak ont intérêt de résoudre cette affaire", a-t-il ajouté.

En août, Washington a nommé un ancien commandant de l'Otan, le général de réserve Joseph Ralston, comme envoyé spécial américain chargé de coordonner la lutte contre les rebelles séparatistes kurdes.

Washington estime qu'une opération transfrontalière unilatérale de la part de la Turquie pourrait déstabiliser le nord de l'Irak et aggraver les tensions entre la Turquie et les Kurdes irakiens.

La Turquie accuse les Kurdes d'Irak de vouloir s'approprier les ressources énergétiques de la ville multiethnique de Kirkouk pour faciliter leur projet d'indépendance, une situation qui pourrait attiser le séparatisme chez les Kurdes de Turquie. (AFP, 6 fév 2007)


Relations régionales / Regional Relations

Ankara accuse Massoud Barzani de jeter de l'huile sur le feu

La Turquie a averti mardi les Kurdes irakiens que leur velléité d'indépendance pour un Etat qui comprendrait la ville pétrolière de Kirkouk serait "irrationnelle" et aggraverait la tension dans la région, a rapporté l'agence Anadol.

Le ministre turc Abdullah Gul a accusé le chef du gouvernement autonome de la région kurde d'Irak, Massoud Barzani, d'être "irrationnel" pour avoir déclaré à la télévision turque lundi que les pays de la région devraient accepter que les Kurdes, dispersés entre l'Irak, l'Iran, la Syrie et la Turquie, ont le droit à l'indépendance.

"Une direction irrationnelle et des rêves maximalistes au Moyen Orient ont toujours plongé les peuples dans des conflits", a déclaré M. Gul à des journalistes dans un avion le ramenant d'une visite en Afghanistan, a indiqué Anadol.

Il a estimé que les remarques de M. Barzani étaient "irresponsables dans un contexte, particulièrement en Irak, où la situation est critique et où la Turquie poursuit une politique constructive."

M. Barzani avait appelé lundi la Turquie à des négociations face-à-face pour mettre fin aux tensions qui résultent de l'utilisation du Kurdistan irakien comme base arrière par les combattants kurdes de Turquie dans un entretien télévisé à la chaîne NTV. "Le dialogue est le meilleur moyen de résoudre les problèmes et les malentendus", avait-il dit.

Il avait cependant insisté sur le fait que l'indépendance constituait "un droit naturel" des Kurdes de la région et rappelé que les Kurdes irakiens veulent intégrer Kirkouk à leur région autonome.

Cette ville pétrolière est "le coeur du Kurdistan", avait-il ajouté.

Kirkouk est également habitée par des Arabes et par des Turcomans de souche turque.

De son côté le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait déclaré lundi à Anadol, en réaction aux propos de M. Barzani, que "Kirkouk constitue un Irak en miniature et n'est la propriété d'aucun groupe ethnique en bien propre". (AFP, 27 fév 2007)

Barzani insists on Kurds’ right to independence

Massoud Barzani, president of Iraq's semi-autonomous Kurdish region, called on Turkey for face-to-face talks to end high-running tensions over Kurdish terrorists based in northern Iraq and argued that Turkey and Iran should get used to the idea of Kurds' right to independence.

In a television interview broadcast Monday on the Turkish NTV news station, he said: "Dialogue is the best way to resolve problems and misunderstandings. We must talk face to face to understand each other's position. This will be followed by discussions on what should be done and necessary actions. We are extending Turkey a hand of friendship. We will be pleased if Turkey responds in kind."

His appeal coincides with remarks by Turkish officials that they can meet Iraqi Kurdish leaders to discuss the problems.

On Friday the National Security Council, which groups Turkey's top civilian and military leaders, also put the emphasis on "diplomatic efforts" to resolve the row.

Turkey's military has long accused Iraqi Kurds of supporting the Kurdistan Workers' Party (PKK), which has waged a bloody separatist campaign for Kurdish self-rule in southeast Turkey since 1984, killing more than 30,000 people.

Turkish Chief of Staff Gen. Yaşar Büyükanıt had said that two main Kurdish political parties in Iraq support about 3,000 separatists camped out along Iraq's border with Turkey.

Barzani denied that Iraqi Kurds supported the PKK. He stressed that they should not be expected to fight PKK members in a remote region near Iranian and Turkish borders stressing that the area has long been outside the control of any government.

He urged Ankara for political measures to curb the PKK and said, "We will do our best if we are asked to help in such a process as friends."

After the fall of Saddam Hussein's regime, Turkey appealed to the US to do more to crack down on the Kurdish rebels inside Iraq. The US considers the PKK a terrorist organization and has said the majority of PKK members operate out of Kurdish regions of northern Iraq. But US and Iraqi officials have insisted on diplomacy -- not military force -- to resolve the issue.

In response to a question regarding Turkey's concerns on the establishment of a Kurdish state, because it fears that it could fuel the PKK's insurgency in the adjoining southeast Turkey, Barzani said his region "will continue to be a part of Iraq as long as Iraq preserves its federal democratic structure," but insisted that independence was "the most natural right" of the Kurds, who also live in Syria and Iran.

"[The] Kurdish population in the region is about 40 million but the history was not just for them. They have been divided. Denial of Kurdish reality has not solved any problems. An independent structure is the most natural right of the Kurds. Turks, Iranians and Arabs should understand that this is not a threat. We cannot have it in an environment of violence. We need to find a common ground and watch out for each others' interests."

Ankara and the Iraqi Kurds are also at loggerheads over the future of the ethnically volatile, oil-rich city of Kirkuk. The Kurds want to incorporate it into their autonomous region although the city is also home to Arabs and Turkish-backed Turkmens.

Barzani described the city as "the heart of Kurdistan" and dismissed Turkish calls for a postponement of a referendum on its status, scheduled to be held by the year's end.

He also rejected Ankara's accusations that tens of thousands of Kurds had been moved into Kirkuk to change its demographics in their favor ahead of the vote.

Turkey is worried that Kurdish control of Kirkuk's oil reserves will boost what it sees as Kurdish aspirations to break away from Baghdad. (Zaman.com, February 26, 2007)

L'Iran affirme avoir tué trois chefs du groupe kurde Pejak

Trois chefs du Pejak, un parti séparatiste kurde iranien proche du PKK ont été tués lundi par les forces armées iraniennes, a déclaré un responsable militaire du nord-est de l'Iran, cité par l'agence Irna.

"Trois chefs du groupe contre-révolutionnaire Pejak qui avaient reçu pour mission de la part des ennemis de créer des troubles ont été anéantis", a déclaré le commandant Hassan Rastegar-Panah.

De nombreux "éléments blessés du Pejak, qui se cachent dans la région, sont recherchés", a-t-il ajouté, précisant que "des documents retrouvés montrent que l'objectif des rebelles était de créer l'insécurité dans la zone".

L'Iran avait reconnu lundi que quatorze militaires de l'armée régulière et du corps d'élite des Gardiens de la révolution, dont deux haut gradés, ont été tués vendredi dans le crash de leur hélicoptère lors d'une opération contre le Pejak.

Cet accident est survenu lors d'affrontements armés avec des rebelles kurdes qui s'étaient infiltrés en Iran depuis les frontières irakienne et turque.
 
Les Gardiens de la révolution ont affirmé avoir tué 17 rebelles lors de cette opération, à une vingtaine de km de la frontière turque.

Le Pejak avait affirmé dimanche avoir abattu l'hélicoptère et tué 20 militaires iraniens.

La province d'Azerbaidjan-ouest, qui a des frontières avec la Turquie et l'Irak, abrite une minorité de Kurdes. Cette zone a déjà été le théâtre d'affrontements armés entre gardes-frontières iraniens et militants kurdes. (AFP, 27 fév 2007)

Le PEJAK dit avoir abattu un hélicoptère et capturé un soldat

Le PEJAK, un parti kurde d'Iran, a revendiqué dimanche l'attaque d'un hélicoptère iranien la veille, et affirmé avoir capturé un des soldats à bord.

Selon un communiqué transmis à un correspondant de l'AFP dans le nord de l'Irak, signé du PEJAK qui est actif dans le nord-ouest de l'Iran mais disposant de bases en Irak, "l'armée iranienne a effectué des opérations de ratissage à Koutoul, près de la ville de Mahabad, dans le Kurdistan iranien", samedi.

"Durant plusieurs heures, de violents affrontements ont eu lieu entre l'armée et les forces de la vie libre", déclare le Pejak, également appelé "Parti de la vie libre".

Le PEJAK , un parti proche du PKK, affirme en outre que "le chef du troisième corps de l'armée (iranienne, ndlr) Saïd Qahari et plus de vingt soldats ont été tués et un hélicoptère de l'armée a été abattu".

Il ajoute que sept militaires se trouvant à bord sont morts des suites de l'accident, sans préciser si ces victimes faisaient partie des 20 citées auparavant.

Le PEJAK affirme enfin qu'un huitième soldat à bord a été "capturé".

Samedi, l'agence officielle iranienne Irna avait pour sa part indiqué que 17 rebelles, des "mercenaires" opposés à la République islamique, avaient été tués lors d'affrontements dans le nord-ouest de l'Iran.

Irna avait ajouté qu'un hélicoptère à bord duquel se trouvait le commandant des forces terrestres dirigeant l'opération et huit autres personnes avait eu "un accident dû au mauvais temps", alors qu'il surveillait la zone, sans préciser si passagers et membres d'équipage avaient été tués ou blessés dans le crash.

L'Iran lutte régulièrement contre les tentatives d'infiltration de combattants du PEJAK , allant parfois jusqu'à bombarder ses bases en territoire irakien.  (AFP, 25 fév 2007)

La Turquie et l'Iran cherchent à améliorer leurs liens commerciaux

La Turquie et l'Iran se sont entendus sur les principes d'un accord commercial préférentiel afin d'améliorer leurs relations bilatérales, a annoncé mercredi Kürsad Tüzmen, ministre turc du Commerce extérieur.

M. Tüzmen a déclaré aux journalistes après deux jours d'entretiens à Ankara avec le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki que la possibilité de sanctions internationales contre l'Iran en raison de son programme nucléaire n'empêchera pas la Turquie de chercher à améliorer le commerce bilatéral.

"Nous agissons selon la situation actuelle et non pas sur de futurs scénarios hypothétiques", a-t-il affirmé. "Si (...) l'ONU prend une décision, nous réévaluerons la situation".

L'Agence internationale de l'énergie atomique devrait constater, dans un rapport qui sera rendu public au plus tard vendredi, que l'Iran augmente l'enrichissement d'uranium, risquant d'entraîner une aggravation des sanctions de l'ONU.

M. Tüzmen a dit que l'accord préférentiel sera signé une fois que les deux pays auront finalisé une liste de produits devant figurer dans le document.

Le volume des échanges commerciaux entre l'Iran et la Turquie a augmenté de 52% à 6.7 milliards de dollars (5.1 milliards d'euros) en 2006, mais les exportations turques ne constituent que 1,1 milliard de dollars (836 millions d'euros).

M. Mottaki, qui s'est entretenu mardi avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et son homologue turc Abdullah Gül, s'est ensuite rendu à Istanbul pour rencontrer le président Ahmet Necdet Sezer.  (AFP, 21 fév 2007)

Barzani: Turkey should mind its own business

Northern Iraq regional administration President Massoud Barzani on Friday add fuel to already heated tensions regarding the region when he said Turkey has no right to interfere in Iraq's domestic affairs.

He said that Kirkuk is an Iraqi city, also calling it a "Kurdistan" city, and dismissed the possibility of Turkey launching a cross-border operation into northern Iraq.

His statement overshadowed that of key Turkish decision-makers, who recently took steps to mitigate tension with northern Iraq. However a possible cross-border operation is also a major concern in the country, as it appears to be in a new phase of undercover debate between the ruling Justice and Development (AK) Party government and the military.

Turkish Foreign Minister Abdullah Gul, last month refuting a similar remark from the regional administrators, said that Turkey has a certain right to intervene in the domestic affairs of Iraq, reinforcing his argument with the fact that there is ambiguity concerning the future of the region in general and Turkmens in the country in particular.

Iraqi Vice President Adil Abd al-Mahdi also stated last month that Turkey is one of the strongest countries in the region and a country that has the right to intervene to solve all problems in the Middle East, including Iraq.

Political tension is on rise in the oil-rich northern Iraqi city of Kirkuk, due to a scheduled referendum late this year on its future status. The city has an ethnically mixed population of Kurds, Turkmen and Arabs. Both Turkmen and Arabs have accused the Kurds of trying to make the city part of the Iraqi Kurdistan region.

Ankara is concerned that the referendum would bring Kirkuk under Kurdish rule, since hundreds of thousands of Kurds have moved to the city in the recent years in what Turkey sees as a systematic campaign to change the demographic makeup of the city to guarantee a favorable outcome in the upcoming referendum. Kurdish rule over Kirkuk, which sits over 6 percent of the world's known oil reserves, would boost prospects for the Kurds to establish an independent state next to Turkey's southern borders.

Turkey is calling for a major delay on the referendum, saying that at a time when the Kurds have altered the city's demographic makeup by bringing in more than 100,000 of their kinsmen, holding a census could lead to regional conflict. But seeking to make Kirkuk the capital of their region, the Kurds are insisting that the referendum be held this year.

Amidst growing tensions, Matt Bryza, U.S. assistant secretary for European and Eurasian affairs, earlier this month raised the uncertainty about the matter when he responded to questions from reporters in Washington regarding the referendum saying, "Will it be held this year? Who knows?"

He also added that Washington shares Turkey's concerns over finding an acceptable solution, the absence of which could lead to tragic results.

Regional administration President Barzani, in an interview with French daily Le Monde, stood at the opposite side, saying, "Kirkuk is a chief issue for us and there will be no further concessions. We did our best for a legal solution."

"I believe that Turkey is well aware of the consequences of a cross-border operation. We will not adorn the roads with flowers to welcome them," he said.

Return of AK Party would keep communication open

Barzani also clarified earlier expressed wishes for a second term of the current AK Party government in Turkey, saying that if the party is elected again channels for further dialogue would remain open. "If extreme nationalists assume power in Turkey, I don't believe there would be a chance for dialogue," he added.

Barzani also said that the Kurds would welcome a U.S. base in northern Iraq, but added that it could only be realized under an agreement between the U.S. and the Iraqi government.

He also underlined that should the U.S. forces in Iraq somehow withdraw, they are committed to protecting their advantages and defending themselves. (The New Anatolian, 17 February 2007)

Manifestations anti-israéliennes avant une visite d'Olmert

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert est arrivé mercredi à Ankara pour une visite officielle en Turquie, principal allié de l'Etat juif dans le monde musulman, axée sur le conflit israélo-palestinien et le programme nucléaire iranien. "Nos relations (avec la Turquie) sont très stables et je m'attends à une visite très intéressante et amicale", a dit M. Olmert à la presse à l'aéroport de Tel-Aviv avant de partir pour Ankara.

"Israël et la Turquie entretiennent d'importantes relations stratégiques à tous les niveaux. La Turquie en tant que République musulmane modérée joue un rôle très positif au niveau régional", a souligné de son côté la porte-parole de M. Olmert, Miri Eisin. "Israël souhaite accroître le rôle de la Turquie dans la recherche d'une solution au conflit avec les Palestiniens, et comme contrepoids à l'Iran, un pays musulman extrémiste", a-t-elle ajouté.

Environ 350 personnes ont manifesté contre Israël à Ankara et Istanbul avant la visite d'Ehud Olmert en Turquie.

Ils étaient 150 personnes à se rassembler près de la principale place de Kizilay, dans la capitale turque, au cris "d'Allah Akbar (Allah est grand)", a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Les manifestants réunis à l'appel d'une organisation pro-islamiste ont dénoncé à quelques heures de l'arrivée d'Olmert à Ankara pour une visite de 48 heures ainsi que les travaux controversés lancés la semaine dernière par Israël au pied de l'esplande des Mosquées à Jérusalem, finalement abandonnés.

"Notre vie et notre sang, nous les sacrifierons pour toi ô Al-Aqsa", pouvait-on lire sur l'une des banderolles déployées.

A Istanbul quelque 200 manifestants qui se sont regroupés à Taksim, centre névralgique de la partie européenne de la première métropole turque, ont dénoncé l'Etat juif qualifiant son chef de gouvernement de "terroriste".

"A bas Israël", "Va-t-en Olmert l'assassin" ou encore "Al-Aqsa est en danger" ont scandé les manifestants mobilisés par un collectif d'ONG pro-islamistes.

M. Olmert doit rencontrer mercredi soir à Ankara des membres de la communauté juive turque avant de s'entretenir jeudi avant son homologue Recep Tayyip Erdogan et le chef de la diplomatie Abdullah Gül.

La Turquie, qui entretient d'excellents rapports avec l'Autorité palestinienne, a par le passé offert sa médiation pour des discussions de paix israélo-palestiniennes et pour une éventuelle relance d'un dialogue politique entre Israël et la Syrie.

La Turquie est aussi impliquée dans un projet prévoyant la réouverture de la zone industrielle d'Erez, à l'entrée de la bande de Gaza, dont les produits exportés vers l'Union européenne, les Etats-Unis et les pays du Golfe, devraient être exemptés de droits de douane. Ce projet créerait 10.000 emplois pour les Palestiniens.

Les travaux controversés lancés la semaine dernière par Israël au pied de l'esplande des Mosquées à Jérusalem risquent toutefois de jeter une ombre sur les discussions.

M. Erdogan a en effet fustigé mardi ces travaux et exhorté le gouvernement israélien à rechercher un "consensus" dans toutes ses initiatives visant les lieux saints de Jérusalem. Il a souligné qu'il s'entretiendrait jeudi de cette question avec M. Olmert.

"Personne n'a le droit de suivre une politique qui consiste à dire : +j'ai décidé et je l'ai fait+", a-t-il dit devant le groupe parlementaire de son parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste).

"Nous attendons d'Israël qu'il adopte une attitude respectant la sainteté des lieux et qu'il empêche une escalade de la tension", a souligné le Premier ministre turc.

Mme Eisin a cherché à minimiser la polémique. "Nous expliquerons à nos interlocuteurs turcs que ces travaux ont lieu en dehors du mont du Temple (esplanade des Mosquées pour les Musulmans) et que nous n'avons aucune intention de mettre en péril les lieux saints musulmans", a-t-elle dit.

Olmert a accepté d'accueillir des techniciens turcs qui vérifieront que les travaux qu'Israël entend mener près de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem ne menacent pas les lieux saints musulmans, a déclaré jeudi le Premier ministre turc.

Recep Tayyip Erdogan s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointe avec M. Olmert, qui effectue une visite officielle à Ankara, au terme d'une rencontre en tête-à-tête de plus de deux heures entre les deux dirigeants.

Il a indiqué que son homologue israélien lui avait montré des photos pour expliquer ces travaux mais qu'il n'avait pas été "convaincu à 100%".

"M. Olmert a accepté d'accueillir prochainement une mission technique turque", a-t-il dit.

Le Premier ministre israélien a confirmé cette décision, soulignant que son pays "n'a rien à cacher". "Ces travaux sont effectués pour améliorer les services", a assuré M. Olmert.

Lundi, la municipalité de Jérusalem a "suspendu" les travaux de construction de la rampe controversée à l'une des portes de l'esplanade, sans apaiser les autorités musulmanes qui exigent aussi l'arrêt de fouilles archéologiques.

Le renforcement des liens entre les deux pays sera également au menu des entretiens, dont l'accroissement du volume des échanges commerciaux et du tourisme, ainsi que la place stratégique de la Turquie dans la fourniture d'énergie à Israël, a-t-elle ajouté.

La Turquie et Israël entretiennent une importante coopération économique et militaire.

Elle participe par ailleurs à la Force des Nations unies au Liban (Finul) renforcée, prévue par la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu qui a mis fin à 34 jours de combat en 2006 au Liban entre Israël et la milice chiite du Hezbollah. (AFP, 14-15 fév 2007)

Accord pour une ligne de chemin de fer Kars-Tbilissi-Bakou

La Géorgie, l'Azerbaïdjan et la Turquie ont signé mercredi dans la capitale géorgienne un accord sur la construction d'une ligne de chemin de fer "Bakou-Tbilissi-Kars" qui renforce la coopération régionale entre ces trois pays.

La ligne Bakou-Tbilissi-Kars "est un projet à perspectives, qui pose les fondements d'un succès et est une garantie sérieuse du développement à long terme de chacun d'entre nous", a déclaré le président géorgien Mikheïl Saakachvili lors de la cérémonie de signature de l'accord.

Le chef de l'Etat a salué la "création d'une version renouvelée, contemporaine de la Route de la Soie".

Le projet devrait coûter environ 420 millions de dollars. Le début des travaux est prévu pour le second trimestre 2007.
 La coopération entre les trois pays a commencé par "le projet d'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan", a de son côté affirmé le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. "La deuxième étape a été le projet de gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzerum (...). Et aujourd'hui nous nous sommes réunis pour réaliser un troisième projet", a-t-il poursuivi.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a pour sa part souligné que le projet allait renforcer la "sécurité" et la "stabilité" dans la région, insistant sur la nécessité pour les trois pays de "s'unir".

La Turquie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan ont inauguré en juillet 2006 l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), un projet de quatre milliards de dollars visant à acheminer le pétrole de la Caspienne sur les marchés mondiaux. (AFP, 7 fév 2007)

Musharraf obtient l'appui d'Ankara à son initiative pour le PO

Le président pakistanais Pervez Musharraf a déclaré mardi, à l'occasion d'une visite à Ankara, avoir obtenu le soutien de la Turquie à un plan de paix musulman pour le Proche-Orient qu'il souhaite élaborer.

"Nous pensons que le moment est venu de lancer une nouvelle initiative consistant à rassembler les pays ayant des opinions analogues afin de contribuer à une résolution du conflit palestinien, d'avancer vers la paix dans la région et de rétablir l'harmonie dans le monde musulman", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

"Nous avons une similitude totale de vues" avec M. Erdogan, a souligné le général Musharraf.

Celui-ci a expliqué que cette initiative en était encore au stade initial et que la prochaine démarche serait de réunir un groupe de pays musulmans partageant les mêmes politiques sur les questions régionales et internationales.

"L'idée est de former un groupe qui soit crédible, acceptable par tous", a-t-il notamment souligné.

"Une fois ce groupe formé, nous devons nous mettre d'accord sur notre attitude sur une solution au litige palestinien. Nous définirons ensuite les détails sur les moyens de résoudre ce conflit", a dit le président pakistanais.

M. Musharraf qui s'est déjà entretenu avec les dirigeants d'Egypte, de Jordanie, de Syrie, d'Arabie saoudite, de Malaisie et des Emirats arabes unis, pour les rallier à son initiative de paix, a assuré que les détails concrets de son plan seraient connus dans les jours prochains.

M. Erdogan pour sa part a souligné la nécessité d'une responsabilité internationale pour mettre un terme aux violences sectaires frappant l'Irak et le Liban.

"Les récents développements menacent sérieusement la sécurité et la stabilité des pays du Proche-Orient. Je pense que les pays de la région ont une responsabilité commune en ce qui concerne la restauration de la paix" dans cette partie du globe, a affirmé M. Erdogan.

La Turquie, pays laïque et membre de l'Otan, qui a de bonnes relations avec les Palestiniens, est l'une des rares alliées d'Israël dans la région. (AFP, 6 fév 2007)

Ankara ne considère plus l'Iran comme une menace à son régime laïque

Le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül a fait état d'une embellie dans les relations turco-iraniennes et a estimé "révolues" les accusations turques selon lesquelles l'Iran souhaiterait exporter son régime islamique vers la Turquie musulmane, mais laïque.

"Les jours où nos relations avec l'Iran étaient tenaillées par +l'exportation de régime+ sont loin derrière nous", a souligné le ministre dans un entretien avec le mensuel de son parti de la Justice et du Développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), le Bulletin de la Turquie, reçu mardi à l'AFP.

Ankara a longtemps accusé son voisin iranien de vouloir "exporter son régime" islamique en Turquie.

L'ex-Premier ministre turc Bülent Ecevit, décédé l'an dernier, avait accusé Téhéran en 2000 de vouloir islamiser son pays après l'arrestation d'une cellule d'islamistes, emprisonnés pour avoir tué quatre influents intellectuels pro-laïcs turcs dans les années 1990, et de soutenir les rebelles kurdes de Turquie, le PKK.

"Notre opinion de l'Iran est très différente aujourd'hui", a affirmé M. Gül qui s'est félicité d'un développement "constant" du volume des échanges commerciaux entre les deux pays.

"De plus en plus d'Iraniens visitent notre pays. Les contacts bilatéraux sont au plus haut (...)", a encore souligné le ministre.

Sur le plan bilatéral, Ankara et Téhéran sont parvenus ces dernières années à un accord concernant les questions sécuritaires.

Les deux pays craignent que les visées indépendantistes des Kurdes d'Irak, alliés à l'occupant américain, ne créent des émules au sein de leurs propres minorités kurdes. (AFP, 6 fév 2007)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

La Grèce invite la Turquie a respecter les critères européens

De la tribune du parlement, la ministre grecque des affaires étrangères, Dora Bakoyannis, a invité la Turquie à respecter pleinement les critères européens et en particulier celui de bon voisinage.

Le chef de la diplomatie grecque a par ailleurs réitéré les inquiétudes d’Athènes devant les irrégularités électorales en Albanie et les évolutions dans la province du Kosovo.

Dora Bakoyannis s’est montrée particulièrement critique envers Skopje pour avoir changé le nom de l’aéroport de Skopje en ‘’Alexandre le Grand’’.

« La récente décision de Skopje n’est pas un acte de bon voisinage, elle est historiquement dépassée et non créatrice, et de plus va à l’encontre de l’accord intermédiaire signé en 1995. La Grèce a prouvé ses bonnes intentions et a prouvé qu’elle respectait à la lettre ce fameux accord intermédiaire » a déclaré Mme Bakoyannis. (armenews.com, 21 février 2007)

Nicosie condamne les "menaces" et "provocations" d'Ankara

Le président chypriote Tassos Papadopoulos a reproché mercredi à la Turquie de suivre "une politique de menaces et de provocations" au sujet de l'exploration de champs pétroliers et gaziers au large de l'île.

"C'est la politique de la Turquie de s'exprimer avec des menaces et des actes provocateurs au lieu de respecter le droit international et les obligations d'un pays qui est candidat pour adhérer à l'Union européenne", a indiqué M. Papadopoulos, à l'occasion d'une visite de travail à Athènes.

La Turquie a sommé la République de Chypre, qu'elle ne reconnaît pas, de renoncer à l'appel d'offres qu'elle vient de lancer pour l'exploration et le forage de pétrole au large des côtes de cette île méditerranéenne divisée depuis 1974.

"Chypre est en mesure d'exercer ses droits souverains et examiner comment elle peut profiter de l'exploitation des gisements si jamais (...) il s'avère qu'il y a assez (de pétrole) pour (le) commercialiser", a indiqué M. Papadopoulos à l'issue d'un entretien de deux heures avec le Premier ministre grec, Costas Caramanlis.

M. Caramanlis s'est limité pour sa part à indiquer que "la République de Chypre, comme tout pays souverain, a le droit d'exercer ses droits en vertu du droit international".

Par ailleurs les deux hommes se sont entretenus du problème de la division de l'île et de l'accord conclu le 8 juillet 2006 sous l'égide des Nations Unies concernant la poursuite des discussions sur sa réunification.

M. Caramanlis a déploré le fait qu'il n'y ait pas eu de progression sur ce sujet et imputé cet échec à la partie chypriote-turque.

"Nous attendons que la Turquie montre la volonté adéquate pour que le processus (de réunification) se poursuive", a-t-il dit.  (AFP, 21 fév 2007)

Ankara somme Chypre de renoncer à un appel d'offres

La Turquie a sommé jeudi la République de Chypre, qu'elle ne reconnaît pas, de renoncer à l'appel d'offres qu'elle vient de lancer pour l'exploration de pétrole et le forage au large des côtes de cette île méditerranéenne, divisée depuis 1974.

"Nous attendons de l'administration chypriote-grecque qu'elle renonce à ses efforts de lancer un appel d'offres international en créant des faits accomplis (...) et qui violent les droits communs des deux peuples insulaires" turc et grec, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Levent Bilman dans un communiqué.

"L'insistance à poursuivre le processus d'appel d'offres va affecter négativement la paix et la stabilité en Méditerranée orientale", a mis en garde M. Bilman.

Peu avant dans la journée, les Chypriotes-grecs ont annoncé le lancement de l'appel d'offres qui survient deux jours après l'annonce par Ankara de ses propres plans pour l'exploration de pétrole et de gaz dans l'est de la Méditerranée, provoquant les protestations du gouvernement chypriote-grec. (AFP, 15 fév 2007)

Bakoyannis en Thrace à la rencontre de la minorité musulmane

La minorité musulmane de Thrace occidentale, région pauvre du nord-est de la Grèce, entre Bulgarie et Turquie, est désormais l'objet de toutes les attentions d'Athènes, qui promet de combler le fossé social et économique qui la sépare du reste du pays.

Au deuxième jour d'une visite dans cette zone parmi les plus déshéritées de l'Union européenne, la ministre grecque des Affaires étrangères Dora Bakoyannis a poursuivi mardi sa tournée dans les petits villages de montagne.

La veille à Komotini, l'une des principales villes de la région, elle avait dressé les grandes lignes d'une nouvelle politique "moderne et efficace d'équilibre entre chrétiens et musulmans", afin que la Thrace devienne "un modèle pour le respect des droits des minorités et la coopération européenne".

La minorité musulmane de Thrace, qui rassemble sous cette même étiquette quelque 100.000 Turcs de souche, Pomaques (slaves) et Tziganes, bénéficie d'un statut reconnu par le Traité de Lausanne (1923), permettant notamment à ses membres de conserver leurs institutions religieuses. Mais Ankara reproche à Athènes de les traiter comme des citoyens de seconde zone.

Or, "pour ne plus permettre à la Turquie de s'emparer sans cesse de cet argument, Athènes aimerait désormais être irréprochable sur la question minoritaire", analyse un diplomate européen.

Résultat: la Grèce vient de céder sur de nombreuses revendications anciennes de la communauté, notamment en matière de religion et d'éducation.

Le gouvernement a ainsi annoncé la levée des quelque 6,5 millions d'euros de dettes fiscales des "vakoufs", les biens immobiliers religieux de la minorité, dont les gestionnaires seront désormais élus par ses membres.

L'Etat a aussi décidé de salarier directement 240 imams, comme il le fait déjà pour les popes orthodoxes, religion majoritaire dans le pays.

En matière d'éducation, Dora Bakoyannis a promis d'injecter 6,25 millions d'euros pour renforcer les structures existantes, de mettre en place de nouvelles écoles techniques, d'élaborer un programme d'insertion professionnelle particulier pour les femmes, ainsi que de faciliter l'entrée des jeunes de la minorité à l'université.

Sur le plan économique enfin, la ministre a évoqué "une enveloppe globale de 995 millions d'euros pour le développement de la Macédoine-Thrace", avant d'égrener les grands travaux en voie d'achèvement ou en projet: un gazoduc gréco-turc, un pipeline depuis la Bulgarie jusqu'à Alexandroupolis, un nouveau chemin de fer, une autoroute vers le nord des Balkans.

Ce train de mesures a été qualifié d'"historique" par un député musulman de la région Ilhan Ahmet, membre de la majorité conservatrice au pouvoir.

"Pour la première fois depuis 25 ans le gouvernement grec se montre sous son meilleur jour", juge aussi Dédé Abdülhalim, responsable d'une association de défense des droits de la minorité musulmane. Qui tempère cependant: "j'espère que toutes ces annonces vont voir le jour".

Dans les villages les habitants se montrent un peu plus dubitatifs. "On a d'autres problèmes plus urgents : dans trois villages voisins il n'y a même pas de route", raconte un homme dans le village à majorité turque d'Organi. Pour beaucoup la fin progressive des subventions européennes sur la tabac, l'un des principaux produits de la région, constitue le principal souci.

Soupçonné par la presse grecque de vouloir faire preuve d'électoralisme à l'approche des législatives de 2008, le gouvernement de son côté jure qu'il n'a en tête que de "moderniser" la région. Et chose rare, il n'évoque pas le sort de la minorité grecque en Turquie, assurant ne plus vouloir faire de "parallélisme systématique" entre les deux communautés. (AFP, 6 fév 2007)

Chypre accuse la Turquie de se comporter en "pirate"

Les autorités chypriotes ont accusé vendredi la Turquie de se comporter en "pirate", nouvel épisode du différend entre Nicosie et Ankara au sujet de l'exploration de champs pétroliers et gaziers au large de l'île.

"Notre décision d'exploiter d'éventuelles réserves de pétrole et de gaz dans nos eaux territoriales n'est en rien illégale et ne peut donc servir d'excuse à ceux que cette décision irriterait", a déclaré le porte-parole du gouvernement Christodoulos Pashardes à la presse.

Le refus de la Turquie de reconnaître le droit de Chypre de conclure des accords bilatéraux prouve "que la Turquie estime, se comporte et agit comme le gendarme du monde et, parfois, comme le pirate incontrôlable de l'est de la Méditerranée", a-t-il poursuivi.

Le 17 janvier, Chypre et le Liban ont signé un accord délimitant leurs frontières maritimes, pour faciliter une future exploration de pétrole ou de gaz naturel. Des accords similaires avaient été signés avec l'Egypte l'année dernière.

La Turquie a enjoint l'Egypte et le Liban à geler l'application de ces accords, estimant qu'ils portaient atteinte aux droits de la République turque de Chypre Nord (KKTC), l'entité chypriote-turque autoproclamée dans le nord de l'île, reconnue seulement par Ankara.  (AFP, 2 fév 2007)

Chypre surveille les bâtiments turcs au large de ses côtes

Les autorités chypriotes ont annoncé jeudi qu'elles surveillaient les bâtiments turcs au large de leurs côtes, après les "provocations" d'Ankara au sujet des accords signés par Nicosie avec le Liban et l'Egypte sur l'exploration de champs pétroliers et gaziers.

"Nous surveillons la situation en consultation avec la garde nationale et les autres services de sécurité et de renseignement, et nous agirons en conséquence en cas de violation de nos eaux territoriales", a déclaré un responsable du ministère des Affaires étrangères Alexandros Zenon.

"Nous devons confirmer tout cela et déterminer notre réponse", a-t-il ajouté, qualifiant l'attitude du gouvernement turc de "provocation" et d'"inappropriée" de la part d'un Etat souhaitant devenir membre de l'Union européenne.

La chaîne d'information turque NTV avait annoncé qu'Ankara avait dépêché des navires de guerre au large de Chypre, ce qu'a démenti le chef de l'armée turque, le général Yasar Büyükanit, affirmant qu'aucun navire turc additionnel n'avait été envoyé dans la zone.  (AFP, 1 fév 2007)

Immigration / Migration

Les élus turcs en Europe appelés par Ankara à renforcer le lobby turc

Vu les difficultés surgies lors dles négociations avec l'Union européenne et les critiques intensifiées relatives à la négation du génocide arménien, le gouvernement turc a décidé de mobiliser des élus originaires de Turquie afin de renforcer le lobby turc en Europe.

Le samedi 24 février, à Ankara, le ministre des affaires étrangères Abdullah Gul a rencontré 23 élus d’origine turque dans divers parlements d’Europe, leur demandant leur aide afin de combattre ce qu’il a estimé être les préjugés anti-turcs en Europe.

Ces élus, membres du Parlement de l’Union européenne siégeant à Strasbourg, mais également d’assemblées régionales ou nationales en Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark et Suède, étaient invités à Ankara pour discuter des aspirations turques à l’adhésion européenne, selon le ministère turc des affaires étrangères.

Etaient présents à cette rencontre également trois élus d'origine turque en Belgique: le Secrétaire d'Etat de Bruxelles Emir Kir (PS), la sénatrice (SP) Fatma Pehlivan et le député Cemal Cavdarli (SP).

« Il y a un manque de compréhension de la Turquie en Europe », leur a dit Abdullah Gul. « Nous avons besoin de votre soutien pour (...) surmonter les préjugés contre nous ». « Vous connaissez bien la structure sociale européenne (...) vous êtes un atout pour nous », a-t-il ajouté devant la presse, avant que la réunion se poursuive à huis-clos.

Remise en liberté de 8 Kurdes accusés d'activités terroristes en France

La cour d'appel de Paris a décidé vendredi de remettre en liberté huit Kurdes présentés comme appartenant au PKK, mis en examen (inculpés) pour des activités terroristes présumées et incarcérés le 9 février, a-t-on appris auprès de leurs avocats.

Parmi eux figurent Riza Altun, 52 ans, Attila Balikci, 31 ans, et Nedim Seven, 39 ans, respectivement considérés comme le représentant du PKK en Europe, son "secrétaire" et le "trésorier" du mouvement.

Ils ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la région parisienne, selon leurs avocats.

"Ce qui a frappé la Cour (d'appel), c'est que nous avons démontré que les autorités françaises entretenaient des relations suivies entre 2000 et 2006 avec nos clients, tolérant ainsi leurs collectes (d'argent), et qu'on ne voyait pas comment elles auraient pu fermer les yeux sur les infractions dont on les accuse", ont déclaré à l'AFP Mes Antoine Comte, Jean-Louis Malterre et Sylvie Boitel.

Au total, quatorze Turcs et un Australien d'origine kurde, régulièrement installés en France, avaient été arrêtés lors d'un coup de filet les 5 et 6 février dans la région parisienne et en Bretagne (ouest). Quatorze d'entre eux avaient été écroués.

Deux autres Kurdes l'avaient été en juillet dernier, au démarrage de l'enquête, après avoir été interpellés au moment où ils changeaient 200.000 euros en dollars, sans pouvoir justifier leur provenance.

Tous ont été présentés comme des membres actifs du PKK, soupçonnés d'avoir participé au financement d'attentats commis en Turquie et à des combats au Kurdistan irakien, et de blanchiment d'argent.

La police turque s'était félicitée du coup de filet de la France, appelant les autres pays d'Europe à faire de même. Les journaux turcs avaient évoqué la plus grosse "rafle" contre le PKK en France et en Belgique. (AFP, 23 fév 2007)

Deux rassemblements pour les condamnés du procès DHKP-C

Le communiqué du CLEA:

Vous vous en souvenez, le 28 février 2006, le tribunal correctionnel de Bruges condamnait sept personnes pour un total de 33 ans de prison pour des faits abusivement qualifiés de terroristes dans le cadre du procès de l’organisation turque d’inspiration marxiste, le DHKP-C.

Ce jour-là, trois des onzes inculpés furent arrêtés sur le champ et emmenés à la prison de Bruges. Il s’agit de deux  hommes, Musa Asoglu, de nationalité néerlandaise et Kaya Saz de nationalité allemande et d’une femme dénommée Sukriye Akar, elle aussi de nationalité allemande.

Pendant près d’un an, ces trois détenus -qui n’ont jamais porté atteinte à l’ordre public en Belgique ou ailleurs- ont eu à subir un régime carcéral d’une cruauté inouїe (isolement absolu, lumière aveuglante chaque nuit, surveillance agressive ôtant toute intimité, traitements humiliants lors des transferts, violation du droit de visite, censure du courrier ...) que les organisations des droits de l’Homme ont systématiquement dénoncé.

Ces trois détenus ont porté plainte en référé à cinq reprises contre les mauvais traitements subis et ont, à chaque fois, obtenu gain de cause, parvenant même à imposer pour chacun d’eux, 250 euros d’astreinte au Ministère de la Justice par jour de non-respect de leurs droits. En dépit de ces jugements et d’une mobilisation citoyenne déterminée, les améliorations de leurs conditions de détention restent timides en raison des réticences de l’administration pénitentiaire de Bruges qui ne cesse de reporter l’assouplissement de leur régime.

Si leurs conditions de détention sont proprement scandaleuses, l’instruction et le jugement qu’ils ont subis ne le sont pas moins.

Un an après leur incarcération, il incombe aux démocrates de notre pays de se pencher sur les multiples irrégularités qui ont émaillé le procès du DHKP-C.

Par exemple, le fait que Musa Asoglu aie été condamné à sept ans de prison pour avoir été en possession en 1999 de quelques armes et d’un certain nombre de faux papiers sans qu’il n’aie jamais eu la moindre intention de commettre un quelconque acte violent mérite une certaine attention. D’autant plus que les magistrats ont recouru à une manœuvre malhonnête en lui imputant la revendication d’un attentat survenu en Turquie, revendication aussi inexistante que sa responsabilité personnelle dans les actes de violence perpétrés en Turquie et ce, afin de soumettre Musa Asoglu à la nouvelle législation antiterroriste de 2004.

Kaya Saz et  Sukriye Akar ont été condamnés à quatre ans de prison pour leur seule présence supposée dans l’appartement de Knokke où le matériel illicite de Musa Asoglu a été découvert.

Ayant déjà purgé plus de 18 mois dont six mois en détention préventive, Kaya Saz est libérable depuis plus de 60 jours.

Comme ce procès a été traité à l’aune de la nouvelle législation antiterroriste, le caractère politique des infractions précitées confère à celui-ci une circonstance aggravante. C’est la que se situe le problème : au lieu de juger et de condamner strictement les infractions commises sur le sol belge, le tribunal de Bruges puis la cour d’appel de Gand se sont permis d’arbitrer un conflit qui se livre à plusieurs milliers de kilomètres d’ici et pire, de légitimer la répression effroyable de l’Etat turc à l’égard de ses opposants.

C’est précisément pour attirer l’attention sur de telles dérives que le Clea organise deux rassemblements, qui marquent le premier anniversaire de la captivité des militants politiques turcs :

Premier rassemblement, le mercredi 28 février, à 18h, à la Bourse de Bruxelles;
Deuxième rassemblement, le samedi 3 mars, à 16h, devant la prison de Bruges.  ( rendez-vous à 14h00 à Bruxelles Midi)
www.leclea.be
info: 0486 846 170

La défense des Kurdes dénonce un dossier "extraordinairement vide"

Les avocats de quinze Turcs d'origine kurde mis en examen le 9 février dernier pour le financement présumé du PKK ont dénoncé vendredi "un dossier extraordinairement vide" et "fabriqué de toutes pièces". Mes William Bourdon, Antoine Comte, Jean-Louis Malterre, Sylvie Boitel et Jean-Jacques de Félice indiquent par ailleurs dans un communiqué avoir fait appel du placement en détention provisoire de leurs clients.

Vendredi dernier, quatorze hommes et une femme ont été mis en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "association de malfaiteurs, financement et blanchiment d'argent en relation avec une entreprise terroriste". Quatorze d'entre eux ont été incarcérés. Parmi les suspects se trouvent notamment Riza Altun, présenté comme le représentant du PKK en Europe, et son secrétaire, Attila Balikeï.

"Ces personnes depuis des années sont contrôlées, surveillées par différents services de renseignement avec lesquels ils avaient des contacts réguliers et transparents", soulignent leurs avocats en jugeant "incompréhensible que brutalement ce qui a été toléré pendant des années soit aujourd'hui criminalisé".

"Suivre le raisonnement des magistrats impliquerait de devoir arrêter des dizaines de milliers de Kurdes qui, en Europe, chaque jour, collectent des fonds en faveur des différents mouvements de soutien à la cause du peuple kurde en Turquie", ajoutent les cinq défenseurs.

L'instruction menée par les juges Thierry Fragnoli, Philippe Coirre et Jean-Louis Bruguière avait été initiée en juillet 2006 après l'interpellation à Paris de deux Kurdes qui tentaient de changer 200.000 euros en dollars. Des traces d'héroïne et de cocaïne avaient été trouvées sur les billets, faisant naître un doute sur leur provenance.

Les magistrats ont également lancé un mandat d'arrêt européen contre Canan Kurtyilmaz, arrêtée en Belgique, qui devrait l'expulser vers la France.

Considéré comme une organisation terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis, le PKK milite pour l'instauration d'un Etat kurde indépendant regroupant certaines régions de la Turquie, de l'Irak, de la Syrie et de l'Iran. Aucun attentat n'a jamais été commis en France au nom du PKK. (AP, 16 février 2006)

Polémique aux Pays-Bas autour de la double nationalité de futurs ministres

Une polémique autour de la double nationalité de deux membres du futur gouvernement agitait les Pays-Bas avant même leur nomination, après qu'un député populiste ait mis en doute leur "loyauté".

Sietse Fritsma, élu du Parti de la liberté (PVV, extrême-droite), a tenté jeudi d'introduire une motion visant à empêcher la nomination d'Ahmed Aboutaleb et de Nebahat Albayrak comme secrétaires d'Etat, mettant en doute leur loyauté en raison de leur deuxième nationalité, respectivement marocaine et turque.

La ministre sortante de l'Immigration, Rita Verdonk, connue pour son intransigeance, lui a emboîté le pas en estimant qu'une façon de montrer leur "fierté d'être néerlandais" serait d'abandonner leur deuxième passeport.

La motion, finalement écartée, a provoqué un scandale dans l'enceinte du parlement, dont c'était probablement la dernière session avant la présentation officielle jeudi ou vendredi du nouveau gouvernement du chrétien-démocrate Jan Peter Balkenende, issu des législatives du 22 novembre.

Le principal intéressé, le charismatique Ahmed Aboutaleb, adjoint au maire d'Amsterdam en charge notamment des questions d'intégration et membre éminent du parti travailliste PvdA, a répliqué en agitant devant les caméras de télévision son passeport néerlandais, juste après avoir rencontré son futur Premier ministre Balkenende.

"A ma mort, je veux être enterré dans le sol néerlandais", a-t-il déclaré, assurant qu'il n'avait encore jamais utilisé son passeport marocain.

"J'ai choisi les Pays-Bas (...) je trouve incompréhensible toute mise en cause de ma loyauté", a-t-il ajouté.

La charge est venue vendredi du journal populaire De Telegraaf, plus gros tirage du pays, qui qualifiait d'"idiote" l'idée du PVV, admettant toutefois que le parti populiste avait "touché une corde sensible".

En témoigne son abondant courrier des lecteurs. "Aussi longtemps que tu gardes la double nationalité, tu n'as pas vraiment choisi les Pays-Bas et tu ne peux le représenter de cette façon importante", a écrit un certain Arnold sur le site internet du Telegraaf.

C'est aussi faire fi d'une réalité, à savoir qu'il est parfois difficile de se débarrasser de son deuxième passeport. Le Maroc par exemple octroie automatiquement un passeport aux enfants de parents marocains, même nés à l'étranger, et ne leur permet pas d'y renoncer.

Le quotidien chrétien Trouw rappelait que la très populaire princesse Maxima, épouse de l'héritier du trône Willem-Alexander, ne pouvait abandonner sa nationalité argentine d'origine. Et en raison d'une obscure loi séculaire, la reine Beatrix pourrait sur simple demande obtenir un passeport... britannique.

"Depuis quand, le serment de fidélité à la Constitution (obligatoire pour les membres du gouvernement, ndlr) ne suffit-il plus ?", s'est indigné vendredi l'éditorialiste de Trouw. "On oublie de dire que les émigrés néerlandais gardent très souvent leur nationalité (...) Choisir une seule nationalité ne dit que peu de choses de la loyauté" à son pays.

Un sociologue soulignait néanmoins dans le quotidien que la situation était un peu plus complexe pour Nebahat Albayrak, future secrétaire d'Etat à la Justice.

En matière de droits de l'homme, elle pourrait être amenée à critiquer la Turquie. "Elle court alors le risque théorique d'être poursuivie en Turquie, comme c'est arrivé au prix Nobel Orhan Pamuk", a expliqué Ruud Koopman.

Plus d'un million de Néerlandais, soit un citoyen sur seize, possédaient un deuxième passeport en janvier 2006, selon l'Office central des statistiques.

Selon un sondage réalisé vendredi par l'institut Maurice de Hond auprès de 800 personnes, la question de la double nationalité des politiciens divise les Néerlandais. Ils sont 48% a estimer que rien ne s'y oppose, et 48% à penser que les élus devraient y renoncer.  (AFP, 17 fév 2007)

Motion de l'interregionale de la FGTB de Bruxelles sur la loi antiterroriste
 
L’Interrégionale de la FGTB de Bruxelles exprime sa vive inquiétude quant aux conséquences de la loi dite “antiterroriste”, votée par le Parlement en 2003.
 
Cette loi, dont les partis et les syndicats sont certes a priori exclus du champ d’application, peut néanmoins représenter un danger pour l’action syndicale des militants, délégués et représentants syndicaux. C’est  la raison pour laquelle la FGTB et d’autres organisations ont très fortement critiqué cette loi en 2003.  
 
Si l’Interrégionale de la FGTB de Bruxelles condamne formellement les actes terroristes, elle appelle en même temps à une délimitation claire du champ d’application de la loi. Aucune confusion ne doit jamais être possible, au niveau de l’interprétation, entre ce qui relève de la contestation sociale sous toutes ses formes et ce qui relève de la réelle action terroriste.
 
Nous constatons que l’organisation “Greenpeace Nordic” au Danemark a été condamnée en juillet 2005 sur base de ces même “lois antiterroristes”. L’action de Greenpeace avait consisté à suspendre un calicot et à occuper temporairement un bâtiment; il s’agissait donc d’une action classique et bien connue de l’opinion publique.
 
Nous soulignons qu’il s’agit là d’une évolution dangereuse, pouvant également criminaliser et faire condamner de manière lourde et disproportionnée des militants syndicaux ainsi que des militants appartenant aux partis politiques, aux ONG et au mouvement altermondialiste, de même que les nombreux autres qui s’engagent en faveur du progrès social et écologique, de la solidarité internationale ou des droits de l’Homme.
 
La FGTB a choisi la voie démocratique pour réaliser ses objectifs historiques. En tant que mouvement social ayant, avec les autres syndicats et d’autres organisations progressistes, accompli de grandes choses par le biais de la Loi (par exemple la loi sur la Sécurité sociale, la loi sur l’interdiction du travail des enfants, ou encore le suffrage universel pour les hommes et les femmes), nous mettons en garde avec insistance contre toute confusion induite par la loi entre la contestation sociale sous toutes ses formes et le terrorisme.
 
L’actualité judiciaire de notre pays, marquée d’une part par l’inculpation des trois altermondialistes liégeois, et d’autre part par la récente condamnation du Bruxellois Bahar Kimyongür, suscite chez nous plusieurs questions.
 
Dans le cas de ces personnes, on a l’impression qu’elles sont poursuivies ou condamnées dans le cadre de la loi antiterroriste, mais que les actes dont ils doivent rendre compte à la société ne sont d’aucune manière violents, et encore moins terroristes. Il s’agit au contraire, dans les deux cas, d’actions non violentes de militants. Si des infractions doivent être constatées par la Justice, il nous semble donc qu’elles relèvent plutôt du droit commun.
 
L’Interrégionale de la FGTB de Bruxelles, à l’instar des organisations de défense des droits de l’Homme, exhorte en outre le Gouvernement à respecter les droits de l’Homme dans les prisons du Royaume, et ce pour tous les détenus.
 
Ni la Belgique, ni l’Union européenne ne peuvent prendre à leur compte et appliquer à la légère les restrictions aux libertés imposées par les Etats-Unis au lendemain des événements atroces du 11 septembre 2001. La protection des libertés est une dimension essentielle de l’Etat de droit et une mission fondamentale du syndicat. Bruxelles, le 14 février 2007

Kimyongur: des fonctionnaires coupables de forfaiture, selon J. Dubié

Des hauts-fonctionnaires se sont rendus coupables de forfaiture en participant, en avril 2006, à une réunion dont l'objet était d'organiser l'extradition vers la Turquie, via les Pays-Bas, du Belge Bahar Kimyongür, condamné pour son appartenance à l'organisation turque d'extrême gauche DHKP-C, a affirmé mardi le sénateur Josy Dubié (Ecolo) sur base d'une copie d'un procès-verbal de cette rencontre.

"Il y a forfaiture", a lancé M. Dubié lors d'une conférence de presse organisée par la Ligue des droits de l'homme (LDH) et le Clea (Comité pour la liberté d'expression et d'association) àl'occasion des trois mois d'enfermement de Bahar Kimyongür. Ce Belge a été condamné par la cour d'appel de Gand, le 7 novembredernier, à 5 ans de prison pour "terrorisme".

Le sénateur Ecolo a dit détenir, et vouloir rendre publique, la liste des vingt hauts-fonctionnaires ayant participé à cette réunion du 26 avril, "demandée par (la ministre socialiste de la Justice, Laurette) Onkelinx". Selon lui, un procès-verbal de la réunion indique que celle-ci avait pour objet d'organiser l'extradition de Bahar Kimyongür vers la Turquie, qui avait délivré un mandat d'arrêt international à son encontre, en le livrant, fin avril, auxPays-Bas où il devait participer à une manifestation culturelle. La Belgique n'extrade pas ses nationaux. La ministre de la Justice avait rétorqué, il y a plusieurs mois, lors de la première évocation de ce document, qu'il ne s'agissait pas du P.-V. officiel de la réunion.

A la suite de la demande insistante du parlementaire auprès d'Anne-Marie Lizin (PS), présidente du Sénat et de la Commission du suivi du Comité R (Comité permanent de contrôle des services de renseignements) d'ouvrir une enquête, un rapport du Comité R a été livré au Parlement, "mais il n'est accessible qu'aux seuls membres de la commission, qui ne peuvent en prendre copie ni prendre des notes en le consultant", a-t-il expliqué. "La phrase litigieuse (concernant la réunion) serait dans le rapport, mais barrée", a relevé M. Dubié qui l'a appris par une personne ayant eu accès au rapport. "Nous sommes dans un pays où des choses gravissimes se passent. Il faut combattre le terrorisme, mais sans mettre à mal nos valeurs fondamentales, et contrôler les personnes qui appliquent" la loi anti-terroriste de 2003, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Josy Dubié et Pierre Galand ont déposé, en janvier, une proposition de loi visant à rendre obligatoire la notification, aux ressortissants belges, des mandats d'arrêts internationaux dont ils feraient l'objet. Bahar Kimyongür se trouve actuellement à la prison de Gand, mais le cabinet de la Justice a promis son transfert à Nivelle sd'ici au 28 février, a indiqué sa sœur. Il bénéficie depuis deux semaines d'un régime d'incarcération normal, après avoir fait l'objet de mesures d'exception, s'est réjouie sa femme.

Deux rassemblements, marquant l'anniversaire de la première condamnation des militants, se dérouleront le 28 février à 18H devant la Bourse, à Bruxelles, et devant la prison de Bruges, le 3 mars à 16H. Le Clea a lui lancé une campagne consistant en une pétition pour la libération de Kimyongür, un recours devant la Cour de cassation, qui sera plaidé le 27 mars, pour obtenir l'annulation de son procès, et une action nationale, en collaboration avec la LDH, contre la loi anti-terroriste. (Belga-Clea, 13 février 2007)

La Belgique est coupable d'une collaboration indigne d'une démocratie

Le Centre d'Etudes et de Documentation Guerre et Sociétés contemporaines (CEGES) vient de remettre son rapport final intitulé "La Belgique docile" au sujet de la collaboration des "autorités belges et de la persécution des Juifs en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale". Un long travail (2 ans et demi de recherche) qui actualise le travail exhaustif et remarquable de l'historien de référence en la matière Maxime Steinberg (voir notamment : L'Etoile et le fusil et La Persécution des Juifs en Belgique) que d'aucuns peinent parfois à citer.

L'originalité de ce nouveau rapport dirigé par Rudi Van Doorslaer, pour le compte du gouvernement belge et à la demande du Sénat, est qu'il replonge sur des sources primaires pour analyser les responsabilités dans l'histoire collaborationniste du pays.

J'avoue que je m'attendais à l'usage de l'euphémisme habituel pour excuser la politique antisémite, sécuritaire et collaborationniste de l'élite belge dans la persécution et la déportation des Juifs belges et étrangers du pays pendant la Deuxième Guerre mondiale. Mais les conclusions du rapport vont à l'encontre des mes idées reçues et ne souffrent d'aucun doute à ce sujet : "La responsabilité du judéocide repose en première instance sur les figures de proue du régime national-socialiste allemand et sur ceux qui, en Belgique, ont choisi de collaborer avec ce régime. (...) Les près de 1.114 pages sur lesquelles s'appuie cette conclusion finale permettent de désigner avec le poids nécessaire les mécanismes et les éléments politico-idéologiques qui expliquent les raisons pour lesquelles l'autorité belge a collaboré elle aussi à la politique raciale antijuive durant l'occupation. (...) L'Etat belge a ainsi adopté une attitude docile en accordant dans des domaines très divers mais cruciaux une collaboration indigne d'une démocratie à une politique désastreuse pour la population juive (belge comme étrangère)"

Peu de sénateurs étaient présents ce matin pour la remise du rapport final et le Premier ministre s'est fait excuser. J'ai reconnu Anne-Marie Lizin (PS), Alain Destexhe (MR) et Hugo Vandenberghe (CD&V), Jean-Marie Happart (PS) en plus de l'ex-sénateur Roger Lallemand (PS) et quelques personnalités membres de la communauté juive comme Julien Klener (Président du Consistoire centrale israélite de Belgique), Pinkhas Kornfeld (Yeshiva de Wilrijk), Philippe Markiewicz (CCOJB) ou la belle-soeur de Marcel Liebman. Cette dernière a même interpellé Rudi Van Doorslaer sur la récente négation des responsabilités anversoises et la censure de certaines pages d'un livre de Marcel Liebman à propos de l'ancien bourgmestre d'Anvers.

Tenu à l'écart de ces travaux, l'APR (L’Association Pour la Restitution individuelle, intégrale et rapide des biens volés aux Juifs) n'a pas manqué de réagir rapidement par communiqué dès la publication du rapport en demandant "une déclaration solennelle du premier ministre reconnaissant la vérité, ainsi que la constitution par l’Etat d’un budget en guise de dédommagement de sa responsabilité dans la déportation des Juifs de Belgique." (Mehmet Koksal, allochtone.blogspot.com, 13 février 2007)

Affaire Kimyongür: Rétention d’information chez Lizin

Affaire Kimyongür, suite et pas fin… Au mois de décembre, les comités R (renseignement) et P (police) mettaient la dernière main à un rapport consacré à l’arrestation du « terroriste » d’extrême gauche aux Pays-Bas. Le rapport faisait notamment suite aux gesticulations du sénateur Ecolo Josy Dubié, convaincu, preuve à l’appui, que la Justice et les deux comités avaient orchestré l’arrestation en espérant l’extradition de Kimyongür vers la Turquie.

Depuis deux semaines, le rapport est enfin arrivé au Sénat mais, comme on le sait, il y est caché au greffe et ne peut être que consulté par les membres de la commission de suivi des comités P et R, avec interdiction de prendre note, d’enregistrer, de photocopier ou de photographier. Une manière de couvrir l’inavouable ?

Réglementaire ?

Plusieurs sénateurs, tous partis confondus, ont bondi en découvrant ces conditions de consultation du rapport. Le CD&V et vice-président de l’Assemblée Hugo Vandenberghe refuse même de le consulter tant que cette « limitation non-réglementaire imposée aux parlementaires » ne sera pas levée. Sa collègue vice-présidente francophone, Christine Defraigne (MR), a écrit à la présidente Anne-Marie Lizin pour convoquer la commission de suivi des comités P et R, afin de faire la lumière et de pouvoir débloquer la situation. En vain : Mémé Lizin n’a même pas daigné accuser réception de la lettre…

Josy Dubié a également envoyé ses mots doux à la Hutoise, dans son propre style. Pour lui demander la libre consultation du rapport mais aussi pour traiter, une fois de plus, du fond de l’affaire : rappelant que la présidente du Sénat a dernièrement accueilli Maryam Radjavi, présidente de l’Organisation iranienne des moudjahidin du peuple (considérée par l’UE comme organisation terroriste), il se demande : « Ne serait-on pas en droit d’attaquer Madame Lizin pour apologie du terrorisme ? ». Et fustige la disproportion entre, d’une part, l’accueil d’une terroriste reconnue et, d’autre part, l’arrestation d’un présumé terroriste, puni pour avoir traduit un communiqué de presse et prêté ses papiers pour l’élaboration de faux. L’ancien reporter de s’emporter : « On se fout de la gueule du monde, je suis fou furieux ! ».

Plus sobrement, leur collègue et constitutionnaliste Francis Delpérée (cdH) s’étonne de ces « conditions éminemment restrictives », tout en expliquant que, le cdH n’ayant qu’un représentant (avec voix consultative) au comité P et aucun au R, il ne peut connaître le fond du dossier… et donc juger de la pertinence du drôle de huis clos qui l’entoure…

Un rapport qui gêne

Mais qu’est-ce qui pourrait bien motiver la mise au coffre du rapport ? Sachant que les parlementaires n’ont pas le droit d’en divulguer la moindre virgule, l’interdiction de tout moyen de reproduction empêche notamment toute fuite dans la presse, à l’instar de celles qui émanèrent du rapport du R sur l’islamisme en Belgique, et qui rendirent Laurette Onkelinx verte de rage. Ce qui empêcherait de prouver la responsabilité de la Belgique dans l’arrestation mascarade de Bahar Kimyongür aux Pays-Bas ?

Le mot de la – suite, et pas – fin va à Hugo Vandenberghe : « Ca me rappelle des examens en humanités, lorsqu’on assistait à un exposé sans pouvoir prendre de notes, qu’on devait ensuite résumer. Peut-être que Madame Lizin fait passer un examen à ses sénateurs pour voir s’ils sont capables de prendre part aux élections qui arrivent… C’est peut-être ça, la nouvelle culture politique ». (http://www.lepan.be/?p=1010)

Débat à Attac: La Turquie, pays de vacances... Terre de liberté ?

Attac-Bruxelles organise un débat sur la Turquie le mardi 13 février 2007 à 19h avec la participation de Dogan Özgüden (rédacteur en chef d'Info-Türk), Chris Den Hond (journaliste à ROj-TV –télévision kurde)  et  Jenny Van Der Linden (Amnesty International).

L'annonce d'Attac-Bruxelles:

Les cafés politiques sont placés sous le double principe de la liberté de parole et de l’écoute tolérante d’autrui. Traditionnellement, un exposé assez court introduit le sujet et lance le débat entre les participants.

De nombreux journalistes en prison… Existe-t-il une presse libre en Turquie ?
Qui défend la liberté d’expression en Turquie ? Arméniens, Kurdes, Arabes…
Que revendiquent réellement les « minorités » en Turquie ?
Les libertés démocratiques sont-elles un critère d’adhésion à l’Europe ?

Nous vous invitons à aborder ces questions le mardi 13 février 2007 à 19 heures, au 61, rue de la Victoire, 1060 Bruxelles. (près de la Porte de Hal)

Le débat sera introduit par :

Dogan Özgüden
(journaliste turc en exil, rédacteur en chef d' Info-Turk)
http://www.info-turk.be

Chris Den Hond
(journaliste à ROj-TV –télévision kurde)

Jenny Van Der Linden
(Amnesty International)

Renseignements : francishouart@skynet.be
(http://www.bxl.attac.be/spip/spip.php?article567)

La campagne du CLEA:  Signez l'appel “liberté pour Bahar”

Bahar Kimyongür est un citoyen belge qui, depuis une dizaine d’années, dénonce les nombreuses violations des droits de l’Homme ayant lieu en Turquie. Alors qu’il n’a commis aucun délit, ni aucun acte de violence en Belgique, en Turquie ou ailleurs, un tribunal belge l’a condamné, le 7 novembre 2006, à cinq ans de prison ferme !

La condamnation de Bahar Kimyongür est due à l’utilisation des nouvelles lois « antiterroristes » inspirées par l’administration Bush et aux pressions exercées par le régime turc. L’Etat belge a ainsi pu mener un procès partial visant à faire passer des opposants politiques pour des criminels. Bahar Kimyongür, Musa Asoglu, Sukriye Akar et Kaya Saz purgent de lourdes peines suite à leurs condamnations dans le cadre du « procès DHKP-C », une organisation révolutionnaire turque.

La condamnation de Bahar Kimyongür signifie qu’exprimer un point de vue contestataire et s’organiser en conséquence est désormais passible de plusieurs années de prison. C’est inadmissible : s’exprimer, s’organiser, contester…, ce n’est pas du terrorisme !

Bahar Kimyongür est devenu un symbole, le symbole des menaces que «la guerre contre le terrorisme» fait peser sur la liberté d’expression et la liberté d’association. Tous ceux qui s’opposent à l’injustice risquent d’en être, eux aussi, victimes.

Pour nous, la condamnation de Bahar Kimyongür est absolument inacceptable

NOUS RECLAMONS LA LIBERTE POUR BAHAR !

(http://www.leclea.be/petition/index.php?lg=fr)

Un millier de Kurdes manifestent à Paris après le coup de filet policier

Un millier de Kurdes ont manifesté mardi à Paris pour dénoncer le coup de filet policier qui a conduit à l'interpellation lundi de "cadres importants" kurdes. "Nous ne sommes pas des terroristes", scandaient les manifestants dont le cortège a défilé dans le centre de Paris.

"Arrêtez de criminaliser les Kurdes", "La Turquie doit respecter les droits de l'Homme, la France aussi", pouvait-on lire sur des pancartes brandies dans le défilé hérissé de drapeaux aux couleurs kurdes: soleil jaune frappé d'une étoile jaune, sur fond vert.

Le chef rebelle kurde emprisonné en Turquie Abdullah "Öcalan est notre représentant", proclamait une banderole en tête de la manifestation, une autre réclamant un règlement politique au Kurdistan.

La garde à vue des 13 Kurdes a été prolongée mardi de 48 heures, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Une quatorzième personne, une femme de 33 ans domiciliée à Paris, a été appréhendée lundi en Belgique, où elle était en déplacement, en vertu d'un mandat d'arrêt européen lancé par les juges antiterroristes Jean-Louis Bruguière et Thierry Fragnoli, chargés du dossier. (AFP, 6 fév 2007)

Réaction vive de Kongra-Gel à l’égart de la France

Le Dirigeant de Kongra-Gel, Zübeyir Aydar tient à préciser que les rafles survenues dans les associations kurdes de Paris, sont en lien étroit avec les récents événements qui ont précédés ces actes qu’il nomme d’oppression non fondés et politique. Ce type d’action pourrait aussi dégrader les relations entre les Kurdes et la France, dit-il.

13 Personnes ont été mises en garde à vue en France et une personne en Belgique, suivie de ces prises d’assaut dans les associations kurde ne sont pas sans rapport avec les derniers évènements survenue récemment, concluent Zübeyir Aydar.

Le Dirigeant Zübeyir Aydar note aussi la similitude des derniers évènements politiques survenus récemment. Notamment les réunions de coordination de ces derniers mois, entre La Turquie et les Nations-Unies, qui ont eu lieu en Europe, ainsi qu’à Istanbul, font l’objet d’information émanant de la France concernant les actes opérés à l’égard des Kurdes d’Europe. Ce qui coïncide aussi avec le but du dernier voyage à Washington de Abdullah Gül, Ministre Turc des affaires étrangères, concernant les menaces d’opération militaire sans précédant contre le Sud Kurdistan.

Les opérations perpétrées contre les associations kurdes ont nul autre but que de mettre la main sur les fonds émanant des campagnes kurdes par des moyens illégaux. Zübeyir Aydar attire l’attention sur le but réel qu’est purement et simplement d’entacher les hommes politiques kurdes.

Zübeyir Aydar montre du doigt les coïncidences frappantes si l’on puis dire des évènements qui se succèdent. Comme le vote de décision du Tribunal Européen des Droits de l’Homme et les propositions du Conseil Européen concernant Abdullah Öcalan. Tout ceci dans un but commercial, qui est l’économie de la région kurde, pour ainsi satisfaire la Turquie, mais pour combien de temps. La population kurde n’est pas étrangère à ce genre de pratique.

Komalen Ciwan lance un appel : « protester pour la bonne cause » « résistance légitime »

L’Organisation Européenn Komalen Ciwan, condamne violemment contre les rafles orchestrés à l’encontre des associations kurdes et de ces membres. Komalen Ciwan appelle la population kurde à « manifester démocratiquement leur opinion ». (KurdishInfo, 7 février 2007)

KNK dénonce les agissements de la France

Le Congrès National du Kurdistan (KNK) a diffusé le communiqué suivant:

Au 8e anniversaire du complot international, le peuple kurde se trouve en face de la formation d’un nouvel concept d'attaque contre le Mouvement pour la Liberté et la Démocratie Kurde conçu par l’Etat turc qui mène des opérations au Kurdistan du Sud, suivi en cela par les USA et de l’UE.

L’année 2007, qui commence par des actions agressives de l’UE, et plus particulièrement de la France et de l’Allemagne, contre les institutions kurdes, doit être considérée comme une année stratégique qui vise la lutte de notre peuple.

Après l’Allemagne, la France se distingue, ces deux derniers mois par des comportements négatifs, qui ne sont que le fruit de la politique négationniste de l’UE envers la question kurde et qui font partie de ce nouveau concept.

Les agressions de l’Allemagne et de la France contre les institutions légales kurdes ne peuvent passer inaperçues dans une période où le dossier d'Abdullah Öcalan est à l’ordre du jour du Comité Ministres du Conseil de l’Europe, qui, de la même manière, s'efforce de faire avorter la décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme du 12 Mai 2005 stipulant que Abdullah Öcalan doit être rejugé.

Nous dénonçons les agissements de la France, réputée en tant que pays de la démocratie et des libertés, et les descentes de la police française, hier matin– 05.02.2007 – au Centre Culturel Ahmet KAYA, au Bureau d’Information du Kurdistan (CIK) et aux domiciles de certains compatriotes Kurdes. Nous exigeons la libération immédiate des compatriotes interpellés et attendons des explications du gouvernement français.

Le Congrès National du Kurdistan invite toutes les organisations et des institutions démocratiques civiles et populaires françaises et européennes à être solidaires du peuple kurde et de ses institutions. Nous invitons l’UE à chercher une solution démocratique à la question kurde au lieu de terroriser les Kurdes vivant au Kurdistan et en Europe. (KNK, 6 février 2007)

La campagne du Clea pour la liberté d'expression et d'association

Le dernier communiqué du Comité pour la liberte d'expression et d'association (CLEA):

Aidez-nous à mener campagne pour que la liberté d'expression et la liberté d'association ne soient pas des mots creux. Diffusez nos informations à vos connaissances, mobilisez-vous à nos côtés?

Depuis le verdict du 7 novembre et l'arrestation immédiate de Bahar Kimyongür, le Clea -le Comité pour la liberté d'expression et d'association- a prioritairement mené campagne pour l'amélioration des conditions de détention de Bahar et des trois détenus de Bruges, Musa Asoglu, Sukriye Akar et Kaya Saz, en grève de la faim contre les traitements dégradants et inhumains.

A ce jour, Bahar reçoit le même traitement que tous les autres détenus et Musa, Sukriye et Kaya ont obtenu la fin des traitements dégradants, comme les réveils nocturnes, ainsi que la possibilité de voir les membres de leurs familles à table. Ils peuvent aussi participer à la promenade. Certains droits ne leur sont pas encore accordés, comme celui de rencontrer des connaissances ailleurs que derrière la vitre ou la participation aux activités collectives.

Le Clea vous propose d'élargir et d'amplifier la campagne autour de quatre thèmes : traitements et droits égaux pour tous les prisonniers, liberté pour Bahar, suppression des lois liberticides et annulation du procès.

Ces quatre thèmes sont indispensables et complémentaires pour obtenir, dans l'affaire du procès du DHKP-C, la concrétisation de la raison d'être du Clea, c'est-à-dire des libertés d'expression et d'association.

1.L'annulation du procès. Le verdict totalement injuste du 7 novembre a été rendu possible non seulement par l'existence des lois liberticides et du climat créé autour de ces lois mais aussi par une série d'irrégularités juridiques et de jugements politiques inacceptables. Pour soutenir le travail des avocats en cassation (27 mars 2007), le Clea forme un groupe de travail pour finir la traduction, étudier et critiquer les 220 pages du jugement du 7 novembre. Les résultats de ce groupe de travail paraîtront sous forme d'une rubrique d'information régulière. Voir texte : « Jugeons le jugement » (attaché 1).

2.Liberté pour Bahar. Bahar est un citoyen belge, qui a toujours vécu ici, étudié et milité ici. De ce fait, il est le plus connu des quatre détenus parmi la population belge. Lutter pour la libération de Bahar signifie lutter pour toutes les victimes des lois liberticides et contre l'assimilation de la contestation sociale à du terrorisme. Un appel dans ce sens sera lancé par son épouse, Deniz Demirkapi, dès demain afin de sensibiliser toutes les couches de la population à propos des menaces que les condamnations de Bahar et des 3 autres militants font peser sur les libertés de tous les citoyens. La lutte sur les conditions de détention a permis, à partir du cas de Bahar, de faire progresser la situation pour tous. C'est dans cet esprit que l'appel pour sa libération est lancé. Répercutez cet appel. Voir texte : « Pourquoi faut-il soutenir Bahar Kimyongür et exiger sa libération ? » (attaché 2).

3.La suppression des lois liberticides. La lourdeur des condamnations et, dans la plupart des cas et des personnes, les condamnations en elles-mêmes auraient été impossibles sans l'existence des lois votées par le parlement à propos des organisations « criminelles » et « terroristes » ; elles ont notamment créé le délit d'appartenance. L'année en cours sera électorale et les députés sortants comme les nouveaux candidats doivent être interpellés par des couches toujours plus larges de la population sur leur responsabilité dans cette affaire. Nous voulons imposer un débat politique sur cette question pour y défendre notre mot d'ordre d'abrogation des lois liberticides. Voir texte : « Pour l'abrogation des lois liberticides » (attaché 3).

4.Traitements et droits égaux pour tous les détenus. Nous poursuivons la campagne sur le modèle de la campagne menée jusqu'à présent pour obtenir satisfaction totale pour les trois détenus de Bruges.

Quelques rendez-vous du Clea durant le mois de février :

- 10 février : Attac-Bxl organise au Théâtre national un Samedi des Libertés (www.bxl.attac.be) -
14 février : Mobilisation pour le procès des altermondialistes à Liège -
28 février : Rassemblement sur les marches de la bourse dès 18h en faveur des 3 de Bruges incarcérés depuis 1 an suivi de l'Assemblée Générale du Clea

Toutes les informations sur la campagne du Clea et les rendez-vous sont sur http://leclea.be  (Clea, 7 février 2007)

Manifestation kurde contre une perquisition musclée à Paris

Treize Kurdes originires de Turquie ont été interpellés le 5 février en région parisienne (Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val d'Oise)  dans la cadre d'une enquête pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme et blanchiment en bande organisée en vue du financement du terrorisme".

Une quatorzième personne, une femme domiciliée à Paris, a été appréhendée en Belgique où elle était en déplacement, à la demande de la police française et en vertu d'un "mandat d'arrêt européen" lancé par les juges antiterroristes Jean-Louis Bruguière et Thierry Fragnoli, en charge du dossier.

Parmi les personnes interpellées en région parisienne figurent des "cadres importants du PKK en France", a-t-on indiqué de sources policières.

Des perquisitions ont été effectuées aux domiciles des personnes interpellées, mais aussi au Centre culturel kurde Ahmet Kaya, à Paris à côté du QG de campagne de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et candidat à l'élection présidentielle, ainsi que dans un autre local culturel kurde.

"Des documents ont été saisis ainsi que des ordinateurs et un peu d'argent" en espèces, selon les mêmes sources policières.

Le dossier avait été ouvert à la suite de l'interpellation en flagrant délit de deux Turcs d'origine kurde qui s'apprêtaient à changer 200.000 euros en dollars sans pouvoir expliquer l'origine de la somme, a-t-on ajouté de source policière.

"Nous n'avons rien à cacher ici, pourquoi procéder de cette manière, comme des cow-boys", a regretté un membre du centre qui a préféré garder l'anonymat.

Les "Kurdes de Paris" ont décidé de ne pas en rester là. Ils ont appelé lundi 5 février à manifester dans l'après-midi devant le centre culturel kurde, 16 rue d'Enghien à Paris (Xe), mitoyen du quartier général de campagne de Nicolas Sarkozy, a annoncé le Centre culturel kurde (CCK). 

Dans un communiqué publié à Paris, les "Kurdes de Paris" entendent ainsi protester contre "la perquisition totalement illégale des services de sûreté française au centre culturel kurde".

"Le peuple kurde dénonce et refuse encore une fois d'être la victime de la politique d'intérêt des pays européens et d'être catalogués de terroristes", poursuit le communiqué des "Kurdes de Paris". (Le nouvel obs en ligne, 5 février 2007)

Le livre de Khoojinian décortique la communauté turque en Belgique

Le titre du mémoire de fin d'études (ULB) de l'historien belge Mazyar Khoojinian peut paraître assez repoussant "La stabilisation et l'organisation des travailleurs turcs et de leurs familles en Belgique (1963-1960)", sa longue enquête sur la communauté turque de Belgique reste pourtant d'une richesse et d'une précision imbattable. Après avoir compulsé notamment les archives de la Fédération charbonnière de Belgique (Fédéchar), le Moniteur belge, la propagande diplomatique et associative à l'attention des travailleurs turcs, les archives et les correspondances de nombreuses publications turcophones en Belgique, l'auteur arrive à retracer l'historique et le réseau associatif de l'ensemble des composantes politiques de la communauté turque en Belgique. A travers l'analyse des conditions de travail des premiers immigrés turcs en Belgique, on découvre ainsi une mine d'informations inédites comme la liste des associations turques créées en Belgique jusqu'en 1981, les associations bénéficiant du soutien de l'Ambassade et des Consultats de Turquie, les associations bénéficiant du soutien des syndicats belges, les associations d'extrême-droite turque en Belgique, les autres associations à caractère politique.

Dans le n°17 des Cahiers d'Histoire du Temps Présent prenant appui sur son mémoire, Mazyar Khoojinian explique des arrangements insolites comme "la dispense religieuse pour les mineurs en ce qui concerne le jeûne rituel" accordée par la Diyanet par circulaire photocopiée et affichée dans les cantines; un message de Bülent Ecevit (ex-Premier ministre turc) publié dans le premier numéro de la première publication turcophone en Belgique baptisée Türk Iscileri Bülteni (Bulletin des travailleurs turcs), un mensuel édité par le ministère belge de l'Emploi et du Travail, l'Ambassade de Turquie et la Fédération charbonnière de Belgique paraissant à partir du mois d'août 1964 ("Une bonne nouvelle est annoncée aux lecteurs du Türk Iscileri Bülteni en juillet-août 1965 : la participation de l'Etat belge dans les frais de voyage des familles qui ont accompagné ou rejoint l'ouvrier migrant occupé en Belgique. L'arrêté royal du 20 mai 1965 prévoit le remboursement de la moitié des frais de voyage de l'épouse et des enfants (avec au minimum trois enfants) accompagnant ou rejoignant un travailleur étranger occupé en Belgique. (...)"); les prises de tête concurrentes des différents groupes politiques de gauche turque en Belgique et l'implication involontaire de l'avocat socialiste Jacques Bourgaux; le paradoxe de l'ingérence religieuse d'Ankara ("Paradoxalement pour un Etat qui fait de la laïcité son originalité dans le monde musulman, le contrôle opéré par les autorités turques se fera de plus en plus par l'intervention dans le domaine religieux, en reliant les mosquées, contrôlées par les ambassades, au Secrétariat d'Etat des Affaires religieuses") ou encore la fondation le 08/04/1978 d'une association d'extrême droite turque (Loups gris) au cinéma Rex à Schaerbeek dont l'un des ex-dirigeants vient d'être élu sur la liste PS; la collaboration des Loups gris avec le Vlaamse militanten orde (VMO).

Pour terminer, ce jeune historien (24 ans) revient dans son imposant travail de fin d'études (154 pages, 698 notes en bas de page et une centaine d'annexes) sur le travail social des personnages clés de l'immigration turque comme notamment Muharrem "Ekrem" Bilgin (Premier permanent national turc de la CSC), Muharrem Karaman (successeur de Bilgin à la CSC), Hüseyin Celik (FTGB et UTTB) ou Dogan Özgüden (ex-mensuel Emek et agence Info-Türk). (Mehmet Koksal, allochtone.blogspot.com,  février 05, 2007)

TIHV's Recent Human Rights Reports in Brief

February 28, 2007

Persons Beaten in Detention… 13 persons who went to Tuzluçayir Police Station in Ankara on 24 February were reportedly beaten. Arap Akburu who is one of the beaten persons told that he bought a ready-made cloth machine from a person who also sold the machine another  person: “I  would meet the person nearby Tuzluçayir Police Station in order to take my money back. I went to the police station first to ask for help. Police officers said that they would not be involved the problem and told us to come after fighting. When I got out I saw the the other people. Fight broke out after I took the money. Civilian dressed police officers were beating all the people involved in the fight. After a while we sheltered in the police station. Police officers first attacked me. Five police officers beat and cursed at me for half an hour. They were kicking, punching and hitting with sticks. Meanwhile I saw M.K. who is 17 years old messing his clothes. Upon that they stopped baeting M.K. My brother Feridun Akburu had an operation recenty. They were kicking his genitals that were operated. When I said I wanted my lawyer they stopped beating. After a while the police officer who was apparently the security chief came, walked on the bloody corridor and  congratulated the police officers. When the security chief went away they made M.K. clean the blood on the floor. When they understood that we would make a complain against them they prepared a minutes. They even consulted police officers working at another police station about the preparation of the minutes.” Lawyer Gökçen Zorcu, who announced that seven of the 13 persons made an official complaint against the police officers on 25 February, told that s/he talked to the chief police officer in the station. Zorcu reported that the chief police officer accepted that they beat Akburu and the other persons. (Birgün)

Mayor on Trial… Diyarbakir Peace Penal Court No 2 concluded the case against Zülküf Karatekin, Chairman of Kayapinar town of Diyarbakir, launched on the allegation of assigning vehicles for the DEHAP members who had gone to plant trees for “Peace Forest” on 4 April 2005. The court sentenced Karatekin to five months’ imprisonment for “misconduct duty”. The sentence was later commuted into a fine of 3000 YTL. (ANF)

IHD Executive on Trial… A case was launched against Lawyer Reyhan Yalçindag, vice President of the IHD, on the allegation of “attempting to effect the judiciary”. In the indictment prepared by Tarsus Public Prosecutor it was alleged that Reyhan Yalçindag tried to effect the judiciary by her announcement after the case against the juveniles who had allegedly burned the Turkish flag during the Newroz celebrations in Mersin in 2005. The indictment wants Yalçindag to be sentenced according to the Article 277 TPC. (ANF)

DTP Premises Raided… Gendarmeries detained the DTP premises in Büyükçekmece district of Istanbul on 27 February and detained 11 persons. During the raid that was conducted on the allegation that “illegal activities were carried out in the party building” Chairman Suphi Saribulak, executives Vahit Özdemir, Sinan Dag, Ebubekir Gezer, Ayhan Itik, Mehmet Sevim, Ahmet Yilmaz, Hamdiye (surname not known) were etained. DTP executive Hanim Kayis, her daughter Fatos Kayis and Sadik Kalmaz were detained during the houseraids conducted at the same time. (DIHA)

February 27, 2007

Hrant Dink Murdered… Alper Esirgemez and Muhammet Iskender who were detained in connection with the murder of Hrant Dink were released on 26 February. Mete Çagdas, correspondent with local paper Haber 57 in Sinop, who made an official complaint against the slogan “We are all Armenians”, reportedly withdrew his application on the grounds that he felt alone after his application and received e-mails that could be regarded as threat. (Milliyet-Star)

DTP Executives on Trial… On 26 February, Ankara Heavy Penal Court No 9 concluded to hear the case against Ahmet Türk, President of the DTP, and Aysel Tugluk, Vice President of the DTP, launched in connection with the leaflet prepared by DTP Women Wings on 8 March World Women’s Day. The court sentenced the defendants to 18 months’ imprisonment under the Article 81 TPC of Law on Political Parties (for using a language other than Turkish for political activities) and under the Article 215 TPC (praising crime and criminals). (Hürriyet)

Demonstrators on Trial…Public Prosecutor in Dİyarbakir launched a court case against 11 members of DTP in connection with a demonstration staged in Siirt to protest in Semdinli incident. The indictment wants Saadettin Birlesik, Pakize Uksul, Hakime Çam, Halil Adigüzel, Tevfik Kaçar, Esref Tekin, Hatice Kirsan, Abdullah Gürgen, Muhyettin Timurlenk, Sükrü Oguz and Emine Oguz to be sentenced for “making propaganda of an illegal organisation”. The case would commence at Diyarbakir Heavy Penal Court No 4. (Gündem)

Hezbollah Case… On 26 February, Diyarbakir Heavy Penal Court No 5 concluded to hear the case against 34 persons launched on charges of “being member of Hezbollah” and “killing of 97 persons and wounding 23 persons between 1990 and 1994”. Thecourt sentenced Mustafa Demir, Kasim Erkan, Sedat Seran, Güro Adem, Mehmet Selçuk, Mahsum Nazli, Veysi Ülsen, Mustafa Sevim, Abdulgaffur Batmaz, Sidik Kurt, Ramazan Elaltuntas, Seyfettin Kinay, Mehmet Duman, Sahin Yapici, Mehmet Zeki Inal, Mehmet Ali Enez, Iskender Tutar, Zekeriye Ezer, Tamer Gezer and Mecit Damar to heavy life imprisonment for “violent attempt to change constitutional order”. Since they were younger than 18 years, Halil Askan and Bayram Kinay were sentenced to 16 years and 8 months for the same reason. The court sentenced Firat Dogan to 9 years and 4 months, Muharrem Onuk to 6 years and 3 months, Mehmet Arican to 6 years and 3 months. The cases against Mehmet Kaya, Resat Ekitici, Murat Börü, Nejdet Arican, Ahmet Direkçi were closed due to lapse of time. Emin Atli, Cengiz Atli, Seyhmus Atman and Veysi Kinay were acquitted. (AA)

Demonstrations for Abdullah Öcalan… A group of rightists intervened a demonstration staged for Abdullah Öcalan in Zeytinburnu district on 25 February. One person was wounded during the attack and the police detained three demonstrators. During another demonstration staged for the same reason in Esenler on 25 February a public bus was set to fire. Haci Akbulut, DTP Executive in Çermik district of Diyarbakir, who was detained during the demonstration in Diyarbakir was arrested on 26 February. DTP member Müslüm Polat, who was detained in Sanliurfa, was arrested on 26 February. (ANF-Hürriyet)

Detentions and Arrests… Güllü Taskiran, member of Socialist Platform of Oppressed (ESP), who was detained on 25 February in Mersin was arrested on 26 February. (Atilim)

TBB Decision… A meeting was organised on 24 February by Turkish Bar Association (TBB) and chairmen of 62 local bar associations attended the meeting. After the meeting Turkish Bar Association released a press announcement and stressed that the lawyers would not attend the hearing starting from 5 April Lawyers’ Day to which they would be appointed according to the Law on Criminal Procedures when the law would not be changed. Turkish Bar Association announced that the Law No 5560 (came into force on 19 December 2006) limited the activities of lawyers, which may lead to increase in torture and ill-treatment incidents. Lawyers also alleged that the Law made lawyers dependant to the State and State officials. The lawyers were also not paid for their obligatory defence activities for at least 9 months. (Birgün)

February 26, 2007

Semdinli Incident… Van Heavy Penal Court No 3 announced the reasoned verdict against PKK confessor Veysel Ates in the case related to the incidents in Semdinli district in Hakkari in 2005. Veysel Ates was sentenced to 39 years, 10 months, and 27 days’ imprisonment on 10 November 2006. The court stressed that the action of the defendants was used in favour of PKK. Although there were no evidences supporting that the defendants were acting to harm the unity of the country, the action could have been regarded crimes defined under the Article 302 TPC. According to the decision the defendants were within the army and they could not organise such an action by themselves under such conditions in a region where terrorist action frequently took place and there must have been other persons or officials behind them. The court also ruled that the necessary investigations could not be conducted on the grounds that the investigation would include all the officials in the region and the investigation would be complicated. Relying on this the court decided that the defendants did not found an organisation and were not leading members, but they were only members of an organisation. The court also quoted the decision of 8th Penal Chamber of the Court of Cassation on so-called Susurluk case: “Alleging that they were fighting against terrorism the defendants misused their authority for their own interest. They conducted extra-legal activities collectively to reach their goals. And at the end they turned into crime organisations. These kinds of crimes make the state come across people and also damage the prestige, dominance and independency of the state. Those activities also harm the unity of the state in a way.” (24 February, Milliyet)

Killing of Hrant Dink… Veysel Toprak, who allegedly hid Yasin Hayal in his house in Istanbul after the bomb attack to Mc Donald’s, was arrested on 23 February. M.A. (17) and M.I. (19) were detained on 23 February in Trabzon in connection with the murder of Hrant Dink and afterwards sent to Istanbul. Meanwhile, Ogün Samast’s lawyer Levent Yildirim made an official complaint against many papers and private TV channels on the allegations that they violated the Law on Protection the Juveniles. Ogün Samast who had appendectomy on 21 February at Kocaeli State Hospital. His hand, wrist, elbow, shoulder and hip were reportedlyt x-rayed in the hospital in order to determine his age. Engin Cinmen, lawyer of Dink’s family, had demanded Ogün Samast to be tested on the grounds that he seemed older although it was written 17 on his ID. (24 February, Evrensel-Hürriyet)

Killing of Hrant Dink… The Great Union Party (BBP) announced the “Trabzon Report” on 23 February. It was stated in the report that the defendant Erhan Tuncel who was in the same picture with the BBP President Muhsin Yazicioglu was not a member of the BBP and had no connection with the party. It was alleged that Erhan Tuncel was present in the photo that was taken during Yazicioglu’s visit to Trabzon in order to be seen as a party member. It was said that the defendant Yasin Hayal became a member of the party in 2000 with his uncle Ali Hayal, but he did not participate the congress although he was elected as a delegate. The report put: “Yasin Hayal who had not participated any political activities of the party was dismissed from the party on 30 November 2006 on the grounds of behaving impetuously, disturbing the party members and being inattentive in his private life. Two other persons were dismissed on the same grounds on 4 December 2006.” According to the report, it was not the BBP who aided Yasin Hayal while he was in prison in connection with the bomb attack to Mc Donald’s but Yasar Cihan, the Chairman of the BBP in Trabzon. The report listed the “questions needed to be investigated” as follows: “Was Hayal taken out for any reason while he was in prison except for the hearings? Where was he taken and who did he meet if he was taken out of the prison? Is Tuncel an informer or an operation member? Is Tuncel registered to any social security institution? Did Samast, Tuncel and Hayal travel by plane in the last two years? Were the persons who came to and accommodated in Trabzon as tourists, journalists, scientists or businessmen recorded carefully according to the Identity Information Law?” (23 February, ANKA)

Torture in Detention… 18 of 20 persons who were detained on 18 February during the raid conducted to the premises of the DTP in Van were released on 22 February. Chairman Ibrahim Sunkur and the member Aldülvahap Turan were arrested on the allegations of “being member of an illegal organization”. DTP member Edip Erdem who was released announced that they were tortured in detention for four days.  Erdem told that the raid was conducted while they were having a meeting: “They stepped on us after laying on the ground. We were beaten for hours. Afterwards they detained us. Beatings and insults continued in detention.” Celal Ablak said: “We were waited laying on the ground for hours during the raid. We were subjected to torture for four days of detention. They forced us to testify to the effect that we train the PKK militants”. Mukaddes Çaglar and Aysel Uncu also told that they were tortured. (24 February, Gündem)

DTP Executive Arrested… Hilmi Aydogdu, Chairman of the DTP in Diyarbakir who was arrested on 23 February in connection with his statements about a probable attack to Kirkuk that was published on the official website of Patriotic Union of Kurdistan, was arrested on the same day. The decision of arrest reportedly was taken under the Article 216 TPC (inciting people to hatred and enmity). (24 February, Cumhuriyet)

Demonstrators on Trial… On 23 February Diyarbakir Heavy Penal Court started to hear the case against nine persons who were arrested after a demonstration on 4 November 2006 in Diyarbakir organised by Socialist Platform of Oppressed (ESP). Makbule Karakaya, Ayşe Isik, Seyfi Gül and Berdan Arslan were released at the hearing. The court refused the release of Naci Aslan Toper, Gaziantep correspondent with the paper Atilim, Ali Ihsan Çiplak, Tunceli Representative of the ESP, Eylem Vural, Ali Ekber Kaya and Erdogan Koyun. (23 February, Atilim)

Closure Case Against the Foundation… A closure case was launched against Scientific and Cultural Researches Foundation (ILKAV) in connection with the panel “Education System and Religious Education at Official Ideology Pincers” organized on 4 December 2006. The hearing will be commenced at Ankara Penal Court of First Instance No 26 on 8 March. Some press institutions had reacted to the Chairman of the Foundation Mehmet Pamak who had said that “Islam and Moslims are attacked by the YÖK, generals and President”. State Minister Mehmet Ali Sahin had told that they would close the Foundation if it had been necessary. (24 February, Evrensel)

Detentions and Arrests… Erzurum Heavy Penal Court No 2 concluded the case against Sinan Alkan and Kenan Salman who were arrested on 12 September 2006 on the allegations of “aiding the PKK militants”. Alkan was sentenced to 10 months imprisonment while Salman was acquitted. Mehmet Rauf Benek who was detained for attending a demonstration staged in Sanliurfa on the anniversary of Abdullah Öcalan’s being brought to Turkey (15 February 2006) was arrested on 23 February. (23-24 February, Gündem-Milliyet)

Bomb Explosion… Deniz Tokmak (11), Kerem Atoz (14), Ahmet Solmaz (11) and Saban Yetiskin (14) were wounded when the bomb they found on Koçak Mountain nearby Silvan district of Diyarbakir on 24 February exploded. (25 February, Sabah)

February 22, 2007

Eren Keskin Sentenced… On 23 January Tunceli Penal Court of First Instance concluded the case against Lawyer Eren Keskin, former Chair for the HRA Istanbul branch, launched in connection with her speech in the conference “Women in Social Life” organized by Egitim-Sen Tunceli branch on 24 November 2002. The court sentenced Eren to five months’ imprisonment under the Article 159 TPC (insulting the state, army, security forces). The sentence was commuted into a fine of 900 YTL but not postponed. Eren Keskin who organized a press conference on 21 Febraury announced that she would not pay the fine as the fines she had been sentenced before. (BIA)

Killing of Hrant Dink… Sisli Public Prosecutor launched an investigation against the Organizing Committee and Sisli Mayor Mustafa Sarigül in connection with the placard writing “We Are All Hrant, We Are All Armenian” and the slogans shouted during the funeral ceremony of Hrant Dink, editor-in-chief of the paper Agos. The investigation was launched upon the complaint of  the journalist Mete Çagdas, working for a local paper in Sinop. Mete Çagdas stetaed the the folloıwings in the complaint petition: “Sisli Mayor Mustafa Sarigül and the Organizing Committee invited whole country to the funeral ceremony over television channels. However, we saw on TV that it was like a militant’s funeral ceremony. They were shouting the slogan “We are all Hrant We  are all Armenian” and opened placards wring the same slogan. Was not it racism? In addition, they did not carry a single Turkish flag but carried placards wring “Article 301 is the Murderer of Hrant”. They insulted the TCP by their slogans. Are not they against the laws.” (Milliyet)

Convicts on Trial… On 21 February Ankara Heavy Penal Court No 11 concluded the case against 30 convicts in Sincan F-type Prisoner No 2 for using the expression “Sayin (corresponding to ‘esteemed’ or ‘dear’)” when referring to Abdullah Öcalan in a petition they sent to Ministry of Justice in February 2006. The court decided in the acquittal of the defendants on the grounds that the elements of crime had not materialized. (Yeni Safak)

Demonstrators on Trial… On 20 February Istanbul Zeytinburnu Penal Court of First Instance No 1 started to hear the case launched in connection with the slogans shout during the demonstration satged on World Peace Day in 2005. The hearing was adjourned to a later date. The indictment wants the organizing committee members Hürriyet Sener (Chair for the HRA Istanbul branch), Sahismail Karagöz, Engin Yasar, Yildiz Aktas, Oya Ersoy ataman, Hasan Toprak and Çetin Ova to be sentenced for “violating the Law on Meetings and Demonstrations”.  (TIHV)

Unionist Detained… Fahrettin Agdas, Chairman of the trade union Tüm Bel-Sen Istanbul branch No 3, was detained on 20 February. Agdas was reportedly detained when he wanted to talk to the municipality authorities about the dismissal of Nurettin Kinik (Secretary of the Union) from the municipality. (Evrensel)

Detentions and Arrests… Hüsamettin Erim, Mehmet Selçe Tutar and Cuma Demir who were detained in Sanliurfa on 20 February for “shouting slogans in favor of illegal organization during the demonstration staged on February by the DTP” arrested on 21 February. (Gündem)

February 21, 2007

Semdinli Incident… General Penal Chamber of the Court of Cassation decided that the Chief Public Prosecutor at the Court of Cassation does not have authority to object the decision of the 1st Penal Chamber of the Court of Cassation that ruled not be responsible from the case of Semdinli Incident. General Penal Chamber discussed the objection of the Chisf Public Prosecutor at the Court of Casdsation on 20 February and decided to send the file to the 9th Penal Chamber of the court of Cassation. Board of Presidents of Penal Chambers will decide the chamber that will handle the case if the 9th Penal Chamber of the Court of Cassation decides not to be responsible of the case. Van Heavy Penal Court No 3 had sentenced the non-commissioned officers Ali Kaya and Özcan Ildeniz to 39 years 5 years 10 days’ imprisonment on 19 June 2006. Chief Public Prosecutor at the Court of Cassation had demanded the decision to be quashed. In January, 1st Penal Chamber of the Court of Cassation had decided not to be responsible from the case and sent the file to the 9th Penal Chamber of the Court of Cassation that handles the cases of “terror”, “illegal organization” and “action aimed at damaging the unity of the state”. (AA)

Killing of Hrant Dink… The investigation against Trabzon Security Director Resat Altay who was relieved from duty for not starting proceeding about the denunciation that Hrant Dink, editor-in-chief of the paper Agos, would be killed. Two inspectors of Interior Ministry who were sent to Trabzon to carry out an investigation against Trabzon Governor Hüseyin Yavuzdemir and Trabzon Security Director Resat Altay concluded the report. It was reportedly stated in the report that Trabzon Security Director Resat Altay had no negligence or fault. It was put that the last denunciation had been received in February 2006 when when Ramazan Akyürek had been on duty as Trabzon Security Director. According to the report Ramazan Akyürek who is now the Intelligence Director of General Directorate had the responsibility to start the necessary proceedings. (Sabah)

Juvenile Beaten by Police… Yücel Çakmak, who set himself into fire on the bight of 15 February at Istanbul Taksim square, announced that he was beaten by police. Çakmak who organized a press conference on 20 February in the HRA Istanbul branch stated the followings: “I came to Istanbul to find a job but I could not. I went into a depression and attempted to burn myself. Police officers intervened when I set myself into fire and took me a place where I did not know. They heavily beat me there. They forced my to lick the blood on the ground spilled from my mouth and nose. I was fainted during the torture and found myself in Tarlabasi when I regained my consciousness. I was taken to Taksim First Aid Hospital by the people around but I was not cured there. They only told that my nose was broken.” (Atilim)

Tortute in Detention… ESP members Aysegül Adigüzel and Yasar Koç who were detained on 18 February in Diyarbakir were arrested on 20 February. Adigüzel and Koç were reportedly beaten at Diyarbakir seurity Directorate. Yasar Koç was given a medical report in connection with the traces of beatings on his neck. (Atilim)

Person Beaten by Police… Sabir Barik (25) announced that he was beaten by the police when he attempted to prevent them while they were breaking the windows of the houses around after the demonstration staged for Abdullah Öcalan on 17 February in Çal quarter of Siirt. Adil Barik stated that his brother’s head was cracked when a police officer hit his face with a stone. Sabir Barik who was taken to Siirt State Hospital was detained after he was discharged from the hospital. (Gündem)

Students on Trial… On 20 February Mersin Penal Court of First Instance started to hear the case against 63 students who staged a press anoouncement action after the beating of two Kurdish students at Mersin University on 19 December 2006. Ugur Karadana, Ferhat Sayim and Erhan Ekinci who were among the 13 remanded students were released at the hearing. The indictment wants the students to be sentenced for violating the Law on Meeting and Demonstrations (Law No 2911). In addition, the indictment wants the remanded students Baran Bozkurt and Savasçi to be also sentenced for beating the rightist student Ugur Cingöz who had a knife during the fight. Public Prosecutor had decided not to prosecute Ugur Cingöz. Police intervened the students who staged a press announcement action after the hearing and detained Ümit Gürüz and another students under beatings. The students who objected the detention of their friends were also beaten. (Milliyet-Zaman)

Demonstrators on Trial… On 19 February Diyarbakir Heavy Penal Court No 6 started to hear the case against 19 persons llaunched in connection with a demonstration staged in Silopi district of Sirnak in 2006. Defendant Gatban Sosyal testified before the court to the effect that he is deaf , did not hear the slogans and it was impossible to shout slogans with other people. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Article 314/2 TPC (aiding illegal organization). (Gündem)

Demonstrators on Trial… On 19 February Istanbul Penal Court of First Instance No 19 started to hear the case against 24 rigthist persons who staged an action in Hagia Sophia to protest Pope 16th Benedictus before his visit to Turkey in November 2006. The indictment wants the defendants including Serkan Tüzün, President of Alperen Unions, to be sentenced for violating the Law on Meetings and Demonstrations. (Radikal)

Demostrations For Abdullah Öcalan… Village guard Cebeli Balin who shot Özgen Tamur, son of DTP Chairman in Yüksekova district, during the quarrel between the shopowners and the demonstrators in Yüksekova was released on 18 February to be prosecuted without remand.  (Gündem)

DTP Premises Raided… Police raided the premised of the DTP in Van on 18 February. 20 persons including Chairman Ibrahim Sungur and some executives were detained. The raid was reportedly conducted in connection with the demonstrators staged on the anniversary of Abdullah Öcalan’s being brought to Turkey. (Radikal)

Detentions and Arrests… Servet Akkas, Ubeydullah Isi, Mahmut Özdasli and Mahmut Çali, alleged PKK members who were detained in Istanbul on the allegations of “planning to organize bomb attack to the DYP President Mehmet Agar, were arrested on 20 February. Hasan Ihsan E., Taylan Özgür Ö., Cihan C. who were detained in Ankara for “being members of the PKK” were arrested on 20 February. Sadik T. was released to be prosecuted without remand. (Hürriyet)

February 19, 2007

Semdinli Incident… Van Heavy Penal Court No 3 announced the reasoned verdict against PKK confessor Veysel Ates in the case related to the incidents in Semdinli district in Hakkari in 2005. Veysel Ates was sentenced to 39 years, 10 months, and 27 days’ imprisonment on 10 November 2006. According to the decision the defendants were within the army and they could not organise such an action by themselves under such conditions in a region where terrorist action frequently took place and there must have been other persons or officials behind them. The court also ruled that the necessary investigations could not be conducted on the grounds that the investigation would include all the officials in the region and the investigation would be complicated. The court also quoted the decision of 8th Penal Chamber of the Court of Cassation on so-called Susurluk case: “Alleging that they were fighting against terrorism the defendants misused their authority for their own interest. They conducted extra-legal activities collectively to reach their goals. And at the end they turned into crime organisations. These kinds of crimes make the state come across people and also damage the prestige, dominance and independency of the state. Those activities also harm the unity of the state in a way. These activities of the officials and informers make people to stay away from the state. There is also suspicion that the defendants were fighting against terrorism. Those extra-legal activities damages the unity of the country, and lead to uneasiness, lack of confidence. Since there are officials and security forces of the state all over the country to fight against terrorism the aim of the defendats must be other than fight against terrorism.” (16 February, ANF)

Soldier Beaten… Nimet Çelik, who was in Derince Gendarmerie Station in Çanakkale for his military service, made an official complaint with Public Prosecutor in Manisa against the commander of the station Non-commissioned Officer Yilmaz K. on the grounds that Yilmaz K. heavily beat him.Nimet Çelik said in his complaint that he was suffering from urinary stone and was going to hospital frequently. He added that Yilmaz K. asked him on 12 January after coming back from hospital whether the army was a place for treatment. When Çelik replied that he was suffering from urinary stone he punched him. Nimet Çelik stressed that he fainted and do not remember what else happened, but he regained his consciousness five days later in a hospital. One of his legs, both cheeks an nose were broken and he went into a coma due to beating. He was first taken to Kocaeli University Medical School Hspital, then to Gölcük Military Hospital, and lastly Istanbul Gülhane Military Medical School Hospital. He was registered as if he tried to commit suicide. His mother was said that he fell from the stairs, his brother was said that he fell from the window and his uncle was said that he fell from the roof. After having been in coma for 5 days he was also kept in intensive care for 12 days. After 25 days of treatment he was sent back home for one month to rest. (17 February, Gündem)

Person Beaten by the Police… Metin Tetikli was beaten by the police on 16 February in Ataköy (Istanbul). During a traffic control at about 1.30am Metin Tetikli, who was drunk, had a dsipute with the officers. After the discussion he tried to run away with his car, but the police caught him nearby Yesilyurt and Yesilkoy turn. Although his wife Billur Tetikli said that her husband was alcoholic and that’s why tried to escape police officers beat him after being caught. He stared curse while being forcibly taken to police vehicle. Upon this an officer punched him and his nose started to bleed. He was taken to police station for alcohol test. The whole incident was recorded by TV cameras who were with the police officers. (17 February, Hürriyet)

Trial on Death in Custody… On 16 February Ankara Heavy Penal Court No 2 continued to hear the case against the police officers Ibrahim Dedeoglu, Sadi Çayli, Hasan Cavit Orhan and Süleyman Sinkil in connection with the death in custody of student Birtan Altinbas on 16 January 1991. Defendants Ibrahim Dedeoglu, Hasan Cavit Orhan and Sadi Çayli made their last defences. The hearing was adjourned to 23 March for the announcement of the decision. (HRFT)

Bomb Attacks in Istanbul… On 16 February Istanbul Heavy Penal Court No 10 concluded the case against 74 persons launched in connection with the bomb attacks in Istanbul on 15-20 November 2003. The court sentenced Louai Sakka, Fevzi Yitiz, Yusuf Polat, Baki Yigit and Harun Ilhan, who were alleged leading members of the Al-Quaide, to heavy life imprisonment for “being members of Al-Quaide, attempting to overthrow the Constitution by force and organizing bomb attacks”. Adnan Ersöz and Osman Eken were sentenced to life imprisonment. Seyit Erkul was sentenced to 18 years, Homed Obysi who was captured with Sakka to 12 years six months’, 10 defendants to three years nine months’, 29 defendants were sentenced to six years three months imprisonment. 26 defendants were acquitted. (17 February, Milliyet)

Demonstrations for Abdullah Öcalan… Demonstrations were staged in several cities on 17 and 18 February  for the anniversary of Abdullah Öcalan’s being brought to Turkey (15 February 2005). Police intervened the demonstration in Çakmak quarter of Siirt on 15 February and allegedly broke the wimdows of many houses and shops. Idris Hezer, Cemal Gecgel, Yakup Hezer, Serdar Çaglar and Osman Babat were detained in Idil district of Sirnak. Police allegedly opened fire in order to disperse a group in Van. A clash broke out between the demonstrators and police in Akdeniz town of Mersin. Shutters of the closed shops were allegedly damaged by police. Two public busses were set to fire during the demonstration staged on the nght pf 14 February in Küçükçekmece district of Istanbul. Police intervened the demonstration staged on 16 February in Hakkari to protest the shot of Özgen Tamur (son of DTP Chair for Yüksekova in Hakkari) in Yüksekova district. They threw gas bomb, opened fire into air and detained many demonstrators. N.I., M.B. and an unknown person were detained in connection with the wounding of Özgen Tamur. Ismail G. who detained on 15 February in Sanliurfa was arrested on 17 February, other five detainees were released. (17-18 February, Gündem)

Detentions and Arrests… Özgür Babahan (16) was detained in Kiraç village of Istanbul on 13 February. Seyran Hezer, Erhan Tunç, Erhan Bilmez, Ihsan Aytaç, Hanifi Aytaç, Yasin Aytaç and Ibrahim Ceyhan, who had been arrested for “shouting slogan in favour of illegal organization” during DTP President Ahmet Türk’s visit to Ercis district of Van on 10 Decemnber 2006 were released on 16 February. Serkan Han, member of Socialist Platform of Oppressed, detained on 16 February in Istanbul. Han was released on 17 February. (16-17 February, ANF-Atilim-Gündem)

February 16, 2007

Persons Killed by Village Guards… Hüseyin Tarim and Mustafa Kazayli were killed by village guards in Sahmaran village of Dicle district (Diyarbakir). Gendarmeries detained five village guards in connection with the incident. Reason of the incident is not known. (ANF)

Incident in Hatay… Ferhat Demir (Demirbas), student at Vocational Higher Education Faculty of Mustafa Kemal University who was attacked by a group on 13 February in Dörtyol district of Hatay, alleged that the assailants had a connection with Atatürk Society. Student Ali Demirkiran, who was also attacked, satted the followings: “The stabbed me and Ferhat. They stabbed Metin at his heart while he was following them. Metin was stabbed by the person called Muzaffer. Muzaffer hid himself in a building. Police did not detain Muzaffer although we told where he was. We were waited for half an hour. We want police officer to take us to the hospital but they did not. Metin died in the hospital due to blood lost.” Nine Kurdish students who were detained after the incident were released after a while. (Gündem)

Juvenile on Trial… A court case was launched against Muhlis Efe who was shot by security officers on 28 March 2006 in Siirt during the funeral ceremony of the HPG militant Kenan Demir who was killed in March 2006 in a clash broke out in Senyayla region between Mus, Diyarbakir and Bingöl. The indictment prepared by Siirt Public Prosecutor wants Ete to be sentenced for “making propaganda of illegal organization”. It was said in the indictment that a PKK falg and a Picture of Abullah Öcalan were found next to Efe while he was laying on the ground after he was shot. (Gündem)

Lawyer on Trial… A case was launched against DTP Chair for Mersin Ali Bozan in connection with the speech he made in November 2005 about the killing of Ümit Gönültas during the demonstration staged on 15 February 2005 in Mersin. The indictment wants Bozan to be sentenced according to the Article 301 TPC (insulting security officers). The case will commence at Mersin Peace Penal Court.
DTP Mersin İl Başkanı Avukat Ali Bozan hakkında “Mersin’de 15 Şubat 2005 tarihinde düzenlenen gösteride Ümit Gönültaş’ın öldürülmesi nedeniyle aynı yılın Kasım ayında yaptığı açıklama” nedeniyle dava açıldı. TCY’nin 301. maddesi (güvenlik güçlerine hakaret) uyarınca açılan dava, Mersin Sulh Ceza Mahkemesi’nde görülecek. (Gündem)

Students on Trial… Edirne Heavy Penal Court No 1 concluded the case against 89 students launched in connection with the poster of Abdullah Öcalan opened during the “Spring Festivity” at Tarkya University in 2004. The court decided to acquit 56 students and sentence 33 students to three months’ imprisonment each for “damaging public property and resisting civil servants”. A case was launched against 28 students in connection with the protest action against Higher Education Council (YÖK) staged on 7 November 2006 at Trabzon Technical University. The indictment wants the students to be sentenced according to Law on Meetings and Demonastrations. The case will be heard by Trabzon Penal Court of First Instance No 2. (Halkin Sesi-Hürriyet)

Bomb Attacks in Istanbul… Istanbul Heavy Penal Court No 10 continued to hear the case against 73 defendants launched in connection with the bomb attacks conducted in Istanbul on 15 and 20 December 2003. The court will continue today the hearing that has been carried out under intensive security provisions due to the denunciation that the defendant Louai Sakka would be escaped. (Sabah)

Armed Attack to Highest Court of Administration… On 15 February Ankara Heavy Penal Court No 11 continued to hear the case against Alparslan Aslan and eight other persons in connection with the armed attack conducted to the 2nd Chamber of the Highest Administrative Court on 17 May and three bomb attacks to the premise of the daily Cumhuriyet in Istanbul. Lawyer Mehmet Ener, lawyer of the defendant Süleyman Esen, reminded that an investigation has not been ctarted in connection with the bombs thrown to Cumhuriyet: “There is no concrete evidence prooving that my client supplied the bombs. Defendant Alparslan Arslan once said that Süleyman gave him the bombs but afterwards alleged that Eser’s uncle who is a soldier supplied the bombs. However, Arslan falsified those allegations later. It was stated that the bombs appertained to National Security Ministry between 1975 and 1978. We demand the source of the bombs to be investigated.” The court refused Esen’s demand and the demand of Canan Sibel Özkan, acting as sub-plaintiff who wanted the investigation to be broadened. (Zaman)

Demonstrators for Abdullah Öcalan… One person was shot and many persons were detained during the demonstrations in various cities staged on the anniversary of Abdullah Öcalan’s being brought to Turkey (15 February 2005). Ferhat Tagay (executive of the DTP in Istanbul) Kazim Sevim (former Chairman of the DTP in Küçükçekmece district), Nedim Eser (former executive of Gaziosmanpasa district), DTP members Nihat Nayir and Nurettin Sengit were detained in during the houseraids in Istanbul. Enver Akdeniz, Bahattin Deniz and Erdogan Bayhan were detained in Mersin. Yahya Demirhan was arrested in Batman. Police allegedly opened fire against the group who staged an action on 14 February in Cizre district of Sirnak. Özgen Timur, DTP Chairman in Yüksekova district Sahabettin Tamur, was wounded by gunshot. Özgen Tamur was reportedly shot by an unknown person waiting in a jewellery shop of Sikti Balin while Tamur was quareling with the shopowners who did not close their shops. (Gündem-Zaman)

Detentions and Arrests… On 15 February Izmir Heavy Penal Court No 10 concluded the two cases against Baris Kelleci, Murat Uludogan and Zeliha Yildirim, the members of Socialist Youth Association who were detained in Manisa and Izmir in September 2006. The defendants were acquitted at the hearing. (Gündem)

February 15, 2007

Hrant Dink Killed… Public Prosecutor in Samsun Ahmet Gökçinar denied the information alleging that there were one Public Prosecutor and Samsun Security Director Mustafa Ilhan were present when video footages of Ogün Samats were taken in Anti-Terror Branch of Samsun Security Directorate. (Aksam)

Incident in Hatay... On 13 February, a group of Kurdish students in Mustafa Kemal University Vocational School were attacked by rightist in Dörtyol district of Hatay. Metin Kurt, Ferhat Demir (Demirbas) and three students were stabbed during the incident. Metin Kurt died in Iskenderun State Hospital and Ferhat Demir is under vital risk. Demir was transferred to Adana Numune Hospital. 15 students who wanted to hospitalise their wounded friends were detained by the police. On the other hand none of the attackers were detained. Metin Kurt was buried on 14 Februaty. The students were also attack in January. (Halkin Sesi-ANF)

“Stop” Warning... Ceyhan (Adana) Heavy Penal Court decided not to be reponsible for the case launched against the police officer Halil Ibrahim Yildirim in connection with the killing of Murat Kasap who allegedly did not obey stop warning on 3 October 2006 in Ceyhan district of Adana. Ceyhan Penal Court of First Instance No 2 had started to hear the case on 29 November 2006 and had decided not to be responsible with the case and sent the files to Heavy Penal Court. Court of Cassation will decided in which court the case is to be heard. Lawyer gülsen Battal, acting as sub-plaintiff, announced that the defendant returned to his duty after two months arrest.  (Gündem-TIHV)

Police Officer on Trial... On 14 February Gaziantep Heavy Penal Court No 2 concluded the case against the police officer Haci K. launched for killing Mustafa Sevindi in Gaziantep on 12 January 2006 while he was trying to enter a shop. Haci K. stated the followings at the hearing: “When I went to my shop in the midnight I saw two men entering in the shop breaking the windows.  I said them to stop but they started to runaway. When they attempted to draw their guns I fired after them. I did not intend to kill them.” The court decided in the acquittal of Haci K. On the grounds that he behaved within the limits of his authority. Haci K. Had been arrested after the incident but released six months later. (AA)

Party Executives on Trial... On 14 February, Ankara Penal Court of First Instance No 3 concluded to hear the case against former and current executives of Rights and Freedoms Party (Hak-Par) including Chairman Abdülmelik Firat in connection with the invitation letters and speeches in Kurdish during first ordinary congress of the party. Chairman Abdülmelik Firat, Kasim Ergün, Resit Deli, Semir Güzel and İbrahim Güçlü were sentenced to one year’s imprisonment under the articles 81/c and 117 of Law on Political Parties (ban the political parties to use languages other than Turkish). The sentence of Firat was commuted to YTL 29,200 due to his age. Bayram Bozyel, Fehmi Demir, Necdet Gündem, Fettah Karagöz, Gönül Dabakoglu, Seref Yalçin, Ilhan Güneri and Ayse Demir were sentenced to 6 months’ imprisonment. The sentences were commuted to YTL 1,980. (TIHV)

Demonstrators on Trial... A court case was launched against 10 persons who opened a placard saying “General Staff Provokes” and used the expression “General Staff and Government also encouraged lynching attempts” during the press announcement after the hearting of the case on 14 September 2005 launched in connection with the attack against TAYAD members Zeynep Ertugrul, representative of the journal Ekmek ve Adalet (Bread and Justice), Nurgül Acar, Emre Batur and Ihsan Özdil in Trabzon on 6 April 2005 while they were distributing leaflets concerning “the conditions in prisons”. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Article 301 TPC and the case would commence on 19 April. (Yeni Safak)

February 14, 2007

Killing of Hrant Dink... It was revealed that Samsun Security Director Mustafa Ilhan and a public prosecutor were present while the photo and video footage of Ogün Samast (murderer of Hrant Dink) were being  taken at Anti-Terror Branch Samsun Security Directorate. It was seen in the videos that the security officers were threating Ogün Samast like a hero. Inspectors of Interior Ministry have reportedly identified the 12 of the 13 persons who were present while the photos and videos were taken. A third video cassette has been found in addition to the first two taken at the Anti-Terror branch of Samsun Security  Directorate. Inspectors reportedly seized some 50 pictures and photos take by mobile phones. Meanwhile, Captain Murat Bayrak was appointed somewheere else due to the videos and photos. Nine persons were detained in Kayseri on 13 February on the allegarion of sending threat messages. These persons were released after being interrogated. (AA-Hürriyet-Milliyet)

Association Executive on Trial... Diyarbakir Peace Penal Court No 2 started to hear the case against Diyarbakir Kürt-Der Spokesman Ibrahim Güçlü launched for a press announcement he made on 28 June 2005. The court rejected Güçlü’s demand to testify in Kurdish on the grounds that he knew Turkish. Although the case had been launched according to the Article 215 TPC (praising crime and criminals) the court decided to continue the case according to the Article 216 TPC (inciting people hatred and enmity). The court decided upon this not to be responsible with the case and sent the files to Penal Court of First Instance. (Sabah)

Lynching Trial... A court case was launched against Irfan Can and Ali Akhan in connection with the lynching of Mustafa Erdal who killed retired imam Bayram Ali Öztürk in Ismailaga Mosque in Fatih (Istanbul) on 3 September 2006. According to the indictment there were some 3 thousand persons in the mosque during the incident, but only 150-200 persons on the front lines saw the attack. After the killing of Bayram Ali Öztürk some 150-200 persons started to beat Erdal and then throw him from first floor to the basement. The indictment also stressed that besides Öztürk and Erdal DNA samples of 13 persons were found in the crime scene. 2 of those persons reportedly were Can and Akhan. (Cumhuriyet)

Unionists Killed... On 13 February, Bakirköy Heavy Penal Court No 7 concluded to hear the case launched in connection with killing of 3 members of the union in transportation sector Nakilyat-Is and wounding of 7 persons during a fight on 20 November 2002 in Zeytinburnu district of Istanbul. The court sentenced the defendant Hasan Dogan to 36 years’ imprisonment for “killing” and “attempt to kill”. Aziz Ozdogan was sentenced to 8 years and 9 months’ imprisonment, İlker Dilcan to 5 years, Kemal Karabulut to 7 years and 6 months. 25 defendats were sentenced to 15 months’ imprisonment for “damaging public property”. 12 defendants were acquitted. (Radikal)

Demonstrators on Trial and Detained Demonstrators... Özcan Doğan and Sercan Zülal who attended a press announcement organised by “Dersim Rights and Freedoms Front” in 2005 for the anniversary of the incidents in Gazi quarter were sentenced on 13 February to 5 months’ imprisonment under the Artcle 301 TPC. The sentences were commuted to YTL 3000. A clash broke out on 13 February in Siirt during a demonstration staged for the anniversary of Abdullah Öcalan’s being brought in Turkey. The police forcibly dispersed the crowd and detained many demonstrators. A police officer was wounded when a stone hit his he3ad during the incidents. (DHA-Halkin Sesi)

February 13, 2007

Hrant Dink Assassinated… Mithat Kod and Süleyman Hacisalihoglu, who were detained in Trabzon and Edirne respectively in connection with the assassination of Hrant Dink; editor-in-chief of the paper Agos, were released on 12 February by İstanbul Public Prosecutor. The allegations that Yahya Öztürk, Director of Anti-Terror branch at Trabzon Security Directorate, ordered the killing of Hrant Dink was conveyed to the Public Prosecutor. Fatih Çakir, lawyer of Yasin Hayal, said in the petition he submitted to Trabzon Public Prosecutor that Yahya Öztürk incited Tuncel and Hayal to kill Dink: “There is a probability that Erhan Tucel, who knows my client’s respect to national and moral values very well, used the name of Yahya Öztürk to effect my client. However, it is also probable that Öztürk incited Erhan Tuncel. My client was not effected by the provocation of Erhan Tuncel but found Ogün Samast to kill Hrant Dink.” Lawyer Çakir, who wanted Yasin Hayal’s father Bahattin Hayal to be testified on the grounds that he had comprehensive knowledge about the bombing of Mc Donald’s, alleged that Yasin Hayal had only supplied gun, bullet and money for the murder. Lawyer Çakir also added that the persons “Erbil” and “Ömürhan” who live in Sakarya have information about the murder because of their connections to Erhan Tuncel. Minister of Justice Cemil Çiçek announced that the judges who acquitted Yasin Hayal when he was prosecuted for bombing Mc Donald’s were not charged specially for the case of Hayal: “President of Heavy Penal Court had not been at work due to his illness. One of the member judges was on vacation. The judges were not gathered specially for that case.” Dink’s wife Rakel Dink, his children Delal Dink, Arat Dink, Sera Dink and his brother Orhan Dink testified to İstanbul Public Prosecutor on 12 February. Meanwhile, Colonel Ali Öz, Commander of Trabzon Gendarmerie Troops, was among the defendants prosecuted for the massacre in Ankara Central Closed Prison on 26 September 1999. A person was detained in Kayseri for sending threat messages to the paper Agos. S/he was released after having testified. (Gündem-Milliyet-Sabah)

Juveniles Beaten… E.S. (16) and Z.S. (14) who were on charge as cleaners during the congress of Van Central District Organization of Motherland Party (ANAP) on 19 February were reportedly beaten by the party members on the allegations that they fell a garland. The juveniles who were heavily beaten were taken to the Intensive Care Department of Van State Hospital, and E.S. was given a report certifying inability to work for one month. (Gündem)

Case Against Ismail Besikçi, Journalists on Trial… On 12 February, İstanbul Bakirkoy Penal Court of First Instance No 12 continued to hear the case against Sociolog Ismail Besikçi, executives of the journal “Esmer” Ferzende Kaya and Mehmet Ali Izmir. Ismail Besikçi criticized that the indictment was prepared before he was testified: “I would not find the expertise report correct even if my article is said not to include elements of crime. Because, reading a book in order to find whether it includes crime or not drains the world of science.” The court adjourned the hearing to 18 January for collection the evidences. General Staff had made a confidential complaint on 19 January in connection with the article “Konusmadik, Bastirdik” by Ismail Besikçi and the article “Hayalet” by Ahmet Kahraman published in December 2005 in the journal. The indictment wants Besikçi to be sentenced according to the Article 216 TPC (inciting people to hatred and enmity), Izmir and Kaya to be sentenced according to the Article 301 TPC. (ANF)

Demonstrators on Trial… Police intervened the demonstration staged on the night of 11 February in Derik district of Mardin for the anniversary of Abdullah Öcalan’s being brought to Turkey (15 February 1999) and detained four six persons. Four persons were released after a while. (DIHA)

Detentions and Arrests… H.Z., H.Y. and Y.D. who were detained in Mersin on the allegation of “being members of the PKK” were arrested on 12 February. L.S., who detained on the allegations of “being member of the PKK” while she was crossing to Northern Iraq from Habur Border Gate, was arrested on 12 February. (AA-ANF)

February 12, 2007

Hrant Dink Assassinated... Mithat Kod was detained in Trabzon on 8 February and Süleyman Hacisalihoglu was detained on 9 February in Edirne in connection with the killing of Hrant Dink. They were reportedly detained relying on the confessions of Yasin Hayal. Süleyman Hacisalihoglu, the son of Ali Kemal Hacisalihoglu who had been mayor candidate from Great Unity Party (BBP), was allegedly providing bullets to Ogün Samast. Meanwhile BBP executives made an announcement in connection with the alleged aids to Hayal and they said that they only aided for humanitarian purposes but not in connection with the attack. After the news released by ANKA news agency alleging that Erhan Tuncel was not used as informant by the police after he started to work for the gendarmerie Istanbul representation of the agency was robbed on the night of 8 February. The thieves took 4 computers and one laptop and did not take anything else in the office. National Intelligence Service (MIT) denied the news alleging that Tuncel introduced Hayal a person who was allegedly working for MIT and would help him in Mc Donald’s case. According to the news appeared on papers only one of the judges who gave the decision at the hearing of McDonald’s case when Hayal was released was a judge specialised in penal cases. The remaining two judges were judges for trade cases. On the other hand the final decision was taken by penal case judges. Yasin Hayal reportedly beat Andrea Santaro, Priest of Santa Maria Church in Trabzon in 2002 and 2003 on order of Erhan Tuncel. (10-11 February, Milliyet-Radikal-Sabah-Vatan)

Hrant Dink Assassinated... The daily Aksam released on 10 February two news under the titles “Police Chief Ordered the Killing” and “The Code: Flag”. The paper alleged that the real inciter was Yahya Öztürk, Director of Anti-Terror Department in the Security Directorate of Trabzon. According to the news Yasin Hayal said to his Lawyer Fatih Çakir in Tekirdag F-type Prison during the visit that Yahya Öztürk was “biggest brother” after learning that Tuncel was an informer. He added that the flag Ogün Samast used could have been a code. Followings were appeared in the paper relying on the relatives of the lawyer: “The decision of killing Dink was taken during the trial of Dink. Yahya Öztürk, Director of Anti-Terror Department in the Security Directorate of Trabzon, cllaed Erhan tuncel after a hearing with incidents and said: ‘The flag fell down and it is Erhan’s and Yasin’s duty to lift it’. When Tuncel related Yasin Hayal in January 2006 what Öztürk said to him Yasin Hayal rejected to be the assassin on the grounds that he was recently released. Upon the reply of Hayal Tuncel wanted him to provide weapon and money. Ogün Samast was found as the killer by Tuncel and Hayal found the money and weapon. Hayal bought a 7.65 calibre weapon and 20 bullets from Ömer Polatoglu who died on a car accident. On 17 January, Yasin Hayal gave Ogün Samast the weapon, bullets, YTL 180 and a Turkish flag. before going to Istanbul. Samast was going to give the message that they lifted the flag by showing the flag in case of arrest. Ogün Samast killed Dink on 19 January and was arrested by the gendarmerie in Samsun. And he used the flag there.” Yahya Öztürk and General Directorate of Security denied the news. Öztyürk also made an official complaint against the paper. Lawyer Fatih Çakir announced that information appeared on the news were personal and he had no idea how the paper acquired the information. The daily Aksam announced on 11 February that the information was acquired from the agenda of Fatih Çakir without the permission of the lawyer. According to the news appeared on daily Vatan on 11 February under the title “Serious Allegation” Fatih Çakir stressed that he had nothing to say about the news of Aksam and they were only the notes he took during the visit. He added that he was going to inform Public Prosecutor on the allegations of Hayal. Fatih Çakir confirmed the question whether Hayal said that Yahya Öztürk ordered the killing of Dink. (10-11 February, Akşam-Milliyet-Sabah-Vatan)

Attack in Trabzon... Chief Public Prosecutor at the Court of Cassation wanted the verdict against Oguzhan Akdin to be approved in the case of the killing of Andrea Santaro, Priest of Santa Maria Church in Trabzon on 5 February 2006. Akdin had been sentenced to 18 years and 10 months’ imprisonment for “killing someone by planning”, “possessing unregistered weapon” and “endangering public security”. (12 February, Sabah)

House Raid in Izmir... Seven persons were reprotedly wounded during a house raid conducted on 9 February in Izmir. The police raided a house at about 1.00pm on the grounds that they were searching for Ayhan Azgin. The police used tear gas during the raid and also beat the persons who were in the house during the raid. The health conditions of Ayhan Azgin, his son Serhat Azgin andNurhayat Örüs were reportedly serious. (10 February, Evrensel)

Condition of Conscientious Objector... Halil Savda who was released on 25 February by Çorlu Military Court and sent to Commandership of Tekirdag Brigade for military service was allegedly arrested again on charges of “disobeying orders”. (HRFT)

DTP Members on Trial... A court case was launched against 17 DTP executives and members in Altindag district of Ankara on charges of “making propaganda of an illegal organisation” in connection with the ceremony that was organised in the premises of the party in December 2006 for HPG militant Sinan Altun. Former Vice-Chair of DEHAP Nurhayat Altun, DTP Chair for Ankara Salih Karaaslan, executives Fevzi Kara, Mehmet Tusun, Mehmet Sirin Karademir, Yildiz Bahçeci, Mehmet Hanefi Selen, Meryem Altun, Ismet Aras, Abdurahim Bilen, Sinan Ugur, Kibar Kara, Sirri Keles, Battal Arican, Menderes Öner, prisoners relatives association THYD-DER Chairman Nedim Tas, Ankara Kürd-Der Chairman Ihsan Güler were indicted in the case. Another case was launched against the persons who attended the press announcement in December 2006 demanding Turkish troops to stop the military operations in Southeast and East Anatolia. On 9 February, Van Penal Court of First Instance No 1 concluded to hear the case against Hasan Günes, former DTP Chair for Van, and Zihni Karakaya launched on charges of “insulting security forces” during a press announcement on 2 November 2003. The court sentenced the defendants to 5 months’ imprisonment under the Artcile 301/2 TPC. The sentences were commuted to YTL 3,000. (10 February, Birgün-Gündem)

301 Case... Public Prosecutor in Ankara launched a court case against Muammer Karabulut, President of Santa Clause Peace Council, on charges of “insulting judiciary”. According to the indictment Muammer Karabulut alleged after the closure of Santa Clause Foundation that Antalya Penal Court of First Instance and General Directorate of Foundations were oriented by Fener Patriarchy in the news appeared on a local paper in Antalya on 6 November 2006. The indictment wants Karabulut to be sentenced according to the Artcile 301 TPC. (12 February, Hürriyet)

Demonstrators Detained... Nihayet Tasdemir, Spokeswoman of Democratic Woman Movement, DTP Executive Ferhat Tagay, and DTP Chair for Eyüp district Sabahattin Halli were detained for the use of the expression “Sayin (corresponding to ‘esteemed’ or ‘dear’)” when referring to Abdullah Öcalan on 10 February in Istanbul during a press announcement in connection with the operations condcuted in various European countries against alleged PKK members. (11 February, Evrensel)

Detentions and Arrests... Lokman Basaran and Adil Oguz who were detained on 7 February in Istanbul on the allegations of being member of PKK were arrested on 10 February. Hamit Alpaya, who was detained in Bingöl in connection with the lynching of Mustafa Erdal who killed retired imam Bayram Ali Öztürk in Ismailaga Mosque in Fatih (Istanbul) on 3 September 2006 was arrested. (11 February, Hürriyet -Gündem)

February 9, 2007

Stop Warning... The police opened fire against a car in Okmeydani quarter of Istanbul on the grounds that they did not obey stop warning. Emrah Dervisoglu (17) was shot to dead and Tuncay Karabulut was wounded. According to the news gathered the police was following a stolen car. An armed clash broke out between the police and the persons in the car in Kagithane. Persons in the car tried to escape on foot when the car crashed. The police wanted them to stop and opened fire. Both Tuncay Karabulut and Emrah Derivisoglu were wounded and captured alive. But Emrah Derivisoglu died on the way to the hospital. An investigation was reportedly started against the police officers. (Vatan)

Lawyer on Trial… On 8 February Ankara Heavy Penal Court No 6 concluded the case against Lawyer Ömer Kavili on charges of “insulting the judges” in the ongoing so-called Dev-Yol (Revolutionary Path) case at Ankara Heavy Penal Court No 6. In his summing up the case, Public Prosecutor wanted Kavili to be acquitted on the grounds that Kavili’s statements were the part of the defense. The court decided in the acquittal of Kavili on the grounds that he used his right to defense. (Vatan)

Demonstrators on Trial… On 8 February Diyarbakir Heavy Penal Court continued to hear the case against 28 persons who went to calm down the crowded group of people gathered to stop the clash broke out nearby Besiri district of Batman in August 2005. The hearing was adjourned to a later date for collecting the evidences. The indictment wants the defendants to be sentenced for aiding illegal organization (Article 314/3 TPC) and violating Law on Meetings and Demonstrations. The names of the defendants are as follows: Batman Mayor Hüseyin Kalkan, Mayor Murat Ceylan, Besiri Mayor Burhan Kurhan, Chair for HRA Batman branch Saadet Becerikli, Chairman of the trade union Genel-Is Batman branch Halis Yakut, Chairman of Egitim-Sen Batman branch Aziz Aksin, Chairman of the trade union SES in Batman branch Mehmet Siddik Akin, Chairman of the TUHAY-DER in Batman Islam Koyuncu, Chairman of the Chamber of Tradesmen and Craftsmen in Batman Ahmet Candemir, Chairman of the trade union Petrol-Iş Batman branch Nimetullah Sözen, Lawyer Bengi Yildiz, Abdulcelil Imret, Ömer Faruk Akyüz, Mehmet Sah Kaygusuz, Mehmet Emin Pekedis, Muzaffer Balon, Mustafa Çubukçu, Mehmet Emin Kandemir, Mehmet Nuri Kavus, Izzettin Kaya, Ekrem Soysal, Mahsum Tograp, Mehmet Salih Yagmur, Mehmet Emin Aras, Saban Demirhan, Orhan Yorulmaz, Bengi Özgün and Ali Simsek. (ANF)

DTP Executive on Trial... A court case was launched against Mamhmut Alinak, DTP Chair for Kars, in connection with the speech he made in a conference on 4 June 2006 organised by Caucasian Student Association. The indictment wants Alinak to be sentenced for “praising crime and criminals”. (ANF)

Detentions and Arrests... On 8 February, Diyarbakir Heavy Penal Court No 6 concluded to hear the case against Mahmut Güllü (16) on charges of “being member of an illegal organisation”. The case was launched on the grounds that Mahmut Güllü sent a SMS including photo of Abdullah Öcalan and saying “die for you”. The court acquitted the defendant on the grounds that the elements of crime were not materialised. Socialist Platform of Oppressed (ESP) member Eylem Irgas who was arrested on 22 December 2006 in Malatya was released on 8 February by Izmir Heavy Penal Court. (Atilim, Gündem)
February 6, 2007

Stop Warning… Gendarmeries killed a Syrian citizen who wanted to enter Turkey illegally in Girmeli region nearby Nusaybin district of Mardin on 4 February and detained two persons. (Milliyet)

Religious Functionaries on Trial… Diyarbakir Public Prosecutor launched a case against the retired religious functionaries Abdulbari Tiryaki and Mehmet Gönden who called PKK to cease fire. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Article 7/2-3 of the Law on Fight Against Terrorism for “making propaganda of illegal organization”.  (Gündem)

Killing of Kemal Türkler… On 5 February Bakirköy Heavy Penal Court No 2 continued the retrial of Ünal Osmanagaoglu for killing of Kemal Türkler on 22 July 1980 in Merter quarter of Istanbul. The court refused Lawyer Rasim Öz who demanded the files of the MHP case to be investigated and Kemal Türkler’s house to be reconnoitered. (Vatan)

Death in Prison… Prisoner Ferit Uzun (75), incarcerated in the prison in Aksehir district of Konya, died on 5 February. Uzun was reportedly died in Aksehir State Hospital where he was taken after going into diabetic coma. (AA)

February 5, 2007

Conscientious Objector Tortured... Conscientious objector Halil Savda, who was released on 25 February by Çorlu Military Court and sent to Commandership of Tekirdag Brigade for military service was allegedly tortured. Savda was forced to put on military uniform. Since he stressed he was a conscientious objector, a minute was written on the allegations of “disobeying orders”. Lawyer Suna Coskun announced that Savda was taken to Çorlu Military Prosecutor and accused of “making propaganda of an illegal organisation”. Suna Coskun said followings: “Prosecutor did not take his testimony, but instead accused him of making propaganda of an illegal organisation relying on previous trials. He yelled and scolded him and Halil Savda rejected to talk under those circumstances. After all he was sent back to the commandership and he was tortured there in his ward. One officer, two non-commissioned officers and one sergeant came to his ward and beat him. They were also calling him terrorist, traitor. His mouth was closed during beatings and there were traces of beating on his face. After beatings they also wanted search his body and kept assaulting. When they wanted Savda to strip naked he obeyed them to stop beating. After all Halil Savda was put in a ward without a bed or chair. He was kept there for 3 days and forced to sleep on the ground without a blanket. Halil Savda also conducted hunger strike for 5 days to see his lawyer. After negotiations with the commandership he was taekn out of that ward on 29 January.” (4 February, ANF)

Prisoners on Trial... A court case was launched against 23 prisoners, incarcerated in Tekirdag F-type Prison No 1, in connection with the letters they sent to General Staff and State President for killing of 17 Maoist Communist Party (MKP) militants in June 2005 in Tunceli. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Artcile 301 TPC on charges of insulting Turkish Republic, GNAT, Governement, General Staff, judiciary and security forces. The case would commence at Tekirdag Penal Court of First Instance No 1. The prisoner on trial are Hasan Polat, Osman Nuri Ocakli, Cihan Kahraman, Caner Uluç, Hüseyin Uzundag, Baysal Demirhan, F. Ergün Arpaç, Muhammed Akyol, Dogan Akçiçek, Şükrü Duman, Gökhan Oruç, Sinan Gülüm, Coskun Akdeniz, Oguz Aslan, Nihat Konak, Ramazan Aydin, Veli Özdemir, Ismail Yilmaz, Murat Karayel, Cihat Özdemir, S. Yilmaz Bulduruç, Onur Öztanriverdi, Ali Kemal Selenoglu. (2 February, Atilim)

Arrests... Mahmut Arslan and Yunus Mutlu who were detained during the meeting organised by DTP in Sanliurfa on 28 January were arrested on 3 February. Merih Yangin, member of Socialist Platform of Oppressed (ESP), was detained on 3 February in Istanbul. (3-4 February, Atılım-Gündem-Sabah)

February 2, 2007

Semdinli Incident… 1st Penal Chamber of the Court of Cassation decided not to be responsible with the Semdinli case. The file was sent to 9th Penal Chamber of the Court of Cassation that handles the cases of “terror”, “illegal organization” and “ action aimed at damaging the unity of the state”. Van Heavy Penal Court No 3 had sentenced the non-commissioned officers Ali Kaya and Özcan Ildeniz to 39 years five months 10 days’ imprisonment each on 19 July 2006. Chief Public Prosecutor at the Court of Cassation who investigated the file upon the appeal demanded the decision to be quashed on both essential and procedural grounds and the case to be held at Hakkari Heavy Penal Court instead of Van Heavy Penal Court of First Instance No 3 that established in place of the SSC. In addition, Public Prosecutor at the Court of Cassation had sent the file to the 1st Penal Chamber of the Court of Cassation instead of the 9th Penal Chamber. On 18 January the court heard the defenses of the defendants’ lawyers and on 1 February decided no to be responsible with the case on the grounding the opinion that “the file should be held at chamber charged with the organized terror crimes.” (Radikal)

Torture Case... On 1 February Konya Heavy Penal Court No 1 started the retrial of the police officers Alpaslan Altug and Isa Akyüz who allegedly tortured the juveniles I.A. (10) and B.K. (9) who had been detained on 17 September 2003 for “theft”. On 11 January 2005 the court had acquitted the police officers Alpaslan Altug, Isa Akyüz, Ziya Yildirim and Hasan Yilmaz according to the Article 243 of the former TPC. The Court of Cassation had quashed the decision against Altug and Akyüz on essential grounds and confirmed the decision against Yildirim and Yilmaz. (TIHV)

IHD Executive Sentenced… Elazig Administrative Court confirmed the sentence of Ridvan Kizgin, former Chairman of IHD Bingöl branch who had been sentenced by Bingöl Gpvernorate to a fine of 1.112 YTL for writing “Çewlik” instead of “Bingöl” in a latter he had sent to the Governorate and Interior Ministry. Ridvan Kizgin had appealed to Elazig Administrative Court for the cancellation of the sentence that had been given according to the articles 31 and 32 of the Law on Associations (Law No: 5253). (Gündem)

301 Case… A case was launched against 19 persons in connection with the commemorative ceremony organized on 8 June 2006 in Salihli district of Manisa for Ertugrul Karakaya who was killed by gendarmeries in 1977 in Middle East Technical University. The indictment wants the defendants including Ertugrul Sarikaya’s mother Ayse Sarikaya to be sentenced for praising crime and criminals according to the Article 215 TPC. The hearing would commence at Salihli Peace Penal Court on 9 March. (Evrensel)

DTP Executives on Trial… On 1 February Diyarbakir Heavy Penal Court No 4 started to hear the case against DTP Vice-Chair Aysel Tugluk and Hilmi Aydogdu, DTP Chair for Diyarbakir, launched in connection with the speeches they made during the meeting organised for 1 September World Peace Day in Diyarbakir on 3 September 21006. The hearing was adjourned to a later date for Aysel Tugluk to be testified. The indictment wants the defendants to be sentenced according to the Article 7/2 of the Law on Fight to Terrorism (making propaganda of illegal organization). Hasan Ila, chairman of DTP in Memenen district and Ilhan Güçlü, executive of DTP in Asarlik town, were released from prison on 31 January. Ila and Güçlü had been arrested on 23 August 2006 in connection with the demonstration staged for the anniversary of the PKK’s start to the armed actions (15 August 1984), were arrested on 25 August on the allegations of “praising crime and criminals” and “making propaganda of illegal organization”. (ANF)

Fight During the Demolishing of Squatter Houses… A clash broke out bettwen the inhabitants of Dikmen Valley and police during the demolishing of the squatter houses in Dikmen Valley. Workers of the Municipality went to the neighborhood with police on 1 February at 05.00. The inhabitants who waylaid the demolishing teams were dispersed by pressurized water and pepper gas. 14 persons were detained during the incident and leg of Özgür Yurdakadim, cameraman of Ihlas News Agency, was broken during the incidents. The inhabitants told the journalists that the teams entered their houses forcibly and insulted them. (Cumhuriyet)

Detentions and Arrests… Police raided the house of Seyithan Akkaya, Chairman of the DTP in Bulanik district of Mus on 1 February and detained Akkaya’s daughter Rojda Akkaya. (Gündem)

February 1st, 2007

Pressure in Prisons… Adem Erden, incarcerated in Sincan F-type Prison, announced that he was beaten by guards, threatened by the Public Prosecutor Selahattin Örnek and given unjust sentences. Adem Erden, who wrote a letter to the TIHV, told that he launched a case at Izmir Heavy Penal Court No 5 on the allegation that he was tortured in Izmir F-type Prison No 2: “I was sent to Sincan F-type Prison on 3 February 2006 upon the court decision. Guards started to impose psychological and physical pressure in order to make me to renounce the case. When I told those to the Public Prosecutor Örnek, he said: ‘Are you a terrorist, why are you complaining? I always support my staff. Everybody does not have the right to claim rights. You may find yourself in Diyarbakir Prison’. He did not write the names of the guards and the date on the minutes.” (TIHV)

Villagers Killed… It was revealed that Kerem Inci and Recep Kurt had been killed by the soldiers in 1994 in Geçimli village of Hakkari. 25 persons who testified before the public prosecutor reportedly told that Inci and Kurt had been killed by the soldiers during an operation. According to a news appeared on the daily Gündem the incident had occurred as follows: “Cevizli and Armutlu villages were evacuated in 1994. Some of the villagers were settled in Hakkari and in its districts and the others including the families of Kerem Inci and Recep Kurt settled in Northern Iraq. Kerem Inci and Recep Kurt, who had been from Cevizdibi village, returned to Hakkari two weeks later in order to collect the money from people whom they had sold sheeps. When they went to Geçimli village they were detained by the soldiers upon the denunciation of the headman Haci Demir. They were first taken to Geçimli Gendarmerie Station and two days later to Hakkari Mountain Commando Battalion. One day later they were forced to conduct an operation with soldiers and village guards and killed by the soldiers during the operation. Inci and Kurt were buried at the place of incident by the village guards.” In 2005, Cemal Demir and Kemalettin Türkmen, lawyers of the Inci and Kurt families, made an official complaint to Hakkari Public Prosecutor. Most of the 150 persons who were testified during the investigation stated to the effect that they had heard about the incident from other people. On the other hand, 25 persons including some village guards involved in the 1994 operation told that they had witnessed the killing of the villagers. Non-commissioner officer Yunus Karaca testified that he had been on charge at Geçimli Gendarmerie Station but did not remember that incident. Military officials reportedly announced that they had not detained Kerem Inci and Recep Kurt. Lawyer Cemil Demir told the followings in connection with the case: “The related person had been testified at the end of 2006. Although Inci and Kurt were openly killed there have been no developments in the prosecution. This is a serious crime. There have been similar incidents in our region. We have appealed to the ECoHR. We are now expecting to the graves to be opened and DNA tests to be done.” (Gündem-TIHV)

Trial on Death in Custody… On 26 January Ankara Penal Court of First Instance No 2 continued to hear the case against the police officers Ibrahim Dedeoglu, Sadi Çayli, Hasan Cavit Orhan and Süleyman Sinkil in connection with the death in custody of student Birtan Altinbas on 16 January 1991. The hearing was adjourned to 16 February for the decision to be announced. (BIA)

Party Executives on Trial… General Penal Chamber of the Court of Cassation quashed the acquittal decision against Ridvan Olcasöz, Chairman of the dissolved party DEHAP in Mardin. Ridvan Olcasöz had been prosecuted at Nusaybin Penaal Court of First Instance in connection with the press announcement action staged on 13 April 2004 to protest the inclusion of the PKK in the list of terrorist organizations by the European Union. The court had decided in the acquittal of Olcasöz under the Article 312 of the former TPC. 8th Penal Chamber of the Court of Cassation had confirmed the acquittal decision. However, General Penal Chamber of the Court of Cassation quashed the decision when handled the file upon the objection of the Public Prosecutor at the Court of Cassation. Derik (Mardin) Peace Penal Court sentenced Resat Kaymaz to imprisonment and fine in connection with the speech he made during the opening ceremony of the monument of Ahmet Kaymaz (Resat Kaymaz’s brother) and Ugur Kaymaz (killed on 1 December 2004) built by the municipality. Resat Kaymaz was reportedly sentenced to a fine of 3000 YTL under the Article 301 TPC. Resat Kaymaz had also been sentenced to a fine of 3000 TYL for the same reason by Kiziltepe Penal Court of First Instance in December 2006. (Evrensel-Gündem)

Detentions and Arrests… Duriye Sezgin, executive of Proletarian Women Union (EKB), was detained in Istanbul on 30 January. Haci Orman, BEKSAV and editor-in-chief of the journal Sanat ve Hayat, was detained in Istanbul on 30 January. Mehmet Aka, vice-Chair for the DTP in Mersin who was detained in connection with a press announcement action staged on 2 December 2006, was arrested on 31 December for “praising crime and criminals”. Ö.E. was detained in Izmir on the allegation that he saved the photos of Adullah Öcalan and PKK flag on his mobile phone. (Atilim)

Health Condition of Behiç Asçi... Prof. Dr. Taner Gören, lecturer at Istanbul Medical Association and executive of Istanbul Medical Association announced that Lawyer Behiç Asçi who paused death fast action on 22 December is getting well. Gören told that Asçi will be taken from reanimation department to an ordinary one. (Hürriyet)


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