
BP 12 - 1030 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
E-mail: info.turk@ping.be
Chief Editor /Rédacteur en chef:
Dogan Özgüden - Responsible editor/Editrice responsable:
Inci Tugsavul
24e Année - N°260
Avril/April 2000
Un défenseur des droits de l'homme est candidat à la présidence
de la République. Toutefois, malgré le soutien des leaders
despartis politiques, le président de la Cour constitutionnelle
Ahmet Necdet Sezer n'a pas recueilli le nombre de suffrages requis
pour être élu dès le premier tour le 27 avril par le
parlement turc
POLITIQUE INTERIEURE/INTERIOR POLITICS
-
Le Parlement turc clot définitivement l'ère Demirel
-
L'ingérence de l'Armée dans l'élection présidentielle
LE TERRORISME DE L'ETAT / STATE TERRORISM
-
Violation des droits de l'homme à Istanbul en trois mois
-
Death Penalty Demand for General Kenan Evren
-
La police interpelle 70 étudiants lors d'une manifestation
-
Grey Wolves assaults in Ankara, Istanbul and Van
-
MHP assaults at Ankara University
-
85 écologistes brièvement interpellés
-
Assault by the MHP Followers in Istanbul
-
TIHV dénonce un harcèlement de la justice
-
La classe politique défend la police turque
-
Primary School Students on Trial
-
Pressures and Hunger Strikes in Prisons
-
Interpellation des manifestants à Istanbul
-
Party officials condemned
-
IHD officials condemned in Izmir
-
Huit militants de gauche tués dans des combats dans l'est
-
PKK militants condemned to death
PRESSIONS SUR LES MEDIAS / PRESSURE ON THE MEDIA
-
Journalist Necati Taniyan in Detention
-
Daily Ozgür Bakis Confiscated
-
Kurdish Language Course Banned
-
Kurdish writer Mehmed Uzun's books confiscated
-
Italian Journalist on Trial
-
New law dealing with artistic and intellectual works
-
Journalist Isik Yurtcu Detained
-
Arrests of left-wing activists and journalists
-
International PEN campaign for poet Odabasi
-
Actors Convicted, Journalist Remande
-
Journalist Cihan Capan on Trial
-
Two Books Confiscated
-
Radios and TVs Closed
-
Turkey Debates Cyberspace Controls
-
"Freedom to Thought 2000" Action ve Intellectuals
-
Daily Ozgur Bakis closed under pressures
-
Journalists taken in detention, TVs suspended
-
Is laughing also forbidden to Kurds?
-
Many agents of Turkish intelligence services in media
FORCES ARMEES / ARMED FORCES
-
Le chef d'état-major veut une croissance de l'industrie militaire
RELATIONS MAFIEUSES / MAFIA RELATIONS
-
Susurluk: Un autre acteur-clé victime d'un accident
QUESTION KURDE / KURDISH QUESTION
Une conférence internationale sur la question kurde malgré
les pressions d'Ankara
Reports on Ongoing Army Operation
Appel au déminage dans le Kurdistan turc
Suit Filed Against Mayor for Denmark Speech
Peine de mort requise contre le frère d'Ocalan
Ouverture du procès contre trois maires kurdes
Un ancien compagnon d'Ocalan demande à bénéficier
de "la loi de repentance"
Dix militants du PKK jugés à Paris pour une opération
à l'ambassade du Kenya
MINORITES / MINORITIES
-
Manifestation arménienne à Paris pour commémorer
le génocide
-
10.000 Arméniens manifestent à Téhéran
-
Bill Clinton commémore le génocide arménien
-
Commémoration à Athènes du génocide arménien
-
Le ministre israélien veut faire étudier le génocide
arménien
-
Ankara proteste contre l'attitude d'Israël et de la Grèce
SOCIO-ECONOMIQUE / SOCIO-ECONOMIC
-
L'inflation à +67,9% en mars en glissement annuel
-
Echauffourées à Istanbul: deux supporters anglais tués
-
Une liesse populaire après la qualification de Galatasaray
-
La décision sur une centrale nucléaire repoussée
encore une fois
-
Essor des hôtels "islamiques" en Turquie pour faire face à
la crise
-
Ankara repousse la décision sur une centrale nucléaire
-
La Turquie projette de supprimer six zéros de sa monnaie
-
Les imams vont consacrer leurs prêches à la lutte contre
l'inflation
-
Les maisons closes turques en quête de standards "européens"
-
Un tremblement de terre majeur probable à Istanbul dans les 30
ans
RELATIONS AVEC L'OUEST / RELATIONS WITH THE WEST
-
Daniel Cohn-Bendit a rendu visite à Zana
-
Règlement amiable d'une plainte danoise contre la Turquie
-
Les avertissements du président allemand en Turquie
-
La Turquie condamnée pour torture par la Cour européenne
-
Luxembourg meeting: Kurdish cultural rights step-by-step
-
La Turquie ne remplit pas les critères politiques d'adhésion
-
Le PE demande la libération immédiate d'Akin Birdal
-
European Parliament losing patience with Turkey
-
Socialist International against Capital Punishment
-
OSCE seminar highlights minority rights
-
Schroeder: conditions pas remplies pour une vente de chars à
la Turquie
RELATIONS REGIONALES / REGIONAL RELATIONS
-
La Turquie veut construire un conduit sous-marin vers Chypre
-
Accord des pays turcophones pour lutter contre le terrorisme
-
Bagdad réclame l'intervention de l'ONU contre l'incursion turque
-
Bagdad appelle Ankara à des négociations sur le problème
de l'eau
-
Le Président chinois chante "O sole mio" en Turquie
-
Denktash déclaré officiellement président de RTCN
-
Miss Turquie absente du concours de Miss Univers à Chypre
-
USA: Signature d'un accord sur l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan
IMMIGRATION / MIGRATION
-
La demande d'asile de Karayilan rejetée aux Pays-Bas
-
Arrestations des dirigeants du PKK en Allemagne
-
Condamnation pour l'occupation du consulat grec
-
Total of 3.4 Million Turks Live in EU Countries
-
Un homme d'origine kurde se suicide en s'immolant par le feu
-
Condamnation à Paris de vingt Turcs soupçonnés
de terrorisme
BELGIQUE-TURQUIE / BELGIUM-TURKEY
-
Journée d'étude: Cités Unies et Solidarité
-
Pétition contre l'extradition d'une militante de gauche
-----ooooooo------
POLITIQUE INTERIEURE/INTERIOR POLITICS
Election présidentielle: Un test pour la démocratisation
Incapables de trouver un candidat commun au sein de l'Assemblée
nationale à la présidence de la République, cinq partis
politiques représentés au parlement ont finalement décidé
le 25 avril de soutenir la candidature du président de la Cour constitutionnelle
Ahmet Necdet Sezer.
Toutefois, malgré le soutien des leaders de cinq partis politiques,
Ahmet Necdet Sezer, un défenseur des droits de l'homme, n'a pas
recueilli le nombre de suffrages requis pour être élu dès
le premier tour le 27 avril par le parlement turc.
Un deuxième tour de scrutin devrait avoir lieu le 1er mai.
M. Sezer a obtenu 281 voix sur 550 députés, alors que
367 voix étaient nécessaires, a annoncé le vice-président
du parlement Nejat Arseven.
Il a ainsi obtenu la majorité simple mais pas celle des deux-tiers
requise pour être élu au premier tour.
M. Sezer est suivi de Nevzat Yalcintas, député du parti
de la Vertu (FP, islamiste), 61 voix, Sadi Somuncuoglu, du parti
de l'Action nationaliste (MHP, extrême droite), 58 voix, et
du président du parlement Yildirim Akbulut, du parti de la
Mère-patrie (ANAP, droite), 56 voix.
En cas de nouvel échec lors du deuxième tour, où
les deux-tiers seront également nécessaires pour être
élu, deux autres tours de vote se dérouleront les 5
et 9 mai. Seule la majorité absolue de 276 voix est requise lors
de ces deux derniers tours.
Le mandat du président de la République actuel Demirel
expire le 16 mai.
M. Ecevit, premier ministre et chef du parti de la Gauche démocratique
(DSP, nationaliste), avait essuyé au début du mois un cuisant
camouflet de la part du parlement dans sa tentative avortée d'obtenir
un nouveau mandat pour le président Suleyman Demirel.
De plus, le spectre du coup d'état de 1980 rôdait dans
les esprits puisque l'armée avait justifié son intervention
à l'époque par l'incapacité du Parlement à
pouvoir à élire un président.
Après des manoeuvres politico-médiatiques de plusieurs
semaines et le refus de prolonger le mandat de Süleyman Demirel, les
leaders des cinq partis politiques représentés au Parlement
ont pour la première fois atteint un consensus. Le Premier ministre
Bülent Ecevit, du parti de la Gauche démocratique (DSP), le
vice-premier ministre Devlet Bahçeli, du parti de l'Action nationaliste
(MHP), Mesut Yilmaz, chef du parti de la Mère patrie (ANAP) partenaire
de la coalition, Recai Kutan, leader du parti de la Vertu (FP) et Tansu
Çiller, du parti de la Juste Voie (DYP), sont convenus le 25 avril
de proposer Ahmet Necdet Sezer, président de la Cour constitutionnelle
turque pour la candidature à la présidence turque.
Depuis le non sans appel du Parlement à la prolongation du
mandat de M. Demirel, une dizaine de noms - candidats déclarés,
supposé ou proposés - circulait sur la scène politique
turque.
C'est le soutien du parti islamiste qui a le plus surpris les observateurs
puisque son prédécesseur, le parti de la Prospérité
(RP), avait été dissous avec l'accord de M. Sezer.
"Nous préférons regarder vers l'avenir plutôt
que de focaliser sur le passé" a déclaré le leader
du FP, M. Kutan. Le président de la cour constitutionnelle
s'était fait remarquer par son allocution, le 26 avril 1999, à
la cérémonie du 38e anniversaire de l'institution suprême,
cérémonie à laquelle les principaux dignitaires dont
le président Demirel, le président du Parlement Yildirim
Akbulut , le président de la Cour de cassation, Sami Selçuk,
Mesut Yilmaz, Recai Kutan mais aussi Luzius Wildhaber, président
de la Cour européenne des droits de l'homme, avaient pris part.
Il avait alors formulé de vives critiques contre la Constitution
turque et plus particulièrement contre l'article 104 relatif aux
pouvoirs accordés au président turc arguant que ceux-ci excédaient
les limites de la démocratie parlementaire.
"Selon la Constitution, le président n'est pas seulement une
partie du corps exécutif, mais détient des pouvoirs spéciaux
et une position supérieure à celle de l'Etat Les pouvoirs
accordés par l'article 104, excédent de loin les limites
de la démocratie parlementaire " avait-il affirmé.
Il avait également critiqué le fait que les lois issues
du Conseil de la Sûreté nationale (MGK), la junte militaire
de la période 1980-82, en vertu de l'article 15, temporaire alors,
n'ont pas été soumises à un examen constitutionnel.
Il avait ajouté que de nombreuses lois du MGK promulguées
au cours des périodes d'état d'urgence, de la loi martiale
ou encore d'état de guerre sont contraires à la Constitution
en la forme et au fond et qu'elles ne pouvaient pas être utilisées
contre quiconque devant un tribunal.
La presse turque a largement salué le 26 avril la nomination
de M. Sezer à la candidature.
Les quotidiens turcs Sabah et Milliyet ont tous deux salué
en leur Une "L'accord historique".
Hurriyet a titré "Voici la démocratie" en publiant
la photo mettant en scène la signature des cinq leaders politiques.
Cependant la démocratie s'est très vite révélée
ìà la turcaî. Tout juste après l'officialisation de la candidature
de M. Sezer, les leaders du parti MHP et d'ANAP ont demandé aux
candidats de leur parti de se retirer de la compétition. Le
refus de certains, au nom de la démocratie, du multipartisme et
conformément à la Constitution, a rapidement échauffé
les esprits surtout de la majorité nationaliste voire ultra nationaliste
du Parlement.
Ainsi, lorsque Sadi Somuncuoglu, ministre d'Etat affilié au
MHP, s'est rendu au Parlement pour déposer sa candidature, des députés
de son parti l'ont pris à partie lui et ses gardes du corps. Dans
un premier temps, Sevket Çetin et Ahmet Çakar, deux hauts
responsables du MHP, sont montés dans sa voiture pour l'en dissuader.
Cemal Erginyurt, député MHP d'Ordu, qui avait déjà
organisé une descente armée au bureau de Tunca Toskay [ndlr
: ministre d'Etat, proposé à la candidature par le MHP avant
l'accord] a ensuite directement et brutalement menacé M. Somuncuoglu.
Le ton était tout autre le 27 avril dans les médias
turcs. Le quotidien Sabah a mis en sa Une les propos de Cemal Erginurt:
"Si j'avais une arme, je l'aurais tué". Fatih Altayli, l'éditorialiste
au quotidien Hürriyet écrivait le même jour à
propos des cinq leaders: "Personne ne peut prétendre qu'ils sont
plus démocrates que les généraux. Ils dirigent leurs
partis comme des généraux voire des führer. Ce sont
cinq dictateurs. La différence avec les généraux de
la junte c'est qu'ils ne sont pas à la retraite."
Le premier tour des élections s'est tenu le 27 avril dans
ce climat très tendu et il a déjoué une fois de plus
les pronostics de la classe politico-médiatique turque. Le très
officiel candidat, Ahmet Necdet Sezer, n'a recueilli que 281 voix sur les
530 députés présents.
Nombre de députés semblent avoir boudé un candidat
désigné hors Parlement qui leur est tout simplement imposé.
Si un des candidats ne peut obtenir la majorité absolue de
276 voix le 9 mai, l'Assemblée nationale sera considérée
dissoute selon la Constitution et la Turquie devra élire une nouvelle
assemblée.
Entre-temps, le président de le l'actuelle assemblée
nationale M. Yildirim Akbulut fera les fonctions du président de
la Républiuque intérim. (Info-Türk, AFP, CILDEKT, 28
avril 2000
Qui est Ahmet Necdet Sezer?
Ahmet Necdet Sezer, qui a de fortes chances de devenir le 10ème
président de Turquie, est connu par l'opinion publique turque pour
être un fervent défenseur de la liberté d'expression
et du respect des droits de l'Homme, ainsi que des principes laïques.
Né en septembre 1941 à Afyon (ouest), il est diplômé
de droit de l'Université d'Ankara en 1962.
Il accomplit ensuite son service militaire comme officier de réserve
à l'Académie de guerre à Ankara.
Après plusieurs années d'exercice comme magistrat,
il retourne à l'Université d'Ankara où il obtient
une maîtrise de droit civil en 1978.
Nommé en 1983 magistrat à la Cour de cassation, puis
en 1988 membre de la Cour constitutionnelle, il en devient le président
en janvier 1998 sur décision du chef de l'Etat.
Quelques jours après, il lit devant les caméras la
décision, qu'il a votée, interdisant pour "activités
anti-laïques" le parti islamiste de la Prospérité (Refah),
auquel succède rapidement le parti de la Vertu (Fazilet), également
menacé de fermeture dans une procédure similaire qui est
devant la Cour constitutionnelle.
Respecté pour ses qualités de juriste impartial et
connu pour son franc parler, M. Sezer a une nouvelle fois critiqué
mardi, à l'occasion de l'anniversaire de la création de la
Cour constitutionnelle, la loi fondamentale de 1982.
Celle-ci, rédigée sous le contrôle des auteurs
du coup d'Etat militaire de septembre 1980, fait l'objet de vives critiques,
notamment pour ses lacunes dans le domaine des droits de l'Homme et ses
restrictions à la liberté d'expression.
M. Sezer a également qualifié d'"excessifs" pour un
pays à démocratie parlementaire les pouvoirs accordés
par cette constitution au chef de l'Etat, alors même qu'il a toutes
les chances d'occuper prochainement cette fonction.
M. Sezer, qui a subi en février un pontage coronarien, est
marié et père de trois enfants.
Le Parlement turc clot définitivement l'ère Demirel
Le parlement turc a infligé le 5 avril un cuisant camouflet
au gouvernement de coalition de Bulent Ecevit en rejetant définitivement
un amendement constitutionnel qui devait permettre au président
Suleyman Demirel, 75 ans, de briguer un second mandat.
A l'issue du vote, 303 bulletins "pour", 177 "contre", 26 "blancs",
23 "nuls" et 6 "abstentions" ont été enregistrés pour
les dispositions concernant l'article 101 de la Constitution relatif au
mandat du président turc et cela malgré les menaces ouvertes,
proférées par Le Premier ministre Bülent Ecevit et son
vice-Premier ministre Devlet Bahçeli, respectivement leaders du
parti de la Gauche Démocratique (DSP) et du parti de l'Action nationaliste
(MHP-ultra-nationaliste), les deux principaux partis de la coalition gouvernementale
tripartite. Le rejet s'est donc exprimé d'une manière très
nette. M. Demirel devrait donc quitter ses fonctions, comme prévue,
le 16 mai prochain.
Les députés ont aussi infligé un revers personnel
au Premier ministre, qui a mis tout son poids dans la balance pour obtenir
un vote positif, se basant sur les plus de 400 signatures de députés
qu'il avait réussi à rassembler pour présenter l'amendement
au parlement.
Les analystes ont noté que le Parlement n'avait pas apprécié
les pressions exercées contre lui et que les leaders avaient fait
l'erreur de proférer des menaces ouvertes le 3 avril à l'encontre
des 324 députés qui avaient signé une motion de soutien
pour l'extension du mandat présidentiel. Les observateurs notent
que les différents partis gouvernementaux sortent très affaiblis
de cet échec humiliant pour M. Demirel et M. Ecevit.(AFP-CILDEKT,
12 avril 2000)
L'ingérence de l'Armée dans l'élection présidentielle
Le chef d'état-major de l'armée turque, le général
Huseyin Kivrikoglu, a transmis le 15 avril au Premier ministre Ecevit les
"attentes" des militaires pour le prochain scrutin présidentiel.
Le général Kivrikoglu "m'a expliqué les attentes
et les espoirs (des militaires) concernant l'élection présidentielle,
et a exprimé des points de vue qui seront très utiles", a
déclaré le Premier ministre après un entretien avec
le chef d'état-major.
M. Ecevit a refusé de s'étendre sur le sens du message
transmis par le chef de l'armée.
Le Parlement va devoir élire un nouveau président pour
succéder à Suleyman Demirel, dont le mandat arrive à
son terme le 16 mai. La coalition au pouvoir tente de s'entendre sur un
candidat pour cette élection.
M. Ecevit craint qu'une campagne houleuse pour la succession de M.
Demirel ne vienne entraver l'action de son gouvernement, sous pression
pour mener des réformes dans le cadre d'un programme économique
soutenu par le FMI, au moment où la Turquie est candidate à
l'adhésion à l'Union européenne.
L'armée turque, qui se considère comme la gardienne
de la laïcité, exerce notamment sa forte influence via le Conseil
national de sécurité (MGK), qui réunit les plus hauts
responsables civils et militaires et trace la voie à suivre pour
le pays.
Selon la Constitution turque, le président est le commandant
suprême des forces armées.
Le Premier ministre avait auparavant expliqué que cet entretien
serait "très utile". "Il existe un lien très important entre
le président et l'armée", avait expliqué M. Ecevit.
"C'est pourquoi il est tout à fait normal que l'armée s'intéresse
de près" à cette élection.
Le 14 avril, le chef d'état-major avait démenti des
informations de presse indiquant qu'il ne se mêlerait pas du scrutin
présidentiel et du choix des candidats. (AFP, 15 avril 2000)
LE TERRORISME DE L'ETAT / STATE TERRORISM
Violation des droits de l'homme à Istanbul en trois mois
La branche d'Istanbul de l'Association des droits de l'Homme (IHD)
a rendu public son bilan des violations des droits de l'homme à
Istanbul en janvier-février-mars 2000.
Voici de larges extraits:
Nombre de placements en garde-à-vue: 1077 Femmes, 2239 Hommes
et 205 Enfants
Nombre d'assassinats en prison: 6
Nombre des cas de torture rapportés à l'association:
58
Nombre de femmes torturées: 20
Nombre d'hommes torturés: 35 Nombre d'enfants torturés:
3
Mort en état d'arrestation: 1
Nombre de morts par balle tirée par la police: 1
Nombre de blessés par balle tirée par la police: 4
Nombre de meurtres non élucidés: 17
Nombre de revues perquisitionnées ou attaquées: 18
Personnels de la presse placés en garde-à-vue: 36
Télévisions et radios fermées par décision
du RTUK: 27
Durée d'écran noir: 2 ans 279 jours
Nombre de livres et casettes saisis: 31
Nombre de revues et journaux saisis: 48
Nombre de syndicats et d'associations fermés: 4
Condamnations pour délit d'opinion: 32 ans 9 mois
Death Penalty Demand for General Kenan Evren
Ministry of Justice launched an administrative investigation against Adana
Public Prosecutor Sacit Kayasu who had launched a trial against Kenan Evren,
7th President of Turkey and the leader of the 12 September 1980 military
coup, on the accusations of "changing the constitutional order by force,
making a coup díétat," under Article 146 of the Turkish Penal Code
with the demand of the death penalty. The investigation was reportedly
started on the grounds that "the prosecutor used his authority in an arbitrary
way." Kayasu had given the indictment he prepared to Adana Chief Public
Prosecution Office, and said that he got a 14 days leave on 29 March and
that he would retire just after his leave. Kayasu had lodged a complaint
for Evren at Ankara State Security Court (SSC) before.
The Chief Prosecutor had given "a decision not to prosecute" under temporary
Article 15 of the Constitution, banning the prosecution of the putchists.
(Cumhuriyet-TIHV, March 31, 2000)
La police interpelle 70 étudiants lors d'une manifestation
La police a interpellé le 4 avril quelque 70 étudiants lors
d'une manifestation à l'Université d'Ankara contre la mauvaise
nourriture servie par leur cantine.
La manifestation, organisée par des étudiants de gauche,
a vite dégénéré en bataille rangée lorsque
des étudiants d'extrême droite sont intervenus.
Les deux parties ont commencé à se lancer des pierres dans
le campus de la faculté des sciences politiques, selon les images
diffusées sur NTV.
La police s'est interposée entre les deux groupes sous des jets
de pierre et a interpellé quelque 70 personnes après être
intervenue à coups de matraque, a ajouté la chaîne.
(AFP, 4 avril 2000)
Grey Wolves assaults in Ankara, Istanbul and Van
A fight broke out between the MHP adherents and leftist students at Cebeci
Campus of Ankara University on 4 April. Left-wing students have been boycotting
the privatisation of the Law Faculty refectory for 9 days.
The MHP adherent students who assembled in connection with the commemoration
of Alpaslan Türkes, attacked the leftist students.
The police intervened in the incident and detained 68 students, majority
of whom were leftist students. (Özgür Bakis-TIHV, April 5, 2000)
High school students Ülken Gülveren and Yilmaz Bal were wounded
in an assault by the Nationalist Movement Party (MHP) followers in Caglayan
Park near Istanbul Sisli Motor High School on 7 April.
The police detained and beat the brothers and sisters of Ülken Gülveren,
Özgür Gülveren, Türkan Gülveren, Hasan Gülveren
and Meltem Gülveren, who went to the police station and Sanayi quarter
to launch a complaint. Özgür Gülveren was reportedly hospitalised.
(Özgür Bakis-TIHV, April 10, 2000)
Mehmet Göltas, a left-wing student who was attacked by 15 MHP
adherent students at Van 100. Yil University on 12 April, was wounded on
his face. And in the fight that broke out in Sciences and Literature Faculty
on 13 April, 6 MHP adherent students were reportedly wounded. The gendarme
made a search in the university after the incident and detained 17 leftist
students. Eleven of them were released same night, whereas 6 students are
still in detention. (Ozgur Bakis-TIHV, April 15, 2000)
85 écologistes brièvement interpellés
La police turque de Mersin (sud) a arrêté puis relâché
après cinq heures de détention 85 militants écologistes
qui préparaient une manifestation contre la construction d'une centrale
nucléaire dans la région.
Le projet de centrale nucléaire à Akkuyu (sud), la première
de Turquie, a soulevé une vague de critiques en raison du site proposé,
situé à 25 kilomètres d'une faille sismique.
L'opposition au projet a été renforcée par un séisme
de 6,3 sur l'échelle ouverte de Richter qui a frappé la région
voisine d'Adana en 1998, faisant plus de 140 morts.
Les manifestants ont été interpellés parce qu'ils
refusaient d'arrêter de distribuer des tracts condamnant le projet
et appelant la population à participer à une manifestation.
"La Turquie n'est pas une poubelle nucléaire", proclamaient ces
tracts cités par Anatolie.(AFP, 7 avril 2000)
TIHV dénonce un harcèlement de la justice
La Fondation Turque des Droits de l'Homme (TIHV) a dénoncé
le 11 avril un harcèlement de la justice à son égard,
alors que plusieurs procès contre des médecins membres ou
sympathisants de la Fondation sont en cours à Izmir.
"Toutes ces poursuites visent à couper les contacts qui existent
entre la Fondation et un certain nombre de médecins qui travaillent
volontairement pour nous", a indiqué à l'AFP Yavuz Onen,
Président de la Fondation, dans un entretien téléphonique.
L'un de ces procès contre le Dr Veli Lok, membre du Comité
exécutif de la Fondation, s'est ouvert le 11 avril à Izmir
et a été ajourné au 13 juin.
L'Association Médicale Internationale, qui avait envoyé un
observateur au procès du Dr Veli Lok, s'est déclarée
"inquiète des pressions dont sont l'objet des médecins qui
enquêtent sur la torture, comme si leur action était dirigée
contre le gouvernement", dans un communiqué publié à
Londres.
Le Dr Veli Lok est poursuivi pour sa participation à un article
paru en octobre 1999 dans le quotidien Cumhuriyet, où il dénonçait
le sort réservé à deux de ses collègues, les
docteurs Kaya et Alp, poursuivis pour violation de la loi sur les réunions
publiques".
Il risque de un à six mois de prison. (AFP, 11 avril 2000)
La classe politique défend la police turque
A l'occasion du 150e anniversaire de la police turque le 10 avril 2000,
des cérémonies ont été organisées en
Turquie. À cette occasion, le président turc Süleyman
Demirel a déclaré que la Turquie était "en matière
de sécurité parmi les pays les plus sûrs au monde"
et que "cet état de fait nous le devons à notre organisation
de sûreté et de la police". Il a appelé à ce
qu'on ne permette pas que la police puisse être souillée alors
que nombreux sont les cas où cette même police fait objet
d'accusations de viols et autres sévices en Turquie. Quant à
Yildirim Akbulut, président de l'Assemblée nationale turque,
il a rappelé que le pouvoir de sanction de l'Etat était confié
à l'armée et à la police turques "s'il n'y avait pas
cette sanction l'Etat n'existerait plus".
Le quotidien turc Hurriyet du 11 avril 2000 a consacré une demi-page
à l'événement et titré "nous sommes le pays
le plus sûr" en mettant en image une petite fille de 11 ans, en treillis,
munie d'un fusil M-16. Le journal précise fièrement les propos
de la petite fille "Que ma vie soit également sacrifiée pour
ce pays!".
Le gouverneur de la région de Kayseri, Nihat Canpolat qui a été
en fonction précédemment dans la région de Hakkari
a, quant à lui, donné sa version des droits de l'homme en
déclarant "La police turque respecte jusqu'au bout les droits de
l'homme. Il y aura évidemment de temps en temps des violations.
Mais vous en conviendrez que les droits de l'homme ne sont des droits accordés
qu'à des hommes. Cela nous fait du mal de voir que notre police
est parfois sans pouvoir face à des accusations comme le non-respect
des droits de l'homme alors qu'elle est confrontée à des
ennemis de l'Etat et d'Atatürk, privés de toute humanité,
des personnes qui tentent d'ébranler la paix et l'unité sociale".(CILDEKT,
12 avril 2000)
Primary School Students on Trial
The trial launched against 4 primary school students and 2 teachers, who
allegedly held a demonstration in Diyarbakir upon the arrival of the PKK
leader Abdullah Öcalan to Turkey, continued at Diyarbakir SSC on 11
April. The trial was postponed to hear other students from Erkan Primary
School as witnesses. In the trial, the students and teachers are prosecuted
on the accusations of "holding a demonstration in support of Öcalan"
under Article 168 of the Turkish Penal Code. They are prosecuted without
remand. (Cumhuriyet, April 12, 2000)
Pressures and Hunger Strikes in Prisons
Prisoners and convicts prosecuted at PKK trials disclosed that they
staged a 10-day hunger strike in protest of the construction of cell-type
(F Type) prisons, starting on 15 April.
It was stated by Sabri Ok and Muzaffer Ayata, in the name of the
group, that the F Type prisons "aim at isolating the political prisoners
from the society and the world, and depersonalising them."
Meanwhile, the health conditions of three prisoners who had started
a hunger strike on 27 March in protest of the pressures at Elbistan E Type
Prison, were reportedly getting worse. (Ozgur Bakis-TIHV, April 16, 2000)
Interpellation des manifestants à Istanbul
La police turque a interpellé lundi une cinquantaine de personnes
qui manifestaient à Istanbul contre les réunions du Fonds
monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) à
Washington, a rapporté la chaîne de télévision
d'informations NTV.
Les manifestants, pour la plupart des étudiants de l'Université
technique d'Istanbul (ITU), se sont rassemblées aux abords du campus
de leur établissement à Gumussuyu, dans la partie européenne
de la métropole, selon cette chaîne.
Ils ont été interpellés par la police qui a
fait usage de matraques et de gaz lacrymogène pour les disperser
après qu'ils eurent scandé des slogans contre la mondialisation
et le FMI. (AFP, 17 avril 2000)
Party officials condemned
The trial launched against Democracy and Peace Party Chairperson
Yilmaz Çamlibel on the accusations of "inciting people to hatred
and enmity," under Article 312 of the Turkish Penal Code, in a speech he
gave in a meeting held at Human Rights Association (IHD) Kütahya Branch
on 14 December 1992, was concluded. Yilmaz Çamlibel was sentenced
to 1 year in prison.
The Labour Party (EMEP) General Board Member Ender Imrek was sentenced
to 10 months in prison in connection with the speech he gave in a meeting
held by the EMEP Elazig Provincial Organisation on 19 March 1998, by Malatya
Heavy Penal Court under Article 159 of the Turkish Penal Code. His penalty
was postponed for 5 years. (Evrensel-TIHV, April 21-22, 2000)
IHD officials condemned in Izmir
IHD Izmir Branch executives on the accusations of "breaking the Law
of Associations numbered 2908," ended at Izmir Penal Court of First Instance
No.8 on 21 April. The court board sentenced Branch Chairperson Lawyer Ercan
Demir and executive board former members Laywer Türkan Aslan, Laywer
Songül Bilgiç, Laywer Birgül Degirmenci, Filiz Tamer,
Yüksel Alp and Ahmet Yilmaz to 6 months in prison, and fined TL.1,950,000
each. The penalty was posptoned.
Meanwhile, IHD Istanbul Branch executives and members, and prisoner
relatives who attempted to make a press statement at Istanbul against Cell
(F) Type prisons on 22 April, were prevented by force.Thirty-nine persons
including IHD Istanbul Branch Chairperson Laywer Eren Keskin were detained
under harassment.(Cumhuriyet-Evrensel-Ozgur Bakis-TIHV, April 24, 2000)
Huit militants de gauche tués dans des combats dans l'est
Huit militants de l'Armée de libération des travailleurs
et paysans de Turquie (TIKKO, maoïste), ont été tués
dans des affrontements avec l'armée dans l'est du pays, a-t-on indiqué
mercredi de source officielle à Diyarbakir (sud-est).
Ces militants ont été tués lors d'affrontements
qui se poursuivent depuis deux jours dans la région d'Ovacik de
la province de Tunceli, précise un communiqué de la superpréfecture
de Diyarbakir.
Parmi eux figure l'un des commandants régionaux de cette organisation
clandestine, ajoute le communiqué.
Selon les autorités turques, le TIKKO coopère avec
le PKK. (AFP, 26 avril 2000)
PKK militants condemned to death
The trial launched against 49 persons on the accusations of "being
PKK members," and "aiding the PKK," concluded at Diyarbakir SSC on 25 April.
Five defendants were first sentenced to the death penalty on the accusations
of "separatism," under Article 125 of the Turkish Penal Code.
This penalty was later converted into the life sentence due to the
"good behaviours of the defendants in the hearings."
The SSC sentenced three defendants to 12 years 6 months in prison
on the accusations of "being PKK members," and acquitted the remaining
defendants. (TIHV, April 26, 2000)
PRESSIONS SUR LES MEDIAS / PRESSURE ON THE MEDIA
Journalist Necati Taniyan in Detention
Necati Taniyan, the owner of the defunct newspaper Yeni Politika, who had
been detained at Atatürk Airport on 30 March, was released the same
day by Istanbul State Security Court (SSC). However, Taniyan was detained
once more the same day as his sentences were not deleted from the Security
Directorate computer registers. Taniyan had been detained in connection
with 6 different fine penalties with the order to arrest by Istanbul SSC.
(Özgür Bakis-TIHV, April 3, 2000)
Daily Ozgür Bakis Confiscated
A trial was launched against Cihan Çapan, the editor-in-chief with
the daily Özgür Bakis and Halis Dogan, the owner of the daily,
on the accusation of "publishing illegal organisation's statements" in
the news story entitled "Blood give birth to rage," dated 19 March, under
Article 8 of the Anti-Terror Law.
Istanbul SSC decided the confiscation of the daily. (Özgür Bakis-TIHV,
April 3, 2000)
Kurdish Language Course Banned
Ankara Governorate banned the Kurdish language course that Tunceli Citizens
Social, Cultural and Solidarity Association attempted to start on 29 December
1999. The course was suspended at that time on the grounds that they had
not got permission from National Education Directorate. (Özgür
Bakis-TIHV, April 3, 2000)
Kurdish writer Mehmed Uzun's books confiscated
Through the Norwegian P.E.N. Centre, the Norwegian branch of International
P.E.N., NFFE, Oslo, has received information that, on Thursday 30 March
2000, Turkish police patrols confiscated the books of internationally known
and highly respected novelist and essayist Mehmed Uzun from bookstores
in Ankara, Diyarbakir and other Turkish cities. Neither Uzun himself, nor
his lawyer or publisher had received any advance information prior to the
police action. The frightened and astonished booksellers themselves informed
Uzun´s publisher that police had emptied their bookstores of all
of Uzun´s books.
According to an article in the Swedish daily "Dagens Nyheter", police told
the booksellers that they were carrying out a 4 February decision of the
Diyarbakirs security court, stating that all of Uzun´s books in Turkish
as well as Kurdish should be confiscated. Uzun fled to Sweden in 1977 after
he had been imprisoned and tortured by Turkish authorities.
The court´s decision followed Uzun´s participation earlier
this year at a Diyarbakir conference focusing on new Kurdish trends in
language and literature, drawing an alleged 6.000 participants. According
to the Turkish constitution, the Kurdish language is strictly prohibited
in education, mass media and other public use. (NFFE/IFEX, April 4, 2000)
Italian Journalist on Trial
Italian journalist Dino Frisullo who has been put on trial in connection
with the Newroz celebrations in Diyarbakir on 21 March 1998, was extradited.
Frisullo could not attend the hearing held at Diyarbakir State Security
Court (SSC) on 4 April.
The trial was postponed in order to the testimony of Frusillo. Diyarbakir
SSC had sentenced Frisullo to 1 year in prison and fined TL6,100,000,000,
on the accusations of "inciting people to hatred and enmity, basing on
racial and regional differences." However, the Supreme Court had overturned
the decision. (Özgür Bakis-TIHV, April 5, 2000)
New law dealing with artistic and intellectual works
In a 6 April 2000 letter to Prime Minister Bulent Ecevit, ARTICLE 19 referred
to the legislation dealing with artistic and intellectual works which is
currently being discussed in the Turkish Grand National Assembly.
ARTICLE 19 was informed that the new law, which replaces the previous law
No. 5846 of 5 December 1951, was recently passed by the Culture and Education
Committee of the parliament and now awaits full parliamentary approval.
The organisation understands that the new law requires publishers after
printing to apply for an official sticker from the Minister of Culture
which must then be affixed to each copy before sale. Moreover, the measure
not only applies to books but also to video-cassettes and the like. Reportedly,
bookshops and other outlets which sell such merchandise without these official
stickers face possible closure and heavy penalties.
ARTICLE 19 is concerned that this bureaucratic procedure, which runs counter
to European norms, allows for the possibility of censorship should the
Ministry of Culture decide to withhold or unduly delay approval.
ARTICLE 19 has urged successive Turkish governments to bring those of Turkey's
laws which are currently used to penalise free expression into line with
European standards, and feels that this new procedure adds yet another
potential obstacle to freedom of expression in Turkey. (Article 19/IFEX,
April 6, 2000)
Journalist Isik Yurtcu Detained
Isik Ocak Yurtçu, the editor-in-chief of the defunct newspaper Özgür
Gündem, was detained in Taksim, Istanbul, in the night of 5 April.
Yurtçu was reportedly detained because the decision certain arrest-warrants
in absentia previously issued against him had not been dropped from police
records. (Özgür Bakis-TIHV, April 7, 2000)
Arrests of left-wing activists and journalists
Kemal Onar, working with Özgür Halk journal, was detained in
Batman on 7 April. Onar's house was reportedly raided the same day.
In Istanbul, Ayca Taskaya, Sakine Yalcin, Manolya Gültekin, reporters
with Alinterimiz newspaper, and Seval Uzun, a reporter with Özgür
Barikat journal, were detained. Yüksel Karacak and Mahir Karagözoglu
who were detained on the accusations of "being Turkey Revolutionary Communists
Union (TIKB) members" were remanded on 7 April. (Evrensel-Özgür
Bakis-TIHV, April 8-9, 2000)
International PEN campaign for poet Odabasi
On 8 March 2000, poet Yilmaz Odabasi entered Saray Prison to serve a seven-month
sentence for "insulting the court". International PEN considers him to
be detained in direct denial of his right to freedom of expression and
is calling for his release.
Odabasi, age 39, had been sentenced, on 8 March 1997, to eighteen months
in prison by the Ankara State Security Court. His crime was to have "insult[ed]
Mustafa Kemal Ataturk, founder of the Turkish Republic" under Law 5818
of the Turkish penal code, in his collection of poetry entitled "Dream
and Life".
After a series of appeal hearings during which time he remained free, his
sentence was upheld and he entered prison two years later, on 12 March
1999. He served only six months of his sentence and was amnestied on 8
September 1999, under the Law on Postponement of the Crimes Committed Through
Press (see IFEX alerts of 24 September and 11 June 1999). However, during
his imprisonment, a second charge was making its way through the legal
system. On 8 March 1997, upon hearing of the sentence against him, Odabasi
protested to the court saying "I am ashamed of living in the same age and
the same country as you." For this he was additionally charged with "insulting
the court" and judicial proceedings were set in motion. These concluded
in early 2000 with his conviction, and he was required to present himself
at Saray Prison on 8 March to begin his seven-month sentence. Odabasi is
a Kurdish writer originally from Diyabakir. He was first imprisoned in
1980 during which time he was allegedly tortured. He appeared in court
in 1987 to appeal against a seven-year sentence for his alleged involvement
in the Socialist Party, a conviction that was eventually overturned.
After his imprisonment in Bursa and Saray prisons in 1999 he wrote a public
protest of prison conditions. He referred to Bursa as a "castle of oppression"
and told of the deaths of two fellow inmates, one of ill treatment and
another from poor living conditions.
Odabasi started writing in the late 1970s and has since written a number
of collections of short stories and poems, a number of which have led to
literary awards. In the mid-1980s he ran a bookshop in Diyabakir, and has
also worked as a journalist, including at the Diyabakir office of the "Turkish
Daily News".
He moved to Ankara in the early 1990s. (WiPC/IFEX, 10 April 2000)
Actors Convicted, Journalist Remanded
The trial launched against the actors of Teatra Jiyana Nü (New Life
Theatre) on the accusations of "disseminating separatist propaganda" under
Article 312 of the Turkish Penal Code concluded. In the hearing held at
Adana SSC on 10 April, Saniye Tunç, Erdal Ceviz, Turan Adigüzel,
Erhan Yildirim, Ali Köroglu, Servet Özkan, Kemal Ulusoy, Kemal
Orgun, Yildiz Gültekin, Cihan Özdemir and Murat Batgi were sentenced
to 10 months in prison.
The sentence was later commuted into a fine. The police had raided Mesopotamia
Culture Center (MKM) Mersin Branch Theatre Hall, where their play was staged,
and detained the actors. Actors Kemal Ulusoy and Servet Özkan had
been remanded and the theatre hall had been closed.
Kemal Onar, a reporter with Özgür Halk journal, who was detained
on the accusations of "being PKK member" in Batman on 7 April, was remanded
on 9 April. (Özgür Bakis-TIHV, April 11, 2000)
Journalist Cihan Capan on Trial
A trial was launched against Cihan Çapan, editor-in-chief
with the daily Özgür Bakis, on the accusations of "aiding and
abetting the PKK," by publishing an article by Haydar Ergül, on 8
November 1999, under Article 169 of the Turkish Penal Code. Ergül
is among 8 PKK members who came from Europe on 29 October 1999 upon the
peace call of PKK leader Abdullah Öcalan. A trial was also launched
against Haydar Ergül on the same accusations, with an additional indictment.
(Özgür Bakis-TIHV, April 13, 2000)
Two Books Confiscated
A book by journalist Mehmet Faraç entitled ìNickname Hezbollahî
and another by Nihat Behram entitled ìBiography of a Communist: Ibrahim
Kaypakkayaî were confiscated. Mustafa Demir, the owner of Ozan Publishing
house, which published the books, stated that Istanbul Penal Court of First
Instance No.3 had taken a decision to confiscate Faraçís book and
that the trial launched on the accusations of "insulting the security forces
in the book," was underway. (Cumhuriyet-TIHV, April 14, 2000)
Radios and TVs Closed
The Radio and Television Supreme Board (RTÜK) decided the closure
of radio channels Antalya FM, Demokrat Radio (Izmir) and TV channel Mihr
TV (Denizli) for one year and medya FM (Urfa) for 180 days. The RTÜK
also closed private TV channels Show TV, TGRT and Cine 5 for one day each.
(Sabah-TIHV, April 14, 2000)
Turkey Debates Cyberspace Controls
Turkey is considering patrolling cyberspace for threats to its security
using a powerful watchdog body which includes senior military and intelligence
officials.
Such a move would be likely to attract further European criticism
of Turkey, which has to improve its human rights record before joining
the European Union.
"Protection of the information base...against those with evil intentions,
terrorist activities and disasters has gained importance," says a Defense
Ministry draft law called the "Bill on The National Information Security
Organization And Its Duties."
For the Turkish authorities there are two main "terrorist" threats;
the separatist Kurdish rebel movement and militant Islamic activism.
[...]
"Such regulation is also needed for the protection of communication
among state institutions which has to be secret," said Ziya Aktas, a government
MP and head of a parliamentary group on information and information technologies.
[...]
The draft bill goes as far as obliging locally registered Internet
corporations, public and private, to take any measures the watchdog body
may request "at any level of secrecy." This, experts say, could involve
the passing on of private e-mail correspondence and other information submitted
to the World Wide Web.
"Those who do not fulfil their obligations will be punished with
one to five years in jail," it says.
The composition of the supervisory board also raises eyebrows.
It would be chaired by the prime minister and include intelligence
officials and relevant cabinet members as well as the secretary general
of the military-dominated National Security Council. (Reuters, April 16,
2000)
"Freedom to Thought 2000" Action ve Intellectuals
The booklet entitled "Freedom to Thought 2000" including a banned
book and 60 articles, has been published. Twenty-three intellectuals and
artists distributed the books they signed as publishers in front of Istanbul
SSC on 17 April.
They subsequently lodged an official complaint against themselves
with the SSC Prosecution Office. Human Rights Foundation of Turkey (TIHV)
President Yavuz Önen, Human Rights Association (IHD) Chairperson Hüsnü
Öndül, Mazlum-Der Chairperson Yilmaz Ensaroglu, Confederation
of Progressive Trade Unions of Workers (DISK) Chairperson Vahdettin Karabay,
Turkish Writers Union Chairperson Cengiz Bektas, Writers Association Chairperson
Atilla Maras and artist Sanar Yurdatapan were among the ones who signed
the book as publishers.
Next day, an official investigation was lodged against 23 intellectuals
and artists who signed the book. (Ozgur Bakis, April 18-19, 2000)
Daily Ozgur Bakis closed under pressures
Daily Ozgur Bakis which started to be published on 18 April 1999,
was closed on 22 April. It was stated that Istanbul SSC had launched investigations
and trials in connection with 124 out of 370 issues of the daily and fined
Halis Dogan, the owner of the daily, to TL.189 billion 955 million 901
thousand, Hasan Deniz, one of the ex-editor-in-chief to TL.28 billion 649
million 761 thousand, Zeynep Tusun to TL. 29 billion 508 million 789 thousand
and Cihan Çapan, the editor-in-chief, to TL.14 billion 682 million
534 thousand.
Ninety-seven trials against three editors-in-chief are underway.
Moreover, Hasan Deniz was detained on the accusations of "aiding the PKK,"
on 4 June 1999 when he was the editor-in-chief.
State of Emergency Region Governorate had prohibited the distribution
of the daily in the region since 7 May 1999, although there was not a decision
of confiscation. (Ozgur Bakis-TIHV-Evrensel, April 22-24, 2000)
Journalists taken in detention, TVs suspended
The police intervened in the journalists who made a press statement
in Istanbul on 23 April against the cell type prisons and detained 15 persons.
Two of the detainees were reportedly Alinterimiz journal reporters Manolya
Gültekin and Ekrem Erdem. Meanwhile, Yavuz Gönençer and
Ali Suat Güven, from Kaldiraç journal staff, were detained
in Istanbul on 20 April.
The Radio and Television Supreme Board (RTÜK) decided the closure
of the private TV channel Inter Star, and IGRT, a private TV channel broadcasting
in Mersin, for one day, each. The RTÜK also decided the closure of
the private radio channel Radyo D for 3 days. (Hürriyet-Evrensel-TIHV,
April 21-24, 2000)
Is laughing also forbidden to Kurds?
The Kurdish humor magazine Pine's distribution in the Kurdish provinces
of Turkey by the Emergency Rule. The decision, considered as a new proof
of the regime's anti-democratic character, has led to a series of criticisms.
The Istanbul based Kurdish Institute Chairman Hasan Kaya: "I protest
the OHAL's decision. The decision forbidding such magazine itself is a
good topic for humor. The workers of the magazine will give the best answer
for this decision. Some so called officials are taken decisions that are
not in benefit of the society. A little while ago, they also forbid Mehmet
Uzun's book. Then, they corrected. The decision for pine Magazine is same
because it does not have any common sense. Same time, it discredits this
country in the eyes of the international community. These kinds of actions
do not benefit the society. We wish to see the officials to promote such
magazines not forbid. The civilized societies are doing that. In our country,
the society's will not tolerate such action. We do not see such action
as a justifiable action and no one will approve this action in Turkey."
Turkish Press Council chairwomen Nilufer Yalcin: "We, as the Press
Council, are against blanking TV screens and forbidding newspapers. However,
we do not understand why not other magazine but Pine Magazine. We asked
OHAL information about their decision but we have not received any information
yet."
HADEP Vice- Chairman Hamit Geylani: "We interpret the decision of
forbidding the Kurdish humor Magazine Pine in the provinces that are under
Emergency Rule (OHAL) as a anti-democratic action. Preventing and forbidding
speech and thought is a anti-democratic action. OHAL itself is not legal.
This is not the first case. Previously, Ozgur Bakis, Evrensel, and Gundem
were also forbidden in these areas. Pine magazine is a humor magazine.
This magazine make people laugh as well as think about the realities. Is
laughing forbidden to Kurdish people as well? This is a big loss for Turkey,
thus I am protesting." (Özgür Politika, April 30, 2000)
Many agents of Turkish intelligence services in media
Former Counter-Terror Department Chairman Mehmet Eymur has revealed
by its web page (www.atin.com) the penetration of many MIT (National Intelligence
Agency) agents into the Turkish press.
The former Turkish Journalists Association Chairman Nezih Demirkent
confirmed this claim by declaring, in his "There are MIT agents and as
well as holigans in media" headlined article in the daily Dünya of
which he is director. "As far as I know, there have been MIT members in
the newspapers for years," he said.
"This was known and talked. Even there were some newspaper directors
working for MIT. Of course some of them was very openly known. The number
of people doing photo and news service to MIT and police is not one or
two, there are manyÖ Right now, there are Sipa Agency, Ak Agency in abroad
, also there is one more related. I had started working in Hurriyet since
1969. During this time, there were the people coming to Hurriyet together
with National Unity Committee member, Orhan Erkanli. They were the people
came and worked like a team. The directors knew this, who would deny thisÖ"
Separating the people related to MIT as "Ones to be used" and "ones
who were worked in media" in two parts, Demirkent expressed those in continuous:
"Sometimes when they were became known or useless, they were spending them,
and releasing their names. Some of them left when they were opened to public.
Some of them are still working." (Özgür Politika, April 29-30,
2000)
FORCES ARMEES / ARMED FORCES
Le chef d'état-major veut une croissance de l'industrie militaire
Le chef d'état-major des armées turques, le général
Huseyin Kivrikoglu a appelé lundi les entrepreneurs turcs a investir
davantage dans l'industrie de défense afin de répondre aux
besoins des armées et accroître les exportations, a indiqué
l'agence Anatolie.
"Nous souhaitons que nos industriels oeuvrent en faveur d'installations
visant à une production pour le marché national et les forces
armées turques, ainsi que les pays voisins", a-t-il dit lors d'une
foire d'industrie de défense à Konya (centre).
"La Turquie a, dans les années récentes, enregistré
quelques progrès en développant certains projets, mais ceux-ci
sont insuffisants. Nous devons consacrer plus de fonds pour la recherche",
a-t-il souligné.
La Turquie, avec la plus grande armée en nombre au sein de
l'OTAN après les Etats-Unis, son plus important fournisseur d'armes,
entend dépenser quelque 150 milliards de dollars pour moderniser
son armée sur les trente prochaines années.
"L'instabilité dans notre région et l'importance stratégique
de la Turquie nous pousse vers une armée puissante et dissuasive",
a ajouté le général Kivrikoglu.
Les deux grands projets de la Turquie sont la production commune
d'un millier de chars pour un montant de 7 milliards de dollars pour son
armée de terre et l'acquisition de 145 hélicoptères
de combat d'un montant de quelque 4 milliards de dollars.
D'autre part, l'armée turque a repoussé "d'au moins
quatre mois" sa décision, qui était en principe attendue
en juillet, sur l'achat d'un millier de chars d'assaut, a-t-on appris lundi
auprès d'un porte-parole de l'état-major.
Aucune raison n'a été donnée pour ce report,
qui repousse d'autant l'ensemble du projet --négociations avec le
partenaire choisi et démarrage de la coproduction.
Quatre firmes sont en lice pour ce contrat d'environ 7 milliards
de dollars: Krauss-Maffei (Allemagne) General Dynamics (Etats-Unis), GIAT
(France) et Ukrspetseksport (Ukraine).
Le chancelier social-démocrate allemand Gerhard Schroeder
avait déclaré le 14 avril que les conditions n'étaient
jusqu'à présent pas remplies pour une vente de chars à
la Turquie, arguant d'une amélioration insuffisante du respect des
droits de l'Homme dans ce pays.
L'éventualité de la vente de 1.000 Léopard-2
à la Turquie avait provoqué de fortes tensions au sein de
sa coalition gouvernementale avec les écologistes.
Krauss Maffei, le fabricant des Léopard-2, a déposé
préventivement une demande préalable d'exportation auprès
du ministère allemand des Affaires étrangères. (AFP,
24 avril 2000)
RELATIONS MAFIEUSES / MAFIA RELATIONS
Susurluk: Un autre acteur-clé victime d'un accident
Ibrahim Sahin, ancien directeur adjoint du bureau des opérations
spéciales et inculpé dans l'affaire de Susurluk, affaire
mettant en lumière les liens entre la mafia et l'Etat, a eu un accident
de la route le 29 mars 2000 sur la route de Gemlik.
Conduisant un jeep dernier modèle, ses proches ont trouvé
"trouble" que les roues du véhicule, double épaisseur, puisse
sans raison apparente éclater et qu'une direction assistée
puisse subitement virer à droite. Ibrahim Sahin a été
conduit aux urgences et bénéficie de soins intensifs.
De nombreux journalistes dépêchés sur les lieux ont
relaté que toutes les têtes d'affiches mises en cause dans
l'affaire de Susurluk ont fait leur apparition à l'hôpital
avec une horde de gardes de corps, mais que les journalistes et même
les visiteurs des autres patients y ont été interdits d'accès.
(CILDEKT, 4 avril 2000)
QUESTION KURDE / KURDISH QUESTION
Une conférence internationale sur la question kurde malgré
les pressions d'Ankara
Le Center for Global Peace de l'American University de Washington
en coopération avec la nouvelle chair Mustafa Barzani Global Kurdish
Studies a organisé les 17 et 18 avril 2000 une conférence
internationale sur le thème "The Kurds Search for Identity".
Des universitaires américains et européens, kurdes,
turcs, arabes et iraniens ont été conviés à
cette réunion d'information et de réflexion sur la question
kurde, ses implications pour la paix et la stabilité au Proche-Orient
et sur les moyens de la résoudre.
Organisée dans un esprit académique pluraliste et inclusif,
cette conférence ne devait pas en principe provoquer des remous
politico-diplomatiques.
Cependant, une semaine avant la réunion les média turcs
ont lancé une campagne orchestrée d'intimidation et de dénigrement,
accusant Washington d'encourager le séparatisme kurde.
Les critiques turques étaient focalisées sur deux fronts:
1) La participation à la conférence d'un haut diplomate
américain, Francis J. Ricciardone, coordinateur américain
pour l'Irak à une table ronde présidée par Richard
W. Murphy, ancien secrétaire d'Etat adjoint et où devait
également s'exprimer le président de l'Institut kurde de
Paris, Kendal Nezan, que le gouvernement turc considère comme "hostile
à la Turquie".
2) Présentation de Nechirvan Barzani, hôte du dîner
officiel de la conférence, comme "Premier ministre du gouvernement
régional du Kurdistan irakien".
Ankara ne veut pas entendre parler d'un "gouvernement kurde" même
régional et encore moins de "ministre" ou d'un "Premier ministre"
kurde, alors qu'il déploie tant d'efforts pour faire reconnaître
la minuscule "République turque de Chypre du Nord".
Malgré toutes les pressions médiatiques et diplomatiques,
l'administration et l'université américaine n'ont pas cédé,
les dirigeants kurdes irakiens non plus.
"Si les Turcs en sont à vouloir censurer la liberté
d'expression à Washington, on peut imaginer ce qu'ils font chez
eux?" ont commenté des journalistes américains.
La conférence s'est déroulée conformément
à son programme initial et sans incident. (CILDEKT, 27 avril 2000)
Reports on Ongoing Army Operation
While the Turkish army continues with its operation in the triangle formed
by the rural areas of Elazig, Dersim, and Bingol since the beginning of
April, it has also started to prepare for an operation in the rural areas
of Amed's Kulp and Lice Districts and Bingol's Genc District.
The war planes that supply air support to the operation in Elazig, Dersim,
and Bingol also bombed Ovacik's Avacur region on 6 April.
Turkish army officials have said that two guerrillas named Huseyin Elaldi
and Serpil Bulut were caught in the rural areas of Elazig's Karakocan District.
Meanwhile, the Turkish army is reportedly preparing for an extensive operation
in the triangle formed by the Lice and Kulp Districts and Bingol's Genc
District.
The Lice II Domestic Security Brigade and the Hani, Kulp, and Genc Battalions
have been placed on the alert.
A convoy of 130 vehicles, including tanks and guns, were moved from Amed
[Diyarbakir] to this region early in the morning of 6 April. More than
15,000 soldiers and special team members have been deployed in the triangle
during the past four days.
The troops that are being sent to the area are being settled in the barracks
near Karadere village on the Lice-Bingol road and in mobile battalions
set up in the rural areas.
We have also learned that advance scout teams have been combing the mountainous
areas in the triangle for the past two days.
A large number of war planes taking off from the Diyarbakir Military Airport
are conducting reconnaissance flights over the triangle.
It is reported that 15 Cobra and Sikorsky helicopters were sent to Lice
to extend air support to the operation.
Also, armored vehicles have been sent from Bingol and Elazig to the rural
areas in Bingol's Adakli, Yayladere, Yedisu, and Kigi Districts during
the past two days.
Most of the armored vehicles are concentrated in Yayladere. (Ozgur Politika,
8 Apr 2000)
Appel au déminage dans le Kurdistan turc
Dr Serdar Necmioglu, professeur à la Faculté de médecine
de l'Université de Dicle de Diyarbakir, a appelé le gouvernement
turc à entreprendre un déminage dans le Kurdistan en soulignant
les dangers encourus par la population de la région.
Selon les registres de l'Université, entre octobre 1998 et janvier
1999, les mines ont causé 25 morts et 36 blessés, majoritairement
des soldats, des protecteurs de village ou encore des civils. Entre octobre
1999 et janvier 2000, 8 personnes ont perdu la vie et 14 autres ont été
blessées par l'explosion des mines dans les régions de Kulp,
Diyarbakir, Lice, Hani, Hazro, Dicle et Silvan. Entre janvier 2000 et avril
2000, dans 21 incidents dus aux mines dans la seule province de Diyarbakir,
6 civils ont été tués et 13 autres blessés.
Dans la région de Mardin, 5 explosions ont fait un mort et 6 blessés,
tous civils. Dr. Necmioglu prend note de la baisse des incidents par rapport
à la période de 1992 et 1995 où le nombre d'explosions
était au plus haut, mais il ne manque pas de noter également
la carence des autorités en dénonçant les velléités
des pouvoirs publics alors que la population demande régulièrement
son aide dans ce domaine.(CILDEKT, 12 avril 2000)
Suit Filed Against Mayor for Denmark Speech
A suit was brought against Abdulah Akin, a HADEP [People's Democracy Party]
mayor, for making a speech at the "Kurdish Peace Call: Turkish and Kurdish
Voices in Copenhagen," organized by the Denmark Helsinki Committee, Kurdish
Peace Committee, and the Social Democrat Party in Copenhagen on 29 October
1999.
The indictment, prepared by Sami Gungor, the Diyarbakir DGM [State Security
Court] prosecutor, claimed that there was a map of Kurdistan in the auditorium
in which Abullah Akin delivered his speech and that he had introduced himself
as the "mayor of the Kurdish city, Batman."
The indictment also claimed that Akin committed a crime by saying, "The
treatment of the PKK [Workers Party of Kurdistan] detainees and PKK leader
Abdullah Ocalan is reflecting Turkey's attitude toward the Kurdish people."
Prosecutor Gungor asked for the punishment of Akin on charges of violating
Article 312/2 of the TCK [Turkish Penal Code] by "openly instigating the
people to antagonism through an observance of racial and regional differences."
Akin's lawyer, Mahmut Vefa, stated his views on the issue and said that
the suit was filed as a result of an investigation undertaken by the Ministry
of Internal Affairs and that the dossier contains no evidence whatsoever.
(Ozgur Politika, April 12, 2000)
Peine de mort requise contre le frère d'Ocalan
Des procureurs de Diyarbakir (sud-est) ont requis vendredi par contumace
la peine de mort pour trahison contre Osman Ocalan, commandant du
PKK et frère de son chef Abdullah Ocalan, a-t-on appris de source
judiciaire.
C'est la première inculpation prononcée contre Osman
Ocalan.
L'acte d'accusation indique qu'il a joué un rôle clé
dans la définition de la stratégie du PKK pendant ses quinze
années de rébellion armée contre l'Etat turc et qu'il
est donc directement responsable des actions des rebelles.
Osman Ocalan était responsable des camps du PKK dans le nord
de l'Irak, où les rebelles suivaient un entraînement militaire,
et a aussi assumé la responsabilité des activités
du PKK en Libye et en Iran, selon l'acte d'accusation.
On ignore où se trouve exactement Osman Ocalan. Selon la presse
turque, il serait en Iran, dans une région frontalière avec
la Turquie, ou dans le nord de l'Irak, qui échappe au contrôle
de Bagdad depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991.
L'acte d'accusation reproche également à Osman Ocalan
d'avoir menacé la Turquie si son frère était pendu,
en déclarant que son exécution "rendrait la situation incontrôlable".
"Ces déclarations montrent que l'accusé a ordonné
à ses rebelles de lancer des attaques violentes et a encouragé
la population (du sud-est) à protester massivement contre l'Etat
si l'exécution était réalisée", souligne l'acte.
D'autre part, une cour d'assises d'Ankara a fixé lundi au
26 juin la prochaine audience d'un procès contre Abdullah Ocalan,
déjà condamné à mort, concernant des chefs
d'accusations vieux de plus de 20 ans.
"La Cour attend toujours des documents sur l'identité de certains
des accusés. La prochaine audience se tiendra le 26 juin", a précisé
Me Dogan Erbas.
L'audience a été ajournée en raison de dossiers
toujours incomplets de plusieurs de quelque 100 autres personnes qui devront
répondre avec Ocalan de chefs d'accusation tels que trahison, meurtre,
vol à main armée, port illégal d'armes à feu
et appartenance à un groupe armé.(AFP, 21 avril 2000)
Ouverture du procès contre trois maires kurdes
Le procès de trois maires du HADEP, accusés de soutien
à la rébellion kurde de Turquie, s'est ouvert lundi devant
la Cour de sûreté de l'Etat de Diyarbakir (sud-est).
Les trois maires étaient absents de l'audience au cours de
laquelle a été lu l'acte d'accusation qui a requis jusqu'à
sept ans de prison contre eux.
La Cour a fixé au 20 juin la prochaine audience du procès
dans lequel 22 personnes, dont Feridun Celik, maire de Diyarbakir, Selim
Ozalp, maire de Siirt (sud-est) et Feyzullah Karaslan, maire de Bingol
(est), sont accusés d'avoir aidé et financé le Parti
des Travailleurs du Kurdistan (PKK).
L'accusation est essentiellement fondée sur les présumés
contacts entre les maires et un commandant du PKK, Murat Karayilan, qui
s'est réfugié aux Pays-Bas.
Les trois maires kurdes avaient été interpellés
le 19 février, inculpés le 24, déchus de leur mandats
puis remis en liberté provisoire et réintégrés
dans leurs fonctions le 28 février dernier. (AFP, 24 avril 2000)
Un ancien compagnon d'Ocalan demande à bénéficier
de "la loi de repentance"
Semdin Sakik, un ancien compagnon d'armes d'Ocalan, a demandé
vendredi à un tribunal turc l'autorisation d'avoir recours à
une loi d'amnistie limitée permettant à des membres repentis
de groupes hors-la-loi de profiter de peines réduites.
La condamnation à mort pour haute trahison qui pèse
sur Sadim Sakik a été maintenue il y a quatre mois par une
cour d'appel turque, pour son rôle dans les 15 ans de lutte armée
du PKK pour l'autonomie du sud-est de la Turquie.
Semdin Sakik a lancé un appel à un groupe de juges
pour obtenir la permission de bénéficier de la "loi de repentance",
qui pourrait aider à arrêter l'effusion de sang qui a coûté
la vie à 36.500 personnes depuis 1984, a-t-il affirmé dans
une déposition de 8 pages.
L'ancien rebelle a renié son appartenance au PKK et a sévèrement
critiqué Ocalan, le décrivant comme un "paysan psychotique".
Sakik était l'un des commandants du PKK avant de se brouiller avec
Ocalan et de fuir l'organisation pour se réfugier en Irak. En 1998,
Semdin Sakik et son frère avaient été arrêtés
par des commandos d'élite turcs, près de la ville irakienne
de Dohuk, et rapatriés en Turquie.
La cour a renvoyé l'affaire au 9 juin, Sadim Sakik ayant demandé
un délai supplémentaire pour préparer une déposition
plus détaillée. (AFP, 28 avril 2000)
MINORITES / MINORITIES
Manifestation arménienne à Paris pour commémorer le
génocide
Quelques 6500 d'Arméniens ont manifesté à Paris
pour commémorer le génocide d'Arméniens par la Turquie
en 1915 et obtenir la reconnaissance par la France de ce génocide.
L'Assemblée nationale a adopté en mai 1998 une proposition
de loi reconnaissant le génocide arménien, à l'instar
de plusieurs pays européens, mais le Sénat bloque le texte
sous la pression du président Jacques Chirac, qui se présente
volontiers comme "un ardent défenseur de la cause turque".
"Pour raison d'Etat, la France n'a pas voulu reconnaître le
génocide arménien. Mais comment se fait-il que les Turcs
ont fait leurs achats ailleurs qu'en France? C'est aussi mon côté
français qui discute, ce n'est pas seulement l'Arménien qui
parle ( ) Le Français que je suis voudrait que la France se conduise
normalement dans un cas pareil" a déclaré le très
populaire chanteur Charles Aznavour sur France Info.
Le consortium franco-allemand Eurocopter ayant été
écarté le 6 mars du marché turc d'hélicoptères
d'un montant de 4,5 milliards de dollars, Jacques Chirac avait adressé
une lettre de protestation aux autorités turques et son conseiller
s'était indigné en ces termes: "Monsieur Chirac a usé
des efforts personnels et fait tout ce qui est en son pouvoir pour que
le texte sur le génocide arménien ne passe pas au Sénat
français. Et voilà comment le gouvernement turc le remercie".
Des manifestations ont également eu lieu à Moscou,
Téhéran, Bruxelles, Erevan, et Athènes. (CILDEKT,
27 avril 2000)
10.000 Arméniens manifestent à Téhéran
Quelque 10.000 Arméniens iraniens, en majorité des
jeunes, ont défilé lundi matin dans les rues de Téhéran
pour commémorer le génocide de 1915, scandant de nombreux
slogans contre "le fascisme turc", a constaté un journaliste de
l'AFP.
"A bas le fascisme turc!", "La Turquie est criminelle, et les Etats-Unis
la soutiennent!", criaient les manifestants, qui ont défilé
depuis la cathédrale Saint-Sarkis, jusqu'à l'ambassade de
Turquie.
"La République islamique soutient les opprimés!", scandaient
certains autres.
Les responsables de la communauté, notamment le nouvel archevêque,
Mgr Sebou Sarkissian, et les députés représentant
cette minorité, étaient en tête du cortège.
Sur le fronton de la cathédrale, une banderole indiquait:"1915-2000.
24 avril, journée du génocide, 1.500.000 Arméniens
ont péri".
Dimanche soir, jour de Pâques, près de 2.000 Arméniens
s'étaient rassemblés sur le parvis de la cathédrale,
et aux abords, montrant aux passants une exposition de photos témoignant
du génocide.
"La Turquie n'accepte pas sa responsabilité dans le génocide,
qui est une tâche honteuse et sanglante de son histoire. La Turquie
criminelle ne pourra continuer à résister aux cris de justice
des héritiers du premier génocide du 20ème siècle",
disait un tract distribué.
Quelque 200 à 250.000 Arméniens vivent en Iran, à
90% membres de l'Eglise grégorienne, les autres étant catholiques.
(AFP, 24 avril 2000)
Bill Clinton commémore le génocide arménien
Le président Bill Clinton a marqué lundi le 85e anniversaire
des déportations et massacres d'un million et demi d'Arméniens
par l'empire Ottoman en appelant les Américains à oeuvrer
pour "forger un avenir plus humain pour les peuples de toutes les nations".
M. Clinton a également rendu hommage dans ce communiqué
au peuple arménien pour avoir depuis huit ans et demi entrepris
"de construire une république indépendant d'Arménie
démocratique et prospère".
"Son courage, son énergie et son ingéniosité
inspirent l'admiration à tous les Américains", a-t-il dit,
en affirmant que Washington "soutient pleinement les efforts engagés
par l'Arménie et ses voisins pour créer une paix durable
entre eux et instaurer une ère de sécurité et de coopération
dans la région du Caucase".
"Nous encourageons tout dialogue susceptible de hâter la réconciliation
et la compréhension mutuelle entre citoyens de la région",
a encore déclaré M. Clinton dans ce communiqué.
(AFP, 24 avril 2000)
Commémoration à Athènes du génocide arménien
La communauté arménienne d'Athènes s'est réunie
dimanche dans un cinéma de la capitale pour commémorer, avec
des représentants de tous les partis grecs, le 85ème anniversaire
du génocide du peuple arménien en Turquie.
Les orateurs arméniens ont réitéré leur
demande d'une reconnaissance par Ankara de ce génocide, tandis que
les représentants des partis grecs les assuraient de leur soutien.
Invité d'honneur, le président socialiste du parlement
Apostolos Kaklamanis a pour sa part justifié le rapprochement entre
la Grèce et la Turquie initié l'été dernier
par le gouvernement d'Athènes et notamment son feu vert à
l'acceptation de la demande de candidature turque à l'Union européenne
(UE).
"Nous avons donné à la Turquie l'occasion de prendre
un nouveau départ, de se dépasser et de s'adapter enfin à
la réalité européenne", a-t-il affirmé.
Une cinquantaine de jeunes Arméniens ont par ailleurs entamé
un sit-in de protestation sur une place centrale d'Athènes, qui
doit se conclure lundi soir avec une marche jusqu'à l'ambassade
de Turquie.
La Grèce reconnaît officiellement le génocide
depuis l'adoption, en 1996 par le parlement grec, du 24 avril comme "jour
de la mémoire du génocide des Arméniens par le régime
turc". (AFP, 24 avril 2000)
Le ministre israélien veut faire étudier le génocide
arménien
Le ministre israélien de l'Education Yossi Sarid a recommandé
lundi l'inscription du génocide commis contre les Arméniens
par la Turquie de 1915 à 1917 au programme d'histoire des lycées
de l'Etat hébreu.
Cette annonce a été faite le jour de la commémoration
annuelle de ces massacres, marquée dans la Vieille ville de Jérusalem
par une procession organisée par la communauté arménienne.
M. Sarid a participé à une réunion du Comité
arménien de Jérusalem, au cours de laquelle il a prononcé
un discours pour dénoncer "ceux qui veulent garder les yeux fermés
sur ce génocide".
M. Sarid, premier ministre israélien à prendre part
à cette commémoration annuelle, a décrit dans son
discours le génocide arménien comme "l'un des événements
les plus atroces de l'ère moderne".
"En tant que ministre israélien de l'Education (...) je ferai
tout pour que les élèves israéliens étudient
et s'informent sur le génocide arménien", a-t-il assuré.
Yad Vashem, le Mémorial de la Shoah, le génocide juif,
a approuvé cette proposition de M. Sarid.
"Yad Vashem ne s'est jamais opposé à l'enseignement
du génocide arménien à l'école", a affirmé
à l'AFP la porte-parole du Mémorial Lisa Davidson. M. Sarid
a déclaré à la radio publique être "très
content" de ce soutien.
Jusqu'à présent, la commission du ministère
de l'Education chargée d'établir les programmes d'histoire
s'était opposée à l'étude du génocide
arménien.
Le professeur d'histoire Yaïr Oron, de l'Université libre
de Tel Aviv, a pour sa part affirmé à la radio qu'il était
"plus que temps que les dirigeants turcs mettent fin au silence sur ce
génocide et reconnaissent les crimes commis par leurs prédécesseurs".
"Il ne peut pas y avoir de compromis sur la négation de la
Shoah ou d'un génocide tel que celui commis contre les Arméniens",
a-t-il ajouté.
En Israël et dans les territoires palestiniens, la communauté
arménienne compte aujourd'hui environ 3.500 personnes. A la suite
des massacres, près d'un millier de survivants ont réussi
à rejoindre leurs coreligionnaires de Jérusalem, où
ils vivaient depuis des siècles. (AFP, 24 avril 2000)
Ankara proteste contre l'attitude d'Israël et de la Grèce
La Turquie a protesté mardi contre les propos du ministre
israélien de l'Education Yossi Sarid, qui a souhaité la veille
inclure le "génocide arménien" de 1915 dans les manuels scolaires.
Ankara a également protesté contre la tenue à
Athènes d'une manifestation d'Arméniens qui ont réclamé
la reconnaissance du "génocide" et brûlé un drapeau
turc devant l'ambassade de Turquie à Athènes.
Le ministère turc des affaires étrangères a
convoqué un diplomate israélien pour lui exprimer sa "réaction
aux remarques du ministre Sarid" et lui demander "de transmettre" les "opinions
et attentes" d'Ankara "aux autorités israéliennes", selon
un communiqué officiel.
Lors d'une cérémonie à Jérusalem, M.
Sarid a recommandé l'inscription du génocide commis contre
les Arméniens sous l'empire Ottoman au programme d'histoire des
lycées de l'Etat hébreu, le décrivant comme "l'un
des événements les plus atroces de l'ère moderne".
La Turquie rejette catégoriquement la qualification de "génocide"
et ne reconnaît qu'une répression contre les Arméniens,
coupables à ses yeux d'avoir collaboré avec l'ennemi russe
pendant la Première guerre mondiale.
Les déportations d'Arméniens de 1915 à 1917
ont fait de 1,2 à 1,3 million de morts, selon les Arméniens,
250.000 à 500.000 selon Ankara.
Cette question a déjà par le passé entraîné
des tensions entre la Turquie et Israël, liés depuis 1996 par
un accord de coopération militaire.
En 1997, Ankara avait refusé son agrément à
la nomination comme ambassadeur d'Ehud Toledano, un expert en histoire
ottomane, pour des propos tenus quinze ans auparavant dans lesquels il
accusait la Turquie d'avoir "massacrés les Arméniens pendant
la Première Guerre mondiale".
Le ministère a également convoqué une diplomate
grecque pour lui exprimer sa "condamnation" des "incidents" à Athènes
et souligner qu'ils "ne contribuent pas à l'atmosphère positive
entre les deux pays", selon un autre communiqué.
Les deux pays ont opéré l'an dernier un rapprochement
spectaculaire et Athènes avait levé en décembre son
veto à une candidature turque à l'Union européenne.
Le 24 avril est considéré comme la date anniversaire
du déclenchement des massacres d'Arméniens en 1915. (AFP,
25 avril 2000)
SOCIO-ECONOMIQUE / SOCIO-ECONOMIC
L'inflation à +67,9% en mars en glissement annuel
L'inflation a atteint en Turquie 67,9% en mars en glissement annuel, contre
65,8% en février, avec une hausse des prix à la consommation
de 2,9% en mars par rapport à février, a annoncé le
3 avril l'Institut des statistiques d'Etat (DIE).
En février, les prix à la consommation avaient grimpé
de 3,7% par rapport au mois précédent, et en janvier, de
4,9% par rapport à décembre.
Candidate à l'entrée dans l'Union européenne, la Turquie
a pour objectif de ramener l'inflation à 20% fin 2000, 10% fin 2001,
puis 5% fin 2002, dans le cadre d'un ambitieux programme de réforme
économiques au terme d'un accord avec le FMI en décembre
qui lui a ouvert une ligne de crédit de 4 milliards de dollars sur
trois ans. (AFP, 3 avril 2000)
Echauffourées à Istanbul: deux supporters anglais tués
Deux supporteurs anglais ont été tués lors de violents
incidents survenus le 5 avril à Istanbul, 24 heures avant la rencontre
entre le club turc de Galatasaray et l'équipe anglaise de Leeds
United, en demi-finale aller de la Coupe de l'UEFA.
La chaîne de télévision d'informations en continu NTV
a annoncé qu'un supporter anglais a été poignardé
à la poitrine lors des incidents qui ont également fait six
blessés, cinq anglais et un turc.
La chaîne de télévision privée turque Show TV
a diffusé des images de l'altercation, montrant plusieurs supporteurs
anglais le visage ensanglanté, les qualifiant de "fauteurs éternels
de troubles" ou de "hooligans".
Le quotidien Star a publié en une, au lendemain du match, deux photos
en parallèle: l'une montrant l'un des supporters agressés,
agenouillé sur le sol, et l'autre un joueur de l'équipe de
Leeds, dans la même position, après la défaite de son
équipe.
"Nous vous renvoyons (les Anglais) chez vous en vous crachant à
la figure", disait un commentaire de ce journal.
Alors que les médias à sensation continuent à une
campagne provocatrice, une campagne de mobilisation pour dénoncer
les violences mortelles et tenter de renouer des liens d'amitié
avec le peuple anglais s'est lancée au sein de la société
turque.
Depuis 10 avril, des couronnes et des fleurs sont déposées
à l'endroit où avaient été tués les
deux supporters anglais, sur la place de Taskim à Istanbul.
"En Allemagne aussi, des citoyens turcs ont été tués
par le passé, mais nous n'avons pas choisi pour autant de devenir
ennemis du peuple allemand", a expliqué la journaliste Ruhat Mengi
à l'AFP.
"Parce que nous savons que ces meurtres étaient l'oeuvre de groupes
isolés, qui ne représentent pas le peuple allemand dans son
ensemble". De la même façon, "nous voulons démontrer
que les Turcs sont opposés à la violence autant que les Anglais",
dit-elle.
Un groupe de cinq avocats a par ailleurs déposé plainte contre
le traitement partial et xénophobe de l'information par certains
journaux dont le quotidien Star.
L'Association pour le Développement de la Vie Moderne (CYDD), une
organisation laïque de soutien aux déshérités,
a joint sa voix à cette dénonciation de la violence liée
aux sports de masse, en déclarant "qu'aucun citoyen turc n'approuve
ces meurtres horribles". (AFP, 11 avril 2000)
Une liesse populaire après la qualification de Galatasaray
La qualification de Galatasaray pour la finale de la Coupe de l'UEFA
de football, une première pour un club turc, a provoqué une
liesse populaire en Turquie et dans les communautés turques à
travers le monde.
"Nous serons champions", s'est exclamé le ministre de la Santé,
Osman Durmus, résumant ainsi le sentiment général
qui règne en Turquie, où la liesse et la fierté nationale
ont débordé le cercle des supporteurs de football pour atteindre
la classe politique et le pays tout entier.
"Galatasaray a remporté une grande victoire. Le coeur des
65 millions de Turcs était avec eux" (les joueurs), a commenté
l'ancien Premier ministre Tansu Ciller, l'une des quelque 80 personnalités
turques -députés et ministres- à avoir assisté
à la demi-finale retour à Leeds (2-2). Les supporteurs de
Galatasaray ont, en effet, été interdits de déplacement
par l'UEFA à la suite de la mort de deux fans anglais poignardés
par des Turcs avant le match aller à Istanbul.
Et c'est sur le lieu même des meurtres de Kevin Speight et
Chris Loftus, la place Taksim à Istanbul, que les supporteurs se
sont retrouvés pour danser, crier leurs joies et chanter les louanges
aux joueurs de Galatasaray.
Un peu plus tôt dans la soirée, chaque but de l'équipe
turque était ponctué de rugissements de joie dans les nombreux
endroits publics où s'étaient rassemblés les spectateurs
turcs, non seulement interdits de match, mais aussi d'une diffusion en
direct à la télévision, une chaîne privée
cryptée ayant acheté les droits exclusifs des rencontres
de Galatasaray. De grands écrans avaient été installés
dans les grands hôtels. Des cinémas ont également retransmis
le match. Bon nombre de fans s'étaient réunis dans des cafés
pour pouvoir suivre la rencontre.
Dès le coup de sifflet final, les rues d'Ankara et des principales
villes ont été envahies par des fans ivres de bonheur. Oubliés
alors les dramatiques incidents de l'aller, oubliés la punition
infligée aux supporteurs par l'UEFA et l'ostracisme dont ils ont
été victimes. Drapeaux rouge-jaune de Galatasaray au vent,
les gens se sont unis dans un rare moment d'unité et de fierté
nationales.
"Nouvelle ère"
La fête a duré toute la nuit et jusqu'au petit matin
avec le retour triomphal de la délégation de Galatasaray
à l'aéroport d'Istanbul, où des tonnes d'applaudissements
et de fleurs attendaient les héros.
"On peut exclure un joueur, interdire les supporteurs, mais on ne
peut pas bannir l'esprit qui a permis à cette équipe d'aller
en finale", a affirmé l'entraîneur Fatih Terim.
Selon l'agence de presse Anatolie, la liesse a dépassé
la frontière de la Turquie pour s'étendre jusqu'en Australie
en passant par l'Azerbaïdjan, la partie turque de Chypre, la Macédoine,
le Kosovo et les pays européens.
La presse n'est pas en reste. "Ce n'est pas un rêve. Nous sommes
en finale", clamait le quotidien populaire Sabah. "Onze hommes seuls ont
joué et réservé leur place pour la finale", soulignait
le quotidien libéral Radikal, en référence à
l'exclusion des supporteurs turcs à Leeds. "C'est le début
d'une nouvelle ère", annonçait le quotidien à grand
tirage Hurriyet, estimant que Galatasaray avait battu non seulement Leeds,
mais aussi l'UEFA.
Enfin, la classe politique s'est mis au diapason. Le président
Suleyman Demirel "attend un titre européen pour couronner les succès
de Glatasaray" et le Premier ministre Bulent Ecevit a envoyé ses
félicitations à l'équipe.
"Je nage dans le bonheur", a conclu le ministre de l'Agriculture
Husnu Yusuf Gokalp. (AFP, 21 avril 2000)
Essor des hôtels "islamiques" en Turquie pour faire face à
la crise
"Je garantis à nos clients que pas une seule mouche mâle
ne survolera la piscine réservée aux femmes".
Umit Sogut, chargé des relations publiques de l'hôtel
Gulnihal à Alanya (sud), ne cache pas que la nouvelle "mode" du
tourisme respectant les traditions islamiques est un succès, et
n'hésite pas à en rajouter pour plaire à sa nouvelle
clientèle.
Le Gulnihal a fait le plein de ses 800 lits durant les vacances de
la fête musulmane du sacrifice, alors que son propriétaire
l'avait mis en location l'an dernier faute de pouvoir payer ses employés.
Principales règles de ces hôtels: pas de vente d'alcool,
des piscines séparées pour les hommes et les femmes, et la
présence de salles de prière, souvent installées dans
ce qui était auparavant la discothèque du bâtiment.
Leur personnel est spécialement formé pour respecter les
attentes de leurs nouveaux hôtes, assure M. Sogut, interrogé
par téléphone.
Jusqu'à il y a peu, il existait des plages séparées,
avec des palissades protégeant le bain des femmes. Mais l'intervention
des municipalités pour faire respecter le libre accès au
bord de mer, domaine public, a fait disparaître cette pratique.
"En raison de la crise, 10% des hôtels de la région
n'ont même pas ouvert leurs portes l'an dernier", a expliqué
à l'AFP Servet Unlu, secrétaire général de
la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Alanya.
Les hôtels gérés selon la coutume islamiste traditionnaliste
se sont multipliés ces derniers mois dans le sud de la Turquie,
trouvant une large clientèle locale et tournant le dos aux habituels
visiteurs européens, principalement allemands, qui se font rares.
Les revenus de ce secteur pour la région d'Alanya ont chuté
de 600 à 350 millions de dollars l'an dernier, explique M. Unlu.
"Il est normal dans ces conditions que les hôteliers cèdent
à une demande qui existe", estime-t-il.
Quatre grands hôtels de ce genre ont récemment rouvert
dans cette région, après être passés sous le
contrôle de holdings basés à Konya et Kayseri, coeur
du capitalisme "islamiste" turc.
Hasan Efel, responsable de la clientèle à l'hôtel
5 étoiles Shah Inn ("hôtel du shah") à Alanya nie pourtant
faire une sélection parmi sa clientèle, mais constate que
les clients religieux de Turquie ont les moyens, et n'a pas d'états
d'âme.
"Je ne gagnerais pas autant d'argent avec les touristes étrangers",
constate-t-il. "Quand d'autres louent leur chambre 10 marks la semaine,
moi je fais le plein en la louant à 620 marks", a précisé
M. Efel à l'AFP.
Mais, réaliste, Hasan Efel avoue que, s'il le fallait, il
pourrait "construire aussi des églises pour des clients chrétiens".
Le tourisme turc a connu une récession particulièrement
sévère en 1999, due aux événements liés
à l'arrestation du chef du PKK, Abdullah Ocalan, puis à deux
graves tremblements de terre qui ont fait plus de 20.000 morts en août
et novembre derniers.
Servet Unlu a deux souhaits: que l'activité redémarre,
et que la tournure prise par cette nouvelle forme d'accueil ne porte pas
préjudice à l'image de sa région.
Il est convaincu que "si les touristes étrangers reviennent,
ces hôtels reprendront leur ancien visage". (AFP, 14 avril 2000)
Ankara repousse la décision sur une centrale nucléaire
La Turquie a pour la énième fois repoussé vendredi,
jusqu'à juillet, sa décision sur le choix du constructeur
de sa première centrale nucléaire très controversée,
a-t-on appris auprès de la compagnie d'électricité
TEAS, responsable du projet.
TEAS a annoncé avoir fait part de sa décision aux consortiums
en lice, leur demandant de maintenir leur offre jusqu'au 24 juillet.
Trois consortiums à partenaire turc, NPI (Nuclear Power International),
conduit par le couple franco-allemand Framatome-Siemens, Westinghouse,
(Etats-Unis) et AECL (Canada), briguent le contrat pour la construction
de cette centrale à Akkuyu, près de Mersin, sur la côte
méditerranéenne, à 60 kilomètres de l'île
de Chypre.
Peu avant, le ministre turc de l'Energie Cumhur Ersumer avait annoncé
ce
nouveau report en indiquant qu'une lettre envoyée à son ministère
par le bureau du Premier ministre demandait que "le programme d'endettement
et de rigueur anti-inflationniste du gouvernement soit pris en compte"
dans ce projet.
M. Ersumer s'est refusé de répondre à une question
pour savoir si le projet pourrait être suspendu pendant trois ans
encore, la durée de la ligne de crédit de 4 milliards de
dollars ouverte par le FMI à la Turquie, au terme d'un accord signé
en décembre.
Le Trésor a récemment refusé de donner des garanties
financières au projet pour ne pas gêner le programme de lutte
contre l'inflation du gouvernement.
Ankara a déja repoussé par sept fois sa décision
sur le choix du constructeur.
Le projet, à l'étude depuis trente ans, est critiqué
par les défenseurs de l'environnement et par les pays voisins de
la Turquie, car le site proposé est situé à environ
quinze kilomètres d'une ligne de faille sismique.
En 1998, un séisme de 6,3 sur l'échelle ouverte de
Richter avait frappé la région voisine d'Adana, faisant plus
de 140 morts.
Le gouvernement justifie le projet par les besoins en électricité
de la Turquie, soumise à des coupures en décembre après
une pénurie de gaz naturel en provenance de Russie. (AFP, 21 avril
2000)
La Turquie projette de supprimer six zéros de sa monnaie
La Turquie projette de supprimer graduellement six zéros de
la livre turque (TL) d'ici 2001 dans le cadre de sa lutte contre l'inflation,
a annoncé mardi le gouverneur de la banque centrale Gazi Ercel,
cité par l'agence Anatolie.
La plus grande coupure, mise en circulation en novembre, est un billet
de 10.000.000 de TL, soit environs 16 dollars US.
"Si les objectifs en matière d'inflation sont atteints, nous
sommes en faveur d'effacer jusqu'à six zéros de la livre
turque (TL) début 2001", a dit M. Ercel à des journalistes
à Ankara.
Il a précisé que la banque centrale avait lancé
les préparatifs techniques à cette fin.
"Pour mettre en application cette mesure, il faudra que l'inflation
soit réduite au niveau de 20%", a-t-il relevé, soulignant
l'"effet psychologique" qu'elle entraînera.
La Turquie souffre depuis la fin des années 70 d'une inflation
chronique.
En mars dernier, elle a atteint 67,9% en glissement annuel.
Le gouvernement turc a pour objectif de la ramener à 20% fin
2000, 10% fin 2001, puis 5% fin 2002, dans le cadre d'un ambitieux programme
de réformes économiques, au terme d'un accord avec le FMI
en décembre qui lui a ouvert une ligne de crédit de 4 milliards
de dollars sur trois ans. (AFP, 25 avril 2000)
Les imams vont consacrer leurs prêches à la lutte contre l'inflation
Les imams turcs vont soutenir le programme économique du gouvernement
en attirant l'attention de la population sur la lutte contre l'inflation
dans leurs prêches, a annoncé mercredi le chef de la Direction
des Affaires religieuses cité par l'agence Anatolie.
"Il est de notre devoir, en tant qu'institution, d'éveiller les
citoyens à la lutte contre l'inflation. Nous allons essayer de leur
faire comprendre l'importance de ce problème," a déclaré
Mehmet Nuri Yilmaz.
M. Yilmaz a appelé les fidèles à rembourser leurs
dettes et à payer leurs taxes en signe "responsibilité morale."
La Turquie souffre depuis plusieurs décennies d'une inflation chronique.
Au mois de mars dernier, l'inflation était de 67.9% en glissement
annuel.
Ankara s'est engagé à ramener l'inflation à 20-25%
pour l'an 2000, 10% en 2001 et 5.0% en 2002, dans le cadre d'un programme
de réformes économiques soutenu par le Fonds monétaire
international depuis décembre dernier. (AFP, 12 avril 2000)
Les maisons closes turques en quête de standards "européens"
Les maisons closes présentes dans 54 villes de Turquie sont
en passe de connaître de profonds changements, tant dans les conditions
de travail de leurs employées que pour leurs clients, d'après
le projet d'une nouvelle règlementation révélé
vendredi par le journal Milliyet.
Ces nouvelles règles sont actuellement à l'étude
par des spécialistes des ministères de l'Intérieur
et de la Santé, explique Milliyet en citant des sources ministérielles,
sans préciser la date de leur entrée en vigueur.
Ces deux ministères sont chargés du contrôle
de ces établissements, par le biais des municipalités où
ils sont installés, mais qui sont gérés par des patrons
privés.
Les maisons closes seront désormais dotées d'une cafétéria,
d'un foyer (sans alcool), d'un sauna et d'un dispensaire avec service d'urgence,
tant pour les employées que pour les clients, indique Milliyet.
La principale amélioration prévue est celle du statut
social des prostituées, dont les employeurs seront tenus désormais
de payer les cotisations sociales, une disposition qui obligera également
les prostituées à payer des impôts, précise
le journal.
"Ce projet vient bien tard", estime Mehtap Kandemir, une prostituée
qui se bat depuis des années pour la reconnaissance sociale de la
profession, et auteur d'un livre sur sa vie.
"Seules celles qui le voulaient, ou le pouvaient, bénéficiaient
jusqu'alors d'une protection sociale", a-t-elle confirmé à
l'AFP, alors qu'elle est toujours en activité et sans sécurité
sociale.
Autre innovation: le droit pour les transsexuels et pour les étrangères,
travaillant jusque-là sans autorisation dans les rues, de travailler
dans ces maisons closes.
Les transsexuels, nombreux en Turquie, seront installés dans
des bâtiments séparés.
Ces mesures visent à mieux contrôler l'hygiène
et la bonne santé des prostituées et à éviter
les problèmes d'ordre public créés par la prostitution
sauvage, selon les officiels cités par Milliyet.
Cette modernisation des conditions de travail constitue une "standardisation"
avec les critères européens, commente le quotidien.
Par ailleurs, le patron de chaque maison close sera désormais
appelé "manager", et les prostituées "employées physiques"
au lieu de "filles publiques". (AFP, 28 avril 2000)
Un tremblement de terre majeur probable à Istanbul dans les 30 ans
Un tremblement de terre majeur devrait se produire au cours des trente
prochaines années dans la ville d'Istanbul, selon une étude
à paraître vendredi dans la revue Science.
"Deux des quatre grandes failles près d'Istanbul sont probablement
au stade final du cycle sismique", affirme une équipe de chercheurs
américains, turcs et japonais.
En août et novembre derniers, deux violents séismes
de magnitude 7,4 et 7,2 avaient fait plus de 20.000 victimes dans la région
d'Izmit, à une centaine de kilomètres à l'est d'Istanbul.
Tout en rappelant qu'ils ne peuvent pas prévoir les tremblements
de terre, ils estiment à 62% la probabilité d'une "forte
secousse" au cours des trente prochaines années, similaire aux séismes
d'Izmit. La probabilité est de 50% pour les 22 prochaines années
et enfin de 32% à 10 ans d'horizon.
Les chercheurs espèrent que cette étude permettra aux
responsables turcs de minimiser les risques.
"En toute probabilité, nous avons le temps de revoir la conception
de beaucoup d'immeubles afin de mieux protéger les gens qui vivent
et travaillent près d'Istanbul", affirme l'auteur principal de l'étude,
le géophysicien Tom Parsons des services géologiques américains
(USGS), à Menlo Park (Californie).
Pour cette étude, l'équipe de chercheurs a passé
en revue tous les tremblements de terre survenus depuis le 16ème
siècle afin d'examiner le comportement des quatre grandes failles
de la région.
Ils ont notamment pris en compte l'impact du stress créé
par chaque secousse. Un tremblement de terre à un endroit particulier
d'une faille est en effet susceptible de créer une pression encore
plus grande en d'autres points de cette faille. La prise en compte de ce
mécanisme permet d'affiner considérablement la modélisation
des risques. (AFP, 27 avril 2000)
RELATIONS AVEC L'OUEST / RELATIONS WITH THE WEST
Daniel Cohn-Bendit a rendu visite à Zana
Après un premier rejet le mois dernier et une vive tension, Ankara
a également accepté la demande de Daniel Cohn-Bendit, président
de la commission mixte Turquie-Parlement européen, de rendre visite
à Leyla Zana.
La visite a eu lieu le lundi 3 avril. Elle a duré 45 minutes dans
un bureau de l'administration pénitentiaire. Mme Zana a confirmé
qu'elle n'avait pas l'intention de demander sa libération pour "
raison de santé " et qu'elle attendait la refonte des lois turques
réprimant les délits d'opinion pour que tous les prisonniers
d'opinion puissent être libérés en même temps
qu'elle.
Dans une conférence de presse donnée à l'issue de
cette visite et de ses entretiens avec les représentants des ONG
turques, Daniel Cohn-Bendit a déclaré qu'il comprenait la
logique de Leyla Zana qui lutte pour la démocratisation du pays.
Il a comparé son attitude à celle d'un célèbre
dissident polonais à qui le ministre de l'Intérieur avait
rendu visite dans sa cellule pour lui proposer de le libérer s'il
acceptait de quitter le pays pour la France. "La place d'un Polonais libre
est en Pologne. Si, en Pologne, la prison est le seul endroit où
je peux être libre, alors je resterai en prison plutôt que
de m'exiler" lui avait répondu le dissident.
"Mme Zana est animée des mêmes fortes convictions et elle
demande aux Européens d'aider la Turquie à se démocratiser
et elle espère que celle-ci pourra régler pacifiquement ses
problèmes " a ajouté D. Cohn, Bendit qui portait à
la main une branche d'arbre fleurie que Leyla Zana lui a offerte.
Le Premier ministre turc Bülent Ecevit avait déclaré
récemment à une délégation européenne
que "Leyla Zana est une personne maléfique, exploitant la situation
actuelle pour venir à des fins politiques personnelles et pour fourvoyer
l'Europe" et avait ajouté: "le kurde n'est pas une langue mais un
dialecte". Interrogé par le quotidien anglophone Turkish Daily News
du 1er avril 2000, Feridun Yazar, l'un des avocats de Leyla Zana et ancien
président du parti pro-kurde HEP, dissous, a mis en relief les contradictions
de B. Ecevit. M. Yazar a déclaré qu'Esber Yagmurdereli, avocat
et défenseur des droits de l'homme, avait déjà bénéficié
de cette exception dilatoire, mais avait par la suite été
réincarcéré. Il a ajouté qu'Akin Birdal avait
également subi le même sort. (CILDEKT, 4 avril 2000)
Règlement amiable d'une plainte danoise contre la Turquie
Le Danemark et la Turquie ont conclu un règlement amiable trois
ans après le dépôt d'une plainte contre la Turquie
pour des tortures policières infligées à un ressortissant
danois détenu à Ankara, a annoncé mercredi à
Strasbourg la Cour européenne des droits de l'Homme.
La Turquie a accepté de verser 450.000 couronnes danoises (60.300
EUR) au Danemark "à titre gracieux", une compensation amiable pour
les mauvais traitements subis en prison par Kemal Koç, 43 ans, détenu
du 8 juillet au 16 août 1996 d'abord à l'aéroport d'Ankara
puis dans un commissariat de la capitale.
M. Koç, membre d'une association kurde, a été emmené
les yeux bandés dans une cave, il a été battu, aspergé
d'eau froide et interrogé sur ses relations avec le PKK.
Il affirmait que les techniques d'interrogatoire utilisées à
son égard relevaient d'une pratique largement répandue en
Turquie. (AFP, 5 avril 2000)
Les avertissements du président allemand en Turquie
Johannes Rau, le président allemand, s'est rendu le 6 avril 2000
en Turquie dans le cadre d'une visite officielle. Après avoir rencontré
son homologue turc Suleyman Demirel au lendemain de sa cuisante défaite
au Parlement turc, il s'est entretenu avec le Premier ministre Bülent
Ecevit le 7 avril. Lors de l'entretien, M. Ecevit a critiqué la
politique allemande vis-à-vis des organisations islamistes turques
sur son sol et le Président Rau a exprimé sa déception
pour l'incarcération d'Akin Birdal, vice-président de la
Fédération Internationale des droits de l'homme (FIDH) et
la situation des députés kurdes emprisonnés en Turquie.
Les leaders des principaux partis politiques n'ont pas assisté au
dîner offert par le président turc en l'honneur de son homologue
allemand.
Le président Rau s'est entretenu le même jour avec les représentants
des différentes organisations de défense des droits de l'homme
en Turquie: Yavuz Önen, président de la fondation turque des
droits de l'homme, Hüsnü Öndül, président de
l'association turque des droits de l'homme (IHD), Yilmaz Ensaroglu, président
de MAZLUM-DER, Ali Ersin Gür, président de l'association des
juristes modernes, Nevzat Helvaci, président du conseil turc des
droits de l'homme, et Yusuf Alatas, un des avocats du parti kurde de la
démocratie du peuple (HADEP) et également avocat des députés
kurdes du parti de la démocratie (DEP-dissous).
M. Rau a déclaré qu'il avait "noté les développements
positifs enregistrés en matière des droits de l'homme, mais
il reste beaucoup de choses à faire". Il a souligné qu'il
y avait une déficience au niveau de l'éducation de la police
et des juristes et de l'application des lois.
Le président allemand a aussi clairement indiqué que son
pays ne vendrait pas de chars à l'armée turque.
Les milieux proches de l'armée turque voient d'un très mauvais
oeil les visites des représentants occidentaux aux défenseurs
des droits de l'homme.
Ainsi, Emin Çölasan, journaliste proche de l'armée,
écrivait le 7 avril au quotidien Hurriyet "Le président allemand
est venu aussi et nous avons assisté une nouvelle fois au même
scénario. Hier matin, il s'est entretenu avec les représentants
'des droits de l'homme'. Il avait ajouté à la liste l'avocat
du HADEP! Soit nous n'arrivons pas à expliquer quelque chose à
ces hommes venus d'Europe soit ils ne veulent rien comprendre. Le pays
a perdu 40 000 personnes à cause de la terreur du PKK. Comment est-ce
que l'Europe peut-elle donner autant de caution à ces gens qui soutiennent
la terreur ? Hier, la Turquie a été de nouveau espionnée
derrière des portes closes. Vous pouvez voir que ce genre de réunion
terminée, aucune déclaration n'est faite ( ) La Turquie est
dénoncée ( ) et nos média, nos hommes politiques et
notre opinion publique ne disent mot! ( ) Personne ne proteste ( ) Jamais
la Turquie n'a été à ce point humiliée. N'y
a-t-il pas quelques députés patriotes pour dénoncer
cette situation inacceptable?".(CILDEKT, 12 avril 2000)
La Turquie condamnée pour torture par la Cour européenne
La Turquie a été condamnée mardi à Strasbourg
par la Cour européenne des droits de l'Homme pour des tortures infligées
lors d'une garde à vue à une jeune femme, soupçonnée
d'avoir des liens avec le PKK.
La Cour a jugé que les preuves soumises par Mme Sevtap Veznedaroglu,
34 ans, "ne permettent pas d'établir si ses blessures ont été
ou non infligées par des policiers, ni si elle a été
torturée dans la mesure où elle le dit", selon un arrêt
communiqué à Strasbourg.
Mais les juge de Strasbourg ont estimé "à l'unanimité"
que l'article de la Convention européenne des droits de l'Homme,
interdisant la torture, a été violé, "en raison de
l'absence d'enquête de la part des autorités" sur les allégations
formulées par Mme Veznedaroglu.
La Cour de Strasbourg, qui est composée de 41 juges nommés
par les 41 Etats-membres du Conseil de l'Europe, a octroyé 2.000
dollars pour dommage moral et 1.000 dollars pour frais et dépends
à la plaignante, originaire d'Istanbul.
Le 4 juillet 1994, la jeune femme avait été interrogée
par la police, avant de signer, sous la contrainte selon elle, une déclaration
dans laquelle elle reconnaissait ses liens avec le PKK.
Jugée le 15 juillet, elle avait été acquittée
faute de preuve. Mais la jeune femme s'était plainte d'avoir été
torturée durant sa garde à vue. Deux deux médecins
différents l'avaient examinée constatant des bleus au bras
et au tibia.
"Le procureur disposait dans son dossier des rapports médicaux (...).
Or rien n'a été fait pour obtenir plus de renseignements
auprès d'elle (Mme Veznedaroglu) ni pour questionner les policiers
qui l'avaient interrogée pendant sa garde à vue", a critiqué
la Cour dans son arrêt. (AFP, 11 avril 2000)
Luxembourg meeting: Kurdish cultural rights step-by-step
The democratic rights of the Kurds were brought up at the Turkey-EU Partnership
Council meeting. Although the EU did not discuss the Kurds at Helsinki,
the necessity to grant the democratic rights of the Kurds were recorded
in the official records of the Luxembourg Summit. Jaime Gama said that
the Kurds would be given their cultural rights step-by-step.
In the document reflecting the joint position of the 15 EU member states
released at the end of the Turkey-EU Partnership Council meeting, which
ended Tuesday in Luxembourg, Turkey was called on to implement human rights
in a manner that would encompass the rights of the Kurds.
EU term president Jaime Gama held a joint press conference with Turkish
Foreign Minister Ismail Cem and the EU Commissioner responsible for enlargement
Guenther Verheugen after the Council meeting. The European speakers said
that they had been given information on granting cultural rights to the
Kurds step-by-step.
Answering questions on the Kurdish problem for Ozgur Politika, Gama stated
the following: "It can be said that we are following both intentions and
the reality very closely. We had the opportunity to debate with Cem the
draft law proposal prepared by the Turkish government. For example, the
proposals related to abolishment of capital punishment and to freedom of
the press are very important for us. The approach of granting the Kurds
in Turkey their cultural rights step-by-step was also relayed to us. On
the other hand, we also brought up some of the events that have occurred
in the past weeks." According to EU diplomatic sources, European ministers
told Cem directly of their discomfort over the pressures on HADEP and the
return of Akin Birdal to prison.
Most of the ministers returned to their countries after the General Affairs
meeting earlier this week. Greek Foreign Minister George Papandreou, Portuguese
Foreign Minister Jaime Gama and State Minister responsible for European
Affairs Francisco Seixas de Costa, Luxembourg Foreign Minister Lydie Polfer,
EU Commissioner responsible for enlargement Guenther Verheugen, and High
Representative for EU Foreign Relations and Security Policy Javier Solana
participated in the Turkey-EU Partnership Council meeting.
The reluctance of the other European ministers to attend the meeting is
being attributed to the lack of any serious progress - whether on human
rights, the Kurdish problem, or the Cyprus issue - in Turkey since the
Helsinki Summit. But while answering our questions on why there was so
little interest in the press conference, Gama painted a different picture:
"For the Council, this is a type of low-intensity business. We were very
happy that George Papandreou participated. Bilateral relationships between
Turkey and Greece in recent months have speeded up this process and discussions.
In the end, Papandreou represented the ministers of the other 14 countries."
In the document reflecting the joint views of the ministers released after
the Partnership Council meeting, attention was drawn to the decisions of
the Helsinki Summit and it was underlined that Turkey must make reforms.
It was stressed that within the existing EU strategy for Turkey, it must
abide by the Copenhagen criteria in order to become a member of the EU.
The declaration also stated that reforms in Turkey would be supported within
the framework of political dialogue. The EU's strategy for Turkey also
includes resolution of problems through peaceful means and a solution to
the Cyprus problem in accordance with the United Nations process.
The ministers also point out in the document that the EU was founded on
the principles of human rights, freedoms, and democracy, and that these
are essentially synonymous with the Copenhagen criteria. In the context
of the Council decisions, an appropriate follow-up mechanism is to be established
for Turkey. The statement says: "Turkey has begun the process of fulfilling
these criteria. The EU greets this with pleasure and supports the Turkish
government's efforts to review the human rights of all Turkish citizens,
including those of Kurdish origin. The EU is expecting progress in certain
fields and will continue to follow developments closely." As for Cem, he
asserted at the press conference that all Turkish citizens were treated
equally. Meanwhile, the EU asked for Turkey to take immediate measures
to prevent the migration from South Kurdistan to Europe over Turkey.
Capital punishment was taken up separately at the Council meeting. The
EU ministers asked the Turkish delegation when this punishment was going
to be abolished and sent the message that abolishing capital punishment
was one of the basic goals of the EU. It was also stated that the EU would
support Turkey becoming a signatory to the 6th Protocol of the European
Convention on Human Rights. Touching on this subject in the press conference,
Cem stated that Turkey was in favor of abolishing the death penalty, but
that because of the heightened tension in public opinion since PKK leader
Abdullah Ocalan was brought back to Turkey and given the death penalty,
it would not be possible to abolish capital punishment in the short term.
Meanwhile, three technical decisions were reached at the Partnership Council.
Eight Partnership Committee Subcommittees are to be established in regard
to the screening and review process. Discussions are also to begin on bilateral
liberalization in the free flow of services and cooperation in the field
of agricultural products is to be broadened. Assistance previously earmarked
for Turkey is also to be released. (Özgür Politika, 13 April
2000)
La Turquie ne remplit pas les critères politiques d'adhésion
Le commissaire européen à l'élargissement, Guenther
Vergheugen, a affirmé le 11 avril que la Turquie ne remplit pas
les critères d'adhésion à l'Union européenne,
espérant cependant que "la stratégie de rapprochement" avec
les Quinze lui permettra d'y parvenir.
"Il y a eu récemment en Turquie toute une série d'évènements
qui ont donné lieu à des préoccupations" de la part
de l'UE, a déclaré M. Verheugen mardi soir au Parlement européen
lors d'un débat consacré à la candidature turque,
officiellement reconnue lors du sommet d'Helsinki en décembre dernier.
M. Verheugen a cité la condamnation à de lourdes peines de
prison de militants pro-kurdes, ou encore l'incarcération de défenseurs
des droits de l'Homme.
"Helsinki a insisté sur le respect des critères d'adhésion,
démocratie, droits de l'Homme, protection des minorités",
a rappelé M. Verheugen en reconnaissant que la Turquie "ne remplit
pas ces critères".
"La stratégie de rapprochement, les partenariats d'adhésion,
permettront à la Turquie de mettre en place ces critères"
a-t-il cependant affirmé. Il a noté qu'une réforme
"est en cours" dans ce pays et nous "espérons que la liberté
d'expression s'y enracine peu à peu".
Selon lui, quatre mois après la reconnaissance officielle de la
candidature turque à l'adhésion, "le climat s'est amélioré".
"On peut désormais parler de tout de façon ouverte et critique",
a-t-il affirmé en évoquant le conseil d'association entre
l'UE et la Turquie qui s'est tenu mardi à Luxembourg.
Les députés européens ont fait part de leurs profondes
inquiétudes concernant la situation des droits de l'Homme en Turquie.
Le général français Philippe Morillon (conservateur)
a notamment demandé que la Commission affirme "clairement" que si
l'UE "n'a pas de leçon à donner, elle est basée sur
des valeurs fondamentales" et que "des réformes urgentes" sont indispensables
"pour garantir ces valeurs démocratiques" en Turquie. (AFP, 11 avril
2000)
Le PE demande la libération immédiate d'Akin Birdal
Le Parlement européen a exigé jeudi des autorités
turques qu'elles libèrent "immédiatemment" le défenseur
turc des droits de l'Homme Akin Birdal, ainsi que "tous les autres prisonniers
politiques".
Dans une résolution votée à Strasbourg (est de la
France), les députés européens se disent "extrêmement
déçus par la réincarcération" de M. Birdal
fin mars. C'est le "signe évident que les autorités turques
sont loin de comprendre ce que signifie leur adhésion future à
l'Union européenne", selon eux.
Ils invitent "le gouvernement turc à restaurer d'urgence la dynamique
de réforme et de démocratisation qui semblait se faire jour
juste avant que la candidature de la Turquie à l'adhésion
soit à l'UE soit officiellement reconnue" lors du sommet européen
d'Helsinki en décembre 1999.
Ancien président de l'Association des droits de l'Homme (IHD) de
Turquie, Akin Birdal, 52 ans, avait été condamné à
un an de prison pour des déclarations appelant à un règlement
pacifique du conflit kurde, faites en 1995 et 1996.
Akin Birdal avait été libéré le 25 septembre
pour une durée de six mois pour raisons de santé alors qu'il
purgeait sa peine depuis juin 1999.
La justice turque a refusé un rapport médical certifiant
qu'il était "inapte" à la prison en raison des séquelles
d'un attentat dans lequel il avait été grièvement
blessé en 1998, le renvoyant en prison pour purger le reste de sa
peine. (AFP, 13 avril 2000)
European Parliament losing patience with Turkey
A session arranged by the European Council on "The Situation in Turkey"
was held in the European Parliament (EP) to evaluate developments since
the Helsinki Summit. The deputies of all the EP groups expressed that there
had been no progress on human rights or the Kurdish issue in Turkey in
the past four months.
Speaking at the close of the session after the EP deputies had had
their say, Jaime Gama, foreign minister of the EU term president Portugal,
stressed that Turkey would not be able to become a full EU member without
the approval of the EP. "We, the EU, know that we cannot accept Turkey
without a green light from the deputies," Gama said, adding that accession
talks had in any case not yet begun. Gama stressed that Turkey was aware
of its deficiencies in meeting the Copenhagen criteria, including those
concerning the Kurdish problem.
Guenter Verheugen, EU Commissioner responsible for enlargement, on
the other hand, told members of the EP that they should be more patient
with Turkey. "We are just at the beginning of our relations with Turkey,"
Verheugen said, adding, "It is too early to be hopeless." Verheugen pointed
out that Turkey will be required to inform the EU in writing of what reforms
it plans to make this October. "We will be able to reach a sounder conclusion
at that time," Verheugen said, pointing out that he had informed the Turkish
government that the European Parliament was an important factor in EU decisions.
(The European Council, comprised of the foreign ministers of the 15 EU
member states, makes all the binding decisions.)
Turkey rapporteur, Conservative Philipe Morillon, commented as follows:
"Our message to Turkey must be clear. We are not in a position to give
advice to Turkey, but we have principles which foresee rights and responsibilities
concerning human rights and minority rights." Morillon pointed out that
Turkey and the EU must understand each other if they want to move forward
on this long path together. Morillon continued with words to the effect:
"The impression I got on our visit to Turkey was that some are afraid that
if Turkey continues down this path, it will be forced to renounce its own
understanding."
Martin Schulz, speaking on behalf of the Socialist Group, said that
"there are developments, but no real progress" in relations with Turkey.
He stressed that in the four months since Helsinki, Turkey had done virtually
the opposite of what was expected of it. Swedish deputy Pierre Schori,
also of the Socialist Group, noted that, alongside those who were obviously
either pro- or anti-EU in Turkey, the majority was of the opinion that
Europe was "trying to impose its own standards" on Turkey. He said that
this was "not a good sign."
Jannis Sakellareou, German member of the Socialist Group who recent
returned from a visit to Turkey, said that the current attitude in Turkey
was that it "wants time." Sakellareou said that Turkey was still occupied
with form rather than substance and said words to the effect that if Turkey
wants time, "There are those in Europe who, forget about century, were
already ready yesterday to give Turkey four centuries. Instead of saying
'I've established this or that committee,' Turkey should concentrate on
lifting obstacles."
Hannes Swoboda, also a member of the Socialist Group, said that although
he had gained positive impressions from his bilateral talks with representatives
of the Turkish government, the same could not be said in regard to the
application of the intentions expressed. Swoboda drew attention to the
fact that the proper conditions now exist to solve Turkey?s problems, foremostly
the Kurdish problem, and that Turkey must take advantage of this opportunity.
Speaking on behalf of the Left Group, Feleknas Uca said, referring
to Newroz celebrations, that the democratic Kurdish movement had demonstrated
as a mass that it wants peace and brotherhood. "I was a witness to this,"
Uca said, adding, "But opposed to this, someone has imposed a ban on travel
abroad against top-level HADEP administrators and the mayors who were released.
Since the beginning of this month, 50,000 soldiers have massed at the northern
Iraqi border and then crossed that border. They are supposedly doing this
to fight the PKK. If Turkey wants to join the EU, it must direct itself
towards finding fundamental solutions for democratization, human rights,
abolishing the death penalty, and solving the Kurdish problem."
British deputy Sarah Ludford from the Liberal Group pointed out that
Turkey was creating its own obstacles. "Turkey must be aware of this point..."
Ludford said, continuing, "Until Kurds have all the same cultural and language
rights that Turks do, it will be difficult to open the EU door."
Ozan Ceyhun of the Greens said that his group had looked positively
upon Turkey's EU candidacy from the aspect of change in Turkey. "But in
spite of some small steps that have been taken, some of them are being
put into practice just the opposite," Ceyhun noted. Belgian deputy Maes
Nelly noted that finding a solution to the Kurdish problem was the key
to finding a solution to the rest of Turkey's problems, which she likened
to a tangled ball of yarn.
Meanwhile, choosing to take a humorous approach, Conservative Christos
Folias said, "There are 'black lists' and 'persona non grata' lists in
Turkey. If I talk too much, I could find myself on one of those lists.
Since I want to see Istanbul, I'm passing up on speaking." (Özgür
Politika, 14 April 2000)
Socialist International against Capital Punishment
Socialist International's Executive Commission's meeting has ended with
a press release yesterday. Representatives of social democratic, socialist,
and worker parties from all over the world participated in the two-days
long meeting. HADEP Chairperson Ahmet Turan Demir was among them.
Under the "Global Progress" topic, issues like getting the poor countries
out of debt, stopping the violence against women, and preventing the expansion
of starvation in Africa were discussed. In the press release, the fourth
topic; abolishing the capital punishment, was mentioned.
In the meeting, it was fixed that the debts of poor countries were to be
removed, and there should be a struggle against starvation in Africa and
violence against women.
HADEP Chairperson Ahmet Turan Demir participated in the Socialist International's
meeting, too. Demir, who was officially invited, got in touch with several
participants. Ahmet Turan Demir met French Socialist Party's Chairperson,
Italian Prime Minister's Assistant, and Belgium Prime Minister's Assistant
and reminded that the abolishment of capital punishment was closely related
to the peaceful solution of Kurdish problem.
HADEP Chairperson Demir also had an active role in the establishment of
the Workgroup for Kurdish Problem. The Workgroup will work under the Middle
East Commission. CHP and HADEP are also in the Workgroup. (Özgür
Politika, 13 April 2000)
OSCE seminar highlights minority rights
Max Von Der Stoel, high commissioner for national minorities at the Organization
for Security and Cooperation in Europe (OSCE) Parliamentarians' Assembly,
said that respect for human rights is a decision made in common by OSCE
members, the Anatolia news agency reported. "Human rights are not a domestic
affair for countries. Respect for human rights is one of the decisions
in common of the OSCE countries," he said.
Speaking at the "New Risks and Challenges: Minorities in the 21st Century"
seminar organized by the OSCE Parliamentarians' Assembly in Antalya, Stoel
said that the issues concerning minorities are a core element of human
rights and as such they should be handled within the framework set down
by the law and in a manner that would not disrupt social tranquility.
Noting that minorities should first be granted economic rights, Stoel argued
that political rights will also be at risk if these people are not economically
safe. But equally important, said Stoel, are cultural rights. States should
not be excluding minorities living within their territory on the grounds
that they have a different culture, religion or language, he said, and
went on to say, "Limitations on the exercise of minority rights and exclusion
of an ethnic identity from the social and political spheres are attitudes
that degrade human integrity."
According to Stoel inter-state conflicts are now a matter of the past in
Europe and have been replaced by intra-state ethnic conflicts in some European
countries.
"Conflicts may be prevented in multicultural countries. The dominant nation
should not be imposing its interests upon other peoples living within the
boundaries of the same state. And minorities should be respectful of the
territorial integrity and sovereignty of the state they live in. All minorities
should have the right to develop their own ethnic identity. Minorities
which can freely preserve their identity will help their state more," he
went on to say.
Stoel also emphasized that minorities should be granted the right to use
their language in public. "Minorities should have the right to use both
the official language and their own language in public. Respect for minority
rights does not mean the disintegration of a state," he concluded.
Akbulut: Cooperation is a must to tackle new security challenges
Parliament Speaker Yildirim Akbulut said that xenophobia, racism, terrorism,
organized crime and drug and weapon smuggling are the new challenges to
the world order, the Anatolia news agency reported.
Speaking in the opening of the same seminar , Akbulut said the nature of
challenges and threats to security have changed.
"Nonmilitary conflict factors exist in addition to military threats and
have even become more important. Xenophobia, ethnic nationalism, racism,
terrorism, organized crime and drug and weapon smuggling are among such
challenges. As members of the OSCE we should be more active and be working
more closely with each other in the face of them," Akbulut stated.
According to Akbulut a dialogue platform between parliamentarians of the
world is necessary in order to ensure an extensive security.
"Communication is now of vital importance in order to create a secure and
stable environment. I believe that this seminar will help develop the already
existing dialogue between us. Protection of the rights of minorities living
within OSCE member countries is now an underlying factor for security and
stability in OSCE countries," Akbulut stated.
As for the recent developments in the Balkans and Caucasus, Akbulut said
that these developments showed there were no simple or prearranged measures
that could prevent such events from occurring. "They showed that challenges
and threats against security are interrelated to each other. Therefore
a dialogue platform formed in accordance with OSCE norms and principles
constitutes a vital step in the struggle against these challenges," he
concluded.
The seminar, which is being attended by more than 130 parliamentarians
from 34 OSCE member countries, is scheduled to conclude today. (Turkish
Daily News, April 13, 2000)
Schroeder: conditions pas remplies pour une vente de chars à la
Turquie
Les conditions ne sont jusqu'à présent pas remplies
pour une vente de chars à la Turquie, a indiqué vendredi
le chancelier allemand Gerhard Schroeder, dans une interview télévisée.
"Quand nous avons livré le char-test, nous avons lié
cela à des conditions précises. A savoir que la situation
des droits de l'Homme en Turquie change d'une telle manière que
le Parlement européen et les autres institutions européennes
puissent aussi dire qu'il y a eu du changement", a déclaré
le chancelier social-démocrate (SPD).
"Pour le moment, je ne peux constater qu'il y ait eu un tel changement",
a-t-il estimé, selon un communiqué de la chaîne publique
ARD, avant diffusion de l'interview vendredi soir.
"Et comme nous n'avons d'ailleurs pas de commande ferme, il n'y a
pas lieu de discuter. Nous ne pouvons pas décider abstraitement.
Mais je le redis: mon impression est que les conditions posées l'année
dernière ne sont pas remplies actuellement", a-t-il ajouté.
L'éventualité de la vente de 1.000 chars d'assaut Léopard-2
à la Turquie avait provoqué de fortes tensions au sein de
la coalition gouvernementale entre SPD et écologistes, et constitue
un sujet sensible dans les relations entre la Turquie et l'Allemagne.
Le fabricant des Léopard-2, Krauss-Maffei, a déposé
une demande préalable d'exportation auprès du ministère
allemand des Affaires étrangères, qui n'a pas encore donné
de réponse. Il est en lice pour cet important contrat pour l'armée
turque aux côtés de General Dynamics (Etats-Unis), GIAT (France)
et Ukrspetseksport (Ukraine). Le choix d'Ankara est en principe attendu
pour juillet.
En visite en Turquie, le président allemand Johannes Rau avait
dit le 7 avril son "impression qu'il ne faut pas compter à l'heure
actuelle sur un oui à la livraison de chars allemands". Il avait
souligné qu'il ne pouvait "prendre position sur la politique opérationnelle",
n'étant pas membre du gouvernement.
Le lendemain, le quotidien Die Welt affirmait que le chef de la diplomatie
allemande, l'écologiste Joschka Fischer, s'opposerait à une
vente de chars à la Turquie pour aller dans le sens de son parti.
Le journal ajoutait que le chancelier Schroeder souhaitait éviter
une source inutile de conflit au sein de son gouvernement. (AFP, 14 avril
2000)
RELATIONS REGIONALES / REGIONAL RELATIONS
La Turquie veut construire un conduit sous-marin vers Chypre
Les ballons flottants qui servaient depuis près de deux ans à
acheminer de l'eau douce vers la partie nord de Chypre depuis la Turquie,
trop fragiles, vont être remplacés par un conduit sous-marin,
a-t-on appris mardi auprès de la société nationale
des eaux (DSI).
"Cette technique ne nous a pas permis de transporter les quantités
d'eau désirées", a expliqué par téléphone
à l'AFP Ali Aydin, chef du département eau potable à
la DSI.
Les ballons livrés en juillet 1998 par une firme norvégienne
n'étaient pas adaptés aux conditions de chaleur et de salinité
de la Méditerranée et devaient être remplacés
régulièrement, rendant ce mode de transport extrêmement
coûteux, a-t-il ajouté.
Des 3,5 millions m3 d'eau potable par an prévus au départ,
seuls 10% ont ainsi pu être acheminés vers Chypre, à
raison de trois voyages par mois, ce qui ne permettait que de parer aux
situations d'urgence.
Il est d'abord prévu, dans le courant de l'été, de
remplacer les ballons par des bateaux cargo.
Dès mai 1998, le gouvernement turc avait envisagé de fournir
à la République turque de Chypre du Nord (RTCN, reconnue
uniquement par Ankara) plus d'eau, et notamment de l'eau douce non potable,
en particulier pour l'agriculture.
Les études de faisabilité étant achevées, la
recherche d'un financement pour la construction d'un conduit sous-marin
de près de 110 km devant relier deux barrages de retenue en Turquie
et à Chypre, a été lancée.
Le projet d'un coût total de 300 à 400 millions de dollars
a été confié à la société privée
turque Alarko.
L'aqueduc pourrait entrer en service en 2008 "dans une perspective optimiste",
estime Ali Aydin, et apporter 75 millions m3 d'eau par an au nord de Chypre.
Chypre est divisée en deux parties --turque au nord, grecque au
sud-- depuis l'intervention de l'armée turque en 1974 en riposte
à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs, qui visait à
annexer l'île à la Grèce. (AFP, 4 avril 2000)
Accord des pays turcophones pour lutter contre le terrorisme
Six Etats turcophones réunis à Bakou en Azerbaïdjan
sont convenus samedi d'unir leurs efforts pour lutter contre le terrorisme,
l'extrémisme religieux et le trafic de drogue.
"Le Kirghizstan, l'Ouzbékistan, l'Azerbaïdjan, le Turkménistan,
le Kazakhstan et la Turquie doivent unir leurs efforts dans cette direction
pour maintenir la sécurité et la stabilité de la région",
a souligné le président kirghize Askar Akaev, lors d'une
conférence de presse à l'issue du Sommet.
"Depuis longtemps, la Turquie, qui a elle-même été
exposée au terrorisme, a conscience de l'importance de la coopération
régionale sur ces dossiers", a pour sa part déclaré
le président turc Suleyman Demirel.
La déclaration finale souligne la nécessité de créer
un mécanisme de coopération pour lutter contre ces phénomènes
et échanger des informations.
Les six Etats sont convenus de créer une banque de données
sur le trafic de drogue.
Le président Demirel a, par ailleurs, exprimé l'intérêt
de la Turquie pour le gaz azerbaïdjanais.
"Les besoins de la Turquie sont tels qu'elle est prête à acheter
tout le gaz proposé par les pays exportateurs", a déclaré
le président turc.
"Si les besoins de la Turquie sont actuellement de l'ordre de 25 milliards
de m3 par an, dans 20 ans, ce volume augmentera jusqu'à 83 milliards",
a-t-il souligné.
Il a notamment rappelé l'accord entre le Turkménistan et
la Turquie pour relancer et accélérer le projet de gazoduc
transcaspien, prévu pour l'an 2002.
Le gazoduc transcaspien doit traverser l'Azerbaïdjan et la Géorgie,
après être passé sous la mer Caspienne. Bakou pourra
exporter 5 milliards de m3 de gaz par ce même gazoduc. (AFP, 8 avril
2000)
Bagdad réclame l'intervention de l'ONU contre l'incursion turque
Bagdad a réclamé l'intervention de l'ONU pour arrêter
"les agressions turques" et amener Ankara à retirer ses troupes
du nord de l'Irak, rapporte samedi l'agence officielle INA.
Cette demande est contenue dans une lettre du vice-Premier ministre
irakien Tarek Aziz transmise vendredi au secrétaire général
de l'ONU Kofi Annan, selon l'agence.
M. Aziz a appelé M. Annan à "déployer le maximum
d'efforts pour amener la Turquie à retirer immédiatement
ses troupes" du nord de l'Irak.
"L'Irak se réserve le droit de riposter à cet acte
hostile et de choisir le
moment et le lieu de la riposte", a averti M. Aziz, en imputant à
Ankara "la responsabilité des résultats de son agression
répétée".
Selon la chaîne de télévision turque NTV, l'armée
turque avait lancé le 1er avril une incursion dans le nord de l'Irak
contre les positions des rebelles kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan
(PKK).
Un millier de soldats sont entrés dans le nord de l'Irak par
plusieurs points à partir de la province de Hakkari, à la
frontière avec l'Irak et l'Iran, pour éliminer des camps
rebelles, selon cette chaîne.
L'opération de l'armée vise à éliminer
tout regroupement de rebelles kurdes
dans la région.
L'armée turque lance fréquemment des opérations
contre les rebelles du PKK dans le nord de l'Irak, qui utilisent comme
base-arrière cette région depuis la fin de la guerre du Golfe
en 1991. La dernière incursion de l'armée turque remonte
à fin novembre, selon la presse turque. (AFP, 15 avril 2000)
Bagdad appelle Ankara à des négociations sur le problème
de l'eau
Bagdad a de nouveau appelé Ankara à des négociations
pour parvenir à "un partage équitable" des eaux du Tigre
et de l'Euphrate entre la Turquie, l'Irak et la Syrie, rapporte samedi
un hebdomadaire irakien.
"Les défis auxquels est confrontée la région
dans le domaine de l'eau requièrent une reprise rapide des réunions
des comités techniques mixtes pour parvenir à un partage
équitable des eaux du Tigre et de l'Euphrate", a estimé le
ministre irakien de l'Irrigation, Mahmoud Diab Al-Ahmad, cité par
l'hebdomadaire Nabdh al-Chabaab.
Le Tigre et l'Euphrate prennent leurs sources dans les montagnes
turques. Le Tigre coule en Irak après avoir longé la frontière
entre la Syrie et la Turquie. Les deux fleuves arrosent l'Irak du nord
au sud avant de former la voie d'eau du Chatt Al-Arab, qui se jette dans
le Golfe.
L'Irak et la Syrie accusent la Turquie de retenir les eaux de l'Euphrate
en construisant des barrages sur ce fleuve.
La Turquie a boycotté plusieurs réunions du comité
technique mixte irako-syrien destiné à parvenir à
une solution équitable à la distribution de l'eau entre les
trois pays.
En mars dernier, M. Al-Ahmad avait mis Ankara en garde contre la
construction de barrages, ce qui pourrait provoquer, selon lui, "un manque
important d'eau pour l'Irak".
Dans sa déclaration à Nabdh al-Chabaab, M. Al-Ahmad
a mis en garde contre la participation de pays et d'entreprises à
la réalisation des barrages turcs, avant que les trois pays riverains
ne parviennent à un accord sur le partage des eaux.
"Une telle participation est de nature à augmenter les problèmes
et les crises entre les trois pays et à menacer la sécurité
et la stabilité" dans la région, a estimé le ministre.
(AFP, 15 avril 2000)
Le Président chinois chante "O sole mio" en Turquie
Le Président de la République populaire de Chine Jiang
Zemin est monté sur scène mercredi soir pour interpréter
"O sole mio", lors d'un gala donné en son honneur par le chef de
l'état turc, Suleyman Demirel, rapporte l'agence Anatolie.
Le président Demirel avait auparavant remis la "Médaille
de l'Etat" turc, à son invité chinois.
Jiang Zemin, après un concert auquel assistaient le chef du
gouvernement Bulent Ecevit, plusieurs ministres, le chef d'Etat-major et
de nombreuses personnalités, a alors créé la surprise
en se mettant à chanter "O sole mio", suscitant de longs applaudissements
dans l'assistance, raconte Anatolie.
"Une attitude par laquelle le Président chinois exprime parfois
sa satisfaction", a expliqué un membre de la délégation
chinoise cité par Anatolie.
Le Président Demirel, dans son adresse à son homologue
chinois, a manifesté son souhait que "les citoyens chinois d'origine
Ouigour de la région du Xin-Jian, avec qui notre peuple a des liens
de parenté, de langue et de religion, deviennent un pont d'amitié
entre nos deux pays", d'après le texte de ce discours dont l'AFP
s'est procuré la copie.
La remise de cette distinction au chef de l'Etat chinois avait soulevé
une polémique dans les milieux nationalistes et islamistes turcs,
qui dénoncent l'oppression de cette minorité turcophone de
quelque 8,7 millions d'habitants du nord-ouest de la Chine.
Dans la matinée, la Turquie avait fait connaître aux
responsables chinois son souhait de voir la population Ouigour vivre "dans
la paix et le bonheur, comme de bons citoyens chinois", selon un diplomate
turc parlant sous couvert d'anonymat.
Selon ce même diplomate, la Chine a assuré ses hôtes
turcs que Pékin développait des investissements dans cette
région "pour le bien-être des Ouigours".
L'allusion à la situation au Xin-Jiang n'a pas empêché
les deux pays de renforcer leur coopération "contre le terrorisme,
le séparatisme et le fondamentalisme", "dans le respect mutuel de
l'intégrité territoriale des deux pays", selon les termes
du Président Jiang.
La Chine et la Turquie ont par ailleurs convenu de renforcer leurs
liens bilatéraux, Pékin souhaitant multiplier par 10 les
importations en provenance de la Turquie, actuellement de 30 millions de
dollars.
M. Jiang Zemin terminera sa visite par un séjour à
Istanbul, jeudi, avant de se rendre en Grèce, puis en Afrique du
sud. (AFP, 19 avril 2000)
Denktash déclaré officiellement président de RTCN
Rauf Denktash a prêté serment lundi à Nicosie
(nord, partie turque) et a entamé un nouveau mandat de cinq ans
à la tête de la République turque de Chypre du nord
(RTCN, reconnue par la seule Turquie).
La prestation de serment a eu lieu à l'assemblée législative
chypriote-turque qui s'est réunie en session extraordinaire avec
la participation de tous ses députés.
M. Denktash, 76 ans, qui dirige depuis la RTCN depuis sa création
en 1983, avait été automatiquement réélu président
jeudi après le retrait du second tour du scrutin présidentiel,
prévu le 22 avril, de son adversaire le Premier ministre Dervis
Eroglu.
Lors d'un premier tour le 15 avril, M. Denktash avait réalisé
un score de 43,6%, devant M. Eroglu qui avait obtenu 30% des voix, cinq
autres candidats arrivant largement derrière.
Un second tour avait été prévu, aucun des deux
candidats arrivés en tête n'ayant franchi la barre de 50%
des suffrages.
M. Denktash représentera la communauté chypriote-turque
à un troisième tour de pourparlers indirects avec les Chypriotes-grecs
le 23 mai à New York, sous l'égide de l'ONU.
Chypre est divisée depuis 1974 en deux secteurs, turc au nord
et grec au sud, à la suite de l'intervention de l'armée turque
en réponse à un coup d'Etat de Chypriotes-grecs visant à
rattacher l'île à la Grèce.
MM. Denktash et le président chypriote-grec, Glafcos Cléridès,
ont tenu deux séries de négociations indirectes, à
New York en décembre et à Genève en janvier.
M. Denktash et Ankara insistent sur une reconnaissance internationale
de la RTCN et la réunification de Chypre dans le cadre d'un statut
confédéral, tandis que les Chypriote-grecs et la communauté
internationale sont favorables à une fédération bi-communale
et bi-zonale. (AFP, 24 avril 2000)
Miss Turquie absente du concours de Miss Univers à Chypre
Miss Turquie, Cansu Dere, ne participera pas au concours de Miss
Univers le 13 mai à Chypre, divisée depuis l'invasion turque
du secteur nord de l'île en 1974, a-t-on appris samedi auprès
des organisateurs. "On nous a téléphoné pour
nous dire qu'elle était malade et qu'elle ne se sentait pas suffisamment
bien pour venir concourir", a indiqué à l'AFP une chargée
de presse de l'organisation "Miss Univers".
"Nous l'avons simplement rayée de la liste", a-t-elle ajouté.
Au total, 79 candidates devront finalement concourir pour succéder
à Miss Univers 1999, Mpule Kwelagobe, originaire du Botswana.
L'élection de Miss Univers 2000 sera retransmise en direct à
la télévision dans la nuit du 12 au 13 mai.
Chypre est divisée en deux secteurs, grec au sud et turc au
nord, depuis l'invasion des troupes turques pour répondre à
un coup d'Etat des généraux chypriotes-grecs voulant rattacher
l'île à la Grèce. (AFP, 22 avril 2000)
USA: Signature d'un accord sur l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan
Les gouvernements d'Azerbaïdjan, de Géorgie et Turquie
ont signé vendredi à Washington un accord donnant un cadre
légal au projet de construction d'un oléoduc entre Bakou,
Tbilissi et Ceyhan.
Le secrétaire d'Etat américain Madeleine Albright assistait
à la cérémonie aux côtés de ses homologues
azerbaïdjanais et géorgien et du sous-secrétaire d'Etat
turc aux Affaires étrangères.
Le président Bill Clinton s'est déclaré "très
satisfait" de cet accord juridique, affirmant dans un commmuniqué
publié vendredi soir "qu'il "complète les documents initiaux"
et "constitue un pas supplémentaire important pour faire aboutir
le projet".
Cet accord prouve "la volonté de coopération régionale
de l'Azerbaïdjan, de la Georgie et de la Turquie", a-t-il ajouté,
affirmant qu'il attendait avec interêt que ces documents juridiques
"débouchent sur une réalité commerciale" avec la participation
d'entreprises américaines, européennes et russes.
"Cet accord marque une importante avancée dans l'établissement
d'un couloir énergétique est-ouest qui peut, en retour, aider
à développer la démocratie, la stabilité et
la paix dans la région", a déclaré pour sa part le
chef de la diplomatie américaine.
L'accord, qui doit être ratifié par les parlements des
trois pays, constituera la base permettant la signature de contrats d'investissements
pour la construction de l'oléoduc.
Le pipe-line, long de 1.994 kilomètres de la Caspienne à
la Méditerranée, aura un coût d'un montant estimé
allant de deux à quatre milliards de dollars.
L'oléoduc, dont la construction devrait être achevée
en 2OO4, transportera du pétrole depuis Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan,
en traversant la Géorgie jusqu'au port turc de Ceyhan, sur la Méditerranée.
Washington a fortement soutenu ce projet, qui permet d'acheminer
le pétrole de la mer Caspienne vers les marchés mondiaux
en évitant les autres options possibles à travers la Russie
ou l'Iran. (AFP, 28 avril 2000)
IMMIGRATION / MIGRATION
La demande d'asile de Karayilan rejetée aux Pays-Bas
La demande d'asile déposée le 18 novembre 1999 de Murat Karayilan
aux Pays-Bas, l'un des principaux chefs militaires du PKK, a été
rejetée en première instance. La Turquie avait demandé
en février son extradition, mais l'examen de cette requête
devrait prendre environ six mois.
M. Karayilan peut faire appel de cette décision.
Dans un entretien accordé à l'agence néerlandaise
ANP début mars, M. Karayilan avait déclaré: "Je suis
là pour présenter notre nouvelle stratégie pacifique
à l'ensemble de nos membres ( ) Le PKK est prêt à tout
pour la paix ( ) Nous voulons la paix mais si notre leader est pendu nous
ressentirons cela comme la mort de tous les Kurdes. Ce sera alors le début
d'une nouvelle guerre ( ) Nous demandons très peu, juste la reconnaissance
légale de l'identité kurde", regrettant qu'"aucun signe positif
ne soit venu d'Ankara".
Par ailleurs, la 14e chambre du Tribunal correctionnel de Paris a condamné
Irfan Balsak, considéré comme un des responsables du PKK,
à 4 ans de prison et 10 ans d'interdiction du territoire français.
Quatre autres personnes ont été condamnées dans le
même cadre à des peines de prison variant de 3 ans ferme à
18 mois avec sursis et à des interdictions du territoire. (CILDEKT,
4 avril 2000)
Arrestations des dirigeants du PKK en Allemagne
L'Allemagne semble être passée à la vitesse supérieure
dans ses opérations contre le PKK interdit sur son sol depuis 1993,
multipliant les arrestations depuis plusieurs mois.
Depuis octobre, le Parquet général fédéral
a annoncé l'interpellation d'une dizaine de "dirigeants présumés"
au niveau allemand ou européen. Du côté kurde, on confirme
qu'il s'agissait au moins dans un cas d'un "membre éminent" de la
direction du PKK.
Les arrestations se sont accélérées peu après
la condamnation à mort du chef du PKK Abdullah Ocalan par la Turquie
en juin 1999, pour trahison et séparatisme.
Ocalan avait d'abord été arrêté à Rome,
avant d'être capturé au Kenya et ramené en Turquie.
A l'époque, l'Allemagne avait préféré ne pas
demander à l'Italie l'extradition du chef rebelle séparatiste,
arguant des 500.000 Kurdes sur son sol (sur 2,1 millions de Turcs) et du
risque afférant de conflit intérieur.
Et ce, malgré un mandat international émis par la justice
allemande contre Ocalan en novembre 1998 pour quintuple meurtre et direction
d'une organisation terroriste, interdite en Allemagne depuis une double
vague d'attentats contre des intérêts turcs.
En laissant à Ankara le soin de régler l'épineux cas
Ocalan, le gouvernement allemand s'était délesté d'un
lourd fardeau sur la Turquie.
"Aujourd'hui, la Turquie est satisfaite de la coopération. Les Allemands
sont corrects, ils suivent une ligne droite et, pas à pas, une arrestation
en entraîne une autre", relevait-on vendredi de source turque.
"Une bonne opération est en cours. Il semble que cela bouge véritablement",
ajoutait-on de même source, peu après l'annonce de l'interpellation
du coordinateur du PKK pour l'Allemagne, Hasso S.
La police criminelle fédérale (BKA), qui dit coopérer
avec les autorités turques, reconnaît que "beaucoup de procédures"
lui sont confiées par le Parquet fédéral de Karlsruhe
(ouest) à propos du PKK.
Le ministre de l'Intérieur Otto Schily a récemment assuré
son homologue turc Sadettin Tantan que l'Allemagne continuerait d'interdire
le PKK, même si elle a transformé en janvier 1998 sa qualification
"d'organisation terroriste" en "organisation criminelle".
Le PKK s'est certes engagé à mettre fin aux combats armés
et à se retirer du sol turc à partir de septembre, à
la demande d'Ocalan, dont la Turquie a suspendu en janvier l'exécution.
Mais "il reste une organisation extrémiste, qui dispose toujours
de solides structures dans toute l'Allemagne et est dotée d'un extraordinaire
potentiel de militants", selon les renseignements intérieurs allemands,
qui y voient "une cause notable d'inquiétude".
Plus de dix mille militants peuvent être rapidement mobilisés.
A preuve, les importantes manifestations de protestation survenues en Allemagne
lors de la capture d'Ocalan à Nairobi en février 1999.(AFP,
2 avril 2000)
Condamnation pour l'occupation du consulat grec
Le tribunal de Dusseldorf (ouest de l'Allemagne) a prononcé mercredi
une dernière condamnation, à un an de prison avec sursis,
contre un Kurde de 24 ans qui avait participé à l'occupation
du consulat général de Grèce de la ville en février
1999.
Le jeune homme, un jardinier, a reconnu avoir participé à
cette action organisée pour protester contre l'arrestation du dirigeant
kurde Abdullah Ocalan. Il a été reconnu coupable de trouble
à l'ordre public et violation de domicile.
Il s'agissait du neuvième et dernier prévenu jugé
par le tribunal de Duesseldorf dans cette affaire. Les autres avaient été
condamnés à un à deux ans de prison, assortis du sursis
à une exception près.
Quelque 200 Kurdes avaient occupé la représentation diplomatique
pendant près de 18 heures, provoquant un million de marks (500.000
euros environ) de dégâts.
Les consulats de Grèce à Stuttgart (sud-ouest) et à
Leipzig (est) avaient également été envahis, dans
une vague d'occupations de représentations diplomatiques à
travers l'Allemagne et l'Europe après la capture d'Ocalan à
Nairobi, où il avait été hébergé auparavant
dans une résidence de l'ambassade de Grèce. (AFP, 5 avril
2000)
Total of 3.4 Million Turks Live in EU Countries
The number of Turkish people living in European Union (EU) countries is
3.4 million which is more than eight-fold of the 400 thousand population
in EU member Luxembourg.
The data of the Turkey Researches Center shows that 70 percent of those
Turkish people was living in Germany.
It said 9 percent of them were living in Netherlands, 8.7 percent of them
were living in France and 4.4 percent of them were living in Austria.
The total Turkish population in 15 EU member countries reached the
3.5 million population in Ireland, and is equivalent to two-thirds of population
in Denmark and Finland.
Almost 1 million 178 thousand of them are working in EU countries and the
number of Turkish entrepreneurs reached 73,200.
A total of 832 thousand of them are working in Germany, 105 thousand of
them are working in the Netherlands and the number of Turkish workers in
France is 101 thousand.
Meanwhile, the average of entrepreneurs among the Turkish people working
in EU countries is 6.2 percent and their annual sales is 61.2 billion German
marks.
A total of 366 thousand people were employed by Turkish entrepreneurs,
and the amount of total investments made by Turkish entrepreneurs is 15.4
billion German marks.
Between 1995 and 1999, the number of Turkish entrepreneurs increased 34.8
percent, their sales rose by 45 percent and the number of people employed
climbed by by 72.6 percent.
The 1.2 million Turkish people constitute 75 percent of people working
in EU countries, and they made nearly 107.8 billion German marks contribution
to EU`s gross national product in 1998. This amount
is 2.5-fold of Luxembourg`s GNP and is equivalent to 51 percent of Greece`s
GNP.
It is estimated that Turkish people make a 78.6 billion German marks contribution
to Germany`s gross domestic product; 8.5 billion German marks contribution
to Netherlands` GDP; and 7.8 billion German marks contribution to France`s
GDP. (A.A, April 9, 2000)
Un homme d'origine kurde se suicide en s'immolant par le feu
Un jeune homme d'origine kurde, apparemment un partisan du chef séparatiste
Abdullah Ocalan, est mort vendredi après s'être immolé
par le feu sur une petite colline d'Athènes, selon une source policière.
L'homme d'une trentaine d'années et dont l'identité
n'est pas jusqu'ici connu, a déclenché le feu après
s'être aspergé de liquide inflammable dans la cour de l'église
de Saint Aimilianos, sur la colline de Skouzé, près du centre
de la capitale, selon la police.
Un témoin oculaire avait fait appel à une ambulance
lors de l'incident mais le jeune kurde est décédé
en route pour l'hôpital, a reporté l'Agence d'Athènes
semi-officielle.
Selon des informations de l'ANA, l'homme tenait dans ses mains une
photo du leader de la rebellion kurde, Abdullah Ocalan.
La chaine privée grecque "Mega" a reporté que, près
du lieu d'immolation, la police a trouvé une invitation d'un parti
kurde concernant une manifestation en faveur d'Ocalan ainsi qu'un papier
écrit à la main avec la phrase: "Je serai libre avec le feu".
La police a ouvert une enquête préliminaire sur les
causes du décès du jeune kurde.
Plusieurs partisans d'Ocalan s'étaient immolés ou
avaient tenté de le faire en Europe après sa capture à
la sortie de l'ambassade grecque à Nairobi en février 1999.
(AFP, 14 avril 2000)
Condamnation à Paris de vingt Turcs soupçonnés de
terrorisme
Serefettin Gul, 44 ans, soupçonné d'être un haut
dirigeant en Europe du mouvement de guérilla d'extrême gauche
turc DHKP-C, a été condamné par défaut mercredi
à Paris à huit ans d'emprisonnement et à l'interdiction
définitive de séjourner en France.
Le Tribunal correctionnel de Paris, qui jugeait 24 membres présumés
du mouvement qui avaient comparu entre le 14 février et le 9 mars
derniers, a prononcé 20 condamnations et quatre relaxes.
Le DHKP-C, en lutte contre le pouvoir d'Ankara, prône la guérilla
urbaine. Serefettin Gul, connu sous le nom de "Mehmet Ali", et ses compagnons
étaient poursuivis pour participation à une association de
malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, du fait d'actes
de violence liés à des luttes entre factions rivales
en France.
Lors du procès, leurs avocats avaient assuré que certains
prévenus n'avaient que des rôles minimes dans l'organisation
et avaient été considérés comme des membres
actifs du groupe après de simples écoutes téléphoniques.
"Ce sont les nouvelles méthodes de l'anti-terrorisme", avait protesté
une avocate, très critique à l'égard des magistrats
anti-terroristes parisiens.
Ozgur Arslan, 24 ans, et Erdogan Cakir, 35 ans, également
en fuite, sont condamnés à six ans d'emprisonnement et 10
ans d'interdiction de séjourner en France. Pour ces trois personnes,
le Tribunal présidée par Thierry de Bonnefon a maintenu le
mandat d'arrêt délivré par le juge d'instruction le
12 janvier 1999.
Veli Bashi, 36 ans, Ali Ayyidiz, 46 ans, et Sefik Sarikaya, 35 ans,
ont également été condamnés à six ans
d'emprisonnement, assortis de 10 ans d'interdiction de séjour en
France pour les deux premiers et cinq ans pour le troisième. Tous
trois sont détenus depuis septembre 1997.
Les autres peines s'échelonnent de cinq ans de prison ferme
et 10 ans d'interdiction du territoire, à 18 mois d'emprisonnement
avec sursis, sans interdiction de séjour.
Sinan Alici, 34 ans, Sahim Palta, 36 ans, Musa Yesil, 48 ans, et
Tamer Baskan, 28 ans, ont été relaxés.
Une grande partie des peines d'emprisonnement ferme prononcées
ont déjà été exécutées en détention
provisoire et aucun des prévenus libres ne devra retourner en prison.
(AFP, 26 avril 2000)
Dix militants du PKK jugés à Paris pour une opération
à l'ambassade du Kenya
Le Tribunal correctionnel de Paris juge jeudi et vendredi dix militants
ou sympathisants du PKK pour une opération de commando contre l'ambassade
du Kenya à Paris le 16 février 1999 pour protester contre
l'arrestation dans ce pays du leader du PKK, Abdullah Ocalan.
Poursuivis pour participation à une association de malfaiteurs
terroriste, destruction et dégradation de biens, violences, séquestrations
et détention d'explosifs, ils encourent, même s'ils sont tous
libres, dix ans d'emprisonnement.
Le groupe était entré dans l'ambassade par une porte
laissée ouverte par erreur. Il avait durant cinq heures, devant
les neuf employés de l'ambassade rassemblés, menacé
d'incendier le bâtiment entièrement barricadé. Le plancher
de la bibliothèque avait été aspergé d'essence
et trois cocktails-molotov avaient être découverts sur les
lieux après l'évacuation. (AFP, 27 avril 2000)
BELGIQUE-TURQUIE / BELGIUM-TURKEY
Journée d'étude: Cités Unies et Solidarité
LA SOLIDARITE
ENTRE DES COMMUNES
BELGES ET KURDES
Vendredi 28 avril 2000
10h00 à 16h00
Deux maires kurdes ont la parole:
Mme AYSE KARADAG, maire de Derik
Mme CIHAN SINCAR, maire de Kiziltepe
Quels sont les problèmes des communes kurdes: le pouvoir
relatif, endettement, immigration, infrastructure, commerce
et économie... Les espoirs des maires kurdes envers les
villes et communes belges
***
Autres intervenants:
E. BOUTMANS
(Secrétaire d'Etat
pour l'aide et la coopération au développement)
CORINA DHAENE
(Association des villes
et communes flamandes)
ANDRE METAYER
(Fédération
Mondiale des Cités Unies)
LOUIS GIJSMANS
(La ville de Mol)
DANIEL COHN-BENDIT
(Co-président de
la Commission parlementaire mixte UE-Turquie)
DOGAN ÖZGÜDEN
(Rédacteur en chef
d'Info-Türk)
WIM DE NEUTER
(Oxfam Solidarité)
ISABELLE DE KEYSER
(La coordination "Arrète
la guerre contre le peuple kurde")
WILLY KUIJPERS
(Maire de Herent)
HUGO VAN ROMPAEY
(Maire de Geel)
Centre de Conférence Amazone
rue du Méridien 10
1210 Bruxelles
Organisée par Vrede vzw et
la Coordination "Arrète la guerre contre le peuple kurde"
avec la collaboration de l'Institut kurde de Bruxelles
Pétition contre l'extradition d'une militante de gauche
La coordination "Stop la guerre contre le peuple kurde" à
Bruxelles vient de lancer une campagne de pétition contre l'extradition
éventuelle de Fehriye Erdal, membre présumée d'une
organisation de gauche turque.
"Le 26/09/99, la police de Knokke arrêtait trois membres présumés
de l'organisation de gauche turque DHKP-C sous l'accusation de possession
illégale d'armes, formation d'une bande organisée et vol.
La défense des accusés a déclare que les armes servaient
comme autodéfense contre les commandos de la mort que l'Etat turc
envoi à l'étranger pour en terminer avec les membres du DHKP-C,
parti interdit en Turquie. Les avocats des accusés nient les deux
autres accusations.
"Entretemps, des données du dossier ont été
transmises à la Turquie. Une photo de Fehriye Erdal a été
publiée dans la presse turque et l'original est introuvable dans
le dossier. Il y a une crainte réelle que des données du
dossier sont transmises d'une façon systématique au services
de sécurité et à la police turques. Cela représente
une violation du secret de l'instruction. La défense a demandé
au juge d'instruction de soustraire l'investigation au service concerné,
la gendarmerie.
"L'Etat turc a entamé une procédure de demande d'extradition
de Fehriye Erdal. Cela sur la base d'une accusation de "tentative de modifier
la constitution par la violence". La prétendue complicité
à dans l'assassinat en 1996 de trois personnes, dont le grand-industriel
Ö. Sabanci forme la base de la demande d'extradition. Fehriye Erdal
conteste l'accusation. La décision définitive concernant
l'extradition revient au ministre de Justice, Verwilghen, qui peut consulter
le gouvernement belge sur ce dossier. Amnesty International et la Ligue
de Droits de l'Homme ont déjà demandé au gouvernement
belge de ne pas extradier Fehriye Erdal.
"Les soussignés demandent fermement au gouvernement belge
de ne pas extradier Fehriye Erdal aux authorités turques pour les
raisons suivantes:
"1. En Turquie, la peine de mort est toujours en vigeur. Le gouvernement
turc ne peut donner aucune garantie que la peine de mort ne soit pas exécutée.
Le parlement turc refusait récemment de gracier le dirigeant kurde,
Öcalan.
"2. Le mandat d'arrêt turque est signé par un juge militaire,
appartenant à la Cour de Sûreté, un tribunal d'exception.
Si Fehriye Erdal sera extradié, elle sera jugée par ce tribunal
d'exception. La Belgique n'extradie pas vers des pays où fonctionnent
des tribunaux d'exception.
"3. La Turquie ne peut pas garantir la sécurité des
suspects et des prisonniers. Mustafa Dajar, un autre suspect dans cette
affaire, a été assassiné dans une prison turque par
un membre de la mafia, juste au moment où le suspect voulait modifier
ses déclarations défavorables. Entretemps, le coupable de
cet assassinat s'est évadé avec la complicité évidente
de l'Etat turque.
"4. La situation des droits de l'homme en Turquie reste extrèmement
médiocre. De nombreux rapports d'organisations de droits de l'homme
l'illustrent clairement."
Nom:
Adresse:
Fonction/Organisation:
Nous vous prions de renvoyer cette pétition
- par fax à: La coordination "Stop la guerre contre le peuple
kurde" : 02/2310097
- par courrier (e-mail) à: Kurdish.Institute@planetinternet.be
ou krikkos@hotmail.com
Au moment adéquat, nous transmettrons la liste des soussignés
au gouvernement belge.