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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

33. Year / 33. Année
December
 
2007 Décembre
N° 352
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
editor@info-turk.be
Chief Editor /Rédacteur en chef: 

Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

 
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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Succès de la Soirée Interculturelle:
Chants et danses pour la liberté des peuples anatoliens


lampe

Toutes les photos de la soirée (Cliquer)

public
                                                                                                                       
Annonce de la soirée (Cliquer)


Droits de l'Homme / Human Rights

Foundation Investigates Human Rights in School Books

Activist Keskin's Case Awaits 301 Changes
Nine Educators Condemned over Literature Contest
Police Claims 12 terrorist organizations active in Turkey
Une pierre tombale frappée de censure pour « propagande organisationnelle »
TIHV: Kevser Mizrak's Death in Police Raid is Murder
No Information on the Execution of Erdal Eren
Prof. Yayla Faces Five Years in Prison
 IHD-TIHV: Turkey's Human Rights Situation "Discouraging"
Une militante du DHKP-C abattue dans une fusillade à Ankara
Happy Human Rights Week in Turkey!
Terreur avec « erreur zéro » à Sarigazi: 36 gardes à vue
 Une députée européenne appelle la Turquie à un "rebond démocratique"
 A Judge: “I Don’t Care about the law if my country is at Stake”
La Turquie condamnée pour plusieurs violations des droits de l'Homme


Pression sur les médias / Pressure on the Media

New Year Cards to 18 Journalists Imprisoned in Turkey

One Month Closure Penalty for Yürüyüs Magazine

Dissident Journalist Bakir Imprisoned Without Evidence
Prosecution of the Art and Culture Festival speakers
 Writer Magden Receives Suspended Prison Sentence
Daily Ozgür Gündem Closed Down by the Turkish Justice
Singer Tunc's Trial Postponed by Five Months
 New Trials of Journalists and Artists
Publishers Deplore Continued Harassment as Zarakolu Trial Drags On
 Hrant Dink nommé "héros de la liberté de la presse" par l'IPI
Case Against Besikci and "Esmer" Dropped
EFJ Calls for Investigation after Attack on Greek Journalist in Istanbul
Cette fois, un journaliste d'origine grecque agressé à Istanbul
Writer Jerjian Supports Publisher Zarakolu
La Turquie condamnée par la CEDH pour l'interdiction d'une radio
Books prosecuted by Turkish Justice in 2006-07


Kurdish Question / Question kurde


La Cour constitutionnelle refuse de restreindre l'activité du DTP
The Bombings as Seen from Hakkari
L'appel des organisations kurdes lancé au Parlement belge
Chatham House: Toute opération turque "probablement vaine"
 Le PKK annonce des représailles après les frappes de l'armée turque
Le président du DTP interpellé à son retour à la Turquie

Prosecutors Seek Jail For 54 Kurdish Mayors
ECHR Faults Turkey in Azadiya Welat Case
DTP: Support the Turks in Western Thrace and the Kurds in Turkey
Brutalité et manifestation ultranationaliste de la police contre les Kurdes
Trial of Kurdish politicians, journalist continues in Istanbul
Campagne raciste d'un magazine ataturkiste-militariste
 14 militants du PKK tués dans des combats en deux jours
DTP spokesmen call for a dialogue with the PKK
Ouverture d'un procès contre deux avocats d'Abdullah Öcalan
Prison Sentence Demanded for DTP Politicians
 Administrative Court Does Not Try Multilingualism
Does the article 301 apply to “insulting Village Guards”?
"Newroz" and "Kawa" Reason for Imprisonment?
Indictment Wants to Ban an EMEP Member from Politics
L'armée turque bombarde le Kurdistan irakien

Minorités / Minorities


Taner Akçam raconte sa lutte pour la vérité
Le Monde: Paranoïas séparatistes en Turquie
L'Eglise orthodoxe de Bulgarie reconnaît le génocide des Arméniens
Des Arméniens de Turquie présentent leurs excuses
 Condamnation pour négation du génocide arménien confirmée en Suisse
Un prêtre catholique poignardé en Turquie
Assassinat d’un spécialiste du génocide des Assyriens en Suède
IAGS Officially Recognizes Assyrian, Greek Genocides
 Manifestation arménienne contre l'éventuelle adhésion de la Turquie
Minorities Report: "Growing Wave of Violent Nationalism in Turkey"
Assyrian Professor Dies From Stab Wound in Sweden
Was Turkey Behind the Kidnapping of an Assyrian Monk?
 Les actions du Comité de soutien à Taner Akçam
Sweden Grants Funds for Research on Turkish Genocide of Assyrians
Malatya Murders Orchestrated by Nationalist Organisations?
Question to Minister: "Are These Officers Still on Duty?"
Projection du film et conférence sur le christianisme oriental
Assyrian Monk's Kidnapping Jeopardizes Turkey's EU Bid
State Connection in Malatya Murders?
Lawyer Erdal Dogan in "Insult" Trial
La manifestation organisée par la FRA-Dachnaktsoutioun à Bruxelles
Prosecution Turns Plaintiff Taner Akcam into "Suspect"
Cinq suspects interpellés pour l'enlèvement du prêtre


Politique intérieure/Interior Politics

Army and AKP Rely on 'Muslim Brotherhood' in Kurdish Question

 "Constitution Must Guarantee Equality and Social Rights"
Manifestation de magistrats contre une "politisation" des tribunaux


Forces armées/Armed Forces

MGK: L'Armée turque poursuivra ses raids au nord de l'Irak
L'Armée se vante d'avoir massacré 150 à 175 combattants kurdes
L'Armée turque comptera sur son propre système satellitaire
Operations: 20 Million Dollars and 1,800 Displaced People
Opposition in Turkey to the Turkish Army's Operations
"Good Guys" Released in Semdinli Trial
Deux sous-officiers accusés d'attentat libérés par le tribunal militaire
Büyükanit Calls Human Rights "Psychological Operation"

Turkish Army Chief Now Attacks the Grand National Assembly

Affaires religieuses / Religious Affairs
 

5 personnes incarcérées parmi 19 soupçonnées de liens avec Al-Qaïda

La police déjoue un attentat contre un prêtre chrétien
Remembering the Maras Massacre in 1978
Priest attack: not an isolated incident
Le chef de l'Eglise catholique allemande critique l'islam fondamentaliste
 Les procureurs polonais veulent interroger Ali Agca en Turquie
Le nombre de femmes portent le foulard augmente en Turquie


Socio-économique / Socio-economic

Israël investira des milliards en Turquie

 Séisme de magnitude 5,7 à Ankara: pas de victime, des dégâts mineurs
La prison turque était "très dure", témoigne le jeune Allemand Marco W.
The never-ending drama of refugees coming to Turkey
Libération d'un jeune Allemand détenu en Turquie pour agression sexuelle
“Only Women Can Get Women Into Constitution”
Cour d'appel: Un viol par le conjoint n’est pas un crime


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Comité de vigilance parlementaire: "non à la Turquie!" dans l'UE

La Turquie gravit une petite marche vers l'UE malgré les opérations militaires
 EU concerned at Turkish attacks in northern Iraq
L'UE accepte d'ouvrir deux chapitres des négociations d'adhésion
 Gusenbauer: une adhésion de la Turquie "en demande trop" à l'UE
Ankara mécontente de la déclaration du sommet européen
Paris obtient gain de cause sur l'"adhésion" de la Turquie
 Les pays de l'UE se disputent à nouveau sur la Turquie
 The Fourth International Conference on the EU, Turkey and the Kurds
Merkel réaffirme son opposition à une adhésion de la Turquie à l'UE



Turquie-USA/ Turkey-USA

Washington craint l'escalade après les opérations de l'Armée turque

Le président du Kurdistan Massoud Barzani refuse de voir Rice
Rice soutient l'incursion turque en accusant le PKK de menacer la stabilité 
USA: Frappes turques en Irak "conformes" à celles déjà menées
 Les Américains ont aidé les Turcs dans leurs raids aériens en Irak
Le Pentagone parle des "progrès" entre la Turquie et l'Irak sur le PKK


Relations régionales / Regional Relations

Erdogan menace: La Turquie poursuivra ses raids dans le nord de l'Irak

 Des agents israéliens aident l'armée turque dans ses opérations
L'armée turque multiplie ses raids dans le nord de l'Irak
 Barzani says Turkish bombing raids are unacceptable
Fête du sacrifice! La Turquie frappe de nouveau le nord de l'Irak
Les soldats turcs pénètrent dans le nord de l'Irak
Plus de 1.800 personnes ont fui après les bombardements turcs
Barzani condemned the assaults as a violation of Iraqi sovereignty
L'Irak condamne les frappes turques au Kurdistan
Ban Ki-moon préoccupé par les frappes turques en Irak
Des Kurdes fuient leurs maisons après les frappes turques sur l'Irak
L'Armée turque bombarde le Kurdistan irakien
10.000 Kurdes manifestent à Düsseldorf pour la paix dans le nord de l'Irak
 Turkey set to recognize Kosovo's independence
Le président turc se réjouit de l'ouverture du Turkménistan
Kurdes et Arabes prêts à s'entendre sur Kirkouk, les Turcomans réticents



Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Conscientious Objectors in Northern Cyprus

 La Grèce proteste auprès d'Ankara contre les  menaces de l'armée turque
 Babacan's Provocative Visit to the Turkish Minority in Greece
Athènes et Ankara annoncent des unités communes dans le cadre de l'Otan


Immigration / Migration




Droits de l'Homme / Human Rights

Foundation Investigates Human Rights in School Books

Following a project carried out from 2002 to 2004, in which school books were analysed in terms of human rights issues, the History Foundation (Tarih Vakfi) has started a new project.

Now, books prepared for a new curriculum are to be analysed.

The aim is to complete the analysis of the new books by April 2008. The foundation will rely heavily on voluntary help, and thus carried out a two-day workshop for project volunteers at the Turkey Human Rights Foundation (TIHV) Ankara centre.

The volunteers are mostly made up of teachers, undergraduate and graduate students, as well as parents. The workshops were attended by around 70 people. Ayse Erzan, member of the project managing board, as well as seven members of the advisory board, Ayse Gül Altinay, Sedat Aslantas, Melike Türkan Bagli, Kenan Cayir, Betül Cotuksöken, Gürol Irzik, and Mutlu Öztürk spoke of "criteria of qualitative analysis."

The findings resulting from the project will be evaluated by academics and published as a book. Volunteers and academics have come together in Istanbul once before, and will meet in Istanbul and Ankara in January.

The project is being organised by the History Foundation in partnership with the Turkey Human Rights Foundation, supported by EU grants. The first project was carried out in order to improve the content of school books and curricula, and in order to educate new generations who would respect differences, different beliefs, cultures and identities, and who would be pacificist and creative.

At the time, 190 school books of primary and middle school (i.e. of the first eight years of school) were examined in terms of form, content and pedagogical methods, within the main criteria of human rights and a culture of democracy. In total, 4,000 problems were found.
Analysis of changes and continuing problems

The second project now aims at examining the curriculum changes of the last years in a systematic manner in order to identify improvements as well as continuing problems.

The project also foresees two panels for teachers, educators and schoolbook writers, a survey to measure how teachers and students evaluate coursebooks in terms of human rights, and an international symposium on the issue. (BIA, Gökce Gündüc, December 28, 2007)

Activist Keskin's Case Awaits 301 Changes

Despite the Supreme Court of Appeals overturning her sentence, Eren Keskin, a lawyer and former president of the Istanbul branch of the Istanbul Rights Association (IHD) has been retried by the Kartal 3rd Penal Court in Istanbul.

The court case has now been postponed until 7 February, by which time changes in Article 301 are predicted to have been made. Minister of Justice Mehmet Ali Sahin announced on 25 December that the changes would be presented to cabinet within fifteen days.
Sentenced for speaking of sexual torture by the state

When in Köln, Germany, in 2002, Keskin spoke about sexual torture by the state at a conference entitled "Women's Rights Equal Human Rights". The court case was brought after the Turkish Armed Forces and Prof. Dr. Necla Arat filed complaints against Keskin. She was sentenced to 10 months imprisonment, converted into a fine of 6,000 YTL for "insulting the psychological personality of the military forces."

The Supreme Court of Appeals later overturned the sentence on procedural grounds.  (BIA, Tolga KORKUT, December 26, 2007)

Nine Educators Condemned over Literature Contest

Nine educators received criticism over a literature essay contest since sultan Vahdettin was criticised as “traitor” in one of the essays.

A literature essays contest was launched in the elementary and secondary schools in Edirne's Keşan province on 29 October Republic Celebrations. It was argued that the essay which received the third best essay prize, carried insult to Ottoman sultans.

A local paper reported the affair with the headline “swear at your ancestors and win the prize”. Keşan Education Department launched investigation against nine executive members and teachers of the commissions who assessed the essays, commission members were criticised and received condemnation. 
(www.antenna-tr.org,December 26, 2007)

Police Claims 12 terrorist organizations active in Turkey

The Security Department has revealed there are 12 active terrorist groups in Turkey, four of them ultra left wing, three separatist groups and five with religious tendencies.

According to a study conducted by the counter terrorism department of the Security Directorate the PKK terrorists are the least educated.

The left wing groups include Revolutionary Peoples Liberation Party/Front (DHKP/C), Maoist Communist Party (MKP), Turkish Communist Party/Marxist Leninist Conference (TKP/ML-KONFERANS) and Marxist Leninist Communist Party (MLKP).

The separatist groups are Kurdistan Workers Party (PKK) which is also called KONGRA-GEL, Kurdistan Revolution Party (PSK) and Kurdistan Democrat Party/Bakur (PDK).

The religious orientated terrorists groups include the Hizbullah, the Khilafat State (HD), Islamic Great Eastern Raiders Front (IBDA/C), the Jerusalem Warriors (Tevhid-Selam) and El Qaida (Turkish branch).

According to a study conducted among 262 PKK inmates in prisons 54 percent of the PKK militants are between the ages of 140 to 25, 34 percent between the ages of 26 and 37 and 12 percent between the ages of 38 to 58.

Also according to the study 11 percent of the inmates are university graduates, 16 percent are high school graduates, 13 percent are secondary school graduates and 39 percent are primary school graduates while only nine percent are illiterate.

About the terrorist organizations based on religion 2.5 percent of their members are between the ages of 10 to 14 while 72.5 percent are between the ages of 14 to 25. The study shows 17 percent of the militants are between the ages of 25 to 29 and 6 percent between the ages of 30 to 34. Only 2 percent are between the ages of 35 to 65.

The study showed that the members of the terrorist organizations based on religion are relatively well educated. 22.5 percent are university graduates, 40.5 are high school graduates, 14 percent are secondary school graduates, 18 percent are primary school graduates, 2.5 percent know how to read and write and 1.5 percent are illiterate.

Among the left-wing militants who number around 826 in prisons 65 percent are between the ages of 14 to 25, 16.8 percent between the ages of 25 to 30 and 17.5 percent above 30.

20.4 percent of the left-wing militants in the prisons are university graduates, 33.5 are high school graduates, 14 percent are secondary school graduates, 29.9 are primary school graduates and 1.9 are illiterate. (The New Anatolian, 25 December 2007)

Une pierre tombale frappée de censure pour « propagande organisationnelle »

Le père de Zeliha Güdenoglu, une militante abattue dans un affrontement en 1995, est poursuivi en justice car la pierre tombale de sa fille porte l’inscription « Ils sont morts invaincus ». Cette inscription restera couverte d’une couche de mastic jusqu’à l’issue de son procès.

Une pierre tombale située dans le cimetière du district de Kadinhani à Konya a été saisie par les autorités judiciaires pour motif de « propagande organisationnelle » en raison de l’inscription « Ils sont morts invaincus » Mehmet Güdenoglu, père de la défunte a été inculpé pour avoir été le commanditaire de l’inscription.

Cette curieuse histoire commence avec la mort lors d’une fusillade d’une femme dénommée Zeliha Güdenoglu à Tokat. Les parents de cette femme originaire de Konya ont fait venir le corps auprès d’eux pour l’inhumer dans le hameau de Atlanti situé dans le district de Kadinhani.

La pierre tombale a été profanée par des inconnus le 4 novembre 2007. Avec l’aide de l’Association de solidarité avec les détenus et les condamnés (TAYAD), une nouvelle pierre tombale a été érigée ornée de l’inscription « Ils sont morts invaincus ». A propos de ses travaux de restauration menés le 15 décembre, le père Güdenoglu raconte ceci: « J’alignais les mosaïques lorsque la gendarmerie est arrivée. Ils m’ont dit : «Ils sont morts invaincus », c’est le slogan de l’organisation DHKP-C. Nous allons confisquer la pierre. » Nous nous avons été conduits [des membres de TAYAD ainsi que des ouvriers du service des pompes funèbres, NDT] au commissariat. Ils ont pris notre déposition. Ils ont renouvelé leur volonté de confisquer la pierre. J’ai demandé de ne pas le faire pour que la tombe ne demeure pas anonyme. J’ai proposé de recouvrir provisoirement l’inscription dans l’attente du verdict de mon  procès. Ils ont accepté. L’inscription sur la pierre tombale a été recouverte d’un mastic blanc. Nous agirons selon l’issue du procès. »

Le père Güdenoglu rappelle que cette inscription figure depuis 11 ans « selon la volonté de ma fille ». Et d’ajouter : « Je ne comprends pas qu’aujourd’hui, cela devienne un problème ». Le mois dernier, la pierre tombale d’une militante dénommée Fatma Hülya Tumgan décédée des suites d’une grève de la faim jusqu’à la mort et inhumée à Merzifon en province de Samsun a été saisie par la justice en raison de la même inscription pour motif de « faire l’éloge du crime et du criminel ». (Article paru dans le quotidien turc « Sabah »
- bahar_kimyongur@yahoo.fr, 23 décembre 2007)

TIHV: Kevser Mizrak's Death in Police Raid is Murder

After 38-year old Kevser Mizrak [presumed DHKP-C member] was killed by police during a raid at her house on 10 December, the Turkish Human Rights Foundation (TIHV) said:

"Every death during police raids is a muder. We say no to extrajudicial and judicial team killings."

Last such cases in Ankara/Istanbul in 1995

The foundation has called on the government to make all efforts to shed light on the case. It pointed out that such violations of the right to life had not happened in Ankara or Istanbul since 1995. The foundation was worried about a possible return to the period of 1993-1995:

"The last deaths during a police raid were the murders of Mustafa Selcuk, Sirin Erol and Seyhan Ayyildiz on 12 April 1995 in Ankara. This is a situation where law is suspended, where judiciary organs are left out the process, and where the police decides who is guilty or innocent."

Guns are last resort

TIHV argued that this kind of practice was used to spread fear and pointed out the principle of gun use:

"Guns are supposed to be used as a last resort and in order to disable a person who is trying to flee or attack. We want to believe that the police and gendarmerie forces remain within legitimate limits when using guns. However, this recent event has made us believe that guns are not being used as a last resort." (BIA, Tolga Korkut, December 14, 2007)

No Information on the Execution of Erdal Eren

78 Generation Initiative requested a reopening of the case of Erdal Eren under the Law on the Rights to have Information, on the anniversary of his execution last year. The initiative wanted to know the contents of his autopsy report.

The spokesperson of the Initiative Celalettin Can said they received an answer one month after their application yet the reply merely said “there is no truth to the claims” and 'record is not found'. Attorneys of the foundation opened a case in Istanbul Administrative Court in January 2006. Can said that there was no progress in the case.

78 Generation Initiative said:

Eren was among the 24 people who was arrested on 2 February 1980 at a demonstration protesting the killing of METU student Sinan Suner.

Eren was charged with killing Private Zekeriya Önge during a fight at the demonstration. He was fast tracked and got condemned to capital punishment on 19 March 1980.

Eren was 17 when he was executed. The autopsy report of the private Zekeriya Önge said that the bullet that killed him was from G-3 arm (used by state). Reports were covered up.  (www.antenna-tr.org, December 12, 2007)

Prof. Yayla Faces Five Years in Prison

The prosecutor asked the court to condemn Prof Yayla to five years prison sentence in the case over his statements at a panel discussion. Prof Yayla had attended a panel discussion organised by AKP’s Youth branch, on ‘the social effects of the relations between Turkey and the EU' where Yayla was claimed to have referred Mustafa Kemal Atatürk as 'this man”. He was charged under the law on crimes against Ataturk.

The prosecutor told İzmir Criminal Court of First Instance Num. 8 that Yayla had insulted the memory of Ataturk and asked the court to punish him with 5 years prison sentence. As Yayla’s attorneys wanted to submit defence in writing, the court set the next hearing on 28 January 2008.

"(In EU process) They will ask us why there are statues of Atatürk everywhere? Why there is the picture of the same man in every single official room? We will discuss it sooner or later..."

Academician Filiz Silenced

As the new head of Universities Higher Board (YÖK) Prof. Dr. Yusuf Ziya Özcan declared that all bans would be removed; an academician from Konya Selçuk University filed an investigation on Doç. Dr. Şahin Filiz who expressed his views on TV. Filiz is being investigated for being out of town without permission and speaking on TV. Filiz's attorney Ali Altay said he was punished for his views on the headscarf. Filiz had said on TV that there was no headscarf in the Koran.  (www.antenna-tr.org, December 12, 2007)

IHD-TIHV: Turkey's Human Rights Situation "Discouraging"

The Human Rights Association (IHD) and the Turkish Human Rights Foundation (TIHV) released a report on the occasion of 10 December, Human Rights Day, saying: "Although 59 years have passed since the Universal Declaration of Human Rights, Turkey has not developed its constitutional and legal system as envisaged by the United Nations and the principles of the declaration."

Hüsnü Öndül, president of the IHD, and Yavuz Önen, president of the TIHV, established the following in their report:

Right to live: Turkey has not been successful enough in protecting the right to life. Although the death penalty was abolished in 2002, there are still deaths on the hands of security forces and deaths from torture.

Torture: Although Turkey’s legal system forbids torture, the frequent and systematic use of torture is still continuing in detention centres, prisons and informal detention centres. There has been no determined effort to put preventative measures into place, there are no effective investigations; in short, there is a policy of impunity. Turkey must ratify the Optional Protocol to the United Nations’ Convention against Torture.

Personal freedom and security: Changes in the Law on Police Duties and Authorities have left this right insecure and have allowed the police to act at their own discretion. Examples of this danger are the executions by the police in Istanbul and Izmir, the arbitrary ID controls the police has carried out in several cities, the body searches, arbitrary arrests and the judiciary decrees which allow these practices.

Freedom of expression: At least 14 articles in the Turkish Penal Code, Articles 6 and 7 in the Anti-Terrorism Law, and many clauses in laws that foresee punitive sanctions threaten the freedom of expression. Speaking out on any topic can be turned into a crime.

Fair trials: Generally, the judiciary does not decree according to the case law of the European Court of Human Rights. There are no effective investigations in trial processes. The state’s interests and understanding of security can be more important than human rights.

Kurdish issue: The constraints in learning one’s mother tongue, the restrictions on education and the mandatory use of Turkish for political parties continue. There is not enough process in the issue of displaced persons. The neglect of economic and social rights in the Southeast continues.

Prisons: Isolation in cells continues and the mandate to ease conditions is not being applied. There are still complaints about torture. There is no monitoring by civilian bodies.

Demonstrations and marches: The police intervene in peaceful demonstrations and uses excessive force; however, when there are racist or nationalist attacks, this is evaluated as “the right to demonstrate” and the perpetrators are not brought to justice.

Laicism, freedom of religion: The existence of the Department of Religious Affairs, obligatory Religious Education classes at school, and clothing rules are still problems. There are still attacks on non-Muslims. Cem houses, the places of worship for Alevis, are denoted as “culture centres”.

Protection of human rights activists: Court cases against IHD leaders and members continue. The president of the Adana branch was given a prison sentence, while a court case demanding the closure of the Mersin branch started on Human Rights Day. The Chief Prosecutor of the Supreme Council of Appeals, when opening a case to close the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), judged the IHD as well. (BIA, Tolga KORKUT, December 10, 2007)

Une militante du DHKP-C abattue dans une fusillade à Ankara

D'après le communiqué du bureau du gouverneur d'Ankara, repris par l'AFP, une militante d'extrême gauche a été abattue par la police turque lors d'une fusillade lundi dans un appartement du centre-ville d'Ankara. La femme, considérée comme une "terroriste", selon les termes du communiqué, a ouvert le feu contre les policiers venus l'arrêter, blessant deux d'entre-eux, avant d'être abattue.

La fusillade a eu lieu dans un appartement situé dans le quartier résidentiel et universitaire de Kurtulus de la capitale turque.

Toujours selon le communiqué officiel, un complice de la victime a été appréhendé par la police devant l'immeuble de l'appartements avant que les forces spéciales ne donnent l'assaut. Deux pistolets ont été trouvés dans l'appartement au cours de la perquisition, mais les premières informations ne signalent pas la découverte d'explosifs. Les autorités n'ont pas précisé à quelle organisation illégale appartenait la "terroriste" tuée lors de l'intervention de la police.

Selon la TV Halkin Sesi (www.halkinsesi.tv), la femme abattue par la police s'appelle Kevser Mizrak et
militante du DHKP-C. Agée de 38 ans, elle aurait été arrêtée en 1993 à Izmir et condamnée à la perpétuité pour son appartenance à une unité de guérilla urbaine du DHKP-C. En 2002, Kevser aurait été relachée pour une durée de 6 mois pour raison de santé, après plusieurs mois de grève de la faim. Lorsque la justice décide de la réincarcérer, elle entre en clandestinité. Deux autres militants auraient été capturés au cours de l'opération policière menée aujourd'hui à Ankara. Refusant de parler, l'un des militants n'a toujours pas été identifié par la police. L'autre militant connu des services de police en raison de son long passé révolutionnaire et carcéral est Sezgin Celik âgé de 41 ans.

Selon la même source, les premiers experts indépendants interrogés sur l'opération de ce matin sont formels: les militants auraient pu être neutralisés au moyen de gaz lacrymogènes. Certains témoins oculaires parlent de tirs sans sommations de la police. Depuis juin dernier, la police turque jouit d'une liberté sans précédent: on dénombre depuis l'été dernier, une quinzaine d'exécutions extrajudiciaires et de décès suite aux tortures policières.  (AFP-TV Halkin Sesi, 10 décembre 2007)

Happy Human Rights Week in Turkey!

It is Human Rights Week. 59 years ago on 10 December 1948 the Universal Declaration of Human Rights was accepted. The declaration is accepted as the constitiuion of Human Rights and the week of its declaration is celebrated every year as “Human Rights Week”. It will be celebrated in Turkey too. However the activities will be a bit different. Courts will celebrate this week by trying academics, politicians, artists, writers, publishers and journalists for expressing their ideas. The program will be on all through the week in İstanbul, İzmir and Şırnak. All welcome, it is free.

The program of activities:

10 December, Monday :  Academics', Writers' and Publishers' Day

Trial of Atilla Yayla: Izmir 8th Criminal Court of First Instance, 10 December 2007 at 09:45 am

Prof. Dr Atilla Yayla of Gazi University who was suspended stands trial under ¨the Law protecting the memory of Ataturk¨. Yayla was suspended for criticising ¨the existence of Ataturk pictures and statues everywhere¨. Yayla had said ¨ın the integration to the EU process they will ask us why there are the statues and pictures of this man everwhere?... Our guys will react to that strongly they will say that Kemalism is our own issue.. but sooner or later we will discuss that... Kemalism is a regression rather than progress.¨

Trial of Ismail Besikci, Mehmet Ali Izmir, Ferzende Kaya: Bakirkoy 2nd Criminal Court of First Instance, 10 December 2007 at 11:00 am

The chief of Staff of the Army filed a ¨classified¨ complaint on 19 January 2006 to the Ministry of Justice over an article written by İsmail Beşikçi published in popular culture magazine ¨Esmer¨ in December 2006 issue. A case was opened against executives of the magazine Ferzende Kaya and Mehmet Ali İzmir under article 301 of TPC.

12 December, Wednesday : Journalists' Day

Trial of Umur Hozatli, Nurettin Akalp: Beyoğlu 2nd Criminal Court of First Instance, 12 December 2007 at 09:30 am.

12 September is a good day to kill a boy in Diyarbakır (meaning Fevzi Abık). Good kids of 12 September coup have become known under the names of ¨TİT¨, ¨JİT¨ or JİTEM¨. Hozatlı is charged with insulting the security forces.

Trial of Irfan Ucar, Hasan Bayar: Beyoglu 2nd Criminal Court of First Instance, 12 December 2007 at 10:30 am

The case was opened against journalists Irfan Uçar and the responsible editor of Gündem daily Hasan Bayar over an article ¨number 301¨ by Uçar published on 13 December 2005 dated issue of the paper. The complainant is Ministry of Justice. Uçar and Bayar are charged with humiliating the government, the justice system, police and the military forces of the state.

13 December, Thursday :  Artists' and Politicians' Day

Trial of Aydin Budak: Cizre Criminal Court of First Instance, 13 December 2007 at 09:00 am

Cizre mayor Aydın Budak stands trial over a speech he made at Newroz celebrations with the charge of “inciting hatred and hostility among the people” and “praising a crime and a criminal”. Cizre prosecution office’s indictment argued that Budak said “Hello Imralı, Happy Newroz” celebrating Ocalan. The indictment also noted that an examination of the whole sppech text, considering Budak´s position and the crowd he addressed it was not possible to consider his speech in the limits of freedom of expression.

Trial of Ferhat Tunc Yoslun, Mehmet Colak: Beyoglu 2nd Criminal Court of First Instance, 13 December 2007 at 10:00 am

The case is about Ferhat Tunç´s piece titled ¨A REVOLUTIONARY LEYLA AND A SONG¨ published in Özgür Gündem newspaper.

14 December, Friday : Publisher's Day

Trial of Ahmet Onal: Istanbul 11th. High Criminal Court, 14 December 2007 at 09:10 am

Owner of Peri publishing house Ahmet Onal stands trial for Hejare Samil´s book ¨The Kurds in Diaspora¨.

See http://www.antenna-tr.org/dunya/first_page_en.asp
for this month’s cases on freedom of expression and other statistics.

Terreur avec « erreur zéro » à Sarigazi: 36 gardes à vue
 
Sarigazi est un quartier stambouliote situé aux abords de l’arrondissement d’Ümraniye. Il est l’un de ces nombreux faubourgs dissidents où la gauche radicale est traditionnellement fort implantée.

Sarigazi est aussi la chasse gardée de la gendarmerie (sorte de police militaire appelée « jandarma » en turc) qui se livre quotidiennement à des actes d’intimidation, des arrestations et des tortures. La terreur militaire et policière s’est à ce point multipliée dans l’ensemble du pays, ces derniers mois, grâce notamment à l’extension de la « loi sur les fonctions et la compétence de police » que le ministre de l’intérieur Besir Atalay a dû se raviser en adoptant une circulaire qui appelle la police à agir avec une marge « d’erreur zéro ».

Cette recommandation n’a pas empêché la gendarmerie (qui dépend certes de l’armée et non de la police) de mener une énième rafle ce mercredi matin à 5h à Sarigazi durant laquelle 36 personnes ont été arrêtées de manière brutale et injustifiée.

Parmi ces 36 personnes interpellées, seuls les noms des personnes suivantes ont été communiquées à la presse: Ugur Celik, Kemal Avci, Hüseyin Avci, Mahir Boz, Deniz Külek, Sercan Saritas et Cem Nacar. La plupart d’entre elles sont des membres actifs de la section locale de la Fédération pour les droits et les libertés fondamentaux (Temel Haklar ve Özgürlükler Federasyonu). On compte aussi le fils du maire de Sarigazi parmi les personnes interpellées.

Aux familles qui se sont rendues à la caserne de la gendarmerie pour exiger la libération de leurs proches, on a répondu sèchement que les personnes arrêtées formaient une liste de 85 personnes recherchées et que les perquisitions allaient se poursuivre.

Sitôt dit sitôt fait : à 16h, les gendarmes ont investi le local de la Fédération pour les droits et les libertés de Sarigazi en espérant pouvoir y trouver le reste des 85 personnes recherchées.
D’autres quartiers d’Istanbul, notamment ceux du « 1er mai » (1 Mayis) et de Karabayir ont été le théâtre de perquisitions similaires perpétrées cette fois par la police. Yetis Kirman, sympathisant de la section anatolienne de la Fédération pour les droits et les libertés fondamentaux et Emre Iskender, membre de la locale située à Ikitelli ont été arrêtés sans le moindre motif. La circulaire ministérielle semble avoir été suivie par les forces de sécurité à la lettre : la terreur d’Etat continue avec « erreur zéro ». (Sources :  www.halkinsesi.tv  -  www.temelhaklar.com )


Une députée européenne appelle la Turquie à un "rebond démocratique"

Une députée du Parlement européen a exhorté mercredi le gouvernement turc à un "rebond démocratique" afin d'étendre les libertés individuelles dans le pays et à réviser un article pénal controversé qui est à l'origine de la poursuite d'intellectuels.

"Il faut un nouvel élan démocratique, un rebond démocratique (...) afin de lever les obstacles qui sont mis sur la route de la démocratie en Turquie", a déclaré Hélène Flautre (Verts/ALE), présidente de la sous-commission des droits de l'Homme qui a conduit une mission en Turquie.

La parlementaire européenne a appelé, au terme de ses entretiens, Ankara à faire "avancer réellement les réformes" entreprises pour s'aligner sur les normes démocratiques européennes.

Mme Flautre, qui a rendu compte de sa rencontre avec le ministre turc de la Justice Mehmet Ali Sahin, s'est félicitée du fait que ce dernier lui ait fait part d'une volonté de révision "imminente" de l'article 301 du code pénal afin que celui-ci ne serve plus "à des discriminations ethniques".

L'article 301 porte sur le "dénigrement de l'identité turque" et a valu des procès à plusieurs écrivains et journalistes, dont le prix Nobel de littérature 2006 Orhan Pamuk et le journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, assassiné en janvier.

"Le ministre nous a indiqué que les pensées, y compris les plus choquantes, ne devaient pas être l'argument d'une condamnation", a souligné la parlementaire.

La Commission européenne a plusieurs fois exhorté Ankara à réviser l'article 301.

Mme Flautre s'est par ailleurs indignée de la persistance de la torture en Turquie, qui a entamé en 2005 des négociations d'adhésion à l'Union européenne, insistant sur la nécessité d'une "condamnation systématique des agents publics impliqués dans cette pratique".

"L'objectif de tolérance zéro prônée par le gouvernement (turc) est un objectif louable", a-t-elle jugé, dénonçant toutefois "la grande impunité" dont jouiraient les forces de sécurité soupçonnées d'infliger de mauvais traitements. (AFP, 5 déc 2007)

A Judge: “I Don’t Care about the law if my country is at Stake”

Mithat Sancar and Eylem Ümit from Economic and Social Studies Foundation (TESEV) held a poll among judges and prosecutors on "the interests of the state or the justice? Democracy or security?"

According to the results judges and prosecutors mostly think that there can be a conflict between democracy and the security of the state or justice and the interest of the state in which case the interests of the state should be upheld.” Here are some answers:

"I am a pro-state law professional”, "State comes first", "we are from pro-state school", "there can be no law without the state, nor can we."

"I don’t care about the law if my country is at stake."

"My individual rights are useless without the existence of my state."

Judges and prosecutors answered another question with “Human rights are a bit exaggerated.”(www.antenna-tr.org, December 1, 2007)

La Turquie condamnée pour plusieurs violations des droits de l'Homme

La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné jeudi la Turquie pour plusieurs violateions des droits de l'Homme, notammen pour avoir déchu avoir déchu de son mandat un député
un député pro-foulard islamique, jugeant qu'il s'agissait d'une atteinte au droit à des élections libres.

Bekir Sobaci était depuis 1999 député du Fazilet Partisi (Parti de la Vertu) qui a été dissout en juin 2001 parce que certains de ses membres avaient qualifié de persécution l'interdiction du port de foulard islamique, en contradiction avec le principe de laïcité inscrit dans la constitution turque. Le député déchu et trois autres membres du parti reçurent en outre l'interdiction d'adhérer à un autre parti politique pour une période de cinq ans.

Le requérant se présenta aux élections législatives de novembre 2002 comme candidat indépendant, mais ne fut pas élu.

Dans son arrêt, la Cour européenne conclut à l'unanimité, à la violation de l'article 3 du Protocole n° 1 (droit à des élections libres) de la Convention européenne des droits de l'Homme.

Elle admet que la déchéance parlementaire avait pour finalité de préserver le caractère laïc du régime politique turc mais estime qu'elle n'était pas proportionnée aux buts poursuivis. "La déchéance d'un mandat parlementaire est une sanction d'une extrême gravité" selon la CEDH.

La Cour observe par ailleurs que certains membres du Fazilet Partisi, dont le président et le vice-président qui se trouvaient dans une situation comparable à celle du requérant, n'ont subi aucune sanction.

La mort d'un manifestant dans un commissariat

La Turquie a été condamnée jeudi par la Cour européenne des droits de l'Homme après la mort par balle d'un homme de 29 ans dans un commissariat d'Istanbul.

Les juges de Strasbourg ont alloué 15.000 euros pour dommage matériel au frère de la victime, un habitant de Montreuil (France) qui avait porté plainte devant la CEDH pour violation du droit à la vie.

Vedathan Gülsenoglu, un étudiant âgé de 19 ans, avait été arrêté en mars 1994, alors qu'il participait à une manifestation à Istanbul.

Conduit au commissariat, il avait été atteint mortellement à l'arrière du crâne par un coup de feu tiré par l'un des agents de la circulation qui l'avait appréhendé. L'agent fut condamné à 20 ans de prison, jugement ensuite cassé pour vice de procédure et l'affaire est toujours pendante.

La Cour a considéré que le recours à la force meurtrière tombe pleinement sous le coup de la Convention européenne des droits de l'Homme même si on avait prétendu que la victime était en possession d'une arme à feu au moment des faits.

Aucune réponse n'ayant été donnée à cette question, le gouvernement a manqué à son obligation de fournir une explication convaincante aux événements litigieux, selon l'arrêt.

Condamnation dans deux affaires pour garde à vue abusive

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné mardi la Turquie pour la durée jugée abusive de la garde à vue de citoyens turcs soupçonnés d'appartenir au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou de l'avoir aidé.

Dans une première affaire, les juges de la CEDH ont alloué un total de 7.000 euros pour préjudice moral à trois requérants, Medine Yakut, Sebiha Zengin et Huseyin Hutanc, interpellés en 2000 et accusés d'être membres du PKK, dont la durée de la garde à vue, huit et neuf jours, est jugée trop longue.

Les juges de la Cour ont jugé à l'unanimité qu'il y avait eu violation de l'article 5.3 (droit à la liberté et à la sécurité).

Dans une deuxième affaire, le requérant, Mehmet Siddik Celepkulu, soupçonné d'avoir aidé le PKK, s'était plaint de tortures infligés par les policiers et d'aveux extorqués "sous la pression" en 1997, ainsi que d'une durée excessive de la garde à vue.

Dans son arrêt, la Cour n'a pas retenu les faits de tortures, estimant que "les allégations du requérant ne sauraient passer pour avoir été dûment étayées", mais elle alloue au requérant une somme de 2.500 euros pour préjudice moral pour violation de l'article 5.3.
(AFP, 27-29 nov 2007)


Pression sur les médias / Pressure on the Media

New Year Cards to 18 Journalists Imprisoned in Turkey

President Abdullah Gül's claim that there is no imprisoned person for opinion in Turkey is contested by the of Solidarity Platform of Imprisoned Journalists (TGDP). According to a list issued by this organization, 18 journalists are  imprisoned in Turkish prisons as of December 26, 2007 and they will probably pass the New Year without liberty. Many of them were detained under Anti-Terror Act (TMY) which was put in to effect on September 2006.

Recently, two journalists were put in prison: Erdal Güler, former editor of the Journal Devrimci Demokrasi, and Mehmet Bakir, former editor of the review Güney.

TGDP appeals everybody to send to 18 imprisoned journalists New Year cards in sign of solidarity.

The below list indicates the names of 18 journalists with the mention of the media for which they had worked  and the prison where they are kept:

Ibrahim Cicek, Atilim, prison type-F N°2 in Tekirdag
Sedat Senoglu, Atilim, prison type-F N°1 in Edirne
Füsun Erdogan, Ozgür Radio, special prison in Gebze
Hasan Cosar, Atilim, prison type-F in Sincan
Ziya Ulusoy, Atilim, prison type-F N°1 in Tekirdag
Bayram Namaz, Atilim, prison type-F N°1 in Edirne
Hatice Duman, Atilim, special prison in Gebze
Erol Zavar, Odak, prison type-F in Sincan
Mustafa Gök, Ekmek ve Adalet, prison type-F in Sincan
Baris Acikel,  Isci Köylü, prison type-F N°1 in Kandira
Behdin Tunç, DIHA News Agency, prison type-D in Diyarbakir
Faysal Tunç, DIHA News Agency, prison type-D in Diyarbakir
Mehmet Karaaslan, Journal Gündem, prison type-E in Mersin
Ali Bulus, DIHA News Agency, prison type-F in Mersin
Hüseyin Habip Taskin, Review Güney, prison of Manisa
Mahmut Tutal, Journal Gündem,
prison type-D in Diyarbakir
Mehmet Bakir, Review Güney, Tekirdag Prison
Erdal Güler, Journal Devrimci Demokrasi, Bayrampasa Prison in Istanbul

The Platform of Solidarity With Imprisoned Journalists (TGDP)
Communication: Necati Abay, Spokesman of TGDP;  GSM: +90 0535 929 75 86
e-mail: tutuklugazeteciler@mynet.com

One Month Closure Penalty for Yürüyüs Magazine

The "March (Yürüyüs) for Independent Democracy Socialism" magazine featured Kevser Mizrak on the cover of its 135th issue. Mizrak was killed in a police raid on her home.

The Istanbul 9th Heavy Penal Court said that the cover and expressions such as "revolutionaries die, but revolutions continue" and "they could not force surrender" represented "propaganda of an illegal organisation" under Article 7/2 of Law No. 3713 and the magazine was closed for a month.

Also citing Article 25/2 of Press Law No 5187,  the issue was confiscated, and the sale and distribution of the issue has been forbidden. The court said that the photo was of "member of an illegal organisation who died in an armed battle with security forces."
"Freedom to express racism, fascism and support for sharia"

Halit Güdenoglu, owner and editor of the magazine, said: "If there were freedom of expression and the press in Turkey, then prosecutors would not be opening dozens of cases against articles in democratic publications."

Güdenoglu said that racist, fascist, sharia-supporting and religious thoughts were freely expressed in Turkey: "In this country, the press is free to defend American imperialism, the exploitation by a monopolising bourgeoisie, to spread their ideological and cultural propaganda, to applaude the occupations of imperialists, and to praise fascist terrorism, executions and lynching."

The editor of the magazine, which has been publishing for three years, said that it was permissible to kill Kevser Mizrak when she could have been taken alive, but that it was not permissible to write about her murder.

Güdenoglu called on others to protest against the closure of Yürüyüs magazine.
(BIA, Emine ÖZCAN, December 26, 2007)

Dissident Journalist Bakir Imprisoned Without Evidence

International press cardholder journalist and editor-in-chief of "Güney" magazine Mehmet Bakır was put in Tekirdag Prison on December 18, 2007,  to serve a two and-a-half-year prison sentence.

He was arrested in July 2002 and convicted in December 2006 on the charge of being a member of a "non-armed terrorist organization."

Human rights groups claimed that lack of any concrete evidence against Bakır as well as a reasoned decision by the Supreme Court amounts to a "legal scandal".

The Platform of Solidarity With Detained Journalisted (TGDP), Amnesty International (AI), Human Rights Association (İHD), Contemporary Lawyers Association (CGD) and Human Rights Foundation of Turkey (TİHV) have declared their deprecation of the trial process. (tutuklugazeteciler@mynet.com, December 24, 2007)

Prosecution of the Art and Culture Festival speakers

Diyarbakır Greater City Council organised “The 6th. Art and Culture Festival of Diyarbakır” in the first week of June 2006. The festival was planned to create a space of expression for all ethnic identities and cultures of the region. Films, literature days, panel discussions and concerts were held. Diyarbakır Mayor Osman Baydemir said in his closing speech that the festival had fulfilled its mission: “We have demonstrated the courage and tolerance of having Duduk (an Armenian instrument) and drum, the hymns of Sryian orthodox girls and Alewi songs, the dengbejs (Kurdish poets) and Laz musicians together on the same scene”.

However one year and three months after the festival it became clear that the judiciary did not share that tolerance: On 23 August 2007 Diyarbakır Public Prosecutor Turan Güzeloğlu charged Edip Polat and Eren Keskin who had spoken at a panel discussion as part of the festival, on “Kurdish question and solutions”, and Murat Bağlı who did a stand up performance.

They were charged with “inciting hatred and hostility among the people” (TPC 216/1). The three participants  face imprisonment for up to three years. Polat, Keskin and Bağlı will appear in Diyarbakır Criminal Court of First Instance Num. 2 on 19 December 2007 at 09:00 am.

Murat Bağlı’s words which led to the trial:

“...wait, God help him, Ecevit is in a coma, pray God to protect Ecevit, he said something once, he said: ‘I fear that I will see Kurdistan before I die. And I said ‘God make you live for a thousand year so you see four Kurdistan’.”

Writer Edip Polat presented Eren Keskin with an award of Kurdish PEN. His charged words:

“...Before I hand this award... she is a right person she is brave, she is Kurdish, and I am very happy that we can speak proudly in Kurdistan.”

Eren Keskin’s words:

“...I will defend to the end, the identity struggles of all oppressed hence Kurdish people’s right to self determination, and I will continue criticising the dominance of Turkish militarism over civilian politics.”

This week’s case of freedom of expression:

Edip Polat, Murat Bagli, Emine Eren Keskin: Diyarbakir 2nd Criminal Court of First Instance, 19 December 2007 at 09:00 am

Murat Bağlı is charged over a stnd up show he performed at Diyarbakır 6th. Culture and Arts Festival; Edip Polat and Eren Keskin are charged with inciting hatred and hostility among the people¨ over their speeches at a panel discussion on ¨Solutions to Kurdish Problem in the past and today¨. (www.antenna-tr.org, December 18, 2007)

Writer Magden Receives Suspended Prison Sentence

An article published in the weekly Aktüel magazine on 7 February led to her trial under Article 125 of the Penal Code, for "those ascribing a concrete action or fact of a nature which can injure someone's honour and respectability, or those fabricating facts or swearing".

Magden was thus tried for insulting district governor (Kaymakam) Aytac Akgül, then the Kaymakam of Yüksekova, in the southeastern province of Hakkari.

The European Council, of which Turkey is a member, demands of its member states that they avoid giving prison sentences for crimes of "insult"; however, Article 125 foresees prison sentences from three months to two years or legal fines.

Magden wrote an article entitled "The (Arrogant) Woman is the Wolf, the Fox, the Turkey of Women: She Eats and Finishes", in which she described what people told her of Kaymakam Akgül when she visited the area.

Akgül is now Kaymakam in the Bulanik district of Mus, also in the southeast of Turkey, and it is here that the trial was initially held. The Bulanik Chief Prosecutor Özgür Beyazit said in his indictment of May 2006 that the expressions Magden used were "an insult of a civil servant due to their position".

The Bulanik Criminal Court of Peace accepted Magden's lawyer's demand to transfer the case to the Istanbul 2nd Penal Court. This court sentenced Magden on 4 December, arguing that the expressions went beyond criticism. Following Article 51 of the Penal Code, her sentence of 1 year and 2 months was suspended because she did not have a police record.

In her article, Magden wrote: "It seems, according to those we spoke to that the Yüksekova Kaymakam (no name needed) whose place of duty was later changed, was a real 'case'. Is it possible to hate the people 'out there' so much, to alienate, exclude, treat them like insects, like enemies. We all said, is that much possible? One person said to us, "The Kaymakam you saw yesterday? She is a Kurd from Erzurum." As a 'snow-white' Turk I could not believe it. Expressions of suprise, that cannot be! Fervently and agitatedly. A mistake. Then an older guy among us said: 'Do not be surprised: A Kurdish traitor is really treacherous.'" (BIA, Erol ÖNDEROGLU, December 16, 2007)

Daily Ozgür Gündem Closed Down by the Turkish Justice

The daily Özgür Gündem which was closed down many times for 30 days by the Turkish Justice has, after having completed the latest 30-day ban, decided to stop its publication in protest against the cansorship on the opposition press. On this occ asion, the latest issue of the daily was printed entirely in black with the banner of "No to Censorship". On the other hand, about 150 employees and readers of the daily carried out a protest action in front of the Galatasaray High School in Istanbul.

The chief editor of Özgür Gündem, Yüksel Genç, reading a joint communique entitled "We disclose a black spot in the history of the Turkish press", said: "We cannot give information in this newspaper, because Turkey is passing through a dark period, all freedoms are being violated, all that we write are being considered a crime. For this reason, it is no more possible to open white pages."

"In this country, only within one-year period, the publication of eight newspapers have been stopped 18 times. They answer with military operations to the Kurds defending peace and friendship. Hrant Dink and others are assassinated for their opinions. The captive soldiers who wish to use their right to life are arrested, human-beings are shot dead by police for not obeying to the order of stop," he said.

He also confirmed their determination to defend freedoms by using all means.

After the meeting, the dedmonstrators attempted to march towards to the Taksim Square and to distribut  there Özgür Gündem's last issue were pprevented by the police.

After having stopped its publication on paper, the daily Özgür Gündem issued, on its Internet site, an appeal to solidarity.

Joining this action, we appeal our readers to sign the petition by visiting the following page: http://www.ozgurgundem.org/sansurehayir.asp

Singer Tunc's Trial Postponed by Five Months

Singer Ferhat Tunc has faced trials before for his involvement in peace initiatives and speeches made at concerts.

His latest trial, opened for an article on Leyla Zana, which he wrote for the "Yeniden Özgür Gündem" newspaper on 19 January 2004, has been going on for four years.

Article 301 of the Turkish Penal Code has been applied to charge the singer with "insulting and deriding the court" in the article entitled "A Revolutionary Leyla and a Song".

In the article, Tunc wrote about the denial of release for Zana and the other DEP MPs. He said that he was not suprised by this decision, arguing that the result had been predictable, and that the trial was not legal but political.

Ever since, Tunc, as well as Mehmet Colak, the responsible editor who lives abroad, have been on trial at the Beyoglu 2nd Penal Court in Istanbul. At the latest hearing on Wednesday, 12 December, the trial was postponed until 8 May 2008.

An international organisation named Freemuse, dedicated to the freedom of expression in the music sector, has started a campaign to support Ferhat Tunc. As part of the campaign, the organisation has sent letters to Prime Minister Erdogan and former Minister of Justice Cemil Cicek, asking for the trial to be dropped.

Journalists denounce Article 301

Article 301 has been used against more than 100 people like Tunc and Colak. The article was discussed at the prize giving night of the Sedat Simavi Journalism Prizes on 12 December.

Orhan Erinc, president of the Turkish Journalists' Society (TJS) had criticised the government for not keeping its promise to change the article: "We consider it unacceptable that journalists continuously feel pressurised by articles which foresee prison sentences and which are open to interpretation." (BIA, Erol ONDEROGLU, December 16, 2007)

New Trials of Journalists and Artists

Irfan Ucar and Umur Hozatli, journalist and editor for the "Ülkede Özgür Gündem" newspaper respectively, are on trial under Article 301 for commenting on current affairs.

Their trial has been postponed until 22 May 2008 because the judge of the Beyoglu 2nd Penal Code excused himself at the hearing today. This means that the two journalists have to live with the label of "defendant" for at least another five months. Ucar told bianet, "Even if we do not get punished, we experience the stress all the time."

The journalists were supported at the trial by Barbara Neppert from the German branch of Amnesty International (AI), Gillian Cleverley, also of AI, and Sanar Yurdatapan, spokesperson for the Turkish Initiative against Crimes of Thought.

Two journalists...

Ucar is on trial because, in an article entitled "Number 301", he criticised the punishment of Aram Publications, which had published a book called "They say you have disappeared". The book is about Nazim Babaoglu, a journalist who disappeared in 1994 and was never heard of again.

Journalist and editor Hozatli is on trial for an article entitled "Lorin- The Good Father Started Work", published on 16 September 2006, in which he criticised a bomb attack in a park in Diyarbakir which also led to the deaths of children. He faces a potential prison sentence of two years.

A singer...

Singer Ferhat Tunc is back in court today (13 December). He has been on trial for around three years and stands accused of  “insulting and ridiculing the court".

Tunc wrote an article about Kurdish politician Leyla Zana entitled “A Revolutionary Leyla and a Song”. It was published in the “Yeniden Özgür Gündem” on 19 January 2004. Tunc’s trial has been going on for around three years.

The responsible editor Mehmet Colak, who lives abroad, is also on trial together with Tunc. The case is being heard at the Beyoglu 2nd Penal Court in Istanbul.

And a urinating prosecutor...

It has emerged that Article 301, which has up to now always been used against journalists, writers and human rights activists, will now be applied against a prosecutor.

A.C., former prosecutor in Adiyaman, is being tried for urinating against the court walls at night after drinking, and for swearing heavily at members of the judiciary. The case will be heard by the Adiyaman Heavy Penal Court. (BIA, Erol Onderoglu, December 12, 2007)

Publishers Deplore Continued Harassment as Zarakolu Trial Drags On

Ragip Zarakolu, co-founder and owner of Belge Publishing, is charged in Istanbul with "insulting the State" (Article 301 TPC) and insulting the "memory of the founder of the Republic, Atatürk" (Law 5816). This case was initiated against him in December 2004 for the publication of George Jerjian's book entitled: "The truth will set us free/Armenians and Turks reconciled". The first hearing of this case took place in Istanbul on 16 March 2005. Zarakolu appeared again in court on 4 December 2007. Following numerous postponements, this case was yet again postponed to 31 January 2008. The charges carry a possible jail sentence of up to seven and a half years.

Bjorn Smith-Simonsen, Chairman of the IPA Freedom to Publish Committee, declares: "Ragip Zarakolu has been subjected to a series of long, time-consuming and expensive court hearings. The case was postponed at least seven times since the first hearing in March 2005. The conduct of the trial in itself has begun to take the form of harassment and punishment against the defendant for daring to produce works that touch on sensitive issues".

Ana Maria Cabanellas, IPA President, adds: "Turkish legislation (Art. 301 TPC, Law 5816, etc.) must be amended to meet international standards, including the Charter of Fundamental Rights of the European Union signed in Strasbourg today. Above all, it is this kind of trial practice which will have to be changed in Turkey. In the meantime, IPA continues to demand that publisher Zarakolu be acquitted and urges the judiciary to complete this trial swiftly, efficiently and fairly".

The charges brought against Ragip Zarakolu are in direct conflict with his right to freedom of expression - and freedom to publish - as guaranteed by Article 19 of the United Nations Universal Declaration of Human Rights, Article 19 of the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR), and Article 10 of the European Convention on Human Rights, to which Turkey is a party. These charges are also in breach of Article 11 of the Charter of Fundamental Rights of the European Union. Article 11 of the Charter of Fundamental Rights, signed in Strasbourg today by Hans-Gert Pöttering, European Parliament President, José Manuel Barroso, Commission President, and José Sócrates, Portuguese Prime Minister and President-in-office of the EU Council, reads as follows:

"1. Everyone has the right to freedom of expression. This right shall include freedom to hold opinions and to receive and impart information and ideas without interference by public authority and regardless of frontiers.

2. The freedom and pluralism of the media shall be respected."

There are currently an estimated 60 writers, publishers and journalists under judicial process in Turkey for practicing their right to freedom of expression.

The International Publishers Association (IPA) is the global non-governmental organisation representing all aspects of book and journal publishing worldwide. Established in 1896, IPA's mission is to promote and protect publishing and to raise awareness of publishing as a force for cultural and political advancement worldwide. IPA is an industry association with a human rights mandate. IPA currently has 65 member associations in 53 countries.  (IPA/IFEX, December 12, 2007)

Hrant Dink nommé "héros de la liberté de la presse" par l'IPI

L'Institut international de la Presse (IPI) a nommé lundi le journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink, assassiné à Istanbul en janvier dernier, 52ème "héros de la liberté de la presse dans le monde".

L'attribution de ce titre à Hrant Dink "est un hommage à sa bravoure et une reconnaissance de sa contribution significative à la liberté d'expression et à la liberté de la presse en Turquie", a souligné le directeur de l'IPI, Johann Fritz, dans un communiqué.

Militant de la réconciliation entre Turcs et Arméniens, Hrant Dink avait été assassiné de trois balles par un militant ultra-nationaliste le 19 janvier à Istanbul, devant les locaux de l'hebdomadaire bilingue turc-arménien Agos qu'il avait fondé en 1996 et qu'il dirigeait.

Il avait auparavant été condamné par la justice turque pour ses écrits sur les massacres d'Arméniens de 1915-17 sous l'empire ottoman.

"Son assassinat a privé la Turquie de l'une de ses voix les plus courageuses et les plus indépendantes et a représenté un coup terrible pour la liberté de la presse en Turquie", a souligné M. Fritz en remettant la distinction à sa veuve, Rakel Dink, au siège de l'IPI à Vienne.

Quelque 100.000 personnes avaient assisté aux funérailles de Hrant Dink, le 23 janvier, en demandant un assouplissement de la liberté de la presse en Turquie, selon IPI.

L'an passé, l'institut avait nommé "héroïne de la liberté de la presse" la journaliste russe Anna Politkovskaïa, assassinée en 7 octobre 2006 à Moscou. (AFP, 10 déc 2007)

Case Against Ismail Besikci and "Esmer" Dropped

Sociologist Ismail Besikci had written an article entitled "We did not talk, we were suppressed" for the December 2005 issue of the "Popüler Kürtür Esmer" ("Popular Kurture Dark"), a pro-Kurdish magazine published in Turkish and Kurdish.

Besikci as well as magazine owner Ferzende Kaya and editor Mehmet Ali Izmir were then charged under Article 216 of the Turkish Penal Code, i.e. "inciting hatred and hostility". Sentences of 4 years and six months each were being demanded.

Ironically, the case was dropped on Human Rights Day  yesterday (10 December) because a case was not opened within the stipulated 2 months from the date when the issue of the magazine was delivered to the prosecution.

Besikci's lawyer Mükrime Tepe evaluated the decision for bianet, saying: "We expected this decision. We kept drawing attention to the issue of time. The prosecutor preparing the indictment should have taken this issue into account."

The Bakirköy 2nd Penal Court, which calculated the relevant time period from when a letter from the Istanbul Public Prosecution was sent, decreed that no case had been opened within the stipulated time. Citing Article 26 of Press Law No. 5187, which was passed in June 2004 and deals with the duration of court cases, the court dropped the case.

According to the article, "Criminal court cases related to crimes committed in published works [...] have to be opened within two months for periodicals and within four months for other works."

General Staff had complained

The General Staff filed a "secret" complaint with the Ministry of Justice's Criminal General Directorate concerning an article entitled "Ghost", written by Ahmet Kahraman and published in December 2005 as well as the article by Ismail Besikci.

Following the complaint, an investigation was carried out. Prof. Dr. Mehmet Emin Artuk, lecturer in the law faculty of Marmara University in Istanbul, was applied to for a report of expertise. Concerning Kahraman's article, Artuk concluded that "the rights to inform and criticise were used, no expressions denigrating Turkishness or the armed forces were used; there was strong criticism not of the army as a whole, but of [chief of general staff] Yasar Büyükanit, and thus there was no crime committed under Article 301." There was then no case opened against Kahraman.

According to Artuk, Besikci's article also did not represent a crime under Article 301, but "some expressions could represent the crime of 'inciting hatred and hostility among the public'". Prosecutor Remzi Yasar Kizilhan then prepared an indictment against Besikci and the magazine representatives under Article 216.

When sociologist Ismail Besikci wrote about the Kurdish issue in the "Özgür Gündem" newspaper and in his books published by Yurt Publications, he was on trial with more than a hundred years imprisonment demanded.

Besikci, some of whose books are still banned, was in prison for years. He was released under the Conditional Amnesty Law No. 4304. (BIA, Erol ONDEROGLU, December 10, 2007)


EFJ Calls for Investigation after Attack on Greek Journalist in Istanbul

Today the European Federation of Journalists (EFJ), the European regional group of the IFJ, condemned the assault of a Greek journalist in Istanbul and called for an immediate investigation to find his assailants.

"We are shocked by this attack," said EFJ General Secretary Aidan White. "Journalists have to work under difficult conditions in Turkey. Authorities must carry out an immediate investigation to send the message that journalists cannot be attacked with impunity."

Andreas Rompopoulos, a correspondent for the major Greek TV Channel MEGA, correspondent of Greek daily newspaper ELEFTHEROS TYPOS, and editor of the newspaper HXO, which is published for the Greek minority in Turkey, was attacked yesterday by unidentified assailants. He suffers injuries to his head, hands and other parts of his body. None of the injuries are life-threatening.

The EFJ said that this attack is the latest in a series of attacks against journalists by nationalistic elements in Turkey.

The journalists' Union of the Athens Daily Newspapers (JUADN) also called upon the authorities to immediately identify and arrest all persons responsible and deliver them to justice "in order to prevent similar incidents in the future." (alerts@ifex.org, December 7, 2007)

Cette fois, un journaliste d'origine grecque agressé à Istanbul

Un journaliste turc d'origine grecque a été légèrement blessé tard mercredi à Istanbul par deux individus non identifiés qui l'ont roué de coups, a affirmé à l'AFP un proche de la victime.

Andreas Robopulos, directeur de la rédaction de Iho, un quotidien turc de langue grecque tirant à quelques centaines d'exemplaires, a été agressé à coups de bâton devant les locaux de son journal, dans le quartier de Beyoglu (rive européenne), a déclaré cette source parlant sous couvert d'anonymat.

Le journaliste a été blessé à la tête et a eu plusieurs doigts brisés avant que ses assaillants soient mis en fuite par le voisinage. Son état n'a pas justifié d'hospitalisation.

"Nous nous interrogeons sur les motivations de cette agression, car les deux hommes attendaient Andreas et ils n'ont pas essayé de voler quoi que ce soit, mais ils n'ont pas non plus lancé de slogans", a affirmé le proche de M. Robopoulos.

Selon l'agence de presse Anatolie, l'incident a été condamné par le ministère grec des Affaires étrangères.

La Grèce "attend des responsables turcs que les agresseurs soient arrêtés et remis à la justice et que des mesures soient prises pour que de telles situations ne se reproduisent pas", a déclaré le porte-parole du ministère Yorgos Koumoutsakos, cité par Anatolie.

De retour d'une visite en Grèce, le chef de la diplomatie turque Ali Babacan a déclaré à la presse que les autorités "se sont saisies du dossier avec promptitude et entamé l'enquête".

L'agression survient après les meurtres de trois chrétiens à Malatya (est), d'un journaliste arménien en janvier à Istanbul et d'un prêtre catholique l'an dernier à Trabzon (nord-est), qui ont semé l'inquiétude au sein de la petite minorité chrétienne de Turquie, pays à la population musulmane à 99%.

La communauté grecque orthodoxe de Turquie est évaluée à entre 2.000 et 6.000 personnes, selon les estimations.

La Grèce réclame des mesures à la Turquie après l'agression

La Grèce a réclamé jeudi que la Turquie prenne des mesures pour prévenir toute violence contre les membres de la minorité grecque au lendemain de l'agression à Istanbul d'un journaliste turc d'origine grecque.

"Nous attendons des autorités turques qu'elle arrêtent et renvoient devant la justice les agresseurs et prennent sans tarder toutes les mesures requises pour que de tels actes ne se reproduisent pas", a déclaré un porte-parole du gouvernement, Evangélos Antonaros.

Il a imputé l'attaque à des personnes liées aux milieux opposés à la normalisation des relations entre les deux pays.  (AFP, 6 déc 2007)

Writer Jerjian Supports Publisher Zarakolu

Ragip Zarakolu, owner of Belge Publications, has been on trial for two years for publishing the Turkish translations of Prof. Dr. Dora Sakayan’s “Accounts of an Armenian Doctor: Garabet Haceryan’s Izmir Diary” and George Jerjian’s “The Truth Will Set Us Free”.

Zarakolu has been charged with “insulting and ridiculing the state and the Republic” and “insulting the memory of Atatürk”, with 7.5 years imprisonment being demanded. While Zarakolu has been acquitted in the trial concerning Sakayan’s book, the translator Atilla Tuygan is still being tried.

At yesterday’s (5 December) hearing at the Istanbul 2nd Penal Court, where Zarakolu has been tried for two years without detention, a letter of support by Jerjian was presented to the court.

In the letter, which Jerjian sent from London on 1 June 2007, it said: “I grew up in a family which was protected by a Turk, and it was thus unthinkable for our family to have any bad intentions or thoughts towards Turks. I spent three years at university in England and made friends with around 40 Turkish students; I ate their wonderful home-made food.”

Jerjian wrote that he wrote the book himself using information from Dr. Vahakn Dadrian, Dr. Taner Akcam and journalist Stephen Kinzer. “I used their data to develop a new understanding of history between Turks and Armenians.”

Jerjian wrote that these writers were not “liars who create stories to destroy the balance of Turkish society and weaken its base”. He called for Zarakolu’s acquittal: “I am asking you how Zarakolu can insult the memory of a brave leader like Atatürk, who himself accepted that what happened to the Armenians was a crime?”

Interpreter Tuygan, who has himself been charged with “denigrading Turkishness” and “insulting and ridiculing the army” and who faces a possible 6-year prison sentence, was present at Zarakolu’s trial to support him.

Furthermore, Sanar Yurdatapan, spokesperson of the Initiative against Crimes of Thought, and journalist Erol Özkoray attended the trial in support.

Zarakolu’s lawyer Özcan Kilic was not able to attend the hearing, and thus the trial was adjourned until 31 January 2008 in order for the defense to prepare.

Ferhat Tunc case continuing

Meanwhile, the trial of singer Ferhat Tunc, who stands accused of “insulting and ridiculing the court”, will continue on 13 December.

Tunc wrote an article about Kurdish politician Leyla Zana entitled “A Revolutionary Leyla and a Song”. It was published in the “Yeniden Özgür Gündem” on 19 January 2004. Tunc’s trial has been going on for around three years.

The responsible editor Mehmet Colak, who lives abroad, is also on trial together with Tunc. The case is being heard at the Beyoglu 2nd Penal Court in Istanbul.

Minister of Justice Mehmet Ali Sahin has announced that a draft making changes to the controversial Article 301 is ready. The article, which punishes “insulting Turkishness”, which also includes the organs of the state, has been used against many journalists, writers and academics.

Sahin said that there were six suggestions for changes, and that the General Directorate for Laws of the Ministry of Justice would collect all the suggestions and prepare one amendment draft.

Sahin also said that the draft had been presented to Prime Minister Recep Tayyip Erdogan: “The changes will be brought to cabinet very soon, and I think that we can then send them to parliament.” (BIA, Erol Onderoglu, December 6, 2007)

La Turquie condamnée par la CEDH pour l'interdiction d'une radio

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné mardi la Turquie pour violation de la liberté d'expression pour avoir interdit une radio libre pendant un an après diffusion d'une chanson jugée litigieuse.

Le 19 juillet 2000, la Ozgur Radyo (Radio libre) avait diffusé une chanson que le Conseil supérieur de la radio et de l'audiovisuel (RTUK) jugea de nature à inciter "à la violence, au terrorisme et à la discrimination ethnique et de nature à susciter des sentiments de haine au sein de la population".

Le jugement fut confirmé par une décision du Conseil d'Etat le 12 septembre 2002.

La Cour a cependant relevé que cette chanson était disponible dans le commerce et donc connue du grand public, ayant reçu l'agrément du ministère de la Culture. Elle a noté que la liberté d'expression "constitue l'un des fondements essentiels d'une société démocratique".

Estimant qu'il n'était pas établi que la chanson incriminée était susceptible d'engendrer des sentiments de haine, la Cour conclut à l'unanimité à la violation de l'article 10 de la Convention (liberté d'expression) et condamne la Turquie à verser à la radio 5.000 euros au titre de préjudice moral et 5.200 euros pour frais et dépens.  (AFP, 4 déc 2007)

Books prosecuted by Turkish Justice in 2006-07


 (www.antenna-tr.org,December 1, 2007)


Kurdish Question / Question kurde


La Cour constitutionnelle refuse de restreindre l'activité du DTP

La Cour constitutionnelle turque a rejeté jeudi des demandes du ministère public visant à restreindre l'activité du parti pro-kurde DTP, poursuivi et menacé d'interdiction pour des liens supposés avec les rebelles séparatistes kurdes, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

La Cour a estimé que les conditions requises pour prendre des mesures conservatoires à l'encontre du Parti pour une société démocratique (DTP) pendant la durée de son procès n'étaient pas réunies, selon Anatolie.

Le ministère public avait réclamé l'interdiction pour le DTP de se présenter à des élections et pour ses membres de participer à des scrutins sur les listes d'autres partis ou en tant que candidats indépendants.

Il avait également demandé le gel des aides financières dont le parti pouvait bénéficier ainsi que celui du recrutement de nouveaux membres.

Le DTP a salué la décision de la Cour mais a souligné qu'il restait menacé de fermeture.

"C'est une décision positive, même si elle ne constitue pas un signal sur le fond de l'affaire", a affirmé à l'AFP le député DTP Selahattin Demirtas. "Les demandes du ministère public étaient illégales et la Cour a appliqué la loi".

Les demandes de mesures conservatoires étaient incluses dans un acte d'accusation transmis en novembre à la Cour constitutionnelle par le procureur de la Cour de cassation.

Le procureur a recommandé l'interdiction du DTP au motif qu'il serait un "foyer d'activités préjudiciables à l'indépendance de l'Etat et à son unité indivisible" de par ses liens supposés avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Le DTP, qui détient 20 des 550 sièges du Parlement, rejette les accusations de liens avec le PKK mais refuse de qualifier l'organisation de terroriste.

Les poursuites engagées contre le DTP interviennent alors que la Turquie mène depuis le 16 décembre des opérations militaires contre les rebelles retranchés dans le nord de l'Irak. (AFP, 27 déc 2007 )

The Bombings as Seen from Hakkari

People in Cukurca, the district of Hakkari closest to the Iraqi border, have lived with the sound of bombings for years. They ask for investment in the area rather than operations.

Hakkari is the province in the south-east corner of Turkey, and Cukurca is the district of Hakkari which is closest to the Iraqi border. People in Cukurca have lived with the sound of bombs for years, to the extent where bombs are considered "normal".

Life in Cukurca town is continuing as normal. Like most people in Hakkari, the people of Cukurca complain about the mainstream media, which they accuse of war mongering. They also say that the 20 million dollars spent on operations could solve all the problems in Cukurca.
Fearful nights

Shop owner Haci Duran said that his family slept fearfully at night because of the sound of bombs: "The walls of the houses are cracking. Citizens live in fear. Although we are used to the sound of bombs, they still worry us. We have lived with the sound of bombs for years, but for the last two months this has intensified."

Forest fires and false denunciations

Duran also said that forest fires were being caused by the bombs: "Sometimes millions of square metres of forest burn, and together with it thousands of living beings. The PKK is here one day, and in Istanbul the next; some people are being deceived. People are being denounced (to the army or police) for a bag of noodles, a sack of flour, or a greeting. These reports should not be taken seriously."

Duran pointed out that entering and leaving Cukurca was forbidden some time ago, and that because of the exaggerations of the mainstream media nobody wanted to come to Cukurca anyway: "And that despite the fact that you would not find hospitality or chat like you do here anywhere else."

Villagers cannot return home

Sevket Kanat said that the return to previously emptied villages, supposedly supported by the government, has been made impossible. His family had had to leave the Cayirli village before:

"Our village is 17 kilometres from Cukurca town. There are 2 military units near the village. With the laws on returning to one's village, people were told to return, but when we go, we are not given permission. I am forced to buy one ton of fuel for 150 YTL here. It is not only fuel; there were many things that were easier in the village, and now I have to pay for everything. Our grass (hay), our walnuts, everything is there."

Kanat said that Cukurca was the poorest district in the area and had the highest rate of migration: "Many citizens have been setting their hopes on the compensation to be paid for village clearances. These compensation payments should be made immediately and Cukurca should be a priority."

Arafat Cetinkaya believes that the problem could be solved with more peace, more brotherhood and more democracy: "Instead of the bombs, we want services for the people in the area."
Civilian areas drawn into conflict

Mehmet Kanar, district president of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), said that the bombs in the region did not help the Turkish or the Kurdish people:

"This issue will not be solved with arms. This is a residential area, and it is forbidden to bomb from reisdential areas. Despite the fact that our Hakkari MP Hamit Geylani has presented a motion in parliament, there are still bombs being fired from the military base. In the answer to Geylani's bill, it was said that citizens whose buildings cracked were paid compensation and given food, but this is not true. I have told the mainstream media 12-13 times, but because they do not like it, they do not publish it."

AKP does not see the suffering

Kanar accused the mainstream media of warmongering: "If the 20 million dollars spent on the first air operation in Northern Iraq had been spent in Cukurca, all of Cukurca's problems would have been solved. The richest people in this area are the village guards and the civil servants. Instead of bombs and guns, we want the border gates to be opened."

Kanar continued, "We do not believe that the Kurdish MPs in the ruling Justice and Development Party (AKP) represent the Kurdish people. Do the MPs not see what we are experiencing?"

"When our little children hear the sound of bombs at night, they run towards the door. Our children are psychologically damaged. During the first bombings in Cukurca two pregnant women lost their children. Who will answer for all of this?" (Yüksekova Haber, Erkan CAPRAZ Ahmet KAVAK – BIA, December 26, 2007)

* This article was taken from the Yüksekova News on 25 December 2007. Some rearrangements were made by Bianet.

L'appel des organisations kurdes lancé au Parlement belge

Suite aux derniers événements survenus au Kurdistan, le Congrès National du Kurdistan (KNK), la Confédération des Associations Kurdes en Europe, le Parti de l’Union Démocratique (Kurdes Syriens), la Fédérations des Associations Kurdes en Belgique et l’Association Culturelle Kurde à Bruxelles ont tenu le mercredi 19 décembre 2007 une conférence de presse au Parlement fédéral belge pour faire entendre, encore une fois, la voix de l’opinion publique kurde.

Cette conférence a été soutenue par la Fondation Info-Turk, l’Institut Kurde de Bruxelles, l’Association des Arméniens Démocrates en Belgique, Beth Nahrin (Association des Assyriens) et le Mouvement Démocratique Syrien.

Lors de la conférence, plusieurs parlementaires belges, Fouad Lahssaini, Céline Delforge, Elke Tindemans, Josy Dubié, Zoé Genot et Patrick Vankrunkelsven, ont exprimé leur soutien aux initiatives en vue de trouver une solution pacifique à la question kurde.

Voici le texte intégral de la déclaration des associations kurdes annoncée lors de la conférence de presse par le porte-parole du KNK Ahmet Dere:

Après les élections de 22 juillet 2007, la Turquie a intensifié de plus en plus ses opérations armées dans les régions kurdes. Ces opérations ne sont pas faites simplement contre les militants armés kurdes, mais aussi contre les intérêts de tous les Kurdes. Cette politique de répression turque vise également les institutions démocratiques, et plus particulièrement le Parti pour une Société Démocratique (DTP), dont le président, Monsieur Nurettin Demirtas vient d’être arrêté, il y a deux jours à peine. Les domiciles et les lieux de travail de Kurdes, en Turquie et au Kurdistan sont également visés, semblant ainsi être l’objet,   d’une certaine manière, d’une véritable campagne de lynchage.

Comme l’opinion publique européenne le sait précisément, toute référence relative à la langue kurde, à la culture kurde et à l'identité kurde est, pour les 20 millions de Kurdes vivant dans les frontières officielles de la Turquie, frappée d’interdiction et toute demande de reconnaissance en droit est fortement réprimée. Il faut savoir pourtant que ces interdits n'ont pas réussi à empêcher une révolte armée, qui se poursuit depuis plus de 23 ans, et que les organisations kurdes, dont le Congrès National du Kurdistan continuent à faire des efforts pour trouver une solution pacifique à la question kurde : il faut savoir par exemple que la seule réponse de l’Etat turc aux 5 cessez-le-feu unilatéraux décrétés par les Kurdes, a été de poursuivre les opérations militaires sans relâcher le moins du monde les méthodes répressives.

En mobilisant des centaines de milliers de militaires sur les frontières du Kurdistan irakien, l’armée turque a commencé, depuis le début du mois de décembre, à bombarder des villages et des lieux d’habitation au Kurdistan irakien. Durant la nuit du 15 au 16 décembre, 15 villages ont été touchés ; 2 civils et 5 militants y ont perdu la vie et plusieurs personnes ont été blessées, sans compter d’importants dégâts économiques. Alors que le Premier Ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, s'était félicité de ces opérations estimées "réussies", son ministre des Affaires étrangères, Ali Babacan, a déclaré que les frappes aériennes n'avaient pas touché de zones où se trouvaient des civils.

Depuis hier, les opérations terrestres de l’armée turque ont commencé au Kurdistan irakien. Nous ne connaissons pas encore de façon concrète les conséquences de cette invasion.

L'armée turque, en continuant à bombarder et à mener ces opérations dans ce territoire, va pousser la Turquie dans une sale guerre régionale. Tout nous porte à croire que les états occidentaux fermeront les yeux sur cette situation, comme semblent l'indiquer des communiqués du genre “La Turquie a le droit de se défendre, une opération extra-frontalière limitée est envisageable”. Nous devons dire que l'Union européenne, avec de telles déclarations, porte aussi sa part de responsabilité dans les conséquences prévisibles d'une telle guerre.

Malheureusement, les pays occidentaux semblent approuver les pratiques agressives des autorités turques qui ignorent l’existence de plus de 20 millions de Kurdes. Et malgré le fait que les Kurdes souhaitent mettre en place un processus de paix par une solution démocratique, nous ne voyons pas de réaction de soutien de la part de ces mêmes pays.

Nous voulons rappeler que les conditions de détention du leader kurde Abdullah Öcalan, au secret depuis 9 ans dans l’Ile prison Imrali, se sont durcies au point de se transformer en tortures psychologiques. Bien plus, ces méthodes archaïques ne suffisant pas, les autorités turques intentent à la vie du leader en l'empoisonnant à petite dose. A ce sujet, le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), qui avait envoyé une commission d'enquête à Imrali au mois de mai 2007, n'a toujours pas communiqué le moindre résultat. Nous voulons rappeler que les Kurdes ont beaucoup d’inquiétudes concernant la situation de santé de Monsieur Ocalan.

Au lieu de chercher à trouver une solution démocratique à la question kurde, l’Etat turc poursuit ses opérations d’anéantissement contre les Kurdes et a réussi à renforcer ses alliances antikurdes à l'intérieur et à l’extérieur du pays. Il s’est ainsi joint, avec l'appui des Etats-Unis, les forces de milieux ultranationalistes et réactionnaires arabes, ainsi que celles d’Iran et de Syrie, avec lesquelles il entretient des contacts depuis plusieurs années. Il faut savoir qu’en Syrie et en Iran, les pressions augmentent de plus en plus contre les Kurdes. Toute réaction des Kurdes en Syrie, contre la répression turque est écrasée par les autorités syriennes.

Depuis ce lieu important, nous invitons l’opinion publique démocratique belge et européenne, ainsi que toutes les parties concernées, à prendre la situation au Kurdistan et en Turquie très au sérieux, à être solidaires du peuple kurde et à se dresser contre toutes les attitudes agressives de la Turquie qui entraîneraient de nouvelles tragédies.

En tant que partie kurde, nous voulons pousser un cri: “Cela suffit” à l’entêtement de l’Etat turc, à ses agressions incessantes, à sa politique négationniste et à ses méthodes d’isolement et de torture psychologique sur les prisonniers politiques et surtout sur la personne du leader kurde Abdullah Öcalan. Sachez que les Kurdes, quel que soit l'endroit où ils se trouveront, seront unitaires et se mobiliseront tous ensemble contre ces agressions.

L’Etat turc, en persistant dans sa politique de non-solution de la question kurde, apporte dans la région instabilité, sang et larmes, alors que la partie kurde veut promouvoir les valeurs contemporaines que représentent la démocratie, la paix et la stabilité.

Pour un processus de réconciliation, nous demandons aux institutions européennes de :
Les Kurdes sont toujours prêts à faire des sacrifices afin que les conditions pour la paix soient garanties. Les organisations kurdes ont déjà déclaré à plusieurs reprises que nous, les Kurdes, désirons une union volontaire avec la Turquie, et non la séparation.

Les Kurdes sont pour le dialogue et la paix, et non pour la guerre et la haine entre les peuples.

Chatham House: Toute opération turque "probablement vaine"

Toute opération militaire turque en Irak visant à en déloger des combattants kurdes est "probablement vaine" et Ankara ne pourra "probablement jamais" défaire le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a estimé le centre de réflexion Chatham House, dans un rapport publié mercredi.

Le PKK, en lutte depuis 1984 contre Ankara, est "une force très motivée qui jouit d'un soutien local et de la protection que lui offre le terrain inaccessible des régions frontalières", a indiqué le centre basé à Londres.

"La Turquie ne pourra probablement jamais défaire le PKK et toute nouvelle incursion à travers la frontière sera probablement vaine", souligne le rapport.

Chatham House impute ainsi la "réticence" du gouvernement irakien à combattre le PKK aux "risques militaires que cela implique".

"Même s'il réussissait à les chasser des montagnes, cela pourrait laisser la porte ouverte aux islamistes radicaux pour qu'ils transforment la région en un fief du style de Tora Bora", ancien repaire des talibans en Afghanistan, ajoute le rapport.

"Les Kurdes jouissent d'une renaissance politique", souligne de plus Chatham House, évoquant l'influence grandissante du PKK dans les quatre Etats qui abritent une importante population kurde: Turquie, Syrie, Irak et Iran. (AFP, 18 déc 2007)

Le PKK annonce des représailles après les frappes de l'armée turque

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé qu'il procédera à des représailles après les frappes par l'aviation et l'artillerie turques contre leurs repaires dans le nord de l'Irak.

"Notre peuple a tout à fait le droit de se défendre et de riposter. Ce droit est sacré et notre peuple va faire ce qui est nécessaire", a annoncé le PKK dans un communiqué transmis à l'agence de presse Firat, proche des rebelles kurdes.

Le PKK a déclaré que cinq de ses militants et deux civils avaient été tués dans les attaques de dimanche.

Le PKK a également indiqué que ses positions avaient également été attaquées par l'artillerie iranienne après les frappes turques et considère Washington comme étant le "principal" responsable de ces attaques.

"Même si ces attaques (...) ont été réalisées par les armées turque et iranienne, il est évident que les Etats-Unis en sont le principal responsable pour avoir donné le feu vert", peut-on lire dans le communiqué du PKK.  (AFP, 17 déc 2007)

Le président du DTP interpellé à son retour à la Turquie

La police turque a interpellé le 17 décembre à Ankara le président du principal parti pro-kurde de Turquie, accusé d'avoir utilisé de faux documents pour échapper au service militaire, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Nurettin Demirtas, le président du Parti pour une société démocratique (DTP), a été arrêté vers 19H30 (17H30 GMT) à l'aéroport Esenboga d'Ankara, à son retour d'un long séjour en Allemagne, selon Anatolie.

Il a ensuite été conduit à un institut médico-légal, procédure préalable à son placement en garde-à-vue, a indiqué l'agence.

Selon la chaîne de télévision CNN-Türk, M. Demirtas, âgé de 35 ans, est poursuivi avec 183 autres personnes pour avoir échappé au service militaire en faisant usage d'un faux rapport d'inaptitude et encourt de deux à cinq ans de prison.

Le dirigeant kurde se trouvait depuis le 18 novembre en Allemagne, selon le DTP dans le cadre d'activité organisées par la représentation européenne du parti.

Le député du DTP Hamit Geylani, présent à l'aéroport pour accueillir M. Demirtas, s'est dit confiant dans sa libération rapide.

"Il n'y a en aucune façon une situation pouvant entraîner une incarcération", a-t-il dit à Anatolie.

Un tribunal militaire détient Demirtas en détention

Le 18 décembre, un tribunal militaire a décidé le maintien en détention du dirigeant du principal parti pro-kurde de Turquie, accusé d'avoir échappé au service militaire en présentant un faux certificat médical, annonce son parti.

Cette décision accroît la pression sur le Parti de la société démocratique (DTP), qui risque d'être interdit à l'issue d'une autre procédure judiciaire où il répond d'accusations de liens avec des rebelles kurdes.

"Notre parti est devenu une cible (...). Ceux qui s'engagent en politique ne devraient pas se voir barrer la route", a déclaré l'ancien leader du DTP, Ahmet Turk, lors d'une conférence de presse.

Demirtas, qui n'est pas député mais a été élu le mois dernier leader du parti, se trouvait à l'étranger depuis le 18 novembre, et le DTP a estimé que son arrestation et son maintien en détention étaient injustifiés.

"Le dirigeant d'un parti d'opposition ne devrait pas être soumis à un tel traitement. Il doit être libéré immédiatement. Du point de vue de la démocratie, c'est inacceptable", a déclaré Osman Baydemir, maire DTP de Diyarbakir (Sud-Est), à la presse.
(AFP-Reuters, 17-18 déc 2007)

Prosecutors Seek Jail For 54 Kurdish Mayors

Turkish state prosecutors demanded jail sentences yesterday for 54 mayors in southeastern Turkey for suggesting that jailed leader of the outlawed Kurdistan Worker's Party (PKK), Abdullah Ocalan, may have been poisoned.

The prosecutors said the mayors had "praised" Ocalan and his actions -- a crime in Turkey -- at a joint news conference in March when they asked the authorities to investigate claims that the terrorist leader was gradually being poisoned in prison. Ocalan was captured in 1999 and sentenced to life imprisonment.

The 54 mayors, all from the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), are standing trial and could face up to two years in prison if convicted.

Turkish doctors examined Ocalan after the claims that he was being systematically exposed to toxins that could threaten his life, but found no evidence of any poisoning.

The 54 mayors are also on trial over a letter they wrote to the Danish prime minister urging him to resist Turkish pressure to shut down the pro-separatist Roj TV. (Reuters, Dec 12, 2007)

ECHR Faults Turkey in Azadiya Welat Case

In 2002, Turkey sentenced Mehmet Nuri Karakoyun and Mehmet Salih Turan, the owner and editor of the Kurdish language Azadiya Welat newspaper respectively, for giving space to PKK leaders and human rights activists.

Now the European Court of Human Rights (ECHR) has found Turkey in the wrong.

The Istanbul State Security Court handed out a fine on 10 May 2002, citing Article 6/2 of Anti-Terrorism Law No. 3713, which forbade "publishing statements of a terrorist organisation." In addition, the State Security Court had handed out a one-week printing ban for the newspaper.

The ECHR decreed that such a punishment was "unnecessary in a democratic society." The court decreed unanimously that the freedom of expression had been violated and awarded each of the two plaintiffs a total of 3,462 Euros, of which material damages are 162 Euros, damages for mental anguish are 1,500 Euros, and 1,800 Euros are for legal expenses.

On 1 September 2001, the newspaper had published a picture of PKK leader Abdullah Öcalan and had subtitled it: "We take the base of rights as his own culture and life. Democracy and peace cannot be together unless identiy and cultures are accepted."

In addition, the same newspaper issue reported on a meeting for Peace Day which had been forbidden. The article was entitled "Peace comes with mass action" and had a picture of Osman Öcalan, the brother of Abdullah Öcalan next to it.
The news item, which collected several news items from the Internet, also cited the pro-Kurdish Democratic People's Party (DEHAP), the Human Rights Association (IHD) and various singers. Another article was about a book by Halil Uysal.

The ECHR emphasised that freedom of expression could not be used as a channel to publish violent ideas, but that the printing ban and fine were "disproportionate". (BIA, Erol ÖNDEROGLU, December 12, 2007)

DTP: Support the Turks in Western Thrace and the Kurds in Turkey

During his trip to Greece, Minister of Foreign Affairs Ali Babacan also visited the area of Western Thrace where there is a considerable Turkish minority.

A Human Rights Watch report of 1999 speaks of the discrimination which the minority has faced:

"The Greek state has for the most part been unable to accept the fact that one can be a loyal Greek citizen and, at the same time, an ethnic Turk proud of his or her culture and religion. Turks are viewed by the state with suspicion, the strength of which largely reflects the state of Turkish-Greek relations."

"Greece’s attitude toward the ethnic Turkish minority is nowhere more evident then in its continued official denial of the Turkish identity of the community. Greece only accepts the existence of a 'Muslim' minority in Thrace and aggressively prosecutes and bans organizations and individuals who seek to call themselves 'Turkish.' While it is indeed true that much of the minority is of mixed ethnic origins, it overwhelmingly claims an ethnic Turkish identity and wants to be referred to as such. The Greek government points to the Treaty of Lausanne which, it is true, speaks only of a 'Muslim minority.'"

Sweeping your own doorstep...

During his visit, Babacan had called on the Greek government to change its attitude. Following this visit, the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) in Turkey has called on Turkey to apply the same standards to the Kurds in Turkey. In a party statement, it says:

"Babacan told the Turks in Greece, 'There is no reason to be scared. You have to be open and use (the language) openly. Protect your identity, but also learn Greek." Babacan called on the Greek government, saying, "You cannot destroy this identity by forbidding the use and writing of the word 'Turk'. Although we have always said that there would be no harm done to anyone if Kurds could express themselves with their own identities and languages and read and write them, we have met all kinds of attacks and threats; it has come to the point where the developed lynching campaign has resulted in a closure trial for our party."

The DTP pointed out that criticising others but not developing a political will in one's own government, even to the point of denying the issue, would result in the problem growing; it called on Babacan to apply the standards it called the Greek government to adhere to to his own country and not to be scared of Kurds. (BIA, Nilufer ZENGIN December 10, 2007)

Brutalité et manifestation ultranationaliste de la police contre les Kurdes

Les unités d'intervention rapide de la Police ont brutalement attaqué une manifestation kurde dimanche à Istanbul. Après avois dispersé les manifestants, les policiers ont effectué une marche ultrnationaliste en scandant des slogans tels "Ma vie est sacrifiée à la patrie!" ou "Heureux qui se dit turc!"

Dans le quartier populaire d'Okmeydani (rive européenne), quelque 200 manifestants kurdes ont scandé des slogans favorables au dirigeant emprisonné du PKK Abdullah Öcalan. Les policiers venus disperser la manifestation ont fait usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau. Aucun blessé n'a été signalé alors que les heurts se poursuivaient dans les ruelles étroites du quartier.

Des heurts similaires ont eu lieu également dans le quartier périphérique de Bagcilar, lui aussi à forte population kurde.

D'autre part, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a, dans des déclarations publiées dimanche par plusieurs journaux, annoncé que
le gouvernement prépare un projet de loi d'amnistie pour les rebelles kurdes du PKK.

"Oui, une nouvelle loi va peut-être voir le jour. Nous allons nous intéresser aux différentes dimensions (de la question) et mener nos préparatifs en conséquence", a déclaré samedi M. Erdogan à un petit groupe de journalistes dans l'avion le conduisant à Lisbonne pour le sommet Union européenne-Afrique.

"Nous allons voir comment, avec quel type de loi, nous pourrons parvenir à un résultat optimal", a-t-il ajouté.

Le code pénal turc prévoit déjà une dispense de peine pour tout membre d'une organisation illégale n'ayant pas commis de crime, s'étant rendu à la justice avant le lancement d'une enquête à son encontre et ayant donné des informations contribuant à la dissolution de cette organisation.

Les résultats de cette disposition ont cependant été limités. Les organisations kurdes réclament une amnistie totale pour les rebelles du PKK.

M. Erdogan a dit envisager une mesure "plus étendue".

"Nous sommes désormais dans une situation différente. Avec l'aide des médias, nous pouvons avoir de meilleurs résultats, nous pouvons minimiser avec nos travaux les départs pour les montagnes", a déclaré le Premier ministre, faisant allusion aux zones montagneuses de l'est de la Turquie où opère le PKK.

"Nous pouvons ensuite parvenir à un retour des montagnes", a-t-il poursuivi, indiquant que le gouvernement travaillait en concertation avec l'armée.

M. Erdogan a souligné que son cabinet n'était pas en négociation avec le PKK.

"Nous ne faisons de marchandages avec personne. Nous allons dire: 'c'est la loi, viens, rends-toi'", a-t-il expliqué.

Les déclarations de M. Erdogan interviennent alors que l'armée mène une intense campagne contre le PKK dans l'est et le sud-est de la Turquie, à la population en majorité kurde, et a lancé au début du mois une opération d'ampleur limitée contre les rebelles retranchés dans le nord de l'Irak.  (AFP et Günes, 9 déc 2007)

Trial of Kurdish politicians, journalist continues in Istanbul

The latest hearing in the trial of two Democratic Society Party (DTP) deputies, a lawyer for terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) leader Abdullah Öcalan and a journalist was held in Istanbul on Thursday.

The defendants, DTP deputies Aysel Tuğluk and Ayla Akat Ata and journalist Mehmet Ali Birand, are charged with disseminating propaganda for a terrorist organization. Öcalan's lawyer, Okan Yıldız, was the only defendant who attended yesterday's hearing at the 9th High Criminal Court in Istanbul. Yıldız denied all accusations against him.

The prosecutor demanded that charges lodged against the suspects by two other courts be consolidated with the current trial; however, the court rejected the request on grounds that a similar attempt to bring 20 files on the suspects into the current case had caused a significant delay in the court process, which would in turn risk the statute of limitations running out.

Swedish lawyer Claes Forsberg, who is following the case, said in a statement that the deputies should not be facing trial. In response to a question on whether individuals being tried for terrorism crimes could be employed at state agencies in Sweden, Forsberg replied, "Absolutely not." Forsberg was representing Lawyers without Borders.

Although it was earlier a source of controversy whether Tuğluk and Ata, who both have parliamentary immunity, can be tried for the charges against them, the court had ruled that they are liable to prosecution. (Today's Zaman, December 7, 2007)

Campagne raciste d'un magazine ataturkiste-militariste

Le magazine ‘Türk Solu’ (Nota CVAN : « La gauche turque ») a initié une campagne intitulée, “Je fais mes courses chez des commerçants turcs, mon argent ne va pas au PKK”. La distribution de badges préparés dans le cadre de cette campagne, a commencé à Istanbul.

Dans l’article paru sur le N° 164 du magazine, il est dit : «C’est le devoir le plus urgent et le plus révolutionnaire de celui qui se dit Turc» et on y trouve les propos suivants :

« L’identité turque est bafouée dans tous les domaines et on veut la détruire. Pour contrer cela, le Turc doit se défendre sur tous les plans. De ce fait, nous devons protéger ‘l’identité turque’ et ‘le Turc’ dans tous les sens du mot. De ce fait, nous devons faire nos courses chez les commerçants turcs. Nous ne devons parler nulle part une autre langue que la langue turque. Nous ne devons pas être tolérants envers ceux qui parlent une autre langue. Nous devons écouter la musique turque. Nous devons manger des repas turcs. Partout où l’identité turque est attaquée, nous devons nous trouver là et défendre notre identité. Nous devons créer là notre front (de défense) ».

Rappelons que le magazine ‘Türk Solu’ avait organisé une enquête où le fondateur et le rédacteur en chef Hrant Dink avait été nommé ‘Candidat au fichage de l’année’ et lors de ses procès il avait montré Dink comme étant une cible. (Agos, November 30, 2007 - Traduction S.C. pour le Collectif VAN - 06 décembre 2007)

Le Collectif VAN a diffusé la traduction de cette information parue en turc dans le journal arménien de Turquie, Agos, avec la remarque suivante: "Si le magazine 'Türk Solu' représente la gauche révolutionnaire turque, il y a alors de quoi se faire du souci concernant les Turcs se réclamant de l’extrême-droite ultra-nationaliste." Toutefois, le magazine en question n'a rien avoir avec la gauche révolutionnaire, il s'agit d'une publication ataturkiste-militariste. (ndlr)

14 militants du PKK tués dans des combats en deux jours

Huit militants kurdes du PKK ont été tués mercredi au cours de combats dans le sud-est de la Turquie, portant à 14 le nombre de rebelles abattus en deux jours dans cette région montagneuse, a annoncé l'état-major turc dans un communiqué.

Les heurts se sont produits dans la zone du mont Küpeli, dans la province de Sirnak, où l'armée menait une opération contre les militants, indique le document.

Selon les autorités, les rebelles tués au cours des deux derniers jours font partie du groupe qui a attaqué le 7 octobre dernier un poste militaire, tuant 13 soldats.

Une bombe a par ailleurs explosé mercredi soir devant un commissariat de Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, sans faire de victime, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

L'engin explosif a été lancé vers 22H00 (20H00 GMT) contre la porte d'entrée du bâtiment par un individu non identifié, la déflagration causant des bris de verre dans le voisinage, indique l'agence.  (AFP, 5 déc 2007)


Ouverture d'un procès contre deux avocats d'Abdullah Öcalan

Le ministère public d'un tribunal d'Istanbul a ouvert mardi un procès contre deux avocats du dirigeant rebelle kurde emprisonné Abdullah Öcalan, les accusant de soutenir le PKK, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Il a requis de sept ans et demi à 15 ans de prison contre Me Irfan Dündar et Me Mahmut Sakar pour "appartenance à une organisation illégale", en l'occurence le PKK de M. Öcalan.

L'acte d'accusation reproche aux deux juristes d'avoir appelé à la sédition en affirmant lors d'une conférence de presse organisée en mars à Rome que leur client avait été empoisonné dans sa prison, selon Anatolie.

Les avocats d'Öcalan avaient rendu public à Rome des résultats d'analyses faites sur des cheveux du prisonnier établissant selon eux que leur client souffrait d'un empoisonnement vraisemblablement dû à l'ingestion de métaux toxiques -du chrome et des doses de strontium extrêmement élevées.

Cette annonce avait donné lieu à des heurts dans le sud-est de la Turquie à la population en majorité kurde.

Des analyses effectuées par des experts turcs avait infirmé quelques jours plus tard la thèse d'un empoisonnement.

Abdullah Öcalan est détenu en Turquie depuis 1999. Sa condamnation à mort pour "séparatisme" a été commuée en 2002 en réclusion à perpétuité, qu'il purge dans la prison de la petite île d'Imrali (nord-ouest), où il est le seul détenu.

Me Dündar a déjà été condamné en juin à trois ans et neuf mois de prison pour soutien aux rebelles après avoir, selon des témoignages, effectué une visite dans un camp du PKK dans le nord de l'Irak, mais l'application de la peine a été suspendue dans l'attente d'une décision en appel.

Un mandat d'arrêt a été délivré contre Me Sakar, l'ex-secrétaire général d'un parti pro-kurde aujourd'hui dissous, selon Anatolie. (AFP, 4 déc 2007)

Prison Sentence Demanded for DTP Politicians

Prosecutor Ergün Tokgöz of the Diyarbakir 4th Heavy Penal Court has demanded that Diyarbakir MP Aysel Tugluk from the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) and Diyarbakir province party chair Hilmi Aydogdu be imprisoned for "spreading propaganda of a terrorist organisation".

At the hearing on 29 November, Tokgöz presented his deliberations. He argued that Tugluk's parliamentarian immunity should be lifted, citing Articles 14 and 83/2 of the constitution.

According to Tokgöz, Tugluk "has accepted the terrorist organisation PK as a peaceful and democratic solution", has "spoken of the state's imposition on Kurdish citizens who are citizens of the Turkish Republic", and "has spread propaganda in front of the participants by presenting the terrorist organisation PKK as pacificists and democrats."

The two defendants are being tried under Article 7/2 of the Anti-Terrorism Law and five years imprisonment are being demanded.

Tugluk and Aydogdu's lawyer Fethi Gümüş argued that his client Tugluk was an MP and could thus not be tried. He called for the trial to be dropped.

Court president Judge Cengiz Coban set the next hearing for 25 December in order for the defense to prepare.

On 3 September 2006, Tugluk made a speech at the World Peace Day activities in Diyarbakir. She said, "As you all know, nearly four million people have expressed the opinion that the honourable Öcalan's democratic solution could be possible. No one and no political claims can ignore this declaration of will...We take the PKK's democratic solution declaration of the Kurdish question seriously and believe that the PKK can serve the begining of a democratic and peaceful solution. We believe that the declaration needs to be evaluated..."

Aydogdu had also demanded that the peace declaration be considered and that all who wanted peace support it. (BIA, Erol ÖNDEROGLU, December 4, 2007)

Administrative Court Does Not Try Multilingualism

The 2nd Administrative Court in Diyarbakir has refused to follow the demand of the Governor’s Office to stop the “multilingual services” of the Sur municipality in Diyarbakir.

Abdulla Demirbas, the former mayor of the Sur municipality, was dismissed from his office by the State Council, following the appeal by the Ministry of the Interior, which had claimed that “multilingual services violate the constitution”.

Demirbas has interpreted the refusal of the administrative court as a vindication of his cause, saying, “This decision is proof that the case which ended in my removal from office was not based on the law.”

He added, “This is a scandal of procedure, and a sign that the government and the judiciary act arbitrarily. If the case had gone to another court before the State Council, it would have emerged that there was no legal basis to remove me from office.”

Demirbas told bianet that he did not believe he would be allowed to return to office: “The case will probably go to the European Court of Human Rights and it will become clear there that a legal mistake was made.”

The Diyarbakir 2nd Adminstrative Court acknowledged that the Sur municipal council had not presented its concept of multilingual municipal services to the governor for approval, but only to the Greater Diyarbakir Municipal Mayor’s Office. The court argued, however, that there was no clear and obligatory administrative process that was supposed to be followed, and thus dismissed the case.

Demirbas emphasised that the court decision was not definitive, saying, “This decision shows the partisan approach which the government has towards local authorities ruled by the Democratic Society Party (DTP) and is a proof of the intolerant attitude towards Kurdish.”

Demirbas had presented an article entitled “Local Authorities in the Light of Multilingual Municipal Services” at the European Social Forum. Based on this article, the municipality had started multilingual services at the beginning of this year.

The 8th Chamber of the State Council decreed on 15 June that Demirbas should be dismissed from office and the municipal council be dissolved for offering services in languages other than Turkish, such as Kurdish and Arabic.

In a survey of the municipal area, it had been ascertained that 24 percent of the population spoke Turkish, 72 percent Kurdish, 4 percent Arabic and 3 percent Syriac and Armenian. As a result, the municipality decided to offer services in different languages.

Demirbas’s article had landed him in the 4th Heavy Penal Court in Diyarbakir for “spreading propaganda of a terrorist organisation or its aims”, but he was acquitted on 19 September 2006.

The European Council recently demanded that municipal services in languages other than Turkish be allowed and that local authorities be protected from political and judiciary pressures. (BIA, December 1, 2007)

Does the article 301 apply to “insulting Village Guards”?

The case against a reporter of Dicle News Agency (DİHA) Rojda Kızgın, former Bingöl city chairman of HRA Rıdvan Kızgın and Doğan Adıbelli over a news report about “the use of state bombs by village guards for fishing“ continued in Bingöl Criminal Court. They are charged with TPC 301/2 "insulting the security forces and the armed forces of Turkish state".

Defence lawyer Servet Özen criticised the application of TPC article 301 in a case involving the village guards. (www.antenna-tr.org, December 1, 2007)


"Newroz" and "Kawa" Reason for Imprisonment?

In Turkey, the use of non-Turkish words, for instance from French and English, is common in books and also in names of workplaces and shops.

No problem if its English, only if it is Kurdish...

While this was never a case for the judiciary, the use of Kurdish words and letters has been surpressed for years, citing Law No. 1353 on the Acceptance and Application of Turkish Letters. This law was conceived on 1 November 1928 and was incorporated into the Turkish Penal Code as Article 222, under the heading "Hat and Turkish Letters".

Before this incorporation took place on 1 June 2005, human rights activists had warned authorities about its adverse consequences.

Now Kiyasettin Aslan, the Kilis province chair of the Office Workers' Union (BES) is on trial for using the words "Newroz" and "Kawa" in articles published in two local newspapers. The "w" does not exist in the Turkish alphabet, which has not stopped people from writing Internet addresses starting with "www." or the private Turkish Show TV channel from broadcasting.

In an article published in the local Huduteli newspaper on 20 March and entitled "May the Newroz Fire Never Go Out" and another article in the Kent newspaper on 24 March, entitled "Fire and Iron", Aslan had written about the Newroz Festival.

Prosecutor Serkan Özkan is demanding that the Kilis Criminal Court of Peace sentence Aslan to two to six months imprisonment. The trial will begin on 27 December.

BES province representatives have condemned the trial and called for solidarity with Aslan.

After writing the articles, Aslan, who works as a security guard at the Musabeyli Fiscal Office, was given a warning under Article 136 of Law 657 on Civil Servants on 1 October. His appeal was refused by fiscal office authorities on 28 November.

Article 222 has also been used to penalise the Sur municipality in Diyarbakir, which has offered municipal services in Kurdish, Armenian and Syriac as well as Turkish. The 8th Chamber of the State Council decreed that mayor Abdullah Demirbas be dismissed from office and the municipal council dissolved for "violating the Law on the Hat and Turkish letters". (BIA, Tolga KORKUT, December 4, 2007)


Indictment against DTP Wants to Ban an EMEP Member from Politics

Among the 221 people who are asked to be banned from politics in the indictment against Democratic Society Party there is a member of another political party, Party of Labour (EMEP). EMEP’s Adana City Secretary Halil İmrek is in the list of DTP members whom the High Court prosecution wants to be banned from political activities for five years. Halil İmrek said that he had been a member of EMEP since 1996 and he was surprised to see his name in the list.

İmrek said the two parties held a joint Nevruz celebration in Adana in 2006 over which he was prosecuted and that is how he thought he might have been taken as a DTP member.

DTP MP for Şırnak Hasip Kaplan said that such mistakes show that the indictment was prepared in haste. (www.antenna-tr.org, December 1, 2007)

L'armée turque bombarde le Kurdistan irakien

Après plusieurs menaces, l'Armée turque est passée samedi aux opérations militaires transfrontalières en Irak contre la guérilla kurde du PKK. L'opération limitée en envergure était attendue  depuis le feu vert des députés turcs, en octobre, pour des incursions.

Vendredi M. Erdogan a indiqué avoir donné une directive politique aux généraux deux jours auparavant pour passer à l'acte.

L'opération turque impliquant des pièces d'artillerie et des hélicoptères ne correspond cependant pas à l'incursion de grande ampleur annoncée par la Turquie, membre de l'Otan, pour "nettoyer" le territoire des rebelles, comme celles menées avec des dizaines de milliers de troupes au sol dans les années 1990.

L'état-major de l'armée turque a annoncé samedi qu'il poursuivrait ses opérations à l'intérieur des frontières irakiennes, avec si nécessaire, des forces terrestres.

Le vice-Premier ministre turc Cemil Ciçek a confirmé: "il peut y avoir une opération ou dix, cela dépend des conditions", a-t-il dit sur la chaîne 24.

L'armée précise dans un communiqué que ces opérations ne visent que le PKK, pas les populations du nord de l'Irak ni les groupes locaux tant qu'ils n'afficheront pas d'hostilité à l'égard des troupes turques.

Un général à la retraite a indiqué à l'AFP sous le couvert de l'anonymat que l'attaque turque aurait visé une position située à une vingtaine de km à l'intérieur de l'Irak.

"L'hiver n'empêchera pas d'autres opérations de ce type tant que des informations crédibles seront obtenues sur les terroristes", du PKK, a-t-il souligné.
 
Au lendemain d'un bombardement du Kurdistan irakien par l'armée turque qui n'a fait "aucune victime",  les guérillas du PKK ont réitéré leur offre de cessez-leu-feu à la Turquie.

"Il y a eu une frappe aérienne menée par des hélicoptères le long de la frontière", a déclaré au correspondant de l'AFP à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, un responsable du PKK qui a requis l'anonymat.

"Aucun de nos combattants n'a été tué", a-t-il affirmé, interrogé au téléphone depuis un lieu qu'il n'a pas précisé.

Le PKK "veut résoudre la crise avec Ankara", a assuré le même responsable kurde, renvoyant à un communiqué officiel de l'organisation transmis dimanche à l'AFP.

Le mouvement rebelle y dit qu'il "déposera les armes si les autorités turques répondent positivement à un certain nombre de conditions".

Le PKK exige que la Turquie "admette les droits du peuple kurde dans sa constitution", "reconnaisse la langue kurde comme la seconde langue officielle du pays", libère les membres du PKK, dont ses leaders, actuellement détenus en Turquie.

L'organisation exige également le "retrait de l'armée turque du sud-est de la Turquie", la création d'un comité conjoint entre la Turquie et le PKK pour préparer son intégration au sein du processus politique, et l'annonce par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan d'une amnistie générale de tous les combattants du PKK.

Fin octobre, le PKK avait affirmé être disposé à respecter un cessez-le-feu si l'armée turque renonçait à ses projets d'incursion et si l'Etat turc respectait les droits politiques et culturels de la minorité kurde en Turquie.

Ce cessez-le-feu conditionnel avait été rejeté dès le lendemain par Ankara.

"Nous accueillons positivement toute initiative visant à garantir les droits des parties et permettant de stabiliser la région est la bienvenue, qu'elle vienne du PKK ou de la Turquie", a commenté à l'AFP Fadhel Mirani, qui dirige le bureau politique du Parti démocratique du Kurdistan (PDK). (AFP, 2 déc 2007)



Minorités / Minorities

Taner Akçam raconte sa lutte pour la vérité

Entretien par Peter Schilling
Traduction: Georges Festa


Le Dr Taner Akçam fait autorité dans le monde au sujet du génocide arménien. Il est professeur associé d’histoire au Centre d’études sur la Shoah à l’université du Minnesota et est l’auteur d’Un Acte honteux, synthèse définitive sur ce génocide et les responsabilités de la Turquie. Il s’est entretenu avec le journaliste Peter Schilling. -
yevrobatsi.org

P. Schilling : Qu’est-ce qui vous a amené à faire des recherches sur le génocide arménien ?

T. Akçam : En 1988, à l’Institut de recherche en Sciences sociales de Hambourg, j’ai commencé à travailler sur l’histoire de la torture et de la violence dans la culture politique turque. Au début, j’étudiais et je menais des recherches sur l’histoire ottomane tardive. Or, quand on considère cette période, on tombe inévitablement sur les massacres de 1894-1896, ainsi que sur la déportation et le massacre des Arméniens en 1915.

En 1991, l’Institut lança un projet de recherche pour savoir si oui ou non [les leçons des] procès de Nuremberg pouvaient être universalisées. A l’époque, il n’y avait pas de polémiques à ce sujet. Nous voulions savoir s’il était possible d’instituer un tribunal qui puisse punir des autorités pour les crimes qu’elles avaient commis au nom du gouvernement ou de la nation. Dans le cadre de ce projet, j’ai proposé d’enquêter sur les procès d’Istanbul de 1919 et 1922 – procès qui ont tenté d’établir les responsabilités au sujet du génocide arménien. Ils ont comme préfiguré Nuremberg. Ces deux éléments se présentèrent ensemble à mon esprit, et c’est ainsi que j’ai vraiment commencé à travailler sur ce génocide.

P. Schilling : Vous êtes originaire de Turquie, n’est-ce pas ? Etes-vous musulman ?

T. Akçam : J’ai grandi au sein d’une famille très laïque. Mon père était athée, mais j’ai grandi, bien sûr, imprégné de culture islamique. Je suis sûr que ma manière de vivre en est influencée, mais s’agissant de mes convictions personnelles, je suis un laïc fervent.
Vous savez, je ne suis qu’un intellectuel turc tout à fait ordinaire. J’appartiens à la génération de 68 – c’était la génération hippie, mais on s’opposait aussi à la guerre du Vietnam, à la politique étrangère américaine, etc. En tant que progressistes à cette époque en Turquie, on croyait que nous, les Turcs, avions créé notre Etat-nation en combattant les grandes puissances impérialistes. On attribuait un rôle très négatif aux minorités chrétiennes en Turquie, aux Arméniens. Pour nous, c’était des collabos. C’est ainsi que nous nous percevions dans le monde et que nous considérions le passé de la Turquie. Comme on voyait tous les chrétiens de Turquie alliés à un Etat impérialiste, on avait une image très négative d’eux. En tant que progressistes, nous avons toujours pensé qu’il valait mieux ne pas aborder le sujet du génocide arménien, car le faire eut signifié entrer sur un terrain très sombre, glissant, qui n’aurait pas été compris facilement. La décision de travailler sur le génocide n’a pas été facile pour moi. Au début, j’ai pensé : je travaille sur un terrain très glissant, mieux vaut renoncer.

P. Schilling : Vous avez très tôt participé activement aux manifestations, je crois ?

T. Akçam : Dans ma première période, au début des années 1970, j’étais lycéen au moment où le mouvement étudiant était très actif. C’était un large mouvement contre la guerre. Quand j’ai commencé à étudier à l’université, on était déjà en 1971, l’année du coup d’Etat militaire en Turquie. Nous étions sous le contrôle des militaires. Au début, nous, les étudiants, on tentait de réformer les universités. On voulait que les étudiants puissent s’exprimer. Ensuite, les étudiants se sont radicalisés, se présentant comme un mouvement révolutionnaire socialiste et démocratique. En 1974, il y eut les premières élections libres en Turquie. Les étudiants y jouèrent un rôle actif et je fus l’un de ces étudiants militants, influencés par leurs aînés du mouvement de 68. Nous voulions des réformes à l’université.

C’est important à comprendre, à cause de la campagne actuelle de la Turquie aux Etats-Unis visant à me discréditer comme terroriste. L’histoire commence avec mon arrestation en 1974 pour diffusion de tracts. A l’époque, les étudiants n’étaient pas représentés à l’université. Notre principale demande était d’être libres de créer une association étudiante afin que l’université puisse nous entendre.

En Turquie, pour distribuer des tracts, vous devez vous rendre au commissariat de police et obtenir une autorisation spéciale. Vous devez être en possession de cette autorisation, lorsque vous distribuez des écrits. Néanmoins, même si vous en avez une – comme c’était mon cas – vous pouvez être arrêté et conduit en prison pour deux ou trois jours ; et c’est ce qui m’est arrivé. Voilà mon « action terroriste » : diffusion de tracts – avec autorisation, s’il vous plaît ! – disant : Je m’oppose à l’invasion de Chypre par la Turquie. J’étais contre la guerre. Alors la police m’a arrêté et j’ai passé deux jours en prison.
Et aujourd’hui, aux Etats-Unis, on peut lire en ligne les actions terroristes de Taner Akçam en 1974. Aux Etats-Unis c’est très simple de stigmatiser quelqu’un en tant que terroriste. Avec cette étiquette collée sur un nom, on peut mettre Al-Qaïda et Taner Akçam dans le même sac.

P. Schilling : Quand on consulte Google et que l’on tape « Holocaust » [Shoah], on obtient immédiatement Shoah, et il faut un peu de temps et quelques pages avant de tomber sur ces tordus dont les sites internet tentent de mettre en doute la Shoah. Mais quand on tape « génocide arménien », on obtient « les mensonges sur le génocide arménien » en première page, avec neuf entrées le jour où j’ai vérifié (le 10 mai). Robert Fisk, journaliste britannique très connu et spécialiste du Moyen Orient, affirme – non sans efficacité – que nous jugerions indigne d’accorder un temps égal à un groupe qui nierait la Shoah, or c’est souvent le cas dans les débats sur le génocide arménien. En 2006, John Evans, l’ambassadeur des Etats-Unis en Arménie, a même été rappelé par son gouvernement pour avoir utilisé le mot de génocide dans un discours, et il fut remplacé par Richard Hoagland, qui a déclaré publiquement que ce qui s’est passé en Turquie ne peut être qualifié de génocide. Comme nous savons que la Turquie s’oppose à la mention du génocide arménien, je me demande pourquoi ils sont capables d’exercer un tel niveau de contrôle ?

T. Akçam : La Turquie utilise son importance politique au Moyen Orient pour faire pression sur les Etats-Unis et d’autres pays, afin qu’ils ne reconnaissent pas le génocide arménien. Les Etats-Unis et Israël, en particulier, ont des intérêts vitaux pour garder de bonnes relations avec la Turquie, or ces deux Etats font face à d’énormes problèmes. La raison pour laquelle la Turquie ne reconnaît pas ce crime historique est une partie du problème. L’autre partie c’est la raison pour laquelle les Etats-Unis et Israël se laissent intimider par la Turquie. Selon moi, en réalité, ce n’est pas la bonne attitude et cela n’aidera pas à résoudre le problème ; tout au contraire, cela ne fait que retarder le problème et le compliquer davantage. J’estime qu’un partenariat stratégique non basé sur la vérité n’a pas d’avenir à long terme.

En fait, en 2006, John Evans, l’ambassadeur des Etats-Unis en Arménie, s’est vu refuser une distinction ministérielle pour « divergence d’opinion constructive », parce qu’il avait nommé le génocide arménien en tant que tel lors de discours publics, en dépit des objurgations du Département d’Etat pour qu’il se rétracte, avant de le muter.

Lors des audiences préliminaires en vue du remplacement d’Evans, Richard Hoagland, proposé à ce poste, a reconnu « les massacres et l’exil forcé d’un million et demi d’Arméniens à la fin de l’empire ottoman ». Au moment d’éclairer la question de l’intention des responsables, Hoagland évita énergiquement de qualifier cette « tragédie humaine » de génocide – sans déclarer, toutefois, que ce qui s’est passé en Turquie ne pouvait l’être. Le Sénat refusa sa nomination.

Depuis le départ d’Evans, l’Arménie n’a pas d’ambassadeur des Etats-Unis.

Ceux qui affirment qu’il y a deux aspects dans cette histoire – les mêmes qui n’auraient même pas l’espoir de dire ce genre de choses sur la Shoah – ne le font pas à cause des preuves contraires évidentes, mais seulement à cause des pressions politiques venant de la Turquie. Or, selon les archives ottomanes, il est indiscutable que le gouvernement ottoman a détruit consciemment et délibérément une partie de sa propre population. Il en existe maintes preuves.
Reconnaître le génocide n’est pas un problème d’historiens ; cela concerne la puissance militaire et politique de la Turquie au Moyen Orient. Les Etats-Unis ont eu besoin de la Turquie durant la Guerre froide, ils ont eu besoin de la Turquie contre l’Union Soviétique, et ils ont besoin de la Turquie aujourd’hui – non seulement dans la guerre en Irak, mais aussi pour protéger les routes de l’énergie. Les relations d’Israël avec la Turquie sont aussi très importantes. La Turquie est le seul pays au Moyen Orient avec lequel Israël entretient des relations pacifiques. Pour toutes ces raisons, le génocide arménien est hautement politisé.

P. Schilling : Après votre implication dans le projet sur Nuremberg, quel a été votre parcours ?

T. Akçam : C’est à Hambourg que j’ai écrit ma thèse sur les tribunaux militaires d’Istanbul en 1919-1922 et l’attitude du mouvement national turc au sujet du génocide arménien. L’édition allemande, parue en 1996, faisait environ 200 pages. L’édition en turc 600 pages. Une édition américaine, revue substantiellement, est parue en 2006 sous le titre Un Acte honteux : le génocide arménien et la question des responsabilités de la Turquie.

P. Schilling : Quand avez-vous commencé à noter un harcèlement à cause de vos recherches à ce sujet ?

T. Akçam : Très tôt. En 1996, je crois.
Si on remonte plus haut, je ne pouvais revenir en Turquie avant 1993. A cause de mes activités au début des années 1970 dans le mouvement étudiant, et de quelques articles de journaux que j’ai écrit, disant que les Kurdes existaient en Turquie, je fus punis au terme de l’article 141 du code pénal turc. Cette loi interdisait à quiconque d’écrire au sujet des Kurdes. N’oublions pas la lutte des classes en Turquie. J’ai écrit sur une grève d’ouvriers à Istanbul et sur le droit des ouvriers de créer un syndicat, sujets interdits aussi par l’article 141. D’ailleurs, cette loi s’inspirait du code pénal du régime fasciste de Mussolini en 1936.

Donc en 1976 je fus arrêté et condamné à huit ans, neuf mois et vingt jours de prison. Je me suis évadé en 1977 et j’ai fui en Allemagne où j’ai obtenu l’asile politique et où je suis devenu citoyen allemand. En 1991, alors que la Turquie était candidate à l’adhésion à l’Union Européenne, l’article 141 fut abrogé et ma condamnation fut annulée. Le problème de mon évasion était déjà tombé sous le coup de la prescription. Soudain, je pouvais revenir en Turquie. J’y suis retourné en 1993 avec ma famille, dans l’intention de créer un centre de documentation et de recherches sur l’histoire de la fin de l’empire ottoman et de la Turquie moderne. J’ai travaillé avec une université privée d’Istanbul en 1996 pour créer cet institut. Mais en moins d’un an, les services secrets turcs ont diffusé un dossier contre moi auprès des enseignants de l’université et ils durent couper tout contact avec moi, car c’était trop risqué. J’ai donc dû repartir avec ma famille en Allemagne.

En Turquie, il n’y avait et il n’y a aucune charge criminelle à mon encontre. Malgré cela, j’ai été constamment pris pour cible par les médias turcs, les nationalistes et certains milieux politiques. En 2004, à cause du renforcement du mouvement nationaliste en Turquie, le code pénal fut modifié afin d’interdire toute déclaration contestant la position officielle de la Turquie. C’est cet odieux article 301 qui existe aujourd’hui. Actuellement de nombreux chercheurs et écrivains adoptent la position turque officielle par peur des représailles.

Il y a eu récemment une plainte contre moi, car j’ai soutenu un ami, Hrant Dink, journaliste arménien d’Istanbul et éditeur d’un hebdomadaire bilingue arménien-turc, qui fut aussi accusé au titre de cet article 301. Il a été assassiné en janvier 2007.

En fait, cet article ne contient rien de spécifique sur le génocide. Comme l’accusation d’« outrage à l’identité turque » est délibérément floue, un procureur décréta que l’utilisation du mot « génocide » par Dink constituait un outrage. Il fut condamné à la fin de l’année 2005 pour outrage à l’identité turque. En 2006, il fut jugé pour avoir utilisé le mot de génocide.

J’ai donc écrit une tribune disant, pour l’essentiel : « Me voilà. J’utilise aussi le mot de génocide. Jugez-moi. » Il y a eu une enquête criminelle, mais le procureur classa la plainte. Depuis 1993, j’ai pu voyager en Turquie sans aucun problème.

P. Schilling : Pensez-vous que si vous reveniez, vous seriez l’objet de poursuites ?

T. Akçam : Non. Le problème fondamental est la montée du nationalisme en Turquie. Depuis l’assassinat de mon ami Hrant, de nombreux intellectuels vivent sous protection policière. Je pourrais aussi en bénéficier, mais ma femme serait en danger. En fait, le meurtre de Hrant Dink nous a montré qu’une partie de la police a été complice de ce meurtre. On ne sait comment, et on ne peut, faire confiance à la police.

P. Schilling : Voulez-vous revenir ?

T. Akçam : J’aimerais tant aller en Turquie ! Je n’envisage pas de vivre ici, mais de revenir là-bas.

P. Schilling : Qu’est-ce qui vous a amené à l’université du Minnesota ?

T. Akçam : Je suis venu aux Etats-Unis, car mon travail à Hambourg était pratiquement achevé. Je ne pouvais travailler sur le génocide arménien, ni trouver un poste d’enseignant. Alors je suis venu ici, car je ne voulais pas changer de sujet de recherche. J’ai commencé à l’université du Michigan comme professeur associé. Puis je suis venu dans le Minnesota pour donner une conférence – en fait, trois – et l’université a tellement apprécié qu’elle m’a proposé un contrat. Je ne suis que professeur associé, mais je suis très heureux d’être là.

P. Schilling : Pour vos recherches dans Un Acte honteux, vous avez donc utilisé les archives ottomanes ?

T. Akçam : En fait, ma thèse originelle ne se basait pas sur des matériaux d’archives ottomanes, mais plutôt sur deux sortes différentes de preuves. Il y avait les documents des procès d’Istanbul en 1919 et 1922, les actes d’accusation, les verdicts et les minutes des séances. Ils furent publiés dans les quotidiens de l’époque, ainsi qu’au journal officiel du gouvernement. J’ai surtout utilisé ces documents dans ma thèse. Ensuite, une partie des informations sont provenues des mémoires publiés.
Au cours des années suivantes, j’ai pu travailler aux Archives ottomanes d’Istanbul et j’ai retrouvé des documents de grande valeur. Ce sont les archives gouvernementales, comme les Archives Nationales ici aux Etats-Unis. Je me suis appuyé sur ces documents dans Un Acte honteux. Les archives du ministère de l’Intérieur ont joué un rôle crucial dans mon étude. Elles n’ont été classées que récemment, dans les années 1990, certaines au début de l’année 2000. Le catalogage de ces documents est toujours en cours.

P. Schilling : Qu’est-ce qui pourrait obliger ceux qui veulent dissimuler ces informations à les ouvrir au public ?

T. Akçam : La pression internationale. Dans les années 1980, on ne pouvait accéder à ces archives, mais maintenant les Etats-Unis et l’Europe disent, en gros : « Ecoutez, vous prétendez que rien ne s’est passé et vous refusez l’accès à vos archives ? » Dans les années 1990, les autorités turques ont lancé une campagne pour dire : « On est là, on ouvre nos archives ».

Maintenant, je voudrais clarifier ceci : les archives ont toujours été ouvertes au public, mais la question était de savoir si oui ou non les matériaux relatifs à cette période étaient catalogués et accessibles aux chercheurs. S’ils ne sont pas catalogués, il devient quasi impossible de les examiner. Par ailleurs, dans le passé, quand on demandait des matériaux concernant les Arméniens, on vous posait des questions. Ils ont facilité les conditions de travail dans les archives pour qu’il soit plus facile d’y avoir accès. Ces conditions de travail sont meilleures, le catalogage s’est amélioré, et maintenant qu’il y a un nouveau parti au gouvernement, il est plus facile de mener des recherches sur ce sujet.

P. Schilling : Comment ce parti politique accueille-t-il l’actualité au sujet du génocide ?

T. Akçam : Ce parti est plus ouvert que les précédents.

P. Schilling : Il y a donc ces deux partis, et l’un est plus ouvert d’esprit. Mais il y a une montée du nationalisme. Ont-ils tous deux l’espoir d’adhérer à l’Union Européenne ?

T. Akçam : Non. Ceux qui contestent la position de la Turquie sur le génocide et le parti au pouvoir sont partisans d’adhérer à l’Union Européenne et veulent plus de démocratie, plus de respect pour les droits de l’homme. Mais les nationalistes résurgents et le Parti social-démocrate turc sont très clairement opposés à l’Union Européenne et ne veulent rien entendre au sujet du génocide arménien. La position du parti au pouvoir sur le génocide est plus compliquée. En commençant à gouverner, ils avaient une position plus modérée, mais au fil des ans, la pression des nationalistes est devenue si forte qu’ils ont, du moins en surface, changé leur position précédente. Je donnerai un exemple : au début, ils penchaient pour ouvrir la frontière avec l’Arménie, soutenir un débat ouvert dans la société turque, etc.

P. Schilling : Est-ce le groupe qui s’efforce principalement de vous discréditer, ainsi que tous ceux qui enquêtent sur le génocide arménien ?

T. Akçam : Ce groupe n’est pas le parti au pouvoir. Le groupe qui organise une campagne contre moi en Turquie et ici aux Etats-Unis fait partie de ce que nous appelons « l’Etat profond », le complexe militaro-bureaucratique. Cette instance gouvernementale non élue est derrière la campagne visant à discréditer les chercheurs sur le génocide. Les nationalistes et le Parti social-démocrate se dissimulent derrière cette entreprise.

Ici, aux Etats-Unis, il existe quelques groupes principalement organisés et contrôlés par des diplomates turcs. Je peux en nommer trois : l’ATAA (Assemblée des Associations turques américaines), le Forum Turc (un forum internet par messageries, qui coordonne diverses initiatives dans différents Etats des Etats-Unis) et un site internet, TallArmenianTale.com (l’un des sites négationnistes les plus populaires sur le génocide arménien).

Certains diplomates turcs alimentent par ailleurs ces sites. Par exemple, qui d’autre a pu donner au site TallArmenianTale.com la date exacte de mon arrestation en 1974 ? Je l’avais même oubliée ! Et pour une distribution de tracts ! Il n’en est fait mention dans aucun journal ou revue. Voilà ce que ce site appelle un acte terroriste. Quelque officier de police à Ankara leur a certainement livré cette information. Tous les groupes que j’ai cités (ATAA, Forum Turc, TallArmenianTale.com, certains diplomates et officiers de police en Turquie) sont très liés entre eux.

P. Schilling : Parlons du problème que vous avez eu récemment. Vous tentiez d’aller à Montréal pour une conférence et vous avez été placé en détention. Que s’est-il passé ?

T. Akçam : La Faculté de Droit de l’université McGill et l’université Concordia m’avaient invité à donner une conférence sur mon livre Un Acte honteux. J’ai été détenu à l’aéroport de Montréal durant presque cinq heures, sans aucune explication. Pendant ce temps, mes hôtes ont contacté le ministère chargé de la Sécurité publique et le Secrétariat d’Etat au Multiculturalisme et à l’Identité canadienne. Grâce à cette intervention, j’ai pu obtenir un visa spécial d’une semaine.

Devant mon insistance pour avoir le droit de savoir exactement la raison de ma détention, on me montra une copie imprimée de ma biographie sur Wikipedia. L’année précédente, cette page avait été continuellement vandalisée par des « contributeurs » anonymes, cherchant à me qualifier de terroriste. Depuis, j’ai reçu des excuses des éditeurs de Wikipedia, et ma biographie est maintenant protégée contre toute modification non autorisée.

Quoi qu’il en soit, lors de mon retour de Montréal, un officier des services d’immigration américains m’a conseillé de ne plus voyager à l’étranger, tant que cette information ne serait pas retirée de mon dossier à la douane. J’ignore toujours l’étendue du problème ! Mon avocat a écrit aux services de l’immigration et n’a pu obtenir de réponse.
Avant de me rendre à Montréal, j’avais demandé une carte de résident permanent. Ce faisant, vous obtenez automatiquement une autorisation de sortie du territoire et un permis de travail, en remplissant simplement votre formulaire. Ma fille en a une. Je n’en ai pas. Ce n’est pas encore réglé. Aujourd’hui, j’ai toujours un visa H1, qui est réservé aux chercheurs.

P. Schilling : Donc vous ne pouvez pas voyager à l’étranger ?

T. Akçam : Je peux voyager à l’étranger, mais je pourrais ne pas pouvoir revenir. Les autorités américaines peuvent refuser le retour. Ils pourraient me dire de revenir dans mon pays et attendre qu’on clarifie l’affaire. J’attends avec mon avocat des nouvelles au sujet de ma carte de résident permanent. Nous travaillons maintenant à obtenir une extension de mon visa, en attendant d’en savoir plus sur le soi-disant problème.
[Note de l’éditeur : Depuis cet entretien, le statut du Dr Akçam a changé et il peut voyager à l’étranger.]

P. Schilling : Cela doit être frustrant.

T. Akçam : Bien sûr ! Untel écrit sur Wikipedia que je suis un terroriste et tout d’un coup je ne peux voyager ou j’ai des problèmes pour obtenir ma carte de résident ! Nous avons des lettres signées de deux sénateurs, Norm Coleman [rép., Minnesota] et Amy Klobuchar [dém., Minnesota], et nous espérons que mon dossier va s’accélérer. Il a déjà été retardé.
J’ai déjà annulé cinq interventions à l’étranger, trois conférences en Allemagne et en Italie, une tournée de promotion du livre en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. J’ai tout annulé. Mon livre a été traduit en hollandais et je ne peux aller là-bas pour en parler.

P. Schilling : Cette campagne pour vous faire taire semble horriblement efficace.

T. Akçam : Non seulement elle parvient à m’empêcher de travailler, mais il m’est difficile de travailler. Je dois me concentrer sur des problèmes juridiques, écrire des lettres à des organismes, rencontrer des sénateurs et mes avocats. Cela me prend du temps, m’inquiète… C’est exactement ce qu’ils voulaient. Mon éditeur à Istanbul attend mon article, et je n’ai pas eu le temps de l’achever.

P. Schilling : Quand tout ceci sera clarifié, quels sont vos projets ?

T. Akçam : Je travaille sur des projets de recherche. Je viens d’achever un livre avec un autre spécialiste réputé sur le génocide arménien, le Dr Vahakn Dadrian. Nous écrivons un ouvrage en deux volumes sur les actes d’accusation, les verdicts et les minutes des procès d’Istanbul. C’est un document de première main essentiel sur le génocide.

Je travaille aussi sur un livre que j’ai intitulé La Politique démographique. Mon argumentation centrale dans Un Acte honteux était que le génocide arménien n’était pas un acte isolé contre les Arméniens, mais faisait partie d’une politique démographique mise en œuvre durant la Première Guerre mondiale. Elle comprenait deux aspects principaux. L’un concernait les populations musulmanes non turques, qui furent redéployées, déplacées et réimplantées parmi la population turque en vue d’assimilation. L’autre visait les populations chrétiennes, les Grecs, les Assyriens et les Arméniens. L’objectif était de chasser les chrétiens d’Anatolie, la Turquie que nous connaissons, pour les obliger à partir en Grèce ou en Iran. Ou, dans le cas des Arméniens, les éliminer en totalité.
En 1914, l’Anatolie était peuplée de chrétiens dans une proportion de 25 à 30 %. Après la guerre, le chiffre était de 3 à 4 %. L’objectif était de réduire la population chrétienne entre 5 et 10 % maximum, pour qu’ils n’aient qu’une faible influence en Turquie. En nous basant sur les archives ottomanes, nous pouvons prouver l’existence de cette politique. Nous pouvons aussi montrer l’intention génocidaire. Je conclurai dans cet ouvrage ce que j’avais commencé dans Un Acte honteux, en me basant seulement sur les archives ottomanes.

P. Schilling : Quel résultat attendez-vous de vos recherches ? Pensez-vous que la connaissance du génocide puisse aider la Turquie à devenir un pays plus fort ?

T. Akçam : C’est un point important. Le complexe militaro-bureaucratique et les élites au pouvoir croient toujours qu’affronter l’histoire compromet la sécurité de la Turquie. Ils pensent qu’existe une interaction, un lien entre le fait d’affronter l’histoire et la sécurité du pays. C’est ce que signifie l’argumentation de base dissimulée par la position négationniste turque. Ils prétendent que le génocide – qu’ils appellent réinstallation et déportation – était dû à des problèmes de sécurité durant la Première Guerre mondiale.

Aujourd’hui, parler de génocide est considéré comme une menace pour la sécurité nationale. C’est pourquoi ils nous qualifient de traîtres. Lorsqu’ils parlent ouvertement du génocide – ou de ce qui est arrivé aux Grecs et aux Kurdes -, ils pensent que la Turquie sera démembrée, même maintenant. Ils considèrent les déclarations sur le génocide comme un vaste plan dirigé contre la Turquie ; ils croient que les Etats-Unis veulent démembrer la Turquie. A travers la montée du nationalisme, ils croient que les Etats-Unis ont envahi l’Irak pour créer un Etat kurde. Si l’on créait cet Etat, il s’emparerait d’une partie de la Turquie.
Ils croient aussi que les Etats-Unis veulent faire ranimer le traité de Sèvres de 1920, qui démembrerait l’Anatolie entre Grecs, Kurdes et Arméniens.

Toute tentative d’évoquer l’Histoire est considérée comme faisant partie d’un plan d’ensemble pour démembrer la Turquie. Si la Turquie reconnaît le génocide, les Arméniens voudront une partie des provinces ; si la Turquie admet les crimes contre les Kurdes, ils voudront aussi leur part ; si la Turquie reconnaît le problème grec, les massacres, les Grecs feront de même. Affronter l’Histoire fait partie d’un plan plus vaste pour briser la Turquie : telle est l’argumentation de base. Mon argumentation est que nous devons trouver le moyen de démêler les problèmes de sécurité d’avec le fait d’affronter l’Histoire. Ce sont deux problèmes totalement séparés. Tant que la Turquie n’affrontera pas son histoire, ce sera un problème de sécurité. Or toute conception de la sécurité qui méprise les droits de l’homme, qui méprise les autres groupes nationaux, et qui considère les Kurdes comme une menace, est nuisible en soi. La Turquie doit changer sa conception de la sécurité.

P. Schilling : En se faisant l’avocat du diable, pensez-vous qu’il y ait quelque vérité dans cette idée que les Etats-Unis voudraient démanteler la Turquie ?

T. Akçam : Non. Les Etats-Unis n’ont pas cette option. Démanteler la Turquie serait catastrophique. Ce n’est pas dans leur intérêt. Mais si la Turquie continue à nier l’existence des Kurdes, et continue à nier le droit de ses minorités ethniques, la prédiction d’une partition pourrait se réaliser.

Le gouvernement islamique est en fait plus ouvert pour reconnaître le problème, et recherche une solution pacifique en ce qui concerne la situation des Kurdes. Mais les militaires recherchent une solution militaire et considèrent les Kurdes comme une menace pour l’existence de la Turquie.

P. Schilling : En fait, vous souhaitez un Etat turc fort, comme les nationalistes ?

T. Akçam : Je veux une Turquie démocratique et libre, faisant partie de l’Union Européenne et de la famille démocratique occidentale. On ne parviendra à réaliser cela que si la Turquie fait face à son histoire.

P. Schilling : En vous écoutant, et en écoutant les discours de l’administration Bush et des partisans de la guerre en Irak, il semble étonnant que l’aile conservatrice américaine n’ait pas fait siennes vos recherches. Bush avait proposé quelqu’un comme ambassadeur en Arménie qui laissât dans l’ombre le génocide arménien, or on penserait que quelqu’un comme vous, qui soutient la démocratie dans un pays du Moyen Orient et qui écrit essentiellement sur les atrocités des musulmans contre les chrétiens, serait bien accueilli par la droite. Comment l’expliquez-vous ?

T. Akçam : Voyez-vous, la guerre en Irak n’est qu’un autre morceau de papier. C’est une sale guerre, une mauvaise décision. Mais mis à part le fait de savoir si cela est juste ou non, s’ils sont honnêtes avec leur argumentation – diffuser la démocratie au Moyen Orient -, alors ils doivent soutenir le mouvement existant en Turquie pour une société de liberté. S’ils soutiennent les militaires, qui s’opposent à cette position, alors il y a contradiction. C’est ce qui se passe aux Etats-Unis actuellement. Si les informations parues dans la presse sont exactes, les néo-conservateurs américains travaillent avec l’Etat profond turc contre le mouvement de démocratisation de la Turquie.

P. Schilling : Vous pensez donc qu’il existe une contradiction ?

T. Akçam : S’agissant de l’argumentation américaine à l’extérieur et de leurs pratiques dans la région, on peut tout à fait parler de contradiction. Mais n’oublions pas que les Etats-nations n’ont pas de positions morales ; ils n’ont que des intérêts. Il est naïf de penser que l’intérêt des Etats-Unis au Moyen Orient est seulement d’établir la démocratie. Ou bien que les Etats-Unis suivent certains principes moraux dans la région. C’est tout le contraire. Dernier exemple en date : ce qui est arrivé en avril 2007. Le 27 avril de cette même année, s’est produit un «coup d’Etat numérique» en Turquie. Les militaires turcs ont publié en ligne un communiqué de presse menaçant le parti au pouvoir d’un coup d’Etat. Les Etats-Unis condamnèrent immédiatement les militaires et déclarèrent qu’ils ne permettraient pas que cela arrive. Les deux premières semaines, les Américains se contentèrent d’observer pour voir qui allait l’emporter. Ils étaient pragmatiques. Si les militaires gagnaient, alors ils étaient en bonne position. Mais 500 libéraux (j’étais parmi les signataires) défièrent ouvertement les militaires ; nous disions que les militaires n’avaient aucun droit d’intervenir dans le processus démocratique. Le parti au pouvoir prit une position très ferme contre les militaires. Même Tony Blair, par exemple, éleva la voix. En réalité, seul le Département d’Etat américain attendit deux semaines pour condamner les militaires. C’est l’un des problèmes fondamentaux des Etats-Unis dans la région. Ils ont très mauvaise réputation quant à la démocratie et ils prouvent à nouveau que les gens au Moyen Orient ont le droit de ne pas croire l’argumentation de l’administration américaine. Ce n’est que du papier.

(Source/Lien : Law and Politics - http://www.yevrobatsi.org/st/item.php?r=2&id=4029, 28 décembre 2008)

Le Monde: Paranoïas séparatistes en Turquie

Heureux celui qui se dit turc", proclame le slogan national formulé par Mustafa Kemal. Mais qui peut réellement avoir accès à ce "bonheur" en Turquie ? D'après le discours officiel, tous ceux qui sont rassemblés sur ces terres, sans distinction de race ou de croyance. Dans les faits, les membres des minorités religieuses, et certaines catégories ethniques restent des citoyens de seconde zone. Le reliquat des populations chrétiennes (hellènes, arméniennes ou syriaques), les 15 millions de Kurdes mais aussi les 10 millions de musulmans alévis sont régulièrement stigmatisés. Une partie de la population continue à être perçue comme une menace contre l'unité nationale, quatre-vingt-quatre ans après la fondation de la République. Car dans la conscience collective, le "bonheur d'être turc" renvoie non pas à une idée territoriale, mais bien à une définition ethnique mâtinée de religieux.

Les brimades judiciaires à répétition, les agressions voire les meurtres commis contre les "ennemis de l'intérieur", les "non-Turcs", témoignent d'un climat tendu. Le prêtre italien Andrea Santoro puis le journaliste arménien Hrant Dink ont été assassinés. A Malatya, trois missionnaires évangélistes ont été égorgés. Plus récemment, le 16 décembre, un autre prêtre italien, le Père Adriano Francini, a été poignardé et grièvement blessé à Izmir. Par ailleurs, galvanisés par la mobilisation anti-PKK, des groupes d'extrême droite ont lancé des expéditions punitives ciblant les Kurdes, à Istanbul ou à Bursa. Une série de crimes racistes commis au nom du sang turc, par de jeunes ultranationalistes endoctrinés. Du déjà-vu dans l'histoire du pays. En 1955, par exemple, en pleine crise chypriote, la rumeur d'un attentat contre la maison natale d'Atatürk, à Salonique, déclencha les "pogroms du 6 septembre". A Istanbul, les commerces tenus par les grecs-orthodoxes, mais aussi par les juifs et les Arméniens, furent saccagés par la foule.

C'est également sur la base de propos déformés que Hrant Dink fut pris pour cible : d'abord par la presse nationaliste, puis par la justice et enfin par un tueur de 17 ans, Ogun Samast. La suite est symptomatique : l'enquête n'a jamais permis de remonter la piste des commanditaires. Des complicités dans les hautes sphères de l'appareil étatique sont apparues en filigrane. Plus grave, Samast est devenu un héros populaire. Des stades de football ont scandé son nom. Des gendarmes chargés de son arrestation ont pris la pause avec lui, un drapeau turc entre les mains. Et le jour du procès, les prévenus sont arrivés au tribunal dans un véhicule militaire orné du slogan fétiche des néofascistes turcs : "Ya sev ya terket !", "Tu l'aimes ou tu la quittes !"

Cette violence raciste ressurgit à chaque fois que la Turquie est en proie à des crispations identitaires. En pleine croissance depuis 2001, l'économie locale a embrassé la mondialisation. En 2004, Ankara a entamé de longues et pénibles négociations d'adhésion à l'UE. Un changement soudain qui entraîne une perte de repères et une montée du "souverainisme".

Les kémalistes conservateurs, armée en tête, freinent des quatre fers devant les réformes démocratiques et l'introspection historique exigées par ce nouvel environnement. Dans l'imaginaire nationaliste, les puissances occidentales d'aujourd'hui sont les forces impérialistes d'hier. Ceux qui ont mis à genoux l'Empire ottoman conserveraient des desseins inavoués et comploteraient pour diviser la nation, avec l'aide des minorités. Les frontières de la Turquie seraient menacées par le séparatisme kurde, grec ou arménien. Le PKK, dont les bases au Kurdistan irakien sont pilonnées par l'armée turque, a pourtant abandonné toute ambition sécessionniste depuis 1999, et la Turquie est une puissance régionale affirmée, dont les frontières ne sont plus contestées. Mais la paranoïa sert de ciment. Le traumatisme reste profondément ancré dans la mémoire collective.

CHANGER DE PARADIGME

Le politologue Baskin Oran qualifie cette obsession de l'intégrité territoriale de "syndrome de Sèvres", du nom du traité de 1920, qui prévoyait le démembrement de l'empire. Il est d'ailleurs intéressant de voir l'amalgame qui se crée en période de crise : à Malatya, avant le procès des meurtriers, la presse locale a mené campagne contre les victimes, accusant les évangélistes de soutenir le terrorisme du PKK. La même accusation frappe régulièrement les Arméniens ou les "sionistes".

Au-delà des meurtres spectaculaires, la violence contre les minorités prend des formes institutionnelles. Censées être "protégées" par le traité de Lausanne de 1923, les minorités "non musulmanes", sont, par exemple, limitées dans leur accès à la haute fonction publique. Des centaines de biens immobiliers appartenant aux fondations religieuses ont été légalement spoliés par l'Etat. Une loi mettant fin à cette situation est ardemment réclamée par l'UE, mais se heurte encore à la bureaucratie.

Pour les Kurdes, majoritairement sunnites, le différend porte sur les droits culturels, linguistiques et politiques. Les libertés des musulmans alévis figurent, elles aussi, sur la liste de Bruxelles. Les adeptes de cette branche mystique et libérale de l'islam se voient refuser le financement public des lieux de culte, les cemevi, alors que les mosquées et les imams sont pris en charge par l'Etat. Et les écoliers alévis doivent subir les cours obligatoires de religion, où seul l'islam sunnite est enseigné. Une anomalie condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme.

Ces communautés minoritaires sont marginalisées par rapport à un noyau prétendument uniforme. Une "norme" quasi mythologique : turque, musulmane et sunnite. La Turquie est pourtant un creuset, une mosaïque de peuples réfugiés des Balkans, du Caucase ou d'Asie centrale, métissés fondus dans la collectivité. L'idéologie officielle s'est toujours employée à gommer les particularismes.

Cette assimilation ne touche pas que les Kurdes. Le comptage ethnique, qui était pratiqué pour chaque recensement, n'est plus rendu public depuis 1965. Et l'épuration culturelle concerne aussi bien les prénoms que la gastronomie, les noms des espèces animales ou l'architecture. Les programmes scolaires font la part belle à l'histoire des Huns, ancêtres des Turcs, au sens ethnique. Mais ne disent mot des cultures anatoliennes qui préexistaient. Ce que souhaitait Hrant Dink, comme son ami Baskin Oran, c'est que la Turquie change de paradigme et proclame "heureux celui qui se dit de Turquie et non plus "turc"". (Le Monde, Guillaume Perrier, 28 décembre 2007)

L'Eglise orthodoxe de Bulgarie reconnaît le génocide des Arméniens

Le synode de l’église bulgare a envoyé une lettre de condoléances au Catholicos de tous les Arméniens Karekine II se rapportant au génocide arménien de 1915 selon le Ministère arménien des Affaires Etrangères. Pour la première fois, le synode caractérise les événements de «génocide».

La lettre affirme également que les peuples arméniens et bulgares ont beaucoup souffert de l’Empire Ottoman durant des siècles indiquant que les deux nations chrétiennes avaient eu le même destin.

Environ 70000 arméniens résident actuellement en Bulgarie.

Le Patriarcat de toute la Bulgarie ou Église orthodoxe de Bulgarie est une juridication autocéphale de l’Église orthodoxe. Le chef de l’Église porte le titre de Patriarche de Bulgarie, Métropolite de Sofia, avec résidence à Sofia.

C’est sa Sainteté Maxime qui dirige l’église bulgare depuis le 4 juillet 1971. (
Stéphane/armenews, 27 décembre 2007)

Des Arméniens de Turquie présentent leurs excuses

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Comité Nor Zartonk est composé d’un groupe de jeunes Arméniens de Turquie. Ces jeunes bénévoles ont mené une enquête intitulée ’Etre une minorité en Turquie’.

Selon l’information parue dans le journal arménien de Turquie Agos N° 608 du 23/11/2007, ils ont organisé le 25/11/2007, une soirée à l’école arménienne d’Istanbul ’Getronagan’, afin de communiquer les résultats de cette enquête. Le Dr Ferhat Kentel et Ohannes Kýlýçdað y ont participé en tant que conférenciers.

Voici la traduction de la première déclaration de Nor Zartonk (leur charte en quelque sorte). Pour les explications nécessaires, nous avons opté pour les notes de bas-de-page afin de ne pas nuire à la lecture du texte. Leur deuxième déclaration est un poème de Daniel Varoujan, (http://www.netarmenie.com/culture/poesie/varouj.php), poète de génie, victime du génocide arménien de 1915 ("Varoujan mourut attaché à un arbre, mutilé de part en part, et ses restes furent jetés aux chiens errants »).

L’ultra-nationalisme tue en Turquie et maintenant en Europe (il y a en effet fort à craindre que l’assassinat de Fuat Deniz en Suède soit à imputer à ses travaux sur le génocide des Assyriens en Turquie en 1915) ; la chasse aux sorcières (arméniennes et kurdes) est de nouveau déclenchée par l’Etat turc pour justifier (jusque dans les rues de Bruxelles et de Berlin), la répression des minorités : la lecture de ce texte, empreint d’un humour désespéré, démontre au moins une chose : ces jeunes Arméniens de Turquie ne manquent pas de courage. Créé en avril 2007, leur site est consultable sur : http://www.norzartonk.org/

Première Déclaration du Comité pour la rencontre des peuples

NOUS, LES ARMENIENS DE TURQUIE, NOUS NOUS EXCUSONS POUR LE DERANGEMENT QUE NOUS CAUSONS A L’ENVIRONNEMENT !

Notre espèce n’a disparu ni en 1895, ni en 1915 : malgré tant de morts, nous sommes toujours 70 000. Nous présentons nos excuses !

Dans le passé, nous avons donné (1) des noms tels que Mimar Sinan, Balyans, Agop Ayvaz, Toto Karaca, Onno Tunç, Zahrad, Agop Dilacar. Nous avons laissé tant de choses à l’Anatolie dans tous les domaines de la culture, des arts et de la littérature : malgré cela nous ne nous sommes toujours pas assagis. Nous présentons nos excuses !

Malgré la campagne « Citoyen, parle en turc ! » nous avons continué à parler notre langue maternelle. Nous sommes fautifs (2). Nous présentons nos excuses !

Nous n’avons pas offert ‘la totalité’ de notre existence (3) à ‘L’existence de l’identité turque’ ; on a été déporté à Aşkale (4). Nous présentons nos excuses !

Entre le 6 et le 7 Septembre (5), nous n’avons pas pillé nos biens. Nous présentons nos excuses !

Nous avons fait entrer dans notre dictionnaire une insulte telle que ‘Ermeni dölü’ (6). Nous avons causé la dégénérescence de l’éducation du peuple. Nous présentons nos excuses !

Tandis que notre Etat spoliait les biens de nos Fondations, nous avons dit « D’après le Traité de Lausanne, vous n’avez pas le droit de les spolier » (7). Nous avons joué les prétentieux. Nous présentons nos excuses !

Sous la présidence d’Ahmet Necdet Sezer, le rapport préparé sur les Fondations traitait de nos Fondations au chapitre des fondations étrangères. Nous n’avons pas pu nous taire et sans complexe, nous avons osé dire : ”nous ne sommes pas des étrangers”. Nous présentons nos excuses !

Quelqu’un parmi nous a été tué de 3 balles car il avait exprimé ses idées. Nous avons occupé la une du jour avec ses chaussures trouées. Nous présentons nos excuses !

Lors de ses obsèques, nous avons crié « nous sommes tous Arméniens » avec ceux qui partageaient notre douleur. Nous avons créé de la nuisance sonore. Nous présentons nos excuses !

Nous pensons que les différences peuvent cohabiter fraternellement en paix. Quelle sottise ! Nous présentons nos excuses !

Comme si tout cela ne suffisait pas, nous nous sommes réunis ici pour que les différences « puissent développer la culture du ‘travailler ensemble’ ». Nous présentons nos excuses !

Nor Zartonk

Traduction : © S.C. pour le Collectif VAN - 18 décembre 2007 - 08:45 - www.collectifvan.org

1) Nota CVAN : à cette terre
2) Nota CVAN : cette campagne a surtout battu son plein du début de la République de 1923 jusqu’aux années 90, : à cette date, la chute du bloc de l’Est a précipité en Turquie une multitude de populations aux langues diverses
3) Nota CVAN : de nos biens
4) Nota CVAN : le 27 Janvier 1943. Rappel : l’impôt sur fortune ’Varlik Vergisi’ était particulièrement lourd pour les non-musulmans (dernier acte de spoliation - ce que les intellectuels turcs appellent aujourd’hui "Turquisation du capital". Le processus avait commencé au début du XXème siècle...). Ceux qui ne pouvaient pas payer cet impôt étaient condamnés aux travaux forcés. Askalé (à Erzerum) est l’endroit où les non-musulmans de plusieurs générations (des grands-pères aux petits-fils) ont été déportés pour des travaux forcés durant plus de 3 ans. Le but était encore le même : élimination, achèvement du travail... Ils ont été sauvés par un courageux général turc ’Fevzi Cakmak’. Il y eut néanmoins beaucoup de morts et ceux qui ont pu en réchapper, sont revenus malades et cassés...
5) Nota CVAN : 1955 - équivalent à Istanbul, de la nuit de ‘cristal’ et qui a pris pour cible les communautés arménienne et grecque d’Istanbul.
6) Nota CVAN : descendance d’Arménien, terme péjoratif utilisé pour insulter, équivalent à ‘bâtard arménien’.
7) Nota CVAN : Les spoliations continuent, les procès sont en cours.

Condamnation pour négation du génocide arménien confirmée en Suisse

Le Tribunal fédéral, la plus haute instance judiciaire suisse, a confirmé mercredi la condamnation pour négation du génocide arménien du président du Parti des travailleurs turcs, Dogu Perinçek, une petite formation de gauche.

"La Cour de droit pénal du Tribunal fédéral confirme en tous points l'appréciation du juge" qui l'avait condamné le 7 mars 2007 pour "discrimination raciale", a rapporté le procureur général du canton de Vaud (ouest).

Le Tribunal de police de Lausanne avait condamné M. Perinçek pour avoir, "animé par des mobiles racistes, nié le génocide arménien à trois reprises, lors de conférences tenues en Suisse en 2005".

"C'est la première fois au niveau mondial qu'une cour suprême de droit pénal prononce une condamnation pour négation du génocide des Arméniens", s'est félicitée dans un communiqué l'Association Suisse-Arménie.

L'avocat de M. Perinçek, Me Laurent Moreillon, a annoncé que son client présentera un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme à Strasbourg après avoir maintenant épuisé toutes les voies de recours internes en Suisse. "Nous nous adresserons à la Cour européenne des droits de l'Homme pour une question de principe", a déclaré l'avocat.

La condamnation de Dogu Perinçek ne contrevient pas au droit à la liberté d'expression garanti par la Convention européenne des droits de l'Homme, a cependant estimé le Tribunal fédéral suisse.

Dogu Perinçek avait qualifié le génocide arménien de "mensonge international" et avait nié, à propos des massacres et déportations ayant entraîné la mort de centaines de milliers d'Arméniens en 1915, la volonté génocidaire de l'Empire ottoman.

Le Tribunal de Lausanne avait considéré que les déclarations de Dogu Perinçek n'étaient pas motivées par la volonté de susciter un débat historique.

M. Perinçek a été condamné à une amende de 3.000 francs suisses (environ 1.860 euros) et, avec sursis, à 90 jours-amende d'un montant de 100 francs suisses par jour (quelque 62 euros - les jours amende sont proportionnels aux revenus du condamné, qui peut être incarcéré en cas de refus de paiement).

Devant le Tribunal fédéral, M. Perinçek avait reproché à la justice de ne pas avoir procédé à une instruction suffisante pour déterminer si des massacres avaient réellement été commis contre la population arménienne en 1915.

La plus haute instance judiciaire helvétique a souligné qu'il n'incombe pas à l'autorité pénale de faire l'Histoire. Selon le Tribunal fédéral il existe un consensus général historique pour considérer que le génocide arménien est un fait avéré, tandis que l'accusé n'a cité aucun élément précis qui démontrerait l'inexistence de ce consensus.

Défiant les pressions d'Ankara, le Conseil national, chambre basse du parlement suisse, a reconnu le génocide arménien fin 2003, mais le gouvernement suisse n'a pas suivi cette décision. (AFP, 19 déc 2007)

Un prêtre catholique poignardé en Turquie

Un prêtre catholique a été hospitalisé dimanche dans l'ouest de la Turquie après avoir été poignardé, dernière d'une série d'attaques visant des chrétiens dans ce pays majoritairement musulman, a-t-on annoncé de source policière.

Le père Adriano Francini, 65 ans, a été blessé à l'abdomen lors de cette agression commise à l'église Saint Antoine à Izmir, sur la côte de la mer Egée, mais sa vie n'est pas en danger, a déclaré à l'AFP un responsable de la police locale s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

L'agence Anatolie a indiqué que l'agresseur, un jeune homme de 19 ans désigné par les initiales R.B., avait été capturé en possession du couteau dont il s'était servi.

Le suspect a déclaré à la police qu'il avait téléphoné à l'église Saint Antoine après avoir fait une recherche sur internet sur les églises, selon Anatolie.

Selon ses aveux cités par Anatolie, il s'est rendu à Izmir de son domicile situé à Balikesir, un voyage de 150 km, après avoir été invité par les responsables de l'église à assister à un service religieux.

Il a raconté qu'au moment où il sortait de l'église après l'office, il avait discuté avec le père Francini et l'avait poignardé, dans un accès de colère provoqué par les propos du prêtre.

Pour sa part, le père Francini a déclaré à la police qu'il avait rencontré le suspect pendant quinze minutes avant l'office. Le jeune homme avait demandé à être informé sur le christianisme, selon le prêtre cité par Anatolie.

Le père Francini a indiqué qu'au cours d'un entretien après le service religieux, il avait expliqué au jeune homme qu'une conversion au christianisme n'était pas une démarche facile et qu'il y avait des étapes à franchir.

Soudain, le jeune homme s'est mis en colère et l'a frappé à coups de couteau avant de s'enfuir, selon le récit du prêtre.

Cette attaque est la dernière d'une série d'agressions visant des chrétiens en Turquie, pays très majoritairement musulman mais officiellement laïc.

Le 18 avril dernier, trois protestants - un missionnaire allemand et deux Turcs membre d'une communauté évangélique locale - avaient été égorgés à Malatya (est). Le procès de cinq jeunes Turcs accusés du meurtre et de deux complices supposés a débuté en novembre dans cette ville.

Le 5 février 2006, le prêtre catholique italien Andrea Santoro avait été assassiné par balles dans la ville de Trabzon (nord-est), un meurtre qui avait suscité une grande émotion en Italie et des réactions d'indignation en Turquie.

Un jeune homme de 16 ans avait été condamné à 18 ans et 10 mois d'emprisonnement pour ce meurtre. Plusieurs thèses ont été avancées comme mobiles possibles, du crime organisé par des réseaux locaux de prostitution à un acte à connotation islamiste visant un éventuel prosélytisme religieux, en passant par une réaction isolée à la publication en Europe de caricatures du prophète Mahomet.

Cinq jours après ce meurtre, un prêtre catholique en poste à Izmir (ouest) avait rapporté avoir été agressé par un groupe de jeunes à l'église Sainte-Hélène.

En juillet 2006, un prêtre catholique français, le père Pierre Brunissen, avait été blessé au couteau dans la ville portuaire turque de Samsun, sur la mer Noire, par un homme décrit comme mentalement malade.

Ces attaques ont alimenté la crainte d'une augmentation de l'hostilité à l'encontre des non-musulmans en Turquie au moment où ce pays est pressé par l'Union européenne de promouvoir la tolérance ethnique et religieuse. (AFP, 16 déc 2007)


Assassinat d’un spécialiste du génocide des Assyriens en Suède

Le Docteur Fuat Deniz chercheur renommé dans le domaine de la sociologie à l’Université Orebro, a été déclaré décédé jeudi 13 décembre 2007 par l’Hôpital de l’Université.

Mardi le docteur Deniz avait été attaqué et blessé au cou par un inconnu par plusieurs coups de couteau. Le meurtre d’un enseignant en plein jour et sur son propre lieu de travail a choqué la communauté assyrienne à Orebro ville moyenne de Suéde. Il n’y a aucun témoin de l’agression.

L’équivalent suédois du FBI, la police de la sécurité Suédoise (SÄPO), a annoncé qu’elle se chargeait de l’enquête parce que l’attaque pourrait avoir un motif politique.

Le SÄPO a noté que M. Fuat Deniz a consacré de nombreuses recherches sur l’identité Assyrienne et le génocide des Assyriens commis par les Turcs. Sa thèse de maîtrise s’intitulait « l’Odyssée d’une Minorité : l’Exemple Assyrien ».

Le ministre suédois de la recherche Lars Leijonborg a participé à une cérémonie en la mémoire du chercheur exprimant sa douleur pour la perte d’un enseignant prometteur. « Le docteur Fuat Deniz et sa famille sont venus dans notre pays pour échapper à la violence et aux assauts. C’est une tragédie épouvantable ce qui lui est arrivé. Il n’était pas seulement un héros pour les Assyriens mais aussi un modèle pour beaucoup dans notre société » a dit le ministre les yeux larmoyants.

Le drapeau suédois devant l’Université d’Orebro a été abaissé et des centaines d’étudiants de l’université ont tenu à lui rendre hommage. Le docteur Fuat devait recevoir la semaine prochaine le prix du meilleur enseignant de l’université.

Abboud Ado vice-président de la fédération Assyrienne de Suède, a exprimé son sentiment de douleur. L’évêque Orthodoxe Syriaque de Scandinavie, Ablahad Gallo Shabo a déclaré que la mort du Dr Fuat était une perte immense pour la Suède et les Assyriens.

Fuat Deniz avait émigré de Turquie en Suède dans les années 1970 avec ses parents.

« Il y a une menace contre tous ceux qui conduisent des recherches sur les Assyriens et les meurtres de masse sous l’Empire Ottoman » a déclaré le professeur d’histoire David Gaunt de l’université Sodertorn, au sud de Stockholm, cité par le journal Svenska Dagbladet.

De temps en temps des gens prétendant être des journalistes apparaissent et prennent des photos de ceux qui suivent des séminaires ( sur ce thème) s’est-il rappelé.

David Gaunt a raconté la présence de la police pour surveiller tous ses pas lorsqu’il était en turquie, de son lynchage médiatique dans la presse turque et notamment dans le principal quotidien turc Hurriyet. Il a évoqué également ses collègues qui sont menacés de mort et accusés d’être des terroristes.

« Même si ce ne sont pas toujours des menaces directes elles sont sous-entendues. C’est une question extrêmement sensible où les recherches sont prises pour des faits politiques.Tous ceux qui s’interessent aux minorités chrétiennes en turquie le vivent comme une menace ».

Les efforts de la police sont restés vains jusqu’ici. « C’est une tâche compliquée » a dit le porte-parole de la police Torbjörn Carlson.

« Mais nous n’avons pas encore identifié de suspect. Rien n’est identifiable via les images des caméras de sécurité » a dit Carlson.
(Stéphane/armenews, 16 décembre 2007)


IAGS Officially Recognizes Assyrian, Greek Genocides

In a groundbreaking move, the International Association of Genocide Scholars (IAGS) has voted overwhelmingly to recognize the genocides inflicted on Assyrian and Greek populations of the Ottoman Empire between 1914 and 1923.

The resolution passed with the support of fully 83 percent of IAGS members who voted. The resolution (text below) declares that "it is the conviction of the International Association of Genocide Scholars that the Ottoman campaign against Christian minorities of the Empire between 1914 and 1923 constituted a genocide against Armenians, Assyrians, and Pontian and Anatolian Greeks." It "calls upon the government of Turkey to acknowledge the genocides against these populations, to issue a formal apology, and to take prompt and meaningful steps toward restitution."

In 1997, the IAGS officially recognized the Armenian genocide. The current resolution notes that while activist and scholarly efforts have resulted in widespread acceptance of the Armenian genocide, there has been "little recognition of the qualitatively similar genocides against other Christian minorities of the Ottoman Empire." Assyrians, along with Pontian and Anatolian Greeks, were killed on a scale equivalent in per capita terms to the catastrophe inflicted on the Armenian population of the empire -- and by much the same methods, including mass executions, death marches, and starvation.

IAGS member Adam Jones drafted the resolution, and lobbied for it along with fellow member Thea Halo, whose mother Sano survived the Pontian Greek genocide. In an address to the membership at the IAGS conference in Sarajevo, Bosnia, in July 2007, Jones paid tribute to the efforts of "representatives of the Greek and Assyrian communities ... to publicize and call on the present Turkish government to acknowledge the genocides inflicted on their populations," which had made Asia Minor their home for millennia. The umbrella term "Assyrians" includes Chaldeans, Nestorians, Syriacs, Aramaens, Eastern Orthodox Syrians, and Jacobites.

"The overwhelming backing given to this resolution by the world's leading genocide scholars organization will help to raise consciousness about the Assyrian and Greek genocides," Jones said on December 15. "It will also act as a powerful counter to those, especially in present-day Turkey, who still ignore or deny outright the genocides of the Ottoman Christian minorities."

The resolution stated that "the denial of genocide is widely recognized as the final stage of genocide, enshrining impunity for the perpetrators of genocide, and demonstrably paving the way for future genocides." The Assyrian population of Iraq, for example, remains highly vulnerable to genocidal attack. Since 2003, Iraqi Assyrians have been exposed to severe persecution and "ethnic cleansing"; it is believed that up to half the Assyrian population has fled the country.

Extensive supporting documentation for the Assyrian and Greek genocides was circulated to IAGS members in the months prior to the vote, and is available at http://www.genocidetext.net/iags_resolution_supporting_documentation.htm. IAGS President Gregory Stanton may be contacted at iagspresident@aol.com.

Full Text Of The Iags Resolution:

    WHEREAS the denial of genocide is widely recognized as the final stage of genocide, enshrining impunity for the perpetrators of genocide, and demonstrably paving the way for future genocides;

    WHEREAS the Ottoman genocide against minority populations during and following the First World War is usually depicted as a genocide against Armenians alone, with little recognition of the qualitatively similar genocides against other Christian minorities of the Ottoman Empire;

    BE IT RESOLVED that it is the conviction of the International Association of Genocide Scholars that the Ottoman campaign against Christian minorities of the Empire between 1914 and 1923 constituted a genocide against Armenians, Assyrians, and Pontian and Anatolian Greeks.

    BE IT FURTHER RESOLVED that the Association calls upon the government of Turkey to acknowledge the genocides against these populations, to issue a formal apology, and to take prompt and meaningful steps toward restitution.

By Adam Jones, Ph.D.
Associate Professor, Political Science
University of British Columbia Okanagan
December 15, 2007

(http://www.aina.org/mailinglist.html, December 15, 2007)

Manifestation arménienne contre l'éventuelle adhésion de la Turquie

Quelque 850 personnes, selon la police, ont répondu vendredi à l'appel à manifester durant la journée au Parc du Cinquantenaire, à Bruxelles, contre l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, appel lancé initialement par le Dachnaktsoutioun de Belgique (parti socialiste arménien).

L'appel avait été relayé par diverses organisations arméniennes, notamment françaises, comme le Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), ou européennes, tels divers comités de défense de la cause arménienne et la Fédération euro-arménienne pour la Justice et la Démocratie (FEAJD).

Les organisateurs ont affirmé que 2.500 personnes s'étaient rassemblées dans le parc du Cinquantenaire, à quelques centaines de mètres du siège du Conseil européen où les dirigeants des 27 étaient réunis en sommet, devant une banderole disant "Stop à l'adhésion à l'UE d'une Turquie génocidaire" et ont sifflé la position européenne qu'ils considèrent trop laxiste.

"L'UE doit être plus exigeante dans les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE", a ainsi estimé Mourad Papazian, président du parti socialiste arménien Dachnak pour l'Europe occidentale.

"Nous ne sommes pas contre l'adhésion de la Turquie mais contre l'adhésion de cette Turquie qui refuse de quitter Chypre, de reconnaître Chypre, de reconnaître le génocide arménien et les droits des Kurdes", a-t-il ajouté.

Si l'UE réclame à la Turquie des améliorations en matière de respect des droits de l'Homme et la reconnaissance de Chypre, la reconnaissance du génocide arménien n'a jamais été une condition préalable à son adhésion.

 Seul le Parlement européen, premier à avoir qualifié de génocide en 1987 les massacres d'Arméniens sous l'Empire ottoman de 1915 à 1917, a demandé d'ajouter cette condition en 2005. Avant de revenir l'année suivante sur cette demande, en admettant que la reconnaissance du génocide n'était pas une condition d'adhésion.

"Est-ce qu'on aurait accepté que l'Allemagne entre dans la Communauté économique européenne si elle n'avait pas reconnu la Shoah?", s'est interrogé M. Papazian.

Lors d'une conférence de presse en marge du sommet européen, le président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering a de son côté estimé "en tant qu'Allemand" que "l'Allemagne pouvait être fière d'avoir effectué un travail sur l'horrible histoire de 1933 à 1945".

"Je ne souhaite pas mettre à égalité les crimes d'Hitler et de Staline avec les crimes commis contre les Arméniens, mais je souhaite que la Turquie à un moment ou un autre reconnaisse ce qui s'est passé après la Première Guerre mondiale", a-t-il ajouté.

Aucun incident et aucune contre-manifestation n'ont été rapportés par la police. (RTL-AFP, 14 déc 2007)

Minorities Report: "Growing Wave of Violent Nationalism in Turkey"

In a report entitled "A Quest for Equality: Minorities in Turkey", the Minority Rights Group International says that there is still a ban on minority languages in political life and public services and that school books reinforce stereotypes about minorities.

In the press release announcing the publication of the report, the group further says:

Millions of ethnic, linguistic and religious minorities remain unrecognized by the Turkish state, face discrimination and are now increasingly under threat as a result of a growing wave of violent nationalism, Minority Rights Group says in a new report.

International standards not met

The report says that whilst the accession process to become a EU member state has forced Turkey to make significant strides in minority rights, much more remains to be done. The report titled "A quest for equality - minorities in Turkey" is the most up-to-date analysis available on the situation of all minorities in Turkey.

"Turkey is a country where a centuries-old mix of languages, religions, cultures and traditions is practiced within its borders, but minority protection still falls far short of international standards," says Ishbel Matheson, MRG's Head of Policy and Communications.

"Turkey's multi-cultural heritage is one of its biggest assets. But this positive aspect is not embraced at the highest level. Instead, mention of minorities and minority rights triggers nationalist reactions by certain sectors of society," she adds.

Lausanne Treaty limited to some religiously defined minorities

The only protection for minorities in Turkey has been set out in the 1923 Treaty of Lausanne but in practice its scope is limited only to Armenians, Jews and Rum (Greek orthodox) Christians.

But Turkey is home to a vast number of minorities including ethnic Kurds, Caucasians, Laz and Roma. The country's other religious minorities include Alevis, Assyrians, Caferis and Reformist Christians.

These groups are legally not recognized as minorities and simply referring to their minority status, let alone working for their rights, could lead to a jail sentence.

Linguistic and religious rights limited

According to the report, minorities excluded from the Treaty of Lausanne are very limited in their rights to use their languages in schools and in the media. Their religious rights are also curtailed.

The report also says a 10 percent electoral threshold prevents minority pro-Kurdish parties from getting elected to parliament. These parties have repeatedly failed to surpass the national threshold despite having received the highest percentage of votes in some of the Kurdish populous southeastern provinces.

Minorities have also increasingly becoming victims of a rising trend of nationalism in the country. In January 2007, journalist and Armenian human rights activist Hrant Dink was shot dead in Istanbul. The suspect told police that Dink was Armenian and had "insulted Turkishness".

The report says that the EU accession process and the proposed new constitution in 2008 give plenty of opportunity for Turkey to make legal changes to protect minorities.

"We recommend speedy legal reforms - this is crucial, but to bring real change to Turkey's minorities there has to be radical transformation of the prevalent mentality towards minorities of both the state and society," Matheson says.

Some events concerning minorities in Turkey:

1934: Mass attacks on Jews in Thrace, northern Turkey

1949: Law changing non-Turkish village names into Turkish names passed

1955: Mass attacks on non-Muslims in Istanbul

1982: New constitution which limited basic freedoms and rights was passed. Obligatory religious education (Sunni Islam).

1991: Kurdish MP Leyla Zana spoke in Kurdish in parliament; she and three other MPs were imprisoned for 15 years.

1992: 20,000 Turkish soldiers entered the security zone in Northern Iraq in operations against the PKK.

1994: The Constitutional Court closed the pro-Kurdish Democracy Party (DEP).

2003: Laws passed which relaxed restrictions on freedom of expression and the use of Kurdish. However, mostly children are still not allowed to be given Kurdish names. The Constitutional Court closed the pro-Kurdish People's Democracy Party (HADEP).

2004 The first private Kurdish language course was opened, and a state channel began its weekly half-hour broadcast in Kurdish.

2005: It was decided to nationalise the Roma areas in Istanbul. The Roma were not fairly treated.

27 April 2007: The Chief of General Staff said in a press statement, "Whoever cannot say 'How happy I am to be a Turk' is and will remain an enemy of the Turkish Republic."

2007: Because mayor Abdullah Demirbas of the Sur municipality in Diyarbakir offered multilingual municipal services, he was taken from office by the State Council and the municipal council was dissolved. (BIA-Minority Rights Group, December 12, 2007)

Was Turkey Behind the Kidnapping of an Assyrian Monk?

Father Daniel Savci was kidnapped on November 28, 2007 at 14:00 on his way to his monastery in the village of Baristepe, in Turabdin, south east Turkey. Two cars were involved. The kidnapping took place when the Turkish military was on its highest alert in the region, with check points on roads in the entire area because of a subsequent military operation against the Kurdistan Workers Party (PKK) guerillas in north Iraq.

It became evident early on that forces within the Turkish state were behind the kidnapping. The monk was transported by the kidnappers to a place in the town of Batman, 90 kilometers north of his village, despite all the check points set up by the military.

The Turkish daily Hurriet quickly reported online that the monk had been kidnapped by the PKK, only to retract the story 30 minutes later and state that the kidnapping was by "unknown perpetrators."

The next day the Turkish command officers were unusually relaxed in their contacts with Assyrian representatives and guaranteed that the monk would be found unharmed. It became clear that the military could influence how the kidnapping would develop and resolve. On the same day, the governor in the county of Mardin told the newspaper Milliyet "the state will arrest the perpetrators soon and this will be a happy news without any injuries to Daniel Savci".

Shortly after the release of the monk, the same governor told Milliyet, on November 30, that he had called Prime Minister Erdogan to tell him about the release, but because of circumstances concerning "the safety of the state" he could not reveal the identity of the kidnappers.

Since then it has been revealed that one of the kidnappers was a village guard. The village guards are a militia, equipped and backed by the state to fight against the PKK. The militias stand therefore under the control of the Turkish state. Village guard Halil Esen was detained on 4 December together with the other kidnappers; all are awaiting indictment. It is highly unlikely that this village guard committed this act without the knowledge and sanction of his superiors. It has been suggested the plan was to kill the Assyrian monk and blame the PKK, hence providing a pretext for military action.

Without a thorough investigation by the Turkish government, and so long as the Swedish government and the EU do not pressure Turkey to investigate, the incident will be swept under the rug and similar things will happen again.

The murder of Armenian journalist Hrant Dink took place with the approval and knowledge of influential police officers, military personnel and politicians; so, too, for the murder of three missionaries in the city of Malatya. The Turkish state has so far done everything to cover up these murders.

This is an outright violation of the resolution of the EU parliament from 2005. In point 14 the resolution states: "The European parliament encourages the commission to halt the membership negotiations with Turkey if principles of freedom, democracy, respect for the human rights, rights of minorities and the principles a state governed by law are violated against in a continuous and serious manner, as is agreed upon in the EU charter."

It is time for the EU to show integrity and follow its own resolution and halt all economic aid to Turkey. (
Assyrian-Chaldean-Syriac Association-AINA, December 13, 2007)

Assyrian Professor Dies From Stab Wound in Sweden

Dr. Fuat Deniz, a renowned lecturer and Ph.D researcher in the field of sociology at the Örebro University, was pronounced dead today by Örebro University Hospital; Dr. Deniz was stabbed in the neck by an unknown assailant on Tuesday. The murder of a teacher during day time and in his own workplace has shocked the community in Örebro, a mid size Swedish town. There are no witnesses to the stabbing and no suspect yet. Police are working to secure forensic evidence, survey the victim's daily routine and his circle of acquaintances.

Sweden's equivalent to the FBI, the Swedish security police (SÄPO), have announced they are looking into this case because the attack could have a political motive. SÄPO noted that Mr. Fuat Deniz dedicated much of his research to Assyrian identity and the Turkish genocide of Assyrians. His masters thesis, A minorities odyssey, the Assyrian example, was praised for its way of describing developments in social identities among Assyrians.

The Swedish research and university minister, Lars Leijonborg, participated in the commemoration ceremony held in Örebro on Thursday, expressing his sorrow for the loss of a promising teacher and researcher. "Dr. Fuat Deniz and his family came to our country to escape violence and assaults. It is a terrible tragedy that this has happened to him. He was not only a national hero for Assyrians but a role model for many in our society," said the minister with tearful eyes.

The Swedish flag in front of the Örebro University was flown at half mast and hundreds of students at the university were present during the ceremony. It was revealed that Dr. Fuat was to receive the universities' "good educator" award next week. He was admired among colleagues and students, who chose him as their favorite for the award.

Dr. Fuat was to participate in an international conference on Assyrian identity and the Turkish Assyrian genocide at the University of Leiden in Holland on Friday 14 December.

Abboud Ado, vice chairman of the Assyrian federation of Sweden, expressed his feelings of sorrow and announced that all Assyrian associations in Sweden have been instructed to place a picture of Dr. Deniz and open their doors for people who want to share their grief. The Syriac Orthodox bishop of Scandinavia, Ablahad Gallo Shabo, said his death is an immense loss for Sweden and the Assyrians.

Dr. Fuats daughter celebrated her third birthday last Monday.
(AINA, December 13, 2007)

Les actions du Comité de soutien à Taner Akçam

Le Comité de soutien à Taner Akçam, qui a vu le jour fin juillet 2007 d'abord en France - ce dont le journal turc Sabah s'était fait l'écho - puis en Allemagne, comprend actuellement 176 membres de tous horizons résidant dans 13 pays.  Parmi les membres, on compte des associations et des responsables politiques, dont 12 députés européens, notamment le Vice-président de la Sous-commission des droits de l'homme au Parlement européen. [Le rédacteur en chef d'Info-Türk, Dogan Özgüden est un des premiers membres de ce comité. - ndlr]

Fin août, le Comité  a fait parvenir un communiqué de presse à plus de 2000 journalistes français, qui a été suivi de l'article d'Ursula Gauthier dans le Nouvel Observateur du 6 septembre.  Il a envoyé un courrier et des documents au Président Nicolas Sarkozy, au Ministre des Affaires étrangères et européennes Bernard Kouchner, à la Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche Valérie Pécresse, à tous les ambassadeurs des pays de l'UE ainsi qu'à ceux de Suisse, de Norvège et d'Israël, aux présidents de groupes à l'Assemblée nationale et au Sénat. Des responsables politiques et des journaux influents ont été contactés en Grèce également.

Les prochains courriers  (postés la semaine prochaine) auront comme destinataires :

le Président de la Commission européenne : Monsieur Barroso
le Président du Parlement européen : Monsieur Hans-Gert Pöttering,
le Président  du Conseil européen :  le Président portugais Anibal Cavaco Silva
le secrétaire général de l'Union Européenne : Monsieur  Francisco Javier Solana Madariaga

parmi les Commissaires européens,

Elargissement : Monsieur Olli Rehn
Education, formation, culture et jeunesse : Monsieur Jan Figel
Justice, liberté et sécurité : Vice-Président : Monsieur Franco Frattini
Relations extérieures et politique européenne de voisinage : Madame Benita Ferrero- Waldner
(comitedesoutien.taner.akcam@gmail.com, 11 décembre 2007)

Sweden Grants Funds for Research on Turkish Genocide of Assyrians

The Foundation for Baltic and East European Studies, established by the Swedish government, has granted funding for research on the Turkish genocide of Assyrians in World War One, called Seyfo in Assyrian. This enables Swedish Prof. David Gaunt and his Assyrian colleague Jan Betsawoce to continue their research for the coming three years at the University college of Södertörn in Stockholm.

"It is probably the first time a foundation grants funding for research on the genocide against Assyrians and I interpret it as recognition that we have been able to establish modern Assyrian issues as subjects of research," says Prof. Gaunt.

Prof. David Gaunts book, Massacres, Resistance, Protectors: Muslim-Christian Relations in Eastern Anatolia During World War I, was critically acclaimed by historians because of its meticulous description of how the Seyfo genocide was planned and executed.

The Assyrian Federation of Sweden to underwrite the book's translation to Turkish and its publication in Turkey.

New historical material is collected continuously by Prof. Gaunt and Mr. Jan Betsawoce from archives worldwide. Their goal is to present the new findings in a new book and shed more light on Assyrians and events relating to them from 1890 to 1925. (http://www.aina.org/mailinglist.html, December 11, 2007)

Malatya Murders Orchestrated by Nationalist Organisations?

Three people were killed at the Zirve Publishing House in Malatya on 18 April. Since the trial started recently, new developments have emerged almost daily. Apparently, first information after the murder incriminated the Malatya Forges of Ideals (Ülkü Ocakları), the youth organisation largely synonymous with the nationalist Grey Wolves organisation, the youth organisation of the National Movement Party (MHP). Officially the Forges of Ideals, to be found in every city in Turkey, are not linked to the MHP, but a look at the website of the organisation suffices to see the connections.

In addition, the suspects said in their statements that suspect Emre Günaydin, whom they denoted as the leading actor in the murders, was influenced by "the bearded man at the local newspaper" and "a person preparing reports".

"They used Emre"

Metin Dogan, a convicted murderer, wrote a letter to the Malatya prosecution, in which he said that he was discipline "officer" at the Forges of Ideals for eight years: Emre Günaydin is a person I love like my own brother. I also know his family and am close to his father. Emre was always with me until I went to prison. That is, we were together at the Forges of Ideals. The people who used me and destroyed my life have also used Emre."

The letter, which was sent from a prison in Mersin, further read: "I know a lot about the murders at the publishing house. I know who used Emre, who committed the murders. I want to make a statement and show you my evidence. I want to make a statement and inform you so that no more of my brothers will be used and no other lives are lost."

A few days after the murder, a Mehmet Topal sent messages to the police and to the prosecution, also accusing the nationalist youth organisation. He apparently said,  "The command to commit the three murders came from the Malatya Forges of Ideals."

Polat denies involvement

One name which has come up in the media recently is that of Ruhi Polat, a province party council member of the Nationalist Movement Party. He exchanged 18 messages with Emre Günaydin before the murders, in the period between 15 March and 12 April, and has explained them thus: "I had some family problems, and I talked with Emre like a younger brother. I trust the police and the judiciary."

Answering journalists' questions on 5 December, Polat said: "This issue is with the judiciary. I have given the necessary statements to the prosecution and police. We will all await the results together. The accusations made are all unfounded. I trust the judiciary and the police. [...] The telephone is in my name, but I do not use it, my daughter does. Together with my daughter and son I worked out at Emre's father's gym."

Prosecution: 75 tapes safe

Main suspect Emre Günaydin jumped from the third floor of the building in which the murders were committed on 18 April. Following media reports that the video recordings made in his room during his hospital stay were destroyed by the police, the Malatya Chief Public Prosecution has announced that 75 tapes of recordings were handed over to the prosecution by the police. (BIA, Tolga KORKUT, December 10, 2007)

Projection du film et conférence sur le christianisme oriental

La Voix des Assyriens vous invite à une soirée consacré au christianisme oriental avec la projection du film de Jean-Claude Luyat:"La montagne des serviteurs de Dieu".

La projection sera suivie par la présentation du livre "Chrétiens d'Orient sur la route de la soie", de Sébastien de Courtois -Ecrivain, Voyageur.

Quand: Le vendredi 14 décembre 2007 à 20h00
Ou: Basilique de Koekelberg-Salle Vita, porte 5.
Contact:nahro.beth-kinne@tiscali.be GSM:0478 211 592

Question to Minister: "Are These Officers Still on Duty?"

Ufuk Uras, Istanbul MP and chair of the Freedom and Solidarity Party (ÖDP), has asked Minister of the Interior Besir Atalay about the police and gendarmerie officers in Trabzon, who, according to the report of the Istanbul Chief Prosecution  on the murder of Hrant Dink, abused their positions, acted negligently and even let evidence disappear.

Uras asked the following:

* After these facts were established about the Trabzon police and gendarmerie officers, was there any action taken?

* Was an investigation into the officers carried out? And were these officers allowed to carrry on in their posts while there was an investigation?

* If an investigation was carried out into the Trabzon police officers and the Trabzon gendarmerie officers, were these officers the same people who presented the evidence to the Istanbul Chief Public Prosecution which was carrying out the investigation into the Hrant Dink murder and the Istanbul 14th Heavy Penal Court which is in charge of the murder trial? (BIA, Tolga KORKUT, December 7, 2007)

Assyrian Monk's Kidnapping Jeopardizes Turkey's EU Bid

Swedish foreign minister Carl Bildt expressed his views on the kidnapping of an Assyrian monk from the Syriac orthodox church in a recent statement.

"The kidnapping of the Syriac Orthodox munk Daniel Savci on 28 november was unacceptable and made me deeply worried," the minister said in a written statement in which he also expressed he was "greatly relieved when the monk was released unhurt two days later."

Mr Bildt also emphasized that Turkey must strengthen the respect and protection of human rights, particularly in the case of minorities. Turkey cannot become a full member of the European Union if it doesn't fulfill every mandatory criteria, he explained.

Mr Bildt is currently under heavy pressure from the Assyrian community in Sweden to recognize the Turkish genocide of 750,000 Assyrians during World War One. Swedish politicians are weary that a recognition of the Assyrian Genocide will provoke a backlash and damage Swedish economic interests in Turkey.  (AINA, December 6, 2007)

State Connection in Malatya Murders?

The joint attorneys in the court case concerning the murder of three men at the Zirve Publications in Malatya in April this year have protested that the investigation into the murder suspects by the Malatya Chief Public Prosecution is greatly flawed.

In the investigation, six-month records of the mobile phones which the suspects carried on the day of the murder have been demanded. However, it has emerged that in those six months suspect Emre Günaydin changed phones 35 times, Salih Gürler 38 times, Hamit Ceker 17 times and Abuzer Yildirim 16 times.

Furthermore, disturbing connections between the suspects, the political scene and civil servants have been found.
Betwen 15 March and 12 April 2007, main suspect Emre Günaydin exchanged 18 messages with a phone with the number 0537 677 5951. This phone is registered in the name of Ruhi Polat, a province council member of the Nationalist Movement Party (MHP) in Malatya. Polat and Günaydin also spoke numerous times on the phone, allegedly because Polat was researching missionary activity.

On 3 March 2007, another detained suspect, Abuzer Yildirim, called a number registered in the name of C.K.B. The address of this registered person is the Ankara Presidency of the Special Police Force.

On 8 November 2006, Yildirim also exchanged messages with prosecutor R.H.B. twice.

Suspect Hamit Ceker exchanged many phone calls with K.D., a person living in the Malatya 2nd Army Lodgings.

Furthermore, the joint attorneys have complained that the telephone conversations of suspects Cuma Özdemir and Kürsat Kocadag have not been investigated, and that the records of another phone registered in Günaydin's name have not been demanded.

Furthermore, the records for a phone found on Abuzer Yildirim and registered in the name of Mahmut Yildirim, and a phone found on Hamit Ceker and registered on Nurses Ceker have not been demanded by the prosecution.

How are Günaydin and Polat connected?

In Yildirim's statement, it said: "Emre Günaydin told us that he got the information on missionary activities from a person called Ruhi Polat who went to his father's gym and researched information on Alevism, missionary activity and Christianity and wrote reports for the government." In Ruhi Polat's statement, it said that he had only met Günaydin a few times, that they were not close, and that he used his father's gym.

The Presidency of the Union of Turkish Protestant Churches received a letter after the murders which claimed that "the persons encouraging and directing Emre Günaydin were our commander Mehmet Ülger and a lecturer at the theology faculty, Ruhi Balat (Polat). Balat was working with our commander Ülger for around 4-5 months. The first person to contact Balat was Halil Isler, the commander of the university police station. Later, contacts with our regiment commander were made through sergeant Mehmet Colak, with the code name Seyhmus. Particularly before and after the event, these meetings were frequent."

According to Today's Zaman, this letter has not been included in the investigation.

The Malatya 3rd Heavy Penal Court is trying Emre Günaydin, Salih Gürler, Cuma Özdemir, Abuzer Yildirim and Hamit Ceker in detention. They are charged with being part of a terrorist organisation. Suspects Kürsat Kocadag and Mehmet Gökce are being tried without detention.

The case, the first hearing of which was on 23 November, has been adjourned until 14 January 2008. Because the defense lawyers were not sufficiently prepared at the first hearing, there have been no pleas on behalf of the defendants yet. (BIA, Erol Onderoglu, December 6, 2007)

Lawyer Erdal Dogan in "Insult" Trial

Lawyer Erdal Dogan, a joint plaintiff in the Hrant Dink murder case, is on trial for his comments on lawyer Fuat Turgut, defense lawyer for murder suspect Yasin Hayal. When the Dink murder trial began on 2 July, Turgut said to the murdered journalist's family, "How many Armenians there are here!", following which the two lawyers argued.

Now Dogan is on trial for remarks he made in the Aksam newspaper on 9 April 2007. In the article, entitled "The Big Brothers Use the Law Well", Dogan said: "What should be on trial is the targeting and threatening of Hrant Dink and the obstruction of a just trial; when a murder suspect works as a lawyer, that is when there is nothing left to say legally."

Based on these words, Fuat Turgut filed a criminal complaint against Dogan. A trial, in which 5,000 YTL compensation are demanded, was opened at Sariyer 2nd Criminal Court of Peace yesterday (4 December).

Dogan's lawyer Ercan Kanar argues that the court is not authorised to hear the case and that the Beyoglu Criminal Court of Peace should be in charge. The case was adjourned until 5 February 2008 in order to await a decision on who has jurisdiction.  (BIA, Erol Onderoglu, December 5, 2007)

La manifestation organisée par la FRA-Dachnaktsoutioun à Bruxelles

Le Comité des Arméniens de Belgique appelle tous les Arméniens et tous les démocrates de Belgique à se mobiliser en participant le 14 décembre prochain à Bruxelles à la manifestation organisée par la FRA-Dachnaktsoutioun.

"Ce jour-là, les 27 chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union européenne se réuniront pour se prononcer sur le rapport d’étape concernant les progrès de la Turquie sur la voie de l’adhésion à l’UE. Tout est mis en oeuvre pour que la question de la reconnaissance du génocide des Arméniens, en tant que préalable à l’adhésion de la Turquie, soit exclue du cadre des négociations. C’est pourquoi, nous devons réagir et marquer notre  détermination," dit le Comité.

"Le 14 décembre, faisons entendre la voix des citoyens de Belgique et d’Europe à leurs chefs d’Etat et de gouvernement pour faire barrage à une Turquie génocidaire et négationniste, et pour que les violences qui ont secoué Bruxelles, fin octobre, ne se reproduisent plus. L’Europe ne peut se construire sur un tel déni de ses propres valeurs, nos valeurs", a-t-il ajouté.  (CAB, 4 décembre 2007)

Prosecution Turns Plaintiff Taner Akcam into "Suspect"

The Bakirköy Chief Public Prosecution has decided to drop proceedings against Emin Cölasan, former journalist with the "Hürriyet" newspaper for an article against historian Prof. Dr. Taner Akcam, who also writes for the Turkish-Armenian Agos newspaper.

Cölasan had said about Akcam that "he insults his country", "he ran away from Turkey years ago", and "he is being fed by the Armenian lobby"; in response, Akcam had filed a complaint against Cölasan.

The decision to drop proceedings was announced on 7 November. The prosecution decided that no trial should be opened against Cölasan and "Hürriyet" newspaper's responsible editor Necdet Tatlican.

In its justification of the dismissal, the prosecution spoke of Taner Akcam as "suspicious" and argued that "there was no insult contrained in the criticism of the suspicious person as a scientist."

Akcam's lawyer Murat Böbrek objected against the dismissal of proceedings on 22 November. In his appeal to the Eyüp Heavy Penal Court, Böbrek said, "The real victim of the dismissal of proceedings is not Taner Akcam but the state of law."

He added, "[This] expression clearly shows the subconscious opinions of the honourable prosecutor and how the event is being considered from outside the law. According to the prosecutor, the suspicious person is, unfortunately, my client."

"The reason why my client, who is the 'plaintiff' is considered a 'suspect' by the prosecutor is "his publicly known works and some statements". In other words, the prosecutor believes that the 'suspect' client has to accept all kinds of insults because he did not argue in congruence with the opinions of official state authorities in his works as a scientist and historian, and that it is permissible to call him 'a traitor', 'a man fed by the Armenian lobby', etc."

In an article published on 23 June 2007 and entitled "Well done Atilla Koc [Minister of Culture]! Turkey Should Be Introduced Like This!", Cölasan had criticsed the fact that Taner Akcam was listed as a famous Turkish writer on the website of the Ministry of Culture. (BIA, Erol Onderoglu, December 1, 2007)

Cinq suspects interpellés pour l'enlèvement du prêtre

Cinq personnes ont été interpellées samedi dans le cadre de l'enquête sur l'enlèvement dans le sud-est de la Turquie d'un prêtre de la communauté syriaque orthodoxe, a annoncé l'agence de presse Anatolie.

Trois suspects ont été appréhendés par la gendarmerie dans la province de Batman et deux autres à Midyat, dans la province voisine de Mardin, précise l'agence, citant les forces de sécurité.

Edip Daniel Savci, enlevé mercredi par des inconnus, a été libéré vendredi à Batman, principale ville de la province du même nom.

Un religieux a dit avoir reçu une demande de 300.000 euros de rançon pour sa libération.

Dans des propos reproduits par la presse samedi, le prête kidnappé a affirmé avoir été enlevé par trois hommes, dont l'un pris de remords, l'aurait ensuite remis en liberté.

La communauté syriaque orthodoxe est l'une des plus anciennes communautés chrétiennes du monde. La plupart de ses fidèles sont actuellement établis en Irak, en Syrie et au Liban.

En Turquie, la communauté compte quelque 25.000 membres, regroupés pour la plupart à Mardin, où sévit la rébellion séparatiste kurde.

Les chrétiens de Turquie ont été la cible ces derniers temps de deux attaques sanglantes : un prêtre de rite latin catholique a été abattu l'an dernier et trois protestants - un missionnaire allemand et deux Turcs convertis - ont eu la gorge tranchée en avril dernier.  (AFP, 1 déc 2007)



Politique intérieure/Interior Politics

Army and AKP Rely on 'Muslim Brotherhood' in Kurdish Question

In an interview with the Evrensel newspaper published on 23 December, Ertugrul Kürkcü, bianet's project coordinator,  evaluated the current discourses on the Kurdish question.

Asked what he thought about Article 221, the controversial article designed to allow for the "return home" of PKK members, Kürkcü said:

"You cannot prepare the ground for negotiations with adults who chose a political struggle out of their own free will by saying 'You are going to give up your political convictions, you are going to accept that you are common criminals, you are going to inform on your friends, you are going to deliver your organisation into your hands, and then we will hand you over into your mothers' arms.'"

Kürkcü criticised this "old-fashioned pedagogy" which treated individuals like children who had made mistakes. He said that recent political developments encouraged such an attitude. It is being assumed that the lack of support for the PKK from the USA and the KDP, as well as wide-spread military attacks on PKK camps will frighten the PKK. Once things start to unravel, so the theory goes, they will surrender without caring about being treated like children. "The remaining hard core will then be destroyed, isolated in the mountains and fed to the wolves and birds. This is being assumed."

Asked about the relations between the ruling Justice and Development Party (AKP) and the army, Kürkcü said: "I do not believe that either the AKP or the Turkish Armed Forces (TAF)  are trying to solve the Kurdish question. Because if they have enough information and intelligence [...], they know that the Kurdish question cannot be solved within the borders of just one country. If we are talking about a real solution, this would mean that the Kurds would take their own destinies into their own hands in all the countries they are ruled by; since this ideal situation does not exist, there is currently no possibility of a solution."

Kürkcü emphasised that the army and the AKP government insisted on defining the Kurdish question as a security issue and that Turkey's military operations were also an attempt at playing a bigger role in the region. For Kürkcü the recent "air attacks with 50 planes in one night, fuel transfer in the air, using laser technology to identify and hit targets" were all aimed at sending a message about the strength of the TAF to the region, rather than really targeting the PKK.

Indeed, Kürkcü saw this military operation as part of a regional project which would protect both American and Turkish interests in the region and obstruct the division of Iraq. In short, the bombings were a message to Mesut Barzani, leader of the regional Kurdish government in Northern Iraq.

Collaboration of AKP and Army

As for the domestic strategy, Kürkcü believed that the AKP has profited from a shift in support of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), which, together with its predecessors has lost its strong regional support. Under the AKP government, there has been a cultural shift towards religious reactionary movements; thus, for the AKP, so Kürkcü, "the Kurdish question has been reduced to the 'freedom to read the Holy Koran in Kurdish'."

As for the army, despite its aversion to these religious discourses, it collaborates with the AKP in order to share power:
"What does the army not want? First, it does not want Kurds in Ankara [in parliament], the DTP is being marginalised. Second, it does not want those who have used arms against the army to be treated equally, that is like citizens. It wants the marginalisation of the hard core of the PKK and wants the remaining people to be treated as victims of fate who will come down from the mountains with return home/remorse laws..."

According to Kürkcü, there is the possibility that Iraq will become divided, and that such a division would represent both a risk and an opportunity for Turkey. An opportunity would be the integration with the Iraqi Kurdish region. The risk is an increase in fighting in the area and a resulting fragmentation which could also affect Turkey. Both the AKP and the TAF, so Kürkcü, are struggling for regional power.

Thus, the PKK violence has been used as a kind of catalyst to balance the international interests of both Northern Kurdistan and the AKP, the TAF's aim for regional dominance and Turkey's regional hegemony. The army and the government have successfully presented operations as a step towards solving the PKK issue, both domestically and internationally.

"What could have been the opposite? For a democratic solution, the Kurdish and Turkish workers and intellectuals and all the democratic groups in Turkey could have rallied their forces around a common project. This could still be done..."
(Evrensel-BIA, Ertugrul Kürkçü, December 25, 2007)

*The full interview was published in the Evrensel newspaper's Sunday supplement on 23 December 2007.

"Constitution Must Guarantee Equality and Social Rights"

After "national workshops" in Ankara on 8 and 9 December, the "Constitutional Platform Initiative" yesterday (13 December) published a shared memorandum. In its introduction, it reads:

"Although there were differing opinions on some of the issues discussed, it can be said the principles below are the result of compromise. Compromise must not be confused with total agreement. The basic aim of the national workshop was to involve civil societies in the process of shaping the constitution."

Some of the principles agreed on were:

Equality, freedoms and rights

    * The clause that all citizens are equal before the law must be preserved and discrimination must not be allowed for any reason.
    * Following international agreements, the rights of the handicapped, the old and children must be safeguarded as a priority.
    * The constitution must take measures in order that the equality of men and women is practically realised. Therefore, "positive discrimination" must be used, particularly in the social and political arena.
    * There must be no limitations in basic rights and freedoms which would violate the agreements on basic rights and freedoms which Turkey has signed.
    * The freedoms of thought, expression and the press must be guaranteed effectively.
    * Pre-school education and a minimum of 12 years education must be obligatory. Everyone must be able to use this right equally and without paying.

Employees' rights and political rights

    * Employees in the public sector must be allowed the right to group contracts, strikes and trade union rights.
    * All employees must have equal rights to social security.
    * The relations between voters and representatives must be strenghtened.
    * The electoral threshold must be rearranged in order to create justice in representation.
    * There must be clauses which encourage political participation of individuals and civil society organisations.
    * Public employees must have the right to be involved in politics.
    * The division of powers must be restructured in order to prevent the dominance of one over the other.
    * The immunity of MPs must be limited to immunity concerning what they say.
    * The powers of the president must be reduced.
    * Local government must be strenghthened.

Universities and the judiciary

    * There must be scientific, financial and administrative autonomy at universities.
    * Issues concerning judges and prosecutors must be dealt with by the Supreme Council of Judges and Prosecutors (HSYK).
    * The HSYK must not become involved in politics.
    * The defense counsel must be protected by the constitution.
    * Public accountability must become institutionalised in the constitution.
    * Local authorities, NGOs and professional associations must be given the right to appeal to the Constitutional Court.
    * The state must take measures in order to provide an effective state support system.
    * All budgets using public resources must be accounted for. (BIA, Gökce Gündüc, December 14, 2007)

Manifestation de magistrats contre une "politisation" des tribunaux

Plusieurs milliers de juges, de procureurs, d'avocats et de simples citoyens ont manifesté dimanche à Ankara contre l'adoption récente d'une loi élargissant l'accès à la magistrature et créant selon eux un risque de "politisation" des tribunaux.

"Il faut casser le bras de ceux qui veulent mettre la main sur la justice", "la Turquie est laïque et le restera", ont scandé les manifestants, selon les images retransmises par les chaînes de télévision.

De nombreux manifestants portaient des drapeaux turcs et des portraits du fondateur de la Turquie moderne Mustafa Kemal Atatürk.

Adoptée par le Parlement le 1er décembre et promulgée trois jours plus tard par le président de la République Abdullah Gül, la loi élargit les conditions d'entrée dans la magistrature, en permettant notamment aux avocats de devenir juges ou procureurs après avoir passé un examen écrit et oral.

Les défenseurs de la laïcité, qui sont nombreux au sein de la magistrature, soupçonnent le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamique, de vouloir faciliter par cette loi l'entrée dans les tribunaux de personnels proches de leurs tendances politiques.

Les milieux pro-laïcité accusent régulièrement le gouvernement de vouloir islamiser en catimini la société turque. L'AKP affirme pour sa part avoir tiré un trait sur son passé islamiste et s'être mué en un parti démocrate conservateur.

Des manifestations géantes réunies à l'appel du camp de la laïcité avaient rassemblé des centaines de milliers de personnes au printemps pour tenter d'empêcher l'élection à la présidence de M. Gül, alors membre de l'AKP.

M. Gül a finalement été élu par le Parlement en octobre, après une large victoire de son parti lors d'élections législatives anticipées en juillet. Astreint à la neutralité, le nouveau président a ensuite quitté l'AKP. (AFP, 9 déc 2007)


Forces armées/Armed Forces

MGK: L'Armée turque poursuivra ses raids au nord de l'Irak

L'Armée turque s'est dite prête vendredi a poursuivre si nécessaire ses opérations militaires contre les rebelles kurdes du PKK retranchés dans le nord de l'Irak. "Il a été convenu que les opérations menées avec succès par nos forces armées se poursuivraient avec détermination quand la nécessité se fera sentir", a affirmé au terme d'une réunion de cinq heures le Conseil national de sécurité (MGK), qui réunit les plus hauts responsables civils et militaires du pays.

Le MGK s'est félicité du résultat des opérations menées depuis le 16 décembre contre le PKK en territoire irakien et a souligné que "les zones de peuplement civils n'avaient pas connu de dommages".

"Il a été constaté qu'outre les lourdes pertes infligées à l'organisation terroriste, ses systèmes de ravitaillement et de communication avaient été dans une large mesure détruits", affirme l'institution dans un communiqué diffusé sur son site internet.

L'armée turque a mené au moins trois raids aériens et une opération terrestre de faible ampleur contre le PKK dans le nord de l'Irak depuis la mi-décembre. 

Abdullah Gül en visite aux Etats-Unis en janvier

Le président turc Abdullah Gül se rendra, pour la première fois depuis son entrée en fonction, aux Etats-Unis en janvier pour discuter notamment des efforts dans la lutte contre les rebelles kurdes  du PKK retranchés en Irak, a annoncé vendredi la Maison Blanche.

Le président George W. Bush "accueillera le président turc Abdullah Gül le 8 janvier 2008 pour sa première visite à Washington en tant que président", a déclaré le porte-parole Scott Stanzel.

Les deux dirigeants discuteront de "questions d'intérêt mutuel, dont nos efforts pour lutter contre le PKK, a ajouté le porte-parole.

Ankara a lancé trois raids aériens contre des positions du PKK dans le nord de l'Irak depuis le 16 décembre, dont la dernière en date mercredi. L'armée turque a également lancé jeudi une nouvelle opération dans le sud-est du pays, près de la frontière irakienne.

Selon le porte-parole de la Maison Blanche, Abdullah Gül et le président américain doivent également discuter de "la paix et la stabilité en Afghanistan, en Irak, au Liban et dans le Moyen-orient" ainsi que des moyens "de faire avancer les objectifs de la Turquie pour intégrer l'Union européenne, ce que les Etats-Unis soutiennent", a affirmé M. Stanzel. (AFP, 28 déc 2007)

L'Armée turque se vante d'avoir massacré 150 à 175 combattants kurdes

Mardi, l'Etat-major de l'Armée turque a annoncé qu'entre 150 et 175 rebelles kurdes auraient été tués le 16 décembre lors de frappes aériennes de l'aviation turque sur le nord de l'Irak. "Ce chiffre ne tient pas compte des terroristes qui ont été éliminés lorsque leurs abris se sont effondrés sous l'effet des frappes", a ajouté l'état-major, précisant que le raid avait fait aussi de nombreux blessés dans les rangs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"De nombreux terroristes ont été transportés dans les hôpitaux d'Erbil, Raniyeh, Kaladiza et Choman, dans le nord de l'Irak", ajoute le communiqué.

Au Kurdistan irakien, un responsable kurde "proche du PKK", refusant d'être identifié, a démenti le bilan avancé par l'armée turque, affirmant que "cinq combattants ont perdu la vie dans les frappes du 16 décembre comme il avait été annoncé par le PKK après l'attaque".

Le 16 décembre, des raids avaient notamment frappé le massif de Qandil, une région montagneuse du Kurdistan irakien, où se trouve le quartier général des quelque 3.500 rebelles du PKK repliés dans le nord de l'Irak.

Une seconde série de raids, le 22 décembre, a visé "des caches et des batteries d'armes anti-aériennes", a précisé le communiqué de l'état-major.

Depuis, les services de sécurité dans le nord de l'Irak ont fait état de plusieurs autres raids.


Mardi 25 décembre, les bombardements sont survenus vers 12h30 (09h30 GMT) dans la région d'Al-Amadiyah (extrême nord-est irakien), près de la frontière avec la Turquie, et ont duré une dizaine de minutes, a affirmé à l'AFP ce responsable des forces de sécurité kurdes (peshmergas) d'Irak. Les frappes visaient les villages de Rikan, Shezi and Samjouhou, selon la même source.

Les frappes du 16 décembre, les plus intenses de cette série, soutenues par des tirs d'artillerie, ont détruit toutes leurs cibles, y compris seize bases de commandement, d'entraînement et de logistique, 82 caches pour les rebelles, dix batteries anti-aériennes ainsi que quatorze dépôts de munitions du PKK, a ajouté l'état-major.

Le président George W. Bush a assuré lundi la Turquie de la poursuite de la coopération des Etats-Unis dans la lutte contre le PKK, ont rapporté la Maison Blanche et l'agence turque Anatolie.

Lors d'un entretien téléphonique, M. Bush et le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ont "discuté de leurs efforts communs pour combattre le terrorisme et de l'importance de la coopération entre les Etats-Unis, la Turquie et l'Irak contre le PKK", a indiqué un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe. (AFP, 25 déc 2007)

L'Armée turque comptera sur son propre système satellitaire

Les forces armées turques seront sous peu capables de recueillir les renseignements grâce au projet Gokturk, un système satellitaire de reconnaissance et de surveillance, a rapporté dimanche l'agence de presse semi- officielle Anatolie.

Le projet Gokturk dont le coût est estimé à environ 200 millions de dollars américains sera achevé d'ici trois mois, selon la même source.

Le projet permettra de fournir des images en haute résolution dans le cadre des renseignements militaires depuis tout endroit du monde sans restriction géographique, toujours selon la même source.

Gokturk qui serait capable de détecter les mouvements d'objets inférieurs à un mètre carré aidera à empêcher les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d'infiltrer dans les frontières turques, a précisé Murad Bayar, sous-secrétaire des industries de la défense.

Par ailleurs, Gokturk pourrait être utilisé dans les activités civiles telles que le contrôle des forêts, l'évaluation des dégâts à l'issue des catastrophes naturelles et la collecte des données géographiques. (Xinhua, 23 décembre 2007)

Operations: 20 Million Dollars and 1,800 Displaced People

The “Hürriyet” newspaper yesterday (19 December) quoted expert analyses which estimate that the four-hour fighter plane operations in Northern Iraq on Sunday cost Turkey around 20 million dollars.

The fuel for the planes cost around five million dollars, bombs around 13 million, and missiles around 2 million.

The article detailed the fuel costs for the different types of fighter planes and the Cobra helicopters used.

Calculating that 52 planes flew three sorties and each carried five tons worth of bombs each time, the article also listed the costs of the different types of bombs used.

Finally, the exact cost of the missile attacks following the air attacks was not known, but estimated at around 2 million dollars.

Meanwhile, the United Nations High Commission for Refugees (UNHCR) has reacted to the bombings, saying that 1,800 villagers from villages around Süleymaniye and Erbil in Northern Iraq have been displaced. They were forced to leave everything and move to other villages.

UNHCR spokeswoman Astrid van Genderen said in Geneva that 300 families, that is around 1,800 people, left everything behind and that aid has been sent into the area.

Ten villages are said to have been damaged by the bombings. One woman is reported to have been killed and at least six people wounded.

"We do not know if more people are being displaced. But, at least we are trying to help now the 1,800 people," she said. "The people moved to safer areas in the Governorate. They are now staying with families and friends. But, they are worried to stay much longer. They are afraid they cannot stay too longer. The winter has set in. The conditions are very harsh. The host families do not have a lot to help these people as well.”

Van Genderen added, "The mukhtar (head of a local village) of one of the villages told us that six bridges had been destroyed which connect the villages with each other. Over 200 head of livestock have also been killed. Some of the families told us that they left behind members of their family in the affected villages as they could not leave the livestock that is still alive untended. A lack of pasture or space in other villages did not allow them to bring the livestock along and some of the village elders in the other villages did not want this extra livestock."

The UNHCR has been told that bombings continued in Sangasar Pishdar on Tuesday (18 December) and that more people were being displaced.

Following a request for help from the regional Kurdish government, the UNHCR has sent blankets, beds, stoves, jerry cans, and soap to the area.

Up to today, around 2.4 million Iraqis have been displaced. Around 2.2 million of them have been forced to move to neighbouring countries like Syria and Jordan. (BIA, Tolga KORKUT Nilüfer ZENGIN, December 19, 2007)

Opposition in Turkey to the Turkish Army's Operations

Following the bombing of targets in Northern Iraq on Sunday (16 December), the Human Rights Association (IHD), the Labour Party (EMEP) and the European Peace Parliament Initiative yesterday called for an immediate halt to operations.

EMEP, a party outside of parliament, said, "Not one step forward has been taken in the Kurdish question by carrying out operations. There has only been an increase in losses, oppression and pain."

Levent Tüzel, chair of the EMEP, said: "The Justice and Development Party (AKP) has raised expectations of a solution, and has then put the support it enjoys among the people at risk by siding with military solutions and the USA."

Tüzel added that channels for developing peace and democracy were being blocked domestically, with an increase in pressure on the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) and the closure of Kurdish newspapers and publications.

The IHD reminded the government that "Wanting peace means defending life." The association said that political and military arguments had become intertwined, that the government was acting like a war council and had handed authority over to the military.

"The permission to use air space was given by the power that has occupied Iraq [i.e. the USA]. The media is reporting that both the Iraqi central government and the autonomous Kurdish government in the north have opposed operations."

Referring to election promises of the AKP, the IHD further said: "What about the economic, social, legal and cultural measures that were supposed to be taken? What about the MPs from the [Kurdish majority] region being able to work with political representation and to express their problems? What about seeing peaceful measures as vital and aiming for human rights, democracy, cultural rights and the rule of law?

The European Peace Parliament Initiative has said that the current developments are worrying: "In order to give peace a chance, operations must stop immediately and urgent steps must be taken in order to stop the atmosphere of war and violence from becoming worse." (BIA, Emine ÖZCAN, December 18, 2007)

"Good Guys" Released in Semdinli Trial

The trial concerning the bombing of a bookshop in Semdinli, in the southeastern province of Hakkari, on 9 November 2005 has seen a new, highly controversial development.

The three suspects in the case, noncommissioned gendarmerie officers Ali Kaya and Özcan Ildeniz, as well as PKK-member turned informant Veysel Ates, were released from detention at the first hearing in military court on Friday, 14 December.

 The Van Gendarmerie Command Military Court said that there was "no probability of obscuring evidence or absconding" and that the time the defendants had spent in time should be taken into account.

The joint attorneys in the case announced that there was no possibility of a fair trial in a military court and withdrew from the hearing.

Sezgin Tanrikulu of the Diyarbakir Bar Association, one of the joint attorneys, told bianet: "In the morning we explained that the military court could not be responsible for this case, and we demanded that the military court declare lack of jurisdiction and send the case to a court of jurisdictional disputes."

The court rejected this demand, and 330 lawyers, who had come from all over Turkey to take part in the trial as joint plaintiffs, announced that they would withdraw from the case.

Tanrikulu said, "We stated that an institution which had meddled with the independence of the judiciary from the beginning had suffered through this case and that the military court could not conduct a fair trial. We said that we would not join the trial, and that they should try themselves."

He added that the lawyers had been keen to join the trial in order to expose the illegalities existing in Turkey: "Our worries are human rights, democracy, law and peace. The values that (Chief of General Staff) Büyükanit says 'we have lost'."

"After this point, we civilians will not be in a court formed by the General Staff, where the judges, who are soldiers, will judge soldiers. The trial will not be legitimate."

The case was initially heard at a civilian court, the Van 3rd Heavy Penal Court, and the demands of the defense to release the defendants had been refused each time.

The defendants had been sentenced to more than 39 years imprisonment each, but the Supreme Court of Appeals had overruled the decree on 16 May, claiming that there had been an imcomplete investigation and that the soldiers should be tried at a military court, as they had been "on duty".

Chief of General Staff Yasar Büyükanit had personally commented on defendant Ali Kaya, famously saying "I know him, he is a good guy." After the initial sentence was handed out, he had said at a press briefing in April that it represented "the murder of law".

Later, the original board of judges was disbanded; the newly-formed board at the Van 3rd Heavy Penal Court decided to send the case to military court on 14 September. (BIA, Tolga KORKUT Nilüfer ZENGIN, December 16, 2007)

Deux sous-officiers accusés d'attentat libérés par le tribunal militaire

Un tribunal militaire turc a prononcé vendredi la libération de deux sous-officiers et d'un informateur de l'armée auparavant condamnés par une cour civile à près de 40 ans de prison pour avoir commis un attentat à la bombe, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Les juges du tribunal militaire de Van (est) ont décidé que les trois hommes pourraient comparaître comme prévenus libres dans les prochaines audiences, selon Anatolie.

Les gendarmes Ali Kaya et Özcan Ildeniz avaient été condamnés en juin 2006 à 39 ans et cinq mois de prison pour un attentat qui avait fait un mort et six blessés en novembre 2005 dans la librairie d'un ancien rebelle kurde à Semdinli, une bourgade du sud-est anatolien aux confins de l'Iran et de l'Irak.

Leur comparse Veysel Ates, un rebelle repenti du PKK, avait été condamné cinq mois plus tard à 39 ans, dix mois et 27 jours de prison.

Dans son acte d'accusation, le procureur chargé du dossier avait considéré l'attentat comme une provocation visant à déstabiliser l'est et le sud-est anatoliens à la population en majorité kurde, où le PKK et armée s'affrontent depuis 1984.

L'attaque avait entraîné une vague de heurts entre manifestants et forces de sécurité dans toute la région.

La Cour de cassation a cassé en juin ces jugements et le tribunal civil de Van s'est dessaisi du dossier au profit de son homologue militaire.

Le procès était considéré par de nombreux observateurs comme un test de la volonté d'Ankara d'établir la suprématie du droit et de dénoncer les pratiques douteuses mises en oeuvre dans le passé par des éléments incontrôlables de l'armée dans leur lutte contre le PKK.

L'attentat avait été mentionné dans un rapport publié en novembre 2006 par la Commission européenne comme un exemple de l'insuffisance du contrôle civil sur les forces de sécurité et de l'influence persistente de l'armée en politique en dépit des réformes sensées limiter ses pouvoirs. (AFP, 14 déc 2007)

Büyükanit Calls Human Rights "Psychological Operation"

Chief of General Staff General Yasar Büyükanit spoke at a symposium entitled "Cutting Off Economic and Ideological Support for the PKK/Kongra Gel Terrorist Organisation" on Tuesday (11 December).

He said that the terrorist organisation was both becoming politicised and legitimised. According to the Hürriyet website, when asked by journalists after the symposium what he meant by the latter, he answered: "They are in parliament. They are even making suggestions for constitutional changes."

Büyükanit: Other countries duped

According to the Cnntürk website, Büyükanit said that domestic and foreign support for terrorism influenced each other:

"We have lost values like human rights, democracy and peace. Now terrorists are using them for their own language. This is very important when you consider other countries. When they hear these concepts, they somehow agree with the terrorist organisations."

He added that the security forces had been turned into bodies who were said not to believe in, even hate these concepts: "As a society, we must stay away from encouraging behaviour. Terrorism has become both politicised and legitimised."

Hürriyet's website further quoted Büyükanit as saying, "When we look at the psychological dimensions, we see that we have lost some of the values which humanity holds high since 1984. They were turned on us as weapons. Human rights, democracy and peace. Who is using these concepts now? Are we using them, or is terrorism using them? Human rights have virtually become terrorist rights.

"It is the same with democracy. If you note what they say carefully, there is always democracy. They use the concept of freedom. As for peace, look at the peace mothers [mothers of PKK militants and soldiers who are calling for peace]. Because these concepts have slipped out of our hands, we try to defend ourselves. Against whom? Against terrorists. But the terrorists are talking about freedom, peace and democracy. And some people then think that 'these people want freedom.'"

Deputy Chief of General Staff General Ergin Saygun added that despite positive developments in recent days, some EU countries were still supporting the terrorist organisation.

Türk: Unhelpful discourse increases tension

Ahmet Türk, head of the parliamentary group of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) said that statements which increased tensions should be avoided.

Asked by journalists at the parliament how he evaluated the comments, he said that the party's MPs were people who "believe in democratic politics" and that the people who voted for them had sent them to parliament to take part in democratic politics:

"We are members of parliament. We have an attitude which considers the respectability of parliament. Our aim is to decrease tensions. Statements which increase tensions should be avoided. We expect everyone to talk sensitively."

Uras: Soldiers are civil servants

Ufuk Uras, Istanbul MP for the Freedom and Solidarity Party (ÖDP), was more directly critical of Büyükanit's comments. He pointed out that Büyükanit was a civil servant:

"If civil servants have the right to interfere in politics, then this should be the right not only of the civil servant with the gun at his hip, but also the right of the civil servant working in the register office. Let no civil servant consider themselves more privileged than others. The same right should then apply to the civil servants holding pens, watering hoses and broomsticks."

Uras further criticised the media for avidly reporting military statements: "I don't think that anyone is interested in what the military bureaucracy has to say on that issue. I find it wrong that the press gives so much coverage to these bureaucratic statements. If no one listened, then we would progress on the road of democratisation." (BIA, Nilufer Zengin, December 12, 2007)

Turkish Army Chief Now Attacks the Grand National Assembly

Chief of General Staff Gen. Yaşar Büyükanıt said on Tuesday that acts of terrorism have been both politicized and legalized in recent years, pointing to the presence of deputies from the Democratic Society Party (DTP) in Parliament.

A symposium titled "Prevention of Economic and Ideological Support for the PKK/Kongra-Gel" was organized by the Turkish General Staff Military History Archives and Strategic Studies Institute (ATASE) on Tuesday in the capital. Chief of General Staff Gen.Yaşar Büyükanıt and Deputy Chief of General Staff Gen. Ergin Saygun participated in the symposium.

Büyükanıt delivered a speech at a symposium titled "Prevention of Economic and Ideological Support for the PKK/Kongra-Gel," organized by the Turkish General Staff Military History Archives and Strategic Studies Institute (ATASE) on Tuesday in the capital. He noted that domestic and foreign support flowing to the terrorist organization is an interaction and stated that acts of terror perpetrated by separatist and terrorist groups has recently been politicized and legalized, in particular reference to deputies from the pro-Kurdish DTP in Parliament.

Stating that the objective of the symposium is to curb psychological and financial support to the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK), Büyükanıt noted, "It is not easy to find ways to prevent resources from going to the terrorist organization because it is supported by domestic and foreign entities."

He underlined that foreign support for the separatist organization comes to a large extent from northern Iraq, adding: "Domestic and foreign support trigger each other. If the terrorist organization was not supported by internal dynamics, the scope of foreign support to members of the separatist group would not be that large. In other words, domestic support leads foreign sources to support the terrorist organization."

Noting that countries around the world have squandered significant opportunities on the path to the restoration of peace and the strengthening of democracy, the rule of law and human rights, Büyükanıt said: "Now such concepts serve the interests of terrorist organizations. These concepts are of vital importance to foreign countries. When they hear members of a terrorist organization dwelling on such concepts, they believe that that the terrorist group is right in its fight."

"The entire Turkish nation should be very careful in its acts. Terrorism has been both politicized and legalized," he said.

Deputy Chief of General Staff Gen. Ergin Saygun, on the other hand, stated that the stance of certain countries, including Turkey's allies, encourages members of the outlawed PKK in their terrorist activities, while noting that financial and psychological support flowing to the terrorist organization should be cut to curb such activities.

In his speech, Saygun noted that the stance adopted by certain countries, including Turkey's allies, is the most crucial factor that paves the way for members of the terrorist organization to find safe havens and continue their armed attacks.

Noting that financial, psychological and military support going to terrorist organizations should be obstructed to flush out members of those groups, Saygun stressed that all countries need to contribute to the worldwide struggle against acts of terrorism perpetrated against innocent civilians by armed terrorist organizations.

Saygun stated that the United States, the European Union and NATO have recently pledged to help Turkey crack down on the PKK separatist organization. "The EU has taken significant and promising steps to contribute to Turkey's fight against the PKK terrorist group in the last few weeks. But we also see that conferences that spread the propaganda of the terrorist organization in question are organized in the European Parliament and in the French and UK parliaments by members and proponents of the separatist group," he said.

Saygun stressed that such conferences encourage members and proponents of the terrorist organization to support bloody attacks waged by the PKK and provide political support for the terrorist organization. "We cannot understand why some countries still continue to call members of the terrorist group 'PKK guerillas,' 'armed fighters' and 'Ankara dissidents'."

Saygun noted that the PKK receives financial aid from European countries where it conducts illegal operations such as drug and human trafficking.

"Steps taken by Turkey in its fight against terrorism are criticized by European countries for reasons of human rights, but these countries forget that they take stricter measures against terrorist organizations when necessary. Though all European countries remain silent in the face of tough measures taken to curb terrorist attacks waged against their countries, they are critical of a court case opened to close down a political party that explicitly supports a terrorist organization," he said. (Zaman, December 12, 2007)



Affaires religieuses/Religious Affairs

5 personnes incarcérées parmi 19 soupçonnées de liens avec Al-Qaïda

Un tribunal turc a ordonné dimanche l'incarcération de cinq personnes et la libération dans l'attente de leur procès de 14 autres, qui ont toutes été arrêtées sur des soupçons de liens avec Al-Qaïda et de préparation d'un attentat, selon l'agence de presse Anatolie.

Les cinq personnes incarcérées, parmi lesquelles un professeur d'anglais d'un collège d'Aksaray (centre), ont été arrêtées cette semaine lors d'opérations simultanées dans cette ville et dans plusieurs autres communes.

Le tribunal d'Aksaray a libéré, dans l'attente de leur procès, 14 autres personnes arrêtées lors de ces opérations parce qu'elles sont sous le coup d'accusations plus mineures, a indiqué l'agence de presse Anatolie.

Plusieurs médias turcs avaient fait état dimanche de l'arrestation de 20 personnes.

Un procureur va maintenant rédiger l'acte d'accusation détaillant les charges retenues contre les suspects. Le procès pourra ensuite commencer.

Les suspects, membres d'une "cellule dormante" depuis plusieurs années, ont été arrêtés suite à des informations des services de renseignement indiquant qu'ils avaient reçu l'ordre de commencer les préparatifs d'un attentat dont la cible n'a pas été précisée, a indiqué au quotidien Milliyet un responsable sous couvert d'anonymat.

Ils sont détenus et interrogés à Aksaray, une ville du centre du pays.

Aucune confirmation n'a pu être obtenue dimanche auprès des autorités de la ville.

Jeudi, le bureau du gouverneur d'Aksaray avait indiqué que 18 personnes liées à "une organisation terroriste" avaient été arrêtées à Aksaray, à Adana (sud), dans la capitale Ankara et à Istanbul.

La police a également saisi des armes, des munitions, des faux-papiers et des documents à leurs domiciles.

Des photos saisies par la police montrent que les suspects ont effectué un entraînement militaire dans les montagnes proches d'Aksaray, a rapporté dimanche le quotidien à grand tirage Sabah.

Une cellule turque d'Al-Qaïda avait été tenue pour responsable d'attentats à Istanbul en novembre 2003 contre deux synagogues, le consulat britannique et la banque britannique HSBC qui avaient fait 63 morts et des centaines de blessés.

En février, sept hommes dont un Syrien considéré comme le cerveau et le financier de ces attentats, ont été condamnés à la réclusion à perpétuité.

Un avocat qui avait assuré la défense de plusieurs des accusés de ce procès était présent dimanche à Aksaray et devrait représenter au moins un des accusés, a précisé l'agence de presse Anatolie. (AFP, 30 déc 2007)

La police déjoue un attentat contre un prêtre chrétien

La police turque a arrêté samedi un suspect turc qui voulait s'en prendre à un prêtre protestant turc d'une église d'Antalya, dans le sud de la Turquie, rapporte lundi la presse turque.

Le suspect, présenté par ses seules initiales, M.T, est âgé d'une vingtaine d'années et voulait commettre un attentat à main armée contre le père Ramazan Arkan, prêtre de l'église protestante de cette ville du littoral méditerranéen, selon le journal Milliyet.

Contacté au téléphone par l'AFP, un employé de cette église, Erkan Utku, n'a pas souhaité commenter les informations mais a indiqué avoir reçu "plusieurs" menaces dans le courant de 2007.

"Il se peut que cette personne soit venue à l'église pour nous parler mais beaucoup de gens viennent ici, je m'en souviens pas", a-t-il dit.

Selon les journaux, le suspect qui se serait rendu à deux reprises à l'église avant d'être appréhendé par les forces de l'ordre, a indiqué aux policiers avoir décidé de tuer le prêtre Arkan car "les missionnaires (chrétiens) influencent négativement les jeunes" turcs.

Il devrait comparaître lundi devant une cour pour y être inculpé.

Cet incident est la dernière d'une série d'agressions et de tentatives d'attaques visant des chrétiens, qui ont alimenté la crainte d'une augmentation de l'hostilité à l'encontre des non-musulmans en Turquie au moment où ce pays est pressé par l'Union européenne de promouvoir la tolérance ethnique et religieuse.

Le 16 décembre, un prêtre catholique, le père Adriano Francini de l'église Saint Antoine à Izmir, sur la côte de la mer Egée, a été poignardé et légèrement blessé par un Turc.

Le 18 avril, trois protestants ont été égorgés à Malatya (est).

Le 5 février 2006, un prêtre catholique a été assassiné par balles dans la ville de Trabzon (nord-est).

Cinq jours après ce meurtre, un prêtre catholique en poste à Izmir a affirmé avoir été agressé par un groupe de jeunes et un prêtre catholique français, le père Pierre Brunissen, a été blessé cinq mois plus tard au couteau dans la ville de Samsun (nord) par un homme décrit comme un malade mental. (AFP, 31 déc 2007)

Remembering the Maras Massacre in 1978

According to official numbers, 111 people, mostly Alevis, died in the Maras Massacre from 19 to 25 December 1978. The ÖDP has called on Turkey to face up to its history.

Önder Isleyen, vice chairperson of the Freedom and Solidarity Party (ÖDP) said in a statement: "The Maras massacre caused great pain. And just as importantly, the process which started with the massace started the open fascism of Turkey's 12 September [military coup in 1980]."

"Just as people were attacked in Maras for being Alevi, now people's doors are being marked, their workplaces looted for being Kurdish, and campaigns to stop people from buying from Kurds are being started."

"As long as Turkey does not face up to these massacres, there can be no real democratisation in the country. Remembering Maras today means to stand against the darkness this country is being dragged into, against those wanting to create new Maras incidents, and to stand for peace, brotherhood and peaceful coexistence."
Incitement to hatred

Turan Eser, president of the Alevi Bektasi Federation, spoke at the 29th anniversary of the massacre in Maras, in which at least 111 people were killed, most of them Alevi. He claimed that before the events, "counter guerrilla and racist paramilitary imperialist henchmen made efforts to spread the seeds of hatred between those who were citizens of the same country and had lived together in peace for centuries."

The federation added that those responsible for the massacre, witnessed by the world, were never adequately punished and that governments have avoided facing up to this responsibility.

Witnesses to the massacre

Seyho Demir: "The Maras Police Chief at the time was Abdülkadir Aksu, Minister of the Interior in the last AKP government. The massacre was organised by MIT (the Turkish secret service), the Nationalist Movement Party (MHP) and the Islamists together... As soon as I heard about the massacre, I went to Maras. In the morning I went to Maras State Hospital. There I met a nurse I knew...When she saw me, she was surprised: 'Seyho, where have you come from? They are killing everyone here. They have taken at least ten lightly-wounded people from the hospital downstairs and killed them.' This was done under the control of the head physician of the Maras State Hospital. Everyone knows that such a big massacre cannot be carried out without state involvement. In the Yörükselim neighbourhood they cut a pregnant woman open with a bayonet. They took out the eight-month foetus, shouting "Allah Allah" and hung it from an electricity pole with a hook. The pictures of that savagery were published in the newspapers that day. The lawyer Halil Güllüoglu followed the Maras massacre case. The files he had were never made public. He was killed for pursuing the case anyway. Let them make those files public, then the role of the state will become clear."

Meryem Polat: "They started in the morning, burning all the houses, and continued into the afternoon. A child was burned in a boiler. They sacked everything. We were in the water in the cellar, above us were wooden boards. The boards were burning and falling on top of us. My house was reduced to ashes. We were eight people in the cellar; they did not see us and left." (BIA, Emine ÖZCAN, December 26, 2007)

Priest attack: not an isolated incident

We may want to believe that it was perhaps just a "minor isolated incident" but the stabbing of a Catholic priest on Sunday in İzmir has to be taken very seriously by the Turkish authorities in view of the reality that demonstrates an increase in attacks in this country on non-Muslims by some "young people" who most probably were instigated to commit their crimes by some "elders" well-aware of what they were doing.

 In Sunday's unfortunate case, Father Adriano Francini was stabbed in the stomach in an attack in the Saint Antoine Church in the western city of İzmir. He was slightly injured and according to local sources his life is not in danger. Apparently, the 19-year-old assailant boy, identified only by his initials R.B., and who was captured by police shortly after the attack with the knife he used, had traveled to İzmir from his home in Balıkesir " about 150 kilometers (93 miles) to the northeast " after church officials invited him to attend a service and he got angry after a conversation with the priest and stabbed him.

He was reportedly asking how he could convert to Christianity and the priest told him that it was not easy to convert to Christianity and that there were a number of steps he had to take when the boy got angry and stabbed him.

In this predominantly Muslim but strictly secular country that prides itself on its record of religious tolerance, the assault is the latest in a string of attacks against non-Muslim people. Only on Apr. 18 three Protestants were butchered to death at the offices of a Christian publishing house in the eastern city of Malatya. Seven young men went on trial last month for the murders. Again, in February, Father Andrea Santoro, an Italian-Catholic priest, was shot dead in the Black Sea port city of Trabzon by a 16-year-old murderer who was later sentenced to more than 18 years behind bars for the murder. In July 2006, a "mentally disturbed" man stabbed French national Pierre Brunissen in the Black Sea city of Samsun. Our colleague Hrant Dink was murdered in cold blood in front of his weekly Turkish-Armenian newspaper Agos in January 2007 by a teenager, Ogun Samast, from Trabzon.

Nationalism is not a threat, but...

It appears that we are all doing a gross injustice to the concept of "nationalism" as if it were something dreadful, a thing both bad and unacceptable, whereas true nationalism is a very noble concept that is neither racist nor has any relationship with xenophobia.

Nationalism is patriotism. Nationalism means love for nation and country. Nationalism is not an ethnic concept; to the contrary, it is an all-inclusive patriotic bond that unites everyone living in a land. At least that's what we understand about nationalism.

Love for yourself; love for your family; love for your neighborhood; love for your district; love for your city; and love for your people and country are prerequisites for being a nationalist.

Nationalism is a bond that unites us, despite our differences, as an integrated whole rather than dividing us. Irrespective of ethnic, cultural or religious background or color of skin, everyone living in this land are members of this nation, and nationalism requires us to embrace them as members of our big family.

If we understand nationalism within this framework, it cannot be a threat. To the contrary, it might be a magical tool that might help us overcome many of the problems our society has been facing for some time.

However, micro-nationalism and extreme nationalism bordering on racism, or racism disguised as nationalism, may lead to disaster. Religious intolerance, likewise, has been a headache of this society. Nationalist obsession mixed with religious intolerance, therefore might be the biggest problem this country can ever face.

It is a fact that nationalism is on the rise in this country... It is a fact that religious intolerance is spreading in this country... Rather than burying our heads in sand like ostriches and pretending as if there is no problem, we have to accept the increasing problem in our society and take measures against it.

And, of course, if our security forces and the judicial system suffice in netting the teenagers involved in these crimes, don't explore who the masterminds behind them are and don't bring to justice those elements in both the police and the gendarmerie who apparently are involved to some degree in this mess, this country is compelled to live through new episodes of the same old tragedy once every other month. (Turkish Daily News, Yusuf Kanli, December 18, 2007)

Le chef de l'Eglise catholique allemande critique l'islam fondamentaliste

Le cardinal Karl Lehmann, chef de l'Eglise catholique allemande, juge envisageable la construction un jour à Rome d'une mosquée plus haute que la basilique Saint-Pierre, pourvu que les prêtres ne soient pas arrêtés quand ils disent une messe en Arabie Saoudite.

"A mes yeux, on pourrait même construire à Rome une mosquée qui soit plus haute que la basilique Saint-Pierre. Mais en contrepartie, je ne voudrais pas être arrêté si je dis une messe en Arabie Saoudite", observe le cardinal de Mayence (sud-ouest) dans une interview au mensuel Cicero à paraître début janvier.

"On ne peut guère parler aujourd'hui dans les pays à culture islamique --et même pas en Turquie qui est candidate à l'entrée dans l'Union européenne-- de libre exercice de la pratique religieuse", ajoute le président de la Conférence épiscopale allemande. Il observe que la tolérance des activités chrétiennes en Turquie est simplement à mettre en relation avec le respect des critères exigés par l'Union europénne en échange d'une adhésion turque.

La mise en chantier de nombreuses mosquées en Allemagne fait débat en Allemagne, les dignitaires des Eglises protestante et catholique reconnaissant leur pleine légitimité pourvu que les communautés qui financent leur construction respectent les principes constitutionnels et la liberté religieuse.

Une évêque luthérienne allemande, Margot Kässmann, a récemment estimé que, comme l'Eglise chrétienne il y a 490 ans, l'islam avait aujourd'hui besoin d'une "Réforme", comme la Réforme de Martin Luther.

L'Allemagne compte quelque 3,4 millions de musulmans, pour la plupart d'origine turque. (AFP, 19 déc 2007)

Les procureurs polonais veulent interroger Ali Agca en Turquie

L'Institut polonais de la mémoire nationale IPN veut interroger Ali Agca, auteur de l'attentat manqué contre le pape Jean Paul II en 1981, a indiqué vendredi une responsable de cet instance chargée notamment d'enquêter sur les crimes du communisme.

"Il est tout à fait logique et utile de vouloir confronter (les documents transmis par la justice italienne) avec notre propre interrogatoire" d'Ali Agca, a déclaré à la télévision publique TVP1 Mme Ewa Koj, une responsable d'IPN.

L'institut, chargé d'enquêter sur les crimes nazis et communistes, mène depuis juin 2006 sa propre enquête sur un complot présumé des services secrets communistes qui aurait débouché sur l'attentat contre le pape polonais.

La semaine dernière, l'Italie a transmis à la Pologne une première partie de la documentation judiciaire concernant la tentative d'assassinat de Jean Paul II, soit quelque 20.000 pages de documents.

La deuxième partie, quelque 15.000 pages, sera transmise l'année prochaine.

"L'enquête ne porte pas sur l'attentat lui-même mais, généralement parlant, sur un complot des services (secrets) communistes", avait alors expliqué Mme Koj.

Jean Paul II avait pardonné il y a longtemps à son agresseur qu'il avait rencontré dans sa prison en 1983.

La justice italienne a à son tour passé l'éponge après avoir maintenu l'ancien militant ultra-nationaliste en prison pendant 19 ans, mais l'a remis en 2000 aux autorités turques qui le réclamaient pour purger deux peines auxquelles il avait été condamné par la justice turque, l'une pour une attaque de banque commise dans les années 1970 et l'autre pour le meurtre d'un journaliste turc en 1979. (AFP, 14 déc 2007)

Le nombre de femmes portent le foulard augmente en Turquie (sondage)

Le nombre de femmes portant le foulard a augmenté en Turquie au cours des quatre dernières années, selon un sondage publié lundi.

L'enquête, réalisée en septembre auprès de 5.289 personnes par l'institut de sondages Konda pour le compte du quotidien Milliyet (libéral) révèle que la proportion de femmes couvrant leurs cheveux est passé à 69,4% en 2007, contre 64,2% en 2003.

Parmi elles, celles qui revêtent le "türban" -un voile à forte connotation religieuse- sont passées de 3,5% à 16,2% et celles portant le "çarsaf" -un ample voile noir les couvrant de la tête aux pieds- de 1,2% à 1,3%, la proportion de femmes couvertes d'un simple fichu baissant de 59,5% à 51,9%.

La Turquie est gouvernée depuis novembre 2002 par le Parti de la justice et du développement (AKP), une formation issue de la mouvance islamiste, militant pour le respect des libertés religieuses et l'abolition de l'interdiction du port du voile islamique dans les universités turques.

L'étude établit à 14 millions le nombre de femmes portant un foulard -dont deux millions revêtues d'un couvre-chef à connotation religieuse- en Turquie, un pays de plus de 70 millions d'habitants à la population en grand majorité musulmane, mais au régime strictement laïc.

Tarhan Erdem, le président de Konda, a affirmé que les résultats n'étaient pas l'indicateur d'une tendance anti-occidentale ou anti-modernisation au sein de la société turque, mais plutôt un besoin de protéger les valeurs traditionnelles et les convictions religieuses face à la modernisation.

Le foulard représente "une fidélité aux valeurs traditionnelles, refuge face aux dangers de la modernité", a-t-il écrit dans Milliyet.

Le voile islamique est perçu comme un symbole de l'islam politique par les défenseurs de la laïcité, qui accusent l'AKP de vouloir islamiser la société turque en catimini.

L'enquête de Konda est en contradiction avec une étude publiée un an plus tôt par la Fondation d'études économiques et sociales (TESEV), qui concluait à une régression de la proportion de femmes portant le foulard, de 72,5% en 1999 à 61,3% en 2006.  (AFP, 3 déc 2007)


Socio-économique / Socio-economic

Israël investira des milliards en Turquie

D’après un rapport de la banque HaPoalim, un groupe d’importants investisseurs israéliens s’intéresse sérieusement au marché turc.

Africa-Israel, la famille Ofer, Bezeq International, Strauss, Comverse, Ormat, Netafim, Tahal et Poalim Capital Markets font en effet partie des compagnies qui ont rencontré, en décembre, El-Faslan Korkamaz, le président de l’Agence pour l’investissement en Turquie.
 
Korkamaz s’est entretenu à Tel Aviv avec les représentants de 17 des plus grosses compagnies israéliennes.
 
D’après ce dernier, les investissements étrangers en Turquie ont atteint, au cours de ces trois dernières années, les 33 milliards de dollars. Environ 40 % d’entre eux concernent le secteur financier et approximativement 37 % les domaines des transports, du stockage et des communications.
 
A l’occasion de cette rencontre, on a appris les faits intéressants suivants :
 
- La banque HaPoalim envisage d’acquérir une banque au Kazakhstan, par l’intermédiaire de la banque de Turquie, qu’elle a déjà achetée en 2006. La banque HaPoalim, la plus importante d'Israël, compte pour environ un tiers des activités bancaires du pays.
 
- Africa-Israël songe à pénétrer le domaine de l’immobilier en Turquie. Le Groupe Africa Israel Investissements Sarl. est une société de maintenance et d’investissements internationale, active dans toute une variété de domaines en Israël ou à l’étranger.
 
- Tahal et Netafim s’impliquent dans des projets agricoles au sud-est de la Turquie. Tahalest la compagnie de planification des ressources en eau d’Israël et Netafim est un pionnier et leader mondial de l'irrigation au goutte-à-goutte, qui propose des solutions innovantes augmentant la production et préservant les rares ressources en eau.
 
- Ormat, Comverse et Strauss font, pour leur part, des études de marché pour ne pas rater d’occasions d’investissement. Ormat  Technologies, Inc, est un pionnier de l’énergie géothermique, qui développe des sources d’énergies alternatives et renouvelables partout dans le monde. Comverse Technology, Inc. est une entreprise israélienne, qui a son siège dans l'Etat de New York, spécialisée dans le développement et la production de logiciels de télécommunications. Enfin, le groupe Strauss-Elite est le numéro 1 de l’agroalimentaire israélien et numéro 7 mondial.
 
El-Faslan Korkamaz a commenté la réussite de la réunion, en déclarant : « Si l’intérêt dont ont fait preuve les compagnies israéliennes est concrétisé, nous pouvons parler d’investissements de plusieurs milliards de dollars en Turquie. » (http://a7fr.net/article/45489.htm, 27 décembre 2007)

Séisme de magnitude 5,7 à Ankara: pas de victime, des dégâts mineurs

Un séisme de magnitude 5,7 sur l'échelle de Richter a secoué jeudi Ankara et ses environs, sans faire de victime et provoquant des dégâts mineurs, ont annoncé les autorités.

La secousse s'est produite à 11H48 (09H48 GMT) et son épicentre est situé à Bala, à 70 km environ au sud-est de la capitale turque, a indiqué le centre de sismologie de Kandilli, basé à Istanbul.

"Selon les premières informations dont nous disposons, la secousse n'a pas fait de victime", a souligné le gouverneur d'Ankara, Kemal Önal, sur la chaîne d'information.

Des équipes de secouristes sont en route vers Bala pour évaluer la situation sur place, a-t-il dit.

Le minaret d'une mosquée d'un village dépendant de Bala, à Yeniyapan, s'est effondré et une quinzaine de maisons dont la plupart abandonnées, selon les autorités locales, du village voisin de Sirapinat ont été endommagés par les secousses, a précisé l'agence de presse Anatolie.

Les Ankariotes, peu habitués à des tremblements de terre de cette intensité, ont été quelque peu surpris et pour un moment paniqués, des gens s'étant précipités dans les rues au premier jour de la fête musulmane du sacrifice (Al-Adha), selon les images des chaînes de télévision.

Le site internet du centre de Kandilli a rapporté pour jeudi quatre autres secousses telluriques avec le même épicentre d'une intensité de 3,1 à 4 sur l'échelle ouverte de Richter.

Gülay Altay, la directrice du centre a souligné que la plaque d'Anatolie centrale pouvait générer des séismes d'une magnitude de 5,9 sur Richter.

Les tremblements de terre meurtriers sont fréquents en Turquie, un pays traversé par plusieurs failles sismiques actives. Deux séismes avaient fait 20.000 morts en août et novembre 1999 dans le nord-ouest densément peuplé industriel du pays. (AFP, 20 déc 2007)

La prison turque était "très dure", témoigne le jeune Allemand Marco W.

L'Allemand Marco W., 17 ans, rentré samedi en Allemagne après huit mois passés en prison en Turquie où il est accusé de l'agression sexuelle d'une Anglaise de 13 ans, a déclaré dans une interview devant être diffusée dimanche que sa détention avait été "très dure".

"C'était vraiment dur, et j'ai besoin à présent de beaucoup de repos", a témoigné l'adolescent à la télévision privée RTL.

Marco, venu en avril passer deux semaines de vacances avec ses parents dans une station balnéaire du sud de la Turquie, avait été interpellé puis placé en détention préventive après un flirt avec Charlotte, une jeune Anglaise qui passait ses vacances dans le même club-hôtel que lui.

Le jeune homme, remis en liberté vendredi par un tribunal d'Antalya, fait l'objet d'une plainte déposée par la mère de la victime présumée, mais nie avoir abusé de la jeune Anglaise et parle de caresses consenties.
 Il est accusé d'"agression sexuelle d'un enfant" et encourt plusieurs années de prison. La prochaine audience de son procès est fixée au 1er avril 2008, mais la presse allemande se demandait dimanche si le jeune homme s'y présenterait.

"Cela dépendra de sa bonne volonté et de son sens du devoir", a dit au journal Bild am Sonntag le professeur de droit Thomas Weigend. "En tant que citoyen allemand, il ne peut pas être extradé vers la Turquie", a-t-il précisé.

Les télévisions allemandes ont diffusé en boucle tout le week-end les images du retour en Allemagne du jeune homme, dans la nuit de samedi à dimanche.

L'"affaire Marco", très médiatisée en Allemagne, a suscité des remous diplomatiques et politiques entre Berlin et Ankara. En novembre, la chancelière Angela Merkel avait plaidé en faveur de son jeune compatriote, assurant que son gouvernement ferait son possible pour l'aider.
 Cette mobilisation a suscité des commentaires agacés en Turquie, où certains responsables ont accusé l'Allemagne de traiter leur pays en "colonie" ou en "république bananière". (AFP, 16 déc 2007)

The never-ending drama of refugees coming to Turkey

By Senar Ataman, editor of multeci.net

Refugees usually draw our attention when they drown at sea or are caught in big groups; they are then spoken of in the media. The latest example is the refugee drama in Izmir, which twisted hearts and stamped on human dignity. While it is still not clear how many refugees died, 46 of them are definitely dead, and the bodies of around 30 more are being searched for in the sea. Only 6 refugees were saved.

Not the first drama...

This has perhaps been the biggest refugee drama, but it is not the first. These people, who leave their countries in fear of persecution, fight the same problems and struggle every day. Their hopes are not defeated by being on the margins of life. Taking great risks, they put to sea in search for a humane life, in the hands of human traffickers.

None of them are adventurers. They are all the clearest reflections of the inequality, imbalance and intolerance of human rights in the world. These people put to sea because the treatment of refugees and migrants is inhumane. And how many of us have thought about these people and why they choose this road which may lead to death? And, more importantly, how many of us listen to the voice of refugees? Look at what some of them have said on the www.multeci.net website (mülteci meaning refugee in Turkish):

"I am Leyla, a 19-year old girl. I have lived in Turkey together with my family for six years. We are a family of five from Iran, but because we came via Northern Iraq, they call us 'Northern Iraqis'. We came to Turkey in 2002. In Van (a city near the borders), we introduced ourselves to the United Nations. In 2004, we were accepted by the United Nations High Commissioner of Refugees (UNHCR). But up to now, they have not sent us anywhere and they will not."

"Before I came to Turkey, I went to school and I was going to have a future. But since we came to Turkey, I have not gone to school, partly because we thought we would leave, and for other reasons. Now I have no future."

[...]

"Do you think it is easy to be in a different country, with a father and mother who do not speak the language, have no money and are ill? To wait one, two, three years? Please try to see us. We are still alive."

[...]

"We sleep from morning to evening and we all have neuroses. Please understand our feelings and problems and solve them. Do not forget us and mention us in your works."

[...]

"I have been a refugee for ten years. I still do not have a home where I can live together with my wife and children. I am not at peace. As a husband and father I feel ashamed. Because my wife and children have suffered for my convictions. I entered Turkey illegally. On 12 April 2003 I was accepted as a refugee by the UNHCR office in Turkey. But that has not brought any results. The UNHCR Turkey Office says that I have to wait because I came from Northern Iraq. Do I have a right to live like a human being or not? Why do I have three documents showing my refugee status? But why was I a vagabond in Iraq and am still a vagabond in Turkey?"

The responsibility of us all

In order to understand the problem and listen to refugees, one does not need to look far or be an expert on political and economic issues. It is not difficult to find out about these people's lives and the reasons why they fled their countries. If we believe in human rights, then we all have to work on migration and displacement, the most important issue in the world. It is no use to watch these people's dramas on TV in the evening as if one was watching a film, to lament them a little and feel a little sorry.

Inform yourselves

You could visit the www.multeci.net website, which supports refugees. You may find a lot of information about the asylum seeking system in Turkey, as well as documentaries and pictures about refugees, letters from refugees, their stories, information about theory and practice concerning refugees and women and children refugees.

The aim of the site is to develop the process of seeking refuge in favour of asylum seekers, and in a manner that respects human rights. Everyone can do something about migration and refugees. The first step is to learn. (BIA, December 12, 2007)

Libération d'un jeune Allemand détenu en Turquie pour agression sexuelle

Un jeune Allemand de 17 ans, incarcéré depuis la mi-avril à Antalya (sud de la Turquie) pour agression sexuelle sur une Anglaise de 13 ans, a été remis en liberté vendredi mais son procès se poursuivra, a indiqué l'avocat de la plaignante.

"Le tribunal (d'Antalya) a décidé lors de la huitième audience du procès de remettre le suspect en liberté", a souligné Me Ömer Aycan à l'AFP.

"Il pourra, si la procédure bureaucratique le permet, quitter dès ce soir la Turquie car il n'y a pas restriction de voyage qui pèsent sur lui", a-t-il affirmé.

Selon la chaîne d'information NTV et l'agence de presse Anatolie, le lycéen a été libéré mais son procès se poursuivra dans la même ville et devant la même Cour d'assises.

La prochaine audience a été fixée au 1er avril 2008.

De nombreux journalistes allemands s'étaient déplacés pour l'occasion à Antalya, localité entourée de nombreux complexes touristiques prisés par des millions de touristes étrangers chaque année.

Le père du détenu était présent à l'audience.

Marco W. est accusé "d'agression sexuelle d'un enfant" (Charlotte a moins de 15 ans), il encourt plusieurs années de prison. Il nie avoir abusé de la jeune Anglaise - qui refuse de témoigner à la barre- lors de vacances dans un club-hôtel turc et parle de caresses consenties.

Mais la mère de la jeune fille, récusant tout mensonge possible de la part de celle-ci, a porté plainte. Son avocat plaide le viol, passible de 15 ans de prison, même si les circonstances du flirt restent floues.

En novembre, la chancelière allemande Angela Merkel avait plaidé en faveur de son jeune compatriote. "Nous allons faire ce que nous pouvons" pour aider ce jeune homme, avait-elle dit.

Depuis le début de "l'affaire Marco", des responsables turcs ont accusé l'Allemagne de traiter leur pays en "colonie" ou en "république bananière", en raison des informations parues dans la presse allemande et d'hommes politiques appelant à la libération du jeune suspect.

"Si la Turquie veut entrer dans l'Union européenne, nous devons pouvoir attendre qu'un citoyen européen comme Marco ait un procès correct", avait notamment déclaré une députée européenne allemande, Silvana Koch-Mehrin.

Les avocats du jeune Allemand avaient déposé, la veille de sa libération, une requête urgente devant la Cour européenne des droits de l'Homme, a indiqué une porte-parole de la Cour à Strasbourg. La requête évoquait les risques d'une aussi longue détention pour la santé du jeune homme. (AFP, 14 déc 2007)

 “Only Women Can Get Women Into Constitution”

"It is clear that if we women do not organise ourselves and struggle, this constitution will exclude women.”

Hülya Gülbahar, president of the Association for the Support and Education of Women Candidates (KADER), thus expressed her disillusionment with the male-dominated government.

“Particularly during reforms of the Turkish Penal Code, the women’s movement organised an intensive struggle. As a result of that struggle, the parties and the public accepted our demands as justified. When the constitutional draft came out, we were surprised. It was necessary to organise again, and we came together in a short time.”

The draft for constitutional amendment, prepared by the ruling Justice and Development Party (AKP) under the leadership of Prof. Dr. Ergun Özbudun, was announced at the beginning of September. In the draft, the “equality of men and women” in Article 10 was replaced by a definition of women as “a group which needs protection” in Article 9.

Because the draft has been prepared without consulting anyone outside the party, more than 200 women’s organisations have come together to form the Constitution Women’s Platform. In its second press statement yesterday, the platform published its demands, asking for changes in 26 articles.

The women are protesting against the fact that the constitutional draft was prepared secretly and presented as finished.

Pinar Ilkkaracan of the Turkish Penal Code Women’s Platform said that they attempted to speak to government representatives dozens of times during the reform process of the penal code, but that all attempts were left unanswered.
“We were forced to communicate our demands via the media. And they answered via the media. When a public opinion was created, they started talking to us in the last year. We thought that this had been a learning process fort he government, but we were totally wrong.”

What all experts say is really the same: "We want real, not theoretical equality." It is obvious that despite legal changes, there has been no real change in the attitude towards women. This is perhaps most obvious in legal decrees.
However, it is nevertheless vital to guarantee rights on paper, too. The women’s movement can then use them as a security to go further.

Habibe Yilmaz Kayar of the Civil Law Women’s Platform said:

“In the 1980s, Turkey signed the Convention on the Elimination of Discrimination against Women (CEDAW) without attributing much importance to it. But we saw the effects of the convention later. For instance, decrees of the Constitutional Court have started to refer to the convention.”

Kayar added that reforms to the Civil Code and the Law on the Protection of the Family were, despite some criticisms, in congruence with the convention and that “now there cannot be a constitution that violates CEDAW.” (BIA, Erhan Üstündag, December 6, 2007)

Cour d'appel: Un viol par le conjoint n’est pas un crime

Selon la cour d’appel de la Turquie, le viol marital n’est pas un crime. Réagissant à cette décision, le chroniqueur Ismet Berkan écrit dans le Radikal qu’un mari qui assassine sa femme qui lui aurait « résisté » pourra maintenant bénéficier d’une peine réduite en invoquant une « très grave provocation ». Nous avons été informés de cette décision durant la Semaine sur l’élimination de la violence contre les femmes ».

Il poursuit, « Malheureusement, la décision de la cour aura pour effet de transformer les femmes mariées en esclaves sexuelles… Forcer quelqu’un à avoir des relations sexuelles s’appelle un « viol ». En Turquie, pays qui tente de mettre fin à la violence contre les femmes, la décision de la Cour d’appel a dû être une très mauvaise coïncidence… » (Turkish Daily News, le 1er décembre 2007)



Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

Comité de vigilance parlementaire: "non à la Turquie!" dans l'UE

Le président du comité de vigilance parlementaire contre l'adhésion de la Turquie, Richard Mallié (UMP), a réitéré jeudi l'opposition du comité à l'entrée de ce pays, qui "ne fait pas partie de l'Europe", dans l'Union européenne.

"La Turquie ne peut prétendre à adhérer à l'UE. Un partenariat privilégié sera la meilleure des solutions, comme l'a indiqué le président de la République" Nicolas Sarkozy, souligne dans un communiqué le député des Bouches-du-Rhône.

M. Mallié juge "inutile" l'ouverture de deux nouveaux volets de négociation avec la Turquie, "compte tenu de la position des Français et du président de la République sur ce sujet".

Mercredi, l'UE a ouvert des négociations sur les "réseaux transeuropéens" et la "santé et protection des consommateurs", portant à six sur 35 le nombre de volets thématiques ouverts avec la Turquie depuis l'ouverture en octobre 2005 de ces pourparlers, qui devraient durer au moins quinze ans.

Le comité de vigilance, qui comptait sous la précédente législature une cinquantaine de députés, "se réunira le 23 janvier à l'Assemblée afin d'affirmer à nouveau son refus d'une adhésion de la Turquie", annonce son président.

"Cette opposition n'est pas qu'un +choix+, mais une conviction profonde. La Turquie ne peut prétendre entrer dans l'Europe puisqu'elle ne fait pas partie de l'Europe, c'est une évidence, tant sur le plan géographique qu'historique", a ajouté M. Mallié. (AFP, 20 déc 2007)

La Turquie gravit une petite marche vers l'UE malgré les opérations militaires

Malgré les opérations militaires turques contre le Kurdistan irakien, l'UE a ouvert mercredi deux nouveaux volets de ces négociations - sur les "réseaux transeuropéens" et la "santé et protection des consommateurs" - portant à six sur 35 le nombre de chapitres thématiques ouverts avec la Turquie depuis l'ouverture en octobre 2005 de ces pourparlers, qui devraient durer au moins quinze ans.

Cette ouverture montre que "le processus d'adhésion avec la Turquie est encore complètement vivant", a déclaré le ministre portugais des Affaires étrangères Luis Amado, dont le pays préside l'UE.

Cette affirmation ne peut pourtant cacher la réalité des divisions européennes sur la Turquie : contestée par la France, Chypre et l'Autriche, son adhésion est soutenue par la Suède, la Grande-Bretagne et la plupart des nouveaux Etats membres qui s'efforcent d'éliminer les obstacles toujours plus nombreux dressés par la France.

Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, qui estime que la Turquie n'a pas sa place dans l'UE, Paris a d'abord averti qu'elle bloquerait cinq chapitres qu'elle considère directement liés à l'adhésion - comme celui sur la politique économique et monétaire dont elle a empêché l'ouverture en juin.

Elle a également exigé et obtenu vendredi dernier la création d'un groupe de réflexion sur l'avenir de l'Europe, dont elle insiste pour qu'il réfléchisse aux "frontières" de l'Union.

Elle a aussi réussi, au grand dam d'Ankara, à obtenir que cette réunion d'ouverture des chapitres mercredi soit renommée dans un texte des 27 "conférence intergouvernementale" au lieu de "conférence d'adhésion" comme c'est le cas habituellement, même si la réunion de mercredi s'est bien appelée conférence "d'adhésion".

"Nous savons que le processus vivra des crises, des hoquets, des paliers, mais cela ne remet pas en cause le processus lui-même", a souligné un diplomate européen, soulignant que Nicosie avait aussi menacé de bloquer l'ouverture des deux chapitres.

Depuis son entrée dans l'UE en 2004, la république de Chypre, qui dénonce le refus de la Turquie de laisser entrer dans ses ports les navires chypriotes grecs, a déjà poussé l'UE à geler en décembre 2006 huit chapitres de négociations.

"Il ne fait aucun doute que certains Etats membres essaient d'éroder notre position politique et juridique par rapport à ce processus d'adhésion, mais ce genre d'attitude n'est pas adéquat et ne reflète pas une approche responsable", a déploré mercredi à Bruxelles le ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan.

Il a cependant assuré que les "provocations" de certains Etats membres - qu'il n'a pas nommés - ne détourneraient pas Ankara de son objectif de rejoindre le bloc européen. Mais a souligné qu'elles risquaient de ternir encore un peu plus l'image de l'UE en Turquie.

 Un sondage publié mardi par la Commission européenne relève ainsi que seuls 49% des Turcs sont encore favorables à une adhésion à l'UE, contre 54% il y a un an.

Les Etats membres, "nonobstant les changements de gouvernement", doivent respecter "sans concession" leurs engagements, a martelé M. Babacan.

La Commission européenne défend elle aussi le respect des engagements européens, comme l'a encore répété mercredi le commissaire européen à l'Elargissement Olli Rehn.

Pour le prouver, le président de la Commission José Manuel Barroso se rendra d'ailleurs en voyage officiel en Turquie "dans les prochains mois", a indiqué M. Rehn. (AFP, 19 déc 2007)

EU concerned at Turkish attacks in northern Iraq

The European Union expressed concern on Monday at Turkey's air raids on Kurdish separatist targets in northern Iraq and urged Ankara to show restraint.

"The Presidency calls on the Turkish authorities to exercise restraint, to respect the territorial integrity of Iraq and refrain from taking any military action that could undermine regional peace and stability," EU president Portugal said in a statement.

The Turkish military said it attacked targets of the separatist Kurdistan Workers Party on Sunday with the approval of U.S. occupying forces in Iraq. The United States said only that it had been informed in advance of the operation.

Turkish ground forces also shelled areas where the rebels were based, an army statement said. Turkey's NTV television said 50 aircraft had taken part in the three-hour operation.

Ankara's faltering EU entry bid is expected to move forward on Wednesday with the opening of talks on two more negotiating "chapters", or policy areas, despite opposition from countries such as France, which argues that Turkey is not European.

Separately, the EU's executive European Commission denounced the stabbing of an Italian priest in the western Turkish town of Izmir on Sunday.

"The Commission condemns in the strongest possible terms this hideous attack," Commission spokeswoman Krizstina Nagy said.

"We wish the priest, Adriano Franchini, a speedy recovery. We trust that the perpetrators will be brought to justice as soon as possible."

The attack on Franchini recalled the fatal shooting of another Italian priest in 2006. His life was not in danger and three people had been detained, police said.

The European Union has long complained that Turkey fails to fully protect religious freedoms of its tiny Christian minority.  (Reuters, Dec 17, 2007)

L'UE accepte d'ouvrir deux chapitres des négociations d'adhésion

Les 27 ont donné leur feu vert lundi à l'ouverture mercredi de deux nouveaux chapitres des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, a-t-on appris auprès de la présidence portugaise de l'UE.

Ces deux chapitres, concernant les "réseaux transeuropéens" et la "santé et protection des consommateurs", seront formellement ouverts mercredi matin, normalement en présence du ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan, a-t-on précisé de source diplomatique.

Cette décision a été rendue possible par la création vendredi lors du sommet européen d'un "groupe de réflexion" sur l'avenir de l'Europe, que la France avait exigée pour donner son feu vert à l'ouverture de nouveaux chapitres.

Toujours à la demande de la France, dont le président Nicolas Sarkozy est opposé à l'entrée de la Turquie dans le bloc européen, les 27 avaient adopté la semaine dernière un texte qui désigne les sessions de négociations avec la Turquie en vue de son éventuelle adhésion sous le terme de "conférences intergouvernementales", au lieu de l'appellation usuelle de "conférences d'adhésion".

Depuis le début des pourparlers d'adhésion de la Turquie à l'UE en octobre 2005, seuls 4 des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les négociations ont été ouverts.

Huit autres sont gelés depuis décembre 2006 en raison du refus de la Turquie d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions chypriotes grecs.

La France a déjà averti qu'elle mettrait son veto à l'ouverture de cinq autres chapitres directement liés selon elle à l'adhésion, comme la politique économique et monétaire.  (AFP, 17 déc 2007)

Gusenbauer: une adhésion de la Turquie "en demande trop" à l'UE

Le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer a estimé que la prespective d'une adhésion de la Turquie "en demande trop" à l'Union européenne (UE), dans une interview parue samedi dans le quotidien Standard.

"Certains pensent que la Turquie doit avoir des perspectives d'adhésion, d'autres, dont l'Autriche, que cela en demande trop à l'UE", a-t-il déclaré au journal autrichien.

"L'UE n'est pas mûre pour la Turquie et la Turquie n'est pas mûre pour l'UE", a-t-il ajouté, en soulignant qu'il y avait "trop d'illusions" concernant les prespectives européennes d'Ankara.

"La vérité est que personne ne croit que les négociations (d'adhésion) pourront être conclues dans les dix prochaines années", a estimé M. Gusenbauer, en réaffirmant la préférence de l'Autriche pour un accord de coopération et de partenariat privilégié plutôt que pour une adhésion pleine.

La position de l'Autriche dans ce dossier est en ligne avec celle de la France, dont le président Nicolas Sarkozy a obtenu vendredi des ministres des Affaires étrangères des 27 pays de l'UE que les négociations avec la Turquie soient désormais appelées "conférences intergouvernementales" et non plus "conférences d'adhésion", provoquant "un sérieux mécontentement" d'Ankara.

Les négociations entre la Turquie et l'UE ont commencé en octobre 2005. Depuis, la Turquie n'est parvenue à clore avec succès que l'un des 35 chapitres thématiques. Huit autres chapitres sont gelés en raison de l'attitude de la Turquie envers Chypre. (AFP, 15 décembre 2007)

Ankara mécontente de la déclaration du sommet européen

Ankara a critiqué vendredi sans la nommer la France pour son opposition au processus d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, évoquant des "répercussions négatives inévitables" sur les relations bilatérales.
Ces critiques font suite à l'adoption vendredi par les dirigeants européens réunis en Sommet à Bruxelles d'un texte désignant les sessions de négociations avec la Turquie en vue de son éventuelle adhésion sous le terme de "conférences intergouvernementales", au lieu de l'appellation usuelle de "conférences d'adhésion".

L'expression "conférences intergouvernementales" a été adoptée à la demande de la France, dont le président Nicolas Sarkozy est opposé à l'entrée de la Turquie dans l'Union et préconise à la place un "partenariat privilégié".


"Notre mécontentement a pour motif principal les efforts menés par un pays membre (de l'UE) pour nuire à notre position politique et juridique au regard de notre processus d'adhésion", a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.

"Ce genre de prises de position et de comportements dépourvus de bon sens (...) ont des répercussions négatives inévitables sur nos relations bilatérales", a-t-il poursuivi.

Une première adoption lundi de ce document à l'échelon des ministre des Affaires étrangères des 27 avait déjà provoqué un "sérieux mécontentement" d'Ankara.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a également accusé mercredi M. Sarkozy de duplicité vis-à-vis de la Turquie.

"Il n'est pas possible de tenir pour nuls et non avenus les résultats des décisions relatives à la Turquie prises depuis le début du processus jusqu'à ce jour et approuvées et signées par l'ensemble des pays membres de l'UE", affirme le communiqué diffusé vendredi.

"La Turquie poursuivra le processus de négociations jusqu'à ce qu'elle atteigne l'oobjectif d'une pleine adhésion. Ce processus est irréversible", poursuit la diplomatie turque, assurant que "la Turquie n'est pas seule" et que son projet d'adhésion est soutenue par de nombreux Etats membres.

L'UE crée sans conviction un groupe de réflexion sur son avenir

Les dirigeants européens ont créé vendredi un comité de réflexion sur l'avenir de l'UE mais les avis divergent déjà entre les pays qui comme la France, opposée à l'adhésion de la Turquie, entendent que la question des frontières soit discutée et ceux qui refusent.

Ce "groupe de réflexion" de neuf ou dix membres sera dirigé par l'ancien Premier ministre espagnol Felipe Gonzalez, assisté de deux vice-présidents: l'ex-présidente lettone Vaira Vike-Freiberga et un homme venu du monde de l'entreprise, le président du groupe de télécommunications finlandais Nokia, Jorma Ollila.

A 65 ans, Felipe Gonzalez va ainsi sortir de sa retraite après avoir dirigé le gouvernement espagnol de 1982 à 1996 et accompagné son pays vers l'adhésion à la Communauté économique européenne en 1986.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos a parlé d'une "grande nouvelle", se félicitant qu'on donne à "un Européen convaincu" le soin d'aider l'Europe à faire face "aux grands défis du 21ème siècle".

L'idée de ce comité répond à une demande du président français Nicolas Sarkozy, qui en avait fait une condition pour accepter que se poursuivent les délicates négociations de l'adhésion de la Turquie à l'UE, à laquelle il est opposé. Dès la semaine prochaine, deux nouveaux chapitres (sur 35) devraient être ouverts dans ces discussions entamées avec Ankara en octobre 2005, sur des thèmes ne préjugeant pas néanmoins de l'entrée de la Turquie dans l'UE.

Dans l'esprit de M. Sarkozy, la question des limites de l'UE doit être abordée par les "sages".

Dans le cadre des réflexions de ce comité, qui entamera ses travaux en septembre 2008 et devra rendre des conclusions, non contraignantes, en juin 2010, "se posera forcément la question des frontières", a jugé le chef de l'Etat français devant la presse à Bruxelles. (AFP, 14 déc 2007)

Paris obtient gain de cause sur l'"adhésion" de la Turquie

La France, qui estime que la Turquie "n'a pas sa place" en Europe, a obtenu lundi que le terme "adhésion" n'apparaisse pas pour ce pays dans un texte sur l'élargissement adopté par les 27 pays de l'Union européenne.

Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept ont adopté lors de leur réunion de Bruxelles des "conclusions" qui suscitaient un débat difficile depuis plusieurs semaines.

Les ambassadeurs des Vingt-Sept auprès de l'UE ont essayé vendredi dernier de trouver un accord sur ce texte pour éviter que les chefs de la diplomatie européenne aient à s'en saisir, mais ces derniers ont finalement trouvé un compromis.

A l'insistance de la France, la présidence portugaise de l'Union européenne n'a pas utilisé le mot "adhésion" à propos de la Turquie dans le projet de texte des conclusions afin de donner des gages à Nicolas Sarkozy sur le dossier turc et permettre la poursuite des négociations sur certains chapitres.

On y parle des "conférences intergouvernementales" qui vont s'ouvrir sur deux chapitres à la fin décembre, à la grande déception des pays qui, comme le Royaume-Uni et la Suède, auraient voulu être plus allants sur ce dossier.

Le président français avait annoncé pendant la campagne électorale son intention d'arrêter tout net les négociations d'adhésion entamées en octobre 2005 avec la Turquie avant de modérer sa position depuis son arrivée au pouvoir.

Il accepte que les pourparlers se poursuivent mais pas sur les chapitres de la négociation qui impliquent automatiquement l'adhésion, comme l'entrée dans l'euro, une position qui est d'ailleurs celle affichée dans l'entourage d'Angela Merkel.

Paris approuvera donc l'ouverture fin décembre de deux nouveaux chapitres - sur la protection des consommateurs et des réseaux transeuropéens -, qui s'ajouteront aux cinq chapitres déjà ouverts, pour peu qu'un "groupe de réflexion" soit formé pour débattre de l'Europe à l'horizon 2020-2030.

Le mandat de ce groupe a d'ailleurs été approuvé en principe et, même si l'on ne parle pas des frontières de l'Europe, ce débat n'est pas exclu de leurs futures discussions.

L'objectif français est que l'on se situe dans le cadre de ce qu'a annoncé Sarkozy et de ne pas dire le contraire de ce qu'il s'est engagé à faire. Le souci est de ne pas qualifier les négociations et de ne pas dire explicitement qu'elles mènent à l'adhésion", a expliqué un diplomate.

Le texte proposé et adopté lundi évoque donc la tenue avant la fin du mois de "conférences intergouvernementales" et non de "conférences d'adhésion" pour ouvrir les deux chapitres.

Les partisans de l'adhésion de la Turquie voulaient plus.

"Nous ne voyons aucune raison de reculer, soit sur le traité de Rome, soit sur ces engagements", a dit le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt. "Il y a une très claire majorité dans l'UE pour la position adoptée jusqu'à présent."

Pour le secrétaire au Foreign Office, il faut "rappeler les conclusions du Conseil européen" parce qu'il est important que "l'Union assume ses responsabilités vis-à-vis de la Turquie".

Lors de l'ouverture des négociations en octobre 2005, il avait été dit que l'objectif de ces pourparlers était bien l'adhésion, même si "ces négociations sont un processus ouvert dont l'issue ne peut être garantie à l'avance".

Le texte ajoutait que, "si la Turquie n'est pas en mesure d'assumer intégralement toutes les obligations liées à la qualité de membre, il convient de veiller à ce qu'elle soit pleinement ancrée dans les structures européennes par le lien le plus fort possible", ce qui ouvre la voie à la conclusion d'un "partenariat privilégié" avec l'UE préconisé par la France. (Reuters, David Brunnstrom et Paul Taylor, 10 décembre 2007)

Le document de l'UE provoque "un sérieux mécontentement" à Ankara

La formulation d'un document adopté lundi par l'Union européenne sur la question de l'adhésion de la Turquie à l'UE suscite "un sérieux mécontement" à Ankara, a déclaré dans la soirée le ministère turc des Affaires étrangères.

"Bien que la déclaration confirme l'objectif de pleine appartenance (à l'UE) de la Turquie (...) le fait que l'on s'y réfère d'une manière indirecte a suscité un sérieux mécontentement" à Ankara, a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Levent Bilman.

Sans nommer la France, le porte-parole du ministère turc a attribué la responsabilité de la situation à "la position d'un pays membre (qui) ne fait pas preuve de compréhension".

"En revanche, nous saluons les efforts de soutien envers nous d'autres pays membres qui constituent la majorité au sein de l'UE", a-t-il déclaré.


L'ambassadeur de la Turquie auprès de l'UE, Vulkan Bozkir, a déclaré lundi à Reuters que son pays était "fatigué d'attendre" et que de telles remises en question des perspectives d'adhésion ne faisaient que réduire l'influence de l'UE sur Ankara.
(AFP, 10 déc 2007)

Le commentaire de la Fédération Euro-Arménienne

La Fédération Euro-Arménienne considère comme un facteur positif le fait que ces négociations ne conduisent plus automatiquement à l’adhésion ; elle est d’avis que la discussion sur « adhésion ou partenariat » rouvre en termes politiques le débat confisqué sur le bien-fondé de l’adhésion d’une Turquie impénitente et contre nature à l’Union des démocraties européennes.

« Même si aujourd’hui les Européens n’ont pas encore défini le contenu précis du statut de «Partenariat privilégié », nous savons néanmoins que la Turquie essaiera d’obtenir un maximum de privilèges de l’Europe, ce qui lui donnera des pouvoirs exorbitants et renforcera sa puissance économique et militaire » a commenté Hilda Tchoboian, la Présidente de la Fédération euro-arménienne.

La Fédération rappelle que la Deuxième Convention des Arméniens d’Europe des 15-16 octobre derniers au Parlement européen à Bruxelles, a déjà exprimé  dans sa résolution finale la position des Arméniens sur les relations entre la Turquie et l’Europe. La manifestation du 14 décembre prochain à Bruxelles sera l’occasion pour les citoyens européens de venir réaffirmer leur attachement aux valeurs de justice sans lesquelles l’Europe ne pourra pas se construire.

 « Quelle- que soit l’issue finale – adhésion ou partenariat privilégié, le Conseil ne devra  pas échapper à sa responsabilité de mettre l’éthique de l’Union au cœur de sa relation avec la Turquie ; nous devons faire entendre notre voix par les dirigeants européens afin qu’ils  énoncent la reconnaissance du Génocide des Arméniens au nombre de leurs exigences » a conclu Hilda Tchoboian.

La Fédération Euro-arménienne appelle les citoyens européens de tous les pays de l’Union, ainsi que les organisations et associations arméniennes d’Europe à venir en grand nombre à Bruxelles  afin de participer à la  manifestation  du 14 décembre. (FEA, 10 décembre 2007)

Les pays de l'UE se disputent à nouveau sur la Turquie

Les pays de l'Union européenne se sont encore disputés vendredi soir sur la Turquie, un sujet récurrent de polémique, lors des travaux de préparation de la réunion lundi des ministres des Affaires étrangères, selon plusieurs diplomates européens.

 Les représentants des 27 essayaient de finaliser un texte résumant les progrès réalisés par les pays qui s'inscrivent dans la stratégie d'élargissement de l'UE - qu'ils soient déjà officiellement candidats à une adhésion comme la Turquie ou la Croatie, ou moins avancés comme la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, la Macédoine ou l'Albanie.

Dans une première version du texte, le Portugal, président en exercice de l'UE, rappelait que cette stratégie avait pour objectif l'adhésion de ces pays à l'UE.

Mais pour la France - dont le président Nicolas Sarkozy estime que la Turquie n'a "pas sa place" dans l'UE - ce rappel était inacceptable, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques.

Le Portugal est revenu avec un texte abandonnant cette référence. Mais cette fois c'est la Suède, particulièrement favorable à l'élargissement qui s'en est offensée, avec le soutien notamment des Britanniques.

A défaut de souligner l'objectif d'adhésion, la Suède souhaitait que le mot "adhésion" apparaisse via une référence aux "conférences d'adhésion" prévues avec la Turquie et la Croatie avant fin décembre.

Ces conférences, qui nécessitent l'accord unanime des 27, permettent l'ouverture progressive des 35 chapitres thématiques qui jalonnent le difficile processus d'adhésion.

Mais la France a refusé le terme de "conférence d'adhésion".

Sans vouloir bloquer l'ouverture prévue de deux nouveaux chapitres avec la Turquie d'ici fin décembre, elle a expliqué qu'elle n'accepterait que l'appellation "conférence intergouvernementale".

"Si on respecte toutes les règles, c'est vrai que c'est comme ça qu'il faut dire. Mais tout le monde dit +conférence d'adhésion+", a souligné un diplomate.

 Dans les deux camps, on déplorait qu'une fois de plus une discussion autour de la Turquie ait tourné au bras-de-fer, tout en reprochant à l'autre d'en être responsable...

Une source diplomatique a cependant souligné que cette dispute était à replacer dans son contexte: la recherche d'un "équilibre" dans la préparation des textes qui seront soumis à l'approbation des dirigeants européens au sommet du 14 décembre à Bruxelles.

Les chefs d'Etat et de gouvernement devraient entre autres lancer un "groupe de réflexion" sur l'avenir de l'Europe à l'horizon 2020-2030, une idée avancée par M. Sarkozy qui voulait précisément qu'on y débatte d'une éventuelle entrée de la Turquie dans l'UE.

Devant les réserves de nombreux responsables européens, le mandat de ce groupe a été élargi, pour aborder non seulement l'avenir d'une région européenne "plus large" mais aussi le modèle économique européen, le réchauffement climatique ou la lutte anti-terroriste.

Vu le désaccord vendredi, le texte sur l'élargissement devrait être à nouveau débattu lundi par les ministres des Affaires étrangères.

Faute de compromis, l'ouverture des chapitres avec la Turquie, voire avec la Croatie, pourrait être repoussée à 2008. (AFP, 8 déc 2007)

The Fourth International Conference on the EU, Turkey and the Kurds

The Fourth International Conference on the EU, Turkey and the Kurds held on December 3-4, 2007, at the European Parliament in Brussels, has reached a conclusion on Tuesday. KHRP Executive Director and EUTCC Board Member Kerim Yildiz praised the quality and depth of discussion stating that "the range of views offered and the willingness of people to listen demonstrates the clear desire for the development of democratic platforms within Turkey promoting genuine dialogue on the Kurdish issue and its impact on EU accession ".

On the first day of the two-day conference, opening remarks were made by the EUTCC Board Director Ms. Kariane Westrheim and the Executive Director of KHRP Mr. Kerim Yildiz. The opening speeches were made by the 1994 Rafto Prize winner Ms. Leyla Zana, Ms. Bianca Jagger, EUTCC Patron and Mr. Francis Wurtz, MEP. 

DTP spokesmen call for a dialogue with the PKK

Former Kurdish Deputy Leyla Zana, in her speech, made an appeal for talks with Abdullah Öcalan, jailed leader of the PKK, for a resolution of the Kurdish issue.

"Values that Kurds as a people do not hesitate to emphasise out loud or even regard as untouchable even if the price they have to pay is heavy should never be ignored. This is because the primary duty of politicians and those who give direction to politics is not merely to listen to the values and requests of the people. Being able to be the tongue and voice of the people requires that the untouchable values of the people are expressed clearly and honestly. In this process which is evolving towards a solution, the Kurdish people find the role of Mr Öcalan extremely important and effective within the framework of social peace and the togetherness of peoples. In fact, this is not expressed by Kurds alone. Prominent writers in Turkey draw attention to the fact that “the first radical step in seeking a solution would be a comprehensive agreement with Öcalan," said Zana.

"It is time we started talking about our problems by doing away with our taboos. Regarding that the sensitivities of people are noteworthy makes a lasting peace possible. What is expected of the world is to respect this will and exclude it from bargaining issues in international relationships. Unless the issue is approached from a human perspective and from a perspective of conscience, it will continue to be a potential risk threatening regional and world peace. It is for this reason that the policy of “good Kurds-bad Kurds” that has been tried for some time has gone bankrupt. What befits a modern country is to hand over a tradition of tolerance that will strengthen diplomatic, cultural, economic and social relations to the future rather than escalating tensions across borders and countries," she added.


Joost Lagendijk, who also chairs the Turkey-EU Joint Parliamentary Commission, denounced "PKK terrorism" and said the PKK must immediately declare an unconditional cease-fire. The MEP, who addressed the audience of the meeting after Zana, said her call for talks with Öcalan was "completely unnecessary" and added it would not benefit Kurds or Turks. "I didn't like Zana's speech. She probably didn't like mine either," he said.

Lagendijk said the pro-Kurdish DTP must make 100 percent clear that it does not support PKK tactics and called on DTP officials to work together with the ruling AK Party to find a solution to the Kurdish issue. "The AK Party is the biggest party of Kurds," Lagendijk said, apparently referring to the fact that it won more than half of the votes in southeastern Anatolia in the July 22 elections. "There can be no solution unless the DTP seeks consensus with the AK Party. … Most of the European Parliament condemns the PKK. If you are told otherwise, don't believe it," Lagendijk said.

He also said the PKK was intentionally blocking a solution because it feared that the government could not continue with reforms as long as clashes with the military in southeastern Anatolia continued.

In reply to Lagendijk, DTP Parliamentrary Group Chairman Ahmet Türk said: "
If the PKK and Abdullah Ocalan are not seen as part of the problem and are not incorporated into the process of a solution, then we cannot be sure of a solution, because it is not possible. We have to take note of someone that has the sympathy of Millions and an organisation with the manpower of 6-7 thousand armed fighters. I do not see this as a problem of addressees or legitimacy. However, a solution without Ocalan and the PKK has been a policy for years but has not even hinted at a successful option. However much we term them as “terror-terrorist”, we cannot deny that they are without a doubt holders of an important political and military significance. With this rationale, we must find a way in which the armed fighters can be included into this democratic process. This in the same time will ensure the unity of Kurds and Turks as the rationalisation of the past takes place. We must put trust in the path of intellect and knowledge…"

Speaking on second day, DTP leader Nurettin Demirtaş targeted both the Turkish government and the European Union, accusing both of having a demanding attitude.He said the solution to the Kurdish problem does not lie in the denial of the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK).

The DTP leadership is disappointed with recent messages from the European Union supporting Turkey's fight against terrorism, Demirtaş said. He based his criticism on statements by EU-Turkey Joint Parliamentary Commission Co-Chairman Joost Lagendijk, who said, "the DTP should make it 100 percent clear that they do not accept the strategy and methods of the PKK" at the same conference Monday. Since the DTP has a key role to play for a political solution, closing down the party should not be an option for Turkey, Lagendijk also said. "There is a golden opportunity for the AKP (Justice and Development Party) and DTP to make progress on this issue. If these two parties cannot solve it, who else can?" said Lagendijk.

In response to Lagendijk's call on the AKP and DTP to work together, Demirtaş denied any possibilities of dialogue with the government. "Kurdish people gave the AKP a chance in the elections but unfortunately the AKP forgot about the promises just after the elections and sent the Kurdish issue to the army," Demirtaş said. He recalled Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan's statements for setting the condemnation of the PKK as a precondition of dialogue with them, criticizing Erdoğan for provoking an extreme type of Turkish nationalism in the country.

The leader of the DTP explained their proposal of a solution to the Kurdish question, naming the formula "democratic autonomy", a concept that is among the reasons for the ongoing closure case against the party. Describing such a formula as compatible with EU systems, Demirtaş said this formula is not based on a separate state, nor does it represent a search for freedoms based on ethnicity. "A regional assembly would be formed to communicate between local authorities and the central government. Foreign affairs, defense and finance would be left to the central government and all other services to the local authorities," Demirtaş said, describing their ideal model of governance. A new constitution without single references to Turkishness would serve as the first step to realize the DTP's formula, said Demirtaş.

During his stay in Brussels, Demirtaş denied all allegations of fleeing Turkey in order to avoid the possibility of being immediately registered for military service. He told reporters he will return to Turkey later this week and prove the medical reports he submitted to the military are not false.

The second day's sessions addressed questions of human rights and fundamental freedoms in Turkey, developments in the accession process, and the possible means of resolving the ongoing conflict in south-east Turkey. Speakers included Professor Baskin Oran of Ankara University and Mark Muller QC, KHRP and BHRC Board Chair.

Over the duration of the conference, speakers offered a range of views as to the steps needed to move the Turkey-EU accession process forward and to bring an end to conflict in the region. There were several points of contention amongst both audience members and speakers. While it was generally agreed that the accession process is a vital element of the Turkish democratisation process, opinions differed as to who should be party to future moves towards a resolution of the Kurdish issue. 


The EU- Turkey Civic Commission (EUTCC) was established in November 2004 as the outcome of the first international conference on ‘The EU, Turkey and the Kurds’ held in the European Parliament in Brussels on 22-23 November 2004. The EUTCC aims to both promote and provide suggestions for Turkey’s bid for EU accession, and to help guarantee respect for human and minority rights and a peaceful, democratic and long-term solution to the Kurdish situation.

Final Resolution from the Fourth International Conference on EU, Turkey and the Kurds

Pursuant to the presentation of Conference papers and interventions made by delegates, this Conference resolves to adopt the following declarations and calls for action to be undertaken by relevant parties to the conflict in the Kurdish Regions of  Turkey.

Turkey and the EU are at this moment at a critical juncture. The accession process is widely regarded as having stalled, or at the very least, significantly slowed down. Reform implemented in the first stages of accession is now a distant memory, and there appears to be regression in progress. Geopolitical pressures on Turkey over incursions into Iraq are growing, while Turkey’s domestic politics are becoming more polarised. How Turkey and the EU respond to the turbulence of the past year will be of crucial importance for the future of the accession process, and the stability of the entire region.

The Conference resolves to periodically make recommendations of measures for the Turkish accession process, the protection of human rights and the situation of the Kurds 

The Conference issues the following declarations:

1) Recalling the resolutions from the International Conferences on Turkey, EU & the Kurds of the preceding three years, the Conference continues to give its qualified support to Turkey’s EU accession process, contingent on demonstrable commitment from both parties to the human rights and fundamental freedoms;

2) The Conference calls upon the European Union to act as a unified body publicly expressing support for the EU accession process it began, including support of all EU requirements concerning democratic and legal reform within Turkey;

3) The Conference notes that the 2007 European Commission progress report on Turkish accession found that “no major issue has been addressed and significant problems persist”, and joins with the Commission in urging Turkey to confront these problems;

4) The Conference notes with alarm the failure of certain institutions within the Turkish State apparatus to adhere to its obligations under the European Convention on Human Rights and humanitarian law in accordance with the spirit and terms of its own recent reform packages and commitments given under the accession process; in particular, it is dismayed that institutions of the State have continued its military activities;

5) The Conference notes that it has become clear to everyone, including Turkey and the Turkish army, and the whole of the international community, that there is no military solution to the ongoing conflict 

6)The Conference calls now upon both Turkey and the PKK to forthwith stop all hostile military operations in the region to provide political space to address the Kurdish questions through dialogue.7) In particular, the Conference urges Turkey and the Member States of the EU to take practical and visible steps to demonstrate their full support for the establishment of a democratic platform for dialogue between all peoples constituting the Turkish Republic;

Human Rights and Accession

 8) The Conference supports the undertakings by the EU that reform in the area of Turkey’s fundamental rights, democracy and the rule of law must be strengthened in the course of accession negotiations and welcomes the commitment by the EU Commission to continue to monitor the reform process. These reforms should include a complete overhaul of the justice system including how judges and prosecutors are recruited and trained, promoting full independence of law enforcement officers and public prosecutors in order prevent the law being used to achieve political and ideological objectives.

9) The Conference reiterates the view expressed in the three preceding Conferences, that Turkey has not yet fulfilled the political elements of the Copenhagen Criteria, and reiterates that its support for the accession process is dependent upon the institutions of the EU robustly enforcing accession standards. It further underlines that there can be no further compromises on membership criteria akin to the EU decision to allow Turkey access to the negotiating table for ‘sufficiently’ fulfilling the Copenhagen Criteria;

10) Recalling last year's conference resolution number 10, the Conference calls upon Turkey to ratify the European Framework Convention on the Protection of Minorities as well as other UN Instruments concerning minorities and to respect the existing cultural and minority rights of all groups; and calls on the EU to apply pressure on the Government of Turkey as a potential member of the EU to ratify said Framework;

11) Recalling Articles 10, and 14, and Article 2 of the first Protocol of the European Convention on Human Rights and Article 8 of the European Charter for Regional or Minority languages, and the Council of Europe’s Parliamentary Assembly’s resolution 1519 of October 2006 on the cultural situation of the Kurds, the Conference reiterates its call to the State of Turkey and the European Union to develop and promote a strategic plan for mother tongue education;

12) With specific reference to the 2007 European Commission progress report, the European Parliament report on the increasing suicide of women in the Kurdish regions, as well as recalling the 2005 CEDAW response to Turkish Report to the Committee,) the Conference calls on the EU to ensure that Turkey address the status of all women and girls in the context of international standards, particularly considering the high rates of illiteracy, domestic violence, honor killing, suicide and forced and early marriages in Turkey, for which the lack of requisite services and judicial training fail to guarantee legal protections (and in particular notes need to address the regional disparity in the position of women through education, literacy, access to meaningful employment, political representation and access to justice); furthermore it requests the European Union to use all it powers to ensure that the Turkish Government develops, in consultation and co-operation with Kurdish women a National Action Plan to implement UN Security Council Resolution 1325.

Resolution (S/RES/1325) is the first resolution ever passed by the Security Council that specifically addresses the impact of war on women, and women's contributions to conflict resolution and sustainable peace. http://www.un.org/events/res_1325e.pdf

13) This Conference expresses regret the Turkish government’s initiation of work on the ill-planned Ilısu Dam in August 2006, and the start of the expropriation of land by the Turkish state which threatens mass displacement and loss of livelihood of the area’s inhabitants, the majority of whom are Kurds; endangers the historically important city of Hasankeyf, in an apparent attempt to further disassociate Kurds from their rich heritage and culture; and will, according to several environmental assessment reports, further jeopardize access to water for Turkey’s neighbours and cause irreversible environmental harm;

14) In reference to the above, the Conference calls upon the Turkish government to reassess its position vis-à-vis this project, as well as the bodies of the EU monitoring the impact of internal displacement and what the potential effects of this project are on the already overpopulated urban centres of the Kurdish regions, as well as calling on member governments to put pressure on foreign capital companies to withdraw their investments in the project;

15) The Conference expresses its deep concern over Turkey’s employment of articles of the criminal code to prosecute writers, journalists, intellectuals, lawyers and many other defenders of free speech, including articles 215, 216 (incitement to hatred), 217, 220 (making propaganda for a criminal organization) 288 (attempt to influence a fair trial) and 301 (insulting ‘Turkishness’) of the Turkish Penal Code; the Conference calls on the EU to ensure that Turkey remove restrictions on freedom of expression from their legal framework entirely. 

16) We call upon Turkey to fulfill its positive obligations under article 10 of the ECHR to promote a positive climate in which freedom of expression to flourish, and to protect writers, journalists, intellectuals, lawyers and many other defenders of free speech  from unlawful interference by state and non-state actors.

The Centrality of the Kurdish Question

17) The Conference asserts that the resolution of the Kurdish conflict is essential to the establishment of a stable, democratic and peaceful Turkey capable of entering the European Union. True democratic reform can only occur if Turkey undertakes new political reform to its state institutions and banishes adherence to ethnic nationalism which is the root cause of the conflict and Turkey’s endemic instability;

18) This Conference therefore asserts that the Kurdish people and their representatives should be given a genuine participatory role in the accession process and in any debate over Turkey’s democratic constitutional future;

19) However, the Conference further asserts that more must and can be done on both sides and calls for the following confidence building measures to be adopted;

Confidence Building Measures

20) This conference notes the resolution of the conflict and the constitutional recognition of Kurds in Turkey is central to regional stability.

21) In this respect, the Conference calls upon the Turkish Government to begin a public debate about the constitutional recognition of the existence of the Kurdish people within Turkey;

22) The Conference calls upon all political parties in Turkey to help foster the conditions within Turkey for a democratic platform for dialogue;

23) The Conference calls upon the EU actively to support efforts for dialogue on minorities and specifically on Kurds in Turkey;

24) The Conference urges Turkey to recognize that for democracy to function, it is imperative that local government structures enjoy the full support of national government.

25) At this critical juncture at this time all actors involved (the EU, Turkey and the Kurds) must take heed of lessons from their past, and act in accordance with international law and humanitarian norms.

26) In particular, the Conference calls upon the Turkish Government to ensure that all legally constituted Kurdish democratic parties are allowed to engage in peaceful political activity without interference or constant threat of closure, with particular reference to the Democratic Society Party (DTP) and its current democratically elected members of parliament; in accordance with Articles 10 and 11 of the European Convention of Human Rights; further to immediately cease the harassment and politically-motivated investigations of Kurdish politicians.

27) The Conference notes the recommendations of the ECtHR in several cases, but in particular regarding the case of Abdullah Ocalan vs Turkey, regarding conditions of detention in Turkey. The Conference further calls on the Turkish government to implement CPT (Committee on Prevention of Torture) recommendations on conditions of detention and specifically the health of Mr. Ocalan, and close —with immediate effect— Imrali island.  

28) The Conference also urges each member state of the European Union to assist —including by earmarking funds— in the creation of a democratic platform for dialogue between Turkey and the Kurds and fully comply with their own freedom of expression obligations in respect of those Kurdish organisations and individuals who are concerned to promote the same;

29) The Conference reiterates that the Governments of the EU should not criminalise peaceful dissent of Turkey echoed by Kurdish organisations situated in Europe and to review its proscription of certain Kurdish organisations, especially in the light of public commitments to the search for a peaceful solution of the Kurdish question within the present territorial integrity of a democratically reformed Turkey;

30) Finally, the Conference renews its mandate for its Directors, Advisors and Committees, to engage and campaign on both a political and civic level across Europe in support of Turkey’s accession bid to join the European Union on the basis of this resolution.


Merkel réaffirme son opposition à une adhésion de la Turquie à l'UE

La chancelière allemande Angela Merkel a réaffirmé lundi son opposition à une adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, au cours du congrès de son parti chrétien-démocrate à Hanovre (nord de l'Allemagne).

"Nous sommes engagés pour un partenariat privilégié de la Turquie mais nous sommes opposés à l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne", a répété la dirigeante conservatrice devant quelque 1.000 délégués de son parti.

Mme Merkel a indiqué que cette position en faveur d'un partenariat privilégié, partagée par la France, était inscrite noir sur blanc dans le nouveau programme politique que la CDU doit adopter au cours de son congrès.

"C'était une bonne chose que nombre d'entre vous aient demandé à ce que cette approche soit inscrite dans notre nouveau programme politique", a-t-elle dit.

Dimanche soir, Mme Merkel avait indiqué qu'il n'était pas possible pour le parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan de rejoindre le Parti populaire européen (PPE, conservateurs).

La question d'une adhésion au PPE ne se pose "que pour ceux qui sont aussi membres de l'Union Européenne", a-t-elle expliqué.

Depuis le lancement de ses négociations d'adhésion avec l'UE en octobre 2005, la Turquie a entamé des pourparlers dans quatre des 35 chapitres thématiques jalonnant le processus d'intégration au bloc européen.

Les négociations d'adhésion ont été bloquées l'an dernier dans huit des 35 chapitres de discussions en raison du refus d'Ankara d'accorder aux Chypriotes-grecs les mêmes avantages commerciaux qu'aux autres membres de l'UE. (AFP, 3 déc 2007)



Turquie-USA/ Turkey-USA

Washington craint l'escalade après les opérations de l'Armée turque

La Maison Blanche a exprimé son inquiétude mercredi quant au risque d'escalade après plusieurs opérations de l'armée turque dans le nord de l'Irak contre des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"Nous avons indiqué clairement au gouvernement turc que tout ce qui pourrait conduire à une escalade ou à des pertes civiles est inquiétant", a indiqué Scott Stanzel, un porte-parole de la Maison Blanche, à bord de l'avion présidentiel Air Force One.

L'aviation turque, qui est déjà intervenue à au moins deux reprises en territoire irakien depuis la mi-décembre, a pilonné mercredi des refuges du PKK près de la frontière turque, a annoncé l'état-major turc dans un communiqué.

Confronté à une intensification des violences du PKK, le gouvernement turc a obtenu en octobre du Parlement l'autorisation d'intervenir militairement dans le nord de l'Irak, utilisé par les rebelles comme une base arrière pour leurs opérations dans le sud-est anatolien à la population en majorité kurde.

"Le PKK est une organisation terroriste. C'est une organisation qui est une force de déstabilisation en Irak", a cependant rappelé M. Stanzel.

"Les Irakiens ne veulent pas de terroristes dans leur pays (...) et nous continuons de travailler avec l'Irak et la Turquie sur cette question", a-t-il ajouté. (AFP, 26 déc 2007)

Le baril de brut à 95 dollars à NY, après intervention de la Turquie en Irak

Les cours du baril de brut ont rouvert en hausse mercredi à New York suite à une intervention militaire turque contre les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l'Irak, où transite le pétrole extrait des champs voisins de Kirkouk.

Vers 14H05 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en février s'échangeait à 95,30 dollars, en  hausse de 1,17 dollar par rapport à la clôture de lundi.

Le Nymex était fermé mardi, jour de Noël.

"Le marché est très nerveux après les attaques de l'armée turque contre le PKK (parti des travailleurs du Kurdistan, ndlr) dans le nord de l'Irak", a expliqué William Edwards, analyste au cabinet éponyme. "Les facteurs géopolitiques restent omniprésents et vont continuer de pousser les prix", a-t-il ajouté.

Les raids de l'aviation turque en territoire irakien font craindre aux intervenants des perturbations de l'offre de brut, qui seraient malvenues dans le contexte actuel d'équilibre précaire entre l'approvisionnement et la demande alors que l'hémisphère nord entre dans l'hiver, période de forte consommation d'énergie.

Le pétrole extrait des champs de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, est exporté via un oléoduc qui rejoint le terminal turc de Ceyhan, sur la Méditerranée. Fréquemment attaqué, ce pipeline a très souvent fermé au cours des cinq dernières années.

En outre, l'Irak détient les troisièmes réserves pétrolières mondiales et a exporté 1,9 million de barils de brut par jour en septembre contre 1,69 million en août selon le département d'Etat américain.

Les tensions entre Ankara et le PKK avaient déjà favorisé en octobre la flambée des cours de l'or noir, leur permettant d'établir record sur record.

Sur le plan géopolitique toujours, l'explosion d'un oléoduc due à des actes de vandalisme au Nigeria, premier producteur de brut africain, constituait un autre facteur haussier, selon les analystes. (AFP, 26 déc 2007)

Le président du Kurdistan Massoud Barzani refuse de voir Rice

Le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a refusé mardi de se rendre à Bagdad pour rencontrer la secrétaire d'Etat américain Condoleezza Rice en raison de la "position américaine" sur les opérations turques en Irak, a affirmé le Premier ministre de la région kurde.

"Il avait été décidé que Massoud Barzani se rende à Bagdad pour participer à une réunion avec Condoleezza Rice et des responsables irakiens, mais il n'ira pas en signe de protestation contre la position américaine sur les récents bombardements" turcs, a déclaré le Premier ministre de la région autonome du Kurdistan irakien, Nechirvan Barzani, lors d'une conférence de presse.

"Il est inadmissible que les Etats-Unis, chargés de la surveillance de notre espace aérien, autorisent la Turquie à bombarder nos villages", a-t-il poursuivi.

Il était impossible dans l'immédiat d'interroger des responsables américains à ce sujet.

Le chef d'état-major turc, Yasar Büyükanit, a affirmé que les bombardements aériens turcs de dimanche contre des positions rebelles kurdes dans le nord de l'Irak avaient reçu l'accord tacite des Américains qui, selon lui, ont "ouvert l'espace aérien" et "fourni des renseignements". Le département d'Etat a refusé de commenter cette information.

Ces bombardements ont été suivis mardi, selon les autorités kurdes, par une incursion de quelque 300 soldats turcs jusqu'à trois kilomètres à l'intérieur du territoire irakien. Ankara n'a pas démenti cette information qui n'avait été commentée jusqu'à maintenant par Mme Rice.

"Nous espérons qu'un terme sera mis à cette incursion qui est une violation de la souveraineté de l'Irak", a déclaré le chef du gouvernement autonome kurde.

Il s'agit de la première incursion terrestre de l'armée turque, depuis le début de la crise en octobre, dans le Kurdistan irakien (nord), d'où opèrent des combattants rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). (AFP, 18 déc 2007)

Rice soutient l'incursion turque en accusant le PKK de menacer la stabilité 

Les troupes turques ont mené mardi une incursion dans le nord de l'Irak contre des rebelles kurdes que la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice a accusé, depuis Bagdad, de déstabiliser la région.

Mme Rice, qui a effectué une visite d'une journée en Irak, a refusé de commenter directement cette incursion, lors d'une conférence de presse avec son homologue Hoshyar Zebari organisée après une rencontre à Bagdad avec le président Jalal Talabani.

Mais elle a souligné que les Etats-Unis, l'Irak et la Turquie avaient "un intérêt commun à stopper les activités du PKK qui menace la stabilité du nord" irakien frontalier de la Turquie.

M. Zebari a minimisé la portée de l'opération turque. "Une autre incursion militaire limitée se déroule en ce moment même, mais c'est dans une zone de haute montagne peu peuplée".

Selon le chef d'état-major turc Yasar Buyukanit, Washington a donné son accord tacite aux bombardements aériens et d'artillerie turcs dimanche contre des villages irakiens frontaliers. Une centaine de tonnes de bombes ont été larguées sur les positions du PKK, selon une source militaire turque.

Mme Rice a souhaité apporter son soutien aux initiatives du nouvel émissaire de l'ONU en Irak, Staffan de Mistura, qui a obtenu un report de six mois d'un référendum prévu avant fin 2007 pour décider d'un éventuel rattachement de Kirkouk à la province du Kurdistan.

A Bagdad où elle a rencontré aussi le Premier ministre Nouri al-Maliki, Mme Rice a appelé à accélérer les efforts de réconciliation.

Pendant la visite de Mme Rice qui a quitté Bagdad en soirée, trois attentats ont frappé des régions d'Irak faisant au moins 22 morts.


Selon le gouvernement du Kurdistan irakien, les soldats turcs ont progressé sur une profondeur de trois km en Irak. Un membre du PKK a affirmé qu'ils avaient traversé "la frontière irakienne à Khawakurt", aux confins irano-turcs.

Pour marquer sa désapprobation du soutien américain à la Turquie, M. Barzani a annulé une rencontre prévue à Bagdad avec Mme Rice.

Selon la présidence de la région autonome du Kurdistan irakien (nord), 500 soldats turcs ont pénétré dans une zone inhabitée de l'extrême nord-est irakien à la recherche de rebelles du PKK. L'armée turque, pour sa part, n'a pas donné de précisions sur le nombre de soldats engagés dans l'opération.

Entrés à l'aube dans ce secteur, "ils ont commencé à se retirer vers le territoire turc", a indiqué en soirée un communiqué du bureau du président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani.

"Ils ne sont pas arrivés à proximité des lignes des peshmergas", les forces de sécurité kurdes d'Irak, a ajouté la présidence sans faire état de combats. (AFP, 18 déc 2007)

USA: Frappes turques en Irak "conformes" à celles déjà menées

Le département d'Etat américain a qualifié les raids turcs contre des rebelles kurdes dans le nord de l'Irak de "conformes" à des frappes déjà effectuées par la Turquie dans le passé, tout en indiquant qu'il s'opposerait à une incursion à grande échelle.

Tom Casey, l'un des porte-parole du département d'Etat, a par ailleurs éludé une question sur le fait de savoir si Washington avait donné son feu vert à l'utilisation par les avions turcs de l'espace aérien irakien dimanche, comme l'a affirmé le chef de l'armée turque, le général Yasar Buyukanit, cité par la télévision privée Kanal D.

"Je ne sais pas à quoi il fait référence, mais vous pouvez vérifier avec les militaires", a dit M. Casey lors d'un point de presse.

Interrogé sur le caractère opportun de ces frappes, il a répondu: "nous -- la Turquie, les Etats-Unis, l'Irak -- sommes face à un ennemi commun, le PKK" (Parti des travailleurs du Kurdistan). Le PKK "est une organisation terroriste et nous voulons évidemment que des actions soient menées pour le rendre inopérant", a-t-il ajouté.

"Ceci dit, nous voulons nous assurer que les actions entreprises le sont de manière correcte, qu'elles ne frappent que des cibles du PKK et évitent les victimes civiles", a-t-il ajouté.

Il a également déclaré qu'il était important que toutes les actions entreprises "soient coordonnées autant que possible entre la Turquie et l'Irak".

Le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari a protesté lundi contre ces bombardements et déploré des "dommages collatéraux parmi la population civile".

M. Casey a indiqué que les Turcs avaient opéré des frappes similaires au cours des derniers mois. "Nous ne voudrions certainement pas voir une incursion à grande échelle" en territoire irakien, a-t-il dit.

"Pour l'instant, étant donné les informations très limitées dont je dispose, je ne peux pas faire de distinction particulière entre cet événement et d'autres du même ordre", a-t-il dit.

Il n'a pas répondu à la question de savoir si les Etats-Unis avaient partagé des renseignements avec la Turquie concernant les cibles à atteindre, mais a rappelé que le président Bush en avait fait la proposition à Ankara par le passé.  (AFP, 17 déc 2007)


Les Américains ont aidé les Turcs dans leurs raids aériens en Irak

Les raids de l'aviation turque dimanche sur des cibles kurdes dans le nord de l'Irak ont été effectués avec l'aide des Américains, qui ont fourni des renseignements et donné la permission de pénétrer dans l'espace aérien irakien, a déclaré le chef d'état-major des forces armées turques Yasar Buyukanit.

"Les Etats-Unis ont fourni des renseignements (...) Mais ce qui est plus important, les Etats-Unis nous ont ouvert la nuit dernière l'espace aérien du nord de l'Irak", a déclaré ce haut responsable militaire à la chaîne de télévision privée Kanal D, cité par l'agence d'information Anatolie.

"En faisant cela, les Etats-Unis ont approuvé l'opération", a encore dit le général Buyukanit.

Il a par ailleurs averti les rebelles du PKK (le Parti de travailleurs du Kurdistan, séparatistes kurdes de Turquie) que les conditions hivernales régnant actuellement dans les régions montagneuses du nord de l'Irak ne leur seraient d'aucune protection.

"Les Forces armées turques ont fait passer le message à l'opinion publique turque et au monde que, que ce soit en hiver ou en été, nous les trouverons et les frapperons (les combattants du PKK), même s'ils vivent dans des cavernes", a ajouté le général Buyukanit.

Il a affirmé que les frappes de dimanche avaient été couronnées de succès et que les cibles, des camps du PKK préalablement identifiés, avaient été détruites, démentant par ailleurs que des villages frontaliers aient été touchés.

"Aucune cible civile, aucun village n'a été frappé, même de façon accidentelle", a poursuivi le général. (AFP, 16 déc 2007)

Le Pentagone parle des "progrès" entre la Turquie et l'Irak sur le PKK

Le dialogue progresse entre Ankara et Bagdad pour trouver une solution "plus vaste" que militaire à la question des rebelles kurdes du PKK dans le nord de l'Irak, contre lesquels l'armée turque est intervenue début décembre, a assuré vendredi un haut gradé militaire américain.

"Il y a de plus en plus de dialogue entre les gouvernements turc et irakien, qui reconnaissent tous les deux le problème que pose le PKK", a estimé le directeur des opérations de l'état-major interarmées, le général Richard Sherlock, lors d'une conférence de presse au Pentagone.

"Je pense qu'il y a eu beaucoup de progrès, pas seulement sur le plan militaire mais aussi en termes de dialogue, de reconnaissance du fait qu'il faut trouver une solution plus vaste" que militaire, a-t-il ajouté, en évoquant une "meilleure ligne de communication à la fois entre nous et la Turquie, et entre les gouvernements turc et irakien".

"Nous aidons à faciliter ces discussions" entre Ankara et Bagdad, et "nous essayons de leur faire réaliser qu'il ne s'agit pas seulement de trouver une solution militaire, mais qu'il doit y avoir une solution plus vaste, à long terme", a-t-il insisté.

Le général américain a notamment souligné que "le gouvernement irakien (avait) pris des mesures positives pour contraindre le PKK, son financement et sa liberté de mouvement".

L'armée turque a fait une incursion début décembre dans le nord de l'Irak contre un groupe d'une cinquantaine de rebelles du PKK. C'est la première fois qu'Ankara passait aux actes depuis le feu vert des députés, en octobre, à des opérations militaires en territoire irakien.

Depuis cette zone transfrontalière de facto indépendante et contrôlée par les Kurdes, alliés des Américains, où il possède des camps et quelque 3.500 rebelles, le PKK considéré comme une organisation terroriste par Ankara, Washington et l'Union européenne, s'est lancé dans plusieurs attaques en Turquie qui ont mobilisé des centaines de rebelles lourdement armés. (AFP, 14 déc 2007)



Relations régionales / Regional Relations

Erdogan menace: La Turquie poursuivra ses raids dans le nord de l'Irak

La Turquie poursuivra ses opérations militaires dans le nord de l'Irak contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a annoncé dimanche le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan dans un discours télévisé.

"Nous continuerons à utiliser avec détermination les moyens politiques, militaires, sociaux et économiques" pour combattre le séparatisme du PKK, a-t-il notamment déclaré dans son message mensuel à la nation.

"Le seul but que l'armée turque poursuit de l'autre côté de la frontière (irakienne) a été et continuera d'être les camps de cette organisation terroriste dans le nord de l'Irak", a-t-il déclaré.

"Nous n'avons pas d'autre objectif que de protéger la sécurité de notre peuple, nos frontières et notre unité", a-t-il ajouté, en réaffirmant que la Turquie respectait l'intégrité territoriale et la stabilité de l'Irak. 

Bagdad met en place un comité pour aider les déplacés

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a ordonné la création d'un comité devant venir en aide aux familles kurdes ayant dû fuir leurs villages après les récentes frappes turques dans le nord de l'Irak, a-t-on appris dimanche auprès de son service de presse.

"M. Maliki a ordonné la création d'un comité qui doit visiter les familles déplacées dans le nord de l'Irak. Celles-ci recevront chacune 1 million de dinars", soit environ 830 dollars, a indiqué dans un communiqué le service de presse du Premier ministre qui se trouve depuis samedi à Londres pour subir un contrôle médical.

"Le secrétaire général du cabinet a contacté le Croissant rouge pour qu'il offre l'aide nécessaire aux familles ayant dû fuir les villages près de la frontière turque en raison des bombardements turcs", selon le communiqué qui ne précise pas le nombre de familles ou de personnes déplacées.

Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) avait affirmé le 18 décembre que plus de 300 familles, soit 1.800 personnes, avaient dû fuir leurs foyers après des bombardements intensifs turcs sur le Kurdistan irakien (extrême nord-est) deux jours plus tôt.  (AFP, 30 déc 2007)

Des agents israéliens aident l'armée turque dans ses opérations

Des agents de la firme Israel Aerospace Industries (IAI, travaillant pour la défense israélienne), chargés de mettre en oeuvre des drones (avions sans pilote), participent aux opérations militaires menées par la Turquie dans le nord de l'Irak, rapportent, jeudi 27 décembre, le Turkish Daily News et le quotidien israélien Haaretz.

Depuis la mi-décembre, l'aviation turque a multiplié les raids contre les positions des combattants kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), tuant entre 150 et 175 d'entre eux, selon l'armée turque. En lutte contre l'autorité centrale d'Ankara depuis 1984, le PKK s'est retranché dans les montagnes du Nord irakien.

La Turquie utilise, selon les quotidiens turc et israélien, des drones de type Heron Machatz-1, fabriqués par IAI. Ces appareils volent à très haute altitude, quelles que soient les conditions météo. Ils peuvent filmer des cibles, transmettre des informations, mais aussi transporter des charges explosives. L'état-major turc s'est félicité, mercredi, de ce que "les succès de ces opérations indiquent que les conditions saisonnières, la visibilité et la nature du terrain ne peuvent pas être un obstacle pour les forces armées turques".

En mai 2005, IAI avait annoncé la signature d'un contrat de 190 millions de dollars avec la Turquie pour l'achat de drones Heron. Un retard de livraison, prévue en octobre 2007, expliquerait la présence de personnels israéliens comme "solution provisoire". IAI a accepté de louer des appareils, écrit Haaretz, mis en oeuvre par des professionnels israéliens, pendant un an et pour 10 millions de dollars.

La Turquie, plus proche allié de l'Etat juif au sein du monde musulman, est un gros client d'Israël en matière d'armement. Jeudi, un officiel israélien cité par l'agence Associated Press a par ailleurs annoncé la livraison imminente à la Turquie de 10 drones. "La nouvelle de l'implication d'agents israéliens dans l'offensive contre les Kurdes, note cependant Haaretz, risque de ne pas être bien accueillie par le gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien."

Israël, en aidant son allié turc dans l'attaque d'un territoire contrôlé par un autre allié régional, se retrouve dans une position ambiguë. Les dirigeants kurdes irakiens ont en effet bénéficié d'un soutien israélien, à plusieurs reprises, au cours de leur longue rébellion contre l'autorité de Bagdad. Depuis 2003, plusieurs médias ont fait état d'une coopération récente entre le gouvernement kurde irakien et l'armée israélienne, qui lui fournirait armes et entraînements. (Le Monde, 28 décembre 2007)

L'armée turque multiplie ses raids dans le nord de l'Irak

Les opérations de l'armée turque contre les guérillas kurdes du PKK retranchés dans le nord de l'Irak se multiplient avec la confirmation par l'état-major d'un nouveau raid aérien mené mercredi.

L'aviation turque, qui est déjà intervenue à au moins deux reprises en territoire irakien depuis la mi-décembre, a cette fois pilonné des refuges du PKK près de la frontière turque, a annoncé l'état-major dans un communiqué.

L'opération a été lancée après "avoir établi qu'un groupe important de terroristes, depuis longtemps sous surveillance, se préparait à passer l'hiver dans huit grottes et caches dans la région de Zap", affirment les militaires.

"Nos avions frappé les objectifs relatifs à ce groupe lors d'une opération ciblée menée avec efficacité le 26 décembre au matin", poursuivent-ils, sans donner de précisions sur d'éventuelles victimes.

Selon un responsable des forces de sécurité dans le nord de l'Irak, les avions turcs ont frappé vers 08H30 (05H30 GMT) des villages inhabités dans le secteur de Nirvorokan, dans la province de Dohouk, à l'extrême nord de la région autonome du Kurdistan irakien.

L'agence de presse proche du PKK, Firat News, a rapporté que plus de 10 avions avaient participé au raid.

Le président Abdullah Gül s'est félicité mercredi de la coopération unissant la Turquie et les Etats-Unis dans la lutte contre le PKK.

"Pour l'instant tout se passe bien. Les renseignements sont échangés (...) nous sommes satisfaits (de cette coopération) et eux aussi", a déclaré en réponse aux questions de journalistes M. Gül, cité par l'agence de presse Anatolie.

Six rebelles kurdes tués lors de combats avec l'armée en Turquie

L'armée turque a tué mercredi six rebelles kurdes lors de combats dans le sud-est de la Turquie, près de la frontière irakienne, a affirmé l'état-major dans un communiqué.

Ces nouvelles pertes portent à 11 le nombre de rebelles du PKK tués en deux jours dans le massif montagneux de Küpeli, dans la province de Sirnak.

Le communiqué, diffusé sur le site internet de l'état-major, ne mentionne pas de pertes dans les rangs de l'armée et fait état de deux rebelles capturés durant les combats.  (AFP, 26 déc 2007)

Barzani says Turkish bombing raids are unacceptable

Iraq's Kurdish regional president warned neighboring Turkey on Monday that he was losing patience with its repeated bombing raids against rebel positions in the north, but acknowledged there was little he could do to stop them.

Massoud Barzani said his people "cannot accept" the bombing raids and shelling to continue and condemned the attacks which began on Dec. 16. On Sunday, Turkish fighter jets bombed Kurdish rebel targets inside Iraqi territory, in the fourth cross-border operation against the Kurdistan Workers' Party, or PKK, in one week.

"We cannot accept this situation to continue," Barzani told reporters in the northern city of Sulaimaniyah. "We cannot accept our villages to be bombed and our people killed."

Barzani refused to meet U.S. Secretary of State Condoleezza Rice when she made a surprise visit to Iraq on Dec. 18, two days after the Turks began their bombings.

Iraqi President Jalal Talabani, also a Kurd, said Iraq's foreign minister had summoned the Turkish ambassador in Baghdad and lodged a formal complaint, but said he did not want to exacerbate tensions between Iraq and its neighbor. He was standing next to Barzani.

According to the Sulaimaniyah-based PUKmedia, Talabani and  Barzani, met in Duka on Monday. They are said to have discussed the cross-border operations, the PKK, and the situation in Kerkuk.

Talabani said that they had delivered a note to Turkey but did not want to exaggerate the events: "We want Turkey to offer its friendship."

Barzani, on the other hand, used stronger language: "We condemn the event. Civilian settlements were also bombed. Many of our citizens lost their lives. We are continuing meetings to stop these attacks." (AP-BIA, December 24, 2007)

Fête du sacrifice! La Turquie frappe de nouveau le nord de l'Irak

Samedi, le dernier jour des célébrations de la Fête du Sacrifice, la Turquie a mené une nouvelle offensive aérienne  contre les positions du PKK en Irak, affirmant avoir infligé de lourdes pertes aux rebelles kurdes retranchés dans le nord de ce pays. Le président de la région autonome kurde irakienne, Massoud Barzani, s'est rendu dimanche dans la zone frontalière bombardée la veille, où il a condamné les raids turcs et plaidé pour une solution pacifique.

Le Parlement et le gouvernement irakiens avaient condamné les précédentes frappes turques sur le Kurdistan, dénonçant une "violation" de la souveraineté de l'Irak.

Malgré cette protestation, samedi, "des appareils de l'aviation turque ont frappé entre 13H25 (11H25 GMT) et 14H00 (12H00 GMT) des positions de l'organisation terroriste PKK," annonce un communiqué de l'état-major publié sur le site internet de l'armée. Les chasseurs turcs sont rentrés sains et saufs à leurs bases, selon l'armée qui ne précise pas la position géographique des cibles attaquées.

L'artillerie turque a ensuite pilonné entre 16H55 (14H55 GMT) et 17H10 (15H10 GMT) des positions du PKK dans le nord de l'Irak, précise l'armée qui fait état "de centaines de terroristes" tués au cours des frappes de ces dernières semaines.


Un porte-parole des forces de sécurité du Kurdistan irakien (peshmergas), Jabbar Yawar, a confirmé ces frappes, menées après une incursion des chasseurs turcs dans la région montagneuse d'Amadiyah, proche de la frontière turque.

"Dans l'après-midi, des avions de combat turcs ont pénétré dans l'espace aérien du nord de l'Irak dans la région d'Amadiyah. Vers 16H00, ils ont bombardé des villages kurdes d'Irak", a déclaré le porte-parole à l'AFP.

Il a ajouté que l'ampleur des dégâts n'était pas connue, précisant que ces régions "largement désertes et situées le long de la frontière avec la Turquie".

Le communiqué de l'armée turque souligne que le bilan des attaques turques sera annoncé dans le courant de la semaine prochaine, ajoutant que les opérations contre les rebelles kurdes se poursuivront malgré les conditions hivernales régnant dans cette région montagneuse.

"Nous ferons comprendre combien les opérations (militaires) visant l'organisation terroriste sont efficaces", affirme l'armée, ajoutant que le PKK "n'a plus aucune chance de réussite" contre la Turquie.

Le PKK affirme n'avoir subi aucune perte lors du raid de samedi en Irak

Les guérillas kurdes ont affirmé dimanche n'avoir subi aucune perte lors du raid aérien mené par l'aviation turque la veille contre leurs positions dans le nord de l'Irak, a rapporté une agence de presse qui leur est proche.

"Nos combattants n'ont subi aucune perte dans l'offensive aérienne", a souligné un communiqué de la branche militaire du PKK.

Le texte publié par l'agence Firat affirme que les appareils turcs ont dû se retirer après une riposte du PKK.

L'aviation turque a bombardé le 16 décembre le massif de Qandil, une région boisée et très escarpée du Kurdistan irakien située à la limite de la Turquie et de l'Iran. Une incursion terrestre turque limitée a été menée le lendemain contre les rebelles dans le nord de l'Irak.

Washington a fourni des renseignements à Ankara sur le PKK dans la montagne irakienne, avait indiqué après la première offensive aérienne le chef de l'armée turque, le général Yasar Büyükanit.

Dimanche, nouveau raid aérien turc dans le nord de l'Irak

Des avions de combat turcs ont pilonné dimanche des positions des rebelles kurdes dans l'extrême nord-est de l'Irak, mais sans faire de morts ni de dégâts, a affirmé Jabbar Yawar, porte-parole des forces de sécurité kurdes (peshmergas) d'Irak.

Des appareils turcs ont d'abord effectué des vols de reconnaissance autour du massif de Qandil, à la limite de l'Iran et de la Turquie, où est situé le quartier général des rebelles kurdes PKK, avant de bombarder certaines positions, a dit M. Yawar. "Trois avions turcs ont bombardé les montagnes de Karoukh, au nord d'Erbil. Il n'y a pas de villages dans cette zone. Il n'y a pas eu de dommages ou de morts", a-t-il dit à l'AFP.

L'état-major turc n'avait pas confirmé cette information dimanche en début de soirée.

M. Yawar a affirmé que ces attaques n'avaient fait aucune victime.
(AFP, 22-23 déc 2007)

Les soldats turcs pénètrent dans le nord de l'Irak

Quelque 300 soldats turcs ont pénétré mardi pour la première fois depuis le début de la crise dans le nord de l'Irak, d'où opèrent des combattants kurdes, ont annoncé les autorités kurdes.
"Une opération à petite échelle a été menée par des troupes terrestres dans le cadre d'une action à chaud...le groupe en question a subi un revers sévère", a indiqué l'état-major dans un communiqué diffusé sur son site.

Après leur incursion, les troupes terrestres ont commencé à se retirer dans l'après-midi.

Les troupes ont pénétré de "plusieurs kilomètres" à l'intérieur de l'Irak depuis la province de Hakkari, dans le sud-est de la Turquie, proche de la frontière iranienne. Le communiqué n'a pas précisé le nombre de soldats ayant participé à l'opération qui a débuté dans la nuit de lundi à mardi lorsque l'armée a "reçu des images" d'un groupe de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui cherchaient à passer la frontière.

Cette incursion dans la région autonome du Kurdistan irakien, la seule encore relativement épargnée par les violences en Irak, a été annoncée au moment où la secrétaire d'Etat américain Condoleeza Rice effectuait une visite surprise dans la même région.

Le président turc Abdullah Gul interrogé pour savoir s'il confirmait l'opération s'est contenté de dire que l'armée turque faisait "faisait le nécessaire" pour combattre les combattants du PKK, en lutte depuis 1984 contre le pouvoir central d'Ankara.

L'annonce de l'incursion est intervenue alors que la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice venait d'arriver à Kirkouk, dans le nord de l'Irak, pour soutenir les efforts de réconcilation de l'ONU dans cette région pétrolière revendiquée par les Kurdes. Mme Rice s'est ensuite rendue à Bagdad pour s'entretenir avec son homologue Hoshyar Zebari.

"Une force d'environ 300 soldats turcs est entrée à 3 kilomètres à l'intérieur du territoire irakien", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement du Kurdistan irakien, Jamal Abdallad, ajoutant ne pas avoir d'informations sur d'éventuels affrontements avec des combattants du PKK.

"Les soldats turcs ont pénétré dans une zone désertique où aucune force irakienne ou kurde n'est déployée. Nous ne savons pas combien ils sont et jusqu'où ils ont pénétré" en territoire irakien, a pour sa part dit à l'AFP Jabbar Yawar, porte-parole des forces de sécurité kurdes, les peshmergas.

Selon un membre du PKK, "des soldats turcs, appuyés par l'aviation, ont traversé à 04h00 (01h00 GMT) la frontière irakienne à Khawakurt", aux confins de l'Iran et de la Turquie.

Selon l'édition en ligne du quotidien turc Hurriyet, les soldats pourraient appartenir à des unités de commandos tentant de bloquer des rebelles chassés de leurs positions par des bombardements dimanche.

Il s'agit de la première incursion de troupes au sol turques depuis le début de la crise en octobre qui a vu la Turquie menacer à plusieurs reprises d'intervenir militairement chez son voisin pour y déloger les rebelles du PKK.

Cette affaire risque d'aviver encore les tensions entre la Turquie et l'Irak qui avait vivement protesté après les intenses bombardements de dimanche effectués par l'aviation et l'artillerie turques dans le massif de Qandil, au Kurdistan irakien, qui abriterait environ 3.500 combattants rebelles.
(AFP, 18 déc 2007)

Plus de 1.800 personnes ont fui après les bombardements turcs en Irak (HCR)

Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s'est dit préoccupé mardi par le déplacement de plus de 1.800 personnes à la suite de bombardements turcs dans le nord de l'Irak dimanche.

Le week-end dernier, 300 familles, soit un total de plus de 1.800 personnes, ont fui leur domicile situé dans la région autonome du Kurdistan irakien dans les provinces de Souleymanieh et d'Erbil, a indiqué le HCR à la presse à Genève.

"Les personnes déplacées nous ont dit que dix villages avaient été touchés par les bombardements", a déclaré la porte-parole du HCR, Astrid van Genderen Stort.
 Sept personnes, cinq combattants et deux civils, ont été tuées par ces frappes, selon un bilan du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) publié sur son site internet.

Selon le HCR, plus de 200 têtes de bétail ont en outre péri lors du raid.

"Nos équipes sur place nous ont informé que de nouveaux bombardements avaient eu lieu lundi dans le district de Sangasar Pishdar, causant de nouveaux déplacements", a rapporté la porte-parole.

Les personnes déplacées, logées chez des membres de leur famille ou des amis, ont reçu des couvertures, des matelas et d'autres objets de première nécessité, sur la demande du gouvernement régional du Kurdistan.

Le HCR estime que 4,6 millions d'Irakiens ont quitté leur foyer depuis l'invasion de leur pays par la coalition menée par les Etats-Unis en mars 2003. 2,4 millions sont déplacés à l'intérieur du pays et 2,2 millions ont fui dans les pays voisins, principalement en Syrie et en Jordanie.
(AFP, 18 déc 2007)

Barzani condemned the assaults as a violation of Iraqi sovereignty

Massoud Barzani, leader of the autonomous Kurdish region in the north, condemned the assaults as a violation of Iraqi sovereignty that had undermined months of diplomacy. “These attacks hinder the political efforts exerted to find a peaceful solution based on mutual respect,” he said in a statement.

At a news conference in Najaf, he went further, declaring that “the Americans are responsible because the Iraqi sky is under their full control.”

The bombing raids focused on an area where some commanders for the Kurdish militant group, the Kurdistan Workers’ Party, known by its Kurdish initials, P.K.K., were believed to have been hiding.

The Turkish military said on its Web site that it had conducted “casualty and damage analysis” of the areas it hit in the airstrikes, and it concluded that “all intended targets have been successfully hit.” Reports in the Turkish news media said the United States had detected movement by the Kurdish militants and, suspecting a meeting of the group, had given the information to Turkey.

One Turkish official said the attack would help to persuade the militants to consider a surrender. “It has international backing,” the official said. “We hit specific targets. We’ll do it again if we have to.”

Turkey, a NATO member, has thousands of troops at the Iraqi border and was threatening a military operation into northern Iraq. But it appears to be using a more limited offensive, as the United States requested.

The assault was the second set of strikes against the Kurdish militant group since Prime Minister Recep Tayyip Erdogan of Turkey met with President Bush in Washington last month. In the first strikes, on Dec. 1, artillery was fired from Turkish territory.

Elsewhere in Iraq, more than 20 people were killed or found dead in and around Baquba, the largest city in Diyala Province. The police said a suicide motorcycle bomber had killed at least seven people and wounded 24 in one of the city’s markets. Six were killed in two separate shootings. Two died from roadside bombs, and the authorities found six bodies in two locations on the city’s western outskirts.

Farther north near the Mosul dam, a truck bomb severely damaged a bridge over the Tigris River, killing at least one member of the Iraqi security forces.

Meanwhile, Osama bin Laden’s lieutenant in the Qaeda terrorist network, Ayman al-Zawahri, warned of “traitors” among insurgents in Iraq. In a video posted Monday on the Web, he called for Iraqi Sunni Arabs to purge those who help the Americans.

Mr. Zawahri’s comments were aimed at undermining the Iraqi “awakening councils,” groups of Iraqi Sunni tribesmen that the United States military has backed to help fight Al Qaeda in Mesopotamia — the homegrown Sunni Arab extremist group that American intelligence agencies have concluded is foreign-led.

Some Sunni insurgent groups have fought alongside American forces. The United States military has promoted the councils as a major factor in reducing violence.

In central Baghdad, a roadside bomb killed two people in a minibus and wounded seven others, police and hospital officials said.

Reporting was contributed by Balen Y. Younis and Ahmad Sadam from Baghdad, Sabrina Tavernise from Istanbul, and Iraqi employees of The New York Times from Najaf and Mosul. (The New York Times, December 18, 2007)

L'Irak condamne les frappes turques au Kurdistan

Le Parlement et le gouvernement irakiens ont condamné lundi les frappes turques sur le Kurdistan visant des positions de rebelles séparatistes, dénonçant une "violation" de la souveraineté de l'Irak.

"Des avions turcs ont bombardé des villages irakiens dans le Kurdistan (nord de l'Irak), près de la frontière turque, faisant plusieurs victimes civiles innocentes" dimanche avant l'aube, indique le Parlement dans une déclaration.

"Nous condamnons fermement cette violation de la souveraineté de l'Irak et du principe de bon voisinage", poursuit le texte, appelant Ankara "à s'engager dans la voie du dialogue et de la sagesse pour résoudre des questions internes".

De son côté, le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari a, au nom du gouvernement, protesté contre les bombardements des sanctuaires des combattants kurdes turcs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"Nous comprenons les inquiétudes turques sur la présence du PKK, mais hier il y a eu des dommages collatéraux parmi la population civile. De telles actions doivent être menées en coordination avec le gouvernement irakien", a déclaré M. Zebari.

L'aviation turque a bombardé des villages du massif de Qandil, une région boisée et très escarpée, aux confins de la Turquie et de l'Iran, repaire du PKK dans la région autonome du Kurdistan irakien où sont cantonnés quelque 3.500 combattants.

Selon l'agence pro-PKK Firat, l'opération de la Turquie qui a ainsi mis à exécution les menaces d'intervention chez son voisin, a fait sept tués, cinq combattants et deux civils.

L'armée turque a mené son offensive à plus de 90 km à l'intérieur du territoire irakien avec la participation de plusieurs dizaines de chasseurs F-16. Elle a aussi procédé à des tirs d'artillerie et de missiles.

Quelque 100 tonnes de bombes ont été largués sur les cibles "ennemies", selon une source militaire à Ankara qui a requis l'anonymat.

Le quartier-général du PKK à Qandil a été entièrement détruit, selon les médias turcs.

M. Zebari a refusé de commenter les déclarations de l'état-major turc affirmant que les Etats-Unis, alliés de la Turquie mais aussi grands soutiens du Kurdistan irakien, avaient appuyé cette opération.

"Les Etats-Unis ont fourni des renseignements (...) Mais ce qui est plus important, les Etats-Unis nous ont ouvert la nuit dernière l'espace aérien du nord de l'Irak", a déclaré le chef d'état-major Yasar Büyükanit.

Au Kurdistan irakien, des villageois en colère ont raconté à l'AFP avoir dû fuir, parfois pieds nus dans la neige, leurs maisons et villages du massif de Qandil après avoir été réveillés par les bombardements turcs.

"Nous dormions tous lorsque les avions turcs ont bombardé notre village. Avant, c'était Saddam qui détruisait nos maisons, maintenant ce sont les Turcs", lance un fermier de 75 ans, Hassan Ibrahim, qui a fui son village, en ravalant sa peine et sa colère.

Comme lui, Asaka Abdullah, une femme de 40 ans, a dû fuir sa maison après avoir "été réveillée par le bruit d'une explosion. Je me suis aussitôt précipitée dehors avant de m'enfuir pieds nus".  (AFP, 17 déc 2007)

Ban Ki-moon préoccupé par les frappes turques en Irak

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est "préoccupé" par les frappes turques contre les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l'Irak, qui pourraient avoir fait des victimes civiles, a indiqué lundi une porte-parole, Marie Okabe.

M. Ban "est préoccupé du fait que la Turquie a effectué hier des frappes aériennes dans le nord de l'Irak et des informations faisant état de possibles victimes parmi la population civile", a déclaré Mme Okabe lors d'un point de presse.

Le chef de l'ONU est "également préoccupé par la poursuite des incursions d'éléments du PKK qui lancent des attaques en Turquie à partir du nord de l'Irak", a-t-elle poursuivi.

M. Ban "appelle les gouvernements irakien et turc à travailler ensemble pour empêcher ce genre d'attaque de continuer", a-t-elle ajouté. (AFP, 17 déc 2007)

Des Kurdes fuient leurs maisons après les frappes turques sur l'Irak

Encore pleins de colère, des Kurdes ont raconté lundi avoir dû fuir, pieds nus dans la neige ou en chemise de nuit, leurs maisons et villages du massif de Qandil, dans le nord-est de l'Irak, après avoir été réveillés par les frappes turques censées viser des rebelles.

Un fermier de 75 ans, Hassan Ibrahim, a quitté, en ravalant sa peine et sa colère, le village de Qalatuga, situé dans une région boisée et escarpée près de la frontière turque qui sert de refuge aux combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte contre le pouvoir central d'Ankara.
 "Nous dormions tous lorsque les avions turcs ont bombardé notre village" dimanche avant l'aube, dit Hassan Ibrahim.

"Nous avons dû sortir de la maison car nous étions tous en train de suffoquer en raison de la poussière", poursuit-il.

Les bombardiers turcs survolent selon lui depuis un mois la région.

"Avant, c'était Saddam (Hussein) qui détruisait nos maisons, maintenant ce sont les Turcs", dit cet homme qui est retourné chez lui pour faire ses bagages.

"Nous devons partir sans savoir ce que nous avons fait de mal", déplore-t-il.

Comme lui, Asaka Abdoullah, une femme de 40 ans, a dû fuir sa maison après avoir "été réveillée par le bruit d'une explosion". "Je me suis aussitôt précipitée dehors avant de m'enfuir pieds nus", dit-elle.

Mahmoud Sheikh Mohammed ne comprend pas, lui, que l'aviation turque ait pu viser son école, "complètement rasée" par les frappes. La construction de cette école, lancée en 2004, était presque achevée et devait être inaugurée prochainement.

"J'ai été choqué quand j'ai vu l'école", dit-il en ne cachant pas sa colère.
 Le gouvernement irakien a condamné les raids qui, selon l'agence de presse pro-PKK Firat, ont fait sept morts, cinq combattants et deux civils.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, Washington et l'Union européenne, a utilisé dans un passé encore récent ses bases en Irak -- où sont cantonnés quelque 3.500 combattants -- pour lancer des attaques en Turquie.

Le 1er décembre, la Turquie avait mené une première opération limitée visant un groupe de combattants kurdes en territoire irakien, après avoir menacé à plusieurs reprises d'intervenir directement en Irak.

Le 21 octobre, des rebelles venant du Kurdistan irakien avaient tué 12 soldats turcs lors d'une attaque près de la frontière, et le Parlement turc avait autorisé le gouvernement à mener une intervention militaire en Irak.

Cette perspective avait mobilisé la communauté internationale, notamment les Etats-Unis qui y voyaient un risque de déstabilisation de la seule région d'Irak relativement épargnée par la violence.  (AFP, 17 déc 2007)

L'Armée turque bombarde le Kurdistan irakien

Deux mois après la crise turco-irakienne sur les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l'Irak, la Turquie semble avoir pris les affaires en main en lançant une grande offensive aérienne contre le parti des travailleurs du kurdistan (PKK) avec le feu vert tacite des Américains.

Même si l'armée turque n'avait fourni lundi aucun bilan sur les raids de la veille, l'ampleur de l'offensive à plus de 90 km à l'intérieur du territoire irakien avec la participation de plusieurs dizaines de chasseurs F-16 ne faisait aucun doute.

"C'est la première fois que la Turquie organise une telle opération aérienne de nuit en territoire ennemi", a commenté un général à la retraite de l'aviation turque, Seyfettin Seymen, cité par le journal Sabah.

Pour cet analyste, l'armée turque a voulu par ces bombardements montrer qu'"il n'y a aucune cible que les appareils turcs ne peuvent détruire" en Irak.

L'armée turque, la deuxième plus importante en nombre au sein de l'Otan après les Etats-Unis, montrait depuis octobre ses dents contre le PKK qui dispose d'environ 3.500 hommes dans la montagne irakienne après des attaques meurtrières contre ses troupes à la frontière notamment.

Les raids ont visé des camps dans le secteur du massif du Qandil, qui sert de repaire aux combattants du PKK, en lutte depuis 1984 contre Ankara.

Selon un communiqué de l'armée turque, les raids ont commencé à 01H00 locales (23H00 GMT) pour se terminer peu avant 04H15 (02H15 GMT). L'armée a aussi procédé à des tirs d'artillerie et de missiles.

Le quartier-général du PKK à Qandil, près de la frontière iranienne, a été entièrement détruit, selon les médias turcs.

Les journaux turcs spéculaient lundi sur le sort du principal chef militaire du PKK en Irak, Murat Karayilan ainsi que de son adjoint Behroz Erdal, qui se trouveraient dans cet endroit au moment des attaques.

Quelque 100 tonnes de bombes ont été largués sur les cibles ennemies, a indiqué à l'AFP une source militaire qui a requis l'anonymat.

Ces cibles auraient été déterminés grâce aux renseignements "en temps réel" fournis par les Etats-Unis qui occupent l'Irak depuis 2003.

"Les Etats-Unis ont fourni des renseignements (...) Mais ce qui est plus important, les Etats-Unis nous ont ouvert la nuit dernière l'espace aérien du nord de l'Irak", a déclaré le chef d'état-major turc, Yasar Büyükanit

Et dans une mise en garde aux "terroristes" du PKK, le général a indiqué que "les camps et les actions là-bas du PKK sont désormais pour nous des maisons de Big Brother", émission de télé-réalité basée sur le principe d'une surveillance 24/24 des participants par des caméras.

Plusieurs commentateurs estimaient que les opérations turques se poursuivront grâce au mécanisme mis en place entre Turcs et Américains à la suite d'une rencontre début novembre entre le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et le président George W. Bush.

Le 1er décembre, Ankara avait déjà mené une première opération limitée en territoire irakien.

Turcs et Américains "ont commencé à sonner le glas du PKK en Irak", affirme dans le quotidien Vatan, le journaliste Rusen Cakir, un expert du PKK, qui estime que la tension entre Ankara et Washington quant à leur "ennemi commun" semble avoir été surmontée.

Washington, grand soutien du Kurdistan irakien, s'oppose à une incursion massive de troupes turques en Irak mais les raids turcs montrent qu'il ne voit pas d'inconvénients à des raids ciblés, selon l'analyste.

En ce qui concerne les relations turco-irakiennes, la convocation de l'ambassadeur de Turquie à Bagdad pour demander que cessent les bombardements, n'est que de "pure forme" a estimé un diplomate turc sous couvert d'anonymat.

"La Turquie n'a cessé de dire qu'elle sévirait contre les terroristes en Irak" a-t-il souligné, se félicitant cependant des récentes mesures prises par les Kurdes d'Irak contre le PKK sur leur territoire.  (AFP, Burak Akinci, 17 déc 2007)


10.000 Kurdes manifestent à Düsseldorf pour la paix dans le nord de l'Irak

Près de 10.000 Kurdes ont manifesté samedi à Düsseldorf (ouest de l'Allemagne) en faveur de la paix dans la zone transfrontalière entre l'Irak et la Turquie, a indiqué la police locale.

Au total, 20 personnes dont sept policiers ont été légèrement blessées au cours de cette manifestation organisée par la fédération des associations kurdes d'Allemagne.

Des policiers ont sorti les matraques et fait usage de gaz lacrymogènes contre quelques agitateurs d'extrême gauche et de jeunes Kurdes prêts à recourir à la violence, selon un communiqué de la police.

Quatre perturbateurs ont été brièvement interpellés. Des poursuites pour troubles à l'ordre public vont être engagées à leur encontre. (AFP, 15 décembre 2007)

Turkey set to recognize Kosovo's independence

Those who have houses of glass should not throw stones at their neighbors. The Turkish public became familiar with this Russian saying when Moscow's ambassador to Ankara reacted to Turkey's Chechnya policy back in the first half of the 1990s.

The implication was clear: Facing a separatist threat from the outlawed Kurdistan Workers' Party, (PKK) Turkey's critical stance against Moscow's iron fist policy regarding Chechnya angered Russians.

With Kosovo's declaration of independence seen only months if not weeks away, some countries will be wary of recognizing the breakaway Serb province for fear of setting a precedent that could ultimately undermine their own territorial integrity. It seems Turkey is not among them. “There is no parallelism between the Kosovo problem and the Kurdish problem. Our policy on Kosovo is designed totally independent of our internal problems,” said a Turkish official, who did not want to be named.

The West supports independence for the Albanian-majority territory and it seems Turkey will not wait long, once European Union member states and the United States recognize Kosovo's independence.

Despite the fact that EU leaders are expected to emerge from Friday's summit without agreement on the future of Kosovo, Turkish officials seem confident that both the declaration of independence and the recognition by the West is on an irreversible course. 

“Kosovo is at the point of no return. It's been de facto independent,” said a Turkish diplomat.

Kosovo, which has a 90 percent Albanian majority, has been in legal limbo under U.N. administration since NATO bombing in 1999 pushed out Serbian forces to end ethnic cleansing.

“Turkey is in an awkward position. As far as the Cyprus issue is concerned, it will be a positive development, but as far as northern Iraq is concerned, it should not make Turkey happy, “ said Sabri Sayarı from Sabancı University.  Kosovo's independence will strengthen the hands of northern Cyprus, recognized only by Turkey. It will also strengthen the hands of the northern Iraqi Kurds, whose aspiration for independence is fiercely opposed by Turkey, which fears its own Kurdish population might be affected by developments next door.

“Independence of Kosovo has the risk of setting a precedent for other breakaway regions. But I don't think that will stop Turkey from recognizing Kosovo. The Kurdish issue and the situation in Kosovo are not the same,” said Sayarı.

“Every case is different. Making generalizations is not right,” said a high level Foreign Ministry official to the Turkish Daily News.

“Because the West insists Kosovo's independence will not set a precedent, it will contrary to expectations oppose similar demands from other breakaway regions,” said another diplomat from the ministry.

But Russia says unilateral recognition could trigger a "chain reaction" of problems around the world and in fact threatens to recognize Abkhazia, which is seeking independence from Georgia.

Some of the breakaway regions are near Turkey, such as the Transdniestria in Moldova, Abkhazia and South Ossetia in Georgia and Nagorno Karabakh in Azerbaijan. On the Nagorno Karabakh dispute Turkey supports the Azerbaijani government that lost control over the Armenian dominated region.

Ahmet Evin of Istanbul Policy Center believes part of the West's policies on Kosovo is influenced by Russian support to Serbia. “A strong Serbia backed by Russia could be a factor of instability in the eyes of the Europeans,” said Evin. He believes Turkey will recognize Kosovo's independence, since taking an opposite stance will put it in the same position as Russia.

The presence of many Turks with origins in the Balkans will be another factor pushing Turkey to recognize Kosovo's independence. “Turkey might not be the first one to recognize Kosovo. But non recognition will cause resentment among those of Balkan decent,” said Turan of Istanbul Bilgi University. (TDN, December 14, 2007)

Le président turc se réjouit de l'ouverture du Turkménistan

Le président turc Abdullah Gül s'est réjoui jeudi de l'ouverture progressive du Turkménistan, une ex-république soviétique d'Asie centrale avec laquelle la Turquie a de nombreux projets économiques, dont un gazoduc via l'Iran.

M. Gül a salué, à l'issue d'une rencontre avec son homologue turkmène Gourbangouly Berdymoukhamedov à Achkhabad, "le développement actif de la politique étrangère turkmène" après une longue phase d'isolement de ce pays sous le président Saparmourat Niazov, décédé en décembre 2006.

Les deux hommes ont souligné être d'accord sur de nombreux dossiers, sans préciser la teneur de leurs pourparlers.

"Les parties vont discuter de la construction d'un gazoduc vers la Turquie via l'Iran pouvant transporter 16 milliards de m3 de gaz" par an, avait dit juste avant le ministre de l'Energie turc, Hilmi Güler.

Le président de la Turquie doit se rendre vendredi dans le nord du pays où il doit inaugurer une centrale électrique construite par des entreprises turques.

La Turquie est le premier importateur de produits du Turkménistan, un pays turcophone d'ex-URSS, et leurs échanges commerciaux sur les dix premiers mois de l'année représentent plus d'un milliard de dollars.

Plus de 700 coentreprises turco-turkmènes travaillent au Turkménistan, où la Turquie a investi 5,5 milliards de dollars depuis 1991.

La Turquie et l'Iran ont signé en juillet un protocole d'accord pour la construction d'une conduite reliant Turkménistan, Iran et Turquie en vue de transporter du gaz iranien et d'Asie centrale vers l'Europe, actuellement très dépendante énergétiquement de la Russie.

Les Etats-Unis, qui voient d'un très mauvais oeil ce projet, veulent de  leur côté convaincre Achkhabad de construire un gazoduc sous la mer Caspienne qui contournerait la Russie et l'Iran.

Le Turkménistan, riche en gaz, est courtisé aussi bien par les Occidentaux, que les Russes et les Chinois depuis la mort en décembre 2006 du fantasque et reclus président Niazov.  (AFP, 6 déc 2007)

Kurdes et Arabes prêts à s'entendre sur Kirkouk, les Turcomans réticents

Les partis kurdes et arabes de la région de Kirkouk (nord) sont tombés d'accord sur une formule de division du pouvoir dans cette zone riche en pétrole qui pourrait ouvrir la voie à un référendum sur le rattachement de la province au Kurdistan irakien.

La troisième composante ethnique de cette région, les Turcomans, ont annoncé ne pas avoir approuvé cet accord.

Le président du conseil régional de Kirkouk, Razgar Ali, responsable de l'Union patriotique kurde (UPK) du président irakien Jalal Talabani a salué dimanche devant la presse cet accord "comme une étape positive vers le développement de Kirkouk et vers une coopération dans la prise de décision et le partenariat".

La province de Kirkouk, et sa capitale du même nom, qui compte un million d'habitants, sont peuplées par des Kurdes, des Arabes, des Turcomans et des chrétiens.

La constitution irakienne y prévoit un recensement et la tenue d'un référendum avant la fin de l'année pour déterminer le statut de cette zone, revendiquée par les autorités de la région autonome du Kurdistan irakien.

Le recensement, qui doit également établir la répartition ethnique de la population comme base de répartition du pouvoir, n'a pas commencé.
 Il est rendu très difficile par des mouvements de populations susceptibles de changer la composition de l'électorat.

Des Arabes installés à Kirkouk à l'époque du régime de Saddam Hussein ont notamment été incités au départ par des offres d'argent ou par des menaces.

Des Kurdes chassés à la même époque sont, en revanche, revenus, grâce à des aides publiques, réclamer les terrains et les maisons qu'ils considèrent comme les leurs.

Les populations non-kurdes craignent qu'une forte domination des Kurdes, qui assurent représenter la majorité, ne conduise à leur marginalisation.

De leur côté, les Kurdes accusent les autres groupes ethniques d'user de méthodes dilatoires pour retarder le référendum.

Selon un membre arabe du conseil provincial, Rakan Said al-Joubouri, l'accord annoncé ce lundi donne à sa communauté une meilleure représentation dans les instances qui devraient être mises en place après de nouvelles élections locales.

"Pour la première fois, la charge de gouverneur-adjoint et celle de chef adjoint du conseil judiciaire nous seront attribuées", s'est-il félicité.

"Les fonctions seront distribuées également à hauteur de 32% entre les Kurdes, les Arabes et les Turcomans. Les autres 4% restants seront attribués au minorités, comme les Chaldéens et les Arméniens.

"Nous espérons que les Turcomans participeront", a ajouté M. Al-Joubouri.

Pour le moment, le conseil régional qui compte 41 membres est dominé avec 26 sièges par les deux partis kurdes: l'UPK et le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani, président de la région du Kurdistan.

Les  partis arabes ont six sièges et les Turcomans neuf.

L'accord prévoit également la fin des détentions illégales, "une exigence importante pour les Arabes qui ont été victimes des pires abus", selon M. Joubouri.

Les formations arabes ont boycotté depuis des mois les instances régionales, et les programmes de départ volontaire des populations arabes financés par la région ont eu peu de succès.

"Le problème de Kirkouk ne peut pas être résolu par le retour d'une seul partie, alors qu'une autre est ignorée", a réagi pour sa part Ali Mahdy, le secrétaire-adjoint du parti turcoman Eli.

"Nous demandons la fin des arrestations, et la fin de notre marginalisation. Et nous soulignons la nécessité d'adopter la langue turcomane comme langue officielle à Kirkouk", a-t-il ajouté.

La question est d'autant plus sensible que le grand voisin du nord, la Turquie, craint que le rattachement au Kurdistan de la région de Kirkouk, d'où sont extraits presque 30% du pétrole irakien, ne vienne renforcer le statut de mini-Etat indépendant de la province autonome. (AFP, 3 déc 2007)


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Conscientious Objectors in Northern Cyprus

The Conscientious Objectors' Initiative in Northern Cyprus has announced its aim and principles. It has called on everyone to organise and opposed "war, attacks, occupations and militarism".

"This call is for all those who have lost a part of themselves in the wars which lasted for years in Northern Cyprus, for all those young individuals who cannot envisage a future because of military service, in short, for all women and men."

In its statement, the Initiative listed its aims:

- Not accepting the effects of militarism, it will stand by all those individuals who see militarism as an obstruction of peace, democratisation and civilian life.
- It will oppose the legislation which accuses those opposing militarism of "alienating the public from military service" and will strive to have this legislation abolished. It will oppose military courts and work towards their abolishment.
- In Northern Cyprus, it will lobby for a reorganisation of the presently obligatory military service, which violates the practices of EU countries and UN recommendations.

The Initiative further said that:

- It rejected violence as a method of problem-solving as well as obligatory military service.
- It would collaborate with homosexuals and their organisations to combat the inhumane attitude of militarism and the army towards homosexuals.
- It would call on all armed individuals "not to stand for deadlock, but for peace".
- It supported those, numbering up to a thousand, who had not, would not or could not do their military service for different reasons, and were thus "draft evaders" and sentenced to "civilian death". They were being deprived of the most beautiful and fruitful time of their lives.
- It would promote the concept of the right to conscientious objection in Cyprus and organise activities in order to raise public consciousness. (BIA, Gökce Gündüc, December 28, 2007)

La Grèce proteste auprès d'Ankara contre les  menaces de l'armée turque

La Grèce a annoncé mardi avoir "vivement" protesté auprès de la Turquie au sujet d'une déclaration de l'armée turque dénonçant comme illégale la militarisation des îles grecques du sud-est de l'Egée.

L'ambassade grecque à Ankara a fait part de cette démarche de "vive" protestation auprès du ministère turc des Affaires Etrangères, a indiqué Georges Koumoutsakos, porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères, cité dans un communiqué.

Il a relevé que la "question des relations entre armée et pouvoir civil en Turquie préoccupe l'Union européenne et est mentionnée avec insistance dans tous les documents relatifs" aux négociations d'adhésion de la Turquie.

Selon les médias grecs, l'état-major turc a affiché lundi sur son site une déclaration selon laquelle la Grèce "militarise en violation du Traité de Lausanne de 1923 et de Paris de 1947" les îles du Dodécannèse (sud-est de l'Egée), qui présentent une "importance vitale pour la sécurité turque".

L'armée turque, qui a publié ce texte à l'occasion de la commémoration de la prise de Rhodes, la capitale de l'archipel, par l'Empire ottoman, le 20 décembre 1522, accuse Athènes de suivre en ce faisant une politique irrédentiste, et de persécuter les Turcs restés sur ces îles, ajoutent les journaux grecs.

En dépit d'une normalisation de leurs relations amorcée en 1999, la Grèce et la Turquie n'ont toujours pas réglé leurs différends de fond centrés sur les limites de leurs souverainetés respectives en mer Egée. Athènes accuse régulièrement Ankara de contester ses droits souverains dans cette zone.
(AFP, 18 déc 2007)

Babacan's Provocative Visit to the Turkish Minority

Foreign Minister Ali Babacan's two-day visit to neighboring Greece may have paved the way for a new era in relations between the two former rivals, but his words during a brief stopover in an ethnic Turkish-populated city in northeastern Greece just before his return to Turkey caused harsh reactions by the Greek media.

Babacan's advice to Turks living there to demand their rights both put a shadow over the new measures and caused concern over a planned visit by Greek Prime Minister Costas Karamanlis to Turkey, the Greek Kathimerini daily, citing Greek Foreign Ministry sources, wrote.

The portrayal of Babacan's visit to western Thrace in the Greek press shows just how sensitive relations are. The Greek press closely followed Babacan's visit to Western Thrace and described it as being “provocative.” The Kathimerini daily presented the Turkish foreign minister's visit to western Thrace under the title “Babacan's visit to Komotini with hints.”

Following harsh criticism from the Greek government and press against Foreign Minister Ali Babacan's messages to the Turkish minority in Greece, Turkey tried to reduce tension by stating "minorities are a bridge between two neighbors," in a statement released Friday.

A response to the Greek media was issued by Foreign Ministry spokesperson, Levent Bilman. "The messages to the Turkish minority given by our minister during his visit to western Thrace were in line with the Lausanne Treaty saying that it was only natural to fully enjoy the rights granted to them," Bilman said in a written statement.

DTP calls on Babacan to do the same with Kurds

Meanwhile, the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) called on the government Friday to grant the same rights given to Turks in Greece to Kurds in Turkey, in a written statement.

"Mr. Babacan calls on Turks in Greece to use their identity without fear and asks Greece to accept the identity of Turks… We invite Mr. Babacan to implement what he said in Greece in our country and ask him not to be afraid of Kurds," the DTP said. (TDN – Zaman, December 7-8, 2007)

Athènes et Ankara annoncent des unités communes dans le cadre de l'Otan

La Grèce et la Turquie ont adopté de nouvelles mesures de confiance bilatérales, prévoyant la création d'unités communes au sein de l'Otan, a annoncé mardi la ministre des Affaires étrangères grecque Dora Bakoyannis lors d'une rencontre avec son homologue turc Ali Babacan.

L'une de ces unités aura pour mission de participer à des opérations de paix de l'Alliance et l'autre sera une unité d'infanterie dans le cadre de la force de réaction rapide, a déclaré la ministre.

Il s'agit "d'un nouveau pas pour améliorer le climat de confiance entre nos deux pays", a-t-elle ajouté.

L'annonce survient alors que le Premier ministre grec Costas Caramanlis devrait effectuer une visite officielle en Turquie au début de l'année 2008, la première du genre depuis 1959. Ali Babacan a déclaré que la date n'avait pas encore été arrêtée mais qu'elle le serait très prochainement.

Les mesures de confiance prévoient également la création d'une unité commune de lutte contre les catastrophes, des échanges de visites de haut-gradés - dont les chefs d'état-majors des trois armes - et des rencontres entre commandants des unités frontalières des deux côtés du fleuve Evros, frontière terrestre entre les deux voisins.

Les deux pays, qui ont normalisé leurs relations depuis la fin des années 1990 mais sans régler leurs différends de souveraineté en Mer Egée, ont pris ces dernières années une série de mesures de confiance pour faire baisser la tension à leurs frontières et renforcer leur coopération au sein de l'Otan.

Ils avaient notamment convenu en 2006 d'établir une ligne téléphonique spéciale entre leurs armées, après une collision au dessus de l'Egée de deux F-16 grec et turc au cours de laquelle le pilote grec avait été tué.

Le ministre turc a également plaidé pour un renforcement de la coopération économique, relevant que les échanges commerciaux entre Athènes et Ankara, qui ont atteint "2 milliards d'euros en 2006, devraient dépasser les 3 milliards d'euros en 2007". Il a cité en exemple le gazoduc turco-grec inauguré le 18 novembre pour acheminer du gaz de la mer Caspienne vers l'Europe de l'ouest.

Mme Bakoyannis a par ailleurs réaffirmé le soutien "conscient et stable" de la Grèce à une "pleine adhésion" de la Turquie à l'Union européenne, à condition que le pays voisin se conforme "pleinement" aux conditions posées par l'UE. (AFP, 4 déc 2007)


Immigration / Migration

Alevis to stage largest-ever protest in Germany

A large group of Alevis in Europe will stage a demonstration Sunday in a show of protest against a controversial portrayal of their faith in a popular TV crime series in Germany.

"The weekend's collective protest will be the largest ever held by the Alevis since the Sivas incidents," Ali Ertan Toprak, secretary-general of the European Federation of Alevi Unions, told the Turkish Daily News (TDN).

The Alevi community in Germany had already demonstrated Thursday and Friday in Berlin, Hanover and Hamburg against the "slander and prejudice" embodied in the television program. The federation called on all the Alevis in Europe to join Sunday's peaceful event in Cologne; tens of thousands of Alevis from both Germany and all over Europe are expected to pour into the city. Mahmut İnci, head of the Dutch Alevi Union, announced that around 200 buses have been hired to shuttle in protestors to Germany.

The Alevi denomination is a distinct and liberal movement in Islam with its believers mostly found in Turkey and Syria as well as scattered through Europe.

The Sivas incidents referred to by Toprak are the killings and persecution of Alevis which began with the burning down of Madımak Hotel in the central Anatolian province by radical Islamists in 1993. 37 of Turkey's high-profile Sunni and Alevi artists and intellectuals were killed in the fire. This massacre led to a wave of indignation throughout the country and especially among the targeted Alevis.

Plot of ‘Tatort'

In Germany, home to around 700,000 Alevis, the controversial program aired by the ARD television network on Dec. 23 has become a subject for severe criticism. The Alevi community has demanded a formal apology from the broadcaster, North German Radio (NDR).

The offending episode of the long-running hit crime series "Tatort" written and directed by Angelina Maccarone dealt with murder and incest in an Alevi family in Germany. The major reason why the film drew loud protest from the Alevis is that their faith is depicted quite differently from that of the Sunnis.

And the criticisms have historical precendent: Under Ottoman rule the Alevis were accused of incest because they included women and children in their religious rituals.

During the episode in question, the German police discover that a young Alevi girl was murdered by her father after she confronted him about impregnating her sister. The sister later decides to live with her Sunni relative and becomes a devoted Muslim, wearing an Islamic headscarf.  

Toprak told the TDN that the Alevi federation had heard about the content of the 90-minute program before it was aired and tried to prevent it on the grounds that it revived age-old prejudice against the Alevis.

"I went to Hamburg – before the program was aired – to find out whether or not it would be shown on TV and to warn the producers that broadcasting it would lead to hatred," he added. "The Alevis respect the freedom of the press and are opposed to any ban on cultural expression. But these values must not be used to harm the dignity of a group."

The director of the episode, Maccarone, told a German daily that she had wanted to portray the difficulties of discussing incest and child abuse within immigrant communities in Germany, but admitted she had been unaware of other accusations made against Alevis.

Despite the Alevi community's efforts to stop the film, the ARD broadcast it and as a justification, Toprak explained, German broadcasters said the freedom of press was guaranteed as a constitutional right in Germany and that the plot represented an offense that could transpire in any family.

To answer the complaints NDR said in the opening credits of the film that it was a product of fiction and in no way intended to hurt religious feelings or rekindle prejudices against the Alevi community. (Turkish Daily News, December 29, 2007)

Succès de la soirée "Chants et danses pour la liberté des peuples anatoliens"

La soirée "Chants et danses pour la liberté des peuples anatoliens" s'est tenue le samedi 15 décembre 2007 dans la salle Maalbeek à Bruxelles, pleine à craquer, en présence de plusieurs personnalités du monde politique et associatif.

Organisée par quatre organisations issues de l'émigration politique en provenance de Turquie et qualifiée par les participants comme "un grand succès", la soirée a été égayée par le groupe de danse Sevan de l'AADB, le groupe kurde Mozaïk, le group turc d'ATIK, la chanteuse arménienne Angela, le groupe équatorien Wara Taqui et le groupe Sartanani Bolivi.


(Les photos de la soirée se trouvent dans une page spéciale du site des Ateliers du Soleil)

Lors de la soirée, les personnalités suivantes ont adressé des messages de soutien face à un public pluriculutrel venu en nombre:

Les députés bruxellois Christos Doulkeridis et Jan Beghin, le membre du Parlement flamand Sven Gatz, l'échevin d'Etterbeek Bernard de Marcken de Merkez, l'échevin de Schaerbeek Michel De Herde, l'échevine de Saint-Josse Béatrice Meulemans,
la représentante du MRAX France Blanmailland, le représentant de l'Union des Juifs Progressistes de Belgique Henry Wajnblum, la juriste Selma Benkhelifa, le représentant du Congrès National du Kurdistan Ahmet Dere et le représentant du Seyfo Center Sabri Atman.

Deux juristes progressistes de Turquie, Behic Asci et Selçuk Kozaagacli, accompagnés par Bahar Kimyongür ont également exprimé leur soutien à la soirée.

La soirée a été organisée avec le soutien des Ateliers du Soleil, Ateliers du Soleil,  Confédération Européenne des Travailleurs de Turquie (ATIK)-Section Belgique, Confédération Européenne des Immigrés Opprimés (AVEG) Section Belgique, Journal Atilim-Belgique,  Centre de Promotion Bolivie K'awari asbl, Centre Culturel Sartanani Bolivia,Vrede vzw, FVK-Rodenbachfonds,  Droits de l'Homme sans Frontières, Tour de Babel, La Voix des Assyriens.

Ce qui est marquant à cette soirée est ce que les bourgmestres de Saint-Josse, Schaerbeek et Bruxelles-Ville où habitent non seulement les Turcs, mais également les citoyens appartenant aux communautés arménienne, assyrienne et kurde, ont carrément décliné l'invitation à cet évènement interculturel pour l'amitié et la cohabitation harmonieuse, évidemment dans la crainte de gêner le lobby du régime d'Ankara très actif et agressif dans leurs communes.


La soirée a été ouverte avec la lecture d'une déclaration commune au nom de l'Association des Arméniens Démocrates de Belgique, les Associations des Assyriens de Belgique, l'Institut Kurde de Bruxelles et la Fondation Info-Türk.

MESSAGE DE QUATRE ORGANISATIONS

Voici le texte complet de cette déclaration, qui critique l'attitude des dirigeants politiques belges, et plus particulièrement les bourgmestres de Saint-Josse, Schaerbeek et Bruxelles-Ville:
Au nom de quatre organisations issues de l’émigration politique en provenance de Turquie, nous vous souhaitons la bienvenue parmi nous, dans quatre langues différentes. Langues de nos communautés,  aussi belles les unes que les autres:

Slomo
Bari Yereko
Sevbas
Hosgeldiniz

Nous souhaiterions vous accueillir avec la joie des bris du carcan militariste et ultranationaliste duquel nos peuples anatoliens souffrent depuis des décennies. Malheureusement, malgré les promesses répétitives depuis l'ouverture des négociations avec l'Union européenne, il n'y a aucun changement considérable concernant les droits de l'Homme et des peuples.

Une autre amertume qui ombre notre joie c’est ce qui s'est passé, il y a deux mois à Saint-Josse, commune d'interculturalité et de cohabitation harmonieuse. Ce havre de paix a été souillé une fois de plus par des loups gris à la solde du militarisme turc.

Pourtant, il y a quelques mois, les élections du 22 juillet en Turquie avaient créé une chance exceptionnelle d'éradiquer tous les vestiges du régime fascisant instauré par les putschistes de 1980.

En effet, pour la première fois dans l'histoire de la République de Turquie, l'armée turque et ses alliés militaristes du monde politique ont subi une défaite cuisante aux élections législatives malgré les menaces, pressions, obstructions et chantages exercés depuis des mois.

Aujourd'hui, le AKP, issu de mouvance islamiste, détient à lui seul le pouvoir politique surtout après l'élection de son numéro 2, Abdullah Gül, à la présidence de la République. Il n'y a plus d'excuses pour justifier son retard dans la tenue de ses promesses en vue d'une véritable démocratisation dans ce pays se trouvant dans l'anti-chambre de l'Union Européenne.

De plus, malgré toutes les obstructions érigées à l'unanimité par les partis politiques représentés à l'Assemblée Nationale précédente, 20 députés kurdes ont fait leur entrée dans cette Assemblée et constituent le groupe politique du Parti pour une Société Démocratique (DTP).

Ayant ainsi un interlocuteur légitime, le pouvoir actuel composé du président de la République, du gouvernement uni-parti et de la majorité parlementaire a une chance historique de trouver une solution pacifique et honorable pour une coexistence solidaire de tous les peuples du pays.

Malgré une évolution favorable à la démocratisation, les déclarations illégales et provocatrices des chefs de l'armée se poursuivent. Les généraux exigent de retarder toutes les réformes démocratiques demandées par l'Union européenne et mènent une campagne belliqueuse non seulement contre les Kurdes de ce pays mais également contre les peuples de la Région autonome du Kurdistan d'Irak. Il s'agit d'ingérences inadmissibles dans la vie politique.

Sous la pression militariste, le Parlement et le gouvernement ont préféré oublier toutes leurs promesses démocratiques et la majorité écrasante du Parlement a donné le feu vert pour une opération militaire visant le Kurdistan irakien.

Lors de cette campagne menaçant la paix et la stabilité non seulement en Turquie mais également au Moyen-Orient, les dirigeants de Turquie bénéficient de la "compréhension" et même de la complicité des Etats-Unis et dans une certaine mesure de l'Union Européenne.

Maintenant, cette campagne belliqueuse prend comme cible le Parti pour une Société Démocratique (DTP) qui s'est opposé seul à cette déclaration de guerre. Après une proposition du parti néo-fasciste MHP pour chasser les députés kurdes du Parlement, le procureur de la République a ouvert un procès pour l'interdiction du DTP, seul représentant du peuple kurde au Parlement.

Les grands médias turcs, complices de l'armée, sont les principaux provocateurs de la campagne haineuse contre les Kurdes, contre toutes les minorités et contre tout citoyen contestataire.

Au début de l'année, tout le monde, y compris les grands médias et les dirigeants du pays, versait des larmes de crocodile pour le journaliste arménien Hrant Dink, assassiné par le talon de fer de l'état profond. Aujourd'hui, un autre journaliste arménien, Arat Dink, fils de Hrant, est systématiquement harcelé par des procès politiques et des menaces. Récemment, lui et son collègue Sergis Seropyan, ont été condamnés à la prison en vertu de l'Article 301. Enfin, il y a deux semaines, un journaliste d'origine grecque, Andreas Robopulos, a été agressé devant les locaux de son journal.

Le procès contre les assassins de Hrant Dink à Istanbul et de trois Chrétiens à Malatya démontre d'une manière indéniable la complicité et même l'incitation des services occultes de l'Etat dans ces crimes abominables.

La constitution et la législation répressives restent toujours en vigueur. Des centaines d'élus kurdes ou d'intellectuels contestataires sont poursuivis et condamnés en utilisant cet arsenal répressif digne d'un régime fasciste.

Malheureusement, plusieurs gouvernements de l'Union européenne ne réagissent pas contre ces violations des droits de l'Homme. La marche arrière des parlements européens, et tout récemment celui du Congrès américain au sujet de la reconnaissance du génocide arménien démontre une fois de plus la complicité des dirigeants occidentaux avec le régime d'Ankara même sur une question de conscience et de valeurs humaines.

L'Etat turc exerce sa terreur contre les communautés kurde, arménienne et assyrienne depuis plus d'une dizaine d'années même dans la capitale européenne en utilisant ses missions diplomatiques, des associations ultranationalistes ou fondamentalistes turcs.

Il y a deux mois, un journaliste démocrate turc et des commerces kurdes et arméniens ont été victimes du déchaînement sauvage des Loups Gris.

La plupart des élus d'origine turque, quelle que soit leur appartenance politique, socialiste, libérale ou humaniste-chrétienne, suivent à la lettre les directives du régime d'Ankara. Malgré cette évidence, les dirigeants de partis politiques belges ne prennent aucune distance avec ces mercenaires du militarisme turc.

A cette soirée interculturelle pour la liberté des peuples anatoliens, nos associations issues de l'émigration politique en provenance de Turquie, exigent d'abord l'arrêt immédiat de la campagne guerrière et de la chasse aux sorcières en Turquie.

Nous appelons le Parlement actuel à s'opposer à l'étouffement de la voix kurde représentée en son sein, et d'autre part, au harcèlement judiciaire des élus kurdes.

Le nouveau parlement doit rendre caduque la constitution imposée en 1982 par la junte militaire et adopter une nouvelle constitution et des lois dignes des normes démocratiques universelles et européennes.

Nous appelons également les gouvernements et parlements belges et européens à arrêter leur soutien à Ankara tant que ce régime répressif et belliqueux continue à opprimer les peuples anatoliens.

L'Union européenne doit réviser les relations turco-européennes. La poursuite des négociations d'adhésion doit être suspendue tant que les conditions de démocratisation énumérées ci-haut ne sont pas remplies entièrement.

Enfin, nous lançons un appel solennel aux dirigeants politiques belges pour qu'ils:
    - cessent leur soumission au diktat du régime d'Ankara,
    - réagissent contre la terreur de l'Etat turc sur le sol belge,
    - empêchent définitivement l'ingérence de cet état dans la vie politique belge,
    - établissent une dialogue constructive avec toute les communautés, arménienne, assyrienne, kurde et turque, sur pied d'égalité.

Tout ceci est indispensable non seulement pour assurer la liberté des peuples anatoliens, mais également pour la préservation d'une cohabitation harmonieuse dans cette terre d'accueil qui est aussi la nôtre.

Cet appel est particulièrement destiné aux bourgmestres de Saint-Josse, Schaerbeek et Bruxelles-Viller qui ont malheureusement décliné sans excuse notre invitation à cette soirée d'amitié.

Ce soir, ici, pas d'hurlements de loup gris… Partageons ce soir tout ensemble les chants et danses pour la liberté, l'amitié et la paix…

Le verdict du "procès DHKP-C ajournée au 17 janvier

Le communiqué du CLEA:

L'audience consacrée au verdict du « procès DHKP-C », initialement prévue le 20 décembre, a été finalement ajournée au 17 janvier 2008, à 9 heures du matin.

Le Clea appelle donc ce jour-là à un grand rassemblement, dès 8 heures 30, à la Cour d'appel d'Anvers.

Les informations pratiques au sujet de ce rendez-vous vous seront communiquées très prochainement, ce qui ne doit évidemment pas vous empêcher de diffuser d'ores et déjà largement le tract disponible sur :  http://leclea.be/pdf/tract-170108FR.pdf


Un échevin d'origine turque déchargé de ses attributions à Heusden-Zolder

Ce que beaucoup sentaient venir à Heusden-Zolder, a fini par se produire hier: l'échevin de l'intégration, de l'enseignement et de la mise au travail des chômeurs ( Werklozenwerking), Selahattin Özer (CD&V/Plus), a été relevé de toutes ses compétences sauf une. "Cela fait déjà un moment que l'échevin provoquait des tensions au sein du collège et vis-à-vis des services communaux", a déclaré la bourgmestre Sonja Claes (CD&V/Plus). "Nous avons toujours recherché des solutions constructives, mais après de nouveaux faits inacceptables la mesure était comble pour le collège tout entier. Je ne peux pas dire ce dont il s'agit concrètement".'

Depuis sa désignation comme échevin l'année dernière, Selahattin Özer, membre de la fondation religieuse conservatrice Milli Görüs, a provoqué pas mal de controverse à Heusden-Zolder. Aussi bien au sein des communautés autochtone qu'allochtone.

Des personnes bien introduites racontent que sa façon de faire de la politique était pour le moins "étrange" et assez "autoritaire". Non adaptée à la réalité belge. "C'est surtout l'intégration qui constituait un énorme problème", nous confie une source bien informée qui souhaite garder l'anonymat. "Pour Selahattin Özer ça signifiait organiser la fête de l'Iftar, mettre sur pied un cimetière et une maison de thé turcs, plus faire construire une nouvelle mosquée. Plus de ségrégation que d'intégration, donc. Celui qui se trouvait en travers de sa route en savait quelque chose."

C'est un secret de polichinelle à Heusden-Zolder que le retour en arrière de l'intégration ces derniers mois a mené à un climat plus radical. Les derniers temps, toutes sortes de groupements musulmans sont apparus qui n'avaient jamais auparavant pris pied dans la commune.

Selahattin Özer reste encore échevin de l'automatisation, parce qu'un échevin ne peut pas être démis de ses fonctions. La bourgmestre Sonja Claes reprend provisoirement ses attributions. La semaine prochaine, le collège décidera de la nouvelle répartititon des attributions.

"C'est la foire", réagit le conseiller d'opposition Tony Beerten (du groupe Nieuw). "Et la majorité qui est déjà si étroite". Monsieur Özer va-t-il recevoir une invitation de Nieuw? "Tout le monde est le bienvenu s'il peut souscrire à nos principes". Selahattin Özer n'a pu être contacté pour donner des commentaires.
(suffrage-universel.blogspot.com - De Standaard mardi 11 décembre 2007, trad. du néerlandais: P.Y.L.)

Plus de 40 migrants clandestins noyés après un naufrage

Au moins 43 migrants clandestins ont péri dans le naufrage, samedi au large des côtes occidentales de la Turquie, d'une embarcation transportant quelque 85 migrants clandestins, selon un bilan revu à la baisse des autorités turques cité lundi par l'agence Anatolie.

Un précédent bilan faisait d'au moins 51 morts.

Le nouveau bilan de 43 morts est dû au fait que certains corps avaient été comptabilisés deux fois, a indiqué à Anatolie Orhan Sefik Güldibi, sous-préfet de Seferihisar, près d'Izmir (ouest, sur la mer Egée), d'où serait parti le bateau.

Deux femmes se trouveraient au nombre des victimes.

Seules six personnes, parmi lesquelles deux Palestiniens, ont survécu au naufrage, a précisé le sous-préfet par téléphone à l'AFP.

Un des rescapés hospitalisés a indiqué à la télévision turque que le transport des clandestins avait été organisé par deux ressortissants turcs qui ne sont pas montés à bord de l'embarcation.

Un communiqué des gardes-côtes turcs déclare que jusqu'à 85 personnes se trouvaient sur le bateau au moment du drame.

Le sous-préfet avait donné auparavant sur la chaîne d'information télévisée NTV un bilan de 31 morts, dont les corps ont été découverts sur une plage.

Seuls six rescapés ont pu gagner la plage à la nage et ont été trouvés par des habitants qui ont alerté les gendarmes, a souligné le responsable local.

Ces survivants, dont un dans un état grave, ont été hospitalisés, a-t-il ajouté.

La nationalité des autres passagers du bateau, long de 15 à 20 mètres, n'a pas été précisée.

Les autorités turques pensent que l'embarcation surchargée a fait naufrage dans la nuit de samedi à dimanche peu après avoir appareillé pour l'île grecque de Chios, en raison de mauvaises conditions météorologiques régnant dans la région.

Des recherches ont encore été menées avec des hélicoptères lundi après-midi.

Candidate à l'adhésion à l'UE, la Turquie se trouve au carrefour des filières d'immigration clandestine d'Asie vers l'Europe. Les migrants tentent soit de passer par voie terrestre en Grèce soit d'atteindre les îles grecques ou l'Italie sur des embarcations de fortune, au péril de leur vie. (AFP, 10 déc 2007)


Soirée interculturelle: Chants et danses pour la liberté des peuples anatoliens

15 décembre 2007 à 18h
Salle Maalbeek, Rue du Cornet 97  à 1040 Bruxelles

Réagissant contre la montée de l'ultranationalisme et du militarisme en Turquie, quatre organisations issues de l’émigration politique en provenance de ce pays organisent le samedi 15 décembre 2007 une rencontre interculturelle sous le thème “Chants et danses pour la liberté des peuples anatoliens”.

La soirée sera animée par les groupes Mozaïk, Sevan de l'AADB, Kollasuyu-nan-Bolivia et  ATIK avec des chants et danses arméniennes, assyriennes, kurdes et turques.

Le programme sera entrecoupé par des prises de parole de personnalités d’horizons différents pour la défense de la liberté et des droits fondamentaux des peuples opprimés dont les peuples anatoliens.


L'Association des Arméniens Démocrates de Belgique
Les Associations des Assyriens de Belgique
L'Institut Kurde de Bruxelles
La Fondation Info-Türk

Avec le soutien de :

Ateliers du Soleil,  Confédération Européenne des Travailleurs de Turquie (ATIK)-Section Belgique,
Confédération Européenne des Immigrés Opprimés (AVEG)–Section Belgique, Journal Atilim-Belgique,
Centre de Promotion Bolivie K'awari asbl, Centre Culturel Sartañani Bolivia,Vrede vzw, FVK-Rodenbachfonds,
Droits de l'Homme sans Frontières, Tour de Babel, La Voix des Assyriens

Voir le programme de la soirée

Pour information:

collectif1971@scarlet.be
02-736 78 95 (français) - 02-230 89 30 (néerlandais)

Perquisitions en Allemagne au sein de la mouvance TKP-ML

Les autorités allemandes ont annoncé avoir perquisitionné mercredi dans plusieurs grandes villes 13 locaux ou habitations appartenant à des membres présumés du Parti communiste marxiste-léniniste de Turquie (TKP-ML), une organisation interdite en Turquie et en Europe.

L'objectif était de recueillir des informations et de relever des preuves sur la participation d'une dizaine de personnes au mouvement, créé en 1972. Les perquisitions ont eu lieu à Francfort, Offenbach, Wetzlar, Cologne, Leverkusen, Duisbourg et Lübeck, dans l'ouest, le sud et le nord de l'Allemagne.

Quelque 2,4 millions de personnes originaires de Turquie vivent en Allemagne. (AFP, 5 déc 2007)


Symposium: Terrorisme de la "guerre contre le terrorisme"

VIe symposium international contre l’isolement - Pour un mouvement social international contre la criminalisation des résistances
14-17 décembre 2007, Université Libre de Bruxelles (ULB) - Av. Franklin Roosevelt, n° 50 à 1050 Bruxelles
 
Vendredi 14 décembre 2007, Salle Delvaux
 
10h : Inscriptions
11h: Discours de bienvenue de Mme Anne Morelli
12h: Repas à la cantine de l'université

14h: Anti-impérialisme et liberté d'expression:
As’ad Ali Hassan Hussein (journaliste à Al-Arab Al-Yawm, Jordanie), Dogan Özgüden (journaliste et éditeur de Info-Turk, Belgique), Elias Letelier (poète chilien et directeur littéraire de l’Editorial Poetas Antimperialistas de America, Canada), Fédération de la jeunesse (Turquie), Hisham Bustani (écrivain, Jordanie)
Modératrice: Nadine Rosa-Rosso
 
16h : Isolement de nations par les guerres, les embargos et les sanctions:
Ambassadeur du Venezuela auprès de l’UE; S.E.M. Alejandro Fleming, Eduardo Perera, conseiller politique de l’ambassade de Cuba et un(e) représentant(e) de l’autorité palestinienne
Modératrice : Sandra Bakutz
 
19h Repas
 
20h Messages de solidarité et intervention de délégations internationales
 
Samedi 15 décembre, salle H22.15
 
10h: Prisonnier(e)s de l'Empire
Moazzam Begg (ex-détenu de Guantanamo, Grande Bretagne), Behiç Asçi (avocat ex-gréviste de la faim, Turquie), Salah Nazzal (Palestine), Delphine Paci (Observatoire international des prisons, Belgique), Benoît Van der Meerschen (Ligue des droits de l’homme), Lerzan Tasçier (représentante de l’association des familles de détenus politiques TAYAD, Turquie)
Modérateur: Bahar Kimyongür
 
14h: Festival musical des Libertés à l'auditoire P. E. JANSON
Avec:
Grup Yorum (rock ethno politique turc)
Hydra (hip hop)
Crystal (musique latino)
Nuray-Taner (chansons populaires turques)
Intervention du sénateur Josy Dubié et de maître Behiç Asçi
 
Exposition de photos des détenus politiques turcs victimes de la répression
Par Grazzia Cecchoni et Emmanuela Rubini
 
Repas au bar de l'auditoire P.E. Janson
 
Dimanche 16 décembre, salle H2215
 
10h: Juristes pour les libertés civiles
Jan Fermon (Belgique), Sahar Mahdi et Hussein Al Juboory (Irak), Mario Joseph (Haïti), Selçuk Kozaagaçli (Turquie), Flavio Rossi Albertini (Italie), Ties Prakken (Pays-Bas), Eberhard Schultz (Allemagne)
Modérateur : Jean Flinker
 
12h: Repas
 
14h: Pour une défense internationale des libertés civiles
Luk Vervaet, CLEA (Belgique), OPROR (Danemark), HÖC (Turquie), CAMPACC (Grande Bretagne), Cageprisoners (Grande Bretagne), Political Prisoners Network (Allemagne), Jean Bricmont (professeur UCL, Belgique)
Modérateur: Michaël Boireau
 
18h: Syndicalistes contre les lois liberticides
Mehmet Karagöz (DISK/Genel-Is - Turquie), Pavlos Antonopoulos (ADEDY-Grèce), Kostas Paplomatas et Sotiris Skortziles (DOE, Grèce)
Modérateur : Thierry Delforge
 
20h: Conclusions et déclaration commune
 
Clôture à 21h.
 
Lundi 17 décembre
 
10h. Conférence de presse à la Ligue des droits de l’homme
 
Organisations :
Comité pour la liberté d’expression et d’association (CLEA), Plate-forme internationale de lutte contre l’isolement (PILI)
Avec le soutien du Bureau des étudiants administrateurs (BEA) de l’ULB

Appel du CLEA à la mobilisation pour les procès des 12 et 20 décembre

1) Un procès qui engage nos libertés

Ce sera donc le jeudi 20 décembre prochain, à 9 heures, que la Cour d'appel d'Anvers rendra son verdict dans l'affaire DHKP-C, un procès qui engage nos libertés et crée une jurisprudence à la loi dite «antiterroriste», jurisprudence qui va déterminer le vrai contenu de la loi.

Le Clea appelle tous les citoyens à, d'ores et déjà, bloquer cette date pour venir, lors de l'ultime audience, soutenir les militants poursuivis. Un rassemblement aura lieu sur les marches du Palais de Justice d'Anvers dès 8h30.

A ce sujet, vous pouvez consulter la plaidoirie de Bahar Kimyongür sur : http://www.leclea.be/anvers/plaidoirie_bahar.html

Vous pouvez également lire les comptes-rendus des dernières audiences sur : http://www.leclea.be/anvers/compte-rendu141107.html http://www.leclea.be/anvers/compte-rendu151107.html

(2) Non à la criminalisation de la lutte sociale

Dans «l'affaire Thierry Delforge» -ce militant syndical, membre du Clea, condamné à un an de prison pour un graffiti- le verdict sera, quant à lui, prononcé le mercredi 12 décembre à 14 heures au Palais de Justice de Bruxelles. Un rassemblement aura lieu sur les marches du Palais de Justice dès 13h30. Le militant bruxellois compte également sur votre solidarité.

Cette semaine, que ce soit mardi 20 à Anvers ou mercredi 21 à Bruxelles, plus d'une soixantaine de personnes sont venues à chaque fois assister aux procès, pour défendre le droit de militer. Mobilisez vos connaissances car il faudra être encore plus nombreux les 12 et 20 décembre prochains pour les verdicts.

(3) Activités d'information et de soutien

Avant cela, vous pouvez assister, à Liège, à une conférence sur la remise en cause des droits démocratiques en Belgique, ce vendredi 23 novembre à «La Braise».

Vous pouvez également visionner le film « Résister n'est pas un crime » et assister à un débat au Festival du film cinéma d'Attac lors de la séance du 27 novembre, à la salle du Musée, au Botanique.

Enfin, vous pouvez participer au repas organisé en solidarité avec Thierry Delforge au Centre Collectif García Lorca de Bruxelles, le vendredi 30 novembre à partir de 19h00.

Vous trouverez plus d'informations sur ces deux rendez-vous sur notre site internet : http://www.leclea.be

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