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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

35. Year / 35. Année
Avril
 
2009 April
N° 368
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration


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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

 Dix soldats tués lors des opérations militaires
Un ancien ministre turc échappe à un attentat suicide manqué
Fusillade à Istanbul: trois tués, huit blessés dont un journaliste
Un enfant torturé par un militaire le jour de la fête des enfants en Turquie
Amnesty International: Refugees in Turkey Deprived of Rights
Mazlumder unveils report on human rights violations in Turkey
“Punishment for Peace Call Violates ECHR Case Law”
La Turquie condamnée pour des détentions provisoires de plus de huit ans
Torture Suspect Sexually Assaults Victim’s Sister
The Rule of Law should be Abided regarding Ergenekon Investigation
"Children on Trial are a Problem for Whole of Turkey"
Ergenekon: huit nouvelles inculpations et mises en détention
 Turquie : les fantômes d'une "sale guerre"
Nouvelle série d'arrestations en lien avec l'affaire "Ergenekon"
Lawyer of imprisoned reporter Abdurrahman Gök to file complaint for torture and maltreatment
 Rights Activist Selek Still On Trial Regarding Spice Market Blast
Human Rights Violations in Adana in last three months
Excessive Force Used by Security Forces Has Been Turned Into Hate
Disparition de Kurdes: Des morceaux d'os retrouvés dans des fouilles
154 Inmates on Hunger Strike in Erzurum


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Appel aux autorités turques de députés européens sur Roj-TV

Writer Irfan Karaca gets prison sentence
Journalist indicted for an anti-militarist article
Le romancier Nedim Gürsel devant un tribunal turc pour "Les filles d'Allah"
Protestation contre l'invitation de la Turquie au Salon international du livre
Le romancier Nedim Gürsel dans les mailles de la justice turque
EFJ Calls on Turkey to Respect Fundamental Trade Union Rights in Media Sector
 Manifestation pour dénoncer l'arrestation de personnalités pro-laïques
Prosecution to Gün TV
Columnist Attacked by BBP Member
Azadiya Welat condamné pour un mois
“Prime Minister Should Apply Message of Tolerance at Home”
One-Month Ban for Atılım Newspaper
Last week’s trial of freedom of expression
Internet Enters 16th Year In Turkey With Problems


Kurdish Question / Question kurde

112 years imprisonment for 13 children

“Vous savez tuer les enfants…”
Peace Activists Support Kurdish DTP
Saying 'Kurdistan' is crime in Viranşehir, free in Gebze
Sit-in de députés kurdes au parlement turc
Inculpation de jeunes militants kurdes en Turquie
Le maire de Diyarbakir condamné à une peine de prison
La chanteuse kurde Rojîn se retire de TRT 6
Call from intellectuals: Leave DTP alone, release the arrested
Last Operations against DTP are Attacks on Freedom of Expression and Organisation
Campagne de solidarité avec la ROJ TV
L'opération anti-kurde: 51 personnes inculpées et écrouées
DTP Protests: AKP Seeking Revenge for Election Results
Court Rejects Investigation into Kurdish Parliament Speech
Vague d'arrestations dans les milieux politiques kurdes
L'appel du Congrès National du Kurdistan à l’opinion publique européenne
Dur d'être kurde! Rafle en Turquie contre le DTP
PKK Expresses Hope for Peace
Accrochage avec le PKK dans le sud-est de la Turquie, neuf  morts
Brutale répression au Kurdistan après les élections
Semdinli Victim Faces Prison for Praising Öcalan
AKP MP faces investigation for 'PKK propaganda'
Whatever Alınak says to Erdoğan is crime!
The name ‘Berfin” OK as a person name but not for a park
Censure dans une prison type D de Diyarbakir
Kurdish Politician Faces Prison for “Insult”
Le commentaire de l'AFP concernant la pression turque la télé kurde Roj TV
Musa Anter murder case opened 17 years later
Deux morts lors de heurts entre sympathisants du PKK et police
 Trois personnes inculpées pour des assassinats de Kurdes
Leyla Zana feds up defending herself
Exiled in 1980, Şahin Returns Tunceli as Mayor



Minorités / Minorities

Le Dachnaktsoutioun quitte le gouvernement arménien

 24 avril : L'hommage de Lyon au génocide arménien en présence d'Özgüden
Un 24 Avril pas comme les autres à Istanbul
Obama ménage la Turquie et se garde de parler de génocide arménien
Ankara juge "inacceptable" une partie du message d'Obama
L'Arménie commémore le "génocide" de 1915, mais ménage la Turquie
FEA: Premier échec d'Obama dans sa volonté de moralisation de la Politique
 Les Arméniens demandent à Obama de reconnaître le génocide
La Turquie rappelle son ambassadeur au Canada
New anti-Armenian campaign in Kayseri
Dink Murder Trial: Samast Arrived Yet Failed To Talk
Manifestation à Erevan appelant Obama à reconnaître le génocide arménien
Activists Demand Justice for Murdered Hrant Dink
1915 Genocide: Recognition and Apology
400 associations appellent Obama à reconnaître le génocide des Arméniens
94ème commémoration du génocide des Arméniens à Bruxelles
Erdogan: Pas de normalisation avec l'Arménie sans accord sur le Karabakh
L'Arménie attend une ouverture de la frontière avec la Turquie cette année
Dink Murder Suspect Hayal Sentenced in Bombing Trial
Obama appelle la Turquie et l'Arménie à trouver un accord "rapidement"


Politique intérieure/Interior Politics

Farewell to Revolutionary Militant Şirin Cemgil

La réalité du 29 mars 2009 en Turquie
Erdogan Contradicts Message of “Alliance of Civilisations” at Home
Conseil de l'Europe: Une réforme constitutionnelle est urgente en Turquie
Why Did Nationalist MHP Increase Its Votes?
Justice Minister's controversial statement on the DTP's success
15 Women Mayors in DTP Is a Success But Not Enough



Forces armées/Armed Forces

The Army Chief says Armenia border opening linked to Karabakh

Exercices turco-syriens: L'armée turque rejette les critiques d'Israël
La Turquie envisage de renforcer son contingent en Afghanistan (armée)
La Russie négocie des systèmes de défense antiaérienne S-400 avec la Turquie
Istanbul accueille les grands noms de l'industrie de défense

Former chief of General Staff, Özkök Testified About Coup Plans
Un officier inculpé dans l'enquête sur le réseau Ergenekon
 Trois officiers inculpés dans une enquête sur un complot politique
Un tribunal turc établit un lien entre le meurtre d'un juge et Ergenekon
 Conscientious objector Mustafa Karayay acquitted in Ankara court
Chief of Staff’s Speech Did Not Impress Kurdish Politician
Turkish Armed Forces Don’t Let All Media Watch
L'armée turque force le gouvernement à prendre des mesures anti-kurdes
 Army's Affection for US Overcomes Boycott for DTP


Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Opération contre Al-Qaïda en Turquie: 37 arrestations

Sept membres présumés d'Al-Qaïda inculpés
Interpellation en Turquie de 30 membres présumés du réseau Al-Qaïda
Islamists Attack Students in Istanbul: 5 Injured


Socio-économique / Socio-economic

Workers determined to celebrate May Day in Taksim

Workers Defied Police and Got to Taksim Square
Le parlement turc rétablit le 1er mai comme jour férié
L'économie turque va se replier de 3,6% en 2009, selon le gouvernement
L'aide du FMI à la Turquie pourrait atteindre 45 milliards de dollars
Workers Demand Taksim Square on 1 May
La chute record de la production industrielle en février sur un an
La Turquie invite le FMI à des discussions, souhaite conclure rapidement
Inflation en hausse à 7,89% en Turquie



Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

La question kurde au Parlement Européen
Colloque au Sénat Français sur la Question Kurde
C
onférence de presse: "Touche pas à Roj-TV"
L'UE et la Turquie pour la poursuite active du processus d'intégration
Two MEP send an appeal to their colleagues on the anti-Kurd repression
Kouchner pas contre l'entrée d'Ankara dans l'UE mais se pose des questions
Declaration of the GUE/NGL group on the situation in Turkey
Les droits fondamentaux en Turquie : la France est "attentive"
Kouchner n'est plus pour l'entrée d'Ankara dans l'UE depuis le sommet Otan
Adhésion turque: les pays de l'UE "décideront seuls" (ministre autrichien)
A Istanbul, Rasmussen défend ses positions sur les caricatures de Mahomet
La presse allemande accuse Ankara de pratiquer la politique du "bazar"
Obama et Sarkozy s'opposent sur l'entrée de la Turquie dans l'UE
L'opposition à Rasmussen ne va pas favoriser l'entrée d'Ankara dans l'UE
La Turquie dans l'UE: rien n'est encore décidé, prévient Angela Merkel



Turquie-USA/ Turkey-USA

Réunion Irak/Turquie/Etats-Unis contre le PKK

FAZ: L'erreur turque d'Obama
Le show Obama en Turquie pour séduire le monde musulman
Protests as Obama Leaves Turkey
How Did Turkish Newspapers Receive Obama?
Thousands of People Say "Enough" to 60 Years of Nato
Manifestation à Istanbul contre la visite prochaine d'Obama en Turquie

Ouverture lundi à Istanbul du 2e Forum de l'Alliance des civilisations
 HRW: Obama Should Press Turkey for Rights


Relations régionales / Regional Relations

Israël déplore des manoeuvres militaires syro-turques

Encore des obstacles sur la route d'une réconciliation turco-arménienne
Le Dachnaktsoutioun menace de quitter le gouvernement
Le transport ferroviaire, enjeu d'une normalisation Turquie-Arménie
Le président russe reçoit son homologue azéri
Kurdish conference in Arbil postponed indefinitely
Progrès dans les pourparlers Arménie-Turquie, mais pas d'accord
Barzani congratulates Turkey's peoples for the result of the elections
Islamabad et Kaboul s'engagent à lutter contre les extrémistes


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Les nationalistes gagnent les élections à Chypre-Nord

Ergenekon's Relations in Cyprus Surfaces Before Elections
Caramanlis discute avec Obama des relations gréco-turques
Talat demande à l'Onu de s'impliquer encore davantage


Immigration / Migration

Aucun socialiste à la commémoration du génocide arménien à Bruxelles

Fehriye Erdal bientôt jugée pour l'assassinat de Sabanci
Une commission rogatoire belge interroge en prison un haut dirigeant du DHKP-C
Une mosquée invite à prendre contact avec le secrétaire d’Etat Emir Kir
Cargo turc avec 140 immigrés à bord : l'Italie accepte de les accueillir
Appel à la solidarité avec deux détenus politiques d'origine turque en France
Menace d'expulsion contre un des dirigeants principaux du DHKP-C




Droits de l'Homme / Human Rights

Dix soldats tués lors des opérations militaires

Dix soldats turcs ont été tués mercredi dans le sud-est de la Turquie dans des attaques attribuées aux rebelles kurdes, mettant fin à plusieurs mois d'accalmie dans les combats entre l'armée et les militants du PKK.

Dans une première attaque, neuf soldats ont été tués par un engin explosif, a déclaré le chef de l'armée, le général Ilker Basbug.

La bombe a explosé lorsqu'un véhicule blindé de transport de troupes passait sur une route près du village d'Abali, dans la province de Diyarbakir, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse à Ankara.

Il s'agit de la plus importante attaque du PKK de ces derniers mois.

Le véhicule transportait des soldats chargés précisément d'inspecter les routes, en quête d'éventuels engins explosifs et de mines, avant le passage d'un convoi.

"Le char est passé au même endroit, mais la charge a explosé lorsque le transport de troupes est passé", a ajouté le général Basbug, accusant le PKK.

Il a expliqué qu'il s'agissait "probablement d'un puissant engin artisanal déclenché à distance ou par un câble", car, a-t-il dit, "le fond du véhicule a un blindage de 4 à 4,5 cm d'épaisseur".

Le PKK utilise souvent des mines activées à distance dans ses attaques contre les forces de sécurité turques.

Dans un deuxième incident, un soldat turc a été tué par des tirs de rebelles près de Semdinli, à l'extrême sud-est du pays, à la frontière avec l'Irak et la Syrie, a souligné une source de sécurité locale.

Il faisait partie d'une patrouille qui rentrait d'une mission, a-t-on ajouté de même source.

Le général Basbug a une nouvelle fois exhorté les autorités kurdes d'Irak à chasser les rebelles de leur territoire. "Ils doivent participer activement à ce processus", a-t-il dit.

Il a aussi estimé qu'une disposition actuellement en vigueur pour obtenir la reddition des rebelles devait être rendue "plus attrayante" pour les membres du PKK. (AFP, 29 avr 2009)

Un ancien ministre turc échappe à un attentat suicide manqué

L'ancien ministre turc de la justice Hikmet Sami Türk a échappé à un attentat suicide manqué perpétré par une probable milit,nte d'extrême gauche, mercredi à Ankara, a rapporté l'agence de presse turque Anatolie.

Une femme s'est approchée de l'ancien ministre alors qu'il se préparait à participer à un colloque à la faculté de droit de l'université privée de Bilkent, dans la capitale, a indiqué Kursat Aydogan, le vice-recteur de l'établissement, cité par l'agence.

"La fille a réussi à faire mettre en marche le détonateur mais l'engin qu'elle portait sur elle n'a pas explosé et l'a blessé", a-t-il dit.

Les gardes du corps de l'ancien ministre ont immédiatement neutralisé l'auteur de l'attentat qui portait également un pistolet sur elle, a déclaré le gouverneur d'Ankara, Kemal Önal.

"Selon les premier éléments de l'enquête, la femme voulait commettre un attentat-suicide. Nous croyons qu'elle portait sur elle près d'un kilo d'explosif", a-t-il ajouté.

Le ministre visé a qualifié l'attaque de "tentative d'assassinat", soulignant avoir le dos tourné à son assaillante au moment de l'incident.

Les chaînes de télévision ont identifié celle-ci comme étant Didem Akman, âgée de 23 ans, recherchée par la police et incarcérée pendant 8 mois dans le passé pour liens avec le Front de libération du peuple révolutionnaire (DHKP-C).

Elle souffre de blessures légères au ventre et a été hospitalisée.

La police a arrêté un deuxième suspect à Ankara dans le cadre de cette affaire, selon Anatolie.

Les motivations de l'assaillante n'étaient pas immédiatement claires mais les médias ont émis l'hypothèse qu'elle voulait protester contre une opération sanglante lancée par les forces de l'ordre en 2000, alors que M. Türk était ministre, contre des prisonniers grévistes de la faim et pour la plupart incarcérés pour appartenance au DHKP-C.

Trente-deux détenus et deux gendarmes avaient été tués lors de quatre jours d'opérations dans les prisons à travers la Turquie.

M. Türk, 74 ans, a été ministre de la justice de 1999 à 2002. Il a aussi été ministre de la Défense et ministre d'Etat en charge des droits de l'Homme. (AFP, 29 avr 2009)

Fusillade à Istanbul: trois tués, huit blessés dont un journaliste

Trois personnes ont été tuées -- un extrémiste de gauche, un policier et un civil -- et sept autres policiers et un journaliste ont été blessés lundi lors d'une fusillade qui a duré six heures en plein centre de la rive asiatique d'Istanbul, a annoncé le ministre de l'Intérieur Besir Atalay.

La fusillade a éclaté tôt le matin au moment où la police s'apprêtait à effectuer une descente dans l'appartement abritant un activiste d'extrême-gauche, considéré comme l'un des chefs de l'organisation clandestine "commandement révolutionnaire", a indiqué M. Atalay en conférence de presse à Istanbul.

L'homme, qui était seul et disposait d'une importante quantité de munitions et d'engins explosifs, a tiré sur des policiers qui avaient cerné son immeuble dans le district de Bostanci.

Il a résisté pendant des heures, se servant de ses munitions et bombes qu'il a utilisé de nombreuses fois, provoquant plusieurs explosions. Des équipes spéciales de la police ont été dépêchées sur place, une zone résidentielle très fréquentée de la partie asiatique d'Istanbul, bouclée par la police.

Un civil qui se trouvait en dehors du périmètre de sécurité a été tué par une balle perdue qui l'a touché à la tête, a déploré le ministre. Un caméraman de la chaîne privée NTV a été blessé légèrement à l'oreille par un ricochet.

Cette opération de police s'inscrivait dans le cadre des efforts destinés à prévenir des attaques de militants d'extrême-gauche et de "séparatistes", c'est-à-dire de membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), a déclaré à NTV le gouverneur d'Istanbul Muammer Güler. Il a fait état d'une quarantaine d'arrestations ces dernières 24 heures à Istanbul.

Par ailleurs, dans des opérations réalisées vraisemblablement simultanément dans plusieurs provinces de Turquie et visant des organisations islamistes clandestines, une cinquantaine de personnes ont été arrêtées, a rapporté l'agence de presse Anatolie. Parmi les personnes arrêtées figurent des membres présumés de la branche turque du réseau terroriste Al-Qaïda, selon l'agence. (AFP, 27 avr 2009)

Un enfant torturé par un militaire le jour de la fête des enfants en Turquie
 
A l'occasion du 15e anniversaire de l'ouverture de la Grande assemblée nationale de Turquie, Atatürk, en bon père fondateur, avait dédié l'indépendance de la nation aux enfants en proclamant le 23 avril 1935 "fête des enfants et de la souveraineté nationale".

Aujourd'hui, les 4 millions d'enfants qui travaillent dans des conditions insalubres pour survivre ou qui mendient au lieu d'aller à l'école (source: ILO), qui sont soumis à la maltraitance, à la drogue, à l'alcool, aux abus sexuels, à la misère et à l'exil, lui sont sans doute très reconnaissants.

Et que dire de ces millions d'enfants kurdes dont on a volé la langue, le sourire et les rêves ?

Aujourd'hui même, au cours d'une manifestation de protestation contre les rafles policières massives effectuées ces derniers jours dans les rangs du parti DTP (pro-kurde), un enfant kurde de 12 ans dénommé Seyfi Turan a été tabassé à mort à Hakkari par un membre des forces spéciales, à coups de crosse de mitraillette.

L'enfant a été transporté aux urgences de l'hôpital universitaire de Van. Il est dans le coma.

On se rappellera qu'en janvier dernier, M. Erdogan avait fustigé l'opération contre Gaza durant le sommet de Davos en présence de Shimon Peres. Son show avait fait un tabac et nombreux sont ceux qui avaient vu en lui un grand humaniste.

Depuis, on ne compte plus le nombre d'enfants kurdes tabassés, arrêtés ou massacrés par les forces de sécurité turques.

Actuellement, des centaines d'enfants kurdes qui ont manifesté contre les opérations terroristes de l'Etat turc peuplent les prisons.

Rendre leur enfance aux enfants le jour des enfants, est-ce trop demander ?
 
Pour voir les images atroces de l'enfant kurde battu à mort par le militaire turc: http://www.youtube.com/watch?v=IEMuwkETXuU  (Bahar Kimyongür, 23 avril 2009)

Amnesty International: Refugees in Turkey Deprived of Rights

At a meeting organised at Sabancı University’s Communication Centre in Karaköy, Amnesty International (AI) has introduced its report on the situation for refugees in Turkey.

Entitled “Stranded: Refugees in Turkey Denied Protection”, the report notes that people seeking refuge within Turkey’s borders face threats to their lives every day because Turkey neglects to provide international protection.
 
AI Turkey director Ville S. Formsan, Turkey branch refugee coordinator Volkan Görendağ, as well as Turkey researcher Andrew Gardner were present at the report launch.
 
Gardner said, “Turkish authorities regularly violate the rights of refugess as soon as they attempt to enter the country. This continues after their refuge demands are considered and refugee status is given.”
Rise in applications
 
According to official statistics, the United Nations High Comissioner for Refugees (UNHCR) in Turkey received 4,550 new refugee applications from countries outside of Europe in 2006, and this number rose to 12,980 in 2008.
 
Gardner said that most of these applicants came from Iran, Iraq, Afghanistan and Somalia.
 
“Meanwhile, thousands more may be staying in Turkey irregularly. There are no reliable numbers on this issue.”
 
Refugees caught in legal chaos
 
Turkey maintains a geographical limitation to the Refugee Convention and refuses to recognize persons of non-European origin as refugees. This results in a complex legal and practical situation in which refugees, asylum-seekers and other persons who may be in need of international protection are denied such protection. Despite this limitation, Turkey remains a country of asylum for thousands of persons fleeing persecution from non-European countries.
 
AI is concerned that persons in need of international protection in Turkey are prevented from accessing their internationally recognised rights due to Turkish asylum regulations that do not conform to international standards and which are unfairly and arbitrarily applied. They are denied the opportunity to apply for asylum either at Turkey's border or after being arbitrarily detained.
 
Those that are able to submit an application do not have accessto a fair and satisfactory national refugee status determination system and face severe restrictions in gaining access to health, adequate housing and work.
 
Furthermore, AI is concerned that refugees, asylum-seekers and others in need of international protection are forcibly returned to countries where they are at risk of persecution, in breach of the principle of non-refoulement.
 
Gardner emphasised that refugees were kept in custody in “guest houses” for foreigners, sometimes for months, which prevented them from objecting to procedures.
 
Discrimination against LGBTT refugees
 
He further told bianet that cases of discrimination against female and LGBTT (lesbian, gay, bisexual, transvestite or transsexual) refugees had been noted in two cases.
 
“We spoke with LGBTT refugees in Van (east of Turkey) and Kayseri (central Turkey). They all complained about police prejudices and the attitude of civilians. The government must become more informed on women and LGBTT refugees in particular and train the people working in this area.”
 
Information gathered from different sources
 
In the process of compiling the report, AI delegates conducted interviews in February and May 2008 in Ankara, Istanbul, Izmir, Kayseri and Van, with refugees, asylum-seekers and other persons who may be in need of international protection, and with government authorities, intergovernmental agencies, NGOs and lawyers working with refugees.
 
Gardner called un EU member states to share responsibility on this issue.
 
The AI report will be sent to Turkish MPs and institutions working in that area. (BIA, Bawer ÇAKIR, 23 April 2009)

Mazlumder unveils report on human rights violations in Turkey

The Association of Human Rights and Solidarity for Oppressed People (MAZLUMDER), announced its assessment on human rights violations in 2008 across the country. Mazlumder, one of the Turkey's main human rights organisation, said that they saw the opening of Ergenekon case as the most important event of 2008 and they thought that the case which would possibly bring many dark relationships, unidentified events and murders of our recent history into open, would come up with significant results for the future of Turkey's democracy.

As for the most negative event of 2008, Mazlumder sees the cancelment of the changes in the 10th and 42nd articles of the constitution that provided the university students with the freedom in their way of clothing and was accepted by the votes of 411 delegates by the Supreme Court. According to the NGO, civil constitution efforts have also been suspended in Turkey with the decision that made the parliament's authority of changing the constitution discussable. "The right violation that the students wearing scarves cannot benefit from their education rights has also been deadlocked in this way."

Violations of right to live

In the report of Mazlumder, 2008 has generally come to be a year that violations of right to live have increased when compared to previous years. Conflicts and bombing actions take place at the top of the right to live violations. Whereas the right to live violations caused by conflicts and bombing actions were ascertained as 615, the right to live violation caused by both of these two reasons were 1103 in 2008, says the assessment.

The right to live violations took place generally in East and Southeast Anatolia regions which is the conflict place and most of the Kurdish people live in.

The right to live violations caused by conflicts and bombing actions arise generally from the mutual violence enforcements between the army and the armed dissenting power PKK in accordance with the process following the 1980s, said the NGO.

While the right to live violations appearing in the unidentified and suspicious murders way was ascertained as 376 for the year 2007, it was 343 within the year, 2008.

Execution and torture

The right to live violations, within the scope of in-place execution and torture in 2008, that came into life in the events, of which the unidentified or active actors were the soldiers or densely policemen, have been estimated as 29, said Mazlumder.

"While the torture, torture claims and ill treatment events were 163 in 2007, they were 207 in 2008. This increase in 2008 also attracts attention. While the torture, torture claims and ill treatment events were 9 in January, 2008, they were 25 in December."

Human rights activists sais the written assessment that the torture and extrajudicial execution enforcements resulting in the increasing right to live violations in parallel with the enlargement of the authorities of the policemen arouse anxiety among the public opinion whit the question that ''are we going back to Turkey of 1990s?'' in minds.

Freedom of thought and faith

The violations on the freedom of thought and faith, the basic problem in Turkey, keeps going.

According to Mazlumder, the Muslim Sunnis, Alevis, and the non-Muslim communities still live difficulties in some fields. While there were 68 incidents on the freedom of faith in 2007, there has been observed an increase up to 112 incidents in terms of violations in 2008.

In addition to the violations basically resulting from the ideological state structure in Turkey and the harsh secularism understanding, violation of public officers and some citizens' rights are also in question, said Mazlumder.

"The constitutional amendment made in TBMM with a great support about the solution of the university students' problem whose educational rights are obstructed was unfairly cancelled by the Supreme Court. The request of the public about wearing scarf hasn't been met."

The violations directed to Alewis keeps constituting of unfair treatment. The fact that the State doesn't recognize the Alewis legally, interfere with the beliefs of Alewis and the obligation of some Alewi groups' participating in the religious culture and moral knowledge course keeps going."

They also said that Turkish state was also not recognizing Imami Shī'ism legally, Sunni centered emphasis in religious culture and moral knowledge course, Imami Shī'ism members' not having legal right of representation in Department of Religious Affairs, not being permitted to open Divinity School and other problems continue.

"The communities that are less in number such as Assyrians, Turkish Protestants, Yezidi, Bahai, Jehovah's witness and other ones excluding the Greek, Armenian and Jews aren't legally recognized. "

Kurdish Language

Mazlumder hailed the eopening of Kurdish TV broadcasting under the name of TRT SES, saying that it was crucial. It is a breaking point in terms of recognition of Kurdish which has been denied since the foundation of the Turkish Republic, it said.

Activists also welcomed the studies on the opening of Kurdish Language and Literature Department at universities, underlying that they should go beyond rumours and be certainly actualized within 2009. Otherwise, it is difficult for TV broadcasting to result in expected consequences.

The fact that while on one side there is the Kurdish TV development, there is an investigation opened (January 2008 Adana-Ceyhan) about some managers for they spoke Kurdish in DTP congress on the other side presents a conflictual situation with this development, they also added. "The children member of a choir singing Kurdish songs were questioned. Kurdish plates can't be hung up while plates in many other languages can be and preaching in Kurdish is prohibited in mosques," Mazlumder added. (kurdish-info.net,  April 23, 2009)


“Punishment for Peace Call Violates ECHR Case Law”

The Diyarbakır 4th Heavy Penal Court yesterday (21 April) sentenced two Kurdish politicians to ten months imprisonment under Article 7/2 of the Anti-Terrorism Law.
10 months imprisonment

Osman Baydemir, mayor of the Greater Diyarbakır Municipality and Nejdet Atalay, province chair of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) that Baydemir is also a member of, have been convicted of spreading PKK propaganda.

The initial sentences handed down were one year imprisonment each, but head judge Hüsamettin Otçu reduced it to 10 months.

On 16 December 2008, prosecutor Mustafa Şahin had argued for a punishment for Baydemir and Atalay. On 25 February 2008, they had taken part in a march organised in protest of ground operations by the Turkish Armed Forces in Northern Iraq and had made speeches.
 
What brought them to court was the use of the word “guerilla” for members of the PKK.
 
"No more deaths"
In a previous defence, Baydemir had said, “When I made that speech, my aim was to express my hopes and expectations for an end to the pain in the country, and to criticise. I did not intend to commit a crime. As a sensitive citizen, I expressed the sorrow I felt for the deaths of police, soldiers, civilians and guerillas.”
Baydemir and Atalay, who had been sentenced without detention, did not attend the hearing, but their lawyers Muharrem Erbey and Meral Danış Beştaş were present.

Erbey argued that the word “guerilla” had not been used as propaganda, and that the use of the word could not be construed as a crime. He cited other trials that had ended in acquittal.

Beştaş told bianet that the context of the speech, which called for peace, had not been considered. “A punishment was handed down for a speech in which they said, ‘No more police, soldiers, guerillas or civilians should die. My heart hurts. No one should die anymore.’”
 
Intention of speech ignored by court
 
She pointed out that case law of the European Court of Human Rights included hundreds of cases where it was decreed that no punishment should be handed down if there was no call for, encouragement of or invitiation to violence.
 
“The thought in the speech which calls for an end to conflict, violence and deaths is a serious belief and an invitation. It is terrible that the judiciary has chosen to interpret these words differently. While we were expecting progress in the judiciary, this kind of decision shows the opposite. We wonder if this is part of the operations against the DTP, if it is part of the concept.”
 
The lawyer said that after consulting with her client they would decide whether to appeal.
 
Atalay had also said previously that the speech was not made with criminal intent, but “to show that the events and the blood flowing in the region for 30 years cannot be solved in the way the government thinks they can.” (BIA, Erol ONDEROGLU, 22 April 2009)

La Turquie condamnée pour des détentions provisoires de plus de huit ans

La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné la Turquie mardi pour la durée excessive de détentions provisoires infligées à deux Turcs, dont l'un a passé neuf ans et un mois et l'autre plus de huit ans en prison sans jugement.

Dans la première affaire, le requérant, Sadun Cigdem, 38 ans, détenu à la prison de Diyarbakir (sud est de la Turquie), avait été arrêté en septembre 1997 et placé en détention provisoire le 4 octobre 1997. Il était poursuivi pour "tentative de renversement par la force de l'ordre constitutionnel turc".

Le 25 janvier 2000, la cour de sûreté de l'Etat le condamna à la réclusion criminelle à perpétuité, arrêt infirmé par la Cour de cassation le 27 septembre 2000. Le 29 juin 2007, la cour d'assises, saisie sur renvoi, le condamna à nouveau à la réclusion à perpétuité.

Dans la deuxième affaire, le requérant, Abdullah Yalcin, 36 ans, se trouvait toujours mardi en détention provisoire à la prison de Diyarbakir, plus de huit ans et neuf mois après avoir été emprisonné.

L'homme avait été arrêté et mis en garde à vue le 9 juin 2000 puis placé en détention provisoire dans le cadre d'une opération contre l'organisation illégale armée Hizbullah. Une action publique fut ensuite engagée contre lui pour "tentative de renversement par la force de l'ordre constitutionnel turc", mais il n'a pas encore été jugé.

Dans les deux affaires, les juges de Strasbourg ont conclu à la violation de l'article 5-3 de la Convention et condamné la Turquie à verser 7.000 euros à chacun des deux requérants pour dommage moral. (AFP, 21 avr 2009)

Torture Suspect Sexually Assaults Victim’s Sister

The sister of Engin Çeber, who died as a result of police torture, was sexually assaulted by one of the defendants in the case being heard at the Bakırköy 14th Heavy Penal Court in Istanbul at the hearing on Wednesday, 15th April.

Şerife Tekin accused Salim Geniş, a prison officer who is being tried in the torture case without detention, of touching her in a sexual manner in a very crowded court room.

A lawyer of the People’s Law Office, Taylan Tanay, told bianet that the court room had been too small to hold an estimated 160 people.

"Deliberate assault"

He emphasised that what happened was not sexual harrassment, but a sexual assault, saying that the defendant used his hands repeatedly to touch her.

“Why should Tekin, whose brother was killed with torture, claim that she was attacked if there was no reason. Why should a woman in so much pain do that? In addition, there is a certain order in a court room. When defendants normally wait in the area reserved for them and the defence lawyers, then it must be deliberately if he came near Tekin. In addition, five lawyers and Habertürk reporter Gökay Usaymaz witnessed the sexual attack.”

Police tried to cover up the event

The lawyer said that they immediately filed a complaint after the attack, saying that the police first tried to gain time by saying that Geniş did not have any ID on him.

“However, it is impossible to get into the court building for a case with such high security without ID. The security forces were lying in order to cover up the event. Geniş later made a statement at the Osmaniye police station and was then released.”

Tekin made a statement when she left the court building, saying: “They tortured my brother, they did all kinds of dirty things, and now they have attacked me sexually. I cannot believe how they dared to do that in a court room.”

Of the 60 people being tried in the case, only 6 are in detention. 850 lawyers have applied for joint attorney status. Five lawyers have been admitted. The defendants have around 20 defence lawyers, and there is also court personnel. According to Tanay, for each hearing around 150-160 people are in the court room.

Detention, torture, death

Engin Ceber (29) was a Turkish human rights activist who was tortured and killed while in police custody. Mehmet Ali Sahin, Turkey's justice minister apologized and announced that 19 officials had been suspended pending investigation.

Ceber was arrested after he issued a press release protesting that the shooting of a left-wing human rights activist by the police, which resulted in his paralysis, has not been investigated or punished by the authorities.

He was sent to a prison in Istanbul, where he was severely beaten. After complaining to his lawyer, he was sent to a hospital, where he fell into a coma, dying of brain hemorrhage on 8 October 2008.

Amnesty International criticized Turkey's human rights record, arguing that the death is "further proof that torture and ill-treatment are rife in places of detention in Turkey", despite the government "zero-tolerance" against torture. (BIA, Emine OZCAN, April 17, 2009)

The Rule of Law should be Abided regarding Ergenekon Investigation

On 13th April the search conducted in offices of Contemporary Education Foundation or CEV and the Association for the Support of a Modern Life or CYDD and especially house of Ms. Türkan Saylan, who is the president of the CYDD and whose right to health was ignored in this search, and detention of academics have reminded “freedom of association” and “freedom of expression” to us once again and have led us to express that the investigation should be conducted in a manner that is compatible with the rule of law.

Ergenekon investigation could create expectations in the democratic public opinion on the condition that the investigation confirmed that crimes against people and various groups would not go unpunished, illegal organizations within the state would be deciphered and liquidated, a process of finding methods and manners that would provide Turkey face up to the past and eventually truths would be searched. However investigations up to now showed that such a process has not started yet. In Turkey problems of democratization and respect to human rights are going on under the governance of the Justice and Development Party or AKP, too.

Excluding crimes committed in the eastern part of Euphrates River from the ongoing investigation and court case, attempt to absolve the state in indictments, not deciphering the deep state and its crime organizations completely show that there is no aim to reveal truths.

Including people, who use their right of freedom of expression against the Government, into investigations, targeting associations in a manner of ignore right to association has reached a point that disturbs and disquiets the public opinion. The democratic public opinion expect that those who are responsible for concrete events such as the massacres of Maras, Sivas, Corum, 1st May Celebrations in 1977, Madimak and Gazi as well as disappeared people, unknown killings, massacres in prisons, military coups, forced evacuations of thousands villages that made millions people refugee in their country evictions shall be investigated and appeared in court.

The investigation should be conducted in a manner and method that is compatible with the rule of law. Suspected people should be determined on the basis of evidence. Getting evidences via supposed suspected should be stopped. The rules of state of law, which based on human rights, should be practised.

Human Rights Association (IHD)
Human Rights Foundation of Turkey (HRFT)
Tuesday, 14 April 2009 00:00

"Children on Trial are a Problem for Whole of Turkey"

"It will not be a solution just to change Articles 9 and 13 of the Anti-Terrorism law. The scope of the law must exclude children under the age of 18.”

More than 100 people have come together in an initiative called “Justice for Children”. They met at the Istanbul Chamber of Physicians on Tuesday, 14 April.

Hundreds of children on trial

Lawyer Ayşenur Demirkale, member of the Children’s Rights Centre of the Istanbul Bar Association, continued: “The Law on the Protection of the Child and Children’s Rights agreements clearly need to be imposed on the Anti-Terrorism Law as far as implementations are concerned.”

Since the law was amended in 2006, hundreds of children have been tried for acts of terrorism when allegedly taking part in different protests. In Adana, southern Turkey, especially, children are receiving prison sentences of up to 20 years by courts.

Singer Tilbe Saran and forensic medical expert Ümit Biçer also spoke at the meeting.

MPs ignoring problem
Sevahir Bayındır, MP for the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) in Şırnak, southeastern Turkey, said that putting children on trial was part of the state’s policy of threatening, intimidating and punishing families.

She said that she had filed a motion in parliament on 12 February, asking about changes to the Anti-Terrorism Law, but that nobody had supported it.

Speaking to bianet, the MP said that families of the imprisoned children had come to parliament prior to the local elections of 29 March and had asked for a solution.

“The MPs listening to the families had promised to solve the problem after the elections. But after the elections, they have neither kept their promise nor given any explanations.”

Media and public turning a blind eye

Bayındır criticised the media for ignoring what the children, convicted of “membership in an illegal organisation” (the PKK), experienced.

“The media and the public are acting like the three monkeys. The reason for this silence is that the imprisoned children are Kurdish.”

Children not examined thoroughly

Biçer, who has attended trials as an expert, said that the evaluations of children were not done properly.

“They ask them short, clichéd questions, such as ‘What do you want to be when you grow up?’, and then they write that they are healthy and in their right mind. There is no evaluation as to what kind of preventative measures in the areas of education, health, etc., could have been /be taken.”

Violation of international agreement
Demirkale reminded the audience that Turkey was a signatory to the Convention on the Rights of the Child, and that prison sentences of up to 50 years given to 13- to 17-year-olds were a clear violation of this convention.

"Not only a Kurdish issue"

Saran added that some people reduced the problem to being an issue of Kurds only, but, she said, “This issue concerns all the children living in this country.”

“The fact that today Kurdish children are affected does not mean that the children of other people who have been alienated and othered will not be affected in the future.” (BIA, Bawer ÇAKIR, April 16, 2009)

Ergenekon: huit nouvelles inculpations et mises en détention

Un tribunal d'Istanbul a inculpé et écroué vendredi huit personnes, dont des universitaires, dans le cadre de l'affaire Ergenekon, un complot visant, selon les autorités, à renverser le gouvernement islamo-conservateur en Turquie, rapporte l'agence de presse turque Anatolie.

On ignore les charges précises retenues contre les inculpés, dont le professeur Mehmet Haberal, recteur de l'université Baskent d'Ankara, selon la même source.

Parmi les personnes placées en détention provisoire figurent aussi deux anciens recteurs d'université, Ferit Bernay et Fatih Hilmioglu, de même que Mustafa Yurtkuran, directeur adjoint d'une organisation non gouvernementale laïque qui faisait partie des organisateurs de manifestations antigouvernementales, en 2007.

Erol Manisali, journaliste au quotidien d'opposition Cumhuriyet, est également du nombre, selon l'agence.

Ces suspects faisaient partie de la quarantaine de personnes arrêtées lundi dans le cadre de l'enquête sur le réseau Ergenekon, un groupe de personnalités nationalistes et laïques qui cherchaient selon les autorités à discréditer le Parti de la justice et du développement (AKP), actuellement au pouvoir, et à provoquer un coup d'Etat.

Les autres personnes interpellées lundi ont été relâchées.

L'affaire Ergenekon, qui a éclaté en juin 2007, a fait monter la pression entre l'AKP, qui est issu de la mouvance islamiste, et l'opposition laïque et
nationaliste, qui accuse le gouvernement de vouloir remettre en cause les principes de la laïcité en Turquie.

En octobre a démarré le procès de 86 personnes - officiers de réserve, hommes politiques, journalistes et mafiosi - dans cette affaire.

Le mois dernier, 56 autres personnes ont été inculpées, dont deux généraux de réserve.

Elles doivent comparaître le 20 juillet, date à laquelle la justice décidera s'il convient d'associer leur dossier à celui du procès en cours.

L'enquête sur Ergenekon a dans un premier temps été perçue comme une avancée positive par la presse, jusqu'au moment où elle a entraîné l'inculpation de personnalités connues pour leurs seules prises de position contre le gouvernement.

Le coup de balai judiciaire actuel, qui vise bon nombre d'opposants à l'AKP, est parfois considéré comme une riposte du parti du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan aux efforts pour le faire interdire en 2008 par la justice, pour activités antilaïques. (AFP, 17 avr 2009)

Turquie : les fantômes d'une "sale guerre"

Reclus dans un village, "quelque part dans le sud de la Suède", Abdülkadir Aygan vit sous la protection des services secrets suédois. Et pour cause : ce réfugié fait trembler la Turquie à chacune de ses révélations. Ancien membre de la rébellion kurde du PKK, il a été "retourné" par l'armée turque dans les années 1990. Il a alors collaboré avec le Jitem, une cellule clandestine de la gendarmerie chargée de la lutte antiterroriste. Pendant dix ans, il a pris part aux crimes perpétrés dans le sud-est de la Turquie, au plus fort de la "sale guerre" menée par l'armée contre les rebelles kurdes et une population accusée de les soutenir. Abdülkadir Aygan a quitté la Turquie en 2003. Aujourd'hui, il parle.
 
"J'ai été embauché comme fonctionnaire civil antiterroriste en septembre 1991 avec le matricule J27299", nous raconte-t-il, dans sa maison suédoise. Avec force détails, il passe en revue les séances de torture et les exécutions sommaires de militants soupçonnés de soutenir la cause kurde, dont il fut le témoin. Des centaines de meurtres et d'enlèvements, non élucidés, auraient été commis dans le sud-est de la Turquie entre 1987 et 2001. "Il y a près de 1 500 dossiers connus de disparus, estime un avocat de Diyarbakir engagé dans la défense des droits de l'homme, Sezgin Tanrikulu. 5 000 en comptant les meurtres inexpliqués."

En Turquie, les aveux d'Abdülkadir Aygan ont totalement relancé l'enquête sur ces disparitions et rendu espoir aux familles des victimes. Le corps de Murat Aslan, un jeune de 25 ans volatilisé en 1994, a ainsi été retrouvé dix ans après, brûlé et enterré au bord d'une route. "Nous l'avons enlevé dans un café après une dénonciation et amené au local du Jitem, se souvient M. Aygan. Un caporal expert en torture l'a accroché au plafond par les mains, avec des poids aux pieds. Il le battait. Il est resté trois ou quatre jours sans nourriture. Moi, j'évaluais ses informations." Selon Abdülkadir Aygan, Murat Aslan a finalement été envoyé à Silopi, puis amené au bord du Tigre. "On lui a mis un bandeau sur les yeux et des menottes. Le sous-officier Yüksel Ugur a tiré et Cindi Saluci l'a arrosé d'essence et a mis le feu. C'est grâce à mon témoignage que son corps a pu être retrouvé par sa famille et identifié grâce à un test ADN."

Le repenti décrit également les "puits de la mort", tels que les a baptisés la presse turque : des cuves de la compagnie pétrolière d'Etat Botas, dans lesquelles sept corps auraient été jetés en 1994 après avoir été dissous dans l'acide ou brûlés. Il précise aussi que trois syndicalistes, arrêtés la même année et remis par le procureur au chef du Jitem à Diyarbakir, le colonel Abdukerim Kirca, ont été exécutés par ce dernier d'une balle dans la tête près de Silvan. "Nous prenons ce qu'il dit très au sérieux, explique Nusirevan Elçi, le bâtonnier de Silopi, à l'origine de la réouverture du dossier. Après vérification, tout ce que raconte Aygan est exact."

L'ex-membre du Jitem est loin d'avoir livré tous ses secrets. Il dit craindre pour sa vie, en Suède, où il a reçu des menaces : la Turquie réclame son extradition pour le juger pour le meurtre de l'écrivain kurde Musa Anter, en 1992. "Je suis prêt à être jugé n'importe où et n'importe quand mais pas en Turquie, s'insurge-t-il. Cette demande est faite pour me faire taire."

Depuis le 9 mars, l'enquête sur les disparitions a pris une nouvelle dimension. Sur requête des avocats qui s'appuient sur les déclarations de M. Aygan, la justice a finalement ordonné des fouilles autour de Silopi, dernière ville avant la frontière irakienne, et dans la région de Diyarbakir. Les "puits de la mort", situés à proximité de la principale caserne militaire de Silopi, et sur le site de l'entreprise Botas, ont été explorés. Ainsi que des charniers présumés dans plusieurs villages, où des dizaines de fragments d'os, un gant vert, des cordelettes nouées, des débris de vêtements, un crâne humain ont été découverts.

Le traumatisme, encore vif, des méfaits commis dans la région remonte à la surface à la faveur de ces excavations. "Ces crimes étaient connus de la population depuis des années. Chaque famille a une histoire de disparu", précise le bâtonnier Elçi. Du vendeur de kebabs de la place centrale au chef local de l'AKP, le parti du premier ministre Recep Tayyip Erdogan, tous ont perdu un proche. Rien qu'à Silopi, 15 000 habitants, au moins 300 personnes seraient portées disparues.

Ahmet s'est évaporé un matin, en 1998, en sortant de chez lui. "Il était photographe, marié et père de trois enfants. On ne l'a jamais revu", raconte son père Enver, les larmes aux yeux. Après la disparition, le vieil homme se souvient avoir été interrogé par un responsable du Jitem. "Je ne pense qu'à une chose depuis dix ans, dit-il. Retrouver le corps de mon fils." Voyant à la télévision, depuis peu, les pelleteuses fouiller la terre, Enver a poussé la porte de l'Association des droits de l'homme : "J'ai pensé que, avec cette affaire Ergenekon qui éclate en ce moment, il pourrait y avoir de nouvelles informations."

Les langues se délient depuis le lancement, en 2007, d'une enquête sur le réseau Ergenekon, une puissante nébuleuse militaro-nationaliste incrustée dans l'appareil d'Etat turc et soupçonnée d'avoir fomenté putschs et assassinats. Depuis octobre 2008, 86 personnes - militaires, académiciens, journalistes, politiciens et mafieux - sont jugées devant un tribunal spécial, dans la banlieue d'Istanbul, pour un complot présumé contre le gouvernement. A partir de juillet, 56 autres suspects seront traduits devant la justice. Des dizaines d'autres pourraient suivre.

L'existence du réseau Ergenekon n'est pas une surprise : les Turcs parlaient jusqu'ici d'"Etat profond" pour désigner ce réseau ultranationaliste. Décapité par les vagues d'arrestations, le réseau pourrait percer le mystère de quelques-unes des affaires les plus sombres de l'histoire récente de la Turquie, telles que l'assassinat du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink... ou les exactions du Jitem, dans le Sud-Est. "Les fondateurs d'Ergenekon étaient aussi des membres du Jitem, souligne Abdülkadir Aygan. Ergenekon a aussi utilisé à l'occasion des chefs de la mafia pour mener des missions. Par exemple contre des chefs d'entreprise qu'ils faisaient assassiner. Une partie des victimes dans le sud-est ont été tuées par le Jitem, mais aussi par d'autres services de police, de gendarmerie ou de l'armée, voire même par le MHP, le parti d'extrême droite nationaliste." (Le Monde, Guillaume Perrier et Olivier Truc, 13 avril 2009)

Nouvelle série d'arrestations en lien avec l'affaire "Ergenekon"

Vingt-six personnalités des milieux pro-laïcs en Turquie, dont des recteurs d'université et responsables de médias, ont été arrêtées lundi en lien avec l'affaire "Ergenekon", réseau accusé de vouloir renverser le gouvernement islamo-conservateur, a rapporté l'agence Anatolie.

Il s'agit de la dernière vague d'arrestations dans le cadre de cette affaire sur laquelle le parquet enquête depuis juin 2007 et pour laquelle 86 personnes ont déjà à répondre devant la justice depuis octobre 2008.

D'autres interpellations pourraient suivre, a indiqué la chaîne NTV, affirmant que le parquet avait transmis à la police une liste de 43 personnes à arrêter.

La personnalité interpellée la plus connue est Mehmet Haberal, recteur de l'université privée Baskent à Ankara et professeur de médecine. Il est aussi le propriétaire de Kanal B, chaîne qui défend l'héritage du fondateur de la Turquie laïque, Mustafa Kemal Atatürk, et dont les locaux à Ankara ont été perquisitionnés. La police y a saisi des documents et des disques durs, précise Anatolie.

Tijen Mergen, membre de la direction de Dogan, le plus important groupe de médias turc, et Erol Manisali, journaliste du quotidien pro-laïc Cumhuriyet, ainsi qu'Osman Metin Ozturk, recteur de l'Université de Giresun, sur la mer Noire, et deux anciens recteurs d'université, Ferit Bernay et Fatih Hilmioglu, figurent parmi les personnalités arrêtées, selon l'agence.

De telles opérations policières ont été menées lundi dans plus d'une dizaine de villes de Turquie. M. Haberal et d'autres personnalités arrêtées ont été conduits au siège de la police à Ankara pour interrogatoire.

Les interpellations visaient aussi les responsables d'organisations non gouvernementales défendant la laïcité et connues, comme les personnalités mises en cause, pour leurs critiques du gouvernement islamo-conservateur, a précisé NTV.

Une de ces ONG, Soutien à la vie contemporaine (CYDD), qui lutte en faveur de l'éducation des jeunes filles, est dirigée par Türkan Saylan, une dermatologue et républicaine convaincue. La police a perquisitionné son appartement à Istanbul et les locaux de l'organisation.

L'opposition kémaliste dénonce les opérations de l'"affaire Ergenekon" comme une "offensive anti-laïque". Elle accuse le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, et la presse progouvernementale de chercher à museler l'opposition laïque.

Le procès de 86 personnes, dont d'anciens militaires, des journalistes, hommes politiques et membres de la pègre, accusées d'appartenir au "réseau Ergenekon" a débuté près d'Istanbul en octobre 2008.

Selon l'acte d'accusation, le but de ce réseau serait de renverser le gouvernement issu de la mouvance islamiste, au pouvoir depuis 2002, en multipliant les attentats pour créer un climat de tension propice à un coup d'Etat militaire.

Plusieurs dizaines de prévenus ont été arrêtés au cours de onze précédentes opérations de police depuis juillet dernier, dont l'ancien chef de la gendarmerie, relâché ensuite pour raison de santé. Ce dernier est accusé d'être le cerveau de la conjuration, selon un deuxième acte d'accusation.

En mars, 56 autres personnes, dont deux généraux à la retraite, ont été inculpés dans cette affaire.

L'enquête avait commencé en juin 2007 après la découverte de grenades dans une maison d'un quartier pauvre à Istanbul. (AFP, 13 avr 2009)

Lawyer of imprisoned reporter Abdurrahman Gök to file complaint for torture and maltreatment

Servet Özen, the lawyer for Dicle News Agency (DIHA) reporter Abdurrahman Gök, says that an objection to his arrest has been rejected. He says that he will file a complaint for torture and maltreatment of his client after seeing the medical file.

Gök was taken into custody while covering the Newroz celebrations in Siirt, southeastern Turkey. On 25 March 2009, he was taken to the Siirt Criminal Court, which ordered his arrest for spreading PKK (Kurdistan Workers' Party) propaganda. He was later taken to a Siirt prison.

Another reporter from DIHA, Celal Kalpak, who was at the Newroz celebrations in Siirt, told BIANET what he witnessed: "When Gök was taken into custody, we were at the exit of the celebration area. The police harassed him and then took him into custody. When I objected, a police chief said, 'Your friend has thrown stones at the police.' I told him that that was not credible, that Gök was just covering the event as a reporter, and that the detention was arbitrary."

Kalpak said that there were different accusations leveled at Gök all the time. "First they said that he had thrown stones at the police. When that was not credible, they said that he had manipulated the crowd; finally, they said that he was taken into custody for terrorist propaganda because he had copied down the slogans shouted and written on placards and because he had been linked to Roj TV."

Özen has argued that Gök suffered torture and mistreatment when he was taken into custody. His medical report from the Siirt State Hospital is currently with the prosecution. His lawyer has announced that as soon as he is able to examine them, he will file a criminal complaint against those responsible.

DIHA has also called for the release of its reporters Ali Bulus, Mehmet Karaaslan, Faysal Tunç and Behdin Tunç, who are all in prison for alleged connections to the PKK. It is not yet clear whether the arrests were related to their journalistic activities. (BIANET/IFEX, April 14, 2009)


Rights Activist Selek Still On Trial Regarding Spice Market Blast

More than 200 intellectuals have expressed their support for rights activist and writer Pınar Selek, as the Supreme Court of Appeals rules for her trial with life imprisonment, concerning the blast in İstanbul's Spice Market (Mısır Çarşısı), for a third time.

The incident on 9 June 1998 left seven dead and 127 injured. Selek was acquitted for a second time in 2008 on allegations of bombing the place, as the court failed to establish if the blast was caused by a bomb or by the explosion of a LPG tank in a restaurant.

Actress Jülide Kural read the statement of support during the gathering today in Amargi women's center.

"Dedicating her life to defending the rights of victims and to peace, Selek would be tried in the case where she has been acquitted twice. This case ceased to be about law and justice. We believe in Selek's innocence and stand witness to her struggle against all kinds of violence."

Lawyer Mebuse Tekay declared that they would do anything in their power to get justice out of this case. Author Oya Baydar called on everyone to gather behind Selek.

International PEN Turkey chairperson Tarık Günersel demanded an end to "this wearisome case that has continued for 11 years now."

Those voiced support for Selek so far are as follows:

Belgin Çelik, Emma Sinclair Webb, Fatih Polat, Kemal Aytaç, Mahir Günşiray, Mazlum Çimen, Mehmet Atak, Melek Ulagay, Meltem Ahıska, Meral Tamer, Merhet Tarhan, Murat Çelikkan, Murat Morova, Neslihan Akbulut, Nil Mutluer, Nilgün Yurdalan, Nükhet Sirman, Oya Baydar, Ragıp Zarakolu, Sema Aslan, Sennur Sezer, Silva Bingaz, Sibel Yalın, Şükran Soner, Taha Parla, Tarık Günersel, Tuba Kancı, Tuğrul Eryılmaz, Ümit Şahin, Ülkü Özakın, Vildan Yirmibeşoğlu, Yıldırım Türker, Yıldız Ramazanoğlu, Zeynep Direk, Zeynep Oral. Ali Nesin, Aslı Erdoğan, Aslı Güneş, Filiz Kerestecioğlu, Kemal Aytaç, Meriç Eyüboğlu, Mebuse Tekay, Av. Yasemin Öz, Ayça Damgacı, Ayfer Tunç, Aynur Seyrek, Ayşe Akdeniz, Ayşegül Devecioğlu, Ayşegül Sönmez, Belgin Çelik, Bennu Yıldırımlar, Büşra Ersanlı, Can Candan, Canan Arı, Deniz Türkali, Dilek Kurban, Emma Sinclair Webb, Erdal Karayazgan, Erol Kızılelma, Fatih Polat, Ferhat Kentel, Feyyaz Yaman, Fırat Genç, Filiz Karakuş, Filiz Oğuz, Garo Paylan, Gencay Gürsoy, Gülay Kayacan, Gülnur Savran, Gülseren Onanç, Halil İbrahim Özcan, Halil Savda, Havva Yılmaz, Hüseyin Karabey, Jale Karabekir, Jale Parla, Julide Kural. (BIA, Emine OZCAN, April 9, 2009)

Human Rights Violations in Adana in last three months

Monitoring Report by the Adana branch of the Human Rights Association:

Children received disproportionate and unjust sentences

Adana 6th , 7th and 8th High Penal Court sentenced 33 children to a total of 129 years, 3 months and 15 days of imprisonment for “making propaganda for a terrorist organization or its aims ” and being a member of a terrorist organization.

It is against UN Convention on the Rights of the Child and also the European Convention on Human Rights that these children’s cases were heard in special heavy penal courts.

The UN Convention on the Rights of the Child determines that everyone under the age of 18 is a child and the European Court of Human Rights has advised that children should be tried separately from adults and with special care and that measures of investigation and trial particular to children should be applied. However in Turkey, amendments to the Anti-Terror Law in 2006 enabled prosecutors to launch court cases against children aged between 15 and 18 in special heavy penal courts designed for adults (these courts were formally known as the State Security Courts).

The Supreme Court’s General Criminal Board (Yargıtay Ceza Genel kurulu) has established in a similar case that “even though the suspects are not members of a terrorist organization they committed a crime in the name of an organization and are sentenced as members”. Likewise, the Supreme Court ordered children to be sentenced for “making propaganda for a terrorist organization or its aims” if they had made a victory sign in a demonstration, or if they had any rocks in their hands they could be tried for resisting the police force. Children were now not to be viewed as children but as having responded to the orders of an illegal organizations (the PKK). While the court in Diyarbakır indicated that it could not establish that the children were connected to the illegal organization, the court in Ankara indicated that somehow the children were, that they had watched Roj TV and had been influenced from there. Thus in Adana children were understood to have responded to the “general call of the organization” and gone out on to the streets and thrown stones at the police.

Adana is one of the places where the decision of the Supreme Court General Criminal Board has been implemented mostly harshly. In the first three months of 2009 33 children were convicted of membership and propaganda and were sentenced to imprisonment for years.

According to Ministry of Justice statistics, in 2006 and 2007, there were 4784 trials under the Anti-Terror Law; 11,720 people were tried, 1588 of them children. As detentions and arrests (resulting in individuals being remanded to prison pending trial) multiplied in parallel with mass demonstrations, it can be said that approximately ten thousand people are currently on trial under terrorism legislation and that thousands of them are children.

In January, February and March 2009, 82 children between the ages of 13 and 17 were taken into custody Twenty-eight out of these 82 children were placed in pre-trial prison detention, and 54 children were released pending trial.

In January, February and March 2009, 55 people of 18 and over were taken into custody. Twenty-six people out of 55 were placed in pre-trial prison detention, and 29 people were released pending trial.

Silencing opposition

Actions and demonstrations organized by political parties, associations and legal platforms can be counted as illegal with reference to Article 220 of the Turkish Penal Code. As in other parts of Turkey, the demonstrations of political parties, associations and legal platforms in Adana have been counted as illegal, members of these organizations have been detained and placed in pre-trial prison detention. In this way many legal actions were counted as illegal.

Freedom of expression is restricted with the application of Article 220 of the Turkish Penal Code, and this article should be repealed to create a more enabling environment for freedom of expression.

In January, February and March 2009 Adana IHD received 31 applications for torture and ill treatment. These applications are summarized below:

Case of M.K. (17) : On 3.2.2009 I joined the demonstration in Gulbahcesi neighbourhood protesting against Abdullah Ocalan’s solitary confinement (hücre uygulamasını) in İmralı Prison. Police intervened with pepper gas and batons. Police also threw stones at us. One of the stones hit my eye. I lost consciousness and fell down. My friends took me to the state hospital where it was determined that there is was an eye rupture. Now I am been treated at the Human Rights Foundation of Turkey (TIHV).

Case of Sabit Yıldız: He indicated that he visited his son Sabahattin Yıldız on 22.01.2009 at Kürkçüler Prison and was informed that his son and cell-mate Deniz had been beaten by prison guards, and this was seen by the bruises on his son’s body.
 
Case of Zeki Özbay: He informed IHD that his son Ş.Ö. had been taken into custody for joining a demonstration, had been roughed up by the police on the street, that the next day he had been placed in pre-trial prison detention, even though his medical condition- psoriasis- requires continuous medical care and he is a student at the Sabanci Vocational High School.

A reporter was beaten and taken into custody: A reporter, Ersin Çelik, from the Dicle News Agency (DIHA) applied to IHD, stating that he went to Barbaros neighbourhood to cover the opening of the DTP’s (Democratic Society Party) election office there. The police had intervened with batons against the crowd assembled in front of the election office who were shouting slogans, and while the reporter was recording the scene, a plain-clothed police officer had intervened and he had been grabbed by the hair and dragged along the ground by the police, put in a police car where he had continued to be sworn at and to be beaten. Another person in the police car was also beaten and sworn at in the same way. He said there were signs of having been hit on his body and face.

Students were beaten for protesting against the economic crisis and the Justice and Development Party government: Ünsal Dorak applied to IHD. He said that while protesting against the death of A Kadir Uçar’s son (Ucar was a victim of the economic crisis in Tekirdag) in front of the AKP building, police intervened and roughed up protesters who carried banners and burnt a symbolic effigy of the prime minister. Dorak was detained along with Halkevi members Engin Sarkın, Mehmet Koca, Abdullah Kaan Bikel and Özlem Yalçınkaya, and they were sworn at and insulted as they were taken in the police car to the station.

Case of H.A. (16): H.A. (16) applied to IHD for his case; he said that he was taken into custody with eight of his friends for joining the demonstration in the Gülbahce neighborhood of Adana on 15.02.2009 on the anniversary of the capture of Abdullah Ocalan by government forces. H.A. said that there was heavy verbal assault by police officers of the Rapid Deployment Force (Cevik Kuvvet) against all the eight children, that they were kept in the Anti-Terror Branch of the police station for 5 hours, that after that they had been taken to the Children’s Department of the Police at night. H. A. reported that he was released pending trial in the morning. H.A. continued his statement: On 23.02.2009 in front of the Bedrettin Demirel Primary School in Gulbahcesi neighborhood, he was approach by a plain-clothed police officer he had known before, made to get into his car and brought to an empty place, and there the police had told him that he wanted his help and would help him in return. He said that the officer asked him to inform them if any protests or demonstrations would be organized in the neighborhood and gave H.A. a SIM card (telephone number 0506 3598864) and asked him to contact him from this number. H.A. said that he was afraid and had accepted this, but that because of it he felt very badly affected.

Case of A.B. (17): Şefik Alagaş informed IHD that he visited his nephew in Pozantı Juvenile Prison on 3.3.2009 and that during the visit he learned that his nephew had been taken to the dentist because of a toothache, and that he had been tied up during the medical treatment. He informed IHD that he saw bruises which have occurred in his arms and wrists as the ties were so tight and had still not healed two weeks after the incident.

Case of S.O. (16): Mikail Oygur applied to İHD with S.O.’s case. He said that his brother S.O. was taken from DTP election office in Gurselpasa neigborhood on 26.2.2009 accused of having thrown rocks at a public bus. Police had beaten S.O. with batons as they took him into custody. Other people taken into custody with his brother informed Mikail Oygur that S.O. had been made to wait 4 hours in the Anti-Terror Department of the police although he while his skull was broken in four places, was offered no medical care during this time, and was then taken the forensic medical examination and after that to the Children’s Branch of the police. S.O. stayed in custody that night, in the morning he was taken into court and remanded to pre-trial prison detention. While he was taken into prison, the guards reportedly beat him and kicked him in the stomach. Mikail Oygur told that they had complained to the prosecutor of ill treatment and torture, presenting the bloodied clothes and medical report on his brother as evidence.

Case of H.D (17): İbrahim Dündar informed IHD that his brother’s son H.D. (17) was taken into custody at the opening of the DTP election office in Barbaros neigborhood accused of shouting illegal slogans and doing a victory sign, and that he was placed in pre-trial prison detention. İbrahim Dündar informed İHD that H.D. has an undiagnosed medical condition and has to eat food cooked with a certain oil which they get from Germany.

Case of A.B. (15): Safiye Bayna applied to IHD regarding his son’s case. A:B. was taken into custody on 17.02.2009 in a demonstration in the Ova neighborhood, accused of throwing rocks at the police and shouting illegal slogans. A.B. was held in custody for 3 days, after that he was taken into court and transfered to Kurkculer Prison firstly and after that to Pozantı Prison. On 24 02.2009 Safiye Bayna visited his son in Pozantı prison and she was informed that soldiers wanted A. B. to strip naked at the entrance of prison, that he had refused on the grounds that it was undignified, that he had been beaten by soldiers because of his refusal, that he had fainted, that he had been held in Kurkculer Prison for 2 days and after that taken to Pozantı Prison. As A.B. had been in prison before, the guardians had known him and because of that A.B. was beaten by guardians saying “are you here again?”

Case of Naim Arslan and others: Naim Arslan was taken into custody with Tevfik Arslan, A. Ali Arslan, Dündar Arslan and Y. K. (born 1994),  F. İ (born 1994), R. İ (born 1995), İ. İ (born 1994) and Ş. İ who are children. Physical and verbal assault occurred when they were taken into custody by gendarmerie accused of participating in an illegal demonstration on 15.02.2009 in the Misis area. They were kept standing up in the gendarmerie station until morning and were taken to court and released pending trial. In the court they had requested for their handcuffs to be opened to eat some food brought by their relatives, but this was refused and they had to eat with their handcuffs on.

Case of O.S. (15): O.S. applied to IHD on 18.3.2009 saying that he was taken into custody accused of joining an illegal protest on 21 October 2008 and taken to the Anti-Terror Branch of the polie with three of his friends. He said that they were not allowed to sit down for four hours and that police had beaten them. After four hours they were taken to the Children’s Branch of the police and later in the morning taken to court and remanded to prison. At the entrance of the Kurkculer prison the soldiers and guardians made them strip naked, threw cold water on them and beat them. The children fainted because of the physical assault. After staying 6 days in Kurkculer Prison they were transferred to Pozantı Prison with handcuffs on. After 3 months in prison, O.S. was released after his first trial hearing, was convicted of membership of an illegal organization and of making propaganda for a terrorist organization or its aims. His case is now at the Supreme Court. If his sentence is approved by the Supreme Court, he will be back in prison.

Case of T.T. (17): Beşir Tekin informed IHD that his son T.T. (17) was taken into custody accused of joining an illegal protest on 15 February 2009, and remanded to prison. Beşir Tekin visited his son on 24 March 2009 and informed that his son was taken to Kurkculer Prison firstly where he and his friends had been subjected to physical assault by guardians until the morning, were were sprayed with water with a hose and were beaten heavily. The next morning they were sent to Pozantı Prison. He said that he was devastated listening to his son.

Torture goes unrecorded
 
The changes to the Anti-Terror Law and the Law on the Duties and Powers of the Police, have opened the way to torture and ill treatment and especially to excessive use of force during demonstrations, as our findings shows. The findings show a high incidence of brutal beating, verbal and physical abuse not only in the police stations but also on the streets. Because it happens before the custody process starts, before the suspects are registered, in police vehicles, and on the streets, it is difficult to investigate these cases and this facilitates torture going unpunished. So, systematic torture and ill treatment continues; to end torture and ill treatment and to ensure effective investigation of law enforcement officers legal regulations should be introduced immediately. (Human Rights Association Adana Branch - Ethem Açıkalın, ihd@ihd.org.tr, April   7, 2009)

Excessive Force Used by Security Forces Has Been Turned Into Hate

The declaration of the Human Rights Association of Turkey (IHD):

We have witnessed that security forces, which acted as a result of statements by the Government and the General Staff that did not like result of local elections, used excessive force in a hatred manner when they intervened to social demonstrations in Agrı and Sanliurfa respectively to protest result of local elections and to hold a festival on the occasion of Ocalan's birthday. Harsh intervention to demonstration in Agri that organized after objection to the result of local elections, kicking and beating women with baton in streets even after they were detained, assault of MPs, beating and arresting almost all people who were detained in this intervention is a practice that we did not see even in the state of emergency.

Attacking on thousands people, who wanted to hold a celebration and festival, with guns alleging that they threated public security in the area of Omerli Village, Halfeti District of Sanliurfa province on 4th April 2009 was an indicent which took hate to the highest level. Assault of MPs in the same incident is another expression of hate. As it can be understood from the autopsy reports 2 guys lost their lives because of gun and rubber bullets. Attacking on the festival, which was hold in a rural area, for reasons of threat against public security can be explained only with hate. Who does breed bad blood or hate? A few people, who have militarist mentality and have been feeding with blood and unearned income, should get off our country's back anymore. Majority of the society wants peace and freedom. Overcome of this mentality, which blocks society's wishes of peace and freedom is obligatory. We are waiting for a time when Ergenekon investigation and court case will cover bureaucrats and politicians that are still in power.

Politicians and bureaucrats, who committed crimes against people, should not forget that they will be brought before the court sooner or later. It is useful to remind this reality to them on the occasion of Ergenekon investigation and court case. We criticize the Government, which is responsible for violations in Agri and Sanliurfa, call on prosecutors to take action against those who gave these illegal orders and exercised these orders. We express our condolences to relatives of the two guys lost their lives in these incidents. Protesters, who were detained in a manner that is contrary to law in Agri should be released immediately. We call for the Government and General Staff to respect for people's will. (ihd@ihd.org.tr, April 6, 2009)


Disparition de Kurdes: Des morceaux d'os retrouvés dans des fouilles

Les autorités turques ont retrouvé une quinzaine de fragments d'os vendredi dans des fouilles effectuées dans le sud-est de la Turquie, dans le cadre d'une enquête sur des exactions visant des Kurdes dans les années 1990, a indiqué une source judiciaire.

Les restes mis au jour près du hameau de Karaçali, situé à une dizaine de km de Diyarbakir, la principale ville du sud-est, à majorité kurde, seront analysés par la médecine légale pour savoir s'il appartiennent à des humains, a-t-on souligné de même source.

Les excavations avaient débuté jeudi sur ordre d'un procureur local enquêtant pour savoir si de nombreux Kurdes portées disparues dans la région dans les années 1990,
au plus fort de l'insurrection kurde dans la région, avaient été victimes de meurtres de la part des forces de l'ordre.

Les autorités recherchent à Karaçali les restes de deux personnes portées disparues après avoir été abattues par le service de renseignements de la gendarmerie turque, le Jitem, sur la base d'aveux formulés par un transfuge du PKK, vivant actuellement en Suède, qui évoquait des exactions présumées.

Un tribunal de Diyarbakir a inculpé jeudi trois anciens "repentis" rebelles kurdes pour leur implication dans l'assassinat présumé de Kurdes dans le cadre de cette investigation.

Des excavations effectuées dans la province voisine de Sirnak ont permis de retrouver des fragments d'os humain et de tissu dans des endroits surnommés par la presse "les puits de la mort", parce que des corps y auraient été jetés puis recouverts d'acide, dans les années 1990.

Trois autres personnes ont été inculpées jusqu'à présent dans cette affaire, dont un colonel de l'armée. (AFP, 4 avr 2009)

154 Inmates on Hunger Strike in Erzurum

Rights activists called on the Ministry of Justice to act, stating that the health of four inmates in Erzurum prison, who are on hunger strike since 23 February, is deteriorating. Cihan Alkan, Bozo Açlan, Aydın Atalay and Abdulvahap Karatay are among the 154 inmates who went on hunger strike in turns, to protest right violations in the prison.

Allegedly, books and publications in Kurdish aren't allowed, the inmates' right to exit to courtyard together is obscured, they aren't allowed to talk to their families in Kurdish on the phone and arbitrary disciplinary punishments are given.

In a joint statement, rights defenders Esra Çiftçi, Yüksel Mutlu, Murat Çelikkan, Yusuf Alataş, Ataol Behramoğlu, Adil Okay, Ahmet Telli, Baskın Oran, Ercan Kanar, Gün Zileli, Hicri İzgören, Metin Bakkalcı, Nihat Behram, Oral Çalışlar, Şanar Yurdatapan, Şükrü Erbaş and Temel Demirer requested an immediate end to such practices.

Speaking during a press statement, Democratic Society Party (DTP) MP Hasip Kaplan criticized the conditions in prisons as "worse than the 1980 coup period."

Human Rights Association (İHD) chair Öztürk Türkdoğan said that they have repeatedly warned and informed the authorities about the severity of the situation and they failed to act.

Turkey's Human Rights Foundation (TİHV) chair Metin Bakkalcı noted that currently there're 108 thousand people in prisons across the country. "If the situation isn't improved, hunger strikes will result in deaths." (BIA, April 2, 2009)


Pression sur les médias / Pressure on the Media

Appel aux autorités turques de députés européens sur Roj-TV

Lors d'une conférence de presse organisée le 29 avril 2009 au Parlement Européen sur les préssions politiques  exercées par la Turquie sur le Denmark pour fermer la télévision pro-Kurde  "ROJ-TV", le MEP GUE/NGL Soren Bo SONDERGAARD et le MEP PSE Paulo  CASACA ont annoncé qu'un appel contre la fermeture de "ROJ-TV" sera envoyé aux Premiers Ministre de Turquie et du Denmark.

Cet appel a été signé par  des Membres du groupe PPE-DE ("conservateur"), du groupe PSE ("socialistes"),  du groupe ALDE ("libéraux"), du groupe VERTS-ALE ("verts") et du groupe  GUE/NGL ("gauche européenne").

APPEL: "TOUCHE PAS À ROJ-TV !!!"

Lors du dernier Sommet de l'OTAN, les autorités turques ont exigé l’interdiction de la chaîne kurde ROJ-TV -qui depuis 2004 émet à Bruxelles via une licence danoise pour les transmissions satellitaires- en contrepartie de son accord pour l’élection du Premier Ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, au poste de Secrétariat Général de l’OTAN. Depuis l'existence de ROJ-TV, les autorités turques ont -à maintes reprises- interpellé les autorités politico-judiciaires danoises pour fermer ROJ-TV, mais le Danemark a jusqu'ici rejetés ces tentatives. Il s'agit là d'un harcèlement contre la chaîne ROJ-TV, ce qui est contraire à la liberté de la presse et au respect des droits fondamentaux des Kurdes de Turquie.

Nous, députés au Parlement Européen, demandons que les autorités turques respectent la diversité culturelle, le pluralisme politique et la liberté de la presse, et qu'elles mettent fin à l'harcèlement contre ROJ-TV. Nous demandons aussi aux autorités danoises de respecter et faire respecter les libertés fondamentales des Kurdes de Turquie.

SIGNATAIRES

MEP Vittorio AGNOLETTO, Italie, GUE/NGL
MEP Feleknas UCA, Allemagne, GUE/NGL
MEP Francis WURTZ, Chair GUE/NGL, France
MEP Frieda BREPOELS, Belgique, PPE-DE
MEP Paulo CASACA, Portugal, PSE
MEP Soren Bo SONDERGAARD, Danemark, GUE/NGL
MEP Mario MATSAKIS, Chypre, ALDE
MEP Jean LAMBERT, Grande Bretagne, VERTS-ALE
THE LORD Hylton, House of Lords, Grande Bretagne
MEP Luisa MORGANTINI, EP Vice-présidente, Italie, GUE/NGL
MEP Jens HOLM, Suède, GUE/NGL
MEP Eva-Britt SVENSSON, Suède, GUE/NGL
MEP Giusto CATANIA, Italie, GUE/NGL
(www.guengl.eu <http://www.guengl.eu> , 29 avril 2009)

Writer İrfan Karaca gets prison sentence

İrfan Karaca the author of the book “Ape Musa’s Little Generals” where he tells the story of children who distribute “Özgür Gündem” newspaper, has been given 1 year and 3 months prison sentence for “making propaganda for a terrorist organisation”.

The book was published by Berçem Publishing House in March last year. Ankara High Criminal Court Num.11 condemned Karaca. İrfan Karaca said they would appeal against it and added “It is completely unjust. The book tells the stories of children who sell Özgür Gündem newspaper in Diyarbakır in 1990s. How could it be propaganda for a terrorist organisation? This judgement proved that freedom of expression is still under threat in Turkey.” (antenna-tr.org, April 27, 2009)

Journalist indicted for an anti-militarist article
 
Gaziantep Public Prosecution Office wrote an indictment against Yasin Yetişgen the responsible editor of local “Çoban Ateşi” newspaper over an article “Mum don’t send me to army” written by Berkant Coşkun and published on 8 November 2007. Yetişgen is charged with “alienating the people from military service and insulting the memory of Ataturk”.

Yetişgen is charged over the parts of the article which reads:”If  today’s Kurdish movement is called a terrorist movement then Mustafa Kemal’s movement would not be immune from the same definition. The only difference is that Mustafa Kemal was not arrested.”

The court issued on 15 April an arrest order for Yetisgen since he did not turn up for the previous hearings.

The next hearing is on 16 July 2009 at 09:00.
(antenna-tr.org, April 27, 2009)


Le romancier Nedim Gürsel devant un tribunal turc pour "Les filles d'Allah"

Le romancier turc Nedim Gürsel sera jugé le 5 mai devant un tribunal d'Istanbul pour avoir "dénigré les valeurs religieuses de la population" dans son roman "Les filles d'Allah", a indiqué l'auteur samedi dans un entretien avec l'AFP.

"On me reproche d'avoir dénigré les valeurs religieuses de la population qui selon l'article 216 du code pénal turc est passible d'une peine de six mois à un an de prison", a déclaré M. Gürsel, présent ce week-end aux "Rencontres du livre et du Vin" de Balma, dans la banlieue de Toulouse.

"Il s'agit d'un roman, les personnes ont tendance à l'oublier", a poursuivi M. Gürsel, "et ce qui est négatif à propos du prophète est exprimé par ses ennemis".

Pour le romancier, également directeur de recherches au CNRS sur la littérature turque, "il faut avoir la liberté de porter un regard critique sur les religions, et ma position est claire: je respecte la foi et les croyants".

"Plus inquiétant" selon ce dernier, la direction des affaires religieuses, un organisme administratif placé sous l'autorité du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, "s'est permis de faire un rapport alors que le tribunal ne lui a rien demandé".

"La direction des affaires religieuses ne doit pas se prononcer sur une oeuvre d'art, ce n'est pas de sa compétence", a estimé M. Gürsel qui partage sa vie entre la France et la Turquie.

Selon l'auteur des "Filles d'Allah", publié en mars 2008 en Turquie et dont la traduction française sortira en octobre au Seuil, "M. Erdogan a récemment déclaré lors de la remise d'un prix littéraire que la Turquie n'est plus un pays qui jugeait ses écrivains, or ce procès enlève toute crédibilité à son discours".

M. Gürsel considère que "ce procès tombe très mal car tout le monde pensait que la Turquie avait progressé en matière de liberté d'expression", a également ajouté l'auteur de l'ouvrage "La Turquie une idée neuve en Europe", publié cette semaine en France aux éditions Empreinte temps présent.

Ardent défenseur de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, M. Gürsel ne s'est pas déclaré "inquiet" de l'issue de ce procès, estimant pouvoir faire "confiance à la justice de (son) pays qui est indépendante".(AFP, 25 avr 2009)

Protestation contre l'invitation de la Turquie au Salon international du livre

La Maison du peuple de Genève vient de diffuser la lettre ouverte contre la présence de la Turquie comme "invitée d'honneur" au Salon international du livre et de la presse à Genève:

C'est avec indignation que nous avons appris l'invitation de la Turquie comme invitée d'honneur au 23ème Salon international du livre et de la presse de Genève (22 - 26 avril 2009 à Palexpo).

En effet, il est incompréhensible qu'un Etat aussi irrespectueux que la Turquie de la liberté d'expression et de la presse soit invité à un événement qui se veut le symbole de ces libertés.

Faut-il le rappeler, les autorités turques continuent à persécuter les écrivains, journalistes, militants de la cause kurde ou arménienne, défenseurs des droits humains et des minorités ?

A titre d'exemple, pendant la seule période de juillet à septembre 2008, 116 personnes dont 77 journalistes ont été poursuivies en justice[1][1].

A ce jour, 20 écrivains et journalistes croupissent dans des prisons turques pour avoir usé de leur droit à la liberté d'expression. Il s'agit de : 1) M. İbrahim ÇİÇEK, écrivain-journaliste et éditeur responsable de l'hebdomadaire Atılım ; 2) M. Sedat ŞENOĞLU, écrivain-journaliste et coordonateur d'édition de l'hebdomadaire Atılım ; 3) Mme Füsun ERDOĞAN, coordonatrice générale des émissions de la radio libre (Özgür Radyo); 4) M. Ziya ULUSOY, journaliste à l'hebdomadaire Atılım ; 5) M. Bayram NAMAZ, journaliste à l'hebdomadaire Atılım ; 6) Mme Hatice DUMAN, directrice et propriétaire de l'hebdomadaire Atılım ; 7) M. Behdin TUNÇ, correspondant de l'agence DİHA ; 8) M. Faysal TUNÇ, correspondant de l'agence DİHA ; 9) M. Ali BULUŞ, correspondant de l'agence DİHA ; 10) M. Mehmet KARAASLAN, employé administratif du quotidien Gündem ; 11) M. Mahmut TUTAL, employé administratif du quotidien Gündem ; 12) M. Erol ZAVAR, directeur et propriétaire de l'hebdomadaire Odak ; 13- M. Mustafa GÖK, correspondant de l'hebdomadaire Ekmek ve Adalet ; 14) M. Barış AÇIKEL, Editeur responsable et propriétaire de l'hebdomadaire İşçi Köylü Gazetesi ; 15) M. Mehmet BAKIR, ancien éditeur responsable de l'hebdomadaire Güney Dergisi; 16) M. Erdal GÜLER, ancien directeur de Devrimci Demokrasi Gazetesi ; 17) M. Hasan ÇOŞAR, écrivaine de l'hebdomadaire Atılım ; 18) Mme Mine ÖZALP, ancien-employé administratif de la radio libre (Özgür Radyo);19) M. Murat COŞKUN, auteur du livre « Acının Dili Kadın » ; 20) M. Mehmet Ali VARIŞ, éditeur ;21) Mme. Nadiye GÜRBÜZ coordinatrice d'édition de la radio libre (Özgür Radyo); 22) M. Abdurrahman GÖK, correspondant de l'agence DİHA ; 23) M. Şafak GÜMÜŞSOY, ancien- éditeur responsable de l'hebdomadaire Mücadele Birliği.

Durant l'année 2008, 2’641 personnes ont été traduites en justice ; 22 événements publics (manifestations, concerts, projections de films, pièces de théâtre, fêtes, conférences, etc.) ont été interdits ; plus de 40 titres (livres, journaux, périodiques, etc.) ont été saisis ; 45 titres (journaux et périodiques) et une chaîne de télévision ont été interdits de publication et d'émission ; les locaux de 11 média (journaux et périodique en particulier, mais aussi une chaîne de télévision et une entreprise de diffusion) ont subis une descente de police[2][2].
 
Le Forum économique mondial (World Economic Forum-WEF) ne s'est-il pas récemment indigné que, dans le classement de la liberté de la presse sur 134 pays, la Turquie figure en 106ème place après l'Albanie, le Cameroun, le Sénégal et la Tanzanie[3][3].
 
S'agissant du Rapport 2008 de Reporters sans frontières (RSF) portant sur 173 pays, la Turquie est classée au 102ème rang[4][4]. Si RSF fustige l'article 301 de l'article du Code pénal turc (CPT) fréquemment utilisé pour brider la liberté d'opinion et d'expression, le CPT contient une quinzaine d'autres articles[5][5] utilisés alternativement à cet article.
 
Quant à la Cour européenne des droits de l'homme, elle a condamné en 2008 la Turquie à un total de 93'680 euros d'amendes à verser à 27 personnes pour avoir violé leur droit à la liberté d'expression[6][6].
 
Outre les journalistes et écrivains, selon les chiffres officiels, il y aurait 5’672 prisonniers politiques en Turquie.
 
Plus récemment, le 14 avril 2009, une vaste opération d'arrestations a été lancée en Turquie contre les militants du Parti pour une Société Démocratique (DPT), lequel vient de remporter une large victoire aux dernières élections municipales du 29 mars 2009 dans le Kurdistan turc. Comme l'indique le Président du DTP M. Ahmet Türk : « Cette opération est une démonstration claire de l'incapacité du gouvernement [turc] à accepter le résultat des élections... ».

A la botte des militaires, le gouvernement criminalise toute opposition : à deux reprises la semaine dernière, les milieux kurdes ont été la cible d’arrestations policières. Des opérations menées par la brigade antiterroriste dans 15 provinces kurdes de la Turquie se sont soldées par l’arrestation de 51 personnes. Plusieurs des vice-présidents ou responsables du DTP ont été arrêtés, mais aussi le rédacteur en chef d’une chaîne de télévision locale (Gün TV), ainsi que trois avocats d’Abdullah Öcalan, le leader du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) emprisonné sur l’île d’Imrali.

Tout au long des 86 ans d’existence de la République turque, ses dirigeants successifs ont transformé leur pays en un cimetière des civilisations et un enfer pour les peuples qui y vivent.
 
En effet, la Turquie dite « moderne », dirigée par des kémalistes, a artificiellement fabriqué l’identité turque par la réduction en servitude et la négation de l’identité des peuples dominés, puis par une prétendue supériorité turque de la « race ». Cette pensée fascisante a conduit le pays à d’abominables crimes de masse tels que :
 
·      Le génocide des Arméniens et des Assyro-Chaldéens (1915-1917) 1,5 million d'Arméniens ont été massacrés par l'armée turque entre 1915 et 1917
·      Le massacre des Kurdes, Alévis et Kizilbachs de Koçkiri (1919-1921)
·      L’expulsion brutale de 1.2 million de Grecs (1923-1924)
·      Le massacre des Kurdes et des Assyriens après la révolte de Sheikh Said (1925-1928)
·      Les massacres des Kurdes, Alévis et Kizilbachs de Dersim 40'000 morts et 12'000 personnes déplacées (1935-1938)
·      Les lois iniques et les déportations d’Arméniens, de Juifs, de Grecs (1942)
·      Les pogroms d’Istanbul et d’Izmir contre les Grecs, les Arméniens et les Juifs (1955)
·      La guerre contre les Kurdes - depuis 1984 à ce jour, plus de 40'000 kurdes ont perdu la vie
·      Des massacres, des exécutions sommaires, des pendaisons, des pratiques systématiques de la torture, des conditions de détention inhumaines, des déplacements forcés ... de millions de personnes suite aux coups d'Etat militaire de 1970, 1978 et 1980
·      Le massacre de 36 manifestants lors de la célébration du 1er mai 1977
·      Les massacres de 102 personnes en 1978 à Kahramanmaraş et 7 étudiants le 16 mars 1978 à Beyazıt (İstanbul)
·      Le massacre de 50 personnes le 5 juillet 1980 à Çorum
·      Le massacre de 37 intellectuels le 2 juillet 1993 à l'hôtel Madımak à Sivas
·      Les massacres dans les prisons : 3 détenus de Buca (21 septembre 1995), 3 prisonniers à Ümraniye (4 janvier1996), 10 prisonniers Diyarbakır (24 septembre 1996), 10 prisonniers Ulucanlar (26 septembre 1999) et 28 prisonniers politiques abattus et des centaines de blessés dans plusieurs autres simultanément avec l'opération intitulée « Retour à la vie » (19- 21 décembre 2000)
·      Du 20 octobre 2000 au 22 janvier 2007 grève de la faim jusqu’à la mort ; 94 personnes dont des prisonniers politiques et leurs proches sont mortes dans le cadre de cette grève de la faim et de son soutien, dans et hors des prisons. 600 personnes environ sont soit au bord de la mort, soit dans des états physiques et mentaux gravement détériorés. Les prisonniers protestaient contre le plan du Gouvernement prévoyant leur transfert forcé dans des prisons à cellule d’isolement dite de « type F », ainsi que contre les tortures, la répression et la législation prétendument « antiterroriste » de l’Etat turc qui bafoue les règles démocratiques minimales.
·      La destruction de 3848 villages kurdes et les déplacements forcés de trois à quatre millions de paysans kurdes entre 1989 et 1998.
 
Il est évident qu'une invitation au Salon international du livre et de la presse de Genève est du «pain béni» pour les autorités turques. Cela leur permet de se refaire une virginité.
 
Ces dernières ont d'ailleurs profité de cette occasion pour organiser « Les Journées du cinéma turc » qui aura lieu également à Genève, à la Maison des arts du Grütli (CAC Voltaire), du jeudi 23 avril 2009 au mercredi 13 mai 2009. A ce propos, les autorités turques ont poussé le cynisme et l'impudence à l'extrême, car parmi les auteurs des films programmés figurent des personnages tel que Yılmaz Güney qui a été persécuté de son vivant et a dû s'exiler à Paris où il est décédé en 1984 !
 
Nous nous interrogeons sur la motivation des autorités suisses et genevoises de prendre une telle initiative. Tout soutien à ce genre de manifestation ne revient-il pas à cautionner les violations des droits humains ?
 
C'est pourquoi, nous appelons tous les démocrates et tous défenseurs des droits de l'homme à boycotter ces manifestations qui ne visent qu'à camoufler le vrai visage de la Turquie.
 
Genève le, 21 Avril 2009

Maison du peuple de Genève
Demir SÖNMEZ
www.assmp.org

1. Cf. Rapport trimestriel de BIA (http://www.bianet.org/english/kategori/english/111179/bia-media-monitoring-report-for-the-third-quarter-of-2008-full-text)
2. Cf. Rapport annuel 2008 de l'Association des droits de l'homme de Turquie (IHD)
3. Voir (http://www.insead.edu/v1/gitr/wef/main/analysis/showdatatable.cfm?vno=1.52&countryid=623)
4. Cf. Rapport 2008 du RSF (http://www.rsf.org/IMG/pdf/rapport_fr-2.pdf)
5. Cf. Communiqué de presse (en anglais) de la Fondation turque des droits de l'homme (TIHV), www.tihv.org.tr/tihve/index.php?option=com_content&view=article&id=2309:New%20301%20New%20Problems&catid=32&Itemid=100
6. Cf. www.info-turk.be/367.htm#435

Le romancier Nedim Gürsel dans les mailles de la justice turque

Le tribunal de Sisli, à Istanbul, se spécialise dans les écrivains. En 2005, Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature, avait comparu à la barre pour ses propos sur le génocide arménien. Cette fois-ci, c'est au tour du romancier franco-turc Nedim Gürsel de se retrouver dans le collimateur de la justice pour son livre Les Filles d'Allah. À partir du 5 mai, il sera jugé pour avoir «vilipendé publiquement les valeurs religieuses d'une partie de la population», un délit qui peut «menacer la paix sociale», selon l'article 216 du Code pénal, et passible d'une peine de six mois à un an d'emprisonnement.

«Je respecte la foi des croyants mais, dans une société laïque et démocratique, on doit avoir le droit d'interroger la nature de l'islam», récuse ce directeur de recherches au CNRS, auteur prolifique d'une trentaine de fictions, récits de voyage et essais.

Dans son roman - qui sortira en France cet automne - Nedim Gürsel entrecroise ses souvenirs d'enfant fasciné par les versets du Coran et par son grand-père pieux, dans une petite ville d'Anatolie, avec une biographie romancée de la vie de Mahomet. «Pour un écrivain, il est très tentant d'en faire un personnage de roman, d'essayer de pénétrer son univers intime», glisse-t-il, avec ses grands yeux bleus pétillants de gourmandise. L'acte d'accusation n'a pas goûté la tentation du romancier, épinglant quarante et un passages des Filles d'Allah, jugés irrespectueux.

Il lui est reproché d'avoir qualifié Abraham, enfant, de «sans-culotte», dit de Mahomet qu'après son mariage avec Khadidja, «la riche femme d'affaires», il avait «réussi à être un homme riche mais pas un homme», évoqué ses «pantoufles »… «Comment un juge a-t-il pu estimer que cela valait un procès ? C'est ridicule. En plus, toutes les références se trouvent dans le Coran et dans la tradition islamique.»

Le romancier de 57 ans est un habitué des tribunaux turcs. En 1980, un coup d'État de l'armée l'empêche de rentrer au pays : son premier roman Un long été à Istanbul lui vaut d'être poursuivi pour «offense aux forces de sécurité nationale». Avec La Première Femme, il est accusé d'«offense à la morale publique». Ironie de l'existence, ses nouveaux démêlés avec la justice tombent au moment où il songe ouvrir une petite parenthèse dans son exil parisien pour venir enseigner à Istanbul.

«Insulte à l'identité nationale»
Il y a quatre ans, une cohorte d'écrivains et de journalistes avait été traînée devant les tribunaux, notamment au nom de l'article 301 du Code pénal qui réprimait «l'insulte à l'identité nationale turque». Sous la pression de l'Union européenne, il a été réformé. Mais les procès pour délits d'opinion n'ont pas diminué. En 2008, selon un décompte de l'agence de presse Bianet, 36 personnes ont été poursuivies pour insulte «à la nation turque», avec l'aval du ministre de la Justice, et 23 autres pour «incitation à la haine ou à l'hostilité».

Les écrivains sont cependant rarement accusés de blasphème. En 2006, en plein débat sur le port du foulard islamique, une spécialiste de la période sumérienne de 92 ans avait bien été jugée pour avoir écrit que les premières femmes à porter un voile initiaient les jeunes garçons à la sexualité dans des temples 4 000 ans avant Jésus-Christ. L'archéologue avait été acquittée. Mais, signe que la critique de l'islam demeure un sujet sensible en Turquie, aucun éditeur n'a encore osé traduire Les Versets sataniques, de Salman Rushdi.  (lefigaro.fr, Laure Marchand, 17 avril 2009)

EFJ Calls on Turkey to Respect Fundamental Trade Union Rights in Media Sector

The European Federation of Journalists (EFJ), the regional group of the International Federation of Journalists (IFJ) today expressed its outrage about the continuing complete lack of respect for basic trade union rights in Turkey, a candidate country to the European Union which is infringing human and fundamental rights enshrined in the EU Charter of Fundamental Rights, the Social Charter of the Council of Europe, and Conventions of the International Labour Organisation (ILO).

We can no longer accept that trade union rights, especially the law on collective agreements and the right to industrial action, be considered as old fashioned not to be respected. This situation is blocking trade union development in Turkey," said Ercan Ipekci, President of the Turkish Union of Journalists.
 
Ipekci made the statement during an EFJ  seminar on Recruitment and Organising in Belgrade on 17- 18 April 2009, following a strike of the journalists at the newspaper Sabah and ATV television, owned by the Turkuvaz Media Group, which started in mid February.
 
The strikers only demand the respect for their union rights and the recognition of their union by the newspaper and TV so that negotiations on a collective agreement could start.
 
The employer dismissed ten journalists who went on strike as well as thirty-two journalists who did  not participate in the strike. 
 
"We want the government to intervene in this case and help solve the problem. The employer's actions are illegal according to both Turkish and European law," added Ercan Ipekci.
 
The strike at Sabah-ATV group is the first strike in the Turkish media since the 1980 military coup d?état and is part of the campaign by Turkish journalists to achieve editorial independence and press freedom.
 
The Turkish law requires more than 50 percent of union membership in the workforce for the recognition of a union in a workplace.  This requirement was met by the union and the management agreed to negotiate a collective agreement. However, journalists who were union members came under pressure and intimidation to leave the union.
 
"The Turkish government must make sure that essential rights are protected. To be a member of a union and to have the right to collective agreements is a fundamental right which was recently underlined and strengthened in a decision of the European Court for Human Rights," said Arne König, President of the EFJ.
 
"The negotiations between EU and Turkey concerning social rights, in chapter 19 of the discussed agreement, will be hindered if the government does not take action in the case at Sabah newspaper and ATV television,"said Arne König. "We will also raise this matter with the representatives of the European Parliament and the European Commission."

The EFJ represents over 250.000 members in 30 countries.

For more information, contact EFJ at +32 2 235 22202
(europe.list@ifj.org,  April 21, 2009)

Manifestation pour dénoncer l'arrestation de personnalités pro-laïques

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi au mausolée du fondateur de la Turquie laïque, Mustafa Kemal Atatürk, pour dénoncer les arrestations de personnalités pro-laïques en relation avec un complot présumé visant à renverser le gouvernement islamo-conservateur.

Brandissant pour la plupart le drapeau turc, les manifestants ont scandé sous un beau soleil de printemps "la Turquie est laïque et le restera", a constaté un correspondant de l'AFP.

Le corps enseignant des universités d'Ankara, les étudiants de ces établissements et de nombreux habitants de la capitale turque ont protesté contre l'incarcération d'intellectuels, notamment de celle du professeur Mehmet Haberal, recteur de l'Université privée Baskent d'Ankara.

Celui-ci figure parmi les sept autres personnes inculpées vendredi par un tribunal d'Istanbul dans le cadre de l'affaire Ergenekon, un complot qui viserait à discréditer le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, et à provoquer un coup d'Etat.

L'affaire Ergenekon, qui a éclaté en juin 2007, a exacerbé les tensions entre l'AKP, et l'opposition laïque et nationaliste, qui accuse le gouvernement de vouloir remettre en cause les principes de la laïcité en Turquie.

En octobre a démarré le procès de 86 personnes - ex-officiers, hommes politiques, journalistes et mafiosi - dans cette affaire.

Le mois dernier, 56 autres personnes ont été inculpées, dont deux anciens généraux.

L'enquête a dans un premier temps été perçue comme une avancée positive par la presse, jusqu'au moment où elle a entraîné l'inculpation de personnalités connues pour leur seule opposition au gouvernement.

Le coup de balai judiciaire actuel, qui vise bon nombre d'opposants à l'AKP, est parfois considéré comme une riposte du parti du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan aux efforts pour le faire interdire en 2008 par la justice, pour activités antilaïques. (AFP, 18 avr 2009)

Prosecution to Gün TV

Ahmet Birsin the general coordinator of a local TV station in Diyarbakır region has been arrested and kept in custody in Diyarbakır Anti-Terror Branch on suspicion of "PKK membership".

It has been reported that Diyarbakır Public Prosecution service has been secretly working to uncover "PKK’s Turkey Coordination team made up of 8 members" for over a year. Prosecution office has been following the bank transactions and communications of the suspects.

51 people brought to Diyarbakır

Police raided and searched Gün TV offices in the early morning hours of 14 April 2009.

Simultaneous operations have been run in Diyarbakır, İstanbul, Ankara, Batman, Mardin, Aydın, Adana, Elazığ, Gaziantep, Şırnak and Şanlıurfa. Diyarbakır Governor said that 51 people had been arrested and brought to Diyarbakır.

Bilen: we cannot report any news

TV channel’s news editor Adnan Bilen said that because of the confiscated material they cannot broadcast news. Bilen said that the prosecutor told their lawyer who wanted the material back "So what? You do not broadcast one day ".

Employee arrested in

Günlük newspaper reported that Hüseyin Diken, Democratic Society Party’s Bursa chairman was released but an employee of “Özgür Halk” periodical, Erhan Bayrak was put on remand on the charge of “propaganda for an illegal organisation". (antenna-tr.org, April 15, 2009)

Columnist Attacked by BBP Member

Far-right Great Union Party (BBP) Istanbul youth branch chair Mustafa Kayatuzu physically attacks Taraf daily columnist Rasim Ozan Kütahyalı as during a television show the journalist mentions BBP leader Muhsin Yazıcıoğlu's involvement in the Maraş massacre. Yazıcıoğlu died in a recent helicopter accident.

Kütahyalı was leaving a talk show at Kanal 7 when Kayatuzu attacked him. He fainted and was taken to a hospital. Following a complaint Kayatuzu would face legal action. 

Kütahyalı's lawyer Ergin Cinmen argues that this assault should be taken as "an attempt to debar someone from expressing political of philosophical ideas" as described in Article 115 of the Penal Code. If accepted by the court, this crime carries a heavier penalty than sole physical assault.

Right-wing paramilitaries killed more than 100 people in Maraş during the five-day incident in 1978. Yazıcıoğlu was a leading figure in rightist circles then. Although he was never tried with planning and inciting the events, his role is widely accepted.

Kayatuzu said he was sorry after attacking Kütahyalı. The columnist said he had known Kayatuzu and received a blow as he was greeting him after the TV show. (BIA, Erol ONDEROGLU, April 14, 2009)

Azadiya Welat condamné pour un mois

Le journal qui diffuse en langue kurde, Azadiya Welat,  est interdit de parution pour un mois pour “propagande en faveur d’une organisation terroriste”. Une décision prise au regard des pages 1,2,3,4,5,6 et 8 du journal. Outre la censure, l’incrimination des articles p. 8 portant sur les EU et le président Obama est assez inquiétante et alarmante. La pratique révèle  un système judiciaire répressif et arbitraire qui applique ces décisions sans réelle motivation et un deux poids deux mesures constant dans la République démocratique de Turquie.

Les motivations extravagantes de la Cour:

La Cour d’assises d’Istanbul a décidé d’interdire pour un mois la diffusion du seul journal kurde en Turquie. Sur la base des articles p. 1,2,3,4,5,6 et 8, la Cour a jugé que le journal Azadiya Welat faisait la propagande d’une organisation terroriste. A l’intérieur de ces pages: un reportage chez la famille de Mustafa Dağ, assassiné par la police turque lors de la marche d’Amara, un article qui traite de la visite de Mr Öcalan par ses avocats, des annonces commémoratives, des remerciements formulés par les maires élu(e)s du DTP ainsi que deux articles, page 8, portant sur les Etats - Unis et leur président Mr Obama: ”Le socialisme se renforce aux Etats - Unis“ et “Obama ne fait qu’embellir l’image des EU“. Les articles précités sont incriminés par la Cour d’assises et lui servent de motifs pour interdire le journal kurde pendant un mois.

Le système judiciaire turc sous le joug d’une idéologie répressive:

Les décisions judiciaires de ce type sont systématiques dans la République démocratique de Turquie. Elles servent à réprimer les forces d’oppositions kurdes et étouffer leurs revendications. Elles servent à assurer la protection de l’Etat contre le soulèvement de ces victimes. Elles exonèrent l’Etat de ces responsabilités, le protègent de toute critique. Etant sous le joug d’une idéologie xénophobe, répressive, militariste inscrite dans la Constitution turque (1982) imposée par les militaires, le système judiciaire turc est alors lui même xénophobe, répressif, oppressif dont le but premier n’est pas la Justice mais la protection de l’Etat. Raison pour laquelle les victimes de l’Etat n’ont jamais pu franchir les portes des tribunaux turcs et engager la responsabilité pénale des fonctionnaires, des militaires… etc auteurs de graves fautes et délits. Raison pour laquelle, des milliers de “citoyens” sont condamnés pénalement, considérés comme terroristes pour s’être opposé au régime politique. Raison pour laquelle les journaux kurdes et turques qui s’opposent à l’idéologie dominante sont systématiquement censurés sur la base de motivations insignifiantes.

En l’espèce, la Cour d’assises d’Istanbul, dans la pure logique du système politico judiciaire turque, considère le PKK comme une organisation terroriste, Mr Öcalan comme un très grand terroriste,  le DTP (parti politique pro-kurde) comme une formation politique terroriste et leurs sympathisants comme terroristes. Elle censure alors “pour propagande en faveur d’une organisation terroriste” le journal kurde dès lors qu’il parle d’Öcalan, du DTP, du PKK et de ces sympathisants. Au regard de la décision, il semblerait que l’évocation du président Obama soit également et désormais source de propagande terroriste.

Un deux poids, deux mesures, une constante en Turquie.

On aurait tendance à penser que les lois sont les mêmes pour toutes. Qu’elles ont vocation à s’appliquer sur l’ensemble de la population vivant sur le territoire turc. Que les “citoyens” sont égaux devant la loi. Seulement, se serait faire dans l’optimisme. Les lois turques, quand elles sont supplétives pour les uns, sont impératives pour les autres. Une constante en Turquie.

En l’espèce, les journaux turcs peuvent évoquer Öcalan, le DTP, le PKK et les manifestants kurdes sans être systématiquement inquiétés par la censure. La rédactrice en chef du journal Azadiya Welat, Emine Demir, dénonce à ce titre, outre le caractère anti démocratique, le caractère discriminatoire de la décision. “Ces derniers temps, même les députés de l’AKP déclarent qu’il faut entamer un dialogue avec le PKK. Tous les journaux reprennent les photos et les discours d’Öcalan. Il est donc tout à fait normal que nous publions nous aussi les déclarations d’Öcalan pour en informer nos électeurs. C’est une décision anti- démocratique” a-t-elle ainsi déclaré. 

A noter que la Cour d’assises d’Istanbul a condamné, le même jour, le nouvel hebdomaire, Özgür Mezopotamya, pour les mêmes motifs. Sur près de 8 pages, la Cour a censuré 7 pages. On pouvait y lire un reportage sur les famille de Mr Mustafa Dağ et Mr Mahsun Karaoğlan et un article relatif aux puits de la mort qui se situent à Cizre et Silopi (Sirnak). A comprendre donc qu’il est interdit de parler des victimes de l’Etat. Deux poids deux mesures là encore puisque qu’une telle décision ne s’applique pas aux journaux turcs de masses qui évoquent les puits de la mort et les victimes de l’Etat sans être inquiétés… (ANF-bersiv.com, 12 avril 2009)

“Prime Minister Should Apply Message of Tolerance at Home”

Monday (6 April) was the 13th time that the Day of Killed Journalists in Turkey was commemorated.

Journalists met at the grave of Turkey’s first victim, Hasan Fehmi, the editor of the Serbesti newspaper who was killed in 1909, 100 years ago.

Tolerance rather than boycotts

Orhan Erinç, president of the Journalists’ Association of Turkey (TGC) said that 62 journalists had been killed in Turkey. Without addressing him explicitly, Erinç callled on Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan to extend the message of tolerance sent to the world with the “Alliance of Civilisations” summit in Istanbul to the press.

“We expect the facilities for journalists to be developed, and we expect tolerance instead of boycott calls when journalists publish news that does not suit someone.”

“Even if politicians do not agree, journalism is one of the most difficult professions in the world. People do not realise the tension and stress, as well as the violence journalists can face. Then there are others, like İsmail Güneş (who died in a recent helicopter crash when covering the pre-election period) who die in work-related accidents.”

"The murderers are never caught"

Nükhet İpekçi, the daughter of murdered journalist Abdi İpekçi, spoke to bianet about whether recent claims of Ergenekon involvement in her father’s death have raised hopes about bringing the perpetrators to justice:

“We have been exhausted with hoping and hoping. Let us start with finding out why Hasan Fehmi’s murderers were not punished. Whose murderers were brought to justice?”

Erinç, TGC representatives Turgay Olcayto, Zafer Atay, Gülseren Güver, Sibel Güneş, TGC press senate president Necmi Tanyolaç, vice president Seraceddin Zıddıoğlu, Turgut Genç and Engin Köklüçıkar, president and general secretary of the Foundation for Social Support of Journalists respectively, writer Emin Karaca, Nükhet İpekçi and many others first gathered at Hasan Fehmi’s grave in Çemberlitaş and then visited an exhibition of killed journalists in the TGC Press Museum.

Turkey does not keep promises

Erinç pointed out that Turkey was a signatory to the European Convention of Human Rights, and that the EU’s Council of Ministers were working on widening the scope of Article 10 of the Convention, dealing with the freedom of expression.

Although Turkey has signed the convention, so erinç, it does not fulfil the criteria.

Journalists still face violence and danger

On 6 April 1909, Hasan Fehmi was shot dead on Galata Bridge in Istanbul. He is known as the first journalist to be killed. Since his death a further 61 journalists have been killed. Since the death of Abdi İpekçi on 1 February 1979, 47 journalists have been killed. 14 of them died in 1992 alone.

Erinç added, “We hope that this period has ended with the murder of Hrant Dink two years ago. However, we know that our colleagues are still threatened, and that they are still exposed to the violence of security forces.” (BIA, Erol ONDEROGLU, April 7, 2009)

One-Month Ban for Atılım Newspaper

The Istanbul 9th Heavy Penal Court has decreed that the weekly Atılım newspaper will not be allowed to publish for a month, saying that the newspaper’s coverage of statements by the Marxist Leninist Communist Party (MLKP) in its last issue amounted to propaganda for the organisation.

On 4 April, the court also decided to block access to the newspaper’s website, www.atilim.org.

The court said that the newspaper had “clearly committed” the crimes outlined in Articles 6/2 and 7/2 of the Anti-Terrorism Law, and cited Article 25/2 of the Press Law in its justification for forbidding publication, distribution and sales of any edition of the newspaper for a month. Article 6/end, dealing with the intention and seriousness of a crime, was cited in the justification for blocking access to the website.

The front page headline of the last issue had referred to the local elections on Sunday, 29 March, saying, “The poll boxes have collided, now it’s time for the streets.” In addition, Ender Bulhaz Aktürk, an alleged MLKP member who has been accused of killing a police officer in Bursa, western Turkey, was described as a “communist fighter” in a news item reporting claims that he had bee tortured in detention. There were also statements concerning the upcoming 1 May and evaluations of the election results in the last issue.

Press statement condemning closure

Atılım employers made a statement in front of the press at the Istanbul branch of the Human Rights Association (IHD), saying that the dissident media was being put under pressure and that their newspaper had been closed unlawfully.

One employer, Kadir Aktaş, said, “We will continue to hunt for the truth. This event is proof that there is zero tolerance not towards torturers but towards those who report torture.”

He further called on all media organs to follow the news on the “crime against humanity” carried out in Bursa.

The press statement was supported by Özgür Radio, the Nazim Hikmet Marxist Sciences Academy, the Socialist Platform for the Oppressed (ESP), the Tekstil-Sen trade union, the Human Rights Association (IHD), the Kartal branch of the Pir Sultan Abdal Culture Association (PSAKD) and the Struggle Union.

Criticism of censorship

Songül Akbay, manager of Varyos Publications, pointed out that press censorship, confiscation decisions and publication bans were continuing. She argued that the socialist line of the Atılım newspaper was being obstructed and that the people’s right to being informed was being taken from them.

Necati Abay, spokesperson for the Solidarity Platform for Arrested Journalists said, “We are face to face with typical cheap attacks. They say they have abolished censorship, but the 100-year tradition of censorship is continuing as a state policy.”

Gülseren Yoleri, branch president of the IHD, said, “We need dissident media organs like we need water and bread in order to be informed.” She said they would monitor the censorship and oppression that Atılım was facing. (BIA, April 7, 2009)

Last week’s trial of freedom of expression
 
o Democratic Society Party’s Van city chairman Abdurrahman Doğar who was arrested following Newruz celebrations on 22 March 2008 during which two people were killed. Van Public Prosecutor Selçuk Kocaman asked the court to condemn Doğar for “membership PKK/KONGRA-GEL terrorist organisation, inciting crime as part of the activities of a terrorist organisation, resisting public official, damaging property, inciting to injuring people”. Doğar has been asked to be imprisoned for 200 years.  The next hearing will be on 22 May 2009 at 09:45 am. The prosecution will present its case.

o Vatan reporter Kemal Göktaş and Milliyet reporter Gükçer Tahincioğlu are charged with “publishing classified information and exposing the judge on duty to terrorist organisations as a target” over publishing a court ruling by Ankara High Criminal Court Num.11 allowing police and intelligence agency MIT to listen and read all phone, Internet and fax communications in Turkey. The two journalists are asked to be imprisoned for between 2 and 6 years. The journalists were acquitted on 31 March 2009.

o Ahmet Karayay made a press statement in Ankara’s Kızılay Street declaring conscientious objection and said '...There is no need for military institutions on earth since there has been no threats from other planets. Therefore what are the soldiers protecting us from...? Turkish Armed Forces has been making use of human resource of Turkish nation since it was established although the country has not been involved in any wars for a long time. .. As long as there are people who want to do military service it should not be imposed on people like me who do not want to do military service...” Karayay was charged with “alienating the people from military service”. Karayay was acquitted on 1 April 2009. (http://www.antenna-tr.org/dunya/first_page_en.asp)

Internet Enters 16th Year In Turkey With Problems

Non-governmental organizations working on IT related fields celebrate Internet's 16th birthday in Turkey with a series of events until 21 April.

Mustafa Akgül from IT NGOs Platform said that their aim is to make everyone think and discuss the Internet for coming two weeks. "Internet the conveyor of the information society. That's why governments around the world are trying to render their citizens Internet literate, enabling them to connect easily and cheaply, transforming their administrative process as to comply with the Internet."

Citing statistics, Akgül noted that there are approximately 30 million Internet users, 2.6 million computers in Turkey. "33 percent of our people frequently use the Internet while 65 percent have never had access. In rural areas, this rate rises to 80 percent of the population."

Akgül criticized that broadband access is still quite limited and relatively expensive in the country, e-state applications are not abound and there is a lack of educated workforce in the IT field.

Furthermore, censorship on Internet is still persistent in Turkey and Akgül said, "Turkey is waging a war on the World Wide Web; solely trying to create international law."  He proposes that a solution to this problem is only possible through collaboration of NGOs and the government. (BIA, April 6, 2009)

Kurdish Question / Question kurde


112 years imprisonment for 13 children

Adana 7th and 8th Heavy Penal Court have sentenced to 112 years in prison for 13 children in connection with participating demonstrations. A sling shot and marble found in children’s pocket have been considered as evidence for crime. S.B. (17), İ.Y. (16), A.E. (18), G.G. (16), A.E. (15), C.A. (16), M.Ç. (14), K.A. (13), M.E.O. (15), Ö.O. (13), U.C. (16) trailed by Heavy Penal Court instead of Children Department for attending demonstrations and court decision was considered unlawful since total 112 years imprisonment have been sentenced for children. Mentioned children have been accused of celebrating Newroz in Adana.
3 years imprisonment for sling shot

11 children have been sentenced to 7 year 6 months in prison on the grounds that “committing crime behalf of illegal organization” in addition 1 year for “making propaganda for illegal organization.” According to laws mentioned punishments have been abated half and half for children who is under 15 year-old and one third for children under 18 year-old.

On the other hand court considered marble and sling shot as evidence to penalize children whose pocket was full with 9 marbles and a sling shot.

Additionally V.Y. (17) and M.Ö. (16) have been trailed separately on same day but for same crime which was participating in demonstration. According to court’s conviction V.Y. has been punished by 8 year 6 months and M.Ö. (16) 9 years 6 months imprisonment. After abating 13 children have been punished total 112 years of imprisonment.

Vedat Özkan, a lawyer for children, interpreted the punishments; court based on police records to convict children. Normally this implementation is not legal. You cannot consider police report as evidence. We need judicial system to abolish this approach in order to provide justice. (kurdish-info.net - Submitted by Tsiatsan on Tuesday, April 28 2009)

“Vous savez tuer les enfants…”

C’est ce qu’avait reproché le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan au Président israélien Shimon Peres à Davos le 29 janvier dernier. En pleine campagne électorale, il versait des larmes de crocodile sur les enfants palestiniens morts sous les bombes israéliennes lors du massacre de Gaza.

Cependant il omettait de mentionner que dans son pays, l’Etat turc qu’il représentait était tout aussi expert dans le meurtre d’enfants kurdes.
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la liste macabre suivante (non exhaustive) de 351 enfants kurdes dont des bébés, morts ces 20 dernières années sous les balles de l’armée ou de la police turques après que lesquelles  aient délibérément tiré sur des civils.

L’année la plus meurtrière a été 1992 où la mort de 115 enfants s’apparente à un véritable massacre.

Plus récemment, plusieurs morts sont de la responsabilité directe d’Erdogan notamment après qu’il ait déclaré lors des émeutes de mars 2006: “Femme ou enfant, peu importe, nos forces de sécurité feront le nécessaire. Les parents de ces enfants pleureront demain en vain.”

Et les forces de sécurité turques “ont fait le nécessaire”: 16 morts, tous des civils, dont 4 enfants de moins de 10 ans. (Firat News Agency - bersiv.com, 29 avril 2009)

Peace Activists Support Kurdish DTP

Following the call of the Turkey Peace Parliament, 15 peace activists participated in the parliamentary group meeting of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) yesterday (28 April).

Addressing the group, party co-chair Ahmet Türk criticised the recent police operations against the party. He said that  around 300 party members had been taken into custody, and around 100 arrested in operations starting on 14 April.
 
On 20 April, lawyer Muharrem Erbey from Diyarbakır’s branch of the Human Rights Association (İHD) had told bianet that they were not being told the reasons for the detentions and arrests.
 
Türk called on the Prime Minister to accept a meeting.
 
Tayfun Mater spoke in the name of the visiting supporters, saying, “This country now needs uninterrupted peace, and we will not achieve it by following US plans.”
 
Hakan Tahmaz from the Peace Parliament told bianet that they would continue their visits of support and were working on an action plan, to be announced soon.
 
"Kurdish representatives are right here"
 
Emphasising that the Kurdish question had to be solved domestically, Mater told bianet about his speech:
 
“The Kurdish people showed their opinion again in these (local) elections. They are represented both in parliament and in local authorities. The representatives of the Kurdish people, with whom the problem needs to be discussed, with whom dialogues towards a solution need to be carried out, are here. And this is the path that needs to be taken.”
 
He pointed out that the Turkish and US Chiefs of Staff had held a meeting, saying, “Their plans will not be of use to anyone, the Kurdish question can be solved here, by all of us.”
 
Tahmaz added that the call for a meeting with the Prime Minister was meaningful.
 
"Fear of democracy"
 
In his speech at the group meeting, Türk had evaluated recent developments.

He said that the “flood of attacks” against the party was continuing. “There are four basic reasons for the operations, and one of them is the announcement of the PKK after the elections.”

The PKK had announced an extension of a unilateral ceasefire until June.

“You don’t need to be a genius to see that those who started to beat the war drums only hours later are worried. They know that if the Kurdish question is solved democratically, Turkey will become democraticised."

Party being shunned

Türk emphasised that the DTP was the fourth-largest party in parliament, adding:

“Although we have been through two big elections, we have not received one kuruş in support. In the whole of Republican history, the DTP is the only party with a group in parliament that has not received any support from the treasury. The honourable Prime Minister accused DTP municipalities of diverting funds from the municipalities and not using them for services, but he knows that DTP municipalities are controlled by the most experienced inspectors from A to Z twice a month. Everything is transparent.”

Referring to the scandal of the “Lighthouse” (Deniz Feneri) foundation, an organisation with religious connections that has stolen millions in donations, Türk added, “We don’t have a Lighthouse, honourable Prime Minister. You cannot find corruption with us.”

The DTP has announced that they will join the DİSK and KESK trade union confederations, the Turkish Medical Association (TTB) and the Union of Turkish Chambers of Engineers and Architects (TMMOB) in Taksim Square on 1 May.
 
Further protests
 
In addition, they have planned a series of other protests:
On 2 May, they will join the Labour Day meeting in Şanlıurfa, in the southeast of Turkey.
On 3 and 4 May, they will organise a mass hunger strike in Diyarbakır, southeastern Turkey.
On 23 May, there will be a rally in Van, eastern Turkey.
On 24 May, there will be a rally in Istanbul.
(BİA, 29 April 2009)

Saying 'Kurdistan' is crime in Viranşehir, free in Gebze

Gebze Criminal Court Num.3 decided that lawyer Eren Keskin’s using the word Kurdistan at a panel discussion was not criminal but “freedom of expression”. Keskin was condemned by Viranşehir Criminal Court for the same act two years ago.

Keskin attended a panel discussion on 6 August 2007 organised by Gebze Bilge Culture Centre. It was on ‘Sexual Violence Exerted by the Authorities.” Keskin referred to the towns with high level of Kurdish population as Kurdistan and said “I don’t know a judge brave enough to condemn a police or a soldier for rape.” A local paper reported Keskin’s words and Gebze Prosecution service filed a case against Keskin for “inciting hatred and hostility among the people”.

Keskin told Gebze Court “I referred to the region as Kurdistan since most of the citizens who live in the South Eastern region are Kurds.” Prosecution told the court that Keskin merely expressed opinion and wanted acquittal. The court agreed.

Keskin was at another panel discussion on “Women, families and Society” on 2 October 2004 organised by Viranşehir Council where she used the same word to refer to the same region. Viranşehir Criminal Court condemned Keskin for inciting hatred and hostility among the people. Keskin was given 10 months prison sentence which was commuted to a fine of 3.300 lira. The case is in the High Court. (antenna-tr.org, April 29, 2009)

Sit-in de députés kurdes au parlement turc

Un groupe de 21 députés kurdes ont entamé mercredi soir un sit-in au parlement pour protester contre l'arrestation la semaine dernière de plus de 100 personnes accusées d'être liées aux rebelles séparatistes kurdes de Turquie.

Les 21 députés du Parti pour une société démocratique (DTP), la principale formation kurde de Turquie, ont entamé leur mouvement vers 23HOO (20H00 GMT) et annoncé leur intention de rester assis au même endroit jusqu'à 08H00 (05H00 GMT) jeudi.

Selahattin Demirtas, un responsable de DTP, a indiqué qu'ils boycotteraient également les cérémonies officielles du jour de la souveraineté nationale jeudi.

Les députés veulent dénoncer l'arrestation la semaine dernière de plus de 100 personnes, dont de nombreux membres du DTP.

"Nous voulons protester contre cette opération et (...) rappeler à tout le monde que le lieu pour trouver une solution (au conflit kurde) est le parlement", a déclaré M. Demirtas.

Selon les autorités, l'opération visait à démanteler les ramifications du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) au sein d'organisations non-gouvernementales kurdes et du DTP.

Le DTP affirme qu'il s'agit d'une tentative du gouvernement de neutraliser le parti kurde après ses succès aux élections locales en mars.

Le DTP, qui détient 21 des 550 sièges au parlement turc, pourrait être interdit par la Cour Constitutionnelle, qui examine actuellement ses liens éventuels avec le PKK. (AFP, 23 avr 2009)

Inculpation de jeunes militants kurdes en Turquie

Un tribunal turc a inculpé mercredi 13 jeunes Kurdes pour liens présumés avec les rebelles séparatistes kurdes, à la suite d'un coup de filet de la police dans le sud-est de la Turquie, a-t-on appris de sources officielles.

Les suspects, qui ont été placés en détention provisoire à Batman (sud-est), faisaient partie d'un groupe de 60 personnes arrêtées vendredi pour liens supposés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mouvement armé interdit, en lutte contre le régime d'Ankara.

Tous sont membres de la section des jeunesses du Parti pour une société démocratique (DTP), principal parti pro-kurde de Turquie.

Selon la police, ils sont accusés de dégradation de bâtiments publics, d'avoir encouragé des enfants à participer à des manifestations illégales et d'avoir forcé des commerçants à fermer boutique, une manière traditionnelle de protester contre le gouvernement dans les régions kurdes du pays.

Ils ont été inculpés d'appartenance au PKK et de propagation de propagande séparatiste, selon des sources judiciaires.
(AFP, 22 avr 2009)

Le maire de Diyarbakir condamné à une peine de prison

Un tribunal turc a condamné mardi le maire de Diyarbakir, principale ville du sud-est peuplé en majorité de Kurdes, et un autre maire kurde, à 10 mois de prison pour propagande séparatiste.

Les avocats des deux maires ont annoncé qu'ils faisaient appel, et les deux condamnés n'ont pas été placés en détention après l'énoncé de la sentence.

Osman Baydemir, maire de Diyarbakir, et Nejdet Atalay, maire de la ville proche de Batman, avaient fait l'éloge des rebelles kurdes en guerre contre le régime d'Ankara en les qualifiant de "maquisards", selon le tribunal.

Ces propos avaient été tenus lors d'un rassemblement à Diyarbakir en février 2008, alors que l'armée turque menait une opération dans le nord de l'Irak contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), actifs en Turquie.

M. Baydemir avait condamné l'opération et appelé à une solution pacifique au conflit kurde, déclarant que "ni les soldats ni les maquisards ne devraient mourir".

Le PKK est qualifié d'organisation terroriste par Ankara et plusieurs pays, et les autorités turques considèrent que les termes de "maquisard" ou "guerilla" sont l'expression d'un soutien aux rebelles.

La Cour constitutionnelle examine actuellement la légalité du plus grand parti pro-kurde de Turquie, le Parti pour une société démocratique (DTP), qui est soupçonné de liens avec le PKK, et qui risque l'interdiction. (AFP, 21 avr 2009)

La chanteuse kurde Rojîn se retire de TRT 6

Selon l’information de l’ANF, la chanteuse kurde, Rojîn, a mis un terme à sa collaboration avec la chaîne turque TRT 6 (créée en janvier 2009, elle diffuse en langue kurde 24h/24). La chanteuse dénonce les censures pratiquées par la direction et une absence de liberté.

Tandis que la grande majorité des chanteurs/ses kurdes avaient refusé une quelconque participation à la chaine, considérant le projet comme une manipulation du gouvernement turc à la veille des élections municipales et comme l’expression d’une volonté d’assimilation du peuple kurde, Rojîn, avec Nilufer Akbal, était l’une des rares célébrités kurdes à avoir répondu favorablement à la proposition qui leur avait été faite. Les deux chanteuses avaient participé à l’ouverture de la chaîne et depuis janvier 2009, Rojîn présentait une émission appelée “Rojiname”.

Seulement, la chanteuse kurde a décidé de démissionner et mettre un terme à son émission matinale. Par une lettre rendue publique, la chanteuse en explique les raisons. “ S’il a été difficile de prendre une décision et d’accepter la proposition qui m’avait été faite, il a été tout autant facile de démissionner au vu de tout ce que j’ai vécu sur cette chaîne. Aucun présentateur, artiste, ne voudrait mettre un terme à un programme qui marche bien s’il n’a pas d’importantes raisons. Personne ne démissionnerait d’un programme qui a de bons résultats en terme d’audience” a-t-elle écrit. S’agissant des motifs de sa démission, elle expose: “Pensez que le présentateur ne soit au courant ni du sujet, ni des invités; pensez que tous les invités proposés par la responsable du programme, c’est à dire moi, soient refusés; que mes propos soient coupés au montage et que la direction intervienne sur tous les sujets; que le programme soit perçu comme un risque potentiel, que je sois traitée comme un risque potentiel”.

La chanteuse souligne que le motif n’est pas d’ordre économique et qu’elle n’a pas non plus cédé sous le poids de menaces. “Les motifs de ma démission ne sont pas du tout économiques. Ce ne sont pas non plus les menaces et les intimidations. Ce n’est pas un caprice. C’est une décision que j’ai prise par ma propre volonté. Personne ne peut me retenir là où je ne suis pas libre. Je ne veux pas être là où mon identité artistique n’est pas en accord avec mon attitude”.

Soulignons que la direction de la chaîne a déjà été accusée de censure (ici). Et qu’elle est confrontée à quelques difficultés (là). (Source: ANF - bersiv.com, 14 avril 2009)

Call from intellectuals: Leave DTP alone, release the arrested

Over 200 artists, writers, journalists, trade unionist and rights defenders protested the arrest of DTP executive members and raids at their houses, workplaces and party offices.

Signatories of the campaign said that the operations were an indication of intolerance towards the local election results where Kurdish people overwhelmingly voted for DTP candidates. Campaigners wanted an immediate end to the police operations on DTP members and invited all peace supporters to raise solidarity with DTP members.

The call said:
“We undersigned condemn the raids on houses and workplaces of DTP members and the arrest of  51 people.

"This anti-democratic attack on a party who has its group in the Parliament is disrespect and intolerance to the local election result where Kurdish people demonstrated its will once again. Just as after the 22 July elections there is a resistance against accepting that there can be no democracy or peace without Kurds.

"We want an immediate end to repression on DTP and release of DTP executive members. We invite all beginning with NGOs who support a peaceful and democratic solution in Kurdish question, to raise solidarity with DTP who embodies an opportunity for a peaceful solution.”

List of signatories:

Necati Abay, Haluk Ağabeyoğlu, Yunus Akıl, Korkut Akın, İlkay Akkaya, Pertev Aksakal, Umut Alkaç, Nemciye Alpay, İzzettin Alpergin, Serap Altun, Müjgan Arpat, Haydar Aslan, Erdoğan Aydın, Kemal Aytaç, Atilla Aytemur, Mehtap Başusta, Ayşe Batumlu, Bahri Belen, Mihri Belli, Sevim Belli, Ayşe Berkman, Ayhan Bilgen, İlknur Birol, Mehmet Bozgeyik, Celalettin Can, Arif Ali Cangı, Bilge Contepe, Ercan Coşkun, Öner Çakar, Murat Çakır, Sinan Çatar, Füsün Çeliköz, Yusuf Çetin, Şehmuz Diken, Kaan Dinç, Sevil Demirci, Temel Demirer, Yücel Demirer, Ayşegül Devecioğlu, Ergin Doğru, Tarık Ziya Ekinci, Halit Elçi, Vecdi Erbay, Bilgesu Erenus, Yalçın Ergündoğan, Büşra Ersanlı, Cezmi Ersöz, Sami Evren, Şebnem Korur-Fincancı, Adnan Gölpınar, Tarık Günersel, Gencay Gürsoy, Ayşe Berktay-Hacımizraoğlu, Gülderen Hafçı, İnci Hekimoğlu, Selami İnce, Gülçin İşbert, Şenol Karakaş, Savaş Karataşlı, Metin Kayaoğlu, Oğuzhan Kayserilioğlu, Eren Keskin, Ferhat Kentel, Filiz Koçali, Evide Koçer, Hayri Kozanoğlu, Ertuğrul Kürkçü, Kuvvet Lordoğlu, Mustafa Mayda, Songül Morsümbül, Murathan Mungan, Yüksel Mutlu, Ruşen Ali Nergiz, Baskın Oran, Sırrı Süreyya Önder, Seyfi Öngider, Sibel Özbudun, Halil İbrahim Özcan, Erol Özkoray, Hasan Öztoprak, Hakan Öztürk, Hasan Öztürk, Fatih Polat, Engin Sarı, Sungur Savran, Mahir Sayın, Cafer Solgun, Cem Somel, Semra Somersan, Hürriyet Şener, Nursel Şengür, Ahmet Şık, Emirali Şimşek, Macide Şimşek, Bilge Tağaç, Hakan Tahmaz, Zeynep Tanbay, Nimet Tanrıkulu, Alper Taş, Mebuse Tekay, Ece Temelkuran, Sezai Temelli, Vedat Türkali, Bülent Uluer, Ufuk Uras, Yeşim Ustaoğlu, Cem Uzun, Türkan Uzun, Cengiz Uzuner, İmam Bakır Ülküş, Nazan Üstündağ, Metin Yeğin, Tahsin Yeşildere, Ayla Yıldırım, Hasan Yıldız, Gülseren Yoleri, Şanar Yurdatapan, Leman Yurtsever, Lütfü Yüğnuk, Ragıp Zarakolu, Hatice Eroğlu Akdoğan, Hayrettin Belli, Bawer Çakır, Cem Dinç, Cemil Gündoğan, Fatma İrer, Latife Demirci Kahya, Mıgırdiç Margosyan, Gülnur Acar Savran, Erdal Yıldırım.

Last Operations against DTP are Attacks on Freedom of Expression and Organisation

The Human Rights Asscoiation (IHD)  and the Human Rights Foundation of Turkey (TIHV) have jointly issued the following press release on the last operations against DTP:

In the search, apprehension and detention operations against the Democratic Society Party (DTP), Asrın Law Office that handles the case of Abdullah Öcalan and Gün TV which were initiated with the adjudication of Diyarbakır Heavy Penal Court No. 6 on 14 April 2009 and still ongoing 70 people were detained and three vice-general chairperson of DTP were among the detainees. From the public statements it is understood that judicial principles were seriously violated during the apprehension and detention process.

This practices against Democratic Society Party which has a group in Turkish Grand National Assembly (TBMM) and is the fourth biggest party of Turkey according to the votes it received in the last local elections (on 29 March 2009) and struggles in the democratic grounds, are attacks against freedom of expression and organisation.

Turkey has not built a judicial system that acts according to the principle of justice and which is loyal to the rule of law until now. Unfortunately courts adjudicate according to the dominant mentality and demands of the political will rather than in accordance with the principle of justice and even adjudicate on judges' individual interests and tendencies is a common situation.

The judicial system has been politicised and one part of the society has been deprived of their rights of self-realization and freedom of expression with closure cases and with detention and arrestment operations.

The right to political participation is one of the most basic rights. Democracy can only be realised with the practise of the right to political participation. The democratic resolution of the Kurdish Problem is the wish of everyone who has a commonsense. For Kurdish politicians, participating in politics with using their freedom of organisation in peaceful methods is one of their most natural rights. Kurdish people used their right and showed how determined they are for peace, democracy and freedoms by voting for DTP in the last local elections. Because of this the existence of DTP is a great chance and opportunity for Turkey for the democratic and peaceful resolution of the Kurdish Problem.

By this means we would like to state that making a judicial reform without delay, invalidating the Articles of Turkish Penal Code that are contradictory to freedom of expression, and new regulations that will ensure the right to political participation are necessities for Turkey that should not be postponed.

We are addressing to the prosecutors and to the government who have to ensure the right of political participation and we demand from them that the ongoing operations should be aborted and the detainees should be released. (ihd@ihd.org.tr, April 17, 2009)

Campagne de solidarité avec la ROJ TV
 
En faisant de sa demande d’annulation de la licence de notre chaîne de télévision ROJ TV, l’objet de toute sorte de transaction, la Turquie signe un nouveau scandale diplomatique international.

Elle a exigé l’interdiction de ROJ TV en contre partie de son consentement pour l’élection du premier ministre danois Fog Rasmussen au secrétariat général de l’OTAN. Créant un véritable scandale diplomatique de part son attitude, non seulement l’Etat turc ne s’est pas contenté de transformer le sommet et les pays membre de l’OTAN en un moyen de ses intérêts, mais en plus, il a démontré une fois de plus son attitude irrespectueux, déloyal et injuste à l’égard des kurdes.

Au delà de sa politique répressive basée sur le nihilisme, les assassinats, le rente et l’exode  populaire, avec la fermeture la chaîne de télévision kurde, l’Etat turc dévoile ouvertement sa volonté d’associer les Américains et les pays européens à ses crimes. De la même manière, il essaie de faire accepter sa politique de reniement  de la langue et culture kurde à la civilisation européenne et aux pays démocratiques fondés sur la base de cette civilisation.

Posant l’interdiction de la chaîne kurde comme condition d’élection : “Soit ROJ TV sera fermée, soit Rasmussen ne sera pas Secrétaire Général” et en faisant de ce sujet l’objet de toute sorte de spéculation, l’Etat turc a tout essayé pour subtiliser le des Kurdes d’accéder à l’information dans leur langue maternelle.

Précisions clairement que l’objectif de ROJ TV est de diffuser des informations dans la langue maternelle kurde, préserver cette culture. Elle a pour vocation de préserver les langues et les cultures kurde, Assyrien, Sorani, Arabe et autres minorités dont l’Etat turc renie l’existence. Pour accomplir cette mission, la chaîne se base sur les droits que les conventions internationales accordent à ces plus anciens peuples. La Turquie déploie tous les efforts pour subtiliser le droit à l’information d’une nation et des dizaines de populations dans leurs langues maternelles.

Opposons nous et disons “STOP” à cette injustice, à cette conception hors normes et hors civilisation, dénonçons les crimes linguistiques et culturels de l’Etat turc et ses délits nihilistes et ses chantages.

L’interdiction de ROJ TV signifie la trahison du peuple kurde, son reniement et aurait pour conséquence, l’utilisation de notre peuple comme moyen dans toutes les relations obscures. Ne permettons pas cette conception barbare.

L’interdiction de ROJ TV signifie l’association de la civilisation européenne et son utilisation par un pays antidémocratique qui a commis des génocides et massacré des dizaines de populations, dont les arméniens. N’autorisons pas cet Etat criminel agir ainsi et librement.

Nous invitons tous les intellectuels, démocrates à la concertation et à la solidarité avec ROJ TV, demandons à Gouvernement du Danemark de ne pas céder à toute action visant le droit, les conventions internationales, les droits de l’homme et la liberté de la presse et de l’opinion.

ROJ TV est la voix de la liberté, des peuples opprimés, des kurdes et de tous ceux qui croient à l’existence d’un AUTRE MONDE.

Pour ces raisons, nous invitons tous ceux qui s’opposent à la fermeture de ROJ TV, à participer à la campagne de signature que nous avons organisée à cet effet. (belgokurd@hotmail.com, 18 avril 2009)

L'opération anti-kurde:
51 personnes inculpées et écrouées

Cinquante-et-une personnes arrêtées mardi lors d'une opératation de police dans les milieux kurdes, ont été inculpées tôt samedi pour "appartenance à une organisation terroriste" par une Cour de Diyarbakir (sud-est) et incarcérées, a-t-on indiqué de source judiciaire.

La Cour a décidé de relâcher deux suspects, a-t-on souligné de même source sous couvert d'anonymat.

Parmi les personnes inculpées figurent trois vice-présidents du principal parti kurde de Turquie, le Parti pour une société démocratique (DTP), accusé d'être lié aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit).

La police était intervenue simultanément dans 12 provinces, interpellant 53 personnes.

Selon les autorités, l'opération visait à démanteler les ramifications du PKK au sein d'organisations non-gouvernementales (ONG) kurdes et du DTP.

Les autorités auraient mis hors d'état de nuire un groupe, chargé de coordonner les attaques du PKK en Turquie, arrêtant ses huit dirigeants.

Vendredi, lors d'une deuxième vague d'arrestations, la police a arrêté une soixantaine de personnes notamment à Istanbul (nord-ouest), Ankara et Izmir (ouest), lors d'une opération visant encore le PKK.

Parmi ces personnes appréhendées figure Halil Aksoy, responsable à Istanbul du DTP.

Près de 150 militants kurdes ont manifesté contre cette opération policière devant le bureau du DTP au moment où la police emmenait M. Aksoy, après avoir fouillé le bâtiment pendant plusieurs heures, emportant avec elle des documents et des ordinateurs, a constaté sur place un journaliste de l'AFP.

Plusieurs autres responsables du DTP ont été arrêtés à Istanbul dans le cadre de cette opération visant des groupes soupçonnés d'aider le PKK, un groupe armé indépendantiste du sud-est en lutte contre le régime turc.

A Izmir, dans l'ouest du pays, 27 personnes soupçonnées d'appartenir au PKK et d'avoir brûlé des voiture et mené des attaques au cocktail molotov, ont été arrêtées, selon l'agence Anatolie.

A Ankara, huit personnes, soupçonnées d'appartenir à la section de jeunesse du PKK, ont également été interpellés, tout comme 14 autres accusées d'avoir mené des manifestations pro-PKK et de dégradation de bien public à Batman (sud-est) et deux agents recruteurs présumés du PKK à Gaziantep (sud).

Le PKK, répertorié comme une organisation terroriste par Ankara et la plupart de la communauté internationale, a pris les armes en 1984 contre le régime turc, un conflit qui a fait environ 45.000 morts depuis.

Si les rebelles du PKK opèrent principalement dans le sud-est du pays, à majorité kurde, ils ont perpétré plusieurs attaques à la bombe dans l'ouest.

Le DTP, qui détient 21 des 550 sièges au parlement turc, pourrait être interdit par la Cour Constitutionnelle, qui examine actuellement ses liens éventuels avec le PKK. (AFP, 18 avr 2009)

DTP Protests: AKP Seeking Revenge for Election Results

More than 300 people gathered in front of the Istanbul province head quarters of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) today, protesting against the operations in 13 provinces that resulted in the detention of more than forty DTP leaders and others, including lawyers of imprisoned PKK leader Abdullah Öcalan.

Democratic discussions and ceasefire ignored

Istanbul MP Sebahat Tuncel said that it was meaningful that these detentions had come just at a time when there was widespread discussion on a democratic solution to the Kurdish question, and when the PKK had announced a unilateral ceasefire until June.

Sevahir Bayındır, MP for Şırnak, told bianet that the police operations were an attack on the will of the Kurdish people.

Also present was Batman MP Ayla Akat Ata, as well as representatives of socialist parties and groups and representatives of rights organisations.

Revenge for the local election results

Tuncel said in the press briefing that the Justice and Development Party (AKP) had not been able to accept the local election results and was attacking the will of the Kurdish people.

She added that “Turkey has lost many opportunities as far as a solution to the Kurdish question is concerned.”

“We have paid a high price in the struggle for peace, and we are ready to pay it. We believe in the brotherhood of people and that they can live together.”

The Istanbul MP called on the AKP, saying, “Come to your senses. If you ignore the will of the Kurdish people, the fire will also burn you.”

The crowd often interrupted Tuncel’s speech with slogans such as “We will not give in to the pressure”, “Side by side against fascism”, and “Rebellion again, again.”

"Turkey and USA alliance against Kurds"

Bayındır said that the government had sent the message that it did not recognise the DTP. She accused Turkey of having allied itself with the USA against the Kurds, and that this operation was a result of this alliance.

She added that the operations in DTP province buildings may be followed by intervention in parliament.

Istanbul province party chair Halil Aksoy said that attacks on the DTP before and during the local elections were continuing. “We are a political party, acting democratically. We will not give up on that.”

“The fact that the operations were carried out at a time when discussions on a democratic and peaceful solution to the Kurdish question were being held more easily shows that they want to get rid of the DTP.”

Aksoy called on all rights activists and organisations to support the party.

Speaking for the Istanbul province party office, Hülya Yer said that the AKP was using the operations to get revenge. She called for the immediate release of those in custody. (BIA, April 15, 2009)

Court Rejects Investigation into Kurdish Parliament Speech

On 24 February, following International Mother Language Day, Ahmet Türk, the co-chair of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) made a speech in Kurdish at a group meeting of his party in parliament.

Live broadcast interrupted by Parliament Speaker

When it was realised that he was speaking Kurdish, the state channel TRT broadcasting live from parliament was ordered to halt filming.

Immediately after the event, Parliament Speaker Köksal Toptan, announced that he had ordered the cut. In a press briefing on “using any language other than Turkish in Parliament”, he said that Article 3 of the Turkish constitution laid down that Turkish was the “official language”; in addition, so Toptan, the Law on Political Parties contained an article (Article 81) banning any other language than Turkish for party activities.

Toptan said that Türk speaking in Kurdish was a violation of the constitution and added, “it is obvious that a meeting which is carried out in a language which it is not legally possible to use cannot legally be broadcast on Parliamentarian TV.”

Toptan argued that the Parliament Speaker controls the broadcasts of the TV channel: “That is why, as soon as a language other than Turkish was spoken at the DTP group meeting, the broadcast was cut in order not to permit an act that violates the constitution and laws.”

Different interpretations

Others disagreed with this interpretations. According to Prof. Dr. Mithat Sancar from Ankara University, Türk’s speech didn’t violate the constitution, the Law on Political Parties or Parliamentary Statutes.“On the contrary” he said, employing a ban on any language would be considered unlawful.

Prof. Dr. Ülkü Azrak thought that parliamentary activities could be considered as “state proceedings,” thus speaking in any language other than Turkish would be a violation of law. “I would prefer a more libertarian interpretation of the law” he added. 

For the whole of Türk's speech translated into English, click here.

Prosecution did not see a problem

According to cnnturk.com, internal regulations of parliament did not contain any rules on what language needed to be spoken, either in general assembly or in group meetings. Article 65 only dealt with the etiquette of speaking, and Article 67 with speaking style, but did not specify languages.

As far as the Political Party Law was concerned, the prosecutor’s office argued that a party group meeting could not be considered a propaganda event, and that thus the relevant article banning any other language than Turkish did not apply in this case.

Article 81 of the law bans the use of any language but Turkish in “the composition of statutes and programmes of political parties, at congresses, at meetings in open or closed spaces, at rallies, and when distributing propaganda” as well as for “written placards, signs, records, sound and video recordings, brochures and declarations.”

Four people, Mehmet Türk, Murat Ateş, Sabit İnce ve Bülent Güven, had filed a complaint against Ahmet Türk and DTP group deputy chairperson Selahattin Demirtaş. (BIA, Tolga KORKUT, April 16, 2009)

Vague d'arrestations dans les milieux politiques kurdes

La dépêche de l'AFP:

Cinquante et une personnes, dont des responsables d'une formation pro-kurde, ont été arrêtées mardi lors d'une vaste opération policière à travers la Turquie visant les rebelles séparatistes kurdes, ont affirmé des sources administratives et judiciaires.

La police est intervenue simultanément dans 12 provinces, interpellant 38 suspects dans la province de Diyarbakir (sud-est) et 13 autres dans d'autres provinces, ont déclaré dans un communiqué les services du gouverneur de Diyarbakir.

Le communiqué souligne que l'opération était dirigée exclusivement contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et précise qu'un grande quantité de documents appartenant au PKK, des ordinateurs, des disques durs et des CD ont été saisis au cours des arrestations.

L'opération, planifiée depuis un an, vise à démanteler les ramifications du PKK au sein d'organisations non-gouvernementales (ONG) kurdes et du Parti pour une société démocratique (DTP), principale formation pro-kurde de Turquie, a indiqué une source judiciaire sous couvert d'anonymat.

Trois vice-présidents du DTP, deux avocats du chef rebelle emprisonné à vie Abdullah Öcalan et des hommes politiques connus pour leurs sympathies à l'égard du PKK, ont été interpellés dans le cadre de cette rafle effectuée dans les provinces kurdes du sud-est de la Turquie et dans des métropoles de l'ouest.

Les autorités ont mis hors d'état de nuire un groupe baptisé "unité de coordination", chargé de coordonner les attaques du PKK en Turquie, arrêtant ses huit dirigeants.

La police a en outre perquisitionné les locaux d'une chaîne de télévision kurde basée à Diyarbakir, principale ville à dominante kurde, arrêtant son rédacteur en chef.

Des policiers ont également perquisitionné un cabinet d'avocats à Istanbul qui s'était chargé de défendre Öcalan lors de son procès en 1999.

Le président du DTP Ahmet Türk a condamné l'opération et appelé les autorités à "libérer immédiatement" les personnes interpellées.

"Cette opération est une démonstration claire de l'incapacité du gouvernement à encaisser le résultat des élections" du 29 mars, a estimé M. Türk, cité par l'agence de presse Anatolie.

Le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) au pouvoir a remporté les élections municipales avec près de 39% des voix, mais a perdu deux villes -Van et Siirt- au profit du DTP dans le sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes.

Le DTP est menacé d'interdiction par la justice pour collusion avec le PKK. Certains de ses responsables ont affiché ouvertement leur sympathie pour les rebelles et leur chef emprisonné Abdullah Öcalan.

Le PKK, une organisation classée comme terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, a lancé en 1984 une campagne armée pour obtenir l'autonomie du sud-est turc. Le conflit a fait 45.000 morts, dont 40.000 rebelles, selon des chiffres donnés mardi par le chef de l'armée, le général Ilker Basbug. (AFP, 14 avr 2009)

L'appel du Congrès National du Kurdistan à l’opinion publique européenne

Le 14 avril 2009 une opération planifiée du gouvernement turc a eu contre le Parti pour  la Communauté Démocratique (DTP). Dans cette opération menée dans 13 villes au Kurdistan a fait plus de 70 arrestations. La plupart des personnes arrêtées a été constituée des dirigeants de ce parti. Parmi eux 3 vice-présidents, 2 vices des maires, les avocats et plusieurs membres de l’assemblé de DTP se trouvent.

La police turque a perquisitionné en outre plusieurs locaux appartenants à ce parti. Ainsi la chaîne locale de télévision GUN, basée à Diyarbakir, ont été perquisitionnés et ses journalistes ont été arrêtés. Les perquisitions ont continué jusqu’au soir.

C’est une opération politique contre la volonté du peuple kurde qui demande une solution politique, démocratique et pacifique à la question kurde. Cette opération est une terreur, qui fait la partie de la vengeance de l’AKP, surtout après les élections municipales du 29 mars dernier, dans les quels le DTP a eu une victoire.

Nous voulons rappeler que, depuis sa création le DTP est menacé d'interdiction par le gouvernement turc. Aujourd’hui tous les moyens de l’état sont utilisés pour empêcher la volonté du peuple kurde et des ses organisations démocratiques.

Nous voulons savoir que sera la réaction de l’Union Européenne face à ce comportement du gouvernement turc. Est-ce que de telles opérations sont convenables avec les critères européennes ?. Les critères démocratiques européennes ne doivent pas laisser un pays candidat de lutter contre les efforts pour l’instauration de la démocratie et le respect des droits de l’homme.

Il faut rappeler que cette opération a été effectuée deux jours après la déclaration d’un arrêt de guerre faite par le mouvement kurde KCK. Donc, il est évident que l’état turc et son gouvernement sont en faveur de la continuation de la salle guerre.

Malgré toute provocation de la Turquie, les Kurdes sont bien déterminés à faire des efforts afin que la paix et la démocratie soient garanties en Turquie. Aucune répression de l’état turc ne fait pas reculer cette lutte du peuple kurde.

Notre congrès condamne cette terreur de la Turquie et demande la solidarité internationale avec le peuple kurde.


Congrès National du Kurdistan
41 Rue Jean Stas 1060 Bruxelles  tel: 0032 2 64 73 084   fax: 00 32 2 64 76 849
Homepage : www.kongrakurdistan.net         e-mail: kongrakurdistan@gmail.com

PKK Expresses Hope for Peace

The Fırat News Agency has reported an announcement of a unilateral ceasefire by the Kurdistan Workers’ Party (PKK).

According to the news agency, the PKK has expressed hope for a process towards a solution of the Kurdish question.

The PKK is said to have interpreted the election success of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP) as a clear signal that the Kurdish question cannot be solved without considering imprisoned PKK leader Abdullah Öcalan, the DTP or the PKK.

The DTP won the mayoral positions in the metropolitan city of Diyarbakır, seven province capitals (Van, Batman, Siirt, Iğdır, Hakkari, Şırnak, Tunceli) and 51 district towns.

The PKK is quoted as saying, “If the Turkish army also approaches the issue positively and makes contributions towards a lengthening of a period of no conflict, and if political decision makers show a will for dialogue and a solution, then a solution to the Kurdish question will be possible within a short time.”

Kurdish conference may contribute

Referring to a planned Kurdish conference to be held in Iraq soon, the PKK has added that it may make a contribution towards a peaceful and democratic solution.

According to a news item in the Akşam newspaper last week, the conference, which was initially planned for April, has been postponed to May. (BIA, April 14, 2009)

Dur d'être kurde! Rafle en Turquie contre le DTP

Depuis ce matin, 14 avril, une vaste opération d'arrestations vise plusieurs dizaines de cadres, à tous les niveaux du Parti pour une Société Démocratique, le DPT, qui vient de remporter une victoire sans appel dans les régions kurdes aux dernières élections municipales du 29 mars 2009.

Les députés et les maires sont pour l'instant épargnés.

L'opération a eu lieu dans 13 départements : Diyarbakır, İstanbul, Ankara, Aydın, Adana, Elazığ, Antep, Urfa, Şırnak, Hakkari, Bingöl, Van, Batman, Mardin.

Parmi les 70 personnes dont on sait qu'elles sont en garde à vue , figurent les vice-présidents du DTP Kamuran Yüksek, Selma Irmak, Bayram Altun ; on note également Senamis Önal et Mazlum Tekdal, membres du comité exécutif du DTP, Alican Önlü, adjoint au maire de Tunceli, Heval Erdemli, directeur du service d'architecture de la mairie de Batman, et le directeur de la télévision locale GUn Tv de Diyarbakir où les locaux ont été perquisitionnés ainsi que ceux du GABB , l'union des municipalités du sud-est anatolien dont le président est Osman Baydemir maire de Diyarbakir ; deux avocats d'Öcalan seraient aussi mis en garde à vue à Istanbul...

Le président du DTP Ahmet Türk a condamné fermement l'opération et appelé les autorités à "libérer immédiatement" les personnes interpellées : "Cette opération est une démonstration claire de l'incapacité du gouvernement à encaisser le résultat des élections. (NDLR : du 29 mars) L'opération a eu lieu conformément à ses directives" a estimé M. Türk, cité par l'agence de presse Anatolie qui a ajouté : "Nulle force ne pourra faire écrouler le DTP qui est aujourd'hui la quatrième force du pays... nous allons continuer notre combat démocratique avec courage et détermination, quel qu'en soit le prix".

La pilule est en effet amère pour le gouvernement turc : Le DTP a remporté 10 assemblées départementales, une ville métropolitaine et ses 4 arrondissements, 7 villes–préfectures, 90 communes dont 51 grandes agglomérations, soit une centaine de mairies ; le nombre de villes kurdes dirigées par le DTP a donc doublé, malgré les fraudes dénoncées notamment par une délégation Solidarité Liberté de Marseille qui se trouvait à Agri au moment des élections : "le Préfet, sur ordre de l’AKP - le parti gouvernemental - a inversé les résultats électoraux pour ne pas reconnaître la victoire du DTP. Ce non-respect du suffrage universel a provoqué des manifestations de protestation des habitants, qui ont été violemment réprimées par la police et l’armée. De nombreux blessés sont à déplorer, parmi lesquels des élus du DTP. En outre, des dizaines d’arrestations ont eu lieu".

La seule façon pour le Pouvoir islamique de reprendre la main, avec la bénédiction d'Obama, est de diaboliser le DTP en l'accusant d'être une organisation terroriste et de le faire interdire.

C'est aussi pour faire oublier la lutte sans merci que se livrent islamistes de AKP au pouvoir et opposition kémaliste : "vingt-six personnalités des milieux pro-laïcs en Turquie, dont des recteurs d'université et responsables de médias, ont été arrêtées lundi en lien avec l'affaire "Ergenekon", réseau accusé de vouloir renverser le gouvernement islamo-conservateur" a rapporté l'agence Anatolie.

André Métayer


Accrochage avec le PKK dans le sud-est de la Turquie, neuf  morts

Deux militaires et sept maquisards du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) ont trouvé la mort vendredi soir lors d'un accrochage dans le sud-est de la Turquie, annonce l'état-major.

L'incident s'est produit pendant une opération de l'armée dans la province de Sirnak, frontalière de l'Irak.
On dénombre aussi un blessé dans les rangs de l'armée.

Les opérations militaires, a ajouté l'état-major dans son communiqué, se poursuivent dans la région, où les accrochages avec le PKK ont diminué cette année après les raids lancés par l'armée turque contre les bases arrières du PKK dans le nord de l'Irak. (Reuters, 12 avril 2009)

Brutale répression au Kurdistan après les élections

Le 30 mars dernier, les élections municipales en Turquie ont vu la victoire au Kurdistan du Parti pour une Société Démocratique (DTP) qui milite pour la reconnaissance de l’identité et des droits du peuple kurde. Le DTP emporte 14 départements sur 17 et 98 villes (il en détenait 56 auparavant).

Ce résultat a été obtenu malgré les pressions, les arrestations de militants et de candidats, malgré les fraudes constatées par des délégations françaises d’observation présentes sur place, composées d’élus communistes et de militants d’associations, notamment de défense des droits de l’Homme.

Dans la ville d’ Agri où se trouvait une des délégations, le Préfet, sur ordre de l’AKP - le parti gouvernemental - a inversé les résultats électoraux pour ne pas reconnaître la victoire du DTP. Ce non-respect du suffrage universel a provoqué des manifestations de protestation des habitants, qui ont été violemment réprimées par la police et l’armée. De nombreux blessés sont à déplorer, parmi lesquels des élus du DTP. En outre, des dizaines d’arrestations ont eu lieu. Ces manifestations se sont étendues à d’autres villes. Elles ont été aussi durement réprimées, en particulier dans la ville d’Urfa où l’on compte deux morts.

Aujourd’hui encore les Kurdes manifestent malgré la violence de la répression et dans le silence étouffant des médias.

Le Parti Communiste Français condamne cette répression brutale et meurtrière. Il exprime sa solidarité avec le peuple Kurde et ses élus. (Parti Communiste Français- kurdish-info.net, 11 Avril 2009)


Semdinli Victim Faces Prison for Praising Öcalan

Seferi Yılmaz, whose bookstore in Şemdinli, Hakkari was attacked on November 2005 faces prison sentence for referring to PKK’s condemned leader Abdullah Öcalan as “Kurdish people’s hero”, during a panel discussion in Bursa.

Yılmaz, who is destined to be sent to Hakkari E-type prison, said he’ll apply to the Turkey’s Human Rights Association (İHD) and appeal to the accusations.

The Şemdinli bombing was revealed as to have committed by army officers, in order to cause provocation in the region. Noncommissioned officers Ali Kaya and Özcan İldeniz, and a Kurdistan Workers’ Party (PKK) informant Veysel Ateş were accused of bombing a bookstore owned by a former member of PKK,

İHD Hakkari branch responsible Necdet Korkmaz stated that Yılmaz is yet to be arrested and his lawyers had appealed to the prosecution’s demand.

Yılmaz had been condemned for “propagating in favor of the PKK” and was sentenced to a year in prison. Yet, he had already served nine months and was allegedly denied any deductions on grounds that he received disciplinary penalties while in prison. 

“In such cases, the sentences’ could be reduced in four thirds but I couldn’t benefit from this. This is unlawful and unacceptable. I’ll do what’s in my power to appeal to this decision.” (BIA, April 12, 2009)


AKP MP faces investigation for 'PKK propaganda'

AKP MP for Diyarbakır İhsan Aslan is being investigated by Diyarbakır prosecution service on the suspicion of ‘making propaganda for PKK”.

AKP MP Arslan said at a local TV channel before local elections “Those who want to solve Kurdish question will not ignore DTP, PKK or Ocalan” An application will be made to the Parliament to remove his immunity.

DTP MP Aysel Tuğluk was put on trial and was given a prison sentence of one and a half years disregarding her legal immunity. (antenna-tr.org, April 12, 2009)

Whatever Alınak says to Erdoğan is crime!

Former MP for Şırnak and DTP city chair Mahmut Alınak faces trouble over what he said about PM ERdoğan. Alınak wrote in a local paper “You and your local collaborators conned people once again...You view Kars as a colony”. Alınak is charged with “insult”.

Alınak made a press statement on 2 January 2008 as the spokesperson of Kars Peoples’ Assembly and said: “Caliph Recep Tayyip Erdoğan is preparing for his Kars expedition… If Erdoğan had any sense of shame he would not come to Kars. Sultan Erdoğan has got the cheek to come to Kars, he will do it without shame... We do not want Erdoğan who is an enemy of freedoms, who made life hell for Turks and Kurds.”

Alınak stood trial at Kars Criminal Court Num.2 charged with insulting Erdoğan. The court condemned him to 11 months and 20 days prison sentence and planting 500 trees.
Alınak sent local newspapers an e-mail after 22 July 2007 general elections. He sent the same thing to PM Erdoğan but in Kurdish. Public prosecution opened a file against him with the charge of “insulting the Prime Minister”. (antenna-tr.org, , April 12, 2009)


The name ‘Berfin” OK as a person name but not for a park

A Kurdish name “Berfin” can be used to name person under the amended Birth Law but cannot be used for a park. Home Minister Beşir Atalay said “Kurdish names cannot be used to name parks but there was no obstacle to use them for people” as he defended the banning Kayapınar Council’s attempt to name local parks with Kurdish flower names.

Atalay said: “Under current regulations the names of public spaces have to be in Turkish. The name Berfin can be used to name a person under the amended Birth Law.”

Atalay reminded that administrative High Court approved the court decision abolishing Sur Local Council for ‘multilingual council services”. (antenna-tr.org, April 9, 2009)

Censure dans une prison type D de Diyarbakir

L’agence de presse DIHA (Dicle Haber Ajansi) révèle qu’elle a reçu une lettre de Mr Sedat Akgök, détenu dans la prison type D de Diyarbakir, dont le contenu a été censuré par la Commission de lecture des courriers de la prison. Dans sa lettre, Mr Akgök témoigne de l’inefficacité de la politique carcérale à l’origine de la mort de nombreux détenus.

Le détenu entendait dénoncer les conditions de vie et la dégradation de l’état de santé des détenus dans la prison type D de Diyarbakir à l’agence de presse. Seulement, certains passages de la lettre ont été censurés par des gribouillages effectués par la Commission de lecture des courriers. Sur près de 7 paragraphes, 4 ont été griffonés à l’encre bleue. La lettre est également percée à plusieurs endroits.

Une politique carcérale inefficace à l’origine de la mort:

L’agence de presse nous révèle que le détenu, dans sa lettre, dénoncait la commission venue enquêter sur les conditions de vie dans la prison de Diyarbakir après la mort successive de deux détenus, Mr Hasan Kert et Mr Besir Özer. Celle-ci avait conclu, après son enquête, qu’il n’y avait aucun problème. Pourtant, selon l’auteur de la lettre, des détenus meurent. Mr Sedat Akgök explique que les morts se feront de plus en plus nombreux dans ces conditions. Il explique par ailleurs qu’il faut écarter l’argument du “destin” pour expliquer la mort des détenus et se pencher sérieusement sur la dégradation de leur état de santé.

Pour Mr Akgök, à l’origine de la mort des détenus: la négligence. Il écrit “En résumé, en très peu de temps trois de nos amis sont morts, victimes de la politique carcérale de l’Etat. L’objectif principal de l’Etat: faire des victimes. Nous ne voulons plus qu’il y ait des morts. Nous attirons l’attention de tous sur ce problème”. (Source: Gündem Online - bersiv.com, 9 avril 2009)

Kurdish Politician Faces Prison for “Insult”

Mahmut Alınak, former Kars province party chair of the pro-Kurdish Democratic Society Party (DTP), is on trial, facing a possible prison sentence, for a letter he sent Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan in Kurdish and in which he said, “You have deceived the people of Kars.”

Alınak has previously been convincted of insulting the Prime Minister and was sentenced to 11 months and 20 days imprisonment. Under Article 231 of the Code of Criminal Procedure the punishment was converted into having to plant 500 trees and look after them for four months.

The sentence was handed down on 3 March. Alınak had said, “If he had the least bit of shame, he would not have come to Kars (a province in the east of Turkey). We don’t want Erdoğan, the enemy of freedom who has turned the lives of the Turkish and Kurdish people into hell, in Kars. We protest against the pollution of Kars’ air and soil by this Padişah of bloody politics.”

On Tuesday (7 April), Alınak was again in court, this time for the letter he sent. He said in his defence, “In my letter I wrote that the Prime Minister and the Justice and Development Party (AKP) had deceived the people and that Kars was considered a colony. I don’t understand what in those statements represents an insult. You cannot even call it criticism. This means that we have to seal our mouths and walk along the streets like that. What kind of freedom of expression is this, if even the word ‘deceive’ is a crime. It seems like the only place where we can be free in this country is in prison.”

The court case is to continue on 23 July.

Alınak went to prison twice last year because he refused to pay fines he was sentenced to paying after being accused of “praising crime” in several speeches he had made calling for civil disobedience. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, April 9, 2009)

Le commentaire de l'AFP concernant la pression turque la télé kurde Roj TV

Roj TV, la télévision kurde basée au Danemark accusée par la Turquie d'être le porte-voix des séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), empoisonne depuis plusieurs années les relations entre les deux pays.

Le conflit a ressurgi à l'occasion du bras de fer engagé par le gouvernement turc sur la nomination à compter du 1er août de l'ex-Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen à la tête de l'Otan, une nomination annoncée samedi après que les réserves turques ont été levées.

Selon plusieurs journaux turcs, Ankara, en échange de son feu vert à M. Rasmussen, a entre autres obtenu l'assurance que Roj TV sera prochainement interdite d'émettre depuis le Danemark, mettant ainsi un terme à sa diffusion sur des bouquets satellites.

Depuis que Roj TV a obtenu le droit d'émettre auprès du Conseil danois de l'audiovisuel en décembre 2003, la Turquie, via son ambassade à Copenhague a déposé plusieurs plaintes, devant l'autorité administrative et la police, pour l'instant sans succès.

L'ambassade accuse Roj TV de "contribuer ouvertement à atteindre les buts poursuivis par l'organisation terroriste PKK", selon un extrait d'une plainte de 2007 dont l'AFP a eu copie.

Une enquête de police a été ouverte durant l'été 2005 mais est toujours en cours, selon un procureure danoise. Mais selon elle, il est hors de question que des pressions politiques puissent s'exercer sur cette enquête.

"Clairement, la réponse est non. L'enquête est de notre ressort, c'est à nous de prendre la décision", assure Liselotte Nilas.

Et après trois rejets par le Conseil de l'audiovisuel des demandes d'interdiction d'émettre formulées par la Turquie, le dernier en avril 2008, la direction de Roj Tv affiche sa confiance.

"Nous ne fermerons pas parce que la Turquie l'exige, ce n'est pas la Turquie qui décide au Danemark", a déclaré lundi à l'AFP Yilmaz Imdat, directeur de la station à Copenhague.

"Nous vivons dans des pays démocratiques qui respectent la liberté d'expression et la liberté de la presse. On ne peut pas faire comme en Turquie et fermer une chaîne de télévision ou une radio parce qu'on ne les aime pas", avance-t-il.

Sa chaîne émet depuis le Danemark mais a la plupart de ses locaux et ses effectifs en Belgique, où elle emploie une centaine de personnes, contre seulement quatre dans le pays nordique.

Diffusée 24 heures sur 24, elle propose principalement en langue kurde des émissions d'actualité, des émissions de débat politique, des programmes culturels ainsi que des programmes pour enfants, selon M. Imdat, qui nie tout lien avec le PKK.

"Nous n'avons rien à voir avec eux, ce sont des accusations du côté turc", affirme-t-il.

Selon lui, le budget annuel d'environ 30 à 35 millions de couronnes danoises (entre 4 et 5 millions d'euros) est financé "par le peuple kurde et des entreprises et des communautés kurdes à l'étranger". (AFP, 6 avr 2009)

Musa Anter murder case opened 17 years later

The file on the murder of writer and journalist Musa Anter was taken off the shelf of ‘murders with perpetrator unknown’ 17 years after the murder. It has been claimed that Anter was murdered by PKK confessors recruited by Gendarme Intelligence JİTEM. Diyarbakır prosecution Office ordered arrest orders for JITEM members who has been claimed to have involved in the murder. A former PKK militant and a JITEM recruit Abdülkadir Aygan’s confessions got prosecution on the move.

Musa Anter was staying in a hotel in Diyarbakır on 20 September 1992. A PKK confessor Cemil Işık aka ‘Hogir’ contacted Anter asking him meet a group of PKK confessors who he said wanted to give up on working for the state. Işık sent a confessor named ‘Hamit Yıldırım’ to fetch Musa Anter and his nephew Orhan Miroğlu. Hogir was in fact working for Yeşil (Green) who worked under major Cem Ersever and they wanted to ambush Musa Anter. Hamit fired shots at Musa Anter and Miroğlu on a back road. Anter died while Miroğlu was injured. Confessor Abdülkadir Aygan was part of JITEM team who planned to murder Anter and revealed the details year after the incident.

17 years after his murder, an investigation has been launched against JITEM members for kidnapping and killing Musa Anter.

There is 3 years before the case gets closed due to the statutory time limitation. (antenna-tr.org, April 7, 2009)


Deux morts lors de heurts entre sympathisants du PKK et police

Deux manifestants qui célébraient samedi dans le sud-est de la Turquie l'anniversaire du chef rebelle kurde emprisonné Abdullah Öcalan ont péri à la suite de heurts avec les forces de sécurité, ont affirmé des sources sécuritaires locales.

Les affrontements sont survenus lorsque des unités de la police et de l'armée ont tenté de faire barrage à plus de 5.000 manifestants qui tentait de rallier Ömerri, le village natal d'Öcalan, dans la province de Sanliurfa, pour y célébrer son 60e anniversaire, selon ces sources.

Les protestataires ont affronté à coups de bâtons et en jetant des pierres les forces de sécurité, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour les disperser.

Quatre personnes ont été blessées par des jets de pierre, et d'eux d'entre elles -deux hommes âgés de 21 et 27 ans- ont succombé à leurs blessures à l'hôpital de la ville de Sanliurfa, à environ 110 km au sud-est d'Ömerri.

De nouvelles altercations ont eu lieu à proximité de l'hôpital, au cours desquelles un policier a été blessé.

Fondateur et chef du PKK, Öcalan a été arrêté le 15 février 1999 au Kenya. Transféré en Turquie, il a été condamné à mort pour "séparatisme", peine commuée en 2002 en prison à vie après l'abolition de la peine capitale. (AFP, 5 avr 2009)

Trois personnes inculpées pour des assassinats de Kurdes

Un tribunal de Diyarbakir (sud-est) a inculpé trois anciens "repentis" rebelles kurdes jeudi pour leur implication dans l'assassinat présumé de nombreux Kurdes dans les années 1990 dans cette zone, a-t-on appris de source judiciaire.

La cour a ordonné dans un premier temps l'inculpation de deux hommes, puis suivi d'une troisième. Ils était tous autrefois membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a-t-on précisé de même source.

Ils ont été écroués dans l'attente de leur procès dans le cadre de l'enquête baptisée "les puits de la mort".

Ces inculpations interviennent alors qu'un procureur de Diyarbakir, la principale ville du sud-est turc, dominé par les Kurdes, a ordonné de nouvelles fouilles jeudi sur un site proche du hameau de Karacali, à une dizaine de km de la ville.

Les autorités rechercheraient les restes de deux personnes portées disparues après avoir été abattues par des éléments du service de renseignements de la gendarmerie turque, le Jitem, sur la base d'aveux formulés par un transfuge du PKK qui évoquait des exactions présumées.

Rien n'avait été trouvé en début de journée jeudi.

Abdülkadir Aygan, un ancien rebelle devenu informateur de l'armée et qui vit actuellement en Suède, a affirmé à la presse turque avoir été témoin de meurtres d'un certain nombre de gens, accusés de collaborer avec le PKK.

Ses allégations ont donné le coup d'envoi d'une large enquête sur des disparitions dans les années 1990, au plus fort de l'insurrection kurde dans la région.

Des excavations effectuées dans la province voisine de Sirnak ont permis de retrouver des fragments d'os humain et de tissu dans des endroits surnommés par la presse "les puits de la mort", parce que des corps y auraient été jetés puis recouverts d'acide, dans les années 1990.

Trois autres personnes ont été inculpées jusqu'à présent dans cette affaire, dont un colonel de l'armée. (AFP, 2 avr 2009)

Leyla Zana feds up defending herself

Former Kurdish deputy Leyla Zana feds up defending herself in the courts. She reacted against cases saying; I’m not going to defense myself, not anymore, doesn’t matter what kinds of accusations have been made. Leyla Zana, who spent 10 years in the prison when she was deputy from former pro-Kurdish party, has reacted against the numerous cases already in the courts; millions of Kurds’ screams has to be read correctly by authorities. To be interpreted as terrorism when demand peace, freedom and equality is hurting our people. I’ll not make plea doesn’t matter what kinds of accusation has been made.

Leyla Zana rushes between courts to plea against accusations when she is not in prison. Finally, final accusation, which is made by Diyarbakır 6th Heavy Penalty Court on the grounds that “praising crime and criminal,” made her fed up with making plea.

Zana expressed her action during the last hearing after making last plea. She made political plea as usual. She emphasized that Barzani and Talabani who were called as terrorist are now the recognized leaders by internationally and Turkey.

“Abdullah Öcalan is the leader of Kurds who announced again and again tirelessly. Everybody including Governments and politicians has to understands this reality and recognize Abdullah Öcalan as leader. In the light of this situation I’ll not plea after this case since approaches and understandings have not been changed doesn’t matter what kinds of accusation has been made. My truths will not change as long as conditions are the same. Thus I do not see any reason to repeat my self. I’ll keep explaining my thoughts and I’m not going to defense my self when they want to take me the court because of my thinking,” said Zana during her last plea on the court. (kurdish-info.net, April 02 2009)


Exiled in 1980, Şahin Returns Tunceli as Mayor

Edibe Şahin is one of the two women city mayors elected at Sunday's elections. In Tunceli, people received the refrigerators and other appliances given as compliment of the governor, resulting in accusations of political bribery during electoral campaign, but they didn't refrain from voting for opposition parties. Furthermore, they showed satisfaction with Democratic Society Party's woman mayor and elected another such. 

"Elections were local but here, PM Erdoğan raised it to level of general elections by declaring ' he wanted Tunceli and Diyarbakır'. In contrast, people of Tunceli are Alevites, leftists, dissidents, who represent identities of defiance. The PM lacked any knowledge of the realities of these people. So, they exposed the bribery and went on to show their reaction at the polls."

Şahin recalls that people of Tunceli first received proper services when they elected Songül Erol Abdil in 2004, as a collaboration of EMEP and DTP. "And for 29 March, we extended this collaboration to include other groups such as the Socialist Platform of the Oppressed (ESP), Partizan, People's Cultural Centers and Freedom and Solidarity Party (ÖDP). It was a democratic campaign on our part and we won."

Born in 1960, in Dersim, Nazımiye, Şahin is married and a mother of two. "I was working as a treasury official when the 1980 coup came and I was exiled. Despite an amnesty later, I didn't return back and proceeded as a human rights and women's rights activist." 

She took part in women's organization of the DTP and contributed to the party on different levels. Moreover, she worked as editor in Kurdish Rewsen magazine as well as volunteering for the Umut Kids Association, Human Rights Association and Gökkuşağı Women's Association.

Regarding women's place in politics, she criticizes the low levels of representation despite a relatively early acquisition of the right to vote and to get elected. "Political parties bear the burden here. As women, we made a serious struggle in DTP. At this point, our party can be regarded as a model in this respect. This is the third term our party is entering local elections and number of women mayors rose from three to 15."

Şahin's first aim as mayor is to complete the projects that the predecessor has begun. Next, she wants to further new projects focusing on children, the youth and women. According to Şahin, Tunceli's urgent problems include unemployment, forced migration and the dam project in Munzur valley, which is feared to destroy the fauna.

As for women, Şahin plans to establish a council with its own budget as well as campaigns on the violence against women. (BIA, Emine OZCAN, April 1, 2009)

Minorités / Minorities

Le Dachnaktsoutioun quitte le gouvernement arménien

Un influent parti nationaliste arménien a annoncé lundi qu'il quittait la coalition gouvernementale pour protester contre les efforts de normalisation des relations entre l'Arménie et la Turquie.

La Fédération révolutionnaire arménienne (Dachnaktsoutioun) a indiqué quitter le gouvernement en raison de "différends insurmontables" à la suite de l'adoption la semaine dernière d'une "feuille de route" visant à normaliser les relations turco-arméniennes.

Le parti estime que la reconnaissance par la Turquie du génocide arménien sous l'Empire ottoman doit être le préalable à toute amélioration des liens avec Ankara.

"Notre conviction est que le principal axe de la politique de la sécurité nationale de l'Etat doit être la reconnaissance et la condamnation du génocide arménien, surtout par la Turquie", a indiqué le parti dans un communiqué.

Avec 16 sièges sur 131 au Parlement et trois ministères, la Fédération révolutionnaire arménienne ne dispose pas d'assez de députés pour faire tomber le gouvernement au pouvoir, mais ce parti, le plus ancien d'Arménie, dispose d'une forte influence dans le pays. (AFP, 27 avr 2009)


24 avril : L'hommage de Lyon au génocide arménien en présence d'Özgüden
  

(Photo: Le Progrès)

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(Photo: Pascal Muradian)


La présence de Dogan Özgüden*, rédacteur en chef d'Info-turk.be, en tant que militant de la démocratisation en Turquie constituait, hier place Antonin-Poncet, le moment fort de la cérémonie.

Exilé politique en Belgique, ce défenseur des Droits de l'Homme est venu dénoncer « la politique cynique d'Ankara » autant que souligner « le réveil considérable » observé dans la population pour reconnaître les crimes perpétrés en 1915.

« Premier défenseur turc pour la reconnaissance pleine et entière du génocide », l'homme venait d'être salué par Jules Mardirossian, président du Conseil de coordination des orgnisations arméniennes de France.

Des étudiantes, « futures grandes militantes » selon Araksi, une Arménienne venue tout écouter, ont, elles, martelé « la nécessité d'une loi de pénalisation du négationnisme ». 94 ans après les faits, le déni du génocide par la Turquie constitue toujours le socle des débats. A fortiori dans le contexte des Européennes. « Ne tombons pas dans le piège de la manipulation électorale » a mis en garde Florence Mardirossian, candidate MoDem pour le grand Sud-Est, face à un parterre d'élus où se tenait Vincent Peillon, lui-même tête de liste PS.

Une chose est sûre, à Lyon, les Arméniens possèdent un fervent défenseur en la personne de Gérard Collomb**. Hier, le sénateur maire (PS) a misé sur une commémoration officielle du centenaire en Turquie dans six ans.

(Le Progrès - Dominique Menvielle, 24 avril 2009)

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Özgüden et Tugsavul à la commémoration du génocide des Arméniens le 24 avril 2009 à Lyon
(Photos: Pascal Muradian)


*L'intervention de Dogan Özgüden à Lyon

Chers amis,
 
Aujourd'hui nous commémorons le premier génocide du 20e siècle dans une confusion totale en raison de l'offensive diplomatique d'Ankara digne des grandes manipulations ottomanes. Juste à la veille de cet anniversaire, Ankara a annoncé la mise en place d’une "feuille de route" destinée à normaliser les relations entre l’Arménie et la Turquie.
 
Une promesse d'ouverture des frontières turco-arméniennes liée toutefois à plusieurs concessions de la part de l'état arménien. Renvoyer la reconnaissance du génocide des arméniens aux calendes grecques, imposer à Erevan les conditions de l'Azerbaïdjan sur Nagorny Karabakh... Et le plus important, faire oublier au nouveau président américain Obama le mot de génocide!
 
Les dirigeants d'Ankara, pour imposer leur diktat, exploitent la situation du peuple de Hayastan qui souffre des problèmes économiques et sociaux en raison du blocus de la Turquie.
 
Les médias turcs applaudissent déjà cette démarche de dernière minute comme un coup mortel à la diaspora arménienne qui attendait d'Obama la prononciation du mot de génocide.
 
On est bien habitué à ces sortes de manœuvres diaboliques du régime d'Ankara. Tous les peuples victimes de ce régime répressif d'Ankara ont avalé plusieurs fois cette pilule amère. Quelques petits gestes, quelques promesses... Une marche de cadence de Janissaires. Un pas en avant, deux pas en arrière. Non seulement les Arméniens, les Kurdes, les Assyriens, les Grecs, mais aussi les contestataires turcs souffrent depuis des décennies de cette politique sinistre.
 
Les gouvernements des pays démocratiques européens, quant à eux, sont déjà devenus les marionnettes de ce jeux politique.
 
Si aujourd'hui je suis ici avec vous, c'est pour rappeler que, malgré toutes les manœuvres du régime d'Ankara, il y a en Turquie un réveil considérable à l'égard du génocide des Arméniens, qualifié là-bas de "grande catastrophe".
 
C'est pour la première fois aujourd’hui, à l'initiative de l'Association des Droits de l’Homme, on commémore à Istanbul le début du génocide des Arméniens déclenché par l'arrestation de toute l'élite arménienne : intellectuels, hommes politiques et religieux...
 
Il s'agit de la troisième étape importante d’ un long chemin de reconnaissance de ce génocide dans un pays qui se trouve toujours sous la répression d'une oligarchie militaro-politique farouchement négationniste.
 
Il y a deux ans, après l'assassinat de Hrant Dink, des dizaines de milliers de personnes scandaient dans les rues d'Istanbul : "Nous sommes tous des Hrant Dink, nous sommes tous arméniens".
 
Il y a quelques mois, 30 mille défenseurs des droits de l'Homme ont signé une déclaration demandant pardon aux arméniens. Depuis lors, les noms des signataires sont affichés dans les médias nationalistes comme "traîtres à la patrie et à la nation turque" souvent avec l'appel à la vengeance: "N'oublie jamais ces noms maudits!"
 
En ce jour de commémoration,  je me permets de répéter devant vous, descendants de plus d'un million de victimes du génocide: "Je vous demande pardon!".
 
Il ne s'agit pas d'une demande seulement en tant que turc.
 
Il s'agit également d'une demande de pardon en tant qu'être humain, défenseur des droits de l'Homme.
 
En tant qu'exilé politique loin de mon pays natal depuis plus de trente ans, je suis témoin de la complicité des pays démocratiques européens avec le régime d'Ankara dans la négation du génocide des Arméniens.
 
Donc, personnellement pour moi, il s'agit aussi d'un pardon au peuple arménien en tant que citoyen européen.
 
J'étais témoin de l'adoption de la reconnaissance du génocide arménien il y a plus de vingt ans par le Parlement européen.
 
Aujourd'hui, les parlementaires européens se taisent devant les chantages d'Ankara. On ne parle plus du génocide des Arméniens.
 
Encouragé par cette soumission de l'Union européenne, on inculque chaque jour aux jeunes turcs la supériorité de la race turque et de l'Islam.
 
Les responsables du génocide arménien comme Talât, Enver et Cemal sont honorés sans cesse par les hommes politiques, militaires et par les grands médias.
 
Or, pour pouvoir prendre une place dans l'union des pays démocratiques, la Turquie doit reconnaître tous les crimes génocidaires et même fratricidaires commis non seulement par le Sultan Rouge, ou la dictature d'Ittihad et Terakki, mais aussi par la république de Turquie.
 
Né pendant la période républicaine, j’ai été témoin de l'envoi des citoyens non musulmans au camp de travail forcé à Askale pendant la deuxième guerre mondiale.
 
J'ai vécu le pogrom de l'année 1955 contre les Grecs et Arméniens.
 
Je parle aussi des fratricides, parce que j'ai vécu trois coups d'état militaires, plusieurs tentatives de coups d'état militaires ainsi que des dizaines de régimes de loi martiale.
 
Les cibles et victimes des arrestations, tortures, emprisonnements et des pendaisons qui suivent ces coups d’état étaient principalement des progressistes turcs et kurdes.
 
En 1993, à Sivas, 37 intellectuels turcs ou kurdes d'obédience alévite ont été brûlés vifs.
 
Depuis les année 80, l'armée turque mène une guerre génocidaire contre le peuple kurde sous la bienveillance des Etats-Unis et de l'Union européenne.
 
Le plus grand poète turc Nazim Hikmet disait dans un de ses poèmes à la sortie de prison:
 
Les lampes de l'épicier Karabet sont allumées,
Le citoyen arménien n'a jamais pardonné
Que l'on ait égorgé son père
Sur la montagne kurde
 
Aujourd'hui c'est le peuple kurde qui est exterminé sur la montagne kurde!
 
Il y a quelques années, le négationnisme était si fort que, même un de plus grands musiciens du pays avait censuré cette timide allusion au génocide arménien dans un oratorio qu'il a composé pour Nazim Hikmet.
 
C’ était honteux.
 
Une telle autocensure est mille fois plus honteuse que la censure de l'Etat.
 
Le peuple turc doit absolument briser ce tabou.
 
La Turquie doit déchirer les mensonges de ses dirigeants et de ses médias, doit reconnaître le génocide des Arméniens, Assyriens, Grecs et Kurdes si elle veut vraiement prendre une place honorable dans la famille des pays démocratiques.
 
Ceci est la condition sine qua non d'une adhésion turque à l'Union européenne.
 
**L'intervention du sénateur et maire de Lyon Gérard Collomb:

" 24 avril 1915. Constantinople.

Le gouvernement Jeune-Turc organise le massacre de plusieurs centaines d’Arméniens.

Professeurs, avocats, intellectuels : en s’attaquant d’abord à l’élite arménienne, les autorités ottomanes entendaient décapiter une communauté tout entière.

Ainsi débuta, il y a 94 ans, le premier génocide du 20e siècle.

En Occident, et notamment en France, les plus grandes consciences de l’époque avaient tenté d’alerter l’opinion internationale du drame qu’elles sentaient venir.

C’est le grand Jaurès qui, en 1896, le 3 novembre, s’adresse aux représentants de la nation française en s’écriant : "Il faut sauver les Arméniens ! "

Au nom des valeurs universelles de paix, de justice, de droit, et dénonçant un processus qu’il pressent inexorable, il poursuit alors : « Messieurs, ce qui importe, ce qui est grave, ce n’est pas que la brute humaine se soit déchaînée là-bas, ce n’est pas qu’elle se soit éveillée. Ce qui est grave, c’est qu’elle ne s’est pas éveillée spontanément ; c’est qu’elle a été excitée, encouragée, nourrie des appétits les plus féroces par un gouvernement régulier avec lequel l’Europe a échangé plus d’une fois, gravement, sa signature. »

C’est une autre grande figure française, Charles Péguy qui, dès 1900, écrit : « Le massacre des Arméniens sur lequel je reviendrai toujours et qui dure encore n’est pas seulement le plus grand massacre de ce siècle ; mais il fut et il est sans doute le plus grand massacre des temps modernes ».

Ces appels, hélas, ne trouvèrent guère d’échos.

Et c’est à l’ombre de la Première Guerre Mondiale, que se réalisa le massacre des Arméniens.

Un génocide qui décima les deux tiers de la population arménienne d’Anatolie, avec ce bilan effroyable : 1.5 millions victimes !

Un génocide planifié et orchestré par un Etat au nationalisme exacerbé qui entendait en finir avec ce qu’il appelait la question arménienne.

C’est, en effet, sur ordre envoyé dans toutes les provinces par le ministre de l’intérieur, Talat Pacha, qu’au printemps 1915 se déroulèrent la déportation puis le massacre de tout un peuple.

Jetés sur les routes désertiques de Mésopotamie, en un milieu où personne ne pouvait survivre, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants connurent un calvaire insupportable. A l’inhumanité des marches forcées s’ajoutèrent la famine, la maladie, les humiliations, les tortures et les viols.

« Je ne pense pas que dans toute l’histoire du monde, il y ait jamais eu un massacre aussi général et méthodique que celui qui a lieu dans cette région ou qu’un plan plus diabolique soit jamais sorti de l’esprit d’un homme ! » Tels furent les mots que le Consul américain adressa à son gouvernement pour raconter ce que de ses yeux, il avait pu voir en 1915.

Témoignage confirmé par les rapports d’enquête réalisés dès 1916 par le gouvernement britannique dans son « Livre Bleu sur le traitement des Arméniens dans l’Empire ottoman ».

Oui, depuis 1915, les faits étaient déjà connus de tous !

Pourtant, dès la parution du Livre Bleu, le gouvernement turc s’acharna à les contester, à travestir la réalité !

Un génocide venait de se perpétrer, mais il fallait le nier comme si, après avoir tué les vivants, on voulait supprimer jusqu’à la mémoire même de celles et de ceux qui en avaient été les victimes.

" Affirmer que Lyon serait une fois de plus, ville de résistance, contre toutes formes de négationnisme... "

C’est parce que Lyon a été le refuge de ceux qui survécurent, de ceux qui avaient été jetés sur les routes de l’exil, vos parents, vos grands-parents, à vous qui êtes ici, que la mémoire du génocide arménien est aussi profondément ancrée dans nos consciences et dans nos cœurs.

C’est elle qui nous a conduit à vouloir ériger, pour perpétuer le souvenir, cette œuvre forte, non dans un quartier périphérique, mais au centre de notre Cité, à l’endroit même où chaque jour bat le cœur de notre agglomération !

Pour que chacun se souvienne !

Pour que chacun médite !

Oui, nous avons voulu ce Mémorial pour que jamais l’oubli ne l’emporte.

Nous l’avons voulu pour affirmer que Lyon serait une fois de plus, ville de résistance, contre toutes formes de négationnisme, un négationnisme vis-à-vis du génocide arménien, qui devra bien un jour être sanctionné par la loi !

Cette tragédie de l’Histoire qui fut la vôtre, nous avons voulu la faire nôtre.

Oui nous avons voulu ce Mémorial en dépit des critiques, des pressions, des menaces, de toutes les voix qui s’élevaient alors pour protester contre son édification.

En l’installant, voici trois ans, au cœur de notre Cité, c’est le combat universel pour la mémoire et la vérité de l’Histoire que nous avons entendu affirmer, comme élément constitutif de l’identité même de notre ville.

Alors, je suis heureux qu’en ce jour du 24 avril, nous soyons si nombreux rassemblés. Tous ceux qui se retrouvent depuis les débuts mêmes de l’organisation de cette manifestation, en 1974, tous ceux, qui nous ont rejoints depuis et tous ceux qui nous rejoignent aujourd’hui.

La diversité de notre rassemblement – au-delà des frontières partisanes, politiques, religieuses, ou philosophiques – montre qu’à Lyon, nous avons déjà gagné ce combat pour la mémoire qu’avaient déjà engagé, en leur temps, Edouard Herriot ou Justin Godart.

Cette cause demeure pour nous, aujourd’hui encore, un enjeu majeur car il convient de la porter partout, et d’abord en Turquie.

Nous sommes de ceux qui pensent, en effet, que rien de nouveau ne pourra se construire sans que les autorités turques n’aient avancé sur le chemin de la vérité. Assumer l’histoire, ce n’est pas trier les faits. C’est en révéler les lumières, mais aussi, les zones d’ombres. C’est comme cela qu’une nation avance sur la voie du progrès et des libertés !

Que serait aujourd’hui l’Europe si, au lendemain même de l’holocauste, l’Allemagne n’avait pas reconnu ses crimes ? Jamais la réconciliation avec la France n’aurait pu voir le jour ! Jamais l’Europe n’aurait pu renaître et devenir cet espace de paix, de démocratie et de liberté.

L’acte de reconnaissance du génocide est le préalable aux relations que voudrait engager la Turquie avec ses voisins.

Aujourd’hui, peut-être, l’histoire commence à bouger, avec des signes qui sont pour nous porteurs d’espoir. Ce n’était qu’un match de football à Erevan, mais déjà la présence côte-à-côte, en septembre dernier, des Présidents turc et arménien, était un symbole fort.

De même qu’étaient fortes les paroles que Barack Obama a tenues au cours de sa campagne électorale, appelant la Turquie à reconnaître le génocide arménien. Ah ! Que nous aurions aimé qu’il les réitère lors de sa visite à Ankara !

A nous, donc, de poursuivre le combat pour que le gouvernement turc accepte enfin de reconnaître le passé, de reconnaître la réalité du génocide.

Nous devons le faire en martelant, encore et toujours que l’Europe, n’est pas seulement une zone de libre échange économique, mais qu’elle est d’abord fondée sur un socle de valeurs : la fraternité, la justice, la liberté, l’exigence de la mémoire !

Que l’adhésion à ces valeurs constitue un préalable pour tous ceux qui veulent intégrer l’Union Européenne. Car intégrer l’Europe, c’est intégrer son esprit, c’est intégrer ses valeurs !

L’histoire commence à bouger, disais-je, même si c’est parfois dans la douleur et la tragédie. Celle, par exemple, de l’assassinat du journaliste turc d’origine arménienne Hrant Dink à qui nous avons donné le nom d’une de nos rues.

Après ce crime odieux, Ahmet Insel, enseignant à l’Université francophone Galatasaray d’Istanbul, initia avec trois autres intellectuels turcs, en décembre 2008, une pétition adressée « aux frères et sœurs arméniens » pour la « Grande Catastrophe » de 1915.

Ils disaient : « la demande de pardon est devenue un besoin irrépressible. Pardon aux Arméniens d’aujourd’hui, à leur mémoire marquée de façon indélébile ; (…) pardon pour la poursuite obstinée de cette dénégation. »

" La Turquie ne doit plus passer à côté de son histoire... "

Par dizaines de milliers, des citoyens turcs ont signé cet appel, véritable promesse d’espoir pour l’avenir. Et, c’est peut-être de là, des profondeurs du peuple, que viendra la volonté de faire de la Turquie une nation qui ose enfin regarder son histoire !

Le monde change, les mentalités aussi ; les populations ne veulent plus être l’otage du passé ! Oui, la Turquie peut franchir des pas décisifs grâce à tous ceux qui se battent pour la liberté d’expression, à l’image de Hrant Dink, à l’image de Dogan Ozguden, qui nous fait l’honneur aujourd’hui de sa présence, et nous y sommes sensibles ; grâce à tous ceux qui, de l’intérieur ou de l’extérieur, mènent ce combat difficile pour la vérité et la liberté, fût-ce, au prix-même de leur vie.

Je forme le vœu que leur idéal se réalise.

Cela fera bientôt cent ans que le gouvernement Jeune-Turc prit la décision d’exterminer tout un peuple. Dans six ans, ce sera le centenaire du génocide.

Je forme le vœu, que dans six ans, la Turquie prenne elle-même l’initiative de procéder à une commémoration officielle du génocide. Elle ne peut plus laisser des millions d’hommes et de femmes amputés de leur mémoire, exilés depuis des générations.

La Turquie ne doit plus passer à côté de son histoire, l’histoire des Européens, l’histoire de l’Humanité !

Le nouveau cours du monde appelle cette évolution majeure.

Il faut travailler à construire les ponts, travailler ensemble, encore et encore, pour que le soleil se lève en Anatolie !

C’est là, l’espérance que nous devons porter, le serment qu’ensemble nous devons prêter : oui, dans six ans, c’est au pied du Mont Ararat, qu’il nous faudra pouvoir, officiellement, célébrer en Turquie la commémoration du centenaire du génocide arménien !

Sirrdov miassin Haïe Jorovourti ed Minschev Ararad ! "

(Avec notre cœur, ensemble, avec le peuple arménien, jusqu’à l’Ararat !)

Un 24 Avril pas comme les autres à Istanbul

Il est des 24 avril que l’on aimerait bien rayer du calendrier, surtout dans des lieux hautement chargés de sens tels qu’Istanbul. Mais aujourd’hui Istanbul l’amnésique s’est souvenu de ce qu’il est advenu a la nation arménienne, et tant pis s’ils n’étaient qu’une poignée de collaborateurs du journal AGOS à se rendre au cimetière arménien de Balik à l’ouest d’Istanbul...

Environ une vingtaine de personnes tous membres de la rédaction de l’hebdomadaire bilingue AGOS ont déposés ce matin à 10h30 heure locale une couronne de fleurs sur la tombe de Hrant Dink ainsi que sur le monument au dédiés à la mémoire des martyres des massacres Hamidiens de 1894-1896 lequel mémorial avait été inauguré dans la foulée de la révolution Jeune Turque de 1908.

Accompagnés de l’éditeur turc Ragip Zarakoglu ardent défenseur de la cause arménienne ainsi que d’un journaliste kurde venu spécialement de Van pour l’occasion, les membres de la rédaction d’AGOS ont souhaité ainsi rendre hommage à la mémoire de Hrant ainsi que celles des victimes du génocide de 1915 et des massacres d’Adana de 1909.

Visiblement ému, le rédacteur des pages arméniennes du journal Sarkis Seropyan a pris la parole rappelant le caractère historique de cette visite qui en réalité consiste a un fait sans précédent dans l’histoire de la communauté arménienne de Constantinople.

Nous avons voulu à travers Hrant et tous nos martyrs souligner que les arméniens d’Istanbul se souviennent de leur histoire. Aujourd’hui nous sommes réunis ensemble en communion avec Hrant, c’est en gardant à l’esprit qu’il a été le 1 500 000 et unième martyr de la nation arménienne.

Un jeune collaborateur d’AGOS récite une prière pour le repos des âmes des martyrs avant que nous entonnions à l’unisson le Hayr Mer (Notre Père).

Nous marchons dans le cimetière, recueilli, Ragip Zarakoglu photographie la tombe où le grand poète Missak MEDZARENTZ (mort en 1908) est enterré. C’est ici que la modernité arménienne est née, nous confie- t- il. « Je ne tenais pas à manquer ce rendez- vous pour commémorer la mémoire des victimes de mon ami Hrant, des victimes d’Adana et de 1915 ».

Mais plus qu’une commémoration ordinaire, comme il pourrait en exister aux quatre horizons du globe, cette cérémonie intime au caractère peu officiel a été marquée sous le sceau de l’intelligentsia arménienne décapitée ici, dans cette même ville il y a 94 ans. Fait sans précédent, le journal AGOS vient de consacrer la dernière page de son édition de jeudi matin contenant la liste complète des intellectuels arméniens raflés le 24 avril. Cet après- midi une manifestation culturelle est programmée à l’initiative de plusieurs intellectuels de la gauche démocratique turque et qui rendra hommage aux grandes figures des lettres arméniennes massacrés par ordre du gouvernement Jeune Turc un certain 24 avril 1915. (armenews.com, Tigrane Yegavian, 24 avril 2009)


Obama ménage la Turquie et se garde de parler de génocide arménien

Le président américain Barack Obama a ménagé la Turquie vendredi et s'est gardé de décrire comme un génocide les massacres d'Arméniens perpétrés en 1915 sous l'Empire ottoman tout en disant ne pas avoir changé d'avis sur ces événements, qu'il a qualifiés de génocide par le passé.

Dans le communiqué publié chaque année par la Maison Blanche pour la commémoration des événements, et très attendu en 2009 parce que c'était le premier de M. Obama sur le sujet, le président américain parle de ce qui s'est passé comme de l'une des "grandes atrocités du 20e siècle".

Il reprend aussi à son compte le chiffre, contesté par la Turquie, d'un million et demi d'Arméniens tués.

Mais il n'emploie pas le mot de génocide qui ne manquerait pas de causer un incident avec la Turquie. Il préfère utiliser l'appellation arménienne de "Meds Yeghern", pour "grande calamité".

La communauté arménienne des Etats-Unis a vivement critiqué le manquement à ses promesses de la part de M. Obama qui, quand il était candidat, s'était engagé à reconnaître la réalité d'un génocide s'il était élu.

M. Obama dit dans son communiqué ne pas se désavouer: "J'ai exprimé avec constance mon opinion personnelle sur ce qui s'est passé en 1915, et mon opinion sur l'histoire n'a pas changé. Ce qui continue à m'intéresser, c'est une reconnaissance entière, franche et juste des faits".

La question d'un génocide arménien est un champ de mines diplomatique. Les Arméniens font pression pour que soient reconnus comme tel les massacres et les déportations qui, entre 1915 et 1917, ont tué selon eux plus d'un million et demi d'entre eux. La Turquie reconnaît qu'entre 300.000 et 500.000 personnes ont péri, non pas victimes d'une campagne d'extermination selon elle, mais dans le chaos sévissant dans les dernières années de l'Empire ottoman.

Elle récuse la notion de génocide reconnue par la France, le Canada ou le Parlement européen.

La pression de l'Arménie et de la Turquie est particulièrement forte sur les Etats-Unis.

Des milliers d'Arméniens ont défilé jeudi à Erevan en appelant M. Obama à parler publiquement de "génocide".

Mais le président turc Abdullah Gül a dit avoir longuement discuté avec M. Obama et l'avoir abondamment "informé" lors de sa visite en Turquie en avril. M. Obama s'était, alors aussi, abstenu de parler de génocide.

En 2007, la Turquie, grand allié des Etats-Unis dans l'Otan, avait laissé planer la menace d'un retrait de son soutien logistique précieux pour les opérations en Irak si le Congrès américain adoptait un texte reconnaissant les événements comme un génocide.

 M. Obama avait soutenu cette résolution. Son programme électoral affirmait sa "ferme conviction" que le génocide arménien n'était pas une opinion personnelle, "mais un fait avéré par une documentation abondante et une masse de preuves historiques. Les faits sont indéniables".

Vendredi, M. Obama a indiqué que "le meilleur moyen" de parvenir à une reconnaissance des faits était pour les Arméniens et les Turcs de s'appuyer sur les réalités historiques pour "aller de l'avant".

Il a dit soutenir "fortement" les efforts menés par les deux pays pour "surmonter cette histoire douloureuse" et normaliser leurs relations. Il les a "pressés de tenir la promesse" représentée selon lui par la "feuille de route" sur laquelle, avec une médiation suisse, ils viennent de s'entendre en vue d'une telle normalisation.

En manquant à sa parole, M. Obama a "inutilement retardé la cause d'une reconnaissance du génocide, et diminué la crédibilité des Etats-Unis quand il s'agit de prévenir les génocides", s'est ému Bryan Ardouny, responsable de l'influente Assemblée arménienne d'Amérique.

M. Obama est aussi apparu en contradiction avec la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, son alliée. (AFP, 24 avr 2009)

Ankara juge "inacceptable" une partie du message d'Obama

La Turquie a jugé "inacceptables" certaines parties du message annuel des Etats-Unis sur les massacres d'Arméniens perpétrés en 1915 sous le régime ottoman, écrit cette année par le président Barack Obama.

"Nous considérons certaines expressions du message et la perception de l'histoire qu'il renferme concernant les événements de 1915 comme inacceptables", a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

 Le président turc Abdullah Gul a affirmé que M. Obama aurait du mentionner les Turcs tués lors de ces événements.

"Je ne suis pas d'accord avec certaines parties de la déclaration de M. Obama. Toutes les douleurs devraient être partagées", a-t-il souligné lors d'une interview télévisée.

 M. Gul qui s'exprimait en marge du sommet sur le gaz de Sofia a ajouté que les hommes politiques devraient s'abstenir de juger les événements historiques.

"Maintenant il nous faut regarder vers l'avenir et donner une chance à la démocratie", a dit M. Gul, soulignant les efforts faits pour résoudre les problèmes entre la Turquie et l'Arménie, tout comme entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.

 "Ce message ne nous satisfait pas", a déclaré le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, cité par l'agence de presse Anatolie. "Chacun doit éviter des déclarations qui gêneraient le processus de normalisation" entre Ankara et Erevan, a-t-il ajouté.

Le ministère des affaires étrangères a lui aussi déploré que le message d'Obama ne mentionne pas "les centaines de milliers de Turcs" tués dans les combats entre Turcs et Arméniens ces années-là. Il s'est également réjoui du soutien d'Obama aux efforts actuels de rapprochement entre Turquie et Arménie.

La communauté arménienne des Etats-Unis a vivement critiqué le manquement à ses promesses de M. Obama qui, quand il était candidat, s'était engagé à reconnaître la réalité d'un génocide s'il était élu. (AFP, 25 avr 2009)

L'Arménie commémore le "génocide" de 1915, mais ménage la Turquie

L'Arménie a marqué vendredi le 94e anniversaire des massacres commis sous l'Empire ottoman, mais souligné que la question de la reconnaissance de ce génocide par la Turquie ne ferait pas obstacle au rapprochement en cours entre les deux pays.

"Il n'y a pas de prescription pour les crimes contre l'humanité, ni dans les souvenirs des gens, ni dans l'Histoire. (...) Il s'agit de rétablir la justice historique", a déclaré le président arménien Serge Sarkissian dans un communiqué.

L'Arménie va continuer à militer pour une reconnaissance internationale du génocide, a-t-il souligné. Parmi les pays qui l'ont déjà reconnu figurent la France, le Canada, la Suisse et la Pologne.

Toutefois, ce processus "n'est pas dirigé contre le peuple turc", a-t-il ajouté, sur fond d'amorce d'un rapprochement entre les deux pays ces derniers mois après des années de tensions.

"La reconnaissance du génocide par la Turquie n'est pas une condition préalable à l'établissement de relations bilatérales", a-t-il ajouté.

Des milliers de personnes en Arménie ont gravi vendredi sous le soleil une colline de la capitale Erevan pour déposer des fleurs et des couronnes devant un monument dédié aux victimes des massacres.

Les commémorations rassemblent chaque année des dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup d'Arméniens de la diaspora qui reviennent à Erevan pour l'occasion.

Certains participants vendredi ont estimé que l'Arménie ne devrait pas rétablir de liens avec la Turquie tant que celle-ci ne reconnaîtrait pas le génocide.

"Comment pouvons-nous établir des relations amicales si chaque année, de ce côté de la frontière, nous commémorons le génocide avec dans nos coeurs la douleur de l'injustice, tandis que de l'autre côté la Turquie dément cela", s'est exclamée Arpi Glechian, une retraitée de 72 ans. (AFP, 24 avr 2009)

FEA: Premier échec d'Obama dans sa volonté de moralisation de la Politique
 
Comme attendu, le président des Etats-Unis, Barack Obama, s’est exprimé à propos du Génocide des Arméniens, ce vendredi 24 avril, date anniversaire de sa commémoration. Qualifiant le Génocide  de « l’une des plus grandes atrocités du 20ème siècle », le président américain a déclaré que « le Medz Yeghern [Grande Catastrophe en Arménien] doit vivre dans nos mémoires tout comme il vit dans le cœur du peuple arménien ». Il a ajouté qu’il avait « affirmé sans relâche sa propre position sur ce qui s’est passé en 1915 » et « son opinion sur cette Histoire n’a pas changé ». Avant d’évoquer la « déclaration commune » signée in extremis par la Turquie à l’Arménie et les prétendus « efforts de réconciliation », il a aussi redit tout son intérêt dans « l’obtention d’une reconnaissance juste, complète et honnête de ces évènements ».

Le président Obama n’a donc pas honoré sa promesse d’employer le terme de génocide – le seul approprié portant une véritable signification politique, juridique et légale – comme il s’y était engagé à de multiples reprises avant son élection.

Par ce renoncement, il a déçu les espoirs de millions d’Américains et d’Européens qui souhaitaient que le président américain soit effectivement à même d’incarner une rupture politique avec les pratiques cyniques de ces prédécesseurs. Il jette également le discrédit sur sa propre parole et sur la crédibilité des Etats-Unis dans le monde en général et au Sud-Caucase en particulier.

« Des millions d’individus et des centaines d’associations américaines et européennes s’étaient adressés au président Obama, pour qu’en qualifiant simplement de génocide, le génocide des Arméniens, il démontre sa capacité d’écoute envers les aspirations légitimes des sociétés démocratiques. En choisissant de succomber aux pressions menaçantes d’un Etat militariste, raciste et négationniste, et aux intérêts obscurs de ses ceux qui trouvent intérêt à la soutenir, il obère la capacité des Etats-Unis à jouer à nouveau leur leadership traditionnel dans le monde » a déclaré Hilda Tchoboian, la présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

La Fédération rappelle que l’Arménie et la Turquie, sous l’égide de la Suisse, ont rendu public une « déclaration commune » tard dans la nuit du 22 au 23 avril, moins de 24 heures avant la date anniversaire du Génocide des Arméniens. Cette déclaration avance que les deux pays « se sont accordés sur un cadre global et mutuellement satisfaisant en vue de la normalisation de leurs relations », qu’ils « ont fait des progrès tangibles et sont arrivés à une compréhension mutuelle » et qu’une « feuille de route a été identifiée » à cet effet.

« Cette déclaration intermédiaire ne contient aucun élément nouveau qui puisse être qualifié de progrès dans les négociations. Elle n’indique ni que la Turquie ait cessé de mettre des pré-conditions inadmissibles pour la normalisation des relations, ni que l’Arménie soit prête à accepter ces préalables moralement et politiquement inacceptables » a constaté Hilda Tchoboian ; « bien au contraire, immédiatement après avoir signé cette déclaration sur des accords qualifiés de satisfaisants, le Premier Ministre turc a de nouveau nié l’intention de la Turquie de lever le blocus de l’Arménie » a déclaré la Présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

La Fédération considère que la position déficiente du président Obama démontre a posteriori que la « déclaration commune » signée par la Turquie et l’Arménie  la veille du 24 avril était bien une manœuvre cynique qui avait pour objectif unique de tromper la communauté internationale en alléguant des progrès imaginaires destinés à justifier le déni du Président  américain.

400 organisations de la société civile européenne avaient fait appel au Président Obama pour tenir son engagement de reconnaître le Génocide des Arméniens, «  leur déception est grande aujourd’hui. » a affirmé Hilda Tchoboian. « Ces manipulations ne changent rien à l’essentiel : l’Etat turc reste politiquement et pénalement responsable du génocide face au peuple arménien. » a conclu la Présidente de la Fédération.

La Fédération maintient que toute « feuille de route » qui esquive la question centrale du droit à la Justice du peuple arménien - victime de génocide – sera condamnée par l’ensemble des Arméniens d’Europe. (FEA, 25 avril 2009)

94ème commémoration du génocide des Arméniens à Bruxelles

Vendredi 24 avril 2009
 
A la mémoire des 1.500.000 Arméniens victimes du génocide 
A 10.30h. : Messe suivie d’un Requiem en l’église arménienne à Ixelles, rue Kindermans, 1A 
Vers 12 h.: Cérémonie au Mémorial à Ixelles, place Michaux (parcTenbosch) 
A 14 h: Rassemblement devant l'Ambassade de Turquie et manifestation jusqu'à Schuman

Samedi 25 avril 2009

A 18 h 30:

Projection du film "La chanson de Nahide"
Débat: "Comment doit être notre réaction face aux approches des intellectuels turcs vis-à-vis du génocide arménien"
Dans les locaux de l'Association des Arméniens Démocrates de Belgique - 74, rue des deux églises - 1210 Bruxelles

Commémoration à Paris

Vendredi 24 avril 2009

11h – 12h30 : mairie de Paris, Bertrand Delanoë rencontre la communauté (sur invitation).
14h – 16h : messe de requiem en l'église apostolique arménienne, cathédrale St-Jean-Baptiste, 15 rue Jean Goujon 8ème
16h30 – 17h30 : ravivage de la flamme au soldat inconnu, hymnes nationaux et dépôts de gerbes, rassemblement angle av. Champs-Elysées, av. Friedland.
18h – 19h30 : Rassemblement Av. Georges V – Champs-Elysées, prises de parole des candidats aux élections européennes.
19h30 – 20h30 : marche vers Komidas par la rue François 1er, dépôt de fleurs, discours de clôture, place du Canada 8ème.

Dimanche 26 avril 2009

10h – 20h : les stèles du collectif Van sur le parvis de Notre Dame de Paris, action de sensibilisation aux génocides et à leur déni.
16h – 17h : messe de commémoration célébrée par Mgr Ghabroyan en présence de S.E.R. Mgr Pontier, cathédrale Notre Dame de Paris.

Commémoration à Lyon

Vendredi 24 avril 2009

A 16h30: Rassemblement devant l'église arménienne.
Mise en place du cortège avec remise d'oeillets.
Marche jusqu'à la Place Antonin Poncet.

A 18h00:

Cérémonie de la 94ème commémoration du génocide des Arméniens,au Mémorial place Antonin Poncet.
Dépôt de gerbes, allocutions, et clôture de la cérémonie par le dépôt individuel des oeillets.
Lors de cette cérémonie, le rédacteur en chef d'Info-Türk, Dogan Özgüden, interviendra en tant qu'invité du Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France.

Les Arméniens demandent à Obama de reconnaître le génocide

Des milliers d'Arméniens ont défilé jeudi soir à Erevan à la veille du 94e anniversaire du début des massacres d'Arméniens sous l'Empire ottoman en appelant le président américain Barack Obama à parler publiquement de "génocide".

Plus de 5.000 personnes, des jeunes pour la plupart portant des bougies et des torches allumées ont scandé "Reconnaissez!"

Après avoir brûlé un drapeau turc sur la place centrale d'Erevan, les participants se sont dirigés vers le monument aux victimes du génocide. Les cérémonies de commémorations vont se poursuivre vendredi en présence notamment du président arménien Serge Sarkissian.

De nombreux participants portaient les drapeaux des pays qui ont reconnu le génocide dont le Canada, la France, la Suisse et la Pologne.

Barack Obama a déclaré lors de sa campagne en 2008 qu'il allait reconnaître le génocide et a soutenu la résolution du Congrès dans ce sens.

De nombreux participants à la marche ont émis l'espoir qu'il allait tenir sa promesse vendredi, le 24 avril, le jour où les présidents américains font traditionnellement une déclaration sur les massacres d'Arméniens. Jusqu'à présent, ils ont évité le mot génocide pour ne pas froisser la Turquie, leur allié dans l'Otan.

"J'espère que demain Obama prononcera le mot génocide, parce qu'il a donné sa parole et il doit la tenir", a dit Guevorg Vardapetian, un étudiant de 25 ans.

Les analystes jugent cependant un tel scénario peu probable alors que la Turquie et l'Arménie sont tombées jeudi d'accord sur une "feuille de route" en vue d'une normalisation, au cours de discussions entreprises avec la médiation de la Suisse.

"Obama ne le fera pas parce qu'il veut aider le processus de la normalisation des relations turco-arméniennes. Le mot génocide dans sa bouche portera atteinte à ce processus", ajoute M. Iskandarian.

Le président américain a appelé Ankara et Erevan à trouver "rapidement" un accord pour une normalisation de leurs relations lors de sa visite en Turquie en avril, mais il avait éludé la question de la reconnaissance du génocide. (AFP, 23 avr 2009)

La Turquie rappelle son ambassadeur au Canada

La Turquie a rappelé son ambassadeur au Canada pour des consultations en raison des positions canadiennes reconnaissant le génocide arménien, a annoncé mercredi le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Burak Özügergin.

"Notre ambassadeur au Canada, Rafet Akgünay, a été rappelé à Ankara pour des consultations et des évaluations approfondies", a-t-il dit à l'AFP.

Le diplomate a assuré qu'il s'agissait d'une mesure temporaire sans toutefois préciser quand l'ambassadeur retournerait à son poste.

La colère de la Turquie s'explique par la présence de responsables gouvernementaux canadiens à une récente commémoration du massacre des Arméniens sous l'empire ottoman, décrit comme un génocide, selon la presse turque.

La presse turque relève également que le Premier ministre canadien Stephen Harper a envoyé un message de solidarité aux organisateurs de la cérémonie.

Le parlement canadien avait officiellement reconnu le génocide arménien en 2004.

"Alors que nous sommes engagés dans un processus de dialogue avec l'Arménie, un pays à plusieurs milliers de km de là s'engage dans des actions de nature à saboter ces efforts", a souligné une source gouvernementale turque sous couvert d'anonymat.

Il a indiqué que la position canadienne était "inacceptable".
(AFP, 22 avr 2009)

New anti-Armenian campaign in Kayseri

A right wing trade union “Türk Eğitim- Sen” Kayseri branch members who had distributed halva to honour the spirit of Hitler staged another racist campaign. Branch executive launched a petition demanding “not opening of the border with Armenia and the return game with Armenian team not to take place in Kayseri”.

Türk Eğitim- Sen members collected signatures in Kayseri’s Cumhuriyet Square for a petition entitled ‘I do not want to see the murderer of my brother in my city. Don’t open the border with Armenia’.

‘Go to that side if you want’

Branch chairman Ali İhsan Öztürk said that they would send the petitions to the Parliament. Öztürk said “… Holy Turkish nation, Armenians occupied 20% of the soil of our Azerbaijani brothers. 1 million people are refugees and while Armenia do not recognise Turkish border… we are here to make sure that the so called president with blood of our brothers on his hands not to come to Kayseri to watch the match. Open the border with Armenia for one time and let those who want to go to the other side and then shut the border.” (antenna-tr.org, April 20, 2009)

Dink Murder Trial: Samast Arrived Yet Failed To Talk

On Monday, 20 April, was the 9th hearing of the Hrant Dink murder case at the Istanbul 14th Heavy Penal Court.

Journalist Hrant Dink, editor-in-chief of the weekly Turkish-Armenian Agos newspaper, had been shot dead in front of his office in Şişli, Istanbul, on 19 January 2007.

As before every hearing, a group of human rights activists gathered near the court building in Beşiktaş to express their demands for justice. The hearing lasted around 2.5 hours.

Court refused to call high-ranking officers

Joint attorneys demanded that several high-ranking police and gendarmerie officers be called as witnesses in the case, but their demand was rejected by the court on the grounds that they “would not bring anything new to the case.”

The officers in question are Istanbul Chief of Police Celalettin Cerrah, former Istanbul intelligence branch head Ahmet İlhan Güler, police general directorate intelligence department chief Ramazan Akyürek, Trabzon Chief of Police Reşat Aylta, and Trabzon gendarmerie regiment commander Colonel Ali Öz.

The prosecution also opposed the calling of the officers as witnesses, and in addition called for the release of suspects Ersin Yolcu and Ahmet İskender.

International support for Dink family

The hearing was attended by Kadriye Karcı, representative of the leftist party Die Linke in Germany, Sezgin Tanrıkulu, former president of the Diyarbakır Bar Association, Emma Sinclair-Webb from Human Rights Watch, director Sırrı Süreya Önder, Vincent Niore, secretary of the criminal law commission of the Paris Bar Association, conference secretary Matthieu Brocher, also of the Paris Bar Association, Alexandre Couyoumdjian, president of the French Lawyer’s Union (AFAJA), and union members Rose-Marie Frangulian Le Priol and Alexandre Aslanian.

The five lawyers from Paris made a statement to journalists, saying:

“We desire the identification of all those directly and indirectly responsible for the murder and that the murder case be solved. We will show solidarity with the Dink family as long as the trial goes on.”

Around fifteen joint attorneys were in court, as well as Hrant Dink’s widow Rakel Dink, their daughter Delal Dink, and his brothers Orhan and Yusuf Dink.

Havva Sezen, lawyer for defendant Mustafa Öztürk, demanded in the afternoon that the visitors from the Paris Bar Association  remove their gowns or be sent out of the court room. Joint attorneys Bayram Bahri Belen, Kemal Aytaç and Fethiye Çetin protested against the demand. The court did not make a decision on this issue.

The part of the hearing before the lunch break was attended by detained suspects Yolcu and İskender and Öztürk, who was province head of the ultranationalist Alperen Hearths at the time of the murder. He is being tried without detention.

Five witnesses claim existence of different hitman

In the morning the court listened to five prisoners from Silivri prison who had applied to appear as witnesses. Volkan Eryeliğ, Şinasi Şentürk, Veli Halis Çelik, Orçun Cürek,  and Adil Orhan said in very similar statements that Samast had only been used as a pawn, but that someone else had pulled the trigger.

The five witnesses based their statements on claims by Ertuğrul Balcı, son of former Istanbul Chief of Police Şükrü Balcı, who was in prison for murder and with whom they had shared a cell for some time.

The witnesses said that they had made detailed statements to the prison authorities, but that their initial applications to appear in court had been rejected They were then sent to different cells and had to apply a second time. They said they could not understand this procedure.

Samast uncooperative

Ogün Samast, suspected hitman in the murder, had excused himself from attending the last two hearings on health grounds, but he was present at this hearing.

Following the statements of the five witnesses, he was questioned by the joint attorneys. However, Samast said, “I do not want to answer any of your questions.”

When he was asked, “You met friends in Eyüp (a part of Istanbul) and walked around. How did you find the place of the Agos office the first time?”, Samast answered, “I remembered the address. I asked people. If there was anyone with me, prove it. That’s how sure I am. There was no one with me.”

He avoided answering some more questions by replying, “I told you this before.” He said that he acted out of fear of Yasin Hayal, on trial as an instigator, about whom he had heard things. When Samast spoke about this fear, he said that Hayal’s former lawyer, Fuat Turgut, now himself a suspect in the Ergenekon trial, had visited his family. “Five months ago, he went to my family’s house. My family is not telling me what he said so that I don’t lose morale.”

When joint attorney Arzu Becerik asked questions, he said, “You are asking as if you are going to beat me, I am not going to answer.”

He reacted strongly to questions about his family and claimed not to remember how long he had used the two SIM cards for his mobile phone and how he had lost them.

There are twenty suspects in the case, five in detention. Two of them, police informant and alleged instigator to the murder Erhan Tuncel and Yasin Hayal were excluded from the hearing as a punishment for arguing in court at the previous hearing on 26 January.

Court refusing to put parts together

Currently, no public or police officers are suspects in the trial, despite the fact that the murder was considered “a sensational event aimed at pushing the country into chaos” by the Ergenekon investigation.

Despite the insistence of the Dink family, the court is resisting the merging of the main murder trial with a trial in Trabzon, where police and gendarmerie officers are on trial for neglecting to do their duty after finding out about murder plans before the murder took place.

As a result, the family has applied to the European Court of Human Rights. A second application to the ECHR has been made because of the refusal of the court to call police chief Cerrah and his officers. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, April 20, 2009)

Manifestation à Erevan appelant Obama à reconnaître le génocide arménien

Une centaine de manifestants ont défilé mardi dans les rues de Erevan, la capitale de l'Arménie, en appelant à la reconnaissance par les Etats-Unis du génocide arménien par l'Empire ottoman, comme l'avait promis Barack Obama durant sa campagne électorale.

Les manifestants, des jeune militants du parti Héritage, ont défilé dans la ville jusque devant l'ambassade des Etats-Unis en brandissant les drapeaux des pays et des organisations internationales ayant reconnu ce génocide.

"Nous sommes ici pour donner une lettre au président américain Obama contenant un appel à reconnaître le génocide arménien. Il est temps qu'il tienne sa promesse de campagne", a déclaré l'un des organisateurs du mouvement, David Sanassarian.

M. Obama avait appelé début avril à Istanbul la Turquie et l'Arménie à trouver "rapidement" un accord pour une normalisation de leurs relations, mais il avait éludé la question de la reconnaissance du génocide.

Ankara n'entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan depuis l'indépendance de l'Arménie en 1991 en raison des divergences sur la question des massacres d'Arméniens survenus dans l'Empire ottoman entre 1915 et 1917.

Les massacres et déportations d'Arméniens entre 1915 et 1917 ont fait plus de 1,5 million de morts selon les Arméniens, 300.000 à 500.000 selon la Turquie, qui récuse la notion de génocide reconnue notamment par la France, le Canada et le Parlement européen. (AFP, 21 avr 2009)

Activists Demand Justice for Murdered Hrant Dink

"Where are those who ordered this murder? Where are the police officers who had been controlling the main suspects since the McDonald's combing in Trabzon? Where are the officials who raced to declare their sympathies for the accused? Where are the gendarmerie officers who knew the type of the murder gun, before the murder? None of them are on trial."

Activists and right defenders gathered this morning in Beşiktaş once again to declare their demand for justice for the killing of Turkish Armenian journalist Hrant Dink on 19 January 2007.

Actress Derya Alabora and actor Mahir Günşıray read the press statement. They protested that investigations against state officials allegedly involved in the killing or failed to prevent it are systematically blocked.

Among those participated at the meeting are as follows:

Ümit Fırat, Muhsin Kızılkaya, Doğan Tarkan, Sema Kılıçer, Zeynep Tanbay, Feza Kürkçüoğlu, Ufuk Uras, Takuhi Tovmasyan, Oral Çalışlar, Osman Kavala, Hakan Tahmaz, Nilgün Yurdalan, Erol Kızılelma, Cengiz Aktar, İpek Çalışlar, Bağış Erten, Kenan Işık, Deniz Tuna, Zeynep Taşkın, Gençay Gürsoy, Murat Çelikkan, Tayfun Mater, Yasemin Göksu, Sırrı Süreyya Önder, Özlem Altıparmak, Ayşe Gül Altınay, Mehmet Demir, Mehmet Atak, Yıldırım Türker. (BIA, April 20, 2009)

1915 Genocide: Recognition and Apology

Recep Marasli*

Every coming April 24 causes a “Genocide Fever“ among Turkish politicians and diplomacy. Today, this case is being discussed having an extremely strong dislike since the Turkish society started to have a more flexible approach to remember and recognize and some other countries recognized the genocide officially that is even more frightening for them. This fiery seizure is increasing according to USA senate’s or president’s disputes on “Recognizing Genocide” and this seizure is sometimes climbing up to the highest point.
 
After US president Obama’s message on April 24, during his election campaign, in which he  promised to recognize “Armenian Genocide”, the expectations to this direction is on increase. And for sure, this is a nightmare for the Turkish diplomacy that believes to bring back the good, old days which were highly broken during Bush period. In any case, this is an affair to respond harshly, for the Turkish politicians who conditioned the public opinion to accept it as an “enemy attitude”.

In spite of this, Turkish political public opinion is optimistic. Obama’s official visit to Turkey before April 24, hypothesis that US will need Turkey’s support more because of its withdrawal program from Irak, seem to be real political reasons to sacrifice the recognition of genocide. Therefore, it is believed that Obama will avoid keeping his promise and will not mention about a clear recognition. It is probable that White House will find a formula not to break Turkey’s heart. But that’s for sure that a strategic deterioration is not concerned. It doesn’t matter if USA recognises genocide or not. In fact, this is not the problem though. The ghost of genocide will go on like a scary dream even if it is postponed. Because it is a big historical crime Turkey has still been covering a historical fact that they will have to face inevitably one day.
 
It is so clear that like many others, 1915 genocide has been the subject covered by prohibitions and hidden as a taboo. Whereas, it has been opened gradually during the last 20 years. Now, historical facts are being discussed and more and more people tend to incline towards neutral sources,  in spite of sided school materials printed by Ministry of Education.
 
Just like the Kurdish issue, the oldest and native people like Armenians, Syrians and Greeks  became the innocent victims of  a very big “ethnic cleaning”on the land where Turkish Republic is founded and today this is a fact which is in a very big evolution from denial to acceptance.
 
In other words, the more scientific knowledge people obtain, the bigger obstacles the Kemalist regime in Turkey will have to face.The recognition of Armenian genocide is not a an annoying international argument anymore, it is a serious current issue in Turkey. The previous year, just after Armenian journalist Hrant Dink’s assassination, thousand of people shouted “ We are all Armenians”. That was the voice of public conscience. And now, a signature compaign called “We are apologizing to our Armenian brothers and sisters” is continuing.This signature text, prepared by a group of entrepreneur, consisting of the best academicians, scientists and artists, is still supported by a lot of intellectuals.
 
Although this campaign is a positive attempt when Turkey’s standards are considered, it is still away from being a “real apology compaign”. First of all, just for the sake of having a parallel direction with Kemalist regime, the word “ genocide” is not used in particular. A familiar statement is used instead; “Big Disaster”. Moreover, there are no expressions about the responsibility of  the Ottomans and Turkish Republic as its political successor. This is quite thought-provoking because the intellectuals had to use “Aesop Language” not to hurt the government’s official sensitivity, instead of defining this case in an objective manner. This campaign went on keeping the Syrians, Pontus and Anatolian Greeks and Yezidis that had the same sufferings with the Armenians in 1915 genocide,“ out of this sensitivity”.
 
In international law, “volitional crimes against human” is defined as a “genocide crime”, and this is the major, but again, official ideology supporters are showing a very sharp reaction although they are exempted from this. Counter campaigns and demonstrations have been organized for this. In spite of everything AKP government’s reaction is milder than the formers. All of these are the evidences that Turkey is not ready yet to face its serious, political and social crimes since they are still covered by its political system but is in an inevitable process on this way. (
recep marasli <recepmarasli@yahoo.de> , March 30, 2009)
 
*)Recep Marasli was born in 1956 in Erzurum. He was first imprisoned at the age of 16 in connection with articles he published in newspapers in his home town of Erzurum. Upon release he began to work for a publishing house, Komal, in Istanbul which produced works mainly on issues relating to the Kurdish minority in Turkey. In 1976 he became director of this publishing company which was the target of frequent police raids. In 1982 he was again imprisoned and in various trials received prison sentences which totalled more than 36 years. He was conditionally released in April 1991 at the time of a partial amnesty.
 
As a result of countless hunger strikes and extreme torture Recep Marasli suffer from severe physical disabilities. Following his release, he continued to write, to publish books and to speak of the problems faced by Kurds in Turkey. In 1994 he was again imprisoned and received a 17 month prison sentence.
 
Marasli is an honouray member of the PEN clubs of England, USA, Canada, Belgium, Norway, Japan, Greece and Switzerland. He fled to Germany in 1999 and has been living there as a political refugee ever since. Since 2004 he has published the Websitewww.gelawej.net. This site concentrates on publishing articles mainly regarding the Kurdish question, the Armenian Genocide and the situation in the Middle East. In 2008 his book ‘Ermeni Ulusal Demokratik Hareketi ve 1915 Soykırımı’ (The Armenian National-Democratic Movement and the Genocide of 1915) was published in Istanbul.

400 associations appellent Obama à reconnaître le génocide des Arméniens

Ce sont finalement près de 400 associations européennes issues de 22 pays européens qui ont souscrit à l’appel lancé par la Fédération Euro-Arménienne demandant au président des Etats-Unis de reconnaître le Génocide des Arméniens. Cet appel avait été remis le 3 avril à la Maison Blanche, à la veille du départ de Barack Obama pour la Turquie. Il avait alors déjà recueilli 340 signatures.

La lettre rappelle que « les Arméniens Européens ainsi que les forces démocratiques dominantes en Europe s’opposeront toujours à l’adhésion de la Turquie tant que ce pays niera le Génocide des Arméniens, promouvra le racisme et mènera une politique discriminatoire envers ses minorités ». Elle ajoute que l’engagement de reconnaissance du président Obama « déclenchera une dynamique de vrai changement et de démocratisation en Turquie » et qu’elle « dynamisera aussi de manière extraordinaire le processus de dialogue entre la Turquie et l’Arménie » en exprimant « clairement que la négation de ce crime contre l’Humanité ne sera plus cautionnée et que l’issue requerra de la part de la Turquie un changement d’attitude fondamentale en direction d’une paix juste. »

La lettre conclut en rappelant que « tout recul des Etats-Unis serait interprété par les Etats génocidaires comme un blanc-seing à la poursuite de leurs activités sanglantes et de leurs complicités criminelles, ainsi que l’atteste le soutien récemment affiché par la Turquie au président soudanais sous mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale.

« Le Président Obama entend incarner une rupture politique par rapport à ses prédécesseurs en promouvant une éthique politique de responsabilité, de respect, de justice et de vérité sur cette question comme sur d’autres. Cette aspiration nouvelle a suscité un formidable engouement en Europe et dans le Monde. Si le président américain ne respectait pas son engagement de reconnaître le Génocide des Arméniens, les Européens y verraient la victoire consternante des anciens schémas  tactiques et des manœuvres qui ont tant nui aux Etats-Unis ces dernières années » a commenté Hilda Tchoboian, la présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

Une rupture politique est attendue de la part de Barack Obama le 24 avril prochain, date anniversaire du Génocide, où le président américain exprime chaque année l’hommage de la Nation américaine aux victimes de ce génocide. Contrairement à ses prédécesseurs qui utilisaient des euphémismes pour décrire l’extermination planifiée des Arméniens par l’Etat turc, le président Obama a déclaré à plusieurs reprises « en tant que président des Etats-Unis, je reconnaîtrai le Génocide des Arméniens ».

L’appel des Européens à Obama fait écho à celui lancé aux Etats-Unis par différentes forces démocratiques telles que la communauté arméno-américaine ou l’Association Internationale des Chercheurs sur les Génocides. Tout récemment, c’est Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, le troisième plus haut personnage de l’Etat, qui a déclaré qu’elle soutenait la reconnaissance de ce génocide.

Des rumeurs récentes ‘d’arrangements’ entre la Turquie et une Arménie en position d’otage – la Turquie exerce un blocus à son encontre depuis plus de 15 ans – font planer un doute sur ce que dira Barack Obama ce 24 avril.

 « Le Génocide des Arméniens est un fait établi indépendamment de l’issue ‘d’arrangements’ entre l’Arménie et la Turquie. De même, la condamnation et la répression de ce crime s’impose à tous les Etats, indépendamment des circonstances politiques, car il s’agit d’un crime qui est imprescriptible et qui a frappé l’Humanité entière » a continué la présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

La reconnaissance par les Etats-Unis et par les autres Etats d’un génocide impuni en vue de sa réparation par l’Etat criminel constitue une obligation en terme de Droit international.

La Liste des organisations signatrices de la pétition est disponible sur le site Internet de la Fédération Euro-Arménienne.


Dink Murder Suspect Hayal Sentenced in Bombing Trial

Yasin Hayal, a suspected instigator of the Hrant Dink murder in 2007, has been tried for the second time in the case regarding the bombing of a McDonald’s branch in Trabzon in 2004.

The Trabzon 1st Heavy Penal Court today (9 April) sentenced Hayal to three years and four months imprisonment, as well as a 183 Lira fine, for his involvement in the bombing that injured six people.

The Northern Express newspaper in Trabzon reported on its website that Hayal had not been brought to the hearing from the prison in Tekirdağ, western Turkey, where is currently held.

The judges found Hayal guilty of using explosives in a way that spread fear, worry and panic among people, of injuring six people by throwing an explosive, and of damaging a person’s car with explosives.

After the bombing on 24 October 2004, Hayal had been arrested. On 17 April 2006, he had been imprisoned to a total of six years and eight months imprisonment for making an explosive, injuring people and damaging the environment. However, he was released from prison after 11 months.

The 8th Criminal Chamber of the Supreme Court of Appeals had approved the punishment for producing an explosive, but had reevaluated the punishment given for injury and damage to the environment.

In the Hrant Dink murder case, Hayal stands accused of creating an armed criminal group, instigating a premeditated murder and violating Law 6136 on guns. The trial at the Istanbul 14th Heavy Penal Court continues on 20 April. (BIA, Erol ÖNDEROĞLU, April 9, 2009)

Obama appelle la Turquie et l'Arménie à trouver un accord "rapidement"

Le président américain Barack Obama s'est entretenu lundi à Istanbul avec les ministres des Affaires étrangères turc et arménien, les appelant à trouver "rapidement" un accord pour une normalisation des relations entre leurs pays, selon un responsable américain.

M. Obama a discuté avec le Turc Ali Babacan et l'Arménien Edouard Nalbandian en marge d'une réception donnée dans le palais de Dolmabahçe, au bord du Bosphore, en l'honneur des hôtes d'un Forum de l'Alliance des civilisations, institution créée pour encourager le dialogue interculturel.

Le président, qui effectue une visite de deux jours en Turquie, les a rencontrés pour évoquer la normalisation des relations et pour "les appeler à parvenir rapidement à un accord", a déclaré cette source, parlant sous le couvert de l'anonymat.

Interrogé lors d'une conférence de presse à Ankara plus tôt dans la journée sur son engagement en faveur d'une reconnaissance par les Etats-Unis du génocide arménien, M. Obama avait préféré mettre l'accent sur les discussions actuelles entre Turquie et Arménie.

"Je veux aujourd'hui mettre l'accent non sur mes opinions personnelles, mais sur les opinions des peuples turc et arménien. S'ils peuvent avancer... le monde entier doit les encourager", a-t-il dit, assurant que le processus de dialogue en cours "pourrait très vite porter ses fruits".

Ankara n'entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan depuis l'indépendance de l'Arménie en 1991 en raison des divergences sur la question des massacres d'Arméniens survenus dans l'Empire ottoman entre 1915 et 1917.

Ces massacres et déportations ont fait plus d'un million et demi de morts et constituent un génocide selon l'Arménie, 300.000 à 500.000 morts selon la Turquie, qui récuse la notion de génocide.

La Turquie a en outre fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 en soutien à l'Azerbaïdjan turcophone, Bakou étant en conflit avec Erevan pour le contrôle de la région du Nagorny-Karabakh, enclave peuplée d'Arméniens en territoire azerbaïdjanais.

Les contacts entre des représentants des deux pays se sont cependant multipliés au cours des derniers mois. (AFP, 6 avr 2009)



Politique intérieure/Interior Politics

Farewell to Revolutionary Militant Şirin Cemgil

On Saturday, 25 April, comrades of Şirin Cemgil met for her funeral at the Karacaahmet graveyard in Istanbul and commemorated her life.

Şirin Cemgil had died on 17 April in Duisburg, Germany, where she had lived in exile since the military coup of 12 September 1980.

She had been the wife of Sinan Cemgil, co-founder of the Turkey People’s Liberation Army (THKO). He had been killed in 1971. Their son, Taylan Cemgil, spoke at the funeral.
 
He said that his mother had been faithful to her ideals until the end of her life, and that he was planning to complete a book of her memoirs which she had left unfinished.
 
“After she, in her own words, decided to become ‘a professional revolutionary’, she always kept an independent attitude, even when she took part in political movements.”
 
“She described herself as a child of peace. Whatever I have done in life, I owe to her.”
 
A life according to ideals
 
Comrades of the political struggle in Turkey in the 1960s as well as people who knew her in her years of exile in Germany spoke about her living according to her ideals.
 
They all emphasised that she needed to be remembered independently of Sinan Cemgil, as a female militant in the socialist movement of the time.
 
In her last years, she became angry at those who had given up on the idea of a revolution, which made her lonely.
 
From 1964, she was a member of the Turkey Workers’ Party (TİP) and the Confederation of Thought Clubs (FKF).
 
ÖDP MP Ufuk Uras said that people from different socialist groups who had come together for Şirin Cemgil’s funeral would show her memory the most respect if they worked together in real life, too.

Women were not liberated by 1968 movement
 
Ertuğrul Kürkçü, bianet coordinator and member of the Socialist Labour Movement (SEH), said, “For those who studied at the Architecture Faculty at the Middle East Technical University in the second half of the 1960s, Şirin was very important, she was the wife of our comrade, the leader of the socialist youth, Sinan. But when you looked closer, it was not easy to say whether Sinan was Şirin’s husband, or Şirin was Sinan’s wife.”
 
“We like to feel proud of being 68’ers, but some of our boasts are empty, such as the one that we recognised women’s freedoms. Only very few women were able to take part in the movement, and Şirin was one of them. She was an independent woman. Her life was proof of the possibility of a revolution. Of course her death does not mean that this possibility has died; young people on the same path lessen our sadness.”
 
Letter to Rakel Dink
 
At the end of the ceremony, a letter by Şirin Cemgil to Rakel Dink, widow of murdered Turkish-Armenian journalist Hrant Dink, was read out:

“Very well do I know the hands that shot down my beloved in the Nurhak mountains and the hands that shot down your beloved. But I also know the love and brotherhood in this country.”
 
The crowd then shouted slogans and sang the Nurhak folk song commemorating the death of Sinan Cemgil and others.
 
Biography
 
Şirin Yazıcıoğlu (Cemgil) was born on 11 May 1945. After graduating from the law faculty of Ankara University she briefly worked as a lawyer, defending progressive democrats put on trial for political crimes. She was a member of the Çankaya branch of the Turkey Workers’ Party (TİP) and a founder of the Confederation of Thought Clubs (FKF). She took an active role in the 1968 student movement. She married movement leader Sinan Cemgil when they were students. Following the 12 March military coup in 1971, she went to prison.
 
After her release, she took part in the communist movement. Following the 12 September 1980 coup, she was again arrested. After her release, she left Turkey for Germany in 1982. After her death there last week, she was brought back to Turkey and buried next ot Sinan Cemgil. (IBİA News Center 27 April 2009).

La réalité du 29 Mars 2009 en Turquie

Ahmet DERE

Le 29 mars 2009 les élections municipales sont passées en Turquie. Dans le processus de ces élections l’Etat turc a utilisé toute sa force pour neutraliser surtout la volonté des Kurdes. Dans cette perspective tous les partis politiques turcs ont été aussi bien engagés.

Malgré que tout le soutien des institutions étatiques au gouvernement de l’AKP, de menaces contre la population, de chantages et de fraudes électorales, ce parti n’a pas pu empêcher la volonté des Kurdes et remporter les élections. Il a cependant essuyé une lourde défaite face à l’expression de la volonté des Kurdes en faveur d’une solution politique à l’heur question.

Suite à cet échec, les autorités turques ont immédiatement exprimé leur hostilité à l’encontre des Kurdes par l’intensification des pressions et des violences policières dans toute la région, surtout où le DTP a eu la victoire. Au lendemain des élections, les forces de l’ordre ont violement réprimé les manifestations dont le but était de protester contre les fraudes électorales commises par AKP et les autres institutions étatiques. Cette répression a continué d’une façon régulière aux mois d’avril et mai 2009.

Depuis 2002, la date de son arrivée au pouvoir, c’est la première foi que l’AKP perde des voix, surtout dans les régions kurdes. Donc, il est bien utile de considérer ceci comme un avertissement au gouvernement de l’AKP. Par la voie de ces élections la  population kurde s’est ouvertement montrée contre les politiques hypocrites du gouvernement turc. A ce point-ci, il faut que les Européens tire aussi de conclusions des ces résultats. Donc, le DTP dois être considéré comme un porte-parole légal des Kurdes de Turquie.

Suite à ces élections le DTP est devenu la force la plus influente et politique au Kurdistan. Pas seulement au Kurdistan, ce parti est la IV force sur toute la Turquie. Il faut accepter que désormais la Turquie doive se concentrer sur les réformes nécessaires à son rapprochement à la question kurde. Malgré tout, maintenant la population kurde attende des pas vers un processus démocratique.

En ce qui concerne le processus d’adhésion à l’UE, il est aussi important de souligner que le principal carburant de ce processus reste les réformes démocratiques en Turquie. Ces réformes doivent améliorer les libertés fondamentales, et renforcer l'Etat de droit et le sécularisme démocratique dans le pays.

Malgré que les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE ont commencé en octobre 2005, les progrès n'avancent que très lentement. Selon le Commissaire Européen Olli Rehn, à la suite de ces élections la Turquie est entrée dans une période d'environ trois ans sans élections et dans ce temps le gouvernement turc doit renforcer les réformes nécessaires. J’espère que les autorités turques en prendront bien notes.

Dans ces élections le cas le plus significatif, surtout pour le DTP, est d'avoir gagné 3 autres préfectures, telles Igdir, Siirt, et surtout Van et d'avoir remporté les assemblées départementales dans 10 régions : Agri, Batman, Diyarbakir, Hakkari, Igdir, Mardin, Mus, Sirnak, Tunceli et Van.

La campagne de séduction du premier ministre, AKP, en cherchant à acheter les votes kurdes à coups de réfrigérateurs et de machines à laver, a fait long feu. Donc nous pouvons dire aux autorités turques que l'heure est venue de jeter un regard sérieux sur la situation en face et d'apporter une solution politique aux questions posées dans le pays.

Malgré que le chef d’état-major turc, Ilker Basbug admette désormais que la solution au problème kurde ne peut être uniquement militaire, le gouvernement d’AKP ne fait pas d’efforts pour une solution politique. Il faut savoir que la paix entre Kurdes et Turcs est aussi dans l’intérêt des Européens et des Américains. Ainsi il est important de noter que la région du Kurdistan Irakien profite aussi de son attrait pour les capitaux étrangers.

Au cours du dernier sommet de l’OTAN, la Turquie a de nouveau tenté d’obtenir du Danemark l’interdiction de la chaîne de télévision kurde Roj TV. Le seul tort de celle-ci est d’émettre en kurde et de dénoncer les exactions des autorités turques et les restrictions aux libertés fondamentales. Si le Danemark décide d’interdire cette chaîne de télévision kurde, ceci abîmera le visage de l’UE, en ce qui concerne la liberté d’opinion. Il ne faut pas l’UE laisse les autorités du Danemark d’interdire cette voie importante des Kurdes. (Bruxelles, 14 avril 2009)

Erdogan Contradicts Message of “Alliance of Civilisations” at Home

The Alliance of Civilisations, of which Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan is co-sponsor, stands for freedom of expression, peace education, education in the culture of pluralist religion and youth work.

However, Erdoğan’s own government is not following these policies.

Aim of Alliance

The initiative aims at destroying prejudices between Muslim and Western societies by creating collaborative projects between the private sector, governments and international organisations and developing media, education, youth and migration projects. The alliance foresees religious leaders, NGO leaders and politicians working together.

Situation in Turkey

When one looks at Turkey, the government is refusing to abolish obligatory religious education classes, and discriminatory educational practices continue. The UNDP has called on Turkey to develop education, health and employment strategies for its youth. The country is further not taking any steps to resolve problems with the media and the freedom of expression

Formation of Alliance

The alliance was first suggested by Spanish Prime Minister Jose Luis Zapatero at a United Nations assembly in September 2004. In November, a group of states and international organisations began to support the intiative in order to develop intercultural dialogue.

In June 2005, Erdoğan became co-sponsor of the alliance on Turkey’s suggestion. In July, Zapatero and Erdoğan asked the UN General Secretary of the time, Kofi Annan, to announce the alliance to member states and requested that a high-level group of experts meet.

Members of the group were from different countries. Following several meetings, they prepared a report for Annan in 2006.

Report and suggestions

The High Level Group report said that:

- inequalities in the world were on the rise
- terrorist attacks and wars in recent years had strenghtened prejudices, and that theories on “the clash of civilisations” had encouraged such prejudices
- in order to overcome the current situation, communication between people of different cultures and religious beliefs, in particular Muslim and Western societies, had to be strenghtened.

The report argued that

- violence in Israel and Palestine, Iraq and Afghanistan increased the problem. It suggested supporting a two-state solution for Israel and Palestine.
- democratic and pluralist leadership should be supported, particularly in Muslim countries.
- poverty must be fought against.

The Alliance of Civilisations has listed its “priority areas” as education, migrants, youth and media. It suggests pluralist religious education, peace education, programs of change, media literacy, a struggle against discrimination, and development of press freedom and the freedom of expression.

In April 2007, the new UN General Secretary Ban Ki-moon appointed former Portuguese President Jorge Sampaio as UN High Representative of the Alliance of Civilisations.

Sampaio prepared an action plan, according to which a voluntary fund will be created, and an environment that allows religious leaders, NGO leaders and politicians to come together will be created.

The first main meeting was in Madrid in January 2008 and the second forum took place in Istanbul on 6 and 7 April. (BIA, Erhan USTUNDAG, April 9, 2009)

Conseil de l'Europe: Une réforme constitutionnelle est urgente en Turquie

Une réforme constitutionnelle est urgente en Turquie, souligne un document du Conseil de l'Europe, rendu public mercredi à Strasbourg.

"La crise politique du printemps 2008 a mis en exergue les faiblesses de la Constitution de 1982 et l'urgence de sa réforme tant attendue", estime le président de la commission de suivi de l'Assemblée parlementaire (APCE) de l'organisation, l'Ukrainien Serhiy Holovaty.

"La scène politique turque reste polarisée autour du climat de suspicion qui règne entre les différents acteurs politiques et, notamment, entre le gouvernement et ses opposants traditionnellement kémalistes", souligne le parlementaire.

Il rappelle ainsi que l'année écoulée a été marquée par différentes crises politiques liées notamment à la question de l'autorisation du port du voile à l'université et aux poursuites judiciaires à l'encontre du parti au pouvoir accusé d'activités anti-laïques.

"Nombre de réformes annoncées par le gouvernement sont perçues a priori comme des tentatives pour saper des principes fondateurs de la République turque, notamment le principe de laïcité", observe-t-il.

Les affrontements perpétuels entre l'opposition et le gouvernement ont montré à quel point l'accumulation de recours adressés à la Cour constitutionnelle à des fins politiques "peut être dangereuse pour la démocratie du pays et empêcher la Turquie de progresser dans ses réformes", constate-t-il après sa visite en novembre 2008 à Ankara.

La séparation effective des pouvoirs et le fonctionnement démocratique des institutions en Turquie sont "cruciaux pour la modernisation de l'Etat turc", ajoute-t-il. (AFP, 8 avr 2009)

Why Did Nationalist MHP Increase Its Votes?

In the local elections of 29 March, it was the Nationalist Movement Party (MHP) which increased its share of the votes by the highest percentage. The party received 16.07 percent of the province municipal council votes, a 5.62 percent increase compared to the local elections of 2004, and a 1.8 percent increase compared to the general elections of 2007.

Bahçeli called for more compromise

MHP party chair Devlet Bahçeli has evaluated the result thus: “All parties and politicial institutions, especially the ruling party, must carefully interpret the message of the polls. The policies of the new period must be based on more compromise, more collaboration and more mutual respect.”

Journalist and writer Tanıl Bora, known for his work on nationalism, points to several factors which have contributed to the increase in support for the MHP.

Successful grass roots campaign: Ever since Bahçeli has been the chair of the MHP, there has been great care taken with organisational work on the ground. The success in 1999 which made the party part of the coalition government was also based on patient grass roots work.

A move to the centre: The rise in votes is also due to the fact that the MHP does not only appeal to the more extreme nationalists, but has succeeded in becoming a party closer to the centre, receiving the support of people with more general nationalist sentiments. Of course this forces us to think about the importance of nationalism in the political centre. The ubiquity of nationalism in current politics has perhaps robbed the MHP of its monopoly, but it still benefits from being a “registered trade mark”.

Candidates: There were many candidates in these elections that did not look like typical MHP supporters. The most striking example was Mansur Yavaş, mayoral candidate for the Greater Ankara Municipality. On the one hand, the young, mostly male, members of the nationalist “Hearths of Ideals” (Ülkü ocakları) organisations form the core of the MHP; on the other hand, many candidates displayed a different line in both manner and content of speech, distance to radical political action, and concern for local issues. It has been said that the Ülkü ocakları were accused of being “bland” by their base. But it was a successful strategy.

Local reactions to Kurds: Ever since the mid-90s, the MHP has moved beyond its “classic constituencies” of Central Anatolia to the coasts of the Aegean and the Mediterranean.The support there has increased. One of the reasons for this support is local reactions to and fears about displaced Kurds living in small clusters in these areas, in terms of having to share scarce resources and competing for work.

Apart from in Izmir, the CHP also used this anti-Kurdish sentiment to get support.

AKP and DP lost votes

Together with the Democratic Party (DP), which received 3.72 percent of the province municipal votes, the Justice and Development Party (AKP) was the only party to lose points in this election.

CHP is laicist-nationalist
The Republican People’s Party (CHP), so Bora, is not a social democrat, but a laicist-nationalist party. While the party managed to attract the votes of the socially marginalised in some cities, such as in Izmir, it is still mostly a party of the “white Turks”, i.e. the priviledged. Bora argues that the party management is still far from applying social democratic policies.

The left is not strong

On 29 March, the Labour Party (EMEP) and the Freedom and Solidarity Party (ÖDP) won in one district municipality each. According to Bora, the left in Turkey has not been important in any elections since 1991. While a few victories of the left may represent some hope, there is no indication of a strong orientation towards left politics. (BIA, Tolga KORKUT, April 1, 2009)

Justice Minister's controversial statement on the DTP's success

DTP’s local election victory in Igdır must have disturbed governmental spokesperson Cemil Çiçek. Çiçek told a reporter of Hurriyet daily: “There is no political party left in a certain region of Turkey except DTP. They took Iğdır which means they are on the Armenian border. AKP only got Mardin in the region. Okay we may be happy for getting Ankara. And CHP can boast for getting İzmir. But that celebration would not help the region with security problem. It is necessary to look at the region very carefully.”

DTP MP for Iğdır Pervin Buldan said that Çiçek’s elections assessment about the region was wrong and unfair. Buldan said: “Nobody should be scared of DTP’s success. In Iğdır two communities live together, Kurds and Turkish Azeris... We argued for coexistence and fraternity. Azeris votes for us too. That is the right way to interpret DTP’s success.”

Security or freedom?

DTP Şırnak MP Hasip Kaplan criticised Çiçek and said “They are still imposing the dilemma of security versus freedom. State takes the line of security. That will not contribute to the solution of Kurdish problem. People pointed to the address here, for an end to confrontations and for peace, they said DTP. Everyone including Mr Çiçek has to respect that. We won councils in Mersin, Aydın and Konya too, so are those regions in danger too?”

AKP’s MP for Iğdır Ali Güner said about Çiçek’s comments: “This is a sensitive region. There is Armenia on the one side, Nahcivan on the other. A slippery ground. Mr Minister may have hesitated because of that, I do not know. However at the end of the day we have so many soldiers, police officers. We should not see it so negatively. People made a decision. We have to respect that. In a democracy you cannot ask a citizen ‘why did you choose that one?’ I wish we had won but it did not happen. First time in the history of the Republic someone from DTP becomes the mayor here. Azeris have always dominated the council hence 99% council workers are Azeris. That may be a problem but not the security issue. We have to live together fraternally. We have married one another.” (antenna-tr.org, April 2, 2009)

15 Women Mayors in DTP Is a Success But Not Enough

Democratic Society Party's (DTP) Women's Assembly chairperson Besime Konca is content that 15 women won in Sunday's local elections but admits that they failed to double the number.

Women candidates from DTP won in one city, 13 townships and one district, mainly in southeastern Turkey. Regarding a total of 99 mayors, women represent 15 percent of In 2004 elections, there were nine women mayors of DTP –one of them conceded later.

During the campaign period, the Association to Support and Educate Women Candidates (KA-DER) pressed for equal representation in local governments, thus urging political parties to choose their candidates accordingly. Although DTP is the party with most women mayors, it rests far from assuring equal representation.

"Change is slow and hard," says Konca. "AKP has three, CHP has only two women city mayors while MHP doesn't have any. We gave women places where they would win. There are only three women candidates of DTP who lost. Without determination on women's side, equal representation seems difficult but we want it." 

According to Konca, DTP succeeded in achieving 40 percent women in local councils. "If our mayor is a man, we assign a woman vice-mayor and vice versa. All places of authority in the party are run by co-chairs."

Now, their aim is to improve relations with women in western parts of the country. Konca blames lack of media attention in this respect but doesn't yield to hardship. (BIA, Emine OZCAN, April 1, 2009)

Forces armées/Armed Forces

The Army Chief says Armenia border opening linked to Karabakh

Efforts aimed at reconciliation with neighboring Armenia were discussed at Tuesday’s National Security Council meeting. Turkey's top military commander said yesterday that opening the border with neighboring Armenia should be linked to Yerevan's territorial dispute with Azerbaijan over Nagorno-Karabakh, namely, that the border should be opened in parallel to progress in the long-standing conflict.

"The prime minister has clearly said the border opening will take place at the time when Armenian troops are withdrawn. We completely agree with this," Chief of General Staff Gen. İlker Başbuğ said at a press conference yesterday.

Turkey and Armenia have been holding talks to normalize relations and agreed last week on a framework to restore ties. Azerbaijan, an ethnic and regional ally of Turkey, is protesting the rapprochement, fearing it would lose a key leverage in its dispute with Armenia in the Nagorno-Karabakh row if Turkey opens its border with Armenia. The process is strongly backed by the United States and the European Union.

On Tuesday, Turkey's top military and political officials declared that the history of the Turkish and Armenian nations could be discussed only in an environment where unbiased documents and pieces of evidence are available, sending a veiled message to US President Barack Obama, who called the killings of Armenians in the years of World War I "one of the great atrocities of the 20th century" in a commemorative message delivered on April 24.

Top government and military leaders discussed the issue at a meeting of the National Security Council (MGK) on Tuesday, held at the Çankaya presidential palace under the leadership of President Abdullah Gül. In a statement released by the MGK following the meeting, the officials said: "The recent statements of some of the countries and our initiatives regarding the events of 1915 have been evaluated. However, it has been emphasized that the history of the Turkish and Armenian nations can be discussed only in … a scientific and unbiased fashion."

Obama refrained from using the word "genocide" to describe the 1915 events in order not to harm the ongoing Turkish-Armenian rapprochement process, but said his view of history had not changed. Obama made clear during his election campaign that the events amounted to genocide, a charge Turkey vehemently denies. He also used the Armenian phrase "Meds Yeghern," translated as Great Calamity, twice in the text. The message was harshly criticized by the Turkish government and opposition parties.

"That there was no mention of the fact that hundreds of thousands of Turks were also killed in the events is one of the serious deficiencies of the text," Foreign Minister Ali Babacan said yesterday in Parliament. Babacan reiterated that Turkey has proposed establishment a joint committee of historians to study what happened in 1915 and added that it was unacceptable for Obama to express a judgment before that committee reaches a conclusion on whether the events amounted to genocide. "We will remain loyal to historical facts and refute unfounded claims no matter who makes them," Babacan said.

Babacan also said political consultations with Armenia will start within the next few weeks as part of the normalization process, without elaborating.

At the press conference, Başbuğ was also asked to comment on the first Turkish-Syrian joint military drill on the border and Israel's reaction to the unprecedented exercise. "We are not interested in Israel's reaction. This is something between Syria and Turkey," Başbuğ told reporters. The exercise began on Monday and was due to be completed yesterday.

On Afghanistan, Başbuğ said Turkey was expected to take over the command of the international peacekeeping force in Kabul in November as part of a rotation among the contributing countries. When it takes over the command, Turkey may have to send additional forces to boost its 795-800 troops in Afghanistan, he said, but insisted that the Turkish forces' duties and responsibilities will remain the same.

Ankara backs the US-led efforts to stabilize Afghanistan but says it will not send combat troops to confront the Taliban insurgents there. Başbuğ also emphasized that there has been no request from the US to Turkey to increase contributions to the Afghan force.

Başbuğ also commented on relations with Iraq and efforts to deal with the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK), which uses bases in northern Iraq to attack Turkey. He said the best chance ever to eliminate the PKK in Iraq has materialized and added that the Iraqi administration as well as the semi-autonomous Kurdish administration running northern Iraq has a key role in making sure this chance is seized.

"It is imperative that the local [Kurdish] administration actively take part in these efforts. We must get solid results this year," Başbuğ said. (Today Zaman, 30 April 2009,)

Exercices turco-syriens: L'armée turque rejette les critiques d'Israël

Le chef de l'armée turque, le général Ilker Basbug, a rejeté mercredi les critiques d'Israël au sujet des premières manoeuvres militaires menées conjointement par la Syrie et la Turquie.

"La réaction d'Israël ne nous intéresse pas. C'est notre affaire, nous n'avons pas à expliquer à un autre pays des manoeuvres dans lesquelles nous sommes engagées avec un autre pays", a-t-il dit.

"La question ne regarde que la Turquie et la Syrie", a-t-il souligné, précisant qu'il s'agit de premiers exercices terrestres "à petite échelle" menés par des unités à la frontière entre les deux pays et qui doivent prendre fin mercredi.

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a déploré mardi ces manoeuvres qu'il a qualifiées de "développement gênant".

Les pourparlers de paix syro-israéliens sont gelés depuis 2000. Damas exige le retour total du plateau du Golan, occupé par Israël depuis 1967 et annexé en 1981, pour faire la paix avec l'Etat hébreu.

La Turquie a cependant servi d'intermédiaire lors de quatre sessions de négociations indirectes entre Israël et la Syrie l'an dernier, mais le processus a été interrompu en décembre après le lancement par l'Etat hébreu d'une vaste offensive militaire dans la bande de Gaza.

La Turquie, pays musulman mais Etat laïque, est le principal allié régional d'Israël depuis la signature d'un accord de coopération militaire en 1996.

L'offensive israélienne meurtrière dans la bande de Gaza en décembre-janvier avait toutefois suscité des tensions dans leurs relations. (AFP, 29 avr 2009)

La Turquie envisage de renforcer son contingent en Afghanistan (armée)

La Turquie envisage d'augmenter ses effectifs militaires en Afghanistan sans modifier son cadre de mission qui sera limitée à la capitale Kaboul et ses environs, a annoncé mercredi le chef d'état-major turc, le général Ilker Basbug.

"Nous sommes actuellement en contact avec l'Otan qui assure depuis 2006 toutes les opérations militaires en Afghanistan", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Expliquant que les effectifs turcs déployés à Kaboul dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) se chiffraient actuellement à quelque 800 soldats d'infanterie, le général a souligné que ce chiffre pourrait être augmenté au terme des discussions avec l'Otan, sans préciser de chiffre.

"Notre mission restera strictement la même: assurer la sécurité à Kaboul et ses environs", a-t-il tenu à préciser, soulignant que les soldats turcs ne participaient pas notamment à la lutte antiterroriste et antidrogue dans ce pays.

La question a également été évoquée mardi lors d'une réunion du Conseil de sécurité turc (MGK) qui réunit les principaux dirigeants civils et militaires turcs. (AFP, 29 avr 2009)

La Russie négocie des systèmes de défense antiaérienne S-400 avec la Turquie

La Russie est en négociations avec la Turquie pour fournir à ce pays membre de l'Otan des systèmes de défense antiaériennes S-400, a indiqué mercredi l'agence publique russe d'exportations d'armes Rosoboronexport.

"Les discussions ont porté sur la coopération en matière d'armement et sur les systèmes S-400 en particulier", a déclaré à l'AFP un porte-parole, Viatcheslav Davidenko, confirmant ainsi des informations de la presse russe.

Le S-400 est le plus avancé des systèmes de défense antiaérienne russes et n'a jusqu'ici pas été exporté, selon Rosoboronexport.

L'agence RIA Novosti avait auparavant rapporté qu'une transaction éventuelle avait été discutée lors du salon international de l'industrie de défense aérospatiale et maritime (IDEF) cette semaine à Istanbul.

Des sources au sein de la délégation russe citées par RIA Novosti ont précisé que la décision dépendrait de l'issue du conflit qui oppose actuellement la Russie aux pays occidentaux à propos du déploiement d'un bouclier antimissile en Europe de l'est. (AFP, 29 avr 2009)

Istanbul accueille les grands noms de l'industrie de défense

Istanbul accueille cette semaine les grands noms de l'industrie de défense dans le monde à l'occasion de la neuvième édition du salon international IDEF, selon ses organisateurs.

Le salon international de l'industrie de défense, aérospatiale et maritime (IDEF) héberge de lundi à jeudi 462 exposants en provenance de 45 pays, ainsi que 42 délégations officielles, a déclaré Alper Arslan, responsable de projet pour le salon.

Jusque là organisé à Ankara, l'IDEF a déménagé cette année à Istanbul pour profiter de halls d'exposition plus vastes et d'une meilleure accessibilité, avec pour objectif de devenir "le point de rencontre entre l'Europe, le Proche Orient, l'Asie et l'Afrique" pour les industries de défense, selon M. Arslan.

Il s'agit de la plus importante foire commerciale de la Turquie, Etat membre de l'Otan, pour le matériel et les systèmes militaires.

Côté européen, le Français Thales, l'Italien Finmeccanica et l'Allemand Thyssen Krupp participent notamment à la manifestation.

"La Turquie a une industrie de défense assez performante en ce moment. Les industriels français viennent ici pour trouver des partenaires", a affirmé Patrick Colas des Francs, de la société française Eurosatory. "La Turquie exporte beaucoup, donc à travers le marché turc on peut toucher d'autres pays".

Les grands noms de l'industrie américaine (Raytheon, Lockheed Martin, Boeing et Northrop Grumman), exposent également.

"Il y a un gros intérêt ici pour les nouveaux avions de transport de de troupes. Sinon, la tendance est aux drones (avions sans pilotes, ndlr), c'est un secteur en pleine expansion dans le monde entier", a indiqué M. Arslan. (AFP, 29 avr 2009)

Former chief of General Staff, Özkök Testified About Coup Plans

Former chief of General Staff, Hilmi Özkök testifies before the prosecutors of the Ergenekon case, where more than 80 people are on trial for conspiring against the government.

Özkök later declined to comment on his statement to prosecutors Zekeriya Öz and Fikret Seçen. "I told all I know," he said to journalists.

According to Tolga Şardan's report in Milliyet daily, prosecutor Öz made an appointment with Özkök in his hometown İzmir. Öz tried to disguise his trip to İzmir by first stopping in Bursa, visiting his family.

Özkök and two prosecutors met in a room at the İzmir courthouse. The meeting lasted for eight hours. According to reports, focus of the meeting was alleged organization for a coup within the armed forces during Özkök's term in office.

In a diary, allegedly belonging to Cumhuriyet columnist Mustafa Balbay -who's currently under arrest for his involvement in Ergenekon- several high-ranking commanders were talking against Özkök and the government.

Previously, Özkök had said that, "he doesn't expect such comments and insults from colleagues." When asked, he said he would talk to the prosecutors if such a demand arises. "Of course I would consult with my lawyers but one can not decline a request from court."

On another account, Özkök implicitly accepted that there he knew that there existed plans for a coup. "I wouldn't say no, nor yes," he said when such plans surfaced in a diary allegedly belonging to former Navy commander, admiral Özden Örnek. (BIA, 27 April 2009)


Un officier inculpé dans l'enquête sur le réseau Ergenekon

Un tribunal turc a inculpé lundi à Istanbul un officier à la suite de la découverte d'une cache d'armes qui serait liée au réseau Ergenekon, accusé de vouloir renverser le gouvernement, a annoncé l'agence de presse Anatolie.

Le capitaine de corvette a été placé en détention provisoire, a indiqué Anatolie, sans donner plus de détails.

Cette inculpation intervient après la découverte par la police d'une importante cache d'armes sur un terrain près d'Istanbul utilisé pour son entraînement par l'armée depuis plus d'une décennie.

La police a indiqué samedi avoir trouvé 22 armes légères antichar, 24 grenades, plus de 3.000 munitions et des explosifs divers dans les fouilles qui ont commencé mardi dernier. (AFP, 27 avr 2009)

Trois officiers inculpés dans une enquête sur un complot politique

Un tribunal turc a inculpé samedi à Istanbul trois officiers, dont l'un est retraité, en liaison avec la découverte d'une cache d'armes qui serait liée à un complot présumé destiné à renverser le gouvernement, a annoncé l'agence Anatolia.

Les suspects sont un commandant à la retraite et deux officers de marine encore actifs, selon l'agence.

Le tribunal les a inculpés pour "appartenance à une organisation terroriste", violation de la législation sur les armes à feu, possession illégale de matériels dangereux, puis les a placés en détention préventive.

Ces inculpations interviennent après la découverte par la police d'une importante cache d'armes et de grenades sur un terrain près d'Istanbul utilisé pour son entraînement par l'armée depuis plus d'une décennie.

La police a indiqué samedi avoir trouvé 22 armes légères antichar, 24 grenades, plus de 3.000 munitions et des explosifs divers dans les fouilles qui ont commencé mardi.

Il s'agit de la seconde cache d'armes découverte dans le cadre de l'enquête sur le réseau Ergenekon, un groupe de personnalités nationalistes et laïques qui cherchaient, selon les autorités, à discréditer le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, et à provoquer un coup d'Etat.

86 personnes, officiers à la retraite, hommes politiques, journalistes, membres de la pègre, ont déjà comparu devant des tribunaux depuis octobre dans le cadre de cette enquête qui a commencé en juin 2007.

56 autres personnes, dont deux généraux à la retraite, ont été inculpées le mois dernier dans cette affaire. (AFP, 25 avr 2009)

Un tribunal turc établit un lien entre le meurtre d'un juge et Ergenekon

Un tribunal turc a estimé lundi que le dossier relatif au meurtre d'un juge du Conseil d'Etat en 2006 devait être joint au procès du réseau Ergenekon, accusé de vouloir renverser le gouvernement issu de la mouvance islamiste, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

En mai 2006, Alparslan Aslan, un avocat de 31 ans avait pénétré avec un pistolet dans le bâtiment abritant le Conseil d'Etat, la plus haute instance administrative turque, et fait feu en direction de juges, tuant un magistrat et en blessant quatre autres.

L'attentat avait créé une polémique en Turquie, les milieux prolaïcité accusant le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP) d'avoir encouragé de telles violences en critiquant les décisions du Conseil d'Etat hostiles au port du voile dans les universités et la fonction publique.

L'an dernier, le procureur en charge des poursuites contre les membres présumés du réseau Ergenekon a cependant estimé que l'auteur de l'attentat n'était pas l'activiste islamiste qu'il prétendait être mais avait agi sur ordre du réseau pour discréditer le gouvernement.

En décembre, une cour d'appel a cassé la condamnation à la réclusion perpétuelle frappant Aslan et appelé à rejuger le prévenu, ainsi que cinq complices supposés, dans le cadre de l'affaire Ergenekon.

La décision prise lundi par la cour d'assise entérine celle de la cour d'appel. Le consentement du tribunal stambouliote en charge du dossier Ergenekon est à présent requis pour que les deux affaires soient jointes.

Aslan a également avoué avoir organisé trois attentats à la grenade contre le journal prolaïcité Cumhuriyet à Istanbul quelques jours avant l'assaut contre le Conseil d'Etat. (AFP, 20 avr 2009)

Conscientious objector Mustafa Karayay acquitted in Ankara court

An Ankara court has acquitted Mustafa Karayay, who faced three years' imprisonment for criticising military service.

"A man born in Turkey cannot have a duty to his fatherland just because he was born in Turkey. This is not only true for Turkey either. People are born naked, without sin, without debt, and most importantly, without guns. No institution has the right to take over the life of a free person for a definite or indefinite time."

Mustafa Karayay said these words in a speech on Yüksel Street, near Kizilay Square, in Ankara on 10 October 2008, when he announced that he was a conscientious objector. He had criticised military service, saying, "Many young people were taken in the prime of their life and killed in the name of military service. How can anyone pay the rights these people had?"

Karayay faced three years' imprisonment for alienating the public from military service.

At the first hearing on 1 April at the Ankara 1st Criminal Court of Peace, Karayay told the court that he had expressed his own opinion and that his comments should be evaluated within the framework of freedom of expression.

The court hearing was monitored by members of the Conscientious Objection Committee of Ankara's Human Rights Association (IHD).

The legal article in question, Article 318 of the Turkish Penal Code, came into effect on 1 June 2005 and reads:

(1) Persons who give incentives or make suggestions or spread propaganda which will have the effect of discouraging people from performing military service shall be sentenced to imprisonment for a term of six months to two years.

(2) If the act is committed through the medium of the press and media, the penalty shall be increased by half.

For further information contact Nadire Mater at BIANET, Faikpasa Yokusu, No. 41, Antikhane, Kat: 3, D.8-9, Cukurcuma, Beyoglu, Istanbul, Turkey, tel: +90 212 251 1503, fax: +90 212 251 1609, e-mail: bia@bianet.org, Internet: http://www.bianet.org (BIANET/IFEX, April 17, 2009)

Chief of Staff’s Speech Did Not Impress Kurdish Politician

According to Kurdish politician Tarık Ziya Ekinci, the speech of Chief of Staff General İlker Başbuğ on Tuesday, 14 April, in Istanbul, at the War Academies Command, was progressive in terms of the army’s stance up to today, but lagged behind the demands for and discussions about democratisation.

Ekinci, a member of the Turkish Peace Parliament, said that the speech showed a change in the use of certain expressions, but that there was no change in its essence, that the speech contained neither democracy nor scientific elements.

He argues that the speech represented “a forced change in expression due to general political developments.”

Some of the mainstream media has interpreted the speech as progressive. For Ekinci, the only progress was that Başbuğ used the word “Kurd”. “For the first time, a Chief of Staff has expressed the existence of Kurds as a society with a sub-identity. That is important.”

However, on other aspects of the speech, Ekinci was pessimistic.

He should not be speaking: In democracies, the army and the Chief of Staff are under civilian control. They can share their opinions with the civilian authorities, but I cannot reconcile a Chief of Staff expressing his opinion like a political party leader, in public, with democracy. There has never been a Chief of Staff in Turkey who has departed from this tradition.

Insistence on “the Turkish nation”: The words that Mustafa Kemal Atatürk used 80 years ago are being repeated. In addition, Başbuğ’s use of “the people (singular) of Turkey” is incomplete. People who acknowledge the existence of other peoples in the country use the expression “the peoples of Turkey”. People have been convicted for the latter expression, me too. Furthermore, Başbuğ is still insisting that “Turkish” refers not to an ethnicity but to the name of all the citizens of Turkey. But in reality, the word “Turkish” has been used in a racist manner in laws, practices and court decrees.

Denial of assimilation: It is wrong of him to say that “there has been no assimilation.” Tens of thousands of people have been assimilated. It has not been possible for a people under severe pressure to have its voice heard. As Kurdish society experienced class change and the number of intellectuals increased, democratic demands were voiced.

Amnesty is up to political government: What Başbuğ said about getting PKK militants down from the mountains shows that he does not support a serious amnesty law. It is up to the political government to decide whether there will be an amnesty, amendments of laws or other practices. Perhaps the government will announce a general amnesty; Başbuğ  has no right to obstruct this. I believe that an amnesty is possible and necessary.

Top-down laicism: When Başbuğ talked about laicism, he did not discuss the freedom of people to organise according to their own beliefs, and he did not discuss the fact that religious organisation is being carried out by the state. He is supporting the current structure of a statist, centralised, top-down laicism.

Protecting the autonomy of the army: Başbuğ said that the armed forces were under civilian authority, but he added that “each country has its particular conditions.” That is very meaningful and he used it to say that the army would not be under civilian authority absolutely. This was a speech protecting the lack of transparency in the army and its autonomous structure. The media talked about a “democratic and progressive speech” in its headlines, but I disagree.

EU: Başbuğ did not talk about EU membership, although it is important for the acceptance of the Copenhague criteria and democratisation. Any steps towards democratisation in recent times have been taken because of the EU. (BIA, Tolga KORKUT, April 15, 2009)

Turkish Armed Forces Don’t Let All Media Watch

For the annual evaluation speech of Chief of General Staff İlker Başbuğ, the Turkish Armed Forces (TAF) invited some media organs that had been excluded before.

Thus, Star newspaper journalist Mustafa Karaalioğlu, Sabah newspaper journalist Erdal Şafak, Yeni Şafak newspaper journalist Fehmi Koru were among those going to the event at the War Academies Command for the first time.

In addition, several other journalists known for their criticism of the TAF’s interference in political life were also present: Mehmet Altan (Star), Hasan Cemal (Milliyet newspaper), and Ali Bayramoğlu (Yeni Şafak).

However, like in the past, no representatives of the Birgün, Günlük Evrensel, Taraf, Zaman, Vakit and Günlük newspapers or Hayat TV were invited.

In an article entitled “Turkish Media in Military Environment”, published in Hürriyet newspaper on Wednesday, 15th April, Ahmet Hakan wrote that there was an embargo on the Taraf, Zaman and Vakit newspapers. (BIA, April 17, 2009)

L'armée turque force le gouvernement à prendre des mesures anti-kurdes

Le chef de l'armée turque a exhorté mardi le gouvernement à mettre en oeuvre les dispositions nécessaires afin d'obtenir la reddition des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation, selon lui, en "perte de sang".

"L'Etat doit procéder à des modifications afin que les dispositions légales en cours puissent devenir plus effectives en vue d'obtenir que les rebelles quittent l'organisation", a déclaré le général Ilker Basbug, lors de son discours annuel à l'académie de guerre d'Istanbul.

Sans préciser ces modifications, le chef d'état-major a affirmé que la lutte anti-terroriste ne pouvait seulement être considérée d'un point de vue militaire.

Le code pénal turc prévoit déjà une dispense de peine pour tout membre du PKK n'ayant pas commis de crime. Les résultats de cette disposition ont cependant été limités.

Les organisations kurdes réclament une amnistie totale pour les rebelles du PKK, une organisation classée comme terroriste par les Etats-Unis, l'UE et la Turquie, et dont ses leaders sont réfugiés pour la plupart dans les montagnes du nord de l'Irak.

"Le nord de l'Irak n'est plus un sanctuaire pour l'organisation terroriste (...) qui perd du sang et dont les voies de communications ont été détruites", en raison des opérations menées en Turquie et contre les repaires du PKK situés dans le Kurdistan irakien en collaboration avec les Américains, a souligné le général.

Les déclarations du général Basbug interviennent alors que le PKK a prolongé jusqu'au 1er juin une trêve qu'il avait déclaré unilatéralement, l'Etat turc n'ayant jamais reconnu les précédents cessez-le-feu, rapporte le quotidien turc Taraf. (AFP, 14 avr 2009)

Army's Affection for US Overcomes Boycott for DTP

Boycotting the General Assembly meetings since the election of pro-Kurdish Democratic Society (DTP) members, commanding officers of the army attended US president Barack Obama's speech at the parliament.

Also avoided by the PM Recep Tayyip Erdoğan, on grounds that they refuse to declare Kurdish rebel group PKK as "terrorists", DTP co-chair Ahmet Türk was able to meet with Obama yesterday in Ankara and present their views.

"We expressed our views for a peaceful solution to the Kurdish issue, during the seven-minute meeting with Mr. Obama," Türk told reporters.

DTP gave the US president a dossier on the issue, including their views, which they shared with the public.

"Mr. Obama emphasized the importance of democratic process and DTP's existence, allowing the involvement of Kurds in mainstream politics. He also condemned armed struggle as inconclusive to provide a resolution. We also deemed violence but also noted that more than 17 thousand civilians have been victims of extra-judicial killings in the region."

Türk confirmed that this is Turkey's internal problem but countries like the US could have a positive influence as to push forward with a democratic process and dialogue between parties.

Moreover, Obama expressed pleasure in meeting a Kurdish politician from Turkey, adding he had fruitful meetings with Kurdish leaders from other regions. He was presented with a traditional bracelet from Mardin area and a pin for his wife.

Army commanders, including the head of General Staff, General İlker Başbuğ observed Obama's speech at the parliament. They last attended a parliamentary meeting on April 23rd, 2007 and boycotted assembly meetings since. DTP had entered the parliament following general elections on July 2007.

Furthermore, Erdoğan had rejected appointment demands by DTP members on several occasions, for they failed to condemn the PKK as "terrorist." (BIA, April 7, 2009)


Affaires religieuses/Religious Affairs

Opération contre Al-Qaïda en Turquie: 37 arrestations

La police turque a arrêté 37 personnes au cours d'une série de coups de filet mardi à l'aube dans cinq provinces du pays contre le réseau islamiste Al-Qaïda, a annoncé l'agence de presse turque Anatolie.

Quatorze suspects ont été interpellés dans la province de Gaziantep (sud), où les forces de sécurité, soutenues par des véhicules blindés, sont intervenues dans 11 lieux différents, dans deux districts de la province, a affirmé Anatolie.

Sept des suspects arrêtés à Gaziantep ont reçu un entraînement militaire dans des camps de militants en Afghanistan, a ajouté l'agence.

La télévision d'Etat TRT a diffusé un enregistrement vidéo saisi durant l'opération. Il aurait été tourné en Afghanistan et montre des militants expliquant la fabrication d'une bombe.

Quatre autres personnes ont été arrêtées dans les provinces voisines de Sanliurfa et Adana, et deux autres à Konya (centre), dont un ressortissant ouzbek recherché dans son pays pour des liens avec Al-Qaïda.

Dans la province de Kahramanmaras, également riveraine de Gaziantep, la police a arrêté 17 membres d'un groupe qui aurait des liens avec Al-Qaïda et était à la recherche de trois autres suspects, selon Anatolie.

En mars, un journal turc a rapporté que les services de renseignement américains avaient prévenu les autorités turques que des militants d'Al-Qaïda pourraient être en train de préparer des attentats contre des intérêts étrangers en Turquie.

Les suspects devaient être présentés après interrogatoire devant les tribunaux pour décider de l'éventuel lancement de poursuites contre eux.

Sept personnes soupçonnées d'appartenir au réseau d'Oussama ben Laden avaient été arrêtées début avril lors d'opérations semblables dans la province d'Eskisehir, dans l'ouest du pays. Ces suspects avaient été inculpés "d'appartenance à une organisation terroriste et diffusion de propagande".

Une cellule turque d'Al-Qaïda a été tenue pour responsable d'attentats commis à Istanbul en novembre 2003 contre deux synagogues, le consulat britannique et la banque britannique HSBC, qui avaient fait 63 morts, dont le consul britannique.

Sept hommes ont été condamnés à la prison à vie en 2007 pour ces attentats, dont un Syrien, accusé de les avoir préparés et financés.

En janvier, un membre présumé d'Al-Qaïda a été tué et trois autres capturés lors d'une fusillade avec la police à Istanbul, alors que le groupe tentait de dévaliser un bureau de poste. (AFP, 21 avr 2009)

Sept membres présumés d'Al-Qaïda inculpés

Sept personnes soupçonnées d'appartenir au réseau Al-Qaïda ont été inculpées vendredi d'appartenance à un réseau terroriste et placées en détention dans l'attente de leur procès, a annoncé l'agence Anatolie.

Les prévenus avaient été arrêtés la veille en même temps que 21 autres personnes au cours d'une vaste opération dans la province d'Eskisehir (ouest).

Ils ont été inculpés "d'appartenance à une organisation terroriste et diffusion de propagande", a précisé l'agence.

Les 21 autres suspects ont été relâchés.

En mars, un journal turc a rapporté que les services de renseignement américains avaient prévenu les autorités turques que des militants d'Al-Qaïda pourraient être en train de préparer des attentats contre des interêts étrangers en Turquie.

La police turque procède régulièrement à travers la Turquie à des arrestations dans les milieux islamistes proches du réseau Al-Qaïda.

Une cellule turque d'Al-Qaïda a été tenue pour responsable d'attentats à Istanbul en novembre 2003 contre deux synagogues, le consulat britannique et la banque britannique HSBC, qui avaient fait 63 morts. (AFP, 10 avr 2009)


Interpellation en Turquie de 30 membres présumés du réseau Al-Qaïda

La police turque a arrêté au cours d'une vaste opération à Eskisehir, dans l'ouest de la Turquie, 30 personnes soupçonnées d'appartenir au réseau Al-Qaïda, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

La police anti-terroriste a effectué des descentes dans plusieurs quartiers de la ville dans le cadre de cette opération planifiée depuis un certain temps, ajoute l'agence, sans autre précision.

La police locale n'était pas joignable dans l'immédiat pour confirmer l'information.

La police turque procède régulièrement à travers la Turquie à des arrestations dans les milieux islamistes proches du réseau Al-Qaïda.

Une cellule turque d'Al-Qaïda a été tenue pour responsable d'attentats à Istanbul en novembre 2003 contre deux synagogues, le consulat britannique et la banque britannique HSBC, qui avaient fait 63 morts.

En février 2007, sept militants présumés d'Al-Qaïda, dont un Syrien considéré comme le cerveau et le financier de ces attentats, ont été condamnés à la réclusion à perpétuité. (AFP, 9 avr 2009)

Islamists Attack Students in Istanbul: 5 Injured

Members of the Istanbul Students’ Collective were handing out information about a planned protest in front of the Greater Istanbul Municipality yesterday (1 April). They were then attacked by a group which called itself “religious”.

The attack happened at around 12.30 pm and one of the five injured students had to be taken to hospital.

The attacked students told bianet that they were handing out information about a planned protest the day before when they were threatened by a group of self-labelled “religious” people. They were told not to hand out any more flyers.

The threatening group had taken issue with a sentence in the flyer, which read, “The sects and religious communities of the Justice and Development Party (AKP) have created reactionary attitudes in society.”

Despite the threats, the collective members handed out flyers in front of the canteen of Istanbul University’s Beyazit campus yesterday. Then the group who had threatened them attacked them with bottles and sticks.

At 13.30 pm, the students held a press briefing in front of the Faculty of Letters, condemning the attack.

Around 100 students participated in the briefing. The students said that the attackers were from the AKP.

Following the briefing, the group walked to the municipality building, shouting slogans.

The Turkish Communist Party (TKP) condemned the attack in a written statement and said it would continue its struggle against the AKP. (BIA, Bawer CAKIR, April 2, 2009)


Socio-économique / Socio-economic

Workers determined to celebrate May Day in Taksim

Despite the oppositions of the deputies of Justice and Development Party (AKP) which was severely criticized for not only banned the use of Taksim Square but also exploded violent confrontation between police and demonstrators for last year’s May Day Celebrations, the declaration saying that May 1 will be an official holiday from now on can be seen as a significant symbol for Turkish unions as well as workers.

The decision is symbolic because it signs that decades-old struggle between workers and government in Turkey has now gained a meaningful success on the side of workers. Suleyman Celebi, the head of the confederation of Revolutionary Workers’s Union (DISK) said that “Nobody should view this move as a favor being given to the working class; it is the return of a right, which was wrongfully taken away 30 years ago.”

Yet, this symbolic decision has brought much more controversy question in many people’s mind: Is Taksim going to be open for the May Day Celebration? Since the location, Taksim Square, has become specified with the May 1, 1977 which has been called as ‘Bloody May 1’ with 36 deceased and numvers of incidents of workers, following celebrations has connoted to commemorate those young demonstrators in its very meaning. Though the absence of any official claim about the Taksim Square’s situation as ‘No Mand’s Land’ on the government side, the unions such as DISK, KESK, TMMOB, TTB and also Turkish Communist Party (TKP) declared that they will be in Taksim on this Friday. Yet, President Abdullah Gül compensated this intense situation by saying that Taksim Square must be open for unions.

Another hot debate on this issue is that whether or not the security forces use disproportionate force against the demonstrators. Because in last year’s celebration, zero-tolerance strategy of the municipality and police forces in Taksim is stil alive in memories of most people. It is obvious that this is not the first violent act by the security forces –and unfortunately it won’t be the last- escalating tension between police and demonstrators seems here to stay because the head of Security Directorate Oğuz Kaan Köksal said that the police will still use unidentified-helmet. This means that ‘unidentified violence’ might have seen in Friday’s demonstration.

All in all, it can be said that this year’s May Day celebration seems to held in much more tense situation wherein unemployment, economic crisis, loss of faith in politics are becoming more crucial topics in people’s everyday agenda. (istanbul.cafebabel.com - Cansu EKMEKCIOGLU, April 30, 2009)

Workers Defied Police and Got to Taksim Square

Following the call of trade union confederations DİSK and KESK, the Union of Chambers of Turkish Engineers and Architects (TMMOB) and the Turkish Medical Association (TTB), around 500 people met at the Tünel Square in Beyoğlu, central Istanbul, in order to march towards Taksim Square on Saturday, 25 April.

However, at the time of the meeting, 5 pm, they were faced with police barricades and tanks.

The group organised a sit-down protest of around one and a half hours before dispersing in little groups, only to meet up in Taksim Square again at around 7.30 pm.

There they read a press statement.

KESK president Sami Evren said that “despite obstacles from the government, we will be in Taksim Square on 1 May.”

He called on workers, women, young people, itinerant traders, shopkeepers and political organisations to celebrate Labour Day in Taksim.

Initial gathering by workers and labour supporters in Tünel Square

At 5 pm, representatives of the Socialist Labour Movement (SEH), the Democratic Society Party (DTP), the “Call” (Çağrı) magazine, the People’s Liberation Party (HKP), the Contemporary Lawyers’ Association (ÇHD), the Freedom and Solidarity Party (ÖDP), the Socialist Platform for the Oppressed (ESP), the Independent Revolutionary Socialist Platform (BDSP), the 7th Package Initiative, the Socialist Feminist Collective, the Labour Movement Party (EHP), as well as striking MEHA textile wokers, Kurtiş printing press workers and Sinter metal workers had gathered together with trade union representatives at the Tünel Square.

They had shouted slogans such as “We will be on the Labour Day Square on 1 May”, “We will win by continuous resistance”, and “Side by side against fascism”.

Police intervention

The police, with tank barricades, prevented them from marching along the İstiklal pedestrian precinct to Taksim Square, even after DİSK president Süleyman Çelebi, Evren and lawyer Taylan Tanay from the ÇHD spoke to them.

After the sit-down protest, during which the group sang leftist marches and shouted slogans, the protesters agreed to meet again in Taksim.

During that time, a thirteen-year old male DTP supporter was held by the police at Odakule, a place between Tünel and Taksim, for some time.

Striking journalists not allowed to march
As on every Saturday since 13 February, striking atv-Sabah employers were planning to march from Taksim Square to Galatasaray Square, but they were not given permission, even after they offered to take off their strike aprons.

They thus joined the reading of the press statement by the Labour Day protestors in Taksim Square.

"A day of freedom and brotherhood"

The crowd continued to shout slogans in the square. Evren then said that they wanted Labour Day to be turned back into a public holiday of freedom and brotherhood in the country.
 
“Our agenda on 1 May 2009 is the crisis,” he said, adding that they were once again warning the government, which was abandoning workers in the face of the crisis.
 
The KESK president said that it had never been the fault of workers that Taksim had been a controversial topic for around thirty years. “Tension has always been created by governments.”

"Bloody 1 May"

Taksim Square has high symbolic value for workers. On 1 May 1977, later known as "Bloody 1 May", unknown assailants fired shots on a crowd of around 500,000 who had gathered in Taksim Square. The police is said to have attacked workers rather than looking for the perpetrators. In the ensuing chaos, 37 people died and many were injured. The event was never investigated satisfactorily.
 
1 May stopped being a public holiday in 1981, following the military coup a year earlier. Taksim Square became forbidden as a gathering place for workers.
 
In 2007 and 2008, workers insisted on gathering in Taksim, and faced great police resistance and also police violence.
 
Evren emphasised yet again the determination of workers to gather in Taksim, and warned that it would be the Justice and Development Party (AKP) government and Prime Minister Recep Tayyıp Erdoğan who would be responsible if anything happened. (BİA News Center , Bawer CAKIR, 27 April 2009)

Le parlement turc rétablit le 1er mai comme jour férié

Le parlement turc a adopté mercredi une loi rétablissant le 1er mai comme jour férié, après près de 30 ans de suppression.

Cette loi soutenue par le gouvernement, qui proclame le 1er mai jour du Travail et de la Solidarité, apparaît comme un geste à l'égard des travailleurs et de la gauche dans un contexte de crise économique.

Le 1er mai, souvent considéré par les autorités comme une occasion pour les militants de gauche d'organiser des manifestations et de déclencher des émeutes, a été retiré de la liste des jours fériés après un coup d'Etat militaire en 1980.

Ce jour est toujours associé en Turquie au souvenir du 1er mai 1977, lorsque 34 personnes avaient été tuées sur la place Taksim à Istanbul.

Des tireurs inconnus, soupçonnées d'être des militants d'extrême droite soutenus par des agents des services du renseignement, avaient ouvert le feu sur une foule pacifique de manifestants.

Les tensions politiques et les violences entre partisans de gauche et d'extrême droite avaient débouché sur le coup d'Etat de 1980.

Le 1er mai 2008, la police avait arrêté plus de 530 personnes après que les syndicats eurent manifesté leur détermination à défiler en direction de la place Taksim pour commémorer les morts de 1977, en dépit d'une interdiction des manifestations à cet endroit.

Cette année, les syndicats veulent organiser un rassemblement sur la place Taksim le 1er mai. (AFP, 22 avr 2009)

L'économie turque va se replier de 3,6% en 2009, selon le gouvernement

L'économie turque devrait se contracter de 3,6% en 2009 en raison de la crise économique mondiale, a annoncé lundi le vice-Premier ministre turc Nazim Ekren devant la presse.

Il prévoit en revanche une augmentation de 3,3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2010 et une hausse de 4,5% en 2011.

L'économie turque a connu une contraction de 6,2% au quatrième trimestre de 2008, contre une hausse de 7,6% au premier trimestre, terminant l'année sur une croissance positive de 1,1%, selon les statistiques officielles publiées la semaine dernière.

Le gouvernement turc tablait initialement sur une croissance de 5,5% pour 2008, après plusieurs années fastes (9,9% en 2004, 8,4% en 2005, 6,9% en 2006 et 4,7% en 2007).

Ankara est actuellement en négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt destiné à minimiser les effets de la crise mondiale.

La récession s'est surtout traduite par des licenciements et une augmentation record du taux de chômage, à 13,6% de la population active, en Turquie. La production industrielle aussi chuté de près d'un quart en février, par rapport à février 2008.

Selon M. Ekren, le gouvernement s'attend à un taux de sans emploi de 13,5% pour l'année 2009.

Ces chiffres officiels sont cependant loin de révéler l'ampleur du taux de chômage, selon les spécialistes, qui l'évaluent à au moins 20% de la population active turque. (AFP, 13 avr 2009)

L'aide du FMI à la Turquie pourrait atteindre 45 milliards de dollars

La Turquie pourrait recevoir un prêt pouvant aller jusqu'à 45 milliards de dollars (34 milliards d'euros) du Fonds monétaire international (FMI), ont affirmé les journaux turcs, s'appuyant sur des déclarations du ministre turc de l'Economie Mehmet Simsek.

"L'accord couvrira les besoins de financement externes de la Turquie" pendant la durée de sa mise en oeuvre, a déclaré le ministre lors d'un entretien avec un groupe de journalistes, sans donner de chiffres précis.

Sur la base de ces déclarations, le quotidien Radikal, interrogeant des spécialistes du dossier, a estimé que l'accord, qui pourrait avoir une durée de trois ans, pourrait apporter 45 milliards de dollars à la Turquie pour lui permettre d'affronter la crise mondiale.

D'autres journaux évoquent des montants légèrement inférieurs, de 30 à 40 milliards de dollars.

Selon le journal Taraf, le ministre a espéré s'attendre à ce que l'accord entre les parties puisse être conclu dans la première semaine de mai.

Ces informations ont fait monter les cours de la livre turque contre le dollar et l'euro et ont fait grimper l'ensemble des valeurs boursières.

A l'origine, le montant de l'accord était anticipé à 20 milliards de dollars (15,2 mds euros), selon les analystes.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré la semaine dernière que son pays souhaitait conclure "dès que possible" un accord avec le FMI et qu'une mission serait invitée courant avril à Ankara pour des discussions.

Interrogée par l'AFP sur cette perspective, une porte-parole du Fonds a indiqué vendredi que cette mission et les autorités turques "se prépar(aient) à se rencontrer prochainement, soit à Ankara soit à Washington".

Cette porte-parole s'est refusée à commenter les montants évoqués dans la presse.

La Turquie et le FMI ont commencé à discuter en janvier d'un nouveau prêt pour prendre le relais d'un programme de 10 milliards de dollars sur trois ans, achevé en mai, qui a permis de stabiliser l'économie et de soutenir la croissance du pays.

Ankara a ensuite annoncé un accord dans les grandes lignes avec le FMI, mais a fait savoir que certaines divergences persistaient, et qu'une pause serait observée dans les discussions, en raison de désaccords sur certains points: les dépenses publiques et l'administration des impôts, notamment.

Le PIB turc s'est contracté de 6,2% au quatrième trimestre. La production industrielle de la Turquie a chuté de près d'un quart en février, par rapport à février 2008, d'après les statistiques officielles. (AFP, 10 avr 2009)


Workers Demand Taksim Square on 1 May

"Even in the times of dictators like Hitler or Mussolini, 1 May was a public holiday. We cannot accept that it is still not a holiday or celebrated in Turkey, and that violence is used to prevent such celebrations. Our clear and certain demand is that 1 May be a public holiday.”

Sami Evren, president of the Trade Union Confederation of Public Workers (KESK), spoke to bianet, saying that the workers would celebrate Labour Day in Taksim Square.

Evren said that KESK, DİSK (Trade Union Confederation of Revolutionary Workers) and Türk-İş, another trade union, were collaborating to organise events.

DİSK announced last week that they would be in Taksim Square on 1 May.

Evren expressed his sadness at the fact that 1 May celebrations in Turkey had been reduced to discussions about clashes in the last years, saying, “This has become state policy, and the aim is to ignore the demands of workers.”

“We want workers to be in Taksim Square, sing the Internationale, and counter the policy packages of the government with their own demands in solidarity. It is unacceptable that this is opposed, that people are terrorised and chaos is created, and that 1 May is reduced to a debate on locations.”

He reminded bianet that the police had been allowed to march in Taksim on last Sunday (5 April) as part of Police Week: “Taksim is banned for workers and those seeking their rights; our greatest objection is to this favouritism. We want everyone to be able to freely organise their celebrations.”

"Bloody 1 May"

Taksim Square has high symbolic value for workers. On 1 May 1977, later known as "Bloody 1 May", unknown assailants fired shots on a crowd of around 500,000 who had gathered in Taksim Square. The police is said to have attacked workers rather than looking for the perpetrators. In the ensuing chaos, 37 people died and many were injured. The event was never investigated satisfactorily.

1 May stopped being a public holiday in 1981, following the military coup a year earlier. Taksim Square became forbidden as a gathering place for workers.

In 2007 and 2008, workers insisted on gathering in Taksim, and faced great police resistance.

Evren criticised the attitude of the government:

“You let employers dismiss workers without saying a word and do not prevent it, and then you want to prevent the dismissed workers from protesting.”

“When will we have our voices against the crisis heard if not on Labour Day? I am going to be fired, I am going to be hungry, and I will not be able to shout my protest. If it is forbidden to express ourselves, then the state has become a fascist state.”

Recently, Istanbul MP Mustafa Özyürek of the Republican People’s Party (CHP) suggested in parliament that 1 May be a public holiday. All parties have made similar suggestions.  Newspapers today (9 April) report that Prime Minister Erdoğan has ordered Minister of Employment and Social Security Faruk Çelik to announce 1 May as a public holiday. (BIA, Bawer CAKIR, April 9, 2009)

La chute record de la production industrielle en février sur un an

La production industrielle de Turquie a subi en février une chute record de 23,7% par rapport à la même période de 2008, après une baisse déjà très forte en janvier, a annoncé mercredi l'Institut des statistiques (Tüik).

Février 2009 a marqué le septième mois de baisse consécutif de la production industrielle en Turquie, en glissement mensuel, selon les données de l'Institut.

La production industrielle avait accusé une baisse de 0,4% en 2008 après une augmentation de 6,9% en 2007.

En janvier, dans le sillage de la crise mondiale, la production industrielle turque avait plongé de 21,3% par rapport au même mois de 2008.

La Turquie et le Fonds monétaire international (FMI) négocient depuis le début de l'année un nouveau prêt pour prendre le relais d'un programme de 10 milliards de dollars sur trois ans, achevé en mai 2008, qui avait permis de stabiliser l'économie. (AFP, 8 avr 2009)

La Turquie invite le FMI à des discussions, souhaite conclure rapidement

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré vendredi que son pays souhaitait conclure "dès que possible" un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un nouveau prêt à son pays.

"Nous souhaitons conclure dès que possible" a déclaré M. Erdogan à la presse, ajoutant qu'il n'y a "plus de problème grave qui ne soit pas résolu" concernant un accord avec le fonds.

M. Erdogan avait déclaré précédemment que la Turquie inviterait courant avril le FMI à discuter d'un nouveau prêt, selon l'agence de presse turque Anatolie.

"Nous allons les inviter dans le courant du mois... Les discussions auront lieu", avait déclaré M. Erdogan dans un discours prononcé tard jeudi à l'Université d'Oxford, après qu'il eût participé au sommet du G20.

"Nous avons fait de grands progrès... Je peux dire que cela a été positif", avait-il ajouté, peu après une rencontre avec le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn, qui a abouti à un accord sur la reprise des
négociations.

La Turquie et le FMI ont commencé à discuter en janvier d'un nouveau prêt pour prendre le relais d'un programme de 10 milliards de dollars sur trois ans, achevé en mai, qui a permis de stabiliser l'économie et d'accroitre la croissance de la Turquie.

Ankara a ensuite annoncé un accord dans les grandes lignes avec le FMI mais a fait savoir que certaines divergences persistaient et qu'une pause serait observée dans les discussions.

Les autorités turques n'ont pas dit quel soutien financier elles espèrent obtenir du fonds.

Les marchés pressent le gouvernement turc de signer un nouvel accord avec le fonds alors que la crise économique globale a des conséquences tangibles sur l'économie du pays: le chômage a atteint officiellement 13,6 pour cent de la population active en décembre, chiffre loin de révéler l'ampleur du taux de sans emploi, selon les spécialistes, qui l'évaluent à au moins 20%.(AFP, 3 avr 2009)

Inflation en hausse à 7,89% en Turquie

L'inflation sur 12 mois est montée à 7,89% en mars en Turquie, a annoncé vendredi l'Institut de la statistique, en dépit des prévisions selon lesquelles la crise économique ferait baisser les prix.

Les prix à la consommation ont augmenté de 1,1% de février à mars, après une baisse de 0,34% le mois précédent.

Les prix de gros ont augmenté de 0,29% dans la même période, pour une augmentation sur 12 mois de 3,46%, en baisse par rapport au taux annuel de février (6,43%), selon la même source.

La Banque centrale turque a baissé plusieurs fois ses taux de manière significative cette année, s'attendant à une baisse de l'inflation plus rapide que prévu avec la crise économique.

Elle a fixé sa prévision d'inflation pour 2009 à 7,5%, mais elle a indiqué que ce taux pourrait de fait descendre à 6,8%.

La Produit intérieur brut (PIB) a plongé de 6,2% au dernier trimestre de 2008, et le taux de croissance annuel est passé à 1,1%.

Le chômage a atteint officiellement 13,6% de la population active en décembre, chiffre sous estimé selon les experts. La production industrielle a chuté de 21,3% en janvier.

L'économie turque a été une des plus compétitives ces dernières années dans la région, avec des taux de croissance de 8,4% en 2005, 6,9% en 2006 et 4,7% en 2007.

Ankara doit finaliser prochainement un nouveau prêt avec le Fonds monétaire international (FMI), après l'expiration en mai d'un prêt de 10 milliards de dollars avec cette institution financière. (AFP, 3 avr 2009)


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

C
onférence de presse: "Touche pas à Roj-TV"

Les députés européens Vittorio AGNOLETTO, Paulo CASACA, Søren Bo SONDERGAARD and Luisa MORGANTINI vous invitent à la conférence de presse suivante:

"TOUCHE PAS A ROJ-TV !"
MERCREDI 29 AVRIL 2009, à 14h30
Salle de Presse du Parlement Européen - BRUXELLES
interprétation en EN - FR - IT

Le gouvernement turc exerce des pressions politiques inacceptables sur le gouvernement danois pour que soit annulée la licence donnée à la télévision pro-kurde ROJ-TV de transmettre par satellite à travers une compagnie de télécom basée au Danemark.Lors du dernier Sommet de l'OTAN, le Premier Ministre Erdogan a essayé de marchander la désignation du Premier Ministre danois au poste de Secrétaire Général de l'OTAN avec la répression contre les Kurdes et avec l'annulation de la dite licence. L'affaire -qui va contre la liberté d'expression et les droits fondamentaux des Kurdes de Turquie- n'est pas encore close.Nous en parlerons avec des représentants de ROJ-TV ainsi que du Congrès National du Kurdistan.

La question kurde au Parlement Européen

Vivement préoccupé par la vague d'arrestation en Turquie contre les élus, les militants ainsi que les principaux responsables du parti légitime, légal et parlementaire pro-Kurde "DTP - Parti pour une société démocratique", le groupe de la Gauche Unitaire Européenne/Gauche Verte Nordique du Parlement européen, à travers son président Francis Wurtz, a obtenu de la Conférence des Présidents l'inscription à la session de mai 2009 du Parlement européen d'un débat sur la répression violente contre ce parti ainsi que contre les Kurdes de Turquie, répression commanditée par le premier ministre Erdogan.

Ce débat se tiendra le jeudi 7 mai 2009.

La Commission européenne est invitée aussi, selon les souhaits du Groupe GUE/NGL , à exprimer la condamnation de l'UE vis-à-vis de plusieurs centaines d'arrestations arbitraires. Le Groupe GUE/NGL invite le gouvernement turc à ne pas gâcher l'occasion fournie par l'écrasante victoire du DTP dans les régions kurdes de Turquie, à mettre un terme immédiat à ces arrestations qui mettent la Turquie hors du cadre européen, et à entamer des pourparlers directs avec cet homme de paix qu'est M. Ahmet Turk, Président du DTP.

Le GUE/NGL rappelle que, toujours sur sa proposition, la lauréate du Prix Sakharov 1995 du Parlement européen, Mme Leyla Zana, une des principales interprètes de la lutte des Kurdes pour leurs droits fondamentaux, sera reçue le 30 avril prochain par les présidents des groupes politiques du Parlement européen: Mme Zana est l'objet d'une véritable persécution judiciaire de la part des autorités turques, elle vient d'ailleurs d'être condamnée à 10 ans de prison pour ses activités politiques en faveur des Kurdes de Turquie. Le Parlement européen aura ainsi l'occasion de montrer sa solidarité vis-à-vis des Kurdes de Turquie.

GUE/NGL Press
Gianfranco Battistini +32 475 64 66 28
Gay Kavanagh + 32 473 842 320
www.guengl.eu

Colloque au Sénat Français sur la Question Kurde

"L’urgence d’une solution politique à la résolution de la question kurde"

Sous le parrainage de la Sénatrice Isabelle PASQUET

Le jeudi 30 avril 2009 De 9h30h à 18h

Au Palais de Luxembourg,
Salle Monnerville 15 TER rue de Vaugirard 75006 Paris

9h30 - 12h30

I. Le rôle de l’Union Européenne

Modérateur: Olivier TOURON -Grand Reporter
Isabelle PASQUET -Sénatrice
Abdullah DEMIRBAS-Maire de Surici (arrondissement de Diyarbakir)
Didier LESAOUT -Maître de conférences Université Paris VIII
Alain LIPIETZ-Député Européen

II. La politique judiciaire de l’Europe

Modérateur: Selma BENKHELIFA –Avocate au barreau de Bruxelles
Antoine COMTE -Avocat à la cour, Paris
Sylvie BOITEL -Avocate à la cour,  Paris
Mark MullerAvocat au barreau de Londres
EyyupDORU -Chercheur et consultant au Conseil de l’Europe

14h -17h30

III. Turquie: démocratie et reconnaissance des minorités

Modérateur: Yves-Jean GALLAS-Mouvement de la Paix
Jaques FATH-Responsable des relations internationales du PCF
Eren KESKIN -Avocate, défenseur des droits de l’homme et de la femme (Turquie)
Olivier PIOT -Journaliste, ancien rédacteur au Monde-Reporter (Géo, Le Monde Diplomatique, l’Indépendant, Alternative Internationale)
Dogan OZGUDEN -Président de Info-Türk

IV. Quelles perspectives pour une résolution démocratique et
politique?

Modérateur: André METAYER -Président de l’Association "Amitiés kurdes de Bretagne"
Joël DUTTO-Conseiller Municipal et Conseiller Communautaire de Marseille
Bernard DORIN -Ambassadeur de France
Sebahat TUNCEL -Députée, Responsable des relations extérieures du DTP
Jean-Charles de FONTBRUNE -Ecrivain

Coorganisateurs : Solidarité et Liberté, MRAP, Parti Communiste Français, Centre d’information du Kurdistan, Centre Culturel Kurde d’Ahmet KAYA, Fédération des Associations Kurdes en Europe, Amitiés kurdes de Bretagne Mouvement de la Paix

L'UE et la Turquie pour la poursuite active du processus d'intégration

Les dirigeants européens et turcs ont plaidé mardi à Prague en faveur de la poursuite active des négociations sur l'entrée de la Turquie dans l'UE, malgré les divisions des pays européens sur le sujet.

"Le processus en cours de négociations sur l'accession montre que la Turquie est de plus en plus proche de l'UE", a déclaré le ministre tchèque des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg dont le pays préside l'UE, tout en soulignant que le règlement de la question chypriote restait un point crucial.

"Les attitudes sur les alliances vont et viennent, on les voit changer parfois pendant le cours de notre vie", a-t-il tempéré à propos de l'opposition de certains pays, comme la France, vis-à-vis de l'intégration de la Turquie.

"Tous les processus d'élargissement ont suscité des oppositions, mais tous ont été un succès, (l'intégration de la Turquie) est soutenue par une vaste majorité de pays et par une vaste majorité au parlement européen actuel", a souligné après lui le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt.

"Nous croyons au succès, l'EU avec la Turquie sera plus forte et plus dynamique (...), l'Europe doit surmonter les divisions du passé pour un meilleur avenir", a ajouté le diplomate dont le pays, un des principaux partisans de l'adhésion turque, prendra la présidence semestrielle de l'UE le 1er juillet.

 Le président français Nicolas Sarkozy a récemment réaffirmé son opposition à l'entrée de la Turquie dans le bloc européen, affirmant qu'une majorité de pays partageaient ce point de vue.

"Aujourd'hui, cette discussion n'est pas très productive et risque de porter tort aux relations bilatérales pour de mauvaises raisons", a averti le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan au cours de la conférence de presse conjointe.

En même temps, "il y a un fort consensus sur la poursuite du processus; c'est une situation gagnant-gagnant pour l'UE et pour la Turquie; aussi pourquoi ne pas poursuivre et attendre la fin pour avoir une grande discussion" et une décision finale sur l'entrée du pays musulman dans l'UE.

Vu d'Ankara, "nous avons une pleine volonté de poursuivre le processus d'accession et de progresser", a-t-il ajouté.

"Nous poursuivons notre processus de réforme qui est toujours plus satisfaisant chaque année", a-t-il assuré.

Le chef de la diplomatie turque a réaffirmé la volonté de son pays d'ouvrir d'ici à juin deux chapitres supplémentaires sur les 35 qui jalonnent ses négociations d'adhésion.

Depuis le début de ses pourparlers en octobre 2005, Ankara a ouvert seulement 10 chapitres. Huit des 35 sont gelés depuis décembre 2006 en raison de la non reconnaissance de Chypre par Ankara; cinq autres, directement liés à l'adhésion, sont bloqués par la France.

Chypre est divisée depuis 1974, lorsque l'armée turque a envahi le nord de l'île après un coup d'Etat de Chypriotes grecs soutenus par Athènes et qui voulaient rattacher l'île à la Grèce. Le récent retour au pouvoir des nationalistes à Chypre-Nord a fait naître des inquiétudes quant à l'avenir des pourparlers de paix en cours avec l'administration chypriote-grecque.

Outre la question chypriote, la normalisation des relations diplomatiques avec l'Arménie, le respect des minorités culturelles et les réformes dans le secteur de l'énergie figurent parmi les points importants encore à régler, a indiqué le commissaire européen Olli Rehn à l'issue de la réunion de Prague. (AFP, 21 avr 2009)

Two MEP send an appeal to their colleagues on the anti-Kurd repression

Two members of European Parliament, Vittorio AGNOLETTO and Feleknas UCA have sent to all MEP and their assistants and advisers the following appeal concerning the last anti-Kurd repression in Turkey:

Dear Member and Colleague,

We just need some minutes of your time to inform you about the seriousness of the political situation in Turkey (as far as the Kurdish question is concerned) and about facts recently registered in Turkey, where a totally unacceptable repression has been lunched by the security forces and the so-called Turkish justice system ...
 
1) ... against the pro-Kurdish DTP party ("Democratic Society Party"). As you know, the DTP is a fully recognised, legitimate and legal party with an important parliamentary group in the Turkish Grand National Assembly; after an important victory of the DTP candidates in the recent local / regional election, the Ankara's authorities launched a violent repression against Kurdish and DTP representatives; please note that until now, more than 300 DTP members, executives and activists, including the three DTP's Vice-presidents are detained or involved in police operations (which are still going on) !!!
Only the DTP leader, Mr Ahmet Turk, a politician very well-known and very appreciated here in the European Parliament and abroad, is not -for the moment- under arrest. This political move by the Turkish police follows the impressive results of the DTP in the local elections on 29 March 2009, in which the party almost doubled the number of municipalities it won (from 56 to 98). Immediately after these results, a number of statements were made by representatives of the Turkish government and the security forces, for example regarding the success of the DTP! Against this background, the police action can only be seen as politically motivated. We therefore call on the Turkish authorities to respect the will of the people, expressed in the recent local elections, and to guarantee citizens their rights, especially freedom of activity for political parties in Turkey, in this instance the DTP, of other regional organisations, such as the Union of South-East municipalities, and of the media. Please find attached the formal DTP-Ankara statement of the 14th of April, plus a DTP-Brussels note / information on the most recent situation.

2) ... against also (again and again) Mrs Leyla ZANA, European Parliament's 1995 Sakharov Prize for Freedom of Thought. Let us underline that Leyla Zana has been sentenced in December 2008 to ten years of prison for speeches she gave (even) in the EU European Parliament and the UK House of Lords! This is an unacceptable violation of her fundamentals rights and political freedom, inspired and orchestrated by the Turkish government: please note, for example, that she's facing more than 35 investigations for simple declarations or speeches she made, she doesn't even know how many trials she has to face! On March 31st, 2009, took place -in Diyarbakir- the last session of one of those trials. Mrs Leyla Zana is officially invited to address the European Parliament's Conference of the Groups' Presidents on the 30th of April, 2009, in Brussels; she will have the opportunity to inform our Parliament about her situation.Please find attached an (incomplete) "list of trials" she has to face (in one of those, the Turkish Prosecutor, not satisfied for a condemnation to 10 years of prison, is now asking for 50 years of prison...). Please also find the speech she made during the trail on the 31st of March; an informal report of a relevant member of the UK Bar Human Rights Committee is also attached.

We invite you and your groups to show your solidarity with these people and organisations, such as Mrs Leyla Zana and the DTP, which are fully involved in the promotion of a political solution to the Kurdish issue in Turkey. We'll keep you informed on the situation, as far as on possible initiatives.

Thank you for your attention,
MEP Vittorio AGNOLETTO and MEP Feleknas UCA
(AGNOLETTO Vittorio <vittorio.agnoletto@europarl.europa.eu>)

Kouchner pas contre l'entrée d'Ankara dans l'UE mais se pose des questions

Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a dit dimanche qu'il n'était pas contre une entrée de la Turquie dans l'Union européenne mais qu'il s'interrogeait beaucoup plus qu'avant à ce sujet, au vu de l'attitude adoptée par Ankara lors d'un récent sommet de l'Otan.

"Je ne suis pas contre mais je m'interroge beaucoup plus qu'avant", a-t-il déclaré en réponse à une question de la chaîne Canal+ sur sa position à l'égard de l'adhésion de la Turquie.

Le président Nicolas Sarkozy est contre cette entrée et l'a répété récemment.

"Je croyais, je crois toujours plus ou moins, qu'il s'agissait avec la Turquie d'un pont nécessaire entre la civilisation européenne et une autre civilisation, entre le monde musulman et l'Europe", a précisé Bernard Kouchner.

L'attitude de la Turquie au sommet de l'Otan "et les références qui ont été faites en Turquie m'ont profondément choqué". "Pour moi la Turquie est un pays laïc qui a accepté, ou même imposé le droit de vote aux femmes avant nous et où on avait séparé depuis longtemps la mosquée du gouvernement. C'est ça qui me plait toujours dans la Turquie", a-t-il ajouté.

Il a regretté qu'à l'occasion du sommet de l'Otan la liberté d'expression ait été "remise en question d'une façon un peu brutale en Turquie".

Lors de ce sommet, Ankara a longtemps bloqué l'approbation du Danois Anders Fogh Rasmussen comme secrétaire général de l'Otan, au motif qu'il avait défendu la publication en 2005 au Danemark de caricatures controversées de Mahomet qui avaient provoqué la colère du monde musulman. (AFP, 19 avr 2009)

Declaration of the GUE/NGL group on the situation in Turkey

According to recent information, the Turkish police have undertaken a large-scale raid against the leaders, activists and offices of the Democratic Society Party (DTP) in Turkey, particularly in the south-eastern part of the country. More than 70 people, including three of the party's Vice-Presidents have been arrested. The police action was also directed against a TV station and the headquarters of the Union of South-East municipalities, which were searched.
 
This political move by the Turkish police follows the impressive results of the DTP in the local elections on 29 March 2009, in which the party almost doubled the number of municipalities it won (from 56 to 98). In ten provinces of the East and South-East of Turkey, the DTP obtained the highest popular support, meaning it has developed into the strongest political force there.
 
Immediately after these results were made public, a number of problematic statements were made by representatives of the Turkish government and the security forces, for example regarding the success of the DTP, which they considered a matter of concern and even a threat to the national security!
 
Against this background, the police action can only be seen as politically motivated. We therefore call on the Turkish authorities to respect the will of the people, expressed in the recent local elections, and to guarantee citizens their rights, especially freedom of activity for political parties in Turkey, in this instance the DTP, of other regional organisations, such as the Union of South-East municipalities, and of the media.
 
The European United Left/Nordic Green Left Group in the European Parliament calls for the immediate release of all those who have been arrested as well as the re-opening of the TV station.

GUE/NGL press officer - Gianfranco Battistini + 32 475 646628 - gbattistini@europarl.eu.int <mailto:gbattistini@europarl.eu.int>

Les droits fondamentaux en Turquie : la France est "attentive"

Un courrier avait été adressé, le 27 décembre 2008, à Bernard Kouchner, Ministre des Affaires Etrangères du Gouvernement français et à Rama Yade, Secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, pour solliciter en substance leur signature au bas de la pétition en faveur de Leyna Zana.

Une rencontre avait eu lieu à Rennes, le 5 mars 2009, avec Eric Chevallier, Porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères et Conseiller spécial du ministre Bernard Kouchner.

La réponse de Bernard Kouchner, datée du 8 avril, est une réponse très diplomatique, certes, mais non dénuée d'intérêt dont il faut retenir que le Ministre, accusant réception du courrier des Amitiés kurdes de Bretagne, ne veut faire aucun commentaire sur l'affaire en cours mais assure que "la problématique générale des droits de l'homme est un sujet régulièrement inscrit à l'agenda des rencontres entre autorités françaises et turques", ce dont nous ne manquerons pas de le lui rappeler.

Il souhaite, pour consolider la liberté d'expression, "la réforme de l'article 301 du code pénal turc", article sur les fondements duquel Leyla Zana a été condamnée pour "fait de propagande envers une organisation tout en n'en étant pas membre"

Il se félicite, par ailleurs "de la mesure symbolique mais très importante d'autoriser l'émission d'une chaine de télévision publique en langue kurde" (la TRT-6), ce qui nous autorise à penser que la France devrait s'opposer à la fermeture de ROJ TV, chaine de télévision émettant également en kurde depuis le Danemark et devrait se désolidariser des autorités turques dans leur entreprise de vouloir la faire interdire comme l'ont montré récemment les pressions exercées à l'occasion à la nomination du Premier Ministre danois à la tête de l'OTAN.

Bernard Kouchner nous assure que la France encourage la Turquie à poursuivre ses efforts pour garantir "les libertés individuelles et la protection des droits fondamentaux de tous les citoyens turcs, y compris ceux d'origine kurde" et demande plus de droits culturels, économiques et sociaux pour les Kurdes ; mais pourquoi passer sous silence les droits politiques qui, pour nous, relèvent des droits fondamentaux?

Bernard Kouchner nous assure que la France est "attentive", et tout est dans ce mot.
Nous aussi, nous serons très "attentifs" aux positions du gouvernement français, clairement affirmées ou tacites, touchant à "la défense des Droits humains" et à "la reconnaissance de droits culturels et politiques du peuple kurde" (art. 2 de nos statuts).

André Métayer
Amitiés kurdes de Bretagne
(andre-metayer@orange.fr, 14 avril 2009)

Kouchner n'est plus pour l'entrée d'Ankara dans l'UE depuis le sommet Otan

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a affirmé mardi qu'il n'était plus favorable à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, déclarant avoir été "très choqué" par les pressions turques contre le choix du Premier ministre danois comme patron de l'Otan.

"Moi, j'étais partisan de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne", a déclaré sur la radio RTL le ministre, qui a participé à plusieurs gouvernements socialistes avant de rejoindre celui de Nicolas Sarkozy, indiquant qu'il ne l'était plus depuis le sommet de l'Otan samedi à Strasbourg.

Lors de cette réunion, la Turquie a longtemps bloqué l'approbation du Danois Anders Fogh Rasmussen comme prochain secrétaire général de l'Otan, avant de céder à des pressions américaines en échange de plusieurs garanties.

Comme on lui demandait pourquoi il parlait à l'imparfait de son soutien à l'entrée d'Ankara dans l'UE, Bernard Kouchner a répondu: "Oui, parce que j'ai été très choqué par cette forme de pression qui a été exercée sur nous" lors du sommet de l'Otan.

A l'appui de son opposition, la Turquie a reproché à Anders Fogh Rasmussen d'avoir défendu la publication au Danemark de caricatures controversées de Mahomet qui avaient provoqué la colère du monde musulman en 2005. Les Etats-Unis se sont portés garants de plusieurs engagements du Danois à favoriser, une fois à l'Otan, un dialogue avec le monde musulman.

Selon la presse turque, plusieurs postes clés au sein de l'Alliance devraient aussi revenir à Ankara.

Ce rappel de l'affaire des caricatures de 2005 "me semblait, le moins qu'on puisse dire, maladroit". Et "l'évolution de la Turquie dans le sens, disons, d'une religion plus renforcée, d'une laïcité moins affirmée, m'inquiète", a aussi souligné Bernard Kouchner.

Au sommet de l'Otan, "la pratique (des Turcs) m'a choqué", a-t-il insisté.

"Ce n'est pas aux Américains de décider qui entre en Europe ou pas", a par ailleurs déclaré Bernard Kouchner.

Le président américain Barack Obama a affirmé dimanche lors d'un sommet UE/Etats-Unis à Prague que "l'adhésion de la Turquie à l'UE (...) assurerait que (l'Occident continue) à ancrer fermement la Turquie en Europe".

"J'ai toujours été opposé à cette entrée et je le reste", a répliqué vertement peu après Nicolas Sarkozy.

Les négociations d'adhésion de la Turquie, entamées en 2005, piétinent. Paris et Berlin sont contre cette adhésion, Londres est pour comme le président de la Commission européenne, le Portugais José Manuel Barroso. (AFP, 7 avr 2009)

Adhésion turque: les pays de l'UE "décideront seuls" (ministre autrichien)

Les Etats membres de l'Union européenne "décideront seuls" de l'adhésion de la Turquie à l'UE, a rappelé mardi le ministre autrichien des Affaires étrangères, Michael Spindelegger, après le soutien appuyé du président américain Barack Obama à une adhésion turque.

"Ce n'est pas nouveau, l'administration Bush avait aussi essayé de nous convaincre. Mais il est clair que l'Union européenne et ses Etats membres décideront seuls" de l'adhésion de la Turquie, a déclaré le chef de la diplomatie autrichienne à la radio publique autrichienne Ö1.

"La question est de savoir si la Turquie change de position. Il y a huit chapitres de négociations d'adhésion bloqués et il n'y a pas de signe que cela change", a ajouté le ministre.

Les négociations d'adhésion, entamée en 2005, marquent le pas. Seuls 10 des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les discussions ont été ouverts et plusieurs pays, dont la France, sont hostiles à une pleine adhésion de la Turquie.

Huit autres chapitres sont gelés depuis décembre 2006 en raison du refus turc d'ouvrir ses ports et aéroports aux navires et avions de la République de Chypre, qu'Ankara ne reconnaît pas.

Barack Obama a défendu l'adhésion de la Turquie à l'UE à la fois à Prague lors d'un sommet avec les dirigeants européens dimanche et à Ankara devant le Parlement turc lundi. (AFP, 7 avr 2009)

A Istanbul, Rasmussen défend ses positions sur les caricatures de Mahomet

Le secrétaire général désigné de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a défendu lundi à Istanbul son soutien au journal danois qui avait publié des caricatures de Mahomet en 2005, mais s'est dit prêt à développer le dialogue avec le monde musulman.

"Je pense que toutes les formes de censure sont ennemies du dialogue, de la compréhension mutuelle", a déclaré l'ex-Premier ministre danois au Forum de l'Alliance des civilisations, selon la traduction en turc de ses propos. "La liberté d'expression est une précondition pour un dialogue ouvert et clair."

"Chacun de nous doit pouvoir faire usage de sa liberté d'expression. C'est de cette façon que nous fermerons la voie à la haine et aux divisions", a-t-il ajouté.

M. Rasmussen a été désigné samedi pour prendre la tête de l'Otan le 1er août au terme d'intenses tractations avec la Turquie, hostile à sa candidature en raison notamment de son soutien en 2005 à un journal danois dans lequel avaient été publiées des caricatures de Mahomet considérées comme un affront à l'islam dans le monde musulman.

La Turquie a finalement levé ses objections après que le président américain Barack Obama se fut porté "garant" du respect d'un certain nombre d'engagements, selon le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Parmi ceux-ci, la presse turque avait évoqué la possibilité que M. Rasmussen adresse à Istanbul un message de conciliation, voire des excuses, à destination des musulmans.

Si M. Rasmussen ne s'est pas excusé, il a en revanche assuré qu'il était lui même "respectueux" de toutes les formes de religion et qu'il s'attacherait à développer les échanges entre l'Otan et le monde musulman.

"En tant que secrétaire général de l'Otan, je ferai particulièrement attention aux sensibilités religieuses et culturelles. (...) Notre dialogue et nos relations avec le monde musulman vont se développer", a-t-il souligné.

Au cours d'une seconde intervention, le prochain secrétaire général a signalé qu'il allait "étroitement coopérer avec la Turquie", qu'il a qualifié de proche allié" et de "partenaire stratégique important".

"La Turquie joue un rôle clé de pont entre l'Europe et le Proche-Orient et l'Asie centrale, c'est pourquoi elle est cruciale pour assurer un dialogue positif entre les cultures et les religions", a-t-il développé.

M. Rasmussen portait un bandage sous sa veste. Il s'est en effet démis l'épaule pendant la nuit, en tombant dans les escaliers de son hôtel. Il a d'ailleurs remercié les médecins turcs pour leur aide après cette chute.

L'Alliance des civilisations, idée lancée par l'Espagne avec le soutien de la Turquie puis reprise par l'ONU, est une initiative visant à renforcer le dialogue interculturel, particulièrement entre le monde occidental et le monde musulman. Son 2e Forum se tient lundi et mardi à Istanbul.

La Turquie, un des deux pays musulmans de l'Otan, avec l'Albanie, est la deuxième puissance de l'Alliance atlantique en termes du nombre de soldats (environ 520.000), après les Etats-Unis. (AFP, 6 avr 2009)

La presse allemande accuse Ankara de pratiquer la politique du "bazar"

La presse allemande accusait lundi Ankara de pratiquer la politique du "bazar" en marchandant son feu vert à la nomination du Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen au poste de secrétaire général de l'Otan.

"Bienvenue au bazar," affirmait le titre d'un éditorial du quotidien Die Welt qui estime que la Turquie a usé "de petit chantage" sur ses partenaires de l'Otan avant d'accepter M. Rasmussen.

"Les robustes méthodes du gouvernement turc ont donné un avant-goût aux membres de l'Union européenne, déjà sceptiques vis-à-vis de la Turquie, sur ce qu'il adviendrait si la Turquie devenait membre" de l'UE, ajoute die Welt.

Au sein de l'UE, la Turquie, qui serait alors le plus peuplé des adhérents, passerait son temps "à marchander sans fin, à réclamer, à extorquer", ajoute le quotidien.

Pour le quotidien Süddeutsche Zeitung, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en faisant pression sur l'Otan, a réalisé "une démonstration de force à l'ancienne".

"On ne l'oubliera pas, surtout en Europe. Ce n'est pas ainsi qu'Erdogan trouvera le chemin de l'UE", prévient le journal.

Ankara reprochait à M. Rasmussen son soutien à un journal danois qui avait publié des caricatures de Mahomet en 2005, et son refus de fermer la chaîne de télévision Roj TV, émettant depuis le Danemark et considérée par les autorités turques comme porte-voix des séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

La Turquie a finalement levé ses objections à l'issue du sommet de l'Otan à Strasbourg (est de la France) après que le président américain Barack Obama se soit porté "garant" du respect d'un certain nombre d'engagements, a indiqué samedi M. Erdogan.

Selon plusieurs journaux turcs, Ankara a obtenu l'assurance que Roj TV sera prochainement interdite d'émettre depuis le Danemark.

Le quotidien américain New York Times affirmait pour sa part que l'UE aurait accepté de rouvrir deux de huit chapitres thématiques gelés dans les pourparlers en cours sur l'adhésion de la Turquie.

La chancelière allemande Angela Merkel a réitéré dimanche ses réserves sur l'entrée de la Turquie de l'UE, en soulignant que rien n'était décidé et qu'un partenariat privilégié était aussi une option. (AFP, 6 avr 2009)

Obama et Sarkozy s'opposent sur l'entrée de la Turquie dans l'UE

Barack Obama et le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy se sont opposés dimanche sur l'opportunité de faire entrer la Turquie dans l'UE, mettant une note de discorde dans une tournée européenne jusqu'ici très consensuelle du président américain.

"Les Etats-Unis et l'Europe doivent aborder les musulmans comme nos amis, nos voisins et partenaires dans la lutte contre l'injustice, l'intolérance et la violence", a déclaré le président américain lors d'un sommet avec l'ensemble des dirigeants européens à Prague.

"Evoluer vers l'adhésion de la Turquie à l'UE constituerait un signal important de votre engagement dans ce sens et assurerait que nous continuons à ancrer fermement la Turquie en Europe", leur a-t-il lancé.

M. Obama s'exprimait quelques heures seulement avant de gagner la Turquie, allié traditionnel des Etats-Unis et dernière étape de sa tournée en Europe.

En s'exprimant ainsi, M. Obama n'a fait que reprendre à son compte une la position suivie depuis longtemps par les Etats-Unis.

Mais il l'a fait à un moment où les négociations d'adhésion de la Turquie, entamées en 2005, piétinent, et où une certaine fatigue se fait sentir sur l'élargissement du bloc de 27 pays.

Opposant de longue date de l'adhésion de la Turquie, le président français Nicolas Sarkozy, présent à Prague, a immédiatement adressé une fin de non-recevoir au plaidoyer de Barack Obama.

"Je travaille main dans la main avec le président Obama, mais s'agissant de l'Union européenne, c'est aux pays membres de l'Union européenne de décider", a rétorqué M. Sarkozy, sur la chaîne de télévision française TF1.

"J'ai toujours été opposé à cette entrée et je le reste. Je crois pouvoir dire qu'une immense majorité des Etats membres (de l'UE) est sur la position de la France", a-t-il ajouté.

En termes plus diplomatiques, la chancelière allemande Angela Merkel a elle aussi exprimé ses doutes.

Les propos de M. Obama sont "dans la tradition des Etats-Unis", a-t-elle relativisé. "Je pense qu'un lien étroit avec le monde musulman et en particulier avec la Turquie est pour nous tous une chose intéressante", a-t-elle ajouté, mais "nous discutons encore de la forme que cela doit prendre, à savoir celle d'un partenariat privilégié ou d'une adhésion entière".

En revanche, le soutien appuyé de Barack Obama à la Turquie a été du miel pour la Commission européenne, qui conduit les négociations avec Ankara et milite pour que la perspective d'adhésion soit clairement maintenue.

"Je me réjouis des propos de M. Obama", a dit le président de l'exécutif européen, José Manuel Barroso. "Nous avons débuté les négociations avec la Turquie en vue d'une adhésion à l'UE et il s'agissait d'une décision unanime de l'ensemble des 27 Etats", a-t-il rappelé.

M. Obama a apporté son soutien à la Turquie après avoir beaucoup oeuvré juste avant, lors du sommet de l'Otan, pour éviter une crise, en obtenant à l'arraché l'approbation d'Ankara à la nomination du Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen à la tête de l'alliance.

La Turquie reprochait à M. Rasmussen d'avoir défendu la publication au Danemark des caricatures controversées de Mahomet qui avaient provoqué la colère du monde musulman en 2005.

Mais samedi, le commissaire européen à l'élargissement Olli Rehn avait mis très durement en garde la Turquie, avertissant qu'un blocage risquait d'obscurcir son avenir européen en "soulevant des questions" parmi les Etats de l'UE. (AFP, 5 avr 2009)

L'opposition à Rasmussen ne va pas favoriser l'entrée d'Ankara dans l'UE

L'opposition de la Turquie à la nomination du Danois Anders Fogh Rasmussen comme secrétaire général de l'Otan ne va pas favoriser l'intégration future d'Ankara à l'Union européenne (UE), a prévenu samedi le commissaire européen à l'Elargissement, Olli Rehn.

La Turquie a imposé des conditions drastiques avant d'accepter la nomination du Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen au poste de secrétaire général de l'Otan, qu'elle avait rejetée dans un premier temps.

Ankara reprochait à M. Rasmussen son soutien à un journal danois qui avait publié des caricatures de Mahomet en 2005, et son refus de fermer la chaîne de télévision Roj TV, émettant depuis le Danemark.

La Turquie a finalement levé ses objections à l'issue du sommet de l'Otan à Strasbourg après que le président américain Barack Obama se fut porté "garant" du respect d'un certain nombre d'engagements, a indiqué samedi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Selon plusieurs journaux turcs, Ankara a tout d'abord obtenu l'assurance que Roj TV sera prochainement interdite d'émettre depuis le Danemark.

La Turquie a également obtenu que M. Rasmussen "adresse au monde musulman un message positif par rapport à la crise des caricatures", affirme le quotidien conservateur Zaman. Le quotidien à grand tirage Hürriyet évoque pour sa part des "excuses" prochaines de M. Rasmussen au monde musulman.

Le journal populaire Aksam croit savoir que ces "excuses" pourraient être présentées à l'occasion du deuxième sommet de l'Alliance des civilisations, lundi à Istanbul.

L'Alliance des civilisations, idée lancée par l'Espagne avec le soutien de la Turquie en septembre 2004 puis reprise par l'ONU, est une initiative visant à renforcer le dialogue interculturel et à dépasser les incompréhensions mutuelles, particulièrement entre le monde occidental et le monde musulman.

Dernier point de l'arrangement, selon la presse, des Turcs devraient être nommés à des postes clés de l'Otan. Un Turc devrait devenir l'adjoint du secrétaire général, un autre représenter l'Alliance atlantique en Afghanistan et un troisième être nommé responsable du désarmement.

M. Rasmussen a pour sa part assuré dans des déclarations aux médias danois qu'il n'avait pas sacrifié la défense de la liberté d'expression pour obtenir le ralliement de la Turquie à sa candidature.

"J'ai expliqué aux Turcs comment je voyais le rôle de la Turquie dans l'Otan, et cela a contribué à les convaincre. Il est important d'avoir un bon dialogue, mais je n'ai pas cédé sur mes principes", a-t-il déclaré tard samedi depuis Strasbourg à la chaîne de télévision danoise TV2.

"Si la participation de Roj TV à des activités terroristes peut être prouvée, alors nous ferons notre possible pour fermer cette chaîne de télévision. Cela se ferait dans le cadre de ce qui est permis par la loi danoise", a-t-il également affirmé, cité par le quotidien Jyllands-Posten.

La Turquie, un des deux pays musulmans de l'Otan, avec l'Albanie, est la deuxième puissance de l'Alliance atlantique en termes du nombre de soldats (environ 520.000), après les Etats-Unis.

"Je dois dire que la Turquie fait une erreur en ne soutenant pas le Premier ministre danois Anders
Fogh Rasmussen, très apprécié, comme nouveau secrétaire général de l'Otan", a déclaré M. Rehn dans un entretien à la chaîne de télévision finlandaise publique YLE.

"Cela n'augure rien de bon d'un point de vue européen, car la liberté d'expression est une valeur tellement fondamentale, au moment où la Turquie aspire à devenir membre de l'UE", a-t-il souligné.

"Cela va sans doute soulever des questions au sein des Etats membres et des citoyens sur la manière dont la Turquie a intégré des valeurs européennes telles que la liberté d'expression", a insisté M. Rehn. (AFP, 5 avr 2009)

La Turquie dans l'UE: rien n'est encore décidé, prévient Angela Merkel

La chancelière allemande Angela Merkel a réitéré dimanche ses réserves sur l'entrée de la Turquie de l'UE, en soulignant que rien n'était décidé et qu'un partenariat privilégié était aussi une option, après que le président américain eut plaidé pour une adhésion.

Les propos de Barack Obama lors du sommet entre l'UE et les Etats-Unis à Prague, militant en faveur d'une adhésion de ce pays musulman au bloc aujourd'hui constitué de 27 pays sont "dans la tradition des Etats-Unis", a dit Mme Merkel à la presse.

"Je pense qu'un lien étroit avec le monde musulman et en particulier avec la Turquie est pour nous une chose intéressante", a-t-elle ajouté à l'issue du sommet entre M. Obama et les dirigeants de l'Union européenne.

Mais "nous discutons encore de la forme que cela doit prendre, à savoir celle d'un partenariat privilégié ou d'une adhésion entière", a ajouté la chancelière.

Le parti conservateur de Mme Merkel est opposé à l'entrée de la Turquie dans l'UE, tout comme le gouvernement français.

Le président français Nicolas Sarkozy avait auparavant réaffirmé son hostilité, soulignant que "c'est aux pays membres de l'Union européenne de décider".(AFP, 5 avr 2009)



Turquie-USA/ Turkey-USA

Réunion Irak/Turquie/Etats-Unis contre le PKK

L'Irak, la Turquie et les Etats-Unis ont décidé samedi à Bagdad de mieux coordonner leurs efforts pour contrer l'activité des rebelles kurdes du PKK installés au Kurdistan irakien, a affirmé le secrétaire d'Etat à la Sécurité nationale Chirouan al-Waïli.

"Nous avons échangé des informations et décidé de coordonner nos efforts pour stopper les activités militaires, politiques et médiatiques du PKK dans le cadre de sous-comités créés à cet effet", a affirmé à la télévision d'Etat le responsable irakien.

Il intervenait à l'issue de la commission tripartite, créée en novembre à Bagdad et qui se réunit tous les trois mois.

Avant de partir pour Bagdad, le ministre turc de l'Intérieur Besir Atalay avait affirmé: "Nous attendons que le gouvernement central irakien et l'administration régionale du nord prennent des mesures concrètes" contre le PKK.

Selon lui, le travail du comité devrait "produire de bons résultats, notamment en matière d'échange de renseignements".

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne, se sert depuis longtemps de bases installées au Kurdistan irakien (nord) pour lancer des attaques contre des cibles turques de l'autre côté de la frontière.

"Nos forces ont l'autorité et le pouvoir de fermer les bases (du PKK). Notre lutte contre le terrorisme ne vise pas seulement al-Qaïda mais tous ceux qui mettent en danger la sécurité irakienne et perturbent nos relations avec les pays voisins", a ajouté le ministre irakien.

Samedi, sept membres du PKK ont été tués dans une région montagneuse de la province de Sirnak, près de la frontière irakienne, au cours d'une opération lancée par l'armée au lendemain de la mort par balles de deux soldats turcs, a affirmé l'état-major turc sur son site internet.

Depuis décembre 2007, l'aviation turque bombarde régulièrement les camps des séparatistes kurdes dans le nord de l'Irak.

Ankara a longtemps accusé les Kurdes irakiens de tolérer voire d'aider le PKK, mais, le mois dernier, lors d'une visite du président turc Abdullah Gül à Bagdad, son homologue irakien Jalal Talabani, lui-même Kurde, a appelé les militants du PKK à déposer les armes ou à quitter le pays. (AFP, 11 avr 2009)

FAZ: L'erreur turque d'Obama

Lors de son étape à Ankara, le président américain a plaidé avec insistance pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. A tort, estime la presse allemande, qui prône un alignement sur la position du président Sarkozy.

Aux yeux du président Obama, il n'y a pas de vieille ni de nouvelle Europe, il n'y a qu'une Europe unie. C'est en tout cas ce qu'il a déclaré lors de sa tournée sur le Vieux Continent. Les Européens ont bien aimé ces propos, surtout venant de lui, et les ont pris pour une preuve supplémentaire que le nouveau chef d'Etat a totalement rompu avec la politique de l'administration Bush. Ces flatteries sont pourtant aussi éloignées de la vérité que d'affirmer que ce sont les Américains qui ont inventé l'automobile*.

Précisément à Prague, où Obama a déclamé son ode à l'unité, la polémique sur la constitution politique et les frontières de l'Europe fait rage jusqu'au Château [résidence du président eurosceptique Vaclav Klaus]. Ce qui n'empêche pas l'Américain – dans la plus pure tradition de son prédécesseur – de prendre parti dans ce débat européen. Son plaidoyer pour l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne (UE), comme sa visite à Ankara, ne constitue pas le "prix à payer" pour la levée du veto turc contre la nomination d'Anders Fogh Rasmussen au secrétariat général de l'OTAN. C'est plutôt le signe de l'intérêt que Washington porte depuis longtemps à l'ancrage occidental le plus étroit possible d'un partenaire de l'Alliance atlantique déjà important pour des raisons géopolitiques.

Les Européens qui souhaitent voir la Turquie adhérer à l'UE ou au moins se maintenir dans le processus d'adhésion, que certains estiment toujours pouvoir interrompre, invoquent également l'importance stratégique du pays situé sur les rives du Bosphore. Pourquoi Obama ne pourrait-il pas souhaiter ce que des responsables politiques allemands qui se piquent de penser le monde trouvent juste ? Le fait que le président tchèque Vaclav Klaus, leur bête noire favorite, ne voie aucun inconvénient à poursuivre l'intégration européenne jusqu'aux frontières de la Chine – entendez : jusqu'à ses frontières orientales – devrait pourtant les faire tiquer. Car élargir l'UE – au-delà de petits Etats, qui plus est foncièrement européens comme la Croatie – signifierait la fin du projet d'unification politique. Et si les Etats-Unis n'y sont pas complètement indifférents, ils peuvent vivre avec, et très bien même, selon d'aucuns à Washington.

Ankara a cependant donné avec l'affaire Rasmussen un spectacle qui devrait suffire aux Européens. Comment marchera l'Union si la Turquie s'y fait le représentant du monde musulman, que ce soit sur le terrain de la liberté d'expression (caricatures) ou sur toute autre question de politique intérieure d'importance ? Quand on participe au gouvernement à Bruxelles, on participe aussi au gouvernement à Berlin. Paris est-il vraiment le seul à l'avoir compris ?


* Le 24 février 2009, dans son premier discours devant le Congrès, Barack Obama a déclaré que "le pays qui a inventé l'automobile ne peut pas l'abandonner". Or la voiture a été inventée en plusieurs étapes entre la France et l'Allemagne.

Berthold Kohler
Frankfurter Allgemeine Zeitung - courrierinternational.com, 8 avril 2009

Le show Obama en Turquie pour séduire le monde musulman

Le président américain Barack Obama a choisi la dernière étape de sa tournée européenne, la Turquie, pour tenter de rassurer le monde musulman et adresser un nouvel appel à l'Iran, invité à choisir entre l'arme nucléaire et un avenir meilleur.

Les Etats-Unis "ne sont pas et ne seront jamais en guerre contre l'islam", a affirmé lundi M. Obama, qui effectuait sa première visite dans un pays musulman.

"Nous voulons montrer par des actions concrètes notre engagement pour un monde meilleur", a-t-il dit devant les députés turcs en annonçant un programme destiné à venir en aide aux pays dans le besoin.

"Nous voulons aider plus d'enfants, vers une éducation qui leur ouvre la voie de la réussite. (...) Dans les mois qui viennent, je présenterai un programme spécifique en vue d'atteindre ces objectifs. Nous allons nous concentrer sur ce que nous pouvons faire en partenariat avec le monde musulman".

Il a appelé Téhéran à choisir entre l'arme nucléaire et un avenir meilleur pour les Iraniens.

"J'ai clairement fait savoir au peuple et aux dirigeants de la République islamique que les Etats-Unis recherchent une relation fondée sur les intérêts et le respect mutuels", a-t-il souligné en Turquie, pays voisin de l'Iran.

"Maintenant, les dirigeants iraniens doivent choisir s'il veulent fabriquer une arme ou bâtir un avenir meilleur pour leur peuple", a-t-il dit.

A propos du Proche-Orient, il a affirmé que le processus d'Annapolis et la "feuille de route" constituaient la voie de la paix.

"Laissez-moi être clair : les Etats-Unis soutiennent fermement l'objectif de deux Etats, Israël et la Palestine cohabitant dans la paix et la sécurité", a-t-il déclaré.

Les propos du président américain interviennent après que le nouveau chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, a déclaré que son pays était lié par la feuille de route, dont l'objectif est une "solution à deux Etats", mais qu'il n'était pas lié par le processus d'Annapolis, qui a tenté de relancer les négociations avec les Palestiniens en renonçant au caractère graduel de la feuille de route.

M. Obama a par ailleurs profité de son déplacement en Turquie pour soutenir, de nouveau, l'adhésion de ce pays à l'Union européenne.

"Les Etats-Unis soutiennent fermement la candidature de la Turquie à l'UE", a-t-il dit, estimant qu'une entrée de la Turquie renforcerait le bloc européen.

C'est la deuxième fois que M. Obama s'immisce dans le débat européen en moins d'une semaine, déplaisant à des pays européens comme la France qui ne proposent qu'un partenariat privilégié à Ankara.

Pendant ses entretiens avec les dirigeants turcs, le président Obama a insisté sur le caractère stratégique des relations entre les deux alliés, mises à mal en raison de l'occupation américaine de l'Irak, en 2003.

Il a en outre encouragé le dialogue entre la Turquie et l'Arménie, assurant que le processus de dialogue en cours "pourrait très vite porter ses fruits" vers une normalisation des relations entre les deux pays.

Répondant à une question, M. Obama a fait comprendre qu'il n'avait pas changé d'avis sur la réalité du génocide arménien, mais a préféré mettre l'accent sur les discussions actuelles entre la Turquie et l'Arménie.

Arrivé dans la soirée à Istanbul, M. Obama y a rencontré en marge d'une réception les ministres des Affaires étrangères turc et arménien Ali Babacan et Edouard Nalbandian pour "les appeler à parvenir rapidement à un accord", selon un responsable américain.

Obama est allé mardi au contact de la société turque à Istanbul et a visité deux mosquées, illustration d'un discours, la veille à Ankara, où il a dit sa volonté de resserrer les liens avec la Turquie et le monde musulman.

Accompagné du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, M. Obama a longuement déambulé dans Sainte-Sophie, écoutant avec une attention studieuse l'histoire de cette basilique construite au VIe siècle, puis convertie en mosquée en 1453, après la conquête de Constantinople (l'actuelle Istanbul) par les Ottomans.

Dernière transformation: l'édifice est devenu en 1935, par décret de la République turque laïque, un musée où le président Obama a pu admirer les mosaïques chrétiennes originales, conservées pendant la période ottomane sous une couche d'enduit sur ordre du sultan, et les calligraphies musulmanes.

De là, M. Obama s'est rendu à la Mosquée bleue, construite au XVIIe siècle sur ordre du sultan ottoman Ahmet Ier, où, en chaussettes, il a pu admirer sous la conduite du mufti d'Istanbul les faïences turquoises auxquelles la mosquée doit son nom.

Chrétien pratiquant, M. Obama a souri en apprenant de la bouche du mufti que son deuxième prénom, Hussein, était inscrit sur la coupole de la mosquée. Hussein était le patronyme d'un des petit-fils du prophète Mahomet.

Le président américain s'était auparavant entretenu avec les dirigeants des différents groupes religieux -- musulman, grec-orthodoxe, arménien, syriaque, juif -- qui coexistent en Turquie.

Il a achevé sa visite en Turquie par une discussion avec des étudiants venus de différentes universités turques, au cours de laquelle il s'est transformé en professeur pour expliquer la politique de son pays dans des domaines aussi variés que les armes nucléaires ou les changements climatiques.

Au cours de cet exercice, M. Obama a réitéré son message aux musulmans, affirmant: "Je pense que nous pouvons forger un partenariat avec la Turquie et à travers le monde musulman, vers de nouvelles opportunités".

Il a aussi lancé un appel spécifique aux jeunes, déclarant notamment: "De simples échanges peuvent faire tomber les murs entre nous. Je veux vous dire que le monde sera ce que vous en ferez..."

"Vous pouvez décider de construire de nouveaux ponts, plutôt que de construire de nouveaux murs. Vous pouvez choisir de mettre de côté les vieilles divisions, et aller vers une paix durable", a-t-il dit.

Le dernier acte de son show de séduction: Il a rappelé aux jeunes que l'entretien se termine avant l'appel à la prière musulmane pour respect des règles islamiques!

M. Obama a quitté la Turquie à 14H20 (11H20 GMT) pour regagner Washington. (AFP, 7 avr 2009)

Protests as Obama Leaves Turkey

On Tuesday (7 March), around 300 people gathered in front of the Galatasaray Highschool in Beyoğlu, central Istanbul, to protest against the new US President Barack Obama, who had arrived in Turkey on Sunday and left on Tuesday.

"Blood on your hands, too"
The protesters held a large placard reading, “Obama, new president of the American imperialism that is the enemy of the world’s people, your hands are also bloody. Get out of our country.”

The group sang a revolutionary march and then walked along the pedestrian Istiklal Street, shouting slogans such as “Bloody-handed Obama, get out of our country”, “Murderer USA, collaborator State Security Council”,  and “Yankee go home.”

At Taksim Square, protest representative Demet Şahin read a press statement, saying that Obama was welcomed with red carpets by collaborators in every country, but with shouts of “Get out murderer” by the oppressed people. “All those who have sat in the US President’s chair have caused blood to flow wherever they have walked.”

Şahin pointed out the increasing anger and hatred against US imperialism. “There is a basis for this hatred. There are bloody foot prints in Vietnam, Latin America, Iraq, Palestine, Lebanon, Afghanistan and Yugoslavia.”

"Dirty bargains"

Şahin added that Obama had come to Turkey in order to negotiate:

“What kind of dirty negotiating is taking place behind closed doors…They cannot say. But we know that they are bargaining over Turkish soldiers and the soil of our country, both of which are cheap.”

Referring to suggestions that Obama had come to Turkey with a plan to solve the Kurdish question, Şahin said, “How can those who tried to destroy Kurds with chemical weapons and counter-guerilla organisations, who rejected their identity and language, speak of a solution?”

Following the press statement, the crowd snag more marches and shouted anti-imperialist and anti-NATO slogans.

Among those participating in the protest were the Independent Revolutionary Socialist Party (BDSP), The Call (Çağrı), the Association of Contemporary Lawyers (ÇHD), the Labour Movement Party (EHP), the Socialist Platform for the Oppressed (ESP), the People’s Front, People’s Houses (Halkevleri), Lever (Kaldıraç), Marxist Outlook, ODAK, Partizan, the Socialist Party and the Tekstil-Sen trade union of textile workers. (BIA, Bawer CAKIR, April 7, 2009)


How Did Turkish Newspapers Receive Obama?

US President Barack Obama’s visit to Turkey was on the front pages of Turkey’s daily newspapers today.

The Hürriyet newspaper referred to Obama’s slogan of “change” and said “We Must All Change”. The first page was devoted to Obama’s comments on the importance of Turkey and praise for the country.

The Zaman newspaper announce Obama’s visit under the heading “Historical and Warm Messages.” The newspaper acknowledged Obama’s gesture of visiting Prime Minister Erdoğan at the Prime Ministerial Office and further discussed four messages of the US President:

“The USA is not at war with Islam, nor will it be. We support EU membership for Turkey. We will form a model partnership with Turkey. PKK and Al Qaida are common enemies. Many American families have Muslim members. I am one of them.”

The Sabah newspaper’s headline ran “Obama’s Ankara Manifesto.” The newspaper reported that Obama supported an opening of the border with Armenia, a discussion of the events of 1915 in parliament, and a re-opening of a priests’ seminary on Heybeliada in Istanbul.

The Radikal newspaper read “Let Our Partnership Be a Model”, with another heading saying “Two laicist democratic countries must form a model partnership.”

The Birgün newspaper was more critical, saying “Obama’s Bargain for Cheap Soldiers.” Referring to the Atatürk quote “Peace in the country, peace in the world,” which Obama wrote into the visitor’s book at Atatürk’s mausoleum in Ankara, the newspaper said, “He might write [that], but he has visited in order to place more Turkish soldiers in the region, especially Afghanistan.”

The Evrensel newspaper said “Trying to Please Everyone”, saying that he was trying to win over everyone with different messages.

The Milliyet newspaper covered Obama’s visit with the headline “Setting off with Turkey,” reporting that Obama’s speech in Turkish Parliament on Monday showed the path ahead.

The Habertürk newspaper’s headline read “He Didn’t Budge,” adding below, “On his first visit to a foreign country, US President Barack Obama spoke candidly, emphasing a laicist democracy. He sent the world important messages.”

With its heading “You Change, Too”, the Vatan newspaper said that Obama was calling on Turkey to change. The newspaper also covered the president’s comments on the 1915 events and priests’ seminaries.
The Star and Taraf newspapers had nearly the same headline, the Taraf writing “We Will Not Fight with Islam”, and Star saying “We Will Never Fight with Islam.”

The Günlük newspaper said, “Obama Came, Bush Talked,” arguing that Obama was following Bush’s policy and supporting Turkey against the PKK.

The Yenişafak newspaper put Obama’s sentence “There are Muslims in My Family” on the front page and emphasised that Obama would try to make good Bush’s mistakes. (BIA, Emine ÖZCAN, April 7, 2009)

Thousands of People Say "Enough" to 60 Years of Nato

The sixtieth anniversary of the North Atlantic Treaty Organisation (NATO) was marked by protests in Turkey. Rallies in several cities demanded the closure of the organisation.

On Saturday, 4 April, around 2,500 people gathered in Kadıköy, Istanbul at 1 pm to protest against the organisation under the slogan “Unity against NATO”. The crowd marched to the square next to the piers.

One of the slogans shouted was “We will not kill, we will not die, we will not be anyone’s soldiers”.

The visit of US President Barack Obama to Turkey (starting on Sunday night) was also protested against. US and Israeli flags were burnt.

Singer Suavi spoke as a representative of the Artists against NATO, saying that NATO had never been a defence organisation. Rather, its aim had been to coordinate attacks against the USSR and collaborating countries, and to create new markets for imperialist countries.

In Istanbul, four people who attempted to chain themselves to the railing of the Bosphorus Bridge were taken into custody by the police.

Protest in Eskişehir

The Student Collective and the Labour Youth of Eskişehir, a city in the west of Turkey which has a NATO base nearby, gathered in front of the base and read a press release.

They said, “We don’t want NATO, which has killed and maimed millions of people around the world, in our country or our city. As the enlightened people and youth of this country, we have been struggling against imperialism since 1968.”

1,000 protesters in Ankara

In Ankara, around 1,000 people protested against NATO at a ralley on Kolej Square. The crowd who walked there had a big placard reading “War organisation NATO should disband! We are marching against NATO and imperialism.”

Speakers talked about the “new Ottomanism” of the Justice and Development Party (AKP), i.e. the attempt to become a regional power and imperial actor, arguing that the USA had prepared this role for Turkey.

Further it was criticised that the AKP was ignoring Kurdish actors in Turkey in the Kurdish issue and rather was looking towards Obama, Talabani and Barzani for a new order.

Protests in Strasbourg

When the 28 member countries of NATO met in Strasbourg (France) and Baden-Baden (Germany) on Friday (3 April), there were protests.

Thousands of police closed down streets to traffic in Strasbourg, and the hundreds of protesters gathering in squares were dispersed with tear gas.

Protesters tried to break through the security cordon around the summit area.

On Saturday, 25 protesters were taken into custody and there were scuffles between police and protesters. (EZÖ)

* Members of Unity against NATO:

Antikapitalist, BarışaRock Initiative, Barışa Pedal Grubu, Revolutionary Socialist Workers Party (DSİP), Labour Party (EMEP), Labour Movement Party (EHP), Socialist Platform for the Oppressed -(ESP), Association for Solidarity with the Palestinian People, Young Civilians, People’s Front, HOMUR Caricature and Humour Group, Intiative to Say Stop to Racism and Nationalism (Dur De), Human Rights Association (IHD), Confederation of Trade Unions of Public Employees (KESK), Global Peace and Justice Coalition (Küresel BAK), Global Action Group (KEG), Association for Human Rights and Solidarity for the Oppressed (MAZLUMDER), Freedom and Solidarity Party (ÖDP), Socialist Party, Socialist Democracy Party (SDP), Social Democratic Foundation (SODEV), Communist Party of Turkey (TKP), Association of University Lecturers, Green Party, Artists against NATO, Lever magazine, Revolutionary Movement. (BIA, Emine ÖZCAN, April 5, 2009)

Manifestation à Istanbul contre la visite prochaine d'Obama en Turquie

Plus d'un millier de personnes réunies à l'appel d'organisations de gauche ont manifesté samedi à Istanbul contre la prochaine visite du président américain Barack Obama en Turquie, a constaté un photographe de l'AFP.

"Obama, ne viens pas en Turquie", "Obama, fiche le camp d'Afghanistan", ont scandé les manifestants, rassemblés dans le quartier de Kadiköy, sur la rive asiatique de la métropole turque. De nombreux protestataires portaient des pancartes affirmant "Non à l'Otan" et "Obama, rentre chez toi".

Des drapeaux de l'Organisation atlantique et des Etats-Unis ont été brûlés au cours de la manifestation, qui se déroulait sans heurts.

A Saraçhane, un quartier populaire sur la rive européenne d'Istanbul, une soixantaine de militants islamistes ont également manifesté contre la venue de M. Obama, prévue lundi et mardi prochains, scandant "l'Afghanistan sera le Vietnam d'Obama", selon un autre photographe de l'AFP.

Allié stratégique des Etats-Unis, la Turquie est le seul pays musulman de l'Otan et la deuxième puissance de l'organisation atlantique en terme du nombre de soldats (environ 520.000), après les Etats-Unis.

Quelque 1.150 militaires turcs sont actuellement déployés en Afghanistan, où la force internationale dirigée par l'Otan (Isaf), qui a été par deux fois sous commandement turc, compte près de 62.000 soldats originaires de 42 pays. (AFP, 4 avr 2009)


Ouverture lundi à Istanbul du 2e Forum de l'Alliance des civilisations

Le 2e Forum de l'Alliance des civilisations s'ouvrira lundi à Istanbul pour tenter de renforcer le dialogue interculturel et de dépasser les incompréhensions mutuelles, en particulier entre le monde occidental et le monde musulman.

Plus de 1.500 participants de nombreux pays sont attendus dans l'enceinte du palais ottoman de Ciragan, au bord du Bosphore, pour échanger pendant deux jours leurs expériences et mettre en place des projets visant au rapprochement entre les cultures, a expliqué dimanche un responsable turc du Forum.

Parmi les hôtes de marque du Forum figurent le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero qui a lancé en 2004 l'idée d'une Alliance des civilisations, son homologue turc Recep Tayyip Erdogan et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, selon cette source parlant sous couvert de l'anonymat.

Le président afghan Hamid Karzaï, l'ancien président portugais Jorge Sampaio, devenu Haut représentant de l'ONU pour l'Alliance des civilisations, et le Danois Anders Fogh Rasmussen, ex-Premier ministre et futur secrétaire général de l'Otan, devaient également participer au sommet.

La presse turque a rapporté que M. Rasmussen, nommé samedi à la tête de l'Otan au prix d'intenses tractations diplomatiques avec la Turquie, hostile à sa candidature en raison de son soutien à un journal danois qui avait publié des caricatures de Mahomet en 2005, pourrait adresser un message de conciliation en direction du monde musulman pendant ce forum.

Le premier Forum de l'Alliance des civilisations s'est tenu en 2008 à Madrid. (AFP, 5 avr 2009)

HRW: Obama Should Press Turkey for Rights

President Obama should use his upcoming visit to Turkey to press the Turkish government on human rights and reform issues, Human Rights Watch said in a letter to the US president released today. The organization said that subjects to be raised should include protecting minority rights, ending restrictions on free speech, addressing  the lack of accountability  for gross violations of human rights in the recent past through the current Ergenekon trial, and full constitutional reform.
 
“Right now, at the beginning of the new administration’s relationship with Turkey, is an important time to signal strong support for reform process and to urge the government to reaffirm its commitment to human rights and democratization,” said Emma Sinclair-Webb, Turkey researcher at Human Rights Watch.
 
Obama’s visit to Turkey on April 6 and 7, 2009 comes at a critical moment in the country’s history. After a hopeful period of progress under the previous Justice and Development Party (AKP) government, political and human rights reforms in Turkey have stalled since 2005, and there has been backtracking on a number of important human rights concerns.
 
President Obama is scheduled to meet with the Turkish government in Ankara on April 6 and to attend the UN Alliance of Civilizations forum in Istanbul on April 7. He is expected to focus on a number of foreign policy concerns, and Human Rights Watch has urged him also to use the opportunity to focus on the pressing need for the Turkish government to restart human rights reforms at home in the wake of the government’s win in the March 29 local elections.
 
To read the letter from Human Rights Watch to President Obama, please visit:
http://www.hrw.org/en/news/2009/03/25/letter-president-obama-advance-his-trip-turkey


Relations régionales / Regional Relations

Israël déplore des manoeuvres militaires syro-turques

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a déploré lundi les manoeuvres militaires menées conjointement par la Syrie et la Turquie qu'il a qualifiées de "développement gênant".

"Ces manoeuvres militaires sont un développement gênant, mais les liens stratégiques unissant Israël et la Turquie prévaudront", a publiquement affirmé à Tel-Aviv M. Barak en allusion à cet exercice terrestre syro-turc, le premier du genre, qui a débuté lundi à la frontière entre les deux pays.

"Le temps venu --je ne dis pas que ce sera dans un proche avenir--, nous devrons être prêts à négocier avec les Syriens un accord de paix, à partir d'une position de force et en prenant en compte les intérêts primordiaux et sécuritaires d'Israël", a ajouté M. Barak.

Les pourparlers de paix syro-israéliens sont gelés depuis 2000. Damas exige le retour total du plateau du Golan, occupé par Israël depuis 1967 et annexé en 1981, pour faire la paix avec l'Etat hébreu.

La Turquie a cependant servi d'intermédiaire lors de quatre sessions de négociations indirectes entre Israël et la Syrie l'an dernier, mais le processus a été interrompu en décembre après le lancement par l'Etat hébreu d'une vaste offensive militaire dans la bande de Gaza.

La Turquie, pays musulman mais Etat laïque, est le principal allié régional d'Israël. Tous deux ont noué des liens économiques étroits depuis la signature d'un accord de coopération militaire en 1996.

L'offensive israélienne meurtrière dans la bande de Gaza en décembre-janvier avait toutefois suscité des tensions dans leurs relations.

En janvier, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait ainsi laissé éclater sa colère au Forum économique mondial à Davos (Suisse) en quittant avec fracas un débat public sur le conflit de Gaza auquel participait le président israélien Shimon Peres. (AFP, 27 avr 2009)

Encore des obstacles sur la route d'une réconciliation turco-arménienne

L'Arménie et la Turquie ont fait un pas important vers une normalisation de leurs relations en signant une "feuille de route" mais plusieurs obstacles importants demeurent, de la reconnaissance du génocide arménien au sort du Nagorny Karabakh.

Le Parti républicain au pouvoir à Erevan s'est félicité jeudi de la conclusion la veille de cette feuille de route en vue d'une normalisation, estimant que cela allait aider l'Arménie à sortir de son isolement.

"C'est un pas positif. Nos partenaires, l'Union européenne, le département d'Etat américain et la Russie saluent aussi tout pas vers l'établissement de relations" diplomatiques, a relevé le porte-parole du parti, Edik Charmazanov.

La Turquie a refusé d'établir des relations diplomatiques avec l'Arménie lorsque celle-ci est devenue indépendante de l'URSS en 1991 en raison des efforts d'Erevan pour obtenir une reconnaissance internationale du génocide arménien perpétré sous l'Empire ottoman.

Ankara a aussi fermé ses frontières avec l'Arménie en 1993 en signe de solidarité avec Bakou, qu'un conflit sanglant opposa alors à Erevan pour le contrôle du Nagorny Karabakh, une enclave à majorité arménienne située en Azerbaïdjan.

Bakou a d'ailleurs appelé jeudi son proche allié, la Turquie, à lier ses efforts de réconciliation avec l'Arménie à un retrait arménien du Nagorny Karabakh.

"Chaque pays a le droit d'établir des relations bilatérales avec un autre pays", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la diplomatie azerbaïdjanaise, Elkhan Polukhov.

"Nous estimons cependant que la normalisation des relations turco-arméniennes doit intervenir dans le contexte du retrait des forces arméniennes des territoires azerbaïdjanais occupés", a-t-il ajouté.

Les séparatistes arméniens ont pris le contrôle du Nagorny Karabakh, un territoire montagneux de 150.000 habitants à l'issue d'affrontements qui firent près de 30.000 morts au début des années 1990.

Prenant les devant, des responsables de l'Azerbaïdjan, pays riche en hydrocarbures au bord de la mer Caspienne, ont menacé récemment de couper le gaz à la Turquie si Ankara fait abstraction du Nagorny Karabakh dans ses discussions avec Erevan.

Dans ce contexte, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a exclu le 10 avril une normalisation des relations avec l'Arménie sans résolution du conflit azerbaïdjano-arménien.

Pour le politologue azerbaïdjanais indépendant Rassim Moussabekov, "la normalisation des relations va prendre deux ans, durant lesquels les frontières resteront fermées".

"Selon les informations dont je dispose, la feuille de route prévoit un règlement synchronisé des questions litigieuses, en particulier de ce qu'on appelle le +génocide arménien+ et le départ des forces armées arméniennes des territoires occupés en Azerbaïdjan", note-t-il.

La feuille de route n'en constitue pas moins une avancée: après des années de discussions, les efforts de réconciliation se concrétisent, relèvent des analystes.

"Le processus va de l'avant et c'est déjà positif. La frontière ne sera pas ouverte prochainement mais c'est très important pour l'Arménie", estime Alexandre Iskandarian, analyste à Erevan.

"L'ouverture des frontières créera une voie directe pour l'Arménie vers l'Europe et ouvrira un marché très important dans l'est de la Turquie pour l'économie arménienne", ajoute-t-il. (AFP, Mariam HAROUTUNIAN, 23 avr 2009)

Le Dachnaktsoutioun menace de quitter le gouvernement

Un influent parti politique arménien a menacé jeudi de quitter le gouvernement si Erevan poursuivait ses efforts de normalisation des relations avec Ankara sans que la Turquie ne reconnaissance au préalable le génocide arménien par l'Empire ottoman.

La Fédération révolutionnaire arménienne (Dachnaktsoutioun) a sévèrement critiqué l'annonce faite mercredi par la Turquie et l'Arménie d'un accord sur une "feuille de route" en vue de la normalisation de leurs relations, les deux pays n'entretenant pas de liens diplomatiques.

"Des relations amicales avec la Turquie peuvent uniquement être établies après la reconnaissance du génocide arménien", a déclaré le parti dans un communiqué.

"Nous jugeons inacceptable et répréhensible que le ministère arménien des Affaires étrangères ait signé cette déclaration avec la Turquie", poursuit le mouvement.

"Dachnaktsoutioun voit ce développement comme un changement négatif de la politique étrangère de l'Arménie, et au cours des prochains jours va réexaminer sa participation au gouvernement", conclut le parti.

A lui seul, le départ de ce parti, qui contrôle 16 des 131 sièges du Parlement, ne serait pas suffisant pour faire tomber la coalition au pouvoir. Une décision en ce sens aurait cependant un forte importance symbolique.
(AFP, 23 avr 2009)

Le transport ferroviaire, enjeu d'une normalisation Turquie-Arménie

Tandis qu'Ankara et Erevan ont annoncé s'être entendus sur une "feuille de route" en vue de normaliser leurs relations, les travaux s'intensifient de part et d'autre de la frontière pour emporter le marché du fret transcaucasien.

Ebauché en 2004, le projet de ligne de chemin de fer Kars (nord-est de la Turquie)-Tbilissi-Bakou ambitionne de faire la jonction entre l'Europe occidentale et l'Asie centrale, puis l'Extrême-Orient via la Turquie et ses alliés caucasiens.

Objectif: transporter un million de passagers et 6,5 millions de tonnes de fret d'ici 2011, l'année prévue d'entrée en activité de la ligne, avant d'atteindre, en 2034, trois millions de passagers et 17 millions de tonnes de fret.

Pour bâtir cette nouvelle route de la Soie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie avaient prévu en juillet 2008, au moment de l'inauguration du chantier côté turc par les présidents des trois pays, un budget d'environ 450 millions de dollars (soit à l'époque 285 millions d'euros).

Mais les travaux connaissent des retards en raison de conditions météorologiques dans une région montagneuse qui chaque hiver bat des records de froid.

"Pour être dans les temps, nous avons travaillé pendant tout l'hiver, jour et nuit, parfois par -35°C", a déclaré à l'AFP Yasar Ünlü, directeur de projet pour la firme Bayçel, en charge de la construction côté turc de 76 km de voie nouvelle reliant la ville de Kars à la frontière géorgienne.

Les équipes de Bayçel --400 personnels pour le moment, 1.000 à partir de mai-- n'ont cependant progressé que dans le creusement de tranchées pour le passage de la voie, et débutent à peine la phase de bétonnage.

Et les coûts ont déjà été revus à la hausse: "Nous avions prévu 300 millions de livres turques (140 millions d'euros) pour le nouveau tronçon turc, mais on estime maintenant à 450 millions de livres le coût final", a affirmé M. Ünlü.

Côté géorgien, où 26 kms de ligne nouvelle doivent être édifiés pour rejoindre le réseau existant, les travaux, débutés en 2007, sont en cours sur l'ensemble du tronçon", selon cette source.

Au sein de l'équipe turque, on ne cache pas que l'un des enjeux du projet est de court-circuiter l'Arménie, dont le réseau ferroviaire assurait jusqu'en 1993 la liaison entre la Turquie et ses voisins du Nord.

"Notre objectif est de créer un contournement qui permette d'éviter l'Arménie, car c'est un pays qui pose des problèmes", a indiqué Zafer Karatas, contrôleur des travaux.

La circulation entre Kars et Gyumri (ouest de l'Arménie) a été interrompue en 1993 lorsque la Turquie a fermé sa frontière avec l'Arménie en soutien à son allié azerbaïdjanais dans le conflit opposant les deux pays pour la possession de l'enclave du Nagorny-Karabakh.

Côté arménien, les responsables des Chemins de fer du Caucase-Sud, une entreprise russe en charge depuis juin 2008 du système ferroviaire arménien, n'ont pas attendu l'annonce mercredi par les capitales de l'établissement d'une "feuille de route" visant à normaliser leurs relations, pour envisager une réouverture de la voie Kars-Gyumri.

"La ligne reliant la frontière turque à Gyumri a été rénovée avant la visite du président turc Abdullah Gül à Erevan, en septembre", a déclaré un responsable de la compagnie, qui a souligné que les travaux de rénovation se poursuivaient sur le reste du réseau.

La visite de M. Gül, à l'occasion d'un match de football, avait donné le coup d'envoi à une intensification des discussions entre les deux capitales.

Selon M. Ünlü toutefois, "un changement dans les relations turco-arméniennes ne devrait pas remettre en cause le projet" Kars-Tbilissi-Bakou.
(AFP, Nicolas CHEVIRON, 23 avr 2009)

Le président russe reçoit son homologue azéri

En recevant le 17 avril au Kremlin son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, le président russe Dmitri Medvedev a tenu à souligner que la Russie était l’ami, le voisin et le partenaire stratégique de l’Azerbaïdjan, avec lequel elle développera sa coopération sur ces fondements d’amitié. La visite du président azéri à Moscou, qui avait initialement vocation à approfondir les relations entre les deux pays dans le domaine énergétique, a été mise à profit par M. Medvedev pour exalter le rôle de la Russie comme arbitre et vecteur de paix dans la région.

Le président russe cherchait d’autant plus à ménager son hôte azéri qu’il était venu pour négocier un accord sur des ventes de gaz naturel qui risquent de compromettre très sérieusement le projet de gazoduc Nabucco soutenu par l’Union européenne qui vise à acheminer le gaz naturel du bassin de la Caspienne vers les marchés occidentaux via la Turquie, en contournant la Russie. La rencontre intervenait un mois après que les compagnies nationales gazières russe et azérie eurent signé un accord préliminaire sur les ventes de gaz naturel jusqu’en 2010, susceptible de priver le projet Nabucco d’une source substantielle de gaz.

Le risque est pris d’autant plus au sérieux du côté des promoteurs du projet Nabucco que l’Azerbaïdjan avait menacé dernièrement son allié et protecteur turc de lui couper le robinet du gaz alors que les rumeurs d’une normalisation des relations turco-arméniennes et de la réouverture de la frontière entre les deux pays se faisaient plus insistantes. Depuis, sous la pression de Bakou, la Turquie a mis un terme aux spéculations en renvoyant aux calendes grecques l’éventualité d’une réouverture de la frontière, suspendue comme avant l’amorce des négociations entre Erevan et Ankara à un règlement du conflit du Karabagh favorable à l’Azerbaïdjan. Mais l’affaire convient tout à fait à la Russie qui, autant que les Occidentaux, a encouragé le rapprochement entre la Turquie et son partenaire stratégique arménien tout en courtisant l’Azerbaïdjan, dans le but de retrouver son influence au sud du Caucase, après la guerre contre la Géorgie au début août 2008.

De son côté, M. Aliev s’est félicité à Moscou de la diversification des marchés recevant le gaz azéri, qui alimente actuellement essentiellement l’Occident. Il a rappelé que la Russie est un partenaire naturel de l’Azerbaïdjan, avec lequel elle est liée par un réseau d’infrastructures déjà en place qui ne demandent qu’à être utilisées. « Il n’y a pas de pays de transit entre nos deux pays, et il n’est pas besoin de construire un nouveau gazoduc », a-t-il rappelé. Lors d’une conférence de presse conjointe, les deux chefs d’Etat ont souligné la nécessité de voir le processus de négociations sur le Haut Karabagh sous l’égide du Groupe de Minsk de l’OSCE sanctionné par un accord de paix durable. M. Medvedev, dont le pays copréside le Groupe de Minsk avec la France et les Etats-Unis, entend promouvoir un accord entre Bakou et Erevan et a souligné l’importance des rencontres régulières entre les présidents arménien et azéri, à l’origine de progrès qu font espérer au président Aliev un « règlement prochain ».

La Russie avait arbitré la dernière rencontre entre les présidents Sarkissian et Aliev en novembre 2008 et elle aurait convaincu le président arménien de rencontrer son homologue azéri en juin prochain à Saint Pétersbourg. Le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov se trouvait le 16 avril à Erevan dans le cadre du sommet des pays de la Zone de coopération de la mer Noire, et il avait rencontré à cette occasion le président Sarkissian ainsi que le ministre turc des affaires étrangères et le vice-ministre azéri des affaires étrangères. (Gari/armenews.com, 21 avril 2009)

Kurdish conference in Arbil postponed indefinitely

A conference that was to bring together disparate Kurdish groups to create a roadmap for a solution to the Kurdish problem and for the laying down of arms by the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) and which was expected to take place in the spring has been postponed, the Kurdish ANF news agency reported yesterday.
 
According to the agency, the Kurdish "national congress" was postponed to July or August following a request from Turkey, after Turkish Interior Minister Beşir Atalay participated in a meeting of the three-party mechanism, established last year by Turkey, Iraq and the United States to fight terrorism and held in the Iraqi capital of Baghdad on April 11. Some Kurdish sources, however, said the conference has been postponed indefinitely.
 
Turkey was to participate in the conference, to be held in Arbil, as an observer. Calls on the PKK to lay down its weapons were expected.
 
In an article published in the Radikal daily on Wednesday, Cengiz Çandar expressed disappointment over the lack of any development vis-a-vis the Kurdish conference.
 
"There are no developments regarding the Kurdish conference. It was highly expected to be held in Arbil in late April or early May. Putting aside April, it will be a miracle if this conference gathers in May. How do I know that? I recently went to Washington to give a presentation on Turkish and Iraqi Kurds. The person who accompanied me was a Kurdish official from the Kurdistan Regional Administration responsible for the preparations of the conference. He said there was no preparation for the conference at the time being," Çandar wrote in his article.
 
In a statement made on April 1, Kurdistan Regional Administration President Massoud Barzani said he was following the developments in the Kurdish conference from the media, adding that no exact date was set for the conference. (Today’s Zaman, Apr 17, 2009)


Progrès dans les pourparlers Arménie-Turquie, mais pas d'accord

Les pourparlers pour l'établissement de relations diplomatiques et l'ouverture de la frontière entre l'Arménie et la Turquie sont en progrès, mais nous ne sommes pas encore parvenus à un accord, a déclaré jeudi le ministre arménien des Affaires étrangères, Edouard Nalbandian.

"Nous n'avons pas l'intention aujourd'hui de signer un accord avec la partie turque. Les négociations se poursuivent", a déclaré M. Nalbandian au cours d'une conférence de presse.

"Il y a des progrès et nous pensons que nous pourrions être vraiment proches d'une solution à cette question dans un avenir proche", a-t-il dit au cours d'une réunion des pays de la Mer noire consacrée à la coopération économique.

La presse avait émis des conjectures sur un possible accord entre les deux pays pendant la visite du ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan en Arménie jeudi pour cette réunion.

La Turquie a fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 en soutien à l'Azerbaïdjan turcophone, Bakou étant en conflit avec Erevan pour le contrôle de la région du Nagorny Karabakh (ou Haut-Karabakh), enclave peuplée d'Arméniens en territoire azerbaïdjanais.

Le président arménien Serge Sarkissian a déclaré la semaine dernière s'attendre à une ouverture de la frontière avec la Turquie cette année, mais le Premier ministre turc a posé en préalable à cette normalisation la résolution du conflit au Nagorny Karabakh entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. (AFP, 16 avr 2009)

Erdogan: Pas de normalisation avec l'Arménie sans accord sur le Karabakh

Une normalisation des relations entre la Turquie et l'Arménie suppose le réglement préalable du conflit au Nagorny Karabakh entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, a estimé vendredi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

"Nous ne signerons aucun accord de normalisation avec l'Arménie s'il n'y a pas d'accord entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie sur le Nagorny Karabakh", a déclaré M. Erdogan, en vacances dans le sud de la Turquie, et dont les propos sont rapportés par l'agence de presse Anatolie.

"Nous pouvons faire le travail préliminaire (pour un accord avec l'Arménie), mais cela dépendra de toutes façons de la résolution du conflit du Nagorny Karabakh", a souligné le Premier ministre turc.

Ankara n'entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan depuis l'indépendance de l'Arménie en 1991 en raison des divergences sur la question des massacres d'Arméniens survenus dans l'Empire ottoman entre 1915 et 1917.

Ces massacres et déportations ont fait plus d'un million et demi de morts et constituent un génocide selon l'Arménie, 300.000 à 500.000 morts selon la Turquie, qui récuse la notion de génocide.

La Turquie a en outre fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 en soutien à l'Azerbaïdjan turcophone, Bakou étant en conflit avec Erevan pour le contrôle de la région du Nagorny-Karabakh, enclave peuplée d'Arméniens en territoire azerbaïdjanais.

Les contacts entre des représentants des deux pays se sont cependant multipliés au cours des derniers mois. Des informations de presse ont fait état d'un possible prochain rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays et d'une éventuelle réouverture de leur frontière commune.

En visite en turquie cette semaine, le président américain Barack Obama a appelé Ankara et Erevan à "aller de l'avant" dans leurs discussions pour améliorer leurs relations. (AFP, 10 avr 2009)

L'Arménie attend une ouverture de la frontière avec la Turquie cette année

Le président arménien Serge Sarkissian a dit vendredi s'attendre à une ouverture de la frontière avec la Turquie cette année, mais le Premier ministre turc a posé en préalable à cette normalisation le réglement du conflit au Nagorny Karabakh entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.

"La balle est dans le camp de la Turquie et selon les règles du football, la balle ne peut pas rester là-bas indéfiniment", a déclaré M. Sarkissian, en référence à un match retour de football prévu en octobre entre les deux pays.

"Je pense que pour le prochain match entre la Turquie et l'Arménie, je vais aller en Turquie en passant une frontière ouverte, ou peut-être même avant", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse marquant le premier anniversaire de son arrivée à la présidence.

La Turquie a fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 en soutien à l'Azerbaïdjan turcophone, Bakou étant en conflit avec Erevan pour le contrôle de la région du Nagorny Karabakh (ou Haut-Karabakh), enclave peuplée d'Arméniens en territoire azerbaïdjanais.

Une visite historique du président turc, Abdullah Gül, à Erevan en septembre dernier, à l'occasion d'un match de football entre les deux pays, a cependant mis un terme au silence diplomatique et les deux pays ont affiché leur intention de normaliser leurs relations.

Ankara n'entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan depuis l'indépendance de l'Arménie en 1991, en raison des divergences sur cette épineuse question.

"Nous sommes pour l'établissement de relations diplomatiques avec la Turquie sans conditions préalables", a observé M. Sarkissian. "Nous ne posons pas le problème de la reconnaissence du génocide arménien comme une condition préalable et nous espérons aussi que la Turquie ne va pas faire de cette question une condition préalable", a-t-il poursuivi.

"Nous ne signerons aucun accord de normalisation avec l'Arménie s'il n'y a pas d'accord entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie sur le Nagorny Karabakh", a affirmé pour sa part vendredi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

"Nous pouvons faire le travail préliminaire (pour un accord avec l'Arménie), mais cela dépendra de toutes façons de la résolution du conflit du Nagorny Karabakh", a souligné M. Erdogan, en vacances dans le sud de la Turquie, et dont les propos sont rapportés par l'agence de presse Anatolie.

Les contacts entre des représentants des deux pays se sont cependant multipliés au cours des derniers mois. Des informations de presse ont fait état d'un possible prochain rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays et la réouverture de leur frontière commune, suscitant le mécontentement de l'Azerbaïdjan.

En visite en Turquie cette semaine, le président américain Barack Obama avait appelé Ankara et Erevan à "aller de l'avant" dans leurs discussions pour améliorer leurs relations. (AFP, 10 avr 2009)

Barzani congratulates Turkey's peoples for the result of the elections

April 1, 2009 in Salahadin Resort, Erbil Province, Presidents Talabani and Barzani talked to the reporters, the following is some key topics of the press conference: At first Kurdistan Region President the Leader of the KDP, Massud Barzani, in a brief speech said: “It is a great pleasure for us that we met with President Talabani and a number of PUK politburo members. It was a good opportunity for us to supervise a joint meeting between both PUK and KDP Politburos.

Answering a question by Kurdistan TV reporter on the outcomes of the local elections in Turkey and the stances by PKK, President Barzani said “We congratulate those elections to the entire people of Turkey generally and the Kurdish people in Turkey particularly for that great success that achieved. We hope this would be a gateway towards dealing with all the local issues peacefully and democratically through dialogue and understanding. We think that was a sacred step and a great success that would be in the interests of all the people of Turkey not only for the Kurdish people.”

Answering a question about the recent visit by the Turkish President to Iraq, President Talabani said: “We discussed general issues that are related to both Iraq and Turkey with President Abdullah Gul. We reiterated the stance of the KRG and the Kurdistan region political leadership as well as the Iraqi leadership about the issue of PKK. As you know we are the supporters of the political and peaceful solution, since this age is the era of political, public, parliamentary, media strife and not the era of armed strife. I think this issue has been settled with the KRG and the Iraqi government. We reached joint outcomes for reinforcing relations between Turkey and the KRG as well as Turkey and Iraq.” Regarding holding an expected Kurdistan-wide conference in Erbil, Barzani said: “We discussed that issue with President Talabani. Yes, we want to call on all Kurdish sides and figures from every where to come to here to hold a conference aiming at uniting the Kurdish discourse of peace and fraternity which would to be the peaceful message for all sides. But no time date has been identified yet.”

Answering another question by AP reporter on the PKK issue, President Talabani said: “A statement was quoted from me; my speech was just like this: this age is not the era of armed strife and it is the age of diplomatic and peaceful strife… etc, therefore, the brothers in the mountains should understand the age and to contemplate political strife and to abandon armed actions. And if they are insisted on what they call armed strife, their country is broader than our country.”

Answering a related question by AP reporter on the PKK issue, President Barzani said: “Surely if the solution is to be a political and peaceful one, we would not hesitate to support any efforts for achieving that purpose.”

PUK secretary general and the Iraqi President Jalal Talabani made a brief speech as well, saying: “Today it was a pleasure for us to meet with President Barzani and KDP Politburo members. As President Barzani said we made a very fruitful meeting in which we stressed on the strategic treaty between PUK and KDP. We talked about Kurdistan region parliamentary elections and relations between Kurdistan region and Baghdad. We talked about relation with the other political parties in Kurdistan region. Our views regarding all the issues were identical. We hope and we are for holding Kurdistan region parliamentary elections in its scheduled time that the electoral commission to accept it. Clearly both PUK and KDP will participate in the Kurdistan region parliamentary elections in one open list which will embrace other figures from the other political parties in Kurdistan region. God welling we hope all goals and wishes of our people to come true. Our strife for regaining our rights legally and legitimately will be ongoing.”

Answering another question by Kurdsat satellite channel reporter on Iraq’s identity in the shadow of the Iraqi premier’s statements in Doha, President Barzani said: “The constitution has identified the identity of Iraq and we are committed to what has come in the constitution.” (PUKmedia- kurdish-info.net, Dana Tayeeb Menmy -April 02 2009)

Islamabad et Kaboul s'engagent à lutter contre les extrémistes

Les chefs des armées et des services de renseignements de l'Afghanistan et du Pakistan se sont engagés mercredi, en présence de leurs présidents, à renforcer leur coopération contre les extrémistes islamistes, lors de discussions sous l'égide de la Turquie.

Le président turc Abdullah Gül, qui a assisté à ces entretiens à Ankara, a souligné que la présence des chefs d'état-major, des commandants d'armées et des dirigeants des services de renseignements afghan et pakistanais constituait "l'élement le plus important du sommet", la troisième du genre depuis 2007.

Un communiqué publié au terme des discussions entre le président turc et les présidents afghan et pakistanais Hamid Karzai et Asif Ali Zardari indique que les trois pays ont décidé de poursuivre leurs contacts "sur plusieurs niveaux".

Les responsables militaires et ceux des renseignements doivent se rencontrer une fois par an dans le cadre d'entretiens des diplomates des trois pays, souligne le document.

MM. Karzai et Zardari ont en outre demandé à leur homologue turc d'organiser en Turquie un sommet régional visant à promouvoir la coopération, selon le texte.

La Turquie, traditionnellement proche de Kaboul et d'Islamabad, et pays musulman de l'Otan, cherche à se poser en médiatrice entre les deux voisins dont les relations, souvent émaillées de tensions, se sont améliorées récemment.

Le premier sommet entre le Pakistan et l'Afghanistan sous l'égide de la Turquie avait eu lieu en avril 2007 à Ankara, suivi d'un deuxième à Istanbul en décembre 2008.

Alors que les leaders se retrouvaient autour d'une même table dans la capitale turque, 13 personnes ont été tuées mercredi dans une attaque-suicide lancée par quatre kamikazes contre l'assemblée provinciale de Kandahar, berceau des talibans dans le sud de l'Afghanistan.

M. Karzaï a dénoncé l'attaque, soulignant que les extrémistes menaient des attentats de ce type à chaque fois que les projecteurs de la communauté internationale étaient braqués sur son pays, en référence à une conférence internationale sur l'Afghanistan qui s'est tenue mardi à La Haye et le sommet d'Ankara.

"Ce n'est pas une chose nouvelle pour nous (...). L'Afghanistan est beaucoup plus forte que ces bombes", a-t-il dit.

Le président américain Barack Obama, qui doit visiter la Turquie en début de semaine prochaine, a annoncé la semaine dernière une nouvelle stratégie en Afghanistan qui place le Pakistan au coeur de la lutte menée contre le réseau terroriste Al-Qaïda. Le Pakistan devrait bénéficier d'un triplement de l'aide financière américaine, dans le cadre de ce plan.

Selon la presse turque, M. Obama devrait demander à l'occasion de son déplacement au gouvernement turc d'augmenter ses effectifs au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) en Afghanistan.

La Turquie a fait savoir qu'elle n'a pas l'intention de renforcer ses quelque 900 soldats sur place. Elle estime que son effort doit porter sur d'autres aspects, tels que l'entraînement de soldats et des policiers afghans, sur place et en Turquie, l'aide à l'éducation et à la santé. (AFP, 1er avr 2009)


Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Les nationalistes gagnent les élections à Chypre-Nord

Les Chypriotes turcs ont voté ce dimanche à l'occasion d'élections législatives qui pourraient favoriser une percée des adversaires de la réunification de l'île et compliquer le processus de paix avec les Chypriotes grecs.

Les nationalistes ont remporté haut la main avec 44% des voix les élections législatives anticipées, dimanche à Chypre-Nord. Le Parti de l'unité nationale (UBP, nationaliste) est suivi du Parti républicain turc (CTP/centre-gauche, au pouvoir), avec 29% des voix, selon les résultats complets des 620 bureaux de vote.

Le Parti démocrate (DP, conservateur) recueille 10,7% des suffrages.

Deux partis de gauche ont chacun 6% des votes, franchissant la barre des 5% pour être représenté au Parlement.

Le chef de l'UBP, l'ex-Premier ministre Dervis Eroglu, a tenu à assurer que les négociations visant à trouver un règlement à Chypre seraient poursuivies.

"La poursuite des négociations de réunification est l'une des priorités du Parti de l'unité nationale", a-t-il souligné devant la presse.

L'UBP devrait pouvoir former à lui seul le prochain gouvernement en obtenant 26 sièges au Parlement, qui en compte 50 au total. Le CTP remporte 15 sièges.

M. Eroglu a indiqué que Mehmet Ali Talat, le "président" de République turque de Chypre du nord (KKTC), sera "soutenu" par l'UBP dans sa mission de négociateur avec la partie grecque (sud), lors des discussions lancées en 2008, et qui avancent sans progrès notable.

M. Talat, un pro-européen et partisan de longue date d'une réunification de Chypre sur la base d'une fédération, devra cohabiter avec M. Eroglu, qui préconise une solution confédérale à deux Etats souverains sur l'île.

Ferdi Sabit Soyer, l'actuel Premier ministre et chef du CTP, a reconnu sa défaite.

161.000 inscrits étaient appelés à voter dans cette petite entité de l'est de la Méditerranée, reconnue uniquement par la Turquie.

Les Chypriotes-turcs avaient voté en 2004 en faveur d'un plan de l'ONU prévoyant la réunification de Chypre, rejeté par les Chypriotes-grecs. L'année suivante, ils ont porté à la tête de la KKTC Mehmet Ali Talat, un "progressiste", pour mener à bien des pourparlers avec le Sud.

Mais, touchés par la crise économique et lassés par la lenteur du processus de négociation, ils ont opté pour les nationalistes, ce qui pourrait compliquer encore les négociations de réunification, qui piétinent.

Même si les nationalistes ne semblent pas prêts dans l'immédiat à bouleverser le cours des négociations, la marge de manoeuvre de M. Talat pourrait à terme en être réduite, selon les analystes.

M. Eroglu a ainsi souligné qu'un représentant de l'UBP accompagnerait dans l'avenir M. Talat à ces pourparlers.

Le CTP détient actuellement 25 sièges au Parlement, qui désigne le représentant aux discussions de paix, tandis que l'UBP dispose de 13 députés.

Le Parlement avait paradoxalement entériné en février une proposition du CTP d'avancer d'un an la date des élections, prévues tous les cinq ans, pour renforcer la position de la RTCN dans les négociations avec la partie grecque.

M. Talat et le président de la République de Chypre, Demetris Christofias, ont entamé en septembre 2008 des pourparlers sous l'égide de l'ONU, mais n'ont enregistré que très peu de progrès.

Chypre est divisée depuis 1974, lorsque l'armée turque a envahi le nord de l'île après un coup d'Etat de Chypriotes-grecs soutenus par Athènes et qui voulaient rattacher Chypre à la Grèce.

L'imbroglio chypriote gêne les efforts déployés par la Turquie pour adhérer à l'Union européenne. (Reuters-AFP, 20 avr 2009)

Ergenekon's Relations in Cyprus Surfaces Before Elections

Hüseyin Yalyalı from Northern Cyprus Union of Journalists (Basın-Sen) thinks that it’s only natural that an effort to settle the score in Turkey should reflect on Cyprus.

“Northern Cyprus is the lab of the Turkish deep state since 1958. Those fascist practices were first experienced in Cyprus by the Department of Special Warfare. They were then applied in Turkey.”

The PM in northern Cyprus, Ferdi Soyer has filed complaints against former PM and now the main opposition Dervish Eroğlu for attempting to influence elections through illegal means in the 1990s. Eroğlu is accused of having relations with several accused in the Ergenekon case in Turkey, who are on trial with conspiring against the government.

Yalyalı condemns that such issues are brought to public agenda just before the elections by a leftist party.

“Four years ago, people of northern Cyprus brought the Republican Turkish Party into power hoping for peace, solution and democracy. Sensing that this support is withdrawn, the CTP is trying to prevent downfall by subverting the agenda.”   

He explains the sentiments between the people as follows:

“Those tricks employed by the Justice and Development Party in Turkey are repeated by the CTP in Cyprus. Yet, without a sound legal base, these initiatives are doomed to fail. They just seem to be a calculated intervention to affect the results of the elections. Such initiatives are long overdue.”

“It would have been a murder if I rested silent against such allegations,” said Soyer, in a recent statement. His complaint involves a alleged document found on the computer of Ergenekon suspect and former worker unionist Mustafa Özbek. 

On the other hand, Eroğlu dismisses such claims as unfounded. (BIA, April 12, 2009)

Caramanlis discute avec Obama des relations gréco-turques

Le Premier ministre grec Costas Caramanlis a déclaré à la télévision publique grecque qu'il s'était entretenu samedi avec le président américain Barack Obama, en marge du sommet de l'Otan à Strasbourg, notamment des relations entre la Grèce et la Turquie.

Avant la rencontre, M. Obama a souligné "les relations excellentes" existant entre les deux pays et "la collaboration étroite entre Athènes et Washington en matière de terrorisme, d'énergie et (face à) la crise financière", selon des images diffusées depuis Strasbourg par Net, la télévision publique grecque.

A l'issue de l'entretien, M. Caramanlis a indiqué à la télévision qu'il avait parlé avec M. Obama "des relations gréco-turques, du problème de la division de l'île de Chypre, ainsi que de l'affaire de Macédoine".

Une vieille querelle oppose Athènes et Skopje au sujet de l'appellation de la Macédoine depuis son indépendance en 1991, Athènes considérant que le nom de Macédoine fait partie exclusivement de son patrimoine.

Lors du précédent sommet de l'Otan à Bucarest en avril 2008, Athènes avait opposé pour cette raison son veto à l'entrée de la Macédoine dans l'Alliance.

"La Grèce soutient toujours l'entrée de la Macédoine dans l'Alliance, mais il faut que ce pays fasse preuve (de son respect) des principes de bon voisinage et de (sa) volonté de résoudre le problème", a déclaré M. Caramanlis.

La Macédoine a été admise à l'ONU en 1993 sous le nom provisoire d'ex-République yougoslave de Macédoine (ARYM en français - FYROM en anglais), mais plusieurs pays membres de l'ONU ont depuis reconnu ce pays sous le nom de Macédoine.

Les relations entre Athènes et Washington ont connu un coup de froid en 2004, lors de la reconnaissance de ce pays par les Etats-Unis sous le nom de "République de Macédoine".(AFP, 5 avr 2009)

Talat demande à l'Onu de s'impliquer encore davantage

Le dirigeant chypriote-turc Mehmet Ali Talat a appelé vendredi le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon à impliquer encore davantage son envoyé spécial à Chypre pour trouver une solution cette année sur la réunification de l'île divisée depuis 1974.

"On a besoin de plus d'implication des Nations unies dans ce processus", a affirmé M. Talat à l'issue d'un entretien avec M. Ban à Paris.

"Certaines idées pourraient être présentées, certaines idées être poussées" par l'envoyé spécial de l'Onu et ex-chef de la diplomatie australienne Alexander Downer, a dit M. Talat.

Les négociations de réunification entre M. Talat et le président de Chypre Demetris Christofias piétinent, en dépit de plus de 22 réunions depuis septembre, dans une nouvelle tentative de mettre fin à 35 années de division de l'île.

"Du côté turc, nous sommes déterminés à trouver une solution aussi vite que possible, et si possible cette année", a ajouté M. Talat, qui a succédé au nationaliste Rauf Denktash en 2005.

Toutefois, "l'enthousiame des Chypriotes s'est effrité. C'est certain" a admis M. Talat. "Mais ce qui est toujours présent, c'est la volonté des Chypriotes-turcs de trouver une solution", a-t-il assuré.

Selon un récent sondage, 68% des Chypriotes-grecs ne voient pas d'issue positive aux pourparlers. Ils n'étaient que 38% quatre mois plus tôt.

Chypre est divisée depuis 1974, quand l'armée turque a envahi le tiers nord de l'île après un coup d'Etat de Chypriotes-grecs soutenus par Athènes qui voulaient rattacher Chypre à la Grèce.

Les discussions n'ont permis pour l'instant aucune avancée spectaculaire et la situation s'est même tendue à la suite de la polémique entre Nicosie et la Turquie --seul pays à reconnaître la République turque de Chypre Nord (KKTC, autoproclamée)--, au sujet d'explorations pétrolières au large de l'île.

La dernière tentative de réunification, un plan de paix soumis par l'ONU en 2004, avait été acceptée par les Chypriotes-turcs mais massivement rejetée par référendum par les Chypriotes-grecs. (AFP, 3 avr 2009)


Immigration / Migration

Aucun socialiste à la commémoration du génocide arménien à Bruxelles

Entre 200 à 300 personnes étaient présentes ce vendredi (24/04/09) vers midi devant le monument au génocide arménien situé dans la commune bruxelloise d’Ixelles (place Henri Michaux, à côté du parc Tenbosch) pour commémorer l’événement avec un symbole marquant : la photo de Hrant Dink, ce journaliste et écrivain turc d’origine arménienne assassiné pour ses opinions le 19 janvier 2007 à Istanbul.

Parmi les élus présents à cette commémoration, il y avait Armand De Decker, Viviane Teiltelbaum, Yves de Jonghe et Françoise Schepmans pour le MR (Mouvement réformateur, parti libéral de droite), Isabelle Durant et Christos Doulkeridis pour Ecolo (parti environnementaliste de gauche), Georges Dallemagne du CDH (Centre Démocrate Humaniste, parti centriste) et aucun élu socialiste.

“J’étais ce matin au mémorial juif à Anderlecht, j’étais également présente il y a 3 semaines à la soirée de commémoration du génocide rwandais organisée par l’association Ibuka et je suis logiquement aujourd’hui le 24 avril devant le monument au génocide arménien à Ixelles. Le génocide arménien est un fait historique que personne ne peut nier“, explique Isabelle Durant, co-présidente d’Ecolo et candidate tête de liste à l’Europe dans le cadre des élections du 7 juin 2009.

Isabelle Durant (Ecolo) est tête de liste pour les élections européennes

Interpellée sur l’absence totale des représentants du PS à cette commémoration, Isabelle Durant estime que “c’est dommage que le PS ne soit pas représenté mais chacun fait son choix et devra les assumer. C’est vrai qu’il y a un membre PS du gouvernement bruxellois [Emir Kir] qui continue de nier le génocide arménien, je le déplore et le condamne mais je peux vous assurer qu’Ecolo ne se tait et ne se taira pas sur ce sujet. Nous avons un discours complexe à l’égard de la Turquie. Je pense qu’on n’a pas de leçons à donner aux Turcs et la politique européenne de la main tendue vers Ankara est une façon de faire bouger les choses pour ceux qui veulent vraiment un changement. Mais cela ne doit pas nous empêcher de briser le silence et de faire notre travail de mémoire. Garder le silence à l’égard du génocide arménien équivaudrait à soutenir les négationnistes qui estiment justement que ces faits n’ont jamais existé“, ajoute la co-présidente des verts francophones belges.

Absent ce vendredi devant le monument commémorant le génocide arménien, le secrétaire d’Etat aux Monuments et Sites de la Région bruxelloise, Emir Kir (PS), annonce en langue turque sur le site Binfikir “un festival des monuments historiques“, organisé sous l’égide de la région bruxelloise, (entrée gratuite) qui aura lieu ce dimanche (26/04/09) de 10 à 18h00 sur le site de Tour & Taxis.

Malgré une volonté chez Ecolo de vouloir se profiler comme un parti proche des populations étrangères et d’origine étrangère, ce parti ne présente curieusement aucun candidat d’origine turque sur ses listes électorales bruxelloises (la candidate bruxelloise Nuray Dogru est issue de la minorité arabophone de Turquie) : “C’est vrai, je le reconnais, mais on n’a pas voulu, comme les autres partis, absolument avoir son ‘Turc’ sur la liste pour faire du racolage. J’aime bien la communauté turque mais je trouve que c’est une communauté qui vit… pas de manière renfermée sur elle-même mais… autour d’elle-même. On a souvent l’impression d’être totalement exclu si on ne parle pas le turc dans cette communauté. Par ailleurs, nous avons déjà eu des candidats d’origine turque sur nos listes [Yakup Yurt qui est aujourd'hui candidat pour ProBruxsel, Nurnisa Balci inactive politiquement depuis son déménagement vers Schaerbeek et Süleyman Özdemir inactif pour le moment] mais ces personnes respectables ont décidé de ne plus s’investir dans le parti pour différentes raisons, cela n’a évidemment rien à voir avec leurs origines. C’est vrai qu’aujourd’hui une liste Ecolo sans un candidat d’origine turque, ça fait tâche, c’est un manque. Tout le monde est le bienvenu chez Ecolo mais c’est un parti qui a des exigences. Il faut adhérer au projet écologiste et aux valeurs que nous défendons et le sujet dont nous parlons ici [le génocide arménien] fait partie de ces valeurs. Je ne dis pas qu’il faut coller une étiquette sur les candidats pour dire ‘pas négationniste’ mais en tant qu’adhérant il faut au moins admettre l’idée qu’on puisse faire des pas et parler des questions douloureuses. J’ai été contactée par des patrons de café turc qui me disaient : ‘on va t’apporter plein de voix si tu me donnes telle place’. J’ai refusé, ce n’est pas comme cela que ça marche chez Ecolo. Si on refuse d’accepter notre projet, il n’y a pas moyen de venir chez nous“, précise Isabelle Durant.

Joël Rubinfeld, Président du CCOJB (Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique), explique l’absence des élus socialistes à la commémoration annuelle du génocide arménien par “la proximité des élections. Si demain, il y avait 300.000 électeurs arméniens en Belgique, je suis persuadé que le PS sera présent en nombre à cette commémoration. L’absence des socialistes à cette journée de commémoration du génocide arménien est d’autant plus inexplicable par le fait que la reconnaissance du génocide arménien est une initiative du sénateur socialiste Philippe Mahoux. Le revirement s’explique probablement avec l’évolution démographique à Bruxelles où les voix turcs sont convoités mais il est justement temps de se ressaisir. Je sais que tout le PS ne pense pas comme ce qu’indique actuellement la ligne du parti, c’est le moment pour que les voix internes au PS se fassent entendre car en voulant courir derrière un certain électorat, le parti perd ses propres bases progressistes. Dans la commune d’Anderlecht, par exemple, Isabelle Emmery (PS) a organisé une commémoration pour les juifs d’Anderlecht, elle ne le fait pas pour les voix juives mais pour défendre des valeurs et une mémoire“.

Interrogé sur les raisons de sa présence devant le monument, Joël Rubinfeld répond qu’il fait “partie de la communauté des hommes et c’est d’abord à ce titre que ma présence est tout à fait naturelle. Par ailleurs, en tant que représentant de la communauté juive de Belgique, je suis tout à fait solidaire avec mes frères arméniens et tutsis face à l’injustice. Nous sommes avec eux comme ils sont à nos côtés lors de nos commémorations“.

Radouane Bouhlal est Président du MRAX

Egalement présent sur les lieux, Radouane Bouhlal (Président du Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie - MRAX) rappelle qu’”il ne s’agit pas d’une manifestation pour demander la pénalisation de la négation du génocide arménien mais de la simple commémoration du génocide arménien” et s’interroge, lui aussi, sur l’absence des socialistes lors de cet événement annuel : “Si demain une grande communauté d’Allemands négationnistes décide de s’installer dans notre pays et vote pour le PS. Les militants socialistes vont-ils alors également boycotter les commémorations autour du génocide des juifs en Belgique ? J’invite simplement les élus PS à relire la résolution de 1998 votée au Sénat sur proposition du sénateur socialiste Philippe Mahoux. Peut-être qu’en relisant ce texte de reconnaissance, ils pourront adopter de manière beaucoup plus sereine la problématique du négationnisme à l’égard du génocide des Arméniens. Au MRAX, nous combattons toutes les formes de racisme, y compris celles qui se trouvent dans le champ symbolique. La question de la mémoire au MRAX est d’une pleine importance surtout depuis que je suis à la tête de cette institution. Hier, j’étais à Louvain-La-Neuve pour commémorer le génocide des Tutsis, demain je serai à nouveau avec les Juifs et aujourd’hui je suis avec les Arméniens.“ (Written by Mehmet Koksal - Parlemento,  24 avril 2009)


Fehriye Erdal bientôt jugée pour l'assassinat de Sabanci

La juge d'instruction Christine Pottiez, de Bruges, conduit actuellement à Istanbul, en Turquie, une commission rogatoire visant à élucider l'implication de la jeune militante turque de l'organisation d'extrême gauche DHKP-C, Fehriye Erdal, dans un triple assassinat commis en janvier 1996 à Istanbul, indique jeudi Le Soir.

Cette commission rogatoire, composée de cinq personnes, entendait procéder à l'audition de suspects aujourd'hui libérés. Les Belges avaient également demandé l'audition d'employés du groupe Sabançi, considérés comme témoins des faits.

Ozdemir Sabançi, le président du puissant groupe éponyme, le directeur général de Toyota Haluk Gorgün et la secrétaire de l'industriel avaient en effet été abattus par deux tueurs, introduits, selon la justice turque, dans l'immeuble Sabançi par Fehryie Erdal qui y travaillait.

Le principal témoin que la délégation belge a rencontré est Ercan Kartal, un dirigeant présumé du DHKP-C, incarcéré depuis 15 ans. Il est soupçonné d'avoir commandité le triple crime de la tour Sabançi pour lequel il avait déjà été condamné à la réclusion à perpétuité avant de voir son jugement cassé.

Selon la presse turque, Kartal s'est refusé de répondre aux questions des Belges, leur indiquant "qu'en tant que représentants d'un Etat impérialiste, les verbalisants belges n'avaient aucun droit d'ingérence dans la Justice en Turquie".

Me Fernand Schmitz, l'avocat des Sabançi en Belgique, s'est réjoui de l'avancée de la procédure. Selon lui, le parquet fédéral serait décidé à clôturer rapidement le dossier et à organiser le procès en assises de Fehriye Erdal, à Gand, avant la fin de l'année. Elle devrait être jugée par défaut. En fuite après avoir semé des agents de la Sûreté de l'Etat, elle est convoquée devant la cour d'appel de Bruxelles, où se tiendra dès le 25 mai le procès de la filière belge du DHKPC, dont deux arrêts ont été successivement cassés. (Belga, 23 avril 2009)

Une commission rogatoire belge interroge en prison un haut dirigeant du DHKP-C

Dans le cadre de l’instruction ouverte par le Parquet fédéral belge à propos de Fehriye Erdal pour son implication présumée dans l’attentat Sabanci, une délégation de 5 enquêteurs sont arrivées en Turquie afin de prendre la déposition de l’un des dirigeants suprêmes du DHKP-C en tant que témoin.

La commission rogatoire du Parquet fédéral belge composée de 5 personnes qui enquête sur l’attentat Sabanci a sollicité l’audition de certaines personnes qui avaient été mises en garde à vue en relation avec l’attentat puis relaxées ainsi que celles de certains employés du Sabanci Center. Parmi les personnes auditionnées, Ercan Kartal, l’un des présumés dirigeants suprêmes du DHKP-C. Pour recueillir sa déposition, Ercan Kartal qui est détenu à la prison de type F d’Edirne a été transporté jusqu’au tribunal d’Istanbul situé à Besiktas. C’est en présence du procureur de la république d’Istanbul Bilal Bayraktar que son témoignage a été recueilli. L’avocat de Kartal, Me Taylan Tanay qui était également présent durant l’audition, a fait savoir que son client Ercan Kartal avait été prévenu la nuit même et qu’au total, 21 personnes avaient été auditionnées par les enquêteurs.

Soulignant que la commission rogatoire était composée de procureurs, de juges et du directeur de la sûreté belges, Me Tanay a également précisé que : «Dans le cadre de l’enquête en cours en Belgique, des employés du Holding Sabanci et des personnes mises précédemment en examen dans le cadre de l’affaire ont également été auditionnés. Les enquêteurs ont posé 30 questions à Ercan Kartal. Avant d’être soumis à l’interrogatoire, Ercan Kartal a fait savoir qu’il avait des choses à dire et qu’il ne répondrait à aucune question. Il exposa ensuite ses griefs en s’abstenant de répondre aux questions. D’abord Ercan Kartal a affirmé qu’en tant que représentants d’un Etat impérialiste, ses verbalisants belges n’avaient aucun droit d’ingérence dans la justice en Turquie, qu’ils n’avaient donc aucun pouvoir de rendre justice, que l’attentat contre Sabanci avait été revendiqué par le DHKP-C, que l’organisation a décrit l’attentat jusque dans ses moindres détails, qu’il n’y avait rien de secret à ce sujet. Kartal a par ailleurs expliqué à la commission que le DHKP-C n’est pas une organisation terroriste mais un mouvement populaire et que les accusations en rapport avec l’attentat qui lui sont portées ne s’appuient sur aucune preuve et n’ont aucune base juridique. Ercan Kartal a rappelé qu’il est injustement détenu depuis 15 ans».

L’avocat affirme avoir dit à la délégation qu’aucune décision juridique définitive n’avait été prononcée à l’égard de son client, qu’il était toujours innocent d’un point de vue juridique et que la Cour de cassation avait même annulé à trois reprises les condamnations qu’elle jugeait «contraires au droit».

Réagissant au fait qu’il n’a pas reçu de copie du procès-verbal en raison du secret entourant l’instruction belge, l’avocat Taylan Tanay a dit: « Nous avons demandé une copie du PV. Cela nous a été refusé sous prétexte que l’instruction est frappée du secret. Nous avons eu une prise de bec avec le procureur à ce sujet. Comme on ne nous a pas remis de PV, nous, les trois avocats présents, avons refusé de le signer. Un tel outrage est inacceptable. »

Ercan Kartal avait été condamné à la peine à perpétuité aggravée dans le cadre de «l’attentat Sabanci». Il est jugé par la 14e Cour d’assises, soupçonné d’avoir donné la directive de «l’attentat contre Sabanci» et de «l’attentat contre le général Kenan Evren» (chef de la junte militaire qui prit le pouvoir le 12 septembre 1980, NDT). (www.leclea.be, 21 avril 2009; Sources : Hürriyet, Internet Ajans, Dünya Gazetesi)

Une mosquée invite à prendre contact avec le secrétaire d’Etat Emir Kir

L’histoire se passe il y a quelques jours, à Bruxelles. Dans une mosquée à Schaerbeek. La mosquée Hicret, située Chaussée de Haecht, 124 à Bruxelles. La mosquée fait partie de la fédération islamique de Belgique, elle-même une filiale de l’organisation allemande Islamische Gemeinschaft MiliGörüs, une organisation fondée par l’ex-Premier ministre turc Necmettin Erbakan.

Juste avant la prière, le président de la Mosquée, Halit Cevik, invite les fidèles à ne pas oublier les prochaines élections régionales et européennes du 7 juin et tente de sensibiliser les absents. Beaucoup seront en effet déjà en vacances à cette date-là. Et insiste-t-il, des sanctions financières sont prévues pour les personnes qui n’accomplissent pas leur devoir électoral. Jusque-là, rien d’anormal. Mais le président de la Mosquée ne s’arrête pas là : il donne aussi les coordonnées téléphoniques du ministre d’Etat Emir Kir (c’est comme cela que l’on appelle le secrétaire d’Etat dans la Communauté turque). Les fidèles sont invités à prendre contact avec la secrétaire d’Emir Kir, pour connaître la procédure de vote par procuration. "J’ai effectivement communiqué une telle information avant la prière car le cabinet du ministre ainsi que son entourage nous ont demandé d’informer nos fidèles sur le fait que le vote est une obligation en Belgique et qu’il y a des sanctions financières possibles en cas de manquement. Pour échapper à ces sanctions, il convenait d’appeler la secrétaire d’Emir Kir, qui pouvait fournir des procurations aux personnes intéressées". Le président de la mosquée précise que sa démarche était purement apolitique et seulement motivée par le souci de bien informer les fidèles de la mosquée.

Le journaliste indépendant d’origine turque, Mehmet Koksal, qui était présent à la Mosquée ce jour-là, estime au contraire qu’il y a eu "abus de pouvoir et manipulation."

Quant à Emir Kir (qui sera 3e sur la liste régionale du PS), il dément toute instrumentalisation mais reconnaît une certaine maladresse. Interrogé par la RTBF, il se justifie en ces termes : "Quel mal y a-t-il à cela. Il s’agit d’un simple travail citoyen ". (www.lalibre.be, 9 avril 2009)

Cargo turc avec 140 immigrés à bord : l'Italie accepte de les accueillir

L'Italie a accepté d'accueillir les 140 migrants clandestins sauvés du naufrage jeudi par un cargo turc au large de l'île de Malte dont l'accès leur a été refusé par le gouvernement local, a annoncé dimanche soir le ministère italien des Affaires étrangères.

La décision a été prise "pour des raisons d'urgence humanitaire" et "ne constitue pas un précédent valant reconnaissance des raisons avancées par Malte" pour refuser de recevoir les clandestins, a précisé le ministère dans un communiqué.

Le Premier ministre Silvio Berlusconi a téléphoné au président de la Commission européenne José Manuel Barroso, ainsi qu'à son homologue maltais Lawrence Gonzi, avant d'accepter de prendre en charge ces migrants, ont indiqué à l'AFP des sources gouvernementales italiennes.

Rome a pris cette décision face au "refus persistant" du gouvernement maltais de se charger des réfugiés "en dépit des appels en ce sens" de M. Barroso, selon le communiqué italien.

Les clandestins seront probablement débarqués à Porto Empedocle, près d'Agrigente, sur la côte sud de la Sicile, selon l'agence Ansa.

Une femme enceinte et quelques migrants présentant des symptômes de varicelle ou de fièvre seront débarqués dès dimanche soir sur l'île italienne de Lampedusa au large de laquelle le cargo est à l'arrêt depuis vendredi soir, a précisé Ansa.

Le sort des clandestins sauvés du naufrage jeudi par un cargo turc battant pavillon panaméen, le Pinar, était devenu l'enjeu d'une intense bataille diplomatique et d'un bras de fer entre l'Italie et Malte.

Les deux pays refusaient obstinément jusqu'à présent de les laisser débarquer sur leur sol.

Malte reconnaissait qu'ils avaient été recueillis dans sa zone de sauvetage en Méditerranée mais affirmait que, selon les règles internationales, le cargo devait les déposer "dans le port le plus proche", soit à Lampedusa.

L'Italie soutenait au contraire que Malte ayant la responsabilité du sauvetage, les naufragés devaient débarquer à La Valette.

Chacun des deux pays avait appelé dimanche l'Union européenne à l'aide pour dénouer la situation.

Le gouvernement italien a précisé que Rome attirerait dès la semaine prochaine l'attention de la Commission européenne pour lui demander que de tels sauvetages trouvent à l'avenir leur solution dans un cadre européen et non exclusivement à travers les rapports bilatéraux entre l'Italie et Malte.

Avant d'être recueillis, les 140 migrants, dont 39 femmes, dérivaient dans deux embarcations à 80 km au sud de Lampedusa.

Le cadavre d'une femme enceinte avait aussi été recueilli et placé dans une chaloupe tirée par le cargo par crainte d'épidémie.

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) avait appelé samedi l'Italie à accueillir les migrants.

L'opposition de gauche italienne commencait à critiquer l'attitude du gouvernement Berlusconi et la polémique menaçait d'enfler en Italie face à cette urgence humanitaire.

L'Italie a vu débarquer sur ses côtes 36.900 migrants en 2008, un chiffre en hausse de 75% par rapport à 2007, selon le ministère de l'Intérieur.

Malte a dans le même temps vu arriver un nombre record de 2.775 clandestins. (AFP, 19 avr 2009)

Appel à la solidarité avec deux détenus politiques d'origine turque en France

Le Comité français des libertés vient de publier l' appel suivant à la solidarité avec les détenus politiques d'origine turque Ilker Alcan et Sefik Sarikaya. Tous deux paient chèrement le prix de leur engagement en faveur d'une Turquie indépendante, démocratique et socialiste.

Ilker
Alcan est un journaliste issu de la prestigieuse université de Galatasaray. Il passa de nombreuses années dans les prisons turques et survécut aux plus atroces tortures. Sa soeur Nilufer Alcan elle, périt avec 5 autres prisonnières dans les flammes boutées à leur dortoir de la prison de Bayrampasa par les militaires, durant l'assaut sanglant du 19 décembre 2000, une opération destinée à déporter les détenus politiques vers les prisons cellulaires de type F. Militant politique infatigable aux origines turques et arméniennes, Sefik Sarikaya est connu et respecté dans l'émigration anatolienne pour sa générosité et son humilité. Il a passé près de dix ans dans les prisons françaises pour son appartenance au DHKP-C dans une précédente affaire politico-judiciaire.

Le 9 juin et le 20 octobre 2008 à 6h du matin, les commandos de la SDAT (Sous-direction anti-terroriste) firent irruption dans plusieurs domiciles ainsi que dans les locaux de l’Association anatolienne de culture et de solidarité de Paris. Cette intervention policière fut d’une rare violence : portes brisées, appartements saccagés, femmes et enfants plaqués au sol, armes pointées sur les tempes… Au total, 13 personnes ont été mises en garde à vue et en examen. Cible de cette opération: une association culturelle ordinaire ainsi que ses adhérents, qui défendent depuis des années les droits des travailleurs immigrés originaires de Turquie et qui s’opposent au régime fasciste d’Ankara. Tous sont accusés d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Mais les véritables chefs d’inculpation sont la tenue de manifestations, de conférences de presse parfaitement légales bénéficiant de l’accord de la préfecture et la vente de l’hebdomadaire Yürüyüs (La Marche), une publication de gauche imprimée et distribuée légalement, même en Turquie.

D’après le juge d’instruction : « les actions qu’ils mènent sont légales, mais servent à soutenir des réseaux clandestins hostiles au régime en Turquie. Par conséquent, leurs actions doivent être considérées comme terroristes et poursuivies en vertu des lois anti-terroristes. »

En réalité, nos camarades sont en prison pour leur opposition au régime fasciste d’Ankara, pour avoir défendu les libertés d’expression et d’association, pour avoir lutté contre des lois et des mesures antidémocratiques, pour avoir soutenu les travailleurs licenciés, les droits des étudiants, en somme, pour avoir défendu les sans-droits, les opprimés et les exploités.

Malgré l’absence de preuves, malgré le fait que les perquisitions n’aient révélé aucune activité illégale, Ilker Alcan et Sefik Sarikaya sont détenus depuis le 9 juin 2008.

Treize autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de quitter le département où ils résident, de rencontrer leurs co-inculpés, de se rendre dans des associations fréquentées par des gens originaires de Turquie, de lire des revues de gauche imprimées en Turquie, mêmes légales.

Depuis 2006, on observe une augmentation sensible des poursuites judiciaires, des opérations de filature et des gardes a vue en France.

Il y a actuellement près de 1.200 prisonniers politiques dans les prisons françaises, et ce nombre s’accroît constamment.

Pourtant, ce qui se fait au nom de la guerre contre le terrorisme, n’a rien à voir avec l’objectif déclaré. Il s’agit en réalité d’une guerre contre des droits et des libertés fondamentales acquises au prix de grands sacrifices. (Comité des libertés - France, comitedeslibertes@gmail.com , 6 avril 2009)

Menace d'expulsion contre un des dirigeants principaux du DHKP-C

Le communiqué de la Maison du Peuple  de Genève concernant la menace d'expulsion contre Aslan Tayfun ÖZKÖK,
un des dirigeants principaux du DHKP-C:


Nous avons été informés qu’après l’arrestation de Monsieur Aslan Tayfun ÖZKÖK par la police de la République de Chypre le 14 août 2008 à l’aéroport de Larnaka les autorités chypriotes l’on livré à la Grèce. En ce moment il se trouve à l’aéroport d’Athènes.

Les autorités turques tentent d’obtenir son extradition vers la Turquie par l’intermédiaire d’Interpol et du gouvernement grec, étant donné que la Turquie ne reconnaît pas la République chypriote. Ils l’ont expédié en Grèce (Athènes) pour le transférer illégalement en Turquie.

Né en 1955 à Istanbul, M. ÖZKÖK est un militant politique depuis des années 1970 qui a passé de nombreuses années dans les geôles turques après le coup d’Etat de 1980 dans ce pays. M. ÖZKÖK a participé à de nombreuses grèves de la faim pour dénoncer les conditions de détention dont celle de jeûne de la mort en 1984 dans la prison de Metris (Istanbul).
 
Nous vous rappelons que l’article 3 alinéa 1 de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants – dont l’application est universelle - stipule qu’ “ aucun Etat partie n’expulsera, ne refoulera, ni n’extradera une personne vers un autre Etat où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture”. Les gouvernements chypriote et grec doivent assumer pleinement leur responsabilité internationale et humanitaire : l’extradition de M. ÖZKÖK en Turquie signerait son arrêt de mort et violerait gravement les conventions ratifiées.
 
C’est pourquoi, nous appelons l’opinion publique, les organisations de défenses des droits de l’homme et les autorités européennes à intervenir auprès des autorités et de tout mettre en œuvre afin d’obtenir :

- d’empêcher l’extradition de M. ÖZKÖK vers un pays où l’attend la torture et vraisemblablement la mort;
 
- d’autoriser M. ÖZKÖK de se rendre dans un pays de son choix ou de lui accorder l’asile politique par un pays qui acceptera de l’accueillir.
 
En vous remerciant par avance de l’attention que vous porterez à ce courrier, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, nos salutations distinguées.
 
Maison du Peuple de Genève
Demir SÖNMEZ
(http://www.assmp.org,  4 avril 2009)



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