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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

38th Year / 38e Année
Septembre
 
2011 September
N° 397
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration


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politique
(cliquer sur l'image)
Extraits du premier volume des mémoires d'Özgüden,
"Vatansiz" Gazeteci (Journaliste apatride), traduits et présentés par Mehmet Köksal
POLITIQUE
Septembre-Octobre 2011
N°71
http://politique.eu.org/

Anıların 2. cildi çıktı

Sürgün Yillari

1971-2011
onkapak


Inci'nin önsözü - Sürgünde ilk kaçgöç yili - Illegalde demokratik direnis
Zorunlu siyasal iltica - Info-Türk'e vuran vurana - Belçika'da geciken legalite
Türkiye parantezleri - Dört koldan örgütlenme - 20 Yilda üçüncü darbe
Teslimiyet ugruna tasfiyeler - Mikrokosmosdan dogan günes
Kara Kitap, katmerli haymatlosluk

Vatandaslik kavgalari - Anadolu diyasporalari - Avrupa aci vatan



Titres des évènements du mois
Titles of this month's events



Droits de l'Homme / Human Rights

Crackdown on Human Rights Association and Unions

 Question to Minister: "Are you Aware of Violence in Prisons?"
Report reveals facts about mass graves in Turkey
Two Germans in Custody in Van
Trois morts et 15 blessés dans un attentat dans le centre d'Ankara
10-Year-Prison Threat for "Revolting" Students
 Museum of Shame to mark the 31st anniversary of the 1980 Coup
Gov’t not erasing legacy of ’80 coup, observers say
Only new constitution can erase traces of Sept. 12
Les familles de "putschistes" réclament justice devant la prison
Still no End in Pinar Selek's 13-year Trial Process
15-Year-Old Detained for 14 Months - No End in Sight
Prison Management Destroyed Unpublished Manuscript
 Over one Third of Worldwide Terror Convictions from Turkey
Behind Bars for Wearing a Keffiyeh
Sanctions for Detained Student in Prison
Arda sparks controversy by dedicating goal to all martyrs in Turkey
ECHR: "State Responsible for Death of Soldier"
Thousands of People Gathered for Peace, but...
 State Human Rights Department to be Established


Pression sur les médias / Pressure on the Media

IPI condemns Turkey for treatment of journalists

 Yılmaz Güney Movies still Banned on TV
 Access to LGBT Sites Restricted in Parliament
urnalists Şık and Şener Detained for 200 Days
 The Communist Manifesto forbidden in jail!
Halkın Günlüğü Newspaper Banned for 1 Month
War on terror after 9/11 undermines journalists' independence
 Deux journalistes célèbres seront jugés pour complot
International symposium for Sociologist İsmail Beşikçi
Journalists Ahmet Sik et Nedim Sener ont déjà passé six mois en prison
 Des diplomates turcs convoqués par la police danoise
Indictment for Detained Journalists Şık and Şener


Kurdish Question / Question kurde


Trois rebelles et deux civils tués lors de combats

 International Inititative calls for dialogue and lifting Ocalan isolation
ICL: "Don't Let Armed Conflicts Spiral out of Control"
Un groupe radical kurde revendique l'attentat meurtrier d'Ankara
Trois tués, 6 blessés dans des combats  et une attaque
La Turquie refuse un règlement pacifique et démocratique - Ahmet DERE
Les Kurdes irakiens déchirés entre rebelles, Iran et Turquie
Quatre personnes enlevées par les rebelles kurdes

Barzani demande au PKK et au PJAK de cesser leurs attaques
KCK Leader: AKP policy based on elimination of Kurds
HRW dénonce les attaques turques et iraniennes dans le nord de l'Irak
Kurdistan : une guerre "asymétrique" à l'issue incertaine


Minorités / Minorities

L'Union Yerkir a rencontré le maire de Diyarbakir

 Discriminative discourse in history textbooks upsets Assyrians
 RSF sur le procès Dink: "L’affaire ne doit pas être enterrée avant son terme !"
 Les causes arménienne et kurde comme levier de chantage
Dink's  Lawyers Leave Court Room under Protest
La stratégie d'Ankara pour le 100 ème anniversaire du génocide des Arméniens
56e anniversaire de la nuit barbare d’Istanbul 1955
FEA sur la restitution: La Turquie fait profil bas


Politique intérieure/Interior Politics

Les députés du BDP entreront samedi au Parlement

356 BDP executives and members arrested last 6 months
Un responsable turc admet des négociations directes avec le PKK
Five-Year Sentence for Susurluk Defendant Ağar

 Voice Records of Talks between Government and PKK?
 Erdogan veut faire de la Turquie un acteur mondial
BDP wants autonomy for Kurds in new Constitution
BDP's  Road Map to Democratic Autonomy

CHP determines its red lines on the Constitution


Forces armées/Armed Forces

Six soldats tués dans une attaque des rebelles kurdes
Incarcération de quatre officiers supérieurs
 Turkish military says 152 PKK targets hit since Aug. 17 in Iraq
La Turquie pourrait mener une incursion au sol en Irak
 Tension high at Kurdistan borders as raid speculations rise
 Les bombes pleuvent sur les Kurdes dans l'indifférence générale
Arrestation d'un général accusé de tentative de coup d'Etat
 2 soldats, 2 policiers, 2 miliciens tués dans des combats avec le PKK
Still a long way to go in normalization of civilian-military ties


Affaires religieuses / Religious Affairs
 

La Turquie avait proposé des Frères musulmans au gouvernement syrien

 Trois Tchétchènes, dont un chef de la rébellion, tués en Turquie

Socio-économique / Socio-economic

Ankara veut une baisse du prix du gaz russe, menace de rompre son contrat

Boudée par les Israéliens, la Turquie profite de l'essor du tourisme arabe
Number of Women Murders Increased by 1400 Percent
26,000 Women Exposed to Violence in First Half of 2011


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

 l'UE appelle Ankara à éviter "toute menace"
Ankara menace de geler ses relations avec l'UE
EUTCC: Time has come for the EU to remove the PKK from the terrorist list
De Kerchove : “No Kurdish terror risk in EU”
Brève occupation de l'Agora du Conseil de l'Europe par des Kurdes


Turquie-USA/ Turkey-USA


Conflit gazier: les Etats-Unis réaffirment leur soutien à Chypre

Turquie-Etats-Unis: le grand marchandage
Opposition Parties Join Missile Shield Protest
Visite en Turquie du commandant des forces de l'Otan en Europe
Echauffourée lors de l'entrée d'Erdogan dans la salle de l'ONU
Erdogan a demandé l'aide aux Américains contre le PKK
Obama encourage Erdogan à s'entendre avec Israël
Centrale nucléaire: Ankara prêt à évaluer une proposition américaine
 Un radar antimissiles de l'Otan installé dans le sud-est de la Turquie
Bouclier antimissile: l'Iran hausse le ton contre la Turquie
 L'Iran critique le déploiement en Turquie du bouclier antimissiles de l'Otan
La Turquie d'accord pour accueillir le bouclier antimissile de l'Otan


Relations régionales / Regional Relations

Netanyahu fustige des déclarations "scandaleuses" d'Erdogan

Manifestation anti-Russie après le meurtre de trois Tchétchènes
Erdogan a rompu son dialogue avec le régime syrien
 Erdogan veut capitaliser sur l'absence de leadership arabe
Erdogan salue à Tripoli la "victoire" des Libyens

Les Frères musulmans égyptiens réservés face à Erdogan
Erdogan: l'armée escortera les bateaux humanitaires turcs pour Gaza
 Erdogan accuse Israël d'être un "enfant gâté", veut se rendre à Gaza
Les tensions israélo-turques rejaillissent sur les touristes des deux pays
Ankara lancera une procédure contre le blocus de Gaza
 Turkish-Israeli Relations Put on Ice
Hamas salue les mesures de rétorsion turques contre Israël
La brouille avec Israël pourrait avoir des conséquences plus graves
"Plan B" de sanctions d'Ankara si Israël ne s'excuse pas
L'ONU critique Israël mais admet le blocus naval
Parliament counts Turco-Armenian protocols null, void

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Le conflit gazier s'envenime entre Turcs et Chypriote-grecs
La Turquie envoie un navire d'exploration au large de Chypre
Les explorations gazières au large de Chypre ont débuté
Dispute turco-grecque autour des gisements gaziers
La Grèce proteste contre un projet turc d'exploration en mer Egée


Immigration / Migration

L'exilé politique Faruk Ereren condamné à la perpétuité en Allemagne

Paris et Ankara signeront en octobre un accord antiterroriste
Les trois membres présumés du PKK interpellés en Paca remis en liberté
 Interpellation de membres présumés du PKK en Paca



Droits de l'Homme / Human Rights

Crackdown on Human Rights Association and Unions

The head offices of the Human Rights Association (İHD), the Education and Science Workers' Union (Eğitim-Sen) and the Health and Social Service Workers Union (SES) in the south-eastern city of Urfa were raided simultaneously on Tuesday morning (27 September). At the same time, the homes of executives of the association and the union offices were searched.

A total of 23 people were taken into custody, among them İHD Branch President Cemal Babaoğlu, İHD executives Müslüm Kına and Müslüm Çiçek, Eğitim-Sen Branch President Halit Şahin, Eğitim-Sen former Branch President Sıtkı Dehşet and Eğitim-Sen executive Veysi Özbingöl.

"Raids are a government project"

İHD General President Öztürk Türkdoğan evaluated the recent incidents for bianet. According to Türkdoğan, the process carried out in the context of the KCK operations has turned into a process of operations aimed at intimidating social opposition, human rights advocates and politicians.

The KCK is the so-called Union of Kurdistan Communities, an organization that intends to organize the Kurdish people and also includes the armed outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK).

Türkdoğan noted that people were being declared "members of an illegal organization" because they attended press releases, meetings and demonstrations. The İHD top executive claimed that the oppression applied to the social opposition was not implemented by the judiciary but the result of a project planned and implemented by the government.

"The belief in democratic life is dwindling if people who want to make politics within democratic boundaries are being accused of being members of illegal organizations and are being treated the same way as people with weapons in their hands" Türkdoğan criticized.

"Special authority prosecutors and courts are now exposed to unlawful practices. They are authorities that fully work upon the order of the government. We have to ask the government: You arrested thousands of people in the context of KCK - is there not something wrong if there is still no end?" Türkdoğan questioned.

"Raids did not reveal any element of crime"

The former Branch President of the İHD in Urfa, Bekir Benek, now joint attorney for some of the people in police custody, said that the homes of three İHD members had been searched. These persons were taken into custody under allegations of "making propaganda for an illegal organization" and "participating in activities in line with the action and aims of that organization".

Benek reported that subsequent to the raids on the private homes also the İHD Branch had been searched under the supervision of Branch President Babaoğlu. The searches did not reveal any elements of crime, Benek said.

He explained that Branch President Babaoğlu and the two İHD executives Kına and Çiçek were not going to be allowed to talk to their lawyers for the first 24 hours in custody according to the Anti-Terror Law (TMK). The files are being kept confidential. Benek announced to file an appeal against the decision for confidentiality today (Tuesday).

"The result of discontent with our struggle"

Eğitim-Sen Secretary General Mehmet Bozgeyik published a statement on the website of the union regarding the recent developments.

"In recent times, intense repression by the police and detention practices are being applied to groups who are waging a struggle for labour and democracy", Bozgeyik wrote. He claimed in his statement that the raid on the Eğitim-Sen Branch in Urfa lacked any official reason. The Secretary General confirmed that Eğitim-Sen Urfa Branch President Şahin, former Branch President Dehşet, branch executives Özbingöl and Remziye Şahin and union member Yasin Öztürkoğlu were taken into custody.

It was furthermore written that the incidents in Urfa were the most recent example of anti-democratic practices that had been increasing ever since the general election in June.

The statement criticized the raids and custodies and indicated that the methods lately applied by the police were not complying with a democratic country but an oppressive authoritarian power.

The statement continued, "It is absolutely noteworthy that this sort of oppression that we frequently see in recent times happen during a period of discussion on a new constitution and at a time of increased discourse on democratization".

Bozgeyik went on, "For us, this kind of oppression is not surprising. It is the result of the discontent with the struggle waged by our union".

"It is a shame for the ones who are trying to teach the world democracy and freedom that the branch of a union organized all around Turkey can be raided by the police that easily", Bozgeyik concluded. (BIA, Ekin KARACA, 28 September 2011)


Question to Minister: "Are you Aware of Violence in Prisons?"

On 20 September, five women detainees were allegedly assaulted by 30 women guards under the supervision of two assistant managers, one of whom was a woman, at the Sincan Prison in Ankara.

Levent Gök, member of the Parliamentary Human Rights Investigation Commission and Deputy of the opposition Republican People's Party (CHP), submitted a corresponding parliamentary question to the Minister of Justice, Sadullah Ergin, on Monday (26 September).

According to an announcement of the Contemporary Lawyers Association (ÇHD) Ankara Branch, the five woman detainees Nehar Avcı, Diren Yağan, Didem Ezgi Serap, Müzeyyen Çınar and Eda Dişkaya were beaten and deprived of food and water for one night and the following day.

The detainees requested to be taken to the forensic medicine. They were taken to the Sincan State Hospital Emergency Room and were superficially examined by a female physician on duty. The ÇHD claimed in their statement, "Beating marks were on the arms, legs, faces and heads of the detainees". The lawyers association is going to file a criminal complaint regarding the incident.

"Is this not a violation of human rights?"

Gök drew attention to the current situation in his motion, "Ill-treatment and violence against detainees and convicts in prison are subject of a vast number of complaints. However, in statements made by your ministry, the situation in prisons is described in the opposite way and it is said that prisons are being run without any problems". The Parliamentary Human Rights Investigation Commission member addressed Justice Minister Ergin with the following questions:

* "Do you have any information on the incidents on 20 September at the Ankara Sincan Women Prison where women detainees Avcı, Yağan, Seratp, Çınar and Dişkaya were beaten by 30 women guards under the supervision of two assistant managers? Do you know that they were denied food and water?

* Do you know anything about the detained women's being taken to the Sincan State Hospital Emergency Room the same evening where they were handcuffed and where the doctors on duty did not show any interest in them?

* Do you not think that keeping these women in single cells, the violence imposed to them in prison and the inhumane attitude demonstrated in hospital are violations of the most basic human rights?

* What are you going to do about the guards who treated the women detainees violently, about the prison administration that keeps the women in single cells and about the doctors on duty in hospital who refused to do a proper examination?"

The ÇHD Ankara Branch also mentioned sick detainees and convicts in prison in their statement and demanded "to release them and treat them medically under humane conditions". (BIA, Ayça SÖYLEMEZ, 27 September 2011)

Report reveals facts about mass graves in Turkey

According to a report prepared by Human Rights Association (İHD) Diyarbakır Branch, there are 3,248 corpses in 253 different mass graves in Turkey.

The first interactive mass grave map was introduced in a press conference today. Branch Secretary Raci Bilici said, "State powers have subsisted on cruelty since time immemorial, through the foundations of thousands of republics. In this geography, the dirty war resulted in limitless destruction. This war brought us sorrow, tears and dead bodies."

Bilici suggested that most of the 40 thousand war victims have no grave. Many militants and civilians who were killed by dark powers were buried in mass graves by state or military officers. Bilici mentioned the founder of the Gendarmerie Intelligence and Anti-Teror Unit (JİTEM) Arif Doğan's statement; "do really expect us to bury them in real graves? Surely, we buried them in mass graves." Bilici said, "the inhuman practices in 90s are violations of international conventions, human rights and human honor."

Bilici asserted that the report relies on real testimony and knowledge. He credits the first report, which was released on February, 11, 2011, with leading to many more notices and investigations. "This new report has three times as much data about mass graves," the İHD secretary said. At the end of his speech, he called on government and all nongovernmental organizations to deal with these mass graves. 
(DİHA, Sept 21, 2011)

Two Germans in Custody in Van

Sociologist Martin Dolzer and Martin Glasenapp were taken into police custody on Tuesday evening (20 September). The German citizens are part of a delegation of 41 people who travelled from Germany to the Kurdish-majority city of Van in south-eastern Turkey. The delegation came to investigate a mass grave that supposedly contained the body of German sociologist Andrea Wolf.

The Fırat News Agency (ANF) reported that the delegation was not allowed to enter the area of the mass grave in which the bodies of 32 people were buried. Human rights activists from Switzerland, Germany and El Salvador were part of the delegation.

There upon, the delegation released a press release and sharply criticized the Governor of Van, Münir Karaloğlu, who refused to issue the necessary permission.

Police teams entered the hotel of the international delegation on the evening of 20 September. Upon the order of the prosecution, sociologists Dolzer and Glasenapp were taken into police custody under allegations of having spread "propaganda for a terrorist organization".  (BIA, 22 September 2011)

Trois morts et 15 blessés dans un attentat dans le centre d'Ankara

Trois personnes ont été tuées et 15 autres blessées dans un attentat survenu mardi dans le centre d'Ankara, a déclaré le ministre turc de l'Intérieur Idris Naim Sahin, évoquant une attaque "terroriste".

"Trois personnes ont perdu la vie. Il y a aussi 15 blessés, dont cinq grièvement touchés", a-t-il indiqué à la presse.

Le ministre a dit qu'il s'agissait "fort probablement" d'une attaque "terroriste".

Des procureurs de la branche antiterroriste du parquet d'Ankara ont conclu également au fait qu'il s'agissait d'une attaque de nature "terroriste", selon les chaînes de télévision.

Une puissante explosion s'est produite vers 08H30 GMT dans le quartier commerçant de Kizilay, dans le coeur de la capitale turque, fréquenté chaque jour par des dizaines de milliers de gens, et a été entendue à des kilomètres à la ronde, provoquant un mouvement de panique.

Le chef de l'Etat Abdullah Gül, en visite en Allemagne, a lui aussi parlé d'une attaque "terroriste perpétrée par des gens inhumains", a rapporté l'agence de presse Anatolie.

Ankara est la deuxième ville de Turquie après Istanbul et compte plus de quatre millions d'habitants.

De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux de l'explosion qui ont été bouclés par la police.

Les chaînes de télévision ont fait état de blessés ayant eu des membres arrachés.

L'explosion a eu lieu devant un bâtiment officiel, la sous-préfecture de Cankaya, plus grand district d'Ankara. D'autres bâtiments publics, comme celui de la Cour de cassation, ainsi que des arrêts de bus sont également situés à proximité.

La déflagration a endommagé six véhicules et brisé les vitres de nombreux bâtiments aux alentours.

M. Sahin a indiqué qu'une première grande explosion avait eu lieu dans une voiture, provoquant un incendie qui s'est propagé ensuite à d'autres véhicules garés à proximité, ce qui renforcerait la thèse d'un attentat à la voiture piégée évoquée par le vice-Premier ministre Bülent Arinç.

"Une voiture a pris feu, selon les informations il y avait une bombe à l'intérieur", a-t-il indiqué.
(AFP, 20 sept 2011)

10-Year-Prison Threat for "Revolting" Students

The first hearing of the lawsuit against 117 students of the renowned Middle East Technical University (ODTÜ) was held on Tuesday (13 September) before the Ankara 24th Civil Court of First Instance. The students are on trial on the grounds of the protest action "We are revolting" carried out on 5 January this year. They are facing prison terms of between one year and nine months and 10.5 years.

The protest action was organized the day Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan met with the rector of the university. The students demonstrated against the Higher Education Council (YÖK) and the government of the ruling Justice and Development Party (AKP) and encountered a massive police intervention with the use of tear gas and water cannons.

117 students are now being tried on the grounds of the incidents under allegations of "damage of public property" and "resistance against public officials during the dissolving of an unauthorized meeting and demonstration".

Eight of the defendants are currently being detained in the Sincan (Ankara) F Type Prison by reason of attending demonstrations related to the incidents in Hopa.

The defendants rejected all claims and allegations as stated against them in the indictment. Their lawyers said that they did not commit any crime.

Defendants Barış Çelik, manager of a branch of the Education and Science Workers' Union (Eğitim-Sen), Orkun Salih Durmaz and Zeynel Akın said to their defence that their offices were located within the premises of the ODTÜ campus and that they attended the event in order to follow the press release and to support the students in their legal right to protest.

"I was not even there"

Defendant Himmet Şahin, Head of the ODTÜ Alumni Association, said that he listened to the press release in order to support the students. Şahin rejected all charges.

ODTÜ student Mustafa Bozkurt is included in the group of defendants although he claims he was not even on campus that day. He indicated that the police saw him in another protest action carried out three weeks earlier and hence he was seen as part of the incidents.

The trial was postponed to 14 December. Students from ODTÜ protested the prosecution of their fellow students with a press release made in front of the Ankara Courthouse. Again, the students chanted slogans like "We are revolting against the AKP, YÖK and the police" and posted a banner featuring "We are revolting". (BIA, 15 September 2011)

Museum of Shame to mark the 31st anniversary of the 1980 Coup

The "Museum of Shame" installed by the Revolutionary 78'ers Federation opened its doors for the second time on Tuesday (6 September) in Ankara to mark the 31st anniversary of the military coup on 12 September 1980.

The Federation organizes the activities around 12 September every year under a different current theme. This year's topic is entitled "Activities in the 31st Year for Peace and Brotherhood of the People" in reference to the Kurdish question.

The Museum of Shame is going to exhibit a number of personal belongings of left-wing revolutionaries like the coat of Deniz Gezmiş, the shirt of Mazlum Doğan, the vest of Mahir Çayan or the mimeograph of İbrahim Kaypakkaya.

Special sections of the museum were dedicated to slain Turkish-Armenian journalist Hrant Dink and deceased lawyer Halit Çelenk.

The exhibition can be visited at the Çağdaşlar Arts Centre in Çankaya (Ankara) until 27 September and comes with panel discussions, poetry readings, documentaries and movies.

Gül Erdost: "We feel no hatred"

Gül Erdost, widow of left-wing activist İlhan Erdost who died as the result of torture, bestowed her husband's personal belongings and photographs upon the museum on Wednesday (7 September). She said she wanted the young generation to learn the truth about the period around 12 September 1980.

İlhan Erdost was taken into custody around 12 September and beaten to death by soldiers on 7 November 1980 in Mamak Prison. For the first time, photographs of the soldiers who killed him emerged. Furthermore, Erdost's blood-stained clothes which he wore when he was tortured, one of his shoes and his broken watch are among the exhibits.

"We want the young generation to know the truth about 12 September"

İlhan Erdost was taken into custody together with his brother Muzaffer Erdost by reasons of "providing and publishing banned publications".

Gül Erdost had stored the pictures of the four privates and one sergeant who were responsible for her husband's death in an envelope labelled "This envelope shall not be opened as long as we live". Erdost talked to bianet about the process of handing the personal belongings of her husband and the photographs of his torturers over to the museum. She said that she did not share her husband's belonging with the public at all before because she did not aim to show blood.

However, over the years Erdost changed her opinion and thought that it would be more enlightening for the young generation to get an idea about the facts of 12 September if she showed the items rather than hiding them. Thereupon, she eventually decided to have the personal belongings exhibited.

Erdost said that they thought her husband would be back soon after he was taken into custody from home. "İlhan was dressed lightly when he left home. So I prepared a bag for him and put in a coat, a jumper and some other pieces of clothes", Erdost recalled.

"I did not see these clothes afterwards. After İlhan's death, the bag was given to his brother Muzaffer Erdost who was tortured together with İlhan. Now these things are being exhibited in the Museum of Shame".

"We are ashamed instead of the ones who should feel ashamed"

Erdost indicated that she felt ashamed instead of the people who should have felt ashamed for what happened. She added that she never had the aim to show blood and that she felt no hatred or hostility but that she always wanted to shed light on what actually happened. (BIA, 8 September 2011)

Gov’t not erasing legacy of ’80 coup, observers say

Turkey is still being administered by a constitution drafted by the military rulers who took power in the 1980 coup despite government rhetoric that its charter amendments are rectifying the situation, according to a number of observers.

Despite a number of modifications, no effective solutions have ever been found to eliminate Turkey’s many constitutional problems, Ergin Cinmen, a constitutional law expert, told the Hürriyet Daily News on Sunday, one day before Turkey marks the 31st anniversary of the 1980 coup.

On Sept. 12, 2010, close to 60 percent of the electorate approved a government-backed constitutional reform package; according to Cinmen, however, the amendments have been ineffective.

“Some people were saying ‘Yes, but not enough’ and favored the [Justice and Development Party] AKP in the referendum; now, however, they have changed their opinions as they have lost confidence in the government,” the lawyer said.

One of the central focuses of last year’s package was an overhaul of the Supreme Board of Prosecutors and Judges, or HSYK, but Cinmen said the moves had merely served to strip the body of its independence.

“The members of the organization were selected among the employers of the Ministry of Justice, the structure lost its independence,” the lawyer said.

Noting that abuse was continuing in the institution, Cinmen said the structure should be changed in order to rectify matters.

‘Everyone responsible should be tried’

Proponents of the reform package also said the amendments would open the way to try the generals responsible for some of the worst abuses in the post-coup period thanks to the removal of a constitutional article preventing any prosecution of the coup leaders. Cinmen, however, said all those involved in the overthrow should be prosecuted, not just high-ranking generals Tahsin Şahinkaya or Kenan Evren.

After the referendum passed, both supporters and detractors of the changes filed criminal complaints concerning the coup leaders, although prosecutors have yet to open any formal trial into the matter.

Recalling protests during the late 1990s that demanded greater transparency after the unsavory activities of the “deep state,” an alleged shadow organization in the bureaucracy and the military, was revealed, Cinmen urged society to take responsibility on the current constitutional issue.

“If the government is not listening to you, you should convince the government by raising your voice,” Cinmen said.

Lack of progress

Celalattin Cem, the chairman of the 78ers Federation, an association that brings together leftists that were active in the pre-1980 coup era, told the Daily News that although Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan promised that a new constitution would help Turkey forget the “shame” of the coup, he has never promised a democratic constitution.

Targeting the HSYK, Cem also said prosecutors should be separated from the judges so that the latter could act independently.

“The authority of the president is not limited and the judiciary has not become independent either [with any of the changes],” Cem said.

Celal Başlangıç, a journalist, told the Daily News that the government was not fighting with the ghosts of the Sept. 12 coup.

“[The AKP] is not considering changing the election law and is not caring about minority rights,” said Başlangıç, adding that the government was only focused on retaining power.
(Hürriyet Daily News, ÇAĞLA PINAR TUNCEL, September 11, 2011)

Only new constitution can erase traces of Sept. 12

Is it possible to erase the traces of military coups? What must be done to accomplish this? Political analysts from various backgrounds who spoke to Sunday’s Zaman about the Sept. 12 1980 military coup agree that it is hard to erase traces of the coup.
 
Ahmet İyimaya, chair of the parliamentary Justice Commission and Justice and Development Party (AK Party) Ankara deputy, says: “Sept. 12 was not just a coup; it was an atypical legal regime that destroyed fundamental rights and constitutional structures. The recent constitutional amendments and efforts toward democratization have significantly reduced the impact of the Sept. 12 regime. However, it is difficult to completely eliminate such structures that cause permanent damage.”

Former Minister of Culture and Republican People’s Party (CHP) Secretary-General Fikri Sağlar notes that unless the way we do politics is changed, the traces of the Sept. 12 coup cannot be fully erased.

Professor Mehmet Altan from İstanbul University adds, “Unless we democratize the political setting created by the Sept. 12 regime, we cannot possibly remove the effects of Sept. 12”

Stressing that even a new constitution would fall short of removing the effects of the coup, Altan further says: “We need to exterminate all traces and imprints of the Sept. 12 regime, as well as its mentality and legal reasoning. But political actors have not done so over the last three decades. We cannot possibly erase the traces of Sept. 12 without democratizing the political structure that the regime created. Sept. 12 is the main factor that determines the direction of politics. I think the coup stands as it is. It is alive in its laws and legislation. For instance, you cannot appoint a top military commander without the permission of the chief of General Staff. Political actors should take action to facilitate their own involvement. The Law on Political Parties, the Election Law, the election threshold and parliamentary bylaws are all products of Sept. 12.”

Noting that the coup had a definitive impact even on personal opinions, Sağlar argues that the referendum held to vote for the constitutional amendments on the 30th anniversary of the Sept. 12 coup also preserved the spirit of the coup constitution.

Arguing that Sept. 12 is still alive despite changes in the past three decades, Sağlar says: “The coup regime promoted the mindset that Turkey cannot resolve its problems through democracy. Civilian or military, all influential actors still hold that mentality. As long as that remains, political actors will do the same. The Sept. 12 approach and mentality should be eliminated from the state, civilian politics and the administration in order to restructure the state, but we should change our political approach first. Otherwise, we cannot erase the traces of Sept. 12 by changing the current Constitution. Take the Supreme Board of Judges and Prosecutors [HSYK], which was under the control of the deep state; it is now controlled by the current political administration. And once the CHP comes to power, it will have control over the HSYK. The regime of tutelage still remains, only its name has changed. What really matters is the people’s ability to govern themselves.”

Noting that political institutions should be changed, Sağlar says: “All these can be achieved by creating a new state structure. Only the names have been changed in the current setting. As long as the Sept. 12 Constitution remains and politics maintains this mentality, nothing will really change. In that case, it will not be possible to erase the traces of Sept. 12.”

Cultural and ethical maturity needed

Recalling that it is not entirely impossible to eliminate the traces and remnants of the Sept. 12 regime, the chair of the parliamentary Justice Commission and Justice and Development Party (AK Party) Ankara deputy, Ahmet İyimaya, noted that progress in this regard was made after the constitutional referendum in 2010. He further stressed that the steps taken over the last three decades for the sake of democratization could be considered a partial attempt to remove the Sept. 12 regime from the political stage. Stressing that Turks are now aware of the wisdom of democracy, İyimaya says, “We hope that this will also be backed by cultural and ethical maturity.”

Noting that Turkey had entered a new phase of transparency with the Sept. 12 referendum, İyimaya further says: “Individual applications at the Constitutional Court, the establishment of an office of the ombudsman and work to transform the regime of tutelage, as well as other attempts at normalization, are significant steps that were possible because of the referendum. Of course, there is much more to do. But it should be noted that coup attempts will no longer be handled by the military judiciary. The transparent character of the administration, advanced accountability and questionability criteria have been added to institutional legislation. There is no doubt that the traces of the Sept. 12 regime will be eliminated by the establishment of new institutions and the promulgation of new laws.”
(Sunday’s Zaman, ALİ ASLAN KILIÇ , 11 September 2011)

Les familles de "putschistes" réclament justice devant la prison

C'est un petit camp de toile en rase campagne, face à la prison de Silivri, près d'Istanbul. Ici, les familles de centaines de détenus, dont de nombreux militaires, accusés d'avoir voulu renverser le gouvernement islamo-conservateur, réclament justice.

"Supprimez les tribunaux d'exception! Libérez les patriotes!" A l'entrée du camp, érigé vendredi par plusieurs centaines de volontaires, une banderole géante annonce la couleur, au milieu d'une multitude de drapeaux turcs et de portraits de Kemal Atatürk, le fondateur de la Turquie moderne et laïque.

Car dans ce petit périmètre, composé de trois grands abris de toile, d'une poignée de tentes familiales et d'un abri en préfabriqué, avec une citerne pour l'alimentation en eau et des toilettes de campagne, on aime Atatürk, la patrie et la laïcité.

C'est même pour cette raison que les êtres chers, dont on agite les photos devant les barbelés de Silivri, ont été arrêtés, assure Aysin Öz, 32 ans, la fille d'un amiral à la retraite en détention provisoire depuis sept mois.

"Le coup d'Etat, ce n'est pas nous qui le faisons, c'est eux", accuse-t-elle, désignant sans le nommer le gouvernement, soupçonné par les milieux pro-laïcité de vouloir islamiser en catimini la Turquie depuis son accession au pouvoir en 2002.

"Pour pouvoir mener leur coup d'Etat plus facilement, ils emprisonnent les patriotes, les militaires", assène la jeune femme qui se dit décidée à passer ses journées devant la prison, dans l'attente de la libération de son père.

Depuis 2007, plusieurs enquêtes sur des réseaux "putschistes" présumés ont conduit à des poursuites contre 666 personnes et au placement en détention provisoire de 289 d'entre elles, selon un article publié la semaine dernière par le journal Aydinlik, lui-même proche de milieux incriminés.

Parmi les accusés figurent plusieurs journalistes, universitaires, politiciens ou encore caïds de la pègre, mais aussi des dizaines de militaires. Une quarantaine de généraux ou d'amiraux, soit un dixième de la haute hiérarchie militaire, sont ainsi incarcérés.

Entre les tentes de Silivri, les fils d'"Ergenekon" --le premier réseau putschiste présumé démantelé-- font connaissance avec ceux de "La Cage" ou les épouses de l'"Opération Masse de Forgeron", autres complots supposés.

Irem Kutluk est l'une de ces dernières. Son mari, un amiral à la retraite, a été arrêté parce que son nom figurait sur un CD avec ceux d'autres officiers censés être favorables à un putsch, explique-t-elle, dénonçant une justice qui "fabrique des preuves".

"On voit que les gens ont peur de parler de ces affaires, les journalistes surtout. Mais nous, nos maris sont déjà en prison, que peuvent-ils nous faire de plus?", affirme-t-elle. "Nous demandons juste le respect et l'application de la loi".

Les enquêtes sur ces affaires ont d'abord été saluées par les milieux pro-gouvernementaux et libéraux comme des avancées de l'Etat de droit face à une armée autrefois omniprésente dans la vie politique - elle a conduit quatre coups d'Etat depuis 1960.

Mais elles rencontrent aujourd'hui des critiques: une partie des accusations est floue et quatre ans après les premières arrestations, aucune condamnation n'a encore été prononcée.

Mehmet et Sündüz Bozkurt sont venus de Sivas (centre) avec leur tente et un coffre rempli de victuailles pour répondre, disent-ils, à un appel de leur conscience. "On restera ici tant que les détenus ne seront pas sortis de prison", promet Mehmet, un électricien à la retraite.

"Ce n'est pas qu'on espère quelque chose --de l'espoir, on n'en a pas beaucoup--, mais on est là pour les soutenir, leur redonner le moral", complète son épouse.
(AFP, 9 sept 2011)

Still no End in Pinar Selek's 13-year Trial Process

Sociologist and writer Pınar Selek has already been acquitted three times in the case of the blast at the Spice Bazaar in Istanbul in 1998. The trial was merged with other related cases and the next hearing in the 13-year trial process will be held before the Beşiktaş (Istanbul) Special Authority 12th High Criminal Court on 28 September 2011 at 9.45 am.

In a statement made by the Platform "We are still witnesses", the importance of the coming hearing was emphasized and the platform invited the public to follow the process closely.

"The decision that is going to be given will be an indicator of the Turkey we going to live in", the platform stated and stressed that the Selek trial was a "symbol for the request for justice" of the national and international public.

Important changed of prosecutors

The trial has been pending for 13 years. Pınar Selek was acquitted three times. Every time, prosecutor Nuri Ahmet Saraç appealed the decision and demanded Selek's detention and an aggravated life sentence for the sociologist. Now Saraç was appointed to a different duty.

The last hearing was held on 22 June 2011. The court postponed the trial to 28 September in order to hear the statements on the decision of reversal given by the Court of Appeals General Assembly for the other defendants of the case.

Saraç was displaced from the case and appointed as investigation prosecutor. He was substituted by Prosecutor Mehmet Ali Uysal who previously worked at the Samandağ Public Prosecution, the justice inspectorate and the Şişli Public Prosecution.

Subsequent to the decision of reversal by the Court of Appeals General Assembly, the Istanbul 12th High Criminal Court insisted on its ruling for Selek's acquittal at the 9 February hearing. Thus, Pelek was acquitted for the third time.

In August 2010, the Überleben ('Survival') Treatment Centre for Torture victims in Berlin issued a special expert report about the torture experienced by Selek in custody and the effects that had on her. The case was brought before the European Court of Human Rights (ECHR) with the request for a new fair trial and compensation.

Selek was tortured on the grounds of her scientific studies on the Kurdish question and because she had refused to disclose the names of the people she talked to. She was held responsible for the blast at the Spice Bazar and arrested accordingly. (BIA, 8 September 2011)

15-Year-Old Detained for 14 Months - No End in Sight

After 14 months in detention, 15-year-old Ö.S. appeared at court for the first time on Tuesday (6 September). He was taken into police custody in Erzurum (eastern Anatolia) on 20 July 2010. The juvenile was then arrested on charges of "membership of an illegal organization" because he allegedly placed a bomb in a rubbish container close to the local building of the ruling Justice and Development Party (AKP).

Ö.S. was incarcerated in five different prisons within 14 months and mainly kept in solitary confinement. Now the juvenile court decided to continue his detention and set the next hearing to 29 September.

"New judge does not know the file"

Ö.S.'s lawyer Müşir Deliduman talked to bianet about the case. He submitted a seven-page petition to the Juvenile Court Judgeship on Monday (5 September) to request his client's release pending trial. Deliduman said that the petition was accepted by the court judge.

However, the following morning Deliduman learned that the judge he had talked to was temporarily appointed to a different district by the Presidency of the Justice Commission. The lawyer criticized that a judge who did not know anything about the case file presided the hearing instead of his well-informed predecessor.

Deliduman indicated that the new judge had no opportunity to study the 600 to 700-page case file. He claimed a lack of evidence for the alleged guilt of Ö.S. Moreover, he emphasized that suspect Rıdvan S. who was arrested together with Ö.S. had stated that his client had not been involved at all. Nevertheless, the judge decided to prolong Ö.S.'s detention on the grounds that "evidence has not been collected", Deliduman deplored.

"Presidency of the Erzurum Justice Commission responsible"

"The one and only reason for this decision is the temporary appointment of the Juvenile Court judge to a different place by the Presidency of the Erzurum Justice Commission. Thus, a judge who had no information at all about the matter held the hearing", Deliduman concluded. In his opinion, the Presidency of the Erzurum Justice Commission is responsible for the decision.

Deliduman said that the situation raised doubts about the Presidency of the Erzurum Justice Commission. He criticized that the file was hastily transferred to a judge who was not aware of the facts. The severe harm done to the juvenile was not considered and the United Nations Convention on the Rights of the Child which was also signed by Turkey was violated, he stated. "The Law on Children's Rights was breached as well as the United Nations Convention on the Rights of the Child and Articles 5 and 6 of the European Convention on Human Rights related to the right to liberty and security and to a fair trial respectively". (BIA, Ekin KARACA, 7 September 2011)

Prison Management Destroyed Unpublished Manuscript

International PEN condemned the prison management of the prison in Sincan (Ankara) for the seizure and the destruction of a work of writer Halil Gündoğan. The announcement was signed by Halil İbrahim Özcan, President of the Committee for Writers in Prison. It read, "We strongly condemn the management of the Sincan No.1 F Type Prison for considering the 200-page work of convicted writer Halil Gündoğan a 'letter' and destroying it. We emphasize once more our wish to live in a country that is not afraid of books. We invite the responsible people to leave behind the attitude of 12 September".

The Turkish Writers Union had previously issued a statement criticizing the seizure of Gündoğan's unpublished book by the prison management. "Judging an idea before it was put into action is not a democratic but a fascist method", the union said.

Unpublished book penalized

Writer Gündoğan wrote the second volume of his book entitled "A Fugitive's Story from Metris to Munzur" while he was in prison. The first volume was published in 2005. He gave the second part to the prison management in order to have it handed to his visitors.

However, the work was never given to Gündoğan's relatives. The prison management seized the yet unpublished work and decided to destroy it because it supposedly "contained objectionable expressions that praised a terrorist organization and the illegal activities of its members". Gündoğan appealed the decision but his objection was dismissed. The writer's lawyer applied to court and requested the return of the one and only copy and the reversal of the decision. This request was declined as well.

The manuscript given to the prison management by Gündoğan comprised 200 handwritten pages and was the only existing version of the book. Gündoğan's family and his lawyer deemed the decision "arbitrary" and criticized the management for the destruction of the book.

Gündoğan was taken into custody after the coup d'état in 1980. He was facing death penalty in the trial regarding the clandestine communist organization Turkey Communist Party/Marxist-Leninist (TKP/ML) - TİKKO, the armed faction of the TKP/ML (Turkish Workers' Peasants' Liberation Army). In 1988, he fled from Metris prison (Istanbul) together with 28 convicts by digging a tunnel. He was arrested again in 1995 and handed down an aggravated life sentence.

In the first volume of the book entitled "A Fugitive's Story from Metris to Munzur", the writer described in detail his escape from Metris Prison. The book was printed in a second edition. (BIA, 7 September 2011)

Over one Third of Worldwide Terror Convictions from Turkey

The American news agency Associated Press (AP) addressed the governments of 66 countries to obtain information for their study on terror crimes. AP now announced that terror laws have become stricter worldwide and that the number of arrests in this context has increased since the terrorist attack on the World Trade Center in New York on 11 September 2001.

Number of terror convictions in Turkey rocketed

According to Milliyet newspaper, a total of 119,044 people were arrested worldwide since 9/11 2001; 35,117 of whom were convicted of terror crimes.

Turkey takes the lead with 12,089 convicts for terror offences which make up more than a third of all terror convictions around the world. There is still a significant gap to China as the second country on the list with about 7,000 convictions. Hence, the number of people convicted on terror charges in Turkey and China together sum up to more than half of all terror convictions worldwide.

AP referred to the conflict with the Kurds in Turkey that has been going on for a long time. The American news agency pointed to Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan's statement that Kurds were being treated in a balanced manner and caimed that "One side sees [a person] as a fighter for freedom and the other side sees him as a terrorist".

The research also highlights that the number of convicts of terror offences in Turkey has rocketed after amendments of the Anti-Terror Law from 273 in 2005 to 6,345 in 2009.

AP also gave a few examples of experiences in Turkey. "Nacide Tokova, mother of two children, was sentenced to seven years in prison because she carried a banner during a demonstration reading 'Free leadership and free identity or resistance and revenge until the end'. However, Tokova is illiterate and did not even know what was written on the banner". (BIA, 5 September 2011)

Behind Bars for Wearing a Keffiyeh

Galatasaray University student Cihan Kırmızıgül was arrested while waiting for the bus and has been detained for 18 months now. He was not able to continue his studies during these 1.5 years. The evidence his arrest was based on is the keffiyeh he wore around his neck. A keffiyeh is a traditional Arab headdress made from a square black and white piece of cloth.

In February 2010, a group of people threw Molotov cocktails to an empty supermarket in Çağlayan/Istanbul and fled the scene. Eye witnesses stated that the persons belonging to that group were wearing keffiyehs.

Kırmızıgül apparently was not aware of the incident at all when he left a friend's house around the same time the attack happened. He went to the bus stop and waited for his line, wearing his keffiyeh as a scarf. There, he was arrested because "he might have been part of the incident".

Imprisoned for 18 months

The student was taken before the Beşiktaş (Istanbul) 14th High Criminal Special Authority Court. Although the prosecutor demanded his release, he was arrested on the grounds of allegedly having thrown a Molotov cocktail on 21 February. Kırmızıgül was brought to the Tekirdağ No.2 F Type Prison (west of Istanbul).

The 23-year-old student is one of four children of a family that migrated from Adıyaman in south-eastern Anatolia to Adana on the eastern Mediterranean coast. He succeeded in the central university entrance exam and got a place at the Galatasaray University Department of Industrial Engineering. He moved to Istanbul thereupon.

He was studying in second grade when he was arrested 18 months ago. He lost 30 kilos in prison. Kırmızıgül is charged with "membership of an organization" and "harming private property". The fifth hearing of his case will be held on 14 September.

"He was not at the scene of the incident"

Lawyer Sait Tanrıverdi emphasized that his client had not even been taken into police custody before. The only present evidence was the fact that "he was in the area of the incident wearing a keffiyeh", Tanrıverdi said.

The lawyer told bianet that a secret witness stated in the second hearing that he saw Kırmızıgül throwing a Molotov cocktail. Later on, the secret witness changed his statement and said, "Kırmızıgül was not at the scene of the incident, I have never seen him before".

Hereupon, the prosecutor left the continuation of the detention "to the judgement of the court". However, the court decided to keep Kırmızıgül in detention.

Education blocked

Lawyer Tanrıverdi indicated that the court accepted the fact that about 50 people had been involved in the action. In this trial however, Kırmızıgül was the only defendant, he noted.

Tanrıverdi explained that his client applied for permission to take his exams but the prison management declined his request. (BIA, Ayça SÖYLEMEZ, 6 September 2011)

Sanctions for Detained Student in Prison

Students Ferhat Tüzer and Berna Yılmaz are being detained pending trial for 17 months because they posted a banner reading "We want free education and we will get it" during a speech of Prime Minister Recep Tayyıp Erdoğan at the Romani Meeting in Istanbul on 14 March 2010. Now Tüzer was banned from receiving any visitors for the duration of six months because he sang a folk song.

The nation-wide Cumhurriyet daily reported on 2 September that the student's mother, Hayat Tüzer, was not able to see her son when she came to visit him at the Kandıra No.1 F Type Prison (east of Istanbul) during the religious holidays last week. She was apparently told that her son was not allowed to have any visitors because of "insubordination" constituted by singing a folk song.

"You are the Prime Minister; of course he will address you"

Hayat Tüzer said that is was very painful for a mother not to be able to see her child. She reminded that Turkey was called a democratic and liberal country and criticized that she did not know what to say about the injustice she experienced nevertheless.

Tüzer indicated that the last time she was able to see her son was four months ago. After that, she was not able to meet him during her visits.

"Also the Prime Minister is a father in the end. He has got children. I thought he would understand me but he did not understand me at all. I wrote a letter to Erdoğan but did not receive any reply", Tüzer said.

"Children like Ferhat who are unjustly shown potentially guilty should not be harmed. My heart has been burning for the past two years. (...) Prisons are for criminals but my son did not commit any crime. (...) My son tried to make heard the voice of millions of students", she claimed.

Tüzer added, "My brother, you are the Prime Minister. If he does not call on you should he call on the American president instead? If you are our Prime Minister, he will of course call on you".

Detained for 17 months

Ferhat Tüzer was a second grade student at the Department of Mechanical Engineering at Trakya University when he was taken into custody in March 2010 and arrested subsequently together with student Berna Yılmaz. They had posted a banner calling for free education together with another friend during the PM's speech at the Romani Meeting.

Both Tüzer and Yılmaz are facing imprisonment of up to 15 years each under allegations of "membership of the DHKP/C terror organization" (Party and Revolutionary Front for the Liberation of the Turkish People) and "making propaganda for a terrorist organization". The case is pending at an Istanbul court that decided to keep the 22-year-old defendants in detention although the prosecutor demanded their acquittal.

Both students were expelled from university in the meantime and have been detained for 17 months by now. (BIA, 5 September 2011)

Arda sparks controversy by dedicating goal to all martyrs in Turkey

National Turkish football team player Arda Turan has sparked controversy by condemning a recent spike in terrorism by saying he dedicates the goal he scored against Kazakhstan in Friday night's match to the “martyrs” of Turkey, and his remarks were interpreted by the country's pro-Kurdish party as also referring to terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) members killed in clashes.
 
“I present this goal to the martyred sons of all the people in the Republic of Turkey. I present this goal to all Turkish sons,” Arda, who nabbed a last-gasp winner to secure a 2-1 victory over Kazakhstan in the Euro 2012 Group A qualifying match, told reporters after the match. He was referring to the killing of more than 40 Turkish soldiers last month by the PKK. Some 100 PKK terrorists were killed and more than 80 were injured during air and artillery strikes against PKK targets in northern Iraq in three consecutive raids late last month in retaliation for the PKK attacks.

Arda continued his comments to the Radikal daily on Saturday and said he just doesn't want to see more deaths. “We receive news of death every day. There are also young people dying who were deceived [by the PKK] and went to the mountains [and died just like] those who die wearing military uniforms. For whose sake are they dying? We do not know. But no reason justifies a person's death. We have lived together for so long on this land. And we lived in peace. I don't want anyone to die. That's what I want to say,” Arda said.

Arda's remarks received much approbation from the pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP) on Sunday. Speaking as a guest speaker during the BDP's ordinary party congress, Freedom and Solidarity Party (ÖDP) leader Alper Taş lent support to Arda for his remarks and sent his greetings to the player. Taş's remarks drew huge applause from BDP members in the congress hall.

The player clarified his statements late on Sunday and said he was upset to see that his remarks were misunderstood and distorted. “I wanted to express regret over the deaths taking place in my country every day. What made me upset is that my wish for an end to the deaths was not underscored, but my statements were diverted to another side. My sensitivity on the issue should be well understood as a Turkish citizen who loves his country and who has a martyr in his family,” he said.

Arda also opposed being drawn into a political debate. “It should be known that I am a football player and my job is to speak on the pitch. I do not want my remarks, which I said with good intentions, to be used in politics. No one should draw me into these debates,” Arda added. Formerly playing for Galatasaray, Arda recently joined Spain's Atletico Madrid.

Turkey has fought the PKK since 1984, when it took up arms against the state with the goal of establishing an autonomous Kurdish state in east and southeast Turkey. More than 40,000 soldiers and civilians have been killed in clashes thus far. The PKK has been declared a terrorist organization by a large majority of the international community, including the US and the European Union.
(TODAY'S ZAMAN, 5 September 2011)

ECHR: "State Responsible for Death of Soldier"

The European Court of Human Rights (ECHR) gave an important ruling concerned with the death of soldiers at military posts.

According to the news of Milliyet newspaper, the Turkish government is to pay a fine of TL 18,000 (€ 9,000) to the family of soldier M.M. who allegedly committed suicide by hanging himself at his unit on 15 July 2004.

Military service despite obvious health problems

The ECHR drew attention to the fact that MM. had been in hospital three times before he committed suicide. He suffered from psychological problems and was obviously addicted to alcohol and other drugs. The international court decreed that it was contrary to the European Convention on Human Rights to have M.M. done his military service despite his problematic psychological and physical situation.

It was said in the decision that the state carries responsibility for considering the development as well as past experiences of a person who is accepted to the military.

Responsibility of military officials

According to the ECHR decision as published in the İzlem e-magazine of the Human Rights Joint Platform, M.M. was suffering from psychological problems three times while he was doing his military service. He was taken to hospital and subsequently sent back to the military each time. On 15 July 2004, he was found hanged at his unit. His family applied to the related military unit and the prosecution claiming that M.M. had not committed suicide but was beaten to death at his unit. The family eventually applied to the ECHR after domestic remedies had been exhausted.

The ECHR found that even assuming that M.M. died as the result of suicide, it had to be investigated whether the military officials fulfilled their responsibility of anticipating this sort of risk and preventing it respectively.

Faulty report

A report issued about M.M. found him "suitable for the military service" despite his psychological problems and his addiction to alcohol and narcotics. The ECHR held that the involved military officials did not fulfil the due diligence that would have been appropriate for this issue.

According to the decision of the Strasbourg-based court, M.M. had not received the necessary treatment even though he was hospitalized three times. The court emphasized that although his situation had worsened, only assuasive measures had been taken. The court concluded that the present regulations of the military health examination system were deficient. It was stressed by the ECHR that the state carried responsibility for this incident even if it was a suicide. (BIA, 2 September 2011)

Thousands of People Gathered for Peace, but...

The 1 September Peace Rally in Kadıköy on the Asian side of Istanbul had to be cancelled after police interventionS with tear gas which was followed by tensions and demonstrators throwing stones and Molotov cocktails to the police.

Thousands of people attended the meeting that was organized by the Istanbul Democratic City Council, among them Peace and Democracy Party (BDP) deputies Sebahat Tuncel, Filiz Koçali and Altan Tan; Labour, Democracy and Freedom Block deputy Levent Tüzel, singer Ferhat Tunç and members of non-governmental organizations, political parties and labour unions.

The crowd met at noon on Thursday (1 September) to walk to the Kadıköy pier. They chanted slogans like "Long live the people's brotherhood", "No to war - peace now", "Don't join the army, don't shed your brother's blood" or "The PKK is the people, the people are here".

Most of the posters featured the seven civilians who were killed in the air raids of the Turkish Armed Forces (TSK) at Qandil Mountain in August.

First tensions arouse when the crowd encountered riot force teams and armoured vehicles upon their arrival in Kadıköy.

Afte politicians Sebahat Tuncel and Levent Tüzel talked to the police, the march could be continued upon the condition of "taking down illegal posters", i.e. posters that featured pictures of Abdullah Öcalan, imprisoned leader of the militant Kurdistan Workers' Party (PKK).

The police carried out extensive searches at the entrance to the meeting area on the Kadıköy Pier Square. When a group of demonstrators objected the search, the police intervened with tear gas.

Lengthy tensions developed between the participants of the peace march and the police. A group of demonstrators threw stones towards the police.

The crowd was eventually allowed into the meeting area upon the efforts of the organization committee of the Peace Meeting. They held a minute of silence for all the people who died in the war within the past 30 years. Dursun Yıldız said on behalf of the Democratic City Council that peace was very near. He dedicated his speech to Yıldırım Ayhan who was killed in Van (south-eastern Turkey) as the result of a gas bomb thrown by the police in the course of a demonstration on Peace Day on 1 September.

In the meantime, new tensions occurred between the police and a group of demonstrators. The police used tear gas and the demonstrators replied with Molotov cocktails and stones. The front windows of some shops got broken.

When Tuncel entered the podium to make her speech, she asked the police to stop the tear gas but the tensions went on. Tuncel was not able to finish her speech.

At around 3.00 pm the organization committee protested the police for their interference against the 1 September Peace Rally and preventing the meeting from happening. The meeting was stopped. 63 people were taken into custody.

Participants of the meeting

The Peace Rally was attended by members of the following organizations: BDP, Peace Mothers, Women Initiative for Peace, Socialist Platform for the Oppressed (ESP), Human Rights Association (İHD), Confederation of Trade Unions of Public Employees (KESK) Platform of Istanbul Branches, Freedom and Solidarity Party (ÖDP), Labour Party (EMEP), Socialist Democracy Party (SDP), Socialist Solidarity Platform (SODAP), Revolutionary Socialist Workers Party (DSİP), Revolutionary Workers Committees, Independent Revolutionary Class Platform (BDSP), Platform for Conscientious Objectors. (BIA, 1 September 2011)

State Human Rights Department to be Established

According to a decree published in the Official Gazette last week, the Ministry of Justice is going to establish a Human Rights Department.

The department is going to obtain information, documents and opinions from related institutions on applications about Turkey filed to the European Court of Human Rights (ECHR) to prepare defences. Representatives will be sent to the sessions if necessary.

At the same time, the Human Rights Department will work on the elimination of human rights violations. In this context, required measures will be taken to execute decisions pertaining to rights violations ruled by the ECHR against Turkey. The decisions will be archived; the department is going to follow up the transfer of recourse and the process of the removal of the violations.

Moreover, projects on human rights will be organized in cooperation with public institutions and organizations; symposiums, seminars and trainings will be held.

Rights of detainees and convicts broadened

The decree of the Ministry of Justice also includes novelties related to prosecution.

According to the regulations on detainees and convicts, relatives of a detainee's or convict's spouse will be accounted for as first degree relatives, e.g. the in-laws. In the case of the death of one of the in-laws or a brother or sister-in-law, the detainees and convicts will be allowed a two-day leave (duration of the journey excluded).

Amendments for members of the judiciary

The Supreme Board of Judges and Prosecutors (HSYK) will send judges and prosecutors abroad to provide the opportunity to be educated abroad to become more efficient.

The number of judges and prosecutors at court will increase in order to speed up judicial services.

The probationary period will be reduced from two to one year for the duration of five years.

The minimum age for the transition from being a lawyer to becoming a judge will be raised from 35 to 45 years.

Vacant civil service positions in the Presidency of the Court of Appeals will be filled promptly.

The recess period will be extended and start from 20 July finishing on 31 August.

Rights of Physicians

The decree also included a section on physicians. It removed the regulation that allowed doctors to work at consulting rooms or hospitals after their eight-hour shift at university hospitals. The decree held that doctors who open their own consulting room will not be entitled to treat patients within the structure of the university or to get a share of its working capital. Hence, surgeon generals, rectors, deans and heads of institutes, departments and fields will not be able to open consulting rooms.

This regulation was also rendered valid for doctors working at the Gülhane Military Medical Academy (GATA).

Correspondent applications previously filed by the opposition Republican People's Party (CHP) had been dismissed by the Constitutional Court.

Members of the Istanbul Medical Chamber protested against the decree on Friday (26 August) on the Galatasaray Square in Beyoğlu.(BIA, 29 August 2011)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

IPI condemns Turkey for treatment of journalists

The International Press Institute (IPI) called on the Turkish government to immediately release all imprisoned journalists in the final declaration of the 60th General Assembly.

The members of the organization condemned the serious violations of press freedom around the world, at the Congress of the IPI World 2011 held September 26 in Taipei, Taiwan.

The International Press Institute (IPI) sharply criticized Turkey, Mexico, Hungary, the Philippines, South Africa and England about freedom of the press. The final declaration of the congress remarked that a climate of fear has been created around journalists in Turkey.

In particular IPI remarked that "Turkish Ministry of Justice has most recently acknowledged that 64 journalists are currently in prison. Many journalists were arrested on charges of taking part in the attempts to stage a coup on the government or being members of Ergenekon and other terrorist organizations. While most of these journalists have been held under arrest for a very long time without a trial, Prime Minister Erdoğan said that requirements will be met for the freedom of the press.

However, arrests and pressures have created a fear climate on media organizations and journalists. National security does not come to mean to prevent journalists from doing their profession or to put them in prison on grounds of the news they make. As the IPI, we urge the Turkish government to accelerate the processes of the trial of journalists and we demand the release of journalists in prison.”

At least 64 journalists in prison

In the final declaration, the institute has expressed "grave concern at the continued detention of at least 64 journalists in Turkey." Referring to his report of July, the IPI said that Turkey is the world's biggest prison for journalists ahead of China and Iran. The declaration calls on the Turkish government to immediately release all imprisoned journalists.

Erdogan has created a media army

Today, journalists are afraid to criticize the AKP government, in power since 2002. Freedom of expression is threatened more than ever and most media have become real instruments of government propaganda.

The pro-AKP media are quick to point fingers at the opponents and the police then act against those indicated by media without any evidence. Kurdish journalists are the first target, while all the others who openly criticize the government are being politically intimidated.

Journalists are often victims of abuse of the Anti-terrorism (LAT) by the Turkish authorities.

RSF: too easy to arrest journalists

"The coverage of certain subjects is systematically repressed by the law. It is all too easy to arrest and convict journalists for doing their job or express an opinion, to seize documents, to trace their sources. And in the current fierce power struggle at the top of all organs of state, justice does not hesitate to do so," Reporters Without Borders denounced in its investigation report released on 16 June 2011.

On June 12, the Commissioner of Human Rights of the Council of Europe, Thomas Hammarberg, also denounced the "particularly worrying" situation as to freedom of expression and media freedom in Turkey. "Respect and protection of freedom of expression are essential for the progress of democracy in Turkey," declared the Commissioner.

Newspaper publication suspended

Dozens of Kurdish newspapers, but also left alternatives have been banned since the arrival of the AKP to power.

Azadiya Welat, the only newspaper in the Kurdish language in Turkey, was suspended nine times since its publication as a daily in 2006. Among the journalists in prison are at least nine journalists from the Kurdish daily, including three former editors.

On September 26, the biweekly newspaper Yeni Dönem Yayıncılık, was suspended for one month by an Istanbul court for "propaganda of a terrorist organization."

On September 10, the newspaper Halkin Günlüğü was suspended for one month and the 18th edition was seized for "propaganda of a terrorist organization."

On August 28, the 11th Assize Court of Istanbul ordered the closure of the Kurdish newspaper Rojev, auxiliary Azadiya Welat for one month for publishing on its front page a photograph of the Kurdistan Workers Party (PKK) and its imprisoned leader Abdullah Ocalan.

On August 21, Azadiya Welat was suspended for the third time since the beginning of a month.
(AFNF, 29 sept 2011)

Yılmaz Güney Movies still Banned on TV

Showing the movies of Kurdish film director Yılmaz Güney to a television audience is still troublesome in Turkey. Güney's films were seized in the course of the coup d'état on 12 September 1980. A part of his work was confiscated and destroyed due to improper storing conditions.

Many of Güney's works were devoted to the hardship of ordinary, working class people in Turkey. Yılmaz Güney, who was also active as a screenwriter, novelist and actor, died in 1984.

The 'Yılmaz Güney Documentary' was part of the "Night of Adana Artists" held on 23 September in the scope of the Adana Altın Koza ('Golden Cocoon') Film Festival. Fatoş Güney, widowed wife of the artist, said in a speech after the documentary, "The Prime Minster said, 'If people had listened to the films of Yılmaz Güney, Turkey might have been in a different situation today'. These words sparked my hopes. Based on this I thought he would talk about the freedom of Yılmaz Güney. Unfortunately, this is impossible still. Güney's films cannot be shown on TRT 6 either. We made the Kurdish dubbing of the films but they are still not being broadcasted", she criticized.

TRT 6 as part of the Turkish Radio and Television Corporation (TRT) is the first and only Turkish state channel broadcasting in Kurdish. It went on air in January 2009.

Fatoş Güney claimed that Yımaz Güney was tried to be "erased from Turkish cinema history". The wife of deceased Güney said that the screening of his films has been banned for ten years. She underlined that Yılmaz Güney dedicated his life to the "struggle for the liberation of the people".

Some of Güney's main works were published on DVD in August, including "Friend", "Hope", "Wall", "Seyyithan", "Requiem", "Hungry Wolves" and "The Poor" in which he was active both as scenarist and director; furthermore the movies "The Pack", "The Enemy" and "The Way" which were directed by Güney.

Whereas Güney's films are shown at film festivals and are being published on DVD, they are still being officially banned from being screened on TRT. (BIA, 26 September 2011)

Access to LGBT Sites Restricted in Parliament

The Presidency of the Turkish Grand National Assembly (TBMM) complicated access to the websites of KaosGL and LambdaIstanbul, two organizations for lesbian, gay, bisexual and transsexual individuals (LGBT). Both organizations are on the "black list" of forbidden sites issued by the Telecommunication Communication Presidency (TİB).

The people in parliament who tried to access these sites received warnings on their screen like "restricted access", "homosexuality" and "fill in the form required for your work". Once the user skipped the warnings, a written form has to be filled in before access is admitted. Outside the parliament, both websites can be accessed as usual.

According to Akşam newspaper, personal data is compulsory for accessing the sites via the internet connection of the parliament. The form includes fields for the full name of the user, the person's registration number, profession, e-mail address, telephone number and the reason for the requested access. These fields must not be left blank, otherwise access will not be permitted.

The Parliamentary General Secretariat announced that the filter was a technical issue. Hence, the security program automatically restricts access to websites that include words banned in the scope of the "family package", i.e. pornography or homosexuality.

Parliamentary question submitted

This restriction made the headlines after a study on discrimination and violence against lesbian, gay, bisexual, transvestite and transsexual individuals carried out by Aylin Nazlıaka, Ankara Deputy of the opposition Republican People's Party (CHP).

Nazlıaka refused to fill in the form after access to the KaosGL and LambdaIstanabul websites was denied. Instead, she submitted a parliamentary question addressed to Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan.

In her motion she questions, "The discriminative implementations against LGBT individuals is contrary to the constitution. What kind of measures is the government going to take against this discrimination?"

Nazlıaka has not received a response yet.

Kaos GL Co-ordinator Ali Erol criticized that the application equalled censorship.

"The official site of our association is not included on the black list of TİB. The access restriction in parliament is discriminatory and equals censorship. This indicates that the reality of homosexuality in Turkey is not being recognized". (BIA, 21 September 2011)

Journalists Şık and Şener Detained for 200 Days

The "Fellow Journalists of Ahmet and Nedim" gathered at Istanbul's Galatsaray Square at 1.30 pm on Sunday (18 September) to mark the 200th day in detention for arrested journalists Ahmet Şık and Nedim Şener.

The protest action was supported by representatives of democratic mass organizations, artists, journalists and advocates for press freedom. At the beginning of the meeting, the demonstrators chanted slogans such as "We will touch even if we get burned", "The Imam's Army does not scare us", "A free press cannot be silenced" or "For Hrant, for Justice".

Police barrier because of BDP meeting

The police initially refused permission to walk to Taksim Square because of a meeting of the Peace and Democracy Party (BDP) held on the square at the same time.

However, the police took a step back upon the persistent attitude of the protestors and allowed them to walk up to a distance of approximately 100-150 metres off Taksim Square.

More than a thousand people joined the protest lead by a banner reading "Justice 200". The demonstration was attended by journalists Ruşen Çakır, Ece Temelkuran, Banu Güven, Ayşenur Arslan, Zafer Arapkirli, Ayşenur Arslan, Ertuğrul Mavioğlu, Republican People Party (CHP) Deputy Chair Umut Oran, CHP Secretary General Bihlun Tamaylıgil, CHP deputies Gürsel Tekin and Sezgin Tanrıkulu, BDP deputy Sırrı Süreyya Önder, artist Leman Sam and Suzan Yılmaz Okar as the wife of arrested Baha Okar, defendant of the Revolutionary Headquarters trial.

The group was refused permission to enter Taksim Square. Thus, journalist Kumru Başer, spokesman of the "Fellow Journalists of Ahmet and Nedim" group, read out a press release on the spot.

Başer first of all drew attention to the fact that the freedom of  journalists and detainees Ahmet Şık and Nedim Şener had been suspended, recalling the longing of their children for 200 days and the distance to their loved ones.

"We saw two faces of the judiciary within these very 200 days", Başar said and pointed out that the court insisted on the detentions of Şık and Şener despite appeals.

"Where are the people who talked about crucial evidence?"

Başer stated that the ones who said that they were going to make Turkey a country of freedoms and ideals now arrested more than 50 journalists, launched trials against more than 4,000 journalists and seized unpublished books.

"Instead of creating a country by thinking of the people, they created a country where people are afraid to write and express themselves", Başer announced.

"The 134-page indictment published last week reinforces this belief. Some people said 'Wait for the indictment; there is very serious evidence'. We are wondering why they kept silent after the indictment was published. We think that these people owe an explanation to the public about which fresh evidence was exhibited that supported the accusations mentioned in the indictment".

"Journalism is being prosecuted with this indictment rather than Ahmet and Nedim. Press freedom and freedom of expression are in the dock", Başer criticized.

"Our colleagues should not have been arrested at all"

The spokesman underlined that "this trial should have never been opened. (...) Our colleagues should have never been arrested. An indictment that lacks any valid proof should not have been accepted by court".

"Today we defend the profession of journalism and our people's right to information just as we did yesterday. We defend the fight against gangs, the cleaning of the deep state and coming to account with the 12 September ideology [1980 military coup]. We defend an equal, free, democratic and thriving society and the possibility to free the press from iron bonds. We call for the implementation of the principles of universal law and for light instead of darkness", the journalist said on behalf of the group.(BIA, Ekin KARACA,  19 September 2011)

The Communist Manifesto forbidden in jail!

The article 142 of the Turkish penal code which deemed communist propaganda a crime was abolished on April 12, 1991 yet it is still being given as the rationale for not letting certain books into prison houses.
 
According to Cumhuriyet inmates of Sincan prison asked through their lawyers books like Communist Manifesto by Karl Marx and Friedrich Engels; The Ninth Wave by Ilya Ehrenburg; History of the CPSU- Bolshevik by Stalin; United Front Against War and Fascism by Dimitrov; and Selected Works of Mao Zedung. Prison warden denied the request saying these were illegal books that have confiscation orders. The Security General Directorate also deemed the books illegal under TCK142.

Unpublished book destroyed

Another book prepublication is being destroyed like Ahmet Şık’s work İmamın Ordusu. Prisoner Halil Gündoğan’s work the manuscripts of the second volume of Metris’ten Munzur’a-Bir Firarinin Öyküsü will go the same way.
 
Halil Gündoğan, an inmate of Sincan prison was taken into custody in 1981 and was prosecuted in the TKP (ML)-TİKKO case with capital punishment. He escaped in 1988 in agroup of 29 through a tunnel was captured in 1995 in Erzincan and tried again with capital punishment and received a heavy life sentence.
 
Gündoğan in 2005 wrote about his experiences since the Sep. 12 coup in a book titled Metris’ten Munzur’a Bir Firarinin Öyküsü. He gave the second volume manuscripts to the warden to pass it on to his family but the prison management confiscated the work which is an only copy.
(http://www.antenna-tr.org)
 
Halkın Günlüğü Newspaper Banned for 1 Month

The publication of the Halkın Günlüğü newspaper ('Agenda of the People') was suspended for one month. The ban was enforced on 10 September, the day the 18th issue of the paper dated 10-20 September was going to be published. All copies were seized and the distribution of the latest issue is to be stopped.

The decision given by the Istanbul Public Prosecution is based on news and statements printed in the paper pertaining to the clandestine Maoist Communist Party (MKP) and the People Liberation Army (HKO). The prosecution decreed for the publication ban on the grounds of alleged "propaganda for an illegal armed terrorist organization".

The decision refers to news item from page 2 and 3. It is said, "The articles entitled 'The people bring the good news of victory over war by persistence', 'The work of a revolutionary mass' and 'The flag of fight was flown by their hands' were investigated. News was made out of the death of militants of the Maoist Communist Party terror organization and its armed wing, the People Liberation Army, who died in armed conflicts. It was understood that the articles contained propaganda for a terrorist organization; members of terror organizations were praised and statements of the before mentioned terror organization were published. Therefore, [the prosecution] decided for the full seizure of the newspaper and a one-month publication ban according to Article 25/2 of the Press Law and Articles 6/2 and 7/2 of Law No.3713 [Anti-Terror Law]".

The Halkın Günlüğu newspaper announced, "The articles and news subject to the ban of our newspaper are dealing with a political development and reflect a social phenomenon. We as the Halkın Günlüğü newspaper will always continue to make our contribution from where we are and to fulfil our duty and responsibility of the struggle for a classless society and of raising our voice against attacks". (BIA, 14 September 2011)

War on terror after 9/11 undermines journalists' independence

By Roni Alasor – Ararat News - Publishing (ANP), Brussels, 13 of September - The anti-terror legislation following the 9/11 attacks in U.S.A. threatens the press freedom and should be reviewed in order to protect the rule of law and the fundamental human rights. This call was made by the participants at the conference "10 years after 9/11, Journalism in the Shadow of Terror Laws", organised by the International Federation of Journalists (IFJ) and its European group, the Federation of European Journalists (EFJ) in Brussels on 10th-11th September 2011.

"The role of media as democracy watchdog has been chipped away even in advanced democracies," said IFJ President, Jim Boumelha in his opening remarks. "Restrictions of press freedom have been introduced under the cloak of national security."

Leading journalists and human rights advocates told the conference that the legislation adopted after the attacks as part of the anti-terror war has empowered the governments to limit the journalists\' ability to investigate independently or to report on issues related to terrorism. Moreover, several undemocratic measures for mass surveillance of journalists and media organisations have been introduced by the governments under the cover of "national security protection".

According Arne Konig, EFJ President, this approach has resulted in "unwillingness to report on the governments\' policies out of fear of being on the wrong side".

EU Counter-terrorism Coordinator, Mr. Gilles de Kerchove was also invited as speaker to the conference, the EU anti-terror coordinator, who is also European Law Professor in the Catholic University of Louvain (Belgium), has pointed out that thanks to the commitment of the European Governments to fight against terror, Europe is now safer than before. Mr. De Kerchove underlined the necessity of having a defined strategy, partnership with the private sector, promotion of new technology and study of cyber-security in the anti-terror policies.

"The language of war on terror has made easier for governments to introduce measures which repress media freedom and fundamental rights," said Mary Robinson, former President of Ireland and former UN High Commissioner for Human Rights. "The anti-terror legislation after 9/11 has undermined journalistic integrity and discouraged critical voices."

Ben Hayes, from Statewatch held speech on the impact of anti-terror legislation on civil liberties and the work of journalists. He underlined the antidemocratic approach of the states to misuse the anti-terror war in order to limit the press and the freedom of speech.

Turkey was also on the discussion table as a country where 60 journalists are in prison, according Ersu Oktay Huduti, representative of the Turkish Press Council, and Ercan Ipekci from the Turkish Journalist Syndicate.

After two days of debates, the participants in the conference adopted a Declaration on the impact of anti-terror legislation on journalism following the 9/11 attacks in America. Below is the full text of the Declaration:

Declaration Adopted by IFJ/EFJ Conference on

‘Journalism in the Shadow of Terror Laws\'

We, the participants at the IFJ/EFJ Conference "10 years after 9/11, Journalism in the Shadow of Terror Laws", held in Brussels on 10th-11th September,

Noting that since the September 11th terrorist attacks on the United States, the response by governments to the threat of terrorism had been massively disproportionate, resulting in

- fundamental rights being routinely violated and undermined,

- a raft of mass surveillance measures targeting journalists and media organisations being introduced,

-laws and regulations that undermine almost half of the minimum standards set out in the 1948 UN Universal Declaration on Human Rights being enacted by governments, often in the absence of scrutiny and debate, and

- media and independent journalism suffering in a "pervasive atmosphere of paranoia" which is leading to dangerous levels of self-censorship,

Recognising that these laws, when adopted in democratic states, are used by authoritarian regimes to reinforce their oppressive systems, and in most instances have served to restrict dissent inside and outside media and to curtail free speech,

Believing that all forms of indiscriminate violence and terrorism are unacceptable and threaten journalism and press freedom,

Concerned that the majority of counter-terrorism measures adopted by states over the past decade have helped usher in a ‘surveillance society\' with new high-tech forms of‘dataveillance\' been used to monitor journalists\' activities, with spies and undercover agents been active in newsrooms, and with phones and computers been tapped and movements recorded,

Rejecting the message that fundamental rights can be sacrificed to fight terrorism and further concerned that‘national security\' interest continues to enable governments to withhold information or override the constitutional and legal protections that should be afforded to citizens, journalists and whisteblowers alike,

DECLARE

1. That governments must not sacrifice civil liberties under the pretext of security;

2. That all counter-terrorism and national security laws, among them those hastily enacted immediately after September 11, should be reviewed to ensure compliance with international human rights and freedom of expression norms and prevent the misuse of anti-terror laws against journalists;

3. That mandatory data retention regimes must be repealed, and that restrictions and controls on the use of surveillance powers and new security technologies, as well as robust new mechanisms to protect personal privacy be established;

4. That journalists and editors must maintain editorial independence and guard against self-censorship, and that media need more than ever to be active in the scrutiny of the actions of government;

5. That independent journalism\'s vital role in investigating and exposing the impact of changes in national and global security policy on society at large is crucial to the future of democratic society;

6. That independent organisation of journalists in unions and associations is an essential safeguard for press freedom, self-regulation and editorial independence;

7. That all forms of violence against media and targeting of media workers are completely unacceptable;

8. That all restrictions on journalists\' freedom of movement, pressure on them to reveal sources of information, and manipulation of media by political leaders on security issues are unacceptable,

9. That the IFJ/EFJ should

a) strengthen their campaign among journalists\' unions everywhere to raise awareness of security policies and their impact on the right to report,

b) reiterate IFJ policy on the importance of pluralism, diversity, press freedom and open government at national and international level, and the need for tolerance in journalism, as adopted at the Bilbao international conference in 1997, and reiterated in 2005,

c) build the wider coalition with other trades unions, human rights campaigners, employers, whenever appropriate, other media organisations and relevant civil society groups against further attacks on civil liberties and democratic rights,

d) advocate for the introduction of freedom of information laws that guarantee citizens the right of access to public information and restrict the application of national secrecy provisions and for the elimination of all laws that criminalise journalism, or restrict the protection of sources,

e) promote debates at national and international level on the need for professional vigilance, ethical conduct and improvement of journalists\' capacity to work and investigate without undue pressure from whatever source, and the need for tolerance in journalism.
(http://www.araratnews.net/) -  estella24@tiscali.co.uk

Deux journalistes célèbres seront jugés pour complot

Deux journalistes turcs de renom seront jugés sous l'accusation d'avoir aidé une organisation qui cherchait à renverser le gouvernement islamo-conservateur, ont annoncé vendredi les médias.

Un tribunal d'Istanbul a accepté les actes d'accusation dans cette affaire, vendredi, inculpant au total 14 personnes, dont les journalistes Ahmet Sik et Nedim Sener, lauréat 2010 de l'Institut mondial de la presse, selon l'agence de presse Anatolie.

En détention préventive depuis mars, les deux journalistes sont accusés d'avoir aidé le réseau dit Ergenekon, qui visait à faire chuter le régime en provoquant un chaos politique en Turquie.

Ils risquent de sept ans et demi à 15 ans de prison, selon Anatolie.

Parmi les prévenus figure aussi un autre journaliste, Soner Yalcin, critique virulent du parti au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (AKP).

L'acte d'accusation désigne Sik et Sener comme des membres du réseau Ergenekon et leur reproche d'avoir produit des documents pour aider l'organisation à atteindre ses objectifs, indique Anatolie.

En mars, un tribunal avait ordonné la saisie de copies des brouillons d'un essai d'Ahmet Sik portant sur l'infiltration de la police par des milieux islamistes, estimant que l'ouvrage constituait "un document (...) faisant clairement la propagande pour une organisation terroriste" dans une allusion à Ergenekon.

Nedim Sener avait pour sa part publié un livre sur le meurtre du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, tué en 2007 par un jeune nationaliste, dans lequel il critiquait l'enquête menée par la police.

L'acte d'accusation réclame entre 14 et 36 ans, et six mois de prison contre Soner Yalçin, pour appartenance à une organisation armée, incitation à la haine, tentative d'influencer le cours de la justice.

Dans ce document de 138 pages, il est souligné que le réseau Ergenekon avait constitué une branche "médias" pour "orienter l'opinion publique", en s'assurant notamment que "des actions de provocation aient une résonance sensationnelle dans la société", cite l'agence.

Des centaines de personnes sont actuellement en prison en Turquie, accusées dans différents complots contre le régime.

Mais pour des opposants au gouvernement, les enquêtes en cours visent à discréditer l'opposition, les médias ou l'institution militaire.
(AFP, 9 sept 2011)

International symposium for Sociologist İsmail Beşikçi

For his research on Kurds 17 years of his life has been spent in jail, sociologist İsmail Beşikçi is convicted to another 15 months imprisonment for “Ulusların Kendi Geleceğini Tayin Hakkı ve Kürtler” (Self Determination and Kurds). Freedom for Expression Initiative of Ankara is organising an international symposium for İsmail Beşikçi who has become the beacon of freedom for expression and whose case is still at the court of appeals.
 
The event is supported by various associations Noam Chomsky and Hans Lusar Kieser will be on video and Internantional PEN and International Publishers Association will be using teleconference facilities to send their messages. Emma Sinclair Webb of the Human Rights Watch and Eliza B. Young of Freedom House will be participating personally.

Some of the other names at the symposium where Beşikçi will also be attending are Fikret Başkaya, Sibel Özbudun, Banu Güven, Abdullah Demirbaş, Şanar Yurdatapan, Mesut Yeğen, İrfan Aktan, Suzan Zengin, Pınar Sağ, Kerem Altıparmak, Şiar Rişvanoğlu, Selçuk Kozağaçlı.
 
“İsmail Beşikçi ve Türkiye’de İfade Özgürlüğü” (İsmail Beşikçi and Freedom of Expression in Turkey) titled symposium will be held on Saturday, 17 September 2011 at Çankaya Çağdaş Sanatlar Merkezi. (http://www.antenna-tr.org)
 

Journalists Ahmet Sik et Nedim Sener ont déjà passé six mois en prison

“Six mois déjà de détention illégitime et infondée, alors même que le procès n’a toujours pas commencé. Chaque jour qu’Ahmet Sik et Nedim Sener passent derrière les barreaux est un scandale qui rejaillit sur l’image de la démocratie turque. Alors que la justice s’y refuse chaque mois, la première audience du procès qui s’ouvrira prochainement doit absolument se conclure par la libération conditionnelle des deux journalistes. Ce serait un signe majeur pour montrer que la justice turque s’inscrit pleinement dans la dynamique démocratique au sein de la société”, a déclaré Reporters sans frontières.

La semaine précédente, le procureur Cihan Kansiz a enfin présenté son acte d’accusation à la 16e chambre de la cour d’Assises d’Istanbul, qui devra le valider et déterminer une date de procès. Il concerne quatorze prévenus, dont Ahmet Sik et Nedim Sener ainsi que neuf autres journalistes et écrivains, accusés d’avoir utilisé leur activité médiatique et éditoriale au profit de l’organisation terroriste présumée “Ergenekon”. La plupart des autres inculpés sont des collaborateurs du site odatv.com, arrêtés entre le 18 février et le 3 mars 2011.

Le contenu détaillé du document de 134 pages ne sera connu que dans les jours à venir, mais les éléments révélés pour l’instant semblent correspondre en tous points à la rhétorique paranoïaque du parquet général lors des premiers interrogatoires. Il sera intéressant de voir si les six mois d’enquête ont permis au parquet de rassembler plus d’éléments de preuves, en particulier contre Ahmet Sik et Nedim Sener, que les comptes-rendus d’écoute tronqués et les interprétations délirantes qui fondaient en bonne partie les questions initiales du parquet.

Le maintien des journalistes en détention provisoire suscite l’indignation jusque chez certains des magistrats chargés de statuer chaque mois sur sa prolongation. Le juge Seref Akçay, président de la 11e chambre de la cour d’Assises d’Istanbul, s’est ainsi opposé en vain à cette mesure en soulignant que “l’enquête ne respecte pas les principes d’impartialité, de justice et de morale”, que “les prévenus ne sont pas en mesure de détériorer les pièces à conviction entre les mains de la police”, et que “le livre [d’Ahmet Sik] n’est même pas encore publié”. D’autre part, le magistrat note que le délit de ‘propagande d’une organisation illégale’ ne peut être constitué que par des expressions élogieuses à l’égard de celle-ci, alors que les textes incriminés critiquent seulement la conduite des procès Ergenekon, sans pour autant se solidariser avec les prévenus.

Le 4 septembre 2011, au terme d’une visite à la prison de Silivri, l’épouse d’Ahmet Sik, Yonca, a donné à Reporters sans frontières des nouvelles des deux journalistes : “De manière générale, Ahmet va bien, mais il est impatient de voir son acte d’accusation publié et de connaître la date de sa comparution devant le tribunal. Il a seulement mal au genou. D’après les médecins, il est possible qu’il se fasse opérer du ménisque. Le médecin de l’établissement pénitentiaire lui a prescrit le port d’une genouillère, mais la direction de la prison a refusé que je la lui donne. Nedem Sener aussi va bien. Il a maigri, car il fait beaucoup de sport”.

Le 6 mars 2011, à l’issue de leur garde-à-vue, les deux journalistes d’investigation parmi les plus renommés de Turquie étaient incarcérés en compagnie de leurs collègues d’odatv.com. Leur arrestation et ses conséquences aberrantes ont soulevé une vague de protestation inédite en Turquie comme à l’étranger, devenant un symbole de l’attitude paranoïaque de la justice vis-à-vis des médias dans ce pays et de la pratique largement répandue de l’incarcération préventive.

Les journalistes paient leur couverture critique d’un sujet ultra-sensible en Turquie : l’affaire Ergenekon, du nom d’une nébuleuse militaro-nationaliste soupçonnée d’avoir fomenté un coup d’Etat contre le gouvernement du parti d’obédience islamique AKP. L’arrestation des militaires conspirationnistes en 2007 a dans un premier temps été saluée comme un progrès démocratique, mais cette affaire est largement devenue le prétexte d’une vaste chasse aux sorcières dans les milieux d’opposition. Reporters sans frontières a publié un rapport d’enquête à ce sujet le 16 juin 2011. (
Reporters sans frontières / Reporters Without Borders, Sept 5, 2011)

Lire les précédents communiqués de Reporters sans frontières sur l’affaire Sik et Sener :

Des journalistes d’investigation victimes de perquisitions et arrestations en série (04.03.2011)
Ahmet Sik et Nedim Sener incarcérés (07.03.2011)
La justice persiste et signe dans l’affaire Sik et Sener (17.03.2011)
Saisie et destruction du manuscrit d’Ahmet Sik : "un très dangereux précédent" (25.03.2011)
Médias et justice en Turquie : "Un livre n’est pas une bombe !" (16.06.2011)
Sik et Sener incarcérés depuis 100 jours (20.06.2011)

Des diplomates turcs convoqués par la police danoise

Les services de renseignement danois ont convoqué des responsables de l'ambassade de Turquie après avoir découvert qu'un diplomate turc avait assisté en possession d'un revolver au procès d'une chaîne de télévision kurde à Copenhague, a rapporté samedi le quotidien Politiken.

La chaîne ROJ-TV est en procès depuis la mi-août pour son soutien présumé au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui figure sur la liste des organisations considérées comme terroristes par l'Union européenne (UE), les Etats-Unis et la Turquie.

Selon Politiken, un Kurde danois qui assistait jeudi à une audience a découvert que le diplomate était armé et en a averti la défense, qui a à son tour informé le juge et la police.

"Ceci est totalement inacceptable. Il n'existe pas de loi spéciale pour les diplomates. Le port d'arme est interdit et sans aucun doute dans un tribunal", a dit le président de l'association des juges danois, Mikael Sjoeberg, au journal.

Les services de renseignement (PET), responsables pour les affaires concernant des diplomates, ont déclaré à Politiken que des responsables de l'ambassade de Turquie à Copenhague avaient été convoqués à la suite de l'incident.

"Ils ont été avertis que le fait de porter une arme dans un tribunal danois ne doit pas se reproduire", a dit le PET cité.

"Nous avons pris l'initiative de réexaminer toutes les autorisations de port d'arme du personnel de l'ambassade afin d'en clarifier les conditions de délivrance", ont ajouté les services de renseignement.

Roj TV, basée à Copenhague, est accusée de soutenir le "terrorisme" auprès de la population kurde dans les 68 pays où elle émet. Après cinq années d'enquête, le Parquet danois a demandé en 2010 son interdiction. (AFP, 3 sept 2011)

Indictment for Detained Journalists Şık and Şener

The indictment about journalists Ahmet Şık, Nedim Şener, Soner Yalçın and former Chief of Police Hanefi Avcı was now prepared. It includes a total of 14 defendants, twelve of whom are detained. They were arrested earlier this year in the course of a raid on Oda TV in the context of the Ergenkon investigation.

As reported by CNN Turk and ntvmsnbc.com on 26 August (Friday), the 134-page indictment prepared by Istanbul Public Prosecutor Cihan Kansız was approved by Deputy Chief Prosecutor Fikret Seçen and sent to the newly opened Istanbul 16th High Criminal Court.

The Oda TV indictment is the first indictment handled by the Istanbul 16th High Criminal Court located at the new Çağlayan (Istanbul) Courthouse. The court is going to announce its decisions on the acceptance or rejection of the indictment within two weeks.

"Aiding an illegal armed organization"

The indictment includes detained defendants writer Yalçın Küçük, Oda TV news portal executive Soner Yalçın, journalist Ahmet Şık, former Chief of the Eskişehir Police Hanefi Avcı, journalist Nedim Şener, Od TV news director Barış Terkoğlu, Oda TV General Publications Director Barış Pehlivan, Oda TV Publication Director Doğan Yurdakul, Oda TV writer Müyesser Uğur, journalists Coşkun Musluk and Sait Çakır and former National Intelligence Agnecy (MİT) member Kaşif Kozinoğlu as well as un-detained defendants Oda TV writers Ahmet Mümtaz İdil and İklim Ayfer Kaleli.

The defendants are charged with offences like "establishing and directing an armed terrorist organization, membership of an armed terrorist organization, aiding a terrorist organization, inciting the public to hatred and hostility, obtaining documents related to state security, obtaining confidential documents, violating the secrecy of private life, saving personal data and attempting to influence a fair trial".

15-year imprisonment

The indictment seeks prison terms of between 7.5 and 15 years for Şık and Şener on the grounds of "aiding an armed terrorist organization".

Yalçın Küçük stands accused of directing an illegal organization. It was decided to drop procedures regarding a further nine people included in the investigation. (BIA, 29 August 2011)

Kurdish Question / Question kurde

Trois rebelles et deux civils tués lors de combats

Trois rebelles et deux civils, une femme enceinte et un enfant de six ans, ont été tués tard lundi au cours d'un accrochage entre rebelles kurdes et policiers dans le sud-est de la Turquie, ont affirmé mardi des sources locales.

La fusillade est survenue à Batman, lorsqu'une unité de la police antiterroriste a pris en chasse une voiture dont les trois occupants étaient suspectés d'être des rebelles du PKK, ont affirmé des sources locales de sécurité.

Les rebelles ont ouvert le feu avec des fusils d'assaut en direction des policiers, et une voiture transportant des civils a également été atteinte par les balles, ont-elles ajouté.

Une femme enceinte de huit mois et sa fille de six ans ont été tuées, tandis que son mari et sa deuxième fille, âgée de huit ans, ont été blessés, a affirmé le gouvernorat de Batman dans un communiqué, ajoutant que le bébé avait été sauvé. Un policier a été blessé dans ce premier accrochage, selon le communiqué.

Les rebelles ont ensuite été encerclés à l'intérieur d'un bâtiment en construction, où les combats se sont poursuivis pendant plusieurs heures, selon les sources de sécurité.

Les trois membres supposés du PKK ont été tués et deux autres policiers ont été légèrement blessés dans ces affrontements, indique le gouvernorat. (AFP, 27 sept 2011)

International Inititative calls for dialogue and lifting Ocalan isolation

The International Initiative "Freedom for Abdullah Ocalan - Peace in Kurdistan" has released a new statement to draw attention to the situation of Kurdish leader Abdullah Ocalan who have been denied visits from his lawyers since 27 July.

"The Turkish government has renewed the complete isolation of Abdullah Ocalan. In the last two and a half months all consultation with his lawyers but one have been inhibited by the Turkish state authorities. For the past eight weeks no-one has been able to see Ocalan. His family has only been able to see him once this year. Thus the total isolation that was imposed on Ocalan between 1999 to 2009 has been renewed by the Erdogan government", wrote the campaign organizers.

The International Initiative pointed out that "the renewal of total isolation comes at a time when talks between Ocalan and state officials, which were officially conceded by both sides, seems to have collapsed. At the same time, the Erdogan government, having newly re-shaped the Turkish army, has declared war on the Kurdish legal party and organizations as well as the Kurdistan Workers' Party (PKK). This war is conducted through the close and cross co-operation between Turkey, the US and Iran despite all the sanctions of the Western alliance against the mullah regime. Thus, this is the reason why the well-being of the Kurdish leader is feared for".

The International Initiative “Freedom for Abdullah Ocalan – Peace in Kurdistan” has over the years repeatedly demanded a political dialogue with Abdullah Ocalan. This dialogue has indeed – in secrecy – started more than two years ago. Ocalan stated that the talks held were based on the Road Map he had drawn up (a summary is included in this information file) and after the elections things would move ahead with the formation of a Peace Council at the initiative of the parliament of Turkey.

Ocalan even went so far to offer concrete steps for the disarmament of the Kurdish militants, but Erdogan did not even respond to this proposal. This is why Ocalan does not find the talks meaningful at the moment. Instead of searching for the grounds for a viable compromise, the Turkish government has used the talks as a means of delaying a real solution.

The statement added that "Erdogan government is fully responsible for the current massive military attacks which are in violation of international law. It is no longer possible to hide behind the back of the powerful Turkish military. There remain no excuses for not solving the conflict through political means. Erdogan wanted this military operation, he prepared it and he is leading it".

Underlining that military attacks do not contribute to a solution of the conflict but can only intensify it the International Initiative calls "for an immediate stop of all military action and a prompt resuming of the talks between Ocalan and the Erdogan government. Only dialogue can lead to a meaningful solution of the conflict. Ocalan's isolation must be lifted and he should be transferred into a setting which will allow him to successfully play his constructive and mediating role."

The international public should not stay silent, said the Initiative.
(ANF, 21 September 2011)

ICL: "Don't Let Armed Conflicts Spiral out of Control"

The international non-governmental organization International Crisis Group (ICL) addressed the Kurdish question in Turkey in a freshly released report. It is entitled "Turkey: Ending the PKK Insurgency" analysis the current situation and includes various recommendations.

"A surge in violence has dashed plans for a negotiated end to the 27-year-old Kurdistan Workers' Party (Partiya Karkerên Kurdistan, PKK) insurgency. Since Turkey's elections in mid-June, clashes have killed more than 110 people (...)

More than 3,000 nationalist activists are behind bars, many punished as "terrorists" for the non-violent expression of opinions under laws for which the AKP is responsible" the report claims.

The report urges for an end of armed conflicts and necessary reforms: "A hot war and militaristic tactics did not solve the Kurdish problem in the 1990s and will not now. A solution can only lie in advancing the constitutional, language and legal reforms of the past decade that have gone part way to giving Turkish Kurds equal rights. Given the recent violence, returning to a positive dynamic requires a substantial strategic leap of imagination from both sides. Neither should allow itself to be swept away by armed conflict that has already killed more than 30,000 since 1984".

The report is addressing both the "Turkish authorities" and the "Kurdish nationalist movement" with several recommendations.

To the Turkish authorities

* Relaunch Turkey's reform program with a clear statement of the long-term aim of granting universal human rights to all ethnic groups and meeting mainstream Kurdish needs.

* Avoid aerial bombing in northern Iraq against suspected PKK camps and resist popular pressure for ground offensives, or in the case of such action, ensure they are coordinated with Iraqi and other international allies and assiduously avoid hitting civilians and civilian areas.

* Move from a military to a law-enforcement approach to armed opponents, aiming to capture insurgents alive whenever possible; prepare a full amnesty program; create programs for the rehabilitation of ex-combatants; train police in non-violent methods to deal with protests in the south east; and fully investigate all murders and atrocities in the conflict.

* Lower the ten percent national threshold for entering parliament.

To the Turkish Kurd nationalist movement

* Move from a military to a law-enforcement approach to armed opponents, aiming to capture insurgents alive whenever possible; prepare a full amnesty program; create programs for the rehabilitation of ex-combatants; train police in non-violent methods to deal with protests in the south east; and fully investigate all murders and atrocities in the conflict.

* The Turkish Kurd nationalist parties should commit publicly to working through legal channels and end the practice of political boycotts and allow the nationalist independent deputies to enter parliament;

* Stress that the problem for Kurds is not immediate universal education in Kurdish but official recognition of their Kurmancî and Zazaki languages and the ability of teachers to use such mother tongues in schools.

Source: International Crisis Group. Click here to access the full report. (BIA, 22 September 2011)

Un groupe radical kurde revendique l'attentat meurtrier d'Ankara

Un groupe kurde armé, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), a revendiqué jeudi un attentat qui a fait trois morts et une quinzaine de blessés mardi dans le centre d'Ankara.

Dans un courrier électronique envoyé à l'agence de presse pro-kurde Firat News, cette organisation menace de s'en prendre aux métropoles turques, affirmant que l'attentat commis dans la capitale turque "n'est qu'un début".

"Les métropoles turques seront notre champ de bataille. L'attaque de Kizilay (centre d'Ankara) n'est qu'un début", souligne cette organisation.

L'attentat, qui a frappé mardi matin le quartier commerçant de Kizilay, a été imputé par les autorités turques aux rebelles séparatistes kurdes.

Les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mènent depuis 27 ans des actions armées, ont par le passé commis de telles attaques dans les grandes villes turques.

L'aile militaire du PKK a cependant nié mercredi toute implication.

Le PKK rétorque que les TAK sont constitués d'éléments incontrôlés, ayant quitté ses rangs.

La dernière attaque revendiquée par les TAK remonte au 31 octobre 2010: un attentat suicide visant des policiers en faction sur une esplanade très fréquentée du centre d'Istanbul, qui avait fait 32 blessés.

L'attentat survient alors que les attaques du PKK contre des objectifs militaires se sont multipliés depuis le début de l'été dans l'est et le sud-est de la Turquie, peuplés en majorité de Kurdes.

Derniers incidents en date, un soldat et un milicien kurde pro-Ankara ont été tués jeudi soir lors de combats dans la province de Van (est), et un policier a été tué par un homme armé d'une kalachnikov vendredi à Diyarbakir (sud-est).
(AFP, 22 sept 2011)

Trois tués, 6 blessés dans des combats et une attaque


Trois membres des forces de sécurité turques ont été tués et six autres personnes ont été blessées dans des combats et une attaque des rebelles kurdes dans l'est et le sud-est, ont affirmé jeudi des sources locales de sécurité.

Un premier incident, des accrochages, s'est produit tard mercredi à Catak, sous préfecture de la province de Van (est), a-t-on souligné de même source.

Un soldat et un supplétif kurde pro-Ankara ont perdu la vie dans les combats dans cette zone, théâtre des opérations du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Trois autres membres de forces de sécurité ont été blessés.

Des combats se poursuivaient dans le secteur, selon ces sources.

Dans un incident séparé à Diyarbakir, principale ville du sud-est peuplé majoritairement de Kurdes, un homme armée d'une Kalachnikov a tiré jeudi dans le centre-ville sur des policiers en faction, en tuant un et blessant le second. Deux passants ont également été blessés, selon des sources de sécurité qui attribuent l'attaque au PKK.

L'assaillant a réussi à prendre la fuite.
(AFP, 22 sept 2011)

La Turquie refuse un règlement pacifique et démocratique

Ahmet DERE

Les autorités politiques et militaires turques ont pris une position en faveur d'une guerre contre les Kurdes. Avec cette prise de position la Turquie s'éloigne plus en plus d'un règlement pacifique de la question kurde et elle risque d'entrer dans un nouveau cycle de violences.

Dans un communiqué publié au terme de la réunion du MGK (Conseil national de sécurité), au début du mois d’Août dernier, on préconise une "meilleure coordination" des moyens militaires et policiers engagés pour lutter contre le PKK".

C’est après cette prise de position que, le 16 Août dernier, l’armé turque a déclenché ces frappes contre les bases de la guérilla kurde au Kurdistan Irakien. Il s'agit des premiers raids menés par la Turquie dans cette région depuis l’année dernière. Il parait que l’armée turque se prépare pour une opération terrestre contre les militants du PKK basés aux frontières « officielles » de la Turquie, d’Irak et d’Iran.

Selon les autorités turques, ceux sont les attaques du PKK qui ont poussé le pouvoir de prendre une position vers une ère où le langage de la guerre et de la violence l'emportera. Ainsi, celles-ci avertissent des conséquences d'une recrudescence de la violence.

Il parait que ce processus laissera dans le désespoir les peuples de la Turquie qui vivent dans ce pays, alors même qu'à chaque occasion ils montrent avec leurs votes en faveur d’une solution politique à leurs questions et ils ne veulent pas de guerre.

Le gouvernement conservateur d’AKP avait adopté une politique plus conciliante sur la question kurde, en entamant des contacts avec Abdullah Öcalan, dans la prison d’Imrali. Mais, malheureusement ses contacts n’ont pas été continués afin de pouvoir trouver une solution pacifique et mettre fin à la lutte armée. Avec les attaques aériens de l’armée turque contre la guérilla du PKK, les autorités du ministère de la justice empêchent les visites des avocats d’Abdullah Öcalan, donc depuis 7 semaines personne ne sait il est dans quelle situation.

Je veux rappeler que, surtout après les années de 2000, les revendications des Kurdes se sont changées vers l'autonomie au sein d'un système fédéral. Ces revendications ont été et elles sont toujours défendues par le PKK et ainsi par le BDP (Parti de la paix et de la démocratie). Lors des élections du 12 juin dernier le bloc soutenu par le BDP, a réalisé un score historique, remportant 36 députés contre 20 au Parlement sortant (5 de ces députés sont toujours en prison).

Actuellement une nouvelle atmosphère de guerre règne sur toute la Turquie, un cadre politique dans lequel ceux qui veulent la paix où ne pensent pas comme le gouvernement sont ciblés émerge clairement.

Le Premier ministre turc Recep Tayip Erdogan utilise sa victoire électorale pour défaire ses adversaires, surtout en ce qui concerne la question kurde. Les espoirs d’une solution se sont sérieusement amenuisés. Dans une telle situation, comment est ce qu’on peut demander aux Kurdes de ne pas perdre leur confiance en gouvernement d’AKP ? Si la situation continue tel quelle c’est impossible.

Dans l’histoire de la Turquie l’armée a toujours eu de lourds poids sur la vie politique et sociale. Mais, depuis quelques années cette armée est devenue la cible de critiques et d'accusations, dont celle de complots visant à renverser le gouvernement d’AKP. Suite à ces accusations, actuellement des dizaines de généraux sont arrêtés. Avec les arrestations au sein de l’armé un changement a été faite en faveur du pouvoir politique. Dans la direction actuelle de l’armé c’est l’AKP qui a le plus de poids. Donc, AKP a pris la force venant de  l’armé et l’utilise pour ses propres intérêts politiques. Hélas, ceci éloigne le pays d’une situation de paix et de prospérité.

La position politique et militaire de la Turquie trace une ligne épaisse entre les institutions étatiques et les Kurdes. Si cette approche politique et militaire turque ne s’arrête pas, malheureusement une volonté de se séparer de la Turquie peut avoir une importance chez des Kurdes. (http://farasinfr.blogspot.com, 11 septembre 2011)

Les Kurdes irakiens déchirés entre rebelles, Iran et Turquie

Les Kurdes irakiens sont déchirés entre la solidarité ethnique avec les mouvements autonomistes du PKK et du PJAK et la pression de la Turquie et de l'Iran qui veulent éradiquer les bases de ces organisations dans le nord de l'Irak.

L'Iran a lancé d'importantes opérations en juillet contre les rebelles kurdes iraniens du Parti pour une vie libre du Kurdistan (PJAK), visant leurs bases arrières dans le Kurdistan irakien dans le nord-est de l'Irak.

"Nous sommes dans une situation difficile. Deux pays (l'Iran et la Turquie) nous demandent de contrôler notre frontière mais d'un autre côté nous avons peur si nous envoyons nos forces d'une guerre interkurde", a reconnu lundi le président du gouvernement autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani.

"Nous essayons avec le président (irakien) Jalal Talabani, la Turquie, l'Iran, le PKK et le PJAK de trouver une solution pour cesser la guerre", a-t-il souligné.

Le mouvement indépendantiste armé kurde de Turquie PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) affirme être présent depuis 1984 dans la montagne Qandil, à cheval sur l'Irak et la Turquie. Les rebelles kurdes iraniens du
(PJAK) sont issus du PKK et ont fondé leur parti en 2004.

Il est, sans conteste, difficile pour Barzani, ancien guérillero et fils de guérillero ayant combattu pour obtenir il y a 20 ans l'autonomie territoriale du Kurdistan irakien, de ne pas éprouver de sympathie pour ces Kurdes de l'autre côté des frontières.

Mais pour l'Iran et la Turquie, le PJAK et le PKK, sont une épine dans le pied.

"Il y a une coordination entre les deux pays pour lutter contre le PKK et le PJAK et je crois que la Turquie a donné son feu vert à l'Iran pour accroître la pression contre les combattants du PJAK", a affirmé à l'AFP Youssef Koran, le principal conseiller du bureau politique de l'Union Patriotique du Kurdistan (UPK de Jalal Talabani).

Selon lui, l'Iran a pris cette décision car "d'abord, il est inquiet de l'accroissement des opérations du PJAK".

"Il est clair aussi que la chute récente de régimes (dans la région) fait redouter à certains pays des problèmes internes en raison de la présence de groupes armés à leur frontière", a-t-il ajouté. "Si les attaques ne cessent pas, la bataille continuera car la Turquie et l'Iran veulent absolument faire cesser les activités de ces groupes armés", a-t-il souligné.

En revanche, l'anayste politique kurde irakien Rahman Gharib estime que "le gouvernement iranien essaie de dissimuler ses problèmes intérieurs derrière des problèmes frontaliers avec le PJAK".

Un porte-parole des Gardiens de la révolution, le colonel iranien Hamid Ahmadi, a expliqué à la mi-août qu'une offensive avait été décidée en février contre le mouvement en réponse à une multiplication des actions du PJAK dans les zones frontalières. Il a cité notamment "des enrôlements forcés de jeunes kurdes iraniens, des exactions contre la population locale, et la contrebande".

Selon lui, les premières opérations avaient commencé fin mai, mais les combats ont pris de lampleur à partir de la mi-juillet jusquà "lélimination de tous les éléments contre-révolutionnaires et terroristes".

Le PJAK est accusé par Téhéran davoir commis plusieurs attentats meurtriers au Kurdistan iranien ces dernières années, dont le dernier a fait 12 morts le 22 septembre 2010 à Mahabad.

LIran demande aux autorités irakiennes, et spécifiquement à celles du Kurdistan irakien, de mettre fin à la tolérance dont elles sont accusées à légard du PJAK, et dassurer létanchéité et la sécurité de la frontière avec lIran.

Téhéran a accusé le 11 juillet Massoud Barzani davoir mis à la disposition de PJAK un sanctuaire de 3.000 km2 le long de la frontière iranienne pour y installer des camps doù il lance ses opérations.
(AFP, Abdel Hamid ZEBARI, 7 sept 2011)

Quatre personnes enlevées par les rebelles kurdes

Deux miliciens et deux civils ont été enlevés mercredi soir dans le sud-est de la Turquie par des rebelles kurdes, ont affirmé jeudi des sources locales de sécurité.

Les quatre hommes ont été interceptés par un groupe de rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans une zone rurale proche de la localité de Beytüssebap, dans la province de Sirnak, riveraine de l'Irak, alors qu'ils revenaient d'un mariage, ont indiqué ces sources.

Une cinquième personne, elle aussi membre de la milice des "gardiens de village", financée par Ankara pour l'aider dans sa lutte contre le PKK, est parvenue à s'enfuir, ont-elles ajouté.

Le mois dernier, les rebelles ont enlevé un soldat et un fonctionnaire dans la province de Diyarbakir. En juillet, ils ont kidnappé deux militaires et un personnel de santé, dans la même province.
(AFP, 8 sept 2011)

Barzani demande au PKK et au PJAK de cesser leurs attaques

Le président de la région autonome du Kurdistan irakien Massoud Barzani a demandé mardi aux rebelles kurdes d'Iran et de Turquie de cesser leurs attaques à partir de son territoire et de chercher à obtenir leurs droits par des moyens politiques.

"J'appelle le PKK et le PJAK à cesser leurs opérations militaires à partir de notre sol et à abandonner l'idée qu'ils ne peuvent obtenir leur droits que par les moyens militaires", a-t-il affirmé s'adressant aux représentants du gouvernement du Kurdistan irakien à l'étranger.

Le mouvement indépendantiste armé kurde de Turquie PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) affirme être présent depuis 1984 dans les monts Qandil, à cheval sur l'Irak et la Turquie. Les rebelles kurdes iraniens du Parti pour une vie libre du Kurdistan (PJAK) sont issus du PKK et ont fondé leur parti en 2004.

Le PKK mène régulièrement des attaques meurtrières en Turquie et le PJAK fait de même en Iran.

"Nous sommes avec les droits du peuple kurde mais pas par le biais de la lutte armée car cela n'aboutira pas. Nous encourageons le PKK et le PJAK à les obtenir de manière pacifique", a ajouté M. Barzani.

Il a reconnu être dans une situation compliquée. "Deux pays (l'Iran et la Turquie) nous demandent de contrôler notre frontière afin qu'il n'y ait pas de problème entre nous, mais nous avons peur d'envoyer des forces pour éviter une guerre entre Kurdes. C'est donc impossible d'envoyer des troupes", a-t-il souligné.

"Nous essayons, avec le président (irakien) Jalal Talabani, la Turquie, l'Iran, le PKK et le PJAK de trouver un solution pour cesser la guerre", a-t-il souligné.

L'Iran a lancé en juillet une série d'opérations de son côté de la frontière mais également en territoire kurde irakien. Selon les autorités, plusieurs dizaines de combattants du PJAK ont été tués et plusieurs bases détruites, dont trois en territoire irakien.

En juillet, Bagdad avait sommé l'Iran de cesser ses bombardements, mais les Gardiens de la révolution ont affirmé que les opérations contre le PJAK se poursuivraient jusqu'à ce que l'Irak déploie des forces le long de la frontière commune pour empêcher l'infiltration de rebelles.

La Turquie mène également des raids contre les bases du PKK dans le Kurdistan irakien.
(AFP, 6 sept 2011)

KCK Leader: AKP policy based on elimination of Kurds

Confederation of Kurdish Communities (KCK) Executive Council member Duran Kalkan stated that the AKP government’s idea for the new term is based on a policy of elimination of the Kurdish movement. Pointing out that the government intends to create a collaborative Kurdish formation, Kalkan made significant statements as to the reason of the deadlock in the negotiations between the state and the PKK leader Abdullah Ocalan in İmralı.

Underlining that protocols were presented to Prime Minister Erdogan himself to enable him make a decision, Kalkan remarked that the negotiation process was going to begin so as to implement a peaceful and political solution based on these protocols. “The AKP government disagreed with these protocols, and this led to the disappearance of leader Öcalan’s ground for peacemaking in developing a peaceful and political solution” said Kalkan.

ANF talked with KCK Executive Council member Duran Kalkan about the new policy developed by the AKP against the Kurdish Freedom Movement.

Kalkan stated that the Turkish state governments have always had policies of destroying and eliminating the PKK as all the governments so far have taken up the position to win through the Kurdish genocide and eliminate the PKK. Similarly, the AKP government also set on this ground while coming to the power in 2002 and Abdullah Gül took over the prime ministry position from Bülent Ecevit on the same ground, said Kalkan. The AKP has acted in accordance with the policy assigned to it, underlined the KCK Executive member.

Kalkan remarked that the U.S., EU and the status quo supporter powers in the region, Iran in particular, stand behind this policy which seems to be approved partially by the KDP and the PUK as well. Marking that an alliance was formed with the Kurdish Regional Government during the meetings in Hewler last year, Kalkan noted that the operations on Media Defense Areas aim to defeat the guerrilla and the political genocide operations on the other hand intend to eliminate the democratic Kurdish politics, while the Leadership in Imralı is already considered to have been disabled within this process. The plan of this concept, added Kalkan, is to keep a tight rein on the Kurds within the AKP and to organize a political movement by gathering Kurds such as Kemal Burkay and Şivan Perwer who make politics and so to say oppose to the PKK. The remains of the PKK will be integrated into the AKP regime and be included in the system, remarked Kalkan.
(ANF, 2 September 2011)

HRW dénonce les attaques turques et iraniennes dans le nord de l'Irak

La Turquie et l'Iran n'ont pas assez protégé les civils pendant leurs attaques contre les séparatistes ayant trouvé refuge dans la région autonome du Kurdistan irakien, affirme Human Rights Watch (HRW).

"Il ressort que la Turquie et l'Iran ne font pas ce qu'ils devraient faire pour s'assurer que leurs attaques aient un impact minimum sur les civils, et pour l'Iran, il semble tout à fait vraisemblable qu'ils aient délibérément visé des civils", note Jo Stork, directeur adjoint pour le Moyen-Orient de HRW, dans un communiqué publié vendredi.

"Année après année, les civils du nord de l'Irak sont victimes des attaques transfrontalières, mais la situation maintenant est terrible", ajoute-t-il.

"L'Iran et la Turquie doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger les civils et leurs propriétés, quelles que soient les raisons des attaques contre le Kurdistan irakien", a-t-il ajouté.

HRW assure qu'au cours d'une visite en août au Kurdistan dans la région frontalière du nord et de l'est de l'Irak, "les habitants irakiens et les responsables ont affirmé que beaucoup de régions visées n'étaient pas utilisées par les groupes armés, mais étaient habitées par des civils".

Les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) procèdent régulièrement à des attaques meurtrières en Turquie et ceux du PJAK (Parti pour une vie libre au Kurdistan) font de même en Iran.

Ces attaques sont suivies par des représailles aériennes et terrestres par les forces de Téhéran et d'Ankara.

L'armée turque a commencé à bombarder, le 17 août, des cibles du PKK après une attaque rebelle contre une unité de l'armée turque qui avait causé la mort de neuf militaires.

Le 21 août, un raid aérien turc dans la province de Souleimaniyeh au Kurdistan irakien, avait causé la mort d'une famille de sept personnes, selon Jabbar Yawar, un haut responsable kurde irakien. Ankara avait démenti que ses avions soient responsables de la mort de cette famille.

Pour leur part, les troupes iraniennes ont lancé à la mi-juillet une vaste offensive contre les bases du PJAK et ont bombardé le Kurdistan irakien durant des semaines.

Selon le gouvernement de la région autonome du Kurdistan, il y a actuellement 35 villages endommagés et 350 familles déplacées.

En début de semaine, le Comité international de la Croix rouge (CICR) avait annoncé avoir apporté une assistance humanitaire à 800 personnes déplacées dans le nord de l'Irak par les récents bombardements sur les montagnes de Qandil, le long de la frontière.

Les Etats-Unis, qui considèrent le PKK comme une organisation terroriste, ont indiqué qu'il continueraient de fournir leur soutien à Ankara pour combattre les rebelles dans un conflit qui a déjà fait depuis 1984 45.000 morts.

Les rebelles du PJAK sont en lutte aussi depuis des années contre les troupes iraniennes. (AFP, 2 sept 2011)

Kurdistan : une guerre "asymétrique" à l'issue incertaine

Par Amitiés kurdes de Bretagne

L'Iran et la Turquie, malgré leurs divergences profondes par ailleurs, sont en train d'unir leurs efforts pour tenter d'anéantir toutes forces contestataires kurdes. La République islamique d'Iran a écrasé toute expression politique en pourchassant les militants d'opposition ; nombre d'entre eux ont déjà été pendus et d'autres attendent leur exécution dans les couloirs de la mort. Elle veut en finir aussi avec la lutte armée des Kurdes iraniens du PJAK (Parti pour une vie libre au Kurdistan), alliés des forces combattantes du PKK. Mais l'ambition de l'Iran ne s'arrête pas là : Mahmoud Ahmadinejad, qui a déjà pris ses distances avec son ex-ami le syrien Bachar-el-Assad, s'invite à la table des "Grands" qui lorgnent sur la région autonome du Kurdistan irakien dont la position stratégique et les ressources pétrolifères attisent les convoitises. L'armée terrestre iranienne, tente, depuis le 16 juillet, de déloger les forces du PJAK et du PKK des monts Qandil, région montagneuse réputée impénétrable. La Turquie dont les commandos des forces spéciales ont appuyé l'opération terrestre, bombarde sans relâche depuis le 17 août, avec l'accord et l'appui technologique de l'OTAN et des Etats-Unis. L'actuel chef d'état-major de l'armée turque, le général Necdet Ozel, inspire les pires craintes, lui qui est surnommé "Necdet le chimique" depuis qu'il est soupçonné d'avoir employé des armes chimiques contre les combattants du PKK en 1999, dans la région de Sirnak. Les raids aériens ont déjà causé des dégâts importants et des pertes civiles ; le gouvernement irakien, dont l'attitude attentiste, un temps, serait due à des atermoiements diplomatiques, a protesté contre ce qu'il considère comme une violation de la souveraineté de l'Irak par la Turquie qui "bombarde les zones frontalières irakiennes en ciblant des civils innocents ". Les médias turcs et les cercles proches du gouvernement Erdogan évoquent de plus en plus librement l'hypothèse d'un scénario à la sri-lankaise qui a vu l'armée sri-lankaise noyer dans le sang la rébellion tamoule. C'est véritablement la guerre ; une guerre "asymétrique" dont l'issue est incertaine.

Graves incidents entre armée turque et manifestants kurdes

La réaction des Kurdes de Turquie est vive, malgré la répression qui sévit, notamment depuis avril 2009 (http://akbdrk.free.fr/spip.php?article379). Les populations, avec à leur tête leurs élus, maires, conseillers régionaux, députés, se sont massées à la frontière turco-irakienne avec la ferme intention de se rendre dans les régions bombardées et de former un bouclier humain. Des heurts très violents avec la troupe se sont soldés par de nombreux blessés ; un élu, Yildirim Ayhan, conseil régional de Van, a été tué d'une balle en pleine poitrine à Çukurca ; ses funérailles ont donné lieu à de nouveaux heurts avec la police qui a, dans le cimetière même, chargé et dispersé la foule à coups de grenades lacrymogènes.

Des manifestations se succèdent dans les régions kurdes et non kurdes de Turquie, A Istanbul, les "Mères du samedi" ont tenu leur 335° sit-in place Galatassaray, réclamant justice pour les membres de leur famille portés disparus, lors des gardes à vue ou autres opérations policières ; une manifestation aux flambeaux s'est déroulée de nuit dans plusieurs quartiers d'Istanbul, aux cris de "vive Apo". (Öcalan). Des détenus politiques dans les prisons turques ont commencé une grève de la faim "illimitée". Les réseaux sociaux se mobilisent, comme à Londres et à Rome où les Twitterkurds ont appelé à manifester contre les raids aériens au dessus du Kurdistan irakien. A Rennes, plusieurs centaines de Kurdes ont défilé en criant des slogans hostiles à la Turquie et à l'Iran et en demandant à la France d'intervenir diplomatiquement.

Le congrès du BDP honorera Yildirim Ayhan

Le BDP (Parti pour la Paix et la Démocratie), qui est sorti renforcé après les élections législatives de juin dernier, va tenir son 2ème Congrès, début septembre. Il va élire ou réélire ses membres titulaires et suppléants qui désigneront les membres du Conseil exécutif. Le portrait d'Yildirim Ayhan, élu régional, tué, le 28 août dernier, sera le symbole de la résistance kurde et de sa volonté de négocier une solution politique. Ce congrès affinera le concept "autonomie démocratique dans une république démocratique" défini, le 14 juillet dernier, par le DTK (plateforme d'associations et mouvements kurdes dont le BDP est membre). A noter que les partis politiques turcs qui soutenaient les candidats indépendants du bloc "Travail, Démocratie, Liberté" ont approuvé également cette ligne. Eyyup Doru, représentant du BDP en Europe, qui exhorte, depuis Bruxelles, les pays européens à soutenir les efforts de paix des Kurdes et à se désolidariser de la politique belliciste de la Turquie, s'est adressé à l'opinion publique européenne et aux medias pour leur demander de rompre le silence qui entoure l'agression de la Turquie et de l'Iran contre la Région autonome du Kurdistan irakien. L'intergroupe parlementaire belge pour la question kurde va se réunir à Bruxelles le 6 septembre et groupe d'amitié kurde au Parlement européen le fera le 15 septembre à Strasbourg.

Leyla Zana : ne pas faire du Kurdistan une seconde Palestine

Leyla Zana, députée de Diyarbakir, s'est adressée à Barack Obama, Président des Etats-Unis, Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l'O.N.U., Anders Fogh Rasmussen, Secrétaire général l'OTAN, Jerzy Buzek, Président du Parlement européen, Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen, Abdullah Gül, Président de la République de Turquie, pour dénoncer la politique mise en œuvre contre le peuple kurde et s'étonner du silence concernant les attaques dont il est l'objet.

" Alors que le processus du changement et de la transformation connaît, -tout le monde peut le constater-, de nouveaux développements au Moyen-Orient, mon peuple est toujours privé d'une reconnaissance équitable au regard de l'Histoire et est contraint de lutter, au péril de sa vie, pour avoir le droit d'exister. Quand les Kurdes revendiquent un statut politique, l'opinion mondiale reste silencieuse........Cette attitude suscite chez mon peuple un grand étonnement.

[....] Le vice-Premier ministre de Turquie qui présente son pays comme un "modèle" pour le Moyen-Orient et qui conduit les négociations pour d'admission de la Turquie dans l'Union européenne, c'est celui-là même qui tente de justifier les derniers raids aériens sur Qandil dont les frappes ont tué une famille civile [.....]

Il est paradoxal, alors que les régimes dictatoriaux du Moyen-Orient tombent les uns après les autres, de devoir faire face à une dictature moderne qui impose la "pensée unique". Vouloir interdire ROJ TV, une chaîne de télévision kurde multilingue qui émet dans le monde entier, est significatif à cet égard.

[....] Le Kurdistan ne doit pas être une seconde Palestine et le triste exemple du Sri Lanka ne devrait pas être un modèle pour la Turquie : il ne devrait même pas être évoqué.

J'en appelle à votre conscience".

Protestation de la Coordination Nationale Solidarité Kurdistan (CNSK)

La CNSK a adressé un vigoureux communiqué de protestation contre l'invasion de la région autonome du Kurdistan irakien et lancé un appel aux autorités politiques françaises et européennes

[....] Criminaliser les dirigeants du BDP et du DTK, procéder à des arrestations massives font partie des moyens pervers utilisés par le gouvernement AKP pour barrer toutes les voies qui conduisent à une solution politique. La Turquie joue avec le feu, elle joue avec le futur de la région et compromet la chance d'une cohabitation pacifique entre les peuples kurde et turc. Nous demandons au gouvernement français et à l'Union européenne de condamner les opérations militaires transfrontalières menées par la Turquie, au motif qu’elles constituent des infractions au droit international, et d'intervenir diplomatiquement pour que l'option militaire adoptée par la Turquie soit abandonnée au profit d'une négociation politique qui, seule, peut apporter une solution durable et juste à la question kurde".

Amis du Peuple kurde en Alsace - Amitié Hauts de Seine-Kurdistan - Amitiés Corse-Kurdistan - Amitiés kurdes de Bretagne – Association Iséroise des Amis du Peuple Kurde - Centre d’Information du Kurdistan - Fédération des Associations kurdes en France - Mouvement de la Paix - MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) - Solidarité et Liberté (Marseille).

Minorités / Minorities

L'Union Yerkir a rencontré le maire de Diyarbakir

Le 20 septembre dernier, des représentants de l’ONG, franco-arménienne, "Union Yerkir" ont rencontré le Maire de Diyarbakir (1,5 millions habitants à majorité kurde), Osman Baydemir (membre du parti Kurde de Turquie "Barış ve Demokrasi Partisi - Parti pour la paix et la démocratie").
 
Durant cette rencontre, l’Union Yerkir a présenté ses projets dans le cadre de ses programmes interculturels entre les sociétés civiles d’Arménie, de Turquie et de la diaspora arménienne. L’Union Yerkir a exprimé sa volonté de développer une coopération avec la mairie de Diyarbakir en faisant des propositions concrètes sur des projets socioculturels.
 
Osman Baydemir a déclaré que "toute personne qui a un aïeul né dans la ville de Diyarbakir à la droit de vivre dans cette ville. Les Arméniens doivent posséder les mêmes droits que moi à Diyarbakir… Il y a eu de très grandes injustices en 1915 et malheureusement à cette période mes frères arméniens et assyro-chaldéens ont vécu de très grandes peines. Toutes ces injustices perpétrées à l’époque, nous les vivons aujourd’hui, dans nos propres consciences et par l’appauvrissement de nos régions… En tant que Maire de Diyarbakir, j’appelle mes frères arméniens à revenir dans leur ville. Comment peut-on réaliser cela et préparer les bases ? Nous devons nous parler, nous devons négocier, je suis prêt à agir dans ce sens en tant que Maire de Diyarbakir"
 
En parallèle à cette rencontre, la Mairie de Diyarbakir a invité l’Ensemble de musique traditionnel du programme "Van Project" de l’Union Yerkir, le 21 septembre, pour le concert d’ouverture du forum social de Diyarbakir.
 
Le programme "Van Project" a été créé à Erevan, en novembre 2010, ses objectifs sont :
 
- Répertorier, étudier, préserver et pérenniser le patrimoine culturel et l’identité arménienne encore présent en Turquie.
 
- Etablir des relations interculturelles entre les sociétés civiles de Turquie, de la République d’Arménie et de la diaspora arménienne.
 
- Mettre en place des projets culturels pour faire revivre l’identité et le patrimoine arménien dans les régions d’Arménie Occidentale (actuellement en Turquie).
 
Dans le cadre du "Van Project", des recherches ethnographiques et ethnomusicologiques sont menées et un ensemble de musique traditionnel a été créé, soutenu par la Région Rhône-Alpes. (contact@yerkir.eu, 29 septembre 2011)

Discriminative discourse in history textbooks upsets Assyrians

High school history textbooks for 2011-2012 prepared by the Turkish Ministry of Education include anti-Assyrian statements, resulting in disappointed Assyrians at a time when Turkey has been renewing relations with its minorities by eliminating unfair treatment in all sectors of social and economic life.
 
According to a report in the Radikal daily on Monday, the textbook presents Assyrians as traitors to the country not just in a given historical period but also today. “The Assyrians in the Ottoman Empire” is a very problematic part of the textbook in that sense.

It frames World War I as a breaking point in which Assyrians betrayed and stabbed the country in the back by cooperating with the great powers like Russia. Moreover, it also focuses on recent sociological aspects of the community’s relations with the state. The migration of Assyrians to Europe increased for economic reasons. But this fact is presented in the text from a negative standpoint in which Assyrians are instrumental elements for European political goals, manipulating them for Western interests in their relation with Turkey.

Due to the Lausanne Treaty, Assyrians became citizens of the newborn Republic of Turkey in 1923. The text also touches on the issue of Assyrian genocide, labeling the speculations senseless and politically motivated to damage the Turkish position. “There was no genocide carried out against Assyrians in 1915 as has been claimed,” the text stated. Assyrian writer Markuz Ürek criticized various aspects of the book. The first objection was that the history of Assyrian people must be rewritten with the assistance of Assyrian scholars and by taking their opinions into account. According to Ürek, the Assyrian people want to live peacefully in this country rather than troubling Turkish society as claimed in the book. Ürek stated that the textbook would have been ideal if it had been written objectively rather than taking a one-sided and subjective standpoint.

“This textbook must serve the cause of uniting society rather than using a discriminative discourse that can only serve to further fragment society as some segments of society have felt excluded,” Ürek told Radikal. According to Ürek, in contrast to the narrative in the book, there was no Assyrian revolt against the Ottoman state during World War I but rather self-defensive moves to protect against aggressive and hostile acts of Kurdish tribes in the Southeast. Assyrians are a minority who belong to the Syriac Orthodox Church and predominantly live in southeast Anatolia. Due to political pressure, Assyrians, like other minorities, faced serious problems during the Republican era. Only 15,000 are left in Turkey, after many migrated to Europe.
(TODAY’S ZAMAN,  26 September 2011)

RSF sur le procès Dink: "L’affaire ne doit pas être enterrée avant son terme !"

« Nous avons toujours souligné que la lenteur avec laquelle avançait le procès des assassins présumés de Hrant Dink était insupportable. Mais refermer le dossier en toute hâte ne fera pas plus progresser la manifestation de la vérité. De nombreux éléments demandent encore à être éclaircis, et la justice doit impérativement terminer son travail avant de prononcer sa décision », a déclaré Reporters sans frontières.

Les proches du journaliste assassiné en 2007 et leurs avocats ont quitté la salle en signe de protestation, le 19 septembre 2011, lorsque le procureur Hikmet Usta a entamé la lecture de son réquisitoire. « Clore l’affaire aujourd’hui couronnerait la mauvaise volonté de nombreux fonctionnaires, qui ont renâclé à fournir les informations réclamées par la Cour, voire sciemment détruit des éléments de preuves, et sont responsables d’une bonne partie des failles du dossier », a rappelé l’organisation.

« Il est on ne peut plus prématuré d’évoquer le réquisitoire, dans la mesure où il manque des éléments essentiels au dossier », a déclaré l’avocate de la partie civile, Fethiye Cetin.

D’importants témoins, tels que Ergün Cagatay ou l’informateur de la police Sinan Rasitoglu, n’ont toujours pas été retrouvés par la justice. Malgré une récente décision de justice l’obligeant à le faire, la Haute Instance des Télécommunications (TIB) n’a toujours pas transmis à la Cour les registres des appels téléphoniques passés aux alentours du lieu du crime, le 19 janvier 2007. De ce fait, les conversations téléphoniques passées, juste avant et après l’assassinat, par un des suspects mis en cause par les caméras de surveillance, n’ont pas encore pu être tracées. Par ailleurs, les deux individus qui accompagnaient le tireur Ogün Samast sur le trottoir de Sisli (Istanbul) où il a abattu le journaliste, n’ont toujours pas été identifiés. Certains enregistrements de vidéosurveillance, détruits par la section antiterroriste d’Istanbul, n’ont jamais pu être restaurés.

Le procureur a assuré la partie civile que toutes les pièces à conviction disponibles avaient été rassemblées, et qu’il lui serait possible de mettre à jour son réquisitoire, préparé depuis près d’un an, si de nouveaux éléments survenaient. Il a requis la prison à vie contre les deux commanditaires présumés, Yasin Hayal et Erhan Tuncel, principalement pour avoir « prémédité l’assassinat » et « dirigé la cellule de l’organisation terroriste Ergenekon à Trabzon » (mer Noire). La même peine est requise contre cinq autres prévenus pour l’instant en liberté, pour « complicité d’assassinat » et « appartenance à une organisation terroriste ». D’autres prévenus encourent des peines de 3 à 19 ans de prison, tandis le procureur demande l’acquittement de sept autres personnes.

Dans son réquisitoire de 86 pages, Hilmet Usta met en série l’assassinat de Hrant Dink avec l’attentat contre le McDonalds de Trabzon en 2004 et les projets d’agression contre le prix Nobel de littérature Orhan Pamuk, le journaliste Hincal Uluç, ou encore un missionnaire chrétien à Istanbul, dont Tuncel et Hayal seraient aussi responsables. Dans les grandes lignes, la thèse de l’assassinat politique et idéologique, organisé dans le cadre d’un vaste plan de déstabilisation mené par l’organisation ultranationaliste présumée « Ergenekon », est donc finalement retenue. Cette nébuleuse, qui aurait rassemblé des cadres de l’armée et de l’administration opposés au gouvernement actuel, se trouve au cœur d’une vaste affaire d’Etat polarisant largement la vie politique turque.

Reporters sans frontières en prend acte, tout en rappelant que cette théorie, aujourd’hui largement instrumentalisée par les autorités turques, a d’abord valu les pires ennuis à ses partisans. Les journalistes Nedim Sener et Kemal Göktas, en particulier, ont fait face à plusieurs procès pour avoir mis en évidence la responsabilité de l’Etat et de la justice dans la mort de Hrant Dink. « La mise en cause explicite des réseaux ultranationalistes au sein de l’appareil d’Etat dans l’affaire Dink est un progrès, mais elle doit aller jusqu’au bout. En circonscrivant la recherche des commanditaires au niveau de Hayal et Tuncel, la justice semble de fait protéger des suspects plus haut placés. Qu’en est-il de l’enquête sur trente fonctionnaires de haut rang, lancée en février dernier suite à la condamnation de l’Etat turc par la CEDH ? »

Une résolution complète de l’assassinat de Hrant Dink serait un signe essentiel pour prouver que l’affaire « Ergenekon » n’est pas seulement utilisée par les autorités, pour épurer l’administration et la presse des cadres kémalistes et laïques. La mort du journaliste, en 2007, a produit un choc dans l’opinion, qui a commencé à prendre de la distance avec les dogmes nationalistes fondateurs de la République turque. Il appartient à la justice de montrer qu’elle n’est pas en retard sur ce changement social majeur, et qu’elle est prête à contribuer à une réforme profonde de l’Etat turc. Hélas, ce réquisitoire laisse plutôt planer une menace de récupération : d’après lui, « l’ordre public de la République turque, l’autorité de l’Etat, l’unité indivisible de l’Etat avec la nation, étaient la cible » de l’assassinat de Hrant Dink.

Le journaliste turc arménien, partisan du rapprochement entre les deux peuples et critique des dogmes kémalistes, a été abattu le 19 janvier 2007 devant les locaux de sa rédaction, Agos. Le cas d’Ogün Samast, tireur présumé mineur au moment des faits, a été séparé de celui des dix-huit autres co-accusés dans cette affaire. Il a été condamné le 25 juillet 2011 à près de 23 ans de prison. Il est toujours poursuivi pour « appartenance à une organisation illégale ». Dans un dossier séparé, les responsables de la gendarmerie de Trabzon, qui avaient connaissance du projet d’assassinat du journaliste, mais n’avaient rien fait pour l’empêcher, ont été condamnés le 2 juin 2011 à des peines allant de quatre à six mois de prison. (RSF, 21 sept 2011)

Les causes arménienne et kurde comme levier de chantage

Varoujan Sirapian

Le président du Parlement turc Cemil Ciçek a qualifié d’"irresponsable" samedi les mesures de rétorsion qu’envisagerait Israël contre la Turquie parmi lesquelles un soutien à la rébellion kurde.

« Des gens qui ont rang de ministre s’engagent dans des discours aussi irresponsables, c’est très consternant », a-t-il dit dans des déclarations télévisées. Il réagissait aux propos du ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman cité par le quotidien israélien à grand tirage Yediot Aharonot, qui a envisagé toute une série de mesures de rétorsion, lors d’une réunion spéciale du ministère jeudi.

Israël mettrait en garde ses ressortissants ayant effectué leur service militaire contre toute visite en Turquie de crainte de poursuites, appuierait « une reconnaissance par le Sénat américain du génocide arménien », soutiendrait la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et lancerait une offensive diplomatique.

La raison de la dégradation des relations entre la Turquie et Israël est l’exigence des excuses de la part des Turcs pour l’affaire de la flottille de Gaza –et la mort de dix personnes dont neuf ressortissants turcs- et le refus d’Israël de les présenter. Il faut dire aussi que les deux pays ont un point commun ; présenter des excuses (officielles) ne font pas partie de leurs cultures alors que tous deux ne s’en privent pas pour en demander aux autres. On a entendu et lu récemment le PM turc Erdogan qui demandait des excuses (pas seulement à Israël mais aussi aux pays européens, comme l’Allemagne et la France, à l’Arménie,...).    

Le ton a monté donc ces dernières semaines entre la Turquie et Israël, d’où les menaces diplomatiques de ce dernier envers son partenaire militaire et commercial jusqu’ici.
 
Je dirai tant mieux et tant pis.

Tant mieux, si je pense comme un homme politique puisque ici nous sommes dans un schéma de bras de fer classique entre deux antagonistes. Toute occasion est donc bonne à utiliser pour faire plier l’adversaire. Et Israël ne s’en prive pas.

Si, en revanche, je pense sur le plan éthique et humain je dirai tant pis. Puisque, notamment dans la question arménienne, nous sommes dans un cynisme total. Soit Israël admet qu'il y a eu génocide des arméniens, auquel cas, comme beaucoup d'autres démocraties, elle reconnaît ce fait officiellement. Soit elle le nie, se mettant ainsi au rang des pays négationnistes comme la Turquie. D’ailleurs cela était le cas depuis des années aux États-Unis où les lobbies juifs (comme AIPAC, ADL,...), pour plaire à leurs ‘amis’ turcs, bloquent les débats pour la reconnaissance du génocide arménien au Congrès. Cette situation est assez absurde et montre la schizophrénie de l’État d’Israël qui, vu son histoire, aurait du être le premier à reconnaître le génocide de 1915 alors que les intellectuels juifs et la majorité de la population d’Israël le reconnaissent et même soutiennent activement le combat des militants arméniens. 

Par conséquent ce revirement soudain de position en faveur de la reconnaissance du génocide, in fine utilisant cette question comme un levier de chantage vis à vis des Turcs, dépasse l'entendement, je le répète, sur le plan éthique.

Idem pour les Kurdes : soit ils sont des terroristes (comme prétendent les Américains, mais on connaît l’utilisation à géométrie variable de cette étiquette notamment depuis l’administration Bush) soit ils sont des combattants, résistants à une oppression de l’État turc envers une minorité. Selon l’étiquette qu’on leur donne soit on les combat, soit on les aide, mais on ne peut pas utiliser la ‘question kurde’ comme un levier selon son agenda politique.

Avigdor Lieberman et ses collègues du gouvernement d’Israël, devrait se rappeler cette célèbre maxime de Hilel le Juste :
« Si je ne suis pas pour moi, qui le sera ? Si je ne suis que pour moi, qui suis-je ? Et si ce n’est pas maintenant, quand le sera ? »

A quelques jours du Nouvel An juif, une précieuse maxime que nous devrions tous méditer avant que cela ne soit trop tard.

Varoujan Sirapian
Président de l’Institut Tchobanian
Directeur de « Europe&Orient »
18.09.2011

Dink's  Lawyers Leave Court Room under Protest

The 20th hearing of the Hrant Dink murder case was held before the Istanbul 14th High Criminal Court on Monday (19 September). 19 defendants, two of whom are detained, are being tried in the context of the murder of Turkish-Armenian journalist Hrant Dink who was gunned down in the middle of the street in Istanbul on 19 January 2007.

The beginning of the hearing was postponed from 10.00 am to 1.00 pm because Istanbul Public Prosecutor Hikmet Usta had not been able to finish the final speech of the prosecution on time.

About a hundred people observed the hearing from the visitors' places in the court room, among them Republican People's Party (CHP) Istanbul Deputy Sezgin Tanrıkulu, Peace and Democracy Party (BDP) Deputy Sırrı Süreyya Önder, writer Adalet Ağaoğlu and journalists Oral Çalışlar and Ufuk Uras.

Key suspect Erhan Tuncel was the only defendant present at the Monday hearing. The other detained defendant, alleged instigator Yasin Hayal, did not attend the hearing because he is currently under a three-week surveillance by the Forensic Medicine Institute in order to check his mental health.

"No final plea before complete evidence has not been collected"

Right in the beginning of the session Prosecutor Hikmet Usta announced that he was going to present the final speech of the prosecution.

Thereupon, joint attorney of the Dink family Fethiye Çetin criticized, "The requested evidence has not been collected yet. The witnesses we wanted to hear have not given their statements yet. There is still no reply from the Telecommunication Communication Directory. The photographs of Osman Hayal were sent but no expert was able to review them because the camera footage has still not been provided yet. Data that is going to change the course of procedure of this trial has not been collected yet. Thus, we do not think it is correct to have the prosecutor's final opinion presented now".

Prosecutor Usta on the other hand claimed that most of the evidence had been collected but that it did not yield a result. He said the final plea was necessary to advance the process at the 20th hearing of a case that has been pending for five years.

The Dink family lawyers did not agree with the prosecutor's point of view. "It is impossible for us to remain in this court room under such circumstances. We will leave you on your own with your injustice" they declared and left the court room under protest. Together with the plaintiff lawyers also the trial observers and press members left. Only defendant Tuncel, the defence lawyers and the court board remained in the court room.

Attending the coming hearing

Lawyer Çetin said in a statement made outside the court room, "We were not able to document any progress within five years despite all our efforts. I am sorry to concede this. We requested some important evidence several times but most of it was not provided. And today the prosecutor is about to present his final plea. In other words, the facts behind this murder are not being investigated. We have very big losses right now. We will get into a situation where even the features of a terrorist organization will be discussed. For these reasons we preferred to leave the hearing instead of listening to the final plea [of the prosecution]. But this is not our final say. We will attend the coming hearing and present our final say".

Orhan Dink, brother of the slain journalist, claimed, "This is a trial that finishes without even answering one single question among a thousand questions. We gave up a thousand questions and want the answer to one single question only: Who is protecting the real murderers?"

Prosecutor Usta started to present his 86-page final plea in the almost empty court room. The prosecution demands life sentences for detained defendant Yasin Hayal and Erhan Tuncel and the acquittal of un-detained defendants Osman Hayal, brother of prime suspect Yasin Hayal, and Çoşkun İğci. (BIA, Işıl CİNMEN,  20 September 2011)

La stratégie d'Ankara pour le 100 ème anniversaire du génocide des Arméniens

Compte tenu des préparatifs de la diaspora arménienne à l’occasion du centième anniversaire du génocide des Arméniens de 1915, le ministère turc des Affaires étrangères se prépare de son côté a annoncé le site internet Haberturk.

Des consignes ont été envoyées aux ambassades avec pour mission : « Soyez attentifs, prenez contact avec la diaspora et faites stopper ces initiatives».

Le ministère turc des Affaires étrangères a envoyé ce message à toutes les ambassades pour qu’elles soient en alerte. Une circulaire secrète leur a été adressée pour mener une propagande en conséquence contre les initiatives que la diaspora programme depuis un certain temps précise Haberturk.

La diaspora très active

Selon Haberturk “ pour parvenir à faire reconnaître le génocide, la diaspora prépare de multiples projets dans le monde entier, notamment au niveau politique. Elle envisage notamment une série de concert intitulé « Plus jamais » auquel vont participer des artistes connus chargé de promouvoir la reconnaissance. Parallèlement, la réalisation d’un film est programmée, confié au fameux metteur en scène Spielberg. Il est envisagé aussi d’inaugurer un musée qui aura vocation à défendre la thèse du génocide. Les archives officielles de Grande Bretagne, France, Italie, Canada, Etats-Unis devraient être publiées pour faire de la propagande. Outre les procès en réparation pour les événements 1915 actuellement en cours, ils vont ouvrir de nouvelles procédures pour attirer l’attention de l’opinion publique“.

Que va faire la Turquie

Le ministère turc des Affaires étrangères a développé une stratégie pour s’opposer à ces inititiatives et met en branle son réseau diplomatique. Ce qui montre que le ministère est déjà passé à l’action pour bloquer ces projets de la diaspora conclu Haberturk. (www.armenews.com, 9 septembre 2011)

56e anniversaire de la nuit barbare d’Istanbul 1955

Dans la nuit du 6-7 septembre 1955, les citoyens grecs, arméniens et juifs d’Istanbul ont vécu l’enfer.

Au moment où tous les médias parlent et reparlent de l’anniversaire du 11 septembre 2011, cet événement de 1955, qui a eu des conséquences beaucoup plus importantes -puisque c’était le point final du plan d’une turcification fanatique de la république kemaliste causant le départ de toute une génération d’Arméniens mais aussi de Grecs- passe complètement inaperçue.

Quarante ans après le génocide de 1915, l’Etat turc mettait en place un plan diabolique, initialement programmé pour 1953 (500e anniversaire de la prise de Constantinople), pour « jeter à la mer » les derniers Grecs restants à Istanbul. Dans la nuit du 6 au 7 septembre des hordes de fanatiques, manipulés par des ultra nationalistes, prenant comme prétexte l'explosion d’une bombe (en réalité posée par un membre de MIT) devant la maison d’Atatürk à Thessalonique, ont été acheminés par des cars à Istanbul pour « casser du Grec ».

Dépassés par les événements les meneurs de cette « opération » ont perdu le contrôle des foules, et sous l’oeil passif des forces de l’ordre, les assaillants, ivres et surexcités, ont tué, violé, détruit des maisons et des magasins appartenant aux minorités, saccagés des églises... à part quelques lampistes personne n’a été inculpé pour ces exactions. Le poseur de bombe Oktay Engin a été récompensé quelques années plus tard. Il est devenu Préfet et ensuite directeur des services de sécurité.

Beaucoup de Grecs et d’Arméniens ont quitté le pays définitivement dans les années suivantes.

La Turquie qui demande aujourd’hui des excuses à tel ou tel pays n’a toujours pas présenté ses excuses à ses citoyens qui ont subi cette violence physique et psychologique traumatisante. En 2005, à l’occasion de 50e anniversaire, une exposition de photos à Istanbul relatant ces incidents a été saccagée par des ultra nationalistes sans que les forces de l’ordre interviennent.

Jean Varoujan SIRAPIAN Président-fondateur
(contact@tchobanian.org, 3.09.2011)


FEA sur la restitution: La Turquie fait profil bas

Communiqué de la Fédération Euro-Arménienne pour la Justice & la Démocratie


Ne nous y trompons pas. Si la Turquie envisage de restituer des biens ayant appartenus aux minorités, ce n’est pas par un brusque désir de justice mais sur injonction de la Cour européenne des Droits de l’Homme et à la demande du Congrès américain.

La restitution ne porte que sur les confiscations effectuées après 1936. Concernant plus particulièrement les Arméniens, au lendemain du génocide, d’abord l’empire ottoman puis la république turque qui lui a succédé, ont confisqué les biens et les propriétés des victimes, déportées et massacrées.

Atatürk avait mis en place tout un ensemble de mesures et de lois concernant les Arméniens, lesquelles sont toujours en vigueur. Celles-ci interdisaient aux réfugiés arméniens originaires de Turquie de retourner dans leur village ou leur ville d’origine.

La loi du 20 avril 1922 prévoit la confiscation en Cilicie de tous les biens appartenant aux personnes qui avaient ‘quitté’ la région;
La loi du 25 avril 1923 étend la confiscation à tous les Arméniens, quels que soient les motifs ou la date de leur départ du pays;
La loi de septembre 1923, article 2, interdit le retour des Arméniens en Cilicie et dans les provinces de l’Est (Arménie Occidentale) ;
La loi du 23 mai 1927 exclue de la nationalité turque tous ceux qui, lors de la guerre de l’indépendance, n’y ont pas pris part ou qui sont restés à l’étranger entre le 24 juillet 1923 (Traité de Lausanne) et la date de la promulgation de cette loi.

Si l’on ajoute à ces lois scélérates, les obligations de la Turquie envers ses minorités non musulmanes, souvent non respectées, il est clair que le geste d’Erdogan n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan des réparations dues au peuple arménien.

***

"Si la Turquie aspire à avoir ‘zéro problème avec les voisins’, comme a déclaré le ministre des Affaires étrangères, ne doit-elle pas suivre une politique similaire sur le plan intérieur ? Après des changements extraordinaires dans la dernière décennie, il y a des signes indiquant que la Turquie pourrait aller dans ce sens."

"Dans une étape qui commence à annuler des décennies de discrimination, Ankara envisage de restituer des centaines d’écoles, d’hôpitaux, d’orphelinats et d’autres propriétés saisies aux minorités depuis 1936. Certains de ces confiscations ont été de peu d’importance, mais d’autres faisaient partie de campagnes orchestrées contre les communautés minoritaires, grecque, arménienne et juive. Beaucoup plus que l’utilité pour ces communautés, c’est le symbolisme qui est inestimable," lit-on dans l’éditorial du ‘The National’.

Selon un décret publié au Journal officiel turc ce week-end, le gouvernement turc va restituer les biens confisqués depuis 1936, aux Arméniens et aux autres minorités religieuses, en réponse aux préoccupations de l’Union européenne sur le traitement des minorités dans le pays candidat à l’UE.

La décision a été annoncée par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan aux représentants des communautés chrétienne et juive à Istanbul dimanche soir, au diner célébrant la fin du Ramadan : "L’époque où l’un de nos citoyens était opprimé à cause de sa religion, de son origine ethnique ou de son mode de vie, est finie," a déclaré Erdogan.

"Les mots seuls ne pourront pas guérir les blessures ethniques et religieuses de la Turquie, mais c’est un début. L’histoire de la Turquie est remplie de crimes contre les groupes minoritaires, réprimés par les gouvernements laïc par peur du sectarisme. Les litiges sur les propriétés étaient juste un chapitre qui devait être fermé, en grande partie à cause de la pression de l’UE. Mais toute discussion sur les communautés minoritaires de Turquie doit désormais impliquer les Kurdes, qui représentent près de 20% de la population. Lorsque la république a été fondée, une loi interdisait tout ce qui avait trait aux Kurdes : langue, vêtements ou culture – des méthodes absurdement répressives qui n’ont été que partiellement assouplies ces dernières années," poursuit l’article.

Et d’indiquer que tout l’honneur en revient à M. Erdogan qui a reconnu la maltraitance historique des Kurdes, qui prône la détente avec l’Etat kurde d’Irak et a assoupli les restrictions sur les émissions en langue kurde et les règles d’éducation.

"On a besoin de plus. Il y a eu une recrudescence de la violence entre les forces de sécurité et les groupes rebelles du PKK, provoquant des appels renouvelés pour une répression contre les partis politiques et la société civile kurdes. Des pourparlers secrets entre Ankara et le leader emprisonné du PKK Abdullah Ocalan, ont produit peu d’effets. Sur certaines promesses, M. Erdogan a fait marche arrière. Même Ocalan semble avoir réalisé que les militants du PKK ne pourront jamais représenter les 14 millions de Kurdes. Il est grand temps que le terrorisme soit traité séparément des droits des minorités. Pour les minorités historiquement marginalisées, la restauration légitime de leur propriété n’est qu’une étape. Attendons de voir ce qui vient après," conclut l’article.

La Turquie a confisqué pour des milliards de dollars des biens appartenant à des fondations arméniennes et grecques. La Cour européenne des Droits de l’Homme a jugé que ces saisies étaient illégales.

Certaines des propriétés saisies étaient des hôpitaux, des écoles et des cimetières. Dans le cas des propriétés qui ont été vendues à des tiers, les fondations religieuses seront payées à la valeur marchande, par le Trésor turc.

Les experts pensent que sur les 2.000 églises de la communauté arménienne avant 1915, moins de 40 sont en activité aujourd’hui.

La plupart des chrétiens avaient fui la Turquie lors de la Première Guerre mondiale et de la Guerre d’Indépendance qui a suivi. 1,5 millions d’Arméniens ont péri dans le premier génocide du XX siècle, et autant de Grecs furent déplacés dans le cadre d’un échange de population.

Le traité de Lausanne de 1923 avec les puissances occidentales permet en principe aux communautés non musulmanes d’Istanbul de conserver certains droits spécifiques comme l’éducation ou la propriété.

Le président de l’ANCA, Ken Hachikian a déclaré : "Le décret de M. Erdogan, est clairement motivé par la décision du Congrès sur la répression de la Turquie envers de sa minorité chrétienne et celle de la Cour européenne des droits de l’homme. Moins de 1% des églises et des propriétés de l’église confisquées pendant le génocide arménien et les décennies qui ont suivi, seront restituées. Quatre-vingt seize ans après le génocide perpétré contre les Arméniens, les Grecs et les Syriaques, ce décret est un écran de fumée pour échapper aux conséquences beaucoup plus large de ces actes brutaux. L’ANCA va s’assurer auprès des institutions américaines que le gouvernement turc se réconcilie effectivement avec son passé brutal, respecte la liberté religieuse des survivants des communautés chrétiennes et restitue le fruit de son crime." (
http://eafjd.eu/spip.php?breve2890)

Politique intérieure/Interior Politics

Les députés du BDP entreront samedi au Parlement

Les 35 députés kurdes du Parlement turc renouvelé lors des élections de juin ont annoncé mercredi leur décision de mettre un terme à leur boycott de cette assemblée, dans un climat politique tendu avec la multiplication des violences attribuées aux rebelles kurdes.

"Nous avons éprouvé le besoin de procéder à un changement d'attitude et pour défendre la paix contre la guerre (...) nous avons décidé de participer aux travaux du Parlement", a indiqué devant la presse le co-président du Parti pour une société démocratique (BDP, principale formation pro-kurde), Selahattin Demirtas.

Il a accusé le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) de vouloir torpiller les efforts pour une solution du conflit kurde en ordonnant des arrestations massives de militants kurdes à travers le pays, ces dernier mois.

Le boycott s'était traduit par le refus des 35 députés appartenant à un collectif de partis et d'organisations pro-kurdes de prêter serment au nouveau Parlement, qui compte 550 sièges.

Leur action, qui visait à dénoncer l'invalidation par les autorités électorales d'un siège revenant à un militant kurde connu et emprisonné, Hatip Dicle, a été symbolique car la nouvelle législature ne débute que le 4 octobre.

Les députés feront leur entrée samedi au Parlement, où ils pourront siéger après avoir prêté serment, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

La décision des députés Kurdes intervient alors que les rebelles du PKK multiplient leurs attaques meurtrières contre les forces de sécurité, tuant aussi des civils, dont des enfants.

Le gouvernement envisage de mener une opération militaire contre les repaires du PKK, dans le nord de l'Irak.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé mercredi la population kurde de Turquie (environ 13 millions des 74 millions de Turcs) à "résister" au PKK, accusant le BDP de collusion avec les rebelles et de profiter de l'atmosphère de violences. (AFP, 28 sept 2011)

356 BDP executives and members arrested last 6 months

Peace and Democracy Party (BDP) Vice Co-Chair and also in charge of Law Human Rights Meral Danış Beştaş organized a press conference about recent operations that carried out by Turkish Government and stated that 1,356 people from BDP were officially arrested in the last six month. She also indicated that some writers and academicians support the government.

Regarding the government’s latest arrest wave against BDP members and executives, Beştaş marked that “people, who invite us to join political sphere are not sincere since the conditions to take part in political era is increasingly restricted against us. This is hypocrisy for themselves.”

"The operations and custodies are worse than 90s' Turkey. Until April 2009, Police arrested more than 3.000 people. Much custody resulted in the claims ‘being member of organization’ or ‘aiding and abetting. We do not have any mayors, branch-chairs, city general assembly members or executives who have not being brought before courts. Besides most of them were arrested or taken into custody. Police arrested our nine mayors, six parliamentarians, and 40-45 municipal assembly members,” said Beştaş.

Beştaş pointed out that all these operations are being conducted by the current government’s order which shows that the judiciary is not independent in Turkey.

According to Beştaş, there was an arrest list contained 1,400 people related to the BDP and the latest operations are being launched to complete this list. 
(DIHA, September 20, 2011)

Un responsable turc admet des négociations directes avec le PKK

Le président du Parlement turc Cemil Ciçek a admis que des négociations directes avaient eu lieu entre la Turquie et les rebelles kurdes luttant contre les forces d'Ankara, après la révélation d'enregistrements sonores sur un tel dialogue dans la presse.

"Les institutions de l'Etat de la République de Turquie font ce qu'elles ont à faire. C'est comme ça qu'il faut voir les choses", a-t-il dit, cité par l'agence de presse Anatolie.

Il répondait aux questions des journalistes qui sollicitaient sa réaction au sujet de ces enregistrements sur des discussions en 2010, vraisemblablement à Oslo, sous les auspices de la Norvège, entre des respresentants turcs et du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

"L'Etat turc et ses institutions font ce qu'ont fait des pays comme la Grande Bretagne ou l'Espagne concernant le terrorisme, c'est tout", a souligné M. Cicek, qui était vice-Premier ministre au moment de ces rencontres.

La Turquie a longtemps refusé tout dialogue direct ou indirect avec le PKK, qui mène la lutte armée depuis 1984, mais depuis 2009, lorsque le gouvernement islamo-conservateur du Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan a pris une initiative pro-kurde, de nombreuses informations ont circulé dans les médias sur des discussions avec le PKK par le biais de son chef historique, Abdullah Öcalan, emprisonné à vie.

Selon la presse, des responsables des services de sécurité turc (MIT) et un émissaire de M. Erdogan, aujourd'hui à la tête des renseignements, Hakan Fidan, ont eu une série de négociations avec des dirigeants du PKK.

Ce dialogue s'est semble-t-il conclu par un échec car le PKK a intensifié depuis cet été ses attaques, et la Turquie à agité la menace d'effectuer un raid terrestre contre les bases-arrière rebelles dans le nord de l'Irak, frappées plusieurs fois depuis août par son aviation.
(AFP, 15 sept 2011)

Five-Year Sentence for Susurluk Defendant Ağar

As the latest development regarding the Susurluk scandal, former Chief of Police Mehmet Ağar was sentenced to imprisonment of five years on charges of "establishing an armed organization to commit crimes".

Ağar was allegedly involved in the so-called Susurluk scandal. Several occupants died in an accident in Susurluk (Aegean coast) in 1996 that caused a major scandal in the country because it revealed connections between the Istanbul police, the neo-fascist Grey Wolves organisation and politicians. Ever since, people in Turkey talk of a "deep state", that is illegal forces that act behind the screen of a democratic government.

Mehmet Ağar was the only person who was not prosecuted in the scope of the actual Susurluk trial. The Ankara 11th High Criminal Court had previously demanded a prison sentence of between 6 months and one year for Ağar under the above mentioned allegations.

In case of an appeal the file will be submitted to the Court of Appeals. Regarding the standard reductions, Ağar will have to go to prison for three years and nine months if the decision is would be finalized by the supreme court.

As reported by ntvmsnbc, the State Council 1st Chamber based the decision for Ağar's prosecution on four charges:

* Establishing an armed organization for the purpose of committing crimes

* Not informing competent authorites about his knowledge regarding the hiding place of absent arrested defendant Abdullah Catlı and aiding him to hide

* Misconduct in office by issuing an illegal permit to carry guns for Abdullah Catlı and Yaşar Öz

* Misconduct in office by issuing a specially stamped (green) passport to Abdullah Çatlı and Yaşar Öz

Ağar: "We committed our lives to the word 'Turkish Nation'"

Defence lawyers Abdulkadir Toluç and Abdullah Egeli released a written statement on behalf of their client Mehmet Ağar after the hearing. It read, "The first sentence of the court decision starts with the words 'In the name of the Turkish Nation'. It is not important for us how this sentence was continued or will be carried on. These are the words we lost our hearts to and we committed our lives to".

Ağar said that he was sure about himself and that he had a clear conscience. He announced that in his opinion the decision was going to be "straightened out" by the Court of Appeals. (BIA, 16 September 2011)

Voice Records of Talks between Government and PKK?

Voice records were published in the internet on Tuesday (13 September) that allegedly feature talks between representatives of the Union of Kurdistan Communities (KCK) and officials of the Turkish Government. Established with the intent to organize the Kurdish people, the KCK is the umbrella organization that also includes the militant Kurdistan Workers' Party (PKK). One of the voices supposedly belongs to National Intelligence Agency (MİT) Undersecretary Hakan Fidan.

The records were initially published by the Dicle News Agency (DİHA) on Tuesday morning. However, the news agency removed the records from publication again around midday, claiming that they did not post it on their website themselves. "The voice record was posted on our website by cracking our password in a virtual attack. As soon as we discovered the news we removed it from publication", DİHA announced. Meanwhile, also the Fırat News Agency had published the news which they then withdrew as well with an apology to their readers.

It was put forward that the voice of MİT Undersecretary Fidan was audible on the record as well as the voices of MİT Deputy Undersecretary Afet Güneş, KCK member Mustafa Karasu, PKK members Sabri Ok and Zübeyir Aydar and representatives of the coordinating countries. The identities of the English speaking representatives were not disclosed. It is not clear when the talk was held.

"We support negotiations"

The record reportedly includes the following conversation:

Ok: The government should not call and say on which mountains in which provinces the individuals are and say that they will smash them because we are in the process of solution.

Güneş: So how long are you going to keep them waiting on the mountains?

Ok: We want this problem to be solved as soon as possible, not within six or seven years.

Güneş: There is a very large scale of demands within the parameters for a solution starting from a number of simple requests to an amendment of the Constitution and the release of [imprisoned PKK leader Abdullah] Öcalan. It is out of the question to get done with these demands in three or five months or even in a year.

Ok: So why don't we prepare a short thing for you today.

Güneş: We will try to take it but as I said you will have to be finished by 6.30. However, I would appreciate if you did not write 15 pages.

Fidan: I am trying here to reflect the psychology, opinion and parameters of the political power the best I can from one side in a transparent manner. The model I proposed was a no-action period now. I am very sincere that this is also the opinion of the Prime Minister. We do not put this on the table as a parameter to gain time. We see a non-action period as a provider for the existing talks. In other words, we want the existing talks to be continued as a process of more systematic and more frequent negotiations and talks.

Parliamentary question from CHP

The news did not remain unnoticed in political circles either. Muharrem İnce, Deputy Chair of the opposition Republican People's Party (CHP), submitted a resolution of questions and requested Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan to respond to the alleged talks between MİT and the European wing of the PKK.

İnce wants to know whether the voice records are correct and if talks on the alleged topics have been really held. "MİT Undersecretary Fidan who was supposedly part of the talk said 'I am the special representative of our esteemed prime minister'. What was that based on? For which topics did you appoint Fidan as special representative?" İnce asked. He also asked whether it was true that talks had been made with Öcalan on the prison island of İmralı. (BIA, 14 September 2011)

Erdogan veut faire de la Turquie un acteur mondial

La Turquie de l'islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan cherche, par une diplomatie audacieuse déployée de Gaza à la Somalie ou au Pakistan, à accéder au rang d'acteur mondial, mais l'exercice pourrait trouver ses limites dans la grave crise qui l'oppose à Israël.

Le Premier ministre turc a répété mardi qu'il souhaitait se rendre à Gaza, en marge d'une visite en Egypte, une initiative qui envenimerait encore un peu plus les relations déjà franchement mauvaises entre son pays et Israël, pourtant anciens alliés.

Israël considère le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, comme un "mouvement terroriste", alors que M. Erdogan qualifie les militants islamistes de "résistants".

Les discussions se poursuivent concernant cette visite avec des responsables en Egypte, pays frontalier du territoire palestinien, a ajouté M. Erdogan.

Que ce projet de visite se concrétise ou pas, il témoigne de la volonté du dirigeant turc d'adresser un nouveau message de solidarité aux Palestiniens, de défi à Israël, et de reproche voilé aux dirigeants arabes, jugés trop mous dans leur soutien à la cause palestinienne.

Et de réaffirmer l'ambition de jouer un rôle de la Turquie, pays musulman, membre de l'Otan, qui s'est ouvert ces dernières années à ses voisins arabes.

"Il y a un espace vide, il n'y a plus de puissance arabe, et c'est la Turquie qui l'occupe", note Bertrand Badie, professeur en relations internationales (Paris).

Le 19 août, M. Erdogan rendait visite aux victimes de la famine, en Somalie musulmane et gagnée par l'islamisme.

Le chef du gouvernement turc était le premier responsable étranger de ce niveau à se rendre à Mogadiscio depuis le début de la guerre civile en 1991, exception faite du président ougandais Yoweri Museveni, en novembre.

Leader d'un pays émergent, il a fait la leçon aux Occidentaux: "La tragédie qui se déroule ici est un test pour la civilisation et les valeurs contemporaines (...) Le monde occidental doit passer ce test avec succès, pour montrer que les valeurs occidentales ne sont pas qu'une réthorique creuse".

En octobre, M. Erdogan était au Pakistan, dans les zones ravagées par des inondations, où il a peaufiné son image de champion de la solidarité musulmane et de l'islam modéré.

"L'islam est attaché à la paix, et nous sommes les croyants de l'islam. Ceux qui suivent la foi de l'islam ne peuvent pas tuer des gens", avait-il déclaré.

On ne compte plus les déplacements du ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu, inlassable promoteur de contrats de coopération et du modèle turc, présenté comme le mariage réussi de l'islam et de la démocratie.

Une diplomatie hyper-active appuyée sur une économie en pleine croissance - le PIB a grimpé de 8,9 % en 2010 -, note Bertrand Badie.

"C'est la diplomatie du grand écart des pays émergents", explique-t-il.

"Le privilège des émergents, c'est qu'ils ont un pied chez les riches, un pied chez les pauvres, un pied au Nord et un au Sud. Cela donne une capacité d'action extrêmement forte".

"La Turquie devient puissance mondiale, un acteur dont on ne peut plus se passer. Mais pour cela, elle doit avoir un espace régional, et c'est ce qu'elle fait", dit-il.

Mais, ajoute-t-il, "quand on devient trop puissant, on ne peut plus être copain avec tout le monde". Et c'est ce qui arrive avec Israël.

Les relations bilatérales, jadis excellentes, se sont dégradées. Jusqu'à l'annonce, vendredi par Ankara, du renvoi de l'ambassadeur israélien et du gel de la coopération militaire, face au refus d'Israël de s'excuser pour un raid meurtrier sur un navire turc (neufs morts, en 2010).

Israël perd un allié. La Turquie perd le rôle d'intermédiaire entre Arabes et Israël qu'elle jouait ces dernières années, facilitant notamment des discussions syro-israéliennes sur l'avenir du Golan.
(AFP, Michel SAILHAN, 7 sept 2011)

BDP wants autonomy for Kurds in new Constitution

Turkey’s main pro-Kurdish party added its much-discussed proposal of “democratic autonomy” to the party’s charter on Sunday, making it an institutional demand in talks with the government on the new constitution.

Holding its second general convention Sunday on the theme of “Autonomous Kurdistan, Democratic Turkey,” the Peace and Democracy Party, or BDP, also hinted it might continue boycotting Parliament unless a suitable political atmosphere could be created through urgent discussions over its eight-article protocol, which contains the recognition of regional autonomy for Kurds.

Selahattin Demirtaş, elected as head of the BDP, said the party has not withdrawn from Parliament but has not seen “an environment for democratic politics so far.”

“As of today, we do not see this environment. This position of ours should be understood rightly,” Demirtaş said in his address to his colleagues during the convention.

Some expected the BDP deputies to take the oath Oct. 1, the day Parliament ends its summer recess. However
BDP deputies refused to take their parliamentary oaths in protest of the court decisions banning the release from prison of five party deputies following the June 12 elections.

“No politician can remain silent while the country is heading through a very difficult and bloody process. This is why we propose urgent negotiations,” Demirtaş said, asking for the continuation of talks between state officials and Abdullah Öcalan, the imprisoned leader of the PKK.

The key points of these negotiations were announced by BDP co-chair Gültan Kışanak as part of a protocol to be discussed with the government. “A constitutional guarantee for all [peoples] existing in Turkey should be equally referenced in the new charter without reference to any higher identity,” read the first point of the protocol, which emphasized the principle of “constitutional citizenship.”

The free and unconditional use of mother tongues, including at state schools and in government offices, should be protected by the constitution. Protection of all cultures; decentralization through enhancing the duties and responsibilities of local municipalities; full rights to workers including the right to strike; removing all hurdles before women’s participation in political, economic and cultural life; constitutional guarantees for freedom of expression and press in line with universal practices; and maintaining ecologic balances through a sustainable environmental policy were other points of the protocol outlined by Kışanak.

Other parts of the protocol request the removal of the 10 percent election threshold, an amendment of the current political parties’ law and work on new legislation for the release of deputies behind bars. House arrest for Öcalan is sought by the protocol as well.

The PKK chief’s brother, Mehmet Öcalan, was elected to the BDP’s Party Assembly at the congress.

The PKK is listed as a terrorist organization by Turkey, the United States and the European Union.

Government should end operations

The recent rise in terror acts and the Turkish military’s cross-border operations into northern Iraq were also discussed during the convention. Calling on both the PKK and the military to end the attacks, Demirtaş said: “This war should immediately be ended. The government should terminate operations and the PKK its acts. The BDP can contribute to the PKK’s laying down of its arms through helping the state correct its wrong policies.”

Claiming that Turkey and Iran were mulling a joint land operation against PKK bases in northern Iraq, Demirtaş said “this was a great trap for Turkey as this could immediately turn into a regional war.”

“What we demand is not more than Syrian opposition demands or the Libyan rebels for whom you carried millions in cash. [What we demand] is not more than oppressed Palestinian people demand,” he added.

Congress for autonomy

The theme of the BDP’s congress, held at Ankara’s Ahmet Taner Kışlalı Sports Center, was supported by placards in Turkish, Kurdish, Arabic, Syriac and Zaza. Some placards praised Öcalan as the sole leader who can bring peace by solving the Kurdish question.

Leaders of minor leftist parties also joined Kurdish politicians at the congress and BDP leaders emphasized the need to establish an umbrella party to unite like-minded people. Posters of legendary icons of the socialist struggle in Turkey were hung in the hall and unlike at previous party conventions, a huge Turkish flag was raised as well.

The only key figure absent was BDP deputy Bengi Yıldız, who drew reactions from party colleagues when he was seen in the popular holiday resort of Bodrum with a woman other than his wife and drinking beer during the holy Muslim fasting month of Ramadan.
(Hürriyet Daily News, September 4, 2011)

BDP's  Road Map to Democratic Autonomy

The 2nd Regular General Convention of the pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP) was held in Turkey's capital Ankara on Sunday (4 September). BDP deputy for Siirt (south-eastern Anatolia) Gültan Kışanak presented the party's "Protocol for a Democratic Solution".

As reported by the Fırat News Agency (ANF), the BDP demanded the new constitution take account of the reality of various ethnic identities in Turkey. The party requested to pass to a decentralized administration giving more weight to local administrations based on the law of autonomy as part of the definition of a democratic nation.

Articles of the Protocol

Kışanak emphasized that his party was "ready to assume responsibility and to start negotiations for democratization". He announced the eight articles of the protocol as follows:

1. "All identities, cultures, languages and believes existing in Turkey should be constitutionally guaranteed and be clearly included in the constitution. Ethnic identities should not be debated as inferior and superior identities. Within this framework, a constitutional citizenship is the basis without emphasizing any ethnic identity as a higher identity.

2. The constitution should guarantee the free use of a person's mother language which should be allowed to be used in all areas of public life without reserve. The right to education in the mother language should be recognized as a constitutional right.

3. The protection of cultures, their development and passing on to future generations has to be accounted for as a public responsibility. Civil efforts carried out in this regard should be taken under constitutional guarantee.

4. The state should be downsized and freedoms in civil areas should be broadened in order to pass to a decentralized management system. Such a system should recognize the full implementation of the will of the people by giving an end to all sorts of tutelage. In this context, the power of regional, provincial and municipality councils should be increased compared to the central administration together with the autonomy to be recognized on a regional level. All sorts of civil democratic public assemblies should be protected by the constitution.

5. The constitution should guarantee the right of workers to association and to fight for their interests. This includes the right to strike as well as preventing state and government interventions against associations that protect social and labour rights of workers. The agreements of the International Labour Office (ILO) should be guaranteed by the constitution without any reserves.

6. All kinds of obstacles before women's participation in social, political, economic and cultural life should be lifted. Special measures must be taken until real and actual equality will have been achieved. Violence and discrimination against women should be recognized as crimes against humanity. Women rights should be defined in a special section of the constitution.

7. Freedom of expression, the right to association and press freedom should be regulated by the constitution based on the agreements of the European Convention on Human Rights and the United Nations (UN).

8. Measures to protect the nature and prevent the destruction of the ecological balance must be guaranteed on a constitutional level".

Recommendations

Recommendations to achieve the aims defined in the protocol include demands such as lifting the ten-percent election threshold; the release of Kurdish politicians and deputies arrested on the grounds of political motives; amendments of the Turkish Criminal Law (TCK) and the Criminal Procedure Law (CMK) to pave the way to democratic politics; the abrogation of the Anti-Terror Law (TMK); the co-ordination of the Commission for a Democratic Constitution with NGOs, social partners and opinion leaders; establishing a fact and justice commission backed by both the Parliament and the government and involving MPs and members of NGOs; talks with Abdullah Öcalan, imprisoned leader of the Kurdistan Workers' Party (PKK), and alleviating his conditions of detention .

New co-chairs elected

Gülten Kışanak and Selahattin Demirtaş were elected Co-Chairs of the BDP at the party convention. (BIA, 5 September 2011)


CHP determines its red lines on the Constitution

The Republican People’s Party, or CHP, after a long-term study, has determined its red lines regarding the new constitution, outlining its constitutional vision in 10 chapters. The basic text of 18 pages will be the party’s road map in negotiations, and any transgressions of its lines in the sand could cause the CHP to leave the table early.

The CHP has linked the writing of the new constitution to certain criteria, saying, “There should be no [10 percent electoral] threshold, political parties should be represented fairly in the commission to be formed, and they should have equal voting rights. The participation of nongovernmental organizations and academics should be ensured. A referendum should be held for the new constitution that the Parliament passes.”

The red lines of the CHP are more distinct in the introductory section. Those criteria are as follows:

* The introductory section of the Constitution should be cleansed of obscure principles and the essences of the Republic should be sharpened with more strength. Phrases such as “Atatürk’s founding and leading role,” “Atatürk’s modernization target and his view of a peaceful foreign policy,” and “There is absolute harmony between Atatürk’s modernization target and the essential features of the Republic” should be emphasized at the beginning.

* Turkey has diversity and richness in terms of language, religion, race and ethnic origin. The introductory section’s text should take into consideration that this diversity is adds to the country’s cultural wealth and the introductory section should state that citizenship is a legal bond based on rights and freedoms that prioritizes human dignity.

* A phrase such as “The people of the Turkish Republic who consider the legal bond of citizenship as a desire of the Republic to cohabit based on equal rights and freedoms, and who are empowered by this [bond], have written this constitution” must be included in the introductory text.

These three important points are also among the CHP’s imperatives:

1) The first, second, third and fourth clauses of the constitution, about which amendments cannot even be suggested, should not be touched.

2) The presidential system should not be considered as an option for the sake of pluralism and stability.

3) The clauses accepted in the Sept. 12 referendum last year should not be included in the new constitutional amendments.

We’ll now see what the government’s reaction to these comprehensive criteria is.
(Hürriyet Daily News, September 4, 2011)

Forces armées/Armed Forces

Six soldats tués dans une attaque des rebelles kurdes

Six
soldats turcs ont été tués et onze blessés dans une attaque menée samedi soir par des rebelles kurdes dans le sud-est de la Turquie, ont affirmé des sources locales de sécurité. Trois rebelles ont également été tués lors de l'attaque.

Les rebelles du PKK ont pris pour cible une petite caserne dans un village proche de Pervari, dans la province de Siirt, selon ces sources, qui ont ajouté qu'une vaste opération disposant d'un soutien aérien avait été lancée pour intercepter les assaillants.

Les attaques du PKK contre des objectifs militaires se sont multipliées depuis le début de l'été dans l'est et le sud-est de la Turquie, peuplés en majorité de Kurdes.

A Siirt, une attaque du PKK contre une école de police s'est soldée mardi par la mort de quatre civils et d'un assaillant. A la suite de cette opération, la direction du PKK a appelé samedi "toutes les unités de guérilla à être plus attentives dans leurs préparatifs" pour éviter les morts de civils.

Un policier blessé jeudi à Diyarbakir (sud-est) dans une attaque imputée au PKK a par ailleurs succombé samedi à ses blessures, ont indiqué des sources locales de sécurité.

Mardi, c'est une bombe qui a explosé à Ankara, dans l'ouest du pays, tuant trois personnes et en blessant une quinzaine d'autres dans un attentat revendiqué par un groupe kurde radical, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK).

Le PKK désapprouve l'attentat d'Ankara revendiqué par un groupe kurde radical, a rapporté samedi l'agence de presse pro-kurde Firat News.

La direction du PKK a estimé dans un communiqué que ce type d'attaques était "répréhensible" et "nuisait aux demandes légitimes du peuple" kurde, selon l'agence.

L'attentat à la bombe, qui a fait trois morts et une quinzaine de blessés dans le centre-ville d'Ankara, a été revendiqué jeudi par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK).

"Les métropoles turques seront notre champ de bataille. L'attaque de Kizilay (centre d'Ankara) n'est qu'un début", a souligné cette organisation dans un courrier électronique adressé à Firat News.

Le PKK affirme que les TAK sont constitués d'éléments incontrôlés, ayant quitté ses rangs.

La dernière attaque revendiquée par les TAK remonte au 31 octobre 2010: un attentat suicide visant des policiers en faction sur une esplanade très fréquentée du centre d'Istanbul, qui avait fait 32 blessés.

Le PKK a par ailleurs déploré samedi la mort de quatre civils dans une attaque commise par une de ses unités mardi soir à Siirt (sud-est).

Sa direction, citée par Firat News, a appelé "toutes les unités de guérilla à être plus attentives dans leurs préparatifs", assurant que "les commandants responsables d'erreurs d'application seraient tenus responsables".


Des avions turcs ont bombardé le nord de l'Irak pour tenter d'atteindre les bases du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), ont affirmé vendredi des représentants de ce groupe rebelle.

"Il n'y a pas eu de blessés lors des attaques, qui se sont poursuivies jusqu'après 01H00 (22H00 GMT jeudi)", a déclaré Dozdar Hammo, porte-parole du PKK. "Les attaques visaient la région des monts Qandil" à la frontière entre l'Irak et la Turquie, a-t-il précisé.

Selon une source du PKK ayant requis l'anonymat, le village de Kriskan, dans la zone de Qandil a été visé par les bombardements.
  (AFP, 24 sept 2011)

Incarcération de quatre officiers supérieurs

La justice turque a ordonné le placement en détention provisoire d'un général, d'un amiral et de deux colonels accusés d'avoir comploté contre le gouvernement islamo-conservateur, a rapporté samedi l'agence de presse Anatolie.

Les quatre officiers d'active sont soupçonnés d'implication dans l'"Opération masse de forgeron", selon Anatolie.

Cette conspiration présumée datant de 2003 visait, selon l'acte d'accusation, à commettre des attentats pour semer le chaos et justifier un coup d'Etat contre le parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2002.

Plus de 200 militaires d'active ou de réserve sont poursuivis dans le cadre de cette enquête, dénoncée par les accusés qui prétendent que le plan incriminé était un scénario pédagogique parmi d'autres, décrivant une situation fictive de tension pour évaluer les meilleures façons d'y faire face.

Ils mettent également en cause l'authenticité de certains documents présentés comme des preuves.

Environ un dixième des généraux de l'armée turque sont déjà sous les verrous pour leur participation à ce complot présumé.

Depuis 1960, l'armée, qui se considère comme le rempart contre toute atteinte à la laïcité, a évincé quatre gouvernements, dont, en 1997, celui de Necmettin Erbakan, le mentor de l'actuel Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
(AFP, 24 sept 2011)

Turkish military says 152 PKK targets hit since Aug. 17 in Iraq

The Turkish General Staff said on Wednesday that the Turkish Armed Forces (TSK) has hit 152 terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) targets in northern Iraq since Aug. 17, when the Turkish military launched an offensive against the PKK in the neighboring country.
 
A statement released on the General Staff's website said all strikes hit that mark and that all targets were destroyed. “The northern part of Iraq will be closely followed in terms of the activities of the separatist terrorist organization in that region and the air offensive will continue when new targets are set,” the statement said.

PKK terrorists use the mountains of northern Iraq as a sanctuary from which to launch attacks on southeastern Turkey. The raids, the first conducted by Turkey in the area since July 2010, were in response to a surge in PKK actions in recent months.

The Turkish General Staff earlier released images of the military's offensive against the PKK in northern Iraq. The images show laser-guided bombs hitting PKK targets such as depots, hiding places and anti-aircraft stations. The military has insisted that all targets were carefully pinpointed through repeated reconnaissance flights before being hit and that the military had taken the necessary precautions to avoid civilian casualties.

The PKK recently stepped up its terrorists attacks in the past few months and killed more than 50 people, including civilians. More than 40,000 people have been killed in the conflict between the state and PKK, which took up arms in 1984. The PKK is listed as a terrorist organization by Turkey, the United States and the European Union.  
(TODAYSZAMAN.COM, 21 September 2011)

La Turquie pourrait mener une incursion au sol en Irak

La Turquie pourrait lancer "à tout moment" une incursion terrestre contre les rebelles kurdes retranchés dans le nord de l'Irak qui ont intensifié leurs attaques sur le sol turc, a affirmé mardi le ministre de l'Intérieur, Idris Naim Sahin.

"Une opération au sol, à l'instar d'une opération aérienne, pourrait être menée à tout moment, dépendant des discussions avec le voisin", l'Irak, où le numéro deux de la diplomatie turque, Feridun Sinirlioglu, s'est récemment rendu pour rencontrer les autorités irakiennes à Bagdad et (les autorités) kurdes à Erbil (nord), a-t-il dit, cité par l'agence de presse Anatolie.

Ces propos interviennent alors que la presse turque ainsi que des sources sécuritaires dans le sud-est du pays, théâtre des violences, font état de préparatifs des autorités turques pour une telle opération transfrontalière afin de pourchasser les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la montagne irakienne.

"Nous sommes en train d'évaluer" l'opportunité d'une incursion, a ajouté M. Sahin.

Des rebelles ont attaqué simultanément dimanche soir un commissariat de police et une caserne de gendarmerie à Semdinli, localité frontalière avec l'Irak dans l'extrême sud-est, tuant trois civils assistant à un mariage et deux membres des forces de sécurité.

Les rebelles ne prennent généralement pas pour cible les civils dans cette zone kurde.

A la suite de cette attaque, le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a convoqué lundi une réunion d'urgence des responsables civils et militaires pour évoquer l'éventualité d'une opération terrestre contre les bases des rebelles en Irak, ont souligné les quotidiens Milliyet et Vatan.

L'armée a pour sa part renforcé ces dernières semaines ses troupes le long de la frontière irakienne dans l'éventualité d'une incursion, selon une source des forces de sécurité dans le sud-est du pays.

L'aviation mène depuis plusieurs jours des vols de reconnaissance dans cette zone, a-t-on ajouté de même source.

L'aviation turque a bombardé à plusieurs reprises des caches du PKK en Irak depuis le 17 août, tuant, selon l'armée, plus d'une centaine de rebelles.

La Turquie a lancé 25 opérations transfrontalières contre le PKK ces 25 dernières années dont la dernière remonte à février 2008.

Le but de chaque opération était la liquidation du PKK, mais cette organisation armée, qui lutte pour l'autonomie des régions kurdes de Turquie, et qui est considérée comme un groupe terroriste par de nombreux pays, n'a pu être défaite.
(AFP, 13 sept 2011)

Tension high at Kurdistan borders as raid speculations rise

Turkish military’s top commanders continued their visits to eastern and southeastern provinces on Thursday amid growing rumors of a cross-border land operation into northern Iraq.

Chief of General Staff Gen. Necdet Özel, accompanied by the commanders of the land, air, navy and gendarmerie forces, met with governors in the southeastern provinces of Siirt and Batman, one day after visiting military bases in Malatya and Diyarbakır.

The commanders’ trip to the southeast accompanies rumors of a land operation into northern Iraq against the outlawed Kurdistan Workers’ Party, or PKK, which uses the territory as a base for hit-and-run attacks against Turkish targets.

The military continued to deploy more soldiers and vehicles along the Iraqi border on Thursday; helicopters and vehicles with civilian license plates carried specially trained troops to the border zone all Thursday in Şırnak, located on the border with Iraq, Doğan news agency, or DHA, reported. The Iraqi side of the border is also under constant surveillance with unmanned aerial vehicles, the report said.

Many security experts believe that the military deployment along the border, coupled with the presence of the top commanders in the region, are signs of an impending land operation into northern Iraq.

Özel and other commanders were briefed at the 2nd Army headquarters on Wednesday. Özel was the commander of the 2nd Army, which is responsible for the security of Turkey’s eastern and southern borders, for two years before he left his post to become the commander of the gendarmerie forces 13 months ago.

The DHA report added that loud gunfire could be heard in the area near Cudi Mountain, where PKK militants often take refuge. Turkish military officials set up checkpoints on the roads leading into the area, only allowing through travelers after a thorough search.

MHP calls for immediate action

While security sources haven not confirmed any preparation for a cross-border operation, Devlet Bahçeli, the leader of the opposition Nationalist Movement Party, or MHP, said Thursday that Turkey should start an operation immediately before losing any more time.

“A land operation must be done before the winter arrives,” Bahçeli said in a written statement. “A security zone should be established in northern Iraq and all military posts on the border should be secured.”

There are already ongoing military operations in northern Iraq. Turkish jets have hit pre-defined targets in the region while Iran’s Revolutionary Guards have continued a land operation against the Party for Free Life of Kurdistan, or PJAK, an offshoot of the PKK.

Between 145 and 160 militants were killed in air and artillery strikes on PKK bases in northern Iraq in August, Turkey’s armed forces said earlier this month.

Tehran has accused Iraq’s autonomous Kurdish region of creating a safe haven for terrorists and has rejected criticism from Baghdad that Iran should stop the border shelling.

On Tuesday, the president of regional Kurdish administration in northern Iraq, Massoud Barzani, called on Kurdish militants to end their armed fight and instead seek their goals through diplomacy.

“We are in a difficult situation because there are two countries [Iran and Turkey] telling us to control our borders so there will be no problems,” Barzani said in Arbil. “[But] we are afraid to send forces to the borders for fear of a Kurdish-Kurdish war. I call on the two sides to stop the idea of obtaining their rights through military means.”
(Hürriyet Daily News, 8 September 2011)

Les bombes pleuvent sur les Kurdes dans l'indifférence générale

Les commentaires haineux que suscite l’article que nous avons cosigné, paru sur Rue 89, montrent visiblement que nous avons visé juste : ils sont un reflet de ce que subissent les Kurdes qui osent revendiquer des droits culturels et politiques. De ce point de vue, on peut se féliciter de faire "sortir les loups du bois"... "des loups gris" ? Pas tous, peut-être, mais ceux qui sont mal informés ou manipulés savent-ils qu’ils vont à l’encontre de ceux qui veulent la paix ?

Car c’est bien de la paix qu’il s’agit. Paix en Turquie, paix au Moyen Orient, paix dans le monde.

Tous les politiques et tous les militaires savent que la question kurde doit être réglée. Certains préconisent une solution radicale à la sri lankaise, difficile quand même à réaliser sauf en employant des méthodes génocidaires... impensables, insoutenables. Cette solution est, in fine, vouée à l’échec car, n’en déplaisent à certains, la grande majorité des Kurdes soutient les élus, locaux régionaux et nationaux, unis dans la plateforme d’associations et mouvements kurdes, le DTK, dont le parti politique pro kurde, le BDP, est membre. Or nombre de familles ont, dans la guérilla, un fils, une fille, un frère, une sœur, un cousin, une cousine et n’accepteront pas qu’ils soient massacrés. Il n’y a pas d’autres solutions, pour la Turquie, mais aussi pour tous les pays qui la soutiennent dans le cadre de l’OTAN, qu’une solution négociée. Elle est réclamée par le PKK : il a, unilatéralement, décrété pas moins de huit cessez-le-feu qui ont essuyé à chaque fois une fin de non recevoir.

Etaient-elles des faux semblants, les négociations entamées depuis plus de trente mois avec Öcalan ? Il faut souhaiter que non, mais force est de constater que depuis les succès électoraux du DTP, puis, de son remplaçant, le BDP, le gouvernement AKP a fait une incroyable marche arrière : 4 000 cadres, élus politiques et associatifs, sont détenus, sans jugement, certains depuis avril 2009, au motif qu’ils seraient membres ou qu’ils soutiendraient une entreprise terroriste. Qui peut croire sérieusement cela ? Les Kurdes et leurs élus ne seraient donc tous que les membres d’une bande de terroristes irresponsables ?

Qui a écrit "il peut exister plusieurs peuples dans un même pays et un même peuple peut exister sur plusieurs pays" C’est Öcalan, le "terroriste", terme utilisé pour condamner en son temps Mandela et bien d’autres qui se sont battus pour la reconnaissance des droits de leurs peuples.

Le BDP a ouvert son 2° congrès à Ankara avec, à l’ordre du jour "autonomie démocratique dans une république démocratique". Le manque de démocratie en Turquie, c’est effectivement la raison essentielle du conflit, une Turquie qui en est encore à maintenir sous tutelle les Collectivités locales ! [1]

Il est faux de prétendre que les Kurdes de Turquie sont des "séparatistes". Ils veulent une paix négociée qui permettent le retour dans leurs foyers de tous les combattants et tous les détenus politiques, et une constitution qui reconnaitrait leurs droits culturels, linguistiques et politiques. Mais pour cela, il faut cesser de hurler avec les loups ultranationalistes turcs qui n’ont que la haine à la bouche.

Gérard Alle et André Métayer
http://akbdrk.free.fr/spip.php?article385

[1] Un exemple parmi d’autres : la ville d’Hakkari s’est vue refuser par le gouvernement de R.T. Erdogan la permission de recevoir, pour la construction d’un centre de santé, une subvention de collectivités françaises (Conseil général de Bretagne, ville de Brest, Conseils généraux du Finistère et d’Ille et Vilaine), au motif de liens supposés avec le PKK.


Arrestation d'un général accusé de tentative de coup d'Etat

Un tribunal turc a ordonné lundi l'arrestation et la mise sous mandat de dépôt d'un général en attendant sa comparution pour son implication présumée dans un projet de coup d'Etat contre le gouvernement islamo-conservateur, a annoncé l'agence de presse Anatolie.

Le général trois étoiles Ismail Hakki Pekin, chef du renseignement de l'état-major, est le dixième militaire à être arrêté dans le cadre de l'enquête ouverte en 2007 sur ce présumé complot connu sous le nom d'Ergenekon.

Selon les autorités, il s'agissait de préparer le terrain à un renversement du gouvernement en discréditant le Parti de la justice et du développement AKP (issu de la mouvance islamiste) au pouvoir.

Un total de 22 suspects sont accusés d'avoir créé des sites internet pour faire de la propagande anti-gouvernementale. Parmi eux figurent notamment le général Nusret Tasdeler, chef des services d'éducation de l'armée, et le général à la retraite Hasan Igsiz, ancien chef de la 1ère armée.

Environ un dixième des généraux de l'armée sont déjà sous les verrous pour leur participation à un autre complot présumé qui avait pour nom de code "Opération masse de forgeron" et qui visait à commettre des attentats pour semer le chaos et justifier un coup d'Etat.

Depuis 1960, l'armée, qui se considère comme le rempart contre toute atteinte à la laïcité, a évincé quatre gouvernements, dont, en 1997, celui de Necmettin Erbakan, le mentor de l'actuel Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
(AFP, 5 sept 2011)

2 soldats, 2 policiers, 2 miliciens tués dans des combats avec le PKK

Deux soldats, deux policiers et deux miliciens ont été tués lors de trois accrochages ce week-end avec des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans l'est et le sud-est de la Turquie, ont annoncé dimanche des responsables locaux.

Un lieutenant et un sergent de l'armée turque sont morts dans des combats avec des membres du PKK alors qu'ils participaient samedi à une opération de ratissage dans une zone rurale proche de la ville de Tunceli, dans la province du même nom, a déclaré le gouvernorat de Tunceli dans un communiqué cité par l'agence de presse Anatolie.

Une opération disposant d'un soutien aérien a été lancée pour retrouver les assaillants, indique le communiqué.

Deux policiers ont été tués et neuf autres blessés dimanche dans la même province quand un groupe de rebelles à mitraillé le terrain sur lequel les agents jouaient au football à la sortie de la ville de Munzur, selon des sources locales de la sécurité.

Deux "gardiens de village", une milice mise en place par Ankara pour lutter contre le PKK, ont par ailleurs été tués dimanche au cours d'une attaque à la grenade et au fusil d'assaut menée par les rebelles dans la zone de Daglica voisine de l'Irak, dans la province de Hakkari, a annoncé son gouverneur Muammer Türker à l'agence Anatolie.

Un gardien de village et trois ouvriers travaillant sur un chantier de construction ont été blessés dans cette attaque, a ajouté M. Türker. (AFP, 4 sept 2011)

Still a long way to go in normalization of civilian-military ties
 
Turkey's politics has recently seen major steps toward the normalization of civilian-military ties, a situation unimaginable in the past; however, the country still needs more drastic changes for a complete and permanent normalization of the military-civilian relationship and an end to military tutelage, observers have said.
 
The relationship between the military and the civilian authority has always been problematic in Turkey due to the military's constant interference and interest in politics. The Turkish Armed Forces (TSK), which used to see itself as the guardian of the regime, has toppled several democratically-elected governments throughout the history of the Turkish Republic. Ever since the Justice and Development Party (AK Party) government took power in 2002, it has gradually taken steps to curb the military's power and send it back to the military barracks and concentrate on the nation's security alone. Just recently Turkey has seen some of the most radical developments toward the normalization of the military-civilian relationship, yet observers highlight the need for many more such changes so that the characteristic of the military-civilian relationship in Turkey can be like those in the truly democratic nations.

A photograph of Chief of General Staff Gen. Necdet Özel saluting President Abdullah Gül by bowing his head at Aug. 30 Victory Day celebrations early this week was like the summary of the developments taken for civilianization in the country. Contrary to past practices when the chief of General Staff received Victory Day greetings, this year, for the first time, the president instead received the greetings as the commander-in-chief of the Turkish military. The Victory Day is an official holiday in Turkey, which marks victory in the final battle in the Turkish War of Independence in 1922. The former practice was the subject of frequent debate in the country as top state brass including the parliament speaker, the prime minister and ministers were made to wait in a queue to offer their greetings to the chief of General Staff, who is not an elected authority.

Although Alper Görmüş, a journalist from the Taraf daily, said he has found the latest developments taken for civilianization in Turkey “very significant and meaningful,” he warned that these developments should not lead to excessive relief, preventing people from seeing the depth of the military tutelage in the country.

“The ideological roots of the military tutelage in Turkey lie very deep,” he said.

Görmüş said he will never feel at ease and say the military-civilian relationship in Turkey has returned to normal and it is out of the military to intervene in politics again unless a change in mentality takes place in the Turkish military, which he said could be achieved only through the revision of the curriculum, which has an anti-democratic and authoritarian content, at military schools and war academies.

“Without a mentality change, the military tutelage might at any time rekindle under appropriate circumstances in the country,” Görmüş told Today's Zaman.

In remarks this week, President Abdullah Gül described the newly endorsed Victory Day protocol as a natural process of a developing, democratizing nation, reiterating the invaluable position of the military among the public and the need for a powerful army.

“The strength of [the military] means peace, security and honor for everyone. But we need to see these changes as amendments of a developing, democratizing nation,” Gül responded to reporters on Wednesday when he was asked about Tuesday's new Victory Day protocol.

Gül said most of the protocols at the Supreme Military Council (YAŞ), the National Security Council (MGK) and various military ceremonies are products of amendments made during Turkey's interim, extraordinary periods.

“But Turkey has changed greatly. Turkey is now bringing its democracy, the rule of law, human rights and civil-military perceptions to the level of the most developed, democratic nations. In this respect, the latest changes must be considered natural amendments, normalization,” Gül added.

As Gül indicated, there have also steps being taken for normalization at YAŞ and MGK meetings.

Unlike past YAŞ meetings, in which the prime minister and the chief of General Staff sat together at the head of the table, Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan sat alone at the head of the table at this year's YAŞ meeting in early August, which was interpreted as a strong sign of normalization in civilian-military relations in Turkey and as a sign of the civilian authority's superiority over the military.

The change in the seating order at YAŞ was followed by a similar development at the MGK meeting held in mid August during which civilian and military members of the council sat on both sides of the table in accordance with the order required by state protocol as opposed to previous years in which military members sat in a bloc on one side of the table.

At previous meetings, the General Staff and force commanders used to sit together on the left side of the table in accordance to their rank, while the prime minister, deputy prime ministers and state ministers sat on the right side. The former order was contrary to state protocol as state ministers, who actually rank higher than force commanders, were seated farther down the table than the military commanders.

Mehmet Altan, a columnist from the Star daily, said he found the latest developments taken for democratization in Turkey as “very positive and pleasing,” however, he noted that there is a need to make permanent and radical legislative changes to return the civilian-military relationship in Turkey to normal.

In this regard, he said he has found an action plan outlined by AK Party Deputy Chairman Hüseyin Çelik very useful considering that it was proposed by a civilian authority.

“I really congratulate Çelik for taking such a step,” Altan told Today's Zaman.

In an interview published in the Radikal daily on Thursday, Çelik revealed his 15-article action plan which could be a “roadmap” for the return of military-civil ties to normal.

Sharing his evaluations with the increasing civilianization of Turkey's politics, Çelik said Turkey still needs more drastic changes in how the relationship between the military and the civilian authority has been structured. His action plan proposes such changes as tying the General Staff to the Defense Ministry; abolishing Article 35 of the TSK Internal Service Law, which provided a legal basis for many coups d'état in the past; restructuring the gendarmerie command and its duties; and shortening the duration of compulsory military service.

In what could be seen as yet another positive step towards change in civilian-military ties in Turkey, the General Staff removed the highly controversial military memorandum from its website in the last days of August. Published online at www.tsk.tr close to midnight on April 27, 2007, the statement is more commonly referred to as the “e-memorandum” because it was an attempt by the Turkish military to openly interfere in politics. The General Staff announced on Monday that the website has been updated and that former statements had been removed. According to the announcement, only statements posted in the past seven days will remain on the website while older ones will be removed automatically.

Hasan Celal Güzel, a columnist from the Sabah daily, welcomed the removal of the April 27 memorandum from the website of the General Staff, which he said saved Turkey from being ridiculed by the democratic world; however, he said the removal of the memorandum is not sufficient alone.

“Legal action should be taken against [former Chief of General Staff Gen. Yaşar] Büyükanıt, who confessed to having written the memorandum,” said Güzel.
(Zaman, FATMA DİŞLİ ZIBAK, September 2011)

Affaires religieuses/Religious Affairs

La Turquie avait proposé des Frères musulmans au gouvernement syrien

La Turquie a suggéré sans succès l'été dernier aux autorités syriennes de faire entrer les Frères musulmans au sein du gouvernement en échange de son appui pour arrêter la contestation, ont indiqué à l'AFP des responsables syriens et des diplomates.

"Dès le mois de juin, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait
invité le président syrien Bachar al-Assad à inclure au gouvernement un quart et ou tiers de ministres issus des Frères musulmans en échange d'un engagement de sa part pour user de toute son influence afin de mettre un terme à la rébellion qui secouait le pays", a affirmé un diplomate occidental.

"Le chef de l'Etat syrien a refusé une telle proposition", a-t-il ajouté.

Issus de l'unification, en 1945, d'associations islamistes locales fondées sous le mandat, les Frères musulmans syriens ont été interdits dès l'arrivée au pouvoir du Baas en 1963. Ils tentèrent de soulever la population contre le président Hafez al-Assad, mais échouèrent et l'armée réprima durement en 1982 la révolte à Hama, dans le nord. La répression fit près de 20.000 morts.

Selon la loi 49 de juillet 1980, toujours en vigueur, est considéré comme "criminel et sera puni de la peine capitale quiconque est affilié à la Confrérie des Frères musulmans". Des milliers d'entre eux ont croupi en prison durant des décennies et certains ont été libérés par la suite.

"Les Turcs ont proposé comme premiers pas que les Frères musulmans occupent quatre grands ministères en expliquant qu'ils faisaient partie des composantes politiques de ce pays", a confirmé un autre diplomate européen, qui a tenu lui aussi à rester anonyme.

Et le 9 août, le chef de la diplomatie turque avait transmis une lettre du président Abdullah Gül qui demandait à son homologue syrien de ne pas attendre qu'il soit trop tard pour mener des réformes démocratiques.

"Etre un leader qui dirige le changement vous placera dans une position historique au lieu d'être emporté par le vent du changement", avait-il dit à Bachar al-Assad.

Pendant six heures d'entretiens, Ahmet Davutoglu "avait demandé le retour des Frères musulmans en Syrie", a confié un responsable syrien proche du dossier.

"Le président Assad lui a répondu qu'en tant qu'individus ils pouvaient revenir comme toute personne jouissant de la nationalité syrienne, mais comme parti jamais, car il s'agit d'une formation confessionnelle dont les idées sont incompatibles avec le caractère laïque de la Syrie", a-t-il ajouté.

Avec ses 22 millions d'habitants, ce pays multiconfessionnel qui fut le berceau du christianisme, compte notamment une majorité de musulmans sunnites, ainsi qu'une minorité d'alaouites (branche du chiisme), dont est issu le chef de l'Etat, et différentes Eglises chrétiennes.

Ce rejet de la proposition turque devait marquer la rupture entre les deux voisins autrefois amis. Le 28 août, le président Gül déclarait que la Turquie "ne faisait plus confiance" au régime du président Assad.

Récemment, lors d'une rencontre avec une délégation dune association de chrétiens dorient, le chef de l'Etat syrien a déclaré, selon plusieurs sites, "refuser que lottomanisme remplace larabisme ou quAnkara devienne le centre de décision du monde arabe".

Il s'est également opposé à ce que "le champ soit laissé aux partis religieux car cela permettra aux Frères musulmans, dont le principal centre est Ankara, de contrôler la région".

Interrogé par l'AFP au sujet de l'entrée des Frères musulmans au gouvernement, une source au ministère turc des Affaires étrangères a répondu: "C'est la première fois que j'entends parler de ça. Mais nous avons toujours dit (au gouvernement syrien) que si vous ne partagez pas le pouvoir par le biais d'élections et si vous ne faites pas de réformes (...) les choses vont devenir difficiles pour vous".
(AFP, 29 sept 2011)

Trois Tchétchènes, dont un chef de la rébellion, tués en Turquie

Trois Tchétchènes, dont un commandant des rebelles islamistes tchétchènes, ont été tués par balle vendredi à Istanbul, ont rapporté samedi des médias locaux.

Des personnes non identifiées circulant dans une voiture noire ont ouvert le feu sur Moussaevi Berkkhazh, Roustam Altemirol et Zavrbek Amriev dans une rue du quartier de Zeytinburnu, selon le quotidien turc Milliyet.

Moussaevi Berkkhazh, 33 ans, était le plus important chef des rebelles vivant hors de Tchétchénie et les deux autres victimes étaient ses gardes du corps, a rapporté le journal Sabah.

M. Berkkhazh était en Turquie afin de recevoir des soins médicaux pour des blessures subies au combat, selon la presse, qui indique également que la voiture utilisée pour l'assassinat a été retrouvée abandonnée.

Selon les médias, les trois personnes tuées faisaient partie de la guérilla islamiste tchétchène menée par Dokou Oumarov, qui a notamment revendiqué l'attentat de mars 2010 dans le métro de Moscou (40 morts) et celui de l'aéroport Moscou-Domodedovo en janvier (36 morts).

Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) entre forces russes et indépendantistes, la rébellion s'est progressivement islamisée et étendue aux républiques voisines pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord.
  (AFP, 17 sept 2011)

Socio-économique / Socio-economic

Ankara veut une baisse du prix du gaz russe, menace de rompre son contrat

La Turquie a annoncé jeudi avoir demandé à la Russie une baisse de prix du gaz qu'elle importe de ce pays, menaçant de rompre son contrat si elle n'obtient pas satisfaction.

"Nous avons demandé une réduction. Si la Russie ne répond pas à cette demande d'une manière que nous jugerons suffisante, alors nous manifesterons la volonté de résilier le contrat", a déclaré le ministre de l'Energie Taner Yildiz devant la presse.

La Russie est le premier fournisseur de gaz naturel de la Turquie à hauteur de 60%, suivie par lIran.

Gazprom Export, filiale du géant gazier russe Gazprom, a affirmé n'avoir "reçu aucune information" à ce sujet de son partenaire turc, la compagnie publique Botas responsable du transport des hydrocarbures par pipelines.

"Gazprom Export n'a pour l'instant reçu aucune information de son partenaire turc, Botas, sur sa position au sujet de la prolongation du contrat. Botas est l'interlocuteur avec lequel Gazprom Export mène des négociations, et non le ministère" turc de l'Energie, a réagi Gazprom Export dans un courriel adressé à l'AFP.

La menace turque s'explique par le fait que le gouvernement s'efforce de prévenir un mécontentement de la population face à des augmentations de prix du gaz à l'approche de l'hiver, alors que la monnaie nationale, la livre turque, s'est fortement dépréciée ces derniers mois, ce qui renchérit les importations.

M. Yildiz a affirmé que les tarifs du gaz sur les marchés du gros avaient augmenté de 39% depuis 2009, soulignant que ces augmentations forcent la Turquie, pays pauvre en sources d'énergie, à revoir ses contrats venus à expiration.

L'accord signé avec Moscou sur le gaz prend fin à la fin de l'année.
(AFP, 29 sept 2011)

Boudée par les Israéliens, la Turquie profite de l'essor du tourisme arabe

Fuyant les révoltes et le chaos politique dans leur région, les touristes arabes se pressent en Turquie, une destination qui, à l'inverse, est de plus en plus boudée par les Israéliens.

Seulement 61.950 Israéliens ont visité la Turquie entre janvier et août cette année, soit une baisse de 27,19 % comparée à la même période de 2010, selon les statistiques du ministère turc du tourisme.

"Cette baisse va se poursuivre au cours des prochains mois", estime Esen Caglar, de l'Institut de recherches sur la politique économique, basé à Ankara.

"Les tensions politiques avec Israël ont touché principalement le tourisme et l'industrie de défense", a-t-il ajouté.

La Turquie est traditionnellement une destination prisée des Israéliens, mais la dégradation des relations diplomatiques entre les deux pays a changé la donne.

La crise a atteint son paroxysme avec la mort de neuf Turcs, en mai 2010, lors d'un raid israélien sur le ferry Mavi Marmara se dirigeant vers Gaza. La Turquie a renvoyé l'ambassadeur d'Israël, ce pays refusant de s'excuser pour cet incident sanglant, et elle a gelé tous les contrats de défense.

"La chute importante du nombre des touristes israéliens est directement liée à la crise politique entre les deux pays", estime Hasan Akcakayalioglu, vice-président du Conseil turco-israélien des affaires.

Les manifestations anti-israéliennes en Turquie, après l'incident du Mavi Marmara, et le conseil donné temporairement par le gouvernement israélien d'éviter la Turquie y sont aussi pour quelque chose.

De janvier à août 2010, 85.085 touristes israéliens s'étaient rendus en Turquie, contre 206.782 pour la même période de 2009, soit une chute de 58,85%.

Ce déclin sensible a coïncidé avec les virulents attaques verbales du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan contre Israël, jadis allié stratégique de son pays.

A l'inverse, le tourisme arabe a fait un bond de 16% durant les huit premiers mois de l'année, comparée à la même période de 2010, selon les statistiques officielles.

Istanbul est une des destinations touristiques principales, de même qu'Antalya, sur la Méditerranée.

Au total 1,4 million de touristes arabes ont fréquenté la Turquie au cours de cette période, contre 1,2 million en 2010, et près de 912.000 en 2009.

"Nous espérons atteindre 1,7 million de touristes arabes pour l'ensemble de l'année 2011," explique Mehmet Habbab, qui dirige la Chambre de commerce turco-libanaise.

La révolution qui a chassé Hosni Mubarak en Egypte et la répression des manifestations contre le régime en Syrie ont poussé les touristes de la région à venir en Turquie, dit-il.

M. Erdogan passe pour un champion de la cause palestinienne, dans les populations arabes, face à la passivité souvent dénoncée des dirigeants arabes pour soutenir cette cause.

Et la Turquie offre aux touristes arabes une destination de shopping et de détente, dans un environnement politique stable, entre Europe et Asie.

Mais l'attractivité de la Turquie a une autre raison: les séries télévisées turques, très populaires dans la région. De nombreux touristes viennent ainsi visiter les palais ottomans d'Istanbul qu'ils ont vus à la télévision.

"Où que vous alliez dans le monde arabe, on entend parler des feuilletons télévisés turcs. L'an dernier, la Turquie a engrangé 67 millions de dollars de revenus, rien qu'en exportant des séries télés dans les pays arabes", explique M. Habbab. (AFP, 27 sept 2011)

Number of Women Murders Increased by 1400 Percent

The number of women murders in Turkey increased by factor 14 within a period of seven years. While 66 women were murdered in 2002, this figure rocketed to 953 women murders in 2009.

This development made the headlines in the Turkish Press on Thursday (15 September). The figures are based on data issued by lawyer Aydeniz Alisbah Tuskan, Co-ordinator of the Istanbul Bar Association Centre for Women's Rights. The data revealed an additional startling dimension of the problem: 85 percent of about 2000 annually registered divorce applications in Istanbul are based on violence.

About 300 women applied to the Istanbul Bar Association for protection during the past year. Other applications were concerned with alimony, child custody or family residence for example.

According to lawyer Tuskan, the reason for this explosion in the number of applications based on violence is the fact that women do not endure violence as they used to do in the past.

Protection of women is crucial

Tuskan called for an immediate response to women who seek protection. She demanded to accommodate women who applied for protection in women shelters without separating them from their children. She also stated that the financial situation of the women had to be sorted out.

The lawyer indicated that women became aware of these topics. Lawyers are being assigned to women who apply for protection to the Istanbul Bar Association, Tuskan explained.

The lawyer conceded though that protection does not fully solve the problem of violence. The person who experienced violence should furthermore be medically treated and supervised psychologically, Tuskan claimed.

Official data

According to the data of the Ministry of Justice, the number of women murders increased by factor 14 between 2002 and 2009. While 66 women were killed in 2002, this figure raised to 953 women murders in 2009. The development of the increase was documented as follows: 83 women murders in 2003; 128 in 2004; this figure more than doubled in 2005 with 317 women killings; again a sharp increase with 663 in 2006; a peak of 1011 women murders in 2007 and a small decrease in numbers in 2008 with 806 women murders. (BIA, 15 September 2011)

26,000 Women Exposed to Violence in First Half of 2011

Violence against women in Turkey is constantly on the rise, taking an alarming toll as reflected in the latest figures. According to official numbers of Provincial Police Directorates and prosecution offices, more than 26,000 women all over Turkey became the victims of murder, injury, attacks or threats during the first six months of 2011.

Applications for a program established by the Ankara Bar Association to provide free legal support to these women are being submitted in great numbers, as reported by Milliyet newspaper. Metin Feyzioğlu, President of the Ankara Bar Association, said that more than 4,000 phone calls were taken within four months and that applicants came from all sorts of different social backgrounds. While the flood of incoming phone calls cannot be counted any more, Feyzioğlu drew attention to the fact that only eight percent of all victims of violence applied to an official institution.

400 applications were made in person to the centre. Feyzioğlu noted that 350 of them were assigned to lawyers.

He explained the process after the women have called the country-wide number 444 43 06: "As soon as the application is made, an official vehicle comes and picks up the woman. First of all, an expert lawyer listens to the woman at the so-called central command centre. The plan for legal support is being made there. Possible actions are being explained and the consent of the woman is being given. After that, the lawyer at the command centre calls another voluntary lawyer who is going to take up the legal struggle. We are being supported by a total of 300 lawyers".

Another aspect of the dimensions of domestic violence against women are their countless requests for police protection. Since a corresponding amendment of the Law on Protection Services, the number of requests for police protection made by women who were treated violently has greatly increased. This caused a series of problems due to lack of preparation. Part of the problem stems from the fact that the General Police Directorate has not defined the details of the application yet, it was reported. (BIA, 5 September 2011)


Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

l'UE appelle Ankara à éviter "toute menace"

L'UE a appelé lundi la Turquie à "s'abstenir de toute sorte de menace" qui pourrait affecter ses relations avec Chypre, alors qu'Ankara a fait savoir qu'elle riposterait au lancement par la république de Chypre, qu'elle ne reconnaît pas, d'explorations de gaz ou de pétrole.

"En ce qui concerne les forages pétroliers, nous avons, d'une manière générale, dit que nous appellions la Turquie à s'abstenir de toute sorte de menace, ou sources de frictions, ou d'actions qui pourraient affecter de manière négative" ses relations avec Chypre, a déclaré Maja Kocijancic, une porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

Elle était interrogée sur les propos du ministre turc de l'Energie Taner Yildiz, qui a prévenu que son pays riposterait immédiatement au lancement par la République de Chypre d'explorations de gaz ou de pétrole au large de l'île divisée entre communautés grecque et turque.

La Turquie s'oppose à ce que la République de Chypre (internationalement reconnue) procède à des explorations de gaz en Méditerranée orientale, prévus pour début octobre, arguant que les autorités chypriotes-grecques (qui ne contrôlent que le sud de l'île) n'ont pas le droit de le faire tant que l'île est divisée.

M. Yildiz, qui a qualifié les projets chypriotes-grecs de "provocation politique", a aussi réaffirmé que des navires de guerre turcs accompagneraient le cas échéant les navires d'exploration turcs en vue de la découverte de gisements.

L'UE souligne régulièrement "l'importance du processus de normalisation des relations entre la Turquie et tous les Etats membres de l'UE, y compris par exemple Chypre", a souligné Maja Kocijancic.

Concernant les négociations entre les secteurs turc (nord) et grec (sud) de l'île divisée depuis 1974, elle a rappelé que l'UE souhaitait une "solution globale" de ce problème, et que "toutes les parties devraient faire preuve de retenue et faire leur possible pour faciliter le succès du processus" de pourparlers entre Chypriotes-grecs et Chypriotes-turcs.

Nicosie affirme que l'exploration de gaz profite à tous les Chypriotes, et a signé avec Israël un accord délimitant les zones économiques exclusives entre les deux pays en Méditerranée, afin de continuer à rechercher des gisements sous-marins sans crainte de conflits d'exploitation.

Mais les rapports entre Ankara et Israël sont actuellement exécrables, ce qui complique davantage la situation. 
(AFP, 19 sept 2011)

Ankara menace de geler ses relations avec l'UE

La Turquie menace de nouveau de "geler" ses relations avec l'Union européenne si une solution n'est pas trouvée à la division de Chypre lorsque la présidence tournante de l'UE reviendra à la République de Chypre en juillet 2012, a déclaré le vice-premier ministre turc Besir Atalay.

"Si les négociations (sur Chypre) n'ont pas une issue positive et si l'UE donne la présidence (de l'Europe) à Chypre du sud, la crise sera principalement entre l'UE et la Turquie. Parce que nous gèlerons nos relations avec l'UE (...) Cela provoquera une rupture majeure dans nos relations avec l'UE", a-t-il prévenu samedi soir, sur une télévision de la république autoproclamée de Chypre du nord.

La Turquie ne reconnaît pas la République de Chypre (internationalement reconnue) qui ne représente que les Chypriotes-grecs. Elle reconnaît en revanche la République turque de Chypre du nord (RTCN), où vit la communauté turque.

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a menacé à plusieurs reprises
d'un gel des relations avec l'UE, sur la question chypriote.

"Si une solution à la partition de Chypre n'est pas obtenue" d'ici la fin de l'année, "la Turquie gèlera pendant la présidence tournante de Chypre (juillet-décembre 2012) ses relations avec l'Union européenne", avait-il menacé fin juillet.

"Je le dis clairement: nous gèlerons tout nos rapports avec l'UE. Il ne nous est pas possible de discuter avec l'administration chypriote-grecque", c'est-à-dire la République de Chypre, avait-il ajouté.

Le dossier chypriote a très peu évolué depuis 2004, quand les Chypriotes-grecs ont massivement rejeté un plan onusien de réunification qui avait été accepté par les Chypriotes-turcs.

Peu après ce référendum, la secteur grec de l'île à adhéré à l'UE, une adhésion accompagnée de promesses européennes d'aides à la RTCN, qui selon les Turcs, n'ont pas été suivies d'effet. 
(AFP, 18 sept 2011)

EUTCC: Time has come for the EU to remove the PKK from the terrorist list

One of the long lasting conflicts in the Middle East is the Kurdish question in Turkey which continues to emerge at the core of nearly all unresolved conflicts. The EU and European countries play a crucial role in solving this unresolved problem. A courageous step forward is needed in European politics in this regard. But there is a stumbling stone ahead: The blacklisting of the PKK as a terrorist organisation represents a serious hindrance for a political solution to the Kurdish question. Dropping the” terrorism” label will help normalise the situation and encourage the democratic voices in Turkey to speak out. Peace will not be achieved by weapon or by accusing Kurds, whether they support the PKK or not.

The time has come for EU countries and countries where Kurds reside to enter into a positive dialogue with Kurdish representatives and organisations in their communities, and for the EU to take a far more determined stance for a peaceful political solution. We assume that the EU is fully aware that blacklisting the PKK as a terrorist organization will never lead to a political solution or to the democratisation of Turkey. On the contrary, the problems are increasing. One urgent and effective step would therefore be to immediately remove the PKK from the terrorist list and thereby eliminate the arguments that enforce Turkey’s negative and destructive politics towards the Kurds.

It is an absurdity that the EU keeps up its decision to blacklist an organisation as terrorist that at least in one sense is already engaged in talks with Turkish authorities - an organisation that millions of Kurds are supporting. Blacklisting the PKK as a terrorist organization disregards the distinction between acts of terrorism and acts of resistance against a state that employs terrorist methods. Stigmatising a group as ‘terrorist’, as the EU does in this case, is an effective means of excluding the group from the political arena.

The EU Counter-terrorism Coordinator, Mr. Gilles de Kerchove emphasised to Ararat News (12.9.2011); [...] that there is no terror threat from Kurdish organisations, including PKK, on European soil against EU-member countries. But the many million supported PKK is still in the EU terror list since 2002.

Commenting on the MİT-PKK talks tape with the PKK, Foreign Minister Ahmet Davutoğlu said a nonviolent climate was the precondition for this kind of process. “Unfortunately the ground for negotiations vanishes when there are terror acts,” he said. “We only talk to those who want to talk and not those who flex muscles against the state” (Hurriyet Daily News 8.9.2011)

This statement clearly shows that Turkey is not ready for a political solution. It is a well-known fact that the PKK has created conditions for peace talks several times since the 1990s.  It is not the PKK that create terror acts or flex muscles; this is perfectly accomplished by the Turkish state itself like the recent major escalation of the armed conflict initiated by Turkey and Iran aiming at destroying the PKK.

As a matter of urgency the EUTCC call on the EU to remove the PKK from the terrorist list. Instead of blacklisting, a constructive first step would to arrange for initial talks with representatives of the PKK. 19 Sept 2011

Kariane Westrheim - Michael Gunter - Hans Branscheidt
Chair of EUTCC  - Secretary General - Board of Directors

De Kerchove : “No Kurdish terror risk in EU”

By Roni Alasor / Ararat News – Publishing (ANP), Brussels September 12, 2011 – EU Counter-terrorism Coordinator, Mr. Gilles de Kerchove told to Ararat News that there is no Kurdish terror threat in the European soil, unlike the accusations of the oppressor states towards the Kurds. According the European Security Services, the Kurdish organisations in Europe are very active in the political and cultural sphere, despite the fighting in their homeland, but they don’t have “terror potential” against EU. 

Last weekend, Mr. De Kerchove was invited as speaker to the Brussels conference "10 years after 9/11, Journalism in the Shadow of Terror Laws" organised by the International Federation of Journalists (IFJ) and the Federation of European Journalists (EFJ). The EU anti-terror coordinator, who is also European Law Professor in the Catholic University of Louvain (Belgium), has pointed out that thanks to the commitment of the European Governments to fight against terror, Europe is now safer than before. Mr. De Kerchove underlined the necessity of having a defined strategy, partnership with the private sector, promotion of new technology and study of cyber-security in the anti-terror policies.

Regarding the Kurdish organisations in Europe, including the Kurdistan Workers’ Party (PKK), Mr. De Kerchove told to Ararat News (ANP) that the Kurdish organisations in EU  don’t represent a terror threat against EU-member countries, even many million supported PKK are still in the EU-terror list since 2002. But he believes that the collecting of funds in EU on behalf of the Kurdish organisations to finance activities in their homeland is still active. However, according the European Security Services, it is difficult to stop nearly 1.5 million Kurds in Europe who support the Kurdish organisations. Mr. De Kerchove noted also that EU has good dialog with Turkey also in the security file, but they always remind Ankara that it has to ensure the fundamental rights of the Kurdish people and to find sustainable and peaceful solution to the Kurdish conflict.
(http://www.araratnews.net/) -  estella24@tiscali.co.uk

Brève occupation de l'Agora du Conseil de l'Europe par des Kurdes

Une cinquantaine de militants kurdes ont occupé mardi pendant deux heures l'Agora du Conseil de l'Europe à Strasbourg, une annexe de l'organisation paneuropéenne, pour demander des garanties sur l'état de santé du chef du PKK emprisonné, avant d'être expulsés par la police, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les militants et sympathisants du chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan, emprisonné à vie depuis 1999, s'étaient rassemblés en début d'après-midi devant le bâtiment général du Conseil de l'Europe, situé en face du Palais de l'Europe où siègent les représentants des 47 Etats membres.

Brisant une porte vitrée à l'entrée du bâtiment, ils se sont ensuite assis dans le hall aux cris de "Libérez Öcalan !" et "Solidarité avec le peuple kurde !", demandant au Conseil de "prendre en compte leur existence".

"Notre leader Abdullah Öcalan est en prison depuis douze ans. Sa situation est critique, cela fait plus de 47 jours qu'on ne peut pas aller le voir", a expliqué à l'AFP Jian Akdogan, une étudiante.

"Si le CPT (Comité contre la torture du Conseil de l'Europe) ne réagit pas, s'il n'y a rien qui change, il ne faut pas s'étonner que les jeunes réagissent de cette manière", a-t-elle affirmé.

Les négociations entamées par un responsable du Conseil de l'Europe ont rapidement tourné au dialogue de sourds. Les manifestants ont refusé de sortir du bâtiment en échange d'une discussion avec deux membres du CPT, qui visitent régulièrement les prisons turques.

Les manifestants ont été expulsés du bâtiment vers 16H30 (14H30 GMT) par une trentaine de policiers.

"La police est intervenue sur réquisition de l'établissement pour faire sortir les Kurdes qui étaient opposés à leur expulsion du bâtiment", a expliqué à l'AFP Didier Mazoyer, le directeur départemental de la sécurité publique, assurant que les forces de l'ordre avaient "utilisé la force adaptée à cette situation".

Certains manifestants pourraient être poursuivis pour rébellion, a-t-il ajouté.

Fin juillet, le chef rebelle kurde a affirmé vouloir mettre fin à son dialogue entamé en 2009 avec le gouvernement turc qu'il a accusé d'intransigeance dans le conflit kurde et demandé sa libération.

La Turquie est membre du Conseil de l'Europe.
(AFP, 13 sept 2011)

Turquie-USA/ Turkey-USA

Conflit gazier: les Etats-Unis réaffirment leur soutien à Chypre

Les Etats-Unis ont réaffirmé jeudi leur soutien au droit de la République de Chypre à faire des explorations gazières, alors que le conflit s'envenime entre Chypriotes-grecs et Turcs.

"Les Etats-Unis soutiennent le droit de Chypre à explorer de l'énergie. Le fait qu'une entreprise américaine participe au développement des ressources énergétiques de Chypre est également positif", a déclaré Mark Toner, un porte-parole du département d'Etat.

Le conflit gazier s'est envenimé au large de l'île divisée de la Méditerranée, avec l'annonce par la Turquie que son navire de prospection travaille, sous escorte militaire, dans une zone "proche" des points de forage chypriote-grecs.

Divisé entre le Nord sous contrôle turc et le Sud sous influence grecque, lespace maritime chypriote est le terrain dun conflit depuis quIsraël, la Turquie et Chypre (sud) ont des vues sur de probables ressources gazières.

La Turquie réclame que les deux communautés de lîle s'entendent avant dengager la prospection commune du plateau.

M. Toner a rappelé jeudi qu'aux yeux des Etats-Unis, les ressources de l'île, quelles qu'elles soient, doivent "être partagées équitablement entre les deux communautés dans le cadre d'un accord d'ensemble".

Mais, a-t-il ajouté, "nous ne croyons pas que le développement de ressources d'énergie au large des côtes doive nécessairement avoir un impact sur les négociations pour réunifier" les deux parties de l'île". 
(AFP, 29 sept 2011)

Turquie-Etats-Unis: le grand marchandage

La Turquie se tourne de plus en plus vers les pays arabes mais l'intense marchandage diplomatique qu'elle poursuit avec les Etats-Unis montre qu'elle ne peut pas se passer de son traditionnel allié américain.

Symbole de l'entente entre Washington et son allié de l'Otan: une statue d'Heraclès restituée par un musée de Boston à la Turquie qui la réclamait depuis 20 ans et que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan devait rapporter le week-end dernier après une visite à New York.

"On répète que la Turquie regarde de plus en plus vers le monde arabe et l'Iran et s'éloigne d'Israël, mais on oublie qu'elle reste un allié fort des Américains", note Semih Idiz, du journal Milliyet.

Principal enjeux de l'échange de bons procédés entre les deux pays, la Syrie, pays voisin de la Turquie sur lequel Ankara exerçait une grande influence avant l'éclatement il y a six mois de la révolte contre le régime baasiste et la répression sanglante des manifestations.

Lors d'un tête-à-tête la semaine dernière avec M. Erdogan, le président Barack Obama a demandé à son hôte "davantage de pression" sur le régime syrien.

M. Erdogan a entendu cet appel. "Ami" il y a encore peu du président Bachar al Assad, il a déclaré aussitôt qu'il avait rompu avec le régime syrien.

Et annoncé que son pays avait arraisonné un bateau d'armes destinées à la Syrie et qu'il ferait de même pour toute cargaison similaire vers ce pays.

D'autres sanctions sont prévues, notamment économiques et visant le secteur bancaire syrien.

"La Turquie réalise que le sol est très glissant au Proche Orient et qu'elle doit maintenir son alliance traditionnelle avec les Etats-Unis", note Semih Idiz.

Lors de l'entretien Obama-Erdogan, les Etats-Unis ont de leur côté accueilli avec bienveillance les demandes turques sur un sujet essentiel pour Ankara: la lutte contre les rebelles kurdes.

M. Obama "m'a dit que les Etats-Unis sont prêts à nous apporter tout soutien dans la lutte contre le terrorisme", a déclaré M. Erdogan.

Il s'est déclaré confiant sur le fait que les Etats-Unis déplaceront en Turquie leurs drones Predator qui frappent les bases arrière du PKK en Irak, et qui devraient bientôt quitter ce pays avec le retrait de l'armée américaine.

M. Erdogan a enfin souligné que les Etats-Unis continueraient à fournir à Ankara des renseignements sur les positions du PKK.

Washington a par ailleurs demandé à la Turquie des signes d'apaisement dans le nouveau conflit qui l'oppose à la République de Chypre, qu'Ankara ne reconnaît pas.

Face au lancement de recherches d'hydrocarbures offshore, côté chypriote grec, la Turquie a lancé sa propre exploration au large de la République turque de Chypre Nord, et menacé de faire escorter militairement cette opération.

Mais M. Erdogan a aussi déclaré, dans un engagement susceptible de satisfaire Washington, qu'il est prêt à faire marche arrière dans ce conflit si Chypre fait de même. Et il s'est entretenu par téléphone avec son homologue grec Georges Papandréou.

"Les relations américano-turcs ont bien remonté depuis la dépression de 2010" lorsque les deux pays s'opposaient sur le nucléaire iranien, note Ömer Taspinar, du journal gouvernemental Today's Zaman.

Reste la grave crise entre la Turquie et Israël, après le refus de ce pays de s'excuser pour un raid sur un bateau turc, en 2010, qui avait tué sept ressortissants turcs.

Le gouvernement islamo-conservateur turc fait la sourde oreille aux demandes américaines de "réparer" ses relations avec l'état hébreu, note Semih Idiz.

Mais le feu vert donné par la Turquie à l'installation sur son sol d'un radar de l'Otan pour surveiller l'Iran est un signe supplémentaire de la volonté turque de plaire à Washington. Et à tout le moins de ne pas déplaire à Israël, ennemi juré de l'Iran.
(AFP, 26 sept 2011)

Opposition Parties Join Missile Shield Protest

The "Initiative against the Missile Shield in Kürecik" carried their struggle against the Early Warning Radar System as part of the NATO Missile Shield to the heart of Istanbul. About 500 people joined the protest march from Taksim to the Galatasaray Square on Sunday (25 September). The action alliance demonstrated against installing the radar in Kürecik in the south-eastern province of Malatya.

The protest action was joined by the Deputy Chair of the Republican People's Party (CHP), Gürsel Tekin; Labour, Democracy and Freedom Block Deputy Levent Tüzel and members of the Socialist Party of the Oppressed (ESP), Community Centres Organization, the 78'ers Initiative, Workers Movement Party (EHP) and the Turkish Communist Party (TKP).

Subsequent to a press release issued on Taksim Square, the group walked along the popular Istiklal Avenue chanting slogans like "No to a shield in Kürecik", "Down with the USA, collaborator AKP", "We will not be a shield for Israel" or "No to war, peace here and now".

"We will not be the live shield of the USA"

The President of the Kürecik Culture and Solidarity Association, İbrahim Duman, said in the statement of the action alliance that the people of Kürecik were not going to allow the installation of the missile shield now just as they stood up against the NATO radar base in the 1960s.

"It was said that the AKP [Justice and Development Party] signed this project out of national interests. But the Alevi, Sunni, Kurds and Turks living in Kürecik oppose these means of war. They want efforts to support peace", he announced.

Duman claimed that Turkey had no enemies who were going to attack with missiles. He said that the reason of "protection" only applied to the protection of Israel from Iran and that the USA was using Turkey as a live shield in the war they were preparing against other peoples.

"Harm to health and environment"

Duman also stressed the system's adverse effects on the environment and human health as one of the reasons for the opposition of the local people.

"The radiation and harmful gases discharged by the radar system and the missile shield will damage the livestock as the city's main source of income", Duman warned.

The initiative has scheduled another protest in Kürecik on 2 October. Busses will be organized for people from Istanbul to support the demonstration. (BIA, Nilay VARDAR, 26 September 2011)

Visite en Turquie du commandant des forces de l'Otan en Europe

Le commandant des forces de l'Otan en Europe, l'amiral américain James Stavridis, est arrivé lundi soir en visite à Ankara, quelques semaines seulement après l'accord de la Turquie pour accueillir un système radar d'alerte avancée de l'Otan.

"Le commandant de l'Otan est à Ankara pour une visite de routine", a indiqué lundi à l'AFP un responsable du ministère turc des Affaires étrangères. L'amiral Stavridis commencera mardi ses rencontres de travail, a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

Cette visite intervient après qu'Ankara eut accepté début septembre d'héberger des radars de l'Otan destinés à détecter d'éventuels tirs de missiles menaçant l'Europe à partir du Moyen-Orient, et notamment d'Iran.

Le système d'alerte avancée doit être installé dans la province turque de Malatya (sud-est).

Téhéran a dénoncé ce bouclier antimissile, estimant qu'il visait avant tout à protéger Israël et constituait une "menace" pour l'Iran.

"L'installation de ce système de radar (en Turquie) vise à défendre le régime sioniste, qui est en chute libre et que l'Amérique doit protéger directement", a accusé jeudi dernier le ministre iranien de la Défense, le général Ahmad Vahidi.

"Nous ne permettrons à aucune force étrangère de menacer nos intérêts, et nous répondrons fermement à toute menace", a ajouté le ministre iranien.
(AFP, 26 sept 2011)

Echauffourée lors de l'entrée d'Erdogan dans la salle
de l'ONU

Une échauffourée a eu lieu vendredi aux Nations unies entre le service de sécurité de l'ONU et celui de la délégation d'un pays, a indiqué lundi un responsable onusien sans préciser de quel pays il s'agissait.

Selon le blog Turtle Bay, spécialisé dans les Nations unies, cette échauffourée impliquait des agents de sécurité du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

Le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a confirmé qu'il y avait eu "des malentendus malheureux" entre les gardes de sécurité de l'ONU et des gardes d'un pays qu'il n'a pas voulu identifier.

Selon Turtle Bay, M. Erdogan assistait à une réunion, un étage au-dessus de celui du hall de l'Assemblée générale, lorsqu'il a entendu que le président palestinien Mahmoud Abbas s'apprêtait à prononcer son discours historique sur la demande palestinienne d'adhésion à l'ONU.

M. Erdogan s'est alors précipité pour entrer dans la salle mais son entourage s'en est vu interdire l'accès.

"Les gardes turcs ont exigé que leur (Premier ministre) soit autorisé à passer et auraient alors poussé des gardes de sécurité de l'ONU. Les gardes de l'ONU ont poussé à leur tour et les Turcs ont commencé à frapper", raconte Turtle Bay.

Un responsable qui a assisté à l'escarmouche a déclaré à l'AFP que les gardes de sécurité de l'ONU avaient rapidement demandé des renforts et fermé l'accès à la salle où l'incident s'est produit.

"Nous pensons que tout cela a été réglé de manière satisfaisante grâce à une action rapide. De nouvelles actions ont été prises pour prévenir de tels malentendus à l'avenir", a ajouté M. Nesirky.

La mission turque à l'ONU a refusé de commenter cet incident.

Un garde de l'ONU a été transporté à l'hôpital, ont précisé des sources onusiennes.
(AFP, 26 sept 2011)

Erdogan a demandé l'aide aux Américains contre le PKK

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a transmis aux Etats-Unis une liste de demandes de son gouvernement en matière d'aide contre les rebelles séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a rapporté mercredi l'agence Anatolie.

"Il y a une liste de demandes que nous leur avons transmise concernant la lutte contre le PKK," a déclaré M. Erdogan lors d'une conférence de presse à New York après une rencontre mardi avec le président américain Barack Obama, selon ses propos rapportés par Anatolie.

Le président Obama "m'a dit que les Etats-Unis sont prêts à nous apporter tout soutien dans la lutte contre le terrorisme," a poursuivi M. Erdogan.

Le Premier ministre turc a notamment évoqué le possible stationnement en territoire turc de drones américains Predator pour frapper les positions du PKK dans le nord de l'Irak: "Je crois qu'il n'y aura pas de problème concernant les Predator, ils (les Américains) vont tenter de résoudre la question".

M. Erdogan a souligné que les Etats-Unis continueraient par ailleurs à fournir à Ankara des renseignements en temps réel sur les activités des séparatistes du PKK dans le nord irakien.

Le conflit avec le PKK a connu récemment un regain de violences, après une phase d'appaisement.

La Turquie menace de lancer une incursion militaire au sol dans le nord de l'Irak contre les bases du PKK qui a multiplié depuis le début de l'été ses attaques dans le sud-est anatolien à majorité kurde, théâtre habituel de ses opérations.

L'aviation turque a bombardé à plusieurs reprises depuis le 17 août la montagne du nord de l'Irak, où seraient retranchés environ 2.000 combattants.

Mercredi, l'armée turque a annoncé avoir frappé par air 152 objectifs du PKK lors de 58 sorties en Irak depuis cette date.

"Toutes les cibles ont été pilonnées avec acuité et ont été détruites", affirme un communiqué en ligne qui ajoute que les mouvements des rebelles seront "surveillés de près" et que les frappes aériennes se poursuivront si nécessaire.

Mardi, l'explosion d'une bombe à Ankara a tué trois personnes et blessé 15 autres. L'attentat n'a pas été revendiqué mais selon les autorités il s'agirait de l'oeuvre des rebelles kurdes.

Toujours mardi, une attaque de rebelles kurdes contre une école de police dans le sud-est de la Turquie s'est soldée par la mort de quatre civils et d'un des assaillants.
(AFP, 21 sept 2011)

Obama encourage Erdogan à s'entendre avec Israël

Le président des Etats-Unis a évoqué avec le Premier ministre turc "la nécessité de davantage de pression" sur le régime syrien, et encouragé Recep Tayyip Erdogan à "réparer" ses relations détériorées avec Israël, lors d'une rencontre mardi à New York.

MM. Obama et Erdogan, qui se sont longuement entretenus dans l'après-midi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, "ont parlé de la nécessité de davantage de pression sur le régime (du président Bachar al- Assad, pour parvenir à une issue qui répondra aux aspirations du peuple syrien", a déclaré Liz Sherwood-Randall, une des conseillères de la présidence américaine pour les affaires européennes.

De même source, "le président a parlé des efforts en cours des Turcs et des Israéliens pour réparer leurs relations dans la foulée des conséquences de l'incident tragique de la flottille" humanitaire pour Gaza, "et a souligné l'intérêt qu'il portait à la résolution de ce problème".

Plus tôt, dans des déclarations aux journalistes après la rencontre avec M. Erdogan, M. Obama avait qualifié la Turquie de "grand allié au sein de l'Otan" et remercié le Premier ministre pour "tout le travail (effectué) en Afghanistan".

Près de 1.800 militaires turcs sont déployés en Afghanistan dans le cadre de la Force de l'Otan (Isaf).

Le président des Etats-Unis avait aussi assuré que le dirigeant turc avait fait preuve "d'un grand esprit de décision sur de nombreux sujets pour promouvoir la démocratie", dans une allusion apparente au rôle d'apaisement et de conciliation joué par Ankara dans le dossier libyen et les révoltes arabes.

M. Erdogan, sous qui la Turquie a pris une nouvelle stature de puissance régionale, n'a pas ménagé ses critiques récemment vis-à-vis de son voisin syrien, s'en prenant au président Bachar al-Assad dont le régime réprime depuis six mois un mouvement de contestation.
 Lors d'un voyage en Libye la semaine dernière, il avait affirmé que les habitants de ce pays avaient "prouvé aux yeux du monde qu'il n'y a pas de régime qui puisse aller contre la volonté du peuple. C'est ce que doivent réaliser ceux qui oppriment le peuple en Syrie".

M. Erdogan, dont les propos étaient traduits en anglais par un interprète, a de son côté affirmé que les Etats-Unis et son pays entretenaient des relations de "partenariat exemplaire".

Ni le président américain, ni le chef du gouvernement turc n'avaient en revanche alors parlé face aux journalistes du dossier israélo-palestinien, qui domine l'agenda de l'Assemblée générale des Nations unies cette semaine à New York, le président palestinien Mahmoud Abbas ayant décidé de déposer vendredi une demande de reconnaissance de son Etat au Conseil de sécurité.

Ankara comme Israël sont des alliés de Washington au Proche-Orient. Mais les relations entre les deux pays, l'un des points de stabilité dans la région, se sont très fortement dégradées ces dernières semaines.

Ankara, qui vient d'expulser l'ambassadeur d'Israël en Turquie, se refuse à normaliser ses relations tant qu'Israël n'aura pas présenté d'excuses pour la mort de neuf Turcs lors d'un raid israélien contre une flottille internationale qui tentait de briser le blocus autour de Gaza en mai 2010. 
(AFP, 20 sept 2011)

Centrale nucléaire: Ankara prêt à évaluer une proposition américaine

La Turquie est prête à évaluer toute proposition américaine pour la construction d'une centrale nucléaire dans le nord du pays, pour laquelle elle avait engagé des négociations avec le Japon, a déclaré lundi le ministre turc de l'Energie Taner Yildiz.

"Si une proposition vient des Etats-Unis, nous pourrions l'évaluer, mais pour l'heure, aucune offre concrète ne nous a été faite", a affirmé à des journalistes M. Yildiz.

La Turquie projette de construire trois centrales nucléaires d'ici cinq ans.

Elle a conclu un accord en 2010 avec la Russie pour construire une première centrale à Akkuyu, dans la province de Mersin (sud).

Pour la deuxième centrale, prévue à Sinop (nord), elle a d'abord mené des tractations infructueuse avec la Corée du Sud, puis a signé en décembre 2010 avec le Japon un protocole d'accord sur la coopération dans le nucléaire civil, premier pas non contraignant vers la construction de la centrale.

Le violent séisme suivi d'un tsunami qui a frappé le Japon le 11 mars, provoquant un grave accident nucléaire dans la centrale Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo), n'a pas remis en cause son projet.

Il a en revanche plongé Tokyo Electric Power (Tepco), la première compagnie d'électricité du Japon, qui exploitait la centrale, dans une crise sans précédent. Et Tepco, qui était l'opérateur pressenti pour la nouvelle centrale turque dans l'offre japonaise, s'est retiré des négociations.

M. Yildiz a indiqué en août que le Japon tentait de "renforcer une offre" sans Tepco, mais qu'en cas d'échec de ces négociations, "des pays producteurs (d'énergie nucléaire) comme le Canada ou la France" pourraient "évaluer la situation".

"Je peux dire que nous négocions avec différents pays et différentes compagnies pour générer des solutions alternatives au cas où le Japon serait incapable de continuer avec nous", a souligné lundi le ministre, qui n'a pas voulu nommer ces pays mais a assuré que la situation serait clarifiée d'ici la fin octobre. 
(AFP, 20 sept 2011)

Un radar antimissiles de l'Otan installé dans le sud-est de la Turquie

Un radar d'alerte avancée du bouclier antimissiles européen, dont le déploiement a été accepté par Ankara début septembre, sera installé dans la province turque de Malatya (sud-est), a-t-on annoncé mercredi de source officielle turque.

"Les travaux juridiques et la préparation du terrain qui accueillera le radar ont été achevés (...) Celui-ci sera installé à Kürecik", précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Cette province abrite déjà une base aérienne turque et la 2e armée de terre.

Dans le passé, un complexe de radars américains dont le contrôle avait été ensuite transféré à l'armée turque se trouvait à Kürecik.

Selon la chaîne d'information NTV, des généraux turcs feront partie du commandement du site qui abritera le radar. Le radar doit être opérationnel d'ici à la fin de l'année, a précisé NTV.

L'Iran, pays voisin de la Turquie, avait haussé le ton contre la décision d'Ankara, estimant qu'elle allait "générer des tensions", ce à quoi les Turcs avaient répondu que le bouclier antimissiles de l'Otan ne visait aucun pays en particulier.

L'Otan et les Etats-Unis veulent déployer un système d'interception de missiles face à la menace qu'ils jugent grandissante de tirs de missiles à courte et moyenne portées à partir du Moyen-Orient, et plus particulièrement de l'Iran.

Moscou s'oppose aussi à ce projet, le bouclier antimissiles étant mis en place à proximité de ses frontières.
(AFP, 14 sept 2011)

Bouclier antimissile: l'Iran hausse le ton contre la Turquie

L'Iran a haussé le ton jeudi contre la décision de la Turquie d'autoriser l'implantation du bouclier antimissile de l'Otan sur son sol, les responsables iraniens multipliant les critiques contre les "contradictions" de la diplomatie turque jusqu'alors applaudie par Téhéran.

"Nous attendons des pays amis et voisins (...) qu'ils n'adoptent pas des politiques génératrices de tensions, et qui vont assurément compliquer la situation", a déclaré le porte-parole du ministère Ramin Mehmanparast cité par le site de la télévision d'Etat.

"L'installation d'éléments du bouclier antimissile de l'OTAN en Turquie ne va pas améliorer la sécurité ni la stabilité de la région", a ajouté M. Mehmanparast en appelant Ankara à "plus de vigilance" dans ses décisions.

Le ministère turc des Affaires étrangères a annoncé la semaine dernière que la Turquie, longtemps réticente, avait fini par accepter d'accueillir un radar d'alerte avancée de l'Otan destiné à détecter d'éventuels tirs de missiles menaçant l'Europe.

L'Otan et les Etats-Unis veulent déployer un système d'interception de missiles contre la menace qu'ils jugent grandissante de tirs de missiles à courte et moyenne portées à partir du Moyen-Orient, et plus particulièrement de l'Iran.

Téhéran, qui rejette les accusations occidentales, avait déjà critiqué lundi de façon plus feutrée la décision turque en jugeant que les deux pays étaient "capables d'assurer totalement leur propre sécurité sans intervention extérieure".

Mais depuis, responsables militaires ou parlementaires iraniens ont multiplié les critiques contre la Turquie jusqu'alors rarissimes, Téhéran
ayant fait du rapprochement politique et économique avec Ankara une priorité de sa politique étrangère.
 "La présence des Américains et des Occidentaux dans des pays musulmans est génératrice de problèmes et néfaste", a déclaré mardi le ministre de la défense Ahmad Vahidi à l'agence Fars. "Les Occidentaux doivent savoir (...) que nous ne tolèrerons aucune agression d'aucun pays contre nos intérêts nationaux", a-t-il averti.

Téhéran considérait jusqu'à présent la Turquie plutôt comme un allié, Ankara étant l'une des rares capitales de la région à avoir refusé d'appliquer les sanctions occidentales contre le programme nucléaire controversé de l'Iran.

Les dirigeants iraniens ont également bruyamment applaudi au récent durcissement de la diplomatie turque à l'égard d'Israël, ennemi juré de la République islamique.

Et les deux pays ont annoncé au début de l'année leur intention de tripler leurs échanges commerciaux à 30 milliards de dollars en dépit des efforts occidentaux pour isoler l'Iran économiquement.

"Alors que les prises de position passées (de la Turquie) avaient suscité l'espoir des nations musulmanes, la décision (sur l'Otan) provoque doute et incertitude", a déploré mercredi l'influent député Esmael Kosari, membre de la commission des affaires étrangères du Majlis.

"Les pays de la régions ne peuvent pas accepter une telle contradiction", a-t-il averti en demandant à Ankara de "reconsidérer sa décision" sous peine de voir "ses intérêts menacés".

Un autre responsable parlementaire, membre de la présidence du Majlis, Mohammad Deghan, a estimé que la décision sur l'OTAN révélait une "collusion cachée" d'Ankara avec les Occidentaux.

Il a également relevé, à l'appui de cette accusation, le récent durcissement de ton de la Turquie contre le régime syrien, principal allié de l'Iran dans la région, regrettant qu'Ankara ait "uni ses efforts à ceux de l'Amérique et des sionistes pour frapper le front de la résistance" à Israël dont Damas est l'élément clef.
(AFP, 8 sept 2011)

L'Iran critique le déploiement en Turquie du bouclier antimissiles de l'Otan

L'Iran a critiqué lundi l'accord donné par la Turquie au déploiement sur son territoire d'éléments du bouclier anti-missiles de l'Otan, qui "n'améliorera pas la sécurité régionale", selon un haut responsable iranien.

"Nous pensons qu'une présence à nos frontières de pays étrangers à la région n'améliorera pas la sécurité régionale mais aboutira à l'effet contraire", a déclaré Hassan Ghashghavi, vice-ministres Affaires étrangères cité par l'agence officielle IRNA.

"L'Iran et la Turquie sont deux pays voisins et amis (...) capables d'assurer totalement leur propre sécurité sans intervention extérieure", a ajouté M. Ghashghavi.

Le ministère turc des Affaires étrangères a annoncé la semaine dernière qu'Ankara avait fini par autoriser l'installation d'un radar d'alerte avancée de l'Otan destiné à détecter d'éventuels tirs de missiles menaçant l'Europe.

L'Otan et les Etats-Unis veulent déployer un système d'interception de missiles contre la menace qu'ils jugent grandissante de tirs de missiles à courte et moyenne portées à partir du Moyen-Orient, et plus particulièrement de l'Iran.

Les critiques iraniennes contre la Turquie sont rares, Téhéran ayant fait d'un rapprochement politique et économique avec Ankara, qui s'est distancié des sanctions occidentales contre l'Iran dans le dossier nucléaire, une priorité de sa politique étrangère.
(AFP, 5 sept 2011)

La Turquie d'accord pour accueillir le bouclier antimissile de l'Otan

La Turquie est d'accord pour le déploiement sur son territoire d'éléments du bouclier antimissile de l'Otan, a annoncé le ministère turc des Affaires étrangères.

"Il est prévu que le radar d'alerte avancée mis à la disposition de l'Otan par les Etats-Unis soit déployé dans notre pays", a déclaré un porte-parole du ministère turc, Selcuk Unal, dans un communiqué publié jeudi soir.

Les négociations sur le déploiement de cet élément "ont atteint le stade final", selon M. Unal. Le déploiement de ce radar "renforce la capacité de défense de l'Otan et le système de défense de la Turquie", a ajouté le porte-parole.

A Washington, le Pentagone s'est félicité vendredi de la décision turque en faveur du système, qui dans un premier temps reposera sur des navires équipés d'intercepteurs de missiles mouillant en Méditerranée.

"L'objectif est que ce soit déployé d'ici à la fin de l'année", a déclaré à la presse le colonel David Lapan, porte-parole du ministère américain de la Défense.
 Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a lui aussi salué, vendredi soir dans un communiqué, la décision d'Ankara.

"Je salue l'annonce par la Turquie (de sa décision) d'accueillir un radar qui sera un élément important des capacités de défense antimissile de l'Otan, approuvé au sommet de Lisbonne en novembre dernier", a déclaré M. Rasmussen.
 "Ceci représente une contribution clé au système global de défense de l'alliance contre les menaces actuelles et émergentes de missiles balistiques", a-t-il ajouté.

"La décision de la Turquie va grandement contribuer à permettre à l'Otan d'assurer la protection du territoire européen, de ses populations et de ses forces armées contre la menace croissante que constitue la prolifération des missiles balistiques", a conclu le secrétaire général de l'Otan.

La Turquie avait réclamé que le bouclier protège l'ensemble du territoire turc et non pas seulement les zones proches de l'Iran.

L'Otan et les Etats-Unis veulent déployer un système d'interception de missiles contre la menace qu'ils jugent grandissante de tirs de missiles à courte et moyenne portées à partir du Moyen-Orient, et plus particulièrement de l'Iran.

La Turquie, membre de l'Alliance, disait craindre que le système, une fois mis en place, n'ait pour conséquence de détériorer ses relations avec l'Iran et la Russie, qui se sont développées ces dernières années.

Moscou a insisté vendredi sur la nécessité d'obtenir des garanties juridiques selon lesquelles le projet de bouclier antimissile américain en Europe ne la menace pas, après le feu vert de la Turquie au déploiement d'éléments de ce bouclier sur son territoire. (AFP, 3 sept 2011)


Relations régionales / Regional Relations

Netanyahu fustige des déclarations "scandaleuses" d'Erdogan

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié de "fausses" et "scandaleuses" des déclarations de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan accusant Israël d'avoir tué des "centaines de milliers de Palestiniens" et d'instrumentaliser l'Holocauste.

"Ces allégations sont fausses. Il s'agit d'accusations scandaleuses contre Israël qui n'ont rien à voir avec les faits", a affirmé M. Netanyahu dans une interview qui doit être publiée mercredi par le Jerusalem Post. Le bureau du Premier ministre a confirmé à l'AFP la teneur des propos rapportés.

"Je regrette d'entendre ce genre de déclaration de la part du dirigeant de la Turquie", a déploré M. Netanyahu. "Nous n'exploitons pas l'Holocauste, qui fut le pire crime perpétré contre notre peuple", se défend le Premier ministre israélien.

Dans une interview diffusée samedi et postée sur le site internet de CNN, le Premier ministre turc parle de "centaines de milliers de Palestiniens tués" depuis le début du conflit.

"Les Israéliens reviennent sans cesse à la question du génocide, et en exploitant ce génocide, ils agissent toujours comme s'ils étaient des victimes en permanence", avait ajouté M. Erdogan, selon la transcription de son interview disponible sur le site de CNN.

En réponse, M. Netanyahu accuse la Turquie de "s'en prendre à la liberté de la presse et d'emprisonner des journalistes".

Il s'agit des premières critiques publiques lancées par le chef du gouvernement israélien contre M. Erdogan depuis le début de la crise diplomatique aiguë entre les deux pays. Jusqu'à présent, M. Netanyahu s'était abstenu de répondre directement aux attaques du Premier ministre turc.

Ankara a récemment décidé d'expulser l'ambassadeur d'Israël en Turquie et de geler les relations militaires, jadis florissantes, pour protester contre le refus israélien de présenter des excuses après un raid meurtrier contre un ferry turc qui tentait de briser le blocus de Gaza en mai 2010.
(AFP, 26 sept 2011)

Manifestation anti-Russie après le meurtre de trois Tchétchènes

Quelque 200 personnes ont manifesté samedi aux abords du consulat de Russie à Istanbul après l'assassinat, une semaine plus tôt, de trois Tchétchènes, dont un commandant des rebelles islamistes tchétchènes.

Les manifestants, des Tchétchènes ayant fui les violences dans leur pays et des membres d'associations de soutien à la Tchétchénie, ont scandé des slogans tels que "La Russie meurtrière devra rendre des comptes", "Trouvez les coupables, faites les payer" et "Dieu est grand", a constaté un journaliste de l'AFP.

"La terreur d'Etat russe poursuit les Tchétchènes jusqu'en Turquie. Ces meurtres doivent être élucidés", pouvait-on lire sur une banderole en tête du cortège, qui a été empêché sans violences d'approcher du consulat russe par des unités anti-émeutes de la police turque, secondées par un blindé avec canon à eau.

Des personnes non identifiées circulant dans une voiture noire ont ouvert le feu le 16 septembre sur Moussaevi Berkkhazh, Roustam Altemirol et Zavrbek Amriev dans une rue du quartier populaire de Zeytinburnu, à Istanbul.

Moussaevi Berkkhazh, 33 ans, était le plus important chef des rebelles vivant hors de Tchétchénie et les deux autres victimes étaient ses gardes du corps, selon la presse turque.

Selon les médias, les trois personnes tuées faisaient partie de la guérilla islamiste tchétchène menée par Dokou Oumarov, qui a notamment revendiqué l'attentat de mars 2010 dans le métro de Moscou (40 morts) et celui de l'aéroport Moscou-Domodedovo en janvier (36 morts).

Le triple meurtre porte à sept le nombre de militants tchétchènes assassinés en Turquie depuis septembre 2008, a rapporté le quotidien Radikal.

Environ un millier de Tchétchènes ayant fui les combats en Tchétchénie vivent actuellement en Turquie, certains depuis plus de 10 ans.
(AFP, 24 sept 2011)

Erdogan a rompu son dialogue avec le régime syrien

La Turquie a rompu son dialogue avec la Syrie et envisage des sanctions contre le pays voisin dont le régime réprime depuis six mois un mouvement de contestation, a indiqué mercredi le Premier ministre turc aux Etats-Unis, à l'issue d'un entretien avec le président américain.

"J'ai rompu mes discussions avec l'administration syrienne. Nous n'aurions jamais souhaité en arriver là mais malheureusement cette administration nous a poussé à prendre une telle décision", a dit Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse à New York, cité par l'agence de presse Anatolie.

M. Erdogan a souligné que la Turquie envisageait d'imposer des sanctions contre le voisin syrien et s'engagerait dans des discussions à cet effet avec Washington qui a déjà annoncé de telles mesures.

"Nous allons voir en coordination avec eux (les Etats-Unis) ce que pourront être nos sanctions", a dit M. Erdogan.

Il a dit que son pays "ne faisait plus confiance à l'administration syrienne" qu'il a accusée de mener une campagne de dénigrement à l'encontre de la Turquie.

MM. Obama et Erdogan, qui se sont entretenus en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, "ont parlé de la nécessité de davantage de pression sur le régime (du président Bachar al- Assad, pour parvenir à une issue qui répondra aux aspirations du peuple syrien", a déclaré Liz Sherwood-Randall, une conseillère de la présidence américaine.

M. Erdogan a d'autre part ajouté qu'il se rendrait prochainement dans la province turque de Hatay (sud) pour y visiter les camps qui accueillent depuis avril environ 7.000 réfugiés syriens qui ont fui le conflit dans leur pays.

M. Erdogan, sous qui la Turquie a pris une nouvelle stature de puissance régionale, n'a pas ménagé ses critiques vis-à-vis de la Syrie.

Lors d'un voyage dans des pays du "Printemps arabe" la semaine dernière, il avait affirmé qu"alors que le bilan des civils tués ne cesse daugmenter en Syrie, nous constatons que les réformes ne se sont pas matérialisées et que (les dirigeants) nont pas parlé honnêtement".

"Le peuple syrien ne croit pas Assad, moi non plus. Nous ne le croyons plus", avait-t-il ajouté, signe que les liens privilégiés forgés entre son gouvernement islamo-conservateur et la Syrie, se dénouent.
(AFP, 21 sept 2011)

Erdogan veut capitaliser sur l'absence de leadership arabe

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, vient d'achever une tournée triomphale dans trois pays du Printemps arabe, un succès facilité par l'absence de leadership dans la région et dont la portée sur le long terme reste incertaine.

Une foule enthousiaste à l'aéroport du Caire, un cortège salué par une forêt de drapeaux turcs, un accueil chaleureux à Tunis, et des rebelles libyens qui louent le "modèle turc": M. Erdogan s'est déplacé en "rock star", écrivent les commentateurs, et il a fait oublier la vieille idée d'une animosité séculaire entre Arabes et Turcs.

Il a critiqué Israël, affirmé que la reconnaissance d'un Etat palestinien n'était pas une "option" mais une "obligation", et vigoureusement soutenu les révolutions et révoltes en cours, en particulier en Syrie.

"Un grand succès dans la rue arabe", note l'analyste Sinan Ulgen, qui dirige le Centre des Etudes économiques et de politique étrangère (Edam), à Istanbul. "Mais pour ce qui est du succès à long terme auprès des nouveaux dirigeants arabes, on verra avec le recul", tempère-t-il.

Samedi, le ministre des Affaires étrangères a, dans une rhétorique tiers-mondiste, dessiné de grandes ambitions pour la Turquie, pays émergent à forte croissance économique et seul membre majoritairement musulman de l'Otan.

"La Turquie ne faiblira pas dans son soutien à ceux qui demandent pacifiquement d'avoir la chance de participer à la formation d'un avenir meilleur. La Turquie s'élèvera contre ceux qui utilisent la force pour défaire les masses qui réclament le changement", a dit Ahmet Davutoglu au journal Hürriyet Daily News.

Selon Sinan Ulgen, Erdogan profite d'un vide, qui se décline en trois volets: "illégitimité du pouvoir américain après l'intervention en Irak, inefficacité de la politique européenne, et absence de leadership du monde arabe."

"Il y a un espace vide, il n'y a plus de puissance arabe, et c'est la Turquie qui l'occupe", note Bertrand Badie, professeur en relations internationales (Paris).

"Nous aspirons à un Etat démocratique et musulman en s'inspirant du modèle turc", a déclaré le président du Conseil national de transition libyen (CNT), Moustapha Abdeljalil.

Le modèle turc ? M. Erdogan, un dirigeant issu de l'islam politique, a étonné les commentateurs en dépassant son slogan habituel de compatibilité entre islam et démocratie pour évoquer un état laïque qui se tient "à égale distance de tous les groupes religieux, dont l'islam, les chrétiens, les juifs et les athées".

Déclaration faite à Tunis, où le mouvement islamiste Ennahda (Renaissance), qui se réclame du modèle turc, part grand favori pour les élections d'octobre.

Mais au-delà du succès immédiat de ce périple arabe, quelle portée, quelle influence attendre de la Turquie sur la région, à plus long terme ?

"Erdogan est applaudi dans les déclarations publiques. Mais quand les portes se referment, on entend des choses comme: Ces Turcs, ils poussent un peu trop le bouchon", affirme le journaliste Mehmet Ali Birand, qui note que le dirigeant turc s'emploie à "démontrer l'incompétence" des Arabes sur la question palestinienne, ce qui pourrait s'avérer contre-productif.

Irritation perceptible en Egypte, note Sinan Ulgen.

Les autorités égyptiennes ont ainsi dissuadé M. Erdogan de se rendre à Gaza en marge de sa visite au Caire, comme il voulait le faire en empruntant le point de passage égyptien de Rafah, rappelle-t-il. Une visite qui aurait encore rehaussé son image de champion de la cause palestinienne.

"Il y a un jeu d'influences entre la Turquie en l'Egypte", qui tient à conserver son rôle dans le conflit israélo-palestinien, ajoute-t-il.

"Les relations entre les deux pays n'étaient pas très bonnes sous Hosni Moubarak. L'idée est maintenant d'appuyer sur la touche "reset", de faire table rase, et d'essayer de s'entendre pour peser ensemble dans la région".
  (AFP, Michel SAILHAN, 17 sept 2011)

Erdogan salue à Tripoli la "victoire" des Libyens

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a salué la victoire du peuple libyen et appelé les derniers bastions pro-Kadhafi à abandonner les armes, lors d'une visite vendredi à Tripoli, dernière étape de sa tournée dans des pays du "Printemps arabe".

"Je suis heureux d'avoir été témoin de la victoire et de l'avènement de la démocratie en Libye", a-t-il dit après avoir participé à la prière hebdomadaire sur la place des Martyrs, anciennement appelée la place Verte.

Pour sa première visite en Libye après la chute du régime de Mouammar Kadhafi le 23 août, M. Erdogan a aussi "salué la mémoire des martyrs libyens qui se sont sacrifiés pour leur patrie et leur religion comme l'avait fait Omar el-Mokhtar", figure de la résistance contre la colonisation italienne, dont on célèbre cette année le 80e anniversaire de sa pendaison par l'armée italienne.

"Je m'adresse à Syrte et à Bani Walid, embrassez vos frères et joignez-vous aux autres Libyens", a-t-il poursuivi en allusion aux deux bastions des pro-Kadhafi qui ne sont pas encore contrôlés totalement par les combattants des nouvelles autorités.

"Cette unification des rangs favoriserait le développement de la Libye et en ferait l'un des meilleurs pays de la région", a encore dit le Premier ministre turc.

Lors d'une conférence de presse avec le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, M. Erdogan a assuré que "la Libye appartient à tous les Libyens, qui auront à décider de leur avenir". Il a souligné que ce pays "ne sera pas (un nouvel) Irak".

Le Premier ministre turc a promis d'aider les Libyens à reconstruire les écoles, les postes de police, à construire un hôpital et le siège pour le futur Parlement, ainsi qu'un orphelinat à Misrata.

"Nous allons dépêcher demain des aides humanitaires", à Syrte, Bani Walid et Sebha où les combattants pro-CNT s'activent à chasser les derniers fidèles du régime de Mouammar Kadhafi, a-t-il encore dit.

La compagnie aérienne turque Turkish Airlines va reprendre prochainement ses vols sur Tripoli après avoir assuré des liaisons avec Benghazi dans l'Est.

"Nous aspirons à un Etat démocratique et musulman en s'ispirant du modèle turc. L'islam est capable de susciter renaissance et développement", a pour sa part déclaré M. Abdeljalil.

M. Erdogan doit encore se rendre à Misrata qui a été à l'avant-garde de la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi et qui a subi de grosses destructions.

A son arrivée, M. Erdogan a été accueilli à l'aéroport par M. Abdeljalil, et le numéro 2 du CNT, Mahmoud Jibril. Il s'est ensuite longuement entretenu avec ces dirigeants libyens.

Il est arrivé en Libye en provenance de la Tunisie, après une première étape en Egypte. Ces trois pays ont vu, depuis le début de l'année, leurs dirigeants respectifs renversés par des mouvements d'insurrection populaire.

Le Premier ministre turc jouit d'une grande popularité dans les pays arabes, nourrie par ses prises de position sur le conflit israélo-palestinien, alors que la plupart des dirigeants des pays de la région sont considérés comme impuissants face à l'Etat hébreu.

Sa visite en Libye survient au lendemain de celles du président français Nicolas Sarkozy et du Premier ministre britannique David Cameron qui y ont été accueillis en héros.
(AFP, 16 sept 2011)

Les Frères musulmans égyptiens réservés face à Erdogan

La Turquie ne doit pas chercher à dominer le Proche-Orient, ont dit mercredi les Frères musulmans d'Egypte à Recep Tayyip Erdogan, reçu en grande pompe la veille au Caire.

Le Premier ministre turc a été acclamé mardi dans la capitale égyptienne, apparaissant comme une nouvelle figure charismatique dans le monde arabe balayé par le vent du changement dans un contexte de tensions avec Israël.

Sa rencontre avec les Frères musulmans égyptiens a été plus fraîche. Leurs dirigeants historiques ne partagent pas l'admiration de leurs jeunes membres pour le chef du gouvernement turc.

"Nous apprécions la Turquie et nous considérons Erdogan comme un dirigeant de grande importance mais nous ne pensons pas que lui ou son pays doivent diriger seuls la région ou dessiner son futur", a dit Essam el Eriane, chef adjoint du Parti de la Liberté et de la Justice, mouvement politique créé après la chute d'Hosni Moubarak en février dernier.

Le parti d'Erdogan, aux racines islamistes et fort de grands succès électoraux, est un modèle pour la plupart des Frères musulmans et d'autres partis qui se préparent aux premières élections législatives en Egypte depuis la chute du "raïs".

Mais les Frères musulmans cherchent à éviter toute ingérence étrangère. Le projet de chaque pays "doit émerger des nouveaux systèmes internes aux pays arabes qui, après les révolutions, (...) seront démocratiques", a dit Eriane, qui était incarcéré sous le règne de Moubarak.

"NOUS POUVONS VOUS AIDER"

Le responsable du parti des Frères musulmans a cependant salué le succès politique d'Erdogan et son apport à l'économie turque, comme son soutien aux causes des pays arabes. "Il s'est impliqué avec succès dans le problème central du monde arabe et musulman, qui est le cas palestinien", a-t-il dit.

Ankara a adopté une position ferme envers Israël après la mort de neufs militants turcs pro-palestiniens lors de l'arraisonnement par l'armée israélienne d'un bateau humanitaire à destination de la bande de Gaza en mai 2010.

Jusqu'à récemment, sa politique étrangère était centrée sur un rapprochement avec l'Union européenne et un alignement sur les intérêts stratégiques des Etats-Unis. Ankara affichait sa volonté à entrer dans l'Europe et montrait peu d'intérêt pour ce qui se passait dans son arrière-cour au Proche-Orient.

Selon un haut responsable du ministère turc des Affaires étrangères, Erdogan a dit aux Frères musulmans qu'il les aiderait uniquement si ceux-ci le désiraient.

"Nous ne disons pas que nous allons venir vous apprendre ce qu'il faut faire, nous disons que nous pouvons vous aider si vous le voulez", a-t-il dit selon ce diplomate.

L'engouement pour Erdogan traduit également la place économique grandissante prise par la Turquie et son succès politique dans la conciliation de l'islamisme et de la démocratie. Cet équilibre pourrait inspirer les pays arabes, tels que l'Egypte, ayant mis fin à un régime autocratique.

Mardi, Erdogan a tenu un discours en faveur de la démocratie et de la liberté. "Le message de liberté parti de la place Tahrir (du Caire) a été une lumière d'espoir pour tous les opprimés à Tripoli, Damas et Sanaa", a dit le Premier ministre turc, salué debout à plusieurs reprises. (/www.lexpress.fr/actualites, 14 septembre 2011)

Erdogan: l'armée escortera les bateaux humanitaires turcs pour Gaza

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé jeudi que les forces navales de son pays escorteraient désormais les bateaux turcs transportant de l'aide humanitaire à Gaza, après le refus d'Israël de s'excuser pour l'assaut meurtrier d'un navire turc en mai 2010.

"Les navires de guerre turcs seront chargés de protéger les bateaux turcs acheminant des aides humanitaires vers la bande de Gaza", soumiss à un blocus israélien, a déclaré M. Erdogan, cité par la chaîne de télévision Al-Jazira.

"Désormais, nous ne permettrons plus que ces bateaux soient la cible d'attaques de la part d'Israël comme cela a été le cas avec la flottille de la Liberté, car Israël fera alors face à une riposte appropriée", a ajouté M. Erdogan, selon une traduction en arabe de ses propos tenus en turc.

"La Turquie sera ferme sur son droit à contrôler les eaux territoriales dans l'est de la Méditerranée" et "a entrepris des mesures pour empêcher Israël d'exploiter unilatéralement les ressources naturelles" de cette région, a-t-il averti.

"Israël a commencé à proclamer des droits sur les zones économiques exclusives en Méditerranée", a-t-il ajouté

"Mais vous verrez qu'Israël n'aura jamais ces droits car la Turquie, en tant que garant de la République turque du nord de Chypre, a entrepris des mesures dans la région et sera ferme comme elle s'attachera à son droit de contrôler les eaux territoriales dans l'est de la Méditerranée", a-t-il ajouté.

Israël avait annoncé en juillet qu'il allait présenter aux Nations unies le tracé de sa zone économique exclusive en Méditerranée où se trouvent des ressources gazières convoitées par le Liban, qui avait rejeté ce tracé.

Interrogé par ailleurs sur la sanglante répression de la contestation population en Syrie, le Premier ministre turc a vivement critiqué le régime de Damas.

"Celui qui fonde son pouvoir sur (l'effusion du) sang finira par partir dans le sang", a-t-il dit, ajoutant que la légitimité du président Bachar al-Assad souffrait de la politique de la poigne de fer contre la contestation en Syrie.

"Des ombres planent sur la légitimité du président Bachar al-Assad et son régime", a-t-il dit, selon Al-Jazira.

Les relations bilatérales de la Turquie avec Israël, jadis excellentes, se sont nettement dégradées notamment après la publication jeudi d'un rapport d'enquête commandité par l'ONU.

Ce rapport considère que l'armée israélienne a eu recours à une force "excessive et déraisonnable" lors du raid qui a coûté en mai 2010 la vie à neuf passagers turcs, mais juge légal le blocus naval imposé par Israël contre la bande de Gaza.

La Turquie a décidé vendredi d'expulser l'ambassadeur d'Israël à Ankara et de geler les relations militaires, jadis florissantes, pour protester contre le refus d'Israël de présenter des excuses pour le raid meurtrier.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait fait l'éloge mercredi des membres du commando ayant participé à l'abordage du ferry Mavi Marmara, faisant partie d'une flottille de militants pro-palestiniens qui tentaient de forcer dans les eaux internationales le blocus maritime imposé par Israël autour de la bande de Gaza contrôlée par les islamistes du Hamas.

"Le peuple d'Israël, qui vous a envoyés pour cette mission, est fier de vous", avait-il affirmé devant des militaires de la marine à Haïfa (nord).

M. Erdogan, qui dirige un gouvernement islamo-conservateur, avait accusé mardi Israël de se comporter en "enfant gâté" et exprimé son souhait de se rendre à Gaza, à l'occasion d'une visite prévue la semaine prochaine en Egypte.

Une telle visite dans la bande de Gaza, dirigée par le mouvement islamiste radical palestinien Hamas, risquerait de porter un nouveau coup aux relations entre la Turquie et Israël, en froid depuis plus de deux ans.
(AFP, 9 sept 2011)

Erdogan accuse Israël d'être un "enfant gâté", veut se rendre à Gaza

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mardi Israël de se comporter en "enfant gâté" et exprimé son souhait de se rendre à Gaza, ce qui devrait envenimer davantage les rapports entre la Turquie et Israël, deux anciens alliés.

M. Erdogan, qui dirige un gouvernement islamo-conservateur, a affirmé devant la presse qu'Israël "s'est toujours comporté comme un enfant gâté", dans une allusion aux reproches qui lui sont faits par la communauté internationale pour son attitude envers les Palestiniens.

Il a aussi indiqué qu'il pourrait se rendre à Gaza en marge d'une visite prévue la semaine prochaine en Egypte, mais qu'une décision finale n'avait pas encore été prise.

Une telle visite dans la bande de Gaza, dirigée par le mouvement islamiste radical palestinien Hamas, risquerait de porter un nouveau coup aux relations entre la Turquie et Israël, en froid depuis plus de deux ans.

Israël considère le Hamas comme un "mouvement terroriste".

M. Erdogan a en outre annoncé la "suspension totale" des liens commerciaux et militaires avec Israël, après l'adoption la semaine dernière de sanctions contre ce pays qui refuse de s'excuser pour la mort de neuf Turcs tués en 2010 au cours d'un raid de l'armée isrélienne dans les eaux internationales contre une flotille en route vers Gaza.

Il est cependant revenu sur ses propos plus tard dans la journée, soulignant que la mesure ne concernait que les échanges militaires.

"Tous les accords militaires entre les deux pays ont été suspendus et en particulier toutes les relations commerciales liées aux industries de défense", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue espagnol José Luis Rodriguez Zapatero.

Les échanges israélo-turcs ont représenté environ 2,7 milliards de dollars pour la période janvier-juillet 2011, les exportations turques se chiffrant à 1,5 md de dollars et les importations à 1,2 md, selon le ministre turc de l'Economie, Zafer Caglayan.

M. Erdogan a aussi souligné que "d'autres mesures de rétorsion" que celles annoncées vendredi contre Israël seraient prises, sans préciser lesquelles.

La Turquie a annoncé le 2 septembre des sanctions contre Israël pour son refus de présenter des excuses pour l'abordage d'un ferry turc en route pour Gaza par un commando israélien, le 31 mai 2010, qui avait coûté la vie à neuf Turcs.

Celles-ci sont l'expulsion de l'ambassadeur d'Israël, la suspension des accords militaires et la saisine de la Cour internationale de justice pour contester la légalité du blocus de Gaza par Israël.

M. Erdogan a en outre réaffirmé que les navires turcs "seront beaucoup plus présents dans cette zone", en allusion à la Méditerranée orientale où s'est produit l'abordage israélien, zone où Ankara a annoncé la mise en oeuvre d'une vigilance accrue pour sa marine.

Ankara a pris ces sanctions contre Israël à la suite de la publication jeudi dernier d'un rapport commandité par l'ONU estimant que l'armée israélienne avait eu recours à une force "excessive et déraisonnable" lors du raid contre le ferry turc, mais reconnaissant la légalité du blocus naval imposé par Israël à Gaza.

La Turquie et Israël étaient des alliés depuis la signature en 1996 d'un accord-cadre de coopération militaire. Israël a été en charge de gros projets de modernisation de l'armée turque.

L'ambassadeur d'Israël, Gaby Levy, se trouvait dans son pays au moment de l'annonce des sanctions. Le numéro 2 de l'ambassade, Ella Aphek, devait rentrer mardi, selon ses services.

L'attaché militaire israélien restera à Ankara et les services consulaires continueront aussi de fonctionner, a-t-on souligné de sources concordantes.

A Jérusalem, dans une première réaction aux propos de M. Erdogan, un responsable israélien a souligné que son pays "ne veut pas d'une nouvelle détérioration de ses relations avec la Turquie".
(AFP, 6 sept 2011)

Les tensions israélo-turques rejaillissent sur les touristes des deux pays

Des touristes israéliens en Turquie et turcs en Israël ont fait état lundi de traitements particulièrement stricts à leur arrivée à l'aéroport à la suite de nouvelles tensions entre les deux pays.

Une quarantaine de touristes israéliens ont été retenus et interrogés en débarquant lundi à l'aéroport international d'Istanbul, a annoncé le ministère israélien des Affaires étrangères.

"Les passagers arrivés lundi matin par un vol de la compagnie Turkish Airlines ont été conduits dans des salles séparées pour être interrogés un par un, après que leurs passeports aient été confisqués", a expliqué à l'AFP une porte-parole du ministère, Ilana Stein.

"Après une heure et demie, ils ont pu récupérer leur passeport et ont été autorisés à partir", a-t-elle ajouté, précisant que c'était la première fois qu'un tel incident était rapporté.

Interrogés par des radios israéliennes, certains passagers se sont plaints d'avoir été séparés des autres voyageurs sans explication et d'avoir eu à subir des fouilles jugées humiliantes.

Dans le même temps, plusieurs touristes turcs ont affirmé avoir été maltraités à l'aéroport de Tel Aviv, a rapporté lundi l'agence de presse turque Anatolie. Certains ont expliqué qu'ils avaient été séparés de voyageurs d'autres nationalités et isolés pour de longues fouilles corporelles, alors qu'ils embarquaient dimanche pour la Turquie.

"Ils ont immédiatement laissé passer un groupe de Bucarest... Mais nous, ils nous ont conduits aux vestiaires. Nous avons enlevé nos habits et nos chaussures. Ils nous ont fouillés avec leurs mains et avec un détecteur", a déclaré Arif Cinar à Anatolie, en arrivant à l'aéroport Atatürk d'Istanbul.

"Ils nous ont fouillés au corps plusieurs fois, pour détecter d'éventuels explosifs", a-t-il dit.

Un autre passager, Mustafa Teke, cité par l'agence, a déclaré avoir été forcé à retirer son pantalon sous peine d'être empêché d'embarquer. "Ils ont examiné trois fois un de mes mouchoirs en papier", a expliqué le guide de ces touristes, Eyup Ensar Ugur.

Cet incident s'est produit après l'annonce vendredi par la Turquie d'une série de mesures de rétorsion face au refus d'Israël de présenter des excuses pour l'abordage meurtrier d'un ferry turc en route pour Gaza (9 morts) par un commando de marine israélien le 31 mai 2010.

Ankara a décidé d'expulser l'ambassadeur d'Israël et de geler les relations militaires avec son ancien allié stratégique.

La Turquie a été longtemps une des destinations touristiques préférées des Israéliens, qui ont été plus de 500.000 à s'y rendre en 2008, mais ce nombre est en baisse constante en raison de la dégradation des relations entre les deux pays.

Toutefois, une forte reprise a été enregistrée cet été, avec le passage de 80.000 touristes israéliens en juillet en Turquie, selon les statistiques israéliennes.
(AFP, 5 sept 2011)

Ankara lancera une procédure contre le blocus de Gaza

Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a indiqué samedi que la Turquie lancerait la semaine prochaine une procédure judiciaire pour contester la légalité du blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

La Turquie déposera une requête devant la Cour internationale de justice (CIJ) dans le courant de la semaine prochaine, a affirmé M. Davutoglu au cours d'un entretien accordé à la chaîne nationale turque TRT, selon Anatolie.

La saisie de la CIJ est une des cinq mesures de rétorsion contre Israël annoncées vendredi par Ankara pour sanctionner le refus de l'Etat hébreu de s'excuser après la mort de neuf Turcs dans un raid de l'armée israélienne contre une flottille d'aide humanitaire pour Gaza, en mai 2010.

"Il ne s'agit pas d'une affaire entre la Turquie et Israël, il s'agit d'une affaire entre Israël et la communauté internationale, le droit international et la conscience internationale", a souligné M. Davutoglu, cité par Anatolie.

En réaction, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, cité par la radio publique, a dit "déplorer la décision turque".

Il a estimé qu'"elle n'avait pas de chances d'aboutir après que la commission de l'ONU a jugé que le blocus naval (imposé par Israël sur Gaza) ne contrevenait pas au droit international".

Le rapport d'enquête commandité par l'ONU, rendu public jeudi, considère que l'armée israélienne, qui a tué neuf passagers turcs d'un bateau d'une flottille de militants pro-palestiniens en route pour la bande de Gaza, avait eu recours à une force "excessive et déraisonnable".

Mais le document onusien a jugé légal le blocus naval imposé par Israël contre le territoire palestinien en Méditerranée.

Le chef de la diplomatie turque a également prévenu que l'attitude des autorités israéliennes risquait de leur aliéner les nouvelles forces politiques nées du "Printemps arabe".

"Si Israël persiste dans ses positions actuelles, il va faire venir un fort sentiment anti-israélien à l'ordre du jour de ceux qui dans le cadre du Printemps arabe combattent leurs propres régimes autoritaires", a-t-il déclaré. (AFP, 3 sept 2011)

Turkish-Israeli Relations Put on Ice

Turkey showed a strong response to the report of the United Nations (UN) Investigation Commission on the raid on the Mavi Marmara vessel on 31 May 2010. The report was expected to be published tomorrow (3 September) but leaked to the press before. Thereupon, Turkey immediately reduced the level of diplomatic relations with Israel and announced to have stalled military agreements.

Nine people were killed in the raid on the ship that was carrying humanitarian aid for Gaza. The UN report on the incident stated that the Israeli commandos "used excessive force". However, the report also claimed that the Israeli commandos encountered "organized and violent resistance" on board and used force for self-protection.

The report furthermore stated that Israel had the right for a blockade of Gaza and for stopping the aid fleet.

The investigation commission was chaired by Geoffrey Palmer, former President of New Zealand. The report had actually been completed a long time ago, yet its publication had been delayed in order to provide the possibility for reaching a compromise between Turkey and Israel.

Diplomatic and military sanctions

The 105-page report seems to have fallen short of Turkey's expectations. The Foreign Minister of Turkey, Ahmet Davutoğlu, expressed the government's discontent. He announced the withdrawal of the ambassador and that diplomatic relations with Israel were reduced to the level of second secretaries.

Foreign Minister Davutoğlu declared that sanctions were going to be applied to Israel until the country would have fulfilled certain demands such as an apology to Turkey, compensation payments and lifting the embargo on Gaza.

Davutoğlu emphasized that relations with Israel were not going to normalize until these demands would be fulfilled. He announced five sanctions:

* Turkish-Israeli diplomatic relations will be reduced to the level of second secretaries. Thereupon, all officials and especially the ambassador are going to return to Turkey by Wednesday (7 September) the latest.

* All military agreements between Turkey and Israel have been suspended.

* As the country with the longest littoral on the Eastern Mediterranean coast, Turkey will take all measures considered necessary for freedom of navigation.

* Turkey does not recognize the blockade of Gaza. The country is going to provide an investigation about the embargo applied to Gaza as of 31 May 2010 to the International Court of Justice. Accordingly, initiatives will be taken to involve the UN General Assembly.

* Turkey is going to support all victims of the Israeli raid in the country and abroad to seek their rights.

President's announcement

Also the Presidency made a similarly harsh statement. President Abdullah Gül criticized "We consider the UN report as null and void". He continued, "Our determination was obviously not understood. These announcements are just the first step. From now on, we will act according to the steps taken by Israel".

15-month crisis

A flotilla of six vessels was attacked by the Israeli military in international waters 72 sea miles off the coast line on 31 May 2010. The ships were carrying tonnes of humanitarian aid for Gaza and were about to break through the blockade on Gaza. Nine people were killed in the course of the raid. (BIA, 2 September 2011)

Hamas salue les mesures de rétorsion turques contre Israël

Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, s'est félicité vendredi des mesures de rétorsion prises par Ankara contre Israël après son refus de s'excuser pour l'arraisonnement sanglant d'un ferry turc à destination de Gaza en mai 2010.

"Le Hamas se réjouit de la décision (de la Turquie) d'expulser l'ambassadeur israélien et considère qu'il s'agit d'une réponse qui va de soi au crime israélien" contre une flottille internationale qui tentait de briser le blocus de l'enclave palestinienne, a déclaré à l'AFP un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri.

Il a fustigé "le refus d'Israël de lever le siège de Gaza".

Vendredi, le Hamas avait qualifié le rapport de l'ONU sur l'incident d'"injuste et déséquilibré".

Ce rapport, dont le New York Times a publié le texte intégral, estime que la marine de guerre israélienne a eu recours à une force "excessive et déraisonnable", mais il reconnaît la légalité du blocus maritime de Gaza au regard du droit international.

Le 31 mai 2010, des commandos de la marine de guerre israélienne ont pris d'assaut le ferry turc Mavi Marmara, navire amiral d'une flottille humanitaire internationale en partance pour Gaza, dans les eaux internationales. Neuf passagers turcs ont été tués.

Ce raid a déclenché une sérieuse dégradation des relations entre Israël et la Turquie. La Turquie a exigé "des excuses" d'Israël ainsi que des dédommagements aux familles turques endeuillées ainsi que la levée du blocus de Gaza. (AFP, 2 sept 2011)

La brouille avec Israël pourrait avoir des conséquences plus graves

La brouille spectaculaire entre la Turquie et Israël à la suite de la conclusion sanglante l'année dernière de l'équipée de la flottille partie soutenir les Palestiniens pourrait envenimer les relations d'un membre clé de l'Alliance atlantique avec les Etats-Unis et accentuer l'isolement de l'Etat hébreu, estiment les analystes.

Depuis la création d'Israël il y a quelque soixante ans, la Turquie a été considérée comme l'ami le plus sûr de l'Etat hébreu dans le monde musulman.

La Turquie a été le premier pays à population majoritairement musulmane à reconnaître Israël en 1949 et les deux pays n'ont pas seulement noué des liens étroits sur les plans diplomatique et commercial, mais également sur le plan militaire.

Aujourd'hui, les relations entre les deux pays n'ont jamais été aussi tendues. Vendredi, Ankara ne s'est pas contenté d'annoncer l'expulsion de l'ambassadeur israélien, mais a également décidé de réduire ses liens militaires avec Israël.

Alors que le durcissement du Premier ministre Reccep Tayep Erdogan à l'égard d'Israël depuis la mort de neuf Turcs lors du raid contre la flottille qui devait rejoindre Gaza en mai 2010, recueille l'approbation des électeurs turcs, certains observateurs estiment que l'attitude de la Turquie pourrait lui coûter cher en contrariant son puissant allié américain.

"Les gens considèrent que les relations turco-israéliennes sont des relations bilatérales alors qu'en réalité ce sont des relations trilatérales. Nous connaissons l'influence exercée par les Israéliens sur la politique américaine", affirme Sabri Sayari de l'Université privée Sabanci d'Istanbul.

"Si les choses suivent cette pente, les relations turco-américaines seront affectées" poursuit-il.

M. Sayari prédit notamment que la Turquie pourrait être prise à partie par le Congrès avec un projet de loi considérant que les massacres d'Arméniens pendant la Première guerre mondiale constituaient un génocide.

"Il y a un lobby pro-israélien très puissant au Congrès. La Maison Blanche fait de son mieux (pour empêcher ce type de vote), mais la décision finale reviendra au Sénat", souligne-t-il.

M. Erdogan s'est déjà insurgé contre la politique israélienne par le passé. On se souvient de la manière spectaculaire avec laquelle il a quitté en 2009 le Forum de Davos à la suite d'un échange acrimonieux avec Shimon Peres au cours duquel il avait accusé les Israéliens d'être passés maîtres dans l'art de tuer les gens.

Mais jusqu'ici les prises de position du Premier ministre avaient peu d'impact sur la puissante institution militaire dont les relations avec le gouvernement issu de la mouvance islamiste sont tendues.

Or, l'annonce de vendredi semble avoir changé la donne.

"La politique du gouvernement vis-à-vis d'Israël est devenue la politique de l'Etat turc vis-à-vis de ce pays", souligne Huseyin Bagci de l'Université technique du Moyen-Orient d'Ankara, qui considère qu'il y a là un danger.

Pour d'autres analystes c'est Israël qui sera le véritable perdant de cette confrontation car il ne peut pas s'offrir le luxe de perdre l'un de ses rares amis dans le monde musulman alors que l'effervescence a gagné le monde arabe.

L'ancien dirigeant égyptien Hosni Moubarak, considéré comme le plus pro-israélien de tous les dirigeants arabes, a été renversé en février dernier et passe actuellement en jugement.

La Jordanie, seul autre pays voisin à avoir des relations diplomatiques avec Israël est secouée par des manifestations.

"La Turquie a donné beaucoup de chances à Israël, mais Israël a abusé de la bonne foi de la Turquie", estime Osman Bahadir Dincer de l'Organisation internationale de recherche stratégique qui a son siège à Ankara.

En plus du gel des relations diplomatiques et militaires, le président Abdullah Gul a annoncé vendredi que la Turquie pourrait envisager d'autres mesures à l'avenir, sans plus de détails. (AFP, 3 sept 2011)

"Plan B" de sanctions d'Ankara si Israël ne s'excuse pas

La Turquie mettra en oeuvre son "plan B" de sanctions contre Israël si ce pays s'obtine à ne pas s'excuser à la suite du raid israélien contre une flottille pour Gaza qui avait coûté la vie à neuf Turcs en 2010, a affirmé son ministre des Affaires étrangères, cité jeudi par la presse turque.

Si l'Etat hebreu ne présente pas ses excuses d'ici la publication d'un rapport de l'Onu, qui, selon les Turcs, devrait intervenir dans la première quinzaine de septembre et éventuellement dès vendredi, la Turquie "mettra en oeuvre certaines sanctions", a dit Ahmet Davutoglu, rapporte le quotidien Hürriyet.

Le ministre ne précise pas qu'elle seraient les mesures envisagées mais souligne toutefois que celles-ci "sont connues d'Israël et de la communauté internationale".

"Le jour où l'on annoncera la publication du rapport de l'Onu sera le dernier jour pour qu'Israël présente des excuses", a ajouté le ministre.

Les Nations unies ont plusieurs fois reporté la présentation du rapport sur la crise provoquée entre Israël et la Turquie après l'attaque par un commando israélien, au large de Gaza le 31 mai 2010, d'une flottille de militants pro-palestiniens qui tentaient de forcer le blocus israélien.

Après le raid qui s'était déroulé dans les eaux internationales, la Turquie avait rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv.

Israël s'est dit prêt à exprimer ses regrets et à verser des fonds aux parents des victimes mais a refusé de présenter des excuses.

M. Davutoglu a prévenu le mois dernier que les liens avec Israël vont se dégrader encore plus en l'absence d'excuses.

Le gouvernement islamo-conservateur turc est très critique envers Israël en raison notamment de la poursuite du blocus de la Bande de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste Hamas, avec lequel Ankara entretient un dialogue.

Selon des diplomates turcs, Ankara qui ne dispose plus à Tel-Aviv que d'un chargé d'affaires après le rappel de son ambassadeur, pourrait encore réduire son niveau de représentation.

La Turquie pourrait aussi ne pas donner son agrément au remplaçant de l'actuel ambassadeur d'Israël à Ankara, Gabi Lévy, qui doit prendre sa retraite ce mois-ci.

Des sanctions dans le domaine commercial et militaire sont aussi à l'ordre du jour. (AFP, 1 sept 2011)

L'ONU critique Israël mais admet le blocus naval

Le rapport de l'ONU sur le raid meurtrier contre la flottille pour Gaza en 2010 souligne que l'opération de la marine israélienne était "excessive", mais reconnaît la légalité du blocus naval, selon le texte intégral publié jeudi par le New York Times.

Le rapport, qui n'a pas encore été officiellement diffusé, a été bien accueilli côté israélien mais contesté par le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza.

"La décision d'Israël de prendre le contrôle des bateaux avec une telle force, à grande distance de la zone du blocus et sans mise en garde préalable, était excessive et déraisonnable", conclut l'enquête onusienne, menée par l'ancien Premier ministre de Nouvelle-Zélande Geoffrey Palmer.

Ce document ajoute néanmoins que la flottille, composée de six bateaux, "a agi de façon imprudente en essayant de forcer le blocus naval" mis en place autour de Gaza, un territoire palestinien contrôlé par le mouvement islamiste Hamas.

L'enquête invite Israël à exprimer "une déclaration appropriée de regret" pour ce raid et de verser des dédommagements aux familles des huit Turcs et un Américain d'origine turque tués lors de l'intervention, ainsi qu'aux blessés.

"Israël fait face à une menace réelle contre sa sécurité de la part de groupes militants à Gaza. Le blocus naval a été imposé en tant que mesure de sécurité légitime de façon à empêcher l'entrée d'armes dans Gaza par la mer et sa mise en oeuvre respecte les exigences du droit international", estime le rapport.

Il qualifie cependant "d'inacceptables" les pertes en vies humaines et les blessures qui ont résulté de l'usage de la force par l'armée israélienne.

La Turquie et Israël, en délicatesse depuis l'incident naval du 31 mai 2010, devraient renouer des relations diplomatiques pleines et entières, "raccommodant leurs relations dans l'intérêt de la stabilité au Moyen-Orient", ajoute le rapport.

Einat Wilf, députée à la Knesset et membre de la commission des affaires étrangères et de la défense, s'est félicitée des conclusions du rapport. Le document "exonère clairement Israël sur les questions principales concernant la légalité du blocus, la légalité de l'intervention contre des bateaux dans les eaux internationales et l'existence de violence et de résistance contre les soldats israéliens", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Le Hamas a quant à lui jugé le rapport "injuste" et déséquilibré". "Il permettra à l'occupant (israélien) de se soustraire à ses responsabilités", a déclaré à l'AFP un des porte-parole, Sami Abou Zouhri.

Le porte-parole adjoint de l'ONU Eduardo del Buey a annoncé jeudi que le rapport serait soumis au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon "dans les prochains jours".

La publication de ce rapport a déjà été reportée plusieurs fois cette année afin de permettre à Israël et la Turquie de réduire leurs divergences.

Après le raid qui s'était déroulé dans les eaux internationales, la Turquie avait rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv et assuré que les relations bilatérales ne seraient "plus jamais les mêmes", tout en exigeant des excuses.

Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a prévenu que si Israël s'obstinait à ne pas s'excuser pour l'abordage, les rapports bilatéraux se détérioreraient davantage.

Israël s'est dit prêt à exprimer ses regrets et à verser des fonds "à titre humanitaire" aux parents des victimes mais a refusé de présenter ses excuses pour ne pas exposer ses soldats à des poursuites judiciaires. (AFP, Pierre-Antoine DONNET , 1 sept 2011)


Parliament counts Turco-Armenian protocols null, void

Protocols signed between Turkey and Armenia in 2009 to normalize relations between the two countries were recently counted as null and void after Parliament failed to approve them during its 23rd term. Armenia also suspended the protocols one year after they were signed because they were not carried out.

“[Turkey’s] aim was obvious from the get-go. The purpose was merely to attract attention from the international community,” Hagop Çakıryan, an expert on Turkey and a columnist for the Armenian daily Azg, told the Hürriyet Daily News.

Turkey knew all too well that the protocols were not going to be enacted even as officials were signing them in 2009, Çakıryan said, adding that their recent nullification by Parliament sheltered no surprises. Turkey had been propounding pre-conditions to establish relations with Armenia on each occasion, he added.

“Turkey expected Armenia to forget the genocide, to hand Karabakh over to Azerbaijan and to act as a mediator with the diaspora to get them to halt their campaign for the recognition of the genocide by the international community, but this failed to materialize. Similar pre-conditions were set forth before Armenia while the protocols were being signed, even though Erdoğan’s government had said there would be no pre-conditions,” Çakıryan said.

“It is no surprise that Parliament counted the protocols as null and void, but this bears a symbolic significance,” Professor Ruben Safrastyan, director of the Institute of Oriental Studies at the National Academy of Sciences of the Republic of Armenia, told the Daily News.

“Turkish officials have once again highlighted very clearly that they do not care about relations with Armenia and that they have lost their enthusiasm. Turkey wants to have a say in the Middle East, and therefore it has locked onto the Middle East,” Safrastyan said. The issue of relations with Armenia could once again climb back onto the agenda on April 24, which is regarded as the anniversary of the tragic events of 1915, but this would constitute an artificial agenda, he added. “To cut to the chase, Turkey does not want relations with Armenia to be normalized,” he added.
(Hürriyet Daily News,Vercihan Ziflioğlu , August 29, 2011)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Le conflit gazier s'envenime entre Turcs et Chypriote-grecs

Le conflit gazier entre les Turcs et les Chypriotes-grecs s'envenime, au large de l'île divisée de la Méditerranée, avec l'annonce par Ankara que son navire de prospection travaille, sous escorte militaire, dans une zone "proche" des points de forage chypriote-grecs.

"Notre bateau se trouve dans un endroit proche de la zone chypriote-grecque et il est escorté par des bâtiments de guerre" turcs, a déclaré à l'AFP une source du ministère de l'Energie, sous couvert d'anonymat.

Cette source a refusé de dire combien de temps le navire turc ferait des explorations pour rechercher des ressources d'hydrocarbures dans cette zone au large des côtes méridionales (grecques) de Chypre.

Une source diplomatique turque a souligné pour sa part que le "Piri Reis" se trouvait "à 60-70 milles nautiques" (110-130 km) d'une zone où les Chypriotes-grecs ont amorcé il y a une dizaine de jours des forages, au large de Limassol (sud de Chypre).

Divisé entre le Nord sous contrôle turc et le Sud sous influence grecque, lespace maritime chypriote est le terrain dun conflit depuis quIsraël, la Turquie et Chypre (sud) ont des vues sur de probables ressources gazières.

A la faveur d'un accord signé en 2010, Israël et la République de Chypre, membre de lUnion européenne mais que la Turquie ne reconnaît pas, se sont partagés les droits dexploration dune zone maritime contestée par les Turcs.

C'est justement dans ce secteur, à proximité de la plate-forme Aphrodite où une compagnie américaine a commencé les premiers forages il y a une dizaine de jours, que se trouverait actuellement le Piri Reis, a ajouté la source diplomatique turque.

La Turquie a appelé la République de Chypre --la seule entité reconnue sur l'île, mais qui ne dirige de facto que la zone de peuplement chypriote grec (sud)-- à renoncer à ses projets avant d'y répondre avec ses propres recherches qui sont avant tout symboliques, le bateau turc n'étant pas équipé de façon adéquate.

La Turquie demande instamment que les deux communautés de l'île s'entendent avant dengager la prospection commune du plateau.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré mardi que son pays était déterminé à sauvegarder "jusqu'au bout" ses intérêts en Méditerranée. "Nous n'aurons aucune hésitation à ce sujet", a-t-il dit alors qu'il participait à Istanbul au lancement d'une frégate.

La ministre chypriote-grecque des Affaires étrangères, Erato Kozakou-Marcoullis, a minimisé l'importance du Piri Reis, un "bateau de 40 ans". "Nous surveillons les mouvements de la flotte turque. Nous surveillons d'autres bateaux de recherche envoyés par le gouvernement turc. Très certainement il n'y a aucune recherche en cours", a-t-elle ajouté.

Le ministre turc de l'Energie Taner Yildiz avait averti que les premiers sondages se feraient au nord de lîle, mais que les suivants pourraient se rapprocher des zones contestées.

Pour procéder à ses propres explorations, la Turquie a signé un accord avec la République turque de Chypre du Nord (RTCN), qu'elle est seule à reconnaître.

Lundi, M. Erdogan s'est entretenu au téléphone avec son homologue grec, Georges Papandréou, qui l'a appelé "au calme et à la retenue" et affirmé que Chypre "avait le droit de décider ce qu'elle voulait faire".

M. Erdogan a déclaré pour sa part que "les démarches unilatérales (à Chypre) risquaient de porter atteinte au processus de négociations en vue d'une réunification de l'île", divisée politiquement depuis 1974.

Ironie de l'histoire: le Piri Reis avait provoqué un grave conflit en 1987 entre la Grèce et la Turquie lorsqu'il avait fait des explorations de pétrole au large des côtes grecques en mer Egée, dans des zones disputées entre les deux alliés de l'Otan. (AFP, 27 sept 2011)

La Turquie envoie un navire d'exploration au large de Chypre

La Turquie a envoyé vendredi un navire d'exploration gazière dans les eaux chypriotes turques, une riposte au début des activités de prospection gazière menées par les Chypriotes grecs au large de l'île méditerranéenne, divisée politiquement et source depuis longtemps de conflits.

Le navire de recherches sismographiques "Piri Reis" a pris la mer peu après 09H00 GMT, filmé par des caméras de télévision, depuis le port d'Urla, près d'Izmir (ouest, sur l'Egée).

Ce bateau qui appartient à une université de cette métropole, et dont l'équipage est pour la plupart constitué de scientifiques, doit parvenir dimanche dans les eaux de la Méditerranée qui séparent la côte turque de celle de Chypre Nord, une zone prometteuse en réserves dhydrocarbures, selon les autorités.

La Turquie a appelé la République de Chypre --la seule entité reconnue par la communauté internationale, mais qui ne dirige de facto que la zone de peuplement chypriote grec (sud)-- à renoncer à ses projets d'exploration gazière, menés en coordination avec Israël, qui se sont concrétisés dimanche avec le lancement de recherches par une compagnie américaine.

Ankara a menacé de faire escorter ses navires de recherches par sa marine de guerre. Des frégates, des vedettes dattaque et même des sous-marins ont déjà reçu des ordres pour converger vers cette zone, selon les médias turcs.

Avant le départ du navire, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a cependant laissé la porte ouverte à une désescalade, affirmant que son pays est prêt à faire marche arrière si Chypre fait de même, lors d'un entretien à New York jeudi avec le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, a rapporté l'agence de presse Anatolie.

"Si les deux parties (grecques et turques, ndlr) renoncent aux explorations de gaz naturel, nous accepterons" cet état de fait, a déclaré M. Erdogan, en marge de l'assemblée générale de l'ONU.

Mais, a-t-il prévenu, si les Chypriotes grecs insistent pour aller de l'avant, cela "sabotera" les négociations en cours entre les dirigeants des parties grecques et turques de Chypre en vue d'une réunification de l'île, divisée depuis 1974.

M. Erdogan a demandé au secrétaire général d'intervenir auprès de la République de Chypre, que la Turquie ne reconnaît pas, pour faire cesser les explorations.

Le ministre turc de lEnergie Taner Yildiz a prévenu que les premiers sondages se feraient tout au nord de lîle, mais que les suivants pourraient se rapprocher des zones revendiquées par la République de Chypre, ce qui pourrait attiser davantage la tension.

La Turquie a signé mercredi un accord avec la République turque de Chypre nord (RTCN), qu'elle est seule à reconnaître, pour entamer ces forages.

Le départ du "Piri Reis" est avant tout symbolique, notent les observateurs, car pour l'instant aucune compagnie de prospection na été mandatée pour mener à bien cette mission. Mais des Norvégiens seraient sur les rangs.

Ce même navire avait provoqué un sérieux conflit en 1987 entre la Grèce et la Turquie lorsqu'il avait eu pour mission de faire des explorations de pétrole au large des côtes grecques en mer Egée, dans des zones disputées entre les deux alliés de l'Otan.

Cette nouvelle tension vient s'ajouter à la crise diplomatique entre la Turquie et Israël, ce pays refusant de s'excuser pour l'assaut d'une flottille humanitaire en route pour Gaza, l'an dernier, au cours duquel neuf Turcs avaient trouvé la mort. (AFP, 23 sept 2011)

Les explorations gazières au large de Chypre ont débuté

La compagnie américaine Noble Energy a lancé les explorations gazières au large de Chypre, malgré l'opposition de la Turquie, a annoncé lundi le directeur des services chypriotes de l'Energie, Solon Kassinis, à l'agence locale CNA.

Selon M. Kassinis, les forages ont commencé dimanche soir et se déroulent bien sur la plate-forme Aphrodite, dans la zone économique exclusive chypriote. Noble Energy, compagnie basée au Texas, espère trouver des "quantités importantes" de gaz.

La Turquie, qui ne reconnaît pas les autorités chypriotes-grecques de l'île divisée depuis 1974 entre communautés grecque et turque, a prévenu qu'elle riposterait immédiatement à ces explorations en lançant ses propres travaux, si besoin sous protection militaire.

"Si la partie grecque respecte le calendrier qu'elle a annoncé à l'opinion publique (pour lancer des explorations), nous nous autoriserons nous aussi à lancer dès la semaine prochaine des travaux de sondages", a déclaré lundi le ministre turc de l'Energie, Taner Yildiz.

L'Union européenne a aussitôt appelé Ankara à s'"abstenir de toute sorte de menace" qui pourrait affecter ses liens avec Chypre.

Ankara refuse que la République de Chypre -internationalement reconnue- lance des explorations en Méditerranée, arguant que les autorités chypriotes-grecques, qui contrôlent le sud de l'île, ne peuvent exploiter les ressources naturelles de Chypre tant qu'elle n'est pas réunifiée.

Nicosie affirme de son côté que l'exploration de gaz profite à tous les Chypriotes.

Elle a signé avec Israël un accord délimitant les zones économiques exclusives respectives afin de continuer à explorer les importants gisements gaziers sous-marins découverts ces dernières années. Mais les rapports entre Ankara et Israël sont actuellement exécrables, ce qui complique encore davantage la situation.

L'Union européenne et l'ONU craignent que cette dispute autour du gaz -qui implique également la Grèce- rende encore plus difficiles les négociations en vue d'une réunification de Chypre, actuellement dans l'impasse.

Le président de Chypre, Demetris Christofias, doit évoquer cette question avec des responsables de l'ONU cette semaine, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. Dimanche, il a indiqué qu'il faudrait un an pour évaluer la qualité et la quantité des gisements gaziers.

Vendredi, le ministère des Affaires étrangères chypriote avait affirmé que tout accord de délimitation en Méditerranée entre Ankara et l'entité turque de Chypre-nord serait "illégal et en contradiction avec la réglementation internationale". 
(AFP, 20 sept 2011)

Dispute turco-grecque autour des gisements gaziers

Les Nations unies ont appelé au calme vendredi Chypre et la Turquie, qui se disputent, via la République turque de Chypre du nord (KKTC), des gisements gaziers.

"L'ONU appelle toutes les parties à résoudre cette question de manière pacifique et à considérer les bénéfices potentiels qu'une réunification de l'île pourrait apporter", a déclaré la chef de la mission de l'ONU, Lisa Buttenheim après avoir présidé des négociations entre le président de Chypre, Demetris Christofias, et le dirigeant de la KKTC, Dervis Eroglu.

"Il devrait être compris que tous les Chypriotes -les Chypriotes-grecs et les Chypriotes-turcs- bénéficieront des ressources naturelles, si elles sont découvertes, dans le cadre d'une Chypre fédérale unifiée", a-t-elle souligné devant les journalistes.

L'ONU craint que cette dispute autour du gaz -qui implique également Israël et la Grèce- rende encore plus difficiles les négociations en vue d'une réunification, dans l'impasse depuis trois ans. Chypre est divisée depuis 1974 en secteurs turc (nord), où sont déployées des troupes turques, et grec (sud).

La KKTC est reconnue par la seule Turquie et la République de Chypre (secteur grec) est internationalement reconnue.

La Turquie a annoncé jeudi qu'elle signerait un accord de délimitation en Méditerranée avec la KKTC si la République de Chypre, qu'elle ne reconnaît pas, mettait en oeuvre ses projets d'exploration de gaz au large de l'île.

Le ministère des Affaires étrangères chypriote a rétorqué que tout accord de ce type serait "illégal et en contradiction avec la réglementation internationale", dénonçant un "acte provocateur".

La Turquie a appelé Chypre à reporter ses projets d'exploration de gaz, prévus pour début octobre, arguant qu'elle n'a pas le droit de le faire tant que l'île est divisée.

Nicosie affirme que l'exploration de gaz profite à tous les Chypriotes, et a signé avec Israël un accord délimitant les zones économiques exclusives entre les deux pays en Méditerranée, afin de continuer à rechercher des gisements sous-marins sans crainte de conflits d'exploitation.
(AFP, 16 sept 2011)

La Grèce proteste contre un projet turc d'exploration en mer Egée

La Grèce a protesté vendredi contre un projet turc d'exploration marine au sud-est de l'Egée, accusé d'affecter ses "droits souverains dans la zone", alors que la tension monte entre la Turquie, Chypre et Israël, sur l'exploitation des ressources d'énergie en mer.

Cité par un communiqué, le porte-parole du ministère grec des Affaires Etrangères, Grigoris Delavekouras, a indiqué vendredi qu'une démarche de protestation allait être effectuée par l'ambassade de Grèce à Ankara.

La Grèce demande à la Turquie "de s'abstenir de toute activité de recherche qui porte atteinte aux droits souverains grecs dans la région", a précisé M. Delavekouras.
 
Selon lui, Ankara a annoncé le lancement d'exploration en mer du 15 septembre au 15 novembre, au large de l'île de Kastelorizo, aux confins sud-est de la Grèce, sur une zone qui, selon Athènes, "couvre le plateau continental grec".
 
La Grèce va aussi alerter Oslo et la compagnie armatrice du bateau d'exploration, "Bergen Surveyor", qui bat pavillon norvégien.
 
La tenue d'explorations des fonds égéens oppose régulièrement les deux voisins grec et turc, au vu de leur contentieux sur la délimitation de leurs souverainetés dans la zone.

Le rappel à l'ordre grec intervient alors que la Turquie a haussé le ton contre des projets d'exploration de gaz au large de l'île divisée de Chypre, dont elle contrôle la partie nord. Ankara conteste le droit de la République chypriote, internationalement reconnue, de mener une telle opération tant que l'île n'est pas réunifiée.

La Turquie s'oppose aussi dans ce cadre à un accord entre Chypre et Israël délimitant leurs zones économiques exclusives, alors même que les relations entre Ankara et son ancien allié hébreu sont au bord de la rupture après la meutrière attaque israélienne contre un navire turc en route vers Gaza, en en mai 2010.

M. Delavekouras avait appelé jeudi Ankara à mettre fin à ces "menaces réthoriques", les jugeant "dangereuses". 
(AFP, 16 sept 2011)

Immigration / Migration

L'exilé politique Faruk Ereren condamné à la perpétuité en Allemagne

L'exilé politique Faruk Ereren a, après un procès long de 20 mois, été condamné à une peine de prison à perpétuité par la cour régionale de Düsseldorf. Il est poursuivi en vertu de l’article 129b du Code pénal allemand pour appartenance au DHKP/C. Il est également accusé d’avoir commandité une action de guérilla urbaine menée dans le quartier de Kiziltoprak à Istanbul en 1993 dans laquelle deux policiers ont été tués.

Ereren a fui la Turquie en 1990 pour l'Allemagne, où il est resté dans la clandestinité jusqu’en avril 2007.

Le 8 avril 2007, il a été arrêté à Hagen en Allemagne et placé sous régime d’isolement strict, et ce malgré son état de santé défaillant en raison des multiples séances de tortures qu’il a subi lorsqu’il était incarcéré en Turquie dans les années 90.

Vingt mois plus tard, son procès a commencé devant la Haute Cour Régionale (OLG) de Düsseldorf, comparable à une Cour d’appel.

Le 29 janvier 2010, la 2e Chambre criminelle de la Haute Cour Régionale de Düsseldorf a donné son feu vert à la demande d’extradition émise par les autorités turques à l’encontre d'Ereren. (secoursrouge.org, 28 septembre 2011)

Paris et Ankara signeront en octobre un accord antiterroriste

Le ministre français de l'Intérieur Claude Guéant est attendu début octobre à Ankara pour signer un accord de coopération contre le "terrorisme" qui vise surtout les rebelles kurdes, au moment où ils intensifient leurs attaques en Turquie, a-t-on appris mercredi de source turque.

L'accord, qui sera signé le 6 octobre entre M. Guéant et son homologue Idris Naim Sahin, permettra aux deux pays de coordonner leurs efforts et de renforcer leur coopération dans la "lutte contre le terrorisme", a souligné cette source proche du gouvernement turc, sous couvert d'anonymat.

Le journal pro-gouvernemental turc Zaman a affirmé que cet accord sera le premier du genre jamais signé par Ankara avec un pays influent de l'Union européenne et qu'il pourrait permettre l'extradition de membres importants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), arrêtés sur le sol français.

M. Guéant sera aussi reçu par le président Abdullah Gül et le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Principal opposant avec l'Allemagne à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne (UE), la France entretient des relations compliquées avec les autorités d'Ankara.

La visite interviendra dans le contexte d'une importante recrudescence des violences attribuées au PKK en Turquie. Le gouvernement menace de riposter par une opération terrestre dans le nord de l'Irak, où ce mouvement dispose de bases arrière.

Elle aura lieu en outre après une série d'interpellations dans les milieux proches du PKK en France.

La justice française doit se prononcer le 2 novembre sur le sort de 18 Turcs, arrêtés en 2007 et soupçonnés d'appartenir au PKK. (AFP, 28 sept 2011)

Les trois membres présumés du PKK remis en liberté

Trois membres présumés de l'organisation séparatiste kurde PKK qui avaient été interpellés mardi dans le sud de la France et à Paris ont été remis en liberté à l'issue de leur garde à vue, a-t-on appris jeudi de sources proches de l'enquête.

Aucun des trois hommes n'a été mis en examen et l'enquête se poursuit notamment sur les éléments saisis lors des perquisitions effectuées à leurs domiciles, a-t-on précisé.

Les trois membres présumés du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan, avaient été interpellés mardi notamment à Marseille et dans sa région sur commission rogatoire du juge anti-terroriste parisien Thierry Fragnoli.

A Marseille, les policiers avaient investi plusieurs domiciles et lieux dont la Maison du peuple kurde, située près de la Canebière. Un des trois hommes a été interpellé à Paris.

Ces interpellations surviennent après l'ouverture en juillet 2010 d'une procédure pour financement de terrorisme et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Plusieurs séries d'interpellations dans les rangs du PKK avaient déjà eu lieu notamment dans le sud de la France et à Marseille, en 2009 et 2010.
(AFP, 23 sept 2011)

Interpellation de membres présumés du PKK en Paca

Trois membres présumés du PKK ont été interpellés mardi matin notamment à Marseille et dans sa région sur commission rogatoire du juge anti-terroriste parisien Thierry Fragnoli, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.

A Marseille, les policiers ont investi mardi matin plusieurs domiciles et lieux dont la Maison du peuple kurde, située près de la Canebière. Un des trois hommes a été interpellé à Paris.

L'opération était menée par les services de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), qui visaient une demi-douzaine de personnes.

Une source judiciaire à Paris a confirmé ces arrestations. Conduites dans un premier temps dans les locaux de l'antenne régionale de la DCRI, ces personnes "devraient être transférées à Paris", a-t-elle précisé sans donner plus de détails.

Ces interpellations surviennent après l'ouverture en juillet 2010 d'une procédure pour financement de terrorisme et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Les enquêteurs travaillent sur des faits présumés d'"exfiltration de combattants pour alimenter les rangs de la guérilla du PKK", le Parti des travailleurs du Kurdistan, a-t-on ajouté de source proche de l'enquête. Il s'agit de "faits commis dans la région de Marseille", selon cette source.

Plusieurs séries d'interpellations dans les rangs du PKK avaient déjà eu lieu notamment dans le sud de la France et à Marseille, en 2009 et 2010. En décembre, six personnes, parmi lesquelles "un membre important de l'organisation au niveau européen", avaient été arrêtées dans la région de Marseille dans le cadre d'une enquête sur le financement de cette structure.

En février 2010, sept personnes avaient été interpellées dans la cité phocéenne, deux à Montpellier, une à Draguignan et une à Grenoble, et des perquisitions menées notamment au sein de la Maison du peuple kurde de Marseille. 
(AFP, 20 sept 2011)


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