Droits
de l'Homme / Human Rights
L’absurde logique de la machine judiciaire en Turquie
par Amitiés kurdes de Bretagne
Les audiences se suivent et se ressemblent : les procureurs réclament
contre des prévenus, accusés d’être des terroristes, des peines
démentielles se chiffrant par dizaines d’années d’emprisonnement. Les
preuves sont imaginaires, les dossiers vides, les plaidoiries
interrompues et les audiences suspendues. Dans l’attente d’une
prochaine audience, repoussée à plusieurs mois, voire sine die, les
prévenus restent en détention provisoire, comme c’est le cas pour la
plupart des élus et des cadres du BDP, des journalistes et des avocats,
certains depuis avril 2009. D’autres restent en liberté provisoire,
comme l’étudiante franco-kurde Sevil Sevimli ou Osman Baydemir, maire
de Diyarbakir, avec interdiction de quitter le territoire de Turquie.
D’autres encore sont condamnés à l’exil comme Pinar Selek. C’est la
logique du pourrissement poussé jusqu’à l’absurde et voulu par le
pouvoir politique. Un danger plus grand qu’on ne le pense en cas
d’intégration de la Turquie dans l’Union européenne.
Sevil Sevimli, Pinar Selek, deux "dangereuses terroristes"
L’étudiante franco-kurde Sevil Sevimli, accusée d’être membre d’une
organisation terroriste, s’est donc présentée le 19 novembre à une
nouvelle audience devant la cour criminelle de Bursa. Arrêtée le 10 mai
et incarcérée, elle a été remise en liberté le 6 août, assignée à
résidence avec interdiction de quitter le territoire de la Turquie. Les
motifs ? Ce sont les mêmes que ceux qui servent de prétexte à maintenir
en prison plus de 700 étudiants, coupables de vouloir user de la
liberté d’expression qui vaut accusation de terrorisme si l’opinion
exprimée n’est pas conforme à la pensée unique. La Turquie comptait au
31 janvier 2012, selon le ministère turc de la Justice, 2 824 étudiants
emprisonnés (1 046 condamnés et 1 778 en détention préventive) dont 787
pour "appartenance à une organisation terroriste armée". Une nouvelle
fois le tribunal a rejeté la demande de levée du contrôle judiciaire de
la jeune Sevil qui risque une peine maximale de trente-deux ans de
prison, selon les réquisitions du procureur. Sa seule faute, c’est
d’être venue en Turquie comme étudiante avec des idées de gauche. La
prochaine audience est fixée au 16 janvier 2013.
Pinar Selek est poursuivie par la justice turque pour un crime qu’elle
n’a pas commis. Elle est accusée d’avoir participé à un attentat dont
elle a été déjà acquittée à trois reprises, et pour cause ! Il n’a
jamais existé. Mais à chaque fois, la Cour de cassation a invalidé la
décision. La dernière audience du procès de Pinar Selek s’est achevée
sur une décision scandaleuse. Réuni le 22 novembre, le tribunal de la
Cour pénale n° 12 d’Istanbul est revenu sur l’acquittement qu’il avait
lui-même prononcé le 9 février 2011. Il a estimé que le dernier arrêt
rendu par la Cour de cassation, qui invalidait l’acquittement de
l’accusée, était recevable. La réouverture du procès de Pinar Selek est
fixée au 13 décembre prochain. En fait on reproche à cette
scientifique, qui vit désormais en exil à Strasbourg, d’avoir refusé de
donner à la police les noms de rebelles qu’elle avait rencontrés dans
le cadre de ses recherches sur le conflit kurde. Placée en détention
préventive en 1998, torturée, condamnée à la prison à vie, elle avait
été libérée en 2000 après 36 mois d’emprisonnement.
Les journalistes dans le collimateur d’une justice aux ordres
Le procès de quarante quatre journalistes a repris le 12 novembre
dernier après deux mois d’interruption. Les prévenus, dont 34 sont
incarcérés depuis onze mois, sont accusés de liens avec le KCK (Union
des Communautés du Kurdistan). Reporters sans frontières, qui a assisté
à l’audience devant la 15ème chambre de la Cour d’Assises d’Istanbul,
exige à nouveau leur remise en liberté. Selon un rapport publié par le
Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ), la Turquie détenait
au 1er août 2012, avec 76 incarcérations, le record mondial des
journalistes emprisonnés, dont " 61 au moins étaient détenus en
relation directe avec leurs travaux publiés ou leurs activités de
collecte d’information ". Et ce devant l’Iran, l’Erythrée et la Chine.
Et si la Turquie européenne possédait l’arme du mandat d’arrêt européen ?
On peut lire sur le site du ministère français des Affaires étrangères
une brève concernant la rencontre récente (5 novembre) entre les deux
ministres français et turc, Bernard Cazeneuve et Alaattin Büyükkaya,
chargés, chacun pour son pays respectif, des Affaires européennes.
Cet entretien, dit le communiqué, a été l’occasion d’évoquer les
négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne et a permis
discuter de la mise en œuvre de l’accord de réadmission entre la
Turquie et l’UE dans le domaine de la justice et des affaires
intérieures. Ceci n’est pas sans nous inquiéter au vu du spectacle que
donne une machine judiciaire au service d’un régime de plus en plus
autocrate. La Turquie européenne posséderait alors l’arme du mandat
d’arrêt européen qui lui permettrait de se faire remettre toute
personne poursuivie par la justice turque, la nationalité française
n’étant même plus un obstacle à l’extradition. Certes, l’article 695-22
du code français de procédure pénale indique bien que le mandat d’arrêt
européen est refusé dans le cas où il est émis dans le but de
poursuivre une personne en raison de ses opinions politiques, mais on
n’imagine pas la Turquie formaliser un mandat d’arrêt européen pour
délit d’opinion. Et quand bien même les faits reprochés seraient
considérés comme tels par la France, c’est le droit du pays qui émet le
mandat européen qui s’imposerait. On pourrait se trouver dans la
situation ubuesque de voir la justice française livrer à la justice
turque Pinar Selek, Sevil Sevimli et bien d’autres, comme ce fut le cas
récemment pour la militante basque Aurore Martin, extradée vers
l’Espagne pour des faits considérés légaux en France mais "terroristes"
en Espagne. (
(akbdrk.free.fr, André Métayer, 28 nov 2012)
Parliament commission urges Turkish state to apologize to coup victims
The parliamentary Coup and Memorandum Investigation Commission, tasked
with investigating military coups and illegal memorandums, has urged
Turkish state to apologize to victims of past coups along with other
recommendations in its final report.
The final report on coups and memorandums was completed and it is
expected to be announced on Wednesday. Both main opposition Republican
People’s Party (CHP) and the Nationalist Movement Party (MHP) will
announce alternative reports to the current one, which includes
20-point recommendations to the authorities.
The commission listened to 156 people as witnesses in eight months,
including former presidents, prime ministers and Prime Minister Recep
Tayyip Erdoğan.
Here is the list of recommendations the report is expected to prescribe:
— To write a civilian constitution
— To investigate unsolved murders in coup periods by establishing investigation commission in Parliament.
— To establish a parliamentary commission to detect laws that imply legal basis for coups
— To eliminate all categorization during and after coup periods.
— To offer apology for coup victims by the state
— To return properties of businessmen seized during coup periods
— To put the National Security Council under the control of a civilian structure
— To shift to the professional army
— To make gendarmerie civil
— To completely abolish military judiciary
— To cut ties between OYAK and the state
— To clearly establish limits of martial law
(TODAY'S ZAMAN, Nov 26, 2012)
Ceber Torture Case Verdict Sets Landmark
Engin Çeber became subject to "aggravated" torture under police
detention and in his confinement in Metris Prison, the verdict said.
Guards
Selahattin Apaydın and Sami Ergazi and senior prison officer from
Metris Prison were sentenced to life in prison. The forensics doctor
Yemliha Söylemez were sentenced to a prison term of 3 years 1 month and
15 days.
Two
additional police officers and one military officer were each sentenced
to prison terms of two years and six months for torturing Çeber. The
sentence for police officers were tripled by the judge.
Other defendants Murat Çise, Öncay Bozo and Yavuz Uzun received sentence to a prison term of four years and two months.
Defendant Nihat Kızılkaya was released considering his 2 years long detention.
"Defendants
Ergazi and Apaydın resulted in the death of Çeber from brain
hemorrhage after their aggravated torture and beating with metal bars,"
the verdict said. "Senior officer Karaosmanoğlu was convicted for
torture carried out by guards under his command, for having known about
the torture, and for having failed to stop it."
The verdict also warned that similar verdict might arise in future cases.
"The verdict will be a model for future cases"
Taylan
Tanay, attorney of Çeber family, reminded that the verdict made history
in Turkey with sentences not being on the juridical lower limit.
"Senior
officer Karaosmanoğlu was not directly involved in the act of torture.
He was only in charge of the torturers and he could prevent this from
happening. Now he received a life sentence. This verdict makes history
and it might be a model for future cases. Even higher rank officers
might be charged later on. It is a crucial landmark to prevent torture
in Turkey."
According
to human rights activists, the verdict had its perils as well: Formerly
received life sentence for torture, a guardian was released after
serving in prison for 2 years and 6 months.
What happened?
Police
in Istanbul arrested Engin Çeber on 28 September 2008 after he took
part in a protest and distributed a political magazine called Yürüyüş.
Police
officers and prison guards allegedly ill-treated him in custody,
resulting in his death from head injuries on 10 October 2008, three
days after being transferred to hospital from Istanbul’s Metris Prison.
An
Istanbul court prosecuted 60 suspects including 39 guardians, 3 prison
supervisors, 13 police officers, 4 military officers and 1 forensics
doctor.
The
first trial in the case concluded in June 2010 when the court found
four of the officials guilty of causing death through torture, and
handed down life sentences.
But
in late 2011, Turkey’s Supreme Court of Appeals used legal
technicalities as a basis for overturning the ruling and ordering a
re-trial which began in February this year.
(BIA, Nov 27, 2012)
Parliamentary commission report: Turkey's ‘deep state' still running
The parliamentary Coup and Memorandum Investigation Commission, tasked
with investigating military coups and illegal memorandums, has claimed
in its report that Turkey's “deep state” is still up and running and
that it could conduct operations in the future.
The report said the deep state in Turkey, a network of shady groups
inside the state apparatus, is a “tremendous structure” and that it
could continue with its illegal operations in the future as its members
have not been purged from government positions.
The report also added that there are more than 50 illegal groups in
Turkey that could potentially instigate instability in the country.
It said the Special War Department within the Turkish Armed Forces
(TSK), secretly established during the Cold War under pressure by NATO
to prevent a possible communist coup in Turkey, has never been opened
to a civilian inquiry. The commission urged further investigation of
documents of crimes that helped create conditions for military coups in
Turkey. The report described the Special War Department as Turkey's
“secret history.”
The report also described JİTEM -- an intelligence unit illegally
established under the Turkish Armed Forces (TSK) -- as a “completely
illegal structure” and noted that extrajudicial killings had started in
southeastern Turkey after the establishment of the illegal structure.
The report claimed that JİTEM damaged Turkey's struggle against
terrorism.
JİTEM was formed under the gendarmerie forces to assist with the
military's fight against terrorism in the Southeast. However, JİTEM
later became an instrument for terrorizing locals and a major player in
the region's illegal commercial activities including drug and arms
trades. The military consistently denied the existence of JİTEM in the
past despite a growing body of evidence suggesting its existence.
The report also blamed the media for “creating a demon and fighting
against it,” pointing out that Turkish state-run TV station TRT joined
in the efforts to create the conditions for the Feb. 28, 1997
postmodern military coup that forced a civilian government to resign.
It claimed that when the TRT broadcasted a conservative rally in Konya
prior to the coup, it drew an analogy with Iran and spread speculations
that the situation then was similar to that of Sept. 12, 1980, when
Turkish generals overthrew a civilian government to end the chaotic
situation that had persisted in the country for years.
The report stressed that Western Study Group (BÇG) was able to carry
out its categorization work in this environment. The BÇG categorized
politicians, intellectuals, soldiers and bureaucrats in accordance with
their religious and ideological backgrounds and was formed within the
military during the Feb. 28, 1997 coup.
Another accusation the report leveled was against the late Turkish
president Turgut Özal, who was blamed for being an accomplice of the
coup generals for political gain.
(TODAY'S ZAMAN, Nov 26, 2012)
ECHR Rule Two Decisions Against Turkey
In a week, the European Court of Human Rights found Turkey guilty of
torture, harsh treatment, violation of freedom of expression and union
rights abuses in two separate cases.
The court awarded the applicant Ahmet Sami Belek, the owner daily
newspaper Günlük Evrensel, a sum of 10,320 Euros compensating pecuniary
damage, non-pecuniary damage, costs and expenses.
"Relying in particular on Article 10 (freedom of expression), he
complained that he had been convicted on three occasions under the
Anti-Terrorism Act – which made it an offense to publish declarations
or leaflets emanating from terrorist organizations – for having
published articles containing statements by members of the illegal
armed organization PKK (Workers’ Party of Kurdistan), including its
president, Mr Öcalan," the November 20 verdict said.
Police torture punished
In November 15, the court also ruled against Turkey with violation of
Article 3 and 11 in the Murat Çelik case, finding the Turkish State
guilty of torture, harsh treatment, insufficient investigation and
union rights abuse.
The court awarded the applicant Murat Çelik a sum of 13,000 Euros.
In 2000, Çelik and plenty of protestors became subject to police
violence when their attempt to make a public declaration concerning an
amendment on Turkish Prison Act was blocked by the police forces.
In his ECHR application, Çelik complained that official police
investigations on his case did not yield any results and the statute of
limitation has run out. (BIA, 22 November 2012)
CEDH : La Turquie condamnée pour violences policières en prison
La Turquie a été
condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) à
verser un total de 65.000 euros à quatre détenus, blessés lors d'une
intervention policière dans une prison d'Istanbul fin 2000.
Les juges de Strasbourg ont estimé dans leur arrêt qu'il y avait eu
violation de l'article 2 de la Convention européenne des droits de
l'homme ("droit à la vie"), lors de cette opération de police visant à
mettre terme à une grève de la faim.
En décembre 2000, les forces de l'ordre étaient intervenues à la
demande du directeur de la prison de Bayrampasa, à Istanbul, afin de
forcer les grévistes de la faim à recevoir des soins médicaux, qu'ils
refusaient, selon le récit de la CEDH.
Au cours de cette intervention, la police avait fait "un usage excessif
de la force et d'armes", ce qui avait conduit à la mort de douze
détenus et à l'hospitalisation d'une cinquantaine de prisonniers.
Parmi ces derniers figuraient les quatre détenus à l'origine du recours
devant la CEDH. Dinçer Otluçimen, Turhan Tarakci et Erol Arýkan avaient
été blessés par balle, tandis que Hacer Arikan avait été gravement
brûlée dans l'incendie de sa cellule.
Les requérants reprochaient à l'Etat turc d'avoir manqué à son
obligation de protéger la vie des personnes placées sous son contrôle.
Dans son arrêt, la Cour de Strasbourg a rappelé que, "dans le cas de
personnes blessées alors qu'elles se trouvaient sous le contrôle
d'autorités ou d'agents de l'Etat, par exemple pendant des opérations
policières ou militaires, la charge de la preuve incombe principalement
au gouvernement défendeur".
Or, les autorités turques ont refusé à plusieurs reprises d'ouvrir une
enquête judiciaire, avant de céder dix ans après les faits.
Les juges européens ont souligné qu'"une durée aussi longue est un
facteur susceptible de compliquer pour les autorités nationales la
collecte des preuves et l'établissement des faits".
La Turquie a été condamnée à verser 15.000 euros à chacun des trois
requérants blessés par balle, et 20.000 euros à la détenue victime de
brûlures.
Les deux parties disposent d'un délai de trois mois pour demander à ce
que l'instance suprême de la CEDH, la Grande Chambre, se saisisse
éventuellement de l'affaire pour un nouvel examen.
(AFP, 20 novembre 2012)
563 children killed in Turkey on 24 years
Stating that children's rights violations are going on on the World
Children's Rights Day, the Human Rights Association (HRA) Children's
Rights Commission Member Mehmet Guzel, "183 of them during the ruling
of AKP (JDP), totally 563 children were killed on the last 24 years,"
said. Guzel, also attracted on the increasing of children's arrestments.
20 November was announced by UN (United Nations) as the World
Children's Rights Day in 20 November 1959, when United Nations
Children's Rights Notice was released. We spoke children's rights
violations in Turkey on the World Children's Rights Day with the Human
Rights Association (HRA) Diyarbakir Branch Children's Rights Commission
Member Mehmet Guzel. Guzel stated that violations on basic human rights
are going on in a increasingly way. Education on mother tongue, the
right of every child, is violated sistemtically in Turkey.
Mehmet Guzel, "183 children lost their lives during the ruling of AKP
(Justice and Development Party). The number of killed children became
10 for the first 6 months. From 1988 to 2012, totally 561 children lost
their lives in the clashs; while playing with bombs they find in the
scrapheap; like Ceylan Onkol as a result of mortar shells thrown by
Turkish military outpost or like 12-aged Ugur Kaymaz as a result of
being massacred by police with 13 bulltets," put into words.
In the report we prepared with the HRA, the number of detainments
became 286, arrestments 95 in 2010; the number of detainments became
739, arrestments 214 in 2011; the number of detainments became 122,
arrestments 34 in the first 6 months in 2012. Totally, 1.147 were
detained and 343 others were arrested in 2010, 2011 and in the first 6
months in 2012. (DIHA, 20 November 2012)
L'étudiante franco-kurde accusée de terrorisme reste en Turquie
Un tribunal turc a confirmé lundi l'interdiction de quitter la Turquie
imposée à l'étudiante franco-kurde Sevim Sevimli, accusée d'avoir
entretenu des liens avec un groupe d'extrême-gauche interdit, et fixé
la prochaine audience de son procès au 16 janvier.
A l'issue de deux heures de débats, la cour criminelle de Bursa
(nord-ouest) a une nouvelle fois rejeté la demande de levée du contrôle
judiciaire de la jeune femme, qui risque une peine maximale de
trente-deux ans de prison, contre les réquisitions du procureur.
"Permettez-lui de poursuivre ses études en France et de revenir en
Turquie pour les prochaines audiences", a demandé au président de la
cour son avocat, Me Inayet Aksu, "si vous la maintenez sous contrôle
judiciaire, elle perd un droit fondamental pour un jeune, le droit à
l'éducation".
Sevim Sevimli, qui nie les accusations portées contre elles, n'a fait aucun commentaire à sa sortie du tribunal.
Devant la presse, Me Aksu a dénoncé la décision "dure, exagérée" du
tribunal. "A mon avis, cette décision n'était pas nécessaire", a
commenté l'avocat, "il y a des centaines de dossiers similaires en
Turquie dont les accusés sont tous libres de leurs mouvements".
"J'espérais une autre appréciation de ce dossier", a pour sa part
réagi, déçu, le président de l'université de Lyon 2, Jean-Luc Mayaud,
où Sevim Sevimli suivait ses études avant de venir en Turquie.
"Ce que j'ai pu entendre, c'est que les faits sont très fragiles, qu'il
y a une discordance entre ce que dit la loi turque et ce qu'en disent
les services de sécurité", a poursuivi M. Mayaud.
"Je suis déçu mais je ne lâche pas facilement. C'est une étudiante de
chez moi et je viendrai la chercher", a-t-il assuré, "chez moi, quand
il y a un doute, ça profite à l'accusé".
Outre le président de l'université de Lyon 2, plusieurs avocats du
barreau de Lyon et le consul général de France à Istanbul Hervé Magro
étaient présents à l'audience.
Arrivée de Lyon à Eskisehir (nord-ouest de la Turquie) en début d'année
dans le cadre du programme d'échanges universitaires européen Erasmus,
la jeune femme a été arrêtée le 10 mai et placée en détention
provisoire pendant trois mois, avant d'être remise en liberté sous
contrôle judiciaire.
L'étudiante est accusée d'appartenir à une organisation d'extrême
gauche interdite, le Parti/Front révolutionnaire de libération du
peuple (DHKP-C).
A l'origine de nombreuses actions violentes en Turquie depuis la fin
des années 1970, le DHKP-C a revendiqué le 11 septembre un attentat
suicide qui a coûté la vie à un policier à Istanbul. Il figure sur la
liste des organisations classées terroristes par les Etats-Unis et
l'Union européenne.
L'accusation reproche à l'étudiante d'avoir diffusé des publications du
mouvement, pourtant en vente libre en Turquie, ou d'avoir participé à
des réunions ou des manifestations autorisées.
A l'audience de lundi, l'avocat de Sevim Sevimli a une nouvelle fois
dénoncé ces accusations "vraiment exagérées". "Sa seule faute, c'est
d'être arrivée en Turquie comme une étudiante avec des idées de gauche.
La liberté d'opinion existe en Turquie, non ?", a lancé Me Aksu au
président de la cour.
(AFP, 19 novembre 2012)
Names of 24 members of MKP-HKO became clear
The names of 24 members of the MKP-HKO ( Maoist Communist Parrty -
People's Liberation Army), being detained by using chemical gas, became
clear. These 24 members of the MKP-HKO are being held in Ovacik
District Gendarmerie Command.
The names of 24 members of the MKP-HKO ( Maoist Communist Parrty -
People's Liberation Army), who were claimed to be caught by soldiers'
using chemical gas in the clash lived on 15 November, became clear.
According to the news reveived from local sources, the members of the
MKP-HKO ( Maoist Communist Parrty - People's Liberation Army), who are
being held in Ovacik District Gendarmerie Command, are Mahir Dundar,
Zeynel Firik, Emre Selcan, Baran Onur Dogan, Murat Aygul, Bahar Demir,
Aydin Karaboga, Kenan Artun, Ozdal Bozkaya, Adem Celik, Aysel Koc, Idil
Bakir, Erdi Sidar, Kadir Yildiz, Mehmet Ali Atilla, Erdal Garip, Bulent
Keser, Kurtulus Derman, Yusuf Selvi, Ferhat Yalcin, Ekin Sabur, Eren
Batmaz, Sevinc Sonmez and Selcuk Celik.
(DIHA, Nov 18, 2012)
Fin des grèves de la faim de détenus kurdes
Un
mouvement collectif de grèves de la faim des détenus kurdes s'est
terminé dimanche après que le chef kurde emprisonné Abdullah Öcalan a
publié la veille un message à ses partisans pour qu'ils cessent leur
protestation qui durait depuis 68 jours.
"Nous prenons en considération l'appel d'Abdullah Öcalan et mettons fin
à notre action à partir du 18 novembre", a déclaré depuis la prison un
représentant des militants en grève, Deniz Kaya, à l'agence pro-kurde
Firatnews.
C'est son frère Mehmet, après l'avoir rencontré samedi, qui a publié le
même soir une déclaration écrite relayant les voeux du chef du PKK.
"Cette action a atteint son objectif. Je veux qu'ils mettent fin à leur
action sans tarder et sans aucune hésitation", a dit Öcalan, selon ce
document.
Depuis le 12 septembre, d'abord un groupe d'une soixantaine de détenus
puis ensuite plus de 700 prisonniers kurdes ont cessé de s'alimenter
dans des dizaines de prisons du pays pour obtenir la fin de l'isolement
d'Öcalan et l'amélioration du sort de la minorité kurde, notamment la
reconnaissance de leur langue.
Ce mouvement, qui aurait pu déboucher sur la mort de certains
grévistes, notamment ceux du premier groupe, de l'avis de médecins,
mettait le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre, Recep
Tayyip Erdogan, dans l'embarras et risquait de raviver la tension dans
le sud-est, majoritairement kurde, du pays.
Abdullah Öcalan, 62 ans, est emprisonné à Imrali, une île de la mer de Marmara (nord-ouest), depuis son arrestation en 1999.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les
Etats-Unis et l'Union européenne, est tenu par la Turquie pour
responsable de la mort de plus de 45.000 personnes depuis qu'il a pris
les armes il y a près de 30 ans pour obtenir un statut d'autonomie pour
les Kurdes de Turquie.
Le Parti de la paix et de la démocratie (BDP, pro-Kurde) a apporté son
appui à la consigne d'arrêter la grève de la faim lancée par Abdullah
Öcalan.
"Les grévistes ont cessé leur mouvement depuis ce matin (dimanche).
Certains d'entre-eux seront hospitalisés", a indiqué la co-présidente
de cette principale formation pro-kurde de Turquie, Gülten Kisanak,
citée par l'agence Anatolie.
Le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP) a fait
la semaine dernière un geste pour tenter d'enrayer cette vague de
protestation en faisant déposer un projet de loi autorisant les Kurdes
à se défendre dans leur langue maternelle devant les tribunaux.
Le projet doit être voté cette semaine au Parlement où l'AKP est majoritaire.
La proposition autorise un détenu kurde à faire usage de sa langue maternelle pour se défendre dans les tribunaux".
Cette décision a été jugée insuffisante dans un premier temps par les
militants de la cause kurde, qui réclamaient d'abord la fin de
l'isolement imposé à Öcalan interdit de rencontrer depuis plus d'un an
et demi ses avocats.
La façon dont s'est terminée le mouvement illustre également la
position de force d'Öcalan qui reste malgré son emprisonnement un
acteur incontournable dans le conflit kurde en Turquie.
M. Erdogan a joué pendant tout le mouvement la carte de la fermeté et a
exclu de céder à ce qu'il a appelé le "show" des grévistes de la faim.
"Notre gouvernement ne cèdera pas au chantage", a-t-il notamment
martelé, menaçant d'alimenter par la force les militants les plus
affaiblis.
La poursuite du mouvement aurait aussi eu des conséquences néfastes sur l'image de la Turquie à l'étranger.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, le gouvernement
islamo-conservateur a fait progresser les droits culturels des Kurdes.
Ce mouvement de contestation dans les prisons, le premier auquel il est
confronté, est intervenu alors que les combats font rage entre l'armée
et le PKK dans tout le sud-est du pays.
Les grèves de la faim sont une pratique des organisations
d'extrême-gauche et kurdes et ont fait plus d'une centaine de morts
entre 1996 et 2007, dans des mouvements de protestation contre
l'isolement carcéral. (AFP, 18 nov
2012)
Ocalan wants end to Turkey hunger strike
Jailed Kurdish militant leader Abdullah Ocalan called for an end to a
hunger strike by hundreds of his supporters in prisons across Turkey on
Saturday, raising hopes of a push to end a decades-old conflict.
The hunger strike by at least 1,700 people to demand an end to Ocalan's
isolation is in its 67th day and doctors have said prisoners could soon
die. The protest has posed a growing challenge to Prime Minister Tayyip
Erdogan and risked fuelling tension in Turkey's mainly Kurdish
southeast.
"Today I went to see my brother Abdullah Ocalan face-to-face in Imrali
prison," Ocalan's brother Mehmet said in a statement. "He wants me to
share immediately with the public his call about the hunger strikes
.... This action has achieved its goal. Without any hesitation, they
should end the hunger strike."
Ocalan, leader of the Kurdistan Workers Party (PKK), which has fought
for Kurdish autonomy for almost three decades, has been imprisoned on
the small island of Imrali in the Marmara Sea since his capture in 1999.
He has significant support among Kurds but is widely reviled by Turks
who hold him responsible for the deaths of over 40,000 people since the
PKK - designated a terrorist group by Turkey, the United States and the
European Union - took up arms.
The sudden announcement from Ocalan suggested a deal had been struck to
end a protest that was becoming a thorn in the side of the government,
which already has to cope with the spillover of the crisis in
neighbouring Syria.
Turkish intelligence officials have had contact with senior figures
from the PKK in the past few years, including secret talks in Oslo in
2010 and meetings on Imrali, and Erdogan said in September further
talks were a possibility.
The pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP), several of whose
members joined the hunger strike, said its deputies in the city of
Diyarbakir - the regional centre of the heavily Kurdish southeast -
would communicate Ocalan's call to prisoners there.
"We hope this call will pave the way for the next process, which is to
end (Ocalan's) isolation ... The Kurdish problem should be resolved by
dialogue and deliberation," BDP leader Selahattin Demirtas told
reporters.
Turkish media said several hundred hunger strikers in the city of Izmir
on the Aegean coast had ended their protest and were being examined by
health workers. Strikers in some other areas were considering Ocalan's
call and were expected to make a statement on Sunday, Kurdish
politicians said.
"Our client is someone who has a serious influence over the Kurds and
so we think any call by him to end this protest action could be
influential," Mazlum Dinc, one of Ocalan's lawyers, told Reuters before
the statement from his brother was released.
ISOLATION
The hunger strikers have demanded an end to Ocalan's isolation,
including access to lawyers, as well as greater Kurdish language rights
for Kurds in Turkey, who make up around one fifth of the population.
Ocalan's solitary confinement was eased in 2009 when five more inmates
were brought to the island. His current situation is unclear but
lawyers say he has no access to a telephone or television and his
newspapers are censored.
The lawyers say the authorities have declined their requests to visit
Ocalan 134 times since they last saw him more on July 27, 2011, usually
blaming bad weather or breakdowns on the boat that would ferry them to
Imrali.
Fighting between the PKK and Turkish forces surged over the summer.
Ankara linked the renewed hostilities to the conflict in Syria. Turkey
has accused Syrian President Bashar al-Assad of arming the PKK.
Erdogan's government has boosted Kurdish cultural and language rights
since taking power a decade ago. But Kurdish politicians are seeking
greater political reform, including steps towards autonomy for mainly
Kurdish southeastern Turkey.
Addressing one of the protesters' demands, the government has submitted
to parliament a bill allowing defendants to use Kurdish in their court
testimony. But Kurdish politicians say this alone would not be
sufficient to end the hunger strike.
"The most significant demands of the hunger strikers concern Ocalan," one of Ocalan's lawyers, Rezan Sarica, told Reuters.
A similar protest more than a decade ago ended with dozens of deaths -
both as a result of fasting and a security operation to end the strike.
The justice ministry says around 1,700 people are taking part and
doctors are regularly inspecting them, although some Kurdish officials
have put the number higher. Turkey's largest medical association warned
of fatalities after around 60 days. (Reuters, Nov 17, 2012)
Kurds take to the streets for mass hunger strike
Kurds are pouring out into the streets today in support of the Peace
and Democracy Party (BDP) which announced three days ago that thousands
across the country will carry out 48-hours hunger strikes under the
leadership of the party on 17 and 18 November to display solidarity
with fasting prisoners and the demands they have highlighted.
People who took to the streets today in the main Kurdish city
Diyarbakır were prevented from reaching the Park Orman area where the
two-days hunger strike was planned to take place. Hundreds of people
have therewith started sit-in in front of BDP building to protest
against the police obstacle and the ban Governor put on the mass hunger
strike on the grounds that it was “illegal”.
The governor has also ordered confiscation of the mass hunger strike
invitation leaflets distributed in the city. Following the Governor
ban, Park Orman area has been blockaded by a number of police teams who
are supported by hundreds of others coming from surrounding cities for
assistance.
Police authorities say that any meeting or demonstration has been denied permission by the governor.
Hundreds of people have also gathered in the provinces of Şırnak,
Istanbul,Ankara, Adana, Mersin, Konya and many others to support the
“mass resistance” BDP called for to deal with the ongoing hunger strike
in prisons.
Police attacked the march in Hakkari’s Yüksekova district which turned
into a battlefield as hundreds of people were violently attacked with
tear gas and panzers while marching to Musa Anter Park where the hunger
strike was planned to take place. Following the conflict, people
managed to reach the park where they were once again subjected to
police attack short after starting hunger strike. Clashes are reporting
to be continuing in some areas.
Imprisoned hunger striker hospitalized
An inmate at a prison in the southeastern province of Diyarbakır that
has been conducting a hunger strike since Nov. 4 was hospitalized last
night due to gastric bleeding.
Ümit Aslan, 32, was taken to a nearby hospital before being transferred
to Dicle University Hospital for more advanced treatment.
Doctors have started Aslan on a vitamin supplement program to aid him in his recovery.
The inmate reportedly underwent a liver transplant two years ago. (ANF, 17 November 2012)
Kurdish politicians in Europe on indefinite-irreversible hunger strike
Kurdish
politicians and artists on hunger strike in Brussels since the 15th
November 2012, in Church St Jean Baptiste at the Place Beguinage.
The declaration by the hunger strikers:
At 12th September 2012, 64 Kurdish Political Prisoners that are kept in
Turkish Prisons, started their indefinite-irreversible hunger strike
demanding Kurdish language rights in education and in court, and an end
to the solitary confinement of PKK leader Abdullah Öcalan, who is
imprisoned on an island (he has not been allowed to meet with no one,
including his family and lawyers, since the last 472 days which is
roughly 17 months). Afterwards step-by-step in groups, other Kurdish
political prisoners have also started the hunger strike with the same
demands. They were 707 people at 5th November 2012. Due to government’s
insensitive approach to the matter and Prime Minister Erdogan’s
provocative explanations, all of the Kurdish political prisoners in
Turkish prisons (except for kids and elderly) which are roughly 10,000
people have started the hunger strike at 5th November 2012. Currently
around 10,000 people are in hunger strike. As of today 384 people, from
the first three groups that have started, are facing the risk of death.
This number is increasing every single day.
Democratic and peaceful protests are organised at everywhere, including
Kurdistan and Turkey, in order to support the prisoners taking part in
the hunger strike. Kurds and their friends are all raising their
voices, whichever area they are in. Life has almost stopped in
Kurdistan on 30th October 2012 due to the appeal of Peace and Democracy
Party (BDP). Resembling a general strike, almost all the employees
skipped the work, students boycotted the schools, shop owners closed
down the business and joined the protests, big meetings and
demonstrations are conducted. Such protests are still continuing. Kurds
are all standing up in Europe as well. Many international humanitarian
organisations expressed their concerns on the matter.
Many, internationally very well known people including Nobel Prize
winners have called and sent letters to the Turkish authorities. They
asked; the current issues to be resolved, meet the demands of hunger
strikers and open the dialogue for peace.
In the 60th day of the hunger strike, not getting any result from
meetings with government, a group of MPs and mayors including co-leader
of BDP and Siirt MP Gültan Kışanak, KCD (Democratik Society Congress)
co-leader and Van MP Aysel Tuğluk, Mayor of Diyarbakir Osman Baydemir
have all started an indefinite-irreversible hunger strike in Diyarbakir
in order to show solidarity with prisoners and to protest the
government’s insensitivity.
The Kurdish MP Leyla Zana has started to indefinite, irreversible
hunger strike as of 14th November 2012, with the same demands.
Despite all these, Turkish Government has still not taken a step until
now. Things are getting worse in contrast to some ministers’
explanations that they are sorting out the matter. Actually it all ends
up with Prime Minister Erdogan. Explanation of the Justice Minister on
the matter was interesting. He has said, “this is a political thing, I
can not do anything, it passes beyond my duties” to a delegation of
non-governmental organisations visiting him. This also proves that the
problem boils down to the personality of Erdogan.
The Turkish Prime Minister Tayyip Erdogan has been either denying or
distorting the truth about the hunger strikers. However, it was
unfortunate that where PM Erdogan was denying and making immoral
statements about the hunger strikers his Justice Minister Sadullah
Ergin on the same day 31st October 2012 has made press statement and
said that, 683 people were on the hunger strike. Unfortunately, the PM
Erdogan has not ended his arrogant statements. During his group meeting
on 13th November 2012 he said “ they need a diet” (meaning the MPs) and
continued “there is no matter that they are on hunger strike, we will
do what we thing is to be right”.
Another curious point is that Prime Minister Erdogan, when reminded
that one of the requests of hunger strikers is about Mr Ocalan, he
suddenly started to talk about capital punishment. At 4th November 2012
in one of his party conferences, he said, “when you look at the polls,
many people want the capital punishment to be instantiated back.” Five
days later in Indonesia, at a panel in 5th Bali Democracy Forum, he
openly defended capital punishment in his speech by saying “right now
in Europe there is no capital punishment but did US remove it, did
Japan remove it, did China remove it? That means capital punishment is
also reasonable depending on the situation. We need to check ourselves,
we need to be thinking of justice again, so that this humanity can find
the peace again.” The timing of these talks is especially important, in
a time when Kurdish issue and freedom of Mr Ocalan are being discussed.
It shows the type of mentality that we are facing.
Why are so many people due to the political reasons in the prison? Why
do so many people take the risk of death through hunger strikes? Why do
so many people die? Why do so many people live restless and find
themselves in different activities every day? The source of all these
problems is the Kurdish Issue. All these problems are resulted in the
on-going deadlock in Kurdish Issue. The demands of hunger strikers show
that Kurdish Issue is a humanitarian issue, as well as an issue of
justice and freedom. Kurds, like all other communities, wish to live
with their identity and culture freely in their own countries. The
blockage roots in the Turkish Government. As long as this blockage is
not overcome, problems will carry on.
Leaving the 67th day of hunger strike behind, not a single step of
solution appears on the horizon. The impervious attitudes of Prime
Minister Erdogan and government still continue. Apart from some weak
voices in the international arena, an adequate voice has not been heard
yet. Western countries are in silence. UN, European Council, and EU
keep their silence. If there was a similar reaction to the Kurdish
hunger strikers as it was in the case of hunger strike of Ukrainian
former Prime Minister Timoşenko in the past, so many people would not
reach to the death zone today.
Taking into account that the hunger strikers are at the verge of dying
for the demands which are the most basic Human Rights and the
government not addressing the need of amending their current
legislation; we the undersigned are also starting to indefinite
irreversible hunger strike. Our action is in support to hunger strikers
and to bring the tyranny of the Turkish Government to justice. At the
same time we are hoping to have yours and international community’s
support to exert pressure, in order to meet the demands which are
doable.
Our demand from you is that you hear the scream of prisoners in hunger
strike and you use your relations to put a step forward for the
solution of this problem before people die. We believe that you will
show required sensitivity towards this issue.
The hunger strike is taking in St Jean Baptiste au Beguinage, Rue Marronier 33 - 1000 Brussels
The names of the hunger strikers:
KONGRA GEL President Remzi Kartal
KCK (Kurdistan Communities Union) Executive Council Member Zübeyir Aydar
KNK President Tahir Kemalizade
PJAK President Heci Ehmedi
KNK member Nizamettin Toğuç
Author Günay Aslan
Author Derwich Ferho
KNK member Celal Çortai
Lawyer Mahmut Şakar
Singer Seyitxan
Singer Siyamend Moini
Author Hasret Birsel
Zurich Beritan Women’s Assembly Spokesperson Nesrin Yazar
Den Haag Women’s Assembly member Pervin Oğuz
Woman activit Halise Tüzer
Woman activits Ümmühan Sürmeli.
(www.kongrakurdistan.net)
Erdogan agite la Turquie et l'Europe en ravivant le débat sur la peine de mort
Simple provocation ou calcul politique ? Les deux sûrement. En agitant
l'idée d'un rétablissement de la peine de mort, le Premier ministre
turc a jeté un pavé dans la mare qui met en ébullition la classe
politique de son pays et suscite une levée de bouclier dans toute
l'Europe.
Ce n'est plus un secret pour personne, Recep Tayyip Erdogan est un
habitué des déclarations à l'emporte-pièce. Celles qu'il distille
méthodiquement depuis quelques jours sur un éventuel retour de la peine
capitale en Turquie s'inscrivent parfaitement dans cette tradition.
C'est en évoquant le sort réservé au célèbre détenu kurde Abdullah
Öcalan que le chef du gouvernement turc a remis la question sur le
tapis. Condamné à mort en 1999, le chef historique du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK) a vu sa peine commuée en réclusion
criminelle à perpétuité, qu'il purge depuis à l'isolement sur l'île
d'Imrali (nord-ouest).
"Aujourd'hui, de nombreuses personnes sont favorables à un
rétablissement de la peine de mort", a-t-il déclaré au début du mois en
soulignant la "souffrance" des victimes de la rébellion "terroriste" du
PKK.
M. Erdogan a récidivé dimanche en évoquant le meurtrier norvégien
Anders Brevik. "Le pouvoir (de pardonner un meurtrier) appartient à la
famille de la victime, pas à nous", a-t-il déclaré, "nous devons
réévaluer nos positions".
Sans surprise, cette sortie a provoqué un concert de protestation dans
l'Union européenne, dont la Turquie aspire toujours à devenir membre.
Entre autres mesures, l'abolition de la peine capitale, définitive en
2004, entrait précisément dans la préparation de sa candidature.
"La peine de mort ne doit pas exister dans les lois des pays membres de
l'Union européenne", a rappelé le commissaire de l'UE à l'élargissement
Stefan Füle. Plus virulent, le président du groupe social-démocrate au
Parlement européen, Hannes Swoboda, a dénoncé des propos "scandaleux et
provocants" qui mettent "sérieusement en danger" la candidature de son
pays.
- "Surenchère populiste" -
Face à un tel tollé, ministres et responsables du Parti de la justice
et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) au pouvoir se
sont succédé pour tenter d'éteindre l'incendie. "Nous n'étudions pas
cette question pour le moment", a assuré le ministre de la Justice
Sadullah Ergin.
"Nous sommes fidèles aux engagements pris dans le cadre du processus
européen mais nous attendons la même chose de l'Union européenne", a
renchéri son collègue des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu.
"M. Erdogan est connu pour ses écarts verbaux, il ne faut pas le
prendre au pied de la lettre", juge l'universitaire Jean Marcou,
spécialiste de la Turquie, "il faut plutôt y voir d'abord un signe
d'impatience et de mécontentement face au blocage du processus
d'adhésion européen".
D'autres voient aussi dans la relance de ce débat une opération de
diversion d'un Premier ministre en difficulté face au mouvement de
grève de la faim lancé par les détenus kurdes. "Ce n'est pas la
première fois qu'il a recours à un contre-feu lorsqu'il est en
difficulté", relève un diplomate.
Incontestablement, le propos du Premier ministre n'est pas non plus
exempt d'arrière-pensées politiques. Contraint de quitter son poste de
Premier ministre en 2015, Recep Tayyip Erdogan ne cache plus son
ambition de briguer en 2014 un mandat de président de la République aux
pouvoirs renforcés.
"Il a besoin des nationalistes pour modifier la Constitution. Et il est
confronté dans son camp à la concurrence du chef de l'Etat Abdullah
Gül, plus modéré", note un expert européen, "donc il joue la surenchère
populiste".
Effectivement, le chef du Parti nationaliste (MHP), Devlet Bahceli, a
bondi sur la proposition de M. Erdogan. "Le MHP est prêt à aider l'AKP
à rétablir la peine de mort", lui a lancé M. Bahceli, "montrez que vous
en êtes capable !"
"Ce débat renforce la mauvaise image de la Turquie en Europe et donne
des arguments à ceux qui rejettent sa candidature", regrette l'expert
européen, "ce n'est vraiment pas une bonne nouvelle".
(AFP, 16 novembre 2012)
The Saturday Mothers to hold their 400th sit-in on November 24

http://www.youtube.com/watch?v=nSUKH5vFa2U&feature=youtu.be
The Saturday Mothers demanding justice for enforced disappearances are preparing to hold their 400th sit-in on November 24, 2012, in Istanbul.
The first meeting of the Saturday Mothers was 16 years ago. Seventeen
years ago, on 28 May 1995, a group of mostly women from different age
groups met in Galatasaray Square, in the central Taksim area of
Istanbul and sat down in front of the Galatasaray High School. They
were holding pictures of mostly men, from different age groups. On the
picture the name of the man and a word which was to become known also
to foreigners, "kayip", disappeared. The Saturday Mothers, as they then
called themselves because of their meeting in Galatasaray (and later in
many other squares like Cizre, Diyarbakir, Batman, Izmir and etc)
square every Saturday, started their weekly vigil 16 years ago. They
have been harassed, attacked, injured, beaten, arrested. And yet they
are in the squares every Saturday to claim justice for their
disappeared relatives.
Istanbul
Dayikên Şemiyê (Saturday Mothers) and the Human Rights Association
(IHD) demanding justice for enforced disappearances recently held
sit-ins in Istanbul, Diyarbakir, Cizre and Batman today. While the
stories of the people, who were lost and sacrificed to unresolved
murders, were told, today is the 60th day of hunger strikes. 10
thousands Kurdish politicial prisoners among them MPs, mayors, lawyers,
journalists, students and human rights activists are on an indefinite
and non-alternate hunger strike in more than 70 prisons in Turkey.
Saturday Mothers asked the aftermath of Dargecit losts, who were lost
years ago. Saturday Mothers, in their search justice in the 398th week,
held sit-in act at Galatasaray Square, as usual. The mothers carrying
the placards of "The perpetrators are evident, where are the
murderers?" and the photographs of people, who were lost and sacrificed
to unresolved murders. They demanded justice for missings with red
carnations on their hands.
Last week of the action of Saturday Mothers was dedicated to 58-aged
Süleyman Seyhan, 20-aged Abdurrahman Coşkun, 20-aged Mehmet Emin Aslan,
18-aged Abdullah Olcay, 13-aged Nedim Akyol and Seyhan Doğan and
12-aged Davut Altunkaynak, who were been lost 18 years ago. Saturday
Mothers, "We are not expect anything from the state anymore. Not AKP,
but revolutionist prisoners, who laid down their bodies into death,
will bring peace to this country. So, support them. Tomorrow is too
late, just now," said.
Diyarbakir
Saturday Mothers gathered for repeating their demand for "justice" for
enforced disappearances and unsolved murders with IHD Diyarbakir Branch
have held sit-in acts for the 196th-week in front of Kosuyolu Park Life
Right Memorial. The mothers carrying the placard "The perpetrators are
evident, where are the murderers?" and the photographs of people, who
were lost and sacrificed to unresolved murders, demanded justice for
missings with carnations on their hands. Human Rights Association (IHD)
executives, Peace Mothers Initiative, MEYA-DER, KESK, TUHAD-FED, Amed
Goc-Der, unions representatives and lots of citizens took part in the
sit-in acts.
They attracted to the indefinite and non-alternate hunger strikes acts
of the imprisoned members of Kurdistan Workers' Party (PKK) and
Kurdistan Freedom of Woman Party (PAJK), which was launched on 12
September to force the government to "instantly and without condition"
provide the circumstances of Kurdistan Workers' Party (PKK) Leader
Abdullah Ocalan's freedom, health and safety. After speeches, they held
5-minutes sit-in-acts.
Batman
IHD Batman Branch, relatives of the missings and Saturday Mothers
gathering for repeating their demand for "justice" for enforced
disappearances and unsolved murders have held their "The perpetrators
are evident, where are the murderers?" act in Gulistan Avenue.
Relatives of missings, BDP provincal, IHD Batman Branch and KURDI-DER
executives, STK (non-governmental organizations' representatives and a
numerous of citizens participated into the action. They attracted to
the indefinite and non-alternate hunger strikes. Mothers, "Thousands of
Kurds were arrested in vain. These thousands were arrested only as they
are Kurd and saying that 'we are Kurd'. The prispners are seeking their
rights like us. The demands of hunger strikers are our demands, as
well," implied.
Cizre
In the district of Sırnak, Cizre, Saturday Mothers (Cumartesi Anneleri)
held their sit-in act, as every week, in front of Cizre High School in
Orhan Doğan Avenue as to enlighten the unsolved murders and to explain
the outgrowth of the people who killed under arrest went on. In the
sit-in-act, the photographs of people, who were lost and sacrificed to
unresolved murders in 1990s years, were carried.
They attracted to the indefinite and non-alternate hunger strikes acts
of the imprisoned members of Kurdistan Workers' Party (PKK) and
Kurdistan Freedom of Woman Party (PAJK), which was launched on 12
September to force the government to "instantly and without condition"
provide the circumstances of Kurdistan Workers' Party (PKK) Leader
Abdullah Ocalan's freedom, health and safety. (DIHA and cumartesianneleri@gmail.com, 14 Nov 2012)
La loi autorisant la défense dans la langue kurde est insuffisante
Après deux mois de bras de fer, le gouvernement turc a fait un geste
mardi pour tenter d'enrayer la vague des grèves de la faim suivies par
plusieurs centaines de détenus kurdes en faisant déposer un projet de
loi les autorisant à se défendre dans leur langue devant les tribunaux.
Mais le geste a été jugé insuffisant par l'opposition kurde.
La proposition autorise un détenu kurde à "faire usage, s'il le
souhaite, d'une autre langue (que le turc) pour se défendre
d'accusations portées à son encontre dans les tribunaux". Elle ouvre
également le droit pour les détenus de recevoir des visites conjugales,
jusque-là interdites.
Même significatif, ce geste des autorités ne semble toutefois pas en
mesure de permettre la fin du mouvement engagé le 12 septembre et
aujourd'hui suivi par quelque 700 détenus incarcérés pour leurs liens
supposés avec le PKK, en guerre avec Ankara depuis 1984.
Une source parlementaire a ainsi suggéré à l'AFP que le projet de loi
déposé mardi ne pourrait être discuté en séance pleinière qu'une fois
la grève de la faim suspendue.
Et Sirri Süreyya Önder, un des élus du Parti de la paix et de la
démocratie (BDP) pro-kurde qui ont commencé à jeûner la semaine
dernière par solidarité , a jugé "insuffisante" l'initiative
gouvernementale et exhorté les autorités à assouplir immédiatement les
conditions de détention du chef historique du PKK Abdullah Ocalan.
Au-delà de celles concernant l'utilisation du kurde devant les
tribunaux et la levée des restrictions à l'éducation en kurde en
Turquie, le sort judiciaire réservé au chef kurde constitue le fond des
exigences des militants kurdes.
A défaut de sa remise en liberté, ils réclament la fin de l'isolement
imposé à Abdullah Ocalan, incarcéré depuis 1999 sur l'île d'Imrali
(nord-ouest) depuis que sa condamnation à mort a été commuée en
réclusion criminelle à perpétuité. Et qu'il puisse à nouveau
s'entretenir avec ses avocats, qui n'ont pu lui rendre la moindre
visite depuis un an et demi.
La semaine dernière, le co-président du BDP Selahattin Demirtas a
indiqué à l'AFP que seul le rétablissement de ce droit de visite
pourrait permettre au mouvement de "prendre fin".
Mais sur ce point, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan paraît
totalement inflexible et a exclu catégoriquement mardi encore de céder
à ce qu'il appelle le "show" des grévistes de la faim. "Notre
gouvernement ne cèdera pas au chantage", a-t-il lancé devant les
députés de son parti, "qu'ils poursuivent leur grève, nous ne cèderons
pas !"
Si M. Erdogan a jusque-là joué la seule carte de la fermeté, certains
au sein de son gouvernement ont laissé poindre un certain embarras face
à cette vague de grèves de la faim et de ses conséquences sur l'image
de la Turquie à l'étranger. A commencer par le président Abdullah Gül,
qui a appelé à plusieurs reprises les détenus à cesser leur jeûne.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, le gouvernement
islamo-conservateur de l'AKP a fait progresser les droits culturels des
Kurdes. Ce mouvement de contestation dans les prisons, le premier
auquel il est confronté, intervient alors que les combats font rage
entre l'armée et le PKK dans tout le sud-est du pays.
Pour certains grévistes de la faim, le compte à rebours a déjà
commencé. "Des décès peuvent survenir à tout moment. En tout cas, le
cap des séquelles irréversibles est franchi pour certains", a souligné
mardi le président de l'Association turque des droits de l'Homme (IHD),
Öztürk Türkdogan. (AFP, 13 nov 2012)
La plus grande grève de la faim de l’histoire cherche à se faire entendre
Sept députés du principal parti kurde BDP ont rejoint la grève de la
faim illimitée observée par des prisonniers politiques kurdes depuis
deux mois. Le pronostic vital est déjà engagé pour quelque 400
prisonniers. Le nombre des grévistes a atteint 10 mille depuis 5
novembre, faisant de ce mouvement une des plus grandes grèves de la
faim collective au monde.
« Nous sommes très inquiet. Si une solution n’est pas trouvée
rapidement pour éviter la mort, ce serait une tache noire dans
l'histoire de la Turquie » a déclaré Gultan Kisanak, la co-présidente
du BDP, lors d'une conférence de presse dans la province de Diyarbakir,
au Kurdistan de Turquie.
Sept députés en grève
Au 60eme jour de grève de la faim illimitée lancée le 12 septembre par
des prisonniers politiques, cinq députés du parti kurde et le maire de
Diyarbakir en dehors de la prison ont rejoint le 10 novembre la grève.
Il s’agit de Gultan Kisanak, co-présidente du BDP et Aysel Tugluk,
co-présidente du Congrès pour une Société Démocratique (DTK), une
plateforme d'associations et mouvements kurdes dont le BDP, ainsi que
Sirri Surreya Onder, Sabahat Tuncel, Adil Kurt et le maire Osman
Baydemir. Deux autres députés, Ozdal Ucer et Emine Ayna, sont en grève
de la faim depuis 8 novembre.
Actuellement, des milliers membres actif du BDP dont 6 députés, 36
maires, plus de 230 membres des conseils municipaux et 56 membres du
conseil du BDP sont derrière les barreaux. Près de dix mille personnes
dont des journalistes, syndicalistes, avocats, étudiants, intellectuels
et défenseurs des droits humains ont été incarcérées dans le cadre de
l’affaire KCK, lancée quelques semaines après le succès historique du
parti kurde lors des élections municipales tenues en mars 2009. L'usage
abusif de la loi anti-terroriste et la campagne de répression sous le
nom d’« opérations KCK » permettent au régime turc de museler tous ceux
qui luttent pacifiquement pour les droits des Kurdes.
Affirmant que son parti est déterminé à assumer son responsabilité pour
trouver une solution, la co-présidente du BDP, a dit : « Nous savons
très bien que si nous n’élevons pas notre voix, la mort est en train de
frapper à notre porte. »
Près de 400 prisonniers en état critique
Selon Kisanak, 64 prisonniers politiques sont en grève de la faim
depuis 12 septembre (soit deux mois), 88 prisonniers depuis 22
septembre (51 jours), 232 prisonniers depuis 5 octobre (36 jours). «
Les trois premiers groupes, soit 384 prisonniers encourent des risques
sérieux pour leur vie. Pendant 60 jours ces prisonniers ont crié. Ils
criaient ‘ça suffit !’ Nous avons essayé de leur apporter notre voix.
Mais, tous nos manifestations et activités ont été interdites pendant
60 jours » a-t-elle affirmé.
Le BDP a décidé de suspendre sa participation aux travaux des
commissions parlementaires, tout en continuant à assister aux sessions
du parlement.
Plus de 10 journalistes sont parmi les grévistes
La grève est observée dans près de 70 prison turque. Des journalistes
élus, avocats, syndicalistes et étudiants ont également rejoint la
grève. Plus dix journalistes kurdes participent à la grève de la faim,
dont deux depuis 12 septembre. L’état de santé de Tayip Temel, ancien
directeur de publication du quotidien en langue kurde Azadiya Welat,
est particulièrement préoccupant. Emprisonné dans la prison de
Diyarbakir, il souffrirait d’hémorragies internes et de pertes de
perceptions. Il serait incapable de boire et de parler.
RSF : la situation est très grave
« La situation est très grave. Ces personnes se rapprochent
progressivement de la mort. Nous en appelons instamment à toutes les
parties prenantes pour qu’elles adoptent, avant qu’il ne soit trop
tard, une attitude positive permettant de résoudre les différends qui
poussent les détenus à faire grève. Les autorités doivent
impérativement gérer cette situation avec humanité et responsabilité »,
a déclaré Reporters sans frontières.
« La recherche d’une solution pacifique à la question kurde et
l’amélioration de la situation de la liberté de la presse sont
intrinsèquement liés. Nous réitérons notre appel en faveur de la
libération immédiate de tous les journalistes et collaborateurs des
médias actuellement emprisonnés du fait de leurs activités
professionnelles. »
Plus de 600 arrestations en 15 jours
Face à cette grève collective sans précédente, le gouvernement turc
refuse toujours de répondre aux revendications des prisonniers, tandis
que les gouvernements européens continuent de garder le silence et de
soutenir le régime turc malgré la répression antikurde.
Les grévistes réclament la fin de l’isolement et la libération du chef
du PKK Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali, qui n’est pas
autorisé à rencontrer ses avocats depuis 27 juillet 2011 et la
suppression complète des restrictions de l'usage de la langue kurde
dans tous les domaines.
Mais la répression est sans merci du côté de l'Etat. En 15 jours, au
moins 617 personnes ont été arrêtées entre 23 octobre et 6 novembre
lors des manifestations de soutien aux prisonniers politiques, selon un
rapport de l’Association des droits de l’humain (IHD), sans compter les
arrestations quotidiennes lors des descentes de la police dans les
maisons.
Manifestation partout dans le monde
Pour faire entendre la voix des prisonniers et soutenir leurs
revendications, les kurdes manifestent dans toute l’Europe, mais aussi
aux Etats-Unis et en Russie. De Paris à Berlin, en passant par
Amsterdam, Zurich, Kopenhaag, Moscou et Los Angeles, des dizaines de
milliers de personnes descendent dans les rues. De millier de
personnes observent également une grève de la faim de manière limitée à
trois ou quatre jours dans tous les pays de l’Union Européens, en
Russie, aux États-Unis, en Turquie et au Moyen-Orient.
(Maxime Azadi,
actukurde.fr/actualites, 12 nov 2012)
Call from the Peace and Democracy Party's elected mayors
Dear Press Members,
We, as the
members of the Peace and Democracy Party and as those elected by
people’s free will, would like to announce that our society has come to
a decisive crossroads. This is a result of the fact that public
conscience has not responded to the urgent call made by Kurdish
politicians in prison.
These hunger
strikes, which have come to a very critical point, cannot be evaluated
separately from Kurdish people’s demands of freedom and the resolution
of the Kurdish issue with peaceful means.
Since 2009
under the rubric of KCK operations –which are in fact attacks against
the Peace and Democracy Party - more than 9 thousand politicians, NGO
workers, activists, lawyers, journalists, elected mayors, city
councilors, provincial assembly members, parliamentarians and students;
in short, men, women, children, elderly and people from all walks of
life, have been put in prison. These arrests are aimed at
disenfranchising Kurds from legal politics and have caused great
suffering among our people.
By arresting
elected members of the Kurdish opposition and escalating military
operations the government has opted once again for 90 year-old state
policies of security and destruction. This goes entirely against the
Kurdish people’s expectations of a fair solution to the Kurdish
question based on the principles of justice and freedom. Turkish
government has further intensified its strategy of conflict over
negotiation by holding Mr. Abdullah Öcalan in solitary confinement for
16 months on İmralı Island.
Turkish
government's policy of exclusion, isolation and conflict has claimed
the lives of at least a thousand people since last year. It is in such
an atmosphere that thousands of unjustly and unlawfully imprisoned
political hostages have laid down their bodies to death on the
condition of three basic demands.
We would
like to announce to the public that the demands prisoners are voicing
belong to all of us. These demands are that Abdullah Öcalan’s isolation
be removed so that peace negotiations can be resumed and that the right
of education and defense in Kurdish be officially recognized.
Isolation is
against domestic and international law and it is essentially a legal
violation. Therefore, the fact that Öcalan has not been allowed to
see anyone in the last 16 months is a crime. Additionally, this
strategy aims to intensify the conflict and is part of a military
logic. The only consequence of this policy is conflict and death. It
is the architects and executors of the isolation policy who are
primarily responsible for the suspension of negotiations, resumption of
military clashes and increased number of deaths.
The Kurdish
problem stems from the fact that the Kurdish people as a nation are not
able to use their linguistic or cultural rights, nor is their identity
and status recognised. Education and legal defense in mother-tongue,
and living and developing the Kurdish language in every aspect of life,
are the most natural rights of Kurdish people. The denial, usurpation
and even negotiation of this right can only be explained by the racism
and fascism of the existing government. A Kurd values his/her
language and identity as much as a Turk, a Persian, an Arab, a French
or a German does. We are neither asking for more than these other
nations have nor settling for less.
To put it
more clearly, the only reason that people have laid their bodies to
death in prisons and died in combat outside of prison is that the
government keeps repressing Kurdish people's demands for freedom, and
uses the conventional 90-years old policies of denial, conflict and
destruction.
Turkish and
Kurdish people should be well aware that people, who are in prison and
who are laying their bodies to death, are doing so in order to prevent
further lives from being lost in combat and so that the channels for
negotiation will re-open. The position taken by the Turkish public,
primarily that of the government, suggests that the conscience of
people is blunted and our society has come to a crossroad. The public
should also be aware that the position the government takes from now
on, and the way in which it resolves the hunger strikes will be crucial
for our future.
Here is our
call to Mr. Prime Minister, the government and the Turkish people: any
provocative, derogatory and contemptuous statement and position is an
invitation to death. We do not have one second to lose in our struggle
to achieve an equal and free life, to open the doors to the solution of
our problems through negotiations and in a conflict-free manner.
We are
worried that the loss of a single life amongst our people who are on
hunger strike will be the start of an irreparable rupture and a
deepened conflict. As such, the isolation of Abdullah Öcalan must be
removed and the negotiations should start immediately. We would like
to declare to the public that in order to achieve our common goals, we,
as elected mayors and provincial general assembly presidents together
with our assemblies, are ready for all kinds of duties and
contributions, asked from us by the BDP Head Office.
With our kindest regards.
Mehmet ÇALĞAN Adıyaman - Çelikhan - Pınarbaşı Mayor
Yusuf YILMAZ - Ağrı - Patnos Mayor
Serhat TEMEL - Batman Deputy Mayor
Selahattin BULUT - Batman - Kozluk - Bekirhan Mayor
Esat ÖNER - Batman - Gercüş Mayor
Mehmet Raşit HAŞİMİ - Batman - Kozluk Mayor
Reşit ÖZEN - Bingöl - Karlıova Deputy Mayor
Mehmet Emin ÖZKAN - Bitlis - Güroymak Mayor
Lezgin BİNGÖL - Bitlis - Hizan - Kolludere Mayor
Mehmet DEMİR - Bitlis - Ahlat - Ovakışla Mayor
Abdullah OK - Bitlis - Tatvan Mayor
Metin DİNDAR - Diyarbakır - Kulp - Ağaçlı Mayor
Yüksel BARAN - Diyarbakır - Bağlar Mayor
Jamila EMİNOĞLU - Diyarbakir - Bismil Mayor
Osman BAYDEMİR - Diyarbakır Mayor
Ahmet CENGİZ - Diyarbakır - Çınar Mayor
Nusret AKBAŞ - Diyarbakır - Dicle Deputy Mayor
Petek Elyuse ÇAPANOĞLU - Diyarbakır - Eğil Mayor
Fesih YALÇIN - Diyarbakır - Ergani Mayor
Abdurrahman ZORLU - Diyarbakır - Hani Mayor
Mahmut DAĞ - Diyarbakır - Kayapınar Deputy Mayor
Mehmet SALIK - Diyarbakır - Kaygısız Mayor
Remzi ÇALİ - Diyarbakır - Kocaköy Mayor
M. Nesim ŞİMŞEK - Diyarbakır - Kulp Mayor
Seyit NARİN - Diyarbakir - Hani - Kuyular Mayor
Fikriye AYTİN - Diyarbakır - Lice Mayor
Fadıl ERDEDE - Diyarbakır - Silvan Mayor
Abdullah DEMİRBAŞ - Diyarbakir - Sur Mayor
Selim KURBANOĞLU - Diyarbakır - Yenişehir Mayor
Mehmet KANAR - Hakkari - Çukurca Mayor
Tacettin SAFALI - Hakkari - Yüksekova - Esendere Deputy Mayor
Fadıl BEDİRHANOĞLU - Hakkari Mayor
Sedat TÖRE - Hakkari - Şemdinli Mayor
Ercan BORA - Hakkari - Yüksekova Mayor V.
Ömer AKSU - Iğdır - Halfeli Mayor
Hüseyin MALK - Iğdır Deputy Mayor
Hüsnü ANCI - Kars - Digor - Dağpınar Deputy Mayor
Muzaffer KUTAY - Kars - Digor Mayor
Mehmet ALKAN - Kars - Kağızman Mayor
Lokman FINDIK - Mardin - Nusaybin - Akarsu Mayor
Süleyman ASAN - Mardin - Dargeçit Mayor
Doğan ÖZBAHÇECİ - Mardin - Derik Deputy Mayor
Zeki KAVAK - Mardin - Nusaybin - Duruca Mayor
Ömer ALTUN - Mardin - Nusaybin - Girmeli Mayor
Ahmet İNCİ - Mardin - Dargeçit - Kılavuz Mayor
Haşim BADAY - Mardin - Kızıltepe Deputy Mayor
Hasip AKTAŞ - Mardin - Mazıdağı Mayor
Ayse GÖKKAN - Mardin - Nusaybin Mayor
Abdülkadir DAĞ - Mardin - Savur - Pınardere Mayor
Fikri ÖKMEN - Mardin - Savur - Sürgücü Mayor
Abdulkerim ADAM - Mardin - Yalım Mayor
Gülbeyaz GÜNEŞ - Mardin - Savur - Yeşilalan Mayor
Bahattin BAHADIR - Muş - Korkut - Altınova Mayor
Ziya AKKAYA - Muş - Bulanık Mayor
Mustafa ORHAN - Muş - Bulanık - Elmakaya Mayor
Mehmet YAŞIK - Muş - Bulanık - Erentepe Mayor
Kemal ÇETİN - Muş - Malazgirt - Konakkuran Mayor
Nuri BALCI - Muş - Malazgirt Mayor
Mashar YILMAZ - Muş - Bulanık - Mollakent Mayor
Resul YÜCA- Muş - Malazgirt - Rüstemgedik Mayor
Cemil YÜNAÇTI - Muş - Bulanık - Sarıpınar Mayor
Gülşen DEĞER - Muş - Varto Mayor
A. Haydar AYDIN - Muş - Bulanık - Yemişen Mayor
M. Melih OKTAY - Siirt - Eruh Mayor
Necdet YILMAZ - Siirt - Kurtalan Mayor
Selim SADAK - Siirt Mayor
İsmail ARSLAN - Şanlıurfa - Ceylanpınar Mayor
İbrahim PARILDAR - Şanlıurfa - Suruç - Onbirnisan Mayor
Ethem ŞAHİN - Şanlıurfa - Suruç Mayor
Leyla GÜVEN - Şanlıurfa - Viranşehir Mayor
Bazo YILMAZ - Şanlıurfa - Halfeti - Yükarı Göklü Mayor
Abdulrezzak YILMAZ - Şırnak - Balveren Mayor
Sinan UYSAL - Şırnak - Silopi - Başverimli Mayor
Yusuf TEMEL - Şırnak - Beytüşşebap Mayor
Mustafa GÜNGÖR - Şırnak - Cizre Mayor
Resul SADAK - Şırnak - İdil Mayor
Abid DURAK - Şırnak - Kumçatı Mayor
Nuri AKMAN - Şırnak - İdil - Sırtköy Mayor
Emin TOĞURLU - Şırnak - Silopi Mayor
Şükran SİNCAR - Şırnak - Uludere Mayor
Ali BAYRAM - Şırnak - Uludere - Uzungeçit Mayor
Faik SALTAN - Şırnak Deputy Mayor
Edibe ŞAHİN - Tunceli Mayor
Bekir KAYA - Van Mayor
İhsan GÜLER - Van - Başkale Mayor
Nezahat ERGÜNEŞ - Van - Bostaniçi Mayor
Veysel KESER - Van - Erciş - Çelebibağ Mayor
İzzet ÇELİK - Van - Muradiye Mayor
Murat DURMAZ- Van - Özalp Mayor
Fazıl TÜRK - Mersin - Akdeniz Mayor
Muzaffer YÖNDEMLİ - Aydın - Ovaeymir Mayor
Ahmet ÖLÇER - Aydın Söke Savuca Mayor
Molla Ali ŞİMŞEK - Konya Cihanbeyli Gölyazı Mayor
Semra AZİZOĞLU – Diyarbakır Provincial General Assembly President
Leyla BİRLİK - Şırnak Provincial General Assembly President
Serdar ERDOGAN - Tunceli Provincial General Assembly President
Semire VARLI - Van Provincial General Assembly President
Abdulbaki ALP - Muş Provincial General Assembly President
Ferzende YILMAZ - Hakkari Provincial General Assembly President
Idris AKKUŞ - Iğdır Provincial General Assembly President
Salih AKTAN - Batman Provincial General Assembly President
Mesut GÜMÜŞ - Mardin Provincial General Assembly President
Thousands in streets for hunger strikers
Thousands of people held massive marches, actions and sit-in acts today
in Istanbul, Diyarbakir, Bitlis, Malatya, Siirt, Lice, Adiyaman,
Ceylanpinar, Nusaybin, Mardin and Siverek to support the imprisoned
members of PKK and PAJK, who are on the indefinite and non-alternate
hunger strike for 61 days. It has been said government must take a step
instantly. The placards of "The demands of prisoners are our demands"
attracted.
Thousands of people held massive marches, sit-in acts, actions, press
releasements to support the indefinite and non-alternate hunger strikes
of the imprisoned Kurdish political prisoners, which were launched on
12 September to force the government to "instantly and without
condition" provide the circumstances of Kurdistan Workers' Party (PKK)
Leader Abdullah Ocalan's freedom, health and safety, lift the bans and
obstacles over mother tongue and meet/respect the democratic rights of
Kurdish people. The indefinite and non-alternate hunger strikes are on
the 61st day. As it's known, 10 thousands political prisoners are on
the indefinite and non-alternate hunger strikes in about 72 prisons.
Thousands of people among them BDP deputies, provincal and district
organizations, BDP provincal, district and town council members, mayors
and their assistants, lawyers, students, teachers, political parties
and NGOs executives and members, HDK unities and executives, students
unions, Peace Mother Initiative, MEYA-DER, TUHAD-DER, KURDÎ-DER, DİSK,
KESK, ÖDP, Socialist Party, TUYAD-DER, MADAY-DER, DOKH (the Democratic
Free Women Movement), HRA (the Human Rights Association), culture
centers, 78s Initiative, MKM executives and members participated into
the support marches in Istanbul, Diyarbakir, Bitlis, Malatya, Siirt,
Lice, Adiyaman, Ceylanpinar, Nusaybin, Mardin and Siverek.
The placards of "Not war, but peace", "Freedom for prisoners", "Silence
brings death", "Give sound, cry out, they are dying for us", "If
solution is death, we are ready", "We want education in mother tongue",
"Prisons=death homes", "Do not remain silence!", "Revolutionist
prisoners are our honor", "Not death, but life", "We are greeting the
resistence of Kurdish prisoners", "The hunger strikes are on the 61st
day, not death but solution", "Remaining in silence is becoming partner
to death, we won't overlook deaths", "We are greeting the hunger
strikers" and "The freedom of Kurdish people Leader Abdullah Ocalan is
the freedom of Kurdish people" were carried by citizens.
People, "We are late for the prisoners. They are on brink of death for
a few days," stated. Also, the slogans of "PKK is people, the people is
here", "Not death, but life", "We want to embrace our children not
their funerals", "Long live Leader Apo", "Long live the resistence of
prisons", "The prophet of peace is in Imrali" and "PKK" were shouted by
thousands from time to time.
Thousands crying 'Not death, but life' for hunger strikers at Taksim
Thousands of people, coming together at Taksim Tunnel in Istanbul to draw attention
on the hunger strikes going on the prisons, marched with the placard of
"We want solution, not death" to the Square Taksim. While a sit-in act
was held for a long time, police officers interfered to the mass in
pursuit to the act. Dozens of people were taken into custody.
Thousands of people including KESK, DİSK, TMMOB and TTB executives and
members came together at Taksim Tunnel to draw attention on the hunger
strikes going on the prisons. Carrying the placard of "We want
solution, not death" thousands of people often shouted the slogans of
"The sun of peace will rise in Imrali", "Long live Leader Apo", "Long
live the resistance of prisons" and "Lift the isolation, stop the
deaths".
The mass marched as to the Taksim Tramway Station with the mottos of
"Mother tongue don't divide, but isolation divide". Thousands of people
among them Peace Mother Initiative, BDP Group Head Assistant Pervin
Buldan, BDP organization executives. While a sit-in act was held for a
long time, police officers interfered to the mass in pursuit to the
act. Dozens of people were taken into custody. (DIHA, Nov 11, 2012)
Erdogan parle d'un possible rétablissement de la peine de mort
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche
qu'Ankara allait réfléchir à la possibilité de rétablir la peine de
mort pour les crimes relevant du terrorisme, une décennie après son
abolition.
"Le pouvoir (de pardonner un meurtrier, ndlr) appartient à la famille
de la victime, pas à nous. Nous devons faire les ajustements
nécessaires", a déclaré M. Erdogan, cité par l'agence de presse
Anatolie.
"La peine de mort existe aux Etats-Unis, en Russie, en Chine, au Japon
(...) Donc nous devons réévaluer notre position", a-t-il ajouté.
M. Erdogan a soulevé la question d'un possible retour de la peine
capitale la semaine dernière en évoquant le soutien populaire d'une
telle mesure au regard du cas du chef rebelle kurde emprisonné Abdullah
Öcalan.
"Aujourd'hui, de nombreuses personnes sont favorables à un
rétablissement de la peine de mort, selon les sondages, parce que les
parents des morts souffrent pendant que d'autres font la fête en
mangeant des kebabs", a-t-il déclaré, en référence au leader du Parti
des travailleurs du Kurdistan (PKK) et à ses partisans.
Sa suggestion d'inscrire ce sujet à l'agenda du parlement intervient en
pleine grève de la faim de quelque 700 détenus kurdes dans les prisons
turques. Ils réclament une amélioration des conditions d'incarcération
d'Abdullah Öcalan, placé à l'isolement depuis un an et demi.
Abdullah Öcalan a été arrêté et condamné à mort pour trahison en 1999,
une peine commuée en réclusion à perpétuité en octobre 2002 après
l'abolition de la peine de mort par la Turquie, sous la pression de
l'Union européenne, dont Ankara souhaite devenir membre.
Samedi, plusieurs députés du Parti pour la Paix et la Démocratie (BDP)
ont rejoint le mouvement des prisonniers kurdes lancé le 12 septembre
et que M. Erdogan a qualifié de "show", de "chantage" et de "bluff".
Les grévistes de la faim exigent que les avocats d'Öcalan puissent à
nouveau lui rendre visite sur l'île d'Imali, au sud d'Istanbul, où il
est détenu, ainsi que la levée des restrictions à l'usage de la langue
kurde. (AFP, 11 nov 2012)
Turkish PM says death sentence sometimes justified
Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan has said death sentence
sometimes justified, recalling a Norwegian killer that was handed down
only 21 years of sentence for killing scores of civilians.
A Norwegian court gave Anders Behring Breivik a maximum jail term for
murdering 77 people in a shooting and bombing last year in Norway’s
worst attack since World War II.
Breivik, who has admitted blowing up the Oslo government headquarters
with a fertilizer bomb, killing eight, before gunning down 69 at the
ruling party's summer youth camp, was sentenced to 21 years in prison,
the maximum penalty in Norway.
But officials can prevent his release indefinitely and are expected to
do so if the anti-Muslim right-winger still poses a threat.
Erdoğan criticized the ruling and said he cannot understand the court’s
decision, which will allow the Norwegian murderer to leave the prison
in 21 years.
“I asked how a man killing 77 people could be given 21 years. I was
told that he will not leave and that officials will find an excuse to
give him another 21 years,” Erdoğan said, adding that he doesn’t
believe that and that “we should solve this [problem].”
He said beside Europe, death sentence in the US, China and Japan are
still intact and that the death penalty is sometimes justified.
Erdoğan’s remarks came days after he raised the possibility of bringing
back capital punishment amid demands for the release of Abdullah
Öcalan, leader of the terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK), by the
Peace and Democracy Party (BDP).
Turkey, a member of the Council of Europe since 1952 and a negotiating
candidate for EU membership since 2005, abandoned the death penalty in
practice in 1984. In 2002, Turkey abolished the death penalty in
peacetime as part of a package of reforms aimed at preparing the
country for European Union membership, and in all circumstances,
including times of war, in 2004. The death penalty was replaced by life
imprisonment without the possibility of parole.
Öcalan originally received a death
sentence which was later commuted to life imprisonment.
(TODAY'S ZAMAN, Nov 9, 2012)
Vague de violations des droits humains au Kurdistan de Turquie
L’Association des droits de l’humain (IHD) en Turquie dénonce
l'aggravation des violations des droits humains en Turquie. Près de
27.000 cas de violations des droits dont 665 cas de tortures et de
mauvais traitements, ainsi que plus de 3.100 arrestations pour motifs
politiques ont été recensés par l’association au cours des neuf
premiers mois de l’année 2012 dans la seule région kurde.
« Alors que la torture et les mauvais traitements se poursuivent, des
restrictions à la liberté d’opinion et d’expression persistent. Des
réunions et des manifestations ont été interdites et ont subi des
interventions policières. Les assassinats de femmes et la violence à
l'encontre des femmes se poursuivent. En bref, toutes les parties
désavantageuses de la population subissent des violations des droits »
a dénoncé Raci Bilici, le secrétaire de la branche d’IHD de Diyarbakir,
chef-lieu du Kurdistan de Turquie, lors d’une conférence de presse
tenue le 7 novembre.
Violations des droits
Le rapport de l’association dresse un bilan accablant de neuf mois. Les
chiffres prouvent la dégradation de la situation des droits humains
dans la région kurde, mais aussi sur l’ensemble du pays. Au moins
26.939 cas de violations des droits humains ont été constatés par
l’association au cours des neuf premiers mois de l’année 2012 dans la
seule région kurde, soit « le sud-est de l’Anatolie », contre 29.366
cas sur toute l’année 2011 et 23.520 cas en 2010.
Arrestations
L’association récence 3.177 arrestations pour motifs politiques dont
1.162 placements en détention, contre 6.306 arrestations dont 1.917
placements en détention pour toute l’année 2011.
Au niveau national en 2011, un peu plus de 12.600 arrestations avaient
été constatés par la même l’association, contre 7.100 arrestations en
2010 et 7.718 en 2009. Le rapport annuel avait répertorié 3.252 cas de
tortures et de mauvais traitements en 2011, soit cinq fois plus que
2007.
Toujours au niveau national, le régime turc a arrêté au moins 27.503
personnes dont 6.444 emprisonnements en trois ans, entre début 2009 et
fin 2011, selon l’association.
Torture
Sur neuf mois, au moins 665 cas de tortures et de mauvais traitements
ont en outre été rapporté dans la région kurde, tandis que la police
est intervenue 112 reprises contre les manifestations pendant
lesquelles 182 personnes ont été blessées.
Condamnations, interdictions
L’association a également répertorié 11 décisions de fermeture, ainsi
que 98 perquisitions et attaques contre des partis politiques,
syndicats, associations et centres culturelles, dans la même région
durant la même période.
Le rapport affirme que 1.715 personnes ont fait l’objet d’enquêtes, de
procès et de condamnations, 634 publications ont été saisies et
interdites et la défense en langue kurde devant les tribunaux ont été
interdit 326 fois. (Maxime Azadi,
actukurde.fr/actualites, 8 nov 2012)
Les détenus kurdes cesseraient leur grève si Öcalan reçoit des visites
Des centaines de détenus kurdes en grève de la faim dans les prisons de
Turquie pourraient mettre un terme à leur mouvement si Ankara
autorisait les visites au chef rebelle kurde emprisonné Abdullah
Öcalan, ont indiqué mercredi à l'AFP des représentants des
protestataires.
"Si les avocats d'Öcalan peuvent lui rendre visite à (la prison d')
Imrali, je pense que ce mouvement pourra prendre fin", a indiqué à
l'AFP Selahattin Demirtas, le co-président de la principale force
pro-kurde légale de Turquie, le BDP (Parti pour la paix et la
démocratie).
Les autorités refusent à Öcalan depuis un an et demi toute visite de ses avocats et de sa famille.
Une énième demande de ses défenseurs pour pouvoir le rencontrer "d'ici
quelques jours" sur cette île-prison du nord-ouest de la Turquie
devrait, cette fois, être acceptée, affirme M. Demirtas. "Des signes en
ce sens nous ont été donnés" par Ankara, dit-il.
La fin de l'isolement d'Öcalan, 62 ans, dirigeant historique du Parti
des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), en lutte armée contre
les forces d'Ankara depuis 1984, constitue la principale revendication
des grévistes au 56e jour de leur mouvement.
Ils sont au total 707 à refuser de s'alimenter dans une soixantaine de pénitenciers turcs, selon un décompte du BDP.
Le mouvement a été lancé le 12 septembre dernier, au jour anniversaire
du putsch militaire de 1980, par une soixantaine de prisonniers et
s'est, depuis, propagé.
Continuer à bloquer tout accès à Öcalan pourrait avoir des conséquences dramatiques, a averti M. Demirtas.
Dans une volonté d'apaisement, le chef de l'Etat, Abdullah Gül, a
convoqué mardi soir le ministre de la Justice Sadullah Ergin pour
s'informer de la situation des grévistes. Mais le Premier ministre
Recep Tayyip Erdogan avait assuré qu'il ne céderait pas au "chantage"
des grévistes de la faim.
(AFP, 7 novembre 2012)
Solidarity actions with hunger strikers in 20 cities
Solidarity actions and demos were held in 20 different cities today,
57th day of the hunger strike by Kurdish political prisoners
Solidarity actions and demos were held in 20 different cities today,
57th day of the hunger strike by Kurdish political prisoners. People
attending the demos asked the government to meet prisoners' demands.
In Viransehir (Urfa) people were prevented from marching so held a
press conference in front of the BDP buildings. Hundreds joined the
press conference underlining that "the prisoners' demands are our
demands" and staging a sit-in.
In Batman people reached the prison where it was disclosed that
yesterday other 100 prisoners had joined the hunger strike. People in
Batman are planning a rally on Sunday.
Members of the Democracy Platform in Siirt sent letters to the Turkish
President, Prime Minister and a number of international institutions
including EU, CPT and WHO, calling for urgent action concerning the
hunger strike which has already entered a critical stage.
Many NGO representatives and BDP administrators joined the vigil action
in front of Midyat Prison in the province of Mardin. Demonstrators
asked for the recognition of fundamental rights highlighted by
prisoners.
Hundreds of women in Mardin’s Nusaybin district staged a sit-in asking for urgent action to prevent deaths in prisons.
Forty four NGOs released a joint declaration in the district of
Kızıltepe and called on the government to make urgent legal
arrangements concerning the right to defense in mother tongue as a step
to end the hunger strike.
Peace Mothers Initiative staged a march in the western province of
İzmir. Mothers who tied up their months during the march staged a
sit-in at Basmane Square where they called on the government to meet
the demands of prisoners.
Labour and Democracy Platform in the southern province of Antalya
staged a demonstration and called on the government to recognize the
right to education and defense in mother tongue. The hunger strike at
BDP provincial organization has been taken over by a new group.
Kurdish and Turkish students at Adnan Menderes University in the
western province of Aydın staged a march in solidarity with the
prisoners on fast. Their banners read ‘We want solution, not death’.
Thousands of people joined the march in Van before the sit-in in front
of the municipality building. Demonstrators condemned the government’s
attitude towards the protest.
Hundreds of students at Hakkari University started a two-day hunger
strike at two separate points in the campus area. Students described
the government’s attitude as ‘fascism’ and called for public attention
to the protest by prisoners.
Peace Mothers Initiative in Diyarbakır’s Bismil district staged a
sit-in near the municipality building where -mothers said- they will
continue to perform their action every day until prisoners end their
hunger strike.
The Turkish Council of Peace in Ankara released a written statement on
the hunger strike and called for urgent constitutional assurance for
the right to education and defense in mother tongue.
The support hunger strikes in Kurtalan (Siirt), Karabağlar and Konak
(İzmir) continue with new groups and new solidarity hunger strikes have
been started in Gercüş (Batman), Menemen (İzmir), Dersim and Tekirdağ. (ANF, 7 November 2012)
President Gül urges minister to take action to end hunger strike
Turkish President Abdullah Gül has met with Justice Minister Sadullah
Ergin in Ankara to discuss a hunger strike by Kurdish prisoners which
has been high on the country's agenda for more than a month.
The meeting, which was closed to the press and lasted for more than one
hour, took place on Tuesday in the Çankaya presidential palace in
Ankara. Reports said Gül received information from Ergin on the
condition of some 700 Kurdish inmates who have been on hunger strike
for more than 50 days in dozens of prisons across the country.
The inmates are refusing solid food to try to exert pressure on the
government to grant greater Kurdish minority rights and better prison
conditions for Kurdistan Workers' Party (PKK) leader Abdullah Öcalan,
who is imprisoned on an island in the Sea of Marmara south of İstanbul.
According to reports, Gül expressed his concern over the condition of
the strikers, ordering the justice minister to take urgent action to
end the hunger strike, which entered its 57th day on Wednesday.
While Gül is concerned about the issue, Prime Minister Recep Tayyip
Erdoğan has played down the strike, saying only one prisoner was on a
“death fast” and was being monitored medically.
"Currently there is no such thing as the hunger strike. This is a complete show," he told reporters in Berlin on Wednesday.
In the meantime, French Senator Michel Billout, also a member of the
European Parliament, held a press conference on the issue of hunger
strike on Tuesday in the Turkish Parliament with pro-Kurdish Peace and
Democracy Party (BDP) Muş deputy Demir Çelik and a French delegation
including local governors.
Billout, came to Turkey a week ago, staying in the southeastern
province of Diyarbakır for six days to gather information on the
condition of the strikers there.
“We saw that the [medical] conditions of the strikers are more critical
than we had thought,” Billout said during the press conference, calling
on the Turkish government to step up cooperation to end the strike.
The BDP's presence in Parliament can be treated as an opportunity, the French senator further stated.
(TODAY'S ZAMAN, Nov 7, 2012)
BDP announces massive participation as gov't urges end to hunger strike
Shortly after the pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP) announced
that thousands of more prisoners were to join a collective hunger
strike, Deputy Prime Minister Bülent Arınç made an open call to all
prisoners to end the strike.
On Sunday BDP deputy Sabahat Tuncel said 10,000 more prisoners
currently held in the country's prisons for various crimes, including
membership in the terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) and its
Iranian offshoot, the Party for a Free Life in Kurdistan (PJAK), would
join the hunger strike on Monday.
Around 700 prisoners are currently on a hunger strike. Besides
improvements in the prison conditions of Abdullah Öcalan, the leader of
the PKK who is currently in prison on İmrali Island, the strikers are
also demanding the right to receive an education in their mother
tongue, Kurdish, and the right to address courts in Kurdish.
Tuncel said on Sunday during a press conference she called after
attending an İstanbul demonstration by pro-BDP protestors in support of
prisoners on hunger strike, “Ten thousand more prisoners are going to
join the hunger strike on Monday [Nov. 5] without a time limit or the
possibility of backpedaling [before their demands are met by the
government].”
“We are calling [on the government] to bring an end to oppression. Who
can approve of the isolation [in prison] of the leader of a people? Who
can defend barriers to the right to defend oneself and receive an
education in the mother tongue?” Tuncel asked, adding that the BDP
would continue to stand by the prisoners on the hunger strike. “The BDP
supports the Kurdish people, the fraternity of peoples and freedoms. We
[BDP deputies] are in Parliament for our people.”
The response to Tuncel's challenge came from Arınç on Monday who said
Turkey was expecting hunger strikers to end their protest. “Please end
the hunger strike. Turkey is expecting you to end the strike. You have
wives, families and people who love you. The government will do what is
necessary in response to your demands forwarded to our government.
Turkey has a Parliament to evaluate all rightful demands,” the deputy
prime minister stated, addressing the prisoners.
On Sunday, Tuncel also commented on the remarks of Prime Minister Recep
Tayyip Erdoğan, who said last week that the hunger strike would not
result in the release of Öcalan from prison. “Don't turn this strike
into blackmail,” the prime minister said on Nov. 3, adding that the
Turkish people would not agree to the terrorist leader's release and
that they instead favor bringing back the death penalty. Responding to
the prime minister, Tuncel said: “Our friends on the hunger strike are
not blackmailing anyone. It is you [Erdoğan] who are blackmailing us.”
The announcement for an expanded hunger strike came from Deniz Kaya,
lawyer for several PKK prisoners, who released a statement on Sunday.
Similarly, Kaya said 10,000 more PKK and PJAK prisoners were to join
the hunger strike. “Starting Monday [Nov. 5], all our prisoner friends
except the old, the sick and children will join the hunger strike. The
full responsibility [for possible sickness or death] will belong to
Prime Minister Erdoğan and his government if our demands are not met,”
read Kaya's statement.
The statement also said the hunger strike is aimed to “end the
oppression of the Kurdish people.” “We want the oppression against our
people to end. Who can eliminate or ignore our right to defend and
receive an education in the mother tongue? Who can consider the
isolation and torture of the leader of a people? Who can stand in the
way of negotiations [by state authorities] with our leader, which is
the key to the coexistence of the two peoples and the restoration of
peace? We are making a call to anyone who calls himself a human being
to respond to these questions. The demands we are giving voice to are
aimed at the Justice and Development Party [AK Party] government. The
hunger strike will continue with new prisoners joining until we have
our demands met [by the government],” added the statement.
Also on Monday, the Ministry of Justice announced that they learned
about new prisoners joining the hunger strike from the Turkish media
and that they do not have any other information on the issue.
BDP Co-chairman Selahattin Demirtaş also spoke to the media on Sunday
and said he thinks prisoners will give up the hunger strike if the AK
Party government agrees to improve the prison conditions of Öcalan. BDP
officials have been meeting with striking prisoners for a while. “We
have received the impression from the prisoners we have talked to so
far that they intend to give up the hunger strike if the government
allows regular meetings [between relatives, lawyers, etc.] with
Öcalan,” he stated. He also said many of the strikers are in critical
condition and that the government has to make a quick decision to meet
their needs.
CHP calls for common sense
Republican People's Party (CHP) Deputy Chairman Haluk Koç, who is also
the spokesperson for the party, said his party expects the settlement
of the problems arising from the collective hunger strike through calm
and common sense.
“We are looking at the humanitarian side of the issue. We do not want
humanitarian issues to be made a matter of politics. The government is
directly responsible for the lives of all prisoners regardless of which
prison they are staying in and for what crime they are charged with,”
Koç stated.
He also said the CHP is unwilling to discuss the “political side” of
the hunger strike, adding, “We are expecting the issue to be solved
through common sense.”
In the meantime, the lawyers for some prisoners on the hunger strike
claimed on Monday that their clients have been placed in separate cells
as part of a plan by the government and the Ministry of Justice to
forcibly make the prisoners eat and end the strike. (TODAY'S ZAMAN, 5 November 2012)
Emphasis of "10 thousand prisoners on hunger strike" in support acts
Thousands of people held massive marches today in Istanbul, Diyarbakir,
Batman, Mardin, Izmir, Mersin, Adana, Van, Agri, Sirnak, Hatay, Dersim,
Antep, Siirt, Nusaybin, Kiziltepe, Midyat, Malazgirt, Igdir, Erzurum,
Midyat, Ardahan and Lice to support the imprisoned members of PKK and
PAJK, who are on the indefinite and non-alternate hunger strike for 55
days. Press releasements, massive supportive marches, sit-in acts were
made. TUHAD-FED Head Zübeyde Teker, "Today, the number of hunger
strikers reached to 10 thousands," said.
Hundreds of women held marched for the hunger strikers. Also, thousands
of people held massive marches to support the indefinite and
non-alternate hunger strikes of the imprisoned Kurdish political
prisoners, which were launched on 12 September to force the government
to "instantly and without condition" provide the circumstances of
Kurdistan Workers' Party (PKK) Leader Abdullah Ocalan's freedom, health
and safety, lift the bans and obstacles over mother tongue and
meet/respect the democratic rights of Kurdish people. The indefinite
and non-alternate hunger strikes are on the 55th day. 10 thousands
political prisoners are on the indefinite and non-alternate hunger
strikes in about 72 prisons.
Thousands of people among them BDP deputies, provincal and district
organizaitons, BDP provincal, district and town council members, mayors
and their assistants, lawyers, students, teachers, political parties
and NGOs executives and members, HDK unities and executives, students
unions, Peace Mother Initiative, MEYA-DER, TUHAD-DER, HDK, KURDÎ-DER,
MADAY-DER, DOKH (the Democratic Free Women Movement), HRA (the Human
Rights Association), culture centers, 78s Initiative, MKM executives
and members participated into the support marches in Istanbul,
Diyarbakir, Batman, Mardin, Izmir, Mersin, Adana, Van, Agri, Sirnak,
Hatay, Dersim, Antep, Siirt, Nusaybin, Kiziltepe, Midyat, Malazgirt,
Igdir, Erzurum, Midyat, Ardahan and Lice.
The crowds cried that they supported the demands of prisoners. Also,
the placards of "Not war, but peace", "Revolutionist prisoners are our
honor", "Not death, but life", "We are greeting the resistence of
Kurdish prisoners", "The hunger strikes are on the 54th day, not death
but solution", "Remaining in silence is becoming partner to death, we
won't overlook deaths", "We are greeting the hunger strikers" and "The
freedom of Kurdish people Leader Abdullah Ocalan is the freedom of
Kurdish people" were carried by citizens.
The slogans of "PKK is people, the people is here", "Not death, but
life", "We want to embrace our children not their funerals", "Long live
Leader Apo", "Long live the resistence of prisons", "The prophet of
peace is in Imrali" and "PKK" were shouted by thousands from time to
time. TUHAD-FED Head Zübeyde Teker, "Today, the number of hunger
strikers reached to 10 thousands. The hunger strikers are on the brink
of death. The demands of hunger strikers must be accepted and met
instantly," stated. (DIHA, Nov 5, 2012)
"Prisoners’ health deteriorating in hunger strikes"
The Peace and Democracy Party’s (BDP) Mersin Deputy Ertuğrul Kürkçü
spoke to bianet about the trying conditions in prisons where hundreds
of inmates launched a hunger strike over a month ago. Lawyer Cemil Özen
also warned about the prisoners’ deteriorating health condition.
The Peace and Democracy Party's (BDP) Mersin Deputy Ertuğrul Kürkçü
drew attention to the insanitary conditions and prisoners' lack of
access to clean water at the Karataş Women's Closed Prison in the
southern province of Adana where inmates joined in a country-wide
hunger strike across Turkey's jails over a month ago. The hunger
strikes began in protest of the continued isolation of Abdullah Öcalan,
the jailed leader of the Kurdistan Workers' Party (PKK,) and the
obstacles that lie before the use of the Kurdish language in Turkey.
Lawyer Cemil Özen also told bianet that his client Tayyip Temel had
also begun to encounter serious health problems. "[Authorities] have
moved the women on hunger strike at the Karataş prison to a separate
ward. The strikers are not receiving visits. They have not been placed
under any isolation in this region's prisons, as far as we have heard.
They have someone keeping them company," Deputy Kürkçü said. 20 inmates
are currently on hunger strike at the Adana Kürkçüler Prison, while
five more inmates have also joined them at the Karataş Women's Closed
Prison, Kürkçü explained.
Seven minors currently under arrest at the Mersin E-Type Prison have
also gone on a hunger strike, he added. All the strikers at the
Kürkçüler Prison are convicts, and half of them have been on hunger
strike since Oct. 5, while the rest joined them on Oct. 15, he said.
"The deadlock can lead to loss of lives" "The health condition of the
prisoners who started the strike on Oct. 5 has begun to deteriorate. No
one has yet been taken to hospital," Kürkçü said, though he also
explained that the inmates at both the Karataş and the Kürkçü prisons
had access to medical professionals.
"There was already a grave problem of sanitation at the Karataş Prison.
They have no running water. Firefighters bring water to the prison, but
this is no drinking water. The prison guards also said they did not
drink off from this water. Prisoners who do not have enough money to
buy drinking water use this water instead," he said. The prison is at
double its maximum capacity, while there is also a significant problem
of rats and insects, Kürkçü added. The issue could potentially lead to
more fateful consequences, and the government should not test the
prisoners' determination, he said, adding that the deadlock could
result in the loss of some lives.
"[People] should strive for a solution regarding these [prisoners] who
have rightful demands and whose lives are in peril, rather than talking
about why or how the strike began," Kürkçü said. No vitamins for the
hunger strikers.Meanwhile, lawyer Cemil Özen highlighted the prisoners'
deteriorating health condition, especially at the Diyarbakır D and
E-Type prisons where inmates have been on hunger strikes since Sept.
12. "They have a range complaints including headaches, nausea, joint
disorders, vomiting, diarrhea, sleep disorders and weakening
perceptions," lawyer Özen said.
Journalist Tayyip Temel can only speak for a few minutes, while he has
become overly sensitive to noise and is experiencing difficulties in
walking, reading and speech, he said, adding that the prison
administration had also turned down a request to acquire a vitamin
complex. Prison officials refused to comment to bianet on the issue and
said they were not authorized to speak on or provide information about
the hunger strikes.
Temel has also shed excessive amounts of weight and is having
difficulty even when he is only drinking water, lawyer Özen said,
adding that the hunger strikers were going through some medical checks
nonetheless. Other inmates who began the hunger strike on Sept. 12 and
Mazlum Tekdağ, who had penned a letter to the BDP's co-chair Gültan
Kışanak, are also in a similar condition as Temel, he noted.
This report was taken from Bianet Organization. (DIHA, Nov 5, 2012)
10 mille prisonniers politiques kurdes entrent en grève de la faim
A partir du 5 novembre, dix mille prisonniers politiques kurdes
rejoindront la grève de la faim lancée le 12 septembre. Déjà quelque
700 prisonniers kurdes sont en grève de la faim illimitée.
Alors que le premier ministre Recep Tayyip Erdogan continue d’accuser
les grévistes de faire « le show », ignorant leurs revendications, les
prisonniers politiques kurdes entament dimanche 4 novembre leur 54eme
jour de grève de la faim.
Parmi eux, 63 prisonniers dont deux journalistes sont sont en grève
depuis 12 septembre et leur état de santé est dans une phase très
critique. Au bout de deux semaines, le nombre des prisonniers en grève
avait atteint des centaines.
« A partir du 5 novembre, nous poursuivront notre action avec 10 mille
personnes » a déclaré Deniz Kaya, porte-parole des prisonniers
politiques kurdes, dans un communiqué. « Hormis les prisonniers
malades, âgés et enfants, tous nos amis détenus participeront à la
grève à durée indéterminée » a-t-il dit.
Répondant aux accusations du premier ministre, il a affirmé ; « Nous
ne faisons pas de chantage et ne céderons pas au chantage. Avec cette
action, nous, en tant que prisonniers de la liberté, voulons faire
entendre à l’opinion publique et au monde entier nos revendications
pour les droits les plus humains »
Les grévistes parmi lesquels figurent des élus et neuf journalistes
réclament la fin de l’isolement et la libération du chef du PKK
Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali, qui n’est pas autorisé
à rencontrer ses avocats depuis 27 juillet 2011 et la suppression
complète des restrictions de l'usage de la langue kurde dans tous les
domaines.
« Si nos revendications ne sont pas satisfaites, le gouvernement AKP et
le premier ministre Erdogan seront tenus pour responsable de toutes
les conséquences négative » ont averti les prisonniers.
Depuis des semaines les kurdes organisent des grandes manifestations à
travers la Turquie et dans la diaspora pour attirer l’attention sur la
grève. Près de 10 mille kurdes ont manifesté le 2 novembre à Bruxelles,
appelant les institutions européennes à agir auprès de la Turquie pour
les grévistes. Défiant l’interdiction par les autorités turques de
toute manifestation et le blocus policier, les kurdes sont descendus le
même jour dans les rues de Diyarbakir. De violents affrontements se
sont déroulés entre les policiers turcs et manifestants pendant toute
la journée.
En outre, des milliers de kurdes observent actuellement une grève de la
faim de manière limitée à trois ou quatre jours dans tous les pays de
l’Union Européens, en Russie, aux États-Unis, en Turquie et au
Moyen-Orient. (Maxime Azadi,
actukurde.fr/actualites, 4 nov 2012)
Manifestation kurde à Bruxelles pour les prisonniers politiques
Cinq mille huit cent soixante membres de la communauté kurde de
Belgique mais également de France, d'Allemagne et des Pays-Bas, ont
manifesté samedi dans les rues de Bruxelles, a indiqué samedi la zone
de police Nord. L'objectif du rassemblement était d'attirer l'attention
des autorités sur l'état de santé des 772 prisonniers politiques kurdes
détenus en Turquie, qui ont entamé une grève de la faim le 12 septembre
dernier.
Le cortège est parti vers 12h00 de la Gare du Nord,
où s'est déroulé le seul incident de la manifestation. Un Kurde et un
Turc s'y sont en effet bagarrés et ont été arrêtés administrativement
par les forces de l'ordre.
Le reste de la manifestation s'est déroulé dans le calme. Après avoir
quitté la Gare du Nord, le cortège a marché en direction de la Petite
Ceinture puis de la place Madou avant d'emprunter les avenues Joseph II
et Belliard. La manifestation s'est disloquée rue de la Loi aux
alentours de 15h00.
Lundi dernier, 600 Kurdes se sont rassemblés devant le Parlement
européen en soutien aux prisonniers kurdes en grève de la faim depuis
53 jours. (Belga, 3 novembre 2012)
Over 150 academics publish appeal on hunger strike
Over
hundred and fifty academics have relased a declaration about the
ongoing hunger strike by political prisoners. They called on all
section of the society to act in order to help finding a solution to
the hunger strikeAcademics stated that the Kurdish problem and demands
of Kurdish people will become the main topic of all their academic
activities until Kurdish prisoners are provided with the right to
defend themselves in their mother language, the ending of solitary
confinement of Kurdish leader Abdullah Öcalan and the government
re-initiates peace negotiations.
The declaration by academics said that; “The current situation in
Turkey corresponds to an unrecoverable disaster as the people of this
territory as well as the society and nature have been subjected to a
great moral and material destruction by the war going on for 30 years
now. Boundless violence has been handed down from generation to
generation and committed to social memory with all its destructive
power. The war should urgently be ended and political possibilities
should be created to heal the deep wounds it has inflicted on people.
We are here and we call on all occupational groups to take urgent steps
for peace”. There are also foreign academics among them.
Some of the academics, who signed the declaration: "Prof. A. Selçuk
Ertekin, Dicle University - Prof. Abbas Vali, Boğaziçi University -
Prof. Abdullah Sessiz, Dicle University - Doç. Dr. Ahmet Gürata,
Bilkent University - Prof. Ali Akay, Mimar Sinan University - Doç. Dr.
Ali Kerem Saysel, Boğaziçi University - Prof. Ayla Zırh Gürsoy, Marmara
University - Asst. Doç. Aynur Özuğurlu, Kocaeli University - Doç. Dr.
Ayfer Bartu Candan, Boğaziçi University - Prof. Ayşe Durakbaşa, Marmara
University - retired Ayşe Erzan, İTÜ - Dr. Ayşe Gözen, İstanbul Okan
University - Asst. Doç. Ayşe Küçükkırca, Mardin Artuklu University -
Prof. Ayşe Öncü, Sabancı University - Asst. Doç. Ayşe Gül Altınay,
Sabancı University - Doç. Dr. Ayşen Uysal, 9 Eylül University - Dr.
Banu Bargı, Kadir Has University - Dr. Barzoo Eliassi, Lund University
- Prof. Büşra Ersanlı, Marmara University - Dr. Derya Bayır, Queen Mary
University of London - Dr. Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
- Dr. Erhan Yalçındağ, Masaryk University - Dr. Esin Paça Cengiz, Royal
Holloway University of London - Prof. Fatma Gök, Boğaziçi University -
Prof. Fatmagül Berktay, İstanbul University - Prof. Fuat Ercan, Marmara
University - Prof. Fuat Güzel, Dicle University - Prof. Günay Göksu
Özdoğan, Marmara University - Prof. Hacer Ansal, Işık University - Dr.
Hisyar Özsoy, The University of Michigan-Flint - Prof. İbrahim Sirkeci,
Regent's College London - Prof. Kuvvet Lordoğlu, Kocaeli University -
Prof. L. Işıl Ünal, Ankara University - Dr. Latif Taş, Humboldt
University - Prof. Leyla Neyzi, Sabancı University - Dr. Osman Aytar,
Malardalen University - Prof. Melek Göregenli, Ege University - Prof.
Meltem Ahıska, Boğaziçi University - Prof. Meryem Koray, İstanbul
University - Prof. Mesut Yeğen, İstanbul Şehir University - Prof. Metin
Özuğurlu, Ankara University - Prof. Mine Gencel Bek, Ankara University
- Asst. Doç. Nazan Üstündağ, Boğaziçi University - Prof. Nilgün Toker,
Ege University - Prof. Nejla Kurul, Ankara University - Prof. Nesrin
Sungur Çakmak, Marmara University - Prof. Nüket Esen, Boğaziçi
University - Prof. Nurcan Özkaplan, Işık University - Prof. Nükhet
Sirman, Boğaziçi University - Dr. Özlem Biner, Cambridge University -
Prof. Rıdvan Şeşen, Dicle University - Prof. Semih Bilgen, Middleast
Technical University - Prof. Serdar M. Değirmencioğlu, Cumhuriyet
University - Prof. Şahika Yüksel, İstanbul University - Prof. Şebnem
Korur Fincancı, İstanbul University - Prof. Şemsa Özar, Boğaziçi
University - Prof. Tahsin Yeşildere, İstanbul University - Asst. Doç.
Vangelis Kechriotis, Boğaziçi University - Dr. Yavuz Aykan, Humboldt
University - Prof. Zelal Ekinci, Akdeniz University and Prof. Zeynep
Sayın, İstanbul University. (DIHA, Nov 3, 2012)
Erdogan dénonce le "chantage" des grévistes de la faim kurdes
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a assuré samedi qu'il ne
céderait pas au "chantage" des détenus kurdes grévistes de la faim qui
veulent l'assouplissement des conditions de détention du chef des
rebelles séparatistes du PKK Abdullah Ocalan.
"Ne faites pas de chantage (...) nous ne libérerons pas le chef
terroriste simplement parce que vous le demandez et que vous avez
engagé une telle action", a déclaré M. Erdogan dans un discours
prononcé à Kizilcahamam, près d'Ankara, à l'occasion des dix ans de
l'arrivée au pouvoir de son Parti de la justice et du développement
(AKP).
Chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit),
Abdullah Ocalan a été arrêté et condamné à mort, une peine commuée
depuis en réclusion à perpétuité. Il est détenu sur l'île d'Imrali
(nord-ouest) depuis 1999.
"La peine de mort a été infligée au chef terroriste qui est responsable
de la mort de dizaines de milliers de personnes dans ce pays, et ce
pays (...) a même levé cette peine de mort", a rappelé samedi M.
Erdogan.
"Aujourd'hui, de nombreuses personnes sont favorables à un
rétablissement de la peine de mort, selon les sondages, parce que les
parents des morts souffrent pendant que d'autres font la fête en
mangeant des kebabs", a-t-il ajouté en visant les responsables de la
cause kurde à l'origine du mouvement de grève de la faim.
Depuis le mois de septembre, quelque 700 détenus politiques kurdes
observent une grève de la faim dans des dizaines de prisons du pays.
Parmi eux figurent plusieurs responsables du Parti kurde de la paix et
de la démocratie (BDP), tous accusés de collusion avec le PKK, qui mène
la lutte armée contre les autorités d'Ankara depuis 1984.
Ce mouvement, qui est entré samedi dans son 53e jour, a placé dans
l'embarras les autorités turques, très critiquées pour leur politique
répressive contre la minorité kurde.
Samedi encore, des échauffourrées ont opposé des militants de la cause
kurde aux forces de l'ordre dans la ville à majorité kurde de
Diyarbakir (sud-est de la Turquie). Au moins vingt manifestants ont été
interpellés, selon un journaliste de l'AFP sur place.
La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau contre
les manifestants qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov.
Les heurts se sont produits après le refus des autorités locales
d'autoriser le BDP à organiser une manifestation de soutien aux
grévistes de la faim.
A Ankara, des proches de prisonniers kurdes ont marché en direction du
siège du Premier ministre pour réclamer une solution négociée au
problème, selon la chaîne privée NTV.
(AFP, 3 novembre 2012)
Human rights activists seek ways to prison protests
Human rights activists, intellectuals and representatives of minority
groups came together at a meeting on Nov. 2 in Istanbul in order to
draw a road map to deal with the ongoing hunger strikes in prisons.
The attendants of the meeting, including lawyer Kezban Hatemi, the
former chairman of the Turkey-EU Joint Parliamentary Committee Joost
Lagendijk, a former head of the Turkish Medical Association Gençay
Gürsoy, businessman İbrahim Betil, and southeastern province of
Diyarbakır’s Sur district mayor Abdullah Demirbaş, together called on
Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan to find a way to put an end
to the hunger strikes.
Demirbaş said this was the third wave of hunger strikes in recent
Turkish history, referring to the two other hunger strikes that took
place in 1996 and 2000.
“The mentality of different governments has remained the same in this
country during these three waves,” he told the Hürriyet Daily News on
Nov. 2.
If hunger strikes end in mass deaths, “affective breaks” will occur
between Turkish and Kurdish people, said Demirbaş. “There is no doubt
that the co-existence will decrease in Turkey. The supposedly
democratic government would obviously be showing its dictatorial face,”
he said.
Lawyer Kezban Hatemi, on the other hand, said she had faith in Erdoğan’s conscience.
“Our religious values emphasize the value of human life. Prime Minister
Erdoğan’s position has importance, he must take the initiative.”
However, Joost Lagendijk said he opposed the method and added that
other options should be adopted instead of hunger striking. This
position contradicted with Professor Gencay Gürsoy, who said the
inmates had no other option but to go on hunger strike.
“Some suspects have not stood on trial for five years. What else they could do to raise their voice,” he said.
Gencay also said the hunger strikes had reached a critical point as of
yesterday, as previous strikes had only been held in a couple of
prisons, but this time it was much more widespread. Some 683 inmates in
66 jails are currently on hunger strike.
Ezidi, Keldani and Syriac community representatives in the meeting also expressed their concerns about the strikes.
Yılmaz Demiray, from the Diyarbakır Ezidi Association, said their desire was for all inmates to stay healthy.
(hurriyetdailynews.com, Nov 3, 2012)
Intellectuals hold the government responsible for deaths nearing in hunger strikes
A group of Turkey's distinguished intellectuals gathered in Istanbul’s Taksim square to draw attention to the strikes yesterday. The
government must immediately change its attitude to the widespread
hunger strikes and death fasts in the country’s prisons before it is
too late, they said on the the 50th day of the action.
Novelist Yaşar Kemal, who witnessed the previous experiences, remarked on
the death fasts in 1996, saying: “They tortured those staging hunger
strikes then. Some of them died, and the state was responsible for
these deaths, as it always is.”
“Prime
Minister [Recep Tayyip] Erdoğan, you must change your language and
listen to the demands; otherwise, you will be responsible for the
deaths,” author and musician Zülfü Livaneli said at a press conference
at Istanbul’s Taksim Hill Hotel.
If
the government finds no formula to end the hundreds of ongoing prisoner
hunger strikes by Nov. 5, Peace and Democracy Party (BDP) deputies may
join the strike in Parliament Nov. 6.
The final decision will be made at a joint meeting of BDP deputies and Party Assembly (PM) members on Nov. 5.
“Yes, it is true. We will gather on Nov. 5, make an assessment of the
issue and will accordingly make a decision,” BDP deputy parliamentary
group chair Pervin Buldan said Nov. 1.
BDP co-chair Selahattin Demirtaş had already announced on Oct. 31 that, “as a party, we have been prepared for radical action.”
Buldan also said that as of Nov. 1, 683 prisoners in 66 prisons have
been on indefinite hunger strikes, adding that the hunger strikes,
which began on Sept. 12, entered their 51st day on Nov. 1 – a critical
turning point. The first 63 inmates began their strike on Sept. 12 and
dozens have gradually joined since then.
Signature campaign: Academics around the world support hunger strikers
Academics around the world among them Noam Chomsky, Professor Michael
Taussig of Columbia University and Feminist theorist Professor Judith
Butler of University of California support hunger strikers' demands.
Academics around the world among them Noam Chomsky, Professor Michael
Taussig of Columbia University and Feminist theorist Professor Judith
Butler of University of California support hunger strikers' demands.
Watching death is ill-suited to humanity: writer Yasar Kemal's words
inspired academics petition in support of hunger strikers. Some other
social scientists with research interests are Büsra Ersanli and
Christine Allison.
An international group of social scientists with research interests in
the Kurdish issue launched a petition campaign calling on the Turkish
government to address the demands of the Kurdish political prisoners
whose hunger strike has entered a critical phase. Kurdish prisoners are
on hunger strike since 12 September for the right to defense in their
mother tongue and the ending of solitary confinement of Abdullah
Öcalan, Kurds imprisoned leader. Medical experts confirm that the 40th
day is a threshold in hunger strikes where physical and mental
dysfunctions commence, as well as cases of death begin to occur.
The petitioners declare their "full support to the Kurdish political
prisoners’ demands, which, they believe, are among fundamental human
rights". The petition emphasizes that the "international community’s
opinion on Turkey will be strongly shaped by the way the present hunger
strikes are handled and reminds the addressees, including the
President, Prime Minister and Justice Minister of Turkey, that they
will be personally responsible should this protest end in a human
tragedy".
Recalling the devastating cost of the prison operations of the year
2000, the petitioners warn the Turkish government that any attempt at
forceful intervention would cause irreparable harm and destroy the
already dim democratic ground for a peaceful settlement of the Kurdish
issue. The petition has received great interest and support from
academic circles around the world, reaching over 3,000
signatures.
Some internationally renowned social
scientists sent support messages to the campaign.
Professor Michael Taussig of Columbia University, an international
authority in anthropology, signed the petition with the following note:
‘To the Turkish State: please attend immediately to the welfare of
these courageous prisoners’.
Feminist theorist Professor Judith Butler of University of California,
Berkeley, wrote: “Turkish government must enter into serious dialogue
with these prisoners, who now risk their lives to expose the injustice
under which they live.”
Noam Chomsky stated: “Elementary humanity requires that the just and
desperate plea of these prisoners for dialogue should be answered
quickly and appropriately, without delay.”
The campaign initiators state that they were inspired by Turkey’s great
novelist Yasar Kemal’s recent statement on hunger strikes: ‘Watching
death is ill-suited to humanity'.
The petition can be reached online at the link below:
http://www.change.org/petitions/hunger-strikers-in-turkish-prisons-engage-in-constructive-dialogue-with-prisoners#
Reuters: Risk of death close for Turkish hunger strike
Jailed Kurdish militants on hunger strike in Turkey may
start to die within the next 10 days, Turkey's main medical association
warned on Thursday, saying the prime minister's dismissal of the
protest as a "show" risked hardening their resolve.
The hunger strike entered its 51st day on Thursday, with some 700
prisoners refusing food in dozens of prisons across Turkey, demanding
the government grant greater Kurdish minority rights and better
conditions for their jailed leader.
But the inmates are consuming sugar, water and vitamins that would prolong their lives and the protest by weeks.
The main demand of the protesters, mostly convicted members of the
armed Kurdistan Workers Party (PKK) militant group, is improved jail
conditions for PKK leader Abdullah Ocalan, imprisoned on an island in
the Marmara Sea south of Istanbul.
The protests follow a surge in violence between Turkey and the PKK,
which took up arms 28 years ago to try to carve out a Kurdish homeland
in Turkey's southeast and which is designated a terrorist group by
Ankara, the United States and European Union.
"Our worry is that after around 40 days lasting damage begins to emerge
and after 60 days deaths may begin," Ozdemir Aktan, head of the Turkish
Medical Association (TTB), which represents 80 percent of the nation's
doctors, told Reuters.
Dozens of leftist prisoners died in a hunger strike more than a decade
ago, but Prime Minister Tayyip Erdogan has played down the latest
action, saying only one prisoner was on a "death fast" and was being
monitored medically.
"Currently there is no such thing as a hunger strike. This is a complete show," he told reporters in Berlin on Wednesday.
He has said the inmates were being manipulated by "merchants of death",
a reference to the PKK and Kurdish politicians, and accused Kurdish
politicians of ordering the militants to go on strike while they
themselves feasted on kebabs.
"Such statements make those taking part in hunger strikes more
determined, motivating those who may have been considering giving up to
continue. This can bring with it various illnesses and deaths," Aktan
said.
"JOURNEY OF DEATH"
A jailed member of parliament from the pro-Kurdish Peace and Democracy
Party (BDP), who joined the hunger strike on Oct 15, rejected Erdogan's
description of the strike as a "show".
"We and hundreds of our friends are on a journey of death," Faysal
Sariyildiz, member of parliament for the southeastern province of
Sirnak, said from Diyarbakir prison where he is being held on remand on
charges of links to the PKK.
"As much as hunger eats away at our bodies each day, the support of our
people for the resistance is a big source of hope and morale for us,"
he said in a statement released by the BDP.
The hunger strike is another area of apparent difference between
Erdogan and President Abdullah Gul, who have traded barbed comments in
recent days over the police handling of a banned march.
One of Turkey's best known novelists, Yasar Kemal, called at a news
conference in Istanbul for efforts to stop the protesters dying, saying
the government was responsible for what happens as it had been in
previous hunger strikes.
Aktan said the TTB had asked the justice ministry several times for
permission to enter prisons and monitor the situation but had not yet
received a response.
Authorities accepted such a request during a previous hunger strike in
2000 when 122 people died. That total includes 30 prisoners and two
guards killed when security forces stormed jails to end the far-left
protest against isolation in cells.
Hundreds more suffered permanent health damage and the TTB said inmates
were again at risk from neurological illnesses such as
Wernicke-Korsakoff syndrome, a condition whose symptoms include loss of
memory and coordination.
Erdogan's government has introduced reforms granting greater Kurdish
cultural rights since taking power a decade ago, but Turkey is also
prosecuting hundreds of Kurdish lawyers, academics, activists and
politicians on suspicion of PKK links.
More than 40,000 people have been killed since the militants took up
arms in 1984 with the aim of carving out an independent state for
Turkish Kurds, who now number around 15 million, or around a fifth of
the population.
(Reuters, Daren Butler, Nov 1, 2012)
Ten thousands crying out 'Your demands are our demands' in 23 centers
Thousands of people held massive marches in
Diyarbakir, Istanbul, Kocaeli, Izmir, Balikesir, Adiyaman, Sirnak,
Manisa,Viransehir, Cermik, Aydin, Ergani, Bingol, Egil, Dicle, Lice,
Cizre, Dersim, Adana, Batman, Yuksekova, Semdinli, Bismil and to
support the imprisoned members of PKK and PAJK, who are on the
indefinite and non-alternate hunger strike for 50 days. Press
releasements, massive supportive marches, sit-in acts were made. It has
been stated that 'The demands of hunger strikers must be accepted and
met instantly'.
Thousands of people held massive marches to support the indefinite and
non-alternate hunger strikes of the imprisoned Kurdish political
prisoners, which were launched on 12 September to force the government
to "instantly and without condition" provide the circumstances of
Kurdistan Workers' Party (PKK) Leader Abdullah Ocalan's freedom, health
and safety, lift the bans and obstacles over mother tongue and
meet/respect the democratic rights of Kurdish people. The indefinite
and non-alternate hunger strikes are on the 50th day. More than 781
political prisoners are on the indefinite and non-alternate hunger
strikes in 58 prisons.
Thousands of people among them BDP deputies, provincal and district
organizaitons, BDP provincal, district and town council members, mayors
and their assistants, lawyers, students, teachers, political parties
and NGOs executives and members, HDK unities and executives, students
unions, Peace Mother Initiative, MEYA-DER, TUHAD-DER, HDK, KURDÎ-DER,
MADAY-DER, DOKH (the Democratic Free Women Movement), HRA (the Human
Rights Association), culture centers, 78s Initiative, MKM executives
and members participated into the support marches in Diyarbakir,
Istanbul, Kocaeli, Izmir, Balikesir, Manisa,Viransehir, Cermik, Ergani,
Bingol, Egil, Dicle, Lice, Cizre, Dersim, Aydin, Adiyaman, Sirnak,
Adana, Batman, Yuksekova, Semdinli and Bismil.
The crowds cried that they supported the demands of prisoners. Also,
the placards of "Not war, but peace", "Not death, but life", "We are
greeting the resistence of Kurdish prisoners", "The hunger strikes are
on the 50th day, not death but solution", "We are greeting the hunger
strikers" and "The freedom of Kurdish people Leader Abdullah Ocalan is
the freedom of Kurdish people" were carried by citizens. The slogans of
"PKK is people, the people is here", "Not death, but life", "Long live
Leader Apo", "Long live the resistence of prisons", "The prophet of
peace is in Imrali" and "PKK" were shouted by thousands from time to
time. Thousands of the people marches cried that 'The demands of hunger
strikers must be accepted and met instantly'.
Balance sheet of 'Resistence Day': 122 custodies, 7 arrests and dozens of wounded
122 people were taken into custody, 7 were
arrested and dozens of people were wounded in the clashs began when
police interfered to the thousands of people's marches in lots of
cities among them Diyarbakir, Sirnak, Mardin, Batman, Istanbul, Erzurum
and Izmir. The marches were held to support the indefinite and
non-aternate hunger strikes of the imprisoned members of PKK and PAJK.
The "all out resistence" on 30 October calls of BDP and DTK to support
the indefinite-irreversible hunger strikes of the imprisoned Kurdish
politicians, which was launched on 12 September to force the government
to "instantly and without condition" provide the circumstances of
Kurdistan Workers' Party (PKK) Leader Abdullah Ocalan's freedom, health
and safety, lift the bans and obstacles over mother tongue, became
effective in the region cities yesterday and hundreds thousands of
people were in the streets. They are in the streets to support the
indefinite and non-aternate hunger strikes of the imprisoned members of
PKK and PAJK.
The police officers interfered fiercely to the protestors. The police
officers used tear gases, gas bombs and pressurized water. On the other
hand, the citizens, protestors, replied to them with stones and
firebombs. 122 people were taken into custody, 7 were arrested and
dozens of people were wounded in the clashs began when police
interfered to the thousands of people's marches in lots of cities among
them Diyarbakir, Sirnak, Mardin, Batman, Istanbul, Erzurum and Izmir. (DIHA, November 1st, 2012)
Hunger strikes: Call to Mass Demonstration in Brussels on November 3
On the purpose of supporting hunger strike which was initiated by the
members of PKK and PAJK and has been continued by more than 700 Kurdish
Political prisoners in the Turkish prisons, a sit in action was started
in front of the European Parliament.
Including the Chair of People’s Congress (KONGRA GEL), lawyer Mahmut
Şakar, artist Cevat Mervani, the German Left Party deputy Cansu
Özdemir, Ali Dağdeviren, author Mustafa Peköz, Journalist from Nuçe TV
Erdal Er and Journalist Ferda Çetin, many Kurdish politicians,
journalists and luminaries started a sit in action in front of the
Eurpean Parliament in Brussels, the capital city of Belgium.
During the sit-in, the
police attacked to Kurdish demonstrators and got under surveillance two very well known Kurdish journalists Erdal Er
and Ferda Cetin. They were released in the evening.
On the other hand, European Kurdish Coordination for A Democratic
Society (CDK) calls on all democratic forces to hold a mass
demonstration in Brussels on Saturday 3 November 2012.
Protesting against the disinterest of European institutions as regards
Kurdish hunger strikers' action, the CDK declares that the
European Parliament and the Council of Europe too will be responsible
for any death during the hunger strikes.
Call by the Confederation of Kurdish Associations in Europe
We have been writing this mail for informing and inviting you to the
Gross Kurdish Walk-in Demonstration in Brussels at 12 am, on 3
November, 2012. The demonstration`s aim is to show solidarity with
Kurdish political inmates` hunger strike in Turkish prisons and push EU
community to oppress and convince Turkish government accept their
legitimate demands. As today, 683 Kurdish inmates in 66 Turkish prisons
are in their 52st day of indefinite and non-alternate hunger strike
which is the emergency critical edge of death.
The demands of Kurdish political inmates are firstly, recognition of
Kurdish language in educational and judiciary system; secondly, stop
the solitary confinement situation of Mr. Abdullah Öcalan, Kurdish
People Leader in an island jail for 14 years. These quite legitimate
and democratic demands of political prisoners are the minimum
conditions of starting a peaceful and democratic politics period in
Turkey regarding to the solution of Kurdish Issue.
The Gross Kurdish Walk-in Demonstration will take start from Gare de
Nord to Shuman Station at 12 am, on 3 November, 2012.
Approximately 10.000 Kurdish people from all over the Europe are going
to attend to this demonstration.
Yilmaz ORKAN
Vice President
KON-KURD (Confederation of Kurdish Associations in Europe)
0032 489 111 396
Urgent appeal to the European Union read by the Kurdish demonstrators:
Stop the deaths in Turkey's prisons immediately, accept the prisoners' demands!
680 political prisoners in 58 Turkey prisons have started an
irreversible and indefinite hunger strike since 12 September 2012. On
the other hand, the numbers of new participants to the strike have
increased with each passing day. At the current moment many prisoners
are approached the critical point of death.
In pursuit of their demands of providing health, security and freedom
conditions for Mr. Abdullah Ocalan, the Kurdish Leader who is jailed in
solitary confinement; recognition of the use of the Kurdish native
language in education and during defence in courts, the hunger strikes
have already arrived at a critical moment. The prisoners have stated in
all their press releases that they are quite determined to struggle
until the end unless their demands are met. We have been considering
the demands of the strikers who are at death’s door at the moment,
within the context of finding a solution of the Kurdish question and
thus leading to an improvement of democracy and the human rights
conditions in Turkey.
We, the Kurds in Kurdistan, Europe and friends of the Kurds, have had
grave concerns that the prisoners have already arrived at death`s door
and their demands have not been accepted yet. Under these conditions
of human and conscious deterioration, the Kurds are about to express
waves of indignation.
The AKP government’s approach to the hunger strikes is quite
superficial and callous. Thus, the government has ignored the prospect
of a crisis in Turkey which will soon be caused as a result of the
hundreds of political prisoners’ hunger strike. The AKP government has
obligations to carry out regarding to law, human rights and democracy
in the context of the EU Accession Process. However, these obligations
have not been performed for Kurds so far. In addition, it has increased
the level of inhuman actions and torture against the rights of
prisoners to resist. The strikers have been confined to their cells
forcibly and faced torture and mistreatment. In this case,
International Amnesty has criticized the AKP government and reminded it
of international law. Unfortunately, the government has carried on its
policy of denying and annihilating the Kurds.
The EU Parliament stated in its last progress report that the AKP
government had not performed its duties and obligations towards human
rights, democracy and rule of law in the context of negotiation
regarding the accession process. If any international institutions or
communities have tolerated in any way the AKP government, they will
directly be signaling approval to the deaths of political prisoners.
We, as Kurdish politicians, journalists, authors, artists and soon all
representatives of Kurdish society, call on the EU Parliament and the
EU Commission to take action immediately by adopting political and
diplomatic sanctions in order to force the AKP Government to stop its
genocidal politics against Kurds.
We demand the urgent release of Mr. Abdullah Ocalan and all political
prisoners for the permanent solution of the Kurdish question and the
democratization of Turkey.
We regard the ongoing hunger strikes in Turkish jails as part of our
people's struggle for freedom and democracy and identifies with the
prisoners' demands. We therefore demand the urgent release of Mr.
Abdullah Ocalan and all political prisoners, because of their struggle
for democracy in Turkey and lasting peace in the Kurdish issue.
We call the EU Parliament to send two ad hoc parliamentary delegations
to Turkey. One delegation should visit the Kurdish People’s Leader Mr.
Abdullah Ocalan. Mr. Ocalan is since 15 months under solitude
confinement. The second delegation is for visiting the hunger strikers
in Turkish prisons.
We are going to continue our sitting protest until our demands are going to be carried out. (ANF, Oct 30, 2012)
Appel urgent au Parlement Européen:
Stopper les décès dans les prisons en Turquie - Accepter les demandes des prisonniers !
Depuis le 12 Septembre 2012, dans 58 prisons en Turquie 680 prisonniers
politique ont débuté une grève de la faim pour une durée indéterminée.
Le nombre de grévistes augment tous les jours. A ce stade plusieurs
grévistes ont atteint la limite de la mort. Les grévistes demandent que
la politique d'isolation menée contre le Leader du Peuple Kurde
Abdullah Ocalan prenne fin, que l éducation en langue maternelle soit
reconnue et que le droit de plaidoyer en langue kurde soit reconnue.
Les grèves ont atteint un seuil critique.
Les prisonniers dans toutes leurs déclarations attirent l'attention sur
le fait que, tant que leurs demandes ne sont pas acceptées, ils ne
mettront pas fin a la grève de la faim. Nous considérons les demandes
des prisonniers comme la résolution de la question kurde, donc la
démocratisation et une évolution pour les droits de l homme en Turquie.
Les résultats d’un refus implicite aux demandes des prisonniers, d’or
et déjà nous inquiète vivement nous les kurdes vivants en Europe.
L’approche du gouvernement Turc envers les grèves de la faim est
frivole et superficielle. Donc il fait le sourd et mieux face aux
conséquences de cette résistance et la possible crise pouvant en
résulter. Le gouvernement de l’AKP, dans le cadre des pourparlers pour
sa candidature à Union Européenne a des responsabilités et des
principes à respecter. En ce qui concerne les droits du peuple kurde
pour l’instant rien a été fait. De plus avec l’augmentation de la
pression et la torture l’atteinte au droit de grève est systématique.
Les grévistes sont mis dans en cellule, sont violentés et torturés.
A ce sujet Amnesty International critiquant la Turquie, lui a rappelé
le droit international. Mais le gouvernement Turc malgré ce rappel,
poursuit sa politique de négation et de violence contre le peuple
kurde.
Le Parlement européen dans son dernier rapport concernant la Turquie
attirait l’attention sur les atteintes aux droits de l’homme, à la
démocratie et au droit. Tenant compte de tout cela, être tolérant
envers l’AKP c’est jouer avec la vie des prisonniers politique.
Nous, politiciens, journalistes, écrivains, artistes et les
représentants de la communauté kurde en Europe, appelons le Parlement
européen et le Council de L’Europe à agir afin de mettre fin au
génocide kurde perpétré par l’AKP.
Nous demandons; Pour la résolution de la question kurde et la
démocratisation de la Turquie la liberté du lieder du peuple Kurde
Abdullah Ocalan et de tous les prisonniers politiques; En toute urgence
l’envoie d’une délégation auprès du lieder du peuple Kurde Abdullah
Ocalan et d’une deuxième délégation dans les prisons où durent les
grèves de la faim.
Tant que nos demandes n’ont pas été acceptées notre setting durera. (KNK-CDK, Oct 29-31, 2012)
Pression
sur les médias / Pressure on the Media
Intellectuals Stand for Pinar Selek
On
wednesday, several intellectuals held a press conference and a support
night for Pinar Selek who will face a forth trial for life sentence on
December 13 , charged with involving in the 1998 Spice Bazaar bombing.
Akın Atalay, Selek's attorney, made a presentation covering the 14-year long prosecution history of Pinar Selek case.
"For
the past 46 years, trials were always rescheduled to next 3-4 months.
In our case, it will exceptionally be held 21 days after the previous
trial. The judge will still be on his medical leave, so the adjoins
judges might hurry for a verdict. At this point, I don't trust the
Turkish law system anymore. I think they will try to convey a message
through giving Selek a life sentence," Atalay said in his presentation.
The
support night moderator Karin Karakaşlı said she viewed Selek's trial
as a side product of Turkey's postmodern military coup in 1998.
"Let's
act together for the December 13 trial. For the first time in my life,
I heard Selek really wanted to return to Turkey. We should do whatever
it takes to make her return to Turkey. I believe that the definition of
justice is to make her live freely. This is not only about her but for
all of us," Karakaşlı said.
Zeynep
Direk, professor of philosophy and women rights activist, underlined
the fact that science, art and life conditions could only be improved
in politically and juridically stable environments.
"It
wasn't only about the Islamists in the post modern military coup in
1998. The Turkish state also planned to isolate individuals like Pinar
Selek from the society. Selek always desired to communicate with the
stately rejected factions of the society. She was a genuine
antimilitarist and feminist. She always opposed violence. In that
sense, Selek is struggling with the postmodern coup of 1998.”
Several
intellectuals, professors, journalists and human rights activists from
around the world attended the support night. Some notable names were:
Ali Bayramoğlu, Şanar Yurdatapan, Rober Koptaş, Ufuk Uras, Ferhat
Kentel, Zeynep Tanbay, Ayşenur Arslan, Betül Tanbay, Erol Katırcıoğlu,
Garo Paylan, Haldun Gülalp, Orhan Alkaya, Rojin Akın, İpek Çalışlar,
Ceyda Karan, Nadire Mater, Çiğdem Mater, Roni Margulies, Ertuğrul
Mavioğlu, Ümit İzmen, Ayşe Gül Altınay, Nesrin Uçarlar, Elif Key, Füsun
Üstel, Neşe Özgen, PEN International members, FİDH representatives.
(BIA, Nov 29, 2012)
Latest news from the EFJ campaign for imprisoned journalists in Turkey
The European Federation of Journalists (EFJ) launched an international campaign to set free all journalists in Turkey.
see here : http://europe.ifj.org/en/pages/turkey-campaign-set-journalists-free
28 Nov 2012 - EFJ Focus is out with special interview with Baris Terkoglu, in EFJ's website
28 Nov 2012 - Patrick Kamenka (FEJ) estime que la libération de Bedri
Adanir donne de l'espoir et que la lutte menée par la FEJ, la FIJ et la
TGS porte ses fruits, in Nouvelles d'Arménie
28 Nov 2012 - Journalist Bedri Adanir is released (but condemned to 6 years) after 689 days in prison, in Bianet (Turkish)
28 Nov 2012 - Prosecutor opposes merger of OdaTV, Ergenekon case, in Today's Zaman
28 Nov 2012 - Belgium's French-speaking Parliament adopts a resolution
condemning the lack of freedom for journalists in Turkey, PCWB's website
25 Nov 2012 - I have been reduced to silence in Turkey and now, I am a journalist in exile, Tutuklu Gazeteciler blog
17 Nov 2012 - Prozesse gegen Journalisten in der Türkei, in Ver.di's website
17 Nov 2012 - PEN International Calls for Release and Reform of Laws
Restricting Turkey’s Writers, Publishers, Translators and Journalists,
in PEN's website
16 Nov 2012 - UK Parliament : Early day motion 724 about Media Freedom in Turkey, in Parliament.uk
16 Nov 2012 - No release in OdaTV case - Soner Yalçin and Yalçin Küçük stay in prison (next hearing Dec 27), in Bianet (TR)
16 Nov 2012 - KCK trial : journalists Oktay Candemir and Cigdem Aslan have been released (pending trial), in Bianet (TR)
16 Nov 2012 - Journalists Stand Up in Solidarity with Turkish Jailed Reporters ahead of ODA TV Trial, in EFJ's website
Upcoming events
01-07 Dec in Istanbul : EFJ participates to the Istanbul Media Days by SEEMO
27 Dec in Istanbul : : next hearing in OdaTV case
28 Dec in Istanbul : next hearing in Devrimci Karargâh case
04 Feb in Istanbul : next hearing in KCK Istanbul case
Mehmet Koksal
info@mehmet.be
Erdogan dénonce une fiction qui dévoile l'intimité du sultan Soliman
C'est l'une des séries les plus populaires de la télé turque mais elle
n'a pas échappé aux foudres du Premier ministre. Réputé pour ses
sorties tonitruantes, Recep Tayyip Erdogan s'en est pris cette fois à
un feuilleton qui décrit les turpitudes de Soliman le Magnifique, le
jugeant contraire à l'Histoire et aux bonnes moeurs musulmanes.
L'objet de l'ire du chef du gouvernement s'appelle "Le siècle
magnifique". Depuis maintenant un an, cette série dépeint sans fard le
règne du plus fameux sultan de l'empire ottoman (1520-1566), entre
conquêtes militaires, intrigues de palais ou rivalités de harem. Des
millions de téléspectateurs s'en régalent chaque semaine, en Turquie
comme dans les pays du Maghreb ou d'Europe de l'Est où elle a été
vendue.
Mais apparemment, cette chronique romancée et décadente, qui montre
Soliman un verre d'alcool à la main ou en pleins ébats avec ses
promises, n'est pas du goût du chef du gouvernement turc, qui l'a fait
savoir dimanche au détour d'une pique adressée à ceux qui critiquent sa
politique étrangère.
"Ils demandent pourquoi nous nous occupons de ce qui se passe en Irak,
en Syrie ou à Gaza. Mais nous nous intéressons à tout ce qui est lié à
nos ancêtres. Ils ne connaissent nos pères et nos ancêtres que par +Le
siècle magnifique+ mais ce n'est pas le Soliman que nous connaissons",
s'est exclamé M. Erdogan.
"Il a passé trente ans de sa vie à dos de cheval et non dans des palais
comme on nous le montre à la télé", a-t-il poursuivi. "Je maudis et
condamne les réalisateurs de ces séries et les propriétaires de cette
chaîne de télévision", a menacé M. Erdogan, "ceux qui jouent avec les
valeurs du peuple doivent recevoir une leçon".
Le chef du gouvernement n'est pas le premier à critiquer "Le siècle
magnifique". Dès ses premiers épisodes, la fiction a créé de nombreux
remous, dans les milieux religieux mais également politiques.
- Tollé des libéraux -
La semaine dernière encore, un des vice-Premiers ministres du
gouvernement islamo-conservateur est monté au créneau lors du débat
parlementaire consacré au budget de l'audiovisuel. "Ceux qui veulent
humilier nos ancêtres et nos valeurs sur les écrans de télévision
doivent d'une manière ou d'une autre être punis", s'est emporté Bülent
Arinç.
Dès le début de l'année, l'organisme de supervision de l'audiovisuel a
adressé un avertissement à Star TV pour "atteinte à la vie privée du
Sultan" sur la base de dizaines de milliers de plaintes de simples
citoyens.
Les producteurs de la série se sont défendus en soulignant que leur
fiction décrivait "l'une des facettes d'un sultan et la grandeur qu'il
incarne". Et ils ont rappelé que le goût de Soliman pour le vin était
historiquement avéré.
Sans surprise, les critiques du Premier ministre ne sont pas passées
inaperçues dans les rangs de l'opposition, qui y a vu un nouveau coup
de canif contre l'héritage laïc du fondateur de la République turque,
Mustafa Kemal Atatürk.
"Nous ne savions pas que le Premier ministre comptait dans ses
fonctions la supervision des émissions de télé", a raillé le
vice-président du principal parti d'opposition (CHP), Umut Oran. "C'est
un nouvel exemple de la démocratie autoritaire que prêche Erdogan pour
la Turquie", a renchéri le député du CHP Aki Hamzaçebi.
"Erdogan confond la réalité et la fiction", a moqué de son côté un
éditorial du quotidien libéral Hürriyet. Plus ironique, le journal
d'opposition Sözcü a présenté le Premier ministre en "Sultan Erdogan
1er".
Si elle ne fait pas l'unanimité, la sortie de M. Erdogan a toutefois
été largement saluée. Ainsi, le directeur de l'Institut national
d'histoire (TTK) a lui aussi dénoncé une série qui "présente Soliman
comme un buveur et un coureur de jupons". "Nous sommes prêts à financer
un projet basée sur des réalités historiques", a même ajouté le
professeur Metin Hülagü.
(AFP, 28 novembre 2012)
Necati Abay in exile: "I have been reduced to silence in Turkey"
From Necati Abay, Representative of the Platform for Solidarity with Arrested Journalists (TGDP)
November 25, 2012
I have been reduced to silence in Turkey and now, I am a journalist in exile.
I will try to maintain my journalism activity, press freedom, freedom
of thought and expression struggle at exile conditions as a
representative of the Platform for Solidarity with Arrested Journalists
(TGDP) spokesmanship of which I have been carrying out since its
foundation in February 2004.
You may be one of thousands of witnesses of the struggle that I carry
on in the fields of press freedom, freedom of thought and expression,
freedom of speaking, protest and organization in Turkey.
I have been in prison for three times as “a hardened criminal of
thought” . I stayed at Metris military prison in the period of fascist
coup dated September 12, 1980. I stayed at Gebze Prison in the
period of postmodern coup of 1997 and at Tekirdağ F Type Prison in 2003
due to the conspiracy suit that still continues
I have been forced to make asylum application to Germany by the AKP government at this stage.
I was in Europe due to panels with subject of “press freedom in
Turkey”. I had completed my panels in Germany, Sweden and France.
I cancelled my panels in Belgium and the Netherlands and gave up with
returning to Turkey when the Supreme Court of Appeal declared its
decision on October 15, 2012. I had to make asylum application to
Germany
The state showed the way of either F type prison or the exile. I have been reduced to silence in Turkey
İstanbul 12th High Criminal Court sentenced me to imprisonment for 18
years and 9 months with the claim of being the organization director
with its decree dated May 4, 2011. My attorney Gülizar Tuncer and me
thought that the Supreme Court of Appeal would reverse the judgment of
sentence with request of exculpation because I was sentenced due to
“opinion but no evidence” as stated in the court decree. In fact, a
non-existing proof could not be found. The decree of the court was not
a legal decree but a political decision. In spite of that, 9th
Penal Chamber of the Supreme Court of Appeal reversed the
judgment in favor of me seemingly since it considered the penalty for
18 years and 9 months much with the decree declared on the date of
October 15, 2012 (justified decision has not been declared yet) but it
clinched the lawlessness and gave a decree against me by stating that I
had to be punished between 10-15 years for organization membership.
The summary of the state’s debate is as follows for me: Shall we punish
Necati Abay with 18 years and 9 months or shall we give a punishment
between 10-15 years!
My search for the justice for 9 years has been ended with exile in that way.
There are some reasons for which they want to punish me with penal servitude.
I conspiracy was organized before 9 years since I was working as editor
and author at Atılım, the newspaper. Atılım is punished once more at me
in that way. I was arrested before 9 years when I was working at Atılım
and I was released by the court pending my trial. After that, we
established the Platform for Solidarity with Arrested Journalists
(TGDP) in February 2004 with a group of opponent journalists. I have
conducted spokesmanship of TGDP starting from its foundation. TGDP,
spokesmanship of which I have been carrying on, has a special role in
declaring the fact of arrested journalists, the fact that Turkey is the
number one in the world in terms of the number of arrested journalists,
the severe problems in fields of press freedom, freedom of thought and
expression to the public opinion of the world and Turkey and creation
of public opinion. I consider critics bombing of the Prime Minister
Erdoğan about TGDP, spokesmanship of which I have been carrying on by
giving its name on TV on the date of March 7, 2012 as a reason of the
fact that they want to punish me and imposition of exile to me.
Moreover, I was one the persons who made the torturer police chief
Sedat Selim Ay who was brought to the post of İstanbul Vice Chief of
Police and İstanbul Anti-Terror Branch of in torture lawsuit. In
addition, we had applied to European Human Rights Court (EHRC) about
the state of Republic of Turkey because of dropping lawsuits of
torturers due to prescription and executing torture investigation
deficiently as intentional. EHRC sentenced Turkey on the date of April
6, 2010. I was one of the persons who had Turkey sentenced in this
lawsuit. One of the reasons that they want to punish me insistently and
imposition of exile is these torture suits and That I had torturers
sentenced.
Last of all, I should state that I was member of Organization of
Journalists without Borders (RSF) on the date of October 19, 2012 when
I went to Paris for panels.
I greet all of you with respect and love...
CONTACT: Necati ABAY, Germany Phone GSM: (0049) 152 13 78 74 41
E-mail: necatiabay@gmail.com,
Blog: http://tutuklugazeteciler.blogspot.com,
Twitter:https://twitter.com/necatiabay
Facebook: http://facebook.com/necati.abay
Fellow Artists Support Suspected Musicians
13
suspects were ordered to stand trial for allegedly becoming members of
the leftist "terror" organization DHKP/C, resisting to police
intervention and vandalism. The suspects might receive sentences from
25 to 110 years.
In
their initial defense, suspects claimed to be innocent, saying that
they only used their legal rights to protest and make public statements.
Grup Yorum members Ezgi Dilan Balcı and Ayfer Rüzgar were also present in the trial.
Turkish Criminal Court Judge Ali Alçık postponed the trial to April 2, 2013, while none of the suspects being dismissed.
In
May, police raided Grup Yorum members during rehearsals in a concert
house, detaining their music instruments and subjecting to harsh
treatment. The musical instruments were returned a year after the
incident, with none of them playable.
The
suspects were supported by a dozen of intellectuals, politicians and
artists, including Deputy Efkan Şeşen, Pınar Aydınlar and Nur Sürer.
Some
Grup Yorum members protested their partners' trial with chains on their
musical instruments and black tapes on their mouths.
"They [authorities] are afraid of folk songs because they are the people's sole weapons," Caner Bozkurt, a band member, said.
Folk singer Pinar Aydinlar said that the target of the attacks on band members indeed aimed at the people.
"No government should fear music, theater and cinema," Nur Surer, theater actress, said.
(BIA, Gökçe Bilge KAZICI, Nov 26, 2012)
La Turquie juge pour la première fois des pirates informatiques
Le procès de dix pirates turcs de l'Internet issus du groupe RedHack,
poursuivis pour "crimes terroristes", s'est ouvert lundi devant un
tribunal d'Ankara, une première pour la justice turque concernant les
délits informatiques.
Dès le premier jour de l'audience, la cour criminelle de la capitale
turque a décidé de remettre en liberté les trois accusés qui se
trouvaient en détention provisoire depuis le mois de mars, a rapporté
l'agence de presse Anatolie.
Tous les trois, qui comparaîtront désormais libres, ont nié les charges
pesant contre eux et démenti tout lien avec une organisation interdite.
Un autre accusé, Taskin Yasak, emprisonné pendant cinq mois avant
d'être libéré en octobre, a confessé à ses juges avoir eu "des
problèmes psychologiques" à cause de son incarcération. "Je ne touche
plus aucun ordinateur excepté celui de mon bureau", a-t-il assuré à ses
juges.
C'est la première fois que des pirates informatiques sont jugés en
Turquie, dont les autorités ont renforcé leur législation dans ce
domaine ces dernières années.
Le procureur a requis contre les dix accusés des peines de 8 à 24 ans d'emprisonnement.
Les dix pirates présumés sont accusés d'oeuvrer pour le compte d'une
organisation terroriste armée et d 'avoir obtenu de documents
confidentiels et des renseignements personnels en accédant à des
systèmes d'information sans autorisation.
RedHack, qui est affilié au groupe international des Anonymous, a été
fondé en 1997 mais rejette toute appartenance à une organisation
quelconque.
L'attaque par le groupe RedHack de sites de l'armée, de la Direction
des renseignements (MIT), du Conseil de recherche scientifique et
technique de Turquie (TUBITAK), de groupes de télécommunications turcs,
notamment Türk Telekom, et de la compagnie aérienne turque, Turkish
Airlines (THY), avait été largement rapporté par les médias turcs.
(AFP, 26 novembre 2012)
Trois
fois acquittée, la sociologue turque Pinar Selek sera rejugée pour
attentat
La sociologue turque Pinar Selek, accusée
d'avoir participé à un attentat meurtrier commis il y a 14 ans mais
déjà acquittée à trois reprises, sera jugée une quatrième fois, a
décidé jeudi un tribunal d'Istanbul.
La 12e chambre criminelle d'Istanbul a estimé que le dernier arrêt
rendu par la Cour de cassation, qui invalidait l'acquittement de
l'accusée, était recevable et que la chercheuse serait donc rejugée, a
rapporté l'agence de presse Anatolie.
Pinar Selek, 41 ans, qui vit désormais en exil à Strasbourg, dans le
nord-est de la France, n'a pas assisté à l'audience.
La scientifique, connue pour ses recherches sur le conflit kurde, est
accusée d'avoir aidé des rebelles kurdes à commettre un attentat à la
bombe à l'entrée d'un site très touristique, le marché des épices à
Istanbul, qui a fait sept morts et 127 blessés en juillet 1998.
Elle a été impliquée dans l'enquête après avoir refusé de donner à la
police les noms de rebelles qu'elle avait rencontrés dans le cadre de
ses recherches. Placée en détention préventive, elle a été libérée en
2000 après la publication d'un rapport attribuant l'explosion à une
fuite de gaz.
Les tribunaux turcs, estimant que le caractère criminel de l'explosion
n'était pas établi et prenant en compte la rétractation du principal
témoin incriminant Pinar Selek, ont acquitté à trois reprises la
chercheuse, mais à chaque fois, la Cour de cassation a invalidé la
décision.
Les juges ont fixé au 13 décembre le début du nouveau procès.
(AFP, 22 novembre 2012)
Un journaliste turc détenu depuis août en Syrie libéré
Le caméraman turc, Cüneyt Ünal, détenu depuis août en Syrie par des
troupes du président Bachar al-Assad, a été libéré samedi à Damas.
"Je suis très content, je vais bien. J'ai hâte de retrouver ma famille
en Turquie", a indiqué M. Ünal lors d'un point de presse dans la
capitale syrienne après avoir été remis à une délégation de députés
turcs qui s'était rendu en Syrie voisine pour obtenir sa libération.
"On nous a remis Cüneyt Ünal. Il n'a pas de problèmes de santé", a
indiqué Hasan Akgöl, député du Parti républicain du peuple (CHP),
principale force d'opposition au Parlement turc, cité par l'agence
Anatolie, au terme d'un entretien avec le président syrien.
La mission turque doit rentrer dans la journée de samedi en Turquie a déclaré le parlementaire.
Le journaliste turc a expliqué avoir été retenu seul dans une prison d'Alep et affirmé ne pas avoir été maltraité.
Le journaliste séquestré depuis l'été par les fidèles au régime de
Damas avait disparu le 20 août à Alep (nord) avec son collègue Bachar
Fahmi al-Kadumi alors qu'il couvrait le conflit dans le pays voisin.
Les deux journalistes travaillaient pour la chaîne américaine en arabe,
Al-Hurra.
Le sort de M. al-Kadumi, journaliste d'origine palestinienne disposant
de la nationalité jordanienne basé en Turquie, est inconnu.
Cüneyt Ünal a indiqué que celui-ci avait été grièvement blessé par
balle le 20 août, le jour de sa capture par les soldats, dans des
combats entre insurgés et l'armée.
"Je ne l'ai plus revu depuis. Je ne sais s'il est toujours vivant", a regretté M. Ünal.
Les parlementaires turcs ont aussi souligné ne pas savoir si Bachar Fahmi al-Kadumi est encore en vie.
Quatorze journalistes professionnels ont été tués depuis le début du
conflit syrien. Trente-huit autres citoyens journalistes ont été tués,
selon l'ONG Reporters sans frontières (RSF). (AFP, 17 nov 2012)
Court rejects to release suspects in OdaTV trial
An Istanbul court on Nov. 16 overturned arrested suspects’ requests to be released and scheduled the next hearing for Dec 27.
During the hearing, suspects slammed the second scientific report,
claiming that the report was proof of their innocence despite its
“confused” language.
The Scientific and Technological Research Council of Turkey (TÜBİTAK)
recently prepared an additional 34-page report upon a court order from
the previous hearing, due to the lack of clarity in the original
experts’ report.
Soner Yalçın said the law stated that a computer infected with harmful
software could not be considered legitimate evidence because that
software was capable of changing all source-data in a computer,
rendering it completely unreliable. “This is proof that this case has
already closed, but you are still holding us in prison. I hope this
court decides today in favor of justice and of promoting public trust
in Turkish courts.”
The case regarding OdaTV, an online news portal known for its harsh
criticism of government policies, began after the police conducted a
search of the website’s offices in February 2011 as part of the ongoing
Ergenekon investigation. The court trying the OdaTV case requested to
merge it with the Ergenekon case, however the Ergenekon judges have yet
to make a decision on this request.
(hurriyetdailynews.com, Nov 17, 2012)
Journalists Stand Up in Solidarity with Jailed Reporters in Turkey
The two Turkish journalists who are appearing before the Istanbul Özel
Yetkili 16th Specialized Heavy Penal Court in the Oda Tv case today on
charges of perverting the course of justice have no case to answer and
should be released immediately, according to International Federation
of Journalists (IFJ) and its European group the European Federation of
Journalists (EFJ).
The Oda TV case involves the website's owner Soner Yalçin and reporter
Yalçin Küçük, who remain in jail after eight other journalists facing
similar charges were released.
Oda TV journalists Baris Pehlivan and Baris Terkoglu were released in
September and, earlier in March Çoskun Musluk and Sait Çakir, both
working for the same media organisation were also bailed, pending
trial. The other journalists involved in this case are Müyesser Yildiz,
Ahmet Mumtaz Idil, Iklim Ayfer Kaleli and Dogan Yurdakul.
"Of the initial 10 journalists in custody, two remain in prison for a
23rd month in a row," said Arne König, EFJ President. "We firmly
believe that the charges against them should be dropped and they should
be released unconditionally and acquitted." The EFJ has sent Barry
White, member of its Steering Committee, as observer to attend the
trials.
The EFJ, together with the IFJ and almost 80 affiliates from all
continents signed a petition for the journalists' release, which
appeared in Turkish newspaper Milliyet.
"The massive response of journalists' organisations testifies to the
strength of our campaign for our Turkish colleagues' freedom," said Jim
Boumelha, IFJ President. "We shall not rest until they are all free and
the accusations against them dropped."
The Oda TV case is named after a news website headed by Soner Yalçin
which is fiercely critical of the government, particularly its reaction
to alleged plots to stage coups against current Turkey's Justice and
Development Party (AKP)-led government.
Prosecutors claim that the website and 10 journalists currently on
trial attempted to support the alleged "Ergenekon" plot by using their
positions in the media to question the government's pursuit of the
case, thereby undermining it. The prosecutors further allege that key
documents seized from computers owned by the website and its employees
show an "operational plan". They also rely on snippets of emails and
wiretapped telephone conversations to support the allegations.
As part of its Stand-Up for Journalism day an EFJ delegation together
with the partner of Soner Yalcin, Halide Kurt, met with a couple of
members of the European Parliament including Jarosław Wałęsa, the chair
of the ad hoc delegation for the observation of trials of journalists
in Turkey and MEP Patrick Le Hyaric. They both expressed great concern
for press freedom situation in Turkey. The weekend before, the EFJ
French affiliates together with Halide Kurt had also had several
meetings with politicians and human rights group in Paris.
Petition: http://europe.ifj.org/assets/docs/139/033/302c18b-0ff4121.pd
See EFJ Turkey campaign site:
http://europe.ifj.org/en/pages/turkey-campaign-set-journalists-free
16 Nov 2012 - No release in OdaTV case - Soner Yalçin and Yalçin Küçük stay in prison (next hearing Dec 27), in Bianet (TR)
16 Nov 2012 - KCK trial : journalists Oktay Candemir and Cigdem Aslan have been released (pending trial), in Bianet (TR)
16 Nov 2012 - Journalists Stand Up in Solidarity with Turkish Jailed Reporters ahead of ODA TV Trial, in EFJ's website
15 Nov 2012 - Le Conseil de Paris parraine Soner Yalçin en soutien à la liberté de la presse en Turquie, in EFJ's website
15 Nov 2012 - Soner Yalçin'a özgürlük istiyoruz (We want freedom for Soner Yalçin), in OdaTV.com and Milliyet
15 Nov 2012- EFJ/IFJ petition to immediately release Soner Yalcin and other arrested journalists (Oda TV case)
14 Nov 2012 - As trial of 44 journalists resumes, court continues to ban use of Kurdish, in RSF - RWB
12 Nov 2012 - A Asociación de Periodistas de Santiago de Compostela
reclama ao goberno turco a liberación da xornalista Zeynep Kuray e dos
outros 34 traballadores de medios que permanecen no cárcere, in APSC's
website
12 Nov 2012 - Kadri Gürsel : "Thanks, CPJ", in Hurriyet Daily News
09 Nov 2012 - J’interpelle la Commission européenne pour Soner Yalcin, MEP Patrick Le Hyaric's website
08 Nov 2012 - MEP Patrick le Hyaric (GUE-NGL) to closely follow the OdaTV case of arrested journalist Soner Yalçin, in AB Haber
08 Nov 2012 - Ministry refutes… and journalists hold protest, in Hürriyet Daily News
07 Nov 2012 - NUJ calls on Turkish consulate to demand release of jailed journalists, in NUJ's webiste
Upcoming events:
24 Nov in Istanbul : EFJ participates to the Friedrich Ebert Stiftung seminar - "Presse- und Meinungsfreiheit in der Türkei"
27 Nov in Diyarbakir : next hearing in Bedri Adanir case
27 Dec in Istanbul : : next hearing in OdaTV case
28 Dec in Istanbul : next hearing in Devrimci Karargâh case
4 Feb in Istanbul : next hearing in KCK Istanbul case
Mehmet Koksal
info@mehmet.be
Anti-Terror Law Worries PEN Delegation
The PEN International delegation -the most populated visit group in
PEN's history- is in Turkey for meetings with officials, politicians,
writers and publishers, including President Gül and EU Affairs Minister
Egemen Bağış.
"Gül follows cases closely"
"There has been significant democratic progress in Turkey the last 10
years, but the latest arrests or trials of key writers, journalists,
and publishers have negatively affected the democratization process,"
PEN President Saul said in a news conference held in Istanbul.
Saul said President Gül assured the delegation that he has been
following the cases closely. "There are many good things unfolding in
Turkey, but these concerns cast a shadow over the progress we are
achieving. They also have international repercussions. These
developments deeply sadden me, and as President, I more than anyone
else want to see that they are resolved and no longer on the country's
agenda" Saul said, reciting Gül's words.
"Anti-terror Law should be reviewed"
PEN President has warned that Turkey's Anti-terror Law defined offenses
too broadly and is applied inconsistently often against those who have
not supported, plotted, or carried out acts of terrorism or violence.
"Turkish government claims that Anti-terror Law is essential against
terrorist acts. PEN International also condemns violence, however we
can't accept any law compromising freedom of expression. I think the
issue can be resolved if the government takes steps towards reviewing
the law for a more specific version. We need freedom of expression to
marginalize the violence."
There are currently 8 PEN members in prison or on trial in Turkey, Saul said.
Marian Botsford Fraser, Chair of Writers in Prison Committee of PEN
International said that 800 writers, journalist, bloggers and
translators are currently subject to threats, imprisonment or death.
PEN International celebrates literature and promotes freedom of
expression. Founded in 1921, PEN's global community of writers
comprises 144 Centres spanning more than 100 countries. (BIA, 15 November 2012)
Le pianiste turc jugé pour blasphème Fazil Say dénonce un procès politique
Le célèbre pianiste turc et bête noire des islamistes Fazil Say a
accusé mardi le parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie d'être
responsable de poursuites judiciaires lancées contre lui pour atteinte
aux valeurs religieuses des musulmans.
"C'est politique, tout ça. Derrière, il y a des gens de l'AKP" (parti
de la justice et du développement), a déclaré le virtuose sur la chaîne
CNN-Türk dans sa première déclaration publique depuis le début de son
procès le 17 octobre.
"Ils disent +faisons preuve d'un peu de respect+, mais ils ne me
respectent pas, ils m'envoient devant les juges. Ils veulent me faire
croire en Dieu en me faisant passer un an et demi en prison", a dénoncé
l'artiste.
"Est-ce le gouvernement qui va déterminer si une personne croit en dieu
ou non?", s'est il emporté, "je n'ai pas peur de l'AKP. Je n'ai pas
peur d'eux".
Agé de 42 ans, Fazil Say a été inculpé au début de l'été pour avoir
"insulté les valeurs religieuses d'une partie de la population" dans
des messages diffusés sur Twitter dans lesquels il s'est moqué des
musulmans pieux. Il encourt une peine de 18 mois de prison.
Dans l'acte d'accusation, il lui est reproché d'avoir envoyé des
messages tels que: "je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais
s'il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon,
c'est toujours un islamiste".
La justice a été saisie par trois particuliers qui s'estimaient lésés par ses propos sur les réseaux sociaux.
Mardi soir, le pianiste a une nouvelle fois clamé son innocence.
"Le monde entier sait que je suis innocent dans ce procès. Si je me
sentais coupable, je me sentirais tellement mal que je me mettrais
sans-doute moi-même en prison", a-t-il déclaré.
Le musicien s'est cependant dit pessimiste quant à son avenir. "Je veux
vivre ma vie mais l'avenir me semble bouché: je vois de l'obscurité, du
flou", a-t-il indiqué.
Le procès intenté à Fazil Say a relancé la controverse sur une
islamisation de la société turque, un sujet qui divise profondément les
tenants de la laïcité héritée du fondateur de la Turquie moderne,
Mustafa Kemal Atatürk, et les partisans de l'AKP.
La deuxième audience de son procès doit avoir lieu le 18 février.
(AFP, 14 novembre 2012)
RSF: 44 journalistes pro-kurdes ne peuvent toujours pas s’exprimer
Le procès des 44 journalistes et collaborateurs des médias accusés de
liens avec l’Union des communautés du Kurdistan (KCK – proche du PKK) a
repris, après deux mois d’interruption, le 12 novembre 2012. Reporters
sans frontières, qui a assisté à l’audience devant la 15e chambre de la
cour d’Assises d’Istanbul, exige à nouveau la remise en liberté
conditionnelle des 34 représentants de médias pro-kurdes qui restent
incarcérés dans cette affaire depuis le 20 décembre 2011, et la
possibilité pour les prévenus d’avoir recours à des interprètes.
« Le droit à un procès équitable comprend celui de s’exprimer devant
les tribunaux dans sa propre langue, a rappelé l’organisation.
L’article 6.3 de la Convention européenne des droits de l’homme prévoit
explicitement que ‘chaque accusé a le droit de se faire assister
gratuitement d’un interprète, s’il ne comprend pas ou ne parle pas la
langue employée à l’audience’. En l’ignorant et en abusant
systématiquement de la détention provisoire, la Turquie viole une fois
de plus ses engagements internationaux. Ce refus ne peut que renforcer
la tension, à mille lieues de la nécessaire sérénité de la justice. »
« Nous accueillons avec espoir le projet de loi déposé par le parti au
pouvoir AKP, dans la nuit du 12 au 13 novembre, qui prévoit justement
la possibilité pour les prévenus de s’exprimer dans leur langue
maternelle. Mais, comme le démontre le procès KCK, il y a urgence à
inscrire cette disposition dans les faits », a ajouté Reporters sans
frontières.
L’audience du 12 novembre a commencé par l’appel et le contrôle
d’identité des accusés, auxquels ces derniers ont répondu : « Az livir
im » (« Présent », en kurde). Au moment du contrôle des adresses, les
journalistes Fatma Koçak, Nilgün Yildiz et Semiha Alankus ont refusé de
parler en turc et demandé en kurde l’aide d’un traducteur. Le président
de la Cour, le juge Ali Alçik, ne les comprenant pas, leur a demandé de
se rasseoir.
Il a ensuite refusé de donner la parole à l’accusé Kenan Kirkaya,
représentant d’Ankara de l’agence de presse DIHA (Tigre), qui
souhaitait s’exprimer pour porter à l’attention du tribunal l’état de
santé de ses confrères en grève de la faim. Les journalistes et
collaborateurs des médias pro-kurdes accusés de « faire partie du
Comité des médias du KCK », ont quitté la salle en signe de
protestation lorsque le juge a ordonné l’expulsion de Kenan Kirkaya,
estimant que « les grèves de la faim sont hors sujet ». Le journaliste
a juste eu le temps de dire que la revendication des grévistes était le
droit à l’usage de leur langue, le kurde, dans les tribunaux.
L’ensemble des 44 accusés dans ce dossier ont rejoint le mouvement ces
dernières semaines. Au moins trois d’entre eux seraient dans un état
préoccupant. Reporters sans frontières réitère sa profonde inquiétude
pour la santé et la vie de ces détenus, et appelle à nouveau toutes les
parties au dialogue afin d’éviter le pire.
Malgré la réforme du 5 juillet 2012, qui encourageait les magistrats à
adopter des mesures de contrôle alternatives à la détention provisoire,
34 collaborateurs de DIHA, Özgür Gündem (Agenda libre), Azadiya Welat
(Pays libre), Demokrat Modernite (Modernité démocratique), restent
emprisonnés depuis bientôt onze mois alors que leur procès ne fait que
commencer.
L’audience du 12 novembre s’est tenue en présence d’une délégation du
Parlement européen comprenant la présidente de la délégation
parlementaire UE-Turquie, Hélène Flautre, et le député polonais
Jaroslaw Walesa, ainsi que des représentants du Conseil de la presse
turc, Orhan Birgit et Turgut Kazan, des députés du parti pro-kurde BDP,
et les représentants locaux de Human Rights Watch et de Reporters sans
frontières.
Des avocats tels qu’Ercan Kanar et Rusen Mahmutoglu ont invité le
tribunal à se déposséder du dossier s’il ne parvenait pas à faire
avancer l’affaire. « Vous ne parviendrez pas à établir l’ordre dans la
salle d’audience par la force. Un procès ne peut pas se tenir sous
l’ombre des armes. Nos clients font grève [de la faim] pour défendre
leurs droits universels. Vous ne supportez même pas de les écouter. Ils
s’approchent de la mort mais aucun pas n’a été fait par les autorités
», a affirmé Ercan Kanar.
Le juge Ali Alçik a cependant déclaré qu’il n’écouterait personne et
qu’il serait procédé à la lecture de l’acte d’accusation d’environ 800
pages. Une fois la salle vidée, la lecture du document a effectivement
commencé. Seuls sont restés présents à l’audience le reporter du
quotidien Vatan, Cagdas Ulus, et son avocat.
La lecture de l’acte d’accusation se poursuit aujourd’hui, 13 novembre 2012.
Lire les précédents communiqués de Reporters sans frontières sur cette affaire :
13.09.2012 - Procès de masse de journalistes : deux mois de plus en prison, la justice à l’abri des regards
10.09.2012 - Quarante-quatre journalistes en procès : « la criminalisation du journalisme doit cesser »
20.12.2011 - Nouvelle rafle dans l’affaire KCK : une quarantaine de journalistes en garde à vue
Retrouver les recommandations de Reporters sans frontières dans le
rapport d’enquête : "Un livre n’est pas une bombe ! Médias et justice
en Turquie, entre méfiance et réflexes sécuritaires" (juin 2011)
Kurdish journalists left hearing room at their trial
The hearing of the trial against Kurdish journalists arrested in the
scope of so-called KCK (Kurdistan Communities Union) operation on 20
December 2011 has started at Silivri Prison Complex on Monday.
Turkey-EU Joint Parliamentary Commission co-chair French Helene Flautre
and Commission members as well as Peace and Democracy Party (BDP)
deputies are also attending the trial in Istanbul.
The hearing of journalists has once again witnessed protests as
journalists on trial left the hearing room when the court board denied
journalist Kenan Kırkaya permission to speak about the ongoing hunger
strike by Kurdish political prisoners.
“Hundreds of prisoners are getting closer to death every passing day.
Will you continue to refuse listening to us?”, said journalist Kırkaya
in response to the court board and pointed out that the people tried in
KCK (Kurdistan Communities Union) have been staging this protest for
the right to defense in mother tongue, the cause of the deadlock in KCK
trials.
All journalists on trial left the hearing room when the court board ordered Kırkaya’s expulsion from the room.
44 Kurdish journalists (36 of them have been in detention since
December 2011) are being accused and charged for the news they wrote
which are considered evidence of their ties with the KCK organization.
The first hearing of the trial against journalists was held on 10
September 2012 and witnessed protests as lawyers left the court and
journalists tied their mouths with black bands to condemn the court
board’s denial to self-defense in the Kurdish language. Istanbul 15th
High Criminal Court gave a ruling without trial as the defendants,
lawyers and audience were denied permission to attend the three-day
trial in Istanbul. The hearings scheduled from 10 to 14 September were
cancelled on 12 September and adjourned to 12 November. (ANF, 12 November 2012)
Traitement scandaleux des journalistes kurdes dans la capitale européenne
Cinq
journalistes kurdes chargés en Belgique ont subi un traitement
scandaleux lorsqu'ils couvraient le 29 octobre un sit-in en
protestation contre le silence de la Turquie par rapport à la grève de
la faim illimitée observée par quelques 700 prisonniers politiques
kurdes, dont plusieurs journalistes, depuis ce 12 septembre.
Ils ont d'abord été harcélés physiquement sur place par des agents de police et conduits ensuite au commissariat de Bruxelles.
Cet évènement coïncide avec l'action de la Fédération européenne des
journalistes (EFJ) en vue d'organiser la journée européenne pour la
défense du journalisme ("Stand up with journalism") du 5 novembre
notamment pour la solidarité avec les journalistes en Turquie, dont 76
sont détenus en vertu d'une loi anti-terroriste.
Après leur mise en liberté, les journalistes kurdes ont introduit une
plainte auprès de l'Association générale des Journalistes
professionnels de Belgique (AGJPB), la Fédération Internationale des
Journalistes (FIJ), la Fédération européenne des Journalistes (FEJ),
l'Association de la Presse Internationale (API) et du Syndicat national
des journalistes de France (SNJ).
Dans
la lettre accompagnée d'un vidéo ainsi que des photos témoignant des
faits, ils protestent contre leur traitement scandaleux en ces termes:
"Nous,
cinq journalistes kurdes (Ferda Çetin, Erdal Er, Kamer Söylemez, Faruk
Sakık et Roni Alasor), nous sommes rendus le 29 octobre 2012
devant le Parlement Européen à Bruxelles pour couvrir une manifestation
kurde. Les manifestants s’étaient rassemblés pour protester contre le
silence de la Turquie par rapport à la grève de la faim illimitée
observée par quelque 700 prisonniers politiques kurdes depuis ce 12
septembre.
"Nous nous sommes dirigés vers le service de presse du Parlement
Européen pour une demande d'accréditation, c’est alors que quatre
agents en civil nous ont interpellés en nous empêchant d’atteindre le
service d’accréditation.
"Après avoir discuté avec les agents, nous nous sommes redirigés vers
la sortie sans accréditation. Arrivés au seuil de la barrière de
sécurité, nous avons montré nos cartes de presse aux agents de police
et franchit la barrière en passant du côté des manifestants, avant que
les quatre agents en civil aient donné l’ordre de nous arrêter.
"Une altercation s’en est suivie. Les policiers se sont précipités
brutalement sur nous en nous plaquant au sol et en nous immobilisant
avec la force de leurs pieds. Ils nous ont menottés puis conduits au
commissariat de police situé près de la Grande Place. Au commissariat,
nos tentatives d’explications sur la raison de notre présence en tant
que journalistes ne les ont pas empêchés de poursuivre leur
comportement agressif.
"Nous considérons cette agression comme une grave atteinte à la liberté d’expression.
De plus, les violences physiques que nous avons subies lors de l’interpellation ont laissé de multiples hématomes sur nos corps.
"Comme cet incident a eu lieu publiquement, les atteintes à notre
profession ont inévitablement trouvé un écho solidaire auprès des
manifestants.
"Il s’agit, en d’autres termes, d’une attaque discriminatoire envers
notre identité personnelle mais également professionnelle. Cette
agression remet en question la liberté d’expression en Belgique.
"Cependant quoiqu’il en soit nous allons faire appel à la justice pour
que des sanctions soient prises envers les responsables de cette
violence. Nous espérons un jour exercer librement notre métier et ce,
dans le monde entier.
"Votre soutien sera donc pour nous très précieux dans notre combat contre la censure de la presse.
"Veuillez agréer, Madame, Monsieur, nos sincères salutations."
Ferda Çetin
Erdal Er
Kamer
Söylemez
Faruk Sakık
RSF: No end to ordeal for imprisoned journalists
Reporters Without Borders is very worried about at least nine
imprisoned journalists and other employees of Kurdish news media whose
physical condition is deteriorating because they have been on hunger
strike for several weeks.
“The situation is serious,” Reporters Without Borders said. “These
people are gradually approaching their death. Before it is too late, we
urge all parties to take a positive approach that allows a resolution
of the differences that drove the detainees to go on hunger strike. The
authorities must handle this situation in a humane and responsible
manner.
“The search for a peaceful solution to the Kurdish issue and an
improvement in the media freedom situation are closely linked. We
reiterate our call for the immediate release of all journalists and
media workers who are currently in prison because of their work.”
According to the justice ministry, a total of 682 detainees in 67
prisons are currently on hunger strike. They are demanding the right to
use the Kurdish language in Turkish courts and an end to the isolation
of Abdullah Öcalan, who has been imprisoned on Imrali Island for the
past 13 years.
The hunger strikers, reminded RSF, include at least nine journalists
and media workers. The condition of Tayip Temel, the former managing
editor of the Kurdish-language daily Azadiya Welat, is particularly
worrying. On hunger strike since 12 September in Diyarbakir, he is
reportedly no longer able to drink or speak and is said to be suffering
from internal bleeding and loss of sensory perception.
Fatma Koçak of the news agency DIHA and Ayse Oyman of the daily Özgür
Gündem, who are both in Istanbul’s Bakirköy prison for women, have been
on hunger strike since 24 September. Two other women, Pelvin Yerlikaya
Babir of DIHA, held in Bakirköy, and Faysal Tunç of DIHA, held in
Kalkandere prison in the northeastern province of Rize, have been on
hunger strike since 15 October.
Selahattin Aslan of Demokratik Modernite, held in Kandira, in the
western Marmara region, and Sahabettin Demir of DIHA, detained in the
northeastern province of Giresun, have also been on strike since 15
October, while Mehmet Emin Yildirim of Azadiya Welat and Ömer Faruk
Caliskan of Özgür Halk, held in Kandira, have also taken up the
protest. Intellectuals and journalists of various political views,
including Vedat Türkali, Garo Paylan, Aydin Engin, Ahmet Sik and
Ertugrul Mavioglu, have voiced deep concern about their colleagues on
hunger strike.
(ANF, Nov 8, 2012)
200 journalists staged a protest in Istanbul for imprisoned journalists
Nearly
200 journalists staged a protest in Istanbul for imprisoned journalists
in Turkey on “Stand up for Journalism Day,” which was dedicated to
journalists in Turkish prisons by the European Journalists’ Federation.
The counter terrorism law should be changed as it is open to
interpretation, head of the Progressive Journalists’ Association
(ÇGD) Ahmet Abakay said.
The CPJ report issued on Oct. 22 said 76 journalists were in prison in
Turkey, and said this was in large part down to the Justice and
Development Party (AKP) government. “The Turkish government is engaging
in a broad offensive to silence critical journalists through
imprisonment, legal prosecution and official intimidation,” the report
said.
The
Ministry of Justice yesterday denied that there are journalists in
Turkish prisons jailed in direct relation to their work or
newsgathering activities, rejecting a recent report by the Committee to
Protect Journalists (CPJ). “These people are not journalists but
members of terrorist organizations. Do bombings and killing policemen
have anything to do with journalism? The CPJ attempted to act as a high
court as it did not accept the Supreme Court of Appeals’ decisions,”
the ministry’s written statement read.
The
ministry statement did not directly refer to the names of arrested
journalists such as Ergenekon case defendants Mustafa Balbay and Tuncay
Özkan, whose trials are ongoing.
In response to the accusation that “Over 100 journalists are deprived
of their freedom as a result of their professional activities,” made
during the preparatory stage of the CPJ report, the ministry asked for
a further assessment of this list to be made and for the outcome to be
reported to them.
However, the CPJ did not reply to their request, according to the ministry’s statement.
“There is a deep gap between the CPJ’s 2011 and 2012 reports. In 2011,
the committee said there were only eight people on trial because of
their journalistic activities, whereas in its 2012 report a list of 76
people was issued. Most of the names cited in the 2012 report were also
on trial or in prison last year. It is worth asking what criteria the
CPJ used to categorize these people as journalists in 2012, the same
people it did not categorize as journalists in 2011,” the ministry
said.
(hurriyetdailynews.com, Nov 5, 2012)
"Debout pour le journalisme" le 5 novembre en soutien aux journalistes en Turquie
La journée européenne pour la défense du journalisme ("Stand up with
journalism") organisée le 5 novembre par la Fédération européenne des
journalistes (FEJ) sera consacrée à la solidarité avec les journalistes
turcs, dont 76 sont détenus en vertu d'une loi anti-terroriste.
Dans un courrier à l'ambassadeur de Turquie auprès de l'Union
européenne, Mehmet Hakan Olcay, la FEJ, qui représente quelque 310.000
journalistes de plus 30 pays, écrit: "Nous exhortons votre gouvernement
à libérer tous les journalistes emprisonnés qui sont détenus sur la
base de leurs activités journalistiques" et à "mettre fin à
l'utilisation des lois anti-terroristes contre des journalistes, en
violation de l'article 10 de la Convention européenne des droits de
l'Homme".
En France trois syndicats membres de la FEJ (SNJ, CGT et CFDT) ont
invité à cette occasion Halide Kurt, l'épouse de Soner Yalçin, un des
journalistes détenus à la prison de Silivri.
Plusieurs nouveaux procès sont prévus en novembre dont celui de Soner Yalçin.
Ce dernier, dans une lettre publiée vendredi par Le Figaro, écrit: "Je
sens déjà que vais être condamné à être oublié". A 47 ans, dont 25 à
exercer la profession de journaliste, M. Soner Yalçin est emprisonné
depuis près de deux années. Chroniqueur du quotidien "Hürriyet", qui
signifie "Liberté", il est également rédacteur-en-chef du site
d'information OdaTV.
Soner Yalçin a également rédigé une autre lettre, publiée celle-là par
l'Humanité dans laquelle il décrit les terribles conditions de
détention de ses confrères journalistes en Turquie.
Une audition publique sur la liberté de la presse organisée est
organisée le 6 novembre par le Parlement européen. Le Président de la
FEJ, Arne König, y prendra la parole.
La FEJ diffusera en outre, une version en anglais de "Tutuklu Gazete"
("Arrested Gazette"), extrait d'un journal rédigé en prison par des
journalistes turcs et distribué en tant que supplément par plusieurs
quotidiens turcs.
"Nous ne sommes pas terroristes, mais journalistes", peut-on lire en manchette. (AFP, 02 nov 2012)
EFJ Campaign
The European Federation of Journalists (EFJ) launched an international campaign to set free all journalists in Turkey.
see here : http://europe.ifj.org/en/pages/turkey-campaign-set-journalists-free
04 Nov 2012 - "Debout pour le journalisme" le 5 novembre en soutien aux journalistes turcs, in L'Expansion - AFP
04 Nov 2012 - Turkei : Schluss mit Verfolgungen!, in Der Deutsche Journalisten-Verband officiel webpage
02 Nov 2012 - Turkey's Freedom for Journalists Platform Stands up for Journalism in Taksim, Istanbul, in EFJ's webpage
01 Nov 2012 - Journalist Receives Jail Terms for Newspaper Headline, in Bianet
01 Nov 2012 - Turkey broke its own record in arresting journalists, in Bianet
01 Nov 2012 - At least 9 imprisoned journalists on indefinite hunger strike, in EFJ's webpage
01 Nov 2012 - Austria's GPA-DJP Stands up for "SOS Journalismus", in EFJ's webpage
01 Nov 2012 - Spain's FAPE Stands up with a Manifesto in defense of journalism, in EFJ's webpage
01 Nov 2012 - Finland's SJ Stands up to talk about the crisis and its impact on journalism as a public good, on EFJ's webpage
01 Nov 2012 - Estonia's EAL Stands up to discuss the common interests of Estonian journalists, on EAL's facebook page
01 Nov 2012 - Belgium's AJP Stands up for journalists in Turkey, in AJP's official website
01 Nov 2012 - UK's NUJ Stands up for journalists in Turkey, NUJ's official website
01 Nov 2012 - Turquie : la "résolution Defossé" en passe d’être votée, in AJP's official website
29 Oct 2012 - Questions about CPJ's Turkey report? Here, our answers, in CPJ
29 Oct 2012 - Turkey's press continues to feel pressure from the state, in BBC
Upcoming events
3 Nov in Istanbul : International Conference on Peace, Freedom and Justice (in Turkish)
5 Nov in Brussels, Paris, London, Madrid, Wien, Tallinn, Helsinki... : Stand Up for Journalism
6 Nov in Brussels : Set Journalists Free in Turkey Protest
12 Nov in Istanbul : next hearing in KCK Istanbul case
16 Nov in Çağlayan (Istanbul) : next hearing in OdaTV case
24 Nov in Istanbul : EFJ participates to the Friedrich Ebert Stiftung seminar - "Presse- und Meinungsfreiheit in der Türkei"
27 Nov in Diyarbakir : next hearing in Bedri Adanir case
28 Dec in Istanbul : next hearing in Devrimci Karargâh case
Mehmet Koksal
info@mehmet.be
EFJ: At least 9 imprisoned journalists on indefinite hunger strike
The European Federation of Journalists, of which
headquarters in Brussels, representing about 260.000 journalists in
over thirty countries launched an international campaign to set free
all journalists in Turkey. Also, EFJ drew attention on the hunger
strikes in Turkey prisons.
The European Federation of Journalists (EFJ) launched an international
campaign to set free all journalists in Turkey. EFJ unions in Belgium,
France, United Kingdom, Sweden, Finland, Norway, Hungary, Germany,
Spain and Italy have already been linked with arrested journalists in
Turkey. It is created within the framework of the IFJ Constitution to
represent the interests of journalists' unions and their members. The
EFJ is Europe’s largest organisation of journalists, representing about
260.000 journalists in over thirty countries.
EFJ drew attention on the hunger strikes in Turkey prisons. The report
of EPJ is as follows; According to the current figures given by the
Turkish Justice ministry 683 detainees in 66 prisons for PKK, PAJK and
KCK cases are on indefinite hunger strike. The hunger strikers are
demanding the right to use the Kurdish language in Turkey's education
and legal systems and an end to the solitary confinement of Abdullah
Öcalan, the imprisoned leader of the PKK (Kurdistan Workers' Party).
The list of 683 hunger strikers also includes at least 9 imprisoned
journalists :
* Tayip Temel (Azadiya Welat) on hunger strike since 12 September 2012 at Diyarbakir D Type Prison
* Fatma Koçak (Dicle News Agency) on hunger strike since 24 September 2012 at Bakirkoy Women's Prison
* Ayse Oyman (Ozgur Gundem) on hunger strike since 24 September 2012 at Bakirkoy Women's Prison
* Pervin Yerlikaya Babir (Dicle News Agency) on hunger strike since 15 October 2012 at Bakirkoy Women's Prison
* Faysal Tunc (Dicle News Agency) on hunger strike since 15 October 2012 at Rize Kalkendere L Type prison.
* Selahattin Aslan (Demokratik Modernite) on hunger strike since 15 October 2012 at Kandira 2, F type prison
* Mehmet Emin Yildirim (Azadiya Welat) on hunger strike since 22 October 2012 at Kandira 1,F type prison
* Sahabettin Demir (Dicle News Agency) on hunger strike since 15 October 2012 at Giresun E type prison
* Omer Faruk Caliskan (Özgür Halk) on hunger strike since (?) at Kandıra 2, F Type prison
The situation for hunger strikers is very serious. Those who started
the strike have reached their 51st day of hunger today. There could be
deaths within ten days while some detainees may already developed
incurable diseases, according to a new report of a parliamentarian
delegation of the main opposition party CHP which visited the prisons. (DIHA, Nov 3, 2012)
Kurdish
Question / Question kurde
Dozens taken into custody in the provinces of Van, Iğdır and Mersin
At least 51 people have been taken into custody in the provinces of
Van, Iğdır and Mersin on Monday in the scope of so-called Kurdistan
Communities Union (KCK) operation which targets Peace and Democracy
Party (BDP), Kurdish media and non-governmental organizations since the
local elections in 2009 when the BDP achieved a historic victory across
Turkey.
Among the main circles targeted by the KCK operations are elected
executives, journalists, unionists, lawyers, human rights defenders,
academics, authors, children, students and woman activists. Thousands
of people have been subjected to political arrests in the scope of the
KCK operation and the anti-terror law in the last four years.
An expansive KCK operation has been carried out today in three
provinces, mainly targeting BDP local executives, city council members,
woman activists and minors.
Dozens of addresses have been targeted in Van and its districts today
in the scope of simultaneous operations which ended up with the
detention of at least 23 people. People have gathered in front of BDP
office to protest against the detentions.
On the other hand, five youngsters have been arrested today in
Hakkari's Yüksekova district today for allegedly "being members of an
illegal organization" and "damaging public property". Five youngsters
had been taken into custody along with ten others on 22 November.
(ANF, Nov 26, 2012)
Au moins 25 « rebelles salafistes » tués dans des combats avec les kurdes
Au moins 25 « rebelles salafistes » soutenus par la Turquie auraient
été tués jeudi 22 novembre à Serékaniyé (Rass al-Ain) dans des combats
avec les forces armées kurdes.
Se massant à la frontière, plus de 300 combattants des groupes
paramilitaires, comme le Front Al-Nosra et la brigade Ghouraba al-Cham,
soutenus par la Turque, ont lancé jeudi après-midi une attaque contre
les kurdes à Serékaniyé. Ces groupes n’arrivent toujours pas à avancer
face à la résistance kurde malgré le soutien de la Turquie.
« La ville sera nettoyée des bandes armées »
« Nous allons nettoyer la ville kurde (Rass al-Ain) de ces bandes
armées », a affirmé à l’agence de presse kurde Firat le commandant de
la brigade de Serékaniyé des Unités de défense du peuple (YPG), armée
kurde syrienne créée en juillet 2012.
Lourdes pertes parmi les « rebelles »
Jeudi, au moins 25 combattants des groupes paramilitaires ont été tués
et 20 autres ont été blessés, a affirmé la brigade du YPG. En outre,
trois véhicules militaires appartenant à ces groupes ont détruits par
les forces kurdes, selon YPG.
Des ambulances turques ont transporté de nombreux morts et blessés vers
l'hôpital de l'autre côté de la frontière, a-t-on appris de sources
locales. Vers le soir, les corps d’au moins quatre combattants avaient
été transportés à l’hôpital de Ceylanpinar.
Un combattant kurde a été tué et un autre a été blessé lors de ces
combats, a fait savoir le YPG dans un communiqué. Les forces kurdes
disent détenir aussi des images de vidéo prouvant la collaboration des
groupes armées avec la Turquie.
Un obus tiré depuis la Turquie a été tombé dans le village kurde de Eloka. On ignore l'ampleur des dégâts causés par ce tir.
Face à la riposte violente des forces kurdes, les combattants des
groupes paramilitaires commençaient à se retirer dans la soirée vers la
frontière avec la Turquie et les combats avaient baissé en intensité.
Appel à fermer le corridor ouvert pour des groupes paramilitaires
Dans un communiqué, Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) qui
lutte depuis 30 ans contre Ankara a appelé le peuple kurde à descendre
dans les rues pour barrer le passage depuis la Turquie des groupes
paramilitaires vers la ville de Ras al-Ain. Selon le PKK, un corridor a
été ouvert par le régime turc, depuis des villes comme Antep, Mardin et
Urfa jusqu’Alep, pour le passage des « assassins ».
« L’Etat turc fait tout pour que le conflit syrien se transforme en une
guerre arabo-kurde » a déclaré le PKK. « Nous appelons toutes les
forces démocratiques (…) à faire face contre la sale collaboration
entre AKP, parti au pouvoir, et Al-Qaida » a ajouté l’organisation.
Le mouvement kurde appelle également l’Armée libre syrienne (ASL) à
clarifier sa position à l’égard des groupes salafistes. Pour le PKK, «
la Syrie a besoin d’une 3eme voie. Une véritable démocratie est
possible avec une lutte commune entre le peuple kurde et les forces
démocratiques syriennes. »
Lundi 19 novembre, des "rebelles" appartenant aux groupes islamistes
Ghouraba al-Cham et le Front al-Nosra avaient tué un élu kurde local,
président du conseil du peuple de Serekaniye, ce qui a déclenché une
riposte forte de la part du YPG.
Au moins 29 « rebelles »tués lundi
Ces combats avaient fait 34 morts, dont 29 combattants d'Al-Nosra et de
Ghouraba al-Cham et un chef de l'administration locale kurde,
l’Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), cité par l’AFP.
YPG a affirmé avoir rendu aux groupes armés les corps des 18
assaillants et avoir pris en otage 7 autres. Trois combattants kurdes
et un autre membre du conseil du peuple ont perdu la vie dans les
combats.
« Turquie se sert de ces groupes. Nous considérons cette attaque comme
une tentative de l’occupation du Kurdistan occidental (Kurdistan
syrien) par la Turquie » a affirmé mercredi le commandant du YPG Sipan
Hamo, sur la chaine kurde Ronahi TV.
Depuis juillet 2012, les kurdes ont pris le contrôle total de six
villes. Il s’agit de Kobani (Ain al-Arab), Afrin, Amuda, Dirbassiyé,
Til Temur et Dérik. Il ne reste que deux grandes et deux petites
villes: respectivement Qamishli, Hassaka, Girké Legué et Tirbaspi. A
part la présence de l’armée syrienne dans les casernes, ces quatre
derniers sont également dirigés par les kurdes.
La Turquie et plusieurs pays de l’Occident cherchent depuis début de la
révolte lance mi-mars 2011 à affaiblir le principal parti kurde PYD
avec une campagne médiatique. Le PYD est accusé systématiquement de
soutien au régime Assad, alors que les kurdes sont les premières
victimes de ce régime. (Maxime Azadi,
actukurde.fr/actualites, 23 nov 2012)
Hunger strikers strengthened standing of PKK chief
The fact that hundreds of Kurdish inmates did not heed calls from
government members or civil society representatives to end their hunger
strike, but did so only when the jailed leader of the Kurdistan
Workers' Party (PKK) appealed to them has led some commentators to
conclude that the protest, in the final analysis, served as a display
of power for PKK leader Abdullah Öcalan.
Kurdish inmates, convicted or standing trial on charges of membership
in the PKK's umbrella group, the Kurdistan Communities Union (KCK),
were in their 68th day of a collective hunger strike when they stopped
on Sunday after a call from the PKK leader. The protestors had been on
a hunger strike to demand an end to the alleged isolation of Öcalan --
who has been denied visits from his lawyers according to the protestors
-- as well as the right to use Kurdish in courtrooms and the right to
education in one's mother tongue.
Sedat Yurtdaş, a former deputy of the Democracy Party (DEP), a
now-defunct pro-Kurdish party, said, “For one thing, it is very
important that no deaths occurred in the hunger strike. The
demonstrators put their lives on the line. Most importantly, the
government was able to prevent a major crisis, which is highly
important. I think this was a solution that came out of mutual
compromise and concessions. This means that dialogue channels are more
functional then ever.”
The government is in the process of adopting a bill to allow the use of
Kurdish as an officially recognized language in courtrooms, but it
wasn't clear what steps it will take to address the alleged isolation
of Öcalan, who is serving a life sentence on an island off of
İstanbul's coast in the middle of the Marmara Sea. Kurdish is available
as an elective course in Turkish schools, but it is not used in schools
as a medium of instruction for regular subjects.
Yurtdaş said Öcalan's involvement is something that could be used for a
solution. "We [politicians, decision makers, legislators and the people
of Turkey], should learn important lessons from this [the way the
hunger strikes ended]. The Middle East is a complicated area, where you
have intricate balances whereby even the most stable society can
destabilize at any moment."
Emin Aktar, the former head of the Diyarbakır Bar Association, said
“The way the hunger strikes ended is an indicator of the influence
Öcalan has over both [Kurds] in prison and over the [Kurdish] people."
Such protests are not good, but they show that democratic protests can
be used when fighting for rights, that this can be done without
violence. I think that after this, a serious new process of
negotiations will be launched by the government, even more serious than
Oslo,” Aktar said, referring to secret meetings held between PKK
officials and National Intelligence Agency (MİT) bureaucrats in the
Norwegian capital in 2011.
Kurdish politician and writer İbrahim Güçlü said, “There is a
warlordship here based on death, based on the lives of thousands of
people. The PKK told them to lie down and wait to die, and they started
the hunger strike. And now, we are happy because warlords reached their
goal.” Güçlü said, “It should be said one more time that the Peace and
Democracy Party (BDP) deputies are not deputies of the people but of
Öcalan.”
Head of the Diyarbakır businessmen's association, DİGİAD, Alaaddin
Korkutata also said the way the strikes ended has made it clear that
Öcalan still remains a deciding factor in how things play out in the
Kurdish question. “Negotiations with Öcalan should continue. It has
become clear that the Öcalan factor should be considered to prevent
further deaths.”
Justice minister: Talks with Öcalan could be held when necessary
Justice Minister Sadullah Ergin said on Monday that talks with the
jailed leader of the terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) could be
held when it is necessary and under the appropriate circumstances.
Ergin's statements came a day after hundreds of prisoners ended a
hunger strike in jails across Turkey after an appeal from PKK leader
Abdullah Öcalan, fuelling hopes that a deal had been struck that could
revive talks to end the decades-old Kurdish problem.
Speaking at a ceremony at the Supreme Board of Judges and Prosecutors
(HSYK), Ergin voiced his satisfaction with the end of the hunger strike
in prisons and noted that the government could hold talks with Öcalan
when it feels it is necessary and under the appropriate circumstances.
Top intelligence officials held secret meetings with senior PKK
representatives in Oslo in recent years and Prime Minister Recep Tayyip
Erdoğan said in September that more talks were possible.
Ergin also said health teams were working hard to ensure that there
will be no medical complications after some 700 prisoners ended their
hunger strike last Sunday.(TODAY'S ZAMAN, Nov 19, 2012)
Kurdish artist Şıvan Perwer joins hunger strike
Kurdish musician Şıvan Perwer has started hunger strike in front of
Federal Kurdistan Region Parliament in Hewler on Friday to display
solidarity with ten thousand hunger strikers in Turkey prisons.
Perwer is accompanied by a group of people demanding the ending of
solitary confinement of Abdullah Öcalan. Music productor Hakan Akkaya
is also taking part in the hunger strike.
The press statement on behalf of the group was read by Şıvan Perwer who
underlined that a language and education in mother tongue cannot be
subjected to bans.
“Their demands are our demands and they must be fulfilled before we
witness deaths”, said Perwer who also called attention to the isolation
imposed on the ‘national leader of Kurdish people’, pointing out that
the denial of his meeting with his lawyers and family violates both
domestic and international law.
The hunger strike in Hewler is expected to be joined by more people in
the coming days as no date has been stated as to how long it will last.
(ANF, 16 November 2012)
Leyla Zana begins a hunger strike in Parliament
Leyla Zana, an independent pro-Kurdish deputy from the southeastern
province of Diyarbakır, said in a press conference held at her office
in Parliament on Wednesday that she has joined an ongoing hunger strike
being staged by hundreds of prisoners throughout Turkey.
This is likely to complicate the efforts of Turkish ministers and EU
officials to bring the hunger strike, which has entered its 64th day,
to an end.
Zana, who has personally sent letters to senior EU diplomats and
officials in a bid to draw attention to the demands of prisoners who
have been on a hunger strike for more than two months, has now herself
joined them.
Zana met with Ahmet Türk, an independent pro-Kurdish deputy from the
southeastern province of Mardin, Peace and Democracy Party (BDP)
Diyarbakır deputy Altan Tan, BDP Adana deputy Murat Bozlak and BDP
Şanlıurfa deputy İbrahim Binici at her office in Parliament. When asked
by reporters whether she is also on a hunger strike, Zana responded
positively by nodding her head.
Earlier on Wednesday, Deputy Prime Minister Bülent Arınç once more
called on the prisoners staging the hunger strike to give up. (Today's Zaman, 14 November 2012)
Erdoğan slams BDP leader over Öcalan's statue
Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan has slammed Peace and Democracy
Party (BDP) co-chair Selahattin Demirtaş for suggesting they would
erect a statue of Abdullah Öcalan, the imprisoned leader of the
outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK), who is serving a life sentence
in an island prison.
“Their minds are capable of only erecting statues while everywhere in
the world, statues of dictators are being destroyed. As I have said
dozens of times, the BDP is taking firm steps toward becoming the CHP
[main opposition Republican People’s Party] of the east and the
southeast,” Erdoğan said, vowing that the statues the BDP was thinking
of would be destroyed before being erected.
Speaking at a demonstration in the southeastern city of Mardin,
Demirtaş criticized reactions against Kurdish people hanging posters of
Öcalan. Condemning the erection of statues of infamous coup leader
Kenan Evren in the country, Demirtaş said: “I call on you, those who
are not bothered about Kurd-killer Kenan Evren’s statues being erected
[and] schools named after Kurd-killer Kenan Evren. If they [Kurds]
cannot hang Öcalan’s poster in Kurdistan, then where they would have
hung it we will erect his statue. Put that in your mind.”
Erdoğan harshly criticized Demirtaş and said statues of dictators were being destroyed in the Middle East.
“Don’t worry, their statues will not find even a pedestal in this land,” Erdoğan said. (hurriyetdailynews.com, Nov 14, 2012)
Des combattants kurdes prennent une localité au nord-est de la Syrie
Des combattants kurdes ont pris lundi le contrôle d'une nouvelle
localité du nord-est de la Syrie après le départ des forces
gouvernementales, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de
l'Homme (OSDH).
"Des combattants du Comité de protection du peuple kurde ont pris le
contrôle de la localité de Malikiya à la pointe nord-est de la Syrie
après le départ des forces gouvernementales", a indiqué l'OSDH.
Le Comité de protection du peuple kurde est le bras armé du Parti de
l'Union démocratique kurde (PYD), la branche syrienne du Parti des
travailleurs du Kurdistan (rebelles kurdes en Turquie).
Vendredi et samedi, les combattants kurdes avaient déjà pris trois
autres villes de la même province de Hassaka, également désertées par
les troupes régulières, notamment à la suite de manifestations
d'habitants, selon l'OSDH.
Ils ont pris le contrôle d'Amouda, de Derbassiyé et de son petit
poste-frontière, ainsi que du carrefour stratégique de Tal Tamer, au
croisement de la route allant de la capitale provinciale de Hassaka à
Rass Al-Aïn et de la principale autoroute reliant la province d'est en
ouest, selon l'OSDH.
Parmi les villes importantes de la province, le régime ne contrôle désormais plus que Qamichli et Hassaka.
Et le long de la frontière turque, l'armée régulière ne tient plus que
deux postes-frontière, celui de Qamichli, qui est fermé, et celui de
Kesseb, près de Lattaquié sur la côte, selon l'OSDH.
Plus tôt vendredi, à une centaine de kilomètres plus à l'est, les
rebelles avaient pris le point de passage de Rass Al-Aïn, après de
féroces combats contre les forces du régime qui ont poussé à la fuite
des milliers de Syriens, d'après l'OSDH et des militants.
C'est pour éviter des affrontements de ce type et un même exode vers
la Turquie voisine que des manifestations ont lieu, réclamant le départ
de l'armée régulière, avait expliqué l'OSDH.
Lundi, l'armée syrienne a bombardé de nouveau à plusieurs reprises Rass
al-Aïn, qu'elle tente de reprendre, faisant 12 morts, selon
l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Il s'agit de cinq civils et sept rebelles, en majorité des combattants
du Front islamiste Al-Nosra, a précisé l'ONG, basée en Grande-Bretagne,
qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans
les hôpitaux civils et militaires.
(AFP, 12 novembre 2012)
Osman Baydemir et des députés du BDP se joignent aux grévistes de la faim
Au 59ème jour de la grève de la faim observée par les prisonniers
politiques kurdes en Turquie, les députés du BDP (Parti pour la Paix et
la Démocratie) avaient annoncé qu’ils entameraient eux-mêmes une grève
de la faim à partir de demain.
Deux députés de ce parti, Emine Ayna et Özdal Üçer, ont déjà commencé.
Dénonçant l’indifférence totale du gouvernement turc concernant la
grève de la faim entamée le 12 septembre et observée aujourd’hui par
des milliers de prisonniers kurdes, dont des élus et des journalistes,
le BDP sonne l’alarme en annonçant un nouveau plan d’action. "La grève
de la faim relève du droit des Kurdes à la résistance", a par ailleurs
déclaré dès samedi le co-président du BDP Selahattin Demirtas qui a
également annoncé que son parti avait décidé de suspendre sa
participation aux travaux des commissions parlementaires, mais qu’il
continuerait à assister aux sessions du parlement.
A l’issue de la conférence de presse de ce jour à Diyarbakir, Osman
Baydemir, maire métropolitain de cette ville, a entamé une grève de la
faim illimitée ainsi que Gültan Kisanak, députée de Siirt et
Co-présidente du BDP, Aysel Tugluk, députée de Van et Co-présidente du
DTK (Congrès pour une Société Démocratique), Sirri Süreyya Önder et
Sebahat Tuncel, députés d’Istanbul, Adil Kurt, député de Hakkari.
Les grévistes de la faim, qui ont entamé leur mouvement le 12
septembre, demandent une levée des restrictions concernant l’usage de
la langue kurde dans la sphère publique, notamment devant les
tribunaux. Mais leur principale revendication porte sur les conditions
de détention du chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK), Abdullah Öcalan, sur l’île d’Imrali depuis 1999.
(akbdrk.free.fr, André Métayer, 11 nov 2012)
CPT: It's Ocalan’s fundamental right to meet his lawyers
In a briefing to the press on Monday, law professor Latif Huseynov,
President of the Committee for the Prevention of Torture, said that it
is Mr. Ocalan’s fundamental right to meet his lawyers.
“It is a person’s inalienable and primary right to see his lawyers to
avoid unfair judgment, ill and insulting treatment”, CPT President said
concerning the situation of Ocalan.
Concerning the hunger strike going on in Turkish prisons, Huseynov said that they were watching the protest with deep concern.
Asked about the fact that the CPT delegation did not go to Imralı
island during its trip to Turkey 21 to 28 June 2012, Huseynov said
that; “During the visit, we gave priority to allegations of
ill-treatment of juvenile prisoners at Pozantı Prison and others but we
also conveyed our expectations and concerns over Imralı to Ankara”.
According to reports received, CPT will convey a criticism and
expectation report to Turkey following a series of consultations in the
coming week. The Committee is expected to make an ordinary visit to
Turkey next year. (ANF, 5 November 2012)
Diyarbakir turning into battlefield
The police officers are interfering to the mass on
the way to Square Batikent. Also, they interfered to the group,
including BDP and DTK co-Chairs, parliamentarians and mayors, in front
of Governorship. The police officers broke the nose of HDK Diyarbakır
Spokeperson Hüseyin Bardakçı. The clashs between the citizens and
police officers are going on in several places.
The police officers are interfering to the mass on the way to Square
Batikent. BDP and DTK co-Chairs, parliamentarians and mayors went to
the Governorship to interview with the governor about the prohibition
of demonstration.
BDP co-Chairs Gültan Kışanak and Selahattin Demirtaş, DTK co-Chairs
Aysel Tuğluk and Ahmet Türk, BDP parliamterians and Diyarbakır
Metropolitan Mayor Osman Baydemir went to the Governship to meet with
Diyarbakır Governor Mustafa Toprak about the intervention of police to
mass. In the tension lived in front of the Governorship, police officers broke the
nose of HDK Diyarbakır Spokeperson Hüseyin Bardakçı. The tension is
going on in front of the Governorship. A great number of armoured
vehicles are being waited here.
The police officers are clashing with citizens in the roads to Square
Batikent. They are using tear gases, gas bombs and water canons against
the citizens. Also, the citizens are replying to them with molotov
coctails and stones. The youngs set barricades on the roads and set
fires on plastics. 3 people were detained in Baglar up to now.
The clashs began at the early hours when the police officers assaulted
on the citizens, who were trying to march for supporting the hunger
strikers. (DIHA, Nov 3, 2012)
Trois morts dans des heurts entre l'armée et les rebelles
Un soldat et deux rebelles kurdes ont été tués vendredi dans le sud-est
de la Turquie dans des affrontements qui ont éclaté à la suite d'une
attaque lancée par le PKK contre une position de l'armée, ont déclaré à
l'AFP des sources des forces de sécurité.
Des membres du PKK ont tendu une embuscade à des soldats dans le
district de Lice à Diyarbakir, tuant un militaire et en blessant cinq.
Deux rebelles kurdes ont été tués lorsque les forces armées turques ont riposté, selon ces sources.
Jeudi, une voiture avait explosé devant une caserne dans la ville de
Hatay (sud-est) près de la frontière avec la Syrie. Cette attaque avait
été attribuée par les autorités locales au PKK.
Dimanche dernier, un policier et huit rebelles kurdes avaient été tués dans des combats dans la province de Sirnak.
Ces affrontements surviennent après une série d'attaques des rebelles
kurdes contre les forces de sécurité turques dans le sud-est de la
Turquie, qui ont entraîné le lancement de vastes opérations militaires
dans la région.
(AFP, 2 novembre 2012)
Une voiture explose, quatre blessés
Une voiture a explosé jeudi devant une caserne de l'armée dans une
ville située dans le sud de la Turquie, près de la frontière syrienne,
faisant quatre blessés, et les autorités locales ont accusé les
rebelles kurdes du PKK, a indiqué l'agence de presse turque Anatolie.
L'explosion s'est produite dans le district d'Iskenderun, dans la province de Hatay.
La voiture a explosé vers 17h15 heure locale (14h15 GMT) peu après le
passage d'un véhicule militaire, a déclaré à Anatolie le gouverneur de
la province, Celalettin Lekesiz.
"On estime que l'attaque qui visait le véhicule militaire a été menée
par des membres de l'organisation terroriste PKK" qui opèrent dans les
zones rurales des monts Amanos, a dit le gouverneur..
L'explosion survient après une série d'attaques des rebelles kurdes
contre les forces de sécurité turques dans le sud-est de la Turquie,
qui ont entraîné le lancement de vastes opérations militaires dans la
région.
L'explosion d'Iskenderun n'est pas considérée comme liée au conflit
interne en cours en Syrie, a déclaré le gouverneur Lekesiz. (AFP, 1 nov
2012)
Minorités
/ Minorities
Dersim natives file complaint at ICC on Dersim Genocide
Dersim natives residing in Europe have filed a criminal complaint
against those who are responsible for the bloody incidents in the
predominantly Alevi region of Dersim, now called Tunceli, in the early
years of the Republic of Turkey, in the Prosecutor's Office in the
International Criminal Court (ICC) located in The Hague.
The Dersim natives, who currently reside in Germany, France, Belgium
and Holland, walked to the court on Friday, carrying placards that
read, “We want justice for Dersim genocide,” and handed over the
300-page criminal complaint.
Speaking to reporters about the issue, lawyer Erdal Doğan said they
won't settle with the complaint and will go to the United Nations Human
Rights Council as well.
“This court tries crimes against humanity and genocide. Our Prime
Minister Recep Tayyip Erdoğan apologized, saying that what happened in
Dersim was a planned massacre. But he failed to do what is necessary --
because the massacre carried out in 1937-1938 was to Turkify the land
and eliminate the land's Alevi identity,” he added.
Last November, Prime Minister Erdoğan apologized for the massacre in
the predominantly Alevi region of Dersim on behalf of the Turkish
state, but said the main opposition Republican People's Party (CHP),
which was the only political party at the time, is the actual culprit
and called on the party's current leader to apologize for the incident
on behalf of the CHP.
It is estimated that as many as 70,000 Kurdish Alevis were killed in Dersim between 1937 and 1938.
(TODAY'S ZAMAN, Nov 23, 2012)
Aramean community disappointed by Mor Gabriel ruling, vows to seek rights
Turkey’s Aramean (or Syriac) community, which was recently disappointed
by a Supreme Court of Appeals decision to reject a plea to overturn an
earlier judgment that gave the land of the Mor Gabriel Monastery to the
Treasury, seem to not have thrown in the towel just yet.
“We will definitely file an application with the European Court of
Human Rights [ECtHR]. But for this, we have to complete the legal
procedure in Turkey. We have to apply [individually] to the
Constitutional Court [to overturn the decision] first. When the legal
process in Turkey is complete, we will seek our rights in the ECtHR,”
said İsa Doğdu, deputy chairman of the Foundation of the Mor Gabriel
Monastery, when speaking to Sunday’s Zaman.
In mid-November, the Supreme Court of Appeals threw out a petition by
the Mor Gabriel Monastery to re-examine a decision handed down by its
20th Chamber, which had ruled that the monastery was occupying state
land even though it has been paying taxes on that land for decades. The
court noted that monastery officials had not proven that the land
belongs to the monastery.
The Mor Gabriel Monastery is located on the Tur Abdin plateau near
Midyat in the province of Mardin in southeastern Turkey. It was founded
in 397, and it is the oldest surviving Syriac Orthodox monastery in the
world. The conflict surrounding Mor Gabriel began when land officials
for the Turkish government redrew the boundaries around the monastery
and surrounding villages in 2008 in order to update the national land
registry. Officials finished this work across nearly half the country
in less than five years. In addition, several new laws have been passed
that require the transfer of uncultivated land to the Treasury and, in
some cases, that re-zone other land, such as forest land, transferring
it to the jurisdiction of the Forestry Directorate.
In the wake of these new classifications, it has become difficult for
former owners to use this land. The issue has also become a
Muslim-Christian dispute, with the neighboring villages complaining to
the court that the monastery’s monks have engaged in “anti-Turkish
activities,” including converting children to Christianity.
In 2008, the Treasury filed a complaint in a local court in Mardin,
arguing that the monastery was occupying state land and that the land
be given to the Treasury. However, the court said that the monastery
was the owner of the land and that it has been paying its taxes for
many years. The Treasury appealed the ruling, and the 20th Chamber of
the Supreme Court granted substantial parts of Mor Gabriel to the
Treasury. According to the court verdict, land inside and adjacent to
the monastery belongs to the state. The monastery also appealed the
decision, asking the Supreme Court of Appeals to review the court
ruling. However, the court refused to do so. In its reasoned decision,
the court argued that the land on which the monastery sits was occupied
by the monastery and that occupation does not grant the right to the
monastery to claim ownership of the land. The court also said experts
and witnesses heard by the court during the Mor Gabriel Monastery case
did not confirm that the land belongs to the monastery.
Nazmi Necipoğlu, a member of the General Council of the Supreme Court
of Appeals, said the monastery does not have a title deed certificate
to prove that it is the real owner of the monastery land, which is the
main reason behind the court ruling. “The monastery is using the land
without a title deed certificate,” he said, and added that an official
may receive the title deed certificate for the monastery land if he
applies personally.
According to Doğdu, the Supreme Court of Appeals decision came as no
surprise to the Arameans in Turkey, but it still saddened them.
Kuryakos Ergün, chairman of the Foundation of the Mor Gabriel
Monastery, said publicly last week that officials of the monastery are
hoping to meet with the president and prime minister to discuss the
controversy surrounding the land. Ergün also voiced concern that the
Supreme Court of Appeals decision may lead to future loss of property
for the monastery and the Aramean community.
Arameans have lived for about 5,000 years in Mardin, Batman and Şırnak,
and some emmigrated in the 1980s due to instability caused by terrorism
in Turkey’s East and Southeast. With the reduction of terrorist
activities in the region, some Aremean families started to return to
their homeland in the 2000s.
Sunday’s Zaman also talked to representatives of the Aramean community
about the Supreme Court of Appeals decision against the Mor Gabriel
Monastery. Şabo Boyacı, editor of the suryaniler.com website, said the
decision deeply saddened the community.
“The Mor Gabriel Monastery is a very important place of worship for
Arameans. We consider the court decision politically-motivated. There
is no such lawsuit against other minority groups in Turkey. All
evidence favored us, but we lost the suit,” Boyacı complained, and
stated that the Supreme Court of Appeals ruling is an attempt to
silence the Aramean diaspora. “Now we have to file an individual
application in the Constitutional Court. We estimate that we will lose
around one or two years in the court. Then we will apply to the ECtHR,”
Boyacı added.
Boyacı also recalled that a petition campaign has recently been started
through a website called, in English, “Do not touch Mor Gabriel”
(www.morgabrieledokunma.com). So far, 7,282 politicians, academics and
intellectuals have signed the petition to back Arameans in their case.
“We have received the support of people from various circles and
backgrounds. This makes us happy,” he said.
The campaign reads, “The Mor Gabriel Monastery is our inheritance from
Aramean history. It has witnessed fraternal life as well as suffering
for thousands of years. Blood, tears and pain burst out of the lands of
Mesopotamia. We want these lands to be bedecked by flowers of peace.
The Aramean people are not invaders. They should be allowed to live in
their homeland without fear and under humane conditions. We have
launched a signature campaign for the color of Arameans not to become
extinct on these land, and we are expecting you to support us in our
cause.”
Another member of Turkey’s Aramean community, Özcan Geçer, who
researches Aramean culture, said he is hopeful that the Constitutional
Court will “correct the mistake” of the Supreme Court of Appeals, but
if not, Arameans will continue to seek their rights within the
boundaries of the law through other channels, such as the ECtHR. Geçer
also said the Aramean community is heartbroken by the court ruling,
which says that Arameans are occupiers on the monastery land though the
community existed in the region for thousands of years and has paid
taxes on the land.
Geçer also said the court decision against the monastery is actually a
“covert message to Arameans living abroad not to return to Turkey.”
“Arameans living abroad are now concerned that they will not be able to
protect their properties or claim ownership of their lands if they come
back to Turkey. The concern prevents them from returning to Turkey,” he
said, and added that Arameans cannot make sense of a court decision
that comes at a time when the government is urging them to return to
Turkey.
(TODAY'S ZAMAN, Nov 24, 2012)
Turkey’s only Armenian village risks losing status
A recent draft law on restructuring municipality borders will affect
the special status of Turkey’s only Armenian-populated village. Located
in the southern province of Hatay, Vakıflı, which consists of 135
residents, will lose its “special” status with the new law.
Speaking to the Hürriyet Daily News, Vakıflı community head Cem Çapar
said the survival of the village was very important both for them and
Turkey’s image. “We hope our rights will be preserved in accordance
with the law,” Çapar said.
“The new law proposes villages in the new metropolitan municipalities
be turned into districts. This means Vakıflı will lose its village
status, so we will no longer be the only Armenian village of Turkey. We
conveyed this subject to Hatay Governor Celalettin Lekesiz, with
Justice Minister Sadullah Ergin also present,” Çapar said.
Following a transitional political period that formally existed from
1938 to 1939, Hatay was annexed to Turkey in a 1939 referendum.
“Hatay joined Turkey in 1939. During that time, a law preventing
foreigners from entering Vakıflı came into force. We would be very
pleased if Vakıflı was protected with a similar law today. Otherwise,
the village will not survive very long. It would disappear just like
many Armenian villages and neighborhoods that faded away in Anatolia.
It would also affect us economically as our gardens and vineyards will
be taken away,” Çapar said.
The Hatay Governor’s speaker, Raif Harputoğlu, told the Hürriyet Daily
News there were no restrictions on non-Armenian people who want to
reside in the village. “No restriction is made in regard to
residence, anyone could settle there as they wish. But so far such an
initiative has not been made. Vakıflı is an important village, since it
is a village of tolerance, despite all the crises between Turkey and
Armenia.”
(hurriyetdailynews.com, Nov 23, 2012)
Armenians to build school in Istanbul
The Armenian community in Turkey has received authorization to build
its first school in Istanbul’s Bakırköy district, to be completed to
house the historical Armenian Dadyan School within two years.
The community will build the school with their own funding in addition
to monetary aid from the Bakırköy Municipality. The school, which is
expected to cost 4.5 billion Turkish Liras, will be constructed on
1,750 square meters of land. The foundation of the school was laid on
Nov. 18.
Speaking to the Hürriyet Daily News, Bakırköy Surp Asdvazsazsin Church
Foundation Executive Board Chair Mesut Özdemir said they were very
pleased to have obtained the proper authorization after 10 years of
attempts.
“During the period of the Justice and Development Party (AKP)
government, many steps have been taken in support of us. Now we can
build a school,” Özdemir said.
Istanbul has an official Armenian population of 50,000, with 12
Armenian schools. Özdemir said another school was necessary. “We
received some criticisms over it; however, the current school building
is 166 years old and it is quite small. We have 400 students there and
we want them to receive a modern education in a building that complies
with today’s standards. More importantly, since the school building is
historical, restoration is strictly forbidden. So we could not build
additional classrooms there. Consequently, we needed a new building.”
Even though the title of the land on which they would build the new
school belonged to the Armenian community, it has been used by the
municipality for years. “We could not claim the land as it was being
used by the municipality as a green area but now they returned it to
us,” Özdemir said, adding that the new building would be completed
within two years and would serve as the new building of the Dadyan
School. Some projects have been developed to preserve the old building
as well.
The historical Dadyan School was built by the order of Sultan Selim III
during the Ottoman period. Nubar Manavyan, who is planning the new
building project, said, “We developed a plan taking the structure of
the historical school building into consideration. It will be a modern
school occupying over 1,750 square meters of land. It will have 16
classrooms, a kindergarten, an indoor sports hall, a library and a
conference hall with 220-person capacity, which will meet the
requirements of the new educational system.”
(hurriyetdailynews.com, Vercihan Ziflioğlu, Nov 20, 2012)
Minorities support right to defense in mother tongue
The debate over legal defense in Kurdish, currently one of the most
controversial issues in Turkey, is spreading to include mother toungue
defense for other ethnic communities.
Speaking to the Hürriyet Daily News, Caucasian Associations Federation
Head Vacid Kadıoğlu said, “The right to defense and education in
[one’s] mother tongue is everyone’s right. Manipulating this right for
politics, as is done with Kurdish, is a wrong deed.”
“They made us forget our own mother tongue, the Circassian language. So
we cannot bring the right to defense in mother tongue to the agenda,”
Kadıoğlu said.
“First of all, we demand the return of our right to receive education
in [our] mother tongue. The government put into force the law of
elective mother tongue and dialect lessons, but also enacted a
10-person quota condition. They are not sincere,” Kadıoğlu said.
Mother tongue ‘a right’
The head of the Laz Culture Association, lawyer Mehmet Ali Beşli,
touched upon a different aspect of the issue. “Mother tongue is a
right, and the ability to defend [oneself] in one’s mother tongue,
which one can speak most efficiently, has a crucial role. People must
make their defense in the language through which they can express
themselves the best,” Beşli said.“The state initiated elective mother
tongue lessons in schools and opened a television channel [in Kurdish
languages]; however, they do not approve mother tongue defense in
courts. This is not understandable.”
If the right to mother tongue defense enters into force, translators
will be assigned twice to those who cannot speak Turkish. Those who
speak Turkish but demand to make their defense in their mother tongues
will have to bring their translators with them. Referring to this
decision, Beşli asked, “How will the court determine a person’s skills
in Turkish grammar; how could it be measured?”
He added, “Mother tongue rights should not be shaped only through Kurds”
The founder of Anatolian Culture and Research Association (AKADER),
Altan Açıkdilli, who presented a file titled “Research on Peoples’
Constitution,” to Ankara a few months ago, said they gave full support
to the right to defense in mother tongue.
Açıkdilli also commented on the translator condition for those demanding to make defense in their mother tongue.
“This is a clear representation of a bargaining mentality. Freedom has
no condition. A person makes defense in mother tongue or does not,” he
said. Açıkdilli also said some technical problems might occur if the
right to defense in mother tongue enters into force, adding that some
measures should be taken against that.
“Translation of different dialects requires expertise. And there is a
crucial point here; legal terms do not have equivalencies in some
dialects, so a short-term training will be required for translators,”
Açıkdilli said. Açıkdilli also touched upon the fact that the debates
with regard to mother tongue are made only through Kurds. “The public
is having the wrong debate; the government represents the rights
regarding mother tongue as something only given to Kurds. However,
various communities from different ethnicities live in this country,”
Açıkdilli said.
“The rights of these communities should not be shaped through the policies implemented with regard to Kurds,” Açıkdilli said.
Hadig Hemşin Culture Sustenance Association head Hikmet Akçiçek also
expressed the same concern. “When it comes to rights, a perspective
covering all the communities within the country is required. Mother
tongue defense and education are everyone’s right.”
(hurriyetdailynews.com, Nov 19, 2012)
Turkey's Roma People Unite for Rights
Turkey's
Roma people united under a forum association for a so-called Roma
people "opening", a term previously used by other minorities in
Turkey.
Roma
People Forum of Turkey (ROMFO), founded by over 70 associations and 6
federations, represent 3,5 million people in Turkey. In 2010, 10.000
people gathered to initiate the Roma people "opening" during a series
of workshops with the participation of PM Erdogan.
Hacer
Foggo, a ROMFO coordinatior, said that while the workshops created
awareness on Roma people's issues, a government policy has yet to be
formed.
"Roma
people suffer most when it comes to governmental issues such as
education, medical treatment and bureaucracy. This is why we need a
bold government policy to tackle this problems. The policy should be
effectuated without worrying about elections. We don't want to be
regarded solely as a source of vote."
Our
most urgent issues are related to lodging/urbanization, discrimination,
culture, employment, healthcare and education, a forum statement said.
Foggo,
said the key to success in state-led programs is by involving Roma
people in the process, reminding that the education ministry is
currently working on the schoolization of Roma children in 12 major
cities in Turkey.
"No jobs for Roma people"
Metin
Salih Şentürk (President, İstanbul Association of Roman Florists): The
government has been looking for a platform to discuss about Roma
people's rights since 2010. For years, many projects aimed to improve
Roma people's conditions collapsed due to lack of dialogue. We are more
optimistic, because we have a forum now. We will work on a roadmap and
start our struggle to obtain our right from the government.
Cengiz
Ilgın (Representative from Ereğli District): There are no Roma people
associations in northern Turkey. We can't coordinate with other
associations. Our biggest challenges are the lack of education and
employment. We can't even work as construction workers. We don't know
how grave the situation is in other parts of the country.
"We didn't know our constituional rights"
Ahmet
Çokyaşar (President, Kocaeli Federation of Roma People's): Over the
past few years, there has been a rise in the number Roma people
associations in Turkey, but we need people who will plan our future,
people who will communicate our problems to other segments of the
society.
Halit
Keser (President, Contemporary Roma People Association of İzmir): The
forum has several connections among politicians. The biggest challenge
Roma people had so far was their despise towards bureaucracy and
ignorance of their constitutional rights. We hardly worked around under
associations. If our new forum turns out good, everything will be
better.
(BIA, Nov 19, 2012)
Return of Mor Gabriel land rejected by court
The Supreme Court of Appeals yesterday rejected a plea by a Syriac
foundation to overturn an earlier decision that gives the land of Mor
Gabriel Monastery in Mardin to the Treasury. The court’s decision is
final and cannot be appealed.
In its ruling, the court said the land in question was not registered
in the 1936 declaration, when all minority foundations were told to
register their estates. Following the Lausanne Treaty a law was passed
in 1936 that suggested the recording of all minority foundations. Apart
from the property recorded in the declaration, the foundations were
prevented from obtaining new properties.
The top appeals court said the Mor Gabriel Foundation failed to prove that it gained control of the land through donations.
The Mor Gabriel Monastery in the Midyat district of the southeastern
province of Mardin has been engaged in a lawsuit since 2008. The
Forestry Ministry claimed monastery lands constituted a forest and
should be declared so. As more villagers began settling on the lands in
question, the monastery was gradually encircled by the communities. The
inhabitants of the villages of Yayvantepe, Çandarlı and Eğlence
subsequently filed a suit against the monastery in 2008 on the grounds
that it was occupying their lands. (hurriyetdailynews.com, Nov 15, 2012)
Soutien arménien aux journalistes prisonniers en grève de la faim en Turquie
Réuni dans la soirée du 8 novembre un groupe d’Arméniens de Turquie a
soutenu les 59 prisonniers en grève de la faim dans les prisons
turques. Devant le journal Agos, le porte-parole, Sassoun Estukyan, a
expliqué en turc et en arménien, qu’il ne voulait plus que des gens
meurent.
En solidarité avec ceux qui sont en grève, le groupe a attiré
l’attention sur la défense de la langue maternelle qui est “l’un des
droits humains les plus élémentaires.“
L’intervention de la police a été vivement critiqué ainsi que les
mesures prises contre les prisonniers en grève de la faim.“Nous sommes
tous en faveur de la paix et de la fraternité“ ont scandé les
manifestants, criant « nous ne voulons pas mourir maintenant, pas même
une seule personne ».
« Le Pays ne veut plus de morts même si c’est une personne « tueuse
d’enfants créant l’obscurité ». Nous approchons d’un nouveau décès, de
façon irréversible, alors il faut répondre rapidement aux
revendications des prisonniers en grève de la faim pour ne pas voir
d’autres personnes mourir dans le pays, pour vivre finalement dans la
paix et la fraternité “, indique le communiqué.
« La situation est très grave. Ces personnes se rapprochent
progressivement de la mort. Nous en appelons instamment à toutes les
parties prenantes pour qu’elles adoptent, avant qu’il ne soit trop
tard, une attitude positive permettant de résoudre les différends qui
poussent les détenus à faire grève. Les autorités doivent
impérativement gérer cette situation avec humanité et responsabilité”,
a déclaré l’organisation.
« La recherche d’une solution pacifique à la question kurde et
l’amélioration de la situation de la liberté de la presse sont
intrinsèquement liés. Nous réitérons notre appel en faveur de la
libération immédiate de tous les journalistes et collaborateurs des
médias actuellement emprisonnés du fait de leurs activités
professionnelles.” (http://www.armenews.com/article.php3?id_article=84292)
Politique
intérieure/Interior Politics
AKP crack on immunity row
One of the government’s leading Kurdish MPs has vowed to oppose his
party’s move to strip opposition MPs of their immunity for chatting
with militants, saying the matter must be decided by voters. “If their
annulment files are put to the vote in Parliament, my position is very
clear. I will vote against [the move],” Galip Ensarioglu said.
“It’s being argued that BDP [Peace and Democracy Party] deputies have
committed a crime and that’s why some favor their immunity being
lifted. I’m against this option. The end of legislative session should
be waited for. If lawmakers commit a crime, it should be left to the
voters’ discretion; lawmakers should be accountable to the ballot box,”
said Ensarioğlu, a Diyarbakır deputy for the ruling Justice and
Development Party (AKP).
Ensarioğlu said lawmakers should be accountable to their constituencies
unless they are caught red-handed. “If the BDP lends its support to
arms and violence, we have to complain about them to the people.”
BDP lawmakers, including co-chair Gültan Kışanak, were seen embracing
and warmly chatting with armed outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK)
militants near Şemdinli in Hakkari province Aug. 17. Following a
two-month-long examination, the Van Prosecutors’ Office asked for
permission to open a probe into the BDP deputies on charges of
providing aid to the PKK. The prosecutor has demanded annulment of the
deputies’ parliamentary immunity and five-to-10-year jail sentences.
Erdoğan, who previously had called on the judiciary to take action
against the BDP deputies, reiterated his will to support the annulment
of their immunities on Nov. 26. The Prime Ministry abruptly provided
the Parliamentary Speaker’s Office with a summary of proceedings on
nine BDP deputies, as well as one independent deputy on Nov. 27.
The swiftness of the submission caused discomfort among Kurdish
deputies within the AKP, and they decided to open an intra-party debate
after reactions from their hometowns. The AKP’s Kurdish deputies worry
about a possible decrease in their parties’ popular support in eastern
and southeastern Anatolia if the BDP lawmakers’ immunity is annulled.
According to procedure, the proceedings will now be sent to the
Parliament’s Joint Constitution and Justice Commission. If the members
of the joint commission give their consent, they will be sent to the
General Assembly, whose vote result may pave the way to try the
deputies.
The AKP administration is discussing how to implement the procedure, as
there are hundreds of immunity files about lawmakers from all four
parties. The senior members of the ruling party are expected to suggest
lifting the immunity of the lawmakers who are accused of being involved
in terrorism.
Lifting immunities a dead-end, Gül warns
President Abdullah Gül reiterated his opposition to lifting the
immunity of nine Peace and Democracy Party (BDP) deputies and one
independent deputy, urging the government not to push Turkey toward a
dead end. The day before Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan had
dismissed comments about his disagreement with the president over the
issue.
“There are similar examples from our recent political history. We
should not push ourselves toward dead-end streets. Everyone has
responsibilities with regard to this issue,” Gül told Ankara media
bureau chiefs Nov. 29.
“We have witnessed that past experiences did not take us anywhere.
That’s why I believe everyone needs to manage these things with a sense
of responsibility. There we already have a lot of problems,
difficulties. They may become chronic,” he said, referring to the
abolishment of the immunity of Kurdish lawmakers in 1994, which only
produced more troubles for Turkey.
Difference in views
Once close fellows and cofounders of the Justice and Development Party
(AKP), Gül and Erdoğan now differ on a number of critical issues, which
the president explicitly shared in his speech at the opening of
Parliament on Oct. 1. Erdoğan seemed committed to push for the lifting
of the immunities of the nine BDP deputies and independent deputy,
asking his parliamentary group to take the necessary action in this
regard. The discussion emerged after Gültan Kışanak, co-chair of the
BDP, was pictured warmly hugging a member of the outlawed Kurdistan
Workers’ Party (PKK).
Gül also warned BDP deputies to act in line with lawmaker
responsibilities and distance themselves from terrorism. “Statements
promoting terror, blood and violence cannot be accepted. They have no
place in democracy.”
“All politicians who have been elected to Parliament should be aware of this. Everybody should be really careful.” (hurriyetdailynews.com, Nov 30, 2012)
Parliament Elects Controversial Former Judge As Ombudsman
Former appeals court judge Ömeroğlu became Tukish Parliament's first public ombudsman after a secret ballot on Tuesday evening.
The
ombudsman position has been established in 2010 with the objective of
address public criticism related to Turkish parliament's law making
procedures.
The
election of Ömeroğlu generated criticism among Turkey's intellectuals
and human rights activists as the former appeals judge was a member of
the supreme council ratifying Turkish-Armenian journalist Hrant Dink's
verdict which found him guilty for "humiliating Turkishness" according
to Article 301. The verdict also triggered a series of life threats
that led to Dink's assassination in 2007.
A
total of 35 candidates competed for the post, with only three--Yavuz
Erkmen, Halime Nuray and Mehmet Nihat--being selected for further
processing by a Turkish parliament commission.
With
the main opposition party's protest, the selection process was
completed on the round 4. Ömeroğlu outnumber his competitors with 258
out of 279 votes in a secret ballot. The public ombudsman will serve a
term of four years.
Deputies from the main opposition party CHP raised their concerns in terms of Ömeroğlu's election.
"The
law related to the election of ombudsman only favor the government.
They almost assigned the ombudsman," Akif Hamzaçebi said.
Reminding
that he was one of the defendant attorneys in Hrank Dink case, Sezgin
Tanrıkulu said the election of an appeals judge as ombudsman, if not
now, would cause new controversies in the future.
(BIA, Nov 28, 2012)
Le gouvernement demande au Parlement de lever l'immunité d'élus kurdes
Le gouvernement turc a demandé mardi à l'Assemblée nationale de lever
l'immunité parlementaire de dix élus kurdes qui avaient provoqué un
tollé l'été dernier en donnant, sous l'oeil des médias, l'accolade à
des rebelles kurdes dans une zone de combats du Sud-Est anatolien.
Les services du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan ont transmis à la
présidence de l'Assemblée une demande d'autorisation pour l'ouverture
d'une enquête visant ces élus sous l'accusation "d'aide à une
organisation terroriste armée", a rapporté l'agence de presse Anatolie.
Neuf des dix députés visés sont membres du principal parti kurde de
Turquie, le Parti de la paix et de la démocratie (BDP), la dernière une
députée kurde indépendante.
Ces élus avaient défrayé la chronique et provoqué la colère de M.
Erdogan en fraternisant ostensiblement en août devant les caméras de
télévision avec des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK) près de Semdinli, une localité de la province de
Hakkari (sud-est) alors en proie à des violences.
La vice-présidente du BDP, Gültan Kisanak, a réagi à cette procédure en accusant M. Erdogan de manipuler l'opinion publique.
"Nous en avons assez de voir le Premier ministre modifier l'ordre du
jour à sa guise, de sa façon de créer la polémique", a déclaré M.
Kisanak, citée par Anatolie, devant son groupe parlementaire. "Alors
que nous disons +cherchons un moyen de résoudre la question kurde+, le
Premier ministre lance l'affaire de l'immunité", a-t-elle déploré.
La présidence de l'Assemblée doit à présent transmettre la demande du
gouvernement à la commission chargée de la Constitution et de la
Justice, qui doit rendre un avis dans les deux mois avant un vote en
session plénière de l'Assemblée.
Si le Parlement vote la levée de leur immunité, les intéressés pourront
encore déposer un recours devant la Cour constitutionnelle.
"Les députés ne perdront pas leurs sièges si leur immunité est levée.
Les obstacles à une enquête et un procès seront supprimés (mais) cela
n'affectera pas l'activité législative des députés", a indiqué le
vice-Premier ministre Bekir Bozdag.
(AFP, 27 novembre 2012)
Erdogan ready to lift BDP deputies’ immunity
Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan on Monday reiterated his will to
support an annulment of immunities of deputies of the Peace and
Democracy Party (BDP) when the issue comes to the agenda of Parliament.
“In case of official notices coming to the Parliament, of those
particularly related to terror, we are planning to make an
extraordinary decision, because the responsibilities of deputies are
not like the responsibilities of ordinary citizens. They should be more
careful,” Erdoğan said, ahead of his departure for an official visit to
Spain, after he was reminded of reports suggesting that BDP Van deputy
Özdal Üçer recently called on people in his electoral district “to get
armed.”Earlier on Monday, a statement from BDP headquarters denied the
reports, calling them as part of a “psychological war.”
“Calling on [people] to get armed does not befit at all to those who
are under the roof the of Parliament,” Erdoğan said, while underlining
that the practice for those who were acting like “an extension of the
separatist organization” should be different, referring to the outlawed
Kurdistan Workers’ Party (PKK).
The government and the Nationalist Movement Party (MHP) have already
declared that they will vote to lift the immunity of nine BDP deputies,
including BDP co-chair Gültan Kışanak, if a summary of proceedings is
introduced in Parliament.
(hurriyetdailynews.com, Nov 26, 2012)
L'autopsie de l'ex-président Özal révèle la présence de poisons
Les médecins ont détecté des quantités d'insecticide DDT dix fois
supérieures à la normale, ainsi que des traces de cadmium, un métal
lourd, de polonium et d'americium, deux substances radioactives,
indique le journal en langue anglaise, citant des sources du Conseil de
la médecine légale.
Ces sources estiment que M. Özal pourrait avoir succombé à un
empoisonnement du fait de ces substances, ajoute Today's Zaman,
précisant que le rapport d'autopsie devrait prochaînement être transmis
à la justice.
L'americium et le polonium auraient affaibli le président, tandis que
le DDT, ingéré dans de la nourriture ou de la boisson, aurait accéléré
son trépas, selon le quotidien.
La dépouille de Turgut Özal a été exhumée début octobre sur décision de
justice afin de déterminer grâce à une autopsie les causes de son
décès, des membres de sa famille ayant défendu pendant deux décennies
la thèse de l'empoisonnement.
Elu en 1989, M. Özal est officiellement décédé d'une crise cardiaque à
l'âge de 65 ans au cours de son madat. Les rumeurs sur les causes de
son décès se sont depuis multipliées.
L'actuel président Abdullah Gül a ordonné une enquête officielle pour déterminer l'origine de son décès.
Cette enquête a conclu en juin que l'ex-chef de l'Etat était mort dans
des circonstances qualifiées de "suspectes" et a proposé l'exhumation
de son corps pour tenter de lever le doute sur ses causes.
M. Özal, d'origine kurde, est décédé alors qu'il était à la recherche
d'une solution négociée au conflit kurde. Depuis 1984, les combats
entre la rébellion séparatiste kurde et les soldats d'Ankara ont coûté
la vie à plus de 45.000 personnes, selon l'armée turque.
(AFP, 24 novembre 2012)
Erdoğan admitted Öcalan's influence in hunger strike
Speaking to daily Milliyet journalist Fikret Bila, Turkish Prime
Minister Recep Tayyip Erdoğan hinted at talks with Kurdistan Workers’
Party (PKK) leader Abdullah Öcalan, admitting that Kurdish leader’s
call has been effective in the ending of the hunger strike by political
prisoners in Turkey prisons.
Referring to Mehmet Öcalan’s meeting with the Kurdish leader last
Saturday, Erdoğan claimed that Öcalan who has been refusing to see his
family so far has himself asked to see his brother this time.
Asked if Öcalan would have sent the same message if he had been enabled
to meet his brother earlier, Erdoğan said that “Despite the existing
problems concerning his meeting with his lawyers, we have always
expressed that he could be able to meet his family without facing any
legal obstacles. So, his refusal to meet his family earlier wasn’t
related with any kind of prevention on our side”.
Asked if the state has agreed anything with Öcalan for his making a
call to end the hunger strike, Erdoğan said they haven’t promised him
anything in this respect and added: “We have meant to solve the Kurdish
question since we came into power and we have been addressing the issue
from a different perspective since 2005 when we withdrew from the
policies of denial and assimilation against Kurds whom we now see and
call as our brothers and sisters”. Erdoğan claimed that his AK Party
has been investing in the Kurdish region in socio-economic,
psychological and diplomatical areas.
When asked if the most recent meeting indicated a new process of talks
with Öcalan, Erdoğan said: ”When he demanded for a meeting, we have
enabled it. Talks with Imralı, referring to Öcalan, could re-start
again through our main tool, namely the National Intelligence Service.
We see no harm in doing this because the major point is to solve the
problem”.
Speaking at a joint press conference with Chilean President Sebastian
Pinera on Monday, Turkish President Abdullah Gül also expressed his
satisfaction for the end of the hunger strike in Turkish prisons
without any deaths and said it is time for a Parliamentary debate to
speed up efforts for a resolution to Turkey’s decades old Kurdish issue.
Gül claimed that people in Turkey can easily voice even their most
extreme opinions and added that problems should be solved without
resorting to violence. (ANF, 20 November 2012)
Erdogan invited to testify at Parliament coup panel
A parliamentary panel established to look into military coups and
memorandums has invited Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan to testify
about the 1997 post-modern military coup, the 2007 “e-memorandum” and
the much-speculated Dolmabahçe meeting of 2007.
İdris Şahin, the spokesperson of Parliament’s Coups and Military
Memorandums Inquiry Commission, said yesterday that some members of the
panel had requested to hear the prime minister even though the body
ceased hearing witnesses on Nov. 10. “The commission decided to ask
Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan’s opinion about the coups,” he said.
Commission chair Nimet Baş from the ruling Justice and Development
Party (AKP) will contact Erdoğan and ask him to decide whether his
testimony will be verbal or written. Erdoğan also has the right to
refuse to testify before the commission.
The commission’s invitation to Erdoğan came after commission members
from the main opposition Republican People’s Party (CHP) insisted that
the premier should be heard.
A commission member from the CHP, Mehmet Şeker, told the Hürriyet Daily
News yesterday that they preferred a face-to-face meeting with Erdoğan,
vowing that they would ask him about the so-called Dolmabahçe meeting.
Erdoğan held a closed meeting with the then-chief of the General Staff,
Gen. Yaşar Büyükanıt, at the historical Dolmabahçe Palace – where
Erdoğan has an office – on May 4, 2007, only seven days after the
“e-memorandum.”
The “e-memorandum,” posted on the military’s website around midnight on
April 27, 2007, was the first episode in a chain of events that plunged
Turkey into political turmoil and forced early elections. In the
statement, the army threatened to step in to protect Turkey’s secular
system, hours later Parliament held an inconclusive, first-round vote
to elect a new president; at the time, Foreign Minister Abdullah Gül
was the sole candidate.
Erdoğan previously said the “Dolmabahçe meeting” would be kept secret
by both sides “until the apocalypse.” Şeker, for his part, said light
should be shed on the Dolmabahçe meeting.
“There should be no secret that is kept until the apocalypse. What did
they discuss at that meeting? The prime minister should disclose it,”
Şeker said. (hurriyetdailynews.com, Nov 14, 2012)
Harsch critisisms against the new law on municipalities
A
draft law on restructuring municipalities, which will tip the scales in
favor of the governing party in local elections, has been adopted in
Parliament by votes from the ruling Justice and Development Party (AKP)
despite harsh criticisms from the opposition.
The main opposition Republican People’s Party (CHP) yesterday asked for
an appointment with President Abdullah Gül to convey their misgivings
over the bill and called on him to veto it.
According to the bill, which was approved early Monday after a 16-hour
session in Parliament, 13 cities with populations exceeding 750,000
people will gain “metropolitan municipality” statuses. This will add to
the current 16 metropolitan municipalities. The boundaries of
metropolitan municipalities have been extended to the whole province.
Opposition parties criticized the AKP for reshaping the election constituencies to gain advantage in the upcoming local polls.
Mayors of Eskişehir, Antalya and Mersin, who were elected from the CHP
in 2009 would be elected from the AKP, when 2011 election results are
taken into consideration due to the extended boundaries of the
metropolitan municipalities.
The
Union of Architects and Engineers of Turkey (TMMOB) claimed the new law
to be unconstitutional and against the European Charter of Local
Self-Government.
"We
are calling the president Gül to veto the bill intended to decimate the
governance system, facilitate the exploitation of environment and
permit excessive land sales to foreigners," TMMOB said.
Some highlights from the TMMOB declaration:
* There were 3,228 municipalities in Turkey in 2000, whereas the number was diminished by 60 percent now, to 1,384.
* The legal entity of 29 provincial administration units, 1,591 resorts and 16,082 villages will be abolished.
* 13 new metropolitan municipalities will be formed; the total number of metropolitan municipalities will rise to 29.
Harder to provide infrastructure
*
The new bill will make it harder for municipalities to provide services
to far neighborhoods, raising costs for basic services like water and
sewerage.
*
The new bill to enlarge municipalities' legal power will not
necessarily bring more services to neighborhoods. Harsh challenges on
logistics are envisioned.
Poverty will soar
*
The new bill will strip villagers from their rights to decide
concerning their environment and cause the limited agriculture to
disappear completely. The villages became exploitation areas for
municipalities.
*
Villagers will have to pay for the infrastructure services and the
poverty will soar. The new bill also allowed excessive land sales to
foreigners.
(BIA, Nov 12, 2012)
Des députés kurdes se joignent aux grévistes de la faim
Cinq
députés du Parti kurde de la paix et de la démocratie (BDP) se sont
joints à la grève de la faim observée par des centaines de détenus
kurdes dans les prisons de Turquie pour exiger un assouplissement des
conditions de détention du chef des rebelles séparatistes kurdes
Abdullah Ocalan, a annoncé samedi une dirigeante de ce parti, Gulten
Kisanak.
Les députés qui se sont joints au mouvement veulent soutenir les
quelque 700 prisonniers kurdes en grève de la faim dans l'ensemble de
la Turquie depuis deux mois. Désormais dix députés du BDP au total
participent à la grève de la faim observée par ces détenus. Deux
députés avaient rejoint le mouvement cette semaine, dont le maire de
Diyarbakir, Osman Baydemir.
"Nous sommes inquiets, préoccupés, frustrés par l'impasse" actuelle, a
déclaré Mme Kisanak lors d'une conférence de presse dans la province de
Diyarbakir (sud-est) à majorité kurde.
"Nous sommes déterminés à ... assumer notre responsabilité pour trouver
une solution", a-t-elle ajouté, soulignant que les détenus grévistes de
la faim étaient entrés dans une phase critique.
Les grévistes de la faim, qui ont entamé leur mouvement le 12
septembre, demandent une levée des restrictions concernant l'usage de
la langue kurde dans la sphère publique, notamment dans les tribunaux.
Mais leur principale revendication porte sur les conditions de
détention du chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK, interdit), Abdullah Ocalan, sur l'île d'Imrali (nord-ouest)
depuis 1999.Les protestatires demandant notamment que Ocalan, confiné
dans l'isolement, puisse recevoir la visite de ses avocats.
La grève de la faim relève du "'droit des Kurdes à la résistance", a
par ailleurs déclaré samedi le co-président du BDP Selahattin Demirtas
cité par l'agence Anatolie.
Il a également annoncé que son parti avait décidé de suspendre sa
participation aux travaux des commissions parlementaires, mais qu'il
continuerait à assister aux sessions du parlement.
Il y a une semaine, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait
assuré samedi qu'il ne céderait pas au "chantage" des détenus kurdes
grévistes. "Ne faites pas de chantage (...) nous ne libérerons pas le
chef terroriste simplement parce que vous le demandez et que vous avez
engagé une telle action", avait-il déclaré.
Des manifestations ont eu lieu dans l'ensemble du pays pour soutenir
les grévistes de la faim. De nombreuses personnes ont été arrêtées et
blessées dans des heurts avec la police. (AFP, 10 nov 2012)
AKP présente son projet pour un système présidentiel
Le parti au pouvoir en Turquie a présenté
au Parlement un projet de réforme controversé des institutions destiné
à transformer le système parlementaire actuel en un véritable régime
présidentiel, a annoncé mardi le vice-Premier ministre, Bekir Bozdag.
Cette proposition vise à doter le président de la République de
pouvoirs élargis conformément aux voeux du Premier ministre et chef du
Parti de la justice et du développement (AKP) Recep Tayyip Erdogan, qui
ne fait plus guère mystère de sa volonté de se présenter au scrutin
présidentiel de 2014.
"Nous avons déposé une mesure (...) qui comprend une proposition
de l'AKP sur la formation d'un système présidentiel", a déclaré mardi
devant la presse M. Bozdag, sans donner plus de détails.
"Nous pensons opportun pour la Turquie de passer à un système
présidentiel qui génère la stabilité plutôt que de dépenser l'énergie
du pays dans des débats", a expliqué le vice-Premier ministre.
Les quatre partis politiques représentés au Parlement turc sont réunis
depuis plusieurs mois au sein d'une commission spéciale chargée de
rédiger une nouvelle loi fondamentale qui doit remplacer, dans un sens
plus démocratique, celle élaborée par les militaires après le coup
d'Etat de 1980.
Dans ce cadre, M. Erdogan a plaidé à de nombreuses reprises pour un
système présidentiel. En vertu des règles en vigueur au sein de son
parti, il ne pourra pas briguer un nouveau mandat à la tête du
gouvernement en cas de victoire aux prochaines législatives, en 2015.
Lui-même ne cache plus sa volonté de briguer en 2014, à la fin du
mandat d'Abdullah Gül, le poste de chef de l'Etat, qui sera élu pour la
première fois au suffrage universel direct au lieu de l'être par le
Parlement.
La semaine dernière, M. Erdogan a confié qu'il était pessimiste sur les
chances d'obtenir un soutien politique suffisant pour mener à bien une
révision de la Constitution, mais a assuré qu'il poursuivrait ses
efforts.
Ses adversaires refusent jusque-là catégoriquement d'accéder à ses
demandes, estimant qu'un système présidentiel offrirait trop de
pouvoirs à M. Erdogan.
Mardi, un influent député de la principale force d'opposition, le Parti
républicain du peuple (CHP), Muammer Ince, a jugé sur la chaîne de
télévision CNN-Türk que le projet de l'AKP aboutirait à "un système de
parti unique dans une Turquie autoritaire".
(AFP, 7 novembre 2012)
Un homme tente de s'immoler par le feu devant le bureau d'Erdogan
Un homme a tenté de s'immoler par le feu mercredi devant les bureaux du
Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, mais a été secouru et
transporté à l'hôpital, ont annoncé les médias.
L'individu, âgé de de 39 ans, a aspergé ses vêtements d'essence devant
les locaux situés dans le quartier de Kizilay, en plein centre
d'Ankara, la capitale turque, avant d'y mettre le feu, a précisé
l'agence de presse Anatolie.
Les forces de l'ordre présentes sur les lieux sont immédiatement
intervenues mais l'homme a été brûlé au visage et aux mains, ajoute
l'agence.
Pour le moment, son geste reste inexpliqué.
M. Erdogan était absent au moment de l'incident car il se trouve en visite en Indonésie.
Un incident était déjà survenu lundi au même endroit. Un homme,
présenté comme un "déséquilibré", a tiré plusieurs balles à blanc,
avant d'être interpellé par la police.
L'individu, un Turc âgé de 34 ans, a ensuite été relâché.
(AFP, 7 novembre 2012)
Un "déséquilibré" tire à blanc devant les bureaux du Premier ministre
Un homme a tiré lundi plusieurs coups de feu à blanc devant les bureaux
du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara au moment où se
tenait un conseil des ministres, a rapporté l'agence de presse Anatolie.
L'individu, un Turc agé de 34 ans, a tiré à trois reprises devant le
bâtiment situé en plein centre-ville, près de la place Kizilay, dix
minutes après le début de la réunion, a précisé l'agence.
Anatolie qui cite une source de l'entourage du Premier ministre,
présente l'homme comme un "déséquilibré" qui "a tenté de recourir à des
actions similaires dans le passé" contre des responsables qu'il a pris
l'habitude d'interpeller par des missives sur des probèmes personnels.
"L'individu avait coutume de vouloir attirer l'attention sur lui", selon cette source.
Dans un premier temps les chaînes de télévision avaient rapporté que le tireur avait utilisé un pistolet à air comprimé.
L'homme a été immédiatement maîtrisé et interpellé par la police, a ajouté Anatolie.
(AFP, 5 novembre 2012)
AKP gives up holding local elections earlier
The ruling Justice and Development Party (AKP) has given up the plans
of holding local elections earlier and the vote is expected to be held
in March 2014 as scheduled.
The idea not to spend any more efforts on the subject gained currency
during a two-day working camp of the AKP over the weekend, with Prime
Minister Recep Tayyip Erdoğan explicitly referring to the date of local
elections as 2014.
Underlining that the party’s full support was behind a draft law on
restructuring municipalities, which is expected to be debated in
Parliament later this week, Erdoğan said the adoption of the bill was
more important than bringing local elections forward, and told deputies
that he wanted the bill to be adopted with a full vote from AKP
deputies.
“We have a very sensitive and important three years ahead of us. The
local elections and the presidential elections in 2014 and the
parliamentary elections in 2015 have great importance for our country,
not only for us,” Erdoğan said on Nov. 3 in his opening remarks at the
meeting, which was held in the Kızılcahamam district of the capital
Ankara.
The amendment to hold elections exactly a year from now, on Oct. 27,
2013, fell seven votes shy of the required 367 votes needed for the
two-thirds majority that would not have required a referendum to go
into force.
President Abdullah Gül thus sent it back to Parliament for a second
debate, a situation that paved the way for bargaining between the
ruling party and the opposition parties over the setting of a new date.
Constitutional changes
Meanwhile, Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan has indicated that he is
ready to settle with two-year old constitutional amendments instead of
drafting a new constitution from the scratch. Deputy Prime Minister
Mehmet Ali Şahin briefed deputies concerning the ongoing efforts for
drafting of a new constitution on Nov.3 at a closed-door session as
part of the ruling AKP annual gathering.
After the briefing, Prime Minister Erdoğan reiterated that he has lost
hope in drafting of a new charter with full support from all four
political parties represented at the Parliament.
“It doesn’t mean the end of the world. We had earlier made 26-article
amendments. We will survive with those 26 articles,” Erdoğan was quoted
as saying after the briefing.
Prime Minister Erdoğan was referring to a 26-article constitutional
amendment package which was voted in a referendum on Sept. 12, 2010,
and received the support of 58 percent of the Turkish people.
(hurriyetdailynews.com, Nov 5, 2012)
Kemal Burkay elected leader of HAK-PAR
Kemal Burkay, a Kurdish political activist and poet who returned to
Turkey last year from Sweden, where he had been in exile since the 1980
coup d'état, has been elected the new leader of the pro-Kurdish Rights
and Freedoms Party (HAK-PAR).
The fifth extraordinary party congress of HAK-PAR was held at the
Kocatepe Culture Center in Ankara on Sunday. HAK-PAR's former leader,
Bayram Bozyel, did not seek re-election at the congress in which Burkay
and Mehdi Sarıkaya were the sole candidates for party leadership.
Burkay received 274 votes while Bozyel received only one.
After his election, Burkay called on the terrorist Kurdistan Workers'
Party (PKK) to lay down its weapons, saying that the use of weapons is
an obstacle for the settlement of Turkey's long-standing Kurdish
problem. “We will solve the Kurdish problem together with the Turkish
people,” he said.
Burkay also called on prisoners who are on a hunger strike to protest
the prison conditions of PKK leader Abdullah Öcalan and to demand
greater rights for Kurds such as education in their mother tongue and
the ability to provide defense in Kurdish in court to end the strike.
“Their demands are just, but hunger strikes which are resorted to when
circumstances are inappropriate do not yield results,” he said.
When he returned to Turkey last June, Burkay was welcomed by an enthusiastic crowd which included members of HAK-PAR.
He had said HAK-PAR is the political party that he feels is most closely aligned with his political views. (TODAY'S ZAMAN, 5 November 2012)
Intra-party opposition stronger after MHP congress
Although it lost Sunday's election to the party's incumbent leader,
Devlet Bahçeli, the Nationalist Movement Party's (MHP) intra-party
opposition has reached the strength to call an extraordinary congress
-- a first for the party in many years.
There were 10 candidates for the top post of the MHP in its 10th
Regular Congress, held on Sunday in the Turkish capital. The fight for
party leadership was fierce between two of the candidates: incumbent
leader Bahçeli and MHP Trabzon deputy Koray Aydın. Bahçeli managed to
maintain his post by garnering 725 votes, while his chief rival won 441
votes. The third candidate, Musavat Dervişoğlu, secured only 48 votes.
Bahçeli did not have a rival in the MHP's 2009 congress and received 1,171 votes.
Now that all of Bahçeli's rivals, who could be defined as the
intra-party opposition, swept around 500 of the votes cast in the
congress, they are strong enough to call an extraordinary congress, a
first for the party for many years. According to MHP bylaws, the party
may head for an extraordinary congress if one-third of party delegates
vote for it. The MHP has around 1,240 delegates.
There are rumors in political circles in Ankara that the MHP's
intra-party opposition is planning to call for an extraordinary
congress to challenge Bahçeli, if the MHP happens to garner less than
15 percent of the national vote in the next local elections. Turkey is
slated for local elections in March 2014, but the governing Justice and
Development Party (AK Party) hopes to move them to an earlier date,
either to October or November 2013.
Bahçeli, in response, has plans to increase the party's vote in the
approaching local elections. The MHP won slightly more than 16 percent
of the votes cast in the last local elections, held in 2009. In order
to boost his electoral support, Bahçeli plans to adopt a tougher
opposition against the AK Party, particularly due to the party's policy
of handling incidents of terrorism. He also plans to overhaul the MHP
administration and adopt a more conservative tone in order to allure AK
Party supporters.
The MHP leader took his first step to overhaul the party administration
in Sunday's congress. He renewed more than half of the MHP
administration. The party administration now has a number of newcomers,
including Erkan Bülent Haberal, the son of Ergenekon suspect Mehmet
Haberal, who was elected to Parliament from the ranks of the Republican
People's Party (CHP) in the 2011 general elections, and Şefkat Çetin,
one of the leading figures of the post-Alparslan Türkeş era in the MHP.
However, political analysts are not optimistic the newcomers will
strengthen the MHP against its political rivals. Professor Mümtaz'er
Türköne told Today's Zaman that Çetin has a share in Bahçeli's loss of
popularity among party delegates in the latest congress. “We are
talking about a party administration which failed to win the support of
around 500 delegates. One of the organizers of this congress was Çetin,
so he is one of the figures responsible for Bahçeli's loss of prestige
among MHP delegates,” he stated.
Türköne also estimates that Bahçeli will lose leadership in one year at
the latest. “Opponents will push Bahçeli out of power within six months
or one year at the latest. The opposition may call an extraordinary
congress. Koray Aydın or someone else may be elected the new MHP leader
in the extraordinary congress,” he added.
Political analysts also say it is possible for Bahçeli to find out the
nearly 500 delegates who did not vote for him in Sunday's congress.
İbrahim Faruk Evirgen, one of the founders of the MHP, said Bahçeli may
hunt out his opponents and dismiss them from the party. (TODAY'S ZAMAN, 5 November 2012)
L’AKP fait rimer nationalisme et force de l’islam
Le
3 novembre 2002, l’AKP – Parti pour la Justice et le Développement – du
Premier ministre Recep Tayyip Erdogan arrivait au pouvoir. Dix ans plus
tard, Bernard Coulie, ancien recteur de l’UCL, arménologue et sensible
de ce fait à l’évolution politique de la Turquie, dresse un premier
bilan.
En quoi la Turquie a-t-elle changé au cours de ces dix ans ?
Je
retiens deux éléments. Un : l’AKP s’inscrit dans la droite ligne de la
tradition turque. Sa ligne politique est fondamentalement nationaliste,
ce qui la place dans la continuité du kémalisme. Deux : et c’est là
l’élément nouveau, l’AKP a augmenté le pouvoir du politique face à
l’armée, désormais moins puissante.
L’AKP est étiqueté « islamiste modéré ». Que signifie pour vous l’addition de ces mots ?
«
Islamiste modéré » : j’espère que cela reste un oxymoron possible. Mais
on assiste bien en Turquie à un phénomène d’islamisation – même s’il
faut rappeler que le pays était déjà islamisé avant. La Turquie reste
toutefois une république laïque. Le pouvoir reste officiellement
laïque, la référence est laïque. Mais on le voit à travers toute une
série de mesures : l’islamisme est en train de gagner en puissance dans
la société, le tout sous couvert de libertés et de démocratie, en
permettant aux musulmans d’extérioriser ou de manifester leur
appartenance religieuse. L’enjeu est bien sûr plus fondamental comme on
l’a vu avec le port du voile à l’université. Il reste qu’en Turquie,
l’idéologie nationaliste est encore beaucoup plus puissante aujourd’hui
que l’idéologie islamique.
L’AKP n’en est pas moins devenu une référence auprès des nouveaux pouvoirs issus des Printemps arabes.
Pour
deux raisons. D’abord, l’AKP se définit comme un parti conciliant
islamisme et laïcité. Ensuite, la puissante émergente qu’est la Turquie
a l’ambition d’être un acteur majeur régulant la géopolitique dans
toute la zone du Moyen-Orient. Ces deux éléments font que la Turquie et
l’AKP servent de points de référence pour tous les pays environnants,
les révolutions arabes les ayant mis souvent en avant.
En
dehors de cette conséquence des Printemps arabes, l’influence de la
Turquie dans la région a-t-elle grandi du fait même de la politique
menée par l’AKP ?
Vu
du Caucase et de l’Arménie, cette influence a grandi. Grâce à son
développement économique, la Turquie s’émancipe politiquement. Elle a
ses propres opinions, souvent soutenues par l’Otan et les Etats-Unis
pour des raisons évidentes de présence militaire. Sur les rives de la
mer Caspienne, l’Azerbaïdjan devenue une puissance économique
importante grâce aux revenus du pétrole entretient une grande collusion
avec la Turquie. Tout cela mis ensemble donne énormément de poids à
Ankara sur la scène politique de la région.
Mais la Turquie menée par l’AKP a-t-elle pour autant la volonté de trouver une solution à la question arménienne ?
C’est
une question de temps. La reconnaissance du génocide perpétré par la
Turquie sera actée un jour, mais ce n’est sasn doute pas pour demain.
Pour des raisons de politique intérieure : il n’est pas évident pour un
pouvoir de se dédire sans créer une déstabilisation interne. Pour des
raisons culturelles aussi. Parce que, enfin, il y a un lien idéologique
direct entre le parti politique des Jeunes Turcs qui a été à l’origine
du génocide de 1915 et la ligne politique suivie depuis par la Turquie.
C’est la même idéologie nationaliste. Il est donc impossible
aujourd’hui pour Ankara de reconnaître le génocide de but en blanc.
L’impatience est très grande, mais il faut être réaliste.
En définitive, ce changement viendra-t-il de l’AKP ?
Si
ce changement intervient, il ne viendra pas de l’AKP, mais d’abord des
intellectuels turcs. Ils sont aujourd’hui moins l’objet de poursuites
du pouvoir. On voit ainsi qu’une certaine élite turque commence à
évoluer sur le dossier arménien. Ce sont des signes avant-coureurs.
L’AKP suivra, mais ne prendra pas l’initiative.
Ce raisonnement vaut-il également pour Chypre dont la partie nord est toujours occupée par l’armée turque ?
Il
y a un parallèle, même si le génocide est le pivot du dossier arménien.
Mais il ne faut pas sous-estimer l’expulsion des Grecs d’Asie mineure
dans les années 20. L’élément commun à ces deux dossiers est évidemment
le nationalisme, une réalité qu’il faudra énormément de temps pour
surmonter.
Certains
estiment que les négociations que mène Ankara depuis dix ans avec l’UE
tiennent de la posture, qu’en réalité le cœur de la Turquie bat pour le
monde musulman…
Beaucoup
de gens pensent en effet que la Turquie n’est plus demandeuse d’une
adhésion européenne, qu’il s’agit surtout pour elle d’occuper le
terrain. C’est difficile de rejeter sur les Turcs tous les torts dans
cette affaire, l’Europe portant la grande responsabilité de les avoir
fait patienter longtemps. Echouer dans le rapprochement de la Turquie
et de l’Europe serait en outre très dommageable pour cette dernière. Si
le projet européen a pour but de faire émerger une puissance économique
et politique mondiale, la Turquie serait un plus dans cet ensemble
étant donné le rapport de forces actuel et la montée en puissance des
pays émergents. Et je pense que le projet européen est d’abord
politique, qu’il passe par la diffusion de la démocratie.
Mais la Turquie de l’AKP est-elle pour autant démocratique ?
Formellement,
oui. Mais dans la réalité, tous les rapports internationaux nous disent
année après année qu’il n’y a pas un mieux en matière de respect des
droits de l’Homme en Turquie. (Le Soir, MARTIN,PASCAL, 3 novembre 2012)
Erdogan fête ses dix ans de pouvoir
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a célébré samedi les dix
ans de règne de son parti d'inspiration islamiste à la tête de la
Turquie, en vantant son bilan démocratique et la "révolution des
mentalités" qui a permis d'écarter l'armée de la scène politique.
Lors d'un discours prononcé devant les cadres du Parti de la justice et
du développement (AKP) réunis à Kizilcahamam, dans la banlieue
d'Ankara, M. Erdogan a exalté l'importance à ses yeux historique de sa
victoire électorale aux élections législatives du 3 novembre 2002,
qualifiée de "nouveau départ".
"Le 3 novembre signifie la prise du pouvoir par notre glorieuse nation,
qui a dit +non+ à la mauvaise gouvernance", a déclaré M. Erdogan, "le 3
novembre n'est pas seulement l'arrivée au pouvoir d'un nouveau parti
(...) mais le début d'une révolution des mentalités".
"Un accord qui était fondé non pas sur la volonté nationale, mais sur
les intérêts de quelques-uns et a fait de la Turquie un pays de crises,
a volé en éclat. A sa place, c'est un accord qui respecte la volonté de
la nation et a restauré la confiance et la stabilité, qui a pris le
pouvoir", a-t-il estimé.
Le chef du gouvernement turc, qui présente volontiers son pays comme un
modèle de démocratie pour le monde musulman, a insisté sur son combat
pour le débarrasser de la tutelle exercée par l'armée, à l'origine de
quatre coups d'Etat depuis le début des années 1960.
"Ni l'Etat, ni la République n'ont besoin de gardien. La Nation n'a pas
besoin de nourrice", a insisté M. Erdogan, "cette glorieuse Nation a la
force et la volonté nécessaires pour protéger sa République et son
Etat".
"Il est possible pour une élite de diriger un pays mais dans une
République démocratique, vous devez puiser votre force de la Nation",
a-t-il poursuivi en qualifiant son gouvernement de "sincèrement
républicain et (qui) représente l'ensemble de la Nation".
- Projets d'avenir -
En dix ans de pouvoir, le gouvernement de l'AKP est parvenu à mettre
progressivement au pas l'armée du pays en multipliant les purges et les
poursuites judiciaires contre ses officiers généraux. Pour la première
fois dans l'histoire du pays, plus de 300 officiers ont été condamnés
fin septembre à de lourdes peines de prison pour leur participation
présumée à une tentative de coup d'Etat.
Depuis dix ans, le gouvernement de l'AKP a mis un terme à l'instabilité
provoquée par ces interventions militaires. Il a accompli d'importantes
réformes économiques et sociales, illustrées par plusieurs années de
forte croissance qui ont permis de tripler le revenu moyen des quelque
75 millions de Turcs.
Sur ce thème, M. Erdogan a loué la vitalité de son pays et détaillé ses
nombreux projets d'infrastructure. Il n'a toutefois pas évoqué le fort
ralentissement de la croissance turque observé en 2012, conséquence de
la crise de la zone euro, qui menace son économie.
Le chef du gouvernement ne s'est pas non plus attardé sur les
nombreuses critiques sur son bilan en matière de respect des droits de
l'Homme, notamment celles qui émanent de l'Union européenne (UE). Il
s'est contenté de regretter que l'UE maintienne son pays "à sa porte
depuis cinquante ans" et a une nouvelle fois évoqué l'idée de
"reconsidérer" sa volonté d'y adhérer.
Au sujet du conflit kurde, Recep Tayyip Erdogan a une nouvelle fois
appelé la population kurde à "prendre ses distances" par rapport aux
rebelles séparatistes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en
lutte armée contre Ankara depuis 1984.
Depuis l'échec en 2011 des négociations ouvertes par son gouvernement
avec la direction du PKK, la violence a repris de plus belle dans tout
le sud-est de la Turquie, écartant la perspective d'une solution
négociée à un conflit qui a déjà fait quelque 45.000 morts.
Sur un ton très martial, le chef du gouvernement a qualifié samedi de
"chantage" le mouvement de grève de la faim mené depuis septembre par
plusieurs centaines de prisonniers politiques kurdes pour obtenir,
notamment, un allègement des conditions de détention du chef historique
du PKK Abdullah Ocalan, détenu en isolement depuis 1999.
"Nous ne libèrerons pas le chef terroriste simplement parce que vous le
demandez et que vous vous engagez dans une telle action", a-t-il
justifié.
(AFP, 3 novembre 2012)
Erdogan pessismiste sur la réforme de la Constitution
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a confié qu'il perdait
espoir, faute d'un soutien suffisant de l'opposition, de faire adopter
une nouvelle Constitution en Turquie, selon des propos rapportés
vendredi par la presse.
Interrogé par des journalistes dans l'avion qui le ramenait d'une
visite officielle en Allemagne sur l'état des discussions concernant
cette réforme constitutionnelle, M. Erdogan a répondu: "pour être
honnête, mon espoir diminue chaque jour qui passe. Malgré cela, je
crois nécessaire de poursuivre le processus de manière déterminée et
résolue".
"Nous ne quitterons pas la table (...) Il nous faut une nouvelle
Constitution", a insisté M. Erdogan, cité par les quotidiens Sabah et
Hürriyet.
Les quatre partis politiques représentés au Parlement turc sont réunis
depuis plusieurs mois au sein d'une commission spéciale chargée de
rédiger une nouvelle loi fondamentale, pour remplacer celle élaborée
par les militaires après le coup d'Etat de 1980 et amendée de
nombreuses fois depuis.
Leurs travaux n'avancent guère, les partis étant très divisés sur
plusieurs points, notamment sur d'éventuels droits à accorder à la
minorité kurde ou sur le maintien de références laïques dans le nouveau
texte.
Ces discussions sont également compliquées par les ambitions prêtées par ses rivaux à l'actuel Premier ministre.
M. Erdogan, qui dirige le parti islamo-conservateur de la Justice et du
Développement (AKP), au pouvoir depuis dix ans, ne pourra pas briguer
un nouveau mandat lors des prochaines élections législatives (2015). Il
envisage donc de présenter sa candidature en 2014 comme président de la
République aux pouvoirs renforcés. L'élection du chef de l'Etat aura
lieu pour la première fois dans deux ans au suffrage universel direct.
"Ce n'est pas un au revoir", a ainsi lancé fin septembre le chef du
gouvernement lors de son dernier congrès de chef de l'AKP. "Nous
resterons par tous les moyens au service de notre nation", avait-il
ajouté.
L'opposition refuse catégoriquement d'accéder aux demandes de l'AKP
pour remplacer l'actuel système parlementaire par un régime plus
présidentiel, estimant qu'il donnerait trop de pouvoirs au futur chef
de l'Etat.
(AFP, 2 novembre 2012)
Forces
armées/Armed Forces
Commission warns of existing threat of new coup in final report
A parliamentary commission set up to investigate military coups and
memorandums in the country has stated in a final report it handed over
to the Parliament Speaker's Office on Wednesday that Turkey is not
likely to witness a new coup d'état but that the commission cannot say
that this is impossible in the country.
“There is a frequently asked question in Turkey. It is whether a new
coup may occur some day. We would like to clearly reply ‘no' to this
question. However, the constitutional ground to design coups is still
in place and the level of our democracy has not reached a point [not to
allow the staging of coups]. So, it may be possible to say that a new
coup d'état is not likely but it is still not impossible,” read the
report.
The Coup and Memorandum Investigation Commission heard the testimonies
of 156 people as witnesses in the eight months before writing the final
report. Among them were journalists, former and current deputies and
other politicians, workers union leaders, civil society representatives
and media bosses as well as victims of the coups. The report will
initially be examined by Parliament Speaker Cemil Çiçek and then
forwarded to prosecutor's offices investigating past coups in Turkey.
According to the report, coups are crimes against humanity. “They not
only deal blows to democracy but also overthrow democratically elected
governments and cause irreparable damage to people's psychology,”
stated the report, adding: “Coups are not interim regimes when the
armed forces revolt or grasp the power with their weapons. [In Turkey]
coup stagers wanted their regimes to be based on systematic grounds and
last forever.”
The commission stated in the report that coups staged in Turkey were
not “national,” although they appeared to have been staged by “national
institutions.” “Coup stagers said they acted for the good of the people
despite the people, and set up such institutions as the ‘National Unity
Committee' and the ‘National Security Council,' which later happened to
work against the well-being of the people and created a military
tutelage over the state.”
Turkey has witnessed four military coups -- in 1960, 1971, 1980 and
1997. Among them, the most bloody was in 1980. Some 650,000 people were
detained during this period and records were kept on 1,683,000 people
at police stations. Over 230,000 people were tried in 210,000 cases,
mostly for political reasons. A further 517 people were sentenced to
death, while 7,000 people faced charges that carried a sentence of
capital punishment. Of those who received the death penalty, 50 were
executed. As a result of unsanitary and inhumane living conditions and
torture in prison, a further 299 people died while in custody.
The commission noted that coup stagers identified “internal enemies”
and fought against them during the coup periods. “Coup stagers did
great harm to the state and people and made people suffer terribly.
They granted themselves the authority to create enemies as well as the
authority to fight against them. In addition, they confiscated the
legal system and grasped [by force] the authority to draft a new
constitution.”
According to the commission, coup stagers made different segments of
society clash so that the groundwork for a coup would be staged. “Coup
plotters waited for the conditions to favor a coup and they spurred
into action [to stage a coup] when conditions were favorable. They made
past wounds bleed and also opened up new wounds in the country and its
people and prepared Turkey for a coup d'état,” read the report.
The report also went on to identify coups as “premeditated murders,”
and coup stagers laid traps against democracy and provoked people to
lay the groundwork for their plans. “Coup staging is an organized
crime. Coups created fear and intimidation among people. The common
characteristics of coup stagers are espionage, blackmailing and
categorization of people in accordance with their religious and
political backgrounds.”
The commission stated in the report that its members were shocked at
times when witnesses of coups told the commission that they do not
regret what they did during the coup times. “Former Press Council
President Oktay Ekşi [who is now a deputy of the Republican People's
Party (CHP)] told the commission that he would go happily receive a
briefing from the General Staff if a coup was staged today. We were
shocked to hear this. His remarks were recorded,” the report read.
Prior to the Feb. 28, 1997 unarmed military coup, the General Staff
held briefings for journalists, judges and prosecutors to inform them
about reactionaryism or religious fundamentalism. After the briefings,
the journalists wrote news stories to foment fear among people that
religious fundamentalism was on the rise in Turkey.
The report accused some media outlets of “aiding and abetting” the
Turkish Armed Forces (TSK) to stage coups with the news reports they
prepared. The reports mainly complained that the country was in chaos
and the military should seize control of the country to make things
better. The reports were widespread prior to the Feb. 28 coup.
“Journalists who prepared those reports defended their attitude when
testifying to the commission. For us, some media outlets aided and
abetted the armed forces to stage coups.”
Officers punished for keeping Quran in homes
The commission also included excerpts from some military documents
which showed that several officers of the TSK were punished for being
religious. Some of the officers were punished because their wives wore
the Islamic headscarf; some were punished for not attending military
receptions in which alcohol was served; and some others were punished
for keeping copies of the Quran in their homes.
In one of the documents, a military commander informs his superiors
that they confiscated a copy of the Quran seized in the home of one of
the officers and the officer was appointed to another post for
punishment. Another document complains that the wife of an officer wore
unmodern clothing, referring to the headscarf.
(TODAY'S ZAMAN, Nov 30, 2012)
Turkish military to expel gays, LGBT Reacts
The military is set to classify homosexuality as ‘a breach of discipline.’ DAILY NEWS photo, Selahattin SÖNMEZ
A new discipline regulation draft for the Turkish Armed Forces reveals
a new guise for an old practice against gays in military posts.
According to media reports, homosexuality has been included as a major
offense in the new discipline regulation draft of the Turkish Armed
Forces. The punishment for offenders of the “crime,” which was defined
as “unnatural intimacy” in the draft, will be expulsion from the
military.
However, gay rights activists say the termination of contract practice
has long been in place, although this is the first time it is clearly
referred to in the discipline regulation.
Reactions
LGBT associations have harshly criticized the new change, labeling it discriminatory and a violation of human rights.
Ali Erol from KaosGL, an Ankara-based LGBT association, told the
Hürriyet Daily News yesterday the practice was not new apart from its
wording. Noting a fundamental contradiction in the military attitude
against homosexuality as a whole, Erol said the army practiced a dual
policy.
“When it is the case of mandatory military service, a gay person is
considered sick and held exempt from military service. The military
defines homosexuality as a psychosexual disorder. But when a member of
the military staff is homosexual, he is considered guilty of a
disciplinary crime. This is discrimination on a double scale.”
Erol also said the European Court of Human Rights (ECHR) had decided
against Turkey’s discriminatory practices many times and if this new
regulation was enacted to prevent further lawsuits, it would fail. “The
ECHR ruling is clear. A person’s sexual orientation cannot be
considered nor treated as a crime, and any practice that suggests this
would be labeled as sexual orientation discrimination. This term is not
referred to in our legal framework, unfortunately; it is acknowledged
by the EHCR and any future lawsuit about the practice will be treated
as before.” (hurriyetdailynews.com, Nov 26, 2012)
Le putschiste Evren refuse de répondre aux questions de la
Cour
L'ex-général Kenan Evren, l'homme fort du
putsch de 1980 en Turquie, a refusé jeudi pour la deuxième journée
consécutive de répondre aux questions du tribunal qui le juge à Ankara
pour l'opération qu'il a dirigée à l'époque et qui s'est soldée par des
exécutions et des arrestations de masse.
"Je ne répondrai pas à vos questions", a dit M. Evren, 94 ans, aux
avocats de la partie civile, qui l'ont interrogé sur sa responsabilité
dans la répression qui a suivi le putsch du 12 septembre 1980, a
rapporté l'agence de presse Anatolie.
Pendant l'audience, la sur d'un jeune officier torturé puis pendu sous
la junte, Sabire Yazgan, s'est directement adressée à l'accusé qui
témoignait depuis son lit d'hôpital par visio-conférence. "Vous vivez
depuis trente-deux ans grâce à nos impôts. Que ressentez-vous, vous qui
n'avez pas de cur ?", lui a-t-elle lancé. Le nonagénaire ne lui a pas
répondu.
Mercredi, M. Evren, chef d'état-major de l'armée turque puis chef de
l'Etat jusqu'en 1989, et son ancien commandant de l'aviation, Tahsin
Sahinkaya, 86 ans, ont justifié le coup d'Etat de 1980 en affirmant
avoir agi par "devoir" et par amour de la patrie pour mettre un terme à
l'instabilité politique qui régnait alors en Turquie.
"Je n'ai pas de remords (...) Si c'était à refaire aujourd'hui, je
ferais la même chose", a déclaré Kenan Evren.
Dans leurs déclarations, les deux anciens officiers ont nié les
compétences de la Cour et refusé de répondre à la moindre question des
juges et de la partie civile.
Avant leur témoignage, MM. Evren et Sahinkaya n'avaient pas comparu à
leur procès qui s'était ouvert le 4 avril, en raison de leur état de
santé. Ils risquent la prison à vie.
Leur comparution constitue une grande première dans l'histoire de la
Turquie moderne, où aucun putschiste n'a encore jamais été jugé.
L'armée a mené trois coups d'Etat depuis 1960 et provoqué aussi la
démission du gouvernement islamiste au pouvoir en 1997.
Le putsch de 1980 s'est soldé par l'exécution de 50 personnes. Quelque
600.000 Turcs ont été arrêtés et des dizaines d'entre eux ont succombé
sous la torture.
(AFP, 22 nov 2012)
Les généraux putschistes de 1980 commencent à déposer devant la justice
Les
deux derniers généraux encore en vie à l'origine du putsch meurtrier de
1980 en Turquie se sont défendus mercredi pour la première fois devant
la justice de leur pays en affirmant sans remords, depuis leur lit
d'hôpital, avoir agi par amour de la patrie.
"Je n'ai pas de remords (...) Nous avons fait ce qui était juste à
l'époque. Si c'était à refaire aujourd'hui, je ferais la même chose"
pour mettre un terme à l'instabilité sociale et politique qu a régné
tout au long des années 1970 en Turquie, a déclaré d'une voix faible le
chef de la junte, l'ex-général Kenan Evren.
Allongé dans un lit de la clinique militaire d'Ankara où il est
hospitalisé, l'homme fort du coup d'Etat et chef d'état-major, Kenan
Evren, âgé de 94 ans, a lu une brève note devant la cour dassises
d'Ankara, par écran interposé.
Il était entouré d'une assistance médicale et d'un huissier.
Affirmant, selon un compte rendu publié par l'agence de presse
Anatolie, que l'intervention du 12 septembre 1980 "ne constituait pas
un crime", il a nié les compétences de la cour qui le juge en même
temps que son commandant de l'aviation de l'époque, Tahsin Sahinkaya.
"je ne suis pas un accusé. Mon devoir consiste simplement à assister
cette cour" dans ses fonctions, a-t-il dit, et d'insister: "Seule
l'Histoire peut me juger".
Il a refusé de répondre aux questions des juges et de la partie civile.
Son témoignage, très attendu, a été précédé dans la matinée par celui de M. Sahinkaya, âgé de 86 ans.
Entouré lui aussi d'un avocat et de personnel médical, l'octogénaire,
paraissant affaibli et fatigué, a également lu une note dans laquelle
il a assumé sobrement et sans exprimer de contrition, sa participation
au putsch.
"Les forces armées turques ont accompli le 12 septembre 1980 leur
devoir envers le peuple. Nous avons fait la meilleure chose possible à
l'époque", a-t-il lancé.
L'ancien général a également affirmé avoir agi par "devoir constitutionnel".
M. Sahinkaya est lui aussi resté muet face aux questions insistantes des avocats de la partie civile.
"Les événements historiques ne peuvent être jugés que par l'Histoire", a-t-il estimé, "cette cour ne peut nous juger".
L'audience a été ajournée à jeudi.
M. Evren a été investi, après le coup d'Etat, président de la République et n'a quitté ses fonctions qu'en 1989.
Le procès de ces deux anciens officiers, qui risquent tous les deux la
prison à vie, a débuté le 4 avril. Hospitalisés en raison de leur état
de santé, les deux accusés avaient été jusque-là dispensés d'assister
aux débats.
Les deux anciens généraux sont apparus pour la première fois mardi par
vidéoconférence devant leurs juges, pour participer à la procédure
d'identification et écouter la lecture de l'acte d'accusation.
La comparution de ces deux vieillards malades constitue une grande première dans l'histoire de la Turquie.
L'armée a exercé une tutelle sur la vie politique turque depuis les
années 1960. Outre trois coups d'Etat, elle a aussi provoqué la
démission du gouvernement islamiste au pouvoir en 1997.
Les auteurs du coup d'Etat de 1980 ont longtemps été protégés par une
immunité qui n'a été levée qu'en 2010 lors d'une révision
constitutionnelle amorcée par le gouvernement islamo-conservateur du
Parti de la justice et du développement (AKP).
Depuis son arrivée au pouvoir en 2002, l'AKP a engagé un bras de fer
avec l'armée. A force de purges et de procédures judiciaires contre des
complots présumés, le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip
Erdogan est parvenu à limiter considérablement l'influence politique
des militaires.
Le putsch de 1980 fut le plus sanglant mené par l'armée turque. Dans
les semaines et les mois qui l'ont suivi, cinquante personnes ont été
exécutées, 600.000 arrêtées et des dizaines ont succombé sous la
torture.
Malgré ce bilan, laction de ses auteurs fut approuvée par la population
qui, lassée par l'instabilité qui a amené le pays au bord de la guerre
civile, ratifia massivement en 1982 la nouvelle Constitution aux
accents autoritaires, aujourd'hui encore en vigueur.
(AFP, 21 novembre 2012)
Un hélicoptère militaire turc s'écrase dans le sud-est: 17 morts
Un hélicoptère militaire turc s'est écrasé samedi à cause du mauvais
temps dans le district de Siirt, dans le sud-est de la Turquie, faisant
17 morts parmi les militaires à bord, a annoncé le gouverneur de la
région.
"Notre hélicoptère a heurté une colline à cause du mauvais temps, pris
dans un épais brouillard et de fortes pluies", a indiqué le gouverneur
de la province de Siirt, Ahmet Aydin, cité par l'agence Anatolie.
L'hélicoptère, un Sikorsky, transportait des soldats vers Pervari, dans
le district de Siirt, où l'armée turque conduit depuis trois jours des
opérations contre les rebelles kurdes, ont indiqué des sources
militaires à l'AFP.L'accident n'est pas lié aux affrontements qui se
déroulent dans la région, a précisé le gouverneur.
Le mois dernier un hélicoptère Sikorsky s'était écrasé dans la province
anatolienne de Diyarbakir (sud-est) après avoir heurté des lignes à
haute tension, faisant un mort et sept blessés parmi les soldats .
Les hélicoptères Sikorsky sont fréquemment utilisés pour le transport
de troupes contre la guérilla kurde dans le sud-est anatolien de la
Turquie.
42 rebelles kurdes tués en trois jours de combats
Quarante-deux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont
été tués en trois jours de combats dans le sud-est de la Turquie, ont
affirmé vendredi des sources locales de sécurité.
Les affrontements ont eu lieu près de la localité de Semdinli, dans la
province de Hakkari, dans l'extrême sud-est du pays, à la frontière de
l'Irak et de l'Iran, ont affirmé ces sources.
La région de Semdinli est le théâtre d'une intensification des combats
entre forces de sécurité turques et rebelles kurdes depuis juillet et
l'annonce par le PKK du lancement d'une stratégie de "maîtrise du
terrain" dans cette zone montagneuse et difficile d'accès.
Des sources locales avaient fait état jeudi d'un soldat et de 13 rebelles tués dans la journée.
Dimanche, une voiture piégée a explosé dans cette ville au passage d'un
véhicule de la police, causant la mort d'un enfant de onze ans et
blessant 18 personnes.
La chaîne NTV a rapporté mercredi que des commandos turcs avaient menés
une opération ciblée contre des camps du PKK dans le nord de l'Irak,
pénétrant jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur du territoire irakien. (AFP, 9-10 nov 2012)
Un avion arménien pour la Syrie contrôlé en Turquie
Un avion arménien transportant de l'aide humanitaire destinée à la
population syrienne a subi jeudi une inspection de "routine" par les
autorités turques, le temps d'une escale de quelques heures sur
l'aéroport d'Erzurum (est de la Turquie), avant de repartir pour la
Syrie.
L'appareil, un avion-cargo Antonov-12 en provenance d'Erevan et à
destination de la ville syrienne d'Alep (nord), s'est posé à Erzurum,
où des équipes de policiers et des militaires aidés de chiens ont
vérifié le contenu de sa cargaison, a rapporté l'agence de presse
Anatolie.
"C'est une opération de routine réalisée conformément aux règles de
l'aviation civile internationale pour la sécurité de la population
syrienne", a commenté le ministre turc des Transports Binali Yildirim,
cité par Anatolie.
Selon une source diplomatique turque, la compagnie arménienne avait
annoncé qu'elle transportait 15 tonnes de denrées alimentaires et avait
accepté, lors de sa demande d'autorisation de survol du territoire
turc, la possibilité d'un contrôle au cours du trajet.
Le ministère arménien des Affaires étrangères a confirmé que l'escale en Turquie avait été prévue.
"C'était un atterrissage prévu. L'avion transporte du chargement
humanitaire pour les Arméniens à Alep", a déclaré à l'AFP Tigran
Balaian, le porte-parole du ministère.
L'inspection a duré environ quatre heures et demi, à l'issue desquelles
"aucun élément ne figurant pas dans la déclaration (de la compagnie) a
été trouvé", a indiqué le vice-gouverneur d'Erzurum, Özgür Arslan, cité
par Anatolie.
L'avion a ainsi pu redécoller en fin de matinée, selon la chaîne NTV.
Les autorités turques, qui ont rompu leurs relations avec le régime du
président syrien Bachar al-Assad et affiché leur soutien aux rebelles
syriens, avaient déjà procédé à une telle inspection sur un avion
arménien à destination de la Syrie le 15 octobre.
L'interception par des avions de chasse turcs d'un avion de ligne
syrien en provenance de Russie et transportant des passagers russes
avait donné lieu quelques jours plus tôt à une brève poussée de fièvre
entre Ankara et Moscou.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que cet Airbus
de la Syrian Air transportait des "munitions" et des équipements
militaires fournis par la Russie à destination de la Syrie. Damas a
démenti catégoriquement et Moscou concédé que l'avion convoyait du
"matériel pour des stations radar" tout à fait "légal".
Le précédent avion arménien contrôlé par la Turquie transportait lui
aussi de l'aide humanitaire pour Alep (nord), théâtre de violents
combats entre l'armée et les rebelles, et où réside une importante
communauté arménienne.
La communauté arménienne de Syrie est estimée entre 60.000 et 100.000 personnes.
La Turquie et l'Arménie n'entretiennent pas de relations diplomatiques
en raison de leur profond différend sur le caractère génocidaire des
déportations d'Arméniens sous l'empire ottoman, en 1915. Une démarche
de réconciliation entre les deux pays lancée en 2009 est restée sans
effet.
(AFP, 8 novembre 2012)
Gül: Turkish military restructuring itself against PKK
The Turkish Armed Forces (TSK) is restructuring itself, President
Abdullah Gül said on Thursday, referring to a ground operation against
the terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) in northern Iraq on
Tuesday.
“Turkey has the right to take all necessary [military] precautions,”
Gül added, speaking to reporters on Thursday in the central province of
Kırşehir.
Turkish Maroon Beret soldiers crossed the border and went five
kilometers into northern Iraqi territory to carry out an operation
against PKK terrorists on Tuesday night and returned to Turkey after
completing the operation.
While the soldiers were carrying out the ground operation, six F-16
warplanes bombarded PKK targets on Kandil Mountain in northern Iraq. No
official statement has been released by the General Staff about the
ground operation and air strike as of yet.
Turkey's Parliament last month extended by a year a mandate allowing
the government to send troops into northern Iraq in pursuit of PKK
militants, despite objections from Baghdad.
The mandate was first passed in 2007 and has been extended every year
since, permitting the military to enter Iraq to strike the PKK, which
is designated a terrorist group by Ankara, the United States and the
European Union.
Turkey most recently sent ground forces into Iraq in 2008 and has an
estimated 1,000 troops based there under an agreement with Iraq dating
from the 1990s.
The past few months have seen some of the heaviest fighting between
Turkish forces and the PKK since the terrorists took up arms in 1984,
with Turkish fighter jets and attack helicopters bombarding the
terrorists on both sides of the Iraqi border.
Relations between Turkey and Iraq have cooled sharply in recent months
over mutual charges of sectarianism, and Baghdad last month asked
Turkey to stop attacking the PKK on its territory.
(TODAY'S ZAMAN, Nov 9, 2012)
Opération de commandos turcs contre des camps du PKK en Irak
Des commandos turcs ont mené une opération d'ampleur limitée contre des
camps des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)
dans le nord de l'Irak, a rapporté mercredi la chaîne de télévision
d'information NTV.
Deux bataillons de commandos ont été engagés dans cette action qui a
été précédée de deux jours de bombardements aériens et au cours de
laquelle des troupes ont été héliportées jusqu'à cinq kilomètres à
l'intérieur du territoire irakien, a affirmé NTV.
La chaîne n'a pas précisé quand a eu lieu l'opération, mais elle
indique que les militaires ont regagné le territoire turc par la voie
aérienne.
L'état-major des armées n'a pas dans l'immédiat publié de communiqué sur une telle incursion.
L'aviation turque mène régulièrement des raids aériens dans le nord de
l'Irak contre le PKK, qui utilise cette région montagneuse comme base
arrière à ses opérations dans le sud-est de la Turquie, peuplé en
majorité de Kurdes.
Le Parlement turc a renouvelé le mois dernier son autorisation pour mener de tels raids.
Les opérations terrestres sont en revanche plus rares, même si Ankara estime disposer d'un droit de poursuite des rebelles.
La dernière intervention au sol connue remonte à octobre 2011.
Bagdad a exprimé au cours des derniers mois une exaspération croissante
contre les raids turcs sur son territoire, le gouvernement irakien de
Nouri al-Maliki qualifiant en octobre de "violation de la souveraineté
et de la sécurité de l'Irak" la prorogation de ces raids.
(AFP, 7 novembre 2012)
Documentaire sur l'homosexualité au sein de l'armée turque: Çürük
La coordinatrice Turquie d'Amnesty International Belgique Francophone Jenny Vanderlinden annonces que le documentaire Çürük,
dont le thème est l'homosexualité au sein de l'armée turque, sera
projeté le 10 novembre 2012 au Botanique, salle Rotonde à 19 heures.
Le documentaire sera suivi d'un débat animé par Milena Buyum,
responsable des campagnes au Secrétariat International d'Amnesty et par
la réalisatrice du film.
L’armée turque considère l’homosexualité comme un désordre mental et
réforme les jeunes homosexuels du service militaire. Elle exige pour ce
faire un diagnostic médico-psychologique et des procédures humiliantes.
Çürük ( « pourris » ) raconte les histoires de plusieurs homosexuels,
qui ont fait divers choix : négation de leur homosexualité, coming out,
fuite à l’étranger…
Ulrike Böhnisch recueille les récits de jeunes hommes, écartelés entre
attachement au pays ou à la famille et désir d’épanouissement
personnel. Elle nous livre leurs souffrances, traumatismes, ruptures
familiales... qu’engendrent des situations déchirantes.
Parfois, choisir est synonyme de trahir.
Réalisatrice:
Née à Leipzig, Ulrike Böhnisch a étudié les média européens à Postdam.
Elle a vécu en Équateur, au Pérou, en Espagne, en France et en Turquie
où elle a étudié la réalisation documentaire à l'université de Bilgi à
Istanbul. De 2006 à 2008, elle a travaillé en tant que programmatrice
pour Emergeansee et Localize – The festival of home, deux festivals
spécialisés dans les films d'art et les courts métrages. Depuis 2011,
elle vit en France où elle travaille comme réalisatrice et est
spécialisée en pédagogie des média. Elle sera là pour présenter son
documentaire Çürük - The Pink Report.
http://www.cinemamed.be/2012/fiche.php?id=films&film=162
Affaires
religieuses/Religious Affairs
L'AKP veut supprimer la laïcité du serment des députés
Le parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie veut supprimer du
serment prêté par les députés toute référence à la laïcité et au
fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk, a-t-on appris
jeudi de source parlementaire.
Selon la proposition déposée par le Parti de la justice et du
développement (AKP) auprès de la commission parlementaire chargée
d'élaborer une nouvelle Constitution, ce serment ne fait plus mention
des "principes et les réformes d'Atatürk" et la "laïcité", comme
c'était le cas jusqu'à présent.
Le texte du parti du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan n'a
toutefois que peu de chances d'être adopté car il doit faire l'objet
d'un consensus de la part des quatre partis qui composent cette
commission.
Lancés cette année, les travaux de rédaction d'une nouvelle loi
fondamentale destinée à remplacer celle de 1982, adoptée deux ans après
le coup d'Etat militaire de 1980, sont paralysées par les nombreuses
divergences qui séparent l'AKP de son opposition, notamment sur les
éventuels droits à accorder à la minorité kurde et la forme du futur
régime.
Depuis l'arrivée au pouvoir de l'AKP en 2002, l'opposition accuse
régulièrement le gouvernement aujourd'hui dirigé par le Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan de vouloir "islamiser" la Turquie, des
critiques qu'il rejette systématiquement.
(AFP, 15 novembre 2012)
Quran course added to curriculum of military high schools
The General Staff has approved the inclusion of elective Quran courses
in the curriculum of military high schools, media outlets reported on
Wednesday.
The military high schools are following the path of regular high
schools, which began offering the elective Quran courses this year upon
a decision of the Ministry of Education to that effect.
Debates flared up last month after national media outlets circulated
claims that the General Staff had objected to any change to its
curriculum.
In a statement released on Wednesday, the General Staff dismissed such
news reports and said it had added elective Quran courses to its
curriculum for this year.
The General Staff also denied claims that the curriculum at military
schools promotes coups or interventions in state administration.
“Contrary to claims in the media, it is out of the question for the
educational institutions of the Turkish Armed Forces (TSK) to act
against the principle of uniformity in education and to implicitly or
explicitly include the subject of coups,” the statement said.
In a similar statement in May, the General Staff said the TSK's
educational institutions follow the changes and developments of the
21st century and aim to educate its personnel in a way that allows them
to be able to use all high-tech weapons.
“At no stage of the military education are coups or interventions in
state administration promoted, or anything that could lead to comments
to this effect,” the TSK's statement read.
Over the past several years, the TSK has been the target of harsh
criticism for some of its members' involvement in coup plots, which,
according to many, is the result of the military education system,
which allegedly teaches members of the military that they have the
right to intervene in politics when necessary.
Turkey's pro-democracy circles frequently bring the issue to the
agenda, calling on authorities to reform the military education system
in order to normalize civilian-military relations. (Today's Zaman, 14 November 2012)
Socio-économique
/ Socio-economic
Obligatory school uniforms abolished amid criticisms
The Turkish Ministry of Education has abolished the nationwide monotype
uniform requirement in schools and lifted the headscarf ban for
religious imam-hatip schools yesterday, prompting fierce criticism from
opposition parties, unions and educators.
Opponents claimed economic differences cause pedagogical traumas for
children and permitting headscarves harms secular education.
Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan defended the move, saying education in uniform has drawn complaints for many years.
“Let them buy the clothes they wish as they can afford and dress up
their children, these steps are taken upon request [from the nation],”
Erdoğan said yesterday at a joint press conference in Madrid, Spain
with Prime Minister Mariano Rajoy.
The amendments to dress codes published in the Official Gazette Nov. 27
will come into effect in the 2013-2014 school year. Students will be
allowed to wear casual clothing meeting specific requirements.
Transparent, too-tight or sleeveless clothing is forbidden in the new
code, as well as any clothes or accessories bearing emblematic
political symbols, shapes or writing.
Female students will not be allowed to wear mini or slit skirts or
make-up. Students who wish to continue wearing their school uniforms
will be allowed to do so.
Removing the school uniform requirement sparked fierce debate in the
country immediately after the amendment announcement. Those who do not
favor the idea have claimed that economic differences will cause
pedagogical traumas.
The Education and Science Personnel Union (Eğitim-Sen) criticized the
practice, claiming the ruling Justice and Development Party (AKP) “took
another step to religion-based education.”
“This practice may lead to religious expressionism with clothing and
this will cause polarization among children, and girls will be forced
to [dress in compliance with religious rules],” Eğitim-Sen wrote in a
statement yesterday.
The main opposition Republican People’s Party (CHP) has also strongly
criticized the amendment announcing that they “will take it to court.”
“The habit of children in rich families of purchasing luxuries will
create a feeling of inferiority,” CHP Istanbul deputy Nur Serter said.
Ministry of Education Undersecretary Emin Zararsız said school
registrations were made using an address-based population registration
system, which makes children from families with similar budgets go to
the same schools.
Headscarf debate
The regulation also lifted the headscarf ban for imam-hatip schools, while the ban will continue in other schools.
Only students in middle and high schools will be permitted to wear
headscarves during elective courses on the Quran, according to the new
regulations.
Ministry of Education Undersecretary Zararsız said the issue was
speculated on and the amendment only allowed headscarves to be used in
all classes in imam-hatip schools, unlike the old practice, which only
allowed it in vocational classes. (hurriyetdailynews.com, Nov 28, 2012)
L'Irak exclut une compagnie turque d'un contrat d'exploration énergétique
Le gouvernement irakien a exclu la compagnie turque TPAO d'un important
contrat d'exploration énergétique, ultime manifestation des relations
houleuses depuis plusieurs mois entre Bagdad et Ankara.
"Pour des raisons qui ne sont pas d'ordre technique et qui ne relèvent
ni de ma responsabilité, ni de celle de mon service, la compagnie
turque TPAO a été exclue du consortium" du Bloc 9, a déclaré Abdel
Mehdi al-Amidi, chef des services chargés d'attribuer les contrats, en
référence à un bloc d'exploration attribué en mai à un consortium
composé de Kuwait Energy, TPAO et Dragon Oil.
"Cette décision est sans appel, (le gouvernement) refuse de signer le
contrat", a-t-il souligné, précisant que la décision émanait du conseil
des ministres.
Le Bloc 9, un territoire de 900 km2 dans le sud du pays à proximité de
la frontière iranienne, avait été attribué fin mai lors d'enchères
publiques à un consortium composé de Kuwait energy (40%), du groupe
turc TPAO (30%) et du groupe émirati Dragon Oil (30%).
Le contrat permet la vente des actions d'une compagnie aux autres, d'où
la possibilité que "Kuwait Energy obtienne la part turque, et le
nouveau consortium pourrait être détenu à 70% par le Koweït et 30% par
Dragon Oil", a précisé M. Amidi.
Le consortium avait accepté d'être rémunéré sur une base fixe et non
sur la base de contrats de partage de production. Pour le Bloc 9, le
consortium sera ainsi rémunéré 6,24 dollars par baril.
M. Amidi n'a pas donné d'explication sur les raisons de l'exclusion de
TPAO, mais cette décision intervient alors que les relations entre
Bagdad et Ankara sont au plus bas en raison du refus de la Turquie
d'extrader le vice-président irakien sunnite Tarek al-Hachémi, condamné
à mort par contumace dans son pays.
De plus, Bagdad avait protesté officiellement en août contre une visite
du ministre turc des Affaires étrangères, Ahmed Davutoglu, qui s'était
rendu à Kirkouk (nord de l'Irak), sans prévenir le pouvoir central à
Bagdad.
Et les deux pays s'opposent sur la réponse à apporter au conflit qui
ensanglante la Syrie, leur voisin commun. Ankara a joint sa voix aux
pays arabes et occidentaux réclamant le départ du président Bachar
al-Assad, tandis que le gouvernement du chiite Nouri al-Maliki préfère
insister sur une résolution pacifique du conflit.
(AFP, 7 novembre 2012)
Les restrictions sur l'alcool divisent la population d'Afyon
Au coeur de l'Anatolie profonde, la ville d'Afyonkarahisar (ouest)
était réputée pour ses sources thermales et son opium. Elle l'est
désormais aussi pour ses restrictions sur l'alcool, symbole des débats
qui déchirent la Turquie depuis l'arrivée au pouvoir, il y a dix ans,
d'un gouvernement islamo-conservateur.
Depuis mai dernier, une circulaire y bannit la vente et la consommation
des boissons alcoolisées "dans les lieux de travail, parcs, jardins
publics, aires de pique-nique, rues, devant les distributeurs de
billets, dans les monuments historiques, bâtiments abandonnés,
parkings, transports en communet les véhicules particuliers".
En vertu du nouveau texte, se balader dans un parc avec une bouteille
de bière à la main est désormais passible d'une amende de 169 livres
turques (environ 75 euros).
Prise par le gouverneur local, nommé par le gouvernement du Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan, la mesure s'applique à la ville
d'Afyonkarahisar, 170.000 habitants, ainsi qu'à toute la province.
Officiellement, elle ne vise qu'à protéger la santé et la salubrité
publique.
Mais, dans le pays du célèbre raki, l'anisette nationale,
l'interdiction passe mal. Surtout aux yeux de l'opposition, qui y voit
une décision purement politique.
"L'AKP (Parti de la justice et du développement, au pouvoir) utilise
l'alcool comme un prétexte pour parvenir à son objectif, qui est
d'islamiser la société (...) et de transformer la Turquie en Iran",
martèle Yalçin Görgöz, le chef provincial du Parti républicain du
peuple (CHP), le parti du fondateur de la Turquie moderne et laïc
Mustafa Kemal Atatürk.
Ironie du sort, cette prohibition à ses yeux très idéologique a eu pour
effet de faire... augmenter la consommation d'alcool dans la ville.
"Une interdiction ne sert à rien", assure-t-il, "les gens continuent de
boire".
Débitant d'alcool et de tabac, Hakan Karanfil confirme cet effet
boomerang. "Une interdiction provoque toujours une réaction épidermique
des gens", philosophe-t-il, en faisant remarquer que le chiffre
d'affaires de son commerce a augmenté depuis la mise en oeuvre de
l'interdiction.
- "Pression du quartier" -
Outre les commerces, seuls les hôtels thermaux de luxe situés en
lisière de ville peuvent encore proposer aujourd'hui de l'alcool à
leurs clients. Ainsi que le dernier bistrot dûment patenté d'une ville
qui en comptait encore une quinzaine il y a dix ans.
"Aucune nouvelle licence (de vente d'alcool) n'est délivrée par les
autorités", se plaint Fatih Pancar, qui dénonce aussi les lourdes taxes
imposées ces dernières années par le gouvernement d'Ankara, au nom de
la santé publique. "Quand j'aurai arrêté le métier il n'y aura plus de
bar en ville", se lamente-t-il au milieu des tables désertes de son
établissement.
Si elles mécontentent Fatih Pancar, les restrictions imposées depuis
cinq mois sont défendues par de nombreux habitants musulmans d'Afyon.
Ainsi Ali Özler, un commerçant septuagénaire portant la barbe des
musulmans qui ont fait le pèlerinage de la Mecque. "Qu'ils boivent
comme ils veulent dans leurs foyers", lance-t-il, "mais je ne veux pas
de gens qui boivent et provoquent des scènes devant mon magasin".
Plus que sur une législation contraignante, les autorités semblent
compter sur cette "pression du quartier" et le soutien d'une population
dont la majorité se revendique très croyante pour faire évoluer la
société.
C'est le cas sur l'alcool comme sur la question encore plus sensible du
port du voile islamique. Tirant les leçons de la polémique provoquée en
2008 par un projet de loi visant à libéraliser son usage, le
gouvernement s'est contenté l'an dernier d'en assouplir l'interdiction
à l'université.
"Jusqu'à l'an dernier j'étais obligée de me découvrir à la porte de la
fac dans des conditions avilissantes, maintenant je peux assister aux
cours avec mon foulard", salue Günnur Kaya, qui étudie le droit à
Ankara. La jeune femme souhaite maintenant que soient levés "tous les
obstacles" au port du voile, interdit dans la fonction publique. "Je
veux devenir juge ou procureur mais avec mon foulard", dit-elle.
Une perspective considérée comme une "ligne rouge" infranchissable par les tenants de la laïcité.
(AFP, 2 novembre 2012)
Relations
turco-européennes / Turkey-Europe Relations
Former MEP Feleknas Uca Transported to Germany
Feleknas Uca, a former member of the European Parliament released after
being detained by police after entering the country with a large
quantity of vitamins, was deported from Turkey early on Friday.
Uca was detained by police late on Wednesday when security staff at the
airport found 248 boxes of B1 vitamins during a search of her baggage.
Customs procedures require that anyone entering the country declare to
Turkish officials their intention to bring in large quantities of
medicinal products.
The former EP lawmaker was then taken to the İstanbul Police
Department's counterterrorism unit on suspicion that she may have
brought the boxes of vitamins to give to prisoners who have been on a
hunger strike for over two months. She was then released.
Hundreds of prisoners incarcerated in the country's prisons for various
crimes, including membership in the terrorist Kurdistan Workers' Party
(PKK) and its mother organization Kurdistan Communities' Union (KCK),
are currently on a hunger strike, demanding improvements in the prison
conditions of Abdullah Öcalan, the leader of the PKK currently being
held on İmralı Island, as well as the right to receive education and
address courts of law in their mother tongue, Kurdish.
Feleknas Uca was born in Celle, Lower Saxony, West Germany to an
immigrant Kurdish family originally from Turkey. She was at one time
the world's only Yazidi parliamentarian until the Iraqi legislature was
elected in 2005.
In 1999, aged 22, she was elected to the European Parliament fifth of
six places on the Party of Democratic Socialism national list. She was
a member of the EU-Turkey joint parliamentary committee. (BIA-Zaman, 16 November 2012)
Le président de l'université de Lyon-2 au procès de l'étudiante Sevil Sevimli en Turquie
Le président de l'université Lyon-2, où est scolarisée l'étudiante
franco-kurde Sevil Sevimli, se rendra lundi à son procès pour
terrorisme en Turquie, son comité de soutien affichant dès vendredi un
grand portrait d'elle devant l'université.
"J'espère que son portrait ne restera pas affiché très longtemps. On le
laissera jusqu'à son retour", a déclaré à l'AFP Sinem Elmas, amie de
Melle Sevimli et cheville ouvrière de son comité de soutien.
"On aimerait bien fêter son anniversaire ici", a ajouté la jeune femme,
alors que Sevil Sevimli, jugée pour des liens supposés avec un groupe
d'extrême gauche interdit, aura 21 ans le 22 novembre, et risque
jusqu'à 32 ans de prison.
Plusieurs personnes, dont des étudiants, se sont mobilisés dès vendredi
autour de l'installation de cette photographie sur les grilles du
bâtiment historique de Lyon-2, sur les quais du Rhône, autorisée par
l'Université.
Parmi elles, des représentants de la Licra, qui a rejoint le comité de
soutien à l'étudiante, dont l'affaire a été très médiatisée en France.
"La Turquie est un pays qui vit une autre situation politique et
juridique. On cherche à faire valoir que Sevil Sevimli est citoyenne
française", a expliqué Eric Gerbe, de la Licra Rhône-Alpes.
Outre le président de l'Université Lyon-2 Jean-Luc Mayaud, un avocat du
Barreau de Lyon, Alain Couderc, s'envolera lui aussi dimanche vers la
Turquie, pour assister à l'audience lundi devant la cour d'assises de
Bursa en tant qu'observateur.
"Il s'agit d'assurer une présence internationale pour protéger l'avocat
de Sevil Sevimli" et vérifier les procédures, a expliqué à l'AFP Me
Couderc, mandaté par le Barreau de Lyon.
Arrivée de Lyon à l'université d'Eskisehir dans le cadre du programme
d'échange européen Erasmus, Sevil Sevimli avait été arrêtée le 10 mai
et placée en détention provisoire pendant trois mois pour ses liens
supposés avec une organisation d'extrême gauche interdite proche de la
cause kurde, le Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple
(DHKP-C), ce qu'elle réfute.
Auteur d'attentats en Turquie depuis la fin des années 1970, le DHKP-C
a revendiqué le 11 septembre un attentat suicide qui a coûté la vie à
un policier à Istanbul.
Pour les ONG de défense des droits de l'Homme en Turquie, l'affaire
Sevimli est emblématique des dérives de l'arsenal législatif
anti-terroriste mis en place par Ankara pour lutter contre la rébellion
du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et l'extrême-gauche.
Selon les organisations étudiantes, au moins 700 étudiants sont
aujourd'hui emprisonnés pour des motifs politiques en Turquie, toujours
candidate à une adhésion à l'Union européenne (UE).
(AFP, 16 novembre 2012)
Leyla Zana, Prix Sakharov, rejoint les grévistes de la faim kurdes
La députée Leyla Zana, figure emblématique de la lutte pour les droits
des Kurdes en Turquie, a rejoint mercredi soir le vaste mouvement de
grève de la faim lancé il y a plus de deux mois par plusieurs centaines
de détenus kurdes, a-t-on appris jeudi de source parlementaire.
"Mme Zana a commencé à jeûner dans son bureau à l'Assemblée" nationale,
a expliqué à l'AFP une de ses collaboratrices en soulignant que son
action était "illimitée".
L'élue de 51 ans pourrait continuer son mouvement dans sa
circonscription de Diyarbakir, peuplée majoritairement de Kurdes du
sud-est anatolien, a-t-elle ajouté.
Un autre député important de la cause kurde au Parlement turc, Ahmet
Türk, a indiqué dans le quotidien Hürriyet avoir tenté, sans succès, de
dissuader Mme Zana de rejoindre le mouvement "en raison de sa mauvaise
santé".
L'élue, lauréate en 1995 du Prix Sakharov des droits de l'Homme du
Parlement européen, a passé une décennie en prison (1994-2004) avec
trois autres anciens députés kurdes. Elle était accusée d'entretenir
des liens avec la rébellion kurde du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK, interdit), qui mène depuis 1984 une lutte armée contre
l'armée turque.
Avant Mme Zana, cinq autres députés kurdes, membres du Parti pro-kurde
pour la paix et la démocratie (BDP), ont eux aussi entamé samedi une
grève de la faim pour attirer l'attention sur le sort des quelque 700
détenus kurdes qui refusent de s'alimenter normalement, certains depuis
le 12 septembre.
Le gouvernement turc a fait un geste mardi pour tenter d'enrayer cette
vague de protestation en faisant déposer un projet de loi autorisant
les Kurdes à se défendre dans leur langue maternelle devant les
tribunaux.
Cette décision a été jugée insuffisante par les militants de la cause
kurde, qui réclament d'abord la fin de l'isolement qui est imposé au
chef historique du PKK Abdullah Öcalan, qui purge depuis 1999 un peine
de prison à vie.
(AFP, 15 novembre 2012)
Former MEP Feleknas Uca detained in Turkey
Former European Parliament deputy Feleknas Uca was reportedly detained
Nov. 14 at Istanbul’s Atatürk Airport for carrying a large number of
B-1 vitamins that she planned to take to hunger strikers.
Uca was detained at the airport’s police station and then sent to the
Foreigners Department and Anti-Terror Department respectively.
According to Uca’s lawyer Ramazan Demir, Uca was detained after it was
detected in the archives that she was active within the Kurdistan
Workers’ Party (PKK) and its alleged urban wing, the Kurdistan
Communities Union (KCK), as part of an investigation conducted by
Istanbul Chief Public Prosecutor’s Office.
Demir also said Uca’s personal medication boxes were taken by the
police. Demir said the prosecutor demanded a two-day long custody hold
on Uca. (hurriyetdailynews.com, Nov 15, 2012)
Schulz: Return to death penalty would be step back in EU-Turkish relations
European Parliament President Martin Schulz has expressed surprise and
concern over a declaration by Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan that
Turkey may discuss bringing back the death penalty and added that a
step toward the death penalty would be a step back in every sense,
including in relations between Turkey and the EU.
“I was both surprised and concerned at reading that Prime Minister
Erdoğan has floated the possibility of reinstating capital punishment
for some crimes. This would be a step back in every sense: It would be
a step back in Turkish history, a step back in EU-Turkey relations and
a step back for human rights in the country. I hope this idea will be
swiftly abandoned,” read a statement sent by Schulz exclusively to
Today's Zaman.
Erdoğan said publicly over the weekend that Turkey may discuss
reinstating capital punishment in cases of acts of terrorism and murder.
According to Schulz, opposition to the death penalty is one of the
strongest unifying values among the citizens of the European Union. “No
matter how heinous a crime can be, it cannot be put right with more
death,” he said, adding, “The strong stance of European citizens
against the death penalty is anchored on the firm conviction that it
does not provide, in any circumstance, for just punishment, deterrence
or redress.”
Turkey is struggling in its bid to become a full member of the EU. It
abolished the capital punishment for all circumstances in 2004 as part
of this bid. Abolition of the death penalty is a pre-condition for
membership in the 27-nation bloc.
Erdoğan's remarks regarding the possible reinstatement of capital
punishment have drawn the ire of the EU and the European Parliament.
Hannes Swoboda, head of the Group of the Progressive Alliance of
Socialists and Democrats in the European Parliament, offered a harsh
response to the remarks, which he defined as “scandalous and
provocative.” Peter Stano, a spokesperson for EU Commissioner for
Enlargement Stefan Füle, spoke out against the death penalty, too,
saying the global abolition of capital punishment is one of the main
objectives of the EU's human rights policy.
(TODAY'S ZAMAN, Nov 14, 2012)
Manifestation kurde au Conseil de l'Europe à Strasbourg
Une trentaine de manifestants ont occupé pendant trois heures mercredi
un bâtiment du Conseil de l'Europe à Strasbourg, en soutien aux
prisonniers politiques kurdes en grève de la faim en Turquie, avant
d'être expulsés par la police, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ils ont pénétré de force en début d'après-midi dans "l'Agora", une
annexe de l'organisation paneuropéenne. Les personnes présentes à
l'intérieur de ce bâtiment on été évacuées.
Les manifestants portaient des T-shirts portant l'inscription "liberté
pour les grévistes" et scandaient des slogans en soutien à Abdullah
Öcalan, le chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK), emprisonné à vie depuis 1999.
"Ils sont là pour soutenir les 10.000 prisonniers kurdes qui ont entamé
une grève de la faim le 12 septembre", a expliqué à l'AFP une
sympathisante du PKK sur place.
"Ces jeunes se sont réunis par Internet, sur les réseaux sociaux, pour
soutenir les prisonniers politiques kurdes", a précisé Mahmut Erol,
secrétaire de "l'association culturelle de Mésopotamie".
Tout en se déclarant solidaire de leur combat, ce jeune homme a déploré qu'il y ait eu "une entrée par effraction".
Des policiers, gendarmes et CRS sont intervenus pour déloger les
occupants, retranchés dans un escalier à l'intérieur du bâtiment. Une
équipe du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) était
également présente sur les lieux.
L'opération de police s'est terminée vers 17H30 après l'arrestation de plusieurs militants.
En septembre 2011, une cinquantaine de militants kurdes avaient réalisé
une opération similaire dans l'Agora, pour demander des garanties sur
l'état de santé d'Abdullah Öcalan, avant d'être expulsés par la police.
(AFP, 14 novembre 2012)
Appel contre la descente dans les locaux DHF
Le 13 novembre 2012, la police turque a mené une descente simultanée
dans les locaux de la Fédération des droits démocratiques (Demokratik
Haklar Federasyonu-DHF) dans 14 provinces (Dersim, Ankara, İzmir,
İstanbul, Adana, Mersin, Kayseri, Zonguldak, Antalya, Uşak, Sivas,
Diyarbakır, Çanakkale et Isparta) et a arrêté 57 de ses dirigeants,
membres et sympathisants.
Parmi les personnes arrêtées figurent également le correspondant du
journal Halkın Günlüğü d'İzmir et les conseillers municipaux de Dersim
MM. Ali Mükan et Yaşar Oğuz.
Comme d'habitude, le gouvernement turc essaye d'intimider et de
discréditer les organisations de la société civile avec des allégations
fallacieuses afin d'obstruer leur lutte pour les droits fondamentaux et
la démocratie.
La Fédération des droits démocratiques en Suisse appelle des démocrates européens à intervenir auprès du gouvernement turc afin qu'il cesse ses pratiques anti-démocratiques. (info@assmp.org, 14 nov 2012)
Addresses:
- President of Turkey, Mr. Abdullah Gül, Cumhurbaskanligi 06100 Ankara,
Turkey; Fax: +90 312 468 5026; Email: cumhurbaskanligi@tccb.gov.tr
- Prime Minister, Mr. Recep Tayyip Erdogan, Office of the Prime
Minister Basbakanlik 06573 Ankara, Turkey, Fax: + 90 312 417 0476;
receptayyip.erdogan@basbakanlik.gov.tr
- Deputy Prime Minister Responsible for Human Rights, Mr. Beşir Atalay,
Email : besir.atalay@tbmm.gov.tr, Fax: 00 90 (312) 422 13 98
- Interior Minister, Mr. Idris Naim Şahin, 06644 Ankara, Turkey; Fax: + 90 312 418 17 95 / +90 312 418 7696,
- Justice Minister, Mr. Sadullah Ergin, Ministry of Justice/ Adalet Bakanligi, 06659 Ankara, Turkey; Fax: + 90 312 414 62 26
- Foreign Minister, Mr. Ahmed Davudoglu , Office of the Prime Minister,
Basbakanlik, 06573 Ankara, Turkey; Fax: +90 312 287 88 11
- Ambassador, Mr. Oğuz Demiralp, Permanent Mission of Turkey to the
United Nations in Geneva, Ch. du Petit-Saconnex 28b - CP 271, CH-1211,
Geneva 19, Switzerland, E-mail : mission.turkey@ties.itu.int, Fax: +41
22 734 08 59
- Ambassador, Mr. Selim Kuneralp, Diplomatic Mission of Turkey to the
European Union in Brussels, Avenue des Arts 36-38, 1000 Bruxelles,
Belgium, Fax: + 32 2 511 04 50.
EU to Turkey: Death penalty unacceptable
Global
abolition of the death penalty is one of the major goals the European
Union seeks to achieve and reinstating it would mean a step back from
“major political reform” achieved by Turkey in its EU process, Peter
Stano, a spokesperson for Stefan Füle, EU Commissioner for Enlargement,
has hinted in a short statement on recent debate about bringing back
the death penalty in Turkey.
Turkey has recently been debating whether to bring back capital
punishment due to a recent debate sparked by Prime Minister Recep
Tayyip Erdoğan, who suggested bringing it back would perhaps be more
just for the families of Turkish soldiers killed in clashes with the
terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK).
A short but firm comment from Füle's office showed the EU's irritation
about the suggestion. Füle's spokesperson Stano wrote in an e-mail to
Today's Zaman, “Global abolition of the death penalty is one of the
main objectives of the EU's human rights policy and is one of the
fundamental pillars of European fundamental rights standards. The
prohibition of the death penalty is one of the key provisions of the
Charter of Fundamental Rights of the European Union. Its Article 2
explicitly states that “no one shall be condemned to the death penalty
or executed” in the Union. Therefore, when the Commission monitors
compliance by candidate and potential candidate countries with the
political criteria, it looks at the legal provisions on the death
penalty. The abolition of the death penalty is one of the major
political reforms achieved by Turkey in its European integration
process.”
It also recalled that Turkey was a signatory to international
conventions against the death penalty. “In addition, Turkey ratified
the two following protocols to the European Convention for the
Protection of Human Rights and Fundamental Freedoms concerning the
Abolition of the Death Penalty,” the statement noted.
The statement noted that the said convention's Protocol No. 6, adopted
in 1982 provides for the abolition of the death penalty in peacetime,
and its Protocol No. 13, adopted in 2002, provides for the abolition of
the death penalty in all circumstances, including time of war or of
imminent threat of war. (Today's Zaman, SELÇUK GÜLTAŞLI, 12 November 2012)
9th International Conference on EU Turkey and the Kurds in the EP
For eight years the EU Turkey Civic Commission (EUTCC) has organised an
annual international conference in the European Parliament, Brussels.
These conferences have brought together Turks, Kurds and Europeans;
politicians, MEP’s representing most of the groups in the EU
Parliament, NGO’s, academics, writers, legal experts and journalists.
In each conference a final resolution has been passed. The first
conference led to the establishment of the EUTCC whose objectives are
to promote human rights for all citizens in Turkey, respect and
protection of minorities and a peaceful, democratic and durable
solution to the Kurdish question. The EUTCC is an independent
non-profit organisation licensed under Belgian law.
The 9th International Conference on EU Turkey and the Kurds – “The
Kurdish Question in Turkey - Time to Renew the Dialogue and Resume
Direct Negotiations”, will take place in the EU Parliament December
5-6, 2012. We hereby cordially invite you to attend the conference. We
would be honored if you accept our invitation.
There is no conference fee but due to limited funding the EUTCC
unfortunately cannot pay for either accommodation in Brussels or the
cost of your travel. We hope you accept our invitation and look forward
to hearing from you as soon as possible. If you accept this invitation,
please let us know as soon as possible by replying to guengl-kurds2012@europarl.europa.eu. Please note that in order to enter
the European Parliament, details about your full name, your date of
birth, address of residence and number of a valid document is required.
Please include this information in your response to this invitation.
"HOW TO PARTICIPATE AND ENTER THE EUROPEAN PARLIAMENT"
An official "European Parliament personal badge / pass" will be provided to all participants to the Conference.
All participants MUST communicate to guengl-kurds2012@europarl.europa.eu the following information:
1) Name and surname
2) Date of birth
3) Place and country of residence (if possible, the full address of residence)
4) Number of a valid document (ex: passport, national ID, etc...)
This information must be sent to the above-mentioned mail before the 30th of November 2012 at 15h00.
Please note that NO ACCREDITATION will be accepted after this deadline,
according to the rules established by the Security Department of the
European Parliament.
Your "personal badge / pass" will be ready and delivered to you
starting from 5th of December 2012 at 13h00. It will be available at
the main entrance of the European Parliament (Place de Luxembourg -
main European Parliament building "Altiero Spinelli" - just after the
sliding doors you'll find a conference desk).
"The EU, Turkey & the Kurds"
C o n f e r e n c e C o m m i t t e e
Kariane Westrheim | Michael Gunter | Hans Branscheidt
Klute: We are supporting the demands of hunger strikers
GUE/NGL MEPs have voiced their solidarity with Kurdish prisoners on
hunger strike in Turkey. Vergiat, "The GUE/NGL is in solidarity with
the hunger strikers and we support their demands. Turkey signed up to
the Copenhagen criteria and it must implement these values into daily
life" implied.
GUE/NGL MEPs made a press releasement about the hunger strikes, which
last in more than 70 prisons with 10 thousands of hunger strikers.
Marie-Christine Vergiat, GUE/NGL (coordinator of the European
Parliament Kurds Friendship Group) Jürgen Klute and BDP European
representative Eyüp Doru joined in the press releasement.
GUE/NGL MEPs have voiced their solidarity with Kurdish prisoners on
hunger strike in Turkey. The prisoners are demanding the right to use
the Kurdish language in judicial proceedings, the right to education
and teaching in Kurdish, and an end to the isolation of Öcalan and his
release. "Around 700 political prisoners in Turkish prisons are
currently on hunger strike, with more and more joining every day,"
reported GUE/NGL MEP Marie-Christine Vergiat, who returned yesterday
from a delegation of elected representatives to Turkey.
Speaking in the European Parliament, Marie-Christine Vergiat continued:
"I can report that the situation has significantly deteriorated since
my last visit in February. There has been an unprecedented wave of
arrests since the last general elections. "There are 140,000 prisoners,
out of which 10,000 are there for political activities. Some have been
imprisoned for up to four years without trial. This constitutes
arbitrary detention and is not acceptable in a country that calls
itself democratic."
Marie-Christine Vergiat described how one young hunger-striker was
arrested in April 2010 based a single anonymous tip-off and has been in
jail ever since. GUE/NGL Jürgen Klute, coordinator of the European
Parliament Kurds Friendship Group added: "The GUE/NGL is in solidarity
with the hunger strikers and we support their demands. Turkey signed up
to the Copenhagen criteria and it must implement these values into
daily life."
With reference to Prime Minister Erdogan's denial of a mass hunger
strike in his country, German MEP Klute said: "It is a shame that the
German government has offered Erdogan a platform for those lies. Having
missed the opportunity to ask him to respect the human rights of
Kurdish citizens in Turkey, chancellor Merkel will be responsible for
any victims of the hunger strike."
(DIHA, Nov 8, 2012)
Euro MPs warn on hunger strikes
Socialists and Democrats in the European Parliament have urged the
Turkish government to show more sensibility in handling the ongoing
hunger strikes in several of Turkey’s prisons as the protest reaches
its 57th day yesterday.
“We believe that recognition of the justified Kurdish demands by the
Turkish authorities could be constructive in efforts to calm the
situation. It could also help open democratic dialogue to end the
violence, isolate the terrorists of the [Kurdistan Workers’ Party] PKK
and to find political solutions to the Kurdish problem,” Hannes
Swoboda, president of the Socialists and Democrats in the European
Parliament said in a written statement released yesterday.
Some 700 inmates are staging hunger strikes in Turkey’s 67 prisons,
demanding an end to the isolation of convicted PKK leader Abdullah
Öcalan, who is currently serving a life sentence on İmralı Island in
the Marmara Sea.
The protestors, most of whom are detained due to alleged links with the
Kurdistan Communities Union (KCK), also demand restrictions on the use
of their mother tongue in courts be lifted and education in one’s
mother tongue. Öcalan’s lawyers have not been allowed on İmralı Island
for the last 15 months.
Problems in EU relations
“The Turkish authorities’ indifference to this ongoing suffering seems
inhumane to us and to European opinion in general, and could create
problems for EU-Turkish relations,” Swoboda said.
Referring to a report from the Turkish Medical Association (TTB),
Swoboda said the health of the strikers is seriously deteriorating day
by day. “We invite the Turkish prime minister to show more sensibility
on this human issue, especially for those who have demonstrated their
political opposition in a peaceful way,” he said.
Health Minister Recep Akdağ, meanwhile said that no hunger striker was in critical medical condition as of Nov. 7.
The Peace and Democracy Party (BDP), who has urged the government to
take rapid and practical steps to meet the demands of hunger strikers,
held its Central Executive Board meeting yesterday in Diyarbakır. The
meeting was still under way when the Hürriyet Daily News went to print.
Inmates staging hunger strike will decide whether to continue or end
their strikes according to the steps the government will take, BDP
lawmaker Ertuğrul Kürkçü said yesterday. “There’s no concrete
government statement that will change the situation categorically. The
BDP lawmakers will not take a decision to continue or end the hunger
strikes. It is up to inmates behind bars,” he said.
(hurriyetdailynews.com, Nov 8, 2012)
Des céramiques ottomanes exposées au Louvre réclamées par la Turquie
L'un des fleurons du département des Arts de l'Islam du Louvre, le mur
de céramique ottomane, a attiré l'attention des autorités turques qui
en revendiquent une partie, mais le musée fait valoir que ces pièces
sont entrées légalement dans ses collections par achatsà la fin du XIXè
siècle.
Le quotidien turc Radikal s'est indigné le 27 octobre que "le Louvre
expose des céramiques +volées+ dans son nouveau département des Arts de
l'Islam", ouvert fin septembre.
Des représentants du ministère turc de la Culture sont allés prendre
subrepticement des photos du mur de céramique ottomane de 12 mètres de
long recomposé par le musée français. Après analyse de ces images, le
ministère a établi qu'une partie des carreaux avaient été "volés" à la
mosquée de Piyale Pasha à Istanbul à la fin du XIXè siècle, a affirmé
le journal.
Le ministre turc de la Culture Ertugrul Günay, très actif pour demander
aux musées étrangers la restitution de pièces qu'il estime volées à son
pays, a entamé un processus pour récupérer les céramiques du Louvre,
selon le quotidien libéral.
Interrogé vendredi par l'AFP, le Louvre indique n'avoir reçu "aucune
demande officielle des autorités turques" au sujet de ces céramiques.
Le musée rappelle la position des autorités françaises dans une affaire
similaire. Il y a quelques années, l'ambassade de Turquie avait saisi
la France "sur des panneaux de céramiques analogues", les panneaux du
mausolée Selim II, rappelle le Louvre.
"Les autorités françaises avaient déjà répondu que, tant au regard du
droit international (Convention de l'Unesco) que du droit français, les
+oeuvres en question ne pouvaient en aucune façon faire l'objet d'une
procédure de restitution+", souligne le musée.
Ratifiée par la France, la Convention de l'Unesco du 14 novembre 1970
contre le trafic illicite d'oeuvres d'art affirme la non-rétroactivité
des opérations antérieures à cette date.
"Mystère" de la provenance
Le mur de céramique ottomane est un assemblage de pièces entrées "par
dons, legs ou achats" entre 1871 et 1940 dans les collections publiques
françaises, "dans des conditions parfaitement légales au regard des
règles applicables à cette époque", déclare le Louvre.
Le mur comprend notamment trois tympans, composés de carreaux de
céramique aux motifs floraux. Ce sont eux que réclament les autorités
turques qui sont persuadées qu'ils proviennent de la mosquée Piyale
Pasha, achevée en 1573.
Deux de ces tympans de céramiques ont été achetés par le musée en 1889 à l'historien de l'art Germain Bapst, indique le Louvre.
"L'année suivante, l'Union centrale des Arts décoratifs a acheté un
panneau identique à Alexis Sorlin-Dorigny, longtemps résident de
l'Empire ottoman, où il fut chargé de restaurer des monuments anciens",
selon le catalogue des Arts de l'Islam. Des panneaux similaires se
trouvent dans d'autres musées européens.
Ces tympans sont associés depuis la fin du XIXe siècle au grand-amiral
Piyale Pasha et proviendraient de sa mosquée ou de son palais, tous
deux édifiés à Istanbul au XVIè siècle.
Mais des recherches récentes dans la mosquée de Piyale Pacha n'ont pas
permis de trouver un emplacement d'origine pour ces tympans. "La
provenance des tympans du Louvre reste donc un mystère", estime le
musée.
Le Louvre estime que "sur ce type de sujet, la réponse la plus
constructive passe par une politique d'ouverture et le développement de
coopérations scientifiques, tournées vers l'avenir en tenant pleinement
compte des sensibilités des deux parties et dans le respect des
législations en vigueur".
(AFP, 2 novembre 2012)
EU Commission for Enlargement concerned about hunger strike
Hunger strike in Turkish prisons reaches day
52. – In a written statement Peter Stano, spokesperson for EU
Commissioner for Enlargement and European Neighbourhood Policy, Mr
Stefan Füle (in charge also of the EU-Turkey Accession talks) expressed
concerns over the health situation of Kurdish political prisoners on
fast and called on the Turkish government to make efforts in the scope
of international human rights norms.
The hunger strike has reached day 52 and it is putting the Turkish
government under pressure as more and more people are supporting and
joining the fast every day. Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan has
been denying the action by prisoners and insulted them saying that they
are just making a show.
On October 31, Erdoğan claimed in a joint press conference with German
Chancellor Angela Merkel in Berlin that there were actually no hunger
strikers except one prisoner on a death fast. He said the rest were
making a political show. In the same day and ironically in the same
hours, Turkish Minister of Justice Sadullah Ergin stated in a joint
press conference with his German counterpart Sabine
Leutheusser-Schnarrenberger in Ankara that a total of 683 prisoners
were on a hunger strike in 66 Turkish prisons.
The statement says that “The European Commission is following the
situation closely and is concerned about reports that the health
condition of the prisoners on hunger strike is deteriorating”. The
statement that reiterates that “The Commission calls on the hunger
strikers not to endanger their health and lives. We call for efforts to
prevent a further deterioration in the health of the prisoners in line
with international human rights norms”.
As a general principle, the Commission “reiterates the importance to
adequately address the Kurdish issue. The South-East needs peace,
democracy and stability as well as social, economic and cultural
development. This can only be achieved via consensus over concrete
measures expanding the social, economic and cultural rights of the
people living in the region”.
The statement ends by saying that “Finding a solution to the Kurdish
issue and to all the problems in the South-East requires the widest
possible contribution of all democratic forces, and an open and frank
public discussion that can be conducted in the full respect of basic
fundamental freedoms.” (ANF, 2 November 2012)
Turquie-USA/
Turkey-USA
La Syrie et ses alliés russe et iranien condamnent les Patriot en Turquie
Damas et ses deux principaux alliés russe et
iranien ont condamné durement vendredi une éventuelle installation de
missiles Patriot en Turquie à la lisière de la Syrie mais l'Otan a
assuré qu'il s'agissait d'une mesure "uniquement défensive".
En visite à Damas, le président du Parlement iranien Ali Larijani a mis
en garde l'opposition syrienne ainsi que le Qatar et l'Arabie saoudite
contre toute action "aventuriste" en Syrie, où rebelles islamistes et
combattants kurdes se préparaient à une guerre ouverte dans le nord du
pays.
Réagissant pour la première fois à la demande turque à l'Otan de
déployer des missiles Patriot, Damas a estimé qu'Ankara était
responsable "de la militarisation de la situation à la frontière",
accusant son voisin "d'armer, d'entraîner et d'infiltrer des milliers
de terroristes" sur son territoire.
Ce déploiement a aussi suscité le mécontentement de la Russie. "Plus on
accumule d'armes, plus elles risquent d'être utilisées", a estimé le
ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
L'Iran est intervenu sur le même registre. "Non seulement cela
n'aide pas à régler la situation en Syrie mais de plus cela ne fera
qu'aggraver et rendre plus compliquée la situation", a déclaré le
porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramon
Mehmanparast.
"L'insistance (de certains pays occidentaux et arabes, ndlr) pour
régler la crise syrienne par la voie militaire est la principale cause
des tensions et des menaces dans la région", a-t-il ajouté.
Face à ces critiques, l'Otan s'est voulu rassurante. Son secrétaire
général Anders Fogh Rasmussen a affirmé au téléphone à M. Lavrov que ce
déploiement n'était "en aucune façon une manière de promouvoir une zone
d'exclusion aérienne ou des opérations offensives".
Le président Bachar al-Assad s'est à nouveau dit déterminé à vaincre le
"terrorisme", auquel il assimile la rébellion, et à résoudre la crise
via un "dialogue national", rejeté par l'opposition qui pose son départ
comme condition préalable, au moment où des milliers de Syriens
manifestaient pour réclamer sa chute.
Appelant également à des négociations, M. Larijani s'en est pris sans
les nommer au Qatar, à la Turquie et à l'Arabie Saoudite, principaux
soutiens et bailleurs de fonds de l'opposition.
"Certains envoient des armes pour instaurer la démocratie en Syrie. Je
ne pense pas qu'on puisse instaurer la démocratie avec des RPG
(lance-roquettes). L'Iran prône un dialogue politique pour une solution
politique. Nous sommes contre toute sorte d'intervention militaire en
Syrie", a ajouté ensuite au Liban M. Larijani qui doit également se
rendre en Turquie.
Sur le terrain, les bombardements et les combats se sont poursuivis, en
particulier dans la province de Damas. La violence a fait vendredi,
selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) au moins 46
morts, dont 15 civils, 13 soldats et 18 rebelles.
Dans le nord-est, les principaux mouvements kurdes vont former une
force militaire unie pour faire face à des centaines d'insurgés
islamistes, a rapporté un militant kurde.
Des combattants du Parti de l'Union démocratique kurde (PYD), la
branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles
kurdes de Turquie), affrontent depuis plusieurs jours des centaines de
rebelles du Front Al-Nosra et de la brigade Ghouraba al-Cham à Rass
Al-Aïn, localité syrienne à la frontière turque, où les rebelles
tiennent un poste-frontière.
Un évêque syrien a lancé un appel au secours au pape, à l'ONU et à la
communauté internationale pour préserver des combats cette région qui
abrite plus de 400.000 déplacés.
Par ailleurs, quatre journalistes et citoyens-journalistes ont été tués
en une semaine par l'armée régulière, les rebelles et les milices
kurdes, selon Reporters sans frontières qui rappelle qu'en 20 mois, au
moins 15 journalistes et 41 citoyens-journalistes ont été tués en Syrie. (AFP, 23 novembre 2012)
La Russie déconseille à la Turquie de déployer des missiles Patriot
La Russie déconseille à la Turquie de
déployer des missiles Patriot près de la frontière avec la Syrie, mais
l'incite au contraire à oeuvrer à une solution politique, a déclaré
jeudi le ministère russe des Affaires étrangères.
"La militarisation de la frontière turco-syrienne est un signe
inquiétant", a déclaré le porte-parole du ministère, Alexandre
Loukachevitch, commentant la demande faite par Ankara à l'Otan du
déploiement de ces missiles sur son territoire.
"Notre conseil à nos collègues turcs est tout autre : utiliser leur
potentiel d'influence sur l'opposition syrienne pour arriver au plus
vite au début d'un dialogue inter-syrien, et non montrer leurs muscles
en donnant un tour dangereux à la situation", a-t-il ajouté.
"Nous allons voir la réaction de nos partenaires de l'Otan", a encore
dit le porte-parole.
"De telles démarches n'ajoutent clairement pas d'optimisme quant à une
solution politique rapide" en Syrie, a encore déclaré le porte-parole
de la diplomatie russe.
La Turquie a demandé formellement mercredi le déploiement de missiles
de défense antiaérienne et antimissile Patriot par des pays membres de
l'Otan le long de la frontière avec la Syrie.
Les Etats-Unis, et la France notamment, se sont dits plutôt favorables
à cette demande.
Le secrétaire général de l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen, a indiqué
que son organisation étudierait cette demande turque "sans délai".
Parmi les 28 membres de l'Otan, seuls l'Allemagne, les Pays-Bas et les
Etats-Unis possèdent des batteries de missiles Patriot.
La Russie, partenaire de longue date du régime syrien auquel elle livre
de son côté des armes malgré les critiques occidentales, a bloqué trois
fois avec la Chine les résolutions occidentales à l'ONU visant à faire
pression par la menace de sanctions sur Damas.
(AFP, 22 nov 2012)
L'Otan va déployer des missiles pour protéger la Turquie
L'Otan a reçu mercredi une demande formelle de la Turquie pour le
déploiement de missiles de défense anti-aérienne Patriot à sa frontière
avec la Syrie, une décision qui illustre l'internationalisation
croissante du conflit syrien.
Attendue depuis plusieurs jours, cette requête turque devrait être
approuvée par les 28 pays membres de l'Otan dans les prochains jours,
a-t-on appris de source diplomatique. Leurs représentants ont réagi
"positivement" au cours d'une première réunion qui s'est tenue mercredi
en début de soirée au siège de l'Otan à Bruxelles.
Le déploiement de Patriot vise à "renforcer les capacités de défense
aérienne de la Turquie afin de protéger sa population et son
territoire", a expliqué le secrétaire général de l'alliance, Anders
Fogh Rasmussen. "Il contribuerait à la désescalade de la crise à la
frontière sud-est de l'Otan", selon lui.
Le ministère turc des Affaires étrangères a justifié sa demande par
"les menaces et les risques que représente la poursuite de la crise
syrienne pour la sécurité nationale" du pays.
M. Rasmussen a insisté sur le fait que l'installation temporaire de
Patriot serait "purement défensive" et ne visait "en aucun cas à
soutenir une zone dexclusion aérienne ou toute opération offensive" sur
le territoire syrien.
Cela représenterait néanmoins une première implication de l'Otan dans
le cadre du conflit syrien, 19 mois après le début de la rébellion.
M. Rasmussen a répété à de nombreuses reprises ces derniers mois que
l'Alliance atlantique n'avait "aucune intention d'intervenir en Syrie",
comme elle l'a fait en Libye en 2011. Selon lui, la seule solution à la
crise syrienne doit être "politique".
"Il ne faut pas sur-interpréter la portée de la demande turque (...) Il
s'agit de témoigner notre solidarité entre alliés, en aucun cas de nous
impliquer dans le conflit", a souligné un diplomate.
La demande de missiles Patriot concerne les trois pays de l'Otan qui
possèdent ce système de défense: les Etats-Unis, l'Allemagne et les
Pays-Bas.
Le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maizière, a exprimé
l'espoir que le Parlement allemand donnerait son feu vertd'ici la
mi-décembre au déploiement. Un récent sondage a cependant montré que
58% des Allemands s'y opposaient tandis que 31% y étaient favorables.
La Bundeswehr pourrait dépêcher deux batteries de Patriot et jusqu'à
170 soldats pour les faire fonctionner, selon la presse allemande.
Le gouvernement néerlandais a fait savoir mercredi qu'il allait "se
pencher sur la possibilité d'une contribution", tandis que les
Etats-Unis ont fait part de leur accord de principe. "Nous voulons
(faire) tout ce que pouvons pour protéger notre proche allié" turc, a
indiqué un porte-parole du Département d'Etat, Mark Toner.
Des Patriot ont déjà été déployés à deux reprises pour protéger le
territoire turc, en 1991 pendant la guerre du Golfe puis en 2003 lors
de la guerre contre l'Irak.
M. Rasmussen a précisé qu'une équipe d'experts allait se rendre sur le
terrain "la semaine prochaine" pour examiner les conditions du
déploiement des batteries de missiles.
De fabrication américaine, les Patriot sont des systèmes mobiles
équipés de plusieurs rampes de lancement de missiles capables
d'intercepter des missiles de croisière ou balistiques sur une portée
de plus de 60 kilomètres. Ils n'ont en revanche pas vocation à être
utilisés contre les tirs d'obus ou de mortiers ni contre les avions et
hélicoptères.
La Turquie avait engagé des pourparlers avec l'Otan sur leur
déploiement à la suite d'une série de tirs d'obus syriens qui avaient
provoqué la mort de cinq civils dans des localités turques proches de
la frontière en octobre.
La situation dans ces régions syriennes reste très tendue, les rebelles
ayant pris le contrôle des postes frontière. Les affrontements ont
provoqué un exode massif, notamment de Kurdes, vers la Turquie.
(AFP, 21 novembre 2012)
Washington fustige la Turquie pour des propos "extrêmement durs" sur
Israël
Les Etats-Unis, alliés à la fois
d'Israël et de la Turquie, ont fustigé Ankara mardi pour ses attaques
verbales contre l'Etat hébreu accusé d'être un "Etat terroriste" et de
mener un "nettoyage ethnique" contre les Palestiniens à Gaza.
"Nous estimons que la rhétorique extrêmement dure de la Turquie n'est
absolument d'aucune aide et nous l'avons clairement dit aux Turcs", a
déclaré la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan n'y est pas allé de main
morte mardi pour conspuer l'opération israélienne dans la bande de Gaza.
"Israël ignore dans cette région la paix, piétine le droit
international et mène un nettoyage ethnique contre un peuple. Ce pays
occupe petit à petit les territoires palestiniens", a martelé M.
Erdogan devant le Parlement turc. La veille il avait qualifié Israël
d'"Etat terroriste" en raison de son offensive sur la bande de Gaza
depuis sept jours en réponse à des tirs de roquettes depuis ce
territoire palestinien.
"Sans rentrer dans les détails, ce ministère (le département d'Etat,
Ndlr) a clairement exprimé auprès du gouvernement turc nos
préoccupations face à ce type de rhétorique", a insisté Mme Nuland.
Les liens entre la Turquie et Israël se sont considérablement distendus
depuis 2010 après l'assaut meurtrier par l'armée israélienne d'un
navire turc qui transportait de l'aide humanitaire à Gaza, une
opération internationalement condamnée qui avait coûté la vie à neuf
Turcs.
Ankara réclame depuis des excuses et des compensations, ce que les
israéliens refusent.
Nouant un temps avec la politique de ces prédécesseurs qui avaient
scellé en 1996 une alliance militaire régionale avec Israël, M. Erdogan
s'est progressivement distancié de cette vision et le gouvernement turc
s'est rapproché du mouvement palestinien islamiste Hamas, qui contrôle
Gaza, en dépit des protestations d'Israël et des États-Unis, qui le
considèrent comme une organisation terroriste.
Les Etats-Unis, alliés indéfectibles d'Israël, demeurent également très
proches de la Turquie --qui est membre de l'Otan-- et avec laquelle la
coopération est extrêmement étroite sur le dossier syrien.
(AFP, 20 novembre 2012)
Close NATO radar base if you’re sincere on Israel: CHP to PM
Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan should suspend the activities of
NATO’s radar base in eastern Turkey if he is really sincere in his
harsh language toward Israel, the main opposition leader has said,
arguing that the facility protects Israel.
“If Erdoğan wants to do something in favor of Gaza, he can do it very
simply. If he was actually against Israel, then he would suspend the
activities of the Kürecik radar base,” Republican People’s Party (CHP)
leader Kemal Kılıçdaroğlu said.
“Why was the radar station in Kürecik [in the eastern province of
Malatya] established? It’s because of Israel’s security. Erdoğan, you
are appealing to the Arab League and United Nations to take action for
Gaza: Then do it yourself and be an example to the world,” Kılıçdarğlu
said in his address to the CHP’s parliamentary group meeting today.
Kılıçdaroğlu also denounced Israel for its Gaza assault, calling the
situation a humanitarian tragedy. Israel is killing people and even
children, which is unacceptable, Kılıçdaroğlu said. “Israel should
learn a lesson from its own history. They should not forget the
atrocities against the Israeli people.”
Kılıçdaroğlu also responded to Erdoğan’s statement on Turkish
journalist Cüneyt Ünal’s handover to a CHP delegation after three
months of captivity in Syria, saying those with hatred in their hearts
were annoyed by Ünal’s release.
“Those who bear humanity in their hearts thanked us. However, those who
bear hatred in their hearts were annoyed by it. A journalist has been
released from a Syrian dungeon; why do you get annoyed? We fought this
struggle [to secure Ünal’s release] since we have humane sentiments. I
can describe those who got annoyed by this release as poor and
pathetic,” Kılıçdaroğlu said.
Erdoğan had earlier expressed appreciation for the CHP’s efforts to
secure the journalist’s release, but slammed the party for allegedly
turning the handover into a political show in favor of Syrian President
Bashar al-Assad by publishing a photo taken with the Syrian leader.
This photo is a document of embarrassment and is a black stain on the history of the CHP, Erdoğan said.
(hurriyetdailynews.com, Nov 20, 2012)
L'UE affiche son soutien à la Coalition, l'Otan à la Turquie
L'Union européenne a affiché lundi son soutien à la Coalition de
l'opposition syrienne tandis que l'Otan s'est déclarée prête à examiner
une demande de la Turquie pour que soient déployés des missiles Patriot
le long de sa frontière avec la Syrie.
Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se
sont mis d'accord lundi pour considérer que la Coalition de
l'opposition au régime de Bachar al-Assad était un "représentant
légitime des aspirations du peuple syrien".
Les 27 n'ont cependant pas été jusqu'à la voir comme "l'unique
représentant légitime" de ce peuple, comme l'a fait la France, rejointe
lundi par l'Italie.
Certains pays se sont en effet montrés réticents à donner ce statut à
une organisation, d'autant plus qu'elle n'a pas encore fait ses
preuves, n'ayant été créée que le 11 novembre, selon une source
diplomatique.
"Tout le monde est d'accord pour une reconnaissance à terme, mais il
demeure des nuances", a résumé le ministre luxembourgeois, Jean
Asselborn, à l'issue de la réunion.
Son homologue français, Laurent Fabius, a souligné que les ministres
avaient "exprimé beaucoup de sympathie vis-à-vis de la Coalition". Ses
dirigeants pourraient être invités à les rencontrer à la mi-décembre à
Bruxelles, ce qui serait un "symbole important", a-t-il précisé.
Les Européens ont en outre souhaité que la Coalition travaille "sans
exclusive en souscrivant aux principes des droits de l'Homme et de la
démocratie, avec la participation de tous les groupes d'opposition et
de tous les secteurs de la société civile syrienne".
Cette volonté d'unité a été ébranlée par plusieurs groupes islamistes
armés combattant le régime, notamment les deux plus importants, Liwaa
al-Tawhid et Front al-Nosra, qui ont décidé lundi de ne pas rejoindre
la Coalition. Dans une vidéo diffusée sur internet, ils se sont
prononcés en faveur de la création d'un Etat islamique.
En fin de journée lundi, Ankara n'avait pas formalisé sa requête à
l'Otan pour déployer des missiles Patriot, alors que certains
responsables, dont le ministre allemand de la Défense Thomas de
Maizière, avaient dit l'attendre dans la journée.
Il est vraisemblable que la Turquie dépose sa demande dans les prochains jours, a indiqué une source diplomatique à l'Otan.
"Si elle le fait, elle sera considérée comme prioritaire", a assuré le
secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, qui a participé à
une réunion des ministres européens de la Défense.
Il a rappelé que l'alliance, dont la Turquie est l'un des 28 membres,
avait "tous les plans nécessaires pour défendre si nécessaire" ce pays.
"La Turquie peut compter sur la solidarité" de ses alliés, a-t-il
insisté.
Les Patriot pourraient être mis à disposition par l'Allemagne et les
Pays-Bas, les deux pays européens à posséder ces missiles sol-air à
moyenne portée.
Fabriqués par le groupe américain Raytheon, ces armements avaient déjà
été déployés par des pays membres de l'Otan en Turquie en 1991, pendant
la guerre du Golfe, puis en 2003 lors de la guerre contre l'Irak.
Le renforcement des défenses anti-aériennes de la Turquie est discuté
depuis plusieurs mois entre les autorités turques et leurs alliés de
l'Otan, Etats-Unis en tête. Cette perspective est devenue plus probable
lorsque des tirs d'obus syriens ont touché des localités turques
proches de la frontière, dont l'un a tué cinq villageois en octobre.
Pour faire face à cette menace, la Turquie a progressivement renforcé
ces derniers mois son dispositif de sécurité, déployant des chars et
des batteries de missiles anti-aériens à courte portée le long de la
frontière.
Sur le terrain en Syrie, combats et bombardements se sont poursuivis
lundi, en particulier à Damas. Les rebelles se sont emparés dimanche
d'une importante base d'artillerie près d'Alep (nord), la "Base 46",
selon une source militaire qui a évoqué une attaque "d'une très grande
ampleur".
"C'est à partir de cette base que les forces du régime bombardaient la
région environnante", a précisé l'Observatoire syrien des droits de
l'Homme (OSDH). Ce camp militaire était assiégé depuis deux mois et
l'aviation le bombardait pour empêcher son utilisation par les
rebelles.
(AFP, 19 novembre 2012)
Le chef de l'Otan prêt à aider la Turquie "si nécessaire"
L'Otan est prête à fournir une assistance à la Turquie, pays membre de
cette organisation, au cas où le conflit en Syrie se rapprocherait de
son territoire, a déclaré lundi à Prague le secrétaire général de
l'Alliance, Anders Fogh Rasmussen.
"La Turquie peut compter sur notre solidarité. Nous disposons de
plusieurs plans pour défendre et protéger la Turquie, notre alliée, si
nécessaire", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse à
Prague.
M. Rasmussen s'est toutefois refusé à "entrer dans les détails".
Il a également affirmé que l'Otan n'avait toujours pas reçu de demande
de la part de la Turquie concernant un éventuel déploiement de missiles
Patriot sur son territoire.
"Bien évidemment, si une telle demande était transmise au Conseil de l'Otan, celui-ci devrait en tenir compte", a-t-il indiqué.
La Turquie a fait savoir la semaine dernière qu'elle était en
pourparlers avec l'Otan sur les missiles Patriot, sans toutefois
présenter de demande officielle.
Le président turc Abdullah Gül a déclaré la semaine dernière que son
pays se réservait le droit de se doter de tout type d'armes afin
d'assurer sa défense contre toute menace syrienne.
Les forces syriennes et les rebelles ont été impliqués la semaine
dernière dans des combats acharnés et souvent meurtriers, autour d'une
ville à la frontière tuco-syrienne. Des milliers de Syriens ont fui en
Turquie qui a renforcé sa défense le long de cette frontière instable.
Les forces turques ont riposté systématiquement à chaque tir transfrontalier, depuis la mort de cinq civils turcs le 3 octobre.
(AFP, 12 novembre 2012)
La Turquie discute avec l'Otan du déploiement de missiles Patriot
La Turquie discute avec l'Otan d'un éventuel déploiement de batteries
de missiles sol-air et antimissiles Patriot sur son sol, dans un
contexte d'aggravation du conflit chez le voisin syrien, a annoncé
mercredi le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu.
Interrogé par des journalistes turcs au cours d'un déplacement à
Bruxelles sur l'existence de telles discussions avec les responsables
de l'Alliance atlantique, M. Davutoglu a répondu : "Dans le cadre de la
préparation aux éventualités, tout est discuté", a rapporté l'agence de
presse Anatolie.
Soulignant que la mission de l'Otan était d'assurer la protection de
tous ses membres, il a estimé qu'il était normal que des mesures de
défense contre tous types de risques soient discutées, selon Anatolie.
Un conseiller de M. Davutoglu a cependant démenti des propos attribués
au ministre par la chaîne de télévision NTV et affirmant que "l'Otan
s'apprête à donner des systèmes Patriot à la Turquie".
M. Davutoglu était à Bruxelles pour y rencontrer des responsables de l'Union européenne.
Interrogé peu auparavant par l'AFP, le porte-parole du ministère des
Affaires étrangères Selçuk Ünal avait confirmé l'existence de
pourparlers sur un tel déploiement.
"Cette question (des Patriot) arrive également à l'ordre du jour dans
le cadre de délibérations, de préparatifs et de la planification
d'urgence sur la sécurité de la Turquie et des territoires de l'Otan",
a déclaré M. Ünal.
En déplacement en Indonésie, le Premier ministre turc Recep Tayyip
Erdogan, cité par Anatolie, a toutefois indiqué qu'"aucune requête
n'avait jusque-là été déposée".
Un responsable de l'Otan à Bruxelles a également souligné : "à ce
point, nous ne sommes pas au courant d'une quelconque requête de la
Turquie".
Ce pays a renforcé ces derniers mois son dispositif de sécurité à la
frontière syrienne, y déployant des chars et des batteries de missiles
antiaériens à courte portée.
Le conflit entre l'armée et les rebelles en Syrie a donné lieu à des
chutes d'obus syriens en territoire turc, l'un d'eux ayant provoqué la
mort de cinq personnes dans un village turc le 3 octobre.
Le soir même, la Turquie, membre de l'Otan, obtenait à Bruxelles la
convocation d'une réunion d'urgence de l'Alliance, au cours de laquelle
les participants avaient condamné "avec force" cet "acte agressif"
syrien.
Depuis cet incident, l'artillerie riposte à chaque chute d'obus du côté turc de la frontière.
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, avait, quant à
lui, souligné le 10 octobre que "la Turquie pouvait compter sur (la)
solidarité" de ses alliés.
Un diplomate turc contacté par l'AFP a cependant qualifié de
"conclusion hâtive" l'établissement d'un lien entre le possible
déploiement de Patriot et la crise syrienne, soulignant que la demande
de Patriot faisait partie des plans de la Turquie en vue de renforcer
son système de défense antiaérienne.
Le quotidien turc Milliyet a, pour sa part, fait état mercredi de
discussions en cours entre la Turquie et les Etats-Unis concernant la
possibilité de déployer des missiles Patriot en Turquie, le long de la
frontière syrienne, pour imposer une zone d'interdiction de survol de
60 km de profondeur en territoire syrien.
L'objectif serait d'empêcher les bombardements par l'aviation syrienne
des villes et villages situés entre la frontière turque et la ville
syrienne d'Alep (nord).
Les Etats-Unis seraient favorables à cette option à condition que les
soldats américains et turcs n'interviennent pas directement en Syrie.
Les responsables turcs interrogés ont refusé de s'exprimer sur ces allégations en l'absence de M. Davutoglu.
La Turquie, qui accueille quelque 112.000 réfugiés syriens et a pris
parti pour les insurgés syriens, a plaidé à plusieurs reprises en
faveur de la création d'une zone tampon en territoire syrien pouvant
accueillir les populations syriennes déplacées.
(AFP, 7 novembre 2012)
Relations
régionales / Regional Relations
Les « rebelles » soutenus par Ankara attaquent les Kurdes de Syrie
Rentrés par la Turquie, des groupes rebelles ont attaqué les kurdes à
Serékaniyé (Ras el-Ain), tuant un chef de l'administration locale
kurde. Encerclés ensuite par les forces armées kurdes, au moins 18
rebelles ont été tués et leurs corps ont été livrés aux groupes armés
qui ont fui vers la Turquie. Parmi les morts trois chefs des groupes
armés. Malgré des tirs d’obus par l’armée turque pour épauler ces «
rebelles », la ville serait prise par les forces kurdes.
Les groupes armés hébergés et financés par la Turquie et soutenus
ouvertement par l’Occident, notamment la France qui envisage même de
livrer des « armes défensives », poursuivent leurs attaques contre les
kurdes.
Le matin du 19 novembre, des milliers de kurdes se sont mis en route
vers la ville de Serékaniyé pour demander aux rebelles non originaires
de la ville de partir et pour protester contre les bombardements du
régime Bachar Al-Assad. Mais, les « rebelles » ont refusé l’entrée des
kurdes dans la ville, selon des sources kurdes.
Un élu kurde tué par des « rebelles »
Abid Khalil, le président du conseil du peuple, élu par le peuple, a
été tué et trois membres de l’Assayish ont été blessés par des
rebelles, alors qu’ils étaient allés à leur rencontre pour demander
l’autorisation de passer.
Des milliers d’autres kurdes ont afflué vers la ville après l’attaque
des rebelles, mais ils ont été arrêtés par les forces kurdes en raison
des affrontements intensifs. Les Unités de défense populaire (YPG),
armée kurde créée en juillet 2012, sont rapidement intervenues contre
les assaillants qui ont été repoussés. Encerclés par les combattants
kurdes, les rebelles ont subi de lourdes pertes.
Au moins 18 rebelles dont trois chefs tués, 7 autres pris en otage
Les assaillants appartiendraient aux groupes islamistes "Ghouraba
al-Cham" et le Front Al-Nosra. Le YPG a affirmé avoir rendu les corps
de 18 rebelles aux groupes armés. Les forces kurdes disent avoir pris
en otage sept rebelles et saisi de nombreuses armes. D’après les
sources locales, trois chefs locaux des groupes armés figurent parmi
les morts. Il s’agirait de Madjid al-Abdullah, Ali Aksoud et Fair Hadji
Rahim. Le bilan serait encore plus lourd, car plusieurs autres rebelles
tués et blessés auraient été transférés en Turquie, affirme YPG.
Selon Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des
droits de l'Homme (OSDH), cité par l’AFP, « Six rebelles ont été tués
dans des combats avec les combattants kurdes et un chef de
l'administration locale kurde Abed Khalil a péri sous les balles d'un
franc-tireur rebelle »
Les « rebelles » ont fui vers la Turquie
Deux membres du YPG, un membre de l’Assayish et un membre du conseil du
peuple ont également été tués lors des affrontements. Le YPG a lancé
une vaste opération dans la ville kurde pour faire sortir tous les
combattants étrangers, a-t-on appris d’une source proche du YPG. Mardi
20 novembre, aucun combattant non-originaire de la ville n’était
visible dans la ville qui serait désormais sous contrôle des forces
kurdes. Lundi, des images procurées par l’ActuKurde montraient que les
rebelles tentaient d’entrer en Turquie sur la frontière avec
Ceylanpinar, ville jumelle de Serékaniyé.
Turquie épaule les rebelles en bombardant les kurdes
L’armée turque a épaulé lors des affrontements les rebelles en tirant
des obus contre les forces kurdes, selon l’agence de presse Firat. Les
rebelles auraient données les coordonnées pour les tirs d’obus, puisque
l’armée visait les points des combattants kurdes.
« Nous ne cherchons pas l'affrontement avec l'Armée syrienne libre
(ASL) mais ceux qui ont provoqué les incidents d'aujourd'hui à Rass
al-Aïn, reçoivent leurs ordres de la Turquie », a affirmé à l'AFP Saleh
Muslim, chef du principal parti kurde PYD et vice-président de
l'opposition intérieure regroupée au sein du Comité de coordination
pour le changement national et démocratique (CCCND).
PYD : La Turquie cherche à déstabiliser les régions kurdes
« Ils sont rentrés par la Turquie car ce pays cherche à déstabiliser
les régions kurdes", où se sont réfugiés des "milliers de déplacés »
a-t-il poursuit, joint par téléphone à Londres où il effectue une
visite, selon AFP.
Le 8 novembre, des centaines de combattants « rebelles » avaient
convergé depuis la Turquie vers Serékaniyé, ce qui avait déclenché les
attaques aériennes de l’armée syrienne. Le bilan d’une semaine, entre
le 8 et 13 novembre, était lourd : au moins 10 mort et près de 70
blessés parmi les civils, quelques 50 habitations détruites et plus de
11 000 personnes ont fui la ville. La ville était calme et des services
de renseignements étaient déjà neutralisé dans ces activités par les
formations kurdes, jusqu'à l’arrivée des paramilitaires du Ghouraba
al-Sham, poussés Par la Turquie, dénoncent les organisations kurdes.
Le mouvement de la société démocratique du Kurdistan Occidental
(TEV-DEM), une organisation qui chapeaute les principales formations
kurdes syriennes dont le plus influant PYD, a condamné l’attaque,
affirmant que le but de cette attaque était d’empêcher les kurdes de
retourner dans leur ville. « Il s’agit d’une attaque planifié par la
Turquie (…) car, le retour des habitants signifieraient la sortie des
groupes armés de la ville »
Les rebelles se trouvaient jusqu'à lundi dans les quartiers arabes de
la ville, recevant le soutien de la Turquie pour s’emparer de cette
ville.
PKK : la Turquie a donné 2 millions de dollar aux rebelles pour une opération
Un dirigeant du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui lutte
contre Ankara depuis 30 ans, a averti le régime turc contre toute
intervention dans la région kurde. « L’Etat turc fait tout ce qui est
en son pouvoir pour empêcher les réalisations des kurdes en Syrie » a
affirmé Murat Karayilan, dirigeant du PKK, dans une interview à
l’agence Firat.
Selon Karayilan, La Turquie prépare également le terrain pour une
intervention contre la ville de Kobani (Ain el-Arabe), sous contrôle
des kurdes, après l’infiltration des « rebelles » dans les villes de
Serékaniyé. « Kobani ne ressemble pas à Serékaniyé (…) Une telle
guerre s’éteindra dans tout le Kurdistan » averti Karayilan.
« Le régime turc s’allie avec des groupes salafistes, proches d’Al
Qaida, mais il apporte aussi l'argent et des armes à certains groupes
», ajoute-il, avant de dire : « La Turquie a donné 2 millions de dollar
aux groupes armés syriens pour l’opération de Serékaniyé »
Six villes sous contrôle total des kurdes, malgré la campagne-anti kurde
Depuis juillet 2012, les kurdes ont pris le contrôle total de six
villes. Il s’agit de Kobani (Ain al-Arab), Afrin, Amuda, Dirbassiyé,
Til Temur et Dérik. Il ne reste que deux grandes et deux petites
villes: respectivement Qamishli, Hassaka, Girké Legué et Tirbaspi. A
part la présence de l’armée syrienne dans les casernes, ces quatre
derniers sont également dirigés par les kurdes.
La Turquie et plusieurs pays de l’Occident cherchent depuis début de la
révolte lance mi-mars 2011 à affaiblir le principal parti kurde PYD
avec une campagne médiatique. Le PYD est accusé systématiquement de
soutien au régime Assad, alors que les kurdes sont les premières
victimes de ce régime.
« N’importe quelle initiative ou Congrès qui marginalisera le premier
parti kurde, le PYD, sera un échec », prévient Khaled Issa,
vice-président du Conseil national des comités pour le changement
démocratique (CNCCD), cité par l’Humanité.
Les structures parallèles des kurdes
« Car la Syrie ne retrouvera la stabilité et la paix qu’en trouvant une
solution équitable au problème kurde. Et il n’y aura pas de solution au
problème kurde sans participation du PYD » affirme-t-il, avant de
souligner que les Kurdes et le PYD « se situent dans l’opposition mais
se battent pour un changement par des voies pacifiques. Dans nos
régions, nous nous sommes libérés sans affrontement avec les autorités.
Pas parce qu’on a pactisé mais, au contraire, parce que nous avions mis
en place des structures parallèles depuis longtemps ».
Khaled Issa affirme que « les généraux aujourd’hui opposants, que l’on
voit sans cesse sur Al Djazira et sur Al Arabiya, qui ont pratiqué la
répression et la corruption pendant tant d’années, n’ont pas de leçons
à nous donner ».
De l’autre côté de la frontière, en territoire turc, « un millier de djihadistes sont massés là », assure Khaled Issa.
Autonomie démocratique
La population kurde syrienne est estimée à environ 3,5 millions, soit
plus de 15 % de la population du pays, dont un demi-million à Damas et
600.000 dans les deux quartiers d’Alep, Ashrafia et Sheikh Maqsoud. La
sécurité de ces deux quartiers sont assurés par les forces kurdes, tout
comme le Kurdistan syrien.
Le principal parti kurde PYD travaille depuis quatre ans sur le projet
d’autonomie démocratique. Ce parti propose une confédération
démocratique syrienne reconnaissant les droits du peuple kurde en tant
que nation dans la future constitution et l’autonomie de la région
kurde.
Dans le cadre de la réalisation du projet de l’autonomie, des conseils
du peuple avaient déjà été créés dans toutes les villes kurdes, mais
aussi à Alep, après la révolte lancée mi-mars 2011.
Le processus de l’autonomie est accéléré depuis début de l’année 2012:
les nomes des villes arabisées depuis 40 ans ont été changés, des
écoles kurdes ont été multipliées, les enseignants travaillent déjà sur
un système éducatif kurde, des forces armées composées de femmes et
hommes, ont été créés et les partis kurdes ont unis leurs forces sous
la bannière du Conseil suprême kurde. Les femmes prennent également
leur place, à part égale, dans toutes les organisations. Un système de
coprésidence et les quotas par sexe sont exigés pour toutes les
organisations influencées par le mouvement kurde en Turquie. (Maxime Azadi,
actukurde.fr/actualites, 20 nov 2012)
Turkish PM condemns UN Security Council, Israel
Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan said he does not trust the
United Nations due to its failure in the Syrian crisis, while
condemning Israeli attacks on Gaza.
Erdoğan described Israel yesterday as a “terrorist state” for carrying
out its bombardment of Gaza, highlighting hostility for Ankara’s former
ally since relations between the countries collapsed in 2010, Reuters
reported.
His comments came after nearly a week of Palestinian rocket attacks on Israel and Israeli air strikes on the Gaza Strip.
“Those who associate Islam with terrorism close their eyes in the face
of a mass killing of Muslims, turn their heads from the massacre of
children in Gaza,” Erdoğan told a conference of the Eurasian Islamic
Council in Istanbul. “For this reason I say that Israel is a terrorist
state and its acts are terrorist acts.”
He also criticized the structure of the U.N., according to Anatolian
news agency. “When asked how much I trust the U.N., I said ‘I do not
trust it at all,’ because the U.N. is a manifestation of war
conditions. There is a structure in which only certain beliefs can be
represented. There is no country in the Security Council that has a
Muslim public. Will it make decisions for our benefit?”
He suggested that the U.N. should not have divisions such as permanent
and temporary membership statuses. “Term presidency should change every
year, every representative of each continent and each religion could be
term president.”
Erdoğan said the U.N. Security Council didn’t do what needed to be done concerning Syrian refugees.
“What is the Security Council doing? It is just watching and advising.”
Erdoğan also said Islam would be the only determinant factor, not the
sects. ”We don’t put Islam into the categories of Alevi or Sunni.
Islam would be the only determinant factor for us. We can’t fall out
with each other by turning sects into taboos. Now Syria is operating in
this way, and this is the underlying cause of the ongoing massacre
there.” (hurriyetdailynews.com, Nov 19, 2012)
Erdogan condamne en Egypte les dirigeants de la Syrie et d'Israël
Le
Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé samedi au Caire
que le régime "illégitime" du président syrien Bachar al-Assad était
"condamné à perdre" face à l'insurrection en Syrie.
"Le régime illégitime de Bachar al-Assad est condamné à perdre", a-t-il déclaré dans un discours devant l'Université du Caire.
"Comment la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité
(de l'ONU), peut-elle rester insensible aux massacres commis
quotidiennement à travers la Syrie ?", a ajouté le chef du gouvernement
turc, l'un des plus fermes adversaires de Damas sur la scène
internationale.
Ce qui se passe en Syrie est "une honte pour l'Humanité", a-t-il insisté.
M. Erdogan, arrivé samedi en visite officielle en Egypte pour resserrer
les liens entre les deux pays, a rencontré dans la journée le président
islamiste Mohamed Morsi, lui aussi partisan d'un changement de régime à
Damas.
Le chef du gouvernement turc a déploré les blocages sur ce dossier au
sein du Conseil de sécurité, où la Russie et la Chine, alliés de Damas,
ont déjà opposé leur veto à plusieurs résolutions.
"S'il faut attendre de savoir ce que vont dire un ou deux membres
permanents (du Conseil de sécurité), alors le destin de la Syrie est
vraiment en danger", a-t-il dit. "Il est temps de changer la structure
des institutions internationales, à commencer par le Conseil de
sécurité de l'ONU".
Il a plaidé pour une évolution vers "une représentation plus large,
plus juste et plus efficace", prenant en compte également "les
croyances de certaines régions" de la planète, en allusion à la
religion musulmane, largement majoritaire en Turquie et en Egypte.
Erdogan: Israël devra rendre des comptes pour Gaza
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé samedi au
Caire qu'Israël devrait rendre des comptes pour le "massacre d'enfants
innocents" à Gaza, après avoir accusé plus tôt dans la journée l'Etat
hébreu d'avoir violé le cessez-le-feu.
"Tout le monde doit savoir que tôt ou tard, des comptes seront demandés
pour le massacre de ces enfants innocents tués par des méthodes
inhumaines à Gaza", a déclaré M. Erdogan dans un discours devant
l'Université au Caire.
"Le Palestinien n'a pas baissé la tête, et ne le fera pas", a déclaré
le chef du gouvernement turc dans ce discours retransmis en direct à la
télévision.
M. Erdogan est arrivé samedi en Egypte pour une visite destinée à
renforcer les liens entre les deux pays, qui se retrouve dominée par le
conflit à Gaza pour lequel Le Caire et Ankara critiquent vivement
Israël.
Il a notamment rencontré le président égyptien Mohamed Morsi, issu du
mouvement des Frères musulmans, historiquement proche du Hamas
palestinien qui contrôle la bande de Gaza.
L'Egypte et la Turquie sont sous pression des Etats-Unis pour amener le
Hamas à cesser de tirer des roquettes sur Israël, mais les deux pays
ont de leur côté fermement condamné l'Etat hébreu pour ses attaques sur
l'enclave palestinienne. (AFP, 17 nov 2012)
Davutoglu dénonce un "crime contre l'humanité" par Israël
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a condamné jeudi
l'offensive menée par Israël contre les groupes armés palestiniens de
la bande de Gaza, qualifiant l'opération de "crime contre l'humanité",
a rapporté l'agence de presse Anatolie.
"Les attaques, dans une (bande de) Gaza qui est de toute façon déjà
devennue une prison à ciel ouvert, sont un crime contre l'humanité
visant la population", a déclaré M. Davutoglu à des journalistes en
marge d'un sommet de l'Organisation de la coopération islamique à
Djibouti, selon Anatolie.
"Il n'est pas possible de penser que la paix viendra au Proche Orient
avec des massacres et des attentats", a ajouté le ministre, qui a
indiqué avoir eu une conversation avec la secrétaire d'Etat américaine
Hillary Clinton sur les moyens de faire baisser la tension dans la
région, a précisé l'agence.
Le chef des opérations militaires du Hamas, Ahmad Jaabari, a été tué
mercredi à Gaza par un raid de l'armée israélienne qui a lancé une
opération contre les groupes armés du territoire palestinien,
entraînant une réunion d'urgence à l'ONU où les Etats-Unis ont
réaffirmé leur soutien ferme à Israël.
Depuis mercredi, seize Palestiniens sont morts dans l'offensive
israélienne, tandis que trois Israéliens ont été tués par une roquette
tirée depuis Gaza sur le sud de l'Etat hébreu.
La Turquie, autrefois proche alliée d'Israël, est en froid avec l'Etat
hébreu depuis que des commandos israéliens ont tué neuf ressortissants
turcs qui tentaient de briser le blocus de Gaza à bord d'un ferry turc
chargé d'aide humanitaire en mai 2010.
(AFP, 15 novembre 2012)
Ankara reconnaît l'opposition syrienne comme "seule représentante"
La Turquie reconnaît la nouvelle opposition syrienne comme "la seule
représentante légitime du peuple syrien", a déclaré jeudi le chef de la
diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, cité par l'agence de presse
Anatolie.
"Nous répétons que nous considérons la coalition nationale syrienne
comme la seule représentante légitime du peuple syrien", a dit M.
Davutoglu lors d'un discours prononcé à l'occasion d'une réunion
ministérielle de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à
Djibouti.
Dans son intervention, dont le texte a été distribué à la presse, le
ministre turc des Affaires étrangères a appelé tous les pays membres de
l'OCI et la communauté internationale à faire de même.
"Ce dont la révolution syrienne et le peuple syrien ont besoin
maintenant, ce ne sont plus des messages de sympathie et des promesses
mais un véritable soutien", a-t-il ajouté.
La France a été le premier pays occidental à reconnaître formellement
mardi la nouvelle coalition de l'opposition syrienne formée dimanche
lors d'une réunion à Doha comme "seul représentant légitime du peuple
syrien" et à évoquer ouvertement la possibilité de lui livrer de
l'armement.
Les Etats-Unis ont estimé qu'elle était "une représentante légitime du
peuple syrien" mais se sont gardés de la reconnaître comme un futur
gouvernement provisoire.
Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a reconnu la nouvelle
coalition comme "le représentant légitime du peuple syrien frère". Mais
la Ligue arabe l'a seulement qualifiée de "principal interlocuteur" et
de "représentant légitime de l'opposition".
Membre de l'Otan, la Turquie a rompu avec son voisin et ex-allié syrien
et soutient ouvertement les rebelles qui combattent le régime du
président Bachar al-Assad. Elle accueille sur son sol plus de 115.000
réfugiés syriens qui ont fui les combats dans leur pays.
(AFP, 15 novembre 2012)
Assad estime qu'Erdogan se prend pour un "calife"
Le président syrien Bachar al-Assad a accusé le Premier ministre turc
Recep Tayyip Erdogan de se comporter comme un "sultan" de l'empire
ottoman et de se prendre pour "un calife", dans un entretien à une
chaîne russe dont le texte a été diffusé vendredi.
M. Assad estime que M. Erdogan est responsable de la profonde
dégradation des relations entre Ankara et Damas ces derniers mois en
raison du soutien ouvert de la Turquie aux rebelles syriens.
"Il pense personnellement qu'il est le nouveau sultan des Ottomans et
qu'il peut contrôler la région comme c'était le cas durant l'empire
ottoman", a déclaré M. Assad dans cette interview à la chaîne Russia
Today (RT).
"Dans son for intérieur, il pense qu'il est un calife", a ajouté M.
Assad en référence au titre utilisé par les dirigeants du monde
islamique depuis les dynasties arabes jusqu'à l'empire turc ottoman
(début du XIVe siècle à 1922).
Avec la Syrie, Erdogan est passé de "zéro problème à zéro ami", a
déclaré M. Assad, ajoutant avoir parlé au Premier ministre turc pour la
dernière fois en mai 2011, soit deux mois après le début de la
révolte. (AFP, 9 nov 2012)
Qui sont les groupes armés présents en Syrie ?
Après la révolte lancée mi-mars 2011 en Syrie, plusieurs groupes
armés, ainsi que des bandes sans programme ni objectifs ont fait leur
apparition. Rassemblés sous la bannière de l’Armée libre syrienne
(ASL), soutenue et financée par l’Occident et le trio
Turquie-Qatar-Arabie Saoudite, ils ne disposent pas une coordination
réelle.
Commençons par quelques questionnes que les agissements des groupes
armés donnent les réponses. Qui est l’ASL et qui ne l’est pas ?
Combien y a-t-il d’ASL et comment peut-on construire la démocratie avec
des groupes qui ne prônent que la vengeance et n’hésitent pas à user
des mêmes méthodes que celles du régime? Pourquoi les groupes
salafistes et djihadistes sont-ils les plus soutenus par des pays
étrangers ? Comment l’Occident compte-t-il établir une démocratie qui
respecte les droits de tous les composants de la Syrie ? Comment
peut-on parler d’une révolution et de libération si l’un des pays le
plus répressif du monde, soit la Turquie, est directement impliqué dans
la révolte, tout comme les pays du Golf ?
Les plus importants groupes liés à l’ASL dans la région d’Alep sont la
brigade el-Tawhid, un groupe islamiste radical, et celles de Farouk et
Fatiha.
A Alep, le groupe du « fondateur » de l’ASL colonel Riad al-Assad, «
la brigade Ahrar Syrie » est considérée comme les « Frères musulmans
modérés » et ne s’entend pas avec la brigade al-Tawhid. Les deux
groupes ne mènent pas des attaques conjointes.
Deux autres groupes sont renforcés dans le conflit syrien, notamment
grâce au soutien de la Turquie qui est soutenue quant à elle par
l’Occident qui refuse de voir la répression antikurde. Il s’agit du
bataillon de Salaheddine Al-Ayoubi et du groupe turcoman d’Ommar al
–Dadikhi, soit Assef al-Shamal (Tempête du Nord). La plupart des autres
groupes armés sont contre les agissements de ce dernier, mais ils ne
sont pas en mesure de faire face à Ommar al –Dadikhi, craignant que la
Turquie ferme les portes frontières et retire ses soutiens logistiques.
Le bataillon de Salaheddine Al-Ayoubi
Étant un petit groupe après le début de la révolte, certains soldats
désertés ont rejoint le bataillon de Salaheddine Al-Ayoubi. Et selon
certaines sources, hommes payées ont grossi ses rangs. Le nombre de ses
hommes armés est estimé à environ 700. Le groupe serait dirigé par
Saleh Bedreddin qui réside en Turquie. Ce dernier est sous contrôle des
autorités turques. Les médias kurdes avaient révélé en juin 2012 un
document secret du ministère des affaires étrangères de la Turquie
adressé au consulat turc d’Erbil, capitale du Kurdistan irakien, visant
la déstabilisation de la région kurde. Le document parlait de
rencontres entre les services des renseignements turcs et Saleh
Abdoulkadir pour forcer les forces armées kurdes de rejoindre
l’opposition arabe.
Deux informateurs kurdes originaires d’Afrin, formés par la Turquie,
seraient également dans les rangs de ce bataillon. Il s’agit de Ciger
et Hassan. L’un des commandants du bataillon Ayoubi est Mohammed
Hemdosh. Il était un contrebandier de cigarette avant la révolte. Deux
petits partis kurdes, Azadi (liberté) et Yekiti (union), chercheraient
à influencer le bataillon pour provoquer des affrontements contre le
principal parti kurde PYD, selon des sources proches de ce parti.
N’ayant pas eu le soutien du peuple kurde, le bataillon Ayoubi s’est
implanté dans les régions arabes, notamment à Hayan, dans la région
d’Alep. Ses hommes sont présents sur deux check-points entre Alep et
Afrin et ses objectifs sont inconnus. Quelque 200 «rebelles », à
l’initiative du bataillon de Salaheddine Al-Ayoubi, s’étaient infiltrés
à Achrafiyé, quartier kurde à Alep, ouvrant le feu sur des habitants.13
habitants avaient été tués et 22 autres avaient été blessés lors de
cette attaque. En représailles, les Unités de défense populaire (YPG),
armée kurde, avaient lancé une attaque contre ces groupes, tuant au
moins 19 d’entre eux, faisant un grand nombre de prisonniers,
saisissant d’importants lots d’armes et des véhicules. Tous les
assaillants avaient été chassés du quartier kurde. 300 civils kurdes
avaient été ensuite enlevés par des groupes armés dans des check-points
entre Alep et Afrin, ville du Kurdistan syrien.
La tempête du nord, un groupe anti-kurde
Assef al-Shamal est dirigé par Ommar al Dadikhi qui était aussi un
contrebandier faisant ses activités entre la Syrie et la Turquie.
Selon des sources locales, il était un informateur de deux cotés.
Aujourd’hui il est actif dans la région d’Azzaz. L’un des buts de ce
groupe qui est à l’origine des enlèvements des plusieurs libanais et
des journalistes, serait d’unir la région d’Azzaz et la ville de Kilis,
en Turquie. Le groupe turcoman s’approvisionne en Turquie et ses hommes
portent les armes livrées par ce pays, selon une source fiable. La
région d’Azzaz a complètement été fermée aux kurdes. En raison de ses
méthodes inhumaines et cruelles, plusieurs familles arabes et turcomans
ont quitté la région d’Azzaz et ont été accueilli par les kurdes.
Des exécutions
Le groupe a aussi une prison dans la région et pratique des exécutions.
Selon les témoins, les prisonniers sont soit exécutés, soit utilisé
pour des rançons. Il est ouvertement anti-kurde et prône le nettoyage
et des massacres. Au cours du mois d’octobre, le groupe a lancé
plusieurs attaques contre les villages kurdes à Afrin, sans pouvoir
avancer face aux forces kurdes qui ont fait de nombreux morts dans les
rangs du groupe.
Les organisations kurdes considèrent que les attaques du bataillon de
Salaheddine Al-Ayoubi et du groupe Dadikhi ont pour objectif de
provoquer une guerre entre les arabes et les kurdes.
Autres groupes armés
Un autre groupe se nomme Hizboul Fadjril Islam (le Parti islamique de
l’est), composé des arabes. Il est actif à Babe, dans la région
d’Alep. En outre, il y a dans presque chaque village un groupe armé
sous les ordres des Cheikh. Certains d’entre eux ne sont pas sous la
bannière de l’ASL et disent être contre le régime de Bachar al-Assad.
400 tons armes aux rebelles
Chaque pays influence et finance un ou plusieurs groupes, ce qui
complique la situation. Mais il y a des gens et des groupes qui luttent
pour un pays démocratique et pour leur honneur.
Selon le chef du principal parti kurde PYD, Saleh Moslim, la Turquie a
livré 400 tons armes aux rebelles après la réunion de Genève, tenue en
juin 2012. Dans une interview accordée au site d’information « Medya
Günlüğü », il accuse la Turquie d’avoir provoqué les affrontements
entre l’ASL et les kurdes.
Des intérêts politiques et économiques de l’Occident et l’implication
de trois pays qui ne sont pas moins pires que le régime Assad n’ont pas
réussi à créer un lien entre la démocratie, les aspirations à la
liberté de ses peuples et la guerre contre le régime répressif syrien.
Donc, la première partie est un échec total. (Maxime Azadi,
actukurde.fr/actualites, 11 nov 2012)
La Turquie juge l'assaut israélien sur le Mavi Marmara, colère d'Israël
Le procès de quatre anciens chefs de
l'armée israélienne accusés d'avoir ordonné un assaut meurtrier contre
un navire turc d'aide humanitaire à destination de Gaza en 2010 a
débuté mardi à Istanbul en l'absence des accusés, une procédure
dénoncée comme un "spectacle" par Jérusalem.
Le ministère public turc a requis la prison à vie contre l'ex-chef
d'état-major de l'armée israélienne, Gabi Ashkenazi, les ex-chefs de la
marine et de l'aviation, Eliezer Alfred Marom et Avishai Levi, et
l'ex-chef des services secrets Amos Yadlin, pour leur implication
supposée dans l'assaut contre le navire Mavi Marmara, au cours duquel
avaient péri neuf ressortissants turcs.
Les quatre hommes, aujourd'hui à la retraite, sont inculpés en tant que
"commanditaires de meurtres avec brutalité ou actes de cruauté".
Mais en l'absence des accusés, le procès devrait rester symbolique,
d'autant qu'Israël a exclu d'extrader ses militaires et rejeté les
poursuites dont ils font l'objet.
A l'ouverture du procès, le ministère israélien des Affaires étrangères
a une nouvelle fois dénoncé mardi un "procès-spectacle". "Ca n'a rien à
voir avec le droit et la justice", a affirmé à l'AFP Yigal Palmor, le
porte-parole du ministère.
"Les prétendus accusés n'ont pas reçu notification ou été informés
d'aucune façon qu'ils allaient faire l'objet de poursuites ou de la
nature des accusations. On ne leur a même pas accordé une chance
symbolique d'avoir une représentation légale", a ajouté M. Palmor.
Les accusés étaient représentés à l'audience par des avocats turcs commis d'office.
A l'ouverture des débats, le président du tribunal a constaté que
l'assignation à comparaître émise par ses services n'était pas parvenue
aux accusés, puis a entamé l'identification des victimes supposées de
l'assaut.
Près de 500 personnes, dont une cinquantaine d'étrangers, ont demandé à
se constituer partie civile et devaient être entendues une à une par la
cour, a indiqué une de leurs représentantes, Me Gülden Sönmez. Le
procès pourrait ainsi durer des mois avant un verdict.
Des avocats ont réclamé l'arrestation des officiers israéliens mis en
cause. "Nous attendons de la cour qu'elle émette un mandat d'arrêt
parce que les crimes sont très graves, et nous voulons aussi une
intervention d'Interpol", a ainsi déclaré Me Resat Petek.
Un autre défenseur de parties civiles se faisait cependant peu
d'illusions. "Nous savons qu'Israël ne va jamais remettre ses
commandants à la Turquie s'ils sont reconnus coupables", a déclaré Me
Mustafa Yaman. "Il aurait fallu les juger devant des tribunaux
internationaux, comme l'ont été les criminels de guerre serbes".
- Manifestations -
L'audience a été l'occasion pour des centaines de manifestants réunis
devant le tribunal de conspuer Israël et de réclamer justice.
"Allah est grand!" et "Maudit soit Israël", a scandé la foule, qui a
déployé un grand drapeau turc et agité de nombreux drapeaux
palestiniens. "L'Israël en jugement", pouvait-on lire sur deux grands
ballons gonflables flottant au-dessus de l'esplanade.
"Pour l'instant, nous jugeons simplement quatre commandants, mais il
peut y avoir une extension politique", a affirmé Hüseyin Oruç, le
vice-président de l'ONG humanitaire islamique IHH, qui avait affrété le
Mavi Marmara.
Les poursuites portent sur l'assaut donné le 31 mai 2010 dans les eaux
internationales par des commandos israéliens au Mavi Marmara, navire
amiral d'une flottille d'aide humanitaire qui tentait de rallier Gaza,
sous blocus israélien.
L'acte d'accusation reproche aux soldats israéliens d'avoir fait un
usage disproportionné de la force contre les militants turcs, notamment
d'avoir "mitraillé des gens qui brandissaient des fourchettes, des
cuillères ou des hampes de drapeau".
"C'est très important d'être là, quand pour la première fois des
preuves vont être présentées à un tribunal concernant ce que je
considère comme des crimes d'Israël", a déclaré Ann Wright, officier à
la retraite de l'armée américaine, qui avait participé à la flottille
pour Gaza sur le navire Challenger-1.
En septembre 2011, le rapport Palmer de l'ONU avait jugé "excessive" et
déraisonnable cette intervention militaire, mais avait considéré comme
étant légal le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.
Cette affaire a provoqué une grave crise diplomatique entre la Turquie
et Israël, autrefois alliés. Ankara a abaissé le niveau de sa
représentation diplomatique dans l'Etat hébreu, suspendu la coopération
militaire, et a expulsé l'ambassadeur d'Israël.
(AFP, 6 novembre 2012)
Erdogan warned Iraqi Kurds that autonomy would not be applied in Syria
Turkey gave a clear warning to Masoud Barzani, president of the Iraqi
Kurdistan Regional Administration, that the autonomous region in
northern Iraq would not be applied to Syria, Turkey’s premier has said.
“We cannot let playing of such a scenario here [in Syria]. We told this
to Barzani too. We wanted him to know this,” Prime Minister Recep
Tayyip Erdoğan told a group of journalists on board a plane en route
from Berlin to Ankara late on Oct. 31 in an apparent reference to the
possibility of the founding of an autonomous Kurdish entity in northern
Syria.
“Barzani said there was not and will not be such a thing; moreover he
tried to tell us that the Democratic Union of Kurdistan (PYD) is not
the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK),” Erdoğan said, adding that
they had warned the Iraqi Kurdish leader that in case of such an
scenario in Syria Turkey’s stance would not be as it was for Iraq.
With the escalation of clashes in Syria, Kurdish groups in the country
have also begun mobilizing in the north of Turkey’s neighbor. In a
meeting with Barzani in July, 16 different Kurdish groups have agreed
to stand together as part of the Syrian Kurdish National Council.
Yet, in a visit by Foreign Minister Ahmet Davutoğlu to Arbil, Ankara
gave a warning to Iraqi Kurds that the mobilization in northern Syria
of the Democratic Union Party (PYD), which is affiliated with the
Kurdistan Workers’ Party (PKK), could lead to the establishment of
another front for the PKK in its attacks against Turkey.
On the other hand, asked if Syrian President Bashar al-Assad would stay
in power longer than assumed, Erdoğan said, “Al-Assad is living in a
dream world.”
He said no political government had stayed in power despite its people in history. (hurriyetdailynews.com, Nov 3, 2012)
Une dirigeante kurde tuée par les rebelles en Syrie
La dirigeante d'un groupe armé kurde à Alep, métropole du nord de la
Syrie, a été tuée vendredi par des rebelles alors qu'elle venait leur
livrer deux prisonniers et les dépouilles d'insurgés tués lors de
combats la semaine dernière, rapporte une ONG.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "les Kurdes
ont reçu des appels de rebelles les informant de la mort vendredi à
l'aube de Chaha Ali Abdo, connue sous le nom de Noujine Derric, chef
d'un +comité de protection du peuple kurde+, bras armé du Parti de
l'Union démocratique kurde (PYD)", la branche syrienne du Parti des
travailleurs du Kurdistan (rebelles kurdes en Turquie).
Agée de 42 ans, elle avait été emprisonnée il y a une semaine par les
rebelles alors qu'elle s'était rendue chez eux dans le quartier de Bani
Zeyd pour leur remettre deux prisonniers et les dépouilles de deux
insurgés, a précisé l'OSDH.
Bani Zeyd est tenu par la brigade Salaheddine et le Front Al-Nosra, deux organisations islamistes radicales.
Un journaliste kurde d'Alep, Rojhad Khalil, a indiqué à l'AFP que cette
femme, chargée des relations avec les rebelles, était responsable du
comité de protection pour les deux quartiers kurdes de Achrafiyé et
cheikh Maqsoud, à Alep. "Les Kurdes ont été informés par les rebelles
de sa mort mais n'ont pas encore reçu le corps", a-t-il précisé.
Le secteur du nord d'Alep, contrôlé par le PYD, avait été relativement
épargné par les violences qui déchirent la métropole commerçante depuis
le 20 juillet, mais sa position, sur une hauteur de la ville, en fait
un enjeu stratégique.
La minorité kurde (15% des 23 millions de Syriens) est hostile au
régime de Bachar al-Assad, qui l'a réprimée, mais est méfiante envers
l'opposition qu'elle juge peu encline à reconnaître sa spécificité.
Cet été, l'armée s'est retirée de certaines zones kurdes, en
particulier du quartier d'Achrafiyé et de plusieurs villes le long de
la frontière turque, laissant une grande autonomie aux autorités kurdes
qui permettent aux rebelles d'y pénétrer, mais sans armes et en civil.
(AFP, 2 novembre 2012)
Chypre
et la Grèce / Cyprus and Greece
La Turquie menace de boycotter les groupes retenus pour explorer le gaz à Chypre
La Turquie a menacé samedi d'exclure de ses futurs projets en matière
d'énergie les compagnies pétrolières retenues pour l'exploration du gaz
dans les eaux territoriales de Chypre.
"Comme nous l'avons répété à plusieurs reprises (...), les compagnies
qui coopéreront avec les autorités chypriotes grecques seront exclues
des futurs projets turcs en matière d'énergie", a annoncé le ministre
turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, dans un communiqué.
Le chef de la diplomatie turque à appelé ces compagnies et les
autorités de leur pays à "agir avec raison" et à se retirer de ces
projets d'exploration dans des eaux dont la Turquie dispute la
souveraineté à Chypre.
Chypre a annoncé mardi avoir accordé quatre permis d'exploration de
gaz, deux à un consortium composé de l'Italien ENI et du Sud-Coréen
Kogas, un au groupe pétrolier français Total et un dernier à un
consortium composé de Total et du Russe Novatec.
Selon le ministre chypriote du Commerce, Neoclis Sylikiotis, les
négociations sur les détails de ces permis devaient s'achever d'ici
2013. Au total, le gouvernement chypriote souhaite attribuer des
licences d'exploration pour douze blocs.
La compagnie américaine Noble Energy, titulaire d'un permis sur un
autre bloc, a annoncé l'an dernier avoir découvert un gisement de gaz
pouvant atteindre 226,5 milliards de mètres cubes, pour une valeur
estimée de 100 milliards d'euros, qui suffirait à couvrir les besoins
de l'île méditerranéenne pour des décennies.
Selon plusieurs médias, d'autres gisements de gaz mais également de
pétrole pourraient être mis au jour dans les blocs adjacents.
La Turquie s'est fermement opposée aux explorations menées par le
gouvernement chypriote qu'elle ne reconnaît pas, les qualifiant
d'"illégales". En avril dernier, elle a entamé en représailles une
campagne de prospection pétrolière et gazière au large des côtes de la
partie nord de l'île.
Dès vendredi, le ministre turc de l'Energie, Taner Yildiz, avait
spécialement mis en garde la compagnie italienne ENI. "Nous allons
reconsidérer ses investissements en Turquie si ENI est partie prenante"
des projets d'exploration à Chypre, avait indiqué M. Yildiz à la presse.
Les mesures "unilatérales et provocantes" prises par le gouvernement
chypriote sont "inacceptables" pour la Turquie, a insisté samedi M.
Davutoglu.
Ankara ne reconnaît que la République turque de Chypre du nord (RTCN),
contrairement au reste de la communauté internationale qui reconnaît la
République de Chypre, membre de l'Union européenne (UE) depuis 2004.
Chypre est divisée depuis 1974, après l'invasion, par la Turquie, du
nord de l'île à la suite d'un coup d'Etat fomenté par des nationalistes
chypriotes-grecs et visant à rattacher le pays à la Grèce.
Les autorités turques doivent annoncer dans les mois à venir le choix
de leurs partenaires pour la construction de deux centrales nucléaires.
Elles ont signé en 2010 un accord avec la Russie pour une première
centrale à Akkuyu, dans le sud du pays. Les travaux n'ont toujours pas
débuté.
(AFP, 3 novembre 2012)
Immigration
/ Migration
Mort d'un prisonnier turc: Les gardiens acquittés
L’affaire
avait fait grand bruit lorsqu’elle a éclaté en 2009. Un détenu, Mikaïl
Tekin, était mort dans des circonstances assez sombres. Le tribunal
correctionnel de Charleroi a rendu son verdict ce mercredi matin : les
trois gardiens sont acquittés.
Rappel des faits
C'est
le 8 août 2009 que la famille de Mikaïl Tekin alerte la presse. Les
proches de cet homme de 31 ans viennent d'être informés de son décès au
sein de la prison de Jamioulx. Ils sont en colère. Dans un premier
temps, l'administration pénitentiaire leur parle d'asphyxie et d'un
problème de déglutition. Mais le corps de Mikaïl Tekin porte cependant
des traces évidentes de coups.
A
l'époque, l'affaire fait grand bruit et les médias turcs, le pays
d'origine de la famille Tekin, s'emparent même de l'histoire. Ils
dénoncent les conditions de détention en Belgique, soi-disant pires
qu'en Turquie.
Depuis,
l'enquête avait révélé l'existence de coups et confirmé que la mort de
Mikaïl Tekin serait la conséquence de l'intervention musclée de trois
gardiens.
Les audiences
Lors
des audiences, les trois prévenus ont expliqué le contexte : ils
devaient extraire de sa cellule le détenu qui était un homme costaud de
100 kilos pour 1 mètre 90. Ce dernier devait être transféré au cachot à
cause de comportements agressifs. L’homme ne s’est pas laissé faire et
l’un des gardiens l’a attrapé au cou avant de lui faire une clé de
bras. Ses deux collègues l’ont maintenu plaqué au sol. Le détenu a
alors été menotté puis porté jusqu’au cachot. Il y est décédé une
dizaine de minutes plus tard.
Pour
les avocats de la famille de la victime, Tekin n'était pas un homme
brutal et les gardiens ont fait preuve d'une violence disproportionnée.
Pour eux, ils étaient donc coupables de la prévention de coups et
blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Le raisonnement était identique du côté du Parquet même si le procureur a retenu la provocation dans le chef de la victime.
Par
contre, les avocats des trois gardiens avaient réclamé l'acquittement.
Pour la défense, il n'existait que peu d'éléments objectifs dans ce
dossier car il n’y avait aucune preuve de la volonté de leurs clients
de faire mal ou de blesser. Pour leurs avocats, les 3 gardiens ont
finalement appliqué les règles en vigueur en prison et ne pouvaient pas
prévoir l'issue fatale.
Finalement,
la justice a suivi la thèse de la légitime défense qui avait été
avancée par les conseils des trois gardiens. Ceux-ci ont donc été
acquittés. Selon le tribunal, l'intervention des agents pénitentiaires
relève de la légitime défense et s'avérait nécessaire vu l'état
d'énervement du détenu. Celle-ci était également proportionnelle, la
clé de bras étant la seule méthode qui permettait d'intervenir dans ces
circonstances, comme le précise la formation que les gardiens ont
reçue. Rien ne dit en outre que Joël R. pouvait savoir que cette
technique d'immobilisation pouvait entraîner la mort étant donné qu'il
relâchait la pression lorsque le détenu manquait d'air. La prise était
raffermie à chaque fois qu'il se débattait violemment. Le tribunal a
estimé que l'intervention était légitime et réglementaire.
Du
côté de la famille Tekin, la décision a entraîné une réaction immédiate
de stupeur et de colère. Leurs conseils envisagent de faire appel du
jugement. (RTBF, 28 novembre 2012)
Jusqu'à huit ans de prison requis contre 15 ressortissants turcs en France
Des peines allant de deux ans avec sursis à huit ans de prison ferme
ont été requises mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris
contre 15 ressortissants turcs poursuivis pour avoir financé un groupe
clandestin d'extrême gauche proche de la cause kurde considéré comme
terroriste.
Huit ans de prison avec mandat de dépôt ont été requis contre le chef
présumé en France du Parti/Front révolutionnaire de libération du
peuple (DHKP-C), interdit en Turquie et inscrit sur la liste des
organisations terroristes de l'Union européenne.
La même peine a été requise contre le trésorier présumé de la branche française du DHKP-C.
Des peines allant de deux ans de prison avec sursis à six ans de prison ferme ont été requises contre les autres prévenus.
La procureur a également demandé au tribunal de dissoudre l'Association
culturelle et de solidarité Anatolie Paris, soulignant qu'elle a
toujours aujourd'hui une existence administrative. Selon l'accusation,
cette structure est la "vitrine légale" du DHKP-C en France.
Il est reproché aux prévenus d'avoir récolté des fonds, en organisant
en région parisienne avec cette association des manifestations
culturelles ou commémoratives ou des ventes de magazines, ensuite
envoyés en Turquie.
Pour la défense de deux des principaux prévenus, le trésorier présumé
du DHKP-C en France dont il serait le numéro 2, et celui qui en serait
le numéro 3, Me Thibaut Rouffiac a estimé que "ce n'est pas parce qu'on
a vendu des dizaines ou des centaines de revues qu'on a participé" à
une entreprise terroriste ou à son financement.
L'avocat a estimé qu'il n'y avait qu'"extrêmement peu de choses, voire
rien du tout" contre ses clients, âgés d'une cinquantaine d'années et
aujourd'hui "inoffensifs".
L'enquête n'a pu déterminer que les fonds récoltés en France étaient
envoyés en Allemagne, "après, ça s'arrête là", a-t-il plaidé.
Trois des prévenus ont déjà été condamnés pour des faits en lien avec le DHKP-C dans les années 1990.
Le procès doit s'achever jeudi après-midi et le jugement devrait être mis en délibéré.
(AFP, 28 novembre 2012)
L’omnipotence d’Emir Kir ? Tantôt “excessive”, tantôt “inquiétante
Sécurité, Personnel, Etat civil, Population, Aménagement du territoire,
Urbanisme, Environnement, Mobilité, Finance, Budget, Rénovation
urbaine, Propriétés communales, Projets subsidiés et Grands événements.
Ouf ! Soit 14 compétences, que, lundi soir, l’AG du PS tennoodois a
laissées au néogrand prêtre de l’entité, Emir Kir. Est-ce bien
raisonnable ? De mémoire d’observateur, une telle appropriation relève
de l’inédit. Et perturbe une foule de gens.
Les futurs copains de la conférence des bourgmestres, d’abord. "Normal
qu’il y ait un leader !" avance Vincent De Wolf (MR), le maïeur
reconduit d’Etterbeek. "Moi-même, je prends beaucoup de choses (en
2006-2012, il monopolisa 16 casquettes dont Personnel, Police,
Mobilité, Logement, Prévention, Enseignement, etc.). Mais j’ai la
prétention de bien le faire. Traditionnellement, les gros
portefeuilles, ce sont les Travaux publics, l’Etat civil, les Finances,
l’Enseignement. Jamais je n’ai entendu pareille concentration. Cela
paraît fortement excessif."
"A quoi sert un collège ?" En nous répondant par une question, Hervé
Doyen (CDH), le commandant du navire jettois résume un sentiment
partagé, lui qui se contente de la Police et de la
Participation/Information afin de "sensibiliser les échevins à leur
job". Son de cloche similaire chez le "patron" d’Auderghem, Didier
Gosuin (FDF) qui ne truste que Finances, Personnel, Sécurité et Régie
foncière. "C’est son problème ! Sauf qu’il sera toujours député. A
moins qu’il ne soit pas présent au Parlement "
L’opposition ensuite. Forcément sur la même longueur d’onde, Frédéric
Roekens (Groen) et Zoé Genot (Ecolo) critiquent, dixit celle-ci, cette
"impression du roi avec ses mini-échevins autour de lui". Ils en
extraient deux éléments "inquiétants". Un : "A-t-il confiance en son
collège ?" Deux : "Cela renforce l’idée d’avoir un autre président du
conseil", histoire d’assurer un "partage du pouvoir". Au passage, le
couple politique s’étonne de la nomination de Nezahat Namli dont
l’inspection régionale épingla, jadis, les toits insalubres. "Pas un
bon signal" du "bourgmestre omnipotent" ! Qui prêtera serment le 7
décembre. (La Libre Belgique, Guy Bernard, 28 novembre 2012)
Saint-Josse:
Emir Kir, tout-puissant
La section du PS de Saint-Josse a désigné les échevins et leurs
compétences ce lundi soir. Le futur bourgmestre, Emir Kir a gardé le
même nombre d’échevins, à savoir 8.
Anne-Sylvie Mouzon reste présidente du CPAS. En fait, la majorité des
compétences sont entre les mains du bourgmestre. Emir Kir, dans sa
volonté de changement, a souhaité avoir les pleins pouvoirs. Il récolte
donc les matières suivantes : sécurité, personnel, population,
aménagement du territoire, urbanisme, environnement, mobilité,
finances, rénovation urbaine, propriétés communales, projets subsidiés
et grands événements. Heureusement, donc, qu’il a décidé d’être
bourgmestre à temps plein car il ne va pas chômer.
Près de lui, il garde Mohamed Azzouzi qui s’occupera de la culture et
de la jeunesse. Mohamed Jabbour perd donc les finances mais garde la
propreté publique et les espaces verts. Emir Kir maintient aussi dans
ses fonctions son échevine néerlandophone et surnuméraire, Béatrice
Meulemans. Par contre, fait plus étonnant, il conserve Nezahat Namli
pour la petite enfance et l’égalité des chances. Durant la dernière
législature, elle avait fait parler d’elle car elle louait des
logements insalubres.
Eric Jassin (CDH) hérite des travaux publics et du tourisme.
Enfin, deux nouveaux font leur entrée : Philippe Boiketé, un proche
d’Emir Kir, obtient l’enseignement, le logement et l’emploi ; Kadir
Ozkonakçi s’occupera des sports et du commerce.(Le Soir, LHUILLIER,VANESSA, 28 novembre 2012)
Emir Kir à Saint-Josse: "N'a-t-il pas confiance en son équipe?", se demande Ecolo
On le sait : à Saint-Josse, Emir Kir s'est attribué l'essentiel des
attributions importantes dans le prochain collège. Personnel, Etat
civil-Population, Finances et Budget, Urbanisme, Environnement et
Mobilité. Notamment. Une boulimie unique en son genre en région
bruxelloise qui traduit sans doute la volonté d'Emir Kir, le futur
bourgmestre, de s'imposer comme LE patron de la commune.
A l'énoncé des compétences trustées par Émir Kir, la cheffe de file de
l'opposition Ecolo, Zoé Genot, éclate d'un rire nerveux. C'est que le
nouveau bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode n'a laissé que des miettes
à ses échevins. "Quand on voit le peu de compétences qu’il leur a
confiées, cela dénote un certain manque de confiance envers son équipe.
C’est là pour nous inquiéter car j’imagine qu’il connaît bien ses
échevins…"
Autre question qui brûle les lèvres : peut-on décemment gérer autant de
compétences tout seul ? "C’est la difficulté, répond Zoé Genot. Je
pense que M. Kir ne se rend pas bien compte que dans une petite commune
comme la nôtre, on a peu de personnel pour nous soutenir. Il n’y a pas
de cabinet derrière, comme pour un secrétaire d’Etat. Je ne vois pas
très bien comment il va pouvoir suivre – humainement – toutes ses
compétences…"
Émir Kir veut sans doute s'afficher d'emblée en patron de la commune.
Mais en rabaissant ainsi ses échevins au rôle de faire-valoir, il
déforce l'ensemble de son équipe et risque d'apparaître comme un
dictateur. Pour rappel, Émir Kir siège également au parlement
bruxellois en tant que député. Avec une barque de bourgmestre aussi
chargée, il éprouvera sans doute quelques difficultés à cumuler les
deux mandats. (RTBF, Philippe Carlot, 28 novembre 2012)
Extrême droite turque à Liège: Defraigne réclame des explications
La tenue d’un congrès nationaliste turc le 20 mai dernier à Liège
continue à faire couler beaucoup d’encre. La conseillère communale
Christine Defraigne (MR), après avoir pris connaissance d’un discours
qui y a été prononcé, demande des explications au bourgmestre Willy
Demeyer.
L’affaire avait déjà fait grand bruit à la fin du printemps et a
ressurgi ce lundi soir au conseil communal de Liège. Un congrès
organisé par la «Belçika Türk Federasyon» s’est tenu le 20 mai dernier
au Palais des congrès. Il rassemblait des représentants du MHP, parti
nationaliste turc, voire même des Loups gris, militants extrémistes.
Relents nationalistes et négation du génocide arménien
Le 9 novembre, nos confrères du Vif/L’Express publiaient des extraits
du discours prononcé à cette occasion par Devlet Bahçeli au cœur de
Liège. Ce dernier n’est autre que le secrétaire général du MHP. «Turcs
d’Europe, vous représentez la gloire et la splendeur de l’identité
turque», a-t-il notamment déclaré le 20 mai. «Certes, nous savons que
dans ce pays, vous êtes perçus comme des étrangers et vous avez
rencontré beaucoup de difficultés en tant que porteurs d’une identité
et d’une culture étrangères. Mais vous ne leur avez jamais cédé.»
Et le leader turc d’évoquer les «lobbys» de la diaspora arménienne, en
tenant des propos négationnistes à l’égard du génocide arménien, ou
encore de pousser les Turcs d’Europe à s’impliquer dans la vie
politique, notamment pour «veiller aux intérêts de la Turquie et du
pays dans lequel vous vivez.»
La manifestation avait été interdite à Namur
Au mois de mai, le congrès avait été envisagé à Namur, avant que le
bourgmestre de la capitale wallonne ne le fasse interdire. Les
organisateurs, dans l’urgence, avaient dès lors décidé de le déplacer à
Liège.
Le bourgmestre Willy Demeyer (PS) avait à plusieurs reprises indiqué
que du point de vue juridique, rien ne lui permettait d’interdire cette
organisation qui se présentait commune une manifestation culturelle, de
surcroît mise sur pied par des personnes connues des gestionnaires du
Palais des congrès. Par ailleurs, «l’interdiction d’une telle
manifestation aurait peut-être conduit à des troubles de l’ordre
public», ajoute le bourgmestre.
« Des propos inacceptables », dénonce Christine Defraigne
La police s’y était rendue, avec des agents turcophones à même de
prévenir l’autorité politique en cas de débordement. Le discours avait
été qualifié de «soft» et, à l’heure actuelle, Willy Demeyer attend
toujours de pouvoir analyser le rapport effectué au printemps, en
concertation avec le chef de corps de la police de Liège, Christian
Beaupère.
Ayant pris connaissance de la traduction du discours, via nos confrères
du Vif/L’Express, Christine Defraigne (MR) a pour sa part interpellé
Willy Demeyer ce lundi soir au conseil communal. «Il me semble que les
propos qui ont été tenus furent minimisés à l’époque», constate-t-elle.
«Trouvez-vous normal que des extrémistes liés au MHP et aux Loups gris
s’expriment à Liège?», interroge Christine Defraigne. «Ce sont des
propos qui sont inacceptables et qui mettent à mal nos valeurs
démocratiques. Les policiers présents sur place vous avaient-ils
rapporté le contenu des discours? Comptez-vous diligenter une enquête
interne?», demande-t-elle encore. «À l’avenir, l’interdiriez-vous?»
« On ne m’a signalé aucun débordement », se défend Willy Demeyer
Et Willy Demeyer de rappeler qu’à l’époque, rien ne lui indiquait que
de tels propos allaient être tenus. «Les policiers turcophones sur
place ne m’ont pas alerté d’un quelconque débordement. À partir du
moment où il s’agissait d’une manifestation à huis clos et couverte,
j’estimais qu’il n’y avait pas de danger». Moins, peut-être, que si
elle avait été frappée d’une interdiction.
«Par ailleurs, il semble que la décision d’interdiction de mon
homologue namurois ait été frappée de nullité par les tribunaux Mais je
répète que la manifestation s’est déroulée sous notre surveillance.
Aucun propos susceptible de nécessiter une fermeture immédiate ne m’a
été rapporté…», ajoute le bourgmestre de Liège.
Le rapport de la police, répète Willy Demeyer, sera analysé
prochainement. Christine Defraigne, elle, s’interroge sur le fait qu’à
aucun moment la manifestation n’ait été interrompue «alors le contenu
du texte, c’est la négation de nos valeurs de libertés individuelles».
(http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20121113_00231288)
Le vrai discours des Loups gris turcs
Rétroactes
La venue au Palais des Congrès de Liège du leader politique des Loups
gris, Devlet Bahceli, président du MHP turc, le 20 mai dernier, avait
suscité beaucoup d'émotion dans la Cité ardente. Le Comité des
Arméniens de Belgique avait pourtant prévenu par fax, le 18 mai, toutes
les autorités: fédérales, régionales, communautaires, provinciales,
communales et judiciaires. En raison de son radicalisme, le mouvement
des Loups gris est classé comme groupe "à suivre". Même sans être
visées particulièrement, à la différence des Arméniens qui revendiquent
la reconnaissance par l'Etat turc du génocide dont leur peuple fut
victime entre 1915 et 1917, les autorités avaient des raisons de
s'inquiéter. Ce mouvement ne fait rien pour accroître le sentiment
d'appartenance des Belgo-Turcs à leur patrie d'accueil (24 % seulement
se disent "fiers d'être Belges" selon une enquête Eurislam commandée
par la Commission européenne et publiée en juin dernier). A Namur, le
bourgmestre Maxime Prévot (CDH) avait mis son veto à la manifestation
prévue à Namur Expo par la Fédération des nationalistes turcs
démocrates (couverture officielle des Loups gris). Le juge des référés
l'y avait contraint mais, entretemps, les organisateurs avaient préféré
se tourner vers le Palais des Congrès de Liège. Les motifs principaux
invoqués par la justice namuroise ? L'organisateur avait déjà versé un
accompte au Bureau économique de la province de Namur (Namur Expo) et
et seul le pouvoir exécutif avait le pouvoir de prendre une telle
décision fondée sur la défense de l'ordre public. Pris de court, le
bourgmestre de Liège, Willy Demeyer (PS), a argué du fait qu'il
manquait de bases légales pour interdire la manifestation et que, si
près de l'évènement, une interdiction aurait pu causer un trouble à
l'ordre public. Le policier turcophone présent sur place a relaté à sa
hiérarchie les propos "bénins" tenus par Devlet Bahceli, selon son
rapport tel qu'il a filtré vers la presse. Il s'avère, à la lecture de
la traduction présentée par le Vif/L'Express, sur la base du texte
publié sur le site du MHP turc (Parti Mouvement National), que le ton
et le contenu du discours étaient plus corsés.
Le discours qu’a prononcé à Liège, le 20 mai dernier, Devlet Bahceli,
président général du Parti Mouvement National (MHP), n’était pas de la
guimauve. Le Vif/L’Express a pu prendre connaissance de la traduction
française de ce discours-fleuve dont l’original se trouve sur le site
du MHP, bras politique des Loups gris et maison-mère de la Fédération
des nationalistes turcs démocrates turcs de Belgique, active dans
l’animation culturelle de l’immigration turque. Bahceli était en
tournée européenne pour galvaniser les troupes et fédérer les énergies
panturques. Après les envolées lyriques vinrent l’exhortation des
migrants à préserver leur identité turco-musulmane, également des
propos très hostiles à l’égard des Arméniens et des Kurdes, ainsi que
l’impatience de voir des élus turcs s’élever dans la sphère politique
pour veiller, dans l’ordre, aux intérêts de la Turquie et du « pays où
ils vivent ». Voici quelques extraits significatifs de ce discours
prononcé en turc, sans détours.
« Turcs d’Europe, vous représentez la gloire et la splendeur de
l’identité turque ». Devlet Bahceli s’incline devant le courage qu’il a
fallu aux migrants pour s’expatrier. « Certes, nous savons que, dans ce
pays, vous êtes perçus comme étrangers et vous avez rencontré beaucoup
de difficultés en tant que porteurs d’une identité et d’une culture
étrangère. Mais vous ne leur avez jamais cédé. » Il poursuit : « Vous
avez fait de la Belgique votre Emirdag, vous avez ramené l’Anatolie en
Belgique, vous n’avez pas rompu avec vos traditions et vos habitudes,
vous n’avez pas abandonné vos racines, vos ressources et votre minaret
».
Un petit coup de langue à l’égard de la Turquie : « Les dirigeants de
notre patrie n’ont pas pu assurer, ni à vous ni à la génération
précédente, les besoins fondamentaux de la vie que sont l’éducation,
l’emploi, une alimentation quotidienne ; vous les avez obtenus dans des
pays étrangers ». Et un autre coup de griffe pour l’un de ces « pays
étrangers » pourtant accueillant: « Au début de cette deuxième décennie
du siècle, vous luttez pour la vie dans un monde qui s’éloigne des
valeurs de l’humanité. Dans la capitale de l’Union européenne, centre
politique des valeurs occidentales, vous enseignez la civilisation et
vous montrez ainsi qui est la nation turque ».
Le grand patron du MHP s’en prend ensuite aux « lobbies de la diaspora
» qui, en France, tentent d’obtenir la pénalisation du « soit-disant
génocide arménien » et qui, en Belgique, ont tenté de les priver d’une
salle de congrès. « Comme des fascistes et des racistes, ils ont
proféré à notre égard des bassesses qu’un esprit sain ne saurait
imaginer (…). « Ils doivent savoir que leurs mentalités et leurs
intentions sont pires que celles des nazis. » Pour les Kurdes (dont il
ne prononce par le nom), Devlet Bahceli prévient : « Nous n’allons pas
rester silencieux concernant le souhait de certains de voir la Turquie
se diviser, de poser des exigences d’enseignement dans leur langue
maternelle… »
Si sourcilleux de l’unité de son propre pays, l’orateur voit la
Belgique comme un simple « édifice démocratique » dont la communauté
turque est devenue une « composante » ayant gardé intactes ses
traditions. « Les Turcs vivant ici sont arrivés à une position qui leur
a permis d’apporter une contribution importante à la vie commerciale,
politique, économique et socio-culturelle de la Belgique. Mais il faut
certainement arriver à un stade encore supérieur », exhorte Bahceli.
Comment ? « Pour bénéficier de tous les types de droits sociaux,
politiques et économiques, et être pris en compte comme une « force
sociologique », vous devez lutter et afficher vos intentions.
Représentez la nation turque dans les élections locales et nationales,
et veillez aux intérêts de la Turquie et du pays dans lequel vous
vivez. » Un programme clair et net. (Le Vif, Marie-Cécile Royen, 9 nov 2012)
Journée d’études "Médias et migrations" avec Özgüden
Le samedi 10 novembre, Carhima organise sa quatrième journée d’études
avec pour thème : "Médias et migrations. Le rôle des outils de
communication dans les parcours migratoires".
Moyens de communication indissociables de notre vie quotidienne, les
médias contribuent également incontestablement à la visibilité et à
l’auto-identification des populations issues de l’immigration.
Partant de ce constat, cette journée d’études organisée par le Centre
d’archives et de recherche sur l’histoire de l’immigration maghrébine
et arabe (Carhima, asbl) se donne pour objet d’examiner la
problématique des médias parlant de et ou s’adressant aux populations
issues de la diversité à travers trois angles d’approche : la genèse de
ces outils de communication, le regard historique sur l’évolution de
ces médias et les enjeux de leur conservation, et les questions liées à
la réception et aux usages qu’en font les publics concernés.
Le colloque sera subdivisé en deux sessions : une sous la forme d’une
table ronde autour de laquelle acteurs et témoins nous feront part de
leurs expériences personnelles afin de mieux appréhender le processus
de création de ces médias en Belgique, une autre plus académique où
seront croisées différentes expertises, et ce dans une perspective
géographique plus large.
Tout public, ce colloque vise à favoriser le travail de récolte, de traitement et d’archivage de la presse immigrée en Belgique.
Programme de la Journée d’études
Matinée
Modérateur : Xavier CLAUS, historien, président de Carhima, asbl
9.30 Accueil des participants 9.45 Ouverture et introduction à la
Journée d’études par Anne FRENNET-DE KEYSER, historienne,
vice-présidente de Carhima, asbl 10.00 Les médias turcophones en
Belgique par Doğan ÖZGÜDEN, dir. de l’agence de presse Info-Türk 10.20
Le CBAI, retour sur plus de trente années d’interculturalité par
Nathalie CAPRIOLI, journaliste et responsable éditorial du mensuel du
CBAI L’Agenda interculturel 10.40 Discussion 11.00 Pause 11.15 Les
médias arabophones en Belgique par Ahmed OUBARI, journaliste, Radio Air
Libre - Journal Alittihad Alichtiraki 11.35 De la « Tribune immigrée »
à la « Nouvelle tribune » : Des divers-cités migratoires aux
participations de la cité par Mohammed JAMOUCHI, ancien membre de la
rédaction de la Nouvelle Tribune et ancien rédacteur en chef adjoint de
La Médina 11.55 Discussion 12.15 Déjeuner
Après-midi
Modérateur : Xavier CLAUS, historien, président de Carhima, asbl
14.00 Une expérience d’inventaire des journaux et périodiques de
l’immigration en France par Tatiana SAGATNI, chargée de mission à
l’association Génériques (France) 14.20 Entre banalité et
exceptionnalité – réflexions d’une étude sur la culture
cinématographique parmi les communautés turques et marocaines par Kevin
SMETS, doctorant en communication (Universiteit van Antwerpen) 14.40
Discussion 15.00 Pause 15.15 L’opinion publique et les fondements de la
politique nationale en matière d’immigration : Le rôle de la presse
1908-1920 par Silvia ARLETTAZ, prof. tit. Chaire d’histoire moderne et
chargée de cours en Sciences de la communication, Histoire des médias
(Université de Fribourg, Suisse) 15.35 La presse italienne en Belgique
comme miroir politique et social d’une immigration par Anne MORELLI,
prof. à l’Université Libre de Bruxelles 15.55 Discussion 16.15
Conclusions de la Journée d’études 16.30 Verre de l’amitié
Informations pratiques
Lieu : Institut d’Etudes européennes (ULB - salle Kant)
Avenue F. D. Roosevelt n°39 - 1050 Bruxelles
Le cousin d'Emir Kir condamné à 21 ans pour le meurtre de son épouse
La cour d’assises de Bruxelles a reconnu Kadir Kir* coupable du meurtre
de sa femme Zahide B., qui était arrivée au terme de sa grossesse. Il
écope de 21 ans de prison ferme.
Kadir Kir, âgé de 38 ans, a été reconnu coupable du meurtre de sa
femme, par le jury de la cour d’assises de Bruxelles, jeudi soir et
écope de 21 années de réclusion.
Les jurés ont répondu « oui » à la question unique, celle concernant la
culpabilité de l’accusé de meurtre. Les jurés n’ont donc pas suivi la
thèse d’une agression extérieure livrée par la défense. L'homme avait
affirmé que sa femme avait été tuée par des tueurs à gage tchétchènes.
Pour fonder leur verdict, ils ont notamment pris en compte le fait
qu’aucune trace d’arrivée et de sortie et qu’aucune trace d’effraction
n’avaient été retrouvées sur les lieux du crime.
Les jurés ont aussi retenu que des empreintes ADN de Kadir Kir et de
son épouse avaient été découvertes sur les armes, un couteau et un
marteau, et qu’aucune autre empreinte ADN n’y avait été relevée.
Un meurtre d'une extrême brutalité
Kadir Kir a donc écopé de 21 années de prison. Les jurés et les juges
professionnels ont considéré que les faits avaient été commis avec une
extrême brutalité par le coupable sur son épouse, enceinte de plus de
huit mois. Les juges ont également pris en compte le fait que la
victime semblait craindre Kadir Kir, décrit comme autoritaire et têtu.
Les voisins du couple, surtout, avaient témoigné de violentes disputes.
Mais aussi, le propre frère de Kadir Kir avait révélé que ce dernier
pouvait facilement « péter les plombs », même s’il n’avait plus
maintenu cette déclaration par la suite.
Les juges ont aussi considéré que, le coupable ayant ou non mis en
scène son agression ou attenté à sa vie, cela n’était pas de nature à
minimiser son passage à l’acte. Néanmoins, la cour a pris en compte
l’absence de toute condamnation dans le chef de Kadir Kir, son profond
attachement à son fils, sa bonne intégration socio-professionnelle et
son suivi d’une thérapie.
Zahide B., qui était arrivée au terme de sa grossesse, avait été
retrouvée morte dans le salon de son appartement, avenue des Croix de
Guerre, à Laeken, le 30 mai 2009. Elle avait été tuée, frappée à coups
de marteau sur le crâne et à coups de couteau. (Le Soir, 8 Novembre 2012)
*Cousin d’Emir Kir, futur bourgmestre de Saint-Josse.
Les femmes migrantes victimes de violences craignent l’expulsion
Le risque d'expulsion empêche de nombreuses femmes migrantes victimes
de violence intrafamiliale en Belgique d'obtenir la protection dont
elles ont besoin, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié
aujourd'hui. Ce rapport a été rendu public en prévision de la Journée
des femmes en Belgique, le 11 novembre 2012.
Le rapport de 62 pages, intitulé « “La loi était contre moi”: L’accès
des femmes migrantes à la protection contre la violence intrafamiliale
en Belgique », a décelé trois grandes lacunes dans la protection des
femmes migrantes victimes de violence intrafamiliale dans ce pays. Les
femmes qui migrent vers la Belgique pour rejoindre un mari ou un
partenaire peuvent être menacées d'expulsion si elles dénoncent la
violence pendant la période où leur statut est en cours de validation.
Les femmes migrantes sans-papiers font face à la même menace. Enfin,
les victimes de violence intrafamiliale, en particulier les femmes
sans-papiers, n'ont pas suffisamment accès à des refuges.
« Les femmes que nous avons interrogées sont confrontées à un choix
terrible : soit subir de mauvais traitements infligés par leur
partenaire, soit signaler la violence et risquer l’expulsion », a
déclaré Liesl Gerntholtz, directrice de la division Droits des femmes à
Human Rights Watch. « La Belgique doit faire en sorte que chaque femme
qui est victime de violence intrafamiliale puisse obtenir l'aide dont
elle a besoin, quel que soit son statut de migrante. »
La Belgique a adopté des lois et des politiques visant à prévenir la
violence intrafamiliale, mener des enquêtes, poursuivre les
responsables et protéger les victimes, notamment par le biais d’un Plan
d'action national. Mais le pays n'a pas encore pleinement comblé les
lacunes dans la protection des femmes migrantes, a constaté Human
Rights Watch. La Belgique a récemment signé, mais n'a pas encore
ratifié, la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la
lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence
domestique, qui oblige les pays à assurer une protection quel que soit
le statut de migrante.
Une loi visant à permettre aux femmes qui migrent vers la Belgique pour
rejoindre un mari ou un partenaire de rester dans le pays ne protège
pas les femmes si elles quittent leur agresseur alors que leur demande
d'immigration familiale est en cours de traitement, si elles le
quittent sans auparavant en faire part aux autorités, ou si le
partenaire quitte la Belgique. Présenter des preuves de la violence et
répondre aux exigences de revenus sont également des obstacles, a
remarqué Human Rights Watch.
Gökce, une femme turque avec un fils de 12 ans, qui est aussi un
ressortissant turc, a fui son mari violent, mais s’est par la suite
sentie obligée de revenir vers lui jusqu'à ce que son statut juridique
soit sûr, a expliqué sa belle-sœur à Human Rights Watch.
Les femmes sans-papiers sont particulièrement vulnérables. Un séjour
illégal en Belgique constitue une infraction pénale et la police est
tenue de dénoncer aux autorités d'immigration toute personne qu’elle
soupçonne se trouver dans le pays illégalement. Les femmes qui se
manifestent ont peu de chances d’obtenir un statut juridique, surtout
si elles n'ont pas d'enfants. Ngalla, une femme de 35 ans sans-papiers
en provenance du Cameroun, a enduré sept années de violence de la part
de son mari, ne se risquant à signaler les faits que lorsqu’elle a
obtenu la résidence permanente grâce à ses enfants belges. « Je me suis
sentie plus sûre à ce moment-là », a-t-elle-dit, « grâce à mes papiers
».
Les femmes migrantes nouvellement arrivées sont moins susceptibles de
disposer de réseaux de soutien de membres de famille et d’amis, ce qui
les rend plus dépendantes de refuges que les autres femmes pour
échapper à un foyer violent. Mais la Belgique ne dispose pas de
suffisamment de places dans les refuges, ce qui contraint les femmes à
revenir dans des foyers violents.
Les femmes sans-papiers sont confrontées à des obstacles particuliers
entravant l'accès aux refuges, qui exigent généralement que les femmes
contribuent aux coûts. Les femmes sans-papiers qui ne peuvent pas le
faire ne sont pas admissibles pour le soutien financier des autorités
locales disponible pour les autres victimes de violence intrafamiliale.
Jarmay, une femme sans-papiers en provenance du Ghana, a expliqué à
Human Rights Watch qu'elle ne pouvait trouver nulle part où aller et a
fini par vivre dans la rue après avoir échappé à son partenaire « très
violent », qui a menacé de la tuer.
La première fois qu’Hayet, une femme marocaine de 29 ans, a fui son
mari violent avec ses deux enfants, qui sont tous deux de nationalité
marocaine, le personnel du refuge lui a dit qu'ils n'avaient pas de
place et lui a suggéré de résider chez des membres de sa famille. Mais
sans famille ni amis pour l'aider, Hayet et ses enfants sont retournés
vivre avec son mari. Ils ont finalement trouvé une place dans un refuge
après avoir fui une seconde fois, après que la violence ait éclaté à
nouveau.
« Aucune femme ne devrait avoir à revenir dans un foyer violent parce
qu'elle n'a nulle part ailleurs où aller », a conclu Liesl Gerntholtz.
« Les refuges pour femmes devraient disposer de ressources suffisantes
afin de ne pas avoir à refuser l’accès aux femmes et aux enfants qui
ont besoin d'aide. »
Le rapport contient des recommandations au gouvernement fédéral, aux régions et aux autorités communautaires, notamment :
Ratifier et appliquer la Convention du Conseil de l'Europe sur la
prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la
violence domestique.
Réformer la loi de 1980 relative à l’Accès au territoire, au séjour, à
l'établissement et à l'éloignement des étrangers afin que les femmes
migrantes en situation irrégulière victimes de violence intrafamiliale
puissent demander un permis de séjour pour raisons humanitaires et que
l'expulsion soit suspendue jusqu'à ce qu'une décision soit prise sur la
demande.
Réformer la loi de 1980 afin que les migrantes, dont les droits de
résidence dépendent de leur relation avec un partenaire violent,
puissent faire une demande indépendante de permis de séjour.
Fournir des fonds publics pour garantir l'accès aux refuges pour les
femmes victimes de violence qui en ont besoin, quel que soit leur
statut de migrante. (www.hrw.org/fr/reports/2012/11/08/la-loi-tait-contre-moi-0)
Campagne pour sauver le réfugié kurde Metin Aydin
par Amitiés kurdes de Bretagne
Les manifestations en faveur de Metin Aydin continuent. Metin, réfugié
politique, est connu - et estimé - à Rennes et en Bretagne pour être un
militant actif de la cause kurde. Incarcéré à Bellinzone (Suisse),
réclamé par l’Allemagne où il a été extradé, Metin est en grève de la
faim depuis le 10 septembre. Le pronostic vital est engagé.
Les Kurdes
demandent à la justice allemande de faire preuve d’humanité en le
remettant immédiatement en liberté pour des raisons médicales, et à la
France qui lui a accordé le statut de réfugié d’obtenir son
rapatriement en France.
Lundi dernier, 500 kurdes ont une nouvelle fois organisé une marche aux
flambeaux et défilé dans les rues de Rennes aux cris de "il faut sauver
Metin Aydin", sans oublier tous les détenus politiques en grèves de la
faim dans les prisons turques dont certains sont "à la porte de la
mort".
(akbdrk.free.fr, André Métayer, 7 nov 2012)
Un an après, l'Allemagne toujours sous le choc d'un trio criminel néo-nazi
Un an après la découverte d'un trio néo-nazi suspecté d'avoir tué neuf
immigrés, dont huit Turcs, entre 2000 et 2006, l'Allemagne tente
toujours de comprendre les ratés de ses services de sécurité accusés de
racisme.
Le 4 novembre 2011, les Allemands avaient été choqués d'apprendre
qu'une cellule baptisée "Clandestinité nationale-socialiste" (NSU)
était suspectée d'avoir commis une série de meurtres xénophobes restés
inexpliqués pendant des années.
Les deux hommes de ce trio s'étaient suicidés. Le troisième membre, une
femme, est actuellement sous les verrous et attend le bouclage de son
acte d'accusation, qui pourrait potentiellement avoir lieu d'ici le 13
novembre.
Les ratés de l'enquête, mis au jour par les médias, ont poussé le pays
à une vaste introspection. Pendant longtemps, la police avait refusé de
prendre au sérieux la piste de crimes racistes.
Tentant de tirer les leçons du fiasco, le gouvernement s'est engagé à
une réforme des services de renseignements et les ministères de
l'Intérieur des régions (Länder) étudient la possibilité de faire
interdire le parti d'extrême droite NPD.
Une dizaine de membres de ce parti ont été suspectés de liens avec la
cellule criminelle, dont l'ancien président du NPD de l'Etat régional
de Thuringe (est), région où était établie la cellule NSU.
En 2003, l'Allemagne avait cependant échoué à faire interdire le NPD:
la Cour constitutionnelle avait estimé que certains témoins posaient
problème puisqu'ils étaient des informateurs des services de
renseignements intérieurs.
Le président d'une commission d'enquête parlementaire chargée de faire
la lumière sur l'affaire de la NSU, le social-démocrate Sebastian
Edathy, a pointé "un problème de mentalité au sein des services de
sécurité", notamment la police, se disant favorable à une sélection
plus stricte des fonctionnaires.
La commission qu'il préside doit remettre d'ici la fin de l'année un rapport très attendu.
"Nous devons réparer l'appareil sécuritaire pour restaurer la
confiance. Des changements de personnel ne suffiront pas", a estimé
jeudi la ministre libérale de la Justice Sabine
Leutheusser-Schnarrenberger (FDP).
Des ratés dans l'enquête avaient provoqué durant l'été une série de démissions à la tête des renseignements intérieurs.
Le patron Heinz Fromm, 63 ans, avait jeté l'éponge en juillet car un
fonctionnaire du ministère de l'Intérieur avait révélé que des dossiers
contenant des informations sur les néo-nazis avaient été volontairement
détruits par des membres de ses services.
Cette démission avait été suivie du limogeage du responsable de ces
services en Thuringe, puis la démission du chef des Renseignements de
Saxe (est).
Le président de la communauté turque d'Allemagne Kenan Kolat s'est dit
"très déçu" et "amer" face aux réponses apportées jusqu'ici par le
gouvernement allemand, lors d'une rencontre avec des journalistes
jeudi. Le pays compte trois millions de ressortissants turcs ou
d'origine turque.
"La classe politique ne veut pas reconnaître qu'il y a un énorme
problème de racisme en Allemagne", a-t-il regretté. Regrettant que
l'Etat n'ait pas su protéger ses étrangers, il a réclamé un "grand
débat de société" en particulier sur le "racisme institutionnel".
"Je suis triste et en colère", a déclaré au quotidien Tagesspiegel de
vendredi Gamze Kubasik, dont le père Mehmet avait été tué en 2006. "On
nous a promis beaucoup, y compris la chancelière (Angela) Merkel.
Ensuite on a entendu que des fichiers avaient été détruits et on a
l'impression qu'on n'avance pas", a-t-il déploré.
Lors d'une cérémonie officielle d'hommage aux victimes en février,
Angela Merkel avait jugé que ces meurtres étaient une "honte" et un
"attentat" contre l'Allemagne.
L'acte d'accusation de la seule survivante de la NSU connue à ce jour,
Beate Zschäpe, 37 ans, mise en examen et écrouée à Cologne (ouest)
après s'être rendue à la police, pourrait être bouclé d'ici le 13
novembre. Son procès pourrait se tenir à Munich (sud).
(AFP, 3 novembre 2012)
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