Droits
de l'Homme / Human Rights
Grève de la faim contre l’Etat turc et le tortionnaire Sedat Selim Ay!
Communiqué de la Confédération des Immigrés Opprimés d’Europe (AvEG-Kon)
La Turquie est l’un des pays qui a été le plus
condamné par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) en raison
des tortures, des massacres et de nombreuses violations des droits de
l’homme. Sous la protection de l’Etat, les tortures et les massacres
continuent seulement, ces tortionnaires, violeurs et meurtriers sont
protégés.
L’un des derniers exemples de la catégorie est
l’exemple du commissaire Sedat Selim Ay (SS Ay) qui a été condamné par
la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) comme tortionnaire. Il
a été prouvé qu’il avait fait usage de la torture et d’agression
sexuelle pendant des gardes à vue. Celui-ci a été désigné,
dernièrement, codirecteur du commissariat et responsable de la lutte
contre le terrorisme à Istanbul. Cette désignation signifie la
récompense d’un meurtrier tortionnaire.
Des procès ont été entamés envers différentes
agences de presses pour avoir avoué les différents crimes du
tortionnaire et violeur Sedat Selim Ay. Ce 7 octobre a lieu le procès
contre une agence de presse de l’opposition (ETHA). En effet, celle-ci
est une des agences de presse le plus souvent victime d’attaques
policières, de descentes dans les bureaux.
En juillet 2012, SS Ay, codirecteur du commissariat
d’Istanbul, a entamé un procès contre l’agence de presse ETHA car
celle-ci a avoué les différents massacres, viols et tortures faits par
SS Ay lorsqu’il était responsable en 1990 d’une team policière. Le 6
juin avait lieu le premier procès, le prochain procès se déroulera ce 7
octobre.
Avant le second procès contre ETHA, de nombreuses
victimes de la tortures qui vivent maintenant en Europe se retrouvent
le 30 Septembre à Bruxelles. Les victimes de torture vont du 30
septembre au 7 Octobre entamé une grève de la faim pour informer le
public et témoigner de leurs passés.
La Confédération des Immigrés Opprimés d’Europe
appelle toutes les personnes qui ont subies des tortures et des viols à
venir protester, à Bruxelles, contre l’Etat turc qui protège ces
tortionnaires et ces violeurs.
La Confédération des Immigrés Opprimés d’Europe
appelle à un soutien avec l’agence de presse ETHA, qui est du côté de
la démocratie et des droits de l’homme, mais aussi à une condamnation
du meurtrier, violeur et tortionnaire SS Ay et qu’il soit radié de ses
fonctions. Elle appelle, également, à un rassemblement ce 7 octobre à
Bruxelles. On vous invite à les rejoindre pour être avec eux. ...
Communication de presse Aujourd'hui a 17.00
L'adresse: Rue des deux églises 128,
1210 Saint Josse ten- Noode
yenitarz@hotmail.com
La police utilise du gaz lacrymogène à l'aéroport d'Istanbul
La police turque a tiré des grenades lacrymogènes dimanche pour
disperser près de 200 manifestants rassemblés aux abords de l'aéroport
international Atatürk d'Istanbul pour soutenir une grève des salariés
de la compagnie Turkish Airlines (THY), rapporte l'agence de presse
Dogan.
Les manifestants réunis à l'appel d'un collectif syndical se sont
heurtés aux forces de l'ordre qui les ont empêchés de marcher vers le
siège de THY situé dans le complexe aéroportuaire sur la rive
européenne de la métropole, précise l'agence.
Les manifestants apportaient leur soutien à des salariés de la première
compagnie aérienne turque, en grève depuis le 15 mai pour dénoncer la
décision de leur direction de ne pas réintégrer 305 employés licenciés
après un mouvement de grève l'an dernier.
La grève de cette année n'a pas eu d'effet sur les vols de cette compagnie, en pleine expansion.
En mai 2012, les salariés de THY avaient cessé le travail plusieurs
jours pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.
La compagnie avait alors procédé au licenciement de 305 salariés grévistes, qu'elle refuse depuis catégoriquement de réintégrer.
Contrairement à la quasi-totalité de ses concurrentes européennes,
Turkish Airlines, récompensée deux fois de suite du titre de meilleure
compagnie du vieux continent, affiche une forte croissance et multiplie
les dessertes dans le monde entier.
THY a ainsi transporté en 2012 près de 39 millions de passagers, en hausse de 20% par rapport en 2011.
(AFP, 30 septembre 2013)
IHD to establish mass graves foundation
Human Right Association (IHD) Diyarbakır Branch will establish a mass
graves foundation. The idea has been going around for years now and the
main aim is to create a DNA bank as well as the search for disappeared
people and PKK members upon family applications.
The foundation will work on to locate those PKK members who were killed in clashes, as well as civilians.
İHD Diyarbakır Branch Chairperson Raci Bilici said in a statement to
present the foundation that “For decades, we have been working on the
mass grave. The Turkish state has yet to make no attempts on the issue.
We see this kind of initiatives in countries like ours, where there are
long lasting wars. We have decided to start this foundation for this
purpose.
“The foundation will work with anthropologists as well as archeologists
and psychologists. - added Bilici - We will also receive support from
organizations like MEYA-DER, YAKAY-DER, Peace Mothers Initiative. The
legal paperwork will be complete by January 2014.”
Bilici continued by pointing out that “There are mass graves from the
era of Armenian Genocide. Similarly, there are mass graves of previous
Kurdish uprisings. And lastly, there are mass graves of those who
fought in the war between PKK and Turkish state. This foundation will
especially work on to shed light on the Kurdistan region.”
And he added that “The data collection in mass graves will contribute
to the [peace] process. Forensics experts must do their sample
collection on their own. They need to do research and investigation.
Because so many weapons were used without a permission. There were
those who were captured alive and killed by torture. This foundation
will shed light on these incidents.” (ANF, Sept 28, 2013)
PHR: “Police Systematically Used Tear Gas as a Weapon”
Physicians for Human Rights (PHR) urged the U.S.
authorities to suspend tear gas exports to Turkey. “The Turkish
government used needless and extreme forced,” said PHR regarding the
police intervention during Gezi Resistance.
PHR conducted a one-week investigation in Istanbul
and Ankara from June 25 to July 2, 2013. During this investigation, PHR
interviewed more than 50 victims and witnesses of attacks on protesters
and medical personnel, as well as violations of medical neutrality.
Some of the highlights from “the Contempt for
Freedom: State Use of Tear Gas as a Weapon and Attacks on Medical
Personnel in Turkey” included:
130,000 tear gas bomb canisters
* The Turkish government used unnecessary and
excessive force. The police systematically used tear gas as a weapon on
hundreds of thousands of demonstrators.
* Independent medical personnel who courageously
provided care to the injured in accordance with international medical
ethical standards and Turkish law were attacked.
* Nearly all (94 percent) of the 169 individuals
were exposed to tear gas and experienced multiple symptoms, including
respiratory problems; skin rashes; hyperemia (redness due to
inflammation) of the pharynx, eyes, and tympanic membranes; hoarseness;
hearing loss; high blood pressure regardless of age; asthma attacks;
and allergic reactions.
* PM Recep Tayyip Erdoğan’s autocratic governing style responded peaceful protestors with violence.
* The police systematically used tear gas as a
weapon on hundreds of thousands of demonstrators, firing tear gas
canisters and capsules directly at protesters at close range, in
confined spaces, and in other areas with no outlet for escape. Some
130,000 canisters were reportedly used against protesters
* Police reportedly used water cannons spiked with chemical agents (likely tear gas).
* Police and other law enforcement officials
attacked clearly identifiable, independent medical personnel and
medical facilities with tear gas, water cannons, and rubber bullets.
Police beat and detained dozens of physicians and other medical
personnel for providing emergency medical care to those injured during
the demonstrations.
“Stop tear gas usage”
PHR enlisted its policy recommendations to the Turkish PM and government as follows:
* End policies of contempt and criminalization of basic rights and freedoms, including peaceful assembly and freedom of speech.
* Immediately end all use of tear gas in Turkey – as
it has been systematically used as a weapon on a massive scale with
devastating health consequences until such time as the government has
implemented full investigations of misuse, held perpetrators
accountable, removed perpetrators from the security forces, and trained
all security officers on the proper use of riot control materials.
* Prohibit all forms of violence against peaceful protesters and respect United Nations standards for the use of force.
Who is PHR?
Founded in 1986, PHR researched on a variety of
international health issues including the oppression towards health
personal in Chile’s Pinochet dictatorship, as well as the documentation
of Saddam’s chemical weapon usage in 1988.
PHR has worked in more than 40 countries, including
Afghanistan, Bahrain, Burma, the Democratic Republic of the Congo,
Iran, Iraq, Kenya, Libya, Sudan, Syria, and the United States.
In 1996, PHR documented the widespread and
systematic use of torture in Turkey and the complicity of physicians in
this practice.
(BIA, Sept 25, 2013)
Des policiers jugés pour le meurtre d'un manifestant
Huit personnes, dont quatre policiers, ont
été renvoyés devant un tribunal pour répondre du meurtre d'un jeune
manifestant, tué lors des manifestations antigouvernementales qui ont
secoué la Turquie en juin, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Le ministère public a réclamé la réclusion à perpétuité pour les huit
accusés, poursuivis pour l'assassinat d'Ali Ismaïl Korkmaz, 19 ans,
battu à mort lors d'une manifestation à Eskisehir (ouest de la Turquie).
Grièvement blessé à la tête, l'étudiant avait succombé à l'hôpital plus d'un mois après.
Cinq des suspects, dont un policier, ont été écroués cet été dans le cadre de l'enquête.
Leur procès devrait débuter dans les semaines à venir à
Eskisehir, où se sont déroulés les faits, mais les autorités
judiciaires pourraient choisir de le délocaliser dans une autre ville
pour éviter tout incident, a-t-on indiqué de source proche du dossier.
Un autre policier, accusé lui aussi d'avoir tué un manifestant à Ankara
début juin, devait comparaître mardi devant un tribunal de la capitale
turque. Mais une bagarre a éclaté entre la famille de la victime et le
policier et a contraint les juges à reporter l'audience au 28 octobre.
En pleine manifestation, ce policier avait ouvert le feu avec son arme
de service sur Ethem Sarisuluk et l'avait atteint en pleine tête. Il a
plaidé la "légitime défense", ce que la famille du manifestant conteste.
La Turquie a été secouée en juin par une vague de manifestations
antigouvernementales sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir du
parti islamo-conservateur, en 2002.
Selon la police, quelque 2,5 millions de personnes sont descendues dans
la rue à travers la Turquie pendant trois semaines pour exiger la
démission du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, accusé de dérive
autoritaire et de vouloir "islamiser" la société turque.
La répression de cette fronde a fait 6 morts et plus de 8.000 blessés, selon l'association des médecins turcs.
(AFP, 25 septembre 2013)
Huge manhunt: 18 Kurdish fugitives captured
After a huge gendarmerie manhunt, 18 Kurdish prisoners who escape dfrom
Bingöl jail were captured this morning have been transferred to
Tekirdağ F-Type prison.
Two people, MEYA-DER representative for Karlıova Alper Aksoy and
Karlıova resident Vedat Bozan have been taken into custody accused of
helping the fugitives. They have been taken to court this morning.
It has been disclosed that the PKK prisoners captured in the morning
were found by unmanned aerial vehicles (UAVs) in a rural area near the
Ortacanak village of Bingöl.
“The location of the fugitives was detected and they were seized. -
said the Interior Minister - I was informed that they had been close
since midnight. They were seized unarmed".
It has also been learned that prisoners have been
heavily harassed this morning. Soldiers and prison guards are believed
to have hit prisoners on a line.
The prisoners had escaped from the prison in Bingöl early on Wednesday
morning, through an 80-meter tunnel that had been dug from two wards,
according to details released by the Interior Minister.
The tunnel was 80-meter-long and 3-meter-deepand it took possibly one year for it to be dug.
The prisoners are said to have set up an illumination system in the
tunnel and eliminated the soil by melting it in water and throwing it
into the prison toilets.
It is understood that the director of the prison, together with three
other staff members have been removed from their duty following the
escape.
(ANF, Sept 26, 2013)
18 prisonniers kurdes s'évadent en creusant un tunnel
Dix-huit détenus d'une prison de l'est de la Turquie poursuivis pour
des liens avec les rebelles kurdes se sont évadés mercredi en creusant
un tunnel, ont affirmé des sources sécuritaires.
Les détenus, emprisonnés pour appartenance aux rebelles du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK) se sont échappés d'une prison de
Bingöl, ont indiqué ces sources, parlant sous le couvert de l'anonymat.
Des forces de sécurité ont été déployées dans la région pour retrouver les fuyards, ont-elles ajouté.
Le Ministre de la Justice Sadullah Ergin a précisé que quatre des
détenus purgeaient leur peine à Bingöl tandis que les 14 autres étaient
en détention provisoire dans l'attente de leur jugement, a rapporté
l'agence de presse Anatolie.
L'est et le sud-est de la Turquie, peuplés en majorité de Kurdes, sont
le théâtre d'affrontements entre les forces de sécurité et les rebelles
depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984. Le conflit a fait
quelque 45.000 morts, selon l'armée turque.
Les rebelles ont proclamé une trève en mars et entamé un retrait de
leurs combattants vers leurs bases arrières du nord de l'Irak dans le
cadre de discussions de paix entre leur chef emprisonné, Abdullah
Öcalan, et les autorités turques.
Ce retrait a cependant été interrompu début septembre, le PKK appelant
le gouvernement à faire des pas en direction de la minorité kurde,
estimé à 15 millions de personnes en Turquie. Il réclame des réformes
incluant en particulier le droit à une éducation dans leur langue
maternelle et une forme d'autonomie pour les zones de peuplement kurde.
Le mouvement kurde revendique aussi la libération de milliers de militants emprisonnés pour leurs liens supposés avec le PKK.
Répondant à une question écrite d'une députée kurde, M. Ergin a affirmé
mardi que 26.388 personnes avaient été poursuivies pour appartenance à
une organisation terroriste entre 2009 et 2012, et que 20.265 personnes
avaient été condamnées pour ce crime durant la même période, selon la
chaîne d'information CNN-Türk.
Le gouvernement turc a prévenu qu'il annoncerait lundi prochain un
paquet de réformes législatives visant à démocratiser le pays.
(AFP, 25 septembre 2013)
20,265 Convicted of “Armed Organization” in 4 Years
Turkish Penal Code Article 314 issues for crimes regarding “armed
organizations” in Turkey. According to a statement by Justice Minister
Ergün, 66,126 individuals faced prosecutor investigation within Turkish
Penal Code (TCK) Article 314 with 32,279 prosecuted and 20,265
convicted to a sentence in the past four years.
The statement dates back to an official inquiry by BDP Iğdır deputy
regarding the number of those who either faced prosecutor
investigation, prosecution or conviction.
Some of the highlights from the 2009-2012 period included:
* Prosecutor investigations originating from TCK 314 doubled from 2009 to 2012.
* 40 percent who faced prosecution were ordered to stand trial.
* Between 2009 and 2012, 53 percent of 38,135 prosecuted were convicted
and only 17 percent were acquitted. The remaining cases were either
dropped, unified or withdrawn from verdict.
* 340 defendants were convicted of being a leader of an “armed organization” between 2009 and 2012.
* Between 2009 and 2012, 32,279 were prosecuted.
*Prosecutions originating from TCK 314 rose by 57.5 percent from 2009 to 2012. (ÇT/BM)
TCK ARTICLE 314 [translated by bianet English]
(1) Those who either found or lead an armed organization in order to
commit the crimes specified in section 4 and 5 in this chapter are
sentenced from 10 to 15 years of prison.
(2) Those who become a member of organization defined in section 1 are sentenced from 5 to 10 years of prison.
(3) All other judgments related to founding an organization are applied within the angle of this. (BIA, Sept 24, 2013)
La justice turque s'enlise dans des procès sans fin
Bretagne—A Istanbul, à Diyarbakir, comme dans
d'autres villes de Turquie, les audiences se succèdent pour juger les
milliers de prisonniers politiques détenus sans jugement depuis de
longs mois, certains et certaines depuis avril 2009, soit près de
quatre ans et demi. Et nous sommes loin de constater la fin des débats
judiciaires. Nous sommes loin de la table des négociations de paix sur
laquelle est posée l'une des revendications importantes de la partie
kurde : la libération de tous les détenus politiques et le retour au
pays, sans être inquiétés, de tous les combattants. L'emploi de la
langue kurde est maintenant toléré dans les prétoires à ceci près que
ce n'est pas l'administration judiciaire qui prend en charge les frais
de traduction, c'est au prévenu qui veut s'exprimer en kurde de
rémunérer son traducteur, sauf à prouver qu'il ne peut s'exprimer en
turc.
Procès de 205 prévenus à Istanbul, dit «procès KCK»
Le procès dit du «KCK« ( »un réseau d'élus et de
militants kurdes, accusés d'être la vitrine politique urbaine du PKK« -
Jean Marcou, OVIPOT) en est à sa 6° audience devant la 15° Chambre
criminelle d'Istanbul. Il concerne 205 prévenus - dont 95 sont toujours
détenus - parmi lesquels se trouvent à comparaître le professeur Büşra
Ersanlı, experte en droit constitutionnel et membre du Parti pour la
paix et la démocratie (BDP), interpellée en octobre 2011, incarcérée et
remise en liberté provisoire grâce à une campagne d'opinion
internationale en juillet 2012. La prochaine audience est fixée au 1er
octobre 2013 et dans cette attente tous les détenus restent en prison,
sauf trois, Süreyya Aydın, Derya Göregen et Faruk Tur, deux femmes et
un homme, trois jeunes kurdes dont la durée de l'incarcération a été
jugée très disproportionnée aux charges retenues contre eux. Il faut
dire que les preuves à charge sont particulièrement ridicules : pour
justifier l'inculpation de l'étudiante Derya Göregen, par exemple,
détenue depuis deux ans, la justice apporte comme preuve un livre,
»Ainsi parlait Zarathoustra» du philosophe Friedrich Nietzsche, saisi
lors d'une perquisition policière. Faut-il se souvenir ici que
l'antique religion des Kurdes est le zoroastrisme et que le prophète
Zoroastre, ou Zarathoustra, légua à ses disciples l'antique principe du
feu comme symbole de la justice et de la lutte contre les forces du
mal, qui se perpétue avec la célébration du Newroz.
Procès de Diyarbakir
Le 18 octobre 2010 s'ouvre devant la 6e Cour
d'assises de Diyarbakir un procès politique d'un autre temps : 151
maires, anciens maires, élus locaux, cadres du BDP, le parti pro kurde,
présidents d'associations, tous militants pour la Paix et la
Démocratie, accusés d'être membres d'une organisation prétendue «
terroriste ». Le 11 janvier 2011, une 15e audience s'ouvre dans une
extrême tension : à l'arrivée des camions grillagés renfermant les
personnalités kurdes détenues, certaines depuis près de deux ans, la
foule nombreuse, massée depuis de longues heures, laisse exploser sa
ferveur et sa colère. Dans la salle d'audience, l'ambiance est
également tendue, la Cour refusant aux prévenus le droit d'assurer leur
défense en kurde : les peines encourues par les présumés coupables,
parmi lesquels se trouve Osman Baydemir, maire de Diyarbakir, vont de
cinq ans de détention à la prison à vie.
Après l'audience du 26 avril 2012 qui ne dura que
quelques minutes, le procès fut ajourné sine die. Le 16 septembre 2013,
soit près de trois ans après son ouverture, il reprend pour être à
nouveau suspendu jusqu'au 19 septembre. La prochaine audience est
prévue pour ce lundi 23 septembre.
Procès des avocats d'Öcalan
C'est à Istanbul que s'est ouvert le 16 juillet
dernier, dans des conditions particulièrement indignes, le procès de 46
avocats, poursuivis pour avoir assuré la défense d'Abdullah Öcalan,
chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), détenu dans
l'île-prison d'Imrali depuis 1999 : 46 avocats, dont 36 détenus, un
journaliste et trois membres de leur personnel étaient au banc des
accusés.
Leur tort : avoir été, à un moment ou à un autre en
contact avec Abdullah Öcalan, le leader du PKK condamné à perpétuité
pour terrorisme. Les droits élémentaires des accusés ont été, lors de
cette première audience, systématiquement niés. Ces conditions
matérielles indignes n'auront que peu d'incidence sur la procédure, au
regard de la parodie de justice à laquelle la délégation internationale
a pu assister. Aux côtés des avocats hollandais, suisses, allemands,
anglais, les bâtonniers de Rennes et de Montpellier représentaient
leurs barreaux et la Conférence des Bâtonniers. Le CNB, Conseil
national des barreaux (représentant les avocats français) était
représenté, ainsi que divers barreaux, le SAF (Syndicat des avocats de
France) et certaines organisations : la FIDH (Fédération internationale
des Droits de l'Homme), l'Institut des droits de l'homme de Grenoble et
de Montpellier... Ce soutien a, selon les avocats de la défense,
largement contribué à la libération des avocats poursuivis (avec
assignation à résidence de neuf d'entre eux). Comment ne pas qualifier
de jeu d'apparence une audience sans procédure, sans respect, le
président interpellant les avocats, les tutoyant et les menaçant de
poursuites ?
a déclaré Me Sophie Mazas, du barreau de Montpellier.
Me Sophie Mazas était aussi présente à l'audience
qui s'est déroulée le 17 septembre : 15 avocats étaient encore détenus
et le sont toujours puisque le tribunal n'a procédé à aucune remise en
liberté.
La Cour a changé de statut, alors même que la loi et
le décret clôturant les anciennes Cours spéciales et initiant les
nouvelles prévoyaient que les Cours ayant des procédures en cours
devaient les mener à leur terme... Deux des trois juges en charge du
dossier, les deux assesseurs ont changé : ils ne connaissent donc pas
la teneur des débats précédents. Le président a fini d'entendre les
prévenus et malgré l'absence de débat contradictoire sur les pièces et
dépositions (notamment l'absence d'audition des témoins cachés) le
procureur a demandé à faire ses réquisitions à la prochaine audience.
Le juge a interrogé les avocats sur le contenu de leurs entretiens avec
le défendu, Abdullah Öcalan, les incitant à violer le secret
professionnel. Il a relevé à l'encontre de l'un des confrères détenu
que son entretien avec Abdullah Öcalan n'avait pas du tout porté sur
des questions de droit ou des procédures en cours. Il a ainsi
essentiellement interrogé le confrère prévenu à partir des écoutes des
entretiens confidentiels entre le défendu et son avocat. Or, ce
principe de la confidentialité est le principe de base de la profession
d'avocat, reconnu comme tel par la convention de la Havane de 1990, par
la convention européenne des droits de l'homme et sa jurisprudence.
Depuis le début du procès, les délégations d'avocats
venues de toute l'Europe sont présentes à toutes les audiences pour
apporter leur soutien. Elles seront de nouveau là à la prochaine
audience fixée au 19 décembre 2013. Me Sophie Mazas sera du nombre.
Procès des avocats des avocats
Les 24, 25 et 26 décembre 2013 s'ouvrira le procès
des avocats des avocats, tous membres de Çagdas Hukukcular Dernegi -
ÇHD, « Association des avocats progressistes ». Le ÇHD est une
organisation à but non lucratif qui fournit une assistance juridique
aux victimes de violations des droits humains. Ils ont été interpellés
dans la nuit du 18 janvier 2013 :
la police a lancé un vaste coup de filet dans
plusieurs villes turques et arrêté 15 avocats spécialisés dans la
défense des droits humains, connus pour défendre le droit à la liberté
d'expression des citoyens et les victimes de violences policières [...]
L'arrestation d'éminents avocats spécialisés dans la défense des droits
humains et la perquisition, selon toute apparence illégale, de leurs
bureaux, vient renforcer une politique de poursuites qui semble avoir
pour objectif de faire taire les voix dissidentes.
AKB DRK <akbdrk@free.fr>, 24 sept 2013
4 policiers vont être jugés pour le meurtre d'un manifestant
Un tribunal turc a accepté mardi de juger huit suspects dont quatre
policiers accusés par le ministère public d'avoir assassiné un
manifestant pendant le mouvement de contestation antigouvernementale de
juin et qui risquent la prison à vie.
La deuxième chambre criminelle d'Eskisehir (ouest) a jugé recevable
l'acte d'accusation que lui avait transmis le 9 septembre le procureur
de la République Hakan Ali Erkan, ouvrant la voie à l'organisation d'un
procès, a rapporté l'agence de presse Dogan.
Le ministère public a réclamé dans ce document la réclusion à
perpétuité pour les huit suspects du "meurtre avec préméditation" d'Ali
Ismaïl Korkmaz, un homme de 19 ans passé à tabac par un groupe
d'individus le 2 juin en marge d'une manifestation à Eskisehir, a
ajouté l'agence.
Grièvement blessé à la tête et souffrant d'une hémorragie cérébrale,
l'étudiant avait succombé le 10 juillet, après avoir passé 38 jours
dans le coma.
Cinq des suspects, dont un policier, ont été écroués pendant l'été dans le cadre de l'enquête.
La date de l'ouverture du procès devrait être fixée d'ici à un mois, a
indiqué Dogan, précisant que les audiences pourraient être délocalisées
dans une autre province de crainte de heurts autour du tribunal.
L'ouverture prévue lundi du procès d'un policier accusé d'un "homicide
dépassant le cadre de la légitime défense" pour avoir abattu d'une
balle dans la tête un manifestant le 1er juin à Ankara a été reportée
en raison d'une violente altercation entre avocats de la défense et de
la partie civile, a écrit mardi le quotidien libéral Radikal.
La Turquie a été secouée en juin par une vague d'actions de
protestation antigouvernementales sans précédent depuis l'arrivée au
pouvoir du parti islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip
Erdogan, en 2002.
Selon des évaluations de la police, quelque 2,5 millions de personnes
sont descendues dans la rue dans près de 80 villes pendant trois
semaines pour exiger la démission de M. Erdogan, accusé de dérive
autoritaire et de vouloir "islamiser" la société turque.
Les manifestations ont été violemment réprimées par la police.
Les heurts ont fait six morts -un policier et cinq manifestants (le
dernier ayant succombé au cours d'une manifestation en septembre)- et
plus de 8.000 blessés, d'après l'Union des médecins de Turquie.
(AFP, 24 septembre 2013)
Campaign Against the Promotion of a Torturer in Turkey
The European Confederation of Oppressed Immigrants (AvEG-Kon) has launched a campaign against the
protection and promotion of torturers by Turkish State. A very detailed
folder*on the recent appointment of a notorious torturer, Sedat Selim
Ay, to a higher post in Istanbul has already been distributed to the
European media and NGOs.
The AvEG-Kon has also announced that a number of former detainees
tortured by this police chief will hold a hunger-strike in front of the
EU institutions in Brussels from September 30 to October 7, 2013.
Appeal to the EU public opinion:
We are the European confederation of associations serving immigrants
and asylum seekers mainly coming from Turkey to live in Germany,
France, Austria, Belgium, Netherlands, Britain and Switzerland. Many
members of our associations either themselves or their relatives are
political refugees who were subjected to political repression,
including torture, in Turkey.
The Republic of Turkey is a state which has been charged with torture,
lack of freedom of tought, freedom of speech, repression of Kurdish
people, disappearances under police custody and other forms of human
rights violations for many times by the European Court of Human Rights.
The Republic of Turkey is a state which has been declaring that it will
put in practice the human rights criterias of European Union since its
application for a membership to EU. But, on the other side, it has been
in the position not to implement the promises that it made, but to
continue with human rights violations by always saying “Is EU going to
rule us” and “they cannot put their nose to our business”.
The latest example of this attitude is the rewarding of Sedat Selim Ay,
-a person who has been charged by European Human Rights Court because
of torturing people, whose act of torture, sexual abuse and rape under
torture against women has been proven- by appointing him to the role of
Deputy of Istanbul Head of Security and responsible person from
anti-terror branch. In its statement to the press and public opinion on
27 July, -because of the pressure created by the sensitive people and
the human rights organisations on the appoinment of Sedat Selim Ay to
his new torturer role in Istanbul,- the Head of Security said that “the
cases and the conclusions of legal investigations do not form a
prevention to his appoinment to the role.” This statement of the Head
of Security is an indication proving that Turkish state always protects
the murderers and promotes them to the higher roles.
After the rewarding of torturer and rapist Sedat Selim Ay, there have
been many protests in many cities of Turkey, including Istanbul by
different sections of the society, and the issue was dealt by the media
as well. The newspaper Taraf published a news article under the heading
of “Torture and Rape under Security”. The torturer and rapist Sedat
Selim Ay went to court for the refutation of it, at first the Ankara
4th Magistrates Court gave refutation verdict, but the Ankara 11th
Civil Court has withdrawn the verdict given by the Ankara 4th
Magistrates Court by stating “it is within the duties of journalism to
publish such news articles about a person who has been accused with
such allegations but appointed to an important role. There is nothing
proves that there is a abuse of individual rights or letting public
know of a news that is not true.”
In fact, all these court verdicts do not go beyond eye washing. The
appointment of Sedat Selim Ay to a higher role still continues. And by
this ongoing appoinment, the Turkish state gives the perfect signs of
the path that it will follow in terms of its treatment of social
opposition; revolutionaries, socialists and patriots. It seems like the
torture as a state policy will continue to Exist systematically, and
the Justice and Development Party’s statements such as “zero tolerance
to torture and human rights violations” is nothing but nonsense.
The Turkish state’s new appointment is also an indication on how it is
serious about the institutions such as EU and European Court of Human
Rights. Despite being found guilty for many cases, the Turkish state is
making fun of these institutions, who claim to protect human rights, by
insisting to impliment the practices that it has been found guilty of,
to protect its officers who impliments these maltreatments, and to
appoint them to higher roles. The organisations and institutions
affiliated with the EU must change their appearance of being in
partnership or their attitute to permit such unserious approaches by
not implimenting sanctions against Turkish state’s such policies. The
Turkish state must be brought to understanding that its crimes will not
go unpanished.
As a conclusion, the Turkish state’s torturer and rapist tradition is
being sustained with the government of Justice and Development Party.
The ones committing crimes and raping women on behalf of state, let
alone their real trial, are even being promoted to higher roles. The
institutions such as European Parliament should not be spectator of
this game anymore; but must take necessary steps to ensure that Sedat
Selim Ay is removed from his new post and brought to real justice. This
is our demand.
*About the content of this folder:
This folder is formed of 3 sections. In the first section you will find
a letter prepared by the European Confederation of Oppressed Immigrants
about the case of torturer and rapist Sedat Selim Ay, the Turkish
Republics traditional approach to torture and rape under detention, and
our demands. In the second section you will find some news report about
the Sedat Selim Ay’s promotion to higher posts, experiences of the
victims and some human rights organisations’ evaluation on his
appointment. In the third section you will find summiresed English
medical examination reports, forensic medicine reports, and a court
verdict in Turkey (the originals are in Turkish –if necessary, they can
also be translated fully into English).
AvEG-Kon: c/o ACTİT, 54 Rue d’Hauteville, 75010 Paris, France
http://www.avegkon.org
E-mail: info@avegkon.org
Brussels: yenitarz@hotmail.com
Attaque à la roquette sur les bâtiments de la police à Ankara
La police turque a annoncé samedi avoir abattu un suspect et en avoir
blessé un autre après des tirs de roquettes la veille au soir sur des
bâtiments appartenant à la direction nationale de la police à Ankara
qui n'ont fait pas de victimes.
L'attaque s'est produite vendredi à 18H30 GMT dans le quartier de
Dikmen, a déclaré le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler. Deux
roquettes ont atteint les bâtiments, sans faire de morts ni de blessés,
et un projectile n'ayant pas explosé a été retrouvé dans un jardin
voisin, a-t-il précisé.
Au cours d'une opération déclenchée à la suite de cet incident, les
policiers ont tué "un des deux terroristes" et ont blessé le second
après qu'ils eurent ignoré les appels à se rendre, a annoncé la police
dans un communiqué.
Le DHKP-C (Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple) a déjà revendiqué l'attaque par un communiqué.
Le DHKP-C avait revendiqué des
attaques similaires à la grenade et à la roquette en mars dernier, qui
avaient frappé le ministère de la Justice et le siège de l'AKP (Parti
de la justice et du développement, au pouvoir), blessant l'épouse d'un
policier.
Le DHKP-C a également revendiqué une attaque suicide à la bombe contre
l'ambassade des Etats-Unis à Ankara, qui a provoqué la mort d'un agent
de sécurité turc le 1er février.
(AFP, 21 septembre 2013)
La Turquie condamnée pour sa loi privant les détenus du droit de vote
La Turquie a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de
l'Homme (CEDH) pour sa législation privant automatiquement les détenus
du droit de vote.
Les juges de Strasbourg ont suivi dans cet arrêt leur jurisprudence sur
ce thème, cible de vives critiques au Royaume-Uni, lui aussi déjà
condamné pour sa législation en la matière.
L'affaire jugée mardi concerne un homme d'affaires turc, Ahmet Söyler,
condamné en 2007 à près de cinq ans de prison pour établissement de
chèques sans provision, et qui a été privé du droit de vote pendant la
durée de sa peine.
La législation turque prévoit en effet une interdiction de voter pour
toute personne condamnée à une peine de prison après une infraction
intentionnelle.
M. Söyler n'avait ainsi pas pu voter aux législatives de 2007, pendant
lesquelles il était en détention. Malgré une libération conditionnelle
en 2009, il n'avait pas non plus pu voter aux législatives de 2011, la
durée initiale de sa peine n'étant pas encore écoulée.
L'interdiction de voter en Turquie, a relevé la
CEDH, s'applique même à ceux qui ne purgent pas leur peine de prison,
dans le cas d'une condamnation à de la prison avec du sursis par
exemple.
La CEDH ne conteste pas que des détenus puissent être privés du droit
de vote, mais elle rejette tout caractère automatique de
l'interdiction, sans prise en compte de la nature et de la gravité de
l'infraction.
Elle a estimé dans son arrêt de mardi que la loi turque outrepassait
"toute latitude acceptable pour l'État de décider de questions telles
que les droits électoraux des détenus condamnés".
Cet arrêt de chambre n'est cependant pas définitif: toute partie
dispose de trois mois pour demander son réexamen éventuel après la
Grande chambre de la Cour de Strasbourg.
D'autres États, comme l'Autriche, ont déjà fait l'objet de
condamnations sur ce thème. Au Royaume-Uni, cette jurisprudence perçue
comme une ingérence suscite depuis des années une vive polémique.
Le Royaume-Uni n'a toujours pas modifié sa législation, qui prive de
droit de vote tous les détenus, malgré une première demande formulée
par la CEDH en 2005. Ces dernières années, plus de 2.300 affaires le
visant sur ce sujet se sont ainsi entassées à la Cour européenne.
Le Comité des ministres du Conseil de l'Europe, dont la CEDH est le
bras juridique, doit examiner une nouvelle fois fin septembre la mise
en conformité par Londres de sa législation avec sa jurisprudence sur
le "droit à des élections libres", stipulé par la Convention européenne
des droits de l'homme.
(AFP, 17 septembre 2013)
University students who protested Turkish PM face 6 years in jail
An Ankara prosecutor has demanded six years in prison for the 45
university students who held a protest against Prime Minister Recep
Tayyip Erdoğan during the launch ceremony of a Turkish satellite in
December 2012.
Ankara’s 14th Criminal Court of First Instance accepted the indictment
on Sept. 16, where prosecutors sought six years behind bars for the 45
Middle East Technical University (ODTÜ) students. The students are
alleged to have violated the “Meetings and Demonstrations Law” and to
have “resisted [the police] to prevent [them] from performing [their]
duty.”
“It has been understood that a student group of around 400 people, some
of whom were not ODTÜ students, threw petrol bombs, soda bottles and
marbles, which they took out of their backpacks, at the police who were
taking measures. They attacked [the police] with batons and fireworks
and set the wood they found on fire,” reads part of the indictment.
Excessive tear gas
Protests were sparked when Erdoğan came to the ODTÜ campus for the
launching ceremony of the Turkish satellite named “Göktürk-2” on Dec.
18, 2012. Clashes between students and police took place, in which
police used excessive tear gas and pressurized water to disperse the
students from marching to the area where the ceremony was taking place.
Barış Barışık, the student who suffered a cerebral hemorrhage and
remained in a critical condition for days after being hit by a tear gas
capsule that was fired by the police during the protests, was also
among the 45 students to be indicted.
Barışık said he was injured due to the police’s shooting by targeting
him and that he had filed a complaint against the police. The
prosecution office then sent the interrogation file of Barışık and
others who had pressed charges against the police’s excessive use of
force to the Employee Crimes Investigation Bureau.
The suspects denied the accusations against them by stating that they
had “attended the demonstration, which was organized to protest the
prime minister’s political implementations, and used their democratic
rights.” The trial is set to start on Dec. 18, 2013.
A separate investigation is being conducted into nine students on the
grounds of "terrorist connections," according to Article 10 of the
Anti-Terror Law.
(hurriyetdailynews.com,
Sept 16, 2013)
Nouveaux heurts entre policiers et manifestants en Turquie
La police turque est à nouveau intervenue dimanche soir dans plusieurs
villes de Turquie avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau
pour disperser des manifestations contre le gouvernement
islamo-conservateur, ont rapporté lundi les médias.
A Istanbul, les unités antiémeutes sont entrées en action quand des
centaines de manifestants ont dressé des barricades et y ont mis le feu
à Kadiköy, un quartier considéré comme un fief de l'opposition, sur la
rive asiatique de la métropole, a affirmé la chaîne de télévision NTV.
Les heurts sont survenus alors que des concerts en plein air pour
réclamer "la justice, la liberté et la paix" avaient rassemblé dans
l'après-midi plusieurs milliers de personnes à Kadiköy, selon l'agence
de presse Dogan, précisant qu'une dizaine de personnes ont été
interpellées par la police.
Un journaliste de la chaîne de télévision d'opposition IMC faisait
partie des personnes interpellées, a constaté un photographe de l'AFP.
Des heurts ont aussi eu lieu dans un quartier périphérique d'Ankara, où
des manifestants avaient érigé des barricades, selon Dogan.
Des échaufourrées ont également opposé jusque tard dans la nuit
manifestants et policiers à Antakya (sud), où la foule commémorait le
décès d'Ahmet Atakan, un habitant de la ville âgé de 22 ans décédé le 9
septembre lors de heurts avec la police, a indiqué la chaîne de
télévision CNN-Türk.
La famille du jeune homme affirme qu'il a été tué par un projectile
tiré par la police, ce qu'a démenti le ministre de l'Intérieur Muammer
Güler.
Ce décès a relancé l'agitation dans toute la Turquie, trois mois après
la fronde antigouvernementale sans précédent qui a secoué le pays en
juin.
Ce mouvement a causé la mort d'au moins 6 personnes et fait plus de 8.000 blessés, selon l'association des médecins turcs.
(AFP, 16 septembre 2013)
AI: All
countries should suspend shipments of tear gas to Turkey
In a statement on recent protests in Turkey and the use of excessive
police force against protesters, Amnesty International said that all
countries should suspend shipments of tear gas, armoured vehicles and
other riot control projectile equipment to Turkey until the Turkish
authorities can guarantee protesters’ right to peaceful assembly and
freedom of expression.
The call comes as police have again abusively used large amounts of
tear gas and water cannon to disperse protests – some of them violent –
in Istanbul and other cities around the country in the past five days.
This new round of demonstrations was sparked when a young protester was
killed in unclear circumstances as police responded to a demonstration
in the southern province of Hatay early on Tuesday.
“The Turkish police’s return to the abusive use of force in response to
demonstrations underscores the need for all countries to suspend
shipments of tear gas and other riot control projectile equipment and
armoured policing vehicles to Turkey, until steps are taken to prevent
such deaths and injuries,” said Andrew Gardner, Amnesty International’s
Turkey researcher, and called on governments to take a stand and press
Turkey to respect the right to peaceful protest and end the abusive use
of force.
Gardner remarked that "According to media reports, the Turkish police
authorities have requested an extraordinary order of riot control
equipment – including 100,000 canisters of tear gas and more than 100
armoured vehicles. The tear gas may be supplied from Brazil, India,
South Korea and the USA, four of its previous suppliers. Some reports
have alleged an even larger order has been placed and that the National
Police had already bought 150,000 cartridges in 2013 in line with their
annual procurement plan".
The new supplies -added Gardner- will replenish stocks that were
greatly depleted or damaged earlier this year when police misused tear
gas canisters and other chemical irritants, like pepper spray and water
cannon, as well as used plastic bullets in excessive force against
peaceful protests that began in late May.
Gardner noted that at the time of his death in the early hours of
Tuesday, Ahmet Atakan had been taking part in a demonstration against –
amongst other things – the death of another protester, Abdullah Cömert,
after being struck with a tear gas canister fired by police on 3 June.
"There are still conflicting reports over what led to Atakan’s death –
the authorities assert he fell from a building, while some eyewitnesses
claim he was also hit with a tear gas canister. An investigation into
the death is ongoing", reminded Amnesty International and called on the
authorities to ensure that the investigation is prompt, impartial and
effective.
In response to the protests since May, -said Gardner- Turkish police
and security forces have used tear gas, plastic bullets and water
cannon in excessive, unwarranted and arbitrary ways to disperse
protesters.
Noting that the Turkish Medical Association has reported that more than
8,000 people were injured at the scene of demonstrations, Gardner said
there is strong evidence linking three of the five earlier deaths
connected with the Gezi Park protests to the abusive use of force by
the police.
According to media reports, Turkish police used 130,000 tear gas
cartridges during the first 20 days of the demonstrations. This greatly
depleted the 150,000 cartridges budgeted for in the police force’s
annual procurement plan, Gardner said and added that amnesty
International and other organizations reported from the ground how tear
gas was misused in confined areas where it posed an increased health
risk.
“Several months have passed and the Turkish authorities have yet to
conduct independent and impartial investigations into the widespread
and abusive use of force by police against peaceful protesters in
Istanbul and other cities,” said Gardner.
Gardner pointed out that international partners – including in the
European Union – must urge the Turkish authorities to bring to justice
those responsible for the excessive use of force and ensure that all
police are properly trained in how to respond to peaceful protests in
line with international standards.”
Amnesty International said that the Turkish security forces’ abusive
and unlawful use of force against protesters also underscores the
urgency for a rapid entry into force of the recently adopted Arms Trade
Treaty, which Turkey signed on 2 July 2013.
"The treaty has parameters to ensure a risk assessment prior to
licensing of exports of conventional arms – and under Article 5 states
are encouraged to apply the treaty’s provisions to the broadest range
of conventional arms. In sophisticated internationally agreed control
lists, chemical irritants, projectiles and their launchers and armoured
vehicles are regarded as conventional arms. Under Article 7, when there
is an overriding risk of the arms being used for serious violations of
international human rights law, that export shall not be authorized",
AI underlined.
AI added that "Besides Brazil, India, South Korea and the USA, the
following countries have in recent years supplied or indicated a
willingness to supply riot control equipment to Turkey: Belgium, China,
Czech Republic, Hong Kong, Israel, and the UK."
(ANF, Sept 14, 2013)
35 year old man dies of heart attack allegedly caused by tear gas
35 year old Serdar Kadakal died last night after suffering a heart
attack which was allegedly caused by the intense tear gas police have
used against demonstrators in Istanbul's Kadıköy district for the last
three days.
Kadakal reportedly suffered a heart attack while leaving his workplace,
the Shaft Bar where he was working as tonmeister, at around 11 p.m.last
night. His friends took him to Kadıköy Şifa Hospital where he however
couldn't be rescued despite all the efforts by the medical staff.
Kadakal's friends said he was suffering from a heart problem and had a
pace maker, and has been continuously complaining about the intense
tear gas he was subjected to for the last three days, both at his
workplace and his house in Kadıköy.
Police have recently brutalized the demonstrators who are taking to the
streets to protest against the another death caused by police violence,
of Ahmet Atakan, in the province of Hatay on 9 September.
(ANF, Sept 13, 2013)
Nouvelle violence policière contre manifestants à Istanbul
La police turque est à nouveau intervenue jeudi soir à Istanbul pour
disperser avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau des milliers de
personnes qui manifestaient pour dénoncer la mort d'un jeune
protestataire lundi, a constaté un photographe de l'AFP.
Pour le deuxième soir consécutif, des incidents ont opposé les forces
de l'ordre à quelque 2.000 à 3.000 personnes dans le quartier de
Kadiköy, sur la rive anatolienne du Bosphore, un quartier considéré
comme un fief de l'opposition.
La police a fait usage de gaz lacrymogène, de canons à eau et tiré des
billes en plastique pour empêcher les manifestants de s'approcher du
siège local du Parti de la justice et du développement (AKP). Les
incidents se sont poursuivis pendant plusieurs heures.
Plusieurs manifestants ont été arrêtés, selon le photographe de l'AFP.
Des affrontements similaires se sont déroulés mercredi soir dans le
même quartier de Kadiköy et mardi autour de l'emblématique place Taksim
d'Istanbul.
Selon les médias turcs, des incidents ont également opposé policiers et
manifestants jeudi soir à Ankara, la capitale turque, et Antakya, au
sud du pays, où Ahmet Atakan, un jeune de 22 ans a perdu la vie lundi
soir lors de heurts avec la police.
Sa famille affirme qu'il a été tué par un projectile tiré par la
police, ce qu'a démenti le ministre de l'Intérieur Muammer Güler.
Ce décès a entraîné une recrudescence de l'agitation dans toute la
Turquie, faisant planer la menace d'une reprise de la fronde
antigouvernementale sans précédent qui a agité toute la Turquie en juin.
A six mois des élections municipales, le Premier ministre
islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a accusé jeudi le principal
parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), d'être à
l'origine de ce regain d'agitation.
"Ceux qui ont compris qu'ils ne pouvaient pas gagner les élections
placent leurs espoirs dans les rues", a-t-il lancé lors de
l'inauguration d'une foire commerciale à Istanbul.
La vague de contestation politique sans précédent qui agite la Turquie
depuis juin a causé la mort de 6 personnes et fait plus de 8.000
blessés, selon l'association des médecins turcs.
(AFP, 12 septembre 2013)
Sept. 12 coup condemned across Turkey on its 33rd anniversary
The Sept. 12, 1980 coup d'état -- the bloodiest in the country's
history -- was harshly condemned by politicians and nongovernmental
organizations across Turkey on the coup's 33rd anniversary.
Posting tweets on his official account on Thursday, Deputy Prime
Minister Bekir Bozdağ said: “Today is the anniversary of the Sept. 12,
1980 military coup. Today democracy is much stronger in a Turkey
governed by the Justice and Development Party (AK Party). Today, the
coup juntas perpetuating the Sept. 12 and Feb. 28, 1997 coups are being
tried. They are rendering accounts for their deeds to the nation now.
Condemning the Sept. 12 coup, Bozdağ slammed the main opposition
Republican People's Party (CHP), accusing the party of having a
pro-coup mindset. “While the coup juntas are standing trial today in
Turkey, the CHP is going to Egypt to meet with coup makers. Turkey has
changed dramatically during our government's period, but it seems that
the CHP's fondness, interest and friendship with coup makers has never
changed.”
The CHP is planning to send a delegation to visit Egypt as guests of the current military administration in the coming days.
At a press conference at Parliament on Thursday, CHP Deputy Chairman
Akif Hamzaçebi said that the CHP wants a Turkey in which no military or
civilian coup will ever take place again. Turkey does not face the risk
of another military coup, Hamzaçebi said, adding that this doesn't mean
there will not be civilian coups in the future.
“There is a danger that is created by [a government] understanding that
reduces democracy to the ballot box and the will of the majority. The
major obstacle that Turkish democracy is to overcome is this
understanding. The AK Party government regards democracy as ballot
boxes and a majority. Basing its policies on the 49.8 percentage of
votes it gets, the government is ignoring the rest of the nation,”
Hamzaçebi said.
CHP Deputy Chairman Sezgin Tanrıkulu said that if the Sept. 12 coup was
a cruelty, this cruelty has not ended, but only changed its skin. In a
written statement addressing the anniversary of the coup, Tanrıkulu
accused the AK Party of pursuing policies similar to those pursued
during and after the Sept. 12 coup era.
A protest was organized on Thursday in Ankara to condemn the Sept. 12
coup on its 33rd anniversary. The protest was held by the Civil
Servants' Trade Union's (Memur-Sen) youth branches, which released a
press statement that said the union attaches great importance to the
case brought against the Sept. 12 coup perpetrators, adding that unless
all the traces of the coup are eliminated, there will always be a
possibility of a new Sept. 12 coup in Turkey.
In a related development, the Sept. 12 Museum of Shame -- a multi-venue
exhibit -- was opened by the '78ers Foundation for the fourth time to
mark the 33rd anniversary of the coup at the Çankaya Municipality
Contemporary Art Center on Thursday. The belongings of coup victims are
on display at the exhibit. This year, the exhibit also includes the
belongings of people killed during the recent Gezi Park protests,
nationwide demonstrations that erupted in late May over a government
plan to demolish famous Taksim Square's Gezi Park. CHP politicians
Levent Gök, Zeki Alçın, Mehmet Perçin and relatives of dead Gezi
protestor Ethem Sarısülük, who was allegedly shot to death by a police
officer during a protest in the city's Kızılay Square on June 2, were
among the attendees of the opening ceremony of the exhibit. Also on
Thursday, members of the '78ers Foundation's Mersin branch staged a
protest against the Sept. 12 coup and opened a new photo exhibition
where photos of Sept. 12 coup victims were displayed.
(TODAY'S
ZAMAN, Sept 12, 2013)
33e anniversaire du coup d'état du 12 septembre 1980:
La constitution des putschistes est toujours en vigueur
Le 12 septembre 2013 marque le 33e anniversaire noir du coup d'Etat
militaire de 1980, deuxième phase d’un processus de militarisation dans
tous les domaines du pays. En effet, le coup d'Etat du 12 mars 1971 avait déjà aboli ou
détruit plusieurs droits et institutions démocratiques par
l'application d'une répression sans précédent.
Le coup d'Etat de 1980 a
complété la militarisation en imposant au pays une constitution raciste
et despotique après une répression encore plus sauvage.
La constitution de 1982 nie les droits fondamentaux des peuples kurde,
arménien, assyrien, ezidi et grecque de Turquie. Les articles 3, 42 et
66 prônent la supériorité et le monopole de la race et de la langue
turques. L'article 4 déclare que l'article 3 ne pourra jamais être
modifié et que même sa modification ne pourra jamais être proposée.
Depuis 33 ans, malgré les manifestations des forces démocratiques, les
gouvernements successifs gèrent le pays en se soumettant toujours aux
menaces et chantages de la hiérarchie militaire.
Ce qui est le plus scandaleux est que l'Assemblée nationale actuelle
n'est pas encore parvenue à éradiquer tous les vestiges du régime
fasciste du 12 septembre 1980 et à adopter une nouvelle constitution
démocratique conforme aux conventions internationales des droits de
l'Homme et des peuples.
En un mot, il est honteux pour les dirigeants de ce pays candidat à l'Union européenne.
La Fondation Info-Türk avait réalisé en 1986 "Le Livre Noir de la 'démocratie' militariste en Turquie" en anglais (Black Book on the Militarist "Democracy" in Turkey), et publié sa version en français il y a trois ans à l'occasion du 30e anniversaire de ce coup d'état.
Comme il est bien détaillé dans ce livre documentaire, la junte
militaire de 1980 a commis les crimes suivants contre l'Humanité:
- Plus de 650.000 personnes ont été arrêtées.
- Des dizaines de milliers de personnes ont subi la torture et de mauvais traitements.
- Des fichiers ont été ouverts sur 1.683.000 personnes.
- 210.000 procès politiques ont été ouverts devant les cours militaires.
- 98.404 personnes ont été jugées en raison de leurs opinions.
- 71.500 personnes ont été jugées sous les articles 141, 142 et 163 de l'ancien code pénal
- 6.353 personnes ont été jugées sous menace de la peine capitale.
- 517 personnes ont été condamnées à la peine
capitale. 50 personnes (18 de gauche, 8 de droite, 1 militant d'Asala
et 23 de droit commun) ont été exécutées.
- 21.764 personnes ont été condamnées à de lourdes peines de prison.
- 171 personnes ont perdu la vie sous la torture.
- 299 personnes ont perdu la vie en prison en raison de mauvais traitements ou lors d’une grève de la faim.
- 348.000 personnes se sont vues refuser l'obtention de passeports.
- 30.000 personnes ont demandé l'asile politique à l'étranger.
- 14.000 personnes ont été déchues de leur citoyenneté.
- Les universités ont été placées sous l'autorité du Conseil Suprême de l'Education (YOK), dépendant du pouvoir politique.
- Plus de 4.000 enseignants et professeurs d'université ont été chassés de leurs postes.
- Tous les partis politiques ont été dissous.
- Les activités de 23.667 associations ont été arrêtées.
- La presse a été soumise à la censure.
- 4.509 personnes ont été déportées par les commandants de la loi martiale.
- 937 films ont été interdits.
- 2.792 auteurs, traducteurs et journalistes ont été traduits devant les tribunaux.
- Le total des peines de prison prononcées contre des journalistes et écrivains s'élevait à 3.315 ans et 3 mois.
- 31 journalistes ont été emprisonnés, des centaines de journalistes attaqués et trois abattus.
- 113.607 livres ont été brûlés.
- 39 tonnes de livres, de revues et de journaux ont été détruites par des usines de papier de l'Etat.
Certaines initiatives timides lancées par le pouvoir islamiste sous
l'appellation "ouverture démocratique" ont été tout à fait ridicules,
car elles ne prévoient rien pour une véritable démocratisation digne
des normes européennes par la modification radicale de la constitution
de 1982.
Comme annoncé depuis des décennies par des organisations démocratiques,
une des premières choses à faire dans le processus de démilitarisation
est de soumettre le chef d'Etat-major à l'autorité du ministre de la
défense nationale, de raboter les pouvoirs excessifs du Conseil de
Sûreté Nationale (MGK) et du Conseil Militaire Supérieur (YAS).
Les mesures suivantes doivent être prises pour éradiquer tous les vestiges de la dictature fascisante de l'Armée:
- Entière modification de la constitution actuelle
imposée par les militaires; suppression des articles 3, 4, 42 et 66
prônant la supériorité et le monopole de la race et de la langue
turques.
- Diminution du budget des dépenses militaires utilisé pour opprimer le peuple kurde et menacer les pays avoisinants.
- Modification radicale du système électoral
imposant un seuil national de 10% au détriment des partis politiques
représentant des opinions différentes, notamment pro kurde ou de gauche.
- Une amnistie générale doit être déclarée pour tous les prisonniers ou inculpés politiques.
- Suppression de tous les articles anti-démocratiques du code pénal turc et de la loi anti-terreur et d'autres lois répressives.
- Arrêt des poursuites judiciaires contre des journalistes, écrivains, artistes, enseignants.
- Arrêt d'usage de la violence policière contre les
manifestants qui s'aggrave sans cesse depuis les manifestations
pacifiques du Park Gezi à Istanbul.
- Reconnaissance sans exception et sans restriction des droits fondamentaux des peuples kurde, arménien, assyrien, ezidi et grecque.
- Reconnaissance du génocide commis au début du siècle contre les Arméniens et les Assyriens.
- Arrêt de toute ingérence d'Ankara dans la vie politique et sociale des pays accueillant des ressortissants de Turquie.
Ceci est également un rappel aux dirigeants de l'Union
européenne et des pays membres qui flirtent toujours avec le pouvoir
politique en Turquie. Pour des intérêts stratégiques, économiques et
commerciaux, ils n'hésitent pas à promouvoir les serviteurs du lobby
turc dans les partis politiques et dans les organes législatifs et
exécutifs au détriment des valeurs démocratiques acquises grâce aux
luttes historiques des peuples européens.
Ce qui est le plus honteux, malgré toutes ces défaillances, la
Belgique s'est déjà engagée à organiser le Festival Europalia 2015 pour
honorer le régime d'Ankara, juste au 100e anniversaire du génocide des
arméniens et assyriens, une tragédie humaine qui est toujours niée par
les dirigeants de ce pays.
Bruxelles, le 11 septembre 2013
Dogan Özgüden
Président de la Fondation Info-Turk
33rd Anniversary of the September 12, 1980 Coup:
The putschists' constitution is always in force
September 12, 2013 marks the 33rd dark anniversary of the 1980 Military
Coup, second phase of a process of militarization in all fields of the
country. In fact, the Coup of March 12, 1971 had
already abolished or destroyed many democratic rights and institutions
by the application of a repression without precedent.
The 1980 Coup
completed the militarization by imposing to the country a racist and
despotic constitution following a more cruel repression.
The 1982 Constitution denies the basic rights of the Kurdish, Armenian,
Assyrian, Ezidi and Greek peoples of Turkey. Articles 3, 42 and 66
preach the superiority and the monopoly of the Turkish race and
language. Article 4 declares that Article 3 can never be modified, even
its modification can never be proposed.
For 33 years, despite all protests of democratic forces, all
governments have ruled the country always under the threats and
blackmails of the military hierarchy.
What is more scandalous, the present National Assembly has not yet
arrived to the eradication of all vestiges of the September 12, 1980
racist regime and the adoption of a new democratic constitution
conforming to universal conventions of human and people rights.
In one word, it is a shame for the rulers of this country, candidate to the European Union.
The Info-Türk Foundation has decided to publish in French had already published
Black Book On the Militarist "Democracy" in Turkey in 1986 and its French version, Le Livre Noir de la 'démocratie' militariste en Turquie three years ago on the occasion of the 30th anniversary of this military coup.
As it is well detailed in this documentary book, the 1980 military junta committed the following crimes against the humanity:
- More than 650,000 people were taken into custody.
- Tens of thousands were subjected to torture and ill-treatment?
- Information on 1 million 683 thousand people were recorded.
- 210,000 political cases were opened in military courts.
- A total of 98,404 people were tried because of their "thoughts."
- 71,500 people stood trial under articles 141, 142 and 163 of former Penal Code.
- 6,353 people were tried under the menace of capital punishment.
- 517 people were condemned to capital
punishment. 50 people (18 left-wing, 8 right-wing, 1 Asala militant and
23 common law) were hanged.
- 21,764 people were sentenced to heavy prison terms.
- 171 people were documented to have died under torture.
- 299 people lost their lives in prison due to maltreatment and hunger strikes to protest this maltreatment.
- 348.000 persons were forbidden to travel abroad.
- 30 thousand people went to exile as “asylum seekers”.
- 14,000 persons were deprived of Turkish nationality.
- Universities were placed under the discipline of the Higher Education Council (YOK), depended on political power.
- More than 4,000 teachers and university professors ousted from their posts under Law No. 1402.
- All political parties were closed down.
- The activities of 23,667 associations were halted.
- The press was censored.
- 4,509 people were sent into exile by the martial law.
- 937 movies were banned.
- 2,792 authors, translators and journalists were tried.
- Journalists were condemned to a total of 3.315 years and 3 months prison sentence.
- 31 journalists were imprisoned, hundreds of them were attacked and three were shot dead.
- 113,607 books were burned.
- 39 tons of books, magazines and newspapers were destroyed by the State's paper mills.
Certain timid initiatives taken by the Islamist power
under the title of "democratic opening" have been ridiculous because
they foresee nothing for a real democratization conforming to European
norms by a radical modification of the 1982 Constitution.
As already announced for many years by democratic organizations, one of
the first things to be made in the process of demilitarization is to
subject the chief of staff to the authority of the Minister for
national defense, to cut off the excessive authorities of the National
Security Council (MGK) and the Higher Military Council (YAS).
The following measures should be put in practice for eradicating the remnants of the fascist dictatorship of the Army:
- Full modification of the current constitution
imposed by the military; suppression of Articles 3, 4, 42 and 66
preaching the superiority and the monopoly of the Turkish race and
language.
- It is also vital to decrease considerably the
budget of military expenditures used to oppress the Kurdish people and
to threaten the neighboring countries.
- The electoral system imposing a national
threshold of 10% to the detriment of the political parties representing
different opinions, in particular Kurdish and left-wing, must be
radically modified.
- A general amnesty must be declared for all political prisoners or detainees.
- All undemocratic articles of the Turkish Penal Code, the Anti-Terror Law and other laws must be abolished<
- Legal proceedings against journalists, writers, artists, and teachers must be stopped.
- Using police violence against pacific demonstrators which has aggravated since the Gezi Park resistance must be stopped.
- The fundamental rights of the Kurdish,Armenian, Assyrian, Ezidi and Greek peoples must be recognized without
exception and restriction.
- The genocide committed at the beginning of the century against Armenians and Assyrians must be recognized by the Turkish State.
- Any interference of Ankara in the political and social life of the countries hosting Turkish nationals must be stopped.
This is also a call to the leaders of the European
Union and of its member states who always flirt with political power in
Turkey. For the strategic, economic and commercial interests, they do
not hesitate to promote the servants of the Turkish Lobby in political
parties and in legislative and executive bodies to the detriment of the
democratic values gained thanks to historical fights of European
peoples.
What is more shameful, despite all these failures, Belgium was already
engaged to organize the Europalia Festival 2015 in a view of honoring
the Ankara regime, just at the 100th anniversary of the genocide of
Armenians and Assyrians, a human tragedy which is always denied by the
rulers of Turkey.
Brussels, September 11, 2013
Dogan Özgüden
President of the Info-Turk Foundation
Nouvelle nuit de manifestations, blessés et arrestations
Des milliers de personnes ont manifesté et se sont affrontées à la
police dans la nuit de mercredi à jeudi dans les grandes villes de
Turquie pour dénoncer la mort d'un protestataire tué lundi, ont
rapporté les médias.
A Istanbul, le centre névralgique des rassemblements était la place de
Kadiköy, sur la rive asiatique de la métropole, où un millier de
manifestants se sont heurtés aux forces de l'ordre qui a fait usage de
gaz lacrymogène et de canons à eau, a indiqué la chaîne d'information
CNN-Türk.
La police a procédé à une vingtaine d'arrestations, selon cette chaîne, qui a fait état de plusieurs manifestants blessés.
A Izmir, grande ville de l'ouest, plus de 2.500 personnes ont défilé
dans le centre-ville défiant la police qui a tiré des grenades
lacrymogène sur la foule qui scandait "AKP assassin!" en référence au
Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance
islamiste), au pouvoir, rapporte le journal Hürriyet.
Des heurts similaires ont été signalés à Ankara, Mersin (sud) et
Antakya, la ville du sud de la Turquie, proche de la frontière
syrienne, où Ahmet Atakan, un jeune de 22 ans a perdu la vie lundi soir
lors de heurts avec la police.
Sa famille affirme qu'il a été tué par un projectile tiré par la police
alors que le ministre turc de l'Intérieur Muammer Güler a assuré
mercredi que la police n'était pas responsable de sa mort, provoqué
selon lui par une chute, dénonçant une récupération à des fins
séditieuses de ce décès.
Ce décès a entraîné une recrudescence des manifestations depuis dans
toute la Turquie, agitant le spectre d'une reprise de la contestation
anti-gouvernementale sans précédent qui avait secoué en juin le pays
dirigé par un régime islamo-conservateur accusé d'autoritarisme.
(AFP, 12 septembre 2013)
Ahmet Atakan Protests, Gas Bombs Spread Across Turkey
Tensions climbed in the southern province of Hatay as police attacked
those who attended the funeral of Ahmet Atakan - a METU Resistance
protestor who died during a demonstration on Monday night.
Following the funeral ceremony, police vehicles amplified announcements
to attendees, urging them to “break up” immediately. Briefly after,
police attacked demonstrators with tear gas and water cannons.
Breaking up to side streets, demonstrators started assembling and
setting up barricades in Armutlu neighborhood. According to online
sources, several items including couches were used in barricades.
Severely injured due to police violence, protestor Aycan Karaalioğlu
was hospitalized and transferred to OR. Humane Solidarity Platform
member Ferit Meynioğlu was hospitalized in Akdeniz Hospital due to gas
bomb canister. The platform released a statement, saying that
Meynioğlu’s situation is OK.
Izmir
Around 8:40 pm local time, crowds arrived in Basmane Square to
demonstrate for Ahmet Atakan. Police warned protestors to break up.
While some protestors responded with throwing eggs at TOMAs in Konak
municipality building, police intervention came with tear gas bombs and
water cannon.
Several people were reportedly affected by tear gas with some fainting.
Around 9:45 pm local time, police attacked protestors again in Kordon,
blocking Vasıf Çınar Boiulevard with barricades. Clashes resumed
throughout the night.
Ankara
Police attacked protestors in Güvenpark with tear gas bombs and water
cannons through TOMAs. The crowd dispersed towards Ziya Gökalp
direction. Interventions resumed in side streets. Some protestors
responded police gas bombs with fireworks.
Zonguldak
After hearing Ahmet Atakan’s death, a group 70 protestors assembled at
Miner Statute, having a moment of silence. Following a press statement,
the group broke three light bulbs [symbol of ruling AKP]. Later on, the
crowd marched towards Governor’s Office. Tensions climbed occasionally
between protestors and police as some protestors attempted to block the
road. The crowd dispersed by themselves after cheering slogans in front
of Governor’s Office.
Eskişehir
Hundreds of people assembled in front of Espark Mall, marching towards
Sıhhiye Square with slogans. Some protestors attempted to block the
traffic. Other lied down on railways. Neighborhood dwellers supported
protestors with making sounds with pot and pans. Protests occasionally
slowed down the High Speed Train (YHT) schedule, some delaying
passengers were transferred with shuttles.
Antep
Hundreds of demonstrators affiliated with EMEP, ÖDP, CHP, DİSK, YSGP
and LGBTT organizations organized a march in downtown Antep province to
protest the death of Ahmet Atakan. The group made a press statement and
held a 10 min sit-in protest.
Çanakkale
Hundreds of protestors assembled in Özgürlük Park to commemorate Ahmet
Atakan and protest the state terror. The group marched towards the
headquarters of AKP. Police attacked demonstrators with gas bombs in
front of the headquarters, detaining several people.
Mersin
Around 7 pm local time, a protest has been held to protest Ahmet
Atakan’s death. Police detained 4 protestors including SDP Mersin
administrator Devrim Ali Avcu. Several injuries were reported.
Antalya
TOMA reportedly sprayed an orange fluid at protest in Çallı neighborhood. (BIA, 11 September 2013)
La contestation en Turquie ravivée avec la mort d'un manifestant
La mort lundi en Turquie dans des circonstances floues
d'un jeune manifestant lors de heurts avec la police a ravivé la
contestation qui avait ébranlé en juin le pouvoir islamo-conservateur,
suscitant une nouvelle vague de manifestations mardi soir.
Deux à trois mille personnes se sont rassemblées aux abords de la place
Taksim a Istanbul pour saluer la mémoire d'Ahmet Atakan, 22 ans, mort
la veille à l'hôpital à Antakya (sud) des suites de ses blessures, a
constaté un photographe de l'AFP.
La mort de ce manifestant porte à six le bilan des victimes la
contestation depuis juin, auxquelles s'ajoutent plus de 8.000 blessés.
De nombreux policiers ont interdit l'accès des manifestants à la place
et à son parc Gezi, épicentres en juin de manifestations
antigouvernementales sans précédent contre le régime du Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan, avant de les repousser en faisant usage
de gaz lacrymogène et de billes en plastique.
"Le gouvernement devra rendre des comptes", "Taksim sera le cimetière
du fascisme", ont scandé les manifestants, a observé un journaliste de
l'AFP.
La police a frappé à coups de matraques plusieurs journalistes, dont un photographe de l'AFP, a relaté celui-ci.
Des groupes de manifestants ont dressé des barricades dans des rues
proches de la place Taksim, a rapporté l'agence de presse Dogan.
Les gaz lacrymogènes ont provoqué l'interruption d'un match de football
opposant l'équipe nationale turque des moins de 21 ans à son homologue
suédoise dans le stade Erdogan, non loin de Taksim, a ajouté l'agence.
Selon Dogan, Ahmet Atakan a été mortellement touché à la tête par une
grenade lacrymogène tirée par des policiers alors qu'il manifestait en
mémoire d'un autre manifestant tué en juin à Antakya.
Mais les autorités locales ont réfuté cette thèse, affirmant que le
jeune homme était tombé d'un toit lors des incidents alors qu'il
répliquait avec des pierres à l'intervention policière.
La direction générale de la police a indiqué sur son site internet que
ce décès était le résultat d'une chute, affirmant que lors du drame
"les forces de l'ordre n'intervenaient pas" contre les protestataires.
Le ministère de l'Intérieur a chargé des inspecteurs d'enquêter sur cette affaire, souligne le texte.
Une autopsie préliminaire, dont les conclusions ont été rapportées par
Dogan, établit que la victime est morte d'"un traumatisme général" et
d'"une hémorragie cérébrale".
Les obsèques d'Ahmet Atakan ont été l'occasion de nouveaux heurts mardi
à Hatay, où la police a tenté de disperser avec du gaz lacrymogène et
des canons à eau un millier de manifestants, selon Dogan.
Des groupes de contestataires continuaient cependant de défier la
police dans la soirée derrière des barricades de fortune et des
poubelles et des pneus enflammés, a indiqué la chaîne d'information NTV.
Des heurts étaient étaient également rapportés dans plusieurs autres villes à travers le pays.
Depuis début septembre, avec la rentrée universitaire, les
manifestations dénonçant la dérive autoritaire du pouvoir ont repris
graduellement, à Istanbul et Ankara notamment, mais sans l'ampleur de
celles de juin.
De violents affrontements ont opposé lundi à Istanbul la police turque
à des centaines de manifestants rassemblés pour soutenir un adolescent
de 14 ans plongé dans le coma depuis la fronde, lui aussi victime d'un
projectile tiré par les forces de l'ordre.
A Ankara, des étudiants sont mobilisés depuis plusieurs jours avec le
soutien de l'opposition contre un projet municipal de faire passer une
route sur le campus de l'université du Moyen-Orient (ODTÜ). Ce projet
prévoit l'arrachage de plus de 3.000 arbres.
Le mouvement de contestation antigouvernemental de juin était, lui,
parti de la mobilisation d'une poignée de militants écologistes opposés
à un projet de réaménagement de la place Taksim d'Istanbul qui
prévoyait la destruction du parc Gezi et de ses 600 arbres.
Sa répression brutale a transformé cette protestation en une vague de
fond contestant l'autoritarisme supposé du gouvernement et la volonté
que lui prêtent les partisans de la laïcité d'islamiser la société
turque.
Les violences policières ont sérieusement entamé l'image de M. Erdogan,
qui a plusieurs fois affiché sa détermination de ne pas céder face aux
2,5 millions de manifestants descendus dans les rues de Turquie pour
contester son pouvoir. (AFP, 10 septembre 2013)
Une Japonaise et une Britannique tuées en Turquie
Une Japonaise a été tuée et une autre grièvement
blessée à l'arme blanche lundi dans une attaque survenue en Cappadoce,
un lieu hautement touristique du centre de la Turquie, a-t-on annoncé
mardi de source officielle turque.
Les deux femmes ont été victimes d'une attaque alors qu'elles
effectuaient une randonnée dans la vallée de Zemi, a précisé le
gouverneur local, Mehmet Ceylan, cité par l'agence de presse Dogan.
Mai Kurihara, 22 ans, a perdu la vie et son amie Hoshie Teramatsu,
également âgée de 22 ans, est traitée dans un hôpital de la région, a
expliqué le gouverneur.
Les deux jeunes femmes ont été retrouvées inconscientes par d'autres voyageurs qui ont alerté les autorités.
Deux suspects ont été arrêtés par la police turque après que Mme
Teramatsu a reconnu l'un d'eux parmi des photographies que lui ont
présentées les inspecteurs à l'hôpital public de Nevsehir, où elle est
soignée, a rapporté l'agence de presse Anatolie.
L'individu identifié est connu des services de police pour des actes de
harcèlement sexuel et consommation de drogue, selon Anatolie.
Les policiers étaient également à la recherche d'une voiture suspecte
repérée après visionnage des enregistrements de caméras de sécurité, a
ajouté l'agence.
La Cappadoce, visitée par des milliers de touristes chaque année, est
connue pour ses paysages lunaires et spectaculaires sculptés dans le
tuf, de la cendre volcanique solidifiée.
Une Britannique tuée par son jardinier turc
Une Britannique a été tuée et deux membres de sa famille ont été
blessés lundi lors d'une fusillade survenue dans un site balnéaire du
sud de la Turquie, rapporte mardi la presse locale.
Catherine Bury, 56 ans, a été tuée par son jardinier turc âgé de 46 ans
avec un fusil de chasse dans sa villa située à Dalyan, un site prisé
des touristes étrangers, annonce l'agence de presse Dogan.
L'assassin présumé a également tiré et blessé grièvement le fils ainsi
que la mère de sa victime, selon l'agence, qui estime qu'il s'agit d'un
crime passionnel.
Le meurtrier présumé a été arrêté par les gendarmes qui ont lancé une enquête. (AFP, 10 septembre 2013)
La police fait usage de gaz et de canons à eau contre des manifestants
Des affrontements ont opposé lundi à Istanbul la police turque à des
centaines de manifestants rassemblés pour soutenir un adolescent de 14
ans plongé dans le coma depuis la fronde antigouvernementale de juin
dernier, ont constaté des photographes de l'AFP.
En début d'après-midi, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène
et de canons à eau pour disperser les protestataires, qui marchaient
vers le Palais de Justice de la ville aux cris de "Nous voulons que
justice soit faite pour Berkin Elvan".
Les manifestants, la plupart issus de groupes de la gauche radicale et
masqués, ont répliqué avec des pierres et des cocktails Molotov et en
érigeant des barricades.
Les affrontements ont cessé en fin d'après-midi, mais policiers et manifestants se faisaient toujours face.
Plusieurs manifestants ont été légèrement blessés, principalement à
cause du gaz. L'un d'eux s'est brûlé la main suite à l'explosion d'un
cocktail Molotov, a constaté un photographe de l'AFP.
Plusieurs personnes ont été arrêtées, selon ce même photographe.
Vendredi, la police turque est intervenue à plusieurs reprises près
d'un campus universitaire à Ankara pour disperser des dizaines
d'étudiants qui dénonçaient un projet de construction de route qui doit
traverser une forêt de leur établissement.
Samedi soir, des incidents ont opposé autour de la place Taksim
d'Istanbul la police à des manifestants venus soutenir les étudiants de
la capitale turque.
Ces événements interviennent après les manifestations
antigouvernementales qui ont embrasé le pays en juin, parties d'une
poignée d'opposants à un projet de réaménagement de la place Taksim.
Au cours de ces manifestations, cinq personnes sont mortes et près de
8.000 ont été blessées, selon l'Union des médecins de Turquie.
(AFP, 9 septembre 2013)
La police réprime des manifestations sur un campus
La police turque est à plusieurs reprises intervenu avec des tirs de
gaz lacrymogène vendredi pour disperser des dizaines d'étudiants près
d'un campus universitaire d'Ankara manifestant contre un projet
municipal déboisant une partie du terrain de leur établissement, a
constaté un photographe de l'AFP.
Quatorze protestataires ont été interpellés lors d'une première
intervention dans l'après-midi par les forces de l'ordre, déployées en
nombre sur les lieux, qui ont également fait usage de bâtons.
Dans la soirée, ce sont plusieurs centaines de manifestants qui se sont
affrontés à la police anti-émeute, leur lançant des pierres et érigeant
des barricades devant l'entrée principal de l'Université, selon les
images diffusés sur les télévisions.
La police venue par dizaines sur les lieux a de nouveau tiré des
grenades lacrymogène ainsi que des balles en caoutchouc contre les
manifestants.
Depuis plusieurs semaines, les étudiants d'ODTU, l'Université Technique
du Moyen-Orient à Ankara, et des habitants sont mobilisés contre un
projet d'autoroute qui provoquerait un déboisement partiel du campus.
Melih Gökçek, le maire d'Ankara du parti de la justice et du
développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir, connu
pour ses déclarations à l'emporte-pièce et ses polémiques, a récemment
annoncé que la construction de l'autoroute commencerait bientôt.
Cette polémique intervient après les manifestations
anti-gouvernementales qui ont embrasé le pays en juin, parties d'un
projet d'aménagement urbain aux alentours d'un jardin public, le Gezi,
situé dans le centre d'Istanbul.
Vendredi soir, pour empêcher toute manifestation autour de ce parc
devenu aujourd'hui emblématique, les autorités l'ont fermé au public et
déployé des unités de police aux alentours. Des blindés de la police
ont pris position autour du parc alors que, sur les réseaux sociaux,
des appels à manifester ont été lancés pour protester contre la
répression policière à Ankara.
Partisan de la manière forte, le gouvernement du Premier ministre turc
et chef de l'AKP, Recep Tayyip Erdogan, a sévèrement réprimé la
contestation de juin, procédant à des centaines d'arrestations. Les
affrontements ont fait 5 morts et plus de 8.000 blessés et provoqué de
vives critiques à travers le monde, notamment en Europe.
(AFP, 6 septembre 2013)
Private security officers outnumber police officers in Turkey
As a result of the growing demand for private security, Turkey now has
approximately 217,000 private security guards who are employed in
public and private companies -- a figure that outnumbers that of police
officers, according to reports.
The National Police Department has announced that since 2004 1,028,530
people have received a certificate of private security, a necessity to
become a security officer, and 584,281 were able to pass the final exam
to become a certified officer. To become a certified security guard,
applicants need to go through a training course of 120 hours at the end
of which they must pass an exam. They have to answer a minimum of 60
questions out of 100 correctly in order to receive a certificate.
Before private security firms became as commonplace as they are now, it
was mainly police officers who were responsible for maintaining
security across the country. But over the past few years there has been
a huge demand for private security guards, not as a supplementary force
to police officers but as a complementary one.
Private security forces provide general guards, guards who respond to
burglar alarms and patrolmen. Each performs a different role, but the
common duty is providing protection to people and property, reducing
negative outcomes and managing risks.
As to how a security guard is employed, Selahattin Kervankaya, an
official from the Agroup private security company, said, “We post ads
in papers or on job sites when we want to employ a security guard, they
have to regularly check these ads and then apply for the position.”
Private security is everywhere -- at schools, movie theaters, shopping
malls, hospitals, banks, private properties. According to statistics,
private security personnel have surpassed the number of police officers
in the past two years.
Kemal Yılmaz, a private security officer at a private property, said:
“I am not afraid of losing my job because despite the increasing number
of private security guards, the demand for them is increasing in
parallel. The huge number of private security guards still cannot meet
demand. So if I am fired today, I know I can find a job tomorrow.”
“You can get fired if you abuse your power. Legally speaking, you can
do whatever a policeman can when you are on duty and within the area
you are guarding. But unless there is an emergency, we choose not to
act like the police because people around you don't like it. I don't
know why. You should act like an informer rather than an enforcer in
this job. Police receive more training and they are more experienced
than a security officer; we respect them and cooperate most of the
time. But when you force someone to do something, people always react,”
he added.
A major issue is the relationship between public and private security
officers. The interactions can vary depending on what the officer is
guarding. When it is a private property or a place of work, they
usually don't have problems because they are acquainted with the
residents or staff. Places like night clubs can be problematic because
guards deal with drunken people who are aggressive towards the security
guards. Another problematic place is shopping malls, according to the
results of the questionnaires.
Murat G., a security guard working at a department store, spoke about
an unpleasant conversation he had with a woman who refused to walk
through security scanners so as not to be exposed to X-rays. He said:
“I can't let her in without checking. How can I make sure it is safe
for her to walk in. She might be concealing a bomb in her stomach.
These are the kinds of problems we come across when we are on duty.”
Most of these types of problems stem from an abuse of authority. The
situation can be so serious that the guard unjustifiably shoots
someone. This is a rare incident, though. What people most commonly
complain about is security officers' offensive language.
An official from a security company who asked not to be named said they
had to fire an employee on such grounds. “A woman was listening to a
homeless man playing the violin. Our employee, who was on duty at a
major restaurant on İstiklal Street, offensively ordered the homeless
man to leave and play his violin somewhere else. The woman who was
enjoying listening to the music was disturbed by the interference and
his attitude towards the homeless man. An argument broke out between
the woman and our security guard. The woman reported to the police
station that he used offensive language while talking to her. We fired
him following the incident.”
Gözde T., who works for a textile company, expressed her discontent,
saying: “I think private security officers get really ridiculous trying
to act professionally. My opinion of private security changed after an
incident that took place last year. My brother, who was living at a
residential complex with extra security, fell unconscious all of a
sudden. I called an ambulance right away in a panic. After a while
there was a call from security asking whether it was us who had called
the ambulance. I'm thinking, what if I couldn't answer the phone right
away. Would he make the medical response team wait until I did?”
Some people, however, believe people are putting pressure on these
private security officers. Burak K., a German teacher at a private
school, says: “People don't respect them. They are only trying to do
their job. Why do people have a tendency to act aggressively towards
them when they ask us to do something to maintain security?” There are
cases in which a person acts aggressively towards a security officer
and vice versa.
Whether they are satisfied with their job appears to be another issue.
Reportedly, the most common complaint of security guards is the long
work hours. Selahattin Kervankaya, an official in charge at Agroup,
said, “They work for 12 hours a day followed by 24 hours' rest, which
they usually find exhausting.” Kemal Yılmaz, however, who works as a
security guard in another security company, Pelete, says this is the
very reason he likes his job. He does not find his job exhausting
because after he completes 12 hours of work, he feels as if he is
taking a day off the next day.
(TODAY'S
ZAMAN, Sept 1, 2013)
Le parc Gezi fermé à une manifestation pour la paix
La police turque a bloqué dimanche les accès au parc Gezi d'Istanbul,
épicentre en juin d'un vaste mouvement de contestation
antigouvernementale, pour empêcher la tenue d'une manifestation
célébrant la journée mondiale de la paix.
Des unités antiémeutes de la police ont repoussé avec leurs boucliers,
mais sans faire usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau,
environ un millier de manifestants, qui se sont repliés sur l'avenue
Istiklal, proche du parc, pour constituer une chaîne humaine, a
constaté un photographe de l'AFP.
"Etats-Unis, assassins, hors de Syrie", ont scandé les manifestants,
opposés au projet américain d'intervention militaire contre le régime
syrien, accusé d'avoir utilisé des armes chimiques contre son peuple.
La Turquie, frontalière de la Syrie, soutient l'idée de frappes dans ce pays.
Des chaînes humaines se sont également constituées dans plusieurs
autres quartiers de la ville à l'instigation des forums de discussion
nés dans le sillage du mouvement social du parc Gezi, appelant tous les
habitants d'Istanbul à "se donner la main pour un monde libre et en
paix".
Tard samedi, la police a dispersé à l'aide de grenades lacrymogènes et
de canons à eau un groupe de manifestants contre la guerre à Ankara, a
rapporté la chaîne d'information NTV.
Parti en juin dernier de la volonté de sauver les arbres du parc Gezi
menacé par un projet d'urbanisme porté par le gouvernement
islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, le
mouvement s'est mué en une contestation à travers le pays contre le
pouvoir en place.
Au cours de ces manifestations, cinq personnes sont mortes et près de
8.000 ont été blessées, selon l'Union des médecins de Turquie.
A Antakya (sud), une ville proche de la frontière syrienne où vit une
importante communauté appartenant à la même confession alaouite que le
président syrien Bachar al-Assad, quelque 2.000 personnes ont par
ailleurs exprimé dimanche leur oppposition à une intervention
internationale contre le régime de Damas, et pour certains leur soutien
à M. Assad.
"Non à la guerre, résiste, Syrie", "salutations au peuple syrien qui ne
plie pas l'échine face à l'impérialisme", ont clamé les manifestants,
dont certains portaient des portraits du président syrien, a constaté
un photographe de l'AFP.
20.000 à 30.000 personnes ont également manifesté à Diyarbakir, la
principale ville du sud-est anatolien, à la population en majorité
kurde, pour appeler le gouvernement à relancer le processus de paix en
cours avec la rébellion kurde en annonçant des réformes, selon un
correspondant de l'AFP sur place.
"La langue maternelle est un droit, elle n'est pas négociable",
pouvait-on lire sur les affiches disposées sur l'esplanade du
rassemblement, faisant référence à la revendication d'un enseignement
public en langue kurde.
Les manifestants ont aussi salué le combat des Kurdes de Syrie et
appelé la Turquie à ouvrir ses frontières avec les zones tenues par les
Kurdes syriens pour leur faire parvenir de l'aide humanitaire.
De nombreux portraits d'Abdullah Öcalan, le chef emprisonné des
rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui
négocie depuis la fin 2012 avec les autorités turques pour mettre fin
au conflit qui ensanglante la Turquie depuis 1984.
(AFP, 1 septembre 2013)
Pression
sur les médias / Pressure on the Media
Gov't did not invite some newspapers to reform package announcement
The Turkish government has been criticized for not allowing some
newspapers -- all known for their strong criticism of Prime Minister
Recep Tayyip Erdoğan and his Justice and Development Party (AK Party)
-- to attend the reform package announcement on Monday.
The media outlets which were not invited included Özgür Gündem,
Evrensel, Birgün, IMC TV, Hayat Tv, Aydınlık, Sözcü, Sol, Yeniçağ and
Halk TV. Prime Ministry officials stated that representatives of these
media outlets were not invited because of limited space for members of
press at the meeting hall and added that Erdoğan would not accept
questions from the press at the announcement.
Turkey's prime minister has unveiled a long-anticipated package of
reforms designed to strengthen democracy and keep on track a fragile
settlement process to end a conflict between the Kurdistan Workers'
Party (PKK) and the state.
While the planned reforms are wide ranging, the settlement process is seen as the key motivation for the package.
The announcement of the "democratization package" follows the
declaration earlier this month by the PKK that it had halted its
withdrawal of militants from Turkey because the government had failed
to take steps it had agreed to.
(TODAY'S
ZAMAN, Sept 30, 2013)
Procès KCK: Deniz Zarakolu reste en prison
Le procès ubuesque du KCK (Koma Civaken Kurdistan) a
commencé en Turquie en 2009 avec de nombreuses arrestations de maires
et d’élus du BDP (le Parti kurde pour la Paix et la Démocratie), puis
celles de militants associatifs, d’étudiants, d’avocats, de
journalistes et d’écrivains. D’avril 2009 à octobre 2011, 7748
personnes ont été arrêtées dans ce cadre.
La 44ème audience de ce procès-fleuve vient de se
clôturer à Silivri (à 60 kms d’Istanbul) mais, malgré les espoirs de
leurs proches, aucun des auteurs des Editions Belge n’a été libéré :
une grande déception donc pour Deniz Zarakolu, Ayse Berktay et Dursun
Yildiz. Rappelons que le fils de l’éditeur Ragıp Zarakolu, Deniz
Zarakolu, est sous les verrous depuis le 4 octobre 2011 pour «
terrorisme ».
Son crime ? Avoir donné une conférence sur l’ouvrage
«La philosophie » d’Aristote dans l’Académie du BDP… De fait, toute
personne ayant un lien avec ce parti, pourtant légal, court le risque
d’être détenue.
Mais le cas de Deniz est particulier : en le
maintenant en prison, le pouvoir espère museler son père, Ragıp
Zarakolu, opposant et militant turc bien connu pour les ouvrages qu’il
publie sur le génocide arménien. La prochaine audience se tiendra du
1er au 10 octobre 2013 et une nouvelle décision devrait être rendue au
terme de celle-ci.
(http://www.rojbas.org/2013/09/30/a-la-une-turquieproces-kck-deniz-zarakolu-reste-en-prison/)
Veteran Turkish actor Tuncel Kurtiz dies at 77
Famous Turkish actor Tuncel Kurtiz died Sept. 27 at the age of 77. It
was reported that Kurtiz died in the morning after returning home from
exercising.
Born in Bilecik in 1936, Kurtiz graduated from the Department of
English Language and Literature at Istanbul University. In 1959, he
started acting at the Dormen Theatre. Since then, he has acted in many
theaters in Turkey and abroad. He also performed in many international
theaters and productions. In the 1970s, he directed plays for the
German Turkish theater project “Türkisches Ensemble.”
In 1964, Kurtiz debuted as a film actor in the film “Şeytanın
Uşakları,” He has starred in more than 70 national and international
films and TV series. Kurtiz became famous in the film “Sürü.” He also
starred in TV series. He became a phenomenon for his role in popular TV
series “Ezel,” performing as Ramiz Karaeski, known as “Ramiz Dayı.” He
was performing in the series “Muhteşem Yüzyıl” (Magnificent Century) in
the role of Ebu Suud.
In 1986, Kurtiz was awarded the Best Actor award at the Berlin Film
Festival. In the Golden Orange Film Festival, he received the best
actor awards in 1994 and 2007. In 2008, he won Best Supporting Actor in
the Yeşilçam Awards. He also received the Lifetime Achievement Award in
the 48th Golden Orange Film Festival in 2011.
Controverse on the burial place of Kurtiz
An Alevi village in the northwestern province of Balıkesir has sparked
anger by refusing to honor the final will of departed actor Tuncel
Kurtiz and permit the thespian to be buried in their 800-person
settlement.
Kurtiz, who passed suddenly on Sept. 27 at the age of 77 in Istanbul,
had asked to be buried in the Alevi village of Tahtakuşlar in
Balıkesir, near to the village of Çamlıbel, which the actor had lived
in for the past 10 years. Because of the village’s refusal, Kurtiz’s
family has now chosen to bury the actor in Çamlıbel.
“This is a closed society,” said Hasan Bozkurt, the village headman
(muhtar) of Tahtakuşlar, before adding that there was no room left in
the village cemetery to inter the famous actor, a beloved figure that
was famous for his role in movies and series over the past number of
decades, as well as his left-wing politics.
“If we give permission [for Kurtiz’s burial here], then we won’t be
able to head out onto the street. We won’t be able to look anyone in
the face in the square. This is a Turkmen village – people trusted us
and elected us because we protect their rights,” he said, noting that
he had consulted on the matter with village elders, who reportedly did
not view Kurtiz’s burial there as appropriate.
The decision sparked anger among Alevi organizations, with Hubyar
Sultan Alevi Association head Ali Kenanoğlu saying a delegation had
been immediately dispatched to Tahtakuşlar to convince he village to
overturn its decision.
“They are going to right this wrong,” Kenanoğlu said. “There can’t be
anything like this in the Alevi faith. We are attempting to rectify
this humiliating situation.”
Faced with the wait, however, Kurtiz’s family has said the actor will
be buried in Çamlıbel, regardless of whether the Alevi delegation is
able to change Tahtakuşlar’s decision.
Kamil Saka, the mayor of Güre, the local municipality which encompasses
the villages in question, said an appropriate final resting place had
been found for the actor in Çamlıbel’s cemetery right by the Aegean.
“It’s on the shore, quite close to the sea. We’ve prepared a place
where [Kurtiz] will be able to hear the footsteps of those who pass
by,” Saka said. (hurriyetdailynews.com,
Sept 27, 2013)
La Biennale d'art contemporain d'Istanbul au coeur de la fronde du parc Gezi
Le vent de la contestation turque n'en finit pas d'inspirer les
artistes. Pour sa 13e édition, la biennale d'art contemporain
d'Istanbul s'est mise à l'heure de l'actualité politique en revisitant
à sa façon la fronde antigouvernementale qui agite toujours le pays.
Sitôt les premiers coups de matraque et tirs de grenades lacrymogènes
autour de la place Taksim le 31 mai, de nombreux musiciens, sculpteurs
ou écrivains sont venus grossir les rangs des manifestants qui ont
défié le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan.
Pendant les deux semaines de son occupation, le parc Gezi, dont la
destruction annoncée a lancé la révolte, a abrité nombre de
"happenings" culturels. Puis les fameux "hommes debout", protestataires
silencieux et immobiles, et les peintres qui bariolent des couleurs de
l'arc-en-ciel les escaliers de la ville ont perpétué le volet créatif
de la contestation.
C'est désormais au tour des exposants de la Biennale de prendre le
relais en explorant jusqu'au 20 novembre le thème "espace public et
liberté d'expression".
Inci Eviner est l'une d'elle. Dans la aula d'une ancienne école
grecque, elle anime un atelier d'une trentaine d'étudiants qui créent
"en direct" avec leurs mains, leurs gestes ou leurs voix. Le tout
autour d'un arbre mort, en référence aux 600 platanes menacés du parc
Gezi.
"Après les événements, nous avons posé de nouvelles questions sur le
sens de l'espace public", explique Mme Eviner. "Nous avons décidé de
créer un espace autonome et libre dans lequel nous pourrions tester une
vie en communauté".
Dans l'ancien entrepôt maritime des quais du Bosphore qui accueille
l'essentiel des créations, les événements de juin sont eux aussi
omniprésents. Dès l'entrée, l'immense photo d'une carrière accueille
les visiteurs avec ce slogan sans équivoque: "les manifestations font
l'histoire".
Du clip d'un groupe de rappeurs turcs dénonçant les projets
d'aménagement urbain du gouvernement aux dessins de l'Allemand
Christoph Schäfer sur le rôle des parcs en tant que forums politiques,
le ton est délibérément militant.
Et parfaitement assumé par les organisateurs de la Biennale, qui ont
renoncé à s'exposer au milieu de la ville pour se replier dans un
sanctuaire de cinq espaces clos.
Résistances
"Après Gezi, nous avons décidé qu'il était plus logique de ne pas
collaborer avec les autorités", plaide la directrice de la
manifestation, Bige Örer, "et donc de nous retirer des espaces publics
urbains et de continuer à discuter de nos thèmes dans les seuls lieux
d'exposition".
Ce parti-pris partisan a séduit de nombreux artistes. "Auparavant, on
pensait engagement et art de façon séparée", note Özge Celikaslan, qui
dirige un mouvement d'arts visuels baptisé Koza (le cocon). "On a vu
avec Gezi que les deux pouvaient se combiner".
L'effervescence suscitée par les manifestations a attiré au-delà des
frontières turques. Venu du Liban, Maxime Rouhani réalise une
compilation de photos, dessins et sons récoltés sur les lieux des
projets d'aménagement urbain les plus contestés d'Istanbul.
A commencer par le troisième aéroport de la ville, destiné à devenir le
plus grand de la planète, qui doit naître au coeur d'un environnement
jusque-là préservé.
"Ce livre est une prise de position qui va plus loin qu'un simple cri
d'alarme, c'est aussi une façon active de regarder ce lieu", explique
le jeune créateur, "le documenter répond aussi à un souci tactique
puisqu'on enregistre ce qui s'y passe et qui n'est pas connu de ceux
qui habitent à 40 ou 50 km de là".
Conséquence de l'actualité ou pas, le public a répondu présent au
message très politique des exposants. En à peine dix jours, la Biennale
a déjà accueilli 110.000 visiteurs. Autant que pendant toute son
édition 2011.
"Cette exposition est très liée aux événements en cours en Turquie",
résume Bige Örer, "elle parle vraiment au public car elle traite de la
violente transformation urbaine d'Istanbul, celle qui menace par
exemple ce bâtiment".
L'entrepôt qui accueille la Biennale doit bientôt disparaître sous les
lames des bulldozers pour céder la place à un hôtel ou un centre
commercial. Comme un symbole.
(AFP, 27 septembre 2013)
No Release For Füsun Erdoğan on Hearing 20
Jailed for 8 years, journalist Füsun Erdoğan stood trial in the MLKP
case this morning at Istanbul 20th High Criminal Court. While no
pending trial order was issued, a verdict might be reached on the next
hearing, which will be held on October 30.
Most defendants are accused of “illegal organizations leadership”. The
court issued defense addendum for 12 defendants who are also charged
with “illegal organization membership”.
The hearing was observed by several notable people from journalist
associations including Kadri Gürsel (Press Institute Association
President and Freedom to Journalists Platform Spokesperson), Turgay
Olcayto (Journalist Association of Turkey President), Esben Ørberg
(European Federation of Journalists), Mehmet Ülger (Journalists Union
of Holland), Erol Önderoğlu (Reporters Sans Frontiers Turkey
Representative). "She contributed to the future of the society”
Speaking at a press conference prior to the hearing, EFJ Representative
Ørberg reminded that Füsun Erdoğan’s only crime was to use her
democratic right to organize, speak up and write.
“She was not a threat to the society in Turkey. She contributed to the
future of the society. She can’t be considered as guilty in the eyes of
us and journalist associations. The government must respect press
freedom. We are demanding her freedom after years of arrest.”
Long arrest periods
The hearing took place in an environment where police and gendarmerie built a flesh wall between defendants and audience.
Defendants lawyers reminded the court panel of the long arrest periods, reiterating demands for release.
Court panel judge Ömer Diken also expressed his dissatisfaction with long arrest periods.
“The evidence is fabricated,” defense lawyer Sarısoy said.
“Even if the court admits those as evidence, Erdoğan’s long arrest
period can outnumber the amount of her sentence for ‘illegal
organization membership’”.
Füsun Erdoğan: I feel like a hostage
Claiming that the prosecutor’s opinion was drafted in “copy-paste”
fashion, Erdoğan requested an investigation on how those documents were
were produced - especially on whose computers.
“You are not standing trial for your journalism activity,” a judge said in one of hearings.
“My husband and I are not standing trial for journalism activities. We
are standing trial because our names were attached to the indictment,”
she said.
She also added that she was feeling like a hostage as she had no
concrete evidence left out after the re-arrest of her husband - who was
previously released.
Following a speech by jailed defendant Seyfi Polat, the court ordered
an interval and rescheduled the trial with a written statement.
Journalists on trial
The MLKP trial dates back to September 2006 with its 23 defendants - 9 are currently jailed.
Among defendants included Füsun Erdoğan (Former General Coordinator of
Özgür Radyo), Sedat Şenoğlu (Atılım Newspaper Editor-in-Chief) and
Bayram Namaz (Atılım Newpaper columnist).
On June 4, chief prosecutor Hüseyin Kaplan charged Füsun Erdoğan and
other 12 defendants with life sentences. Others were charged with
prison sentence between 7.5 to 45 years. All defendants are being
accused of “Marxist Leninist Communist Party (MLKP) membership”. (BIA, Sept 24, 2013)
Solidarity rally with jailed journalists in Turkey
The hearing of 22 journalists working for Özgür Gündem, DIHA (Dicle
News Agency), Azadiya Welat and Fırat Nes Agency will resume at
Istanbul 15th High Criminal Court in Silivri Prison Complex on 25-27
September.
Workers of the free press issued a press release at Istanbul's main
Galatasaray Square in Taksim on Sunday in solidarity with 22
journalists who have been arrested in the scope of “KCK /Kurdistan
Communities Union) Press Committee” trial for nearly two years now.
BDP (Peace and Democracy Party) co-chair Gültan Kışanak, group deputy
chair Pervin Buldan, Istanbul deputy Sebahat Tuncel and Mersin deputy
Ertuğrul Kürkçü also joined the demo during which press workers
demanded the urgent release of their colleagues in prison.
The press release was read by Özgür Gündem editor in chief, lawyer Eren
Keskin, who pointed out that workers of the free press have been
arrested and suffered from killings and attacks for telling about the
human rights violations, villages burnt down and evacuated,
disappearances and rapes in custody and killings by counter guerilla
units in Kurdistan. Keskin added that the attacks against press workers
have however strengthened their will to tell the truth on the Kurdistan
reality.
Speaking after Keskin, BDP co-chair Gültan Kışanak underlined that the
freedom of the press was an essential condition to pave the way for
other basic freedoms.
Reminding that many workers of the free press tradition were killed by
the state in 90's, Kışanak said that the AKP government is still
maintaining the mentality of the repressive regime of 90's by arresting
those who write the truths and reducing the media to silence to prevent
the exposure of massacres.
“It is a duty of ours to protect the free press in order to make sure
that everyone knows the truths. We will obtain democracy and peace
should we manage to defeat the rule of lies”, she added.
Speaking after, BDP Mersin deputy Ertuğrul Kürkçü also pointed out that
press workers are being arrested for writing the truth and working to
enable people to receive information.
Arzu Demir, who spoke on behalf of the Journalists' Union of Turkey,
said that there were currently 64 journalists in Turkish prisons and
demanded the urgent release of all jailed press workers. Demir
underlined that democracy cannot come into question in a country where
journalists are subjected to imprisonment, investigations, censorship
and assaults. (ANF, Sept 24, 2013)
Une enquête du parquet sur le livre «Le Phénomène Gezi»
Le bureau du Procureur d’Istanbul a ouvert une enquête, au chef d’“
insulte à fonctionnaires “ après la parution du livre “ Le Phénomène
Gezi “ de Nurten et Erol Ozkoray, une analyse politique et sociologique
sur les manifestations du Parc Gezi d’Istanbul. C’est la première
procédure engagée qui concerne les livres publiés sur les
manifestations de Gezi, manifestations qui se sont déroulées au cours
des mois précédents à Taksim, le centre d’Istanbul, en réaction au
projet du gouvernement de substituer au Parc Gezi un centre commercial
installé dans une réplique de casernements de l’armée turque de
l’époque ottomane. Les manifestations se sont par la suite répandues à
travers le pays en un mouvement d’opposition à la politique du
gouvernement ; six manifestants ont été tués, près de 5 000 personnes
ont été blessées, 13 parmi elles ont perdu l’usage d’un œil ; un lourd
bilan qui résulte des sévères méthodes employées par la police.
Publié par les éditions Idea Politika en août 2013, “ Le Phénomène Gezi
“ (GEzi Fenomeni) est devenu le premier livre ciblé par le gouvernement
AKP pour intimider l’opposition vis-à-vis de sa politique.
Erol Ozkoray, défenseur bien connu de la démocratie en Turquie, dit que
Nurten Ozkoray et lui n’ont pas été surpris de cette attaque du
gouvernement pro-islamique. “ J’attendais cette offensive contre la
révolution de Gezi de la part du gouvernement islamique. Comme on peut
le constater, le ’ Fascisme vert “ n’a aucune limite lorsqu’il s’agit
d’attaquer la liberté d’exprimer ses opinons au 21ème siècle. Comme
intellectuel, écrivain et éditeur, je n’accepte aucune limitation de la
liberté d’expression. Mes écrits prennent l’article 26 de la
constitution qui garantit la liberté d’expression, et l’article 90 qui
accepte la suprématie des lois internationales sur les lois comme
l’article 301 du code pénal, comme fondements de l’expression de mes
opinions. La liberté d’expression est vitale pour une démocratie car
elle met en évidence les aspects dangereux du gouvernement islamique.
Si nous ne dressons pas contre lui avec l’esprit de Gezi, le pays sera
soumis au totalitarisme islamique “. Ozkoray a également déclaré que le
thème central du livre reprend en résumé la thèse sociologique de
Nurten Ozkoray qui a obtenu un Master en sociologie de l’Université
Bogaziçii pour ce travail, et ce travail décrit un exemple du combat
mené par les islamistes contre les sciences sociales. Il a poursuivi en
disant “ ce livre, “ Gezi phenomenon “, est l’un des outils pour
soutenir la campagne démocratique engagée contre l’Islam politique qui
a déclaré la guerre aux citoyens. Un renfort politique énergique des
intellectuels et des media est indispensable dans ce sens “. (Nouvelles d'Arménie, 25 septembre 2013)
Prosecutor investigates ‘Gezi Phenomenon’ book
Istanbul Public Prosecutor has kicked off an investigation into a book
featuring sociological and political analysis of the Gezi Park Protests
titled “Individualization and Democracy: The Gezi Phenomenon” on
charges of insulting public officials.
The book which was published at the end of August was co-written by Erol Özkoray and Nurten Özkoray.
“I was expecting [Turkey’s] Islamist government to attack this book.
Apparently green [Islamist] fascism does not know any boundaries even
in this century we are living in. I do not recognize any boundaries of
freedom of expression at this age we live in as a publisher, writer and
intellectual,” Erol Özkoray said according to online news portal T24’s
report.
Gezi Park protests, which started at the end of May against a
redevelopment plan in Taksim Square’s iconic green area Gezi Park,
turned into nation-wide unrest that lasted nearly two months.
Özkoray said “the Gezi phenomenon” was one of the tools “to perpetuate democratic struggle against political Islam in Turkey.”
“If the struggle to protect freedom of expression ends the country will
surrender to Islamist totalitarianism. But this [investigation] attack
can be seen as Islamic dictatorship’s death agony,” he said. (hurriyetdailynews.com,
Sept 24, 2013)
Imprisoned Journalist Füsun Erdoğan's Trial Continues
Imprisoned journalist Füsun Erdoğan will once again appear in court on 24 September.
Recall, on 8 September 2006, Füsun Erdoğan was picked up by
plainclothes officers in Izmir and forced into a car. She has been in
prison ever since without knowing why for the first two years. She has
since been charged with being a leading member of the MLKP (Marxist
Leninist Communist Party) banned under Turkey's anti-terrorism
legislation.
The European Federation of Journalists joins media and journalists
organisations to protest her imprisonment. Her only crime was to work
at Özgür Radio (Free Radio), an alternative radio station she
founded, and where she was the chief broadcasting coordinator until her
arrest. Füsun Erdogan has been jailed for almost seven years now, with
a view to life imprisonment if the prosecutor's demands are met.
Esben Ørberg, the EFJ delegate from the Danish Union of Journalists
(DJ), will be observing the trial on 24 September in Istanbul. The
Union has adopted Erdogan as part of the ongoing EFJ Set Journalists
Free in Turkey campaign. As Erdoğan also has Dutch citizenship, EFJ
affiliate Dutch Association of Journalists (NVJ) has also called for
her release. Former NVJ board member Mehmet Ulger, representing NVJ,
also will be present at the trial.
See also the report from Esben Ørbergs last court trial visit on 35 June 2013.
For more information, please visit the campaign page or contact EFJ at
+ 32 2 235 22 02 or Esben Ørberg directly at + 45 27 25 80 40. europe.list@ifj.org

Le pianiste Fazil Say recondamné pour insulte à l'Islam
Un tribunal stambouliote a confirmé vendredi la condamnation à 10 mois
de prison avec sursis prononcée en avril contre le célèbre pianiste
turc Fazil Say, accusé d'insulte à l'islam, malgré l'invalidation de ce
premier jugement en appel.
La cour a condamné M. Say, qui n'était pas présent à l'audience, à 10
mois d'emprisonnement, avec un sursis-mise à l'épreuve de deux ans, a
affirmé à l'AFP l'avocate du pianiste, Me Meltem Akyol.
La juriste a indiqué que cette décision ouvrait la voie à un appel devant la Cour de cassation.
M. Say avait été condamné le 15 avril à 10 mois de prison avec un
sursis-mise à l'épreuve de cinq ans pour "insulte aux valeurs
religieuses d'une partie de la population" après avoir publié des
tirades provocatrices contre les musulmans sur Twitter.
Ce jugement avait relancé le débat sur les atteintes à la liberté d'expression en Turquie.
Un autre tribunal saisi en appel avait annulé le 26 avril ce premier
jugement en raison d'un "vice de procédure" et renvoyé le dossier à une
cour de première instance.
"Demain, je continuerai à vivre et à produire. En continuant de vivre
demain, en continuant de penser demain en homme libre, je produirai des
oeuvres encore meilleures", a commenté vendredi Fazil Say sur son
compte Twitter, après le prononcé du jugement.
Connu pour son athéisme militant, le pianiste virtuose a été poursuivi
sur la plainte de trois particuliers qui s'estimaient insultés par ses
tirades provocatrices.
Dans l'acte d'accusation dressé contre Fazil Say, 43 ans, sont recensés
des tweets tels que "je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais
s'il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon,
c'est toujours un islamiste".
Il s'était également moqué de l'appel à la prière du muezzin, citant des vers du grand poète persan du XIe siècle, Omar Khayyam.
Présent à la seule première audience du procès en octobre 2012, Fazil
Say avait clamé son innocence en assurant qu'aucun de ses messages
"n'avait pour objectif d'insulter, d'humilier" l'islam et ses fidèles.
Lors d'un entretien télévisé, il avait accusé quelques semaines plus
tard le Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir depuis
2002 d'être à l'origine des poursuites lancées contre lui.
"C'est politique, tout ça", avait-il affirmé, "ils veulent me faire
croire en Dieu en me faisant passer un an et demi en prison".
Sa condamnation en avril a suscité une volée de critiques contre la
Turquie, régulièrement épinglée par les ONG de défense des droits de
l'Homme pour ses atteintes à la liberté d'expression.
La Commission européenne s'était déclarée "préoccupée" et avait appelé
Ankara à respecter "pleinement" la liberté d'expression. (AFP, 20 sept
2013)
CPJ concerned over anti-press rhetoric of Turkish authorities
The Committee to Protect Journalists (CPJ), an international press
freedom advocacy group, has sent a letter to Turkish Prime Minister
Recep Tayyip Erdoğan voicing concerns over the “continued press freedom
crisis” in Turkey.
The heated anti-press rhetoric coming from the top echelons of power
causes media owners to clear their newsrooms of independent voices,
read the CPJ letter, addressed to Erdoğan and sent on Sept. 17.
The letter also highlighted the ongoing criminal prosecutions of
journalists in retaliation for their work, and slammed the government’s
promoting of self-censorship.
The media environment in Turkey is “extremely difficult,” with new
concerns appearing throughout last year, the letter stated, adding that
the CPJ was particularly concerned about the continued jailing of
journalists and the linkage of reporting that challenges government
policies with terrorism.
The letter also slams the government’s threats to restrict social media.
In June, Erdoğan described the microblogging website Twitter as a “menace.”
The CPJ letter referred to the Twitter campaign launched by Ankara
Mayor Melih Gökçek defaming a BBC journalist, Selin Girit, as an
English spy. Girit received “a large number of threatening messages” in
response to the mayor’s actions, the letter quoted a BBC statement
drawing attention on the issue as saying.
‘Release all journalists’
The CPJ asks for the immediate release of all Turkish journalists held
in pre-trial detention, and calls on the government to cease using
journalism as evidence of criminal activity.
“Stop the pressure being applied to the Turkish media to tone down
their coverage or get rid of critics,” the letter read, asking the
government to reform all “laws routinely used against the media.”
Five of the 11 journalists detained in January on charges of belonging
to a banned terrorist organization remain in prison today, while
several of those detained have reported being beaten in police custody,
the CPJ letter claimed, based on its own research into the matter.
(hurriyetdailynews.com,
Sept 17, 2013)
Au moins douze journalistes victimes de violences policières en deux jours
Reporters sans frontières dénonce fermement le regain de violences
policières à l’égard des journalistes ces derniers jours en Turquie.
Alors que de nouvelles manifestations se propagent dans les grandes
villes du pays, l’organisation a dénombré au moins douze professionnels
des médias agressés ou blessés en deux jours par les forces de l’ordre
à Istanbul, Izmir et dans la capitale Ankara.
« Force est malheureusement de constater que la police n’a tiré aucune
leçon de sa gestion scandaleuse du mouvement de protestation ‘Occupy
Gezi’. Près de trois mois plus tard, les forces de l’ordre ont recours
au même degré disproportionné de violence. Les acteurs de l’information
sont à nouveau délibérément pris pour cibles alors qu’ils ne cherchent
qu’à témoigner des événements. Cette violence inacceptable est nourrie
par l’impunité totale dont ont bénéficié les auteurs des exactions
commises de mai à juillet. Une fois encore, nous demandons que des
enquêtes complètes et impartiales soient diligentées pour identifier et
sanctionner les auteurs de ces violences », a déclaré Reporters sans
frontières.
Parmi les journalistes brutalisés par la police dans la nuit du 10 au
11 septembre à Istanbul figurent le reporter Ali Açar et le photographe
Kaan Sagnak du quotidien Cumhuriyet. D’après le journal, ce dernier a
été blessé au bras par « un tir de balle en caoutchouc effectué à deux
mètres de distance ». Le photographe freelance Ufuk Kosar a été blessé
au bras gauche. Les reporters Ugur Can (Agence DHA), Bülent Doruk
(Agence Anatolie) et le photographe Ozan Kose (Agence France Presse)
ont également été brutalisés par la police à proximité de la place
Taksim.
Le journaliste et photographe indépendant Ahmet Sik a déclaré à
Reporters sans frontières avoir reçu une balle en caoutchouc à la
poitrine alors qu’il tentait de couvrir une interpellation sur l’avenue
Istiklal, non loin de la place Taksim. Avec plusieurs autres reporters
et cameramen, il a été brutalement repoussé par les forces de l’ordre
et empêché de témoigner de la situation. Un policier a pointé vers lui
son fusil à balles en caoutchouc en lui intimant l’ordre de ne pas
s’approcher.
Toujours dans la nuit du 10 au 11 septembre, Serdar Akinan,
propriétaire du site d’information www.vagus.tv, a déclaré sur Twitter
que la reporter du site, Rabia Celik, avait reçu un coup de tête d’un
policier alors qu’elle prenait des images. Le casque du policier ne
portait pas de numéro d’identification.
A Izmir (ouest du pays), le reporter du quotidien de gauche Günlük
Evrensel, Metehan Ud, a été passé à tabac par les forces de l’ordre.
L’Association des journalistes de Turquie (TGC) a protesté contre cette
nouvelle vague de violences, soulignant que près de 100 journalistes
avaient déjà été brutalisés ou interpellés lors du mouvement de
protestation « Occupy Gezi ».
Le 9 septembre, deux reporters de Günlük Evrensel à Ankara, Hasan Akbas
et Birkan Bulut, avaient été passés à tabac par des policiers alors
qu’ils tentaient de couvrir une manifestation dans le quartier de
Tuzluçayir (district de Mamak). D’après Hasan Akbas, les agresseurs
s’en sont pris aux journalistes en toute connaissance de cause, après
avoir vu leurs cartes de presse et s’être assuré qu’il n’y avait pas de
témoins.
Le même jour, la reporter du quotidien de gauche Birgün, Berna Sahin, a
perdu connaissance quelques minutes après qu’une grenade assourdissante
ait éclaté tout près d’elle dans le quartier d’Okmeydani à Istanbul. La
journaliste circulait alors dans une rue contrôlée par les forces de
l’ordre, s’était clairement identifiée comme journaliste, et assure
qu’aucun manifestant ne se trouvait à proximité. Berna Sahin dénonce un
« tir délibéré ».
Le 6 septembre, un journaliste du quotidien Hürriyet, Riza Özel, avait
été blessé à la jambe par une balle en caoutchouc, alors qu’il se
protégeait d’une intervention policière contre une manifestation sur le
campus de l’Université technique du Moyen-Orient (ODTÜ) à Ankara. Il
avait également été touché à la tête par une pierre lancée par un
manifestant. Il avait perdu connaissance et été transporté à l’hôpital.
(RSF, 11 septembre 2013)
TGC: We Urge Media's State of Emergency Removed
“The fear climate on press and expression freedom in Turkey is still
prominent. The recent rise in the number of layoffs among Turkey’s
print media including columnists Mustafa Mutlu, Derya Sazak, Tahir
Özyurtseven, Can Dündar demonstrates that the state of emergency is
still underway,” Journalists Union of Turkey (TGC) said in a statement.
“Journalists are serving the public right to know the truth. However,
they are being choked by a series of challenges including prosecutions,
jail threats, as well as layoffs. The fear climate on press and
expression freedom in Turkey is still prominent. Especially we see a
rising trend on the number of dissident journalist layoffs with the
Gezi Resistance. We are reminding one more time that at least 100 of
our colleagues were forced to leave their jobs.
"We are protesting the campaign launched by pro-government media
organizations against dissident journalist to push them for layoffs.
"We are wishing the immediate removal of this state of emergency on
Turkey’s media as the situation is becoming more critical every year.”
This morning, Vatan newspaper announced that it laid off Mustafa Mutlu. (BIA, Sept 4, 2013)
Un journaliste de l'agence kurde DIHA emprisonné
Un correspondant de l’agence de presse kurde DIHA a été emprisonné le 2
septembre sous l’accusation d’appartenance à une organisation «
terroriste », un prétexte très commode pour étouffer la voix libre.
Placé en garde à vue le 31 août à Uludere, dans la région de Sirnak, le
journaliste Cuneyt Hacioglu a été envoyé en prison après avoir comparu
devant un tribunal d’Uludere, ce qui porte à 68 le nombre de
journalistes dans les prisons turques.
Selon la Plateforme de soutien aux journalistes emprisonnés, 67
journalistes dont six rédacteurs en chef et co-propriétaires
privilégiés étaient derrière les barreaux, le 4 juillet 2013.
Le 8 juillet, une journaliste kurde, Hamdiye Ciftci, avait été
condamnée par un tribunal de Van, au Kurdistan de Turquie, à un an de
prison dans le cadre de loi antiterroriste. Elle était accusée d’avoir
divulgué l’identité d’un policier anti-terroriste après la violence
commise devant les caméras contre un adolescent kurde de 14 ans, en
mars 2008.
VAGUE DE LICENCIEMENTS
La Turquie reste la plus grande prison du monde pour les journalistes
depuis plusieurs années. Ces derniers mois, des dizaines de
journalistes ont également été licenciés sous la pression du
gouvernement Recep Tayyip Erdogan.
D’après le Syndicat turc des journalistes (TGS), pas moins de 22
journalistes ont été licenciés pendant le mouvement de contestation de
Gezi, et 37 autres ont été poussés à la démission.
Les manifestations du parc Gezi, apparues fin mai 2013 pour défendre
l’existence de ce parc municipal d’Istanbul menacé de démolition,
s’étaient rapidement transformées en un mouvement de protestation
national contre les pratiques autoritaires du gouvernement AKP.
LA TURQUIE, UN PARADIS POUR LES CRIMES COMMIS AU NOM DE L’ETAT
“La Turquie est un enfer pour ceux qui sont jugés sous l’accusation de
crimes contre l’Etat, mais un paradis pour ceux qui commettent des
crimes au nom de l’Etat » a dénoncé le président du Barreau de
Diyarbakir, Tahir Elçi, le 2 septembre, à l’occasion de la rentrée
judiciaire.
Rappelant que de nombreux élus kurdes, responsables des organisations
de la société civile, activistes politiques, fonctionnaires,
travailleurs, syndicalistes et étudiants sont derrière les barreaux, il
a souligné : « Ces tribunaux ne produisent pas la justice mais la
répression. »
(Maxime Azadi,
actukurde.fr/actualites, 2 sept 2013)
Newspaper, Magazine Prints Rise By 4.9 Percent
Statistics Institute of Turkey (TÜİK) released the distribution of all
published newspapers last year as follows: national (6.2 percent),
local (90.4 percent), regional (3.4 percent).
TÜİK’s report on print media statistics revealed the distribution of
all published magazines last year as follows: national (57.1 percent),
local (35.2 percent), regional (7.8 percent).
The mixed category on the other hand, suggested the distribution of all
published newspapers and magazines last year as follows: national (35.5
percent), local (58.5 percent), regional (5.9 percent).
The report also revealed newspapers as the major element of circulation with 92.9 percent.
Circulation hikes
Some of the remarkable statistics from the report included:
* The number of newspapers and magazines grew by 4.9 percent in 2012.
* The total circulation of all newspapers and magazines rose by 1.9 percent in 2012.
* The total circulation of all published newspapers and magazines
turned out 2,308,,507,847 in 2012 with 92.9 percent by newspapers.
* The distribution of circulation of all newspapers and magazines
turned out as follows: local (16.8 percent), regional (1.8 percent),
national (81.4 percent).
* 87.8 of all circulation came from daily newspapers with 87.8 percent.
* The distribution of all magazines was listed as follows: monthly (51.9 percent), weekly (20.3 percent).
* The distribution of newspaper periods was listed as follows: daily (13.5 percent), weekly (29.5 percent).
* The distribution of newspaper genres was listed as follows:
politics/news/actuality (85.9 percent), included supplements (9.6
percent).
* The distribution of magazine periods was listed as follows: monthly (24.8 percent), tri-monthly (23.1 percent).
* The distribution of magazine genres was listed as follows:
sectoral/professional (18.5 percent), included supplements (10.2
percent).
(BIA, Sept 2, 2013)
Kurdish
Question / Question kurde
Les "réformes" d'Erdogan n'ont pas convaincu les Kurdes
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a dévoilé lundi des
réformes visant notamment à accroître les droits des Kurdes très
attendues en plein processus de paix avec le PKK, mais qui n'ont pas
convaincu le mouvement kurde.
Alors que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) réclamait l'inscription dans la loi du droit à un enseignement
dans sa langue maternelle dans les écoles publiques, M. Erdogan a
limité sa réforme aux établissements privés.
"Nous rendons à présent possible l'enseignement dans différentes
langues et dialectes dans les écoles privées", a affirmé M. Erdogan au
cours d'une conférence de presse, précisant que certaines matières
continueraient d'y être enseignées en turc.
Si des cours de kurde sont autorisés depuis près d'une décennie dans
des instituts privés, aucune école publique ou privée ne peut pour
l'heure dispenser une éducation dans la langue de cette minorité forte
d'environ 15 millions de personnes (20% de la population de la Turquie).
M. Erdogan a en outre annoncé des mesures symboliques comme la
possibilité pour certaines localités kurdes débaptisées après le coup
d'Etat de 1980 de reprendre leur nom kurde, et la libre utilisation des
lettres Q,W et X, longtemps bannies de Turquie car absentes de
l'alphabet turc, mais présentes en kurde.
Sur le plan politique, le Premier ministre a évoqué différentes options
en vue d'un abaissement du seuil électoral minimum de 10% requis de
tout parti au niveau national pour pouvoir disposer de députés au
Parlement, sans trancher entre elles.
Le mouvement kurde et les militants pour la démocratisation réclament
l'abaissement ou l'abrogation totale de ce seuil qui empêche
l'accession au Parlement de nombreux partis.
M. Erdogan a en revanche promis qu'une aide de l'Etat serait offerte à
toutes les formations politiques réalisant un score électoral supérieur
à 3%, contre 7% actuellement. Il a également indiqué que les campagnes
électorales pourraient être faites dans les langues locales, dont le
kurde.
D'autres revendications du mouvement kurde, comme l'inscription d'une
référence explicite à l'identité kurde dans la Constitution et une
révision de la loi antiterroriste de façon à permettre la libération de
milliers de militants kurdes détenus pour des liens supposés avec le
PKK, n'ont pas été évoquées par le chef de gouvernement.
Gültan Kisanak, la vice-présidente du principal parti défendant les
droits des Kurdes de Turquie, le Parti pour la paix et la démocratie
(BDP), a froidement accueilli cette série de réformes.
"Soyons clairs : c'est un paquet qui ne répond aux intérêts de
personne. Ce n'est pas un ensemble de réformes qui répond aux besoins
de démocratisation de la Turquie", a affirmé pendant une conférence de
presse à Ankara Mme Kisanak, citée par l'agence de presse Dogan.
(AFP, 30 septembre 2013)
ANF: When demagogy replaces democracy. Or, the empty package
The AKP propaganda machine had been working for weeks. And finally the day of the announcement arrived.
The "religious" character of this "democratisation package" which was
presented as a "revelation" was quite unsettling. Skepticism was the
most prevalent attitude and not only among Kurds. Indeed the "surprise"
promised by Prime Minister Erdoğan proved to be as inexistent as the
content of the so much boasted about "democratisation package" unveiled
today.
To begin with, looking around the room of the press conference, one
could not stop thinking and feeling quite unsettled about the fact that
most of the Kurdish (and left) journalists who would normally have
attended PM Erdogan's presentation were not there. The contradiction
about the PM presenting his "democratisation package" and the absence
(not because of their will) of these journalists was painful: these
journalists were not there today because they are sitting in prison.
And in case someone had any doubt on the PM's idea of democracy,
dailies Evrensel, Birgün, Özgür Gündem, Aydınlık, Sözcü, Sol Yeniçağ
and TV channels Halk TV, Hayat TV, İMC TV were not allowed in the
conference room. So much for freedom of expression (something Erdoğan
mentioned - quickly though - in its long speech today).
This said (i.e. part of the country's press are in prison for writing
what the government does not like), let's go down to the content of the
package.
The very name, "democratisation package", remind of something
pre-defined, pre-decided, pre-chosen. Yet democracy is something in
fieri, in constant transformation (as Basque writer Joseba Sarrionandia
says, democracy is actually not a name but a verb) not something
decided by someone and announced to the masses. Erdoğan thinks it
differently and landed today with is pre-fabricated package. An half
empty package as very few were the issues addressed there.
Erdoğan started by talking about Turkey's current electoral system.
He stressed that it wasn't the AKP which introduced the 10% threshold
and then he added that the government would propose three options to be
discussed in the coming weeks in the Parliament (yes, normally that's
where decision are discussed and taken) for the election threshold: 1)
maintaining the current threshold of 10%; 2) lowering the threshold to
5% while implementing single-member district constituency system in
groups of five 3) removing the threshold altogether and fully
implementing the single-member district system. Erdoğan also said the
current threshold on parties for receiving state aid would be lowered
to 3% from the current 7%.
It remains frankly unclear why the Prime Minister felt the need to
insert the "idea of a discussion in parliament about the electoral
system" in his "proposal package".
On the other hand, he spoke about the right use different languages
other than Turkish. He said that "With an amendment, the expression
'and they shall not use languages and writings other than Turkish', in
the third paragraph of Article 43 of Law No. 2820 will be excluded from
the text".
But he went on to say that, for example, the teaching of Kurdish will
be "free" (how much the PM loves contradiction in terms) in private
schools. Meaning, free if you pay a lot of money!
He than conceded that the hilarious (if it were not tragic, given that
people are actually persecuted for it) arrangement in the Turkish Penal
Code, which stipulates punishment for the use of different letters (x,
w, q) other than those in the Turkish alphabet, dated 1928 will be
abolished.
Other bits and pieces in the package include the lifting of the ban to
wear headscarves in public institution (something the PM has been very
keen on since he came to power), the renaming of Nevşehir University
as Hacı Bektaşı Veli University. A small candy which clearly should
please Alevis, or at least this is what the PM seems to think. Pity
someone has the feeling Alevis were asking somehow for more "concrete"
and deeper changes, appropriated for a tolerant and multicultural,
multi-nations and multi-faith society.
As for Roma people, they can now sleep well and sound, as the
government will establish an institute that will work on problems of
Roma minorities in the country.
(ANF, Nucan Cudi , Sept 30, 2013)
Inquiétudes autour du processus de paix kurde
Près d'un an après sa reprise, le processus de paix engagé entre Ankara
et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) semble
dans l'impasse, les Kurdes rejetant par avance comme insuffisantes les
réformes démocratiques que le gouvernement doit présenter la semaine
prochaine.
Le PKK a tiré un premier coup de semonce début septembre en suspendant
le retrait de ses combattants du territoire turc amorcé en mai.
Le mouvement séparatiste a justifié cette décision en accusant les
autorités de tarder à mettre en place des réformes promises, censées
accorder plus de droits aux quelque 15 millions de Kurdes du pays.
De son côté, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a reproché
au PKK de ne pas tenir ses engagements. "Seuls 20% (des rebelles) ont
quitté la Turquie et ce sont surtout des femmes et des enfants", a-t-il
affirmé.
"Il y a des problèmes et des tensions", concède à l'AFP la
co-présidente du Parti pour la paix et la démocratie (BDP), considéré
comme la vitrine légale du mouvement kurde, Gültan Kisanak. "Mais on ne
peut pas dire que le processus est fini car les négociations avec (le
chef du PKK Abdullah) Öcalan continuent", tempère-t-elle.
Le PKK s'est en effet engagé à maintenir le cessez-le-feu tant qu'une solution serait recherchée.
Le processus de paix est "comme un cheval de rodéo: il bouge, mais il
n'avance pas", a pour sa part déclaré M. Öcalan aux élus du BDP qu'il a
rencontrés la semaine dernière.
Après de discrètes discussions avec le gouvernement
islamo-conservateur, "Apo", le surnom du chef du PKK qui purge depuis
1999 une peine de réclusion à vie dans l'île-prison d'Imrali
(nord-ouest), a annoncé en mars un nouveau cessez-le-feu.
Ce geste a ravivé l'espoir de trouver enfin une issue au conflit qui a coûté la vie à plus de 40.000 personnes depuis 1984.
Deux mois plus tard, le PKK a commencé à retirer ses combattants, dont
le nombre est estimé à 2.500, de Turquie vers leurs bases arrières du
Kurdistan irakien.
"Paquet démocratique"
En échange de ce retrait, le PKK exige une réforme du code pénal et des
lois électorales, le droit d'enseigner en kurde et une certaine
autonomie régionale.
Le Premier ministre doit lui donner sa réponse le 30 septembre sous la forme d'un ensemble de "réformes de démocratisation".
Considérées comme une étape essentielle du processus de paix kurde, ces
mesures doivent aussi aborder la question des alévis, une minorité
musulmane libérale qui constitue 20% de la population turque, et des
non-musulmans du pays.
Mais le gouvernement est confronté à une "tâche difficile", juge Nihat
Ali Ozcan, expert des questions de sécurité au sein du think tank TEPAV
d'Ankara. "C'est un vrai défi de faire des concessions à la minorité
kurde à l'approche des élections" (locales, en mars, et présidentielle,
en août 2014), estime-t-il.
Les hommes politiques kurdes ne s'y trompent pas, qui déplorent déjà la timidité du "paquet démocratique" de M. Erdogan.
"Dans son état actuel, nous ne pensons pas que l'ensemble de réformes
répondra à nos demandes de droits et de libertés et qu'il contribuera
au processus de paix", tranche Mme Kisanak.
"Nous avons appelé avec insistance le gouvernement à débattre des
réformes avec nous et avec le public, mais nous n'avons pas reçu de
réponse", ajoute-t-elle.
Dans un pays où une majorité de la population considère M. Öcalan comme
un "terroriste", le secret entretenu autour de ses discussions avec les
autorités est largement dénoncé.
"Abdullah Öcalan est assis à un bout de la table et Erdogan à l'autre.
Ils se rencontrent, négocient. Le public n'a aucune idée de ce qui se
passe", a déploré le chef du principal parti d'opposition, le Parti
républicain du peuple (CHP), Kemal Kiliçdaroglu.
"Les réformes de démocratisation auraient dû faire l'objet de
discussions avec le public, les partis d'opposition et les ministères
concernés", regrette aussi une source diplomatique occidentale sous
couvert de l'anonymat. "Après tout, la Turquie ne se résume pas au seul
Erdogan".
(AFP, 24 septembre 2013)
PKK held its 11th congress in the guerrilla-controlled area
Kurdistan Workers' Party (PKK) held its 11th
congress in the guerrilla-controlled Media Defense Areas (MDA) on 5-13
September. The “victory and final congress” for the freedom of Kurdish
leader
Abdullah Öcalan and the Kurdish people was attended by 125 delegates
coming from abroad and four parts of Kurdistan.
The Central Committee of the PKK has released a declaration on the
outcomes of the eight-day congress which has taken place with one year
delay due to the environment of fierce clashes in 2012.
The PKK Committee said that the congress handled the recent political,
ideological and organizational situation in the world, Middle East,
Turkey and Kurdistan, and witnessed detailed debates and significant
decisions, as well as legislation and program changes.
PKK said the dominant capitalist modernity has caused severe social
problems worldwide in the first quarter of the 21st century because of
its failure to offer solutions to these problems on the basis of
democracy, freedom and equality.
PKK said the five thousand year old statist system is collapsing today
in the body of capitalist modernity, adding that; "The replacement of
old statist policies and practices with new ones will however offer no
solution to any problem. Democratic confederalism which is predicated
on democratic society will once again claim its place in history as the
only alternative solution and also pave the way for democratic
socialism against repression and exploitation".
Pointing out that it is capitalist modernist imperialist powers and
status quoist centers of power that peoples of the Middle East are
rising against today, PKK said these illegitimate powers offered no
solution by supporting new statist governments made up of sectarianism
and nationalism. PKK underlined that “The current political situation
and state of affairs in the Middle East make the course of leader Apo
(Öcalan) the only alternative for the formation of a democratic society
on the basis of an anti-capitalist confederal structure that embraces
all ethnic, religious and social circles. As has been seen in Syria and
Rojava, this third course stands as the only alternative policy to lead
up to a solution”.
PKK highlighted that it was the 40 year old struggle of the Kurdish
liberation movement that has enabled Kurds to gain this much strength
and to become determinant in the course of political developments in
the Middle East, and brought them closer to the point of building a
free and democratic life in all four parts of Kurdistan today.
PKK underlined that it was not external powers but the self strength of
Kurdish and all other peoples in the Middle East that would lead them
to a free and democratic life.
PKK evaluated the Rojava revolution which began in July 2012 as the
practice of leader Apo's alternative, remarking that the revolution in
western Kurdistan would also pave the way for the democratization of
Syria and the Middle East.
“The Kurdish movement has done what was necessary in line with the
democratic resolution process led by Kurdish leader Öcalan and
established an environment enabling the Turkish government to take
steps for the achievement of democracy in Turkey and a solution to the
Kurdish question”, PKK said and pointed out that the AKP government's
irresponsible attitude towards the process, hostility against the
Rojava Revolution and wasting the steps of the Kurdish side forced the
Kurdish movement to halt the withdrawal of Kurdish guerrillas from
Turkey to southern Kurdistan.
PKK said that the primary goal of the Kurdish liberation movement for
the coming term would be to build a common struggle and organization
among peoples in four parts of Kurdistan with an aim to enhance the
fight for democracy and freedom.
The PKK Committee also called attention to the importance of ensuring a
unity among Kurds and the realisation of the Kurdish national
conference as a concrete manifestation of this unity.
The party underlined that women and youth, as well as the oppressed
circles, would be the leading actors in the construction of democratic
socialism on the basis of democratic confederalism.
PKK called on Kurdish people to unite under the leadership of the party
and to enhance the struggle for victory in all areas of struggle.
PKK also called for solidarity from all peoples in the Middle East in
its fight for democracy, freedom and socialism against exploitative and
capitalist modernist hegemonic powers. (ANF, Sept 18, 2013)
Öcalan: Dialogue process should advance in a new format
The format of the ongoing dialogue on the Kurdish peace process should
shift to one of “negotiation,” the jailed leader of the outlawed
Kurdistan Workers’ Party (PKK) said in a message Sept. 15 as the
government put the finishing touches to a new democratization package
that will be unveiled next week.
“I think that the dialogue process that we started a year ago should be
pursued with a new format, in other words, by evolving and deepening
it. … It is especially necessary that the state creates the sufficient
means for a deep negotiation to move the process forward,” Abdullah
Öcalan said, adding that he had transmitted to “both the state and
Kandil” – the PKK’s headquarters in northern Iraq – the necessary
“means and instruments.”
“At this stage, I want to express that I find it meaningful to maintain
the preservation of a posture of a reciprocal cease-fire,” Öcalan also
said in the statement conveyed by the Peace and Democracy Party (BDP).
The message came after the PKK said it was halting its militants’
withdrawal from Turkish soil, with BDP co-chair Selahattin Demirtaş
warning that the whole process could face “serious trouble,” unless the
government made better efforts to move forward.
Earlier in the day, Demirtaş, along with deputy group chair Pervin
Buldan, paid the a 10th parliamentary visit to İmralı island, where
Öcalan is currently serving a life sentence.
The visit came as the government intensified attempts regarding the new
democratization package two days after a meeting headed by Turkish
Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan to finalize the highly anticipated
package, which is seen as a vital element of the second phase of the
peace process.
An announcement on the package was expected several days ago, but the
package was postponed a number of times, and will now be announced
sometime next week. Deputy Prime Minister Bülent Arınç has previously
stated that the package could be legislated in October, after
Parliament resumes on Oct. 1. Issues, however, remain unresolved with
regards to the package, including the mother-tongue debate, which has
been led by the determined BDP, despite a clear rejection from
government benches.
Öcalan said he was aware that the process was a very difficult one. “If
we succeed in overcoming the difficulties in accordance with my
propositions and thoughts, we can move forward with a new format with
an evolved and deep negotiation,” Öcalan said.
Mother tongue
Arınç had spoken against the likelihood of the inclusion of the mother
tongue clause, adding that Kurdish would not be the only mother tongue
that would be the focus of the debate.
Öcalan and Ankara launched peace talks last October with the aim of
halting a conflict that has killed 40,000 people over approximately 40
years, reportedly agreeing on a three-phase plan. The first phase of
the process, the withdrawal of PKK members, started in April. The next
phase of the peace process includes a government-sponsored mixed
democratization package. The third phase is to facilitate a safe return
for militants to their homes.
The PKK leader Öcalan, whose party is listed as a terrorist
organization by Turkey as well as the United States and the European
Union, declared a ceasefire in March after months of talks with the
Turkish state. PKK militants began moving to bases located in the north
of Iraq two months later under a deal that envisaged more rights for
Kurds.
Erdoğan sends message during speech
Prime Minister Erdoğan on Sept. 14 said the peace process is continuing
during a speech in Adıyaman, where he repeated his “one country, one
flag” slogan, calling on “those who want a second country” to leave
“wherever they may find one.”
“We always said ‘one flag, one country, one homeland, one nation.’
Those who want a separate country will have to excuse us. They may go
to wherever they may find one. Turks will respect the Kurds, and Kurds
will respect the Turks,” Erdoğan said.
He said it was time the weapons were removed from the scene so that “politics can speak.”
“You will own up to this atmosphere of peace. When you do, the mood of
the entire country will change. The weapons will move out and politics
will [finally] have its say.” (hurriyetdailynews.com,
Sept 15, 2013)
BDP: We will not send our children to schools for one week
Peace and Democracy Party (BDP) head office released a statement about
the one-week school boycott of Kurdish institutions and people which
will start on the first day of the education year on 16 September and
is aimed at calling attention to Kurdish people's basic demand to be
educated in their mother language.
Remarking that the Kurdish language has been subjected to a systematic
assimilation and extinction policy for over a hundred years now, BDP
said the AKP government's policy against the Kurdish language could not
be considered independently from the Turkish state's prior policies.
BDP underlined that the Turkish state would not satisfy the demand of
the Kurdish people by providing them with an elective course for
several hours a week.
BDP criticized government officials for voicing empty rhetoric
defending that the Kurdish language cannot be recognized as a language
of education instead of fulfilling their own responsibilities for the
advancement and accomplishment of the democratic resolution process.
The party pointed out that this attitude would not help to develop a
solution.
The party highlighted that the use of mother tongue was a fundamental right and could not be treated as a matter of debate.
BDP said that "The Kurdish language has survived up to today thanks to
the labor of a people resisting against cruelty and pressures for
thousands of years now and it will continue to survive and to be
improved from now on as well".
The party noted that all BDP organizations, executives, deputies,
mayors and members will be supporting the "one week school boycott for
mother tongue education" led by TZP-Kurdî and not send their children
to schools to voice their demand for education in Kurdish.
BDP ended its statement by calling on all circles to support the
boycott to ensure the recognition of the right to mother tongue
education.
(ANF, Sept 16, 2013)
Kurdish 8-point Solution Proposal to the Government
Components of the Northern Kurdistan Unity and Solution Conference
issued a press conference in Amed about the recent developments in the
democratic resolution process and the Kurdish people's basic demand to
be educated in their mother language.
The press conference was attended by DTK (Democratic Society Congress)
co-chairs Ahmet Türk and Aysel Tuğluk, BDP (Peace and Democracy Party)
co-chair Selahattin Demirtaş,Diyarbakır Chamber of Doctors Chairperson
Kenan Karadaş, KADEP President Lütfi Baksi, Azadi Initiative Deputy
Coordinator Muhammet Dara Akar, GÜNSİAD former chair Şahismail
Bedirhanoğlu, TUHAD-FED President Zübeyde Teker, Peace Mothers
Initiative as well as representatives of NGOs and political parties
serving as the components of the Northern Kurdistan Unity and Solution
Conference.
Speaking at the press conference, DTK co-chair Ahmet Türk said Kurds
were going through important and historic days offering an opportunity
for a solution to the Kurdish question. Türk underlined that the
Kurdish issue was not related with the PKK (Kurdistan Workers' Party)
alone, adding; "We side with the maintainance of the brotherhood of
Kurdish and Turkish peoples. The peace process should not be
interrupted".
Türk, on behalf of components of the Northern Kurdistan Unity and
Solution Conference, called on the government to take urgent steps for
the removal of the deadlock in the resolution process.
DTK co-chair also voiced their support to the one-week boycott for the
recognition of Kurds' demand to receive education in mother tongue.
Also calling attention to recent developments in western Kurdistan
territory, Türk underlined that the Turkish state must end supporting
the circles fighting against Kurds in Rojava, and take Kurds as its
natural ally instead.
Türk continued listing the eight points the components of the
conference highlighted in a solution proposal addressing to the
government in order for the achievement of a permanent non-conflict
environment between PKK and the Turkish state and the recognition of
Kurdistan people's fundamental and fair demands.
-Kurdistan people's demand to be educated in mother tongue, a
constitutional assurance for the rights of Kurds and other ethnicities,
self-government in Kurdistan and the recognition of Kurdish as an
official language should be evaluated independently from the resolution
process for these demands are the fundamental rights of the Kurdish
nation and cannot be a subject of negotiation.
-We attach importance to PKK's announcing ceasefire and its
determination to adhere to this decision, and we demand that the state
and the government take the necessary steps. The suspension of the
withdrawal of PKK militants from Turkish borders point to a deadlock
but not an end in the process. There is a need for an urgent legal
arrangement to enable the participation of these PKK militants, who are
the children of Kurdistan's people and citizens of the Turkish state,
in the social and political life.
-In consideration of Mr. Abdullah Öcalan's role in this process, the
obstacles to his communication with the public opinion and the people
should be removed in order to ensure that the process makes headway.
-KCK detainees should urgently be released to make sure that the
process makes sense. Should their release require a legal arrangement,
this should be brought to the agenda of the Turkish Assembly in the
soonest time.
-One other point of importance in political aspect and shall contribute
to a solution is the removal of the ten percent election threshold in
order to pave the way for political parties and organizations in
Kurdistan to do politics with their own identity.
-The Turkish state and government should cement good relations with the
governments and movements in other parts of Kurdistan. It should end
supporting the circles fighting against Kurds in Rojava, and take Kurds
as its natural ally instead. Ill will against the political
achievements of political parties and organizations and Syrian Kurds in
Rojava will have a negative influence on the resolution process, maybe
to an extend of a deadlock.
-As the new education year in Turkey is about to begin, the government
should bring up the mother tongue education issue and avoid making
negative statements in this regard. We hereby call on all our people to
join the one-week boycott which is aimed at bringing Kurdish people's
demand to receive education in mother language to the agenda.
-All ethnic, religious identities and sects in Turkey and northern
Kurdistan should be granted with the same equality and freedom. Making
a commitment to the achievement of this purpose, we, as the Kurdistani
side, expect the Turkish state and other circles to display the same
attitude".
(ANF, Sept 13, 2013)
Le PKK appelle à boycotter l'école et à manifester
Le gouvernement turc a annoncé mercredi qu'il mettait la dernière main
à un projet de réformes démocratiques, tandis que les rebelles kurdes
ont appelé à boycotter les écoles et à soutenir la contestation
antigouvernementale en cours.
"Il s'agit d'un large paquet (de réformes) embrassant tous les
domaines, dont le processus de résolution" de la question kurde, a
déclaré à des journalistes le vice-Premier ministre Besir Atalay.
"Si dieu veut, nous l'aurons complété vendredi, et nous souhaitons que
notre Premier ministre l'annonce quand le moment conviendra", a ajouté
M. Atalay, dont les propos étaient retransmis par la chaîne
d'information NTV.
M. Atalay n'a pas souhaité donner de détails sur ces réformes visant à
démocratiser la Turquie, estimant qu'il revenait au Premier ministre de
les annoncer.
"Il y a des amendements visant à résoudre autant que possible tous nos
problèmes de société par davantage de démocratisation", s'est-il
contenté d'indiquer.
Cet annonce intervient alors que les rebelles kurdes du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK) ont annoncé lundi avoir interrompu le
retrait de leurs troupes de Turquie en reprochant à Ankara de ne pas
tenir ses promesses de réformes, dans le cadre des négociations de paix
engagées fin 2012 avec le chef emprisonné de la rébellion, Abdullah
Öcalan.
Mercredi, ils ont encore durci le ton en appelant les familles kurdes à
boycotter la rentrée scolaire pour réclamer un enseignement en kurde et
à soutenir les manifestations contre le gouvernement
islamo-conservateur qui ébranlent la Turquie depuis juin.
"Il est important que tout notre peuple soutienne un boycott d'une
semaine des écoles" à l'occasion de la rentrée, lundi prochain, a
affirmé la direction du PKK dans un communiqué cité par l'agence de
presse kurde Firat.
"Les familles ne doivent pas envoyer leurs enfants à l'école pendant
toute une semaine. Toutes les familles et leurs enfants doivent
manifester le jour de la rentrée devant les directions de l'Education
nationale en scandant +nous voulons un enseignement en langue
maternelle+", a demandé le mouvement.
L'enseignement en langue maternelle fait partie des réformes attendues
par le PKK, outre des aménagements à la loi anti-terroriste,
l'instauration d'une forme d'autonomie régionale et un abaissement du
seuil électoral (les partis qui n'obtiennent pas 10% des voix ne sont
pas représentés au Parlement, selon la loi actuelle).
Des discussions sur une réforme de la Constitution, qui devaient
permettre d'introduire une partie des réformes souhaitées par les
Kurdes, sont aujourd'hui paralysées, victimes de la rivalité entre la
majorité et l'opposition.
Concernant les manifestations contre le gouvernement du Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan, qui ont commencé à reprendre de la
vigueur en septembre après une accalmie estivale, le PKK a affirmé
mercredi que "le combat du peuple pour la démocratie en Turquie et le
combat du peuple kurde pour la liberté et la démocratie vont s'unir".
"Ce combat continuera jusqu'à ce que le gouvernement de l'AKP (Parti de
la justice et du développement, au pouvoir) fasse des pas importants
vers la démocratisation et la résolution de la question kurde", a-t-il
ajouté.
Abdullah Öcalan avait affirmé en juin qu'il trouvait le mouvement de
protestation antigouvernemental "plein de sens" mais le PKK, dans le
cadre des négociations de paix, n'avait pas appelé les Kurdes à le
soutenir.
(AFP, 11 septembre 2013)
Conference on Democracy and Self-Determination of Peoples in Brussels
Kurdish Info announces that IBON International, the European United
Left – Nordic Green Left Group (GUE/NGL), The Greens/European Free
Alliance (The Greens/EFA) and Kon-Kurd organize a "Conference on
Democracy, Self-Determination and Liberation of Peoples" on 23
September 2013 at the European Parliament in Brussels, Belgium.
Among the speakers are Salih Müslim, PYD, Kurdish High Council in Syria, and Ertugrul Kürkcü, PM of BDP, Turkey.
The conference aims to reaffirm the fundamental
principles enshrined in the above-cited conventions and declarations
and gather support for the people’s struggles for genuine democracy,
liberation and development.
The conference will engage politicians and policy-makers to highlight
the issues of - political and economic democracy and the right of
peoples to self-determination and liberation - within the European
Parliament (EP) and related agencies. It will present concrete demands
for responses directed to policy makers.
The background of this event explained by organizers:
More than 60 years ago, the Universal Declaration of Human Rights
(UDHR) proclaimed that the “recognition of the inherent dignity and of
the equal and inalienable rights of all members of the human family is
the foundation of freedom, justice and peace in the world.”
In 1976 in Algiers, the Universal Declaration of the Rights of Peoples
was adopted. It stressed that individual rights cannot be realized
unless collective rights are respected; and that all peoples of the
world have the legitimate right to fight for their liberation if they
are under foreign or local oppression.
In 1986, the United Nations General Assembly approved the UN
Declaration on the Right to Development that recognizes the collective
right of peoples and countries to development.
Today, these rights are in danger. There is a need to reaffirm these
rights in the face of challenges generated by the war on terror and
foreign intervention that tend to negate the national sovereignty of
countries and the right of peoples’ to self-determination.
There is an upsurge of democratic peoples’ movements in many countries
of the world, from the underdeveloped peripheries of Asia, Africa, the
Middle East and Latin America, all the way to the industrial heartlands
of North America, Europe and Japan.
The peoples of the world are rising up from the stupor engendered by
limited democracy and are more actively participating in the fight for
a just world where freedom, prosperity and peace can be enjoyed by all
of humanity.
For detailed information and formalities of participation:
http://www.kurdishinfo.com/conference-on-democracy-self-determination-and-liberation-of-peoples
Premier revers pour le processus de paix
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé lundi avoir
interrompu le retrait de ses troupes de Turquie en reprochant à Ankara
de ne pas tenir ses promesses de réformes, premier gros accroc au
processus de paix engagé l'automne dernier.
Comme il en avait menacé à plusieurs reprises le gouvernement
islamo-conservateur turc, le mouvement rebelle kurde est passé à l'acte
lundi en annonçant la fin du mouvement de ses quelque 2.500 combattants
vers leurs bases arrière du Kurdistan irakien, engagé en mai dernier.
"Le retrait des combattants a été arrêté. La trêve sera maintenue (...)
afin de permettre au gouvernement du Parti de la justice et du
développement (AKP, au pouvoir) d'entamer des initiatives", a indiqué
la rébellion dans un communiqué cité par l'agence de presse Firat News
(prokurde).
Dans son texte, le PKK a reporté l'entière responsabilité de sa
décision sur le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
"L'attitude du gouvernement turc consistant à ne pas progresser sur la
question kurde est à l'origine de cette situation", a-t-il souligné.
Depuis sa reprise fin 2012, le délicat processus de paix ravivé entre
Ankara et Abdullah Öcalan, qui purge depuis 1999 une peine de réclusion
à perpétuité dans l'île-prison d'Imrali (nord-ouest), avait ravivé
l'espoir de mettre enfin un terme à un conflit qui a fait plus de
40.000 victimes depuis 1984.
Le 21 mars dernier, le chef historique du PKK avait annoncé un
cessez-le-feu unilatéral et, en mai ses troupes ont entamé une longue
transhumance vers l'Irak. Hormis quelques coups de feu sans
conséquence, la trêve était jusque-là respectée.
Mais depuis quelques mois, les Kurdes reprochent plus ouvertement à M.
Erdogan de ne pas tenir ses promesses de réformes en faveur des 12 à 15
millions de membres de leur minorité, contrepartie de la suspension
unilatérale des hostilités.
Le PKK exige notamment des amendements au code pénal et aux lois sur
les élections, ainsi que le droit à l'éducation en langue kurde et une
forme d'autonomie régionale.
"Sérieux problèmes"
Nommé au début de l'été à la tête du mouvement, Cemil Bayik, considéré
par Ankara comme un "dur", a lancé en juillet un "dernier
avertissement" au gouvernement de l'AKP, lui intimant de prendre des
mesures avant le 1er septembre.
"Nous risquons de sérieux problèmes parce que le gouvernement perd trop
de temps", a renchéri fin août l'un des coprésidents du Parti de la
paix et de la démocratie (BDP, kurde), Selahattin Demirtas.
De fait, les discussions sur la réforme de la Constitution, qui
devaient permettre d'introduire une partie des réformes souhaitées par
les Kurdes, sont aujourd'hui paralysées, victimes de la rivalité entre
la majorité et l'opposition.
Et, si elle a limité le champ des poursuites pour "terrorisme", la
nouvelle loi judiciaire adoptée en mars n'a pas permis la remise en
liberté escomptée des milliers de militants de la cause kurde
actuellement détenus en Turquie.
Bien campé sur sa ligne intransigeante, M. Erdogan a répété le mois
dernier qu'une amnistie générale pour les rebelles, et notamment M.
Öcalan, et le droit à l'éducation en kurde n'étaient "pas d'actualité".
Une frange de l'opinion turque reste catégoriquement opposée aux
discussions avec le chef du PKK, largement considéré comme un
"terroriste".
Dans l'avion qui le ramenait dimanche de Buenos Aires, M. Erdogan a
répété son engagement en faveur de la paix avec les Kurdes et redit sa
confiance dans le processus actuel. "Je ne pense pas qu'il y aura
d'obstacle majeur", a-t-il dit aux journalistes, "l'important c'est que
le peuple (kurde) souhaite la poursuite de ce processus".
"Nous devons continuer à travailler et à lutter jusqu'à ce que la
terreur s'arrête", a confirmé lundi devant la presse son vice-Premier
ministre Bekir Bozdag.
Sur le même ton apaisant, la coprésidente du BDP Gültan Kisanak n'a
voulu retenir de la déclaration du PKK que son engagement à respecter
le cessez-le-feu. "Nous avons prévenu le gouvernement à plusieurs
reprises", a-t-elle dit à la presse, "nous espérons qu'il va s'atteler
à assumer ses responsabilités".
(AFP, 9 septembre 2013)
Le PKK suspend le retrait de ses combattants
L’Union des Communautés du Kurdistan (KCK), système politique du PKK, a
déclaré le 9 septembre avoir suspendu le retrait des combattants
kurdes, lancé en mai, suite à l’appel du leader kurde Abdullah Ocalan,
dans le cadre du processus de paix.
«Face aux approches irresponsables du gouvernement AKP qui rendent
insignifiant tous les efforts (de mouvement kurde), le retrait de nos
forces est devenu indispensable » a dit la KCK, dans un communiqué.
Le KCK a notamment rappelé l’intensification des travaux de
construction des nouvelles postes militaires et des barrages, ce qui
signifierait que le gouvernement « se concentre sur la guerre », pas
une solution pacifique.
Soulignant que « l’irresponsabilité » du gouvernement AKP face au
processus de paix a conduit le mouvement kurde à prendre une telle
décision, la KCK a affirmé que le gouvernement n’a annoncé aucune
mesure concrète pour assurer le bon déroulement du processus.
«Notre mouvement croit au projet de démocratisation, déclaré à la fête
de Newroz (nouvel an kurde) par le leader Apo (Abdullah Ocalan). C’est
le seul moyen d’établir la fraternité entre les peuples vivant en
Turquie, résoudre la question kurde et de créer l’union démocratique du
Moyen-Orient. L’arrêt du retrait des guérilleros est pour objectif de
pousser (le gouvernement) à prendre au sérieux ce projet et faire le
nécessaire.»
LE CESSEZ-LE-FEU RESTE EN VIGUEUR
La KCK a en outre dit que son cessez-le-feu annoncé en mars restait en
vigueur, « pour donner l’opportunité au gouvernement de répondre au
projet d’Ocalan. »
Le 23 Mars, le mouvement kurde avait déclaré un cessez-le-feu
unilatéral, après l’appel historique du leader kurde emprisonné
Abdullah Ocalan pour le retrait des combattants en dehors des
frontières de la Turquie. Le retrait avait débuté le 8 mai.
Dans un message lu à Diyarbakir, le 21 Mars, devant plus d’un million
et demi de personnes rassemblées pour célébrer la fête de Newroz,
Ocalan avait déclaré: « Il est temps que les armes se taisent. Nous
sommes arrivés à un point où les idées et la politique doivent
prévaloir. Le paradigme moderniste basé sur la négation et l’exclusion
s’est effondré (…) Aujourd’hui, je prends pour témoins les millions de
personnes qui m’écoutent : une nouvelle phase commence ; c’est
désormais la politique qui prévaut et non les armes. Il est temps
maintenant que nos éléments armés se retirent hors des frontières (…)
Il ne s’agit pas d’une fin, mais d’un nouveau départ. Il ne s’agit pas
d’abandonner la lutte, mais de commencer une lutte nouvelle et
différente. »
(actukurde.fr/actualites, 9 sept 2013)
The Kurdish guerrilla will stop its withdrawal from Turkey
The co-chief the Kurdish Communities Union (KCK), the urban wing of the PKK. Cemil Bayik has
made a fresh warning to the Turkish government, saying the organization
could stop its retreat and send back withdrawn militants if Ankara
launches any sort of operation against the group.
“We gave time to the Turkish government until Sept. 1. We haven’t seen
any development until now. That means they don’t want to solve the
problems,” said the senior PKK leader, speaking after receiving
petitions for the release of PKK leader Abdullah Öcalan, who is
imprisoned for life on İmralı island.
Bayık said they would stop their withdrawal from Turkish soil if the
Turkish government failed to take action in the peace process, adding
that they would respond to any military operation. “They want to make
war. We will defend ourselves. If the operations start, we will defend
ourselves against this. If the war starts and they attempt to destroy
[the PKK], then we will send guerilla groups back [to Turkey],” said
Bayık.
This is the second time Bayık has warned the Turkish government about an operation against the outlawed group.
In an interview with the BBC’s Turkish service on Aug. 27, Bayık said
they would continue to withdraw until Sept. 1 but that the process
could be reversed on that day if the Turkish government did not take
“necessary steps. (hurriyetdailynews.com,
Sept 5, 2013)
Kurdish National Congress postponed to November
The Drafting Committee of the Kurdish National Congress has announced
in a written statement that the congress which had been set to take
place in Hewler/Erbil on 15-16-17 September has been postponed for a
second time to 25-26-27 November.
The Committee said that the postponement is due to local elections to
take place in the Kurdistan Regional Government (KRG) on September 21 .
The conference had initially been planned to start on 24 August but was initially postponed to mid-September.
Preparations for the congress have been going on for the last one month
since the Hewler meeting which was attended by all political circles
from four parts of Kurdistan on 22 July.
The Congress will witness the participation of 600 delegates and 300
guests from all different parts of Kurdistan as well as the diaspora.
It is organized to respond to the call Kurdish leader Abdullah Öcalan
made on March 21, Newroz day. Similar conferences have already been
held in Brussels, Amed and Ankara.
(ANF, Sept 5, 2013)
Anadolu Agency Kicks Off in Kurdish
Anadolu Agency (AA), Turkey’s semi-official news agency, has added Kurdish to its 5 other languages on September 1 - Peace Day.
While AA already provided content in English, Arabic, BSH (acronym for
Bosnian, Croatian, Serbian) and Russian, it has added Kurmanji and
Sorani dialects of Kurdish language to its languages.
News service in Kurdish will include content from politics, economy,
sports, tourism, lifestyle, culture and arts. The agency is expected to
provide content with additional photos and videos to regional media.
On the other hand, news from Turkey and Iraqi Kurdish Region will be released in Turkish, Arabic, Russian and Bosnian.
Peace and Democracy Party Co-Chairperson Selahattin Demirtaş welcomed AA’s news service in Kurdish.
“With its Kurdish broadcast, AA will constitute a strong bridge between
Turkey and Kurdish population in surrounding countries, our Kurdish
brothers, sisters and public opinion there, just like it does with
Bosnian in the Balkans and Arabic broadcasts in the Middle East,"
Deputy Prime Minister Bulent Arinc said.
Republican People’s Party Chairperson Kemal Kılıçdaroğlu also praised
the start of AA’s publishing in Kurdish, wishing them a successful
term.
(BIA, Sept 2, 2013)
Diyarbakır university set to open first faculty in Kurdish
Turkey's first faculty of communication to give instruction in Kurdish
is set to open in the next academic year at Diyarbakır's Dicle
University.
Scholars said the faculty would teach students who would choose elective classes on how to redact news articles in Kurdish.
"We will have a special program designed for preparing news in Kurdish.
We will start with 30 students in the first stage. All the
infrastructure of the faculty is ready. We already have started to
publish a newspaper," said the faculty's deputy dean, Sabri Eyigün.
One professor, two assistant professors and four lecturers have been
hired by the university for the upcoming year. However, due to a
bureaucratic delay, the first students will not be able to enroll until
2014.
Eyigün stressed that they aimed to train future journalists who would
work in Turkey's southeastern provinces, noting that the official
Anadolu Agency was also starting to operate in Kurdish.
"There is no other university where the faculty of communications teaches in Turkish, English and Kurdish together," he said.
Eyigün also emphasized the need for PR specialists mastering the Kurdish languages in the wider region.
"There are many Turkish firms working in the neighboring countries,
especially Iraq, but they have serious problems in communicating.
Perhaps many firms will open PR offices in neighboring countries,
counting on our students," he added.
This year will also see the first graduates from the Kurdish Department
of Living Languages Institute at Mardin's Artuklu University, who will
be expecting their maiden appointments as Kurdish teachers in public
schools. (hurriyetdailynews.com, Sept 1, 2013)
Des dizaines de milliers de Kurdes crient pour la paix
Des
dizaines de milliers de Kurdes sont descendue dans les rues de Turquie
à l’occasion de la journée internationale de la paix. Au Kurdistan
syrien, les Kurdes défendent sans faille leur région face aux attaques
« jihadistes », soutenus par la Turquie, tandis qu’au Kurdistan
irakien, plus d’un million et demi de signatures ont été collectées
pour la libération d’Ocalan.
DIYARBAKIR : Plus de 50 mille personnes se sont rassemblées le 1er
septembre sur la place « Istasyon » de Diyarbakir, chef-lieu du
Kurdistan de Turquie, pour rappeler au gouvernement du Recep Tayyip
Erdogan ses engagements non tenus envers le processus de paix et
soutenir la révolution du Kurdistan occidental, le territoire kurde en
Syrie, à l’occasion de la journée internationale de la paix.
Venue de Kurdistan occidental, la co-présidente du principal parti
kurde syrien PYD, Asya Abdullah, a affirmé que « toute attaque
idéologique, politique et militaire visant le Kurdistan occidental est
en réalité contre la volonté de tout le peuple kurde».
« Nous savons ce que c’est un massacre. Nous l’avons vécu à Halabja. Le
peuple kurde sera contre les massacres. La solution ne vient pas avec
une intervention militaire, ni avec la guerre. La révolution de Rojava
(Kurdistan occidental) est une grande révolution, celle de l’humanité »
a ajouté de son côté Gultan Kisanak, co-présidente du parti kurde en
Turquie BDP.
ISTANBUL : A Istanbul, ue meeting organisé la « Plateforme de
Démocratie et de Paix » a réuni des dizaines de milliers de personnes
sur la place Kadiköy. « Ce sont les Etats, les gouvernements et les
armés qui décident de la guerre, mais ce sont les peuples, les pauvres,
les travailleurs et les socialistes qui amènent la paix », a déclaré le
député du principal parti kurde BDP, Sirri Surreyya Onder, devant la
foule rassemblée à l’occasion de la journée internationale de la paix.
La « Plateforme de Démocratie et de Paix » est constituée de plus de
150 organisations de la société civile et partis politiques dont le BDP
et le Congrès démocratique des peuples (HDK) qui rassemble des partis
kurdes et des groupes de gauche.
VAN : Plusieurs dizaines de milliers de kurdes se sont réunis à Van,
ville du Kurdistan de Turquie, par la même occasion. La députée kurde
du BDP, Pervin Buldan, a appelé le gouvernement AKP à garantir tous les
droits du peuple kurde dans la nouvelle constitution. Elle a également
averti le gouvernement turc en cas d’une éventuelle intervention
militaire contre le Kurdistan syrien : « Une intervention à Rojava
(Kurdistan occidental) réunira toutes les parties du Kurdistan, un pays
divisé entre la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie. La révolution de
Rojava est celle de Kurdistan »
MERSIN : Le quatrième grand meeting a eu lieu à Mersin avec la
participation des dizaines de milliers de personnes. Le député du parti
BDP, Ertugrul Kurkçu, d’origine turque, a déclaré que le parti au
pouvoir AKP a brisé l’espoir pour la paix. Le député kurde du BDP,
Idris Baluken, a appelé le gouvernement turc à supprimer le barrage
électoral de 10 %, en vigueur pour empêcher le parti kurde, reconnaître
le droit d'enseignement dans la langue maternelle et libérer les
prisonniers politiques.
KURDISTAN SYRIEN : Les combattants et les combattantes kurdes de l’YPG
ont libéré depuis 17 juillet des dizaines de villages de la région de
Tirbespî (al-Qahtaniya), au Kurdistan occidental, après de violents
affrontements avec des groupes affiliés à al-Qaïda, soutenus par des
brigades de l’armée syrienne libre (ASL). Il s’agit des villages de
Harik, Himara, Chélêké, Qasrik, Khirbet Elbir, Emarat et Hadad, ainsi
que de nombreux petits villages dans la même zone.
Suite à des attaques visant les villageois et les pillages de leurs
biens par le front al-Nosra et l’Etat islamique en Irak et au Levant
(EIIL), des milliers de personnes avaient fui leurs maisons. Plus de
160 membres de ces groupes ont été tués et plusieurs véhicules qui leur
appartiennent ont été détruits, ainsi que de nombreuses armes ont été
saisies en un mois et demi par des combattants kurdes qui ont libéré la
zone. Les affrontements se concentrent désormais aux alentours des
villages de Taya, Mazluma et Sofia.
ALEP: Les bandes armées affiliées à Al-Qaïda ont attaqué le 31 août la
petite ville de Sirin, dans la région d’Alep, enlevant 80 habitants
arabes et mettant la main sur le four de la ville. Les membres du front
al-Nosra et l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont également
pillé les maisons des habitants, privés désormais de pain.
Des groupes armés d’Al-Qaïda ont également enlevé des centaines de
civils kurdes dans la ville de Rakka, où vit une importante communauté
kurde. Dans la nuit du 28 au 29 août, le front al-Nosra et l’EIIL ont
d’abord lancé une attaque contre les quartiers, ce qui a déclenché de
violents affrontements entre ces groupes et Jabhat al-Akrad, le front
Kurde, constitué de membres toutes les ethnies en Syrie. Dix membres
d’Al-Qaïda et quatre combattants d’Al-Akrad ont été tués lors de ces
combats. Reculant devant la résistance des combattants du font
al-Akrad, les bandes armés d’Al-Qaida ont de nouveau visé les civils,
enlevant 350 personnes dans les quartiers de Mahat et Sikê, pour la
seul raison d’être kurdes.
KURDISTAN IRAKIEN: Au Kurdistan irakien, 1.667.000 signatures ont été
collectées depuis le 1er mai pour la libération du leader kurde
emprisonné Abdullah Ocalan et les autres prisonniers politiques kurdes
détenus en Turquie, dans le cadre d’une campagne de signature lancée au
niveau mondial par l’Initiative de liberté pour Ocalan. (Maxime Azadi,
actukurde.fr/actualites, 1 sept 2013)
Minorités
/ Minorities
Turkish governor’s office equates Roma with robbery
The Bursa Governor’s Office has raised a storm of controversy by openly
accusing the northwestern province’s Roma population of “earning their
livelihood with robbery, pickpocketing, drug trafficking and mugging”
in an official letter to the Turkish Parliament.
A citizen living in Bursa issued a petition to the Parliament’s
petition commission asking for “a solution to the problems that began
with the Roma’s arrival in their neighborhood after urban
transformation started in the city.”
“After the demolition in the Roma’s neighborhood, our life has become
unbearable. We are exhausted by the daily fights and the firing into
the air of our new neighbors, the Roma. Drug-trafficking is being
conducted right on the corner in front of everyone,” the citizen wrote
in the petition, adding that security forces were aware of the
situation.
The Parliament’s petition commission took the issue onto its agenda,
asking for more information on the matter from the Bursa Governor’s
Office.
The report from the governor’s office said the Roma had been living in
the city’s Osmangazi and Ebu İshak neighborhoods and that their houses
had been demolished by the Bursa Metropolitan Municipality as part of
an urban transformation plan.
The Roma then moved to the Elmasbahçeler, Demirtaşpaşa, Kayhan, Yeşil,
Selimzade, Hacıseyfettin and Meydancık neighborhoods following the
demolition.
The municipality said the studies they conducted showed that “most of
the Roma people living in the mentioned neighborhoods had no profession
or craft to earn their lives in legal ways and hence they have been
making ends meet by committing crimes as robbery, pickpocketing, drug
trafficking and mugging.”
Elsewhere, daily Evrensel has reported that Roma children were put into
a separate class at Mustafa Kemal Elementary School in the northwestern
province of Çanakkale at the start of the school year.
Some 13 children were taken to a “special class” while regular classes had nearly 25 students in each.
(hurriyetdailynews.com,
Sept 25, 2013)

Nouveau procès Dink: "Arrêtez les simulacres, jugez les vrais responsables"
Le nouveau procès de l'assassinat du journaliste turc d'origine
arménienne Hrant Dink s'est ouvert mardi matin devant un tribunal
d'Istanbul au milieu des appels des avocats et proches de la victime à
juger les "véritables" meurtriers.
Le 19 janvier 2007, Hrant Dink était abattu de deux balles dans la tête
à Istanbul devant les locaux d'Agos, l'hebdomadaire bilingue
turc-arménien qu'il dirigeait, par un jeune nationaliste âgé de 17 ans,
un crime qui a bouleversé la Turquie.
L'assassin, Ogün Samast, mineur au moment des faits, a avoué le crime et a été condamné en juillet 2011 à 23 ans de prison.
Six mois plus tard, les juges de la 14e chambre criminelle d'Istanbul
ont condamné l'instigateur supposé de l'assassinat, Yasin Hayal, à la
prison à vie, mais estimé qu'il n'y avait pas eu complot et acquitté 18
autres complices présumés.
Ce verdict a provoqué un tollé chez les avocats de la famille Dink, qui
ont estimé qu'il laissait dans l'ombre les implications politiques du
crime et d'éventuelles complicités au coeur de l'État turc.
La 14e chambre a commencé mardi à rejuger M. Hayal, ainsi que six de
ses 18 complices présumés, sur injonction de la Cour de Cassation qui a
estimé le 15 mai dernier que les juges du fond avaient eu tort de ne
pas retenir pour eux la qualification de "crime en bande organisée".
Lors de cette première audience, à laquelle seul assistait Yasin Hayal,
les avocats de la partie civile ont appelé les juges à approfondir
l'enquête en s'intéressant notamment à l'implication possible de
certains policiers et gendarmes dans l'affaire.
"Si vous choisissez de suivre la décision de la Cour de cassation, tous
ces vides de l'instruction doivent être examinés", a plaidé Me Bahri
Bayram Belen.
Yasin Hayal a pour sa part dénoncé la position de la Cour de cassation.
"Je n'ai ni fondé, ni dirigé d'organisation criminelle", a-t-il déclaré.
A l'extérieur du palais de justice, une centaine de manifestants, dont
trois députés kurdes et deux députés de l'opposition sociale-démocrate,
ont eux-aussi réclamé que la lumière soit faite sur l'affaire Dink, aux
cris de "nous sommes tous Hrant, nous sommes tous des Arméniens".
"Arrêtez les simulacres, jugez les vrais responsables", pouvait-on lire sur une large banderole.
Malgré ce nouveau procès, les proches de Hrant Dink sont restés pessimistes.
"Hrant Dink a été tué avec l'aide et les instructions d'agents publics
(...) mais l'État va continuer à protéger ces agents publics", a
déploré devant le tribunal une porte-parole de l'association des "amis
de Hrant Dink", Gülten Kaya.
"Il est possible que l'instigateur (du crime) et ses compagnons soient
condamnés pour avoir agi en bande organisée mais la structure
'nationale' et historique ne sera pas traduite en justice, elle va
rester cachée et, qui sait, elle pourrait même bénéficier de
promotions", a poursuivi Mme Kaya.
La famille Dink a pour sa part annoncé dans un communiqué qu'elle
n'assisterait plus aux audiences "dans ces salles ou l'on boit les
mensonges comme de l'eau, (...) où le droit, où les droits, où le juste
et l'honnête sont foulés aux pieds".
La chambre criminelle a ajourné l'audience au 3 décembre pour permettre
à tous les suspects de s'exprimer sur la décision de la Cour de
cassation, avant de décider si elle accepte ou non de rejuger l'affaire.
La participation de Samast à cette organisation criminelle supposée
sera quant à elle examinée dans une audience séparée le 5 novembre,
selon les avocats de la partie civile.
A la demande du procureur, elle a également ordonné l'arrestation d'un
des suspects acquittés, Erhan Tuncel, qui avait prétendu lors du
premier procès être un indicateur de la gendarmerie et contre lequel le
ministère public a fait état de nouvelles preuves.
Hrant Dink oeuvrait à la réconciliation entre Turcs et Arméniens mais
les nationalistes turcs lui reprochaient vivement de qualifier le
massacre de centaines de milliers d'Arméniens sous l'Empire ottoman en
1915 de génocide, un terme réfuté par Ankara.
L'assassinat du journaliste avait provoqué un sursaut dans la société
turque. A Istanbul, plus de 100.000 personnes avaient défilé, le jour
des obsèques.
(AFP, 17 septembre 2013)
L'assassinat du journaliste Hrant Dink rejugé mardi
Le nouveau procès de l'assassinat du journaliste turc d'origine
arménienne Hrant Dink débutera mardi devant un tribunal stambouliote,
après l'annulation partielle d'un précédent verdict par la Cour de
cassation, selon une source proche du dossier.
L'audience aura lieu devant la 14e chambre criminelle d'Istanbul, a
indiqué lundi à l'AFP Garo Paylan, membre de l'association des Amis de
Hrant Dink, soulignant qu'une forte affluence était attendue devant le
tribunal pour honorer la mémoire du journaliste défunt et réclamer
justice.
Hrant Dink a été abattu de deux balles dans la tête le 19 janvier 2007
à Istanbul devant les locaux d'Agos, l'hebdomadaire bilingue
turc-arménien qu'il dirigeait, par un jeune nationaliste âgé de 17 ans,
un crime qui a bouleversé la Turquie.
L'auteur de l'assassinat, Ogün Samast, mineur au moment des faits et
jugé pour cette raison séparément, a été condamné en juillet 2011 à 23
ans de prison.
En janvier 2012, un second jugement a condamné l'instigateur du crime,
Yasin Hayal, à la réclusion à perpétuité, mais a aussi considéré qu'il
n'y avait pas eu complot et acquitté 18 autres prévenus.
La Cour de cassation a partiellement invalidé le 15 mai ce dernier
verdict. Elle a maintenu la condamnation prononcée contre Hayal mais a
estimé que les juges du fond auraient du retenir la qualification de
"crime en bande criminelle organisée" et leur a renvoyé le dossier.
Ce sont ainsi Yasin Hayal et les 18 prévenus acquittés qui doivent être rejugés mardi.
Les avocats de la partie civile, qui réclament depuis le début du
procès une enquête plus approfondie sur les ramifications du crime au
sein des rouages de l'Etat, n'étaient cependant guère optimistes sur
l'issue de cette nouvelle procédure judiciaire.
Ils redoutaient en effet que les juges de la 14e chambre criminelle
s'en tiennent à la qualification de crime en bande organisée préconisée
par la Cour de cassation, sans envisager les enjeux politiques de
l'affaire et une requalification en crime par une organisation
terroriste.
Dink oeuvrait à la réconciliation entre les Turcs et les Arméniens au
regard de leur passé sanglant, mais les nationalistes lui en voulaient
d'avoir employé pour le massacre des Arméniens sous l'Empire ottoman le
terme de génocide, qu'Ankara rejette farouchement.
Son assassinat avait provoqué un sursaut dans la société turque. A
Istanbul, plus de 100 000 personnes avaient défilé, le jour des
obsèques, aux cris de "Nous sommes tous Hrant Dink, nous sommes tous
arméniens".
(AFP, 16 septembre 2013)
Aznavour : Le « problème arménien » est un problème turc
Dans une interview accordée à Benjamin Locoge pour Paris-Match, à
propos de l’émission “Hier encore“, programmée ce soir sur France 2
(20h40), Charles Aznavour, répondant à la question :“ Où ne vous
êtes-vous pas encore produit ?“, a indiqué ne s’être jamais produit en
Turquie « à cause du différend entre la Turquie et l’Arménie. Mais je
vais y aller, j’ai des contacts avec des écrivains, des journalistes.
Le défaut des gouvernements turcs, c’est d’écarter le problème
arménien. On parle de « problème arménien », mais il s’agit en fait
du problème turc. En allant chanter là-bas, je sais que je peux aussi
bien déranger un Turc qu’un Arménien. Mais je suis un homme à l’esprit
et au cœur ouverts. J’aimerais, quand je les rencontre, qu’ils aient
la même mentalité. Je ne dirai jamais non à la Turquie car c’est la
patrie de ma mère.“
Au plan de sa carrière sur scène, l’auteur-compositeur-interprète,
laisse entendre qu’il pourrait retrouver la scène française l’année
prochaine à l’occasion de ses 90 ans : « Mais je ne veux pas que les
gens viennent en se disant que c’est la dernière fois. Si je meurs, je
meurs, ça ne regarde personne..“
Dans l’émission “Grand public“ diffusée aujourd’hui-même sur France 2,
à 15h20, Charles Aznavour a une nouvelle fois fait part de son désir
d’aller en Turquie, précisant qu’il ne veut pas qu’on lui parle du
problème arménien -qui selon lui ne sera réglé que par le dialogue- et
de la Turquie dans l’Union européenne. Son seul désir étant de
retrouver la trace de sa maman,Turque, comme moi je suis Français,
a-t-il précisé.
Il chantera à Londres le 25 octobre et le 14 décembre à Amsterdam.
( http://www.armenews.com/article.php3?id_article=93057 )
Hrant Dink Foundation award goes to Turkey’s Saturday Mothers
Turkey’s “Saturday mothers,” who have gathered every Saturday in
Istanbul for nearly 15 years to draw attention to their missing family
members, received the fifth International Hrant Dink Award on Sept. 15,
which is named in honor of assassinated Turkish-Armenian journalist
Hrant Dink.
Serbian human rights activist Natasa Kandic, known for her
documentation of her country’s war crimes, was also awarded by this
year’s jury.
The Saturday Mothers have become familiar faces to those passing down
İstiklal Avenue on Saturday mornings, as they have gathered for more
than 400 consecutive weeks at Galatasaray Square with pictures of
family members who went missing after being detained by security forces
or who died in unsolved murders, especially in the dark days of the
1990s.
Every week, two or three relatives read a message or a poem for their
loved ones, while anybody who wishes can take part in the
demonstrations by holding a picture of one of the missing.
Hanım Tosun, İkbal Eren and Emine Ocak, who were among the pioneers of
the demonstrations, received the prize during the ceremony on behalf of
all Saturday Mothers. The three expressed hope that similar deaths or
disappearances will not occur again.
For her part, Kandic said she was proud to receive such a meaningful
prize in the memory of Dink. “Without empathy, there can be no peace,
with our past and with others. The only condition of peace is empathy,”
she said.
This year’s jury included past laureates such as sociologist İsmail
Beşikçi and Mexican journalist Lydia Cacho, as well as British
historian Timothy Garton Ash.
Costa-Gavras, a French filmmaker of Greek origin who came last year to
support demonstrations against the demolition of the iconic Emek Movie
Theater, was also part of this year’s jury. (hurriyetdailynews.com,
Sept 16, 2013)
Lawyers: Hrant Dink murder case has regressed
The case on Hrant Dink’s murder has not advanced but regressed, one of
the lawyers representing the Turkish-Armenian journalist said, as the
retrial is set to start next week.
“We are currently much further behind of the starting point of the
trial,” Fethiye Çetin told reporters during a press conference on Sept.
13, arguing that in the initial trial the indictment already defined
the organization as “terrorist” while in the retrial, this aspect of
the case would be reviewed.
Çetin, who published this month a book about the unknown facts of the
case (“Utanç Duyuyorum: Hrant Dink Cinayetinin Yargısı,” “I Feel
Ashamed: The Judgment of the Hrant Dink Murder”) explained that the
Supreme Court had defined the motive of the organization as “political”
rather than “terrorist” in its verdict that led to the retrial of the
case.
The Supreme Court of Appeals had overturned the acquittals of top
suspects, including Yasin Hayal, who was charged with being the
instigator of the assassination and the “leader of a terrorist
organization.” Hayal and other suspects such as Erhan Tuncel and Ersin
Yolcu will also be retried.
“According to the Supreme Court, this organization was established in
2004 by Yasin Hayal. It comprises Erhan Tuncel, Ersin Yolcu, Ahmet
İskender and Ogün Samast, whom they use as the triggerman of the
murder. […] However it is defined as only established with a political
motive, to punish Hrant Dink,” Çetin said. For a murder to be
considered a “terrorist act,” it would have to be committed with a
clear aim against the state of the public order, according to the
Turkish Penal Code.
“The Supreme Court has made a mistake in its definition of the nature
and the aim of the organization,” Çetin said, adding that it could take
the court many years of trial to rule on the “terror organization”
aspect.
Dink, the renowned editor-in-chief of Agos, was shot in front of his office in Istanbul on Jan. 19, 2007.
Following the convictions of Samast and Hayal for the murder, a high
criminal court had dismissed charges related to “armed terrorist
organization.” Later, the Supreme Court verdict defined the acts of all
suspects in the case under “an organization formed to commit crime”
according to the Turkish Penal Code’s Article 220.
Çetin argues in her book that the killing order was given by the
Turkish National Intelligence Organization (MİT) via an encrypted
message. (hurriyetdailynews.com,
Sept 13, 2013)
Des élus kurdes demandent pardon pour le Génocide
Gulisor Akkum, correspondante de The Armenian Weekly
La municipalité de Sur, à Diyarbékir, a procédé
à l’inauguration officielle du Monument de la Conscience Collective, le
12 septembre, le Maire Demirbas demandant pardon au nom des Kurdes pour
les génocides arménien et assyrien.
“ Nous les Kurdes, au nom de nos ancêtres, nous demandons pardon pour
le Génocide des Arméniens et des Assyriens en 1915 “, a déclaré
Demirbas dans son discours d’ouverture. “ Nous continuerons à exprimer
notre peine et allons nous efforcer d’y apporter des réparations “.
Le maire a lancé un appel aux autorités turques, les exhortant à expier
le génocide. “ Nous les invitons à s’engager dans cette direction “,
a-t-il dit.
Sur le monument d’Anzele Park, près de la fontaine historique récemment
restaurée, figure l’inscription en six langues, dont l’arménien : Nous
partageons la peine afin que cela ne sse reproduise plus jamais.
“ Ce mémorial est dédié à tous les peuples et groupes religieux qui ont
subi le génocide sur ces terres “, a déclaré Demirbas. “ Le Monument de
la Conscience Collective a été érigé pour se souvenir et exiger ce qui
est dû pour tous les massacres qui se ont eu lieu en 1915 “. Demirbas a
relevé que le monument est à la mémoire de tous les Arméniens, les
Assyriens, les Juifs, les Yézidis, les Alévis qui ont subi le génocide,
et aussi aux Sunnites qui “ se sont dressés contre le système “.
Les représentants des Arméniens, des Assyriens, des Alévis et des
communautés sunnites ont-elles aussi pris la parole au cours de cette
inauguration. L’écrivain arménien de Dyarbékir Meguerditch Margosyan
s’est félicité de cette inauguration, se disant attentif à ce qui
pourrait y faire suite.
A son tour, Zahit Ciftkuran, chef de l’association cultuelle de
Diyarbékir, a demandé pardon pour le génocide. Il a raconté l’histoire
d’un homme, tandis qu’il passait à côté d’un restaurant, qui avait
remarqué la pancarte qui disait : “ Mangez, vos petits-enfants payeront
la note “. Enthousiasmé par la promesse de manger gratis, l’homme entra
et passa sa commande. Mais quand à la fin, une note importante lui fut
présentée, l’homme s’étonna : “ Mais j’étais supposé ne pas avoir à
payer ! D’où cette note sort-elle ? “. “ Ce n’est pas votre note, c’est
celle de vos grands -pères ! “, lui répond le propriétaire du
restaurant.
Et Ciftkuran dit en conclusion : “ Aujourd’hui, nous devons payer pour ce que nos grands-parents ont fait “.
Traduction Gilbert Béguian pour Armenews
Source : http://www.armenews.com/article.php3?id_article=93025
Ağani Murutsxi, Laz Language Newspaper, Restarts Publishing
Suspended publishing last year, Ağani Murutsxi (New Star) newspaper started publishing again on Wednesday.
Based in Istanbul and completely in Laz language,
the bimonthly (with its slogan “jur tuteri politikuri Lazuri kazeta” in
Laz language) newspaper aims to cover monthly culture, sports and
political news as well as articles and cartoons on topics like
assimilation.
The latest issue offers rich content, including an interview with Prof. Dr. Mehmet Bekaroğlu from Laz Lanugage Institute.
Ağani Murutsxi newspaper also plans to become a
periodical in the near future with the articles in Turkish, Megrel
language as well as rotating content in Hemşince language, Georgian,
Pontus Greek (Romeyika).
With a mission to make Laz language live as a
language of reading and writing, as well as spread and bolster it to
the extend that Laz people are unable to express the world through Laz
language, the bi-monthly newspaper is contributed by a team of staff
from various cities in Turkey and Germany.
Ağani Murutsxi marked the second newspaper fully in
Laz language, following Mç'ita Murutsxi (Red Star) in Soviet Aphasia in
November 1929.
The newspaper will cover articles on Mç'ita Murutsxi
newspaper and Soviet Laz people leader İskenderi Tzitaşi (Ǯitaşi) on
its next issue (November-December).
(BIA, Sept 12, 2013)
Hundreds attack houses of Roma residents in İznik
Hundreds of people attacked houses and shops in a predominantly Roma
neighborhood in the city of İznik in Bursa province on Sunday following
the murder of one person in a dispute.
Zekeriya Dursun died in a hospital after being injured in an armed
dispute on Sunday. Following the incident, a group reportedly headed to
Yenimahalle Atatürk Street and the Mahmut Çelebi neighborhood, where
mostly Roma reside, in order to attack their homes and workplaces.
Riot police arrived in the neighborhood and dispersed the attackers
with tear gas. Emrah Türk was shot and injured during the incident.
The Bursa Provincial Police Department dispatched police officers to create a security cordon around several Roma neighborhoods.
In late July, a similar incident took place in Bursa's Osmangazi
district, in which houses of Roma were stoned after a local dispute.
A Roma resident, Necdet K., allegedly fired birdshot after a neighbor
told him his horse's excrement was disturbing his family. A 16-year-old
girl named Beyza K. was injured. The wounded girl was taken to a
hospital and discharged soon after.
Shortly after the incident, around 500 people marched in protest and
stoned the houses of Roma residents. They burned a car and several
horse-drawn carriages and threw stones at the houses. When the protests
became more violent, a riot police team arrived and asked the
protesters to disperse, resulting in the detention of at least 20
people. A firefighting crew was dispatched to the neighborhood for the
burning vehicles.
Edirne Roma Association (EDROM) Deputy Chairman Bahattin Ulusoy,
speaking to Today's Zaman about the incidents in İznik, said: “An
argument between two people is being attributed to a whole community.
We call for restraint during these incidents, both Roma and others. No
one should cause public indignation by making inflammatory speeches.”
Stating that EDROM has been in touch with the relevant ministries and
deputies regarding the incident, calling for attention to the issue and
asking for conciliatory statements to be issued, Ulusoy stated, “We
have also tried to contact the Bursa governor because we do not wish
[the province of] Bursa to be associated with these kinds of incidents.”
Reacting to the latest attack on Roma in İznik, Hacer Foggo, the
European Roma Rights Center's (ERRC) human rights observer in Turkey,
said: “An ordinary court case turns into a lynching when it comes to
Roma people. For example, if you live on Gül Street in Etiler [a
wealthy part of İstanbul] and have a similar dispute, no one comes and
tries to destroy the whole neighborhood over a personal quarrel. This
is because when there is a problem between someone else and me, it does
not concern others. But many put all Roma in the same category."
According to Foggo, Parliament should draft a specific law against
discrimination and people should be educated, starting from pre-school
and primary school students. “Officials should raise awareness among
public servants, municipality workers and employees working at relevant
ministries as well,” she added.
Foggo said she was on her way to İznik to learn the details of the
latest attack as there was no clarification in the media regarding how
and why the dispute started and turned violent.
(TODAY'S
ZAMAN, Sept 9, 2013)
6-7 septembre 1955: nuit barbare à Istanbul
Varoujan Sirapian
Directeur de la revue Europe&Orient
J’avais presque dix ans quand ce qu’on appelle pudiquement « les
événements du 6-7 septembre », en réalité un pogrom, a eu lieu à
Istanbul.
Pendant 9 heures des hordes sauvages, des paysans, des ouvriers,
emmenés par cars entiers des villages lointains situés autour
d’Istanbul, tous équipés de bâtons identiques qu’on aurait dit sortis
d’usine, ont sillonné les rues d’Istanbul. Ils étaient encadrés par des
étudiants ultranationalistes, fervents militants de kémalisme. Les
forces de l’ordre sont restées passives, voir complices, comme le
montrent certaines photographies.
Tout avait commencé par un mensonge publié dans « Istanbul Ekspres » :
« une bombe a été jetée à la maison de Atatürk ». En fait il s’agissait
d’un engin artisanal lancé par un agent des services secrets turc qui a
causé très peu de dégât à la maison de Thessalonique où avait habité
Mustafa Kemal dans sa jeunesse. Le rédacteur en chef adjoint qui a pris
cette décision de tirage supplémentaire était Göksin Sipahioglu.
Les manifestations « spontanées » ont rapidement pris l’allure d’un
pogrom, « une nuit de cristal » version turque. 16 citoyens d’origine
grecque, dont 2 prêtres et un Arménien ont été tués. 32 citoyens
d’origine grecque ont été blessés grièvement. 4348 magasins appartenant
à des citoyens d’origines grecque, arménienne et aussi juive, ont été
saccagés et pillés. 110 hôtels, 27 pharmacies, 23 écoles, 21 usines, 70
églises, 3 cimetières et de très nombreuses maisons appartenant aux
minorités non musulmanes ont été gravement endommagés. Les viols,
nombreux, n’ont pas pu être officiellement enregistrés, les familles ne
voulant pas ajouter la honte à l’outrage. Mais petit à petit, les
bouches se sont ouvertes et nous avons appris que la femme d’un
bijoutier juif très connu était parmi les victimes.
Il y avait une boulangerie dans mon quartier à Sisli, tenue par un
albanais. Le boulanger, un brave type, offrait tous les après-midis
quelques çörek (brioche) aux policiers du commissariat qui se trouvait
juste en face de sa boutique. Dans la soirée du 6 septembre, les hordes
sauvages l’ayant pris pour un Grec ont commencé à casser sa vitrine. Il
est allé se plaindre au commissaire. La réponse de l’officier fut : «
Désolé je ne peux rien faire. Aujourd’hui je ne suis pas un policier,
je suis un Turc » !
Beaucoup de citoyens appartenant aux minorités ayant subi ces
agressions ont préféré quitter la Turquie dans les mois et années qui
ont suivi.
Les enquêtes ultérieures ont démontré l’implication de l’agent des
services turc dans « l’attentat » contre la maison d’Atatürk. Mais au
lieu d’être inculpé, il a obtenu une promotion comme remerciement.
Quant à Sipahioglu dont le journal avait mis le feu aux poudres, il
s’est installé, quelque temps après, à Paris et a ouvert (avec quel
argent ?) l’agence de presse SIPA. Il a même reçu vers la fin de sa vie
la Légion d’honneur de la part du président Chirac.
(http://www.armenews.com/article.php3?id_article=92888)
Turkey’s ‘Ancestry Codes’ Against Non-Muslim Minorities Since 1923
Orhan Kemal Cengiz*
Translated by: Timur Goksel
It all started when a mother in Istanbul tried to
enroll her child at an Armenian school. Like so many other Armenians
who wanted to save themselves from the 1915 massacre, this woman's
family had converted to Islam. Now she wanted to assume the identity of
her ancestors.
She underwent baptism, and her identity card was changed
to show she is a Christian.She
thought her identity as a Christian would be enough to enroll her child
at an Armenian school, but she soon found that it would not be so easy.
There were bureaucratic steps to be taken. She was told, “You must get
an official certification from the National Education Office attesting
that there is no impediment to your [child's] enrollment in this
school.”
The family went to the local National Education
Office and requested a document allowing the child to be enrolled at
the Armenian school. The written response of the Istanbul-Sisli
District National Education Office was a shocker: “It is required to
know whether the parent of the student to be enrolled had changed
religion, name and sect by a court decision. Therefore her confidential
ancestry code must be extracted from the population register
[maintained] since 1923. The said student can be registered if his
parent’s confidential code is 2 at the relevant population and
citizenship directorate register.”
Research by the daily Radikal and interviews with
officials following the news reports confirmed a century-long saga of
discrimination. Registering populations using “ancestry codes” dates
back to the 1923 Lausanne Treaty. According to Radikal’s findings, the
Population Directorate codes Greeks using the number 1, Armenians 2 and
Jews 3.
Officials told Radikal that the ancestry codes are
only for regulating who will be allowed to enroll in the educational
institutions of minorities. Further research by Radikal, however,
revealed that this pretext is false. This became evident when it was
discovered that the Syriacs were coded as number 4 and other
non-Muslims as number 5. The minorities coded 1, 2, and 3, indeed, have
their own schools, but Syriacs and other minorities do not.
This is obviously a scandal that should shake Turkey
to its core, but the country is so busy with its own agenda. Given
Turkey’s history, which is full of unfair practices toward non-Muslims,
perhaps the significance of this scandal can best be understood through
comparison. For a moment, imagine that Jews in Germany today were
secretly being identified through coding by the German government and
that this was exposed. It would register as a political earthquake big
enough to shake the German political system down to its roots. In
contrast, the scandal in Turkey remained in the news only for a few
days in a few newspapers.
What has been exposed is a practice that some
suspected of existing, but could not prove. For instance, there is not
a single non-Muslim in the Turkish military or security services today.
Turkey has not had a Jewish colonel, a police chief of Greek origin or
a judge of Armenian extraction. It appears that the confidential coding
of ancestry has been used to ensure that should non-Muslims change
their identities, they still can be excluded from public service.
This ongoing practice will perhaps initiate a fresh
review of a number of events in Turkish history. For example, was the
1946 Wealth Tax, essentially aimed at non-Muslims, enabled by coding
ancestry? Did the coding play a part in the 1934 pogroms against Jews
in Thrace and in 1955 when homes and residences of ethnic Greek
citizens were ransacked? Further, does this practice confirm that all
the policies of the Union and Progress regime that ethnically cleansed
Turkey of Armenians in 1915 were adopted in their entirety by the
Turkish Republic established in 1923? Is population coding
institutionalized racism? What kind of invisible walls were erected
around the non-Muslims of Turkey with these codes? How did (and does)
it restrict their lives?
There so many questions we must ask about the
sufferings of the non-Muslims. These newly discovered ancestry codes
might also indicate how important and urgent it is for Turkey to deal
with its past.
We are now waiting with great interest to see
whether Turkey's non-Muslim minorities will take legal action after
learning about the coding. According to the law, the government is
required to pay compensation for “service faults” it has committed.
Because of this legislation, Turkey's non-Muslims can sue for such
discriminatory practices at administrative courts and then at the
Constitutional Court. If no satisfactory outcome is derived from
domestic legal recourses, then there is the possibility of taking the
matter to the European Court of Human Rights and UN bodies.
This ancestry coding scandal is actually a golden
opportunity to take a fresh look at the history of modern Turkey, the
hardships non-Muslins have endured and Turkey’s discrimination issues.
Perhaps the country will make use of this opportunity.
*Orhan Kemal Cengiz is a human rights lawyer, columnist and former
president of the Human Rights Agenda Association, a Turkish NGO that
works on human rights issues ranging from the prevention of torture to
the rights of the mentally disabled. Since 2002, Cengiz has been the
lawyer for the Alliance of Turkish Protestant Churches.
Read more: http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2013/08/turkish-ancestry-codes.html#ixzz2eGq7yz9O
Another Byzantine church becomes mosque in Turkey
Perched on a grassy hill overlooking the Black Sea, the Hagia Sophia
church in the northeastern port city of Trabzon is hailed as one of the
finest, and pitifully rare, examples of late Byzantine architecture
still standing in Turkey. As The Economist's Bruce Clark put it inTwice
a Stranger, his much acclaimed history of the population exchange
between Turkey and Greece in the early 1920s, "the frescoed biblical
scenes in the church of Hagia Sophia ... are evidence that the Greek
spirit flowered with particular brilliance in the 13th century."
Today, the Greek spirit at Hagia Sophia has been all but extinguished,
its frescoes determinedly concealed by tenting stretched under its
central dome, and its magnificent tiled floors obscured by crimson
carpeting. A Turkish flag hoisted by a newly erected preacher's pulpit
drove the message home: Hagia Sophia is ours. What had happened?
Sadly, it came as no surprise that Hagia Sophia had been converted into
a mosque. Built in in the mid-13th century, the church had been at the
heart of a long-running dispute between Turkey's secularists and its
Islamists. Its outcome has dramatic implications for the world-famous
Hagia Sophia in Istanbul and flies in the face of the ruling
Islam-based Justice and Development Party's (AKP) moves to restore
various Christian monuments across the country.
Mosque or museum?
The debate over Hagia Sophia is cloaked in historical legalese, but its
essence is political. The Islamists claim that Mehmet II, the Ottoman
sultan who wrested Istanbul from the Byzantines in 1453, converted the
church to a mosque in 1462 following the conquest of Trabzon.
Therefore, the Islamists argue, Hagia Sophia in Trabzon must remain
open to Muslims for worship, otherwise the sultan's legacy would be
breached. The secularist argue that Hagia Sophia did not become a
mosque until a century later and contest the claim that it belongs to
the sultan, asserting there are no documents to prove this.
In fact, for the past 50 years Hagia Sophia in Trabzon was neither a
church nor a mosque. After being rescued from dereliction by a team of
archeologists from Edinburgh University between 1958 and 1962, the
church reopened its doors to the public as a museum. This stemmed from
a practical formula devised to get around the dispute and one that was
successfully tested at the Istanbul Hagia Sophia, which has been a
museum since 1935.
In December 2012, however, a local court ruled in favor of the General
Directorate of Pious Foundations, or Vakiflar, the government body
responsible for the country's ancient mosques, declaring that the
mosque was an "inalienable" part of the foundation of Mehmet II. The
Ministry of Culture, the court held, had been "illegally occupying" the
building. The government swiftly embarked on the conversion, and it was
declared complete on July 5, when the mufti of Trabzon and other
citizens gathered there for the first Friday prayers of the holy month
of Ramadan.
The move provoked an outcry in the academic world. "The conversion into
a mosque is nothing but tragic. It will inevitably lead to damage in
the structure and its priceless decoration, both sculpted and painted,"
Veronica Kalas, a Byzantine historian told Al-Monitor.
Antony Eastmond of London's Courtauld Institute has closely studied the
church and agrees. "The paintings at the Hagia Sophia are important as
the best surviving imperially sponsored paintings in Turkey. They are
vitally important in understanding the nature and development of the
empire of Trebizond, the offshoot of the Byzantine Empire that was
established in the city in 1204 and outlasted Constantinople, only to
fall in 1461," he told Al-Monitor.
"What I find most alarming in the recent changes is the fact that most
of the discussion is done through a discourse of 'conquest' [fetih]. It
does fit with the AKP's neo-Ottoman ambitions and pretentions," said
Tugba Tanyeri Erdemir, a Turkish art historian.
Such views are widely, and somewhat unusually, echoed in Trabzon, a
city notorious for its ultra-nationalist leanings. As news of my
presence and mission to report on the conversion spread, locals flocked
to me, eager to convey their anger. Zeki Bakar, the headsman for Fatih,
the neighborhood where Hagia Sophia stands, noted that there were "more
than enough mosques" to go around "without adding another." "Half of
them are empty," Bakar asserted.
Suat Gurkok, who heads the Black Sea branch of TURSAB, the national
lobby for tourism agencies, claimed that since the conversion,
tourists, for whom the city has little else to offer other than Hagia
Sophia, had began canceling their bookings.
"There is nothing left for them to see. Come and look," pleaded Ali
Kaynar, a local businessman who said his souvenir shop had been
deserted for days. Thus I succumbed to yet another depressing tour of
Hagia Sophia. Stripped of its museum status, the church lost the
security guards charged with protecting the ancient sculptures and
tombstones scattered across its once verdant garden.
"Anyone can come and steal these at any time," Kaynar fumed. Meanwhile,
a trickle of unsupervised tourists snap pictures with their flashes on,
which can damage to the few frescoes that remain in view.
Two down, one to go?
The fate of Hagia Sophia in Trabzon appears to have been sealed in July
2012, before the court ruling, when Deputy Prime Minister Bulent Arinc,
whose portfolio includes the Vakiflar, inaugurated a mosque in the
western town of Iznik. The new mosque had until then also been a Hagia
Sophia museum, or more precisely, Hagia Sophia of Nicaea, as Iznik was
known during early Christendom. Here bishops from across the Roman
Empire gathered to reach consensus about the Christian faith at the
First Ecumenical Council in the year 325.
In a speech to mark the conversion, Arinc heralded the happy news: "We
have opened the Iznik Ayasofya mosque to worship. Insha'allah, we will
be delivering that of the opening of the Ayasofya mosque in Trabzon as
well. The mosque has been turned into a museum, such things cannot
happen during our rule. Mosques are places of worship to Allah," he
said.
With two Hagia Sophia's converted to mosques in such rapid succession,
the question now preying on many a mind is whether the Hagia Sophia in
Istanbul is next. There is a small but noisy campaign being led by
Islamists and ultra-nationalists pushing for conversion. Mazhar
Yildirimhan of the Vakiflar in Trabzon argues that the legal case for
its conversion is airtight, and he makes no secret that he would like
to see Hagia Sophia in Istanbul become a mosque. "It is what Fatih
[Mehmet II "The Conqueror"] ordained," he said to Al-Monitor.
Western diplomats warn that the court ruling for the Trabzon Hagia
Sophia has set a dangerous precedent. Even so, converting Hagia Sophia
in Istanbul seems far-fetched. Restoration work on the famous basilica
has continued throughout a decade of AKP rule, and new frescoes have
been uncovered. Prime Minister Recep Tayyip Erdogan has himself
dismissed speculation about Hagia Sophia's future. Drawing around 3.3
million visitors in 2012, the museum is in the words of Kalas, the
Byzantine historian, "a money-generating machine." Kalas believes Hagia
Sophia will not be converted into a mosque "precisely for this reason,
... not because [the government] doesn't want this to happen," she
concluded. (international.secretariat.brussels@hrwf.net - Al-Monitor)
Politique
intérieure/Interior Politics
Erdogan unveiled his "democratization" package
Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan has revealed the details of the
much-anticipated "democratization" package at a press conference in
Ankara.
The prime minister said they would remove a headscarf ban in public
institutions, except for judges, prosecutors, police officers and army
members, as part of an amendment to the law’s fifth article.
Rights for Turkey’s ethnic minorities were also a big part of the
package. Education in different languages and dialects will be
permitted in private schools, although the Peace and Democracy Party
(BDP) has long pushed for guaranteed mother-tongue education in public
schools, according to reforms.
Erdoğan promised to end penalties for the use of certain letters, such as “q,” “w” and “x,” which are used in Kurdish.
The legal obstacle against the names of villages, particularly ones
whose appellations were originally non-Turkish, names will be
eliminated, he said.
The student oath, which starts with the words “I’m Turkish, right, and
hardworking,” will no longer be read in primary schools, he said.
Minority rights
In a move designed to please Alevis, Erdoğan said the name of Nevşehir
University in the Central Anatolian province of Nevşehir would be
altered to Hacı Bektaşı Veli University, in honor of a medieval holy
man that is revered by Alevis and who lived in a village on the edge of
Cappadocia.
The land of the Mor Gabriel Monastery will be given back to a Syriac community foundation, Erdoğan promised.
A Roma culture and language institution, as well as an institute that
will work on problems of Roma minorities in the country, will also be
established, he said.
“We will remove limitations on the collection of charities,” Erdoğan said.
The package is a result of Turkey’s democratization history,
particularly over the past 11 years, said Erdoğan. “This package is not
a first and will not be the last of such reforms,” Erdoğan said.
The Prime Minister also paved the way for a change in Turkey’s electoral system.
Election system
“The 10 percent threshold in the current election system is not a
system that [the ruling Justice and Development Party] AKP introduced.
This threshold was present when we entered the elections for the first
time,” he said.
“We are opening the floor to discussion on three alternatives to the threshold [which is currently 10 percent],” he said.
"First option is we can continue with the current system of 10 percent," Erdoğan said.
Erdoğan introduced the 2nd option as to lower the threshold to 5
percent while implementing single-member district constituency system
in groups of 5.
"As the third option, we can remove the threshold altogether and fully
implement the single-member district system," he concluded.
The 7 percent threshold to receive Treasury aid to political parties
will be reduced to 3 percent, which will pave the way for more parties
to obtain financial support, he said.
The government will also permit campaigning in different languages for
political parties, including during non-election times, he said.
“With another change, we are also opening the way for political parties
to have co-chairs,” he said. The BDP and several leftist parties are
already employing the co-chair system.
The obstacles standing against membership in political parties will also be removed with a new amendment, he also said.
Fight against discrimination, hate crimes
“We will also increase the penalties from hate crimes from one year to
three years to fight against discrimination,” he said, adding that
punishments for hate crimes, particularly those committed based on
religion, nation or ethnicity, would be aggravated.
“We will establish an institution to fight against discrimination,” he added.
Furthermore, there will be punishments for those that prevent religious
groups from practicing their faith as part of the new package, he said.
Freedom of assembly
Regulations on rallies and demonstrations will also be eased to
increase the freedom of assembly by extending the permitted period of
demonstrations until midnight, later than the previous limit of sunset,
he said.
The package also tightens policies on private data usage in line with
amendments to the Constitution passed in a referendum in 2010, by
guaranteeing that date will not be used be by non-authorized people.
Erdoğan thanked several former presidents of the country, as well as
his Cabinet members. He particularly also thanked fallen soldiers,
saying the package was a result of the demands of the deal soldiers and
was designed to end terrorism and strengthen the country’s future.
“It is not a rational to expect this package to meet all the problems
of the country, although we wish we could do this,” said Erdoğan.
“It is hard to make reforms when deadlock has become a type of
politics,” said Erdoğan, adding that despite all threats and attacks
against his party, they had not abandoned their path to democratization.
“We will continue to do whatever will please our people,” Erdoğan added.
An understanding of the state that assimilates its citizens and shuts
its ears to the demands of its people no longer exists in Turkey today,
he said.
“The major obstacle toward reforms in Turkey is the darkness of May
27,” said Erdoğan, referring to Turkey’s first military coup on May 27,
1960, when conservative Prime Minister Adnan Menderes was overthrown
for growing increasingly authoritarian before being ultimately hanged.
“Those who claimed that Turkey is being divided for past 11 years will
do the same today [after the package is announced] – you will see
that,” Erdoğan said.
The opposition must change and cease to be an obstacle standing in
front of change, Erdoğan said, criticizing the opposition’s stance
toward reforms.
“The packages have surprising solutions but the problems are not a
surprise [to Turkey]. The problems in the package are the ones that
have been present throughout the republican era,” he said.
“This package is not a result of a negotiation. It is a result of the people’s demands,” Erdoğan said.
“Our reference is international human rights, the European Union acquis
and the works of the Wise People [during the peace process],” he said.
“All the articles [in this package] were promised to our people and
approved by our people in the past as we included them in our party’s
programs during the elections, Erdoğan said.
(hurriyetdailynews.com,
Sept 30, 2013)
Erdogan ne veut pas de l’école en kurde
ANNE ANDLAUER
Le gouvernement turc doit annoncer lundi une série de réformes dites «
de démocratisation », alors que des négociations de paix sont en cours
avec les Kurdes du PKK. Mais leur première demande, l’éducation en
langue maternelle, risque de ne pas être exaucée.
Bê ziman jiyan nabe – Pas d’existence sans langue » : l’année scolaire
a repris la semaine dernière en Turquie sur cet appel au boycott du
principal parti pro-kurde, le Parti pour la paix et la démocratie
(BDP). La formation parlementaire a demandé aux familles kurdes de ne
pas envoyer leurs enfants à l’école, une école où le turc est la seule
langue admise. L’appel au boycott a échoué, se rassurent les autorités,
mais le BDP s’est offert l’occasion de rappeler l’une – sinon la
première – de ses revendications : l’éducation en langue maternelle.
Le moment a sans doute paru opportun. Depuis bientôt un an, le
gouvernement turc conduit des discussions de paix avec le chef du Parti
des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, emprisonné à vie.
Au cours des neuf derniers mois, cette guerre aux 45.000 victimes en 30
ans n’a plus tué personne, soldat turc ou combattant kurde. Mais le PKK
s’impatiente ; il a annoncé début septembre l’interruption du retrait
de ses troupes du territoire turc ; et il menace de briser le
cessez-le-feu en vigueur si le gouvernement manque à faire « un
pas en avant ». La pression se concentre sur Recep Tayyip
Erdogan, le Premier ministre turc, qui doit annoncer ce lundi un très
attendu « paquet de réformes » ou « paquet de démocratisation ».
Les conseillers du Premier ministre et du ministère de la Justice y
travaillent depuis plusieurs mois, officiellement sans consulter qui
que ce soit, surtout pas l’opposition parlementaire. Ces réformes,
promettent-ils, élargiront le champ des droits et des libertés en
Turquie, notamment ceux des citoyens kurdes, et faciliteront donc le
processus de paix. Le BDP, qui dit n’être au courant de rien, s’attend
à être déçu. « Ce paquet présenté (par le gouvernement) comme
s’il allait apporter un remède au cancer ne prévoit pas l’éducation en
langue maternelle », dénonce le parti dans son appel au boycott
des écoles. Le Premier ministre Erdogan a en effet confirmé cette
semaine qu’il n’en était « pas question. »
« Vous pouvez ouvrir des cours dans votre langue maternelle (…)
mais la langue officielle de la Turquie est le turc », a martelé
le chef du gouvernement. Pour sa défense, le Parti de la justice et du
développement (AKP) rappelle régulièrement le chemin parcouru depuis
son arrivée au pouvoir, en 2002. Autrefois, l’Etat turc niait jusqu’à
l’existence du kurde et punissait son usage public. Désormais, les
partis politiques peuvent faire campagne en kurde, les accusés peuvent
se défendre en kurde, des universités ouvrent des départements de
kurde, les enfants kurdes peuvent suivre à l’école des cours optionnels
d’apprentissage de leur langue. Une télévision publique, TRT6, et
l’agence de presse semi-officielle, Anadolu, émettent aussi en langue
kurde.
Mais ces avancées sont loin de satisfaire ceux qui réclament le droit
d’offrir aux enfants, dès leur plus jeune âge, une éducation en langue
maternelle dans les écoles de la République. Le débat est ancien
« mais continue de se limiter au terrain politique »,
regrette Ilhan Kaya, président du Centre international de recherches
culturelles (Ukam). Selon cet auteur de plusieurs rapports et
comparaisons internationales sur l’éducation en langue maternelle,
« au lieu d’aborder les aspects académiques, psychologiques,
culturels et sociaux, le débat reste prisonnier de craintes
sécuritaires sur l’indivisibilité de l’Etat ». « Pourquoi
ne faisons-nous pas du kurde la deuxième langue officielle du sud-est
de l’Anatolie, et pourquoi ne rêvons-nous pas de créer des universités
qui formeraient les médecins, ingénieurs et juristes kurdes de tout le
Proche-Orient ? », plaide Orhan Kemal Cengiz, avocat spécialiste
des droits de l’homme.
Mais au sein de la société, la question cristallise les craintes et les
ressentiments. Et, au Parlement, les avis semblent tout aussi
inconciliables, même si les lignes de fracture sont de moins en moins
nettes. Entre le BDP, résolument pour la réforme, et les
ultranationalistes du MHP, farouchement contre, des voix dissonantes
s’expriment à l’AKP et dans la principale formation d’opposition, le
CHP (Parti républicain du peuple).
Ces jours-ci, leurs débats achoppent justement sur le droit à
l’éducation en langue maternelle. Le député AKP de Diyarbakir Galip
Ensarioglu y voit « le point ultime d’une résolution de la
question kurde ». Son collègue Burhan Kuzu, AKP lui aussi,
rétorque que « l’éducation en langue maternelle, ce ne sont pas
que nos citoyens kurdes. Chaque groupe linguistique voudra ses écoles,
ses lycées, ses universités… (…) » Et de risquer cette comparaison :
« Regardez la Belgique, au bord de la division. Si vous me
demandez pour quelle raison, à mon avis, c’est la langue. » (Le
Soir, 28 sept 2013)
Conférence à Diyarbakir sur la place des pouvoirs locaux dans le processus de paix
par Amitiés kurdes de Bretagne
Instaurer un processus pour permettre aux Pouvoirs locaux et régionaux
d’être acteurs dans les négociations pour une paix durable, tel était
l’objet de la conférence organisée à Diyarbakir, le week-end des 21 et
22 septembre par le GABB (Union des Municipalités du sud-est anatolien
- Güneydoğu Anadolu Bölgesi). Le GABB, présidé par Osman Baydemir,
maire de Diyarbakir, est l’une des sept régions de Turquie, frontalière
de l’Irak et de la Syrie, forte de plus de huit millions d’habitants,
soit plus du dixième de la population.
Lors de cette conférence, qui s’est tenue à « Sumerpark » - vaste
complexe socio-culturel, sportif et éducatif, mais aussi centre de
Congrès, situé dans un cadre de verdure - se sont succédés près d’une
trentaine d’orateurs : maires et autres élus de collectivités locales
et régionales dont quatorze venant de Belgique, de Suède, du Pays
basque, de Catalogne, du Liban, du Kurdistan syrien, des Pays-Bas,
d’Irlande, de Palestine et d’Afrique du Sud.
Les différents combats pour la paix sont autant de défis qui ont été
soulignés par les intervenants faisant part de leurs expériences et des
résultats obtenus : oui, c’est le rôle des Pouvoirs locaux d’œuvrer
pour la paix, oui, ils sont en capacité d’apporter des solutions aux
conflits régionaux, oui ils peuvent être des acteurs du changement
comme institutions alternatives œuvrant pour une « amélioration
équitable, écologique et social au niveau national et international ».
Le GABB a présenté ses objectifs dont les principes de base sont la
démocratie, la participation citoyenne, l’écologie et la parité
homme/femme.
Dans sa déclaration finale, l’assemblée a lancé un appel aux
gouvernements des pays pour qu’ils soutiennent un développement axé sur
les personnes ressources locales, dynamiques et innovantes, capables de
créer de nouveaux canaux de dialogue et de discuter des nouveaux
modèles de gouvernance dans le but de consolidation des processus pour
une paix durable :
les
changements politiques et économiques du monde d’aujourd’hui
nécessitent des doctrines économiques, politiques et sociales
alternatives à l’échelle mondiale. Les luttes sociales au Moyen-Orient
rendent nécessaires le partage des expériences, une réflexion
approfondie et une solidarité entre les peuples. Les mouvements sociaux
qui agitent le Moyen-Orient expriment des demandes pour plus de
démocratie, plus de liberté, plus d’égalité, plus de respect pour les
droits de l’homme, plus de développement économique et social.
AKB DRK <akbdrk@free.fr>, 24 sept 2013
"Democratization" package reported to the end of September
Work on a much-anticipated democratization package is nearing
completion, Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan said today,
adding that he would organize a press conference to publicize its
contents before the end of September.
“We have completed the first stage of our work and are now redacting
the due assignments. I will make a press conference solely on the
democratization package by the end of month and make it public there,”
Erdoğan told reporters during a joint press conference with Pakistani
Prime Minister Nawaz Sharif in Ankara.
Shortly earlier, the deputy leader and spokesman of the ruling Justice
and Development Party (AKP), Hüseyin Çelik, also confirmed via Twitter
that the package was nearly finalized.
“The package will be finalized later today, and our prime minister will
hold a press conference in the coming days on the issue,” Çelik wrote.
The statement came during a meeting headed by Erdoğan and attended by
ministers and senior officials on the content of the package.
The reform package is seen as crucial, particularly to regain lost
momentum on the Kurdish peace process initiated nine months ago.
The outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK) and the Peace and Democracy
Party (BDP) have listed their expectations from the government in
return for a cease-fire and the withdrawal of PKK militants from
Turkey, but the delay in the process has caused mistrust and tension
between the two parties. The government accused the PKK of not
completing the withdrawal within the given time, accusing the group of
only pulling out 20 percent of its armed forces.
The democracy package is expected to extend services in a citizens’
mother tongue in public offices such as municipalities and the tax
office; lift the obligation to render settlement names in Turkish;
restrict governors’ rights to delay meetings and gatherings and prevent
the sentencing of those who have not been at the management level in
terrorist organizations and those who have not committed crimes that
violate codes on “being a member of a terrorist organization” via
amendments to the Turkish Penal Code (TCK) and the anti-terror law.
(hurriyetdailynews.com,
Sept 17, 2013)
Un gay candidat au poste de maire, une première
Un homosexuel turc de 43 ans sera candidat
aux prochaines élections municipales en mars, espérant devenir la
première personne ouvertement homosexuelle à occuper des fonctions
publiques en Turquie, rapporte samedi la presse turque.
Can Çavusoglu, originaire d'Istanbul et qui a étudié aux Etats-Unis, a
annoncé qu'il serait candidat indépendant au poste de maire de la ville
de Bulancak, située au bord de la Mer noire, dans le but de devenir le
premier maire gay du pays, précise le journal Hürriyet Daily News.
Le candidat affirme être "un activiste gay et des droits des femmes,
penseur, peintre, écrivain" et espère attirer des "investissements
américains" dans sa ville de 60.000 habitants, une fois élu.
L'homosexualité n'est pas illégale en Turquie, pays majoritairement
musulman qui aspire à intégrer l'Union européenne, mais elle reste
toujours très mal vue par la plupart de ses habitants, sauf dans les
métropoles, même si une ouverture a été entamée pour la cause gay ces
dix dernières années.
(AFP, 14 septembre 2013)
Ouverture du procès sur l'empoisonnement du président Özal
Un tribunal d'Ankara a commencé mercredi à juger en son absence un
général turc à la retraite pour une tentative supposée de meurtre par
empoisonnement visant le président Turgut Özal, décédé en 1993.
Levent Ersöz, un ex-général de brigade, n'a pas comparu pour des
"raisons de santé" à la première audience du procès, dont il est
l'unique suspect.
Cet ancien officier a déjà été condamné cet été à 22 ans et six mois de
prison dans une des nombreuses affaires de conspiration visant le
régime islamo-conservateur turc.
En avril dernier, la justice turque avait décidé d'inculper M. Ersöz
dans l'affaire Özal, évitant ainsi que le dossier ne soit prescrit,
vingt ans après les faits.
Le corps de M. Özal avait été exhumé en octobre 2012, certains membres de sa famille affirmant qu'il avait été empoisonné.
Officiellement, l'ancien président a succombé à une crise cardiaque à
l'âge de 65 ans. L'autopsie n'a pas permis de conclure dans un sens ou
dans l'autre, mais le parquet a annoncé qu'il entendait poursuivre ses
investigations.
L'acte d'accusation contre Levent Ersöz s'appuie sur des plaintes de la
veuve et du fils de l'ancien chef de l'Etat. Il accuse le général
d'avoir "mené une tentative d'assassinat contre le président, tentative
qui a peut-être abouti", un crime passible de la prison à vie.
L'avocat du prévenu, Me Hulusi Coskun, a demandé aux juges de faire
juger aussi Semra Özal, la veuve du président défunt, affirmant que
cette dernière jouait un rôle clé dans cette procédure.
Premier ministre de 1983 jusqu'à son élection à la tête de l'Etat en
novembre 1989, Turgut Özal avait survécu en 1988 à une tentative
d'assassinat conduite par un nationaliste turc.
Il avait mis en oeuvre une politique libérale sur le plan économique et
avait défendu l'alliance diplomatique avec les pays occidentaux,
notamment en soutenant l'intervention en Irak lors de la première
guerre du Golfe en 1991.
Les nationalistes reprocheraient à M. Özal ses tentatives d'entamer des
discussions, peu avant sa mort, avec les rebelles kurdes du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK).
La prochaine audience a été fixée au 9 décembre.
(AFP, 11 septembre 2013)
L'échec d'Istanbul pour les JO-2020: une défaite pour Erdogan
La fin du rêve olympique pour Istanbul pour les
jeux de 2020 a sonné comme un revers pour le Premier ministre turc
Recep Tayyip Erdogan, en quête d'un succès politique pour redorer son
blason sur fond de fronde politique intérieure et de guerre en Syrie.
Après les quatre précédents échecs subis par la mégapole turque depuis
2000, M. Erdogan, ancien maire d'Istanbul, et le gouvernement
islamo-conservateur se sont énormément investis pour décrocher les Jeux
2020, érigés en priorité absolue.
"Les Jeux s'inscrivent dans la stratégie des autorités qui recherchent
le succès économique et politique", a indiqué à l'AFP Jean-François
Polo, professeur de sciences politiques à l'université Galatasaray
d'Istanbul, "elles ont compris qu'organiser les JO ou d'autres
+méga-événements+ constituait un moyen de promotion très efficace".
Depuis des mois, M. Erdogan a donc répété que l'heure d'Istanbul devait
enfin sonner et qu'en offrant pour la première fois les Jeux à un pays
à majorité musulmane, le Comité international olympique adresserait un
signe positif à tout le monde islamique.
"Avoir les Jeux à Istanbul serait un message fort envoyé au reste du
monde, mais aussi à nos voisins qui ont besoin de paix", a-t-il plaidé
samedi à Buenos Aires devant le CIO en référence aux troubles qui
agitent le monde arabe.
Mais les instances olympiques sont restées sourdes à cet appel à
l'ouverture, préférant la solidité et l'expérience nippone à une
aventure turque.
Face à la presse mondiale et au monde olympique, le Premier ministre a
réagi avec fatalisme à la victoire de Tokyo. "Ce n'était pas notre
destin", a-t-il lâché. Mais sitôt dans l'avion qui le ramenait en
Turquie, il n'a plus mâché ses mots.
"On ne nous a pas traités avec justice", a-t-il maugréé devant les
journalistes qui l'accompagnaient, "ils (le CIO) ont aussi dans un sens
coupé les liens avec le monde de l'Islam et ses 1,5 milliard de
membres".
Camouflet
De nombreux commentateurs de la presse turque ont vu dans cette défaite
un camouflet personnel infligé à M. Erdogan et à sa politique, à
quelques mois des élections municipales de mars prochain.
"M. Erdogan espérait vraiment ramener les jeux à Istanbul pour son
image qui a été terni par les manifestations du Gezi (Istanbul) et sa
politique syrienne", a expliqué à l'AFP Deniz Zeyrek, chef du bureau du
journal Radikal à Ankara.
Le Premier ministre a essuyé de nombreuses critiques, dans son pays
comme à l'étranger, pour avoir sévèrement réprimé les manifestations
antigouvernementales dites du parc Gezi, le coeur de la contestation à
Istanbul, qui ont agité la Turquie en juin.
De même, sa politique syrienne jugée belliqueuse et son soutien
indéfectible au président égyptien déchu Mohammed Morsi, issu des
Frères musulmans, ont effrité l'influence de la Turquie dans la région.
"Si un gouvernement recourt de façon excessive à la force contre des
manifestants (...), il lui est difficile d'obtenir un soutien
international sur un quelconque dossier", a remarqué Yusuf Kanli dans
le quotidien de langue anglaise Hürriyet Daily News.
D'autres observateurs ont aussi reproché au gouvernement d'avoir
insisté sur l'argument religieux pour plaider la cause d'Istanbul 2020.
"Remporter des JO ne peut se faire sur une idée du monde reposant sur
la religion", a estimé l'éditorialiste Semih Idiz dans les colonnes du
quotidien Taraf. "L'AKP s'est avéré incapable de faire face aux défis
du monde moderne. En fin de compte, il n'a compris ni l'Occident, ni
l'Orient", a ajouté M. Idiz.
Avant même le vote de samedi, le gouvernement avait anticipé l'impact
de la fronde de juin sur sa candidature olympique. "Si Istanbul perd,
ce sera de leur faute", a lancé le ministre des Affaires européennes
Egemen Bagis en accusant les manifestants.
Mais, comme l'ont montré les interventions musclées de la police à
Ankara et Istanbul ces derniers jours, le gouvernement n'a pas
l'intention de changer de cap face aux contestataires.
(AFP, Burak AKINCI, 9 septembre 2013)
Majority of Turks against Syria intervention
A majority of Turks disapprove of any potential military intervention
in Syria, much like their European and American counterparts, a survey
has revealed.
In Turkey, 72 percent of respondents to the Transatlantic Trends 2013
survey, which was conducted by the German Marshall Fund of the United
States (GMF), said their country should stay out of Syria, up 15
percentage points from last year, while only 21 percent – down 11
percentage points – favored intervention.
The respondents were told that there had recently been discussion about
intervening in Syria, where the government has been using military
force to suppress an opposition movement. They were then asked whether
their government should stay out completely or intervene.
Apart from Turkey, 11 European Union member states were surveyed:
France, Germany, Italy, the Netherlands, Poland, Portugal, Romania,
Slovakia, Spain, Sweden, and the United Kingdom, as well as the United
States. Polling was conducted between June 3 and June 27.
In the U.S., a two-thirds majority, 62 percent, up 7 percentage points
from 2012, along with nearly three-fourths of respondents in Europe, 72
percent, up 13 percentage points from 2012, preferred to stay out.
Only one-in-three respondents in the United States, 30 percent, down 5
percentage points from 2012, and even fewer in Europe, 22 percent, down
10 percentage points from 2012, felt their countries ought to intervene
in Syria.
In a separate question about recent developments in North Africa and
the Middle East, respondents to the survey were asked to choose between
two propositions: “stability is more important even if it means
accepting non-democratic governments” and “democracy is more important
even if it leads to a period of instability.” A majority in Europe, 58
percent, and a plurality in the United States, 47 percent, preferred
democracy over stability.
A majority of Turkish respondents, 57 percent, preferred democracy in
North Africa and the Middle East, 25 percent said they preferred
stability, while 18 percent said they did not know or refused to
answer. (hurriyetdailynews.com,
Sept 6, 2013)
Top judge issues key democracy message
The president of Supreme Court of Appeals delivered a stern democracy
lesson to senior ruling party members and other leading figures at a
ceremony for the opening of the new judicial year in Ankara, warning of
the dangers of growing authoritarianism in Turkey.
“Democracy is maybe the [best-equipped] to accommodate different
opinions, but it carries risks at the same time. However, this risk
potential does not legitimize authoritarian measures … with the motive
of protecting [rulers], and cannot be a legitimate ground for [rulers]
to tie themselves to authoritarian guarantee mechanisms,” Ali Alkan
said on Sept. 2.
“Democracy is based on political choice, political consent and
political tolerance. In democracies, the administration does not
exclude those that are distant, as much as it does not submit to those
close to itself. In democratic regimes, individuals or sections [of
society] are not evaluated in terms of a friend-enemy description, but
on the axis of humanitarian values,” Alkan said.
He added that the values of democratic societies were not formed "through imposition," but rather through "social acceptance."
Alkan’s remarks came at a time when the government has been
increasingly scrutinized for its authoritarian tendencies, especially
amid the Gezi unrest.
President Abdullah Gül, Parliamentary Speaker Cemil Çiçek, Prime
Minister Recep Tayyip Erdoğan, President of the Constitutional Court
Haşim Kılıç, Chief of General Staff Gen. Necdet Özel, main opposition
Republican People’s Party (CHP) leader Kemal Kılıçdaroğlu, President of
the Council of State Zerrin Güngör, Deputy Prime Minister Bekir Bozdağ,
members of the Cabinet, Deputy Chair of the Supreme Board of Judges and
Public Prosecutors (HSYK) Ahmet Hamsici and senior judicial officials
also attended the event.
Alkan also touched on the importance of freedom of speech. “In
societies where people cannot express their opinions freely, it is
observed through historical experience that the costs of this are dear
and that unexpressed demands emerge as areas for social risk and
manipulation,” he said.
At the same time, the court head also said hate speech had regrettably
become commonplace and emerged as a method of expression in Turkey.
This threat of violence and hatred against freedom of expression must
be tackled by political and social leaders, alongside civil society, he
suggested. (hurriyetdailynews.com, Sept 2, 2013)
Opposition parties have concerns over military engagement in Syria
The opposition parties in Turkey have deep apprehension over any
involvement of Turkish forces in a potential military intervention in
Syria, although they have different reasons to justify their positions.
If there is one thing they have in common, it is their sharpened
criticism of the ruling Justice and Development Party's (AK Party)
foreign policy.
An intervention in Syria could trigger a third world
war, the deputy leader of the main opposition Republican People’s Party
(CHP), Erdoğan Toprak warned, in line with the opposition’s reluctance
to take action over Syria as opposed to the government’s venturesome
statements.
“Intervention in Syria has the potential to bring on a third world
war,” Toprak reiterated. “For the issue of Syria, the common mind of
the whole world must be activated. There will not be a winner of this
war,” Toprak said in a written statement on Sept. 1.
Highlighting that Turkey's stance towards Syria has
found no support on the international stage, Erdoğan Toprak, the CHP's
deputy chairman, told Today's Zaman that "the result of the vote that
took place in the British parliament again showed that Turkey is left
alone in its foreign policy. All of the AK Party's assumptions about
the region have proved flawed."
Toprak stressed that in order to reach a resolution in Syria, foreign
states should not intervene in Syrian internal affairs in the first
place.
"The first step in dealing with the conflict is to halt the [supply of]
arms and logistical support to radical religious terrorist
organizations. Authorities must not allow arms and members of terrorist
organizations to use Turkish territory as a transit point to get to
Syria. Second, the AK Party must announce that Turkey won't interfere
in Syrian internal affairs. Third, the AK Party must stop basing
Turkey's foreign policy on sectarian differences,” said Toprak.
The Nationalist Movement Party (MHP) wants to wait until the United
Nations releases the official reports the findings of a chemical attack
investigation. Celal Adnan, the MHP's deputy chairman, underlined that
the mandate which passed in Parliament in October of last year is still
in effect, and it gives Turkey the right to react to any possible
threat coming from Syria.
He maintained that the UN investigative reports should be released
before taking a step, saying: "We want the mandate that we have
supported before in Parliament to stay in effect at the moment without
any change. It is a wrong action for Turkey to start a call for war
before the UN investigation is done," said Adnan.
Gültan Kışanak, co-chairperson of the Peace and Democracy Party (BDP)
-- the political wing of the terrorist Kurdistan Workers' Party, whose
Syrian affiliate has aligned itself with the Bashar al-Assad regime --
emphasized that a military intervention in Syria would only deepen the
country's conflicts. "There has already been a terrifying civil war
going on in Syria for two years. An international military intervention
would not cause anything but the expansion of the ongoing war," said
Kışanak.
She believes that a military intervention will not help solve the
existing conflicts of the country, saying: "The planned military
intervention is not for the purpose of creating a political resolution.
So far, neither Turkey nor any foreign power has proposed a plan for
political resolution of the civil war that has been continuing in Syria
for two years. We don't think foreign intervention would serve any good
purpose for the people of Syria," he said.
Warning that taking a side in a possible military intervention in Syria
would carry serious risks, she said: "Turkey should not take such a
risky position in Syria. The AK Party has already failed politically
with the foreign policy it followed regarding Syria. But a military
failure might bear more serious and heavy consequences. For this
reason, Turkey's involvement in a military intervention in Syria might
lead Turkey to a disaster."
Remzi Çayır, Grand Unity Party (BBP) deputy chairman, maintained that a
military intervention led by the US would not contribute any good to a
solution for Syria. "The Syrian deadlock pulls on the heartstrings. It
is obvious that a US-led military intervention would only serve as
window-dressing for the world. Showing the world that it has developed
a humane reaction in the case of a chemical attack, the US wants to
clear its image on the international level. Although Assad is the root
of all the problems in Syria, the main objective of the military
intervention is not to change the existing regime," he stated.
Stating that they have advised the government to search for a
dialogue-based resolution, Çayır said: "Unfortunately, the UN has
become a sham organization. It has been paralyzed. Turkey should have
led the attempts to create an atmosphere of dialogue for the countries
of the region. However, despite our advice, the AK Party government
expected a resolution from the West. This wrong approach of the
government is the main problem."
(TODAY'S
ZAMAN, Sept 1, 2013)
Forces
armées/Armed Forces
Army presentation on reactionaryism missing from MGK archive
Records of a presentation given during a controversial National
Security Council (MGK) meeting on Feb. 28, 1997, which resulted in the
forced resignation of a coalition government led by a now-defunct
religious-minded party, are missing from the MGK archives, Today's
Zaman has learned.
Judges examining the MGK achieves found no traces of the materials from
a presentation delivered during the meeting by Gen. Fevzi Türkeri, who
was the head of the security department of the General Staff at the
time.
It is not yet known whether the logs of the presentation were not kept or were destroyed later on.
Decisions taken from the MGK meeting from Feb. 28, 1997 were certainly
made public, but the documents submitted to the Ankara 13th High
Criminal Court, which is hearing the Feb. 28 trial, include previously
classified documents from the era. A notice, stamped as confidential,
from Feb. 26, 1997 announces that an MGK meeting was due to take place
on Feb. 28, 1997 to discuss the dimensions of the threat of religious
reactionaryism directed at Turkey.
In the MGK achieves, it is possible to find the 31-page-long
presentation on religious reactionaryism made by the National
Intelligence Organization (MİT) at the MGK meeting; yet, there is not a
single sentence about Türkeri's presentation on the same subject.
Lawyers want to see original logs
Lawyers for the co-plaintiffs in the Feb. 28 trial have voiced their
criticism of the absence of the logs of the General Staff's
presentation about religious reactionaryism at the controversial Feb.
28, 1997 MGK meeting.
Müşir Deliduman, a lawyer for one of the co-plaintiffs, said it is a crime to hide those logs from the judiciary.
(TODAY'S
ZAMAN, Sept 26, 2013)
Anti-missiles en Turquie: la Chine remporte le contrat
La Chine a remporté jeudi un appel d'offre de 4 milliards de dollars
pour l'achat par Ankara de systèmes de missiles anti-aériens et de
missiles de longue portée, le premier dont sera dotée la Turquie.
Le sous-secrétariat de l'Industrie de la Défense (SSM) a "décidé
d'entamer les pourparlers avec la compagnie CPMIEC de la république
populaire de Chine pour la production conjointe des systèmes et de
leurs missiles en Turquie sur le prix négocié", selon un communiqué.
Les autres concurrents étaient un consortium formé des Américains
Raytheon et Lockheed Martin, le Russe Rosoboronexport, et le groupe
franco-italien Eurosam.
En janvier, l'Otan avait commencé à déployer des missiles sol-air
Patriot pour protéger la Turquie d'un éventuel débordement du conflit
syrien.
Les batteries de missiles Patriot, destinées à assurer la défense du
territoire turc contre les avions et les missiles à courte portée, ont
été fournies par les Etats-Unis, l'Allemagne et les Pays-Bas.
(AFP, 26 septembre 2013)
Minutes of Feb 28 meeting revealed
Two judges appointed by the Ankara 13th High Criminal Court have begun
examinations of the minutes belonging to the Feb. 28 case, which looked
into the military intervention process that forced the late ex-prime
minister Necmettin Erbakan to resign.
The minutes begin by saying the council had reviewed the “subversive
activities, remarks, threats and dangers that were created,” in the
meeting.
In the second part, it summarizes the points “of the consensus that was reached.”
“The groups aiming to establish an Islamic republic based on Sharia law
constitute a multi-dimensional threat to the secular and social state
of law, as defined by the Constitution,” it said, adding that not
keeping track of antiquated practices would conflict with the rule of
law principle.
The items agreed upon during that meeting, which were actually
recommendations and warnings that were then expressed to the then
Erbakan-led government, were placed in the third section of the
minutes.
Turkey’s then omnipotent military imposed a series of tough rulings on
the then-prime minister Erbakan, mainly aimed at curbing religious
schools and Islamic education in the face of what was perceived at the
time as a growing threat to Turkey’s secular system.
Erbakan had refused to sign the consensus agreed to, unless its tone was softened, which deepened the row. (hurriyetdailynews.com,
Sept 24, 2013)
La Turquie a abattu un hélicoptère syrien
La Turquie a abattu lundi un hélicoptère militaire
syrien qui a violé son espace aérien, a déclaré le vice-Premier
ministre turc Bülent Arinç.
Un hélicoptère Mi-17 syrien a été détecté à deux kilomètres à
l'intérieur de l'espace aérien turc à 14h20 (11h20 GMT), a dit M. Arinç
à des journalistes.
"Il a été averti de manière répétée par notre défense aérienne, mais
comme la violation (de l'espace aérien turc) continuait, il est tombé
en territoire syrien à 14h25 (11h25 GMT) après avoir été touché par des
missiles tirés par nos avions" qui avaient décollé de leur base de
Malatya (est), a expliqué le responsable turc.
L'état-major des armées turques a confirmé les propos de M. Arinç,
précisant dans un communiqué que l'appareil syrien avait été repéré par
la station de contrôle de Diyarbakir (sud-est) lorsqu'il était à 26
milles (48 kilomètres) de la frontière turque et mis en garde jusqu'à
ce qu'il en soit à cinq milles (environ neuf kilomètres).
"Malgré tout, l'hélicoptère syrien a continué de s'approcher de
l'espace aérien turc", a affirmé l'état-major, indiquant que l'appareil
avait violé l'espace aérien turc à la hauteur du poste-frontière de
Güveççi, dans la province de Hatay (sud), qu'il a survolé à une
altitude de 14.200 pieds (4.300 mètres).
"Il est tombé en territoire syrien à un kilomètre de la frontière après
avoir été frappé par un de nos deux F-16 placés en état d'alerte dans
la région", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a pour sa part prévenu
que "toutes les mesures" avaient été prises pour dissuader à l'avenir
toute tentative de violation de l'espace aérien turc.
"Personne n'aura plus désormais l'audace de violer d'aucune façon les
frontières de la Turquie. Toutes les mesures ont été prises à ce
sujet", a déclaré M. Davutoglu au cours d'une conférence de presse
organisée à l'ambassade de Turquie à Paris, diffusée par les chaînes de
télévision.
Le ministre a précisé que l'Otan, dont la Turquie est membre, le
secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le Conseil de sécurité des
Nations unies seraient informés des détails de l'incident.
Celui-ci est intervenu alors que le Conseil de sécurité doit entamer
cette semaine des négociations sur une résolution visant à soutenir la
mise en oeuvre des dispositions d'un accord américano-russe conclu ce
week-end sur l'élimination de l'arsenal chimique de la Syrie.
La Turquie a salué l'accord mais estimé que Damas chercherait avant
tout à gagner du temps pour poursuivre ses opérations militaires.
La chute d'un hélicoptère de l'armée syrienne près de la frontière
avait été annoncée auparavant par l'Observatoire syrien des droits de
l'homme (OSDH).
M. Arinc a indiqué qu'il ne disposait pas d'informations sur le sort de l'appareil parce qu'il était tombé en territoire syrien.
Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a déclaré à l'AFP que
l'hélicoptère s'était bien écrasé en territoire syrien, ajoutant que
l'un de ses deux pilotes, qui ont réussi à s'éjecter, avait été fait
prisonnier par les rebelles tandis que le sort du second restait
inconnu.
M. Arinç a rappelé que la Turquie avait modifié les règles d'engagement
de son armée en réponse aux tirs provenant de Syrie qui ont atteint à
plusieurs reprises le territoire turc.
Depuis le début il y a deux ans et demi de la révolte en Syrie contre
le pouvoir du président Bachar al-Assad, le gouvernement du Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan, jusqu'alors allié de la Syrie, s'est
retourné contre son régime.
M. Erdogan milite ouvertement pour la chute du président Assad et
soutient la rébellion syrienne. La Turquie accueille en outre plus de
500.000 réfugiés syriens.
Les tensions entre les deux pays se sont accentuées quand l'armée
syrienne a abattu en juin 2012 un avion turc, affirmant qu'il avait
violé son espace aérien.
Et l'artillerie riposte à chaque fois qu'un obus syrien tombe sur le
sol de la Turquie depuis que l'un d'eux a tué cinq Turcs près de la
frontière syrienne, en octobre 2012.
(AFP, 16 septembre 2013)
Syrie: L'hélicoptère n'était pas en mission de combat
L'armée syrienne a reconnu dans un communiqué la perte lundi d'un de
ses hélicoptères, abattu près de la frontière avec la Turquie par
l'aviation turque, et a déclaré que l'appareil "n'était pas en mission
de combat".
Un hélicoptère militaire "a été perdu alors qu'il était en mission de
reconnaissance pour surveiller l'infiltration de terroristes à travers
la frontière turque", indique le communiqué de l'armée diffusé à la
télévision syrienne.
Damas accuse régulièrement la Turquie de financer et d'entraîner des
rebelles sur son territoire et de les laisser franchir la frontière
pour aller combattre les forces gouvernementales en Syrie.
L'hélicoptère "a été visé directement par des avions turcs", a déclaré l'armée syrienne.
"Etant donné que l'hélicoptère était sur le chemin du retour et n'était
pas en mission de combat, la réaction hâtive de la Turquie est la
preuve des vraies intentions du gouvernement de (Recep Tayyip) Erdogan
envers la Syrie, qui sont de créer la tension et de provoquer une
escalade de la situation à la frontière entre les deux pays", a déclaré
l'armée syrienne.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué que l'un
des deux pilotes de l'hélicoptère, qui ont réussi à s'éjecter, avait
été fait prisonnier par des rebelles tandis que le sort du second
restait inconnu.
(AFP, 16 septembre 2013)
Une brigade « jihadiste » d’Ankara contre les Kurdes
Selon l’Intelligence Online, une publication professionnelle consacrée
aux services de renseignement d'État, Ankara a créé une brigade
djihadiste kurde pour combattre le PYD, principal parti kurde syrien.
« Pour combattre les troupes du mouvement kurde syrien PYD, qui tient
une partie de la frontière entre la Syrie et la Turquie, Ankara a
encouragé la formation d'une brigade djihadiste composée presque
exclusivement de Kurdes et appelée Katibat al-Taliban (KaT). Les
combattants de ce mouvement, pour l'essentiel de jeunes kurdes
désargentés, reçoivent près de 1 000 $ quand ils s'engagent. Ils sont
ensuite envoyés combattre le PYD sur la frontière turco-syrienne aux
côtés de l'Armée syrienne libre (ASL) et des djihadistes de Jabhat
al-Nosra. Plusieurs d'entre eux ont été tués fin juillet lors d'un
assaut dans la ville de Tell Halaf.
Certains combattants de KaT sont d'ex-membres du mouvement séparatiste
kurde PKK convertis à l'islam dans les prisons kurdes. D'autres
viennent d'écoles religieuses établies au Kurdistan par les fidèles de
l’imam Fethullah Gülen. Un autre mouvement kurde, le PDKS, proche du
leader kurde irakien Massoud Barzani, combat les troupes du PYD aux
confins des frontières turque, syrienne et irakienne. »
SOUTIEN MASSIF DE LA TURQUIE AUX JIHADISTES
La Turquie soutient ouvertement les groupes djihadistes et de
nombreuses brigades de l’armée syrienne libre (ASL) qui combattent les
Kurdes au Kurdistan syrien, notamment depuis mi-juillet. Les frontières
de la Turquie restent ouvertes pour les jihadistes d’Al-Qaida qui
reçoivent dupuis ces frontières l’aide militaire, diplomatique et
financier.
Ces derniers jours, des nouvelles révélations et témoignages ont été
publiés dans les medias kurdes et turcs sur le soutien du gouvernement
AKP aux « jihadistes » qui se cachent derrière la couverture de l’Islam
pour commettre des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
La Commission d'enquête mandatée par l'ONU sur les crimes contre les
droits de l'Homme en Syrie a également accusé mercredi 11 septembre la
« rébellion » de crimes de guerre, notamment des meurtres, des
exécutions sans procédure régulière, des actes de torture, des prises
d'otages et des attaques contre des objets protégés.
DEUX PORTES SECRETES POUR LE PASSAGE DES JIHADISTES
Selon l’agence de presse kurde Firat, la Direction générale des
entreprises agricoles (TIGEM) à Ceylanpinar, sur la frontière avec la
Syrie, est utilisée comme le siège central des groupes armés affiliés
d'Al-Qaïda qui attaquent les Kurdes syriens. Deux nouvelles portes pour
le passage des groupes armés ont été ouvertes secrètement dans cette
zone appartenant à la TIGEM. L'une des portes s’ouvre sur un pont sur
la rivière Habur, à trois kilomètres de poste frontière, en face de
Tall Halaf, dans la région kurde de Sêrékaniyé (Rass al-Aïn), tandis
que l'autre traverse une ferme, toujours au sein de la TIGEM, entre les
villes de Ceylanpınar et Akçakale.
Le soutien de la Turquie est même visible à l'œil nu, car ces «
extrémistes étrangers » utilisent les frontières turques sans être
inquiétés, transportent leurs blessés dans des ambulances turques vers
des hôpitaux d’Urfa, amènent de nouveaux combattants étrangers qui sont
d’abord hébergés dans des hôtels d’Istanbul avant de prendre la route
vers la Syrie avec l’aide de plusieurs associations islamiques proches
du gouvernement Recep Tayyip Erdogan. Plusieurs membres d’al-Nosra ont
récemment avoué dans les medias kurdes le soutien de la Turquie pour
combattre les Kurdes.
Malgré ce soutien massive des pays étrangers, le front al-Nosra et
l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), deux groupes affiliés à
Al-Qaïda, ainsi que plus de dix brigades de l’ASL ont subi de lourdes
défaites face aux combattants kurdes au Kurdistan syrien et à Alep.
Plus de 1 000 membres de ces groupes armés ont été tués depuis
mi-juillet, des dizaines d’autres ont été capturés, et de nombreux
véhicules militaires transportant des canons antiaériens et des chars
et ainsi qu’une grande quantité d’armes ont été saisies par des
combattants kurdes.
(Maxime Azadi,
actukurde.fr/actualites, 12 sept 2013)
La Turquie déploie de nouveaux missiles sol-air à la frontière syrienne
L'armée turque a déployé de nouvelles batteries de missiles antiaériens
à sa frontière avec la Syrie, alors qu'une intervention internationale
est envisagée contre le régime de Damas, ont rapporté dimanche les
médias turcs.
Une batterie de missiles sol-air Stinger a été installée au cours des
derniers jours au sommet du mont Chauve, près de la ville de Yayladagi
(province de Hatay, sud), à quelques kilomètres de la Syrie et non loin
de la côte méditerranénne, a affirmé la chaîne NTV.
Une autre batterie a été positionnés à Ceylanpinar, une petite ville de
la province de Sanliurfa (sud-est) immédiatement attenante à la
frontière, a pour sa part indiqué la chaîne CNN-Türk.
Ankara avait déjà déployé plusieurs batteries de missiles antiaériens
le long de sa frontière commune avec la Syrie à l'été 2012, après qu'un
avion de reconnaissance turc avait été abattu par la défense
antiaérienne syrienne.
Ce dispositif a été renforcé avec l'arrivée début 2013, dans le cadre
de l'Otan, de batteries de missiles antiaériens et antimissiles Patriot
venus d'Allemagne, des Etats-Unis et des Pays-Bas avec leurs servants
pour protéger la Turquie contre d'éventuelles menaces syriennes.
La Turquie, qui a rompu avec son ex-allié syrien, abrite plus de
500.000 réfugiés syriens sur son sol. Elle soutient une intervention
multilatérale contre ce pays après les attaques chimiques du 21 août
dernier, près de Damas, pour lesquelles elle accuse le régime du
président Bachar al-Assad.
(AFP, 8 septembre 2013)
Syria would strike back at Turkey, Deputy FM warns
Syrian Deputy Foreign Minister Faisal al-Mekdad has warned Turkey to
“think twice” before participating in a probable U.S.-led operation in
Syria, saying the regime would strike back in retaliation.
In an interview with The Wall Street Journal, al-Mekdad said Damascus
would strike back at Turkey along with Israel and Jordan if they took
part in an operation against his country.
“We believe that any attack against Syria will definitely result in
chaos in the entire region, if not beyond,” he said. He also said the
regime was seeking dialogue and reconciliation with the U.S., while
calling called on the Congress, which is currently considering a
military strike, to “exercise wisdom,” warning that any attack against
Syria would have grave consequences in the entire region.
The deputy foreign minister confirmed that the regime had been supplied
up to now with Russian arms. “We have been supplied until this minute
with Russian arms to defend ourselves,” al-Mekdad said.
In Ankara, Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan reiterated Sept.
4 that Turkey would take part in any international coalition against
Syria, but stopped short of saying whether that would include military
action.
“We have said that we are ready to take part in any kind of coalition
and we perceive this as a coalition of volunteers,” Erdoğan said
without elaborating, shortly before leaving for the G-20 meeting in St.
Petersburg. (hurriyetdailynews.com,
Sept 5, 2013)
La Turquie renforce ses troupes à la frontière syrienne
La Turquie a déployé des troupes
supplémentaires pour renforcer sa longue frontière avec la Syrie en cas
d'une éventuelle intervention contre son voisin, rapportent jeudi les
médias turcs.
Un convoi de 20 véhicules constitué notamment de blindés a été déployé
mercredi soir à la frontière syrienne à la hauteur de la localité
turque de Yayladagi, dans la province de Hatay, sud de la Turquie,
indique l'agence Dogan.
L'agence officielle Anatolie ajoute que les troupes massées depuis le
début du conflit syrien, en 2011, dans des zones sensibles de la
frontière commune (900 km), notamment à Gaziantep (sud), ont été
renforcées.
Contacté par l'AFP, l'état-major turc des armées s'est refusé à tout commentaire.
Depuis le début de 2012, la Turquie a déjà sensiblement renforcé ses
unités à la frontière syrienne avec des chars et des batteries
d'artillerie. Des missiles Patriot de l'Otan ont également été déployés
dans plusieurs villes du sud anatolien.
La Turquie, pays de l'Otan, qui a rompu avec son ex-allié syrien,
abrite plus de 500.000 réfugiés syriens sur son sol. Elle soutient une
intervention multilatérale contre ce pays après les attaques chimiques
du 21 août dernier, près de Damas, pour lesquelles elle accuse le
régime du président Bechar Al-Assad.
Mardi, avant de quitter Ankara pour Saint-Pétersbourg pour participer à
un sommet du G20, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a
réitéré que son pays soutiendrait toute coalition contre le régime
syrien.
(AFP, 5 septembre 2013)
Les auteurs du putsch de 1997 devant la justice
Le procès des auteurs présumés du coup de force militaire qui a
renversé en 1997 le premier gouvernement islamiste en Turquie s'est
ouvert lundi à Ankara, nouvel épisode de la lutte engagée par le régime
islamo-conservateur pour écarter les généraux de la sphère politique.
Un mois après le lourd verdict rendu contre les putschistes du réseau
Ergenekon, 103 personnes, dont 37 placées en détention provisoire, sont
poursuivies pour "renversement de gouvernement", un crime passible de
la prison à vie.
Seul absent à la barre lundi matin devant la chambre criminelle du
tribunal de la capitale, le principal accusé et ancien chef
d'état-major de l'armée turque, Hakki Karadayi, 81 ans, dispensé de
comparution pour raisons de santé.
Son adjoint de l'époque, l'ex-général Cevik Bir, incarcéré, est lui
arrivé dans un fourgon cellulaire au palais de justice d'Ankara, sous
les applaudissements de proches qui l'attendaient à l'extérieur.
Le procès a débuté lundi matin par la longue procédure de vérification
des identités des nombreux accusés et les constitutions de parties
civiles. Cinq audiences doivent être consacrées jusqu'à vendredi à
cette procédure et à la lecture de l'acte d'accusation.
La Cour fixera ensuite d'autres dates pour la poursuite des audiences, qui devraient s'étaler sur plusieurs mois.
Lundi matin, une centaine de personnes se sont réunies devant le palais
de justice pour soutenir les accusés. "Nous sommes les soldats de
Mustafa Kemal", le fondateur de la Turquie moderne et laïque, ont-ils
notamment scandé.
D'autres manifestants se présentant comme des victimes du coup d'Etat ont, eux, réclamé
"que justice soit enfin faite !", comme le proclamait une de leurs
banderoles. A la faveur du putsch de 1997, plusieurs centaines de
fonctionnaires jugés proches de la mouvance islamiste avaient été
révoqués par l'administration.
Outre MM. Karadayi et Cevik, qui ont toujours nié les charges retenues
contre eux par la justice et sont considérés comme les cerveaux de
l'opération, de nombreux autres officiers à la retraite figurent parmi
les accusés.
Erbakan poussé à démissionner
Sur le banc des accusés, un seul civil, aujourd'hui incarcéré: le
professeur Kemal Gürüz, alors responsable de l'enseignement supérieur
(YÖK), qui s'était distingué pour avoir fait respecter sur les campus
l'interdiction du port du voile, aujourd'hui abolie.
Après les trois putschs "classiques" menés depuis 1960, l'opération
menée en 1997 par l'armée turque contre le pouvoir civil est
aujourd'hui décrite comme un "coup d'Etat post-moderne", car les
généraux n'ont pas imposé leur homme à la tête du pays.
Le 28 février 1997, le conseil de sécurité nationale (MGK), adressait
au gouvernement de coalition du leader islamiste Necmettin Erbakan,
décédé en 2011, une série d'injonctions lui demandant de respecter la
laïcité.
Relayés par la haute administration, la justice, la presse et le
patronat, les avertissements de l'armée allaient aboutir à la démission
du gouvernement. Le parti de la Prospérité de M. Erbakan a ensuite été
dissout par la justice pour "activités anti-laïques".
Les prévenus incarcérés sont aujourd'hui détenus à la prison de Sincan,
dans la périphérie d'Ankara, là où l'armée avait ordonné en février
1997 à une colonne de blindés de défiler dans les rues pour intimider
le gouvernement.
M. Erbakan, qui a été interdit de toute activité politique, était le
mentor politique du Premier ministre actuel Recep Tayyip Erdogan.
Depuis l'arrivée au pouvoir de son Parti de la justice et du
développement (AKP) en 2002, le gouvernement islamo-conservateur de M.
Erdogan a réduit l'influence des militaires sur la vie politique.
Ce procès constitue un nouveau chapitre d'une série de procédures
judiciaires qui ont vu depuis 2008 des dizaines d'officiers d'active et
à la retraite être condamnés à de lourdes peines de prison pour des
complots présumés dirigés contre le pouvoir, portant un sérieux coup à
l'influence de l'armée.
Ces procédures sont largement dénoncées dans les cercles laïques et
l'opposition turcs comme une "chasse au sorcières" qui traduit, selon
ses détracteurs, la volonté de M. Erdogan d'islamiser le pays.
(AFP, 2 septembre 2013)
Affaires
religieuses / Religious Affairs
Le président Gül admet des infiltrations de terroristes jihadistes
Le président turc s'est dit inquiet de l'avancée de groupes jihadistes
dans le conflit en Syrie, dans des zones proches de la frontière
turque, admettant des infiltrations de "terroristes" en territoire
turc, rapporte lundi la presse turque.
"Nous n'arrivons pas à empêcher les infiltrations de terroristes malgré toutes nos précautions
et le déploiement de canons et de chars" à la frontière turco-syrienne,
a dit Abdullah Gül à la presse turque à New York où il se trouve pour
l'Assemblée générale de l'Onu.
"Les groupes radicaux sont une grande source de préoccupation
concernant notre sécurité", a souligné le chef de l'Etat turc, cité par
le journal Hürriyet, affirmant avoir prévenu toutes les autorités
compétentes en Turquie au sujet de cette "question de sécurité vitale".
Il a cependant reconnu que la tâche de la Turquie était ardue, compte tenu des 910 km de frontière.
Une faction dure liée à Al-Qaïda s'est emparée récemment d'Azaz, ville
du nord de la Syrie, située à proximité de la frontière avec la Turquie.
L'opposition turque reproche au gouvernement islamo-conservateur turc,
qui a rompu avec le régime de Damas, de ne pas suffisamment sécuriser
la longue frontière qui sépare les deux pays.
Plus de 500.000 déplacés syriens ont trouvé refuge en Turquie, fuyant la guerre civile dans leur pays.
(AFP, 23 septembre 2013)
Turkey's young people politicized by fears of Islamist influence
By Justin Vela, NBC News Contributor
Young people in Turkey are more politicized
following mass anti-government protests that rocked the country this
summer. For many Turkish citizens in their late teens and early 20s, a
long-standing belief that Islamist students have an upper hand in an
important university entrance exam is provoking many to take to the
streets.
Ozan Kilic, 19, scored high on the exam and will begin a prestigious
state university this fall. Yet, he still took part in the protests,
initially sparked by government plans to demolish Gezi Park, a lone
green-space in central Istanbul, which grew into a manifestation of
discontent with government policies.
In Turkey, state-run colleges are preferred by many Turkish citizens
because they are both free and considered more prestigious than private
schools because of their established track records.
"If you consider the 10 best public universities, no private university can match their level," Kilic said.
For young people such as Kilic, the controversy surrounding the exam is
an example of how secular youth are being marginalized by Turkey's
Islamist government in favor of religious youth who will advance its
agenda in the future.
The belief is widespread among secularists, who feel threatened by
Turkey’s ruling Justice and Development Party (AK Party), which has
roots in political Islam.
In recent years, the AK Party gained control over Turkey's
traditionally secular state and the role of religion has grown in the
public sphere.
"They want to put their own people into every domain," Kilic said.
Mustafa Kemal Ataturk, the soldier statesman who founded modern Turkey
out of the ruins of the Ottoman Empire nearly a century ago, believed
religion was holding Turks back and promoted a secularist policy. As a
result Turkey is a predominantly Muslim country that is currently less
conservative than its neighbors in the Middle East.
But many secularists fear that Turkey’s Prime Minister Recep Tayyip
Erdogan, who also leads the AK Party, is reversing that trend.
“We want to raise a religious youth,” Erdogan said in a controversial
speech to the Turkish parliament last year. “Do you expect the
conservative democrat AK Party to raise an atheist generation? That
might be your business, your mission, but not ours. We will raise a
conservative and democratic generation embracing the nation’s values
and principles,” Erdogan added.
When it comes to the exam, religious students are accused of receiving
an algorithm or “cypher” that allows them to calculate the correct
answers while at private preparatory schools, called dersanes.
Atilla Yesilada, a political analyst with Istanbul's Global Source
Partners, said that the controversy has existed for about six years.
“I would say there is enough circumstantial evidence to conduct a
serious and impartial inquiry…” he said. “Until that takes place I
think most of the students who [aren’t members of a religious movement]
will feel discriminated and disadvantaged against.”
Hazal Deniz Tunc, 17, a high school student in Istanbul who is
preparing to take the exam next spring, believes that Islamist students
are gaining the upper hand over secular students.
"If you want to conquer a country you first have to plant the people
who are close to you in the position of doctors, nurses, teachers," she
said, explaining why Islamist students are assisted in attending top
colleges.
"This is what is happening in Turkey as well."
Highlighting the importance of the exam in defining one's future in
Turkey, Tunc said that some of her friends even contemplated suicide
instead of disappointing themselves and their family with a low score.
"I am so nervous that this summer I could not take a proper vacation. I
wake up at 10 or 11 a.m. and start to feel guilty because I am not
studying enough," she said. "You realize that the other kids…are going
to take the exam with you and at this moment they are studying."
Tunc said she is worried not because she feared religion, but because
she believes Erdogan’s policies might marginalize secular people like
herself.
In 2011, the Student Selection and Placement Center (OSYM), which
oversees the exam, put out a press statement denying allegations that
some students were allowed to cheat.
"Despite that, they are still trying to damage our institution systematically," the statement read.
OSYM and other state institutions involved in the exam refused multiple requests for comment from NBC.
Fatma Zibak, a columnist for Today's Zaman, a Turkish English-language
daily with Islamist leanings, also said the cheating allegations were
untrue.
"Such allegations are not based on facts. They are mostly voiced by
marginal people who want to discredit some dersanes. I, my sister and
brother also went to a religious-leaning dersane, but nobody gave us
questions beforehand," Zibak said.
She said that while people believe that cheating does take place, it is done on an individual basis.
"Over the past several years, the state has taken strict measures to
prevent cheating in the exams yet there are still some students who
attempt to cheat, but most of them are caught," Zibak said.
Still, a belief that religious students are favored in Turkey is one of
the reasons that both Kilic and Tunc took part in the Gezi Park
protests, a political awakening for a generation that was previously
apolitical.
"It was against everything,” Kilic said of the protests. "It was
against the exam, it was about the right to walk on the streets with
your girlfriend and kiss her. It was about everything.
"There is now huge pressure from the government," he added. "They are against people who are not living like they do."
Tunc said the extent of the corruption and favoritism that existed in Turkey at times made her want to study abroad.
"One part of myself says to stay here, struggle, you can change people, you can change your future," she said.
Yet, at other times she thought: "Don't be ridiculous. Look at your
country. You should go and save yourself."
(http://worldnews.nbcnews.com/_news/2013/09/14)
Alewi Protesters in Tuzluçayır terrorized by police
Clashes between demonstrators and police are continuing since yesterday
in the neighborhood of Tuzluçayır in Ankara's Mamak district.
People are protesting against a government project, a mosque-djemevi
combination, which locals see as an assimilation project against Alewi
minorities, a joint organization by Fethullah Gülen and Cem Association.
Thousands of people gathered in the neighborhood to protest the
construction after its opening on Sunday afternoon. Police attacked the
demonstrators as they started to march to the construction area, using
rubber bullets besides intense tear gas and pressure water.
Clashes in Tuzluçayır Square expanded to other areas in the
neighborhood as more and more people joined the protesters in the
evening. Demonstrators built barricades at four central spots.
The excessive use of police force also drew reactions from shopkeepers
in the area where many shops were damaged by the tear gas canisters
police casually fired around.
A local resident who responded to the police attack was brutally beaten by dozens of policemen and taken into custody.
Tuzluçayır Square turned into battlefield by night. A number of protesters were wounded or taken into custody by police.
Many people in Istanbul gathered at Galatasaray Square in the evening
to protest the police crackdown on protestors in Tuzluçayır.
Istanbul police also attacked the demonstrators here using tear gas and pressure water.
In a statement released on Monday, BDP (Peace and Democracy Party)
condemned the excessive use of police force against demonstrators in
Tuzluçayır and commented the attack as the Turkish state's intolerance
of different beliefs, identities and cultures.
Remarking that many people were injured by tear gas canisters hitting
them on the head, BDP underlined that Turkish police have once again
shot at demonstrators deliberately, despite the death of five people
and injury of hundreds during Gezi protests since late May.
BDP noted that the Alewi community disapprove the mosque-djemevi
project which was developed without considering their demands ,and
believe it aims to lead to a separation among the Alewi community.
BDP ended its statement by calling on the ruling AKP government to
listen to the demands of Alewis and to abandon the projects and
policies that ignore their belief and culture.
BDP added that the party would be standing by Alewis and the democratic struggle they are giving.
The party also demanded the urgent release of all those detained by police in Tuzluçayır.
(ANF, Sept 9, 2013)
Central headquarters of Islamist gangs located in Ceylanpınar
The General Directorate of Agricultural Enterprises (TİGEM) is being
used as the central headquarters of the al-Qaeda affiliated gang groups
attacking Kurds in the western Kurdistan territory, Rojava. The
headquarters is being used as the storehouse of their arms, ammunition
and food, while the gang members wounded in clashes in Rojava are also
brought to the TİGEM building which is closed to civilians.
The AKP government continues to provide military, diplomatic and
financial support for the al-Qaeda linked ISIS (Islamic state of Iraq
and ash-Sham) and al-Nusra Front that have been attacking the regions
of Serêkaniyê, Til Abyat, Afrin, Kobani, Çil Axa, Girkê Legê, Til Koçer
and Til Xelef in western Kurdistan since mid July. The gang groups are
also being provided with arm, ammunition and food.
Besides the military and financial aids trasferred to gang groups via
the border crossing points in Hatay, Kilis and Akçakale, the Turkish
government is providing the most significant support in Ceylanpınar by
also allowing the gangs to use the building of TİGEM which is the
largest state hatchery since 1950. Rojava and Turkey share 110
kilometers borderline, from Ceylanpınar to Akçakale on Turkey's side.
TİGEM building which is closed to civilians, located in a forbidden
zone, is being monitored by a total of 142 cameras day and night.
Some local sources speaking to ANF remarked that the examination of the
security footage of TİGEM would expose the arm and ammunition support
Turkey has given to these groups since late July.
Having provided the gang groups with all kinds of support via
Ceylanpınar border gate till mid July, the AKP government closed the
border gate after YPG (People's Defense Units) seized its control on
16-17 July.
After closing the border gate, Turkish authorities opened two new gates
(cross points) into Rojava from Ceylanpınar in order to prevent the YPG
fighters from taking the control of the Til Xelef town across the
district.
One of the gates is opened into a bridge on the River Habur, three km
away from the border gate, before Til Xelef. The other cross point
passes through a hatchery between Ceylanpınar and Akçakale.
The town of Til Xelef is currently serving as a central headquarters
for gang members coming from Afghanistan, Chechnia, Turkey, Qatar and
Egypt.
The government has also beefed up its ammunition and food backing since
July to prevent the loss of Til Xelef for this would mean opening Kurds
the way to Tal Abyad and Kobani.
According to information ANF received from local sources, aids for the
gang groups in Til Xelef are currently being transferred via these two
mobile gates opened from inside the TİGEM building. Illegal border
crossings of armed gang members into Rojava are also being allowed in
the villages of Zenginova, Akçaköy and Kepezli between Ceylanpınar and
Akçakale, as well as in the mainly Arabic villages of Maden and
Aşağıoduruklu between Serêkaniyê and Dirbêsiyê.
The transfer of aids and wounded gang members are being enabled via
these two gates, and the mentioned Arabic villages, in defiance of the
national and international law.
Dozens of gang members recently wounded in clashes with YPG fighters
have been rushed to the TİGEM building in Ceylanpınar and then referred
to Akçakale State Hospital with ambulances.
This last happened on 2-3 September when at least 14 gang members,
wounded in the YPG operation in Til Xelef, were referred to Urfa (Riha)
Balıklıgöl Hospital and Mehmet Akif İnan Training and Research Hospital.
Some 40 members of the gang groups have reportedly been treated in the
two mentioned hospitals since the expansive Martyr Çekjin Efrin
Revolutionary Operation YPG launched one week ago.
(ANF, Sept 8, 2013)
Massacre en direct à Maaloula en Syrie
Situé à 55 km au Nord de Damas, le village de Maaloula, coeur du
christianisme des origines où l'on parle encore l'araméen, la langue du
Christ, est sous occupation depuis ce matin. Après une première
tentative d'invasion le 4 septembre stoppée par l'armée et les comités
populaires, des centaines d'hommes armés syriens et étrangers sont
revenus, forçant l'armée gouvernementale à se retirer. Venus de la
région libanaise d'Arsal et de la ville de Yabroud au Nord-Est, les
envahisseurs se livrent actuellement à des actes de barbarie envers les
chrétiens du village. Nous avons contacté une habitante de Maaloula
proche du monastère de Sainte-Tècle. Elle témoigne en direct ce
dimanche 8 septembre à 21h30 :
En ce moment, Maaloula est sous occupation. Les hommes armés (moussallahines) ont d'abord tenté une percée le 4 septembre.
Par cette attaque, ils semblaient vouloir faire une démonstration de force, nous terroriser afin que nous quittions nos terres.
Ils ont tué 20 civils et en ont enlevé 15 autres.
Pour le moment, nous disposons de la liste de 4 civils exécutés et de 7 disparus:
- Ilyas Damoune: enlevé
- Jihade Saalab: décapité au couteau
- Mihail Antonio Saalab: décapité
- Sarkis Habib Al Soukhn: exécuté par balles
- Antoine Lauzarios Saalab : décapité et le corps mutilé
- Moussa Chmays: enlevé
- Chadi Saalab: enlevé
- Georges Dawoud Hilani et son épouse (enlevés)
- Jamilé Mahfouz et sa fille (enlevées)
Toutes les victimes sont des civils.
Actuellement, les terroristes sont partout dans les anciennes églises et les monastères.
Ils ont incendié les monastères de Mar Sarkis et Mar Bakhos, Saint-Serge et Bacchus.
Ils ont tout fouillé, tout saccagé avec moultes blasphèmes.
De nombreux habitants chrétiens ont fui la ville vers Damas.
Tout a commencé le 4 septembre vers 3h30 ou 4h du matin lorsqu'une
voiture a foncé sur un barrage de l'armée. La voiture venait de Yabroud
est descendait de Deir Mar Sarkis et Bakhos, le monastère de
Saint-Serge et Bacchus. Le kamikaze a d'abord tiré sur les soldats
avant d'actionner ses explosifs.
L'attaque a coûté la vie à une vingtaine de miliciens des comités populaires qui défendaient le village.
Les deux uniques survivants de l'attaque ont été décapités.
Puis les terroristes ont investi les premières maisons du village.
Ils sont d'abord entrés chez Abou Aala al Haddad, un chrétien revenu de
Zahlé au Liban pour passer quelques jours de vacances dans son village
natal.
Ses agresseurs lui ont sommé de se convertir à l'Islam.
Ils ont cassé les croix et les icônes. Puis, ils ont tout saccagé dans la maison.
Avant de l'abattre, ils lui ont dit : "Nous menons la guerre sainte contre les Croisés".
Les terroristes sont ensuite entrés dans la maison voisine habitée par
Jamilé Oum Mahfouz une veuve et par sa fille. Elle a un fils qui est
porté disparu depuis plusieurs mois.
La maman avertit sa fille: "Fais-toi passer pour une musulmane pour qu'ils ne t'enlèvent pas".
Quand ils sont entrés, les terroristes ont hurlé : "Jina Aleykoun ya
Kouffar" ("Nous voilà les impies", sous entendu, "vous êtes cernés").
Ils traitèrent la mère et sa fille d'adorateurs de la croix. Ils
prirent la croix qui trônaient dans la maison et l'ont brisée. La mère
et sa fille ont ensuite été emmenées vers l'inconnu.
Les terroristes se sont ensuite arrêtés devant la statue de Saint-Georges qui trône devant le monastère qui porte son nom.
Ils ont vociféré dans des hauts-parleurs: "Que veux-tu que l'on casse d'abord Saint-Georges. Ta tête ou ton cheval?
Puis ils se sont déchaînés sur la statue.
Les terroristes n'ont touché à aucune maison musulmane de Maaloula.
Or, dans les quartiers chrétiens du village se trouvaient un grand nombre de déplacés sunnites de Ain Tarma (Ghouta).
Ces derniers ont accueilli les terroristes en héros, en criant des youyous et en les aspergeant de riz.
Les terroristes sont ensuite arrivés sur la place du village. Ils ont
commencé à blasphémer sur tous les objets sacrés, sur les icônes, les
croix, les statues.
Les enfants étaient tellement terrorisés qu'ils en ont perdu la voix. Certains d'entre eux sont encore hospitalisés à Damas.
Parmi les terroristes, il semblait y avoir des Libyens et des Tchétchènes.
Lorsqu'une vingtaine d'obus lancés par les rebelles s'abattit sur le village, les habitants prirent peur.
Même les hommes se sont cachés. Prises de panique, les soeurs du
monastère de Sainte-Tècle ont fermé les portes. Elles se sont ainsi
retrouvées isolées du reste du village, ce qui a rendu impossible
l'accès du monastère aux jeunes qui voulaient se mettre à l'abri.
Les takfiris ont évacué les musulmans sunnites du village pour les
emmener à Yabroud et ainsi les épargner d'éventuelles violences.
En revanche, ils ont gardé les chrétiens pour s'en servir comme boucliers humains en cas de confrontation avec l'armée.
Les terroristes se sont ensuite rendus à la mairie.
Entretemps, près de 300 chrétiens se sont réunis avec l'intention de
marcher jusqu'au palais présidentiel à Damas afin de demander des armes
à Bachar.
Leurs familles ont essayé de les calmer, leur disant: "Vous êtes précieux pour nous."
Les jeunes ont répondu: "Nous devons protéger notre village de ces agresseurs".
Ils ont fini par se procurer des armes auprès des soldats
gouvernementaux et en peu de temps, sont ainsi parvenus à chasser les
terroristes d'une bonne partie de Maaloula.
Mais ce matin, les terroristes étaient de retour.
( bahar_kimyongur@yahoo.fr, 9 sept 2013)
Socio-économique
/ Socio-economic
Rafle controversée chez les supporteurs de foot à Istanbul
La police turque a arrêté vendredi à Istanbul quelque 70 supporteurs de
football soupçonnés de liens avec des "organisations illégales", un
coup de filet controversé contre des groupes très engagés dans la
contestation antigouvernementale.
La police est intervenue à l'aube dans les quartiers stambouliotes de
Besiktas, Üsküdar et Kadiköy pour interpeller à leur domicile de
supporteurs des trois grands clubs de la métropole turque --Besiktas,
Fenerbahçe et Galatasaray--, a rapporté la chaîne d'information NTV.
Alen Markarian, un des dirigeants du principal groupe de supporteurs de
Besiktas, le "Carsi", fait partie des interpellés, selon la chaîne.
Le ministre de l'Intérieur Muammer Güler a indiqué à la presse que 96
personnes étaient visées par un mandat d'arrêt et que 72 avaient été
arrêtées vendredi.
M. Güler a souligné que cette opération n'était pas directement liée
aux heurts survenus dimanche la fin du match entre Besiktas et
Galatasaray mais relevait du crime organisé.
"L'opération d'aujourd'hui concerne des gens parmi les groupes de
supporteurs qui sont mêlés aux activités d'organisations illégales et
agissent de manière organisée", a-t-il affirmé.
"Ils sont soupçonnés de vol, d'agressions contre les forces de
sécurité, de mise en danger de la sécurité des biens et des personnes,
de menaces par armes à feu, coups et blessures", a précisé le ministre,
mentionnant également des tentatives de chantage à l'encontre des clubs
eux-mêmes.
Ces arrestations visent des groupes de supporteurs qui ont joué un rôle
de premier plan dans la vague de manifestations antigouvernementales
sans précédent qui a secoué la Turquie en juin.
Des dizaines de milliers de partisans des trois clubs d'Istanbul ont
apporté leur soutien aux manifestants hostiles au Premier ministre
islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, accusé d'autoritarisme et de
vouloir "islamiser" la Turquie".
La contestation avait été violemment réprimées par la police, faisant 6
morts et quelque 8.000 blessés, selon l'Union des médecins de Turquie.
Des centaines de personnes ont été poursuivies à la suite de ces
incidents.
Pour certains observateurs, les supporteurs paient à présent le prix de leur engagement.
Règlement de comptes
"Le gouvernement devrait calmer le jeu. Mais il a montré par le passé
qu'il était rancunier, qu'il aimait régler ses comptes", a commenté
Daghan Irak, sociologue du sport et chroniqueur sportif, interrogé par
l'AFP.
Revenant sur les incidents survenus dimanche, M. Güler a par ailleurs
annoncé le renforcement prochain de la sécurité dans les stades par de
nouvelles unités d'auxiliaires de police chargés de la protection des
lieux publics.
"En attendant que cette institution soit créée, ce sont nos policiers
qui assureront cette mission lors des matchs de derby", a-t-il ajouté.
Des centaines de supporteurs de Besiktas ont investi dimanche soir le
terrain peu avant la fin du match opposant leur équipe à Galatasaray et
affronté des agents de sécurité et des policiers appelés en renfort.
Soixante-sept personnes ont été arrêtées à la suite de ces incidents,
avant d'être relâchées. Certaines d'entre elles ont écopé d'une
interdiction de fréquenter les stades pendant un an, selon M. Güler.
Le conseil de discipline de la Fédération turque de football (TFF) a
sanctionné jeudi Besiktas de quatre matches à domicile à huis-clos et
d'une amende de 25.000 euros pour la faiblesse de son dispositif de
sécurité.
Depuis le match, les responsables gouvernementaux se sont relayés pour
promettre des sanctions sévères à l'encontre des fautifs ainsi qu'un
renforcement des mesures de sécurité.
"Il est impensable qu'ils restent impunis", a tonné jeudi de ministre
de la Jeunesse et des Sports, Suat Kiliç, martelant aussi que "les
slogans politiques ne doivent pas entrer dans les tribunes".
La vindicte du gouvernement était commentée avec suspicion jusque dans les rangs de la Fédération.
"On peut constater que 99% des personnes impliquées dans cet incident
ne sont pas des supporteurs de Besiktas (...)Je partage l'opinion
commune qu'il y a eu une provocation", a affirmé mercredi le président
de la TFF, Yildirim Demirören.
(AFP, 27 septembre 2013)
Istanbul derby game suspended after supporters invade field
Dozens of Beşiktaş supporters invaded the field at the atypically
jam-packed Atatürk Olympic Stadium earlier on this evening, during the
injury time of the derby game against arch-rivals Galatasaray.
The game was subsequently interrupted by the referee Fırat Aydınus with
two more additional minutes remaining. Both teams left the field for
the locker room as the crowd began to throw chairs onto the field.
Aydınus then made the decision to suspend the match, Turkish Football
Federation (TFF) vice chairman Lütfü Arıboğan told reporters.
A scuffle broke out between supporters and security personnel after
Galatasaray’s midfielder, Felipe Melo, was booked with a red card in
the 92nd minute. Beşiktaş Coach Slaven Bilic was also sent off just
before the incident escalated.
Up to 66 people have been detained, Interior Minister Muammer Güler
said, in relation to the aftermath of the Galatasaray versus Beşiktaş
match. “There are 66 detentions as a result of the events that ocurred
[during the match]. We will do what is required by the police
department, given that there varying aspects involved. We will try and
determine if there was any pre-planning prior to the game,” Güler said,
adding that the invasion was not foreseen.
“What’s necessary will be carried out regarding every single person that was detected by security cameras,” Güler said.
There were conflicting reports on the use of pepper spray after the
match. Some reports, including daily Hürriyet's, said several security
officers used pepper spray to disperse the supporters on the field.
These were vehemently rejected in others.
The Lions were leading 2-1 with a brace from their Ivorian star Didier Drogba.
Beşiktaş’s in-form striker, Hugo Almeida, opened the score in the 18th
minute, heading at the back post a pinpoint cross from Serdar Kurtuluş.
The match entered history annals as the football game with the highest attendance in all competitions in Turkey.
Attendance record
Beşiktaş shattered the previous highest attendance record of 70,125 in
2003, during the Galatasaray-Fenerbahçe derby at the same stadium ,
where a total of 76,127 ticketed spectators were present.
In derby games, supporters of the visiting side are not allowed at the
host stadium, due to Turkish Football Federation's new regulation.
TFF vice chairman Ufuk Özerten said that the federation will now
examine both the referee's and the observer’s reports. “We have to
learn that football is a game. When I came here and saw the crowd, I
got goosebumps. Let’s turn football into a festival."
Beşiktaş chairman, Fikret Orman, said he did not want to make an
immediate comment, adding that the club will make an official
statement, following a board meeting on Sept.23. (hurriyetdailynews.com,
Sept 23, 2013)
NASA Data; Burdur and Eğirdir lakes drying up
Data acquired by NASA indicates that Lake Burdur and Isparta's Eğirdir
and Kovada lakes are drying up, according to a water report prepared by
19 scientists from four continents.
One section of the report, under the subtitle “Drying Anadolu,” is
dedicated to Turkey's current water sources, using NASA information. It
states that Turkey's greatest water sources, Lake Burdur and Lake
Eğirdir, have almost dried up, while Lake Kovada is due to follow suit
in several years.
Biologist Sedat Karakoyun, a former director of the Eğirdir Water
Products Institute, relating the report to the press, said the findings
on Lake Burdur were accurate, though for Lake Eğirdir, the real problem
was its water quality rather than the quantity of water.
In Karakoyun's words, "Lake Burdur is definitely alarming, if it is
drying out. There are nearly 10,000 wells in the villages that benefit
from Lake Burdur. The villagers pump the water for agricultural
irrigation. That is why losing Lake Burdur poses a great danger.”
According to Karakoyun, the report overstated some facts. “The level of
water decreased by four meters in the past, but increased four meters
back to its previous level in Lake Eğirdir,” Karakoyun said, adding
that this was not a great loss.
He pointed out that pesticide residue harms the lake water and mixes
with spring water because, in Gölhisar and nearby districts, pesticide
is applied to the fields at least 15 times a year. Karakoyun stated
that this is a worse risk than the drying up of the Eğirdir and Kovada
lakes.
Regarding Isparta province, the decrease in Lake Eğirdir is considered
the greatest risk. Losing Lake Eğirdir also means losing the crayfish
that flourish in the lake.
The important findings of the report will be addressed in a conference
called the “International Meeting for Drying Lakes,” which will be held
at Burdur's Mehmet Akif Ersoy University (MAKÜ) on Sept. 17-18 as part
of a project named “Saving Lake Burdur.”
Meanwhile, the overall findings of the report show that 36 lakes in six
Turkish provinces have dried out completely in the last 50 years, 2
million hectares of wetland have dried out in 60 years, 14 lakes are
currently under threat of drying up and the water level in the Konya
basin has been decreasing by one-and-a-half meters every year.
The report emphasizes that the main factors responsible for the drying
up of lakes, both in Turkey and elsewhere, are unsustainable
agricultural practices and the policy of building dams that interfere
with the natural water cycle.
(TODAY'S
ZAMAN, Sept 17, 2013)
A Bozcaada, le vin turc sous la menace de la loi anti-alcool
Bozcaada. Au large de la
mythique Troie, la petite île pelée par les vents de la mer Egée vit
depuis l'Antiquité par et pour le vin. Mais la toute nouvelle loi sur
l'alcool imposée par le gouvernement turc menace aujourd'hui son
héritage, et toute la filière viticole.
En ce début septembre, les vendanges touchent à leur fin. Encore
quelques jours et les dernières grappes de "pierre d'or" et de "résine
noire", les cépages locaux, finiront au pressoir. L'an dernier, Mehmet
Tanay en a produit plus de 600.000 bouteilles. Mais cette année, il a
revu ses ambitions à la baisse.
"L'année sera moyenne", pronostique le viticulteur, l'un des plus
importants de Bozcaada. "Depuis le vote de la loi, notre activité est
en recul de 5 à 10%".
Cette loi qui irrite tant Mehmet Tanay et l'ensemble des producteurs de
vin turcs, c'est le texte très controversé voté en mai par le Parlement
et officiellement en vigueur depuis lundi.
En plus de proscrire toute publicité, aussi bien dans la presse écrite
qu'à la télévision, il interdit la vente d'alcool au détail de 22h à 6h
du matin et la prohibe en permanence à proximité immédiate des écoles
et des mosquées de tout le pays.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a justifié ce tour de vis par
des impératifs de santé publique. Mais ses opposants n'ont voulu y voir
que le dernier avatar de sa volonté "d'islamiser" la Turquie. Lors de
la fronde antigouvernementale qui a agité le pays en juin, la loi sur
l'alcool est devenue l'épouvantail favori des manifestants.
"On n'a plus le droit de faire de dégustations, de créer d'événements
autour de notre production", rouspète M. Tanay, "avec cette loi, il est
impossible de communiquer".
Même sur internet. Son site de promotion n'affiche plus qu'une page
noire. Et la très courue "fête du vin" qui ponctuait jusque là les
vendanges à Bozcaada est devenue "fête du raisin". En bannissant bien
sûr toute dégustation.
Alors l'île s'interroge sur son avenir économique et redoute de perdre
une partie de son âme. Car avec l'activité touristique qui lui est
liée, la viticulture fait vivre à elle seule les deux tiers de ses
2.400 habitants.
Résistance
"Les petits producteurs ne veulent pas vendre leurs vignes (...) ils y
sont attachés, c'est leur patrimoine, souvent hérité de leurs parents,
de leurs familles", plaide le maire, Mustafa Mutay, membre d'un petit
parti d'opposition. "Les gens de l'île veulent continuer à produire du
vin et ils se battent pour le faire".
Mais cela devient de plus en plus difficile. Depuis son arrivée au
pouvoir en 2002, le Parti de la justice et du développement (AKP)
d'inspiration islamiste de M. Erdogan a fait de l'alcool une de ses
cibles fiscales favorites et multiplié les taxes.
Même si une partie de leur hausse relève de l'inflation classique, les
prix du raki, la boisson anisée nationale, ont augmenté depuis 2004 de
272%, ceux de la bière de 218% et ceux du vin de 163%, selon l'autorité
de régulation de l'alcool et du tabac (TAPDK).
La vente d'alcool a rapporté 3 milliards de livres turques (1,2 md
euros) au budget de l'Etat turc en 2010, et 4,6 milliards (1,8 md
euros) l'an dernier.
Pour alléger cette pression et le poids des restrictions à la vente, le
gouvernement a dopé ses aides à l'exportation aux producteurs de vin,
reconnaissent les viticulteurs, mais ce geste reste insuffisant. "Il
faut que toutes ces restrictions soient envisagées autrement", plaide
Mehmet Tanay, "trop de gens dépendent de ce secteur".
Si ses viticulteurs s'inquiètent, les habitants de Bozcaada préfèrent,
eux, rester optimistes. Nombre d'entre eux en sont persuadés, ni le
gouvernement, ni ses lois ou ses taxes ne pourront faire renoncer les
Turcs à un verre de rouge.
"Les touristes qui viennent ici viennent pour le vin. Quand ils veulent
boire quelque chose, c'est du vin", assure Mahir, un restaurateur de
l'île. "Boire de l'alcool relève d'un choix personnel", clame Selma
Songül, une de ses clientes, "ce genre d'interdiction qui restreint nos
libertés, moi, je n'en tiens pas compte".
La résistance semble en marche, donc, confirmée par les statistiques.
Taxes et restrictions ou pas, la consommation de vin en Turquie a fait,
entre 2008 et 2012, un bond spectaculaire de 38 à 60 millions de litres.
(AFP, 15 septembre 2013)
La loi controversée limitant la vente d'alcool entre en vigueur
La nouvelle loi très controversée promulguée par le gouvernement
islamo-conservateur de Turquie qui restreint la vente de l'alcool dans
le pays, notamment à proximité des écoles et des mosquées, est entrée
en vigueur lundi.
Voté en mai dernier, ce texte a largement nourri la contestation
antigouvernementale qui a secoué la Turquie en juin dernier, présenté
par les manifestants comme l'un des symboles de la dérive autoritaire
du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et de sa volonté "d'islamiser"
le pays.
La nouvelle loi interdit la vente au détail d'alcool dans les commerces
entre 22H00 et 06H00, ainsi qu'à toute heure à proximité immédiate des
établissements scolaires et des mosquées.
Elle impose aussi l'affichage de messages alertant des dangers de
l'alcool sur les bouteilles et interdit la publicité pour des boissons
alcoolisées à la télévision et sur les campus universitaires.
Tout comme pour la cigarette, les diffuseurs sont désormais obligés de
faire disparaître des écrans de télévision les verres d'alcool ou
bouteilles, sous peine d'amende.
M. Erdogan, un musulman pieux qui ne fume ni ne boit, a défendu cette
loi par des motifs de santé publique, au nom d'une Turquie "saine".
Mais les milieux laïques l'ont dénoncé comme un texte liberticide et
motivé par des considérations religieuses.
Le Premier ministre avait ainsi provoqué un tollé en soutenant que la
véritable boisson nationale turque était l'ayran, à base de yaourt et
d'eau, plutôt que le fameux raki, une boisson alcoolisée anisée.
(AFP, 9 septembre 2013)
Why Istanbul ruled out at the 2020 OG Selection?
The IOC has announced that Tokyo is to be the host of the 2020 Olympic
Games. Candidate city Madrid was ruled out in the first round of voting
and Istanbul lost out in the final round.
Delegations from Turkey, Japan and Spain met with the IOC in Buenos
Aires earlier on Saturday for the highly-anticipated vote. Politicians,
royalty, athletes and other celebrities represented their respective
countries.
Each nation vying for the honored task of hosting the international
games had the additional task this year of downplaying its own crisis,
sometimes even spinning a crisis into a reason for awarding it the
position.
"We live at a time when our region and the world wish for peace,"
Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan said told the IOC panel on
Saturday.
Erdogan called on the IOC panel to consider the Games' positive effect
on the region, which currently faces the possibility of falling further
into turmoil as the Syrian civil war spills into neighboring countries
and Egypt struggles with the consequences of a military coup.
"At this critical moment we would like to send a strong message of peace to the world from Istanbul," Erdogan said.
He also played on the Islamism card by claiming that if Istanbul is
selected, holdfing olimpic games in a country of Islamic majority will
be a turning point in the history.
However, his war-provoking attitude at the Syrian Question prevented him to be convincing on the peace matters.
As for his Islamism card, even many Islamic members of the IOC did not
vote for Tukey because of its interference as
bew Ottoman imperial power in their domestic affairs.
Also domestic issues, particularly Erdogan's crackdown on opponents,
have also threatened Istanbul's chances of winning the bid. In the
summer, police crackdowns on civilians protesting city plans, which
sought to build over one of the last-remaining green spaces, became
frequent and inflicted many casualties.
This is why, a group of Argentines organized a protest
over the presence of Turkish Prime Minister Recep
Tayyip Erdoğan at the International Olympic Committee (IOC) session for
the presentation of Istanbul as a candidate to host the 2020 Summer
Olympic Games. They demanded a thorough investigation into the death of four Gezi
protesters and a police officer killed during a police crackdown on
nationwide protests between May and July.
In another action in Buenos Aires, members of
the Armenian community in Argentina gathered outside the meeting venue
in Buenos Aires Sept. 7, holding banners that read “No to Istanbul
2020.” The group also held the pictures of slain Turkish journalist of
Armenian origin Hrant Dink. The renowned chief editor of Agos was shot
in front of his office in Istanbul on Jan. 19, 2007.
Prior to the election, Jeré Longman, in his article published on September 5, 2013, by the New York Times said:
"Istanbul’s chances were considered to have suffered a setback when the
police responded harshly to antigovernment protests there in June. The
protests evolved into a wider movement against what critics called the
autocratic style of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan, who is
expected here as Istanbul makes its final pitch to Olympic delegates.
"The demonstrations, along with the sentencing in August of dozens of
military officials, politicians, journalists and others in a plot to
overthrow the government, further exposed the divide between Erdogan’s
Islamist-inspired government and Turkey’s secularists.
"Though the protests have subsided, they have left the I.O.C. delegates
to contemplate seven years ahead of time what Turkey’s political
situation might be in 2020.
"Istanbul’s candidacy has also been left uncertain by the war in
neighboring Syria and a possible military intervention there by the
United States; a doping scandal that ensnared more than 30 track and
field athletes in Turkey; possible transportation shortcomings; and
spectator indifference to the recent under-20 world soccer
championships in Turkey."
Malgré Gezi, la Turquie musulmane veut croire en son rêve olympique
Après quatre échecs, la Turquie espère devenir samedi le premier pays à
majorité musulmane à accueillir des jeux Olympiques, même si la
répression de juin autour du Parc Gezi a fait tâche sur la candidature
d'Istanbul.
A quelques jours de l'attribution des JO d'été 2020 par le Comité
international olympique (CIO), l'optimisme est plus que jamais de mise
sur les rives du Bosphore. Face à Madrid et Tokyo, l'heure d'Istanbul
doit, va sonner.
"La Turquie et les pays musulmans n'ont jamais accueilli de jeux
Olympiques d'été ou d'hiver (...). Quand Istanbul deviendra une ville
olympique, une nouvelle de paix pourrait balayer toute la région",
rêvait lundi le ministre turc des Sports Suat Kiliç dans le quotidien
Hürriyet.
"Le mouvement olympique a l'occasion de faire l'histoire", a souligné
de son côté à l'AFP le président du comité de candidature stambouliote,
Hasan Arat. "Regardez nos voisins", a-t-il plaidé, "400 millions de
jeunes ! Ces Jeux sont tellement importants pour leur avenir et pour
leur vie".
Jusqu'en juin, rien ne semblait pouvoir briser le rêve olympique
d'Istanbul et de la Turquie. Une ville à la croisée de deux continents,
l'Asie et l'Europe. Un pays de 76 millions d'habitants, jeune, à la
santé économique insolente. Une démocratie érigée par ses dirigeants en
modèle pour le monde musulman.
Mais depuis deux mois les nuages se sont accumulés sur Istanbul-2020.
Les difficultés de Rio-2016 ont fait pâlir l'étoile des pays émergents.
Et la récente chute de sa devise a obscurci l'horizon économique turc.
Mais surtout, les manifestations qui ont embrasé le pays en juin ont
jeté une ombre sur le bilan démocratique du gouvernement
islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan.
Partie du combat d'une poignée d'écologistes pour un petit carré de
verdure du centre d'Istanbul, la mobilisation a dégénéré en fronde
contre le Premier ministre, accusé de dérive autoritaire et de vouloir
"islamiser" la société turque.
Partisan de la manière forte, M. Erdogan a sévèrement réprimé la
contestation. Au final, des centaines d'arrestations, 5 morts, plus de
8.000 blessés et une volée de critiques venue du monde entier.
Officiellement, les sursauts politiques ne sauraient influer sur le
choix du CIO. Mais en coulisses, certains de ses membres n'ont pas
caché leur embarras face aux images de la place Taksim noyée sous la
fumée des gaz lacrymogènes et les canons à eau.
"La crise du parc Gezi a donné une mauvaise image du pays et inquiété
de nombreux responsables turcs", assure Jean-François Polo, professeur
de sciences politiques à l'université Galatasaray d'Istanbul.
Car pour Ankara, toute à sa volonté de s'ériger en puissance régionale,
les JO-2020 constituent un enjeu de prestige, et de taille.
"Les Jeux s'inscrivent dans la stratégie des autorités qui recherchent
le succès économique, politique", poursuit M. Polo: "Un échec serait
unanimement considéré comme une nouvelle humiliation pour un pays qui
s'efforce depuis des années d'améliorer son image, de se développer et
de défendre une forme de modernité compatible avec l'islam".
Très politique, le ministre turc des Affaires européennes Egemen Bagis
a déjà prévenu "ceux qui ont causé le chaos à Taksim". "Si Istanbul
perd, ce sera de leur faute", a-t-il lancé.
Signe de l'importance que revêt à ses yeux la décision du CIO, le
Premier ministre turc a décidé de venir lui-même à Buenos Aire pour
défendre la candidature de la ville dont il a été maire. Même si son
image a été sérieusement écornée.
"Nous aurions préféré ne pas traverser tout ça", a concédé le ministre des Sports en évoquant la crise des événements de juin.
Mais, à l'intention du CIO, Suat Kiliç a tenu à les dissocier des
ambitions olympiques de la Turquie. "Les Jeux ne sont pas une question
politique. Ils sont une cause nationale", a-t-il insisté, "ils sont
aussi importants que notre adhésion à l'Union européenne". (AFP, 5 sept 2013)
Erdogan à Buenos Aires pour défendre la candidature aux JO-2020
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan dirigera la délégation
qui ira défendre à Buenos Aires samedi la candidature d'Istanbul devant
le CIO pour l'organisation des jeux Olympiques d'été 2020 face à Madrid
et Tokyo, a annoncé lundi le comité de candidature Istanbul 2020.
Le chef du gouvernement turc, qui ralliera la capitale argentine à
l'issue du sommet du G20 à Saint-Petersbourg (Russie), sera accompagné
de son vice-Premier ministre en charge de l'économie Ali Babacan, du
ministre des Sports Suat Kiliç et du maire d'Istanbul Kadir Topbas, a
ajouté le comité.
"Nous sommes ravis que le Premier ministre et d'autres hauts
responsables du gouvernement nous accompagnent à Buenos Aires", s'est
réjoui le président du comité de candidature, Hasan Arat.
"Istanbul 2020 a bénéficié du soutien total du gouvernement depuis que
le Premier ministre a personnellement lancé notre candidature il y a
deux ans. Il est normal qu'il soit parmi nous au moment où notre
campagne pour décrocher pour la première fois les jeux Olympiques et
Paralympiques arrive à sa conclusion", a ajouté M. Arat.
En cas de victoire face à Tokyo et Madrid, la Turquie deviendrait le
premier pays à majorité musulmane à organiser le plus grand événement
sportif de la planète.
Un tel succès viendrait couronner les efforts du Premier ministre
islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002, pour faire de son pays une
puissance régionale.
Un temps présenté comme favorite avec son budget de 22 milliards de
dollars, la candidature d'Istanbul et de la Turquie a toutefois pâli
des difficultés que traversent la Russie (Sotchi 2014) et le Brésil
(Rio 2016), un autre pays émergent, pour respecter le calendrier et le
cahier des charges olympiques.
Et surtout, la violente répression des manifestations dirigées contre
M. Erdogan qui ont agité la Turquie en juin dernier a jeté une ombre
sur son bilan démocratique, qui pourrait dissuader le CIO de lui
confier les Jeux.
(AFP, 2 septembre 2013)
Relations
turco-européennes / Turkey-Europe Relations
Council of Europe urges Turkey on excessive police force
The Council of Europe has urged Turkish authorities to quickly
implement European Court of Human Rights (ECHR) judgments regarding
police’s use of excessive force against demonstrators, noting the flood
of new applications on such violence.
The council released a statement after a Sept. 27 meeting to review and
assess the implementation of the sentence in the Oya Ataman case.
The case, which dates back to 2007, was opened after a complaint
against police officers’ use of tear gas on a small group of
demonstrators protesting against plans for an “F-type,”
solitary-confinement prison in Istanbul’s Sultanahmet Square.
The council said in its statement that despite new regulations and
directives since the ruling in the case, the measures have not been
adequately implemented.
“The [European Court of Human Rights] continues receiving new, similar
applications and delivering judgments finding violations of the
convention on account of unjustified interferences with the right to
freedom of peaceful assembly and of the excessive use of force during
demonstrations, as well as the lack of an effective remedy in this
respect,” the statement of the council said, while calling for
additional measures.
“The deputies further invited Turkish authorities to consider amending
the Turkish legislation with a view to ensuring that the domestic
authorities are under an obligation to assess the necessity of
interfering with the right to freedom of assembly, in particular in
situations where demonstrations are held peacefully,” it said.
The council also said Turkish courts should act “promptly and
diligently” on reports of ill-treatment in conducting investigations
launched against law enforcement officers who have failed to comply
with measures.
It also called on Turkey to provide information on whether fresh investigations have been launched,
adding that the council would carefully watch progress on the matter.
Turkish police were repeatedly accused of using disproportionate force
against demonstrators since the beginning of the nationwide Gezi Park
protests in late May. Successive raids on Gezi Park, located in
Istanbul’s central Taksim area, stirred a huge outcry inside and
outside Turkey.
The government has defended itself, arguing that police reacted to
attacks by “marginal” and violent groups while defending its right to
use tear gas in such instances.
Six protesters and a police officer have been killed in the
demonstrations, while dozens were seriously injured, including a
14-year-old bystander Berkin Elvan, who has been in a coma for months
since being struck by a tear gas capsule fired by police. (hurriyetdailynews.com,
Sept 27, 2013)
Premier Erdoğan accuses EU of ‘smear campaign’
The European Union and “some other spheres” are conducting a “smear
campaign” against Turkey’s government through misinformation, Prime
Minister Recep Tayyip Erdoğan claimed yesterday.
In a speech delivered during an Ombudsman Symposium, Erdoğan accused
the EU of misleading the public on developments in Turkey, even after
he said the country had patiently explained the issue of arrested and
convicted journalists. He also added that the use of tear gas during
the Gezi protests was "in line with the EU acquis."
“About the issue of arrested and convicted journalists, Europe and
world public opinion has been misinformed completely in a systematic
way. The same spheres are again informing [the world] in a very
misleading way about the issue of freedom of expression in Turkey,"
Erdoğan said.
"Likewise, the world and European public opinion have been
systematically misled on the issues of intervention in societal events
and the use of fundamental rights and freedoms," he added.
The prime minister also gave examples of European police interventions
to back up these claims. “For example, during a trip, when I was in
Germany, some people headed toward us. German police immediately
advanced on them, grabbed their wrists, folded their arms, made them
lie down and kicked them. We have altogether watched what we saw in the
United Kingdom, London. Similarly, we have seen that in France,” he
said.
“We do not take these bad examples as examples; but our police have
been beaten, most of them have acted tolerantly in their position until
the last moment. Tear gas already exists in the EU acquis
communitaire,” Erdoğan said.
“But protesters use real bullets against police; what should be said to
this? What will the police do against this?” he added, despite no known
recent instances of Turkish protesters firing on police. His comment,
however, might have been in response to the killing of Gezi protester
Ethem Sarısülük, who was shot at point-blank range by officer A.Ş. at
the beginning of June in Ankara in what authorities claimed was an act
of self-defense.
‘I am crazy about greenery’
Erdoğan also touched on environmentalism, a hot topic on Turkey’s
agenda since the Gezi unrest, again accusing Europeans of holding
double standards. “Everywhere in Europe, when necessary, you pull out
trees, take them from somewhere and transfer them somewhere else. We
see this all the time. There is no such understanding saying ‘trees
cannot be pulled out.’ Environmental technology has advanced to this
extent,” he said.
“I am a fan of greenery, I am crazy about greenery. I love this thing
and believe me, it would be a great injustice to [be] an ‘environmental
enemy,’” he said.
During the same event, Parliament Speaker Cemil Çiçek also took the
opportunity to criticize the EU. “I am complaining about the attitude
of the EU to the ombudsmans. Because the philosophy that embodies this
institution is law, justice, honesty and transparency. Unfortunately,
for the past 50 years, we have had very serious complaints against
Europe,” Çiçek said.
He also lashed out at Europe over its perceived reluctance to fight
against terror and its inaction in Syria. “The most significant
ombudsman is the public conscience. But this public conscience was also
hurt in the face of developments in Syria,” Çiçek said. “What is the
difference if I die in a chemical weapon attack or in fire from a
machine gun?” (hurriyetdailynews.com,
Sept 4, 2013)
Turquie-USA-OTAN /
Turkey-USA-NATO
12 pays dont la Turquie pour une "réponse internationale forte"
A l'issue du sommet du G20 de Saint-Pétersbourg, la Maison Blanche a
diffusé un appel signé par onze pays jugeant que la responsabilité du
régime de Bachar al-Assad était "clairement" établie dans l'attaque du
21 août. Et demandant une réponse "forte". Un texte qui ne mentionne
pas une intervention militaire. Et qui a été aussi signé par
l'Allemagne.
"Nous condamnons dans les termes les plus fermes l'horrible attaque par
des armes chimiques dans les faubourgs de Damas le 21 août, qui a coûté
la vie à tant d'hommes, de femmes et d'enfants. Les preuves mettent
clairement en évidence la responsabilité dugouvernement syrien dans
cette attaque. Nous appelons à une réponse internationale forte à cette
grave violation des règles et des valeurs en vigueur dans le monde,
afin d'envoyer un message clair pour que ce genre d'atrocité ne se
répète pas. Ceux qui ont commis ces crimes doivent en porter la
responsabilité. Les signataires ont depuis toujours demandé une
résolution forte du Conseil de sécurité des Nations-Unies", mais ce
dernier "est paralysé, comme il l'a toujours été depuis deux ans et
demi" et "le monde ne peut attendre le résultat d'interminables
processus voués à l'échec".
Ce texte, qui ne mentionne pas explicitement une intervention
militaire, a été signé par dix pays du G20 plus l'Espagne qui en est
l'invité permanent. Les autres signataires sont l'Australie, le Canada,
la France, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud, l'Arabie Saoudite, la
Turquie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
Puis un petit coup de théâtre en tout début d'après-midi ce samedi: le
ministre des Affaires étrangères Guido Westervelle a annoncé que
l'Allemagne avait décidé de se joindre à cet appel. (franceinfo.fr, 7
septembre 2013)
Washington recommande à ses citoyens d'éviter la Turquie
Les Etats-Unis ont ordonné l'évacuation de personnel à Beyrouth, et
accepté le départ d'employés dans le sud de la Turquie, recommandant
d'éviter de se rendre dans ces deux pays, alors que Washington menace
Damas de frappes militaires.
L'ambassade américaine à Beyrouth a annoncé vendredi qu'elle évacuait son personnel non-essentiel.
"Le 6 septembre, le département d'État a décidé de réduire le nombre de
personnel non-essentiel et celui des membres de leurs familles de
l'ambassade à Beyrouth en raison des menaces contre les sièges des
missions américaines et contre le personnel", a indiqué l'ambassade
dans un communiqué.
Le même jour, le département d'Etat a précisé que le personnel
américain qui le souhaitait pouvait aussi quitter Adana en Turquie
(sud), et recommandé d'éviter de se rendre au Liban et en Turquie, deux
pays voisins de la Syrie en guerre, évoquant des raisons de sécurité.
"Le département d'Etat a ordonné l'évacuation des membres de son
personnel gouvernemental non essentiel, ainsi que leurs familles, de
Beyrouth au Liban, et approuvé le retrait des membres du personnel non
essentiel ainsi que leurs familles qui souhaitent quitter Adana en
Turquie", a déclaré la porte-parole adjointe de la diplomatie
américaine Marie Harf dans un autre communiqué.
Mme Harf a recommandé aux citoyens américains toujours présents au
Liban ou dans le sud de la Turquie "de limiter tout voyage non
essentiel à travers le pays" et de rester vigilants.
Les menaces de frappes proférées contre Damas par le président
américain Barack Obama font craindre des répercussions régionales,
notamment au Liban, où se trouvent les combattants chiites du
Hezbollah, formation alliée au régime de Bachar al-Assad.
Le nouvel ambassadeur américain David Hale est arrivé au Liban le 29 août.
Les Etats-Unis accusent le régime syrien d'avoir perpétré le 21 août
des attaques à l'arme chimique qui ont fait des centaines de morts --
1.429 selon le renseignement américain.
Ces décisions sont dues "aux tensions actuelles dans la région, ainsi
qu'aux menaces potentielles pour les membres du personnel et les
bâtiments diplomatiques du gouvernement américain", a justifié Mme Harf
dans un communiqué.
Celle-ci a souligné que le département d'Etat faisait preuve "de
beaucoup précautions pour protéger (ses) employés et leurs familles".
Le Liban a accueilli plus de 700.000 réfugiés syriens depuis le début du conflit en mars 2011.
La Turquie a aussi accueilli des centaines de milliers de réfugiés
tandis que le régime syrien a perpétré des attaques sur leur frontière
commune.
L'évacuation du personnel à Beyrouth intervient un mois après la
fermeture de plusieurs ambassades américaines au Proche-Orient pendant
une semaine, après des menaces proférées par Al-Qaïda.
L'organisation islamiste avait lancé une attaque contre les locaux
diplomatiques américains de Benghazi en Libye (est) le 11 septembre
2012, tuant l'ambassadeur Chris Stevens et trois autres employés
américains.
(AFP, 6 septembre 2013)
Trois navires de guerre russes dans le Bosphore, en route vers la Syrie
Trois navires de guerre russes ont franchi jeudi le détroit turc du
Bosphore pour se rendre, selon une source militaire russe, en
Méditerranée orientale, près de la Syrie, sur fond de préparation d'une
intervention militaire occidentale contre le régime de Damas.
Venant de la mer Noire, le navire de guerre électronique SSV-201
"Priazovié" a emprunté le détroit, qui traverse la métropole turque
d'Istanbul, en compagnie des grands navires de débarquement "Minsk" et
"Novotcherkassk", a constaté un photographe de l'AFP.
Le "Priazovié" avait quitté dimanche soir Sébastopol, port ukrainien où
est basée la flotte russe de la mer Noire, "pour une mission dans l'est
de la Méditerranée", selon une source militaire russe citée par
l'agence russe Interfax.
Interfax a également mentionné l'arrivée prévue le 5 ou 6 septembre du "Minsk" et du "Novotcherkassk" en Méditerranée orientale.
La Russie maintient une présence constante de plusieurs navires de
guerre dans l'est de la Méditerranée où ils font des rotations depuis
le début de la crise syrienne il y a deux ans et demi.
A la suite d'une attaque à l'arme chimique dans la banlieue de Damas le
21 août, attribuée par les Américains au régime du président Bachar
al-Assad, le président américain Barack Obama a demandé au Congrès de
voter en faveur de frappes aériennes en Syrie. Moscou s'y oppose
vigoureusement.
Principal soutien du régime de Damas auquel elle livre des armes, la
Russie exploite depuis la période soviétique une base militaire dans le
port de Tartous, à 220 km au nord-ouest de Damas.
(AFP, 5 septembre 2013)
Obama’s Congress move for Syria dismays Ankara
U.S. President Barack Obama’s decision to seek Congress’ authorization
before launching a military response against Syrian President Bashar
al-Assad’s alleged use of chemical weapons on civilians could hinder
Ankara’s plans to effect regime change in war-torn Syria through the
world’s concerted military action.
Although Obama has said he is firm on the need for military action
against the use of chemical weapons in Syria, the proposed scope and
objectives of a potential response have failed to satisfy Turkey.
“We can only respect the American president’s decision to seek approval
from the Congress. But this brings a delay in a situation where even a
minute, a day counts for the human life,” a diplomatic source told the
Hürriyet Daily News yesterday. “We hope that the deliberations in
Congress will produce a positive result which will indicate that the
international community will not remain indifferent to such crimes
against humanity.”
Turkish government was yet to assess Obama’s decision before making an
official evaluation on how Ankara regards the White House’s move.
However, initial evaluations point to two main issues regarding Obama’s
statements Aug. 31. The first is that Obama showed that Washington was
clear that the chemical weapons were deployed by Syrian government
forces on Aug. 21 and that he was firm that the action should not go
unpunished.
Obama’s firmness on attacking Syria regardless of the U.N. Security Council has been appreciated in Ankara.
Scope and objectives should be broadened
Ankara does also not believe that Obama would put himself in such a
risky position if his earlier consultations with the majority leaders
at the Congress had not been encouraging.
“He obviously wants to get into a more powerful position with the
approval of Congress. In this case, the U.S. response will be more
influential. But any parliamentary vote on the use of force is a risky
one,” a source said, recalling how Turkey failed to give a green light
to U.S. forces to use its soil in the Iraq War in 2003 even though the
government at that time had a clear majority in Parliament.
But for Ankara, the scope and objectives outlined by the draft proposal
sent to the Congress from the White House should be broadened.
The proposal states that the objective of a potential military action
is to prevent or deter the use of proliferation of chemical or
biological weapons within, to or from Syria, excluding the killings
already allegedly committed by the al-Assad government.
“We are of the same opinion with the U.S. that the use of chemical
weapons should be punished. But we can’t single out this chemical
attack from the ongoing 2.5-year-old conflict. This chemical attack is
the continuance of the brutal attacks of a desperate regime,” a source
said.
Reference to the Geneva Process
“Therefore any response or military operation to be carried out should
near the end game and a political solution in Syria. Without this
objective, the al-Assad regime will never be convinced on the [need]
for a political solution,” a source said.
However, the proposal reiterates Washington’s policy that the conflict
in Syria will only be resolved through a negotiated political
settlement, calling on “all parties to the conflict in Syria to
participate urgently and constructively in the Geneva Process.”
Turkey long ago lost its hopes that the Washington-Moscow brokered
Geneva Process could yield a political solution to the ongoing
conflict. “Steps to be taken – militarily or politically – with regard
to Syria should not bring further uncertainty and should not be in such
a way that al-Assad can take advantage,” a source said.
As such Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan reiterated the need for the
conditions of a coalition of the willing in his monthly address to the
nation on Aug. 31, meaning Ankara sees a military operation as the only
option that could bring an end to the ongoing bloodshed in its southern
neighbor.
Close consultations to continue
One concern of Ankara is that Obama’s decision to bring the issue
before Congress could have a demoralizing effect on the Syrian
opposition.
“Al-Assad has already used Obama’s decision as part of his propaganda.
Turkey, the U.S. and other powers should continue to give strong
support to them. We will be in close dialogue with the U.S. in the
coming days in this regard,” a source said.
The Syrian opposition urged yesterday the U.S. Congress to approve
military action against President Bashar al-Assad, saying the
legislators must make it clear that the use of chemical weapons will be
punished wherever that occurs. Separately, French Interior Minister
Manuel Valls said France would not act alone in Syria but would await a
decision by the U.S. Congress on whether to launch an attack against
al-Assad. “France cannot go it alone,” Valls told Europe 1 radio. “We
need a coalition.”
Apart from possible phone conversations between the two countries’
foreign ministers, there is a tiny chance that Erdoğan and Obama could
meet in St. Petersburg amid an upcoming G-20 meeting, although there is
no confirmation on a pre-scheduled rendezvous in the Russian city. (hurriyetdailynews.com, Sept 2, 2013)
Les préparatifs de guerre de l'OTAN contre la Syrie
Il y a longtemps que l’Otan essaie de lancer une
attaque militaire de grande envergure contre la Syrie. C’était déjà
clair lorsque l’Alliance a considéré, que « sa frontière Sud » était
menacée par les actions de l’armée du gouvernement de Bachar Al Assad à
la frontière de la Turquie. Il en est résulté le déploiement de
Missiles Patriot à cette même frontière en mai dernier. Cette décision
avait reçu l’aval de tous les pays membres.
Il y a longtemps aussi que les bandes armées plus ou moins liées à Al
Qaeda reçoivent des fournitures en armes de toutes sortes, par
l’intermédiaire des grands alliés de l’Otan que sont le Qatar, l’Arabie
Saoudite et la Jordanie, et des moyens financiers considérables pour
fabriquer de toutes pièces une « opposition », une ASL, un gouvernement
fantôme. Et qu’Israël bombarde les positions syriennes sur le Golan, en
toute impunité.
Il y a aussi longtemps que notre gouvernement et la plupart des partis
politiques de l’opposition en Belgique, encouragent et soutiennent
financièrement cette opposition syrienne fantôme et vont jusqu’à
appeler au renversement pur et simple du président syrien Bachar Al
Asad.
Lorsque il s’est avéré récemment que des groupes de terroristes, et
l’ASL avaient utilisé des armes chimiques (et cela a même été dénoncé
par des personnalités comme Carla Del Ponte), nos gouvernements
n’avaient pas élevé la voix. Maintenant, avant même que les envoyés de
l’ONU aient commencé leur enquête sur l’utilisation présumée de gaz
toxiques lors des derniers affrontements à Damas, le coupable a été
désigné, c’était le « régime » de Al Asad ! Le gouvernement russe et
d’autres dans le monde ont à juste titre considéré qu’il s’agissait
d’une provocation destinée à saborder toute possibilité de trouver une
issue politique au conflit en Syrie.
Malgré les oppositions croissantes qui se manifestent en son sein,
l’Otan poursuit sa croisade, tout en prenant la précaution de ne pas
prendre ouvertement la direction de la guerre contre la Syrie. Ce ne
sont pas seulement les Etats-Unis, la France ou la Grande Bretagne
qu’il faut dénoncer, mais aussi la plupart des gouvernements de
l’Alliance, dont la Belgique ! A la dernière réunion des ambassadeurs
de l’Otan, le secrétaire général Rasmussen, tout en disant attendre les
résultats de l’enquête de l’ONU, n’a pas manqué d’accuser le
gouvernement syrien pour la détention d’armes chimiques et de proférer
de nouvelles menaces contre lui en déclarant agir pour défendre la «
frontière sud ». La réunion n’a bien sûr pas rendu publique la liste
des engagements que chaque pays a pris pour contribuer à la croisade !
Ils trouveront bien les entourloupes nécessaires pour contourner
l’absence d’une résolution du Conseil de Sécurité, ou pour apporter
l’aide militaire sous d’autres formes. Rappelons nous que peu de mois
avant l’entrée en guerre contre la Libye, les manœuvres militaires
aériennes, navales et terrestres de l’Otan se mettaient en place et
qu’elles étaient qualifiées de mouvements de routine, de simples
avertissements etc. Et au moment de la guerre contre l’Irak, le
gouvernement belge a très vite fait taire ses velléités d’opposition et
a facilité le passage des troupes US et par la suite, participé à
l’installation de la base permanente OTAN en Irak. C’est pourquoi nous
appelons à maintenir et développer les mobilisations contre toute forme
de participation à la destruction de l’Etat syrien et à la vigilance la
plus grande vis-à-vis de notre propre gouvernement !
Comité Surveillance Otan
Ed. resp. : M. Poznanski – rue des Cultivateurs, 62 – 1040 Bruxelles
Contact : info@csotan.org
Relations
régionales / Regional Relations
Ankara salue la proposition russe, veut que les coupables soient punis
La Turquie a salué mercredi la proposition russe de placer les armes
chimiques de la Syrie sous contrôle international, qui donne une chance
à la diplomatie, tout en demandant que les auteurs de l'attaque
chimique du 21 août soient punis.
"Dans un monde où l'usage et la possession d'armes chimiques constitue
un crime, placer l'arsenal d'un pays sous contrôle international est en
soi un développement positif", a estimé lors d'un point de presse le
porte-parole du ministère turc des Affaire étrangères, Levent Gümrükçü.
Il a néanmoins exprimé des "doutes" sur l'engagement du régime de Damas à se conformer à un tel accord.
"Si ce processus vient à terme, nous en serons satisfaits, mais l'usage
d'armes chimiques ne doit pas rester impuni", a dit le diplomate,
relevant que l'usage de telles armes relevait d'un "crime contre
l'humanité".
La proposition de la Russie, alliée du régime syrien, semble pour
l'instant avoir écarté l'éventualité de frappes par les Etats-Unis et
ses alliés en réponse à l'attaque chimique du 21 août près de Damas,
qui a coûté la vie à 1.429 personnes, selon Washington.
Le président turc Abdullah Gül a pour sa part insisté mercredi sur la
nécessité de voir la proposition russe se concrétiser, déplorant qu'une
solution politique n'ait pas encore été trouvée à la crise syrienne.
"C'est un développement important", a déclaré Abdullah Gül, en
référence à la proposition de mise sous contrôle international de
l'arsenal chimique syrien. "Il faut en retirer de la satisfaction. Mais
il faut que cela ne se résume pas à une tactique. Il faut que cela se
concrétise", a-t-il poursuivi.
"La question ne se limite pas aux armes chimiques", a également ajouté
le président turc, qui a rappelé que plus de 100.000 personnes ont
trouvé la mort depuis le début de la crise syrienne, en mars 2011.
"Personne ne peut accepter que la situation perdure ainsi. Nous
n'acceptons pas la position disant +Les armes chimiques ont été
rendues, nous avons atteint notre objectif. Peu nous importe ce qui se
passe de l'autre côté+".
La Turquie est partisane d'une intervention massive en Syrie, pays
voisin avec lequel elle a rompu, non seulement en guise de
représailles, mais aussi pour faire chuter le régime du président
syrien Bachar al-Assad.
"La Syrie doit rendre compte de ses actes et ce nouveau processus
(diplomatique) ne doit pas empêcher que ce pays assume ses
responsabilités", a ajouté M. Gümrükçü.
Le président américain Barack Obama a dit mardi vouloir donner une
chance aux efforts diplomatiques en demandant à son Congrès de ne pas
voter immédiatement sur un recours à la force en Syrie.
(AFP, 11 septembre 2013)
L'enseignant belge libéré en Syrie accuse l'opposition syrienne
L'enseignant belge Pierre Piccinin da Prata, kidnappé en Syrie au mois
d'avril et libéré ce dimanche (en même temps que son confrère Domenico
Quirico, journaliste italien), a accordé une interview à RTL-TVI ce
lundi matin. Il a indiqué que le gaz sarin n'avait pas été utilisé par
le régime de Bachar Al-Assad.
"C'est un devoir moral de le dire. Ce n'est pas le gouvernement de
Bachar Al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans
la banlieue de Damas. Nous en sommes certains suite à une conversation
que nous avons surprise. Même s'il m'en coûte de le dire parce que
depuis mai 2012 je soutiens férocement l'armée syrienne libre dans sa
juste lutte pour la démocratie", a-t-il déclaré à Luc Gilson dans une
interview enregistrée à Gembloux pour RTL-TVi.
"Trahi par l'armée libre"
L'enseignant belge a également indiqué comment il était arrivé en syrie
et comment il avait été arrêté. "Nous sommes entrés en Syrie par le
Liban, le 6 avril, avec toutes les garanties nécessaires que je prends
chaque fois avec l'armée libre. C'était mon 8e voyage en Syrie. Sous la
protection de l'armée libre, nous sommes allés jusqu'à Al-Qusayr qui
était une ville en partie assiégée. Notre objectif était de rester une
journée pour éviter que le siège se referme sur nous. Malheureusement,
en quittant le 8 avril au soir, peu avant 20h, nous avons été assaillis
par un groupe de bandits à coloration islamiste qui nous ont gardés
deux mois dans Al-Qusayr parce que le siège s'était refermé sur
eux-mêmes. C'était une trahison de l'armée libre qui nous a livrés à ce
groupe".
Victime de "fausses exécutions"
Ce lundi matin, il avait déjà répondu aux questions de Vincent Lorge en
direct sur Bel RTL. Il a détaillé ses conditions de détention. "Cela a
été une odyssée terrifiante à travers toute la Syrie. On a été beaucoup
déplacé à de nombreux moments dans de nombreux endroits. Et disons qu'à
certains moments on s'est retrouvé avec des groupes. Ce n'était pas
toujours le même groupe qui nous détenait, avec des groupes très
violents, très anti-occidentaux et des islamistes anti-chrétiens. Cela
a été parfois des violences physiques très dures", a-t-il indiqué.
Il a ajouté qu'il avait été victime "d'humiliations, de brimades, de
fausses exécutions. Domenico a subi deux fausses exécutions au
revolver. A un moment on a cru qu'ils allaient nous tuer parce qu'il
nous ont dit que nous étions devenus un problème et qu'ils allaient se
débarrasser de nous".
Pour son confrère Domenico Quirico, détenu avec lui, c'était "comme avoir vécu pendant 5 mois sur mars".
Arrivé à 05h40 en provenance de Rome
L'enseignant belge Pierre Piccinin da Prata est arrivé à Bruxelles ce
lundi matin à 05h40, en provenance de Rome, indique le Centre de crise.
Enlevé en Syrie en avril dernier, il a été libéré dimanche soir avec
l'Italien Domenico Quirico, journaliste au quotidien La Stampa. Pierre
Piccinin a été accueilli à Melsbroek par ses parents, la ministre de
l'Intérieur Joëlle Milquet, le directeur du centre de crise Jaak Raes
ainsi que des représentants de la police fédérale. L'enseignant "est en
bonne santé et va maintenant prendre quelques heures de repos", a
précisé le Centre de crise.
Le consul général turc échappe à un attentat en Irak
Le consul général de Turquie à Mossoul, dans le nord de l'Irak, a
échappé lundi à un attentat lorsqu'une bombe a explosé au passage de
son convoi sans faire de victimes, a-t-on appris de sources
diplomatiques.
L'explosion a endommagé les quatre voitures du convoi diplomatique à
Mossoul, sans qu'on sache immédiatement si l'attentat le visait
spécifiquement.
"Il n'y pas de victimes, pas de blessés", a déclaré à l'AFP un diplomate turc, sous couvert d'anonymat.
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Ankara a
confirmé l'attaque, précisant que le ministre Ahmet Davutoglu s'était
entretenu par téléphone avec le consul Ozturk Yilmaz.
"On ne sait pas encore qui a commis l'attentat et contre qui il était
dirigé", a ajouté le porte-parole, selon qui les autorités irakiennes
ont été priées de renforcer la sécurité autour des représentations
diplomatiques turques.
En janvier 2012, un obus de mortier avait endommagé un mur de
l'ambassade de Turquie à Bagdad, au lendemain de la convocation par
Ankara de l'ambassadeur d'Irak en Turquie.
La Turquie lui avait fait part de son mécontentement à la suite d'un
vif échange de propos entre Ankara et Bagdad sur la situation politique
en Irak.
(AFP, 2 septembre 2013)
Erdogan exige une intervention de grande ampleur en Syrie
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, favorable à une
intervention de grande ampleur en Syrie, a estimé dimanche qu'une
action militaire limitée aggraverait les difficultés dans ce pays.
"Je veux rappeler ici que les mesures temporaires ne suffisent pas, ne
suffiront jamais en Syrie", a déclaré M. Erdogan au cours d'un meeting
à Istanbul.
"Frapper des objectifs locaux non seulement ne nous rapproche pas d'une
solution, mais rend les conditions plus difficiles encore en Syrie",
a-t-il poursuivi, soulignant que le président syrien Bachar al-Assad
devait "quitter immédiatement ses fonctions et partir dans un pays qui
consentira à l'accueillir".
Le Premier ministre turc avait déjà affirmé vendredi que son pays ne
pourrait se satisfaire d'une opération limitée, estimant que l'objectif
d'une intervention militaire internationale "devait être de contraindre
le régime à abandonner" le pouvoir.
Le secrétaire d'État américain John Kerry avait évoqué vendredi une
action "limitée" contre la Syrie et parlé d'une réponse militaire
"appropriée" et qui ne serait pas "illimitée" dans le temps, sans
troupes au sol, en réaction à l'utilisation présumée d'armes chimiques
par le régime de Damas.
Le président américain a finalement écarté samedi une intervention à
court terme, préférant consulter le Congrès, en vacances jusqu'au 9
septembre.
La Turquie, pays de l'Otan, qui a rompu avec le régime syrien, son
ex-allié, s'est engagée à rejoindre une coalition anti-Damas, même sans
consensus à l'Onu.
(AFP, 1 septembre 2013)
Chypre
et la Grèce / Cyprus and Greece
USA: un "nouvel élan" pour la paix à Chypre est nécessaire
Les Etats-Unis ont estimé vendredi qu'un "nouvel élan" était nécessaire
dans les négociations de paix à Chypre, suspendues depuis plus d'un an,
à l'issue d'un entretien entre le président chypriote Nicos
Anastasiades et le vice-président Joe Biden à Washington.
"Le vice-président (...) a insisté sur l'engagement de longue date des
Etats-Unis en faveur d'une réunification de Chypre en tant que
fédération bi-communautaire, et a dit espérer l'ouverture d'un nouveau
train de négociations intensives sous les auspices de l'ONU", a
expliqué la Maison Blanche dans un communiqué.
"Les deux dirigeants se sont mis d'accord sur le fait qu'un nouvel élan
dans les pourparlers était nécessaire", a précisé l'exécutif américain,
dans un communiqué ne faisant pas mention des difficultés économiques
de l'île méditerranéenne divisée, qui bénéficie d'un plan d'aide
européen de 10 milliards d'euros.
Chypre est divisée depuis 1974 entre partie sud (grecque) et nord
(turque) depuis que l'armée turque est intervenue en réaction à un coup
d'Etat soutenu par le régime des colonels au pouvoir à Athènes. Le
gouvernement de M. Anastasiades, dont la souveraineté ne s'exerce de
facto que sur la partie sud, est considéré comme le seul interlocuteur
légitime par la communauté internationale, hors Turquie.
Ces dix dernières années, Nord et Sud ont mené des pourparlers de paix
sporadiques, suspendus en juillet 2012 par la partie chypriote-turque.
(AFP, 27 septembre 2013)
Immigration
/ Migration
EU court rules against visa-free travel for Turks
The European Union's top court in Luxembourg ruled against visa-free
travel for Turks, announcing on Tuesday its decision in a case
concerning one Turkish citizen's permission to live in Germany.
The critical court case, which might have paved the way for a
three-month visa exemption for Turkish citizens visiting EU countries,
was taken up by the European Court of Justice (ECOJ) last year. The
case began in 2007 when Germany denied a visitor's visa to Leyla Ecem
Demirkan, who, then 14 years old, wanted to go to Germany to visit her
hospitalized stepfather, Jörg Huber.
Egemen Bağış, Turkey's EU minister, has criticized the verdict, which
he described as unjust. "It looks as if political considerations more
than legal ones were influential in the verdict. EU legislation has
been made the victim of prejudices and political calculations," Bağış
said in a written statement on Tuesday. The İstanbul-based Economic
Development Foundation (IKV) said in a press release the same day that
it is greatly frustrated by the court's verdict.
Following the verdict, support in Turkey for the country's EU
membership bid will hit a new low, fears Ayhan Kaya, director of the
European Institute at İstanbul Bilgi University. “The verdict will play
into the hands of those who are against Turkey's membership in the EU,”
he has told Today's Zaman.
The stepfather first took the case to court in Germany, and then
Demirkan brought it to the ECOJ, which has ruled in Turkey's favor in
six previous visa cases. Rolf Gutmann, Demirkan's attorney, argued that
the first clause of Article 41 of the Additional Protocol to the Ankara
Agreement concluded in Brussels in 1970 does not allow acquired rights
to be stripped and drew attention to the fact that Turks traveled to
Europe without needing a visa until 1971.
Cengiz Aktar, head of Bahçeşehir University's European Union Affairs
program, is not as pessimistic about the possible effects of the
court's verdict. “Support for EU membership in Turkey can't be lower
than at present,” he has told Today's Zaman. According to the
Transatlantic Trends 2013 public opinion survey recently released by
the US' German Marshall Fund, support for EU membership in Turkey is
under 44 percent; it was as high as 73 percent back in 2004. According
to Aktar, the verdict won't negatively affect ongoing negotiations
between Turkey and the EU on a visa facilitation deal.
However, the European court ruled on Tuesday that requiring Demirkan to
have a visa has a legal basis. “The notion of ‘freedom to provide
services' in Article 41(1) of the Additional Protocol signed in
Brussels on 23 November 1970 and concluded, approved and confirmed on
behalf of the Community by Council Regulation (EEC) No 2760/72 of 19
December 1972 must be interpreted as not encompassing freedom for
Turkish nationals who are the recipients of services to visit a Member
State in order to obtain services,” the court said in its ruling.
Demirkan argued that her visit to Germany would necessarily entail the
receipt of services -- something that was deemed by previous EU
legislation as falling under a visa exemption for the provision of
services. Tuesday's ruling sets a precedent for Turks traveling to the
EU by excluding the receipt of services from this exemption.
(TODAY'S
ZAMAN, Sept 24, 2013)
Un militant présumé du DHKP-C extradé vers l’Allemagne
Un membre présumé du groupe turc d’extrême gauche DHKP-C (Parti/Front
révolutionnaire de libération du peuple), Yusuf T., arrêté en juin en
Autriche, a été extradé mercredi vers l’Allemagne, a annoncé vendredi
le parquet de Vienne.
La porte-parole du tribunal de Vienne, Christina Salzborn, a indiqué à
l’agence de presse autrichienne APA que Yusuf T. (39 ans) avait déposé
un recours contre son extradition, qui a été rejeté le 10 septembre par
la justice autrichienne.
Il a été présenté au juge chargé de la détention et se trouve désormais
dans une prison allemande, a confirmé le parquet fédéral allemand à
Karlsruhe (sud-ouest de l’Allemagne) selon l’APA.
Yusuf T. est soupçonné par la justice allemande d’être membre “au moins
depuis 2002 de l’organisation terroriste étrangère Parti/Front
révolutionnaire de libération du peuple“, avait indiqué le parquet
fédéral lors de son arrestation en Autriche.
Il est accusé d’être “un cadre de haut rang de l’organisation“ et
d’avoir “oeuvré à rassembler des fonds afin d’aider la lutte armée du
DHKP-C en Turquie“, avait poursuivi le parquet.
Un deuxième membre présumé du DHKP-C, Özkan A., âgé de 32 ans et
également recherché par la justice allemande, a été arrêté en juillet
et se trouve toujours dans une prison en Autriche. Il a déposé un
recours contre son extradition. Cette demande n’a pas encore été
étudiée, a ajouté Christina Salzborn, précisant qu’aucune date n’avait
encore été fixée.
Le DHKP-C, organisation d’inspiration marxiste-léniniste, a revendiqué
un attentat en février contre l’ambassade des États-Unis à Ankara.
(AFP, 24 septembre 2013)
Carte blanche : 100 personnalités défendent Bahar Kimyongür
100
représentants de la société civile, dans une Carte blanche publiée par
Le Soir du 27 août 2013, version électronique réservée aux abonnés, demandent aux autorités belges de « tout faire » pour empêcher
l'extradition de notre compatriote, Bahar Kimyongür, vers la Turquie. La Libre Belgique et De Standaard n'ont pas souhaité publier la Carte blanche.
A LA MERCI DE L’ÉTAT TURC…?
Le citoyen belge Bahar Kimyongür est –à nouveau– l’objet d’un mandat
d’extradition lancé par la Turquie. Ce mandat de capture international
lui a été signifié en Espagne (où il passait quelques jours de
vacances). Appréhendé par la police à Cordoue le 17 juin, l’Audiencia
Nacional a cependant remis notre compatriote en liberté –contre le
versement d’une caution de 10.000 euros– et l’a autorisé à retourner en
Belgique.
Il doit désormais rester à la disposition des autorités judiciaires
espagnoles, lesquelles vont statuer sur son sort dans les semaines à
venir.
Une situation tout simplement scandaleuse : les incriminations avancées
par l’Etat turc pour justifier cette extradition avaient toutes –sept
années auparavant– été déclarées nulles et non avenues. En effet en
avril 2006, pour les mêmes motifs, un premier mandat d’amener
international (délivré par Ankara) avait déjà provoqué l’arrestation de
Kimyongür –cette fois-là, aux Pays-Bas.
Or au terme de 68 jours d'emprisonnement, la justice hollandaise avait
finalement jugé sans objet, infamantes et anticonstitutionnelles les
allégations avancées par la Cour de Sûreté turque contre B. Kimyongür.
En conséquence, les juges de La Haye avaient prononcé sa relaxe
complète.
Quelles sont donc les très «graves» accusations réactivées aujourd’hui
contre Kimyongür ? «Etre le dirigeant d’une organisation terroriste, le
DHKP-C» ; «avoir menacé et attaqué le ministre des Affaires étrangères»
Ismail Cem, lors de son audition devant le Parlement européen; «avoir
participé à une grève de la faim, en solidarité avec un prisonnier du
DHKC»…
Les autorités turques accusent donc Bahar Kimyongür d’«être un
dirigeant du DHKP-C», (un mouvement décrété «terroriste» par les
Etats-Unis et l’Union européenne)… Or en Belgique, deux tribunaux ont
affirmé –par deux fois– le contraire (à savoir la Cour d’Appel d’Anvers
[le 7 février 2008], puis la Cour d’Appel de Bruxelles [dans un Arrêt
définitif rendu le 23 décembre 2009]).
Deuxième élément «à charge» ? Kimyongür aurait «menacé et attaqué le
ministre des Affaires étrangères turc, Ismail Cem»… Or un document
filmé, tourné le 28 novembre 2000 dans le grand auditoire du Parlement
européen, prouve le caractère parfaitement mensonger de ces assertions.
Certes Bahar Kimyongür y interrompt quelques instants le ministre turc
–en train de nier tout génocide envers le peuple arménien. Certes
Kimyongür lance en direction des parlementaires plusieurs dizaines de
tracts tout en criant sa solidarité avec les centaines de prisonniers
politiques qui, en Turquie, mènent depuis des semaines une grève de la
faim pour dénoncer leurs conditions atroces d’enfermement. Certes. Mais
ces gestes révoltés ne constituaient en aucune manière ni des menaces,
ni des attaques contre la personne du ministre des Affaires étrangères.
C’est d’ailleurs ce qu’a formellement convenu, le 4 juillet 2006, la
Chambre d’Extradition de la Haye. À propos de l’accusation centrale,
avancée par le mandat international, le juge Van Rossum précisera qu’il
s’agissait –au Parlement européen– d’une «démonstration» (au sens de
«protestation non délictueuse»), en aucun cas une menace ou une
agression à l’égard du ministre turc. Dans leurs attendus, les juges
néerlandais prendront même la peine d’insister : non, «interpeller un
ministre sur les conditions de détention dans les prisons n’est pas un
acte coupable». Ni, ultime accusation portée, «marquer sa solidarité,
avec un prisonnier en grève de la faim» –en l’occurrence Ilhan Yelkovan
lequel avait entamé un jeûne de la mort pour protester contre son
maintien en isolement dans la prison de Hambourg. Grâce à la solidarité
de milliers de personnes à travers toute l’Europe, Yelkovan avait
finalement obtenu satisfaction après dix semaines de privation. Qu’y
aurait-il eu à redire à propos de cette solidarité, du point de vue
pénal? Absolument rien.
On le voit : malgré l’Arrêt rendu par la justice des Pays-Bas et les
jugements prononcés en Belgique, les autorités turques sont décidées à
s’affranchir de toutes les jurisprudences, quelles qu’elles soient.
Quitte à contrevenir aux prescrits constitutionnels reconnus à chaque
citoyen dans tout Etat de droit.
Dans ce contexte pathologique (qui prouve une sorte de continuité entre
ce qui était, hier, le despotisme de l’armée et, aujourd’hui, la
répression fomentée par l’AKP contre la contestation démocratique à
Istanbul, Izmir ou Antakya), nous nous déclarons solidaires de tous
ceux qui n’acceptent pas ce récidivisme tyrannique. Kimyongür –c’est
son droit, c’est son courage– n’a jamais cessé de dénoncer les
exactions qui ont frappé et continuent de secouer tragiquement la
société turque : les assassinats d’opposants, l’incarcération des
syndicalistes courageux, l’emprisonnement des journalistes et avocats
honnêtes. En réalité, c’est cette dénonciation argumentée et trop
éclairante que les procureurs d’Ankara –à travers l’arrestation d’un
ressortissant belge– veulent définitivement bâillonner. Cela, nous ne
pouvons l’accepter.
Pour toutes ces raisons, nous en appelons aux autorités de notre pays.
Elles doivent tout faire pour empêcher l’extradition de Bahar Kimyongür
vers les prisons "ottomanes" où chacun peut imaginer ce qui l’attend :
le pire.
Liste des signataires
Jacques
Aghion (Professeur émérite de l’Université de Liège), Tomas Armas
(Enseignant), Laurent Arnauts (Avocat), Danielle Bajomée (Professeure
émérite de l’Université de Liège), Selma Benkhalifa (Avocate),
Jean-Louis Berwart (Avocat), Jan Blommaert (Professeur à l’Université
de Tilburg, Pays-Bas), Thierry Bodson (Secrétaire général de la FGTB
wallonne), Sarah Bracke (Sociologue à la Katholieke Universiteit
Leuven), Didier Brissa (Formateur au «Centre d'Education Populaire
André Genot»), Jean Bricmont (Professeur à l’Université Catholique de
Louvain), Jean-Marie Chauvier (Ecrivain), Marie-France Collard
(Réalisatrice), Michel Collon (Ecrivain, journaliste), Jean Cornil
(Ancien parlementaire PS), Carlos Crespo (Co-Président de la
«Coordination Nationale d'Action pour la Paix et la Démocratie»),
Jacques Debatty (Vice-Président du «Mouvement Ouvrier
Chrétien»-Bruxelles), An de Bisschop (Directrice de l’association
flamande «Demos»), Patrick Deboosere (Professeur à la Vrije
Universiteit Brussel), Ludo De Brabander (Porte-parole de l’association
«VREDE»), Lieven De Cauter (Philosophe à la Katholieke Universiteit
Leuven / RITS), Vincent Decroly (Ancien député indépendant),
Jean-Claude Defossé (Député ECOLO), Séverine de Laveleye (Secrétaire
générale de l'association «Quinoa»), Herman De Ley (Professeur à
l’Université de Gand), Céline Delforge (Députée ECOLO), Chloé Deligne
(Chercheuse FNRS / Université Libre de Bruxelles), Jean-Marie Dermagne
(Avocat / Ancien Bâtonnier), Serge Deruette (Professeur à l’Université
de Mons), Gérard de Sélys (Ecrivain), Alexis Deswaef (Président de la
«Ligue des droits de l'Homme»), Jean-Philippe de Wind (Avocat), Koen
Dille (Membre du «Masereelfonds»), Anne Dister (Professeure aux
Facultés Saint-Louis), Josy Dubié (Sénateur honoraire ECOLO), Anne
Dufresne (Sociologue, FNRS-FRS), Xavier Dumay (Professeur à
l'Université Catholique de Louvain), Albert Dupage (Professeur émérite
de l’Université de Liège), Vincent Dupriez (Professeur à l’Université
Catholique de Louvain), Jean-Claude Englebert (Echevin ECOLO de
Forest), Stephan Galon (Organisateur de concerts), José Garcia
(Syndicaliste pour le Droit au logement), Michel Genet (Directeur de
«Greenpeace-Belgique»), Geoffrey Geuens (Professeur à l’Université de
Liège), Corinne Gobin (Professeure à l’Université Libre de Bruxelles),
Eric Goeman (Président de «Democratie 2000» et d’«Attac Vlaanderen»),
Paul Goossens (Journaliste), José Gotovitch (Professeur honoraire de
l’Université Libre de Bruxelles), Philippe Hambye (Professeur à
l’Université Catholique de Louvain), Raoul Hedebouw (Porte-parole du
Parti du Travail de Belgique), Benoit Hellings (Sénateur ECOLO), Anne
Herscovici (Députée ECOLO), Jean-Luc Hornick (Professeur à l’Université
de Liège), Patric Jean (Cinéaste), Jean-Jacques Jespers (Journaliste /
Professeur à l’Université Libre de Bruxelles), Jean-Pierre Kerckhofs
(Président de «l'Appel Pour une Ecole Démocratique»), Jean-Marie
Klinkenberg (Professeur émérite de l’Université de Liège / Membre de
«l'Académie royale de Belgique»), Fouad Lahssaini (Député ECOLO),
Hughes Le Paige (Journaliste / Réalisateur), Vincent Letellier
(Avocat), Roland Libois (Professeur à l’Université de Liège), Arnaud
Lismond (Président du «Collectif Solidarité contre l'Exclusion»), Ico
Maly (Coordinateur de l’association «Kif Kif»-Anvers), Zoé Maus
(Présidente de l'association «Quinoa»), Francine Mestrum (membre de
«Global Social Justice»), Jacky Morael (Sénateur ECOLO / Ministre
d’Etat), Anne Morelli (Professeure à l’Université Libre de Bruxelles),
Caroline Nieberding (Professeure à l’Université de Liège), Dogan
Özgüden (Rédacteur en chef d'«Info-Türk»), Christine Pagnoulle (Chargée
de cours à l’Université de Liège), Jorge Palma (Chargé de recherches à
l’Université de Liège), Paul Pataer (Ancien sénateur SPa /
Vice-Président de «la Ligue flamande des droits de l’Homme»), Julien
Perrez (Professeur à l’Université de Liège), Daniel Piron (Secrétaire
régional de la FGTB-Charleroi), Min Reuchamps (Professeur à
l’Université Catholique de Louvain), Pierre Robert (Président du
«Syndicat des Avocats pour la Démocratie»), Nadine Rosa Rosso
(Enseignante), Laurence Rosier (Professeure à l’Université Libre de
Bruxelles), Jean-Louis Siroux (Chargé de recherches FNRS à l’Université
Catholique de Louvain), Isabelle Stengers (Enseignante en philosophie
des sciences à l’Université Libre de Bruxelles), Simone Susskind
(Présidente d’«Actions in the Mediterranean»), Erik Swyngedouw
(Professeur à l’Université de Manchester), Olivier Taymans
(Journaliste), Eric Therer (Avocat), Titom (Dessinateur), Barbara
Trachte (Députée régionale et communautaire ECOLO), Frédéric Ureel
(Président des «Avocats Européens Démocrates»), Nicolas Vandenhemel
(Co-Président de la «Coordination Nationale d'Action pour la Paix et la
Démocratie»), Yannick Vanderborght (Professeur aux Facultés Saint-Louis
et à l’Université Catholique de Louvain), Johan Van Hoorde (Membre du
groupe «Vooruit»), Felipe Van Keirsbilck (Secrétaire général de la
CNE), Philippe Van Muylder (Secrétaire général de la FGTB-Bruxelles),
Philippe Van Parijs (Professeur à l’Université Catholique de Louvain et
à l’Université d’Oxford), Dan Van Raemdonck (Secrétaire général de la
«Fédération Internationale des Ligues des droits de l'Homme»), Marie
Verhoeven (Professeure à l’Université Catholique de Louvain), Luk
Vervaet (Enseignant dans les prisons), Bernard Wesphael (Député du
«Mouvement de gauche» au Parlement wallon), Dominique Willaert
(Coordinateur de l’association gantoise «Victoria Deluxe»), Martin
Willems (Secrétaire permanent à la CNE), Karim Zahidi (Professeur à
l’Université d’Anvers), Marc Zune (Professeur à l’Université Catholique
de Louvain).
http://leclea.be/affaire_dhkp-c/2013_la_turquie_reclame_bahar/carte_blanche-lesoir-270813.html
La marche pour les Kurdes de Syrie à Bruxelles
Quelque 400 personnes, selon la police, ont quitté samedi vers 15h15 la
gare du Nord à Bruxelles pour rejoindre le Cinquantenaire, à
l’initiative de diverses organisations défendant la communauté kurde de
Syrie. Celles-ci s’opposent à une intervention internationale en Syrie.
“Les Kurdes sont menacés par des groupes musulmans radicaux,
essentiellement dans l’ouest du Kurdistan”, affirme Sheruan Hassan, du
Parti de l’union démocratique (PYD), le plus important parti kurde en
Syrie. “Si en marge d’une intervention internationale, des armes
tombent entre les mains de ces extrémistes, la situation sera encore
plus dangereuse pour les Kurdes et pour d’autres groupes.”
Quelque 120 personnes, selon la police, se sont rassemblées dimanche
après-midi devant l’ambassade de France à Bruxelles pour dénoncer toute
intervention éventuelle dans ce pays. Une action similaire avait eu
lieu jeudi devant l’ambassade des Etats-Unis. (Belga, 31 août 2013)
informations du mois
passé
Informations
of the past month
Toutes les informations depuis 1976
All informations since 1976