Droits
de l'Homme / Human Rights
CHP Leader accuses MIT in bloody hostage affair
Main opposition Republican People’s Party (CHP) head Kemal Kılıçdaroğlu
tweeted about the hostage, questioning whether the power blackout was
intentionally made to smuggle the weapons inside the courthouse, while
also pointing his finger at the National Intelligence Agency (MİT).
“If this country’s National Intelligence Agency deals with issues that
are none of its business, then the offices of the republic’s
prosecutors will be busted open with fanfare!” read a part of
Kılıçdaroğlu’s tweet.
The Turkish government inaugurated the gigantic Çağlayan Courthouse complex in 2011 as “the largest courthouse in Europe.”
Un procureur et ses preneurs d'otages tués après intervention de la police
Un procureur turc et les deux hommes armés, issus du Parti/Front
révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), qui l'avaient retenu
en otage pendant plusieurs heures dans un tribunal d'Istanbul, sont
morts mardi à l'issue de l'opération lancée par la police pour libérer
le magistrat.
Atteint par balles à la tête et à la poitrine lors de cette
intervention, le procureur Mehmet Selim Kiraz est décédé de ses
blessures moins de deux heures après son hospitalisation, ont indiqué
ses médecins.
M. Kiraz a été pris en otage en début d'après-midi dans le palais de justice de Caglayan, dans la partie européenne d'Istanbul.
Le procureur Kiraz enquêtait sur les circonstances de la mort de Berkin
Elvan, un adolescent décédé le 11 mars 2014 après 269 jours d'un coma
provoqué par le tir d'une grenade lacrymogène de la police lors d'une
manifestation à Istanbul en juin 2013.
Dans une déclaration publiée sur un site internet qui en est proche, le
DHKP-C avait menacé de tuer le magistrat s'il ne satisfaisait pas un
certain nombre de revendications.
Après plus de six heures de négociations vaines, les unités
d'intervention de la police ont mis fin mardi soir à la prise d'otage,
tuant les deux militants du DHKP-C.
Plusieurs explosions et au moins une vingtaine de coups de feu ont été
entendus lors de cette opération, ont constaté des journalistes de
l'AFP.
"Nous avons fait tout ce qui était possible" pour obtenir la reddition
des deux assaillants, a expliqué devant la presse le chef de la police
stambouliote, Selami Altinok, qui a précisé que la police était
intervenue "quand des coups de feu ont été tirés" dans la pièce où ils
s'étaient retranchés.
Toutefois, on doute fort que le procureur est mort à cause des tires par la police.
Des incidents ont éclaté mardi soir entre militants proches du DHKP-C
et les forces de l'ordre dans plusieurs quartiers d'Istanbul, ont
rapporté les médias turcs.
"Cette opération a largement atteint son objectif", a commenté mardi
soir le Premier ministre Ahmet Davutoglu. "Nous considérons que cette
attaque ne visait pas seulement le procureur Mehmet Selim Kiraz mais
aussi la justice, la démocratie et tous les citoyens de Turquie",
a-t-il ajouté, "personne ne doit douter que nous continuerons à
combattre le terrorisme avec détermination et par tous les moyens".
Selon les médias turcs, le commando exigeait que les policiers à ses
yeux responsables de la mort de Berkin fassent une "confession
publique" et qu'ils soient traduits devant un "tribunal du peuple".
Le père de la victime, Sami Elvan, a lancé un appel aux ravisseurs pour
qu'ils relâchent leur otage. "Mon fils est mort, mais je ne veux pas
que quelqu'un d'autre meure", a-t-il déclaré lors d'une conversation
téléphonique avec un député de l'opposition.
Aucun policier n'a pour l'heure été formellement mis en cause dans l'enquête ouverte il y a quatre mois par le procureur Kiraz.
En mars 2014, l'annonce de décès de Berkin Elvan, âgé de 15 ans à
peine, avait fait spontanément descendre des centaines de milliers de
personnes dans les rues de Turquie. De nombreux manifestants ont encore
commémoré sa disparition le 11 mars dernier dans tout le pays.
Le cas de Berkin Elvan est devenu un symbole de la violente répression
exercée par le pouvoir en 2013 et de la dérive autoritaire que lui
reprochent ses détracteurs. M. Erdogan l'avait publiquement qualifié de
"terroriste".
Au moins huit personnes ont été tuées, plus de 8.000 blessées et des
milliers d'autres arrêtées, selon les bilans des ONG de défense des
droits de l'Homme. (Avec AFP, 31 mars 2015)
Un procureur pris en otage par des hommes armés au tribunal d'Istanbul
Deux militants du Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C)
qui avaient retenu mardi pendant plusieurs heures un magistrat dans un
tribunal d'Istanbul ont été tués par la police et leur otage
sérieusement blessé lors de l'opération, a annoncé le chef de la police
d'Istanbul.
"Le procureur est hospitalisé dans un état très grave (...) les deux
terroristes ont été tués dans l'opération", a déclaré devant la presse
Selami Altinok quelque minutes après l'intervention des unités
spéciales de la police contre les preneurs d'otage retranchés à
l'intérieur du palais de justice de Caglayan.
"Nous avons fait tout ce qui était possible" pour obtenir la reddition
des deux assaillants, a souligné M. Altinok, qui a précisé que la
police était intervenue "quand des coups de feu ont été tirés" dans la
pièce où ils s'étaient retranchés.
Plusieurs explosions et au moins une vingtaine de coups de feu ont été
entendus depuis l'extérieur du bâtiment, rapidement enveloppé
d'épaisses fumées, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Selon le chef de la police, le commando du DHKP-C, connu pour ses
nombreux attentats commis en Turquie depuis les années 1990, a pénétré
en début d'après-midi dans le tribunal et pris en otage le procureur
Mehmet Selim Kiraz.
Dans une déclaration publiée sur un site internet qui lui est proche,
le DHKP-C a menacé de tuer le magistrat s'il ne satisfaisait pas un
certain nombre de revendications.
Ce magistrat a été chargé d'enquêter sur les circonstances de la mort
de Berkin Elvan, un adolescent décédé le 11 mars 2014 après 269 jours
d'un coma provoqué par le tir d'une grenade lacrymogène de la police à
Istanbul lors d'une manifestation en juin 2013.
Selon le site internet du quotidien Hürriyet, le père de la victime,
Sami Elvan, a appelé les ravisseurs à relâcher leur otage lors d'une
conversation téléphonique avec un député de l'opposition, Huseyin Aygun.
"Mon fils est mort mais je ne veux pas que quelqu'un d'autre meure", a
déclaré M. Elvan cité par le député, "le procureur doit être libéré, le
sang ne peut pas effacer le sang".
Aucun policier n'a pour l'heure été formellement mis en cause dans l'enquête ouverte récemment par le procureur Kiraz.
En mars 2014, l'annonce de décès de Berkin Elvan, âgé de 15 ans à
peine, avait fait spontanément descendre dans les rues de Turquie des
centaines de milliers de personnes. De nombreux manifestants ont encore
commémoré sa disparition le 11 mars dernier dans tout le pays.
Le cas de Berkin Elvan est devenu un symbole de la violente répression
exercée par le pouvoir en 2013 et celui de la dérive autoritaire que
lui reprochent ses détracteurs. M. Erdogan l'avait publiquement
qualifié de "terroriste".
Au moins huit personnes ont été tuées, plus de 8.000 blessées et des
milliers d'autres arrêtées, selon les bilans des ONG de défense des
droits de l'homme.
Le 1er janvier dernier, le DHKP-C avait revendiqué un attentat manqué
contre des policiers en faction devant la palais impérial de
Dolmabahçe, à Istanbul, en indiquant avoir agi pour venger la mort de
Berkin Elvan.
Selon certains médias, l'irruption du commando du DHKP-C dans le palais
de justice d'Istanbul pourrait avoir été facilitée par la panne
d'électricité géante qui a frappé la Turquie mardi, en profitant d'une
panne des détecteurs de métaux situés à l'entrée. (AFP, 31 mars
2015)
Le Parlement vote la loi musclant les pouvoirs de la police
Les députés turcs ont voté vendredi une version raccourcie du projet de
loi très controversé de "sécurité intérieure" du gouvernement incluant
les principales mesures destinées à renforcer les pouvoirs de la police
jugées "liberticides" par l'opposition qui va saisir la Cour
constitutionnelle.
Au terme de plus d'un mois de débats très houleux, ponctués de
violentes bagarres qui ont blessé plusieurs députés, le Parlement, où
le Parti de la justice et du développement(AKP, islamo-conservateur) au
pouvoir depuis 2002 dispose de la majorité absolue, a définitivement
adopté au petit matin après une très longue séance 69 des 132 articles
du texte initial, décrié en Turquie comme à l'étranger.
Sur les 231 élus présents en séance, 199 ont voté pour et 32 contre, a-t-on indiqué de source parlementaire.
A moins de trois mois des élections législatives du 7 juin, le
gouvernement avait décidé il y a quinze jours de renvoyer en commission
les 63 articles qui n'avaient pas encore été adoptés, afin de calmer la
colère de l'opposition.
Parmi les mesures adoptées vendredi figurent toutefois quelques unes
des plus critiquées par les adversaires du régime du président Recep
Tayyip Erdogan, qui l'accusent de vouloir faire de la Turquie un "Etat
policier".
Le texte voté permet aux policiers de fouiller domiciles ou véhicules
sur la base de simples "soupçons" ou de retenir des suspects en garde à
vue pendant quarante-huit heures, contre vingt-quatre auparavant, sans
supervision d'un magistrat. Il punit aussi de quatre ans de prison les
manifestants porteurs de cocktails Molotov ou de feux d'artifice.
Il autorise également les policiers à utiliser leurs armes à feu contre
les porteurs de cocktail Molotov et interdit aux manifestants de cacher
leur visage, sous peine de cinq ans de prison.
Une fois que le texte sera approuvé par le chef de l'Etat, ce qui ne
fait aucun doute, le principal mouvement d'opposition à l'Assemblée, le
parti républicain du peuple (CHP, centre-droit), a annoncé son
intention de saisir la Cour constitutionnelle pour tenter de
l'invalider.
"C'est une loi fasciste", s'est exclamé le vice-président de cette formation, Sezgin Tanrikulu.
"Cette loi (...) est contraire à l'Etat de droit. Nous saisirons la
Cour suprême", a renchéri un autre élu du parti, Mahmut Tanal.
Le gouvernement a présenté ce projet de loi à la suite des violentes
émeutes prokurdes qui ont agité le pays en octobre dernier, faisant une
quarantaine de morts.
Son vote intervient dans un climat tendu par l'approche des
législatives du 7 juin et les difficiles pourparlers de paix engagés
pour mettre un terme à la rébellion kurde.
Homme fort de la Turquie depuis 2003, M. Erdogan espère que son parti y
raflera les deux tiers des 550 sièges de députés nécessaires à une
réforme de la Constitution. Destinée à renforcer ses pouvoirs de chef
de l'Etat, cette réforme transformerait ainsi le système parlementaire
en régime présidentiel. (AFP, 27 mars
2015)
32 suspects inculpés dans un scandale de tricherie à un examen de la fonction publique
Un procureur d'Ankara a inculpé et écroué vendredi 32 personnes
soupçonnées d'avoir triché lors d'un concours d'entrée dans la fonction
publique en 2010, nouvel épisode de la lutte engagée par le
gouvernement contre sa bête noire, l'imam Fethullah Gülen.
Arrêtés lundi lors d'un coup de filet visant 82 personnes dans une
vingtaine de villes du pays, ces fonctionnaires sont accusés
d'appartenance à une "organisation criminelle" et de fraude,
fabrication de faux documents, destruction de preuves et d'abus de
pouvoir, a rapporté l'agence de presse Dogan citant une source
judiciaire.
Le bureau du procureur d'Ankara a indiqué dans un communiqué qu'un
total de 616 personnes étaient soupçonnées d'avoir triché lors de
l'édition 2010 de l'examen indispensable à tous les candidats à un
poste dans la fonction publique (KPSS).
L'enquête a établi que plus de 3.200 candidats à cette épreuve avaient
répondu correctement à 100 des 120 questions posées, et même 350
d'entre elles réalisé un carton plein, suscitant de forts soupçons de
fraude, a précisé le bureau dans un communiqué.
Selon des sources policières citées par le quotidien Hürriyet, le
contenu de l'examen a été volé et distribué à des candidats proches de
l'organisation de l'imam Fethullah Gülen, qui dirige depuis les
Etats-Unis un conglomérat d'écoles, d'ONG et d'entreprises très
influentes.
Le régime islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan a
déclaré il y a plus d'un an la guerre au mouvement Gülen, longtemps un
de ses alliés.
Il l'accuse d'avoir fabriqué les graves accusations de corruption
lancées en décembre 2013 contre son gouvernement et ses proches et
d'avoir constitué un véritable "Etat parallèle" destiné à le faire
tomber. M. Erdogan a ordonné en riposte des purges sans précédents qui
ont visé des milliers de fonctionnaires, notamment dans la police et la
justice. (AFP, 27 mars
2015)
Gov’t to pass controversial security bill
A leading ruling party figure has said that two
articles of a much-criticized security bill that must be passed for the
previously accepted 67 articles of the bill to become law will be
brought before Parliament on Thursday.
mustafa elitaş, parliamentary group deputy chairman
of the ruling Justice and Development Party (AK Party), said on
Wednesday that they would bring the remaining articles of the domestic
security bill before Parliament for discussion.
Elitaş's statement came shortly after President
Recep Tayyip Erdoğan criticized some steps the government was preparing
to take as part of a settlement process launched to resolve the
country's long-standing Kurdish issue and terrorism problem.
Erdoğan said no further steps should be taken in the
process before the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK) started to
lay down their arms, as was previously agreed.
The Turkish military exchanged fire with PKK
militants in southeastern Turkey on Wednesday in what is now a rare
event since the settlement process was launched at the end of 2012,
raising doubts about the future of the process.
Several hours before Elitaş's statement, Deputy
Prime Minister Yalçın Akdoğan also criticized the pro-Kurdish Peoples'
Democratic Party (HDP) as well as the PKK, which is recognized as a
terrorist organization by Turkey, the US and the EU, over remarks
targeting Erdoğan with regard to the settlement process, saying that
Erdoğan is the architect of the process and his stance on it is of
vital importance regarding how the process will proceed.
If the two articles, which deal with enforcement and
the date the bill will come into effect, are passed as expected since
the AK Party enjoys a clear majority in Parliament, the bill will be
referred to the President's office for approval, after which it will
enter into force once published in the Official Gazette.
The bill has been much-criticized by the opposition
for dealing a blow to democracy and fundamental freedoms such as the
right to life, protest and privacy.
The bill, which Parliament began to discuss at the
beginning of last month, gives police officers the authority to detain
anyone on the street who is considered to be a public disturbance or a
threat to security or private property.
The police in Turkey cannot, under current
legislation, detain a person without a prosecutor's permission. But if
the bill passes, the police will be able to keep a person in custody
for 24 hours when caught in the act of committing a crime. But in cases
of mass demonstrations, the detention period extends to 48 hours for
the police.
The bill has also been severely criticized by the
opposition for giving the police more extensive authority to use their
weapons. The bill allows police officers to shoot at protesters in
order to prevent them from harming property, while according to current
legislation, police officers are only authorized to gradually increase
the use of force in order to prevent a crime.
If the police are granted such powers, they will be
able to shoot and kill a person using a Molotov cocktail, for example,
instead of being limited to using less force or less harmful measures,
such as tear gas. (TODAY'S
ZAMAN, March 25, 2015)
Turkey Convicted of Violating Union Rights
The European Court of Human Rights (ECHR) found in particular that the
reprimand imposed on Ismail Sezer constituted a disproportionate
restriction of his freedom of association as guaranteed by Article 11.
On 7 April 2006 a political party (Democratic Society Party, DTP)
invited the trade union of which Sezer was the local branch officer to
participate in a panel discussion on the theme “Turkey’s problems and
the means of finding a solution”.
Local authorities issued a condemnation against İsmail Sezer.
“His capacity as a citizen…”
Sezer appealed against this decision to the Kirklareli prefect,
arguing, among other points, that he had attended the panel discussion
in his capacity as a citizen and an officer of the local branch of his
trade union, and not as a civil servant, and that he had refrained from
expressing any opinion whatsoever on that occasion.
On 28 May 2007 his appeal was dismissed by the prefect, who found no grounds on which to annul the sanction.
ECHR: It dissuades union freedom
“To impose such a sanction could have the effect of dissuading Mr Sezer
or other union members from taking part in events to defend their
members’ interests, and this, in the Court’s view, would considerably
reduce the possibilities for the effective exercise of the right to
freedom of association,” the verdict cited.
Lack of procedural safeguards
The Court further reiterated that Article 13 guaranteed the existence
in domestic law of a remedy by which to seek the protection of
Convention rights and freedoms. Where this consisted of an appeal to a
non-judicial body, the Court would verify its independence and the
procedural safeguards available to the applicant. In the present case,
the only remedy open to Mr Sezer had been an administrative appeal to a
higher authority, and that did not afford him such safeguards.
The Court also found that there had been a violation of Article 13 of the Convention.
Turkey was ordered to pay 3,500 euros for damages including court damages. (hurriyetdailynews.com, March 24, 2015)
14 detained in İstanbul counterterrorism operation
Police in Istanbul have detained 14 people in a
large-scale counterterrorism operation, supported by a helicopter,
launched in the Gazi neighborhood Tuesday morning.
Various locations in the neighborhood were
simultaneously raided early in the day. Special operations teams and
riot police contributed to the operation. Along with 14 detentions, two
handguns, two shotguns and many documents allegedly linked to illegal
organizations were seized by the police. Those detained were taken to
the İstanbul Police Department for interrogation.
Groups of people protesting the operation threw
firecrackers and stones at the police. Water cannon and armored police
vehicles were deployed in the neighborhood as a precaution.
The Gazi neighborhood, located in İstanbul's
Sultangazi district, is known for drug-related gang fights and violent
demonstrations by radical leftist organizations that see harsh
crackdowns by police. (TODAY'S
ZAMAN, March 24, 2015)
Menace de prison à vie contre 28 suspects dans l'affaires des écoutes d'Erdogan
La justice turque a envoyé devant un tribunal une trentaine de
personnes pour lesquelles il a requis la prison à vie, dans le cadre de
l'enquête sur la mise sur écoute illégale du président Recep Tayyip
Erdogan, ont rapporté vendredi les médias turcs.
Selon l'acte d'accusation d'un procureur d'Ankara révélé par l'agence
de presse progouvernementale Anatolie, ces 28 personnes sont
poursuivies pour "constitution d'une organisation criminelle",
"violations du secret des communications", "atteinte à l'unité et à
l'intégrité du pays" et "espionnage".
Les inculpés sont tous des agents ou d'anciens responsables de
l'Autorité administrative de régulation des télécommunications (TIB) et
de l'Agence nationale pour la science et les technologies (Tübitak).
Selon l'enquête conduite par le procureur, ils sont accusés d'avoir
piraté les téléphones de M. Erdogan lorsqu'il était Premier ministre
(2003-2014), de son successeur à la tête du gouvernement et ex-chef de
la diplomatie Ahmet Davutoglu, du vice-Premier ministre en charge de
l'économie Ali Babacan et du chef d'état-major des armées Necdet Özel.
Depuis la découverte de cette affaire fin 2013, des dizaines de
personnes, notamment des policiers, ont été arrêtées et inculpées sur
ordre de la justice turque pour avoir écouté des conversations des plus
hauts responsables du régime islamo-conservateur qui règne sur la
Turquie depuis 2002.
Un premier procès s'est ouvert en janvier pour juger 13 suspects
accusés d'avoir installé des micros dans les bureaux de M. Erdogan.
Cette affaire a été révélée à la faveur du vaste scandale de corruption
qui a visé fin 2013 l'homme fort du pays, sa famille et plusieurs de
ses ministres, notamment sur la foi d'écoutes téléphoniques.
M. Erdogan accuse l'imam prédicateur Fethullah Gülen, qui vit aux
États-Unis, d'avoir monté de toutes pièces ce scandale pour renverser
son gouvernement. Il a riposté en menant des purges massives dans la
police et la justice, où l'influente organisation de M. Gülen comptait
de nombreux soutiens.
L'imam Gülen a catégoriquement démenti ces accusations. (AFP, 20 mars
2015)
3 Different Case Procedures For “Hitler-Seeming” Erdoğan Banner
A banner depicting Recep Tayyip Erdoğan in a Hitler-like mustache
resulted in 3 insult cases across Turkey with different procedures.
The situation came into surface as Justice Ministry approved the
prosecution of People’s Communist Party of Turkey (HTKP) for charges
related to “insulting the president of Turkey”.
Allegedly caught while hanging banners on a public bridge in Izmir on
28 August 2014, defendants Erkan Altuner, Zeki Çetin and Aytaç Örtücü
facing up to 4.5 years of prison for violating Turkish Penal Code
Article 299/2.
The first trial was set to April 20 in Izmir 24th Assize Court.
On the other hand, the same banner was tried by two different courts in 2014.
The first case was launched in Istanbul with district prosecutors
issued a nolle prosequi against 5 individuals who were caught by the
police while hanging banners on the same day as “no elements of insult
against the president” have been found.
The second case, however, resulted in the HTKP members Mehmet
Birtan Altan, Bilge Kağan Kazanç and Berkay Akman having to pay a fine
of 7,000 liras each. (BIA, March 21, 2015)
Nouvelles arrestations pour "insulte" au président Erdogan
La police turque a arrêté vendredi trois personnes accusées d'avoir
insulté le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan sur
Twitter, alors que les militants des droits de l'homme s'insurgent sur
les entraves à la liberté d'expression dans le pays.
Les trois personnes, deux femmes et un homme, ont été arrêtées à leur
domicile et seront déférées devant un tribunal dans les prochains
jours, a indiqué l'agence officielle Anatolie. Selon les médias turcs,
deux d'entre elles ont été interpellées à Istanbul, la troisième à
Fethiye (sud-ouest).
Dans une autre affaire, un étudiant de Kayseri (centre), condamné pour
avoir traité le chef de l'Etat de "dictateur" lors d'une manifestation
en 2013, a été arrêté alors qu'il avait jusqu'ici été laissé libre, a
rapporté le quotidien Hurriyet.
Aykulatap Avsar a été incarcéré à la prison de Kayseri où il devra purger une peine de 14 mois de prison.
Depuis l'élection de M. Erdogan à la présidence de la République en
août dernier, les poursuites pour "insulte" au chef de l'Etat se sont
multipliées en Turquie, visant aussi bien artistes et journalistes que
simples particuliers. Le barreau d'Istanbul a recensé au moins 84
procédures de ce type en six mois.
Le 6 mars, un adolescent de 16 ans avait comparu pour "insulte" au
président devant le tribunal de Konya (centre). Le procès a été
rajourné au 3 avril pour des raisons de procédure.
L'opposition turque, qui dénonce régulièrement la dérive autoritaire du
régime islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002, a exigé l'abrogation
de l'article 299 du code pénal turc qui punit toute personne qui "porte
atteinte à l'image" du président, estimant qu'il est contraire à la la
liberté d'expression. (AFP, 13 mars
2015)
L'AKP fait partiellement machine arrière sur une loi controversée sur la police
Le gouvernement islamo-conservateur turc a retiré partiellement jeudi
soir un projet législatif très controversé musclant les pouvoirs de la
police pour une nouvelle rédaction, à trois mois des élections
législatives, a déclaré le ministre de l'Intérieur Sebahattin Öztürk.
Ce texte dit "de sécurité intérieure", décriée par l'opposition et la
société civile comme étant liberticide, avait provoqué des débats très
houleux au parlement, émaillés de bagarres.
La moitié des 130 articles retournera en commission pour y être amendé,
a précisé le ministre, cité par l'agence de presse pro-gouvernementale
Anatolie.
Soixante-huit dispositions du texte ont déjà été adoptées depuis
l'ouverture des discussions parlementaires sur ce projet législatif à
la mi-février, dont les plus controversés.
La manoeuvre du parti gouvernemental a provoqué des critiques de l'opposition.
"Les mesures concernant la sécurité ont déjà été adoptées. Retirer des
articles du paquet relève d'une tromperie politique", a estimé Sezgin
Tanrikulu, vice-président du principal parti d'opposition CHP (parti
républicain du peuple, centre-gauche).
"Soit vous retirez cette loi en entier, soit on continue d'en débattre"
a pour sa part renchéri à l'Assemblée Oktay Vural du Parti de l'action
nationaliste (MHP, droite).
Le régime d'Ankara mène des négociations délicates avec la rébellion
kurde depuis 2012 pour trouver un règlement pacifique à un conflit qui
perdure depuis plus de trente ans et le chef emprisonné du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit), Abdullah Öcalan, a exhorté
le 1er mars dernier ses troupes à déposer les armes, un appel dont
l'issu est encore incertain.
Pour ne pas contrarier ce difficile processus, le gouvernement turc
songeait selon les observateurs à assouplir ce paquet de mesures qui
avait été préconisé après les sanglantes émeutes kurdes d'octobre 2014
qui ont fait une quarantaine de morts dans le sud-est turc après que la
Turquie eut refusé de venir en aide aux Kurdes défendant la ville
syrienne de Kobané (nord, à la frontière truque) contre le groupe de
l'Etat islamique (EI).
Lors de débats électriques les députés de la majorité gouvernementale
du Parti de la justice et du développement (AKP) et ceux de
l'opposition en sont venus aux mains, faisant plusieurs blessés.
Les trois partis de l'opposition au régime islamo-conservateur du
président Recep Tayyip Erdogan ont multiplié les artifices de procédure
pour tenter de retarder l'examen d'un texte qui, jugent-ils, va
transformer leur pays en "Etat policier".
Parmi les mesures adoptées, certaines dispositions inquiètent les
détracteurs du projet comme la liberté donnée à la police de pouvoir
retenir pendant quarante-huit heures et sans injonction d'un magistrat
des personnes suspectées d'avoir dégradé des biens publics pendant une
manifestation.
Dénoncé par l'opposition et le ONG de défense des droits de l'Homme, ce
projet renforce le droit des forces de sécurité à mener perquisition,
arrestations ou écoutes en l'absence de tout mandat judiciaire.
Le gouvernement a nié toute velléité de restreindre les libertés et
assuré que son texte était conforme à ceux de l'Union européenne (UE),
que la Turquie veut rejoindre.
Des législatives auront lieu le 7 juin en Turquie où l'AKP qui dirige
la Turquie depuis 2002 part de nouveau favori pour un mandat de quatre
ans. Cette fois l'enjeu est d'obtenir au moins les deux-tiers des
sièges du parlement pour amender la constitution et transformer le
système traditionnellement parlementaire en un régime présidentiel
répondant aux ambitions de M. Erdogan, accusé d'"autoritarisme" et de
"dérive islamiste" par ses adversaires.
(AFP, 13 mars
2015)
Never forget the March 12,1971 Coup in Turkey
March 12 is one of the black anniversaries of the
European family. 44 years ago, in Turkey, member of the Council of
Europe and NATO as well as associate member of the European Union, the
Army generals overthrew the government and opened a new period of
repression without precedent.
In fact, since more than a century, the process of
democratization in Turkey has often been interrupted by repressive
practices and military coups: the Coup of the Young Turks in 1908, the
genocide of the Armenians and the Assyrians in 1915, the oppression of
the Kurdish people and the left-wing forces followed by the
proclamation of the one-party regime in 1925, the pogrom of the
Non-Moslim minorities in 1955, the 1960 Coup …
Last 44 years have been marked by two bloody
putsches of the Turkish Generals in 1971 and 1980: massive arrests,
tortures, hangings, violation of the freedom of expression,
reinforcement of the social injustice, negation of the fundamental
rights of the Kurdish people and the Armenian, Assyrian, Greek
minorities etc.
During the two years following the Coup of March 12, 1971:
- Thousands of people were judged by the military
tribunals of Martial Law under the charge of acts committed mainly
before the proclamation of the state of exception.
- More than 10.000 people whose 3600 teachers, 118
journalists, translators, editors, writers, artists, 67 academics were
taken into custody, arrested and condemned.
- 37 newspapers or periodicals were prohibited or suspended.
- More than 200 titles of books were seized and more than half a million copies destroyed.
- 28 people were killed in the street by the police forces in doubtful circumstances.
- The accused, kept often for several weeks in
detention, denounced during trials the tortures that they underwent.
These declarations were confirmed by the reports of international
organizations of lawyers.
- In spite of the indignation of the world opinion,
three leaders of progressive youth, Deniz Gezmis, Yusuf Arslan and Hüseyin Inan, were condemned to death and
executed. Other death sentences were demanded by military prosecutors
for 151 persons.
- Three political parties were dissolved. The
leaders of socialist party TIP were condemned to heavy prison sentences
of up to 15 years.
- Oppression of the ethnic minorities was increased
and the repressive operations against the Kurds generalized not only in
Kurdistan but also in the big western cities of the country.
- 111 people were condemned to heavy prison terms of up to 16 years under the charge of "separatism".
- The right to strike and of trade union was
limited by the adoption of legislative amendments under the pressure of
the military. All the trade unions of the public sector were dissolved.
- All student associations were dissolved.
- The Trade Union of Teachers (TÖS), grouping more
than 100.000 teachers, was dissolved and its leaders condemned to
prison sentences of up to 8 years, thousands of its members were
pursued.
The Coup of March 12, 1971 also marks the restart of
political emigration towards European countries. The first massive
exodus of Turkey towards foreign countries was that of the Armenians
and Assyro-Chaldeans following the genocide and the deportation of
1915. The political emigration of the opponents of the regime and
people belonging to the ethnic and religious minorities began again
after the 1971 Coup and accelerated after the second military coup of
September 12, 1980.
It is after these coups that the interference of the
Ankara regime in the political and social life of the countries hosting
Turkish immigrants was well structured; a system of pressure and
intimidation was founded in order to silence any voice rising apart
from the control of the Turkish lobby.
FILE ON TURKEY, 336 pages, full text pdf
N'oubliez jamais le coup d'état du 12 mars 1971 en Turquie
Le 12 mars est un des anniversaires noirs de la famille européenne, car
il y a 44 ans, en Turquie, membre du Conseil de l'Europe et l'OTAN
ainsi que membre associé de l'Union européenne, les généraux avaient
renversé le gouvernement et ouvert une période de répression sans
précédent.
En effet, depuis plus d'un siècle, le processus de démocratisation en
Turquie a été interrompu souvent par des pratiques répressives et des
coups d'état militaires: le coup d'état des Jeunes Turcs en 1908, le
génocide des Arméniens et des Assyriens en 1915, l'oppression du peuple
kurde et des forces de gauche suivie par la proclamation du régime
parti unique en 1925, le pogrom des minorités non-musulmanes en 1955,
le coup d'état de 1960…
Les 44 ans derniers ont été marqués de deux putschs sanglants des
généraux turcs en 1971 et 1980: arrestations massives, tortures,
pendaisons, violations des libertés d'expression, renforcement de
l'injustice sociale, négations des droits fondamentaux du peuple kurde
et des minorités arménienne, assyrienne, grecque, etc.
Durant les deux ans suivant le coup d'état du 12 mars 1971:
- Des milliers de personnes ont été jugées par les tribunaux
militaires de la loi martiale sous l'inculpation de délits pour la
plupart antérieurs à la proclamation de l'état d'exception.
- Plus de 10.000 personnes dont 3600 enseignants, 118 journalistes,
traducteurs, éditeurs, écrivains, artistes, 67 universitaires ont été
mis en garde-à-vue, arrêtés ou jugés et condamnés.
- 37 journaux ou périodiques ont été interdits ou suspendus.
- Plus de 200 titres de livres ont été saisis et demi-million d'exemplaires détruits.
- 28 personnes ont été tuées dans la rue par les forces de l'ordre, dans des circonstances douteuses.
- Les inculpés, détenus souvent depuis plusieurs semaines, ont
dénoncé lors de leurs procès les tortures qu'ils ont subies au cours de
l'instruction. Ces accusations sont aujourd'hui confirmées par les
rapports de plusieurs organismes internationaux de juristes.
- Malgré l'indignation de l'opinion mondiale, trois leaders de la
jeunesse progressiste, Deniz Gezmis, Yusuf Arslan et Hüseyin Inan, ont été condamnés à mort et exécutés. D'autres
condamnations à mort sont prononcées et 151 requises par les procureurs
militaires.
- Trois partis politiques ont été dissous. Les dirigeants du parti
socialiste TIP ont été condamnés à de lourdes peines de prison, allant
jusqu'à 15 ans.
- La répression s'est durcie au sujet des minorités ethniques et
les opérations répressives contre les Kurdes généralisées non seulement
dans le Kurdistan mais aussi dans les grandes métropoles du pays.
- 111 personnes ont été condamnées à de lourdes peines de détention
allant jusqu'à 16 ans, sous l'inculpation de "séparatisme".
- Le droit de grève et de syndicalisation a été limité par
l'adoption des amendements législatifs sous la pression des militaires.
- Toutes les associations d'étudiants ont été dissoutes.
- Le Syndicat des Enseignants de Turquie (TÖS), groupant plus de
100.000 enseignants a été dissout, ses dirigeants condamnés à des
peines de prison allant jusqu'à 8 ans, des milliers de ses membres ont
été poursuivis. Tous les syndicats des secteurs publics ont été dissous.
Le coup du 12 mars 1971 marque également le déclenchement de
l'émigration politique vers les pays européens. Le premier exode massif
de Turquie vers les pays étrangers était sans aucun doute celui des
Arméniens et des Assyro-chaldéens suivant le génocide et la déportation
de 1915. L'émigration politique des opposants du régime et des gens
appartenant aux minorités ethniques et religieuses a repris après le
coup d'état de 1971 et s'est fort accélérée après le deuxième coup
d'état militaire du 12 septembre 1980.
C'est après ces coup d'états que l'ingérence du régime d'Ankara dans la
vie politique des pays accueillant des immigrés turcs a été bien
structurée et un système de pression et d'intimidation a été instauré
afin d'étouffer toute voix s'élevant en dehors du contrôle du lobby
turc.
TURQUIE, FASCISME ET RESISTANCE, 163 pages, Texte complet
La police disperse des manifestations en hommage à Berkin Elvan mort en 2014

La police est intervenue mercredi dans plusieurs villes de Turquie pour
disperser des rassemblements à la mémoire de l'adolescent Berkin Elvan
mort il y a un an, devenu un emblème des opposants au régime
islamo-conservateur du président Recep Tayyip Erdogan.
A Istanbul, des affrontements ont opposé les forces de l'ordre, qui ont
usé de grenades lacrymogènes et de canons à eau, et des groupes de
militants d'extrême gauche armés de pierres et de cocktails Molotov
dans le quartier d'Okmeydani, dont la victime, Berkin Elvan, était
originaire, ont constaté des photographes de l'AFP.
Selon les médias turcs, quelques manifestants ont par ailleurs arrêtés
dans la plus grande ville de Turquie alors qu'ils tentaient de se
réunir devant le parc Gezi.
La destruction annoncée de ce jardin public proche de l'emblématique
place Taksim avait donné le coup d'envoi le 31 mai 2013 à une vague de
protestations sans précédent qui avait fait tanguer le régime au
pouvoir depuis 2002.
Dans la capitale Ankara, la police a repoussé mercredi avec des canons
à eau quelques centaines de personnes qui réclamaient justice pour la
victime. Onze d'entre elles ont été interpellées, a rapporté la presse
locale.
Des manifestations se sont déroulées dans une vingtaine de villes, selon la presse.
Agé de 15 ans, ce jeune homme avait été grièvement blessé à la tête en
juin 2013 par un tir de grenade lacrymogène alors qu'il sortait
chercher du pain pendant une intervention de la police dans son
quartier.
Sa mort le 11 mars 2014, après un coma de 269 jours, avait fait
spontanément descendre dans les rues de toutes les grandes villes de
Turquie des centaines de milliers de personnes qui ont dénoncé le
gouvernement du Premier ministre de l'époque Recep Tayyip Erdogan,
aujourd'hui chef de l'Etat.
Le cas de Berkin Elvan est devenu un symbole de la violente répression
exercée par le pouvoir en 2013 et celui de la dérive autoritaire que
lui reprochent ses détracteurs. M. Erdogan l'avait publiquement
qualifié de "terroriste".
Au moins huit personnes ont été tuées, plus de 8.000, blessées et des
milliers d'autres arrêtées, selon les bilans des ONG de défense des
droits de l'Homme.
Aucun policier n'a pour l'heure été mis en cause dans la mort du jeune
homme. Sa famille a réclamé au ministère de l'Intérieur un million de
livres turques (environ 350.000 euros) de dommages et intérêts, selon
l'agence de presse Dogan.
Le Parlement turc examine depuis plusieurs semaines un projet de loi
très controversé qui renforce les pouvoirs de la police, notamment lors
des manifestations. L'opposition a estimé que ce texte allait faire de
la Turquie un "Etat policier". (AFP, 11 mars
2015)
La Turquie condamnée pour avoir interdit à une transsexuelle de changer de sexe
La Turquie n'a pas le droit de refuser une opération de changement de
sexe à une transsexuelle au motif qu'elle pourrait encore procréer, a
jugé mardi la Cour européenne des droits de l'Homme.
La justice turque a violé, durant de nombreuses années, le droit au
respect de la vie privée d'une femme en invoquant le fait qu'elle était
encore en mesure d'avoir des enfants pour lui interdire l'opération en
vue de devenir un homme, a estimé la CEDH en condamnant la Turquie à
lui verser 7.500 euros au titre du dommage moral.
Alors que des rapports médicaux avaient confirmé sa transsexualité et
recommandé qu'elle vive "avec une identité masculine", un tribunal lui
avait opposé en 2006 une exigence du code civil turc, qui prévoit
l'incapacité de procréer comme condition préalable à une opération de
changement de sexe.
L'affaire était montée jusqu'à la cour de cassation turque, qui avait confirmé cette décision.
Devant les juges de Strasbourg, les autorités turques ont justifié
l'encadrement juridique des interventions chirurgicales de conversion
sexuelle par la protection de l'intérêt général et la nécessité
d'éviter "que le recours à de telles interventions ne puisse être
détourné par le milieu de la prostitution".
Ces arguments n'ont pas convaincu la Cour. Dans son arrêt, la CEDH a
dit qu'elle "ne s'explique pas pourquoi l'incapacité de procréer
devrait être établie pour une personne désirant changer de sexe" comme
préalable à l'autorisation.
Cette décision a mis "directement en jeu la liberté du requérant de
définir son appartenance sexuelle, liberté qui constitue un élément
essentiel du droit à l'autodétermination", a encore jugé la CEDH.
Dans l'intervalle, après avoir porté l'affaire devant la CEDH, le
requérant a déposé une nouvelle demande en 2013, qui a été acceptée et
lui a finalement permis de se faire opérer pour devenir un homme.
(AFP, 10 mars
2015)
Professors of law object to ’Turkish-style’ presidential system
Turkey's prominent jurists and political scientists
have expressed their objections to a possible "Turkish-style"
presidential system that President Recep Tayyip Erdoğan aims to
establish in Turkey, saying that seeking to create one-man rule in the
country is undemocratic and unconstitutional.
In their joint statement titled “Respect for the
Constitution and Democratic Processes,” the academics – who are members
of faculties of law at various universities across Turkey -- emphasized
the significance of democracy and separation of powers in Turkey by
stating that increasing the efficiency of the current parliamentary
system in the context of the separation of powers and ensuring judicial
impartiality are preconditions for guaranteeing the fundamental rights
and freedoms of citizens.
The academics said that establishing one-man rule by
disregarding international democratic standards will alienate Turkey
from the rest of the world, creating negative social and economic
consequences. “We, as those who put a signature on this statement, want
to recall Turkey's democratization process, which extends from the
Ottoman times to the republican period and its constitutional
experience in terms of institutionalization of the rule of law, and
also emphasize the issues to be mentioned below in light of ongoing
debates over the establishment of a presidential system in Turkey,”
starts the statement, adding that the recent efforts by Erdoğan to
bring a presidential system that will be based on one-man rule are
against democratic standards and are also unconstitutional.
The statement argues that the current Justice and
Development Party (AK Party) government, which continues to be
influenced by Erdoğan, though he was elected president only in August
of last year, aims to change Turkey's 100-year-old parliamentary
system, and that the government has been imposing a regime change on
the country. Expressing their harsh objections to the ruling party's
intentions, the academics said that they will continue to support
Turkey's democratization process with complete determination.
Among these prominent law professors who put their
signatures on the joint statement are Professor İbrahim Ö. Kaboğlu of
Marmara University, Professor Ersin Kalaycıoğlu of Sabancı University,
Professor Baskın Oran of Ankara University, Professor Nuray Mert of
İstanbul University, Professor Büşra Ersanlı of Marmara University and
Professor İlter Turan of İstanbul Bilgi University.
Erdoğan, who is pushing for a "Turkish-style"
presidential system, has been repeatedly voicing his support for
Turkey's switch to a presidential system after the upcoming June 7
general elections at every meeting he attends.
During a meeting with provincial governors at the Ak
Saray presidential palace late in February, Erdoğan said that the
result of the elections slated for June 7 is of critical importance for
the future of Turkey, and added that a possible switch to presidential
system will come to the agenda if the ruling party gets a parliamentary
majority sufficient to amend the Constitution.
In an earlier speech, Erdoğan also said that the presidential system is “in our genes.”
“[The] presidential system is in our history, our
genes,” Erdoğan said during an event held on Feb. 21 in the eastern
province of Malatya, reiterating his claim that Turkey is wasting its
energy with an ineffective system of governance.(TODAY'S
ZAMAN, March 9, 2015)
Le procès d'un lycéen poursuivi pour "insulte" à Erdogan reporté

Le procès d'un lycéen de 16 ans poursuivi vendredi devant un tribunal
de Konya (centre) pour "insulte" au président islamo-conservateur Recep
Tayyip Erdogan a été ajourné au 3 avril pour raisons de procédure, a
annoncé son comité de soutien.
"L'audience a été reportée à notre demande au 3 avril", a écrit sur son
compte Twitter Umut Kurt, responsable local de la jeunesse du principal
parti d'opposition turc, le Parti républicain du peuple (CHP,
social-démocrate).
Un des avocats du lycéen a demandé le remplacement des juges, qui
souhaitaient imposer le huis clos, et obtenu le renvoi de l'audience, a
précisé l'agence de presse Dogan.
Jeune militant du CHP, le prévenu est accusé d'avoir qualifié le chef
de l'Etat, mis en cause il y a un an dans un vaste scandale
politico-financier, de "chef des voleurs", dans un discours prononcé au
cours d'une manifestation en décembre.
Poursuivi sur la base de l'article 299 du code pénal turc qui punit
toute personne qui "porte atteinte à l'image" du président, il risque
jusqu'à quatre ans de prison.
Arrêté par la police dans sa classe, cet adolescent avait été inculpé
et écroué, une première pour un mineur poursuivi pour ce type de délit
en Turquie, avant d'être remis en liberté un jour plus tard à la suite
d'une plainte de ses avocats.
Depuis l'élection de M. Erdogan à la présidence de la République en
août dernier, les poursuites pour "insulte" au chef de l'Etat se sont
multipliées en Turquie, visant aussi bien artistes et journalistes que
simples particuliers. Le barreau d'Istanbul a recensé au moins 84
procédures de ce type en six mois.
L'opposition, qui dénonce régulièrement la dérive autoritaire du régime
islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002, a exigé l'abrogation de
l'article 299, estimant qu'il porte atteinte à la liberté d'expression.
(AFP, 6 mars
2015)
Le procès pour "insulte", nouvelle arme d'Erdogan contre ses détracteurs
Journalistes, artistes ou simples quidam, plus personne n'y échappe.
Depuis son élection, les poursuites pour "insulte" au président Recep
Tayyip Erdogan pleuvent en Turquie, dénoncées par ses détracteurs comme
autant de preuves de sa dérive autoritaire.
Le procès qui s'ouvre vendredi devant un tribunal de Konya (centre)
illustre jusqu'à la caricature la nouvelle mode judiciaire imposée ces
derniers mois par le gouvernement islamo-conservateur aux commandes du
pays depuis 2002.
Dans le box des accusés, un lycéen et militant de gauche de 16 ans,
accusé d'avoir publiquement présenté le chef de l'Etat, mis en cause il
y a un an dans un vaste scandale politico-financier, comme le "chef des
voleurs". Il risque jusqu'à quatre ans de prison pour avoir porté
atteinte au prestige de l'homme fort du pays.
Son arrestation, dans sa classe, et son placement en détention
ont suscité en décembre une vague d'indignation telle qu'elle a
contraint le régime, régulièrement épinglé pour ses atteintes à la
liberté d'expression, à le remettre en liberté.
"La Turquie a un lourd passif en matière de poursuites pour
diffamation", résume Emma Sinclair-Webb, de Human Rights Watch, "mais
incarcérer des personnes pour +insulte+ constitue une nouvelle tendance
inquiétante, inédite ces dix dernières années".
Ces derniers mois, le mouvement s'est accéléré. Chaque parole, article
ou même tweet critique à l'endroit de M. Erdogan peut désormais
conduire son auteur devant un juge.
A Istanbul, un célèbre journaliste du quotidien d'opposition
Cumhuriyet, Can Dündar, a comparu pour avoir publié un entretien avec
un procureur, aujourd'hui limogé, qui avait lancé une enquête
anticorruption contre le pouvoir. Le parquet a finalement abandonné
jeudi les charges qui pesaient contre lui.
A Izmir (ouest), des étudiants ont été arrêtés pour avoir crié "Erdogan
voleur" lors d'une manifestation. Et une ancienne miss Turquie, Merve
Buyuksarac, est menacée d'un procès et de prison pour avoir reproduit
sur son compte Twitter un poème satirique qui égratigne le chef de
l'Etat sur fond d'hymne national.
"Depuis vingt ans que je suis militante des droits de l'Homme, je ne me
souviens pas de pire période pour la liberté d'expression en Turquie",
résume une responsable de l'Association turque des droits de l'Homme
(IHD), Sebla Arcan.
- "Culture autoritaire" -
La plupart de ces dossiers sont ouverts en vertu de l'article 299 du
code pénal turc, qui punit d'une peine maximale de quatre ans de prison
toute personne jugée coupable d'avoir "porté atteinte à l'image du
président".
Depuis son élection en août dernier, M. Erdogan, un grand habitué des
plaintes pour diffamation ou insulte pendant ses onze ans à la tête du
gouvernement, a redonné une nouvelle jeunesse à cette disposition,
jusqu'alors rarement utilisée.
Avocate au barreau d'Istanbul, Benan Molu a recensé 84 dossiers ouverts sur cette base.
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a totalement assumé le recours à
l'article 299. "Tout le monde doit respecter la fonction du président",
a-t-il récemment déclaré. Après l'attentat contre le journal satirique
français Charlie Hebdo, M. Davutoglu avait répété que la liberté
d'expression ne signifiait pas "liberté d'insulter".
Le mois dernier, M. Erdogan a lui-même justifié ses plaintes en
expliquant qu'il exerçait simplement son "droit à l'autodéfense".
L'argument fait sortir de leurs gonds ses adversaires politiques, qui
dénoncent de plus en plus violemment la "dictature" exercée par
l'actuel président et réclament l'abrogation pure et simple du fameux
article 299.
"Cette culture politique autoritaire qui ne tolère pas la critique
constitue une sérieuse entrave aux libertés", s'indigne Aykan Akdemir,
un député du principal parti d'opposition, le Parti républicain du
peuple (CHP, social-démocrate).
A l'étranger, les alliés traditionnels d'Ankara s'inquiètent eux aussi ouvertement.
"L'idée que quelqu'un, rédacteur en chef, lycéen de 16 ans ou chauffeur
de taxi, risque des poursuites et même la prison pour avoir exprimé son
opinion dans une réunion publique ou sur un réseau social est
problématique", a estimé un responsable du département d'Etat américain
en charge des droits de l'Homme, Thomas Melia.
Il arrive toutefois que cette nouvelle "criminalisation" de la vie
politique turque se retourne contre son principal utilisateur.
Mardi, un tribunal a condamné M. Erdogan à payer 10.000 livres turques
(3.500 euros) de dommages et intérêts à un sculpteur dont il avait
qualifié une des oeuvres de "monstruosité". L'avocat du président avait
plaidé une simple "critique". Le juge a finalement estimé qu'il
s'agissait d'une "insulte". (AFP, 5 mars
2015)
Pression
sur les médias / Pressure on the Media
De facto stadium ban on the Grup Yorum concerts
Republican People's Party (CHP) deputy Ağbaba organized a press
conference along with protest band Grup Yorum, criticizing the “de
facto” stadium ban on the band’s concerts.
Grup Yorum is a band known for their political songwriting. Releasing
twenty albums since 1987, the band’s concerts and albums were banned
over the years, and some of the group members were allegedly arrested
or tortured.
The press conference was held in Turkey’s Parliament this morning.
Inan Altın, one of the band members, complaint that they were unable to
find an available stadium to run a big gig for its 30th anniversary. He
added that the band’s request to run a gig in the stadiums in İstanbul,
Ankara, İzmir, Adana and Elazığ were rejected.
“It is about Justice and Development Party’s (AKP) efforts to close
stadiums to us either openly or indirectly. Stadiums belong to the
public, it is nobody’s private property. Nobody has the arbitrary power
to close stadiums,” he said.
Inan Altın also invited to their protest outside Turkey’s Presidential Palace in Ankara on April 3.
“Grup Yorum fans will sing our songs around the same we will protest in Ankara,” he said.
Veli Ağbaba also urged the authorities to take action against the ban.
″Grup Yorum is this county’s reality, memory. We have embraced ourselves to hope as they sang along.
Advocate Selçuk Kozağaçlı, another attendant of the conference, pledged that he will take legal action.
Following the press conference, Grup Yorum held a mini concert in the parliament press conference hall.
(BIA, March 31, 2015)
Singer Leman Sam faces jail for likening Muslims to ISIL members
Turkish singer and songwriter Leman Sam is facing one year's
imprisonment over a Twitter post in which she likened Muslim people who
slaughter livestock as a ritual during Eid al-Adha (Feast of the
Sacrifice) to members of Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL).
A prosecutor had previously dropped charges against Sam after
individuals filed a criminal complaint against the singer regarding her
tweet, on the grounds that her remark was within the scope of free
speech. An İstanbul court has accepted an appeal by lawyer Turgay
Balaban, who stated that Sam's action needed to be prosecuted.
Sam wrote in her Twitter post during Eid al-Adha in October 2014: "For
me, ISIL and a person who puts a knife against an innocent animal's
throat have the same feeling. ISIL does not surprise me." Sam is
charged with instigating people to hate and animosity and publicly
insulting religious values adopted by a group of people among the
society.
Balaban told the Cihan news agency, "Nobody can regard someone making a
sacrifice [as an Islamic ritual] as being equivalent to the terrorist
organization ISIL, which beheads people." According to Balaban,
hundreds of thousands of Muslims were accused and insulted through
Sam's statement.
In the Islamic tradition, most of the Muslims around the world
sacrifice livestock to distribute meat to the poor. In modern times,
most Muslims make a donation to charities for them to carry out the
ritual and distribute a large part of the livestock sacrificed to the
poor. (TODAY'S
ZAMAN, March 31, 2015)
IPI: Defamation suits, arrests of journalists threaten Turkey’s democracy
Defamation suits and arrests targeting journalists threaten Turkey’s
democracy, a special report released March 27 by the Vienna-based
International Press Institute (IPI) has concluded.
The report, titled “Democracy at Risk,” draws on information collected
during numerous IPI visits to the country over the last four years,
including meetings with President Recep Tayyip Erdoğan, Prime Minister
Ahmet Davutoğlu and other top leaders last fall during a press freedom
mission conducted jointly with the New York-based Committee to Protect
Journalists (CPJ).
Turkish authorities’ failure to safeguard – and, in some cases, their
active steps to undermine – the right to share and receive information
has led to serious deficiencies in the country’s democracy, placing its
future at serious risk, according to the report.
The report highlights and contextualizes major press freedom
developments in Turkey since 2003, when Erdoğan, heading the ruling
Justice and Development Party (AKP), took power as prime minister.
It also identifies broad threats to press freedom, as well as the
responses of Erdoğan, Davutoğlu and other officials when questioned
directly about those threats.
Those threats, according to IPI Director of Advocacy and Communications
Steven M. Ellis, the report’s author, include economic pressure on
media outlets, a toxic political climate, manipulation of the legal
framework, pressure on online speech and ongoing impunity for attacks
on journalists.
“Turkey has seen increased pressure on the media in recent years, part
of a drift toward authoritarianism that has led to a pervasive climate
of self-censorship and one of the most troubling press freedom pictures
in Europe,” Ellis wrote.
The report stressed the need to reform Turkish laws and improve the
democratic standards of its governance, citing recent arrests and
lawsuits targeting scores of people including journalists for insulting
public officials, particularly Erdoğan.
No change in attitude, behavior
“As Turkey approaches parliamentary elections in June 2015, it does so
amid an overall erosion in respect for human rights, including free
expression and media freedom. Unfortunately, absent a fundamental
change in attitude and behavior by those in power, the corresponding
weakening of democracy, a cycle which appears to both sustain and
increase itself daily, is one for which there is no immediate end in
sight,” the report said.
Kadri Gürsel, a columnist for daily Milliyet and the chair of IPI’s
Turkish National Committee, praised the report and pointed to the need
for Turkey’s leaders to heed its recommendations.
“In this highly informative, elaborate and objective report, IPI is not
only telling us why journalism in Turkey is in its current agonizing
state and how it has gotten there, but is also showing the ways to get
out of it,” Gürsel said.
The report is being released in connection with IPI’s 2015 World
Congress and 64th General Assembly in Myanmar, which runs March 26-27.
The Vienna-based IPI is a global network of editors, media executives
and leading journalists dedicated to furthering and safeguarding press
freedom, promoting the free flow of news and information and improving
the practices of journalism. Formed in 1950 at Columbia University by
34 leading editors from 15 countries on the belief that a free press
would contribute to the creation of a better world, IPI today includes
members in more than 120 countries and holds consultative status with
the Council of Europe. (hurriyetdailynews.com, March 26, 2015)
CoE official condemns Turkey’s sentencing of cartoonists
A senior Council of Europe (CoE) official has expressed concern over an
increase in the number of criminal cases for alleged insults against
President Recep Tayyip Erdoğan, condemning the recent sentencing of two
Turkish cartoonists, Bahadır Baruter and Özer Aydoğan.
“I am very concerned about reports from Turkey indicating that there is
an increase in the number of criminal cases for alleged insults against
the president of the Turkish Republic. In this connection, I condemn
the recent sentencing of cartoonists Bahadır Baruter and Özer Aydoğan,”
CoE Commissioner for Human Rights Nils Muižnieks said in a written
statement March 26.
Muižnieks recalled the case-law of the European Court of Human Rights
(ECHR) affords a great deal of protection to freedom of expression,
including to information or ideas that may “offend, shock or disturb
the State or any sector of the population.”
“This sentence is misguided and, along with a pattern of criminal
prosecutions, sends a chilling message to media professionals and all
those who want to exercise their right to free expression. I urge the
authorities to decriminalize defamation, including by repealing the
offence of insulting the president of the Republic, in order to restore
a more serene climate in which freedom of expression can be safely
exercised.”
Baruter and Aydoğan, cartoonists for the popular satirical weekly
Penguen, were sentenced to 11 months in prison over a satirical piece
on free speech, in which they were convicted of including a hidden
gesture which was said to “insult” Erdoğan. In the cartoon, Erdoğan is
seen asking whether officials at the new presidential palace in Ankara
have prepared “any journalists to slaughter,” referring to ritual
sacrifice in Islam, to mark his inauguration. (hurriyetdailynews.com, March 26, 2015)
11 mois de prison pour les caricaturistes accusés d'avoir insulté Erdogan
Deux dessinateurs du journal satirique turc Penguen (Pingouin) ont été
condamnés à 11 mois de prison chacun par un tribunal d'Istanbul pour
insulte au président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, a
rapporté mercredi le journal Hürriyet.
Bahadir Baruter et Özer Aydogan ont vu leur peine commuée en une amende
de 7.000 livres (2,500 euros) chacun par les juges, précise le journal.
La justice réclamait une peine d'emprisonnement de deux ans pour les
dessinateurs qui ne sont pas les premiers à avoir été condamnés à une
peine de prison par la justice turque pour avoir dessiné d'une manière
jugée "offensante" l'homme fort de Turquie.
Dans la caricature en question, on voit M. Erdogan accueilli après sa
victoire à la présidentielle d'août 2014 à la porte de son nouveau et
luxueux palais controversé d'Ankara par deux de ses hommes auxquelles
il reproche de ne pas avoir sacrifié "au moins un journaliste".
La caricature évoque un rapprochement entre la coutume turque d'égorger
un mouton pour célébrer un événement important et les pratiques jugées
"autoritaires" du chef de l'Etat turc.
M. Erdogan qui dirige sans partage le pays depuis 2003, d'abord comme
Premier ministre puis chef de l'Etat, est accusé de "dérive autoritaire
et islamiste" par ses détracteurs.
Le président turc a fait poursuivre et condamner plusieurs journalistes
mais aussi des artistes ou de simples citoyens pour "insulte" à sa
personne.
"La Turquie a un lourd passif en matière de poursuites pour
diffamation", avait récemment résumé Emma Sinclair-Webb, de Human
Rights Watch, "mais incarcérer des personnes pour +insulte+ constitue
une nouvelle tendance inquiétante, inédite ces dix dernières années". (AFP, 25 mars
2015)
Turkey Bans American Writer, Amy Beam
According to Reporters Without Borders, Turkey has dropped to number
154 out of 180 countries in its 2014 Press Freedom Index. Foreign
journalists in Turkey have been silenced through fear of losing their
residence permit or actual deportation and banning. These bans often
come without explanation.
Dr. Amy L. Beam, an American human rights activist and owner of Mount
Ararat Trek, is one of the latest journalists to be banned. The
renewal of her residence permit was denied Nov. 28, 2014, under Law
6458, Article 33/1- ç. The reason was ambiguously stated as being
"inappropriate." However, the correct wording of the law states the
residence permit may be denied "when an entry ban or removal decision
exists."
Last November the Sirnak police noted in the computer that Beam had
visited Beytussebap, a small mountain village in southeast Turkey near
the border of Iraq. They gave the reasons of "ç" and "g" under Law
6458 for denying her residence permit.
Article 54/1-g states a removal decision may be ordered for a
foreigner who overstays the expiry date of his or her residence
permit. Beam, however, left Turkey voluntarily one month before her
residence permit expired in January. It was not until January that she
learned of the ban.
"Secretly," Beam explains, "word came to me that the real reason was
because of my 'Kurdish politics' and my writing on the internet." She
is writing a book about Kurds in Turkey and has traveled extensively
in eastern and southeastern Turkey since 2007. She tweets @amybeam and
publishes her articles online at Kurdistan Tribune. Older blogs are
here.
Residence permits and entry bans are governed under Turkey's Law 6458,
Law on Foreigners and International Protection which became effective
in April 2014. The law reflects an effort to bring Turkish law into
accordance with EU standards and remove the arbitrariness of denying
residence permits and banning foreigners from Turkey. In addition, the
law also provides for protection of refugees such as the 25,000 Yazidis
from Iraq and over one million Kurds and other ethnic groups from Syria.
A residence permit can only be denied if an entry ban exists under Law
6458, Article 9(1). An entry ban can be ordered if a foreigner was
deported or if he or she is "undesirable for reasons of public order,
public security or public health." Beam was not deported, neither was
she charged with any crime or illness related to "public order, public
security, or public health."
Beam is appealing her entry ban and denial of residency in an
Administrative Court in Ankara. Salih Efe, her attorney, was one of
the many human rights activists and lawyers who advised legislators on
drafting the new Law on Foreigners and International Protection. Efe
states, "This will be a test case for Law 6458. We hope the judiciary
will exercise its independence from the police and dismiss the ban
which was placed against Dr. Beam without justification."
Contact:
Dr. Amy L. Beam
amybeam@yahoo.com
Skype: amyLbeam
+1 240 696 1905
http://www.mountararattrek.com ... tourism
http://kurdistantribune.com/?s=amy+beam ... stories
Instagram Censors Journalist Ahmet Şık’s Newroz Photos
Instagram closed the account of prominent journalist Ahmet Şık after
receiving massive complaints over the photos he shared during Newroz
celebrations in Diyarbakır province on March 21.
“Some ‘sensitive Turks’ submitted complaints over my photos showing
[PKK leader] Abdullah Öcalan posters during Newroz celebrations in
Diyarbakır province. Instagram found the solution by closing down the
account.
Şık also said that he also received a lot of messages from his followers as soon as he published them.
“It is up to them to not follow me on Instagram if they don’t like my photos and protest that,” he said.
He reminded that his photos were previously spammed due to
“inappropriate content” complaints and his photos were deleted
automatically. He said that he will keep on publishing his spammed
photos.
Şık continued as follows:
“Above all, I don’t have the habit to just publish photos that you want
to see. Or should I also say that I hate censorship? I am trying to let
my account reactivated right now. If I don’t succeed in doing that, I
will keep on publishing photos that contain pro-AKP, pro-coup,
pro-separation and pro-terrorism under another account.”
Instagram and Facebook censorship
Instagram was sold over to Facebook in 2012. So far, Facebook censored
nipple, vagina photos and Instagram continues that. bianet’s “The
Anatomy of Vagina Censorship in Turkey” piece was censored by Facebook.
Facebook also censors several pages related to the Kurdish Movement.
Şık is not the first user to face censorship due to the Kurdish Problem
on Instagram. Previously, Instagram deleted two photos from journalist
Melis Alphan’s account. It was shared again after a PR company’s
intervention. (BIA, March 25, 2015)
Derrière le succès des séries télévisées turques, la face cachée de l'insécurité
Avec leurs héros
flamboyants et leurs paysages de carte postale, les séries télévisées
made in Istanbul ont conquis le monde. Ce succès cache cependant une
sombre réalité: très rentables, les plateaux de tournage turcs sont
aussi devenus très dangereux.
Du Moyen-Orient à l'Europe des Balkans, les productions turques
rencontrent un succès phénoménal. Deuxième exportateur mondial derrière
les Etats-Unis, la Turquie a vendu pour 150 millions de dollars de
séries en 2013.
Mais les conditions de travail des acteurs et des techniciens qui
produisent les épisodes à la chaîne se sont singulièrement dégradées au
fil des ans et nourrissent la grogne du secteur.
Cadences infernales, précarité, course aux profits... Elif Nur Kerkuk
n'est qu'une novice des studios mais elle a vite découvert l'envers du
décor. "La pire journée de travail que j'aie eue est un tournage de
vingt-sept heures", confie-t-elle, évoquant "l'esclavage".
La jeune actrice n'est pas près d'oublier ce jour de l'an dernier où,
après avoir tourné des scènes dans le centre de la Turquie pendant
vingt-quatre heures d'affilée, toute l'équipe de tournage a été
entassée dans un bus en direction des studios d'Istanbul, pour
enchaîner illico une autre journée de travail...
"Je suis resté éveillée toute la nuit à surveiller le chauffeur en me
demandant ce qui se passerait s'il s'endormait au volant", se
souvient-elle.
Les statistiques sont encore incomplètes mais c'est un fait, le nombre
d'accidents du travail graves a augmenté sur les plateaux, conséquence
directe de l'accélération des rythmes de tournage.
L'an dernier, une assistante vidéo de 26 ans a été tuée, renversée par
un chauffeur de camion en manque de sommeil. Un technicien a succombé à
une crise cardiaque après quarante-cinq heures de travail consécutives.
De nombreux autres professionnels ont été blessés, parfois grièvement.
- Cercle vicieux -
"Oubliez tout ce qu'on vous a dit sur cette industrie", ironise Tilbe
Saran, secrétaire générale du syndicat des acteurs turcs. "Ni
supervision, ni mesures de sécurité, aucun respect pour la vie
humaine!", dénonce l'actrice. "On ne retrouve de telles conditions de
travail que dans les pays du Tiers-Monde".
La détérioration rapide des conditions de sécurité a poussé syndicats
et acteurs à former un collectif qui a remporté en janvier une première
victoire: après une série de manifestations, le ministère du Travail a
classé les plateaux de tournage dans la catégorie des lieux de travail
"dangereux". Ils font désormais l'objet d'inspections de sécurité et la
présence d'un médecin y est obligatoire.
Mais le problème reste entier. Car de l'avis des acteurs, c'est
l'organisation du secteur de la production télévisuelle qui est en
cause.
En 2004, l'organe administratif de régulation de la télévision (RTÜK) a
imposé pour les séries un minimum de 20 minutes de diffusion d'affilée
avant toute pause publicitaire. Les chaînes ont alors ordonné aux
producteurs d'allonger la durée des épisodes, pour pouvoir insérer les
lucratifs spots publicitaires. En dix ans, la diffusion est passée de
45 minutes à 150 voire 180 minutes. Certaines s'étalent sur des soirées
entières.
"C'est un cercle vicieux, plus les séries sont populaires, plus les
acteurs deviennent célèbres et plus les épisodes sont longs", constate
Zafer Ayden, le patron du syndicat turc des travailleurs du cinéma.
- 'Un traitement humain' -
La course à la production s'est emballée comme jamais, mais elle est de
plus en plus incertaine. Car la moindre chute d'audience est
immédiatement sanctionnée par l'arrêt d'une série, laissant à chaque
fois sur le carreau, sans préavis ni paiement, des centaines de
personnes. Chaque saison, la moitié des 50 à 70 séries diffusées
subissent ce sort.
Dans ces conditions, la pression sur les plus de 10.000 employés du
secteur - souvent des indépendants sans contrat - est permanente. "Les
gens prennent énormément de drogues et de médicaments" pour tenir
physiquement, confie M. Ayden.
Certains ont craqué. Interpellé l'an dernier pour possession de
stupéfiants, l'acteur vedette Kenan Imirzalioglu compte jeter l'éponge
à la fin de la série "Karadayi" dont il est le héros si les conditions
de travail ne s'améliorent pas. "Tant que la durée d'un épisode ne sera
pas réduite à 60 minutes, je ne travaillerai plus sur aucune série
télé", a-t-il prévenu.
Sur le plateau de "Seref meselesi" ("Une question d'honneur"), adapté
d'une production italienne, le réalisateur Altan Dönmez admet
volontiers qu'il pousse son équipe au-delà des limites, par pure
nécessité: "Nous ne pouvons pas tourner d'épisodes en avance, par
crainte d'une annulation", du coup il faut produire très vite, parfois
d'une semaine pour l'autre, en travaillant "seize heures par jour
pendant six jours".
La responsabilité en incombe aux seules chaînes de télévision, avides
de bénéfices, ajoute Altan Dönmez, qui espère une décision du
gouvernement. "Ce sujet ne devrait pas faire débat. Nous devons tous
exiger +un traitement humain pour les êtres humains+". (AFP, Dilay GUNDOGAN, 25 mars
2015)
EU Commissioner: Further progress needed on press freedom in Turkey
In a meeting with delegates of the European Federation of Journalists
(EFJ) on Friday 20 March 2015, the EU Commissioner for European
Neighbourhood Policy and Enlargement Negotiations, Mr. Johannes Hahn,
has called for more progress made on press freedom in the Western
Balkans and Turkey.
The EFJ delegation includes President Mogens Blicher Bjerregård, EFJ
General Secretary Ricardo Gutierrez, TGS General Secretary Mustafa
Kuleli and EFJ project officer Mehmet Koksal.
Commissioner Hahn expressed his concerns about media freedom in West
Balkans and Turkey and pointed out that it was not satisfactory to see
these countries receiving the same critical comments every year. He
confirmed that the Commission considers media freedom as a fundamental
right and as a key element in the transformation of countries into
democratic societies. The Commissioner added that he will continue
pushing governments to make progress in this important area.
Mogens Blicher Bjerregård, the EFJ President has shared with
Commissioner Hahn the major concerns facing journalists and media
workers in Macedonia (FYROM), Montenegro, Serbia and Turkey including
intimidation and violence, economic and political pressure hindering
independent media and the lack of labour standards.
“Fundamental rights like press freedom, freedom of association and
freedom of expression should be the key indicators of the country’s
readiness to become part of the EU,” said Blicher Bjerregård. He
underlined that “the European Commission should put more pressure on
candidate countries regarding press freedom issues”.
Mustafa Kuleli, the General Secretary of the Journalists’ Union of
Turkey (TGS), who participated in the meeting, explained to
Commissioner Hahn about the poor labour standards in Turkey. “Freelance
journalists are forbidden to join a union. It is illegal for
journalists’ unions to represent freelance journalists and defend their
rights,” said Kuleli.
Commissioner Hahn underlined the importance of basic standard of labour rights to be respected by candidate countries.
The Commissioner will continue to cooperate with other
inter-governmental organisations (such as the Council of Europe, OSCE
and UNESCO) to address media freedom violations. The EFJ asked the
Commissioner to provide support to professional journalists’
organisations in order to improve working conditions of journalism,
ethical standards in journalism and media pluralism.
(www.europeanjournalists.org)
Le Parlement vote un nouveau texte renforçant le contrôle d'internet
Le Parlement turc a voté tard jeudi une disposition qui autorise le
gouvernement à bloquer un site internet sans décision de justice, une
disposition pourtant été censurée par la Cour constitutionnelle l'an
dernier, a rapporté vendredi la presse turque.
Incorporé à un projet de loi fourre-tout en cours d'examen par les
députés, cet article permet à l'Autorité turque des télécommunications
(TIB) d'interdire à titre préventif l'accès à une page internet dont le
contenu est soupçonné de "porter atteinte à la vie privée" ou d'être
"discriminatoire ou insultant".
Aux termes de ce texte, les fournisseurs d'accès ont quatre heures pour
obtempérer à l'ordre du TIB. Un juge est ensuite saisi dans les
vingt-quatre heures pour valider ou annuler cette mesure.
Ce renforcement du contrôle administratif sur le net suscite depuis de
longs mois les critiques des défenseurs de la liberté sur la toile et
les opposants au régime islamo-conservateur du président Recep Tayyip
Erdogan.
En septembre 2014, le Parlement, où le Parti de la justice et du
développement (AKP) au pouvoir depuis 2002 dispose d'une majorité
absolue des députés, avait déjà voté un texte prévoyant les
dispositions votées jeudi.
Mais la Cour constitutionnelle avait annulé cette disposition, au nom de la protection des libertés individuelles.
Depuis un an, le gouvernement turc a multiplié les mesures
controversées pour tenter de museler internet et les réseaux sociaux,
coupables d'avoir diffusé des allégations de corruption visant M.
Erdogan et plusieurs de ses membres.
L'an dernier, M. Erdogan avait ordonné le blocage momentané de Twitter
et Facebook et fait voter une loi renforçant le contrôle du web. La
justice turque bloque ainsi régulièrement des sites internet jugés
offensant pour l'islam.
Farouche adversaire des réseaux sociaux, l'homme fort du pays, que ses
détracteurs accusent de dérive totalitaire et islamiste, avait comparé
l'an dernier Twitter à "un couteau dans les mains d'un meurtrier". (AFP, 20 mars
2015)
Every Caricaturist in Turkey Will Face A Complaint By Erdoğan!

Penguen magazine caricaturists Bahadır Baruter and Özer Aydoğan are
currently facing trial for charges related to Recep Tayyip Erdoğan -
then PM and current President - according to Turkish Penal Code Article
125/3 with a magazine cover depicting him on 21 August 2014 .
The charges were made upon the scene where Erdoğan is telling the other
person “We should have sacrificed a journalists or something” when
admitted to the new presidential palace - referring to a Turkish
tradition to make a sacrifice while moving to a new home.
The news broke through Cumhuriyet Daily Newspaper. According to that
the complaint was submitted by Cem S.—who identified himself as an “AKP
sympathizer”.
“On the cover of the magazine, a person is depicted in front of our
president. That person is overtly making the finger sign of ‘homosexual
people’ on the cover,” Cem S. wrote in his complaint.
10 years ago, Penguen magazine also faced charges related to insulting
then-PM Erdoğan when they drew Erdoğan’s face in different face with
the title “The Realm of Tayyips”.
Baruter: I am suspecting
Facing trial upon an indictment drafted by Prosecutor Vedat Yiğit, Baruter stood trial yesterday.
Tora Pekin, Baruter’s advocate, said that the prosecutor lost his
impartiality by taking statement “as if they were already informed” and
using the phrase “our president” in the indictment.
Prosecutor Yiğit also added that the aforemetioned caricature exceed
the limitation of freedom of expression and assaulted the pride and
honor of Erdoğan.
The court is expected to issue a verdict in the days to come. (BIA, March 20, 2015)
Facebook says Turkey’s requests for content restriction doubled
Facebook has cited a rise in Turkey's requests for content restriction,
which doubled in the last six months of last year and constituted
almost 30 percent of all restricted content on the world's most popular
social networking site.
In its bi-annual report on government requests, Facebook said it
continued to see an increase in government requests for data and
content restrictions between July and December 2014. It added that the
amount of content restricted for violating local laws increased by 11
percent over the previous half year, to from 8,744 pieces of content
restricted to 9,707. Facebook stressed that it saw a rise in content
restriction requests from countries like Turkey and Russia, and
declines in places like Pakistan.
On Sunday, Facebook published its latest Global Government Requests
Report, where it said the number of government requests for account
data remained relatively flat, with a slight increase to 35,051 from
34,946. There was an increase in data requests from certain governments
such as India and Turkey, and decline in requests from countries such
as the United States and Germany. Facebook said it publishes this
information because it wants people to know the extent and nature of
the requests it receives from governments and the policies it has in
place to process them.
Turkey submitted only 165 requests between July and December 2014, up
from 153 in the first half of last year. Ankara also filed 278 requests
for user account data, up from 249 between January and June last year.
"We restricted access to items primarily reported by the Turkish courts
(and Access Providers Union) and Telecommunications Authority under
local law 5651, which covers a range of offenses including defamation
of [founder of the Turkish republic Mustafa Kemal] Atatürk, personal
rights violations and personal privacy," Facebook said.
The number of content pieces blocked in Turkey had almost doubled,
growing from 1,893 in the first half of 2014 to 3,624 in the second
half. Facebook said it challenges requests that appear to be
"unreasonable or overbroad."
"And if a country requests that we remove content because it is illegal
in that country, we will not necessarily remove it from Facebook
entirely, but may restrict access to it in the country where it is
illegal," Facebook stated.
In 2013, Turkey made 225 requests for content removal and 523 requests
for user account data. At least 2,014 pieces of content were restricted
in the second half of 2013, while there is no data on how many pieces
of content were restricted in the first half of 2013.
Facebook said on Sunday that it will continue to scrutinize each government request and push back when it finds deficiencies.
"We will also continue to push governments around the world to reform
their surveillance practices in a way that maintains the safety and
security of their people while ensuring their rights and freedoms are
protected," it added. (TODAY'S
ZAMAN, March 16, 2015)
Turkey blocks Charlie Hebdo’s website, 48 others
The number of websites blocked in Turkey is approaching 68,000 with the
recent addition of the French satirical magazine Charlie Hebdo’s
official site, as well as specific pages from the country’s most
popular Internet forums.
The latest bans came after the government appealed to a local court,
citing blasphemy laws. The Feb. 27 ruling of the Ankara Gölbaşı Civil
Court of Peace came soon after the Telecommunications Directorate
(TİB), a government body, filed a criminal complaint.
The ruling imposes a blanket ban on the websites of Charlie Hebdo and
Turkey’s first atheism association, while blocking individual pages of
Ekşi Sözlük (Sour Dictionary) and İnci Sözlük (Pearl Dictionary), two
hugely popular forums, as well as pages on news website T24, which
recently published the controversial Charlie Hebdo cartoons.
The court imposed sanctions on a total of 49 websites, ruling that they “humiliated the religious values of the people.”
In its criminal complaint, the TİB claimed that “insults against
religious and holy values could breach public peace.” It enforced the
court’s ruling for many of the targeted websites on March 3, although
it acted quicker for a number of others.
Article 216 of the Turkish Penal Code stipulates prison sentences for
blasphemy, as well as “provoking the people for hate and enmity or
degrading them.” Linguist Sevan Nişanyan was sentenced in May 2013 to
13.5 months in prison for a blog post and world-renowned pianist Fazıl
Say was sentenced to 10 months in jail for a tweet, both for violating
Article 216.
Atheism Association Spokesperson Onur Romano issued a statement on
March 3, inviting people to visit ateizmdernegi.org or
ateizmdernegi.org.tr, two mirror domains that are still accessible in
Turkey.
“They haven’t told us what exactly we did wrong according to the law.
Please take a look and tell us what we did wrong,” Romano said.
67,600 and counting
Although it is the first digital ban targeting the Atheism Association,
which is less than a year old, other “convicts” have previously
experienced similar sanctions.
Ekşi Sözlük and İnci Sözlük, two online dictionaries in which any user
can send not-always-objective-nor-factual entries, have been routinely
targeted by Turkish authorities. Ekşi Sözlük was blocked in 2007 and
İnci Sözlük in 2011.
Certain pages of Charlie Hebdo’s website, on the other hand, had been
blocked in Turkey for hosting Prophet Muhammad cartoons on Jan. 14,
soon after 12 of its employees were murdered at the magazine’s
headquarters in Paris.
More than 67,600 websites are currently blocked in Turkey, according to the independent monitoring website, Engelli Web.
In 2014, the TİB blocked 22,645 websites without a court order,
according to the Human Rights Association’s (İHD) latest report citing
Engelli Web.
Since Ankara imposed or threatened to impose blanket bans on Facebook
and Twitter, both social media platforms have been complying with the
requests of Turkish officials to remove or withhold controversial
content, whether or not there is a court ruling.
(hurriyetdailynews.com, March 5, 2015)
Pro-gov’t columnists use same headline to back fabricated Kabataş story

Amid growing debate regarding a fabricated incident of harassment
against a woman with a headscarf in İstanbul's Kabataş neighborhood
that apparently never took place, 14 columnists from five
pro-government newspapers ran the same headline for their Thursday
columns to back the government's narrative without including any
evidence but instead recounting the history of discrimination against
the headscarf.
During the Gezi Park protests that erupted during the summer of 2013,
pro-government journalists reported that a headscarved woman named
Zehra Develioğlu was attacked by Gezi protesters on a street in Kabataş
on June 1.
Although a large part of society was galvanized to turn against the
Gezi protesters due to the incident -- especially after President Recep
Tayyip Erdoğan, who was prime minister at the time, said dozens of
half-naked men had attacked the young woman and even urinated on her --
footage from nearby security cameras discovered months later showed no
evidence that such an attack had even taken place.
In the face of growing criticism from members of the public and the
media, the 14 pro-government columnists ran columns supporting the
story of the Kabataş incident using the headline “Your language is rude
and your hearts made of stone." The pieces defend the government and
columnist Elif Çakır, who first interviewed the alleged victim and
insists that the incident took place, from mounting criticism.
Among the columnists who ran the headline or similar versions of it
were Ahmet Kekeç, Ardan Zentürk, Halime Kökçe, Murat Çiçek and Saadet
Oruç from the Star daily; Ersoy Dede and Kenan Alpay from the Yeni Akit
daily; Fuat Uğur from the Türkiye daily; Mahmut Övür from the Sabah
daily; and Kemal Öztürk, Merve Şebnem Oruç, Abdülkadir Selvi, Yasin
Aktay and Cemile Bayraktar from the Yeni Şafak daily.
They said running the same headline was their attempt at showing
solidarity with Çakır after her lawyer, Fidel Okan, recently made a
public statement saying the Kabataş incident was a fabrication.
During the Gezi park protest, messages on Twitter as well as reports by
columnists stating with confidence that a young woman with a stroller
had been attacked in Kabataş became a widely used tool by Erdoğan in
his political campaign. After journalists such as Çakır and Balçicek
İlter interviewed Develioğlu, the daughter-in-law of the Justice and
Development Party (AK Party) mayor of İstanbul's Bahçelievler district,
Erdoğan recounted the incident over and over again on live TV to unite
his conservative constituency against the Gezi protesters.
Remarks from well-known figures saying they had actually seen the
footage of the attack on the woman and her baby further convinced
society.
Hürriyet columnist İsmet Berkan had said on his Twitter account that he
had seen the video, which he called “grave,” while AK Party deputy
Mehmet Metiner had said on TV that society would be pitted against each
other if the government released the footage that he had seen.
Taking on a snowball effect, the Kabataş story changed with each
narration. Initially, it was an attack on a headscarved woman but later
70-100 half-naked men in leather pants were added to the story.
According to the legal complaint that she submitted to a prosecutor,
Develioğlu said a man attacked her daughter's stroller while another
slapped her because of her headscarf.
Although the opposition and defenders of the Gezi protests asked for
camera footage of the alleged incident, which took place in a key area
of İstanbul that is equipped with security cameras, up until Kanal D
released the security camera footage no proof of the evidence had been
presented by the government or columnists, who argued that the victim's
statements should be sufficient.
(TODAY'S
ZAMAN, March 3, 2015)
Media’s 3 Years: A Summary With Graphics

The polarization of media and intolerance to different opinions in
Turkey soared in the year of 2014 with the incidents of Local Elections
on March 30, Presidential Elections on August 10, the resolution
process with Kurds and operations against Fethullah Gülen Movement.
What the polarizations meant was to choosing between self-censorship or
layoffs for journalists, and violation to right to information for
readers.
The Justice and Development Party (AKP) government prioritized in 2014
its “security-oriented” policies to state of law and basic rights and
freedoms despite all criticism.
Even though the right to keep news sources secret and confidentiality
of private life caused Constitutional Court to end Twitter and YouTube
bans, Turkey’s Telecommunication Authorities (TIB) and Spy
Organization (MIT) ignored them due to law amendments.
Media organizations with “Kurdish’’, “Left-wing’’, “Secular’’,
“Pro-Gülen” tendencies were barred from covering events organized by
the President’s Office, PM’s Office, ministries and municipalities
through the means of accreditation.
PM/President Recep Tayyip Erdoğan’s verbal attacks targeted from a
range of TV guest journalists to international media representatives,
Twitter accounts of international NGOs.
Out of 180 countries, Turkey ranked #154 in RSF’s Press Freedom Index
and labeled as “half-free” in terms of basic freedoms. The European
Court of Human Rights (ECHR), on the other hand, convicted Turkey to
pay 394,320 euros as damages.
Media Monitoring Report 2014 released by Independent Communication
Network (BIA) provided significant insights on how press and
communication freedoms have lost ground in Turkey.
22 journalists and 10 distributors entered the year of 2015 in prison.
21 out of 22 jailed journalists and all jailed publishers were jailed
for reasons related to “illegal organizations” according to Turkish
Penal Code (TCK) and Anti-Terror Act (TMK). Another journalist is
jailed for “resisting the police”.
59 journalists and 23 distributors entered the year of 2014 in prison.
68 journalists and 27 distributors entered the year of 2013 in prison.
(BIA, March 4, 2015)
(Full text: http://www.bianet.org/english/freedom-of-expression/162786-media-s-3-years-a-summary-with-graphics)
Journalist Stands Trial For Writing About ”Berkin”, "Bilal"
Istanbul 2nd Assize Court opened the case of journalist Soner Yalçın
for charges related to insulting Bilal Erdoğan, the son of Turkey’s
president, in his latest book called “Lost File - Erdoğan’s Stolen
File”.
Facing prison sentence from 4 months to 2 years and 8 months for
insulting through the media, Odatv news website owner Soner Yalçın
defended himself by saying that he didn’t write about Bilal Erdoğan as
Bilal was a name used by 106,130 people in Turkey.
“It wasn’t said that ‘Bilal’ in the book was Tayyip Erdoğan’s son. The
fact that Necmettin Bilal Erdoğan took it personally is not the
author’s problem but his,” he said.
Two symbols from Turkey: Berkin ve Bilal
In his book, Yalçın wrote the following: “Today in Turkey... Two
symbols: Berkin... Bilal... Indeed us / all of us… It shows two
Turkeys: Berkin, the symbol of bread to buy home. Bilal, the symbol of
money rushed away from home...”. Such statement was cited in the case
indictment.
Yalçın criticized that the case prosecutor was reading intentions in the book.
“The book talks about my client”
“The book talks about my client in a way that it leaves no hesitation,”
said Bilal Erdoğan’s advocate. He said that they will press charges and
would like to see Yalçın punished. The court allowed the defense
attorney to make a statement. The trial will continue on May 7. (BIA, March 3, 2015)
Erdoğan to pay sculptor compensation over ‘freak’ comment
A court has ordered President Recep Tayyip Erdoğan to pay 10,000
Turkish Liras to the artist responsible for a sculpture in the
northeastern province of Kars, which he had demanded the removal of and
described as a “freak.”
During a Jan. 8, 2011 visit to Kars, then Prime Minister Erdoğan
slammed the city’s new 35-meter-tall “Monument to Humanity,” created by
sculptor Mehmet Aksoy.
An Istanbul court ruled on March 3 for Erdoğan to pay 10,000 liras in
moral indemnities to Aksoy, partially accepting the 100,000 liras case
Aksoy had filed against Erdoğan.
While Aksoy’s attorney defended their 100,000 liras case by saying that
labeling the sculpture a “freak” was an insult to Aksoy, Erdoğan’s
attorney claimed that it was not as an insult, but rather a critique.
The sculpture debate entered Kars’ agenda in 2005 when then Mayor Naif
Alibeyoğlu, of the ruling Justice and Development Party (AKP), tasked
Aksoy with building a monument that would symbolize Turkish-Armenian
friendship. The project included two figures facing each other, with an
open hand facing them.
Alibeyoğlu, however, decided in 2008 to switch ranks and join the main
opposition Republican People’s Party (CHP). While the monument was
still under construction that year, the Council of Monuments decided to
stop its installation, arguing that the monument’s ground was actually
a historical site. The monument was dismantled in the subsequent years,
as its site was declared a protected area
(hurriyetdailynews.com, March 3, 2015)
Journalist Arrested For Submitting Files on Sledgehammer Case
Mehmet Baransu, Taraf newspaper columnist, has been arrested within an
investigation around the allegations that Turkey’s Sledgehammer case
defendants have been set up to be arrested.
The incident took place yesterday when he was detained following an
anti-terror police raid to the apartment of Baransu and searched of his
desk as late as 9 pm local time. The ruling was issued by a court.
“My friends, don’t ever submit a document to a court as a journalist,”
Baransu said. Baransu also claimed that he was charged with being an
illegal organization leader for submitting a document to the court.
On the other hand, Baransu’s lawyer avukatı Sıddık Filiz told Taraf
newspaper that the search and detention orders were issued by Istanbul
Prosecutor’s Office on Terror and Organized Crime regarding an
investigation on Turkey’s Sledgehammer (Balyoz) case where defendants
including retired and duty generals were facing charges for
overthrowing the AKP government.
Filiz also added that Baransu’s charges were related to submitting
documents to a court after he wrote an article entitled “The name of
Coup is Sledgehammer. He is also charged with “releasing confidential
documents.”
(BIA, March 3, 2015)
Le romancier Yasar Kemal, père de "Memed le Mince", inhumé à Istanbul
L'écrivain Yasar Kemal, l'une des plus grandes plumes de la littérature
turque contemporaine et défenseur infatigable des minorités, notamment
kurde, a été enterré lundi à Istanbul en présence de milliers de
personnes.
Parmi la foule, des dizaines de personnalités du monde des arts, comme
le prix Nobel de littérature Ohran Pamuk, ou de la politique, dont
l'ancien président Abdullah Gül, ont assisté à la cérémonie organisée à
la mosquée de Tesvikiye pour celui qui était surnommé "Le grand
maître", décédé samedi à l'âge de 92 ans.
L'écrivain d'origine kurde a ensuite été inhumé dans un cimetière de la ville.
Né en 1923 à Osmaniye, dans le sud de la Turquie, Yasar Kemal, de son
vrai nom Kemal Sadik Gökçeli, a rencontré le succès dès son premier
roman, "Memed le mince", écrit en 1955, qui a depuis été traduit en
plus de 40 langues et l'a immédiatement imposé sur la scène littéraire
internationale.
Auteur de 35 romans, de nouvelles, de reportages et d'articles publiés
entre 1955 et 1984, l'écrivain collectionne les prix les plus
importants de la littérature mondiale. Il est l'écrivain turc le plus
lu et traduit dans le monde.
Il était également un artiste militant, engagé à gauche et pour la
cause kurde, ce qui lui valu de nombreux procès, une peine
d'emprisonnement, après le coup d'Etat militaire de 1971, et un exil de
quelques années en Suède.
"Si tu t'acharnes à ce point sur n'importe qui, un chat, un chien, un
oiseau qui vole, il aura peur une première fois, une deuxième fois. La
troisième, poussé à bout, il deviendra féroce comme un léopard et te
mettra en pièces. Il ne faut pas tant s'acharner sur les hommes",
écrivait le romancier dans Memed le Mince.
La mort de Yasar Kemal a suscité une réelle émotion en Turquie et de
nombreux hommages, dont ceux du gouvernement islamo-conservateur.
La romancière turque à succès Elif Safak a regretté toutefois sur son
compte Twitter que les autorités n'aient pas déclaré de jour de deuil
national pour l'écrivain, contrairement à ce qui avait été fait en
janvier après la mort du roi Abdallah d'Arabie saoudite. (AFP, 2 mars
2015)
IPI Turkey to act against defamation lawsuits against journalists
The Vienna-based International Press Institute’s (IPI) Turkish National
Committee has announced that it will start a campaign against the
increasing number of defamation lawsuits targeting journalists in
Turkey.
“The press freedom-limiting practices of political authorities
increased throughout last year,” the committee said in a statement on
Feb. 27 after its general assembly in Istanbul, noting that “several
defamation lawsuits that have recently been filed one after another are
now being added to the picture.”
As a result, the committee said it would soon start a large-scale
campaign - in cooperation with national and international journalism
associations, as well as leading legal experts - to make sure that no
more journalists will be prosecuted through defamation laws after
criticizing political authorities in Turkey.
“Holding the public trust requires public servants to accept scrutiny
of their actions, particularly when criticism centers on issues of
public interest, such as alleged wrongdoing,” Steven Ellis, IPI
Director of Advocacy and Communications, told the Hürriyet Daily News
on Feb. 27.
“This increasing stream of lawsuits suggests that the president isn’t
willing to accept scrutiny, which is a dangerous development for
democracy,” he added, referring to Turkish President Recep Tayyip
Erdoğan.
Erdoğan has filed criminal complaints citing “insult” against more than
60 people in Turkey since he was elected to office in August 2014. It
is not only journalists bearing the brunt of the cases - even a beauty
queen is among those who are currently on trial.
Merve Büyüksaraç, a former Miss Turkey, faces up to 4.5 years in prison
on charges of insulting Erdoğan, after his lawyer lodged a complaint in
November 2014 against a satirical poem taken from a magazine and posted
on her Instagram site. Büyüksaraç was briefly detained last month, with
prosecutors citing defamation laws.
“Laws that grant political leaders with greater protection from
criticism than the average citizen are an open invitation for abuse,”
Ellis said on Feb. 27, urging Turkish lawmakers to take immediate steps
to abolish such laws and bring Turkey in line with international
standards.
Prominent journalist testifies over ‘insult’
The Büyüksaraç case is the latest in a string of recent incidents in EU
membership candidate Turkey, where protesters, as well as journalists,
have found themselves facing criminal lawsuits or jail time after being
accused of insulting or slandering Erdoğan, according to Agence
France-Presse.
Prominent Turkish journalist Can Dündar, editor-in-chief of daily
Cumhuriyet, was present at the Istanbul Çağlayan Courthouse on Feb. 26
to testify on charges of “insulting” Erdoğan.
Dündar dismissed the use of lawsuits as a deterrent against
journalists, who he vowed would “not be intimidated and would continue
to write.”
In another case that attracted much attention, teenage schoolboy Mehmet
Emin Altunses will go on trial on March 6 on charges of insulting the
president in a speech in the conservative Anatolian city of Konya.
Four young people were arrested in four days last week on different
charges of insulting the Turkish strongman during street protests this
month.
Erdoğan has long been accused by critics of being increasingly authoritarian and intolerant of criticism.
In the past, he sued a newspaper cartoonist for portraying him as a cat entangled in a ball of wool. (TODAY'S
ZAMAN, March 2, 2015)
Journalist Baransu detained after 12-hour-long search of home over Sledgehammer case
Journalist Mehmet baransu, an outspoken critic of the government, had
his home searched by İstanbul police on Sunday and was detained after
the 12-hour-long search due to documents he submitted to prosecutors in
2010 about the Sledgehammer (Balyoz) coup plot.
Baransu's lawyer Sıddık Filiz wrote early on Sunday on his Twitter
account that the search is connected to the Sledgehammer coup plot
trial.
Speaking to Today's Zaman, Filiz stated that, in addition to a search
warrant, the İstanbul Prosecutor's Office issued a detention order for
Baransu. Filiz added that while he does not yet know the exact nature
of the investigation, he knows it is related to the Balyoz trial.
The infamous Balyoz case targeted the military's top brass and was
opened based on documents released by Baransu and published in the
Taraf daily on Jan. 20, 2010. Baransu gave a number of CDs purported to
reveal coup plans by military officials and their collaborators to a
prosecutor.
Filiz provided further information about the issue via his Twitter
account later in the day and said the legal action against Baransu was
taken as part of an investigation presided over by the İstanbul Public
Prosecutor's Office based on a ruling from an İstanbul 1st Penal Court
of Peace judge.
The lawyer said the investigation into Baransu is related to documents
he submitted to the İstanbul Public Prosecutor's Office following a
story in Taraf on Jan. 20, 2010, about the Sledgehammer coup plot.
Filiz said the basis of the investigation is “reasonable suspicion,” a
controversial practice that makes it possible for authorities to make
arrests or searches against a person without necessarily having
tangible evidence.
The İstanbul Police Department's Counterterrorism Unit carried out the
search at Baransu's home, according to Filiz, and said that Baransu
would be taken in and from there to the prosecutor's office, if
necessary, following the completion of the search. The journalist was
detained and taken to hospital for a medical check-up after the search
, which began at 9 a.m. ended at 9 p.m.
Regarding the accusations directed at the journalist, his lawyer wrote
that Baransu was accused of establishing an organization with the aim
to commit crimes and of destroying documents related to state security.
Suspects in the Balyoz case were sentenced in 2012 to jail sentences of
up to 20 years on charges of attempting to overthrow the government.
According to the indictment, the military was trying to systematically
foment chaos in society through violent acts, among them planned bomb
attacks on the Fatih and Beyazıt mosques in İstanbul. The plot
allegedly sought to undermine the government and lay the groundwork for
a coup d'état.
The investigation against Baransu is based on an ongoing investigation
regarding claims of “conspiracy” against military officers convicted in
military coup trials, according to what Today's Zaman has learned. Many
retired military officers, including Sledgehammer prime suspect retired
Gen. Çetin Doğan, have so far testified to the prosecutors as
“plaintiffs” in the investigation being conducted over claims that the
Ergenekon and Sledgehammer coup trials were a conspiracy against
military officers. The search in Baransu's house is thought to be
connected to the complaints made by the retired members of the military.
The alleged argument of “conspiracy” in the Ergenekon and Balyoz coup
trials was first raised by a former prime minister's senior political
adviser, now Deputy Prime Minister Yalçın Akdoğan. He wrote in an op-ed
in late 2013 that the convicted military officers had been framed by
groups within the judiciary. He also claimed that the same group was
allegedly orchestrating a widespread corruption probe against the
government, referring to a major corruption and bribery investigation
that implicated senior state officials, bureaucrats and pro-government
businessmen on Dec. 17, 2013.
Meanwhile, reactions have mounted against the raid and search of
Baransu's home. One of the lawyers in the Sledgehammer trial, Celal
Ülgen, criticized the search, saying it would have been better if
Baransu had been invited to testify, adding that police should give up
on searching the homes of suspects in every investigation.
Baransu has frequently faced prosecution for insulting President Recep
Tayyip Erdoğan and government officials as well as releasing documents
claimed to violate confidentiality. The journalist has also been
detained and released pending trial four times over the past year in
connection with these accusations.
(TODAY'S
ZAMAN, March 2, 2015)
Yasar Kemal, la plume talentueuse de l'Anatolie rebelle
Yasar Kemal, qui est mort samedi à l'âge de 92
ans, était l'un des écrivains turcs les plus acclamés dans le monde,
notamment connu pour sa série "Mehmed le mince" et ses prises de
position en faveur de la cause kurde.
Lui-même d'origine kurde, Yasar Kemal a obtenu de nombreuses
distinctions internationales pour ses romans au souffle épique narrant
les conditions de vie précaires des villageois d'Anatolie centrale et
leur lutte contre l'oppression féodale et étatique.
Ses écrits et son militantisme politique contre la brutalité du pouvoir
à l'encontre de la minorité kurde de Turquie lui valent de nombreux
procès et un séjour en prison.
Yasar Kemal est même contraint d'entrer dans la clandestinité et de
s'exiler plusieurs années en Suède pour fuir des menaces de mort et les
pressions des autorités d'Ankara.
Ecrivain précoce, puisqu'il écrit ses premiers poèmes à l'école
primaire, il fait irruption sur la scène littéraire turque en 1955 dès
son premier roman "Mehmed le mince", traduit en plus de 40 langues,
acclamé par la critique internationale.
Né en 1923 dans un hameau des plaines de Cilice, dans le sud-est de la
Turquie, Yasar Kemal, de son vrai nom Kemal Sadik Gökçeli, a eu une
enfance dramatique.
Après avoir perdu la vue à un oeil à la suite d'un accident, il est le
témoin à l'âge de cinq ans du meurtre de son père Sadi, tué en pleine
prière à la mosquée par son fils adoptif.
Le jeune homme quitte l'école prématurément. Contraint à exercer de
petits métiers pour vivre, il est ramasseur de coton, conducteur
d'engins agricoles ou encore bibliothécaire.
En 1950, il est une première fois arrêté pour propagande communiste. Jugé, il est finalement acquitté.
Le jeune Yasar abandonne alors son nom de naissance pour celui de
Kemal, qui signifie le survivant en turc, et déménage à Istanbul, où il
commence à travailler en tant que journaliste au sein du quotidien de
gauche et laïque Cumhuriyet.
C'est dans la plus grande ville de Turquie qu'il entame sa "carrière"
de militant politique. Il adhère au Parti des travailleurs turcs et
fonde une revue marxiste, Ant, tout en travaillant à son premier roman.
- Contre la tyrannie -
Ce sera "Mehmed le mince", une série en quatre tomes. Il y raconte les
aventures d'un villageois idéaliste contraint à vivre comme un
hors-la-loi après sa révolte contre les seigneurs féodaux. Un récit
porté à l'écran en 1984, réalisé et incarné par l'acteur et dramaturge
britannique Peter Ustinov.
L'injustice sociale et le combat des pauvres contre la tyrannie et les
privations restent des thèmes omniprésents dans l'oeuvre de l'auteur,
comme dans "Terre de fer, ciel de cuivre".
La figure de son oncle, un bandit notoire assassiné à 25 ans, inspire
les héros rebelles à la Robin des Bois qu'affectionne l'écrivain. Son
écriture au style lyrique, riche en descriptions, puise directement
dans les légendes et le folklore anatoliens.
A nouveau arrêté après le coup d'Etat militaire de 1971, il est
emprisonné mais relâché grâce à une vague de protestations
internationales. A la fin de la décennie, il est contraint à l'exil et
part pour la Suède, où il restera deux ans.
En 1995, Yasar Kemal subit encore les foudres de la justice, puni de
prison avec sursis pour avoir dénoncé "l'oppression" des Kurdes. Mais
l'écrivain refuse de se taire. "La guerre détruit la Turquie",
déclare-t-il en 2007 au sujet des combats entre rebelles kurdes et
armée, "je ne suis pas un héros mais j'ai le devoir de me faire
entendre".
Toujours militant, il est le premier à voler au secours de son
compatriote Orhan Pamuk, premier écrivain turc à remporter le Nobel de
littérature, lorsqu'il est attaqué pour avoir osé reconnaître le
génocide arménien de 1915.
Au-delà de ses engagements politiques, Yasar Kemal reste avant tout un
écrivain de génie. "Je n'écris pas sur des problèmes, je n'écris pas
pour un public, je n'écris même pas pour moi. J'écris, tout
simplement", résume-t-il un jour.
Distingué par de nombreux prix, décoré dans le monde entier, il ne
parvient pourtant pas à décrocher le Nobel, une grande injustice aux
yeux de nombreux Turcs.
En 2001, il avait perdu sa femme, Thilda, une Belge issue d'une vieille
famille juive qui a traduit une grande partie de son oeuvre en anglais
et contribué à son succès mondial.
Il laisse derrière lui son fils et sa seconde épouse Ayse Baban. (AFP, Tanya WILLMER, 28 février
2015)
Kurdish
Question / Question kurde
KCK: Mahir Çayan’s dreams will be realised in the Middle East
The KCK has issued a statement commemorating the deaths of Mahir Çayan and his comrades at Kızıldere 43 years ago.
The KCK Executive Council statement commemorated the deaths of Mahir
Çayan and his 10 comrades at Kızıldere, pledging to realise their
dreams.
The statement said that Leader Apo had led a university boycott in
support of the revolutionaries and had spent 7 months in prison, where
he had pledged to realise the dreams of Mahir Çayan and his comrades
and those of Deniz Gezmiş, Yusuf Aslan and Hüseyin İnan, who were
hanged in May 1972.
“After leaving prison Leader Apo made great efforts to organize the
revolutionary movement after the military coup of 12 March, and when a
joint struggle proved impossible, organized the Kurdistan Freedom
Struggle separately.”
The KCK statement continued, stressing that although the Kurdistan
Freedom Struggle was waged separately, Mahir Çayan and his comrades
were not forgotten, and that Apo had always stressed the importance of
their dreams.
“Today the joint struggle between the Kurdistan Freedom Struggle and
the revolutionary struggle in Turkey is being developed in connection
with their memory,” the statement said.
“If today left forces in Turkey are embarking on joint struggle with
the Kurdistan Freedom Movement, then this is due to Mahir Çayan and his
comrades, and all revolutionaries who sacrificed their lives for
freedom. The aims and dreams of Mahir Çayan and his comrades will not
just be realised in Turkey and in Kurdistan, but in the entire Middle
East,” the statement concluded. (ANF, March 31, 2015)
13 ans de prison pour un militant kurde qui avait décroché le drapeau turc
La justice turque a infligé une peine de 13 ans et 9 mois de prison à
un militant kurde qui avait décroché le drapeau turc sur une base
militaire de Diyarbakir, une ville du sud-est majoritairement kurde du
pays, a rapporté l'agence de presse Dogan.
Ömer M., dont le nom de famille n'a pas été dévoilé, avait escaladé un
mât de la base aérienne à Diyarbakir et descendu le drapeau national,
au lendemain de la mort de deux manifestants kurdes abattus par l'armée
dans de violents affrontements dans le district de Lice.
Le jeune homme était poursuivi pour être entré sans autorisation sur
une base militaire, avoir "porté atteinte à un symbole national" et
pour appartenance à une organisation terroriste.
Le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre
à l'époque, avait promis de "faire payer le prix" de cet incident à son
auteur.
Le sud-est anatolien est le théâtre depuis 1984 d'une rébellion armée
séparatiste lancée par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK
interdit) qui a fait 40.000 morts.
L'Etat turc négocie depuis 2012 avec le chef emprisonné du mouvement,
Abdullah Öcalan, pour tenter de mettre un terme au conflit kurde, qui a
fait quelque 40.000 morts depuis 1984. (AFP, 26 mars
2015)
Le triple assassinat à Paris : les services secrets sur la sellette
Le 9 mars 2013 étaient sauvagement exécutées au siège du Centre
d’Information du Kurdistan, en plein Paris, trois militantes kurdes,
Fidan Dogan (Rojbîn), Leyla Söylemez et Sakine Cansiz. Le tueur présumé
était très rapidement identifié et écroué. Manuels Valls, ministre de
l’Intérieur, promettait sur les lieux mêmes que toute la lumière serait
faite, promesse réitérée à Rennes le 9 janvier 2014, tout en laissant
entendre que l’affaire était compliquée et qu’il ne pouvait
présentement en dire plus. Aux craintes exprimées d’un étouffement de
l’affaire au nom de la raison d’Etat, il réaffirmait sa confiance en la
justice pour que la procédure aille jusqu’à son terme.
L’affaire vient d’être relancée par Hakan Fidan, chef des services
secrets turcs (MIT) qui, rapporte la presse turque, a déclaré que le
meurtre des trois militantes kurdes a été l’œuvre d’une faction de ses
propres services opposée aux négociations avec le PKK et noyautée par
le puissant courant islamiste de Fethullah Gülen, naguère ami et
soutien de R.T. Erdoğan alors premier ministre et chef du parti au
pouvoir, aujourd’hui l’ennemi irréductible du « sultan » devenu
président de la République de Turquie.
Des « révélations » qui ne dédouanent pas Erdoğan
La ficelle, un peu grosse, est sans doute à usage interne, à placer
dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives de juin
prochain. Les déclarations de Hakan Fidan, venant d’un homme puissant,
homme-lige d’Erdoğan, ressemblent à une opération de communication de
la guerre psychologique qui consiste à faire porter le chapeau à celui
qu’on veut discréditer, en lui imputant ses propres faiblesses ou mieux
encore la responsabilité des « coups tordus » qu’on a soi-même
fomentés, des « coups tordus » qui consistent à faire endosser par
l’adversaire un méfait voulu, permis ou couvert. Le MIT n’en est pas à
son coup d’essai : citons par exemple le plasticage d’une librairie de
Semdinli par 4 membres des services spéciaux (attribué à tort au PKK)
ou le faux vrai mitraillage du minibus de Beytüşebap (attribué
également à tort au PKK). En faisant assassiner nos amies kurdes,
Fethullah Gülen pouvait effectivement nourrir l’ambition de faire
capoter les négociations avec Abdullah Öcalan mais Erdoğan pouvait tout
autant trouver utile d’éprouver la détermination de son interlocuteur
et le pousser à la faute, car on peut douter de sa réelle volonté de
trouver une issue dans ces négociations. Pour preuve les derniers
événements : alors qu’Abdullah Öcalan exhorte son peuple et ses troupes
« à tenir un congrès pour mettre fin à la lutte armée » dans le cadre
d’un processus entamé sur la base de 10 articles acceptés
officiellement de part et d’autres, Erdoğan se dérobe en faisant de la
reddition sans condition du PKK un préalable et en déclenchant une
vaste opération militaire dans la région de Mardin. Il se permet même
d’accuser son propre gouvernement d’être trop conciliant avec le PKK.
Une levée partielle du secret-défense qui embarrasse
Une éventuelle implication des services secrets français serait-elle la
cause d’une très prudente attitude des autorités françaises ? Cette
interrogation, nous l’avions posée le 21 juin 2014, au moment où
Erdoğan était reçu à l’Elysée. Il nous paraissait essentiel que la
justice française puisse interroger les services secrets, ce qui en
quelque sorte a été la cas le 4 septembre 2014, quand la juge
d’instruction, dans le cadre de ses attributions, a adressé une requête
en déclassification des documents émanant de la Direction générale de
la Sécurité intérieure (DGSI). En réponse, le Ministre de l’intérieur a
saisi le 3 décembre 2014 la Commission consultative du Secret de la
Défense nationale qui a émis, le 22 janvier 2015, un avis défavorable à
la déclassification de deux documents émanant de la DGSI et un avis
partiellement favorable à un ensemble d’une quarantaine de notes dont
l’énumération rend perplexe. Par exemple, seul le 3e paragraphe de la
page 7 de la note du 17 juin 1998, commençant par : « le 10 mai 1998 »,
soit 4 lignes, est déclassifié ; seul le passage de la note du 23
novembre 2001 commençant par « Rujbin » en page 3, soit 2 lignes, est
déclassifié ; de même seul le passage de la page 2 de la note du 23
février 2011 commençant par « Fidan DOGAN », soit 12 lignes, est
déclassifié. La magistrate n’aura à connaître que 7 lignes écrites de
la note du 22 juin 2004 consacrée à Sakine Cansiz, 17 lignes écrites de
la page 4 de la note du 7 janvier 2013, consacrée également à Sakine,
soit 2 jours avant son assassinat. Il en va ainsi pour plus d’un
document sur deux. Nous n’en connaissons pas le contenu, secret de
l’instruction oblige, mais cette déclassification partielle doit
aiguiser la curiosité sur ce qui n’est pas déclassifié. Les services
secrets français ont-ils déficients ? Il n’est pas sûr que les
documents censurés puissent être une aide pour les magistrats dans la
recherche de la vérité. Affirmer sa confiance dans la justice n’est pas
suffisant. Faut-il encore que les moyens lui soient donnés.
André Métayer
http://www.akb.bzh/spip.php?article925&lang=fr
PKK’s Conditions For Laying Down Arms Announced
In an interview with Med Nuçe Channel, Hozat said the conditions were
as follows: start of negotiations under Öcalan’s 10 articles, working
of Monitoring Council, forming of Truth Commission and a new
constitution.
Saying that they would act in sync with the steps taken by the Turkish
government, Hozat said they agreed with every word of Abdullah Öcalan’s
Newroz message and urged the government spokesperson Bülent Arınç’s
comments not to remain in words.
"YPG participated in Operation Suleyman Shah”
Hozat said the following on the Turkish Military operation to restore
the tomb of Suleyman Shah - a medieval Turkish commander believed to be
the grandfather of first Ottoman Empire.
“Prior to the incident, Salih Müslim [co-chairman of the Democratic
Union Party (PYD), the driving power behind the de facto autonomous
Kurdish controlled region of Rojava in Northern Syria] went to Ankara.
He held talks with Justice and Development Party (AKP) officials. They
discussed on the operation and the decision was made together. YPG
would support the operation and join them. Turkish Military made the
operation within the permission of Rojava canton. YPG took a direct
role in the operation. They also provided security during the transfer
of the tomb. The decision to move the tomb to the village of Eşme [in
Rojava kanton] was also decided on that meeting with PYD,” she said.
(BIA, March 24, 2015)
Erdogan s'opposera à la paix avec le PKK tant qu'il ne déposera pas les armes
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé lundi que le
gouvernement ne ferait aucun pas supplémentaire sur la voie de la paix
avec les rebelles kurdes tant que le Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK) ne déposerait pas effectivement les armes.
"La paix n'est pas possible sous la menace des armes (...) nous ne
pouvons pas avancer dans un environnement où les promesses sont
continuellement rompues à moins qu'il y ait des décisions concrètes", a
déclaré M. Erdogan lors d'un discours devant des élus locaux.
Le chef emprisonné du PKK Abdullah Öcalan a appelé samedi, dans un
message lu à l'occasion du Nouvel an kurde (Newroz), son mouvement à
tenir un congrès pour mettre fin à sa rébellion contre les autorités
turques qui a fait 40.000 morts depuis 1984.
M. Öcalan, qui purge une peine de réclusion à vie, avait déjà lancé un
appel équivalent le 28 février dernier, relançant les pourparlers de
paix engagés à l'automne 2012.
Ces derniers mois, M. Erdogan a poussé dans le sens d'une paix avec les
Kurdes, avec l'espoir de rallier les voix kurdes et d'obtenir lors des
élections législatives du 7 juin prochain la majorité des deux tiers
des députés indispensable à une réforme de la Constitution qui
renforcerait ses pouvoirs de chef de l'Etat.
Mais, à l'approche du scrutin, il a été contraint de durcir son
discours pour ne pas perdre la frange la plus nationaliste de son
électorat, au risque de contredire son gouvernement.
Ces derniers jours, il a publiquement critiqué sa gestion du dossier
kurde, suggérant l'existence de vives tensions au sein de l'exécutif.
Le porte-parole du gouvernement l'avait sèchement envoyé dans les
cordes dimanche. "Nous aimons notre président, nos connaissons ses
forces, nous apprécions les services qu'il a rendus. Mais n'oubliez pas
qu'il y a un gouvernement dans ce pays", avait déclaré le vice-Premier
ministre Bülent Arinç.
"Il est parfaitement de mon droit et de mon devoir d'exprimer mon
opinion", lui a répondu lundi M. Erdogan, "je suis le chef de l'Etat, à
chacun sa place". (AFP, 23 mars
2015)
Over one million people joined the Newroz rally in Istanbul
The Newroz rally in Istanbul has started with the Newroz fire being lit
after hundreds of thousands flocked to the rally field in Kazlıçeşme,
under the slogan “The Newroz fire lit in Sinjar and Kobane brings
freedom to the Middle East”. The message of the Kurdish leader Abdullah
Öcalan, that was read out in Amed yesterday, has also been read out at
the rally in Istanbul today under the slogans of the masses: “Long Live
Leader Apo”.
The rally in Istanbul attracted many people from different ethnic and
religious backgrounds, and people ranging from socialists to feminists,
from anarchists to workers, including all the democratic forces active
in the biggest city of Turkey.
The number of the participants is said to be over 1 million. The head
of many leftist parties and the workers organisations, including the
biggest federation of public workers unions, KESK, have taken their
place in the protocol section, as well as the mother of Suphi Nejat
Ağırnaslı, who lost his life in Kobane, Nuran Ağırnaslı, and the father
of Serkan Tosun, who lost his life in Rojava, Niyazi Tosun.
The rally has turned into a colourful scene with the women and youth
dressed in traditional clothes, and posters, placards and flags being
held aloft by people. The Newroz fire was lit by the co-chairs of the
HDP Istanbul branch, Ayse Erdem and Cesim Soylu.
The celebration in Istanbul continued with speeches, calling for peace
and democracy in line with the message of the Kurdish Leader that was
read out in Amed yesterday.
Speaking first, HDP Istanbul branch co-chair Ayse Erdem started by
commemorating all those revolutionaries who have lost their lives in
the struggle, and then went on by drawing attention to the importance
of the general elections to be held on 7 June saying that 8 June will
be the day of new hope after the victory of the HDP. Speaking next, the
other co-chair of the HDP Istanbul branch, Cesim Soylu, greeted the
demonstrators and celebrated their Newroz.
A Patriotic Kurdish Youth representative also made a speech announcing
that the youth will form a federation across the country and will
organise a congress for that purpose in the coming future.
The crowd at the rally enthusiastically chanted slogans supporting the
Kurdish Leader while previous talks in which he was telling the meaning
of Newroz were broadcast on the giant screens set on both sides of the
platform.
After that, the message of Abdullah Öcalan that was read out in Amed
yesterday was once again read out at the rally, which then continued
with songs performed by Group Munzur.
In his speech, HDP Co-president Selahattin Demirtaş said: "Mr Öcalan’s
message of peace read out yesterday at the historic Newroz in Amed got
here before us. Istanbul has welcomed this message warmly. We send
Newroz greetings to all those who are resisting, in the prisons and in
Kobanê, and to President Apo on Imrali.”
Call for unity
Demirtaş continued, saying: “If we want to construct a new life in
every corner of the country, we have no alternative but to resist. We
must forge unity against those who are trying to crush us with the
power of the state.”
To Erdoğan: You are one, we are millions
Demirtaş mentioned the millions of people who had attended Newroz
celebrations, saying: "This has proved who wants democracy and who is
clinging to dictatorship.”
Demirtaş criticised President Erdoğan for recent comments, adding: "he
is one and will continue to be only one, whereas we are millions.
Women, men, Turks, Kurds, Alevis, Sunnis, Armenians and Circassians.
Sultan Suleiman did not inherirt the world and nor will you.”
'We will present a great victory’
Demirtaş talked about the elections, saying: "7 June is the day when
our future and how our grandchildren will live in this country will be
determined. Will we be in favour of a future in which we become
brothers and sisters or one in which we are condemned to the
dictatorship of one man? It is time to establish a peace of the
oppressed. The election result will serve peace. They say they will not
take any steps for democracy and peace, but there is no need to panic.
Just because the government of the country does not want peace does not
mean we have to want war. Even if they don’t want it we will ensure
there is peace.” Demirtaş added that there would be peace despite those
who were opposed to ‘the 10 points’ and to education in the mother
tongue. “As we want peace and democracy more than anyone and as we are
the only force capable of stopping the AKP, they will attack us. But it
is necessary to respond to these attacks sensibly. Do not succumb to
provocations.”
Demirtaş stressed that it was necessary to forge links with everyone,
including those who had criticised the party. He said that if party
workers explained the party’s policies they would gain the support of
the public.
He added that the 10% threshold was no threat if there was a flood of
support and that 7 June would be a declaration of victory for
democracy, for the left and for the workers. He told the crowd: “The
Newroz fire you have lit will bring light to the Middle East. When we
assemble again in a year’s time for Newroz 2016, we will savour peace.” (ANF, March 22, 2015)
PKK Leader Öcalan's Newroz 2015 Message

Hundreds of thousands people gathered in Diyarbakır this morning
demanding "Freedom to Öcalan, Status to Kurdish people", a slogan that
was adopted by several other cities across Turkey.
Peace and Democracy Party deputies Sırrı Süreyya Önder and Pervin
Buldan read PKK leader Öcalan's message to Kurdish people both in
Turkish and Kurdish at the Newroz celebration in Diyarbakır.
Prior to reading the message in Turkish, Sırrı Süreyya Önder said the
following: “As Öcalan’s message arrived, the catastrophe has ended, the
sun is out again. One day he will come himself and let flourish all the
freedom worldwide departing from the Mesopotamia. Even his voice did
this, all peoples in the world starting from the Middle East know what
he is capable of.”
End of armed struggle
"The struggle we have waged for the brotherhood of peoples and for
peace has reached a threshold," said Öcalan. "With the announcement in
Dolmabahçe, we are in a new period. With the congress I have called, a
new age will begin," he added.
Saying that the 40 year long armed struggle is no longer continuable, Öcalan gave the following message:
"Our struggle for democracy, freedom, fraternity and honorable peace of
our country’s people is now on historical step. This struggle of our
forty years movement which is painful did not come to nothing but now
is on the stage which can not be maintained with the same way."
Reference to Dolmabahçe declaration
Reminding that the people demanded a democratic resolution and peace,
Öcalan reminded the 10 Article Declaration announced in Istanbul’s
Dolmabahçe Palace on February 28 and added that “they were face to face
with the duty of starting the new process” along with that foundation.
"With the agreement on principles under declaration, I see the
historically and necessarily to hold a congress to stop the armed
struggle which is carried by PKK against the Turkish Republic nearly 40
years and to set the societal strategies and tactics which are suitable
for new period.
"(…) With our this congress the new period starts. In this new period,
we are entering the new process in the Turkish Republic in the base of
free and equal constitutional citizenship as a democratic society with
democratic identity in the peace and live fraternal. In this way to get
over the 90 years Republic history which is full of conflicts, we are
walking to future with knitted real peace and universal democratic
criteria."
Here is the full version of Öcalan's Newroz statement [unofficial translation]:
TO ALL OUR PEOPLE;
I am greeting the Newroz of all our people and friends who take sides with peace, equality, freedom, and democracy.
The crisis which is caused by neoliberal policies imposed to whole
World by imperialist capitalism and its despotic local collaborator
takes effect on our region and country. In this crisis environment,
ethnic and religional differences of our people and cultures are being
disappeared by meaningless and brutal identity wars. Neither our
historical nor modern, neither our conscience nor our political values
keep silent and can be desperate against this political landscape. On
the contrary an urgent intervention is our religional, political and
moral responsibility.
Our struggle for democracy, freedom, fraternity and honorable peace of
our country’s people is now on historical step. This struggle of our
forty years movement which is painful did not come to nothing but now
is on the stage which can not be maintained with the same way. History
and our people demand democratic solution and peace which is proper for
soul of time of us. In this base, we are faced with mission to start
the new process in the basis of ten articles which are officially
declared in historical Dolmabahçe Palace.
With the agreement on principles under declaration, I see the
historically and necessarily to hold a congress to stop the armed
struggle which is carried by PKK against the Turkish Republic nearly 40
years and to set the societal strategies and tactics which are suitable
for new period. I hope that come to principal agreement in the short
time and through the truth and reconciliation commission which based on
parliament members and from monitoring council, to hold this congress
with successfully realization. Anymore, with our this congress the new
period starts. In this new period, we are entering the new process in
the Turkish Republic in the base of free and equal constitutional
citizenship as a democratic society with democratic identity in the
peace and live fraternal. In this way to get over the 90 years Republic
history which is full of conflicts, we are walking to future with
knitted real peace and universal democratic criterias. The real history
of Newroz is to greet of this process in the presences of yours.
However, the facts which are right for our country and our people, at
the same time they should be valid for our region which was full of
sacred. The reality of capitalist imperialism in generally last two
hundred, especially one hundred years is: In the basis of nation state
nationalism to set ethnic and religional identities against each
others, I mean it exists its being according to policy of divide and
impera until now!
We should know that, the last brutality of imperialist powers who do
not give up their ambitions on the Middle East come out in the image of
ISIS. This organization force the meaning of brutality, slaughtered
Kurdish, Turcoman, Arabian, Ezidies and Assyrian people without saying
women and children.
Anymore, the day is the day to terminate this brutal and disastrous and
to change over the fraternity and democracy which are suitable for our
past. In my belief the necessity to move easement with open democratic
identities to get over the nation sates which are caused by
confrontational, exhausting, disastrous nationalism with the democratic
policy. For this, I call the nation states to perform the new type of
democratic easement with the democratic policy and again I call the
nation states to build new democratic collective house of Middle East
in themselves. Besides, today I call the women and youngs who beat the
wings for freedom who are overwhelming majority of your overcrowded to
be successful in economic, social and political and security space of
forthcoming period. Besides, I am greeting the resistance and victory
of Kobani which has great meaning for our region and also for the
international World. In this base, I am greeting the “Soul of Eşme”
which has been improved as a kind of symbol of new history. These
fixations which I have determined above are, the precious calling for
the societal rebuild, revision and restoration for our history and
contemporary in one sentence.
Again, I am greeting this historical Newroz in front of yours for all
the people of the World. Long live Newroz. Long live fraternity of
People (BIA, March 21, 2015)
Reactions to Öcalan’s Newroz 2015 Message
We compiled PKK leader Abdullah Öcalan’s Newroz message’s reactions by
HDP deputy Ertuğrul Kürkçü, Diyarbakır Bar Association Chairman Tahir
Elçi, Nebahat Akkoç from KAMER, Necdet İpekyüz from DİSA and TİHV,
journalist Oya Baydar and HDP deputy pre-candidate Şeyhmus Diken.
Kürkçü: Not the kind of appeal as the government expected
Peoples’ Democratic Party (HDP) deputy Ertuğrul Kürkçü: “In terms of
leaving the armed struggle to a political one, this year’s message is
no different than the one in 2013.
“However, Öcalan now put a tangible duty in front of PKK. He appeals
for a congress to decide on the laying down of arms and adds his
willingness for that congress to happen.
“At the end of the day, this is a different than what the government
was expecting. The government was thinking that PKK would leave arms
this spring. However, today’s appeal is much more complex and
political. And it is also far away from what the government was
expecting to hear.
“Öcalan also wants the government to take action on the 10 Articles
that he previously put forward [in the Dolmabahçe Summit]. He doesn’t
want them to be processed promptly but worked on.
“Öcalan puts duties on the government as well but the government seems to have no idea about this aspect of the message.”
Diken: Öcalan gave a clear message with Eşme spirit
HDP pre-candidate and journalist Şeyhmus Diken: “Eşme is where the tomb
of Süleyman Shah is relocated by the help of YPG under its controlled
territories.
“When Öcalan talked about the sprit of Eşme, he meant that the two parties can join forces together when necessary against ISIS.
“Generally speaking, Öcalan had an optimistic tone in his letter. He
underlines the end of a 90 year long war period and the transition to a
peace era. The congress appeal is important in terms of crowning this
process.
Baydar: “Now it is the government’s turn” message
Journalists and writer Oya Baydar: “For me, Öcalan’s long-waited and
whole-heartedly peace-seeking 2015 Newroz message is low in excitement
and emotion as well as lacking color and closed compared to the one in
2013.
“The important part of the message was its non-closure to hope and
resolution despite everything and to the fact that neither the world
nor the region nor Turkey will return to an armed struggle in the new
era.
“This year’s message was important in the sense that it was now the
government’s turn to make a step forward in the peaceful resolution of
the Kurdish problem. I think it was the unrevealed message in the
letter.”
Elçi: A letter to call the youth to democratic struggle rather than arms
Diyarbakır Bar Association Chairman Tahir Elçi: “It was kind of message
I would expect to see from Öcalan. He talked about the essentials of
Dolmabahçe Agreement’s 10 Article.
“There is the perspective of a new era. Rather than calling them to
arms, the message is calling the youth to social, economical and
cultural activities such as the democratic struggle. We are moving to a
solution without arms. This is a very positive step. I see it as a
bigger step toward peace.
Akkoç: It has recommendations towards non-violence
KAMER Foundation Founder Nebahat Akkoç: “I find both of Öcalan’s
letters [Dolmabahçe Agreement letter and Newroz letter] important.
Today’s letter gives important messages towards the laying down of arms
as well as opening space to democratic struggle.
“This means that the laying down of arms will enable us to join forces for the democratization of Turkey."
İpekyüz: There will be expectations for new constitution, truth commission
Diyarbakır Political and Social Research Institute (DİSA) co-founder,
Human Rights Foundation of Turkey (TİHV) Coping With Societal Trauma
Program Coordinator Dr. Necdet İpekyüz:
"Öcalan sent this message not only to Kurds or PKK but also to all the
peoples of Turkey including the western part of the country. He also
mentioned about the significance of the matter for the peoples’ of
Turkey.
"Öcalan also talked about truth and justice commission ideas - two
bodies that have mentioned but not talked a lot previously. It appears
that there will be an expectations after June 7 Election both on a new
constitution process as well as the truth commission.” (BIA, March 21, 2015)
PYD Call: We have a common responsibility to prevent another genocide
The Kurdistan National Congress (KNK) has sent us the following urgent appeal issued by PYD Europe with the headline:We have a common responsibility to prevent another genocide.
An appeal to the international community
It started with Kobane and Sinjar, and now we are witnessing the same
developments in Til Temir, Serê Kanî and Al Hasaka. Since February
22th, these areas have come under a brutal and barbaric assault by the
Islamic State. Triggered by their setbacks in Kobane, Til Hemis and Til
Birak, the terrorists have launched a major terrorist campaign. No one
has been spared, including women, children and so-called ”apostates”.
Once again we have witnessed the horrendous enslavement of women by the
hands of the terrorists, beheadings of innocent civilians and the
destruction of churches and mosques. The tragic fate of our 300
kidnapped Christian’s brothers and sisters is sadly still unknown.
Standing against this barbarism, an alliance of forces including the
YPG, YPJ, the Syriac Military Council and Sotoro have mustered up a
fierce resistance, despite their lack of weapons and modern technical
equipment. Dozens of brave men and women have lost their lives
protecting their honor, their lands and their places of holy worship.
Were it not for these brave men and women, who deserve the recognition
and praise of all mankind, the evil of these dark forces would have
spread to the whole of Europe. The bitter memories of Paris, Copenhagen
and Brussels are all too familiar.
With this in mind, we call upon all defenders of human rights and
democracy around the world to reach out to the sons and daughters of
Mesopotamia. We firmly believe that the political system of Rojava,
were no distinction is made between ethnicity, gender or creed, is the
only viable solution to the crisis in Syria, and the Middle East as a
whole.
Our appeal is an urgent appeal to the international community to come
to the rescue of all the people’s of our region, Kurds, Assyrians,
Syriacs, Arabs, Turkmens and Chechens.
We call upon our friends throughout the world and in Europe, be it
individuals or organizations, to raise their voices, to, within the
boundaries of law, compel their governments to provide our peoples with
the necessary means for their legitimate defense and protection.
We have a common responsibility to prevent another genocide of the kind
we witnessed at the turn of the 20th century. In the face of the
barbaric acts of the so-called Islamic State and their crimes against
humanity, silence can only be interpreted as compliance.
We are confident that the forces of democracy and fraternity will prevail in the end.
The Democratic Union Party, PYD
March 16th 2015
Kurdistan National Congress - KNK
kongrakurdistan@gmail.com / knkbashur@gmail.com / knkrojava@gmail.com
PKK Leader to Have a “Secretariat”
Transfers are reportedly underway of 5 inmates in Imrali Prison in
order to be replaced by 5 other inmates to serve as the secretariat of
Abdullah Öcalan - PKK’s jailed leader.
Convicted in the cases of PKK (4) and TIKKO “illegal organization”
cases, the aforementioned 5 inmates pending transfer have been serving
their sentences in Imrali Island Prison along with Öcalan for the past
4.5 years.
The “secretariat member” inmates, on the other hand, have been charged with life sentences each for PKK membership charges.
According to Ferit Aslan’s article by Doğan News Agency, the
“secretariat” members and their original transfer locations have been
announced as follows: Mehmet Sait Yıldırım (Diyarbakır Prison), Ömer
Hayri Konar (Sincan Prison), Çetin Arkaş (Nazilli Prison), Nasrullah
Kuran (Nazilli Prison) and Veysi Aktaş (Kırıkkale Prison).
The judicial backgrounds of the “secretariat” members are as follows:
Ömer Hayri Konar has been been prison for 13 years. He served in the
new organization of PKK between 2000 and 2002. One of close names to
Abdullah Öcalan, Konar has been captured in Syria and sent to Turkey.
Mehmet Sait Yıldırım is in prison since 1993. Joined PKK in Germany and
stayed in PKK Headquarters in Bekaa Valley, Yıldırım has been tried at
PKK’s Düseldorf case.
Çetin Arkaş and Nasrullah Kuran have been serving in prison for 23
years. Known as PKK’s prison leaders, they have been tried with
“managing the relations of an illegal organization”. The case has been
closed with nolle prosequi 9 months later.
Similarly with all the mentioned above, Veysi Aktaş has been convicted
to a life sentences for “attempting to divide a certain part of the
state territory from the state authority” and has been serving in
prison for the past 21 years.
(BIA, March 16, 2015)
Why is there a peace process if there is no Kurdish question, HDP asks Erdoğan
Peoples’ Democratic Party (HDP) Co-Chair Selahattin Demirtaş has
criticized President Recep Tayyip Erdoğan for his recent statement
denying the existence of a Kurdish problem in Turkey, describing such
moves as a “political maneuver” for the upcoming general election.
“If there is no Kurdish question, why is the peace process still
continuing?” asked Demirtaş, speaking to reporters on March 16.
Erdoğan stated during a public rally in Balıkesir on March that Turkish
citizens of Kurdish origin had everything Turks have and there could
therefore be no Kurdish problem. “What else do you want? What else?” he
said.
HDP Co-Chair Demirtaş remarked on the contradiction between Erdoğan’s
denial of the Kurdish problem and the words of Prime Minister Ahmet
Davutoğlu and other government officials about forthcoming steps to be
taken in the Kurdish peace process.
“There is a kind of division of labor. One of them rules out the
existence of the problem, the other is talking about steps to be taken.
These are all pre-election maneuvers,” he said.
Demirtaş added that he was concerned that Erdoğan and the government
will adopt a more nationalistic language in order to attract more votes
for the parliamentary elections scheduled for June 7.
“We as the HDP have always said we do not trust the Justice and
Development Party’s [AKP] policies. We have no belief that it will take
steps [as part of the peace process],” he said.
Despite all negative moves from the government, the HDP will continue
to be actively engaged with the peace process in order to not sacrifice
any potential gains prior to the upcoming elections, he added.
Demirtaş also directed criticism toward the government over its
rejection of issues already agreed on during closed meetings with
Abdullah Öcalan, the jailed leader of the outlawed Kurdistan Workers’
Party (PKK).
“Issues agreed on during closed meetings on İmralı [Island] were later
denied by the government. This is an indication of a lack of
self-confidence, which has now turned into a crisis,” he said.
(hurriyetdailynews.com, March 16, 2015)
Fidan admitted MİT faction executed 3 PKK women in Paris
Cemil Bayık, the head of the Kurdistan Communities' Union (KCK), has
reportedly said that Hakan Fidan, head of the National Intelligence
Organization (MIT), admitted that a group within the intelligence body
was responsible for the execution of three Kurdish women linked to the
Kurdistan Workers' Party (PKK) in Paris in 2013.
In an interview published on Sunday in the Cumhuriyet daily, Bayık, who
is also the “number two” man in the outlawed PKK, claimed that the
Paris murders were committed by a faction consisting of
ultranationalists and members of the "parallel state," in reference to
the Gülen movement, also known as Hizmet movement, within MİT, adding,
"But he [Fidan] is the head of MİT, and it is impossible to think he is
not aware of the assassinations."
Three Kurdish women, Sakine Cansız, Fidan Doğan and Leyla Söylemez,
were found dead with gunshot wounds at a Kurdish information center in
Paris in January 2013. The killing of the PKK-linked women is yet to be
solved.
When asked whether MİT executed key members of the PKK while it was
involved in the talks with the group, Bayık, who clearly expressed his
lack of confidence in Fidan's argument that he was not aware of the
killings, stated that besides MİT, other international actors took part
in the murders to interrupt the Kurdish settlement process. The talks
were initiated in 2011 in order to seek a solution to the country's
decades-long Kurdish problem, which cost nearly 40,000 lives.
Continuing his argument that MİT is aware of the killing, Bayık went on
to say, "Any information on this issue was tampered with, but those
perpetrators are clear from our point of view."
Öcalan to issue letter for Nevruz
While a heated debate continues as to whether jailed PKK leader
Abdullah Öcalan will send a video message to the people for the
approaching Nevruz celebrations, which would be expected to contribute
to the establishment of peace in the country, pro-Kurdish Peoples'
Democratic Party (HDP) İstanbul deputy Sırrı Süreyya Önder has said
that Öcalan will issue a letter instead of a video message.
As such a potential Nevruz message would be expected to have a positive
impact on the ongoing peace talks, Önder, who visited Öcalan with a
delegation of HDP deputies on Saturday, stressed that the letter that
Öcalan is currently composing will include extensive reviews regarding
the settlement process.
"In his letter, Öcalan is preparing to share his ideas with the Turkish
people and world public regarding concrete steps for solution of the
Kurdish problem. The letter will include the main principles of the
path to the peace," Önder noted.
Yet another matter that Önder touched upon was the assignment of a
secretariat of five prisoners for Öcalan, which the government and
Öcalan previously agreed on. Öcalan and the HDP had previously named
the members of the PKK leader's planned secretariat, and the list was
given to the government. The secretariat is likely to start work in the
coming days and will work three or four days a week. The new team will
be part of the negotiation process between the PKK and the Turkish
government.
"The members of the secretariat will be sent to the prison on İmralı
Island [where Öcalan is being kept] within a couple of days," Önder
said. Regarding the discussions over a video message by Öcalan, Önder
said that Öcalan does not attach importance to the method of conveying
his message, in a letter or via video message.
Önder also emphasized that Öcalan will also send letters to Kurdistan
Regional Government (KRG) President Massoud Barzani and Jalal Talabani,
former Iraqi president and a Kurdish leader, addressing the issue of
the elimination of the threats against Kurds in the Iraqi provinces of
Mosul and Kirkuk and Syria's Kurdish town Kobani. (TODAY'S
ZAMAN, March 16, 2015)
Drop the terrorism charges against Silan Ozcelik
Communiqé of Peace in Kurdistan Campaign
We are extremely concerned by the news that
Silan Ozcelik, an 18 year-old woman from the Kurdish community in north
London has been remanded for allegedly trying to join the Kurdish
resistance against ISIS in northern Syria.
Yesterday, Silan was charged with ‘engaging in conduct in preparation
to for giving an effect to an intention to commit acts of terrorism’
under section 5 (10) (a) of the Terrorism Act 2006 and remanded to
Holloway prison to await trial on the 1st April.
We condemn the arrest as a blatant example of political and selective
criminalisation of the Kurdish community at large, which has continued
since the Kurdistan Workers Party (PKK) has been listed on the UK’s
list of ‘terrorist’ organisations.
We emphatically reject this labelling of the PKK, which we believe
confuses the Kurdish people’s legitimate struggle for
self-determination with terrorism and has the effect of criminalising
anyone in our community who is part of peaceful political activity. We
know that Silan has never committed any act of violence and poses no
threat to the people of this country.
The arrest comes at a time when the Kurdish struggle has been garnering
unprecedented international support for their recent armed struggle
against ISIS. There, the PKK’s affiliated forces, the YPG and YPJ, have
received praise from activists and senior politicians alike for their
incredible efforts fighting back ISIS from Kobane and parts of northern
Syria and Iraq.
Given this context, the arrest of a young Kurdish woman for allegedly
attempting to join the YPJ seems more than a little contradictory. The
YPG and YPJ, who had been in a tacit alliance with US and British
forces in the struggle for Kobane, are not listed on any terrorist list.
We call for Silan’s immediate release, and for the PKK to be removed from the terrorism list once and for all.
http://peaceinkurdistancampaign.com/drop-the-terrorism-charges-against-silan-ozcelik/
8 March celebrated across North Kurdistan

8 March, International Women’s Day is being marked and celebrated all
over North Kurdistan and Turkey today in many rallies and marches led
by women who are rising up for their rights and freedom and condemning
the male violence and male dominance.
This year’s 8 March activities has become all the more important and
well prepared in Kurdistan as the World March of Women (WMW) launched
its 4th International Action in Nusaybin district of Mardin two days
ago in solidarity with the Kurdish women resisting in Kobanê and Sinjar
as well the Rojava revolution. Hundreds of female activists affiliated
to various women’s organisations from all over the world as well as
other cities of Turkey have come to North Kurdistan to join the 8 March
activities held around 4th International Action of WMW and the big
rally taking place today in Amed.
The big march in Amed, the major one of 1-week long activities and
rallies held around 8 March, has started today towards noon after tens
of thousands of women gathered at Seyh Sait Square from where they are
marching to Istasyon square where the big rally will be held. Many
women from 17 countries around the world are joining the march,
together with the women of North Kurdistan and Turkey who have flocked
to the main Kurdish city for the big rally.
Women are marching in Amed under the slogan “Women are on the march
until we are all free” and “we build free life together with the women
resisting in Kobane”, shouting out their anger at the male dominance
and the increasing male violence, chanting slogans in favour of women’s
liberation.
Peace Mothers are at the frontline of the march in Amed, carrying the
pictures of their children who fell in the liberation struggle and
raising their demands for peace. The march is also supported by Amed
Municipality and HDP and BDP branches in Amed, and by the female
deputies and mayors from the HDP and DBP.
Thousands of Kurdish women joining the march are dressed in their
traditional clothes, giving a colourful look together with the red,
green, yellow and purple flags they are carrying. This year’s march
seems to be one of the most enthusiastic ones as women are this time
rising up for their demands and against male dominance and by uniting
with the resistance of women in Rojava, already marking 2015 the year
of women.
While the central march is being held in Amed, many other rallies and
marches are also organised in dozens of settlements in North Kurdistan,
where women are joining the uprising for freedom. Marches witnessing a
mass participation are being staged also in Silvan district of Amed,
Kurtalan, Siirt, Karlıova, Bingöl, Bitlis, Yüksekova, Hakkari,
Korakoçan, Erzurum, Bulanık, Muş, Çukurca, Hakkari, Kars, Hatay, Adana
and Mersin. Many rallies are yet to start in many other cities and
towns in North Kurdistan which witnesses this year a massive rise up
women.
In the meantime, women have been attacked by the police in Urfa at the
beginning of the march. Police stopped women and denied permission to
continue the march alleging that some of the banners and the posters of
Kurdish Leader Abdullah Öcalan are not legal. Giving a strong response
to police blockade, women are holding a sit-down blockading the road
against the police violence they are being subjected to.
Also creating obstacles for the rally in Adana which is being joined by
tens of thousands of women, police collected the pictures carried by
women, while TEDAŞ (Turkish Electricity Distribution Corporation) staff
did not allow the use of generators, alleging that there is no enough
electricity flow for the voice system to be used at the rally.
The rally in Adana, where the demand of forming self-defence forces of
women comes to the foreground in slogans, continues despite the
obstacles created. (ANF, March 9, 2015)
Le chef militaire du PKK veut des mesures d'Ankara avant de désarmer

Un chef militaire des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK) a souhaité qu'une solution politique négociée avec Ankara précède
le désarmement de ses combattants, jeudi, quelques jours après l'appel
du chef historique du PKK Abdullah Öcalan à déposer les armes.
"Tout ça fonctionne de la même façon partout dans le monde. D'abord une
solution, ensuite le désarmement", a déclaré Cemil Bayik dans un
entretien accordé à un journal kurde depuis son quartier général du
Mont Kandil (nord de l'Irak).
"Le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir) doit
d'abord prendre des mesures avant qu'un appel au désarmement puisse
être pris en compte", a ajouté M. Bayik dans son premier commentaire
après l'annonce de M. Öcalan.
Dans un message lu samedi par un député pro-kurde, le chef du
PKK, qui purge une peine de prison à vie, a relancé les pourparlers de
paix avec le gouvernement islamo-conservateur turc en appelant "le PKK
à organiser un congrès extraordinaire au printemps pour prendre une
décision stratégique et historique de désarmement".
"C'est un appel historique à remplacer le combat armé par la politique", ajoute-t-il.
Cet appel, jugé "historique" par le président turc Recep Tayyip Erdogan
comme l'Union européenne (UE), a ravivé les espoirs d'une fin du
conflit kurde, qui a fait quelque 40.000 morts depuis 1984.
Mais de nombreux obstacles demeurent. Le chef du PKK a énuméré dix
points politiques à résoudre et les députés kurdes exigent le retrait
de certains articles d'une loi très controversée renforçant les
pouvoirs de la police, en cours d'examen au Parlement.
Le ministre turc de l'Intérieur Efkan Ala a répété jeudi la
détermination du pouvoir à aboutir à une solution négociée. "Nous avons
pris des risques dans ce processus de paix, nous allons trouver une
solution démocratique à tous ces problèmes", a -t-il déclaré lors d'un
entretien accordé à la chaîne d'information NTV.
Le gouvernement pousse à un accord dans l'espoir de s'attirer les voix
de l'électorat kurde aux élections législatives du 7 juin prochain. M.
Erdogan y espère une large victoire pour modifier la Constitution en
renforçant ses pouvoirs de chef de l'Etat. (AFP, 5 mars
2015)
Six more Kurdish prisoners executed in Iran
The Islamic State of Iran continues executions despite all the opposition and objections voiced by human rights organizations.
It came out that 6 Kurdish prisoners jailed because of their faith were
executed in the Iranian town of Recaî Shehr a Kerec. The executions
which are hidden from the public opinion have been notified to the
families by officials today.
According to Herena news agency, 6 Kurdish prisoners have been hanged
this morning after being taken to one-person cells yesterday evening.
A relative of one of those executed said that the prison official
confirmed the executions but that they weren't allowed to see the
bodies.
The names of the six prisoners executed today are; Hamêd Ehemdî, Kemal
Melayî, Cemşîd Dihqanî, Cehangîr Dihqanî, Sêdîq Muhemdî and Seyîd Hadî
Husêyînî.
The Iranian regime executed eight prisoners late February, and 10 people at once yesterday.
According to the opponent Iranian sources, a total of 98 people were executed throughout the country in February.
With the mass execution of 10 inmates in Shiraz prison yesterday, the
number of those hanged in the first three days of March rose to 13.
It is reported that 61 percent of the executions carried out in Iran is
not officially announced, while the opposition gathers information
about the executions basing on reports on social media.
At least 189 people have been reported hanged in Iran since the beginning of 2015.
Western countries which focus their attention on the nuclear program of
the Iranian state are remaining silent at the right violations
committed by the Iranian regime that have reached a terrifying
dimension today.
On the other hand, MafNews agency reported that Kurdish political
prisoner Mehmud Emîn Agoşî was threatened and forced to be an agent by
the officials of the Zahidan prison where he is jailed. The Kurdish
prisoner told that he wouldn't be able to see his family if refused to
cooperate.
Mehmud Emîn Agoşî was sentenced to imprisonment ten years ago and is still held in Zahidan Prison, accused of being an agent.
(ANF, March 4, 2015)
HDP: Government using Kurdish process as election tool
The co-chair of the Kurdish problem-focused Peoples’ Democratic Party
(HDP) has claimed that the government is simply using the process as a
tool to score points ahead of the upcoming parliamentary elections
scheduled for June 7.
“There is no doubt that arms should be silenced in this country. This
is our biggest desire. But here is the point that we don’t agree with
the government on: They want to ‘sell’ the peace dream, but we want to
present the peace to our peoples,” HDP Co-Chair Selahattin Demirtaş
said on March 3, addressing a parliamentary group meeting of his party.
“We are wondering how this mentality can bring peace to the country,”
said Demirtaş, who has recently come under fire from both Prime
Minister Ahmet Davutoğlu and Deputy Prime Minister Bülent Arınç.
Both Davutoğlu and Arınç have suggested that Demirtaş is not as
constructive as other HDP executives involved in a recent joint press
conference alongside ruling Justice and Development Party (AKP)
officials. At the Feb. 28 conference, a call by imprisoned leader
Abdullah Öcalan asking his outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK) to
convene a congress in the spring to decide to end its armed struggle
was relayed.
However, Demirtaş directly targeted the government over the declaration.
“Let me repeat: We don’t believe at all that the AKP will bring
democracy, freedom and peace to this country. They say that the
declaration has been delayed because of me. The declaration was to be
announced seven months ago, why didn’t you declare it then? For what
reason? Why did you block it for seven months? As the government,
answer this question first. You know the reason why: They wanted to
announce it close to the elections. But now we are making this
declaration with three months left until the elections, so what laws
[on the resolution] will parliament discuss?” Demirtaş said.
“We don’t trust the AKP and this drives them crazy … How could we when
there is nothing to trust? Which laws have you passed to improve
democracy so far? What have you offered to the people of Turkey in the
name of peace? This government is incapable of bringing permanent peace
to this country. Their mentality won’t allow it. This is why the HDP
must grow,” he added.
The ruling AKP is seeking support from Turkey’s estimated 15 million
Kurds in the parliamentary elections in June in order to change the
constitution and imbue the office of President Recep Tayyip Erdoğan,
the party’s founding leader, with more executive powers.
“Resisting such a cruel government is a blessed job, let alone
overthrowing it. What matters for the government is not ceasefire, but
the pretense of a ceasefire before the elections. Yes, the PKK will lay
down arms, but this will be thanks to us. We will enter parliament
stronger. We will succeed. We will come down from the mountains through
democratic reconciliation,” Demirtaş said, referring to PKK fighters in
the mountains of northern Iraq.
Erdoğan has welcomed Öcalan’s call as “very important,” but cautioned
that earlier calls made by the Kurdish militants had failed.
“Of course calls are good, but what is most important is
implementation. How much will implementation be reflected on the field
ahead of an election? I hope [they] will stand behind these
statements,” Erdoğan said at a news conference on Feb. 28.
For its part, the PKK administration echoed Demirtaş in a previous
warning, saying: “Using this historic goodwill declaration by our
leader as election propaganda would be an example of great injustice
and irresponsibility for our people.”
(hurriyetdailynews.com, March 3, 2015)
Le PKK demande à Erdogan de "prendre ses responsabilités"
Les rebelles kurdes du PKK ont demandé dimanche au président turc,
Recep Tayyip Erdogan, et à son gouvernement de prendre leurs
"responbalités" après l'appel "historique" la veille de leur leader
emprisonné Abdullah Ocalan à déposer les armes.
Abdullah Ocalan, leader du Parti du peuple du Kurdistan (PKK),
emprisonné depuis 1999 sur une île près d'Istanbul, a appelé samedi la
rebellion séparatiste kurde à tenir un congrès du désarmement dans les
prochains mois, après 30 ans de guerilla.
Cette déclaration "est une étape historique" a réagi le PKK dans un communiqué.
"Une telle déclaration de bonne volonté représente une chance unique
d'avancer sur les chemins de la démocratie et de résoudre la question
kurde et les problèmes fondamentaux de la Turquie", ajoute le PKK dans
son communiqué.
"Le gouvernement devrait prendre ses responsabilité (...) et prendre des mesures concrètes et radicales", poursuit le PKK.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié cet appel de "très,
très important" mais s'est montré prudent, rappelant que de précédents
appels au désarmement avaient échoué.
Les responsables du PKK ajoutent qu'ils veulent parler avec Ocalan
"directement" et "immédiatement" pour relancer le processus de paix
avec Ankara.
Des avocats pro-kurdes font actuellement la navette entre la prison
d'Ocalan sur l'île d'Imrali et les montagnes de Qandil dans le nord de
l'Irak, siège de la direction du PKK.
(AFP, 1 mars
2015)
Öcalan demande au PKK de déposer les armes
Le chef emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK),
Abdullah Öcalan, a ravivé samedi de façon spectaculaire l'espoir que
soit mis fin à la rébellion séparatiste kurde qui ensanglante la
Turquie depuis trente ans, appelant ses troupes à prendre la décision
"historique" de déposer les armes.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié cet appel de "très,
très important" mais s'est montré prudent, rappelant que de précédents
appels au désarmement avaient échoué.
Dans un message lu devant la presse par le député du Parti démocratique
du peuple (HDP, prokurde) Sirri Sureyya Önder, samedi, M. Öcalan a
appelé son mouvement à organiser au printemps un congrès sur son
désarmement.
"Nous nous rapprochons d'un règlement de ce conflit vieux de trente ans
sous la forme d'une paix définitive, et notre objectif premier est de
parvenir à une solution démocratique", a estimé le chef rebelle, dont
les propos ont été rendus publics par M. Önder au cours d'une
conférence de presse commune inédite avec le vice-Premier ministre
Yalçin Akdogan.
"J'appelle le PKK à organiser un congrès extraordinaire au printemps
pour prendre une décision stratégique et historique de désarmement",
a-t-il poursuivi, "c'est un appel historique à remplacer le combat armé
par la politique".
Deux ans et demi après le début des discussions entre M. Öcalan et le
gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002, cette
déclaration a relancé un processus de paix moribond, à trois mois des
élections législatives du 7 juin.
Les deux parties sont "plus proches de la paix que jamais", a commenté devant la presse M. Önder.
"Nous avons franchi une étape importante et historique dans le
processus de paix", a renchéri M. Akdogan, premier représentant d'un
gouvernement turc à assister à la lecture d'un message du chef
historique du PKK, encore largement considéré en Turquie comme un
"terroriste".
"Faire taire les armes va contribuer au développement de la démocratie", a ajouté M. Akdogan.
- "Etape cruciale" -
L'annonce de samedi intervient après la visite rendue par une
délégation d'élus du HDP aux chefs militaires du PKK dans leur base du
mont Kandil, dans le nord de l'Irak, puis à M. Öcalan dans son
île-prison d'Imrali, en mer de Marmara, non loin d'Istanbul.
Outre son appel au désarmement du PKK, M. Öcalan a énuméré dans son
message une série de 10 mesures à ses yeux nécessaires à une paix
durable en Turquie, y compris la rédaction d'une nouvelle Constitution.
"Aujourd'hui, une étape cruciale a été franchie dans la démocratisation
de la Turquie, l'extension des libertés et une paix durable", s'est
réjoui le coprésident du HDP Selahattin Demirtas.
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a lui aussi salué la déclaration de
M. Öcalan, dont le mouvement est interdit et considéré comme
"terroriste" par Ankara, se félicitant du fait que le langage de la
violence allait "cesser d'exister".
Après un premier échec en 2010, le gouvernement islamo-conservateur a
réactivé à l'automne 2012 les discussions avec le PKK pour tenter de
mettre un terme à un conflit ayant fait en trente ans quelque 40.000
morts. Il a cette fois directement engagé le dialogue avec M. Öcalan,
qui purge une peine de prison à vie.
Dès mars 2013, le chef rebelle a décrété un cessez-le-feu, globalement
respecté depuis, et deux mois plus tard annoncé le début du retrait
vers l'Irak de ses combattants. Mais le PKK a suspendu ce mouvement peu
après, accusant Ankara de ne pas tenir ses promesses.
Les discussions étaient depuis au point mort. En octobre 2014, elles
ont failli capoter lorsque des milliers de jeunes Kurdes sont descendus
dans les rues des villes de Turquie afin de dénoncer le refus du
gouvernement turc d'intervenir pour soutenir les miliciens kurdes qui
défendaient la cité syrienne de Kobané, assiégée par les djihadistes du
groupe Etat islamique (EI) avant d'être reprise.
Plus récemment, d'autres difficultés sont nées autour d'un projet de
loi très controversé, en cours d'examen au Parlement, qui doit
renforcer les pouvoirs de la police. Les députés kurdes ont menacé
d'interrompre les pourparlers de paix s'il était voté.
Malgré ces fortes tensions, les ponts entre les deux parties n'ont
jamais été coupés et le gouvernement a fait pression en vue d'une
solution avant les législatives du 7 juin.
(AFP, 28 février
2015)
Minorités
/ Minorities
Une question sur les dimensions communautaires d'Europalia

Selon la réponse du ministre-président de la Fédération
Wallonie-Bruxelles, M. Rudy Demotte, à une question du député André du
Bus, la directrice d’Europalia, Madame Kristine De Mulder, a dit tenir
compte de toutes les composantes de la Turquie mis à l’honneur dans
l’organisation du Festival Europalia. ”La dimension arménienne serait
assurée à travers différents projets. Certains d’entre eux étaient
déjà enregistrés et d’autres suivraient,” a-t-elle ajouté. (http://www.andredubus.be/2015/03/30/des-oeuvres-armeniennes-dans-le-cadre-deuropalia-2015/)
QUESTION:
Le Festival s’ouvrira dans six mois, plus exactement le 6 octobre 2015…
Si on tient compte de toutes les composantes de la Turquie, quelles
institutions communautaires sont les interlocuteurs d’Europalia en
Turquie et dans les diasporas pour les composantes kurde, arménienne,
assyro-chaldéenne-syriaque, grecque, juive et yézidi?
(Article de Dogan Özgüden sur Eurtopalia-Turquie, Info-Türk N°435, Novembre 2014)
Le Soir: A Diyarbakir, le fantôme du génocide arménien

En 1915, plus d’un million d’Arméniens ont été déportés et exécutés sur ordre
des Jeunes-Turcs. Un siècle après, le génocide reste nié par la Turquie, mais pas par toute
la société. En Anatolie orientale, sur les principaux sites des massacres, la mémoire reste vive.
ANNE ANDLAUER
Diyarbakir - Adossé contre
un pilier de basalte, Muhammed Enes interpelle de sa voix fluette
quiconque s’approche de l’autel. «Je vous fais visiter? L’église Surp
Giragos, construite en 1376, est la plus ancienne église arménienne de
tout le Moyen-Orient; elle a accueilli jusqu’à 3.000 fidèles; un canon
a détruit son clocher en 1915», récite le garçonnet dans un seul et
même souffle, écarquillant ses yeux à l’évocation du canon.
Muhammed Enes est trop jeune pour avoir joué dans les ruines de Surp
Giragos (saint Cyriaque), restaurée et rouverte au culte à l’automne
2011. Il est trop jeune encore pour comprendre les massacres et les
déportations dont ces murs, cette ville, cette partie de l’Anatolie ont
été les témoins près d’un siècle avant sa naissance. Mais l’enfant de
Diyarbakir, l’écolier qui entend les cloches à l’heure de la récré, en
sait déjà bien plus que ce que les manuels d’histoire daigneront lui
apprendre.
Trop souvent, trop vite, lorsqu’il s’agit de la Turquie et du génocide
arménien, le déni de l’Etat est assimilé au déni d’une société tout
entière. C’est oublier que 32.450 Turcs ont signé une pétition
d’excuses pour la «Grande Catastrophe» de 1915. C’est oublier qu’une
formation siégeant au Parlement, le Parti démocratique des peuples
(HDP, pro-kurde), reconnaît le génocide et a déposé récemment une
proposition de loi pour que l’Etat en fasse autant. C’est oublier les
descendants des «Arméniens islamisés», épargnés par leur conversion,
qui savent sans toujours l’admettre à quelle tragédie leurs ancêtres
ont survécu. C’est oublier, surtout, que la mémoire des Arméniens est
inscrite dans les territoires où ils ont si longtemps vécu, et dans
l’esprit des peuples qu’ils ont si longtemps côtoyés, les Kurdes les
premiers.
«Les Kurdes, les gens de cette région… ils savent qu’il y a eu un
génocide et ils ne le nient pas», observe Aram Hacikyan, le gardien de
l’église Surp Giragos de Diyarbakir. Aram parle de son grand-père,
orphelin de 1915, recueilli par un Kurde, converti à l’islam, mais «qui
n’a jamais caché son arménité. Dans notre famille, contrairement à
d’autres, ce n’était pas un secret». Visage jovial barré par une
épaisse moustache, Aram annonce sans qu’on lui demande: «Je suis donc
Kurde et Arménien. Et je lance un défi à ceux qui nient le génocide: où
sont mes ancêtres, s’ils n’ont pas été massacrés? Ils ne se sont pas
volatilisés, si?»
Lieu symbolique
En 1914, quelque 60.000 Arméniens vivaient à Diyarbakir, alors appelée
«Diyarbekir». «C’est un lieu symbolique du génocide, non seulement
parce qu’il abritait une population très hétérogène – 30% d’Arméniens,
des Kurdes, des Syriaques, des Juifs, des Turkmènes… –, mais aussi à
cause du docteur Resit, gouverneur en 1915. Dans un télégramme, ce Dr
Resit se félicite d’avoir réglé le sort de 160.000 Arméniens… Tous les
convois de déportés de la région passaient en effet par Diyarbekir,
avant d’être envoyés en Syrie, à Deir ez-Zor, via Mardin», explique
Adnan Çelik, doctorant à l’Ecole des hautes études en sciences sociales
de Paris, natif de la région.
Adnan Çelik, dont la grand-mère était une autre de ces «bavfilleh» (mot
kurde désignant les Arméniens islamisés), vient de publier un ouvrage
sur la mémoire du génocide chez les Kurdes de Diyarbakir. «Ici,
l’absence des Arméniens prend la forme d’un deuil infini. Quatre
générations ont passé et pourtant, les gens racontent encore des
anecdotes d’une violence inouïe dans les moindres détails, comme si
cela s’était produit hier», s’étonne-t-il. C’est cette «mémoire
vivante», ce «fantôme arménien des Kurdes», qu’Adnan a voulu
recueillir, et comprendre.
Le jeune anthropologue propose plusieurs explications: l’ampleur du
traumatisme; la présence des «bavfilleh»; la tradition d’histoire orale
et la pratique de la langue kurde, remparts de la mémoire face à cette
histoire officielle dont on les a longtemps exclus. Il cite
l’importance des lieux: «La première chose que font les Kurdes quand
ils parlent de 1915, c’est désigner tel ou tel site où des Arméniens
ont été massacrés, montrer tel précipice où un convoi de femmes et
d’enfants a été jeté…»
Adnan Çelik s’arrête aussi sur le rôle du mouvement politique kurde
qui, «depuis ses débuts, remet en cause l’histoire officielle, parle du
génocide et du rôle des Kurdes dans ce génocide». Aussi enthousiaste et
zélé soit-il, sans doute le Dr Resit n’aurait-il pas pu applaudir la
mort de 160.000 Arméniens sans l’aide de plusieurs grandes familles de
Diyarbakir, sans le concours actif de nombreux notables et chefs de
tribu kurdes.
Musulmans contre non-musulmans
Ces hommes auxquels on promettait –et qui ont souvent obtenu– tel champ
ou telle maison après l’exécution du propriétaire arménien. Ces
musulmans qu’on alarmait – «Les Arméniens vont attaquer vos mosquées!»
– et auxquels on garantissait le paradis pour sept chrétiens passés au
fil de l’épée. «Ne faisons pas d’anachronisme, prévient Adnan Çelik. En
1915, les revendications nationalistes n’existaient pas encore chez les
Kurdes de la région. L’identité musulmane primait sur l’identité kurde.
Ceux qui ont participé au génocide l’ont fait en tant que musulmans,
contre des infidèles non musulmans.»
Cent ans après le crime, cet amoureux de Diyarbakir admet que «tout
n’est pas toujours rose» dans ces contrées couleur basalte. «Il y a des
discriminations, des mots qui blessent. Certains s’exclament, quand ils
se fâchent: Est-ce que je suis l’Arménien de ton père? Les Kurdes ont
encore du chemin à faire», assure-t-il. Le chercheur s’inquiète
également pour la préservation de cette «mémoire vivante» du génocide:
«La jeune génération de Kurdes est majoritairement urbaine. Elle n’a
plus cette mémoire des lieux qu’on a dans les villages. Elle parle
moins bien kurde et donc communique moins avec les plus âgés, qui, eux,
ne parlent pas turc. Ma sœur de onze ans en sait beaucoup moins que moi
au même âge», regrette Adnan Çelik.
Les Kurdes «trompés»
Abdullah Demirbas a le visage contrit quand il évoque «ces Kurdes
trompés par l’Etat pour massacrer des Arméniens», malgré des siècles de
vie commune. «Mon grand-père me racontait cette histoire d’un prêtre
qui, pour convaincre un Kurde de ne pas le tuer, lui aurait dit: Nous
sommes le petit-déjeuner, vous serez le déjeuner. Et c’est ce qui s’est
passé», soupire cette figure de la politique locale, candidat du HDP
aux élections législatives de juin.
Comme beaucoup à Diyarbakir, Abdullah Demirbas souligne une continuité
entre le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman et les massacres de
Kurdes une décennie plus tard, des débuts de la République jusqu’à la
fin du XXe siècle. «Il faut que nous, petits-enfants des Kurdes qui ont
aidé au génocide, nous nous excusions et nous affrontions ce passé, non
seulement pour solder les comptes mais surtout pour bâtir un avenir
ensemble», insiste-t-il.
«Bâtir un avenir»: chez l’ancien maire de Sur, quartier historique de
Diyarbakir où vivaient autrefois de nombreux Arméniens, l’expression
est plus qu’un slogan. Les brochures en kurde, en arménien, en syriaque
–autant de langues «non officielles» – qu’il a fait imprimer lui ont
coûté en 2007 son fauteuil de maire. Réélu en 2009, il a joué un rôle
clé dans la restauration de l’église arménienne, avec l’appui de la
municipalité de Diyarbakir et de la Fondation Surp Giragos.
Abdullah Demirbas, large carrure, confie qu’il a «failli pleurer» le
jour de l’inauguration. «J’ai l’impression d’avoir payé une partie de
ma dette, je continue de la payer», décrit-il, assis devant un café au
lait et aux pistaches torréfiées. Aram Hacikyan, qui veillait déjà sur
les lieux à l’époque où l’église n’était plus que ruine, raconte qu’il
«planait de joie» quand Surp Giragos a retrouvé sa cloche, qu’il sonne
deux fois par jour.
«C’est plus qu’une église, cela devient un lieu de rencontre pour tous
les Arméniens», soutient-il, citant les visiteurs d’Europe, d’Arménie,
des Etats-Unis qu’il rencontre à l’église lors de la messe de Pâques et
les autres jours de l’année. «Certains dans la diaspora ont moins peur
de venir en Turquie sur les lieux du génocide depuis qu’ils savent que
l’église existe à nouveau.» Son visage jovial s’attriste soudain:
«Chaque matin je me dis que, peut-être, un membre de ma famille va
pousser la porte de l’église et que je vais retrouver un proche.»
Faire revenir les Arméniens
Abdullah Demirbas, l’ancien maire, pense qu’il faut voir plus loin,
qu’il faut «faire revenir» les Arméniens de Diyarbakir. Il évoque une
école, propose même de construire un «musée du génocide». «On ne peut
pas attendre que l’Etat agisse, il faut le forcer à agir», dit-il.
Adnan Çelik, le chercheur, est plus sceptique. «De nombreux Kurdes
reconnaissent le génocide, ils s’excusent, et ensuite? Sont-ils les
seuls coupables? La question est de savoir ce que va faire l’Etat qui
nie depuis cent ans.»
«Non seulement l’Etat nie, mais il a également détruit beaucoup de
preuves», constate Raci Bilici, président de l’Association des droits
de l’Homme (IHD) de Diyarbakir qui s’associe, cette année encore, aux
commémorations du 24 avril. Raci Bilici cite «les fosses communes» qui
surgissent, çà et là, sous les roues des engins de chantier. «On met
les os dans des sacs en plastique et on s’en débarrasse au prétexte
qu’ils datent de l’ancienne période, c’est-à-dire d’il y a un siècle.
Les morts d’il y a un siècle n’étaient-ils pas des êtres humains?»
Dans la cour de l’église, sur le basalte humide de la dernière averse,
Armen Demirdjian hoche la tête. Il n’a découvert qu’à trente ans ses
origines arméniennes. Ses grands-parents et trois de ses oncles sont
morts pendant le génocide. Son père, âgé de quatre ans en 1915, n’en a
jamais parlé et Armen n’a jamais demandé. Mais aujourd’hui, il veut
savoir, et veut que chacun sache. «Vous ne pouvez pas balayer
indéfiniment les saletés sous le tapis, conclut-il. Tôt ou tard, il
faudra bien le secouer. Alors, toutes les saletés sortiront au grand
jour.» (Le Soir, 28 mars 2015)
Ankara Mayor Sues Armenian Journalist Over “Armenian” Irony
Ankara Metropolitan Mayor Melih Gökçek sued Armenian-origined
journalist Hayko Bağdat over charges related to “insult” and “igniting
to hatred” when he ironically wrote on Twitter: “The city of Ankara
looks like an Armenian. Shame on you.”
Gökçek also claimed that Bağdat launched a campaign on Twitter under the hashtag "melihgökçekwasarmenian”.
“Melih Gökçek sued me for 10,000 liras for calling him an Armenian. We will have lots of fun,” Bağdat wrote to break the news.
“Gökçek is Turkish citizen who loves his country and nation,” advocates
Fatih Atalay and Çağrı Alkan wrote on Gökçek’s complaint letter to
Ankara Prosecutor’s Office.
“Those who are experiencing the bloating of my client’s political
triumphs as well as the tremendous changes the city of Ankara went
through are constantly attempting to attack in different platforms.”
(BIA, March 26, 2015)
Istanbul-based Armenian church daubed with hate messages
The Surp Astuanzazh Armenian Church in İstanbul's
Bakırköy neighborhood was daubed with hate speech on Tuesday as “1915,
blessed year” was written on the side of the building in reference to
the massacre of more than 1 million Armenians living in the Ottoman
Empire during World War I.
Tensions have been growing since Turkey announced in
January that it would host international events to commemorate the
centennial of the Gallipoli Campaign on April 24, a date that overlaps
with the annual commemoration of the massacres, which many countries
consider to be genocide.
In addition to “1915, blessed year,” further
graffiti on the church stated, “What does it matter if you are all
Armenian when there is already one Ogün Samast.”
The message echoes a demonstration slogan that
commemorated the murder of Turkish-Armenian journalist Hrant Dink who
was assassinated in 2007 by then-17-year-old ultranationalist Samast.
In the aftermath of the murder, thousands of demonstrators took to the
streets to show empathy for the slain journalist with signs reading “We
are all Hrant, we are all Armenian.”
Today's Zaman visited the site on Wednesday morning
and found that the graffiti had been painted over. But an administrator
at the church said, “This type of thing happens all the time.” The
Armenian Patriarchate of İstanbul refused to comment on the matter. No
criminal complaint has been filed.
The incident comes hot on the heels of another
racist slur against Armenians in Turkey. It was reported on Tuesday
that Ankara Mayor Melih Gökçek had filed a criminal complaint against
Turkish-Armenian journalist Hayko Bağdat on defamation charges after
Bağdat posted lighthearted tweets on his Twitter account referring to
the mayor as an Armenian after the March 2014 local elections.
Gökçek appears to believe it an insult to be called
an Armenian as his lawyer petitioned the Ankara Prosecutor's Office,
saying, "The statements [by Bağdat] are false and include insult and
libel.” (TODAY'S
ZAMAN, March 25, 2015)
Le président Sarkissian dénonce le "négationnisme" d'Erdogan
Dans une interview exclusive accordée à France 24, le président
arménien Serge Sarkissian a regretté le choix de son homologue turc de
commémorer la bataille de Gallipoli le jour des cérémonies entourant le
100e anniversaire du génocide arménien.
À un mois des commémorations du 100e anniversaire du génocide arménien
de 1915, le président Serge Sarkissian a dénoncé le "négationnisme" du
president turc Recep Tayyip Erdogan, dans une interview exclusive à
France 24. Il affirme que la décision d'Erdogan d'organiser en Turquie
des commémorations de la bataille de Gallipoli, le jour même des
commémorations du génocide, est une "provocation".
"Nous n'avons pas l'intention de faire de ces manifestations une sorte
d'hystérie anti-turque. L'un de nos objectifs est de faire un appel à
l'humanité toute entière pour lutter contre les génocides", a affirmé
le président arménien. "Nous voudrions commémorer le génocide arménien
en commun avec le peuple turc. C'est cet objectif qui était à la base
des protocoles signés en 2009 pour le rétablissement des relations. Un
objectif que je visais aussi avec mon invitation à la Turquie de se
rendre au Mémorial en Arménie, le 24 avril. Malheureusement, nous nous
sommes heurtés à une démarche négationniste qui a trouvé - pardon de le
dire ainsi - une expression particulièrement cynique cette année. La
bataille de Gallipoli n'a pas commencé et s'est encore moins achevée le
24 avril. C'est une sorte de blessure adressée au peuple arménien. En
même temps, il est évident que c'est une démarche qui vise à créer des
obstacles à la commémoration du génocide arménien", a-t-il regretté.
Les cérémonies du 24 avril en Arménie, auxquelles assisteront François
Hollande et Vladimir Poutine notamment, doivent être l'occasion de dire
non aux crimes contre l'humanité. Le président Sarkissian regrette que
la Turquie préfére "saboter" ce moment de solidarité plutot que de s'y
joindre.
Le chef d'État arménien a également souligné "avoir peur" d'une
nouvelle guerre contre l'Azerbaïdjan à propos de la région disputée du
Haut-Karabakh, où les tensions se sont accentuées ces derniers mois.
Mais il a affirmé que l'Arménie était "prête a se battre" s'il le
fallait.
Enfin, le président Sarkissian a dit craindre une "nouvelle guerre
froide" entre la Russie et l'Occident, tout en affirmant avoir de "très
bonnes relations" avec Vladimir Poutine. Le chef d'État arménien a
souligné ne pas craindre que son homologue russe ait des vues sur les
ex-républiques soviétiques comme l'Arménie. (France 24, Marc PERELMAN,
21 mars 2015)
La diaspora arménienne attend beaucoup des commémorations, au contraire d’Ankara

Le Soir, CATHERINE JOIE, 13 mars 2015
- En 1915, 1,3 million d’Arméniens ont été déportés et exécutés en quelques mois, sur ordre du gouvernement des Jeunes-Turcs.
- La question de la reconnaissance du génocide empêche encore les relations entre l’Arménie et la Turquie.
Le printemps 2015 sera notamment celui du souvenir et
des commémorations. Il y a cent ans, en mars 1915, commençaient le
massacre et la déportation des Arméniens de l’Empire ottoman. Le
processus d’extermination ordonné par le gouvernement des Jeunes-Turcs
dura plus d’un an et demi, durant lequel 1,3 million d’Arméniens furent
arrêtés, déplacés et exécutés. Soit 65% de la population arménienne de
l’Empire ottoman en 1915. Le premier génocide du XXe siècle...
«D’après les estimations, le génocide arménien au sens large
(Arméniens, Syriaques et Grecs du Pont) a fait entre un et deux
millions de victimes. Le génocide juif, plus de six millions. Et le
génocide rwandais, un million. Mais ce ne sont pas les chiffres qui
définissent un génocide. C’est la volonté d’exterminer une population
qui est jugée inassimilable. Dans le cas arménien, il s’agit de
l’élimination de la population qu’il était impossible de turquiser»,
explique Laurence van Ypersele, historienne de la Première Guerre
mondiale à l’UCL.
Mars 1915. Le gouvernement des Jeunes-Turcs, qui dirige l’Empire
ottoman depuis la révolution de 1908 et qui rêve d’un Etat nation turc
et musulman, décide de vider les régions de l’est de l’Empire de leur
population arménienne. Une minorité riche, puissante, bien implantée et
qui est perçue comme une menace potentielle... Les Jeunes-Turcs vont
alors profiter du climat de tension générale en Europe (l’Empire
ottoman s’est allié à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie au début de
la guerre) pour s’en prendre aux Arméniens.
Dans une premier temps, les déportations et les massacres se limitent à
quelques villes des provinces orientales. Mais à partir du 24 avril,
les événements prennent de l’ampleur (cette date charnière du génocide
arménien est celle autour de laquelle s’articulent les commémorations).
Dans la nuit du 24 au 25avril, plus de 200 intellectuels arméniens sont
arrêtés dans plusieurs grandes villes, dont Constantinople. Ils sont
déportés vers l’est, puis exécutés par l’Organisation spéciale (un
groupe paramilitaire créé par le ministère de l’Intérieur pour se
charger des assassinats).
Durant les semaines et les mois qui suivent, les exécutions seront
«complétées» par le départ de grands convois de femmes, d’enfants et de
personnes âgées, forcés de traverser des zones désertiques pour
atteindre des «zones de relégation» en Syrie ou en Mésopotamie. Sur le
million d’Arméniens déplacés entre avril et septembre 1915, 400.000
sont morts en cours de route, de faim, de soif, des suites de maladies
ou d’épuisement. Autour de 300.000 «survivants» furent ensuite
massacrés dans des camps syriens.
« Aujourd’hui, tout un travail scientifique –cela fait quarante ans que
l’on exhume des documents– a permis d'établir ces faits. Le génocide
arménien n’est donc pas un génocide oublié, reprend Laurence van
Ypersele. Par contre, il est non reconnu. Par la Turquie, pour des
raisons évidentes. Mais aussi par l’Australie et les Etats-Unis. Les
pays européens reconnaissent quant à eux le génocide, mais sans plus.
On ne peut pas dire qu’ils fassent preuve d'un courage chevaleresque
sur le sujet. L'important électorat turc explique cette mollesse...»
A l’aube de la commémoration du centenaire du génocide, les attentes
des Arméniens (d’Arménie et de la diaspora) sont donc énormes
concernant la reconnaissance du génocide, de la part de la Turquie et
d’autres pays. D’autant plus que la reconnaissance du génocide de 1915
est plus que symbolique, puisqu’il pèse encore de tout son poids sur
les relations entre l’Arménie et la Turquie. La frontière entre les
deux pays est totalement fermée depuis 1994; l’Arménie, en conflit avec
l’Azerbaïdjan pour le contrôle de la région du Haut-Karabagh, subit un
blocus turc (la Turquie soutient l’Azerbaïdjan)...
L’année dernière, pour le 99e anniversaire du massacre, Recep Tayyip
Erdogan, le président turc, avait déclaré: «Nous souhaitons que les
Arméniens qui ont perdu la vie dans les circonstances qui ont marqué le
début du XXe siècle reposent en paix et nous présentons nos
condoléances à leurs petits-enfants.» La déception qui avait suivi sa
déclaration sera probablement à nouveau de mise cette année. Un signe?
Le programme prévu par Ankara pour les commémorations du 24 avril (lire
ci-dessous)...
Ankara préfère commémorer la bataille des Dardanelles
Le Soir, ANNE ANDLAUER, 13 mars 2015
Le 24 avril 2015, date symbolique du centenaire du génocide des
Arméniens de l’Empire ottoman, le gouvernement turc commémorera en
grande pompe… la bataille des Dardanelles. Le président Recep Tayyip
Erdogan a convié plus de cent chefs d’Etat sur ce champ d’honneur de la
Première Guerre mondiale, qui opposa les Ottomans aux Alliés
franco-britanniques en 1915 et 1916. «L’enfer des Dardanelles» a certes
fauché dans les deux camps près de 500.000 hommes. Mais le souvenir de
cette bataille n’a jamais été associé à la date du 24 avril. Jamais,
jusqu’au 24 avril 2015.
Concurrence des mémoires
Pour l’Etat turc, qui a toujours nié le génocide des Arméniens, il
s’agit d’instaurer une concurrence des mémoires dans l’espoir de
minimiser la portée du centenaire. «Une attaque diplomatique pour
réfuter les mensonges de la diaspora arménienne», s’enthousiasme le
quotidien Sabah, très proche du gouvernement. Recep Tayyip Erdogan est
allé jusqu’à inviter dans les Dardanelles son homologue arménien, Serge
Sarkissian. Lequel, en guise de réponse, a rejeté une manœuvre visant à
«détourner l’attention de la communauté internationale».
«Pour les diplomates, pour les partis politiques, pour l’Assemblée…
bien sûr que 2015, c’est quelque chose!», lâche un ancien diplomate
turc très au fait du dossier, qui dément cependant toute «panique» à
Ankara ou dans les chancelleries. Sur la défensive, les officiels
répètent les termes du message publié par Recep Tayyip Erdogan le 24
avril 2014. Premier ministre à l’époque, il avait présenté ses
condoléances aux petits-enfants des victimes des «événements de 1915».
Dans la vulgate officielle turque, il est désormais question de
«mémoire juste», de créer une «commission commune d’historiens» et de
«souffrance commune» pendant la Première Guerre mondiale.
Une lente érosion des tabous
Ayse Günaysu, de l’Association des droits de l’Homme (IHD) en Turquie,
se dresse contre ces concepts. «Un ami arménien m’a dit: Ne parlez pas
de souffrance commune. Vous nous avez déjà tout pris, ne prenez pas en
plus notre souffrance», raconte-t-elle. Comme tous les ans depuis 2010,
en partenariat avec l’association antiracisme DurDe, l’IHD organisera
le 24 avril une commémoration du génocide à Istanbul. DurDe et l’IHD
incarnent cette société civile turque qui depuis une dizaine d’années,
très lentement mais sûrement et avec une certaine tolérance des
autorités, remet en cause la version officielle de 1915.
«Nous n’espérons pas que l’Etat turc reconnaisse le génocide en 2015,
nous attendons juste qu’il ne bloque pas ces initiatives de la société
civile», explique Ahmet Insel, l’un des intellectuels à l’origine d’une
pétition d’excuses aux Arméniens, signée par plus de 32.000 Turcs
depuis décembre 2008.
Ahmet Insel est optimiste, mais il reconnaît qu’il y a «deux vitesses»:
«Les Arméniens de la diaspora attendent depuis cent ans… c’est long!
Ils sont en droit de dire: Cent ans, et nous en sommes encore là?
Tandis que nous, les Turcs, cela fait seulement dix ans qu’on en parle.
Mais cela me donne espoir.»
Une exposition au Musée de la photographie de Charleroi
Le musée de la Photographie de Charleroi accueille depuis plusieurs
semaines une exposition temporaire retraçant le destin du peuple
arménien. Pas de photos de combats ou de victimes; simplement des
portraits d’hommes, de femmes et d’enfants. La centaine de photos
exposées, œuvres de missionnaires jésuites installés dans la région
afin de répandre la foi chrétienne, retracent des destins tragiques.
Les clichés réalisés avant le massacre, à partir de 1906, mettent en
avant la vie quotidienne des Arméniens. Ceux d’après 1915 relatent
notamment la réalité de déportés ou d’orphelins qui vivaient dans les
centres de réfugiés d’Alep ou de Beyrouth. Une exposition pour ne pas
oublier…
Les Arméniens. Images d’un destin. Jusqu’au 17 mai, du mardi au
dimanche de 10h à 18h, au Musée de la Photographie, 11 avenue Paul
Pastur, Charleroi (Mont-sur-Marchienne). www.museephoto.be. (Le Soir, 13 mars 2015)
Poutine assistera aux commémorations du génocide arménien à Erevan
Le président russe Vladimir Poutine assistera aux cérémonies de
commémoration du centenaire du génocide arménien organisées le 24 avril
à Erevan, a annoncé le Kremlin jeudi.
Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a déclaré à l'AFP
que le président se rendrait dans la capitale arménienne, ajoutant que
M. Poutine avait discuté mardi de sa venue avec son homologue arménien
Serge Sarkissian à l'occasion d'une conversation téléphonique.
L'Arménie estime que 1,5 million de personnes ont été tuées par les
forces ottomanes en 1915, dans ce qu'elle considère comme un génocide.
La Turquie a toujours refusé d'admettre toute élimination planifiée,
évoquant la mort d'environ 500.000 Arméniens lors de combats ou à cause
de famines.
La Russie fait partie des 20 Etats dans le monde estimant que ces
massacres ont été un génocide. Le président français François Hollande
assistera également à ces commémorations
La conversation téléphonique entre Vladimir Poutine et Serge Sarkissian
rencontre un écho particulier alors que des rumeurs circulent sur
l'état de santé du président russe, qui a annulé plusieurs rencontres
prévues depuis le début de la semaine.
Dmitri Peskov a démenti les rumeurs disant M. Poutine malade, estimant
que "quand le soleil apparaît et que ça commence à sentir le printemps,
les gens commencent à délirer".
L'Arménie est l'un des alliés les plus loyaux de la Russie dans la
région instable du Caucase mais les relations entre les deux pays se
sont refroidies après la mort de sept membres d'une même famille en
Arménie au mois de janvier, tués pas un soldat russe, un drame qui
avait provoqué de violentes manifestations. (AFP, 12 mars
2015)
Le Parlement syrien commémore le génocide arménien
L’Assemblée du peuple syrien a dédié une séance commémorative au
Centenaire du Génocide arménien le 4 mars, comme le rapporte l’agence
Fides. L’initiative, promue en particulier par une parlementaire
chrétienne, Maria Saadeh que nous avions interrogé lors de son passage
en France en novembre dernier, a vu la participation des membres des
Commissions parlementaires pour les relations extérieures.
Avant la séance parlementaire, le Président du Parlement, Mohammad
Jihad al-Laham, a reçu l’Ambassadeur de la République d’Arménie en
Syrie, S.E. Arshak Poladyan, en compagnie de l’Evêque arménien
apostolique Armash Nalbandian, des membres de la communauté arménienne
catholique et de représentants chargés de la coordination des
événements qui seront dédiés en Syrie au centenaire des massacres
d’arméniens perpétrés dans la péninsule anatolienne en 1915.
La rencontre – indiquent les sources officielles arméniennes et
syriennes – a fourni l’occasion de programmer des initiatives de
coopération interparlementaire entre l’Arménie et la République arabe
de Syrie. Dans son intervention lors de la séance commémorative – ainsi
que nous l’apprend l’Agence Fides – l’Ambassadeur arménien a rappelé
que les arméniens fuyant les massacres planifiés par le gouvernement
des Jeunes Turcs, voici cent ans, avaient justement trouvé refuge en
Syrie. (la-nouvelle-gazette.fr, 5 mars 2015)
Un ex-chef de la police arrêté dans l'enquête sur le meurtre de Dink
Un ancien haut responsable de la police
turque a été arrêté jeudi dans le cadre de l'enquête ouverte sur
l'assassinat en 2007 du célèbre journaliste turc d'origine arménienne
Hrant Dink, ont rapporté les médias locaux.
Chef du service de renseignement de la police de 2006 à 2009, Ramazan
Akyürek a été interpellé et placé en garde à vue à Ankara sur ordre du
procureur d'Istanbul, a précisé l'agence de presse gouvernementale
Anatolie.
Le 19 janvier 2007, Hrant Dink, 52 ans, était abattu de deux balles
dans la tête devant le siège stambouliote d'Agos, le journal bilingue
turco-arménien qu'il dirigeait.
Il oeuvrait à la réconciliation entre Turcs et Arméniens mais était haï
par les nationalistes turcs pour avoir qualifié de génocide les
massacres dont les Arméniens ont été les victimes pendant la Première
guerre mondiale.
Un jeune nationaliste, mineur au moment des faits, Ogün Samast, a
rapidement avoué le meurtre du journaliste et a été condamné en juillet
2011 à vingt-trois ans de prison.
Mais l'identité de ses commanditaires continue de faire l'objet d'une vive polémique.
La justice turque a dans un premier temps écarté la thèse d'un complot,
défendue par les partisans de Hrant Dink. Mais lors d'un autre procès,
un des instigateurs présumés de l'assassinat, Erhan Tuncel, a révélé
qu'il avait informé la police d'une machination contre le journaliste,
mais que ses avertissements n'avaient pas été entendus.
En 2013, la Cour de Cassation a ordonné la réouverture du dossier et
engagé des poursuites contre plusieurs policiers de haut rang pour
avoir négligé les menaces qui pesaient sur le directeur d'Agos.
Déjà interrogé en octobre dernier, Ramazan Akyürek avait nié en avoir été informé.
Ce responsable policier a été limogé à la faveur des purges massives
engagées par l'actuel gouvernement islamo-conservateur contre les
proches présumés de l'imam Fethullah Gülen, accusé d'avoir constitué un
"Etat parallèle" destiné à lui nuire. (AFP, 26 février
2015)
Politique
intérieure/Interior Politics
Le dossier kurde révèle des frictions entre Erdogan et son gouvernement
Simple couac ou vraie fracture ? Depuis quelques jours, le président
turc Recep Tayyip Erdogan et son gouvernement se déchirent sur la place
publique autour du dossier kurde, suggérant des tensions inédites au
sein du régime à la veille des législatives.
C'est du jamais vu. Par deux fois au cours du week-end, l'influent
vice-Premier ministre Bülent Arinç a remis sèchement à sa place M.
Erdogan, qui critiquait la façon dont l'exécutif gère le délicat
dossier des pourparlers de paix avec la rébellion kurde.
"Nous aimons notre président, nous connaissons ses forces (...) mais
n'oubliez pas qu'il y a un gouvernement dans ce pays", a lancé M. Arinç.
Pour la deuxième fois en un mois, le chef du Parti des travailleurs du
Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, a souhaité samedi, dans un message lu
pour le Nouvel an kurde, que son mouvement mette fin à la guérilla qui
a fait 40.000 morts depuis 1984.
Mais il s'est contenté de demander la réunion d'un congrès pour décider
de désarmer, sans calendrier, loin des attentes des autorités d'Ankara.
Depuis quelques jours, M. Erdogan a manifesté sa frustration en
critiquant ouvertement le gouvernement, jugé trop conciliant avec le
PKK.
Lundi, le chef de l'Etat a répété qu'il s'opposerait à toute nouvelle
initiative sur la voie de la paix tant que le PKK n'aurait pas déposé
les armes. Et surtout qu'il entendait rester le maître du jeu. "Il est
parfaitement de mon droit et de mon devoir d'exprimer mon opinion",
a-t-il souligné. "Je suis le chef de l'Etat, chacun à sa place".
La tension est encore montée d'un cran lundi lorsque le maire d'Ankara,
Melih Gökçek, un fidèle du président habitué des coups de sang, a
appelé M. Arinç à démissionner en affirmant qu'il était lié à l'imam
Fethullah Gülen, l'ennemi numéro 1 du régime.
"Nous ne voulons pas de toi, Bülent Arinç", a écrit M. Gökçek sur Twitter.
Piqué au vif, Bülent Arinç a vivement réagi. Il a dénoncé le manque de
"moralité" du maire, réélu pour un cinquième mandat l'an dernier, et
l'a accusé de corruption.
- Frictions -
Le bureau du procureur d'Ankara a ouvert mardi une enquête sur les
accusations que se sont lancées les deux personnalités du parti au
pouvoir.
Ces échanges ont enflammé les commentateurs, qui y ont vu le signe
d'une fracture entre M. Erdogan, qui fut Premier ministre de 2003 à son
élection à la présidence en août, et son successeur à la tête du
gouvernement, Ahmet Davutoglu.
La démission récente du tout-puissant chef des services spéciaux Hakan
Fidan, avec le feu vert de M. Davutoglu, puis son retour à son poste
sur l'insistance de M. Erdogan, ont déjà nourri le scénario d'un
malaise au sein du couple exécutif.
Le chef du gouvernement a tapé du poing sur la table pour tenter d'éteindre l'incendie.
"Les déclarations des deux parties sont erronées", a-t-il lancé devant
la presse à Konya (centre) en menaçant le vice-Premier ministre et le
maire d'Ankara de sanctions disciplinaires. "Nous sommes à quelques
mois d'élections cruciales et toute polémique est susceptible de nuire
au prestige de notre parti", a souligné M. Davutoglu.
L'opposition, ravie, n'a pas manqué d'exploiter l'incident. "Le
gouvernement a perdu toute crédibilité et son pouvoir de diriger le
pays", a déclaré Kemal Kiliçdaroglu, le chef de son principal parti, le
Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate).
Au coeur de toutes ces frictions, les observateurs pointent du doigt la
volonté de M. Erdogan de conserver les rênes du pays et de modifier la
Constitution, après les législatives, pour renforcer les pouvoirs de sa
charge.
Le chef de l'Etat a longtemps poussé les feux de la paix avec les
Kurdes avec l'objectif de rafler leurs voix pour réformer la
Constitution à sa main. Mais il nettement durcit son discours pour ne
pas perdre la frange la plus nationaliste de ses partisans.
"Les derniers sondages montrent que l'AKP n'aura sûrement pas la
majorité requise pour changer la Constitution et ça provoque des
tensions", a commenté à l'AFP le politologue Cengiz Aktar, de
l'université privée Sabanci d'Istanbul.
"Mais je reste très sceptique sur l'existence de vraies divergences", a
ajouté M. Aktar, "Erdogan reste le maître du jeu. Davutoglu n'existe
pas sans lui et il le sait". (AFP, Burak AKINCI, 24 mars
2015)
La justice enquête sur un vice-Premier ministre et le maire d'Ankara
Le bureau du procureur d'Ankara a ouvert une enquête après les
accusations de corruption que se sont lancées le vice-Premier ministre
Bülent Arinç et le maire de la capitale Melih Gökçek, sur fond de vives
tensions au sein du parti au pouvoir.
Selon la presse turque, les investigations préliminaires ouvertes par
la justice turque visent à la fois M. Gökçek pour "détournement de
fonds" et "abus de pouvoir" et M. Arinç pour "abus de pouvoir" et
"non-dénonciation de crimes".
Ces deux personnalités, membres du Parti de la justice et du
développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir, se sont
mutuellement mises en cause lundi, alors que de vives divergences sont
apparues entre le président Recep Tayyip Erdogan et le gouvernement sur
la gestion du dossier kurde.
Connu pour ses sorties provocatrices, le maire d'Ankara, un proche de
M. Erdogan, a appelé M. Arinç à démissionner après que ce dernier eut
vivement renvoyé dans les cordes le chef de l'Etat qui critiquait
l'exécutif.
"Nous ne te voulons pas", a lancé M. Gökçek au vice-Premier ministre
sur son compte Twitter, l'accusant d'être un proche du mouvement de
l'imam Fethullah Gülen, devenu depuis un an la bête noire du régime
turc.
A l'issue d'un Conseil des ministres, M. Arinç, qui est également
porte-parole du gouvernement, a en retour accusé M. Gökçek de faire
partie lui aussi partie de la mouvance Gülen et promis de "révéler les
fautes du maire" d'Ankara.
Depuis plus d'un an, le régime turc a lancé une chasse aux sorcières
contre le réseau Gülen, accusé d'avoir fabriqué des accusations de
corruptions contre M. Erdogan et ses proches dans le cadre d'un complot
destiné à le renverser.
Des centaines de policiers, magistrats et fonctionnaires soupçonnés
d'être proches de M. Gülen, qui vit aux Etats-Unis, ont été limogés ou
mutés et des dizaines d'entre eux arrêtés, dans le cadre de purges sans
précédent.
(AFP, 24 mars
2015)
Vice PM Arınç: Our President Might Be Deformed By His Words

Evrensel, Sefer Selvi, March 21, 2015
Vice PM Bülent Arınç made a statement concerning President Recep Tayyip
Erdoğan’s “negative opinion” on a monitoring committee to the
resolution process and PKK leader Abdullah Öcalan’s Newroz message.
Some of the highlights from Arınç’s statement are as follows:
Monitoring committee
“The Parliament passed a law last year regarding the ‘ending of
terrorism’. Our government must respect this law. One of the steps to
make concerning the resolution process is to form a monitoring
committee. We have a roadmap,
President Erdoğan
“This country is ruled by the government, it is in charge.
“Our President’s words might lead to criticism, make him upset. Our
President might be deformed by his words... When our President talks
like that even to the point of criticizing the government might also
deform our government. Since we love our President so much, we think
that his words might deform him if not the government.”
Members of the monitoring committee
“As the government, we are determined about the monitoring committee.
We believe that it will be useful. Such statement must not leave a
doubt on that.
“Members of the monitoring committee are not new. They are from the
Wise People Delegation. Our President like and appreciate these people.
“I believe that Vice PM Yalçın Akdoğan has a contribution in these
names. We must believe in the news stories that come from our Vice PM
and PM on the issue and disregard the others. The information will be
given once the time comes.
Öcalan’s Newroz message
“This message is positive in every way. I see this message as an
achievement of this government. We know that it is the achievement of
our President.” (BIA, March 21, 2015)
MHP leader Bahçeli accuses ruling AKP of treason
The leader of Turkey's Nationalist Movement Party (MHP) has accused the
government of treason as he was re-elected to the party's top post.
"The ruling AKP (Justice and Development Party) has openly betrayed the
Turkish history, Turkish nation and the state of the Republic of
Turkey," Devlet Bahçeli told during the MHP's 11th Congress in Ankara
on March 21.
In his address to around 15,000 party supporters in Ankara Sports Hall,
Bahçeli focused his criticism on Turkey's government-led Kurdish peace
bid.
"They sat down at the negotiation table with the murderer of İmralı to
parse the Turkish nation on the basis of ethnicity and to divide the
state," he said, referring to Abdullah Öcalan, the leader of the
outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK), who is in a prison on İmralı
Island.
Hours before Bahçeli's speech, Öcalan called on the PKK to convene an
extraordinary congress to "end the 40-year-long arms struggle" against
Turkey.
Despite apparent roadblocks, the government continues the peace process
with Peoples’ Democratic Party (HDP), which shares a similar supporter
base with the PKK.
"You have no tolerance for human avatars who besieged the homeland. You
are ready to erase the AKP era, which stabbed hearts like a dagger,"
Bahçeli told his own supporters.
The MHP leader, who was the only nominee for the chairman post, was
re-elected by getting all of 1149 valid votes cast by the delegates at
the congress. (hurriyetdailynews.com, March 21, 2015)
President Erdoğan mum on gov't criticism, PKK leader's call
President Recep Tayyip Erdoğan has avoided thorny issues related to
Turkey's Kurdish peace bid during his speech in a western city,
confined himself to congratulating Nevruz with broad remarks.
"Let Nevruz mark the time that mothers stop shedding tears. Let Nevruz
be the milestone for peace and solidarity," Erdoğan said on March 21
while addressing to a crowd during an inauguration ceremony in Denizli.
In this predominantly conservative Turkish province, Erdoğan responded
neither to the latest call of the jailed leader of the outlawed
Kurdistan Workers’ Party (PKK) nor the fresh statement of the Turkish
government spokesperson that baffled many observers.
Hours before Erdoğan, PKK's jailed leader Abdullah Öcalan called on the
group to convene an extraordinary congress to "end the 40-year-long
arms struggle" against Turkey.
While hailing Öcalan's call, Deputy Prime Minister and government
spokesperson Bülent Arınç told reporters that Erdoğan's latest
intervention into the Kurdish peace process was not "appropriate."
After voicing his hope for peaceful spring festitivies to mark Nevruz
"with love and excitement but not fireworks, Molotov cocktails and
slingshots," Turkish President reassured the locals for the resolution
of the Kurdish peace process.
"God willing, we will build a much stronger Turkey together. Don't
worry about it. You know what you should do. I don't have to tell you
about it," he said, asking the people to vote in the upcoming general
elections.
Stressing that 400 seats in the parliament are required to change the
Constitution without naming a specific party, Erdoğan also repeated
that Turkey needs an "idiosyncratic presidential system" in which he
promised to not become "a one-man government."
Meanwhile, police detained 11 activists in Denizli hours before
Erdoğan's speech on March 21. According to Doğan News Agency, three of
the activists from the Turkish Youth Union (TGB) were wearing replica
military costumes resembling the Ottoman soldiers during the Gallipoli
Campaign in 1915.
Prime Minister Ahmet Davutoğlu, on the other hand, attended a spring
festival organized by the ruling Justice and Development Party (AKP) in
Istanbul on March 21.
"On this Nevruz day, we are a society consisting of a dense forest, but
not of lonely trees," Davutoğlu said, noting that "the goal of the
solution process is to have peace and harmony in the homeland."
Although he did not directly refer to Öcalan, Turkish PM added that the peace process arrived in "an important phase."
"The big picture tells us that Turks and Kurds are brothers and sisters
and will remain so ... Nobody should make the process serve as a tool
in daily politics," Davutoğlu said. (hurriyetdailynews.com, March 21, 2015)
AKP Below 40 Percent, HDP Passes Election Threshold: Poll
According to a poll by Gezici Research Firm for March 2015, ruling
Justice and Development Party’s (AKP) votes are currently 39.3 percent
while opposing Republican People’s Party (CHP) at 29.6 percent,
Nationalist Movement Party (MHP) at 17.7 percent, and Peoples’
Democratic Party (HDP) at 11.4 percent - above the election threshold.
HDP’s votes from AKP
According to an article on Cumhuriyet newspaper, the aforementioned
poll was conducted across 36 cities after a series of interviews with
4,860 participants.
The poll revealed that 82 - 84 percent of the votes to HDP came from
the previous voters of AKP. In addition, it showed that 36 percent of
Kurdish people will vote for AKP, 50 percent for HDP, and 14 percent
for other parties.
71 percent unfavorable to presidential system
According to the poll, 71.17 percent of voters don’t support the
presidential system. Among the voters of AKP, 64 percent are against
the presidential system.
While 40.5 percent think that the government is unable to manage the
resolution process with the Kurds, 34.4 percent expressed the new
presidential palace (Ak Saray) as a mistake. On the other hand, only
28.7 percent think that AKP committed corruptions.
Erdoğan not impartial
A majority of 65.8 percent expressed that President Recep Tayyip
Erdoğan can’t remain impartial during his post. In the past 3 months,
AKP voters also expressed a concern on Erdoğan’s interventions to the
government. In addition to that, 67.2 percent thought that either the
president or the government intervened to the media in Turkey.
"Turkey's political climate will change"
Evaluating the poll results, Bahçeşehir University’s Economic and
Social Research Center (BETAM) Director, Prof. Dr. Seyfettin Gürsel
said that if the poll is right, it would be mean that AKP will lose
vote and HDP will pass the election threshold.
“This will mean that AKP will lose its majority in the parliament. AKP
will have to form a coalition then. Or a new coalition will be formed.
This is a big claim,” he said.
Referring to other research that showed AKP above 50, Gürsel said the
following: “I don’t know who will be right, but this is very important.
Turkey’s political climate will completely change.”
Unexpected tax visit after releasing polls
On February 25, tax inspectors paid an unexpected visit to Gezici
Research Firm the day after it released a poll that showed AKP’s votes
under 40 percent. Company owner Murat Gezici told bianet that the visit
was meaningful considering its timing. The inspectors, on the other
hand, found no unlawful practice in the tax procedures. (BIA, March 19, 2015)
L'ex-patron du MIT Fidan renonce à devenir député, reprend ses fonctions
Le tout-puissant patron démissionnaire des services de renseignement
turcs (MIT) Hakan Fidan a retrouvé lundi ses fonctions après avoir
annoncé qu'il renonçait à se présenter aux élections législatives du 7
juin sous les couleurs du parti au pouvoir.
"M. Le Premier ministre a renommé (M. Fidan) au poste de
sous-secrétaire d'État (directeur) au MIT", a annoncé le vice-Premier
ministre Bülent Arinç à la presse à l'issue d'une réunion du Conseil
des ministres.
"Il devrait reprendre ses fonctions rapidement", a ajouté le porte-parole du gouvernement islamo-conservateur.
M. Fidan avait annoncé début février sa démission de la tête des
services secrets, qu'il occupait depuis 2010, pour briguer un mandat de
député pour le compte du Parti de la justice et du développement (AKP),
au pouvoir en Turquie depuis 2002.
Mais le président Recep Tayyip Erdogan avait désapprouvé publiquement,
et à plusieurs reprises, la décision du patron du MIT, qu'il a lui-même
présenté comme le "gardien de (ses) secrets".
Dans un communiqué publié lundi, M. Fidan a finalement annoncé se
ranger à l'avis du chef de l'État. "Il m'apparaît aujourd'hui
nécessaire de retirer ma candidature (...) aux prochaines élections
générales", a-t-il écrit.
Né en 1968 à Ankara, ce proche de M. Erdogan était notamment chargé des
pourparlers de paix avec le chef des rebelles du Parti des travailleurs
du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes) et associé de près à la
politique d'Ankara contre le régime du président Bachar al-Assad en
Syrie, la bête noire d'Ankara. Sous son "règne", le MIT a vu ses
pouvoirs largement renforcés.
De nombreuses personnalités politiques turques, dans la majorité comme
l'opposition, le présentaient déjà comme le futur ministre des Affaires
étrangères, voire comme le successeur d'Ahmet Davutoglu à la tête du
gouvernement après les élections.
Les plus récentes enquêtes d'opinion publiées en Turquie tablent sur
une nouvelle large victoire de l'AKP aux élections législatives du 7
juin prochain.
M. Erdogan souhaite y décrocher la majorité des deux tiers des sièges
afin de pouvoir modifier la Constitution et renforcer ses pouvoirs de
chef de l'État. (AFP, 9 mars
2015)
Former president Gül rules out any move to run for office
Former President Abdullah Gül will not run in June elections despite
being invited to do so by his former Justice and Development Party
(AKP) colleagues, according to sources in his circle.
Gül did not give a reason for his decision but he said that “I will not be a candidate” openly.
The former president is about to move into his own house in Istanbul,
moving from the Huber Köşk, a presidential facility where he had been
living since he left the office.
“I will move in a few days,” he told his close circle.
Gül said the discussion over his candidacy was not his desire.
Gül plans to keep working as a statesman involved in foreign and domestic meetings, the sources said.
Erdoğan said March 6 that it would be “felicitous and propitious” if
Gül declared his candidacy to run in the upcoming general elections
scheduled for June 7, as sources said the two founders of the ruling
Justice and Development Party (AKP) would soon meet to discuss the
issue.
On the way back to Ankara from New York on March 7, Prime Minister
Ahmet Davutoğlu stressed the reputability of Gül among the founders of
the party, as well as “fidelity,” noting that he first became
acquainted with the former president in the early 1980s. (hurriyetdailynews.com, March 9, 2015)
Le ministre Arinç regrette les "menaces" d'Erdogan sur la Banque centrale
Le vice-Premier ministre turc Bülent Arinç a regretté vendredi les
récentes critiques "menaçantes du président Recep Tayyip Erdogan contre
la politique monétaire de la Banque centrale du pays, à l'origine de la
dégringolade de la monnaie turque.
"Ce n'était pas une bonne chose de menacer la Banque centrale. A
partir de maintenant, plus personne de devrait critiquer la banque", a
déclaré M. Arinç lors d'un entretien accordé à la chaîne d'information
NTV.
A trois mois des législatives du 7 juin, M. Erdogan a vivement reproché
au gouverneur de l'institution monétaire, Emre Basci, son refus de ne
pas ordonner de baisse importante des taux d'intérêt. Ces sorties ont
contribué à faire plonger la livre turque (LT), qui a perdu plus de 10%
de sa valeur face au dollar depuis la mi-janvier.
"Je pense que les critiques permanentes du gouverneur de la Banque
centrale et les doutes qu'elles ont jeté sur l'institution ont eu un
effet sur la montée du dollar", a reconnu M. Arinç.
Pour la quatrième journée consécutive, la livre turque a atteint
vendredi un nouveau plus bas historique à plus de 2,63 TL pour un
dollar, après la publication de chiffres du chômage aux Etats-Unis qui
renforcent l'hypothèse d'une hausse des taux américains.
En visite aux Etats-Unis, le Premier ministre Ahmet Davutoglu a
attribué jeudi la chute de la monnaie aux seules "fluctuations des
marchés internationaux". "L'idée qu'il existe une crise de la monnaie
en Turquie est fausse", a-t-il ajouté cité par la presse turque,
promettant toutefois des mesures pour défendre la livre "si nécessaire".
Lors de sa visite, le chef du gouvernement a rencontré des hommes
d'affaires américains pour tenter de les rassurer sur la politique
économique de son pays.
M. Erdogan s'est lui aussi efforcé vendredi de minimiser l'impact de
ses déclarations sur la chute de la monnaie nationale, qu'il a
attribuée à la spéculation. "Ceux qui misent de façon excessive sur le
dollar vont être déçus", a-t-il pronostiqué.
(AFP, 6 mars
2015)
Les repas d'Erdogan gôutés dans son fastueux palais

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, surnommé "le nouveau sultan"
par ses détracteurs, sera protégé de toute menace d'empoisonnement
grâce à un laboratoire qui sera construit dans son luxueux palais, a
déclaré son médecin personnel, cité mardi par le journal Hürriyet.
"Les attentats ne se font plus désormais par la voie des armes mais par
celle des aliments", a indiqué Cevdet Erdöl, un médecin spécialiste qui
est également député du Parti de la justice et du développement (AKP,
issu de la mouvance islamiste).
"Une laboratoire sera aussi instyallé au palais", a-t-il dit, afin de
prévenir toute attaque toxique, chimique, radioactive ou biologique qui
pourrait viser la personne du chef de l'Etat âgé de 61 ans via les
aliments et les boissons.
Le médecin a souligné que jusqu'à présent aucune attaque de ce genre
n'a été détectée dans le somptueux complexe situé à la lisière d'Ankara
où "une équipe de cinq médecins est à l'oeuvre 24 heures sur 24".
Le président islamo-conservateur de Turquie, qui a été chef de
gouvernement de 2003 à 2014 avant d'être élu à la magistrature suprême,
est critiqué pour ses positions radicales et autoritaires ainsi que sa
"folie des grandeurs".
Le nouveau palais gigantesque de plus de mille pièces de M. Erdogan qui
a été entièrement décoré et aménagé sous ses ordres dans un mélange de
styles seldjoukide et ottoman, est au centre d'une grande controverse
en raison du train de vie que mène l'homme fort de Turquie.
(AFP, 3 mars
2015)
CHP leader doubts Kurdish settlement process can bring peace
Main opposition Republican People's Party (CHP) leader kemal
Kılıçdaroğlu has cast doubt on the efficacy of the recently announced
roadmap for the settlement of Turkey's kurdish issue, saying it is
unlikely to bring peace, as the two parties to the agreement have
already revealed their mutual distrust.
“I don't believe such an attitude can bring peace. A process built on
distrust [between two sides] could not bring peace to Turkey,”
Kılıçdaroğlu said during his party's parliamentary group meeting on
Tuesday.
Underlining that his party is not against the ongoing settlement
process launched to resolve the Kurdish issue, Kılıçdaroğlu emphasized
that his party just doesn't believe peace can be established through
the current channels.
A delegation representing the ruling Justice and Development Party (AK
Party) and the pro-Kurdish People's Democracy Party (HADEP) made a
joint statement on Saturday after meeting at Dolmabahçe Palace to
discuss details of the roadmap they hope will solve the country's
decades-long Kurdish problem. The statement unveiled 10 articles, which
were originally written by Abdullah Öcalan, jailed leader of the
Kurdistan Workers' Party (PKK), to guide the progression of settlement
talks.
Saying that both parties accuse each other of creating obstacles to the
process, Kılıçdaroğlu said that soon after the announcement of the
roadmap on Saturday, HADEP stated that the main obstacle to the success
of the settlement process is the AK Party. Meanwhile, the ruling party
made a similar statement in which it said the main obstacle is HADEP.
“I am saying clearly that there is electoral cooperation [for the
upcoming general election on June 7] underway between the AK Party and
HADEP,” Kılıçdaroğlu claimed.
Kılıçdaroğlu said his party would be pleased if the PKK keeps to its
promise as part of the roadmap to lay down their arms, but added that
the public wants to know whether the two parties have struck a secret
agreement.
The settlement process, launched in 2011, was welcomed by large parts
of society in the hope of putting an end to acts of terror and
improving Kurdish people's rights, which were crushed after the
establishment of the Turkish Republic. After the revelation of a
massive government graft scandal on Dec. 17, 2013, many believe the
government resorted to certain tactics to distract attention from the
scandal, such as accelerating the talks with Öcalan and various Kurdish
groups. (TODAY'S
ZAMAN, March 3, 2015)
Forces
armées/Armed Forces
Acquittement général pour plus de 200 officiers accusés de tentative de coup d'Etat
Un tribunal d'Istanbul a spectaculairement acquitté mardi plus de 200
militaires qui étaient rejugés pour avoir comploté en 2003 de renverser
le gouvernement islamo-conservateur turc, ont rapporté les médias
locaux.
Dans son réquisitoire le procureur avait réclamé l'acquittement pour
l'ensemble des suspects, estimant que les preuves retenues à leur
encontre n'étaient pas établies, ont précisé les chaînes d'information
NTV et CNN-Türk.
Le verdict des juges qui a suivi le réquisitoire après une interruption
de plusieurs heures, a été accueilli par une ovation des proches des
accusés massés dans le tribunal, selon l'agence de presse Dogan.
Le premier procès visant 236 personnes de l'affaire "Balyoz" ("masse de
forgeron" en turc) s'était soldé en septembre 2012 par la condamnation
à de lourdes peines de prison de quelques-uns des plus hauts gradés de
l'armée turque. Mais les condamnations avaient été annulées pour
défaut de preuve et un nouveau procès ouvert en novembre dernier.
Le "cerveau" présumé du complot, le général Cetin Dogan, avait été condamné à vingt ans de réclusion.
Lors de leur procès, ces officiers n'avaient cessé de nier leur
participation à ce complot prétendument ourdi en 2003 contre le
gouvernement du Premier ministre de l'époque Recep Tayyip Erdogan,
aujourd'hui président, qui venait de conquérir le pouvoir.
Lors du premier procès, les critiques avaient mis en cause
l'impartialité des magistrats chargés d'instruire le procès et
l'authenticité des preuves retenues contre les accusés.
M. Erdogan s'était quant à lui félicité de ces jugements, qui
concourraient à sa volonté de priver l'armée turque de son influence
politique.
L'institution militaire, qui s'est longtemps considérée comme la
gardienne de l'héritage laïque de la République de Turquie fondée en
1923 par Mustafa Kemal Atatürk, a exercé une véritable tutelle sur la
vie politique du pays et mené trois coups d'Etat depuis 1960.
Mais en décembre 2013, M. Erdogan avait surpris en ouvrant la voie à
une révision des procès "Balyoz" et "Ergenekon", du nom d'un autre
complot présumé contre son régime.
Ce revirement est intervenu alors que le gouvernement était empêtré
dans un vaste scandale de corruption dont il ne cesse d'accuser depuis
ses ex-alliés de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen,
exilé aux Etats-Unis, d'être à l'origine.
Certains des magistrats en charge des dossiers visant l'armée sont
réputés proches de ce mouvement, à qui M. Erdogan a déclaré la guerre,
procédant à des purges massives dans la magistrature et la police.
Conformément aux réquisitions du parquet, la Cour constitutionnelle
avait ordonné en juin 2014 la libération de tous les détenus dans cette
affaire ainsi qu'un nouveau procès, estimant que le premier jugement
n'avait pas été équitable. (AFP, 31 mars
2015)
La Turquie avance vers son indépendance industrielle militaire
La Turquie avance vers son indépendance industrielle militaireDeux
T-129 Atak volant en formation © Turkish Aerospace Industries Inc.
La Turquie a débuté des négociations avec l’Italie à propos d'un
partenariat qui devrait participer à gagner une certaine indépendance
sur ses capacités industrielles militaires.
Lundi soir, le sous secrétaire du ministère de la défense turc – Ismail
Demir – alors en visite au consulat italien, a annoncé avoir entamé des
négociations avec son homologue italien dans le but de renforcer la
coopération entre les deux pays dans le domaine de la défense.
Avec un budget de plus de 13 milliards de dollars consacré à la défense
cette année, la Turquie souhaite s’appuyer davantage sur son marché
intérieur à l’avenir. Ankara a d’ailleurs insisté sur ce point à propos
des discussions entamé avec l'Italie. Il s’agit bel et bien de
négociations de coopération et non de négociations commerciales. Comme
Demir l’a rappelé « nous sommes habituées à travailler ensemble », ce
que prouve la réalisation du T129 ATAK (hélicoptère turc dérivé du
modèle italien A129).
Le but principal de la Turquie reste de limiter toute forme de
dépendance pour son industrie de défense quant aux fournisseurs non
nationaux. Pour cela un plan d’investissement a été mis en place
jusqu’en 2023 qui permettrait d’augmenter les exportations turques de
25 milliards de dollars.
Le premier ministre turc a, quelques jours plus tard, également annoncé
sa volonté de renforcer la place de la Turquie sur la scène
internationale en rappelant que le pays possédait les capacités
nécessaires (centres de tir, d’essai et d’évaluation) pour que les pays
de l’OTAN puissent venir tester leurs armes. Il a aussi rappelé qu’il y
a encore quelques années de ça (jusqu’en 2002) la Turquie était
dépendante à 80% des importations pour sa défense – chiffre largement
en baisse depuis son arrivée au pouvoir la même année. Ce à quoi il a
ajouté « le pouvoir économique et le pouvoir militaire sont parallèles.
Le destin d’un pays qui ne peut pas produire ses propres tanks, avions
ou bateaux sera entre les mains de celui qui le pourra ». Alliant la
parole aux actes, la Turquie a lancé le mois dernier le drone KARAYEL,
développé par une entreprise nationale. (air-cosmos.com)
Le chef de l'armée visite une tombe historique déplacée en sol syrien
Le commandant en chef de l'armée turque, Necdet Özel, a pour la
première fois visité le nouveau site, en territoire syrien, d'une tombe
ottomane historique récemment déplacée lors d'une incursion militaire
en Syrie, a annoncé l'état-major turc vendredi.
Le général Özel et les principaux chefs de l'armée turque se sont
rendus jeudi dans la localité d'Eshme, à 200 mètres de la frontière
turco-syrienne, pour rendre hommage à Souleïmane Shah, le grand-père du
fondateur de l'empire ottoman Osman 1er, a précisé l'armée dans un
communiqué.
Des images fournis par les autorités montrent les généraux turcs entrer
et ressortir d'un petit mausolée construit par l'armée turque.
Dans la nuit du 21 au 22 février, des centaines de soldats turcs sont
entrés à 37 km à l'intérieur du territoire syrien pour évacuer la
dépouille du dignitaire ottoman et les 40 soldats qui gardaient son
tombeau, menacé par le groupe Etat islamique (EI).
Les reliques du dignitaire turc ont été rapatriées puis enterrées dans le nouveau mausolée, visible depuis la Turquie.
Le gouvernement islamo-conservateur turc avait menacé à plusieurs
reprises les jihadistes de représailles s'ils attaquaient les soldats
turcs protégeant ce site, très symbolique, situé au nord-est de la
ville syrienne d'Alep.
Le tombeau est considéré comme un territoire turc depuis la signature
d'un traité entre la France, qui occupait alors ce territoire, et la
Turquie en 1921.
La Turquie a rompu avec son ex-allié syrien et le régime du président
Bachar al-Assad depuis l'éclatement de la guerre civile dans ce pays en
2011. (AFP, 27 mars
2015)
Affrontements entre le PKK et l'Armée turque
L'armée turque a annoncé mercredi avoir répondu par des tirs
d'artillerie à une série d'attaques au mortier et au fusil automatique
perpétrées par des rebelles kurdes contre une position militaire située
à la frontière irakienne.
Cet échange intervient alors que le processus de paix entre l'Etat turc
et le Parti des travailleurs (PKK, interdit) traverse une période
difficile, après une passe d'armes au sommet de l'Etat.
"Trois tirs de mortier ont été effectués mercredi contre des éléments
de l'armée turque dans la région de Daglica", zone proche de la
frontière avec l'Irak, dans l'extrême sud-est de la Turquie, a indiqué
l'état-major dans un communiqué publié sur son site internet.
La même position militaire a également essuyé des tirs d'armes
automatiques de "terroristes", dénomination officielle du PKK, précise
le texte, ajoutant que l'armée tuque a répondu à ces attaques par des
tirs d'artillerie notamment.
Aucun bilan n'a été fourni.
L'armée avait annoncé mardi déjà avoir engagé une opération dans le
sud-est du pays, notamment pour "identifier et détruire" des abris du
PKK.
Le chef emprisonné du mouvement, Abdullah Öcalan, a appelé samedi son
mouvement à tenir un congrès pour mettre fin à sa rébellion contre les
autorités turques, qui a fait 40.000 morts depuis 1984.
M. Öcalan avait déjà lancé un appel équivalent le 28 février, relançant les pourparlers de paix engagés à l'automne 2012.
Le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a musclé son
discours à l'approche des élections législatives du 7 juin. A plusieurs
reprises, il a accusé le gouvernement d'être trop conciliant avec le
PKK.
Ces critiques ont provoqué de vives tensions au sommet de l'Etat,
marquées par un échange musclé le weekend dernier entre M. Erdogan et
le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement Bülent Arinç.
Décrété unilatéralement par le PKK en mars 2013, le cessez-le-feu en vigueur depuis est globalement respecté. (AFP, 25 mars
2015)
L'armée lance une opération contre des cibles présumées du PKK
L'armée turque a annoncé mardi avoir engagé une vaste opération dans le
sud-est du pays contre des cibles de la rébellion du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK), trois jours après un message du chef
emprisonné du mouvement en faveur d'un désarmement.
"Les forces de sécurité mènent une opération avec cinq unités afin
d'identifier et de détruire des abris et des lieux de stockage qui
pourraient appartenir au groupe séparatiste (l'appellation officielle
du PKK) dans la région de Mazidag autour de Mardin", a indiqué
l'état-major dans un communiqué publié sur son site internet.
Le chef emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan a appelé samedi, dans un
message lu à l'occasion du Nouvel an kurde (Newroz), son mouvement à
tenir un congrès pour mettre fin à sa rébellion contre les autorités
turques qui a fait 40.000 morts depuis 1984.
M. Öcalan, qui purge une peine de réclusion à vie, avait déjà lancé un
appel équivalent le 28 février dernier, relançant les pourparlers de
paix engagés à l'automne 2012.
Partisan de la paix avec les Kurdes, le président islamo-conservateur
Recep Tayyip Erdogan a toutefois musclé son discours à l'approche des
élections législatives du 7 juin.
A plusieurs reprises, il a accusé le gouvernement d'être trop conciliant avec le PKK.
Ces critiques ont provoqué de vives tensions au sommet de l'Etat,
marquées notamment par un échange musclé le week end dernier entre M.
Erdogan et le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement
Bülent Arinç.
Décrété unilatéralement par le PKK en mars 2013, le cessez-le-feu en vigueur depuis est globalement respecté.
(AFP, 24 mars
2015)
Army denies cooperation with PKK over the removal of historic tomb in Syria
The Turkish Armed Forces (TSK) has categorically denied claims it
cooperated with an organization affiliated with the outlawed Kurdistan
Workers’ Party (PKK) during the relocation of the historic Süleyman Şah
Tomb inside Syria in late February, vowing it will never take the
terrorist organization as its interlocutor.
Claims on the cooperation between the TSK and the Democratic Union
Party (PYD), an offshoot of the PKK and the political wing of the
People’s Protection Units (YPG) militia in Syria, were reported by the
media after the imprisoned leader of the PKK, Abdullah Öcalan,
mentioned the “spirit of Eşme” during his historic statement given on
March 21. Öcalan indirectly referred to this collaboration by
mentioning Eşme, a Syrian village where Turkey’s historic Süleyman Şah
Tomb was relocated to by an operation on Feb 21.
Recalling that the army has been fighting against this terrorist
organization for the last 31 years, the TSK strongly condemned those
associating the army with the terrorist organization.
The TSK said it is continuing its fight against the terrorists upon the
instructions of the government and within the legal framework, adding,
“As we have stated numerous times, the TSK will not be an actor of
internal political fights and will continue to fulfill its duties of a
democratic, secular, social state and rule of law.” (hurriyetdailynews.com, March 22, 2015)
Une partie des chasseurs F-4 interdite définitivement de vol
L'armée turque a annoncé mercredi la fin définitive des vols d'une
partie de sa flotte de chasseurs F-4 de fabrication américaine, après
deux accidents qui ont fait six morts survenus à des appareils de ce
modèle au cours des dernières semaines.
"Les vols des avions de type RF-4E seront arrêtés à partir de demain",
a déclaré devant la presse le chef d'état-major de l'armée de l'air, le
général Abidin Unal.
La Turquie dispose de huit biplaces de ce type, spécialisés dans les missions de reconnaissance et de surveillance électronique.
Le 24 février, deux RF-4E se sont écrasés au sol lors d'un vol
d'entraînement de nuit dans la région de Malaya (sud-est), tuant leur
quatre pilotes et copilotes.
Un chasseur F-4E, d'une autre version, a percuté le sol le 5 mars lors
de manoeuvres près de Konya (centre), provoquant là encore la mort de
ses deux hommes d'équipage.
Selon le général Unal, les 49 autres appareils de cet type encore en
service continueront, eux, à voler comme prévu jusqu'en 2020, date à
laquelle ils doivent être remplacés par le dernier-né des chasseurs
américains, le très cher F-35.
Le ministre de la Défense turc Ismet Yilmaz a indiqué mardi que les
premiers éléments de l'enquête sur le crash de Konya attribuaient
l'origine de l'accident à une erreur de pilotage.
Aucune explication officielle n'a été avancée pour l'accident survenu autour de Malatya.
Le patron de l'armée de l'air a toutefois rejeté comme de la "pure
spéculation" des informations mettant en cause l'état des avions ou la
formation des pilotes. "Ces allégations n'ont aucun fondement
scientifique", a-t-il assuré.
La Turquie a fait moderniser sa flotte de F-4, construits dans les
années 1970, en 2009 avec l'aide d'Israël. Ces appareils ont été
retirés du service dans plusieurs pays de l'Otan.
(AFP, 11 mars
2015)
La Turquie ne participera pas aux combats en Irak contre l'EI
La Turquie ne participera pas aux combats contre le groupe Etat
islamique (EI) en Irak mais soutiendra l'administration de ce pays dans
sa lutte contre les jihadistes, a déclaré son Premier ministre Ahmet
Davutoglu, cité jeudi par la presse.
"La Turquie ne sera pas partie prenante à un conflit armé en Irak ou en
Syrie. Nous soutiendrons l'offensive à Mossoul (Irak) mais nous
n'entrerons pas directement dans les combats", a dit M. Davutoglu aux
journalistes qui l'accompagnaient à New York pour des entretiens avec
les milieux financiers.
La Turquie a envoyé mardi en Irak du matériel militaire destiné aux
forces irakiennes qui tentent de reprendre la ville stratégique de
Tikrit au groupe Etat islamique (EI), première participation concrète à
la coalition internationale antijihadiste.
Selon une source militaire à Ankara, ce matériel ne comprend pas d'armes.
Le chef du gouvernement islamo-conservateur turc a également souligné
que son pays souhaitait que "le risque diminue à sa frontière" avec
l'Irak et la Syrie, dont les jihadistes tiennent d'importantes zones
depuis l'été dernier.
"Nous ne voulons pas de menace terroriste à nos frontières", a insisté M. Davutoglu.
La Turquie a été longtemps critiquée pour son soutien aux groupes
rebelles les plus radicaux en guerre contre le régime du président
syrien Bachar al-Assad, sa bête noire.
Elle a également refusé d'intervenir militairement pour soutenir les
forces kurdes qui ont repris le contrôle en janvier de la ville
frontalière syrienne de Kobané assiégée par les combattants du groupe
EI.
Il y a deux semaines, Ankara a rapatrié ses soldats qui gardaient un
mausolée ottoman en territoire syrien, menacé par l'EI, et semble
depuis avoir opté pour une participation plus active aux opérations
militaires contre les jihadistes.
Son ministre de la Défense Ismet Yilmaz, en visite mercredi à Bagdad, a
confirmé que la Turquie offrirait une assistance logistique et de
renseignements aux forces irakiennes. "La Turquie est aux côtés de
l'Irak (...) elle est prête à tout soutien logistique et en matière de
renseignements", a-t-il assuré.`
(AFP, 5 mars
2015)
Affaires
religieuses / Religious Affairs
Erdogan's daughter: Giving women less inheritance than men normal
Women receiving a lower share of inheritance than men is normal,
considering men’s responsibilities according to Islam, Sümeyye Erdoğan,
the daughter of the Turkish president and the deputy head of the Women
and Democracy Association (KADEM), has stated.
Giving a lecture in Brussels on “the perception of Muslim women around
the world and the fight for the equality,” Erdoğan said the topic of
inheritance distribution in Islam was among the most discussed in terms
of equality.
“They ask why daughters are given lower shares from a will while sons
receive more. But when we look closely, we see that men are assigned
the responsibility for bringing the bread home, while women are not. So
naturally giving higher inheritance shares to men is normal, fair and
righteous,” Erdoğan said.
“For instance, a married couple can both work. But the man should give
some of his income to his wife, while the woman decides herself how to
spend her own money,” she added.
In the same speech, Erdoğan also said the history of Western countries was “worse when it came to the suppression of women.”
“We don’t have any reason to be diffident. When you examine the history
of the world for practices that dominated women, you mostly see Western
countries. You don’t see Islamic countries,” she said.
“Don’t lose your self-confidence by seeing the implementations today in
some Islamic countries that result in the victimization of women,” she
added.
Erdoğan also supported the idea of “gender justice,” which she said
emphasized notions such as “balance and fairness.” This, she said,
contrasted to “gender equality” which comes from Western culture and
envisions a “prototype world of women and men.”
Erdoğan criticized feminism for identifying Islam as the reason why
women are kept at home, saying that in fact Islam did not oblige women
to ask for permission to work.
“The only social role clearly defined by religion is men’s
responsibility to bring the bread home and provide for his wife and
children. There is no rule in Islamic law about working women. Women
are free and have the right to choose. They don’t need permission from
their fathers or husbands,” she said. (hurriyetdailynews.com, March 31, 2015)
Campaign For Buddhist Temple on Campus After Mosque Plans
Istanbul Technical University students launched a campaign to build a
buddhist temple on campus after the university president announced that
there had been a demand for a mosque.
Istanbul Technical University (ITU) students launched a campaign on
change.org to build a buddhist temple on campus, collecting 16,695
signatures.
A mock statement released by campaigners reclaimed universities as non-religious places.
“However,” the statement continued, “If it can’t be religion-free, then it must support all religions.”
The campaign started after the university president Mehmet Karaca’s
remark that there had been a recent demand to build a mosque. Launched
in another campaign on change.org for the mosque attracted 155,918
users.
“There are all sorts of plans. Not only a mosque, if there is a demand, we can even build a synagogue,” he said.
The university administration, on the other hand, has yet to respond the demand for the buddhist temple campaign.
(BIA, March 31, 2015)
“AKP Drags Turkey to Sect-Centered Clashes”
Peoples’ Democratic Party (HDP) criticized the AKP government’s stance
to the recent military intervention in Yemen, requesting a general
parliamentary session for discussion.
Signed by HDP Group Interim Chairman Idris Baluken, the request was
made upon Constitution Article 98 and other related articles of
parliamentary regulations.
The statement for the session permission stressed that Yemen turned
into a “furnace of violence” and underlined on Russia and Iran’s
reactions on the “Sunni-block-seeming” coalition’s interventions. HDP
also warned that the crisis might deepen.
While the request urged the AKP government to end its “sect-centered”
politics, it further asserted that this attitude dragged Turkey in the
midst of “sect-centered clashes”.
“It is about a bloody negotiation to drag the peoples of Middle East,
Arab Peninsula and Mesopotamia in the midst of a years long conflict.
“At this point, our parliamentary session request is becoming urgent as
we would like to put forward the necessities on both Turkey’s
historical and strategic mission and its ethnic and religious
responsibilities in the country and its adoption to the changing world
and regional dynamics.”
(BIA, March 26, 2015)
Explosion dans les locaux d'un magazine pro-islamiste, un mort
Une personne a été tuée et trois autres blessées mercredi dans une
explosion d'origine inconnue dans les locaux d'un hebdomadaire lié à un
groupe islamiste radical à Istanbul, a rapporté l'agence de presse
Dogan.
Selon la police l'explosion pourrait avoir été provoquée par une bombe,
après avoir écarté l'hypothèse de la fuite de gaz, selon l'agence Dogan.
L'explosion a eu lieu au troisième étage de l'hebdomadaire "Adimlar"
lié au groupe sunnite radical du Front islamique des combattants du
Grand Orient (IBDA-C), selon les médias turcs.
La victime serait l'un des contributeurs à l'hebdomadaire, Unsal Zor, a
encore indiqué l'agence Dogan. Les jours des blessés, qui ont été
hospitalisés, ne sont pas en danger, selon la même source.
La police a bouclé la zone dans le quartier Kagithane d'Istanbul.
IBDA-C est considérée comme une organisation terroriste par l'Union
européenne et les Etats-Unis. Cette organisation avait dans le passé
revendiqué des attentats dont celui contre deux synagogues à Istanbul
en novembre 2003 qui avait fait 25 morts, avait indiqué à l'époque
l'Agence Anatolie.
Le groupe souhaite l'instauration d'un Etat islamique en Turquie, pays laïque. (AFP, 25 mars
2015)
Turkish religious chief: "Surrogate motherhood is not acceptable"
Turkey’s top religious affairs body has said surrogate motherhood was
religiously unacceptable, as it contained elements of adultery.
The Directorate of Religious Affairs (Diyanet) announced on March 20 in
vitro fertilization between unmarried individuals was not religiously
acceptable, as it offended humane feelings and contained elements of
adultery.
In an answer to a question on whether or not in vitro fertilization was
licit to have babies, Diyanet’s Religious High Council’s platform,
established to answer questions regarding Islam and the Islamic way of
living, said as long as the sperm and the ovum to be fertilized belong
to a married couple and the fertilized ovum is placed inside the ovum’s
beholder’s womb, and “not inside a stranger’s womb,” then the in vitro
fertilization method of bearing a child was religiously acceptable.
“An in vitro fertilization process that starts and finalizes between
individuals who are not de facto married is religiously not acceptable
as it offends humane feelings and contains elements of adultery,” read
a part of the statement.
The statement added as long as it was medically proven the in vitro
fertilization process would not have a negative effect, spiritually or
mentally, on the mother, father and to-be-born child, then it was
acceptable to use this method to have a child.
In another answer to a question on whether it was allowable to use
alcohol in cleaning, Diyanet stated it was okay for substances produced
for cleaning and containing alcohol to be used for cleaning purposes,
while stressing that drinking alcohol was forbidden by the Islamic
religion.
“If [substances containing alcohol] flow onto a dress and the body,
they have to be washed … or they cannot perform a prayer. While it is
forbidden to drink substances containing alcohol that were produced for
cleaning purposes, it is acceptable to use them for cleaning.
Therefore, the places which were cleaned with such substances need not
be washed before performing a prayer,” read a part of Diyanet’s answer.
(hurriyetdailynews.com, March 22, 2015)
Turkey Launches International Mosque-Building Program
During his visit to Cuba in January, Turkish President Recep Tayyip
Erdoğan requested that his government be allowed to build a mosque in
Havana.
Turkey currently is building 18 large mosques across the globe,
including one in Tirana, Albania, that will hold more than 4,000
worshippers. Mosques also will be built in the United States, Russia,
Kyrgyzstan, the Philippines, the United Kingdom, the Palestinian
Territories and Somalia.
Observers see the effort as part of Erdoğan's goal to establish the
country as leader of the Muslim world, a mantle it held during the
Ottoman Empire, from the late 13th through early 20th centuries.
"Erdoğan cares very much for his historic legacy and his global
legacy,” said Asli Aydintasbas, a political columnist for Turkey’s
Milliyet newspaper. “… In many ways, he does want [to] see, in Turkey
and globally, himself as a person who has advanced the interests of
Islam and Muslims around the world. So he very much cares about the
mosque-building project.”
Imperial underpinning
Experts say there are imperial aspirations behind this strategy.
Returning Turkey to the glories of its Ottoman past is a common theme
of Erdoğan and his ruling AK Party, according to Yuksel Taskin, an
expert on center-right politics at Istanbul’s Marmara University.
He said within the party “there is a very popular term,
'medeniyetcilik,’ which means civilizations, regarding the golden age
of Islam. They are trying to create an image that Islamic civilization
will be on the rise again. Naturally, Turks will be the vanguard people
of this rebirth."
The Diyanet, the Turkish state body that administers the Islamic faith,
has seen its international office markedly expanded under Erdoğan’s
rule. Along with mosque building, promoting theological education is a
key element in the drive for greater international influence, with
offers of scholarships to Turkish universities and student exchanges.
But Turkey has found itself in competition with other Muslim countries,
especially Saudi Arabia, which has for decades has been spreading its
oil money around the Islamic world. Turkey’s mosque offer to Cuba
followed a similar one from Saudi Arabia.
Balkans at center of conflict
But the Balkans is the main region for rivalry between Ankara and
Riyadh, according to Istar Gozaydin, a professor of religion and
politics at Istanbul’s Doğuş University.
"It has been a competition, especially [in] Bosnia, constructing
mosques and trying to gather the communities in those mosques,” she
said. Gozaydin said she thought the two countries’ efforts at one point
were complementary. “But now again I believe it’s more competition."
Underlying the rivalry with Saudi Arabia are historical tensions that
extend across the region. Taskin said many in the ruling AK Party
mistakenly think countries colonized by the Ottomans share the same
positive view of the imperial past.
"The Turkish political elite around [the] AK Party rarely understands
the Middle East and Middle Eastern people’s discontent coming from
their colonial past," he said.
Ambitions reflected in rhetoric
But observers say Erdoğan may well be looking to the language of the
street to transcend such obstacles. Increasingly, his speeches appear
to be aimed at the Muslim grassroots both at home and abroad, and
feature heavy populism invariably laced with a strong anti-Western
rhetoric.
Political columnist Aydintasbas claims the president is behaving as if he already leads the world's Muslims.
"If it was up to the people, Erdoğan believes, he would be elected as
the leader of the Muslim world in free and fair elections across the
Muslim world," Aydintasbas said.
Erdogan is increasingly campaigning against what he claims is the
growing threat of Western "Islamophobia," as well as demanding a
permanent seat on the United Nations Security Council for a Muslim
state.
Observers warn that such rhetoric is likely to continue as Ankara seeks
to secure a leading role in the Islamic world. (VOA, March 10, 2015)
The Association of Atheism officially recognized by the European Union
The Association of Atheism was today, officially recognized by the
European Union, and has represented Turkey officially and academically.
Our association which is the first Atheist Association in the Middle
East, Balkans and among countries with predominately Muslim majority,
has been invited to attend a round table discussion organised annually
by the European Union Delegation of Turkey.
The Association of Atheism was also asked to speak at a parallel,
academic conference; Istanbul Bilgi University Human Rights Law
Research and The Norwegian Helsinki Committee: Freedom of Belief
Initiative Conference this morning at Istanbul Bilgi University
Dolapdere Campus.
The main focus of the conference was the topic of the legal
personalities of belief (or in our case, non-belief) communities in
Turkey. Representatives from various religious groups, both majority
and minority, spoke on the importance of legal personality for their
communities, or in the case of the Muslim representative, why certain
legal personalities are non-existent at this time. The Association of
Atheism, Vice President, Morgan Elizabeth Romano, presented for the
side of Atheists and Non-Theists.
While the religious minority was primarily focused on issues regarding
state funding, zoning for houses of worship, retention of religious
properties and training of religious leaders; the Association of
Atheism chose to focus on the legal infringements by the Turkish
government on the human rights of Atheists and Non-religious peoples in
Turkey.
Romano spoke on the issues concerning article 216 of the Turkish
Constitution, "The law (TCK 216) is used to try atheists in response to
the denigration of Islam. However, these cases posed no real threat to
the breaching of public peace which is included in the same article.
Only the anti-Islamic nature is cited. Alone it is not a sufficient
violation of this law..." She went on to quote the following statements
from the media, "Atheists are terrorists," "the German President
supports Atheists," and "I want to raise a religious generation as
opposed to an atheist one." After which, she says, "I don't think I
have to mention who said these things!"
There is a double standard in Turkey, where an Atheist insults a Muslim
he is punished, where a Muslim insults an Atheist he is applauded. Due
to time constraints, the speech was cut short, but "we are confident
our message has been heard."
The Association of Atheism was also invited to a round table discussion
of the Delegation of the European Union to Turkey. The Association of
Atheism, President, Ürün Desen Sığanık Pehlivan represented the
association at the disscussion alongside representatives of religious
majority and minority groups as well as free-thinking organizations in
Turkey. This discussion however, was closed to public and press. Oh, to
be a fly on that wall!
The Association of Atheism is representing its members and supporter at the highest levels possible and will continue to do so.
You can find here
the full copy of our report, covering many topics, which are also the
subject of the European Union progress report on Turkey, and the
speeches of the representatives at the respective conferences below.
Ateizm Derneği
(+90) 850 840 2337
iletisim@ateizmdernegi.org.tr
La justice turque interdit le site internet des athées
La justice turque a bloqué l'accès au site internet de la première
association athée de Turquie en estimant qu'elle constituait une
"insulte aux valeurs religieuses" d'une partie du pays, a-t-on appris
mercredi auprès de l'association Ateizm Dernegi.
Dans sa décision, un tribunal de la banlieue d'Ankara a jugé que le
site de ce groupe fondé l'an dernier à Istanbul était engagé dans des
"activités de nature à troubler l'ordre public" en Turquie,
officiellement à 99% musulmane et dirigée depuis 2002 par un
gouvernement islamo-conservateur.
Dans un communiqué, Ateizm Dernegi a dénoncé une "interdiction
antidémocratique et illégale qui porte un coup à la réputation de notre
pays dans le monde".
Dans un entretien à la presse turque en 2014, ses fondateurs avaient
justifié la création de leur structure pour "soutenir légalement les
personnes menacées en raison de leur athéisme", après des propos
publics du président Recep Tayyip Erdogan faisant un lien entre "athée"
et "terroriste".
Ses détracteurs accusent M. Erdogan, Premier ministre depuis 2003 et
chef de l'Etat depuis août dernier, de dérive autoritaire et islamiste,
spécialement depuis les manifestations antigouvernementales qui ont
secoué le pays en juin 2013.
Réputé pour son athéisme militant, le pianiste turc de renommé mondiale
Fazil Say a été condamné en 2013 à dix mois de prison avec sursis pour
"atteinte aux valeurs religieuses" pour avoir publié une série de
tweets jugés insultants envers l'islam.
La justice turque bloque régulièrement des sites internet jugés offensant pour l'islam.
En janvier, elle avait ainsi interdit la diffusion sur l'internet des
caricatures du prophète Mahomet publiée par l'hebdomadaire satirique
français Charlie Hebdo après l'attaque jihadiste qui l'a visé le 7
janvier, faisant 12 morts. (AFP, 4 mars
2015)
Saudi Arabia’s anti-Iran front: A bad idea for Turkey
A day before meeting with Turkish President Tayyip Erdoğan in Riyadh,
Saudi Arabia’s new King Salman met with Egyptian President Abdel Fattah
el-Sisi, in a move that none of the parties want to correlate with a
U.S.-supported move by the Saudis to form an anti-Iranian, Sunni front
in the region.
The idea is not a bright one, firstly because it may possibly further
antagonize the already tense political balances in the Middle East.
It seems that Iran’s spreading influence across the region - after
Syria and Lebanon around five years ago, now into Iraq and most
recently Yemen - has come to a point where it is almost encircling
Saudi Arabia with a considerable Shiite population with few rights,
worries the House of Saud. It also seems that the U.S. backs, if not
initiates, the Saudis in trying to form an anti-Iran - or in another
words anti-Shite - front, which would also make Israel happy. (There
may be another motivation in this for the U.S., looking for leverage
against Iran in the current nuclear talks.)
However, trying to bring together Saudi Arabia, Turkey and Egypt and
perhaps Qatar, Kuwait and others, just because they have mostly Sunni
Muslim populations, against Shiite-dominated states, could lead to new
cracks in the countries, rather than unity. It is also true that right
in the middle of the fragile region are radical Islamist armed groups,
such as al-Qaeda and the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL).
Secondly, bringing Ankara and Cairo together in practical terms doesn’t
seem very likely, at least for the time being. President Erdoğan told
reporters on board his plane returning to Turkey that King Salman
wanted reconciliation between Turkey and Egypt. “He desires that, but
without insisting. We have no problems with the Egyptian people; the
administration is something else,” he said.
Erdoğan openly slams and snubs the el-Sisi regime, which came to power
after toppling the elected Mohamed Morsi in 2014 in a Saudi-backed
coup. Turkey and Egypt now do not have ambassadors in each other’s
capitals. Trade agreements between them are also not being renewed,
expiring one by one. Erdoğan sympathizes with the Muslim Brotherhood,
as the organization to which Morsi belonged, which has since been
outlawed as “terrorist” not only by Egypt but also by the Saudis and
some other Gulf states.
Thirdly, it is not a good idea for Turkey to join any formation in the
region based on confrontation with another country or countries in the
region. Turkey and the Turkish people have had enough because of the
ruling Justice and Development Party’s (AK Parti) policy regarding
Syria. Iran is a totally different story.
Turkey and Iran are two neighbors that need to coexist in peace. The
oldest existing land border between two countries on the planet is the
one between Turkey and Iran, which has existed in its present form
since 1639. In order to keep themselves awake at all times, the two
need each other’s rivalry as well, as members of two Muslim but
non-Arab cultures. Turkey is also a member of the Western military
alliance NATO, so it would be irrational for Ankara to add to already
existing discrepancies with Tehran.
Finally, such a Sunni partnership would be against the basic principle
of Turkey’s traditional foreign policy line of “Peace at home, peace in
the world”.
We are talking about Turkey, which represented Iran’s interests in
Iraq, and Iraq’s interests in Iran, when the two were at war in
1980-88. It is a country that had the trust of two fighting neighbors.
We are talking about Turkey, which under Mustafa Kemal Atatürk signed
the “Sadabat Pact” with Iran and Iraq, (later joined by Afghanistan),
for regional peace in 1937. The Sadabat Pact included promises against
targeting the regimes or domestic institutions of one another. It
survived the Second World War and continued until the “Export of
Revolution” policy of the Islamic Republic of Iran after the revolution
in 1979.
Therefore, it is not a good idea for Turkey to join a Saudi-led
anti-Iran front, even if it becomes possible after potential
normalization between Ankara and Cairo. (hurriyetdailynews.com, March 3, 2015)
Combattre le groupe EI n'est pas une priorité turque
Le combat contre l'organisation Etat
islamique (EI) n'est pas une priorité pour la Turquie, et cela favorise
le transit sur son sol de combattants étrangers se dirigeant vers la
Syrie, a estimé jeudi le chef du renseignement américain, James Clapper.
La Turquie "a d'autres priorités et d'autres intérêts" que
d'intensifier sa participation au combat contre le groupe EI, a déclaré
M. Clapper lors d'une audition devant la commission des Forces armées
du Sénat.
Les enquêtes d'opinion en Turquie montrent que l'EI n'est pas vue comme
"une menace primordiale", et les préoccupations sont plutôt liées à
l'économie, ou au séparatisme kurde, a expliqué M. Clapper.
Et "la conséquence de tout cela est un environnement permissif",
notamment sur le plan législatif, pour le transit des combattants
étrangers vers la Syrie, a-t-il expliqué.
"Donc il y a quelque 60% des combattants étrangers qui parviennent en Syrie via la Turquie", a-t-il déclaré.
M. Clapper a toutefois estimé que la "sauvagerie brutale" des
combattants de l'organisation EI, avec les décapitations d'otages et
l'immolation d'un pilote jordanien, avaient eu "un effet galvanisant"
sur les opinions publiques à travers le Moyen-Orient.
"Je pense qu'il y a plus de volonté de coopération" avec les Etats-Unis
contre l'EI dans la région, notamment pour ce qui concerne le partage
de renseignements, a-t-il dit. (AFP, 26 février
2015)
Socio-économique
/ Socio-economic
Une panne d'électricité massive perturbe une partie de la Turquie
La Turquie a été victime mardi d'une coupure d'électricité d'origine
encore indéterminée mais d'une ampleur inédite depuis quinze ans qui a
perturbé de nombreuses grandes villes, dont Istanbul et Ankara où le
trafic du métro a été brièvement interrompu.
Cette panne massive a débuté à 10h36 locales (7h36 GMT) et affecté 49
des 81 provinces du pays, ont indiqué des sources officielles citées
par les médias.
Selon la compagnie nationale turque de transport d'électricité (Teias),
le courant avait été rétabli en début d'après-midi dans 10 de ces
provinces, ainsi que dans plusieurs quartiers des deux plus importantes
cités du pays, Ankara et Istanbul.
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a suggéré que la panne pouvait être
d'origine technique mais affirmé que "toutes les pistes étaient
actuellement étudiées", en réponse à un journaliste qui l'interrogeait
sur l'éventualité d'une attaque "terroriste".
"Nous enquêtons pour déterminer ce qui a provoqué cette panne", a de
son côté indiqué devant la presse le ministre de l'Energie Taner
Yildiz, qui a évoqué la panne la plus grave depuis quinze ans.
"Plusieurs choses ont été dites: attaque informatique, coupure
générale, négligence. Nous examinons toutes ces pistes et nous
annoncerons nos conclusions à l'opinion publique dans la plus grande
transparence", a-t-il promis.
La panne a sérieusement perturbé les transports en commun dans le pays.
A Ankara et Istanbul, le trafic du métro a été brutalement interrompu
et des milliers de passagers évacués sans incident notable. Dans la
mégapole stambouliote, le tramway et le tunnel ferroviaire qui relie
ses rives européenne et asiatique ont également été bloqués.
Le trafic de ses services a pu reprendre en début d'après-midi, après
environ trois heures d'interruption, selon les médias turcs.
- Perturbations -
La coupure a également perturbé la circulation automobile, faute de
feux de signalisation, ainsi que les communications téléphoniques et
internet et l'activité de nombreuses entreprises et commerces du pays.
Parmi les villes affectées ont figuré, outre les deux plus importantes
du pays, celles de Trabzon (nord-est), Aydin (ouest), Antalya (sud),
Izmir (ouest), Izmit (nord-ouest) ou encore Bursa (nord-ouest), Edirne
(nord-ouest) ou Erzurum (nord-est).
Selon l'agence de presse Dogan, la province de Van, frontalière de
l'Iran d'où elle importe son électricité, n'a pas été affectée par la
coupure du réseau.
Aucune précision n'était encore disponible dans l'après-midi sur
l'origine de la panne mais la compagnie Teas a évoqué une coupure sur
les lignes à haute tension qui relient l'Union européenne (UE) au
territoire turc.
De son côté, la Chambre des ingénieurs électriciens de Turquie a
affirmé que certains fournisseurs privés d'électricité avaient refusé
de vendre leur électricité sur le réseau turc en raison de ses prix
trop faibles.
La Turquie importe l'essentiel de son énergie sous forme de gaz et de pétrole, principalement à la Russie et à l'Iran.
Elle a donné ce mois-ci le coup d'envoi de la construction d'un gazoduc
transanatolien (Tanap), un projet de 10 milliards d'euros destiné à
acheminer le gaz azerbaïdjanais vers l'UE, et ambitionne de devenir une
plaque tournante régionale en matière d'énergie.
La privatisation de l'ensemble du réseau d'électricité turc a été achevée en 2013.
Les coupures de courant y sont encore fréquentes, surtout dans le
sud-est du pays à majorité kurde où elles provoquent régulièrement des
violences entre la population et les forces de l'ordre. (AFP, 31 mars
2015)
Le ralentissement économique se confirme avec une croissance de 2,9% en 2014
L'économie turque a confirmé son fléchissement en 2014 en enregistrant
une croissance de 2,9%, en-deçà des prévisions du gouvernement
islamo-conservateur à deux mois des législatives du 7 juin, a annoncé
mardi l'Institut turc de la statistique (Tuik).
Selon ses chiffres, ce net ralentissement s'est confirmé au quatrième trimestre avec un taux de 2,6% en glissement annuel.
Sur l'ensemble de l'année dernière, la hausse du produit intérieur brut
(PIB) atteint donc 2,9% (4,8% au premier trimestre 2014 par rapport au
trimestre équivalent de 2013, 2,2% au second, 1,7% au troisième), a
ajouté Tüik.
En octobre, le gouvernement turc avait revu à la baisse ses prévisions
de croissance pour 2014 de 4% à 3,3%, en raison notamment de la
conjoncture internationale morose et des conflits syrien et irakien à
ses frontières.
Le gouvernement a anticipé pour l'année en cours une croissance de 4%, puis de 5% pour 2016 et 2017.
La croissance turque a été de 5% en moyenne depuis l'arrivée au pouvoir
en 2002 du Parti de la justice et du développement (AKP,
islamo-conservateur), dont l'ancien chef et ex-Premier ministre Recep
Tayyip Erdogan a été élu président en août 2014 dernier.
Après la crise financière de 2001, l'arrivée au pouvoir de l'AKP avait
été marquée par un net rebond économique avec une très forte croissance
qui a avoisiné les 9% en 2010 et 2011, avant un fort recul en 2012
(2,1%) en raison de la crise de la zone euro, le principal marché à
l'exportation de la Turquie.
En 2013, la croissance turque avait atteint 4%. (AFP, 31 mars
2015)
Unemployment again hits four-year high, rises to 10.9 percent
The unemployment rate in Turkey was 10.9 percent in December 2014, a
four-year high and an increase from November's rate of 10.7 percent,
according to figures released by the Turkish Statistics Institute
(TurkStat) on Monday.
The rate was slightly lower than forecasts of 11.1 percent, although
the figures marked the second month in a row that Turkey's unemployment
rate hit a four-year high. Around 3.15 million people were without jobs
in December.
Non-agricultural unemployment stood at 12.9 percent, while youth
unemployment reached 20.2 percent, up from 19.9 percent in November,
meaning one in five young people between the ages of 15 and 24 was
jobless in December of last year.
A total of 33.2 percent of Turkey's workforce was unregistered, meaning
that one in three people held informal employment for which they were
unable to receive insurance or social security benefits.
Known for its high number of informal laborers, 81.9 percent of
Turkey's agricultural sector consisted of unregistered workers in
December. The unemployment rate was 12.6 percent for women and 10.2
percent for men.
The service sector still constituted more than half of the country's
total labor force, as 52.8 percent were employed in service jobs as of
the last month of 2014. A total of 19.5 percent of Turkey's workforce
came from the agricultural sector, 20.5 percent were employed in the
industrial sector and 7.1 percent were employed in construction.
Turkey's unemployment rate hovered above the double-digit mark for most
of 2014, while the youth unemployment rate was double that, a fact that
has created more concern than the overall rate.
The proportion of young people in Turkey who are not employed or
engaged in education or training is the highest among all the
Organization for Economic Cooperation and Development (OECD) countries,
a recent study has shown.
According to the preliminary findings of an ongoing study conducted by
the OECD -- titled “NEET youth in the Aftermath of the Crisis:
Challenges and Policies” -- 5.9 million out of 17 million young people
in Turkey aged between 16 and 29 were classified as “not in employment,
education, or training” (NEET) in 2012, topping the list at 35 percent
and ranking higher than all other OECD members. (TODAY'S
ZAMAN, March 16, 2015)
Début le 13 avril du procès de la catastrophe minière de Soma
Le procès des responsables présumés de la catastrophe minière de Soma
(ouest) en mai 2014, la plus meurtrière de l'histoire de la Turquie
avec 301 morts, s'ouvrira le 13 avril devant un tribunal d'Akhisar
(ouest), ont rapporté lundi les médias.
Dans leur dernier réquisitoire adressé au tribunal, les procureurs
d'Akhisar ont requis des peines de 301 fois, le nombre de victimes,
vingt à vingt-cinq ans de réclusion criminelle contre huit responsables
de l'entreprise Soma Komur, accusés d'homicide volontaire, a précisé
l'agence de presse Dogan.
Le parquet avait initialement demandé la prison à perpétuité contre ces hauts dirigeants.
Trente-sept autres salariés de la compagnie poursuivis pour "homicides
involontaires" risquent, eux, entre deux et quinze ans de prison, selon
l'agence qui cite le vice-président du barreau de la province de
Manisa, Serhan Celik.
Pour permettre d'accueillir les familles des nombreuses victimes, le
procès se déroulera au centre culturel d'Akhisar, spécialement aménagé
pour l'occasion.
Le 13 mai 2014, l'explosion puis l'effondrement à la mi-journée d'un
des puits de la mine de charbon de Soma ont provoqué le décès de 301
mineurs, victimes pour la plupart d'intoxication au monoxyde de carbone.
Les témoignages de nombreux mineurs et plusieurs rapports techniques
ont mis en évidence une série de manquements élémentaires aux règles de
sécurité, notamment un manque de détecteurs de monoxyde de carbone.
L'entreprise exploitante Soma Komur, accusée d'avoir sacrifié la
sécurité de ses ouvriers au profit d'une course au rendement, a nié
toute responsabilité dans l'accident.
Cette catastrophe avait nourri la contestation contre le Premier
ministre Recep Tayyip Erdogan, aujourd'hui président, accusé
d'indifférence envers les victimes.
Malgré les mesures d'urgence adoptées par le gouvernement en faveur de
la sécurité et des conditions de travail des mineurs, plusieurs
nouveaux accidents se sont produits dans les mines de Turquie depuis
cette catastrophe.
Le 28 octobre, l'inondation accidentelle d'une galerie dans une mine de
charbon d'Ermenek (sud) a ainsi provoqué la mort de 18 mineurs.
La Turquie figure au troisième rang mondial de la mortalité au travail, selon l'Organisation internationale du travail (OIT). (AFP, 9 mars
2015)
Turkey’s unemployment rate hit 9.9 percent in 2014
The unemployment rate was 9.9 percent in 2014, rising from 9.7 percent
in the previous year, the Turkish Statistics Institute (TÜİK) announced
on March 6.
The number of unemployed persons aged 15 years old and over was 2.8 million people in 2014, according to the TÜİK data.
The unemployment rate was announced at 9 percent for males and 11.9
percent for females. While the youth unemployment rate between the ages
of 15-24 was 17.9 percent, the unemployment rate for the age group of
15-64 was 10.1 percent.
The total number of employed persons aged 15 and over was 25.9 million
and the employment rate was 45.5 percent. The employment rate was 64.8
percent for males, and 26.7 percent for females.
Of all people who were employed in 2014, 21.1 percent were in the
agricultural sector, 27.9 percent in the industrial sector and 51
percent in the services sector.
While the highest unemployment rate was in southeast Anatolia with 15.6
percent, the lowest unemployment rate was in in the northeast Anatolia
region, with 5.3 percent. The highest unemployment rate for males was
in southeast Anatolia with 16.4 percent and for females was in Istanbul
with 15.6 percent, according to the official data.
The regions which had the highest unemployment rate was in the eastern
provinces of Mardin, Batman, Şırnak and Siirt with 24 percent and the
southeastern provinces of Şanlıurfa and Diyarbakır with 17.4 percent.
Istanbul provided the highest employment rate with around 19.7 percent
in 2014, followed by the capital city of Ankara with 6.9 percent and
the Aegean city of İzmir with 5.8 percent.
(hurriyetdailynews.com, March 5, 2015)
La livre turque victime de la "guerre des taux"
La livre turque a une nouvelle fois dévissé vendredi pour atteindre un
nouveau plus bas niveau historique face au dollar, victime de rumeurs
persistantes sur l'éventuelle démission du gouverneur de la banque
centrale qui concentre les critiques du gouvernement.
La devise nationale (LT) s'échangeait en début d'après-midi sous la
barre des 2,52 LT pour un dollar, nouveau record de faiblesse.
Déjà affaiblie par la politique monétaire de la Réserve fédérale
américaine (Fed) qui raffermit le dollar, la livre turque subit de
plein fouet les effets des déclarations de plus en plus agressives du
pouvoir islamo-conservateur turc contre la prudente politique des taux
d'intérêt conduite par le patron de la Banque centrale de Turquie,
Erdem Basci.
Depuis plusieurs mois, le président Recep Tayyip Erdogan exige de
l'institution une forte baisse des taux pour protéger la croissance
avant les législatives du 7 juin prochain. Mais M. Basci s'y refuse,
tant que l'inflation n'est pas maîtrisée.
Après une nouvelle baisse modérée des taux annoncée mardi, M. Erdogan a
étrillé M. Basci, suggérant qu'il prenait ses ordres à l'étranger. "Ne
prenez pas de décisions contre nous en faisant valoir votre
indépendance", a-t-il lancé mercredi, "si vous le faisiez, on pourrait
se demander si vous n'êtes pas sous une quelconque influence".
Cette virulente sortie a nourri les rumeurs de démission du patron de
l'institution monétaire, inquiété les marchés et fait plonger la livre.
Mais le gouvernement a continué vendredi à dénoncer la banque centrale.
Le ministre de l'Economie Nihat Zeybekci a ainsi déploré devant la
presse une baisse "peu courageuse" des taux et que "l'économie du pays
en paie les conséquences".
Pour tenter de rassurer les opérateurs, M. Basci a été une nouvelle
fois contraint vendredi de démentir ces rumeurs, qui ont prospéré la
veille en raison de son absence à une réunion pour cause de visite
médicale.
"J'ai subi des examens médicaux, il n'y a rien de grave. Je suis à mon
travail aujourd'hui. Je continuerai à le faire de la meilleure façon
possible aussi longtemps que l'on m'en confiera la tâche", a-t-il
déclaré devant la presse.
Le gouvernement a démenti jeudi d'autres rumeurs de démission, pour les
mêmes motifs, du vice-Premier ministre chargé de l'économie, Ali
Babacan.
(AFP, 3 mars
2015)
La livre turque touche à nouveau le fond face au dollar
La livre turque a une nouvelle fois
dévissé vendredi pour atteindre un nouveau plus bas niveau historique
face au dollar, victime de rumeurs persistantes de démission du
gouverneur de la Banque centrale qui concentre les critiques du
gouvernement.
En fin de matinée, la devise nationale (LT) s'échangeait en début
d'après-midi sous la barre des 2,52 LT pour un dollar, nouveau record
de faiblesse.
Déjà affaiblie par la politique monétaire de la Réserve fédérale
américaine (Fed) qui raffermit le dollar, la livre turque subit de
plein fouet les effets des déclarations de plus en plus agressives du
pouvoir islamo-conservateur turc contre la prudente politique des taux
d'intérêt conduite par le patron de sa Banque centrale, Erdem Basci.
Depuis plusieurs mois, le président Recep Tayyip Erdogan exige de
l'institution une baisse drastique des taux pour protéger la croissance
avant les législatives du 7 juin prochain. Mais M. Basci s'y refuse
tant que l'inflation n'est pas maîtrisée.
Après une nouvelle baisse modérée des taux annoncée mardi, M. Erdogan a
publiquement étrillé M. Basci en suggérant qu'il prenait ses ordres à
l'étranger. "Ne prenez pas de décision contre nous en faisant valoir
votre indépendance", a-t-il lancé mercredi, "si vous le faites, on
pourrait se demander si vous n'êtes pas sous une quelconque influence".
Cette violente sortie a nourri les rumeurs de démission du patron de
l'institution monétaire, inquiété les marchés et fait plonger la livre.
Mais le gouvernement a continué vendredi à dénoncer la Banque centrale.
Le ministre de l'Economie Nihat Zeybekci a ainsi dénoncé devant la
presse une baisse "peu courageuse" des taux et regretté que "l'économie
du pays en paie les conséquences".
Pour rassurer les opérateurs, M. Basci a été une nouvelle fois
contraint vendredi de démentir ces rumeurs, qui ont prospéré la veille
à cause de son absence lors d'une réunion pour cause de visite médicale.
"J'ai subi des examens médicaux, il n'y a rien de grave. Je suis à mon
travail aujourd'hui. Je continuerai à l'exercer de la meilleure façon
possible aussi longtemps que l'on m'en confiera la tâche", a-t-il
déclaré devant la presse.
Le gouvernement a également démenti jeudi d'autres rumeurs de
démission, pour les mêmes motifs, du vice-premier ministre en charge de
l'économie, Ali Babacan. (AFP, 27 février
2015)
Le gouvernement dévoile un nouveau "mégaprojet" de tunnel à Istanbul
La Turquie va construire un troisième
tunnel routier et ferroviaire sous le détroit du Bosphore pour relier
les rives européenne et asiatique d'Istanbul, a annoncé vendredi son
Premier ministre Ahmet Davutoglu à quatre mois des élections
législatives.
"Avec ce mégaprojet, nous allons construire un nouvel Istanbul", a
lancé M. Davutoglu lors d'un discours télévisé, "c'est le signe
avant-coureur de la +nouvelle Turquie+", le slogan électoral du parti
islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.
Tel que présenté vendredi, ce tunnel doit comporter trois niveaux, deux
réservés à la circulation automobile, le dernier à celui des trains et
métros. D'une longueur annoncée de 6,5 km, il sera percé entre les deux
ponts qui traversent actuellement le Bosphore et doit ouvrir dès 2020,
a promis le chef du gouvernement.
Le ministre des Transports Lütfi Elvan a précisé que ce projet, d'un
coût annoncé de 3,1 milliards d'euros, ne coûterait pas un centime aux
contribuables turcs puisque mené dans le cadre d'un partenariat
public-privé.
Un premier tunnel ferroviaire sous le Bosphore, le premier au monde
reliant deux continents, a été inauguré en octobre 2013. Un autre,
routier celui-là, est en cours de percement et devrait être
opérationnel en 2016.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui dirige la Turquie depuis
2003, a multiplié ces dernières années les projets d'aménagement
grandioses dans la mégapole de plus de 15 millions d'habitants, dont il
a été le maire.
Il a notamment lancé la construction d'un troisième pont sur le
Bosphore et celle d'un aéroport géant, le troisième à Istanbul, censé
devenir le plus grand au monde.
Il a également récemment relancé un projet de canal latéral au Bosphore
de 43 km de long, entre la Mer noire et la Mer de Marmara. Annoncée
avant les législatives de 2011, ce "projet fou", selon le mot de M.
Erdogan lui-même, ne s'est pas concrétisé.
Tous ces travaux, dénoncés comme contraires au respect de
l'environnement, inutiles ou simplement prétextes à des opérations
immobilières, ont largement nourri la fronde antigouvernementale qui a
agité le pays en juin 2013.
Les adversaires de M. Erdogan dénoncent régulièrement sa folie des grandeurs et l'accusent de dérive autoritaire et islamiste. (AFP, 27 février
2015)
Relations
turco-européennes / Turkey-Europe Relations
Turkey Didn’t Implement 1,241 ECHR Rulings: Council of Europe
The 47 member states of the Council of Europe have reaffirmed their
support for the European Convention on Human Rights (ECHR) and given
their backing to a series of measures to improve the implementation of
judgments from the Strasbourg court.
Government representatives unanimously adopted the Brussels
Declaration, together with an accompanying action plan, at the end of a
two-day conference held in the Belgian capital, as part of the
country’s chairmanship of the Council of Europe.
However, it turned out that Turkey didn’t implement 1,241 ECHR ruling
out of 2,400 verdicts. Turkey ranked as the second country to do so
after Italy.
Dink case and others
Among the rulings that have not been implemented by Turkey included the
case of Hrant Dink, an Armenian journalist who was murdered in 2007 and
whose murder case gave a sense of impunity as many claimed that those
responsible haven’t been found.
Other cases include the verdicts related to the removal religion in
identity cards, compulsory religion classes as well as property issues
in Northern Cyprus.
Jagland: we have shared responsibility
The Secretary General of the Council of Europe, Thorbjørn Jagland,
said: “Europe has the best system of international human rights
protection anywhere in the world, which is something we can all be
proud of.
“The Council of Europe, the court and the member states have a shared
responsibility for making sure that the system works effectively and
continues to protect some 820 million people across the continent.”
(BIA, March 31, 2015)
Le PE invite instamment les États membres à reconnaître le génocide des Arméniens
Le Parlement européen (PE) a appelé jeudi 12 mars les Etats membres de
l’Union européenne (UE) à reconnaître le génocide arménien à l’approche
du 100 e anniversaire du crime.
Le Parlement européen a adopté le rapport annuel 2013 sur les droits de
l’homme et la démocratie dans le monde et la politique de l’Union
européenne en la matière. L’article 77 du rapport adopté indique “à
l’approche du 100e anniversaire du génocide arménien, invite tous les
États membres de l’Union à le reconnaître sur le plan juridique et les
encourage, ainsi que les institutions européennes, à continuer à
promouvoir sa reconnaissance ; “
L’article 129 du rapport mentionne également le sort des Arméniens
apostoliques et autres minorités chrétiennes au Moyen-Orient. L’article
“invite l’Union et ses États membres à faire en sorte que les minorités
religieuses soient respectées dans le monde entier et en particulier au
Moyen-Orient, où des chrétiens, par exemple les catholiques, les
Arméniens apostoliques, les coptes et les yézidis, ainsi que les
minorités musulmanes, sont persécutés par l’EIIL et par d’autres
groupes terroristes ;“
La Fédération Euro-Arménienne pour la Justice et la Démocratie (FEAJD)
a salué le rapport. “Nous nous attendions à ce rapport depuis quelques
années maintenant, lorsque le poste de représentant spécial de l’Union
européenne pour les droits de l’homme a été créé, afin de promouvoir
les valeurs de l’Union européenne au cours des négociations, que ce
soit sur la politique étrangère, le commerce, l’énergie ou de toute
autre coopération avec un pays tiers“ a déclaré la FEAJD dans un
communiqué.
“Nous saluons et soutenons sans équivoque la présente résolution, en
particulier en cette année du centenaire du génocide arménien, en
particulier le paragraphe 77 ... Nous attendons de l’UE qu’elle fasse
pression sur la Turquie afin qu’ainsi elle reconnaisse officiellement
le génocide arménien qu’elle a commis,“ ajoute la FEAJD.
La FEAJD a également souligné l’importance de la résolution, qui
protège tous les groupes vulnérables, les minorités et des peuples “en
ces temps de racisme, de xénophobie, et de crise au Moyen-Orient, dans
le voisinage européen et le monde dans son ensemble.“
L’adoption du rapport a également été saluée par les Amis européens de
l’Arménie (EuFoA). Dans un communiqué publié immédiatement après
l’adoption, le Directeur l’EuFoA, Eduardo Lorenzo Ochoa, a déclaré :
“Après une longue pause, le Parlement européen réaffirme sa position
sur le génocide arménien, et réaffirme encore que les génocides et
leurs négations sont une question de droits humains. Au cours de cette
année spéciale, nous sommes reconnaissants pour ce signal fort de
solidarité européenne avec le peuple arménien “. http://www.armenews.com/article.php3?id_article=109040
Turkey slams European Parliament call for recognition of ‘Armenian genocide’
The Turkish Foreign Ministry denounced on Saturday a report adopted
last week by the European Parliament that called on European Union
member states to recognize Armenian claims of genocide at the hands of
the late Ottoman Empire.
In a statement, Foreign Ministry spokesman Tanju Bilgiç called the
European Parliament's annual human rights and democracy report's
reference to the Armenian claims as “devoid of historical reality and
legal basis.”
“We find these expressions extremely problematic and regret them,” Bilgiç said in the statement.
The European Parliament adopted the Annual Report on Human Rights and
Democracy in the World 2013 on March 12. Article 77 of the report
“calls, ahead of the 100th anniversary of the Armenian genocide, on all
the Member States legally to acknowledge it, and encourages the Member
States and the EU institutions to contribute further to its
recognition.”
Armenians say 1.5 people were killed during the First World War years
in eastern Anatolia as part of a systematic genocide campaign against
the Armenian population of the Ottoman Empire. Turkey disputes that
claim, saying both that the death toll is inflated and that the
Armenians were killed while the Ottoman Empire was trying to quell
unrest caused by Armenian attacks on Turkish population in an effort to
establish an Armenian state in eastern Anatolia.
Diplomatic efforts to resolve the dispute and normalize relations
between Turkey and Armenia have produced no result after protocols
signed to that effect were shelved amid disagreements over Turkish
demands that a settlement should also include a resolution in the
Azerbaijani territory of Nagorno-Karabakh, occupied by Armenia.
Armenians are preparing for commemorations on centennial of the
killings on April 24, the date they say marks the beginning of the
alleged genocide campaign in 1915. The annual commemoration is also an
opportunity for increased lobbying for greater recognition of the
alleged genocide worldwide.
Turkey declared that it will also host commemorative events on April 24
this year, in memory of those who perished during the Gallipoli Battle
of the First World War in 1915. More than 100 countries, including
Armenia, were invited to the events in Çanakkale but Armenian President
Serzh Sarksyan swiftly dismissed the invitation, saying in an open
letter addressing Turkish President Recep Tayyip Erdoğan that it is an
attempt to distract the world's attention from the 100th anniversary of
the alleged genocide.
Bilgiç said the European Parliament report offers a “one-sided”
interpretation of an era that was “tragic” for the entire population of
the Ottoman Empire with a “selective sense of justice” and that the
document sets out “demands that defy logic and law.”
He said such steps hurt both Turkey-EU relations and prospects for the
Turks and Armenians to build their future together and added that
Ankara expected its European partners to contribute to efforts to
resolve the disputes, not to deepen them.
(TODAY'S
ZAMAN, March 13, 2015)
Urgent Appeal to the European Union: Reconstruct Kobanê
Appeal signed by the MEPs of Confederal Group of the European United Left - Nordic Green Left, Group of the Greens/European Free Alliance, Group of the Progressive Alliance of Socialists and Democrats, Group
of the Alliance of Liberals and Democrats for Europe, Europe of Freedom
and Direct Democracy Group, Group of the European People's Party
(Christian Democrats) and Group of the European Conservatives and Reformists Group:
On the 15th of September, Da`esh launched a major
offensive against the Kurdish Canton of Kobanê in Syria. The Kurdish
people, not least the Kurdish women’s defense forces (YPG and YPJ),
staged a huge resistance against the attacks. The international
coalition supported the resistance of the Kurdish forces with aerial
bombardments. Thanks to this resistance and support, the Kurdish forces
were able to liberate Kobanê on the 134th day of the attacks. The
liberation of Kobanê was celebrated by all democratic forces around
the globe and mostly by the 200,000 refugees that had fled Kobanê. The
resistance of the men and women in Kobanê against Da`esh was for
democracy, human rights, a joint future and the liberation of women.
This is what pleased all of us.
However, the liberated Kobanê is almost completely in ruins. The
people of Kobanê want to urgently return to their hometown, but are
unable to do so because they do not have the means to rebuild their
homes. The Canton of Kobanê has formed a commission for the rebuilding
of the town and have commenced with their work. This commission has
issued an urgent appeal to the international community to support its
efforts to rebuild Kobanê.
On this opportunity, we, as the undersigned Members of the European
Parliament, salute the Joint Communication to the European Parliament
and the Council called "Elements for an EU regional strategy for Syria
and Iraq as well as the Da'esh threat", issued by the High
Representative of the European Union for Foreign Affairs and Security
Policy of the European Commission on 06.02.2015, which states that
"Kurds have been in the front-line of the fight against Da'esh".
We support the recommendations made in the Joint Communication, for
example to help "re- establish an administration and public services
(including civil protection, health, education), as well as overall
economic activity [...] in the mainly Syrian Kurdish populated regions
of the north of Syria". We specifically demand that urgent aid is
supplied to the refugees and for the rebuilding of Kobanê in
collaboration with the canton administration of Kobanê.
We also ask to put pressure on the authorities of neighbouring
countries to Kobanê to honour their verbal commitment on the opening
of a humanitarian corridor which remains a vital urgency to bring
assistance to injured civilians and Kurdish fighters.
We call upon the European Union and the member states to actively support the efforts to rebuild Kobanê.
Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF)
16, rue d'Enghien - 75010 Paris
Tel: 09.52.51.09.34
Davutoglu: Le Portugal, "porte-parole de la Turquie" en Europe!
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a assuré mardi soir que le
Portugal était "un porte-parole de la Turquie" dans les négociations
d'adhésion du pays à l'Union européenne (UE) engagées en 2005.
"Le Portugal est devenu un porte-parole de la Turquie à Bruxelles, il
semble que ce soit le pays qui comprenne le mieux" la position
d'Istanbul, a affirmé M. Davutoglu devant la presse à l'issue d'un
sommet bilatéral qui s'est tenu dans la capitale portugaise.
"Le Portugal a toujours manifesté sa volonté de voir la Turquie
rejoindre l'Europe", a-t-il ajouté, soulignant que Lisbonne "connaît
notre capacité à mettre en oeuvre des réformes".
Le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho, a plaidé, lui, en
faveur de négociations d'adhésion "efficaces", pour ne pas donner
l'impression à la Turquie "d'un processus qui n'en finit jamais".
M. Passos Coelho a rappelé que le Portugal "avait toujours soutenu"
l'adhésion de ce pays à l'UE, "une perspective qui serait bénéfique
pour les deux parties".
Le Premier ministre portugais a relevé que la position géographique de
la Turquie, avec l'émergence du groupe Etat islamique (EI), renforçait
"l'importance des négociations" en cours avec l'UE.
En mai 2013 déjà, M. Passos Coelho s'était prononcé en faveur d'une
accélération de ces négociations, à l'occasion d'une visite du
président turc Abdullah Gül.
La Turquie est officiellement candidate à l'UE depuis 1999 mais les
négociations, engagées en 2005, s'avèrent les plus lentes jamais
menées, avec seulement 14 chapitres ouverts sur 35 et un seul bouclé
jusqu'ici.
(AFP, 4 mars
2015)
Turquie-USA-OTAN /
Turkey-USA-NATO
US says concerned over Turkish government’s interference with freedoms
The United States has expressed concerns over Turkey's press freedom
violations as well as its interference with freedom of assembly and
administration of justice.
Jeff Rathke, US State Department Director of Press Office, said on
Friday that they received a letter from US senate signed by 74 senators
on Turkey's poor press freedom record, noting that Secretary of State
John Kerry will respond to the letter.
On Wednesday, 74 Senators sent a letter to Kerry to urge him to bring
up Turkey's press freedom violations and defend NATO's only Muslim
ally's media freedom. There was no official response from Ankara over
the letter, but Turkish ambassador in Washington sent a letter to every
senator one day before the official release of the letter, urging them
not to sign the letter.
Last month, 90 members of the US Congress sent a similar letter to
Kerry. Rathke said Kerry responded to the letter, but declined to
comment over the content of the letter.
"Of course, we'll respond to the letter," Rathke said about the recent
Senate letter. "And as we've made clear in the past, we remain
concerned about Turkish government interference with freedoms of
expression and assembly and the administration of justice, including
due process," he added.
Since a government corruption scandal erupted in December of 2013,
Turkish authorities have intensified their crackdown on the press.
Reporters Without Borders (RSF) ranked Turkey at 149th place out of 180
countries in its latest press freedom index, while Freedom House
described Turkey as "Not Free" when it comes to upholding press
freedoms. Earlier this month, the US State Department said the freedom
of journalists to operate in Turkey is one of the "ongoing concerns"
that Washington has with respect to Turkey.
When asked about nearly 200 ongoing cases against individuals who are
charged for insulting President Recep Tayyip Erdoğan, Rathke reiterated
that Washington remains concerned about freedom of expression and
assembly, and also due process.
(TODAY'S
ZAMAN, March 21, 2015)
La Turquie envoie du matériel militaire en Irak pour la lutte contre les jihadistes
La Turquie a envoyé mardi deux avions cargo chargés de matériel
militaire en Irak où les forces gouvernementales ont lancé une vaste
offensive contre le groupe Etat islamique (EI) pour reprendre la ville
de Tikrit, a rapporté l'agence progouvernementale Anatolie.
L'agence n'a pas fourni de précision sur cette "aide militaire",
première participation concrète de la Turquie à la coalition
internationale antijihadiste menée par les Etats-Unis.
Le matériel, convoyé par les deux avions de transport militaire turcs,
a été remis aux autorités irakienne par l'ambassadeur de Turquie à
Bagdad, Faruk Kaymakçi, qui a annoncé une visite mardi à Bagdad du
ministre turc de la Défense, Ismet Yilmaz, selon Anatolie.
"La Turquie continuera d'être aux côtés de l'Irak frère, dans le cadre
de la coalition internationale contre Daesh (l'acronyme arabe de l'EI)
ou de la coopération bilatérale", a souligné un communiqué de
l'ambassade turque en Irak.
Le gouvernement islamo-conservateur turc a refusé de participer aux
frappes aériennes menées par la coalition sur des cibles de l'EI en
Syrie ou en Irak, d'accueillir ses avions sur ses bases et d'intervenir
au profit des milices kurdes qui ont repoussé en janvier l'offensive
jihadiste sur la ville syrienne de Kobané, à sa frontière.
Ce refus a suscité les critiques des alliés d'Ankara, accusé de
soutenir certains groupes rebelles radicaux hostiles au régime du
président Bachar al-Assad, sa bête noire.
La Turquie a toujours démenti ces soupçons.
(AFP, 3 mars
2015)
L'entraînement des rebelles syriens modérés commencera dans 4 à 6 semaines
Le Pentagone prévoit que l'entraînement
des rebelles syriens modérés en Turquie devrait commencer d'ici "quatre
à six semaines", a indiqué vendredi le porte-parole du ministère
américain de la Défense.
"Notre évaluation, c'est que nous devrions être prêts à commencer
concrètement l'entraînement dans quatre à six semaines", a déclaré le
contre-amiral John Kirby.
Washington et Ankara viennent de signer l'accord sur la formation et
l'équipement de rebelles syriens modérés en Turquie, après des mois de
négociations difficiles.
Un porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères a indiqué
vendredi que le programme d'entraînement "va démarrer le 1er mars",
sans donner d'autres détails.
Mais, selon le contre-amiral Kirby, pour l'instant seule une grosse
centaine de candidats à la formation a franchi le processus de
filtrage, destiné à éviter que des adversaires ne se glissent parmi les
recrues.
Il faut à peu près "200 à 300" personnes pour faire une promotion, a-t-il indiqué.
Les discussions ont été difficiles avec la Turquie notamment sur
l'ennemi sur lequel les combattants syriens devraient se focaliser.
Ankara souhaite que ces rebelles se battent autant contre le
régime de Damas que contre le groupe de l'Etat islamique, mais
Washington met l'accent avant tout sur le combat contre l'EI.
Les Etats-Unis ont envoyé une centaine de personnes en Turquie pour
préparer la mission d'entraînement, qui comptera, lorsqu'elle aura pris
son envol environ un millier d'Américains, formateurs ou éléments de
soutien.
Au total, 1.500 Syriens modérés sont considérés comme des recrues
potentielles pour l'instant, a rappelé vendredi le contre-amiral Kirby.
Le but est de former de 5 à 5.500 personnes sur l'année, selon lui.
Mais "s'il y a de la demande", et si "le processus de filtrage" est
efficace, l'objectif pourrait être revu à la hausse, a-t-il ajouté. (AFP, 28 février
2015)
Relations
régionales / Regional Relations
Erdogan dénonce fermement une volonté de "domination" de l'Iran
Le président islamo-conservateur turc a vertement critiqué les
activités de l'Iran au Yémen, où l'Arabie saoudite et des pays alliés
ont lancé une intervention militaire contre les rebelles chiites
soutenus par Téhéran, dénonçant une volonté de "domination" iranienne
dans la région.
"Nous soutenons l'intervention de l'Arabie saoudite au Yémen", a-t-il
répondu aux journalistes, cité par l'agence de presse
progouvernementale Anatolie.
"L'Iran déploie des efforts pour dominer la région. Comment cela
peut-il être tolérée" s'est-il interrogé avant d'appeler l'Iran, pays
voisin de la Turquie, à "retirer toutes ses forces du Yémen, de la
Syrie et de l'Irak".
"L'Iran doit changer de mentalité (...) Les agissements de l'Iran dans
la région dépassent les limites de la patience. Ces activités ont
provoqué un malaise aussi bien chez les Saoudiens que dans les pays du
Golfe", a continué l'homme fort de Turquie.
Dans un entretien accordé jeudi à la chaîne de télévision France 24, le
président turc avait indiqué que son pays pourrait songer à fournir une
"aide logistique" à l'Arabie saoudite dans son action militaire au
Yémen, sans préciser la nature exacte de cette assistance.
L'opération baptisée "Tempête décisive" a été déclenchée dans la nuit
par des frappes saoudiennes sur différentes positions des Houthis,
miliciens chiites qui ont pris le contrôle de plusieurs grandes villes
ces derniers mois et qui menaçaient de prendre la grande ville du sud,
Aden.
L'Iran chiite, qui dément soutenir les Houthis, a estimé que "cette agression ne donnera aucun résultat". (AFP, 26 mars
2015)
PCF: Stopper la spirale infernale qui conduit le Yemen vers la guerre civile
Les graves événements en cours au Yémen laissent à penser qu’une
situation de déstabilisation de l’ensemble de la péninsule arabique se
met progressivement en place.
Si le Yémen n’a que très rarement connu de période stable depuis la
réunification du pays en 1990, les récents affrontements et les
attentats du 20 mars revendiqués par Daesh, qui ont causé la mort de
142 personnes dans deux mosquées de Sanaa, risquent de polariser sur le
fait religieux une opposition politique et populaire au président Hadi,
aux tribus et groupes gouvernementaux, et contre la corruption.
La révolte houthie, une branche de l’islam chiite, et la fuite du
président Hadi risquent de plonger le pays un peu plus dans le chaos.
Le Yémen est déjà en proie aux entreprises de déstabilisation d'AQPA
(Al Qaïda dans la Péninsule arabique) et de Daesh, tous deux
d’obédience salafiste.
La rivalité exacerbée entre l’Arabie saoudite, qui a effectué un raid
aérien dans la nuit du 25 au 26 mars, et l’Iran, soupçonné de soutenir
la rébellion houthie, pour un leadership régional mais, au-delà de ces
pays, entre intérêts économiques divergents, sont en train de dégénérer
en une guerre civile et un conflit ouvert entre le royaume wahhabite et
les groupes pro-iraniens.
Or, s'enfoncer dans cette voie belliciste conduira le Yémen tout droit
dans un scénario « à l'irakienne » – la seule solution au conflit est
politique ; il est de la responsabilité de la France de stopper la
spirale infernale qui conduit le Yémen au chaos.
Le Parti communiste français appelle à un cessez-le-feu immédiat. Il
appelle particulièrement le Conseil de Coopération du Golfe arabique
ainsi que l’Organisation de la Conférence des États Islamiques à
prendre d’urgence les mesures permettant une issue politique et
négociée.
Le PCF demande au gouvernement français de soutenir les efforts de
l'émissaire de l'ONU, et de de prendre toute sa place dans les
initiatives multilatérales nécessaires pour mettre fin aux hostilités
et entamer un processus de dialogue national. (L'Humanité, 26 mars 2015)
45 morts dans une attaque anti-kurde en Syrie imputée à l'EI
Le bilan de la double attaque qui a visé vendredi une fête kurde dans
le nord-est de la Syrie s'élève à 45 morts, rapporte samedi une ONG
syrienne qui pointe du doigt le groupe Etat islamique (EI).
Et dans les provinces de Hama et de Homs (centre), au moins 82 membres
des forces du régime et des supplétifs ont été tués dans des attaques
menées également vendredi par l'EI, selon un nouveau bilan de
l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Il s'agit de l'une des journées les plus sanglantes de l'EI", a
affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, faisant état
en outre de l'exécution par l'EI de 13 personnes au cours des deux
derniers jours dans les zones qu'il contrôle dans les provinces de Deir
Ezzor, Homs et Damas, notamment pour "espionnage pour le compte du
régime" et "blasphème".
La double attaque, perpétrée à la veille de Norouz, le Nouvel an kurde,
dans la ville de Hassaké, n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, mais
selon M. Abdel Rahmane, "c'est bien l'EI qui est derrière le double
attentat".
"On compte désormais 45 morts, dont cinq enfants", selon le directeur de l'OSDH, qui avait fait état vendredi de 33 morts.
L'une des attaques a été perpétrée par un kamikaze en pleine fête,
tandis qu'une bombe a visé un autre rassemblement, quelques centaines
de mètres plus loin.
"Les Kurdes allumaient des bougies en soirée et il y a beaucoup d'enfants dans la rue", a affirmé M. Abdel Rahmane.
La fête de Norouz est célébrée dans de nombreux pays qui ont été des
territoires ou qui ont été influencés par l'Empire perse. Les Kurdes
célèbrent le Norouz durant la semaine de 21 mars et le considèrent
comme la fête la plus importante de l'année.
Les Unités de protection du peuple kurde (YPG), la milice kurde qui
combat les jihadistes dans le nord et le nord-est de la Syrie,
contrôlent avec le régime syrien la ville de Hassaké, mais l'EI a
attaqué à plusieurs reprises des localités environnantes.
Ban Ki-moon a dénoncé les agissements "méprisables" de l'EI qui incite à la violence confessionnelle entre communautés en Syrie.
Ces attaques "ne resteront pas impunies", a averti pour sa part le commandant kurde Joan Ibrahim sur une page Facebook des YPG.
De son côté, le ministère syrien des Affaires étrangères a envoyé
samedi un message à M. Ban et au président du Conseil de sécurité de
l'ONU sur les attaques de Hassaké, appelant notamment la communauté
internationale à "mettre un terme à sa politique de deux poids deux
mesures quand il s'agit de terrorisme".
"Le feu des terroristes ne s'arrêtera pas aux frontières de la Syrie
mais il se propagera à travers le monde", a prévenu le ministère, alors
le régime utilise le terme "terroristes" pour désigner tous ceux qui
cherchent à le renverser depuis mars 2011.
Selon l'agence de presse officielle Sana, il a appelé le Conseil à
"prendre des mesures contre les groupes terroristes et les Etats qui
les soutiennent ou les parrainent".
Ailleurs en Syrie, la guerre fait toujours rage entre régime et
rebelles. Dans la province méridionale de Deraa, berceau de la révolte
syrienne, l'armée de l'air du régime a lâché 12 barils d'explosifs sur
les quartiers rebelles de la localité de Bosra al-Cham, selon l'OSDH
qui n'a pas fait état de victime dans l'immédiat.
Le président Bachar al-Assad a démenti l'utilisation par ces troupes de
cette arme meurtrière, malgré les preuves apportées par des ONG
internationales et les condamnations de l'ONU. (AFP, 21 mars
2015)
Barzani promet de venger les combattants décapités par l'EI
Le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud
Barzani, a promis samedi de venger la décapitation par le groupe
extrémiste Etat islamique (EI) de trois combattants kurdes.
"Nous promettons aux familles de ces martyrs que leur sang n'aura pas
coulé en vain et que nous allons les venger", a dit M. Barzani dans une
déclaration diffusée sur internet. "Ceux qui tuent les peshmergas de
cette manière (...) verront comment la main des héros peshmergas les
atteindra".
Dans une vidéo diffusée dans la nuit de jeudi à vendredi, le groupe
jihadiste a revendiqué la décapitation de trois peshmergas (combattants
kurdes) irakiens et menacé d'en tuer d'autres si les forces kurdes
poursuivaient le bombardement de ses fiefs dans le nord de l'Irak.
La vidéo, diffusée sur les sites islamistes, débute avec des images de
personnes blessées conduites dans un hôpital et une voix off affirmant
qu'elles ont été touchées par des tirs de peshmergas.
Les trois prisonniers, habillés d'une combinaison orange et les mains
attachées derrière le dos, sont ensuite montrés à genoux. Puis ils sont
décapités.
Un combattant, s'adressant au président du Kurdistan Massoud Barzani,
lance: "A chaque roquette que vous tirerez contre les musulmans (...),
nous tuerons l'un de vos hommes entre nos mains".
La Maison Blanche a indiqué que le vice-président américain Joe Biden a
appelé samedi M. Barzani pour exprimer ses condoléances après les
décapitations.
Les deux hommes "conviennent que ces actes de brutalité inadmissibles
reflètent la vraie nature de l'EIIL (autre acronyme de l'EI) et
renforcent notre détermination collective à vaincre l'EIIL", selon la
Maison Blanche.
Les forces de la région autonome du Kurdistan, appuyées par les frappes
aériennes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis,
combattent dans le nord irakien les jihadistes de ce groupe responsable
de multiples atrocités.
L'EI s'est emparé de larges pans de territoires en Irak en juin 2014,
rencontrant quasiment aucune résistance des forces gouvernementales,
dont un grand nombre avaient fui devant sa progression. Les peshmergas
avaient profité de la débandade de l'armée pour mettre la main sur
certains territoires.
Mais l'armée, aidée des forces kurdes, de miliciens chiites et de
tribus sunnites, a réussi à reprendre un peu de terrain ces derniers
mois. (AFP, 21 mars
2015)
L'espion ayant aidé trois Britanniques transférait de l'argent à l'organisation
L'agent étranger qui avait aidé trois jeunes filles britanniques à
rejoindre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie le 17 février, était
un passeur pour les jihadistes à qui il remettait de l'argent, ont
rapporté les médias locaux, dimanche.
La Turquie avait annoncé jeudi qu'elle avait arrêté un agent de
renseignement à la solde d'un pays non identifié de la coalition menée
par les Etats-Unis, et qu'il était de nationalité syrienne".
Le journal turc Milliyet a révélé que l'homme, un dentiste surnommé
"Docteur Mehmed Resid", avait déclaré lors d'un interrogatoire avec la
police turque, que l'argent qu'il remettait aux militants de l'EI lui
était envoyé de l'étranger.
Selon Milliyet, l'agent a indiqué qu'il avait retiré l'argent envoyé à
son nom par le biais des services de transfert de la Western Union, et
qu'il l'avait ensuite remis à des bijoutiers syriens à Sanliurfa, ville
du sud-est de la Turquie, près de la frontière syrienne.
Les bijoutiers ont ensuite contacté leurs collègues en Syrie afin de
remettre l'argent à un intermédiaire qui devait venir sur place le
chercher.
L'agent a aussi indiqué que son frère, qui habite à Raqqa, ville
syrienne devenue un bastion des combattants jihadistes, avait également
reçu de l'argent des mains des bijoutiers avec pour mission de le
remettre aux jihadistes.
Le journal n'a pas indiqué qui avait envoyé l'argent en premier lieu, simplement qu'il venait de l'étranger.
Une vidéo diffusée vendredi montre l'agent en train d'aider les trois
adolescentes à monter dans une voiture à Sanliurfa avant leur départ
pour la Syrie.
Les trois amies, Kadiza Sultana, 16 ans, Shamina Begum et Amira Abase,
toutes deux âgées de 15 ans, ont pénétré en Syrie le 17 février après
avoir voyagé en avion de Londres à Istanbul. Elles s'étaient rendues en
bus jusqu'à Sanliurfa, d'où elles auraient ensuite franchi la frontière.
Le Premier ministre turc Mevlut Cavusoglu a déclaré cette semaine que
l'homme qui est en garde à vue ne venait pas d'un pays membre de
l'Union européenne, ni des Etats-Unis.
Des pays du Golfe, dont l'Arabie Saoudite et le Qatar, participent
également à la coalition internationale contre l'EI, de même que
l'Australie et le Canada.
Il y a eu beaucoup de spéculations autour du véritable employeur de l'espion présumé.
Les autorités turques n'ont pas donné plus de détails mais les médias
turcs ont rapporté que l'homme était un agent du renseignement
canadien. Une thèse réfutée par le Canada.
L'espion présumé a déclaré à la police turque qu'il avait contacté
l'ambassade du Canada en Jordanie et qu'il avait également donné des
renseignements à la police jordanienne, selon Milliyet.
"On m'a donné le renseignement que des jeunes en Jordanie étaient
spécialement formés pour rejoindre l'EI et j'ai passé cette information
à l'ambassade du Canada", a-t-il indiqué. L'homme a précisé qu'il avait
autrefois fourni des renseignements à la police jordanienne par le
biais des autorités canadiennes.
Le quotidien pro-gouvernemental Sabah a affirmé que l'espion avait aidé 150 personnes à rejoindre l'EI depuis juin 2013.
La police turque a saisi des documents révélant que l'homme avait
accueilli de nouvelles recrues venant de pays étrangers, aux aéroports
turcs, et qu'il les avait ensuite accompagnés à la frontière syrienne,
selon le journal.
La Turquie est souvent accusée par les pays occidentaux de ne pas
prendre les mesures adéquates pour endiguer le flux de combattants
jihadistes transitant sur son sol pour se rendre en Syrie.
La Turquie a reproché le mois dernier au Royaume-Uni d'avoir tardé à
l'informer du départ de Londres et de l'arrivée à Istanbul des trois
adolescentes.
(AFP, 15 mars
2015)
Ankara arrête un agent ayant aidé 3 Britanniques à rejoindre l'EI
La Turquie a annoncé jeudi avoir arrêté un agent étranger qui avait
aidé trois jeunes filles britanniques à rejoindre le groupe Etat
islamique en Syrie le 17 février.
Cet agent "travaillait pour le service de renseignement d'un pays de la
coalition" menée par les Etats-Unis dans la région, a indiqué le
ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, dans une
interview télévisée reprise par l'agence de presse officielle Anatolia.
Il a précisé que le pays en question n'était ni les Etats-Unis ni un
pays de l'Union européenne.
Le ministre n'a pas précisé où l'espion présumé avait été arrêté. Il a
ajouté avoir informé son homologue britannique Philip Hammond de ce
développement.
Trois amies proches, Kadiza Sultana, 16 ans, Shamina Begum et Amira
Abase, ces deux dernière âgées de 15 ans, ont pénétré en Syrie le 17
février après avoir voyagé en avion de Londres à Istanbul. Elles
s'étaient rendues en bus jusqu'à la ville turque de Sanliurga, près de
la frontière syrienne, selon l'enquête.
La Turquie avait reproché aux autorités britanniques d'avoir tardé à
annoncer le départ des trois adolescentes de leur territoire.
Elle a souligné avoir besoin de recevoir de telles informations avant
l'arrivée sur son territoire pour pouvoir endiguer le flot de
jihadistes. (AFP, 13 mars
2015)
Les kurdes stoppent une offensive de l'EI contre la ville kurde de Ras al-Ain
Les combattants kurdes ont réussi jeudi à stopper une offensive lancée
par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) contre la ville kurde de
Ras al-Ain, dans le nord de la Syrie, selon une ONG.
Mais, sur le même front, l'EI a pris l'avantage sur les forces kurdes
en avançant à Tall Tamer, une autre localité clé dans la province de
Hassaké, a ajouté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le groupe jihadiste avait lancé une offensive majeure mercredi pour
tenter de conquérir Ras al-Ain, située près de la frontière avec la
Turquie. L'EI veut aussi conquérir Tall Tamer, ce qui lui permettrait
de contrôler les routes reliant ces localités à Mossoul, la deuxième
ville d'Irak que les jihadistes ont saisie en juin.
"Les jihadistes de l'EI ont pris le village de Tal Nasri et ils sont à
500 mètres de la localité de Tall Tamer", a indiqué à l'AFP le
directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Selon lui, 22 combattants kurdes et au moins 18 jihadistes ont péri
dans les combats, et des dizaines d'autres personnes sont mortes dans
les combats près de Ras al-Ain.
Ras al-Ain, qui comptait environ 50.000 habitants avant la guerre,
dispose d'un point de passage menant à Ceylanpinar en Turquie. Les
villages alentours sont contrôlés par les Unités de protection du
peuple (YPG), la principale force kurde en Syrie.
L'offensive contre la ville intervient quelques semaines après que les
combattants kurdes ont finalement chassé l'EI de Kobané, un peu plus à
l'ouest sur la frontière turque.
Les forces kurdes et leurs alliés ont depuis reconquis une large partie
des territoires alentours, et commencent à se diriger vers la province
de Raqa, plus à l'est.
(AFP, 12 mars
2015)
La Turquie ferme deux postes frontières avec la Syrie
La Turquie a fermé dimanche deux postes frontières avec la Syrie en
raison d'affrontements entre des factions rivales de rebelles syriens
dans le pays voisin, a rapporté lundi l'agence de presse Dogan.
Selon la même source, le gouvernement turc a suspendu les arrivées au
poste frontière d' Oncupina, dans la province méridionale de Kilis,
ainsi qu' au poste frontière de Cilvegozu, dans la ville de Reyhanli de
la province méridionale du Hatay, et ne laisse plus passer que les
citoyens syriens qui veulent retourner dans leur pays et les camions de
transport à destination de la Syrie.
Les affrontements entre l' armée syrienne libre et les combattants de
l' État islamique (EI) se sont intensifiés dans la ville syrienne d'
Azaz concomitamment avec les opérations militaires du régime syrien
près l' Alep, à proximité du poste frontière turc d' Oncupinar.
La Turquie rencontre des difficultés pour protéger sa frontière car le
conflit syrien voisin déborde sur le territoire turc, notamment avec l'
arrivée d' un certain nombre de réfugiés et de passeurs illégaux.
L' armée turque utilise des méthodes technologiques sophistiquées, notamment des cameras thermiques, pour protéger sa frontière. (Xinhua, 9 mars 2015)
Le président syrien accuse Erdogan de favoriser l'extrémisme
Le président syrien Bachar al-Assad a accusé mardi son homologue turc
Recep Tayyip Erdogan de favoriser l'extrémisme, lors d'une rencontre à
Damas avec une délégation de l'opposition turque.
"Erdogan mène une politique destructrice qui ne sert en rien l'intérêt
des peuples, en soutenant les forces takfiri" (extrémistes musulmans,
ndlr), a déclaré M. Assad, cité par l'agence officielle Sana.
Jadis alliée de Damas, la Turquie a rompu ses relations avec le régime
d'Assad après l'éclatement de la révolte en Syrie en 2011, transformée
depuis par la répression du régime syrien en une guerre civile
sanglante qui a fait plus de 210.000 morts.
La Turquie, qui s'est rangée aux côtés de l'opposition syrienne,
accueille 1,6 million de réfugiés syriens. Damas accuse Ankara
d'entraîner les rebelles syriens et de faciliter leur entrée en Syrie.
(AFP, 3 mars
2015)
Le président égyptien en visite en Arabie au même moment qu'Erdogan
Le chef de l'Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi a rencontré dimanche
le roi Salmane d'Arabie saoudite, dont le pays entretient de proches
relations avec le Caire depuis la mise à l'écart du président islamiste
Mohamed Morsi en juillet 2013.
M. Sissi a été accueilli, à son arrivée à Ryad, par le roi Salmane, qui
a accédé au trône à la mort de son demi-frère Abdallah en janvier, a
rapporté l'agence officielle SPA.
Les deux chefs d'Etat se sont ensuite entretenus de "la coopération
bilatérale (...), ont proclamé la profondeur de leur relation
stratégique et leur volonté de la renforcer", détaille SPA, ajoutant
qu'ils avaient également abordé des dossiers régionaux et
internationaux.
Dans une interview à la chaîne de télévision panarabe Al-Arabiya (à
capitaux saoudiens), M. Sissi a affirmé que les relations bilatérales
avec Ryad ne souffraient d'aucune mésentente.
La visite de M. Sissi en Arabie saoudite coïncide avec celle du
président turc Recep Tayyip Erdogan, mais les deux chefs d'Etat ne se
sont pas rencontré.
M. Erdogan a effectué, dans la nuit de samedi à dimanche, un petit
pèlerinage à la Mecque (ouest de l'Arabie) avant de se rendre dimanche
à Médine.
Les deux pays sont brouillés, l'Egypte accusant la Turquie de soutenir
les Frères musulmans en Egypte contre lesquels M. Sissi mène une dure
répression. (AFP, 2 mars
2015)
Le Premier ministre libyen accuse la Turquie de livrer des armes aux islamistes
La Libye compte deux gouvernements : l’un, installé à Tripoli, est
soutenu par la puissante milice islamiste Fajr Libya, l’autre, replié à
Tobrouk et reconnu par la communauté internationale, est dirigé par
Abdallah al-Thani. Et les deux s’affrontent depuis l’été, ce qui laisse
le champ libre aux groupes jihadistes, dont ceux qui ont fait
allégeance à l’État islamique (EI).
Pour le moment, la priorité des Nations unies est de favoriser un
règlement politique à la crise libyenne. Seulement, au vu de la forte
opposition entre les deux camps, autant vouloir marier une carpe à un
lapin… Et visiblement, aucun des deux n’entend faire de concessions.
Ainsi, le chef du gouvernement légal a déploré, cette semaine, le refus
de la communauté internationale de livrer des armes à l’armée régulière
libyenne afin que ces dernières puissent combattre les milices
islamistes. Embargo oblige…
« L’Aube libyenne [ndlr, Fajr Libya] fait partie de ces groupes
islamistes qui reçoivent des armes, des munitions et du matériel du
monde entier », a ainsi avancé M. al-Thani. « Mais l’Amérique et la
Grande-Bretagne ont d’autres idées, qui ne servent pas les intérêts du
peuple de Libye », a-t-il ajouté, lors d’un entretien diffusé par la
chaîne de télévision Al Arabiya.
Quelques jours plus tard, le Premier ministre libyen a été plus précis
au sujet de ces armes livrées à la milice islamiste, qui a pris le
contrôle de Tripoli en août dernier après en avoir chassé les brigades
de Zenten, proches des milieux libéraux.
« La Turquie est un Etat qui ne se comporte pas honnêtement avec nous.
Elle exporte des armes afin que les Libyens s’entretuent », a accusé
Abdallah al-Thani dans un entretien accordé le 27 février à la chaîne
égyptienne CBC. Et il a également reproché au Qatar de soutenir le
gouvernement installé à Tripoli.
Ces accusations ne sont pas nouvelles. En juin 2014, l’ex-général
général Khalifa Haftar, qui a levé des troupes pour combattre les
jihadistes présents en Cyrénaïque, avait affirmé que le Qatar et la
Turquie encourageaient « le terrorisme » en Libye.
La diplomatie turque n’a pas tardé à réagir aux propos de M. al-Thani.
« Au lieu de toujours répéter les mêmes allégations sans fondement,
nous ne pouvons qu’inciter le gouvernement libyen à soutenir les
efforts des Nations unies en vue d’un accord politique », a affirmé
Tanju Bilgic, son porte-parole. « Notre politique envers la Libye est
très claire : nous sommes contre toute ingérence extérieure et nous
appuyons sans réserve le dialogue politique en cours mené sous l’égide
des médiateurs de l’ONU », a-t-il ajouté.
Reste que la Turquie est l’un des rares pays à avoir reçu publiquement
des représentants de la milice Fajr Libya. En outre, comme le Qatar,
elle soutient les Frères Musulmans. Or, la confrérie est considérée
comme étant un mouvement terroriste par l’Égypte, l’Arabie Saoudite et
les Émirats arabes unis. D’ailleurs, le soutien qui lui apporte Doha a
été à l’origine d’une brouille au sein du Conseil de coopération du
Golfe (CCG).
Par ailleurs, le Premier ministre libyen a averti que les positions
tenues par l’EI dans son pays pourraient à nouveau être bombardées. « À
chaque fois qu’il y aura un danger et une menace, il y aura des frappes
aériennes, en coordination totale entre l’Egypte et la Libye », a-t-il
dit.
Pour rappel, l’Égypte a bombardé la ville libyenne de Derna, fief de
l’EI, au lendemain de la diffusion de la décapitation de 21 de ses
ressortissants de confession chrétienne, enlevés à Syrte par les
jihadistes en décembre dernier.
En outre, Abdallah al-Thani a une nouvelle fois exprimé son inquiétude
au sujet de l’expansion de l’EI dans son pays. L’organisation jihadiste
est « très bien implantée dans la région de Syrte (nord) et ne cache
pas sa présence à Tripoli et si on ne fournit pas aux militaires les
armes dont ils ont besoin, le groupe va se déployer dans toute la Libye
», a-t-il affirmé. Et de prévenir que si les jihadistes ne sont pas
combattus, ils seraient un danger non seulement pour le nord de
l’Afrique « mais aussi pour l’Europe». (www.egaliteetreconciliation.fr/)
Up to 373 Assyrians Captured By ISIS, Executions Have Begun
According to Assyrian leaders in Hasaka, the
number of Assyrians captured by ISIS is as high as 373. There are 150
confirmed captives whose names are known. Various news agencies
reporting today raised the number of captured Assyrians to 250.
Aid to the Church in Need is reporting that some of the captured
Assyrians have been executed. The Aleteia news agency is reporting that
up to 350 Assyrians may have been captured, and that executions have
begun. Aleteia reports that 12 fighters from the Assyrian village of
Tel Hurmiz, two of them women, have been executed by ISIS.
According to Assyrian fighters in Tel Tamar, ISIS has withdrawn from
the Assyrian villages of Tel Goran, Tel Shamiran and Tel Jazira. But
residents and fighters have not reentered the villages for fear of
booby traps left by ISIS.
Assyrian sources in Hasaka say ISIS claims to have sent pictures of the
captured Assyrians to the U.S. government with an ultimatum to stop
airstrikes against them else all Assyrians will be killed.
Funeral services were held yesterday for the 9 Assyrian fighters killed while fighting ISIS. (AINA, Feb 28, 2015)
Syriacs urge international help against isis terror
Middle East Diplomatic (MED) - In a press
release, the Christian European Syriac Union (ESU) calls to the EU, US,
UN and international community to act quickly and to prevent a new
massacre against religious and ethnic minorities in the Syria and
Middle East.
Last Monday, the terror bands of isis attacked several Syirac-Assyrian
Christian villages in Khabour region in the Al-Hassaka governorate in
Kurdish region in Syria and captured over 100 women and children.
While the Syriac and Kurdish forces are defending the local population,
the need for international support and intervention is more than
urgent, say the European Syriac Union (ESU).
Back in January isis has entered the town of Tal Hourmiz in Khabur
region and treated the local population to remove crosses from the
church bells or it will bomb the church and other Christian symbols and
monuments in the town. The Syriac Military Council (MFS), the Sutoro
(Christian police) and the Khabur Guards in cooperation with the
Kurdish forces YPG / YPJ had been able to push back ISIS and regained
control over Tal Hourmiz town, but they are now facing a new brutal
wave of attacks.
Rima Tüzün, Head of Foreign Affairs of European Syriac Union, believe
that although they have succeeded to prevent much of the isis movement,
a military support from the International Coalition is crucial. She
urges the European Union, the member states of EU and the United States
of America to support the political and military forces of Syriac
people in Syria and other countries of the Middle East. “Without Syriac
Christian people in the Middle East a democratic and pluralistic
society cannot exist”, says Tüzün.
Also Johny Messo, the President of the World Council of Arameans
(Syriacs) (“WCA”), expresses his deep concerns about the ongoing
situation: “For years we have called upon the UN Member States to speak
up against these atrocity crimes, and to prevent new ones from taking
place. Today we find ourselves once again speechless considering their
deafening silence and indifference towards the Aramean people. We
demand from politicians to raise their moral voice, to investigate
these ongoing crimes against humanity and to do something, anything, to
break this wall of silence.” (
by Roni Alasor / Lorin Sarkisian, med-diplomatic@hotmail.com)
Chypre
et la Grèce / Cyprus and Greece
Immigration
/ Migration
Thousands bid farewell to MLKP fighter Ivana Hoffmann
Thousands bid farewell to MLKP (Marxist Leninist Communist Party)
fighter Ivana Hoffmann (Avaşin Tekoşin Güneş), who lost her life
fighting ISIS attacks in Cizirê Canton of Rojava, West Kurdistan, on 7
March, in the German city of Duisburg yesterday.
The commemoration organized by Kurdish Women's Movement in Europe
(TJK-E) and Socialist Women's Union (SKB) started with a march from
Amtsgericht Hamborn to the Duisburg Cemetery.
Some five thousand people joined the march, including representatives
of many left-wing and socialist organizations, TJK-E, SKB, PYD, German
Marxist-Leninist Communist Party and NAV-DEM, as well as PYD
Co-president Salih Muslim, HDP Co-president Figen Yüksekdağ, KCD-E
Co-president Dilşa Osman.
Following an-hour march, the mass reached the cemetery where
representatives of various organizations held speeches praising the
fraternity and solidarity of peoples.
The first speech on behalf of MLKP Women's Organization said that;
"Comrade Ivana was martyred fighting for the freedom of peoples. She is
a symbol of freedom. She died defending the Assyrian, Syriac, Kurdish
and Arab peoples. We commemorate the Til Temir martyrs with respect.
Comrade Ivana will be living in our struggle. We call on all women to
claim the struggle of Ivana."
Songül Talay who spoke on behalf of TJK-E called attention to the
women's struggle in Rojava, said; "Comrades Arin Mirxan and Ivana
Hoffmann became a symbol of the freedom struggle of the women and
peoples against ISIS gangs in Rojava. We call on everyone to join the
struggle."
PYD (Democratic Union Party) Co-president Salih Muslim said he bowed
respectfully before the Hoffmann family, adding; "The fight we have
been giving against the ISIS gangs in Rojava is a resistance for
humanity against barbarians -the servants of imperialists- that know no
values and attack all human values, killing women and children. This
humanitarian struggle of the Rojava people has become an international
one today. German citizen Ivana Hoffmann, Australian YPG fighter Ashley
Johnston, British fighter Erik Konstandeno Scorfield are all an example
proving this truth. We will pursue the struggle of these martyrs.
Humanity is reborn in Mesopotamia and resounding across the world.
Rojava is going to win as long as there are fighters like Ivana
Hoffmann."
Speaking after, HDP (Peoples' Democratic Party) Co-president Figen
Yüksekdağ said that the world revolution has been ignited in Rojava and
is expanding to the world now. "Revolutionaries such as Ivana Hoffmann,
Serkan Tosun, Nejat Suphi Ağırnaslı didn't go to Rojava to support the
fight, as they were already a part and owner of this struggle. Ivana
Hoffmann became a light for the peoples and this light should be made
brighter." Yüksekdağ also called on women and youths to support the
struggle of Ivana and her comrades.
The ceremony which witnessed emotional moments and drew intense
interest from the German press continued with the reading out of
messages sent by the TKP / ML and Internationalist Brigade in Rojava.
Following the official ceremony, Hoffman was laid to rest by her family. (ANF, March 15, 2015)
Mort d'une Allemande qui combattait aux côtés des Kurdes
Une jeune Allemande a été tuée dans le nord-est de la Syrie où elle
combattait aux côtés des forces kurdes contre le groupe Etat islamique
(EI), a-t-on appris dimanche auprès de l'Observatoire syrien des droits
de l'Homme (OSDH).
"Une jeune Allemande âgée d'une vingtaine d'années a été tuée ces
dernières heures alors qu'elle combattait aux côtés des Unités de
protection du peuple kurde (YPG), la principale force kurde en Syrie,
dans le secteur de la localité de Tall Tamer, théâtre de combats
violents depuis hier entre Kurdes et EI", a déclaré à l'AFP le
directeur de cette ONG, Rami Abdel Rahmane.
Jihadistes et kurdes se disputent âprement le contrôle de Tall Tamer,
une localité stratégique de la province de Hassaké dans le nord-est de
la Syrie, où les combats ont fait 40 morts, selon l'OSDH.
Il s'agit du troisième ressortissant occidental à avoir trouvé la mort
en moins de deux semaines dans les rangs des combattants kurdes en
Syrie. Un Britannique, Konstandinos Erik Scurfield, est mort mardi
dernier des suites de blessures subies la veille lors de combats dans
la province de Hassaké, et un Australien a été tué dans la même
bataille.
La mort de la combattante allemande survient alors que le monde célèbre
ce dimanche la Journée internationale des droits des femmes.
Les femmes occupent une place importante sur le plan militaire au sein
des forces kurdes. Elles représentent 35% des YPG soit quelque 7.000 de
combattantes, qui ont reçu le même entraînement et enseignements que
leurs camarades masculins.
Plusieurs dizaines d'Occidentaux auraient rejoint les rangs des YPG en
Syrie ainsi que d'autres milices combattant l'EI. Un chiffre très
inférieur aux milliers d'Occidentaux ayant rejoint l'EI. (AFP, 9 mars
2015)
Interpellation d'une jeune Belge de retour de Syrie, son compagnon arrêté en Turquie
Une jeune Belge, expulsée de Turquie où elle a été interceptée jeudi à
son retour de Syrie avec son compagnon et son enfant, a été interpellée
dimanche à son arrivée en Belgique pour être entendue par la justice,
ont annoncé le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders et le
parquet fédéral.
La jeune femme, originaire de Charleroi, avait quitté la Belgique en
2014 avec son fils agé de 4 ans pour se rendre en Syrie. Sa disparition
avait été signalée aux autorités turques.
"L'enquête a permis de révéler qu'après avoir rencontré un nouveau
compagnon, celle-ci avait quitté avec son fils la Belgique pour
rejoindre volontairement et clandestinement la Syrie", a
précisé le parquet fédéral.
L'homme, la jeune femme et l'enfant ont été interceptés jeudi par
les autorités turques à la frontière avec la Syrie. La jeune femme et
l'enfant ont été renvoyés en Belgique.
"A son arrivée, la jeune femme a été interpellée par la police
judiciaire de Charleroi pour être entendue sur sa disparition et son
séjour durant huit mois en Syrie. Au terme de cette audition, le juge
d'instruction décidera des suites à réserver en tenant compte des
éléments du dossier et de l'état de santé de la jeune femme", a indiqué
le parquet fédéral.
"Il y a évidemment des questions qui vont être posées, mais nous allons
surtout les accueillir, en espérant que l'enfant soit en bonne santé.
Pour ce qui est de la maman, il y aura un certain nombre de questions à
lui poser", a expliqué Didier Reynders cité par la RTBF.
Le compagnon de la jeune femme a été arrêté par les autorités turques.
"Il y a une enquête en cours en Turquie pour son compagnon, qui est
quand même parti vers la Syrie et a suivi un certain nombre
d'entraînements, notamment au maniement des armes, semble-t-il", a
commenté Didier Reynders. "Il est donc normal que l'on voit quel a été
son rôle. Et on verra d'ailleurs si des enquêtes doivent aussi être
menées en Belgique". (AFP, 8 mars
2015)
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