Droits
de l'Homme / Human Rights
14 People Detained for ‘Propagandizing for Terror Groups’ on Social Media
14 people including Freedom and Solidarity Party (ÖDP) Central
Executive Board and United June Movement Executive Board member Onur
Kılıç and Community Centres İzmir Branch Executive Board member Onur
Kılıç have been taken into custody over their social media posts.
In the house raids launched in this morning (June 30), cell phones and computers were seized.
“PKK, TKPML, DHKP-C, THKP-C, BÖG…”
According to a statement issued by the ÖDP, Kılıç was charged with
“Propagandizing for PKK, TKPML, DHKP-C, THKP-C, BÖG by means of social
media posts” and “Insulting the president”.
In its statement, the ÖDP said “Our Central Executive Board member Onur
Kılıç was arrested again for insulting president two weeks ago. This
arrest is just like the previous one a part of the systematical attack
the AKP carries on to oppress the opposition”.
Release of all the detainees was demanded in the statement and a call was made for the “Justice March”.
(BIA, June 30, 2017)
La police fait usage de balles en caoutchouc pour disperser la "Gay Pride"
La police turque a fait usage de balles en caoutchouc dimanche pour
empêcher des manifestants de tenir la parade annuelle de la "Gay Pride"
sur la place Taksim au centre d'Istanbul, au lendemain d'une
interdiction de ce rassemblement décidée par les autorités locales.
La police a tiré des balles en caoutchouc vers un groupe d'environ 40 manifestants, a rapporté un journaliste de l'AFP.
De petits groupes se sont rassemblés sur la place Taksim pour une
Marche des fiertés LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et
intersexe) malgré l'interdiction des autorités, alors que les policiers
étaient plus nombreux que les participants.
Au moins quatre personnes ont été interpellées.
Les organisateurs avaient auparavant réitéré leur détermination à
maintenir la manifestation, interdite pour la troisième année
consécutive et qui coïncidait cette fois avec le premier jour de la
fête célébrant la fin du mois de jeûne musulman du ramadan.
Après des menaces de groupes conservateurs et d'extrême droite, les
autorités avaient annoncé samedi interdire cette manifestation pour
préserver "l'ordre public" et la "sécurité des touristes".
Les organisateurs avaient alors annoncé qu'ils maintiendraient
l'événement et encore affiché dimanche leur détermination, assurant
dans un communiqué : "nous n'avons pas peur, nous sommes là, nous ne
changerons pas. Vous avez peur, vous changerez et vous vous y
habituerez".
Avant la manifestation sur la célèbre place Taksim, d'importantes
forces de police présentes dans le quartier avaient bouclé plusieurs
accès, selon une journaliste de l'AFP.
La Marche des fiertés d'Istanbul avait rassemblé en 2014 des dizaines
de milliers de personnes et constituait l'un des principaux événements
LGBT au Moyen-Orient.
Elle est interdite depuis 2015 lorsque, selon l'association des LGBTI,
les autorités avaient mis en cause la coïncidence de l'événement avec
le ramadan.
En 2016, l'interdiction avait invoqué des raisons de sécurité alors que
le pays était frappé par des attentats meurtriers liés aux jihadistes
du groupe Etat islamique ou aux séparatistes kurdes.
Dans un cas comme dans l'autre, les manifestants avaient bravé ces
interdictions et avaient été dispersés violemment par les forces de
l'ordre.
Cette semaine, onze militants ont été jugés à Istanbul pour avoir bravé
l'interdiction de la Gay Pride de 2016, mais ils ont été acquittés.
Les années précédentes, ces manifestations s'étaient déroulées sans incidents.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan est accusé par ses opposants de
conduire une islamisation rampante de la société. Ses commentaires
conservateurs sur les femmes et la famille enflamment régulièrement la
critique mais il se garde généralement d'évoquer publiquement les
questions liées à l'homosexualité.
En 2010 toutefois, la ministre de la Famille et de la Femme Aliye Selma
Kavaf avait suscité la colère des défenseurs des droits des homosexuels
en qualifiant l'homosexualité de "désordre biologique" et
"maladie" devant être soignée.
L'homosexualité n'est pas pénalement réprimée en Turquie, mais l'homophobie y reste largement répandue.
(AFP, 25 juin
2017)
23 condamnations à perpétuité dans le premier verdict prononcé à Ankara
Un tribunal d'Ankara a prononcé jeudi 23 peines de prison à perpétuité
dans le cadre du premier verdict prononcé dans la capitale en lien avec
le putsch manqué du 15 juillet, a rapporté l'agence progouvernementale
Anadolu.
Les 23 personnes ont été condamnées pour tentative de renversement de
l'ordre constitutionnel et privation de liberté d'un individu, selon
Anadolu.
Parmi eux, 18 ont écopé de peines de prison à perpétuité aggravée et
douze ans d'emprisonnement et 5 ont été condamnés à la perpétuité et
dix ans, poursuit l'agence.
Selon le procureur, les putschistes ont obligé le secrétaire général de
la présidence Fahri Kasirga à entrer dans une ambulance et l'ont emmené
dans une base de l'armée de l'air à Ankara, depuis laquelle le putsch
aurait été organisé.
Deux accusés ont été acquittés au cours de ce procès.
Près de 250 personnes ont été tuées la nuit du 15 au 16 juillet, sans
compter les putschistes présumés, et des milliers de personnes ont été
blessées.
Ankara accuse Fethullah Gülen, un prédicateur islamiste installé aux
Etats-Unis, d'être le cerveau du putsch manqué, ce que l'intéressé
dément fermement.
Les procédures judiciaires lancées après le putsch avorté sont d'une
ampleur sans précédent en Turquie. Près de 50.000 personnes ont été
arrêtées lors de purges engagées après le 15 juillet et l'instauration
de l'état d'urgence. (AFP, 15 juin
2017)
Un tribunal de l'ONU "regrette" la condamnation d'un de ses juges
Un tribunal de l'ONU a condamné jeudi la peine de prison prononcée par
la justice turque à l'encontre d'un de ses juges pour appartenance à la
mouvance du prédicateur Gülen, accusé d'avoir ourdi le putsch manqué de
juillet.
Le Turc Aydin Sefa Akay, l'un des magistrats du Mécanisme pour les
tribunaux internationaux des Nations unies (MTPI), a écopé à Ankara
mercredi d'une peine de sept ans et demi de prison.
Le président du MTPI, le juge Theodor Meron, "regrette profondément cet
acte des autorités turques, une violation du statut protégé du juge
Akay dans le cadre juridique international", selon un
communiqué du tribunal basé à La Haye.
L'arrestation de M. Akay en septembre dernier, sa détention et l'action
en justice menée contre lui "sont incompatibles" avec son "immunité
diplomatique", a affirmé le MTPI.
Theodor Meron reste "profondément préoccupé", même s'il s'est réjoui de
la remise en liberté provisoire du juge turc jusqu'à la fin des
procédures en appel, parlant d'une "question humanitaire".
Il a appelé Ankara à "prendre des mesures urgentes pour respecter le
statut protégé du juge Akay et pour résoudre la situation conformément
au droit international".
Aydin Sefa Akay a été reconnu coupable d'être "membre d'une
organisation terroriste armée". Il est accusé par les autorités turques
de faire partie de la mouvance du prédicateur turc exilé aux Etats-Unis
Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme l'instigateur de la tentative
de coup d'Etat du 15 juillet.
M. Akay a farouchement nié ces accusations, ce qui a provoqué un tumulte parmi la communauté juridique internationale.
Le principal élément sur lequel s'est appuyé le tribunal d'Ankara pour
condamner M. Akay est la présence dans son téléphone de l'application
de messagerie cryptée Bylock, qui était, selon les autorités turques,
l'outil de communication des putschistes.
Le tribunal a ordonné sa remise en liberté avec interdiction de sortie
du territoire pendant la durée des procédures en appel, selon l'agence
de presse Dogan. Si sa condamnation est confirmée, M. Akay retournera
en prison pour purger sa peine.
Son incarcération a paralysé certaines procédures du MTPI. Le juge Akay
était en effet chargé depuis juillet avec quatre autres juges
d'examiner la demande en révision du jugement présentée par l'ancien
ministre rwandais Augustin Ngirabatware, poursuivi par le Tribunal
pénal international pour le Rwanda (TPIR) pour sa participation au
génocide de 1994. (AFP, 15 juin
2017)
Un député d'opposition condamné à 25 ans de prison pour "espionnage"
Un député du principal parti d'opposition au président turc Recep
Tayyip Erdogan a été condamné mercredi à 25 ans de prison pour
"espionnage" par un tribunal d'Istanbul qui a ordonné son placement
immédiat en détention, ont rapporté les médias turcs.
Enis Berberoglu, du Parti républicain du peuple (CHP,
social-démocrate), a été reconnu coupable d'avoir fourni au quotidien
d'opposition Cumhuriyet une vidéo affirmant montrer l'interception, en
janvier 2014 à la frontière syrienne, de camions appartenant aux
services secrets turcs (MIT) et transportant des armes en Syrie.
Cette affaire avait fait scandale et provoqué la fureur du président
Erdogan, qui avait promis au rédacteur en chef de Cumhuriyet de
l'époque, Can Dündar, qu'il en "paierait le prix".
M. Berberoglu, qui comparaissait libre mercredi, a été incarcéré
immédiatement après l'annonce du verdict par le tribunal, a rapporté
l'agence progouvernementale Anadolu.
C'est la première fois qu'un député du CHP, parti fondé par le père de
la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk, est écroué depuis la levée
de l'immunité parlementaire l'année dernière.
Le CHP, dont plusieurs députés ont condamné une arrestation "politique", a immédiatement tenu une réunion extraordinaire.
A l'issue de cette réunion, le chef du parti, Kemal Kilicdaroglu, a dit
"ne certainement pas accepter" le verdict du tribunal, influencé, selon
lui, par "le palais", une référence implicite au chef de l'Etat.
"Il n'y a aucun juge parmi eux, ils ne rendent pas la justice", a-t-il lancé.
Les députés CHP ont par ailleurs quitté le Parlement en pleine séance en signe de protestation, selon les médias turcs.
"Vous ne m'oublierez pas, et je ne vous oublierai pas non plus", a
lancé M. Berberoglu, peu avant d'être emmené par des policiers, selon
une vidéo publiée par les médias turcs. "Honte à ceux qui sont
responsables de cette injustice", a-t-il ajouté.
Publié à quelques jours des élections législatives de juin 2015,
l'article et la vidéo incriminés avaient provoqué la fureur du
président turc, dont le gouvernement a toujours catégoriquement nié
tout soutien aux groupes islamistes hostiles au président syrien Bachar
al-Assad, dont il réclame avec insistance le départ depuis le début de
la guerre civile en Syrie.
Les autorités avaient alors affirmé que le convoi intercepté contenait de "l'aide" destinée à la minorité turkmène de Syrie.
Le gouvernement turc est régulièrement accusé par des ONG de défense
des droits de l'homme de vouloir étouffer toute voix critique, en
particulier depuis la tentative de coup d'Etat du 15 juillet dernier,
qui a été suivie de purges d'une ampleur inédite.
(AFP, 14 juin
2017)
Un juge de l'ONU condamné à 7,5 ans de prison
Un juge turc de l'ONU a été condamné mercredi par un tribunal d'Ankara
à sept ans et demi de prison pour appartenance à la mouvance du
prédicateur Gülen, accusé d'avoir ourdi le putsch manqué de juillet.
Aydin Sefa Akay, l'un des magistrats du Mécanisme pour les tribunaux
internationaux des Nations unies (MTPI), a été reconnu coupable d'être
"membre d'une organisation terroriste armée", selon l'agence de presse
Dogan.
Le tribunal a ordonné sa remise en liberté avec interdiction de sortie
du territoire pendant la durée des procédures en appel, selon Dogan. Si
sa condamnation est confirmée, M. Akay retournera en prison pour purger
sa peine.
M. Akay avait été interpellé en septembre 2016, puis écroué dans l'attente de son procès.
Fin janvier, le MTPI avait ordonné à la Turquie de libérer le juge
avant le 14 février pour qu'il puisse continuer son travail, soulignant
que les juges jouissaient de l'immunité diplomatique.
Son incarcération a paralysé des procédures liées à des dossiers
examinés par le MTPI concernant le génocide au Rwanda en 1994, en
particulier une demande de révision présentée par l'ancien ministre
rwandais Augustin Ngirabatware.
Le juge est accusé par les autorités turques de faire partie de la
mouvance du prédicateur turc exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen,
désigné par Ankara comme l'instigateur de la tentative de coup d'Etat
du 15 juillet, ce que nie M. Gülen.
Le principal élément sur lequel s'est appuyé le tribunal pour condamner
M. Akay est la présence dans son téléphone de l'application de
messagerie cryptée Bylock, qui était, selon les autorités turques,
l'outil de communication des putschistes.
Après le putsch manqué du 15 juillet, le gouvernement turc a lancé des
purges d'une ampleur inédite, arrêtant plus de 50.000 personnes.
(AFP, 14 juin
2017)
AI: Demandez la libération immédiate de Taner Kiliç
La campagne de répression menée par les
autorités turques touche désormais Amnesty International. En effet, le
6 juin dernier, Taner Kiliç, le président d’Amnesty Turquie, a été
arrêté avec 22 autres avocats à Izmir.
Taner Kiliç est accusé à tort de faire partie du mouvement de Fethullah
Gülen, considéré par les autorités turques comme une « organisation
terroriste » responsable de la tentative de coup d’État de juillet
2016. Après trois jours de détention, Taner Kiliç a été inculpé pour
terrorisme et est actuellement en attente de son procès. Il n’y a à ce
jour aucune preuve crédible et recevable de l’implication du président
d’Amnesty International Turquie et des 22 autres avocats dans des
infractions reconnues au niveau international.
Taner Kiliç a fait partie du bureau exécutif d’Amnesty International
Turquie a plusieurs reprises depuis 2002, et il en est le président
depuis 2014. Au cours des décennies qu’il a passées à travailler pour
des organisations de défense des droits humains en Turquie, il a
toujours fait preuve d’un engagement sans équivoque en faveur de la
défense de ces droits. En outre, il défend depuis longtemps les mêmes
libertés que les autorités turques sont actuellement en train de
bafouer.
LE GOUVERNEMENT TURC ÉTOUFFE L’OPPOSITION
En effet, depuis la tentative de coup d’État de juillet 2016, le
gouvernement turc mène une intense campagne de répression à l’encontre
des fonctionnaires, de la société civile et des médias. Plus de 100 000
fonctionnaires (enseignants, forces de l’ordre, professionnels de la
santé et de la justice) ont ainsi été limogés et nombre d’entre eux
emprisonnés ; plusieurs centaines d’ONG et de médias ont été fermés et
plus de 100 journalistes incarcérés.
Cette répression dépasse donc largement le cadre des poursuites contre
les responsables de la tentative de coup d’État et vise à étouffer
toutes les voix critiques du régime. L’espace accordé à la dissidence
se réduit chaque jour un peu plus, et celles et ceux qui veulent
dénoncer la situation le paient au prix fort.
L’inculpation et les charges qui pèsent contre Taner Kiliç font écho au
caractère arbitraire de cette répression. Il est temps que cela cesse.
Signez notre pétition adressée au ministre turc de la Justice,
demandant l’abandon des charges et la libération immédiate de Taner
Kiliç:
http://info.amnesty.be/liberez-le-president-damnesty-turquie-taner-kilic.html?petitionOptin=yes
Le responsable d'Amnesty placé en garde à vue en Turquie
Le responsable d'Amnesty International en
Turquie, arrêté mardi par les autorités qui le soupçonnent de liens
avec la mouvance du prédicateur Fethullah Gülen, a été placé en garde à
vue vendredi soir.
Taner Kilic a été interpellé mardi avec 22 autres avocats dans la
région d'Izmir (ouest) et huit d'entre eux ont déjà été placés en garde
à vue jeudi.
Les autorités turques reprochent au président du directoire de la
branche turque d'Amnesty d'avoir eu une messagerie cryptée, dénommée
Bylock, sur son téléphone portable en août 2014. Selon le gouvernement
turc, cette application a été créée spécialement pour les partisans de
M. Gülen, qui réside aux Etats-Unis et est désigné par Ankara comme le
cerveau du putsch manqué de juillet.
Amnesty a fait savoir que M. Kilic est accusé d'"appartenance à une
organisation terroriste", ce que l'ONG qualifie dans un communiqué de
"simulacre de justice, (qui) souligne l'impact dévastateur de la
répression mise en oeuvre par les autorités turques". L'ONG rejette ces
accusations et dément que l'avocat ait utilisé l'application Bylock.
"Taner Kilic n'est ni un partisan ni un disciple du mouvement de
Fethullah Gülen et a été de fait critique sur son rôle en Turquie", a
fait savoir le secrétaire général d'Amnesty International, Salil Shetty.
Après le putsch avorté, les dirigeants turcs ont lancé des purges d'une
ampleur inédite visant initialement les partisans présumés de M. Gülen,
avant de s'étendre à la mouvance prokurde et à des médias critiques.
Environ 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 100.000 limogées
ou suspendues, notamment des militaires, des magistrats et des
enseignants.
Les autorités turques rejettent les accusations d'atteintes aux
libertés, affirmant lutter contre le "terrorisme" dans le cadre de
l'état d'urgence en vigueur depuis le putsch avorté.
Ankara accuse le prédicateur Gülen, d'avoir orchestré la tentative de coup d'Etat, ce que l'intéressé dément catégoriquement.
(AFP, 9 juin
2017)
Le responsable d'Amnesty en Turquie arrêté dans une opération anti-Gülen
Le responsable d'Amnesty International en Turquie a été arrêté mardi
par les autorités qui le soupçonnent de liens avec la mouvance du
prédicateur Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme le cerveau du
putsch manqué en juillet, a indiqué l'ONG.
L'avocat Taner Kiliç, président du directoire de la branche turque
d'Amnesty, a été interpellé à Izmir (ouest) avec 22 confrères,
soupçonnés comme lui d'être liés à la mouvance güléniste, a indiqué
l'organisation de défense des droits de l'Homme dans un communiqué
publié sur son site.
"Nous appelons les autorités turques à relâcher immédiatement Taner
Kiliç et les 22 autres avocats et à abandonner toutes les poursuites,
en l'absence de preuves crédibles", a déclaré le secrétaire général
d'Amnesty, Salil Shetty, cité dans le communiqué.
M. Kiliç "s'est illustré par sa défense des mêmes libertés que les
autorités turques sont déterminées à piétiner", a ajouté M. Shetty,
estimant que cette arrestation démontrait le caractère "arbitraire" des
purges lancées après la tentative de putsch du 15 juillet.
L'ONG indique dans son communiqué que l'interpellation de M. Kiliç,
qui dirige Amnesty en Turquie depuis 2014, "ne semble pas liée aux
activités d'Amnesty International".
Après le putsch avorté, les dirigeants turcs ont lancé des purges d'une
ampleur inédite visant initialement les partisans présumés de M. Gülen,
avant de s'étendre à la mouvance prokurde et à des médias critiques.
Environ 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 100.000 limogées
ou suspendues, notamment des militaires, des magistrats et des
enseignants.
Les autorités turques rejettent les accusations d'atteintes aux
libertés, affirmant lutter contre le "terrorisme" dans le cadre de
l'état d'urgence en vigueur depuis le putsch avorté.
Ankara accuse le prédicateur Gülen, qui réside aux Etats-Unis, d'avoir
orchestré la tentative de coup d'Etat, ce que l'intéressé dément
catégoriquement. (AFP, 6 juin
2017)
Erdogan lance la déchéance de nationalité de ses opposants
Le gouvernement turc a annoncé lundi avoir entamé des démarches afin de
retirer la nationalité à 130 fugitifs, dont le prédicateur Fethullah
Gülen, accusé d'avoir ourdi un putsch manqué en juillet, et des députés
prokurdes.
Au total, 130 ressortissants sous le coup d'une convocation de la
justice turque, mais qui se trouvent actuellement à l'étranger, se
verront déchus de leur nationalité s'ils ne rentrent pas sous trois
mois en Turquie, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans le Journal
officiel.
Parmi les 130 personnes concernées, dont les noms sont publiés au
Journal officiel, figurent M. Gülen, ainsi que deux députés du
principal parti prokurde de Turquie (HDP), Tugba Hezer Oztürk et Faysal
Sariyildiz.
Si ces personnes "ne retournent pas en Turquie sous trois mois (...) il
sera publiquement proclamé qu'elles ont perdu leur nationalité turque,
aux termes des décrets-lois" publiés sous l'état d'urgence instauré
après la tentative de putsch du 15 juillet.
Cette décision répressive coincide avec le 36e anniversaire du
lancement de la décheance de nationalité turque deux opposants
éminents, Mme Behice Boran et M. Gültekin Gazioglu, le 5 juin 1981 par
la junte militaire. Les mois suivants, Yılmaz Güney, Şanar Yurdatapan,
Melike Demirağ, Doğan Özgüden, İnci Tuğsavul, Cem Karaca, Mehmet Emin
Bozarslan, Nihat Behram, Mahmut Baksı, Şah Turna, Fuat Saka, Demir
Özlü, Yücel Top et centaines d'autres opposants avaient été déclarés
"apatrides".
Après le putsch avorté, les autorités turques ont déjà lancé des purges
d'une ampleur inédite : quelque 50.000 personnes ont été arrêtées et
plus de 100.000 limogées ou suspendues.
Ces purges visent les partisans présumés du prédicateur Gülen, mais
également des médias critiques et le HDP, dont les deux dirigeants ont
été incarcérés.
(AFP, 5 juin
2017)
1,000 writers, journalists call on people to unite against one-man rule
A thousand people including writers, experts, artists, lawyers,
intellectuals and politicians called on people to unite against one-man
rule for peace and democracy in Turkey in a joint statement titled
“Side by side, together” in İstanbul on Wednesday, the T24 news portal
has reported.
“As the joint owners of this soil, we do not want to be divided and
separated as Turkish-Kurdish, religious-secular, yes-naysayers [in a
referendum held on April 16] … ” says the statement.
Ertuğrul Günay, former culture minister of the Justice and Development
Party (AKP) government; Ertuğrul Yalçınbayır, founding member of the
AKP and former deputy prime minister; Fatma Bostan Ünsal, founding
member of the AKP; academics Ergun Özbudun, Ali Nesin, Murat Belge and
Şevket Pamuk; journalists and writers Hasan Cemal, Kazım Güleçyüz,
Nuray Mert, Ömer Faruk Gergerlioğlu, Oya Baydar, Ümit Kıvanç, Yasemin
Çongar and Levent Gültekin; and artists Genco Erkal, Gülriz Sururi,
Zuhal Olcay and Zülfü Livaneli as well as deputies from the main
opposition Republican People’s Party (CHP) and pro-Kurdish Peoples’
Democratic Party (HDP) are among the signatories of the statement.
Expressing concerns about the atmosphere of conflict, hate speech,
violations of the law, limitations on freedoms and the safety of life
and property, the statement says: “We are against one-man rule, the
party state, injustices, unlawfulness, weakening of the parliament, and
suppression of all sorts of opposition by pressure and threat.”
“We say no to all victimizations created by the despotic politics which
purged hundreds of thousands of state employees, politicians,
academics, media, judiciary and security members with unjust, unlawful,
arbitrary policies, arrests and pressure,” adds the statement.
Around 150,000 people have been purged from state jobs in Turkey by
government decrees in the aftermath of a failed coup attempt on July 15.
In the statement, the intellectuals also refused to accept the results
of the referendum held in Turkey on April 16 that introduced an
executive presidency due to allegations of fraud.
“We do not accept the contradictory results of the referendum, which is
trying to legitimize an understanding that destroys our future, and
overturn the will of the people by ignoring laws.”
Also asking for an immediate end to the state of emergency that has
been in effect since July 20, 2016, in the aftermath of the coup
attempt, the statement calls on people, opinion leaders, civilian
initiatives and political parties to unite against those who derive
power from the politics of fear, tension and polarization, and for the
domination of a politics that is concerned with the rule of law, human
rights and a pluralist democracy. (TM - May 31, 2017)
IHD Report Human rights violations in Turkey 2016

Full text of the report
Pression
sur les médias / Pressure on the Media
A park in Paris named after Yılmaz Güney
The inauguration of the 'Yılmaz Güney Park' was organised by 10th
arrondissement of Paris Municipality and attended by Mayor of the 10th
arrondissement of Paris Remi Ferraut, Gilles Mitterand from Mitterand
family, Yılmaz Güney's wife Fatoş Güney, director Costa Gavras who
shared a Golden Palm with Güney in Cannes in 1982, representatives of
Democratic Kurdish Council in France (CDK-F), Paris Kurdish Institute,
ACORT, DİDİF and ACTIT.
Speaking at the inauguration of the park in Saint-Denis, Mayor of the
10th arrondissement of Paris, Remi Ferraut saluted the resistance of
the Kurdish people.
Ferraut said they were happy and honoured to name the park after
Kurdish director Yılmaz Güney who lived in exile and lost his life in
Paris.
The inauguration was accompanied by an exhibition of Yılmaz Güney
cinema photography as well as performances by Paris Democratic Kurdish
Society Center TEV-ÇAND music bands Lîlav, Zazlooz and singer Farqin. (ANF, 30 Jun 2017)
Indictment Prepared Against 7 Journalists
The indictment has been prepared against seven journalists four whom
are arrested for covering Minister of Energy and Natural Resources
Berat Albayrak’s emails hacked by Redhack.
Prepared after 187 days, the indictment was sent to the 29th Heavy Penal Court.
Closed Dicle News Agency (DİHA) News Director Ömer Çelik and reporter
Metin Yoksu, Diken former news editor Tunca Öğreten, Etkin Haber Agency
(ETHA) Managing Editor Derya Okatan, BirGün Accounting Supervisor Mahir
Kanaat, Yolculuk Newspaper Managing Editor Eray Sargın and Die Welt
newspaper’s correspondent to Turkey Deniz Yücel are listed in the
indictment.
Çelik, Öğreten, Kanaat and Yücel are under arrest as part of the investigation.
(BIA, June 30, 2017)
No Release in Özgür Gündem Main Case
Fourth hearing of Özgür Gündem main case has been held by İstanbul 23rd Heavy Penal Court.
The defendants Eren Keskin, Necmiye Alpay and Aslı Erdoğan pending
trial without arrest and imprisoned defendants Kemal Sancılı and İnan
Kızılkaya attended the hearing.
Representatives from embassies of Switzerland, the Netherlands and Germany, and the Amnesty also watch the trial.
Attorney Kılıç was not allowed to speak
Attempting to speak with his client in the courtroom, attorney Özcan
Kılıç was prevented. The Chief Judge Ali Öztürk said that “We used to
allow this before the statutory decrees but with the statutory decrees,
obligation of security and camera footage has been imposed”.
Kızılkaya: Journalism is not a crime
Speaking at the hearing, Özgür Gündem Managing Editor Kızılkaya, who is the defendants, briefly said:
“I am a journalist. I practice an open and legitimate occupation. I demand my release.
“I received journalism training. What our teachers told us was this: Ask questions, and we’ve done that.
“This is a political trial, not a legal one. It is journalists and experts discuss what is news and what is not.
“Journalism is not a crime. Freedom to all journalists”.
Alpay: Unintelligible charges have been pressed against us
Necmiye Alpay said “This is a suit brought against us following July 15
[coup attempt]. A position [Publishing Advisory Board] which was not
considered a crime started to be thought as illegal after the coup
attempt, and that unintelligible charges have been pressed against us.
I would like to draw your attention to this.
Erdoğan: My absence was talked more than myself in award ceremonies
Stating that her articles published in Özgür Gündem have been collected
into a book in French and that she was granted many awards, Aslı
Erdoğan said that “Absence of me was talked more than myself in the
five award ceremonies due to the international travel ban imposed on
me”, and demanded that the international travel ban be revoked.
The court has lifted the international travel ban imposed on Alpay and Erdoğan.
The trial will continue on October 31, 2017.
Özgür Gündem trials
Closed Özgür Gündem newspaper's Editor-in-Chief on Watch campaign was launched on May 3, 2016 and ended on August 7, 2016.
56 people joined the campaign.
50 of the attendees faced prosecution. Of the prosecuted, files of the 38 have been turned into cases.
50 investigations launched
Investigations were launched into:
Faruk Eren, Ertuğrul Mavioğlu, Ayşe Düzkan, Erol Önderoğlu, Celalettin
Can, Mustafa Sönmez, Melda Onur, Fehim Işık, Celal Başlangıç, Eşber
Yağmurdereli, Ragıp Duran, Nurcan Baysal, Ömer Ağın, Ahmet Abakay,
İhsan Çaralan, Işın Eliçin, Murat Çelikkan, Uğur Karataş, Öncü Akgül,
Ayşe Batumlu, Sebahat Tuncel, Saruhan Oluç, Nadire Mater, Beyza Üstün,
Mehmet Güç, Tuğrul Eryılmaz, Faruk Balıkçı, Şeyhmus Diken, Necmiye
Alpay, Jülide Kural, Yıldırım Türker, Ahmet Nesin, Kemal Can, Şebnem
Korur Fincancı, Hasip Kaplan, Nevin Erdemir, Tuğrul Eryılmaz, Hakkı
Boltan, Cengiz Baysoy, Kumru Başer, Veysi Altay, Hasan Hayri Şanlı,
Hasan Cemal, Deniz Türkali, Dicle Anter, Çilem Küçükkeleş, Said
Sefaoğlu, Aydın Engin, İhsan Eliaçık and İmam Canpolat.
Verdict for non-prosecution
İhsan Eliaçık, Melda Onur, Sebahat Tuncel, Ahmet Abakay, Eşber
Yağmurdereli, Hasip Kaplan, Işın Eliçin, Kemal Can, Mustafa Sönmez,
Melda Onur, Uğur Karadaş
38 cases
The 38 people who are facing prosecution are as follows:
A. Kumru Başer, Ahmet Nesin, Ayşe Batumlu, Ayşe Düzkan, Beyza Üstün,
Can Dündar, Celal Başlangıç, Celalettin Can, Cengiz Baysoy, Çilem
Küçükkkeleş, Derya Okatan, Dicle Anter, Erol Önderoğlu, Ertuğrul
Mavioğlu, Faruk Balıkçı, Faruk Eren, Fehim Işık, Hüseyin Tahmaz, Hakkı
Boltan, Hasan Cemal, Hasan Hayri Şanlı, İbrahim Bodur, İhsan Çaralan,
Julide Kural, M. Ali Çelebi, Murat Çelikkan, Murat Uyurkulak, Nadire
Mater, Necmiye Alpay, Nevin Erdemir, Öncü Akgül, Ragıp Duran, Said
Sefa, Şanar Yurdatapan, Şebnem Korur Fincancı, Tuğrul Eryılmaz, Veysi
Altay, Yıldırım Türker.
Cases brought against 3 writers
Legal action was taken against Ömer Ağın for an article published under
the editorship of Celal Başlangıç, against İmam Canpolat for an article
published under the editorship of Cengiz Baysoy and against İlham Bakır
for an article published under the editorship of Jülide Kural.
Of the 36 Editors-in-Chief on Watch, Erol Önderoğlu, Ahmet Nesin and
Şebnem Korur Fincancı were arrested in June 2016 and released 10 days
after it.
15,750 Euros as well as 220 months and 15 days in prison
Şanar Yurdatapan, İbrahim Bodur, Cengiz Baysoy, İmam Canpolat, Çilem
Küçükkeleş, Nadire Mater, Yıldırım Türker, Hasan Cemal, Faruk Balıkçı,
Dicle Anter, Derya Okatan, Kumru Başer, Ayşe Batumlu,Jülide Kural,
İlham Bakır, Murat Uyurkulak, Murat Çelikkan and Beyza Üstün have been
convicted.
The above mentioned 18 people have been convicted to 15,750 Euros as well as 220 months and 15 days in prison.
Kızılkaya cases
Özgür Gündem Managing Editor İnan Kızılkaya is a suspect in all 38
cases. Kızılkaya's case is being combined with the main trial.
Özgür Gündem main trial
Özgür Gündem Consultant Board members, executives and writers Necmiye
Alpay, Aslı Erdoğan, Ragıp Zarakolu, Filiz Koçali, Eren Keskin, Zana
Kaya, İnan Kızılkaya, Kemal Sancılı and Bilge Oykut stand trial as a
part of the main trial of Özgür Gündem daily. Kızılkaya and Sancıl are
still arrested. (BIA, June 22, 2017)
L'athée Aziz Nesin, un article qui fait suite à "La fabrication de l'ennemi"
Etienne Copeaux
Le ministère de la culture soutenait le festival Pir Sultan Abdal et
avait tout récemment fait ériger, devant le Centre culturel, un
monument représentant un troubadour (ozan) tenant son luth (baglama ou
saz) et flanqué d'un chien Kangal, autre symbole de la ville. Le préfet
de Sivas, Ahmet Karabilgin, un kémaliste nouvellement nommé, avait
autorisé la venue d'Aziz Nesin dans la ville. Tout allait bien.
Le festival attirait un public nombreux, principalement d'Alévis, venus
de tout le pays. Beaucoup de jeunes, membres des associations alévies
culturelles locales « Pir Sultan Abdal Dernekleri » (PSAD), étaient
venus en groupe pour rencontrer des écrivains, des chanteurs renommés,
assister à des spectacles, participer aux rondes rituelles semah,
extrêmement critiquées par l'islam sunnite car mixtes. Bref, ces jeunes
et moins jeunes voulaient se retrouver, connaître eux aussi la joie de
faire masse et de célébrer ensemble leur culture, comme on le fait
également chaque 18 août à Hacıbektas-ı Veli.
La journée du jeudi 1er juillet commence par les traditionnels dépôts
de gerbe au monument d'Atatürk, et l'inauguration du nouveau monument.
Le programme se déroule ensuite sans trouble apparent.
http://www.susam-sokak.fr/2017/06/esquisse-n-68-sivas-2-juillet-1993-l-athee-aziz-nesin.html
Gülmen, Özakça on 100th day of Hunger Strike
Academic Nuriye Gülmen and teacher Semih Özakça who were discharged
from their positions through a statutory decree issued under the State
of Emergency are on the 100th day of their hunger strike as of today
(June 16) and have spent 25 days behind bars since they were arrested.
Until the 75th day of the hunger strike, doctors from Ankara Chamber of
Medicine had been carrying out the medical examinations of Gülmen and
Özakça. They wanted to see the same doctors after they were arrested as
well. Yet the application made by Ankara Chamber of Medicine concerning
Gülmen and Özakça's request was rejected twice by the Ministry of
Justice.
Ankara Chamber of Medicine Executive Board member Dr. Benan Koyuncu
explained they were obtaining information regarding the medical
condition of Gülmen and Özakça from their families, attorneys and the
letters they have been sending.
Noting every person held the right to choose a medical doctor, Koyuncu
pointed out that their application was rejected nevertheless.
Koyuncu added that there was a risk of sudden death also on the 50th
day of the hunger strike and added that they as medical doctors were
concerned about the health situation of Gülmen and Özakça.
Pointing out that the dismissals caused serious psychological trauma
both for the ones who were discharged from their positions and for
others, Koyuncu said "We demand that this process be put an end as soon
as possible for sake of the society's health". (BIA, 16 juin 2017)
La CEDH demande à Ankara de justifier la durée de détention de sept journalistes
La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a demandé mercredi à la
Turquie de justifier la durée de la détention provisoire de sept
journalistes arrêtés dans le cadre de la purge menée dans les médias
après la tentative de coup d'Etat de juillet dernier.
Ali Bulac, Atilla Tas, Murat Aksoy, Ayse Nazli Ilicak, Mehmet Hassan
Altan, son frère Ahmet Husrev Altan et Sahin Alpay ont dénoncé devant
la Cour la durée de cette détention provisoire et une atteinte à leur
liberté d'expression.
Les requérants invoquent les articles relatifs au droit à la liberté et
à celui de faire statuer à bref délai sur la légalité de la détention.
Plusieurs d'entre eux soutiennent que leur détention constitue une
sanction pour leurs critiques formulées à l'encontre du gouvernement
turc.
Ils ont introduit des recours individuels devant la Cour constitutionnelle turque.
Les autorités turques les soupçonnent d'appartenir ou d'avoir des liens
avec des organisations terroristes, souligne la CEDH dans son
communiqué.
La Cour de Strasbourg a invité le gouvernement turc à lui présenter par écrit ses observations "avant le 24 octobre".
(AFP, 14 juin
2017)
Mathias Depardon dénonce une "chasse aux médias" en Turquie
Le photojournaliste Mathias Depardon, expulsé vendredi vers la France
après un mois de détention en Turquie, a estimé mercredi que le
gouvernement de ce pays s'était lancé "dans une véritable chasse aux
médias".
"C'est devenu extrêmement compliqué voire impossible" de faire
librement son métier de journaliste en Turquie, a déclaré le
photographe français sur Europe 1. "Les pressions sont énormes,
qu'elles soient financières ou autres".
"C'est une véritable chasse aux médias dans laquelle le gouvernement s'est lancé", selon lui.
Mathias Depardon avait été arrêté le 8 mai alors qu'il faisait un
reportage dans le sud-est de la Turquie au motif qu'il travaillait sans
carte de presse.
A son arrivée en France, il avait affirmé avoir été accusé "de
propagande terroriste et d'aide et soutien à des groupes terroristes,
à savoir le PKK, (Parti des travailleurs du Kurdistan, séparatistes kurdes) suite à des images" réalisées ces dernières années.
Le président français Emmanuel Macron avait demandé le 3 juin à son
homologue turc Recep Tayyip Erdogan le retour "le plus vite possible"
du photojournaliste en France.
Mathias Depardon a précisé que ses conditions de détention étaient
"relativement bonnes" mais que le fait d'être à l'isolement était
"psychologiquement assez compliqué".
"Je savais que je ressortirai. C'était une question de temps".
"Néanmoins j'ai commencé une grève de la faim pour essayer d'accélérer
ce processus de libération". "J'ai fait six jours (ndlr: de grève).
C'était une semaine où j'étais très en forme psychologiquement. J'avais
l'impression de mener un combat, d'avoir initié quelque chose, entamé
presque un dialogue et un affront avec les autorités turques et un
message de détresse envers la France".
Interrogé sur le fait de savoir si l'Elysée était susceptible de le
choisir pour réaliser la photo officielle du chef de l'Etat, Mathias
Depardon a déclaré que cela ne lui avait "pas été proposé" à ce jour.
"Il n'y a que les journalistes qui m'en parlent".
(AFP, 14 juin
2017)
1ère visite d'un diplomate allemand au journaliste germano-turc détenu
L'ambassadeur d'Allemagne à Ankara a pu pour la première fois rendre
visite mardi à Deniz Yücel, un journaliste germano-turc détenu en
Turquie depuis fin février pour des soupçons de propagande "terroriste"
et dont Berlin exige la remise en liberté.
"Il se porte bien", a affirmé l'ambassade d'Allemagne dans un
communiqué, précisant que l'ambassadeur Martin Erdmann a pu
s'entretenir avec M. Yücel pendant plus d'une heure dans la prison de
Silivri près d'Istanbul.
"Tout le soutien venu d'Allemagne, les concerts, les conférences et les
manifestations lui font du bien, il sait qu'il n'est pas seul et qu'on
ne l'oublie pas", poursuit le texte.
Le correspondant du quotidien Die Welt a été placé en détention
provisoire le 27 février dernier pour propagande "terroriste" et
incitation à la haine, avant d'être qualifié par le président turc
Recep Tayyip Erdogan de séparatiste kurde et d'"agent allemand".
Le chef de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel, s'est réjouit de
cette visite, mais a souligné que l'Allemagne continuait "d'exiger
(...) la tenue rapide d'un procès équitable et la remise en liberté (de
M. Yücel)", selon un communiqué. "Nous continuons à travailler à cela
et je me suis récemment entretenu avec mon collègue turc à ce sujet",
ajoute le texte.
La chancelière Angela Merkel a soulevé la question à plusieurs reprises
lors d'échanges avec le président Erdogan. Elle a notamment "exigé" la
libération du journaliste lors d'un tête à tête avec M. Erdogan fin mai
à Bruxelles.
Cette visite survient sur fonds de tensions entre Berlin et Ankara,
dont les relations se sont considérablement dégradées depuis le putsch
manqué du 15 juillet en Turquie.
L'Allemagne a notamment décidé la semaine dernière de retirer ses
troupes déployées sur la base turque d'Incirlik, en réponse à
l'interdiction faite aux parlementaires allemands de se rendre sur
cette base de l'Otan.
Une centaine de journalistes turcs sont actuellement incarcérés en
Turquie, et le gouvernement cible parfois les correspondants étrangers.
Le photojournaliste français Mathias Depardon a ainsi été expulsé le 9
juin après un mois de détention.
La Turquie occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la
liberté de la presse établi par Reporters dans Frontières.
(AFP, 13 juin
2017)
Journalist Cemil Uğur Sentenced to 1 Year, 3 Months in Prison
Evrensel daily's correspondents Cemil Uğur and İbrahim Polat who were
taken into custody while covering news and were sued on charges of
"being a member of an armed terrorist organization" and "propagandizing
for an armed terrorist organization" stood trial yesterday (June 12).
Mersin 2nd High Criminal Court has sentenced Uğur to 15 months in
prison for his Facebook postings. The court also ruled that his
sentence be deferred.
According to the report of Evrensel daily, the court has ruled that
Uğur and Polat be acquitted of the crime of "being a member of a
terrorist organization" but Uğur be convicted of "propagandizing for a
terrorist organization" for his Facebook posting regarding the
photographs of Sakine Cansız, Leyla Şaylemez and Fidan Doğan who had
been assassinated in Paris. His sentence has been reduced from 18
months to 15 months in prison.
(BIA, June 13, 2017)
Journalist Zehra Doğan Arrested
Zehra Doğan, an editor of Jin News Agency (JİNHA) which had been closed
with a statutory decree under the State of Emergency was taken into
custody in a police search while driving from Diyarbakır to Mardin
province to visit her family.
According to a report of Dicle News Agency (Dihaber), Doğan was taken
into custody on the grounds that there was a final judgement about him
and was sent to Diyarbakır E-type Closed Prison.
Being charged with "propagandizing for a terrorist organization"
through her journalistic activities and social media postings, JİNHA
editor Zehra Doğan was arrested in Nusaybin district of Mardin on July
29, 2016.
After spending four and a half months behind bars in Mardin E-type
Closed Prison, she was released pending trial on December 6, 2016 in
the first hearing of the trial in which she was being charged with
"propagandizing for a terrorist organization" and "being a member of a
terrorist organization". The court decided that she be acquitted of the
crime of "being a member of a terrorist organization" but be further
tried for "propagandizing for a terrorist organization".
In March 2017, she was acquitted of "being a member of a terrorist
organization" and sentenced to 2 years, 9 months and 22 days in prison
for her social media postings on December 21, 2015 - December 9, 2016
and making a report about the writings of a 10 year-old boy in Nusaybin
on December 22, 2015.
Her punishment was approved on June 2.
Jin News Agency, the first and only women's news agency in Turkey, was
closed on October 29, 2016 through the Statutory Decree No. 675 issued
under the State of Emergency.
(BIA, June 13, 2017)
Le journaliste français Mathias Depardon expulsé de Turquie
Le photojournaliste français Mathias
Depardon, détenu un mois en Turquie après avoir été arrêté pendant un
reportage dans le sud-est, a été expulsé vendredi vers la France où il
est arrivé dans la soirée.
Arrêté le 8 mai, le photographe, dont l'avion s'est posé peu après
22h00 (20h00 GMT) à l'aéroport parisien de Roissy, a estimé à son
arrivée qu'Ankara avait voulu adresser "un message assez fort" aux
reporters souhaitant se rendre dans le sud-est de la Turquie.
Il s'est dit "heureux d'être à Paris, d'être en France". "Je vais très
bien", a-t-il assuré devant la presse, affichant un large sourire, mais
visiblement fatigué.
Sa libération avait été annoncée un peu plus par le président français
Emmanuel Macron. "Je suis très heureux de vous annoncer le retour en
France dès ce soir de notre compatriote photojournaliste
@mathiasdepardon", avait écrit sur Twitter M. Macron.
Le président français avait demandé le 3 juin à son homologue turc
Recep Tayyip Erdogan le retour "le plus vite possible" du
photojournaliste dans son pays.
Mathias Depardon a pris un avion à Gaziantep (sud-est), où il était
détenu, pour rejoindre Istanbul puis la France, a indiqué à l'AFP le
secrétaire général de l'ONG Reporters sans frontières (RSF) Christophe
Deloire.
La détention de Mathias Depardon avait suscité l'inquiétude des
défenseurs de la liberté de la presse, qui dénoncent une dégradation
des conditions de travail des journalistes turcs et étrangers en
Turquie.
Il faisait l'objet d'un ordre d'expulsion depuis le 11 mai mais était
détenu à Gaziantep par les autorités turques, qui le soupçonnent
d'avoir fait de la "propagande terroriste" en faveur de la guérilla
kurde, pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des photos prises au
cours d'un reportage sur le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK,
séparatistes kurdes).
A son arrivée en France, Mathias Depardon a été accueilli par le
directeur de cabinet de la présidence, Patrick Strzoda, et par le
conseiller diplomatique Philippe Etienne.
"J'ai été accusé", a dit le journaliste, "de propagande
terroriste et d'aide et soutien à des groupes terroristes, à savoir le
PKK, suite à des images que j'avais faites ces dernières années, dont
je ne cachais pas l'existence".
"Je pense que l'idée était d'envoyer un message assez fort auprès des
journalistes étrangers et turcs qui ont pour but de faire des sujets
dans le sud-est de la Turquie", a-t-il dit.
L'expulsion de M. Depardon survient au lendemain d'une visite de sa
mère dans le centre de rétention de Gaziantep où il avait été transféré
un mois auparavant.
Ses avocats avaient réclamé vendredi une intervention de la Commission européenne pour mettre fin à sa "détention arbitraire".
- 'Un pays qu'il adore' -
Installé en Turquie depuis cinq ans, ce journaliste indépendant âgé de
37 ans avait été arrêté à Hasankeyf (sud-est), où il réalisait un
reportage pour le magazine National Geographic, au motif qu'il
travaillait sans carte de presse.
Evoquant la possibilité d'une expulsion de son fils du territoire turc,
la mère de M. Depardon, Danièle Van de Lanotte, avait regretté, dans un
entretien avec l'AFP, qu'il quitte "comme un malpropre" la Turquie, "un
pays qu'il adore".
"C'était une détention absolument injustifiée. C'est un mois de perdu dans la vie d'un homme", a déclaré M. Deloire à l'AFP.
Sur Internet, notamment parmi ses confrères français, une mobilisation
avait été déclenchée en faveur de la libération du photojournaliste,
avec sur Twitter le mot-dièse #FreeMathias.
Mathias Depardon est le dernier d'une série de journalistes européens
arrêtés ou expulsés par les autorités en Turquie, où les conditions de
travail se sont dégradées au cours des derniers mois pour les
professionnels des médias, en particulier depuis le putsch manqué de
juillet.
Olivier Bertrand, un journaliste français, et Gabriele Del Grande, un
journaliste italien, ont été arrêtés et expulsés ces derniers mois.
Un journaliste germano-turc, Deniz Yücel, est quant à lui accusé d'"espionnage" et d'activités "terroristes" et a été incarcéré.
Les organisations de défense de la liberté de la presse dénoncent des
atteintes régulières à cette liberté de la part des autorités turques,
notamment depuis la tentative de coup d'Etat du 15 juillet.
Plus de 100 journalistes turcs sont actuellement incarcérés en Turquie,
et le gouvernement cible parfois les correspondants étrangers.
Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a provoqué un tollé en
déclarant cette semaine que des services de renseignement européens
utilisaient des journalistes pour espionner la Turquie.
Ce pays occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse établi par RSF.
(AFP, 9 juin
2017)
30 Publishing Houses Closed Through Statutory Decrees
Turkish Publishers Association has published its Freedom to Publish Report for 2016-2017.
Since 1995, the association has been issuing the yearly Freedom to
Publish Reports. This year's report covers the increased ban of books
under the State of Emergency, books considered evidence for a crime,
arrests of writers, assaults on publishing houses, book restrictions by
the Ministry of National Education, book bans in prisons and the
increasing pressures on the social media.
Stating that 1,656 people were behind bars for their postings on the
social media, the report also pointed out that Turkey was number one in
the world with regards to censorship on Twitter. Also the access block
to Wikipedia was included in the report.
Closed publishing houses
According to the report the closed publishing houses are as follows:
Altınburç Publications, Burak Basım Publication Distribution, Dağıtım,
Define Publications, Dolunay Eğitim Publication Distribution, Giresun
Publication Distribution, Gonca Publications, Gülyurdu Publications,
GYV Publications, Işık Akademi, Işık Özel Eğitim Publications, Işık
Publications, İklim Publication Marketing, Kaydırak Publications,
Kaynak Publications, Kervan Basın Publications, Kuşak Publications,
Muştu Publications, Nil Publications, Rehber Publications, Sürat
Publications Advertisement Education Instruments, Sütun Publications,
Şahdamar Publications, Ufuk Publications News Agency Marketing, Ufuk
Publications, Waşanxaneya Nil, Yay Publication Distribution, Yeni
Akademi Publications, Yitik Hazine Publications, Zambak Publication
Education Tourism, Evrensel Publications.
4,800 academics discharged
Through the statutory decrees issued under the State of Emergency 4,800
academics were discharged from public service according to the report.
Five literature teachers were suspended and teacher Murat Özyaşar among
these was arrested for five days.
Lawsuits were brought against many journalists and writers on charge of
"being a member of an illegal organization","aiding an illegal
organization" and "insulting religion". Owner of İleri Publications,
Gökçe Fırat, still stands trial under pre-detention on ground of these
charges.
In the report, also assaults on publishing houses and bookstores were
listed as well as Kurdish books banned in prisons and the 162
journalists who are behind bars as of May 8, 2017.
(BIA, June 6, 2017)
La mère de Mathias Depardon pourra lui rendre visite en Turquie
La mère du photojournaliste Mathias Depardon pourra lui rendre visite
jeudi 8 juin en Turquie où il est détenu depuis près d'un mois, a
affirmé Reporters sans frontières mardi.
Danièle Van de Lanotte rendra visite à son fils pour la première fois,
accompagnée du secrétaire général de RSF Christophe Deloire, dans le
centre de rétention où il est emprisonné depuis le 8 mai, à Gaziantep.
Un rassemblement de soutien au photographe Mathias Depardon est par
ailleurs prévu mercredi à 9h30 devant la mairie du IVe arrondissement
de Paris, selon RSF.
Une bâche de deux mètres de haut affichant le portrait du photographe
sera dévoilée par Christophe Girard, maire du 4ème arrondissement de
Paris.
"Dans les jours qui suivent, le portrait de Mathias s'affichera sur les
frontons des établissements publics qui souhaitent manifester leur
solidarité et leur soutien", a affirmé dans un communiqué Christophe
Deloire.
Emmanuel Macron a demandé samedi à son homologue turc Recep Tayyip
Erdogan le retour en France "le plus vite possible" du photojournaliste
français Mathias Depardon détenu en Turquie, a affirmé l'Elysée à l'AFP.
Installé en Turquie depuis cinq ans, Mathias Depardon, journaliste
indépendant de 36 ans, a été arrêté le 8 mai à Hasankeyf, dans la
province de Batman (sud-est), où il réalisait un reportage pour le
magazine National Geographic.
Il a rapidement été transféré dans un centre d'accueil géré par la
Direction des affaires migratoires à Gaziantep (sud-est), où il est
retenu depuis, malgré une décision d'expulsion émise le 11 mai. Il a
observé une grève de la faim du 21 au 27 mai pour protester contre sa
détention, selon Reporters sans frontières.
Sur Internet, notamment parmi ses confrères français, une mobilisation
a été lancée en faveur de la libération du photojournaliste, avec sur
Twitter le mot-dièse #FreeMathias.
La Turquie occupe la 155e place sur 180 au classement 2017 de la liberté de la presse établi par RSF. (AFP, 6 juin
2017)
Macron demande à Erdogan le retour du photographe Mathias Depardon
Le président Emmanuel Macron a demandé samedi à son homologue turc
Recep Tayyip Erdogan le retour en France "le plus vite possible" du
photojournaliste français Mathias Depardon détenu en Turquie, a affirmé
l'Elysée à l'AFP.
Au cours d'un entretien téléphonique samedi après-midi entre les deux
chefs d'Etat, ceux-ci "ont convenu qu'il fallait intensifier les
échanges et (M. Macron) a réexprimé sa demande de voir rentrer le plus
vite possible M. Depardon" en France.
"Le PR a fait à nouveau part de sa préoccupation à Erdogan concernant
la situation du photographe français" détenu depuis le 8 mai en
Turquie, a ajouté l'Elysée.
Vendredi, le ministère des Affaires étrangères avait déclaré "travailler activement" à la libération de M. Depardon.
Des représentants de l'ambassade de France en Turquie devaient rendre
visite ce vendredi au photographe, détenu au centre de rétention de
Gaziantep.
La situation du photographe avait déjà été évoquée lors d'un entretien
le 25 mai à Bruxelles entre MM. Macron et Erdogan. Ce dernier avait
promis d'"examiner rapidement la situation".
Installé en Turquie depuis cinq ans, Mathias Depardon, journaliste
indépendant de 36 ans, a été arrêté le 8 mai à Hasankeyf, dans la
province de Batman (sud-est), où il réalisait un reportage pour le
magazine National Geographic.
Il a rapidement été transféré dans un centre d'accueil géré par la
Direction des affaires migratoires à Gaziantep (sud-est), où il est
retenu depuis, malgré une décision d'expulsion émise le 11 mai. Il a
observé une grève de la faim du 21 au 27 mai pour protester contre sa
détention, selon Reporters sans Frontières.
Sur Internet, notamment parmi ses confrères français, une mobilisation
a été lancée en faveur de la libération du photojournaliste, avec sur
Twitter le mot-dièse #FreeMathias.
Au cours de cet entretien entre les chefs d'Etat français et turc, "ont
été évoqués les dossiers syriens et libyens" afin de "poursuivre
l'échange lors de la rencontre bilatérale à Bruxelles en marge du
sommet de l'OTAN le 25 mai dernier", a aussi précisé l'Elysée.
L'appel "a aussi été l'occasion d'évoquer la décision (du président
américain) Donald Trump de faire sortir les Etats-Unis de l'accord de
Paris et pour Erdogan de rappeler son engagement dans cet accord",
annonce par ailleurs la présidence française. (AFP, 3 juin
2017)
DİHA Manager, Kurdish Section Editor Detained
Administrative Board Chair Zekeriya Güzüpek and Kurdish section editor
Mehmet Ali Ertaş of Dicle News Agency, which was closed through
statutory decree noç 675, have been detained in a house raid.
Informing bianet of the incident, Free Journalists Initiative
Spokesperson Hakkı Boltan conveyed that the police called Gözüpek and
asked for the address before the raid:
“Zekeriya Gözüpek told them that he would come if he needed to give a
statement but police stated that they only called to locate the
address. Despite this, the police raided the home of the two
journalists at around 4 a.m. in Diyarbakır”
Boltan: Police raids have become a routine
Stating that they don’t know which properties were seized and the reson
for the detention, Boltan said, “Zekeriya is one of the most active
journalists in Diyarbakır. The police know him as well. His home was
raided despite him telling that he could come to give a statement.
These house raids have become a routine policy of suppression”.
Ertaş and Güzüpek will go to the police station to receive information.
(BIA, May 31, 2017)
Kurdish
Question / Question kurde
Ankara contre le référendum d'indépendance du Kurdistan irakien
La Turquie, opposée à toute forme
d'indépendance kurde, a affirmé vendredi que le référendum que le
Kurdistan irakien prévoit d'organiser à cette fin le 25 septembre était
une "grave erreur" et une décision "irresponsable".
"Nous estimons que l'organisation d'un référendum sur l'indépendance
annoncée (par la présidence kurde irakienne) constituera une grave
erreur", a commenté le ministère turc des Affaires étrangères dans un
communiqué.
"Notre région a suffisamment de problèmes", a réagi pour sa part le
Premier ministre turc Binali Yildirim, dans des déclarations à la
presse à Ankara. "Nous pensons qu'ajouter un problème n'est pas une
bonne chose", a-t-il poursuivi, jugeant que la décision d'organiser un
référendum "a été prise de façon irresponsable".
La Turquie entretient de bonnes relations avec le dirigeant kurde
irakien Massoud Barzani mais elle est farouchement opposée à toute
constitution d'un Etat kurde sur une partie de son territoire ou dans
les pays frontaliers.
Elle a ainsi déclenché en août dernier une importante opération
militaire dans le nord de la Syrie pour en chasser les jihadistes du
groupe Etat islamique (EI) mais aussi pour empêcher les Kurdes syriens
de faire la jonction entre les cantons qu'ils contrôlent dans cette
région en proie à une guerre civile.
"Préserver l'intégrité territoriale et l'unité politique de l'Irak est
l'un des fondements de la politique turque en ce qui concerne l'Irak",
a ajouté le ministère des Affaires étrangères.
L'opposition de la Turquie à l'indépendance du Kurdistan irakien,
région autonome aux termes de la Constitution irakienne de 2005, est
susceptible de mettre en péril la viabilité d'un éventuel Etat kurde.
Le Kurdistan irakien tire en effet ses principales recettes de
l'exportation du pétrole et celle-ci se fait via un oléoduc arrivant au
port turc de Ceyhan.
(AFP, 10 juin
2017)
L'Iran opposé également à un référendum sur l'indépendance du Kurdistan
L'Iran, qui compte une minorité kurde, a
exprimé samedi son opposition à la tenue d'un référendum sur
l'indépendance du Kurdistan irakien annoncée cette semaine par les
autorités de cette région autonome du nord de l'Irak.
"La position première de l'Iran est de soutenir l'intégrité
territoriale de l'Irak", a indiqué le porte-parole du ministère iranien
des Affaires étrangères Bahram Ghasemi.
"La région du Kurdistan fait partie de la République irakienne et toute
décision unilatérale prise en dehors du cadre national et légal (...)
peut seulement conduire à de nouveaux problèmes", a-t-il ajouté.
La présidence du Kurdistan irakien a annoncé cette semaine la tenue le
25 septembre d'un référendum sur son indépendance, malgré l'opposition
de Bagdad.
Il était attendu que des pays de la région qui comptent d'importantes
minorités kurdes ne voient pas d'un très bon oeil cette annonce.
Peuple d'origine indo-européenne, les Kurdes vivent principalement dans
quatre pays: Turquie, Irak, Iran et Syrie. Ils ont longtemps souhaité
avoir leur propre Etat mais ce rêve s'était brisé à la fin de la
Première guerre mondiale.
La Turquie, opposée à toute forme d'indépendance kurde, a décrit comme
une "grave erreur" la volonté du Kurdistan irakien d'organiser ce
référendum.
L'Iran s'inquiète également du séparatisme qui habite sa propre
minorité kurde. Des heurts épisodiques opposent effectivement ses
forces de sécurité à des rebelles kurdes d'Iran dont les bases arrière
sont en Irak.
"Aujourd'hui plus que jamais, l'Irak a besoin de paix et d'unité
nationale et les différends entre Erbil (capitale du Kurdistan irakien,
ndlr) et Bagdad doivent être réglés dans le dialogue et conformément à
la Constitution irakienne", a ajouté M. Ghasemi.
(AFP, 10 juin
2017)
Le Kurdistan irakien tiendra un référendum sur son indépendance le 25 septembre
Le Kurdistan, région autonome du nord de l'Irak riche en pétrole, a
annoncé mercredi la tenue d'un référendum sur son indépendance le 25
septembre, malgré l'opposition de Bagdad et des réticences attendues
internationalement.
"La journée du 25 septembre a été choisie pour tenir le référendum" sur
l'indépendance, a annoncé la présidence du Kurdistan irakien dans un
communiqué.
Composée de trois provinces, le Kurdistan est une région du nord de
l'Irak autonome depuis 1991 et dont les forces sont impliquées dans
l'offensive contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Irak.
Les Kurdes irakiens qui seraient environ 4,6 millions soutiennent majoritairement l'idée d'indépendance.
"Ce sera durant cette journée que les habitants de la région du
Kurdistan ainsi que ceux des zones disputées voteront pour dire s'ils
acceptent l'indépendance", a indiqué la présidence.
La formulation "zones disputées" fait référence à des zones du nord de
l'Irak, notamment la province multiethnique et riche en pétrole de
Kirkouk, revendiquée à la fois par les Kurdes et par le gouvernement
fédéral irakien.
Une éventuelle indépendance du Kurdistan irakien suscite déjà
l'opposition de Bagdad mais ce rejet serait encore plus fort si les
Kurdes tentent d'étendre leur influence sur les zones hors de leur
région actuelle.
- Opposition de pays voisins -
D'autres pays de la région comptant d'importantes minorités kurdes
pourraient aussi s'opposer à une indépendance du Kurdistan irakien par
peur qu'elle ne fasse tache d'huile chez eux.
Les Kurdes, un peuple d'origine indo-européenne, vivent principalement
dans quatre pays: en Turquie, en Irak, en Iran et en Syrie. Ils ont
longtemps souhaité avoir leur propre Etat mais ce rêve s'était brisé à
la fin de la Première guerre mondiale.
La Turquie est ainsi farouchement opposée à toute constitution d'un
Etat kurde sur une partie de son territoire ou même en Syrie voisine où
les Kurdes ont constitué une région autonome.
Si Ankara entretient actuellement des relations économiques avec les
autorités du Kurdistan irakien, cela pourrait changer en cas
d'indépendance et une opposition turque mettrait sérieusement en péril
la viabilité du futur Etat.
Le Kurdistan irakien tire en effet ses principales recettes de
l'exportation du pétrole, et celle-ci se fait via un pipeline arrivant
au port turc de Ceyhan.
Sur le plan interne, les profondes divisions entre les partis kurdes
pourraient aussi paralyser les institutions d'un futur Etat indépendant.
La présidence de la région a affirmé dans son communiqué que "les
partis politiques se sont mis d'accord pour résoudre certains des
différends politiques et économiques avant la tenue du référendum".
Le Kurdistan irakien fait également face à une situation économique
difficile en raison de la baisse des prix du pétrole, sa principale
source de revenus pour financer son administration.
La région a ainsi suspendu à plusieurs reprises le paiement des salaires des fonctionnaires faute de liquidités suffisantes.
En octobre 2016, le Premier ministre du kurdistan irakien, Nechirvan
Barzani, avait indiqué vouloir discuter de "l'indépendance" de cette
région autonome dès que la ville de Mossoul serait reprise aux
jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Les forces irakiennes ont reconquis la partie est de la deuxième ville
d'Irak et mènent de violents combats contre les jihadistes dans l'ouest
de Mossoul dont elles ont également repris plusieurs quartiers. (AFP, 7 juin
2017)
La campagne de Raqa a valorisé le rôle des Kurdes syriens
Autrefois maltraités par le régime, les Kurdes en Syrie ont réussi en
six ans de guerre à contrôler une partie du territoire et sont choyés
aujourd'hui par les Etats-Unis pour conquérir Raqa, bastion du groupe
jihadiste Etat islamique (EI).
La chance leur a souri après avec la décision de leurs dirigeants de se
tenir à l'écart des manifestations pacifiques de mars 2011 réclamant
des réformes et rapidement réprimées dans le sang par le régime de
Bachar al-Assad.
Leur non-engagement dans la révolte antirégime a fait enrager
l'opposition mais a favorisé mi-2012 le retrait de l'armée des régions
à majorité kurde du nord-est, vers des fronts en ébullition.
Les Kurdes, devenus au fil des ans le fer de lance de la lutte anti-EI,
contrôlent la majorité de la province de Hassaké, une partie de celle
de Raqa et une partie de celle d'Alep. Ils y ont installé une
administration autonome, développé des institutions politiques et
sécuritaires et formé trois "cantons".
La décision de la direction kurde "de limiter ses ambitions" et son
"modus vivendi" avec le régime dont elle ne réclame pas la chute, lui
ont permis d'asseoir son pouvoir, note Sam Heller, expert sur la Syrie
à la Century Foundation.
Mais les gains engrangés demeurent aléatoires, notent les experts, car
cette communauté ne bénéficie que d'un parrainage de circonstance et sa
direction politique est honnie par le voisin turc.
"Les Kurdes parient que la capture de Raqa leur apportera un soutien
international à long terme pour leur permettre ainsi de bâtir Rojava",
le nom kurde donné au territoire à majorité kurde dans le nord syrien,
assure Fabrice Balanche, un expert de la Syrie au Washington Institute.
- Allié clé des Etats-Unis -
Le puissant Parti démocratique kurde (PYD) et son bras armé des Unités
de protection du peuple kurde (YPG) sont devenus de fait le
gouvernement et les forces de sécurité dans la "Rojava".
Initialement, l'action des YPG se limitait à assurer la sécurité
localement mais son rôle a changé en juin 2014 avec la proclamation par
l'EI d'un "califat" sur les territoires conquis en Syrie et en Irak
voisin.
Avec un "commandement militaire compétent" et une "hostilité résolue
aux jihadistes", les YPG se sont affirmées comme une pièce essentielle
pour la coalition internationale conduite par les Etats-Unis dans son
combat contre l'EI, souligne Sam Heller.
Cette alliance a permis une série de victoires contre les jihadistes en
commençant par la ville kurde de Kobané en janvier 2015, sur laquelle
l'EI s'est cassé les dents.
Mais certains opposants n'ont pas pardonné aux Kurdes leur absence dans
le soulèvement contre le régime. Et leur expansion à des zones à
majorité arabe du Nord a suscité des tensions ethniques.
De plus, leur puissance militaire croissante a suscité la fureur de la
Turquie qui accuse les YPG d'être affiliées aux séparatistes kurdes
turcs qu'elle combat depuis des décennies et considère comme des
"terroristes".
La Turquie a mené pendant sept mois (août- 2016-mars 2017) une
opération dans le nord syrien contre l'EI et les combattants kurdes.
En octobre 2015, pour calmer les tensions suscitées par l'influence
grandissante des YPG, a été annoncée la formation des Forces
démocratiques syriennes (FDS), une coalition de combattants kurdes et
arabes.
Mais cette alliance "demeure en réalité sous le commandement des YPG et
est entièrement tributaire des combattants kurdes qui en forment la
colonne vertébrale", assure l'International Crisis Group (ICG).
- Gains risqués -
Avec la création des FDS, Washington a accéléré son appui militaire, en
prétextant que l'équipement était livré à la composante arabe de
l'alliance.
En novembre 2016, les FDS ont lancé l'offensive pour capturer Raqa,
"capitale" de facto de l'EI en Syrie. Ankara a espéré en vain
convaincre l'administration américaine de trouver une force alternative
pour s'emparer de cette ville majoritairement arabe.
Mais les espoirs turcs ont été douchés. Washington a même commencé à
livrer des armes directement aux YPG, au grand dam d'Ankara.
Les experts estiment néanmoins que les gains des YPG ne sont pas immuables.
"Pour le moment, le soutien américain aux YPG leur procure une certaine
protection", assure Noah Bonsey, un analyste d'ICG, estimant cependant
que "rien ne garantit" que ce soutien sera "permanent et durera plus
longtemps que la campagne actuelle" de Raqa.
D'autres défis se profilent, notamment l'éventualité que le régime
Assad cherche à rétablir son contrôle sur les régions à majorité kurde.
La direction kurde va devoir "montrer sa disposition à des compromis
stratégiques, en réduisant certaines de ses ambitions pour préserver
ses acquis", note Noah Bonsey. "Si elle réussit, elle pourra préserver
une grande partie de ce qu'elle a engrangé". (AFP, 7 juin
2017)
Le PKK dit avoir abattu un hélicoptère militaire qui s'est écrasé mercredi
Les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont
affirmé vendredi avoir abattu un hélicoptère militaire turc qui s'est
écrasé mercredi avec 13 soldats à bord, a rapporté l'agence de presse
prokurde Firat.
L'appareil "a été pris sous le feu d'une de nos unités qui se trouvait
dans la zone. L'hélicoptère, qui a été touché, s'est écrasé en voulant
s'éloigner", a affirmé la branche armée du PKK, citée par l'agence
Firat.
Il était impossible de vérifier ces allégations de façon indépendante dans l'immédiat.
L'état-major turc avait affirmé mercredi que l'appareil s'était écrasé
après avoir "accidentellement" heurté une ligne à haute tension dans la
province de Sirnak, dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie,
ajoutant qu'une enquête avait été ouverte.
Le sud-est de la Turquie est en proie à de sanglants combats entre les
forces de sécurité turques et le PKK, une organisation classée
"terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux.
Le crash de l'hélicoptère a suscité une vive émotion en Turquie, où les
funérailles des militaires tués ont été retransmises en direct par les
principales chaînes de télévision.
Plusieurs ministres, ainsi que le chef d'état-major des armées, se sont
rendus à Sirnak, l'un des principaux théâtres des affrontements contre
le PKK.
Parmi les victimes figure notamment Aydogan Aydin, un général chargé de
coordonner les opérations des forces de sécurité contre les
séparatistes kurdes dans la zone.
Le conflit kurde a coûté la vie à plus de 40.000 personnes depuis 1984.
Les combats ont repris en 2015 après la rupture d'une trêve qui a sonné
le glas des pourparlers de paix entre Ankara et le PKK. (AFP, 2 juin
2017)
HDP Co-Chair Demirtaş to Stand Trial After 10 Months in Custody
Peoples’ Democratic Party (HDP) Co-Chair Selahattin Demirtaş will appear before judge for the first time on September 6, 2017.
Up to 142 years in prison is demanded for Demirtaş who was arrested on
November 4, 2016 as part of an investigation carried out by Diyarbakır
Chief Public Prosecutor’s Office. Demirtaş will appear before judge at
Ankara 19th Heavy Penal Court after staying 10 months and 2 days in
custody.
According to dihaber, attorney Mahsuni Karaman said that the trial
would be held at Diyarbakır 8th Heavy Penal Court but then the file was
sent to Ankara for security purposes.
Stressing that files of the arrested HDP MPs were transferred to
Diyarbakır for security purposes, Karaman said that “The ‘security
purposes’ is not a satisfactory explanation, we think that the files
were moved to Ankara for political motives”.
(BIA, May 31, 2017)
HDP MP Besime Konca Sentenced to Prison
Peoples’ Democratic Party (HDP) Siirt MP Besime Konca has been
sentenced to 2.5 years in prison on charges of “being a member of an
armed organization” and “propagandizing for a terror organization.
What happened?
Konca was arrested on December 13, 2016 as part of the investigation carried out by Batman Chief Public Prosecutor’s Office.
She was jailed pending trial on charges of “being a member of an armed
organization” and “propagandizing for a terror organization.
She was released by being imposed travel ban in the hearing held on May 3 but the prosecution objected to the decision.
Assessing the decision, Batman 3rd Heavy Penal Court issued a detention warrant for Konca on May 8.
Konca was detained in Batman on May 29, 2017. Standing trial again, Konca was re-arrested.
Who is Besime Konca?
Born in Maraş in 1970, she graduated from Samsun 19 Mayıs high school.
She stayed in prison over political crimes between 1993 and 2004 for 11
years. She was arrested as part of KCK Main Case Operations in 2009,
and released in 2014.
She worked at Free Women Congress Foundation for some time.
Konca was elected HDP Siirt MP in 2015.
11 imprisoned HDP MPs:
Selahattin Demirtaş - HDP Co-Chair
Figen Yüksekdağ - HDP Co-Chair (She was relieved of her MP duties on February 21, 2017)
İdris Baluken - Diyarbakır MP
Selma Irmak - Hakkari MP
Gülser Yıldırım - Mardin MP
Ferhat Encü - Şırnak MP
Abdullah Zeydan - Hakkari MP
Ayhan Bilgen - Kars MP
Çağlar Demirel - Diyarbakır MP
Burcu Çelik - Muş MP
Besime Konca - Siirt MP
(BIA, May 31, 2017)
Minorités
/ Minorities
Commémoration du génocide des Araméens en 2015
Environ 200 personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Jette
en mémoire des centaines de milliers de victimes araméennes, grecques
pontiques et arméniennes du génocide perpétré par l’Empire ottoman en
1915. La cérémonie a eu lieu à l’endroit où une plaque avait été
inaugurée en 2015, pour le 100e anniversaire du massacre.
« Il est vital de continuer à commémorer ce génocide », estime Luc Atas
de la fédération des Araméens de Belgique. « Nos jeunes doivent être
conscients de ce qui est arrivé à leurs parents et grand-parents. Ce
drame fait partie de notre identité nationale, au même titre que notre
croyance, notre langue et notre culture. Nous ne pouvons pas oublier,
d’autant moins au moment où des Araméens sont à nouveau menacés au
Moyen-Orient. En Irak et en Syrie, notre peuple subit un nouveau
génocide. »
La reconnaissance du génocide par la Turquie fait également partie des
préoccupations principales des manifestants. « Les Turcs d’aujourd’hui
n’ont aucune responsabilité, mais cela honorerait la Turquie de
reconnaître le rôle de l’Empire ottoman dans le génocide », poursuit M.
Atas.
Les Araméens de Belgique déplorent aussi que le parlement belge n’ait
toujours pas reconnu le génocide en tant que tel. « Un vote en ce sens
avait échoué en 2015, principalement à cause de la pression exercée par
la Turquie », a rappelé le député cdH Georges Dallemagne. « Je
continuerai néanmoins à me battre pour cette reconnaissance », a-t-il
affirmé. (Belga, 18 juin 2017)
Turkey Uncensored: Why Are the Jews Leaving Turkey?
By Uzay Bulut
Turkish President Recep Tayyip Erdoğan recently delivered a blistering
speech in Istanbul, calling Israel’s treatment of the Palestinian Arabs
“racist and discriminatory.” He also said that the Israeli-Egyptian
blockade of the Gaza Strip “has no place in humanity.”
Meanwhile, the Jewish population of Turkey – which has for decades been
exposed to discrimination, as well as various forms of pressures and
hostility – continues to decline. According to the 1927 census, there
were 81,392 Jews in the country. Today, there are fewer than 15,000.
And the situation is only worsening. Approximately 6,200 Jewish
citizens are preparing to leave Turkey, according to a recent report by
Forward news outlet.
“Due to deaths and emigration, there are now 450 fewer Jews [in Turkey]
this year,” wrote Mois Gabay, a columnist for the Turkish-Jewish weekly
Şalom in October. He said that this phenomenon is due not only to the
aging community and decreasing birthrate, but also to “the traumas that
every Jewish generation has endured” in Turkey.
Avlaremoz, a Turkish news website that reports on Jewish-related
issues, conducted an online survey in which readers were asked to
choose “the most anti-Semitic incidents of 2016.” The outlet noted that
“last year in Turkey was a year filled with anti-Semitism.” The results
of the survey also demonstrate why the already tiny Jewish community in
Turkey continues to dwindle.
Full text: https://philosproject.org/turkey-uncensored-jews-leaving-turkey/
Appel à signer une Charte contre la négation des génocides
Le Collectif VAN invite le parti de La République En Marche et les
partis républicains, à faire signer à tous leurs candidats, avant le
premier tour des législatives 2017, une charte contre la négation des
génocides, en mentionnant explicitement le génocide arménien qui fait
l’objet d’un double négationnisme d’Etat, exporté en France par Ankara
et Bakou.
Le samedi 29 octobre 2016 à Romans, Latifa Chay, alors
au Parti socialiste, a invité la députée régionale de Bruxelles et
conseillère communale de Schaerbeek, Mahinur Özdemir, qui se refuse à
reconnaître le génocide arménien.
Laisser à l'extrême-droite française – qui se gargarise des
informations impliquant Latifa Chay et le PEJ - l’opportunité de se
placer en pole position dans la dénonciation de la nébuleuse
religieuse, négationniste et ultra-nationaliste qui entoure certains
candidats, serait une grave erreur qui ne pourrait que favoriser le
Front National.
Au premier comme au second tour des législatives, aucun accommodement
avec le négationnisme n’est admissible sur le territoire de la
République française."
Lisez une tribune de Séta Papazian, présidente du Collectif VAN, publiée sur le site de La Règle du Jeu le 6 juin 2017:
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1683693285271253&id=100008917921025
Politique
intérieure/Interior Politics
Erdogan a eu un malaise lors de la prière de la fête du Fitr
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé dimanche qu'il était
en bonne santé, après avoir eu un malaise lors de la prière de la fête
du Fitr dans une mosquée d'Istanbul.
Selon le quotidien Hurriyet, M. Erdogan a dû recevoir des soins
médicaux après avoir eu "un bref malaise" lors de la grande prière à la
mosquée Mimar Sinan.
Selon certains médias, il se serait brièvement évanoui dans la mosquée, mais ces informations n'ont pas été confirmées.
M. Erdogan a déclaré avoir souffert d'un problème de tension artérielle.
"Grâce à Dieu, je me suis rétabli rapidement. Je me sens bien
maintenant et nous allons continuer notre programme", a-t-il déclaré,
cité par l'agence gouvernementale Anadolu.
Le président turc a précisé qu'il assisterait dans l'après-midi à une
cérémonie organisée par son parti, au pouvoir, pour marquer la fin du
mois de jeûne du Ramadan.
Musulman pieux, M. Erdogan avait eu un programme chargé pendant le mois
de Ramadan tout en respectant le jeûne, prononçant des discours presque
chaque soir lors des repas de rupture du jeûne.
M. Erdogan, 63 ans, est au pouvoir depuis 2003, d'abord comme Premier
ministre, puis depuis 2014 comme président. Cet ancien footballeur
semi-professionnel tente de donner l'image d'un président fort et
vigoureux. (AFP, 25 juin
2017)
Accueil mitigé pour un projet d'opéra à Istanbul
Dominant l'emblématique place Taksim d'Istanbul,
une bâtisse abandonnée, aux vitres fracassées et à la façade tapissée
d'affiches est appelée à disparaître pour laisser la place à un grand
opéra digne d'une ville de 18 millions d'habitants. Mais le projet ne
fait pas que des heureux.
Annoncé le 12 juin en plein ramadan par le président Recep Tayyip
Erdogan lors d'un repas de rupture de jeûne avec des artistes, il a
suscité des réactions plutôt positives dans le monde des arts, mais une
controverse perce aussi car l'édifice qui sera démoli n'est autre que
le Centre Culturel Atatürk (AKM), nommé en l'honneur du fondateur de la
Turquie moderne.
Or tout ce qui touche à l'héritage du père de la République turque
déchaîne les passions en Turquie et l'AKM, bien qu'abandonné depuis des
années, symbolise une certaine tradition laïque et une conception
occidentale de la culture associées à Atatürk, mort en 1937.
Depuis son inauguration en 1969, l'AKM, un mastodonte à la façade en verre, a connu une histoire mouvementée, voire maudite.
Ravagé par un incendie en 1970, la salle de spectacle a été
reconstruite et n'a rouvert qu'en 1978. L'AKM a ensuite été le clou de
la vie culturelle stambouliote pendant trois décennies, avant d'être
fermé en 2008 pour rénovation.
- 'L'AKM, c'est fini' -
Mais les travaux n'ont jamais eu lieu et le bâtiment a été livré à
l'usure, témoin immobile des tumultes de la scène politique turque. La
place Taksim est souvent l'épicentre de leur expression populaire,
comme ce fut le cas lors des protestations dites de Gezi en 2013 contre
M. Erdogan, alors Premier ministre, ou les rassemblements de ses
partisans en 2016 après un putsch manqué.
"L'AKM, c'est fini, nous allons l'abattre pour doter Istanbul d'un
nouveau bel édifice", a dit M. Erdogan à ses hôtes. "Nous voulons
qu'Istanbul ait le centre culturel et artistique qu'elle mérite".
La fermeture de l'AKM a eu un impact considérable sur la vie culturelle
stambouliote, la plupart des compagnies d'opéra et des troupes de
ballet se produisant depuis au Süreyya Operasi, magnifique bâtiment des
années 1920 mais trop exigu pour accueillir des spectacles de grande
ampleur.
"On attendait une salle de concert digne de ce nom et l'annonce faite
par le président Erdogan nous réjouit", affirme Yesim Gurer Oymak,
directrice du Festival de musique d'Istanbul, organisé par la Fondation
d'Istanbul pour la Culture et les Arts (IKSV).
"Cela signifie que de plus en plus d'orchestres internationaux et de
grosses productions vont pouvoir venir à Istanbul et que des troupes
turques vont pouvoir présenter des spectacles d'un niveau plus élevé",
ajoute-t-elle.
- 'Ancienne Turquie' -
Si le projet venait à se réaliser, il doperait l'attractivité de la
place Taksim, en berne depuis les manifestations de 2013 et la série
d'attentats qui ont frappé Istanbul l'année dernière.
L'AKM, à l'architecture parallélépipédique, symbolise pour de nombreux
Turcs "l'ancienne Turquie", avant l'avènement en 2002 du parti
islamo-conservateur de la Justice et du développement (AKP) de M.
Erdogan. Le quotidien progouvernemental Daily Sabah l'a ainsi décrit
comme "une verrue à l'architecture terne" et un "sinistre souvenir" des
années 1960.
Mais pour d'autres, l'AKM est le symbole de la République moderne
fondée par Atatürk -- qui était féru d'opéra -- et doit être rénové au
lieu d'être démoli.
Sami Yilmaztürk, responsable de la branche stambouliote de l'Ordre des
architectes turcs, considère ainsi que la démolition prévue de l'AKM
"s'inscrit dans le cadre d'un projet visant à stopper la modernisation
et de détruire la République".
Sur la place Taksim, à l'ombre de la coquille vide qu'est devenu le bâtiment, les avis sur le nouveau projet divergent.
"Ce bâtiment est le symbole de Taksim. Ils vont défigurer le visage de
Taksim, car je ne crois pas qu'on aura mieux avec le nouveau projet",
dit Hacer, âgée d'une cinquantaine d'années.
Gurer Oynak, rencontré au pied de l'édifice, imagine un possible
compromis dans le débat: garder la façade et reconstruire entièrement
les autres parties du bâtiment.
"L'AKM a laissé une trace importante dans l'identité de cette ville.
J'aimerais voir la façade préservée, car elle fait partie de notre
mémoire", dit-il. (AFP, Stuart WILLIAMS and Fulya OZERKAN, 25 juin
2017)
Réunion de l’opposition au bord d’une route
Le chef du principal parti d’opposition turc a dirigé mardi une réunion
de groupe parlementaire inhabituelle, au bord d’une route, au sixième
jour d’une «marche pour la justice» en défi au président Recep Tayyip
Erdogan.
Kemal Kiliçdaroglu, président du Parti républicain du peuple (CHP,
social-démocrate), a démarré jeudi une marche de plus de 400 km qui
doit le mener d’Ankara à Istanbul, pour protester contre
l’incarcération d’un député de son parti la semaine dernière.
Au sixième jour, mardi, il avait déjà parcouru une centaine de
kilomètres. Une estrade a été installée au bord de la route, près de
Camlidere, dans la province d’Ankara, pour son discours hebdomadaire
aux députés CHP, lors duquel il a accusé M. Erdogan d’ingérence dans
les affaires judiciaires.
«Si je prouve que toi et ton gouvernement avez donné des ordres aux
tribunaux, démissionneras-tu comme un homme honorable ?», a lancé M.
Kiliçdaroglu au président turc.
«Je donne ma parole : si je ne réussis pas à le prouver, je me
retirerai de la vie politique. Parce que je suis un homme d’honneur»,
a-t-il ajouté.
Cette grande marche a été initiée après l’incarcération mercredi du
député CHP Enis Berberoglu, condamné à 25 ans de prison pour avoir
dévoilé des secrets d’Etat.
Plusieurs centaines de personnes étaient présentes mardi, malgré un
ciel chargé de pluie. Près de l’estrade où s’exprimait M. Kiliçdaroglu,
une buvette avait été aménagée pour leur permettre de manger et boire.
«Berberoglu est un symbole», explique Eylem Uzuner, une militante CHP
venue d’Istanbul pour rejoindre la marche. «L’objectif est d’avoir la
justice pour tous, parce que tout le monde a besoin de justice».
L’opposition accuse M. Erdogan de dérive autoritaire, notamment depuis
le putsch manqué du 15 juillet 2016 qui a été suivi de vastes purges,
et encore plus depuis l’adoption par référendum le 16 avril d’une
réforme constitutionnelle renforçant les pouvoirs du président.
Pour Yusuf Müldür, qui porte un t-shirt blanc barré du mot «Justice» en
lettres rouges, le «combat se poursuivra jusqu’à ce que tout le monde
puisse vivre de façon libre, humaine et équitable».
M. Erdogan avait mis en garde le chef de l’opposition samedi, lui
demandant de ne pas être «surpris» si «les autorités judiciaires vous
convoquent demain quelque part».
M. Kiliçdaroglu a exhorté mardi le président turc, qu’il a qualifié à
plusieurs reprises de «dictateur», à débattre avec lui. Il a par
ailleurs à nouveau assimilé les purges menées par le gouvernement après
le putsch manqué du 15 juillet à un «deuxième coup d’Etat».
(AFP, 20 juin
2017)

MEDYA KRITIK, 18 Haziran 2017
http://newschannel.tv/video/medya-kritik-2517
L'opposition marche d'Ankara à Istanbul pour exiger plus de justice
Des milliers de personnes ont entamé jeudi à Ankara, à l'appel de la
principale formation d'opposition, une longue marche qui doit les mener
jusqu'à Istanbul, distante de 450 km, pour appeler à plus de justice au
lendemain de l'incarcération d'un de ses députés.
Enis Berberoglu, du Parti républicain du peuple (CHP,
social-démocrate), a été condamné mercredi à 25 ans de prison pour
avoir fourni au quotidien d'opposition Cumhuriyet des informations
confidentielles.
C'est la première fois qu'un député du CHP, parti fondé par le père de
la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk, est écroué depuis la levée
de l'immunité parlementaire en mai 2016 de tous les députés faisant
l'objet de poursuites judiciaires.
Le CHP, deuxième formation au parlement, s'est immédiatement soulevé
contre cette décision, plusieurs députés la qualifiant de "politique".
En signe de protestation, le dirigeant du parti Kemal Kiliçdaroglu a
décidé de parcourir à pied les quelque 450 km qui séparent Ankara
d'Istanbul, où le député est incarcéré.
"S'il y a un prix à payer, je le paierai en premier", a déclaré M.
Kiliçdaroglu avant de partir jeudi matin. "Je vais marcher jusqu'à
Istanbul. Et nous poursuivrons notre marche jusqu'à ce qu'il y ait de
la justice en Turquie."
Il a également appelé tous ceux qui veulent défendre la justice à le
soutenir. Les images le montraient marchant, chemise blanche et
pantalon noir, tenant une pancarte avec le mot "Justice" inscrit en
lettres rouges.
Le chef de parti a parcouru 18 kilomètres en 5 heures jeudi, avant de
faire une pause pour la soirée, a déclaré son porte-parole.
"Je ne me sens pas fatigué, mais déterminé", a alors déclaré à la
presse M. Kiliçdaroglu. "Nous ne sommes pas inquiets, j'espère que nous
atteindrons notre but."
- 'Mise en garde' -
Plusieurs milliers de personnes ont marché à ses côtés sous haute
sécurité au départ d'Ankara, selon une journaliste de l'AFP sur place.
"Ne restez pas silencieux. Si vous êtes silencieux, votre tour
viendra", scandaient-ils, ainsi que "côte à côte contre le fascisme".
Des affrontements ont éclaté en milieu de journée avec des opposants au CHP, sans que cela ne dégénère.
"Nous sommes venus pour la justice", a déclaré à l'AFP Funda
Sakalioglu, une manifestante, qui a qualifié la marche de "mise en
garde". "Nous sommes face à une dictature."
Des manifestations de soutien ont été organisées dans plusieurs villes
du pays, ont rapporté les médias locaux. A Istanbul, un rassemblement a
réuni plusieurs centaines de personnes, a constaté une autre
journaliste de l'AFP.
"L'arrestation d'Enis Berberoglu est due à un article de presse",
regrette Cem, qui brandit une bannière "Justice". "Pourquoi arrêter
quelqu'un à cause d'un article? Cela signifie que certains craignent
l'exposition de la réalité décrite par l'article".
- Dérive autoritaire -
Enis Berberoglu est accusé d'avoir fourni au quotidien d'opposition
Cumhuriyet une vidéo affirmant montrer l'interception, en janvier 2014
à la frontière syrienne, de camions appartenant aux services secrets
turcs (MIT) et transportant des armes en Syrie.
Cette affaire avait fait scandale et provoqué la fureur du président
Recep Tayyip Erdogan, qui avait promis au rédacteur en chef de
Cumhuriyet de l'époque, Can Dündar, qu'il en "paierait le prix".
Ce journaliste, exilé en Allemagne, a été condamné l'année dernière à cinq ans et dix mois d'emprisonnement dans cette affaire.
M. Berberoglu, qui comparaissait libre mercredi, a été incarcéré
immédiatement après l'annonce du verdict par le tribunal. L'avocat du
député a fait appel de cette décision dès jeudi matin, a rapporté
l'agence privée Dogan.
Le gouvernement turc est régulièrement accusé par des ONG de défense
des droits de l'homme de vouloir étouffer toute voix critique, en
particulier depuis la tentative de coup d'Etat du 15 juillet dernier,
qui a été suivie de purges d'une ampleur inédite.
Ces purges visant initialement les partisans de Fethullah Gülen s'est
étendue à la mouvance prokurde et aux médias. Près de 50.000 personnes
ont été arrêtées et plus de 100.000 limogées ou suspendues.
Une dizaine de députés du principal parti prokurde (HDP) sont en
détention, accusés de liens ou de soutien aux séparatistes kurdes.
L'opposition accuse M. Erdogan de dérive autoritaire, notamment depuis
l'adoption par référendum le 16 avril d'une réforme constitutionnelle
qui confère au président des pouvoirs largement renforcés. (AFP, 15 juin
2017)
Un conseiller du Premier ministre arrêté dans une opération anti-Gülen
Un haut conseiller du Premier ministre turc a été arrêté samedi par les
autorités qui le soupçonnent d'appartenir à la mouvance du prédicateur
Fethullah Gülen, accusé d'avoir ourdi un putsch manqué en juillet, ont
rapporté les médias.
Birol Erdem, l'un des principaux conseillers du chef du gouvernement
Binali Yildirim, a été interpellé à Ankara et placé en garde à vue avec
son épouse, Gülümser Erdem, à la demande du parquet d'Ankara, a précisé
l'agence progouvernementale Anadolu.
M. Erdem est l'un des plus hauts fonctionnaires à avoir été arrêté dans
le cadre des purges lancées après la tentative de coup d'Etat le 15
juillet.
D'après le quotidien progouvernemental Sabah, M. Erdem, qui a été le
numéro deux du ministère de la Justice de 2011 à 2014, est soupçonné
d'avoir facilité l'ascension de magistrats proches du prédicateur
Fethullah Gülen.
M. Erdem avait été convoqué par la justice l'année dernière pour
répondre à des questions en qualité de "témoin" dans le cadre d'une
enquête sur les partisans de M. Gülen, d'après le quotidien Hurriyet.
Depuis le putsch manqué, près de 50.000 personnes ont été arrêtées et
plus de 100.000 limogées ou suspendues. Ces purges ont notamment frappé
les forces de sécurité, les enseignants et les magistrats.
Le gouvernement turc accuse les partisans de M. Gülen d'avoir
méthodiquement infiltré l'administration turque pendant des années, en
particulier la justice, afin de mettre en place une administration
parallèle pour renverser le gouvernement.
Des opposants au président Erdogan accusent par ailleurs les autorités
de couvrir des personnalités politiques proches du pouvoir qui auraient
eu un passé "güléniste".
Les dirigeants turcs rejettent ces accusations et affirment que tous les "terroristes" seront traînés devant la justice.
M. Gülen, ancien allié de M. Erdogan et exilé aux Etats-Unis depuis la
fin des années 1990, dément catégoriquement toute implication dans le
putsch manqué qui a fait près de 150 morts. (AFP, 3 juin
2017)
Forces
armées/Armed Forces
Soldats turcs intoxiqués : le patron d'une entreprise alimentaire arrêté
Les autorités turques ont arrêté mercredi le patron d'une entreprise de
restauration et six militaires dans le cadre d'une enquête sur
l'intoxication alimentaire de plus de 700 soldats, une affaire qui a
suscité une forte indignation en Turquie, selon les médias.
Le dirigeant de l'entreprise de restauration Rota Yemekçilik, qui avait
livré les repas incriminés à une base militaire de la province de
Manisa (ouest), a été interpellé à Ankara et placé en garde à vue, a
rapporté l'agence de presse progouvernementale Anadolu.
Six militaires en charge de la distribution et du contrôle de la
nourriture ont été interpellés plus tard dans la journée à Manisa, a
ajouté Anadolu.
Une quarantaine d'employés de cette entreprise avaient déjà été arrêtés
après l'hospitalisation, la semaine dernière, de 731 militaires qui
avaient été pris de maux de ventre et de vertiges après avoir consommé
le repas livré.
Les images diffusées par les médias de jeunes soldats se tordant de
douleur sur les bancs de la cantine ou à même le sol ont provoqué une
vive émotion en Turquie, au moment où l'armée est fortement sollicitée
dans le sud-est du pays et dans le nord de la Syrie.
Plusieurs opposants du président Recep Tayyip Erdogan ont même accusé
le gouvernement de ne pas prendre soin des militaires. Signe du
caractère sensible de cet événement, le ministre de la Défense a rendu
visite aux soldats hospitalisés.
Le Premier ministre turc Binali Yildirim a déclaré lundi que "toutes
les pistes" étaient explorées dans l'enquête sur l'intoxication
alimentaire et assuré que des mesures seraient prises pour éviter la
reproduction de tels événements.
Le 24 mai, la même caserne avait connu un incident similaire, qui avait
coûté la vie à un militaire. Au total, 200 soldats avaient été victimes
d'une intoxication alimentaire ce jour-là, causée par la bactérie
salmonelle.
Après la deuxième intoxication alimentaire, la base militaire de Manisa
a annulé son contrat avec l'entreprise Rota Yemekçilik, et le
gouvernorat de la province s'est engagé à prendre en charge les
services de restauration des soldats.
Sur son site, Rota Yemekçilik se présente comme une entreprise
préparant des repas pour l'armée, des hôpitaux et des entreprises en
suivant des "méthodes modernes et saines".
(AFP, 21 juin
2017)
731 Turkish soldiers suffer food poisoning, 21 detained
A total of 731 soldiers were hospitalized late on June 17 after being
affected by food poisoning at a military barracks in the western
province of Manisa, officials said June 18.
None of the soldiers are displaying life-threatening conditions, Manisa
Chief Prosecutor Akif Celahattain Şimşek said in a written statement.
Police have detained 21 employees of a catering company, including
executives of the firm, which provides food to the Manisa First
Infantry Training Brigade Command where the incident occurred.
On June 17, doctors confirmed that food poisoning was to blame for the
731 soldiers’ complaints about nausea, vomiting and diarrhea.
This is the second such incident after more than 1,000 soldiers were
affected by a similar infection at the same military barracks on May
23, resulting in the death of one soldier.
“Upon the repeat incident, our chief prosecutor’s office has launched a
second investigation. Blood and urine sample from the suffering
soldiers as well as samples from the chicken and food items, water and
all other ingredients served at the dinner have been taken and sent for
an expert examination,” Şimşek said.
“A special office has been set up at the Manisa Police Station as part
of the ongoing investigation. The analyses have been continuing in a
meticulous way. In the first instance, 19 suspects, who were identified
as being responsible for the supervision, monitoring and control of the
catering firm, have been detained, but this number has now reached 21,”
he said.
Following the incident, the Turkish Land Forces Cmdr. Gen. Salih Zeki
Çolak and Defense Minister Fikri Işık visited the soldiers.
Speaking in parliament later in the day, Işık said cooking activities
at the brigade commandship were halted as of June 18 as a precaution,
and convenience food was being provided to the soldiers.
He also added that no soldiers would be recruited to the commandship for at least five weeks.
Administrative and legal proceedings have been launched into the
incident and the tender with the catering firm will be terminated, Işık
added.
Main opposition Republican People’s Party (CHP) Manisa deputy Tur
Yıldız Biçer also shared information regarding the incident on her
Twitter account, claiming that the number of affected soldiers had
reached 3,000 and that they had eaten chicken meat at dinner in the
barracks.
“Here is one of the largest units with 6,000 soldiers. I can say that
3,000 were affected and tents on the premises of the barracks were set
up. There are some in critical condition,” she said on a live stream
video on her social account.
Meanwhile, another 35 soldiers at the 28th Mechanized Infantry Division
in Turkish Cyprus were hospitalized with similar symptoms of
“influenza, weakness, headache, vomiting and fever” at various
hospitals in Nicosia on June 17. One soldier, O.E., was reported to be
in a critical condition.
The soldiers were diagnosed with “contagious infection.”
The hospitalized soldiers claimed that the infection at the military
division started with the arrival of some soldiers who were dispatched
to the 28th Mechanized Infantry Division from Manisa after completing
their training.
“Our commanders said there is a contagious infection, they warned us to
be careful,” one soldier was quoted as saying. An investigation has
been launched into the incident after the incidents in Manisa and TRNC
military units were reported to be similar.
(hurriyetdailynews.com, January 18, 2017)
Le Parlement autorise le déploiement de troupes sur une base turque au Qatar
Le Parlement turc a approuvé mercredi la mise en oeuvre d'un accord
permettant le déploiement de troupes sur une base turque au Qatar, ont
indiqué à l'AFP des députés, en pleine crise entre Doha et ses voisins.
Le vote du Parlement autorise Ankara à envoyer des troupes sur une base
militaire installée à Doha dans le cadre d'un accord de défense signé
fin 2014.
Le nombre de troupes qui pourraient être déployées sur la base n'a pas
été précisé et aucune date pour l'application effective de l'accord n'a
été avancée.
L'ambassadeur de Turquie à Doha avait indiqué à l'AFP l'année dernière
que la base militaire turque devrait accueillir 3.000 soldats et plus
"si besoin".
Le député du CHP (social-démocrate, opposition) Sezgin Tanrikulu a
affirmé à l'AFP mercredi que 80 militaires turcs avaient déjà été
envoyés sur la base afin d'y préparer un déploiement plus important.
Le vote du parlement turc survient alors que l'Arabie saoudite,
Bahreïn, les Emirats arabes unis, l'Egypte, le Yémen, la Mauritanie et
les Maldives ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar,
l'accusant de soutenir le "terrorisme".
La Turquie entretient des rapports privilégiés avec le Qatar, notamment
sur les plans économique et militaire, mais a aussi de bonnes relations
avec les autres monarchies du Golfe, notamment l'Arabie saoudite.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pris la défense du Qatar
mardi, critiquant les sanctions imposées à ce pays et affirmant vouloir
"poursuivre et développer" les relations entre Ankara et Doha.
M. Erdogan mène depuis lundi une "diplomatie téléphonique" active,
s'entretenant avec une dizaine de dirigeants, dont ceux du Qatar, de
l'Arabie saoudite, de la Russie et de la France.
Le Qatar abrite déjà la base d'Al-Udeid, la plus grande base aérienne
américaine dans la région, cruciale pour la lutte contre le groupe
jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et Irak, menée par une coalition
internationale dirigée par Washington et dont Doha et Ankara font
partie. (AFP, 7 juin
2017)
Wall on Iraqi, Iranian Border To Be Built After Wall on Syrian Border
President Recep Tayyip Erdoğan has met with the head persons of
villages in the 38th Village Head's Meeting in the Presidential Palace
yesterday (June 1).
Sharing some information and making remarks on the current issues on
agenda, Erdoğan said that a wall was to be built on the entire Syrian
border and after its completion the same would be done on the Iraqi
border as well as on the proper spots of the Iranian border.
The Housing Development Administration (TOKİ) is completing the rest of
the wall whose 200 km has already been completed. A wall will have been
built on the 911-km Syrian border when it is completed.
Also a razor wire barrier will be placed above the wall along the
border line consisting of 2 meters wide, 3 meters high blocks which
weigh 7 tonnes.
Erdoğan stated that the wall would "avoid entrance and exits by terrorists and gun transfers".
When the wall is completed, it will be the third longest wall after the
Great Wall of China with the length of 3,460 km and Israeli-Palestinian
wall of 1,120 km.
There is a 455-km wall on US-Mexican border. One of pledges of
president candidate, Donald Trump is to close the whole border with a
wall. (BIA, 2 June 2017)
13 soldats tués dans un accident d'hélicoptère
Treize soldats turcs ont été tués mercredi dans le sud-est de la
Turquie lorsque leur hélicoptère s'est écrasé après avoir heurté une
ligne à haute tension, a indiqué l'armée dans un communiqué.
L'hélicoptère, un appareil français de type Couguar, s'est écrasé peu
après son décollage d'une base militaire dans la province de Sirnak
tuant les 13 personnes à bord, à la frontière irakienne, a-t-on précisé
de même source.
"Nos camarades et héros de l'hélicoptère sont tombés en martyrs", a déclaré l'armée.
Selon les premières constatations, il s'agit d'un accident, et une enquête est toujours en cours.
Le chef d'Etat-Major turc, le général Hulusi Akar, s'est déplacé dans
la région pour procéder à une inspection, d'après l'agence
progouvernementale Anadolu.
Dans un autre communiqué, le cabinet du gouverneur local a indiqué que les secours étaient déployés sur les lieux.
En mars, sept personnes, dont quatre ressortissants russes, étaient
mortes lorsque l'hélicoptère qui les transportait s'était écrasé à
Istanbul après avoir percuté une tour.
(AFP, 31 mai
2017)
Affaires
religieuses / Religious Affairs
La théorie de l'évolution bannie des programmes scolaires
Exit Darwin. Considéré comme « controversé » et « trop complexe » pour
les élèves, le célèbre auteur de la théorie de l'évolution va
disparaître des programmes scolaires en Turquie, selon le journal
pro-gouvernemental The Hürriyet .
Dès 2019, le darwinisme quittera les manuels du secondaire (collège et
lycée) et ne sera abordé que dans l'enseignement supérieur, a déclaré
mardi Alpaslan Durmuş, chef du comité sur les programmes scolaires au
sein du ministère de l'Éducation turc.
« Nous avons exclu des sujets controversés pour les étudiants qui ne
sont pas en âge de comprendre certains concepts scientifiques », a
justifié Alpaslan Durmuş. « Les élèves de troisième n'ont pas
suffisamment de bagages pour étudier De l'origine des espèces en classe
de biologie », a-t-il ajouté dans une vidéo postée sur le site officiel
du gouvernement. Il assure par ailleurs avoir présenté cette réforme
des programmes au président turc Recep Tayyip Erdogan, qui l'aurait
approuvée en personne.
"Dépourvue de preuves"
Cette annonce intervient quelques mois après la polémique déclenchée
par le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmuş, qui avait taxé la
théorie de Darwin d'« archaïque » et estimé qu'elle était « dépourvue
de preuve ». Le darwinisme est un sujet particulièrement sensible dans
les pays du Moyen-Orient à dominante musulmane. Cette théorie, qui
justifie la transformation des espèces par la sélection naturelle,
entre en conflit avec les écritures sacrées du Coran, selon lesquelles
le premier homme, Adam, a été façonné dans l'argile par la main de Dieu.
L'auteur de De l 'origine des espèces n'est pas non plus en odeur de
sainteté aux États-Unis. selon une étude de 2011 publiée par Science,
et menée auprès d'un échantillon représentatif de 926 professeurs de
biologie enseignant à l'école publique, une majorité d'entre eux soit
n'abordait pas le sujet, soit mettait la théorie darwinienne sur le
même plan que le créationnisme.
Une querelle entre laïcs et religieux
La réforme scolaire en cours en Turquie a rapidement fait bondir les
universitaires turcs. « Les matières scientifiques et technologiques à
l'école devraient être présentées avec perspective pour permettre aux
étudiants de faire le lien avec les sujets qu'ils étudieront plus tard
», ont-ils déclaré conjointement, toujours selon The Hürriyet, avant
d'ajouter que l'évolution devrait être abordée dès l'équivalent de
notre CM2.
Ce débat ravive par ailleurs les inquiétudes des opposants au
gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, dont les pouvoirs ont été
renforcés par référendum il y a deux mois. Ses détracteurs lui
reprochent notamment d'asseoir son autorité en instillant des préceptes
conservateurs et religieux au sein de la République turque, et
singulièrement l'école, au mépris de la laïcité. Selon The Guardian ,
le détail de cette réforme scolaire, qui devrait concerner d'autres
matières, sera annoncé la semaine prochaine. (Le Point.fr, 23 juin 2017)
Mosquée libérale: passe d'armes entre Berlin et Ankara
Le gouvernement allemand a vivement critiqué vendredi les autorités
turques qui se sont élevées contre l'ouverture à Berlin d'une mosquée
libérale où hommes et femmes prient ensemble.
"J'ai été très surpris mais aussi honnêtement assez affecté par la
prise de position" de l'Autorité religieuse en Turquie, le Diyanet, a
souligné le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Martin
Schäfer.
"Je souhaite très clairement rejeter des déclarations qui manifestement
ont pour objectif de priver les gens en Allemagne de leur droit
d'exercer librement leur religion et de restreindre la liberté
d'expression", a-t-il ajouté.
La Direction des Affaires religieuses (Diyanet), chargée d'organiser le
culte musulman en Turquie, a jugé que cette nouvelle mosquée
berlinoise, qui suscite d'énormes réactions en Allemagne depuis son
ouverture vendredi dernier, était "incompatible" avec les principes de
l'islam.
"Les principes fondamentaux de notre grande religion ont été balayés",
a jugé cette autorité qui jouit d'une influence importante et gère
quelque 900 mosquées et associations en Allemagne.
Elle accuse aussi la mouvance du prédicateur Fethullah Gülen, désigné
par Ankara comme le cerveau du putsch manqué en Turquie en juillet
2016, d'avoir inspiré ce projet.
"Comment, où et quand les gens exercent leur religion ne relève pas des
prérogatives d'un Etat", a jugé M. Schäfer pour qui l'Etat doit
garantir la liberté de culte au même titre que la liberté de la presse
et d'opinion.
"La liberté de culte est un droit fondamental inscrit dans la Constitution", a-t-il encore martelé.
Depuis l'ouverture de la mosquée Ibn Rushd-Goethe dans un quartier qui
a abrité par le passé des mosquées salafistes, ses fondateurs ont fait
l'objet de menaces de mort, de commentaires haineux et d'insultes, en
particulier sur internet.
La principale initiatrice de cette mosquée, l'avocate berlinoise
d'origine turque Seyran Ates, s'est défendue de tout lien avec le
mouvement Gülen.
S'adressant à ses détracteurs dans une vidéo sur Facebook, elle a
affirmé: "c'est misérable que vous ayez besoin, quand quelque chose ne
vous plait, de nous présenter comme des terroristes".
"Il est misérable que vous soyez trop lâches pour entamer un dialogue
avec nous (...) en avançant des arguments", a ajouté cette militante
des droits des femmes.
La petite communauté qui a fondé ce nouveau lieu de culte affirme
qu'elle ne trouvait pas sa place dans les moquées conservatrices
d'Allemagne et souhaitait réunir en un seul lieu tous les courants de
l'islam.
Les sujets de tension se sont multipliés ces derniers mois entre Berlin
et Ankara, pourtant partenaires de l'Otan et étroitement liés par
l'importante communauté turque en Allemagne. (AFP, 23 juin
2017)
“La Turquie adopte discrètement une version douce de la charia”
La Turquie n’applique pas officiellement la charia. Mais le pays adopte
graduellement une version « douce » de la charia, affirme le think tank
Gatestone Institute. Bien sûr, les tribunaux n’ordonnent pas de
châtiments corporels tels que lapidations, amputations ou pendaisons.
Mais la loi turque s’inspire de plus en plus de la religion, ce qui
n’est pas sans rappeler l’Empire ottoman, où les non-musulmans étaient
considérés comme des inférieurs et se le faisaient constamment rappeler
au moyen de restrictions et de signes qu’on leur imposait.
Les agents de maintien de l’ordre public ne peuvent pas épouser une « personne impure »
En janvier, le journal britannique The Independent a rapporté qu’un
décret avait été émis par le gouvernement Erdogan qui stipulait que les
agents de maintien de l’ordre public, tels que les agents de police,
les agents de sécurité et les gardes-côtes pouvaient se voir suspendus
de leurs fonctions pendant 24 mois s’ils épousaient une personne connue
pour avoir été impliquée dans un adultère. Les fonctionnaires chargés
de faire respecter la loi ne peuvent « se marier intentionnellement
avec une personne qui est connue pour être impure, ou rester dans un
mariage, ou continuer à vivre avec une telle personne », indique le
décret.
Le décret défend également les agents d’abuser de l’alcool, du jeu, et
de « se rendre dans des lieux qui pourraient nuire à leur réputation »,
ou « dépenser de façon excessive », le tout en dehors des heures de
travail.
Une femme qui boit mérite presque d’être tuée
L’année dernière, un Turc qui avait tenté d’assassiner son épouse et la
mère de ses 4 enfants avec un tournevis, et l’avait gravement blessée,
avait initialement écopé d’une peine de prison à perpétuité. Par la
suite, les juges lui ont accordé une réduction de peine remarquable,
commuant sa peine à 11 ans de prison. Le tribunal a en effet été avisé
que la victime avait l’habitude de sortir avec ses amies divorcées et
qu’elle buvait de l’alcool lors de ces soirées. En d’autres mots, le
tribunal a jugé que le crime de son mari n’était pas si grave, puisque
son épouse était coupables de mauvais comportements.
Ces deux exemples ont un point commun : il y est question d’adultère,
d’impureté, d’alcool, de jeu et de dépenses excessives, c’est à dire de
péchés mentionnés dans le livre saint de l’islam. Mais le problème
n’est pas que légal, explique le Gatestone Institute : «Lorsque le
délit est défini dans une langue scripturale religieuse aussi vague, le
jugement devient inévitablement arbitraire ».
Comment définir une personne connue pour son adultère ? qu’est ce
qu’une personne impure ? Comment peut-on savoir à l’avance que
l’endroit où l’on se rend peut ruiner sa réputation ?
Sanctionner des délits ou punir des péchés ?
En raison de la nature laïque de l’Etat turc, la Constitution turque ne
fait pas référence aux musulmans ou l’islam. Mais cet état de choses
pourrait changer. Ismail Kahraman, le Président du Parlement de la
Turquie, qui est aussi membre du parti AKP, a déclaré l’année dernière
que la Turquie était un pays musulman et qu’elle devait donc se doter
d’une constitution religieuse. Il a ajouté que qu’aucune disposition
sur la laïcité ne pourrait être incluse dans la nouvelle constitution.
« Une distinction importante entre un État moderne et un état religieux
est que le premier punit les délits nuisibles pour l’intérêt public,
tandis que le second a tendance à punir le péché », observe le think
tank.
Et de conclure :
« La Turquie, autrefois un état semi-moderne, glissant désormais
rapidement vers l’ordre de la charia, mais sans que cela soit qualifié
de charia ». (https://fr.express.live/2017/06/20/turquie-adopte-charia-douce/)
Une femme agressée à bord d'un bus pour avoir porté un short
Des images montrant un homme frappant une jeune femme à bord d'un
minibus à Istanbul, lui reprochant selon les médias de porter un short
pendant le mois sacré du ramadan, ont suscité mercredi une vague
d'indignation en Turquie.
Une vidéo diffusée en ligne montre un homme, assis au fond d'un
minibus, se lever et frapper une femme assise devant lui avant de se
diriger vers la sortie.
La femme agressée se lève immédiatement pour tenter de se défendre,
mais l'homme la repousse et sort du véhicule tandis qu'elle tombe à
terre.
Avant l'agression, survenue la semaine dernière sur la rive asiatique
d'Istanbul, l'homme aurait dit à la femme "C'est comme ça que tu
t'habilles pendant le ramadan ? Tu n'as pas honte ?", selon des
explications de la victime rapportées par l'agence privée Dogan.
"Je lui ai dit de ne pas regarder (...) et il a dit +Si tu me montres
tes fesses, comment est-ce que je peux ne pas regarder?+", a-t-elle
poursuivi.
Asena Melisa Saglam, 21 ans, a immédiatement porté plainte. Son
agresseur, qui a affirmé avoir été "provoqué", avait été arrêté trois
jours après l'incident, mais relâché le jour même, au grand dam des
organisations féministes, a rapporté le quotidien Hürriyet.
"La libération de l'agresseur est une menace pour toutes les femmes", a
tweeté mercredi la plateforme "Stop aux meurtres de femmes. (...) Nous
porterons ce que nous voulons, où nous voulons. Nous ne renoncerons pas
à nos libertés."
Mme Saglam a soumis une requête au procureur, contestant la remise en
liberté de l'agresseur, à la suite de laquelle le parquet a émis
mercredi une demande d'interpellation, selon plusieurs médias.
Mais il s'est avéré que l'homme se trouve déjà en détention depuis
samedi pour des délits fiscaux et encourt aussi des poursuites pour des
affaires de stupéfiants, selon les médias.
Le mot-dièse #melisasaglamyalnizdegildir, "Melisa Saglam n'est pas
seule", en turc, était parmi les sujets les plus discutés sur Twitter
mercredi.
Une affaire similaire avait déjà provoqué l'indignation d'associations
féministes l'année dernière, lorsqu'un homme a asséné un coup de pied
au visage d'une femme de 23 ans, à bord d'un bus d'Istanbul, parce
qu'elle portait un short. Dans ce procès, toujours en cours,
l'agresseur risque jusqu'à neuf ans d'emprisonnement.
(AFP, 21 juin
2017)
L'autorité religieuse turque critique une mosquée libérale à Berlin
L'Autorité religieuse en Turquie a vivement critiqué l'inauguration
d'une mosquée à Berlin qui permet notamment aux hommes et aux femmes de
prier ensemble, jugeant qu'elle était "incompatible" avec les principes
de l'islam.
"Les principes fondamentaux de notre grande religion ont été balayés",
dénonce dans un communiqué publié mardi soir la Direction des Affaires
religieuses (Diyanet), chargée d'organiser le culte musulman en Turquie.
"Les pratiques qui ne sont pas compatibles avec les sources
fondamentales de la connaissance de l'islam, les principes du culte, la
méthodologie et l'expérience héritée de plus de 14 siècles ne sont rien
d'autre qu'une tentative d'altérer la religion", estime la Diyanet.
L'objet de cette colère: la mosquée Ibn Rushd-Goethe, inaugurée la
semaine dernière à Berlin par une poignée de musulmans qui se
revendiquent d'un islam "moderne". Parmi les membres-fondateurs, une
avocate allemande d'origine turque, Seyran Ates.
Les membres de cette petite communauté veulent ouvrir les portes de
leur lieu de culte aux sunnites, aux chiites, aux alévis. Les
homosexuels peuvent également s'y recueillir.
"Nous ne considérons pas que les tentatives de changer à la légère le
culte de l'islam qui existe depuis 14 siècles (...) relèvent de la
liberté de pensée ou de croyance", s'insurge la Diyanet dans son
communiqué.
L'autorité religieuse turque accuse la mouvance du prédicateur
Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme le cerveau du putsch manqué
en Turquie en juillet 2016, d'avoir inspiré ce projet, sans étayer son
propos.
"J'ai pensé à tous les attaques possibles, mais pas au fait que du côté
turc, on puisse mettre la mosquée du côté du réseau de Gülen afin de
nous diffamer, a réagi Seyran Ates dans l'édition en ligne de
l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. "C'est tout simplement absurde",
a-t-elle ajouté.
M. Gülen, un ancien allié de M. Erdogan qui le dépeint désormais comme
le chef d'une organisation "terroriste", nie toute implication dans la
tentative de coup d'Etat. Il vit en exil aux Etats-Unis depuis la fin
des années 1990.
La Diyanet jouit d'une influence importante auprès d'une partie de la
communauté turque d'Allemagne, où elle gère quelque 900 mosquées et
associations à travers sa branche locale, le Ditib.
La Diyanet a rappelé en février six imams turcs d'Allemagne qui étaient
soupçonnés par les autorités allemandes d'espionner les partisans de M.
Gülen, ce qu'Ankara a nié.
(AFP, 21 juin
2017)
Le succès des écoles islamiques augmente les risques de polarisation de la société
Le nombre d'élèves des écoles islamiques reconnues en Fédération
Wallonie-Bruxelles a fortement augmenté en cinq ans. Un phénomène qui
est loin d'enthousiasmer l'ex-centre interfédéral pour l'égalité des
chances.
"Le fait qu’il y a de plus en plus d’élèves dans les écoles islamiques
ne va pas aider au vivre ensemble. Ces écoles n’aident pas les
communautés à se connaître, et augmentent donc le risque de
polarisation de la société. Mon constat ne se limite pas aux écoles
islamiques, mais concerne l’ensemble des écoles confessionnelles où il
n’y a qu’un seul public", indique Patrick Charlier, le directeur
d’Unia, le service public de lutte contre la discrimination. Des
déclarations qui font suite au succès croissant des écoles islamiques,
dont La DH s’est fait écho en début de semaine.
Le nombre d’élèves dans les écoles islamiques belges reconnues est
ainsi passé, entre 2011-2012 et 2016-2017, de 362 à 989, tandis qu’une
5e école devrait ouvrir ses portes à la rentrée. Parmi les autres
écoles confessionnelles reconnues et subsidiées et ne dépendant pas de
l’enseignement catholique, se trouvent cinq écoles protestantes et deux
de confession juive. La population des cinq établissements protestants
est en légère hausse, passant de 765 à 795 en cinq ans, tandis que le
nombre d’élèves des écoles fondamentales juives est en baisse, passant
de 732 à 609 élèves. Des chiffres qui n’incluent pas les près de 220
élèves de la section secondaire. "La polarisation augmente car la
possibilité d’être confronté à la diversité diminue" , insiste Unia. (DH, 9 juin 2017)
C'est le wahabbisme qu'il faut frapper!
Ici c’est car avec la multiplication des attentats liés au djihadisme,
on entend proposer plein de solutions sauf celle qui nous paraît
primordiale : frapper ceux qui, directement ou indirectement,
financièrement ou idéologiquement, soutiennent et font grandir la
mouvance djihadiste.
Au premier rang desquels on trouve le Qatar et l’Arabie Saoudite. Et la
dispute, de type mafieuse, qui oppose aujourd’hui les Qataris et les
Saoudiens n’y changent rien ! En effet, l’Arabie Saoudite rompant avec
le Qatar pour terrorisme, c’est comme le Luxembourg, les îles Caïmans
et le Panama rompant avec Malte pour évasion fiscale…
Tout le monde sait que l’Arabie Saoudite finance certains groupes
djihadistes mais, peut être pire encore, exporte partout l’idéologie
wahhabite à coups de milliards de dollars pour financer la construction
de mosquées et d’écoles religieuses toutes plus radicales les unes de
les autres.
Plus que les armes et l’argent versé aux groupes terroristes, c’est la
création d’un vivier extrémiste (s’agrandissant sans cesse grâce à
l’argent saoudien) qui est le pire danger pour le monde entier. En
effet, rappelons que l’Europe et le Moyen Orient ne sont pas les seules
contrées à subir les effets de la contagion wahhabite puisque tant
l’Afrique noire que l’Asie sont également gangrenés.
On sait bien qu’une des manières d’arriver au bout du terrorisme est de
lui interdire ses bases arrière, qu’elles soient géographiques ou «
idéologiques » ou « financières ».
Il faut donc, pas seulement bien sûr mais avant tout, frapper,
sanctionner, punir le parrain du terrorisme djihadiste et de
l’idéologie wahhabite qui l’anime : l’Arabie Saoudite ! (www.noterror.eu, 8 juin 2017)
Socio-économique
/ Socio-economic
25th İstanbul LGBTI+ Pride Week Begins
25th İstanbul LGBTI+ Pride Week has taken start with the “#AramızdeNeVar” theme.
On the first day of the week, the court has ordered acquittal of the 11
activists who were detained on charge of “Opposing to Law on
Demonstrations and Rallies” in last year’s Pride Parade.
The week that will host many free activities including panels, forums,
workshops and theater plays will be organized on June 25 and will end
with 15th İstanbul LGBTI Pride Parade.
The Pride Week Committee explains the theme as follows:
Turkish Language Association defines “distance” as “the farness that
separates two things”. But does distance only separate things, aren’t
there any examples in which it brings things together? The loves that
we hold on so dearly, our hands, our touch and our longing for each
other are lined up through that distance. The power that we get from
sharing, standing in solitude, being together despite all things
seeming hopeless and desperate stands there. Our courage to own the
words used for hurting us, the greatest proof that we still stand, and
our joy and laughter echoing in the most remote parts of the city are
also there. There are our bodies tall, short, fat, thin, in various
shapes, various images, various tastes which we sometimes cannot
define, sometimes transcends all the definitions there are yet which
breath, orgasm, walk, live, exist. We are that “distance”, we share
that “distance”.
In that “distance” we have been subjected the same oppressions as well.
First, there is the government trying to take down our associations
and, for the last two years, attacking our march. In the distance
between us and the government, there is the sexist, patriarchal law
which refrains from catching the murderers of Hande Kader and Ahmet
Yıldız. In the distance between us and the city there are the power
which incarcerates us into ghettos and which shapes the city, the
gentrification which takes our homes and neighborhoods away from us;
and in the distance between us and the streets there are some
paramilitary groups who summons an attack onto our marches and are
supported openly by the government and the unfair law.
On top of that, there is a giant polarization which leads the people to
intolerance, ostricising the one who is not like the majority. This
culture is now so deeply rooted, so strong, so well-established that it
sneaks its way even into our circles of solidarity, affects our combat
spaces. What is in that distance between us that divides, separates,
angers us so much?
In such an age where solidarity is essential more than ever before, we
think we should discuss the things that divide us and bring us
together. In spite of all the oppression that we faced, there are
gorgeous things in that distance which helps us exist in this city,
this country, this society. To resist the despair that we live in and
the inertia that we drift into, we suggest to hold onto each other.
About İstanbul Pride Parade
Being organized for the first time in 1993 under the name of “Sexual
Freedom”, the week, its events and Pride Parade were banned by the
governorship; activists were detained and the guest from abroad were
deported. The pride week has confronted prohibitions in the later years
as well but events have continued to be organized.
First İstanbul Pride Parade was held in 2003, which is 10 years after
when the Pride Week started to be organized. The first parade held with
20-30 people has grown in time. In 2013, as many as 100,000 people
joined the march on İstiklal Street.
In 2015 and 2016, the Pride Parades met with police interventions.
However, being persistent, the LGBTI+ movement “dispersed” to first
whole İstiklal Street and then to various places in İstanbul.
(BIA, June 19, 2017)
La conformité à l'anticorruption de la Turquie «globalement insuffisante»
Le groupe anticorruption du Conseil de l’Europe (GRECO), a publié
aujourd’hui un rapport de conformité intérimaire sur la Turquie. Ce
rapport porte sur la conformité de l’État membre avec 17
recommandations adoptées en mars 2010, concernant « l’incrimination »
et « la transparence du financement politique ».
Depuis l’adoption de ces recommandations, le GRECO a examiné à
plusieurs reprises l’état d’avancement de leur mise en œuvre et,
prenant en compte également les informations fournies par les autorités
turques, publié plusieurs rapports sur ses constatations.
Dans ces rapports, six des huit recommandations relatives à «
l’incrimination » sont qualifiées de « mises en œuvre de manière
satisfaisante », les deux autres restant « partiellement mises en œuvre
». Pour ce qui concerne « la transparence du financement des partis »,
le GRECO a conclu qu’aucune de ses neuf recommandations n’avaient été
mises en œuvre de manière satisfaisante. Dans son rapport intérimaire
le plus récent, le GRECO conclut que la Turquie n’a réalisé aucun
progrès tangible pour la mise en œuvre des recommandations. Le GRECO,
s’il souligne avoir conscience que la Turquie traverse des temps
difficiles et salue l’engagement renouvelé à mettre ces recommandations
en œuvre, insiste cependant sur le fait qu’il est clairement décevant
que le niveau de mise en œuvre à ce stade reste « globalement
insuffisant ».
Les autorités turques sont une fois encore exhortées à intensifier
leurs efforts pour mener à bien les réformes engagées, en veillant tout
particulièrement à l’efficacité des mesures planifiées.
Conformément à son Règlement intérieur, le GRECO a demandé à la Turquie
de lui soumettre, pour le 30 septembre 2017, un rapport sur les mesures
prises pour mettre en œuvre les recommandations qui n’ont pas encore
été suivies d’effet. Il a aussi invité le Secrétaire Général du Conseil
de l’Europe à adresser au ministre turc des Affaires étrangères une
lettre attirant son attention sur la situation et la nécessité d’une
action déterminée pour réaliser des progrès tangibles le plus tôt
possible. (http://www.coe.int)
Arda Turan agresse un journaliste et claque la porte de la sélection
Le capitaine de l'équipe de Turquie Arda Turan a claqué la porte de la
sélection nationale mardi mettant un terme à sa carrière
internationale, en pleine polémique après l'agression d'un journaliste.
"Je pense que le moment est venu (...) Je mets fin à ma carrière avec
la sélection nationale", a déclaré l'ailier du FC Barcelone, âge de 30
ans et qui compte 96 sélections (17 buts), lors d'un bref point presse
depuis la Slovénie, retransmis par les chaînes de télévision turques.
Ce coup de tonnerre survient quelques heures après la publication
d'informations de presse selon lesquelles Turan a agressé verbalement
et physiquement un journaliste sportif vétéran, Bilal Mese, après une
rencontre amicale contre la Macédoine (0-0) lundi à Skopje.
Cette agression a provoqué une levée de boucliers en Turquie, où M.
Mese est un journaliste sportif réputé, qui écrit pour le quotidien
Milliyet, propriété de l'actuel président de la Fédération turque de
football (TFF), Yildirim Demirören.
"Ai-je des remords ? Non, je n'ai aucun remords, je me sens léger", a
déclaré Turan, dont la première sélection remonte à août 2006, lors de
son point presse. "J'aime beaucoup mon pays, j'aime beaucoup mon
drapeau. J'ai toujours dit : +Si vous le souhaitez, je me retire+",
a-t-il ajouté.
Après sa déclaration, le joueur a brusquement quitté la salle sans prendre de question.
- 'Réaction violente' -
Turan reprochait à ce journaliste des articles écrits pendant
l'Euro-2016 affirmant que l'ailier de Barcelone avait eu une
altercation avec le sélectionneur Fatih Terim au sujet de la prime de
compétition.
"Qui t'a autorisé à monter à bord ? Fils de pute ! Auprès de qui ai-je
mendié de l'argent ?", a lancé Turan au journaliste à bord de l'avion
qui transportait les joueurs turcs et des journalistes après la
rencontre contre la Macédoine, selon Hürriyet.
Le joueur "a eu une réaction violente au sujet des informations
concernant les primes de l'Euro-2016 (...), il y a eu une agression
physique, Arda Turan lui a serré le cou", a témoigné Evren Göz,
journaliste de la chaîne d'information NTV qui était à bord de l'avion.
"Nous condamnons fermement cette agression", a réagi mardi
l'Association des journalistes sportifs de Turquie dans un communiqué.
"Le fait que cette agression a été commise par le capitaine de notre
sélection nationale en renforce la gravité", a-t-elle ajouté.
Sans explicitement reconnaître qu'il avait agressé le journaliste,
Turan était revenu sur l'altercation dans un long message publié sur
son compte Instagram dans la nuit de lundi à mardi.
"Je n'accepte pas qu'on s'en prenne à ma personne, à mon caractère ou à ma famille", avait écrit le joueur.
Parfois présenté comme l'"enfant terrible" du football turc, Turan,
fervent partisan du président Recep Tayyip Erdogan, est l'un des rares
joueurs turcs qui ont brillé à l'international, évoluant actuellement
sous les couleurs du FC Barcelone.
Balayant des spéculations faisant état d'un départ prochain de
Barcelone, l'agent de Turan, Ahmet Bulut, a affirmé à la presse turque
que le joueur porterait le maillot blaugrana "jusqu'à la fin de son
contrat", en 2020. (AFP, 6 juin
2017)
Relations
turco-européennes / Turkey-Europe Relations
Berlin opposé à un meeting d'Erdogan en marge du G20
Berlin a rejeté jeudi une demande du
président turc Recep Tayyip Erdogan de s'adresser à ses compatriotes en
Allemagne en marge du sommet du G20 la semaine prochaine, déclenchant
la colère d'Ankara.
"Nous avons une requête officielle de la Turquie disant que le
président turc Erdogan veut parler à ses compatriotes en marge du
sommet du G20 en Allemagne", a déclaré le chef de la diplomatie
allemande Sigmar Gabriel, cité dans un communiqué de son ministère.
"J'ai déjà dit depuis des semaines à mon collègue turc que nous ne
considérions pas cela comme une bonne idée", a ajouté le
social-démocrate, précisant qu'il s'agissait d'une position "concertée"
au sein du gouvernement de coalition avec les conservateurs d'Angela
Merkel.
Selon lui, le pays ne peut garantir la sécurité d'une telle
intervention, alors qu'un dispositif de sécurité massif sera déployé
pour assurer celle du sommet des 7 et 8 juillet à Hambourg, où plus de
100.000 anti-G20 sont attendus.
"J'ai aussi franchement dit qu'étant donné la situation conflictuelle
avec la Turquie, une telle intervention ne serait pas convenable
(...)", a-t-il dit, ajoutant toutefois que le président turc "serait
reçu avec tous les honneurs" en tant qu'invité du sommet.
Le social-démocrate Martin Schulz, principal rival de la chancelière
Merkel aux législatives du 24 septembre, s'est lui aussi dit opposé à
la tenue d'un meeting de M. Erdogan.
"Des responsables politiques étrangers qui chez eux foulent au pied nos
valeurs ne doivent pas être autorisés à obtenir une tribune pour leurs
discours haineux en Allemagne. Je ne veux pas que M. Erdogan, qui en
Turquie met en prison les opposants et les journalistes, organise de
grandes manifestations en Allemagne", a déclaré M. Schulz au site du
quotidien Bild.
La Turquie a vivement réagi aux déclarations allemandes, à l'image du
porte-parole du président Erdogan, Ibrahim Kalin, qui a dénoncé des
"déclarations provocatrices et malintentionnées".
"Nous espérons que les autorités allemandes (...) ne choisiront pas de
sacrifier les relations pluriséculaires entre la Turquie et l'Allemagne
sur l'autel de calculs politiques de court terme", a ajouté M. Kalin
dans un communiqué.
Peu avant, le ministère turc des Affaires étrangères avait jugé
"regrettable que des responsables politiques allemands fassent des
commentaires inacceptables motivés, semble-t-il, par des calculs
politiciens".
Le ministère avait en particulier reproché à M. Schulz d'adopter une
"approche restrictive en matière de liberté d'expression et de réunion".
Les relations entre l'Allemagne et la Turquie traversent une zone de fortes turbulences.
Les rapports se sont tendus au printemps lorsque des villes allemandes
ont interdit la tenue de rassemblements dans le cadre de la campagne
pour le renforcement des pouvoirs de M. Erdogan par référendum en avril.
Dans son communiqué, M. Kalin, le porte-parole de M. Erdogan, a appelé
les autorités allemandes à "ne pas répéter les graves erreurs commises
dans la période du référendum".
L'Allemagne compte la plus importante diaspora turque, avec environ 3
millions de personnes, en droit de voter lors de scrutins dans leur
pays.
Autre sujet de tension, le cas de Deniz Yücel, un journaliste
binational incarcéré depuis février en Turquie où il est accusé
d'"espionnage" et d'activités "terroristes".
Enfin début juin, Berlin a décidé de retirer ses troupes déployées sur
la base turque d'Incirlik, en réaction à l'interdiction faite aux
parlementaires allemands de se rendre sur cette base de l'Otan où
quelque 260 soldats de la Bundeswehr participent aux opérations de la
coalition internationale antijihadiste contre le groupe Etat islamique
en Syrie et en Irak. (AFP, 29 juin
2017)
Call for the suspension of Turkish EU accession talks
"A close and privileged relationship between the EU and Turkey is in
the interest of both sides. But this can only be realised if it is
based on human rights, the respect of the fundamental freedoms,
democratic values and the rule of law. Turkey accepted this when it
became a candidate for EU membership in 1999. But the developments in
recent years, which culminated in the Turkish Constitutional Referendum
last April, have shown that this country’s EU bid has no future. This
is why we are now calling to formally suspend the accession talks",
said Renate Sommer MEP, after today's vote on the 2016 European
Commission report on Turkey in the European Parliament's Foreign
Affairs Committee. The suspension was supported by all political Groups
in the European Parliament.
"The April referendum on shifting to an executive presidential system
was the last straw that broke the camel's back", explained the EPP
Group standing Rapporteur on Turkey, Renate Sommer, referring to the
Venice Commission findings. “The constitutional changes are
incompatible with the Copenhagen criteria, which are the non-negotiable
basis for membership of the European Union. We consequently call to
formally suspend the accession negotiations if the constitutional
reform package is implemented unchanged. This procedure provides that
the pre-accession funding has to be stopped simultaneously.”
If this scenario unfolds, Sommer demands the use of those funds to
directly support the civil society and refugees in Turkey. "The country
has already been run down by its President and is urgently dependent on
the EU's flow of funds. Therefore we demand the redirection of the IPA
funds to use them exclusively to support civil society and improve the
situation of the refugees in Turkey."
Nevertheless, the report calls for a deepening of EU-Turkey relations
in key areas of joint interest. “Everybody knows that we need to work
together in the future as well, and the best idea would be to improve
the customs union. But that is not a low-hanging fruit either. We are
demanding conditionality provisions for the respect of democracy, the
rule of law and fundamental rights”, Sommer underlined.
“All in all, we must criticise the Rapporteur for delaying the
own-initiative Report to this date, after the Turkish constitutional
referendum”, said Sommer, adding that it would have made much more
sense if the European Parliament had already clearly pointed out the
effects and consequences of the proposed constitutional amendments
before the referendum in April. “Then the Turkish voters would have
known in time that a "yes" to the presidential system meant a clear
denial of the country's EU candidacy.”
“The Turkish government has deceived its own citizens. It is all the
more important now to clarify that the Turkish side is solely
responsible for the upcoming suspension of EU accession negotiations.
But I am sure that the Turkish government will again find an excuse to
send back our own-initiative Report unopened and unread”, Sommer
concluded. (EPPGROUP.EU, June 20, 2017)
Berlin ordonne le retrait de ses troupes de la base turque d'Incirlik
Le gouvernement allemand a décidé mercredi de retirer ses troupes
déployées sur la base turque d'Incirlik et de les transférer en
Jordanie, dernier épisode de la profonde crise dans les
relations germano-turques.
"Nous allons déplacer les avions en Jordanie", a annoncé à la presse la
ministre de la Défense Ursula Von der Leyen à la sortie du conseil des
ministres, deux jours après les dernières discussions infructueuses
entre Berlin et Ankara sur ce sujet.
La chancelière Angela Merkel a tenu néanmoins à minimiser la portée de
cette décision pour les relations avec la Turquie, jugeant que
l'Allemagne tournait ainsi la page sur cette dispute.
"Nous allons nous concentrer sur d'autres sujets", a-t-elle dit lors
d'une conférence de presse à Berlin au côté de son homologue bulgare
Boyko Borissov, "nous devons maintenir le dialogue avec la Turquie".
Berlin a décidé de ce retrait en réponse au maintien de l'interdiction
faite aux parlementaires allemands de se rendre sur cette base de
l'Otan où quelque 260 soldats de la Bundeswehr participent aux
opérations de la coalition internationale contre le groupe Etat
islamique en Syrie et en Irak.
Berlin va donc redéployer ses militaires sur la base d'Azraq, en
Jordanie, ainsi que 10.000 tonnes de matériel réparties dans environ
200 conteneurs, un défi logistique dont le calendrier et les modalités
ne sont pas encore précisément fixées.
Ce transfert impliquera une interruption des interventions allemandes,
d'au moins "deux ou trois semaines" pour l'avion ravitailleur de la
Bundesrat et de "deux à trois mois" pour les missions de reconnaissance
des avions Tornado au-dessus des territoires contrôlés par les
jihadistes, a averti Mme Von der Leyen.
- Azraq moins sûre ? -
La ministre conservatrice, proche d'Angela Merkel, doit encore
s'accorder avec ses partenaires de l'Otan pour savoir à quel moment
lancer l'opération, et décider qui prendra le relais des Allemands
"pour éviter tout préjudice" durant l'intervalle.
Sur le plan interne, le gouvernement allemand n'est légalement pas tenu
de saisir le Bundestag, mais la plupart des médias s'attendent à un
débat au Bundestag pour des raisons politiques, la Bundeswehr étant
considérée comme "une armée parlementaire".
Tous les groupes parlementaires sont favorables au retrait d'Incirlik
et les premiers commentaires de députés portent sur des points
secondaires : le parti social-démocrate a relevé la situation moins
sûre et pratique d'Azraq, qui implique le survol de pays non membres de
l'Otan, tandis que la gauche radicale réclame un retrait allemand pur
et simple des opérations anti-EI.
L'affaire d'Incirlik a provoqué un regain de tension entre Ankara et
Berlin, deux partenaires au sein de l'Alliance atlantique dont les
relations se sont considérablement dégradées au cours des derniers
mois, notamment depuis le putsch manqué du 15 juillet 2016.
- Turbulences -
A la mi-mai, la Turquie avait justifié l'interdiction faite aux députés
allemands de visiter Incirlik en reprochant à Berlin d'avoir accordé
l'asile politique à des ressortissants turcs, dont des militaires,
accusés par le président Recep Tayyip Erdogan d'être liés à la
tentative de coup d'Etat.
Les relations entre les deux partenaires historiques traversent régulièrement des zones de turbulences.
Les rapports s'étaient fortement tendus au début du printemps, lorsque
des villes allemandes avaient interdit la tenue de rassemblements de
campagne pour le renforcement des pouvoirs de M. Erdogan lors d'un
référendum en avril.
Autre sujet de tension, le cas de Deniz Yücel, un journaliste
binational incarcéré depuis février en Turquie? où il est accusé
d'"espionnage" et d'activités "terroristes".
Au grand dam du gouvernement turc, les dirigeants allemands font
épisodiquement part de leur préoccupation sur la situation des droits
de l'homme en Turquie, en particulier depuis le putsch manqué de
juillet dernier.
Après le coup de force, Ankara a lancé des purges d'une ampleur inédite
: quelque 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 100.000 limogées
ou suspendues.
Des centaines d'autres ont fui à l'étranger, notamment en Allemagne, et
le gouvernement turc demande avec insistance leur extradition. (AFP, 7 juin
2017)
Bruxelles veut rassurer la Turquie sur l'aide aux Syriens
La totalité de l'aide de 3 milliards d'euros promise par Bruxelles à la
Turquie pour l'accueil de trois millions de Syriens aura été allouée à
des projets humanitaires avant la fin de l'année, a affirmé mardi
l'Union européenne.
"Nous saurons exactement ce que nous faisons avec les trois milliards
d'euros (...) à la fin de l'année", a déclaré à Antakya (sud-est)
l'ambassadeur de l'UE en Turquie, Christian Berger.
M. Berger a effectué un déplacement dans cette ville située près de la
frontière syrienne pour superviser la livraison de matériel médical
d'une valeur de 220.000 euros financés par l'UE à un centre de soins
qui traite 300 réfugiés par jour et forme des infirmières et des
médecins syriens.
L'UE a promis à Ankara une enveloppe de trois milliards d'euros,
renouvelable une fois, comme contrepartie dans le cadre d'un accord
migratoire controversé conclu l'année dernière visant à réduire le flux
de passages clandestins vers l'Europe.
L'UE s'était également engagée à donner un coup d'accélérateur aux
négociations d'adhésion de la Turquie et à accorder une exemption de
visas pour les ressortissants turcs, à condition qu'Ankara remplisse 72
critères.
Mais alors que cet accord a permis de réduire drastiquement le flux
migratoire vers l'Europe, le président turc Recep Tayyip Erdogan accuse
régulièrement Bruxelles de ne pas fournir les fonds promis.
En mai, 811 millions d'euros avaient été versés par l'UE pour financer
des projets humanitaires dans le cadre de cet accord, selon les
chiffres de Bruxelles.
En outre, les relations entre l'UE et la Turquie se sont fortement
tendues ces derniers mois, rendant invraisemblable à court terme toute
avancée sur le processus d'adhésion ou sur l'exemption des visas.
La Turquie accueille quelque 2,9 millions de Syriens ayant fui la
guerre civile qui déchire leur pays depuis 2011, selon les chiffres du
ministère turc de l'Intérieur. (AFP, 6 juin
2017)
Ankara et Berlin échouent à surmonter leur différend
Ankara a maintenu lundi son interdiction faite aux députés allemands de
rendre visite aux troupes déployées par l'Allemagne à Incirlik (sud de
la Turquie), Berlin affirmant n'avoir d'autre choix que de chercher une
autre base.
"A l'heure actuelle, il est possible (aux Allemands) de visiter la base
de l'Otan à Konya (centre), mais pas Incirlik", a déclaré le chef de la
diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu après avoir reçu son homologue
Sigmar Gabriel à Ankara.
Conséquence, a indiqué le ministre allemand des Affaires étrangères,
Berlin commencera à chercher une nouvelle base "cette semaine ou la
semaine prochaine". "Je crois qu'on ne peut pas régler ce problème avec
la Turquie en ce moment", a-t-il dit à la presse après la rencontre.
Ce dossier a provoqué un regain de tension entre Ankara et Berlin, deux
partenaires au sein de l'Otan dont les relations se sont dégradées au
cours des derniers mois, notamment depuis le putsch manqué du 15
juillet.
Ankara a interdit, à la mi-mai, à des parlementaires allemands de se
rendre à Incirlik pour rencontrer les quelque 270 soldats allemands qui
y sont déployés.
La Turquie a justifié son interdiction en reprochant à Berlin d'avoir
accordé l'asile politique à des ressortissants turcs, dont des
militaires, accusés par le président Recep Tayyip Erdogan d'être liés à
la tentative de putsch de juillet.
La base turque d'Incirlik, située dans le sud de la Turquie, sert
notamment aux opérations de la coalition internationale contre le
groupe Etat Islamique (EI).
La chancelière allemande Angela Merkel avait évoqué le mois dernier de
possibles "solutions alternatives à Incirlik", comme la Jordanie.
Après sa rencontre avec M. Cavusoglu, M. Gabriel a été reçu par le
président Erdogan. En revanche, un entretien prévu avec le Premier
ministre Binali Yildirim a été annulé par la partie turque pour cause
d'"agenda surchargé", a indiqué un responsable turc à l'AFP.
- 'Journalistes espions' -
M. Gabriel a exprimé son "regret" après le maintien de la décision
turque de ne pas autoriser les parlementaires allemands à se rendre à
Incirlik. "Nous ne pouvons pas déployer des soldats là où les députés
ne peuvent pas leur rendre visite", a-t-il souligné.
Le blocage entre la Turquie et l'Allemagne sur cette question illustre
l'état des relations actuelles entre ces deux partenaires historiques,
qui traversent régulièrement des zones de turbulences.
Les rapports s'étaient fortement tendus au début du printemps, lorsque
des villes allemandes avaient interdit la tenue de rassemblements de
campagne pour le renforcement des pouvoirs de M. Erdogan lors d'un
référendum en avril.
Le chef de l'Etat turc avait alors accusé le gouvernement allemand
d'avoir recours à des "pratiques nazies", suscitant l'ire de Berlin.
Autre sujet de tension entre Ankara et Berlin, le cas de Deniz Yücel,
un journaliste binational incarcéré depuis février en Turquie où il est
accusé d'"espionnage" et d'activités "terroristes".
"L'accusation n'est pas en lien avec des activités de journalisme, mais
avec des activités de terrorisme", a déclaré lundi M. Cavusoglu,
ajoutant, devant M. Gabriel, que "des agences de renseignement
européennes utilisent des journalistes comme espions".
M. Gabriel a indiqué avoir "formulé une série de propositions afin
d'avancer" sur ce dossier, ajoutant que son homologue turc lui avait
assuré qu'il les transmettrait aux autorités compétentes.
Au grand dam du gouvernement turc, les dirigeants allemands font
épisodiquement part de leur préoccupation sur la situation des droits
de l'Homme en Turquie, en particulier depuis le putsch manqué de
juillet.
Après le coup de force, Ankara a lancé des purges d'une ampleur inédite
: quelque 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 100.000 limogées
ou suspendues.
Des centaines d'autres ont fui à l'étranger, notamment en Allemagne, et
le gouvernement turc demande avec insistance leur extradition.
"L'Allemagne est un Etat de droit et, par conséquent, la culpabilité
doit être prouvée devant un tribunal", a souligné lundi M. Gabriel.
"Nous avons besoin de preuves et, en fin de compte, ce sont des
tribunaux indépendants qui décident", a-t-il ajouté.
(AFP, 5 juin
2017)
Turquie-USA-OTAN /
Turkey-USA-NATO
Non à la tenue du prochain sommet de l'Otan en Turquie
Les dirigeants de l'Otan se
retrouveront en sommet à Bruxelles à l'été 2018, a annoncé jeudi le
secrétaire général de cette organisation de coopération militaire des
grandes puissances occidentales, Jens Stoltenberg.
M. Stoltenberg, qui s'exprimait en marge d'une réunion des ministres de
la Défense de l'Alliance, n'a pas précisé la date de ce sommet dans
l'immédiat, mais laissé entendre qu'il pourrait avoir lieu en juillet.
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Alliance, qui compte 29 pays
depuis l'intégration du Monténégro début juin, s'étaient retrouvés fin
mai pour la première fois avec les nouveaux présidents français
Emmanuel Macron et américain Donald Trump.
Les critiques réitérées de M. Trump à l'encontre de l'Alliance ont fait
craindre un désengagement des Etats-Unis, dont la supériorité militaire
a longtemps fonctionné comme un "parapluie protecteur" pour l'Europe.
M. Trump réclame de ses alliés qu'ils mettent davantage la main à la
poche pour leur propre défense et se conforment à l'objectif d'un
budget militaire équivalant à 2% du produit intérieur brut (PIB) en
2024.
Il veut aussi que l'Alliance contribue davantage à la lutte antiterroriste.
Son intervention devant ses pairs, le 25 mai dernier à Bruxelles, avait
jeté un froid, lorsqu'il avait délibérément choisi de ne pas réaffirmer
l'engagement américain à respecter l'article 5 du traité fondateur de
l'Otan.
Cet article prévoit que les alliés volent au secours d'un des leurs en
cas d'agression extérieure. Il n'a été invoqué qu'une seule fois par
l'Otan, en 2001, après les attaques du 11-Septembre, pour venir en aide
aux Etats-Unis dans leur lutte contre les talibans en Afghanistan.
M. Trump avait fini par assurer que les Etats-Unis s'engageraient "sur
l'article 5" en cas d'attaque, en recevant le 9 juin le président
roumain Klaus Iohannis à la Maison Blanche.
La Turquie était candidate pour accueillir le prochain sommet de l'Otan, selon le journal allemand Die Welt.
Mais plusieurs pays, dont la France et l'Allemagne, n'y étaient pas
favorables en raison des purges massives menées par le régime du
président Recep Tayyip Erdogan depuis le coup d'Etat avorté l'été
dernier.
La Russie devrait encore figurer parmi les principaux sujets abordés
par les dirigeants occidentaux lors du sommet. Leurs relations avec
Moscou se sont fortement dégradées depuis l'annexion de la Crimée et
l'offensive de séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, en 2014.
- Exercice russe -
L'Otan avait alors suspendu toute coopération pratique avec la Russie
et, après près de deux ans de silence, le dialogue politique a repris
l'an dernier.
M. Stoltenberg a appelé de ses voeux jeudi une nouvelle consultation
entre les 29 ambassadeurs de l'Alliance et leur homologue russe à
Bruxelles, "avant la pause estivale".
Mais lors de cette réunion du Conseil Otan-Russie, ils "voudraient être
informés" par la Russie sur l'exercice Zapad 2017 que l'armée russe
prévoit d'organiser au Bélarus, au sud de la frontière lituanienne, à
l'automne, a-t-il insisté lors d'une conférence de presse.
Les pays baltes, qui craignent que cela ne soit un prétexte pour que la
Russie stationne de façon permanente des troupes près de leurs
frontières, ont à plusieurs fois exprimé leurs vives inquiétudes à
propos de ces manoeuvres qui devraient mobiliser 100.000 soldats, selon
eux.
"Chaque pays a le droit d'exercer ses forces mais il faut que ceci soit
fait d'une manière prévisible et transparente", a estimé M.
Stoltenberg. Il a réclamé que Moscou "respecte ses obligations
internationales en ce qui concerne la transparence et des inspections
(par des observateurs internationaux) de cet exercice". (AFP, 30 juin
2017)
Trump et Erdogan s'entretiennent sur la crise dans le Golfe
Le président américain Donald Trump
s'est entretenu vendredi par téléphone avec son homologue turc Recep
Tayyip Erdogan sur les moyens de résoudre la crise entre le Qatar et
ses voisins du Golfe et de "mettre un terme au financement du
terrorisme".
"Le président Trump a souligné l'importance pour tous nos alliés et
partenaires d'accroître leurs efforts pour combattre le terrorisme et
l'extrémisme sous toutes ses formes", a indiqué la Maison Blanche dans
un communiqué.
L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont
isolé économiquement et diplomatiquement le Qatar avant de poser un
ultimatum qui expire dans les prochains jours sur une liste de 13
demandes, parmi lesquelles la fermeture d'une base militaire turque au
Qatar.
Ankara, qui entretient des relations privilégiées avec Doha, mais
aussi de bonnes relations avec les autres monarchies du Golfe,
s'efforce de jouer un rôle de médiateur. (AFP, 30 juin
2017)
Violences à Washington: 12 gardes du président turc visés par un mandat d'arrêt
Les autorités américaines ont annoncé jeudi avoir émis 12 mandats
d'arrêt à l'encontre d'agents de sécurité du président turc accusés de
violences à Washington, suscitant la colère de Recep Tayyip Erdogan.
Les gardes du corps et policiers de M. Erdogan sont soupçonnés d'avoir
agressé le mois dernier à Washington des manifestants kurdes
pacifiques, en marge de sa visite.
Ils ont été identifiés sur des vidéos, a précisé le chef de la police de la capitale, Peter Newsham.
Les violences s'étaient déroulées le 16 mai au soir devant la résidence
de l'ambassadeur de Turquie, où l'homme fort d'Ankara s'était rendu
après son entretien à la Maison Blanche avec le président américain
Donald Trump.
M. Newsham avait qualifié la rixe entre les partisans de M. Erdogan et
les protestataires kurdes d'"attaque brutale visant des manifestants
pacifiques".
Elle s'était soldée par un bilan de 12 personnes blessées dont un policier.
Les mandats d'arrêts sont "un message clair que les Etats-Unis ne
tolèrent pas que des individus utilisent l'intimidation et la violence
pour étouffer la liberté d'expression et l'expression politique
légitime", s'est félicité jeudi le secrétaire d'Etat américain Rex
Tillerson, dans une déclaration lue par un porte-parole.
"Le département d'Etat va continuer à travailler avec la police et les
autorités compétentes" sur cette affaire, "et déterminera si des
mesures additionnelles sont nécessaires", a-t-il ajouté.
A Ankara, le président turc a de son côté violemment critiqué la décision des autorités américaines.
"Nous nous battrons politiquement et juridiquement" contre ces mesures,
a déclaré M. Erdogan dans un discours retransmis à la télévision.
Alors que des groupes "terroristes" faisaient "une manifestation à 50
mètres de moi, la police américaine n'a rien fait", a-t-il accusé.
Selon les témoignages et vidéos, des agents de sécurité turcs, souvent
en costume sombre, avaient agressé les protestataires pacifiques, les
frappant même à terre.
"L'intervention de la police était risquée car il y avait des personnes
porteuses d'arme à feu", avait ensuite souligné le chef de la police de
la capitale.
Après ces faits, le sénateur américain John McCain avait réclamé l'expulsion de l'ambassadeur de Turquie aux Etats-Unis.
"Aux Etats-Unis et en particulier à Washington, nous considérons que la
faculté de manifester pacifiquement est un droit sacré", a souligné
jeudi Peter Newsham.
La police de la capitale avait déjà engagé des poursuites à l'encontre
d'au moins quatre suspects d'origine turque, dont deux Américains et
deux Canadiens.
Sinan Narin, habitant la Virginie, et Eyup Yildirim, résidant dans
l'Etat du New Jersey, sont ainsi poursuivis pour coups et blessures, a
annoncé mercredi la police. (AFP, 15 juin
2017)
Manifestants anti-Erdogan agressés à Washington: nouvelles arrestations
La police américaine a annoncé mercredi avoir arrêté deux suspects
supplémentaires après que des manifestants kurdes pacifiques ont été
brutalement attaqués le mois dernier à Washington par des partisans et
gardes du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Sinan Narin, habitant la Virginie, et Eyup Yildirim, résidant dans
l'Etat du New Jersey, sont poursuivis pour coups et blessures, a
précisé la police de la capitale fédérale.
Ces deux Turcs vivant aux Etats-Unis sont accusés d'être impliqués dans
des violences qui s'étaient déroulées le 16 mai au soir devant la
résidence de l'ambassadeur de Turquie, où le chef de l'Etat turc
s'était rendu après son entretien à la Maison Blanche avec le président
américain Donald Trump.
La rixe entre les partisans de M. Erdogan et les protestataires kurdes
avait été qualifiée d'"attaque brutale visant des manifestants
pacifiques" par le chef de la police de la capitale, Peter Newsham.
Elle s'était soldée par un bilan de 12 personnes blessées dont un
policier.
La police avait alors interpellé deux suspects domiciliés aux
Etats-Unis, à l'encontre desquels elle avait engagé des poursuites, le
premier pour coups et blessures, le second pour agression d'un membre
des forces de l'ordre.
Les deux nouvelles interpellations portent à quatre le nombre total d'arrestations.
M. Newsham n'avait pas clairement confirmé que les agresseurs, souvent
en costume sombre, étaient bien des gardes du corps du président turc,
mais les nombreuses vidéos des affrontements ainsi que des témoins ont
appuyé cette hypothèse.
"L'intervention de la police était risquée car il y avait des personnes
porteuses d'arme à feu", avait déclaré le chef de la police.
Le sénateur américain John McCain avait ensuite réclamé l'expulsion de l'ambassadeur de Turquie aux Etats-Unis.
(AFP, 14 juin
2017)
Washington "profondément préoccupé" par l'arrestation du responsable d'Amnesty
Les Etats-Unis ont exhorté mercredi la Turquie à respecter les
procédures judiciaires après l'arrestation la veille du responsable
d'Amnesty International en Turquie.
Washington est "extrêmement préoccupé" par l'arrestation de Taner
Kiliç, président du directoire de la branche turque d'Amnesty, a
déclaré une porte-parole du département d'Etat, Heather Nauert.
Dans un communiqué, cette dernière estime que Taner Kiliç n'est "que le
dernier d'une série de défenseurs des droits de l'homme, journalistes,
d'universitaires et de militants arrêtés en Turquie".
"Nous suivons de près ces cas et soulignons l'importance de respecter
les procédures établies et les droits inscrits dans la constitution
turque et conformes aux propres engagements internationaux de la
Turquie", poursuit le communiqué.
"Les arrestations d'individus tels que M. Kiliç nuisent au débat public
et sapent la qualité de la démocratie", met encore en garde la
porte-parole.
L'avocat Taner Kiliç a été interpellé à Izmir avec 22 confrères
soupçonnés comme lui, selon l'ONG, de liens avec la mouvance du
prédicateur Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme le cerveau du
putsch manqué en juillet dernier.
Amnesty International a appelé à la libération immédiate des détenus,
et à l'abandon des poursuites "en l'absence de preuves crédibles",
estimant que cette arrestation démontrait le caractère "arbitraire" des
purges lancées après la tentative de putsch du 15 juillet.
L'ONG indique dans son communiqué que l'interpellation de M. Kiliç, qui
dirige Amnesty en Turquie depuis 2014, "ne semble pas liée aux
activités d'Amnesty International".
Après le putsch avorté, les dirigeants turcs ont lancé des purges d'une
ampleur inédite visant initialement les partisans présumés de M. Gülen,
avant de s'étendre à la mouvance prokurde et à des médias critiques.
Environ 50.000 personnes ont été arrêtées et plus de 100.000 limogées
ou suspendues, notamment des militaires, des magistrats et des
enseignants.
Dans son communiqué, le département d'Etat estime que les 23 dernières
arrestations, "souvent soutenues par peu de preuves" et dont le
processus manque de "transparence" dénotent d'une "tendance
inquiétante".
"Comme nous l'avons dit au gouvernement turc en de nombreuses
occasions, les restrictions persistantes à la liberté d'expression et
aux autres libertés sapent les fondations de la société démocratique",
écrit Heather Nauert. (AFP, 7 juin
2017)
La Chambre dénonce la Turquie après des heurts à Washington
La Chambre des représentants des Etats-Unis a solennellement dénoncé
mardi le comportement de responsables et gardes du corps turcs ayant
accompagné le président Recept Tayyip Erdogan à Washington en mai,
accusés d'avoir violemment agressé des manifestants pro-kurdes.
Les élus ont approuvé à l'unanimité une résolution de portée symbolique
qui, dans l'exposé des motifs, souligne que les heurts du 16 mai sont
le troisième épisode de violences perpétrées par des "membres de la
sécurité du président Erdogan", après des incidents à l'ONU en 2011 et
devant le centre de réflexion Brookings à Washington en 2016.
Le 16 mai, des gardes du corps turcs sont accusés d'avoir attaqué
quelques dizaines de manifestants pro-kurdes qui protestaient dans le
calme devant la résidence de l'ambassadeur turc à Washington.
De multiples vidéos, analysée notamment par le New York Times, semblent
confirmer l'implication de personnels turcs, dont plusieurs étaient en
costumes, portaient une oreillette ou étaient armés. D'autres étaient
des civils, dont des citoyens américains selon le quotidien.
Douze personnes dont un policier ont été blessées. Deux Turcs ont été
interpellés puis libérés et autorisés à quitter le pays grâce à leur
immunité diplomatique.
Ces images ont scandalisé aux Etats-Unis. Le sénateur John McCain a réclamé l'expulsion de l'ambassadeur de Turquie.
Celui-ci avait été convoqué par le département d'Etat. Puis Ankara a
convoqué l'ambassadeur américain pour protester contre "des failles de
sécurité" durant la visite.
Dans son texte, la Chambre estime que "les forces de sécurité turques
ont agi de manière brutale et non professionnelle". "Les violences ont
commencé quand des supporters d'Erdogan et des individus du complexe de
l'ambassade turque sont passés outre les policiers du District de
Columbia pour attaquer violemment les manifestants", déclare-t-elle.
"Ces agents turcs ont violé de façon flagrante les droits liés au
Premier amendement (liberté d'expression et de rassemblement, ndlr) de
citoyens américains, et de nombreux agents de sécurité turcs armés ont
tabassé, frappé avec les pieds et étranglé des manifestants non armés",
juge la Chambre.
Les parlementaires réclament des poursuites contre les responsables
turcs, la levée de l'immunité de tout agent turc qui serait interpellé
dans des violences aux Etats-Unis, et un réexamen des procédures de
sécurité du département d'Etat.
Enfin, la Chambre demande des actions pour "renforcer les libertés de
la presse et de la société civile dans des pays comme la Turquie". (AFP, 6 juin
2017)
Washington a commencé à livrer des armes aux combattants kurdes en Syrie
Les Etats-Unis ont commencé à livrer des armes aux combattants kurdes
qui luttent contre l'organisation Etat islamique (EI) dans le nord de
la Syrie, a annoncé mardi le Pentagone, remplissant une promesse qui
provoque la colère de la Turquie.
"Nous avons commencé à livrer des armes légères et des véhicules aux
éléments kurdes" des Forces démocratiques syriennes (FDS), qui sont une
alliance arabo-kurde combattant les jihadistes de l'EI, a déclaré le
porte-parole du Pentagone Adrian Rankine-Galloway.
La livraison de ces armes a lieu avant une offensive en préparation sur
la ville de Raqa, la capitale de facto de l'EI en Syrie. Selon le
Pentagone, les FDS sont les seules forces au sol en capacité de
reprendre cette ville.
Parmi ces armes figurent des AK-47 et des fusils de plus petits calibres, a précisé M. Rankine-Galloway.
Le président Donald Trump avait décidé début mai d'armer les milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple kurde).
Les FDS resserrent leur étau autour de Raqa, mais sont encore loin de
pouvoir déclencher l'assaut sur la ville. Leurs forces se trouvent à 3
km du côté nord, entre 7 et 25 km du côté ouest, tandis que le côté
sud-est reste aux mains de l'EI.
Un bataillon de combattants arabes s'est toutefois rapproché mardi de
la périphérie est de Raqa, a indiqué une ONG et un porte-parole de
cette force.
Ankara juge "extrêmement dangereux" l'armement des Kurdes
Le chef de la diplomatie turque a mis en garde mercredi contre la
livraison d'armes par les Etats-Unis aux milices kurdes de Syrie,
considérées comme "terroristes" par Ankara, estimant cette démarche
"extrêmement dangereuse" et appelant Washington à "revenir sur cette
erreur".
"Ces mesures sont extrêmement dangereuses du point de vue de l'unité et
de l'intégrité territoriale de la Syrie", a déclaré Mevlüt Cavusoglu,
pour qui ces armes pourraient être utilisées contre la Turquie, mais
aussi "contre toute l'humanité".
"Si le retour à la stabilité en Syrie est ce qui est recherché, alors
il faut revenir sur cette erreur", a ajouté M. Cavusoglu. "Nous
insistons sur le risque et le danger que représente le soutien aux YPG
pour l'avenir de la Syrie", a insisté le ministre turc.
Mercredi soir, le Conseil national de sécurité turc (MGK) a estimé que
le soutien américain aux YPG n'était pas dans l'esprit de l'alliance
entre les deux pays: "la politique de soutien aux organisations
terroristes PKK/PYD-YPG ne présage rien de bon pour l'amitié et
l'alliance" entre Washington et Ankara, a-t-il affirmé sans citer
nommément les Etats-Unis, dans un communiqué publié à l'issue d'une
réunion présidée par le président turc Recep Tayyip Erdogan.
La Turquie redoute la création d'une zone contrôlée par les Kurdes dans le nord de la Syrie, à la frontière turque.
Ankara a d'ailleurs lancé une offensive terrestre dans le nord de la
Syrie en août afin de repousser l'EI de sa frontière, mais également
pour empêcher la jonction des différentes zones contrôlées par les YPG.
Les Etats-Unis ont tenté d'apaiser la Turquie, partenaire au sein de
l'Otan, en affirmant que les armes seraient livrées judicieusement et
contrôlées afin qu'elles n'arrivent pas jusqu'en Turquie.
(AFP, 31 mai
2017)
Relations
régionales / Regional Relations
La Turquie envoie un premier navire de nourriture au Qatar
Un premier navire turc transportant quelque 4.000 tonnes de denrées
alimentaires s'est mis en route jeudi vers le Qatar, soumis à un
embargo par ses voisins du Golfe, a rapporté l'agence
progouvernementale Anadolu.
Le navire cargo chargé d'aliments non-périssables, de fruits et de
légumes a quitté dans la matinée un port de la province d'Izmir (ouest)
pour un trajet qui devrait durer une dizaine de jours, selon Anadolu.
Par ailleurs, l'armée turque a annoncé dans un communiqué publié sur
son site que 5 véhicules blindés et 23 militaires étaient arrivés jeudi
à 08H00 (05H00 GMT) au Qatar, au moment où Ankara veut renforcer la
coopération militaire avec Doha.
Ce déploiement fait suite à l'approbation le 7 juin par le Parlement
turc d'un accord datant de 2014 et permettant l'envoi de troupes sur
une base turque au Qatar. Environ 90 militaires y étaient déjà
stationnés.
Quelque 105 avions turcs ont déjà transporté des denrées alimentaires
au Qatar depuis le début de la crise entre Doha et ses voisins, dont
Ryad, a indiqué mercredi le ministre turc de l'Economie, Nihat
Zeybekçi, ajoutant que la voie maritime serait désormais privilégiée.
Le transport maritime, bien que plus lent, permet d'acheminer une quantité plus importante de produits à un moindre coût.
L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahrein, l'Egypte et
d'autres pays arabes ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques
et économiques avec le Qatar, accusant Doha de "soutenir des
organisations extrémistes" qui "cherchent à déstabiliser la région" et
de se rapprocher de l'Iran chiite, rival régional du royaume saoudien.
Ankara entretient des rapports privilégiés avec Doha, notamment sur le plan commercial et de la coopération militaire.
Mais en plus de sa proximité avec le Qatar, Ankara cherche à développer
ses relations avec les autres pays du Golfe, à commencer par l'Arabie
saoudite.
Depuis le début de la crise, le président turc Recep Tayyip Erdogan
s'efforce de jouer un rôle de médiateur, multipliant les entretiens
avec des dirigeants, tout en dénonçant avec vigueur les sanctions
imposées au Qatar qu'il a qualifiées d'"inhumaines".
M. Erdogan a eu mercredi soir un nouvel entretien téléphonique avec le
roi Salmane, a rapporté Anadolu, et les deux dirigeants ont convenu de
se rencontrer en marge du prochain G20, en Allemagne, le mois prochain.
(AFP, 22 juin
2017)
Poutine lance le chantier sous-marin du gazodoc TurkStream
Vladimir Poutine a lancé vendredi la construction de la partie en eau
profonde du gazoduc TurkStream vers la Turquie, symbolique de la
réconciliation russo-turque et dont Moscou voudrait faire un nouveau
point d'entrée du gaz russe en Europe.
Le président russe a assisté au début des travaux au large des côtes de
la mer Noire, à bord du navire Pioneering Spirit, capable de poser des
tuyaux jusqu'à deux kilomètres de profondeur.
Il a appelé son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour se féliciter
de l'avancée rapide des travaux qui contraste, même s'il n'a pas fait
la comparaison explicitement, avec les
difficultés rencontrées par ses projets vers l'Europe.
"Là où avec d'autres nous passons des années sur des accords
administratifs, avec la Turquie nous le faisons en quelques mois, sans
aucun doute grâce à votre soutien personnel", a souligné lors de
l'entretien M. Poutine, cité par les agences russes.
Ce projet énergétique majeur avait été rendu public fin 2014 en même
temps que l'abandon, en pleine crise ukrainienne, du projet South
Stream via la Mer Noire et la Bulgarie, bloqué par l'Union européenne.
Gelé en raison de la crise diplomatique née de la destruction par
l'aviation turque d'un bombardier russe survolant la frontière
syro-turque en novembre 2015, il a été relancé l'été dernier après la
réconciliation entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan.
Estimé à six milliards de dollars, le projet prévoit la construction de
deux conduites d'une capacité de 15,75 milliards de mètres cubes de gaz
par an chacune, la première devant être achevée dès 2018 et la seconde
fin 2019.
L'idée est de renforcer les livraisons de gaz russe à la Turquie mais
aussi d'en faire un pays de transit vers l'Union européenne à la place
de l'Ukraine, même si ces perspectives restent encore incertaines vu la
méfiance de Bruxelles face aux projets de gazoducs russes.
"Si nos partenaires le veulent, nous serons prêts à livrer du gaz via
le territoire de la Turquie au sud et sud-est de l'Europe", a insisté
M. Poutine, assurant qu'il y avait "de l'intérêt" pour cela.
Plus au nord, Gazprom veut construire un nouveau gazoduc sous la
Baltique vers l'Allemagne, "Nord Stream 2" mais le projet a été retardé
par l'opposition de certains pays européens comme la Pologne. (AFP, 23 juin
2017)
Le chef de la diplomatie turque à Doha
Les efforts visant à trouver une solution diplomatique à la crise dans
le Golfe s'intensifiaient mercredi avec la visite du chef de la
diplomatie turque au Qatar, alors que l'ONU s'alarme de l'impact de la
fermeture des frontières sur la population.
Mevlut Cavusoglu, ministre des Affaires étrangères d'un des plus
puissants alliés du Qatar, s'est entretenu avec l'émir cheikh Tamim ben
Hamad al-Thani et avec son homologue cheikh Mohamed ben Abderrahmane
Al-Thani.
La crise "doit absolument être surmontée", a déclaré le chef de la
diplomatie turque à l'agence progouvernementale Anadolu, à l'issue de
ces rencontres. Elle "doit être surmontée par le dialogue et la paix.
La Turquie y apportera sa contribution".
Selon Anadolu, M. Cavusoglu devrait ensuite se rendre jeudi au Koweït,
qui tente lui aussi de dénouer la crise, puis en Arabie saoudite
vendredi pour y rencontrer le roi Salmane.
Le royaume saoudien "a la capacité de résoudre la crise en tant que
(...) grand frère de la région et acteur majeur", a déclaré mercredi le
porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin.
Ryad et ses alliés ont rompu leurs liens diplomatiques le 5 juin avec
le Qatar, accusant ce pays de soutenir le terrorisme et de se
rapprocher de l'Iran chiite, rival régional du royaume saoudien
sunnite.
(AFP, 15 juin
2017)
Erdogan : il faut résoudre la crise du Golfe "avant la fin du ramadan"
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a
appelé samedi le Qatar et ses voisins à mettre un terme avant la fin du
mois de ramadan à la grave crise diplomatique qui secoue le Golfe.
Lors d'un entretien avec le chef de la diplomatie du Bahreïn, M.
Erdogan "a souligné qu'il fallait résoudre ce problème (...) avant la
fin du mois de ramadan", a déclaré le ministre turc des Affaires
étrangères Mevlüt Cavusoglu.
Le mois de ramadan, sacré pour les musulmans qui sont appelés à jeûner
toute la journée, se terminera autour du 25 juin avec la célébration de
l'Aïd el-Fitr.
MM. Erdogan et Cavusoglu, dont le pays soutient le Qatar, se sont
entretenus pendant une heure et demie samedi à Istanbul avec Cheikh
Khaled ben Ahmed al-Khalifa, le ministre des Affaires étrangères du
Bahreïn, allié de l'Arabie saoudite.
Le Golfe est plongé depuis lundi dans une grave crise diplomatique qui
a éclaté lorsque l'Arabie saoudite, les Emirats et Bahreïn, pays
voisins du Qatar, mais aussi l'Egypte et le Yémen, ont rompu leurs
relations diplomatiques avec Doha, qu'ils accusent de "soutenir le
terrorisme".
Les trois pays du Golfe ont également fermé leurs frontières
terrestres et maritimes avec le petit émirat et lui ont imposé de
sévères restrictions aériennes.
"La Turquie va poursuivre son action constructive visant à résoudre ce
problème. Nous considérons la stabilité et la sécurité du Golfe de la
même façon que notre propre stabilité et sécurité", a déclaré M.
Cavusoglu.
La Turquie entretient des relations privilégiées avec le Qatar, mais
cherche aussi à développer ses liens avec la puissante monarchie
saoudienne.
Sans critiquer Ryad, Ankara s'est affiché comme le principal soutien de
Doha depuis le début de la crise : le Parlement turc a ainsi approuvé
cette semaine le déploiement de troupes turques sur une base dans le
petit Etat gazier.
"Cet accord ne prend pour cible aucun pays du Golfe", a toutefois
souligné M. Cavusoglu samedi. L'objectif de cette base "est de
participer à la sécurité et à la stabilité du Golfe dans son ensemble",
a-t-il ajouté.
M. Erdogan s'est entretenu avec plusieurs dirigeants de la région cette
semaine et s'est dit prêt à "assumer toutes ses responsabilités" pour
réconcilier Ryad et Doha.
(AFP, 10 juin
2017)
Multiples appels au dialogue dans la crise entre le Qatar et ses voisins
La Russie a été samedi le dernier pays en date à appeler au dialogue
pour éviter une escalade de la crise entre le Qatar et ses voisins du
Golfe, qui commence à affecter la vie de milliers de personnes selon
Amnesty International.
"Nous sommes favorables à la résolution de tout désaccord par (...) le
dialogue" car "nous ne pouvons pas nous satisfaire d'une situation où
les relations entre nos partenaires se détériorent", a déclaré le chef
de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Il a tenu ces propos en recevant à Moscou le ministre qatari des
Affaires étrangères, cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, qui
effectue une tournée à l'étranger pour défendre la position du petit
émirat au centre d'une crise sans précédent dans le Golfe.
M. Lavrov a assuré que la Russie était "prête à tenter de faire tout ce
qui est en son pouvoir" pour faire baisser la tension dans le Golfe.
Le Qatar se retrouve isolé depuis la décision prise lundi par l'Arabie
saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, l'Egypte et le Yémen de
rompre leurs relations diplomatiques avec Doha, qu'ils accusent de
"soutenir le terrorisme" et de se rapprocher de leur rival iranien.
Cette rupture se concrétise par l'interruption des liaisons aériennes,
maritimes et terrestres avec le petit émirat gazier qui importe une
grande partie de ses produits consommés.
Amnesty International a averti samedi que, en appliquant de telles
mesures drastiques, Ryad et ses alliés "jouaient" avec la vie de
milliers d'habitants du Golfe, séparant des familles et détruisant les
moyens de subsistance et d'éducation d'une partie de la population.
"Pour potentiellement des milliers de personnes dans le Golfe, le
résultat de ces mesures c'est de la souffrance, des déchirements et de
la peur", a réagi James Lynch, un responsable d'Amnesty International,
dans un communiqué.
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a pour sa part appelé
vendredi Ryad et ses alliés à alléger le blocus qui "a des conséquences
humanitaires". "Nous constatons un manque de nourriture, des familles
sont séparées de force et des enfants sont retirés de l'école. Nous
estimons que ce sont des conséquences involontaires, surtout pendant le
mois sacré du ramadan, mais on peut y remédier immédiatement", a-t-il
déclaré.
S'exprimant quelques heures plus tard, le président Donald Trump a
cependant adopté un ton plus ferme vis-à-vis du Qatar, l'exhortant à
arrêter "immédiatement" de financer "le terrorisme". "La nation du
Qatar, malheureusement, a historiquement financé le terrorisme à un
très haut niveau", a-t-il accusé devant la presse à la Maison Blanche.
Ces propos ont été salués samedi à Ryad tandis que l'ambassadeur
émirati à Washington jugeait que M. Trump avait fait preuve de
"leadership" dans ses propos contre Doha et "son soutien troublant à
l'extrémisme".
Le Qatar, qui héberge une immense base militaire américaine cruciale
dans la lutte contre le groupe Etat islamique, a rejeté toutes les
accusations formulées contre lui cette semaine.
"Le blocus (...) du Qatar est inacceptable", a dénoncé M. Al-Thani qui
s'était rendu vendredi en Allemagne puis à Bruxelles où il a rencontré
la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Cette
dernière a également appelé au "dialogue politique", notamment avec
"les efforts de médiation" engagés par le Koweït, qui n'a pas rompu ses
liens avec le Qatar.
En attendant, Doha peut compter sur le soutien affirmé de la Turquie
qui continuera à aider le Qatar même si, a affirmé le président Recep
Tayyip Erdogan, cela peut "gêner certains que nous soutenions nos
frères et soeurs du Qatar (...), leur exportions de la nourriture, des
médicaments, etc...".
Recevant samedi le chef de la diplomatie de Bahreïn, M. Erdogan a
appelé le Qatar et ses voisins à mettre un terme, "à ce problème avant
la fin du mois du ramadan" autour du 25 juin.
(AFP, 10 juin
2017)
Erdogan critique les sanctions contre le Qatar, veut "développer" les relations
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué mardi les sanctions
"pas bonnes" prises par l'Arabie saoudite et ses alliés contre le
Qatar, pays avec lequel Ankara compte, a-t-il dit, "développer" ses
relations.
"Permettez-moi de dire d'emblée que nous ne trouvons pas bonnes les
sanctions prises contre le Qatar", a déclaré M. Erdogan lors d'un
discours devant des ambassadeurs à Ankara.
"En tant que Turquie, nous allons poursuivre et développer nos
relations avec le Qatar, comme avec tous nos amis qui nous ont soutenus
dans les moments les plus difficiles, notamment le putsch du 15
juillet", a ajouté le président turc qui s'exprimait pour la première
fois sur ce sujet en public.
L'Arabie saoudite et cinq de ses alliés, dont l'Egypte, ont rompu lundi
avec le Qatar, accusé de soutenir le "terrorisme", provoquant une crise
diplomatique majeure au Moyen-Orient.
La Turquie entretient des rapports privilégiés avec le Qatar, mais a
aussi de bonnes relations avec les autres monarchies du Golfe,
notamment l'Arabie saoudite.
De fait, s'il a pris la défense de Doha, M. Erdogan s'est bien gardé
d'émettre la moindre critique envers Ryad, appelant les pays membres du
Conseil de coopération du Golfe à "résoudre leurs différends par la
voie du dialogue".
"Les efforts en vue d'isoler le Qatar (...) ne permettront de résoudre
aucun problème de quelque manière que ce soit", a déclaré M. Erdogan,
qui a loué le "sang-froid" et l'"approche constructive" de Doha.
L'Arabie saoudite et ses alliés ont justifié leurs sanctions contre le
Qatar en accusant ce riche Etat gazier de "soutenir le terrorisme", une
accusation également portée par le président américain Donald Trump.
"Présenter le Qatar comme un soutien du terrorisme, je vois cela comme
une accusation grave", a déclaré M. Erdogan. "Je les connais bien (les
dirigeants du Qatar), et si cela avait été le cas, j'aurais été le
premier chef d'Etat à leur faire face", a-t-il ajouté.
"Dans cette affaire, certains sont en train de manigancer quelque
chose, mais nous n'avons pas encore réussi à identifier qui est
derrière ce jeu", a énigmatiquement ajouté le chef de l'Etat turc.
Du fait de ses relations amicales avec Doha et cordiales avec Ryad, M.
Erdogan a entamé depuis lundi une "diplomatie téléphonique" active,
s'entretenant avec une dizaine de dirigeants, dont ceux du Qatar, de
l'Arabie saoudite, de la Russie et de la France.
"Nous sommes prêts à assumer toutes nos responsabilités afin de
permettre qu'une solution aux problèmes que connaissent le Qatar et les
autres pays soit trouvée", a déclaré M. Erdogan. (AFP, 6 juin
2017)
Premier ministre turc: l'assaut sur Raqa a commencé en Syrie
La bataille pour la reprise de Raqa, bastion du groupe Etat islamique
(EI) en Syrie, a commencé après que les Etats-Unis en ont informé la
Turquie, a annoncé dimanche le Premier ministre turc Binali Yildirim.
L'annonce de M. Yildirim contredit les déclarations des Forces
Démocratiques Syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par
les Etats-Unis, qui a affirmé samedi que l'assaut serait lancé "dans
quelques jours".
"L'opération de Raqa, prévue longtemps à l'avance, a commencé tard le 2
juin. Les Etats-Unis ont donné (à la Turquie) les informations
nécessaires sur cette question avant l'opération", a précisé M.
Yildirim aux médias locaux, dont l'agence progouvernementale Anadolu.
Le président Recep Tayyip Erdogan avait averti les Etats-Unis que la
Turquie ne prendrait pas part à une opération pour reprendre Raqa,
"capitale" autoproclamée de l'EI en Syrie, aux côtés des milices kurdes.
Or Washington soutient les milices kurdes des YPG (Unités de protection
du peuple kurde) qui sont la principale composante des FDS.
La Turquie considère les YPG comme l'extension en Syrie du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation séparatiste qui livre une
sanglante lutte armée contre Ankara depuis 1984, et qui est classée
"terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux.
Les Etats-Unis ont commencé à livrer des armes aux YPG, mais cette
décision a provoqué la colère d'Ankara. Le chef de la diplomatie turque
Mevlüt Cavusoglu a appelé mercredi Washington à "revenir sur cette
erreur", estimant que la livraison d'armes aux YPG était "extrêmement
dangereuse".
La Turquie redoute la création d'une zone contrôlée par les Kurdes dans le nord de la Syrie, à la frontière turque.
Ankara a d'ailleurs lancé une offensive terrestre dans le nord de la
Syrie en août dirigée à la fois contre l'EI et les milices kurdes.
Lors d'une rencontre avec des journalistes samedi soir, le Premier
ministre turc a laissé entendre que la Turquie n'hésiterait pas à
s'engager plus avant, sans donner plus de détails.
"Que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, nous n'hésiterons
pas à prendre les mesures nécessaires pour la sécurité de notre pays et
de notre peuple", a-t-il dit, cité par l'agence Anadolu.
(AFP, 4 juin
2017)
Prochaine rencontre sur la Syrie mi-juin à Astana
Une nouvelle séance de discussions dans les pourparlers de paix pour la
Syrie, sous l'égide de la Russie, l'Iran et la Turquie, devrait avoir
lieu mi-juin dans la capitale du Kazakhstan, a annoncé samedi
l'ambassadeur syrien à Moscou.
Damas a "reçu une invitation à participer à une nouvelle rencontre à
Astana, les 12 et 13 de ce mois", a déclaré l'amassadeur Riyad Haddad à
l'agence d'Etat russe RIA Novosti.
Parallèlement, deux sources de l'opposition syrienne ont dit n'avoir pour l'instant rien reçu.
La Russie avait fait savoir récemment qu'elle voulait un nouveau round
de négociations mi juin, mais sans donner de dates précises. Le
Kazakhstan, pays hôte, a dit ne pouvoir "ni confirmer ni démentir"
qu'une nouvelle date ait été retenue.
Lors des derniers pourparlers en mai, la Russie et l'Iran, alliés de
Bachar al-Assad, et la Turquie, soutien des rebelles, avaient adopté un
plan russe visant à créer des zones sécurisées pour instaurer une trêve
durable dans plusieurs régions.
On a depuis enregistré une baisse marquée des combats dans ces zones, mais certains problèmes importants restent à négocier.
Selon cet accord, les pays garants avaient jusqu'à dimanche soir pour
définir les contours de ces zones, qui sont instaurées avec une
validité initiale de six mois avec possibilité de prolongation, et
décider quels pays devraient envoyer des forces sur place pour faire
respecter l'accord. (AFP, 3 juin
2017)
La Russie proche d'un contrat pour la vente de S-400 à la Turquie
La Russie est proche de la signature d'un contrat avec la Turquie
portant sur la livraison de systèmes de défense antiaérienne dernier
cri S-400, a indiqué samedi le conglomérat d'Etat Rostec.
"Moscou et Ankara ont quasiment terminé les négociations concernant les
détails techniques du contrat sur les S-400", a indiqué le PDG de
Rostec Sergueï Tchemezov dans un communiqué.
Les ministres des finances des deux pays discutent désormais de "la
possibilité de fournir à Ankara un prêt pour l'achat" des S-400, selon
la même source.
M. Tchemezov a refusé de donner davantage de détails sur cette livraison "tant que le contrat n'est pas signé".
Cette vente de systèmes de défense antiaérienne dernier cri russes à un
pays membre de l'Otan symboliserait une nouvelle étape dans la
spectaculaire réconciliation entre Moscou et Ankara, qui ont traversé
pendant un an une grave crise dans leurs relations.
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mercredi la levée de la
majorité des sanctions mises en place par Moscou à l'encontre d'Ankara
après la destruction par l'aviation turque d'un bombardier russe au
dessus de la frontière syrienne en 2015.
Suite à cet incident, la Russie a installé des systèmes S-400 pour
protéger ses avions en Syrie, où elle mène une opération militaire en
soutien aux forces de Bachar al-Assad. (AFP, 3 juin
2017)
Poutine ordonne la levée de la plupart des sanctions contre la Turquie
Le président russe Vladimir Poutine a signé mercredi un décret
ordonnant la levée de la majorité des sanctions mises en place par
Moscou à l'encontre de la Turquie au cours d'une grave crise
diplomatique entre les deux pays.
Ce décret autorise à nouveau les entreprises turques liées aux secteurs
de la construction et du tourisme à mener des activités économiques en
Russie. Il lève également l'interdiction pour les sociétés turques
présentes dans le pays d'y faire venir de nouveaux employés de
nationalité turque.
M. Poutine avait annoncé début mai la levée prochaine de la quasi
totalité des sanctions commerciales visant la Turquie, à l'occasion
d'une visite à Sotchi (sud) du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Les deux pays avaient ensuite signé à Istanbul un accord prévoyant la suppression de ces restrictions.
Ces sanctions commerciales avaient été adoptées en 2015 après la
destruction par l'aviation turque d'un bombardier russe au dessus de la
frontière syrienne, un geste qui avait provoqué une grave crise entre
les deux pays.
Le décret, qui doit entrer en vigueur dès sa publication, instaure
également un régime d'entrée en Russie sans visa pour certains
voyageurs fréquents de nationalité turque, tels que les membres
d'équipage des compagnies aériennes se rendant dans le pays pour de
courts séjours.
Il ne revient toutefois pas sur la décision de réintroduire les visas
pour les touristes turcs se rendant en Russie. En mai, Vladimir Poutine
avait justifié cette décision par le risque terroriste.
L'interdiction sur les tomates, un produit d'exportation clé pour les
Turcs, reste également en vigueur pour le moment. Avant l'embargo, la
Turquie fournissait presque la moitié des tomates consommées en Russie.
(AFP, 31 mai
2017)
Chypre
et la Grèce / Cyprus and Greece
La Turquie dément tout retrait de ses troupes à Chypre
La Turquie a nié jeudi tout projet de
retrait de ses militaires de Chypre, alors que se déroule en Suisse un
nouveau round de négociations sur la réunification de l'île divisée
depuis plus de 40 ans.
Chypre est divisée depuis 1974 entre la République de Chypre, où réside
la communauté chypriote grecque dans le sud de l'île, et la République
turque de Chypre du Nord (RTCN), reconnue uniquement par Ankara.
La Turquie y stationne quelque 35.000 soldats, dont Nicosie, soutenue par Athènes, réclame le retrait total.
Une source diplomatique avait affirmé à l'AFP en Suisse que la Turquie serait prête à réduire de 80% sa présence militaire.
Mais le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères a
fermement démenti un tel projet dans un communiqué diffusé jeudi matin:
"Les informations selon lesquelles notre pays va retirer ses soldats de
l'île dans le cadre d'un plan en quatre étapes et les pourcentages
évoqués sont faux."
"Zéro soldat, zéro garantie, pour nous cela ne peut pas être le point
de départ d'une réunion", a déclaré plus tard dans la journée le
ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu.
"Nous ne pouvons accepter une telle chose", a-t-il poursuivi,
s'adressant à des journalistes dans la station alpine de Crans-Montana,
qui accueille les pourparlers de paix.
Il a qualifié cette requête de "rêve", appelant Athènes et
Nicosie à "se réveiller": "Il faut qu'ils se réveillent de ce rêve,
qu'ils y renoncent."
Le précédent round de pourparlers organisé en janvier en Suisse avait
enregistré quelques avancées, mais s'était globalement soldé par un
échec.
Après une interruption de cinq mois, les négociations ont repris
mercredi dans le cadre d'une conférence élargie, avec le président
chypriote Nicos Anastasiades et le dirigeant chypriote turc Mustafa
Akinci, rejoints par les ministres des Affaires étrangères et
représentants de la Turquie, de la Grèce et de la Grande-Bretagne, pays
"garants". (AFP, 29 juin
2017)
La Grèce terre d'asile pour les Turcs pourchassés par le régime
"Il n'y a plus aucune justice en Turquie": comme Cevheri Güven, des
centaines de Turcs ont pris le chemin de l'exil en Grèce, redevenue
porte de sortie pour les dissidents du pays voisin.
"C'est le seul pays frontalier démocratique, la Bulgarie, elle, renvoie
en Turquie tous les réfugiés politiques", justifie M. Güven, 38 ans,
poursuivi pour appartenance à la mouvance güléniste, accusée d'avoir
mené le putsch manqué du 15 juillet.
Interdit de sortie du territoire turc, privé de passeport, ce
journaliste, cadre du magazine Nokta, a franchi clandestinement le
fleuve frontalier d'Evros en septembre avec sa femme, également
journaliste, et leurs enfants, 5 et 8 ans.
A temps, après avoir été arrêté plusieurs fois et faire l'objet de
nouvelles recherches, pour échapper à sa condamnation par contumace à
22 ans et six mois de prison prononcée en mai. Lui dément toute
implication dans la tentative de renversement du régime.
Redoutant "la torture", le couple avait auparavant vécu caché pendant près de deux mois.
D'autres passent par les îles grecques, suivant la même route que celle
du grand exode de 2015. Au total, près de 400 Turcs ont demandé l'asile
en Grèce depuis juillet.
Leur arrivée rappelle l'afflux des militants de gauche ou kurdes dans les années 80-90.
Pour certains, ils ne font que passer, visant le nord ou l'ouest de l'UE.
"L'Europe doit se préparer dans les années à venir à accueillir des
réfugiés turcs", indique à l'AFP un autre exilé, sous couvert
d'anonymat.
En onze mois, le régime turc a emprisonné plus de 50.000 juges,
policiers, fonctionnaires, journalistes... et plus de 100.000 ont été
limogés ou suspendus.
Les passeurs spéculent sur cette clientèle aux abois.
"Une famille syrienne aurait payé moins de 1.000 euros, nous avons payé 15.000 euros", note M. Güven.
S'il se réjouit que ses enfants, inscrits à l'école grecque, puissent
entamer une nouvelle vie, il reste taraudé par l'inquiétude.
"Nous avons peur que (le président turc) Erdogan envoie des gens pour nous enlever".
Des soupçons de refoulements, près de la frontière, de deux groupes de
réfugiés, dont des enfants, fin mai, ont encore ravivé ces craintes.
Selon ces allégations, relayées par la Fédération internationale des
droits de l'homme, ils ont été remis par des policiers grecs à des
hommes masqués et renvoyés de force.
Parmi eux, le rédacteur en chef de Nokta, condamné à la même peine que
M. Güven. Les médias turcs ont annoncé pour leur part qu'il avait été
arrêté le 24 mai alors qu'il s'apprêtait à fuir en Grèce.
"Il a été renvoyé", insiste M. Güven, sans pouvoir dire par qui.
Les autorités grecques affirment enquêter, et démentent toute implication officielle.
"Ce serait illogique", alors que le pays a pris le risque cet hiver de
défier Ankara en refusant d'extrader huit officiers turcs ayant fui en
hélicoptère au lendemain du putsch, commente une source policière.
Mais les demandes d'asile traînent. M. Güven attend toujours la réponse à la sienne.
A l'isolement - "nous nous méfions les uns des autres" - s'ajoutent les
difficultés financières, avec les "biens saisis et les comptes gelés"
en Turquie, relève-t-il.
En pleine crise économique, la Grèce offre de fait peu d'opportunités.
En contrepartie, "la proximité géographique et culturelle fait que nous
nous sentons chez nous ici", relève-t-on parmi un tout autre groupe
d'arrivants turcs, celui des nouveaux immigrants.
Ceux-ci, "en demande d'Europe et de sécularisme, ne se reconnaissent
plus dans une Turquie en voie de réislamisation", explique cet immigré,
sous couvert d'anonymat.
Appartenant souvent à l'ancienne élite, ils profitent de l'offre
grecque d'un permis de séjour renouvelable contre un achat immobilier
d'au moins 250.000 euros.
"Il y a un boom de ce marché", relève Michalis Katsaros, agent immobilier dans le nord de la Grèce.
Athènes a délivré depuis le début de l'année 1.684 de ces permis, contre 1.550 pour tout 2016.
(AFP, 13 juin
2017)
Les négociations vont reprendre en juin à Chypre
Les dirigeants Chypriotes grecs et turcs ont accepté dimanche de
reprendre plus tard en juin les négociations pour la réunification de
l'île, a annoncé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Cet accord, visant à reprendre ces pourparlers, a été conclu à l'issue
d'une rencontre de quatre heures entre M. Guterres et les deux
dirigeants rivaux de Chypre au siège des Nations Unies.
M. Guterres avait avait invité fin mai le leader chypriote-turc,
Mustafa Akinci, et le leader chypriote-grec, Nicos Anastasiades, à New
York pour une réunion visant à sauver deux années d'efforts
diplomatiques pour réunifier Chypre.
Entouré des deux dirigeants, M. Guterres a déclaré à la presse que tous
les trois "ont convenu de la nécessité de convoquer à nouveau la
conférence sur Chypre en juin".
Aucune date définitive n'a pour le moment été annoncée. Le secrétaire
général de l'ONU a précisé qu'il consultera la Grande-Bretagne, l'Union
européenne, la Grèce et la Turquie au sujet du futur calendrier.
Fin mai, la médiation de l'ONU pour organiser de nouveaux pourparlers sur Chypre avait échoué.
MM. Anastasiades et Akinci avaient relancé en mai 2015 les discussions
pour réunifier Chypre, divisée depuis l'invasion en 1974 par les
troupes turques du tiers nord de l'île, en réponse à un coup d'Etat
visant à rattacher le pays à la Grèce, qui inquiétait la minorité
chypriote turque.
Les Chypriotes grecs exigeaient que le retrait des troupes turques
fasse l'objet d'une discussion lors d'une conférence à Genève sur les
mesures de sécurité.
Les Chypriotes turcs soutenaient que la conférence devait se concentrer
sur les questions plus larges de partage du pouvoir, des droits de
propriété et de territoire pour la création d'une nouvelle fédération.
Quelque 30.000 soldats turcs sont stationnés sur l'île.
A l'issue de cette rencontre, M. Guterres a affirmé que les deux
parties ont convenu que les questions liées à "la sécurité" ont une
"importance vitale pour les deux communautés"."
"Progresser sur ce sujet est essentiel afin d'obtenir un accord global
et établir la confiance entre les deux communautés au sujet de leur
future sécurité", a-t-il ajouté.
"Les deux leaders ont accepté de poursuivre les pourparlers sur toutes
les autres questions en suspens: en commençant par le territoire, la
propriété, la gouvernance et le partage du pouvoir", a souligné M.
Guterres.
"Toutes ces questions seront négociées", selon le secrétaire général
qui a souligné que "rien ne sera accepté jusqu'à ce que tout soit
accepté".
(AFP, 5 juin
2017)
Enquête sur le renvoi éventuel d'un journaliste turc, candidat à l'asile
La police grecque a ouvert mardi une enquête sur le renvoi présumé d'un
journaliste turc, demandeur d'asile en Grèce, après que la Fédération
internationale des droits de l'homme (FIDH) a protesté, a-t-on appris
de source policière.
Selon la FIDH, la Grèce a refoulé la semaine dernière le directeur de
publication du magazine Nokta, Murat Capan, condamné récemment dans son
pays à 22 ans et 6 mois ans de prison.
Alors qu'ils avaient exprimé aux autorités grecques leur volonté de
demander d'asile, Murat Capan et deux Turcs ont été arrêtés par "cinq
personnes cagoulées" et livrés le 24 mais aux autorités turques, selon
la section grecque de la FIDH.
Ce journaliste a été arrêté le jour même en Turquie.
L'organisation a dénoncé "la violation du droit international" et réclamé "une enquête immédiate".
"Nous allons déposer une plainte et saisir le parquet", a affirmé à
l'AFP Kostis Papaïoannou, président de section grecque de la FIDH.
Interrogé sur cette affaire, une source policière grecque a affirmé à
l'AFP qu'"une enquête (avait) été ordonnée pour voir ce qui s'est
passé".
De nombreux Turcs ont fui en Grèce et d'autres pays européens à la suite de la purge qui a suivi le putsch avorté du 15 juillet.
Plus de 47.000 personnes dont plus d'une centaine de journalistes, ont
été arrêtées, accusées de liens avec Fethullah Gulen, considéré par les
autorités turques comme le cerveau du putsch.
Athènes a refusé d'extrader en Turquie des militaires turcs qui ont fui leur pays au lendemain du putsch.
Toutefois, la FIDH s'inquiète que "des refoulements coordonnés" depuis la Grèce aient eu lieu récemment.
"Il nous semble que désormais il y a des refoulements coordonnés des candidats à l'asile turcs", a déclaré Kostis Papaïoannou.
(AFP, 31 mai
2017)
Immigration
/ Migration
Revers pour Emir Kir à Saint-Josse

Le Vif, 23 juin 2017
Emir Kir tête de liste pour les communales de 2018 à Saint-Josse
L'assemblée générale de la Ligue ouvrière de Saint-Josse-ten-Noode
s'est prononcée lundi soir à l'unanimité en faveur de la désignation de
l'actuel bourgmestre de la commune Emir Kir (PS) comme tête de liste
sur la Liste du bourgmestre (PS-sp.a) en vue des élections communales
de l'automne 2018, a-t-on appris lundi soir à l'issue de l'assemblée
générale de la Ligue ouvrière de Saint-Josse.
Remerciant les militants de la confiance qu'ils lui ont accordée, Emir
Kir a précisé, à l'issue de la réunion, qu'il aurait à coeur "de
poursuivre notre action dans la proximité, le dialogue et la
transparence en vue d'améliorer le quotidien des habitants".
(Belga, 11 juin 2017)
Un militant d'Erdogan membre du CPAS de Saint-Josse
Après la démission de M. Willy Vanderkeerssen (LB/ex-FDF) du CPAS de
Saint-Josse, le Collège présidé par le bourgmestre Emir Kir (PS) a
décidé de proposer pour ce poste de membre effectif M. Safa Mustafa
Akyol, un militant du parti AKP d’Erdogan en Belgique.
Dans Saint-Josse News, Rachid Zegzaoui rappelle que l’activisme pro AKP
d’Akyol est de notoriété publique. On sache qu’il s’est maintes et
maintes fois, lors de manifestations ou rassemblements, présenté comme
le porte parole ou président des jeunes de l’UETD, une officine
représentant le parti islamique turc AKP.
Deux bourgmestres bruxellois à l'organisation chargée d'espionnage par Erdogan

Alors que le bourgmestre de la Ville de Bruxelles était écarté à cause des irrégularités et du cumul,
deux bourgmestres bruxellois, Bernard
Clerfayt (Schaerbeek) et Emir Kir (Saint-Josse) ont participé le 6 juin
2017 à la rupture de jeûne, organisée par la Fondation relgieuse turque
(Diyanet).
Cette fondation a fait l'objet de plusieurs accusations dont
l'espionnage auprès des ressortissants turcs en Belgique suivant
l'ordre du pouvoir islamiste d'Erdogan.
Cliquer le lien suivant sur l'espionnage de la Diyanet:
http://plus.lesoir.be/89232/article/2017-04-08/espionnage-de-la-diyanet-quand-les-musulmans-de-belgique-seront-ils-enfin
Ces deux bourgmestres bruxellois étaient
également parmi les invités d’honneur de la rupture de jeûne, organisée
le 10 juin 2017 par la Fédération islamique de Belgique (BIF), proche
du mouvement Milli Görüs (Vision nationale).
Etaient présents à cette soirée également un représentant de
l’Ambassade turque à Bruxelles, le Consul général turc, les députés
d'origine turque Sevket Temiz, Hasan Koyuncu, Mahinur Ozdemir, les
échevins Sadik Köksal et Sait Köse, les conseilleurs communaux Halis
Kökten et Belma Tek ainsi que le directeur de la Diyanet Coskun
Beyazgül.
Lors de la cérémonie, le bourgmestre de Schaerbeek Clerfayt a attiré
l’attention sur la menace d'islamophobie tout en affirmant que l’Islam
n’a rien avoir avec la violence. "Les musulmans qui résident à
Schaerbeek vivent leur religion avec amour et sans problèmes. J'en suis
témoin," a-t-il dit.
Le représentant du mouvement Vision nationale Hulusi Ünye a de sa part
critiqué l’interdiction l’abattage de mouton sans étourdissement et les
restrictions sur le commerce halal.
Des Turcs de Belgique visés par des enquêtes pour avoir critiqué Erdogan
Plusieurs Turcs (jouissant souvent de la double nationalité) résidant
en Belgique sont visés par des enquêtes judiciaires en Turquie pour
leur attitude critique envers l'évolution autoritaire du régime
d'Erdogan, rapportent plusieurs médias flamands.
Le conseiller communal de Genk, Yasin Kilic, figurent parmi eux, selon
le Belang van Limburg. "J'étais récemment au consulat de Turquie. J'y
ai appris que j'étais visé, tout comme d'autres personnes, par une
enquête judiciaire ouverte en Turquie. C'est tout de même inquiétant.
Surtout parce que je n'ai aucune idée du motif de l'ouverture de cette
enquête", confie-t-il au journal.
Interrogées, les Affaires étrangères ont confirmé être au courant et suivre la situation des personnes concernées.
Les Turcs disposant de la double nationalité sont considérés par la
Turquie comme des citoyens turcs comme les autres, même s'ils résident
en Belgique. (Belga, 1 juin 2017)
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