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INFO-TURK

A non-government information center on Turkey

Un centre d'information non-gouvernemental sur la Turquie

39th Year / 39e Année
Décembre
 
2013 December
N° 424
53 rue de Pavie - 1000 Bruxelles
Tél: (32-2) 215 35 76 - Fax: (32-2) 215 58 60
Chief Editor /Rédacteur en chef: 
Dogan Ozgüden

Responsible editor/Editrice responsable:

Inci Tugsavul
Human Rights
Pressures on  media
Kurdish Question
Minorities
Interior politics
Armed Forces
Religious affairs
Socio-economics
Turkey-Europe
Turkey-USA
Regional Relations
Cyprus and Greece
Migration

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Titres des évènements du mois
Titles of this month's events


kurdes-ep

Droits de l'Homme / Human Rights

"Verrouillez les portes du palais", la rue veut empêcher "Tayyip" de "fuir"

 Demirtaş: "PM Erdoğan gave the command of Roboski Massacre"
La police disperse des centaines de manifestants anti-Erdogan
 La police disperse une manifestation contre la corruption à Istanbul
La police attaque des manifestants à Istanbul
A black mark on Turkey: Kahramanmaraş Massacre
 New Bill: Police chiefs have to inform governors before investigation
 Solidarité avec les avocats progressistes de Turquie
La police disperse un rassemblement, au parc Gezi
3e victime de la violence policière contre les manifestants à Yüksekova
Seize manifestants tués par la police turque en 2013
Un procureur inculpe 255 personnes pour les manifestations de juin
ECHR Convicts Turkey on “Operation Back to Life”
Parliamentary report reveals inhumane conditions in Turkish prisons
Three people sentenced to 440 years in prison
Campagne contre la torture des avocats en Turquie
 Democratization package draft law allows imprisonment of protesters
Tension vive dans les zones kurdes après la mort de deux manifestants
Le procès d'un policier accusé d'avoir tué un manifestant suspendu

Pression sur les médias / Pressure on the Media

La Turquie réclame l'extradition de Pinar Selek, exilée en France
 Sevan Nisanyan Sentenced to Two Years in Prison
Publisher Zarakolu is new guest writer for two years in Sigtuna
 Journalist Organizations Protest Police Media Ban
Dec 20: The day independent journalism was arrested
Baransu’s website censored by TİB over corruption scandal
 EFJ's New Year Appeal For Imprisoned Journalists in Turkey
6 Defendants Released Within KCK Case Including Berktay
 Les éditions Belge toujours sous le coup de la censure
Journalist Ilıcak fired from pro-government daily Sabah
Google: la censure en hausse, surtout en Turquie et Russie
Turkey again named world’s leading jailer of journalists
Quand la Turquie d’Erdogan offense Guillaume Apollinaire
 Füsun Erdoğan Addresses Turkey’s EU Minister
 OSCE: Excessive penalties threaten journalism in Turkey
Le journaliste Balbay condamné pour conspiration libéré
Le journal Taraf porte plainte contre Erdogan qui l'a accusé de "trahison"
 Prompt investigation against journalist over MGK, MİT revelations
BDP Co-chair: "Journalists potential prisoners"
Eight hearing of the case against Kurdish journalists in Istanbul
Journalists rallied in Istanbul for their colleagues on trial

Kurdish Question / Question kurde

KCK's written response to Öcalan not prepared

Court of Appeal approved 8-year prison for Kurdish MP Tuncel
Genève-2: les Kurdes envoient leur propre délégation
Support for the Kurdish participation in Geneva II
Kurdes assassinées à Paris: révélations sur le suspect
Des députés pro-kurdes cessent une grève de la faim
 Des partis kurdes de Syrie réunis en Irak pour régler leurs désaccords
Baydemir and Zana in Hewler for mediation between KDP and PYD
Bayık: We will revise the cease-fire if AKP insists on its current policies
Kalkan: AKP wants to recover lost votes in Kurdistan
Final resolution of the 10th Conference, on EU, Turkey and the Kurds
The word 'Kurdistan' still a tabou in Turkish Parliament
Le PKK relâche quatre soldats enlevés dimanche, nouveaux heurts
Öcalan insists that the peace process has three components
KCK Declaration on Mandela's Death
Les Kurdes rendent hommage à Nelson Mandela
EUTCC Conference: Europe should act, not just express support
 PKK says war only option if settlement process fails
EUTCC sent letter to Öcalan and Erdoğan
 Le PYD veut un Kurdistan autonome dans une Syrie fédérale

Minorités / Minorities

Pressure on Armenian soldier’s murder witness

 Déclaration contre la négation du génocide des Arméniens
 CEDH/Génocide arménien : l’opinion dissidente de deux juges
Nier le génocide arménien ne peut pas être un délit, estime la CEDH
For Armenia, Davutoğlu’s Visit to Armenia a “PR Show”
Davutoglu déplore des déportations d'Arméniens "inhumaines" en 1915
Turkish history body ‘profiling’ scholars working on Armenian issue
Nişanyan to be jailed after losing appeal in illegal construction trial
Zarakolu in Armenia after the publication of a book about 1915 Genocide
Davutoglu Greeted by Protesters Upon Arrival in Armenia
Armenia urges Turkey to recognize 'genocide' ahead of FM's visit
 L'inaction de la police dénoncée au procès des assassins de Hrant Dink
Halki Seminary will remain closed until the mosque in Athens opened

Politique intérieure/Interior Politics

Démission d'un cinquième  député de l’AKP
CHP: Corruption cannot be absolved at ballot box
 Main opposition leader says Erdoğan is a ‘gang leader’
 A trois mois des élections, la Turquie plonge dans la crise
Les différents volets de l'enquête anticorruption
Erdogan plus que jamais menacé par les défections et par la rue
Erdogan toujours menacé par le scandale de corruption
HDP calls for early elections over graft probe

Vaste remaniement du gouvernement après le scandale
Erdogan confronté à sa plus grave crise politique
Premières inculpations dans le scandale qui éclabousse Erdogan
 Fragilisé, Erdogan poursuit les purges dans la police
An ultra nationalist named as CHP’s candidate for Ankara mayor
 Avis de divorce entre Erdogan et la confrérie Gülen
Rafle anti-corruption en Turquie: trois fils de ministres interpellés
Des députés pro-kurdes en grève de la faim pour dénoncer l'injustice
Turkish courts reject requests to free Kurdish lawmakers
L'île de Yassiada repabtisée "Ile de la démocratie"
 Un nouveau "paquet démocratique" en deçà des revendications kurdes
Constitutional Court rules long imprisonment as ‘violation of rights’
Le maire contesté d'Istanbul candidat pour un troisième mandat
A la veille des municipales, l'horizon politique du "sultan" Erdogan s'obscurcit
Overwhelming opposition to gov't interference in private lives

Forces armées/Armed Forces

L'armée turque refuse de s'engager dans la crise

 Le cerveau présumé du coup de force de 1997 remis en liberté
 La Turquie admet exporter des armes en Syrie, mais pour "la chasse"
La Turquie a fourni des armes à la rébellion syrienne
Un ex-chef de l'armée nie son rôle dans un putsch en 1997
 1036 Committed Suicide on Drafting in 12 Years

Affaires religieuses / Religious Affairs
 

Le conflit Erdogan-Gülen au coeur de la crise politique en Turquie

Les islamistes en guerre ouverte en Turquie
 Des centaines de Kurdes enlevés par Al-Qaïda
21 étudiants islamistes, dont un Turc, seront jugés pour une manifestation
 A Istanbul, Sainte-Sophie ranime les tensions religieuses... et politiques

Socio-économique / Socio-economic

La Livre turque est à un nouveau plus bas niveau historique

 La monnaie turque poursuit sa baisse face au dollar et à l'euro
CAD reaches $52 bln in first 10 months, exceeds 2012 figures
 Naguère florissante, l'économie turque à l'heure de l'incertitude
Un club menacé de sanction pour avoir célébré Atatürk
128 Workers Killed on the Job in November
Turkey lags behind in education among OECD countries

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

La politique allemande met la pression sur Ankara

 L'UE appelle Ankara à traiter les enquêtes de façon transparente
EP Socialists strongly warn the Turkish Government
 Erdogan à Bruxelles mi-janvier
Flautre: Investigation into journalist sover MGK docs 'scandalous'

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

Nouvelle menace d'Erdogan: Expulser certains ambassadeurs étrangers

CHP leader meets US ambassador amid political turmoil
Achat de missiles chinois: le Congrès américain coupe les fonds
 CHP and the US rediscover each other

Relations régionales / Regional Relations

Davutoglu à Erevan le 12 décembre pour une réunion régionale
 Turkey losing positive perception in Middle East
 Claims of energy agreements with KRG deal blow to Ankara-Baghdad thaw

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Les pourparlers de réunification au point mort à Chypre
Cypriots inch toward blueprint for peace

Immigration / Migration

Amnesty International est intervenue dans l'affaire de Kimyongur

Nouvelle campagne du CLEA pour Bahar Kimyongür
 Financement du DHKP-C en France: jusqu'à 7 ans en appel
Aydan Özoguz, première ministre allemande d'origine turque
La Turquie et l'UE signent un accord sur l'immigration clandestine
Lettre d'exil à Clea: «Otage du Sultan, au cœur de l'Europe»
Lettre de Bahar Kimyongür à l'opinion, rédigée en prison
Un couple d'étudiants turcs condamnés pour un salut nazi à Auschwitz
Trois migrants noyés dans le naufrage au large de la Turquie
Kimyongür: La Turquie s’obstine et a convaincu Rome de l’intercepter
Condamnations pour 10 Kurdes en France
Bahar Kimyongür assigné à résidence en Italie
Lettre d'Özgüden au ministère italien de la justice pour Kimyongür
Clea: Bahar libéré ? Non, décision reportée !
Manifestation pour la libération de Kimyongür devant l'ambassade d'Italie

Droits de l'Homme / Human Rights

"Verrouillez les portes du palais", la rue veut empêcher "Tayyip" de "fuir"

Entre les badauds faisant leurs derniers achats avant le Nouvel An et les quelques Stambouliotes attablés dans les restaurants, des manifestants ont réclamé une nouvelle fois dimanche le départ du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, accusé d'avoir "protégé des voleurs".

Six mois après une fronde antigouvernementale sans précédent, un scandale de corruption et de malversations ébranle le régime du Parti de la Justice et du développement (AKP) et exacerbe la colère des Turcs, réunis de nouveau dans les rues.

"Verrouillez les portes du palais pour que Tayyip ne s'enfuie pas !", criaient une centaine de manifestants, rapidement rejoints par des passants à Besiktas, non loin du palais de Dolmabahçe où se trouve le bureau stambouliote du Premier ministre.

"Honte à Erdogan le voleur !", hurlent les manifestants dans les rues bondées, où tous les magasins sont ouverts. "Les voleurs devront rendre des comptes au peuple", préviennent-ils, amusant ainsi les passants, qui découvrent de nouveaux slogans, après ceux du mouvement du parc Gezi.

Certains badauds n'hésitent pas à les soutenir en les applaudissant, d'autres choisissent de les menacer.

Trois jeunes hommes, partisans de l'AKP, ont dégainé sous leurs yeux une arme blanche et un sabre, volé dans l'un des restaurants de "döner", avant d'être appréhendés par la police.

"Ne pas protéger les voleurs"

"Je n'attends plus rien de ce gouvernement", dit, laconique, Gülten Cihar, 45 ans. "Au lieu d'aider les plus pauvres", il "a volé le peuple pour faire la fortune de son clan, de sa famille et de ses proches", explique-t-elle avec amertume, rappelant que "ce parti de musulmans était censé avoir des valeurs".

Le gouvernement a été contraint de procéder à un large remaniement après la démission de trois ministres éclaboussés par ce scandale politico-financier.

Selon un des procureurs chargés de l'enquête anticorruption, la police a refusé d'exécuter des mandats d'arrêt délivrés par le parquet contre une trentaine de personnes, des personnalités proches de l'AKP et des hommes d'affaires connus.

En meeting dans l'ouest de la Turquie, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a de nouveau dénoncé dimanche le "complot" ourdi contre son gouvernement.

"Mes rêves se sont brisés", commente, désabusée, Fatma, 53 ans, venue avec sa fille Iren. "Ça fait dix ans que je vote pour l'AKP", reconnaît cette mère au foyer qui souhaite garder l'anonymat. "Ces vols et cette corruption ne trouvent aucun fondement religieux", insiste-t-elle.

Venue d'Izmir, elle a tenu à participer à un autre rassemblement, cette fois d'un groupe de féministes. "Le gouvernement ne doit pas protéger les voleurs", s'insurge Fatma, couverte d'un voile et portant une robe longue.

Devant le siège local de l'AKP, dans le quartier de Sisli, sur la rive européenne d'Istanbul, des manifestantes ont choisi de déposer des boîtes de chaussures, dans une allusion à celles retrouvées pleines de billets chez l'un des inculpés.

"On a vidé nos poches pour remplir à notre tour des boîtes", explique à l'AFP Özge Akma, militante féministe. "Tout ce qu'on a trouvé à y mettre, c'étaient des pommes de terre, des oignons et nos factures d'électricité".
(AFP, 29 décembre 2013)

Demirtaş: "PM Erdoğan gave the command of Roboski Massacre"

Tens of thousands of people have gone to Roboski to commemorate and protest the massacre of 34 Kurds involved in cross border diesel trade who were bombed by Turkish warplanes on 28 December 2011. Speaking in the remembrance act, the Peace and Democracy Party (BDP) Co-chair Selahattin Demirtaş reminded: "From the foundation of republic to now, the politicy of massacre has been conducted against Kurdish people." and added, "The Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan gave the command of Roboski. However, when Kurds have their Kurdistan, the account of this massacre will be called."

Tens of thousands of people have gone to Roboski, in Uludere district of Şırnak province, to commemorate and protest the massacre of 34 Kurds involved in cross border diesel trade who were bombed by Turkish warplanes on 28 December 2011. Amongst the thousands at Roboski are Peace and Democracy Party (BDP) co-chairs Gültan Kışanak and Selahattin Demirtaş, Democratic Society Congress (DTK) co-chairs Ahmet Türk and Aysel Tuğluk, BDP and Peoples Democratic Party (HDP) MPs, BDP provincial and district organisations, mayors from the region, candidates and representatives of civil society organisations who travelled together in a convoy from in front of the BDP office in Şırnak.

'Murdering state will be held to account'

On arrival at Roboski the crowd of thousands firstly went to the cemetery to pay their respects at the graves of the 34 victims of the massacre. The Dayiken Şemiye (Saturday Mothers) and families of those who died at Maraş, Sivas, Lice, Sündüs, Gezi and Gever were at the front of the crowd, along with BDP and HPD MPs and local mayors. "Ey Raqip" (Kurdish national anthem) was sung and slogans such as "martyrs are immortal", "Murderer Erdoğan must resign" and "the murdering state will be held to account" were chanted.

After the reading of Öcalan's message the crowd moved off towards Roboski village, where the programme of commemoration is to take place. Banners were carried with the latest photograph of Abdullah Öcalan and a photograph of the Roboski massacre, bearing the messages: "If the Turkish state was a real state it would find the killers immediately" "We condemn the Roboski massacre", "The Kurdish people are standing proud, despite the arrests and massacres" and "The Rojava revolution is a historic example". Photographs of the three women revolutionaries murdered in Paris were also carried by the crowd, which frequently chanted slogans in favour of the PKK and Öcalan.

Kürkçü: You kept the murderers

HDP co-chair Ertuğrul Kürkçü noted that two years passed over Roboski massacre but no steps had been taken by the AKP government to find murderers and underlined: you kept the murderers, anymore you cannot hide. We, as Kurdish and Turkish peoples, announce you PM Erdoğan as accused. You kill our 34 lives. And you will give the account."

Tuğluk: When subject is Kurds, there's massacre

DTK Co-chair Aysel Tuğluk expressed: "I commemorate democratic martyrs, Kurdistan martyrs with respect and from here we are promising one more times to stay connected to their memoirs." Emphasizing that Roboski massacre was a deep bruise at the heart of Kurdish people, MP Tuğluk added: "Our sorrows did not cease, they are going on by increasing. When Kurdish people are the subject, there is massacre."

'When Kurds have Kurdistan, account of massacre'll be called'

Speaking in the remembrance act, the Peace and Democracy Party (BDP) Co-chair Selahattin Demirtaş reminded: "From the foundation of republic to now, the politicy of massacre has been conducted against Kurdish people." and added, "The Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan gave the command of Roboski. However, when Kurds have their Kurdistan, the account of this massacre will be called."

Suffering heart attack Roboski mother passes away

On the other hand, Niran Encü (42), mother of one of the 34 Kurdish citizens being massacred by Turkish warplanes in Roboski village bound to Uludere district of Şırnak on 28 December 2011, suffered a heart attack in the commemoration act being held in the second anniversary of the massacre in Roboski today. Mother Encü was taken to Uludere State Hospital, she couldn't survive despite all the efforts of the doctors. Mother Encü lost her life at the age of 42. (DIHA, Dec 28, 2013)

La police disperse des centaines de manifestants anti-Erdogan

La police turque est intervenue vendredi soir à Istanbul et à Ankara pour disperser des milliers de manifestants qui exigeaient la démission du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, éclaboussé par un scandale politico-financier, ont constaté des journalistes de l'AFP.

A Istanbul, les forces de l'ordre sont intervenues peu avant 19h00 locales (17h00 GMT) contre plusieurs milliers de personnes qui, aux cris de "gouvernement démission" et "la corruption est partout", tentaient de rallier la place Taksim, le coeur de la fronde qui avait fait vaciller le gouvernement islamo-conservateur de M. Erdogan en juin.

Après plusieurs sommations sans effet, les policiers ont fait usage de balles en plastique et de canons à eau, et plus tard de gaz lacrymogènes, pour disperser la foule.

Certains des manifestants ont riposté en visant les forces de l'ordre avec des feux d'artifice, d'autres ont tenté d'ériger des barricades.

Au moins deux manifestants ont été blessés lors des ces échauffourées et évacués par des ambulances, a constaté un photographe de l'AFP.

Après plusieurs heures d'échauffourées, la place Taksim avait retrouvé son calme vers 00h00 locales (22h00 GMT).

D'importants effectifs de police étaient toujours déployés dans le quartier, alors que les équipes de nettoyage de la ville démantelaient les dernières barricades et effaçaient les traces des incidents.

Selon le barreau d'Istanbul, au moins 31 personnes ont été interpellées par la police vendredi soir.

La police est également intervenue vendredi soir à Ankara pour disperser une manifestation de plusieurs centaines de personnes réunies dans le quartier de Kizilay, au centre-ville, a constaté un autre photographe de l'AFP.

"La démission de trois ministres n'est pas suffisante. Nous exigeons que le gouvernement dans son ensemble et le Premier ministre démissionnent eux aussi", a indiqué à l'AFP un des organisateurs de la manifestation dans la capitale, Hasan Yildiz.

Au pouvoir depuis 2002, M. Erdogan est touché par un scandale politico-financier sans précédent qui fragilise son autorité, à quatre mois des élections municipales.
(AFP, 27 décembre 2013)

La police disperse une manifestation contre la corruption à Istanbul

Des heurts ont opposé mercredi soir la police à une partie des quelque 5.000 manifestants rassemblés à Istanbul pour réclamer la démission du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan quelques heures après la démission de trois ministres mis en cause dans une retentissante affaire de corruption, a constaté un photographe de l'AFP.

En milieu de soirée, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule dans le quartier de Kadikoy, sur la rive asiatique de cette mégapole turque.

Rassemblés à l'appel d'une dizaine de partis et d'organisations proches de l'opposition, ces manifestants ont scandé des slogans hostiles à M. Erdogan, qui devait annoncer plus tard dans la soirée un remaniement ministériel.

"La corruption est partout !", "la résistance est partout !", ont-ils notamment scandé, reprenant des slogans utilisés pendant la grande fronde antigouvernementale qui a secoué l'ensemble de la Turquie les trois premières semaines de juin.

D'autres rassemblements hostiles au gouvernement ont été rapportés mercredi soir par les médias turcs dans le quartier stambouliote de Besiktas, non loin des bureaux du Premier ministre sur la rive européenne de la ville, ainsi que dans la capitale Ankara et à Izmir (ouest de la Turquie) notamment.

Des appels circulaient mercredi soir sur les réseaux sociaux turcs en vue d'une autre manifestation contre la corruption et M. Erdogan vendredi soir sur la place Taksim, coeur de la contestation en juin dernier.

Trois ministres proches de M. Erdogan ont quitté leurs fonctions mercredi après la mise en cause de leurs fils dans le cadre d'une vaste enquête anticorruption qui a provoqué une crise politique majeure au sommet de l'Etat turc, à quatre mois des élections municipales.
(AFP, 25 décembre 2013)

La police attaque des manifestants à Istanbul

La police anti-émeutes turque a tiré des gaz lacrymogènes et utilisé des lances à eau à Istanbul contre des manifestants dénonçant les projets immobiliers du gouvernement et les accusations de corruption qui le visent.

Quelque dix mille manifestants se sont rassemblés place Kadikoy sur le versant asiatique de la ville pour réclamer la démission du gouvernement du Parti de la Justice et du Développement (AKP), a constaté un photographe de l'AFP.

Une vaste affaire de corruption a été révélée la semaine dernière impliquant de nombreuses personnes dont des fils de ministres en exercice, des hommes d'affaires et le président directeur général de la banque publique Halbank.

La police a saisi 4,5 millions de dollars cachés dans des boites à chaussures au domicile du PDG de Halbank Suleyman Aslan, a annoncé la semaine dernière la presse turque.

Certains des manifestants brandissaient des boites de chaussures.

Le Premier ministre Erdogan a menacé dimanche de "casser les bras" à ses adversaires politiques s'ils utilisent le scandale de corruption en cours pour saper son pouvoir.

"On va remettre chacun à sa place", a dit le dirigeant islamo-conservateur devant une foule vibrante de sympathisants de son Parti de la Justice et du Développement (AKP) dans la province de Giresun, sur les bords de la Mer Noire.

"Quiconque ose nous faire mal, semer des troubles ou nous tendre des pièges dans ce pays, nous lui casserons les bras", a-t-il martelé.

Sérieusement ébranlé par cette tempête politico-financière qui survient à quatre mois des élections municipales, M. Erdogan à lancé une purge de chefs de la police, à qui il reproche de ne pas avoir informé leur tutelle politique de l'enquête qui la vise.

Vingt-cinq autres hauts responsables de la police ont été renvoyés, après une première vague d'une cinquantaine de limogeages, ont rapporté les médias dimanche.

M. Erdogan a déclaré qu'il combattait "un Etat dans l'Etat" et décrit l'enquête sur la corruption comme une opération de dénigrement contre son parti, au pouvoir depuis 2002.

Les critiques du Premier ministre l'accusent d'essayer désespérément de protéger ses alliés, et la nomination de Selami Altinok, un gouverneur peu connu et qui n'a pas fait sa carrière dans la police, à la tête de la police d'Istanbul a été perçue comme une tentative d'arrêter l'enquête.

Le chef du gouvernement n'a pas dit qui était derrière ce qu'il qualifie de "sale opération" dirigée contre son gouvernement. Mais tous les observateurs ont reconnu dans cette mise en cause la puissante confrérie du prédicateur musulman Fetullah Gülen, très influente dans la police et la magistrature.

Alliée de l'AKP depuis son arrivée au pouvoir en 2002, cette organisation est entrée en guerre contre le gouvernement à cause d'un projet de suppression d'écoles privées.
(AFP, 22 décembre 2013) (AFP, 22 décembre 2013)

A black mark on Turkey: Kahramanmaraş Massacre

According to official numbers, 111 people, mostly Alevis, were massacred savagely in the Maras Massacre from 19 to 25 December 1978. The witnesses of the massacre can not forget the agony of massacre despite 35 years passing over it. Thousands of Alevis were wounded during the incidents, over 111 people were massacred, more than 552 houses and some 289 shops were destroyed. The witnesses of the massacre say, "We witnessed babies being beheaded in their swaddles, how can we forget this?"

The massacre of Kahramanmaraş started with a bomb thrown into a movie house. Rumors spread that left-wingers had thrown the bomb. The next day, another bomb was thrown into a coffee-shop frequently visited by left-wing circles. In the evening of 21 December 1978, teachers Hacı Çolak and Mustafa Yüzbaşıoğlu were killed on their way home. They were known as left-wingers. While a crowd of some 5,000 people prepared for the funeral, right-wing groups stirred up emotions saying that "the communists are going to bomb the mosque, and will massacre our Muslim brothers".

On 23 December 1978, the incidents turned into a mass phenomenon. Groups stormed the neighborhoods where Alevis were living, destroyed their houses and shops. Many offices, including that of Confederation of Progressive Trade Unions of Turkey (DİSK) and Teachers' Association of Turkey (TÖB-DER) were destroyed.

The court cases, opened at military courts, lasted until 1991. A total of 804 defendants, mostly right-wingers, were put on trial. The courts passed 29 death penalties and sentenced seven defendants to life imprisonment and 321 people to sentences between one and 24 years of imprisonment. The Court of Cassation quashed the sentences and because of legal amendments all defendants were released in 1991.

A secret document revealed that the secret service (MİT) had planned the incidents. Opinions of witnesses include the following observations:

Seyho Demir: "The Maraş Police Chief at the time was Abdülkadir Aksu. The massacre was organised by the Turkish secret service MIT, the Nationalist Movement Party (MHP) and the Islamists together... As soon as I heard about the massacre, I went to Maraş. In the morning I went to Maraş State Hospital. There, I met a nurse I knew... When she saw me, she was surprised: 'Seyho, where have you come from? They are killing everyone here. They have taken at least ten slightly-wounded people from the hospital to downstairs and killed them.' This was done under the control of the head physician of the Maraş State Hospital. Lawyer Halil Güllüoglu followed the Maraş massacre case. The files he had were never made public. He was killed for pursuing the case anyway."

Meryem Polat: "They started in the morning, burning all the houses, and continued in the afternoon. A child was burned in a boiler. They sacked everything. We were in the water in the cellar, above us were wooden boards. The boards were burning and falling on top of us. My house was reduced to ashes. We were with eight people in the cellar; they did not see us and left."
(ANF, Dec 22, 2013)

New Bill: Police chiefs have to inform governors before investigation

As reverberations of a major investigation into alleged bribery and tender rigging still continue, the ruling Justice and Development Party (AK Party) introduced a new controversial bill that requires that police chiefs who are assigned to work with prosecutors in a probe now have to inform their superiors, including city police chiefs and governors before launching an investigation.

The change in a law that regulates the work of police along with prosecutors in judicial cases came on the heels of a recent investigation launched by İstanbul prosecutors into alleged bribery linked with public tenders.

Two sons of Turkish ministers and an Iranian-Azerbaijani businessman Reza Zerrab are among 24 suspects arrested as part of an investigation into a bribery and fraud ring that has rocked Turkey since Tuesday.

Son of Economy Minister Zafer Çağlayan, Kaan Çağlayan, and son of Interior Minister, Barış Güler, as well as Halkbank General Director Süleyman Aslan and Zerrab are among 16 people arrested early on Friday. Eight people were arrested late on Thursday.

On Thursday, 49 suspects, including Fatih district mayor Mustafa Demir and Güler, were referred to court for arrest.

 The government lashed out at İstanbul police for not informing the city police chief, governor and interior minister in prior to investigation. Accusing police for "misconduct of operation", the ruling party has removed more than 70 police chiefs and officials in a number of provinces.

The Justice Ministry has introduced the bill requiring that police chiefs have to inform their superiors before launching an investigation led by a prosecutor.

Prosecutors who are working on a file now are also required to inform the chief public prosecutor in that city.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 21, 2013)

Solidarité avec les avocats progressistes de Turquie

Un rendez-vous solidaire à Bruxelles le vendredi 20 décembre 2013 à 18h

Au programme:

- Repas de soutien aux neuf avocats progressistes de Turquie, torturés et détenus depuis près d'un an
- Exposition d'artisinat réalisé par les prisonniers politiques en Turquie
- Récital du musicien Özgür Narin

Entrée (repas inclus): 5 euros

Adresse:
21 Rue Brialmont
1210 Bruxelles

A deux pas de la station de métro Botanique

Pour plus d'info sur les avocats emprisonnés:
www.change.org
www.bianet.org
mediawerkgroepsyrie

La police disperse un rassemblement, au parc Gezi

La police turque a dispersé un rassemblement de manifestants anti-gouvernementaux, au parc Gezi, à Istanbul.

Quelques manifestants, qui avaient l’intention d’exprimer leur vive protestation aux politiques internes et externes du gouvernement Erdogan, lors d’une cérémonie, en hommage aux victimes des récentes manifestations, dans le parc Gezi d’Istanbul, ont été dispersés par la police. Les manifestants scandaient des slogans contre le gouvernement Erdogan.

Pour le rappel, la Turquie a été, il y a quelques mois, le théâtre de manifestations, en protestation contre un projet d’urbanisation, à Istanbul. Ces manifestations avaient dégénéré, avec l’intervention de la police, faisant six morts et des milliers de blessés. (http://www.lesobservateurs.ch, 16 déc 2013)

3e victime de la violence policière contre les manifestants à Yüksekova

Un manifestant kurde de 25 ans, blessé à la tête samedi dans le sud-est kurde de la Turquie lors de heurts avec la police, a succombé mercredi des suites de ses blessures à l'hôpital, a-t-on indiqué de source médicale.

Bemal Topçu était traité à Van (est) après avoir été grièvement touché à la tête, selon des témoins, par un projectile, vraisemblablement, une grenade lacrymogène, tiré par la police anti-émeutes à Yuksekova (sud-est), en protestant avec 5.000 autres manifestants.

La tension est brusquement montée vendredi dernier dans les provinces kurdes de Turquie après la mort de deux manifestants kurdes, tués par la police à Yüksekova, lors d'échauffourées provoquées par des informations faisant état de la destruction de cimetières où étaient enterrés des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Les autorités turques ont formellement démenti ces informations, mais cela n'a pas réussi à apaiser les tensions.
(AFP, 11 décembre 2013)

Seize manifestants tués par la police turque en 2013

Un troisième manifestant kurde est décédé mercredi 11 décembre près avoir reçu une balle dans la tête à Yuksekova, dans la province de Hakkari, quand les policiers ont ouvert le feu sur les manifestants. Au total, seize manifestants ont été tués lors des manifestations.

Après "l'exécution" de deux manifestants kurdes par la police, le 6 décembre à Yuksekova, au cours d'une manifestation pour dénoncer la destruction de cimetières où étaient enterrés des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un autre manifestant a succombé à ses blessures. 

Bemal Tokçu, âgé de 25 ans, a reçu une balle dans la tête le 7 décembre au cours d'une manifestation à Yuksekova pour protester contre la violence policière qui avait causé la mort de Mehmet Reşit İsbilir et Veysel İsbilir, dont le premier avec six balles et le deuxième avec deux balles.

LE GOUVERNEMENT JOUE AUX TROIS SINGES

Qualifiés d'exécution extrajudiciaire par des organisations des droits de l'humain et le principal parti kurde BDP, ces crimes qui restent toujours impunis ont provoqué une vague de manifestations dans les provinces kurdes pendant quatre jours.

Les autorités turcs n'ont lancé jusqu'ici aucune enquête contre les auteurs de ces crimes. Aucune déclaration n'a été faite par le gouvernement, comme si rien ne s'était passé. "Le ministre de l'intérieur tente de couvrir ce massacre" a dit le BDP, dans un communiqué le 11 décembre.

EXPLOSION DES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS

Il ne s'agit pas du premier crime de la police turque. Au moins 15 personnes ont été tuée par la police lors des manifestations au cours de l'année 2013, a déclaré l'association des droits de l'humain (IHD), à l'occasion de la Journée des droits de l'homme, 10 décembre. Ce bilan monte à 16 morts, après le décès de Bemal Tokcu.

"En 2013, les violations des droits de l'homme ont explosées, notamment la torture et les violations du droit de manifester" a dénoncé l'association.

Au moins 1.288 personnes ont été condamnées à une peine totale de 2.502 ans et onze mois de prison. La plupart des ces personnes ont été condamnées dans le cadre des procès KCK, affirme l'association, rappelant que 47 dirigeants et membres de la Confédération des Syndicats des Travailleurs du Secteur public (KESK), dont 12 femmes, ainsi que 8 dirigeants et membres de l'Association des avocats progressiste (ÇHD) sont toujours en prison.
(Maxime Azadi, actukurde.fr/actualites, 11 décembre 2013)

Un procureur inculpe 255 personnes pour les manifestations de juin

Le bureau du procureur d'Istanbul a formellement inculpé mardi 255 personnes, dont sept citoyens étrangers, pour leur participation à la vague de violentes manifestations antigouvernementales qui a agité la plus grande ville de Turquie en juin dernier.

Ces personnes sont accusées de toute une série de délits, dont des violations du droit à manifester, des dommages causés à des propriétés privées ou des lieux de cultes, des coups et blessures portés contre des membres des forces de l'ordre ou des vols, a détaillé le bureau du procureur dans un communiqué.

Les
faits reprochés à ces 255 inculpés incluent l'effraction dans la mosquée de Dolmabahçe, sur les rives du Bosphore, non loin des bureaux stambouliotes du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, un incident très controversé en juin.

M. Erdogan avait alors accusé les dizaines de personnes qui avaient trouvé refuge dans cette mosquée pour fuir des échauffourées avec les forces de l'ordre d'y être entrées avec leurs chaussures et d'y avoir bu de la bière.

Interrogé à l'époque par la police, l'imam de la mosquée avait démenti le chef du gouvernement, assurant qu'aucun intrus n'y avait consommé de l'alcool, un geste sacrilège aux yeux des musulmans.

La vague d'inculpations révélée mardi est la plus importante lancée depuis la fronde politique sans précédent qui a visé le gouvernement islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002.

Aucune date n'a été fixée pour un éventuel procès.

D'autres procès liés à ces manifestations ont déjà été lancés, notamment contre des policiers poursuivis pour avoir causé la mort de manifestants.

Un policier comparaît ainsi à Ankara depuis septembre pour avoir tué par balle un ouvrier de 26 ans le 1er juin lors d'une manifestation dans la capitale turque.

Dans la ville de Cannakale (ouest de la Turquie), un procureur a requis de deux ans de prison ferme contre un adolescent de 13 ans poursuivi pour avoir peint des slogans hostiles au gouvernement et à la police sur une route, a révélé mardi le quotidien libéral Radikal.

Selon les ONG, plusieurs milliers de personnes ont été interpellées par la police pendant ces manifestations, qui ont réuni plus de 2,5 millions de personnes dans près de cent villes turques pendant les trois premières semaines du mois de juin.

La fronde a démarré par la mobilisation d'une poignée d'écologistes opposés à la destruction du parc Gezi, un petit jardin public proche de la place Taksim d'Istanbul, dans le cadre d'un projet d'aménagement urbain contesté.

La violente répression de ce noyau de protestataires s'est rapidement transformée en un mouvement politique de masse dirigé contre M. Erdogan, accusé d'être autoritaire et de vouloir "islamiser" la Turquie.

De nombreux gouvernements étrangers ont sévèrement critiqué la riposte policière d'Ankara aux manifestants, écornant sérieusement son image.

Les affrontements entre policiers et manifestants ont fait 6 morts et plus de 8.000 blessés, selon l'association des médecins turcs.
(AFP, 10 décembre 2013)

ECHR Convicts Turkey on “Operation Back to Life”

The European Court of Human Rights issued a verdict on Leyla Alp and others vs Turkey this morning, a case brought to ECHR by 20 women who were subjected to “Operation Back to Life” in Çanakkale Prison.

The court found Turkey guilty of violating the right to life and inflicting torture, ordering the applicants to pay a sum of 36,200 euros.

Between 19 and 22 December 2000 the security forces intervened in around 20 prisons. Violent clashes occurred during the operation, known as "Back to life". The incident left 4 inmates and 1 gendarmerie soldier dead.

Inmates Sultan Sarı, Fahri Sarı, Fidan Kalsen and İlker Babacan died of gendarmerie shooting, gas bombs and fire. The deceased gendarmerie soldier was identified as Mustafa Mutlu.

Statute of Limitations and Acquittal

Following the operation, Çanakkale High Criminal Court launched investigations in 154 inmates and 563 gendarmerie soldiers. While gendarmeries accused three inmates, inmates accused gendarmerie soldiers of “killing a soldier”, “forcing to suicide”, “carrying explosives” and “rebelling against prison authorities”.

In 2008, statute of limitations was issued on inmates.

Gendarmeries, on the other hand, were acquitted for lack of evidence.

On December 12, 2012, Supreme Court of Appeals 9th Penal Chamber approved the acquittals.

“The verdict was issued not because it wasn’t obvious that defendants weren’t culpable. It was because it was legally available,” the verdict said.  

It also underlined that the operation was held to suppress a rebellion initiated by inmates. Inmates Leyla Alp, Gülay İncesu, Sakine Çakmak, Sakine Işık, Aysel Sürücü, Ayşe Cabadak, Meral Kıdır, Duriye Demir, Nazmiye Köle, Ünzile Karabük, Hülya Aydoğan, Meral Kaşoturacak, Birgül İbiş, Filiz Uyan, Fidan Yıldırım, Türkan İpek, Safiye Sel, Süreyya Bulut, Berna Ünsal and Elif Yaş applied to ECHR, saying that the gendarmerie used excessive force.

In today’s verdict, the court found Turkey guilty of violating right to life and torture ban as well as lack of adequate investigation.

While applicants Meral Kıdır will receive 8,000 euros, other applicants Leyla Alp,  Süreyya Bulut,  Elif Yaş, Filiz Uyan and Gülay İncesu will receive 5,000 euros each for non-pecuniary damages.

Turkey will also pay applicants 3,200 euros for court expenses.

Previously, ECHR convicted Turkey several times related to “Operation Back to Life”. (BIA, Dec 10, 2013)

Parliamentary report reveals inhumane conditions in Turkish prisons

Parliament’s Human Rights Research Commission’s Prisons Subcommittee has released its report on three prisons in the southern province of Antalya, highlighting the inhumane conditions faced by prisoners.

Some of the shocking conditions include food containing insects, beatings, and full body cavity searches. The report also says gay and transsexual inmates in prison “suffer twice as badly for their sexual identities.”

The subcommittee was made up of four deputies from three parties. Konya deputy Ayşe Türkmenoğlu and Adıyaman deputy Mehmet Metiner from the ruling Justice and Development Party (AKP), Malatya deputy Veli Ağbaba from the main opposition Republican People’s Party (CHP), and Adana deputy Murat Bozlak from the Peace and Democracy Party (BDP).

A number of inmates in the Antalya L Type Jail, where 1,600 prisoners are currently serving sentences, are forced to sleep on the floor in front of the toilet doors and stairwells, the report stated.

“Inmates cannot wash their clothes due to water problems and hygiene is a serious problem. The transfer of patients to hospitals is another issue. Gay and transsexual inmates live in the same cells, and they complain about their emotional health. A transvestite said she was feminine at the time she was jailed, but now she is not allowed to be [feminine]. Another inmate said they suffered because of their sexual identities, and said their section was the only area without security cameras,” the report also read.

The biggest matters of complaint are the full body cavity searches and the problem of overcrowded cells, according to the report.

The Antalya E Type Jail, where 1,800 prisoners are being held, is the worst of the three jails inspected, the report stated.

“It was the worst prison that the committee saw. Thirty-six people are staying in rooms with the capacity to hold 25. Inmates find insects in their food, and they eat raw fish,” the report said.

Rats and cockroaches are frequently seen in the prison, and security guards beat prisoners, according to inmates contacted by the committee.

“For me, 30-second-long full body cavity searches last a year. I would like the justice minister to see us being searched naked to witness how deeply embarrassed we are during the searches,” one prisoner was quoted in the report as saying.

The report also revealed that inmates in the Alanya L Type Prison, also in the province of Antalya, where 1,491 prisoners are staying, cannot watch opposition news channels like IMC TV, Cem, Yol, Hayat TV and Halk TV.

The inmates in Alanya also complained about full body cavity searches and beatings.
(hurriyetdailynews.com, Dec 10, 2013)

Three people sentenced to 440 years in prison

Three people have been handed a total of 440 years of imprisonment for allegedly participating in two attacks that resulted in the deaths of 7 soldiers in Cizre district of Şırnak province.

The trial of Mesut Gökhan, Yahya Altın and İbrahim Kaya, charged with causing the deaths of 7 soldiers and the wounding of 25 others concluded at the Amed no. 4 Serious Criminal Court. Accused Mesut Gökhan admitted he was a member of the PKK, but denied involvement in the attacks in question, asking to be acquitted. Accused İbrahim Kaya said he had gone to Cizre for treatment to his eye, adding that he had not taken part in the actions.

After a short break the judges announced their verdict. Mesut Gökhan was given 8 life sentences, 415 years imprisonment and a 20 thousand lira fine for causing the deaths of officer Gökhan Yavuz and conscripts Gökhan Soylu, Özkan Kılıç and Erdem Yüce and the wounding of 10 other soldiers in a clash that took place on 13 November 2007 and the deaths of soldiers Zeki Yolcu, Turan Dağmacı and Erhan Karataş shot while in a military vehicle passing through Cizre on 24 December 2008, and the wounding of 14 others. The court stated that on account of the accused having shown absolutely no remorse there would be no reduction of sentence.

The court sentenced Yahya Altın to 7 years imprisonment for "membership of an illegal organisation" and İbrahim Kaya to 18 years.

The court also sentenced Sadice, Ayşe and Fehime Altın, the owners of the house where the accused resided, to 3 years imprisonment for "aiding and abetting".
(ANF, Dec 10, 2013)

Campagne contre la torture des avocats en Turquie

En janvier dernier, mes avocats turcs Me Selçuk Kozagaçli et Me Taylan Tanay ont été arrêtés par la police à Istanbul sous prétexte de faire partie d'un mouvement politique illégal, celui-là même qui me vaut d'être aujourd'hui pourchassé en Europe.

Me Taylan Tanay a été arrêté dans les locaux de l'Association des juristes progressistes (CHD) dont il préside la section stambouliote tandis que le directeur de cette même association Me Selçuk Kozagaçli à été appréhendé à l'aéroport d'Istanbul à son retour d'une mission d'enquête en Syrie sur les crimes terroristes commis par les groupes djihadistes protégés et armés par le régime d'Ankara.

Visiblement, les autorités turques n'apprécient guère que l'on critique leur politique étrangère et encore moins leur soutien au terrorisme international qui ravage la Syrie.

La semaine dernière, le site d'information alternatif Bianet a publié des photos qui indiquent que Me Selçuk Kozagaçli a subi des mauvais traitements voire des tortures durant sa garde à vue.

http://www.bianet.org/english/human-rights/151788-photos-reveal-torture-on-advocate-kozagacli

Si des avocats, en l'occurrence les miens, sont torturés en Turquie, que risque-t-on de me faire subir au cas où les autorités italiennes venaient à m'extrader vers ce pays ?

Le 24 décembre prochain, commencera le procès de MM. Kozagaçli et Tanay ainsi que de sept autres avocats inculpés dans la même affaire et emprisonnés depuis près d'un an.

Je vous demande de soutenir la campagne pour leur libération: Pétition

Leur liberté est la mienne.

Bahar Kimyongür, Tél: 00 32 485 / 37 35 32


Tension vive dans les zones kurdes après la mort de deux manifestants

La tension restait vive dimanche dans les zones Kurdes de Turquie, après la mort vendredi dans la ville de Yüksekova (sud-est) de deux manifestants kurdes lors de violents heurts avec la police.

Des rassemblements étaient prévus dimanche à Diyarbakir, principale ville du sud-est anatolien, peuplé majoritairement de Kurdes, et dans d'autres provinces de la région comme Batman et Van.

Samedi soir, un manifestant kurde âgé de 25 ans a été grièvement blessé, touché selon des témoins à la tête par une grenade lacrymogène tirée par les forces de l'ordre, à Yüksekova, après les funérailles de deux Kurdes tués par balle par la police la veille à l'occasion d'échauffourées provoquées par des informations faisant état de la destruction de cimetières où étaient enterrés des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

L'homme a été hospitalisé avec un traumatisme crânien, a-t-on indiqué de source locale.

Des affrontements ont opposé des jeunes Kurdes aux forces de l'ordre, en marge des funérailles des deux victimes. La police est intervenue avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les protestataires, qui ont riposté par des jets de pierre.

Le bureau du gouverneur local a démenti formellement la destruction des cimetières à l'origine des incidents,
 La mort des deux Kurdes a aussi provoqué des manifestations et des heurts avec la police à Istanbul (nord-ouest), qui compte une importante communauté kurde.

A Dogubeyazit (est), localité proche de la frontière iranienne, des inconnus ont lancé des engins explosifs contre un poste de police, sans faire de victime, a rapporté l'agence de presse Dogan.

Le chef du PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné à vie depuis 1999, a dénoncé une "grande provocation" depuis sa prison où il a rencontré samedi des députés kurdes.

"Ces assassinats constituent une grande provocation contre le processus" de paix, a-t-il dit dans une communiqué publié au terme de l'entretien, appelant les Kurdes à rester vigilants.
 Ankara et le PKK ont engagé il y a un an des pourparlers pour tenter de mettre un terme au conflit kurde, qui a fait plus de 45.000 morts depuis 1984.

Mais ce processus est paralysé après la décision du PKK de suspendre cet automne le retrait de ses rebelles de Turquie pour dénoncer des promesses non tenues du gouvernement.
(AFP, 8 décembre 2013)

Democratization package draft law allows imprisonment of protesters

Protesters can be sentenced anywhere from two to five years in prison if they are found guilty of illegally disrupting public services, says a draft law made to expand fundamental rights and freedoms and including 17 articles that were introduced in a democratization reform package by Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan on Sept. 30.

The passing of article could mean that protesters from the Gezi Park, hydroelectric power plant (HES) and Middle East Technical University (ODTÜ) demonstrations will be subject to imprisonment.

The Gezi protests were staged to prevent a redevelopment project that would replace Gezi Park in İstanbul's Taksim with a replica of Ottoman barracks and a shopping mall. Hydroelectric power plants, or “HES facilities” as they are called by Turkish environmentalists, are popping up across Anatolia to harness the power of water to create much-needed energy and have also been protested. Students of ODTÜ staged demonstrations against a highway that was to be built through their university's campus.

The draft law includes articles about the right of assembly. Accordingly, mass meetings and demonstrations held outdoors must end before sunset while meetings held in enclosed areas should finish by midnight.

The images and voices of participants and speakers at mass meetings and demonstrations can be recorded by security officers, though the video and voice recordings cannot be used for purposes other than determining if a crime occurred or locating a crime suspect. The organizers of such meetings should end the meeting if they see that the meeting is getting out of hand, and they should immediately inform security officers about any illegal activities.

One of the articles stipulates that the places where demonstrations can take place will be determined by senior local authorities. The local representatives of political parties who have groups in Parliament and representatives of the three unions with the highest number of members can contribute to the decision.

Another article in the draft law lifts the ban on party membership of citizens who have been found guilty of participating in terrorist activities. It also alters an article of Turkey's law on political parties, easing membership restrictions on citizens found guilty of crimes including embezzlement, theft, fraud, forgery and corruption.

There are also claims that imprisoned terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) leader Abdullah Öcalan will be allowed to join a political party if the draft passes.

Commenting on the possibility that Öcalan may have the right to have party membership and speculations that he may be released, Nationalist Movement Party (MHP) parliamentary group deputy chairman Yusuf Halaçoğlu said it is not acceptable to release the killers of 40,000 people and that this has nothing to do with democracy or politics.

Deputy Chairman of the ruling Justice and Development Party (AK Party) Hüseyin Çelik has denied these claims.

In a statement on Friday, Çelik rejected allegations that Öcalan will now have the right to join a political party. “Erdoğan made it clear on Sept. 30 that there is no such statement in the draft,” he said.

One of the articles in the draft also says those who intervene in how others choose to express their beliefs and views will be subject to imprisonment of up to three years.

Another article says that those who ban workers from fulfilling religious obligations could be sentenced to three years in prison.

The draft law also includes an article stating those who prevent someone's right to education, including a ban on headscarves at universities, will serve two to five years in jail.

Another article says there would be a two- to five-year sentence given to someone if they were to ban one's right to benefit from services provided at public institutions.

‘Erdoğan keeps his promises to PKK, Öcalan and Barzani'

Criticizing some articles related to the Kurdish issue listed in the draft law, MHP Deputy Chairman Şefkat Çetin said the government has revealed its relations with the PKK's affiliates.

He said that the AK Party grants Kurdish people the right to an education and to deliver election speeches in the Kurdish language, and that it is seemingly accepting changes in village names -- all in line with PKK demands.

"It is understood that Erdoğan is keeping his promises to the PKK, Öcalan and Barzani," he added.

Çetin also urged AK Party deputies not to approve all drafts brought to them and to consider Turkey's national unity.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 7, 2013)

Le procès d'un policier accusé d'avoir tué un manifestant suspendu

Un tribunal d'Ankara a décidé lundi de suspendre le procès d'un policier poursuivi pour avoir tué un manifestant en juin pour solliciter une autre cour à la suite d'accusations de partialité formulées par les parties civiles.

Dans sa décision lue à l'audience, le juge Affak Illez a expliqué s'être dessaisi du dossier et avoir sollicité une autre juridiction pour qu'elle décide si le procès pouvait se poursuivre devant son tribunal ou si elle devait se saisir elle-même du dossier.

A plusieurs reprises depuis l'ouverture du procès en septembre, la famille de la victime a remis en cause l'impartialité du tribunal saisi et dénoncé des pressions politiques sur les magistrats.

Comme lors des précédentes audiences, quelque 700 personnes se sont rassemblées dès lundi matin devant le palais de justice d'Ankara pour crier des slogans hostiles au gouvernement islamo-conservateur du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002, a constaté un photographe de l'AFP.

"Ethem a été abattu par la police de l'AKP", ont notamment scandé les manifestants.

Agé de 26 ans, Ethem Sarisuluk, un ouvrier communiste, a été tué le 1er juin lors d'une manifestation contre le gouvernement à Ankara.

Son meurtrier présumé, un policier identifié sous le nom de Ahmet S., n'était pas présent à l'audience lundi et a assisté à l'audience par vidéosurveillance depuis la province de Sanliurfa (sud-est de la Turquie).

Poursuivi pour "usage excessif de la force", il risque une peine maximale de cinq ans de prison.

Lors de la première audience de son procès le 23 septembre, l'accusé était apparu devant ses juges portant une perruque et une fausse moustache pour protéger son identité.

Des incidents avaient éclaté après la décision du tribunal de le laisser en liberté.

Sur une vidéo très largement diffusée sur internet dès le mois de juin, on voit la victime s'effondrer brusquement face à un policier casqué qui s'enfuit ensuite l'arme au poing.

La Turquie a été secouée en juin par une fronde sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir du parti islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, en 2002.

Des centaines de milliers de Turcs sont descendus dans les rues à travers la Turquie pendant trois semaines pour exiger la démission de M. Erdogan, accusé de dérive autoritaire et de vouloir "islamiser" la société turque.

Les heurts entre la police et les manifestants ont fait six morts et plus de 8.000 blessés.
(AFP, 2 décembre 2013)

Pression sur les médias / Pressure on the Media

La Turquie réclame l'extradition de Pinar Selek, exilée en France

Le gouvernement turc a lancé une procédure pour obtenir l'extradition de Pinar Selek, une sociologue turque condamnée dans son pays pour terrorisme et exilée en France, ont rapporté lundi les médias turcs, mais selon son avocat français, cette démarche est vouée à l'échec, Mme Selek ayant obtenu l'asile politique en France.

La demande des autorités turques survient après l'émission cet été par un tribunal d'Istanbul d'un mandat d'arrêt diffusé à Interpol à l'encontre de cette militante des droits de l'Homme, âgée de 42 ans, a précisé la chaîne d'information NTV.

La sociologue, qui a quitté la Turquie en 2009 et vit actuellement à Strasbourg (est de la France), a été condamnée en janvier 2013 par un tribunal d'Istanbul à la prison à vie pour avoir participé à un attentat à l'explosif contre un site touristique de la mégapole turque, le marché des épices, qui avait fait sept morts en 1998.

Quelques semaines après cette condamnation, Mme Selek a obtenu l'asile politique en France, a dit à l'AFP son avocat parisien, Me Martin Pradel. "Je suis confiant que les autorités françaises vont la protéger comme elles s'y sont engagées", a-t-il souligné. La demande des autorités turques "ce n'est pas sérieux, car ils savent bien qu'elle est protégée par l'asile", a encore dit Me Pradel, pour qui la démarche d'Ankara "s'inscrit dans le prolongement de l'acharnement subi depuis tant d'années" par sa cliente. Cette affaire "montre bien que la justice turque est instrumentalisée à des fins purement politiques", a-t-il commenté.

L'asile politique ne constitue pas une "protection absolue" contre l'extradition, a reconnu l'avocat. Cependant dans le cas présent la demande d'extradition s'appuie sur la condamnation prononcée à Istanbul, qui justement avait motivé l'octroi de l'asile politique à la sociologue, a-t-il souligné. De ce fait, une extradition est "impossible", selon Me Pradel.

De son côté, Pinar Selek a confié à l'AFP qu'elle était "peu surprise" par cette nouvelle démarche judiciaire à son encontre. "Ce procès est politique, la lutte continue", a-t-elle souligné.

Avant cette condamnation en janvier 2013, Pinar Selek avait été acquittée des mêmes faits à trois reprises par des tribunaux turcs.

Arrêtée et incarcérée après l'attentat de 1998, la sociologue a été impliquée dans cette affaire après avoir refusé de donner à la police les noms de rebelles kurdes qu'elle avait rencontrés dans le cadre de ses recherches. Elle avait été libérée en 2000 après la publication d'un rapport attribuant l'explosion à une fuite de gaz.

 Interrogé par l'AFP, le ministère turc de la Justice n'a pas souhaité se prononcer "sur une affaire de justice".

La situation de la sociologue, connue pour ses recherches sur les minorités marginalisées, comme les transsexuels ou les Kurdes, mobilise des comités de soutien en Turquie comme en France. Pinar Selek est également soutenue par la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) ainsi que, au niveau local, par la mairie et l'Université de Strasbourg.
(AFP, 30 décembre 2013)

Sevan Nisanyan Sentenced to Two Years in Prison

Well known Istanbul-Armenian journalist, writer, and linguist Sevan Nişanyan was sentenced to two years in prison after being charged with “illegal construction.” He tweeted about this in his microblog Twitter.

The appellate court upheld the Selçuk district of İzmir Criminal Court ruling, which sentenced Nişanyan to two years in prison. The trial began nearly ten years ago and the verdict that was handed down 5 years ago, was affirmed only this week. Nişanyan was charged for illegally constructing a small dwelling on his property in the village of Iliastepe. 

In an interview to CivilNet, Sevan Nişanyan said that he was not surprised by the decision. “And, to tell you the truth, I am not sad, because I was expecting a more severe verdict,” he said.

Earlier, Nişanyan had tweeted that as of next week, he would begin serving his two year prison sentence.

“After Balbay’s  [Mustafa Balbay is a Turkish nationalist MP and journalist, who was sentenced to 34 years in prison during the Ergenekon case in 2009. He was recently released by a ruling of the Constitutional Court - CivilNet]  release, it’s probable that there was some free space opened up for me. Long live the country,” Nişanyan tweeted ironically.

The Istanbul-Armenian journalist is known for his tough stance against the Turkish government and his sharp criticism towards Turkish nationalists and conservatives. In May, he was charged with insulting the Prophet Muhammad, which threatened a prison sentence of 1.5 years. (CivilNet , Dec 13, 2013)

Publisher Zarakolu is new guest writer for two years in Sigtuna

Ragip Zarakolu, renowned Turkish publicist and human rights activist, arrived safely in Sigtuna city of refuge this week. After facing years of legal harassments and imprisonment for publishing books and articles on minorities and human rights, Ragip Zarakolu will restore his strength during the two years shelter in Sigtuna for the next two years, and continue the fight for freedom of thought from the new stronghold.

This week Sigtuna welcomed their first guest writer; Turkish writer and publisher Ragip Zarakolu, 2012 Nobel Prize nominee and iconic advocate for the freedom to publish and write in Turkey and beyond. In spite of 40 years of censorship, harassment, death threats and imprisonments by the Turkish authorities and far right groups, Zarakolu has never given up his fight for freedom of thought and the necessity of minorities right to be heard.

Born in 1948 in Istanbul, Ragip grew up as a member of the Greek and Armenian minority in Turkey. He started writing for the magazines Ant and Yeni Ufuklar in 1968, and is the co-founder of the daily newspaper Demokrat, first published in 1979.

The first time Ragip was arrested was after the military coup in 1971, for an article in the magazine Ant. In 1977, Zarakolu and his wife Ayşe Nur established the publishing house "Belge Publishing" (Documents) that publishes books on politics, economics, philosophy and the cosmopolitan diversity of the region. They publish predominantly academic books and literature on and by minority populations in Turkey, in particular Kurdish writers. Most of the books are on the list of banned literature in the country.

Ragıp is a founding member of the Turkish Human Rights Association (IHD). He is also the chairperson of the Freedom to Publish Committee of the Turkish Publishers Association (TPA/TYB). For some time Ragıp Zarakolu also chaired the Writers in Prison Committee of International PEN in Turkey, ICORN’s closest partner.

On 28 October 2011, Ragıp Zarakolu was arrested on his way home, as part of a larger crackdown initiated in 2009 and still on-going against Kurdish political parties. He was held on pre-trial detention between 1 November 2011 and 10 April 2012 under Turkish Anti-Terror Legislation (ATL) for belonging to an illegal organisation. Released from prison, pending trial, he is risking being sentenced to and spending another 15 years in prison if the prosecutors’ demands are met.

Zarakolu has published several books on the Armenian Genocide, such as George Jerjian’ s The Truth Will Set Us Free: Armenians and Turks Reconciled and Professor Dora Sakayan's An Armenian Doctor in Turkey: Garabed Hatcherian: My Smyrna Ordeal of 1922. In November 2007 Zarakolu published David Gaunt's book "Massacres, resistance, protectors" about the Assyrian Genocide in Turkish. All of them brought him new criminal charges.

Sigtuna city of refuge

The Swedish city of Sigtuna joined ICORN in 2012 and Ragip Zarakolu is the city’s first ICORN guest writer.

"We had a strong wish to do something concrete (...) to support the fight for freedom of expression. That is why we decided to make Sigtuna a city of refuge for persecuted writers" local politician in Sigtuna Pernilla Bergqvist said in an interview with Swedish Radio about the decision to join ICORN in 2012. She is among many politicians and citizens of Sigtuna who are happy welcome the new guest writers  Ragip Zarakolu and provide him with a safe haven and creative environment where he can continue to work.

Sigtuna Municipality is the official host of the ICORN programme, partnered up with Sigtuna Foundation, who hosts the guest writers and manages the every day running of the programme. The Sigtuna Foundation is a private cultural foundation whose principle aim is to inspire human thought and reflection as well as to stimulate and facilitate dialogues, encounters and bridge building relations. (http://www.icorn.org/articles.php?var=469)

Journalist Organizations Protest Police Media Ban

Turkey’s prominent journalism organizations protested the media presence ban across the country’s police stations, saying that it violated the right to information.

Journalists Society of Turkey (TGC), Journalist Union of Turkey (TGS) Istanbul Branch, Journalists Federation of Turkey (TGF) and Media Council protested the latest decision with separate statements. Some of the highlights from the statements included the following.
Media Council: No such practice in democracies

In real democracies, right to information is a sacred right and it can’t be blocked under any circumstances. This type of censure attempt only happens when democratic rights are seriously threatened. They never succeeded and they never will.
TGS: The government curtails facts

The government chose to dismiss police officers, prosecutors after minister sons were arrested within corruption probe. They attempted to curtailed the facts. The government always tried silence dissident voices with threats and oppression. As journalists, we will stand against this siege with our organized force.
TGC: Explicitly a censure

This decision is unfortunately an obstacle against people’s right to learn the truth and right to be informed. This is almost to tell journalists not to get any information and write anything. The government says that it wants to diffuse whatever information it wants to give and journalists have no right to investigate. This practice is inconceivable at a true democracy. The right to be informed, one of the pillars of constitution, is seriously being damaged wit this decision. This is a direct intervention against press freedom. It is explicitly a censure.
TGF: Never happened before

This decision is definitely meaningful at a moment when graft probe broke. Journalist perform their duties in order to serve for public interest to be informed. This decision does not only impede public right to be informed but it is also a censure. Even in the post coup era, journalists were subjected to such practice in Turkey.
What happened before?

Police authorities in Istanbul announced that media representatives will no longer be allowed within the premisses of police stations across Turkey. They also asked media representatives in Vatan and Gayrettepe premisses in Istanbul to return the keys of media rooms and entrance IDs.
(BIA, Dec 23, 2013)

Dec 20: The day independent journalism was arrested

At 5am on 20 December 2011, the Anti-Terror Unit of the Istanbul Police Force arrested 44 Kurdish and independent journalists as part of a coordinated city-wide operation. Police raided the offices and houses of journalists from DIHA News Agency, Firat News Agency, daily Özgür Gündem, Azadiya Welat, Etkin News Agency. They seized computers, files, hard disk, papers, books in what was certainly one of the widest operation against media in Turkey.

Speaking at a press conference later that day, security forces described the 44 journalists as the KCK (Kurdish Communities Union) ‘propaganda’ or ‘press’ wing. Thirty-six of these journalists were placed under pre-trial detention after questioning on 24 December 2011, while eight were released pending trial. Two other journalists were arrested and released pending trial in subsequent weeks as part of the same investigation, bringing the total number being tried up to 46.

The arrests were the latest wave in a nationwide crackdown against Kurdish and pro-Kurdish civilians: in 2011 alone a series of operations targeted academics, writers and intellectuals, as well as unionists, lawyers, human rights activists, students.

These operations were dubbed the KCK investigation, and had been underway since 2009. Indeed the crackdown begun shortly after the local elections in March 2009 which had seen an important advance by Kurdish candidates with the BDP (Peace and Democracy Party) gaining many local governments. Something which greatly annoyed the ruling AK Party. Incapable of accepting defeat the government stepped up a smear campaign against the BDP and more general against Kurds, their institutions, associations, press.

It was in this context (and with thousands already in prison) that the 20 December 2011 operation against the independent media took place. The first hearing of the KCK ‘press wing’ (as the trial was named in the indictment) commenced nine months later, in September 2012. During the hearing, the journalists asked to defend themselves in Kurdish, a request that was rejected by the court. Shortly afterwards, detained KCK suspects, including those charged with belonging to the KCK ‘press wing’, announced a hunger strike; amongst their stated demands were the right to defend themselves in their mother-tongue (Kurdish), mother-tongue education, and improved conditions for imprisoned Kurdish people's leader Abdullah Öcalan. Over 700 people participated in the 68-day hunger strike, which ended on 18 November 2012, and is seen to have been instrumental in the passing of a new law which allows Kurdish defendants to speak their mother tongue in court, although with many limitations and problems.

For example, interpreters are not provided but should be paid by the defendants themselves. [Article 14.3(f) of the ICCPR provides for the right for defendants “[to have the free assistance of an interpreter if he cannot understand or speak the language used in court”]. In many cases Kurdish is still not allowed.

According to the Turkish authorities, the KCK is alleged to be an umbrella political organization that includes the Kurdistan Workers' Party (PKK), outlawed in Turkey.

The operation against media workers on 20 December 2011 was launched by the Special Authorized Court Office and was grounded on Anti-terror Law.

The KCK operations are the specifically designed operation which has been targeting Kurds in whatever way they organise (being it democratically elected institution, civil society, cultural organisations, unions etc) within the society. The charges are so vague that indeed anyone with an interest (however slight) in Kurdish issues could be accused of being part of this KCK structure.

The media, specifically the Kurdish, left wing and independent media, could not go untouched by this wave of frenzy repression of anything that has to do with Kurds. And indeed they were attacked in the most vicious way. Scores of journalists have been (and are being) detained and harassed and many of them today are still in prison.

When the trial opened it was even clearer that the journalists were put in prison for what they wrote. News on environment, labor, politics, women, life, culture, art and daily political developments were defined as criminal evidences in the indictment which was prepared by Public Prosecutor Bilal Bayraktar and accepted by Istanbul 15th High Criminal Court.

So the trial is indeed against men and women working in papers and agencies but it is also a trial against freedom of press.

The journalists’ interviews, reports and phone conversations are put forward as criminal evidences of membership and leadership of an illegal organization.

As the journalists in prison wrote to colleagues outside "defending the freedom of press is not only our responsibility but the duty of journalism organizations as well". In their call to colleagues outside and abroad the imprisoned journalists outline that this trial is a test as to "all of us, both in Turkey and at an international level, are ready to defend journalism principles and ethic as well the principles of free press. But it is also an appeal to stop alternative sources of information of society being attacked".
(ANF, Dec 21, 2013)

Baransu’s website censored by TİB over corruption scandal

The website of Taraf daily columnist Mehmet Baransu has been blocked in Turkey by the Telecommunications Directorate (TİB) for publishing photos and tapes about a major investigation into alleged bribery linked to public tenders and money laundering, a move that Baransu defined as an “unlawful action.”

Censorship attempts of the government on the media have been a highly debated issue in Turkey in the last few years. Baransu has become the latest victim of these censorship attempts.

Access to the website of Baransu, yenidonem.com, was blocked in Turkey by TİB as of Wednesday evening because the journalist had published content on the ongoing graft probe in which 52 people, including bureaucrats, well-known businessmen and the sons of three ministers were detained on Tuesday.

Anyone in Turkey who enters the URL “http://yenidonem.com” in a web browser's address bar will be met with this statement in English from TİB: “The protection measure has been taken for this website (yenidonem.com) according to Decision Nr. [sic] 2013/20643 dated 19/12/2013 of ‘istanbul [sic] cbs' [the İstanbul Chief Public Prosecutor's Office and] has been implemented by [TİB]."

Baransu, speaking with Today's Zaman, said: “My lawyer immediately went to the İstanbul courthouse in Çağlayan to search for the decision number that TİB mentioned. However, my lawyer found that the decision number put forward by TİB belongs to a robbery investigation of a person called ‘Murat.' My lawyer could not find any investigation file or ruling against my website. My lawyer then got in touch with the prosecutor, who was allegedly the person who demanded the website be blocked. However, this prosecutor, whose name I cannot remember now, said he never attempted to close down the website in question.”

Alleging that his website was blocked with an order from the government, Baransu went on to say: “Then, we were told by a source in the courthouse, off the record, that a top official from the government called the İstanbul Chief Public Prosecutor's Office and asked the office to shut down the website. After this request from the government, İstanbul Chief Prosecutor Turan Çolakkadı sent a statement to TİB saying: ‘The ongoing corruption investigation is confidential. Thus, please take necessary measures against websites publishing evidence [from the police raids of the suspects' homes].' After this statement from the İstanbul Chief Public Prosecutor's Office, TİB only blocked my website. Almost every other website is publishing the same content about the graft probe. Why did TİB only block mine? I published the photo and tape evidence four or five hours after dailies such as Radikal, Hürriyet, Zaman, Bugün and Vatan did on their websites. The content I published is totally the same as what others have put up.”
(TODAY'S ZAMAN, Dec 21, 2013)

EFJ's New Year Appeal For Imprisoned Journalists in Turkey

The festive season is coming. It is a time we connect with those we love, but it can also be a time where we can feel alone. While many of us will spend the New Year with our families and loved ones, 60 journalists in Turkey will spend it alone in the prison.

They were denied the opportunity to spend the New Year with their families and loved ones because they were put behind bars for telling the truth. In fact, their professional rights as journalists were violated. They cannot report freely without the fear of imprisonment; they were punished for telling the truth and serving the public interest.

But we remain positive that with your support to our campaign ‘‘Turkey: Set Journalists Free’’, 2014 will be a better year for journalists and press freedom in Turkey.

To give these journalists a hopeful year to look forward to, we are making an appeal for your support to our online petition.

Please help us reach 10.000 signatures before 2014 by signing the petition now.

You can do so by clicking this ''sign button''. Please spread the word and ask your families and friends to sign the petition.

We wish you a wonderful year in 2014!

Mogens Blicher Bjerregård
President, European Federation of Journalists

6 Defendants Released Within KCK Case Including Berktay

Istanbul 15th High Criminal Court released 6 defendants pending a trial.

For 27 months, 205 defendants (with 83 jailed) have been standing trial for charges related to being an “illegal organization”.

The names of released defendants are as follows: Mehmet Cevat İnce, Nizamettin Açıkça, Seda Aktaş, Hatice Vural, Ayşe Berktay, Meryem Yiğit.

The next hearing was set to January 30.

Berktay previously awarded by PEN

Berktay is a member of the pro-Kurdish Party for Peace and Democracy (BDP), which has 36 elected representatives in the Parliament. On 7 October 2011, she has been arrested for "being a KCK illegal organization member".

Contributed to the formation of World Tribunal on Iraq and helped to organize its last hearing in Istanbul in 2005, Berktay also observed the KCK hearings prior to her arrest due to similar charges.

On the 10th anniversary of Iraq Invasion, BRussells Tribunal awarded Ayşe Berktay with its solidarity award.

She is also the recipient of 2012 PEN Duygu Asena Award. (BIA, Dec 21, 2013)

Les éditions Belge toujours sous le coup de la censure

En procès depuis mai 2011 en Turquie, accusés d’avoir fait de la propagande pour le Parti des travailleurs du Kurdistan, l’écrivain N. Mehmet Güler et l’éditeur-militant Ragip Zarakolu, de la maison Belge, risquaient jusqu’à plus de sept années d’emprisonnement pour la publication du roman More Difficult Decisions than Death. Si Zarakolu a finalement été acquitté, l’auteur en revanche écope d’une peine d’un an et trois mois de prison.
 
Pour Bjorn Smith-Simonsen, président du comité pour la libre publication de l’IPA, en ayant condamné l’auteur à quinze mois de prison, la Turquie aurait violé l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’article 19 de la Convention internationale sur les droits civils et politiques, l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, sans oublier l’article 11 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, ce bloc qu’elle aspire à rejoindre.
 
Tandis qu’un premier procureur avait renoncer à mener l’affaire en justice et qu’un second l’avait relancée l’année suivante, Eugene Schoulgin, , ajoute : « Ce n’est pas seulement la législation turque qui a besoin de réformes. Son application a également besoin de changement et de stabilité. En outre , ce ne sont pas seulement les grands noms qui attirent l’attention des médias, comme Elif Shafak ou Orhan Pamuk, qui ont besoin d’un acquittement. »
 
A noter que les démêlés juridiques ne s’achèvent pas avec ce verdict pour les deux intéressés, puisqu’un second ouvrage écrit par Mehmet Güler et publié chez Belge, KCK File / Global State and Kurds without
State, doit faire face à son tour aux mêmes accusations de propagande.
 
Ce livre se destine aux chercheurs, universitaires et journalistes, et a été tiré à 1000 exemplaires seulement. Il a été interdit immédiatement après sa sortie, et N. Mehmet Güler fera appel de la sentence. L’International Publishers Associationn et le PEN International appellent à son acquittement.
 
Source : http://www.actualitte.com/justice


Journalist Ilıcak fired from pro-government daily Sabah


Veteran Turkish journalist Nazlı Ilıcak was fired on Wednesday from her long-time post at the Sabah daily over a “disagreement on issues,” according to the pro-government newspaper. Ilıcak, who has been critical of Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan's government for quite some time, took an equally critical stance regarding a recent investigation into alleged bribery linked to public tenders.

She said on her Twitter account on Wednesday that she had lost her job instead of her integrity. “I thank God that I did not follow the wrong path,” she added.

The veteran journalist said the Turkish prime minister should have adopted an assertive stance with regard to the graft probe, which has cast doubts over the government's legitimacy. She held that the ministers whose sons are suspected of being involved with the graft should have resigned.

During the prep school row between the government and the Hizmet movement, Ilıcak argued that Erdoğan had fallen into a trap and had been misled by his advisors, leading to the formation of a plan to close the prep schools and prejudices and suspicions about the Hizmet movement.

Sabah said it had parted ways with Ilıcak due to a disagreement over a number of issues, but declined to elaborate further on a possible link between Ilıcak's dismissal and her stance regarding accusations of government involvement in the corruption case.

In a recent interview on Bugün TV, Ilıcak said it would go against her conscience to say that there is no political pressure on the media. "I am convinced that pressure has been used as a method against political criticism. This is how the climate feels," she said.

This came against a backdrop of a series of firings of journalists over the past year due to government pressure on media.

On March 18, experienced journalist Hasan Cemal parted ways with the Milliyet daily, for which he had been working since 1998, following a controversy over the paper's publishing of secret minutes of a meeting between the terrorist Kurdistan Workers' Party (PKK) leader and Kurdish deputies earlier in March.

Cemal decided to quit his job at the daily when an article he sent to the daily to be published in the same week was rejected by editor-in-chief.

Additionally, the Milliyet daily, which had fired a number of columnists who were critical of the Justice and Development Party (AK Party), has suspended the column of Derya Sazak, an opinion writer for the paper who was also its editor-in-chief until a recent crisis.

Sazak's last column was published in Milliyet on July 29, 2013. He was told after returning from vacation on which he had been since that date that his column would no longer be needed, according to a report by Internet magazine T24.

Veteran Turkish journalist Yavuz Baydar was also fired from Sabah on July 23, after its editorial board censored two of his columns related to the Gezi Park protests and media-government relations.

Ilıcak's case constitutes the latest incidents in a series of firings of journalists in the Turkish media which have brought press and government relations into the spotlight and cast further doubts on the democratic credentials of the EU candidate.

Ilıcak said the daily called her earlier in the morning to inform her on the parting of ways. Ilıcak said she didn't expect the daily's decision, which came at a critical moment. She rejects that her columns were mainly anti-government, adding that firings in the Turkish media have become a regular occurrence.

Ilıcak, who also faced tremendous pressure from the military during the Feb. 28 coup period after her revelations of the some generals' involvement in editorial decisions of some Turkish media outlets in producing manipulative news targeting critical journalists, said she experienced harder days following the coup, which forced a democratically elected civilian government to resign.

Baransu's website blocked

Meanwhile, access to a news portal that was recently built by journalist Mehmet Baransu was temporarily blocked after he uploaded documents on the corruption probe and accusations against the ministers involved.

On Thursday, Emre Uslu, a columnist for Taraf, posted a photo of the blocked website, announcing that Baransu's domain, yenidonem.com, was blocked although there were no legal problems with it.

Baransu has been harshly criticized by members of the government and has been called a traitor for publishing secret National Security Council (MGK) documents a few weeks back.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 19, 2013)

Google: la censure en hausse, surtout en Turquie et Russie

Le géant de l'internet Google a fait état jeudi d'une forte progression des demandes de retraits de contenus de ses sites par des autorités gouvernementales, en particulier en Turquie et en Russie.

Sur les six premiers mois de 2013, ce type de demandes a augmenté de 68% comparé au semestre précédent, a-t-il indiqué dans une mise à jour de son "rapport sur la transparence".

Le groupe, qui outre les sites à sa marque est aussi propriétaire de celui de vidéos en ligne YouTube, dit avoir reçu au total 3.846 demandes gouvernementales à l'échelle mondiale, visant à faire retirer 24.737 contenus. Google dit avoir accédé à ces demandes dans seulement 36% des cas.

Le rapport "ne donne certainement pas une vision complète de la censure en ligne, mais il montre une tendance à la hausse inquiétante", commente Susan Infantino, une dirigeante de Google chargée des questions légales, dans un message publié sur le blog du groupe.

Autre "tendance inquiétante" des quatre dernières années selon elle, "les gouvernements continuent de nous demander de retirer des contenus politiques".

"Des juges nous ont demandé de retirer des informations cruciales pour eux, des policiers de retirer des vidéos ou des blogs qui mettent en lumière leur conduite, et des institution locales comme des conseils municipaux ne veulent pas que les gens puissent trouver des informations sur leurs procédures de décision", détaille Mme Infantino.

En Turquie, le nombre de demande de retraits d'informations s'est envolé de 966%. Google dit notamment avoir ignoré une demande de justice pour supprimer des résultats de recherche menant à des informations sur un responsable politique et des scandales sexuels, ainsi que pour retirer un blog contenant des informations sur le parti et des militants kurdes.

En Russie, le nombre de requêtes a bondi de 125%, sous l'effet notamment d'une nouvelle législation restreignant l'usage d'internet. Sur 235 demandes de retrait de contenus faits à ce titre, Google dit avoir retiré 115 contenus.

Aux Etats-Unis, le groupe dit avoir reçu 27 demandes d'une agence fédérale pour suspendre des applications de sa boutique en ligne Google Play accusées d'enfreindre les droits des marques. Il a retiré 76 applications sur les 89 mises en cause.
(AFP, 19 décembre 2013)

Turkey again named world’s leading jailer of journalists

Turkey has been named the world’s number one jailer of journalists for the second consecutive year, followed closely by Iran and China, a U.S.-based watchdog said Dec. 18.

The number of journalists behind bars in Turkey is 40; down from the 61 recorded in October 2012, and less than the 49 on Dec. 1, 2012, according to the New York-based Committee to Protect Journalists (CPJ).

The number of journalists killed and imprisoned fell in 2013 but despite this decrease it was still the second worst year on record for reporters in prison, and Turkey still had the world record in number of jailed journalists, holding more in custody than Iran, China, or Eritrea.

“As a NATO member and a regional leader, Turkey should not belong in the list of top press jailers. But from the failure to reform its legislation in a meaningful way to the crackdown on its journalists in the aftermath of the Gezi Park protests, Turkey has grown increasingly repressive despite the modest decline in the number of media workers behind bars,” said the CPJ in a statement on its website.

“It is frankly shocking that Turkey would be the world’s worst jailer of journalists for the second year in a row,” it added.

“Jailing journalists for their work is the hallmark of an intolerant, repressive society,” said CPJ executive director Joel Simon.

The CPJ said it had contacted Turkish officials over the issue in September and was informed by the Justice Ministry that there were 54 journalists jailed on different charges. The CPJ found, however, that out of 54 jailed journalists, 40 of them were jailed for their work, and further concluded that there was not sufficient information to determine that the imprisonments in the other 14 cases were work-related and continued its investigation over these cases.

Together, Turkey, Iran and China accounted for more than half of the 211 journalists imprisoned around the world in 2013, making it the second worst year since records began in 1990, Agence France-Presse reported. In 2012, there were 232 jailed journalists.

In Vietnam, the number of journalists behind bars rose from 14 in 2012 to 18 after what CPJ called an intensified crackdown on bloggers.

“It is disturbing to see the number of jailed journalists rise in countries like Vietnam and Egypt,” said Simon.

Meanwhile, so far this year, 52 journalists have been killed around the world as a direct result of their work, down from 73 last year, the CPJ said.

Syria, due to its civil war which has killed more than 126,000 people and created 2.4 million refugees, was the deadliest country for journalists for a second year running.

CPJ said 21 reporters were killed in Syria, six in Egypt, five in Pakistan, four in Somalia, three in Brazil and another three in Iraq. In Mali and Russia, two were killed.

One journalist was killed each in Turkey, Bangladesh, Colombia, Philippines, India and Libya.

The number of journalists imprisoned by the Syrian government fell from 15 in 2012 to 13, but dozens of others have been abducted and are believed to be held by armed opposition groups. About 30 journalists are missing in Syria.

Watchdog: Fewer reporters killed in 2013 than 2012

The media freedom watchdog Reporters Without Borders has said fewer journalists have been killed this year than last year, but many more have been kidnapped.

The watchdog released a statement yesterday saying that 71 journalists had been killed in connection with their work in 2013. That represents a drop from last year’s 88, but 2012 was considered an exceptionally deadly year and this year’s toll is still above those in previous years, the Associated Press reported.

The civil war in Syria has significantly contributed to the rise in journalist deaths over the past two years. A total of 10 reporters were killed in Syria this year.

The conflict has also contributed to a dramatic increase in journalist kidnappings, which have more than doubled to 87. Reporters Without Borders said the abductions in Syria - of which there were 49 this year - were also becoming “more systematic.”

Meanwhile, the watchdog also stated that journalists were systematically targeted by security forces in Turkey over the course of the summer’s Gezi Park protests, and to a lesser extent in Ukraine throughout the recent Independence Square (“Maidan”) protests.

Turkey continues to be one of the world’s biggest prisons for journalists, said the Reporters Without Borders statement, adding that at least 27 journalists and two media assistants were being held in connection with their work in the country.

“Supported by an arsenal of repressive laws, the courts are quick to treat outspoken journalists as ‘terrorists.’ Suspects often spend years in preventive detention before being tried. Of the roughly 60 media workers currently imprisoned, at least 29, including Turabi Kişin and Merdan Yanardağ, are being held in connection with their work of gathering and disseminating news and information. Many other cases are still being investigated,” said the statement.
(hurriyetdailynews.com, Dec 18, 2013)

Quand la Turquie d’Erdogan offense Guillaume Apollinaire

L’éditeur et le traducteur d’un roman érotique d’Apollinaire seront relaxés s’ils ne commettent pas d’autre crime pendant trois ans. Bigre ! La Turquie d’Erdogan continue de poursuivre les amateurs de liberté, en l’occurrence éditoriale. En effet, ‘éditeur Irfan Sanci et le traducteur Ismail Yerguz sont poursuivis pour la publication des « Exploits d’un jeune Don Juan » de Guillaume Apollinaire (128 pages en Folio). Le recueil de nouvelles étant considéré comme « sexuellement offensante ».
 
Or, l’affaire dure depuis 2009. En effet, les deux hommes ont été relaxés en 2010 mais la Cour Suprème a annulé ce verdict. Les juges ont décidés, du haut de leurs compétences littéraires et éditoriales, n’avait « aucune valeur artistique ou littéraire » et tombait donc sous le coup de la loi turque qui punit la propagation des écrits obscènes, à l’exception des ouvrages scientifiques et littéraires.
 
« Des affaires comme celle-là créent une atmosphère d’intimidation« , a estimé une responsable de l’Association internationale des éditeurs (AIE), Ola Wallin. On ne saurait dire moins…
 
Déjà, en 1999, la justice turque avait condamné un autre éditeur turc qui avait publié une autre oeuvre érotique d’Apollinaire, « les onze milles verges », et ordonné la destruction des exemplaires déjà imprimés. Si un livre érotique français du début du XXe siècle pose problème dans la Turquie d’aujourd’hui, on ose imaginer le sort réservé aux publications sur le pouvoir en place en général et sur Monsieur Erdogan en particulier.
(AFP, 18 décembre 2013)

Füsun Erdoğan Addresses Turkey’s EU Minister

Jailed journalist and former coordinator of Özgür Radyo, Füsun Erdoğan urged Turkey’s EU Minister to prove the allegations on a letter sent to Swedish parliamentarians which claimed that she was a “bomber” and “assaulted people”.

“The letter went on to recklessly claim that I assaulted people with guns and damaged buildings with explosives,” Erdoğan wrote in a letter addressed to Selçuk Gökaltun, EU Minister Egemen Bağış’s advisor.

She urged the authorities to prove the allegation with the MLKP case that she was standing.

The letter was sent from Gebze Women’s Prison. Some of the highlights from the letter are as follows:

“Whenever the problem of jailed journalists is brought to public attention, it is a well-known fact that officials especially PM Recep Tayyip Erdoğan are distorting information.

“The amount of these distortions are even exceeding the amount of charges that prosecutors are issuing.”

“56 journalist terrorists"

She also urged journalism unions to raise their voices on the issue.

According to Fırat News Agency, advisor Selçuk Gökaltun makes the following statement in a letter sent to President of Sweden’s Parliament and Swedish foreign policy advisors on the situation of 56 jailed journalists in Turkey.

* Out of 56 journalists, 2 were released.
* 21 were convicted from various crimes.
* 33 are currently jailed for ongoing trials.
* 33 journalists are facing trial in PKK/KCK cases, while 8 from Ergenekon, 4 from MLKP/MK, 3 from TKP (ML) TİKKO, 7 from DHKP-C and 1 from İBDA-C cases.
* 20 are being accused of being an armed terrorist organization, 18 for having linkages or propagating for a terrorist organization, 1 for violating the national and territorial unity, 8 for forcefully changing the constitutional order and ousting the government, 4 for attempted murder and threat, 3 for the unpermitted storage of dangerous agents and document fraud. (BIA, Dec 13, 2013)

OSCE: Excessive penalties threaten journalism in Turkey

Dunja Mijatovic, the Organization for Security and Cooperation in Europe (OSCE) representative on freedom of the media, has said excessive penalties against journalists may threaten investigative journalism and freedom of speech in Turkey.
In a written statement sent to the Cihan news agency, Mijatovic spoke against an investigation targeting Taraf journalist Mehmet Baransu for reporting on a confidential National Security Council (MGK) document that mentioned a planned crackdown on faith-based groups in Turkey. According to the OSCE representative, it is “alarming” to see that the journalist faces the risk of being sentenced to dozens of years in jail for publishing confidential state documents.

Starting last month, the Taraf daily published several confidential documents suggesting that the Justice and Development Party (AK Party) and the National Intelligence Organization (MİT) profiled individuals linked to some religious and faith-based groups. The party admitted the authenticity of the documents but argued that no action was taken to implement the policy prescriptions indicated therein.

Last week, however, the Prime Ministry, MİT and the National Security Council (MGK) filed a joint criminal complaint against the daily and Baransu for revealing confidential state documents. The complaint immediately turned into an investigation against the journalist. Baransu now faces charges of acquiring confidential documents crucial to state security, unveiling information that is forbidden to announce and political and military espionage. He may face a prison term of up to 43 years for the charges.

Mijatovic said he is closely following developments related to the investigation against Baransu. “It is very important that journalists be able to freely perform their profession and their right to keep news sources protected by the law,” she added.

The profiling document, published by Taraf on Nov. 28, shows that the MGK advised the government in 2004 to adopt legal measures that would impose harsh penalties on some religious and faith-based groups, in particular the Hizmet movement, inspired by Turkish scholar Fethullah Gülen.

The two-page MGK document was signed by Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan, then-Foreign Minister Abdullah Gül, then-President Ahmet Necdet Sezer and Cabinet members as well as military commanders of the time. The document urges the Foreign Ministry, Interior Ministry and MİT to closely monitor and report on the activities of the Hizmet movement at home and abroad. It further advises the government to instruct the Interior Ministry and Ministry of Education to investigate and monitor schools affiliated with the Gülen movement.

The OSCE statement follows an earlier message by the European Union, which said public authorities should not interfere with freedom of expression in the media, against the background of Turkish government pressure on the media through criminal and civil lawsuits. “The right to freedom of expression includes the freedom to receive and impart information and ideas without the interference of public authorities,” Peter Stano, spokesperson for EU Enlargement Commissioner Stefan Füle, told the Cihan news agency on Tuesday.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 11, 2013)

Le journaliste Balbay condamné pour conspiration libéré

Un tribunal d'Ankara a libéré lundi soir de prison après près de cinq ans de détention un journaliste d'opposition turc de renom, Mustafa Balbay, condamné à une lourde peine dans une affaire retentissante de conspiration contre le régime islamo-conservateur, a rapporté la presse turque.

M. Balbay, 53 ans, a été libéré de la prison de haute sécurité de Sincan, une lointaine banlieue de la capitale turque où il était incarcéré et où l'attendait une myriade de caméras.

Cette libération intervient après que la Cour constitutionnelle turque, saisie par les avocats du journaliste, a décidé la semaine dernière que son incarcération avait "excédée le délai raisonnable" et constituait une violation de ses droits.

La haute Cour a, en outre, accordé à M. Balbay un dédommagement de 5.000 livres (1.850 euros).

"Je ne peux être que content de cette décision. Les longs emprisonnements de détenus ne faisaient que nuire au prestige de la Turquie à l'étranger", a commenté le porte-parole du gouvernement, le vice-Premier ministre Bülent Arinç, sur la chaîne d'information NTV.

Journaliste connu du quotidien de gauche Cumhuriyet, emprisonné depuis 2009 et élu député en 2011 sur une liste du Parti républicain du peuple (CHP, pro-laïque), principale force d'opposition au Parlement turc, Mustafa Balbay a été condamné en août dernier à 35 ans de prison dans le cadre du procès Ergenekon. Ce réseau clandestin est accusé d'avoir fomenté un complot pour renverser le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), au pouvoir depuis 2002.

M. Balbay doit prêter serment au Parlement mardi et assumer officiellement ses fonctions de député, a annoncé son parti.

D'autres prisonniers, notamment kurdes, élus députés lors des législatives de 2011 pourraient également retrouver la liberté dans le cadre de cette procédure judiciaire, estiment les observateurs.

La situation de M. Balbay est emblématique en Turquie où le régime du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, cible d'une vague de contestation en juin pour sa dérive autoritaire et islamiste, est accusé de tenter de faire plier la presse.
(AFP, 9 décembre 2013)

Le journal Taraf porte plainte contre Erdogan qui l'a accusé de "trahison"

Le quotidien turc Taraf portera plainte contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui l'a accusé de "trahison" pour avoir dévoilé les plans supposés du régime islamo-conservateur de se débarrasser d'une puissance confrérie musulmane, a-t-on appris lundi du journal.

"Nous allons porter plainte dans les jours prochains pour des propos diffamatoires et pour une volonté d'influencer la justice", a indiqué à l'AFP Veysel Ak, avocat du journal libéral.

Mehmet Baransu, un journaliste connu du quotidien libéral, a publié à la fin novembre un document confidentiel compromettant daté de 2004. Dans cette lettre, signée notamment par M. Erdogan et par le président Abdullah Gül, alors ministre des Affaires étrangères, le Conseil national de sécurité (MGK) demandait explicitement au gouvernement de prendre des mesures pour "en finir" avec le mouvement de l'imam et penseur Fethullah Gülen, à la tête d'une grande organisation.

Depuis les Etats-Unis où il est exilé depuis 1999, Gülen a dénoncé ces plans alors que des dirigeants du Parti de la Justice et du développement (AKP), au pouvoir, ont démenti toute volonté de nuire à la confrérie.

Les divisions entre les tenants du pouvoir en Turquie et la confrérie Gülen, qui les avaient aidé à se propulser aux rennes du pays en 2002, sont publiques depuis plusieurs semaines en raison d'une décision du gouvernement turc de fermer les écoles préparatoires dont une partie considérable appartiennent à la confrérie et constituent l'une de ses principales sources de revenu.

Avec l'élection présidentielle de 2014 en toile de fond, la confrérie n'a pas caché son désaccord avec l'"autoritarisme" de M. Erdogan.

De l'avis des observateurs, M. Erdogan serait irrité de l'ascension dans l'appareil d'Etat de la confrérie, déjà très influente dans la police et l'administration judiciaire.

Lors du weekend, M. Erdogan a exhorté la justice à sévir contre Taraf: "Révéler des secrets d'Etat ne peut être considéré comme une liberté d'expression, c'est tout simplement de la trahison".

Des procureurs ont immédiatement lancé une enquête contre M. Baransu.

Cet éditorialiste était devenu la bête noire de l'armée turque lorsqu'il avait publié en 2008 des révélations embarrassantes sur des conspirations visant à renverser le régime de M. Erdogan.

De nombreux généraux ont par la suite été condamnés sur la base de ces révélations.

M. Erdogan, visé par une vague de contestation en juin pour sa dérive autoritaire et islamiste, est accusé de tenter de faire plier la presse.
(AFP, 9 décembre 2013)

Prompt investigation against journalist over MGK, MİT revelations

A prompt investigation launched against journalist Mehmet Baransu for reporting on a confidential National Security Council (MGK) document that mentioned a planned crackdown on faith-based groups in the country has been met with harsh criticism by Turkish and foreign journalist associations.

“It is the responsibility of a journalist to report on issues that directly concern the people,” stated Committee to Protect Journalists (CPJ) Executive Director Joel Simon, when speaking to the Cihan news agency.

Starting last month, the Taraf daily published several confidential documents suggesting that the Justice and Development Party (AK Party) and the National Intelligence Organization (MİT) profiled individuals linked to some religious and faith-based groups. The party admitted the authenticity of the documents but argued that no action was taken to implement the policy prescriptions indicated therein.

On Thursday, however, the Prime Ministry, MİT and the National Security Council (MGK) filed a joint criminal complaint against the daily and Baransu for revealing confidential state documents. The complaint immediately turned into an investigation against the journalist. Baransu now faces charges of acquiring confidential documents crucial to state security, unveiling information that is forbidden to announce and political and military espionage. He may face a prison term of up to 43 years for the charges.

Simon defined the complaint against Taraf as an “obstacle before the people's freedom of information.” “The position of the Turkish government [in filing the complaint] was no source of surprise for me. There is no doubt over the authenticity of the [profiling] document,” he said, adding that the government was ashamed of and angry with the publication of the document, and that could be the reason behind the filing of the complaint.

In a major front page report on Friday, Taraf harshly condemned the criminal complaint, saying the government was treating the newspaper as a “terrorist” as the criminal complaint was filed at the Ankara Deputy Chief Public Prosecutor's Office, which is responsible for crimes committed under Article 10 of the Counterterrorism Law (TMK). Taraf also recalled a recent call on prosecutors by Deputy Prime Minister Bülent Arınç to take legal action against the daily and Baransu for reporting the profiling claims. However, said the daily, when prosecutors refused to act upon Arınç's call, the Prime Ministry, the MGK and MİT decided to file a complaint at the prosecutor's office.

The profiling document, published by Taraf on Nov. 28, shows that the MGK advised the government in 2004 to adopt legal measures that would impose harsh penalties on some religious and faith-based groups, in particular Hizmet, inspired by Turkish scholar Fethullah Gülen.

The two-page MGK document was signed by Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan, then-Foreign Minister Abdullah Gül, then-President Ahmet Necdet Sezer and Cabinet members as well as military commanders of the time. The document urges the Foreign Ministry, Interior Ministry and MİT to closely monitor and report on the activities of the Hizmet movement at home and abroad. It further advises the government to instruct the Interior Ministry and Ministry of Education to investigate and monitor schools affiliated with the Gülen movement and report their activities to the BTK.

The MGK is the top state body, created by the 1960 military coup. It was seen as a shadow government while the military was in power. Furthermore, it ruled the country directly from 1980 to 1983 before transferring power to the civilian government.

In tweets on Friday, Baransu said he was facing a new investigation, but this time by the government, on the grounds that he reported the confidential documents. In the past, the journalist has faced several investigations after complaints were filed by the Turkish military for the same reason.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 6, 2013)

BDP Co-chair: "Journalists potential prisoners"

There are 62 journalists behind bars in Turkey currently but all journalists in Turkey are potential prisoners, Peace and Democracy Party (BDP) co-chair Selahattin Demirtaş has said after attending a court case against journalists with alleged links to outlawed groups.

At the trial taking place in in Istanbul’s Silivri district, 44 members of the press are being tried for their alleged links with the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK).

Demirtaş slammed the court board accusing them of “playing a political theatre.”

“There is a political show of an already given verdict in this court and they call it free judiciary. The evidence is nonsense. The right to defense is being limited by the court board. The interviews done with me are counted as a crime in the indictment. They ask one of the journalists why he would have interviewed me, and they put this into the indictment as evidence,” Demirtaş told the reporters while leaving the courthouse on Dec 6.

“Prime Minister and the government officials insistently say those people are not jailed because of journalistic activities whenever they go abroad. But we know that in any country of the world even if it’s a dictatorship or kingdom there would not be a law saying journalism is a crime. If you want to arrest a journalist you will find a good excuse for that. For every one of the journalists imprisoned in Turkey there are excuses in the hands of the police,” Demirtaş said.

Demirtaş also said he hoped everyone in the case would be freed but only Nilgün Yıldız a reporter from the Dicle News Agency (DİHA) was released in the trial and the case was postponed to Jan. 13, 2014. Nineteen other journalists were maintained under arrest.

According to the Committee to Protect Journalists’ (CPJ) report’s figures, there are 60 journalists behind bars in Turkey, about 70 percent of whom are Kurdish journalists charged with aiding terrorism by covering the views and activities of the outlawed Kurdistan Worker’s Party (PKK) and the Kurdish Communities Union (KCK).
(hurriyetdailynews.com, Dec 6, 2013)

Eight hearing of the case against Kurdish journalists in Istanbul

The eight hearing of the so-called “KCK (Kurdistan Communities Union) Press Committee” case is being resumed at Istanbul 15th High Criminal Court in Silivri Prison Complex.

46 workers of the Kurdish press, including those for Dicle News Agency (DİHA), Fırat News Agency (ANF), Özgür Gündem, Azadiya Welat, Demokratik Modernite and Fırat Distribution, were arrested in the scope of a KCK operation on 20 December 2011. Twenty among them are under arrest ever since.

The hearing which is also being monitored by many journalists and press workers began on Tuesday with ANF (Fırat News Agency) reporter Zeynep Ceren Kuray's statement of defense.

Explaining the reason why she spoke Kurdish while answering the questions the court directed during previous trials, Kuray said that; “It doesn't matter whether my parents are Turkish or Kurdish, I embrace any language that is denied presence and the right to live. Defending a language's right to live means to me defending the humanistic ethics that has been thought to me since my childhood”.

Describing mother tongue as a person's identity, culture and reason for being, ANF reporter Kuray said this is an undeniable right that cannot be prevented nor denied. Kuray said she protested the provision of translation charges by defendants who speak their mother tongue in KCK trials, and defended that “this is racism”.

I was born in 1978, into a Turkey shaken by the footsteps of the fascistic military coup, Kuray said and noted that her family had to move to France because of the “warrant of murder” issued for her father Sarp Kuray, and the unending threats her mother received.

Kuray said she herself, like all other immigrant families, got her share from racism in France, and added that; “The labelling of a person as a mess and the insults due to his/her identity inflicted a wound inside us at very young age. This wound later gave way to a burst of anger and I learned that there is no need to be an organization in order to object to racism”.
(ANF, Dec 3, 2013)

Journalists rallied in Istanbul for their colleagues on trial

Journalists rallied at Istanbul's central Galatasaray Square to voice support for their colleagues before the eight hearing of the trial against Kurdish journalists which will be held at Silivri Prison Complex in Istanbul on 2 December.

The rally was joined by a number of journalists and politicians including HDP (Peoples' Democratic Congress) co-chair Sebahat Tuncel, CHP (Republican People's Party) deputy Melda Onur and Özgür Gündem columnist Ragıp Zarakolu.

Speaking here, Ragıp Zarakolu commented the arrest of journalists as the greatest scandal witnessed in Turkey's history,  and remarked that Turkish courts continued to hold journalists in prison by disregarding the ongoing democratic resolution process in search of a peaceful solution to the Kurdish question. Zarakolu pointed out that the anti-terror law of Turkey has taken civil politics hostage and is being used as a means of suppressing the people.

Zarakolu said the release of journalists should be the first step of the normalization process in Turkey and called for solidarity with journalists during tomorrow's hearing.

Speaking after, CHP deputy Melda Onur underlined that the arrest of journalists was aimed to prevent them from writing the truths, and called for the urgent release of all press workers on trial.

HDP co-chair Sebahat Tuncel remarked that the repression of free press and its workers is going on for years now, but has failed to intimidate journalists and to prevent them from doing their work, even in jail. “They were taken hostage because they voiced the truth on oppressed circles, Kurdish people and workers who are subjected to policies of denial and assimilation. “They were arrested for writing about the Roboski massacre and the truths”, Tuncel said and called on the Turkish state to urgently release journalists and to apologize them for the unlawful arrests.

Tuncel called for participation in tomorrow's hearing in solidarity with workers of the free press.

46 workers of the Kurdish press, including Dicle News Agency (DİHA), Fırat News Agency (ANF), Özgür Gündem, Azadiya Welat, Demokratik Modernite and Fırat Distribution, were arrested in the scope of a so-called KCK (Kurdistan Communities Union) operation on 20 December 2011. Twenty among them are under arrest ever since.
(ANF, Dec 1, 2013)

Kurdish Question / Question kurde

KCK's written response to Öcalan not prepared

BDP MP Pervin Buldan and HDP deputy chair Sırrı Süreyya Önder, who had travelled to Kandil on 29 December to collect a response to the letter written to the KCK by Abdullah Öcalan, returned to Turkey last night.  Buldan emphasised that they had gone to Kandil to collect the reply to the letter and to assess the resolution process, adding that they had held routine talks with KCK officials during a meeting that lasted over 8 hours.

Buldan said that after their meeting with Öcalan on 7 December, he had given them a 20-page letter to be conveyed by them to Kandil, adding: "'is a reply to this letter ready?' 'What are KCK executives planning to do in this regard?' We went to Kandil to obtain a response and had a long meeting. But we were told that Mr Öcalan's letter had to be read and discussed in all areas before a reply could be composed and that only then would a reply be prepared. We were told things verbally. Therefore we shall definitely go there again."

'We discussed whether the process would be affected by the power struggle'

Buldan said that at their meeting with KCK leaders they had discussed the political agenda in Turkey and examined the resolution process, adding: "Of course, we assessed the latest developments in Turkey. We talked about whether and how the power struggle between the AKP and the Gülenists would affect the peace process. We also examined the judgment in the Sebahat Tuncel case. We came to the conclusion that due to the lack of resolution of the Kurdish question theft and corruption are to be expected. The Kurdish question needs to be resolved, it cannot be postponed. The AKP needs to resolve this question. It cannot go on like this. There is the threat of provocations. A legal foundation must be provided and steps taken on the basis of  a democratic republic."

Buldan said they would hold their first meeting with the government since the cabinet reshuffle on Thursday, and that they would also meet cabinet ministers. Buldan added: "We have asked for meetings with the Interior Minister, Minister of Justice and Parliamentary Speaker Mr.Cemil Çiçek. How will the peace process go? We discussed the existence of a parallel state. Mr Öcalan has mentioned this at every meeting. He has said the Prime Minister should be careful. Alas, the AKP-Gülenists have implemented oppression jointly. As a result this corruption has been revealed. The Kurdish question needs to be resolved in a democratic way. On Thursday we may clarify the date of our visit to the island"

'On Thursday we will make our request to go to İmralı'

Buldan added that they hoped to meet Mr Öcalan soon, saying: "On Thursday we shall make an application to the Ministry of Justice for a visit to Mr Öcalan. We hope to hold a meeting with him at the beginning of 2014."
(ANF, Dec 30, 2013)

Court of Appeal approved 8-year prison for Kurdish MP Tuncel

The 9th Chamber of the Turkish Supreme Court of Appeal has unanimously approved the eight years and nine months prison sentence asked for HDP (Peoples' Democratic Party) co-chair and Istanbul deputy Sebahat Tuncel.

Tuncel was tried by Istanbul 10th High Criminal Court on charges of being a member of the Kurdistan Workers' Party (PKK). She had been arrested but was released in 2007 when elected MP as her trial continued.

HDP co-chair will be stripped off of her legal mandate should the court verdict be sent to the parliament and be read at the general assembly. She would further be put in jail and denied permission to be a MP for receiving a prison sentence over one year.

Istanbul deputy Sebahat Tuncel has been sentenced on September 18, 2012 to eight years and nine months in prison for being a member of the outlawed Kurdistan Workers' Party (PKK).

Tuncel was detained and released in 2007 when she was elected as a deputy while the court case was still proceeding. Turkish law grants full judicial immunity to parliament members. They can be taken to court only if parliament lifts their immunity.

Since it was established in 1984 the PKK has been fighting the Turkish state, which still denies the constitutional existence of Kurds, to establish an autonomous Kurdish region and more cultural rights for ethnic Kurds,who make up around 22.5 million of the country's 75-million population, its goal to political autonomy. A large Turkey's Kurdish community openly sympathise with PKK rebels.

The PKK wants constitutional recognition for the Kurds, regional self-governance and Kurdish-language education in schools.

PKK's demands included releasing PKK detainees, lifting the ban on education in Kurdish, paving the way for an autonomous democrat Kurdish system within Turkey, reducing pressure on the detained PKK leader Abdullah Öcalan, stopping military action against the Kurdish party and recomposing the Turkish constitution. 

Turkey refuses to recognize its Kurdish population as a distinct minority. It has allowed some cultural rights such as limited broadcasts in the Kurdish language and private Kurdish language courses with the prodding of the European Union, but Kurdish politicians say the measures fall short of their expectations. (http://www.ekurd.net, Dec 28, 2013)

Genève-2: les Kurdes envoient leur propre délégation

Des représentants des Kurdes syriens se sont mis d’accord sur l’envoie d’une délégation indépendante à la conférence international sur la Syrie, dite Genève-2.
 
Après une semaine de réunions et de discussion, le Conseil du peuple du Kurdistan-Occidental (PCWK) et le Conseil national kurde de Syrie (KNC)  ont déclaré le 24 décembre à Erbil, capital de Kurdistan irakien, que les Kurdes iront à Genève avec leur propre délégation, distincte de celles du gouvernement et de l’opposition.
 
Le PCWK inclue notamment le PYD, le parti plus influant, tandis le KNC est soutenu par Barzani et a perdu tout soutien populaire dans la région kurde.
 
Cet accord intervient après un consensus entre le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et  le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) du président du Kurdistan irakien Massoud Barzani.
 
La coprésidence du conseil exécutif de l’Union des Communautés du Kurdistan (KCK), système politique du PKK, a déclaré le 12 décembre dernier qu’un consensus  a été atteint entre le PKK et le PDK sur le Kurdistan occidental, soit le Kurdistan syrien.
 
Ce consensus prévoit l’activation du conseil suprême kurde, créé en juillet 2012 au Kurdistan syrien et une représentation plus forte du peuple kurde lors de la conférence de paix sur la Syrie en Suisse.
 
Assurant son soutien total à ce consensus, la KCK a appelé les forces politiques du Kurdistan occidental à s’unir et à renforcer la révolution kurde dans le cadre du consensus.
 
Selon la KCK, le succès de cette réunion avec la ranimation du conseil suprême et une approche commune sur la participation à la conférence de Genève jouera aussi un rôle déterminant pour la démocratisation de l’ensemble de la Syrie.
(actukurde.fr/actualites, 26 décembre 2013)

Support for the participation of the Kurdish Supreme Council in Geneva II

The 10th EU Turkey Civic Commission (EUTCC) conference, on EU, Turkey and the Kurds, held 4 and 5 December 2013, under the theme ‘Turkey, the Kurds and the Imrali Peace Process: A Historical Opportunity’ was attended byEU parliamentarians, civil society activists, journalists, academics and politicians from across Turkey, Europe, America and the Middle East and discussed the peace process undertaken by Turkey’s Prime Minister, Recep Tayyip Erdogan and the leader of the PKK, Mr. Abdullah Öcalan. Participating organisations and individuals expressed support for a political solution to the Kurdish question in Turkey and put forward recommendations for ensuring the success of the Peace Process.

In addition to its deliberations about the Peace Process in Turkey, the conference also deliberated the current situation in Syria and noted that the conflict in Western Kurdistan (Rojava) has a negative impact on the peace process underway in Turkey because, the Salafists, linked to Al –Quaida, are using Turkey for their base and logistics and that this is undermining the trust between the dialoguing parties who have implemented a bilateral ceasefire.

The conference also noted that the war in Syria has been going on for almost three years, resulting in the deaths of thousands of people, the displacement of millions more and the destruction of the country and resolved that there was a great urgency to support national, regional and international peace efforts aimed at ensuring a free and democratic future for the Kurds in Syria. 1

The EUTTC conference washopeful that the Geneva II Conference to be held on 22 January 2014 would result in a peaceful and permanent solution, which will be embraced by all in Syria. Furthermore we believe that the exclusion of the Kurdish people from this conference will undermine the credibility of any solution emerging from Geneva II. The conference therefore urges you to ensure that every effort be made to ensure that that Kurdish people participate in this historic step toward peace in Syria and hopefully the broader Middle East.

To this end we respectfully urge you to support the request of the Kurdish Supreme Council (KSC) to fully participate in Geneva II as the representatives of the Kurdish people. The KSC represents a united legitimate voice of the Syrian Kurdish political parties and other social, civic, cultural and religious organizations.

We believe that your support for the participation of the Kurdish Supreme Council in Geneva II will help to strengthen the legitimacy of Geneva II and might also serve to encourage other social formations in Syria to participate in and support the peace process Syria. (conference.eutcc@yahoo.com , Dec 24, 2013)

Kurdes assassinées à Paris: révélations sur le suspect

Les derniers développements de l'enquête sur l'assassinat de trois militantes kurdes proches du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), le 9 janvier 2013, à Paris, renforcent les soupçons contre Ömer Güney, l'unique suspect des meurtres. Ils accréditent désormais l'hypothèse d'un assassinat politique sur fond d'espionnage.

Incarcéré, Ömer Güney, réfute toujours toute implication dénonçant un "complot de la France" contre lui. Le jeune homme se présente comme un Turc sympathisant "à 10.000%" de la cause autonomiste kurde. Mais cette ligne de défense se trouve désormais très fragilisée après la brusque accélération des investigations il y a quelques semaines et que L'Express est en mesure de révéler.

Des photos compromettantes

Le laboratoire de police technique et scientifique situé à Ecully, près de Lyon (Rhône) vient de réussir à restaurer des fichiers photos effacés de la mémoire d'un téléphone mobile de marque Nokia utilisé par Ömer Güney. Elles prouvent que, la veille des meurtres, celui-ci pénétrait en pleine nuit dans les locaux d'une association kurde, à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) pour photographier le listing des adhérents. Entre 4h30 et 5h30 environ, il a ainsi soigneusement photographié, une à une, 329 fiches d'adhérents, sur lesquelles figurent noms, adresses, numéros de téléphones de ces opposants à l'Etat turc... Il avait pu pénétrer à l'intérieur grâce au double des clefs dont il disposait.

Interrogé par la juge d'instruction Jeanne Duyé, en novembre, Ömer Güney a reconnu avoir pris ces photos compromettantes. Mais il affirme avoir agi sur ordre d'un cadre du PKK (dont il refuse de donner le nom) qui lui demandait de "transférer (ce fichier) à l'extérieur". Au petit matin, il aurait apporté cette liste à un sympathisant du mouvement en région parisienne (dont il ne connaît pas l'identité et dont il a oublié l'adresse). Il aurait effacé le tout pour ne pas encombrer "la mémoire pour rien". 

Un sympathisant de l'extrême-droite turque?

Ce n'est pas le seul élément nouveau de l'enquête. Les convictions politiques dont Ömer Güney se prévaut ont été sérieusement remises en cause par le retour de la commission rogatoire lancée en Allemagne, pays où il vécut entre 2003 et 2011 avant de gagner la France et de se rapprocher de la communauté kurde de Villiers-le-Bel. 

Certes ses amis et collègues de travail, interrogés dans la région de Munich par les policiers allemands, le décrivent comme un homme calme, "incapable de tuer un oiseau". Mais selon eux, Ömer était bien éloigné des thèses autonomistes. Il serait, au contraire, un sympathisant de "l'extrême droite" turque, s'affichant proche du parti nationaliste MHP et fréquentant un stand de tir. Deux témoins affirment en outre qu'il portait une chevalière aux "trois demi-lunes", prisée par les "loups gris", ces activistes d'extrême droite. L'un d'eux se souvient d'un grand drapeau turc affiché dans sa chambre et de sa passion pour Galatasaray, l'un des clubs de foot d'Istanbul...

Cinq téléphones

Les enquêteurs s'interrogeaient déjà sur les nombreux allers et retours d'ömer Güney en Turquie. Le dernier eut lieu entre la mi-décembre et la fin décembre 2012, peu avant les assassinats. Ils sont encore plus intrigués par les appels d'Ömer Güney vers ce pays. Ils ont découvert que le suspect utilisait cinq téléphones, avec des cartes françaises ou turques. Deux d'entre eux n'ont pas été retrouvés.

Ömer Güney aurait envoyé des dizaines de textos en Turquie en direction de numéros "atypiques pouvant s'apparenter à des numéros techniques", selon les enquêteurs français. Ceux-ci devraient maintenant demander l'appui de leurs homologues d'Ankara pour savoir à qui Güney téléphonait si souvent. Et si discrètement.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr

Des députés pro-kurdes cessent une grève de la faim

Six députés pro-kurdes ont mis un terme vendredi à une grève de la faim qu'ils avaient entamée mardi pour dénoncer le rejet par la justice d'une demande de remise en liberté de cinq députés kurdes, actuellement en détention provisoire.

"Nous avons cessé notre action. Nous espérons que nos amis députés retrouveront la liberté", a déclaré à la presse l'une des grévistes, Sebahat Tuncel.

Dans un premier temps, quatre députés avaient entamé le mouvement dans l'enceinte de l'Assemblée nationale. Deux autres les ont rejoint par la suite.

Les grévistes n'ont pas quitté le Parlement pendant leur action.

Les députés grévistes de la faim entendaient dénoncer une décision d'un tribunal de Diyarbakir, chef-lieu du Sud-Est en majorité kurde de Turquie, qui n'a pas suivi un arrêt récent de la Cour constitutionnelle ordonnant la remise en liberté d'un autre député incarcéré au motif que sa détention provisoire avait trop duré.

Le tribunal de Diyarbakir a ainsi maintenu en détention cinq députés du Parti de la paix et de la démocratie (BDP, pro-kurde) incarcérés en 2010, accusés de liens avec la rébellion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit).

Vendredi, un autre tribunal a de nouveau rejeté une demande de libération de ces députés.

Les parlementaires pro-kurdes estiment que leur maintien en détention nuit au processus de paix engagé en 2012 entre Ankara et le PKK pour mettre fin à l'insurrection du mouvement armé kurde, qui a coûté la vie à 45.000 personnes depuis 1984.
(AFP, 20 décembre 2013)

Des partis kurdes de Syrie réunis en Irak pour régler leurs désaccords

Des représentants des Kurdes syriens étaient réunis mardi au Kurdistan irakien pour tenter d'aplanir leurs différends et présenter un front uni à la conférence de paix sur la Syrie prévue en janvier, a annoncé un responsable.

Les deux principaux groupes kurdes de Syrie -- le Conseil du peuple du Kurdistan-Occidental (CPKO) et le Conseil national kurde (CNK) -- sont en désaccord depuis que le premier a annoncé, sans l'accord du second, la création d'une administration autonome de transition dans les zones à majorité kurdes du nord-est du pays.

La mésentente a provoqué la fermeture de la frontière entre le Kurdistan irakien, une région autonome qui soutient le CNK, et les régions syriennes sous contrôle kurde.

Le CNK est membre de la Coalition nationale syrienne, le groupe d'opposition au président syrien Bachar al-Assad. Cette dernière a accusé le Parti de l'union démocratique (PYD), principal groupe armé kurde de Syrie et force la plus importante au sein du CPKO, de liens avec le régime.

Le PYD veut une région kurde autonome dans le cadre d'une Syrie fédérale, ce à quoi s'oppose la Coalition nationale.

"Les réunions des partis kurdes débutent aujourd'hui mardi à Erbil", la capitale du Kurdistan irakien, a annoncé à l'AFP un membre du CNK, Bahajat Bashir.

"Ces réunions sont destinées à unifier la maison kurde et sa (position) politique (...) et à préparer la réunion de Genève, pour que la participation kurde y soit forte", a expliqué M. Bashir à propos de la conférence prévue à Montreux (Suisse) entre les différents acteurs du conflit syrien.

Le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a reçu lundi des délégations des partis, en les exhortant, selon son site internet, à présenter une position kurde unique lors de la conférence qui doit s'ouvrir le 22 janvier à Montreux, en Suisse.

Depuis mars 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 126.000 morts selon une ONG, et des millions de réfugiés et déplacés selon l'ONU.

Les zones kurdes sont longtemps restées relativement calmes, avant que des heurts éclatent cette année entre les milices kurdes et des combattants jihadistes, poussant des dizaines de milliers de Kurdes syriens à trouver refuge au Kurdistan irakien.

Les Kurdes représentent 15% de la population syrienne et se trouvent le long de la frontière avec la Turquie dans le nord et l'est de la Syrie.
(AFP, 18 décembre 2013)

Baydemir and Zana in Hewler for mediation between KDP and PYD

Diyarbakır BDP (Peace and Democracy Party) mayor Osman Baydemir and independent MP Leyla Zana have arrived in Hewler, the capital of the Federal Kurdistan region, to mediate between the KDP (Kurdistan Democratic Party) and PYD (Democratic Union Party).  Baydemir and Zana will make efforts to end the increasing tension between the PYD and KDP which began following the refusal of the Federal Kurdistan region to allow entry to PYD co-chair Salih Muslim, and to bring together Kurdish political circles.

Baydemir said in a statement he made at the BDP representative office in Hewler that; "We have come to make a modest contribution to the talks," adding that he expected contacts would continue for several days.

Osman Baydemir said they would visit Federal Kurdistan Region President Massoud Barzani, and that their discussions in the region would last for a few days, adding that the purpose of their visit was to lend support to an alliance of the Kurdish people. Baydemir stressed that peace and freedom in the Middle East was dependent on the Kurds, adding: "Without the liberation of the Kurdish people there will be no peace in the Middle East. In order for the Kurdish people to be free there is an urgent need for an alliance. There may be different ideas and views but finding common ground is essential. We have come to make a modest contribution to this search for common ground.

Leyla Zana said she believed that there could be problems between Kurdish political currents, and that they could be resolved. She emphasised that all the parties wished to reach agreement within the framework of the Hewler agreement. Zana went on: "We are extending our hand to those who have denied the existence of the Kurds for a hundred, two hundred years. The greatest shame is for Kurds to turn their backs on each other. All the parties are prepared to come together within the framework of the Hewler agreement. As two representatives of the Kurdish people we wished to share this joy with them. I hope and believe that a meeting of all the parties will take place soon."

Saleh Muslim: Talks in Hewler positive

PYD (Democratic Union Party) co-chair Saleh Muslim spoke to ANF about the talks between KDP (Kurdistan Democratic Party) and the PKK (Kurdistan Workers' Party) in Hewler.

Muslim put emphasis on the importance of the Hewler meeting which will be led by KRG (Kurdistan Regional Government) President Massoud Barzani and held in order for the revival of the Kurdish Supreme Council (Desteya Bilind a Kurd) which has been performing works with its various committees since 2012, but has faced some problems due to the nonparticipation of some parties in recent months.

PYD co-chair said the revival of Desteya Bilind would be a crucial step in order for the unity of the Kurdish people and the satisfaction of their expectations.

Muslim also drew attention to the importance of the Geneva 2 Conference, and Kurds' strong participation in the conference which will take place in January. Muslim stated that they will defend the presence of Kurds during the conference and are currently discussing about the way of participation in the Geneva 2.

In July 2013, West Kurdistan People's Assembly (MGRK) and Syrian Kurdish National Council (ENKS) had signed the “Hewler Agreement” with an aim to ensure the unity of Kurds in West Kurdistan. The seven point agreement was signed by the representatives of both organizations after a meeting with KRG President Massoud Barzani and a series of talks with many parties and organizations in South Kurdistan.

The two organizations decided to establish the Kurdish Supreme Council (Desteya Bilind a Kurd) to represent West Kurdistan people in national and international area. (ANF, Dec 12, 2013)


Bayık: We will revise the cease-fire if AKP insists on its current policies

Cemil Bayık, co-president of the Kurdistan Communities' Union (KCK) Executive Council, said in an interview with the Foreign Policy magazine that the peace process in Turkey is over unless the governing AKP (Justice and Development Party) moves from preliminary talks to a roadmap for a genuine solution to the Kurdish problem.

In his interview with journalist Chase Winter for FP, Bayık said both the PKK and AK Party agreed to "let the guns fall silent and politics speak," adding that the AK Party however hasn't lived up to this.

"We are continuing the cease-fire, but if the government insists on its current policies then we will revise our stance. We want to solve the problem not with war, but with democratic methods," Bayık said, warning that unless the government moves from preliminary talks to a roadmap the cease-fire could end.

"Are we always going to wait for elections? How long do we have to wait?" Bayik asked and pointed out that "We undertook the peace process and cease-fire to create the foundation for a roadmap and formal negotiations to solve the Kurdish problem, not to allow the AK Party to easily win elections and take advantage of there being no conflict. The Kurdish problem can't be used for tactical benefit, it can't be sacrificed for election gains and buying time."

Referring to the Turkish state's ongoing support to the al Qaeda affiliated Islamist groups attacking Kurds in Rojava, southern Kurdistan, KCK co-president accused Turkey of using the nascent peace process to support jihadist groups against the PYD (Democratic Union Party).

"We didn't start the peace process so that Turkey could move the war to Rojava by supporting the al-Nusra Front, Islamic State of Iraq and al-Sham, and al Qaeda affiliated groups," Bayık said, adding that al Qaeda has made Syria the center of its Middle East strategy. "The biggest bulwark against al Qaeda is Rojava. If al Qaeda takes control in Syria it will be a threat to everybody," he said. "This policy will backfire on Turkey, it already has", he added.

Denying the accusations that the PYD and PKK (Kurdistan Workers' Party) are working with the Assad regime, KCK co-president stated that the PYD has chosen a "third way" that doesn't take sides and has saved Rojava from sharing the devastating fate of Aleppo and Homs. "Syria doesn't have the power to control all areas. It is good they are not attacking the Kurds. Do we have to be bombed by Assad to prove that the PYD doesn't have relations with the regime?" Bayık asked, pointing out the PYD would fight against any group that attacks the Kurds.

Recalling the November visit of Massoud Barzani to the main Kurdish city Diyarbakır, Bayık underlined that "We are not against economic, political, and diplomatic relations between Turkey and South Kurdistan , this is normal since they are neighbors. We find this to be positive. What we oppose are relations that have been developed against the PKK. Barzani is taking up Turkey's policies," , accusing Barzani of losing his honor and becoming the "lifesaver" of Erdogan's failures.

"The Turkish state doesn't accept the Kurds as a people with natural rights," Bayik said, describing the fundamental problem that threatens to throw Turkey back into conflict.

Remarking that the Kurdish issue is one of the biggest problems in the Middle East, KCK co-president added that; "It's the cause of much instability and conflict. If you want stability and non-conflict, then you need to solve this problem."
(ANF, Dec 12, 2013)

Kalkan: AKP wants to recover lost votes in Kurdistan

Speaking at the Analysis programme on Sterk TV, KCK (Kurdistan Communities Union) Executive Committee member Duran Kalkan drew attention to the importance of the 30 March 2014 local elections to the Kurdish people and democratic forces.

Kalkan stressed that the AKP wished to compensate for its loss of votes in Turkey in general by increasing its share of the vote in Kurdistan, saying that; "The AKP is playing its last trump cards. It is standing what it thinks are its strongest candidates. Members of Parliament, ministers, all of them involved in underhand business with MIT and JITEM."

Kalkan remarked that the future of the AKP would be determined by the results of these elections. “Has the AKP reached the end of the road or will it go on? In particular, the future of Tayyip Erdoğan is dependent on these elections", he underlined.

Kalkan emphasized that the ruling AKP government claims to have the support of the Kurds and it wants to protect that position, but it is handicapped by the fact that its tricks and demagogy have been revealed for all to see.

‘The AKP cannot meet the needs of the system, it is in conflict with everyone'

Kalkan said that if the AKP had a mission it had now fulfilled it, and that it was now in a position where it could not meet the demands of the system, either at home or abroad. KCK executive remarked that; "The AKP is in conflict, particularly with the Fethullah Gülen movement. It is in alliance with the Hizbi contras. It is prepared to make concessions to gain support. It has been weakened. For this reason it is concentrating on Kurdistan and trying to get votes from Kurds. Towards that end it has made concessions to the KDP. They took Barzani to Amed, as if to say: 'we have brought you a new leader'. But we trust the people of Amed. They know who their leader is. They found their realities in the ideas of President Apo, so they will not be deceived."
(ANF, Dec 10, 2013)

Final resolution of the 10th Conference, on EU, Turkey and the Kurds

European Parliament, Brussels, 4th & 5th December, 2013


Introduction

The 10th EU Turkey Civic Commission (EUTCC) conference, on EU, Turkey and the Kurds, held December 2013, under the theme ‘Turkey, the Kurds and the Imrali Peace Process: A Historical Opportunity’ was attended by EU parliamentarians, civil society activists, journalists, academics and politicians from across Turkey, Europe, America and the Middle East. The conference provided for rich discussions regarding the Kurdish question in Turkey. In particular it discussed the peace process undertaken by Turkey’s Prime Minister, Recep Tayyip Erdogan and the leader of the PKK, Mr. Abdullah Ocalan. Participating organisations and individuals expressed support for a political solution to the Kurdish question in Turkey and put forward recommendations.

The conference believes that Turkey’s accession into the European Union will increase the possibility for a peaceful permanent solution and that such a peaceful solution can only be achieved through dialogue between the parties. However the conference notes that the current peace process is hurtling towards an impasse. The conference hopes that this impasse is overcome soon and that the peace process will be revitalised recognising that the peace is a necessary condition for negotiations and for the deepening of democracy for the peoples of Turkey.

The 10th annual EUTCC Conference resolves as follows;

With regard to The Peace and Negotiation Process

The conference notes that:

The Kurdish question is long standing with its roots in the denial and the disregard of the Kurdish people and of their demands and that furthermore any solution of this question can only be solved by officially acknowledging the existence of the Kurdish people and recognising its will;

The Kurds and all other peoples of Turkey want a solution to this question and understand that only negotiation between all parties will lead to a peaceful permanent solution and that the peace process undertaken by the Prime Minister of Turkey Mr. Erdogan and the leader of the PKK Mr. Ocalan is very important and the current impasse is therefore upsetting;

The 2013 EU Progress report for Turkey acknowledged that: “the launch of the peace process raised considerable hope… The peace process moved forward in parallel with a number of confidence building measures. A vast number of KCK court cases continued but with a number of releases pending trial. The village guard system remained a cause for concern.”

The conference therefore resolves that:

1.     A third party facilitator/mediator be introduced to renew the stalled peace process;

2.    The government should introduce legislation that ensures a legal platform and conditions for Mr. Ocalan to create and freely lead his negotiating team and these negotiations must result in legal and constitutional amendment;

The conference therefore calls on

3.    The government of Turkey to release Mr. Ocalan in order that he may establish and lead his negotiating team to be able to effectively participate in the peace negotiations

4.    The government of Turkey to introduce such enabling legislation as a matter of utmost urgency.

With regard to Legal and Constitutional Rights

The conference believes that only official recognition of the Kurdish people will allow Turkey to develop into a stronger democracy

The conference notes that:

 The 2013 EU report states that”... Formal introduction of an announced arrangement to legalise the provision of public services in languages other than Turkish, notably Kurdish, as recommended by the Council of Europe’s Congress of Local and Regional Authorities, is pending.”

 In November 2013 in Diyarbakir the Turkish Prime Minister Mr. Erdogan proclaimed that ‘those in the mountains will come down, prisons will be emptied.’

The conference resolves that:

5.    The existence, identity and culture of the Kurdish people, the right to self-administration and the right to an education in Kurdish at all levels must be constitutionally guaranteed

6.    A comprehensive political amnesty should be instituted to allow everyone to take part in democratic politics.

The conference therefore calls on the government of Turkey and the EU to,

7.    Constitutionally guarantee the existence, identity and culture of the Kurdish people; the right to self-administration and the right to an education in Kurdish at all levels and;

8.    Institute a general political amnesty.

With regard to Human Rights Abuse, Regional and Local Democracy

The conference notes that:

The courts in Turkey function with too wide of a definition of terrorism in the Turkish Penal Code. During prosecutions this wide definition is utilized in penalizing people for activities such as hand clapping, shouting slogans, throwing stones, carrying a lemon in the pocket, wearing a scarf or burning a tyre that are not in any way connected to terrorism. The conference furthermore notes that thousands of journalists, academics, students, politicians and human rights activists are in prison due to article 314 of the Turkish Penal Code;

The 2013 EU progress report raises a similar concern and states that, this situation is impeding Turkey from developing its democracy. The report states that it ‘...continued to lead to the arrest and detention of many BDP-affiliated Kurdish politicians, party activists, locally elected mayors and members of municipal councils, adversely affecting the exercise of regional and local democracy’;

Each month prisoners who are ill die because of lack of adequate medical care.

The conference resolves that:

9.    Article 314 of the Penal code of Turkey should be abolished and that cases conducted under this article be stopped and retried;

10.    Those imprisoned under article 314 of the Turkish penal code be released and that those who are seriously ill be released as a sign of good will;

11.    The EU, EC and UN be petitioned to encourage the government of Turkey to abolish article 314 and release those imprisoned under this legislation.

The conference calls on Turkey to:

12.    Abolish section 314 of the penal code ;

13.    Stop the cases that are being conducted under this section;

14.    Retry those that have been sentenced in accordance with this section of the penal code;

15.    Immediately free those imprisoned under article 314 of the Turkish penal code (for non-violent political activity);

16.    To release political prisoners, who have health problems, are seriously ill and whose lives are in danger immediately as a sign of good will.

Regarding the Peace Process and Syria

The conference believes that without supporting a free and democratic future for the Kurds in Syria, a commitment to the peaceful solution of the Kurdish question in Turkey will seem insincere.

The conference notes that:

The conflict in Western Kurdistan (Rojava) has a negative impact on the peace process underway in Turkey because, the Salafists,  linked to Al –Quaida, are using Turkey for their base and logistics and that this is undermining  the trust between the dialoguing parties who have implemented a bilateral ceasefire. 

The conference resolves to:

17.    Support the Rojava struggle and the search for a unified administration between the Kurdish people and other peoples of the region; we respect the principle of a people’s right to self-determination and condemn any action that abuses this right.

18.    Support the official invitation of the Kurds of Rojava to Geneva 2 as the exclusion of the Kurdish people from this conference will ensure the failure of all efforts for a solution.

19.    Encourage the EU parliament to write to the ministers of foreign affairs in Russia and USA as well as to the UN pointing out that this is an opportunity to solve the Kurdish problem in Rojava which will also promote democracy and help to settle the Kurdish problem in general.

The conference calls upon

20.    The Turkish state to cease support to the Salafists and prevent armed militias who are continually attacking the people of Rojava from using Turkey as a logistical safe haven; The Turkish state with immediate effect to stop the building of a wall across the border between Turkey and Syria.

21.       Kurds to use this historical chance (Rojva) to build their unity and involve minorities.

With regard to Expectations of the EU

The conference notes that:

    Many international institutions and state officials stated that they supported Mr. Ocalan’s declaration at Newroz, 2013.

    Similar to many other global experiences, a third party will at some point need to be introduced to the process of dialogue.

The conference therefore calls on the European Parliament

22.    To make an effort in following and observing the peace process Turkey.

23.    To rid itself of policies and laws that have a negative impact on the ongoing process.

24.    To remove the PKK from the list of terrorist organisations as the PKK is one of the sides of the peace process and a force for the democratisation of Turkey.

25.     Delegation of parliamentarians of the EU to visit Ocalan on Imrali and meet with the Turkish Prime-minister.

In conclusion, the 10th annual EUTCC Conference resolves that the currently stalled peace process be renewed by

1) Introducing a third party facilitator/mediator,

2) Removing the PKK from the terrorist list,

3) Releasing of the KCK political prisoners and immediate releasing those political prisoners who are seriously ill and whose life is in danger.

4) To release Mr. Ocalan in order to establish and work with his negotiations team and to effectively participate in the peace negotiations

5) Abolishing the law on terrorism

This then should be followed by the implementation of the following long-term goals:

1) Implementation of a general, unconditional, political amnesty for all political prisoner and those sentenced for political activity in Turkey,

2) Establishment of a truth, reconciliation and peace commission,

3) Revision of the Turkish constitution to include  recognition  of Kurdish  language as an official language and ensure its use as in education as a mother tongue

4) Administrative and political decentralization of governmental institutions, among others.

The word 'Kurdistan' still a tabou in Turkish Parliament

The use of the word “Kurdistan” in official documents by the Peace and Democracy Party (BDP) has stirred controversy at Parliament, prompting ruling Justice and Development Party (AKP) officials to act to eliminate the phrase in the documents.

The attempt eventually succeeded with support from both the main opposition Republican People’s Party (CHP) and the Nationalist Movement Party (MHP).

While expressing their opinion against the government’s 2014 budget, the BDP controversially used the phrase “Turkish Kurdistan,” in apparent reference to the predominantly Kurdish populated regions of eastern and southeastern Anatolia.

However, on Dec. 9 the AKP initiated a discussion on the issue on procedural grounds, in order to omit the phrase from the document, which was annexed to a report on the 2014 draft budget by Parliament’s Planning and Budget Commission.

Speaking to reporters before the discussion at the General Assembly, AKP Deputy Parliamentary Group Chair Mustafa Elitaş said they would ask for phrases such as “Kurdistan” and “Turkish Kurdistan” to be omitted.

“This is against the Constitution. It should not have been approved,” Elitaş said.

In addition, MHP leader Devlet Bahçeli decided not to take the podium in today’s budget debates, in a move that party executives said was aimed at warning Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan for his use of the word "Kurdistan."

However, the BDP’s Hasip Kaplan referred to the founder of the Turkish Republic, Mustafa Kemal Atatürk, in defense of the use of the word. “You cannot take away the word ‘Kurdistan,’ used by Gazi [veteran] Mustafa Kemal Atatürk, from these minutes,” Kaplan said.

“There is Kurdistan, there are Kurds, and there is a Kurdish language. There is no need to make a u-turn here, after saying ‘Kurdistan’ in Diyarbakır,” he added, referring to a Nov. 16 speech delivered by Prime Minister Erdoğan during a joint visit to Diyarbakır with Massoud Barzani, the president of Iraq’s Kurdistan Regional Government (KRG).

In that speech, Erdoğan used the term “Iraqi Kurdistan” for the first time, and afterwards used it on a number of other occasions while referring to the KRG.

AKP Deputy Parliamentary Group Chair Mahir Ünal said the prime minister was referring to the “Iraqi Kurdistan Regional Government,” and stressed that phrases used by the BDP, such as “colony, Turkish Kurdistan, the Kurdish people’s leader [Abdullah] Öcalan [the jailed leader of the outlawed Kurdistan Workers’ Party],” could not be accepted.

Deputy Parliament Speaker Sadık Yakut agreed that the BDP’s dissenting opinion was against both the Constitution and the internal regulations of Parliament, and asked for a vote in order to omit it. The AKP, the CHP and the MHP voted in favor of the move and it was decided to republish the report in its new form.

Earlier, while Kaplan was delivering his speech, Özcan Yeniçeri of the MHP interrupted on a number of occasions. Tension later escalated after a scuffle broke out between Yeniçeri, BDP Deputy Parliamentary Group Chair İdris Baluken, and BDP deputy Sırrı Sakık.

Other deputies held back Baluken as he tried to punch Yeniçeri, and Yakut was forced to announce a break in the session.
(hurriyetdailynews.com, Dec 9, 2013)

Le PKK relâche quatre soldats enlevés dimanche, nouveaux heurts

Les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont relâché tôt lundi les quatre militaires turcs qu'ils avaient enlevés la veille au soir dans le sud-est de la Turquie, a-t-on indiqué de source de sécurité locale.

"Les soldats ont été remis aux autorités locales et sont en bonne santé", a souligné cette source à l'AFP. Grâce à la médiation du parti pro-kurde pour la paix et la démocratie (BDP), les rebelles ont été convaincus à libérer leurs otages.

Les militaires avaient été enlevés par un groupe de rebelles en voyageant en civil à la périphérie de Diyarbakir, chef-lieu du sud-est anatolien, peuplé majoritairement de Kurdes.

Leur enlèvement est intervenu après que la tension est brusquement montée dans les provinces kurdes après la mort vendredi de deux manifestants kurdes tués par la police à Yüksekova (sud-est). Les d'échauffourées avaient été provoquées par des informations faisant état de la destruction de cimetières où étaient enterrés des combattants du PKK.

5.000 personnes rassemblées dans le centre-ville de Diyarbakir ont défié la police qui est intervenue pour les disperser, faisant usage de canons à eau et de gaz lacrymogène.

Cinq manifestants au moins ont été interpellés.

Les protestataires qui brandissaient des effigies du chef emprisonné du PKK Abdullah Öcalan, dénonçaient la police qui a tué par balles vendredi deux manifestants kurdes à Yüksekova (sud-est), lors d'échauffourées provoquées par des informations faisant état de la destruction de cimetières où étaient enterrés des rebelles du (PKK).

Des rassemblements étaient prévus aussi dimanche dans d'autres villes kurdes, telles Batman et Van.

Samedi soir, un manifestant kurde âgé de 25 ans a été grièvement blessé, touché selon des témoins à la tête par une grenade lacrymogène tirée par les forces de l'ordre, à Yüksekova, après les funérailles des deux Kurdes tués par balle par la police la veille.

Des affrontements ont opposé des manifestants à la police, en marge des funérailles des deux victimes.

Le bureau du gouverneur local a démenti la destruction des cimetières à l'origine des incidents,

La mort des deux Kurdes a aussi provoqué des manifestations et des heurts avec la police à Istanbul (nord-ouest), qui compte une importante communauté kurde.

A Dogubeyazit (est), localité proche de la frontière iranienne, des inconnus ont lancé des engins explosifs contre un poste de police, sans faire de victime, a rapporté l'agence de presse Dogan.


Lundi, la police anti-émeutes à tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène pour disperser environ 3.000 manifestants kurdes qui ont affronté les forces de l'ordre à Yüksekova, située aux confins des frontières avec l'Iran et l'Irak, a-t-on indiqué de source locale.

Les protestataires ont riposté avec jets de pierre et cocktails Molotov et ont détruit des caméras de surveillance appartenant à la police et des biens publics, a rapporté l'agence Dogan.

A Diyarbakir, la situation était calme et les magasins ont rouvert lundi matin après deux jours de fermeture pour protester contre la violence policière, a constaté un journaliste de l'AFP.
(AFP, 9 décembre 2013)

Öcalan insists that the peace process has three components

A delegation of BDP MPs Pervin Buldan and İdris Baluken and the HDP's Sırrı Süreyya Önder made their 13th visit to Kurdish people's leader Abdullah Öcalan on İmralı island. The message Öcalan gave to the delegation is as follows:

"Firstly, I extend my condolences to the families of the two sons of our people who lost their lives in Gever, and to the entire Kurdish people. These murders are an extreme provocation as regards the process. Everyone must be more aware than ever of bigger provocations. The best way to commemorate these two sons of the people is to perpetuate their names in the struggle for peace and freedom."

"While I maintain my belief in the process I expect the government to take a more positive initiative on negotiations. Whoever delays democratic steps for the sake of short term election calculations will be inviting chaos and conflict and jeopardising this process that will lead to the liberation of Turkey and the region and the establishment of a truly democratic republic.

There are three significant components of this great democratic process.

Firstly there is the legal basis and the judicial framework. Secondly, since negotiations without parties is not possible the status of the parties needs to be defined within this legal framework. And thirdly, a monitoring or arbitration commission must be included in the process. Since I have responsibilities as regards initiating this process, media and other communication facilities must be provided to me urgently in order for me to communicate directly to the entire public opinion of Turkey.

"I wish success to all candidates and democratic forces in the local elections. I also wish for peace, freedom and democracy for everyone in the New Year. I also send my special greetings to the Roboski and other families, to the sick prisoners, the women and young people, to all those in prison."

Öcalan said he felt profound sadness at the death of Nelson Mandela, adding:

“Mandela’s sensitivity towards the Kurdish people was reciprocated by the Kurds who had great respect and love for him. Nelson Mandela was a bright star who enlightened the peoples of Africa. We will ensure that this bright star will shine on the peoples of the Middle East."
(ANF, Dec 8, 2013)

KCK Declaration on Mandela's Death

Declaration of Kurdistan Democratic Communities’ Union (KCK):

We were deeply saddened to hear about the demise of the great democracy and freedom fighter and the friend of the Kurdish People, Nelson Mandela. We convey our heartfelt condolences to his family, peoples struggling against racism and colonialism, and particularly the people of South Africa. Nelson Mandela will always be remembered, his aspirations and his struggle will continue till the entire world is free.

Nelson Mandela is not only a milestone in the history-long struggle for freedom and democracy, but also an icon who has carried the struggle to a new stage, himself. He has not struggled only for the people of South Africa, but for freedom and democracy all over the world. He is an icon for the black people and for all Africa. The freedom and democracy struggle in Africa will go on, not falling behind the principles he has set. Real egalitarian and democracy struggle is already going on in South Africa.

Nelson Mandela proved what a principled struggler for freedom and democracy he was when he rejected the Ataturk Peace Award of Turkey. By giving this award Turkey had intended to disguise and, hence, run more easily its cultural genocide system on the Kurds. But Nelson Mandela rejected this award of a dirty and special war system, on the ground of the cultural genocide policies and practices against the Kurds. Consequently, he ran down Turkey’s intention to abuse the sacred notion of Peace for its dirty war. Therefore, the Kurds will always pay tribute to him.

The Kurds are the people who understand best Nelson Mandela’s struggle. The Kurdish People Leader’s 15 years of heavy solitary confinement on the Imrali Island has led to frequent Öcalan-Mandela comparisons. Of course, there are differences between Mandel’s struggle and the paradigmatic, philosophical, ideological and theoretical perspectives of Kurdistan struggle, set by Leader Ocalan. But they share their decisiveness and commitment to their cause as well as their insistence on going on with the struggle despite prison conditions. The Kurds have understood Mandel’s struggle very well and have regarded his struggle as a source of inspiration and a part of their struggle.

Mandela has proved that freedom cannot be achieved without paying its price. Kurds are marching to freedom and democratic life, paying the prices no other people in the world has ever paid. Raising their struggle and appreciating the prices they have paid, the Kurds will achieve a free and democratic life.
On the prison island of Imrali, Leader Abdullah Ocalan’s great struggle and ensuing values will further heighten the great freedom fighter Nelson Mandel’s aspiration for a free and democratic life and lead to the concomitant freedom of Ocalan and the Kurdish people.

THE CO-PRESIDENCY OF KCK EXECUTIVE COUNCIL

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Les Kurdes rendent hommage à Nelson Mandela

La mort de Nelson Mandela, annoncée le 5 décembre, a déclenché une vague d'émotion chez les Kurdes, comme partout sur la planète. "La mémoire de Nelson Mandela vivra dans la lutte du peuple Kurde" a déclaré le principal parti kurde BDP. Le leader du PKK Abdullah Ocalan affirmait en 2010 que le modèle de la démocratie sud africaine était une source d'inspiration pour le peuple Kurde.

Le héros de la lutte contre l'apartheid,  Nelson Mandela, est mort à l'âge de 95 ans à son domicile de Johannesburg. Les expériences sud africaines sont au cœur de la lutte du peuple kurdes depuis longtemps. On compare souvent la situation du leader kurde Abdullah Ocalan à celle de Nelson Mandela.

En 1992, Nelson Mandela avait refusé le prix Atatürk de la paix décerné par la Turquie en raison des violations des droits de l'homme qui ont été commises à cette époque. 

Fin 2009, une vaste campagne de signatures a été lancée à Cap Town pour la libération d'Ocalan. Des dizaines de milliers de signatures ont été collectées.

UNE LETTRE D'OCALAN A MANDELA

Aujourd'hui, le cas de Mandela est considéré comme la meilleur solution pour le succès du processus de paix visant à mettre fin à près de 30 ans de guerre.  Bloqué par l'approche du gouvernement qui cherche à gagner du temps jusqu'aux élections municipales de 2014,  le processus de paix a besoin des reformes sérieuses afin de passer à une nouvelle phase dans les négociations, soit des pourparlers profonds avec des résultats.

Pour passer à cette phase, M.Ocalan rappelle notamment l'expérience Sud-africaine qui a conduit à libération de Nelson Mandela. La phase de « pourparlers profonds » est interprétée comme une liberté partielle tout comme Mandela qui a été mis en résidence surveillée en décembre 1988.

Emprisonné sur l'Ile d'Imrali depuis 1999, le leader kurde avait envoyé en mars 2010 une lettre à Nelson Mandela. Il affirmait que le modèle de la démocratie sud africaine était une source d'inspiration pour le peuple Kurde.

Attirant l'attention sur son combat pour la résolution pacifique de la question kurde, Ocalan rappelait qu'il a été arrêté suite à une opération illégale menée par des forces internationales pour empêcher  ses efforts visant à aboutir à une paix digne et durable.

Présentant ses respects, son affection et ses amitiés à Mandela et à son peuple, il affirmait que son voyage vers l'Afrique avait pour objectif de partager les expériences très chers de Mandale, avant de rappeler son arrestation à Kenya en 1999 par un complot international. 

"Même si mon voyage, ma volonté et mes efforts pour vous rencontrer n'ont pas accompli, mes respects, mon affection et mes amitiés envers vous et le peuple de l'Afrique du Sud se poursuivent dans la prison de l'Ile d'Imrali.  J'ai une confiance totale dans le fait que vous vous suivez de près notre lutte pour la paix et une solution démocratique, et que vous contribuerez à la résolution pacifique et démocratique du problème kurde."

SA MEMOIRE VIVRA DANS LA LUTTE DU PEUPLE KURDE

Le principal parti kurde BDP, le Congrès pour une Société Démocratique (DTK), une plateforme d'associations et mouvements kurdes dont le principal parti kurde BDP en Turquie, ainsi que le Kongra Gel, le Congrès National du Kurdistan (KNK), et l'Initiative "Freedom for Abdullah Ocalan – Peace in Kurdistan" ont présenté leurs condoléances. 

"Ce que nous avons appris des leaders comme Mandela, c'est que la lutte et la résistance pour la liberté et contre la répression et la domination sont universelles" ont dit les co-présidents du BDP, Selahattin Demirtaş et Gultan Kişanak. 

Le DTK a de son coté ajouté que  "la mort de Mandela est une perte non seulement pour l'Afrique du Sud et tous les peuples opprimés, mais aussi pour le peuple kurde."

Le DTK a mis l'accent sur la position de leader sud-africain et sa lutte qui a libéré son peuple. "Mandela a été un exemple pour les peuples et les pays en situation similaire" a souligné le DTK.

"Le peuple kurde a toujours considéré Mandela comme un ami et a rappelé souvent son modèle pour une solution au problème kurde. Parce que, le peuple kurde a toujours comparé sa situation à celle du peuple de l'Afrique du Sud."
(Blog de Maxime Azadi avec ActuKurde.fr)

EUTCC Conference: Europe should act, not just express support

The 10th conference on Europe, Turkey and the Kurds, opened this afternoon at the European Parliament.

Opening the two days conference EUTCC (European Union Turkey Civic Commission) president Kariane Westrheim, said "it is not enough for the European Union to say we support the current process of talks. Facts should follow words. - she added - And one of these facts could be lifting the PKK from the terrorist organizations list"

The opening speeches reiterated how the Imralı peace process is an "historic opportunity" to put an end to the conflict.

Independent Kurdish MP Leyla Zana listed some of the necessary steps needed to facilitate the process of dialogue: "It is important that sick prisoners are released from jail - she said - It is also important to change the anti terrorism law and to take a more comprehensive step on the release of political prisoners. It is crucial - she added - that deadly events like the Roboski massacre are shed light on. And it is important to put in place the appropriate measures to end the ban on mother tongue".

Among the speakers to attend the Conference from Turkey are MP Ms. Gulten Kisanak, co-Chair, BDP, MP Mr. Sezgin Tanrıkulu, CHP MP for Istanbul, Mr. Hüseyin Yayman, Academic, Member of Wise People Commission, Turkey Mr. Dogu Ergil, Academic, Member of the Wise people Commission, Turkey Mr. Hasan Cemal, Journalist, MP Mr. Ahmet Türk, co-Chair of the DTK, Turkey.

The three main panels will be focusing on Reforming the State and Reconciling Society: Constitutional, political and social reforms in Turkey, Peace-building Initiatives and Imrali Peace Process: The role of the international community and the EU in promoting justice and democracy in Turkey, The Kurdish Democratic Project: Strategies and policies to bring peace to the Middle East.

BDP (Peace and Democracy Party) co-chair Gültan Kışanak put emphasis on Europe's role and responsibility for the resolution of the Kurdish question in Turkey.

Kışanak remarked that Europe had historical responsibilities regarding the problems and tragedies suffered by Kurds, and underlined that; "It is a requirement of this responsibility for Europe to play a positive part for the achievement of a solution".

Reminding of the resolution declaration of Kurdish people's leader Abdullah Öcalan, Kışanak said the first phase of the resolution process didn't witness the steps it required, and added that; "The second phase called for reforms, legal arrangements and constitutional changes but the government failed to make legal arrangements and to perform constitutional works in the so-called democratisation package it has recently unveiled". BDP co-chair pointed out that the withdrawal of guerrillas was suspended as a result of this fact, and has caused a critical deadlock for the three-phased process. Kışanak put emphasis on the importance of the continuation of the ceasefire and the talks with Öcalan, and underlined that the present deadlock could only be eliminated by giving weight to positive sides of the process and fulfilling other needs.

Kışanak said the third phase, the normalization process, became a subject of debate because of the government's statements, such as the general amnesty discussion the Prime Minister, Recep Tayyip Erdoğan, has recently initiated and led to further discussions in the society.

BDP co-chair underlined that the process faced the risk of failure unless necessary legal foundations are provided and the discussion goes beyond a single matter of debate.

"A solution to the Kurdish issue could only be achieved by initiating a process in which the Kurdish people and other identities in Turkey can attain their rights and freedoms. The centralist Turkish republic is a state which resorts to assimilation and unlawful methods and unrecognizes universal legal norms. If we are meant to talk about normalisation, it is the state that should go through this process first", Kışanak underlined.

BDP co-chair pointed out that for the continuation of the process, the Turkish state should expand the scope of the ongoing talks with Öcalan, provide the Kurdish leader with the opportunity to contact KCK (Kurdistan Communities Union) executives and take some urgent positive steps such as coming up with a solution to the ill prisoners issue that has become a human drama today.

Kürkçü: A third party is needed in the resolution process

At the first session of the 2nd day, peace initiatives, the İmralı peace process and the role of the international community and the EU in encouraging democracy and justice in Turkey were discussed. 

The HDP co-chair Ertuğrul Kürkçü, the General Secretary of the European Socialist Party Yonnec Polet, Green MEP Mark Demesmaeker, Hugh Pope of the International Crisis Group, Prof. David L. Phillips from the Human Rights Research Institute at Columbia University, Günter Seufert from the Institute for International and Security Affairs in Germany and journalist Günay Aslan were speakers at this session of the 10th conference on Europe, Turkey and the Kurds, which opened on Wednesday afternoon at the European Parliament.

The first speaker, Ertuğrul Kürkçü, explained the HDP, saying: “We have a symbiotic relationship with the Peace and Democracy Party and will be involved in joint struggle with it."

Kürkçü addressed the Kurdish question, saying: “The question we face today in Turkey is an internal issue. The international community can only play a complementary role. The dispute in Turkey has two aspects: the rights denied to all citizens, and, secondly, the collective rights denied to peoples who are not Turkish, first and foremost the Kurds."

Kürkçü emphasised that their aim was to achieve a democratic republic with rights and freedoms, adding that the conflict had harmed Turkey's economy, and that the new process initiated by Kurdish leader Abdullah Öcalan had created 'a brand new climate'."

Kürkçü continued, saying: "We must realise that this process cannot continue without the positive contributions of the international community. A third party is needed," adding: "It is also essential as regards a solution in Turkey that the international community adopt a pro-freedom stance on developments in the other parts of Kurdistan."

It is necessary to warn Turkey over Al Qaeda

Kürkçü told the USA to stop suggesting and supporting Turkey regarding the murder of PKK leaders. Recalling the murders in Paris, Kürkçü called on the international community to restrict the activities of their intelligence organisations. Kürkçü also called for a strong warning to be given to Turkey for its military threats towards Rojava and its support of Al Qaeda groups, adding: "It is our right to expect the international community to lend its support to the founding of a democratic Syria incorporating autonomy of peoples." "Turkey should be presented with successful examples in order for the talks in İmralı to become proper negotiations," he said.

“The Turkish government must ensure its parliament involves all sections of society in a joint peace project to achieve a result," adding: "it is the duty of the international community to support whoever is in favour of peace."


Aydar: Many things happened since the last EU conference

Speaking at the 10th Conference on Europe, Turkey and the Kurds, at the European Parliament, Zübeyir Aydar, Member of the Executive Board of Kurdistan National Congress, remembered that "a year ago, when the 9th conference commenced right here, there was at that time no conditions for any sort of dialog. On that day, in my speech, I stated that 'if here is was an opportunity for negotiations, the Kurds will respond in a positive light'. This is what happened. 22 days after the 9th conference, Turkish prime minter Mr Tayip Erdogan publicly confirmed that he had been meeting with Mr Abdullah Ocalan".

A week after this public statement, two BDP MP's attended to meet with Mr Ocalan and the dialog process started. "The views of Mr Ocalan - said Aydar - was communicated to various bodies of the movement and Mr Ocalan's Democratic Resolutions messages were later publicly shared with millions at the Newroz celebrations in Amed".

Aydar then repeated the proposed resolution by Ocalan which is articulated in three stages:

1. Both sides declare cease fire, and take steps which will create mutual trust. The parliment to become involved in this process and there to be commissions and mechanisms formulated to make process easier. Guerilla forces to retreat from conflict zones.

2. Laws and legislations which create the Kurdish problem to be reviewed and changed which pave way to a resolution

3. Imprisoned political prisoners to be freed, those in the mountains to come down, those who are in exile to return and for those who want to take part in politics to be given the opportunity to do. This last stage is the normalization stage.

According to the timetable for these stages, Aydar reminded that "the first stage was to be completed by June, and second phase completed by Spring 2013. So by now both phases should have been completed and by which time we would be on third stage. Unfortunately - he added - due to non-compliance of the proposed phases by the Turkish government, this has not been possible. Instead there were already blockages in the first stage. In accordance with the spirit of the proposed resolution, it was hoped that the parliment would propose decisions which would embrace these proposals. However this did not happen. There was legal changes which would enable Guerilla's to leave the conflict zones, but unfortunately there were no laws or acts passed".

Aydar underlined that "It was proposed that, in the parliament, there would be two commissions formulated; one observing the peace process and developments and the other 'truth and justice' commission. There was a commission which was formulated way later then dates envisaged which did not fulfill either of the purpose of either commission proposed. A commission would be formulated of group of intellectuals, independent and connected to the parliment, who would oversee the process and provide a report to the parliment. However a group was formed which was connected to the government".

This commission met with various sects of society and prepared a report. "However - recalled Aydar - the government the recommendations on board. In order to show some commitment to the process and create a trust among society, it was hoped that the politicians imprisoned would be set free, but not even sick political prisoners were released".

Instead, in the last months there is an increase of arrests. To add to this, Aydar pointed out "the ways in which the government came to perceive the Gezi Parki movement in Turkey as a 'conspiracy' and their anti-democratic approach to this, indicated a dangerous mentality. In order for the process to progress more comfortably and effectively, there was no changes in Mr Ocalan's current situation".

Aydar listed what Kurds think is required to enhance the process. "The Kurdish side - he said - uphold Mr Ocalan's Newroz declaration. In order for the process to move forward in a progressive way Kurdish side demand the following:

1. Thus far the process commenced via a dialog. However this cannot go ahead one sided. Just like there are laws for wars, there needs to be laws created to pave the way to peace. For this to happen the parliament needs to create a legal base for this to happen.

2. In order for Ocalan to contribute to peace process, his health, freedom and safety conditions to be adressed.

3. Thus far the process reached blockages and did not progress as planned. Therefore in order to ensure that conditions set and timetable are adhered to, there needs to be a third observer commission formed to follow this process.

4. Turkey to stop attacks on the Kurds in Syria and not to support groups who are persecuting Kurds in Syria.

(ANF, 4-5 Dec 2013)

EUTCC sent letter to Öcalan and Erdoğan

The EUTCC (European Union Turkey Civic Commission) has sent a letter to Kurdish people's leader Abdullah Öcalan and Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan, asking them to send a message for the 10th International Kurdish Conference.

Turkey, the Kurds and the Imrali Peace Process: An Historic Opportunity. This is the title of the 10th conference on EU, Turkey and Kurds which will be held at the European Parliament in Brussels on 4 and 5 December, and will be the occasion to talk about the state of the current process in Turkey towards a peaceful solution of the Kurdish question.

The letter, reportedly sent to Öcalan and Erdoğan by EUTCC chair Kariane Westrheim and EUTCC secretary general Michael Gunter, saluted the İmralı talks and voiced concerns over the deadlock it is currently facing.

The letter underlined that Turkey's participation in the EU would also contribute to the achievement of a permanent solution to the Kurdish question, and that the Kurdish question could only be resolved through mutual dialogue.

Noting that the course of the peace process depended on Öcalan and Erdoğan, EUTCC put emphasis on the importance of building peace in order for a solution to the problems of Turkey's peoples and further democracy in the country.

The letter ended with a call to Öcalan and Erdoğan to send a message to the International Kurdish Conference about the current state of affairs in the ongoing talks and negotiations in search of a democratic and peaceful solution to the Kurdish question.

Among the speakers to attend the Conference from Turkey are MP Ms. Leyla Zana, MP Ms. Gulten Kisanak, co-Chair, BDP, MP Mr. Sezgin Tanrıkulu, CHP MP for Istanbul, Mr. Hüseyin Yayman, Academic, Member of Wise People Commission, Turkey Mr. Dogu Ergil, Academic, Member of the Wise people Commission, Turkey Mr. Hasan Cemal, Journalist, MP Mr. Ahmet Türk, co-Chair of the DTK, Turkey.

The three main panels will be focusing on Reforming the State and Reconciling Society: Constitutional, political and social reforms in Turkey, Peace-building Initiatives and Imrali Peace Process: The role of the international community and the EU in promoting justice and democracy in Turkey, The Kurdish Democratic Project: Strategies and policies to bring peace to the Middle East.

Salih Muslim, president of the PYD will also be speaking about the revolution in Rojava.
(ANF, Dec 3, 2013)

(Information about the conference's programme: http://www.info-turk.be/423.htm#Brussels)

PKK says war only option if settlement process fails

The chief commander of the terrorist Kurdistan Workers’ Party (PKK) has accused the Justice and Development Party (AK Party) government of slowing down the settlement process aimed at ending the decades-old Kurdish dispute and armed conflict, saying that if the AK Party fails to take a substantial step to accelerate the process by next spring, war remains the only option for the militant group.

Speaking to a local news portal, Yüksekova Haber, on Tuesday, chief PKK commander Cemil Bayık has offered a sober assessment of the recent state of the stalled settlement process, signaling that the militant group may again appeal to arms if its demands are not addressed.

Bayık said the peace process is heading off course due to delaying tactics and maneuvers employed by the AK Party, which the PKK chief says has focused on the upcoming local and general elections in the course of the next two years and is avoiding any risky adventure on delicate issues, including the settlement process.

The PKK chief spoke on a critical visit by Kurdistan Regional Government (KRG) President Massoud Barzani to the southeastern Turkish city of Diyarbakır for a meeting with Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan last month, asserting that the symbolic and historic event should not be an object of political exploitation by the ruling AK Party.

He accused the AK Party government of using the event to win political points by exploiting the internal squabbles among regional Kurdish fractions.

The KRG president met with Erdoğan in Diyarbakır in the historic meeting, an event that cemented ties between Turkey and the Kurdish region of northern Iraq and also highlighted Barzani’s possible role in the settlement process.

While Barzani’s presence was interpreted as a milestone in relations between the regional government and Turkey, his visit also drew some form of criticism from the pro-Kurdish Peace and Democracy Party (BDP) deputies who are uneasy with the good rapport between the KRG and the AK Party.

Bayık called on the KDP to clarify its position regarding the political developments in northern Syria, where Kurdish groups hold sway after intense battles against the radical opposition groups for control of the region.

Bayık raised PKK concerns over a possible consensus and cooperation between the Turkish government and the Barzani administration against the Democratic Union Party (PYD), a political offshoot of the PKK in northern Syria, warning the KRG about intra-fighting between Kurds.

According to Bayık, Turkey supports al-Qaeda-linked groups in their bid to root out Kurdish political groups from Rojava (northern Syria), a move that he notes clearly illustrates where the Turkish government stands with regard to the political future of northern Syria.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 3, 2013)

Le PYD veut un Kurdistan autonome dans une Syrie fédérale

Le Parti de l'Union démocratique (PYD), principal groupe armé kurde, veut créer un Kurdistan autonome dans le cadre d'une Syrie fédérale, et une commission prépare une Constitution pour cette région, a déclaré dimanche à l'AFP à Marseille son responsable.

"La région du Kurdistan (syrien) sera divisée en trois provinces autonomes : celle de Kobani (Ain al-Arab en arabe, dans le centre), celle d'Efrine (dans l'ouest) et celle de Qamishli (dans l'est). Le but n'est pas de faire sécession, mais les Kurdes demandent un système fédéral en Syrie", a indiqué Salih Muslim, actuellement en Europe pour participer fin janvier à la conférence Genève-2 sur l'avenir de la Syrie.

L'entretien, qui a eu lieu à Marseille, s'est fait en kurde et a été traduit en français par des représentants kurdes de cette ville du sud-est de la France.

Le 12 novembre, des formations kurdes du nord-est de la Syrie ont annoncé l'établissement d'une administration autonome de transition après avoir enregistré plusieurs avancées sur le terrain face aux groupes jihadistes.

"Il ne s'agit pas de la création d'un gouvernement autonome. Toutefois, 19 représentants ont été désignés en juillet avec pour tâche de préparer une Constitution, une loi électorale et de définir les modalités selon lesquelles la région sera dirigée. Cette commission a terminé son travail et une date sera prochainement fixée pour des élections", a ajouté Salih Muslim, précisant que toutes les composantes de la population de la région participaient au processus.

"Lorsque nous avons pourchassé les forces du régime, nous avons dû faire face aux attaques des jihadistes, soutenus et envoyés par l'État turc. Les combats avec les jihadistes ont commencé en novembre 2012 et se poursuivent au moment où je vous parle", a-t-il ajouté.

Les Kurdes représentent 15% de la population syrienne et se trouvent le long de la frontière avec la Turquie dans le nord et l'est de la Syrie.

Dans un conflit où l'opposition est de plus en plus atomisée, ils défendent avant tout leur territoire, d'où l'armée s'est retirée et où ils souhaitent instaurer une zone autonome à l'instar des Kurdes d'Irak.

Les groupes jihadistes combattent pour leur part à la fois le régime syrien, les autres rebelles et les Kurdes afin d'imposer leur pouvoir sur tout le nord et l'est et d'assurer la liaison avec l'Irak, où ils comptent sur une réserve de combattants aguerris.

"Nous avons été aidés par notre peuple, les Kurdes irakiens, le président irakien (le Kurde Jalal Talabani) et par le PKK", a confié dimanche le dirigeant du PYD, considéré comme proche du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie).

Il a fermement démenti vouloir chasser les populations arabes de la région qu'il convoite. "Autour de nous, il y a trois sortes d'Arabes : il y a ceux avec lesquels nous avons toujours vécu et avec lesquels nous combattons côte à côte. Nous défendons la fraternité entre les peuples", a-t-il affirmé.

"Il y a ceux qui n'ont pas leur place, les Arabes qui viennent de l'extérieur, d'autres pays ou de la région, les jihadistes qui ont brûlé nos maisons et qui ont décapité des Kurdes", a poursuivi Salih Muslim.

"Enfin, il y a les Arabes installés au Kurdistan de force par Hafez al-Assad à partir de 1974 en vue d'arabiser la région. Ce sont des victimes de déplacements de populations. Nous préconisons une solution pacifique pour ces populations : que ceux qui peuvent retourner sur leur terre d'origine le fassent et que les autres puissent vivre en paix avec les Kurdes", a-t-il encore dit.
(AFP, 1 décembre 2013)

Minorités / Minorities


Pressure on Armenian soldier’s murder witness

An eyewitness to the murder of a soldier of Armenian origin who was killed while performing his military service in 2011 has admitted that he altered his testimony under pressure from a relative of the suspected murderer.

Eyewitness Halil Ekşi had first said that suspected murderer Kıvanç Ağaoğlu shot soldier Sevag Şahin Balıkçı, but later claimed not to know how Balıkçı was killed. He now says that he was forced to change his witness testimony after being threatened by Ağaoğlu’s relative, Bülent Kaya.

Armenian-Turkish soldier Balıkçı was shot in a gendarmerie station in Batman province by another soldier, Kıvanç Ağaoğlu, who was stationed at the same post and also performing his military service.

Ekşi had confirmed that suspect Ağaoğlu had pointed his weapon at Sevag in his first testimony, but then claimed the incident was just an accident at a later hearing.

While the trial of suspect Kıvanç Ağaoğlu is continuing on charges of murder, Ekşi and Kaya are now also facing lawsuits on charges of “false statements” and “instigation of false statements” respectively.

Ekşi admitted providing testimony in the first hearing of the lawsuit that took place on Dec. 19.

He said Kaya called him repeatedly after he completed his military service and returned to the Aegean province of Aydın, where he resides, asking him to change his statement.

“Later on this man [Kaya] came to Aydın. He talked to someone on the phone and wrote down the parts of my testimony that needed to be changed. After being pressured into doing so, we rearranged the respective parts of my testimony,” Ekşi said.
(hurriyetdailynews.com, Dec 21, 2013)

Déclaration contre la négation du génocide des Arméniens

Huffington Post, 20 décembre 2013

Les personnalités et associations signataires expriment leur plus vive inquiétude et leur indignation suite à l'Arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme publié le 17 décembre 2013 dans l'affaire Doğu Perinçek contre la Suisse. Cet Arrêt stipule non seulement que nier le génocide arménien n'est pas un délit, mais il va au-delà, en mettant en doute un "consensus général sur des événements tels que ceux qui sont ici en cause", à savoir le génocide arménien.
 
Par cette décision, la Cour européenne des droits de l'homme estime que nier le génocide arménien est l'un des droits humains fondamentaux. Pire, elle se fait le vecteur de la négation du génocide arménien perpétré en 1915 dans l'Empire ottoman, en bafouant la mémoire des victimes et les droits de leurs descendants.
 
La décision de la Cour, qui s'inscrit en droite ligne de la politique négationniste de l'Etat turc, est un signe d'encouragement adressé aux négationnistes du génocide arménien, qu'elle conforte dans leurs discours de haine et leur racisme anti-arménien.
 
La liste des signataires :
 
-       Séta Papazian, Présidente du Collectif VAN (Vigilance Arménienne contre le Négationnisme)
-       Cindy Leoni, Présidente de SOS Racisme 
-       Albert Herszkowicz, Président de Memorial 98
-       UEJF (Union des Etudiants Juifs de France)
-       Jacky Mamou, Président du CUD (Collectif Urgence Darfour)
-       Alain Gauthier, Président du CPCR (Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda)
-       Alain Jakubowicz, Président de la LICRA (Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme)
-       Bernadette Hétier, co-présidente du MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples)
-       Paul-Max Morin, Directeur exécutif de l'EGAM (European Grassroots Antiracist Movement).

Lire la suite sur le site du Huffington Post : Ensemble, contre la négation du génocide des Arméniens
 

CEDH/Génocide arménien : l’opinion dissidente de deux juges

Info Collectif VAN - www.collectifvan.org ,
18-12-2013 - Sept juges de la Cour Européenne des Droits de l’Homme se sont exprimés dans le cadre de l’Affaire Perinçek vs Suisse. Guido Raimondi (Italie), Peer Lorenzen (Danemark), Dragoljub Popović (Serbie), András Sajó (Hongrie), Nebojša Vučinić (Montenegro), Paulo Pinto de Albuquerque (Portugal) et Helen Keller (Suisse). Ils ont, par cinq voix contre deux, voté en faveur de la demande du requérant Doğu Perinçek, un négationniste notoire, admirateur de Talaat Pacha, le « Hitler » turc. L’Arrêt – inqualifiable ! - de la CEDH est détaillé sur 55 pages dans un document de 82 pages au total, 27 pages étant consacrées – en fin de dossier – aux opinions de quatre des juges. Celles conjointes du Président Guido Raimondi (Italie) et de András Sajó (Hongrie) ; et celles « en partie dissidentes » des juges Nebojša Vučinić (Montenegro) et Paulo Pinto de Albuquerque (Portugal). C’est cette opinion dissidente que le Collectif VAN reproduit ici, d’une part pour saluer le courage de ces deux juges qui – en se démarquant des opinions convenues de leurs collègues - ont « osé » défier l’Etat turc (toute reconnaissance du génocide arménien et de la négation dont il fait l’objet est en effet considérée à Ankara comme un crime de lèse-majesté) et d’autre part pour mettre en valeur leur analyse documentée qui servira sans nul doute de future base de travail aux juristes soucieux de combattre un négationnisme insupportable, adoubé désormais par la plus haute juridiction européenne.

Opinions dissidentes des juges Nebojša Vučinić et Paulo Pinto de Albuquerque

(Traduction)

1. L’affaire Perincek soulève deux questions juridiques fondamentales que la Cour européenne des droits de l’homme (la Cour) n’a jamais traitées : la reconnaissance internationale du génocide des Arméniens et l’incrimination de la négation de ce génocide. Tout en étant convaincus que des questions d’une telle ampleur requièrent un arrêt de la Grande Chambre, nous voudrions les examiner de manière aussi approfondie qu’il est possible de le faire dans les limites étroites de la présente opinion. Bien que nous doutions grandement de la recevabilité du grief du requérant au regard de l’article 17 de la Convention européenne des droits de l’homme (la Convention), nous avons finalement accepté de l’examiner au fond afin de considérer tous les arguments juridiques avancés par l’intéressé sur le terrain de l’article 10 de la Convention. Nous ne voulons pas, en effet, éviter de nous pencher sur des questions juridiques épineuses au prétexte que les déclarations litigieuses sont en elles-mêmes contraires aux valeurs qui sous-tendent la Convention, comme celles considérées en l’espèce semblent l’être prima facie. Quoi qu’il en soit, après mûre réflexion, nous sommes parvenus à la conclusion qu’il n’y avait pas eu violation de l’article 10 dans cette affaire. Nous sommes d’accord en revanche pour dire qu’il n’est pas nécessaire d’examiner séparément le grief tiré de l’article 7.

Lire la suite dans les Infos Collectif VAN en page d'accueil:

CEDH/Génocide arménien : l’opinion dissidente de deux juges

Notes de bas de page disponibles ICI
 

Nier le génocide arménien ne peut pas être un délit, estime la CEDH

Poursuivre en justice une personne et la condamner parce qu'elle a nié le génocide arménien de 1915 est une atteinte à la liberté d'expression, a tranché mardi la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), donnant raison à un Turc condamné en Suisse.

"Le libre exercice du droit de débattre ouvertement de questions sensibles et susceptibles de déplaire est l'un des aspects fondamentaux de la liberté d'expression", ont rappelé les juges de Strasbourg, qui en conséquence ont condamné Berne pour avoir violé la liberté d'expression du requérant.

Cet arrêt n'est pas définitif. Les autorités helvétiques ont trois mois pour le contester en demandant un nouvel examen de cette affaire, ce que la CEDH n'est toutefois pas tenue de leur accorder.

La Cour avait été saisie par le président du Parti des travailleurs turcs, Dogu Perinçek, une petite formation de gauche. L'intéressé avait été condamné à une amende par la justice suisse, en 2007, pour avoir, "animé par des mobiles racistes, nié le génocide arménien à trois reprises, lors de conférences tenues en Suisse en 2005".

Dogu Perinçek avait qualifié le génocide arménien de "mensonge international" et avait nié, à propos des massacres et déportations ayant entraîné la mort de centaines de milliers d'Arméniens en 1915, la volonté génocidaire de l'Empire ottoman.

Un tribunal de Lausanne avait considéré que les déclarations de Dogu Perinçek n'étaient pas motivées par la volonté de susciter un débat historique.

De leur côté, les juges européens ont souligné mardi qu'il ne leur appartenait pas de se prononcer sur la réalité des massacres subis par les Arméniens en 1915, ni sur l'opportunité de qualifier ces faits de "génocide".

Ils ont cependant observé que l'emploi du terme "génocide" pour évoquer ces événements ne faisait pas consensus. En outre le requérant, "qui n'a jamais contesté les massacres et les déportations pendant les années en cause", "n'a pas exprimé de mépris à l'égard des victimes", ont-ils noté.

Dès lors, M. Perinçek "n'a pas usurpé son droit de débattre ouvertement des questions, même sensibles et susceptibles de déplaire", ont estimé les juges européens.

La Cour précise par ailleurs qu'il faut "distinguer clairement cette affaire de celles qui portent sur la négation des crimes de l'Holocauste" commis par le régime nazi, "des faits historiques, parfois très concrets, comme l'existence des chambres à gaz", et qui par ailleurs "avaient été jugés clairement établis par une juridiction internationale".
(AFP, 17 décembre 2013)

For Armenia, Davutoğlu’s Visit to Armenia a “PR Show”

Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoğlu visited Armenia on December 12 in what Ankara has portrayed as an attempt to jump-start a stalled rapprochement process. But many in Yerevan perceived the trip as designed to counter Armenia’s efforts to win worldwide recognition of the 1915 Ottoman-era mass slaughter of Armenians as genocide.

Davutoğlu’s was the first senior Turkish official to travel to Armenia since the 2009 signings of a framework agreement on reconciliation. Neither the Turkish nor the Armenian parliament has ratified the protocols. Both sides blame the other for the failure of the reconciliation bid.

After years of inactivity, the topic recently reappeared on Turkey’s diplomatic agenda. Davutoğlu said a desire to promote peace in the South Caucasus motivated him to attend a Yerevan gathering of foreign ministers from the Organization of the Black Sea Economic Cooperation (BSEC).

In comments to reporters, Armenian Foreign Minister Eduard Nalbandian said bilateral ties can be normalized only “without any preconditions” – a reference to Ankara’s previous demands that Armenia return occupied territories around Nagorno-Karabakh to Azerbaijan. The two foreign ministers held a bilateral meeting on December 12 on the sidelines of the BSEC gathering.

In advance of any official statement about the bilateral discussions, Armenian analysts tended to voice pessimism about the visit, asserting that Davutoğlu’s “intentions are not sincere.”

“Turkey is currently doing its best to throw dust in the eyes of the international community, to make things look like there’s some certain progress in the Armenian-Turkish rapprochement process, in order to use it as a tool to neutralize the genocide-recognition process prior to 2015,” alleged political analyst Ara Papian, director of the Modus Vivendi Center, a local think-tank mostly focusing on Armenian-Turkish relations.

Papian, who served as Armenia’s ambassador to Canada before “football diplomacy” with Turkey began in 2008, cited diplomatic friends who, he said, cautioned against genocide-recognition as long as the reconciliation process hung in the balance. “Now, Davutoğlu is trying to refresh that impression,” Papian claimed.

Hovhannes Sahakian, an MP for the ruling Republican Party of Armenia, expressed the belief that if Turkey was sincere about restarting the rapprochement process, “relevant messages” would have been sent prior to Davutoğlu’s visit.

In recent months, the Armenian government’s position on rapprochement has appeared to sharpen. For example, this past July, for the first time, a senior government official, then General Prosecutor Aghvan Hovsepian, demanded that Turkey pay both material compensation to the heirs of victims of the slaughter and that Armenia itself “get back” sections of border territory that make up part of eastern Turkey. The Turkish Foreign Ministry rebuffed both ideas.

As a reminder of the political pressures that the Armenian government is operating under, hundreds of young nationalists, holding posters demanding “Recognition” and chanting “Shame!,” gathered in the morning outside Yerevan’s Marriott Hotel, which hosted the BSEC summit, to protest Davutoğlu’s presence at the meeting.

Davutoğlu, together with Armenian Foreign Minister Nalbandian and a bevy of bodyguards, is believed to have entered the hotel through a back door.
(EurasiaNet's Weekly, Gayane Abrahamyan, December 12, 2013)

Davutoglu déplore des déportations d'Arméniens "inhumaines" en 1915

Les déportations d'Arméniens sous l'empire ottoman étaient "inhumaines", a estimé le ministre turc des Affaires étrangères lors d'une visite jeudi à Erevan, exhortant à établir une "juste mémoire" de ces faits que son pays refuse de reconnaître comme un génocide.

"Je considère que cette vague de déportation sous les Ittihatçi (Jeunes Turcs) était absolument une erreur. Ce qu'ils ont fait était une erreur et un acte inhumain", a dit aux journalistes de son pays qui l'accompagnaient M. Davutoglu, cité vendredi par la presse.

Le chef de la diplomatie turque a participé à Erevan à une réunion de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire (OCEMN), sa première visite en Arménie depuis l'échec en 2009 des efforts de normalisation entre les deux pays.

La communauté arménienne de la Turquie ottomane a été victime de massacres et de déportations de masses entre 1915 et 1917. L'Arménie et nombre d'historiens ou de Parlements étrangers évaluent à 1,5 million le nombre de victimes et qualifient ces événements de génocide.

Même s'il a adopté une approche plus conciliante que ses prédécesseurs, le gouvernement islamo-conservateur au pouvoir en Turquie depuis 2002 continue de récuser catégoriquement ce terme.

"Nous n'approuvons en aucun cas les déportations" d'Arméniens, a souligné jeudi M. Davutoglu, appelant la partie arménienne à faire preuve de souplesse politique pour avancer dans la voie de la réconciliation.

A l'issue d'un entretien bilatéral avec son homologue arménien Edouard Nalbandian en marge de la réunion de l'OCEMN, M. Davutoglu a plaidé publiquement pour une réconciliation entre les deux pays sur la base d'une "juste mémoire".

De son côté, M. Nalbandian a répété jeudi que "les relations arméno-turques doivent être normalisées sans conditions".

"Les tentatives de la Turquie pour lier cette question à d'autres ou encore de fixer d'autres conditions sont vaines et dépourvues de toute justification", a-t-il ajouté devant la presse.

La Turquie et l'Arménie ont signé en 2009 des accords de réconciliation mais leur tentative de rapprochement, appuyée par les Etats-Unis, a échoué en l'espace de six mois, chacune des deux parties accusant l'autre de chercher à réécrire les textes et à poser de nouvelles conditions. Aucun des deux Parlements n'a entériné ces accords.

Ankara et Erevan s'opposent aussi sur l'avenir du Nagorny Karabakh, une enclave à majorité arménienne au coeur de l'Azerbaïdjan. Ankara soutient Bakou dans cette dispute territoriale, à l'origine d'un conflit sanglant entre les deux pays au début des années 1990, et a fermé sa frontière avec l'Arménie depuis 1993.
(AFP, 13 décembre 2013)

Turkish history body ‘profiling’ scholars working on Armenian issue

The Turkish Historical Society (TTK) has been “profiling” scholars and students working on the Armenian issue, weekly Agos has reported.

According to the report, the TTK demanded the names, contact information and area of study of PhD and master’s degree students from the Higher Education Board (YÖK).

TTK chief Metin Hülagü denied that the body had been “profiling” scholars, but admitted that they gathered information on academic work.

“This fabricated story is an urban legend. They don’t use the real meaning of ‘profiling.’ As the TTK we never profile, we are an academic institution. Profiling is a hot topic these days and somebody wants us to be a part of it,” Hülagü told the Hürriyet Daily News.

“As the TTK, we carry out these works in cooperation with universities and we release some researchers’ books,” he said, adding that the work of his society was to focus on all kinds of subjects, including the Armenian issue.

However, two academics, who spoke to the Daily News on condition of anonymity, said they were not surprised that their information had been sought by official bodies, but added that the TTK’s involvement was surprising.

“As university researchers, we already knew that YÖK was doing profiling about those of us who were doing research on the Armenian issue, but we are really surprised to hear that TTK was also involved,” said one Turkish historian.

He added that in recent years many young Turkish historians had been conducting research on the Armenian issue, but had concerns about their future career in Turkey because of their chosen research topic.

“The young generation of Turkish historians wants to break the ‘Armenian taboo’ [in Turkey],” he said, urging Turkey to face “the reality” and leave behind “100 years of denial politics.”

Another historian, a 35-year-old currently completing his doctorate degree in the Netherlands, said he had moved out of Turkey because of such concerns.

“I couldn’t continue researching in an atmosphere like that,” he said.
(hurriyetdailynews.com, Dec 13, 2013)

Nişanyan to be jailed after losing appeal in illegal construction trial

The Supreme Court of Appeals on Dec. 12 approved the two-year jail sentence given to the Turkish-Armenian writer and linguist Sevan Nişanyan, over charges related to an illegal construction in İzmir’s Şirince village, where he lives.
 
Nişanyan also faces a 13.5-month prison sentence, pending appeal, after being sentenced last May by an Istanbul court for alleged blasphemy in a blog post supporting the controversial anti-Islam film “The Innocence of Muslims.”
 
The writer will be sent to jail next week, but accused the court of issuing a “politically-motivated” verdict.
 
In a country littered with illegal constructions, Nişanyan said the court ruling on Dec. 12 was punishment for his outspoken views about restrictions on freedom of expression in Turkey.
 
"It is politically motivated because in this community, those who try to be an individuals and stand firm on their ideas have always been punished," he told Agence France-Presse.
 
The 56-year old is one of the leading linguists of Turkey, and he helped turned the village of Şirince into a booming holiday spot after he bought several ruined Greek houses and turned them into hotels. Thousands of people from around the world flocked to Şirince in December 2012, believing the village - where many Christians say the Virgin Mary ascended to heaven - would be spared from the predicted Mayan doomsday.
 
Nişanyan’s conviction over his September 2012 blog post defending the anti-Islam film that ridiculed the Prophet Muhammad had sparked outrage among right groups.
 
"Mocking an Arab leader who centuries ago claimed to have contacted God and made political, financial and sexual benefits out of this is not a crime of hatred. It is an almost kindergarten-level test of what is called freedom of expression," Nişanyan had written. "
 
His words touched a nerve in the country and he received hundreds of death threats after the court decision.
 
On May 22, the day of the sentencing, Nişanyan retweeted his blog post on Twitter, writing: “Let’s share the article that was sentenced to 13-and-a-half months at the Istanbul 10th Criminal Court for insulting religious blah-blah.”
 
Nişayan's blasphemy sentence cannot be converted to a financial penalty because of a previous conviction.
(hurriyetdailynews.com, Dec 13, 2013)

Zarakolu in Armenia after the publication of a book about 1915 Genocide

The Turkish-language version of Verzhine Svazlian’s book, Armenian Genocide: Testimonies of Eye-Witness Survivors, has been published by Belge publishing house, headed by Ragip Zarakolu. The Turkish publisher was in Yerevan Tuesday to participate in the book’s Turkish-language release.

The Armenian and English publications of the book were released earlier. The book includes at least 700 testimonies of eye-witness survivors and historic songs.

Starting in 1955, Verzhine Svazlian has been writing down, recording and publishing the testimonies of genocide survivors from Armenia and the diaspora from more than 150 settlements of historic Armenia. She has dedicated 55 years to save the tragic and heroic excerpts in the history of the Armenian people.

Zarakolu was the first to decide to break the wall of denial in Turkey. He founded his own Begle publishing house in Istanbul in 1976, where he published a number of books on the harassment against national minorities in Turkey, as well as the Armenian Genocide.

Zarakolu has often been persecuted in Turkey for his activity, but it has not prevented him from publishing Verzhine Svazlian’s book. Asked whether he’s not afraid to return to Turkey, the publisher said: “I cannot go against my conscience. At the same time I don’t think the Turkish authorities will launch a criminal case against me this time. Experience has shown that these attempts never succeed.”

“Verzhine Svazlian’s name is known to many in Turkey as a ‘pedestal of irrefutable truth.’ This book could become the statue standing on that pedestal. In Turkey the ice is starting to melt and the number of people seeking truth is increasing,” Ragip Zarakolu said.

Director of the Oriental Studies Institute Ruben Safrastyan is confident that Verzhine Svazlian’s book will have a great influence on Turkish society.  (ArmRadio, ALISA GEVORGYAN, Dec 10, 2013)

Davutoglu Greeted by Protesters Upon Arrival in Armenia

Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu was greeted by protesters in front of the Armenia Marriot Hotel on Thursday and was forced to enter from the back entrance of the hotel to attend the Black Sea Economic Cooperation Organization’s summit, on the sidelines of which he met with Armenia’s Foreign Minister Eduard Nalbandian.

The protest, organized by the Armenian Revolutionary Federation Nigol Aghbalian Student Organization, attracted a diverse group of Yerevan residents. The protesters sang patriotic songs and shouted slogans urging Turkey to recognize the Armenian Genocide and to make reparations for the crime.

Artur Ghazarian, a member of the ARF’s Yerevan office said Davutoglu’s visit to Armenia was an opportunity to remind Turkey “of our claims—recognition, condemnation and reparations.”

“Turkey proved yet again that it is scared to face its own history; it’s afraid to look into the eyes of the heirs of Armenian Genocide survivors,” said Gerasim Vardanyan, chairman of the ARF Nigol Aghbalian Student Organization.

“By this action the [youth and student] organizations express their protest saying STOP genocide, STOP denialism, STOP falsification of history, and STOP injustice,” said an action-alert by the ARF Student Organization.

Davutoglu and Nalbandian meet

On the sidelines of the BSCE Summit, Davutoglu and Nalbandian met for an hour. Neither issued a statement after the meeting, but Davutoglu held a press conference with the Turkish media that is in Armenia to cover the visit.

Following the BSEC Summit, Nalbandian told reporters that Armenia’s position vis-à-vis relations with Turkey had not changed.

“The position of Armenia and the international community is clear: the normalization of the Armenian-Turkish relations should take place without preconditions. Therefore the attempts of the Turkish side to link this to other issues, to set preconditions is senseless and vain,” said Nalbandian.

Speaking to the Turkish press after his meeting with Nalbandian, Davutoglu denied earlier Turkish press reports suggesting that Turkey would open the border with Armenia if Armenia “cedes” two of the so-called “occupied regions”—territories liberated by Karabakh forces.

Davutoglu told the Turkish press corps that the meeting with Nalbandian emphasized “open and sincere discussion of the historical past of the Armenian and Turkish people.”

“It was a sincere meeting. It is not possible to move forward without meeting, speaking and discussing the current issues,” Davutoglu told reporters, adding that finding a lasting solution to the current problems in Caucasus, economically developing the region, the necessity for Armenia to join the regional economic organizations were also discussed. (asbarez.com, Dec 12, 2013)

Armenia urges Turkey to recognize 'genocide' ahead of FM's visit

On the eve of Foreign Minister Ahmet Davutoğlu's visit to Yerevan, Armenian Deputy Foreign Minister Shavarsh Kocharyan said on Sunday that Davutoğlu should visit the Armenian Genocide Memorial in Yerevan instead of making provocative statements, adding that Turkey could also open its closed border with Armenia if it wants to improve relations between the two countries.

According to Armenia's Armenpress news agency, Kocharyan commented on Davutoğlu's visit to Yerevan, where the foreign minister will attend an Organization of the Black Sea Economic Cooperation (BSEC) conference, saying that Davutoğlu should visit the genocide memorial to commemorate the victims of a crime.

He also stated that Turkey can contribute to the normalization of relations with Armenia by ratifying and carrying out the Armenian-Turkish Protocols that were signed in 2009.

“If Turkey wishes to speed up the establishment of civilized relations between the countries of the region, it must recognize the Armenian Genocide perpetrated by the Ottoman Empire and open the Armenian-Turkish border, which it closed,” Armenpress quoted Kocharyan as saying.

Diplomatic sources have responded to a report claiming that Foreign Minister Davutoğlu will go to Yerevan with a proposal about Azerbaijan's occupied territories and the opening of the Turkish-Armenian border, saying that this is not on the foreign minister's agenda.

The Akşam daily reported on Monday that Foreign Minister Davutoğlu, scheduled to attend an Organization of the Black Sea Economic Cooperation (BSEC) conference in Armenia on Dec. 12, would present Yerevan with an offer proposing that Armenia leave two of Azerbaijan's occupied territories in return for the opening of a border gate between Turkey and Armenia.

Some diplomatic sources, wishing to remain anonymous, denied the report, saying it would not be usual for Turkey's foreign minister to visit Armenia, which no high-level Turkish official has visited since 2009, with such a proposal.

“Davutoğlu is going to Armenia for the BSEC meeting. It is still not clear whether Davutoğlu will have bilateral meetings with Armenian officials. If any bilateral meeting is held between the foreign minister and Armenian officials, this will be a general meeting in which both parties express their stance on regional peace. It is not correct to talk about a specific issue that will dominate Davutoğlu's Yerevan visit,” a diplomatic source told Today's Zaman.

While Davutoğlu's Yerevan visit caught the attention of diplomatic circles in Ankara, Akşam reported details of the first high-level diplomatic visit since 2009. The report said Davutoğlu will request that the Armenian government take steps on the Nagorno-Karabakh issue in return for the opening of the Alican border gate, one of the two border gates between Turkey and Armenia which have been closed since 1993.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 9, 2013)

L'inaction de la police dénoncée au procès des assassins de Hrant Dink

L'un des instigateurs présumés de l'assassinat du journaliste turc d'origine arménienne Hrant Dink en 2007 a accusé mardi, au cours de son procès en appel, la police de n'avoir rien fait pour empêcher le crime dont elle était pourtant au courant.

Acquitté une première fois en 2012, Erhan Tuncel a affirmé mardi devant un tribunal d'Istanbul qu'il avait informé l'ancien chef des services de renseignement de la police, Ramazan Akyurek, du complot contre le journaliste, mais que ces avertissements n'avaient pas été entendus, ont rapporté les médias turcs.

"Je n'ai rien à voir avec le meurtre. Je les ai avertis. Le meurtre aurait pu être empêché", a insisté le suspect.

Le 19 janvier 2007, Hrant Dink, 52 ans, a été abattu de deux balles dans la tête à Istanbul devant les locaux d'Agos, l'hebdomadaire bilingue turco-arménien qu'il dirigeait, par un jeune nationaliste âgé de 17 ans, un crime qui a bouleversé la Turquie.

Hrant Dink oeuvrait à la réconciliation entre Turcs et Arméniens, mais il était haï par les nationalistes turcs.

Une cinquantaine de manifestants se sont rassemblés devant le palais de justice de la mégapole turque mardi pour dénoncer la "complicité" des autorités turques dans ce meurtre. "L'Etat assassin va rendre des comptes", ont-ils scandé.

Les allégations d'Erhan Tuncel accréditent la thèse d'une conspiration au sein de l'Etat turc, fomenté par les services de police, pour se débarrasser du journaliste.

Dans un entretien accordé le mois dernier il avait accusé la gendarmerie d'avoir joué un "grand rôle" dans cette affaire.

Mineur au moment des faits, Ogün Samast a avoué le meurtre du journaliste et été condamné en juillet 2011 à 23 ans de prison.

Moins d'un an après, le cerveau et l'instigateur présumé du meurtre, Yasin Hayal, a été condamné par un tribunal d'Istanbul à la prison à vie, mais les juges ont relaxé 18 autres accusés, dont Erhan Tuncel, estimant qu'il n'y avait pas eu complot.

Toutefois en mai dernier, la Cour de Cassation a ordonné une nouveau procès, soutenant au contraire la thèse d'une conspiration.

La prochaine audience a été programmée le 7 janvier 2014.
(AFP, 3 décembre 2013)

Halki Seminary will remain closed until the mosque in Athens opened

The Greek Orthodox Halki Seminary in Istanbul will not be re-opened until the Fethiye Mosque in Athens is opened for prayers, a senior figue of the ruling Justice and Development Party (AKP) has said.

“Do not have a doubt, Turkey has not taken a step to re-open Halki Seminary and it will not take a step until Greece, who did not hold up the promise it gave in Lausanne, opens Fethiye Mosque in Athens,” Metin Külünk, deputy chair of the party’s Foreign Affairs and Istanbul deputy, said Dec. 1 in Germany’s Witten, where he attended a meeting held by Western Thrace Turks Solidarity Association.

The Greek minority in Turkey has been expecting the re-opening of the Greek Orthodox School in Istanbul’s Heybeliada since it was closed in 1971 by Turkey.

Külünk accused Turkey’s western neighbor Greece of being “a church state,” and said Turkey is not expecting understanding and justice from Greece.

Külünk said there are synagogues, churches and mosques standing upright side by side in many places in Istanbul like Balat, Üsküdar and Ortaköy neighborhoods.

The re-opening of the school has been postponed due to a lack of clarity over its status, as well as the principle of reciprocity with Greece, which has refused to allow Turkish minorities to elect their own religious officials.

Turkey has been insistent on reciprocity on the issue, said EU Minister Egemen Bağış in October that Turkey needs to be “encouraged” to reopen the Greek Orthodox Halki Seminary calling on Greece to keep its promise by opening a mosque in Athens.
(hurriyetdailynews.com, Dec 3, 2013)

Politique intérieure/Interior Politics

Démission d'un cinquième  député de l’AKP

Un nouveau député turc a démissionné mardi des rangs du Parti de la justice et du développement (AKP - au pouvoir) en raison du scandale politico-financier qui éclabousse le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a annoncé le quotidien Hürriyet sur son site internet.

La démission de Hasan Hami Yildirim porte à cinq (bien cinq) le nombre de parlementaires ayant quitté l'AKP, au pouvoir depuis 2002, depuis les premières interpellations, il y a deux semaines, de proches du régime soupçonnés de corruption et de fraudes.

Tous ces élus ont dénoncé les "pressions" exercées par le gouvernement contre la justice et la police depuis le début de cette affaire.

"Il n'est plus possible de faire entendre quoi que ce soit au parti au pouvoir", avait déploré vendredi l'un d'entre eux, l'ancien ministre de la Culture Ertugrul Günay, accusant son ancien parti d'"arrogance".

Depuis le 17 décembre, le gouvernement islamo-conservateur a purgé les rangs de la haute hiérarchie policière du pays de plusieurs dizaines de ses plus hauts gradés, remplacés par des fonctionnaires jugés politiquement sûrs, et nommé de nouveaux procureurs pour encadrer ceux qui mènent l'enquête en cours.

Deux autres députés de l'AKP, dont l'ancienne vedette du football turc Hakan Sukur, ont claqué la porte du parti de M. Erdogan ce mois-ci pour dénoncer la volonté du gouvernement de supprimer certaines écoles privées.

Ce projet fait l'objet de violentes critiques de la part de la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen, longtemps alliée de l'AKP. M. Erdogan a accusé en retour ce mouvement, très influent dans la police et la magistrature, d'être à l'origine de l'enquête anticorruption qui le menace.

Malgré ces départs, l'AKP jouit toujours d'une très confortable majorité au Parlement, avec 320 sièges sur 550.
(AFP, 31 décembre 2013)

CHP: Corruption cannot be absolved at ballot box

Republican People's Party (CHP) Deputy Chairman Muharrem İnce said at a press conference at Parliament on Monday that corruption and bribery cannot be absolved at the ballot box as the prime minister says, but that only the judiciary can do so.

İnce harshly criticized Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan's attitude toward a recent major corruption investigation, in which 52 suspects, including sons of three ministers, bureaucrats and prominent businessmen, were detained in raids on Dec. 17.

Saying that Turkey is facing the biggest corruption scandal in its history, İnce sarcastically remarked: “Everybody is wrong. Prosecutors, police officers, police chiefs, directors, the opposition and the media are wrong. Only the prime minister is right." He added: “Corruption and bribery cannot be absolved at the ballot box in a democratic country. This can only be done by the judiciary.”

Criticizing Erdoğan's recent remarks targeting prosecutors and the Supreme Board of Judges and Prosecutors (HSYK), İnce said: “We are all equals in front of the judiciary. What Erdoğan wants is for the Court of Accounts not to inspect the government. He doesn't want the police to investigate and he wants nobody to ask for an account of the money concealed in shoeboxes." He was referencing money found in shoeboxes during a Dec. 17 raid of the Halkbank general director's home.

Deputy chairman of the parliamentary group of the Nationalist Movement Party (MHP), Oktay Vural was another opposition deputy who held a press conference at Parliament on Monday. He targeted the government, saying that Erdoğan ignores the rule of law because he believes that he is the state, that everything is under his control and that he knows everything.

Indicating that the prime minister has defined those involved in the corruption scandal as "innocent," Vural said that Erdoğan is defending the crimes of criminals. He asked derisively: “Ok, who needs the court then? We should close down the courts! The prime minister can make laws, execute them and even be a judge.”

Vural also stated the government cannot keep ignoring the corruption allegations by accusing external powers, an interest rate lobby or gangs of being involved.

Türkeş: Judiciary should not give up despite obstructions by gov't

MHP Ankara deputy Yıldırım Tuğrul Türkeş criticized the government for its attempts to put prosecutors under pressure following the graft probe. He said he hopes the Turkish justice system will never stop doing its duty, despite government obstructions or propaganda.

Türkeş said: “The top officials from the government have repeatedly said the Turkish economy has been developing since the Justice and Development Party [AK Party] government came to power and constructed many roads, airports and bridges. They mean that their voters should tolerate what they are doing [in reference to corruption and bribery]. This is not an attitude that can exist in democracy. Erdoğan and his team have exceeded the speed limit on those double roads that they say they constructed, and they have been caught by a radar gun belonging to ethical Turkish prosecutors. Despite all obstructions, authoritarian measures and propaganda by the government, we hope the Turkish judiciary will never give up clamping down on corruption. Actually, I am pretty sure they never will.”

Emin Haluk Ayhan, a MHP deputy chairman, also spoke at a press conference on Monday, saying that the government should make public those external powers that the ruling party says are behind the recent corruption scandal. He also said the AK Party should make public the crimes and the perpetrators of these crimes.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 31, 2013)

Main opposition leader says Erdoğan is a ‘gang leader’

Main opposition Republican People's Party (CHP) leader Kemal Kılıçdaroğlu on Sunday continued to criticize the Justice and Development Party (AK Party) government due to its alleged involvement in corruption, saying Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan's Cabinet is a “criminal gang.”

Since a bribery and corruption operation became public on Dec. 17 with the detention of businessmen and bureaucrats and the sons of some ministers, Erdoğan has described the investigation as a “dirty operation” aimed at toppling his government. He says a gang nested within the state in collaboration with foreign powers is behind the operation.

“Just as he said ‘there are gangs within the state,' I told him to convene the Cabinet and see the gang. If you look in the mirror you will see the gang leader,” Kılıçdaroğlu told Erdoğan.

He also said if there is a gang within the state as Erdoğan claims, he wonders why the prime minister has not taken any action against it over the past 11 years when it was in power.

“You are the gang leader and the one abusing this nation,” he said in further remarks

Kılıçdaroğlu's remarks came during the inauguration of his party's election office in İstanbul.

Concerning Erdoğan's repeated reference to him as the “general manager” of the CHP in an insulting manner, Kılıçdaroğlu said he would even be proud to be a watchman for the CHP, let alone a general manager, but it is difficult to refer to Erdoğan as a prime minister due to his protection of those facing corruption allegations.

Kılıçdaroğlu said that for the first time in the history of the Turkish Republic, a prime minister is defending those involved in corruption and it is impossible to call someone who defends “thieves” the prime minister.

Kılıçdaroğlu, who was accompanied by his party's mayoral candidate for İstanbul, Mustafa Sarıgül, also said if elected, Sarıgül will resolve İstanbul's traffic problem in five years.

The CHP leader, who came to İstanbul from Ankara on Sunday afternoon, was welcomed by an enthusiastic crowd at Atatürk Airport and it took the CHP leader and his delegation several hours to reach Levent, where the party's election office is located, from the airport due to huge crowds.

In the meantime, CHP deputy chairman Sezgin Tanrıkulu released a written statement on Sunday calling on the government to respond to allegations that Justice Minister Bekir Bozdağ went to the İstanbul Police Department to obstruct a second corruption investigation and the detention of 30 new suspects.

“A new scandal is being added to the scandal surrounding the corruption and bribery investigation which was made public on Dec. 17. Esteemed Bekir Bozdağ, who assumed the title of justice minister following a Cabinet reshuffle [last week], is the actor behind the new scandal,” he said.

According to claims by those close to the police, after Bozdağ, who was deputy prime minister at the time, had interfered with the detentions, those people on the detainee list were informed that the prosecutor was after them and that they should start taking measures accordingly.

Tanrıkulu said if these allegations are correct, Bozdağ should immediately step down from his post because he meddled in a judicial process just before becoming justice minister.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 29, 2013)

A trois mois des élections, la Turquie plonge dans la crise

A trois mois des élections municipales, la Turquie s'enfonce dans la crise provoquée par le scandale politico-financier qui menace son Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, fermement décidé à résister par tous les moyens à la justice, à ses rivaux et à la rue.

Erdogan a riposté samedi aux graves accusations de corruption qui menacent son gouvernement en dénonçant une nouvelle fois la justice, ses rivaux et la rue, tous accusés de comploter contre son pays.

Au lendemain d'une série de manifestations organisées dans une dizaine de villes, notamment Istanbul et Ankara, pour exiger sa démission, M. Erdogan, inflexible, a poursuivi sa contre-attaque en mobilisant ses partisans contre les "groupes criminels" qui, a-t-il dit, veulent mettre à bas la Turquie.

Aux premier rang de ses cibles, le chef du gouvernement islamo-conservateur a épinglé les magistrats à l'origine de l'enquête qui a abouti à l'incarcération d'une vingtaine de personnalités proches du pouvoir et causé la démission de trois ministres.

"Certains magistrats, malheureusement, agissent de concert avec certains groupes criminels et en collaboration avec certains médias pour mettre en cause des gens innocents", a-t-il déploré.

Sous les acclamations de ses supporteurs, M. Erdogan a aussi épinglé les "mouvements, médias et cercles d'affaires ou politiques (qui) ont orchestré, depuis la Turquie, ce complot haineux".

Une allusion directe à la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen, qu'il soupçonne d'être à l'origine de l'enquête anticorruption qui éclabousse son entourage à trois mois des élections municipales prévues le 30 mars 2014.

Alliée de l'AKP depuis son arrivée au pouvoir en 2002, cette organisation a récemment déclaré la guerre au gouvernement contre son projet de supprimer certaines écoles privées qui assurent une bonne partie de sa prospérité
financière.

"Ce sont des organisations terroristes. Ce sont des pirates. Ils pèsent sur notre pays comme un cauchemar", a affirmé samedi M. Erdogan dans son second discours prononcé dans la région de Manisa.

Identique à celle qu'il avait adoptée pour contrer la fronde antigouvernementale qui a fait vaciller son gouvernement en juin, la stratégie de dénonciation de M. Erdogan a été sévèrement critiquée par le chef du principal parti d'opposition.

"Le Premier ministre protège ceux qui sont impliqués dans la corruption. Cela signifie qu'il n'est pas le Premier ministre de ce pays, mais celui des corrompus", a lâché le président du Parti républicain du peuple (CHP) Kemal Kiliçdaroglu.

Vendredi, trois nouveaux députés ont démissionné de l'AKP pour dénoncer la volonté du gouvernement d'étouffer le scandale en faisant pression sur la justice, portant à cinq le nombre d'élus qui ont claqué la porte de leur camp depuis le début du scandale.

Inquiétudes

Après Bruxelles, le nouveau ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier s'est lui aussi inquiété de la crise qui secoue le sommet de l'Etat turc. La capacité d'Ankara à élucider l'affaire "aura valeur de test pour toute politique qui se réclame d'un Etat de droit", a-t-il estimé.

Nommé mercredi soir à la faveur du remaniement ministériel d'urgence opéré par M. Erdogan, le ministre turc des Affaires européennes Mevlut Cavusoglu a tenté samedi de rassurer ses partenaires européens.

"La Turquie s'engage à respecter ses obligations envers l'Union européenne et l'Etat de droit", a-t-il indiqué dans un communiqué, avant d'inviter l'UE à "se dispenser de commenter l'actualité des affaires intérieures turques qui ont des dimensions politiques".

Vendredi soir, la rue turque a une nouvelle fois grondé contre le Premier ministre, ouvrant un nouveau front contre son gouvernement.

La police est intervenue vendredi soir à Istanbul et à Ankara pour disperser plusieurs milliers de personnes qui exigeaient le départ de M. Erdogan.

Les slogans des manifestants, les incidents violents avec les forces de l'ordre, les gaz lacrymogènes et les barricades ont fait ressurgir le souvenir des manifestations d'il y a six mois, notamment autour de l'emblématique place Taksim d'Istanbul.

Selon le barreau local, 70 personnes ont été interpellées vendredi soir par la police dans la plus grande ville de Turquie.
 Ces appels à manifester, épisodiques depuis le début du scandale il y a dix jours, ont réuni les mêmes bataillons de jeunes, très politisés, qu'en juin mais pas encore la foule qui avait alors défié le régime pendant trois semaines.

Le climat délétère suscité par cette crise et l'intransigeance du Premier ministre inquiètent sérieusement les marchés financiers.

La monnaie turque a plongé à son plus bas niveau historique vendredi, s'échangeant à 2,1492 livres pour un dollar, et la bourse d'Istanbul reculé toute la semaine.
(AFP, 28 décembre 2013)

Les différents volets de l'enquête anticorruption

Le scandale politico-financier qui menace le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a pour origine une enquête à tiroirs lancée par le bureau du procureur d'Istanbul il y a plus d'un an pour corruption, fraude et blanchiment d'argent.

# Le premier volet des investigations concerne des ventes illégales d'or de Turquie vers l'Iran, sous embargo international en raison de son programme nucléaire controversé.

Selon les éléments de l'enquête citées dans la presse turque, l'organisateur présumé de ce trafic, l'homme d'affaires azéri Rezza Zarrab, aurait maquillé les transactions financières liées à ces ventes grâce à la banque publique turque Halk Bank, dirigée par Suleyman Aslan. La banque a catégoriquement démenti ces informations.

M. Zarrab aurait également monnayé des facilités, comme l'obtention de la citoyenneté turque, des permis de résidence et de travail, auprès de Baris Güler et Kaan Caglayan, les fils des ministres de l'Intérieur Muammer Güler et de l'Economie Zafer Caglayan qui ont nié toute implication dans l'affaire mais démissionné mercredi.

Le nom de l'ex-ministre des Affaires européennes Egemen Bagis, remercié lors du même remaniement gouvernemental, a également été cité dans ce dossier.

MM. Zarrab et Aslan, ainsi que les fils des deux ministres démissionnaires, ont été inculpés et placés en détention provisoire.

# Deux autres enquêtes ouvertes visent des malversations et des irrégularités commises à l'occasion d'appels d'offres publics immobiliers.

La première soupçonne Abdullah Oguz Bayraktar, le fils du ministre de l'Environnement démissionnaire Erdogan Bayraktar, et plusieurs responsables du même ministère d'avoir vendu des permis de construire contre des pots-de-vin versés par des patrons d'entreprises de bâtiment comme celle du magnat turc du BTP Ali Agaoglu.

Le seconde vise directement le maire du très religieux district stambouliote de Fatih, Mustafa Demir, membre du Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan, accusé d'avoir accordé des permis de construire contre rétribution dans une zone interdite à cause de la construction du tunnel ferroviaire sous le Bosphore.

La plupart des personnes mises en cause ont été inculpées mais laissées en liberté.

# Les procureurs d'Istanbul s'apprêtaient cette semaine à procéder à une deuxième vague d'arrestations pour des malversations liées à des marchés immobiliers mais la trentaine de mandats délivrés à la police judiciaire n'a pas été exécutée, ainsi que l'a révélé jeudi le procureur Muammer Akkas.

Selon la presse turque, des patrons de grands groupes de BTP turcs comme Limak et Kalyon et des élus proches du pouvoir figuraient sur cette liste de suspects.

Des quotidiens turcs ont également affirmé que les procureurs s'intéressaient dans ce cadre à une ONG, la Fondation turque pour le service des jeunes et de l'éducation (Turgev), dont le premier des deux fils de M. Erdogan, Bilal, est l'un des dirigeants.
(AFP, 28 décembre 2013)

Erdogan plus que jamais menacé par les défections et par la rue

L'étau s'est resserré vendredi autour du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, éclaboussé par un scandale politico-financier sans précédent qui a provoqué une vague de démissions dans son camp et de nouvelles manifestations réprimées par la police.

Sur fond de dégringolade de la monnaie et de la bourse turques, les forces de l'ordre sont intervenues dans la soirée à Istanbul et à Ankara pour disperser, à grands renforts de canons à eau et gaz lacrymogènes, des milliers de personnes venues dénoncer la corruption du gouvernement islamo-conservateur et exiger la départ de son chef.

"On en a assez des sales affaires d'Erdogan et de son gouvernement. Il faut qu'il parte", a déclaré à l'AFP un manifestant stambouliote, Tolga.

Dans la plus grande ville de Turquie, les échauffourées ont duré plusieurs heures autour de la place Taksim, le coeur emblématique de la vague de manifestations qui avait fait vaciller le pouvoir en juin dernier.

Selon le barreau stambouliote, au moins 31 personnes ont été interpellées lors de ces incidents.

En tournée dans la même ville d'Istanbul, M. Erdogan, inflexible, a continué à se défendre bec et ongles en dénonçant encore une fois, devant des milliers de partisans réunis à l'aéroport international Atatürk puis dans le quartier d'Uskudar, un "complot" ourdi contre lui.

Même s'il n'a pas nommé son adversaire, le Premier ministre a pointé à nouveau du doigt la responsabilité du mouvement du prédicateur musulman Fethullah Gülen, accusé d'être à l'origine de l'enquête anticorruption qui a provoqué la démission de trois de ses ministres.

"Les récents développements sont une conséquence de l'affaire des écoles privées", a lancé M. Erdogan, qui a également reproché aux procureurs en charge du dossier d'avoir "stigmatisé" sans preuve son gouvernement.

Fidèle soutien du Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan depuis son arrivée au pouvoir en 2002, l'organisation de M. Gülen, très influente dans la police et la magistrature, a récemment déclaré la guerre au gouvernement qui veut supprimer les établissements de soutien scolaire privés, l'une de ses principales sources de financement.
 Défections

Malgré le remaniement ministériel d'ampleur opéré mercredi soir, la crise ouverte par l'interpellation, le 17 décembre, de dizaines de personnalités proches du pouvoir a continué à faire des vagues vendredi.

Dans la majorité, trois nouveaux députés ont claqué la porte de l'AKP, parmi lesquels l'ancien ministre de la Culture Ertugrul Günay, portant à cinq le nombre de défections d'élus du parti au pouvoir depuis le début de la crise. "Il n'est plus possible de faire entendre quoi que ce soit au parti au pouvoir", a déploré M. Günay.

Dans cette ambiance délétère et sur fond de rumeurs de coup d'Etat militaire, l'armée turque a publié un communiqué pour souligner son intention de ne pas être "impliquée dans les débats politiques".

Les marchés financiers ont continué à afficher, eux aussi, une très forte nervosité. La livre turque a poursuivi sa dégringolade, s'échangeant en fin de journée à 2,1492 livres, soit une chute de plus de 7,5% depuis le début du mois.

Quant à l'indice vedette de la bourse d'Istanbul, il a enregistré un recul de 1,04%, après ceux de 2,33% jeudi et de 4,2% mercredi.

"La situation en Turquie est grave", a commenté Markus Huber, courtier chez Peregrine and Black, "pas seulement à cause de la chute de la livre turque et de la Bourse mais aussi en raison de la très grande incertitude qui règne".

Camouflet

Le bras de fer qui oppose le gouvernement aux magistrats chargés de l'enquête a connu un rebondissement avec la suspension par le Conseil d'Etat d'un décret gouvernemental qui imposait à la police d'informer sa hiérarchie de toute arrestation.

Cette décision constitue un camouflet pour M. Erdogan, qui a ordonné une purge sans précédent dans la hiérarchie de la police, dont plusieurs dizaines de hauts gradés ont été démis de leurs fonctions et remplacés par des hommes jugés plus "sûrs".

Cette reprise en main de la police et les pressions dénoncées par les magistrats en marge de l'enquête ont suscité une mise en garde ferme de Bruxelles.

Le commissaire européen à l'Elargissement, Stefan Füle, a sommé la Turquie de traiter de façon "transparente et impartiale" les enquêtes anticorruption, estimant que les purges dans la police avaient "sapé l'indépendance et l'impartialité" des enquêtes de justice.

Selon la presse turque, les procureurs en charge du dossier s'intéressent de très près à l'un des deux fils du Premier ministre, Bilal Erdogan, soupçonné de trafic d'influence via une fondation pour l'éducation qu'il préside.

Toujours selon certains médias, son père aurait lui-même admis son inquiétude. "La cible principale de cette opération, c'est moi", aurait-il dit à son entourage.

A quatre mois des élections municipales, cette crise politique inédite fragilise la position de M. Erdogan, qui règne sans partage sur la vie politique turque depuis onze ans.
(AFP, 27 décembre 2013)

Erdogan toujours menacé par le scandale de corruption

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan fragilisé par une crise sans précédent, faisait face vendredi à la contestation de la rue dans plusieurs grandes villes de Turquie où des manifestations sont organisées pour réclamer la démission de son gouvernement.

En même temps, le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative turque, a bloqué vendredi un décret gouvernemental controversé obligeant la police à informer sa hiérarchie avant toute arrestation dans le pays secoué par une crise politico-financière majeure.

Une circulaire publiée dimanche obligeait es fonctionnaires de police à informer leurs supérieurs hiérarchiques avant de procéder à des perquisitions et des arrestations ordonnées par la justice. Cette mesure avait été vue comme un moyen pour le gouvernement islamo-conservateur, touché par une série d'enquêtes de corruption, de garder la main sur la police
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Six mois après la fronde qui a fait vaciller son pouvoir, plusieurs partis et organisations proches de l'opposition ont appelé à des rassemblements de masse à Ankara et Istanbul, sur l'emblématique place Taksim, pour exiger le départ de M. Erdogan et de son gouvernement.

La crise politique a également accéléré l'affaiblissement des marchés. La devise nationale est tombée à 2,1515 livres pour un dollar vendredi en milieu de journée, à un nouveau plus bas historique, en dépit d'une intervention de la banque centrale.

De son côté, le principal indice de la bourse d'Istanbul a continué de plonger perdant 3,8% vendredi matin après avoir déjà fortement reculé jeudi et mercredi.

Le remaniement gouvernemental en urgence, après la démission de trois ministres clé éclaboussés par le scandale dévastateur pour le pouvoir islamo-conservatrice, n'a pas suffit à étouffer l'onde de choc qu'il a provoquée.

L'annonce jeudi du dessaisissement d'un des procureurs en charge de l'enquête, Muammer Akkas, a mis en lumière le bras de fer qui oppose la justice turque et l'exécutif.

Dénonçant des "pressions" de la police et de sa hiérarchie, ce procureur a accusé la police d'avoir refusé d'appréhender une trentaine de personnes, notamment des personnalités du Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre.
 Après l'annonce du dessaisissement du procureur, la presse libérale a dénoncé "un coup" de la police contre "l'ordre constitutionnel".

"La justice brisée", titrait vendredi à la Une le journal à gros tirage Hurriyet dont un éditorialiste condamnait l'"intervention inacceptable contre le pouvoir judiciaire".

"Comment peut-on vivre dans ce pays alors que (l'exécutif) tente par tous les moyens de bâillonner des affaires de corruption qui s'étalent au grand jour", s'interroge Mehmet Yilmaz.

La presse turque a confirmé par ailleurs que l'enquête s'intéressait désormais de près à l'un des deux fils du Premier ministre, Bilal Erdogan, qui dirige la Fondation turque pour le service des jeunes et de l'éducation (Turgev), soupçonné de trafic d'influence dans des fraudes impliquant des municipalités tenues par l'AKP.

Le chef du gouvernement aurait lui-même confié son inquiétude. "La cible principale de cette opération, c'est moi", aurait-il dit à son entourage, souligne la presse.

Manifestations dans les grandes villes

Vendredi deux grands rassemblements sont prévus à Ankara et Istanbul dans l'après-midi, un mouvement qui fait ressurgir le spectre de la fronde antigouvernementale qui a défié l'autorité de M. Erdogan en juin dernier.

La police, au centre de la controverse, est soumise à une purge inédite depuis le coup de filet anticorruption du 17 décembre. Le chef de l'exécutif a entamé une chasse aux sorcières en sanctionnant plus d'une centaine de hauts gradés. Il reproche à ces officiers de ne pas avoir mis dans la confidence le gouvernement de l'enquête qui le vise.

Une circulaire publiée dimanche oblige désormais les fonctionnaires de police à informer leurs supérieurs hiérarchiques avant de procéder à des perquisitions et des arrestations ordonnées par la justice. Un moyen pour le gouvernement de garder la main sur la police.

Pour raffermir son autorité, M. Erdogan a placé au ministère de l'Intérieur un de ses proches conseillers, Efkan Ala, une nomination critiquée par le principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP) qui y voit une volonté de gouverner par l'intermédiaire d'un " Etat parallèle".

Deux députés du parti gouvernemental, menacés d'expulsion pour s'être prononcés en faveur de l'indépendance de la justice, ont annoncé vendredi leur démission.

Si aucun nom n'a été cité, les spécialistes ont vu en toile de fond de la crise actuelle une guerre, désormais ouverte, entre le pouvoir et l'influente confrérie de l'imam Fethullah Gülen, exilé au Etats-Unis.

La confrérie, omniprésente dans la police et la magistrature, n'a pas pardonné au gouvernement sa décision de fermer les nombreux établissements de soutien scolaire, une de ses importantes sources de revenus.
(AFP, 27 décembre 2013)

HDP calls for early elections over graft probe

The recently formed Peoples’ Democracy Party (HDP) has called for early parliamentary elections over the high-level graft probe that has gripped the country.

“It won’t be possible to escape from this process by reshuffling some of the members of the Cabinet. What has to be done is to call immediately for early elections,” HDP co-chair Sebahat Tuncel said on Dec. 26 in a press statement.

Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan announced a Cabinet reshuffle on Dec. 25 after three ministers facing bribery allegations under the graft probe stepped down.

The unprecedented probe has exposed a bitter feud between the movement of Islamic scholar Fethullah Gülen, whose followers hold key positions in the police and judiciary, and the ruling Justice and Development Party (AKP).

Fellow HDP co-chair Ertuğrul Kürkçü said Turkey should not be left to choose between the AKP and the Gülen Movement. “They are like two peas in a pod. So you will not obtain anything when you copy/paste one to the other in Parliament. We don’t want a new government which will be trading with the Gülen Movement in a certain way. That’s why we ask to go directly to early elections,” Kürkçü said.

He also suggested that all the elections could be combined, referring to local elections, which will be held in March 2014, presidential elections expected to be held in September and the 2015 general elections.
(hurriyetdailynews.com, Dec 26, 2013)

Vaste remaniement du gouvernement après le scandale

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a procédé mercredi soir à un vaste remaniement ministériel d'urgence après la démission de trois de ses ministres, mis en cause dans un retentissant scandale de corruption qui éclabousse le sommet de l'Etat depuis huit jours.

Au terme d'un entretien avec le chef de l'Etat Abdullah Gül, M. Erdogan a présenté devant la presse sa nouvelle équipe ministérielle, au moment où des manifestations exigeant sa démission ont éclaté dans plusieurs villes du pays, notamment à Istanbul, Ankara et Izmir, faisant ressurgir le spectre de la fronde antigouvernementale qui a défié son autorité en juin dernier.

En plus du remplacement des trois ministres démissionnaires, le chef du gouvernement en a profité pour remercier son fidèle ministre des Affaires européennes Egemen Bagis, dont le nom a été cité par la presse dans le contexte de l'enquête ouverte par la justice.

Au total, dix ministres ont été remplacés à la faveur de ce renouvellement, dont ceux de la Famille, de la Justice et des Transports, tous les trois candidats aux prochaines élections municipales de mars prochain.

Après huit jours de controverses, l'opération anticorruption sans précédent engagée par la justice turque s'est transformée mercredi en épreuve politique majeure pour M. Erdogan avec les démissions successives de trois de ses proches, les ministres de l'Intérieur Muammer Güler, de l'Economie Zafer Caglayan et de l'Environnement Erdogan Bayraktar.

MM. Güler et Caglayan concentraient sur eux toutes les critiques, après l'incarcération samedi dernier de leurs fils, inculpés de corruption, fraude et blanchiment d'argent dans le cadre d'une enquête judiciaire liée à des ventes illégales d'or à l'Iran sous embargo.

Une vingtaine d'autres personnes ont été inculpées et écrouées dans le cadre de cette affaire qui éclabousse le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan, en pleine campagne pour les élections locales du 30 mars 2014.

Sur la même ligne que leur Premier ministre depuis le début du scandale, MM. Güler et Caglayan ont nié toute implication dans ce scandale et dénoncé un "complot" ourdi pour déstabiliser le pouvoir.

Appel à démissionner

Mais leur collègue Erdogan Bayraktar, dont le fils a également été inculpé mais laissé libre dans le cadre d'un autre volet de l'affaire lié à des marchés publics immobiliers, a jeté un pavé dans la mare en réclamant la démission de M. Erdogan lui-même.

Visiblement furieux d'avoir été poussé hors du gouvernement, il a assuré que le Premier ministre était parfaitement au courant de ses faits et gestes.

"De ce fait, je crois que le Premier ministre devrait aussi démissionner", a-t-il lancé en dénonçant ses "pressions".

Le chef du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), Kemal Kiliçdaroglu, s'est contenté de saluer les démissions des trois ministres, regrettant seulement qu'elles "arrivent un peu trop tard".

S'exprimant mercredi après-midi devant des cadres de son parti, M. Erdogan a proclamé sa volonté de lutter contre la corruption, mais s'est gardé d'évoquer cette vague de démissions.

Fidèle à sa rhétorique depuis le début de l'affaire, il a une nouvelle fois dénoncé une "conspiration à grande échelle" contre son gouvernement. "C'est une affaire présentée sous la forme d'une opération judiciaire qui vise en fait à porter atteinte à l'avenir de la Turquie", a-t-il proclamé sous les ovations de ses partisans.

Le Premier ministre s'en est également pris de façon très virulente à la confrérie du prédicateur musulman Fetullah Gülen, accusé implicitement de diriger ce complot.

La confrérie Gülen visée

"Nous ne tolérerons jamais des institutions parallèles à l'Etat", a-t-il martelé en promettant d'en finir avec les "bandes qui ne pensent qu'à leur propres intérêts, sous le couvert de la religion".

Fidèle alliée de l'AKP depuis sa conquête du pouvoir en 2002, l'organisation de M. Gülen, très influente dans la police et la magistrature turques, est récemment entrée en guerre ouverte contre le gouvernement à cause de son projet de supprimer les établissements de soutien scolaire privées, une de ses principales sources de revenus.

Ce divorce menace la position de M. Erdogan qui, contraint en 2015 de quitter ses fonctions, ne fait plus mystère de son intention de briguer en août 2014 le poste de chef de l'Etat, pour la première fois au suffrage universel direct.

Mercredi soir, plusieurs rassemblements se sont déroulés à Istanbul, dans la capitale Ankara et à Izmir (ouest du pays) pour exiger sa démission en exhumant des slogans utilisés lors de la vague de contestation sans précédent qui a secoué le pays pendant les trois premières semaines de juin.

Des incidents ont brièvement opposé la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène, aux manifestants dans le quartier de Kadikoy, sur la rive asiatique d'Istanbul, a constaté un photographe de l'AFP.

La crise a continué à affecter mercredi la confiance des marchés, où la devise nationale a poursuivi sa chute à 2,0907 livres pour un dollar, contre 2,0650 la veille, tandis que le principal indice de la Bourse d'Istanbul a enregistré un recul de 4,2% à la clôture.
(AFP, 25 décembre 2013)

Erdogan confronté à sa plus grave crise politique

Six mois à peine après la fronde populaire sans précédent qui a secoué la Turquie, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan se retrouve confronté à sa plus grave crise politique depuis son arrivée au pouvoir il y a dix ans, à quatre mois d'élections municipales déjà cruciales pour son avenir.

Après la rue, c'est un scandale financier sans précédent qui menace son gouvernement.

La semaine dernière, la justice a inculpé et mis sous les verrous une brochette d'hommes d'affaires, d'élus et deux fils de ministres mis en cause dans une affaire de corruption à tiroirs qui ébranle l'élite islamo-conservatrice qui dirige le pays depuis 2002.

Mis en cause en juin par la frange jeune, éduquée et laïque du pays pour ses dérives autoritaire et islamiste, M. Erdogan est cette fois contesté dans son propre camp, par la confrérie du prédicateur musulman Fetullah Gülen sur laquelle il s'était jusque-là largement appuyé pour conquérir et fortifier son autorité.

Comme il l'avait fait il y a six mois pour répondre et finalement triompher de la contestation, le chef du gouvernement a dénoncé un "complot", ourdi par un "Etat dans l'Etat" accusé de vouloir le "salir" et "détruire" les progrès, notamment économiques, accomplis par le pays depuis dix ans.

Longtemps larvée, cette guerre fratricide se joue désormais sur la place publique et a déjà modifié la donne politique nationale, à l'entrée du long tunnel électoral qui doit s'achever avec les législatives de 2015.

"Il apparaît déjà que nous allons assister aux élections les plus dures de toute l'histoire de la République", pronostique le journaliste et analyste Rusen Cakir en évoquant le scrutin local de 2014.

"Mais le fait que l'une des deux parties au conflit ne dispose pas d'un parti politique rend leur issue encore plus improbable", ajoute-t-il.

Dans ce contexte, les élections du 30 mars s'annoncent cruciales, notamment pour le contrôle de la plus grande ville du pays Istanbul.

"La bataille pour Istanbul a toujours été très serrée entre l'AKP et son opposition de gauche et laïque", rappelle Soner Cagaptay, directeur du programme de recherche sur la Turquie au Washington Institute.

Confrontation

L'enjeu est d'autant plus important pour le Premier ministre que ce scrutin local, dont son parti partait largement favori, doit lui servir de tremplin pour l'élection présidentielle du mois d'août suivant.

M. Erdogan n'a pas encore déclaré ses intentions mais, contraint par les règles en vigueur au sein de l'AKP à quitter la tête du gouvernement aux législatives de 2015, il ne fait plus guerre mystère de vouloir briguer le poste de chef de l'Etat, pour la première fois attribué au suffrage universel direct.

Mais, si l'AKP et son chef incontesté restaient jusque-là très populaires dans le pays, le scandale qui a éclaté la semaine dernière risque de porter un coup sérieux à l'image d'un parti qui s'était érigé en pourfendeur de la corruption.

Cette réputation n'est plus qu'une "idée fausse", a d'ores et déjà tranché l'éditorialiste vedette du quotidien libéral Milliyet Kadri Gürsel.

Conscient du danger, M. Erdogan a donc lancé une purge sans précédent dans les rangs de la haute hiérarchie policière du pays.

Il pourrait également profiter du remaniement de son équipe gouvernemental annoncé avant la fin de l'année pour remplacer les ministres candidats aux municipales pour se débarrasser de ses membres directement exposés par l'affaire en cours.

Mais cela pourrait bien ne pas suffire à éteindre l'incendie.

Le mouvement Gülen "dispose de ses propres médias, de ses universités, de ses cercles de réflexion, de ses soutiens dans les affaires et dans la fonction publique et apparaît comme la seule force capable de contester Erdogan", note Soner Cagaptay.

"Si l'organisation de M. Gülen est en mesure d'utiliser son influence auprès des électeurs et sa puissance financière pour faire pencher la balance en faveur de l'opposition, elle se placera alors en position de contre-pouvoir efficace à M. Erdogan", ajoute-t-il.

Mais si le Premier ministre emporte malgré tout largement les municipales, il deviendra alors "la figure politique la plus forte de la Turquie moderne", prévient M. Cagaptay.
(AFP, Fulya OZERKAN, 24 décembre 2013)

Premières inculpations dans le scandale qui éclabousse Erdogan

La justice turque a inculpé et placé en détention provisoire les fils de deux ministres proches du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan dans le cadre d'un scandale de corruption sans précédent qui éclabousse le gouvernement islamo-conservateur à quatre mois des élections municipales.

Au terme d'une longue nuit d'auditions au palais de justice d'Istanbul, Baris Güler et Kaan Caglayan, les fils des ministres de l'Intérieur Muammer Güler et de l'Economie Zafer Caglayan, ont été emprisonnés samedi matin, conformément aux réquisitions des procureurs en charge de ce dossier.

Outre ces deux personnalités réputées proches de M. Erdogan, une vingtaine d'autres personnes ont été placées en détention, dont le PDG de la banque publique Halk Bankasi, Suleyman Aslan, et l'homme d'affaires originaire d'Azerbaïdjan Reza Zerrab.

Toutes sont soupçonnés de corruption, de fraude et de blanchiment d'argent dans le cadre d'une première enquête sur des ventes d'or et des transactions financières entre la Turquie et l'Iran sous embargo.

Le fils du ministre de l'Environnement Erdogan Bayraktar, Abdullah Oguz Bayraktar, le magnat des travaux publics Ali Agaoglu, patron du groupe éponyme, et le maire du district stambouliote de Fatih, Mustafa Demir, membre du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, ont été laissés en liberté jusqu'à leur procès.

Ce deuxième groupe de personnalités est soupçonné de corruption dans le cadre de deux affaires distinctes de marchés publics immobiliers.

Sérieusement ébranlé par cette tempête politico-financière qui survient à quatre mois des élections municipales, le pouvoir islamo-conservateur a poursuivi vendredi sa vague de purges dans la police en sanctionnant 17 nouveaux hauts gradés.

M. Erdogan reproche à la cinquantaine d'officiers démis de leurs fonctions depuis mardi des "abus de pouvoir", en l'occurrence de ne pas avoir mis dans la confidence leur tutelle politique de l'enquête qui la vise.

Comme il l'avait fait lors de la fronde antigouvernementale qui a secoué son pays en juin, le Premier ministre a brandi la théorie du complot et accusé un "Etat dans l'Etat" d'être à l'origine de cette "sale opération" destinée à le salir.

Vendredi soir, à la clôture des débats au Parlement sur le budget 2014, le vice-Premier ministre Bülent Arinç a dénoncé pour sa part "une campagne de lynchage contre le gouvernement".

Démissions

"Nous ne l'avons pas mérité. Qui d'autre que nous a lutté d'une manière aussi déterminée contre la corruption", a-t-il lancé aux députés de l'opposition qui l'interpellaient bruyamment.

"Nous sommes confrontés à une conspiration dégoûtante", a renchéri de son côté le ministre des Affaires européennes, Egemen Bagis, dont le nom a également été cité par certains médias dons cette affaire.

Le chef du gouvernement pas plus que ses ministres n'ont précisé le nom des responsables de cette "conspiration". Mais tous les observateurs ont reconnu dans leur mise en cause la puissante confrérie du prédicateur musulman Fetullah Gülen, très influente dans la police et la magistrature.

Alliée de l'AKP depuis son arrivée au pouvoir en 2002, cette organisation est entrée en guerre contre le gouvernement à cause d'un projet de suppression d'écoles privées, illustrant les failles qui lézardent désormais la majorité.

Depuis quatre jours, la presse turque expose les détails de cette affaire, plongeant un peu plus dans l'embarras un gouvernement islamo-conservateur qui avait érigé en priorité la lutte contre la corruption.

Le président du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), a encore exigé vendredi la démission de M. Erdogan, qualifié de "dictateur". "La Turquie a besoin d'une classe politique et d'une société propres", a lancé Kemal Kiliçdaroglu.

L'ex-ministre de la Culture et député AKP Ertugrul Günay a joint vendredi sa voix aux critiques et posé, comme l'opposition, la question de l'avenir politique des ministres dont les fils sont mis en cause.

"Les personnes visées dans ces accusations auraient dû démissionner", a-t-il estimé sur son compte Twitter.

Afin de limiter le coût politique de cette affaire, M. Erdogan pourrait percer l'abcès rapidement et se débarrasser des ministres dont les fils ont été mis en cause à l'occasion du remaniement, annoncé avant la fin du mois, prévu pour remplacer les ministres candidats aux municipales, selon des sources proches du gouvernement.

Les milieux économiques et financiers turcs se sont aussi inquiétés. Déjà affaiblie par la situation des marchés financiers, la devise turque a atteint un plus bas historique vendredi à 2,089 livres pour un dollar et 2,857 livres pour un euro.
 (AFP, 21 décembre 2013)

Fragilisé, Erdogan poursuit les purges dans la police

La tempête politique déclenchée mardi par l'opération anti-corruption contre des proches du Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a continué à faire des vagues jeudi en Turquie, avec l'éviction par le gouvernement du préfet de police d'Istanbul.

Comme une bonne trentaine d'autres hauts gradés déjà, Hüseyin Capkin a été remercié sèchement, sur fond de guerre fratricide entre le pouvoir et la toute-puissante confrérie du prédicateur musulman Fetullah Gülen à quatre mois des élections municipales.

Le grand patron de la police stambouliote a lui-même confirmé son départ à la presse qui faisait le siège de la direction de la sûreté. "J'ai servi ici avec honneur ces derniers quatre ans et demi. On m'a demandé de rentrer au siège (Ankara), c'est tout", a-t-il lâché.

Le gouvernement ne s'est pas immédiatement exprimé jeudi sur le cas de M. Capkin. Mais la veille, M. Erdogan a justifié les purges en cours en accusant les policiers sanctionnés d'avoir "abusé de leurs pouvoirs".

Plus explicite, le vice-Premier ministre Bülent Arinç a expliqué qu'ils n'avaient pas prévenu leur hiérarchie de l'enquête en cours.

Sur ordre d'un procureur d'Istanbul, plusieurs dizaines de personnes soupçonnées de corruption, de fraude et de blanchiment d'argent ont été interpellées mardi à l'aube dans un coup de filet spectaculaire mené à Istanbul et Ankara.

La personnalité des mis en cause a donné un tour très politique à cette affaire.

Parmi eux figurent les fils des trois ministres de l'Economie, de l'Intérieur et de l'Environnement, le patron de la banque publique Halk Bankasi, Suleyman Aslan, des patrons, des hommes d'affaires et le maire du district stambouliote de Fatih, Mustafa Demir, membre du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir.

Les premières des 41 personnes toujours gardées à vue ont commencé jeudi à la mi-journée à être déférées au procureur, qui doit statuer sur leur placement en détention.

Douze suspects ont été libérés jeudi soir par les juges qui les ont entendus, tandis que les procureurs ont demandé que sept autres accusés soient mis en examen et placés en détention préventive, a indiqué la chaîne d'information NTV.

Directement mis en cause par l'opposition qui a exigé sa démission, M. Erdogan a attribué mercredi la paternité de cette affaire à un "Etat dans l'Etat" responsable d'une "sale opération" contre son gouvernement.

Remaniement

Le chef du gouvernement n'a pas nommé clairement son adversaire. Mais depuis mardi, les observateurs turcs considèrent cette affaire comme un nouvel épisode du conflit qui oppose le pouvoir à ses ex-alliés de la confrérie Gülen, très influente dans la police et la magistrature.

Alliée de l'AKP depuis son arrivée au pouvoir en 2002, l'organisation a rompu avec lui pour dénoncer la décision du gouvernement de supprimer les écoles de soutien scolaire privées, une de ses principales sources de financement.

Par la voix d'un de ses avocats, Orhan Erdemli, Fetullah Gülen, qui vit aux Etats-Unis, a assuré mercredi soir n'avoir "rien à voir ni aucune information sur les investigations en cours ou les personnes qui en sont chargées".

Depuis trois jours, la révélation quotidienne des turpitudes de ces personnalités proches du pouvoir a créé une onde de choc en Turquie et fragilisé M. Erdogan, qui a lancé ces derniers jours la campagne de son parti pour les élections municipales de mars.

Depuis mardi, ses adversaires et de nombreux éditorialistes se déchaînent pour dénoncer la "folie du billet vert" qui s'est emparée du gouvernement et rappellent son affairisme immobilier, déjà dénoncé lors de la fronde de juin dernier.

De l'avis de nombreux observateurs, le prix électoral de cette affaire pourrait s'avérer élevé pour le chef du gouvernement.

Face à cette menace, le Premier ministre pourrait profiter du remaniement ministériel, prévu pour remplacer les ministres candidats aux municipales, afin de se débarrasser en même temps des trois membres de son gouvernement mis en cause, selon des sources proches du pouvoir.
(AFP, 19 décembre 2013)

An ultra nationalist named as CHP’s candidate for Ankara mayor

Mansur Yavaş, the former mayor of Ankara’s Beypazarı district from the Nationalist Movement Party (MHP), has been declared as a preliminary candidate for the Ankara metropolitan mayor’s office from the main opposition Republican People’s Party (CHP), for the upcoming March 2014 elections.

On Dec. 19, Yavaş met CHP leader Kemal Kılıçdaroğlu at the party’s headquarters in Ankara, and his nomination was made public with a press statement following the meeting.

Yavaş’s nomination is seen as a reflection of the CHP’s March 2014 election policy of nominating candidates who will get the most votes, even if they are not of CHP origin. In cities such as Ankara, the party has been searching for candidates who will able to garner votes from the center-right.

The CHP first contacted Yavaş in October to try to persuade him to become the party’s Ankara candidate, but he initially rejected the proposal.

However, in something of a U-turn, Yavaş last week gave the green light to the CHP, while accusing the MHP administration of making “inexplicable efforts” for the re-election of current Ankara Mayor Melih Gökçek, from the ruling Justice and Development Party (AKP).

Yavaş was elected as Beypazarı mayor twice in a row in 1999 and 2004 from the MHP, gaining popularity not only among MHP voters but also among others, mainly because of his success in turning Beypazarı into a popular tourism spot.

He ran for the Ankara Metropolitan Municipality in the 2009, but received only 27 percent of the vote, finishing third. Still, the result was regarded as a success, as he managed to increase the MHP’s vote rate by 10 percent from the previous local election in 2004.

In October, Yavaş declared his willingness to run again for the MHP, but the party ruled out his candidacy, possibly due to his earlier public criticism of party leader Devlet Bahçeli.
(hurriyetdailynews.com, Dec 19, 2013)

Avis de divorce entre Erdogan et la confrérie Gülen

Le spectaculaire coup de filet anticorruption qui a visé mardi l'entourage du Premier ministre islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan illustre l'ampleur du conflit qui l'oppose désormais ouvertement à la puissante confrérie musulmane de Fetullah Gülen.

Au lendemain de cette opération qui suscite une onde de choc politique dans tout le pays, le chef du gouvernement n'a pas nommément mis en cause son adversaire.

Devant la presse, il s'est contenté de dénoncer une "sale opération". "Certaines personnes, aussi bien en Turquie qu'à l'extérieur, essaient d'arrêter la marche en avant de la Turquie", a-t-il déclaré, évoquant un "Etat dans l'Etat".

Mais, sitôt connues les personnalités placées en garde à vue par la police, dont les fils de trois ministres, l'opération est apparue aux yeux de tous comme une attaque du mouvement du prédicateur. Car depuis plus d'un mois, le torchon brûle entre les deux camps, à moins de quatre mois des élections municipales.

A l'origine, il y a la volonté du gouvernement de fermer les milliers d'établissements de soutien scolaires privés du pays, les "dershane", dont le mouvement tire une part substantielle de ses revenus.

Exilé aux États-Unis en 1999 afin échapper aux poursuites de la justice turque pour activités anti-laïques, Fetullah Gülen, 73 ans, est à la tête d'un puissant réseau d'écoles qui diffusent la culture turque à travers le monde, soutenu par des chaînes de télévision et le quotidien le plus vendu de Turquie, Zaman.

Son organisation revendique plusieurs millions de partisans et des relais influents dans les affaires, la police et la magistrature turques qui ont contribué à asseoir l'autorité de M. Erdogan sur des institutions jusque-là proches de "l'ancien régime" kémaliste.

Le projet de suppression des "boîtes à bac" a suscité de nombreuses critiques dans les rangs de la majorité. Un député de l'AKP a été sanctionné pour l'avoir critiqué et l'ex-vedette du football turc, Hakan Sukur, lui aussi élu au Parlement, a spectaculairement claqué la porte du parti au pouvoir lundi.

Séparation définitive ?


Jusque-là, la confrérie constituait l'un des socles de l'AKP. Même si, récemment, certains hauts responsables du pouvoir réputés proches de M. Gülen ont publiquement exprimé des opinions divergentes de celles du Premier ministre.

Ce fut notamment le cas du président Abdullah Gül et du vice-Premier ministre Bülent Arinç qui ont prôné la modération face à la fronde antigouvernementale qui a secoué le pays en juin dernier, en contraste avec la fermeté sans faille affichée par M. Erdogan.

Dans ce climat, l'opération de mardi a relancé la controverse entre les deux camps.

Les proches du prédicateur exilé ont à peine retenu leur satisfaction. "Nous avons tous été surpris de voir que les intouchables pouvaient en fait être touchés", a écrit mercredi Emre Uslu, considéré comme un porte-voix des "gülenistes", dans son éditorial du journal Taraf. "Personne ne croit que l'AKP et ses proches ont les mains propres", a-t-il ajouté.

Dans les colonnes du quotidien Zaman, Hüseyin Gülerce, autre relais de la confrérie, a insisté sur la "déception" provoquée par la suppression annoncée des "dershane". "S'il y a un problème, et il y a en effectivement un, le responsable n'est pas le Hizmet (autre appellation du mouvement Gülen, ndlr), mais le gouvernement", a-t-il insisté.

Aux yeux de certains observateurs, cette querelle a pris une telle tournure qu'elle menace désormais la suprématie que M. Erdogan exerce sans partage sur la vie politique turque depuis plus de dix ans.

Après celles de 2002, l'actuel Premier ministre a remporté haut la main les élections législatives de 2007 et 2011, et son parti par largement favori des municipales de mars prochain.

Mais pour l'éditorialiste de Zaman, le divorce entre la confrérie et M. Erdogan semble cette fois consommé. "Si quelqu'un me dit que tout va revenir dans l'ordre, je lui répondrais qu'il se trompe", a-t-il jugé.
(AFP, Burak AKINCI, 18 décembre 2013)

Rafle anti-corruption en Turquie: trois fils de ministres interpellés

Une trentaine de personnes, dont des fils de ministres, ont été interpellés mardi par la police turque dans le cadre d'une affaire de corruption supposée, une opération judiciaire qui creuse les clivages entre le pouvoir et une puissante confrérie musulmane.

De nombreux agents de la direction des finances de la sûreté nationale ont procédé à l'aube à des descentes dans différents quartiers d'Ankara et d'Istanbul et appréhendé 37 personnes, soupçonnées notamment de corruption active, blanchiment d'argent et fraude dans des appels d'offres publics pour la construction de logements sociaux par l'agence gouvernementale du développement du logement (Toki), a indiqué la chaîne d'information CNN-Türk.

Le gouverneur d'Istanbul, Hüseyin Avni Mutlu, a confirmé aux journalistes qu'"une opération judiciaire est en cours", sans d'autres précisions.

La police a refusé de commenter ces informations et les responsables gouvernementaux n'avaient fait aucune déclaration sur cette opération policière en début d'après-midi.

Parmi les personnes actuellement interrogées par les autorités judiciaires dans les deux villes figurent les fils des ministres de l'Intérieur, de l'Economie et de l'Urbanisme, tous membres influents du parti islamo-conservateur de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002, précise l'agence Dogan.

Le PDG de la grande banque publique Halkbankasi, Süleyman Aslan, et des hommes d'affaires connus dans le secteur de la construction immobilière, ont aussi été arrêtés, ajoute l'agence. Les policiers ont également interpellé un maire AKP d'un district d'Istanbul, celui de Fatih, et perquisitionné le siège stambouliote du groupe Agaoglu, propriété du magnat du bâtiment et des travaux publics, Ali Agaoglu, selon les chaînes de télévision.

Malgré une répression accrue et une législation plus sévère, la corruption reste chronique en Turquie, notamment dans la construction immobilière qui a connu un boom spectaculaire ces dernières années sous le pouvoir AKP.

Selon les observateurs politiques, cette rafle dans des milieux proches du gouvernement a pour toile de fond une lutte de pouvoir entre le parti gouvernemental du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et une puissante confrérie musulmane, autrefois alliés.

La justice et la police sont réputées être contrôlées par la confrérie de l'imam Fethullah Gülen, chef spirituel du mouvement Hizmet qui vit aux Etats-Unis depuis 1999.

Depuis la ville de Konya, un bastion islamiste du centre de la Turquie, où il était en déplacement mardi, M. Erdogan a clairement dit que son régime ne céderait pas aux "menaces", sans s'adresser nommément à la confrérie.

"Il n'est absolument pas question de céder. Nous ne nous éloignerons jamais de Dieu et de sa justice", a-t-il lancé lors d'une allocution devant des milliers de ses sympathisants réunis à l'occasion d'une cérémonie d'inauguration de travaux publics.

"Personne ne peut nous tendre de piège et procéder à des opérations" de déstabilisation, a martelé M. Erdogan dans des déclarations perçues comme visant les partisans de M. Gülen, sans commenter l'opération policière du matin.

Le chef du gouvernement a aussi invité ses détracteurs à défier son régime lors des élections municipales de mars prochain sans recourir à des "manigances".

Les épées sont tirées depuis quelque temps entre les deux parties depuis la décision de l'AKP en novembre de fermer les nombreux établissements de soutien scolaire, importante source de revenus de la confrérie et devenus une véritable institution parallèle en Turquie.

La décision début décembre du gouvernement de différer le processus de fermeture jusqu'en 2015 n'a pas apaisé les tensions et deux députés AKP proches de l'influente confrérie, dont Hakan Sükur, un ancien footballeur international, ont démissionné de leur formation en signe de protestation.

Selon les analystes, la direction de l'AKP aurait décidé de faire payer à la confrérie ses critiques contre le gouvernement, notamment lorsque M. Gülen lui-même avait dénoncé les excès de la répression policière lors de la fronde anti-gouvernementale sans précédent qui a secoué la Turquie en été dernier.
(AFP, 17 décembre 2013)

Des députés pro-kurdes en grève de la faim pour dénoncer l'injustice

Quatre députés pro-kurdes ont entamé mardi une grève de la faim au Parlement pour dénoncer le rejet par la justice d'une demande de remise en liberté de cinq députés kurdes, actuellement en détention provisoire, a indiqué mardi l'un d'eux.

"Nous avons entamé notre grêve à 13H00 (11H00 GMT)", a déclaré à la presse le député Ertugrul Kürkçü, dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.

Les députés grévistes de la faim entendent dénoncer une décision d'un tribunal de Diyarbakir, chef-lieu du sud-est principalement kurde de Turquie, qui n'a pas tenu compte de l'arrêt rendu la semaine dernière dans une affaire d'un genre similaire par la Cour constitutionnelle. Cette dernière avait jugé que la trop longue détention provisoire d'un autre député avait enfreint ses droits.

Le tribunal de Diyarbakir a ainsi maintenu en détention cinq députés du Parti de la paix et de la démocratie (BDP, pro-kurde), incarcérés en 2010, accusés de liens avec le Parti des travailleur du Kurdistan (PKK, interdit).

Mustafa Balbay, journaliste-député de la principale formation d'opposition au Parlement (CHP, Parti républicain du peuple), avait pourtant retrouvé la liberté grâce à l'arrêt de la Cour constitutionnelle après près de 5 ans de détention pour complot contre le gouvernement.

M. Kürkçü, membre du HDP (Parti de la Démocratie du Peuple, pro-kurde) a dénoncé une justice de "deux poids deux mesures, discriminatoire pour les Kurdes".

La grève ne pourra durer que jusqu'à vendredi soir au Parlement car au terme des discussions sur le budget de 2014 qui s'y poursuivent, les députés partiront en vacances.

On ignore pour l'instant si les quatre parlementaires continueront ensuite leur mouvement.

Le BDP a pour sa part averti que le maintient derrière les barreaux des députés kurdes pourrait nuire au processus de paix engagé en 2012 entre Ankara et le PKK pour tenter de mettre fin à l'insurrection du mouvement armé kurde, qui a coûté la vie à 45.000 personnes depuis 1984.

"Cette décision inacceptable de la justice pourrait mettre en danger le processus" de paix, a déclaré Pervin Buldan, députée du BDP.

Le cessez-le-feu en vigueur depuis mars tient dans l'ensemble, mais la libération des détenus accusés de lien avec le PKK est l'une des revendications du mouvement kurde.
(AFP, 17 décembre 2013) (AFP, 17 décembre 2013)

Turkish courts reject requests to free Kurdish lawmakers

Turkish courts on Monday rejected bids by five Kurdish lawmakers to be released from lengthy detention while on trial, a move that could undermine confidence in a fragile peace process with Kurdish militants.

The decision by the courts in Diyarbakir, the regional centre of Turkey's mainly Kurdish southeast, came despite the country's top court ruling this month that the long-term detention of another deputy pending trial was unconstitutional.

Gulser Yildirim and Ibrahim Ayhan, members of parliament for the Kurdish Peace and Democracy Party (BDP), were detained in 2010, charged with links to the militant Kurdistan Workers Party (PKK) and are still held pending the completition of the trials.

Three other BDP deputies held while being tried on similar charges also had their bids to be released quashed by a second court in Diyarbakir.

The Turkish state began peace talks with the PKK - designated a terrorist group by Turkey, the United States and the European Union - more than a year ago to try to end a three-decade conflict that has killed more than 40,000 people.
 
The release of prisoners accused of links to the PKK has been a long-standing Kurdish demand.

The BDP described the court rulings as a "legal scandal" and said the judiciary was showing an openly hostile attitude towards the deputies.

"It is a political decision, a decision which disregards completely the public will and the right to conduct democratic politics," the party's joint leaders Selahattin Demirtas and Gultan Kisanak said in a statement.

The party demanded the immediate release of the jailed deputies, among thousands being prosecuted in related court cases, and denounced "political prosecutions".

"In town squares our people will give their response to this decision which disregards their will in the best possible way," the statement said.

Four members of the newly founded Peoples' Democratic Party (HDP), which plans to contest elections next year in coalition with the BDP, said they were going on hunger strike from Tuesday in protest at the court decisions.

The government says the judiciary acts independently in such cases.

SIMMERING TENSIONS

A ceasefire with the PKK has largely held since March and the government has proposed a package of limited reforms aimed at bolstering democracy, but PKK commanders have warned of renewed violence unless the process progresses.

Four Turkish soldiers were briefly seized by PKK militants this month and there have been violent clashes between security forces and protesters, exacerbated after the killing of two demonstrators in Yuksekova near the Iranian border 10 days ago.

"This decision will be a serious problem for the peace process, tensions will increase and the people will not accept it," deputy BDP leader Meral Danis Bestas told Reuters.

Hopes for the Kurdish parliamentarians' release had been heightened when a deputy from another opposition party was freed last week after the Constitutional Court ruled his pre-trial detention had violated his rights.

Mustafa Balbay of the main opposition Republican People's Party (CHP) pledged his oath in parliament last Tuesday after he was released pending appeal from nearly five years in prison on conspiracy charges.

He was among 275 defendants including an ex-military chief, retired officers, academics, journalists and politicians jailed in August over an alleged plot to overthrow Prime Minister Tayyip Erdogan's Islamist-rooted government.
(Reuters, 16 Dec 2013)

L'île de Yassiada repabtisée "Ile de la démocratie"

La petite île turque de Yassiada où un ex-Premier ministre a été jugé avant d'être pendu par la junte militaire après le coup d'Etat 1960, est devenue samedi officiellement "l'Ile de la démocratie et de la liberté", après publication au Journal officiel samedi .

Yassiada est pour les Turcs, un nom de sinistre mémoire. C'est sur cette petite île inhabitée de 10 hectares, faisant partie de l'archipel des îles des Princes, dans la Mer de Marmara, à quelques kilomètres à peine du centre d'Istanbul, qu'ont été internés pendant des mois, torturés et jugés les membres du Parti démocrate (DP), après le putsch du 27 mai 1960.

Opposé à la ligne étatiste et laïque du fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk, le DP avait remporté en 1950 les premières élections multipartites de la République turque.

Plusieurs des accusés ont été condamnés à mort par pendaison, dont le Premier ministre Adnan Menderes, ainsi que deux ministres de son cabinet, Hasan Polatkan (Finances) et Fatin Rüstü Zorlu (Affaires étrangères).

Grand admirateur de Menderes, l'actuel Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan avait lancé il y a trois ans l'idée de transformer Yassiada en "Île de la démocratie", en y érigeant un musée de la démocratie pour donner une "leçon" aux générations futures.

Mais les modifications apportées en juin aux plans d'occupation des sols (POS) de Yassiada et de la petite île voisine de Sivriada, que l'AFP a pu consulter, montrent un projet immobilier d'une toute autre ampleur.

Jusque là considérées comme zones militaires et interdites au public, Yassiada et Sivriada --neuf hectares, où se trouvent des ruines romaines et byzantines-- sont désormais constructibles respectivement à 65% et 40%.

Le POS de Yassiada prévoit notamment la construction d'un hôtel, de bungalows, d'un café, d'un restaurant, d'un héliport et de salles de conférence, tandis que celui de Sivriada comprend un centre de congrès et de foires, un espace de prière, un terrain de sport et une marina.

Le projet a non seulement soulevé l'indignation à Istanbul et dans l'archipel, mais a également suscité la colère des familles des victimes du coup d'Etat qui soutiennent que l'île doit rester un "lieu de deuil".

Le gouvernement de M. Erdogan est de plus en plus critiqué pour ses grands projets d'urbanisme à Istanbul qui comprennent notamment la construction d'un centre commercial dans le parc Gezi, un troisième aéroport et un troisième pont sur le Bosphore.
(AFP, 14 décembre 2013)

Un nouveau "paquet démocratique" en deçà des revendications kurdes

Le parti islamo-conservateur au pouvoir en Turquie a déposé au Parlement un projet de loi destiné à renforcer les droits des Kurdes, qui les jugent toutefois en deçà de leurs revendications, a-t-on appris vendredi de source parlementaire.

Ce texte sera prochainement débattu en séance plénière et devrait être adopté par l'Assemblée grâce à la confortable majorité dont y dispose le Parti de la justice et du développement (AKP) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Comme l'avait annoncé M. Erdogan fin septembre, ce "paquet démocratique" prévoit une série de mesures symboliques comme l'enseignement en langues maternelles dans les écoles privées ou la possibilité pour des localités kurdes débaptisées après le coup d'Etat de 1980 de reprendre leur nom original.

Il autorise également l'utilisation des lettres Q, W et X, longtemps interdites en Turquie car absentes de l'alphabet turc mais présentes en kurde, et de la langue kurde pour la propagande électorale.

La réforme instaure en outre un crime "de haine" puni d'une peine de prison ferme pour toute atteinte aux particularités sexuelle, religieuse ou raciale d'un individu.

Ces mesures n'ont pas satisfait la communauté kurde, qui représente entre 12 et 15 millions des 75 millions d'habitants de la Turquie.

Interrogé vendredi par l'AFP, Sirri Sakik, un député du Parti pour la paix et la démocratie (BDP, pro-kurde) a critiqué le projet. "Tout ça est très symbolique, c'est loin de satisfaire les demandes de notre population", a-t-il estimé.

Les Kurdes de Turquie exigent notamment la reconnaissance de leur identité dans la nouvelle constitution, l'éducation en langue maternelle dans les écoles publiques et une forme d'autonomie démocratique.

Ils demandent également la libération des nombreux élus, journalistes, avocats, syndicalistes et étudiants détenus pour leur proximité avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un mouvement interdit en Turquie.

Ankara et le PKK ont engagé il y a un an des pourparlers pour tenter de mettre un terme à un conflit qui a fait plus de 45.000 morts depuis 1984. Mais ce processus est paralysé, après la décision du PKK de suspendre cet automne le retrait de ses combattants de Turquie pour dénoncer des promesses non tenues du gouvernement.
(AFP, 6 décembre 2013)

Constitutional Court rules long imprisonment as ‘violation of rights’

The Constitutional Court ruled Dec. 4 that the long imprisonment of main opposition Republican People’s Party (CHP) deputy Mustafa Balbay amounts to a “violation of rights.”

The court also ruled that Balbay should be paid 5,000 Turkish Liras in compensation for the violation.

Balbay, who was sentenced to 34 years and eight months in prison on charges related to the Ergenekon coup plot trial, had earlier objected the court’s ruling due to his long imprisonment and the violation of his right to a fair trial.

The Court is also set to discuss the situation of CHP Zonguldak deputy Mehmet Haberal following his personal objection.

The decision of the court concerns all other imprisoned deputies, including CHP deputy Haberal and six other deputies from the Peace and Democracy Party (BDP) and Nationalist Movement Party (MHP), as one of its main justifications was described as an “immoderate violation of the representation of the people.”

CHP leader expresses satisfaction
 
CHP leader Kemal Kılıçdaroğlu, who is currently in Washington for a four-day visit, hailed the court’s decision on Balbay’s imprisonment.

“Long detentions have been continuously criticized by the President, by the head of the Constitutional Court and the Supreme Board of Judges and Prosecutors but no solution has been found. The Constitutional Court made a decision today, so we hope that this ruling will help to free Mr. Balbay,” Kılıçdaroğlu told reporters.

Balbay was elected a CHP deputy in the 2011 elections. The Ergenekon coup plot trial, considered the most important legal battle in recent Turkish history, reached a verdict on Aug. 5, with Istanbul’s 13th High Criminal Court handing down severe punishments, including a life sentence for former Chief of General Staff Gen. İlker Başbuğ.
(hurriyetdailynews.com, Dec 6, 2013)

Le maire contesté d'Istanbul candidat pour un troisième mandat

Le maire d'Istanbul Kadir Topbas, contesté lors de la fronde antigouvernementale de juin en Turquie, briguera en mars un troisième mandat sous les couleurs du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, a annoncé jeudi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

"Istanbul est cruciale. Pour ces élections, notre candidat sera de nouveau Kadir Topbas", a déclaré M. Erdogan, lui-même ancien maire d'Istanbul, lors d'une réunion de l'AKP.

M. Topbas a piloté plusieurs des grands projets d'urbanisation de la plus grande ville turque à l'origine de la contestation qui a secoué le pays.

Cet architecte de 68 ans a d'abord prêché la modération face aux manifestants, avant de se rallier à la fermeté de M. Erdogan, principale cible de leur colère.

En juin dernier, la mobilisation d'un groupe d'écologistes contre la destruction annoncée d'un petit jardin public du centre d'Istanbul a dégénéré en une vague de protestation politique sans précédent dirigée contre le gouvernement islamo-conservateur et son chef, accusé de vouloir islamiser le pays.

Violente, la répression de ce mouvement a fait en trois semaines six morts et plus de 8.000 blessés, selon l'association des médecins turc.

Les projets "pharaoniques" de l'AKP, comme le troisième aéroport de la ville, le canal de 45 km parallèle au Bosphore ou le troisième pont sur le Bosphore, ont été dénoncés comme autant de preuves de la dérive autoritaire et de l'affairisme du gouvernement turc.

Ces manifestations ont sévèrement écorné l'image de M. Erdogan, tant dans son pays qu'à l'étranger.

A quatre mois des municipales, les derniers sondages pronostiquent toutefois une large victoire de l'AKP, qui a remporté tous les scrutins depuis son arrivée au pouvoir en 2002.
(AFP, 5 décembre 2013)

A la veille des municipales, l'horizon politique du "sultan" Erdogan s'obscurcit

Encore au faîte de sa puissance il y a quelques mois, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan voit s'accumuler les nuages au-dessus de son avenir politique, à quatre mois du début d'un tunnel électoral qui doit occuper le pays jusqu'en 2015.

Vainqueur haut la main des trois derniers scrutins législatifs du pays, le chef du gouvernement islamo-conservateur domine sans partage la vie politique turque depuis plus de dix ans.

Mais, longtemps loué pour le bond économique impressionnant accompli par le pays sous sa direction, celui que ses détracteurs appellent le "sultan" est aujourd'hui contesté pour sa dérive autoritaire et "islamiste", à la veille d'un scrutin local déterminant.

"Depuis qu'il a pris le pouvoir, le Premier ministre est progressivement passé d'un exercice pragmatique du pouvoir à des positions idéologiques, du travail en équipe à des décisions personnelles, de la démocratie à l'autoritarisme, de politiques pensées à d'autres plus impulsives", résume le politologue Ilter Turan, de l'université privée Bilgi d'Istanbul.

La répression brutale de la fronde antigouvernementale qui a secoué tout le pays les trois premières semaines de juin a considérablement écorné l'image de M. Erdogan, tant dans son pays qu'à l'étranger.
 Ses décisions de plus en plus controversées ont également révélé des fractures au sein-même de son Parti de la justice et du développement (AKP).

Ainsi, son projet de suppression des écoles de soutien privées lui vaut les critiques publiques et virulentes de la toute-puissante confrérie du prêcheur islamique Fetullah Gülen, très influente dans la police ou la magistrature et considérée jusque-là comme l'un de ses plus fidèles alliés.

Le défi lancé par le Premier ministre au réseau Gülen, qui finance un quart des écoles de soutien privées menacées par son projet, pourrait s'avérer "l'erreur de sa vie", a pronostiqué cette semaine un éditorialiste turc.

A plusieurs reprises, le chef de l'Etat Abdullah Gül et, surtout, le vice-Premier ministre Bülent Arinç, tout deux proches de la confrérie,
ont osé défier l'intransigeance de M. Erdogan. Récemment, M. Arinç s'est ainsi opposé à la volonté de son chef de supprimer la mixité dans les résidences étudiantes.

Mise au pas

Sûr du soutien d'une majorité conservatrice du pays, le Premier ministre balaie toutes ces critiques d'un revers de main.

"Nous allons, en frères, ajouter une nouvelle victoire éclatante à notre palmarès politique", a-t-il lancé vendredi devant ses troupes de l'AKP.

Les derniers sondages d'opinion prédisent tous le succès du camp islamo-conservateur, tant aux municipales de 2014 qu'aux législatives de 2015.

En dix ans, M. Erdogan est parvenu à consolider son pouvoir en mettant au pas l'armée, qui a provoqué la chute de quatre gouvernements depuis 1960, ou la plupart des médias.

"Le malaise suscité par la politique du Premier ministre grandit, tant dans le pays qu'à l'étranger", assure Faruk Logoglu, vice-président du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP).

"La démocratie et les libertés sont menacées. Le prix de cette politique, c'est une Turquie marginalisée sur la scène internationale et divisée à l'intérieur", ajoute M. Logoglu.

Au Moyen-Orient, le soutien apporté par la Turquie sunnite aux rebelles hostiles au président syrien Bachar al-Assad l'a brouillé avec les deux principaux partisans du régime de Damas, l'Irak et l'Iran chiites.

Fidèle soutien de l'ex-président égyptien Mohamed Morsi, Ankara s'est également brouillé avec le régime qui l'a destitué.

"Si vous échouez à ajuster votre politique, vous réduisez votre marge de manoeuvre diplomatique et isolez votre pays", a mis en garde Hasan Cemal, l'éditorialiste du quotidien indépendant sur internet T24.

Contraint par une règle interne de son parti à renoncer à un quatrième mandat à la tête du gouvernement en 2015, Recep Tayyip Erdogan a désormais les yeux fixés sur la présidentielle d'août 2014, pour la première fois au suffrage universel.

"Les chefs à poigne veulent laisser une marque dans l'histoire", estime Ilter Turan. "Le Premier ministre est engagé à fond dans cette quête (...) mais elle conduit à l'impatience", ajoute-t-il, "tant sur le front intérieur qu'à l'étranger".
(AFP, Fulya OZERKAN, 30 novembre 2013)

Overwhelming opposition to gov't interference in private lives

A recent survey has shown that the Turkish public is overwhelming opposed to the government interfering in private lives, with a significant number of people saying the government has actually been meddling in the private sphere.

The survey by the MetroPOLL Strategic and Social Research Center on the perception of Turkish people on the interference into private lives has found that 73.1 percent of respondents said the government should not intrude into the private lives of citizens. Only 20.3 percent said the government can interfere, while the rest did not respond or said they have not formed an opinion on that.

On the question of whether the ruling Justice and Development Party (AK Party) government in Turkey has indeed meddled in private lives, the survey suggested that people are roughly divided on that, with 43 percent saying “yes” while 50 percent say “no.”

Among AK Party supporters, people who believed the government is in fact interfering in people's private lives total 22 percent, while the number climbs to 61 and 78 percent among supporters of the Nationalist Movement Party (MHP) and the Republican People's Party (CHP), respectively.

The survey comes against the background of the privacy debate in Turkey in which the government has been accused of interfering in the private lives of Turkish citizens. Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan vowed to end mixed-gender student houses in Turkey and the government has been accused of eavesdropping on its citizens, including opposition party deputies.

According to MetroPOLL, more than half of the respondents said they did not see their way of lives under threat (56.1 percent) as opposed to 37.8 percent who disagree with that. The rest either did not respond or said they have no opinion. The outlook is almost the complete reversal of the June survey in which most people said their way of life was under threat by the government amid the widespread anti-government Gezi Park protests.

When asked if they would consider the state as a role model for “good morality,” 50 percent of respondents in the survey said they would not, while 39 percent said they saw the state as a role model on morality.

The nation also seems to be divided almost evenly on the idea of whether the AK Party government is becoming more authoritarian and repressive. Roughly 43 percent of respondents said they think the AK Party has become authoritarian, while nearly 42 percent said they disagree with that. The remaining percentage declined to comment.

On the co-ed student housing idea, the survey confirms that Turkish society is by and large conservative, with 69 percent saying that they would not approve of unmarried young men and women staying in the same house. As the education level increases among respondents, the number of people who approve of co-ed student housing also rises, according to the survey. Again, the number of people who support the government move to ban mixed-gender student houses is considerably high, with 55 percent. Only 38 percent said they opposed a legislative ban on co-ed housing.

However, the Turkish public does not agree with the idea of police monitoring co-ed student houses. While 54 percent opposed the idea of monitoring by the police, 37 percent said they have no problem with the police watching over mixed-gender student houses.

What seems to be an interventionist trend among AK Party supporters is also visible when it comes to notifying authorities on co-ed houses and having the police conduct raids on them. In general, 42 percent of respondents approved of notifying the police about such houses, and this figure climbs to 58 percent among AK Party supporters. Asked whether they support police action on co-ed houses where adults live, only 34 percent said they support raids on houses. The number is again high among AK Party supporters, with 54 percent.

Asked whether the government has provided enough accommodation facilities for university students, some 56 percent responded in the negative while only a quarter of them responded in the affirmative.

The poll was conducted on Nov. 23-25 by telephone among a random national sampling of 1,263 adults residing in cities, towns and villages. The margin of error for the overall poll is 2.8 percentage points, and the confidence level is 95 percent.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 1, 2013)

Forces armées/Armed Forces

L'armée turque refuse de s'engager dans la crise

L'armée turque a annoncé vendredi ne pas vouloir s'immiscer dans les débats politiques dans le pays dont le gouvernement est confronté à une grave crise politico-financière.

"Les forces armées turques (TSK) ne veulent pas être impliquées dans les débats politiques", souligne l'état-major des armées dans un communiqué publié en ligne.

Cette déclaration de l'armée est intervenue après qu'un journal pro-gouvernemental eut publié vendredi un article d'un proche conseiller politique du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, suggérant que le scandale qui éclabousse son gouvernement islamo-conservateur, aurait pu être déclenché pour ouvrir la voie à une intervention de l'armée.

Le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan a considérablement réduit par des réformes l'influence politique de l'armée qui, depuis 1960, a mené trois coups d'Etat et forcé un gouvernement d'inspiration islamiste à la démission.

M. Erdogan traverse la plus grave crise depuis que son parti AKP est arrivé au pouvoir en 2002.

Un scandale de corruption a largement écorné son image et éclaboussé son entourage, le contraignant à un vaste remaniement qui n'a pas suffi à étouffer l'onde de choc qui continue à résonner dans le pays.
(AFP, 27 décembre 2013)

Le cerveau présumé du coup de force de 1997 remis en liberté

Un tribunal d'Ankara a ordonné jeudi la remise en liberté de l'ex-général Cevik Bir, considéré comme le cerveau du coup de force militaire qui avait chassé en 1997 le premier gouvernement pro-islamiste de Turquie, ont rapporté les médias turcs.

A l'époque chef d'état-major adjoint de l'armée turque, le général Bir, aujourd'hui à la retraite, avait été arrêté en avril 2012 avec 102 autres personnes pour avoir "renversé le gouvernement turc par la force".

Selon le quotidien Hürriyet, cet officier a été libéré en même temps que les cinq derniers accusés qui restaient encore en détention dans cette affaire, au motif qu'ils ne pouvaient plus s'opposer à la manifestation de la vérité et qu'ils faisaient l'objet d'une interdiction de quitter le territoire turc.

Le procès est toujours en cours.

L'armée avait obtenu le 28 février 1997 la chute de la coalition au pouvoir dirigée par le Premier ministre islamiste Necmettin Erbakan, mentor politique de l'actuel chef du gouvernement Recep Tayyip Erdogan.

Les militaires avaient ainsi organisé en février un défilé de chars dans les rues d'une banlieue de la banlieue d'Ankara et poursuivi leur bras de fer jusqu'à l'éclatement de la coalition au pouvoir, en juin.

A l'inverse des putschs qui l'ont précédée en 1960, 1971 et 1980, cette intervention de l'armée dans la sphère politique s'est déroulée sans violence.

Lui aussi accusé dans ce dossier, l'ancien patron de l'armée turque, le général Ismail Hakki Karadayi, a nié la semaine dernière devant ses juges toute participation à un coup d'Etat.

Depuis l'arrivée au pouvoir de son gouvernement islamo-conservateur, M. Erdogan a réduit l'influence des militaires dans la vie politique.

Des dizaines d'officiers d'active et à la retraite ont été condamnés depuis 2008 au terme de plusieurs procès pour des complots présumés dirigés contre le pouvoir.
(AFP, 19 décembre 2013)

La Turquie admet exporter des armes en Syrie, mais pour "la chasse"

Suite à des informations de la presse turque faisant état de livraisons d'armes vers la Syrie, les autorités d'Ankara ont formulé un démenti. Elles affirment qu'il ne s'agit que de "fusils de chasse" et de "pistolets à air comprimé".

"Nous n’exportons que des fusils de chasse et des pistolets à air comprimé". C’est par ces mots que le ministre de défense turque Ismet Yilmaz a démenti, mardi 17 décembre, toutes livraisons d’armes aux rebelles syriens.

"Aucune arme de guerre n’a été exporté en Syrie. En 2013, aucun pistolet n’a quitté la Turquie pour la Syrie", a-t-il insisté lors d’un débat sur le budget 2014 au Parlement.

La veille, le journal turc "Hurryiet" avait pourtant affirmé dans ses pages avoir la preuve que Ankara, qui soutient l’opposition syrienne, avait livré 47 tonnes d’armes et de munitions depuis le mois de juin aux combattants hostiles au régime de Bachar al-Assad. En s’appuyant sur des statistiques tirées de la base de données des Nations unies sur le commerce des marchandises (Comtrade) et de l'Institut turc des statistiques (Tüik), le quotidien avait précisé que pour le seul mois de septembre, 29 tonnes d’équipements militaires ont été fournis à des groupes hostiles à Damas.

Comme le rappelle le journal "Hurryiet", des sources de l’opposition avaient également affirmé en août dernier que 400 tonnes d’armes leur étaient parvenus depuis la Turquie pour renforcer leurs forces.

Malgré ces nombreuses informations, le gouvernement turc est resté ferme sur ses positions et a toujours démenti toute livraison d'armes aux rebelles syriens. Le pays abrite sur son sol plus de 600 000 déplacés qui ont fui la guerre civile en Syrie. (AFP, 17 décembre 2013)

La Turquie a fourni des armes à la rébellion syrienne

La Turquie a livré depuis juin 47 tonnes d'armes et de munitions à la rébellion syrienne, malgré ses dénégations répétées, affirme lundi le journal turc Hürriyet sur la foi de documents officiels turcs et onusiens.

Pour le seul mois de septembre, 29 tonnes d'équipement militaire ont ainsi été fournis groupes hostiles au régime de Damas, précise le journal qui s'appuie sur des statistiques tirées de la base de données statistiques des Nations unies sur le commerce des marchandises (Comtrade) et de l'Institut turc des statistiques (Tüik).

Le gouvernement islamo-conservateur turc, qui soutient l'opposition au président Bachar al-Assad, a toujours démenti toute livraisons d'armes aux rebelles syriens, malgré des information parues en ce sens dans la presse internationale.

Un diplomate turc, interrogé par l'AFP, a refusé lundi de commenter les affirmations de Hürriyet, se contentant de répéter que "la Turquie ne fournit des armes à aucun groupe" rebelle en Syrie.

Ce diplomate, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, a en outre souligné que les chiffres cités par le quotidien pouvaient concerner des "armes n'ayant pas d'utilisation militaire", comme par exemple des fusils de chasse.

La Turquie soutient ouvertement les rebelles contre le régime syrien et abrite sur son sol plus de 600.000 déplacés syriens qui ont fui la guerre civile dans leur pays.
(AFP, 16 décembre 2013)

Un ex-chef de l'armée nie son rôle dans un putsch en 1997

L'ancien chef d'état-major de l'armée turque, Ismail Hakki Karadayi, a nié jeudi devant la justice son rôle dans un coup de force non violent en 1997 qui avait chassé du pouvoir le premier gouvernement pro-islamiste de Turquie.

L'ex-général, âgé de 81 ans, dispensé jusqu'à présent pour des raisons de santé, a pour la première fois témoigné devant les juges d'une cour criminelle d'Ankara où il est jugé depuis septembre avec 103 anciens militaires.

"Je réclame mon acquittement, je n'ai rien fait qui peut être assimilé à un coup d'Etat", a déclaré l'officier à la retraite. "Le 28 février n'est pas un processus de coup d'Etat, l'armée n'a rien à se reprocher", a-t-il insisté.

Le général Karadayi a plaidé que le coup de force de l'armée ne constituait pas un "coup d'Etat" et que le gouvernement de tendance islamiste de l'époque était responsable des "tensions" de l'époque car il agissait contre les principes laïques de la République turque.

L'armée avait obtenu le 28 février 1997 la chute de la coalition au pouvoir dirigée par le Premier ministre islamiste Necmettin Erbakan, mentor politique de l'actuel chef du gouvernement Recep Tayyip Erdogan.

Les militaires avaient ainsi organisé en février un défilé de chars dans les rues d'une banlieue de la banlieue d'Ankara et maintenu leur bras de fer jusqu'à l'éclatement de la coalition au pouvoir, en juin. Aujourd'hui décédé, M. Erbakan avait alors été interdit de toute activité politique et son parti dissous.

A l'inverse des putschs en bonne et due forme qui l'ont précédé en 1960, 1971 et 1980, cette intervention de l'armée dans la sphère politique s'est déroulée sans violence et est depuis qualifiée de "coup d'Etat post-moderne".

Depuis septembre, la plupart des détenus incarcérés dans cette affaire ont été libérés dans l'attente d'un verdict, à l'exception notamment de l'ex-général Cevik Bir, à l'époque l'adjoint du général Karadayi, considéré comme le "cerveau" de l'opération.

Depuis l'arrivée au pouvoir de son gouvernement islamo-conservateur, M. Erdogan a réduit l'influence des militaires sur la vie politique.

Des dizaines d'officiers d'active et à la retraite ont été condamnés depuis 2008 au terme de plusieurs procès pour des complots présumés dirigés contre le pouvoir.
(AFP, 12 décembre 2013)

1036 Committed Suicide on Drafting in 12 Years

National Defense Minister Ismet Yılmaz said at least 1036 committed suicide during compulsory drafting since 2002 - the beginning year of AKP rule in Turkey.

Responding to an official inquiry by CHP deputy Mahmut Tanal, Yılmaz announced the distribution of suicidal soldiers according to years as follows:

“157 in 2002, 95 in 2003, 87 in 2004, 99 in 2005, 85 in 2006, 88 in 2007, 83 in 2008, 75 in 2009, 80 in 2010, 65 in 2011, 69 in 2012 and 52 in 2013 (until October 30).

Yılmaz said that those who left their lives during training, operation or tracking were buried in “martyr cemeteries” according to ministry regulation. 

He also added that religious affiliation did not influence the “martyr criteria” and families of deceased soldiers receive financial support from Turkish Armed Forces Mehmetçik Foundation.

In his official inquiry, Tanal asked the following questions:

* What is the distribution of Turkish Military Forces staff on compulsory drafting who committed suicide between 2002 and now?
* How many of these soldiers have been considered as martyr?
* What are the criteria for a soldier to be considered as martyr? Who is considered so and who is not? How do you make the distinction? Does the religious affiliation of individual influence these criteria? If so, isn’t this considered as discrimination?
* What kind of rights or privilidges do families receive when their sons commit suicide?
(BIA, Dec 3, 2013)

Affaires religieuses / Religious Affairs

Le conflit Erdogan-Gülen au coeur de la crise politique en Turquie

La guerre désormais ouverte que se livrent le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et la confrérie du prédicateur musulman Fethullah Gülen est au coeur du scandale politico-financier qui menace le gouvernement islamo-conservateur d'Ankara.

QU'EST-CE QUE LA CONFRERIE GÜLEN ?

Baptisé "Hizmet" ("le service" en français), ce mouvement est né dans les années 1970 autour de l'imam turc Fethullah Gülen. Aujourd'hui âgé de 73 ans, le prédicateur vit en Pennsylvanie, aux Etats-Unis, depuis son départ de Turquie en 1999 pour échapper à des poursuites de la justice turque pour "activités antilaïques". Très discret, il ne s'exprime dans les médias que par le biais de quelques porte-parole attitrés.

Son organisation s'articule autour d'un réseau d'écoles présentes dans plus d'une centaine de pays pour y diffuser la culture turque à travers le monde. Elle dispose aussi de chaînes de télévision et du quotidien le plus vendu de Turquie, Zaman. La confrérie revendique plusieurs millions de partisans et des relais influents dans les affaires, où elle a créé sa propre organisation patronale, la police et la magistrature.

De nombreux élus ou personnalités proches du pouvoir sont considérés comme proches de Fethullah Gülen. A commencer par l'actuel chef de l'Etat Abdullah Gül ou le vice-Premier ministre Bülent Arinç.

POURQUOI EST-ELLE ENTREE EN CONFLIT AVEC LE GOUVERNEMENT

Depuis la victoire du Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan aux élections législatives de 2002, "Hizmet", qui partage la même base conservatrice et religieuse, a constitué l'un des principaux alliés du gouvernement turc. Il a notamment contribué à asseoir son autorité sur des institutions jusque-là très proches de "l'ancien régime" kémaliste, comme la police et la justice.

Depuis quelques années pourtant, des divergences sont apparues, de plus en plus visibles. Lors de la fronde antigouvernementale qui a secoué la Turquie en juin 2013, MM. Gül et Arinç, ainsi que le quotidien Zaman, ont prêché la conciliation face aux manifestants, avant de rentrer dans le rang en se ralliant à la stratégie de fermeté de M. Erdogan.

La rupture est apparue au grand jour le mois dernier lorsque le gouvernement a annoncé son intention de supprimer les "dershane", des écoles de soutien scolaire privées très fréquentées en Turquie. La confrérie en dirige plusieurs centaines en Turquie, qui contribuent largement à sa puissance financière.

Depuis, les voix autorisées de la galaxie "güleniste" dénoncent ouvertement la décision du gouvernement et ont promis de tout faire pour l'empêcher de parvenir à ses fins.

JUSQU'OU CETTE GUERRE FRATRICIDE PEUT-ELLE ALLER ?

M. Erdogan en est persuadé, c'est bien la confrérie qui est à l'origine de l'opération anticorruption qui a mis en cause des dizaines de proches du pouvoir. Même s'il n'a jamais cité nommément son adversaire, le Premier ministre lui-même répète à l'envi que cette enquête constitue la riposte des "gülenistes", présentés comme un "Etat dans l'Etat", à son projet de suppression des "dershane".

C'est ainsi que son gouvernement a ordonné une purge sans précédent dans la haute hiérarchie policière, accusée de ne pas l'avoir prévenu de l'opération en cours, et nommé de nouveaux procureurs à Istanbul pour tenter d'encadrer ceux en charge du dossier.

Même si la confrérie n'a jamais affiché la moindre ambition électorale, tous les analystes du pays sont persuadés que sa guerre fratricide avec le gouvernement se traduira dans les urnes, dès les municipales de mars 2014. "C'est la fin du mythe de l'AKP insubmersible", pronostiquait samedi dans le quotidien Hürriyet Daily News l'éditorialiste Cihan Celik.

Depuis dix jours, cinq députés déjà ont claqué la porte du parti au pouvoir, soulignant la profondeur des dissensions qui écartèlent désormais la majorité.

Reste à savoir si elles peuvent remettre en cause la victoire annoncée de l'AKP aux municipales et, au-delà, compromettre l'avenir de Recep Tayyip Erdogan, qui règne sans partage sur la vie politique turque depuis onze ans.
(AFP, 28 décembre 2013)

Les islamistes en guerre ouverte en Turquie

Un conflit aussi implacable qu’inédit oppose le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, le leader de l’AKP au pouvoir depuis novembre 2002, à la très influente confrérie islamiste de Fethullah Gülen, qui fut longtemps son alliée. Cinq hauts responsables de la police ont été démissionnés hier pour leur rôle dans une opération anticorruption sans précédent visant l’AKP.

Pourquoi ce coup de filet ?

L’enquête menée depuis plus d’un an par des magistrats d’Istanbul, dont le procureur Zekeriya Oz, considéré comme proche de la Cemaat (la confrérie de Fethullah Gülen), sans que les services secrets (MIT) et le ministre de la Justice n’en aient eu vent, touche le parti au pouvoir en son cœur et sur son point le plus sensible : la corruption. Un sujet tabou dans les médias, en particulier quand elle touche la famille des grands barons de l’AKP.

Les fils du ministre de l’Intérieur, Muammer Güler, de celui de l’Economie, Zafer Caglayan, et de son collègue de l’Environnement, Erdogan Bayraktar, ont été placés en garde à vue en même temps qu’une cinquantaine d’autres personnalités, dont Suleyman Aslan, PDG de Halk Bankasi, une importante banque publique, des patrons, des hauts cadres du parti et le maire du très islamiste quartier Fatih d’Istanbul. Ils sont soupçonnés de corruption active, de fraude, de blanchiment d’argent. Le ministre des Affaires européennes, Egemen Bagis, serait aussi éclaboussé dans l’affaire. «Le divorce entre l’AKP et la Cemaat est en train de se transformer en une guerre ouverte dans laquelle les deux parties vont perdre énormément», relève Kadri Gürsel, éditorialiste du quotidien libéral Milliyet.

Pourquoi ce bras de fer ?

La toute-puissante Cemaat - dont le chef spirituel Fethullah Gülen, poursuivi pour activités antilaïques, est réfugié aux Etats-Unis depuis 1999 - avait longtemps soutenu l’AKP, partageant peu ou prou le même projet d’islamisation de la société et des institutions. Mais les deux forces sont de natures différentes. «La confrérie veut se débarrasser d’Erdogan, car elle le perçoit désormais comme une menace pour sa propre existence, mais elle ne lutte pas tant contre l’AKP que contre le Premier ministre lui-même ; elle ne veut pas tant casser le vase qu’en changer l’eau qui, selon elle, est pourrie», analyse Kadri Gürsel. L’AKP de Recep Tayyip Erdogan, issu de l’ancien parti islamiste Refah, est avant tout un mouvement politique. La confrérie, plus libérale et pro-occidentale, mais encore plus bigote, dont le maître mot est «hizmet» («service»), mise, elle, avant tout sur son pouvoir d’influence au travers de ses journaux, dont Zaman, l’un des principaux quotidiens du pays, ses réseaux d’écoles, y compris en Europe et en Afrique, et l’infiltration massive de l’appareil policier et judiciaire.

Quelles seront les conséquences ?

Le bras de fer entre l’AKP et la Cemaat ne pourra que s’envenimer en 2014, année cruciale avec des élections municipales en mars et la présidentielle à l’automne - la première au suffrage universel -, où Erdogan sera en lice.

Le conflit avait commencé en février 2012, quand les réseaux «gülenistes» tentèrent d’avoir la tête du patron des services secrets, Hakan Fidan, proche d’Erdogan. Ce dernier décida alors de casser le pouvoir de la Cemaat. Au printemps, des proches de la confrérie, dont le vice-Premier ministre, Bülent Arinç, avaient dénoncé l’excès de répression contre les manifestants d’Istanbul. Il y a un mois, le gouvernement a supprimé les cours de soutien scolaire, manne dont profitait la confrérie. L’opposition laïque compte bien profiter de cette guerre interne islamiste qui va éparpiller l’électorat et du grand déballage des affaires.

http://www.liberation.fr/auteur/1847-marc-semo

Des centaines de Kurdes enlevés par Al-Qaïda

Subissant de lourdes défaites successives face aux combattants kurdes, des groupes armés affiliés à Al-Qaïda ont enlevé vendredi 13 décembre 170 civils kurdes dont des enfants et des femmes dans un village d'Azzaz.

Les combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont également confisqué 112 véhicules appartenant aux villageois.  Les civils ont été enlevés dans le village d'Ihris et ont été amenés vers des villages de Chawish, Alo, Rustem, Birawi, Birimo et Sikhne, a-t-on appris de sources kurdes.

50 autres civils kurdes avaient été enlevés le 4 décembre dans des villages kurdes entre Alep et la ville kurde de Kobani par des groupes affiliés à Al-Qaïda. 

"Les otages subissent des tortures atroces", a raconté un jeune kurde,  libéré le 11 décembre après avoir été retenu pendant trois jours. Montrant des traces de torture visibles sur son corps, il a affirmé que des groupes armés d'Al-Qaïda arrêtent des gens en raison de leur appartenance ethnique. Des enlèvements ont lieu dans des zones qui ne sont pas sous contrôle des combattants kurdes.

LA COMPLICITE ET LA BIENVEILLANCE

En Syrie, les kurdes sont aujourd'hui la seule force qui est capable de faire barrage aux groupes armés d'Al-Qaïda et d'autres groupes qui sont massivement impliqués dans des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Sans avoir besoin de l'aide occidental, les Kurdes sont aussi la seule force démocratique qui a une vision pour l'avenir de la Syrie, proposant et mettant en œuvre un projet d'autonomie démocratique dans une confédération démocratique et écologique.

La montée d’Al-Qaïda est considérée comme la conséquence la plus visible de la politique occidentale menée en Syrie. Encouragés par cette complicité et le silence observé longtemps par l'Occident, l'EIIL et le front al-Nosra ont renforcé leur présence.  Des liens étroits entre la Turquie et al-Qaïda contre les Kurdes syriens ont également permis aux "jihadistes" d'un accès libre en Syrie.

Pendant tout ce temps, des groupes opérant sous la bannière de l'armée syrienne libre (ASL) ont préféré de faire alliance avec Al-Qaïda.  De nombreux groupes d'ASL ont changé de camps ou sont impliqués dans des crimes de guerre en visant les civiles.

Alors que l'ASL est de plus en plus affaiblie faces aux groupes Al-Qaïda, les Kurdes ont de leur coté infligé de lourdes pertes à l'EIIL et au front al-Nosra. Ces deux groupes et leurs alliés ont été chassés des villes et villages kurdes. 

Depuis juillet 2013, des milliers d'entre eux ont été tués dans des combats avec les combattants de l'YPG, armée kurde syrienne, constituée de femmes et d’hommes. Parmi eux figuraient plusieurs chefs et émirs d'Al-Qaïda. Certains qui ont été capturés ont avoué le soutien des services turcs dans cette guerre par procuration, d'une part les pays occidentaux, les monarchies du Golfe et la Turquie, d'autre part la Syrie, la Russie et l'Iran. 
(Maxime Azadi, actukurde.fr/actualites, 13 décembre 2013)

21 étudiants islamistes, dont un Turc, seront jugés pour une manifestation

Vingt-et-un étudiants islamistes dont un Turc seront jugés en Egypte pour une manifestation violente devant la prestigieuse université d'Al-Azhar au Caire, ont annoncé des sources au sein du Parquet dimanche.

Ces étudiants sont accusés d'avoir attaqué les bâtiments administratifs de cette institution, la plus haute autorité de l'islam sunnite.

Un tribunal égyptien avait déjà condamné 12 manifestants islamistes à 17 ans de prison pour avoir attaqué ces bâtiments au cours d'une autre manifestation.

Les manifestants réclamant le retour du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée début juillet ont fait depuis octobre des universités le dernier bastion de leur mobilisation.

Depuis l'éviction et l'arrestation le 3 juillet du premier président élu démocratiquement du pays, ses partisans sont décimés ou arrêtés dans la rue. La violente répression menée par les autorités dirigées de facto par les militaires a fait à ce jour plus d'un millier de morts et des milliers d'arrestations.
(AFP, 8 décembre 2013)

A Istanbul, Sainte-Sophie ranime les tensions religieuses... et politiques

Depuis quinze siècles, la basilique Sainte-Sophie n'a pas été épargnée par les tempêtes en tous genres. Mais du haut de ses 55 m, le monument le plus visité d'Istanbul est parvenu à traverser les guerres, résister aux séismes et survivre aux polémiques.

Et le voici de nouveau au centre d'un débat: à l'heure où le gouvernement est accusé de vouloir "islamiser" le pays, le vice-Premier ministre turc Bülent Arinç a rallumé la mèche de la discorde en souhaitant que l'ancienne église orthodoxe, transformée en musée depuis 1934, redevienne la mosquée qu'elle fut sous l'empire ottoman.

"Nous regardons une Sainte-Sophie triste", a lâché M. Arinç il y a deux semaines après une visite de l'édifice, "j'espère que nous la reverrons sourire bientôt".

Même sibylline, cette petite phrase lâchée par un des membres les plus en vue du très religieux Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie depuis 2002, n'est pas passée inaperçue.

En gardienne de l'héritage orthodoxe et byzantin, la Grèce est montée au créneau pour déplorer des déclarations qui "blessent les sentiments religieux de millions de Chrétiens".

Oeuvre architecturale majeure construite au VIe siècle, l'église où étaient couronnés les empereurs byzantins a été transformée en mosquée au XVe siècle après la chute de Constantinople aux mains des Ottomans. Sous le régime laïc de Mustafa Kemal, elle a été désaffectée et transformée en musée, visité aujourd'hui par des millions de touristes.

La maigre communauté orthodoxe de l'ex-Constantinople a elle aussi accueilli la sortie de M. Arinç avec consternation.
 "Certains voient une Sainte-Sophie triste depuis plus de 500 ans et voudraient bien qu'elle redevienne une église", note Mihail Vasiliadis, le rédacteur en chef du journal grec Apoyevmatini, établi à Istanbul.

Pour ce porte-voix des Grecs d'Istanbul, nul besoin de ranimer une quelconque guerre de religions. Le statut très oecuménique de musée sied parfaitement à l'ancienne église.

"Retrouver notre souveraineté"

"Pour le bien des relations entre les deux communautés, il est préférable que cet édifice reste un symbole de cohabitation", insiste M. Vasiliadis, 74 ans. "Personne n'a intérêt à remettre du sel sur les plaies".

Dans le camp d'en face, les jeunes militants du Parti de la grande union (BBP), islamiste et nationaliste, semblent déterminés.

"Le cadastre nous dit que Hagia Sophia (Sainte-Sophie) est une mosquée du Livre sacré, qui abrite des sépultures, des espaces publics, un lieu de prière et de recueillement et une école de théologie", plaide Bayram Karacan, le vice-président du BBP.

"La conversion de Sainte-Sophie en musée n'a jamais été accepté par le peuple turc", affirme-t-il.

A plusieurs reprises déjà, ce mouvement a sollicité la conversion du site, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, en vain jusque là.
 Sur la grande place du quartier de Sultanahmet qui sépare Sainte-Sophie de la Mosquée Bleue, la foule se presse en rangs serrés, largement surprise par la soudaine relance de cette controverse au goût de réchauffé.

Motivations électorales

"Je ne comprends pas pourquoi tout d'un coup il faudrait en refaire une mosquée si, pendant si longtemps, elle est restée un musée qui a pu accueillir les deux religions", lâche Gelareh Kiazand, un Iranien de 32 ans.

Peut-être à cause des motivations politiques du gouvernement islamo-conservateur à quelques mois des élections locales, soupçonne Ahmet Kuyas, maître de conférence à l'université Galatasaray d'Istanbul.

"Le pouvoir a commencé à construire un discours pour, peut-être, attirer quelques voix par-ci, par-là, mais je ne pense pas que ça va payer", pronostique M. Kuyas.

Depuis quelques mois, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, souvent brocardé comme le "nouveau sultan", a multiplié les décisions à forte connotation religieuse. De la restriction à la vente et à la consommation d'alcool à l'autorisation du port du foulard islamique dans la fonction publique.

Deux églises de Turquie ont récemment été transformées en mosquées. A Istanbul, un monastère en ruines du Ve siècle devrait suivre l'an prochain.

La Turquie compte déjà 83.000 mosquées, en hausse de 7% depuis l'arrivée au pouvoir de M. Erdogan il y a onze ans. Istanbul en compte elle-même 3.000, dont la Mosquée Bleue.

"Nous avons déjà plein de mosquées ici et pas mal sont vides", s'amuse Fehmi Simsek, un commerçant du quartier. "Qui va remplir toutes ces mosquées lorsque Hagia Sophia sera convertie?", s'inquiète-t-il, "et puis les touristes ne reviendront plus".

Pour le plus grand bonheur de la frange la plus religieuse du pays. "Hagia Sophia nous appartient, elle doit donc être une mosquée", tranche sous son voile Sevdas, une habitante du quartier de Sultanahmet.

"Il existe chez certains une sorte de complexe d'infériorité, un certain besoin d'affirmer l'islam", regrette le professeur Kuyas, "c'est pour cela que l'on veut que Sainte Sophie devienne une mosquée, ce serait un autre coup à la laïcité turque".
(AFP, Dilay GUNDOGAN, 1 décembre 2013)

Socio-économique / Socio-economic

La Livre turque est à un nouveau plus bas niveau historique

La Livre turque est tombée vendredi à un nouveau plus bas niveau historique face au dollar à 2,1467 Livres turques pour un dollar alors que le pays est plongé dans une crise politique.

Cette chute de la monnaie s'accompagne d'une forte baisse de la Bourse dont l'indice principal BIST 100 perdait 3,76% vendredi vers 09h10 GMT après avoir reculé de 2,33% jeudi et de 4,2% mercredi. Il était tombé plus tôt dans la journée à son plus bas niveau de l'année à 62.129,81 points.

"La Turquie s'enlise dans une crise politique et la Livre turque est à un niveau historiquement bas", observait Olivier Jakob du cabinet Petromatrix.

Ce recul intervient malgré la décision de la banque centrale turque, annoncée, mardi, d'injecter des liquidités pour tenter d'enrayer la chute de la livre, déjà fragilisée par le resserrement monétaire annoncé par la Fed américaine.

Ainsi, l'Institution a prévu d'injecter 450 millions de dollars quotidiennement d'ici le 31 décembre et un total de 3 milliards USD en janvier pour endiguer la perte de la livre qui a dépassé les 15% depuis janvier 2013.

Le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan traverse sa plus grave crise politique depuis son arrivée au pouvoir en 2002, son entourage étant touché par un scandale politico-financier de grande ampleur.

La crise politique se ressent aussi sur le marché obligataire où le taux de l'obligation à 10 ans atteignait vendredi 10,54% pour 9,84% le 25 décembre et 9,37% au début décembre.
(AFP, 27 décembre 2013)

La monnaie turque poursuit sa baisse face au dollar et à l'euro

La livre turque a atteint vendredi un niveau historiquement bas face au dollar et l'euro après la réduction par la banque centrale des Etats-Unis (Fed) de son soutien à l'économie américaine et le scandale de corruption qui touche le gouvernement turc.

La monnaie nationale turque s'échangeait vendredi à la mi-journée à 2,094 livres pour un dollar contre 2,071 la veille et à 2,86 livres pour un euro contre 2,78 jeudi.

Après avoir ouvert à la baisse (-0,65%) dans le sillage des marchés émergents, le principal indice de la bourse d'Istanbul (BIST) s'est rétabli pour repartir légèrement à la hausse à la mi-journée (+0,15%).

Jeudi, le marché turc avait chuté de 3,2% en une seule journée.

Pour défendre la devise nationale, la banque centrale turque a décidé vendredi d'injecter des devises sur le marché par adjudications en raison de "la volatilité constatée sur les marchés", a-t-elle fait savoir dans un communiqué.

"La décision de la banque centrale devrait faire retomber un peu la fièvre des devises mais la stabilisation sera longue", a commenté l'analyste Serhan Yenigün, de la société d'investissements Finansinvest.

La Fed a annoncé mercredi soir sa décision de réduire "modestement" le montant de ses injections de liquidités sur les marchés financiers.

Comme celles des autres pays émergents, l'économie turque traverse une période difficile depuis que la (Fed) a annoncé en mai son intention de réduire son soutien à l'économie et provoqué une dépréciation de sa devise, de plus de 11%.

La Turquie accuse toujours de forts déficits publics et un taux d'inflation à plus de 7% en rythme annuel. La crise en Europe, son principal partenaire économique, a aussi eu des impacts sur son bilan.

Le pays est en outre agité depuis mardi par un vaste coup de filet anticorruption visant des personnalités proches du Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, dont les fils de trois ministres et le patron d'une banque publique.

Le scandale a secoué le parti gouvernemental à l'approche d'une année chargée d'élections, municipales et présidentielle.
(AFP, 20 décembre 2013)

CAD reaches $52 bln in first 10 months, exceeds 2012 figures

Turkey's current account deficit (CAD) increased to $51.9 billion in the first 10 months of the year, a figure $3 billion higher than the country's CAD for all of 2012.

These latest figures undermine a 4 percent growth in the economy over the first nine months of the year. Officials in Ankara acknowledge that there is no time to celebrate growth given the growing vulnerability of foreign cash inflows.

The central bank reported on Wednesday that the country's CAD had narrowed by $2.89 billion in October.

The report cited a widening gap in foreign trade as the main factor triggering the rise of Turkey's CAD this year.

The current account gap remains at about 7 percent of Turkey's gross domestic product (GDP); it was 6 percent in 2012. This figure is 3.5 percent for Brazil and 3 percent for Indonesia, two leading figures in the league of emerging markets of which Turkey is a part. Turkey has to finance more than 80 percent of its CAD with short-term capital, and this constrains growth. This current account gap remains the main structural problem in the Turkish economy.

Turkey earlier revised its prediction of GDP growth for this year down to 3.6 percent from 4 percent. The central bank has said the Turkish foreign trade deficit hit $66.23 billion between January and October of this year, recording an $11.55 billion year-on-year rise.

Revenue from tourism, an important subgroup of the service sector, increased $2.82 billion in the first 10 months of the year over the same period of 2012, reaching $25.04 billion, while spending by Turkish tourists overseas rose to $4.08 billion in the same period. Direct investment, portfolio investments and other types of investment, including interest income and payments, all of which comprise the main sub-item under investment income, recorded a net outflow of $7.93 billion in the first 10 months of the year, a $1.76 billion rise over the same months in 2012.

The government often blames the approximately $60 billion in energy imports for the country's widening CAD. Observers, however, underline a need for domestic production of high added value products. Like Turkey, South Korea, for example, imports almost all its energy but is still able to manage its CAD thanks to relatively higher exports. The central bank earlier said that 87 percent of Turkey's petrochemical imports are used in domestic production. Turkey has to import 60 percent of the materials it needs to construct vehicles domestically. The Turkish lira has lost more than 15 percent of its value so far this year, a factor that should help increase returns from exports. The country's imports, however, are too high to resolve Turkey's CAD.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 11, 2013)

Naguère florissante, l'économie turque à l'heure de l'incertitude

Après des années de croissance débridée et le coup de frein de la crise mondiale, l'avenir de l'économie turque s'annonce perturbé en 2014, sous la pression des marchés mondiaux et d'un niveau de déficit et de dette inquiétant en année électorale.

La Turquie a enregistré récemment des performances économiques spectaculaires, qui ont hissé ce pays de 75 millions d'habitants dans le peloton de tête des puissances émergentes.

C'était le temps où, fier de ses taux de croissance de plus de 8% en 2010 et 2011, le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis onze ans, vantait aux investisseurs le "havre de stabilité" turc.

Mais la crise mondiale a sonné le glas de ces années "chinoises". Après les 2,2% enregistrés en 2012, le gouvernement table sur une progression de "seulement" 3,6% de son produit intérieur brut (PIB) cette année et n'anticipe pas plus de 4% pour 2014.

"L'économie turque est devenue très vulnérable à cause du climat international. Et je pense que la politique restrictive de la Fed et les incertitudes qui en découlent vont augmenter sa vulnérabilité", estime Deniz Cicek, économiste à la Finansbank d'Istanbul.

Comme celles de l'Inde ou du Brésil, la monnaie turque a dégringolé l'été dernier à cause de la fin annoncée de la politique monétaire accommodante de la Banque centrale américaine (Fed) qui a fait fuir les investisseurs étrangers des économies émergentes.

La livre turque (TL) a reculé de 13% cette année et s'échange désormais à un peu plus de 2 TL pour 1 dollar ou 2,75 TL pour un euro.

Pressée par le gouvernement de maintenir des taux d'intérêt suffisamment faibles pour ne pas contrarier la croissance, la banque centrale peine à enrayer cette chute.

Deux agences de notation, Moody's et Standard and Poor's, ont également mis en garde contre le risque de dérapage des déficits courants et de la dette extérieure du pays.

Les analystes estiment à plus de 7% du PIB le déficit public turc et anticipent une poursuite de sa hausse l'an prochain, dans un climat de forte volatilité des capitaux étrangers. Moody's a souligné ce mois-ci un risque pour le financement à moyen-terme de l'économie turque, même s'il a jugé "suffisants" les outils à sa disposition pour l'amortir.

Climat politique

En novembre, le Fonds monétaire international (FMI) a lui aussi conseillé à Ankara de "resserrer sa politique macroéconomique et de lancer des réformes structurelles" pour réduire l'inflation et maîtriser ses déficits.

Le gouvernement a ainsi annoncé des restrictions à l'utilisation des cartes de crédit mais l'inflation reste à un niveau élevé. Elle devrait encore atteindre 7% en 2013, pour une fourchette estimée pour 2014 entre 6,8 et 5,3%.

Et, aux yeux des analystes, le long tunnel électoral dans lequel le pays s'apprête à entrer, avec des municipales en mars prochain, la présidentielle en août 2014 et les législatives en 2015, va encore renforcer ces incertitudes.

"Ces scrutins sont un point d'interrogation mais leur impact sera limité si et seulement si les dépenses publiques n'enflent pas de façon incontrôlée", prévient M. Cicek.

"Jusque-là, le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP) a fait preuve d'une mesure étonnante dans sa politique fiscale", se réjouit Andy Birch, économiste chez l'analyste américain IHS Global Insight.

"Mais le risque persiste, en cas de dissensions au sein de l'AKP, de voir le gouvernement se détourner de la gestion de l'économie pour se focaliser sur les luttes politiques", ajoute M. Birch en référence au débat sur la suppression des écoles de soutien privées qui déchire actuellement le camp majoritaire.

Le ministre des Finances Mehmet Simsek a balayé cette tentation d'un revers de main en promettant que le déficit budgétaire serait ramené l'an prochain à 1,2% du PIB. "Nous n'avons pas préparé le budget avec un oeil sur les élections", a-t-il assuré.

N'empêche. Certains analystes restent inquiets. Comme Gareth Leather, de Capital Economics à Londres, qui a rangé la Turquie dans le club des "Cinq fragiles" aux côtés du Brésil, de l'Inde, de l'Indonésie et de l'Afrique du Sud.

"Le gouvernement va probablement laisser passer les élections législatives de 2015 avant, au plus tôt, de s'attaquer aux décisions difficiles", pronostique M. Leather.
(AFP, Fulya OZERKAN, 7 décembre 2013)

Un club menacé de sanction pour avoir célébré Atatürk

La Fédération turque de football (TFF) a renvoyé devant sa commission de discipline le club de Fethiyespor, dont l'équipe a exhibé des maillots célébrant le père de la Turquie moderne Mustafa Kemal Atatürk avant un match mercredi, a-t-on appris samedi auprès de la TFF.

Au début d'un match de coupe de Turquie à Istanbul contre l'équipe de Fenerbahçe, les onze joueurs de Fethiyespor ont dévoilé, lors de l'exécution de l'hymne national, des T-shirts marqués chacun d'une lettre qui composait le mot "Yüce Atatürk" (Grand Atatürk), en référence au fondateur en 1923 de la République turque laïque.

Lors de ce match, "Fethiyespor s'est approprié des valeurs embrassées par la nation toute entière dans le seul but de susciter une controverse", a regretté la Fédération dans un communiqué publié sur son site internet.

"Ce type d'action ne peut être toléré sur un terrain de sport. Il a donc été soumis à la commission de discipline du football professionnel", a ajouté la TFF, soulignant que "des procédures disciplinaires seront engagées contre tout comportement contraire aux principes et aux règles" en la matière.

Cité par la presse turque, le président de Fethiyespor (2e division turque) s'est réjoui de la victoire de ses joueurs face à Fenerbahçe (2-1) et de leur initiative. "Le message a été entendu par ceux à qui il était destiné", a remarqué Özkan Özcan Günes.

Depuis la fronde contre le gouvernement islamo-conservateur qui a agité la Turquie en juin, les terrains de football turcs ont été à plusieurs reprises l'occasion de manifestations dirigées contre les autorités.

Lors de ces événements, des groupes de supporteurs ont joué un rôle de premier plan dans les protestations dirigées contre le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, accusé de dérive autoritaire et de vouloir "islamiser" le pays.

Le personnage d'Atatürk est devenu un symbole de la résistance au gouvernement.

La police turque a interpellé fin septembre plusieurs dizaines de supporteurs des trois grands clubs d'Istanbul, Fenerbahçe, Besiktas et Galatasaray, à la suite d'incidents survenus lors d'un derby entre ces deux dernières équipes.

La quasi-totalité de ces supporteurs a été relâchée depuis et a dénoncé un règlement de comptes "politique".
décembre 2013)

Drogba et Eboué menacés de sanction pour leur hommage à Mandela

Didier Drogba et Emmanuel Eboué, les deux internationaux ivoiriens du club de 1re division turque de Galatasaray, sont menacés de sanctions pour avoir rendu hommage à l'issue d'un match à Nelson Mandela, décédé jeudi, rapporte dimanche la presse turque.

Vendredi soir, à la fin du match entre Galatasaray et SB Elagizspor, comptant pour la Coupe de Turquie, Drogba a dévoilé sous son maillot un tee-shirt où était inscrit
"Thank you Madiba" (littéralement "Merci Madiba", le surnom de l'icône de la lutte anti-apartheid).

Eboué a fait de même, son tee-shirt portant le message "Rest in peace Nelson Mandela" (littéralement "Repose en paix Nelson Mandela").

Les deux joueurs ont été renvoyés par la Fédération turque de football (TFF) devant sa commission de discipline, rapportent les quotidiens Milliyet et Hürriyet.

Il est en principe interdit pour les footballeurs d'arborer des slogans ou messages politiques sur leurs maillots, sous peine d'une amende.
(AFP, 7-8 décembre 2013)

Turkey lags behind in education among OECD countries

Despite huge amounts of money allocated to the education system in recent years in Turkey, the country still lags behind among the member countries of the Organization for Economic Cooperation and Development (OECD), a report has revealed.

According to the Program for International Student Assessment (PISA) report for the year 2012, Turkey ranks 42nd out of 65 countries.

Although it was also noted in the report made public on Monday that Turkey is among the OECD countries that have achieved the fastest progress in the category of physical sciences and reading, the country's average score remained below the average of OECD countries in education.

The PISA report, which is the world's most comprehensive education report, provides data to compare the rate of success in mathematics, physics and physical sciences of various countries. The report covers 400,000 students in 65 countries. In the overall evaluation, China's Shanghai got the first place, while Singapore was next on the list. Countries which got scores below that of the OECD average such as Turkey, Tunisia, Brazil and Mexico made some progress by performing better than in the PISA survey of 2009.

The budget Turkey allocates to education has more than tripled in the past 10 years. Next year the country's education budget -- to be transferred to the Ministry of Education from the national budget with a 15 percent increase compared to this year -- amounts to $38.5 billion (TL 78.5 billion) however, Turkey still struggles with major problems in the educational system.

A frequent change of ministers is one of the major defects in the Turkish education system. In the past 11 years -- the period the Justice and Development Party (AK Party) has been in power -- the Ministry of Education has been headed by five ministers, for which the government has been widely criticized.

Beginning with Erkan Mumcu as the first education minister, the AK Party subsequently appointed Hüseyin Çelik, Nimet Çubukçu, Ömer Dinçer and Nabi Avcı to the post. The education system has been changed almost every other year by the Ministry of Education, leading to adaptation problems and ambiguities for both parents and students.

Parents, students and educators have been overwhelmed with the new changes and do not have the chance to adapt to earlier reforms, which makes them feel insecure and worried because they're not sure if this new policy or practice will be changed yet again. Also, in the past 11 years, the admission system into high schools has been changed four times and the admission system to universities twice.

The fast-tracked education reforms in recent years have been the subject of much criticism in Turkey, and the government is under fire for not consulting all the stakeholders, including parent-teacher associations, before proceeding with implementing reforms.

In the mathematics ranking in the PISA report, China's Shanghai has the highest score with a mean score of 613 points, while Turkey ranks 43rd with a mean score of 448. The mean score of OECD-member countries in math is 494. Other than China's Shanghai, Singapore, Hong Kong-China, Chinese Taipei, Korea, Macao-China, Japan, Liechtenstein, Switzerland and the Netherlands constitute the top 10 countries in descending order of scores in mathematics.

In the category of reading, although Turkey has achieved an average of a five-point progress in the past three years, the country ranks 40th, below the OECD average, with a mean score of 475 points. With the progress Turkey has made in this category, Turkey is the country that has made the fastest progress after Qatar and Serbia as per the report, which noted that the number of students with low-performance in reading has decreased between 2003 and 2012.

Inefficient governmental attempts to increase mandatory education from eight years to 12 --called the 4+4+4 plan -- and 213,000 unemployed teachers waiting to be appointed to state schools by the ministry are some of the other major problems in the education sector.

Teachers are awaiting significant steps from the government for better working conditions -- one of the primary challenges that the education system is facing. Compared to other OECD countries, Turkish teachers have the longest working hours, the highest numbers of students per class and the lowest starting salaries.

According to a report by the Union of Democrat Educators (DES), the issues of teachers' training, salaries and career development policies do not comply with current needs. There is also a lack of coordination among the various faculties of education, the Ministry of Education, schools and students.

The Ministry of Education has vocational opportunities for 2,000 primary school teachers every year, while universities have 12,000 students studying to teach at primary schools. But as not all graduates are able to pass an obligatory exam to be appointed and as the need for teachers increases, the ministry tries to compensate for the shortage by appointing paid teachers who earn TL 8 per lesson and are only allowed to work 30 hours a week at the most. The maximum salary they can earn is TL 960 a month, which is less than the salary of a school janitor.

Another problem regarding teachers is the increasing need for guidance and counseling teachers at schools. There is only one guidance and counseling teacher per 1,200 students and 8 million students are unable to benefit from this service. The minimum number of teachers needed in this field is 17,000, but only 2,800 students graduate each year from this department.

Eric Charbonnier, director of the PISA report, has cautioned that the closure of prep schools, which the Turkish government is planning to do, would harm equality of opportunity in education. Noting that prep schools are more successful than schools in Turkey, he said the Turkish government should better explain the purpose of the closure of prep schools and how the void that the closure will bring about will be filled in.

Speaking to Today's Zaman, Charbonnier said: “Turkey has achieved some progress thanks to steps taken in education in 2009 and 2010. Steps to be taken from now on should ensure social equality. If prep schools are to be abolished, then a better system should take its place. Public schools should provide the services prep schools offer. As indicated by the PISA report, countries which lead a clear-cut education policy with stability become more successful.” 
(TODAY'S ZAMAN, Dec 3, 2013)

128 Workers Killed on the Job in November

According to a report released by Worker Health and Work Security Assembly, at least 128 workers including 5 immigrants, 5 children and 10 women were killed from work-related injuries in November.

Among 10 women included Rukiye Şimşek (42), a house worker who fell to death as she was cleaning windows on 4th floor of a building in Istanbul. 

Some of the highlights from the report are as follows:

The distribution of workplace mortalities according to sector listed as follows: Construction (31 with 23 due to falls), transportation (13), agriculture (18), textile/leather (13), trade (12) and mining (10).

* While traffic accidents left 49 workers dead, 35 were killed due to crushes and collapses and 26 died because of falls.

* While not listed as cause of death for labor sectors, Yılmaz Pehlivan, a leather worker, died on the job of lung cancer while working at a factory in Zeytinburnu district, Istanbul.

* On November 5, 7 textile workers died due to a traffic accident in Bozova district, Şanlıurfa.

* On November 7, 5 trade workers died due to a fire in Gaziantep. According to a preliminary report by Chamber of Electric Engineers, the building had no fire or emergency exits. It was also noted that it was not suitable for manifacture.

5 immigrant, 5 child workers

* Alim Koç (33), a teacher, committed suicide due to a 8 year long wait for post assignment. Alim marked the 37th case who suffered from capitalist education system.

* 4 workers from Syria (Hacı Mehmet Dolihammor, Bilal, Üveysi Derihamar, Vaisa Dail Hamiossa) and 1 worker from China (Qighu Li) died.

* The sectors and information on deceased child workers included: Orhan Sürer (13, construction, died in Diyarbakır province), Hasan Bakdur (16, agriculture, died in Şanlıurfa), Muharrem Dursun (14, retail, died in Gaziantep), Salih Eroğlu (17, retail, died in Gaziantep) and Gökhan Örüç (17, construction, died in Konya). (BIA, Dec 3, 2013)

Relations turco-européennes / Turkey-Europe Relations

La politique allemande met la pression sur Ankara

Plusieurs politiques allemands ont appelé Ankara samedi à résoudre la crise qui secoue la Turquie, le ministre des Affaires étrangères parlant de "test" pour la démocratie turque et l'euro-député Elmar Brok de la fin de l'ère Erdogan.

"Nous faisons confiance à la force de l'État turc pour faire la lumière sur les soupçons de corruption qui ont cours, sans distinction de personnes", a déclaré au Bild am Sonntag le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, qui vient de prendre ses fonctions. La capacité d'Ankara à élucider l'affaire "aura valeur de test pour toute politique qui se revendique d'un État de droit", a poursuivi M. Steinmeier dans un extrait de l'interview diffusé à l'avance.

"L'État de droit et la lutte conséquente contre la corruption sont des conditions sine qua non à une adhésion à l'Union européenne", a renchéri son secrétaire d'État Michael Roth, interrogé samedi par l'édition en ligne du Handelsblatt. "Il est dans l'intérêt de la Turquie de montrer maintenant qu'elle est une démocratie à l'épreuve des crises, qui adhère pleinement à nos valeurs communes", a-t-il poursuivi.
 "Nous autres Allemands observons les développements à Ankara et à Istanbul avec une grande attention", a déclaré pour sa part M. Steinmeier, qualifiant la Turquie de "partenaire très important" pour Berlin. "Dans une région, le Moyen-Orient, marquée par les crises et les conflits, nous avons besoin d'une Turquie forte comme pôle de stabilité vers l'intérieur et vers l'extérieur", a-t-il également martelé.

L'Allemagne compte la plus grosse communauté turque hors de Turquie, avec quelque trois millions de personnes.

La Turquie s'enfonçait dans la crise politique samedi, alors que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, dont le gouvernement est éclaboussé par un scandale de corruption, refuse de céder aux pressions de la justice et de la rue. Des incidents violents ont eu lieu dans plusieurs villes du pays dont Istanbul et Ankara.

Pour Elmar Brok, euro-député conservateur allemand et président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, "Erdogan a fait son temps". En s'accrochant au pouvoir, le Premier ministre turc fait subir à son pays "une perte dramatique de crédibilité", a-t-il jugé sur les ondes de la radio publique allemande Deutschlandfunk samedi.
(AFP, 28 décembre 2013)

L'UE appelle Ankara à traiter les enquêtes de façon transparente

Le commissaire européen à l'élargissement, Stefan Füle, a sommé vendredi la Turquie de traiter de façon "transparente et impartiale" les enquêtes anticorruption qui ébranlent depuis plus d'une semaine le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan.

"J'exhorte la Turquie, en tant que pays candidat (à l'entrée dans l'Union européenne) engagé à respecter les critères politiques à l'accession (...), à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire en sorte que les allégations de corruption soient traitées sans discrimination ou favoritisme et d'une façon transparente et impartiale", a déclaré M. Füle dans un communiqué diffusé par la représentation de l'Union à Ankara.

"Ces derniers jours, les changements opérés au sein de la police judiciaire ont sapé l'indépendance et l'impartialité des enquêtes conduites par la justice sur des allégations de fraude, y compris de corruption", a-t-il ajouté.

M. Füle a également rappelé son "inquiétude", après la purge dont été victimes des dizaines de hauts gradés de la police, démis de leur fonction sur ordre du gouvernement dans les jours qui ont suivi les premières interpellations de personnalités proches du gouvernement sur des accusations de fraude, corruption et blanchiment d'argent.

Le commissaire européen s'est par ailleurs réjoui de la décision du Conseil d'Etat turc de suspendre un décret gouvernemental imposant à la police d'informer sa hiérarchie avant toute arrestation.

"Je me félicite de cette suspension et j'espère que la décision du Conseil sera rapidement exécutée", a-t-il souhaité.

Au pouvoir depuis 2002, M. Erdogan est éclaboussé par un scandale politico-financier sans précédent qui fragilise son autorité, à quatre mois des élections municipales.
(AFP, 27 décembre 2013)

EP Socialists strongly warn the Turkish Government

The second largest group in the European Parliament, the Socialists have strongly warned the Turkish government not to cover up wrongdoings, stressing that the investigation was the last chance to show the determination in the fight against corruption.

Hannes Swoboda, chairman of the Socialists and Democrats group, warned that ongoing investigations should not be interrupted and that officials should not be punished for simply doing their jobs.

In a written statement announced despite the Christmas break, Swoboda said the investigations were Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan's last chance to “show that he wants to fight and not cover up corruption.”

“The dismissals of police chiefs and officers over the last days are worrying. Ongoing investigations should not be interrupted and officials working on those investigations must not be punished for doing their job: fighting corruption, regardless of whether it occurs in the public or private sector,” he said.

Swoboda, one of the most senior politicians in European politics, has strongly backed AK Party-led EU reforms and quite often sparred with his Turkish sister party, the Republican People's Party (CHP).

Stressing that developments were worrying, the Socialist leader called on Erdoğan and his government to fully respect the principle of separation of powers and guarantee the independence of the judiciary and the impartiality of investigations.

Swoboda also reiterated that the press has been banned from police departments. “Mr. Erdoğan and his government must fully respect the principle of separation of powers and guarantee the independence of the judiciary, the impartiality of the investigations, as well as freedom of [the] press. Banning journalists from police stations does not comply with the necessary transparency of a modern, democratic country,” he said.

Swoboda, who strongly criticized the way the government handled this summer's Gezi protests, underlined that protests against state corruption and the government were springing up in several Turkish cities, with some demonstrations being forcefully dissolved.

For a strong Turkey to play the often-coveted role of a major power, Swoboda said the only way was a transparent and democratic Turkey. “Turkey will only play the leading regional role that Mr. Erdoğan wants it to play if domestic issues are dealt with in a transparent and democratic way. Therefore, the government should engage in open dialogue with [the] opposition and civil society, rather than conspiracy theories,” he said.

The European Commission has also warned the government to carry out the investigations impartially and independently. Despite warnings, the government has sacked many police chiefs and one of the dossiers on corruption has been taken away from the prosecutors.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 26, 2013)

Erdogan à Bruxelles mi-janvier

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé lundi qu'il se rendrait en visite à Bruxelles, au siège de l'Union européenne (UE), en janvier et qu'il recevrait en Turquie le président français François Hollande les 27 et 28 du même mois.

"Le président français visitera la Turquie les 27 et 28 janvier", a déclaré M. Erdogan lors d'une allocution prononcée à Ankara à l'occasion de la signature avec l'Union européenne (UE) d'un accord de réadmission des migrants clandestins.

"Moi-même j'effectuerai une visite officielle en à Bruxelles", a-t-il ajouté, "ces visites constitueront une opportunité pour donner un nouvel élan, un nouvel enthousiasme, à nos relations avec l'Union européenne".

Le chef du gouvernement turc a précisé qu'il s'entretiendrait le 21 janvier dans la capitale européenne avec les présidents du Conseil européen Herman Van Rompy, de la commission José Manuel Barroso et du Parlement Martin Schulz.

L'UE a décidé en octobre de relancer ses négociations d'adhésion avec la Turquie, paralysées depuis trois ans, en ouvrant un nouveau chapitre de discussion avec Ankara.

La Turquie est officiellement candidate depuis 1999, mais le processus de négociations, engagé en 2005, s'avère le plus lent jamais mené par l'UE avec un aspirant à l'adhésion.

Il se heurte aux fortes réserves de Paris et Berlin à l'entrée d'un pays de 76 millions d'habitants à majorité musulmane, et à l'absence de règlement du cas de Chypre, dont la partie nord est occupée depuis 1974 par les troupes turques.

Les relations entre Paris et Ankara ont ainsi connu moult difficultés ces dernières années, notamment en raison de l'opposition de l'ex-président français Nicolas Sarkozy à l'entrée de la Turquie dans l'UE) et au vote, annulé depuis, par le Parlement français d'une loi condamnant la négation du génocide arménien, que les Turcs refusent de reconnaître.

Le climat entre les deux pays s'est réchauffé à la faveur de l'élection de François Hollande à la présidence française en mai 2012.

Paris a notamment levé son veto à l'ouverture du chapitre des négociations d'entrée de la Turquie lancé en octobre.
(AFP, 16 décembre 2013)

Flautre: Investigation into journalist sover MGK docs 'scandalous'

Hélène Flautre, the co-chairwoman of the EU-Turkey Joint Parliamentary Committee, has described the launch of an investigation into the Taraf daily and journalist Mehmet Baransu for publishing records of controversial National Security Council (MGK) documents as being “scandalous” and “inappropriate,” adding that she has serious concerns about freedom of the press in Turkey.

A prompt investigation was launched last week against Taraf and Baransu for reporting on a confidential MGK document that mentioned a planned crackdown on faith-based groups in the country.

In November, the Taraf daily published several confidential documents suggesting that the Justice and Development Party (AK Party) and the National Intelligence Organization (MİT) profiled individuals linked to some religious and faith-based groups. The party admitted the authenticity of the documents but argued that no action was taken to implement the policy prescriptions indicated therein.

On Thursday, however, the Prime Ministry, MİT and the MGK filed a joint criminal complaint against the daily and Baransu for revealing confidential state documents. The complaint immediately turned into an investigation against the journalist.

“Attacking the newspaper or the journalist who printed this news [about government profiling of individuals] is like arresting somebody who runs toward you and reports a crime. The journalist is told: ‘You are going to jail. It is you who is going to jail for revealing a crime.' Certainly, this is obviously an inappropriate situation and is scandalous behavior. This newspaper reported something for the public's benefit and it revealed a violation of duty at the end of the day,” Flautre told the private Cihan news agency in an exclusive interview.

She said the limits of activities about collecting information about the private lives of individuals are clearly set by laws and if these laws have been violated, then there is a need for extensive reform to establish a democratic control mechanism.

Baransu now faces charges of acquiring confidential documents crucial to state security, unveiling information that is forbidden to announce and political and military espionage. He may face a prison term of up to 43 years for the charges.

The European parliamentarian said she believes there is a serious censorship imposed on the Turkish press, which triggers self-censorship.

“As a matter of fact, when you take the consequences of the publications you make, you began to be more careful before you print them. This is definitively a worse situation. There is a need for the establishment of a structure that will clearly guarantee media freedom in Turkey. Politicians making accusatory statements about newspapers or journalists is not something that can be seen in deep-rooted democracies,” Flautre said.

Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan on Saturday accused those who leaked secret state documents that included a covert plot against Turkish Islamic scholar Fethullah Gülen and profiling citizens of “treason to the homeland.”

Speaking to a crowd of supporters in the northwestern Turkish town of Tekirdağ, Erdoğan recalled the leaked confidential documents that the Taraf daily published last week and said: “I now see that some media groups are hand-in-hand. These groups couldn't even come together until recently. Exposing state secrets is not freedom but absolutely treasonous to the country and homeland.”

She also said the launch of an investigation into Taraf and Baransu will definitely come to the agenda of the European Parliament during the talks on its annual report on Turkey.

‘Turkey needs education reform'

Flautre also commented on the ongoing debate in Turkey with regards to government plans to close down prep schools that help students to prepare for standardized high school and university examinations.

Despite huge public opposition, the government is determined to go ahead with its plans and asks the prep schools to either turn into private schools or study centers.

Flautre said the existence of prep schools shows the shortcomings of the education system in Turkey and the education system needs to be reformed so that students do not feel the need to go to prep schools in order to be able to enter a university.

“Perhaps you need to change the university entrance system. In any case, the latest PISA [Program for International Student Assessment] study shows Turkey has gone backwards in its rankings like France. This shows that there is a need for extensive reform in education,” she said.

Despite huge amounts of money allocated to the education system in recent years in Turkey, the country still lags behind among the member countries of the Organization for Economic Cooperation and Development (OECD), according to the PISA report for the year 2012. Turkey ranks 44th out of 65 countries in the newly revealed report.

The PISA report, which is the world's most comprehensive education report, provides data to compare the rate of success in mathematics, physics and physical sciences of various countries. The report covers 400,000 students in 65 countries.

‘Commission's failure beyond disappointment'

The failure of a constitutional commission in Turkey to come up with a draft text of a new constitution that would replace the country's coup-era constitution was another issue Flautre focused on.

The parliamentary Constitutional Reconciliation Commission, which was tasked with the drafting of the new constitution, has recently been dissolved due its failure to come up with a text.

Flautre called the situation as being “beyond disappointment.”

“The commission gave the right for equal representation to all parties. Today, we see that polarization, instrumentalization and ill will from all parties terminated this process. For us, this is something beyond disappointment,” she said, adding that the political parties' failure to reach a consensus on a draft text also shows the bankruptcy of the political system in Turkey.

When asked about some diplomacy issues such as Prime Minister Erdoğan's proposal to Russian President Vladimir Putin to include Turkey in the Shanghai Cooperation Organization (SCO) during a visit to Russia last month as an alternative to Turkey's EU membership bid, Flautre said Erdoğan's statement made people in Europe smile, noting that Europeans have now got used to the Turkish prime minister's “untimely” statements.

To another question about the prospects of extreme right-wing politicians such as Marine Le Pen and Geert Wilders getting better results in the upcoming European parliamentary elections and whether she has concerns about this, Flautre said there are serious social problems in Europe and the extreme right wing wins votes due to these problems.

She also said she does not think Le Pen will leave her French rivals behind in the elections.

“Social problems and the disappointment caused by political parties lead to this dangerous situation. At the same time, I see there are citizenship projects rising in every part of Europe. So Marine Le Pen will not dominate French politics tomorrow or anytime soon, I hope never,” she said.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 8, 2013)

Turquie-USA-OTAN / Turkey-USA-NATO

Nouvelle menace d'Erdogan: Expulser certains ambassadeurs étrangers

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a averti samedi qu'il pourrait expulser certains ambassadeurs étrangers auteurs "de provocations", sur fond de tensions provoquées par un scandale de corruption sans précédent.

"Certains ambassadeurs sont engagés dans des actions de provocation", a-t-il dit dans des remarques faites dans la ville de Samsun, sur les bords de la Mer noire, et retransmises par la télévision. "Nous ne sommes pas tenus de vous garder dans notre pays", a ajouté le chef du gouvernement.

Les déclarations de M. Erdogan apparaissent comme une mise en garde voilée à l'adresse de l'ambassadeur américain Francis Ricciardone qui, selon certains médias pro-gouvernementaux, aurait déclaré à des représentants de l'Union européenne que Washington avait demandé à la banque publique Halkbank de couper tous ses liens avec l'Iran en raison des sanctions.

Le directeur général de Halkbank, Suleyman Aslan, fait partie des personnes concernées par une enquête de corruption qui vise aussi les fils de deux ministres et frappe au coeur le gouvernement d'Erdogan, au pouvoir depuis 2002.

M. Aslan a été accusé d'avoir accepté des pots-de-vin. La police a saisi 4,5 millions de dollars en liquide cachés dans des boîtes à chaussure à son somicile, avaient rapporté les médias turcs la semaine dernière, citant des sources judiciaires.

Halkbank est sous le feu de critiques aux Etats-Unis pour s'être livré à des transactions illégales avec l'Iran, mais la banque a démenti ces accusations.

"Nous avons demandé à Halkbank de couper ses relations avec l'Iran. Ils ne nous ont pas écoutés. On assiste à l'écroulement d'un empire", aurait déclaré M. Ricciardone aux ambassadeurs de l'UE, selon plusieurs quotidiens.

Mais M. Ricciardone a démenti samedi ces informations de presse comme étant "des allégations sans fondement", sur son compte Twitter en turc.

"Personne ne devrait compromettre les relations USA-Turquie sur la base d'allégations sans fondement", a-t-il dit.
(AFP, 21 décembre 2013)

CHP leader meets US ambassador amid political turmoil

U.S. Ambassador to Turkey Francis Ricciardone hosted main opposition Republican People’s Party (CHP) leader Kemal Kılıçdaroğlu over a lunch held at the Embassy residence on Dec. 19, as a corruption and bribery probe targeting Prime Minister Recep Tayyip Erdoğan’s allies continued to rock the country.

CHP deputy chairs Faruk Loğoğlu, Sezgin Tanrıkulu, Şafak Pavey, as well as CHP lawmakers Osman Korutürk and Aykan Erdemir, also attended the lunch.

Speaking to the Hürriyet Daily News after the meeting, Loğoğlu stressed that the lunch had been scheduled more than 10 days ago, upon the invitation of the U.S. ambassador, in order to exchange views over the CHP leader’s recent visit to Washington D.C.

Accompanied by a large delegation, Kılıçdaroğlu paid a four-day visit to the U.S. capital at the beginning of December and held a series of talks with officials, including a special assistant to President Barack Obama and members of Congress. He also delivered a number of speeches and attended gatherings at civil society think tanks.

Loğoğlu said all party officials who attended the lunch with Ricciardone were among the CHP delegation that visited Washington, and shared their impressions of the trip.

“The U.S. ambassador said it was a normal thing for any ambassador to meet with leaders of the opposition. But it’s not being perceived this way in Turkey,” he added.

The meeting took place at a time when Turkey has been shaken by a corruption and bribery operation, which included the sons of three ministers being taking into custody, as well as a number of prominent businessmen and bureaucrats. In comments on social media, pro-government critics have labeled the timing of the CHP’s meeting with the U.S. ambassador “meaningful,” suggesting the involvement of “external forces” in the ongoing struggle between the government and Gülen movement, with particular emphasis on the alleged role of the U.S., where Gülen resides.

Loğoğlu chided such comments as “conspiracy theories.”

“According to them, everything is a conspiracy and a provocation. But they never speak about corruption or bribery. They still suppose they can deceive people with their conspiracy theories and delusions,” he said.

The recent corruption operation was one of the topics of their discussions during the lunch, the CHP deputy chair added, noting that they had reiterated their views on the issue that they had previously made public.

“As he said before, Kılıçdaroğlu voiced his opinion that the ministers [whose sons have been taken into custody] should leave their posts, in order to safely conduct the judicial process. Ricciardone, for his part, said the U.S. favored democracy and transparency for Turkey, as they do for all countries,” Loğoğlu said.

CHP Deputy Chair Sezgin Tanrıkulu also denounced conspiracy theories based on the timing of the meeting.

Party officials reportedly considered whether or not to cancel the visit, but eventually decided to go ahead with it, taking into account that such a cancellation would cause further speculation.

“If we had canceled our meeting on the basis that it might be misinterpreted due to the corruption investigation, it would have shown a lack of self-confidence. We do know what and where to speak. We can voice our views, which we also voiced behind closed-doors, publicly. We have such confidence,” Tanrıkulu said.

Just a day before the meeting with Turkey’s main opposition leader, U.S. officials stressed that Washington had no intention to get involved in what it described as “a family fight,” denying suggestions that the U.S. had a role in the ongoing struggle.

“Please don’t draw us into your family fight here. We don’t want one side or the other to feed this conspiracy idea that we are against the prime minister, or against Fethullah Gülen Hocaefendi,” U.S. officials told the Daily News on Dec. 18. The same message was also delivered to the Turkish government through diplomatic channels on the same day.
(hurriyetdailynews.com, Dec 19, 2013)

Achat de missiles chinois: le Congrès américain coupe les fonds

Le Congrès des Etats-Unis devrait adopter la semaine prochaine une loi qui interdirait l'utilisation de fonds américains pour financer l'acquisition par la Turquie de missiles chinois destinés à être intégrés aux systèmes de défense de l'Otan.

La grande proposition de loi annuelle sur la défense contient une clause qui interdit l'utilisation de crédits américains pour "intégrer les systèmes de missiles de la République populaire de Chine dans les systèmes de défense américains", selon un document explicatif des commissions de la Défense du Congrès.

"Un tel système ne serait pas compatible et ne doit pas être intégré aux systèmes de défense par missiles de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord" (Otan), précise le texte.

Sans subventions américaines, le coût pour la Turquie de l'installation des missiles chinois augmenterait.

La loi a été adoptée jeudi par la Chambre des représentants et devrait l'être la semaine prochaine par le Sénat, avant d'être promulguée par le président américain.

Ankara a annoncé en septembre avoir retenu l'entreprise China Precision Machinery Import-Export Corporation (CPMIEC) pour l'acquisition de missiles sol-air de longue portée Hongqi, un contrat estimé à 4 milliards de dollars (2,9 milliards d'euros).

La Turquie a justifié son choix par des raisons de prix et de transferts de technologies.

Mais la préférence accordée par les Turcs à cette entreprise, qui fait l'objet de sanctions américaines pour avoir livré des armes à l'Iran et à la Syrie en dépit d'un embargo, a irrité ses alliés de l'Otan.

Les concurrents de la société chinoise --l'américain Raytheon, le russe Rosoboronexport et le franco-italien Eurosam-- ont jusqu'au 31 janvier 2014 pour confirmer leurs offres initiales, notamment en ce qui concerne les prix et la date de livraison des équipements, a indiqué Ankara début décembre.

Le choix définitif de la Turquie devrait être confirmé à l'été 2014.
(AFP, 13 décembre 2013)

CHP and the US rediscover each other

Main opposition Republican People’s Party (CHP) leader Kemal Kılıçdaroğlu started his five day contacts in Washington DC on Dec. 1. The U.S. capital is the latest stop of the CHP’s diplomatic tour - as an alternative to Turkish Prime Minister Tayyip Erdoğan’s - after contacts in Brussels, Damascus, Beijing, Baghdad and Cairo. This is not something usual in Turkish politics.

This is also the first visit of a CHP leader to the U.S. in 37 years. Then, Bülent Ecevit had survived an assassination attempt by a Greek Cypriot in New York in 1976, in the wake of the Turkish military’s Cyprus intervention in 1974.

In the meantime, the U.S. has changed a lot, Turkey has changed a lot, and the CHP has changed as well. The change in the CHP, as a party that is the same age as the 90-year-old Turkish Republic, has perhaps been rather slower. This has lead to criticism from foreign observers that its opposition is inefficient and fails to offer an alternative to the current Justice and Development Party (AK Parti) government of Prime Minister Tayyip Erdoğan. Therefore, Kılıçdaroğlu’s move to let the opposition voice be heard, especially on Turkey’s foreign policy, is a sign of a new policy line for the CHP, too.

There are three main reasons that have forced the CHP to make such a change: The need to reply to Erdoğan’s 50 percent election victory in 2011 with policies other than the traditional secularist-Kemalist line, the latest turmoil in the Middle East kicked off by the Arab Spring that hit Turkish borders with the Syrian civil war in 2012, and the Gezi Park wave of protests that shook Turkey in the summer of 2013.

“We drew our lessons from the Gezi protests” Kılıçdaroğlu told reporters covering his trip to Washington DC. “It was a release of energy by young people of many walks of life against the pressure of the government on their private lives; a new form of opposition.”

Believing that it was the Gezi protests that triggered interest about the opposition in Turkey abroad, Kılıçdaroğlu says the CHP “received the invitation from the U.S. Congress and think tanks here following Gezi. We have modified a brochure that we prepared for the Socialist International’s Istanbul meeting in November about Gezi, and it will be an important part of our presentations here”.

Asked about Erdoğan’s criticism that CHP is giving a “bad name” to Turkey with its contacts abroad, Kılıçdaroğlu says Erdoğan is confusing their contacts in the EU and the Western world with those made elsewhere. “We did not criticize the Turkish government but told about our own policies, together with Turkey’s, in our contacts in, for example, Damascus, Beijing, and Baghdad” he said. “But Brussels is a different story. Turkey has turned its face to the West for nearly 200 years. We are members of NATO, the Council of Europe, the OECD, and now we want to be a member of the European Union. Erdoğan talks about the EU as a separate entity, whereas we think that it’s a world we want to be a part of. That’s why we criticize the Turkish government in EU contacts. The EU strongly criticizes Turkey in its reports anyway. We do not think Turkey should be a part of it a world with more authoritarianism. We think Erdoğan’s Shanghai membership demand is wrong.”

So, it’s not only Gezi that the CHP delegation here is going to focus on. “The Americans want to understand what the CHP thinks about political issues and we are going to tell them first hand about our foreign, economic, and energy policies, and our line from the Iran nuclear deal to the Geneva talks on Syria,” Kılıçdaroğlu said.

He is actually trying to summarize the transformation of his party from a rather isolationist foreign one with a focus on the duties of citizens to the rights of citizens in domestic politics. Pursuing an anti-American line has been a part of the party up until a few years ago, but Kılıçdaroğlu says this is changing. “We cannot have a policy against any country, let alone the U.S. as the world’s biggest power. And it’s very natural for the U.S. Congress and thinks tanks to decide to listen to the opposition in Turkey,” he said.

It seems that the CHP is rediscovering America, while the U.S. is rediscovering the opposition in Turkey on behalf of the CHP, perhaps thanks to the Gezi protests, which showed that Turkish society is not monolithic.
(hurriyetdailynews.com, Dec 1, 2013)

Relations régionales / Regional Relations

Davutoglu à Erevan le 12 décembre pour une réunion régionale

Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a annoncé vendredi qu'il participerait le 12 décembre à Erevan à une réunion régionale, sa première visite en Arménie depuis l'échec en 2009 des efforts de normalisation entre les deux pays, qui s'opposent sur le génocide arménien de 1915.

Interrogé par la presse, M. Davutoglu n'a pas précisé s'il profiterait de cette réunion de l'Organisation de coopération économique de la mer Noire (OCEMN) pour avoir des entretiens bilatéraux avec des responsables arméniens.

"Les détails de cette visite ne sont pas encore définis", a-t-il déclaré.

Jeudi à Kiev, le chef de la diplomatie turque a rencontré ainsi, selon la presse turque, son homologue arménien, Edouard Nalbandian, en marge d'une réunion ministérielle de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

"Nous avons dans le passé rencontré le ministre arménien des Affaires étrangères et nous sommes toujours prêts à le faire", a souligné le ministre.

La Turquie et l'Arménie ont signé en 2009 des textes visant à établir des liens diplomatiques et à rouvrir leur frontière commune, fermée depuis plus de dix ans. Mais le processus s'est enlisé et n'a donné que très de peu de résultats.

Ankara et Erevan sont profondément divisés sur la question du génocide arménien sous l'empire ottoman (1915-1917), catégoriquement nié par la Turquie qui défend la thèse d'un "massacre" dans les dernières années chaotique d'un empire en pleine dislocation.

Les deux pays s'opposent aussi sur l'avenir du Nagorny Karabakh, une enclave à majorité arménienne au coeur de l'Azerbaïdjan. Ankara soutient Bakou dans cette dispute territoriale, à l'origine d'un conflit sanglant entre les deux pays au début des années 1990.
(AFP, 6 décembre 2013)

Turkey losing positive perception in Middle East

Positive perceptions about Turkey in the Middle East have decreased of late, with the sharpest drops registered in Egypt and Syria, according to a poll released yesterday by the Turkey Economic and Social Studies Foundation (TESEV). Despite this loss of popularity, Turkey is still seen as an important power in the region, with 60 percent of those polled supporting a greater regional role for Turkey, according to the study.

Conducted for the fifth time, the TESEV poll shows a considerable drop in Turkey’s popularity over the course of the last three years. While 78 percent of respondents had a positive view of Turkey in 2011, this ratio dropped to 69 percent in 2012, and to 59 percent in 2013.

The most recent poll was conducted in 16 regional countries between August and September via telephone interviews.

The sharpest drop was registered in both Egypt and Syria, where positive views of Turkey decreased by half. While the ratio of Egyptians with a positive view was 86 percent in 2011 and 84 percent in 2012, it had dropped to 38 percent this year. In Syria the percentages were 44 percent in 2011, 28 percent in 2012, and 22 percent in 2013.

The numbers likely reflect the repercussions of Turkey’s involvement in the developments of the two countries. While the Justice and Development Party (AKP) government has sided with the opposition calling for the Bashar al–Assad regime in Syria to quit, it has also staunchly criticized the recent coup in Egypt.

Some 88 percent of those polled in Syria believe the Turkish government is “not friendly” to their country, while this number is 68 percent in Egypt. However, 90 percent in Libya, 88 percent in Tunis, and 88 percent in Jordan believe the Turkish government is “very friendly” to their country.

Across the region, the United Arab Emirates ranks first in terms of positive perceptions, followed by Saudi Arabia, and then Turkey. Turkey had ranked first in 2011 and 2012.

Despite its erosion of popularity in the region, Turkey is still seen to be an important political power on equal footing with Saudi Arabia, with 64 percent saying that Turkey was becoming “more influential each day.” The ratio of those who see Turkey as a “model” is also still high in many countries, apart from Syria, Egypt, Iraq and Iran.

Fifty-five percent of respondents said Turkey presented a “successful combination of Islam and democracy,” though 76 percent said the law should take its legitimacy from religion.

38 percent think Turkey follows 'sectarian policies'

In comparison to 2012, the perception that Turkey is following sectarian policies is increasing. Thirty-eight percent said Turkey was following sectarian policies, an increase of 9 percent from last year. In comparison, 65 percent said Iraq, 62 percent said Syria and 61 percent said Iran were following sectarian policies.

Regional interest in the Kurdish peace process in Turkey is lower than expected, with only 31 percent saying they are aware of developments. Some 85 percent of those who are aware of the process expressed support for it.

In contrast, there is more awareness in the region about the Gezi events, the widespread anti–government demonstrations sparked by a small group of environmentalists protesting against the destruction of a park in central Istanbul. Seventy-one percent followed the protests, with 50 percent expressing the opinion that they had a positive effect on the Turkish economy.

In 2012, economic problems had topped the list of most important issues in all 16 countries except Iraq. However, in 2013 political issues and security/terrorism issues topped the list, especially in Egypt, Lebanon and Tunis. The economy remained a concern for Iranians. In Iraq and Libya, the Western presence or threat is perceived as the number one issue of importance.

Meanwhile, 43 percent of respondents said the coup was good for Egypt, with 46 saying it was bad for Egypt. With regard to powers outside the region, there is an increase in positive perceptions about Russia and China.

Positive perceptions about the Arab Spring, however, are decreasing. Only 37 percent said the period had been good for their country - a ratio much lower than in 2011 and 2012. The exception was Iraq, where 58 percent believe the Arab Spring has had a positive impact on their country.
(hurriyetdailynews.com, Dec 3, 2013)

Claims of energy agreements with KRG deal blow to Ankara-Baghdad thaw

Although Ankara and Baghdad recently agreed to turn a new page in their troubled relations, recent reports that Turkey and the Iraqi Kurdistan Regional Government (KRG) have signed a package of landmark deals that will see the Kurdish region's oil and gas exported via pipelines through Turkey have once again strained the ties, dealing a blow to the recent thaw between Ankara and Baghdad.

Although the Turkish Foreign Ministry denied the claims on Saturday that energy deals have been signed between Ankara and Arbil, reports that the Iraqi central government in Baghdad has barred private Turkish jets from flying to Iraq's autonomous Kurdish region dropped onto the agenda like a bombshell.

The claims have come out ahead of an energy conference on Monday that Turkish Energy Minister Taner Yıldız is expected to attend in Arbil. A senior Turkish diplomat told Today's Zaman before it went to print that Yıldız's plane had taken off from Ankara but not yet landed in the Iraqi capital.

It was still unclear when this report was written whether Yıldız would still travel to Arbil after his visit to Baghdad. However, a source from the KRG told Today's Zaman that if Yıldız goes to Baghdad, he will definitely attend the conference in Arbil as well. Asked whether Yıldız would discuss the energy deals reportedly inked between Ankara and Arbil while in Arbil for the conference, the source declined to comment on the matter.

In an effort to put ties with Baghdad back on track, Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoğlu recently paid his first visit to Baghdad in four years to repair relations. There, Turkish and Iraqi officials pledged to end the diplomatic tensions plaguing the two neighbors and said that “we have turned a new page in relations.”

Soon after these pledges were made, bilateral visits followed and it was said that Iraqi Prime Minister Nouri al-Maliki would visit Turkey soon. Turkish Prime Minister Tayyip Erdoğan said he wants to pay an official visit to Iraq after Maliki's visit, traveling to both Baghdad and Arbil.

However, Baghdad raised its eyebrows after KRG Prime Minister Nechirvan Barzani told reporters in Ankara following a three hour-long meeting with Erdoğan on Wednesday that oil exports from the region to Turkey could start next month.

Observes maintain that if Ankara fails to convince Maliki that it has not signed any deals with Arbil, then it may be difficult to see through the Iraqi prime minister's upcoming visit to Turkey and that it would not only harm the normalization process between Ankara and Baghdad but would also cause further disputes to arise in the coming days.

The Turkish side has refrained from commenting publicly on the deals, saying that discussions of them with both Baghdad and Arbil are continuing.

Ankara said in a statement that during Barzani's visit to Ankara the two agreed on several commercial energy deals in compliance with the Iraqi constitution; however, it added that the deals have not yet been finalized. Ankara also underlined that Turkey would seek to cooperate with Baghdad.

“Our wish and preference is to undertake this matter within a tripartite framework and to bring it to a conclusion that will benefit our mutual interests and welfare,” said the statement released by the Foreign Ministry.

Reports say that it is an indication of Baghdad's anger with the KRG for planning to export its oil before it reaches an agreement with Baghdad on the sharing of revenue generated by those exports that it has now barred private Turkish jets from flying to the KRG.

“Baghdad has stopped private planes coming from Turkey as of [Friday],” Talar Mustafa, general director of the airport in Arbil, the capital of the Kurdish region of northern Iraq, told Today's Zaman.

“These are not regularly scheduled flights. They are only private planes. The order came from the Ministry of Transportation.” Mustafa said airport authorities were not informed of the reasons behind the move.

However, Baghdad denies having made any decision to bar private Turkish jets from traveling to the KRG.

Nasser Bandar, head of Iraq's civil aviation authority, has said that the claims are groundless, adding that Yıldız will fly to Baghdad on a private plane and will not have any trouble. Reports emerged later that special permission has been granted to Yıldız's plane as a workaround to the barred private flights.

Last year, Baghdad denied landing permission to a plane carrying Yıldız to Arbil, saying the plane had not obtained the necessary permits.

Now, a similar possibility has emerged on the eve of the conference.

According to reports, Iraqi and Turkish energy officials are scheduled to meet in Baghdad and Yıldız is scheduled to meet with Iraq's deputy prime minister for energy, Hussain al-Shahristani.

Baghdad says any deal with KRG would harm sovereignty of Iraq

Although Baghdad is concerned that Turkey's close ties with the KRG could threaten the territorial integrity of Iraq and could lead to the breakup of the country, Ankara is keen to walk a fine line between Baghdad and Arbil.

While turning over a new leaf in its relations with Baghdad, in contrast to its former policy, Turkey is also trying to maintain economic relations with the KRG. Turkey has offered to mediate the oil dispute between Kurdish authorities and the Iraqi central government.

Shahristani said on Thursday that any energy deal with Arbil would be “an encroachment on the sovereignty of Iraq.”

Turkey's economic ties with the autonomous Kurdish region in northern Iraq have not only raised eyebrows in Baghdad but also Washington, which is concerned that bypassing the Iraqi central government could increase the already high tensions between the KRG and the Maliki government in Baghdad. These tensions would then pose a significant risk to the country's stability, in Washington's view.

However, as a growing country, Turkey desperately needs energy, and the KRG appears to be one of the best options for meeting Turkey's energy needs. Turkey says Iraqi Kurdistan's resources will help diversify its energy supply and reduce its ballooning $60 billion annual energy bill.

The US Department of State has reiterated its concerns over the plan for the export of oil from Iraqi Kurdistan to Turkey, saying that no energy deals should be implemented without the approval of the Iraqi central administration.

“Our view has not changed. We don't support oil exports from any part of Iraq without approval of the Iraqi federal government. We continue to urge the federal government of Iraq and Kurdistan Regional Government to reach a constitutional solution, and that has consistently been our position,” said US Secretary of State spokeswoman Jen Psaki during a daily press briefing on Wednesday.

The new oil pipeline is expected to link up with an existing pipeline from Kirkuk to Turkey's Mediterranean port of Ceyhan.
(TODAY'S ZAMAN, Dec 1, 2013)

Chypre et la Grèce / Cyprus and Greece

Les pourparlers de réunification au point mort à Chypre

Le président chypriote-grec Nicos Anastasiades a estimé vendredi qu'une reprise des pourparlers de réunification de Chypre était encore loin, en dépit de l'optimisme exprimé jeudi par Ankara.

M. Anastasiades a déclaré à la presse que Chypriotes-grecs et Chypriotes-turcs n'étaient en aucun cas proches d'un accord sur une feuille de route à partir de laquelle les pourparlers, suspendus depuis un an et demi, pourraient reprendre.

M. Anastasiades, qui préside la République de Chypre exerçant son autorité sur la partie sud de l'île peuplée majoritairement de Chypriote-grecs, a martelé que les deux camps devaient se mettre d'accord sur une déclaration commune avant de négocier un accord de paix pour l'île divisée depuis 40 ans.

A la question de savoir si les deux parties étaient plus proches d'un accord, M. Anastasiades a répondu "nous en sommes aussi loin que nous en sommes proches".

L'envoyé spécial de l'ONU Alexander Downer s'est montré très prudent après avoir rencontré M. Anastasiades vendredi: "Une fois qu'il y aura un accord sur une reprise des négociations, les négociations reprendront, je ne me lance pas dans le jeu des prédictions".

Un responsable turc avait affirmé jeudi à l'AFP que la reprise des négociations semblait "imminente" après les progrès effectués selon lui par les dirigeants des deux parties.

"Les deux communautés poursuivent les entretiens. Le communiqué conjoint sera bientôt finalisé, une fois qu'il aura été avalisé par la partie chypriote-grecque", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat.

L'île méditerranéenne est coupée en deux depuis l'invasion turque de 1974, en réaction à un coup d'État fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs qui souhaitaient rattacher Chypre à la Grèce.

Le tiers nord de l'île est dirigé par un gouvernement reconnu par la seule Turquie. En juillet 2012, les Chypriotes-turcs avaient quitté la table des négociations pour protester contre la présidence tournante chypriote de l'UE.

La reprise était annoncée pour l'automne, mais les deux parties ne sont pas parvenues à se mettre d'accord sur une déclaration commune établissant les modalités des nouvelles négociations.

Athènes et Ankara ont appelé vendredi à la reprise du dialogue lors d'une
(AFP, 13 décembre 2013)

Cypriots inch toward blueprint for peace

A joint statement that could start long-awaited reunification talks in Cyprus is nearing completion, with hopes that Turkish and Greek Cypriot leaders will officially launch the process within days.

“Reunification talks can be launched at any time. There is a minor problem with regard to the joint statement, but we hope it will soon be overcome,” a senior Turkish diplomat told the Hürriyet Daily News yesterday. The progress was also confirmed by a Western diplomat closely following the preparation process for the joint statement, saying: “The drafted statement is a good one. We hope it’s going to create a very good basis for talks.”

The official statement is expected from Alexander Downer, the United Nations’ special envoy for Cyprus, if both parties give the green light for the joint statement.

Turkish and Greek Cypriots have been negotiating over the statement for the last three months as the latter’s pre-condition to start negotiations. Greek Cyprus’ insistence at putting some very significant and key aspects of a potential settlement into the blueprint has delayed the agreement but two sides were able to recently narrow their differences.

Single sovereignty, citizenship and single international representation were the Greek Cypriot priorities, while the Turkish side pressed to include a timeframe for talks in order not to have them open-ended. The Greek Cypriot leadership, however, has no intention of limiting the duration of talks.

Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoğlu exchanged phone calls with his American and British counterparts, John Kerry and William Hague, respectively, on Dec. 10 to discuss the developments regarding the Cypriot negotiations.

“Both countries’ interest and attention regarding the prospected talks are rising. The United States is closely following and the United Kingdom is the guarantor country. They are getting more involved and it would lend impetus,” the Turkish diplomat said. Western powers and the European Union are also hoping that the two parties will return to the negotiation table to resolve the nearly four-decade-old problem.

Turkish Cypriots plan to complete negotiations in the first quarter of 2014 and to put the peace plan to a referendum in the spring, 50 years after the U.N. issued its first resolution on Cyprus.

Davutoğlu to Athens, Nicosia

Davutoğlu’s itinerary this week includes trips to Athens tomorrow and to Nicosia on Dec. 14, when he will evaluate the upcoming Cypriot talks with his Greek counterpart, Evangelos Venizelos.

Turkey and Greece have already agreed for cross talks to be carried out by simultaneous visits of Turkish Cypriot representatives to Athens and Greek Cypriot representatives to Ankara. Although it was originally a Greek idea, it has not yet been realized due to internal problems in Greece.

“We expect that these cross talks will take place after the official launch of talks. If talks can begin this week, then these visits can be staged in two weeks’ time,” another Western diplomat said.
(hurriyetdailynews.com, Dec 11, 2013)

Immigration / Migration


Amnesty International est intervenue dans l'affaire de Kimyongur
L'avocat Federico Romoli, défenseur de Monsieur BAHAR KIMYONGÜR, dans son intérêt et en accord avec ce dernier et les membres de la famille, émet le suivant:
Amnesty International est intervenue dans l'affaire de Bahar Kimyongur en envoyant une lettre à son avocat défenseur.

Dans la missive Amnesty parcourt les étapes de l'affaire judiciaire du journaliste et militant belge, en soulignant que les accusations d'association terroriste à la charge de Bahar Kimyongür ont déjà été jugées infondées tant en Belgique qu'aux Pays-Bas.

En outre, Amnesty dénonce le haut risque de torture ou de mauvais traitements en prison, ainsi que de violations du droit à un procès juste et équitable auxquels sont exposées en Turquie les personnes accusées de crimes relevant de la loi anti-terroriste.

Elle a également exprimé de vives critiques à propos de l'abus par certains États du système de signalisation “Red Notice” d'Interpol, qui –comme dans le cas de Bahar Kimyongür– se traduit par une répétition, pour les mêmes faits, de l'arrestation et de la détention de réfugiés, défenseurs des droits de l'Homme, journalistes et militants de la société civile, en dépit de décisions judiciaires précédentes rejetant la demande d'extradition.

Amnesty conclut en se déclarant sérieusement préoccupée pour l'extradition possible en Turquie de Bahar Kimyongur, ce qui exposerait ce dernier à des violations graves de ses droits humains, parmi lesquelles la torture, des traitements inhumains et un procès inéquitable, et en déclarant, donc, qu'en cas de remise à la Turquie le Gouvernement italien manquerait à ses propres obligations en droit international. (CLEA, 24 déc 2013)

Nouvelle campagne du CLEA pour Bahar Kimyongür

Le 28 mai dernier, la Turquie réactivait discrètement un mandat d’extradition contre le citoyen belge Bahar Kimyongür. En vacances en Espagne avec sa compagne et leurs deux enfants, Bahar a ainsi été appréhendé par la police à Cordoue le 17 juin. L’Audiencia Nacional a toutefois remis notre compatriote en liberté –contre le versement d’une importante caution de 10.000 euros– dans l’attente d’une résolution sur le fond.

21 novembre 2013 : Bahar Kimyongür est arrêté à l’aéroport de Bergame, cette fois, alors qu’il devait participer à deux conférences internationales sur la Syrie, à Monza et à Padoue, les 21 et 22 novembre respectivement. Incarcéré durant treize jours, notre compatriote est finalement contraint à l'obligation de demeurer (obbligo di dimora) dans la petite localité de Marina di Massa d'abord, et dans la ville de Massa à l'heure actuelle –où chacun de ses déplacements doit être prévenu à la police–, le temps que la justice italienne statue sur son sort… Autant dire, plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

On s’en doute, la «nouvelle affaire Kimyongür» va énormément coûter –Ankara étant décidée à faire chèrement payer un homme qui n’a jamais cessé de réclamer la justice pour les peuples de Turquie.
...


Dans ce contexte contraignant, nous avons donc besoin de toutes les contributions –y compris en terme de solidarité financière.

N’hésite donc pas à verser, même peu : aussi modeste soit-elle, toute aide pécuniaire est la bienvenue. Et ne craint pas de solliciter tes proches les plus chers : eux, aussi, peuvent poser un geste vraiment efficace.

Verser une aide financière
sur le compte du CLEA
Code IBAN: BE47 3630 0542 6380
Code BIC: BBRUBEBB
avec, comme message,
«Solidarité Bahar !»

Trois dernières nouvelles envoyées par le CLEA:

1.
La page Facebook «Soutien à Bahar Kimyongür»
2. Article de la RTBF: Acharnement
3. Article de
Miguel Alvarez Peralta: Harcelement

Financement du DHKP-C en France: jusqu'à 7 ans en appel

La cour d'appel de Paris a prononcé mardi des peines allant jusqu'à sept ans de prison à l'encontre de 15 prévenus pour le financement du DHKP-C.

Les peines, qui vont de deux ans de prison dont six mois avec sursis à sept ans d'emprisonnement, sont globalement conformes à celles prononcées le 20 décembre 2012 par le tribunal correctionnel de Paris. Deux prévenus ont vu leur peine allégée en appel.

Si en première instance, le tribunal avait relaxé les prévenus du chef de financement d'une entreprise terroriste, la cour a quant à elle jugé que ce délit était bien constitué.

La décision a été accueillie dans le calme, contrairement au jugement du tribunal correctionnel, qui avait été suivi d'une échauffourée entre des proches des prévenus et les gendarmes à la sortie de la salle d'audience.

Parmi les 15 condamnés figure Ilker Alcan, considéré comme le chef en France du DHKP-C, interdit en Turquie et inscrit sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne.

Les prévenus ont été condamnés pour avoir récolté des fonds, en organisant en région parisienne avec cette association des manifestations culturelles ou commémoratives ou des ventes de magazines, fonds ensuite envoyés en Turquie.

L'un des avocats de la défense, Me Julien Pignon, a jugé la décision de la cour d'appel "incompréhensible", expliquant que dans un dossier similaire, mais concernant le PKK, la cour a prononcé il y a quelques mois des peines de prison avec sursis.
(AFP, 17 décembre 2013)

La Turquie et l'UE signent un accord sur l'immigration clandestine

Le lent réchauffement entre la Turquie et l'Union européenne a connu une nouvelle étape lundi avec la signature par Ankara d'un accord sur l'immigration clandestine qui doit permettre, à l'horizon 2017, la libre circulation des Turcs sur le territoire européen.

Deux mois après avoir relancé ses discussions d'adhésion avec Bruxelles, engluées depuis trois ans, Ankara s'est engagé à accepter le retour sur son territoire des migrants clandestins partis de Turquie expulsés par les Européens.

En échange, l'UE a accepté de garantir dans un délai de trois ans et demi la libre entrée des ressortissants turcs dans ses Etats membres.

"La porte de l'Europe sans visa va désormais être ouverte", s'est félicité le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan lors de la signature, assurant que "la Turquie remplira sans faille tous les engagements qui lui incombent à propos de l'accord de réadmission".

Le gouvernement islamo-conservateur turc avait paraphé cet accord de réadmission dès 2012 mais il avait suspendu sa signature formelle à un engagement de l'UE à étendre la libre circulation sur son territoire aux citoyens turcs.

Cette signature était attendue avec impatience à Bruxelles. La Turquie est l'un des principaux couloirs empruntés par les migrants clandestins originaires d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie qui souhaitent se rendre en Europe.

Elle accueille en outre plus de 600.000 réfugiés syriens qui ont fuit la guerre civile dans leur pays, en cours depuis le printemps 2011.

De son côté, le gouvernement turc était lui aussi pressé de conclure cet accord. Associée à l'Europe depuis 1963, membre de l'union douanière depuis 1995, candidate à l'UE depuis 1999, la Turquie considère comme un droit légitime la libre circulation de ses citoyens.

Pour rassurer les Européens, M. Erdogan a jugé lundi sans fondement la "crainte" de voir des cohortes de Turcs se presser aux portes de l'Union. "Grâce aux réformes que nous avons accomplies, la Turquie n'est plus un pays que l'on quitte mais un pays que l'on rejoint", a-t-il assuré.

Réchauffement

Selon une source turque, cet accord devrait surtout profiter aux investisseurs et aux hommes d'affaires turcs.

Le chef du gouvernement a également plaidé lundi pour un raccourcissement du délai fixé pour la levée des visas, fixé à 2017, qu'il a estimé "beaucoup trop long".

Avant lui, le ministre turc des Affaires européennes Egemen Bagis a insisté la semaine dernière sur la nécessité d'un "délai raisonnable", précisant que son pays conservait le droit de renoncer à l'accord de réadmission.

Signé par le ministre turc de l'Intérieur Muammer Güler et la commissaire européenne aux Affaires intérieures Cecilia Malmström, cet accord doit encore être validé par les parlements turc et européen, ainsi que par les Etats membres de l'Union.

Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu l'a dès lundi jugé "historique". Et Mme Malmström a salué "une nouvelle étape de la coopération" euro-turque.

Après des années de blocages et de tensions, ce pas en avant vient confirmer l'amélioration des relations entre Ankara et Bruxelles, malgré les remontrances adressées par les Européens à M. Erdogan lors de la répression de la fronde antigouvernementale qui a agité son pays en juin.

Jusque-là très réservés sur l'entrée d'un pays à très forte majorité musulmane dans l'UE, Paris et Berlin ont finalement levé cette année leur veto à l'ouverture d'un nouveau chapitre de discussion, formellement engagé en octobre.

Signe de ce réchauffement, M. Erdogan a annoncé lundi rencontrerait le 21 janvier les responsables européens à Bruxelles et qu'il recevrait une semaine plus tard, les 27 et 28, le président français François Hollande.

Les relations entre Paris et Ankara ont connu de nombreuses difficultés ces dernières années, aussi bien en raison de l'opposition de l'ex-président français Nicolas Sarkozy à l'entrée de la Turquie dans l'UE et au vote, annulé depuis, par le Parlement français d'une loi condamnant la négation du génocide arménien.

"Ces visites donneront un nouvel élan, un nouvel enthousiasme aux rapports entre la Turquie et l'UE", a estimé le Premier ministre turc.
(AFP, 16 décembre 2013)

Aydan Özoguz, première ministre allemande d'origine turque

La sociale-démocrate Aydan Özoguz, 46 ans, nommée secrétaire d'Etat en charge des Migrations, des Réfugiés et de l'Intégration, est la première personnalité politique d'origine turque à faire partie d'un gouvernement fédéral allemand.

"Je me réjouis beaucoup de pouvoir siéger au sein du gouvernement", a déclaré Mme Özoguz, citée lundi dans le quotidien Hamburger Abendblatt, au lendemain de l'annonce de sa nomination. "Quand on prend du plaisir à faire de la politique, voilà jusqu'où ça peut conduire, et ce, même quand on porte un nom difficile", a-t-elle ajouté.

Sa nomination a été saluée comme l'une des surprises de cette nouvelle équipe gouvernementale par la presse allemande qui lui a consacré plusieurs encarts. Le quotidien turc Hurriyet, l'un des principaux journaux du pays, commençait son article sur le nouveau gouvernement allemand par cette information tandis qu'un autre titre, Haber Turk, évoquait "Une première en Allemagne!"

Fille de commerçants turcs, Mme Özoguz est née le 31 mai 1967 à Hambourg (nord), a été naturalisée en 1989 et a effectué en quelques années une rapide ascension politique.

D'abord responsable de projets en lien avec l'intégration dans une fondation, elle est repérée par Olaf Scholz, l'actuel maire social-démocrate (SPD) de la ville hanséatique. Elle devient députée en 2009, après avoir adhéré au SPD en 2004.

Très vite, son profil séduit la direction du parti: Sigmar Gabriel, patron des sociaux-démocrates, souhaite augmenter le nombre de personnes aux racines étrangères au sein de la direction d'un parti encore secoué par les conséquences de l'affaire Thilo Sarrazin.

Ce politicien SPD avait publié en 2010 un livre à scandale "Deutschland schafft sich ab" ("l'Allemagne court à sa perte"), défendant l'idée que l'immigration, notamment turque, affaiblissait structurellement le pays.

Mme Özoguz est nommée vice-présidente du parti en 2011, sept ans seulement après être devenue adhérente. "L'affaire Sarrazin a porté un grand coup au SPD (...) Personnellement, je pense qu'il aurait été mieux de l'exclure du parti, afin d'envoyer un signal clair", avait-elle déclaré récemment à l'AFP.

Très présente au côté de Peer Steinbrück, candidat malheureux face à la chancelière Angela Merkel lors des dernières élections législatives, Mme Özoguz était chef de file de son parti à Hambourg, deuxième ville d'Allemagne.

Tout au long de la campagne, elle a oeuvré à convaincre les Allemands d'origine étrangère, et particulièrement turque, de voter SPD, avec notamment la promesse d'ouvrir la double-nationalité à tous les enfants d'immigrés ayant grandi en Allemagne, alors qu'ils étaient jusqu'ici contraints de choisir entre celle du pays d'origine et celle de leur pays d'accueil.

"Si nous avons une majorité au Bundestag, nous pourrons immédiatement modifier le droit de la nationalité. Ce serait naturellement un pas énorme", soulignait-elle. Au terme d'un compromis avec les conservateurs, le SPD a finalement obtenu que cette double-nationalité fasse partie du programme de coalition gouvernementale, mais en la limitant aux enfants nés en Allemagne. Mme Özoguz travaillera à la mise en oeuvre de cette mesure.

En tant que députée, elle était membre de la commission parlementaire "famille, personnes âgées, jeunesse, femmes" et chargée des questions d'intégration pour le groupe SPD, au cours de la dernière législature.

Répondant à des spéculations sur son avenir en mai dernier, la vice-présidente du SPD n'avait pas caché avoir été déjà approchée pour prendre des fonctions ministérielles. "Ce n'est pas un mystère", affirmait-elle à la radio Deutschlandfunk.

Mais, précisait-elle, "j'ai pu remarquer que c'était relativement incompatible (avec une vie de famille) et je ne souhaite faire que ce que je peux vraiment bien faire". Mme Özoguz a une fille d'une dizaine d'années et son mari, Michael Neumann, est lui-aussi engagé en politique en tant que responsable de la politique intérieure de la ville-Etat de Hambourg.

Selon Deutschlandfunk, la désormais ministre fédérale avait refusé l'an passé un poste de ministre régionale de l'Intégration, proposé par le chef SPD du gouvernement du Land du Schleswig-Holstein.
(AFP, 16 décembre 2013)

Lettre d'exil à Clea: «Otage du Sultan, au cœur de l'Europe»

Bahar Kimyongür - Marina di Massa, le 10 décembre 2013

Le 2 décembre dernier, la Cour d'Appel de Brescia a finalement décidé de me libérer et de me reléguer en «exil forcé» dans l'attente du dossier turc.

Le lendemain après-midi, j'ai pu quitter la prison de Bergame avec, en main, l’ordonnance de la Cour me donnant sept heures pour arriver à la station des Carabiniers de Marina di Massa –mon lieu d'exil situé à quelque 300 kilomètres de la prison.

C'est dans un quartier calme, situé entre la mer et les Alpes apuanes, que je devrai attendre l'issue de mon sort.

A partir de l'annonce aux autorités turques de mon arrestation, ces dernières ont 40 jours pour envoyer leur demande formelle d'extradition. Ensuite, c'est de la notification du Procureur général que dépendra la durée de la procédure.

Le Procureur général aura trois mois maximum, après réception du dossier turc, pour envoyer à la Cour d'Appel de Brescia ses questions, ses demandes d'informations complémentaires ou du moins pour réagir sous une forme ou sous une autre à la requête d’Ankara.

En additionnant les 40 jours maximum de délai légal dont dispose la Turquie pour l'envoi de sa demande d'extradition aux trois mois dont dispose le Procureur pour envoyer ses appréciations à la Cour d'Appel de Brescia, on arrive à quasi quatre mois d'attente pour la prochaine audience. Ça fait très long pour un dossier vide et considéré comme tel par la justice de plusieurs pays.

Je suis loin de ma femme et de mes enfants.

Pour quitter mon lieu de résidence, je dois (à chaque fois) demander la permission aux Carabiniers. Ma liberté de mouvement est restreinte à un périmètre délimité par la mer, une ligne de chemin de fer, une rivière et l'aérodrome municipal.

Ce n'est pas le fascisme, loin de là, mais cette relégation rappelle quand même un peu «Le Christ s'est arrêté à Eboli» de Carlo Levi.

Lettre de Bahar Kimyongür à l'opinion, rédigée en prison

Nous voilà repartis pour un tour ...

Bahar Kimyongür - Casa Circondariale di Bergamo, 10e jour de détention

Après les Pays-Bas, la Belgique et l'Espagne, c'est à l'Italie de m'ouvrir ses portes de fer et de les refermer aussitôt, cette même Italie où j'ai séjourné une quarantaine de fois sans le moindre souci malgré le mandat d'arrêt international lancé il y a 10 ans par un tribunal d'Ankara.
 
Aux Pays-Bas, mon arrestation survint alors que je circulais en voiture sur l'autoroute dans la périphérie de La Haye.

En Belgique, où j'ai subi un procès pénal inutile et coûteux qui a empoisonné quatre années de ma vie, le parcours fut plus classique : du tribunal de Gand à la prison de Gand. 
 
En Espagne par contre, la police manifestement plus inspirée, m'a arrêté à l'intérieur de la Cathédrale de Cordoue avec ma femme et mes deux enfants. 
 
En Italie, les unités de la DIGOS m'ont cueilli à l'aéroport Orio al Serio quelques minutes après l'atterrissage de mon avion en provenance de Charleroi. Les agents italiens m'ont ensuite emmené à la prison de Bergame où je croupis depuis une dizaine de jours dans des conditions indignes. 
 
En provoquant ces arrestations en chaîne, les autorités turques espèrent m'intimider, me décourager, me fragiliser financièrement et faire douter les nombreux amis et camarades qui me soutiennent. 
 
Pour banale qu'elle soit, la privation de liberté n'en est pas moins un châtiment d'une violence extrême dont les premières victimes sont les familles, en particulier les enfants. 
 
Âgés de 3 et 5 ans, mes enfants comprennent des tas de choses. 
 
Mais ils ne peuvent comprendre ni accepter que leur papa qui leur enseigne les règles de la vie en société, les valeurs humaines telles que l'honnêteté, la justice, l'amour et la solidarité, soit sans cesse puni à cause de ses écrits. Même les adultes ne peuvent comprendre un pareil acharnement.
 
Le sentiment d'injustice qui germe dans le cœur de mes enfants à cause du malheur insensé et irrationnel qui leur arrive ne peut que leur causer des blessures psychiques graves.
 
Il serait trop facile de jeter la pierre sur le seul régime turc et de dédouaner les États européens «victimes» de simples dysfonctionnements administratifs. Le monde a vu la férocité assumée et revendiquée de la police d'Erdogan lors de la révolte de la place Taksim durant l'été dernier. 
 
L'Europe toute entière s'en est indignée. Cela n'a pas empêché les polices européennes de jouer les janissaires du sultan Erdogan. 
 
A quoi bon être innocenté par la justice européenne si des forces de police européennes se mettent aux ordres du régime néo-ottoman et piétinent les décisions de cette même justice?
 
Pourquoi un juge italien m'empêche de voyager, alors qu'un juge espagnol m'y autorise?
 
Comment est-il possible qu'un organisme comme Interpol puisse se placer au-dessus des lois et échapper à tout contrôle?
 
De quel droit Interpol se permet de convertir un signalement arbitraire et abusif en peine à perpétuité?
 
Comment se fait-il qu'un régime comme celui d'Ankara qui chaque jour accueille des bataillons entiers de terroristes massacrant le peuple syrien, soit considéré comme un partenaire de l'Europe dans la lutte contre le terrorisme ?
 
Mes mésaventures auront eu au moins le mérite de faire la lumière sur certains côtés sombres de nos démocraties super-maxi-ultra-plus qui lavent toujours plus blanc que blanc.

En attendant ma libération, je remercie de tout cœur les milliers d'amis sur qui je peux toujours compter dans les moments heureux comme dans les moments difficiles et qui une fois encore, se sont mobilisés pour soutenir ma famille et porter haut l'étendard de nos idéaux communs. 

*

À propos des conditions de détention

Bahar Kimyongür - Casa Circondariale di Bergamo, 6e jour de détention

« (...) Pour être honnête, ma cellule est une horreur. On dirait que tous les vents polaires s'y sont donnés rendez-vous. La "vitre" est un plexi irrégulier, incurvé qui ne tient avec du silicone que d'un seul côté. Un tiers de la "vitre" manque à l'appel. La partie manquante est couverte de pages de journal collées avec du dentifrice.

Pareil pour la petite salle de douche. Là, il manque carrément une vitre. Une lourde porte métallique sépare les deux pièces. Pour l'ouvrir, il faut la porter car elle a subi des dégradations. Comme elle ne se referme pas complètement, il y a un courant d'air permanent dans la cellule. 

Notre lit superposé est composé de trois étages. La cellule où je me trouve est une cellule dite "d'accueil". Elle n'a pourtant rien d'hospitalier. En rentrant en prison, on m'a fait croire que l'on pouvait choisir une cellule "non fumeurs". Cette option se trouvait dans le formulaire d'accueil et naturellement, je l'ai cochée. Mais en raison de la surpopulation, les non fumeurs son obligés de partager leur cellule avec des fumeurs. Les conditions sanitaires son exécrables. Je n'ai pu balayer ma cellule crasseuse qu'au sixième jour de ma détention, c'est-à-dire aujourd'hui. 

Ma cellule est un vrai moulin. Quatre détenus y ont déjà transité en 6 jours : Silvio, un colérique de 50 ans arrêté pour avoir battu son frère et ses parents. Monsieur Carbonara de Bari, un sexagénaire accusé de vol et libéré hier après moins de 48h de détention. Aujourd'hui, un jeune ressortissant marocain condamné pour trafic de drogue a débarqué.

Depuis hier, je partage ma cellule avec Stefano, un Roumain de 25 ans père d'un petit garçon de 3 mois. Il est très aimable, abattu par ce qui lui arrive et un peu timoré. Il a peur par exemple d'aller prendre l'air. A propos, "aria", la cour en principe destinée à prendre l'air, est un véritable fumoir. Quand une quarantaine de détenus fument en même temps, on n'a pas vraiment l'occasion de profiter de l'air pur qui nous vient des Alpes...

Ah oui, je dois aussi te parler du "café". On s'imagine qu'en Italie, même en prison, on a droit à du café italien... eh bien non. Au pays de l'esspresso et du capuccino, le café de la prison est un liquide trouble servi à la louche! Tellement répugnant que je n'en ai plus repris depuis le premier matin.

Dans notre cellule, il n'y a qu'une petite table basse et un tabouret cassé, pour trois. Les murs sont sales, les sanitaires sont sales, le sol est sale. Alors, on se réfugie sous le drap de son lit comme on se cramponne à un radeau au milieu d'un naufrage.

Quand tu t'embarques dans une galère italienne, tu reçois un kit de survie incomplet. Pas de serviette. Pas de lingerie. Pas de chaussette. C'est l'église catholique qui complète le kit. Encore faut-il pouvoir décrocher un rendez-vous avec le "prete", l'aumônier.

En cellule la seule "friandise", c'est le téléviseur. Il faut tordre le câble de mille et une manières pour pouvoir décrypter l'une des huit chaînes italiennes que nous sommes censés capter (...).»

Un couple d'étudiants turcs condamnés pour un salut nazi à Auschwitz

Un couple d'étudiants turcs a été condamné lundi à six mois de prison avec sursis, pour s'être photographié en train de faire le salut nazi "heil Hitler" sur le site du camp d'Auschwitz-Birkenau, a annoncé la police locale.

Les jeunes gens, âgés de 22 ans, ont été interpellés dimanche devant l'entrée principale de cet ancien camp symbole de l'Holocauste, installé par l'Allemagne nazie à Oswiecim dans le sud de la Pologne pendant la Seconde guerre mondiale

"Il ont accepté tous les deux de se soumettre à une peine volontaire. Le tribunal d'Oswiecim a donc prononcé son verdict sans procès", a précisé un porte-parole de la police, Mariusz Ciarka, cité par l'agence PAP.

Poursuivis pour "propagation du nazisme" et "profanation d'un lieu de mémoire", ils ont en outre été condamnés à une amende et à la confiscation du téléphone portable qui avait servi à prendre des photos, a-t-il indiqué.

Etudiants en histoire à Budapest, les jeunes Turcs ont été remis en liberté lundi.

Un million de Juifs européens avaient été tués de 1940 à 1945 à Auschwitz-Birkenau, ainsi que 70.000 à 75.000 Polonais non juifs, 21.000 Tziganes, 15.000 prisonniers de guerre soviétiques et 10.000 à 15.000 autres prisonniers, selon les données du musée du camp.
(AFP, 9 décembre 2013)

Trois migrants noyés dans le naufrage au large de la Turquie

Trois personnes, dont un enfant, ont péri tôt lundi lors du naufrage au large des côtes ouest de la Turquie d'une embarcation transportant des migrants clandestins à destination de la Grèce, a-t-on appris de source officielle.

"Nous avons retrouvé les corps de deux femmes et d'un enfant", a précisé à l'AFP un responsable des gardes-côtes.

Des recherches étaient toujours en cours lundi après-midi pour tenter de retrouver quatre personnes portées disparues dans les eaux de la mer Egée, au large de la station balnéaire de Cesme, a ajouté ce responsable.

Vingt-neuf autres personnes qui avaient pris place à bord de cette embarcation, pour la plupart d'origine afghane, birmane et syrienne, ont été secourues, a-t-il ajouté.

Six clandestins ont péri dans des circonstances similaires le 29 novembre dernier au large de la Turquie.

La Turquie est une route importante de l'émigration clandestine d'Asie et d'Afrique vers l'Europe. Des immigrants clandestins venus d'Afrique et du Proche-Orient y sont régulièrement arrêtés et les naufrages en mer assez fréquents.

La guerre civile en Syrie a fait augmenter le nombre d'immigrants, contraignant la Grèce, assistée du dispositif européen Frontex, à renforcer ses patrouilles.

La Turquie accueille plus de 600.000 réfugiés syriens.
(AFP, 9 décembre 2013)

Kimyongür: La Turquie s’obstine et a convaincu Rome de l’intercepter

Bahar Kimyongur, ce ressortissant belge dont la Turquie réclame depuis des années l’extradition, a été assigné à résidence en Italie où une dizaine d’agents de la Digos (le GIGN italien) l’avaient arrêté à l’aéroport de Bergame il y a quinze jours. Dans la petite station balnéaire de Marina di Massa où il se trouve, Kimyongur ne peut désormais quitter un périmètre délimité par l’aérodrome municipal de Cinquale, un car-wash situé à hauteur d’un ruisseau appelé Ricortola, la voie de chemin de fer et la mer. Son épouse et ses deux enfants devraient l’y rejoindre mercredi. Contrainte et forcée, la famille devrait séjourner encore durant deux mois en Italie.

La Turquie a 60 jours pour motiver le mandat d’arrêt délivré à l’encontre du militant d’extrême gauche, acquitté en Belgique des incriminations d’appartenance à une organisation à vocation terroriste, le DHKP-C turc dont la branche armée a revendiqué plusieurs attentats.

«Je ne comprends pas pourquoi j’ai une nouvelle fois été arrêté, nous dit Kimyongur depuis son lieu d’assignation à résidence. Je m’étais déjà rendu une quarantaine de fois en Italie sans jamais avoir été inquiété.» Le Belge avait déjà été arrêté aux Pays-Bas en vertu du même mandat turc. La justice néerlandaise avait jugé la revendication d’Ankara fantaisiste et sans fondement. L’été dernier, Kimyongur a été arrêté à nouveau dans la basilique de Cordoue en Espagne. Il avait été libéré sous caution. Une décision de la justice espagnole est attendue dans les semaines à venir.

«La Turquie, estime-t-il, bafoue une décision européenne déjà prise sur la validité de mon mandat d’arrêt. C’est inquiétant pour l’Europe.» Selon les documents transmis par Ankara à Rome, Kimyongur est accusé d’être «un dirigeant d’une organisation terroriste». Le mandat turc est également accompagné de photos d’attentats attribués au DHKP-C.

La Belgique avait dépêché à Bergame le consul général qui avait pu avoir en prison un entretien de deux heures avec Bahar Kimyongur qui l’a notamment interrogé sur les procédures à suivre pour qu’il soit procédé par Interpol à l’effacement de ce mandat d’arrêt turc.
(Le Soir, M.M., 9 décembre 2013)

Condamnations pour 10 Kurdes en France
 

Des peines allant de six mois à trois ans de prison, dont deux ans avec sursis, ont été prononcées mardi à l'encontre de 10 Kurdes de nationalité turque dans une affaire de financement du PKK par l'intermédiaire de la Maison du peuple kurde (MPK) de Marseille.

La 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris a également condamné la MPK à 20.000 euros d'amende et prononcé la dissolution de l'association. Un homme considéré comme le président de fait de la MPK a écopé de la condamnation la plus lourde.
 
Certains des prévenus ont été relaxés pour une partie des chefs de prévention et les peines prononcées sont inférieures aux réquisitions du parquet, qui avait demandé jusqu’à quatre ans de prison ferme.
 
L’avocate de quatre des prévenus, Me Sylvie Boitel, a salué un jugement « d’apaisement ».
 
Selon l’accusation, sous couvert d’activités culturelles, de soirées, de concerts, la MPK servait en fait pour la « kampanya », la collecte de l’impôt révolutionnaire auprès de la diaspora kurde, et aurait fait office de siège financier du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) dans le sud de la France.
 
Le PKK est considéré comme un mouvement terroriste par la Turquie, l’Union européenne et les Etats-Unis.
 
Pendant l’enquête, le responsable du financement avait estimé le montant annuel de la kampanya à 300.000 euros, mais il avait assuré qu’il s’agissait d’un acte « complètement volontaire ».
 
L’enquête avait démarré après deux plaintes de victimes.
 
La première avait déclaré à la police en novembre 2008 avoir fait l’objet de violences dans les locaux de la MPK et d’une tentative d’extorsion de la part de membres du PKK qui lui réclamaient 5.000 euros en liquide.
 
L’homme avait exprimé sa crainte de représailles contre lui et sa famille, à la suite de son dépôt de plainte.
 
Un autre membre de la diaspora kurde, entrepreneur en litige avec l’un des prévenus qui lui reprochait de ne pas l’avoir payé pour son travail, s’était lui aussi vu réclamer 15.000 euros au titre de la kampanya.
 
Selon l’accusation, chaque secteur avait un objectif chiffré à atteindre pour la collecte de l’impôt révolutionnaire. Si les victimes ne voulaient pas payer, elles faisaient l’objet de relances téléphoniques puis domiciliaires.
 
Si elles ne se résolvaient toujours pas à payer, une « commission de justice » au sein de la MPK était saisie. Si tout ceci restait sans effet, les victimes étaient prises en charge par les « jeunes » de la MPK pouvant intervenir de manière musclée.
 
Certains prévenus ont le statut de réfugié politique.
(http://www.institutkurde.org/info/depeches/-4671.html)


Bahar Kimyongür assigné à résidence en Italie
 
Communiqué du CLEA - Mardi 3 décembre 2013

Ce mardi 3 décembre, la justice italienne a ordonné l'assignation à résidence de Bahar Kimyongür... Le ressortissant belge devra donc rester en Italie le temps que la Cour d’Appel de Bergame se prononce sur la demande d'extradition turque.
 
Bahar Kimyongür n'est plus en prison, le pire est pour le moment évité.

Depuis 13 jours, en effet, le journaliste et activiste pour la paix et les droits de l'Homme était maintenu en prison, en raison de ses convictions.

La décision du tribunal traduit, en partie, la revendication portée par les avocats du «prévenu» et les citoyens mobilisés, en Belgique et en Italie : rien ne justifie une incarcération prolongée de notre compatriote.

Pour autant, dans cette affaire, rien n'est réglé.

Bahar Kimyongür est confronté aujourd'hui à une situation réellement problématique.

En exil forcé, il va devoir rester pendant plusieurs semaines assigné à résidence dans la ville de Marina di Massa. L’État turc disposant de 40 jours (depuis le 21 novembre où Bahar a été interpellé) pour transmettre ses «arguments» à l'Italie, notre ami se verra dans l'interdiction de se déplacer, de quitter la ville toscane, au moins durant 27 jours supplémentaires.

Banni de son propre pays, comment fera-t-il pour travailler, pour s'occuper de ses enfants qui vivent et sont scolarisés en Belgique ? Cette décision est d'autant plus scandaleuse que Bahar Kimyongür s'est toujours présenté devant les tribunaux, en Belgique ou à l'étranger, quand l’État turc l'y a fait convoquer.

Étant donné que le dossier turc est vide et que le ressortissant belge donne toutes les garanties quant à sa présence aux audiences en Italie, le CLEA continue à exiger la libération immédiate de Kimyongür et son retour en Belgique.

Bahar se trouve donc dans une situation vraiment critique… L'Italie entamera, dans les semaines à venir, l'examen de la demande d'extradition formulée par la Turquie –des semaines qui risquent de s’éterniser…

Il est donc nécessaire de poursuivre les mobilisations pour empêcher que le citoyen belge ne soit remis entre les mains des bourreaux turcs, pour qu’il retrouve au plus vite sa liberté de mouvement et son droit à la libre parole.


Le Comité pour la Liberté
d'Expression et d'Association
www.leclea.be

Lettre d'Özgüden au ministère italien de la justice pour Kimyongür

Bruxelles, le 3 décembre 2013

Madame Anna Maria Cancellieri
Ministre italienne de la justice,

Madame la Ministre,

Nous venons d'apprendre avec indignation que Bahar Kimyongür, chercheur primé par notre fondation en 2008 pour son travail intitulé "l'impact des coups d'état militaires de 1971 et 1980 sur l'exode de Turquie vers l'étranger", a été incarcéré à Bergame sur demande de la Turquie, qui exige son extradition.

Il s'agit d'un nouvel acte inacceptable à l'encontre d'un opposant du régime répressif d'Ankara, fomenté par les services obscures du pays d'origine et des pays européens.

Il s'agit également d'une honte pour les instances européennes de ne pas intervenir alors que la terreur du pouvoir islamiste contre le peuple de ce pays "candidat à l'Union européenne" a atteint un degré insupportable notamment lors de la résistance de Taksim.

Rappelons que Bahar Kimyongür a été primé par un jury présidé par l'historienne Anne Morelli (ULB) et le sénateur-journaliste Josy Dubié le 12 mars 2008 lors d’une cérémonie organisée par des organisations, arménienne, assyrienne, kurde et turque, issues de l’émigration politique en provenance de Turquie, à l’occasion du 37e anniversaire du coup d’état militaire de 1971.

Le concours portait sur l’impact des régimes répressifs sur l’émigration politique.

Il est important que vous sachiez que depuis plus d'une décennie, Bahar Kimyongür subit un véritable harcèlement de la part de l’État turc. Ce harcèlement s'est manifesté d'abord en Belgique. Pourtant, au terme de quatre procès et de deux cassations, Bahar Kimyongür a été totalement « blanchi », acquitté par la Cour d'appel de Bruxelles.

La Turquie a aussi fait pression sur les Pays-Bas mais la Chambre d'extradition de La Haye a refusé, dès 2006, son extradition. Sur base du même mandat d'arrêt international délivré par la Turquie, c'est ensuite durant ses vacances en Espagne que Monsieur Kimyongür a été interpellé, le 17 juin dernier. Ce pays, même si la procédure d'extradition y est toujours en cours, l'a cependant, très rapidement, remis en liberté.

Désormais, c'est en Italie que Bahar Kimyongür continue d'être persécuté par Ankara. Or, il est essentiel que cet acharnement cesse car, comme le soulignent les décisions belges et hollandaise, Bahar Kimyongür n'a commis aucun acte de violence, aucun délit. Ce qui pose en réalité problème à la Turquie, ce sont ses prises de position critiques, ses écrits -dans lesquels il s'oppose à la politique d'Ankara-, ses déclarations -dans lesquelles il dénonce courageusement les violations des droits de l'homme et les cas de torture dans les prisons turques-.

Madame la Ministre,

L’Italie compte un prisonnier politique ! Dans votre pays, un citoyen belge est actuellement emprisonné pour ses opinions. Cette situation est insupportable.

Toutefois, dans les cinq jours qui viennent, l'Italie doit statuer sur la demande de remise en liberté de Bahar Kimyongür, introduite par Maître Federico Romoli. C'est la raison pour laquelle je me permets, au nom de la liberté d'expression, de vous écrire afin de vous encourager à entreprendre toutes les démarches nécessaires à la libération immédiate de Bahar Kimyongür.

Veuillez agréer, Madame la Ministre, mes salutations les plus distinguées.

Dogan Özgüden
Rédacteur en chef

Bahar libéré ? Non, décision reportée !

Communiqué du Clea - Lundi 2 décembre 2013


Ce lundi matin, la Justice de Brescia a choisi de reporter sa décision quant à la libération de Bahar Kimyongür. Depuis 12 jours, le journaliste belge vie un véritable cauchemar : il est incarcéré en Italie, en raison de ses convictions. Cette situation, inadmissible pour toute personne soucieuse de la liberté d'expression, va donc perdurer.
    
Au cours de l'audience qui s'est tenue aujourd'hui, le juge a considéré qu'il avait besoin d'informations complémentaires et d'un délai supplémentaire pour prendre une décision. L'avocat de Kimyongür lui a donc transmis de nouvelles pièces. D'après Maître Federico Romoli, la décision de maintien en détention ou de remise en liberté de son client (le juge ne statue pas, à ce stade, sur la question de l'extradition) devrait être prise endéans les 5 jours ; donc au plus tard, ce vendredi 6 décembre.

Bahar Kimyongür n'a commis aucun crime, aucun délit ; son tort : critiquer le gouvernement en place à Ankara et dénoncer les cas de torture dans les geôles turques.

Le CLEA appelle donc tous les démocrates à poursuivre leurs mobilisations pour que Bahar soit libéré dans les plus brefs délais, pour qu'il ne soit pas remis entre les mains des bourreaux dont il dénonce courageusement les crimes et afin qu'il puisse s'exprimer, critiquer l’État turc et tout Étant menaçant la paix ou violant les droits de l'Homme, partout où il le jugera nécessaire. Comme l'a rappelé ce dimanche son avocat italien, Bahar Kimyongür est un activiste pour la paix et les droits de l'Homme qui travaille pour l'ONG suisse “International Institute for Peace, Justice and Human Rights”.

L’État belge doit désormais prendre toute la mesure de la situation, comprendre que l' «affaire Kimyongür» met notre démocratie à l'épreuve et agir concrètement pour protéger notre compatriote.

Le combat continue...

Le Comité pour la liberté d’expression et d’association
www.leclea.be

Manifestation pour la libération de Kimyongür devant l'ambassade d'Italie

Une centaine de personnes se sont rassemblées dimanche après-midi devant l'ambassade d'Italie à Bruxelles pour réclamer la libération du Belge d'origine turque Bahar Kimyongur. Ce dernier a été arrêté le 21 novembre dernier à Bergame sur base d'un mandat Interpol renouvelé par la Turquie, qui réclame son extradition.

Le gouvernement turc considère M. Kimyongür, qui a été poursuivi mais acquitté en Belgique pour appartenance au DHKP-C, comme un dangereux terroriste. "Mon mari a seulement osé confronter le ministre turc des Affaires étrangères, lors d'une visite de celui-ci à Bruxelles en 2000, aux faits de torture qui se produisent dans les prisons turques. Il a également écrit une lettre critique à l'ambassadeur de Turquie en Belgique, mais n'a jamais proféré de menaces", indique son épouse Deniz Demirkapi. "Ce sont pourtant les seuls éléments sur lesquels se base l'enquête turque." 

D'après les manifestants, le gouvernement turc veut faire taire l'activiste car celui-ci ose se montrer critique par rapport au régime et au rôle qu'il joue dans le conflit syrien. "Il n'a jamais fait d'appel à la violence et a seulement exprimé son opinion", estiment les personnes présentes devant l'ambassade.

Vendredi dernier, Bahar Kimyongür, a reçu la visite du consul de Belgique en Italie et a pu appeler sa femme dix minutes. Il devra comparaître devant le juge lundi. Lors de cette audience, le juge italien statuera sur le maintien en détention ou la remise en liberté et le retour en Belgique de Bahar Kimyongür. La remise en liberté de ce dernier et son assignation à résidence en Italie, est également une possibilité. L'avocat italien de Bahar Kimyongür demandera sa libération.
(Belga, 1 Décembre 2013)
[Informations précédentes sur ce sujet en novembre: http://www.info-turk.be/423.htm#famille ]


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